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voulait que durant un jour par an toutes les filles et femmes des riches et notables ( el achraf ) de la ville
Descendaient dans toutes les rues de la ville et faire l'aumône pour tout redistribuer aux pauvres en fin
de journée .
En 1840 NEDJMA une honorable dame ce jour la tendit la main à DJABALLAH SAADI EL ANNABI né en
1907 humble poète et voyageur qui fasciné et séduit par elle lui remit tout ce qu'il avait et se rendit
compte plus tard qu'il était épris d’elle.
Il entreprit de longues recherches et à sa grande surprise il découvrit que NEDJMA est une honorable
dame mariée.
A l’aide de leurs serviteurs respectifs ils entretiennent une relation lointaine et discrète à travers de
longues lettres que personne n’a pu connaître leurs contenus.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, un jour de villégiature il rencontra dans son chemin un
groupe de notables de la ville qui pique niquaient et qui l’invitèrent à se joindre à eux.
Sur la somptueuse et fastueuse nappe il y’avait de fins mets et des vins de qualités (khoud mchahrine).
DJABALLAH accepta l’invitation et après une partie bien arrosée, chacun se mit à vanter sa bien aimé en
exhibant une preuve concrète de sa conquête en montrant fièrement une mèche de cheveux ( Essalef)
de son amoureuse.
Dans un élan suicidaire et totalement ivre DJABALLAH évoqua sa relation avec NEDJMA , ce qui ne laissa
personne indifférent et une preuve fut exigée. Devant les multiples moqueries et hostilités il quitta
rapidement le groupe et se dirigea vers la demeure de sa dulcinée et au seuil de sa porte il lui raconta
son infortune et lui réclama une preuve d’amour.
NEDJMA lui répondit qu’il ne retournera point malheureux et l’honora en lui offrant une de ses mèches
ornée de deux perles et incrustée de deux pierres précieuses qu’elle fit descendre à son amant par le
biais de son hzam (ceinture) lui disant « voici la preuve de mon amour pour toi, vas y vante toi et venge
toi de tout ces prétentieux » .
L’ami fidele de DJABALLAH compris vite la bêtise commise par son copain et l’intima de ne plus révéler
son secret et de quitter rapidement Constantine car s’il ne le faisait pas, il serait vite lapidé.
Malheureusement le beau frère de NEDJMA en était témoin et touché dans son amour propre il
proclama la mise à mort du poète.
Traqué et poursuivi par l’ombre de la mort DJABBALAH décida de s’enfuir et à l’aide de son ami il arriva
avec son serviteur à quitter CONSTANTINE pour sa ville natale ANNABA.
Peu de temps après NEDJMA mit au monde un garçon et trois années plus tard décida d’organiser sa
circoncision. Ne pouvant oublier son bel amant elle décida de lui faire signe. Repenti de tous péchés
DJABALLAH reçoit une étrange invitation de la part de NEDJMA afin d’animer la fête de son fils tout en
étant consciente que son mari était au courant de leur idylle. « Ô, amour de ma vie je n’ai pu t’oublier,
mes nuits sont longues par ton absence et mes yeux ne retrouverons le sommeil qu’après ton retour
auprès de moi, je te prie de venir au plutôt, revient à moi Ô lumière de mes jours ».
Ainsi et des qu’elle avait vu que DJABAALAH commençait à être poignardé à mort, elle se jeta sur la
marre de sang du haut de la balustrade, son fils dans ses bras.
نوصيكم يا عانس الحضر
و اذا كان االمر واقع
قولوا لها سبة غرامي
و ثان قدامي سابغ الشفر
و أنا بالعشق والع
و لو يصفروا قدامي
و عن جالك يا سيدة الحضر
الي تقطع نحرها نايم
بعدما نقرا سالمي
العزة بكل لمن حضر
حار دليلي و صرت حاير
هللا يا سود الريامي
ومن بعد السبغة حتى للمحبة نتفارقوا
ال تاخذ شي بالشنايع
وقدا و حديث القضايع
هللا يا سود الريامي