Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
le comportement hivernal
des enrobés drainants
Gtdde pédagogique
Octobre 1993
et diffusé par :
LCPC le LABORATOIRE CENTRAL DES PONTS ET CHAUSSEES
58, boulevard Leiebvre - 75732 Paris Cedex 15 - France
Tél. : ( 1) 40 43 50 00- Télécopie : (1)40 43 54 98
m
JK:'TM'J'-i-';'?'• ''J
•JeanLIVET
Laboratoire Régional de Nancy
Unité Viabilité hivernale. Gel
• Jean-Jacques ROUSSEL
Département Structures de Metz
Groupe Viabilité hivernale
ir,
-.^LA.-^-.. .,-i,tii.*4-3é,.t
COMPRENDRE LE COMPORTEMENT
HIVERNAL
;l ':• K,..>
CHAUSSEE
2.2 - LA CONVECTION
2.3 - LE RAYONNEMENT
3.2.1- Lapluïe
3.2.2 - La
3.2.3 - La pluie en
3.2.4-La n e î g e * - - ^
+ la neige,sjçhe,;
+la nèig£ numide*
+la neige mouillée
CHAPITRE IV - ^ ^ ^
4.1- LA SURVEILLANCE
4.1.1 -
Caractérisation de l'état de surface
Connaissance de llhun^di1$'pj$géeu
4.1.2 -
4.1.3 -
Température de surface, comment la détemiïnef ?
4.1.4 -
Salinité de surface 4t à.coôiipBSuirëyêtenient, çomrjiênt la
déterminer?.
4.2- LE PREVENTIF
4.3- j
5.1.1 - Le suivi
5.1.2-L'alerte
5.1.3 -Ladécision
5.1.4 - L'intervention
5.1.5 - Le suivi de l'intervention
5.1.6 - L'analyse du résultat
ECHANGES D'ENERGIE
AVEC LE MILIEU
5a
EQUILIBRE THERMIQUE
A LA SURFACE DE LA CHAUSSEE
Flux atmosphérique
Bilan = Ts surface de
Thermique chaussée
Flux géothermique
\
LI- EE MOTEUR DE LA TEMPERATURE DE SURFACE
D'UNE CHAUSSEE
l'atmosphère,
Qs - I + H + R H - Rp - A'b.
Cholaur valum«tti4w«
Tholvur 9«ortt«rtmqw*
THERMOROUTE 12 HAXS IÏS7
T.auR
T.AIR
T.R03
T 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 r rO-KMS
8 9 19 11 12 13 H 15 16 17 18 19 20 2t 22 23 24 ' 25 26 27 28 29 30
HUMIDITE RELATIVE
60 -0- T 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 r
38
19 II 12 13 M 15 16 17 18 19 29 21 22 23 24 25 26 27 28 29
Ce bilan énergétique n'est malheureusement pas constant le long
d'un itinéraire.
* L'environnement de la chaussée
- la végétation,
- l'exposition, etc
* La structure de la chaussée
T.StJR
T.AIR
eu
-10.0 rOKNS
HUMIDITE RELATIVE
T 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 r r •rt=*wr
30 31 32 33 34 35 3Ô 37 33 39 40 41 42 43 44 45 46 47
La signature thermohydrique d'une route relevée avec le véhicule
thermoroute,
Température et humidité
relative de l'air (1,70m).
Environnement
routier.
Température de surface.
Distance parcourue.
Changement
de phase Convection Rayonnement
de l'eau
>\^\i>
Conduction
Jii
1
\ i
L2 • MODES DE TRANSFERT DE L'ENERGIE A LA
SURFACE D'UNE CHAUSSEE
- rayonnement à la surface.
CONDUCTION
\ff
X/.'i' î Ju^
^M ^H
\ /
V s •• xff
m-
Couche "isolante"
10
Tm
en Iheure
ts1-ts2=TC
Plus une chaussée est dense (ou compacte), plus elle est conductrice,
car elle possède peu de vides air ; c'est le cas des chaussées modernes. Les
matériaux siliceux sont généralement plus conducteurs que les calcaires qui
contiennent des micro-bulles d'air.
10a
:ï;««iï^ï«ïiïs'iïï'S^:iïïi-iiï^^^ i««w<<tï««<«4«î«-s«iiï««-K4«¥K'««':':-ftfe<i*i«¥Kiï'::
- La convection forcée :
Exemples :
* Le vent froid ou chaud transfère de la chaleur entre la chaussée et
l'atmosphère. Il entraîne rapidement un équilibre entre les températures de l'air
et de la surface de la chaussée.
* Le trafic plus ou moins important force l'air à lécher la surface routière.
2
n s'exprime en W/m °C et dépend :
a varie de :
- 2 à 200 pour les gaz
- 100 à 2000 pour les liquides
lia
^
^
Tsf ^
^
^
/
Tsff 4
Ts>.
1^^
12
1.5 - ECHANGES THERMIQUES PAR RAYONNEMENT
"corps noir" 1
neige 0,99
béton bitumineux neuf 0,98 (après quelques mois 0,95)
glace 0,97
eau 0,94
brique 0,91
béton de ciment 0,88
terre argileuse 0,64
granité polie 0,43
12a
Temptératun9
+7
+5
+4
+3
^
+2 \
-AIR
+1
Heure
0
-1
-2
SURFACE —
-3
-4 M
-5
16 17 18 19 20 21 22 23 0 1 2 3 4 S 6 7 8 9 10
13
La vapeur d'eau
L'eau liquide
L'eau solide
Prend diverses formes (neige, glace, grésil, grêle, verglas) selon le lieu
et les circonstances de sa formation.
L'eau solide contient une "énergie interne" très faible (les molécules
sont très soudées entre elles).
* *
14a
2500 kJ/kg
7y
7
334 kJ/kg
^
crv *CbN>
^.) "^ "9^
"^ \>^ +2500kJ/kg
^
Z^^
ô
OO
+ 334 kJ/kg
15
L'eau en surfusion
CHAPITRE II
DCONDUCTIVITE THERMIQUE
Ts TsW
* *
17
17a
2) CONVECTION
convection ce
a de 3 à 12 W/m'K
La macrotexture
s//
La rugosité
'.r^ --i-.-jjiik*
*£*iî^i.»- .••*''i
'.••>•-•^•^ t.,-
18
2.2 - LA CONVECTION
Les caractéristiques de surface des enrobés drainants sont telles que les
quantités d'énergies échangées Q par leur surface sont généralement plus
importantes que sur les bétons bitumineux. Cela entraîne :
Q — • Ts Q// — ^ Ts\\
fBB) (ÉD)
- en période de réchauffement atmosphérique, une élévation plus rapide de la
température de surface,
Q — ^ Ts Q/ / — • Ts / /
(BB) fÉD)
18a
3) RAYONNEMENT
rayonnement £
•i-S^
•M
-M
•m
• • ;-s
€ de 0,85 à 0,95
(suivant "couleur")
La macrotexture
s//
La "couleur"
€,
•vi?,;.-^lvi;
19
2.3 - LE RAYONNEMENT
Q — • Ts Q/ / — • Ts \ \
NOTA : Ce relevé est obtenu en période nocturne, avec un ciel dégagé, au mois
d'avril.
À
^ â
T surface — T interface
-rs^a«>--',.>:*•.
21
La température de La température à
surface du béton la base de
bitumineux l'enrobé drainant
0\B
\HOî^
^<^Jy
air + liumidité
C = 2 000 kJ / m3 K
23
Rappel
3
La chaleur massique d'un enrobé dense est voisine de 2000 kJ/m K
(dépend des caractéristiques du squelette).
La saturation en glace d'un enrobé drainant (cas qui a déjà été observé)
constituent un stockage thermique important en chaleur latente voisin de
70000 kJfn?
ù
â â
5 à 10 min 1 à 2 h
^ \
2
- pour un béton bitumineux 0/10 mm, de 200 à 300 g/m en surface
après drainage naturel (eau interceptée par la macrotexture superficielle),
2
- pour un enrobé drainant, de plusieurs kg/m en fin de précipitation à
300 g/m2 en fin de drainage (eau interceptée par la porosité interne).
2
RAPPEL : 300 à 400 g/m pour un enduit superficiel
2
500 à 800 g/m pour un béton bitumineux
très mince
Tair
HR
- etc.
25a
^^?5is_E0BIEs_PREaP!TA^^
T
O
u^-y
w / « » "^ • • r-'
=S=
Cl C 1 ^^
°_^> ^ ^ - ^ ^ •
^^••^^l f<^.>
;;ME^S
APRES_FAia,ES_PREÇ!PITATIONS
:!«f1-
26
Le temps de séchage des enrobés drainants est plus important que celui
des bétons bitumineux.
* sur enrobés drainants l'écoulement plus lent de l'eau s'effectue au cœur du revê-
tement. Elle est mobilisée plus longtemps par le trafic, la nébulisation est plus
réduite.
Le temps de séchage des enrobés drainants est plus court que celui des
bétons bitumineux, car l'eau mobilisable par le trafic y est plus faible.
Des essais sur piste montrent que les enrobés drainants sont toujours
plus longs à sécher.
Page laissée blanche intentionnellement
27
CHAPITRE III
lEHFElIURE DE SURFACE
•C
a
M
à
j^^mM
>.A4^^' M Vi'w
^*%«*..>""v
\w
ANOMALIE THERMIQUE
ENROBES DRAINANTS
RNS
-5 l ^ ^ ^ p____| ^ p
iMi 5. le.Gfle
28
Si Ts < 0 C
givre
air + humidité
Ta = Td
29
Température "C
PRECIPITATIONS A TEMPERATURE
INFERIEURE A CELLE DE LA
SURFACE ROUTIERE
Profondeur
30
II
ll*l^
m
rw o°c
31
En période de refroidissement
En période de radoucissement
I . I
III II
I II
' À " I I
I é'^l
32
Elle provoque la formation d'un verglas qui peut être parfois très épais.
Q
33
3.2.4 - La neige
Sur chaussée sèche et non salée (généralement à T < 0°C) cette neige
"n'adhère pas". Un trafic important peut cependant la tasser progressivement à la
surface de la chaussée.
Sur une chaussée humidifiée par un salage antérieur, cette neige adhère
rapidement à la surface où elle évolue vers une glace claire sous l'effet de la
dilution des fondants résiduels et du compactage par le trafic. Sur enrobés
drainants, la saumure formée s'échappe par la porosité interne. Le "lessivage" de
surface qui s'ensuit est favorable à l'adhésion de la neige, même très froide.
33a
K;. :—X-
Bouillie de neige
pneu
Contact I neige mouillée Contact
sol
34
Ce phénomène est plus rapide sur les enrobés drainants que sur les
bétons bitumineux du fait d'une surface généralement plus froide (adhésion plus
rapide de la neige) ou d'une surface qui se refroidit plus vite (caractère isolant +
fonction échangeur).
Sur enrobés drainants cette bouillie est évacuée sous la pression des
pneumatiques par la porosité du revêtement. Le niveau d'adhérence obtenu
dans ce cas est meilleur que sur bétons bitumineux.
Page laissée blanche intentionnellement
35
CHAPITRE IV
wïwsBBSBfpîPBgga
V^-:
36
4.1 - LA SURVEILLANCE
Eisniis
PTT
37
- par une mesure ponctuelle à l'aide d'une sonde scellée en surface du revê-
tement (ca.s des SAD - SH).
Salinité ?
38
4.1.4 -Salinité de surface et à coeur du revêtement, comment la déterminer ?
- les réactifs chimiques : trois solutions titrées (A, B, C) déposées sur la saumure
de chlorure de sodium permettent de déterminer trois niveaux de concentration
(7,5 % ; 13,5 % ; 17,5 %),
Préventif
Principe
V»
ilÉiiSij
iii,^
—M^ i i : i # l #
Décision
T surface T surface
H surface f (temps) f (temps) H surface —i
T congélation T congélation
t
H coeur ED
+ ( T congélation coeur ED
mobilisation potentielle
40
4.2 . LE TRAITEMENT PREVENTIF
4.2.1 • La Décision
* l'humidité qui peut soit se déposer par condensation (liquide ou solide) à partir
de l'air ambiant, soit être mobilisée dans la porosité interne du revêtement,
- la surface du revêtement,
^ ,
A
42
Lorsque l'enrobé drainant est humide soit en surface soit à coeur, cette
technique est déconseillée car elle entraîne :
9 e
44
4.2.2.3 - Les fondants en bouillie
0)
07
c:
.o
02?
Sur enrobés drainants, tout ou partie des fondants (en phase aqueuse)
chemine dans la porosité interne du revêtement et est éliminé. La protection
cryogénique en surface (indépendamment des conditions météorologiques et de
trafic) est réduite.
Le transport des fondants par le trafic, semble dans certains cas être la
cause d'une disparition importante des fondants sur les bétons bitumineux en
partie aval, du fait d'un rechargement en fondants des pneumatiques dans cette
zone.
température
Fusion do ia glaco
ou do la noigo
Tompératuro i .
résultanto •»-•
Compensation
"géothormiquo"
Ce traitement est effectué, sur une chaussée dont l'adhérence est altérée
sur tout ou partie de sa surface par un verglas dont les modalités de formation
peuvent être très différentes. La difficulté essentielle sur enrobés drainants est que
la saumure formée s'échappe au fur et à mesure par la porosité interne.
à l'aide d'un fondant en grains, de granulométrie assez fine afin de bien couvrir
la surface verglacée, la saumure formée assurant éventuellement la protection
de la porosité interne,
4.4.2 - Le givre
Saumure en surface
o NaCi
0
49
L'eau en surfusion est une eau restée à l'état liquide à une température
négative et qui se transforme en glace lors de son impact au sol. Ce phénomène
est rare (de 2 à 3 fois par hiver suivant les régions climatiques).
Q Q//
à éviter
conseillé
51
Cette neige très froide est plus rapidement interceptée par la surface des
enrobés drainants (macrotexture).
PREFERER LE RACLAGE
SI TEMPERATURE TRES BASSE
SI SALAGE DOSAGE ENVIRON 30 g/m2
A REPETER SUIVANT LE CAS
52
- le travail du mélange neige + fondants par le trafic est réduit aux bandes de
roulement (absence de projections latérales).
CHAPITRE V
QUELQUES PISTES
POUR L'AMELIORATION DE
DRAINANTS
54
* L'alerte
* Le suivi de l'intervention
* L'analyse du résultat
55
5.1.1 - Le suivi
U - '" '
II consiste dans un premier temps à rapprocher :
O • : , .;.,:.::/
La qualité de ce suivi dépend à la fois :
5.1.2- L'alerte
Elle est :
soit le produit d'une observation effective d'un phénomène entraînant une perte
d'adhérence générale ou localisée sur le réseau, ce qui conduit à une décision
d'intervention curative.
5.1.3 - La décision
Issue de l'alerte :
5.1.4 - L'intervention
., - à vérifier si les objectifs de qualité visés ont été obtenus de façon optimale
(sans excès de moyens),
•
- à rechercher les causes éventuelles d'un objectif de qualité non atteint afin d'y
remédier.
- leur absence d'insolubles pour éviter tout colmatage des pores, ' ' '"
5.2.2 - Vers une granularité et une forme adaptée aux enrobés drainants
- une surface spécifique plus importante pour assurer une meilleure couverture
des enrobés drainants et une meilleure attaque des verglas,
- une fraction suffisante de plus gros grains afin d'assurer une meilleure réma-
nence dans le temps.
- maintenir dans les pores,en régime permanent, une frange capillaire plus im-
portante.
v.-'-,"^ ' ' :; ; M r i . ••'..' . ' ' ' i : .->':• . z ; .V. ; . r r - ' •• .
• .«.• - i • • /i. -
59
60
'-smLEsqjEt'-"^v: ;!'!!:"•:/
^ i l ?-:,..
62
BIBLIOGRAPHIE
LE COMPORTEMENT PARTICULIER DE
CERTAINES SURFACES ROUTIERES
N°67avril9L