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IUT
PRODUCTION et CULTURES
FOURRAGÈRES
A
MADAGASCAR
RAPPORT DE MISSION
(Mai - Juin 1962)
M.BORGET
Chef Ju Service Cultures Fourragères Je /'1. R.A.f.
-RAPPORT DE MISSION-
MADAGASCAR
M. BORGEr
•
SOM MAI R E
··Pages
- Préambule ." " .. 2
GENERALITES - a - Climatologie
0 .. 6
è - Sols
c - Végétati.,:n
• 1/ -
d- Elevnge
STATION DE L'IVOLOINA ••••••••••••••• 7
2/ _ STATION DE KLU1JA~TO ••••••••••••••• 10
3/ - ~S MA&,TS D'AMBlLA •••••••••••••••• 10
GEI1~LITES -. a - Clilmtologie
• b -- Sols
c - Végétation ..
d - Elevage
1/ - FEFJolE ru SERVICE DE 1'EèEYAGE A BE:E:.A1!.i\MY 18
3~
G~IE.~ITES· - a - Climntologio
• b· - Sels·
c - Végétation
.
d ~ Elevage
•
II-
Pr.ges
1/ - STATION DE BEPEr~ ••••••••••••••••••• 32
2/ - IHOSY D.R.E.M .. 33
3/ - PARC DE LA ROCHEFORTAISE •••.••••••••• 34
4/ - STATION DE TANANDAVA ••••••••••••••••• 34
GENERALITES - ~ - ClirnDtologie
b - Sols
c - Végétettion
~ - Elevetge
1/ - LA STATION D'AMBNjJA ••••••••• ; ••••• 40
2/ - L'ESSAT h 9U S.A.R.V. ~u P.I.· 204
û
42
GENERAlITES -a ~ Climatologie
b - Sols
c - Végétation
d - Elevage
LE CENTRE DE RECHERCHES ZOOTECHNIQUES DE
MIAD.A..l'iA ... .o............................... 46
• REGION DE TANP.J.riillIVE
72
2/ - L'I.R.S.M. à TSll1BAZAZA .••••••••.•••••••• 73
3/ - EAUX F:T FORETS .il A11BilTOBE . 74
• REGI0B-PU L~C A~,OTR~ - Généralités •••••••••••• 75
1/ - STJ\TION AGRO:'lG'IIÇ:UE DU MC ALkOTRA ••••••• 77
2/ - MAROWLO ~ ...•.•.• ~ ••••••••••••.•••••••••• 90
• 3/ - SOMAUe
4/ - P.C. î5
~ ........••• ~ .•.•..• ' ••.•••••••••
..'..... "........................•
90
91
5/ - P.. C~ 23 ""...•. ~ . .. .. . ..... ~ .. ~ ........• 92
VII - CONCLUSIONS ••.•••.• , ••••••••••••••.••••••••••• 94
• BIBLIOGRAPHIE .••••.••••••••••••••••••••••..••• 98
TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES •••••••.••••.•• 99
•
•
MISSION "CULTURES FOURRAGE.'\ES"
• DANS LA REPUBLIQUE MALGACHE
--=--=-=-=---=-::::::-=-
• Dans une mission comme celle-ci, bien courte eu égerd à l'importance des
problèmes cnvisagés et à l'étendue du pays intéressé, l'nidc que le chargé de mis-
sion trouve sur place est d'une importance capitale.
Sans elle, la mission risque de perdre une gr~nde partio de son rendement
• dans des tËches d'orgenis~tion mQtérieJ .e qui ne sont jamais simples. Aussi nous
ne &~urions trop exprimer nos remercieme~ts nux diverses personnalités rencontrées
d0nt l'obligeant et courtois conc~urs ncus 2 été très précieux. Il nous fnut citer
ici tout particulièrement :
• CELTON
TUFFERI
DElJIilYE
- 1.R •.A.M. - Ambatobe
" "
- Station Agronomique du lac Alaotra
PELTIER - I.R.A.M. - Ambatobe
Dr BUCK - Directeur de la Région de Recherches
• Dr ~IETZGER
VétérillQires Malgnches
- Directour adjoint de la R.R.V.M.*
• v~tes
Nous devons également remercior à des titres divers les perso~lités sui-
rencontrées dans les. ~ive~s ~e~trGs, stations ou ùxploitations visitées
MM. BECK - Chef du Secteur S.A.R.V. de Tamatave
BEGARD - B.D.P.iI. - Sckny
• BOSSER
BRUYERE
- Chef de la Division de Botanique à
l'I.R.0.M.'"
- Station ~gronomique du lac Alaotra
------------------------------------------------------~-------------------------
* - I.Il.S.M. - Institut de Recherches Scientifiques de Madagascar - Tananarive
R.R.V.M. - Région do Recherches Vétéri~~iros M~lgeches - Tannllarive
•
- 2 -
*
P~~ULE -
Le: mission du Chof du Se.rvice d8s Cultures Fourrngères et Alimentntion
du BétnL)., ·qui trouve sowtsrme dnns la rédaction <'e ce r"pport nvnit pour but
1°/ D'ex~min8r, dans lé dom~in8'des-culturcs rentr~t Q~ns l~ compétence de
son service, les résultnts des tr~vDux antorieurs et de dresser le bilnn
de l'ncquis tant à l'I.R.A.lI!. que dnns les autrcs Organismes intéressés
(R:gion.do Recherches Votérinaircs, Conservation des Sols, I.R.S.M.)
20 / En fonction des résultats locaux et du ceux obtenus ŒtllS les nutres Etats
où l'I;R.ll.T. intervient, d'étudier les pcssibilités d'ku"nonisati6n entre
le ptogrQIDme des recherches fourragères malgache et les programmes respec-
tifs de CGS Etats; d'apporter aux Ingénieurs· et spécialistes de l'I.R.A.T.
le plus possible d'information surlcs problèmes liés aU développenent des
cultures fourragères.·
3 0 / Enli"ison avec le représentant de l'I.E.J.!.V.P.T. étudier sur plc.ce les mc-·
dalités d'une harmonisatien des expérimentations et des progrllmQes de travail.
Les éléments de réponse à ces diverses questions ont été réunis :
1 - P2r travail de documGnt~tion intérieur, travŒil qui sur plnco s'est révélé
insuffisnnt nombre de trav~ux et de résultams n'ayant pas été publiés, et
qui n du ~tr~,~onplété.
2 - Pnr des visites nux points int6ressn~ts et· le r8cueii·sur place du plus grand·
nombre possible de renseignements. soit dc la bouche des responsables, ~oit
. dans les' r~.pports consorvés s,ur pInce. .
Par le clnss8ffiont et un ess~i dG mise en forme de CDS données ~u'retbur de France.
1..
Sélmbirano
Nosy.B e
AnK: AnKalzlna
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/00 iook»
l'tADACASCAR
DIVlsro~ EN GRANDS ENSfrlBlES
•
- 4-
6/ - Les Tnmpoketsa
Bande de hautes terres NE-8W faiblemênt peuplées en partie couver-
tes de cuirasses latéritiQues. Collines ravagées par des lavnkn. Elevage
extensif. Nous n1nvons pns visité cet ensemble.
8/ La cate oriontale -
Zone clirn2tiquG sans saison sèche - ·caractérisée par l'extensinn 4
de la forêt secondaire 0U savoka; aux dépens de lŒ forêt primaire pour la
culture sur brûlis de forêt ou ~ pour la culture du riz en culture sè-
che et pour la culture du café.~
Nous avons touch6 cet cnv8lliJle à Mnnaknrn (mnr~is dlAmbila, Kianjnvnto)
sur ln route FiannrnntsoŒ - Mananjary, et Tamatave (Stati~n de l'Ivoloina).
* *
li
*
•
- 5-
--------- PLUVIOMETR"IErn---------
LOCALITES TE!'IPERATURES HAUTEUR DE LA LAME JI EAU - l~OYENNE
----------------:----------- -----------------------------------------------------------
:min. :max. :~~
2 ~ F.: '1 : A : M : T : Jt: A : S : 0 : N : D :
J • 1"0" .
~moy.:~~ : : : : : : : : : : : :
FORT-DAUPHIN
(16 ans)
MANAKARA
(15 ans)
MANANJARY
(10 ans)
IVOlOINA
(33 ans) :19.2:28.8:24.0322:420:453:351 :333:229:158:199:107: 56:143:208: 2.979 mm 1
FENERIVE
(22 ans) :19.5: 28.1 :23.8 )\40:370 )89 :274 :215: 189:',63: 153: 121 : 2.747 mm
i . . . . . . . . .
ANTALllA 1
(19 ans) : 20.6: 28.3 :24.4! 229 :201 : 248: 261 : 118: 135: 146: 127: 89: 63: 94:201: 1.912 mm
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_._---------------_:...-__ ..
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. ----=----=---=---_.-_.__.:.---.:.__.:._-----
,()IlIlée moyenne l
- FORT DAUPHIN année la plus arrosée 1~ (1958) 10)9 127 (15 al
année la moins arrosée '155 " (1941)
",,,,,II \
-- - ... 6__
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1
.. --_. --r; ~6rr 'IJqVp),;~ -. _ .j.-.'."
• - 6 -
• ri - LA CIYU: ORrEilTAT~
GENERALITES -
• Bien que s' étoodent .sU2' plus de 12 J <le latitude, do Port-Dauphin (qui
ost uno sorte de charniÈre avec 10 Stld) aQ"{ onvirons do Vohernar 1 cette rég io:..1
géographiquo préfJente ur:.e homogénéité suffisa..~te pour qu 1 i1- soit inutile do
la morceler~ Clest un ensGmble de basses terrüs qtÛ sont bordées à llest par
une cote plE.te rcctiligae et limi téoG à, l' oue·st p2.r deux fnlaises séparées
• par un gradin inteJ:"iID diaiTe gui font le passage vers los hautes plaL"'1es
Mérina et Betsileo c Les villes sont group6es pour la très grosso majorité
à la côte. Voici quelques généralités sur cet ensomble géographique.
• Les renGej.gn~ents ci~ :,JSSOUS sont tirés do l'Atlas Nétéorologique IL:.. i."j
cité au début do ce rappor-c mais los chiffres dos années rnoyeIUlos rapportéos
ensuite (hauteur de la lame dl Gau, nonbre de jours de pluie) ont été tirés du~
Annales des Services Météorologiques de la F.O.B. Les p6riodes considérées
n'étant pas elŒlctement les m8ll'.es on peut relever des différen"os (pas très ;Iè-
portantes d'ailleurs) entre ces chiffres et ceux du tableau 1.:
• Il s'agit, avec des n~~ces suivant les localités d'un climat tropioGl
humide classique caractérisé par un nc:nbre élevé do jOl-"·3 de pluies, une épc.:'.s
seur notable de la lame d'eau et l'absenco d'une saison sèche ~otto.
• . D'une ffiênière SOrrjT~iro les sols qui ont été fonnés SU.J? les rochos
volcaniques sont des argiles rouges c~étaeé3s, latéritiques (ROBrQUAIIT, p. [2).
"Dans les terres encore ooisécs do l'Est, cos argiles le,·:;éritiquos dé-
lIpassant souvent, sauf sur les' pentGs fortes, 25 ffio d'épaisseur; leur masse
• 31 Végétation
Ella vario évide~illont avec l'altitude et la nature du sol.
•
- 7 ..
et des bndamiers. Le8 pa~ties dénudéùs sont envahies par des espèces
plus coriacos et entl"a autres Panicum Uillbellat!~.•
D31ls l'en,Jemble géographique tel qu'il a été défini, i l n'est guère pos-
sible de donnG'.' des précision~ '1UBériques sur le nombre des bovillB. Les sta-
tistiques en effet sont étab:~o,. dans les limites d'une entité administrative
(province de Fian,c:l.ntsoa, province de Tamatave) dont les limitas déoordent
largEl:llent celles do l 'GnseJlble géographique "Cete orientale". On peut dire on
tout cas quo le nomb"o de tC'ces est faible par rapport à l' E>!1semble de Mada-
gasea!" pout" diverses causes su"'::' lesquelles nous re.. ." Ï.en4r0ffiJ plus loin.
* *
.,
A - Station de l'IVOLOm,'.
Ces essais ont fait l'objet de comptes rondus en particulier dans les:
1 - Terrain
• les alluvions de berges des rivières et les terrains humides en permanence. Ces
torres basses ne peuvent d'ailleurs guère convenir aux cultures pérennes. A la
Station en 1955 environ 7,5 ha partaGés en parcs d'inégale grandeur étc.ient af-
fectés aux patures.
• Graminées pérennes
Brachi~ria ruziziensis (en terrnin non soumis
à llinondation)
Légumineuses nérennes
• Pueraria pr~seololdes
Stylos~~th~s grncili~
(
( sur tanety
• Tous ces essais ont été abandonnés depuis plusieurs années et il est
intéressant de voir ce qui a survécu de ces plantes pdrennes. On peut dire que
pr~tiquement il n'y a plus quo B~nchinri[i muticn ct B~ ruziziGnsis et Pueraria
phaseoloïdes qui subsistent. le mélc.~ge Br~ehjaria PuerQria constitUe un excel-
lent pâturago. Le Puerari~ est fortemont pQrasité, principalement par des mineu-
SeS des feuilles. Il nous a été rapporté que dans l~ partie reprise par l'I.F.A.C.,
• le Brachiaria repousse vigoureusement sur les terrains repris par les essais,
deve~~t m~me gênant. .
•
- 9-
Plantes annuelles -
On a rGcommandé Euchlaena mexicar~, le soja (variété à graines noires)
et le Mucuna utilis. Le Soja a l'avantage de pouvoir être cultivé en inter-
campagne de riz.
3 - Funure
Les essais ont permis d'établir l'action nette du Sulfate d'Am., l'ab-
senCe d'effets dG P et K. sur du Brrchiaria ruzizicnsis en 1956, l'énandage de
500 kg. S04 Am2/Ha rI permis du récolter -';;;;;'rZ"n 25k€.""-de matières v~rtes do
plus par kilo de sulfate.
4 - Systèmes d'exploitation
Bien entendu lE. sv_périori té d'un pf,turage rationn~l a été mise en eVJ.-
dence. On peut utiliser dos parcs dont 1& surface optimale s'établit entre 0,5
et 0,25 ha. bien que le coût des c18turos (50 f. le m., avec 5 rangées de fil
barbelé, un poteau on eucalyptus tous los 4 m.) soit notable. Un gardiennage
sérieux pourrait suffire. }lais quel que sillit IG système d' exploitation, i l faut
5 - Rendement du troupeau -
6 - Production do fumier
• M. G. EUVERTE qui cite le chiffre de 40 T. de fumier par tonne de poids vif soit
8 t. pnr tête de 200 kg., nvec apport d'une litière abondnnte. Le fumier est en-
richi en p205 et CaO par des apports d'Hyperphosphate et de coraux (lavés à la
pluie et ~royés nu concasseur).
Cette station spécialisé€ dans los recherches sur le cafdier n'a pas
dfnctivité élevage ou t1fourrngère"; nous 3.vons pu visiter les installations de
bouturnge et nous mettre au courant des techniques utilisées. A noter l'utili-
• égard.
L'Agent du G.R. qui réside sur place nous n fnit un exposé historique
sur les aménagements, exposG dont nous retirons les frrits schémntiques ci-
dessous.
• Los mnr~is d'Ambiln sont situés à une dizaine de Km. au N-W de Ma~Îra;
ils s'étondent sur une superficie estimée selon los Auteurs de 12.000 à 20.000 ha.
Le projet d' étnbl issement du chemin de fer Fianarnntsoa-Mnnnkarn étnit associé
à celui de l' assèchnment de ces mar'lis (~1. FICnTER et CASTELLANI). La voie a
été inaugurée le 1 er avril 1936. 1'aménagement hydraulique n'a suivi que plus
tard ot n été marqué par les "tapes sui~qntcs :
•
- 11 -
Végétation -
Il faut distinguer entre la végétation dG marais propreoent dite et cel-
le des petitos collines qui dominent la pl~in8.LE. première est un peu variable
suivant les types dE sol; on y trouve llavenela Il'i'dagascarimsis, l'.IE.honodg~
LindJeyanum, PMdanus sp., divers .Q.;œerus Gt des joncs, Panicum parvifolj,ul1l. dans
les parties les moins bien drDinécs.
Sols -
Ils ont pour origine les alluvions des 2 rivières qui traversent la zone,
la Mananana et la JolanaI!lbaroa. L'évolution à la suite du drainage, du lessivage
•
- 12 -
• conduit à plu.siours~
A
types de sol :
• G-
H-
Marais à apports colluviaux
Sols latéri tiques brill1-rouge sur basal te
l - Sols gris sableux
• pâturages extensifs dGS sols de marais III et IV (au total 2.000 ha) ot des
marais à apports colluviaux (800 ha). Los 1•• 000 ha do sols lstéritiquos brun-
rougo ont uno vocation forestière et pasto'ralo .. -r;~os sols de marais dos stados
l ct II pourrai ont 8tre utilisés pmur la riziculture, mais avoc des précau-
tions impératives pour ls mise 8Il culturo : abaissement progrossif du plan
d'oau, non brûlnge de pour do détruiro los faibles réservos organiques (un
• brülage contrôlé est préoonisé par DIDIE de SAINT-M~fD pour des terrains
enalogues; une telle pratique est certainement délicate. Les sols de marais l
et II représentent 'l~. 700 ha. Les alluvions hydromorphos peuvent donnor SOO ha
de terros à riz, les alluvions jaunes 2.000 ha pouT des cultures vivrières.
?ODU~§'l-
• ,!lizisulture -
Les techniques les plus recamnandables ne sont pas encore fixées.
}!. r.rt.E!'IER nous a rapporté les rendements suivants sm- sols de marais l ou II,
récc~ment drainés.
•
- 13 -
~
avait été prévu. Il est regrettable que les circonstances n'aicnt pas permis la
mise en place ~e cet essai qui dans 3 des 6 rotations à tester prévoyait 3 ans
de prairio soit naturello, soit implantée avec Brachiaria ruziziensis, Brachiaria
mutic~ ou une graminée spontanée à choisir (Vila 1).
Expérimcntation fourragère.
2°:" Une, parcellc de 0~a9 phntéo au début ,l'avril après planage, nivclage,
labour, sur laquelle les boutures plaJitées enviren à 20 x 20 démarraient.
Il a fallu 60 j./Ha pour réaliser cetto parcelle.
4°_ Des vestigcs d'une collection fourragère installée par le Service dos
Eaux et For~ts sur une butte à Ivakoana. Subsistaient encore entro au-
tres :
Pennisotum purpureum
Paspalum virgatum
Brachiaria ruzizionsis',
Crotalaria grabamiana
Flommingia congosta
•
Tephrosia purpurea
Stylosanthos gracilis
•
- 14 -
• dûS zones déjà pr&tcs aV2TIt dlcn ouvrir d'autres, comme c1est la tundancc aC-
tuclloma'lt. A cet égarcl, sc rapporter l :.. ' étudo de R. DUMONT (eitée plus haut)
dent les conclusions de 1958 nous p8.raisscnt encore tout a fait valables en
1962.
•
- 1.5 -
ELEVAGE BOVIN -
-------------------------------------------------------------------,--------------
*- La douve du pancréas chez les bovidés de cette région n'est pllS rare. Le
trématode responsable (Eurytbrema panereaticum) a été signalé en 1938 par
BUCK et FLORENCE •
(Comptes rendus du 3ème Congrès de l'A.3.P.O.I. p. 97 B.)
•
SUD MALGAC"E
______--. J \
•
-1I:ï-
• II - LE SUD-OUEST ET LE SUD
GENERALITES -
CLn'lATOWG :LE -
• :
:
--------~:-Temp3ratürcs-·:------------- ._~ ---Plyvrom~trr8-----_·_--------·-----_·_-:
:TULEAlJ. :18.3:29.8:24.0:89: 76: 34: 12: 15: 12: 5 3 9 16: ~4: 56: 351
• ~BErIO;a :17.(31.9~24.6 ~146:114: 68: 15; 11: 9: 4 ~ 5 ~ 4 : 16: 62:131: 585
:AMBOVOMBE :17.1 :29.2:23.1 : 74:102: 54: 26: 39: 65: 32: 26: 15: 29: 41: 94: 597
:BEZPlLlJ. :112~ 00: 54: 16: 13; 11 ~ 5 2 2l: 2~: 7<3:125: 512 :
: iJ'lPANIlfI :122: 97: 60: 35: 14: 18: 8 7 )0: ;j():' 60:119: 573
• :BEP.ARA ~' 8): 85: 65: 25: 26 ~ 40: 20 :11 11: 26: 54: 93 539
:EJEDA :150: 67: 57: 20: 19: 9: 5 : 4 1: 17: 44:122: 515
:FPVX CAP :19.8:26.6:23.2 45; 75: 45: 17: 17: 37~19 :15 12: 15: 23: 56: 377
•
-17-
2/ - SOLS -
La earapace argilo-sableuse des sédiTIents de l'ouest est souvent rempla-
cée par la couverture de "sables roux" dont l'origine est encore incertaine,
mais semble ccmplexe : à la formation in situ s'ajoutent les transports par les
vents ou les e~ux souvent prépondérants. Ln présence d'une carapaCG calcaire
est fré~uemrlent observée S-lT les sables roux. Ces croûtes calcaires peuvent at-
teindre 1 à 2 m. en pays Mahafaly. Il y a des sels salins. Des sols squeletti-
ques apparaissent fréqua.mmont.
3/ VEGETATION -
Végétation nettement xérophyte, s~uf dans les lieux humides, et très
originnle puisque comptant antre autres une famille spéci~le à Madagascar :
les Didieracées d'allure très particulière. 1e paysage le plua caractéristique
est donc celui du "Bush" à Euphorba et Didiera. Les genres Aloe, Dioscorea,
Kalanchoe sont fréquents dans cette formation. Enfin pour compléter cette
liste sOt1llTl~ire menti"onnons "les baobabs (AdMSOtlia) dOI!t certains Gxemplaires
sont rcm'll"qUB.blas.
4/ - ELEVAGE -
• Avent de passer à l'exnmen de cos localités une à uno, il nous faut si-
gnaler sur Ir ensE'.Hnble des probl'èmes fourragers dans le 'sud
• .2°_ J. POUPON
nomique de l'lrtdf'lgnscar nO 2, 1953.
• 4°_ R. CHAJ,œSOLEIX Notes sur les problèmes des paturages ·~qnS la pro-
vinco de Tuléar.
Comptees rendus du tr~isièrrio Congrès, de l'A.S.P.C.r.
Section D p. 77 - T~JL,narive oct.-nov. 1957.
• * *
*.
Nous uvons visité cotte Station située à 6 km. environ d~ Tuléar, SOus
la diroction du Docteur Vétérinaire, Chef du Secteur de ln Province, qui réside
• à Befannmy môme.
•
- 19 -
de :
Dans ces conditions d'ailleurs le 11ais fourrage qui est semé et récolté
toute l'année donne une quarantaine de Tonnes de matières vertes à l'ha. Le
manioc donc de la même façon est bouturé et récolté toute l'année au fur et
à mesure des besoins.
b) Bétail
• - Caprin -
La Stati)n a la t&che de diffuser dans la regl0n la
chèvre ikhair ()u Angnra) qui est un animal utilisable peur la
laine (2 tontes dans l'anr~e arrivent à donner 2 kg de laine par
an au maximum). Le troupeau c~mpr8nd environ 180 têtes. La diffU-
• sj~n de cette race a permis de faire naitre Q~S le district
d'AMPAlIIHY un artisanat du tapis justement renommé. On comptait
(en 1954) une quarantaine de milliers de têtes ~o métis mohair.
• - Farcin -
Une oinquarltaine ~e géniteurs Large \>hite et Large Black.
- VOlaille -
Elevage de poulets de race.
• Sigrw.lons pour -~e:':"ID.iner, l'existence d'une domi-doU'ïnine
d'autruches, vestige d'une tentative de mise en r0ute de l'éle-
vage de ces volatile3 à l'époque où ~ette spéculation semblait
intéressante. La Ferme de BBFANANY a compté plusieurs centaines
• d'autruches en 1914.
Tout ce bétail est en bon état physique, logé dans des bâtiments
modernes, et reçoit une nOLrriture complémentaire à l'étable à bnse de
provendes.
* *
• *
Les résultats obtenus à la Ferme de BEFAN~l[ sont intéressants car
peuvent étre transposés à une partie des a~ls mis en valeur par les aména-
gements du bas FlHERENANA. Sur ces importants projets nous renvoyons à la
•
- 21 -
2 - FermE: d'ANIŒLlhARY
ln plantation s'effectue à p,rtlr d'un article qui est enfoui pour 1/4
~,ns le sol, apprOXimativement et planté verticalement. L'emplacement
est préparé par un léger tmvail du sol et épandage d'une poignée de
fumier •. L' écartement entre les lignes assez vnrinble à l'intérieur
d'une même parcelle est de 1 à 2 m. Il semble que l'on puisse mettre en
terre sans trop de risques d'octobre à juin et qu'il vGille mieux s'abs-
tenir en juillet-noût-septembre. L'exploitation peut commencer 2 ans
Qprès. Des pieds plantés en 1958 ont maintenunt una cinquantaine d'ar-
ticles. On exploite en cueillant de préférence les articles situés les
plus près du sol d'abord. Chaque ehèvre reçoit tous les soirs 1 arti-
cle en moyunne (500 g.) à l'auge COnffie supplément. Il faut veiller à
ce que les animaux ne détériorent pas au pnssnge au d{~.rt ou au retour
des p&tures, les Opuntia qui doivent être réservés, si l'on veut éviter
tout gaspillage, à la cueillette rationnelle et à l'apport à la m2n-
geoire.
3 - EJEDA
• départ est passé par des fortunes diverses (n. DŒ'IONT - in ouvrage cité p. 159;
commentaires du Service de l'Elevage. Bulletin de ~~dagascar p. 321 nO 153 -
avril 1959) •
• "la destruction des raquettes par le bétail ne sera évitée que lorsque
la densité des plantations sera suffiSante. La destruction des plantations col-
lectives a été fréquente, mais fréquentes aussi ont été, si surprenant que ce-
là paraisse, les destructions de plantations individuelles par leur propriétai-
re poussé par la nécessité de conserver ses boeufs. Les raquettes se vendent
en période de dfsette 5 f. les 3 artic' e8 ! "
• 4 - BEHARA -
Situé à 70 km. de Fort-Dauphin au centre d'une région sisalière impor-
tante. Nous avons visité aux environs :
• Uba, des cannes à sucre dont on utilise les déchets en ensilage, du mais. Le
"fourrage est cultivé sans fumier, réservé à des cultures plus intéressantes
(avec une courte irrigation par submersion tous les 8 jours). Il est coupé
tous les 2 mois. L'irrigation se fait à l'aide de 2 pompes (dont Une à vapeur)
qui pompe l'eau dans la ~lanangara, fleuve qui ne s'assèche jamais complètement.
•
- 23 -
5 - BEHARA
Pennisetum antidotale
Pennisetum purPUreuru à collet .rouge·
pruchinria ruzizionsis
Cenchrus cilinris
du Puerarin:javnnicG plnnté en 1961 qui comm_nçait à
fleurir à notre passage
et enfin des rangées d'Opuntin inerme plnntée3 tous les 50 m. en
brise-vent.
(
• - 24 -
7 - J\.i\IBOVOHBE
•
- 25 -
On distingue :
1 - Les sols sguelettigues formés sur les grès de l'Isalo; sols sa-
bleux minces très sensibles à l'érosion.
2 - Les sels arénacés sur grès occupent la majeure partie de la ré-
gien en dehers de la vallée proprement dite de la Taheza.
Ce sont des sols formés sur les grès de l'Isalo également
très sensib).es à l'érosion dès que le manteau forestier est dé-
truit.
3 ~ Sols remaniés colluviaux ..,; Forment un" zone de transition fré-
quente entre les sols arénacés sur grès et les alluvions de la
Taheza. En irrigatiDn ces sols qui s'enrichissent en limons peu-
vent être utilisés pour la culture du riz. En culture sèChe ils
portent des pâturages et qUülques cultures de manioc.
La val~ur agricole de cos types de sol est liée à l'exis-
tence de la couChe humifère qu'il importe de ne pas détruire, si
des cultures sèches y sont pratiquées.
4 - Les alluvions de la Tahoza - Très hérérogènes. Une étude plus
poussée 6n a été faite par p. ROCHE (Etude des sols du p6rimètre
bas service Taheza. Classos d'utilization des sols. septembre
1961. 20 p. ronéo), étude à laquelle il est indispensable de se
reporter pour une connaissance plus poussée de co typo de sols.
'5'-'L'irrigation - Les travaux réalisés à ce jour l'ont été aU prix
de sériGUses diffioultés parmi lesquelles il faut citer : la dif-
ficulté d'asseoir le barrage qui à notre passage portait des traces
de récentes r8pGrations à la jonction avec les berges. L'ensable-
ment GU aval, l'existence do nombreux potits cours d'eau; tempo-
raires ou "Sak",.saka" (que 10 canal principal franchit par des si-
phons) qui sont très gên.qnts par les quantités de sables qu'ils
sont toujours susceptibles de déverser sur les terres irriguéEls.
1
- 26 -
Légumineuses ,Graminées
• Centrosome pubescens
Pueraria javanica (Kudzu)
Phaseolus aureus (Ambéri9,ue)
Brachiaria mutica (Peu)
Melinis minutiflora
Brachiaria brizantha
Dolichos Lablab (Antaque) Chloris gayana
Stylosanthes gracilis Pennisetum purpureum
• L'essai implanté le 10 mars (ce qui est tard) est très correcjement
réalisé, mais trop récent pour donner des résultats. Les levées des légumi-
neuses et en particulier celle du Stylosanthes ne sont pas brillantes. Les gra-
minées ont été implantées soit par boutures (Brachiaria brizantha et B. mutica
P. purpureum), soit par graines (M. minutiflora, Chloris gayana). A noter que
la mmitié des parcelles de Molinis toutefois ont été bouturéos. Les parcelles
• obtenues à partir des graines pour le Melinis sont plus jolies. Les parcelles
de Chloris sont paillées.
•
- 27-
'~'n 8S-;i.:.:'-' dans l'état ac"bJ.cl des connaiS~8!lCe8 . ,~ quo dans l tordre
des préférences les fourrages Cl l'lente:;· sor.";
1/ Pennisetum purpm.·e ,m
2/ E:,achiaria b~izant~a
3/ Panicum coloretun
Nous y ajouterons le Co..C·~'UB i~ermc dès à présent.
Ainsi donc lcs perspectives o~~eTteb p~r les cultue'es fcurragères paraissent
moyennes, dès maintma;.1t mais i l faulr<l at 1.onè.:::oe les résultats des ess"is en
cours pour conclure Valo..bJ_Cllœ:t. :!iz;..::S la pILleo de ces C'J.l ~e~ d.aï1s une ro-
tation avec le .:L'i3 r"est en:..::o::oe à déte~m~_r.Ler. Dar:s lee condi·t~.o'!is" de la culture
du riz qui se répète à'arœ.ée en a!lr:ée rur 10 ffiÛillG {;o2-'rn-"in "a f U118 manjère . trn-
ditionnelle, on ne voit pas très Œ_en CQI;";,:1Cnt on pOUI'::-aJ. t :Ll1ttoduire Une sole
fourragère d'une dt<.ro3 de 3-4 a'lS aYe~ les gr"",:' nées essayées pOUl' qu 1 elle
soit intéresse.ntc. L'idée "",:,-se pa!' lo Pl' m;r,OI''!' (OUVTaCe cité p. 90) de
f"ire ces culturos sur les t&lety ,1roches en aIt e=[,:).ce avec le :'lanioc ot<. la
Patate est séduisante, m'J.is CO!:1If:C toajo~ll'3 elle iLi.plique tL'"1e trans:::ormation
sérieuse des habitudes des éleveu.rs-agriculteu'Cs.
Il nous a été dit que la culture des ae-,:·c.!!les en irC'igation était envi-
sagée sous réserJ'es de r.9sulta-ts d! essais E.'n COlL"':'S. On p0ut envisager la C'J.l-
ture intercalaire en couverture d'une des lG~ineuses cssayo38 et la pâture
de cette couV'erttrre d 'm:.e façon ('ontrô~ée. 'Les GuI tures ::'ourragères de g-i"ami:"
nées devront être réservées aux :;o"e.s où l'on ne peut fall'e autre chcse.
Enfin, partout où c'est p)ssiblc. la cultt".'e d'Opuntia hermo est à p:::oéccr..iser.
- 28 -
1
1°_ El~vag~bovin extensif -
• gions, pour qui les animaux sont 10 siG'Ile d'un rang 80cial plutôt qu'une source
de revenu, nous nous contenterons de souhaiter (sans trop y croira) quo les
efforts des vulgarisateurs arr'_vent à transformer cette mentalité de collection-
nour en uno mentalité d'élovour authentiqua.
• pouvons que rcprmdre les termes même~ utilisés par le Pr DUNONT sur l 'OpUJll;ia
inerme l1 unc dos meilleuros productions îourragères des régions semi-arides
elle peut et doit y d2venir la base essentielle de la nourriture du bétail pen-
dant la plus grande partie de l' '1-Ylnée. "Les techniques "0 multiplication sont
sensiblemont au point. Uno propagande ct évontuellemont une aide sous forme de
matériau de clôtura (fil de fdr b8Tbelé), de transport de bouture inciterait
• ~ans douta les paysans à créer des parcelles individuelles, co qui parait plus
soubflitable que de réalis~r des plantations de grande étendue "officielles".
qui sc sont révélées difficiles à eré0r et surtout à entretenir et surveillor
\ et au demeurant rGlativement coûteuses.
• Sud ct qui pout pousser sur dos sols variés, marne médiocros (sables éolions,
alluvions dos deltas otc .• ). L'introduction pour essai de souches améliorées
d'Afrique du Sud ou du Keny~ ost à envisager ~~s 10 cadre dos essais menés
par l'I.R.A.M.
•
- 29 -
présenter dans cos conditions 10 m&me intérêt quo dans des régions de l'Ile
plus arrosées.
30 - Elevage caE-rin -
40 _ Hydra~ligue~sto"ale -
..---- - ,
,/
, ,,
1
.
,
,1
1
1
,
,•
,
: MADACASCA-R
•
1
1
1
Ec h e.ll e , 1/3.000.000
1
1
•
1
lES SOLITUDES BARA ET SA~AlAVA
MOROND/I vI{
,
..
...
!
8uoroha ,
,
~
~&
•
.. 1
.. _-._~
1
..
- 3e -
GENERALITES -
Cet ensemble géographique est sans doute moins h'lmogène que les deux précé-
dents et ses limites plus artificielles surtout aux confins de l'ensemble dénommé
"La région des Grandes Baies du Nord-Ouest" par GUILCHER. De plUS, les points visités
par nous sont tous si tu.és dans la partie Sud, et donc assez peu représentatifs des
conditions moyennes de l'ensemble. L'un de ces points (la Station du bas rUUIGOKY) au-
rait d'ailleurs pu à la ri({Qeur être traité dans le Chapitre Sud - Sud-Ouest. L'unité
de l'ensemble est donnée ici par la formation végétale: la t'savane" soumise aUX feux
1 réguliers de saison sèche.
al CLIMATOLOGIE
----------:-Températurës-T--~--~---------------Pïüviom~t rië------------------------:
Localités :min.:Max. :!'I+m : (Ha'ctf·ur de la lame d'eau moyenne) :
• I!IOROIlDAVA
BERORORA
:19.8~29.9~24.91247~203~104~ 14~
:18.8:33.3:26.01192:178:104: 11:
7:
7:
5~
3:
1:
2:
1:
4:
5: 8: 25;139:
7: 21: 66:173:
759
768
:
lHOSY
r • la plus arrosée 1 .1 71 mm ( 1953) 840 mm en 76 jours
• ~~.nnee
• Le climat est caractérisé par une saison sèche longue (avril à novembre) et
une hauteur relativement faible de la lame d'eau. Les points situés en altitude
(IHOSY sur la bordure du plateau de l'HORO~rnE,.BETROKA) sont plus frais et présentpnt
UIle saison sèche d'un mois plus courte. "L' Atlas mété~rologique" distingue d'ailleurs
dans l'ensemble tel que ~ous le comprenons, 3 climats: l'Ouest maritime (MOROIr.DAVA)
•
- 31 -
bl - SOLS
Dans un ensemble ausai vaste il n'est pas possible dans le cadre des généra-
lités de donner J.es liJnites des divers types de sol, ce qui nous entrainerait à des
développements qui n'ont pas leur place ici. Nous en préciserons 'xn peu la nature à
l'occasion de l'étude de certains points. Notons la grande extension de la carapace
argilo-sableuse, l'existence de vastes étendues latéritiques (plateaux de l'HORO~rnE)
et en contact avec le Sud, de plages de terres rouges ét de sols à croute calcaire.
Des sols squelettiques peuv8Et apparaitre en quelques points. Sur la côte existent
des formatiolis alluvionr~ires. Enfin, il faut signaler la présence de sols marneUX.
cl - VEGETATION
La savane qui constitue les p;turages de cette région présente les caracté-
ristiques suivantes d'après BOSSER (in loc·. ci t.)
Sur les parties les plus sèches maigres savanes avec Poupartia (= ~ler~
ryal caff'1!. et Tam~:rindus indica dans des maigres ,Jatures d'Heteropo~n contortus.
Sur les plateaux gréseux méridionaux plus élévés on retrouve Chrvsopogon mon-
.tanus accompagné de Trachypogon polymorphus. Nous retrouvons Heteropogon contortus
sur les sols squelettiques issus de basalte, en maigres prairies qui deviennent
luxuriantes sur les sols de colluvions de même origine.
Les alluvicns suivant leur humidité portent soit des roseaux (PhraRDi~e~
QLa~yitianu~)soit des grandes graminées Yanicum maximum, Roetboelli~ exaltata.
- 32 -
"Le pays Bara est renor,mlé depuis longtemps pour ses boeufs. Ne pas avoir de
"boeufs est un signe de e:rande misère. La proportion de des bêtes par rapport aux
"humains semble t,'mber rarement au-dessous de 3 et elle est généralement supérieure".
* *
*
• 1°_ /STATIOl1 DE BEPERA/
•
- 33 -
Dans les cultures annuelles oùtre le Dolichos LablaQ déjà cité, il faut
menti ormer :
le maïs (7 ha) dont le rendement no dopasse pas 10 'lx à l'ha ce qui est médiocre
le ;Loanc!.z2!O (Voanjobory) qui arrive à. dOIUler 8 'lx de graines à l'ha mais qui a
l'inconvénient, si CD le compare à 11 arachide, de nécessiter un séchage
:,e fojn
.. .. ..
au soleil, relativement long.. '
dont la rocolte est pratiquée du 15 juin au 15 novembro, est bottelé sur
le champ avec une ramasseuse presse Mac Cormick que l'on utilise à poste
Ïixe CO~E presse. La fauche est assurée soit par une barre de coupe
montée sur un tracteur, soit par des faucheuses tirées par des boeufs
(marque PUZENAT) ce qui a une valeur démonstrative indéniable. En 1961,
on a préparé ainsi 290 T de foin.
t
Sur ln route entre IHOSY 8t RANOHlRA, situé nu début du plntenu de
l'EORO!'lBE. Il s'agit d'ml8 1':ltur8 clôturée où séjourIl8 plus ou moins long±emps
18 bétail OJilené là P,::'-I' les Gcheteurs de ln société IILa Rochefortgise ll (Société
spécialisée dans 12 fnbrication do conserves de viande).
t
Au pcint de ,rue proprement fourrnger, cette installation ne présente rien
.de saillant. On entretient qU81ques pnrcelles dc P. purpureum d'étendue réduite.
En plus des animaux on transit - destin6s 3 l'abattnge, on conscr/c do façon ré-
gulière 75 vaches lcitières sur 250 hu. Une clôture électrique est normalement
utilisee pour uxploitor les pêtur~ges sinon en rot~tion clG~sique du moins dlune
t fnçon un peu plus rationnelle.
La régirJll du &ts r1angoky est une dos régions qui est le plus tlà l tordre
Citons
Nous avons parcouru oette regLon en vcn2nt de TuIJetr par le. route et
fait une visite nssez complète de la St~tion de Tcnnndav~. Cette Station appar-
tient à l'I.R.C.T. Cet Institut a repris les premièros installntions de l'I.R.A.M.
• ct 10. suite des trnvnux rén.lisés dopuis 1953 sous l'ensci@1c tl~)t[1tion du B:~s
Mangoky". BLn entendu l~, vocnti0n !lctuella cie ln St',tion est cotonnière, ce qui
n'exclue évidemment pus l'étude dos problèmos de maintien de la fertilité des
sols, des ~3s01~monts et p~rt8nt, des cultures fourr~gères.
Le Mcngoky est un fleuve 'lU débit très v~rbbl() qui prend sa source dans
•
3~ -
Les sols
P. ROCHE (in loc. cit.) d.istingue " la suite des prospections faites dans le
périmètre de la Station :
Le transport de l'eau aUx parcelles a lrriguer se fait non par des canaUX
creusés dans le sol, mais des rigoles en béton moulé l'vsées sur des piliers à des
hauteurs variables au-dessus du sol (au plus 0,80 m environ). Ces rigoles sont cons-
tituées d'éléments autoportants de 6 m de long mis bout à 'bout, préparés sur placo
par une entreprise travaillant à façon pou~ la SOfU0IGOKY, Sooiété chargée de la mise
en valeur du deI ta. LI cau d 1 irrigo.t~_on orr~_ve dnns les canaux destinés à irriguer
les champs de ooton de product;,on, gérés pnr la C,F;D.'I'.f,' par gravité; le réseau des
champs expérimontaux de la Station de Tanandava est approvisionné par des pompes
Diesel qui pompent l'eau dans le !'1angoky.
Les trnvnux effectués depuis 1953 ont permis d'Studier l'nction des divers fac-
Le coton cultivS ost du Gossypium hirsutum var. Akl<:c".ln ,HO. Los plants
sont démnriés à 2 par poquet sur une diz2ine de gr~ines sem68s; 3 à 5 sarclages
sont nécessaires ct on pr~tiqu2 une irri~_tion tous les 10 jours à partir d'nvril.
• Ccntr~sema pubescens
Dolichos lablab
Bro.chi2rin ruziziensis
Brachiarin brizantha
Vim'l sinansis
Stylosnnthes bTncilis Sorghurn hybride
• Pha.SêO} UG ndenanthus
• Parmi 188 autres 16{;urnineusos, nyant quelque intérêt mais sans compa_
raison r..vec le polichos Lnolnb, sif:,,yJ.D.1or~s 18 Crottllarin ,juncca ct le ClitoJ.1fl.
Le sojo. végète bien, mois ne drmnu prcsquu pns de gr~ines et Se dessèche rapi-
dement après 4 mois do vég0tation.
~~ge
• Il existe des troupeGux chez 1CR populations locales. Il entre ~~s les
intentions de Il I"Il.C. T. d' introduirl) un potit troupGau de bovins pour production
de fumier et véritnble créc..tion d'une ,~3sociati(jn agriculture élevnge.
•
-37-
Il est certain que sur cos sols il y aura lieu do surveiller de très près l'é-
volution de la fertilité et de mottre au point une rotation cQnvennble. Dans cette voie
l'utilisation du fumier et du bétail est à priori recommandable. Les bons résultats
donnés per 10 DOlichos Lablab constituont un atout très sérieux. A notre sens il y
aurait liou de mener à bien une expérimentation variétale plus fine aveC cette légu-
mineuse et de fairo venir toutes les variétés de l'ALAOTRA et aussi du SENEGAL où la
plante fait l'objet de travaux poussés.
1
... ...
, -----./',. ~~ ...
-, '<t •
", ........,. / ,1
MADAGASCAR
Er..h.~IIe.: 1/3.000.000
REGION DU SAHBIRANO l
. GRANDES BAIES:lu NORD ovr sr
- 38 -
IV - LE 3AHBIR~NO
GENERALITES
Il s'agit là d'unD reglon de faible étendue, mais bien caractérisée par son
climat et ses sols. "Zlle comprend los Iles de NOSSI-BE et i'lOSSI-KmIBA, le bassin du
. 3A~mlRANO et une partie du bassin do l'Ij03Y. C'est en sDmmo.une simple zcne entou-
rant la .bo,sG des grands massifs du TSARATA;fANA ct du l'IANONJARIVO, limité,c .vors l'in-
térieur par l~ cote 800, au Nord par
le bp.~sin de la HAHAVAVY, au "ud par 10S bas-
sins inférieurs 'du MANOllGARIVO ct do l'ANDRlJ!O~iALAZA" (P. de la BATHIE, lac. cit.
p. 1.77).
al CLn~TOLOGIE.
• ------------:-TGffipératurë8-:---------------------~ïüvrométrrë---------~-------------:
Localités
, ,
'EiiiIIi:-:Mai. :H+m-ï Hauteur de la laII\0 d' eau moyenna :
i moy • :moy. :-2- !-r--F---iii-T--fiï--J--jr-Jï.--s--Ü---n-:--j'j--Totaï-:--:
,------------;----.----.----:---:---:---:---:---:---:---:---:---:---:---
:---:~-----
A!'ŒA11JA FO.6?1.2;25.9!520:444:280:144: 56: 36: 21: 35: 40: 71 :165:345: 2.151
HELL-VILLE . . . . . .
'i21.9:30.4:26.2!483:445:282'156: . .
65:. 49: 40'. 54'. 54:114:213:369:
. . . '2.324
• A~œILOBE
, .
l24.2:32.5:26.8{S06;460;304;128;
)! . . : : : : :
20;
:
t·
13; 8;
':' :' :
-~------~----~-------------~-----------~--------------------------------~------------
7; 10; 29;
:
: : :
93~309; 1.887
annéeJl10yenne
(année la plus arrosée 2.496 mm en 119 j (1951 ) 2. 157 en 126 j.
Jù'œANJA
(année l a moins nrrosée 1.848 mm en 132 j. (1950 )
• HELL-VILLE
(année la plus arrosée
(année la moins nrroése
2.411 mm
1.864 mm
en 172 j. (1941 )
en 169 j. (1953 )
2.324 en 139 j.
• Lo posto d' AMBILOBE si tué aux confins do la zone étudié e est déjà soumis aux
influence~ du climat occidental, co qui so marque par l'existence d'une saison sèche
nette, Gt la diminution du nombre de jours de plui€.
bl §OLS
• Une étude détaillée des sols a ét,' faite par Po SEGI\.1EN (Etudo dos sols de
la plaine du BAS :3ABBIRANO. 1'lémoires de l'1.R.3.1'1. - série D t. VIII p. 375 - 1956).
..
•
- 39 -
2°_ des ~s hydromorphes subdivisés par l'Auteur en sols marécageux, sols tache-
tés, sols hydromorphos à concrétion, sols faiblement hydromorphes. Cette der-
nière catégorie renfdrmo les meilleurs sols de la plaine. à texture bonne en
surface, moyenne en profondeur. Les teneurs en limon, argile et sable fin
s'équilibrent à peu près. La perméabilité est bonne.
3°_ Los sols alluviG"~ loealisés le long du cours actuel du Sambirano et de bras
temporaires de ;e-fleuve. Ces sois présentent une teneur de sables variable.
Les alluvions sablo-limoneuses présentent dans co groupe le maximum de carac-
téristiques intéressantes.
40 - des ~ols à profil complexe ou le plus souvent on trouve uno alluvion récente
surmontant un sol hydromorpho tacheté enterré. Le drainage de ceS sols est
en général bon et los aptitud~s dgriceles intéressantes.
L'évolution des forêts après "tavy" est analoisue à' des détails de compositbc1
fioristique près, à colle des. forêts de la côte orientale encorè que l'on rotrouve
les Ritrongana, AframoJ1lUIll et Ravenala de l'est BOSSER (in loc. dt'•. p. 65) rapproche
d'ailleurs les pûtures du SAlilllRANO de coux de la côte ost. Nous renvoyons donc à la
nomenclQture des graminées données à propos de cctte dernière région.
dl ELEVAGE
Ses caractéristiques sont elles aussi à rapprocher de celles de l'élevage sur
la côto Est. Le nombre de têtes est faible et les conditions sanitaires évidemment
moins bonnes que ~~ns los régions d'~ltitude.
* *
*
La région a été touchéo .en qGUX 'points :
- La Station d'A}ŒA})JA (I.F.C.C.).
- L'essai du PK 204
• - 40 -
• ~érimentntion sntérieure
• dét~ils plus loin. Des résultflts intéressants avnient été obtenus (nous les ré-
swnons ci-dessous) et nv~dcnt permis 0(~ st.~lecti(")nn8r los espèces suivantes parmi
de nombreuses intrnductions
Plantes de couverture nv~ient été retenus : CentrosGmn pubescens et Mimosa
invisn. Le Stylosanthes grncilis dessèche 18 sol nett~nent et semble
•
- 41 -
Enfin, des essais do pâturago rationné avec uno olôture électrique furent
réalisés en 58-59 sur graminées diverses. Ils ont pcrmis de fixer la surface nécessaire
à une unité bétail (de 300 kg soit 20 à 30 m2 par jour ct approximativement le tcmps
de repos nécessaire entra passages t(dc 20 à 45 j. suiV2llt l'époque de l'année.)
,En fait, sur le tarrain le plan 'primitif n',u pas été <~ppliqué intégralement. tI
Certaines combinuisons (2 et 3) nè sont représentées que 2 fois, la dernière colonne
du dispositif n'existant pus. Quelques mélunges suns gravité sont nussi à signnlür duns
los implantations dos légumineuses' (CGntrosllmn souillé par Puoraria, Calopogonium
souillé par Cantrosuma). Un nettoyage sérieux doit permettre de venir fucilement à
bout de ces imperfections. Autunt qu'on puisse an juger sur un essai encore récent,
los associations paraisscmt lors do notrG visita los mieux "réussies ll étaient: •
Pennisotum + Stylosnnthes
Paspalum virgutum + Culopogonium
Panicum trichocludum + Calopogonium
Répétons qu'il nc s'agit là que d'une opinion provisoire.,
•
*
•
42
Nous avons été frappé en nous rendant à cet essai, par l'abondance dans les
1 peuplements secondaires de brousse de l'Anacardium ocqjdentale qui forme à certaines
places des peuplements presque purs.
L'emplacement où est situé l'essai avait déJà été utilisé en 1956, 57, 58
pour implanter des essais decomport,ffinent avec ou sans fumure de diverses espèces
de légumineuses ou de graminées.
1
Les fumures suivantes sur chn~ue espèce avaient été essayées
Les espèces ci-dessous étaient rentrées dans l'essai durant ces 3 années
• Aeschynomene
Pueraria phaseoloïdes
Crotalaria juncea
Brachiaria brizantha
Setaria sphacelata
Cenchrus ciliaria
Cynodon + Pueraria phaseoloïdes Euchloena mexicana
Calopogonium ~ucunoldes Eragrostis chloromelas
Indigcfern hirsuta Eragrostis superba
• Centrosema pubescens
Mimosa invisn
Canavnlia ensiforrnid
3etnria sphacelata + Brnchiaria
, brizantha
Végétation spontanée repoussant
,Stylosanthes gracEis Illprès labour
•
- 43 -
* *
La région du SAI1BI'1JJ:O a 1" chance par son climat et son sol de présenter des
vocaticns agricoles multiples. L83 r.ultu~3s riches y réussissent bien et à notre sens
c'est dans cette direct~o~ (où elle s'es~ déjà biep avancée) qu'il faut favoriser la
marche du développe~ent. Certes à M1BlùlJA, rombre d'espèces fourragères intéressanteG
.croissent et sont suscepcible3 de re~de~e~t3 ~ntéressants. Mais la culture principale
est et doit rester le cacae, L'~]ev~ge ne peut être pratiqué ~u'à une échelle réduite
pour obtenir lm supplér.:lent de'~eYerlt:. pa:- la ven-te de ln v'ümde et aussi pour avoir
du fumier dant l'uti:icqtion dan~ le~ plpntnti0ns est d'un grand intérêt.
• - 44 -
v-
• LES GR1ûLJES BAIES DU NORD-OUEST
GENEHALITES -
Des ports sont s'.tués dans ces baies. Le seul important est ~L\JTJllGA sur l' es-
• tuaire de la BETSIBOKA.
al CLHIATOLOGIE
• ---------T-Tëiiijjératürës--;----------·---------Pïü:v;:;;iiiétrie--------------------:
LOCALITE;;, ,--:----------, Hauteur de la lame d'eau moyenne·"
:max. :M+m :--------------
:m~n. ~ _ :
jmoy. :moy.:2 j J : F : 1-1 : A : H : J :Jt : A : S : 0 : Il : D : Total ~
------------:----:--:----:---:---:---:---:---:---:---:-~---:---:-
:-:--------
ANALALAVA 121.6:51.3:26.51 t,61 :433:213: 94: 16: 5: 4: 4: 9: 56:181 :311: 1.787:
• ~lAJ1j}JGA
SOALALA
i22.1:31.(26.8~421:33(252: 57; 7: 2: 1· 4; \ 26:110:265; 1.504
'21.5;31.5;26.51412;324;232; 35: 9: 0: 1· 4: 2: 6: :50:166: 1.241
PORT BERGE 19:8:35.5~26.7j448:382~238; 54~5: 1: 2: 2: 24: 25;111 :234; 1.504
Iw\OVOAY 20.5:33.3:26.91449,301 :270: 78: 4: 1: 1: 6: 13: 19: 96:206: 1.444
• ANTSOIlIHY 20.7~32.9:26.81442:311 :133: 59; 3~ 2; 7: 3: 2: 20: 60:173: 1.215
année moyenne
(aun~e la plus arrosée 2.329 mm (1941) 1 .800 mm en 86 jours
AJJALALAVA
• MAJUNGA
(aunee la moins arrosée· 1.381 - (1953)
(ann~e la plus arrcsée
(aunee la moins arrosée
1.829,3 mm (1943)
753 (1945)
1.499 mm en 81 jours
SOALALA
(nnnée la plus arrosée 1.366 mm (1943) 1.200 mm en 62 jours
(année la moins arrosée· 912 mm (1942)
• PORT BEHGE
(année la plus arroséG
(année la moins arrosée
2.763,3 mm (1954)
950 mm (1941)
1• ·,95 mm en '18 jours
•
b/ SOLS
Les travaux des pédologues de l'IRSM ont énormément preclse les caractéristi-
ques des sols de cette régiJn. Pour une connaissance approfondie de cette question, il
est indispensabl e de se I"2.pporter à :
. :'l'iès brièveùent résu,'llés ces travaux font ressortir les points suivants
c/ VEGETATION
11 faudraÙ reprendre en grande pa~tie Ce qui a été dit de l~ végétation pour
l'ensemble dénommé "Les solitudes Bara et Sakalava", auquel nQus renvoyons.
di ELEVAGE
• Sur ce point aussi, on peut r8prondre ce qui a été dit à propos mL ch~
pitre "Solitudes BARA et SAKALAV",". Ajoutons-y une ncti~n plus niséo et pEtrtnnt
plus effic~ce des Services VétérinQires grâC8 à l'8xistence de voies de cnmmu-
nioation relativement moilleures. L'effort porte principalement sur le lutte
contre le chnrbon b3ctéridien, l€ détiqU2ge.
• Uno usine de consorve de vi~ndas n fonctionné à BOlU1AJiliRY (à una ving-
taine de kilomètres de rlliJUNGA) jusqu'en 1956. Ella ~ du former dopuis cotte date
à ln suite d'un incondie et de difficul tés d'exploitation diverses.
L" réginn '1 été touchée en un soul point ~u,g .R.Z. do MIADANA si tué sur
• la route de MAROVOAY à une qUQrcntainc de kilomètres do Mi\JUNGA.
·Elevnge - Zootedmie
• Troupeau imporbnt comprur"~r.t dos Brnhrno.ns pur des 3/4 ct 1/2 BrD.hmcn-
Zébu ct des Zébus; las trois premières cŒtéeories comportent des animaux des
d(3UX sexes, 10. 4ème na comprond quo des femelles 1 les milles Zébus ét(JJlt éliminés
pour éviter tout oroisement non souhaitable. Début 1961, 18 nombre de t&tes
étnit le suivant :
• Bro.~nns 57 (22 mR~GS + 35 fem811os)
3/4 Brnhman 29 (, 2 miU~s + 17 femelles)
1/2 Brnhmnn 221 (92 miLes + 129 fL'molles)
Zébus 183 (183 femolles)
• monsuelle do
Sur co troupeQu des observations régulières sont fEtites dont ln posée
ch~cune des bêtes. Il est intér8s8~t à ce propos do noter
• .--:
Poids moyen suiv'ènt l'âge
------------------------:----r-:~------:----2-nns-----_:-----3~----:
-------------- -------------- --------------
Br nllJllnll
(fomolles
(môlos
·..
......
205
220
290
330
370
440
: _. --_._-----------
+ (femelles ·. 160 240 328
• Mtis (Mlles ..... 168 290 385
•
- 47 -
Les observations faites au Centre ont établi également que les veaux nés aSsez
t8t avant les pluies (septembre-octobre) prennent une avance de croissance sur ceux
qui naiasent plus tardivement (novembre-décembre-janvier); ces veaux qui ont déjà 2-3
mois au moment des fortes pluies en souffrent moins et parviennent plus robustes au
début de la saison sèche. Il sernit souhaitable à cet égard d'arrêter la saison de
monte fin février. •
Enfin, à titre indicatif (car les années d'observation ne acnt pas encore
assez nombreuses) les taux suivnnts de fécondité nGUS ont été donnés:
,semaine pour les Brahmans, chaque quinzaine pour les autres) et dé~~rasités.
• On peut signaler en outre sur des étendues limitées et en mélange une pralrle
d' Imperata cylindr 'J:!., qui broutée régulli:è!'ement dCIL"le une herbe raSe parfaitement
consownée~ et qui est envahie par du Desmodiu~ mauritianus, légumineuse classiquement
admise comme de bonne valeur fourragère.
Pâturage - L'exploitation de ces pâturages en pâture est pratiquée avec des feux
------··-de .9Q!1tre saiso'!.. Ces feux sont faits vers le 15 janvier après 2 ou
3 jours sans pluies. Ils semblent assez délicats à mener. L'Hyparrhenia rufa peut sup-
porter un feu tous les 2 8r3, à condition que l'exp10itation ait été ccrrecte l'année
• où l'on brQle, sinon cette espèce pousse densément, donne des tiges de 1,8 m, quelques
mois Gprès et dans ce cns, est susceptible d'être gravement endommagée par des feux
sEluvageso
. irrémédiables .
Les capacités de charge n'ont pu encore être déterminées faute des moyens
mntériels pour le fnire.
Production de foin
.
Les 'coupes sc fcnt dê!:Jut janvier, aussi bien pour J. ::'" 'pc:r-'
. rhenia rufa que i'l!eteropogon contort}ls, l'herbe oyant à
ce moment là 20 à 25 sm de haut. On coupe l'herbe vers 16 h. et on la met 3n meule
24 h ~près. Le foin est alors au 3/4 sec et peut à la rigueur passer 2 à 3 jours sur
le terrain~sans s'altérer. Une 2ème coupe peut être faite 2 à 3 mois après.
.
- 49 -
Vigna sinensis - ~n 1961-62 cette culture couvrait 3 hr~ sur sol de collu-
vions avec 30 t ha de fumier. Cette plante a été utilisée pour faire de la
farine en utilisant la technique suivante: récolte des tiges à la main, sé-
chage sur fil de fer sous hangar, broyage. Le séchage est long et demande
une quinzaine de jours. Le produit obtenu est très ~pprécié du bétail.
Pueraria phaseololdes - Cette culture a été utilisée pour des essais de p~e ra-
tionnée. Cotte légumineuse croît le mieux sur des terres argileuses noires
fraiches. La nClppe phréatique ne doit pas· descendre en saisen sèche à plus
~c 1,50 ID du niveau du 801. Le"PUeraria dans ces conditions supporte une
inonlilltion de quelques jours. Il convient donc bien aux sols de rizière haute
et au bas fond portant nature~l~~ent l'Hvparrhenia rufq • On peut le semer à
partir de janvier (15-20 kg de graines~, 30 t de fumier de fosse ou 40 t
de fumier de parc) escompter une couverture du sol en avril et commencer
l'exploitéltion en août. Cette plD.Ilte couvre actuellement 5,5 ha au Centre
dont 2,5 ha exploités en 2 rotations. Des parcelles réservées à la produc-
tion de graines sont munies de fil de fer têndus .h"rizcntalement pour que
la plante puisse grimper et grainer plus abondamment.
Les essais sur sols sableux ont été décevants. A .noter que sur ter-
.rain trop humide il est reo0rnmandé d'installer autant que faire se peut les
poquets non au fond des sillons, mais sur les sommets des raies.
N0US avons été frappé par la luxuriance du Puer..'!!'.1§. et surtout par
l'abondance des nodules sur les racL,cs et la grosseur de ces"nodules.
Eau
;~--§§f~-----;--~~§§~~tu~;--!fY~~---;-ff7~§~~~ ;E~~~gfo~des; __
l'latières sèches : 912 : 911 : 938;8
: 882;2 : 938;4 :
(lipides 18 16
18,4: 23,7 21,1
~
matières azotées 69 70,2:
48 127,8 131,8
cellulose 308 319
349,3: 248,1 364,1
extr. non azoté 426 463'
444 386,6 33,,)0
(cendres 91 67, 9 ~
84 96 87,4
----------- ----------- ----------- ---------- -----------
912 . 911 938,8~ 882,2 : 938,4
dans· les oendr6s/P 1,57 1,8 1,3: 2,1 : 3,4
/Ca rr----=--:""'5_. ..l8 6 , 2' 21 .1-.:
11 ! 5
U.F./kg .4 # 0,45: .
# 0,45 # 0,50: • • •
• .
------------------------------------------------------------------------------------
• - 50 -
• _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _v
(314 f/heure) .
Tracteur FergusGcn .. 19 heures
• Tracteur FarITl[ll
(443 f/heure)
(400 f/heure)
" "_0 •• 0 0. 6 heures 30
• Presse à foin
··-(470 f/teure)
Ii .. 94 heures
------------------------Fëin-----------Foin---:-Farinë-dë------Püëraria-:--TëÜXtëau--
: d' Hyw.rrhe-.: de Chloris: Vigne : sur pied : d'arachide
: __ ~~n!g_-~__ :~__ ~-_~- : ~--------:--- ----~- :
kg. de M.A.T • ••
. 64,50 81,50
.
.
5.6,0
. . 12,60
.. 4 2 ,50
..
-------------------------------_._-----------------------------------------------------
La .com~~raison entre ces chiffres à notre S~3 nrest pas" p0ssible avec le
4t Pueraria qui est consommé en pInce, mais est valable entre les 4 autres termes. L'U.F.
la moins chère est celle produite par le8 fcLi~<J SP:'Ltc.n~-s ,alors que le kilog de
matière azotée le moins coûteux est celui fourni par le tourteau d'arachide.
•
- 51 -
Il semble que Tripsacum laxum reste plus vert que le Pennisetum à collet rouge.
• ------------------------------------------------------ -------------~------------------
:
Fumier dE f o s s e '
: Poudre~te (fumier de
: parc de l'année
)
:
320 f/t
--------------------------------------------------------
.
--~-----------------------
. ..
Nous avons été très intéressés ,en résumé pur ln visite de ce Centre, qui n
• réalisé des travaux profitables avec des moyens financiers réduits, moyens qui malheu-
reusement vont encora en s'~enuisant. Il serait très regrettable que ce Contre ne
puisse plus assurer ses activités, hypothèse qui avait été envisagée car il est dans
la région considérée le seul point de recherche important aux points de vue zootechni-
~ue et fourrager et correspond à un hesoin réel. -
•
- 53 -
GENERALITES -
Il s'agit là de l'ensemble le plus important de MJ\DAGASCAR, le coeur de l'Ile.
Socle ancien, région do hautes terres où s'est dévelcppée la civilisation agricole la
plus évoluée. Ce centre de l' 110 n'est en fait qu'un "plateau" assez imparfait et
plutôt une juxtaposition de 2 éléments montagnes et pla{nes. Les montagnes sont soit
des massifs granitiques (ANDRINGITRA), soit des crêtes de qunrtzites (ITREJliO, IBITY),
soit des édifices volcaniques récents (ITASY-ANKARATRA). Les plaines généralement
très plates et scuvent de nature marécageuse sont soit des fossés d'effondrement
(AlfTSlRABE, ITASY), soit des dépressions ramifiées (plGinos de TAelAlTARlVE).
a!CLillATOLOGIE
------------:-Tëmporatürës-:----------·----------PluviOffiétrië-------------------------:
ANTSI.ABE 110,4:23,3:16,91311 :252:205: 82: 31: 12: 12: 18: 22: 83:163:275: 1466
NANOKELY ! 7,7;20,0;13,8PS1 :283:221:
86: 39: 13: 19: 7: 22:114:158: 24: 1587
------------: ---- ---- ----: ---: ---: : _....-: ---: _._-: ---: -_.~: ---: ---: ---: --: --------:
---
TANANARIVE 112,(18,2:23,81285:229:221: 44: 15: 10: 7: 10: 11: 46:145:240: 1263
---------._-:----.---_.----:---:---:---:---:---:---:---~---:---,---:---:---:---------:
KIABJASOA i -: : 1355:407:293: 84: 25: 7: 6: 4: 13: 48: 87:199: 1736
TSIROAHOHAlI-! i
DI DY 115.7:28.6:22.11388:342:268: 84: 14: 8: 5: 9: 15: 60:177:300: 1670
AMBA1'01'lDRA= t--~- -;---1---:---:---:---:---:---:--:---:---:---:---:---:-------.--:
LJI1\.A 115.3:27.0'21.11285:174:194: ;::4: 9: 7: 5: 5: 4: 24:113:190: 1034
·· .. .. . ..
ALAOTRA Sta.i14.5:26.8:20.71282:270:189: 40: 11: 9: 10: 7: 3: 25: 97:204: 1147
année moyerme
FI1ù!AR1ü!TSOA (ann~e la plus arro sée 1354 rrlll ( 1956~ 1240 mm en 136 jours
armee Itl moins arrosée 824 mm ( 1955
(année la plus arrosée 2080 mm ( 1954)
J\J1BOSITRA 1472 mm en 163 jours
(année la moins arrosée , 133 IIlIl ( 1953)
(année la plus arrosé" 1679,3 mm (1947)
ANTSlRABE 1443 rr.m en 129 jours
(c.nnée la moins arrosée 1'12,1 mm (1954)
(
,
,
,
, r:oA/lDRAZII)(;4
1
f
(
, 1
,
1
,,
"
···
•
·"·.
\
\
\
,
\
.,
'\\,
. ~
MADAGASCAR-
("chelle: 1/3.000.000
TSIROANOMUmIDY
(,mnée la rnlJins._ arrusée
(annéo la plus arrosée
1313 mm
1763 mm
(1950)
(1941 ) 1681 = en 120 jnurs
(.~nnée la maÜ1S arrosée ',401 t1,'TI (19' ;
(année la plus arrosée 1240,1 mm (1951 ) 921 !rnm en 8~ jours
AMBATONDRAZAKA
(année la moins arrc8ée 719 lTln (1949 )
• ALACTRA (Sb.)
(année la plus arrosée
(nnnée la moins arrosée
196~, 1 D'Jn
597,5 Illl'l
(1941 ) '147 mm en 94 jours
• mais à ncmbre dG jours de pluie 'vnriable suivant les stations. Les températures moyen-
neS comme on pcuvait s'y atten~G baissent Qvec l'altitude. A NAN01{ELY (2020 m.) la
gelée n' e.:t pas rare en juillet-e,o\1t.
• Dans la plus
latéritiqu8s~
~rande partie de ce~ ·ensemJle ancien le sol est fermé d'argiles
Elles sont e8sentiellenrei~t .l-'eprésentées sur les rachûs cristallines et
métam~rphiques ju MUssif ancien et en en-trouve moins sur les rcehes volcaniques ré-
centes. Sur Ces roches en trouve surtout des sols noirs très mlIDifères assez analo-
gues au~ "Chernozemsll. Enfin il. faut citer les alluvions d:l massif ancien surtcut
développées dans les hp-utes ,plaines. Nous en repar18~ons à propcs de la régicn du
• LAC ALAOTRA.
Cet aperçu très sommaire de cotte que8~lon no serait pas complet srms une
mention au moins 11 pnur mémcirc" !je 11 importéJllce des phéncrnènes dl ércsit"n (l~ans cette
regLon, phén("mènes dans lesquels les désE:.stre"( .~ feux d} brousse Jc~':m4:. un. ~t~.::; fr:.r.19r-
diel-maintes fois signalé.
• L'érosion sur les c t1llines (t[met~r) dénudées se traduit pD.r l'ouverture d f ex-
cavations à lèvres verticales ~ui progressent par ébculements répétés des marges, ces
excavaticns (lnvakas) sent caractéristiques de cetta régi~n en perticulier vu0sd 1 nvion.
cl VEGETATIeN
• Nous distinguerons avec J. BOSSBR (in loc. cit. p. 67)
loi l'est des plateaux 2'1 l' 'lue st
101 1'est - L'allure de la formation her:'acée de FI1uIARAIlT30A an LAC ALAOTRA est uni-
• forme. La pauvreté fbristique de cette fermlltion es~ frappante. Les espèces domi-
nantes sont Aristiûa t~lticaylis et Aristida similis Ste~1. Les espèces compagnes
sent sans grand intérê~ fourrager (Trichopteryx, dp0robolus etc ••• ). Le processus
de la dégradation de la végétation est kujcurs le m&ne : défrichement d3 la for&t
pour culture, appariti.'Jn 1'unc sav;~ka à Philippin ((~ricacées), passage répété ie
feux de brousse et formatirn progressive 1'une prairie à ~~i8ti1~.
•
- 55 -
Sur les cclluvions de bas de pente, les plaques dt alluvinns et les ter-
res bRsses rnatécaguuses, la végétaticn cijange ~ liY2'1T!'henia ru.fa, Rhyn<~lvt·~
roseUI!ly Pan:i~TILJ!l..œ0-rr;\Jj:. sur les par-:ies 188 plus hautesi fynod'JTI dactylon et
piRitnria Humberti~ sur les· terrasses moins élevées et enLin dans des snIs cOns-
tmnment pcurvus en ec.u, Leersia J)§xand:t""1~ dvs Erngrcstis t'cd; que2.ques cypera.cées.
Cerbines alluvilJns basses (t/lH ~hC:;-Ju LAC ALAOTP.A) pc'tent ::les roseaux ~
Phra@1lites m3,;uritia1}~ Lunth,' les 801s de mHr~is pr~)prement iits portent des
Oyperus (O. mar.agascariensis_ et O. latifolit'!U
2°/ L'ouest - Ce qu'on peut en è-ire ne s'applique guère ,Jans l'ensemHe tel que nous
l'avons défini 'lu 1 à la régi0n ::le :rSIi\OAN01'lAllDIDY où i l existe de 1J~ns pâturages
à Hyparrhen:1.a rnfe. e~ ]1otr'ropogüTI contcrtus. L '_~istiJt! TI r apparai t que dans les
parties surexploit6es. Sur les ~lutcaux à· pente f~iblo ou nulle lrI~uerat3 Cy-
}in~5_~1 envatit les ~ât~rag8s. Cotte upparition parait c0rrespondre à une amé-
licration potentielle du sol.
L 1 élevage ici trctlve r.. es pral~'les étondues. Les boeufs cC'nt utilisés large-
ment peur le piétinage (:es rizières DV'~:,~t sGmis :)u repiquage- L'nttel- ge t'. n.e:s char-
rettes est entré dans les mceurs paysannes, l'utilisation ::le la charrue gagne du ter-
rain. On ccnst~te Ul1e certa.i2.e 2SS\- cio.:'cinn Agriculture" Elovo.ge. T012tefois c'J:rrune dans
l! rue8t on ne pent guGre onco.::.:'e parler ~ci d' élevlurs 'ii-g1es 1e oe ncm. A part quel-
ques propriétaires ie vaches laitières GUX enviro~s desrtra~des villes qui rl~rent un
débouché pour la vante clU lait, l'élevage est encore trC'p souvent imprégné rie la ncn-
talité !lpast0I'::l1e ll 3.vec ce que ce met implique de ,léfaverahle qU':lnt à la rentabilité
de ln s:r;éculati'ln.
P~ur èes ruiscns de GCIDfficdité ~~exposition nous BVons grcupé les prints visi-
tés en 5 subè.:'visiollS nssez naturelles, soit (lu sud vers le ncrè.. :
a) FIANARANTSOA A)IŒOEINASOA
1:) A..'1TSIRABE et l ' ANKARA.TRA
c) TANANARIVE
d) TSIROANOI'lAllDIDY
8) . le LAC ALAOT;lA
VI - HAUTES ,PLAINES i'iE!UNA ET BE'l'SILEO
REGION DE FI1JIAKAJITSOA-AMBOHI~UùiASOA
Ce bétail est logé dans des bâtiments en dur relativement anciens, mais très
Cultures fourragères
• On ne peut citer parmi les cultures annuelles ~ue du mals fourrage (~'O ha),
de venue assez médiocre et qui ne semble pas avoir bénéficié de tous les seins néces-
saires. En particulier cette culture ~ccupe tcujours le même torrain sans rotation
d'aucune sorte.
• ~.
• Au total donc les bêtes sont ncurries au pâturage (pâtures de ChloriB très
dégradées) et reçoivent un Bupplémçnt de 3 à 4 kg. de provonde é~uilibrée et du
Pennisetum paBsé au hache paille. Laur conditirn prysi~ue est bc:cne. Un 1éti~uago est
assuré tcutes les semainos régulièrement.
•
- 57 -
Nous avens 'visité dans la pépinière l'essai UREM nO 14 - implanté à cet en-
droit. Rappelcns qu'il s'agit d'un essai d'implantation du Stylosanthes gracilis
comparant 2 modes do préparatien du sol (simple fauchage de la végétation ou labour
léger) et une fumure minérale ou rien. La combinaison de 2 catégories de traitement
donne 4 motifs (dans chacun d'eux le S. grccilis est semé à 8 kg/ha.
Le Stvlosanthes avait correctement levé dans cet essai, mais il est évidem-
ment enoore trop t8t pour tirer des enseignements.
• -58-
LA REGION DE TSIROANOiiJAj1DI])Y ,
(SAYJiY - KhNJASC'A)
• La zone est tra'versée du N-E au S-O par la Sakay· qui a dcnné son nom à la ré-
gion aménagée. Cette rivière s'unit en amont à,la Kitsamby fermant la Mahajilo, af-
fluent de la Tsiribihina, important fleuve qui se jette dans le cansl de Mozambique.
•
- 59 -
• Visite du Centre -
M. :EGAERT, qui a la lourde tâche de diriger les activités du Centre (Pépi-
nières) Eta"les, ~xpérirnentation fourragère etc .• ) nous en a COlllidenté sur le terrain
SGS activités et fait visiter les installations dent il a la charge.
Brachiaria ruziziensi~ qui donne à peu près satisfaction, repartant bien après
• coupei lc~ graines peuvent être récoltées mécaniquement. A CG propos, nous
avons constaté qu'il y a 11 ," forte propurticn de grains vides à la récolte
et qu'un vannage très p0us~é est nécessaire.
Melinis minutiflora pousse bien, est assez satisfaisant mais donne un matelas
de feuilles sèchos qui gêne la récolte.
• Le Chloris gayana. ici comme à KIANJASOA est en faveur, et réputé pour donner un
excellent fclin.
Les parcelles vues en particulier avec Chloris et Melinis nous ont paru promet-
• teuses.
Le Pennisetum purpureum qui borde les courres de niveau et est planté dsns les
bas fonds bien drainés est ccupé et utilisé pour la nourriture des porcs
principalement. Dans 18s Stations tr~p humides, on utilise le Brachiaria
Dans les exploitations dos fermiers, les pâturages (à part les bas fonds)
sont encore des pâturages sp0ntanés à raso d'ayparrhonia rufa , H arrhenia contortus
et Sporobolus indicus (moins intéressant que les deux autres espèces qui apparais-
sent dans llassJlement, plus ou rràins mêlés aux légumineuses utilisées comme engrais
• vert. Il n~ semble pas que le semis d'engrais vert sçit acn'ellement fait aussi ré-
gulièrement que le vcudrait le plan théorique de rotation exposé plus haut. Neus
avons été frappé par l'abondance dans cortaines parcelles où le maïs venait d'être
récolté de Roettbellia exaltata considérée ici comme une mauvaise herce alors qu'en
nombre de pays, elle passe p(~r une bonne graminée fourragère. On utiliRe depuis pou
en plus des engins classiques dû récolte (barra de coupe, ramassouse presse) une re-
• colteuse à fléau (3ILOTrucC Goetzrnan) tirée par un tracteur rle 35 H.P. un peu faible
d'ailleurs. Cet engin denne satisfaction. On l'utilise entre autres pour la récolte
du fourrage à ensiler.
•
- 61 -.
Les solutions tocrmiques mises au point ~~r le BDPA sent évidemment uti-
lisées par la SO~~SAK Rvec certaines vnrinntes et semble-t-il une tendance à faire
des constructions d'un prïx moindre, en particulier étable et porcherie.
Les porcs sont v0ndus au poids de 90 kg. 8Ilviron, soit à linge de 0-9 mois
Dans l!;-} villa.ge visité, l r exi;~tüncc d f e::lU sous pression est un fCiCtOur
import~t de bon entretien des loges d'61ovn~'. Des cultures f~urrngères et prin-
cipalement de Pennisetum purpureum ont étû implantéGs pûr des porcheries; ferti-
lisées par les eaux de If'_vllge dos loges (~llnR donnent de bons rendements. Des
al ELEVAGE - ZooTECHNIE
Les bovins
Troup'eDu cOllsid(3ro..ble comportant diverS8S origines ~
• En voici l'8ffcctif nu '31/12/61 par origine et sexe
~b18s Femelles Total
RrGhmnn •••...•...•..• :-----'-f4------:-----1~------:-~----:
.Bmhman x Zebu •...•.• •. 136 222 358
"Trois··Rncos"........ 119 401 540
• Afrik-,nder •••••••.•••
Scchiwal ••••••....••••
Friesl~nQ ..•.••••...•
0
1
------,-----
7
0
7
--158----- :---'5èi--
Demi SahiwQl ••••••.•• 4 10 14
:---------------:-------------:----------:
275 1112
•
- 63 -
Ce troupeau est élevé solon des méthodes extensives sur des paddocks c18turés,
toute l'année, aVeC fourniture d'un supplément alimentaire en saison sèche. Les·trou-
peaux de race intéressantes mises récemment à l'étude (Brahma~ pur, Sahiwal et t
Sahi-
wall sont alimentées à l'étable avec pRture matin et soir. Les troupeaux laitiers
é5 races" et zébu) sont rentrés chaque soir à l'étable en stabulation libre.
Les femelles sont utilisé,;s comme reproductrices à partir de 3 ans. Les
taureaux sont maintenus séparés du troupeau sauf durant la saison de monte. Les dif-
férentes origines sont suivies par pesée mensuelle individuelle. Avant de donner les
résultats de Ces mesures en los résumant il est bon de donner quol~ues renseignements
sur le croisement "3 races" qui a été réalisé à KIANJASOA depuis 1') ans. Il s' agi t
d'un croisement triple Afrikander x Lim~usin x Zebu. De nombreuses cClllbinaiscns exis-
tent; on peut dire qu' ~n moyenne l'animal "3 raeos" a 37 .à 62 %d'Afrikander, 12 à
41 %de Limousin, 12 à 41 %de Zébu.
Avec los taureaux choisis en 1961, on obtient des produits de formule généti-
que Afrikander : 51 x Lim~sin : 24 x Zebu : 25.
Le tableau des gains de poids journalier (tableau 1) fait bien rcssortir l'al-
lure en zig zag du graphique de croisc~nce et la plus grande sonaibilité des métis
Brarilllan à l'alternance des saisons sèc~es ct chaudes. Les autres origines ne sent pas
assoz représente€s pour que l'on puisse établir des moyennes vplables. Les Ghiffres
donnés p~ur les métis Sahiwal doivent peur la même raison être considérés comme pro-
visoires.
Les orlgJ.nos Brahman, métis Brahman et "3 Races" scnt dostinées à produire
de la viande.
Les métis Friesland sont soit des métis x zébus (14 faIllelles, 3 lJ1âles) soit
des métis x "3 Races" (10 femelles, 7 mâles).
Il n'est pas impossible que dans nas métis Friesland x "3 RaceS" se trouve W1 •
type d'animal à 2.fins : lait-viande, ccnvenable. Toutefois, on pense trouver plus
t
sûrement dans les métis Sahiwal x Brahman un aniI:lal à mêmes fins, plus rustique.
Pour les annéos à venir, on prévoit la diminution du ncmbre des bêtes "3 Ra-
ces", l'augmontation progressive des 3/4 Brahman et des 7/8 Brahrnan, l'au~aentation
progrüssive des demi-Friesland ct des 3/4 Friesland, l'augmontation du nombre des
métis 3ahiwal.
Ce bétail jouit d'un état sanitaire très généralement b~n. Il est détiqué par
passage hebd0madaire au bain dû sclution arsenicale (COOPER au 1/2000). Le bain déti-
queur revient à ',35 ft/par bête. Pnur les animaux en staguJaticn~n utilise le Gamma-
tOl( en Dul véri.8Atî ~'1. •
• - 64 -
Les Porcins
• KIANJASOA cède des reproducteurs Large White aux éleveurs de la région (une
centaine de bêtes cédées en 1961). L'élevage du pere très ratiJnalisé est mené dans
des bgtiments très bien aménagés. L'alimentation est à base de provende et de farine
de foin de SODa. Voici 2 formules de provende utilisées (celles du BDPA à la SAKAY
sont très voisines ain$i que celles utilisées dans d'autres Etablissements du Service
Vétérinaire: ferme ';"ANTSlRABE Cèi autres).·· ..
• Formule 3 P. S.
l'Iaïs j , 43 kg 48 kg-
r-lanioc .'~ ~ , .. 23 23
• Tourteau a~achide
Farine de foin de soja •
Farine de poisson ••••••
•••..• 18
5
2
15
1
5
Poudre de sang •••..•.•• 2,5 1 ,5
Fermavite .••.. , . 2,5 . 2,5
Poudre dira ••••••.•••.. 3,8 3,8
• Sel IDarin . ., ........•... 0,2 0,2
La formule 3 A.S. est destinée aux truies pleines, aux truies suitéeB et aUX
porcelets jusqu'au poids de 45 kg.
La formule 3 P. S. est pour les porcs de· plus de 45 kgn' appartenant· pas aux
P~turage
•
-of-':cH&-cuLTURE$ FOURRAGERES -
Cette graminée couvre 26,5 ha plantés depuis 1959 en parcelle sur des courbes
de niveau. Le rendement moyen ost de 5,2 t/ha en 2 à 3 coupes.
Pueraria phaseoloïdes - Une douzaino d'ha dont une partie donnG dos signes d'épuise-
ment. On l'exploite en pâturage pour le troupeau laitier.
,
Pennisetum purpureum - 3,6 ha, 35 t/ha par coupe.
Pennisetum à collet rouge - 0,25 ha
!'~~;ri!l. Thumborgiana - 0,8 r~ environ exploité pour la nourriture. des porcs.
Prix.dc"revient .de
• 100 gr. I~I.O.D.
U.F.
H.A.D.
.........
o ••••••••
...................
0,58
9,57
7,53
0,63
7,3 6
8,40
Prix du kg de foin ., ... 2,26 2,52
Los prix de r0vient sont c~lcu10s cn tc~~nt c~mpte des frais de récolte
(heure de fonctionnement d"es 1TIc'1Cnincs·, ffi.;:zin-d 1oeuvre) et de 11 c.mortisscmcnt des
instnl12tions fixes (clôturos,'hQng~rs) en 20 rillS. Four le foin de Ch10ris st n_
Sur foin do pr,'lirie naturelle ~'nc [',utre série de d-onnées ccncern:mt les
vnri~ti0ns de' rGndement, de ln cnmponitinn, en fonctinn du moment des coupes. Les
résultQts de ces contrô183 sent donnes ci-dessous.
• :-----------------------------Fëin-dë--------Foin-d~-ëüup8-:--pürn-dë-rëg;rn---
• U.F./kg ..............
P mmg!100 g ••••••
...............
C,'
0,34
108
489,5
0,33
100
419
0,31
124
572,7
c:jp., ........... 4,52 4,19 4,60
•
- 67 -
N("us avons remar'lué la grande extensi'Jn d'une plante déjà remar'luée n la SAKAY,
une eompos~e à tiges ailées: Pterocaulcn decurrens 'lui envahit les collections et
. les jachères et qui est malheureusement dédaignée par le bétail, qui
broute un peu l'Ageratum conyzoïdes ('lui passe pour toxi'lue ailleurs),
x x
Les résultats obtenus à KIANJASOA sont des plus intéressants et le plus "OU-
vent assortis des prix de revient ce 'lui est rare. 1'crientation achlelle donnée à la
sélection du bétail ot la nouvelle tendance "laitière" de la sélection est logique et
tient compte dos inpératifs financiers 'lui, dans l'état actuel du marché èo la viande
à rUlDAGASCAR, condsmnEd)'élevagc de bétail à viande auX techniques pastorales tradi-
tionnelles.
------._-------------------------------------------------------------------------------------------------
Saisons
Humide
.
; Sèche
.
---------------------------------------------------------------------
; Humide
.
; Sèche
.
; Humide
.
:. Sèche
.
;
.
Humide •
------ ---------- -._-- --_. ----- --- ----- -----_.:...-.. - -----_._-
~---
0-6 mois· 6-12 moi~ 12-10 mois:18-2,+ ::ois :24-30 IJGis >6-42;m6is 36-1,2 mois:
Trois raCbS 705 64Ô ~ 230 ~ 176 ~ 345 ~ 315 .~. 244 ~ 91* ~ 359 : 374 : 202 ~ 142 . 312 :
: ------------...........-.-:_--- .---- . --- ----- ---.- ---- ---- --- ----- ----- ---- ---- --_."-. ---- -----
Hétis Brahnan 640 ~ 563 ~ 234; 201 ~ 436 ~. 313 : 173 ; 199 ~ 366 ~ 426 : 172 : 141 ~
------'---------: - - - : - - : ---- :....:._--: ---.--: ----: ----: ---- :----: -----: ----: -----: -----+---.
*- Résultat aberrant
69
Elle ,abrite une cinquantaine de bovins, 150 porcs et des volailles sél'éction-
nées. :1a concession 8léte~d sur une centainG à'hectare3e
Cultures fourrageres
Les four~ages métropolit~ins réussissent bien. Citons entre autres les lupins,
la vescc, la' fèverole" le pois fourragJr, le trèfle Ladino, le soja fourrager, 'le dac-
tyle, l'avoino, le seigle, le oheu fourrager, la bettereve fourragère. Il faut signa-
ler que pour tous ces fourrages on apporte régulièremcnt du fumier et que la protec-
tion contre les dégâts des insectes est assuréo par des poudrages insecticides fré,-
quents. Les fourrages d'écologie proprement tropicale sont; le Pennisetum à "collet
rouge", Pennisetum purpureum, Pennisotum clandestinum (Kikuyu. grass) , Chloris G~:""
Mclinis minutïflara. "Toutes ces 8spèce8 souffr8nt du froid en cc sens qu'elles rous-
sissent aux basses températures des mois de juillet-août, mais ires ~cpartent Hcn
aU:;~ pluies.
A signaler l'existence' "u sarr,'lzin (Polvgonum Fagopyrum) qui est devenu dopuis
non introd~ction une plante rudérale fréquente. L'exploitation récolte (méoaniquement)
du foin (elle a mêma trop de foin de grluninéos) et aussi du foin de soja à 13 %de
protéines, seché 'su~ fil de fer et qui en m,yenne donne un rendement de 4,::, 1/ha. Le
mais-grain donne 40 q/ha. Ce mais est utilisé dans la fabrication dos provcn~es pour
porc où il rentre pour 40 %on poids. Les épis sont conservés en vrac. L'usage ùes
II cribs" ne parait pas en f:ave~, alors qU'il nouS sem~ler(lit indiClué ..
L'élevage du porc est pratiqué dans des bâtiments tout en longueur (150 m) qui
sont, semble-t-il, parfaitement agences (voir même luxueux i) mais qui 0nt l'in~0n
vénient d'êtrè un peu froids.L'élevage du porc (Large lihite ~u métis Large \,~ite) a
pour objectif la fQ~ituic auX demandeurs éventuels de bêtes sélectionnées. ,A n)tre
passag~ on nous a' signalé des difficultés et des accidents nutritionnels d'origine
non enèorc"déterininée mo.lg,.é les eff<'rts du labcratoire de la R.R.V.lfJ. On avait pensé
à un e~cès de maïs dans la ration, cu à l'utilisation de tourteaux d'arachides insuf-
fisamment déshuilés. Il ne semble pns qu'on puisse prendre en considération la pre-
mière hypcthese alors qu'~n adTIet en France le mais à 70 %1e la raticn en poids
(S. POrTAILLER - le mais dans l'alimentation du èêtail - La Potasse - mars 1959.
263 p. 67).
Une hypothèse intéressante ~ui nous a été ,suggérée par ~OO. les Chefs de la
Divisi0n dlAgrcnom~8 Spéci~le et de la Section Légumineuses Alimentairos à l'I.R.A.T.)
et qui doit Stre prise en considération Gst l'intoxication possible des peres par
l'Aflatoxine peut-être présente dans les tourteaux. Ce corps est unè toxino produite
• par le développement d'une 30~ch_ ~~Ttièulièrc d 1 une mcisissure Aspergillus fla~~s
sur les arachides dé~ortiquées ou sur les tourteaux. Il fB~t actuellement l'ohjet
d'importants travaux en particulier en Grande Bretagne (cit~ns M.C. LANCASTER,
F.P. JENKINS,J.IIJ.Cl. PHILP. et K. SARGEANT, Ann SFRERIDAN, J. o'KELLY, R.B.A.
CARNAGHAN (Nature - nO 4807, p. 1095-1096 ,- Toxicity associated with certain samples
of groundnuts - 1961) auxquels il serait bon de se référer.
• Les vaches normandes ou frisennes de la Ferme donnent en moyeLae 3000 litres
de lait par lactation.
Eragr~stis curvula est soit semé, soit repiqué à 15 cm x 15 cm. Le repiquage néces-
site enviren 110 journées ha et donne une reprise satisfaisante. La végéta-
tion des parcelles étublies par semis est moins luxuriante. On constate aussi
que dans les parcelles sGrnées il n'y é pour ainsi dire pas de flornisons ni
• graines alors que des pieds prélevés dans ces parcelles et repiqués cnt ur~
fructificatinn ncrmale. En 1962 une,première coupe sur Eragr8stis cu~a a
a donné 2,7 t de fOin/ha, la seconde coupe n'a donné que 0,3 t.
•
- 71 -
lCl ~près ùes culturüs dG pemme de terre (traditionnalles dans la régicn). Los pr~i
rie~ sont eDvGhios p8tit à petit par des grnminéGs de m0indr~ intérêt ~ en PQrticuliGr
par ID Setaria glauca.
Pnrmi los léguminoUSGS en cultU2'ü annuBlle suul le ~~in blBu s'est impbsé.
Dans 188 advGntico8 (ln peut remQr~uer l' nbcndance du PolygcnU1!l Pngopyrum
(Sarrazin) utilisé par certains agriculteurs de ln région peur l~ nourriture des percs.
• Cette espèce que nous avons déjà vu cultiver dans divorses St 4 tions a été
spécialement étudiée ici.
On la plante par éclats de touffu à 0,8 ID x 0,8 m avec une fumure de 30 t/ha
Après chaque coupe on ,apporte une fumure. La plante est exploitée en fourrage
vert, qui est coupé et tronçonné au hache paille. Une vache laitière peut on
• oonsemmer1 5 kg par jour. Dans une étude publiée (BUCK - .'IETZGER - CARRE). Le
Pennisetum à "colld rouge" - Bill. de Nadagascar janv. 1962, p. 73-<l2). On ap-
porte les données Gnnlytiques suivantes :
La teneur en car~tè~e est remarqunble peur ano graminée et est une des qua-
lités de l'espèce.
• Dans un essai de fumure azotée rapporté dans- l t article cité on indique los
rendements suivants en feuilles et tiges vertes/ha/an.
Témoin 71 t
FI'llllier + Purin 82 -
Fumier seul 142 -
• Fumier
Fumior
+ 136 kg perlurée/ha
+ 312 kg
116
125
-
-
•
- 73 -
Sur les pentes des collines (tnnety) des courbes d2 niveaux ont été aménagées
et la protoction contre 10 feu a été ~ssurée au maximum. On a essayé sur ces pentes
Stylosanthes gracilis, Chloris gaynna, Tripsacum laXl®. Fait remar~~~ble : le simple
aménagement des courbes de niveau et la protection contre. le feu suffit· pour modifier·
la flore graminéenno spcntnnée : 11~risti4a regrGSS8, l'HyparrhGllia rufa et le
~chelytrum repens apparaissent.
Sur ces pontes i l est bien entendu nécessaire pour oparcr une mise en cultur0
(maïs vignal d'employer du fumier. Le Rhynchelytrum repens dOl1l10 un excellent foin,
m~is peu nbond·"nt, l' Aristidn est à T,oine utilisable .,aur la litière né se décompo-
sant ~ue très lentement. Il faut citer ln Canno Uba (Sacahnrum sinensè)qui est inté-
ressante en mélange avec le Pennisetum purpuroUID dont il augmente l'apP8tibilité, sa
teneur en ·sucr~ ét~t notable. ~nfin d~ns les 8ndroits propioes l~ Pennisetuœ·clan-
destinum (Kikuyu) a une croissance luxuriante. M.BUCK nous a signalé pour ce site
l'importance des microclimds et en particulier 12. nécessité je T,rotéger les cultures
contre les vents sud, sud-ruest froid~
Un drainage correct des parties b~sSQS est n8CQssuire peur implant or les es-
pèces intéressantes. Il fait disparaitre Cypéracées et Jancacées, mais apparaitre
aussi cert~ines graminées: Brachinriq erecta, Leersiu hexnndra, et G ln suito aussi
"un chiendent" le Digitarin Humberti prntiquement non canscrrun6 par le bétail.
Le troUp3QU lai Uer fournit en moyenne 2500 l .de Ini t par tête. et par an,
perfcrmal'ce honorable parmi lus plus fortes, .signa188s dans dos 'élevagôs de ce ganra
conduit avec toute l~ technicité voulue, à cette altitude.
N~us ~vons ~ris contact à deux .roprises avec M. J. BOSSER, Directeur de Re-
cherches ORSTOM; Agrostologue'à l'L~SM, qui poursuit, dopuis une décennie des études
sur' les pAturages nnturels de l'bdag'lscClr et sur les cultures fcurragères (ct. Biblio-
graphie g8nérale). M. BOSSER a actuollement en prép'lration une flore des graminées
fourr~gères de 1'~DAGASCAR dont l'iccncgraphie est quasi terminée et le rédacticn
très avcmccie. M. BOSSER nous il a.imilblement déterminé quelques· plantes récoltées du-
rant la. tournéo en· particulier ~es: grnrninées, nous a fait visiter le jardin botani-
que de l' IRSM en compagnie de M. PELTIER de l'IRAI"! et montré ce qui restait des di-
verses introducti~ns fourragères rénlisGes en petites surfaces sur un bas fond aSSez
bien drainé au voisin:tge du lab~r~toire. Les essais ont 6té réalisés surtout sur los
trèfles et les luzernes, ~t en peut encoro voir des restes do trèfle (11:ifol~~ repens
Trifolium pr2tonse). Divers2s espèces ont été essayées,· sur lesquelles en' peut donner
les ronseignements suivants valnbles pour TAllAl'MRlVE :
Trifolium repen~ - (Trèfle bianc) : espèco vivuce, pcussant bien en saison frai che
(mai-octObre), en terrains d'nlluvions fraichGs. Il est préférable d'inoculer
les ·graines. Ln plc.nte semée en mai fleurit dès lu fin août et graine nor-
malement. Elle.répond bien aux fumurQs~ En sniscn chaude (novembre~avril)
la végétation est arr0téo; une inondaticn pas trop pro10ngée est supportée,
ainsi que 1lonv~hi3sement par diversec ~dvontices.
La variété Ladinc est préférable, elle présente à peu près les mêmes
caractéristiques végétatives, mais ost plus productive.
•
- 74 -
Trifolium incnrnntum : TrèflG Dnnuel qui véeète bien, mais ne grnine pas.
• 36).
Parmi les luzern8s peu pcr~iss8nt int8resscntes (nucur~ pied n'a até vu)
Medicago lupulinn : luzerne nnnuellc, végète bien, ~~is il Gst nécessaire d'i-
noculer 1GS grairws.
•
•
•
- 75 -
GENERALITES -
Le LAC ALAOTRA est une immense cuvette de 150.000 ha enviren dont 75.000 de
lIlarais. La plaine est située à une altitude de 750 à 770 m. Le lac mesure 36 km de
long, sa largeur varie de 4 à 8 km et sa pràfondeur en eaux moyennes de 1,20 m à
2,50 m. Il est alimenté par plusieurs rivières (la Sahabé étant la plus impnrtante).
En période de crue le lac atteint la cote 753, en saiscn sèche il se stabilise à la
cote 749 et ne recouvre plus que 15·à 20.000 ha.
• Le climat est un climat tropical. 'd'altitude (cf. généralités sur Hautes Plaines
Merina et Betsiler) à pluvioillétrie de plus de 1 m et à coyenne des températures voisi-
nes de 20°. Ce climat convient tien auX plantes tropicales drnt le cycle végétatif E,_;
inférieur à 7 mcis.
• et Leersia hexandra.
La région du LAC ALAOTRA est reliée à MORM·UU'GA par la r0ute (en majeure par-
tie impraticable e~ &~i80n Jes pluies) et par un ohemin de fer qui assura ains~ la
• liaison' avec TANANARIVE et TAllATAVI:.
•
- '7'7 -
Nou" ,wons visité la région du LAC ALAOTRA avec ~l. DELHAYE, Chef de la SGC-
ti~n des cultures fourragères de l'TRAM, qui nous a donné le maximum de·renseignements
sur les activités proprement "fourragères" menées dans la région par 11 IRA!'!. Nous
laisserons volontairement 1e ceté dans ce qui suit les travaux de recherche ne por-
tant pe~s sur ces questions, la masse considé"able de résultats existant· ne peuvant
être mise en Oeuvre dans le cadre limit~ de Ce rapport.
Rnppelons tout d'abord lés résultats déjà obtenus ·en nous basant sur les ré-
sul tats présentés daM les ,comptes-rendus de là recherche .1'U...9_l1Q!!!.i,9.l.!i'.._de ~IADAGASCAR.
. ;.qram~i.n6eo· ,;>5rennes
Le~ essais ont mis en évidence sur alluvions fluviatiles la supériorité Demme
espèces à couper de :
Pennisetum purpureUill et Saccha~ocerum suivis de
Pns?cluu virgatum et Setaria sphacclata
~jmm,ineuses 'pére~~
• glvcine 'javani~a, 2tylosantQ§s gracilis. Les dOUX premières donnent la masse de four-
r~ge l~ plus f~r~e, mais 123 deux dernièreû sont intéreS33ntes en association dans
les prairies.
• On a.essayé s~i~ le lm~s ~oul, soit l'Euch~~8n[ mexicana seul, soit des asso-
ciaticns de l'une nu l'autre de ces graminées avec Jiverses légumineuses. Le mais seul
donne le plus f0rt tonnllge. (40 t/ha) la mei1l0ure associaticn (.'iais. +Vigna sinensis)
ne donnant que 34 t. On admet que le. total est cependant plus riche en kg d'azote/ha
mais celà n'u pas été vérifié par ~tanalY8e • .Dans û'autrGs essais ~n n'a pas c~nBtnté
de différences significatives entro les difîérentes asscciations (ME.~~ + Vigna sinensis,
• ~Iais + DclichJS Lablab, Eu"hla~!lli + ,o!'ha,seclus aureus, j<;uchlaen'!. + Mucuna utilis etC::;-
Des .espères pr0pr~ment m6trcpolitaines ont été eS~dJées, étant plus adaptées
aux IDcis froids. L'association Vesce + AV0ine n Sté testée en fais~nt variGr les va-
Dans le 1l'3I1u ,ordre d'illées des essa'<'s intéressants d'asscciation trèfle blanc
(Ladin~) cu trèfle vi01et (2 origines) avec diverses graminées Ch~oris gayana, Phala-
ris tubercsa, Eragro3tis cur1rula, Brachiaria ruziziensi~, Panic~~antidotale, Paspalum
• dilatatum ont été réalisés. Ces essais ~nt mcntré la supériorité de l'association
~~~oris + ,~èfle, et d'une manière générale le meilleur c~mprrtement èu Trèfle. viole~
(Pennsc0t red clcver) flans ces r,ssnciations .l'Ja'fs rn constate que le p~urcen+'age de
trèfle dans l'association baisse régulièremeùt :
• Zème'crupe
3ème coupe .. ,
63 ~ de graminée3 - 37 1~ de trèfle
99 ro dé graminées - 1 %de trèfle
Des essais de fumure NPK sur. une prairie complexe (Ch1~ris + Trèfle blanc +
Trèfle vic~et) 0nt montré la supériorité de toutes les fumyres par rapport au témoin.
Une fumure complète avec chaulage (NPK Ca) soit 200 kg de nitrate de potasse, 400 kg
•
- 79 -
les VoSJces cn a mis on place aussi des parcelles semé6s aveC le mélange Vesce +
Avcine. Une pr~mière co~pe ~cut denn8r de 7 à 9 t/ha; une 2ème coupe
est .possjblo· en' n,wembre et p~ut être enfouie cemme engrais vert.
Cet im~crtant travail mené durant 18s années 1959-G0 (et continué encore ac-
tuellement sur des t'ases plus simples) étudie les possibilités d! entretien :
1°) d'un troupeatl destiné à la production laitière (une vingtair~ de vaches métis
normandes)
20 ; J'un troupeau destin~ à la prcducti~n de viende (une cinquant~ine dr~imaux
dont 18 vaches zébus, un taureau brahman et le reste métis brahman-zébu).
Les cultures ont été pratiql" :.S en rotation aVec dQS prairies naturelles sur
9 soles de 4 ha et utilisati~n èe pûtUl'es'rrltur~lles ct prairies temporaires de
Clùoris + s tylosanthes, 3otAri_a_sphacelata, _BrCichiaria Briz'l!l tha, Chloris + Glycine
javaniea.
Les vaches normandes laitières recevant des rations équilibréos soit quodi-
diennement : '
• et
40 kg de vert en 2 fois
3 à 6 kg de provende Btiivnnt'la'
(Perinisetum purpureum)
( s<,n de ri~ 43
'~
pro duc tion de lait tourteau d'arachides 32
farine, de maïs 22
cemplément minéral 3
• donnent des productions malgré triut ~lyennes, comparées' à celles d'Europe
Le bétail laitier est fragile et ne peut être confié qu'à des éleveurs confir-
més. Le croisement brahman zébu donne des animaux, rustiques adaptés au re~e du pâ-
turage naturel à croissance plus r~pide e~ ~'gnbarit: plus fort que les zébus.
• b/ REOHERCHES EN flOURS
Les collections
1e Centre possède d'importantes collections de graminées et de légumineuses,
maintenues soit sur des parcelles de 3 x 3 m (Collectio~ fourragère) avec 2 répétitions
.. par espèce, SJit sur des parcelles constituées par 2 lignes de 10 m de long (cellec-
tien de légumineuses à emploi divers : engrais vert, couvertures, alimentaires, four-
ragères) •
.
- 81 -
- A -
(arachide de couverture)
- "
...... -
Cajc~~s cajan (L) Millsp. (syn ~ Cajanus indicus Spreng)
Canavalia gladiata Jacq.
èanavalia sp (à graines rcuges)
Calcpogomum mucunoides Desv. (3 origines)
Cassia hirsuta L.
Cassia occidentalis L.
Centrosema Plumieri BenC (4 origines)
Centrosema·pubescens Benth (4 origines)
J
- I:' -
Desmodium intortum
Doliohcs lablab L, (17 crigines)
Dolich0s sr,
F -
Flemmingip.. C'cngo<Jta Rcx~.
G-
Glycine javanica L. (3 crigines)
*- Figurent aussi dans cette liste des l6guroineuges utilisées comme engrais
verts, plantes de couverture ou alimentaires.
1
- 82 -
L - .
- M
• Medieago
Medicagc
denticulata Willd.
hispida Gaertn.
Medicago liffacica
Medicagc lupulina L. (2 origiMs cbnt "Black medic"
Medicagc minima (L~ Grufberg
• Medicago
Medieago
Medicago
obscura Retz
scutellnta (L) AlI (2 Jrlg1nes - Snnil medic)
tribulcldos (2 origines) Desr (Syn = Medicago trunculata)
Medicago turbinata. (L.) Willdenow
Medicng0 sp. (Barrel medic)
Melilotus alba Desr (4 origines)
• Melilctus
Melilotus
altissima Thuill
'officinnlis Lann (2 origines)
!lolil0tus segetalis Ser
Mucur~:l pruriens :cc var.litilis (Iva:;'l) Bak (3 origines)
• Phasvolus
- P -
auraœs Roxb (12 origines)
PhaseJlus adenanthus G.F.W. Mey (3 origines)
Phaseolus angularis (Wild) Wight
Phascolus lunntus L.(16 origines)
• Phaseclus vulgaris L. (22 origines)
Pisum sativum L.
Psophucarpus lalust~is Desv.
Pueraria javanica Benth.
Pueraria phasecloïdes (Roxb) Benth
• Puernria thumbergiana (Sieb et Zuce) Benth
S _
Sesbania sp.
• Stylcsnnthes gracilis H.B.K.
Stylosanthes sundalca Taub Y 4066
•
- 83 -
s
St::ûlolobium sp
Soja max. (37 L,rigines)
\'
Vicia sativa 1. (9 ~riginos)
Vicia 'villosa Roth (vesee de Cerdagne)
Vicb Faba 1. 'Jar. majer Hart (2 origines) - Fève
Vicia Fabn 1. var. minor Beek (Fèverolle)
Vignn sinensis 1. (30 origiho~) , '
Vigna vexillata A. Rich ~ (Vigna capensis Walp.)
Vigna sp.
Vonndzeia subterranea (1.) Thouars (7 origines)
...
~
- 84 -
A
Acr:)cera.s mucrum Stapf .
Agropyron intermedium (Host) Beauv.
Agropyron schoGnanthus = C.rmbcpogon donsiflorus (Steud) Stapf.
Avena setiva 1. (1S origines)
Neyraudia filifo'"lIlis
Saccharum officmarum 1.
Saccharum procorum Roxb, Canne Ub'" (saccharum arundinaceum Retz)
• - 86 -
•
-87 _.
Les multiplications
Les espèces multipliées sur les surfaces les plus importantes sont:
Stylosanthes gracilis
Chloris gayana
Brachiaria ruziziensis
Melinis minutifl~ra
Ces parcelles servent en même temps à étudier les mcèes d'implantation les
plus c0nvennbles.
P~turages
On doit ~énager en fin de cette annue une peture à base de Brachiaria mutica
+ une légumineuse.
Es sais de charge
Doivent être commencés en parcs fermés dès que la végétation sera suffisam-
ment installée.
Mixed farming
ces 64 bêtos destinées à la productien de viandes sent nourries sur des pâtures na-
Culturss annuelles
• Pa~i les 8ss~i3 dG cultur0s fourragères annuelles, un essai sur rizière a
confirmé l'intérêt du soja. Semé en mai le soja peut produire 3000 UF.· en ncvembre.
On peut assurer l~ productien de gPnines par des semis de décembre ou de janvier,
avec rocolte des graines en avril.
• AGROST010GIE -
PRO r b A M YI E
• pr\'gramme.
6 - Cultures f":urmgè"es
pcursui te 1u prcgr'lmme d!:.ns le cadre ·du
7 - Ensilng~ Nixed Farming
8 - Etudes et Essais extérieurs :pcursuite du prcbTamme à la Sahamaloto, en
collaboration avec le Service de la Conservation dos Sols; au P.C. 23,
• Périmètre etc ..
MIXED FARMING -
1· - Mryende bétnil normand: cnntrôlc èaitier, 3limentaticn, entretien courant.
•
- 89 -
Cc progrnmme que nous avons ex~iné et discuté avoc son promoteur lurs de
notre pnss~ge à la Station nous parait complet ot sruns doute même un peu ambitieux.
L'importancè du chnritre Vulgnrisation est à souligner. Dans un pays nussihôté-
rogène que ~~DAGASCAR, la mise en place d'essais ae comportement dans div8rs
points est primordiale.
A signaler aussi 'le projet d'introductirn d'un taureau S"hïwŒl pour ob-
tenir des animsux métis 'rustiques 2 fins, projet qui concorde avec les concep-
tions actuelles de ln Région de Recherches Vétérin~ires ~~lgnches (cf. Centre
de 'Recherches Zootechniqués' de Xinnjason).
• sous cotte forme semble être considérée avec quel~us méfiance fqr le Service de
ln Protection des Végétaux d'où quelques difficultés, avoc ce Service, difficul-
tés qui .pourtont ne ncvrnient ,pns être insurmontables.
wc
•
Le Chef de ln section Cul turcs fourr"gèrcs du suit sur cette exploi-
tntion ccrt~ins ussnis fourrQgers ~ue DOus nvons visités. A"signûler t on parti-
culior, dos pnrcellès d'introduction où figuro depuis peu 10 ~ripsacum Inxum. Le'
·Pp.I1nisutum 1?ll.rpUr{HlID à cnl18t rouge cultivé nvcc 1.llle fumure abondflnte donne sntis-
fncticn.
n
• Lo Chloris instctllé dnns d'ctUtres l'l'turcs est ,l'ou
qu!il n été semé' tard et s~ulemunt après 1.lll gr~ffnge
dens~.:
sommaire du terrain.
faut signnler
• Dans une de ceS v.116es dç~,e8sQis avec Set~ri~ sphncelat~ doivent être mis cn
pInce par ln Station. Il importe que C€3 pnrc611cs ne 90ient p~s à ln port88 du
bétail nvnnt dl Gtre bisn installées, 1\;8 touffus de Setnrin 3' arrachant f[],.cil ënùini;;·
sous ln dont du b0tnil.
3°-&Q!']!\LcA/* -
Nous nvons frcit cotte visite en cClllpagnié d'un expert do la FAO, spécin-
• lise ~ns les problèmes d!encndroment cgricolo Gt avons ~té reçus sur pla0e pnr
M. Emile JjU(OTONlRAllrf, comptable de l'exploitation, qui, en 'l'Ilhsonce du Direc-
teu~~~_eXRli~~~~lc~_~ut~e!_~~~~lités~~_!~~~!~~~Z~~~! ~
*- SOJ.1IlLAC - Société 11!'.lgaclw du Lac.
•
91 -
de·la SOHALiJ.C, org-Wlisillo· frère de III SOI·liJ.SAK, dont nous avons parlé à propos du Moyen
ouest et de KIANJASOA. Dans sa fenne praseilto le .>OMALAC d6pend de la SCET.
La SOMALAC se charge de l'achat, mais elle n'ooliffe pns ses adhérents ~ passer
par son intermédiaire peur t~us ces problèmes de commercialisation. ~lle projette de •
favoriser d'nilleurs parmi ses oembres la création do coopératives de cemmercialisation.
Nous avons l'udsiter au Centre (à quelques km d'AMPARAFARAVOLC), la rizerie qui était
en voie "de remise en route SC'US la L1irecticn 1'un mécanicien eurûIH~en.
•
• - 92 -
PIGntes ~nnuelles
• nA
Des plantes de climat tempéré, introduites et comparées ~ux plqntes locales vn
""tient que le Sarrazin qui' ,Ionne =8
bonne proriuction de grains, les vesces et
l'avoine. Le!! trèfles violets et blancs sent étouffés par 1" végétrrticn grœninéenne
rrdventice et n" grainent pas. Les. pntrrtes ont un rcmdement Gatisfaisnnt, leurs pal·ties
aériennes consti iuent un excellent fo·U'rc.ge.
• ~es vesces, 11 avoine et le soja sont bien adaptés à 10, technique du semis dans
le riz sur pied à l'arrSt de l'irri~ticn sur sel bcueux. en rD~porte les rendements
suiva."lts:
• Vesce de
printemps 20 t. ,1
" 2000 OF " " 3 mois
Vi(1lll 6 't. " " 720 UF " " 3 mois
Avoine 10 t. " " 1100 UF " " 3 mois
• R~antes pérennes
•
Le rtturage naturel constitue ~u départ une production sûre à peu de fr~is et
d'une composition floristique nssez correcte (Echinocr~Ga colonna, Paspalum con~ugatum,
.CvnJ'ICLon da.ctyJ on, 1€lersia hexandra, Echinorhloa stagnina) mc.i_: il ne réagit pas aux
appcrts de fumure. Le Brachiaria mutica (herbe rie Para dont l'implant~tion représ6nte
• évidcl'fI.!:lant une d~pen.sc l~ot<'lble réagi t bien aux fü;~'QI'~Js et do:r:.nv un;~ pr0d.";',JtiŒ:.t S',~p~.
pl:...cnte.ire dU~'ant la saiscn sèche. Pour "mélinrer le pâturage neturel le DesmJ<!il@.
lrjortvm parait être la seule légumi~8use cnpable de dÉveloppement ~armi l'abcndante
végé tation gr:ominékne.
• Ces ess2.is malheureusement perdus pol.r les r"ü,ons d('w1ées :plus haut n'ont
pu être poursuivis durant le temps prévu L,itialament ce qui est très regrettable.
3D-ILE P.C. ~I ~
41 Un essai de compnrtement a été Eis en place par M. DELHAYE ~n fSvrier 1962.
Quatre répéhticns sr,nt prévues, chacune d'elles représentant un facius particulier
du j<er"'a~n quant à la hauteur wximo. du plan d'eau; ceE Jll~tre hauteurs ~cnt canven-
tinrr1elloment + 10 cm (terrain complètament incndé QSme ~~().nt ~n temps court), 0 cm,
- 10 cm, - 30 cm. Chaque répétition" la forme d'un rectangle 1e 40 m x 40 m divisé
en 5 bQndes de 10 x 40, 1eR 3 premières de ~es bandes pcrt~1t : végétaticn naturelle,
• végéhticn naturelle + Bmchiar~a mutic", Brechiaria mutica pur. La suivante est
divisée en 4 carrés de j 0 x 10 .,ortant Tripsacum laxum, Soccharum procerum, Penni~.m
•
- 93 -
Ces cultures ont été inst811ées sur un terrain ayant déjà porté une culture
de riz. A notre ~'1ssage l'aspect général était médincre avec un avantage toutefois
en faveur de Brachiaria. mutica et de Pennisetum purpureum. Le Stylosanthes gracilis
démarrait mais assez faiblement. 11ais bien entendu, il est trop tôt pour formuler u~
jugement définitif su~ un essai vieux de 3 mois.
•
- 94-
'L'en tête de cet ultime 'chapitre èst peut être un peu inexact et en tout cas
certninement présomptueux. Nous avons passé au total six semaines à MADAGASCAR et
• n'avons pu parcourir toutes les régions. D'aütre part, la Grande Ile est très variée
et c'était notre premier contact avec elle. Aussi, plutôt que "conclusions" à propre-
ment p3rler, c' ost tl réflexiQns" sur quelques sujets étudiés durant ln mission, qu t il
nous faudrait dire.
• Nous avons été frappé à 'MADAGASCAR par 10 nombre élevé d'Organismes 1J,Yant ins-
crit à leur programme des ,recherches sur les fourrages: Recherche Agroncmique, Servi-
ces Vétérinaires, Service Forestier, Institut ae Recherches Scientifiques de MADAGASCAR,
EDPA entre autrcs. Certes, chacun d'eux a procédé à des recherches dans son optique
particulière (choix d'une plante valable dans l'assolement, plante de bonr.e qualité
• ~
, Mais il faut bien constater qu'ils ne sont guère sortis de ces stations, point sur
lequel nous reviendrons plus loin et' qui n'est pns le fait des chercheurs.
• sants.
En haute altitude (NANOKELY) l'Eragrostis curvula et les lupins sent intéres-
•
- 95-
I,ar contre tout de qui concerne l' exploi tation des prairies artific'elles en
ptture n'a fait l' cbjet que d,'une expérimentation insuffisante ou oeaucclp plus sou-
"vent inexistante.,(un début d'essai de cette sorte ,à MIADANA), Dans leS Cèntres de re-
cherches il faudra aos~lument' travailler dans cette vnie., Les essais, nécessaires sent
délicats, longs et u'Jûteux car'réclamant des surfaces étendues,du bétnil et du maté-
riel de pesage, mais or. ne'pcurra. s.'en p-'l8Ser.
N~us avons pu voir sur les Q,utes terres (environs de TANANARIVE, lCUUiJASOA,
Si des rés,,-l tats très intéressants et vaL,bles rnt été cbtenus p[ir la Re-
cherche il ne: l:arni t pns qua leur ·vulgarisntion en milieu r.talgache m-~lgré les efforts
gr6 à MADAGASCJ.n où l'on o. pu )lc'lrler sm,s exagérer d'une "religion du boeuf". Cette
mentalité qui aboutit "à CO~~3rv8r des vieilles b8te~ uu sein de troupeaux mal oom-
posés, ct à prendre on considération l'acoroissement du ncmbre de têtes plut8t que
• bêtes à 2 fins peut se concevoir. Ncus devons aveuer que dans le cadre de l'élevage
pc:stoLal tel qu'il est pratiqué actuellement et tel qu'il est Il'..:llheureusement
profondément ancré dans les ~oeurs nous ne voyons guère d'nvenir à cette spécula-
tien ot guère d'Qffiélior~ti0ns possibles. A notre avis il ost illusoire de vouloir
améliorer le form~t du bétrril par slinple am61ieration de la race. Colle-ci ne peut,
aller dû pair qu'avec une ~1IDélioretion de ln nutriticn.
• Il faut ci ter à ce sujd l' '!l'ticle du Vétérinaire Inspecteur gGnaral
R. LARRAT (Une pclitique de l'élevage Bul. de I~d. nO 119 p. 321-339 1936) qui
au termo d'une étude très doclIDentée écrit: "Elle (la réalisation d'un ccmplcXB
"Agriculture-Elevage) réel8.lllc un remembrement des périmètres en exploitation, un
"bouleversement des méthedes do cul turo, l' nbandon des succossions monophytiquGs
• "continuees, un8 modification totale dos habitudes et surtout des idées du produo-
"tour autochtone ~ppelé à c''llsentir un effort supplérn8ntaire peur nourrir un cheptel
"qui pour lui doit pousser comme le riz sauvage".
•
- 97 -
- 98 -
EDLIOGRAPHIE GENERALE
1
• DUMONT R.
ronéo 94 p.
•
•
T1IJJ1E ALPHABETIQUE DES 11ATIE.itES
• '- A -
pages
Aflatoxine (arachïde's') . 70
Afr.îJc.a.rlder (bovins) •••••••••..•.••••••••••••••••••• 62-63
• .Ageraturn conyzoides. ..
AgrllIDes
: .•• ".". "." ":.". ":: ••••:.:.:•." ••
»ffiOHIMA!IJ.l.SOA ~ .. 53,'57
A!'1BOSITRA ~ , ~ 'f " .. 53
.Al'ŒOV<»IBE .. 16,23,24
ArncJlioration du' béthil ••• "• ••••••••••••.••.•••.•••• 46,62,95
.ANPMllIT ••••••.•••••••••..••••..•••••••••...•••••• 16
AMPlRAXARY (zone du BDPA) ••••••••••••••••••••••••• 59
• MiTA.IJIA. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
A~J"TALY (baie dl) .•••••••••••••••••••••••••• " ••••••• 44
5
• - B -
•
- B -
pages
B.AR.A (pays) .. 30
B.D.P •.\.. (Salmy) •.•••••••••••••..••.•.•..•.••••••• 58,67
BEFANAMY (feILle d!DlavaG~ de) . 18
BEJlARA . 16,22,23
DEFERA , .. 32
BEROROHA •••.••.•...••.•••.• ;.:. ~ .. "• ......•.••.•••• 30
BE'TrOKY ~~ ~ .. 16
BETROKA ••••••••••••••• ~ •••• ~ •••••••• ~ . 30
Be tsibok'], (riv .) ~.~ ~ , ~: .. 44
Betsileo (plaine 1 pays) : " .. 4,53
Betterave fOlITrngère " " .. 22
BEZ.A.H:A .; ~ ••• ~.~ ••••••••••• 16
BOANAJ1ARY .. 46
BOMBETOKiI (baiès de) . 44
Bozakn ~ Aristida sp - voir'à ce mot
Brach±.arta brizn.nthr'J. ~ ~ ..... ~ ~ ~ ~ ~ ~ ...•... ~ .- ~ . ~ ." ..... 27,41
Brachiaria lltutica ..•.••.....•.•....•.••......•..• 13,' 5,33,40,
41,51,59,71
.. 76,92
Br_ach~ar±~ ruziziensis 8,9,33,41,50,
60,71,87,90,93
Bral1mc,ns (bovins) ....... ~ . 33,46,63,79,80
87,88
- C -
- D-
-E-
• EJEDA , 0, .. " " ": ". " .. , 6,21
Eragrostis chloromelns ••••• ~ .•••.•••.••••••.•• 70
Er~~stis ~ilinnensis ..•. ~ ..•••... ~ . 17
El:'a...é2:.0 st i.§...-9-.u.rv\.lla . . • .. .. " • • .. • • • • • • .. • • • . • . • . • . . .. .. 70
• Euchla.Bl1a_ D18.2Cica.11[l ", .. 9
• FAUX CM
F6conditu (to1,!.l:C
F'LNERlVE
a")
~ ,
,
:.:
,
,......... .
.
.
5,16
47
5
Feu..x de brousse . 33,61,95
Feux de contre saison Kianjasoa ••••••.•••..•••• 64,95
l1iodana •••••••••••••••••• 48 ,95
• FIAl,JARA.1:~TSOA •••••••
FIIŒRENmA 1
1 • • • • • • • • • • • • • • ", • • • • • • • • • • • •
~
..
..
.
50,51
21,72
5
•
- G-
pQges
, d'
Gain de poi d s qUOl
(ii~'1.jQson . 68
t len (
Mit:ldarHl •••••••••••••••••• 47
(IvoloinQ ••••..•....•••.•.• 9
Gossypiun hirsutum •••.•...•.•...•..••..........•.••• 36
- H "- ,
- l
-K
- L -
Lf'..ctation ~ . 8,23,70,73,80,90
LQdino (~~~~o~~_r~~~ns_var.) •••..•••••••••....•••• 73
•
- 1-
pages
"Large 'ihi te H (porcin) . 57,59,61,64,
• 1nvakns
1eersio. rJ.exandra
o."
1
',• • '
,
..
.
69,70
54
55,73,76,92
1ir'lousin (bovin) ,..", - .. 62,63
Lupins 0, ,., . 69,94
1uzerne (cf. Nedicae;o) . 19,74
• - ~l -
• M...'1riioc :. ,' •. :
NARAMEITSY (nn-ie de)·
;
- N-
•
pages
Objectifs de réëherché ~ . 96
Oniluhy (fleuve)'· ~ •.•• ~ :: .. 2t,
Org"'Jliso.tion de ln recherche : .. : ••••' .. 96
. _._-
Opillltia Ficus incilca inen'lG '
----_._-- ~.' ••••• 21,27,28,33
- P -
- S -
• Sacche.rLID sinehs8 (C[',nhe Ub:::.) ." . 73,77,92
SnhiTr/e.l ( bovin) ~-; ' ~ . 68
SA!Cb.Y " •••".' ••••-••'•• " .. 58,61
Sako.,zaka (oued tcMpcrajr~) " . 25
• So.kalavn.
SAHBIRANO
" - " .
' •••••' •••••••••••••••••••••
Savoka ~ (forêt secondaire) .; •..•. , •••••••.•.•••••
30
3,38,43
11,54
S.C.E.T • ... : •.... :; ,;.oJ • • • • • • • • • • • • • • 90
Setaria spœ,celata -.... ~ ..... ; .....•............... 41 ,71 ,77 , 90
30~A ••••..•...••..•••••••••...•• "........... .• 44
• SO.lolA.LAC
SO.lm.SAK ,....................................
Soja grain •..••..............••..••••.•.•.•.•••.••
90
61
65
Soja fourrage ••....••...•.•.......••..•..••..•...• 36,87,88,92
S<?1'~u.tJ nlm1lr1 •• • . . • . • . • • • • • • . . . . • • • • • • . • . . • • • • • . • 19
Stenotaphrun dinidÜ tuJJ • • • • • • ... • • • • • • • • .. • • • • • • • 6
• Stylose.r~th-"s gro.cilis
• - T -
Tephrosia sp. . . 62
Trichoptcryx stipoides , .. 54
TrifolillTIl alexandrintITl <, 74
•
.
•
-T-
pages
Trifolium ankar3.trRl1Se ••• , . 74
Tri_foliw'J inC2rl1Ll.tlr!i1 . 74
Trifol~.t_.:ltellSG . .. . 74
TrifoliwJ rc>-pens . 73,77
Trifolil..lLJ sùbterrirrleW'J . 74
Tripso.cUT:1 Inxur.t ~ . 19,51,73,92
liT rOl8
. . races Il (b uVlns
.. ) . 63
TSIN.BùZù..Z.ü. (IR;3r1)" . 73
TRI~)ORNOI'''u'~JfDIDY o • • • • • • • "• • • • • • • • " . 53,54,58
TULEAR o " . 15
- V -