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Table des matières

I. Généralités : 2
A. Définition : 2
B. Organisation de l’entreprise : 2
C. Fonctionnement de l’entreprise : 3
II. L’entreprise audiovisuelle 3
A. Fonctionnement : 3
B. Processus de fabrication 5
C. Management de production : 6
III. Le produit audiovisuel : 6
A. Définition de l’œuvre 7
B. L’œuvre audiovisuelle : Le film de commande 7
1. Programmes de stock : 7
2. Programmes de flux : 8
C. L’œuvre cinématographique : Le cinéma 8
1. Le 7e art 8
2. Un produit commercial 9
3. Un produit industriel : 10
4. Un prototype 10
D. L’origine d’un film 10
1. Le scénariste 11
2. Le réalisateur 11
3. Le producteur : 12
IV. La société de production déléguée 12
A. Un producteur exécutif : 13
B. Le coproducteur : 13
C. Le producteur associé : 13
D. Les équipes de production et de régie : 14
E. Les taches de la production 15
Chapitre 1 : Introduction à la production audiovisuelle

I. Généralités :

A. Définition :

La production est l’action d’un sujet qui transforme une matière première pour faire exister
un nouvel objet. C’est une activité exercée sous le contrôle, la responsabilité et la gestion
d’une unité institutionnelle qui combine des ressources humaines, financières, techniques et
logistiques pour fabriquer des biens ou fournir des services.

Le terme d’audiovisuelle désigne étymologiquement tous ce qui en rapport avec l’ouïe et la


vue. Ce qui inclus au sens large la télévision, le cinéma mais aussi la radio et toutes les
nouvelles technologies de diffusion (télévision mobile personnelle), internet en streaming ou
sur des sites tels Youtub.com ou daily-motion.com, ...etc).

B. Organisation de l’entreprise :

Les principes d’organisation consistant à fabriquer un ou plusieurs « biens de consommation »


requièrent, quelque soit la nature du produit et de l’entreprise qui le fabrique, un même dispositif de
« base » à trois entrées :

« Quoi ? – Comment ? – Qui ? »

Ce premier niveau de positionnement permet de fixer pour la future activité, la nature des produits,
des activités et des ressources humaines.

Quoi ?
Ensemble d’éléments
A fabriquer
Produits

Comment ? Qui ?
Séries d’activités Ressources humaines
nécessaires à la Pour exécuter ces
fabrication du activités
produit Ressources
Activités
Le deuxième niveau d’intégration fixe les règles et procédures nécessaires à l’exploitation de
l’entreprise. Il s’agit de :

 L’étude de faisabilité.
 Les principes de fabrication.
 Les définitions du management.

C. Fonctionnement de l’entreprise :

Le fonctionnement de l’entreprise est lié à son statut juridique, à la réglementation et à la nature


des biens ou services qu’elle produit.

Le statut juridique ou forme juridique d'une entreprise désigne le cadre légal imposé à une activité
économique.

Les règles applicables régissant l'activité de l'entreprise sont tributaires de ce statut. Le choix du
statut entraîne diverses conséquences, notamment juridiques, au sein d'une entreprise.

La réglementation encadre l'action des entreprises, des acteurs socio-économiques et des citoyens
pour que ceux-ci respectent les règles du jeu permettant de vivre en société.

Le rôle de la réglementation est de s'assurer de la perfection de la structure de marché. Il s'agit de


corriger les distorsions de concurrence et de s'assurer du respect de toutes les hypothèses sous-
jacentes au modèle. La réglementation doit alors œuvrer dans le sens de la création de marchés
complets.

II. L’entreprise audiovisuelle

A. Fonctionnement :

L’entreprise audiovisuelle est organisée autour d’un socle à trois branches :

 Les études, concept et contrôles du programme (grille et programmes)


 Les flux financiers (ressources et budgets)
 Les mises en œuvre technique (production et diffusion)

L’antenne d’un diffuseur se gère en parts de marché. Les études d’audiences permettent de réguler
une part des ressources financières de l’entreprise via les recettes publicitaires.

Autrement dit, l’agencement de la grille des programmes permet d’augmenter ou de baisser


l’audience, ce qui influe sur le prix des espaces proposés aux annonceurs fixé en fonction de l’offre
du marché, et impact positivement ou négativement les flux financiers générés par ces recettes.
Agencement STRATEGIQUE de la Grille des Programmes

Taux d’Audience Elevé

Prix Elevé des Espaces publicitaires

Le potentiel technique de l’entreprise pour produire et transmettre des programmes se régule selon
un « TU » (taux d’utilisation). Cela signifie que l'entreprise doit gérer ses ressources et capacités
techniques de manière à ce qu'elles soient utilisées de manière optimale. Si le taux d'utilisation est
trop faible, cela signifie que l'entreprise n'utilise pas pleinement ses ressources, ce qui peut être
inefficace et coûteux. En revanche, si le taux d'utilisation est trop élevé, les ressources peuvent être
surchargées, ce qui peut entraîner des retards, des pannes et une baisse de la qualité du service.

Pour réguler le potentiel technique, l'entreprise doit surveiller de près son taux d'utilisation et
prendre des mesures pour l'ajuster en fonction de la demande. Cela peut inclure l'ajout de capacités
techniques supplémentaires lorsque le taux d'utilisation est élevé, ou la réduction des capacités
lorsqu'il est faible. Il est également important de planifier et de gérer efficacement les opérations
pour éviter les gaspillages de ressources et assurer une utilisation optimale.

Régulation du taux d'utilisation

Garanti efficacité et rentabilité dans le travail et maintient de la qualité des produits ou


services

Enfin, les droits acquis en produisant ou en achetant des programmes se gèrent en fonction des
opportunités commerciales, fiscales et de trésorerie.

Cela signifie que les décisions de gestion de ces droits sont influencées par les ventes potentielles, les
impôts à payer et la capacité à financer ces actifs. Autrement dit, dans toute décision de gestion des
actifs il faut tenir compte des impacts fiscaux soit à l’acquisition soit du transfert : impôt sur le
revenu (IR), plus-value, …etc. et de la capacité financière, qui induit prise en compte de la trésorerie
lors de la prise de décision concernant la gestion des actifs.
Droits Acquis
(En produisant ou en achetant un programme)
Est géré :

Ventes potentielles Impôts à payer

Capacité financière

B. Processus de fabrication

La fabrication d’un programme audiovisuel implique une très grande diversité de ressources
humaines, de ressources techniques et d’entreprises.

La mise en production d’un programme audiovisuel s’organise autour des critères suivants :

 Le genre.
 Le montage financier.
 La commercialisation.
 Les ressources humaines.
 Les ressources techniques.
 Les procédures de l’entreprise.

Le projet et sa Direction des Concept éditorial Projet


commercialisation programmes et grille

Audience

Le budget et sa Direction Ressources et Budget


gestion financière budget
Ecarts

Les moyens et Direction de Moyens propres Moyens


leurs utilisations l’exploitation
Taux d’utilisation
C. Management de production :

Organiser, lancer, contrôler, gérer une production audiovisuelle nécessite une constante adaptation
de son propre « savoir-faire ». A chaque nouveau projet, les choix des ressources humaines, des
matériels et des procédures devront être analysés et éventuellement remis en cause.

Les procédures de travail doivent malgré tout conserver une forte communication horizontale et
verticale avec des verrouillages nécessaires en fonction des difficultés rencontrées (réunions,
visionnages, arbitrages etc…).

Projet Étude de Préparation Fabrication Commercialisation


faisabilité

Intention Genre Devis de Tournages Tv


Étude Format production Post Cinéma
Synopsis Financement Repérage production Autres
Scénario Calendrier Planification
Diffusion

Eléments Fiche « projet » Cahier des Conducteur Conducteur Dossier presse


mettant en charges général journalier ou
administratif Devis ou Feuille de service
relation les
s points forts en d’estimation Plan de travail Bilan technique
Devis de Bilan financier
regard des
production
objectifs de
l’entreprise

Réunions Services des Services des Réunion de


concertation programmes et programmes et production
de la de la
programmatio production
n Ou
Ou Producteur et
Producteur et directeur de
Distributeur production

Projection Rushes Projection presse


Visionnage Prémontage
Montage
définitif

Points de Acceptation du Lancement de Acceptation de Acceptation du Lancement


décisions projet la production devis produit après commercial
Fixation des visionnage
dates et délais
de fabrication

III. Le produit audiovisuel :

La production cinématographique et audiovisuelle est l’ensemble des moyens financiers, techniques,


organisationnels donnés aux artistes et aux techniciens pour fabriquer un produit audiovisuel.

Nous les distinguerons en deux grandes familles : l’œuvre cinématographique et le film de


commande.

A. Définition de l’œuvre

L’œuvre est le résultat d’un travail intellectuel qui se caractérise au sens de la loi par une propriété
intellectuelle détenue par les auteurs du film.

Le code de propriété intellectuelle (CPI) considère comme des œuvres : les livres, les conférences, les
pièces de théâtre, les compositions musicales, la peinture, la photographie, les logiciels, la mode, etc.

Pour ce qui nous concerne, « les œuvres cinématographiques et autres œuvres consistant dans les
séquences animées d’images, sonorisées ou non, (sont) dénommées ensemble œuvres
audiovisuelles » (CPI L112-2 6e).

Ainsi, une œuvre peut être une fiction ou un documentaire, un unitaire ou une série. Elle peut être
tournée en prise de vues réelles ou entièrement composée d’images animées, dessinées ou
fabriquées sur ordinateur.

Il existe de nombreuses combinaisons techniques. Comme par exemple, dite du stop motion
composée de prises de vues d’une maquette animée image par image, ou bien, celle associant des
personnages animés à des décors réels.

Sont également considérées comme des œuvres, les captations et recréations de spectacles vivants.

B. L’œuvre audiovisuelle : Le film de commande

Par opposition à l’œuvre, un film de commande est un produit qui répond à un cahier des charges
rédigé par un commanditaire unique (chaine de télévision). Il est généralement seul financeur du
projet. Ce peut être un programme de stock destiné à la télévision, une publicité, un film
institutionnel, de communication interne à une entreprise ou une collectivité territoriale, répondant
à un appel d’offres ou non, la captation d’un événement autre qu’un spectacle vivant… La liste est
longue.

1. Programmes de stock :

Ils peuvent être diffusés plusieurs fois et gardent une valeur dans le temps, indépendamment du
nombre de diffusions.

Les diffuseurs qui investissent dans la cession des droits de diffusion d’un programme de stock le font
généralement pour plusieurs diffusions ou multidiffusions.

En Europe, les œuvres audiovisuelles comme étant des œuvres originales à vacation patrimoniale qui
présentent un intérêt particulier d’ordre culturel, social, technique, scientifique ou économique
relevant des genres suivants :

 Fiction,
 Documentaire,
 Animation,
 Adaptation de spectacle vivant,
 Magazine présentant un intérêt particulier d’ordre essentiellement culturel.

Les diffuseurs qui investissent dans la cession des droits de diffusion d’un programme de stock le font
généralement pour plusieurs diffusions ou multidiffusions.

2. Programmes de flux :

Ils sont destinés à être diffusés une seule fois. Ils ne sont pas conçus pour être rediffusés et perdent
leur valeur dans le temps.

A l’exception de certaines émissions qui gardent une valeur en tant qu’archives qui pourront être
réutilisées lors de rétrospectives ou dans un documentaire

Ils sont destinés à être diffusés une seule fois.

Par exemple, les programmes suivants ne sont pas conçus pour être rediffusés et perdent leur valeur
dans le temps :

 Journaux et émissions d’informations,


 Variétés,
 Jeux,
 Emissions autres que de fiction majoritairement réalisée en plateau,
 Retransmissions sportives,
 Messages publicitaires,
 Téléachat,
 Autopromotion.

Certaines émissions gardent cependant une valeur en tant qu’archives qui pourront être réutilisées
lors de rétrospectives ou dans un documentaire

C. L’œuvre cinématographique : Le cinéma

Les particularités de l’œuvre cinématographique.

1. Le 7e art
Depuis sa naissance le cinéma est considéré comme le 7e art.

Mais quels sont les six premiers ?


Quand on pose cette question, on butte souvent sur des polémiques. Les arts selon les grecs de
l’antiquité, les érudits de renaissance, ceux du XIX e siècle ?

Sans tenir compte de ces classifications, nous allons simplement ici les lister par grandes familles,
seulement pour prendre conscience de la différence qu’a le cinéma avec tous les autres arts.

Faille d’arts Arts

Volume Architecture – sculpture

Graphique Peinture – Dessin – Gravure - Bande dessinée - Photographie

Ecriture Littérature – Poésie – Chanson – Bande dessinée

Jeu Chorégraphie/Danse – Théâtre - Cirque - Mime

Son Musique

Le cinéma est l’art qui réunit tous les autres. Pour faire un film, il faut un scénario (littérature,
poésie), mettre en scène des comédiens (danse, théâtre) dans un décor (architecture, sculpture,
peinture) que l’on filmera à l’aide d’une caméra (photographie).

Il est fréquent de faire appel au travail d’un storyboarder qui transformera un scénario en bande
dessinée.

Le montage est affaire de rythme et le mixage, qui donne à chaque son sa place dans l’œuvre, peut
s’apparenter à une symphonie. Sans parler de l’importance que revêt la musique dans l’émotion
transmise au spectateur.

2. Un produit commercial

Le cinéma est produit commercial. Quel que soit le support de diffusion, il y a toujours un prix
attaché à sa consommation.

La première, est d’aller en salle. Puis à partir d’un DVD, ou sur plateforme VàD à l’acte ou par
abonnement. Plus tard, le film sera diffusé à la télévision, et même s’il n’est pas payé directement,
vous vous acquittez encore d’un paiement via votre consommation de la publicité et le paiement de
la redevance.

Comme tout produit commercial, l’œuvre cinématographique répond aux règles de marketing. La
promotion du film sur tous supports est anticipée par le distributeur du film.

3. Un produit industriel :
A la différence de la peinture ou la littérature, le cinéma ne peut se faire tout seul dans son salon. Il
nécessite des moyens techniques évolués, les compétences et le savoir-faire d’un personnel qualifié.

Ainsi, la prise de vues n’a cessé de connaitre des avancées technologiques. La plus grande révolution
étant le passage de la pellicule au capteur numérique offrant une souplesse inimaginable, avec une
qualité toujours plus grande.

La prise de son et la postproduction ont aussi beaucoup profité de l’arrivée de l’informatique. Et que
dire de la production. L’arrivée du téléphone portable et des courriers électroniques a
considérablement simplifié les échanges en préparation et surtout pendant les tournages.

4. Un prototype

A la différence des autres industries comme l’automobile ou l’aéronautique ou la raffinerie, le


cinéma est une industrie de prototype.

Chaque film est un objet unique et la manière dont il a été fabriqué est unique. Même pour deux
épisodes de la même série, la façon dont ils été fait a évolué.

Ainsi, au cours de la fabrication d’un film, on se trouvera invariablement devant un problème que
personne n’a eu à résoudre auparavant et qui demandera d’adapter sa façon de faire.

D. L’origine d’un film

A l’origine, il y a une idée. Elle peut etre originale, inspirée d’une œuvre existante (roman, pièce de
théâtre, bande dessinée, jeu vidéo…) ou encore d’un fait divers, d’un événement historique.

Cette idée peut venir d’une personne ayant l’une des trois grandes fonctions sur un film : scénariste,
réalisateur ou producteur. Nous parlerons ici de fonctions, car une même personne peut en occuper
deux, voire trois. C’est le cas en Europe, où l’on rencontre souvent des auteurs-réalisateurs. En
Amérique du Nord, c’est beaucoup plus rare. En effet, comme nous allons le voir ce sont des métiers
très différents.

On ne peut, cependant, se passer d’une seule de ces fonctions sur un film. Si un scénariste a l’idée
d’un film, il devra trouver un producteur et un réalisateur. Et vice versa.

A noter qu’en Amérique du Nord, le terme filmmaker est utilisé pour désigner les trois rôles. Ce trio
est la base d’un film.

1. Le scénariste
Le rôle du scénariste est d’écrire le scénario du film. C’est lui qui structure l’histoire du film, définit
les personnages, rédige les dialogues.

Il a le statut d’auteur au sens du code la propriété intellectuelle. On parle souvent d’auteur ou


d’auteur du scénario pour le désigner.

L’écriture d’un scénario est un exercice très technique, qui répond aux règles générales de la
dramaturgie, mais également à une présentation codifiée.

Point technique : Présentation codifiée d’un scénario

Un scénario est découpé en séquences, et celles-ci sont toujours numérotées.


Chaque séquence situe un lieu – ici : restaurant d’entreprise – et le scénariste précise toujours l’effet
de lumière – ici : intérieur/jour.
On a une présentation pour la description, où les personnages sont notés en lettres capitales quand
ils apparaissent la première fois. A noter que pour un meilleur confort de lecture, un personnage sera
désigné de la même manière tout au long du scénario.
La présentation des dialogues est aussi codifiée : le nom du personnage en gras, centré, et son
dialogue dans une colonne plus petite que la description.

Si la forme est importante, le scénariste doit aussi s’en tenir à une description pure et simple. A la
différence du roman, un scénario se borne à ne désigner que ce que l’on voit et ce qu’on entend à
l’écran. On ne pourra pas se plonger dans la tête du personnage et écrire « le personnage pense
que ». Il faut le monter, ou le lui faire dire.

2. Le réalisateur

Le rôle du réalisateur est de mettre en image et en son le scénario. Il est habituellement là dès les
premières versions de scénarios et son travail technique ne s’achève qu’à la finition de la
postproduction. Il participera aussi souvent à la promotion du film au moment de la sortie salle.

En amont du tournage, il va établir un découpage technique et décomposer chaque scène du


scénario en plans. Le plan définit le cadre de ce qu’on voit à l’écran, ainsi qu’un éventuel mouvement
de caméra qui sera associé.

Généralement, le découpage technique est élaboré avant que les décors n’aient été choisis, et sera
affiné par la suite en fonction de ceux-ci.

Il arrive cependant qu’un réalisateur préfère commencer par une première répétition dans le décor
avec les comédiens en costume avant de décider où et comment placer la caméra.

Sur le plateau, le rôle du réalisateur est de diriger l’équipe technique et les comédiens. Il supervisera
les travaux de post-production surtout durant le montage image et la phase de mixage. Il s’assurera
de la qualité de la copie standard.

Le réalisateur a le statut de technicien pendant la durée de la production. A ce titre, il percevra un


salaire. Mais, il est aussi auteur du film.

Etant à la fois auteur et technicien, le réalisateur percevra deux modes de rémunération distincts.

En France par exemple, la loi prévoit qu’on ne peut modifier son œuvre sans son consentement. Ce
qui implique qu’il aura donc le dernier mot sur la version finale. Par ailleurs, aux Etats-Unis, la
législation est tout autre et c’est le plus souvent le producteur qui validera le montage du film.

Dans la pratique, producteur et réalisateur travaillent en bonne entente. Ils sont souvent obligés de
le faire, car il n’est pas rare que les partenaires commerciaux que sont le distributeur et les diffuseurs
soient aussi impliqués dans la version finale du film.

3. Le producteur :

Le producteur prend l’initiative du film. Il est le porteur du projet. Dés le début, il va travailler
étroitement avec les auteurs du film. Il les guide dans l’écriture du scénario afin d’aboutir à une
version qu’il jugera satisfaisante.

Puis, il va chercher à convaincre des partenaires commerciaux, monter des dossiers pour des
commissions et tenter d’obtenir des subventions, éventuellement se mettre en quête de
coproducteurs étrangers.

Il est garant de la bonne fin de l’œuvre. C’est-à-dire qu’il s’engage auprès des partenaires du film
(coproducteurs, distributeurs, diffuseurs) à livrer un export, au bon format, sur le bon support.

En plus de qualités artistiques, de connaitre les circuits de financement des films, le producteur doit
aussi avoir des connaissances juridiques (droit de propriété intellectuelle, code du travail), il doit
être un bon gestionnaire, et aussi, un fin psychologue.

IV. La société de production déléguée

Il s’agit de l’entreprise de production qui dans le cadre d’une production externe ou coproduction,
elle prend l’initiative et la responsabilité financière, technique et artistique de la réalisation de
l’œuvre cinématographique et en garantit la bonne fin.

Pour une même œuvre, cette qualité ne peut être reconnue qu’à deux entreprises de production au
plus à la condition qu’elles agissent conjointement.

A. Un producteur exécutif :

Un producteur exécutif désigne un super directeur de production. Son rôle est d’organiser
l’ensemble de la fabrication du film de la préparation à la livraison. Il sera au sommet de hiérarchie
de la production et aura sous sa responsabilité un ou plusieurs directeurs de production et de post
production. Mais, il sera salarié ou prestataire de la société de production déléguée et ne sera ni
responsable légal, ni garant de bonne fin.

Le producteur exécutif n’est pas essentiel à la fabrication d’un film, il sera engagé par le producteur
délégué pour le soulager du travail de supervision sur un projet lorsqu’il gère plusieurs de manière
concomitante, ou alors parce qu’il aura besoin de son expertise spécifique. Par exemple, s’il tourne
dans un pays étranger dont il connait mal les lois et l’administration. Ou dans le cas d’un projet
d’animation dont il ne connait pas les spécificités du format.

Il peut être engagé sur l’ensemble d’un projet ou alors à une étape isolée.

B. Le coproducteur :

Le producteur délégué peut vouloir s’associer avec d’autres producteurs pour le financement et la
fabrication de son film, apportera le financement d’une région, un lieu de tournage ou encore une
technique qu’il maitrise, comme par exemple l’animation.

En coproduction internationale, la nationalité d’un film est celle de la société de production déléguée
majoritaire. Elle ne dépend ni de la langue de tournage, ni de la nationalité des auteurs.

Point technique :

Généralement, un coproducteur participe à la fabrication du film, à hauteur du financement qu’il


apporte et détint la même proportion des recettes du film. C’est ce qu’on appelle an anglais l’equity.

C. Le producteur associé :

Il arrive aussi qu’un coproducteur ne prenne pas directement part à la fabrication du film. Il a peut-
être à l’origine du film et a cédé ses droits à l’issue du développement. Ou alors, il a apporté un petit
financement au regard du budget du film. Selon l’accord signé avec le producteur délégué, il pourra
ou non prétendre à une part des recettes.

On parlera alors de producteur associé ou coproducteur associé.

D. Les équipes de production et de régie :

Description des fonctions :

Directeur de production représente la société durant toute la fabrication du film. Son embauche
intervient très tôt, généralement au début de la période de préproduction et cout au moins jusqu’à
la fin du tournage, voir jusqu’à la livraison de la copie standard du film.

Il assure la direction et l’organisation générale, en procédant au recrutement des salariés,


l’établissement du devis et le suivi des dépenses. Il supervise aussi l’élaboration du plan de travail.

Assistant de production travaille en lien étroit avec le Directeur de production, en prenant une partie
des taches de la production.

En fonction des organisations il sera aussi en lien étroit avec le Producteur délégué ou avec le
réalisateur, notamment durant la période de l’avant tournage.

Administrateur de production assure la gestion administrative, comptable et sociale du film en


procédant notamment à l’embauche des salariés : éditions des contrats d’embauche, des fiches de
paie, des différentes et nombreuses déclarations sociales. Il contrôle les écritures comptables et
s’assure de la bonne tenue du plan de trésorerie.

Assistant comptable assure le suivi comptable des dépenses, vérifie la validité des pièces comptables
sous la supervision du Directeur de production et de l’administrateur de production.

Secrétaire de production gère les tâches administratives.

Directeur de post-production est engagé en fonction des projets et de leur importance. Sous la
responsabilité directe du Producteur délégué, du Directeur de production ou d’un producteur
exécutif, le cas échéant, il assure le suivi technique, organisationnel et financier de la post-
production. Son embauche peut intervenir un peu avant le tournage et ne s’achève qu’à la livraison
de la copie stantard.

Chargé de production : poste hiérarchique intermédiaire. Il est sous la responsabilité d’un directeur
de Production et dirige les assistants de production.

Régisseur général : Collaborateur direct du Directeur de production. Il participe aux repérages en


préparation, supervise la logistique en organisant l’accueil de tous les personnels du film : transport,
hébergement, repas. Installe les locaux de tournage (bureau de production, loges, HMC, salles de
stockages du matériel, etc.) dans les décors naturels. Il gère les accès des personnels et du matériel.
En relation avec les équipes de production, il gère les autorisations de tournage et les emplacements
de stationnement des véhicules techniques et de jeu.

Il veille au respect des règles d’hygiène et de la sécurité pensant le tournage.


Ainsi, le régisseur général est le premier arrivé et dernier parti.

Régisseur adjoint : Bras droit du régisseur général. Organise le travail de l’équipe régie en
préparation, sur le tournage et lors des changements de lieux de tournage.

Assistant régisseur adjoint (communément désigné par le terme régisseur) : c’est la plus petite main
d’un tournage, mais sa mission si modeste soit-elle est indispensable. Participe à l’organisation des
tournages en décors naturels, faire le coursier, accompagner un comédien à la gare (faire un pick-
up), surveiller et bloquer la circulation, signaler le passage d’un train ... en gros, veille au silence
pendant les prises de vues.

E. Les taches de la production

En fonction de la dimension du projet et de l’ambition du projet, les équipes de production


seront plus au moins pléthoriques.

Voyons ce qu’une équipe de production doit assurer en amont, pendant et après de faction
d’un film :

 Cession des droits d’auteur : rédaction contrats, éventuellement négociation avec les auteurs et
les agents,
 Etablissement du devis et suivi de la trésorerie du projet,
 Constitution des dossiers de recherche de financement, notamment les demandes de
subventions,
 Suivi comptable : enregistrement des pièces comptable, rapprochement bancaire,
 Organisation des réunions préparatoires,
 Organisation des repérages, des repérages techniques,
 Organisation du casting directement ou par recrutement d’un directeur de casting,
 Organisation des répétitions,
 Embauche des salariés du film,
 Réservation du matériel technique, négociation avec les loueurs,
 Édition des documents sociaux : contrats de travail, fiches de paie, déclarations sociales,
versements des salaires, paiements des différentes caisses,
 Organisation de la postproduction,
 Rendus de comptes aux organismes financeurs,
 Suivi de la livraison des supports du film au partenaire commerciaux,

Certaines taches peuvent relever de l’équipe régie, mais la frontière est mince entre les deux
équipes :

 Demande d’autorisation de tournage sur la voie publique,


 Etablissement des conventions de tournage avec les lieux privés,
 Organisation des déplacements, réservation des véhicules nécessaires au tournage.

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