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de l'Equipe.ent,
des Transports
et du logeRlent
MANUEL
SUR LIHYDRODYNAMIQUE SÉDIMENTAIRE
ET
LIÉROSION ET SÉDIMENTATION DU LITTORAL
ER PM • N° 88.01
MANUEL
SUR L'HYDRODYNAMIQUE SEDIMENTAIRE
ET
L'EROSION ET SEDIMENTATION DU LITTORAL
---0--
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(Marché n° 87.51.018.00.228.60.10)
SOGREAH - L.C.H.F.
- 1
SOMMAIRE
Pages
mIroIXJC::rI'I()N' •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 2
a) Gérlérali'"tés. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 69
b) Transports solides des sédiments grossiers : sables, graviers,
galets ••••••••••••••••••••••••••••••••••.•••••••••••••.•.••. 70
• Paramètres adimensionnels utilisés ••••••••••••••••••••••.. 70
• Transport par Charriage •.••••••••••••••••••.••••••••••..•. 71
• Transport solide total •••••••••••••••••••••••••••••••••••• 73
c) Transports solides des sédiments fins cohésifs: vases,
l.i.ItoIlS, aI"g-iles •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••.• 75
· Description du phénomène •••••••••••••••••••••••••••••••••• 75
• Action d'un courant d'eau claire sur les fonds de vase .•.. 77
· Action d'un courant d'eau turbide sur les fonds de vase ••. 81
· Influence du gradient de concentration dans les dépôts de
vase sur l'érosion des fonds ••••••••••.•••••.•••••..••.•.. 84
3.8. STABILITE DE GROS ENROCHEMEN.I'S SOtlMIS A L'ACrION DES HOULES ••••• 1.40
3 •9• '1V::rI~ CUMIJI.EES DES HOULES El' DES CX>tJRANrS ••••••••••••••••••••• 1.42
INTRODUCTION
Sous l'action des courants, des houles et des vents, agissant seuls ou se
superposant les uns aux autres, les particules solides qui forment les
sédiments que l'on rencontrent dans les fleuves, les estuaires et le long
des littoraux, peuvent être arrachées des fonds, entraînées en suspension
ou en charriage sur des distances plus ou moins grandes et déposées dans
les zones calmes.
Un certa in nombre de loi s théori ques ou empi ri ques ont pu être défi nies
pour évaluer l'importance de ces mouvements sédimentaires dans des condi
t ions hydraul i ques rel at i vement si mp1es : comportement des part i cul es en
eau calme,action des courants uniformes, action des houles, action des
courants se superposant à la houle, écoulements gravitaires, transports
éoliens sous l'action des vents ...
Ces lois seront présentées dans une première partie relative à "l'hydrody
namique sédimentaire" en attirant l'attention sur le fait que ces lois ne
sont appl icables que dans des domaines particul iers propres à un type de
matéri aux ou d' écoul ement et que 1eur général i sat i on à l' ensemb1e des
mouvements séd i menta ires doi t fa ire l'objet de réserves pour évi ter des
erreurs appréciables dans la quantification des phénomènes.
PREMIERE PARTIE
HYDRODYNAMIQUE SEDIMENTAIRE
---0--
4 Sédimentation marine
Dépôt de vase dans le port de Larache (Maroc)
- 5
Après avoi r rappel é 1es propri étés phys i ques des part i cul es sol i des dans
une eau calme, 1eur comportement sous l' act i on des courants sera abordé
avant d'examiner plus en détail l'action de la houle sur différents types
de matériaux et l'importance des transports éoliens.
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A _ SEDIMENT FLUVIATILE a_SEDIMENT MARIN
(La IRE) C. SABLE DE SAFI (MAROC)
(POINTE NOIRE)
CHAPITRE 1
EN EAU CAU1E
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CARACTERISTIQUES
TASSEMENT
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6 2:- - . RELATION ENT Rê. LE DIAH(Tnt:: NOMINAL t:T LE DIAMETRE DES TAMI'.>.
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CALME
Caractéristiques - Vitesse de chute et floculation - Tassement - Angle de
frottement - Rigidité et viscosité - Pentes d'équilibre des dépôts.
Kaolinil. Hongrois.
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Pour les galets et gravi ers on adopte fréquemment pour caractéri ser
leur forme un coefficient volumétrique "CU défini comme étant le
rapport du volume du caillou au volume de la sphère de même densité et
ayant pour diamètre la plus grande dimension "L" du caillou.
3
C = Vj!!- L
6
Des mesures fa i tes sur l es gal ets du Rhône donnent des coeffi ci ents
moyens de 0,3 avec des écarts compris entre 0,2 et 0,6, l'indice étant
d'autant plus élevé que les galets sont plus arrondis [2].
Pour les particules très fines, inférieures à 50 micromètres, il n'est
plus possible de déterminer leur diamètre par tamisage et l'on procède
par mesure de leur vitesse de chute en adoptant un diamètre équivalent
"De" défini comme étant le diamètre de la sphère ayant la même vitesse
de chute et l a même dens i té que l a part i cul e séd i menta ire. En fa i t le
diamètre réel de la particule très fine pourrait être très différent de
ce diamètre équi val ent compte tenu de lad i vers i té de forme des él é
ments fi ns rencontrés en nature et qui vari eront depu i s des formes
exagona1es de l mi cron pour des part i cul es pl ates de kao 1in i te à des
formes en bâtonnets pour des palygorskites. De même la masse spécifique
"pS" de la particule pourrait être très différente de celle du cristal
la composant par suite de l'épaisseur du film d'eau lié à la particule
{Figure 8}.
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Les nomenclatures varient avec les auteurs et les pays et nous retien
drons celles dont les limites dimensionnelles principales correspondent
à des limites physiques dans le comportement des sédiments et en
classant les matériaux dans les trois ensembles correspondant aux
rudites, arénites et lutites ou pélites.
Rudites 0 > 2 mm : - blocs o > 200 mm
- galets 20 < 0 < 200 mm
- graviers 2 < 0 < 20 mm
Arénites 0,065 < 0 < 2 mm :
sable très grossier 1 < 0 < 2 mm
- sable grossier 0,5 < 0 < 1 mm
- sable moyen 0,25 < 0 < 0,5 mm
- sable fin 0,125 < 0 < 0,25 mm
- sable très fin 0,064 < 0 < 0,125 mm
Dans cette dernière catégorie des lutites, les limons, les argiles, les
vases, les boues et les poudres pourront être constitués de différentes
classes granulométriques.
On a admis au L.e.H.F. que:
- les silts avaient une granulométrie de 100 à 10 micromètres avec des
grains restant bien individualisés de quartz, feldspaths ou calcites,
- les limons se rencontrent plus particulièrement dans les éléments
fins fluviaux et ne comportent pratiquement pas d'éléments inférieurs
à 2 microns,
- les argiles correspondent à une catégorie minéralogique bien définie
et ont une granulométrie inférieure à quelques microns (0 < 2 l..Im),
- les vases se présentent comme un matériau très fin poly-dispersé
contenant un pourcentage élevé de précolloïdes et de colloïdes et des
traces plus ou moins importantes de matières organiques. La fraction
argileuse est élevée et des silts ou même des sables très fins
peuvent se trouver mélangés dans ces matériaux. Les vases se rencon
trent plus précisément dans les dépôts maritimes ou estuariens mais
cette appellation est fréquemment étendue à tous les éléments très
fins rencontrés en nature.
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Nombre de REYNOLDS
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en fonction du nombre de REYNOLOS.
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Une particule sol ide tombant en chute 1ibre dans un f1 uide est soumi se à
deux forces opposées, l'une étant caractérisée par son poids apparent "Pa",
l'autre par la résistance hydrodynamique exercée par le fluide, ou trainée
"T", qui dépend de la vitesse de chute "W" [6].
Lorsque ces deux forces s'égalisent, la particule atteint sa vitesse de
chute limite et l'on peut écrire
W2
Pa = T = Cx p s "2
"p" = masse spécifique du fluide, "S" = ma'tre couple du grain,
"Cx" = coefficient de trainée.
Pour une sphère de masse spécifique "psu et de diamètre "0", on a
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et
W2 = ~ ~ (ps - p)
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est en moyenlle stationnaire par rapport au
solide (régime d'ALLEN) ; .
c) Deuxième mode d'écoulement turbulent ane
tourbillons libres (régime de NE\VTOf\'-HIT1T\
GER).
W= -.l
18
ps - po
PO\)
D (en c.g.s. )
avec
"Ps" masse spécifique de la particule exprlmee en kg/m 3
"po" masse spécifique de l'eau (1000 kg/m3 pour de l'eau pure à
4°C).
"v 1. viscosité cinématique de l'eau exprimée en cm 2/s dans le
. système c.g.s. et en m2/s dans le système légal {Figure l2}
pour de l'eau à 20°C "v" = 0,01 cm 2/s ou 10- 6 m2/s.
Dans la pratique on pourra donner un ordre de grandeur de la vitesse
de chute d'une particule élémentaire très fine en admettant que dans
une eau de 25 à 30 0
de température et pour une part; cul e ayant une
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- 14
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Pour des gravi ers ou des gal ets de masse spéc i fi que 2600 kg/m 3 on
pourra admettre que 1e coeffi ci ent "Kil est compri s entre 40 et 65
suivant que le galet est plus ou moins arrondi et si l'on exprime le
diamètre en cm.
Un gravier de 1 cm de diamètre aurait une vitesse de chute de 0,5 à
0,6 rn/s.
Un galet de 10 cm de diamètre aurait une vitesse de chute de 1,6 à
2 rn/s.
1
W= 40 à 65 D1 en c.g.s.
La Figure 18 donne un exemple de vitesse de chute mesurée sur des
galets du Rhône ayant des coefficients de forme volumétrique compris
entre 0,20 et 0,60 (le coefficient de forme étant le rapport entre le
volume "V" du galet et le volume de la sphère ayant pour diamètre la
plus grande dimension "L" du galet).
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( /1"1 C NO W Net L / N)
- 15
Dans une suspens i on en eau pure de séd i ments non cohés ifs, du type
sable ou gravier, la vitesse de chute des particules sera d'autant plus
faible que la concentration en particules solides sera élevée [7].
La Figure 19 donne un exemple de la variation des vitesses de chute
entravées "Wc" par rapport à 1 a vi tesse de chute 1 i bre "W" de 1 a
particule élémentaire en fonction de la concentration en particules
solides dans la suspension. On constate que pour une concentration en
poids "1s" de 250 g/l la vitesse de chute entravée serait pour un sable
mari n dispersé dans de l'eau pure de 0,45 foi s 1a vi tesse de chute
libre. Pour des particules de bakélite de densité 1,40 cette valeur
tomberait à 0,25 pour des particules de 1 mm et à 0,02 pour des parti
cules de 0,04 mm.
D'après Mc NOWN ce rapport Wc : Wpeut être rattaché à la concentration
volumétrique "C" des particules en suspension par l'expression:
Wc
- = (1 - c)n
W
"n" est un coefficient qui varie de 4,5 pour les sables très fins à 2,5
pour les matériaux grossiers.
Dans une suspension de sable fin à 100 g/l (C = 0,04) la vitesse de
chute entravée sera i t égale à 0,83 foi s 1a vi tesse de chute de 1a
particule élémentaire. Cette valeur serait de 0,36 pour une concentra
tion en poïds de 500 g/l (C = 0,2) et de 0,57 pour des sédiments
grossiers.
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[9] Etude des Propriétés Physiques de différents sédiments très fins et de 7eur
comportement sous 7es actions hydrodynamiques - C. NIGl/IOT L.C.H.F.
Houil7e B7anche n° 7 - 1968.
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- 18
!!!f!!!~~_<Ï!!_~amètre ~va!ent_~~!~~_~!~!<riE~
Les sédiments très fins représentent une très grande diversité de
matériaux ayant des compositions minéralogiques et granulométriques,
donc des vitesses de chute des particules élémentaires, très diffé
rentes les unes des autres. Le diamètre moyen équivalent de ces sédi
ments pourra varier de 0,1 llm à quelques dizaines de micromètres
c'est-à-dire entre des vitesses de chute de 1/100 000 mm/s et 0,3 mm/s
pour les sédiments étudiés au L.C.H.F. {Figure 21}.
F = Wf = 250 0- 1 ,8
W
o llm 0,1 1 10 40
F 20 000 500 5 1
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23
Variation du facteur de floculation en fonc
tion de la dimension des particules,
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en particules solides
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2J
- 19
Nature des
ions Mg++ Ca++ Na++ K+
Quantité en
milli eq/g 0,019 0,017 0,25 0,19
Les ions divalents Mg++ et Ca++ auraient donc un pouvoir floculant dix
fois supérieure aux ions monovalents Ca+ et K+.
L' i nfl uence de l a quant i té d'eau de mer à ajouter à une suspens i on
purifiée d'argile conduit à des résultats analogues et il suffit d'une
quantité égale à 3 % d'eau de mer pour que le seuil de floculation soit
attei nt. Cette quant i té correspond d'a i 11 eurs très exactement à la
somme des concentrations en ions Ca++ et Mg++ réellement introduits.
Au-dessus de 3 % d'eau de mer dans la suspension le pouvoir de flocu
lation du milieu aqueux augmente que très lentement.
Cette très faible quantité d'ions dans le milieu aqueux pour obtenir
une floculation totale explique pourquoi la plupart des eaux naturelles
ont un pouvoir floculant, qu'elles soient d'origine marine ou fluviale.
Il suffit que la somme de leur teneur en ions Na++, K+, Ca++, Mg++ ...
soit supérieure aux valeurs précédentes pour que les particules très
fines puissent floculer.
A partir de très nombreuses mesures faites au L.C.H.F. on constate
qu'il suffit de quantités très faibles d'eau de mer pour que la flocu
lation apparaisse. Avec une salinité de 2 0/00 la floculation peut être
totale si la concentration en particules sol ides dépasse 2 g/l. Pour
des concentrations plus faibles (0,5 g/l de sédiments secs) il faudrait
atteindre des salinités sens-iblement plus élevées de 7 à 8 0/ 00 pour
obtenir les v'itesses de chute maximales des flocons (Figure 25). Par
contre pour de fortes concentrations (supérieures à 10 g/l) il peut se
produire une macrofloculation pour de fortes salinités conduisant à une
légère réduction des vitesses de chute des flocons.
·75
déflcculé
dcf/occulc:ed
50
25
1
10- 1mm/s
vitesse de chute - sinking raIe
al
vi;esse moyer.n~ de chuie - mm/s concentrotion Ts = tO
me:;r; sinkmg role - r,):7J/sec . concentration
0,5 _-----------L---
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0,2
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Efire! of sulinify. on sinhinrJ [alc.
- 20
Infl~ence de la t.E!nI?ér!ture
D'une façon général e, 1a fl ocu1 at ion d'un complexe se l -eau augmente
avec la température et un sédiment très floculé dans un milieu aqueux à
une température de 25°C peut présenter des retards à la floculation de
plusieurs minutes à une température de 3 à 5°C.
D'après les mesures faites aù L.C.H.F. sur différents types de sédi
ments fins, l'influence de la température serait relativement faible
au-dessus de 14°C et jusqu'à 20 à 25°C. Au contraire la floculation et
la vitesse de chute des flocons seraient ralenties pour une température
faible, la vitesse de chute des flocons pouvant être 4 à 5 fois plus
faible dans une eau à 5°C que dans une eau à 25°C. Les dépôts seraient
donc plus faibles en hiver qu'en été comme a pu le constater
L. BERTHOIS en Loi re [12]. Ce facteur ne do i t pas êt re perdu de vue
lors de la représentation sur modèle réduit des phénomènes d'envasement
et l'on doit corriger son effet en modifiant la quantité d'ions
dispersés dans les eaux afin d'obtenir des sédimentations comparables
quelle que soit la saison où sont effectués les essais.
Durée de refloculation
-----------~
CONCENTRATION EN 9 : 1
2,5.
3 s.
......
..' .
••••••
..--.__
.. ----------20 -._-. --.. ........ --. -
. - - 30 -_._-._-.
-- - -
....... .. .... ..... . ~ ..-.- . ~ ---. ~ .............
····················50 -._._._._.
...............................
75 .
SALINITE E.N 9/ 1
.__ c::=::.===-:-_-===.:..::.--c====-~_ .._-- --~._:-
o 2 1 4 10 20 30
I~ i
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0 , 001 0, Ci f; j
..... ::
- 21
Rw = W.O
v
avec "W" : vitesse de chute du grain
- le nombre de Reynolds étoilé du grain "R*"
R* = u* 0
v
(14] Essais de synthèse des lois de début d'entrainement des sédiments sous
l'action d'un courant en régime continu - R. BOl/I/EFILLF - Bulletin C.R.E.C.
1/°5 - 1963.
28
_ RELATION ENTRE lA TENEUR EN EAU D'UNE RELATION ENTRE LA DENSITE DE MIXTUREF~~ ET LA
VASE'To' ET lA TENEUR EN SEDIMENT SEC'Ts' TENEUR EN EAU' To '
( en prenant pour densité des particules sed. 2,5 ) ( en prenant pour densité des particules élémentaires 2.5 j
Te%==(~-EL)100
+ \ Ts fJ s
400 \teneur e~ eau Il"
densité de la suspension
en Dio 1 ou de fa mixture
~(poids eau/poids sed. sec) p~
\ TB
FI
300 +
\
\
20 0 fi-----+\,.~--_+-------I----____I 1,50
+
'\.
+,
100 w--------+----+--,~-t_-~ 1,25 "+
'+1+'--- -------
teneur en sed.sec (g~ ) 1s 1 teneur en eau Te %
O.....--====::::i_-===---====--...;...-====~
200 400 600 800 1000 0 100 200 300 400
1, fi rr--~--,------,------,-----.....,....--.....,....-----.-------;------.--------.--------:-------1------r----r------,-
dens'ité de la mixture VI+ -~--
,1
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1, 5 r- -. . l. . .- - -L. . -~--------I....------4------------l....----I-------l..------J._L.--.l...---...l...---....l..-....L-/'/_.......l.-V-----l---------:-------------:I
BELATION ENTRE LA DENSITE DE MIXTURE f..!!!..-
ET LA TENEUR EN SEDIMENT SEC' Ts'I 1
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- (.en jlrenant
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par j 1 r
1,4 ~-t--____+---+---+----+--+---_+__----1----l---+____,,4__--+--+---.l---_I__---'-------:.---
/V 1 1
- 22
Décantés par gravité sur les fonds les sédiments formeront des dépôts qui
pourront subir des tassements et des consolidations au cours du temps.
Le tassement d'un sol sera en étroite relation avec sa perméabilité c'est
à-dire les possibilités d'évacuation de l'eau interstitielle contenue entre
les particules solides.
Pour des matériaux à perméabilité moyenne ou forte (coefficient de perméa
bi lité K s upérie ur à 10 - 5 m/s ), i l y au ra une con sol i da t ion ra pide va ire
instantanée. C'est le cas des matériaux sableux ou graveleux. Par contre
5
pour des matériaux à faible perméabilité (K de moins de 10- mis), tels Que
les sables vaseux, les vases ou les boues, la consolidation des dépôts sera
très lente et l'on aura à faire à des sols dont les propriétés varieront au
cours du temps.
Plusieurs définitions peuvent être ut il i sées pour caractériser un dépôt
{Figure 28} :
- Teneur en sédiments secs "Ts Masse de sédiment sec contenue dans
II
:
pm = 1 + (ps - po) ( Ts )
po pS 1000
Si ps" 3 3
Il 2 500 kg/m et Il po" = 1 000 kg/m
Pm
r.J. l + 0,6 10 -3 Ts
Po
un dépôt de sédiment ayant une teneur en sédiment sec de 500 g/l aurait
une densité de 1,3
un dépôt ayant une masse spéci fi que ou vo l umi que de 2 500 kg/m 3 et une
teneur en sédiment sec de 500 9/1 aurait une teneur en eau de 160 %.
Les sédiments non cohésifs une fois déposés sur les fonds ne se tassent
pratiquement pas sous leur propre poids mais peuvent subir une "mise i
place" avec une imbt~ication entre eux leur permettant d'avoir u, f,}Y
29
-CDUI1BES DE TASSEMENT DE DIFFEI1ENTES VASES
Ht
Ht
1
:"'irr.ons d'3 ras 353 1 '] i 0
J
------
- 23
meill eure portance et de mi eux rés i ster aux act ions hydrodynami ques ~
Cette mise en place est accélérée par des vibrations ou des pilonnages
qui permettent de compacter artificiellement le sol et d'atteindre un
indice de vide "e" minimum et un poids spécifique maximum, ces valeurs
dépendent en plus de la répartition granulométrique.
Des sols constitués par de tels matériaux grossiers (galets, graviers,
sables) sont pratiquement stables dans le temps, leur indice de vide et
leur masse spécifique dépendant du type de sable.
Déposés par gravité sur les fonds, les flocons ou agrégats de sédiments
très fins vont s'écraser sous leur propre poids perdant progressivement
une part i e de 1eur eau de structure avec él imi nat i on dans un premi er
stade de l'eau interstitielle et dans un stade ultérieur de l'eau de la
double couche avec arrangement des particules solides et de leur eau
adsorbée. Progressivement, leur réseau va se resserrer formant un
matériau essentiellement variable dans le temps par suite de l'effet de
tassement qui peut se poursuivre plusieurs années [15J.
Au cours de ce tassement, la vase présentera des états physiques très
différents suivant son "âge" ou plus exactement sa teneur en eau.
Liquide lorsqu'elle renfermera de l'eau interstitielle en quantité
notable, elle deviendra plastique lorsque les liaisons interparticu
laires se feront par l'eau de la double couche adsorbée et atteindra
l'état solide lorsque les particules seront en contact les unes avec
l es autres".
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32
INFLUENCE DU DIAMETRE DES PARTICULES ELEMENTAIRES
SUR LE TASSEMENT
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Lois de tassement
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~~~~~~~I_!_II~'II_!I~I = ! 1 IL~~-~_j 1
[16] Estuaire du Mahury (Guyane). Etude des Propriétés Physiques des sédiments
C. MIGNIOT et B. BF(LESSORT - L.C.H.F. DDE - Juin 1967.
36 GRAO IHJT DE ca~JCEfJTRATlOi~ DMJS LES DE?OTS
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to . cu ot- ch \
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250 300
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200 220 2LO 2GO' 280 300 J20 3Lo 3{;O 3g0 LOO l~o LLO LGO 480 .500 c.onc.~,.JrQr!~Ti
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( 35 j T~ m:. 356 9 ~
1
50 --r---(-+-----;---------r------:J.---:"/---------...:-/
L'angle "<pli est appelé angle de frottement interne et "tg <p" coeffi
cient de frottement interne.
tg <1> = 0,55/e
Densité apparente
3
(g/cm ) 1,6 1,7 1,8 1,8 1,8
<1> en degrés 25 à 30 28 à 32 34 à 38 35 à 40 40 à 50
Sables imrn~
Sous l'eau, l'angle de stabilité d'un talus de sable saturé "e" est
inférieur à l'angle de frottement interne "<p" ou ce qui revient au même
à la pente du talus du sable sec.
tg e = p s tg <p
ps + np
lin Il étant la porosité du dépôt (volume des vides/volume total)
variant de 25 à 48 %.
n =
e
1 + e
sables boulant
Il faut enfin signaler le cas des sables boulant ou des sables mouvant
qui se rapporte à une masse naturell e de sabl e saturé soumi se à des
sous pressions hydrostatiques dues par exemple à un écoulement ascen
dant de l'eau dans le massif. On assiste à une liquéfaction spontanée
qui transforme le sable en une suspension très concentrée perdant ses
propriétés de portance et susceptibles d'être facilement remaniées par
des courants ou des houles (cas d'une plage soumise à une sous pression
due à 1a nappe phréati que). Il sembl e que ce phénomène est accentué
lorsque l'indice des vides du sol est supérieur à l'indice de vide
critique et que les particules sableuses sont constituées en majeure
partie de grains arrondis de faible diamètre (porosité du sable en
place de 44 % ou plus).
"n" est une constante, pour un fluide donné, que l'on appelle viscosité
dynamique; elle s'expr"ime en poise dans le système c.g.s. et en
poiseuille "Pl" dans le système légal.
"Pl" = 10 poises = 10 3 t/ms et 1 centipoise = 10- 3 kg/ms
de l'eau à 20°C aurait une viscosité dynamique de 1 centipoise.
"v" est la viscosité cinématique, rapport de la viscosité dynamique à
la masse volumique v = n/p ; elle s'exprime en Stokes (cm 2/s)
dans le système c.g.s. et en m2/s dans le système légal.
2 4 2
1 m /s = 10 cm /s
de l'eau à 20°C aurait une viscosité cinématique de 10- 6 m2/5 ou
10- 2 cm 2/s.
[24J Exposé sur 7es prob7èmes d'envasement étudiés par le L.C./I.F. - C. NIGIJIOT
- 1982.
39 PROPRIETES RHECILOGIGUES DES FLUIDES
- - -+4::.-...,.-----
....._.:..T ~~ S_dv S dv
-di ~----------~ :ax
CD flUIDE PlASTIaUE BINGHAM o F1 UIDES PLAST/a U ES DE
CASSON (a) ET DILATANTS {bl
. Ur+11* <ë:-ZB )n=T}~
dx
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'Zyz _.:.
'-------------.b- S cl v
de
-
T
=
effort de cisaillement == n
s taux de cisaillement
Un liquide qui exige un effort de cisaillement de 1 dyne/cm 2 pour
produ ire un taux de ci sa i 11 ement de 1 cm/sa pour défi nit i on une
viscosité de 1 poise.
Pour un fl ui de newton i en ., /S est constant. C'est le cas, par exemp le,
de l'eau, de l'huile, de la glycérine ou de suspension de vase peu
concentrée. Dans ce cas, la relation entre la force de cisaillement ".."
et le taux de cisaillement "s" est une droite. La courbe caractéristi
que passe par l'origine et la viscosité reste liée à la pente de la
droite (Figure 39.A).
Pour les fluides plastiques, la relation n'est linéaire qu'à partir
d'une certaine vitesse, au-delà la courbe est croissante et coupe l'axe
des abscisses en un point qui représente la contrainte critique d'écou
lement des fluides plastiques ou de Bingham {Figure 39.C}. Il faut
appliquer une certaine force aux fluides avant que le mouvement ne se
produise. Cette force est la "yield value" ou rigidité initiale.
L'équation de fluide de BINGHAM s'écrit:
dv
T = TY + n dx
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....... 1 1 1 1
tension maximale
(début d Intr,inement
du rotor)
asymptot 1
2'
lention du 0 ........
o re:ssort
o temps o temps
0VARIATION DE tA TENSION AU fO\ VARIAT! ON DE LA VI TESSE OU
~COURS DE LA MESURE( V=o.31/mn) ~ROTOR PAR PALIERS SUCCESSIFS
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poise.
- l a th; xotropi e ou 1a dil atance qu i sont appréc i ées en réal i sant des
mesures sur des mixtures de vases fraîchement mal axées et sur ces
mêmes m; xtures lai ssées au repos pendant des durées plus ou moi ns
importantes.
- 37
Pour les très fortes concentrations, les mesures rhéologiques ont été
complétées en utilisant le matériel utilisé en mécanique des sols
(scissomètre ou rhéotest) et en déterminant en particulier la cohésion
non drainée "Cu" ou capacité d'un élément de sol à résister à la
contrainte de cisaillement sous pression nulle [25 - 26].
Comme la rigidité la cohésion s'exprime en N/m 2 (ou Pascal) dans le
système légal et en g/cm 2 dans le système c.g.s.
wis générales
Ces trois états des suspensions des vases et des boues: fluide
plastique - solide - conduiront à des comportements très différents des
dépôts suivant leurs états de consolidation c'est-à-dire ~e tassement.
Les mesures de rigidité initiale "TY" et de viscosité "n" faites avec
le viscosimètre BROOKFIELD ou pour les très fortes concentrations les
mesures de cohésion "Cu" faites avec un scissomètre ou un rhéotest
montrent que :
[25J Etude du cisai77ement des vases à 7 'aide d'un viscosimètre coaxia7 et d'un
scissomètre - N. KOOLI - T.F.E. Ecole Centra7e Paris et L.C.H.F. - Juin
1981.
[26J Nouve7 apparei7 de cisai77ement circu7aire pour argi7es très peu denses in
situ - f. COUTTIERE - Thèse Doctorat Eco7e Centra7e - 1987.
418
a Zeebrugge
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- 38
- pour des vases sol ides ayant attei nt une forte concentrat i on sous
l'eau ou hors d'eau les mesures de cohésion conduisent à la même loi
que pour les vases plastiques
Cu (N/m 2) = b" Ts 6
mais les valeurs trouvées pour des concentrations VOlSlnes de celles
des vases plastiques mesurées au viscosimètre BROOKFIELD sont 2 à 3
foi s plus fortes. Cet écart peut être dû aux di fférences entre 1es
appareils utilisés.
- la viscosité dite absolue suit une loi comparable à celle de la
rigidité.
- dans le domaine des vases fluides (TY < 3 N/m 2) la viscosité dynami
Que absolue variera lentement en fonction de la concentration passant
par exemple de 1 cent i poi se pour de l'eau pure à des valeurs com
prises entre 2 et~o centipoises pour des concentrations de 100 9/1 de
sédiments secs et atteindre des valeurs de20 à 100centipoises pour
des concentrations de 200 9/1 {Figure 41.B). La viscosité varierait
comme la puissance 3/2 de la concentration.
- dans le domaine des vases plastiques le terme de viscosité s'ajoute
au terme de rigidité initiale et la viscosité dynamique absolue va
croître très rapidement avec la concentration en particules solides
suivant une loi présentant des analogies avec celle de la rigidité.
Il est bien certain que ces lois établies par la méthode des moindres
carrés sur un grand nombre d'échantillons, pourraient être affinées
pour certains mais les ordres de grandeur resteront valables ou suffi
sants pour les études d'hydrodynamique sédimentaire.
En Nature on constate une très grande différence entre l es courbes
rhéologiques des différents sédiments, une vase équatoriale de quelques
dixièmes de micromètres pouvant, à concentrations égales, être 1000
fois plus rigide qu'un limon fluviatil de quelques microns comme on
peut le constater sur la Figure 41Aet dans les tableaux ci-après d'une
part pour les rigidités initiales, d'autre part pour les viscosités.
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EN . SEDIMENT SEC EN SEDlr..l.ENT. SEC
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- 39
Wouri
Origine Cameroun La
Loire Dunkerque Vilaine Seine Gironde Le Mt St
Dives Michel
Rouen Havre
b' en
10- 15 30 21 9 6 4 2,4 0,92 0,36 0,26
A titre d'exemple, pour une vase à Dunkerque de 300 g/l, on aurait une
rigidité initiale théorique de l'ordre de :
1Y = 9.10- 15 .300 6 = 6,6 N/m 2
Le rapport entre les rigidités pour deux vases extrêmes telles que la
vase de la Loire et la tangue du Mont Saint Michel serait de :
R = 21/0,26 = 80
43
Coefficient b" 8 'HjlS
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f:=t::::J-+=,pr : -1-'I--f-1~'
.!~I::,~.:r
--t--1--i--+: :
0,01 ••• ~.. _.. • - - - .. - • .• •••• - .. - - - • ::t'\
,- . .1 ..
10 100 Diamclre
en micron - d
- 40
Echantillons Diamètres
microns
N° 2 By Goulée 10 - 0,36 0,9 3,2 10
N° 3 Caillou 6,2 0,25 0,7 3,4 16 40
N° 4 Pauillac 5,1 0,3 1,1 7 38
N° 5 Bassens 6,4 0,45 3,2 26 120
.Drooyen en
microns 1,3 1,6 1,8 2 2,5 3
b'. 10- 15 13,7 6 4 1 0,75 2,4
============= ============= ========= ========= ========= =========== =============
Origine Zeebrugge Dives Tanger Craie Isère Calcaire
T) moyen en
microns 2,8 4 4 3 6,5 9
b/.10 -15 1,8 0,36 0,26 0,4 0,13 0,004
Cohesion Cu (N/m 2 )
-1~
.
0 Punta ~
K' = 46"10
 Mahury K' = .14 ÜjlS
0 Buenos Airs K' = 4,2 1 (ilS
• -15
ct Dives K= 1,710 .
-15
+ Gironde K' = 0,85_10.
1 -15
~ Garolim K _="' 0,4 10
Cu ( N/m') = K• TS "G
iD 00 0
Garolim
Punta
/~ 7 vŒi
ury 1 Dives
1000
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- -
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1
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inde .
i
10
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1 T s( n/I}
150 200 300 5 7 S 9 lDOO 1500 2000
vase -pure
45
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Rigidité
Z o 5';' sable
en NI m
30
1
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limon s du Hamiz 1
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750
Concentration en sable
1000
40 Rigidité en NI m Z
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SOOgll
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concentration !JI'
0Jr-----.,.---+--------t-------=------~~ '---+---....---+---........
200 300 400 500
--+-------....:...
n 7S 60 150 10 00
46
coefficient b (10-15)
INFLUENCE DU POURCENTAGE DE SABLE
SUR LA RIGIDITE
CONCENTRATION GLOBALE
5
Variation du coefficient "b "en
o fonction du pourcentage de sable
\
\
\
\ T~=Concentration globale (sable+vase) en 9/ 1
\
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Dunkerque
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Zeebrlq]e- - ~ 0 - - ---:..,
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- - _ _- 2Giron~~~t~
O.lo------+-------'i~------l--------t-----_'t-----__f"o------
20 25 30 Pourcentllge de sable
5 10 15
Rigidite en ( N;tTll
50
• '*"
*
J.------------------------"""""S-- Wour i Ts= 340 9 /1
• • •
25
20 b
n------ _----- -b.--. _-. __ . __ . __ . _ _Z.ccbrugg,:...!s= 450 gll
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15 .6
:+__" .:!t.- Mahury Ts=380 !J11
1°1" * * " .6
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t< il la
20 . Viscosi té abso lue
300 _Viscosité absolue en poises
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*"
Variation du coefficient b
en fonction du pourcentage de sable
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T/ / 5X sable
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150 200 300. 450 500 1000
1 o~h:. :. J:. :.1
1 _ _....::C:....::.o.:..:..:nc:.:,c.:.:..:n':...:..:ra:...:t..:..:i0::..:.:n.,-:I1..L:.:
__ e....,:c:.:.:f1:......;9z..:...:"
- 43
6
VALEUR DU COEFFICIENT "b'" DANS LA FORMULEl y (N/m 2) = b' Ts ,
(en 10- 15 )
VASES DE DIFFERENTES ORIGINES
% sable
°% 5% 10 % 20 % 30 % 50 %
Mahury 4,6 2,7 1,9 1,0 0,75 0,40
Dunkerque 3,5 2,8 2,0 l,OS 0,5 -
Gironde 1,6 1,3 0,95 0,35 0,20 -
Escaut 1,1 - - - 0,15 -
Isère (limons) 0,145 0,09 0,07 0,042 0,02 -
La cohés i on non dra i née sui t l a même loi et l'on cons ta te que les
mixtures de vases et de sables, mesurées au scissomètre, ont, pour des
concentrations globales identiques, des cohésions d'autant plus faibles
que le pourcentage de sable est plus élevé. Par contre les cohésions
sont peu différentes les unes des autres si l'on se base sur la concen
tration de la vase pure dans laquelle on rajoute du sable. Le tableau
ci-après déduit de mesures faites sur les vases de la Gironde provenant
de la passe du By Goulée illustre ces résultats.
- 44
CONTRdtNTF nF
3
CISAILLEMENT CONC NTRATION INITIALE 850 g/I
(K . PASCAL)
2,5
V
-
i
2
~ . •
~.5
o,s
DURE EN mn
o
o,1 . 10 10 o 1000
RIGIDITE INITIALE
( N/m 2 )
B- VASE PEU CONCENTREE
l'l.0
~
~ •
103
~
83 V
Ts =384 Y/I
•
/
2.0 - Ts = 327 g/' t'
~
TE Mrs Dl RlPu! lN mn
o 1
o 10 20 30
- 45
Sur des vases peu concentrées - tell es que cell es que l'on trouve
déposées dans les estuaires - on retrouve l'augmentation. de la rigidité
in i t i ale en fonct i on du temps ma i s l'asymptote est obtenue après un
temps d'autant plus court que la concentration de la vase est plus
faible {Figure 48.S}. Pour une vase de 478 g/l de concentration, la
rigidité passe de 80 N/m 2 après brassage à 110 N/m 2 après 20 minutes de
repos et reste constante au-delà; pour une vase de 327 g/l la rigidité
passera de 12 N/m 2 après brassage à 20 N/m 2 5 minutes après et conser
vera cette valeur tout le temps (sauf si un tassement se produit).
49
COMPARAISON ENTRE LES RIGIDITES MESUREES EN PLACE ET EN
LABORATOIRE SUR DES VASES REMANIEES
VASE DE GIRONDE
:000 Rigidité 1000 Rigidité
Gironde
Ile verte
vise en place
Gironde Bassens
100 100
3 3
10 10
3 J
3 3
0) 0.1
Influence de la température
_-----------~f----
L----------=-=::
._
O ~- - 1 _ • •
. - --::,.~
40 4-------+----_--,.-,.-.. -,.-,..-...... ..F-/---_-~---:::;::::.,...-.:::::=------. -.+-l.-.-.-.-.-.---:.;I-..~~----j
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3 OO~ ..............
---::~,.......,.:-.-....--..........~·....:·_·_·_·_-+-
• • • •• •• ••
+-I ---------1
rond
-- - -- rond+anguleux
----------- anguleux
e
en degrês
Den. mm
20~-~-
10 +-~~-
o ...f.--"';'--~-+--~I----;.-..-.1
f 1.2 1.0 0.8 0.6 0.4 0.2 o 0.01 0.02 o.os 0.1 0.2
3° 6° 12°
pente de la pl<lge tg 0<
- 47
Pour une vase déposée au cours d'une étale de marée et s'étant tassée
pendant 2 heures, la rigidité initiale atteindrait 0,18 à 0,36 N/m 2,
cette vase serait fluide et facilement reprise par les courants. Cette
vase attei ndra i t 0,85 à 1,7 N/m 2 après 1 jour de tassement et 3 à
6 N/m 2 après 7 jours correspondant à une péri ode de marées de mortes
eaux. Après 3 mois la rigidité dépasserait 20 N/m 2 correspondant à une
vase plastique difficilement remise en suspension par les courants de
marée.
En eau calme la pente d'équilibre des dépôts peut être rattachée aux
caractéristiques mécaniques des sols.
a) sec"men
ft..tA· ts grosS1ers
·
Sous l'eau, la pente d'équilibre ne" d'un dépôt de sable sera plus
faible qu'à sec ou ce qui revient au même que l'angle de frottement
interne "~". Cette pente sous l'eau sera d'autant plus forte que la
densité du matériau sera plus faible et que le diamètre des particules
sera plus grand.
On admet que la pente d'équilibre du dépôt croît comme la racine carrée
du diamètre des éléments moyens et en fonction du paramètre Hf"
tg e = P S tg 4> et f = D....l2
PS + nP pS
Préc i sons que ces pentes d' équ il i bre correspondent à des séd iments
déposés dans un mi lieu cal me et non sourni s à des sou.s press ions hydro
statiques qui pourraient entraîner des boulances du terrain. Sous des
act ions hydrodynami ques (courants - houl es - venls) l es pentes des
talus seront très différentes mais se classeront toujours entre elles
en fonction de l'angle de frottement des sédiments ft <1>" ou Sil.
ft
51
t9 CI.
1,2
La Fodda
,, 1
1,0
09
,
0,8
0,7
:.
0,6
'1 D La Rochelle .:
0,5 o' il (émergée) Hamll
0,4
a)
•
•
.
•
0.2
.. ~
a,' .....
.'
0 concen!ralilln en Il
- 48
particules solides de 500 g/l alors qu'un limon plus grossier de l'oued
Fodda aurai t une pente de 6 seul ement pour 1a même concentrat ion
0
{Figure 52}.
53
1..NF LU EN CE DE LA RIGIDITE
_.' _...-
IN 1TI AL E
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H~miz 6
~G1~1~~~~~~~_=~_~~c~~~~z~en Ne~?~
2,5 25 250
- 49
initiale
Pour un sédiment donné l a pente d'équi libre augmente très rapidement
avec la concentration des dépôts. Comme pour la rigidité initiale on
constate que l a pente d' équ il i bre, -défi nie par sa tangente, augmente
comme la cinquième ou sixième puissance de la concentration en parti
cules solides.
On peut admettre en premi ère approxi mat i on que l a pente d' équ il i bre
d'un dépôt de vase en eau cal me ou à l'air est proport i onne 11 e à la
rigidité du dépôt et atteint
pour des vases immergées tg ex = 0,01 or: y (N/m 2)
pour des vases émergées tg Ct ' = 0,003 T: Y (N/m 2)
La pente d' équi 1 i bre d'une vase émergée sera i t donc 3,3 foi s plus
faible que celle d'une vase immergée, le rapport entre les pentes
variant comme l'inverse du rapport des densités apparentes sous l'eau
et hors d'eau {Figure 53}.
Une vase fine déposée sous l'eau depuis une semaine aurait une rigidité
initiale de 2,8 N/m 2 et tiendrait avec une pente de 3 % environ, cette
pente passant à 15 % après 3 mois et à 35 % après un an.
En fait la pente d'un talus de dragage dépendra du gradient de concen
tration dans les dépôts avec un profil de plus en plus accore au fur et
à mesure que l'on s'attaque à des vases plus profondes et mieux conso
lidées.
al
Faible concentration (0,5 gIn cl
LoU' concentration (0,5 g/l) Propagation dans une eau turbide
Propagation in turbid water
dl
Aelion d'un courant ùe turbidité li très Corle concentr
sur des dépôts de vase peu consolidée
(le dépôt est soulevé par le courant de turbidité)
hl ElJeet 0/ a very llig1lly conrentratcd densify Cl/rrent
FOI"le concenlration (50 gll) 011 a relatively lIncollsolidated mml deposit,
11 iy 11 clInrrntrrltioIl (50 !Jlt) II1hich il li/ts up
- 50
% de sable 0 2 6 15 26 50 100
L' i nfl uence du pourcentage de sable devi ent, dans ce cas, sens i ble
au-delà de 30 %.
La pente d'équilibre d'un talus de vase est peu modifiée par la pré
sence d'eau de mer, la tendance étant à une très légère augmentation de
la pente pour certaines vases des régions tempérées.
c) Courants de turbidité
------- --------
vitesses en cmls
H = 40 cm
V suspension 115m 3
10
v = O. 7 ~ 9 H cm - ro
o distance en m rm
o 5 10 15
fm/Ç'a = i + ( f' t/o )lOTO~
INFLUENCE DE LA RIGIDITE DE LA SUSPENSION
V en cmls Ven cm/s
40 apparition
rigidite initial C'y
50
300 /1 }
cou lrede boue
252· /1 30
'\"-. 20
15
"'." '""
_ _. "'"
~8
/1 courant
218 /1 densité
10
-\-, \~ .
0-\--------,.---------,:---
\ ! -----
distance en m
O~----,------__r---L-.!.....:..:::...;.;.;:,.:.:.:..:..:....:..:,
o 5 10
- 51
V=KIg'H
avec g' = 9
Dm - PO
P m
......
. \.
.'
Distance en m .•.
O~~~~~~~~~~~-T--r-~~~~---
2 ~ 5 7 9 11
IMPORTANCE DES COURANTS DE TURBIDITE EN NATURE
accumulation
Déferlement
.......... , . ....
~
large eaux douce amonts •• l'f' ••'" • • '" .4
.. ~
'~~;';~~.'~
.~ .,',.
. '.~ ~:
-'
~ ~~.-::
c~sale ..e.. ...... .. _ .. :~ :;..... '"
~
.. . .... . :.:~.~\ ':~',~'.:.:":'::.':< :::'" .:.:-:
~ _ _".:. J..",,, ' • •
Act ion hou le sur fonds vaseux ., Estu aire coinsalé eaux turbides Souilles ..
[34] Rejets des produits de dragages à l'aval d'un barrage sur l'oued Hamiz
J. VALEMBOIS et C. MIGNIOT - Houille Blanche N° 17 - 1975.
- 53
CHAPITRE II
---0--
PARAMETRES HYDRAULIQUES
---0--
- 54
II. ~~!!Q!_Q~~_~QQE~!!~_~QE_~~~_~~Q!~~~!~
Une part i cul e él émenta ire déposée sur l es fonds est mi se en mouvement
lorsque les forces hydrodynamiques qui agissent sur elle sont supérieures
aux forces stabilisatrices de la pesanteur propre à l'élément intéressé et
à son imbrication dans l'ensemble des sédiments. Pour les matériaux cohé
sifs les phénomènes de cohésion, ou de rigidité initiale, s'ajouteront aux
forces stabilisatrices.
Les forces hydrodynamiques dépendent de l'écoulement du fluide. La pente de
la ligne d'eau, la profondeur, la rugosité de fond, la viscosité de l'eau,
la turbulence, la forme du lit de l'écoulement, la turbidité des eaux ...
interviendront dans leurs évaluations.
Les forces stabi li satri ces seront à rattacher aux caractéri st i ques des
matériaux - et éventuellement à celles des eaux associées. La granulomé
trie, la densité, la forme des particules, la porosité du sol, le mélange
des particules de caractéristiques différentes, l'état de consolidation des
dépôts, leur angle de frottement interne et leurs caractéristiques rhéolo
giques ... interviendront dans la résistance du sol à l'action du courant et
dans les caractéristiques de transport.
Une fois mises en mouvement, les particules pourront se déplacer soit
- par charriage, les matériaux roulant ou glissant sur les fonds,
- par saltation, les transports s'effectuant par sauts successifs,
- par suspension, les sédiments étant dispersés dans l'eau sous l'effet de
la turbu1 ence.
Le type de transport dépendra des caractéristiques de l'écoulement, c'est
à-dire des vitesses et de leur répartition dans l'écoulement et de la
vitesse de chute des particules élémentaires s'il s'agit de sédiments non
cohés ifs du type gal ets, gravi ers ou sables, ou de la dens i té et de 1a
rigidité-viscosité des mixtures s'il s'agit d'éléments cohésifs du type
vases, limons ou argiles. Si les sédiments ont une granulométrie étendue,
on pourra avoir simultanément pour une même vitesse une partie des maté
riaux transportée en charriage ou saltation et une autre transportée en
suspension.
Le transport étant établi la forme des fonds se modifiera avec apparition
ou disparition d'ondulations sous forme de rides, de dunes ou d'anti-dunes
donnant des rugosités très différentes de celles des lits plats que l'on
avait pu évaluer à partir de la granulométrie des sédiments le constituant.
Le passage d'un type d'ondulation à un autre dépendra de la force du
courant et pourra s'effectuer brusquement entre 1es fonds pl ats et 1es
rides et les rides et les dunes et très progressivement entre les dunes et
- 55 -
les anti-dunes. Pour les sédiments très fins cohésifs ils pourront se
comporter comme une liqueur lourde avec appari t ion d'ondes à l' interface
sol-eau si ils sont peu concentrés (concentration inférieure à 250 g/l et
rigidité inférieure à 3 N/m 2) ou présenter des figures d'étirement carac-
téristiques si ils ont atteint un état plastique (rigidité comprise entre 3
et 50 à 75 N/m 2 ) pour s'éroder sous forme de blocs i nd i vi dua l i sés ne se
diluant pratiquement pas et donnant après charriage l'apparition de "galets
de vases" caractéristiques.
Enfin, s'il n'y a pas équilibre entre les apports sédimentaires venant de
l'amont et le transport au point considéré - ou si la nature des matériaux
apportés n'est pas la même que celle des matériaux transportés - on cons-
tatera des érosions ou des sédimentations, c'est-à-dire des approfondisse-
ments ou des surélévations des fonds réagissant eux-mêmes sur les écoule-
ments donc les transports.
On ass i ste ai ns i au cours du transport des séd iments à des i nteract ions
permanentes entre les différents facteurs qui, si l'on ajoute une géométrie
complexe d'un cours d'eau, nous éloignent considérablement des résultats
que l'on est censé obten i r par une formul at i on basée sur un transport
sédimentaire en canal ou sur un lit plat sous l'action d'un courant uni-
forme.
Dans une estimation théorique des transports sédimentaires par les cou-
rants, et l'évaluation des érosions ou sédimentation en résultant, il faut
donc bien prendre en compte les paramètres les plus importants susceptibles
d'intervenir ainsi que les interactions entre le fluide et les sédiments
quitte à négliger les phénomènes qui apparaissent dans l'état actuel de nos
connaissances comme du deuxième ordre.
Les formul es ut il i sées auront intérêt à décri re auss i bi en que poss i b1e
toutes 1es phases de transport, ell es devront être ut il i sabl es dans des
domaines aussi vastes que possible applicables aussi bien en Nature que sur
des modèles réduits, elles devront être de construction simple sans
entraîner de compl ications mathématiques hors de proportion avec
l'exactitude apparente que l'on peut atteindre par rapport à l'incertitude
des données, elles auront enfin intérêt à être homogènes.
il = Ks Rh
2/3 i 1/2 = g (formule Manning-Strickler)
S
Ü = Ch ~i = J~ g. Rh . i .
À
Un fluide qui s'écoule exerce sur les fonds une contrainte tangentielle
"T" (ou tension de cisaillement)
T = p. g. Rh. i
La vitesse de cisaillement "u*" (ou vitesse de frottement) étant
définie par
uy{m/s)-i
, ,5 5,5 u* cm/s
Oso= O,25mm
4,5
4,6
4,4
4,2
3, B
3,'
3,4
3,2
2,'
t,'
2,4
2, t
0,5 ',8
1,6 .
1, 4
1,2
O,B
0,6
Uy {mis
',5 +- -+-__-+-_-+-_+--+-_+----1_-I_-+- -+__--I-_-1-_--l_-+-l,....-:T:......+--l
5,5
D 50 = 0,5 mm
J,8
3,6
3,4
3,2
3
2,B
2,6
2,4
1 1
2.2
0,5 -f=---=---e:::::~_;::::::..~._:;:;:~_::::!.-~-+--=!-~=:::t---l--:=--==---_t__=..--r-====--f__-j=__t_J
1
~ 1 1
1 1 1 1
1 1 1 1 1
ï ~-~---,
1 1
1 1 l' 1 1 ',2
~I
1
Il'~~
1 1
'~
1
n O,!
- 1 1 1 1
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1 1
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1
-=;1---rJ 1 1 ',L
=====+-:
1 1 l
1r-t = - - ---l..--J-.--.!
---iI~-tI-T::=1 1-1 I-i-'- - - - i i
1 -
.
~
Ile.
J 1
6
~ 1 Il! 1 1 1 I i i i c. (
-----.!.I~;_---~.---+----1. - _t_--"I
1
:::...- -+---;----"11 1 i 1 1
i-=---+----i,--T,~iIl 1 i : l ,1 Il!; i ! j 1
: :..-.-_-'---..I--.l-I--1J-l 1 J_I_.c__'_l
D, C5 Q, 1 1 ï: ::;)
- 57 -
1
Y..Y. = 0 4 Log (~) + 5,5
u*, "
Le symbole "Log" correspond au logarithme neperlen et "log" au
logarithme décimal. Rappelons que l'on a Log x = 2,302 log x.
- en écoulement turbulent et rugueux: {Pigure 57}
. (u* ks
----- > 70 cas usuel)
\)
y..y. 1 'i
u* = 0,4 Log (k~ + 8,5
~ u* (mis)
6,04
003 -+---~_-+---+---l-----t----+--","",~-7"'1-----,"'----b-~--;rc---7""'------7"'-7----+--~
J
0, 02-+-----+---+---+-----1f--7L-r~.L......::~~"..L-~~---+---+---+---+------I
0,01 ~--_l__--_I".L,~:..4~"L---+-----I----+----+----+----+-----;---+-----1
050 = 0,25 mm
1
o
o ,
02 0,3 04 06
J
OJ 0,9
','
0, 0' -+----+-------,~~~'b/__---i---t---+---+-----+----+-------.:....------..:.......-----1
0 50 = 0,50 mm
1
!
a
o 0,2 a) 0,4 0,5 06
, o7 a 8 o9 11 1,2 U (Ill
- 58 -
d) Répartition des vitesses au-dessus des fonds dans le cas d'un écoule-
ment d'eaux tm:bides - Macro-turbulence
Des mesures systémat i ques effectuées en canal avec des eaux plus ou
moins chargées de vase en suspension montrent que la répartition des
vi tesses au-dessus des fonds (couches profondes) su i t, comme en eau
claire, une loi logarithmique qui serait peu affectée tant que la
turbidité des eaux ne dépasserait pas 10 g/l [36 - 37J.
La relation entre la vitesse moyenne "D" et la vitesse de frottement
"u*" serait :
U u* d
u* = 4,13 + 2,17 Log ---v-
Macro-turbulence
so ~ TI = I{s Rh ~ i~ 24
60
00
5D
4D 21
30
o Essais avec eau claire
... Essais avec vases 20
20
lOQ u; h
O.ol
_.~
turlJd::c t~ C'1 ~:
.L_~~--~-~---:----;----;--!------;------;-IJ-~I1--1 ~
- 59 -
La dynamique d'un écoulement est régie par une loi de frottement dans
laquelle la nature des fonds intervient en fonction des caractéristi-
ques des sédiments et de la façon dont ils s'organisent sous l'action
des courants.
Plusieurs coefficients sont utilisés pour définir la rugosité des fonds
et dans les formul es de transports, on doi t fa ire attent i on à 1eur
définition.
- ks Coefficient de NIKURAOSE
- K Coefficient de STRICKLER
- Ch Coefficient de CHEZY
- n = Coefficient de MANNING n = 1
K
Le coefficient de rogosité. de NIKURADSE "]œil est un paramètre de
l'équation logarithmique des vitesses au-dessus des fonds comme on a pu
le voir dans les équations précédentes
~u=*2' 5 Log ~
ks
Le coefficient de rugosité "ks" est évalué en tenant compte de la
morphologie du fond
si le fond est plat "ks est éga l à l à 2 fois le diamètre "D" du
ll
grain.
si le fond est ridé "ks" est éga l à 0,5 à 0,9 fois la hauteur des
rides.
60 DETERMINATION DE Kr
RELATION ENTRE Ch ET Kr
V
/ lOm_ RH
/ /S
70
// / 3
-7 /,2
/
60
/ V /V/ f// 1,5
50
/V / V / ~~1
/ V/ ~~ / 0,5
/ / /~ ~/
V/ ~ ~ vI
40
1 /
30 / / ~~V 1 1
~ ~ ~V 1
j
y~ 7
1
1· 1 1 1
20
~
V
1 1 \
10 ~
v
1 1 1 1 1 1
l
1
1 1 1 1
1 1 1 1
40 50 GO t\ r
iD 20 30
- 60 -
VALEURS DE Kr
~
J) (mm)
0,10 0,25 0,50 1 2 5 10 15
Avec l'apparition des rides et des dunes, la rugosité des fonds aug-
mente et le coefficient de STRICKLER diminue pour prendre la valeur K f
donnée par l'équation: s
Ksf = 11,3 V90 2 3
d- / [0,06 + 0,16 ~b)2]5/8 3 8
i- /
ou :
K
sf
= 11,3 V9D 1
[0,06 + 0,16 u*2 5/8 [u*2J -5/8 d- 1/ 24
-2 'JO -' - 9
g = 9,81 ms , 0 = diamètre en m, i = pente ligne d'eau, d profondeur
en m.
61 DOMAINES D'A PPA RIT ION
DES DUNES ET DES RIDES
1. ~
l
'"
... ~
.
1
li
.l
1
iL ...
o Repos
+ Lit plat avec <:herriage
l 0un<:"S
o. Rides
Il Rides s.ur dul"'04:'s
iii R><k-s local~s
- 61 -
A -- (s-l)D
di t R _ ~i 0 _ u*D
e - \J - V
"s" étant la densité du matériau Que l'on prendra égal à 2,65 pour du
sable.
D'après M. RAMETTE [38 - 39] on a {Figure 61}
" =
" =
0,83 10- 6 m2 S-l si t = 30
0
* =
0,48
0,73 (A - 0,062)
Pour 1es ri des 1a longueur d'onde sera i t d'après VAL IN égal e à 1000
fois le diamètre tandis Que j. LARRAS donne
L = 16 0 (Ü/W)1,2
("W" vitèsse de chute des particules).
09 ;: !1 .. 1!'iill", !, ' t
',' ' I I, 1 11:1'"
'I r": 1 ;. i
• ~!~''''''!~,-I.~:l~iI~Ii';';'li~i-+--4-~+++4'f-++H+""i+1.....41,r.--:r-:":'.-+;,-!:.-+:-+-t-t-t-+-t+++tttt++t"'"tj"ttH
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0, L ~_...i---li--~-+---I-~~ffi~+----+-~-+-~i-,t-fo-"'T"I-H-H-+.-)r-.oH+~~...,-4,,~.:~-';...c::-;/~'~."'. -.".-"'!"V~~
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(s-1)050
- 62-
diametre
o o8
1
1,0
63 1 00 , . . . - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - , . - - - - - . , - -/-/\......--,~/
COMPARAISON DES FORMULES POUR LA FORCE
-
1 ~ t ~ Il?
.·"----v
....
/
Tc N /m 2 / 1 ,. - / 1/ /~
7
4
fi
3
eJ 1 / [ /......'"0/," / / //f V",Y/ Y 1 1 1 1 1 1
~~, )~vU'
~--~~/Î j 1
1 ! 1 II 1 1 1 1 j 1 1
grains
Les di fférentes expéri ences effectuées en 1aboratoi re sur 1e début
d'entraînement des sédiments non cohésifs, montrent que la contrainte
critique "TC" nécessaire pour remettre une particule en mouvement est
proportionnelle d'une part au diamètre du grain "D", d'autre part à son
poids spécifique (ps-P'o) ou à sa masse spécifique (YS-yo) apparente
sous l'eau [40).
T C = A (ys-ra) D l' c étant en kg/m
2
ou
TC = A (ps-po) Dg ïc étant en N/m 2
avec "A" un paramètre compris entre 0,03 et 0,06 suivant la forme et
l'état de surface des particules (Figure-63).
Pour des part i cul es de quartz de masse spéc i fi que, f = 2 600 kg/m3 , 1 a
contrainte critique d'entraînement serait voisine de :
TC = 0,8 à 1 D
si "TC" est en Newton par m2 (1 N/m 2 f 0,1 Kgf/m 2) et "0" en mm
ou u* (cnVs) = 2,8 à 3,2 D1/ 2 (si D en mm)
Pour entraîner une particule de sable de 1 mm de diamètre, il faut donc
une contrainte de 0,8 N/m 2 ou une vitesse de cisaillement de 3 cm/s.
Pour un galet de 10 cm il faudrait une contrainte de 80 à 100 N/m 2 et
une vitesse de cisaillement de 30 cm/s. Ces vitesses de cisaillement
correspondra i ent respect i vement à des vi tes ses moyennes de l'eau de
0,72 mis dans le cas d'un sable de 1 mm de diamètre et une hauteur
d'eau de 5 m et une vitesse de 9,8 mis dans le cas d'un galet de 10 cm
avec la même hauteur d'eau.
En fa i t 1a val eur exacte de 1 a contra i nte du début d'entra înement
dépend du critère que l'on s'est fixé pour caractériser le mouvement.
Suivant que l'on prend comme définition le départ d'un grain, de
quelques grains ou un mouvement généralisé, les valeurs peuvent passer
de 1 à 3.
De même, on ne peut extrapoler aux sables très fins inférieurs à
0,2 mm, la relation linéaire entre la contrainte exercée par l'eau sur
les fonds "~ et le diamètre "0" des sédiments. Cette contrainte passe
par un minimum et réaugmente pour les sédiments très fins par suite de
l'apparition de la cohésion {Figure 64}.
[40} Action des courants, de la houle et du vent sur les sédiments - C. MIGNIO
- Houille Blanche n° 1 - 1977.
65
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. 1 1 1 1 , .1 1 1 11/1 1 1 1 1 11/1 f 1 1 1
u*e = II,6
Si ",," = 10- 6 m2/s, u* =" 0,03 mis l'épaisseur de la couche limite "e"
serait de 0,4 mm environ.
.
1
'.",;'.
0.5
-",,,...""..
q2>
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""-,.,,,.,,.o:.........
0
G:llct$ tic \':lS(, 1 ,Hwl pebbll'''.
Bien qu'il y ait une certaine continuité dans les propriétés physiques
de ces comp1.exes sol-eau en fonction de leur état de tassement, on
retrouve toujours 1es troi s doma i nes fondamentaux des vases f1 uides
(inférieures à 3 N/m 2) , des vases plastiques (comprises entre 3 et
75 N/m 2 ) et des vases solides se diluant très difficilement (rigidité
supérieure à 75 N/m 2).
Sous l' act i on des courants, 1e début d'éros i on et 1es cond i t i ons de
transport de ces dépôts s'effectueront différemment [9J, les lois
proposées s'appliquant plus spécialement aux domaines des vases fluides
et plastiques que l'on rencontre le plus fréquemment dans les chenaux,
1es zones portua ires, 1es estua ires et en surface des dépôts des
retenues de barrages {Figure 66}.
Pour les très faibles concentrations, cas qui peut se rapporter aux
vases déposées au cours d'une étal e de marée et n'ayant, par consé-
quent, pas eu le temps de se conso1 ider, la suspension se comporte
comme un véritable fluide visqueux et il -existe à l'interface de l'eau
et de 1a vase une surface de di scont i nu i té où prend na i s sance un
mouvement ondulatoire dû à la différence des vitesses entre fluides.
Si la vitesse du courant est suffisante et très supérieure à la vitesse
de phase des ondes, on assiste à une transformation successive de la
surface de discontinuité conduisant en une dislocation en tourbillons
séparés et à un mélange de la vase fluide et de l'eau.
On constate également, dans la masse de vase, un déplacement général
très lent dans le sens du courant avec modification de la pente des
fonds qui s'abaisse à l'amont et s'exhausse à l'aval si un obstacle
interrompt l'écoulement.
Pour 1es concentrat i ons moyennes, il devi ent di ffi cil e de déce 1er des
ondes de discontinuité à l'interface de la vase et de l'eau.
La surface de la vase se plisse, présentant des figures de "déchirement
et d'étirement" de la pellicule superficielle qui peut être arrachée du
fond et tota.1ement diluée dans les eaux si la vitesse du courant
dépasse la vitesse critique d'érosion. Le mouvement se propage de
l'amont vers l'aval et les sédiments pé1itiques érodés sont transportés
en suspension dans les eaux avec un gradient de concentration du fond
(très chargé) vers la surface.
<lJ
A .....C
tri
....
~
7
:::. C?
<lJ
ta tt)
-J C
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Cl
6
5 o -i
Ts g/l
500 72Cl
extension vers l'aval sous l'action des forces tangentielles sur les
fonds, se rétracte vers l'amont exactement comme 1e fera i t un corps
élastique.
Pour les très fortes concentrations, c'est-à-dire pour des vases
tassées depuis plusieurs mois, ou tout au moins plusieurs semaines, il
faut atteindre de très grandes vitesses pour obtenir des arrachements
de "copeaux" de vase consolidée. Ces morceaux de vase se diluent très
difficilement dans les eaux et sont transportés en charriage et suspen-
sion sous forme de galets de faible densité mais de forte cohésion.
Dans la plupart des cas, l'érosion prend naissance à partir d'un point
préférentiel et s'étend de l'amont vers l'aval en formant un évasement
progressif sur le plan horizontal et une fosse de plus en plus grande
verticalement.
68
Vitesse critique d'érosion de différentes vases
en fonction de leur rigidité initiale
- 67 -
t en jours 1 7 30 90 365
u* (cm/s) 1 1,8 2,9 4 6,2
6
u1' (cm/s) 1 1
vllesse crilique de frollemen:
critlcol fllCtion velooty 1 1
1 : l' ;/ 1
J
Meon vefocJly • ~ - 24 U. - - - - - - . 1 - --- - - - - .-.
ForceltOClticé _'(; .. U 2
Enllolnmenl {DrU (pull)' 0 • P
,: " (J. • 1
1
f 1
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!
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t l "
, ; ( , Eau dOtJce fluviale .
Eau de mer 30 %1' , "Fresil rIVer woler
Sel' woler 30 p fOX) pH = 6,5 Cl = 2000 ohmslcm
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y ".. '.,,":
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1
/;r/;'! '
",/'" f Concentration des dépÔts
Depos,t concentrotlon : T~ (g Il )
o
o 100 LOO 600 8:xJ
[42} Etude de 7'érosion par 7es courants des dépôts de vases - C. MIGNIOT - C.R.
Acad. Sciences - Paris 1965.
- 69 -
a) Généralités
Type d'équation déterministe empirique empirique empirique probab 111st 1que déterminIste
R* = u*O
v
71 DEBIT SOLIDE (MEYER- PETER)
DEBIT SOLlDE(MEYER-PETER)
Il
0,04
O,03-r-~-r----+---l--~~-//_--v./:::""'-"'---_--1
1 /V/I/,3
0,02 1 / / 1/ 1
-i----------+-- _---V/_----..JLJ ~
+_----'!
I
I ----:.- 1
0,01 1_/~7 Â .~ 2
~//~ ~I
l
---~~-~-~' --!------
1 1
1
u 1.... ~ ._=-d----== !- :~ 05
- nombre de Froude
U
F =
(gd)17 2
- vitesse de chute adimensionnelle :
w
~=
W 1/2
(g.d.i.)
- hauteur adimensionnelle (rugosité relative sur fond plat)
D 1
d Z
avec :
"p" = masse vol umi que, "v' = viscosité cinématique,
"d" = profondeur, "i" = pente ligne d'eau,
"U" = vitesse moyenne, "u*" = vitesse de frottement,
"s = 2....f" = den s i té dus éd i me nt, "0" = diamètre du grain,
a = l Ch V9
\/92 Log 5 5d
6
-J 3/2
3/2
Qc (en m3/m/s) = 40,5 03/2 [ (s-l)
adi
D - Ac J
72 TRANSPORT PAR CHARRIAGE (VAN R1JN)
10. 4 t------I------,-------j------l----L~
1O-5i--------I--------I--------~~~~~L_/_~~~---J
10 -7 =1~'-------t--------f-:~~C-;)~__r_~~--------~----l
10 - 8 :t----------t-----r:-~~fL--r~.L----+---------l---.J
10 -9T--------t-;;;.L--:~-r~~-rt__-------t-------~-~---J
10-1°;t:-~--77LJ;rL-_;7L.;"L----i-------~--------L---1
1O.11:t=/~r-/~T7f'~-~-----f-------+--------4---~
0,01 D,'
0,4
50 r--t--j---t---t--t----1--+--+-----,I//--/--l-L-~---l,.J
on aura
gs = 1,29 (5,5 - 4,5)3/2 = 1,29 kg/m.s.
Pour une largeur de 10 m, le débit solide quotidien sera de 1 100 t/
jour et pour une moyenne de 100 jours par an 1e débi t soli de tota l
annuel peut être éva1 ué à 110 000 t/an, ce qui représente 1e débi t
sol ide d'un torrent al pi n ayant un bass inversant de 200 km 2 par
exemple.
50 J------------~---L--------+-----+----+------+---t--_t___r_T______1
11-. '1..... Ux 5
qs( kg/ms)=64 Kr 2 d ".)O..yL
O=diametre des sables en m (9 (s-1)0 )5/2
d=. hauteur d'eau en m
s = densite sable ou materiaux
10
Kr = coefficient rugosité - 26.4 (12) 1/24
01/6 d
V6
U =2.5 In12.2d ou li _ Krd
5 Ux -0- 0;- 91/2
qs(Kg/msl=O.21Kr2 dV3 Ux 5
o (~
1 qs=K U).5 1
0.5 .-...-------------I--------....j-----..L----..L+----yL---.e-+-,.L----yL--h"'---".r--,~_t7"_-_t______\
o•1 r-------------+---~~-_;__+_:r'-~~~-+--~r'--7"--r-_____,"t---+---_+_-+_____t
0.01 t--------~+_-+_--JL--~...,4-~...,4_+_~...,4~.,L___I_---+----+---+--__I_-__+______I
0= 0,1 mm
d hauteur d'eau en m = 1 m
=10 m - - -
0.001 t - - - - - - - - - - - - - - - - = + - + - - . , L _ - - - - + - - - - - _ _ I _ - - - + - - - - + - - - f - - - - - I - - _ _ I _ - - - - - I
2
2mm
-4
10
1.5 2 2.5 3 3.5 4 4. 5 ~ 6 7 8 9 10
vitesse d~ fr::::temf~l1t Ux
/
C ~1 ::. .. , ·/
S
- 73 -
avec :
"g" accélération de la pesanteur = 9,81 mis
=
"s" = densité du sédiment = ép
"D" = diamètre des grains en mètre 1/ 6
"Ch" = coefficient de Chezy = Kr d
"Kr" = coefficient de Strickler "d" = profondeur d'eau en m
En prenant : A d. i u*2
=(s-I)O = g(s-I)O
cette formule peut s'écrire :
Qs (m 3/m/s) = 0,08 g-3 (s-I)-2 0- 1 K2 d l / 3 u*5
sf
· Ksf < Kr on pren d : Ksf = K = 26, 4 (~1/24
S1: ~-)
r 0 1/ 6 d
fis (k 9 / m /s )
10
10- 1
, 0- 2-t-------+----+-jr--++---1--+-----+----~----
10 - 3 ""--_-+-_--'--_f--~-"--=--.....;.....------'--__+--~--l-------'----+-----'
o
1
1 2 3 4 5 6 u * c mis
- 74 -
[43] Sédiment transport: New approch and ana7ysis of hydrau7ic div. - P. ACKERS
et W.R. WHITE - Proc. A.S.C.E. - Vol. 99 - Novembre 1973.
75 "
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o 4 5 •• fe"'/"
76
Kg/m.• D,bit solide
10
to· 2
li
c :' 11.
- 75-
Dans une formule plus élaborée EINSTEIN fait intervenir les paramètres
traduisant l'influence de la distribution granulométrique et aussi le
fait que les gros grains protègent les petits dans une distribution non
uniforme. EINSTEIN introduit par ailleurs une correction sur le rayon
hydraulique traduisant l'influence de la rugosité des berges.
L'application de cette formule est complexe et nous donnerons dans les
figures 74 et 75 d'une part les valeurs du débit solide "Qs" en fonc-
tion de la vitesse de frottement "u*" pour différents rayons hydrauli-
ques "Rh", d'autre part la relation entre le débit solide "Qs" et le
débit charrié "Qc".
A titre indicatif, rappelons la formule de SHEN qui permet d'évaluer le
transport en suspens i on à part i r de la concentrat i on moyenne "Co"
donnée par la formule:
= (TI i)0,57
Log Co
Wo 0,32
Description du phénomène
T2 -----------~--'-'"""-__,
Tl -- - - --;, :: ;:. -
/
OL-.....;'---l----t-L....--t---+--f---+---t-'--t-~
2 34 5 6 78
Schéma Paliers d'érosion pour différentes
vitesses croissantes
Turbidité
g/l
iI-:gmenta tion
des profondeurs
!}
Réduc . on
i turbidi t
1
.
Temps Temps
Réduction du taux d'érosion Variation des turbidités
par augmentation des profondeurs en vitesse décroissante
Le taux d'érosion atteint une valeur constante pou~ une vitesse àonnée
et une vase de rigidité donnée Q ==k(T -1' ) 3/2 g/m s
2
s Ü c
(( '.'
--
c~-n~-~'~'n' '~~~~'~i ~"f~~~~' >D TJux d'érosion 9/1
.... ". '.' .. ;.- .'":". 'VlA1I1IM :: ".: .. '.::. ".
2,7cm/s Maxi début (qq.secondes)
Explosion
10
2,ü2cm/s
8
décroissance
6
-- --- 1,57cm/s
4
..------.~-_._- Excès de charge
2 / u.:... =l, lcm/s taux Erosion:::O
1
78 190 g/I ./ /
VA61ATION
DES VASES
DU DEBIT SOLIDE ?y/~,55 N/m z
/ 300 g/I.
1
/ .
/t
EN FONCTION DE LA VITESSE 1 <:'y.5,5/m~ /
1 /
/ .
oE FR 0TTEMEN T u* 133 9Il
Z y=O,l N1m
2
345gtf •
/
1 2 6 2 9 /1
/Zy=2,8 N/m 2 Il
/ .
1 /
1 7;y -074 N/rniL 4 27g/1 2,
1 255g/1 -,
.1'zy O,l Nnla
/~y.~6 N!ml
1 • r/
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/ 1 260 9/1
l 't:y:6 N!m 2
;- 1/ / tj 1
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Il
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342 9/1
1 1/ 1 /
/ /1 / .1 *.__-,** Vase Jakarta
(Indonésie)
f 1/ . / e - . _ Wouri
/60 g/I 1. (Cameroun)
2
1/'100
1 . g/l
j
'ZY 0,02 N/m
1/ 6y =o,07N/nl
Z
.----. Lo i rc
ET VASE DU WOURI
el 1
* 1
*
10
8
7
6 *
2
fi s=1000 ('0 _ 7 C)3/ lü J RE
5
3
4 *
1Us:60 ("00- (;c):Iiz 1WOURI
3 • /
LOIRE WOURI
2
/
/ o
o
o
•
....
Ts = 262 Q/I
Ts = 196 Q/I
Ts = 342 Q/I
• Ts=260 Q/I
;(- Ts=160 g/I
0 Ts = 60 g/I
1
l<1-----~-------J.---_+---------------
D,Dl
o
0,10
1::. Ts = 188 g/l
( 60 - 'Zé ) N lm 2
- 78 -
Pour une vase du Wouri déposée depuis une semaine (7 jours) et soumise
à une vi tes se moyenne de 1,20 m/s correspondant à une vi tesse de
frottement "u*" de 2,8 cm/s (pour une hauteur d'eau de 10 m) et à une
contrainte t~ngentielle '\TO" de 0,78 N/m 2 , le taux d'érosion attein-
drait 50 9/m s si les fonds étaient soumis à un courant d'eau claire.
En fait, les eaux étant chargées en particules solides, le taux d'éro-
sion devrait être plus faible.
Pour des limons de la Durance ayant un diamètre moyen de 5 microns, une
étude récente [47] propose de définir le débit solide d'érosion par des
expressions de la forme
- L"imons fluides 200 < Ts < 580 g/l - Qs 20 10 2 Tc O,84 (TO-TC)
- Limons plastiques 580 < Ts 850 g/l - Qs 35 Tc- 2 ,lG (TO-TC)
[44] Etude du débit solide des vases sous l'action des courants - C. ESCVRIER -
C. MIGNIOT - L.C.H.F. IFREMER - Novembre 1984.
[45] Influence des actions hydrodynamiques sur la remise en suspension des
matériaux fins - S. PRADOTO - Thèse Doctorat Orsay-Paris Sud - Octobre
1984.
[46] Etude expérimentale des conditions d'envasement des estuaires et des
chenaux de navigation - M. IHENG XIAN IHONG - Thèse Doctorat Faculté Orsay
- Paris Sud - Novembre 1988.
[47J Etude des vases de la Durance, retenues de l'Escale et de Saint Lazare -
J. LORIN - L.C.H.F. - E.D.F. - L.N.H. - Janvier 1988.
- 79-
2 dm TG . u*2
Qs (~/cm /s) = dt = M (~-l) = M (u*c2-1)
avec :
"u*c" (cm/s) = 0,0055 Ts + 0,0000026 Ts 2
liTs" (g/l) valable pour 150 < TS < 450 9/1 vase Gironde
-2 -1
"M" 0,002 si Qs en g cm_ 2 s_l
IIM" 20 si Qs en 9 m s
Partant des mêmes ex perl ences (vases de Gi ronde en canal i sat i on en
charge) R. BDNNEFILLE [41] propose une relation de la forme:
Ts 3
Qs = M (1000) (~~ -1)
avec pour les vases de Gironde, soumises à des eaux chargées en parti-
cules: M = 0,55 kg m- 2 s-l
En reprenant l' exemp1e précédent, c' est- à -d ire Ts = 250 9/1, Tc =
0,028 2 x 1000 = 0,784 N/m 2, TC = 0,0153 2 x 1000 = 0,234 N/m 2 , le débit
solide serait de Qs = 0,020 kg/m 2s:20 g/m 2s
PARTHEN IADES [49] a proposé pour 1etaux d'éros i on Il -me"
me = Ke (T r Tcr)
avec
lime" taux d'érosion (dm) en g/m 2/s
dt
"Ke" constante d'érosion en g/N/s, PARTHENIADES a trouvé pour les
vases qu'il a étudiées: Ke = 4 g/N/S 2
"T " contrainte tangentielle s'exerçant sur les fonds (N/m )
"Tcr" contrainte tangentielle critique d'érosion.
Dans 1 e cas des expéri ences de PARTHENIADES "Tcr" = 0,8 N/m 2 , ce qu i
correspondrait d'après les études du L.C.~F. à une vase fortement
consolidée dépassant une rigidité de 10 N/m et une concentration des
sédiments supérieure à 300 g/l dans le cas des vases de la Loire.
Ainsi pour :
u* = 3 cm/s T = 0,9 N/m
2
me 0,4 g/m 2/s
u* = 4,5 cm/s T = 2 N/m 2 me = 4,8 g/m 2/s
Pour la Tamise, d'après les travaux du Laboratoire de WALLINGFORD, on
avait :
TC = 0,34 N/m 2
Ke = 2,5 g/N/s
On a alors pour
T = 1 N/m 2 me = 1,65 g/m 2/s
T = 2 N/m 2 me = 4,15 g/m 2/s
M. Y.P. SHENG [50} à partir d'une étude en bac circulaire de 1 m de
diamètre, propose:
Qs (g cm -2 s -1 ) = dm 6
dt = 4,12 10- (TO - l,51)
si "TO" est exprimé en dynes cm- 2
Pour une vitesse de frottement de 2,8 cm/s le débit solide ne serait
que de 0,26 g/m 2s ce qui semble très faible.
Les divergences entre toutes ces formul es montrent l' intérêt de pour-
sui vre 1es recherches dans ce doma i ne en ori entant 1es études pour
définir le débit solide d'érosion des vases en fonction de ses
caractéristiques rhéologiques plus représentatives de leurs propriétés
physiques.
[50} The transport and resuspension of sediments in a sha770w 7ake - SHENG Y.P.
et LICH.W. - Journa7 of geophysica7 research - 1979.
80 VARIATIO:~ DE LA TUR3IDITI: A?RES 30 r.n
EN FONCTlm~ DE LA VITESSE· DE FRCYTT=:!-E~rr
U,r. POUR DIFi"ERE!ITES Cœ:C=:I;r'R,..\TIONS DE D;::?afS
<Canal cn ci~cuit fc~é)
T\.:rblé1i ~t lllOy"nne
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81 Vl>.RI:;::CIGN D;:: Ll'. TUP.3IDITE J1.U
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0-+.-------,------,------,-----_ .-_.....:..:::==-=-..::..:..:...~
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100 2CO 300 o 25 SO 75
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- 81
Les mesures faites par le L.C.H.F. sur les vases de Gironde dans le
grand canal fonctionnant en circuit fermé, donnent des indications sur
la remise en suspension des dépôts de vases plus ou moins consolidées
sous l'action des courants uniformes de vitesses croissantes [36].
Les expériences ont été réalisées en utilisant une vase provenant de la
Gi ronde, en 1a mettant en suspens i on dans 1es eaux et en 1a 1 ai ssant
décanter pendant des durées vari ab 1es de que 1ques heures à que 1ques
jours permettant ainsi d'obtenir des concentrations moyennes des dépôts
vari ant de 150 à 310 g/l envi ron correspondant aux dépôts couramment
rencontrés en nature ayant des rigidités inférieures à 2 N/m 2 et
correspondant à des vases fluides [41].
Ces vases, réparties sur toute la longueur développée des 65 m du canal
et sur 1 m de largeur, ont été soumises pour chaque étape de tassement,
à des vitesses croissantes par paliers successifs de 1 heure environ.
Les turbidités des eaux étaient mesurées à différentes profondeurs au
cours du temps permettant d'évaluer la concentration moyenne en parti
cules solides sur toute la lame d'eau (hauteur d'eau au-dessus de la
vase 0,32 m).
Les résultats de ces expériences montrent que:
- pour une vitesse d'écoulement donnée, la turbidité des eaux, donc la
masse de vase érodée, est d'autant plus ; mportante que 1e temps de
décantation est court ou, ce qui revient au même, Que la concentra
tion des dépôts est faible {Figure 80),
à chaque augmentation de la vitesse correspond d'abord un accroisse
ment rapide de la turbidité (le fond "explose") suivi par une stabi
lisation après une durée d'action supérieure à 30 minutes, la turbi
dité tendant progressivement vers une valeur asymptotique qui semble
être obtenue d'autant plus rapidement que la vitesse est faible
{Figure 81),
la turbidité des eaux après "explosion" des fonds, c'est-à-dire après
l'action d'un courant de vitesse donnée agissant quelques secondes
sur les fonds, est sensiblement la moitié de celle obtenue après 30
minutes d'action du courant,
- le débit solide (Qs 30) après 30 minutes d'action d'un courant, peut
être rattaché à 1 a vi tesse de frottement "u*" par une express i on de
la forme {Figure 82).
VASES GIRONDE
MESURES EN CANAL SUR DES VASES DE DIFFERENTES CONCENTRATIONS
14 Turbid ite en g/I
__ , U* =3.56 cm/s
--- L
U* = 1.34 cm/s
- r-tt- UlE- = 2.4 cm/s
e-..:=----t-~IIJ--_· depot 7.6 j
_ _ _ _ {vase 303 g/I
10 Y 0,71 N/m 2
=
U* 2.02 crn/s
~-~a---- ......------±-~- U* = 3.25 cm/s depot 0.25 j
U)!- =1.57 cOlis _ .. _ vase 155 g/l
L _ - - - . . - - - - - - t - - - U* =1.16 cmls {
y 0.085 N/m 2
Temps en minutes
o
o 15 30 45 60
VARIATION TURBIDITE EN fONCTION TEMPS ET CONCENTRATION
debit solide __ 0 32 N /m 2
qs en(g/ms) /1
O.25j't:
1000-+ ~:....-~~~~~~--'--L-<L.-----..;....---
100+--------,F--~---+--.c+-+----f----
10......----.--......---.-_---,...l:--.--.-.,..-liL---......--....--- ~
U~ (cm/sI
_._........l
une loi plus preclse a été proposée pour le débit solide mesuré après
30 mn d'action d'une vitesse donnée agissant sur un dépôt tassé
depuis un temps "ts" (en jours)
Qs 30 (en g/ms) = A (u*2 _ B)3/2
Le coefficient liB" peut être assimilé au carré de la vitesse critique
de frottement de début d'entraînement puisque le débit solide est nul
si (u*) 2 = B.
Ce paramètre "B" peut être rattaché au temps de tassement "ts" par la
formule polynomiale suivante:
\T!3 = 0,321 10- 2 ts 2 + 0,112 ts + 0,592
Le coefficient "A" peut s'exprimer en fonction du temps par la
relation:
A = 141,2 ts-O,55
Compte tenu que "u*" = (or o/p ) 1/2 on· retrouve une formul e de 1a
forme :
Temps de tassement
(en jours) ........... 0,25 0,80 1,75 4 4,9 7,6
Concentration dépôts
(en g/l) ............. 155 195 237 282 292 303
Rigidité initiale
. 2
(Ty en N/m ) .......... 0,17 0,34 0,64 1,14 l,3O 1,42
A .................... 308 163 96 66 63 47
B .................... 0,12 0,14 0,64 1,16 l,53 2,63
1egende
• 195 = 0,17
iii Concentration des depots 155 g/l lY O,085N/Jû
Turb1~ité en 9/1
14
/ •
13 1
.1
/
1
11
1
la /
/
9 1
l-
8
I
C> ~
7
1
6 1
1
5
/
4
~/
.1
3 I~
1 Turbidité en g/l
2
%
1
z.~
o..p::..:--=--_-_---.- --.- --,- -,- -;-- --e>
TO/TY
°- 0,07 0,16 0,28 0,44 0,63 0,86
303 g/l
Ts 9/1 0 0,1 0,5 1,25 3,25 Il
°
Pour une vase de Gironde ayant une rigidité de 0,34 N/m 2 correspondant
à une concentration de 195 g/l et sur laquelle on fait agir une con
85
VITESSES POUR REMETTRE EN SUSPENSION UN DEPOT DE VASE
(+~
25
\
\ u 0,77 mis vase érodée sur 53 cm
~
\
~
Ulm /s vas e er 0 d ee
1
66 cm depot de
sur
\~ 1
2 cm sur les fonds
I~ 1
50
avec :
"Ef" en g/cm 2/s = 5,1 kaolinite (0 = 1rm) ·et 7,9 boue naturelle
r
(0t = 2 m) 2-1
"d. en (dy/cm) = 2,1 kaolinite et 3,2'boue naturelle.
""[''' est 1a contrainte appl iquée sur 1e fond et "TCZ" 1a contrainte
critique d'érosion à la profondeur "z".
- lits placés (de concentration homogène)
E = M (T-r"'-r C )
TC
avec
"M" en g/cm 2/s = 18,6 kaolinite et 5,8 boue naturelle
""['c" en dy/cm 2 = 0,25 kao1inite et 0,20 boue naturelle
Le manque de précision sur les propriétés rhéologiques des mixtures
des sédiments utilisés et les conditions expérimentales adoptées
rendent difficiles l'utilisation de ces résultats et leur comparaison
avec les lois précédemment données.
2.6. INFIDENCE DES a:>tJRANrS SUR lA VITESSE DE œtJTE DES PARrICULES - REP1\RI'ITION
DES CDNCENTRATIONS
2
Wef = W (1 _TO) U
W (1 -~
T C Uc 2
[52] Etude expérimentale et numer7que des lois d'érosion pour des sédiments
cohésifs - C. VILLARET - Thèse Doctorat Université Scientifique de Grenoble
- Octobre 1987.
86 Répartition de la conccntration cn suspcnsion dans un écoulement uniforme.
=-_-= lO
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15~~V-...,...-----r-----------1f---------l------
cmls
- 86
Pour des sédiments très fins qui se présentent le plus souvent sous forme
de flocons ayant des vi tesses de chute très supéri eures à ce 11 es des
part i cul es él émenta ires, 1es phénomènes sont beaucoup plus complexes. La
vi tesse de chute des flocons sera en effet une fonct ion croi ssante de 1a
turbidité des eaux "Ts" que l'on peut évaluer pour les faibles turbidités
(Ts < 1 g/l) et en eau calme à :
W(mm/s) = 0,5 Ts 1,3 / Ts en g/l
Sous l'action d'un faible courant (U < 0,4 mis), les flocons pourront subir
une macrofl ocul at i on entraînant 1a format ion d'agrégats vol umi neux ayant
des vitesses de chute susceptibles d'atteindre 1,5 mm/s comme on peut le
constater dans les estuaires au voisinage des étales de courant. Par
contre, pour les vitesses plus élevées, susceptibles d'entraîner de fortes
turbulences, le flocon pourra se désagréger et tendre vers des vitesses de
chute théoriques plus faibles. Il devient difficile dans ces conditions
d'évaluer l'influence exacte d'un courant sur les vitesses de chute des
particules.
TAilLE 1
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tI Ilr,,"! /\'II:ll011 l''HIIII.. BrOi/il tiG ~I:' .~ (;.\ :ltl.~, 1:, t 1JJ tl O 1 :.'.\1\)(1 :IU ·1 ti
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lU V'·'H".ud;l ()rinu,·u In,t\Uh. V'"I1(O'.Ut:l:I 100 7 ~I:I !J J~'.:\fIU :I.lIl l 11 I.S 1.;:){1 :;0 ·1 :;
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12 l'i;::"'ria Ni~,:r Ibr... 5 17:; J,] 13,217 I.UOO 0.:\ 1.000 3U 3 4
13 U,,"u:> Irr:> ...."ddi rrulO" 90-1 l,lGG 3GG.Sn 5,000 2 ~) l,i~O 20 ~ G
14 lndi" r.bh;lll;ldi l'",aj 5 1~ CS;) In,O:!.' 2,500 2.5 1,:;:.0 :!~ ·1 2
15 Tu,!.,')' \..·~iiirm3k ")'\,;I(·il.: J .2:!S 1 3G.000 :l,OllO li ~.OO 1 r. 2 G
lG Turk,,)' Fir"l I\d'.• n r,17 313 G:l)'l:IG :1.O(1U ~I r.uo 1~ 2 G
17 :-\)"ri:, Elll'hr:./{· 1',,1"1;' :16 1~3 12U.ti~,U 1,;'00 :< r.oo :!O 3 6
18 <:"",,<1.1 S(I(Ilio S:.. k:ckh,·...·an I.,·""r",d H 6:, IIG,OOU 3.0UO ·1 ~oo ., :1 5
I~ wn;..l:I Suul" S"sk;,t<-IH'wan S;I~k.i.llCJc,n 20 51 1·10,000 :I.OUO ·1 ·100 ~ 3 5
20 (;"n"d;l Sask:llche....:JO 11.e l'al. 12 6~ ]2·1.000 3.000 J .",00 fi -1 5
21 Vnit,·,) St::>lt'S Colorado Cr""d C:,nron, ,\ri7...n;l -118 1-1 :1:'G.750 1.0UO 1.7 250 1~ '2 -1
22 Unill'd Slal,·s Sn3\; .. C"IIlr:l1 F,'rry. \\'"shinl:l"n ·19 IG:; 2Gï .9:1\ 2.~,IIU Il,G :100 1 ~, 2 2
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29 1141)' Tibr.. (TC'v<>re) Corb:ml ." 2·12 2ïG 6,075 500 2 1,000 15 4 5
30 lt;;ly Tibre (1·c\"("rl.') R"IlIe 352 397 IG.5·IS 1,000 .\ 1,250 20 4 6
31 1131y Po Dllrc-Uo 275 973 4~.070 3,000 S 1.500 15 oC 6
32 111.. Nelherl:lnds Ys,S<'1 \\'C'~l<'rvoort 1.8 52 IGO.OOO 2,000 3 750 10 4 2
33 Tht' Nelherl3nds NC'd""Hijn Arnh..m 2.8 78 1GO,OOO 2,000 3 750 10 '1 2
Th~ Nethl.'r130ds \\'331 lIulhui~t'n 12.7 7~O 10 2
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38 Thaibnd Mc Yom KU:lne LU:ln!: 1(;(j 194 13.214 500 2 1,250 25 4 2
39 W~t Oer~"y 1-bin M:lrll.lbr~it 20 137 27,225 200 9 750 15 .. 5
-t0 A1b:mi:l Sem:lni Uraqe ucil 4,150 6H 5,258 2,000 12 1.250 15 -1 6
-Il Alb:lnia Drini C:ln Dej~ l,190 951 12.368 1,500 G 1;.50 15 4 5
42 Il:.I}· Po Pontcl;llloS('uro 280 900 5·1,290 3,000 7 1,2:,0 1~ 4 2
43 United Sl"t,·s Dr:lzos Richmond, T ..x:ls 3SG 52 90,09~ 1.500 0.8 750 20 3 5
Uni:.·u SuIes Abb:oma Cbiborne. AI3bama 3B ~OO 5G.956 500 0.5 1,2:;0 20 -1 5
"'-\5" Vnilt'd Slates San J03quin Vl.'rn.,lis, Calirorn;:I 10
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.t8 Fr.. nl.'~ Loire Nanles ·1 221 121.00~ 2,000 2.:> 150 15 <1 :>
-19 [bn;:b·n,,~h G:.n~~s dell:l, Dan~13·De~h 1,5-15 -120 l,O~9,37'::> 5,500 2.2 l,2~O 2:' 0\ 2
50 Chin:l Y~nJ:1~~ Chikianc 5-11 6il 1.02~,29S :>,000 1 1,250 15 4 3
51 B3n:1a-Dc:sh Dr:lhm)pulra della, D:ln!:I:I·Desh 1,429 1,127 559,202 G,OCO 3.1 1,7~0 S 1 5
52 China Pearl-West Wuehow 97 ï91 312.739 2.000 2 1,250 20 0\ 3
1,190 1,021'1 11~.I;tiG 2.:;(\0 1.5 } .750 20 5
""·1
53 "';",th Vielllam lled Hanoi
5-1 p,.l.and Odr:> (Od,") Coxdowice 1.2 1:l:! 10~.·100 1,000 2 750 10 2
55 t'ùlaud Wisb (Vi~lula) Tez<'w 7.4 Ifi5 1!'J:l,900 1.000 1 150 10 2
SÛ J~.'JJn Ishibri Ebctsu 136 I.O'.'.G 12.G97 1,500 G 1,500 I~ '\ ti
57 \\"".1 (j,'rm;lny h:lr Pbu1inC 29 ~:ll 1l.%·1 1,000 4,4 1.000 1~ -1 ~
511 \\"'~I G"rmany Reis;lch 327 !J9:! 9.7GO 1,000 .1.-1 ' 1,2~O 15 0\ ~
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D;lnube Na~ym;lros 2S.·1 ·IOG 15:J.:!G2 1.000 1.3 7~0 10 .. 2
60 1'isu Tivadar ~-I.5 5'!:! 12.5-10 1.000 4.7 1,000 10 4 2
61
lIu"l::ory
Il .. ,,;:.<)· R3b:> Arp;ls 2·1.3 liS G.GIO 1,000 5.(; 750 10 .. 2
62 Hu"~:>r)" Tisu SUl:~d ·19 197 131:1 ..108 1.000 1.~1 750 10 3 1
&3 (';ln:,d;l P~mbinll WindYl!31l.'s 3.5 Il 7.BOO 500 J ~OO 5 1 J
6-1 t'3n..da ~iniboine Por13c:e \;s Prairie J.2 7 lCI.OOO 500 0.-1 350 5 '1 3
65 Caro.da Assiniboine lIe;l din t: 1y 2.7 8 IG2.000 500 O,ol 3:,0 0 0\ 3
6G C":I;1d:> North Sas\;;llchc\V;ln Prine... Alberl 23 56 119,000 1.000 1.3 ·100 0 -1 ~
107+----..J--------1I--------+---+:.:---r~~-----_t
106J----+-------t---IL.-~oL.....:.'h~....tr-----+_-------I
o Dordogne à Bergerac
•Sei e à Paris
10 54 - - - - - t -
droi te de FLEMING
10 4t~~ ~4-.,L_~-----+-------_+_------_+_-------t
Surface en Km 2
t/km 2/an) dans différents pays, le débit liquide "D" en 10 3 m3/km 2/an, la
su perfic i e "A" du bassin versant en km 2, l' a1t i tude" Hile n m, l a pen t e des
terrain "R" en 'rn/km, les précipitations "pu en mm, la température moyenne
"T" dans 1e secteur cons idéré en degré cent i grade, une est i mat i on de la
couverture végétale "V" (forêt V = 4, hautes herbes V = 3, steppe V = 2,
désert V = 1), enfin un paramètre "G" caractérisant la nature géologique du
sol (quaternaire G = 2, paléozoïc G = 3, mésozoïc G = 5, cainozoïc G = 6).
L'érosion spécifique peut varier dans des proportions considérables attei
gnant 10 t/km 2/an dans des secteurs de forêt ou des zones à forte couver
tu 2e végétale, 200 t/km 2/an dans les zones de cultures et 1000 à 2000 t/
km jan dans les surfaces toujours à nu.
La figure 89 donne un aperçu de la répart i t i on de l'éros i on spéc i fi que
annuelle dans différents secteurs géographiques de Grèce, des bassins
alpins, des rivières italiennes, des oueds d'Afrique du Nord et du Danube.
La figure 89' donne en fonction du débit liquide moyen annuel (en m3/s)
s'écoulant du bassin versant, les quantités de sédiments (en tonnes/an)
susceptibles d'être érodés et transportés dans les rivières pour différents
types de couvertures végétales.
FLEMING [56J donne en fonct i on des couvertures végétales les re lat ions
suivantes entre le débit liquide moyen annuel "QI" en m3/s et les apports
en tonnes par an "Qs" :
- forêt et épaisse végétation :
· log Qs = l,58 l og QI + 2,068
- hautes herbes :
· log QS = 1,27 log QI + 3,55
- herbes rabougries :
· log QS = 1,009 log QI + 4,28
- steppe ou désert :
· log QS = 1,107 log QI + 4,58
Pour un débit liquide moyen annuel de 280 m3/s on aurait un apport solide
de 860 000 tonnes de sédiments dans un secteur à très forte végétation et
19 450 000 tonnes en zone désertique.
En tenant compte des différents paramètres du bassin versant précédemment
indiqués, une approximation plus complète peut être donnée par l'expression
[54J
- log S = -2,032 + 0,1 log 0 -0,314 log A +0,75 log H +1,104 log P +0,368
log T -2,324 log V +0,786
[56J Design curres for suspended 70ad estimation - FLEMING - The Institution of
Civi7 Engineer - Vo7. 43 - Mai 1965.
INFLUENCE DE LA COUVERTURE VEGETALE
sur les apports solides en suspension
en fonction du débit liquide
9
10 r---!----t----+------f----+-----t-----t-------r
D bit solide an uel
en su pentio
en onnes
108 ~-4---_.l,-----__+---__+---__+_---_+_-___r_
7
10 4---I-----+-----+------+------+---r'
10 6 ~~~---_l__---+------!-
1091----4--_--<I--_ _~---_+---__+_---__+-----iJ___wo_-y-
D bit sa uel
en su
en
10 81--~-------l~--__+---__+---__+_----:lI~~"""____:.......----1f_7"_
10 I--~----I------+---
7
10 6 ~~I- 1--_ _
10 4 .-z-."..:..-~---.of"C____i_---_+_---_+_---_+----~---_I___
10 ~-I__---+_---_+_---+_---+_----4------l-_
3
401 C) 10 100 lOSQ 10 000
Débit moyen annuel
- 89
avec :
S érosion globale (t/km 2/an)
o débit moyen annuel (m3/s)
A superficie (km 2)
H altitude moyenne (m)
P précipitation annuelle (mm/an)
T température annuelle (degré C)
G indice géologique variant de 2 à 6 = 3 (quaternaire)
V indice de couverture variant de 1 à 4
Pour la Loire, dans sa partie aval, une relation entre la turbidité des
eaux "Tu" (exprimée en mg/1) et le débit 1iquide, a été proposée par
BERTHOIS :
Tu (mg/1) = 50 log Q -100
pour un débit de 820 m3/s (débit moyen) la turbidité des eaux serait de
45 mg/l,
pour un débi t de crue décennal e de 3 000 m31s 1a turbi di té sera i t de
74 mg/l,
et la quantité annuelle d'apports solides "As" en fonction du volume total
d'eau apporte au cours d'une année "Qa" :
As (t/an) = 2,5 10 5 exp (5.10- 11 Qa)
Si le débit annuel atteint 26 milliards de m3 d'eau (moyenne des débits)
les apports solides seraient de 970 000 tIan.
Il s'agit d'apports sédimentaires très faibles en comparaison de ceux qui
seraient obtenus dans des régions plus accidentées et ne comportant prati
quement pas de couverture végétale.
o 0
- 90
CHAPITRE III
---0--
---0--
90
- PROPA GA TlON
~
CREUX
o l/4 l/2
Cour inl
dt ludlC'
- :\ .,~. <1 • • ~
III.
a) Au large du déferlement
Sous l'action des houles, les sédiments déposés sur les fonds, au large
du déferl ement, sont soumi s à di fférentes forces, l es unes provenant
directement du mouvement orbital au voisinage du fond, les autres des
courants associés c'est-à-dire des courants dans la couche limite et
des courants de compensation [19 - 57 - 58J {Figure gO}.
Si les contraintes de frottement ou les vitesses orbitales exercées par
la houle sur les fonds sont supérieures au seuil critique de mises en
mouvement des particules, ces dernières pourront être déplacées et
soumises à des mouvements alternatifs avec brassage des matériaux sur
place à des profondeurs d'autant plus importantes que la hauteur et la
période des vagues seront grandes et la granul ométri e des sédiments
pl us petite. Le déplacement des matéri aux dans un sens préférent i el
dépendra de l'importance des courants associés et de leur répartition
au-dessus des fonds. Sui vant l es cas, 1es sédiments brassés par 1es
houl es pourront être déplacés vers 1a côte s' ils sont compri s dans
1' épai sseur de 1a couche d'eau soumi se aux courants dans 1a couche
1imite, au contraire, si les sédiments sont remis en suspension, ils
pourront être entraînés vers le large dans les courants de compensation
ou courants de retour et subir un triage granulométrique en fonction,
d'une part de leur vi tesse de chute, d'autre part de 1a vitesse des
courants associés.
Lorsque les sédiments auront été mis en mouvement par les houles, des
ondul ations de fonds pourront se produire sous forme de rides ou de
dunes souvent symétriques si la résultante des transports ne s'effectue
pas dans un sens préférentiel.
D'une façon générale, on constate en nature que dans toute 1a zone
d'action des houles sur les fonds les sédiments sont dépourvus d'élé
ments cohésifs très fins. Les vases apparaissent sur les côtes Atlan
tiques à partir de profondeurs supérieures à 30 m et en Méditerranée à
des profondeurs supéri eures à 20 m. La houl e provoque, lorsque 1e
pourcentage des vases est relativement faible, une action de
"
Zone côt iar. C -~
~ e~r.n..!.
--
Cil i'r
~
Zono li Uer.l.
lévigation, les particules très fines brassées par les vitesses orbi
tales développées par la houle sur les fonds étant remises en suspen
sion et entraînées vers le large par les courants de compensation.
/'
En arrivant dans la zone des petits fonds la houle déferle dès que la
profondeur "d" est théori quement égal e à 1,28 foi s l a hauteur des
vagues au poi nt cons idéré. Les vi tes ses instantanées dans 1es 1ames
déferlantes sont très importantes entraînant des projections d'eau vers
1a côte contre-bal ancées par des courants de retour au voi si nage du
fond qui peuvent arra~her les sédiments des plages et les ramener vers
le déferlement véritable "pôle d'attraction sédimentaire".
Sil es houl es sont fortes, on ass i ste à une remi se en suspens i on des
sables immédiatement après le déferlement avec formation d'une barre ou
bourrelet de sable parallèle au rivage si la cambrure de la houle est
supérieure à 2 ou 3 %.
L'importance de cette barre dépendra du type de déferl ement (bou il
l onnant, gl issant, plongeant, d'effondrement ou gonfl ant) tri buta ire
lui-même de la pente des fonds, de la hauteur relative de la houle au
déferlement (Hb/db) et du vent.
Entre le déferl ement et 1a côte on pourra constater une surél évat i on
épisodique du niveau moyen de l'eau par suite de la fluctuation des
hauteurs de vagues qui se propagent sous forme de trains d'ondes. Cette
fluctuation du niveau de l'eau atteint 1/10 à 1/15 de la différence
entre l a hauteur des vagues success ives permettant d' accumul er et de
libérer des masses d'eau importantes qui pourront être à l'origine de
violents courants dirigés vers le large au voisinage du fond. Ces
"courants de retour" sont accentués lorsque le vent souffle du large et
sont fréquemment appelés "undertow".
Ces courants de retour peuvent se concentrer en des points privilégiés
séparés de façon régul i ère et formeront 1es "ri p-currents" qui pren
dront naissance aux points où la hauteur des vagues est plus faible
{Figure 91}. Les vitesses dans ces rip-currents pourront être très
élevées et atteindre plusieurs mètres par seconde, l'action de "jet" se
faisant sentir au-delà du déferlement et pouvant être à l'origine de
certaines formations sédimentaires.
- 93
c) Transit littoral
Si la houle attaque le littoral avec une certaine obliquité, un courant
littoral de houles prendra naissance entre le déferlement et la côte et
pourra transporter en suspension ou en charriage des masses importantes
de sédiments apportés du large par les courants de translation ou
arrachés de la côte par les houles déferlantes.
La répartition des vitesses dans ce courant littoral montre un maximum
vers la côte entre une demi-longueur d'ondes et une longueur d'ondes du
point de déferlement. Vers le large les vitesses diminuent très rapi
dement pour devenir faibles à négligeables au-delà du point de défer
lement. Vers la côte la diminution est plus lente.
Soumis aux houles obliques, les sédiments seront tributaires de ces
courants de hou1 es et pourront être entraînés en suspens i on ou en
charriage parallèlement au rivage, le transport en suspension étant
d'autant plus important que les sédiments sont fins et que les hauteurs
des vagues sont plus grandes. Ce transport 1i ttora1 sera maxi mum au
voisinage de la barre et diminuera progressivement vers la côte où
apparaîtra un transport en "dents de scie" sur la plage par suite du
"jet de rive" da à la montée des vagues sur l'estran et à leur retrait
vers la mer suivant la ligne de plus grande pente.
Suivant l'importance relative des houles et leur cambrure, le transport
dans le déferlement pourra être prépondérant et représenter la presque
totalité du transit littoral en tempête, le transport par jet de rive
étant beaucoup moins important et limité aux houles faibles à moyennes
de petites cambrures.
Il faut également noter qu'au cours des variations des houles dans le
temps, 1es profi 1s de plage et 1a forme des ri vages se trouveront
transformés entraînant des modi ficat ions dans 1es act i ons des hou1 es
sur les fonds et de ce fait dans les mouvements sédimentaires.
Celerite C=l :T
--------~
Creux hauteur H rn( lieur d' onue L Ocf er lement
Profondeur d
Glissant
- - - - - ---- - ~ - ~ ou bouillonant
12 ~--I----+-+----It---...,
~;.;r.~\:-fJ.!{~~S~~~:: '? ~~.;~.'S.-;-
." " ...
6 ~-~~--+--J---r----j
plongeant
constatés sur d'anciens limons du Nil dans les petits fonds situés au
large du déferlement au cours de tempêtes dépassant 3 m de hauteur avec
des courants dus aux vents atteignant 0,60 mis alors que les effets de
la houle seule ou du courant seul n'auraient entraîné que de faibles
remaniements des fonds.
Définition - Symboles
5.........
~-"""'--......,..I.;......_....I...-~.....:..--UI_~--+-~---:l.._--..::....._-f-- Fetch en km
-+-__
10 100 1000 . 10000
400-t--------1f--------+------+--------+------7"'1"'-""':7'~____:::::;~1
300,+-------+------+-------+------+--~~~_::7"~:7""'I~ll"'""""-_::::::;..~1
200
10 s
9s
8s
100
90
80 7
70
60 6$
50
40 . 5s
30
1=4s
·1 1.5 2 3 4 5 6 7 8 9 10 15 20 30 40 50 GO 70 80 90100
- 95
Hmax = Hm ~[ 1 2 log N + ~ .]
7T /2 log N
Si l'on exami ne un enregi strement de 500 vagues on aura ~Imax '=
2,94 Hm ; pour 100 vagues le rapport ne serait que de 2,57.
97 Réfraction et diffraction de la houle
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_PF!OPAGATlON DES HOUl.q':
DI,.clleoo:n ',~: Il .. ~ .. ~-
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- 96
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1.4-
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~ ~-::- kt>K
' ~ ~ 1;
-1-- v t< ~ r- [;;;
0.913 l"- ~ 1- 1- .... t----~ .. P
0.90 6 7 ~ ~ 10 12 13 1' ~c5
ProJLond-....,u· d
Houle cote - 5 m
en m
2
1,25m à la côte
2m au large
-15 m
o
o 2 3 en m
hauteur au large, augmente en arrivant dans les petits fonds après être
passée par un minimum pour d/Lo = 0,15 pour laquelle H/HO = 0,913.
L'augmentation de la hauteur des vagues est d'autant plus grande que la
période des houles est importante et la profondeur faible {Figure 98).
Pour une période de 13 s la hauteur des vagues augmenterait de 50 % en
passant des fonds de 15 m à des fonds de 2 m.
Par contre, si des vagues se propagent sur des fonds rugueux et absor
bant, tels que par exemple des fonds recouverts d'algues ou de vases,
on constate une atténuation de 1a hauteur des vagues par absorpt ion
d'énergie comme par exemple sur la plage de Sousse en Tunisie où la
hauteur des vagues par fonds de -5 ID n' est pl us que de 0,65 foi s 1 a
hauteur par fonds de -15 m {Figure 99).
po H
2 ch 2 7Td
l
Diffraction de la houle
o
max:: Cambrure maximale houle non dëlerlante se propageant
o
Pente 1/1 5/4 3/2 7/4 2/1 512 311 411 Sil 6/1 711 8/1 9rl 10n
tg 0< 1 0,5 0,25 0,1
HO UlE
p
8,7 H
Réflexion de la houle
J,O
2,0
1,0
d,/K a '0.1:
, 2
-. J
cotg e
0. !I , 7 • 9 tO 20 JO
/'/./~.'
P
.""".,. . / /.
../.~ '//./'
80
:: GO
40 )
//.
~ •••• , •••" •
40
"/. .
20 20
" ./
10 12 15 10 12
Une houle arrivant sur une digue ou sur un talus faisant une pente "ê"
par rapport à l'horizontal pourra atteindre une hauteur théorique
d'ascension "R" au-dessus du niveau de l'eau au repos qui dépendra de
l a profondeur d'eau au pi ed de l'ouvrage "ds", de l a péri ode de la
houle "T" et de la hauteur des vagues "H'O" [61].
Pour un ouvrage absorbant, const i tué d'enrochements en vrac sur la
carapace, on admèt en premi ère approxi mat i on que l a cote supér i eure
atteinte par les vagues est égale à 1,25 fois la hauteur HI/IO de la
houle au-dessus du niveau le plus haut atteint par la marée et la
sur-cote météorologique.
D'une façon générale, l'ascension de la lame sur une paroi lisse
imperméable est d'autant plus importante que la cotangente de la pente
du talus sera faible, la période plus grande, la profondeur d'eau en
pi ed de l' ouvrage pl us importante et l a havt~vt des vagues devant
l'ouvrage plus grande {Figure 102}.
Sous l'action des houles, les particules d'eau suivent des trajectoires
e11 i pt i ques ou mouvements orbi taux dont l' ampl i tude décroît avec la
profondeur.
Au voisinage du fond, ces mouvements se transforment en courants
alternatifs susceptibles d'entraîner l'oscillation de particules
solides si les vitesses sont suffisantes.
La vitesse orbitale maximale "Umax" sur le fond est donnée par l'ex-
pression :
Tsh27r.JL
.L
~...Jr.,..._ _ DETERMINATION DE LA VITESSE
500
104 MAXIMALE SUR LE FOND
7fH
Uo=~--- 1
Tsh 27f-!!. J
L,
50
10 ~-----+---~"---l---t--I)~-A-~t"-~---7J<~~:;.JrOo.~~~~~+-~-+-~"""
9 ~----+---+---'~I---l--A--~-+-'~~~~;x...~~~~~...-~....j-..:~~"""
8 U----.-J---4-~~__V~'__+__X_~~~;""O"'._~~~~~~+__::loJ__~.r_+.....,
7
6lJ-------+----1--;tA~~...q..A_~rlC_i~-~:___~-::~~~~~~_P'~_t
5 __----l---~.",L-h"oC~;..c>e::;;.::;....__+_~-~-----Jr...+_~__l~~~~c_?T_?_c_~~
4
4
0.1 0,5 -1 ~ '? U0 ( m/5 l .
1 5 10 50 100 Prof.{m)
U* (mis 1
10-' 1 4s
T 5s
8 T 8s
VALEUR DE u* EN fONCTION ~---""";""----t-~--+--l:r~~'S+-- T las
T 12 s
6 Uo ET DE T T 14 s
2
T 18 s
4 8 11 U0
4 u* = 7f T
10- 7
1 1
1 1 1
8 1 1
rr-Ii !
1 1 1
,
1
6
1
~
1 I~
~
1
c:::=_
'" 05 l :0 Ll c : r./::; )
- 100 -
Umax
1T H
T sh 2 1T d/L
et en eau peu profonde :
Umax - H Igd
- 2d
En partant des équations d'Eagleson [41] et connaissant l'épaisseur de
la couche limite laminaire:
6 =R TI
-6
"v" étant la viscosité cinématique de l'eau (10 m2 s -1 à 20°C)
on en déduit la vitesse moyenne de frottement:
2 1/4 H2 1/4
u* = (8 ~ ~max ) ou u* .= 2,2 [ v 2 ~. .]
T3 s h .2 TI dl L
et la contrainte tangentielle moyenne sur le fond:
2
= u,\2 p= 1000 (8 vumax )1/ 4 = 2 I2Umax pv# 1 6 Umax (eau à 20°C)
1" 0 TI T TI 0 ' T1/2
,h 1 Tl d
100 -t--::~-ll=- __- .-~---r _ _- -,- ----,
H UoT
AMPLITUDE DES OSCILLATIONS: 1 = = __
2sh 2nd 2n
l
15
10
H::.15m
0,5
o1 ~~"~J
C.i c.5· ':0
1
!.: 'f: ? t :- l, -. ~ ~ _"!
--------~
- 101 -
c = 0,6 Ucl
U
c) Déferlement de la houle
conditions de déferlement
"Su rg i n9" avec pro j ect ion ra pide de 1a bas e de 1a vag ue ver s lac ôte
avant la retombée de la crête.
106 CARACTERISTIQUES DU DEFERLEMENT o' APRES GODA (1970)
Hd/H '0
Z.Z ro-;:-;---,-----r---...---.-------;,--------,------------,.---....,...-----.
1.8
.. 6
1.'
1.2 1 - - - - - - -..:>.,...
. - .
.-
- .. _- . -
l~,-~;-------;------r----;------:-----:----:------:----..,..--...,
1 • ---':".:..;,'
._:.-;~_.:....' ._----
Déferlement de la lIoll/e.
12
DEVERSA~H
10 100
C <1mb: Cie (~'O)
t Q o.: o .~ 7 "
.1..,-'
-- --------.--------------
Umax = ~ 197d
Si H= 7 m T= 12 s 0: = 10°
H=4,1 cm
20 Il à la côte
/ Debit 1 iquide
3
atteindrait 20DOm /s
10
o
o 1,0 1,5
Distance du rivage Len m/modele)
=
si d..: 1O· J V 0,7 Vm
2
. 2T: 1& ~ec
o~ =====-- -=====:_/,_m..:..;:>_"~_~_c_c.:...~
_<:-=n=ffi===
o 5 6
- 103 -
-~~ec
... -- --
COUlant
------ ~--t=:):\11~--------
-avec
- - - - - _ ~)_I_
En nature les houl es agi ssent rarement seul es et des courants d' ori-
gines diverses peuvent s'y associer modifiant sensiblement les lois de
propagation des vagues et les vitesses en résultant.
Courants généraux, courants de marée, courants dus aux vents et dont la
vitesse atteint environ 2 à 3 % de celle du vent, courants de gravité .
.. sont donc à prendre en considération lorsque leur intensité devient
suffisamment importante [59J.
~~Q!f!~~~!Q~_Q~~_~~~!~~_e~r_!~~_~Q~r~D~~
La réfraction de la houle est modifiée par les courants, cette modifi-
cat ion. étant d' autant pl us importante que 1a vi tes se du courant est
forte {Figure lID}.
Lorsque le courant est dans le même sens que celui de la dérive litto-
rale, la réfraction est diminuée et l'incidence à la côte augmente par
rapport à ce 11 e observée sans courant (de l'ordre de 20 % pour une
houle de 4 à 5 m de hauteur, 11,5 s de période et un courant parallèle
à la côte de 1,5 mis).
Par contre, lorsque le courant est en sens opposé à celui de la dérive
de la houle, la réfraction est augmentée et l'incidence à la côte
diminuée.
La superposition d'un courant parallèle à la côte ne semble pas modi-
fier dans de larges proportions la hauteur moyenne des houles frontales
mesurées à différentes distances de 1a côte, mais peut apporter des
perturbations dans la distribution des hauteurs qui est d'autant plus
aléatoire que la vitesse du courant est plus élevée.
À/J)
, 0.000 T=oo
•
5.000
•
2.000
lOOO
SOO
Ouartz
200
100
50
1 2 5 10 20 50 100 200 500 LVW
[63] Mouvements des sab 7es dans 7e profi 7 sous 7'act i on des hou 7es - J.
CARPENTIER - L.C.H.F. SOGREAH - S.T.C. - 1987.
112 - - .. .. J ~
DIFFEREN
~-
J T IL...J uc. f'\IUL.J
]) 1Rides de courant 1·
a ~couront
~ {Rides de hou/el
Rides de boulé
Rides de courant
Les urides de houles u ont leur crête parallèle aux crêtes de vagues.
Leur hauteur et longueur varient suivant les caractéristiques de la
houl e ma i s sont , en général , pl us fa i bl es que ce11 es des r i des de
courants. Les rides de houles sont souvent symétriques mais peuvent
présenter une dissymétrie si la houle a un profil dissymétrique; elles
apparaissent pour des valeurs de U/Umax < 1,6, c'est-à-dire pour une
action de houles largement prépondérante par rapport au courant comme
c'est le cas au large immédiat du déferlement. Dans la zone de défer-
lement on retrouve souvent des rides chaotiques très peu régulières qui
tendent à di spara ître dans le secteur où le trans i t 1i ttora1 devi ent
important.
Les rides "mixtes de houles et de courants sont engendrées par l'ac-
U
t i on s imul tanée des houl es et des courants ayant chacun une force
suffisante pour transporter les sédiments. fes deux systèmes de rides_
peuvent être d' égal e ampleur - _ . où l'un peut domi ner
l'autre . avec deux i ncl i na i sons di st i nctes pl us ou
moi~s prononcées. Ce type de rides mixtes correspondrait à un rapport
de U/Umax compris entr~ 0,2 et 1,2 et à des actions de houles fortes et
de courants faibles. En général les longueurs de dunes formées par les
courants sont d'un ordre de grandeur bien supérieur aux dimensions des
rides de houl es et l'on peut en fonct i on des systèmes d' ondul at ions
observées, établir des présomptions sur l'importance relative des
actions hydrodynamiques subies par les fonds.
Les mouvements engendrés par la houle dans la masse flu;de~ que ce soit les
mouvements orbitaux sur les fonds, les courants de translation et de
compensat ion, l es courants littoraux ou de retour... vont réag i r sur les
sédiments provoquant dans certains cas leur déplacement en masse vers des
secteurs privilégiés.
Ces mouvements sédimentaires s'effectueront de façon très différente
suivant les caractéristiques des matériaux, la profondeur à laquelle ils se
trouvent et les conditions océanographiques existantes.
113
o (mm)
10
.f
Sable (a=1.6) 1/
T =8 s
5 * Equation proposée .pour.la
courbe de RANCE f.( WARREN
0.5
1
1
1
1
/
0.2
1
/
1 1
1
1
1
/ 1
1
1
1
0.1 -
~ 1
0.0 2 -+-----,r---...,..--+----r--~.,....__.,....__r_-----r_--""T"""'-___r-___r_-..,..__......,.....__,_......,....___1
2 5 10 20 50 100
Ua (c mJ s)
Sous l'action des courants alternatifs développés par la houle sur les
fonds, les sédiments pourront subir un début de remaniement lorsque la
contra i nte tangent i e11 e hydraul i que "T" sera suffi sante pour va i ncre
les forces de frottement et de cohésion des matériaux [19 - 35 - 39 -
41 - 57 - 63].
De nombreux auteurs ont essayé de rattacher le début d'entraînement des
particules de différents diamètres "D" à la vitesse maximale "Umax"
engendrée par 1a houl e sur 1es fonds et l'on constate des écarts
importants entre les résultats {Figure 113).
Au L.C.H.F. on a admis, depuis 1950, que pour qu'il y ait début d'os-
ci 11 at i on de part i cul es sableuses sur 1es fonds il faut que 1a force
tractrice moyenne "T on développée par 1a houl e soi t supéri eure à la
force tractrice critique '~c" d'entraînement des matériaux sous l'ac-
tion des courants.
Sachant que :
2
TC = 50 (pspo-po) Dg, avec TC en N/m et 0 en mètres
et que :
2 8 vU 2max 1/2
TO = u* P = 1 000 ( 7T T
)
1
V 2,5
courant
V
4,0
V j
-1,6
V
V
Loo' 1/ .0,9
~/
V
V""
~ V
V
:,... .....
V 0,4
------ ~--
~
-- .""'"
",.
0,1
o
.,00 000 ,aac 4aac MU
o~c
VAs·eB
)
:
3,6
2,5
1',6
1
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J" 0,9
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r·~trITI!
1 1 -'---"'..
Il ,
0..0 i i i i i , f
0,' '.0
~.GIOIT1Z
Thèse L.CharrouJ
Vi tesse cri ~ique de· frotte.T~ent d'érosion des vases
en fonction de la rigidité
- 109 -
avec
pour les valeurs de "D*II inférieures à cette loi, il n'y aura pas de
mouvement, au contraire pour 1es val eurs supéri eures 1es part i cul es
seront soumises à un début de mouvement.
A titre d'exemple, par fonds de 12 m, la limite des mouvements des
particules de diamètre 110 11 donné, pour différentes hauteurs de houle,
est indiquée ci-après:
Hauteur
de houle 1 2 3 4 5 6 7
(m)
D (mm) 0,06 0,1 0,4 0,57 0,73 0,8 1,2
répartition théorique
dans J'eau
Orbites
em )
r--~-+~""7"'--+--~~~P"7"--+--~~~r:------!"-~~-'r-~(
v = 10cps
5
v co 40
v = 25
10 v = 15
Profondéur ( cm )
25 ..~\~\
\ .. \ .
20
,\\\
. \ .~
.... "\ \
\...
\ \. \ . , surface de la vase
15
\ '. ,. -
\. ......., " , ""-. .~ lem de 'Ia surface
10
\ ' "~'2 ------------
"''''''' :- " . 4 - - - - - - - - ~ __ ~
5 , •... ... ('".~8 -----------
'-'-':':':::::':'~~6:.~~~
o
o 10 20 30 40 50 60 10 Viscosité (cps)
- 110 -
L' act i on de 1a houl e sur des fonds de vases pures déposées sur de
grandes épaisseurs 1e long de certains 1i t toraux, a fa i t l' obj et de
différentes recherches au L.C.H.F. en 1961 et 1981 [66 - 67J.
Les termes de viscosité et de rigidité des dépôts deviennent prépondé-
rants dans les phénomènes de remise en suspension, brassage et trans-
port des vases sous l'action des houles.
La propagation de la houle sur des fonds de vases plus ou moins flui-
des, se fera différemment que sur des fonds rigides, la profondeur à
prendre en considération étant supérieure à celle de l'eau pure recou-
vrant le dépôt, tant que la rigidité ne dépasse pas 50 à 75 N/m 2 . Les
longueurs d'ondes seront donc légèrement supérieures à celles mesurées
sur fond dur. De même on constate que l'amortissement de la houle est
beaucoup plus important sur un fond de vase que sur un fond rigide.
Les mouvements orbitaux dus à la houle se propagent dans les fonds de
vase d'autant plus facilement que la viscosité et la rigidité des
dépôts sont faibles.
Sur des fonds de vase 1a hou1 e développe des mouvements orbi taux
d'autant plus importants que la rigidité de la vase est plus faible. On
retrouve comme pour les courants l'influence du facteur rigidité "TY"
sur le début d'entraînement des particules de vase ainsi que du facteur
viscosité.
Dans une vase dont la viscosité est inférieure à 100 cps il peut se
déve1opper, sous l' act i on de 1a hou1 e, des mouvements osc i 11 ato ires
périodiques qui ne correspondent plus aux équations classiques du
fluide parfait car il est indispensable de faire intervenir les termes
de viscosité dans les équations de Navier-Stokes.
D'après les expériences faites au L.C.H.F. on constate que l'influence
du terme de viscosité se traduit près de l'interface par une décrois-
sance très rapide de l'amplitude du mouvement, alors qu'au contraire,
dans un fluide non visqueux l'amortissement est extrêmement progressif.
Dans les deux cas, on retrouve un mouvement elliptique des particules
qui se propage à une profondeur d'autant plus faible que la viscosité
de la vase est grande et l'amplitude de la houle plus petite (Figure
115).
Cette act i on de 1a houl e sur 1es poss i bi 1i tés de conso1i dat i on des
dépôts de sédiments pé1itiques se retrouve en nature. On constate, par
exemple, une diminution progressive de la teneur en eau des dépôts de
vase au fur et à mesure que les profondeurs d'eau augmentent et que les
actions de "brassage" des fonds par la houle diminuent. En Guyane
française les missions d'études en nature du L.C.H.F. ont pu mesurer
les variations suivantes :
[66J Influence de la houle sur le transport et la sédimentation des vases -
C. MIGNIOT - L.C.H.F.-B.C.E.O.M. - Février 1961.
[67J Etude expérimentale de l'action de la houle sur les sédiments fins cohésifs
- G. CAIVEAU - L.C.H.F.-CNEXO - Septembre 1981.
- III -
Profondeur en m 0 - 2 - 3 - 4 - 5
Teneur en eau en % 200 150 - 175 125 - 150 100 - 125 100
En tempête, une part i e de ces dépôts pourra être repri se sil es vi-
tesses orbitales développées par la houle sur les fonds sont suffisam-
ment importantes et si les vases n'ont pu atteindre un état de concen-
tration trop grande.
On a vu dans le paragraphe 3.2.b. que la contrainte tangentielle
moyenne "T" sur les fonds était :
"H" = hauteur des vagues ; "T" = période ; hl" = longueur d'onde "d"
= profondeur.
En admettant une certaine analogie entre le début de remise en suspen-
sion des vases par les courants et par les houles, on peut admettre que
1, 6 T
Umax > 0 1 LY (N/m 2)
1/ 2 - ,
ou
15
300
la
200
100
:_ 5 '1 ,
10 20 JO
117
,~o
~
.:
: : • IGAd ... - ...
t.fut d. -I~ '"
0
~ .
100
o•
Des experl ences réal i sées en nature à l'a i de de traceurs rad i oact ifs
permettent d'apprécier l'importance des mouvements des sédiments non
cohésifs perpendiculairement au littoral. On constate que:
- des galets de 2 à 4 cm de diamètre ne bougent pas par des fonds de
-18 m en Manche (expéri ences de Cri more). Par fonds de -12 m, ils
remonteraient vers la côte avec un débit de 500 m3 par an et par
kilomètre de longueur et de 1 500 m3/an/km par fonds de -9 m. De tels
débits représentent des mouvements extrêmement faibles (200 ans pour
qu'un galet passe des fonds de -12 m à des fonds de -9 m) ;
- des particules de 2 à 3 mm de sable grossier ne sont pas remaniées
par des houles de 6 m à 7 m d'amplitude lorsque ces particules sont
déposées par des fonds de -12 m 5H (14 m sous le niveau moyen). Les
mouvements apparaissent par des fonds de -9 m et l'entraînement est
total par des fonds de -5 m une part i e des gros él éments étant
remontée à la côte (expériences L.C.H.F.-5APRA) ;
- des particules fines de 0,2 à 0,4 mm immergées par des fonds de -7 m
le long des côtes des Landes sont remontées à la côte par des houles
de 2,5 m d'amplitude. Les quantités mises en mouvement restent
cependant assez faibles (L.C.H.F.) ;
- des sables de 0,3 mm déposés par des fonds de -14 m ne bougeraient
pratiquement pas pour des houles de 3 à 4 m d'amplitude (Commissariat
à l'Energie Atomique Brésilien 1973) ;
- des sables de 0,25 mm déposés au large du Cap Ferret ne bougeraient
prat i quement pas pour des profondeurs supéri eures à-10 m bi en que
les houles aient agi pendant 6 mois avec des ampl itudes atteignant
5 m (L.C.H.F.).
Les études les plus récentes effectuées en 1975 par la 5APRA donnent
des valeurs quantitatives des mouvements sédimentaires entre les fonds
de -22 m et de -6 m le long des côtes des Landes. Les déplacements des
matéri aux ont été sui vi s pendant troi s moi s d'automne. Au cours de
cette péri ode une tempête attei gnant 7 m d' amp1i tude a été relevée
ainsi que 4 petites tempêtes de 4,5 à 6 m d'amplitude ; le bilan
d' énerg i e de l a hou l e (H2 T. t) a at t ei nt 420 . 10 6 m2 52 soi t 20 %
environ du bilan annuel (2,1 10 9 m2 52) des houles du Golfe de Gascogne
correspondant à une année exceptionnelle.
Il ressort de cette étude que :
Des sables fins que l'on dépose artificiellement sur des fonds marins
de 15 à 20 m peuvent être remaniés temporairement et transportés en
tempête sur quelques centaines de mètres (1 000 m au maximum dans le
cas des expériences) tant qu'ils ne se sont pas incorporés aux
sédiments naturels (influence de l'enchevêtrement des grains).
- Une fois incorporés aux sédiments naturels, et représentatifs de ces
derniers, les traceurs montrent que la limite granulométrique de
début de déplacement des grains se situe à 0,4 mm environ pour les
profondeurs de -15 m SH (c'est-à-dire -17 à -18 m au niveau moyen) et
à 0,8 mm pour les profondeurs de -6 à -8 CM.
- 114 -
Une part i e des sédi ments très fi ns peut être entra înée vers le large
dans la couche limite turbulente entre les fonds de -6 à -20 m dès que
l'amplitude dépasse 7 01 ; pour des amplitudes inférieures à 5,5 m le
déplacement vers le large serait limité aux profondeurs de -8 m.
- Mis en oscillation par la houle, les sédiments plus grossiers sont
remontés vers l a côte mais l es déplacements restent négl i geables
au-delà des fonds de -12 à -15 01 (environ 1 013/01 en trois mois pour
un bilan d'énergie de 420.10 6 01 2 s2). Ces déplacements augmentent
très rapidement lorsque l'on se rapproche de la côte.
- Les quantités transportées dans le profil, perpendiculairement à la
côte, semblent proportionnelles au bilan d'énergie de la houle. Pour
un bilan de 420.10 6 01 2 s2 (3 mois de houle) les quantités transpor- _
tées aux différentes profondeurs sont données ci-après :
C.C'1
c.ces 0, S
C.OO2 0.1
O.COl 0.1
tl,COOS O.OS
C.OOO2 0.02
20
courant
de
b Ucl
-Ue
Vitesse moyenne maximum
10 ---\:--
EAU l "
15 cps
32 .
44
5
70
780
10 H 2,7 cm
profonrl eur
1 • _,
- 115 -
[68J Influence des extractions d'agrégats en mer sur l'équilibre des littoraux -
C. MIGNIOT et J. VIGUIER - Houille Blanche 1979.
- 118 -
L' éva1uat i on des épaisseurs de sable "E" déplacées par 1a hou1 e est
importante à connaître pour calculer les transports sédimentaires dans
1e profi 1, notamment lorsque l'on ut il i se des traceurs rad i oact ifs ou
fluorescents.
D'après différents auteurs (Ing1e, Kadib, King, L.C.H.F., SAPRA ... )
l'épaisseur "E" de la couche mobile serait:
- sur une plage proportionnelle au diamètre des grains
E = 37 0 - 0,58 (si E et D exprimés en cm)
pour un sable de l mm l'épaisseur de la couche mobile atteindrait 3 a
4 cm
120 ~N
VARIATlOtJ DIS CONC~NTRATIONS ~N SABLE AU DISSUS O~S FONDS
WAM DE LA SALI E
1 H.. 1
·--------1 156 tot~1
==.. . P.ll
ni
::=:===::::;P;.l====='~.:~.====~r~_='===;r.~.
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- 119 -
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1
1
1
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i
f
- 120 -
[70) Action de 7a hou7e sur 7es sédiments sab7eux au 7arge de 7a zone de défer-
7ement - G. ANTONOPOULOS - Thèse Doctorat Facu7té Sciences Orsay Paris Sud
- Janvier 1984.
QUANTITE DE SABLE EN SUSPENSION PAR METRE LINEAIRE DE COTE
122
(SABLE DE 0,25 40.30mm)
WARF DE LA SAlIt(NATURE)
Us en kgf ml
1000
H=6m
100
.. . .
10
S
HS<2.sm Us(kg/mll= 3Hs . 2
I
1.6
Os = 23,4 H 1/10
H 1110(m 1
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PM" VE il '1.. =6 ...
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0,36
a Représentation des profils de plage'
littoral du delta du Nil
0,34
0,32
124
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0
Sous l'action des houles et des marées, le profil des plages est
perpétuellement remanié pour s'adapter aux nouvelles conditions hydro-
dynamiques et oscille autour d'un profil moyen dit "d'équilibre" si au
cours de l'année les quantités érodées et sédimentées s'équil ibrent
{Figure 123).
Les mouvements dans le profil sont surtout importants entre la côte et
l es fonds de -7 à -la m avec des éros i ons du li ttoral au cours des
tempêtes et des engraissements de la barre et des petits fonds et des
phénomènes inverses au cours des houles de beau temps. Un point singu-
lier apparaît par fonds de -7 à -la m où les fluctuations de profon-
deurs restent faibles bien que des échanges sédimentaires puissent se
faire entre le large et les petits fonds, des sédiments fins remis en
suspension étant entraînés vers le large dans les courants de compen-
sation et les sédiments plus grossiers remontés vers la côte lorsque la
turbulence de la couche limite diminue. La résultante de ces mouvements
se traduit fréquemment par une "perte" de matériaux fins qui viennent
tapisser les fonds supérieurs à -20 m dans la Méditerranée et à -30 m
dans l'Atlantique.
Dans 1es zones soumi ses à de fortes houl es, te 11 es que 1e 1i t toral de
la Méditerranée Orientale, l'importance des mouvements alternatifs dans
le profil atteint 500 000 m3 par an et par kilomètre de plage, ce
volume pouvant être de 700 000 m3/an/km le long des côtes du Golfe de
Gascogne [71J.
[71J . L'action de 7a hou7e sur 7es sab7es dans 7a zone de défer7ement - Sa 8rito
de A7meida - Thèse de Doctorat - Facu7té d'Orsay Paris Sud - 1983.
- 123 -
avec
"X" Distance horizontale à la laisse de l'eau
"Y" Profondeur sous le niveau de repos
"lo" Longueur d'onde de la houle au large
1/2 1/3
K = H/lo + 0,04 0 / (~
p
- 1)
1/3
m = Il,5 H/Lo + 0,0275 (ps - 1) -0,05
p
X = Ay2 + Xo
avec :
A 0,95 3/2 et Xo
= 0 /-~ Ho
............
.............. LARGE;>
....... ...... ....
.................... '
..... LEGENDE
oln (~~~JH!~}fj>:. .
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I:~:::: :1 :>;mi"ul io" du dJomr}r,.
d*"J. I}rcJln~
0,50
10 15 20
126
Pente de la plage en fonction
de La nlédiane et de L' expositioTl
(d'après WiegeL et Sylvester).
E 1.0
a
J 1 1 1 1 1
... o ,n .......
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" •• , d, la pl •• , \g 0<
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0.2 •
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Il~
1: e 1:7 I:h 1:9 I:K) IL:! 12D 1::50 1."0 I(,() Il'Q 1.~)I<JüIl)J
Penle de la pl'l()c
- 124 -
Profondeur en m - 5 - 10 - 15 - 30
Diamètre en mm
°
0,25 à 0, 15 à 0,10 à 0,05 à
0,40 < 0,05
0,25 0, 15 0, 12
- 125 -
i = 0.025 Il, ~ 0
Pour les sables et notamment pour les sables fins rencontrés sur
certaines côtes, il existe deux types de transport littoral différent.
L'un sous l' act i on des houl es fortes de tempêtes s'effectue pri nc i -
palement en suspension (75 % de transport) l'autre sous l'action des
houles faibles de beau temps correspond à un transit mixte en "dents de
scie" sur la plage et dans le rouleau de déferlement qui prend nais-
sance en bas de plage.
Le premier type de transit 1ittoral en suspension dans le courant de
houle au cours des tempêtes peut atteindre des centaines de milliers de
m3 sans que le phénomène soit visuellement contrôlable, hormis la
coloration des eaux, et sans que le transit ne soit arrêté par des
obstacles de petites dimensions (épis, prises d'eau ... ) établis entre
la côte et les fonds de -3 à -4 m.
Le deuxième au contraire est facilement décelable et contribue aux
accumulations sédimentaires le long des ouvrages côtiers de faibles
longueurs mais intéresse en général de faibles volumes de sédiments et
des houles dont la cambrure est inférieure à 2 % arrivant sur le rivage
sans se briser.
D'après les mesures faites au L.e.H.F. en 1960, le maximum de turbi-
dité, c'est-à-dire le maximum de particules en suspension dans les
eaux, se rencontre au poi nt de déferl ement de 1a houl e et di mi nue
rapidement de part et d'autre de ce point. Il découle de cette consta-
tation que la plus grande partie du transit littoral en suspension
s'effectue 1égèrement au 1arge de 1a zone des vi tes ses maxi mal es du
courant de houle. Autrement dit, le transport en suspension s'effectue
pri nci pa1ement dans 1a zone de 1a barre alors que dans 1a fos se de
lévigation, située entre la barre et la côte, le courant de houle, bien
qu'encore très violent/ est relativement peu chargé en particules
solides. Pour caractériser ce courant moins turbide du courant général
de houle, nous l'avons appelé "courant de lévigation" ; il s'agit d'un
courant ayant une puissance érosive d'autant plus élevée qu'il n'a pas
une charge sédimentaire très importante.
L'évaluation du transit littoral global peut être obtenue par diffé-
rentes formules qui donnent des ordres de grandeur des "possibilités de
transport" des sédiments parallèlement au rivage, avec un "transit
saturé". En fait le transit littoral théorique pourra être sensiblement
plus important que le transit réel par suite d'une sous-alimentation en
sédiment notamment après quelques heures de tempête lOt-sque des pla-
t i ers rocheux app ara î t r 0 nt s :".~ l a couche de sabl es ri,;: ubles ou que
121
4.5
14 r-------~--------
TRANSPORT LITTORAL
3.5
11
E
3.0 _10
c:
cu
E
cu 9
2.5
2.0
c
Cl
1.5"
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;;; 1.0
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0.5 -
0~'---""':""":"~:""-----:""-----L"':"""';"'~_....J..._~....L.- ~J........:......J........:......J.""':""'~1......,;"",."":"""':""':""':""-----l----:"''':'''':'''':''..:........L_---l.~.....L...-
o
1° 5° 6° 7° 8° 9° 10° 15°
<Inule au ùcfcrlcm~nt
8reaker Angle 1 ab (degrees)
- 127 -
La formule du CERC
proposée par le Shore Protection Manuel [61J permet d'établ ir une
corrélation entre le transit littoral "Q" et la composante tiPI" suivant
l a cote de l' éne rg i e t ransm i se ( 0 u pu i ssan ce ) par l a hou le. En i nt r 0 -
du i sant diverses approxi mat ions, notamment ce 11 e donnant lacé lé r i té
"Cd" de la houle au déferlement à partir de la théorie de l'onde
solitaire (Cd =/~) l'énergie transmise devient:
Pl = 2,78 10 3 Hd 5/ 2 sin 2~d
"H l'et" r'd" étant respect ivement l a hauteur des vagues au déferl ement
et dleur obliquité par rapport à la ligne de rivage.
128
TRANSIT LITTORAL
10 +-------+---+~---__}'__f_,I'_III_--___+_----------l~-_J
10- 1
1
1
,
1
T
A.-
,
.
I
1
1
î ~
10-2
1O.).<--:;--..L-~--__;_---+_=__-~-----+--~-+---.....:.....---_!-----!---
10 2 l'O J . 10 4 10 5 o(nt3;i 1
1
l 2
lO- 10 10 dUll)
- 128 -
11-2 75 Ho
H 0 10 Lo
f ([ . D) 0,00175 (3500 D+2)
TRANSIT lITTORA L
HAUTEUR FORMULE DE KAMPHUIS
SIGNIFICATIVE
1 en m
3
a=2,3_H_si n 2 C\d
VïJ
10~-------I---------+--------I----------I--------+-
9 (Q en kg/s)
2
INOOENCE
en degrés
:x O
1.0
0,
0,8
0,7
0,6
2
3 0,5
4
5
0.4
10
0,3
20
3
4
0,2
a en ko.1s
i , , • i 5 l'l'liDo
o en mm
i0
100 5 7 s 07
----i-,--r-T""',-.,'sririniirrl-r-ï"T--'I--'lnl'lr~TITIriIn'1-o---r,--r"'lr-'i-'i-'-lr~"T", lrtl-~'---I-~'-'-'~5--,.---r-ri1
ri
ln 0 l(Jon 10no'"!
- 129 -
ra fonnule de KAMPffUIS
avec i = l, 8 ( H~ ) - 1/2
o
qui se rapproche de la valeur de la pente donnée précédemment dans la
formule de SITARZ.
Le débit solide serait inversement proportionnel à la racine carrée du
diamètre des sédiments. la Figure 129 permet connaissant les caracté-
ristiques de la houle et du sédiment, d'évaluer le transit littoral
théorique en kg/s ou en m3/j.
[75] Exemp7es de ca7cul de transports 7ittoraux pour 7a sé7ection de sites
portuaires - R. BDNNEFILLE - XVIIIe journées de 7'hydrau7ique - S.H.F.
Marsei77e - Septembre 1984.
130
TRANSIT LITTORAL EN FONCTION DES CARACTER ISTfQUES DE LA HOULE
f (a)
0.8
U.6
II en degrés 1 0
0.4 1 (0.) 1 0
0.2
o.
o io 40 GO BD c. en&
- 130 -
environ et l a cambrure ''1}1I est cell e de la houl e au large Ho/Lo ;' IIH"
correspond à la hauteur significative des vagues et "T" à leur période
moyenne. La Figure 130 donne un ordre de grandeur du débit sol ide
littoral pour un sable moyen.
Pour des sables siliceux compris entre 0,25 et 0,50 mm, le coefficient
"K" est compris entre 3 et 4,5 10- 6 (valeurs que des mesures à l'aide
de traceurs radioactifs ont pu confirmer en Méditerranée).
Po ur des sab l es coq ui 11 iers plat s de 0, 5 mm, l a va leu r de ce coef f i -
cient "Kil atteindrait 6.10- 6.
Pour des sables siliceux supérieurs à 0,5 mm, le coefficient "Kil
diminuerait suivant l'expression dimensionnelle:
K = 1,8 10- 6 0-1/~ avec (0 en diamètre des grains en mm)
et d'après l es mesures fa i tes aux Bas Champs (Ba i e de Somme) K 0,5
10- 6 pour de gros graviers ou de petits galets.
Précisons que pour des particules artificielles de densité 1,40 (baké-
lite) la valeur du coefficient IIK" serait de 25 à 30 fois supérieure à
celle du sable de densité 2,60, ce rapport atteignant 50 pour des
matériaux de densité 1,22 (nacre artificielle).
De même il semble, d'après des mesures en laboratoire, que le coeffi-
cient IIK II à prendre en considération est deux fois plus faible pour des
houles monochromatiques (houles régulières) que pour des houles en
"trains d'onde ou des houles irrégulières telles que celles que l'on
ll
observe en nature.
Rappelons enfin qu'il existe fréquemment une relation entre la période
de la houle et sa hauteur telle que
T = n +H
avec
- 131 -
v tI. $$ r$
ln V /$
3
/
/ '\.
2
IUlbi'~ =O.4/g /1
/
/
"",
'/ "IUlbidl" = O.SSg/1
2
/{
,/
,/ 1 "..k . . . ......
-.,-
o
150 200 diu.ncu en cm
/
j \
\
\
:
'./
'.
•••
-Ntlk W4'lt
...--. C.I' L
l~
" .........
"&-.- • a/hha,. -
soo 1000
Mesures en nature
la
o
(entre le 4 Fêvrier
SCHEMA
]00
HO
GRAPHIQUE DE TRANSIT VERS LE NORD A DIffERENTES
200 DISTANCES DE lA COTE
ISO
IsrRAIi
laD
TURBtDIH vii
VITES$( mis
~ DUIT m~h
TURBIOITE 51/1
~el D- 0,6
I!
~~t~-=-
IV ~t·~t L/...
-.,<.. /
134
Evaluation du transit littoral à partir des obscrvatjons
journalières de la houle et de l'obJiquit~ du littoral
- 135 -
Un ouvrage (épi, bri se-l ames, di gues ... ) implanté sur 1e trajet du
transit littoral, peut intercepter tout ou partie de ce transit suivant
sa positiqn par rapport à la répartition des matériaux déplacés en
suspension ou en charriage sous l'action des houles obliques.
Si le transport prépondérant a lieu en suspension au voisinage du
déferlement au cours des tempêtes, c'est-à-dire assez loin de l'estran,
un ouvrage court n'interceptera qu'une fraction infime du transit
littoral. Au contraire, sous l'action des houles faibles à moyennes, le
transport s'effectuant plus près ou sur l'estran, la majeure partie
pourra être arrêtée et s'accumuler dans la zone "au vent" de l'ouvrage
et une érosion apparaître dans la zone "sous le vent".
135 Influence ·d'un ouvrage sur le transit littoral
Débit
solide Déferlement
300
200
Estran
100
Distance en m
o 1000
Répartition du transit long d'une côte
digue
0~ Déferlement
'II
1111//1//////~///I/////I//I/////11I.
Erosion . -. . . . . .
p : épaisseur des
sédiments accumulés
au cours du temps t
Qt: transit littoral
B
Avancement du rivage le
long de l'épi
r------_
4ç. t tan (C:<O )
Y =012=11-------
a initial
t 1T P
et OEil ?
- ,
'OB·
1
1 = ")\C
ï" ~
...J avec a
- 136 -
E (u) = ~
rIT
S: e-q2 dq et a = .Q. jtg
p
Ct 0
On a
OMI
-=-=-
OM2 OM3
/u rt2 /TI
l'avancement du rivage le long de l'épi est
.. . .... ~.... .
o DU
La tangente 00' au point X ne correspond pas à la
o
direction de la houle au large et :
000' 1T
Les surfaces 000" =4 = 0,79
-x 2
y
e. 4at
K* Yt'
t
-_ ........
Le rivage au temps t
2 se déduit du rivage au t~e~ps t l
en multipliant les abscisses et en divisant J.es ordonnées par-2
~ t l
- 138 -
"Qt étant le transit littoral pendant le temps "t~ sous l'action d'une
hou 1e, dont 1es crêtes de houl es au 1 arge font une ob 1 i qu i té "a 0" avec
la ligne de rivage.
Le point extrême d'accumulation ou d'érosion (B" et Be") se propagera
donc, lorsque l'ouvrage n'est pas contourné, comme la racine carrée du
temps. Pour un débit "Q" = 500 000 m3/an, une obliquité "aO" = 10°, une
épaisseur "p" du dépôt de 4 rn la distance extrême des accumulations et
des érosions (OB" = OBe") et d'avancée le long de l'ouvrage (OB) est
donnée par le tableau suivant:
y = yo E (~
lat
La courbe à l'instant "t2" se déduit de la courbe "tl" en multipl iant
les abscisses par ~ {Figure 137}.
t1
NMI
-=-=-
NM2 NM3
lU /t2 lu
Précisons que la tangente "00'" au point "xo" ne correspond pas à la
direction de la houle du large et que:
et la quantité "q" qui contourne l'ouvrage aux instants "t" est donnée
ci-après:
p = S Hl 1
K( s I~ ) - J] cat Ct
",00
2,s
2,e
o,eo
0)0
140
Variation du poids des enroc/zen1ents ou des
blocs ell fonction de leur densité.
- 140 -
Ces di fférents résul tats théori ques obtenus pour une houl e un id i rec-
tionnelle pourraient éventuellement être transposés à des houles de
différentes directions en adoptant la résultante des transports à
condition que ceux-ci s'effectuent à une même profondeur très voisine
de l'estran. La résolution devient beaucoup plus délicate si les
variations de hauteur et période de la houle sont différentes entraî-
nant des transits littoraux suivant des processus qui ne sont pl us
applicables aux théories précédemment développées.
a) Générali tés
La stabi lité d'un talus en enrochement sourni s à l' act i on des houl es
n'est donnée dans ce paragraphe qu'à titre indicatif et ne représente
qu'un cas très part i cul i er des mouvements des matéri aux de grandes
dimensions tels que ceux que l'on peut rencontrer dans des digues à
talus ou sur des ouvrages de haute plage.
Les formules classiques permettant de calculer les poids théoriques des
enrochements ou blocs artificiels disposés suivant une pente donnée
sont nombreuses et conduisent à des valeurs très diversifiées dans les
poids à donner aux éléments.
Ces formules sont en général incomplètes et dans la plupart des cas ne
tiennent pas compte de l'obli qui té des vagues ni des affou i 11 ements
suscept i bl es de se produ ire au pi ed des ouvrages sous l' act i on des
clapots ou des érosions par les courants de houle. Les résultats ne
sont donc applicables qu'en supposant les enrochements reposant sur un
fond parfaitement stable.
La Figure 139 donne un exemple des écarts que l'on peut trouver dans le
calcul des poids théoriques des enrochements d'une carapace de diffé-
rentes pentes en appli quant 1es différentes formu1 es de stab il i té. Le
calcul a été effectué pour une amplitude de 6 m et une période de Il s
avec des enrochements de densité 2,6 ; les poids théoriques des enro-
chements var; ent dans un rapport de 1 à 4 sui vant les formul es adop-
tées.
En procédant à des anal og i es entre les éval uat ions théori ques et 1es
constatations en nature ou sur modèle réduit on est amené à préconiser
la formule de Hudson comme étant, de nos jours, la plus satisfaisante.
Rappelons que cette formule s'écrit
3
SH
P=
K( ~-1)3
50 co t 9 a
avec
"P" Poids des enrochements ou des blocs en tonnes
- 141 -
v = 0
v= +11. 6c ::J/5 î
0. 1
+
1
1
" ':':: r '~': .. ', .':.:' 1
~'r-l--~ ve ... )
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(; ... 4 6 8 f! 1/10
141 Influence d'un courant se
superposant à la houle sur
le transit littoral
Débi t. cn g/~$
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/ 1
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O. 00
\'=
Su i va nt l' importance rel at ive des contra i ntes tangent i e11 es exercées pa r
les houles et les courants et leur orientation près du fond, les conditions
de transport des sédiments pourront être différentes. D'une façon générale,
les contraintes dues à la houle s'atténueront rapidement avec la profondeur
et dans des fonds supérieurs à 2,5 ou 3 fois la hauteur des vagues, l'ac-
tion des houles sur le remaniement des profils devient négligeable. De même
les courants généraux, dont la vitesse dépasse rarement un noeud, ne
peuvent agir seuls sur les fonds ; par contre certains courants de marée
qui atteignent plusieurs noeuds dans certains secteurs, comme sur la côte
de la Bretagne du Nord et sur la côte Ouest du Côtentin, sont susceptibles
à eux seuls de provoquer des remaniements sédimentaires appréciables.
En conjuguant l'action des courants et des houles, le transport des sédi-
ments peut être augmenté, les houles provoquant un brassage des matériaux
près du fond avec une remise partielle en suspension des particules et les
courants 1es entraînant dans une direct; on préférent; e11 e au 1arge du
déferlement.
Par ailleurs, les courants apportent une modification dans la propagation
de la houle, pouvant agir sur l'obliquité des lames avec le rivage et la
hauteur des vagues et, de ce fait sur le transit littoral.
Précisons cependant qu'en mer le long des côtes, il est assez rare d'avoir
des actions prédominantes des courants par rapport aux actions de houles et
que dans 1a zone li ttorale où s'effectuent 1es gros reman i ements et 1es
gros transports sédimentaires, c'est principalement la houle, avec son
courant de hou1 e éventue11 ement renforcé par 1es courants dus aux vents,
qui transportera la majeure partie des matériaux et conditionnera l'évo1u-
t i on du 1i ttoral et des fonds avoi si nants. L' act i on des courants se fera
sentir plus spécialement dans les secteurs où l'amp1 itude de la marée
devient importante et où il peut y avoir concentration des actions comme
par exemple dans les baies, les havres ou les estuaires où progressivement
l'influence des houles diminue et celle des courants augmente.
a) Etudes en laboratoire
Devant 1a comp l ex; té des transports séd i menta ires sous 1es act ions
superposées des houles et des courants, des essais en laboratoire ont
été réal i sés par 1eL. C. H. F. pour mi eux comprendre 1es i nteract ions
entre 1es phénomènes et avoi r des ordres de grandeur de l' i nfl uence
relative des différents paramètres hydrauliques [59].
Au large du déferlement
Ti = UL
0 , 28 E Uo
.......
lHflUCH([ fiU .DiAMEH.l nu 6«hiN~ ~UR LE
~
,. TUflt1HO~T
~
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~ (cOllcukll. paJr la formuk ~\-JolLHf)
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1
-2 l : L .,~ 0 ~ :
1[) ~____.: _ _+-~-~---+-----t---~----j-----t----+----J>-
SWART propose de calcul er le transport soli de tota l sous l' act ion
combinée de la houle et des courants en remplaçant dans la formule de
ENGELUND-HANSEN "TC" par "Thc"
q, = Qs ~ Ch 2 A5/ 2
3 2 2 g
/ g (s - 1) 0 /
A = g (psThc- p) 0 P u*2
g (ps - p) 0
ACKERS-WHITE
10 CGf:=::j=~E=t==~==t==!=:$==$==$==f=~F=F=F~=ê~~~3
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Profondeu r m.
146
Influence de la profondeur d'eau et de~caractéristiques
de la houle
Qs 2.10- 3
m'lm /s 1
1 1 /
1 1 1
IL, INFLUENCE DE
1
j 1
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- 147 -
CHAPITRE IV
---0---
---0---
1
1
1
1
1
. 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
- 149 -
III.
Sous l'action du vent des masses importantes de sable sec pourront être
déplacées contribuant à la formation des dunes littorales ou à l'ensable-
ment de certaines installations portuaires.
Comme pour les courants, le transport éolien pourra se faire par charriage
ou suspension suivant l'intensité du vent et la grosseur des sédiments sur
1esque1s il agit. Des rides et des dunes se formeront, ces dern i ères_
pouvant atteindre des hauteurs importantes de plusieurs dizaines de mètres,
comme au Sahara ou sur la côte du Golfe de Gascogne, et se déplaceront dans
1e sens du vent venant enfoui r des i nsta11 at i ons ri vera i nes sie11 es
existent.
Les immenses formations dunaires landaises qui bordent le littoral sur près
de 200 km entre 1a Gironde et l'Adour il1 ustrent l'importance de ces
actions éoliennes puisque depuis 5 000 à 7 000 ans près de 20 milliards de
m3 de sable se sont accumulés dans ce secteur soit, en moyenne,
3.500.000 m3/an ou encore 15 m3 par mètre linéaire du littoral et par an.
Les volumes transportés dépendent, en plus des caractéristiques du sédiment
et de la vitesse du vent, de nombreux paramètres dont l'humidité de l'air,
la teneur en eau du sable, l'ensoleillement, la surface de plage exposée au
vent, la couverture végétale, la teneur en sel du sol (croutage par le
sel) ... Les transports éoliens seront donc tributaires des conditions
climatiques telles que la pluie, la rosée, la température ... et océanogra-
phi ques avec 1a marée, 1es suré1 évat ions météorol ogi ques, 1es embruns ...
Ces paramètres tendront à réduire les transports éoliens que l'on aurait pu
mesurer sur des sables parfaitement secs recouvrant une étendue pratique-
ment illimitée de plage. Des rapports de 1 à 5 peuvent être constatés entre
le transport réel et le transport évalué sur des sables secs par suite de
ces conditions climatiques.
avec
"If" 12 D (sable très uniforme) et "Zf" = 40 D (sable très dispersé).
La donnée de "U*" est intéressante car e11 e permet de dédu ire 1a
vi tesse mi nima 1e du vent, mesurée à une cote "Z donnée , tell e qu il
Il 1
q _- CP }!QU*3
D
g r
"C" Constante de BAGNOLD = 1,5 pour sable uniforme à 2,8 sable très
dispersé
"D"
r
Diamètre de référence 0,25 mm
"U*" Définie précédemment (vitesse de frottement correspondant au
régime de transport)
D'une façon pratique, en passant aux valeurs numériques, on prendra
pour évaluer le débit éolien en kglm heure, la formule:
/0 3
q 854 \' 0) 25 u*
0.001!
-~-!~-~+--+-+tl'
'.)'-'-.'f- -:-'l'_'~ _L-L..L.: -;\~j'~'~~l'~
· . i . . . . : : 1: : 1 : . '- '- 1 {
+. ,
. 1
!.
.i " :
j"
j'
.•....
o 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 JO 3Z 34 36
1000 _ _ _ _ _....:.H:.......::..:lu:....:d:..:e.:.:.ssus du sol en cm
~
100 ..... _
11:
10 L ~_ .
.
_o.
1
~..----- - - '-
r
r---_ . .
~ SABLE TRES DISPERSE (C =2,8; Zf .40d)
li
l 0 0 i - - - - ..- . - - - -
L
10
..
1
j:
IOL 1
~.
_ - - - - - - - _ . . ""- _o. _ .. _
r-.-.--.-.--- .-.
fli "' ~ [
1 L_~-= ~ CJ : : -_ _ -'--~ _ _ .:o-=-- _ _= :_ _ -==--lJ-=~_:::.!..!..._i l~,~o
o 5 10 15
- 151 -
Les débits sol ides éol iens déterminés pour des sables secs peuvent être
fortement modi fiés par un certain nombre de facteurs Qui condui ront à
réduire, dans des proportions importantes, les valeurs données par les
estimations théoriques.
a) la couverture végétale
b) L'humidité de l'air
du sable sec
U*ch = (1 + 0,5 hum) U*c
"U*ch" étant la vitesse d'entraînement pour une humidité donnée en %.
Pour une humidité de 50 % la vitesse critique serait augmentée de 25 %
et de 50 % pour une humidité de 100 %.
Les volumes de sable transportés le long des plages par la simple action du
vent, peuvent être très importants et attei ndre en moyenne 15 m3/m/an le
long des côtes des Landes et dépasser 40 m3/m/an sur certains littoraux de
l'Allemagne de l'Est. Des valeurs de 100 m3/m/an ont pu être évaluées dans
certains secteurs particulièrement vulnérables et l'on a pu mesurer près du
Wharf de la Salie que la quantité de sable migrant vers l'intérieur des
terres, au-delà de la crête dunaire, pouvait atteindre 70 m3 par mètre
linéaire de plage et par an. Appliqué à une longueur développée du littoral
d'une centaine de kilomètres, on voit l'importance du déficit sédimentaire
qui peut en résulter pour les plages et les petits fonds marins, ce déficit
étant supérieur dans le cas du littoral Aquitain au transit littoral sous
l'action des houles.
Des mesures faites en nature par 1eL. C. H. F. en 1950, au cours d'une
mi ss i on à TANGER (Maroc) ont permi s d' avoi r un ordre de grandeur des
quantités de sable fin transportées par le vent en fonction de sa vitesse
mesurée à 2 m au-dessus du sol. Comme pour les transports dans l'eau sous
l'action des courants, on constatait qu'il existait un gradient de concen-
tration au-dessus du sol avec une répartition exponentielle en fonction de
la hauteur qui permet de déterminer un débit moyen de transport en fonction
de la vitesse.
Vitesse du vent (en mis) Il,1 10,2 8,3 7,8 7,1 6,5
Débit solide kg/m/h 145 57 16,8 14 4 2,8
Des études faites par la SOGREAH pour la protect i on des routes contre
l'ensablement dans la province du Sud Marocain conduisent à des apports par
transport éolien de sables de 160 m3/m/an pour une répartition statistique
suivante des vents à Laayoune [64J.
Ces quelques valeurs montrent toute l'importance que peuvent avoir les
transports éoliens de sables fins à moyens et la nécessité de les prendre
en considération dans les problèmes d'évaluation des mouvements sédimen-
taires sous les différentes actions hydrodynamiques.
o o
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