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INSTITUT DE RECHERCHES AGRONOMIQUES TROPICALES ET DES CULTURES VIVRURES

IUT
PRODUCTION et CULTURES
FOURRAGÈRES
A

MADAGASCAR

RAPPORT DE MISSION
(Mai - Juin 1962)

M.BORGET
Chef Ju Service Cultures Fourragères Je /'1. R.A.f.

110, Rue de l'Université, PARIS-7e - INV. 49-79


INSTITUT DE RECHERCHES AGRONOMIQUES SERVICE DES
TROPICALES ET DES CULTURES VIVRIERES CULTURES FOURRAGERES
ET ALIMENTATION DU BETAIl

-RAPPORT DE MISSION-

MADAGASCAR

(mai - juin 1962)

M. BORGEr

SOM MAI R E

DU RAPPORT MISSION "CULTURES FOURRAGERES" A MAl)!,!,;1\SCAR

··Pages
- Préambule ." " .. 2

• l - LA COTE ORIENTALE .. "'

GENERALITES - a - Climatologie
0 .. 6

è - Sols
c - Végétati.,:n

• 1/ -
d- Elevnge
STATION DE L'IVOLOINA ••••••••••••••• 7
2/ _ STATION DE KLU1JA~TO ••••••••••••••• 10
3/ - ~S MA&,TS D'AMBlLA •••••••••••••••• 10

• CONCLUSIONS :'JH LA COTE ORIEnTALE 15

II - LE SUD OUEST ET LE SUD •••••••••••••••••••••••• 16

GEI1~LITES -. a - Clilmtologie

• b -- Sols
c - Végétation ..
d - Elevage
1/ - FEFJolE ru SERVICE DE 1'EèEYAGE A BE:E:.A1!.i\MY 18

• 2/ _ FERME D' AllKELIMARY ••0 • • • . . . . . . . . . . . . . . . .


3/ - EJEDA •••••••••••••••...•.••••• -• •••• ".
21
21
4/ - BEHARA - CONCESSION DE HEAULME ••••••• 22
5/ - Eili4.RA .. .. .. . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . • . . . • . 23
• 6/ - IJ<ffiOVOJlIB.E(Elevage)
7/ ~ jiMEOV~E
~ ..
• ... • • . • • .. .. .. . • .. .. • • • .. .. .. • • • .. .. . 24
8/ - PERIMETRE IilRIGUE DE Id' TAREZA ••••••• ?'

• CONCLUSIONS SUR LE SUD OUEST ET LE SUD ••••

III - LES SOLITUDES BARA ET SAKALAVA •••••••••••••••••


28

3~

G~IE.~ITES· - a - Climntologio

• b· - Sels·
c - Végétation
.

d ~ Elevage


II-

Pr.ges
1/ - STATION DE BEPEr~ ••••••••••••••••••• 32
2/ - IHOSY D.R.E.M .. 33
3/ - PARC DE LA ROCHEFORTAISE •••.••••••••• 34
4/ - STATION DE TANANDAVA ••••••••••••••••• 34

IV - LA REGION DE SAMBIRANO ••••••••••••••••••••• 38

GENERALITES - ~ - ClirnDtologie
b - Sols
c - Végétettion
~ - Elevetge
1/ - LA STATION D'AMBNjJA ••••••••• ; ••••• 40
2/ - L'ESSAT h 9U S.A.R.V. ~u P.I.· 204
û
42

v- LA REGION DES GRAJ'!1JES BAIES .DU NORD-OUEST ... 44

GENERAlITES -a ~ Climatologie
b - Sols
c - Végétation
d - Elevage
LE CENTRE DE RECHERCHES ZOOTECHNIQUES DE
MIAD.A..l'iA ... .o............................... 46

VI - LES HAUTES PUINES ilERINA m BmSILEO 53


GENERAlITE.S. ,.. Cl .-. Cl;ima tol~gie
, b. ,... Sols, ...
c- Végétation
d, ,.., El e;l'age, ,
REGION DE ,FlANARAHTSOi\. ANBOHmAHASüA ....... 56

1/ - FERJilE DE" V IBOAKA '. '. '. • • • ••••••• 56


2/ - ANBOHll1ilHii.SOA ••••••••••• • ••• •••••. •• • 57

REGION DE TSIROAllO/flANDIDY •••••••••••••••••• 58


",/ - Le B.D.P.A". à· ln. SA.Y..N t 0".... 58
2/ - L'ESSAI U.H.E.I'I. à Ln SAKAY 58
3/ - Ln SOr'1ASA..K .o t .. • 61
4/ - La CEt"'!TRE DE RECHERCHES ZOOTECHNIQUES <le
KIANJ1l80i. •••••..••••••••••••••••••••• 62

III _

• .REGION D'ANTSlRABE ET DE L'ANKARATRA ••••••••••


Pages
69
1/ - FERME Dr lûlTSlRAJ3E ••••••.••••••••••••••••• 69
2/ - STATION DE NANOXELY •••••••••••••••••••••• 70

• REGION DE TANP.J.riillIVE

1/ - EXPLOITATION DU ill'I 17 ••.•.•••••.•••••••••


. 72

72
2/ - L'I.R.S.M. à TSll1BAZAZA .••••••••.•••••••• 73
3/ - EAUX F:T FORETS .il A11BilTOBE . 74
• REGI0B-PU L~C A~,OTR~ - Généralités •••••••••••• 75
1/ - STJ\TION AGRO:'lG'IIÇ:UE DU MC ALkOTRA ••••••• 77
2/ - MAROWLO ~ ...•.•.• ~ ••••••••••••.•••••••••• 90

• 3/ - SOMAUe
4/ - P.C. î5
~ ........••• ~ .•.•..• ' ••.•••••••••
..'..... "........................•
90
91
5/ - P.. C~ 23 ""...•. ~ . .. .. . ..... ~ .. ~ ........• 92
VII - CONCLUSIONS ••.•••.• , ••••••••••••••.••••••••••• 94
• BIBLIOGRAPHIE .••••.••••••••••••••••••••••..••• 98
TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES •••••••.••••.•• 99



MISSION "CULTURES FOURRAGE.'\ES"
• DANS LA REPUBLIQUE MALGACHE

--=--=-=-=---=-::::::-=-

Nous ,wons effectué une mission à Madagnsc'lr du 13 =i au 21 Jum 1962,

• au cours de laquelle nous avons pu effectuer un court paSS'lge d'lns l'Ile de la


Réunion du 6 au 9 juin. Le vOY'lge à ln Réunion a fnit l'objet d'un rapport spé-
cial séparé. Nous ne trnitGrons donc d'lns IGS pnges qui suivent que ce qui est
strictomGnt malgache.

• Dans une mission comme celle-ci, bien courte eu égerd à l'importance des
problèmes cnvisagés et à l'étendue du pays intéressé, l'nidc que le chargé de mis-
sion trouve sur place est d'une importance capitale.

Sans elle, la mission risque de perdre une gr~nde partio de son rendement

• dans des tËches d'orgenis~tion mQtérieJ .e qui ne sont jamais simples. Aussi nous
ne &~urions trop exprimer nos remercieme~ts nux diverses personnalités rencontrées
d0nt l'obligeant et courtois conc~urs ncus 2 été très précieux. Il nous fnut citer
ici tout particulièrement :

Mlil. ROCHE - Directcur de l'I.R.A.M.

• CELTON
TUFFERI
DElJIilYE
- 1.R •.A.M. - Ambatobe
" "
- Station Agronomique du lac Alaotra
PELTIER - I.R.A.M. - Ambatobe
Dr BUCK - Directeur de la Région de Recherches

• Dr ~IETZGER
VétérillQires Malgnches
- Directour adjoint de la R.R.V.M.*

ont orgenlse le voyage dans les parties méridion'lles de Maclngnscar. M. METZGER a


orge~isé et dirigé lui-m8me ce circuit qui s'ost fait en compagnie deN. BOUDET
agrostologue de l'I.E.N •.V.P.T.*.

• v~tes
Nous devons également remercior à des titres divers les perso~lités sui-
rencontrées dans les. ~ive~s ~e~trGs, stations ou ùxploitations visitées
MM. BECK - Chef du Secteur S.A.R.V. de Tamatave
BEGARD - B.D.P.iI. - Sckny

• BOSSER

BRUYERE
- Chef de la Division de Botanique à
l'I.R.0.M.'"
- Station ~gronomique du lac Alaotra
------------------------------------------------------~-------------------------
* - I.Il.S.M. - Institut de Recherches Scientifiques de Madagascar - Tananarive
R.R.V.M. - Région do Recherches Vétéri~~iros M~lgeches - Tannllarive

• I.E.M.V.P.T. - Institut d'Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux


Maisons Alf0rt (Seine)


- 2 -

Dr CAPITAINE Directeur du C.R.~. de Mi~dann


DUMAS - Directcur du C.R.Z. de Kinnjnson
DUSSERT - Chuf du Socteur Elovo.gG de Tulonr
NN. FRANCOIS I.R.C.T. - Tcnnn~~v~
IŒEI'lER - Génie rufd ...; m~r,,-is d' Ambiln
LABOUCHEIX - 1,R.C.T. - Tnnandnvn
MUXART - Forme d'ülev,,-ge d'Ambovombe
Dr PALLEYRET - rerme d'élevage d'ilntsirnbe
MM.. PIERARD - SONA3AK
RAKOTONIRllINY - SOMLAC
IW11lNGASOANA - Ferme d10levnge de Bepehn
RAZAKASON - Directeur 3Cr~iS~
ROUSSEL - Directeur· de ln Stntion d'Ambanja
SANCHEZ - Périmètre de lQ T~heza
SEGAERT . - B. D.F ~A. - Sc..k.'J.Y ,
SELLIER - SOMASAK
SOUCHIER - Conse~rntour des Sols -"llinbQtobe
TACCHI - M,~rcis dl Ambila
VLàNNEY-LIAUD - Diructuur de ln Station de Kinnjnvato.

*
P~~ULE -
Le: mission du Chof du Se.rvice d8s Cultures Fourrngères et Alimentntion
du BétnL)., ·qui trouve sowtsrme dnns la rédaction <'e ce r"pport nvnit pour but
1°/ D'ex~min8r, dans lé dom~in8'des-culturcs rentr~t Q~ns l~ compétence de
son service, les résultnts des tr~vDux antorieurs et de dresser le bilnn
de l'ncquis tant à l'I.R.A.lI!. que dnns les autrcs Organismes intéressés
(R:gion.do Recherches Votérinaircs, Conservation des Sols, I.R.S.M.)
20 / En fonction des résultats locaux et du ceux obtenus ŒtllS les nutres Etats
où l'I;R.ll.T. intervient, d'étudier les pcssibilités d'ku"nonisati6n entre
le ptogrQIDme des recherches fourragères malgache et les programmes respec-
tifs de CGS Etats; d'apporter aux Ingénieurs· et spécialistes de l'I.R.A.T.
le plus possible d'information surlcs problèmes liés aU développenent des
cultures fourragères.·
3 0 / Enli"ison avec le représentant de l'I.E.J.!.V.P.T. étudier sur plc.ce les mc-·
dalités d'une harmonisatien des expérimentations et des progrllmQes de travail.
Les éléments de réponse à ces diverses questions ont été réunis :
1 - P2r travail de documGnt~tion intérieur, travŒil qui sur plnco s'est révélé
insuffisnnt nombre de trav~ux et de résultams n'ayant pas été publiés, et
qui n du ~tr~,~onplété.
2 - Pnr des visites nux points int6ressn~ts et· le r8cueii·sur place du plus grand·
nombre possible de renseignements. soit dc la bouche des responsables, ~oit
. dans les' r~.pports consorvés s,ur pInce. .
Par le clnss8ffiont et un ess~i dG mise en forme de CDS données ~u'retbur de France.
1..
Sélmbirano
Nosy.B e

't _ Grandes ba/es


du Nord-Ouest

AnK: AnKalzlna

o1
/00 iook»

l'tADACASCAR
DIVlsro~ EN GRANDS ENSfrlBlES

(.;.,1. ~"_Or~ L(s t~;O"7\~ Kon cl c: cL..us cla,w;


fe rcJffort )

- 3 -

• Pour des raisons de logique et de f&cilité d'exposition nous traiterons


les différents points visités en les pInçant d~ns une des r{gions géographiques
définies par A. GUILCHER. (~l~daga3car géographie régionale - Cùurs d'agré~tion
de ln Faculté de lTancy C.D.D. î34 p. ronéo). Ce découpage en ensembles est
figuré danE le schéma ci-joint. Il se justifie par des r8isons topographiques,
météorologiquos, phytosociülogiques et à un moindre degré, ethnologiques. Il
• ne peut évidemment être question dans le cadre de ce rapport de reprendre en
détail les généralités sur lt'~~gnscar et nous nous contenterons donc de cette
division résunk~t ci-après ]es caractéristiques de ces ensembles, situés sur 10
croquis ci-joint.

• 1/ - le Nord - Région de Diégo-Suarez -


Il s'agit en fait de la ville de Diégo-Sunrez, à laquelle on peut
rattacher lu région de le Montagne d'Ambre et le Bobaomby. Nous n'avons
pas visité cette région, sans intérêt nu point de vue cultures fourra-
gères.

• 2/"- La région de Sambirano-


Abritée de l'alizé rnr les hauts mnssifs du 'rsarc.tan.. . na "t du
~bnongnr"vivo, elle est CéCCl tériséc pnr l'existence de brises de mer
et de terre durant la saison sèche, s~ison qui est moins sovère que
dàns l'ensemble do ln côte ouest. Région de riches cultures tropicales
(cacno, èafé) que nous Qvons touchée à Ambanja~
• 3/ - L'Ankaizina -
Cuvette d'altitude (ville prinéipale Benlnnnna) d'abords diffici-
les (une route assez rude de Bealanana à Antsohiby, d'où à la rigueur
on peut rejoindre M"junga cu TC!lanarive) par la région des hauts plateaux,
• quasi impossibles par la Sambîrano. Cette rsgion où~l'élev~ge bovin est
notable n'Q pu être visitée.

4/ - La région des Grandes bnies du Nord Ouest -


La région est marquée par la présence de la baie de la Bombetokn

• et du port de ~~jun~. Cette ville commande un ensemble économique de


valeur certaine nV0C beaucoup dè plaines alluviales s'étendant en un
demi cercle de 150 km. de rayon environ. Nous avons touché cette région
à Majunga et à la Stntion de liJindann.

5/ - Les Solitudes Bara et Saknlava -

• L'unité de cet ensemble est surtout donnée pnr la végétation:


savane livrée aux feux rte brousse et à Itélevage extensif des Saknlnvn
et des Bara.
Nous avons touché cette région à Ihosy et longé 10 plateau de
l' Horombe (Station de Bepeh"). Ln région du Mnngoky ost à '.n limite de
cette région et des régions prcprement méridioIk~les (ensemble nO 7 Sud
• Ouest et Sud).


- 4-

6/ - Les Tnmpoketsa
Bande de hautes terres NE-8W faiblemênt peuplées en partie couver-
tes de cuirasses latéritiQues. Collines ravagées par des lavnkn. Elevage
extensif. Nous n1nvons pns visité cet ensemble.

7/ - Le Sud Ouest et le Sud


Population originale (Androy et }~hafaly) prolifique et active émi-
grrent assez volontiers temporairement. Végétation particulière adaptée à
un climGt sec sévèro. Nombreux problèmes intéressGDt les cultures four-
ragères et tant sur le plan de l'élevage ~utochtone Que sur celui de
l'association éventuelle de l'élovGge et de l'agriculture dans les grands
ensemb}.es nménngés. Cet ensemble a été parcouru en détail : Tuléo.r,
Betioky, Bezam, Ampnnihy, Ambovombé, Fort-DclUphin, Betiokn.

8/ La cate oriontale -
Zone clirn2tiquG sans saison sèche - ·caractérisée par l'extensinn 4
de la forêt secondaire 0U savoka; aux dépens de lŒ forêt primaire pour la
culture sur brûlis de forêt ou ~ pour la culture du riz en culture sè-
che et pour la culture du café.~
Nous avons touch6 cet cnv8lliJle à Mnnaknrn (mnr~is dlAmbila, Kianjnvnto)
sur ln route FiannrnntsoΠ- Mananjary, et Tamatave (Stati~n de l'Ivoloina).

9/ - La grande forêt ombrophile -


Zone de faible populati~n caractérisée par sa végétation. N'a été
que traversée - nIa pns d'intérêt pour l'~levnge dans son étàt présent.

10/ - Massifs et plGines Merina et Betsileo -


Coeur de 1'118, socle ancien, hautes terres, régions de civilisatien
agricole et évoluée, habitat de la pcpulation la plus évoluée. Cette région
trÈs caractérisée par son cl~qt, son relief, est la plus importante. Elle
a été vue en de nombreux endroits : Tananarive et banlieue, Antsirabe et
région A11karatra (l'lan6kely), Fianal'antsrlil, le rebord ouest (Kül1ljasoa, la
Sakny) , le nord (région du lac Ala~tra).

* *
li
*


- 5-

--------- PLUVIOMETR"IErn---------
LOCALITES TE!'IPERATURES HAUTEUR DE LA LAME JI EAU - l~OYENNE
----------------:----------- -----------------------------------------------------------
:min. :max. :~~
2 ~ F.: '1 : A : M : T : Jt: A : S : 0 : N : D :
J • 1"0" .
~moy.:~~ : : : : : : : : : : : :
FORT-DAUPHIN
(16 ans)

MANAKARA
(15 ans)

MANANJARY
(10 ans)

IVOlOINA
(33 ans) :19.2:28.8:24.0322:420:453:351 :333:229:158:199:107: 56:143:208: 2.979 mm 1

FENERIVE
(22 ans) :19.5: 28.1 :23.8 )\40:370 )89 :274 :215: 189:',63: 153: 121 : 2.747 mm
i . . . . . . . . .
ANTALllA 1
(19 ans) : 20.6: 28.3 :24.4! 229 :201 : 248: 261 : 118: 135: 146: 127: 89: 63: 94:201: 1.912 mm
. ..
_._---------------_:...-__ ..
-_.:_~-_.
. .. . . . . . .
. ----=----=---=---_.-_.__.:.---.:.__.:._-----
,()IlIlée moyenne l
- FORT DAUPHIN année la plus arrosée 1~ (1958) 10)9 127 (15 al
année la moins arrosée '155 " (1941)

- ~IANAKARA année la plus arrosée ? 2803 176 (15 ,


année la moins arrosée 1659mI:l (1954)
4
mm 2661
- MANANJARY année la plus arrosee 2893 (1953) 164 (15 ,
année la moins arrosée 1911 " (1954 )
mm (20 ,
- IVOLOINA année la plus arrosée 5379 (1952 ) 3211 223
année la moins arrosee 1410 " (1948)
4
- FENERIVE année la plus arrosée
année la mcins arrosée
383cf""
2024 "
(1934
(1953
j 2840 222 (20 ,

- Al'lTALllA année la plus arrcsé8 3164mm (1952 ) 1863 165 (15 ,


année la m~ins arrosée 1579 " (1954) 4
MADAGASCAR
co fr ORItNTALf
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1
.. --_. --r; ~6rr 'IJqVp),;~ -. _ .j.-.'."
• - 6 -

• ri - LA CIYU: ORrEilTAT~

GENERALITES -

• Bien que s' étoodent .sU2' plus de 12 J <le latitude, do Port-Dauphin (qui
ost uno sorte de charniÈre avec 10 Stld) aQ"{ onvirons do Vohernar 1 cette rég io:..1
géographiquo préfJente ur:.e homogénéité suffisa..~te pour qu 1 i1- soit inutile do
la morceler~ Clest un ensGmble de basses terrüs qtÛ sont bordées à llest par
une cote plE.te rcctiligae et limi téoG à, l' oue·st p2.r deux fnlaises séparées

• par un gradin inteJ:"iID diaiTe gui font le passage vers los hautes plaL"'1es
Mérina et Betsileo c Les villes sont group6es pour la très grosso majorité
à la côte. Voici quelques généralités sur cet ensomble géographique.

• Les renGej.gn~ents ci~ :,JSSOUS sont tirés do l'Atlas Nétéorologique IL:.. i."j
cité au début do ce rappor-c mais los chiffres dos années rnoyeIUlos rapportéos
ensuite (hauteur de la lame dl Gau, nonbre de jours de pluie) ont été tirés du~
Annales des Services Météorologiques de la F.O.B. Les p6riodes considérées
n'étant pas elŒlctement les m8ll'.es on peut relever des différen"os (pas très ;Iè-
portantes d'ailleurs) entre ces chiffres et ceux du tableau 1.:
• Il s'agit, avec des n~~ces suivant les localités d'un climat tropioGl
humide classique caractérisé par un nc:nbre élevé do jOl-"·3 de pluies, une épc.:'.s
seur notable de la lame d'eau et l'absenco d'une saison sèche ~otto.

• . D'une ffiênière SOrrjT~iro les sols qui ont été fonnés SU.J? les rochos
volcaniques sont des argiles rouges c~étaeé3s, latéritiques (ROBrQUAIIT, p. [2).

"Dans les terres encore ooisécs do l'Est, cos argiles le,·:;éritiquos dé-
lIpassant souvent, sauf sur les' pentGs fortes, 25 ffio d'épaisseur; leur masse

• "rouge à laquelle se superyose enfin une couche brune d'uno épaisseur de 5 à


l110 cm. sous la forêt, constituée de débris végétaux en voie de décomposition
II rapide excltk'1l1t 11 accurn:ulatio::'1 d 'hUJ1uG Il.

Le long du litto~al existe cen cordon de dlli,es sableuses.

• 31 Végétation
Ella vario évide~illont avec l'altitude et la nature du sol.

En se limi tant aux espèces fourragères on peut reco;1Ilaitre avoc mSSER


(ouvrage ci té) ct en schéno.tisc·nt un peu l' e:::posé de cet Auteur :

• a) sur dunos sableuses une [,raminée rampante~ très intéressante: lttenotaflhru.q


d:im.i_di'±.r.~,·,., qui pousse particulièrement bien sous les ombrages dos filaos


- 7 ..

et des bndamiers. Le8 pa~ties dénudéùs sont envahies par des espèces
plus coriacos et entl"a autres Panicum Uillbellat!~.•

0) en arnere de ces dunes après la forêt secondaire ou savolm on a une


prairio qui passe successivement du stade .Imperata gylindrica -
H.yParrhenia rufa et enfin Aristida sp (en malgache Kii'afa ou bozaka). A
ce stade la prairie est do très médiocre valeur et d'une amélioration
problématique.

c) en for~t après défrichemont apparait une pralne d'étendue limitée à base


de 3 graminées. PasPa)1un conjueat"""', Axonopus compressllS ct la Stenotaphrum
déjà norrmé que les rr;algaCè'18S désignent toutes trois sous le nom de
ftlripisakR et qui, Gn fait, ont des écologies assez proches encore qUO
la darnière ast plus ombrophile c.ue les 2 premières.

4/ Etat de l' éle7D@.

D31ls l'en,Jemble géographique tel qu'il a été défini, i l n'est guère pos-
sible de donnG'.' des précision~ '1UBériques sur le nombre des bovillB. Les sta-
tistiques en effet sont étab:~o,. dans les limites d'une entité administrative
(province de Fian,c:l.ntsoa, province de Tamatave) dont les limitas déoordent
largEl:llent celles do l 'GnseJlble géographique "Cete orientale". On peut dire on
tout cas quo le nomb"o de tC'ces est faible par rapport à l' E>!1semble de Mada-
gasea!" pout" diverses causes su"'::' lesquelles nous re.. ." Ï.en4r0ffiJ plus loin.

* *
.,

La région a été touc.h ée en un petit nombre de points

Station de l'IYoloin~ (près ~~atave)


- é.ta-sion I"F.C.C. de KiElljavato
- Mj,xnis d 1 pIJbila près do ~~~a

A - Station de l'IVOLOm,'.

Cette très ancierJ,.1c S'oation des Sarvicas Agricoles de î'Iadagascar


a vu. ses profTcUll."-:.es cr.u....'Ulger aVOC les rumées ct également son appartenance
administrati·o'C. RaTJpeJ.or.o "ans entrer dans des développements qui n'ont pas
leur place ici, que le café et la v~~ille occupèra~t cette delnière décade
la place Ja plm importante dms les recherches et qu'actuellement une partie
des terrains de l'ancienne Station situés sur la rive gauche de l'Ivoloina a
été rétrocédée a lrI~~.h~C~ q~i a instnllé une importante série d'essais sur
le bananier. M partie C'"" la =" ve droite est la base des unités d' expérimen-
tation régior.ale do lq zone de Tamatave. Les activités proprauent café ou
vanillc clininl.'en"c gradue Hcment , 1&3 F'cmj.ères étant trMsférées à la station

- 8 -

• de l'Ilnka, les secondes à celles d'Antalnha.

La visita de ln Stn.tion nous int6ressai t tout pnrticulièrement en raison


des essc.is fourragers monés à p2rtir de 1954. Sous la conduite du Chef du Secteur
S.A.R. V. de T' }lLltnvl...~ qui logE) è. l! Ivolcilk'l nous élvcns pu visiter les reliqunts de
cette expérimentation.

Ces essais ont fait l'objet de comptes rondus en particulier dans les:

Rapports c.nnuels 1954, 1955, 1956 de la Station de l'Ivoloinn et de


2 articles reprenant et synthétisant les résultc.ts obtenus:
Ivl. }JJEHN - Productions fourrf2.gèr8s et nlimentntion des bovins sur la
~ôte est.
Bul. de M~dagasc~r, nO 134 p. 555-584. 1957
- G. EUVERTE - L'associc.tion c.griculture-élevage et la caféiculture
sur ln côte Est ~1'llgucte.
Café-Cacao-Thé. vol. 1, nO 2, p. 75-78.1221

• Les résultnts obtenus mettnient pn relieî les points buiv3nts

1 - Terrain

Les terrains qui conviennent le mieux à la production de fourrage sont

• les alluvions de berges des rivières et les terrains humides en permanence. Ces
torres basses ne peuvent d'ailleurs guère convenir aux cultures pérennes. A la
Station en 1955 environ 7,5 ha partaGés en parcs d'inégale grandeur étc.ient af-
fectés aux patures.

2 - Espèces fourragères recommandées

• Graminées pérennes
Brachi~ria ruziziensis (en terrnin non soumis
à llinondation)
Légumineuses nérennes

• Pueraria pr~seololdes

Stylos~~th~s grncili~
(
( sur tanety

Autre famille de plantes pére~~

Patate douce ( marne sur terrain pauvre

• Tous ces essais ont été abandonnés depuis plusieurs années et il est
intéressant de voir ce qui a survécu de ces plantes pdrennes. On peut dire que
pr~tiquement il n'y a plus quo B~nchinri[i muticn ct B~ ruziziGnsis et Pueraria
phaseoloïdes qui subsistent. le mélc.~ge Br~ehjaria PuerQria constitUe un excel-
lent pâturago. Le Puerari~ est fortemont pQrasité, principalement par des mineu-
SeS des feuilles. Il nous a été rapporté que dans l~ partie reprise par l'I.F.A.C.,
• le Brachiaria repousse vigoureusement sur les terrains repris par les essais,
deve~~t m~me gênant. .


- 9-

Les graIDll1ees préconisées nc donnent pas de graines sous ce climat et


l'installation du pâturage par bouturage est uno obligation. Dans le rapport
annuel 1955 le chiffre de 175 journéos dG manOEuvre à l'ha pour le bouturage
a 15 cm. x 10 an. est donné. Il faut opérer durant unG période de pluies fré-
qumtes et même sous la pluie. Après installation, des fauohages fréqumts sont
nécessaires. Le pâturage n'cst installé qu'au bout de 6 mois à 1 an.

Plantes annuelles -
On a rGcommandé Euchlaena mexicar~, le soja (variété à graines noires)
et le Mucuna utilis. Le Soja a l'avantage de pouvoir être cultivé en inter-
campagne de riz.

3 - Funure
Les essais ont permis d'établir l'action nette du Sulfate d'Am., l'ab-
senCe d'effets dG P et K. sur du Brrchiaria ruzizicnsis en 1956, l'énandage de
500 kg. S04 Am2/Ha rI permis du récolter -';;;;;'rZ"n 25k€.""-de matières v~rtes do
plus par kilo de sulfate.

4 - Systèmes d'exploitation

Bien entendu lE. sv_périori té d'un pf,turage rationn~l a été mise en eVJ.-
dence. On peut utiliser dos parcs dont 1& surface optimale s'établit entre 0,5
et 0,25 ha. bien que le coût des c18turos (50 f. le m., avec 5 rangées de fil
barbelé, un poteau on eucalyptus tous los 4 m.) soit notable. Un gardiennage
sérieux pourrait suffire. }lais quel que sillit IG système d' exploitation, i l faut

réserver au troupeau une surfaco déterminée. Les animaux disposeront de


la surface nécessaire ni plus ni moins.
- cekte surface de pâture sera nettoyée de toutes les espèces ligneUSes ou
des broussailles par r3.battage et fauchage régulier.
- par pâturage tourm.nt on peut revenir 9 à 10 fois sur la même surface.

5 - Rendement du troupeau -

Les courbes de croissance sur le troupeau bovin de la Station montrent


qu 1 en pi\ture pour des bâtos de 6 à 24 mois ccvec una charge de 800 kg. à
1000 kg/ha on obtient des crotta d' environ 350 g'/jour sur des prairies de
végétatien naturelle (Ahipisclca).

En stabulation avec une alimentation à base de concentrés dc tourteaux,


de mélanges minéraux et d'herbes à volonté, on obtient un eroH do 550 gJjour.

Le gain de poids dans le croît journalier ne compense pas le surcroit


de dépense.

6 - Production do fumier

Cet aspect de l'élevage très important en relatien avec les cultures


pérennes de la région, a été particulièrer.lent développé <L'IDS l'article de

- 10 -

• M. G. EUVERTE qui cite le chiffre de 40 T. de fumier par tonne de poids vif soit
8 t. pnr tête de 200 kg., nvec apport d'une litière abondnnte. Le fumier est en-
richi en p205 et CaO par des apports d'Hyperphosphate et de coraux (lavés à la
pluie et ~royés nu concasseur).

Le rapport entre surfacos cultures pérennes/PQtures est de 4/5. Un ~~


de caféier fumé à 20-25 T./ha exigera 0,75 ~~ de p~ture aménagée et fertilisée
sur lequel p&tureront 3 bovins.

Le troupeau actuel d'une dizaine de têtes métis nO~1T~d + , vache zébu,


t est entièrement nourri sur pâture. Il ne reçoit aucun supplément, pns de pierre
à lécher. Le détiquage nu Vermorel est pratiqué toutes les semaines. Les bêtes
sont en bonne condition physique.

• B - La Station 1.J.C.C. de KlJu'lJAVNro.

Cette station spécialisé€ dans los recherches sur le cafdier n'a pas
dfnctivité élevage ou t1fourrngère"; nous 3.vons pu visiter les installations de
bouturnge et nous mettre au courant des techniques utilisées. A noter l'utili-

• sation comme plante de couverture dGns cert~ines des parcelles de caféier de


Vigna oligospermn (Dolichos Hosei CraiQ). La plante est multipliée par éclats
de touffe et forme en peu de temps un épais tnpis végétal. Il suffit de la
pl~cer à 1 x 1 m. La plante a un système radicu13ire pou profond et tolère bien
l'ombre des cnféiers. Elle ne nous était pns connue dnns les Stations d'Afrique.
Réputée bon aliment pour le bétail ello sornit intéressnnte à essayer à cet

• égard.

C - LES MARAIS D' AI'lBILA.

Ce périmètre d'amérkngement n été visité en compagnie de l'agent de


l' Agricul ture qui réside à ln Sti'.tion ngricole si tuée non loin de ln gare de

• FICHTER et qui n en charge les essQis UR@~ dit d'Ambila.

L'Agent du G.R. qui réside sur place nous n fnit un exposé historique
sur les aménagements, exposG dont nous retirons les frrits schémntiques ci-
dessous.

• Los mnr~is d'Ambiln sont situés à une dizaine de Km. au N-W de Ma~Îra;
ils s'étondent sur une superficie estimée selon los Auteurs de 12.000 à 20.000 ha.
Le projet d' étnbl issement du chemin de fer Fianarnntsoa-Mnnnkarn étnit associé
à celui de l' assèchnment de ces mar'lis (~1. FICnTER et CASTELLANI). La voie a
été inaugurée le 1 er avril 1936. 1'aménagement hydraulique n'a suivi que plus
tard ot n été marqué par les "tapes sui~qntcs :

• 1948 Etude systématique par le Sorvice du G.R.


1952 - Brigndo d'étude du projet G.R.


- 11 -

1954 - Environ 18 km de csnaux ont été creusés


1962 - L'infrastructuro ost presque te~née (48 km. d'axes
principaux et 18 canal j'amenée).

L'irrigation est assurée p8X un rGservoir de 15 willions de m3 (dit de


Valcoana) auquel se rattachent 5 g!'ffilds ,axes gui constituent c.es systèmes d'irri-
gation et Qussi de drainage vers les "ivières ~hnanana et ~hnakara, seuls débou-
chés vers le. mer. '
- Actuellement 1800 ha sont prêts, ~8is ne sont exploités effectivement que
900 ha dans lesquels d'eillaurs.~l fRut compter une proportion notable de
rizières ancestrales, qui ont été englobées dans le périmètrü d'aménage-
ment.
Sur ceS 900 he. sont installées environ 300 familles.

On nous a donné les chiffres suivants de prix de revient


Infrastructuro 50.000 f/ha
Amé!lc1.glmmt de détail 25.000
Planage à le l,,'me 36.000
Lr:tbonr charrue 8.boo
119.000 f/ha

L'investissement ast ci viè.emment. nSSGZ considéra:blet dt aut2.l·1t plus que


les auteurs ne sont pas toujours d'accord et qu'il s'agisse là d'une estimatiJn
minima. En effet, M. le Professe= DUi'10Nr dans le chapitre fond8mental qu'il
consacra aux marais d'Ambila (- Evolution des campagnes ll1"~gadles p. 78 "2/ Les
marais d' Ambila, près de Mmlakarn, une affaire mal engagée à ralentir") e,stime
à au moins 140 .000 f. le coût de l 'M. prêt à la culture.

Nous avons emprunté à l'étude suivante les quelques matières générales


indispensables pour fixer les idées (Cl. MOT~K - Les marais d'Ambila près
1bnakara - Mémoires IRSJI! - série D - Tome VII, p,' 1 à 22). Rappelons que les
chiffres de pluviométrie ont été do~~és en début du chapitre.

Végétation -
Il faut distinguer entre la végétation dG marais propreoent dite et cel-
le des petitos collines qui dominent la pl~in8.LE. première est un peu variable
suivant les types dE sol; on y trouve llavenela Il'i'dagascarimsis, l'.IE.honodg~
LindJeyanum, PMdanus sp., divers .Q.;œerus Gt des joncs, Panicum parvifolj,ul1l. dans
les parties les moins bien drDinécs.

Les "ni"0ulis" (Helaleuc", viridiflorn) se elultiplirnt spontenément et


abondamment dans la pe,rtiG sud des marais.

Sur les coilines soit l!savoka" (à Harongênn madagasc<?.I"iensis) soit· prai-


rie dégradée ou Aristida ou Imperata et quelques goyaviers.

Sols -
Ils ont pour origine les alluvions des 2 rivières qui traversent la zone,
la Mananana et la JolanaI!lbaroa. L'évolution à la suite du drainage, du lessivage

- 12 -

• conduit à plu.siours~

A
types de sol :

- 'Alluvions jaunes évoluées


B - Alluvions hydromorphes
C à F - }larais stado l à IV

• G-
H-
Marais à apports colluviaux
Sols latéri tiques brill1-rouge sur basal te
l - Sols gris sableux

Sur ces sols ,l'autour prévoyait l'attribution possible à l'élevage en

• pâturages extensifs dGS sols de marais III et IV (au total 2.000 ha) ot des
marais à apports colluviaux (800 ha). Los 1•• 000 ha do sols lstéritiquos brun-
rougo ont uno vocation forestière et pasto'ralo .. -r;~os sols de marais dos stados
l ct II pourrai ont 8tre utilisés pmur la riziculture, mais avoc des précau-
tions impératives pour ls mise 8Il culturo : abaissement progrossif du plan
d'oau, non brûlnge de pour do détruiro los faibles réservos organiques (un

• brülage contrôlé est préoonisé par DIDIE de SAINT-M~fD pour des terrains
enalogues; une telle pratique est certainement délicate. Les sols de marais l
et II représentent 'l~. 700 ha. Les alluvions hydromorphos peuvent donnor SOO ha
de terros à riz, les alluvions jaunes 2.000 ha pouT des cultures vivrières.

?ODU~§'l-

• Elle est insuffisanto en nombre dans le marais lui-même, et co n'est


pas là un des moindres problèmos d~ cette mise en valeur que de touchor des
gans venant d'autres régions pour faire la mise en valeur, sans éveiller lrhos-
,tilité des populstions en plaoe qui se considèrent oomme propriétaires du sol,
sans rien n 1 y faire d'~llcurs.

• ,!lizisulture -
Les techniques les plus recamnandables ne sont pas encore fixées.
}!. r.rt.E!'IER nous a rapporté les rendements suivants sm- sols de marais l ou II,
récc~ment drainés.

• en 1ère année - 1er cyole - Vatomandry


(ave0200 kg. d'hyperphosphate) ..... •..••
t
0,6 /ha environ
2ème cycle - VarYh6~
rondemont total p6ùr ls doubla culture ... - 2, st/ha environ
cn 2è:ne essai - 1er oycle - Vatomandry
• .2ème oyole - Varyhosy
rendement total pour la d"ublc culture ... - 4t /ha environ
La dtœée du mnintien du rendement à ce niveau élevé n'ost pas connue.


- 13 -

On a proposé (P. ROCHE) unc expérimentation systématiquc pour tcstor


quelques fonnules de rotation à priori L~téressantes. Un cssai S.A.R.V. (na 77)

~
avait été prévu. Il est regrettable que les circonstances n'aicnt pas permis la
mise en place ~e cet essai qui dans 3 des 6 rotations à tester prévoyait 3 ans
de prairio soit naturello, soit implantée avec Brachiaria ruziziensis, Brachiaria
mutic~ ou une graminée spontanée à choisir (Vila 1).

Expérimcntation fourragère.

Il nous a été montré :


10 _ Un paddock clôturé dt environ 3 hH planté en Brachiaria mutica pâturé par
un petit troupcau (1 taureau Friseland et 5 vachcs). L' aspcct de ce pad-
dock n'est pas extrêmement satisfaisant. Le Brachiaria ne trace pas et
reste dressé, l'Axonopus compressus envahit le terrain et ce qui est
plus grave, également le Panicum umbella tum qui forme un matelas mort.
Il semble que dans ce CaS urie scarification légère a6rerait le sol et do-
vrai,t' pennattre une meilleure eroissance de l'herbc.

2°:" Une, parcellc de 0~a9 phntéo au début ,l'avril après planage, nivclage,
labour, sur laquelle les boutures plaJitées enviren à 20 x 20 démarraient.
Il a fallu 60 j./Ha pour réaliser cetto parcelle.

3°~ L'essai SARV nO 14 qui compare rappelons le, 2 modes dc préparation du


sol :
- Scarifiage ou labour legcr, ch~cun de cos modes de préparation du
sol étant associé ou non à une fumure minerale (150 kg. de

S04Am2/Ha et 300 kg. de phosphate tricalcique) pour implantation
duStylosanthes gracilis. Cet essai était trop réfent pour qu'on
puisse en tirer la moindre conclusion. Lo S'tylosanthes avait lové.

4°_ Des vestigcs d'une collection fourragère installée par le Service dos
Eaux et For~ts sur une butte à Ivakoana. Subsistaient encore entro au-
tres :
Pennisotum purpureum
Paspalum virgatum
Brachiaria ruzizionsis',
Crotalaria grabamiana
Flommingia congosta

Tephrosia purpurea
Stylosanthos gracilis

Cotte dernière espèce est presente deci delà en quantité suffisante


pourpormettre de petites récoltes de graines. h~ croissance sur cette croupe
cst satisfaisant'G.'

Importance du bétail -
Los chiffrcs à notro disposition sont ceux déjà anciens donnés par
GILLARD (Los pnturages do la région de Fianarantsoa - Revuc Agricole de 1'110 •


- 14 -

• de la R~Q~ion 1955 p. 73~ qui estime le nombre de têtes du District de Monclcara


à 16.295, soit 5,4 ~u Km- - cc qui est une faible densité par rapport à celle do
la région des h3.utGS tarres 5 fois supérieur.
Avenir des cultures fo,!!ragères dans les rrarais d '.i\mbila

• Dans l'état actuel de l'expérimentation il est difficile do conclure


sur l'avenir des spéeulatiens vianda eu lait ·dans cette zene. La rŒlt~bilité de
la promière spéculation est faiblo avec les prix aetuels (sur la légitimité
desquels nmJn n'avons pas à conclura id). Gelle du lait serait plus grande,
,. mais suppese l' amélior~tion du bétail, une éducation complète des éleveurs ot
1 une évolution si radicale qu'on pout sc demander si il no s'agit pas d'une vue
• il de l'cspri~. De toutu fnçon le problèl!le de Ip. fixation dans les mois à venir
d'une main-d1oeU\TO susceptible d'exploiter au moins cc qui est déjà mis en va-
leur ost le plus important ct doBino tous les.autres.

Il nous semble qu'en attGlldant l'évolution des problèmes sociaux qui


conditionnent la roussite de cette fffairc, on attendo la mise Ln exploitation

• dûS zones déjà pr&tcs aV2TIt dlcn ouvrir d'autres, comme c1est la tundancc aC-
tuclloma'lt. A cet égarcl, sc rapporter l :.. ' étudo de R. DUMONT (eitée plus haut)
dent les conclusions de 1958 nous p8.raisscnt encore tout a fait valables en
1962.


- 1.5 -

CONCLUSIONS SUR LA COTE ORIENTALE

... CULTURES FOURRAGERES

D'après los css~is réalisés à l'Ivolo~~ et' d'après los conditions


~étéorologiques (pluies avondantes ct" réparties d'une façon à peu près régu-
lière en cours d'année) on peut conolure à une implantation assez aisée et à
une eiplai t~"tion 'facile des cultures fourragères aU moins dans les sols "faits".
Dans les sols plus "jeunes" de marais il faudra attGIldre 10 résultat des essais
cm cours pour conclure. D'ores et déjà on peut penser que le Brachiaria mutica
correctoment exploité devrait rendro des services on exploitation pature, et
que 10 Pennisetum purpureum (sp, et Mockori et variété à collet rouge) est uti-
lisable comme fourrage à coupor au couteau. Cette liste de graminées n' "tant
évide~ent pas limitative.

Du côté dos léguminouses, le choix est plus rostreint. Il nous semble


que des cossais devreient être mis en place avec Doliehos Lab18b et Psophocarpus
palustris, espèce dont malheurousement la mise à graine est médiocre, mais qui
semble bien adaptée à ce genre de sol. Bien entendu les observations sui le
Stylosanthes pl~nte très pLqstique et s'adaptant à nombre de milieux, doivent
être poursuivies.

ELEVAGE BOVIN -

Un point important qui nous a été signalé par lc service de l'élevage


est le mauve~s état sanitaire général du bétail et plus spéCialement du bétail
laitier (métis normand, métis hollandais) dans ce climc~t tropical humide. L'ex-
tension de la tuborculose en particulior est inquiétante Gt serait susceptible
de gêner considérablement le développement des spéculations laitières oncore
qu'il n'en soit pas fait mention ck'UlS l'important article dG KUEHN (cf. plus
haut). Il y " là tout de même un point dont i l faut tenir compte.

Il En fait l'élevage dans cot ensemble climatique no saurait qu 1 etre ~-


, tier pour 10 ravitaillement des villes : Tamatave, lIanakara Menal'j"ry au moins
l'au début tant que la consommation de lait n'eugrnentera pas parmi les autochtones.

-------------------------------------------------------------------,--------------
*- La douve du pancréas chez les bovidés de cette région n'est pllS rare. Le
trématode responsable (Eurytbrema panereaticum) a été signalé en 1938 par
BUCK et FLORENCE •
(Comptes rendus du 3ème Congrès de l'A.3.P.O.I. p. 97 B.)

SUD MALGAC"E

______--. J \

-1I:ï-

• II - LE SUD-OUEST ET LE SUD

GENERALITES -

• Au sud de la rivière Onilahy on passe du pays des Sakalaves et des Bara


à celui des l'élafe.ly et des Ant9JldrOY région la plus originale de l'Ile, avec
unc végétation et un climat particuliers. Les limites sont très nettes à l'est
(~~ëin8S d'Anosy) Gt GU IJ.-E. (m~ssif mont~gn8ux ~ Bio~bivositra, Saha~bohitra,
IVak0GllY) plus flGli'3s aU lJ-Ouest. On peut d'une mpJlière UI' peu arbitraire les
fi::cer au cours du }langoky (A. GUILCHffi), mais i l nous semble préférable d8 l'ar-
• rêter à l'Oni12.hy. A neter que los limites N-E. et Nord de la provinc8 de Tllléar
coïncident assez bian avec 108 limit08 naturalles, mais qu'au Nord-Ouest, cel-
les-ci 8ngloba~t une énorme portion do l'ensemble nO 6.

CLn'lATOWG :LE -

• :
:
--------~:-Temp3ratürcs-·:------------- ._~ ---Plyvrom~trr8-----_·_--------·-----_·_-:

:min. :i!le.:(,';N + m: (Hauteur de la lame d'eau moyenne) :


: :moy. :moy. : --2-: J ' F • Dl • A . M • J . Jt . il. • S . 0-' N • D • Total :
:-----~-:---:--~:-----:-~---;-:---:--~~-:--:---:-:--:--:-:-----~--:

:TULEAlJ. :18.3:29.8:24.0:89: 76: 34: 12: 15: 12: 5 3 9 16: ~4: 56: 351
• ~BErIO;a :17.(31.9~24.6 ~146:114: 68: 15; 11: 9: 4 ~ 5 ~ 4 : 16: 62:131: 585
:AMBOVOMBE :17.1 :29.2:23.1 : 74:102: 54: 26: 39: 65: 32: 26: 15: 29: 41: 94: 597
:BEZPlLlJ. :112~ 00: 54: 16: 13; 11 ~ 5 2 2l: 2~: 7<3:125: 512 :
: iJ'lPANIlfI :122: 97: 60: 35: 14: 18: 8 7 )0: ;j():' 60:119: 573
• :BEP.ARA ~' 8): 85: 65: 25: 26 ~ 40: 20 :11 11: 26: 54: 93 539
:EJEDA :150: 67: 57: 20: 19: 9: 5 : 4 1: 17: 44:122: 515
:FPVX CAP :19.8:26.6:23.2 45; 75: 45: 17: 17: 37~19 :15 12: 15: 23: 56: 377

• Les ren38igncments clim~tologiques ne sont ni abondants ni complets pour


cette région aussi nous ne pouvo~s donner que des données fragm8ntairos :
Ann..§.e_.!!!.oY2..n.F-!'.
(année la ,Jlus arrosée 130~ (1933)
• Betioky
(ruméc la mOD18 arrosée 399,8 mm (1948)
(année la plus a~rosée 92JlliTI (1949)
583 mm GU 55 joUJ:'s

Ambovombe 597 mm en 73 jours


(Muée ln moins arrosée 29smm (1943)
(année l~ plus arrosée 7s0mm4 (1949 )
Faux Cap 377 mm
(e.nnéo l~ ~oins arrosée (21amm4 (1946)


-17-

Clinkqt sec à précipitations irrégulières où 10 c~ractère saisonnier des


pluies est moins marqué que dans les hnutes terres et le centre Ouest. Les ampli-
tudes thermiques sont relativement fortes sauf juste sur la côte (cf." Faux Cap).
L'aridité est aggravée p~r la perméabilité des sols. Les vents qui soufflent de
la mer, venant du Sud, sont ~aUso de brouillards et de condensations occultes
dont l'importance nous a été soulignée sur place à plusieurs reprises dens la ré-
gion d'AIDbovombc notammont.

2/ - SOLS -
La earapace argilo-sableuse des sédiTIents de l'ouest est souvent rempla-
cée par la couverture de "sables roux" dont l'origine est encore incertaine,
mais semble ccmplexe : à la formation in situ s'ajoutent les transports par les
vents ou les e~ux souvent prépondérants. Ln présence d'une carapaCG calcaire
est fré~uemrlent observée S-lT les sables roux. Ces croûtes calcaires peuvent at-
teindre 1 à 2 m. en pays Mahafaly. Il y a des sels salins. Des sols squeletti-
ques apparaissent fréqua.mmont.

3/ VEGETATION -
Végétation nettement xérophyte, s~uf dans les lieux humides, et très
originnle puisque comptant antre autres une famille spéci~le à Madagascar :
les Didieracées d'allure très particulière. 1e paysage le plua caractéristique
est donc celui du "Bush" à Euphorba et Didiera. Les genres Aloe, Dioscorea,
Kalanchoe sont fréquents dans cette formation. Enfin pour compléter cette
liste sOt1llTl~ire menti"onnons "les baobabs (AdMSOtlia) dOI!t certains Gxemplaires
sont rcm'll"qUB.blas.

La dégradation de cette formation conduit à une strate gramlneenne


très basse et peu productive. A citer parmi los espèces les plus fréquentes
Cenchrus ciliaris, Panicum Voeltzkowii, Eragrostis cilianensis et E. pilosa.
En saison sèche les vététaux arbustifs fournissent une partie notable de l'a-
limentation bovine.

4/ - ELEVAGE -

Dans cette région où les pâturages sont maigres et inoxploitables


durant une longue période de l'année, paradoxalement, le peuplement bovin
est important. Au recensement de 1954 on estimait au minimum le nombre de
boeufs à 2.360.000 soit plus de 9 au km 2 • L'insuffi8~ce ées ressources four-
ragères oblige les éloveurs à transhumer dès juillot ct bien souvent plus tôt
pour remonter vers le Nord où les herbes sc dessèchent moins vite le long des
vallées. Le rôle social du boeuf de~s cette zone a frappé tous loa observa-
teurs depuis lcngte~ps.

La région n ét8 parcouruo Dùivnnt le circuit Iho3y-Tuluar Fort-


Dauphin-Ihosy ce qui a permis de" visiter nombre de points intéressants dé-
taillés ci-dessous (cf. ènrte du Sud malgache jointe)

- 18 -

• Avent de passer à l'exnmen de cos localités une à uno, il nous faut si-
gnaler sur Ir ensE'.Hnble des probl'èmes fourragers dans le 'sud

1°_ de H. HONTAGNAC - Los espèces fourragèr"s du sud l1k"ügache


p. 117 è 124 - Compte rendu de la Reoherche Agro-

• .2°_ J. POUPON
nomique de l'lrtdf'lgnscar nO 2, 1953.

L'aspect pnrticulier du p8turage dans une région


semi-aride de Maduguscnr.
Comptes rendus du troisième Congrès de l'Associn-
tionScientifique des Pays de l'Océan Indien

• Section B. p. 13 - Tannnsriv8 act.-ncv. 1957.

C" travnil fait ressortir l'imp0rtnnce des ressourceS fourra-


gères 0ffectées par 188 v6gdtnux arbustifs d,~s ·les régions couVertes
. pe.r le bush à Euphorbe ot Didier" et plus p.ctrtioulièrement dans le
district d'Ampsnihy. L'Auteur montre que "Sur 179 vogétnux ligneux
déllOmbrés los boeufs en broutent 48 'jb, les moutons ,60 %et les chè
• vres 72 '1;" •

3°":' P. LAHARQUE Notes sU"' ~ os pf'tturages du sud


Comptes rendus du.troisième Cnngrès de l'A.S.P.O.I.
section D p. 73 - Tananarive. nct.-nov. 1957.

• 4°_ R. CHAJ,œSOLEIX Notes sur les problèmes des paturages ·~qnS la pro-
vinco de Tuléar.
Comptees rendus du tr~isièrrio Congrès, de l'A.S.P.C.r.
Section D p. 77 - T~JL,narive oct.-nov. 1957.

• * *

*.

• 1 - .Fe=e du Service de l'Elevage à BEFANAMY

Nous uvons visité cotte Station située à 6 km. environ d~ Tuléar, SOus
la diroction du Docteur Vétérinaire, Chef du Secteur de ln Province, qui réside

• à Befannmy môme.

On peut noter les points. suivnnts

a) Cul tures fO.J1rragèr-,,~

• Plusiours ospècGS sont


no peut plus parler d1essnis m~is
cultiv~es
vrniment
en surface d'une importance telle qu'on
drexploit8ti~n ruelle; il slagit


- 19 -

de :

Pennisetum purpureum (5 ha), Brachiaria mutica (9 ha) (herbe de Para)

Pennisetum ,à COU,," ro~ (:; ba;

Toutes ces pâtures ou champs de fourrage à couper (dans le cas des


,Pennisetum) sont plantés 'en terrain d'alluvions du Fieherenana, avec un apport
de fumier abondant au départ (une quarantaine de tOlTI1es) et reçoivent une irri-
gation tous les 15 jours. Dans ces conditions le rendement des fourrages à cou-
per est bon. Les pâtures de Brachiaria (qui sont exploités en pAturage rationné
par le troupeau, bovin, ,sous la conduite d'un bouvier sérieux qui a la consigne
de faire ~nSommer une cinquantaine de mètres par jour) sont assez dégradées.
On y trouve pas 'mal 'de Chloris gayana et aussi un sorgho vivace,' reliquat d'an-
cienne introduction.' Il ne semble pas que la consommation de ce sorgho, qui
est, il est vrai, mélangé à d'autres espèces et jamais très abondant n'ait ja-
mais amené d'empoisonnement par l'acidE' cvanhydrique comme on pourrait le sup-
poser à priori.

A noter l'existence d'une parcelle de luzerne (Medicago sativa) culti-


vée ,sous irrigation ,(une irrigation tous les 8-10 jOurs) et fumée. On peut pra-
tiquer une coupe tous les mois. La culture pour être réussie demande des sar-
clages fréquents au début, elle est un peu acrobatique. J. BOSSER à ce propos
note : "A Madagascar la variété luzerne de Provence est cultivée sous irriga-
.tiJn depuis 1912 à Tuléar sous les alluvions du Fiherenana. Elle y demande
beaucoup de soins (sarclages), les rendements sont faibles, 18-27 t. en coupe
(Montagnac)". On ne récolte pas de graines. La luzerne à Befalamy est utilisée
en farine pour l'alimentation des poules.

A signaler l'existence du Tripsacum laxum à la Station, mais encore


très faiblement représenté. Dans les conditions de culture du P. purpureum
(irrigation, fumier) cette 9spèce devrait donner des résultats à priori in-
téressants.

Dans ces conditions d'ailleurs le 11ais fourrage qui est semé et récolté
toute l'année donne une quarantaine de Tonnes de matières vertes à l'ha. Le
manioc donc de la même façon est bouturé et récolté toute l'année au fur et
à mesure des besoins.

b) Bétail

Environ 70 têtes de métis zébu-normand, zébu-hollandais.


On cherche à se rapprocher du type normand qui semble plus
intéressant. Des lactations de 2.500 l.à 3.000 sont fré-
quemment relevées. Des bêtes brahman existent également.

- 20 -

• - Caprin -
La Stati)n a la t&che de diffuser dans la regl0n la
chèvre ikhair ()u Angnra) qui est un animal utilisable peur la
laine (2 tontes dans l'anr~e arrivent à donner 2 kg de laine par
an au maximum). Le troupeau c~mpr8nd environ 180 têtes. La diffU-
• sj~n de cette race a permis de faire naitre Q~S le district
d'AMPAlIIHY un artisanat du tapis justement renommé. On comptait
(en 1954) une quarantaine de milliers de têtes ~o métis mohair.

NO)ls reviendrons plus loin sur cette intro,luction déjà


ancimme.

• - Farcin -
Une oinquarltaine ~e géniteurs Large \>hite et Large Black.

- VOlaille -
Elevage de poulets de race.
• Sigrw.lons pour -~e:':"ID.iner, l'existence d'une domi-doU'ïnine
d'autruches, vestige d'une tentative de mise en r0ute de l'éle-
vage de ces volatile3 à l'époque où ~ette spéculation semblait
intéressante. La Ferme de BBFANANY a compté plusieurs centaines

• d'autruches en 1914.

Tout ce bétail est en bon état physique, logé dans des bâtiments
modernes, et reçoit une nOLrriture complémentaire à l'étable à bnse de
provendes.

• Les bovins sont détiqués tous les huit jours.

* *

• *
Les résultats obtenus à la Ferme de BEFAN~l[ sont intéressants car
peuvent étre transposés à une partie des a~ls mis en valeur par les aména-
gements du bas FlHERENANA. Sur ces importants projets nous renvoyons à la

• note de J. LETEUIL (Btudes préliminaires sur le périmètre bas FlHERENANA)


où les problèmes do mise en valeur de la zcne de TULEAR sont examinés en
\l détail et aux critiques de DUMONT (in lac. cit. p. 147) - n'ayant pe~s pu
visiter-ces aménagements en détaiC- - - -~- - --.

Les résultats ccnsignés dans l'article de R. ~IONTAGNAC cité au dé-

• but, sont également intéressants à Ce point de VUG.


- 21 -

2 - FermE: d'ANIŒLlhARY

CettE: ferme, située à quelques kilomètres de Betioky dénend du Service


provincinl de l'élevage de Tuléar. Elle est destinée à la diffu~ion dans le
milieu autochtone de ln chèvre Mohair (Angora). On a actuellement environ
400 têtes de chèvres qui paissent dans la journée sur les 70 ha de nAturages
de ln Station. Elles sont ré~lrties en plusieurs troupernlx. Les chèvreries
sont construites en bois et paille et bE:nucoup plus rustiques que celles YUes
à BefnnQny. Seuls les p.ddocks nttenant à la construction font nppel à un ma-
tériau d'inportation (grillage URSUS).

Il existe à la Station, située dans une zone où la plante a fait


l'objet d'une compagne de plccntations (l'opération "raquette" sur laquelle
nous reviendrons plus loin) quelques p,rcelles d'Opuntia Ficus indien var.
inerme. A ce sujet, i l nous a été expliqué que :

ln plantation s'effectue à p,rtlr d'un article qui est enfoui pour 1/4
~,ns le sol, apprOXimativement et planté verticalement. L'emplacement
est préparé par un léger tmvail du sol et épandage d'une poignée de
fumier •. L' écartement entre les lignes assez vnrinble à l'intérieur
d'une même parcelle est de 1 à 2 m. Il semble que l'on puisse mettre en
terre sans trop de risques d'octobre à juin et qu'il vGille mieux s'abs-
tenir en juillet-noût-septembre. L'exploitation peut commencer 2 ans
Qprès. Des pieds plantés en 1958 ont maintenunt una cinquantaine d'ar-
ticles. On exploite en cueillant de préférence les articles situés les
plus près du sol d'abord. Chaque ehèvre reçoit tous les soirs 1 arti-
cle en moyunne (500 g.) à l'auge COnffie supplément. Il faut veiller à
ce que les animaux ne détériorent pas au pnssnge au d{~.rt ou au retour
des p&tures, les Opuntia qui doivent être réservés, si l'on veut éviter
tout gaspillage, à la cueillette rationnelle et à l'apport à la m2n-
geoire.

3 - EJEDA

Ce village est intéressant par les parcelles de rnquettes dont nous


avons vu plusieurs échantillons aux environs le long de la route. Ces parcel-
les sont encloses par des fils de fer barbelés tendus sur poteaux en fer cor-
nière. Il semble qu'il y ait pas ocl de ~nqunnts dans ces pa?celles, et des
solutions de continuité dans les c18tures.

Le projet pIncé sous la respon&~bilit~ du Service de l'Elevage au


• - 22 -

• départ est passé par des fortunes diverses (n. DŒ'IONT - in ouvrage cité p. 159;
commentaires du Service de l'Elevage. Bulletin de ~~dagascar p. 321 nO 153 -
avril 1959) •

On avait prévu de planter 20.000 ha, aU départ; les crédits accordés ne

• permirent que la plantation de 8.000 ha "Sur les 8.000 ha plantés et classés en


réserve forestière dont la mise en défens devait être assurée pendant 5 ans,
4.000 furent saccagés au cours des disettes qui se sont répétées ces dernières
années. Les éleveurs qui voyaient pÉrir leurs bêtes ont pu ainsi en sauver un
grand nombre".

• "la destruction des raquettes par le bétail ne sera évitée que lorsque
la densité des plantations sera suffiSante. La destruction des plantations col-
lectives a été fréquente, mais fréquentes aussi ont été, si surprenant que ce-
là paraisse, les destructions de plantations individuelles par leur propriétai-
re poussé par la nécessité de conserver ses boeufs. Les raquettes se vendent
en période de dfsette 5 f. les 3 artic' e8 ! "

• 4 - BEHARA -
Situé à 70 km. de Fort-Dauphin au centre d'une région sisalière impor-
tante. Nous avons visité aux environs :

• a) la concession de REAUIME - Visite sous la conduite du responsable ma,lga-


che.

L'a.ctivité principale de cette concession est la culture du sisal:


mais en outre existent une scierie, (planches étroites faites avec ces Alluaudia),
des cultures fruitières irriguées, un élevage (1 taureau brabman et 62 vaches

• zébus ou normandes métis) qui fournit du lait expédié à Fort-Dauphin.

Pour la nourriture du troupeau, on pratiquo des cultures fourragères


sous irrigation. Sont cultivés :

Pennisetum purpureum, Pennisetum Purpureum à collet rouge, de la canne

• Uba, des cannes à sucre dont on utilise les déchets en ensilage, du mais. Le
"fourrage est cultivé sans fumier, réservé à des cultures plus intéressantes
(avec une courte irrigation par submersion tous les 8 jours). Il est coupé
tous les 2 mois. L'irrigation se fait à l'aide de 2 pompes (dont Une à vapeur)
qui pompe l'eau dans la ~lanangara, fleuve qui ne s'assèche jamais complètement.

• Divers 'essais de plantes fourragères ont 'été faits. Un essai de bette-


raves fourragères a permis de récolter environ 1 t. sur ara m2 ce qui ne fait
que 12,5 TIRa, rendement médtocrG, qui aurait certainement été 3 ou 4 fois
supérieur avec le manioc dans les mêmes conditions. A l'étable sont donnés
des suppléments (son de riz, troncs de bananier). 1es ohiffres de rendement
laitier qui nous ont été donnés sont faibles. Il semble que le rendement moyen

• soit de 3 1./jour aveo 2 traites quotidiennes, ce rendement pouvant atteindre


4 litre" ohez certains métis normand3~ Il est vrai' que les vaches nourrissent


- 23 -

leurs VOeuX et qu'en fuit la qu<~ntité cnmmerciulisée n'est qu'un supplément.

A signaler que ~qns toute la znne irriguée, le propriétnire n conservé


les pieds de "Kily" (TfllOOrindus indicn) dont certnins sont fort be(,ux. C'est une
technique excellente dont ·on ne snuruit que .louer le promoteur.

5 - BEHARA

Il s'agit de l'ancien C.M. Au point de vue fourrnger il n'y avnit pas


d'essni proprement dit, mais une collection où nous avons relevé:

Pennisetum antidotale
Pennisetum purPUreuru à collet .rouge·
pruchinria ruzizionsis
Cenchrus cilinris
du Puerarin:javnnicG plnnté en 1961 qui comm_nçait à
fleurir à notre passage
et enfin des rangées d'Opuntin inerme plnntée3 tous les 50 m. en
brise-vent.

Le Centre possède un tŒurenu m6tès normand; quelques vnches et une ins-


tallation de détiqunge.

Ferme d'élevnge. Visitée sous ln conduite du contrôleur d'élevnge di-


recteur de ln Stntion. Celle-ci est axée sur la production de mouton à laine.
Elle possède nctuellement 50r moutons' métis mérinos de Provence, destinés à
la diffusion dnns ln région et spécinlement da~ns le district de Belohcq. La Sta-
tion possède également du bétnil bovin (40 métis normand) et quelques ânes.
L'élevage du mouton est délicat surtout à cause du parŒsitismo intense qui sévit
sur cette espèce. Il semble que les progrès ncc~mplis en Inilieu nuto~htone soient
lents.

Le troupeau de mouton pâturo sur 2;000 hu ·d'un pâturage nnturel surteut


composé de Cynoden.dactylen. Toutefois un herbier conservé à ln Stntion et dé-
terminé par M. BOSSER', nous.n permis entrü nutres de relever l'existence des
espècos suivantes :

Eragrostis aspern Tricholnena mcnachim


Erngrostis ciliàris Panicum Voltzkowii (~s les bas
Erngrostis chloromeln~ fonds)
)Thynchelytrwn irillosuru ·Chl~ris virguta
·Panicum sp~ Digitarin ndscendens
Perotis _indien Digitarin didactylon
Aristidn barbiecla Dnctyloctenium ncgyptium.
Cenchrus echinatus Heteropogon contortys (
Cenchrus cilinris ~e2pogo_~mollis

(
• - 24 -

On estime à 600 ha l~ surf~ce couverte d'una pr2irie mŒigre où prédomine

• le Cenchrus cilinri3, espèce intércssnnto et très 2d~ptéo à ln région. Les pA-


tures sont divisées en pŒddocks de 33 ha (3,3 k. x 0,1 k.) par des r~ngées de
sisal.

K.fin, i l existe sur la station 7 ha d'OpuntiG inen"e pbnté au départ


à 1 x 1 m.; en bandas séparées par deS couloirs de 4 m. et dont certains pieds
• sont très vieux puisque remont~nt à 1934. Les renseignements sur les techniques
de plantation co~roborent ceUX d'Ankelym~ry; UYüC IG précision suivante impor-
tante. 1'~rticle doit être bouturé l~ cicntrice en l'air c'est-à-dire à l'in-
versc de ce qui pQrùit logique. On ~ ~onst~té en effet que lors d'attaque de
termites (fecilement nttirés par le f~ier épandu dans le trou do plantation)
la zone de la cicatrice'mcins résistante était le départ d'une Qttaque par l'in-
• térieur d'où mort de l·~ b--mtv-.ro. Sur ces vieillos pl3.ntations on estime le ren-
dement à plus de 200 .TiRa pc.r an. On r6celto régulièrement 3 T. par jour. 1es
métis nOnlliand roçoivent une moyenne de 20 kg. par jour à l'auge. la plante ost
parfaitement consommée "lors qu' ~u C.H. de BEHARA, i l nous avait été dit que le s
bovins refusaient l'Opuntia. Il ost probable qu'il y a une question d'accoutu-
manco des Gllimnux et de persévérnnce des éleveurs. Les trop vieux individus
• d'Opuntia sont simplement recépés à une diz~ine de CID. du sol. Los snrclnges
sont indispensables pour lutter oontr ~ c~nourrence dû toute autre vé,~tation
et surtout contre celle dos bTaminaes, aU début de la plantation.

7 - J\.i\IBOVOHBE

• Ex St~tion agricole, cette Station a été reprise p~r ln C.G.O.T.". Un


essQi d 1 instnllntion du Stylosnnthes nlnv~it rien donné les gr~ines nrayant pas
levé. Il nous ~ été dit p~r l'agent de l~ St~tion quo durant les 3 mois qui ent
suivi le semis, la pluviométrie n été feible (50 mm. env. en 3 mois ct qu'en-
suite il est tombé 220 mm. cn 3 jours). Une fois de plus, cemme il nous n sou-
vont été donné do l'entendre diro, l'année étŒit exceptionnelle.
• 8 Périmètre i~riguéde la TllHEZA

La Taheza est une rivière ~ffluent de la rive N de l'Onilahy, fleuve


importent du Sud de Hndag"-scnr qui so jEtte dans le CaJ"bll du !'Iozrunbique !lU Sud
de Tulénr. 1e confluent est situé ~u sud de Bezahn. 1e ccurs de la Tahez2 est
• sensiblement parallèle à 'l~ bordure ouest du massif do l'Isalà soit N-SO, à
N-S, SO. Des trnvnux ont été réalisés depuis 1955 p!lr le Service du Génie ru-
ral pour augmenter le8 surfaces irrig:lbles. Ces t;avaux constituent le péri-
mètre irrigué de la Tahezn sur lequel nous donnons ci-dessous quelques ren-
seignoments généraux empruntés à :

• .P. SEGALEN et C. \\jOUREAUX - Contribution à l'étude des sels do la


Vallée d0 la Tnheza (Gud), Hémoires de l'I.R.S.M. D.I.,
p.129-Î51-1149.
R. DU}!ONT (in ouvrngo·cité p. 88)
-----~----------------------------------------------------------------------

• .. .,. C.G.O.T. - Compagnie Générale des Oléagineux Tropicaux.


- 25 -

Elle se présente SDUS trois facies .:


a) la forêt - sur :race d6 faible étendue .- comportant diverSElS es-
pècGs, mai~ entrd autrGs des Baobaba. Tamarindus in-
dica, Sclerocarya caffra; Ryphaene Shatan, - Flacour-
tin Ramontcbii pour n6 ci tGr qUG les plus cour:mtos.
b) la: savane - avec quelques espèces arbustives de ci de là (ScIe-
rocarva, Celastrus linearis, Hyphaene. La saVane
ceinture complètement la zone forestière.·
c) Les sols humides - avec Pandanus 6t Phragmites au bord de l'eau.
Les fonds et les pentes irrigables sont cultivés en
rizière .

.2/ :;. Sols

On distingue :
1 - Les sols sguelettigues formés sur les grès de l'Isalo; sols sa-
bleux minces très sensibles à l'érosion.
2 - Les sels arénacés sur grès occupent la majeure partie de la ré-
gien en dehers de la vallée proprement dite de la Taheza.
Ce sont des sols formés sur les grès de l'Isalo également
très sensib).es à l'érosion dès que le manteau forestier est dé-
truit.
3 ~ Sols remaniés colluviaux ..,; Forment un" zone de transition fré-
quente entre les sols arénacés sur grès et les alluvions de la
Taheza. En irrigatiDn ces sols qui s'enrichissent en limons peu-
vent être utilisés pour la culture du riz. En culture sèChe ils
portent des pâturages et qUülques cultures de manioc.
La val~ur agricole de cos types de sol est liée à l'exis-
tence de la couChe humifère qu'il importe de ne pas détruire, si
des cultures sèches y sont pratiquées.
4 - Les alluvions de la Tahoza - Très hérérogènes. Une étude plus
poussée 6n a été faite par p. ROCHE (Etude des sols du p6rimètre
bas service Taheza. Classos d'utilization des sols. septembre
1961. 20 p. ronéo), étude à laquelle il est indispensable de se
reporter pour une connaissance plus poussée de co typo de sols.
'5'-'L'irrigation - Les travaux réalisés à ce jour l'ont été aU prix
de sériGUses diffioultés parmi lesquelles il faut citer : la dif-
ficulté d'asseoir le barrage qui à notre passage portait des traces
de récentes r8pGrations à la jonction avec les berges. L'ensable-
ment GU aval, l'existence do nombreux potits cours d'eau; tempo-
raires ou "Sak",.saka" (que 10 canal principal franchit par des si-
phons) qui sont très gên.qnts par les quantités de sables qu'ils
sont toujours susceptibles de déverser sur les terres irriguéEls.
1

- 26 -

6 - La riziculture - Elle existait bien avant les travaux d'aménago-


ment sur des rizières dites "ancestrales" irriguées à l'aide de
petits canaUX nombreux qui étaient souvent à refaire. Une· partis
• de ces rizières peut porter 2 récoltes de riz dans l'année. Les
travaux menés par le Génie Rural devaient· faciliter le drainage,
la double culture par an, et accroitre les surfaces irrigu~es.
Nous verrons plus loin quols sont les problèmes. agricoles actuels.

• Nous avons visité l'essai de l'UP3'q , près de Bezaha au village de


Besihotsy, sous la conduite de ~l. SANCHEZ et du contremaitre malgache (très aU
courant) qui s'occupe des essais de Besihotsy plus spécialement du C.R.A.M.

L'essai nO 15 U.E.R.M. est un essai de comparaison de légumineuses·et


• de graminées (4 répétitions pour chaque motif - parcelle élémentaire de 50 m2).

Les espèces testées sont

Légumineuses ,Graminées

• Centrosome pubescens
Pueraria javanica (Kudzu)
Phaseolus aureus (Ambéri9,ue)
Brachiaria mutica (Peu)
Melinis minutiflora
Brachiaria brizantha
Dolichos Lablab (Antaque) Chloris gayana
Stylosanthes gracilis Pennisetum purpureum

• L'essai implanté le 10 mars (ce qui est tard) est très correcjement
réalisé, mais trop récent pour donner des résultats. Les levées des légumi-
neuses et en particulier celle du Stylosanthes ne sont pas brillantes. Les gra-
minées ont été implantées soit par boutures (Brachiaria brizantha et B. mutica
P. purpureum), soit par graines (M. minutiflora, Chloris gayana). A noter que
la mmitié des parcelles de Molinis toutefois ont été bouturéos. Les parcelles
• obtenues à partir des graines pour le Melinis sont plus jolies. Les parcelles
de Chloris sont paillées.

L'essai est irrigué - submersion 3 à 4 fois par mois.

Lo point d'essai comprend aussi une collection de plantes fourragères


• où nous avons relevé entre autres et en ne tenant pas compte des espèces déjà
présentes dans l'essai nO 15 :
Eragrostis superba - E. curvula
Eragrostis Lehmaniana
Panicum maximum
• Panicum coloratum
Brachiaria ruziziensis
Sorghum sp.
Mucuna utilis
Canne Uba


- 27-

Des pieds d 'O;,un':ia :'-nc:'~,~ plantés en févri.er 61 et qui portaient entre


12 et 22 articles neus ont fmppé par· lem' viguclUr, ail18~ qu'a.'l unique pied de
Stylosanthes figé de 3 ans,. qui es'\; 'crès beau.

'~'n 8S-;i.:.:'-' dans l'état ac"bJ.cl des connaiS~8!lCe8 . ,~ quo dans l tordre
des préférences les fourrages Cl l'lente:;· sor.";

1/ Pennisetum purpm.·e ,m
2/ E:,achiaria b~izant~a
3/ Panicum coloretun
Nous y ajouterons le Co..C·~'UB i~ermc dès à présent.

Signalons pour tormine~ qu'e~ ?,~sieurs en~oits apparaissent des


plaques de sol salé blsnch~tre, fo~at~onsncn signaléès dans les études spé-
cialisées citées plus haut.

Ainsi donc lcs perspectives o~~eTteb p~r les cultue'es fcurragères paraissent
moyennes, dès maintma;.1t mais i l faulr<l at 1.onè.:::oe les résultats des ess"is en
cours pour conclure Valo..bJ_Cllœ:t. :!iz;..::S la pILleo de ces C'J.l ~e~ d.aï1s une ro-
tation avec le .:L'i3 r"est en:..::o::oe à déte~m~_r.Ler. Dar:s lee condi·t~.o'!is" de la culture
du riz qui se répète à'arœ.ée en a!lr:ée rur 10 ffiÛillG {;o2-'rn-"in "a f U118 manjère . trn-
ditionnelle, on ne voit pas très Œ_en CQI;";,:1Cnt on pOUI'::-aJ. t :Ll1ttoduire Une sole
fourragère d'une dt<.ro3 de 3-4 a'lS aYe~ les gr"",:' nées essayées pOUl' qu 1 elle
soit intéresse.ntc. L'idée "",:,-se pa!' lo Pl' m;r,OI''!' (OUVTaCe cité p. 90) de
f"ire ces culturos sur les t&lety ,1roches en aIt e=[,:).ce avec le :'lanioc ot<. la
Patate est séduisante, m'J.is CO!:1If:C toajo~ll'3 elle iLi.plique tL'"1e trans:::ormation
sérieuse des habitudes des éleveu.rs-agriculteu'Cs.

Il nous a été dit que la culture des ae-,:·c.!!les en irC'igation était envi-
sagée sous réserJ'es de r.9sulta-ts d! essais E.'n COlL"':'S. On p0ut envisager la C'J.l-
ture intercalaire en couverture d'une des lG~ineuses cssayo38 et la pâture
de cette couV'erttrre d 'm:.e façon ('ontrô~ée. 'Les GuI tures ::'ourragères de g-i"ami:"
nées devront être réservées aux :;o"e.s où l'on ne peut fall'e autre chcse.
Enfin, partout où c'est p)ssiblc. la cultt".'e d'Opuntia hermo est à p:::oéccr..iser.
- 28 -

CON C LUS ION S

sur 10 Sù~-OUEST ot le SUD

1
1°_ El~vag~bovin extensif -

L'importance nurn2ciquo du cheptal bovin dans ces reglans qui à priori


no possèd8nt pas 1GS caractéristiques désirables pour fournir dçs pâtures cst
1 hautement surprenante et " frappé tous los obsGrvateurs.

D1un point d~ vue pur8ment logique et idéal, CG cheptel est trop


~., ~l composé et ID~l exploité. Les considérations écononiques venant en
toute dernièro pl~c8 dans la muntalitf èu propriétaire de boeufs "de CGS ré-

• gions, pour qui les animaux sont 10 siG'Ile d'un rang 80cial plutôt qu'une source
de revenu, nous nous contenterons de souhaiter (sans trop y croira) quo les
efforts des vulgarisateurs arr'_vent à transformer cette mentalité de collection-
nour en uno mentalité d'élovour authentiqua.

!~ Gonce~nt les GSpOCÛS fGurragères à propagor en culture sèchc, nous ne

• pouvons que rcprmdre les termes même~ utilisés par le Pr DUNONT sur l 'OpUJll;ia
inerme l1 unc dos meilleuros productions îourragères des régions semi-arides
elle peut et doit y d2venir la base essentielle de la nourriture du bétail pen-
dant la plus grande partie de l' '1-Ylnée. "Les techniques "0 multiplication sont
sensiblemont au point. Uno propagande ct évontuellemont une aide sous forme de
matériau de clôtura (fil de fdr b8Tbelé), de transport de bouture inciterait

• ~ans douta les paysans à créer des parcelles individuelles, co qui parait plus
soubflitable que de réalis~r des plantations de grande étendue "officielles".
qui sc sont révélées difficiles à eré0r et surtout à entretenir et surveillor
\ et au demeurant rGlativement coûteuses.

Le ~enchrus ciliaris est la graminée qui semble la mieux adaptée au

• Sud ct qui pout pousser sur dos sols variés, marne médiocros (sables éolions,
alluvions dos deltas otc .• ). L'introduction pour essai de souches améliorées
d'Afrique du Sud ou du Keny~ ost à envisager ~~s 10 cadre dos essais menés
par l'I.R.A.M.

2°_ Ele~~e b;~in=~:,!ensif -

• Ce socond type d'élevage n'est guèro sorti actuellement des stations


d1essais. Ln vulgarisation des solutions trouvées ost encore à faire et ce no
sera pas là le moindre travail. Ce type d'61üvage ne peut 80 concevoir qu'à
llintériour d'ur. périmètre irrigué et ~cus réserve d'une étuda des conditions
do rentabilité d'utilisatien de terreins dont les frais d'oménaganent sont

• élevés. L'élevage laitier parait péssible. Les solutions techniques aU moins


en ce qui concerne les graminé88 (Bctanimerra, Bofanamy) existont ct l'expé-
rimentation Œ1 ceurs doit nous indiquer si le Stylosanthes gracilis peut


- 29 -

présenter dans cos conditions 10 m&me intérêt quo dans des régions de l'Ile
plus arrosées.

30 - Elevage caE-rin -

L'introduction ancienne de la chèvre Mohair dans la région d'Ampaniby,


le petit artisanat local (fabrication do tapis) lié à cet élovage font qu'on
doit encourager dans oette région la substitution aUx chèvres du pays, de bê-
tes de race Mohair. Mais il n'est pas souhaitable de voir ce type d'élevage
prendre une extonsion géogro.phique plus importante. L'espèce caprine passe à
juste titre pour une des plus dévastatrices. Lo maigre manteau forestier ou
ri le bush existMt dans le sud de /'jadagascar doit être soignuuscmoot protégé
si l'on veut éviter une dégradation oomplètu des sols dégradation qui a déjà
nettement progressé depuis le temps relativurnent court où l'on fait dos ob-
servations précises sur ce.sujet.

40 _ Hydra~ligue~sto"ale -

Il nous faut signaler en terminant ce chapitre le grand intérêt des


travaux d'aménagements de points d' abrouvemont lionés par le Service de l'Hy-
draulique pastorale (qui dépend du Service Vétérinaire). Il s'agit de forages
équipés d'une pompe actionnéo par une éolienne, avec réservoir et abreuvoir.
Nous avons pu viti ter une de ces installations et apprécior la robustesse et
la rusticité du matériol. L'inportanoe de tels aménagements dans ces régions
à très longue saison sèche est évidente.
CY«~dré
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: MADACASCA-R

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Ec h e.ll e , 1/3.000.000
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lES SOLITUDES BARA ET SA~AlAVA
MOROND/I vI{

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8uoroha ,
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- 3e -

III - LES 30LlTUDES BARA ET SAKALAVA

GENERALITES -

Cet ensemble géographique est sans doute moins h'lmogène que les deux précé-
dents et ses limites plus artificielles surtout aux confins de l'ensemble dénommé
"La région des Grandes Baies du Nord-Ouest" par GUILCHER. De plUS, les points visités
par nous sont tous si tu.és dans la partie Sud, et donc assez peu représentatifs des
conditions moyennes de l'ensemble. L'un de ces points (la Station du bas rUUIGOKY) au-
rait d'ailleurs pu à la ri({Qeur être traité dans le Chapitre Sud - Sud-Ouest. L'unité
de l'ensemble est donnée ici par la formation végétale: la t'savane" soumise aUX feux
1 réguliers de saison sèche.

al CLIMATOLOGIE

----------:-Températurës-T--~--~---------------Pïüviom~t rië------------------------:
Localités :min.:Max. :!'I+m : (Ha'ctf·ur de la lame d'eau moyenne) :

• ~ moy. ;~: -;- j -~-;-;-;-~-;-A ~ ~-;-;-;~~-;-~-;-~- ~ 0 ;-N


;-;-;--;~~;:--
IHOSY :15.6:27.9:21.71218:150: 82: 22; 11: 8: 3: 5: 7: 31: 98:205: 840
BETROKA ;14.8~28.8:21.81224~142: 83: 21: 12: 10~ 6: 7~ 10:32~101 ~194: 842
1ilANGOKY :17.9:31.5:24.7j243:151: 99: 8: 19: 7: 0: 2: 35: 2: 44: 79: 684

• I!IOROIlDAVA
BERORORA
:19.8~29.9~24.91247~203~104~ 14~
:18.8:33.3:26.01192:178:104: 11:
7:
7:
5~
3:
1:
2:
1:
4:
5: 8: 25;139:
7: 21: 66:173:
759
768
:

lHOSY
r • la plus arrosée 1 .1 71 mm ( 1953) 840 mm en 76 jours
• ~~.nnee

(ann€e la plus arrosée 1.051 mm (1941 ) 842 mm en 66 jours


BETROKA
(année la moins arrosée

Son !'ljlj.fGOKY (année la plus arrosée 946,3 mm (1953) 684 mm e:t ?


(année la moins arrosée 432,3 mm (1954)
• MORmmAVA
(année la plus arrosée
(année la moins arrosée
1.380 mm (1954j
546 mm (1937
759 mm en 45 jours

(année la plus arrosée , .287 mm (1953j 768 mm en 41 jours


BERORORA
(année ln moins arrosée 700 mm (1955

• Le climat est caractérisé par une saison sèche longue (avril à novembre) et
une hauteur relativement faible de la lame d'eau. Les points situés en altitude
(IHOSY sur la bordure du plateau de l'HORO~rnE,.BETROKA) sont plus frais et présentpnt
UIle saison sèche d'un mois plus courte. "L' Atlas mété~rologique" distingue d'ailleurs
dans l'ensemble tel que ~ous le comprenons, 3 climats: l'Ouest maritime (MOROIr.DAVA)

• l'Ouest continental et les I{auts Plateaux à influence occidentale.


- 31 -

bl - SOLS

Dans un ensemble ausai vaste il n'est pas possible dans le cadre des généra-
lités de donner J.es liJnites des divers types de sol, ce qui nous entrainerait à des
développements qui n'ont pas leur place ici. Nous en préciserons 'xn peu la nature à
l'occasion de l'étude de certains points. Notons la grande extension de la carapace
argilo-sableuse, l'existence de vastes étendues latéritiques (plateaux de l'HORO~rnE)
et en contact avec le Sud, de plages de terres rouges ét de sols à croute calcaire.
Des sols squelettiques peuv8Et apparaitre en quelques points. Sur la côte existent
des formatiolis alluvionr~ires. Enfin, il faut signaler la présence de sols marneUX.

cl - VEGETATION

Elle est caractérisée par l'immense extension de la savane, formation secon-


daire qui aidée par les feux gagne régulièrement sur les formations bcisées qui dif-
fèrent suivant la nature des terrains et qui primitivement avaient une extension
beaucoup plus grande. P. de la BATIITE distingue (in loc. cit. p. 195) : 11 les bois
des collines latéritiques - 21 les bois des collines arenacées - 31 les bois des
plateaux calcaires - 41
les forêts des alluvions - si les marais à Raphia - 61 les
buissons à xérophytes.

La savane qui constitue les p;turages de cette région présente les caracté-
ristiques suivantes d'après BOSSER (in loc·. ci t.)

dans l'HORo~œE fréquence de Trichopteryx stipoides, mêlé en plus ou moins grande


abondance à l'Heteropogon contortus (Danga) et à l'Hvparrhenia rufa (Vero).

Sur les roches métamorphiques apparition de Chrysopogon montanus. Les meil-


leures pâtures sont situées sur les colluvions de bas de pente et les alluvicns de
vallée. Les alluvions les plus fraiches portent Panicum maximum, Hyparrhenia cvrnbaria
et parfois Imperata cylindrica.

Sur les sédiments la végétation change suivant les substrats :


sols sableux savane à Hyphaene shatan (Satrana) et Albizzia Lebbek (Bonaro) avec
prédomirBnce d'Heteropogon contortus et quelquefois des herbes ar~uelles : P~r~j_~
latifolia, Eragrostis tenella sur pentes où l'érosion a été plus active, Arjfl~
~Jescens sur marnes, pâturages de valeur inégale, le faciès le plus séduisant étant
dans la partie la plus humide (moitié N) avec Hyparrhenia rufa et Heteropogon
contortus. Dans les tas fonds humides de cette même partie N, formations à Botriochloa
glabra qui n'est brouté qu'à l'état jeune.

Sur les parties les plus sèches maigres savanes avec Poupartia (= ~ler~
ryal caff'1!. et Tam~:rindus indica dans des maigres ,Jatures d'Heteropo~n contortus.

Sur les plateaux gréseux méridionaux plus élévés on retrouve Chrvsopogon mon-
.tanus accompagné de Trachypogon polymorphus. Nous retrouvons Heteropogon contortus
sur les sols squelettiques issus de basalte, en maigres prairies qui deviennent
luxuriantes sur les sols de colluvions de même origine.

Les alluvicns suivant leur humidité portent soit des roseaux (PhraRDi~e~
QLa~yitianu~)soit des grandes graminées Yanicum maximum, Roetboelli~ exaltata.
- 32 -

Nombre de ces espèces se retrouvent dans la partie occidentale de la région


dos plateaux centraux· dans des associa tians analogues.

Zone d'élevage extensif itinérant traditionnel - ROBEQUJ\IN écrit (in loc. ci t. )


en parlant des peuplades Bara :

"Le pays Bara est renor,mlé depuis longtemps pour ses boeufs. Ne pas avoir de
"boeufs est un signe de e:rande misère. La proportion de des bêtes par rapport aux
"humains semble t,'mber rarement au-dessous de 3 et elle est généralement supérieure".

1e mêr:18 Auteur à propos des Sakalava dit:

"Dans la plupart des districts de-l'Ouest on compte plus de 2 et encore assez


"sow'cnt plus de 3 boeufs par habitant.;.". Il ne faut nas en déduire que l'élevage
est plus l'erfectionné qu'ailleurs. Il reste de mode extensif étroitement soumis au
climat et au rythme de la végétation·naturelle. Par rapport à la superficie le nom-
bre des boeufs Hl es-l'; :pas plus élevé ~ue dans les hautes terres: il varie suivant les
districts entre 6 et 22~bêtes au km2.
1

* *
*
• 1°_ /STATIOl1 DE BEPERA/

Située au ;~ord -de BE'iROKA à environ 80 km de cette_ ville, la Station travaille


sur le bétail bovin et possède 5 taureaux Brahmans et des vaches métis zébus x Brahrnans.
Le troupeau coopte environ 420 têtes réparties en 8 troupeaux d'une cinquantaine de

• têtes chacun. Un mcniteur a la res~onsabilité de chacun des troupeaux.

La Station est dirigée par N. B. RAl1ANGASOANA, assistant d'élevage, -avec


beaucoup de compétence.

Les troupeaux'pûturent sur 4.000 ha de pâtures naturelles sans clÔture gêné-


• raIe. Ils sont rentrés tous les soirs à l'étable. Le fumier produit est poussé dans
des fosses 2 fois par an. Il s'agit en somme d'étables fumières d'un genre un peu
particulier. Le fumier n'est utilisé que sur les cultures vivrièrés, à la dose de
30 T/ha. Les cultures fourragères n'en reçoivent pas - sauf lé Pennisetum à _collet
_rou.@..

• A citer parmi les cultures fourragères :

fu~:r:.aria~i.avanicJl. 11 50 cm x 50 cm, trop jeune (semé fin janvier) pour que la


valeur pui~3e en être appréciée lors de notre passuge.
pol_ichos Lab~ab (Antaque) récol tS à la floraison pour faire du foin
• Stylosanthes "~:~ili~ qui se répand tout seul dans la partie irriguée de la Sta-
tion, partie où du reste, il a été introduit fortuitement.


- 33 -

QblQri~~~~, une parcelle de 3,5 m qui Dst récoltée en foin.


Penni,,-,,-ieJl!!-à c9J-Ae.i2'.9.}lg,,- encore en petite surface, est multiplié et parait pro-
metteur.
Melinis minutifl~~~ installé en décp~bre 1960, d'aspect très satisfaisant, bien
'lue n'ayant pas eu un seul sarclage.
B~acht~i~~ztzionsisfauché 3 ~~is par an, irrigué en saison soche. Est un
peu jaune et paruit souffrir des c0nditions ~~ p~~ asphyxiantes du sol
noir.
Brachiaria mutica planto sur 0,2 ha avec labour, passage de pulvériseur et boutu-
rages à la main. On compte pour la plantation 60 journées/ha.
~unt.~~~·a~f~i~cus indic~.,La p~rcelle vue était envahie par des mauvaises herbes
(P~nnisetu~olvstachyurnentre autres) et la croissance des plantes était
visiblement déprimée par cet envahissement, les pieds plantés en 1958
avaient un retard évident à ·la croissance.

Dans les cultures annuelles oùtre le Dolichos LablaQ déjà cité, il faut
menti ormer :

le maïs (7 ha) dont le rendement no dopasse pas 10 'lx à l'ha ce qui est médiocre
le ;Loanc!.z2!O (Voanjobory) qui arrive à. dOIUler 8 'lx de graines à l'ha mais qui a
l'inconvénient, si CD le compare à 11 arachide, de nécessiter un séchage

:,e fojn
.. .. ..
au soleil, relativement long.. '
dont la rocolte est pratiquée du 15 juin au 15 novembro, est bottelé sur
le champ avec une ramasseuse presse Mac Cormick que l'on utilise à poste
Ïixe CO~E presse. La fauche est assurée soit par une barre de coupe
montée sur un tracteur, soit par des faucheuses tirées par des boeufs
(marque PUZENAT) ce qui a une valeur démonstrative indéniable. En 1961,
on a préparé ainsi 290 T de foin.

Enfin, à souligner également un fait très important: le territoire de la Staticn


n'est pratiquement pas soumis aux feux de brousse depuis plusieurs a=ées.

En résumé, nous retirons de la visite de cette Station, une excellente


impression, car elle nontre "qu t avec des rr,éthodes ~Dlus rustiques et moins coûteuses
que dans IGS grands centres (bâtiments légers, utilisation de la traction animale)
on peut obtenir d'eotcollents résultats sur les' plans technique et financier, résul-
tats qui au prix d'invGstissements minimes, pourraient être obtenus également par
les éleveurs de la rogion.

2°_ !IHOSY! - (ë.R.E.M.)


Nous avons pu voir à quelq~es lems de cette ville l'essai S.A.R.V. nO 15 -
qui r[)pelons le, co~parc suivant la méthode des blocs avec 4 répé~itions 5 légumi-
neUSes d'une part, 5 graminées de l'autre. L'essai était encore trop récent pour
que l'on puisse en tirer des conclusions.
- 34 -

t
Sur ln route entre IHOSY 8t RANOHlRA, situé nu début du plntenu de
l'EORO!'lBE. Il s'agit d'ml8 1':ltur8 clôturée où séjourIl8 plus ou moins long±emps
18 bétail OJilené là P,::'-I' les Gcheteurs de ln société IILa Rochefortgise ll (Société
spécialisée dans 12 fnbrication do conserves de viande).
t
Au pcint de ,rue proprement fourrnger, cette installation ne présente rien
.de saillant. On entretient qU81ques pnrcelles dc P. purpureum d'étendue réduite.
En plus des animaux on transit - destin6s 3 l'abattnge, on conscr/c do façon ré-
gulière 75 vaches lcitières sur 250 hu. Une clôture électrique est normalement
utilisee pour uxploitor les pêtur~ges sinon en rot~tion clG~sique du moins dlune
t fnçon un peu plus rationnelle.

La régirJll du &ts r1angoky est une dos régions qui est le plus tlà l tordre

• du jour l1 dnns les projets de développement ct do mi38 en valeur du capital fon-


cier de Mada.gnscnr. Ln zone a fo.it l'(lbjct dfimportnntes ~tudes dont nous nvtlns
tiré les quelques rJnseignop.wnts succ __nctement con3ignéB ci-dessous.

Citons

• P. SEGALEN et Cl. l'IOUREAUX - Notice do lEl cnrte pSdologique du bns !'langolG{


. (:;un-nu?f3t; ,
Mémoires de l'I.RaS.M. - D, II, f'lsc. l 1950, p. 1 à 93
R. ROTIVAL !'lD.dElgasc,~r GSSEli de planification organique - p. 42-45.
R. DŒIONT (in loc. cit. p. 137-146)

• P. ROClIE C0;.lpte-rendu de ln Recherche Agronomique de !'ladaguscnr, nO 1,


1952.,

Nous avons parcouru oette regLon en vcn2nt de TuIJetr par le. route et
fait une visite nssez complète de la St~tion de Tcnnndav~. Cette Station appar-
tient à l'I.R.C.T. Cet Institut a repris les premièros installntions de l'I.R.A.M.
• ct 10. suite des trnvnux rén.lisés dopuis 1953 sous l'ensci@1c tl~)t[1tion du B:~s
Mangoky". BLn entendu l~, vocnti0n !lctuella cie ln St',tion est cotonnière, ce qui
n'exclue évidemment pus l'étude dos problèmos de maintien de la fertilité des
sols, des ~3s01~monts et p~rt8nt, des cultures fourr~gères.

Nous avons pu visit8r ~Ssez cn dét~il les ossc.is propres à l'I,R.e.T"


• les pnrcolles do production do ln C.F.D.T. et de f~çon plus r!lpide los installa-
tions d'irrigntion et les trnvnux do mise on valour r~o.lisés par 10 génie rural
ct le C.F,D.T.

Le Mcngoky est un fleuve 'lU débit très v~rbbl() qui prend sa source dans

• le p~s Betsileo et se jette dans le canal de Mozumbi~u8 une cinquantaine de ki-


lomètros au Nard de Norombe. Ln. plninu alluvionnaire qui forme ln -basse vo.llée
de ce fleuve (nppclééè d 'une f,~çon un peu inexacte "doIt,,,,,) est estiméo pouvoir
fournir plus do 100.000 ha de terres de valeur très inégale.


3~ -

Les sols

P. ROCHE (in loc. cit.) d.istingue " la suite des prospections faites dans le
périmètre de la Station :

1/ Les alluvions récentes lL~oneuses - beigo-jaune, limoneuses en surface sableu-


ses en profondeur, portant une forêt dégradée : Adanscnia grandidieri.
Tamarindus indica, j\.cac!'!..Jlll.., .Celastrus linearis, Sclerocarya caffra. Ce
sont après défridhement èe bonnes terres de culture de pH voisin de 7 à te-
neurs en CaO, K20, P205 correctes mais caractérisées par uno évolution rapide
de la matière oreanique.
2/ Les sables roux 'lui à l'état naeurel portent une. forêt dense. !'lalheureusement
ce faciès primitif est devenu fort rare, La forêt est presque toujours dégra-
dée par les feux et remp~acée par de la savane. D'un pH voisin de 7 les sols
de cette catégorie sont pauvres en éléments orgdlliques, en K2 0 échangeable,
en p 205· assimilable. Si ils sont dégradés il est nécessaire do reconstituer
l'horizon organique de surface·
3/ Les sols jaunes utilisables pour la riziculture, teneur en K20 échangeable
faible) valeur agricole lim;.t6~, ,rios imporméables et très compacts. Ces sols
sont peu répandus dans le delta du Mangoky. .
4/ Les alluvions récentes nettement salées plus près de la oôte. Le degré de
sdlure peut dépasser 2 ~. La végétation de cos torrains (qui n'existe que si
le degré de saluro n'est pas trop élevée) est caractéristique: Salva~_
al1gustifolia, Cryptostegia wadagascariensis.

Le transport de l'eau aUx parcelles a lrriguer se fait non par des canaUX
creusés dans le sol, mais des rigoles en béton moulé l'vsées sur des piliers à des
hauteurs variables au-dessus du sol (au plus 0,80 m environ). Ces rigoles sont cons-
tituées d'éléments autoportants de 6 m de long mis bout à 'bout, préparés sur placo
par une entreprise travaillant à façon pou~ la SOfU0IGOKY, Sooiété chargée de la mise
en valeur du deI ta. LI cau d 1 irrigo.t~_on orr~_ve dnns les canaux destinés à irriguer
les champs de ooton de product;,on, gérés pnr la C,F;D.'I'.f,' par gravité; le réseau des
champs expérimontaux de la Station de Tanandava est approvisionné par des pompes
Diesel qui pompent l'eau dans le !'1angoky.

Ce dispositif présente des avantages 'indéniables contrôle s~rict des quan-


tités d'eau, entretien aisé des rigoles d'amenée, suppression de l'érosion dans les
canaux etc.t mais Qussi des inconvénients : r~gidité du système, nécessité donc dta_
voir des ouvrages de franchissenont, et enfin ot surtout coût élevé de l'installation.
Actuollement un peu plus d'un rr,'.llô.or d' l.:l est irrigu.é. Si les résultats des essais
en cours sont favorables, on onvisage de' po~tcr la surface irriguée à. 5.000 ha. 4
Culture du ooton
----------------
Les premiers essais de eultUl'e ~c cotte plante ont été assez décevants, les
rendements étant très déprimés par un parasitisme intense et ne dépassant guère 400 kg
4
------------------------------- -,_._--_. -------------------------------"'":'--------------
* C.F.D,T, - Ccmpèlt$TI-io lil:rançalso des Textile-s
• - 36 -

Les trnvnux effectués depuis 1953 ont permis d'Studier l'nction des divers fac-

• teurs : tr~it8ments Qntipnrusituires, sarcl~g~, irrigr.tion, plnngge et d/[unener


les rendements entre 2,5 T. ct 4 T. do coton graine.

Le coton cultivS ost du Gossypium hirsutum var. Akl<:c".ln ,HO. Los plants
sont démnriés à 2 par poquet sur une diz2ine de gr~ines sem68s; 3 à 5 sarclages
sont nécessaires ct on pr~tiqu2 une irri~_tion tous les 10 jours à partir d'nvril.

• On recormn~nde des trnitements DDT + Endrinc "u nombre ~8 6 à 7 nu minimum: Les


traitements sont rénlisés pnr avion À. 1::.. CoP.D.T. Q.VI.;C 1'28 fréquences et les trai-
tements préconisés (5 kg. DDT et 2 ~g. Endrine/hn) i~ frut compter 35.000 Fr/ha.

L18xpériment~tion sur coton menée par] 'I.R.C.T. co~port8 des essais


de comportement de lignée, des eSG2.is sur le: " s hedding'l des capsules t des essnis

• dG traitements insecticides, de fl~ures ~t dG rotntion culturale. Ces


sont Gncore trop r8c2nts pour donnor ies résult2ts. Ce type ci10ssai Q
à expôrim8nt(:œ diverses plnnte8 r~ci t [lmélior~n-tcs soit de couverture ,
derniers
conduit
soit vrni-
ment fourragèros.

• Ncus avons vu entrc; nutrGs, e- C 'lllC'ction :

~~otalo.ri~'"L4llE&Q_Q:. 'prngrostis curvula


Crot21arin 6TQ.~~_iann Euchloonn mexicQUn

• Ccntr~sema pubescens
Dolichos lablab
Bro.chi2rin ruziziensis
Brachiarin brizantha
Vim'l sinansis
Stylosnnthes bTncilis Sorghurn hybride

• Pha.SêO} UG ndenanthus

De toutes Ces plantos on ne peut guère rotenir actuellemont parmi les


Braminées que le St'"'rgho, parmi les légumineuses le Dolichos Lablab absolument
remnrgucble pnr son P.spcct vigoureux; il ne J'ructii'iG pas co qui est lU1 obs-
tacle, mais non insurmont~b18. Cette légQ~inouse faisait l'objet: a) d'un
• essai do densit~ de semis, où à l'oeil il utait diffici18 actuellement do ro-
COIll'k1.i trc les diffôrents objets; b) d!lUl cs.sni testnnt l'iruluence du sarclage.
Nous n 1 Q.vons pns vu (sur un petit nombrG do pieds pris nu hns~rd) de nodosités
rndiculnires sur Dolicho3 Lnblnb et les 2gents de ]'I.R.C.T. nous ont signalé
ni en avoir jGIDnis rf~m[j,rqué de leur côté.

• Parmi 188 autres 16{;urnineusos, nyant quelque intérêt mais sans compa_
raison r..vec le polichos Lnolnb, sif:,,yJ.D.1or~s 18 Crottllarin ,juncca ct le ClitoJ.1fl.
Le sojo. végète bien, mois ne drmnu prcsquu pns de gr~ines et Se dessèche rapi-
dement après 4 mois do vég0tation.
~~ge

• Il existe des troupeGux chez 1CR populations locales. Il entre ~~s les
intentions de Il I"Il.C. T. d' introduirl) un potit troupGau de bovins pour production
de fumier et véritnble créc..tion d'une ,~3sociati(jn agriculture élevnge.


-37-

Il est certain que sur cos sols il y aura lieu do surveiller de très près l'é-
volution de la fertilité et de mottre au point une rotation cQnvennble. Dans cette voie
l'utilisation du fumier et du bétail est à priori recommandable. Les bons résultats
donnés per 10 DOlichos Lablab constituont un atout très sérieux. A notre sens il y
aurait liou de mener à bien une expérimentation variétale plus fine aveC cette légu-
mineuse et de fairo venir toutes les variétés de l'ALAOTRA et aussi du SENEGAL où la
plante fait l'objet de travaux poussés.

La culture cotonnière, dans ce pér±mètre irrigué, a mis au point, après des


tâtonnements inévitables, ses tochniquos les plus importantes. Elle doit être poursui-
vie Sans perdre de vue la fragilité des sols locaux.

10 programme d'essais I.R.e.T. nous a semblé parfaitement adapté à oes pers-


pectives et susceptible d'apportor les élémonts 2grcnomiquos fondamentaux enoore man-
quants et oe dans les délais les meilleurs oompatibles avec une expérimentation sé-
rieuse.

1
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-_.- :itLan.on"c.
~-

MADAGASCAR
Er..h.~IIe.: 1/3.000.000

REGION DU SAHBIRANO l
. GRANDES BAIES:lu NORD ovr sr
- 38 -

IV - LE 3AHBIR~NO

GENERALITES
Il s'agit là d'unD reglon de faible étendue, mais bien caractérisée par son
climat et ses sols. "Zlle comprend los Iles de NOSSI-BE et i'lOSSI-KmIBA, le bassin du
. 3A~mlRANO et une partie du bassin do l'Ij03Y. C'est en sDmmo.une simple zcne entou-
rant la .bo,sG des grands massifs du TSARATA;fANA ct du l'IANONJARIVO, limité,c .vors l'in-
térieur par l~ cote 800, au Nord par
le bp.~sin de la HAHAVAVY, au "ud par 10S bas-
sins inférieurs 'du MANOllGARIVO ct do l'ANDRlJ!O~iALAZA" (P. de la BATHIE, lac. cit.
p. 1.77).

. Les villes sont peu nombreuses: NILLE (capitale de nOSSI-BE), A!'lBAirJA


et A!'illILOBE. Une route de terre convenable relie AH3ANJAà DIEGO_SUAREZ toute l'année.
Il' est théoriqueill8nt possible d'aller on saison sèche d'M~MfJA à ~~Jrn~GA et de là
donc à TA1TANARlVE, mais la piste est mauvaisc ct 10 trajet très hasardeux.

al CLn~TOLOGIE.

• Nalgré' sa jlosition sur ln côte occidcntala, la région possède un climat rap-


pelant beaucoup celui "de la côte orientale, avec dos températures moycnilBs un peu
plus élevées ct une pluviométrie quelque peu plus faible. Le tableau ci-dessous grou-
pe quolques données sur cette région.

• ------------:-TGffipératurë8-:---------------------~ïüvrométrrë---------~-------------:
Localités
, ,
'EiiiIIi:-:Mai. :H+m-ï Hauteur de la laII\0 d' eau moyenna :
i moy • :moy. :-2- !-r--F---iii-T--fiï--J--jr-Jï.--s--Ü---n-:--j'j--Totaï-:--:
,------------;----.----.----:---:---:---:---:---:---:---:---:---:---:---
:---:~-----
A!'ŒA11JA FO.6?1.2;25.9!520:444:280:144: 56: 36: 21: 35: 40: 71 :165:345: 2.151
HELL-VILLE . . . . . .
'i21.9:30.4:26.2!483:445:282'156: . .
65:. 49: 40'. 54'. 54:114:213:369:
. . . '2.324
• A~œILOBE
, .
l24.2:32.5:26.8{S06;460;304;128;
)! . . : : : : :
20;
:

13; 8;
':' :' :
-~------~----~-------------~-----------~--------------------------------~------------
7; 10; 29;
:
: : :
93~309; 1.887

annéeJl10yenne
(année la plus arrosée 2.496 mm en 119 j (1951 ) 2. 157 en 126 j.
Jù'œANJA
(année l a moins nrrosée 1.848 mm en 132 j. (1950 )

• HELL-VILLE
(année la plus arrosée
(année la moins nrroése
2.411 mm
1.864 mm
en 172 j. (1941 )
en 169 j. (1953 )
2.324 en 139 j.

(année la plus arrosée 2.370 mm en 86 J. ( 1937) 1 .887 ?


AMBILOBE
(année lu moins arrosée 1.198 lJlIll en 60 j. (1931 )

• Lo posto d' AMBILOBE si tué aux confins do la zone étudié e est déjà soumis aux
influence~ du climat occidental, co qui so marque par l'existence d'une saison sèche
nette, Gt la diminution du nombre de jours de plui€.

bl §OLS

• Une étude détaillée des sols a ét,' faite par Po SEGI\.1EN (Etudo dos sols de
la plaine du BAS :3ABBIRANO. 1'lémoires de l'1.R.3.1'1. - série D t. VIII p. 375 - 1956).
..


- 39 -

C8t Autour distingue :

1°_ Des sols latéritigues de couleur rougeâtre sur le pourtour do la plaine, do


coulour orangée vers le centre. Ces sols présentent de l'alumine libre. Leur
pH est nettement acide, la teneur en argile moyenne à faible.

2°_ des ~s hydromorphes subdivisés par l'Auteur en sols marécageux, sols tache-
tés, sols hydromorphos à concrétion, sols faiblement hydromorphes. Cette der-
nière catégorie renfdrmo les meilleurs sols de la plaine. à texture bonne en
surface, moyenne en profondeur. Les teneurs en limon, argile et sable fin
s'équilibrent à peu près. La perméabilité est bonne.

3°_ Los sols alluviG"~ loealisés le long du cours actuel du Sambirano et de bras
temporaires de ;e-fleuve. Ces sois présentent une teneur de sables variable.
Les alluvions sablo-limoneuses présentent dans co groupe le maximum de carac-
téristiques intéressantes.

40 - des ~ols à profil complexe ou le plus souvent on trouve uno alluvion récente
surmontant un sol hydromorpho tacheté enterré. Le drainage de ceS sols est
en général bon et los aptitud~s dgriceles intéressantes.

La végétation primitivo était une forêt nSSez comparable à la forêt de la côte


Est; cette forêt a été extrêmement dégrndée par los défrichements pour les cultures
(tavy) et il y " plus de 40 ans, PERRIER de ln BATHIE écrivnit déjà: "on ne voit
guère plus de témoins de la végétation .autochtcnevierge que dahs quolques massifs
isol~s.et dé3erts .sur les .crêtes gréseuses et trop rocailleuses 'pour être cultivées;
et Ce. n'a. pas: été. sans peine que nous· avons retrouvé des traces des formatiwns pri-
mitives lt •

L'évolution des forêts après "tavy" est analoisue à' des détails de compositbc1
fioristique près, à colle des. forêts de la côte orientale encorè que l'on rotrouve
les Ritrongana, AframoJ1lUIll et Ravenala de l'est BOSSER (in loc. dt'•. p. 65) rapproche
d'ailleurs les pûtures du SAlilllRANO de coux de la côte ost. Nous renvoyons donc à la
nomenclQture des graminées données à propos de cctte dernière région.

dl ELEVAGE
Ses caractéristiques sont elles aussi à rapprocher de celles de l'élevage sur
la côto Est. Le nombre de têtes est faible et les conditions sanitaires évidemment
moins bonnes que ~~ns los régions d'~ltitude.

* *

*
La région a été touchéo .en qGUX 'points :
- La Station d'A}ŒA})JA (I.F.C.C.).
- L'essai du PK 204
• - 40 -

1°_/LA STATION D'AJ'ŒANJA!


• Cette st~tion qui est geree m~intennnt p~r l'I.F.C.C. centre désormais
son nctivité sur los problèmes ngronomique8 posés pur la culture du cncnoyer et
du caféior. Elle abrite également lQ bnsG de commandement des U.R.E.M. de la ré-
gion de S~bnrino et de :~ région de Diégo-Suarez.

• ~érimentntion sntérieure

Durnnt les nnnées 1954-1959 de nombreuses introductions, des études de


comportement, dos ess~is do rendement de m~. . tière verte, des ess2.is d'utilisntion
des plnntes fourrQgères etc ••• ont été ré~lisés sous ln directi0n de M.J. ClùlRE,
alors directeur de lu Stuti 0 n. CGS recherches ont fait l'objet d'une publication

• (J • .CARRE - Travaux de la Sbtion de Recherche Agronomique d'Al'ŒANJA - 1954-1959


l'Agronomie Tropicale, p. 117, nO 2-3 février-mars 1962) qui résume les résult~ts
obtenus, à ln Station d'AMBAJJJA ID2mo.

Cos essais, à la suite de ln nouvelle orientntion de la St~tion ont été


abŒndonnés et il ne reste qu1une col18cti~n sur laquelle nous donnerons quelques

• dét~ils plus loin. Des résultflts intéressants avnient été obtenus (nous les ré-
swnons ci-dessous) et nv~dcnt permis 0(~ st.~lecti(")nn8r los espèces suivantes parmi
de nombreuses intrnductions
Plantes de couverture nv~ient été retenus : CentrosGmn pubescens et Mimosa
invisn. Le Stylosanthes grncilis dessèche 18 sol nett~nent et semble

• concurrencer ln culture principale.


Eugrnis verts : Mucunn utilis, Crotalnria junccn, Cnnavalia ensif0rmis
~)brnge provisoire : Flemningia congesta. Cette espèce constitue un épais
pnillage de feuilles mortes ~ui réduit l'évaporation. L'enracine-
ment puissnnt très pivet~nt permet à l~ plante de s'approvisionner

• dans les horizons profonds.


Plantes fourragères :
a - fourrages ~nnuels - Euclùaenn moxicana - I~~ïs fourrage
b - fourrage à. couper au coutorm et à apporter en vert à l'auge

• Pannisetum purpuroum surtout, P~sy,lum virgçtum et


Panicum trichoclndum. Pour fixer les idées voici quolques
rendements t!hn obtenus en 1958 (sur un are)

Espèces en nssociation Rendements mmuels


----------------------------------------------- ------------------------------
• Pennisotum purpureum
Pellnisotum purpureurr, + PuGr~rin
97 tonnes
118
Paspnlum virgritum 61
Paspnlum virgctum + Cnlopogonium 106
Panicum trichoelndum 38
Panicum trichoclQdurr,,+ Cnlopogonium 95
• BrnchiQrin muticQ
Brachinria muticn + Centrosema 14B
56


- 41 -

!oyrragos à fauchor ou à pâturer: l'AutGUr oite :


Setaria sphaoelata + Stylosanthes gracilis •••....• 80 t/ha
Braori~ria brizant~ T Centrosema puboscens 80 t/ha
Braohiaria brizantha + Stylosanthos gracilis······· 82 t!ha
B~nchiaria mutica + CentrosGma pubescens ....•...•. 83 t/ha

Enfin, des essais do pâturago rationné avec uno olôture électrique furent
réalisés en 58-59 sur graminées diverses. Ils ont pcrmis de fixer la surface nécessaire
à une unité bétail (de 300 kg soit 20 à 30 m2 par jour ct approximativement le tcmps
de repos nécessaire entra passages t(dc 20 à 45 j. suiV2llt l'époque de l'année.)

, Des introductions i l restu une petite multiplic~t~cn sur parcelle de 1 a:l'e


(10 x 10 m) des ospeces suivantes:
Puornrin phaseoloïdGs Panicum mnximtun
Stylosanthes graoilis Panioum trichocladum
Brachiaria mutioa Chloris gaye:IlJJ.
Paspalum virgatum Pennisotum purpureum
Paspalum scrobioulatum FOllllisL'Cum polystaèlJyum
Brnchiarin ruzizionsis Sorghum almum
Braohiaria mutioa Tripsacum laxum

En outre, en oollection proprement dite subsistent sur planches, diverses re-


liques des introductions (DesmoJium, Indigofera, Crotalnria, Mimosa invisa), d'intérêt
moindre. LG Controsema pubescens parait oxtrêmomont bion adapt~.à ïa région, voire
même envahissant aux dirGs des planteurs.

Sur la concession de la Station, nous avons pu voir l'essai nO 89 SARV implan-


'té en février. Il s'agit d'un ess~i en bloc de Fisher comparant théoriquement 4 répé-
ti tians des 6 objets suivants : '
1 - Setaria sphacelata + Stylosnnthes
2 Brnchinria brizanthn + Ccntroscmu •
3 - Brachiaria mutica + Centrosema
4 Pennisctum purpuroum + PUllraria
5 Pespalum virgatum + Calopogonium
6 Panicum trichocladum + Calopogonium

,En fait, sur le tarrain le plan 'primitif n',u pas été <~ppliqué intégralement. tI
Certaines combinuisons (2 et 3) nè sont représentées que 2 fois, la dernière colonne
du dispositif n'existant pus. Quelques mélunges suns gravité sont nussi à signnlür duns
los implantations dos légumineuses' (CGntrosllmn souillé par Puoraria, Calopogonium
souillé par Cantrosuma). Un nettoyage sérieux doit permettre de venir fucilement à
bout de ces imperfections. Autunt qu'on puisse an juger sur un essai encore récent,
los associations paraisscmt lors do notrG visita los mieux "réussies ll étaient: •

Pennisotum + Stylosnnthes
Paspalum virgutum + Culopogonium
Panicum trichocludum + Calopogonium
Répétons qu'il nc s'agit là que d'une opinion provisoire.,

*


42

2°_ IESSAI N° 90 - S.A.R.V. ou P.K. 204/

Cet essa.i implanté au km 204 au village de l'lAHERIAVARATRA, soit à 23 km


d'ill~BAllJA,
sur la route de DIEGO-SJAREZ est situé sur des terrains de la ca.rapace
"argilo-sableuse", bien différer:-ts des alluvions fertiles de la station.

Nous avons été frappé en nous rendant à cet essai, par l'abondance dans les
1 peuplements secondaires de brousse de l'Anacardium ocqjdentale qui forme à certaines
places des peuplements presque purs.

L'emplacement où est situé l'essai avait déJà été utilisé en 1956, 57, 58
pour implanter des essais decomport,ffinent avec ou sans fumure de diverses espèces
de légumineuses ou de graminées.
1
Les fumures suivantes sur chn~ue espèce avaient été essayées

A 200 kg/ha de sulfate d ',armnoniaque


B - 200 kg/he" de sulfate de potasse

• C 1000 kg/ha l'Hyper. Renu


D - Témoin

Les espèces ci-dessous étaient rentrées dans l'essai durant ces 3 années

• Aeschynomene
Pueraria phaseoloïdes
Crotalaria juncea
Brachiaria brizantha
Setaria sphacelata
Cenchrus ciliaria
Cynodon + Pueraria phaseoloïdes Euchloena mexicana
Calopogonium ~ucunoldes Eragrostis chloromelas
Indigcfern hirsuta Eragrostis superba

• Centrosema pubescens
Mimosa invisn
Canavnlia ensiforrnid
3etnria sphacelata + Brnchiaria
, brizantha
Végétation spontanée repoussant
,Stylosanthes gracEis Illprès labour

Ces premiers essais avaient conêirmé l'extrême pauvreté du 801 particuliè-


• rement en'p 205 et l'intérêt du Stylosanthes gracilis. J. CARRE (in loc. cit. p. 138)
concluait que: "Stylosnnthes n'est pas exigeant, qu'il peut être introduit par
simple semis dans l~ végétation existante soit après fauchage, soit après une lé-
gère façon culturale. Il est nécessaire de protéger les semis des feux et du pâtu-
rage prématuré par une mise en défens. Il ne faut pas trop toucher à 10 végétation
spontanée qui joue un rÔle protecteur".

• A partir de ces données, un essai nO 90 S.,i..R.V. prévoyant 6 modes d'implan-


tation du Stylo~anthes seul, ou en mélange avec Centrosema. et Calopogonium suivant
divers modes do prérnr,'ltion du sol, a été mis en pInce.

Les 6 traitements comparés sont les suivants:


• 11 - Pas de fumure - Scarifiage et fauctuge de la végétation
existante ••..• , •.• Semis de Stylosanthes 8 kg/ha


- 43 -

2/ - Pas de fumure - Labour léger ••.••.•.•.••• Semis de Stylosanthes


3/ 3_ 'xg/ha sulfate A~. - Scarifiage et fauch~ge végétation .. pas de semis
4GJ kg/ha phosphate tricalcique
4/ - 200 kg/ha sulfate Am. - Labour léger... Semis de Stylosanthes 8 kg/ha
400 kg/ha phosphate tricalcique
5/ 500 kg/ha Phosp~ate trioalc:que - Scarifiage et
'fElucmge .•. Stylosanthes 8 kg/ha
Centrosema 4 kg/ha
Calopogcnium 4 kg/ha
6/ - Végétation naturelle + enric~issemeDt en graines d'Hetercpogon contortus

L'essai visité noU9 a p8r.n~S de constater l'échec·des motifs 3 et 6 (sans


semis de Stylosanthes) et la 8upé~iori~é des natifs 2 et 4 (labour léger et semis de
Stylosanthes avec GU sans fu~ure). Il est évidem~ent encore trop tôt pour porter un
jugement définitif sur cet essai, ~is il parait bien que la façon culturale a au
moins autant d'importance ~ue la fum~0 2. ce stad8~ Cet essai bien clôturé correcte-
ment implantG est à suiv=e at~~ntivGment seS résultats à v0nir pouvant être transposés
à des zones analogues dl étendue oonA~.è.f _~E:''\le dans .la région.

* *

La région du SAI1BI'1JJ:O a 1" chance par son climat et son sol de présenter des
vocaticns agricoles multiples. L83 r.ultu~3s riches y réussissent bien et à notre sens
c'est dans cette direct~o~ (où elle s'es~ déjà biep avancée) qu'il faut favoriser la
marche du développe~ent. Certes à M1BlùlJA, rombre d'espèces fourragères intéressanteG
.croissent et sont suscepcible3 de re~de~e~t3 ~ntéressants. Mais la culture principale
est et doit rester le cacae, L'~]ev~ge ne peut être pratiqué ~u'à une échelle réduite
pour obtenir lm supplér.:lent de'~eYerlt:. pa:- la ven-te de ln v'ümde et aussi pour avoir
du fumier dant l'uti:icqtion dan~ le~ plpntnti0ns est d'un grand intérêt.
• - 44 -

v-
• LES GR1ûLJES BAIES DU NORD-OUEST

GENEHALITES -

Cet ensemble assez limité, qui s'étend de la presqu'ile d'Ampasindava aux


• abords du Cap Saint-André est caractérisée par l'existence des baies, dont les prin-
cipales sont du no.'d au sud :

jJARIIlD\, MAHAJMŒA, BOMBETOKA, jcJARAfIBITSY, ID.LY, AJITALY.

Des ports sont s'.tués dans ces baies. Le seul important est ~L\JTJllGA sur l' es-
• tuaire de la BETSIBOKA.

Le croquis joint permet de situer les points principaux

al CLHIATOLOGIE

• ---------T-Tëiiijjératürës--;----------·---------Pïü:v;:;;iiiétrie--------------------:
LOCALITE;;, ,--:----------, Hauteur de la lame d'eau moyenne·"
:max. :M+m :--------------
:m~n. ~ _ :
jmoy. :moy.:2 j J : F : 1-1 : A : H : J :Jt : A : S : 0 : Il : D : Total ~
------------:----:--:----:---:---:---:---:---:---:---:-~---:---:-
:-:--------
ANALALAVA 121.6:51.3:26.51 t,61 :433:213: 94: 16: 5: 4: 4: 9: 56:181 :311: 1.787:
• ~lAJ1j}JGA
SOALALA
i22.1:31.(26.8~421:33(252: 57; 7: 2: 1· 4; \ 26:110:265; 1.504
'21.5;31.5;26.51412;324;232; 35: 9: 0: 1· 4: 2: 6: :50:166: 1.241
PORT BERGE 19:8:35.5~26.7j448:382~238; 54~5: 1: 2: 2: 24: 25;111 :234; 1.504
Iw\OVOAY 20.5:33.3:26.91449,301 :270: 78: 4: 1: 1: 6: 13: 19: 96:206: 1.444
• ANTSOIlIHY 20.7~32.9:26.81442:311 :133: 59; 3~ 2; 7: 3: 2: 20: 60:173: 1.215

année moyenne
(aun~e la plus arrosée 2.329 mm (1941) 1 .800 mm en 86 jours
AJJALALAVA

• MAJUNGA
(aunee la moins arrosée· 1.381 - (1953)
(ann~e la plus arrcsée
(aunee la moins arrosée
1.829,3 mm (1943)
753 (1945)
1.499 mm en 81 jours

SOALALA
(nnnée la plus arrosée 1.366 mm (1943) 1.200 mm en 62 jours
(année la moins arrosée· 912 mm (1942)

• PORT BEHGE
(année la plus arroséG
(année la moins arrosée
2.763,3 mm (1954)
950 mm (1941)
1• ·,95 mm en '18 jours

(année la plus arrosée 1,771,2 mm (1947)


NAROVOAY
moins nrrosé~
1.503 mm en 67 jours
(année la 899,7 mm (1.948)
ANTSOHIHY
Connée la plus arrosée. 1.773 mm (1945) 1 .494 mm en 73 jours

• (année la moins arrosée 600 mm (~942)


La saison sèche est longue (6 à 8 mois) et le nombre de jours de pluie rela-
tivement faible.


b/ SOLS

PERRIER de la BATHIE (in loc. cit. p. 195) distingue:

1°_ Des latérites provenant de la composition de roches basaltiques ou métamor-


phiques.
2°_ Des grès et des sables secondaires et récents
3°_ Des calcaires jurassiques crétacés et tertiaires
4°_ Des alluvions constituées d'éléments provenant en général de l'érosion des
trois premiers groupes.

Les travaux des pédologues de l'IRSM ont énormément preclse les caractéristi-
ques des sols de cette régiJn. Pour une connaissance approfondie de cette question, il
est indispensabl e de se I"2.pporter à :

P. SEGA1E!~ - Notice sur la carte pédologique de reconnaissance de la connaissance


au 1/200.000)
Feuille nO 12 Mitsingo-Majunga
(Mémoires IRSM série D., VII, 1956, p. 13-160).
P. SEGALEN - Notiêe sur la carte pédologique de reconnaissanCe. au 1)200.000
Feuille nO 13 - Marovoay-Mahajamba .
(Hémoires IRSH série D - VII 1956, p. 161-260.)

. :'l'iès brièveùent résu,'llés ces travaux font ressortir les points suivants

- Les sols ferrugineux tropicaux, rouges, rouge-brun ou jaunes sont large-


ment représentés. De texture variable ils ont des teneurs en éléments fertilisants
et en matière organiques assez faibles. Ces sols sont couverts par l~ forêt ou
des formations secondaires allant de la savane à la prairie après dégradation
par les feux de brousse. L'érosion y est fortement avancée.
Les sols hydromorphes présentent une certai.ne variété: sols de marais
pBU étendus, sols marécageux, sols gris, sols tachetés, sols peu· hydromorphes.
Sols de. texture en général ljurde , mais à bonne teneur en éléments fertilisants,
le plùs souveri~ utilisés comme sols à riz.
Les scls alluviaux sont· soit micacés, soit argileux.

Enfin, de grandes surfaces de· sols, s~bleux blancs supportent de la forêt.

c/ VEGETATION
11 faudraÙ reprendre en grande pa~tie Ce qui a été dit de l~ végétation pour
l'ensemble dénommé "Les solitudes Bara et Sakalava", auquel nQus renvoyons.

Les graminées les plus importantes sont encore là·Heteropogon contortus,


Hyparrhenia ruf2. et Chrysopogon montanus sur les terrains arenacés. Sur les plateaux,
présence d'Aristida Fùfescens. Sur les alluvions cultivées, deux graminées ont ten-
dance à occuper de grands espaces: Themeda guadrivalvis et Rottboelia exaltata.
• - 46 -

di ELEVAGE
• Sur ce point aussi, on peut r8prondre ce qui a été dit à propos mL ch~­
pitre "Solitudes BARA et SAKALAV",". Ajoutons-y une ncti~n plus niséo et pEtrtnnt
plus effic~ce des Services VétérinQires grâC8 à l'8xistence de voies de cnmmu-
nioation relativement moilleures. L'effort porte principalement sur le lutte
contre le chnrbon b3ctéridien, l€ détiqU2ge.
• Uno usine de consorve de vi~ndas n fonctionné à BOlU1AJiliRY (à una ving-
taine de kilomètres de rlliJUNGA) jusqu'en 1956. Ella ~ du former dopuis cotte date
à ln suite d'un incondie et de difficul tés d'exploitation diverses.

L" réginn '1 été touchée en un soul point ~u,g .R.Z. do MIADANA si tué sur
• la route de MAROVOAY à une qUQrcntainc de kilomètres do Mi\JUNGA.

1°_ JCENTRE DE RECHERCHES ZOOTECHNIQUES ;JE HIADAlIA/

Ce Centro de Reoherches· qui dépend de ln Région de Recherohes Vétéri-


naires Malgr.che n âté cr8é en 1956. N0US Gvons pu le visiter en dét2il sous ln
• conduite de son dir0cteur qui nous :"1. fourni cit) très intéressants renseignements
chiffrés .. Les trq.vaux du Ccintre se r~p~:r't:i8sl~;nt en diverses catégorios que nous
.:LIIons passer en rGVUG ci-dessous, E~n nr"')us référ::mt ,'lUX informntit'"lns notées sur
plnce et nu Rnpport AP~uol 1961. '

·Elevnge - Zootedmie
• Troupeau imporbnt comprur"~r.t dos Brnhrno.ns pur des 3/4 ct 1/2 BrD.hmcn-
Zébu ct des Zébus; las trois premières cŒtéeories comportent des animaux des
d(3UX sexes, 10. 4ème na comprond quo des femelles 1 les milles Zébus ét(JJlt éliminés
pour éviter tout oroisement non souhaitable. Début 1961, 18 nombre de t&tes
étnit le suivant :
• Bro.~nns 57 (22 mR~GS + 35 fem811os)
3/4 Brnhman 29 (, 2 miU~s + 17 femelles)
1/2 Brnhmnn 221 (92 miLes + 129 fL'molles)
Zébus 183 (183 femolles)

• monsuelle do
Sur co troupeQu des observations régulières sont fEtites dont ln posée
ch~cune des bêtes. Il est intér8s8~t à ce propos do noter

- d'une pnrt los poids moyens suiv'lnt l'origine et le sexe,


- d'o.utre part IGS gains moyens journ~liers

• .--:
Poids moyen suiv'ènt l'âge
------------------------:----r-:~------:----2-nns-----_:-----3~----:
-------------- -------------- --------------
Br nllJllnll
(fomolles
(môlos
·..
......
205
220
290
330
370
440
: _. --_._-----------
+ (femelles ·. 160 240 328
• Mtis (Mlles ..... 168 290 385

Zébus (femelles ·. 130 190 248


- 47 -

Gain moyen jour~alier en grammes


------------------------------------------------------------------------------------
: 0~3 moi~ 3-6 mois:6-12 moi~12-18 moi:s 18-24 mo~s 24-36moi~
· .
:--------:--------- . ." . .
--------:--------:---------:--------- .
(Femelles . 665 635 360 210 250. 220
: Brahmans
(Hâles •••••• ; 775 635: 385. : 265 320 320:
------------------------- -------- --------- -------- -------- --------- ----------
:Métis 3/4 B (F~melles ••• : 745 : 645 : 318 : : :
, . (Hâles ...... : 830: : : : :
.;Métis
------------------------ -------- -_ _----- -------- - - - - - - -------- .-------
1/2 B (F~melles ... ; 400 . 590 . 278 . 2',0 . 210 '246
: (/jales •••.• : 525 580: 245: : 180 260
;zé~~-------(;~~~îî~-~~~~:~-400---:---365---:---;65--:--~7;---:--~27----:--~6~----
· · .
------------------------------------------------------------------------------
.
De l'examen du tabl~au des gains journaliers on peut retenir:
1) que les @ins journalie.rs pour le~ Brahmans et les métis.3/4 sont sensiblement
les mêmes et qu'ils varient entre 2,7 et 3,6 %du poids vif entre la naissance
et 3 mois; pour cette même péri~de le gain des métis t
et des zébus ne varie
qu'entre 2 et 2,3 %. Le coup de fouet au' départ est à attribuer en grande par-
tie au lait de la mère.
2) Après-6 mois ln décroissance du gain de poids est rapide pour se stabiliser
après 18 mois; elle est plus rapide pour les Brahmans entre 6 et 12 mois. Cette li
race semble plus p5tir de conditi~ns alimentaires médiocres après sevrage.
3) Le ralentissement de ls croissance au cours de la saison sèche est plus impor-
tant sur les groupes d'animaux de 18 mois à 2 ans, ceux qui abordent leur
2ème saison sèche. Les animaux de 2 à 3 ans résistent davantage à la disette
en utilisant mieux le fourrage cellulosique.

Les observations faites au Centre ont établi également que les veaux nés aSsez
t8t avant les pluies (septembre-octobre) prennent une avance de croissance sur ceux
qui naiasent plus tardivement (novembre-décembre-janvier); ces veaux qui ont déjà 2-3
mois au moment des fortes pluies en souffrent moins et parviennent plus robustes au
début de la saison sèche. Il sernit souhaitable à cet égard d'arrêter la saison de
monte fin février. •
Enfin, à titre indicatif (car les années d'observation ne acnt pas encore
assez nombreuses) les taux suivnnts de fécondité nGUS ont été donnés:

Vache ayant un ~veau tous les ans


, ------
Zébua
22.4%
!'Iétisses : Brahman
-------- ------
20 % 84%

" " un veau tous les 2 an$ 70,ff/a 80 % 16 %
" " un veau. plus de tous les
2 ans· 6,8
..
A noter que lez chiffres d0nnés tant· pour les· poids absolus, les gains jour-
naliers que pour les taux do fécondité ne sont tran~posables qu'avec précaution en

milieu malgache. On peut les considérer comme le maximum de ce qu'on neut obtenir. Il
Il ne faut pas oublier qu'il s'agit là ·d'animaux régulièrement détiqués (chaque
-48-

,semaine pour les Brahmans, chaque quinzaine pour les autres) et dé~~rasités.

A CG p~opos il nous parait utile de si~aler l'adjonction aux solutions inse~·~


ticides u~ilisées pour le détiquage (G"matox en 1/1000) de teepol agent mouillant qui
permet une écnnomie notable d ',eau et favorise l'action du produit.

Les pâturages naturels


• Sclr le territoire du Centre en trouve principalement deux types de pâturage
les saV::Laes à ~_rhenia rufa (vere) localisées sur les bas fonds à sol
aTgileux nc:J3.
2 - les savanes à HeteLc~ogon co~tortus (Danga) loc31isés sur des collines gré-
seuses.

• On peut signaler en outre sur des étendues limitées et en mélange une pralrle
d' Imperata cylindr 'J:!., qui broutée régulli:è!'ement dCIL"le une herbe raSe parfaitement
consownée~ et qui est envahie par du Desmodiu~ mauritianus, légumineuse classiquement
admise comme de bonne valeur fourragère.

• Le .9_hryso1logon montanus. existe iiu~si et semble intéressant à propager

Pâturage - L'exploitation de ces pâturages en pâture est pratiquée avec des feux
------··-de .9Q!1tre saiso'!.. Ces feux sont faits vers le 15 janvier après 2 ou
3 jours sans pluies. Ils semblent assez délicats à mener. L'Hyparrhenia rufa peut sup-
porter un feu tous les 2 8r3, à condition que l'exp10itation ait été ccrrecte l'année
• où l'on brQle, sinon cette espèce pousse densément, donne des tiges de 1,8 m, quelques
mois Gprès et dans ce cns, est susceptible d'être gravement endommagée par des feux
sEluvageso

L'Het~ropogon contortus ne supporte un feu de contre-saison que tous les 3 ans


et dans ce cas denne une repousse maigre explcitable vers le mois de mai. L'exploita-
.. tian sans clôture avec cette technique est entièrcment dominée par le problème de
l'éducntion des bouviers. Ceux-ci n'arrivent pas à maintenir leur troupeau sur une sur-
face déterminée. Si bien que sur Hyparrhenia rufa, on est obligé d'intervenir et de
rabattre la végétati.on non broutée au gyr)broyeur et que sur I!eteropogûn ccntortus
on ne peut plus q~e constater dans 'le cas d'une pâture d'herbe trop jeune des dégâts

. irrémédiables .

Les capacités de charge n'ont pu encore être déterminées faute des moyens
mntériels pour le fnire.

Production de foin

.
Les 'coupes sc fcnt dê!:Jut janvier, aussi bien pour J. ::'" 'pc:r-'
. rhenia rufa que i'l!eteropogon contort}ls, l'herbe oyant à
ce moment là 20 à 25 sm de haut. On coupe l'herbe vers 16 h. et on la met 3n meule
24 h ~près. Le foin est alors au 3/4 sec et peut à la rigueur passer 2 à 3 jours sur
le terrain~sans s'altérer. Une 2ème coupe peut être faite 2 à 3 mois après.

. La production moyenne est de 3 t de foin/ha

Le3 S3"l,rnnes d ']i::--Lég'}:hentél.L\!:..:fn peuven"t après 2 fauches être utilisées en pâture


vers juin~ callen dt.H_t.teropogon) doivent être ~ises en défens jusqu'aux pluies (la
repousse est dl ailleurs stoppée .

.
- 49 -

Les cultures fourrag~res

Chloris gayana - Cette graminée ceuvre 1,7 ha en 4 parcelles distinctes (2 implcJ'-


. tées en 1959, 2 en 1960). Les collines gréseuses sèches ne lui conviennent
guère. Une fumure de 30 t de fumier de parc est nécessaire au moment du semis.
Le rendement en foin est de 5,1 t/ha en 4 coupes en 1961, 4,5 t/ha en 1962.
Le foin est plus long à sécher que celui des graminées spontanées.

Vigna sinensis - ~n 1961-62 cette culture couvrait 3 hr~ sur sol de collu-
vions avec 30 t ha de fumier. Cette plante a été utilisée pour faire de la
farine en utilisant la technique suivante: récolte des tiges à la main, sé-
chage sur fil de fer sous hangar, broyage. Le séchage est long et demande
une quinzaine de jours. Le produit obtenu est très ~pprécié du bétail.

Pueraria phaseololdes - Cette culture a été utilisée pour des essais de p~e ra-
tionnée. Cotte légumineuse croît le mieux sur des terres argileuses noires
fraiches. La nClppe phréatique ne doit pas· descendre en saisen sèche à plus
~c 1,50 ID du niveau du 801. Le"PUeraria dans ces conditions supporte une
inonlilltion de quelques jours. Il convient donc bien aux sols de rizière haute
et au bas fond portant nature~l~~ent l'Hvparrhenia rufq • On peut le semer à
partir de janvier (15-20 kg de graines~, 30 t de fumier de fosse ou 40 t
de fumier de parc) escompter une couverture du sol en avril et commencer
l'exploitéltion en août. Cette plD.Ilte couvre actuellement 5,5 ha au Centre
dont 2,5 ha exploités en 2 rotations. Des parcelles réservées à la produc-
tion de graines sont munies de fil de fer têndus .h"rizcntalement pour que
la plante puisse grimper et grainer plus abondamment.
Les essais sur sols sableux ont été décevants. A .noter que sur ter-
.rain trop humide il est reo0rnmandé d'installer autant que faire se peut les
poquets non au fond des sillons, mais sur les sommets des raies.
N0US avons été frappé par la luxuriance du Puer..'!!'.1§. et surtout par
l'abondance des nodules sur les racL,cs et la grosseur de ces"nodules.

Comparaisons des ~ivers foins


Les tableaux ci-dessous donnent les caractéristiques .analytiques des divers
foins obtenus et les prix de revient au kilog engrqngé.
l - Composition des foins (P,T!100 g.)
N.B. - Les données concernant Pueraria phaseololdes ne concernent pas des
échantillcns de Aiadana et ont été tirés de la littérature)

~ Hyparrhenia: Heteropogen: Chloris • Vigna : Pueraria .

Eau
;~--§§f~-----;--~~§§~~tu~;--!fY~~---;-ff7~§~~~ ;E~~~gfo~des; __
l'latières sèches : 912 : 911 : 938;8
: 882;2 : 938;4 :
(lipides 18 16
18,4: 23,7 21,1

~
matières azotées 69 70,2:
48 127,8 131,8
cellulose 308 319
349,3: 248,1 364,1
extr. non azoté 426 463'
444 386,6 33,,)0
(cendres 91 67, 9 ~
84 96 87,4
----------- ----------- ----------- ---------- -----------
912 . 911 938,8~ 882,2 : 938,4
dans· les oendr6s/P 1,57 1,8 1,3: 2,1 : 3,4
/Ca rr----=--:""'5_. ..l8 6 , 2' 21 .1-.:
11 ! 5
U.F./kg .4 # 0,45: .
# 0,45 # 0,50: • • •
• .
------------------------------------------------------------------------------------
• - 50 -

II - Coût de préparation des foins (prairi~ naturelle)

• _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _v

Tracteur Alldog 1anz a . 239 heures


_

(314 f/heure) .
Tracteur FergusGcn .. 19 heures

• Tracteur FarITl[ll
(443 f/heure)

(400 f/heure)
" "_0 •• 0 0. 6 heures 30

Tr'\cteur L;mz 60 ••...........•••..•..•••.••..•• 106 heures


(472 f/heure)

• Presse à foin
··-(470 f/teure)
Ii .. 94 heures

Main d'ceuvre .. 2900 heures


(18,75 f/heure)
Ficelle ................................ , .. 14 pelotes
• ----_._----------------------_ ...._--.;..----.---- ----------------------------------_._----_.. ---
Coût total . 267.602 f.
Récolte engrangée ." .. 109.660 kg
Prix du kilog •••••.•••. 2,45 f.

• Pour le Chloris, le COè1t de la récolte e~t identique, mais i l faut ajouter


les frais de préparation du terrain, de semis èt de fw~ure, ce qui met le kilog de
foin de Chloris à 3 f. 75; pour le Vignll ·sinensis, les frais de semis, récolte (mn-
nuelle), ill2nipulation, séchage, broyage, amènent le prix du kilog de farine à 7,15.

la comparaison des prix de revient est intéressante - en prenant comme base


• de comparaisen l'U.F. et b Entière Azotée 'fotûe (I~.A.T.)

------------------------Fëin-----------Foin---:-Farinë-dë------Püëraria-:--TëÜXtëau--
: d' Hyw.rrhe-.: de Chloris: Vigne : sur pied : d'arachide
: __ ~~n!g_-~__ :~__ ~-_~- : ~--------:--- ----~- :

• U.F. f ..••. 8,90


---------------~---:------------:------------:------------
11 ,40
:-------------:------------:
14,30 3,15

kg. de M.A.T • ••
. 64,50 81,50
.
.
5.6,0
. . 12,60
.. 4 2 ,50
..
-------------------------------_._-----------------------------------------------------
La .com~~raison entre ces chiffres à notre S~3 nrest pas" p0ssible avec le
4t Pueraria qui est consommé en pInce, mais est valable entre les 4 autres termes. L'U.F.
la moins chère est celle produite par le8 fcLi~<J SP:'Ltc.n~-s ,alors que le kilog de
matière azotée le moins coûteux est celui fourni par le tourteau d'arachide.

• Un essai sur parcelle clôturée de 2,6 ha divisée en 15 parcs (mesurant de


1000 à 2900 m2 ) a été utilisé pou~ un essai de charge. On a utilisé pour la première
rotation un trcupeau pesant 8,05 t de poids vif au total, pour le 2ème, un troupeau
pesant 5,46 t. Après divers tâtonne~ents, la charge fut ajustée de façon à ce que
l'herbe du parc scit ccnsommée en 8 heures.


- 51 -

Les résultats ont été:

pour la 1ère rotation 2373 h de pâture U.G.B., soit en comptant 8 h de pâture :


113 journées de pâturage/ha
pour la 2ème rotation 1147 h de pâture U.G.B., soit en comptant 8 h de pâture :
112 journées de pâturage/ha

N.B. - U.G.B. ~ Unité Gros Bétail de 300 kilo~

Ces résultats permettent d'escompter facilement 90 à 120 jours de pâture de


saison sèche ·en exploitant le Kudzu comrr~ réserve fourragère sur pied. Pour éviter
le gaspillage M. CAPrrAINE pense ~u'il faudrait prévoir le pâturage au pi~uet (55 m2
de pâture à conSŒnmer par jour soit environ .25 kg de Pueraria vert par tête).

Observations sur le mode de pâturage

Le pâtura 0e de nuit est plus profitable. Il y a· intérêt à rassembler le bétail


de 11 à 14 h. puis de 19 à 21 h. et de le laisser librement sortir la nuit pour brouter.
Les rentrées seraient mises à profit pour donner un supplément alimentaire sous forme •
de foin et pour faire boire les bêtes.

Cultures fourragères en essai·

Existent au Centre en plus des espèces déjà mentionnées


Centrosema pubescens 1400 m2
Calopogonium mucunoldes 1400 m2
Stylosanthes gracilis 2500 m2
Pennisetum purpureum 1500 m2
Pennisetum à collet rouge 1200 m2
Tripsacum laxum 30 touffes (200 m2 envi~on)
Brachiaria mutica 5ha
JoIanioc 2 parcelles de 6000 m2

Les essais d'Indigofera endecaphylla, Flemmingia congesta, le semis de


Chrysopogon montanus, le bouturage d'Opuntia ficus indica inerme, n'ont pas réussi.

Le Stylosanthes gracilis planté dans les mêmes conditions que le Pueraria


phaseololdes réussit bien. Les parcelles de Pennisetum purpureum, Pennisetum à collet
rouge. Tripsacum laxum sont encore trop jeunes pour donner des résultats définitifs.

Il semble que Tripsacum laxum reste plus vert que le Pennisetum à collet rouge.

Donnéos sur les fumiers do fOsse et de parc

Nous donnerons ci-dessous les résultats d'analyse (1 seule) communiqués par


M. CAPITAINE" les données de ce genre n'étant pas fréquentes
- 52 -

• ------------------------------------------------------ -------------~------------------
:
Fumier dE f o s s e '
: Poudre~te (fumier de
: parc de l'année
)
:

Poide dG m~ •••. •. . •• : 750 : 500


------------------------------ ------------------------- -------------------------
bJi~it~ 0/00......... ~.
• -----------------------------
Cendres .....•......•
391,4
--------------------_.---
438
: 49,4-
------------------------
616,9
dont silice .....•.......... 379,4 467,5
(Azote (N) •.• 6,3 11 ,4
kg/1 000 kg (Phosphore(P) ... 0,94 1,92

• (Calcium (Ca) ••• 3,05


725 f/ha
3,97

320 f/t
--------------------------------------------------------
.
--~-----------------------
. ..

Nous avons été très intéressés ,en résumé pur ln visite de ce Centre, qui n

• réalisé des travaux profitables avec des moyens financiers réduits, moyens qui malheu-
reusement vont encora en s'~enuisant. Il serait très regrettable que ce Contre ne
puisse plus assurer ses activités, hypothèse qui avait été envisagée car il est dans
la région considérée le seul point de recherche important aux points de vue zootechni-
~ue et fourrager et correspond à un hesoin réel. -


- 53 -

VI - LES HAUTES PLAINES MERINA ET BETSlLEO

GENERALITES -
Il s'agit là de l'ensemble le plus important de MJ\DAGASCAR, le coeur de l'Ile.
Socle ancien, région do hautes terres où s'est dévelcppée la civilisation agricole la
plus évoluée. Ce centre de l' 110 n'est en fait qu'un "plateau" assez imparfait et
plutôt une juxtaposition de 2 éléments montagnes et pla{nes. Les montagnes sont soit
des massifs granitiques (ANDRINGITRA), soit des crêtes de qunrtzites (ITREJliO, IBITY),
soit des édifices volcaniques récents (ITASY-ANKARATRA). Les plaines généralement
très plates et scuvent de nature marécageuse sont soit des fossés d'effondrement
(AlfTSlRABE, ITASY), soit des dépressions ramifiées (plGinos de TAelAlTARlVE).

a!CLillATOLOGIE
------------:-Tëmporatürës-:----------·----------PluviOffiétrië-------------------------:

; LOCALITES !!min-.-:iirni-'-'M+iii-l "Hauteur la lame d'eau moyenne


de
moy • : moy . : -:;- j-~-~-;-~-;._~-~-~-~-~-~-~J~-~-~-;~-~-~-~-~-~-~-~-;~~~;:---
· . . .
------------~----.----.----:---:---:---:---:---:---e---:---:-- -:---:---:---:---------
FIANARAI!TSOAp3.3:23.8:18.5~271:236:1"49: 49: 37: 17: 20: 18: 23: 46:129:245: 1240
ANBOHHlAHOs:î\: . . - :223:213:181: 57: 36: 25: 42: 27: 23: 36:118:231: 1212
ANBOSITRA 112,4:23,4:17,91284;249:222: 81: 38: 21: 26: 20: 26: 61 :169:268: 1465 •
------------:- 0 0 - : - - - : - - - : - - - : - - - : - - - : - - - : - - - : -__ : : : : : :

ANTSI.ABE 110,4:23,3:16,91311 :252:205: 82: 31: 12: 12: 18: 22: 83:163:275: 1466
NANOKELY ! 7,7;20,0;13,8PS1 :283:221:
86: 39: 13: 19: 7: 22:114:158: 24: 1587
------------: ---- ---- ----: ---: ---: : _....-: ---: _._-: ---: -_.~: ---: ---: ---: --: --------:
---
TANANARIVE 112,(18,2:23,81285:229:221: 44: 15: 10: 7: 10: 11: 46:145:240: 1263
---------._-:----.---_.----:---:---:---:---:---:---:---~---:---,---:---:---:---------:
KIABJASOA i -: : 1355:407:293: 84: 25: 7: 6: 4: 13: 48: 87:199: 1736
TSIROAHOHAlI-! i
DI DY 115.7:28.6:22.11388:342:268: 84: 14: 8: 5: 9: 15: 60:177:300: 1670
AMBA1'01'lDRA= t--~- -;---1---:---:---:---:---:---:--:---:---:---:---:---:-------.--:
LJI1\.A 115.3:27.0'21.11285:174:194: ;::4: 9: 7: 5: 5: 4: 24:113:190: 1034
·· .. .. . ..
ALAOTRA Sta.i14.5:26.8:20.71282:270:189: 40: 11: 9: 10: 7: 3: 25: 97:204: 1147

année moyerme
FI1ù!AR1ü!TSOA (ann~e la plus arro sée 1354 rrlll ( 1956~ 1240 mm en 136 jours
armee Itl moins arrosée 824 mm ( 1955
(année la plus arrosée 2080 mm ( 1954)
J\J1BOSITRA 1472 mm en 163 jours
(année la moins arrosée , 133 IIlIl ( 1953)
(année la plus arrosé" 1679,3 mm (1947)
ANTSlRABE 1443 rr.m en 129 jours
(c.nnée la moins arrosée 1'12,1 mm (1954)

HIJTOIŒLY (année la plus arrosée 1624,4 mm ( 1944~ 1667 mm en 165 jours


nnnée ln moins arrosée 1248 mm 1949
(année 113. plus arrosée 1684 mm ( 1941)
TANANARIVE '258 rr.m en 140 jours
(année la moins ~rrosée 937 mm ( 1947)
~. -' ('
1

(
,

,
,
, r:oA/lDRAZII)(;4
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. ~

MADAGASCAR-
("chelle: 1/3.000.000

Pl~tNrS M(~IN~ ET BfTSILfO


- 54 -
apnée moyenne
(année la plus nrrC' sée· ~'.'?!;- mm (1947) '736 mm
• KIANJASOA

TSIROANOMUmIDY
(,mnée la rnlJins._ arrusée
(annéo la plus arrosée
1313 mm
1763 mm
(1950)
(1941 ) 1681 = en 120 jnurs
(.~nnée la maÜ1S arrosée ',401 t1,'TI (19' ;
(année la plus arrosée 1240,1 mm (1951 ) 921 !rnm en 8~ jours
AMBATONDRAZAKA
(année la moins arrc8ée 719 lTln (1949 )
• ALACTRA (Sb.)
(année la plus arrosée
(nnnée la moins arrosée
196~, 1 D'Jn
597,5 Illl'l
(1941 ) '147 mm en 94 jours

Il s'agit d'u~ climat trepical d'altitude à saison sèche nette (6 à 7 mois)

• mais à ncmbre dG jours de pluie 'vnriable suivant les stations. Les températures moyen-
neS comme on pcuvait s'y atten~G baissent Qvec l'altitude. A NAN01{ELY (2020 m.) la
gelée n' e.:t pas rare en juillet-e,o\1t.

• Dans la plus
latéritiqu8s~
~rande partie de ce~ ·ensemJle ancien le sol est fermé d'argiles
Elles sont e8sentiellenrei~t .l-'eprésentées sur les rachûs cristallines et
métam~rphiques ju MUssif ancien et en en-trouve moins sur les rcehes volcaniques ré-
centes. Sur Ces roches en trouve surtout des sols noirs très mlIDifères assez analo-
gues au~ "Chernozemsll. Enfin il. faut citer les alluvions d:l massif ancien surtcut
développées dans les hp-utes ,plaines. Nous en repar18~ons à propcs de la régicn du

• LAC ALAOTRA.

Cet aperçu très sommaire de cotte que8~lon no serait pas complet srms une
mention au moins 11 pnur mémcirc" !je 11 importéJllce des phéncrnènes dl ércsit"n (l~ans cette
regLon, phén("mènes dans lesquels les désE:.stre"( .~ feux d} brousse Jc~':m4:. un. ~t~.::; fr:.r.19r-
diel-maintes fois signalé.
• L'érosion sur les c t1llines (t[met~r) dénudées se traduit pD.r l'ouverture d f ex-
cavations à lèvres verticales ~ui progressent par ébculements répétés des marges, ces
excavaticns (lnvakas) sent caractéristiques de cetta régi~n en perticulier vu0sd 1 nvion.

cl VEGETATIeN
• Nous distinguerons avec J. BOSSBR (in loc. cit. p. 67)
loi l'est des plateaux 2'1 l' 'lue st

101 1'est - L'allure de la formation her:'acée de FI1uIARAIlT30A an LAC ALAOTRA est uni-

• forme. La pauvreté fbristique de cette fermlltion es~ frappante. Les espèces domi-
nantes sont Aristiûa t~lticaylis et Aristida similis Ste~1. Les espèces compagnes
sent sans grand intérê~ fourrager (Trichopteryx, dp0robolus etc ••• ). Le processus
de la dégradation de la végétation est kujcurs le m&ne : défrichement d3 la for&t
pour culture, appariti.'Jn 1'unc sav;~ka à Philippin ((~ricacées), passage répété ie
feux de brousse et formatirn progressive 1'une prairie à ~~i8ti1~.

• Il est probable ~u' en prairie exploitable à ~1!:Ehenin rufn, .E1ete'G'.;OY.:::'


contortus, et Botriëchlo'" gIS:! ~ a existé autrefois dans ~oute cette pD.' '~e o,e
l'Ile(il en reste quelques vestiges nctar@ent au LAC ~AOTRA) et qu'ella a disparu
sous l'acti0n des feux.


- 55 -

Sur les cclluvions de bas de pente, les plaques dt alluvinns et les ter-
res bRsses rnatécaguuses, la végétaticn cijange ~ liY2'1T!'henia ru.fa, Rhyn<~lvt·~
roseUI!ly Pan:i~TILJ!l..œ0-rr;\Jj:. sur les par-:ies 188 plus hautesi fynod'JTI dactylon et
piRitnria Humberti~ sur les· terrasses moins élevées et enLin dans des snIs cOns-
tmnment pcurvus en ec.u, Leersia J)§xand:t""1~ dvs Erngrcstis t'cd; que2.ques cypera.cées.
Cerbines alluvilJns basses (t/lH ~hC:;-Ju LAC ALAOTP.A) pc'tent ::les roseaux ~
Phra@1lites m3,;uritia1}~ Lunth,' les 801s de mHr~is pr~)prement iits portent des
Oyperus (O. mar.agascariensis_ et O. latifolit'!U
2°/ L'ouest - Ce qu'on peut en è-ire ne s'applique guère ,Jans l'ensemHe tel que nous
l'avons défini 'lu 1 à la régi0n ::le :rSIi\OAN01'lAllDIDY où i l existe de 1J~ns pâturages
à Hyparrhen:1.a rnfe. e~ ]1otr'ropogüTI contcrtus. L '_~istiJt! TI r apparai t que dans les
parties surexploit6es. Sur les ~lutcaux à· pente f~iblo ou nulle lrI~uerat3 Cy-
}in~5_~1 envatit les ~ât~rag8s. Cotte upparition parait c0rrespondre à une amé-
licration potentielle du sol.

L 1 élevage ici trctlve r.. es pral~'les étondues. Les boeufs cC'nt utilisés large-
ment peur le piétinage (:es rizières DV'~:,~t sGmis :)u repiquage- L'nttel- ge t'. n.e:s char-
rettes est entré dans les mceurs paysannes, l'utilisation ::le la charrue gagne du ter-
rain. On ccnst~te Ul1e certa.i2.e 2SS\- cio.:'cinn Agriculture" Elovo.ge. T012tefois c'J:rrune dans
l! rue8t on ne pent guGre onco.::.:'e parler ~ci d' élevlurs 'ii-g1es 1e oe ncm. A part quel-
ques propriétaires ie vaches laitières GUX enviro~s desrtra~des villes qui rl~rent un
débouché pour la vante clU lait, l'élevage est encore trC'p souvent imprégné rie la ncn-
talité !lpast0I'::l1e ll 3.vec ce que ce met implique de ,léfaverahle qU':lnt à la rentabilité
de ln s:r;éculati'ln.

P~ur èes ruiscns de GCIDfficdité ~~exposition nous BVons grcupé les prints visi-
tés en 5 subè.:'visiollS nssez naturelles, soit (lu sud vers le ncrè.. :

a) FIANARANTSOA A)IŒOEINASOA
1:) A..'1TSIRABE et l ' ANKARA.TRA
c) TANANARIVE
d) TSIROANOI'lAllDIDY
8) . le LAC ALAOT;lA
VI - HAUTES ,PLAINES i'iE!UNA ET BE'l'SILEO

REGION DE FI1JIAKAJITSOA-AMBOHI~UùiASOA

• Cette ferme èu Service de l'Elevage est située à une,yingtainB de ~n. avant


d'arriver à FIANAHAlITSOA VCll[lllt de TAIWIARlVE. Srn but principal est la cession aux
nmateurs éventuels de bétailsélectiQnné.

• Le troupeau à netre passage


2 taureaux ~Tïesland, 2 taureaux
mandes et zébu friscnnes, une
'com?o~tait
Norm~nds, une
v.ingt~ine
en ne tenant compte ~ue des adultes,
quarantaine de vaches métis Zé8U Nor-
le vaches métis Afrikanderset enfin 3 bo~ufs
Afrikanders.

Ce bétail est logé dans des bâtiments en dur relativement anciens, mais très

• vastes. L'étable notamment est largeme','c dimensionnée et un tracteur muni de sa re-


mor~uo peut circuler sur l'allée 03ntrale ce ~ui pornet un approvisionnement, commode
en fourrage vert hnché. L'ensilage des fourrages a été 'prati~ué dans'la passé, mais
est abanelonné.

Cultures fourragères

• On ne peut citer parmi les cultures annuelles ~ue du mals fourrage (~'O ha),
de venue assez médiocre et qui ne semble pas avoir bénéficié de tous les seins néces-
saires. En particulier cette culture ~ccupe tcujours le même torrain sans rotation
d'aucune sorte.

• Les cultures pérennes comportent ~Q Brachiaria ruziziensis, du Penni~etum


purpureum et du Penniseturn "à collet reure". Les 3 espèces srnt multipliées par
bouture sur leB bonnes terres avec apport de fumier (30 t/ha). On a constaté pour
le Penniseturn à"collct rouge" ~ue la multiplication est mieux réussie et ln crois-
sance meilleure ~uan(l on utilise des éclats de sC'uche plutôt ~ue 10B fragments de
tige. Le chiffre de 7000 f/ha nous n été donné comme crût de la plantation de P~~i-

• ~.

Ces parcelleB de Pennisetum Bont utilisées pour fournir du fourrage vert


coupé ~ui est 10nné à l'auge en supplément des pr~vendeB. Ce fourrage 'ist pnssé au
hache-paille avant d'être distrioué. Le Brachiaria est utilisé en vert ou en foin.

• Du PO}1!useturn à "collet rC'uge" planté en octr·bre 1960 a pu ôtre coupé dès


janvier 1961 et fin avril 1961, mais avec un apport de fumier après cha~ue coupe. Il
semble ~ue les coupes scient prati~uées à un niveau trop élevé d'0Ù formation d'une
Bouche dure et nécessité de rem',nter à è.haque f~is le niveau 1e coupe ct donc perte
de matière verte.

• Au total donc les bêtes sont ncurries au pâturage (pâtures de ChloriB très
dégradées) et reçoivent un Bupplémçnt de 3 à 4 kg. de provonde é~uilibrée et du
Pennisetum paBsé au hache paille. Laur conditirn prysi~ue est bc:cne. Un 1éti~uago est
assuré tcutes les semainos régulièrement.


- 57 -

Cette Station est bion équipée on matéri~l (4 tracteurs, centrale électrique,


pr~sse à foin etc •• ) et en batiments (étable, porcherie, fumière, magasin sur pilctis,
maisons n'habitations etc .• ) et répond ccrtain"mont aux besoins régionaux. On peut
regretter qu'avec l'équipement et les facilités existant os il n'existe pas une expé-
rimontation fourragère un peu plus étofféé qui devrait pouvoir être mise en place sans
difficul tés.

Nous avens 'visité dans la pépinière l'essai UREM nO 14 - implanté à cet en-
droit. Rappelcns qu'il s'agit d'un essai d'implantation du Stylosanthes gracilis
comparant 2 modes do préparatien du sol (simple fauchage de la végétation ou labour
léger) et une fumure minérale ou rien. La combinaison de 2 catégories de traitement
donne 4 motifs (dans chacun d'eux le S. grccilis est semé à 8 kg/ha.

1°_ Fauchage de ln végétation naturelle; pas de fumure


2°_ Fauchage de la végétation naturelle; fumuré (150 kg de sulfate
Am + 300 kg phosphate tricalcique.
3°_ Labour léger, pas' do fumure
4°- Labour l,éger, fumure oomme 2°

Le Stvlosanthes avait correctement levé dans cet essai, mais il est évidem-
ment enoore trop t8t pour tirer des enseignements.
• -58-

• VI - LES HAUTES PLAINES NERlHA ET BETSILEO

LA REGION DE TSIROANOiiJAj1DI])Y ,
(SAYJiY - KhNJASC'A)

• Il n'est guère possible de traiter les pr~blèmes fourragers ~ui se posent


dans cet Organisme sans essayer de préciser succinctement les conditions géographi-
~ues et administratives dans les~uelles l'é~uipe du BDPA a mené à bien les réalisa-

• tions visitées. Nous puisons les rènseighements généraux ci~dessoùs dans :


Aménagement agric01e de la SAKAY par le BDPA,
Bul., de Nadagescar nO 147, p. 677 à 692

Données géographiques pédclogiques et botaniques -

• La zone considérée srétend' à l'ouest du lac ITAsY jusqu'aux confins de


TSIROANO~1DIDY, Elle a un relief peu accidenté de collines (tanety) aux pentes adou-
cies, séparées par des bas fonds. Les sels latériti~ues qui sont formés sur des roches
§ruptiVes sont relativement fertiles, bien qye rnan~uant de p 205. Ils sent riCh8S8n"---
sable fin (25 à 40 %) et grcssier (10 à 35 %). Ce sol peu perméab18 est très sensible

• à l'érosion quand il est d~nudé.

La couverture végétale est la savane à Hyparrhenia rufa, Hetercpogon contQ.~­


tus et plus scuvent à Aristida. Les pâturages scnt soumis au régime des feux. On
peut citer p0ur mémoire quelques for~ts galeries de faible épaisseur le long des
cours d'eau.

• La zone est tra'versée du N-E au S-O par la Sakay· qui a dcnné son nom à la ré-
gion aménagée. Cette rivière s'unit en amont à,la Kitsamby fermant la Mahajilo, af-
fluent de la Tsiribihina, important fleuve qui se jette dans le cansl de Mozambique.

Données administratives, agric01es et financières

• La population de cette réginn peu dense vit de cultures vivrleres et d'éle-


vage. Il fut décidé de redonner à cette zcne une activité agricole en la mettant en
culture et en y installant des colons réunionnais. Le financement de cette opération
qui se poursuit depuis dix ans-fut assuré par le F.I.D.O.M. qui met à' la disposition
du B.D.P.A. les capitaux nécessaires aux diverses opérations i~érentes à la mise en

• valeur, entre autres

Réalisations et entretien de l'infrastructure (routes, ponts; réseau de drai-


nage, b3.t,ments). -
- Mises au poin~ des techniques culturales et zootechniques.

• - Encadrement, éducation des 'fermiers et cession des mcyens de production


nécessaires.
- C0mmercialisation des produits.


- 59 -

Le fermier dispose au départ de son habitation, des outils indispensables, et


d'une dotation en bétail. Il doit rembourser tout celà, ainsi que les svsnces consen-
ties. La vente de ses produits ne passe pas obligatoirement par la Coopérative.

Le Centre dit BJŒET VILLE groupe de nombreux bâtiments de service, et d'admi-


nistration, ot les habitations du personnel d'encadrement. Il constitue un village
coquet et bien dessiné.

Les objectifs a ricoles sont actuellement la culture du mals et du manioc,


mais avec transformation de ces produits de prix peu élevés en produits animaux, ce
qui suppose donc un élevage d'animaux dcmestiques (bovins et surtout porcs) qui en
outre permet la production de fumier de ferme. Les techniques agricoles préconisées
chez les colons réunionnais sont a.ctuelletfient les suivants :
1ère année : maïs sur défrichement + engrais vert
2ème année : engrais vert enfoui au brabant double
3ème et 4ème année : manicc + engrais vert semé la 4ème année
passage de la landaise
5ème, 6ème, 7ème année: Itprairies" naturelles en mélange avec recru
de lé~ineuses.·

Sur 7 ans, on a un total 4 ans de culture et 3 ans de "prairies" tem-


poraires.

On cite comme moyennes, des rendements de 20 qjha de maïs et de 30 t·de


manioc, après une. rotation complète donc à la Sème année. Chaque explJitation dispuse
. d'environ 14 ha de terrains de colline et de 1 ha de terrains de·bas fonds. Les pentes
trop fortes ne sont pas mises en valeur ( 12 %). L'aménagement antiérosif des pentes
comprend des fossés à faible pente <1ont les bords sont plantés en Pennisetuill~~~
~ ou en Tephrosia qui jouent en mtlme temps le rôle de brise vent.

Le fermier dispose en plus de sonhabitation (3 pièces), d'un petit hangar,


d'un silo et a une distance variable de l'rŒbitatien au bard du bas fend, en· contre
bas du barrage, d'un bâtiment couvert en paille à usage d'étable et de percherie. Ce
bâtimont est prévu pour Î 5 porcs et une douzaine de bovins adultes. Une fosse à fumier
est située entre la porcherie et l'étable.

Le financement des investissements en bâtiments, matériels, cheptel 7j~ èst


assuré au moyen de prêts à long terme et à moyen terme (pour le remboursement du
cheptel mort et vif).

Visite de la zJne d'AMPIRAKARY


En compagnie de M. BEGARD, responsable de cette zone nous avo~~ fajt une vi-
site rapide au cours dé laquelle nous ~nt été exposées les données résumée" èi-dessus
concernant les buts, la politique agricole, la commercialisation et le financement.
Il est à s0uhaiter que les 220 colons installés à ce jour fassent teus, marcher leur
ferme comme celles que nous avons visitées et fournissent uno somme de travail d'un
même ordre de grandoUr • Au point de vue cultures fourragères (si l' 01'\ ne tient pas
compte des cultures de manioc et mals, qui vendues à l'usine à provende, sont en
fait utilisées pour l'alimentation du bétail) il n'y a, à signaler qu~ le Pennise~
purpureum cultivé on bas fond pour l'alimentation dos porcs (avec un drablugo correct),
et Un début de multiplication du Brachiaria mutica.

- 60 -

• Visite du Centre -
M. :EGAERT, qui a la lourde tâche de diriger les activités du Centre (Pépi-
nières) Eta"les, ~xpérirnentation fourragère etc .• ) nous en a COlllidenté sur le terrain
SGS activités et fait visiter les installations dent il a la charge.

• fé~~i1r~s : Très belle culture de tomates on irrige.ien, des me10ns et enfin de


l'avoine qui ici est semée seule ct non en asscciation avec uno légumi-
neuse conme au LAC ALAOTRA. La parcell~ que ncus avens vue avait été
soméo à la mi-rnai. La végétation de cotte parcelle était impeccable.
- Les pépinièros forestières (pin et eucalyptus) sont également très bien
tenues. On utilise peur le r~b0isement les plantules élevéeB dans une
• motte de terre onfermée dans un sac de plastique ad hoc avec 9C %de
réussite (plantation à 2 x 1,$0 m.

Brachiaria ruziziensi~ qui donne à peu près satisfaction, repartant bien après
• coupei lc~ graines peuvent être récoltées mécaniquement. A CG propos, nous
avons constaté qu'il y a 11 ," forte propurticn de grains vides à la récolte
et qu'un vannage très p0us~é est nécessaire.
Melinis minutiflora pousse bien, est assez satisfaisant mais donne un matelas
de feuilles sèchos qui gêne la récolte.

• Le Chloris gayana. ici comme à KIANJASOA est en faveur, et réputé pour donner un
excellent fclin.

On essaye d'assoc~er avec ces trois graminées le Stylosanthea gracilis.

Les parcelles vues en particulier avec Chloris et Melinis nous ont paru promet-
• teuses.

Le Pennisetum purpureum qui borde les courres de niveau et est planté dsns les
bas fonds bien drainés est ccupé et utilisé pour la nourriture des porcs
principalement. Dans 18s Stations tr~p humides, on utilise le Brachiaria

• mutica (herb8 de Para) pour le pâturage en place.

Dans les exploitations dos fermiers, les pâturages (à part les bas fonds)
sont encore des pâturages sp0ntanés à raso d'ayparrhonia rufa , H arrhenia contortus
et Sporobolus indicus (moins intéressant que les deux autres espèces qui apparais-
sent dans llassJlement, plus ou rràins mêlés aux légumineuses utilisées comme engrais

• vert. Il n~ semble pas que le semis d'engrais vert sçit acn'ellement fait aussi ré-
gulièrement que le vcudrait le plan théorique de rotation exposé plus haut. Neus
avons été frappé par l'abondance dans cortaines parcelles où le maïs venait d'être
récolté de Roettbellia exaltata considérée ici comme une mauvaise herce alors qu'en
nombre de pays, elle passe p(~r une bonne graminée fourragère. On utiliRe depuis pou
en plus des engins classiques dû récolte (barra de coupe, ramassouse presse) une re-

• colteuse à fléau (3ILOTrucC Goetzrnan) tirée par un tracteur rle 35 H.P. un peu faible
d'ailleurs. Cet engin denne satisfaction. On l'utilise entre autres pour la récolte
du fourrage à ensiler.


- 61 -.

!illsilnge - On utilise ce mode do conservetion sous s~ v~rinnte ensilage en fosse.


Le fourr~gG e~plcyé Gst constitué soit par du m~ls fourrege, soit par
des gTcminées spontanées, soit pGr du B~Qchiarln. On utilise de Ilncide formique
comme agent de conservation. Le fourrngc est t2ssé dans des trous à l'aide d'un
reœ.usse (un tuyau cylindrique du diamètre du trou). On couvre la surfece d'une
jpnisse couche do terre. Avec les trQnsform~~ions chimiques à llintérieur du four-
rage la ~sse diminue de volume. t2 couche de terre descend et finit par se trou-
ver en fin de p~épQrntion au hivenu du sol; à ce mo~ent~ on enlève la rehausse qui
nlu plus d'utilité. Les silos n1avaiant pns ét6 encore ouverts à notre pnssnge.
L'ensilage est bien réussi par cette méthode et bien accepté pnr le bétail.

Comme on a pu le rounrquer IGE cultures fourragères sont ici implantées


sur des sU2'f~ces d'étendue notable. Il existe donc d'importcntes disponibilités
en greines fourragères (Brachiarin, Chloris) et ln direction du BDPA fait des of-
fres de cessions. Il y n là, si les. prix. dsmandés ne sont pns excessifs, une
source d'approvisionnemont possible précieuse pour certnins Etats afric~ins.

2 0 -fP]SSAI UREM A LA SfiliAY!

Il s'agit do ln nuitié de l'es,"i nO 13 concernent les graminées. Celles-


ci misns en'place par bouturage ont un départ convenable; l'ess0i est trop récent
pour pouvoir donner des résultats.

3°-!LA SONASAK! (Société Nalgache de la SAKAY)

Les buts de la SOJfû,SAK sont, en gros, =logues à ceux du BDPA; avec


cette différence fondament,ùe qu'elle ne s'occupe que de peysans malgaches vivant
dnns IG régi~n; ces pnysnns rentrent librement dans une association de forma
coopérative et reçoivent une ~ide teChnique et financière de la SO~~SAK analogue
fournie par le BDPA à ses nilllérents. La SO~~SAK dépend de la S.C.E.T.*

Les solutions tocrmiques mises au point ~~r le BDPA sent évidemment uti-
lisées par la SO~~SAK Rvec certaines vnrinntes et semble-t-il une tendance à faire
des constructions d'un prïx moindre, en particulier étable et porcherie.

Nous aVons visité le vil-lage de HAllATSINJO, où l'élevage du porc a par--


ticiüièrement bien déllk~rré. Les porcs élevés sont des métis "Large' White" avec
ln race locale, ~is à prédominarlce locale le plus souvent, voire wêlliC ~sRez
souvent d~ porcs 10caux. Il nous a été donné quelques chiffres à propos de cet
élevage (juin 1962).
On admet que 3 kg. de provende font 1 kilo do poids vif
le kilo de provondo est vendu 14 Fr par le BDPA
le kilo dé poids, vif de porc est acheté par le BDPA à un cours
verinble suivant l'origine
100 PI'" le kg de poids vif ie porc locnl
'05 Fr le kg de poids v:'.f de porc métis tlLarge vlh~tGli
'07 Fr le kg de poids vif de porc do "Large !/hite" pur
---------------------------------------------------------------------------------
* S;C.E.T. -'Suciété, Centraled'Equ:'.p€illGnt du Territoire
• - 62 -

Les porcs sont v0ndus au poids de 90 kg. 8Ilviron, soit à linge de 0-9 mois

• si tou~ va. bien.

Dans l!;-} villa.ge visité, l r exi;~tüncc d f e::lU sous pression est un fCiCtOur
import~t de bon entretien des loges d'61ovn~'. Des cultures f~urrngères et prin-
cipalement de Pennisetum purpureum ont étû implantéGs pûr des porcheries; ferti-
lisées par les eaux de If'_vllge dos loges (~llnR donnent de bons rendements. Des

• bananiers sont egnlomünt p12nt6s. Le psoudo-tronc de ce végétal est utilise cou-


rcunmont pour la nourri turo "dGS porcs r nprès découpage en rondelles.

Une culture de m21s (~SS0Z 0nv~~~hie par l'Hyp~leniCi) Q été visités. Ln


plantntion c, été fnite à plusieurs grcihes p2r poquet, s~s démariage et à 1 :.:
x 1 .. ~. ce qui ..J,St certnineIllent trop peu dense. Le fumier Ci été mis aux envirnns
• de chc.que ~oquet, on a estim6 à l'.,lide d'une méthode de snndnge (critiquccble
d'ccilleurs) ü\ production proh"ble de ccette p",rcelle entre 30 "t 40 t. Du manioc
cultivé comme le m~ls suiv~ftt les courbes de nivcGu ét~it de hal12 végétation. Il
est à remarquer qurnprès l'nrnénngemcpt·dcs cnurbns· de nivéGu, nvec plantntion de
Permisetum purpurcum ct de TDphrosio. ut sril n'y .'1 pns de feux, 1,_,- végétr,tion
ch[1.nge et s'mntliorc.
• Le Directeur de l~_ SOMl\.SilK no' s '1 exposo It.'31Jlén...... gement idéal d rllil8 col-
line soll")n sc. concf}ption : cul tlll'es Yivrièros ~'.u sl")ITl1oet, cultures fourragères
sur les pentes, fourrnge à couper sur colluvions du pied de ln colline, collu-
vions gén6r~18ment fort humides. Il envisccge d'instnller sur les pentes du ~ornria
Phnsoololdes qui s8r~it sem0 en poquet bi0n fumé, voire même repiqué (le repiqunge
• de touffos do Puornria p~.r rndtce en sO'-c de plastique, suivant ln technique uti-
lis8e par los Eaux et Forêts pour le reboisoment, ost prntiqu8 pnr le Service
VétériIk'1ire provincial de ~~JUNGb. Ln reprise ost bonne mnis 10 procédé est coû-
teux il. Bien entendu cette conception implique l~ 3uppression totale des feux.

4°-)LE CENTRE. DERECHERCEES ZOOTECHJliIQUES DE KIANJASOAI -


• <'l été
Ce contre
en 1952.
~pp~rtient à ln Région de Recherches Vétérinaires !i~lgnches et

Les trnvnux du Contro se ré~~rtissent en diverses catégories que nous


allons exruniner suocessivc;ment ci..:..dcssou:p et comIDonter à l'aide des informations
• notées surplace et du rnpport annuel .1961.

al ELEVAGE - ZooTECHNIE

Les bovins
Troup'eDu cOllsid(3ro..ble comportant diverS8S origines ~
• En voici l'8ffcctif nu '31/12/61 par origine et sexe
~b18s Femelles Total
RrGhmnn •••...•...•..• :-----'-f4------:-----1~------:-~----:
.Bmhman x Zebu •...•.• •. 136 222 358
"Trois··Rncos"........ 119 401 540

• Afrik-,nder •••••••.•••
Scchiwal ••••••....••••
Friesl~nQ ..•.••••...•
0
1
------,-----
7
0
7
--158----- :---'5èi--
Demi SahiwQl ••••••.•• 4 10 14
:---------------:-------------:----------:
275 1112


- 63 -

Ce troupeau est élevé solon des méthodes extensives sur des paddocks c18turés,
toute l'année, aVeC fourniture d'un supplément alimentaire en saison sèche. Les·trou-
peaux de race intéressantes mises récemment à l'étude (Brahma~ pur, Sahiwal et t
Sahi-
wall sont alimentées à l'étable avec pRture matin et soir. Les troupeaux laitiers
é5 races" et zébu) sont rentrés chaque soir à l'étable en stabulation libre.
Les femelles sont utilisé,;s comme reproductrices à partir de 3 ans. Les
taureaux sont maintenus séparés du troupeau sauf durant la saison de monte. Les dif-
férentes origines sont suivies par pesée mensuelle individuelle. Avant de donner les
résultats de Ces mesures en los résumant il est bon de donner quol~ues renseignements
sur le croisement "3 races" qui a été réalisé à KIANJASOA depuis 1') ans. Il s' agi t
d'un croisement triple Afrikander x Lim~usin x Zebu. De nombreuses cClllbinaiscns exis-
tent; on peut dire qu' ~n moyenne l'animal "3 raeos" a 37 .à 62 %d'Afrikander, 12 à
41 %de Limousin, 12 à 41 %de Zébu.

Avec los taureaux choisis en 1961, on obtient des produits de formule généti-
que Afrikander : 51 x Lim~sin : 24 x Zebu : 25.

Le tableau des gains de poids journalier (tableau 1) fait bien rcssortir l'al-
lure en zig zag du graphique de croisc~nce et la plus grande sonaibilité des métis
Brarilllan à l'alternance des saisons sèc~es ct chaudes. Les autres origines ne sent pas
assoz représente€s pour que l'on puisse établir des moyennes vplables. Les Ghiffres
donnés p~ur les métis Sahiwal doivent peur la même raison être considérés comme pro-
visoires.

Les orlgJ.nos Brahman, métis Brahman et "3 Races" scnt dostinées à produire
de la viande.

Les origines métis Sahiwal et métis Friesland constituent un bétail laitier.


Cette orientation laitière est plus réconte. Les métis Sahiwal existant ont été abte-
nus par insémination artifiàielle. Un taureau Sahiwal a été introduit· récemment ·du
Kenya.

Les métis Friesland sont soit des métis x zébus (14 faIllelles, 3 lJ1âles) soit
des métis x "3 Races" (10 femelles, 7 mâles).

Il n'est pas impossible que dans nas métis Friesland x "3 RaceS" se trouve W1 •
type d'animal à 2.fins : lait-viande, ccnvenable. Toutefois, on pense trouver plus
t
sûrement dans les métis Sahiwal x Brahman un aniI:lal à mêmes fins, plus rustique.

Pour les annéos à venir, on prévoit la diminution du ncmbre des bêtes "3 Ra-
ces", l'augmontation progressive des 3/4 Brahman et des 7/8 Brahrnan, l'au~aentation
progrüssive des demi-Friesland ct des 3/4 Friesland, l'augmontation du nombre des
métis 3ahiwal.

Ce bétail jouit d'un état sanitaire très généralement b~n. Il est détiqué par
passage hebd0madaire au bain dû sclution arsenicale (COOPER au 1/2000). Le bain déti-
queur revient à ',35 ft/par bête. Pnur les animaux en staguJaticn~n utilise le Gamma-
tOl( en Dul véri.8Atî ~'1. •
• - 64 -

Les Porcins

• KIANJASOA cède des reproducteurs Large White aux éleveurs de la région (une
centaine de bêtes cédées en 1961). L'élevage du pere très ratiJnalisé est mené dans
des bgtiments très bien aménagés. L'alimentation est à base de provende et de farine
de foin de SODa. Voici 2 formules de provende utilisées (celles du BDPA à la SAKAY
sont très voisines ain$i que celles utilisées dans d'autres Etablissements du Service
Vétérinaire: ferme ';"ANTSlRABE Cèi autres).·· ..
• Formule 3 P. S.

l'Iaïs j , 43 kg 48 kg-
r-lanioc .'~ ~ , .. 23 23
• Tourteau a~achide
Farine de foin de soja •
Farine de poisson ••••••
•••..• 18
5
2
15

1
5
Poudre de sang •••..•.•• 2,5 1 ,5
Fermavite .••.. , . 2,5 . 2,5
Poudre dira ••••••.•••.. 3,8 3,8
• Sel IDarin . ., ........•... 0,2 0,2

La formule 3 A.S. est destinée aux truies pleines, aux truies suitéeB et aUX
porcelets jusqu'au poids de 45 kg.

La formule 3 P. S. est pour les porcs de· plus de 45 kgn' appartenant· pas aux

• catégories précédentes. L'une et l'autre revenaient (à notre passage) environ à


16 fr le kilo.

b/ LES PATURAGES NATURELS -

P~turage

• Ils constituent la hase des ressources alimentaires de la station.pour le


bétail bovin. La surface divisée on grands paddocks clÔturés couvre 5.000 ha. En outre
il existe 73,5 ha de parcs clÔturés utilisés comme aires de fauche et comme parc de
nuit en saison sèche.

Ces pâtures naturelles sont principalement à base d'Hyparrhenia rufa et


• d'Heteropogon cont~~. Leur exploitation est basée sur l'utilisation des feux de
contre saiscn dent les principes ont été établis Jès 1954 par M. METZGER. Leur appli-
cation n'est pas toujeurs d'un maniement facile et réclame une stricte discipline. Il
faut insister surles.points suivants:
_~ieu~, pâturages ·extensifs insuffisamment exploités
• T~~~, en saison ~es pluies entre le 1er
~"rface, proportionnel au nombre de têtes
~~l@~, tous les 3 ans
janvier et le 1er mars
- 1 ha peur 5 à 10 t.


-of-':cH&-cuLTURE$ FOURRAGERES -

Cul tures annuelles_.l9.stinées à la nréuaration des provendes

Le tableau suivant présonte quelques données'numériques intéressantes eoncern-


nant ces cultures.
----------------------------~----------------------------------------------~--------
Cul tu : Surface R d t " Prix de revient
: r e s : cultivée: ' en amen : du kg :
;Maïs- grain------------:---~5-~~--:------;9-~~~---------:---------;-;~-65-----------:
.:
:Voandzou 3 ha 12,3 gJha 17 f,20
(Voanzobnry) , , (nnn décortiqué)
:scja grain 2 ,62 1,72
(très parasité)
:Manicc 250 qjha 13 f,40
(manioc sec)
:-----------------~----:----------:----------------------:-
--------------------------
:Soja fourrage 5,6 3,2 qjha 18 f.50
_ _ _ _ _ _ _-'-_--='-- ....:. ' -...(-=l""e--"kg.de farine)

Cette graminée couvre 26,5 ha plantés depuis 1959 en parcelle sur des courbes
de niveau. Le rendement moyen ost de 5,2 t/ha en 2 à 3 coupes.

Pueraria phaseoloïdes - Une douzaino d'ha dont une partie donnG dos signes d'épuise-
ment. On l'exploite en pâturage pour le troupeau laitier.
,
Pennisetum purpureum - 3,6 ha, 35 t/ha par coupe.
Pennisetum à collet rouge - 0,25 ha
!'~~;ri!l. Thumborgiana - 0,8 r~ environ exploité pour la nourriture. des porcs.

A noter l'utilisation du Pennisetum purpureUill pour faire de l'ensilage en


1961. Les tiges sont hachées au coupe coupe. On ajoute à l'ensilage 50 kg de sel
marin et 100 kg de farine de maïs. En 1962 l'ensilage jugé trop chor n'a pas été
préparé.

d/ LES FOINS - l se chimi ue. Variaticns'anal ti uaS suivant l'cri 'ne


et la date de coupe - Prix de revient .'
Les foins des prairies naturelleR et artificielles ont fait l'ohjet d'études
méthodiques. Voici les résultats d'analyses comparées et les prix de revient.
----------------------------~----Tënëür-pëüT-fOO-g~-dë-matIerëS-sèchBs--------------:
~-------------------------------------------------------
,Foin de prairie, naturelle :Foin de prairie a:Mi#±e-:î'6'lle :
: (Hp'Lo~' :;)(·..-;.::n cr;·J:1tcr'E·)~ -: (Ch10r:î,3 gayana) :
.
. ..
Cellulose ••••....•..••. :----------)8~;-----------, --,----------38;0---------------:
Mat. organ ..d".gestibles· ,
'42,1 ' 42,6
Mat. azotées digestibles 2,6 ." 3,7
CalF ..••......... 1 ••••• 4,43 3,60
U.F. au kg.•........... 0,33 (0,31 à 0,37) 0,33
• ~ 66 -

• 'Foin do pro.irie nrLturells'


:Heteropogon contortus, ,
Foin de prc:irie
"-rtificielle
: HypQrrhcni~ r.uf~ (Chloris gr.YQl1a)

Prix.dc"revient .de
• 100 gr. I~I.O.D.

U.F.
H.A.D.
.........
o ••••••••

...................
0,58
9,57
7,53
0,63
7,3 6
8,40
Prix du kg de foin ., ... 2,26 2,52

• N.B. ~ L'~~~lyse.est comp"-r~blc ~


celle d'un foin de prairia fort
ordinaire drune région tumpJréc.·

Los prix de r0vient sont c~lcu10s cn tc~~nt c~mpte des frais de récolte
(heure de fonctionnement d"es 1TIc'1Cnincs·, ffi.;:zin-d 1oeuvre) et de 11 c.mortisscmcnt des
instnl12tions fixes (clôturos,'hQng~rs) en 20 rillS. Four le foin de Ch10ris st n_

• joutent bien entendu l~s frais do prCp"ration, de fumure du terrain ut le semis.

Sur foin do pr,'lirie naturelle ~'nc [',utre série de d-onnées ccncern:mt les
vnri~ti0ns de' rGndement, de ln cnmponitinn, en fonctinn du moment des coupes. Les
résultQts de ces contrô183 sent donnes ci-dessous.

• :-----------------------------Fëin-dë--------Foin-d~-ëüup8-:--pürn-dë-rëg;rn---

:~~~E~_E~~~~~~ : !~E2~~~ !~~~~! _


Cellulose ............ 36,9 238,2 40,7
He.t. org. dig2stibles 12,5 42,6 41 ,0
Nc.t. [lzotues dig. • •.. 2,7 2,6 2,5

• U.F./kg ..............
P mmg!100 g ••••••
...............
C,'
0,34
108
489,5
0,33
100
419
0,31
124
572,7
c:jp., ........... 4,52 4,19 4,60

Rcmdement/h" ......... 1, 95 3,67 2,03 t


• Prix de revient au kg.
-_.__.-
2, 11 1,38 1,59

Il est intéruss;'l.nt dE; const~'.ter qu1lUle f8.uch2 unigue SJ-'isOIlllièrc donne un


l:~ndcmont é18v0 ~'l.r ha, d 1 un foin rncins chor de qU2lité s~mmü toute convenable
• t."Jlt ·"u point de vue de 10. teneur en ffi'ltière azotCe qu' en Unité fourragère. Certes
ces chiffres ne tiünnent cnmpte ni dG l~ teneur en vitamine ni de l~appétibilitG
des foins; r:m peut tout du uêmo pons,,;r ~n sl nppuymt sur CllX et sur ln cOf,lparaison
avec les foins de Chloris, que compte tunu du marché de la viande à !1ADAGASCAR,
il vnut mieux nUé%0nter lo~ surfc.ces de prr.dries Yk'1turclles à f~ucher et limiter
le nombre de coupes p"r p:"celles tr:nt que ce mode extensif d' exploitatation sans
• fumure sera pr:.tiC1u~~ G'est là l l ,'J.vis du diroctuur du Centre ût dans les conditions
do Kianj2sor: cette position p~raitdifficilom2nt discutable.


- 67 -

el LES CULTURES FOURRAGERES El! ESSAI

On peut mentionner à ce chapitre :


- Le jardi:.: grai,üer cOnBtitué de parcelles de 10 x 10 m; on y trouve entre autres
Melinis minutiflora Panicum maximum
Fasualum virgatum Rocttbellia exaltata
Setaria sphacelata Centrosema pubescen"
Pennisetum clandestinum ~tylosanthes gracilis
Brachi1'Lia_ ruziziensis Pueraria phasecloïdes
Brachiaria brizantha Pueraria trunbergiana

En moyenne et grande~ multiplication (cf. ci-dessus), on trouve ~tvlosanthes


gracilis - Centrosema pubescens, Melinis minutiflora, Pueraria phaseoloïd~~, Pu~­
ria thunberl',"iana, Pc!11l-1-setum purpureum, Pennisetum à collet rouge.

L'association Pueraria + Paspalum virgatum et le Stylosanthes ont une belle


croissance. Le Centrosema est médiocre, Brachiaria brizantha bien vert a une allure
satisfaisante (il nOÜs7semh~é 'lue la plante était plus petit" et plus dsè"..c dans
toutes ses parties 'lue les échantillon) sp~ntanés vus .en Afri'lue. On reproche au
Mélinis minutiflcra et au Brachiaria yuziziensis de donner un foin trop long à sécher.
Par ailleurs, camme partout an reproche au Paspalum virgat~ de laisser des saIs dif-
ficiles à reprendre par lc labnur, et très sali par les repousses de cette graminée.

N("us avons remar'lué la grande extensi'Jn d'une plante déjà remar'luée n la SAKAY,
une eompos~e à tiges ailées: Pterocaulcn decurrens 'lui envahit les collections et
. les jachères et qui est malheureusement dédaignée par le bétail, qui
broute un peu l'Ageratum conyzoïdes ('lui passe pour toxi'lue ailleurs),

x x

Au tenle de ces pages consacrées à la région de TSIROANAi'lANDIDY" le moyen


ouest" de 'rA1!ANARIVE - i l nous faut dire combien ceS visi tescnt été instrucEves et
combien la valeur technique des essais déjà réalisés et de ceux encn~e en cours est
haute.

Les résultats obtenus à KIANJASOA sont des plus intéressants et le plus "OU-
vent assortis des prix de revient ce 'lui est rare. 1'crientation achlelle donnée à la
sélection du bétail ot la nouvelle tendance "laitière" de la sélection est logique et
tient compte dos inpératifs financiers 'lui, dans l'état actuel du marché èo la viande
à rUlDAGASCAR, condsmnEd)'élevagc de bétail à viande auX techniques pastorales tradi-
tionnelles.

Les téalisati0ns du BDFA sont remar'luables.

C'.noluons d~nc en reccnnaissnnt avec le Pr. DUMONT (in loc. ci t. p. 122)


"les grands mérites de l'équipe de la SAKAY, la premlere à avci." mis au ;Joint une
technique ",1re cl' atta'lue des tanety", l'intérêt des résultats ~btenus à KIAIFASOA et
en regrettant que la vulgarisation n'ait pas pu suivre au même rythme.
• • • • • • • • • • •
- TABLEAU l -

1° - POIDS A DIVERS AGES SUIVANT LA RACE ET LE SEXE EN KILOG

o 3 mois 6 mois 1 an 18 mois: 2 ans 3C mois 3 ans


:-----------~-----------:-----------:--~-------:-----------:-----------:-----------:-----------:
.,
F : H • F ~ M • F ' M • F : ~l , F . M • F • l'l • F • M • F .:
------ ----- ."----- ---- . --- --- .. --- ----- .----- ---- .. ---
,
.
--- ---- .. ------ .. ----- .-----
...
Trois races
.
-------------.---~-----~
• ..
---- -----
• ..
---~
..
---- ----- ----- ----- -----
.. .. .. .. ..
----- ---- ----- .. ----- .. ----- .. ----- . ----- .. ----
.. 0 .. • • .. 0 ..

l<iétis EraIirnan : 29,5: 88,4: 82,8:.H5,2:130,9:187,7:166,5:26'j',;;223,6:299,0:2~9,9:365,7:337,4:397,1


. : 3C :363,8:
------------------- ---: --- --: -----: - - - : --- _.. : ----: -----: ----: ----: ----:
----: - - - : ----: -----: ---- :-----: - - - :
~ JJrahman pux :oc : 27 :107
-------------------- ..-_.- ... ---- ... --- ... ----- .. ----- ... ---- ... ----- .. --.. ----- ... ---- ..---- .... _.._-,- .... ----- ...----- .... ----- .. ---
: -
~

: 29 : 30 :104 : 95 :174 :148 :225 :192 :310 :253 :347 :290


": : : : : : .. ... .... .... ..
-----------._--- -------- ------------------------------,.. -------------------------------

11° - GAIN DE POIDS A DIVERS AGES SUIVAllT LA RACE ~T LE SF.KE


en gr/j0Ur

------._-------------------------------------------------------------------------------------------------
Saisons

Humide
.
; Sèche
.
---------------------------------------------------------------------
; Humide
.
; Sèche
.
; Humide
.
:. Sèche
.
;
.
Humide •
------ ---------- -._-- --_. ----- --- ----- -----_.:...-.. - -----_._-
~---

0-6 mois· 6-12 moi~ 12-10 mois:18-2,+ ::ois :24-30 IJGis >6-42;m6is 36-1,2 mois:

Trois raCbS 705 64Ô ~ 230 ~ 176 ~ 345 ~ 315 .~. 244 ~ 91* ~ 359 : 374 : 202 ~ 142 . 312 :
: ------------...........-.-:_--- .---- . --- ----- ---.- ---- ---- --- ----- ----- ---- ---- --_."-. ---- -----
Hétis Brahnan 640 ~ 563 ~ 234; 201 ~ 436 ~. 313 : 173 ; 199 ~ 366 ~ 426 : 172 : 141 ~
------'---------: - - - : - - : ---- :....:._--: ---.--: ----: ----: ---- :----: -----: ----: -----: -----+---.
*- Résultat aberrant
69

VI - llliUTES PIJiINr;S l';BRHlA ET BETSILEO

REGIOlT D' fCliTSIRABE m DE L' Al'IKARATRA

1°-/FERl'IE DU SERVICE DE L'ELEVAGE A AN'i'SIRABY

Nous avons pu visitor ,rapidement cette ferme sous la direction de M. PALLEYRET


Docteur vétérinaire, Dire~tcur. L'installation remarquable et les co~d{tions cl~~­
tiques quasi~tempéréos fOnt que l'cn a un peu tendance à oublier la position géogra-
phiqu~ de cette f;crmc, et:à se croire en métropole.

Elle ,abrite une cinquantaine de bovins, 150 porcs et des volailles sél'éction-
nées. :1a concession 8léte~d sur une centainG à'hectare3e

Cultures fourrageres
Les four~ages métropolit~ins réussissent bien. Citons entre autres les lupins,
la vescc, la' fèverole" le pois fourragJr, le trèfle Ladino, le soja fourrager, 'le dac-
tyle, l'avoino, le seigle, le oheu fourrager, la bettereve fourragère. Il faut signa-
ler que pour tous ces fourrages on apporte régulièremcnt du fumier et que la protec-
tion contre les dégâts des insectes est assuréo par des poudrages insecticides fré,-
quents. Les fourrages d'écologie proprement tropicale sont; le Pennisetum à "collet
rouge", Pennisetum purpureum, Pennisotum clandestinum (Kikuyu. grass) , Chloris G~:""
Mclinis minutïflara. "Toutes ces 8spèce8 souffr8nt du froid en cc sens qu'elles rous-
sissent aux basses températures des mois de juillet-août, mais ires ~cpartent Hcn
aU:;~ pluies.

A signaler l'existence' "u sarr,'lzin (Polvgonum Fagopyrum) qui est devenu dopuis
non introd~ction une plante rudérale fréquente. L'exploitation récolte (méoaniquement)
du foin (elle a mêma trop de foin de grluninéos) et aussi du foin de soja à 13 %de
protéines, seché 'su~ fil de fer et qui en m,yenne donne un rendement de 4,::, 1/ha. Le
mais-grain donne 40 q/ha. Ce mais est utilisé dans la fabrication dos provcn~es pour
porc où il rentre pour 40 %on poids. Les épis sont conservés en vrac. L'usage ùes
II cribs" ne parait pas en f:ave~, alors qU'il nouS sem~ler(lit indiClué ..

L'élevage du porc est pratiqué dans des bâtiments tout en longueur (150 m) qui
sont, semble-t-il, parfaitement agences (voir même luxueux i) mais qui 0nt l'in~0n­
vénient d'êtrè un peu froids.L'élevage du porc (Large lihite ~u métis Large \,~ite) a
pour objectif la fQ~ituic auX demandeurs éventuels de bêtes sélectionnées. ,A n)tre
passag~ on nous a' signalé des difficultés et des accidents nutritionnels d'origine
non enèorc"déterininée mo.lg,.é les eff<'rts du labcratoire de la R.R.V.lfJ. On avait pensé
à un e~cès de maïs dans la ration, cu à l'utilisation de tourteaux d'arachides insuf-
fisamment déshuilés. Il ne semble pns qu'on puisse prendre en considération la pre-
mière hypcthese alors qu'~n adTIet en France le mais à 70 %1e la raticn en poids
(S. POrTAILLER - le mais dans l'alimentation du èêtail - La Potasse - mars 1959.
263 p. 67).

Une hypothèse intéressante ~ui nous a été ,suggérée par ~OO. les Chefs de la
Divisi0n dlAgrcnom~8 Spéci~le et de la Section Légumineuses Alimentairos à l'I.R.A.T.)
et qui doit Stre prise en considération Gst l'intoxication possible des peres par
l'Aflatoxine peut-être présente dans les tourteaux. Ce corps est unè toxino produite
• par le développement d'une 30~ch_ ~~Ttièulièrc d 1 une mcisissure Aspergillus fla~~s
sur les arachides dé~ortiquées ou sur les tourteaux. Il fB~t actuellement l'ohjet
d'importants travaux en particulier en Grande Bretagne (cit~ns M.C. LANCASTER,
F.P. JENKINS,J.IIJ.Cl. PHILP. et K. SARGEANT, Ann SFRERIDAN, J. o'KELLY, R.B.A.
CARNAGHAN (Nature - nO 4807, p. 1095-1096 ,- Toxicity associated with certain samples
of groundnuts - 1961) auxquels il serait bon de se référer.
• Les vaches normandes ou frisennes de la Ferme donnent en moyeLae 3000 litres
de lait par lactation.

• Nous avens été,frappé en parcourant rapidement les environs d'ANTSlRA~~ par


la rlensité et le développement des cultures dans 1,,- région. Pcur reprendre une compa-
raison faite déjà maintes fois pai d'autres, mais qui est parfaitement juste, le pay-
snge rappelle étonnrunment les riches,régions d'Auvergne. L'évolution de l'agriculture
et des techniques est absclument remarquable. '

• Cette ancienne Station du service de l'Agriculture a été repassée aux Eaux


et Forêts depuis une diZaine d'années et est plus spécialement consacrée aux travaux
sur la Conservation d8s sols. Nous 2vons pu visiter gvec 2 contremaîtres mal~ches
les terrasse's établies ",n courbe 1e niveau et recueillir les renseignements suivants
• sur les espèces fourragères utilisées :

Eragr~stis curvula est soit semé, soit repiqué à 15 cm x 15 cm. Le repiquage néces-
site enviren 110 journées ha et donne une reprise satisfaisante. La végéta-
tion des parcelles étublies par semis est moins luxuriante. On constate aussi
que dans les parcelles sGrnées il n'y é pour ainsi dire pas de flornisons ni
• graines alors que des pieds prélevés dans ces parcelles et repiqués cnt ur~
fructificatinn ncrmale. En 1962 une,première coupe sur Eragr8stis cu~a a
a donné 2,7 t de fOin/ha, la seconde coupe n'a donné que 0,3 t.

L'Eragrostis chloromelas ~ été Gussi essayé. Il ne semble pas présenter d'avantages


quelconques par rapport à l'Eragrostis ourvula.
• Arrhenatum elatius (Fromental) : comportement satisfaisGnt. moins sensible aux gelées,
se répand un peu dnns la Station.

Molinis minutiflora : croissance convenable, mnis disparition progressive au bout


do 3 ans. La résistance aux gelées est plus grLnde qu'on pcurr~it le suppo-
• ser d'après l'origine de la plante. La ~lante jaunit aUX floids, mais repart
ensuite.

A l'établissement sur les terrasses il est fait un apport de fumier (30 à


40 t/ha) et après chaque coupe de foin on épand 200 kg de sulfate d'Ammoniaque. On
ne réussit bien l'implantati0n d'unè des graminées citées que sur te~rain ayant déjà
• été cultivé et non sur de la végétation spontanée, pratiquement dene on l'implante


- 71 -

lCl ~près ùes culturüs dG pemme de terre (traditionnalles dans la régicn). Los pr~i­
rie~ sont eDvGhios p8tit à petit par des grnminéGs de m0indr~ intérêt ~ en PQrticuliGr
par ID Setaria glauca.

Pnrmi los léguminoUSGS en cultU2'ü annuBlle suul le ~~in blBu s'est impbsé.

Aucune légumineuse pérenne n'a été trouvée sQtisfQisQn~e.

En collection on trouve entre autres :


Brachinrin ruzi~ion3is .§.etn:r:.in sJ2.hncelnta
Brachiaria mutica Chloris gnyana
Pas"Jalum dilato.trun
Paspalum dilatatum Echinochloa pyrnmidalis
PJl-'llylis gloIlJLJZ..a..:t.Q.Jvar. S 43)

De toutes ces espèêes seul le ~Qspalum dilatatu~ présentait un aspect luxu-


riant.

Dans 188 advGntico8 (ln peut remQr~uer l' nbcndance du PolygcnU1!l Pngopyrum
(Sarrazin) utilisé par certains agriculteurs de ln région peur l~ nourriture des percs.

La Station pcss~èe un important m~tériel èont 6 tracteurs (2 à chenilles), uti-


1isGS pour les trnvnux de mise en forme des cour88s de niv88u et aussi pour les pre-
miers lahours des tecrains. On pratiqua le trav~il à façon pour les agriculteurs de
la région.

Zn résmné, les n:::nseigriements recueillis sur le terrain auprès du personnel


de 1,,- St~tion ct l' exemploconcret 'lU' olle représente sont hautement inst!"Uctifs.
l ' altitude élevée où se trcuve HANDKEL", les conditions climatiques très particuliè-
ros 'lui en découlent, les pentes; la nature des terrainR, autnn"t de facteurs qui ren-
daiont plus difficiles les problèmes posés. On peut estimer 'lue la'plupart d'entre
eux cnt été résclus pnr le service do la Conservation des Sols dans co site particu-
lier. A notre sens peut être d'~utres gr~inées GuropéGnnes .pourraiènt êtr€ ·encore'
essayéos (si elles ne l'ont pas déjà été èans le'passé), telles que Poa'l?!..atcnsis,
Cynosurus cristatus, Phloum praten_~~ 'lui n'ont évidemment pas la vogue des Dactyle
Ou Fétuque, mais 'lui Seraient susceptiblos peut-âtre'de rend:,e des services.
• - 72 -

VI - HAUTES PLAINES i'JEIUNA ET BETSILEO


• LA REGION DE TAFAlIIARIVE.

, o-/EXPLOITATION DE H.RAKOTOI1A1A1A A ANBATmUPJ\HfIVAVY!


• Cette ferme située à 17 km de TN~ANARIVE ,sur la route d'ARIVONlr~NO a été vi-
sitée en compagn~e de M. le Docteur Vétérinaire BUCK, Dirocteur de l~ Région do Recher-
ches Vétérinaires Malgaches, qui copnait particulièremont bien cette exploitation où
ont été réalisés maints üss~is du Service Vétérir~irc. L'~éT.k~gGôent du terrain et
la construction des b&timonts ont débuté en 1954. Le cheptel vif comporte actuGlle-
• ment une dizaine de vaches de type frisrln presque pur et des porcs "Large \/hi te"
p~esque· purs4 La nourriture de ce bétnil est assurée par de In,prcvende (sen de riz,
manioc, tourteaux) et j:I'lr du fourrage cultivé sur 4 ha. Plusieurs espèces fourragères
ont 6tu essayées. En voici les principales cQrnctéristiques.

Penniaetum purpurewn : variété à 'belle c ~ouge~

• Cette espèce que nous avons déjà vu cultiver dans divorses St 4 tions a été
spécialement étudiée ici.
On la plante par éclats de touffu à 0,8 ID x 0,8 m avec une fumure de 30 t/ha
Après chaque coupe on ,apporte une fumure. La plante est exploitée en fourrage
vert, qui est coupé et tronçonné au hache paille. Une vache laitière peut on
• oonsemmer1 5 kg par jour. Dans une étude publiée (BUCK - .'IETZGER - CARRE). Le
Pennisetum à "colld rouge" - Bill. de Nadagascar janv. 1962, p. 73-<l2). On ap-
porte les données Gnnlytiques suivantes :

kilog frais val eur U.F. ~ 0,10


kilog sec valeur U.F. ~ 0,38
• Phosphore 120 mmg p,~r kg soc
28 mmg par kg frais
( 'Carotène 22 mmg par kg sec
6 mmg par kg frais

La teneur en car~tè~e est remarqunble peur ano graminée et est une des qua-
lités de l'espèce.

• Dans un essai de fumure azotée rapporté dans- l t article cité on indique los
rendements suivants en feuilles et tiges vertes/ha/an.

Témoin 71 t
FI'llllier + Purin 82 -
Fumier seul 142 -
• Fumier
Fumior
+ 136 kg perlurée/ha
+ 312 kg
116
125
-
-

Le dispositif employé ne permet pas l'int2rprétntion de ces résultats quel-


que peu déroutants. Retençns seulement 10 chiffre de 142 t. pour le motif fumier
seul, qui donne une idée dos'r~~utos poss~bilités do l'espèce.


- 73 -

PennisGtum purpureum ordllk~iro. Tripsacum laxum de belle VOllUG (GuatemQln grass) e~


parcolle de petite surface. Brachiaria mutica et Brachiarén ruziziensis. Le Brncgj_ar~
"!yziziensis cultivé en bc.s Îonds sc rabougrit au brut (10 3 nns.

Sur les pentes des collines (tnnety) des courbes d2 niveaux ont été aménagées
et la protoction contre 10 feu a été ~ssurée au maximum. On a essayé sur ces pentes
Stylosanthes gracilis, Chloris gaynna, Tripsacum laXl®. Fait remar~~~ble : le simple
aménagement des courbes de niveau et la protection contre. le feu suffit· pour modifier·
la flore graminéenno spcntnnée : 11~risti4a regrGSS8, l'HyparrhGllia rufa et le
~chelytrum repens apparaissent.

Sur ces pontes i l est bien entendu nécessaire pour oparcr une mise en cultur0
(maïs vignal d'employer du fumier. Le Rhynchelytrum repens dOl1l10 un excellent foin,
m~is peu nbond·"nt, l' Aristidn est à T,oine utilisable .,aur la litière né se décompo-
sant ~ue très lentement. Il faut citer ln Canno Uba (Sacahnrum sinensè)qui est inté-
ressante en mélange avec le Pennisetum purpuroUID dont il augmente l'apP8tibilité, sa
teneur en ·sucr~ ét~t notable. ~nfin d~ns les 8ndroits propioes l~ Pennisetuœ·clan-
destinum (Kikuyu) a une croissance luxuriante. M.BUCK nous a signalé pour ce site
l'importance des microclimds et en particulier 12. nécessité je T,rotéger les cultures
contre les vents sud, sud-ruest froid~

Un drainage correct des parties b~sSQS est n8CQssuire peur implant or les es-
pèces intéressantes. Il fait disparaitre Cypéracées et Jancacées, mais apparaitre
aussi cert~ines graminées: Brachinriq erecta, Leersiu hexnndra, et G ln suito aussi
"un chiendent" le Digitarin Humberti prntiquement non canscrrun6 par le bétail.

Le troUp3QU lai Uer fournit en moyenne 2500 l .de Ini t par tête. et par an,
perfcrmal'ce honorable parmi lus plus fortes, .signa188s dans dos 'élevagôs de ce ganra
conduit avec toute l~ technicité voulue, à cette altitude.

2°_/1' LR. S.!'!. _. - TSII~BAZAZAI

N~us ~vons ~ris contact à deux .roprises avec M. J. BOSSER, Directeur de Re-
cherches ORSTOM; Agrostologue'à l'L~SM, qui poursuit, dopuis une décennie des études
sur' les pAturages nnturels de l'bdag'lscClr et sur les cultures fcurragères (ct. Biblio-
graphie g8nérale). M. BOSSER a actuollement en prép'lration une flore des graminées
fourr~gères de 1'~DAGASCAR dont l'iccncgraphie est quasi terminée et le rédacticn
très avcmccie. M. BOSSER nous il a.imilblement déterminé quelques· plantes récoltées du-
rant la. tournéo en· particulier ~es: grnrninées, nous a fait visiter le jardin botani-
que de l' IRSM en compagnie de M. PELTIER de l'IRAI"! et montré ce qui restait des di-
verses introducti~ns fourragères rénlisGes en petites surfaces sur un bas fond aSSez
bien drainé au voisin:tge du lab~r~toire. Les essais ont 6té réalisés surtout sur los
trèfles et les luzernes, ~t en peut encoro voir des restes do trèfle (11:ifol~~ repens
Trifolium pr2tonse). Divers2s espèces ont été essayées,· sur lesquelles en' peut donner
les ronseignements suivants valnbles pour TAllAl'MRlVE :

Trifolium repen~ - (Trèfle bianc) : espèco vivuce, pcussant bien en saison frai che
(mai-octObre), en terrains d'nlluvions fraichGs. Il est préférable d'inoculer
les ·graines. Ln plc.nte semée en mai fleurit dès lu fin août et graine nor-
malement. Elle.répond bien aux fumurQs~ En sniscn chaude (novembre~avril)
la végétation est arr0téo; une inondaticn pas trop pro10ngée est supportée,
ainsi que 1lonv~hi3sement par diversec ~dvontices.
La variété Ladinc est préférable, elle présente à peu près les mêmes
caractéristiques végétatives, mais ost plus productive.

- 74 -

• Trifoliurn pratonse - (Trèfle violet) : c'est ln race Trifnlium viclot de


Bret~ene qui a été utilisée. Elle prusente à peu de choses près 108
cQrnctéristiques dGcritGs pour Ifospèce pr6cédente J à ln grenaison
près. En effet, ulle ne donne que peu dG grainos, probablement par
suite du m.:lnqu8 ,d'insectes pollinisn..teurs.

• Trifolium aloxnndrinum (Bersin) : Souffre en ,hiver "des nuits fr~iches et se


développe mnl en suison chnude SG~S irri~tion.· Cetto plcnt8 annuel-
le dor~e peu de graines. Elle a disparu des parcelles d'introduction,
ninsi que 11 espèce suivmlto.

Trif_olium subtel'~~: Contrc!irement,ux espèces précéd0ntes, ce trèfle peut


• être semé en saison chnude. il s'nccommode de sols relativement pnu-
vrus, mnis résistG mal .3. ID longue saison sècho et meurt avant dl .:lvoir
flGuri et g.rainé.

Trifolium incnrnntum : TrèflG Dnnuel qui véeète bien, mais ne grnine pas.

• Pour terminer cotte énum(}r~tion,


do l tWlique espèco dG Trifo2ü.UIl de TIL:'
signnlons la dücouverte pnr M.J. BOSSER
L''l..GASCI~R dcms le nessif rio l'ANKARATRA :

Trifolium nnknratrcnse J. BOSSER (cf. J. BOSSER - découverte d'un trèfle endé-


mique à HADAGAXAR - La iinturnliste Hdgache XI, 1 (2, 19~9, p. 33-

• 36).

Parmi les luzern8s peu pcr~iss8nt int8resscntes (nucur~ pied n'a até vu)

Medicn.go sativa : Inoculc..tion des gT2.ines nécessaires, p~u de graines nettement


inférieure aux trèfles bl~nc et violet.

• Medicago nrboroa : n'a pas donné de résultats intéressQnts à TSn,mA~\ZA

Medicago lupulinn : luzerne nnnuellc, végète bien, ~~is il Gst nécessaire d'i-
noculer 1GS grairws.

• 3°_/LE PASTORETU.!'! DES EAUX ET FORETS A l'J-IBAT:.@Y

Nous sigw~~ons pour mémoire cette collection de plantes fourragères


conservée à h~IBATOBE. 10s plnntes exist~t à YU,NOKE1Y y figurent. Le Melinis
minutiJlora ost pr.rticulièremcnt bien :1'lepté.




- 75 -

VI - HAUTES-PLAINES IfŒRINA ET BETSILEJ

LA REGION DU LAC ALAOTRA

Cette région de l'Ile est particulièrement importante et les travaux consacrés


à ses caractéristiques physiques, agricoles écenemiques sent nombreux. Nous en citor~
ci-dessous quelques uns~pris dans une bibliographie abondante, utilisés pour rédiger
les renseignements sommaires ci-dessous.

~.A.M.V.A.L. - Extrait du rapport


bulletin de Madagascar nO 165 (p. '15-123~ - 1960
nO 166 (p. 247-256 - 196~
nO 167 (p. 337-346 - 1960
x - 1'Alaotra, Gre"1icr de Madagascar
1952 - In 8°, 21 p.
x - Projet d'aménagement de la région du LAO ALAOTRA

.J •. RIQUIER - P. SEGALEN - Notic~ sur la carte pédclogique du LAC ALAOl'RA


Mémoires de l'IRSM l - fasc. l - 1949, p. 1-31
H. DIDIER DE SAINT AMAND - Les vocations culturales des s~ls hydromcrphes de
. la région de l'Alaotra et les problèmes d'entretien de la
fertilité de ceS sols.
Renee 14 p. août 1962.

GENERALITES -
Le LAC ALAOTRA est une immense cuvette de 150.000 ha enviren dont 75.000 de
lIlarais. La plaine est située à une altitude de 750 à 770 m. Le lac mesure 36 km de
long, sa largeur varie de 4 à 8 km et sa pràfondeur en eaux moyennes de 1,20 m à
2,50 m. Il est alimenté par plusieurs rivières (la Sahabé étant la plus impnrtante).
En période de crue le lac atteint la cote 753, en saiscn sèche il se stabilise à la
cote 749 et ne recouvre plus que 15·à 20.000 ha.

On peut distinguer plusieurs zenes géographiques disposées concentriquement


1/ au centre une zC'ne de marais
2/ une région humide veuée à la culture du riz
'1 de. terre. plu '1eri8. tes. d'all\IYteaa ~
réeemment, pouvant pcrtar des aultuJoes aèdlee.
ta.,....
4/ une ceinture de collines latéritiques.

- 76 -

• Le climat est un climat tropical. 'd'altitude (cf. généralités sur Hautes Plaines
Merina et Betsiler) à pluvioillétrie de plus de 1 m et à coyenne des températures voisi-
nes de 20°. Ce climat convient tien auX plantes tropicales drnt le cycle végétatif E,_;
inférieur à 7 mcis.

J. RIQUIER et P. SEGALEN distinguent quatre grandes cat~~ries ~e saI :


• A - Les latérites en général sur les collines st les montagnes - La végétation
est une herbe courte de fa.ible intérêt past~ral (~ristida_ascen<LeA~- = peu
d'Hyparrhenia rufa

. D - Eluvirns de ruissellement ou colluvions. Sols fréquents mais de surface réduite.


,Végétati0n herbacée plus dense que préoédemment à base de Cynrè~~ daot~c~
C - Alluvi0ns fluviatiles - On 'les trouve dans les plaines d'épandage des fleuves.
La végétation qui l8s recouvre est maigre (faibl" teneur en humus). La végé-
tati~n est à base de Cynodon daot~lon sur les parties sèches, sur les parties
humides on trouve le Phragmites ~ritianus (Bararata)

• D - Alluvions lacustres plus cu moins évoluées (séniles, adultes, juvéniles)


Les alluvions séniles 3,mt la.téri tisées et portent une végétaticn
comparable (Artstida· adscendens, Cyncd0n dactylcn en plages dans les parties
les plus sableuses.
Les alluvions adultes nont soit de type sahleux, soit ~e typc argileux.
La végétation est à hase de Cynodon dactylon et .!!.rena bbata.
• Enfin, des alluvions récentes constituent la wBjeure partie ,de la
plaine de"l'ALA0TRA. Ce scnt eÜes qui snnt récupél'ées p0ur la culture par
les travaux d'aménagemènt importants poursuivis depuis 15 ans. Le faaies de
10 végétaticn varie 'suivant la nature plus .ou moins sahleuse du sol 'et &,iva~t
son humidité.

• Phr'!WJ_t."-~.!"!'.-u.rj..ii_a}!.'l'!sur alluvion" sableuses.


Cyperus latifolius sur alluvi,ns argileuses assez humides
Cyperus emyrnensis (zozcro) sur'alluvi~nargi1euse et tourbeuse.
Le lab~ur de défriche et ~ drainage correct (plan d'eau à 30 cm. en
dess,us du niveau du s~l) de ces sols favorisent le déve10ppement d'une prai-
rie naturelle où dominent Cynodtn dactylen, Digitaria sp., Brachiaric mutica,

• et Leersia hexandra.

La ré~io~ du lac est hien équipée en industries agricoles (rizeries, fécule-


rie, décnrtiqueries, beurreriea) et en exploitations agric~les largement pou~les en
matériel. Les importants aménagements. hydrauliques réalisés depuis 15 ans dans la ré-
gicn (P.C. 15, P.C. 23 - Périmètre de la:Jahamaldc, maraia d'Amdilanema) qui rel'ré-

• sentent un investissement considérable et qui ne sont pas encore terminés, sent à la


mesure des espoirs rr.is dans cette régicn 'destinée à degenir "le grenier à riz" de
l'Ile.

La région du LAC ALAOTRA est reliée à MORM·UU'GA par la r0ute (en majeure par-
tie impraticable e~ &~i80n Jes pluies) et par un ohemin de fer qui assura ains~ la
• liaison' avec TANANARIVE et TAllATAVI:.

Cl Le centre principal ëe ia régicn est ANBATONDRAZA.KA, chef lieu du District


~ I.,~ r; +~nt ,q AOl1t. lln l'lcmhre encore notah~ 8 0 1p"'"'01.oi-
qui compte une c8r+.qinG clp miJ l::>
------~----- -----~- --~_._._--~~


- '7'7 -

tants européens propriétaires ou responsables d'exp10itaticns de superficie en général


étendue et utilisant largement la motocùlture.

La région a été touchée en plusieurs endroits


MAROLOLO, la SO~~LAC, les PC. 15 et·23.

1o_[Li STj\.TION AGRONONIQUE_ DU LAC ALACTRAI

Nou" ,wons visité la région du LAC ALAOTRA avec ~l. DELHAYE, Chef de la SGC-
ti~n des cultures fourragères de l'TRAM, qui nous a donné le maximum de·renseignements
sur les activités proprement "fourragères" menées dans la région par 11 IRA!'!. Nous
laisserons volontairement 1e ceté dans ce qui suit les travaux de recherche ne por-
tant pe~s sur ces questions, la masse considé"able de résultats existant· ne peuvant
être mise en Oeuvre dans le cadre limit~ de Ce rapport.

a/RECHERCHES ANTERIEURE" A 1962

Rnppelons tout d'abord lés résultats déjà obtenus ·en nous basant sur les ré-
sul tats présentés daM les ,comptes-rendus de là recherche .1'U...9_l1Q!!!.i,9.l.!i'.._de ~IADAGASCAR.

P_•. BOCHE - Essai de propagation de graminées fourragères dans la région


de IlhLAOTRA (p. 125 nO ~)
J. BIRIE~A~ - Expérimentation sur les Plantes fourragères à la Station
Agronomique du LAC ALAOTRA (p. 65-'74 nO 3)
J. BIRIE HABAS et R. SCHREDER - Deu:< années de mixed farming TRAM - Station
du LLC ALAOTRA.
L'AGROEC'GB TROPWALE - 2-3 XVU - 1962 p•. 143.

Dans tout ce qui suit, sauf< spécifications contraires il s'agit de cultures


sur ,'/:errains non inondables ..

. ;.qram~i.n6eo· ,;>5rennes

Le~ essais ont mis en évidence sur alluvions fluviatiles la supériorité Demme
espèces à couper de :
Pennisetum purpureUill et Saccha~ocerum suivis de
Pns?cluu virgatum et Setaria sphacclata

On peut cnmpter aVeC le Pennisotum purpureum sur un ,ondement moycn de 21 t.


par coupe et sur 3 coupes par an.

Les essai0 de gramin~es de ptturoge ·(c~ntrôlés par la technique des coupes


"rythme pâturage") .ont mis en évidence l'intér8t du Brachiaria ruziziensis (17 tilla)
par coupe, supérieur aux autres plantes essayées et en particulier au Cr~oris ggyar~.
Des asscciations légumineuses + graminé83 pérennes à couper, Gssayées les plus inté-
ressantes. sont PennisetUL purpureum + Pueraria pl1asooloïdcs, Pennis8tum purpuroum +
Mucuna utilis. On a nc,té toujrefois que 3etaria sphaceb.ta associée à l'une ou l'autre

- 78 -

• (~orulü dos rondemonts iriféricurn à ceux dt'.


des légumineuses ci té es
COre accoptables pour une productiDn de pltb;rage artificiel.
P~nnisetlln!., mais en-

~jmm,ineuses 'pére~~

Les essais ,ont ment ré la 'valeur de De SID0diUr" int(rtu~, Juer3ria phasenloïdes,

• glvcine 'javani~a, 2tylosantQ§s gracilis. Les dOUX premières donnent la masse de four-
r~ge l~ plus f~r~e, mais 123 deux dernièreû sont intéreS33ntes en association dans
les prairies.

Associations f0.1!T:_2.gères de ..E.lan,tes annuelles d"été" (décembre à avril)


. , .

• On a.essayé s~i~ le lm~s ~oul, soit l'Euch~~8n[ mexicana seul, soit des asso-
ciaticns de l'une nu l'autre de ces graminées avec Jiverses légumineuses. Le mais seul
donne le plus f0rt tonnllge. (40 t/ha) la mei1l0ure associaticn (.'iais. +Vigna sinensis)
ne donnant que 34 t. On admet que le. total est cependant plus riche en kg d'azote/ha
mais celà n'u pas été vérifié par ~tanalY8e • .Dans û'autrGs essais ~n n'a pas c~nBtnté
de différences significatives entro les difîérentes asscciations (ME.~~ + Vigna sinensis,

• ~Iais + DclichJS Lablab, Eu"hla~!lli + ,o!'ha,seclus aureus, j<;uchlaen'!. + Mucuna utilis etC::;-

Associa tions fourmi ~reB [l1l!luelJes, d' hi ver· (juin-septeml:re)

Des .espères pr0pr~ment m6trcpolitaines ont été eS~dJées, étant plus adaptées
aux IDcis froids. L'association Vesce + AV0ine n Sté testée en fais~nt variGr les va-

• riétés de vesce ~ans 'lue d'ailleurs on puisse noter de différences significatives.


L'association Avoine Pnles+,ine + Vesco de printemps d~nne envir0n 18 t/mat. vertes/ha.

Dans le 1l'3I1u ,ordre d'illées des essa'<'s intéressants d'asscciation trèfle blanc
(Ladin~) cu trèfle vi01et (2 origines) avec diverses graminées Ch~oris gayana, Phala-
ris tubercsa, Eragro3tis cur1rula, Brachiaria ruziziensi~, Panic~~antidotale, Paspalum

• dilatatum ont été réalisés. Ces essais ~nt mcntré la supériorité de l'association
~~~oris + ,~èfle, et d'une manière générale le meilleur c~mprrtement èu Trèfle. viole~
(Pennsc0t red clcver) flans ces r,ssnciations .l'Ja'fs rn constate que le p~urcen+'age de
trèfle dans l'association baisse régulièremeùt :

1ère" crupe 32 9'0 de graminée$ - t8 %de trèfle

• Zème'crupe
3ème coupe .. ,
63 ~ de graminée3 - 37 1~ de trèfle
99 ro dé graminées - 1 %de trèfle
Des essais de fumure NPK sur. une prairie complexe (Ch1~ris + Trèfle blanc +
Trèfle vic~et) 0nt montré la supériorité de toutes les fumyres par rapport au témoin.
Une fumure complète avec chaulage (NPK Ca) soit 200 kg de nitrate de potasse, 400 kg

• de Phcsphate hicalcique, ZOO kg de chlorura de potassium, 400 kg de Chaux triple le


rendement (16 t. par coupe au lieu de 5,4·,·t.) mais revient trrp c'ler.

Ces essais sont fondamentaux, l'cccupati0n du terrain de rizière entre 2 eul-


• tures de riz permettant d'augmenter le "'evenu de l'agriculteur sans augmenter la sur-
face cultivée.


- 79 -

.Les espèces J3snyeus cn~ ~té :


les trèfl ~.'l. qui réussissent le mieux étant semés dans les tiges de riz une vingtaine
de jours avant la réco~te. Ils se déveleppent d'abord lentement, puis
flus rapidement à partir de septembre. ~~is quelques irrigations (2 à
3) sent nécesJ~ires. La proœ,ction du trèfle violet décroit d'une ccupe
à l'autre, celle du trèfle Ladinc se maintient •. Certaines pnrcelles de
cette dernière variété ont été soumises au pâtUrage au piquet. La plan-
te supporte le passage des animaux, repeusse et est bien.appréciée du
bétail.

les VoSJces cn a mis on place aussi des parcelles semé6s aveC le mélange Vesce +
Avcine. Une pr~mière co~pe ~cut denn8r de 7 à 9 t/ha; une 2ème coupe
est .possjblo· en' n,wembre et p~ut être enfouie cemme engrais vert.

On est "rrivé.. ~à ~usci, à préconiser le semis au milieu des pailles de riz


encore en place une vingt~ine de jours avant la récolte. Nous reverrons cette question
plus en détail en examinant les ré sul tats obtenus dans des -essais analogues .menés au
P.C. 1 5 (en particulier avec le soja).

Au tctal, le~ trèfles présentent un inconvénient notablo : ~a formation très


médiocre de graines, ce qui 0bligeraità faire venir ~es graines d'autres pays dans
le cas d'une vulgr;risation de cette, culture. Les vesceS n'ont pab cet inconvénient
et grainent bien : ce q~i est ue~ argumont de poids en fuveur de leur utilisation.

Les essais de rnixed farm~,ng

Cet im~crtant travail mené durant 18s années 1959-G0 (et continué encore ac-
tuellement sur des t'ases plus simples) étudie les possibilités d! entretien :

1°) d'un troupeatl destiné à la production laitière (une vingtair~ de vaches métis
normandes)
20 ; J'un troupeau destin~ à la prcducti~n de viende (une cinquant~ine dr~imaux
dont 18 vaches zébus, un taureau brahman et le reste métis brahman-zébu).
Les cultures ont été pratiql" :.S en rotation aVec dQS prairies naturelles sur
9 soles de 4 ha et utilisati~n èe pûtUl'es'rrltur~lles ct prairies temporaires de
Clùoris + s tylosanthes, 3otAri_a_sphacelata, _BrCichiaria Briz'l!l tha, Chloris + Glycine
javaniea.

L'assolement adapté pour les Gultures était le suivant


59-60 Manioc l
60-6', !lanioe II
61-62 Haïs fourrcge
62-63 Maïs grain
63-64 Pennisetum purpureum
64-65 Pennisetum purpureum
65-66 Pennisetum purpureum
66-.67 Engrais vert (Vigna sinensis cu Cajanus
indicus) .
• - 80 -

Actuellement, i l a étéunpell modifié par suite de restric tions budgétaires


et de l'utilisation de certaines seles à d'autres fins que celles primitivement pré-
• vues.

P~ur les pâturages naturels on a relevé une charge de


0,85 animal/ha en 1959
0,87 " en 1958
• ramenés à l'unité U.GB ces chiffres cerrespondent à 164 et 167 journées
l'ha.
~e pâture à

Les vaches normandes laitières recevant des rations équilibréos soit quodi-
diennement : '

• et
40 kg de vert en 2 fois
3 à 6 kg de provende Btiivnnt'la'
(Perinisetum purpureum)
( s<,n de ri~ 43

'~
pro duc tion de lait tourteau d'arachides 32
farine, de maïs 22
cemplément minéral 3
• donnent des productions malgré triut ~lyennes, comparées' à celles d'Europe

1958 2298 kg de ,Jait 'par tête (moyenne de 9)


1959 2162 ,'c" " " (moyenne de 9)

• 1960 2812' " 1\'


" (moyenne de B)

Le bétail laitier est fragile et ne peut être confié qu'à des éleveurs confir-
més. Le croisement brahman zébu donne des animaux, rustiques adaptés au re~e du pâ-
turage naturel à croissance plus r~pide e~ ~'gnbarit: plus fort que les zébus.

• L'étude économique (en négligeant les frais d'amortissement du matériel et


du cheptel) mùntre la faible rentabilité de la production de viande et de lait à
NADAdAsCAR.

• b/ REOHERCHES EN flOURS

Les collections
1e Centre possède d'importantes collections de graminées et de légumineuses,
maintenues soit sur des parcelles de 3 x 3 m (Collectio~ fourragère) avec 2 répétitions
.. par espèce, SJit sur des parcelles constituées par 2 lignes de 10 m de long (cellec-
tien de légumineuses à emploi divers : engrais vert, couvertures, alimentaires, four-
ragères) •

. NJUS dnnnons ci-dessous la liste des espèces


les agronomes d'autres pays •
présentes, qui peut intéresser

.
- 81 -

. LISTE DES LEGUJ1INEUSES FOURRAGERES DE LA COLLECTION


DE LA STATIOl~ AGRONOMIQUE ru LAC ALAOTRA*

- A -
(arachide de couverture)

- "
...... -
Cajc~~s cajan (L) Millsp. (syn ~ Cajanus indicus Spreng)
Canavalia gladiata Jacq.
èanavalia sp (à graines rcuges)
Calcpogomum mucunoides Desv. (3 origines)
Cassia hirsuta L.
Cassia occidentalis L.
Centrosema Plumieri BenC (4 origines)
Centrosema·pubescens Benth (4 origines)
J

Croralaria agethiflora Schwein


Crotalaria anagyroide~ H.B. et K.
Crotalaria goreensis Guill. et Perr.
Crotalaria .grahamiana .Weight et Arn.
Cr~talaria intermedia Kct
Crrtalaria· incana L.
Crotalaria juncea L•
. Crotalaria lanceolata R. Mey
Crotalaria lcngithyrcB E.G. Baker
Crotalaria mucronata Desv. (~ Cr~talaria striata D.C.)
Crotalaria retusa L.
Crotalaria sadj~a
Crotalaria sericeu Retz
Crotalarin usaramoensis Bak

- I:' -

Desmodium intortum
Doliohcs lablab L, (17 crigines)
Dolich0s sr,

F -
Flemmingip.. C'cngo<Jta Rcx~.

G-
Glycine javanica L. (3 crigines)
*- Figurent aussi dans cette liste des l6guroineuges utilisées comme engrais
verts, plantes de couverture ou alimentaires.
1
- 82 -

L - .

1 Lathyrus satiw.sL (9 origines)


Lathyrus Tingitanus L.
Lens 0seulenta Moench (7 origines)
Leueaena glau~a (1.) Benth·
Leueaana glauea de Buitenzerg
• Lupinus albLs L. (3 origines)
Lotus cornieulatus L.

- M
• Medieago
Medicagc
denticulata Willd.
hispida Gaertn.
Medicago liffacica
Medicagc lupulina L. (2 origiMs cbnt "Black medic"
Medicagc minima (L~ Grufberg

• Medicago
Medieago
Medicago
obscura Retz
scutellnta (L) AlI (2 Jrlg1nes - Snnil medic)
tribulcldos (2 origines) Desr (Syn = Medicago trunculata)
Medicago turbinata. (L.) Willdenow
Medicng0 sp. (Barrel medic)
Melilotus alba Desr (4 origines)
• Melilctus
Melilotus
altissima Thuill
'officinnlis Lann (2 origines)
!lolil0tus segetalis Ser
Mucur~:l pruriens :cc var.litilis (Iva:;'l) Bak (3 origines)

• Phasvolus
- P -
auraœs Roxb (12 origines)
PhaseJlus adenanthus G.F.W. Mey (3 origines)
Phaseolus angularis (Wild) Wight
Phascolus lunntus L.(16 origines)
• Phaseclus vulgaris L. (22 origines)
Pisum sativum L.
Psophucarpus lalust~is Desv.
Pueraria javanica Benth.
Pueraria phasecloïdes (Roxb) Benth
• Puernria thumbergiana (Sieb et Zuce) Benth

S _

Sesbania sp.
• Stylcsnnthes gracilis H.B.K.
Stylosanthes sundalca Taub Y 4066


- 83 -

s
St::ûlolobium sp
Soja max. (37 L,rigines)

Tephrosia candide D.C.


Tephrosia purr-urea Pers
Tepr~osia V~golii Hook

Teramnus labialis Sprong


Trifclium pratenso 1.
Trifclium incarnatum 1.
Trif)lium resupinatum 1.
Trifolium arvG'l1le 1.
Trifolium hirtum AlI. Auct.

\'
Vicia sativa 1. (9 ~riginos)
Vicia 'villosa Roth (vesee de Cerdagne)
Vicb Faba 1. 'Jar. majer Hart (2 origines) - Fève
Vicia Fabn 1. var. minor Beek (Fèverolle)
Vignn sinensis 1. (30 origiho~) , '
Vigna vexillata A. Rich ~ (Vigna capensis Walp.)
Vigna sp.
Vonndzeia subterranea (1.) Thouars (7 origines)
...
~
- 84 -

1J),TE DES GRAJUNEES FOURRAGERES DE LA C011ECTln,N


RU C.R.A. lU LAC A1AOTRA

A
Acr:)cera.s mucrum Stapf .
Agropyron intermedium (Host) Beauv.
Agropyron schoGnanthus = C.rmbcpogon donsiflorus (Steud) Stapf.
Avena setiva 1. (1S origines)

BntriJchIo3 glabra (Boxe) A. Camus

ErachiariQ brizantr~" (Hochst) Stapf


Brnchiarie Emini (Mez) R(,bo'1ls
Br~chieri~ muticn (Forsk) Stapf
Br3chi~ri2 ruziziensis G2rffi

Brnchypcdium distachyum Beauv.


Bro~us madritensis 1.

Cenc}~rus ciliaris L. (9 origines)


Chloris gayane Kunth (4 origines)
Coix Incrorma Jebi 1.
Cynodcn dactylon (2 origines) (1.) Pers.

Dichantium annulatum Stnpf(= Andropognn annu1atum Forak)


Digitaria Smutsii Stent

Echinochloa stagnina (Retz) Beauv.


Eragrostis abyssinien (Jacq.) 1ink
Eragrostis chloromel:lls Steud
Eragrostis curvula Nees (2 origines)
Eragrostis superba Peyr.
Erngr('stis sp.
Euchlnena mexicana Schrad.
- 85 -

Festuca blatior var. arundinacea \'!imm

Heteropogon contOlI'tus (1.) Roem et Schult


Hyparrhenia cymbari& (L.) Stapf
Hy:nrrhcnia rufa (Nees) Stapf (5 'lrigines)

Melinis Maitlandii Stapf et Hubbard.


Melinis minutiflora Benuv.
Meliniz sp (2 0rigines)

Neyraudia filifo'"lIlis

Panicum mtidetnle Retz


Panicum coloratum 1. (r1ak'lrikariensis)
Panicum maximum Jac'l _
Panicum purpurascens (cf. Brachiaria muticn)
Paspalum audculntum Presl'
Paspalum conjugatum Berg
PasI'nlum dilatat1lm Pair·
Paspalum notatuo Flügge (2 erigines)
Pasc>alum panicuhtum L.
Pas')alum scrobiculatwil' 1.
Paspalum virgntum L.
Pennisûtum clnndestinum Hochst
P~nni s 8 tum purpureum SchUllk"Lch
Pennisetum purpureum var. Ilerkeri 1ecke,
Pennisetum "à cellet rouge" (var. Yangambi)
Phalaris br'J.chystachys (3 origines)
Phalaris co.nariensis 1.
Phalaris minor (3 origines) Retz
Phalaris paradoxa 1.
Phalaris tuberosa 1.

Saccharum officmarum 1.
Saccharum procorum Roxb, Canne Ub'" (saccharum arundinaceum Retz)
• - 86 -

• Setnrin sphacnelntn (Schumnch) Stapf et Hubbard (2 origines)


Setnria splendidn Stapf (2 origines)
Sorghurn divers (17 origines)
StenC'tnphrum dimidiatum (L) ·Brongn
Stencto.phrum secundo.tum (liaIt)' Kuntze.
• Sporcbclus pyrrunidalis P. Beauv.

Tripsncum laxum Nash



-87 _.

Les multiplications

ElleE ont une surf~ce allant de quelques arœs à plusieurs hectares.

Les espèces multipliées sur les surfaces les plus importantes sont:

Stylosanthes gracilis
Chloris gayana
Brachiaria ruziziensis
Melinis minutifl~ra

( ces deux dernières éte~t


Dolichos labla~

Desmolium intl,rtum ) moins importantes

Ces parcelles servent en même temps à étudier les mcèes d'implantation les
plus c0nvennbles.

A ajnutcr aux multiplications de grarrinées cu de légumineuses proprement


tropicales citées plus haut des parcelles de
1 ~~ de vesce + avoine, soja à graines noires
0,75 r~ de vesce-avcine, multiplication de vesce, soja + avoine

P~turages

Des courbes de niveau ont été aménagées avec :


- Chloris. Melinis, Stylosanthes installés sur terrain nettoyé
les mêmes espècos sur végéta tien naturelle que l'on espère enri~hir
- la végétation existante à base de Cynodon dactylon et de Digitaria HUmberti

En vallée existent un p~turage artificiel permanent à ~ase de Chlcris gayann


et de Stylcsanthes gracilis, un ~1turage à base de Brachiaria ruziziensis (dans le-
quel on doit semer du Stylosanthes gracUis) un p~turage naturel.

On doit ~énager en fin de cette annue une peture à base de Brachiaria mutica
+ une légumineuse.
Es sais de charge

Doivent être commencés en parcs fermés dès que la végétation sera suffisam-
ment installée.

Mixed farming

Le plan initiûl a été quelque peu modifié notamment l'assolement suivi ce


qui est Nc:'e.ux. Le cheptel engagé dans cet essai comporte actuellement :
28 vaches laitières métis normandes pratiquement nourries à l'étable
d'une ~rt, et d'autre part
26 zébus locaux (10 adultes + 16 jeunes)
38 métis zébus jrnhmans
• -88-

ces 64 bêtos destinées à la productien de viandes sent nourries sur des pâtures na-

• turelles abondantes dans la vallée.

1es cnntrlles indispens2bles (pesée individuelle mensuelle, ccntr81e laitier)


sent assurés.

Culturss annuelles
• Pa~i les 8ss~i3 dG cultur0s fourragères annuelles, un essai sur rizière a
confirmé l'intérêt du soja. Semé en mai le soja peut produire 3000 UF.· en ncvembre.
On peut assurer l~ productien de gPnines par des semis de décembre ou de janvier,
avec rocolte des graines en avril.

• I l paI'ait intéressant après ce rapide aperçu des travaux en cours de faire


figurer le programme de la section cUltures fJurragères peur 1963.

• AGROST010GIE -
PRO r b A M YI E

- Collections - poursuite de progrnmme;aménagement d'une collection réduite


en colline aveé espèces susceptibles de donnp,r de nons résUltats.

• 2 - Multiplication - poursuito du progr2mme; extensinn desmulti~lications des


espèces les plus intéressuhtes : Tri sacum la~~ pur exemple. Mise au
peint de certaines réc~ltes mécaniques le Stylosanthes gtacilis notnm-
ment) •
3·- Etablissement - Am0nagement et entretien de p'turnges pe~ents.: poursuite

• du p~0gramme;en vallée, amênagement d'une p~Lure à base de Setnria


sph~celata +. mélange de légumineuses et d'une pâtura à base de Brachiaria
mutie~ + mélange de légu;JineusGs.

4 - Pçursuite des essais de charge qui débutercnt fin 1962.


5 - Pâturages artificiels tem?orair8s (contresaison notamment) po.ursuite du

• pr\'gramme.
6 - Cultures f":urmgè"es
pcursui te 1u prcgr'lmme d!:.ns le cadre ·du
7 - Ensilng~ Nixed Farming
8 - Etudes et Essais extérieurs :pcursuite du prcbTamme à la Sahamaloto, en
collaboration avec le Service de la Conservation dos Sols; au P.C. 23,
• Périmètre etc ..

MIXED FARMING -
1· - Mryende bétnil normand: cnntrôlc èaitier, 3limentaticn, entretien courant.

• 2 - Croisement zétu local par


3 - Absorpti0n des t
tQCL'C~U Brahman en vue de ln production viande.
sang Brnhman et zébu local pM taureau SahiwD.l r('ur obtenir
un bétail rustique et à 2 fins (Initier)


- 89 -

4 Poursuite des cultures et plantations nécess~ires à l'entretien du cheptel


lui tier : Pennisetwn purpureum , maïs fourr.:J.ger, IllL':.ïs grain, manioc.
Entretien de parcours naturels utilisés pour les autres troupeaux
VULGARlSi\TION - (par l'intermédiaire du SARV et des UER)
1 - Mise en place d'ossais de comportement: FlHERENANA - A1"iKAZOBE - M,mOVOMBE
IHOSY - SA.lŒY - ANTSlRABE - FIANARANTSOA - AMBATON-POENI - ANB1ù1J,/i.
2 -' MultipliClltion dnns ,les UER des espèces fourr'2gères èt herbagères los plus
"intéressantes.
3 Essai comparaison production de différentes espèces fourragères pérennes
4 Ess~i différentes fréquences de coupe à envisager pour diverses espèces
fourragèros pérennes.
5 Essai portant surd~fférentes fumures à nppliquer sur diverses espèces four-
ragères pérennes.
6 - Qu,end ce ser~ possible, mettre sur pied essnis do chnrge en collnboration
avec 10 Service de l'ElGvage.

Cc progrnmme que nous avons ex~iné et discuté avoc son promoteur lurs de
notre pnss~ge à la Station nous parait complet ot sruns doute même un peu ambitieux.
L'importancè du chnritre Vulgnrisation est à souligner. Dans un pays nussihôté-
rogène que ~~DAGASCAR, la mise en place d'essais ae comportement dans div8rs
points est primordiale.

A signaler aussi 'le projet d'introductirn d'un taureau S"hïwŒl pour ob-
tenir des animsux métis 'rustiques 2 fins, projet qui concorde avec les concep-
tions actuelles de ln Région de Recherches Vétérin~ires ~~lgnches (cf. Centre
de 'Recherches Zootechniqués' de Xinnjason).

Il faut signaler ége"lement dans les projets d'importance moindre:

- Un effort de, multipliciltion a,u rrk'1ximum" du Psophocnrpus palustris, légu-


mineuse qui pourrait être intéressante pour Ica sols de 5nrais de ~bdngnscar
mnis dont 10 grenaison est mGlheuruusement médiocre. .
Des essais systématiques sur les mOG~s d t 9xploitntinn du Pcnnisetum pur-
pu.rcum (fréquence do ooupe, )'~e.utcur ·do coupe, fumure), sernient ége.iement
souhait2.bles sur 10. variété' "à collet rouge", ainsi qu'une étude des cau-
ses des échecs nombreux dans lu gcrmin~tion. des graines fourragères, en
particulier dans los D.R.E.M. Cette gormïnntion modiocre dos graines four-
rngères en pays tropic3Ux est d'3illeurs un fait g6n&rnl, qui néccssiterait
des études aussi bien à r~dagcscnr ~u'en Afrique continentale.
Enfin diverses introductions Gont prévues. Entre Gutres :
,du Congo -' des clenes,de' Setarin .sphncelata à forte teneur en protides
- des clônes de Pennisotum purpureum intéressants
de l'Ile ~kl1rrice
des souches de Digitaria decumbens (Pangolagrass)
• 90

Ces introductions ét~t donn0 l~ r~ture des espèces vég0t~les ne peuvent


être réelisées que sous forme de boutures. L'introduction des vugétaux à Mnd~gnscnr

• sous cotte forme semble être considérée avec quel~us méfiance fqr le Service de
ln Protection des Végétaux d'où quelques difficultés, avoc ce Service, difficul-
tés qui .pourtont ne ncvrnient ,pns être insurmontables.

Cette cxploitŒtion CXG8 sur ln production du manioc et sur Ildlovage lai-


• tier c"pp~rtenait encore tout réœmment à lID importeur fix0 à TlINANAJUVE, qui d0-
. pensni t illl8 partie des bénéfices de son nctivi teS principale &ms cotte fonne dont
Itéquipomont en'routes, btitiments, m~üério18 lClisso un peu rB\lGur. L!exploit.:~t·ion
o ét2 rcpriso ~nintsn~nt par la SCET (qui p~trDnno localement ln SOMALAC).

wc

Le Chef de ln section Cul turcs fourr"gèrcs du suit sur cette exploi-
tntion ccrt~ins ussnis fourrQgers ~ue DOus nvons visités. A"signûler t on parti-
culior, dos pnrcellès d'introduction où figuro depuis peu 10 ~ripsacum Inxum. Le'
·Pp.I1nisutum 1?ll.rpUr{HlID à cnl18t rouge cultivé nvcc 1.llle fumure abondflnte donne sntis-
fncticn.

~hloris gGyann, Melinis miDutiflo~ Brnchicrin _~~iziensis, associés à


• GlyciJl.8 ,jav[l11ic p , Pu."ernrin phnsco1.oïde~~l Cl'?ntroscr.Jn pub~scens, il ne reste que des
·tracüs. On retrouve un· pou de ClY-oris, presque po..s .de Nclinis·. Par contre I3rnchiuJj.a
ruziziensis est encore ~ss:::z 2.bC'ndc.'1nt, mais très jaune, ce qui, est du à l'envDhis-"
soment pnr le pigitGria humberti.

n
• Lo Chloris instctllé dnns d'ctUtres l'l'turcs est ,l'ou
qu!il n été semé' tard et s~ulemunt après 1.lll gr~ffnge
dens~.:
sommaire du terrain.
faut signnler

Le b0tni~ Initier. cOJ:lprend dos tnur.eaux r,orrnrmds purs et :54 vnches. Ce


b6t::il ost prG.tiqw~mont noUrri 8ntièrement à l'étable, les quelques heures de
p1\turage "t'tIlt plutôt lj!l exorcico physiquo •. On achète les funcs d' rlrnchides et
le tourtoau nécoss~ire nux exploitQtions situées nutoùr 1u 1&c. On fait do l'en-
• ?ilnge (3ilQ HARTIN, mn~r.icni~ obtenu ::LV8C los fonds spécio.ux d. 1 aide cunéricnine),
'et du mals gr2in conservé en crib (d'Qillours trop l~rge à notre avis).

Il ycenviron qunrnnte kilomètres do routü sur l'exploitation, bonucoup


otGI1t ~tnblios à flanc d8 colline pour rejoindre les diverses petites vallées.

• Dans une de ceS v.116es dç~,e8sQis avec Set~ri~ sphncelat~ doivent être mis cn
pInce par ln Station. Il importe que C€3 pnrc611cs ne 90ient p~s à ln port88 du
bétail nvnnt dl Gtre bisn installées, 1\;8 touffus de Setnrin 3' arrachant f[],.cil ënùini;;·
sous ln dont du b0tnil.

En torrnllu,nt, i l frcut siennlGr que l'oxploitnt;Lon dispose 'd'un" instullll':'


tion pour canditi01mer la lait ·'cn embnllnro.-: souple ( '1 berlingn"). L~ production de
• lai t des bêtes est de .'1' ordre de cello d(jà rcle,,00 pour le "mixed fnrming de ln'
Stdion, soit 2500 1. en"iron pnr nn.

3°-&Q!']!\LcA/* -
Nous nvons frcit cotte visite en cClllpagnié d'un expert do la FAO, spécin-

• lise ~ns les problèmes d!encndroment cgricolo Gt avons ~té reçus sur pla0e pnr
M. Emile JjU(OTONlRAllrf, comptable de l'exploitation, qui, en 'l'Ilhsonce du Direc-
teu~~~_eXRli~~~~lc~_~ut~e!_~~~~lités~~_!~~~!~~~Z~~~! ~
*- SOJ.1IlLAC - Société 11!'.lgaclw du Lac.


91 -

de·la SOHALiJ.C, org-Wlisillo· frère de III SOI·liJ.SAK, dont nous avons parlé à propos du Moyen
ouest et de KIANJASOA. Dans sa fenne praseilto le .>OMALAC d6pend de la SCET.

Le Centre est actuellement install~ dans los bâtiments de l'exploitation


GALLAl'iD, qui constitua le noyau de la 3nciété.

Celle-ci a un r81e tech~ique (am~nngomer.t des terrains, préparatj~n, labour


etc ••• ) et un r~le éccnemique et financior (octroi de prêts, commercialisaticn des
récoltes etc •• ).· .

. Les cultivateurs malgaches sent affiliés à une Société" f0I'1!le c00pér~.tive et


remboursent les frais d'aménagement de leur lot (en principe 3,7 ha de rizière et
2,3 :la· de collines) par des redevances sur les récoltes pendant les premières années.
Les attributionn sent faites préférentiellement ~ Jos cultivateurs ne pcssédant encore
rien. Les terrains sent livrés pr~ts à plauter et à irriguer. Sur les collines l'asso-
lement suivi est : Arachide, Engrais vert, Manioc. On obtient "es rendements en arachi-
de en coque le 1,5 t. En rizière les renG.ements varient 3elo;l le Jegré de "maturité"
des terrains. Sur alluvions récupérées depuis peu, en a 700 kg. de paddy/ha. On compte
par ln suite sur un minimum de 2000 kg e-t lies peintes de 4 t. En centre saison, Cer-
tains cultivateurs fent du harièot-grn'n, spéculation intéressante (30 ft le kilc) quand
il y a des débeuchés.

La SOMALAC se charge de l'achat, mais elle n'ooliffe pns ses adhérents ~ passer
par son intermédiaire peur t~us ces problèmes de commercialisation. ~lle projette de •
favoriser d'nilleurs parmi ses oembres la création do coopératives de cemmercialisation.
Nous avons l'udsiter au Centre (à quelques km d'AMPARAFARAVOLC), la rizerie qui était
en voie "de remise en route SC'US la L1irecticn 1'un mécanicien eurûIH~en.

Il n'y a à la SOI1ALAC, ni expérimentation, ni intérêt particulier peur d'é-


ventuelles réalisati~ns d'orûre feurrager. Il est pcssible que par ln suite Ces ques- •
tions attirent l'attentien, 10 progra~e de ln SOMALAC envisage des actions dans di-
vers points du lac et entra autres au P.C. 23. Il semt'le que les medes d'intervention
(très scmmairement définis ci-des8~s) de c3tte Société soient efficaces. En tout cas,
actuellement, les denandes d'at+.ritutien dépassent 18 nombre de lets à distribuer
(plus de 350 peur 125) oe qui ~st une belle prouve de la c0nfi&~~e des usagers dans
ln société et Je la soumissitn au cahier des charges prévues. •

~O_/LE P.C. 15/ -


Sur ce périmètre, dès 1959 avait été inst~llé sur une maille témoin sous la
surveillante de J. BIRIE HABAS une expérimentatiun fourragère qui a ffl.it l'objet d'un
eompte rondu détaillé de son promoteur (Expérimentation fourragère· sur le périmètre 15
février 1961 - 22 p. roneo). A no're passqge malheureusement il ~8 restait pratique-
ment rueb de cette série d'sssnis qui ont été dévas~és par le bétail, le gardien chargé

de la surveillance n'arrivant pas è ccntreler 'xn troupeau beaucoup trop nombreux.
D'autre part l'irrigation d~ns ce périmètre est défectueuse.

Il nous parait nécessaire de rappeler brièvement les résultats antérieurement


acquis par BlRIE HABAS. •
-------------------------------~-----,,--------------------------
*- P.C. - Périmètre de colonisation Rgriccle


• - 92 -

PIGntes ~nnuelles

• nA
Des plantes de climat tempéré, introduites et comparées ~ux plqntes locales vn
""tient que le Sarrazin qui' ,Ionne =8
bonne proriuction de grains, les vesces et
l'avoine. Le!! trèfles violets et blancs sent étouffés par 1" végétrrticn grœninéenne
rrdventice et n" grainent pas. Les. pntrrtes ont un rcmdement Gatisfaisnnt, leurs pal·ties
aériennes consti iuent un excellent fo·U'rc.ge.

• ~es vesces, 11 avoine et le soja sont bien adaptés à 10, technique du semis dans
le riz sur pied à l'arrSt de l'irri~ticn sur sel bcueux. en rD~porte les rendements
suiva."lts:

Soja nüir 30 t. ùe mat. veEtes/ha 4500 li"' utilisables au bout de 4 mois

• Vesce de
printemps 20 t. ,1
" 2000 OF " " 3 mois
Vi(1lll 6 't. " " 720 UF " " 3 mois
Avoine 10 t. " " 1100 UF " " 3 mois

• R~antes pérennes

Le Pennisetum purpureum (elepn~nt grass) a donné de bone résultats comme plrrnte


à C0upsr dans les zcnes élevées.


Le rtturage naturel constitue ~u départ une production sûre à peu de fr~is et
d'une composition floristique nssez correcte (Echinocr~Ga colonna, Paspalum con~ugatum,
.CvnJ'ICLon da.ctyJ on, 1€lersia hexandra, Echinorhloa stagnina) mc.i_: il ne réagit pas aux
appcrts de fumure. Le Brachiaria mutica (herbe rie Para dont l'implant~tion représ6nte
• évidcl'fI.!:lant une d~pen.sc l~ot<'lble réagi t bien aux fü;~'QI'~Js et do:r:.nv un;~ pr0d.";',JtiŒ:.t S',~p~.
pl:...cnte.ire dU~'ant la saiscn sèche. Pour "mélinrer le pâturage neturel le DesmJ<!il@.
lrjortvm parait être la seule légumi~8use cnpable de dÉveloppement ~armi l'abcndante
végé tation gr:ominékne.

• Ces ess2.is malheureusement perdus pol.r les r"ü,ons d('w1ées :plus haut n'ont
pu être poursuivis durant le temps prévu L,itialament ce qui est très regrettable.

3D-ILE P.C. ~I ~
41 Un essai de compnrtement a été Eis en place par M. DELHAYE ~n fSvrier 1962.
Quatre répéhticns sr,nt prévues, chacune d'elles représentant un facius particulier
du j<er"'a~n quant à la hauteur wximo. du plan d'eau; ceE Jll~tre hauteurs ~cnt canven-
tinrr1elloment + 10 cm (terrain complètament incndé QSme ~~().nt ~n temps court), 0 cm,
- 10 cm, - 30 cm. Chaque répétition" la forme d'un rectangle 1e 40 m x 40 m divisé
en 5 bQndes de 10 x 40, 1eR 3 premières de ~es bandes pcrt~1t : végétaticn naturelle,
• végéhticn naturelle + Bmchiar~a mutic", Brechiaria mutica pur. La suivante est
divisée en 4 carrés de j 0 x 10 .,ortant Tripsacum laxum, Soccharum procerum, Penni~.m


- 93 -

(à collet rouge) ou "Yangambi", Pennisetum purrureu1'l. A notre passage f'1ute de I1lûté-


riel végétal assez abondant le Tripsacum laxum n'était pas encore Planté. Enfin la
5ème bande est p:lrtagée en 8 rectangles de 10 x 5 portant diverses espèces fourragè ..
res, entre aut'l"es : Desmodium intortum, Pueraria phaseoloïdes" Stylo-santhes graci}is
glycine javanica, Chloris BAyana, Brachiaria ruziziensi~.

Ces cultures ont été inst811ées sur un terrain ayant déjà porté une culture
de riz. A notre ~'1ssage l'aspect général était médincre avec un avantage toutefois
en faveur de Brachiaria. mutica et de Pennisetum purpureum. Le Stylosanthes gracilis
démarrait mais assez faiblement. 11ais bien entendu, il est trop tôt pour formuler u~
jugement définitif su~ un essai vieux de 3 mois.


- 94-

VII CON C LUS l CliS

'L'en tête de cet ultime 'chapitre èst peut être un peu inexact et en tout cas
certninement présomptueux. Nous avons passé au total six semaines à MADAGASCAR et

• n'avons pu parcourir toutes les régions. D'aütre part, la Grande Ile est très variée
et c'était notre premier contact avec elle. Aussi, plutôt que "conclusions" à propre-
ment p3rler, c' ost tl réflexiQns" sur quelques sujets étudiés durant ln mission, qu t il
nous faudrait dire.

1° -fLA RECHERCHE EN HATIERES DE CULTURE FOURRAGERE/

• Nous avons été frappé à 'MADAGASCAR par 10 nombre élevé d'Organismes 1J,Yant ins-
crit à leur programme des ,recherches sur les fourrages: Recherche Agroncmique, Servi-
ces Vétérinaires, Service Forestier, Institut ae Recherches Scientifiques de MADAGASCAR,
EDPA entre autrcs. Certes, chacun d'eux a procédé à des recherches dans son optique
particulière (choix d'une plante valable dans l'assolement, plante de bonr.e qualité

• alimentaire, conservation èes sols et :utte antiérosive), mais il y a eu UTIB certaine


liaison dans ln communication des résultats. Au total d'ailleurs étnnt donné le petit
nombre des chercheurs, l'ampleu'r des problèmes à résoùdre, et la diversité du pays,
cette méthode Cu ~lut~tcette absence de méthode s'est traduite par des succès neta-
bles, et les résultats obtenus en stations sont nombreux, intéressants et valables.

• ~
, Mais il faut bien constater qu'ils ne sont guère sortis de ces stations, point sur
lequel nous reviendrons plus loin et' qui n'est pns le fait des chercheurs.

2°_/LES RESULTATS ACQUIS/

En bref on peut noter :

• a/LES ESPECES VEGETALES

pour le Sud et le Sud Ouest L'intérêt du Cenchrus ciliaris, et l'Qpuntia Ficus


indien var. inerme
pour les régions des hautes plaines - Le Stylosanthes gracilis, le Cr~oris gayan~,
le Brachiaria ~ziziensis, le Melinis ~ti~lora peur
• les pâturages. Le Pennisetum purpureum var. à collet
rouge (Yangam~i) pour ~ouperet appcrter en vert.

En cultures nnrruelles le maïs fourrage et en rizière entre deux cultures de


riz l'avoine (Aveno·sativa) associée .Ou non h la vesce (Yicia sativn).

• sants.
En haute altitude (NANOKELY) l'Eragrostis curvula et les lupins sent intéres-

Le sarrazin (P.olygonum Fagopyrum) qUl a ANTSIRAEE devient presque une adven-


tice n'est certainement pas utilisé au mieux de ses possibilités.


- 95-

pour les régions humides et chaudes de la Côte Orientale et du SAl'illIRANO, ~~ choix


étendu d'espèces fourragères~ mais des difficultés à faira
vivre le bétail, fortement parasité, et déficient.
pour )' ouest - un cheix mcins grand, Chloris gayana, Pueraria dans les padies hwni-
des, et pour l'actuél 'les p&turages naturels à H~r~elli_a__
rufa et Heteropogon contortus:

0/ LES TECHNIQUES TI 'EXPLOITATION

En StlltiO'l, les études de hauteur de coupe, de fwnure, de rythme de coupa or,',


permis d'établir des be.ses peur l' exploitaticn dei' 'fourrages à ceu~er. ,

I,ar contre tout de qui concerne l' exploi tation des prairies artific'elles en
ptture n'a fait l' cbjet que d,'une expérimentation insuffisante ou oeaucclp plus sou-
"vent inexistante.,(un début d'essai de cette sorte ,à MIADANA), Dans leS Cèntres de re-
cherches il faudra aos~lument' travailler dans cette vnie., Les essais, nécessaires sent
délicats, longs et u'Jûteux car'réclamant des surfaces étendues,du bétnil et du maté-
riel de pesage, mais or. ne'pcurra. s.'en p-'l8Ser.

L'e loitati~n des âtura s s ontané8 a é~é l'objet de.recherches Sür1eUses


de la part des $er,ices Vétérin~ires cf. rapport,KIANJASOA et MlADAl1A) quanè à l'ns-
pcct production de feins. Les fréquGnces de coupe, les valeurs nutritives, les priy. de
revient ont été déterminés avec précisi~n. L'aspect exploitation en pâturage avôc son
corollaire "fsux de contre sa.iscnl1 nous 2. paru moins.al': point. Le L1nr'J.Îez:ent dE.3 fGl:':{
de contre saison est, 'èe l'"vis même 'les utilisateurs, délicat et dans l'état nctuel
des cGutumes nous pensons qu 1il vaut micu.x purement e); simplemen t Q.,pli~uer fe~er.Jent
la législntiôn existnntc (promulguée sur avis du Service des Eaux et Forêts) qui p~é­
voit d'nilleurs des périodes Je 2 à 4 mois (selon les provinces) 0) los foux son~ au-
torisés, sans essayer de vulgariser les feux de contre s~ison, 2Till8 à double tranchant,
dangereuse. Nous nv"ns été frappés à la ShYJJ.Y et au Jan 17 par l' runélicratj.~n floristioue
c:nstntée par simple interdiction des feux sur des collines après tracé des COur03S
de nivoau et il faut à ce sujet, noter l'importance du travail effectué pa~ les sorvi-
ces forestiers, la conservation des "--.sOls, d'une façrJrt génér[;ileen
divers points de
l'Ile.

Jusqu'à ces dernières années l'amélioration du cheptel bnvL1 (voir le chapi-


tre consacré au C.R.Z. de lQANJASOA n été orientée vers l'obtention de bêtes à viande.
Les critiques de cette conception, faites par R. DUMOnT (lac. cit. p. 27 à 33) ont
amorcé un prccessus de rèc6nversion que l'Auteur cité justifinit par avance en cos
termes : "Le fourrnge serait au cours de TANANARIVE en supposant une égalité do p~ix
"du kilograIJJ!le du ooeuf et du litre d,e Init eh tre 30 et 40 f. dix à trente fois mieux
"pnyé par le lai t que~par la viande de boeuf : le kilogramme de boeuf exigeant ici
"pour sn production de 10 à 30 UF et le litre de lait une unité seulemell'c dès que la
"lacta ticn de le. vache a tteint 2500 1. On aperçoit le danger d'une orien tation tro;o
"exclusive sur la viande de boeuf, gu 'un calcul aussi 'simpl~ aurait permis de mettra
nen q.ues tien" •
• - 96 -

N~us avons pu voir sur les Q,utes terres (environs de TANANARIVE, lCUUiJASOA,

• "mixed farming" du IliC llLil.OTRA, des ex:oloitations sorties du stade eJq:érimental


pratiquer cet 61evage laitier. Dans tous les cas avec des vaches métis frisonnes
les productions dépassent rarement 2,001., mais au prix d'un élevage de.type rnLCo-
péon perfectionné, délicllt ut [lvec un~ J.liment,tion no comportant qu'une faiblo p:lrt
des foUrrages. Il sembla donc que le niveau de 2500 1. de lait ne soit pas atteint
aisément en élevage rn,ügache ot qu'actuellement une orientation mixte et en tout

• ciLs 11 obtention cl 'une race rustique soit plus rntiolUlelle.

Si des rés,,-l tats très intéressants et vaL,bles rnt été cbtenus p[ir la Re-
cherche il ne: l:arni t pns qua leur ·vulgarisntion en milieu r.talgache m-~lgré les efforts

• des services intéressés aient f~it de gT~S prrcrès. On se heurte là à un


fai t rcirettablc [il. is qui. ne pourra utru loodifié que très lentement. Il s' agit de
la lImGntalit~ pastor&lo lf , do III rélevafd sentimontal" qui atteint son plus haut de-
ét~t de

gr6 à MADAGASCJ.n où l'on o. pu )lc'lrler sm,s exagérer d'une "religion du boeuf". Cette
mentalité qui aboutit "à CO~~3rv8r des vieilles b8te~ uu sein de troupeaux mal oom-
posés, ct à prendre on considération l'acoroissement du ncmbre de têtes plut8t que

• le croît pondéral à l' h'l, freL,,,, l'introduction do techniques évoluées. Ajoutons à


ces raîsc-ns les vols d0 boeufs lor J~'~ps considdr6s comme une sorte de sport (chez
les SAXALAV"BS sill'tout) ct enfin derl1ièr2 :... 2.i801''1 1 ITl..1.is nr;n la Doindre, 10 cours
peu élevé du bétail sur ~ied. Pour toutes ces raisons le pnssage de l'essai à la
pratique ne peut être que très malaisé.

• 4 0 -fLES OBJECTIFS ACTUELS!

L'uctirn laitière est inscrite en priorité. Elle implique un gros effort


de développement des culturos fourragères et l' nssGCiation étroite de l' agricul ture
à l'élevage. Cet élevage laitier ne sc conç0it rationnellement que dans un périmè-
tre pas trop él~igné d'un centre urbnin et evec une organisation de ramassage effi-

• cace et un encadrGillGllt sérieux. La création d'un Bureuu Lnitier en caurs à notre


passage à HADAGASCAR permettI'G sans doute de résoudre ces problèmes. Une nction è.G
ce genre devrait être possible dE.ns le cadre d'Organismes tels que le BDPA, la
SOMALAC etc ••

L'action viande dans le cadré d'un éliè,v[ige associé à l'agriculture et de

• bêtes à 2 fins peut se concevoir. Ncus devons aveuer que dans le cadre de l'élevage
pc:stoLal tel qu'il est pratiqué actuellement et tel qu'il est Il'..:llheureusement
profondément ancré dans les ~oeurs nous ne voyons guère d'nvenir à cette spécula-
tien ot guère d'Qffiélior~ti0ns possibles. A notre avis il ost illusoire de vouloir
améliorer le form~t du bétrril par slinple am61ieration de la race. Colle-ci ne peut,
aller dû pair qu'avec une ~1IDélioretion de ln nutriticn.
• Il faut ci ter à ce sujd l' '!l'ticle du Vétérinaire Inspecteur gGnaral
R. LARRAT (Une pclitique de l'élevage Bul. de I~d. nO 119 p. 321-339 1936) qui
au termo d'une étude très doclIDentée écrit: "Elle (la réalisation d'un ccmplcXB
"Agriculture-Elevage) réel8.lllc un remembrement des périmètres en exploitation, un
"bouleversement des méthedes do cul turo, l' nbandon des succossions monophytiquGs

• "continuees, un8 modification totale dos habitudes et surtout des idées du produo-
"tour autochtone ~ppelé à c''llsentir un effort supplérn8ntaire peur nourrir un cheptel
"qui pour lui doit pousser comme le riz sauvage".


- 97 -

50_/LtOR~iNISATION DES RECHERCHES!

Les Organismes cités au point nO 1 de ces conclusions continuent leurs


travaux et il nous parait que cetto multiplicité des responsables de!srecherches
n'est pns une mc:uvnise chose, les centres impliqués étant fina1emBnt très peu
nombreux (3) et situés dons des zones Geologiques bien différentes et devant
bien entendu S8 faire connaitre mutuelloment leurs résultats. Les es~i8 S.A.R.V.
mis en place dans les Unités Régionales d'Expérimentation ~hlg2ches ont été bea~­
coup moins nombreux que prévus initi21ement (15 eSSGis rénlisés sur les 50 pré-
vus initialement) et comme nous l'avons vu nombre d'entre eux ne sont pas à
l'abri de toute critique. Mais, à notre sens, colà n'implique pas du tout la
faillite de cette forme d'expérimentntion qui en est encore à la péri~de de ro-
dage et de mise au point et qui nu contraire devrait pallier au moins en pnrtie
les insuffisances de ln recherche en Station. Il faudra plusieurs années pour
,juger cette forme d'expérimentation à laquelle pour notre pnrt nous faisons
confiance, mais qui doit viser des buts précis limités et pns trop nOôbreux et
travailler selon des dispositifs expérimentaux simples. '
1

- 98 -

EDLIOGRAPHIE GENERALE
1

Au cauro de l'étude l',,r région natu:rGlle nous indiquerons los sourceS


imprimées utili3ée3, mAis certains textes sont d 'une T~férenco fréquente.

• Nous en do~~ons la liste ci-dessous :

-roSSER J. - Les pâturages natur~ls de Madagascar.


Mémoires ~l séria B, V, p. 65-77 - 1955.

• BOSSER J. Consiàérations SU=' 1e3 plm1t€8 de couverv~re, or~~is verts,


plantes fourragères en pnys intertropicaux ct plus particu-
lièrement à 101dagascar.
PublicatiGn IRS/'l., ~, 60 p.

DUFOURNET R.! l'Ïl\RQUET1E L.~COŒ.AUD A. - Atlas météorologique - 1958

• DUMONT R.
ronéo 94 p.

- L'évolution des (;Elillpagnes malt';aches.


235 p., 1959.

Service de l'Ekvage - Hot", sur le rapport provisoire de ~!. le Professeur DUMONT

• Bulletin dc Madagascar - Avril 1959 - nO 155, p. 315-324.

Servi cc Météorologigue__do la F.O.M. - 1~cna18s des Services Météorologiques


de la F.O.M.
2èmo volume - P.Iméo 1953. Territoircs frWlÇais de l'Océan
Indien du Pacifiquo et do l'Amérique - Paris 1957.

• LA.RpAT R. Une politique de l'élevage


Bulletin de l1"dECgascar nO 109, p. 471-507 - 1955.

IUNELLE J. - L'Agriculture à Madagascax


380 p. 1959.
• PERRIER de la BATEIE H. - Ln végétation !llalgacho
Annales du Musée ColOnJk~l de M,~seillo - 1921. 268 p.
115 fig. 3 cartes.

PILET E. - L'Elevage - ~hdagascar.

• Bul. de l' Lrlst. Agron. et des Stations de Recherches de


CeDbloux. III, p. 131, 1960.

ROBEQUAII! C. - Mêdagascar et les bases disperséüs d8 llUnion française. PUF -


1958 '586 p.

• x - Pour un rcnoU'JèO&U de l'élevage meùgache


Bulletin de liadngascar nO 115, p. 1069-507 - 1955.



T1IJJ1E ALPHABETIQUE DES 11ATIE.itES

• '- A -
pages
Aflatoxine (arachïde's') . 70
Afr.îJc.a.rlder (bovins) •••••••••..•.••••••••••••••••••• 62-63

• .Ageraturn conyzoides. ..
AgrllIDes
: .•• ".". "." ":.". ":: ••••:.:.:•." ••

Ahipisaka (Axonopus cOffipre_ssus, Pnspalum 'conju,gatum,


..
67
Z7
Stenota hrum' dimidiatum'voir à 'ces nots
ALAOTRA lac r:gion du '. ' '.•.•.••• 53,75
ALAOTIl.A lac Statioh agronomique' du ') , •. " •.• . 53',54,77

• AMBANJK (Station lF'CC); lJ-mi


AMBATOBE (Pastoretum Eaux et Yorêts'
AMBATONDRAZAKA ••••.•••.•...••••••..•.•••••.••••••.•
.
.
38,39,40
74
53,54,76
AMBATOMIPAHAVAVY (kJil 17) ~ . 72
.AMBIU (murais d') -. .. ..'f "f .. 10
JUVIBILOBE 38

o, ..

»ffiOHIMA!IJ.l.SOA ~ .. 53,'57
A!'1BOSITRA ~ , ~ 'f " .. 53
.Al'ŒOV<»IBE .. 16,23,24
ArncJlioration du' béthil ••• "• ••••••••••••.••.•••.•••• 46,62,95
.ANPMllIT ••••••.•••••••••..••••..•••••••••...•••••• 16
AMPlRAXARY (zone du BDPA) ••••••••••••••••••••••••• 59

• ~m::<l:i.J.!m....QQÇj,Q,ell-rule (pomme Cajou) ••••••••••••••


.Al{1U...AI.L.AVA. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Angora (chèvres) = Mohair - voir à ce mot .
42
44

.Alr.iC{~ IZIliA •••••••••••••••••••••••••.•••••••••.••..••.•• 3


œ<:A.RATRA ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 69
.AN"IŒLlI'îARY •••••••••••••••••••••••••••••••••• ~ •••_• • 21

• MiTA.IJIA. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
A~J"TALY (baie dl) .•••••••••••••••••••••••••• " ••••••• 44
5

AN"TSIR.ABE ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 53,69


MJTSOHIHY ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 44
Aristide multicaulis , ·Aristide, similis, Aristide sp. 54
• ArrhenattuD elatius •••••••••••••••••••.••••••.•••••
AR.IVONI11ANO •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Au t1"U.ches •••••••..••••••••••••••••.••••••••••••.••
70
72
20
Avena sntiva (avoine) •••..••••••••••••••••.••••••• 60,92,94
Ax(Jn~ compressus . 7,13

• - B -

BABErVILLE (BDPA Sllkny) 59


Baies du r-. w. •.••••..••••...•...•........•...••• ~ • 3,44

• B,tU,Y (baie de) .:••••••••.•••.••.•••••••• ~ •••••• ~ ••• 44


- B -
pages
B.AR.A (pays) .. 30
B.D.P •.\.. (Salmy) •.•••••••••••••..••.•.•..•.••••••• 58,67
BEFANAMY (feILle d!DlavaG~ de) . 18
BEJlARA . 16,22,23
DEFERA , .. 32
BEROROHA •••.••.•...••.•••.• ;.:. ~ .. "• ......•.••.•••• 30
BE'TrOKY ~~ ~ .. 16
BETROKA ••••••••••••••• ~ •••• ~ •••••••• ~ . 30
Be tsibok'], (riv .) ~.~ ~ , ~: .. 44
Betsileo (plaine 1 pays) : " .. 4,53
Betterave fOlITrngère " " .. 22
BEZ.A.H:A .; ~ ••• ~.~ ••••••••••• 16
BOANAJ1ARY .. 46
BOMBETOKiI (baiès de) . 44
Bozakn ~ Aristida sp - voir'à ce mot
Brach±.arta brizn.nthr'J. ~ ~ ..... ~ ~ ~ ~ ~ ~ ...•... ~ .- ~ . ~ ." ..... 27,41
Brachiaria lltutica ..•.••.....•.•....•.••......•..• 13,' 5,33,40,
41,51,59,71
.. 76,92
Br_ach~ar±~ ruziziensis 8,9,33,41,50,
60,71,87,90,93
Bral1mc,ns (bovins) ....... ~ . 33,46,63,79,80
87,88

- C -

Cactus inerme ;= Opuptia FJcus Jndica var. inermis" ".'


- voir à ce mot.
Calo~0l'~i= mucuno;':des" '40,41,42,51
Caprlll ulevcge) •..•.•.••••••.•..•.•••••••.••••..• 29
Carotene (taux chez PelLnisctum purpureum) •...•••• ~." 72
Cenchrus ci_~iari§, ,............................... 24,28
Centroserna pubesc~" 40,41,42,51
C~G.O.T~ ••••••••.•• •••••••••••••••.•••• ••••••••••• 24
Chèvres (1Johair) ~ .•.••.....•..••.•.••.•....... ~... 20,21
Cheptel bovin . ~ . • . . • . . . •. . . . • • • • . . . . . . . . . . .. • . . • . . 28
Chloris wana ••...•.....•••••...•..••••••..•..••• 26,33,49,50,71
87,9 0 ,95
Chronolo~e de 18. .ni$$icn ••......•••.•..•.•...•..• 1
C so 0 on fJoI}tqrpd§. ~ ~ •••.•••••••• 35,45,48
Climatologie pGr ensemble goographique) •••••.••..• 5,16,30,38,44,53
Colleetions de plantes fourragères ...........•.... 36,41,51,64,67,
71 ,81
Côte orieiltale 0 4,6
•••••••••••••••••• ' ••

Coton (culture ~~ns le bas Mangoky) ••••••.•.•••..• 35


Croît pondéral - voir à gain
Cul tures fourra"gères de" rïzière ••••.••.•..••...••• 73,78

- C -

Cynodon dactylon, " • " '." . 55,76,92


• ~Cyperus mada~3cori@npis, Cyp8ruS t1irniensis •••• 55,76

- D-

• Dactylis glomerata (à Nanokely) •••••••.••••.•••


J!anga (= Heteropogon cantor_tus cf à ce mot) da
HEAULME (.c.onc.e.s,s:i.on) ••• ,••••.•..,•...•••••.•••••
71
22
Desraodiun intortun •....•.. ',' ',' .••...•••••••• , •••• 87,93
Dùtiq.uo.ge ••,•••.••, ~ , . 10,48,63
DIEGO SUAREZ ••.•.•••••••••• '.' , .••• '.•.••••••••••••• 3
• Digi_tarh"..11.Uf1ber.ti, DigitC,ria sp ••••••••.. , ••••
Dolicb:.°13_.. J.J<lhlab ..
55,73;90
32,36,37,87
Douve du pW1c.:reas 0.' ", .. 15

-E-
• EJEDA , 0, .. " " ": ". " .. , 6,21
Eragrostis chloromelns ••••• ~ .•••.•••.••••••.•• 70
Er~~stis ~ilinnensis ..•. ~ ..•••... ~ . 17
El:'a...é2:.0 st i.§...-9-.u.rv\.lla . . • .. .. " • • .. • • • • • • .. • • • . • . • . • . . .. .. 70
• Euchla.Bl1a_ D18.2Cica.11[l ", .. 9

• FAUX CM
F6conditu (to1,!.l:C
F'LNERlVE
a")
~ ,

,
:.:
,
,......... .
.

.
5,16
47
5
Feu..x de brousse . 33,61,95
Feux de contre saison Kianjasoa ••••••.•••..•••• 64,95
l1iodana •••••••••••••••••• 48 ,95
• FIAl,JARA.1:~TSOA •••••••
FIIŒRENmA 1
1 • • • • • • • • • • • • • • ", • • • • • • • • • • • •

Flermninria conl;2st(l_ ••.••••••• , .. , •••••••••••.•


..
53
20
40
Bepehn . 33
Foin (Kinnjnsoa 1 . 64,65
(I-IJ.indarill . 48 ,49
• FORT DAUPHIN
Fosse (fumier de)
Friesland, Frison(bovin)
t

~
..
..
.

50,51
21,72
5

Fumier (An'lyse de) NiadElllil •••••••••••••••..••• 51


Fumier (producteur) ," 1 ,• ." .. 9
:F1Jmures (essuis) , •." .. 42,57,72,78


- G-
pQges
, d'
Gain de poi d s qUOl
(ii~'1.jQson . 68
t len (
Mit:ldarHl •••••••••••••••••• 47
(IvoloinQ ••••..•....•••.•.• 9
Gossypiun hirsutum •••.•...•.•...•..••..........•.••• 36

- H "- ,

Hurongp:na sp .•.••••• ".' •••.••• '.' ••••••••• '. '.' " 39


Hautes .Plaines Tierina et BetsiJ,eo "." "".,"" .. 53
BELL VILLE (à No",,:i,..,1l0) . 38
Hetero 0 n contQrtus 1 .. 31,43,45,48,54,95
HOROMBE pla teQU de l') ~ .. 31
fuparrhenia ._:r:.ufa .. 31,45,48',54,55,95
Hydraulique pastorale .. 29

- l

IBOAKA (F-e.I'!T18 de 11) . ' ~ '\ ~. ~~~ . 56


I.E.M.V.P.T .. ~~ •••••••• ' •••••• '~'l • • • • ~ • • • • '• • • ~ • • • • • • • 2
l.F.il.C. (Ivoloirlt'1.) ••••...•• ! ••• ~ • • • • • • ~ •.••••••.••••• 7
I.F.C.C. (KiQ11javato, l\mbanjo) .... ~ •• """ •• """"." 4 ....... 10,39
IHOSY . 17,30,33
Irnpernta cylind..r-ica . 11,49
Introduction d8 flQt~riel végétal ••••••••••••••••.••• 89
I.R.C.T •••••.•••••.•••••.•••••••••.••••••••••••••••• 34
IBrig8.tion . 10,25,35
I.R.S.I1. , •••••••••••••••• ' ••••• I ~
••••••••• •••••••••• 73
ITliSY (lflc) ~ . 58
IVi1.l:0iiNIl. , .• , .. 13
IVOLOINA (St8tion do l') " " .. " 7

-K

IŒ1ÜlJAVATi1. ••••• 1 •••••••••••••• ~ ••• 1 ••• 1 •••••••••••• t 10


[CL,NJASOA (Centre de.Reçherehes ZQoteehni~ues de) '" 53,54,62,67
Kily (= TQnQrindus indien) -.voir.~ ce,not)
..... , . ~ ,

- L -

Lf'..ctation ~ . 8,23,70,73,80,90
LQdino (~~~~o~~_r~~~ns_var.) •••..•••••••••....•••• 73

- 1-
pages
"Large 'ihi te H (porcin) . 57,59,61,64,
• 1nvakns
1eersio. rJ.exandra
o."

1
',• • '

,
..

.
69,70
54
55,73,76,92
1ir'lousin (bovin) ,..", - .. 62,63
Lupins 0, ,., . 69,94
1uzerne (cf. Nedicae;o) . 19,74

• - ~l -

MlJ.HADJAHEA (bo.ie de) .............................................. 44

• r1.:~ïs fourr"age "


lcblS grain" "" ."" .. ".; . .'."
Mli..JIDJGA "
"
'..; : '.-
'
'
.
..
.
19
33,62,65
44,46
r~lA."N1LKA.ItA. ' '.. • •'•'•'. • • • .. .. ..'.. .. .. .. ..'.. .. .. .. • • .. .. .. .. 5,10
11A11ANJMY - .. 5-
HAl/GOKY (fleuve') . 30 ,34

• M...'1riioc :. ,' •. :
NARAMEITSY (nn-ie de)·
;

lilAROLüLO •••••••• :.'•••••••••••••••••.••••••••••


.
. 65,77
44
90
IiIAROVOAY 'O . 44,46
Medica·go arbo"ren. ' ; . 74
Medicago 1.J:!23l_1ina . 74

• Melal,mca viridiflora (~niaouli) •••••••••••••


Mel"inis rJ1inutiflo~!2. ~ ••
11
26,33,60,67,
7C,7~,f5{
MERINA -Hautes Plaines) . 4,53
Mét~s bovin zébu·x brahnan . 46,62
Métis bovin zubu x nonnand ~ . 9

• Métis bovin ·z8bu x sahiwnl


Métis bovili tlTrois l"o.CGS ll
MIADAJ~ (Centre Recherches Zootechniques de) ••
.
..
62
62
46
Hixed farmirtg (1ac·Al~otra) •• ; •••••••••••••••• 77 ,87
Mùh.cir (chèvres) ~ . 20,21
MORO:M:BE .;. ~ ~ . 34
• MORONDAVA . ~ ~ ••• ~ • :
r'lucW1Lt utilis
~ : • ~ ~ •: •~ .
..
30
77,78

- N-

• NANOKE1Y (Station de)


NARINDA (bo.ie· dè) ~.~ •••.•. ~~;:~~~ •..••..• -• ..•••
. 53
44
·noc turne (pliturage) ••••••••••• ; ; ; •••••••••••••.• 51
nodules ro.diculairos (PuGrnrin 'O .. 49
(DolichoS 1101ab ••••••••• 36
• nOIT.lQnd (bovin) ••••••••••••••••••••••••••••••• 18,56


pages
Objectifs de réëherché ~ . 96
Oniluhy (fleuve)'· ~ •.•• ~ :: .. 2t,
Org"'Jliso.tion de ln recherche : .. : ••••' .. 96
. _._-
Opillltia Ficus incilca inen'lG '
----_._-- ~.' ••••• 21,27,28,33

- P -

P2.nic1l.ITI. coloro.t1.llJ ' . 27


PffilicllITl maxiL-,wn .. 26,31
P3l1iCUIll ·trichocln.dum . 40,41
Parc de l~ Rocheforteise •• 4 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 34
Parc (fl.lffiier de) . 51
PEspal1.lIl1 con iugu.tUIJ. . 7,92
PnspnlUEl dilnto.t1.u:l •••• 71
Il • • • • • ;, • • • • • • • • • • • • • • • • •••••

Pnspnlur.l virffltuIe:. - ••••••••••••••••••••••• 40,67,77


Patate douce ~ ••••••••••••••••••••••••• 8
P.c . . 15 .~.~.,' .. ~.,~ .. , .•............•..........•.• 91
P.c. 23 ~< •••••• ' •••• d •••• ~ •••••••••••••••••••••••• 92
Permis,?_t:um pü.I'}JUl'8.~ . 22,26,27,40,51,
56 ,59,60,67,72
77,93
Permisetun purupreurTl llà collet rouge l ! • • • • • • • • • • • • • 15, \ 9,22, 27,33,
40, 51 , 56,62,67
Phrngplites· lilnuri tianus •••••••.•..••......•.••.•••. 31 ,55,76
P.K. 17 (près Tanannrive) .. 72
P .K. 204 (r"!'8.3 LL.lbc~.nja) . 42
Plc.ines (Merina' et Betsileo) .•.• '" . 4,53
Poids à un 8.ge donne, (Mtnil)· .. 46,68
Polygon'Ur.1 FagopYI'UIJ . 69,94
Porcs élcv8ge - Ant::;- ire..be ~ .. 69,70
Ibonka . 57
KièlDjnsoa· ~ .. " ' 64
&.!:ny· . 59
Somasa1--: .. 61
PORT BEHGE . 44
Prix de revient diverses cultures fourragères:
(KicU1jnsoa ••••••••• 65
(Hiadnna . 50
Prograome dG recherches fourragères IRJuVi •••••••••• 88
Provendes * •••••••••• 56,64,80
P~eraucaulon deccureTls· . 67
.~erari~Qseoloïde~ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . * ...... 8,32,5 0 ,51,
62,67,93
Puerari~ thumb~rginnû 65,67

- R
pages

• Raketa = ~klquBtte. = Opuptin Ficus indicn_ voir ce


Rapport 2..0 ture s_.12.lLr_s!":glY:..ê. t 1 1 1-'
,pfitw::e~
: • • • •'
,
DOt
. 10

~ave~aln nadGêlSC&~i8~~i3 = R~venaln .......•.....•. 11,39


Recherches f Q urr<1gères , _ ~ . "
...•.........• 94
RhY.TIchelyt11Lg rfrpens ~ Tricholoena rosea •••••••.••• 55,73

• Rochafortaise (por~ de,la) •.•.••• ~ .•.........•....•


.H.Gettb(;,llia exal tat2. o"" r • • • • • • • • • • • • • • • ~ • • • • • • • • •
Rotfitif (p.~tur@.gel- ..•• ~ .... : ~ _~: .. ," .............•.•..•
34
45,60
50,51

- S -
• Sacche.rLID sinehs8 (C[',nhe Ub:::.) ." . 73,77,92
SnhiTr/e.l ( bovin) ~-; ' ~ . 68
SA!Cb.Y " •••".' ••••-••'•• " .. 58,61
Sako.,zaka (oued tcMpcrajr~) " . 25

• So.kalavn.
SAHBIRANO
" - " .
' •••••' •••••••••••••••••••••
Savoka ~ (forêt secondaire) .; •..•. , •••••••.•.•••••
30
3,38,43
11,54
S.C.E.T • ... : •.... :; ,;.oJ • • • • • • • • • • • • • • 90
Setaria spœ,celata -.... ~ ..... ; .....•............... 41 ,71 ,77 , 90
30~A ••••..•...••..•••••••••...•• "........... .• 44

• SO.lolA.LAC
SO.lm.SAK ,....................................
Soja grain •..••..............••..••••.•.•.•.•••.••
90
61
65
Soja fourrage ••....••...•.•.......••..•..••..•...• 36,87,88,92
S<?1'~u.tJ nlm1lr1 •• • . . • . • . • • • • • • . . . . • • • • • • . • . . • • • • • . • 19
Stenotaphrun dinidÜ tuJJ • • • • • • ... • • • • • • • • .. • • • • • • • 6

• Stylose.r~th-"s gro.cilis

S1J.d Ou.est et Sud


••••.••.•.•.•••••••.•...•.• 8,32,40,41,42
51,57,78,93
16

• - T -

TJJŒZA (p0rimètr8 irrigu0 de ln) •.••••••.••.••••• 24


Tru::!..[l_rindus indien ...•..•...•...........•..•...•• 22
Trunpoketstl. .. 3
TAliIiJ'r.ARI"VE . 53
• Tl;NLNDi',Vi, (Stdion IRCT de) ..
Tanety (collines) •.•...••....•..•..••.•••.•.•••••
TCDina (cylindrica) - voir à ce DOt
34
54

Tephrosia sp. . . 62
Trichoptcryx stipoides , .. 54
TrifolillTIl alexandrintITl <, 74

.


-T-
pages
Trifolium ankar3.trRl1Se ••• , . 74
Tri_foliw'J inC2rl1Ll.tlr!i1 . 74
Trifol~.t_.:ltellSG . .. . 74
TrifoliwJ rc>-pens . 73,77
Trifolil..lLJ sùbterrirrleW'J . 74
Tripso.cUT:1 Inxur.t ~ . 19,51,73,92
liT rOl8
. . races Il (b uVlns
.. ) . 63
TSIN.BùZù..Z.ü. (IR;3r1)" . 73
TRI~)ORNOI'''u'~JfDIDY o • • • • • • • "• • • • • • • • " . 53,54,58
TULEAR o " . 15

- V -

Varyhosy (variété de riz). '.' '.' o. 12


Va.toIlondry (vari,sté de riz) •.••••. ",. ',' ••• '.' ••••• 12
Vesce ;::: ·Vici:::l. o.••• 0 0 0 ••• " .• '.' 0 • " " 0 0 0 ••• 0 0 0 0 0 •• 77,92,94
Vero (= Hyp3rrheniCl rufa à ce not, •••••••••.•
Vign.a ~gu:l)3pe:r;.1tl •• "" o.' o. 0 ".0 0,'," 0" 0 0.0.0 •• 000 ••• 10
Vigna smensis fotITr~.~ge ." . o.' o. • • " • • 0 0 0 • • • • • • • • • • 0 .. 49,50
Voandzein. (Voandjobory) .•. ". o."".".".•• o ••• " •.•• ; •••• 0 33,65
Voe.hr.1 (Vie;na sinensis). ..... o. " 0 " 0 0 •••• 0 0 0 •• 0 ••• 0 • 0 • , 49,92
Vu.lgarisatiorl .00 ... "0:' • • • ~
... "."". 0 " •••••••••••••••• 96

N.B. - Les no'ms botClnique's' ",nt soulignos


Les rio'ms de localité Gont el' Clû'IT1l:LES.

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