Vous êtes sur la page 1sur 4

1.1.

Historique du football congolais

Le football, pour respecter l’Histoire, est entré chez nous entre 1910. Et l'on voit
apparaître la même année, les premières équipes de football, des équipes composées
exclusivement de Blancs. A Brazzaville, les premières s'appellent : « Eléphants » ; des civils
blancs, et des militaires de l'armée française, plus connus sous le nom de "Gobi".
Plus tard, les « Eléphants » se transmuent en C.A.B (Club athlétique brazzavillois) et les « Gobi
», en « Equipe sportive militaire ».
Ces deux équipes des Blancs jouaient entre elles, devant des spectateurs noirs.
Ce n’est qu’en 1919, que l’on voit naître les premières équipes indigènes, aux villages
Bacongo, Poto-Poto, Dakar et Mariage. Des équipes de fortune, jouant pieds nus et sans maillots,
dans les ruelles (auteur,année p).
Par la suite, il y eut création des 10 écoles des missions catholiques et des écoles laïques
va réellement, concourir à la naissance des équipes populaires de football d'origine scolaire. Et
quand le Club athlétique brazzavillois(C.a.b.) s'offre, en 1927, « un terrain moderne, avec
pelouse, tribune officielle et gradin : le stade Marchand, inauguré par le Gouverneur général
Raphaël ANTONETTI, le football est déjà secret de polichinelle dans les quartiers indigènes, où
un an après, sont portés sur les fonts baptismaux, les véritables premières équipes indigènes, avec
maillots, shorts, protège-tibias et ballons réglementaires ». A Bacongo, Félix Fhaure TCHIBINDA «
Esoba » fonde Olympic. Ils font école. Il s’ensuit très vite une prolifération d'équipes, près d’une trentaine.
En août 1929, que Jean MOULY, dentiste et ancien rugbyman au
Maroc et à Madagascar, crée la Fédération autonome indigène des sports athlétiques, à la
demande du Gouverneur général Raphaël ANTONETTI.
Une ou deux années plus tard, l’Eglise catholique sous l'impulsion des pères Jean LEDUC
« MADIKA », GAÏS « le prestidigitateur », DEFOSSE et de Paul NANCHEN fonde l’équipe
Patronage Saint-Louis, qui, en grandissant se décentralise. Il accouchede la Jenesco (Jeunesse
sportive congolaise). A Poto-Poto, la Jenesco regroupe les clubs Renaissance (futurs Etoile du
Congo et C.a.r.a.), Juniors (future Lorraine), Terreur (Racing club), etc.
A Bacongo, l’équipe de Patronage Saint Louis donne naissance à l'A.s.m. (Association sportive
missionnaire) qui se transmuera, plus tard, en Diables noirs en 1950, entraîné par le Français Jean
ISABEY.
En 1933, la Jenesco de Poto-Poto et l'A.s.m. de Bacongo, contribuent à la création de la F.a.c.
(Fédération athlétique congolaise). Elle fut présidée par Jacques NDINGA. Dans ce créneau
naîtra plus tard, Patronage Saint-Vincent, devenu, aujourd'hui, Patronage Sainte-Anne, l'un des
grands clubs de Brazzaville et du Congo.
Le 31 janvier 1944, l'Eglise catholique se dote d'un stade moderne : le Stade Gouverneur général
Félix EBOUE, inauguré par le général Charles De GAULLE, en présence du gouverneur général de l’A.E.
F (Afrique équatoriale française) Félix EBOUE et des participants à la fameuse Conférence de
Brazzaville.
L'inauguration du stade Eboué est agrémentée d'un match amical de football qui oppose la
sélection de Brazzaville à celle de Pointe-Noire, porte océane et deuxième ville du Moyen-Congo. Pointe-
Noire a, du reste, contacté le virus du football quelques années plus tôt, en 1935, dans le même esprit «
d’apartheid » au football, avec des clubs comme l'Association sportive ponténégrine (A.S.P) et les équipes
militaires, dont celle de la marine, premier champion de Pointe-Noire en 1940 et 1945.
L'A.C Léopard, la plus vieille équipe actuelle de Dolisie, sera créée en 1954...
A Pointe-Noire, le stade moderne inauguré le 13 mai 1951, est propriété de l'Association sportive
ponténégrine. Il est rebaptisé, en 1953, stade Franco ANSELMI.
Le 12 Août 1953, la ligue de football de l’A.E. F est créée ; la sous ligue de Brazzaville voit également le
jour. (Ghislain Joseph Gabio : La véritable histoire du football congolais, édition l’Harmattan
Congo,2012).
Avec les indépendances, nous assistons à l’éclatement de la ligue de l’AEF en 1958. Ceci
entraine la création des fédérations nationales sportives qui débouche sur une organisation des
africains par eux et pour eux-mêmes. C’est ainsi que la Fédération Congolaise de Football
(FECOFOOT) est née 1962. Elle s’affilie la même année (1962) à la Fédération Internationale de
Football Association (FIFA), et intègre la Confédération Africaine de Football (CAF) en 1966.

Bien avant 1962, le football Congolais a été dirigé par deux personnalité qui ont écrit
quelques belles pages dans son organisation. Il s’agit de Jacques Ndingahat, ancien président de
la ligue de Brazzaville de 1950 à 1955 qui a eu la charge d’organiser des compétitions à l’échelle
nationale, et surtout du célèbre papa Odin, vice-président du football de l’Afrique Equatorial
Française qui a joué un rôle dans l’organisation du football congolais.
Le 16 février 1959, les Congolais sont battus à Abidjan 2-4, puis 2-3. C'est l'entrée officielle de l'équipe
nationale dans les compétitions internationales.
En avril 1960, le Congo participe aux premiers jeux de la Communauté qui se déroulent à Madagascar,

quelques mois avant l’indépendance vis-à-vis de la France ; et se classe quatrième (4eme) aprèsavoir
enregistré les résultats suivants : Congo-Côte d'Ivoire 3-1 ; Congo-Niger 11-0 ; Congo-France 1–4 ;
Congo-Tchad 4–2. (Wikipédia)
En 1965, le Congo remporte les premiers Jeux panafricains à domicile. Et la première
participation à la phase finale de la CAN fut en 1968, qui se conclut par trois (3) défaites dès le
premier tour ; qui, par la suite sortira vainqueur en 1972 à Yaoundé au Cameroun.

1.2. Le football de Masse

Le football de masse est le réservoir de l'élite, il est destiné à lui fournir des joueurs
ayant un minimum de culture en la matière. Il est chargé d'initier, de familiariser à la
pratique mais aussi de former les hommes à des valeurs morales nécessaires à toute vie de
groupe. C'est un maillon sans lequel aucun développement durable ne peut se faire.

Le football de masse au Congo est constitué par le « mwana-foot » (football de la


rue où l’on joue pour le plaisir ou pour un passe-temps), le football scolaire, et le sport
corporatif...

Attribué à des structures telles-que l'Organisation Nationale de Coordination des


Activités de Vacances et à l’ONSSU, il est important que celles-ci se réunissent
régulièrement non seulement pour échanger mais aussi pour définir des programmes
communs. L'organisation de l'ensemble des compétitions du football de masse ne fait pas
toujours J'objet d'un planning annuel initié par la direction de l’ONSSU ou de la ligue de
football de Brazzaville.

Le football de masse, participant à l'émergence du football d'élite car ravitaillant en


grande partie cette dernière, il est important qu'il fasse l'objet d’un grand débat. Il est en
quelque sorte la base du football national ;car la plupart des joueurs d’élites locale n’ont
pas été formés dans des structures formelles et adéquates au football.
1.3. Place de nos équipes au niveau continental

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le football Congolais semble vivre une
sortie de crise. Les résultats obtenus par notre équipe nationale en 2015 incitent à
l'optimisme. Seulement sur un autre plan, les résultats de nos équipes semblent refléter le
visage d'un football de faible niveau.

De 1973 à 2000, on peut noter une absence du Congo lors des grands rendez-vous
de la coupe d'Afrique des nations. Au niveau des équipes ou clubs, les résultats n'ont pas
encore donné de satisfaction. Le Congo n'a jamais disputé de finale, ni en coupe des
confédérations, ni en vainqueurs de coupe, encore moins à une phase finale de la coupe du
monde.

De 1966, date de la création de la Coupe d'Afrique des clubs champions, à 1994,


cinquante (50) finales continentales se sont disputées (au niveau du continent Africain)
dont trente (30) en coupe d'Afrique des clubs champions et vingt (20) en coupe d'Afrique
des vainqueurs de coupe... et bien entendu, l’équipe Congolaise a eu ces honneurs en
1972 avec les Diables Rouges Séniors, en 1974 avec CARA (Club Athlétique
Reconnaissance Aiglon), avec les Juniors en 2007, et AC Léopard en 2012.

En effet, au Congo il existe des équipes traditionnelles, des équipes d'entreprises,


des équipes militaires et des équipes civiles. Et l'élite locale est répartie dans ces équipes
dont les intérêts sont personnels et non au développement du football. Il faut donc signaler
que chacun de ces types d’équipes a montré ses limites. Et tant qu'il s'agit de s'en sortir
sur le plan national, la concurrence devient possible. Mais dès qu'il faut s'opposer aux
meilleurs équipes africaines, alors apparaissent nettement les blocages et les insuffisances.
Il y a donc comme urgence de revenir sur nos problèmes, plus particulièrement sur les
difficultés que drainent les équipes congolaises et la LINAFOOT afin de rendre plus
compétitive son championnat.

Grace Kaya

Vous aimerez peut-être aussi