Année Universitaire 2020-2021

Université Cadi Ayyad Respensable : Z. ANKHILI

ENSA, Marrakech

TD 5 de Calcul Scientifique

Exercice 1. L’évolution de la concentration de certaines réactions chimiques au cours

1
du temps peut être décrite par l’équation différentielle y 0 (t) = − y(t). Sachant qu’à
1 + t2
l’instant t = 0, la concentration est y(0) = 5, déterminer la concentration à t = 2 à l’aide
de la méthode d’Euler implicite avec un pas h = 0.5.
On subdivise l’intervalle [0,T] avec un pas constant h, on pose tn = nh, n = 0, ..., N. Soit yn ' y(tn ).
La méthode d’Euler implicite est :

 1
yn+1 = yn + hf (tn+1 , yn+1 ) avec f (t, y(t)) = − y(t)
1 + t2
y0 = 5


i.e. 
h
yn+1 = yn − yn+1

1 + t2n+1

y0 = 5
i.e.
(1 + t2n+1 )yn

yn+1 =

1 + h + t2n+1

y0 = 5
1 n+1
En posant h = et tn+1 = , on trouve
2 2
4 + (n + 1)2

yn+1 = yn

6 + (n + 1)2
y0 = 5


D’autre part, 2 = tn = nh, alors n = 4. D’où y4 ' y(2).

n tn yn
0 0 5
25
1 0, 5 = 3, 57
7
20
2 1, 0 = 2, 86
7
52
3 1, 5 = 2, 48
21
520
4 2, 0 = 2, 25
231
Exercice 2. Soient f une fonction à valeurs réelles définie sur R+ × R, t0 , T ∈ R+ et α ∈ R. On
considère le problème de Cauchy :
 0
y (t) = f (t, y(t)), t ∈ [t0 , t0 + T ]
(P )
y(t0 ) = α.
1
(1) On suppose que la fonction f est L-Lipscitzienne par rapport à la deuxième variable. On
suppose également que la solution de (P ) est suffisamment régulière. Pour résoudre (P ), on
propose le schéma à un pas suivant :
h
(
yn+1 = yn + (f (tn , yn ) + f (tn + h, yn + hf (tn , yn )) ,
(S) 2
y0 =α
(a) Montrer que le schéma (S) est consistant. Un schéma à un pas s’écrit sous la
forme:
yn+1 = yn + hΦ(tn , yn , h)
Il est consistant si et seulement si pour tout t ∈ [t0 , t0 + T ] et y ∈ R on a
Φ(t, y, 0) = f (t, y)
Pour notre schéma, on a pour tout t ∈ [t0 , t0 + T ] et y ∈ R
1
Φ(t, y, h) = (f (t, y) + f (t + h, y + hf (t, y))
2
Par conséquent, Φ(t, y, 0) = f (t, y). D’où le schéma est consistant.
(b) Montrer que le schéma (S) est stable. Il suffit de montrer que Φ est Lipschitzienne
par rapport à la deuxième variable. Soient t ∈ [t0 , t0 + T ], y1 , y2 ∈ R et h ≥ 0
1 1
|Φ(t, y1 , h)−Φ(t, y2 , h)| = (f (t, y1 ) + f (t + h, y1 + hf (t, y1 )) − (f (t, y2 ) + f (t + h, y2 + hf (t, y2 ))
2 2
 
1
≤ f (t, y1 ) − f (t, y2 ) + f (t + h, y1 + hf (t, y1 ) − f (t + h, y2 + hf (t, y2 ) (Inégalité
2
triangulaire)
1 
≤ L|y1 − y2 | + L|y1 + hf (t, y1 ) − (y2 + hf (t, y2 )| (f Lipschitzienne par rapport à la
2
deuxième variable)
1
≤ (2L|y1 − y2 | + L2 h|y1 − y2 | (inégalité triangulaire + f Lipshitzienne par rapport à
2
la deuxième variable)
Soit h∗ > 0 fixé. Pour tout h ∈ [0, h∗ ], on a |Φ(t, y1 , h) − Φ(t, y2 , h)| ≤ C|y1 − y2 | où
L2 h∗
C =L+ . D’où le schéma est stable.
2
(c) En déduire que le schéma (S) est convergent. Le schéma (S) est consistant et
stable donc il est convergent.
(d) Montrer que le schéma (S) est d’ordre 2.
On a τn = y(tn+1 ) − y(tn ) − hΦ(tn , y(tn ), h)
h
= y(tn+1 ) − y(tn ) − (y 0 (tn) + f (tn + h, y(tn ) + hy 0 (tn ))).
2
Posons g(h) = f (tn + h, y(tn ) + hy 0 (tn )) et faisons les développements de Taylor de
y(tn+1 ) et de g(h).
h2 h3
• y(tn+1 ) = y(tn ) + hy 0 (tn ) + y 00 (tn ) + y (3) (tn ) + O(h4 )
2 6
0
h2 00 3
• g(h) = g(0) + hg (0) + g (0) + O(h )
2
On a
i) g(0) = f (tn , y(tn ) = y 0 (tn )
2
 ii)
∂f   ∂f  
g 0 (h) = tn + h, y(tn ) + hy 0 (tn ) + y 0 (tn ) tn + h, y(tn ) + hy 0 (tn )
∂x ∂y
Alors
∂f   ∂f  
g 0 (0) = tn , y(tn ) + y 0 (tn ) tn , y(tn )
∂x ∂y
∂f   ∂f  
D’autre part, on a y 0 (t) = f (t, y(t)). Alors, y 00 (t) = t, y(t) +y 0 (t) t, y(t) .
∂x ∂y
D’où g 0 (0) = y 00 (tn ).
∂2f   ∂2f  
iii) g 00 (h) = tn + h, y(tn ) + hy 0 (t ) + y 0 (t )
n n t n + h, y(t n ) + hy 0 (t )
n
∂x2 ∂y∂x
2
∂ f   2
∂ f  
+y 0 (tn ) tn + h, y(tn ) + hy 0 (tn ) + y 0 (tn )2 2 tn + h, y(tn ) + hy 0 (tn ) .
∂x∂y ∂y
D’autre part,
∂2f   ∂2f   ∂f   ∂2f  
y (3) (t) = 2 t, y(t) +y 0 (t) t, y(t) +y 00 (t) t, y(t) +y 0 (t) t, y(t) +
∂ x ∂y∂x ∂y ∂x∂y
∂ 2f   ∂f  
y 0 (t)2 2 t, y(t) . D’où, g 00 (0) = y (3) (tn ) − y 00 (t) tn , y(tn )
∂ y ∂y
h2 (3)
 
0 00 00
∂f
Par conséquent, g(h) = y (tn ) + hy (tn ) + y (tn ) − y (t) (tn , y(tn )) + O(h3 ).
2 ∂y
!
0
1  
2 00
1 1
En conclusion, τn = y(tn )(1
− 1
) + hy (tn )(1
− (1 + 1) + h y (tn )  − 
2 2 2
 
1 (3) 1 1 ∂f
+h3 y (tn ) − y (3) (tn ) + y 00 (t) (tn , y(tn )) + O(h4 ).
6 4 4 ∂y
D’où, τn = O(h3 ). i.e. le schéma est d’ordre 2.
(e) En déduire qu’il existe une constante K > 0 (indépendante de h) telle que
max |yn − y(tn )| ≤ Kh2
0≤n≤N

On a


(∗) τn = y(tn+1 ) − y(tn ) − hΦ tn , y(tn ), h

(∗∗) 0 = yn+1 − yn − hΦ(tn , yn , h)

En soustrayant (*) et (**), on trouve
 
τn = y(tn+1 ) − yn+1 − (y(tn ) − yn ) − h Φ(tn , y(tn ), h) − Φ(tn , yn , h)
Alors,
|y(tn+1 ) − yn+1 | ≤ |y(tn ) − yn | + h|Φ(tn , y(tn ), h) − Φ(tn , yn , h)| + |τn | (inégalité triangulaire)
Alors,
|y(tn+1 ) − yn+1 | ≤ |y(tn ) − yn | + hC|y(tn ) − yn | + C1 h3
car Φ est C-Lipschitzienne et le schéma est d’ordre 2 donc ∃C1 > 0 tel que |τn | ≤ C1 h3 .
Par conséquent,
|y(tn+1 ) − yn+1 | ≤ (1 + Ch)|y(tn ) − yn | + C1 h3
3
 Posons α = C1 h3 et β = 1 + hC, on trouve par récurrence,
β n+1 − 1
|y(tn+1 ) − yn+1 | ≤ β n+1 |y(t0 ) − y0 | + α
β−1
Par conséquent,
en ln(1+Ch) − 1
|y(tn ) − yn | ≤ C1 h3
hC
Or ln(1 + x) ≤ x, alors
enCh − 1
|y(tn ) − yn | ≤ C1 h2
C
T
et puisque n ≤ , alors
h
eT C − 1
|y(tn ) − yn | ≤ C1 h2
C
!
T C
C1 (e − 1)
D’où le résultat K =
C
(2) On prend t0 = 0, T = 0, 4, α = 1 et f (t, y) = y
(a) Donner l’expression de yn+1 en fonction de yn et h.
h
On a yn+1 = yn + (f (tn , yn ) + f (tn + h, yn + hf (tn , yn )) ,
2
h
Alors, yn+1 = yn + (yn + yn + hyn ) , i.e.
2
h2
 
yn+1 = 1 + h + yn
2
(b) En déduire l’expression de yn en fonction de h et de n.
n
h2

(yn ) est une suite géométrique. Alors, ∀ n, yn = 1 + h + (y0 = α = 1)
2
(c) En utilisant le schéma (S), calculer une approximation de y(T ) pour h = 0, 2
et h = 0, 1. Commenter le résultat. (e0,4 ' 1, 4918, (1, 105)4 ' 1, 4909, (1, 22)2 =
1, 4884 )
T T
• Pour h = 0, 1. On a h = , alors N = = 4. Par conséquent, y4 ' y(T ).
N h
2
0, 1 4
y4 = (1 + 0, 1 + ) = (1, 105)4 ' 1, 4909
2
T T
• Pour h = 0, 2. On a h = , alors N = = 2. Par conséquent, y2 ' y(T ).
N h
2
0, 2 2
y2 = (1 + 0, 2 + ) = (1, 22)2 = 1, 4884
2
• La solution exacte est e0,4 ' 1, 4918. Pour h petit, on obtient une approximation
de y(T ) très proche à la solution exacte.
(3) On considère maintenant l’équation différentielle du second ordre
 00
 y (t) = −y(t), t ∈ [t0 , t0 + T ]
y(t0 ) = y0 ∈ R.
 0
y (t0 ) = z0 ∈ R.
4
 (a) Montrer que cette équation peut se ramener à un problème de Cauchy.
Posons z(t) = y 0 (t) et X(t) = (y(t), z(t))T
 0
y (t) = z(t)
z 0 (t) = −y(t),
Par conséquent,
X 0 (t) = G(t, X(t)),


X(0) = (y0 , z0 )T
où  
z(t)
G(t, X(t)) =
−y(t)
(b) Appliquer le schéma (S) à ce problème.
T
On subdivise l’intervalle [t0 , t0 + T ] avec un pas constant h = , on pose tn =
N
t0 + nh, n = 0, ..., N. Soit Xn ' X(tn ). Xn = (yn , zn ) où yn ' y(tn ) et zn ' y 0 (tn ).
T

On appliquant le schéma (S), on trouve

 
X̃n+1
h z }| {
Xn+1 = Xn + G(tn , Xn ) + G(tn + h, Xn + hG(tn , Xn )
2

Calculons tout d’abord X̃n+1 = Xn + hG(tn , Xn ). On a


yn + hzn
X̃n+1 =
zn − hyn
Alors 
zn − hyn
G(tn + h, X̃n+1 ) =
−yn − hzn
Par conséquent

h
 yn+1 = yn + (zn + zn − hyn )

2
h
n+1 = zn + (−yn − yn − hzn )

 z
2
i.e.
h2

 yn+1 = (1 − )yn + hzn

2
h2
−hy −

 z
n+1 = n + (1 )zn
2
Exercice 3. Pour résoudre (P ), on considère le schéma numérique suivant
 
8 4 8
yn+1 = yn−3 + h f (tn , yn ) − f (tn−1 , yn−1 ) + f (tn−2 , yn−2 )
3 3 3
(1) A combien de pas est ce schéma ? Est-il implicite ou explicite ?

• C’est un schéma à 4 pas car yn+1 est exprimé en fonction de yn , yn−1 , yn−2 et yn−3 .
• C’est un schéma explicite car yn+1 n’est pas exprimé en fonction d’elle même.
5
 (2) Quel est l’ordre du schéma ?
On a
 
8 4 8
τn = y(tn+1 ) − y(tn−3 ) − h f (tn , y(tn )) − f (tn−1 , y(tn−1 )) + f (tn−2 , y(n−2 ))
3 3 3
h
8y 0 (tn ) − 4y 0 (tn−1 ) + 8y 0 (tn−2 )


τn = y(tn+1 ) − y(tn−3 ) −
3
les développements de Taylor de y(tn+1 ), y(tn−3 ), y 0 (tn−1 ) et y 0 (tn−2 ) donnent
h2 h3 h4 h5 (5)
• y(tn+1 ) = y(tn ) + hy 0 (tn ) + y 00 (tn ) + y (3) (tn ) + y (4) (tn ) + y (tn ) + O(h6 )
2 6 24 120
9h2 00 27h3 (3) 81h4 (4) 243h5 (5)
• y(tn−3 ) = y(tn ) − 3hy 0 (tn ) + y (tn ) − y (tn ) + y (tn ) − y (tn ) +
2 6 24 120
O(h6 )
h2 h3 h4
• y 0 (tn−1 ) = y 0 (tn ) − hy 00 (tn ) + y (3) (tn ) − y (4) (tn ) + y (5) (tn ) + O(h5 )
2 6 24
0 0 00
4h2 (3) 8h3 (4) 16h4 (5)
• y (tn−2 ) = y (tn ) − 2hy (tn ) + y (tn ) − y (tn ) + y (tn ) + O(h5 )
 2 6 
 24  
1  1 9  1 

0
Alors τn = (1 − 1)y(tn ) + hy (tn ) 1 + 3− (8 − 4 + 8) + h y (tn )
 2 00 − − (4 − 16)
  3  2 2 3
 
1 27 1−
   
4  32 1 81  1 4  64


+h3 y (3) (tn ) +  − (  + ) + h4 y (4) (tn ) −−  ( − )
6 6 3 2 2  24 24 3 6 6


−

1 243 1 4 128
+h5 y (5) (tn ) + − ( − ) + O(h6 )
120 120 3 24 24
 
5 (5)
61 11
τn = h y (tn ) + + O(h6 ). Par conséquent, τn = O(h5 ). D’où l’ordre du schéma
30 6
est 4.
(3) Ce schéma est il stable ? Rappelons que le schéma à q + 1 pas :
q
X q
X
yn+1 = αi yn−i + h βi f (tn−i , yn−i )
i=0 i=−1
où αi et βi sont des constantes réelles
est stable si et seulement si le polynôme caractéristique: λq+1 − qi=0 αi λq−i = 0
P
• a toute ses racines de module ≤ 1
• les racines de module 1 sont simple.
Le polynôme caractéristique de notre schéma est : λ4 −1 = 0. Alors (λ2 −1)(λ2 +1) = 0. Les
racines de ce polynôme sont: -1, 1, i et -i. Ils sont simples et de module 1. Par conséquent
le schéma est stable.
Exercice 4. Pour résoudre (P ), on considère le schéma suivant :
h
yn+1 = yn−1 + (7f (tn , yn ) − 2f (tn−1 , yn−1 ) + f (tn−2 , yn−2 ))
3
où h est le pas, tn = a + nh et yn est la valeur approchée de y(tn ).
(1) A combien de pas est ce schéma ? Est-il implicite ou explicite ?
• C’est un schéma à 3 pas car yn+1 est exprimé en fonction de yn , yn−1 et de yn−2 .
• C’est un schéma explicite car yn+1 n’est pas exprimé en fonction d’elle même.
(2) Quelles valeurs de démarrage faut-il ? Comment les obtenir ?
• Les valeurs de démarrage sont y0 , y1 et y2
6
 • y0 = α et y1 , y2 sont obtenus à l’aide d’un schéma à un pas du même ordre que notre
schéma.
(3) Quel est l’ordre de ce schéma ?
h
τn = y(tn+1 ) − y(tn−1 ) − (7f (tn , y(tn )) − 2f (tn−1 , y(tn−1 )) + f (tn−2 , y(tn−2 )))
3
h
τn = y(tn+1 ) − y(tn−1 ) − (7y 0 (tn ) − 2y 0 (tn−1 ) + y 0 (tn−2 ))
3
h2 h3 h4
• y(tn+1 ) = y(tn ) + hy 0 (tn ) + y 00 (tn ) + y (3) (tn ) + y (4) (tn ) + O(h5 )
2 6 24
h 2 h 3 h 4
• y(tn−1 ) = y(tn ) − hy 0 (tn ) + y 00 (tn ) − y (3) (tn ) + y (4) (tn ) + O(h5 )
2 6 24
0 0 00
h2 (3) h3 (4)
• y (tn−1 ) = y (tn ) − hy (tn ) + y (tn ) − y (tn ) + O(h4 )
2 6
4h 2 8h3 (4)
• y 0 (tn−2 ) = y 0 (tn ) − 2hy 00 (tn ) + y (3) (tn ) − y (tn ) + O(h4 )
 2 6
  
τn = y(tn )) −
(1  + hy 0 (t )) 1 + 1 − 1
1) (7 −

2 + 1) + h 2 y 00 (t ))
1 1 
− −
1 
(2 − 2)
n  n 
  3 2 2 3
   
1 1 1   1 1 1 2 8
+h3 y (3) (tn )) + − (−1 + 2) ) + h4 y (4) (tn ) − − ( − ) + O(h5 ).
6 6 3 24 24 3 6 6
5
Par conséquent, τn = h4 y (4) (tn ) + O(h5 ). D’où τn = O(h4 ). L’ordre du schéma est alors
12
3.
(4) Refaire l’exercice avec le schéma :

3h
yn+1 = yn−2 + (f (tn+1 , yn+1 ) + 3f (tn , yn ) + 3f (tn−1 , yn−1 ) + f (tn−2 , yn−2 ))
8

i) C’est un schéma à 3 pas car yn+1 est exprimé en fonction de yn , yn−1 et yn−2
ii) C’est un schéma implicite car yn+1 est exprimé en fonction d’elle même.
iii) L’ordre du schéma :
3h
τn = y(tn+1 )−y(tn−2 )− (f (tn+1 , y(tn+1 )) + 3f (tn , y(tn )) + 3f (tn−1 , y(tn−1 )) + f (tn−2 , y(tn−2 )))
8
3h 0
= y(tn+1 ) − y(tn−2 ) − (y (tn+1 ) + 3y 0 (tn ) + 3y 0 (tn−1 ) + y 0 (tn−2 ))
8
h2 h3 h4 h5 (5)
• y(tn+1 ) = y(tn ) + hy 0 (tn ) + y 00 (tn ) + y (3) (tn ) + y (4) (tn ) + y (tn ) + O(h6 )
2 6 24 120
4h2 00 8h3 (3) 16h4 (4) 32h5 (5)
• y(tn−2 ) = y(tn )−2hy 0 (tn )+ y (tn )− y (tn )+ y (tn )− y (tn )+O(h6 )
2 6 24 120
h2 h3 h4
• y 0 (tn+1 ) = y 0 (tn ) + hy 00 (tn ) + y (3) (tn ) + y (4) (tn ) + y (5) (tn ) + O(h5 )
2 6 24
h 2 h3 h 4
• y 0 (tn−1 ) = y 0 (tn ) − hy 00 (tn ) + y (3) (tn ) − y (4) (tn ) + y (5) (tn ) + O(h5 )
2 6 24
4h 2 8h 3 16h4 (5)
• y 0 (tn−2 ) = y 0 (tn ) − 2hy 00 (tn ) + y (3) (tn ) − y (4) (tn ) + y (tn ) + O(h5 )
2 6 24
    
0
3  2 00
1 4 3 
τn = y(tn ) (1− 1) + hy (tn ) 1 + 2 −
 (1+ 3 + 3 + 1) + h y (tn ))
 − − (1 − 3 − 2)
  8  2 
 2 8

   
3 (3)
1 8 3 1  3  4 4 (4)
1 16 3  1 38
+h y (tn )) + − ( + + ) + h y (tn )) − −  ( − − )

6  6 8 2 2 2 
24 24 8 6 6 6
7
 1

32 3 1 3 16
  − 31 5 
+h5 y (5) (tn ) − − ( + + ) + O(h6 ) τn = − h5 y (5) (tn ) + O(h6 ).
120 120 8 24 24 24 120 16
Ce qui implique que τn = O(h5 ). D’où l’ordre du schéma est 4.

Exercice 5. On veut résoudre le problème (P ) à l’aide d’un schéma multi-pas. Pour cela, on utilise
la relation
Z tn+1
y(tn+1 ) = y(tn−3 ) + f (s, y(s))ds.
tn−3

(1) Soit p le polynôme vérifiant

p(tn−3 ) = f (tn−3 , y(tn−3 )), p(tn−2 ) = f (tn−2 , y(tn−2 )), p(tn−1 ) = f (tn−1 , y(tn−1 )), p(tn ) = f (tn , y(tn )).
On approche y(tn+1 ) par ỹn+1 défini par :
Z tn+1
ỹn+1 = yn−3 + p(t)dt
tn−3
R tn+1
en remplaçant dans p(t)dt y(tn−i ) par yn−i pour i=0,1,2 et 3.
tn−3
R tn+1
(a) Donner l’expression de tn−1 p(t)dt en fonction de h, f (tn , y(tn )) , f (tn−1 , y(tn−1 )),
f (tn−2 , y(tn−2 )), et f (tn−3 , y(tn−3 )).
On a p(t) = L0 (t)f (tn , y(tn ))+L1 (t)f (tn−1 , y(tn−1 ))+L2 (t)f (tn−2 , y(tn−2 ))+L3 (t)f (tn−3 , y(tn−3 ))
3
Y t − tn−j
où Li (t) = Alors
tn−i − tn−j
j=0j6=i

Z tn+1 3 Z
X tn+1
p(t)dt = Li (t)dtf (tn−i , y(tn−i ))
tn−3 i=0 tn−3

Z tn+1 4h

p(t)dt = 2f (tn−2 , y(tn−2 )) − f (tn−1 , y(tn−1 )) + 2f (tn , y(tn ))
tn−3 3
(b) Donner l’expression de ỹn+1 en fonction de h, yn−3 , yn−2 , yn−1 et yn .
4h

ỹn+1 = yn−3 + 2f (tn−2 , yn−2 ) − f (tn−1 , yn−1 ) + 2f (tn , yn )
3
(c) A combien de pas est ce schéma ? Est-il implicite ou explicite ?
• q = 3 donc il s’agit d’un schéma à 4 pas.
• C’est un schéma explicite car yn+1 n’est pas exprimé en fonction d’elle même.
(d) Quel est son ordre ?
4h
τn = y(tn+1 ) − y(tn−3 ) − (2y 0 (tn−2 ) − y 0 (tn−1 ) + 2y 0 (tn ))
3
h2 h3 h4 h5 (5)
• y(tn+1 ) = y(tn )+hy 0 (tn )+ y 00 (tn )+ y (3) (tn )+ y (4) (tn )+ y (tn )+O(h6 )
2 6 24 120
9h2 00 27h3 (3) 81h4 (4) 243h5 (5)
• y(tn−3 ) = y(tn )−3hy 0 (tn )+ y (tn )− y (tn )+ y (tn )− y (tn )+
2 6 24 120
O(h ) 6

4h2 (3) 8h3 (4) 16h4 (5)

• y 0 (tn−2 ) = y 0 (tn ) − 2hy 00 (tn ) + y (tn ) − y (tn ) + y (tn ) + O(h5 )
2 6 24
h2 h3 h4
• y 0 (tn−1 ) = y 0 (tn ) − hy 00 (tn ) + y (3) (tn ) − y (4) (tn ) + y (5) (tn ) + O(h5 )
2 6 24
8
  
  
0
4  2 00
1 9 4 
τn = y(tn )) − 1) + hy (tn )) 1 + 3− (2 − 1 + 2) + h y (tn ))
(1   − − (−4 + 1)

  3 2 
2 3

− 
 
1
 
3 (3)
1 27 4 8 4 (4)
1 81 4 16 1
+h y (tn )) +  − ( − ) + h y (tn ))
 
− − (  + )
6 
 6 3 2 2 24 24

3 6 6
  
1 243 4 32 1
+h5 y (5) + − ( − ) + O(h6 ) Par conséquent τn = O(h5 ). L’ordre du
120 120 3 24 24
schéma est donc 4.
(2) On considère maintenant le polynôme p vérifiant

p(tn ) = f (tn , y(tn )), p(tn−1 ) = f (tn−1 , y(tn−1 )), p(tn+1 ) = f (tn+1 , y(tn+1 ))

On approche y(tn+1 ) par yn+1 défini par :

Z tn+1
yn+1 = yn−1 + p(t)dt.
tn−1
R tn+1
en remplaçant dans p(t)dt y(tn−i ) par yn−i pour i=-1,0,1.
tn−3
R tn+1
(a) Donner l’expression de tn−1 p(t)dt en fonction de h, f (tn , y(tn )), f (tn−1 , y(tn−1 ))
et f (tn+1 , y(tn+1 )).
 
R tn+1 h   
tn−1 p(t)dt = 3 f (tn−1 , y(tn−1 )) + 4f tn , y(tn ) + f tn+1 , y(tn+1 )
(b) Donner l’expression de yn+1 en fonction de h, yn−1 et yn .
h 
yn+1 = yn−1 + f (tn−1 , yn−1 ) + 4f (tn , yn ) + f (tn+1 , yn+1 )
3
(c) A combien de pas est ce schéma ? Est-il implicite ou explicite ?
• q = 1 Alors c’est un schéma à 2 pas.
• Il est implicite car yn+1 est exprimé en fonction d’elle même.
(d) Quel est son ordre ?
h
τn = y(tn+1 ) − y(tn−1 ) − (y 0 (tn−1 ) + 4y 0 (tn ) + y 0 (tn+1 ))
3
h2 h3 h4 h5 (5)
• y(tn+1 ) = y(tn )+hy 0 (tn )+ y 00 (tn )+ y (3) (tn )+ y (4) (tn )+ y (tn )+O(h6 )
2 6 24 120
h2 h3 h4 h5 (5)
• y(tn−1 ) = y(tn )−hy 0 (tn )+ y 00 (tn )− y (3) (tn )+ y (4) (tn )− y (tn )+O(h6 )
2 6 24 120
h2 h3 h4
• y 0 (tn−1 ) = y 0 (tn ) − hy 00 (tn ) + y (3) (tn ) − y (4) (tn ) + y (5) (tn ) + O(h5 )
2 6 24
0 0 00
h2 (3) h3 (4) h4 (5)
• y (tn+1 ) = y (tn ) + hy (tn ) + y (tn ) + y (tn ) + y (tn ) + O(h5 )
 2 6 24  
1   1 1 1 
τn = y(tn ))    0   
(1 − 1) + hy (tn )) 1 + 1− (1 + 4 + 1) + h y (tn )) 2 00 − −  (−1 + 1)

  3 2  2 3

1 −11
   
1 1  1 1  1 1 1 
+h3 y (3) (tn )) + −
 ( + ) + h 4 y (4) (t ))
n − −
 ( + )
6 6 3 2 2

 
 2424


3 6 6
 
1 1 1 1 1
+h5 y (5) (tn ) + − ( + ) + O(h6 )
120 120 3 24 24
1 1
Par conséquent, τn = ( − )h5 y (5) (tn ) + O(h6 ). D’où τn = O(h5 ). i.e. le schéma est
60 36
d’ordre 4.
9
 (3) On approche y(tn+1 ) par yn+1 défini par :
h
yn+1 = yn−1 + (f (tn−1 , yn−1 ) + 4f (tn , yn ) + f (tn+1 , ỹn+1 ))
3
Quel est l’ordre de ce schéma ?
Exercice 6. Soit l’équation différentielle d’ordre 2 à conditions initiales :
 00
 y (t) = −10(y 0 (t))2 − 0, 6y(t), t ∈ [0, 1]
y(0) = 1,
 0
y (0) = 0.
(1) Ecrire cette équation différentielle sous la forme d’un problème de Cauchy.
Posons z(t) = y 0 (t) et X(t) = (y(t), z(t))T . On a alors
 0
y (t) = z(t)
z 0 (t) = −10(z(t))2 − 0, 6y(t),
Par conséquent,
X 0 (t) = G(t, X(t)),


X(0) = (1, 0)T

où  
z(t)
G(t, X(t)) =
−10(z(t))2 − 0, 6y(t)
(2) Appliquer la méthode d’Euler explicite à ce problème.
1
On subdivise l’intervalle [0,1] avec un pas constant h = , on pose tn = nh, n = 0, ..., N.
N
Soit Xn ' X(tn ). Xn = (yn , zn ) où yn ' y(tn ) et zn ' y 0 (tn ). La méthode d’Euler
T

explicite 
Xn+1 = Xn + hG(tn , Xn )
X0 = (1, 0)T
Alors 
 yn+1 = yn + hzn
zn+1 = zn − h(10zn2 + 0, 6yn )
y0 = 1, z0 = 0


(3) En déduire les valeurs approchées de y(0, 2) et y 0 (0, 2) en utilisant la méthode

d’Euler explicite avec un pas h = 0, 2.
tn
On a 0, 2 = tn = nh donc n = = 1. D’où y1 ' y(0, 2) et z1 ' y 0 (0, 2). D’après la
h
deuxième question, on a

 y1 = y0 + hz0
z1 = z0 − h(10z02 + 0, 6y0 )
y0 = 1, z0 = 0, h = 0, 2


D’où 
y1 = 1
z1 = −0, 12
Exercice 7. Soit l’équation différentielle du second ordre :
 00
 y (t) = 2ty(t), t ∈ [0, 1]
y(0) = a,
 0
y (0) = b où a, b ∈ R
10
(1) Montrer que cette équation peut se ramener à un problème de Cauchy. Posons
z(t) = y 0 (t) et X(t) = (y(t), z(t))T . On a alors
 0
y (t) = z(t)
z 0 (t) = 2ty(t),
Par conséquent,
X 0 (t) = G(t, X(t)),


X(0) = (a, b)T

où  
z(t)
G(t, X(t)) =
2ty(t)
(2) Appliquer la méthode d’Euler explicite et la méthode de Heun à ce problème.
1
On subdivise l’intervalle [0,1] avec un pas constant h = , on pose tn = nh, n = 0, ..., N.
N
T 0
Soit Xn ' X(tn ). Xn = (yn , zn ) où yn ' y(tn ) et zn ' y (tn )
• La méthode d’Euler explicite :

Xn+1 = Xn + hG(tn , Xn )
X0 = (a, b)T
Alors 
 yn+1 = yn + hzn
zn+1 = zn + 2tn hyn
y0 = a, z0 = b

• la méthode de Heun :

 h
Xn+1 = Xn + [G (tn , Xn ) + G(tn+1 , Xn + hG(tn , Xn ))]
 X = (a, b)T 2
0

Calculons tout d’abord X̃n+1 = Xn + hG(tn , Xn ). On a


yn + hzn
X̃n+1 =
zn + 2tn hyn
Alors 
zn + 2tn hyn
G(tn+1 , X̃n+1 ) =
2tn+1 (yn + hzn )
Par conséquent la méthode de Heun est

h
 yn+1 = yn + 2 (zn + zn + 2tn hyn )



h
 zn+1 = zn + (2tn yn + 2tn+1 (yn + hzn )


 2
y0 = a, z0 = b
i.e. 
 yn+1 = (1 + h2 tn )yn + hzn
zn+1 = h(tn + tn+1 )yn + (1 + h2 tn+1 )zn
y0 = a, z0 = b


11