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SEQUENCE 1 : INVITATION AU VOYAGE

LE VOYAGE : UNE QUETE DE LIBERTE ?

A) Vidéo de présentation : Pourquoi partons-nous en voyage (3 minutes) https://www.youtube.com/watch?


v=C-866Qdd3DU

QUESTIONS :
1. Quel écrivain considère que le voyage est la meilleure école de la vie ? Montaigne (XVI)
2. Que dénonce-t-il cependant dans le comportement de certains touristes ? Ils dénoncent les touristes qui restent
dans leur zone de confort, dans une contrée hôtelière.
3. Par quoi cet écrivain du XVIème siècle cherche-t-il à être dépaysé ? Découvrir une nouvelle culture, connaitre
l’inconnu.
4. « Partir vers l’autre c’est revenir vers soi ». Comment expliquez-vous cette réflexion ? Regarder les autres,
apprendre à les connaitres et c’est apprendre à se connaitre, à savoir qui on est.

B) Problématique
Longtemps apanage d'une élite sociale, le voyage s'est désormais démocratisé. La variété des moyens de
transports, la baisse des coûts, la facilité de l'organisation du voyage en ligne, clé en main, donnent au plus grand
nombre l'opportunité de se déplacer vers des destinations lointaines. Pourtant, tout le monde ne voyage pas : la peur de
l'inconnu, les risques éventuels, l'éloignement de l'environnement familier ou encore les dépenses occasionnées
peuvent freiner l'envie de partir.
Pourquoi voyageons-nous ? Certes, nous sommes parfois contraints de nous déplacer pour des raisons professionnelles
ou des motifs familiaux, mais le temps des vacances est une invitation au dépaysement, à l'agrément et à l'exotisme, à
la découverte de l'ailleurs. Voyager, c'est alors prendre le large et, quand on part, on ne revient pas toujours le même :
le voyage est un rite de passage qui permet de faire l'expérience de soi-même face aux autres, et à l'inconnu. Ainsi, les
peintres ont longtemps fait le voyage en Italie, les aristocrates ont eu leur Grand Tour et les étudiants européens
peuvent participer au programme Erasmus. Cependant s'agit-il encore de la même conception du voyage ?
Aujourd'hui, le tourisme déplace des foules selon des itinéraires balisés, au mépris des conséquences écologiques. La
mondialisation des enseignes de commerce abolit les différences géographiques et culturelles : le voyageur actuel est
semblable à certains contemporains de Montaigne qui, partout où ils vont « se tiennent à leurs façons ». Peut-on
véritablement parler de la découverte de nouveaux territoires lorsqu'on ne fait que se délocaliser du même au même ?
On se photographie devant des monuments, des paysages ou des plats exotiques - selfies aussitôt mis en ligne pour
donner une image de soi qui suscite admiration et envie. Est-ce encore voyager, que de voyager sans changer de
regard, sans s'oublier soi-même pour s'ouvrir aux autres ?

C) Mots-clés
 voyage, évasion, nomadisme, fuite, fugue, errance ;
 découvrir, comprendre, s'adapter, communiquer, survivre ;
 authenticité, us et coutumes, folklore, l'inconnu, l'étranger, l'exotisme, l'ailleurs ;
 voyage scolaire, séjour linguistique, voyage éclair, agence de voyage, voyagiste, tour opérateur, circuit
touristique, voyage de noces, croisière, voyage au long cours, tourisme de masse, tourisme solidaire, tourisme
culturel, woofing ;
 auto-stop, covoiturage, compagnies low cost, port, paquebot, gare, train de nuit, Orient-Express,Transsibérien,
aéroport ;
 selfie, carte postale, carnet de voyage, journal de bord, récit de voyage, géographie, ethnographie ;
 quête de soi, voyage initiatique, pèlerin, pèlerinage, aventure, périple, tribulations, pérégrinations, odyssée,
expédition, exploration, tour du monde, voyage d'étude, voyage scientifique, grandes découvertes, conquête
spatiale.

D) Expressions
larguer les amarres, faire ses bagages, bon vent !, bon voyage !, les voyages forment la jeunesse, mérite le
déplacement, vaut le détour, poser ses valises, souvenirs de voyage, retour aux sources, retour au bercail, retrouver ses
Pénates, faire son dernier voyage

 Lister les pays que vous avez découverts. Quels sont ceux qui vous attirent et pourquoi ?

E) Littérature
Les Mille et Une Nuits
Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Le Spleen de Paris : « Invitation au voyage »
Louis-Antoine de Bougainville, Voyage autour du monde
Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit
Blaise Cendrars, Bourlinguer, Du monde entier : « La prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France »
Denis Diderot, Supplément au voyage de Bougainville
Gustave Flaubert, Par les champs et par les grèves
Laurent Gaudé, Eldorado
Christian Garcin et Tanguy Viel, Travelling
Théophile Gautier, Voyage en Espagne
André Gide, Voyage au Congo
Jean Giraudoux, Supplément au voyage de Cook
Olivier Hodasava, Éclats d'Amérique - chronique d'un voyage virtuel
Homère, L'Odyssée
Jack Kerouac, Sur la route, Satori à Paris
Joseph Kessel, Les Cavaliers
Rudyard Kipling, L'Homme qui voulut être roi
Matthew Kneale, Les Passagers anglais
Eugène Labiche, Le Voyage de Monsieur Perrichon
Selma Lagerlöf, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède
Jean-Marie Gustave Le Clézio, Haï, Désert
Jean de Léry, Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil
Jack London, La Croisière du Snark
Pierre Loti, Voyages au Moyen-Orient
Michel de Montaigne, Essais, III, 9, Journal de voyage
Montesquieu, Lettres persanes
Gérard de Nerval, Voyage en Orient
Rabelais, Le Quart Livre
Arthur Rimbaud, « Ma bohème », Illuminations
Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions
Jean-C. Rufin, Rouge Brésil, Le Tour du monde du roi Zibeline, Immortelle randonnée : Compostelle malgré moi
Antoine de Saint-Exupéry, Courrier sud, Vol de nuit, Terre des hommes, Le Petit Prince, etc.
Victor Segalen, Les Immémoriaux
Stendhal, Voyages en Italie
Jonathan Swift, Voyages de Gulliver
Sylvain Tesson, Les Chemins noirs, Berezina
Jean-Philippe Toussaint, Partir
Jules Verne, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, Voyages extraordinaires
Voltaire, Candide, Micromégas

Essais
Lucie Azema, Les Femmes aussi sont du voyage : L'émancipation par le départ
Roland Barthes, L'Empire des signe
Anne Benoit-Janin, Les Népalaises de l'Éverest
Matthias Debureaux, De l'art d'ennuyer en racontant ses voyages
François La Mothe Le Vayer, De l'utilité des voyages
Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques
Véronique Meyer, Voyage d'artistes en Italie du Nord, XVIe-XIXe siècle
Jean-Jacques Rousseau, Émile ou De l'éducation, livre V
Judith Schalansky, Atlas des îles abandonnées

Bandes dessinées
Alain Ayroles, Juanjo Guarnido, Les Indes fourbes
Christophe Blain, Carnet polair
Mathieu Blanchot et Frédéric Campoy, Une vie avec Alexandra David-Néel
Florent Chavouet, Manabé Shima
Cosey, Jonathan (série) Hugo Pratt, Corto Maltese (série)
Fabcaro, Carnet du Pérou Craig Thompson, Un Américain en balade
Emmanuel Lepage, Les Voyages d'Ulysse Didier Tronchet, Vertiges de Quito
Aude Picault, Parenthèse patagone Lewis Trondheim, Carnet de bord

Arts plastiques
Eugène Delacroix, Femmes d'Alger dans leur Le Lorrain, Port de mer avec Villa Médicis
appartement Claude Monet, La Gare Saint-Lazare
C. D. Friedrich, Le Voyageur au-dessus de la mer de Les Orientalistes du XIXe
nuages Hubert Robert, Le Port de Ripetta à Rome
Paul Gauguin, Anywhere Out of the World Antoine Watteau, L'Embarquement pour Cythère
Edward Hopper, Compartiment C, voiture 293

Expositions en ligne
Bougainville à Tahiti : http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/uto_138.htm
Le capitaine Cook à Hawaï : http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/098.htm
Maupertuis en Laponie : http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/emi_92.htm
Solvyns aux Indes : http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/093.htm
Voltaire à Berlin : http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/333.htm

Films
Jean-Jacques Annaud, Sept ans au Tibet
Wes Anderson, À bord du Darjeeling Limited, Moonrise kingdom
James Cameron, Titanic
Jane Campion, La Leçon de piano
Édouard Deluc, Gauguin - Voyage de Tahiti
Peter Farrelly, Green Book - Sur les routes du sud
Kevin Costner, Danse avec les loups
Dennis Hopper, Easy Rider
John Huston, L'Homme qui voulut être roi
Peter Jackson, Le Seigneur des anneaux (la trilogie)
Cédric Klapisch, L'Auberge espagnole, Les Poupées russes, Casse-tête chinois
Terence Mallick, Le Nouveau Monde
Sean Penn, Into the Wild
Rob Reiner, Stand by me
Walter Salles, Carnets de voyage, Central do Brasil
James Uys, Les Dieux sont tombés sur la tête
Régis Wargnier, Man to man

Musique
Charles Aznavour, « Emmenez-moi »
Bernard Lavilliers, « On the Road Again », « Tu es plus belle que le ciel et la mer », Carnets de bord : « Voyageur »
Alexandre Borodine, « Dans les steppes de l'Asie centrale »
Jacques Brel, « La quête », « Amsterdam »
Desireless, « Voyage, voyage » Nicolas Peyrac, « Je pars »
Nino Ferrer, « Le Sud » Henri Salvador, « Syracuse »
Jean-Jacques Goldman, « Là-bas », « Je marche seul » Téléphone, « New York avec toi »
Gérard Manset, « Il voyage en solitaire »

Émissions de radio
https://www.franceculture.fr/philosophie/les-voyages-nous-rendent-ils-meilleurs
https://www.franceculture.fr/emissions/etre-et-savoir/leducation-au-voyage
https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre-dete/le-voyage-therapie-ou-placebo
https://www.franceculture.fr/emissions/la-chronique-daurelien-bellanger/la-chronique-daurelien-bellanger-chronique-
du-jeudi-08-avril-2021
https://www.franceculture.fr/peinture/voyages-les-inspirations-des-peintres

F) Pourquoi a-t-on commencé à voyager ? https://www.youtube.com/watch?v=Q-B2T3zM6Gk (21 min)


Jusqu’à 17’20
QUESTIONS :
1. Quel élément déterminant de la révolution industrielle du XIXème siècle développe un essor de la mobilité ?
2. Quels sont les 3 points essentiels à ce développement ?
3. Quel autre moyen de transport utilise également la vapeur ?
4. Qu’est-ce que le « grand tour » pour les aristocrates ?
5. Qui est le premier entrepreneur de loisirs en Angleterre ?
6. Que fait-il en 1912 ?
7. Quel monument du transport est lancé en 1883 ?
8. Quel lieu devient incontournable pour les voyageurs dans la première moitié du XIXème siècle ?

EXPOSES :

 Au choix, par binôme, un diaporama (environ 8 diapos) avec maximum une vidéo. Les explications que vous
fournissez à l’oral ne doivent pas figurer sur les diapos qui n’en sont qu’une synthèse. Vous prévoirez
également un questionnaire en version numérique (que vous m’aurez envoyé au préalable) que vos camarades
complèteront lors de votre prestation devant la classe.

SUJET 1 : Pourquoi part-on ? SUJET 14 : Voyager lentement ou rapidement ?


SUJET 2 : Partir seul ou en groupe ? SUJET 15 : Migrer est-ce voyager ?
SUJET 3 : L’aventure est-elle au coin de la rue ? SUJET 16 : Voyager est-ce se découvrir soi-même ?
SUJET 4 : Avion ou climat : faut-il choisir ? SUJET 17 : Les voyages forment-ils la jeunesse ?
SUJET 5 : Adopter le tourisme vert ? SUJET 18 : En quoi l’étranger est-il fascinant ?
SUJET 6 : Voyager sans polluer ? (vélo, canoë…)
SUJET 7 : Les voyages nous permettent-ils de sortir de notre ethnocentrisme ?
SUJET 8 : Démocratiser le voyage est-ce favoriser le tourisme de masse ?
SUJET 9 : Le voyage peut-il être entravé par la barrière de la langue ?
SUJET 10 : Les guides touristiques sont-ils essentiels pour voyager serein ?
SUJET 11 : Voyager, est-ce apprendre à se passer du superflu ?
SUJET 12 : Le pèlerinage : un type de voyage toujours d’actualité ?
SUJET 13 : Voyager permet-il de prendre conscience de la crise climatique ?

A) Sur les routes

Document 1 : « Ma Bohême », Arthur Rimbaud, 1870

Arthur Rimbaud (1854-1891) est un poète français qui se caractérise par


sa nouveauté stylistique. Ecrit à 16 ans, « Ma Bohême » expose l’attirance de
Rimbaud pour une vie libre, soustraite à toutes les conventions sociales. Il y fait
référence à un mode de vie en vogue chez les artistes du XIXème siècle, qui
associait vagabondage, refus du travail conventionnel et création poétique, sur le
modèle fantasmé des Bohémiens, nom que l’on donnait alors aux gens du voyage
originaires de Bohême, région de l’actuelle République tchèque.

Ma bohême

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;


Mon paletot* aussi devenait idéal* ;
J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal* ;
Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.


Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse*.
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,


Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,


Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !
Paletot : sorte de manteau
Idéal : le paletot est tellement usé qu’il ressemble à une idée / signifie aussi parfait.
Féal : ami obéissant et dévoué
La Grande-Ourse est une constellation / ici, signifie dormir à la belle étoile.

QUESTIONS :
1. Montrez comment Rimbaud exprime un vagabondage heureux et insouciant.
2. Pensez-vous qu’il soit nécessaire de se sentir libre pour écrire de la poésie ?

Document 2 : « On the road again », Bernard Lavilliers, 1988

Bernard Lavilliers (né en 1946) est un auteur, compositeur et interprète français. Fils d’un ancien résistant et
syndicaliste, c’est un chanteur engagé. Sa musique, inspirée de ses voyages en Amérique latine, séduit le public et
contribue à lui donner une image de chanteur-voyageur. « On the road again », sortie en 1988, serait écrite à partir
de souvenirs : elle serait née d’un rare moment de nostalgie, de retour du Nicaragua. Mais c’est une chanson qui
reste positive et qui exprime la jubilation du départ et l’affranchissement des normes et des lois.

Nous étions jeunes et larges d'épaules, On the road again, again,


Bandits joyeux, insolents et drôles. On the road again, again.
On attendait que la mort nous frôle,
On the road again, again, Nous étions jeunes et larges d'épaules.
On the road again, again. On attendait que la mort nous frôle.
Elle nous a pris, les beaux et les drôles.
Au petit jour on quittait l'Irlande
Et, derrière nous, s'éclairait la lande. On the road again, again,
Il fallait bien, un jour, qu'on nous pende. On the road again, again.

On the road again, again, Ami, sais-tu que les mots d'amour
On the road again, again. Voyagent mal de nos jours.
Tu partiras encore plus lourd.
La mer revient toujours au rivage.
Dans les blés mûrs, y a des fleurs sauvages. On the road again, again,
N'y pense plus, tu es de passage. On the road again, again.

QUESTIONS :
1. En quoi le fait de partir exige-t-il de savoir couper tout lien affectif ?
2. Pourquoi Bernard Lavilliers lie-t-il le voyage au risque de mourir ?

Document 3 : Chemin faisant, Jacques Lacarrière, 1974

Jacques Lacarrière (1925-2005) est un écrivain, poète et traducteur français. En 1971, il traverse la France à
pied en endossant l’habit de l’Errant, c’est-à-dire du marcheur solitaire. Chemin faisant est le récit de ce voyage de
1000 km qu’il entreprit des Vosges aux Corbières, d’août à décembre. Il s’appuie ici sur la distinction entre
nomadisme et sédentarité. Après avoir fait l’éloge de la liberté qu’offre l’itinérance, de la marche et aussi du bonheur
que suscite en chaque individu le simple fait de partir, il appelle la renaissance d’un mode de vie nomade revivifié.

Autrefois, dans les villages, il y avait toujours de quoi loger les errants : voyageurs, marchands,
colporteurs*, vagabonds. Les termes ne manquaient pas pour désigner ceux qui (pour des motifs avouables
ou non) se plaçaient sans cesse sur les chemins. […]
Nomades et sédentaires. Une grande part de l’histoire du monde tient à elle seule dans ces deux mots.
Comme si, telles ces étoiles doubles, ces systèmes astraux comportant deux soleils gravitant l’un autour de
l’autre, ils étaient voués tour à tour à s’opposer et à se compléter. Le nomade a toujours constitué la part la
plus archaïque de nous-même. […]
L’histoire fondamentale des rapports très complexes entretenus entre les sédentaires et les nomades,
cette histoire reste à faire. On l’a entreprise pour des époques et des lieux limités mais jamais dans une
perspective d’ensemble qui en dégagerait les axes, les courants, les jalons. Car tour à tour chassé, repoussé,
excommunié, ou, au contraire, fêté, recherché, imploré, l’Errant apportait avec lui, selon les mentalités, les
besoins des différentes communautés, un monde de damnation ou un monde de salut. Les routes, les
chemins, les sentiers parcourant la France ont ouvert les portes de l’Enfer ou celles du Paradis. Ils furent sur
notre terre comme les infrastructures de l’amour ou de la haine, les voies qui amenaient le frère ou l’ennemi.
Et aujourd’hui, rien de cela n’est mort. Notre société hyperurbanisée semble consacrer à jamais la victoire
des sédentaires. Elle recèle pourtant plus que jamais ces ferments qui nous portent à bouger, à partir, à nous
jeter avec fureur vers les loisirs, organisés ou non. Peu importent les motivations. On ne part plus sur les
routes pour prêcher ni faire son salut, pour conquérir quelque Graal* au cœur des châteaux forts. Mais
l’image n’est pas morte (bien qu’elle soit caricaturale aujourd’hui) des paradis promis et trouvés par le
départ et l’errance. Cette quête fiévreuse du Loisir (Graal de notre époque) a pris fatalement des formes
organisées, des formes saisonnières aussi retrouvant par moments l’ampleur des vieilles migrations. C’est
pourquoi on accepte très bien les vacanciers, les campeurs, les randonneurs, moins bien le vagabond, le
solitaire marchant pour son plaisir en dehors des sentiers battus. Le plus révélateur pour moi, dans ce voyage
de quelques mois, fut justement l’étonnement, l’incertitude, et surtout la méfiance que je lisais sur les
visages.

Colporteurs* : marchands ambulants


Graal* : objet légendaire recherché avec obstination par les chevaliers de la Table ronde dans les récits du
Moyen-âge.

QUESTIONS :
1. Comment décrire la figure de l’Errant ?
2. Est-ce parce que nous sommes fondamentalement des nomades que nous sommes attirés par
le voyage ?

Document 4 : « Vagabondages », Isabelle Eberhardt, 1988

Isabelle Eberhardt (1877-1904) est une exploratrice, journaliste et écrivaine suisse. A 20 ans, elle s’installe
en Algérie, se convertit à l’islam et part vivre en nomade dans le Sahara. Elle prend même l’habitude, pour être plus
libre de ses actes, de s’habiller en homme et adopte des pseudonymes masculins. En 1901, elle épouse selon le rite
musulman un sous-officier français. Elle couvre ensuite, comme reporter de guerre, les troubles qui éclatent à la
frontière algéro-marocaine. Elle meurt à 27 ans, emportée par un torrent en crue. Ses écrits, publiés après sa mort,
documentent sa vie au Sahara et témoignent de la dureté et de la beauté du désert. Dans l’extrait qui suit, Isabelle
Eberhardt expose la nécessité de s’en aller, pour « savoir et voir ce qu’il y a là-bas ». Le nomadisme est pour elle, la
condition même de la liberté.

Un droit que bien peu d’intellectuels se soucient de revendiquer, c’est le droit à l’errance, au
vagabondage.
Et pourtant, le vagabondage, c’est l’affranchissement, et la vie le long des routes, c’est la liberté.
Rompre un jour bravement toutes les entraves dont la vie moderne et la faiblesse de notre cœur, sous
prétexte de liberté, ont chargé notre geste, s’armer du bâton et de la besace symboliques, et s’en aller !
Pour qui connaît la valeur et aussi la délectable saveur de la solitaire liberté (car on n’est libre que tant qu’on
est seul), l’acte de s’en aller est le plus courageux et le plus beau.
Égoïste bonheur peut-être. Mais c’est le bonheur, pour qui sait le goûter.
Être seul, être pauvre de besoins, être ignoré, étranger et chez soi partout, et marcher, solitaire et grand à la
conquête du monde.
Le chemineau* solide, assis sur le bord de la route, et qui contemple l’horizon libre, ouvert devant lui, n’est-
il pas le maître absolu des terres, des eaux et mêmes des cieux ?
Quel châtelain peut rivaliser avec lui en puissance et en opulence ?
Son fief n’a pas de limites, et son empire pas de loi.
Aucun servage n’avilit son allure, aucun labeur ne courbe son échine vers la terre qu’il possède et qui se
donne à lui, toute, en bonté et en beauté.
Le paria, dans notre société moderne, c’est le nomade, le vagabond, sans domicile ni résidence connus.
Chemineau* : mendiant errant sur les chemins
QUESTIONS :
1. Quelles sont, selon l’auteure, les qualités du vagabondage ?
2. Est-il nécessaire de voyager seul pour être libre ?

Document 5 : L’Orient-Express : un train mythique


Faites des recherches sur ce train prestigieux et répondez
aux questions suivantes :

1. Notez les dates de début et de fin de mise en


circulation de l’Orient-Express. 4 octobre 1883
2. Date de fin de service 20 mai 1977 ( dernier
voyage direct entre Paris Istanbul )
3. Quel rôle a joué René Lalique dans ce train ? Il a
fait les décorations et les éléments de service du
train
4. Quelles villes sont desservies ? Paris , vienne , prague , istanbul
5. Combien de temps faut-il au train pour parcourir les 3094 qui séparent Paris de Constantinople ?
Combien de temps est-ce alors en liaison maritime ?
6. Quel fait significatif relie l’Orient-Express et la 1ère Guerre Mondiale ?
7. Quel accident subit le train en 1929 ? Il a été bloqué dans le
8. Qu’a racheté la SNCF en 2011 et pourquoi ? La sncf a racheté les wagons pour les restaurer

 Reportage (14 minutes) : https://www.youtube.com/watch?v=hk7iAyZjCGw

QUESTIONS :
1. Quand s’est élancé le train pour la première fois et d’où exactement ?
2. A quoi a servi le wagon dans lequel avait été signé l’Armistice de 1918 ? Bureau du maréchal Foch
3. Quelle femme célèbre a voyagé à bord de l’Orient-Express ? Agatha Christie
4. Quels sont les deux éléments qui accélèrent la chute de ce train mythique ?
5. Quel épisode de James Bond se déroule dans l’Orient-Express ?
6. Combien le train comprend-il de voitures à son apogée ?
7. Quel est le style de l’intérieur des wagons ?
8. Citez d’autres trains mythiques.

B) S’évader

Document 1 : « L’Invitation au voyage », Fleurs du Mal, Baudelaire, 1857

Charles Baudelaire (1821-1867) est un poète français. Son recueil Les Fleurs du mal paraît en 1857, le thème
du voyage y est abordé à plusieurs reprises, offrant la promesse d’un refuge et d’une consolation. Il est pour
Baudelaire un moyen de lutter contre le « spleen », cet ennui profond et mélancolique qui le ronge. Ce poème exprime
son fort désir de partir : l’auteur y évoque un voyage fantasmé dans un pays idéal où il partirait en compagnie de son
amante Marie Daubrun.

L’Invitation au Voyage Au pays qui te ressemble !


Les soleils mouillés
Mon enfant, ma sœur, De ces ciels brouillés
Songe à la douceur Pour mon esprit ont les charmes
D’aller là-bas vivre ensemble ! Si mystérieux
Aimer à loisir, De tes traîtres yeux,
Aimer et mourir Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Vois sur ces canaux
Luxe, calme et volupté. Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde ;
Des meubles luisants, C’est pour assouvir
Polis par les ans, Ton moindre désir
Décoreraient notre chambre ; Qu’ils viennent du bout du monde.
Les plus rares fleurs – Les soleils couchants
Mêlant leurs odeurs Revêtent les champs,
Aux vagues senteurs de l’ambre, Les canaux, la ville entière,
Les riches plafonds, D’hyacinthe et d’or ;
Les miroirs profonds, Le monde s’endort
La splendeur orientale, Dans une chaude lumière.
Tout y parlerait
À l’âme en secret Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Sa douce langue natale. Luxe, calme et volupté.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,


Luxe, calme et volupté.

QUESTIONS :
1. Pour quelles raisons Baudelaire désire-t-il partir en voyage ? Pensez-vous qu’il cherche à fuir
quelque chose ?
2. Il existe un autre poème intitulé « Invitation au voyage ». Il s’agit d’un texte en prose. Recherchez-le
et établissez un tableau comparatif entre les deux poèmes. Quelles conclusions en tirez-vous ?

Document 2 : « Emmenez-moi », Charles Aznavour, 1967

Charles Aznavour (1924-2018) est né à Paris de parents arméniens. Sa famille mène une vie où la musique et
le théâtre sont très présents. En 80 ans de carrière, il a composé plus de 800 chansons et joué dans une soixantaine de
films. « Emmenez-moi », parue en 1967, connaît un grand succès jamais démenti. Le narrateur nous dit son désir de
partir au loin, vers des pays ensoleillé, ce qui lui permettrait, pense-t-il, de mieux supporter sa pauvreté.

Vers les docks où le poids et l'ennui me courbent le Je perds la notion des choses, et soudain ma pensée
dos M'enlève et me dépose, un merveilleux été
Ils arrivent le ventre alourdi de fruits les bateaux Sur la grève
Où je vois tendant les bras, l'amour qui comme un fou
Ils viennent du bout du monde, apportant avec eux Court au-devant de moi, et je me pends au cou
Des idées vagabondes, aux reflets de ciels bleus De mon rêve
De mirages
Quand les bars ferment, que les marins rejoignent leur
Traînant un parfum poivré de pays inconnus bord
Et d'éternels étés où l'on vit presque nus Moi je rêve encore jusqu'au matin, debout sur le port
Sur les plages
[…]
Moi qui n'ai connu toute ma vie que le ciel du nord
J'aimerais débarbouiller ce gris, en virant de bord Un beau jour sur un rafiot craquant de la coque au pont
Pour partir je travaillerais dans la soute à charbon
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles Prenant la route qui mène à mes rêves d'enfant
Il me semble que la misère Sur des îles lointaines, où rien n'est important
Serait moins pénible au soleil Que de vivre

Dans les bars à la tombée du jour avec les marins Où les filles alanguies vous ravissent le cœur
Quand on parle de filles et d'amour, un verre à la main En tressant m'a-t-on dit, de ces colliers de fleurs
Qui enivrent
Je fuirais laissant là mon passé, sans aucun remords
Sans bagage et le cœur libéré, en chantant très fort

QUESTIONS :
1. Pourquoi Charles Aznavour fait-il référence à plusieurs reprises aux marins ?
2. Pensez-vous également que partir au soleil aide à mieux supporter la misère ?

Document 3 : Les migrants de Calais. Enquête sur la vie en transit, Sophie Djigo, 2016

Sophie Djigo (née en 1982), enseignante dans le Nord-Pas-de-Calais, travaille sur des questions de
philosophie morale. Dans ce texte, elle distingue la fuite de la migration. Si la première relève d’un comportement
réflexe face à une situation dangereuse, la seconde implique une décision mûrement réfléchie pour partir s’installer
dans un autre pays. Comment se choisit cette destination ? Qu’est-ce qui rend, aux yeux des migrants, un pays plus
désirable qu’un autre ?

Malgré le contexte d’urgence souvent dramatique du départ, la migration ne saurait être réduite à une
fuite. Au sens strict, le comportement de fuite est une réponse réflexe dont la cause immédiate est la
perception d’une menace. Mais la décision de partir que prend un migrant est aux antipodes d’un tel
comportement mécanique. C’est un acte réfléchi, qui repose sur des stratégies élaborées de délibération. Là
où la fuite ne vise qu’à éviter une situation, la migration résulte d’abord d’un choix de destination. C’est une
construction positive qui implique des critères et des raisons. Cette rationalité délibérative est l’une des
caractéristiques des migrants, sujets de décision qui sont de manière récurrente dans une position d’agent.
(…)
A l’opposé du réflexe ordinaire qui déclenche la fuite (stratégie d’évitement de la douleur, de la préservation
de l’intégrité physique), les stratégies des migrants sont extraordinaires au sens où elles s’appuient sur le
sacrifice du présent et la mise en danger physique. Dans les conditions insalubres et très dures du
campement, tenir le coup, c’est privilégier la finalité du projet migratoire et l’espoir d’une vie bonne sur le
bien-être immédiat. Affronter les murs de barbelés, c’est exposer son corps au profit incertain d’un futur
meilleur. C’est toujours l’idéal du projet de vie qui l’emporte, le futur qui prend le pas sur le présent, au péril
de la vie.
L’essentiel de la délibération des migrants porte sur la destination finale du périple migratoire et ce qu’elle
incarne (la liberté, l’abondance, la famille, le bien-être, etc…). Leur point commun est le désir d’atteindre
l’Angleterre, qui seul justifie leur présence au bord de la frontière. Mais la question se pose de savoir ce qui
rend cette terre si désirable.
Les critères de désirabilité de l’Angleterre peuvent être résumés ainsi :
- Pour les migrants, majoritairement anglophones, la langue est un facteur déterminant d’intégration
dans la société d’accueil ;
- Comme le souligne l’économiste Amartya Sen, « la promotion de la diversité culturelle a permis à
des gens de toutes origines, avec des modes de vie très différents, de se sentir chez eux, ce qui n’est
certes pas une mince réussite » : le modèle du multiculturalisme est rassurant, notamment pour les
migrants musulmans, qui évaluent la société anglaise davantage compatible avec leur identité
religieuse et culturelle que les autres pays européens, soupçonnés d’intolérance à l’islam et de
racisme ;
- Presque tous les migrants en transit étant des étudiants qualifiés ou ayant exercé un métier avant de
quitter leur pays, ceux-ci comptent plus sur l’exploitation de leurs compétences que sur les
allocations offertes par l’Etat-Providence. De plus, société de quasi plein emploi et d’économie ultra-
libérale réputée pour l’enrichissement facile, l’Angleterre propose d’une part, une rémunération des
emplois supérieure à celle de la plupart des autres Etats européens (même si le coût de la vie va de
pair) ; et d’autre part, un travail illégal très répandu, qui reste une solution de repli enviable.

QUESTIONS :
1. Les politiques migratoires menées par les différents gouvernements ont-elles une influence sur le choix de
destination des migrants ?
2. Montrez en quoi l’Angleterre représente aujourd’hui un Eldorado aux yeux des migrants.
 Vidéo (34 minutes) « Royaume-Uni : le nouvel Eldorado des migrants
https://www.youtube.com/watch?v=IPHUB9BDqzw

QUESTIONS :
1. Combien de temps Amar a-t-il passé dans la jungle de Calais ? Qu’en a-t-il retenu ?
2. Combien de tentatives lui a-t-il fallu pour rejoindre son Eldorado ?
3. Quelle différence de statut y a-t-il pour ce Soudanais entre la France et l’Angleterre ?
4. Combien de temps l’instituteur syrien aura-t-il mis pour rejoindre l’Angleterre ? Quels risques a-t-il pris ?

Document 4 : Vol de nuit, Antoine de Saint-Exupéry, 1931

Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) est un écrivain et aviateur français, disparu en vol pendant la Seconde
Guerre mondiale. Vol de nuit est un roman paru en 1931.L’action se situe en Amérique du Sud, au début de l’aviation
commerciale. Saint-Exupéry, qui fut en 1929 directeur de l’Aéropostale d’Argentine, raconte la vie menée par le chef
d’une compagnie aéropostale, Rivière, et par son équipe de pilotes. Rivière s’est fixé comme principal objectif de
prouver que l’avion est un moyen de transport plus rapide que le train pour acheminer le courrier, à condition
d’imposer aux pilotes des vols de nuit, extrêmement dangereux, qui permettent de ne pas perdre le temps gagné le
jour.

Pourtant, dans cette lutte, une silencieuse fraternité liait, au fond d'eux-mêmes Rivière et ses pilotes.
C'étaient des hommes du même bord, qui éprouvaient le même désir de vaincre. Mais Rivière se souvient
des autres batailles qu'il a livrées pour la conquête de la nuit.
On redoutait, dans les cercles officiels, comme une brousse inexplorée, ce territoire sombre. Lancer un
équipage, à deux cents kilomètres à l'heure, vers les orages et les brumes et les obstacles matériels que la
nuit contient sans les montrer, leur paraissait une aventure tolérable pour l'aviation militaire : on quitte un
terrain par nuit claire, on bombarde, on revient au même terrain. Mais les services réguliers échoueraient la
nuit. « C'est pour nous, avait répliqué Rivière, une question de vie ou de mort, puisque nous perdons,
chaque nuit, l'avance gagnée, pendant le jour, sur les chemins de fer et les navires ».
Rivière avait écouté, avec ennui, parler de bilans, d'assurances, et surtout d'opinion publique : « L'opinion
publique, ripostait-il, on la gouverne ! » II pensait : « que de temps perdu ! Il y a quelque chose... quelque
chose qui prime tout cela. Ce qui est vivant bouscule tout pour vivre et crée, pour vivre, ses propres lois.
C'est irrésistible ». Rivière ne savait pas quand ni comment l'aviation commerciale aborderait les vols de
nuit, mais il fallait préparer cette solution inévitable.
Il se souvient des tapis verts, devant lesquels, le menton au poing, il avait écouté, avec un étrange sentiment
de force, tant d'objections. Elles lui semblaient vaines, condamnées d'avance par la vie. Et il sentait sa propre
force ramassée en lui comme un poids : « Mes raisons pèsent, je vaincrai, pensait Rivière. C'est la pente
naturelle des événements ». Quand on lui réclamait des solutions parfaites, qui écarteraient tous les risques :
« c'est l'expérience qui dégagera les lois, répondait-il, la connaissance des lois ne précède jamais
l'expérience ».
Après une longue année de lutte, Rivière l'avait emporté. Les uns disaient : « à cause de sa foi », les autres :
« à cause de sa ténacité, de sa puissance d'ours en marche », mais, selon lui, plus simplement, parce qu'il
pesait dans la bonne direction.
Mais quelles précautions au début ! Les avions ne partaient qu'une
heure avant le jour, n'atterrissaient qu'une heure après le coucher du
soleil. Quand Rivière se jugea plus sûr de son expérience, alors
seulement il osa pousser les courriers dans les profondeurs de la
nuit.

QUESTIONS :
1. Quels dangers implique le vol de nuit ?
2. Montrez en quoi concevoir le voyage comme une aventure implique de se confronter au risque de la mort.

C) Les carnets de voyage : EUGENE DELACROIX

Document 1 : Qui est Eugène Delacroix ?

1. Quelles sont ses dates de naissance et de mort ?


2. Quel peintre rencontre-t-il à l’Ecole nationale des Beaux-arts à partir de 1816 ?
3. Citez quelques tableaux d’Eugène Delacroix. Quelles sont leurs caractéristiques majeures ?
4.

Quelles villes visite-il entre décembre 1831 et juillet 1832 ?


5. Quelle permission a-t-il reçue et qui lui inspire directement son tableau « Les Femmes d’Alger » ?
Il a demandé la permission au chaouch et il s’est inspiré de la sœur de la femme d’Abraham Benchimol

+ Vidéo (5 minutes)

Document 2 : Extraits de ses carnets de voyage

De droite à gauche :

 Page du carnet de voyage de Delacroix


 Eugène Delacroix - Femme marocaine 1832.
 Eugène Delacroix, Étude d’Arabe assis.

Sur de simples carnets, le peintre note ses sensations prises sur le vif, ses réflexions et son expérience au
jour le jour, tant en les écrivant qu'en les dessinant.

Document 3 : « Les Femmes d’Alger », 1834

Etude de « Femmes d'Alger dans leur appartement »

 Dans l’espace clos et confiné d’un harem algérois, trois femmes sont assises sur de luxueux tapis orientaux.
L’artiste les voit à distance. Du patio ou de la galerie qui précède la pièce, à travers la porte ouverte.
 Comment peut-on décrire les femmes assises ?

 Comment décrire l’arrière-plan ?

 Comment Eugène Delacroix montre dans ce tableau sa fascination pour l’Orient ?


 Y a-t-il eu des reprises de ce tableau ?

POUR REFLECHIR :

SUJET D’ECRITURE PERSONNELLE : Selon vous, doit-on nécessairement aller loin pour voyager ?

Vous proposerez un plan détaillé de 2 paragraphes qui développeront les 2 thèses possibles. Chaque paragraphe devra
inclure 3 arguments illustrés d’exemples

E. Delacroix, Femmes d'Alger dans leur appartement, 1834. Huile sur toile. 180 × 229 cm. Musée du Louvre, Paris.

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