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Commission des Communautés européennes

recherche technique
acier
Production de l'Acier

Étude thermique de la lingotière


de coulée continue de blooms d'Usinor
Neuves — Maisons
2ème partie

Rapport
EUR 8963/11 FR
Agrandissement à partir d'un original microfiche
Commission des Communautés européennes

recherche technique
acier
Production de l'Acier

Étude thermique de la lingotière


de coulée continue de blooms d'Usinor
Neuves — Maisons
2ème partie

(1)
M. LARREC, (1) J. PETEGNIEF, (1) M. WANIN
(2)
P. ANTOINE, (3) J. FOUSSAL

111
Irsid
185, rue du Président Roosevelt
F-78105 SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
(2)
Usinor — France
(3)
Solmer — France

Convention n° 7210.CA/306
( 1 . 5 . 1 9 7 9 - 1.5.1982)

RAPPORT FINAL

Direction Générale
Science, recherche et développement

1984 EUR8963/IIFR
Publié par:
COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES
Direction g énérale
Marché de l'information et innovation
L-2920 LUXEMBOURG

AVERTISSEMENT
Ni la Commission des Communauté s europé ennes, ni aucune autre personne
agissant au nom de !a Commission, n'est responsable de l'usage qui pourrait
être fait des informations ci-après

ι CECA-CEE-CEEA, Bruxelles-Luxembourg,

ξ
INSTITUT DE RECHERCHES DE LA SIDERURGIE FRANÇAISE
IR5ID

ACI 82 RE 941 Octobre 1982


ETUDE THERMIQUE DE LA LINGOTIERE
DE COULEE CONTINUE DE BLOOMS
D'USINOR NEUVES-MAISONS
Recherche de la conicité optimale
M. LARRECQ * - 3. PETEGNIEF *
M. WANIN **
P. ANTOINE ***
3. FOUSSAL ****

* IRSID - Station d'essais - F 57210 Maizières-les-Metz


** IRSID - Laboratoires - F 78105 St-Germain-en-Laye
*** USINOR - F 54230 Neuves-Maisons
**** SOLMER - F 13771 Fos/Mer

©
Etablissement protessionnel régi par la loi du 17 novembre 1943
Direction Générale et Laboratoires : 185. rue Président-Roosevell - 78105 SAIN1-GERMAIN-EN-LAYE CEDEX - Tél. (3) 451.24.01 - Télex : 696.248 IRSIDSG - SIRET 77570787000017
Station d'Essais Voie Romaine · 57210 MAIZIÈRES-LÈS-METZ - Tél. (8) 780 21 11 · Télex 860 253 IRSIDMZ - SIRET 77570787000025
®. R 5 I D

R E S U M E

Une étude expérimentale du fonctionnement thermique de la lingotière


de coulée continue à blooms d'USINOR NEUVES-MAISONS a é t é réalisée. Les 2 pre-
mières parties de ce texte présentent les techniques de mesure utilisées ainsi que
les principaux résultats obtenus. Dans la 3ème partie, un modèle de calcul du retrait
en lingotière de l'acier en cours de solidification est présenté. En comparant les
résultats obtenus à l'aide de ce modèle, aux mesures effectuées à USINOR NEUVES-
MAISONS et sur machine à brames à SOLMER, des critères de choix de la conicité
optimale des lingotières de coulée continue sont discutés.

Les principaux résultats issus de c e t t e étude sont les suivants :

- L'extraction calorifique en lingotière est à NEUVES-MAISONS du même


ordre de grandeur que celle mesurée sur diverses lingotières à brames
dans des conditions de coulée voisines.

- La densité moyenne de flux thermique extrait en lingotière est à vitesse


de coulée donnée, d'autant plus élevée que la teneur en carbone de
l'acier coulé augmente, et ceci pour des teneurs comprises entre 0,1
et 0,8 96.

- La présence de chanfreins dans les coins de la lingotière, assure un


refroidissement et une solidification homogène des angles du bloom.

- Dans le cas de la lingotière d'USINOR NEUVES-MAISONS, la conicité


la mieux adaptée est celle qui permet d'assurer un serrage égal au retrait
de l'acier soit 7,8 %o m . En ce qui concerne la lingotière de la coulée
continue de brames de SOLMER, la valeur de la conicité permettant
de minimiser les réductions d'épaisseur solidifiée au voisinage des angles
est de 12,5 %o m , ce qui assure un serrage de la lingotière supérieur
au retrait de l'acier. L'écart entre les résultats obtenus sur ces 2 lingo-
tières est la conséquence de formes du coin différentes.
THERMISCHE STUDIE DER STRANGGUSSSCHMIEDEBLOCKKOKILLE VON USINOR NEUVES-MAISONS

ERMITTLUNG DER OPTIMALEN KONIZITÄT

Es wurde eine experimenteLle Studie über das thermische Verhalten


einer StranggußkokiLLe für VorbLöcke von USINOR Neuves-Maisons aus­
geführt. Die beiden ersten Teile dieser Arbeit betreffen die ver­
wendete Meßtechnik sowie die wichtigsten erzielten Resultate. Im
dritten Teil wird ein Rechenmodell des Stahlschrumpfens in der Ko­
kille während des Erstarrens vorgestellt. Wenn man die mit diesem
Rechenmodell erzielten Ergebnisse mit den Messungen vergleicht, die
bei USINOR Neuves-Maisons und mit der Brammenmaschine von SOLMER
durchgeführt wurden, so kann man Wahlkriterien für die optimale Ko­
nizität der Stranggußkokillen diskutieren.

Die wichtigsten Ergebnisse dieser Studie sind folgende:

- Die Warmextraktion in der Kokille liegt in NEUVES-MAISONS


in der gleichen Größenordnung wie bei verschiedenen Brammen­
kokillen unter ähnlichen Gießbedingungen.

- Die mittlere Wärmestromdichte der Kokille ist bei gegebener


Gießgeschwindigkeit um so größer, je mehr der C-Gehalt des
gegossenen Stahls zunimmt, und zwar bei Gehalten zwischen 0,1
und 0,8 %.

- Abschrägungen an den Ecken der Kokille bewirken eine Abküh­


lung und ein homogenes Erstarren der Vorblockkanten.

- Im Fall der Kokille von USINOR Neuves-Maisons ist die am


besten geeignete Konizität diejenige, mit deren Hilfe eine
ebenso große Verdichtung wie die Stahlschrumpfung bewirkt
-1
wird, nämlich 7,8 0/00 m . Was die Brammenstranggußkoki lie
von SOLMER betrifft, so beträgt der Wert der Konizität, mit
dem die Reduktion der erstarrten Dicke nahe den Kanten mini-
-1
mal gehalten wird, etwa 12,5 0/00 m . Damit wird eine größere
- 2 -

Verdichtung der Kokille als die Stahlschrumpfung sichergestellt. Der


Unterschied zwischen den mit diesen zwei Kokillen erzielten Ergeb-
nissen ist die Konsequenz der verschiedenen Eckenformen.
φ. R5ID

ETUDE THERMIQUE DE LA LINGOTIERE DE COULEE CONTINUE


DE BLOOMS D'US INOR NEUVES -MAIS ONS
Recherche de la conicité optimale

PLAN

Pages

INTRODUCTION 1

1. METHODE EXPERIMENTALE 2

1.1. Mesure de la densité de flux thermique extrait 2


1.2. Mesure de l'épaisseur solidifiée 3
1.3. Programme d'essai suivi 4

2. EFFICACITE THERMIQUE DE LA LINGOTIERE D'US INOR NEUVES -


MAISONS 5

2.1. Homogénéité du refroidissement en lingotière 5


a) Densité de flux thermique extrait 5
b) Profil de solidification 6
c) Discussion des résultats 7
- Echanges thermiques 7
- Solidification 7

2.2. Influence de divers paramètres de coulée 9


a) Influence de la vitesse d'extraction 10
b) Influence de la surchauffe en répartiteur 10
c) Influence de la teneur en carbone de l'acier 11
d) Influence de la poudre de couverture utilisée 12

3. RECHERCHE DE LA CONICITE OPTIMALE 13

3.1. Influence de la conicité sur le fonctionnement de la lingotière


de Neuves-Maisons 13
a) Extraction calorifique 13
b) Solidification en lingotière 14
c) Usure de la lingotière 14
V
^ IRSID

P L A N (suite)

3.2. Mesures effectuées sur coulée continue de brames 15


3.3. Modèle de calcul du retrait de l'acier en lingotière 17
a) Modèle de calcul du retrait de l'acier 17
b) Principaux résultats obtenus 19
- Cas de la coulée de blooms 19
- Cas de la coulée de brames 20

3Λ. Choix de la conicité optimale 20

CONCLUSION 21

BIBLIOGRAPHIE 22

FIGURES
φ. R 5 I O

INTRODUCTION
L'intensité des échanges thermiques et de la solidification dans une lingo­
tière de coulée continue dépend d'un grand nombre de paramètres de coulée dont
le choix vise en général, à répondre à un double objectif : minimiser le risque de
percées et assurer la fabrication de produits exempts de défauts.

Pour guider l'aciériste dans ce choix, la connaissance précise des corréla­


tions entre divers paramètres de coulée et l'efficacité thermique de la lingotière
est nécessaire. D ans le cas de la coulée de brames, de nombreux travaux menés
à l'IRSID (1) (2) (3) ont permis d'établir l'influence sur l'extraction calorifique et
la solidification en lingotière des principaux paramètres de coulée, notamment ceux
contrôlant les échanges thermiques par convection dans l'acier liquide : la vitesse
de coulée et la surchauffe de l'acier liquide en répartiteur.

Afin d'établir cette même connaissance dans le cas de la coulée de blooms,


des mesures d'extraction calorifique et d'épaisseur solidifiée ont été réalisées sur
une des lingotières de la machine de coulée continue de blooms d'USINOR à NEUVES­
MAISONS.

Trois campagnes de mesures, couvrant 70 coulées en tout, ont été réalisées.


Les paramètres qui ont varié au cours de ces coulées d'essai sont : la vitesse d'ex­
traction, la surchauffe de l'acier liquide, la teneur en carbone de l'acier coulé,
la poudre de couverture utilisée et la conicité de la lingotière.

Dans ce texte nous allons présenter successivement les techniques de


mesure utilisées, le programme d'expérimentation suivi et les principaux résultats
obtenus. Un chapitre particulier est consacré à l'influence de la conicité sur l'effi­
cacité thermique de la lingotière. Il regroupe la présentation d'un modèle de calcul
de la conicité optimale d'une lingotière, la description des résultats des mesures
effectuées à NEUVES­MAISONS et leur comparaison à ceux obtenus lors d'une expé­
rimentation menée sur une lingotière de coulee continue de brames.

*
IRSID

1. METHODE EXPERIMENTALE
La machine de coulée continue d'USINOR NEUVES­MAISONS construite
par Fives C il Babcock, est une machine courbe de rayon 12 m, à 4 lignes, produisant
des blooms de format 250 χ 300 mm2 destinés pour une grande partie a la fabrication
de fils. Les nuances coulées sur cette machine couvrent toute la gamme des aciers
au carbone depuis les aciers doux (C < 0,10 %) jusqu'aux aciers durs (C ^ 0,85 96).

Chaque ligne est équipée d'une lingotière de longueur 800 mm formée


d'un assemblage de 4 plaques en Cuivre­Argent (0,1 % Ag) possédant un système
de refroidissement par canaux. La liaison entre les différentes plaques est associée
par un système de vis, représenté Figure 1, les coins de la lingotière présentant
des chanfreins à 45° solidaires des grandes plaques.

Les lingotières possèdent une conicité à la fois sur grandes et petites faces.
La définition de la conicité utilisée à NEUVES­MAISONS et retenue dans ce texte
est la suivante :

L
■ Lo χ 1000
LH
où C est la conicité en 96o /m
L la dimension (en mm) de la lingotière à son bord supérie' :
Lo la dimension (en mm) de la lingotière à son bord inférieur
H la hauteur (en m) de la lingotière.

A l'aide de mesures locales de la densité de flux thermique extrait et


d'épaisseur solidifiée, le bilan thermique d'une de ces lingotières a été effectué.

Les techniques de mesure mises en oeuvre au cours de cette étude sont


semblables à celles utilisées lors d'essais antérieurs effectués sur des lingotières
de brames (1) (2) (3). Les densités de flux thermique extrait ont été déterminées
à partir de la mesure locale, à l'aide de thermocouples, de la température en divers
points des parois de cuivre de la lingotière.

L'épaisseur solidifiée, à différents niveaux sous le ménisque, a été mesurée


198
par traçage, à l'aide d'un élément radioactif Au , de l'acier liquide.

1.1. M esure de la densité de flux thermique extrait

Lors de chaque coulée d'essai, les densités de flux thermique extrait loca­
lement ont été déterminées en 46 points de la lingotière. Les points de mesure
retenus sont situés sur 6 axes verticaux répartis sur le périmètre de la lingotière
(Figure 2). Les axes 2, 3, 4 et 5 sont situes au milieu de chacune des 4 faces de
la lingotière. Les axes 1 et 6 ont été choisis respectivement à proximité et au centre
d'un des chanfreins de la face intrados.
IRSID

Sur chacun de ces axes, 8 niveaux de mesure situés à 100, 150, 250, 350,
450, 550, 650 et 7 00 mm du bord supérieur des plaques de cuivre ont été choisis.
Pour des raisons technologiques, les mesures n'ont pas pu être effectuées sur l'axe 6
aux niveaux 350 et 450 mm.

En chaque point de mesure, la densité de flux thermique extrait est détermi­


née à l'aide de 2 thermocouples noyés dans les plaques de cuivre et placés, un près
de la paroi chaude, l'autre près de la paroi froide.

T. et T. étant les températures mesurées par ces thermocouples, la densité


de flux thermique traversant localement la paroi de cuivre s'exprime en régime
permanent par :

Φ- £ ( Τ ι - τ 2 )
Λ étant la conductibilité thermique du cuivre et e la distance entre
thermocouples.

Pour établir cette formule, le gradient de température dans les plaques


de cuivre est supposé linéaire et unidirectionnel. En pratique, cette hypothèse est
vérifiée sur toute la partie utile de la lingotière sauf au niveau du ménisque et
dans la partie inférieure de la lingotière lorsque la profondeur des canaux de refroi­
dissement des plaques diminue.

Les thermocouples utilisés lors de cette étude sont des couples chromel­
alumel à soudure chaude isolée, gainés d'inconel. Ces thermocouples de diamètre
extérieur 1,5 mm ont été disposés dans des trous de diamètre 2 mm percés vertica­
lement dans les plaques de cuivre.

Les signaux délivrés par les 92 thermocouples utilisés ont été enregistrés
simultanément à l'aide d'un calculateur Hewlett Packard HP 1000 suivant des cycles
variant entre 1 et 5 secondes.

Compte tenu du système utilisé, l'erreur sur la mesure de la densité de


flux thermique extrait localement peut être estimée à 7,5 96 (Annexe 1).

1.2. M esure de l'épaisseur solidifiée


L'épaisseur solidifiée en lingotière a été mesurée lors de nos essais par
traçage de l'acier liquide à l'aide d'un élément radioactif.

Pour chaque essai, une capsule d'aluminium contenant 16 mg d'Au 198


(activité 250 mCu) sous forme de fil de diamètre 0,6 mm a été plongée dans l'acier
liquide en lingotière et amenée dans le jet issu de la busette plongeante utilisée.
Après fusion, la répartition du traceur dans l'acier liquide en lingotière est assurée
par les mouvements de convection engendrés par le jet.
φ. R S I D

Après solidification complète du bloom marqué, des plaquettes transversales


sont découpées puis autoradiographiées.

Sur chaque bloom d'essai, 5 plaquettes ont été prélevées à des distances
de 150, 300, 500, 700 et 900 mm environ de la tranche de métal présente au niveau
du ménisque en lingotière lors de l'introduction d'or. En pratique, la plaquette préle­
vée à 700 mm permet la mesure de l'épaisseur solidifiée en sortie de lingotière.

1.3. Programme d'essai suivi

Du point de vue pratique, les mesures effectuées sur la lingotière d'USINOR


NEUVES­MAISONS se sont déroulées en 3 campagnes d'essai :

­ Lors de la première campagne, la conicité de la lingotière a été main­


tenue à la valeur choisie lors du démarrage de l'installation soit 10,8 %o/m.

­ Lors des 2 campagnes suivantes, les valeurs retenues de la conicité


des petites faces de la lingotière ont été respectivement de 7,8 et
12,3 %o/m, celle des grandes faces étant maintenue à 10,8 %o/m.

Les paramètres de coulée qui ont été maintenus constants au cours de


ces essais sont :

­ le format du bloom coulé : 250 χ 300 mm2

­ la longueur de la lingotière : 800 mm

­ la géométrie de la busette de coulée : busette droite avec un orifice


de sortie de diamètre 60 mm.

En l'absence d'un système automatique de régulation, le niveau d'acier


en lingotière a été maintenu manuellement dans la* mesure du possible, à 150 mm
du haut des plaques de la lingotière.

En dehors de la conicité, les paramètres de coulée que nous avons fait


varier au cours de ces essais sont :

­ la vitesse de coulée : entre 0,5 et 1,2 m/min

­ la surchauffe de l'acier liquide en répartiteur : entre 10 et 40°C

­ la teneur en carbone de l'acier coulé : entre 0,05 et 0,85 96

­ la poudre de couverture utilisée.


IRSID

Les caractéristiques principales des 2 poudres utilisées lors des essais


sont données dans le tableau suivant :

Viscosité Pa-S Plage de


Repère fusion
à 1300°C à 1500°C °C

F 1,4 0,3 1150-1260

G 0,4 0,1 1125-1170

2. EFFICACITE THERMIQUE DE LA LINGOTIERE D'USINOR NEUVES-MAISONS

Les résultats des mesures effectuées sur la lingotière d'USINOR NEUVES-


MAISONS lors des coulées d'essai, ont permis d'étudier à la fois, l'homogénéité
du refroidissement du produit, en particulier au voisinage des chanfreins, et l'influen-
ce de différents paramètres de coulée sur l'efficacité thermique de la lingotière.

2.1. Homogénéité du refroidissement en lingotière

a) Densité de flux thermique extrait

Les figures 3 et 4 présentent, pour des vitesses de coulée de 0,7 et 0,8 m/min,
l'évolution de la densité de flux thermique mesurée le long des différents axes.

En dehors de la zone juste sous le ménisque, les valeurs mesurées le long


des axes situés au milieu des 4 faces sont très voisines les unes des autres. Le niveau
des valeurs mesurées sur la moitié inférieure de la lingotière est élevé (entre 105x10
et 170x10 W/m2), ce qui montre que, contrairement aux observations faites par
TARTMAN (4) sur une lingotière à blooms, il n'y a pas à NEUVES-MAISONS, décol-
lement franc du produit et de la lingotière.

Depuis le ménisque, sur une distance de 250 mm, on observe une décrois-
sance régulière de la densité de flux thermique extrait au milieu des faces. Plus
bas dans la lingotière, on remarque une stabilisation suivie d'une décroissance de
l'extraction calorifique mesurée sur les différents axes.

Les mesures de la densité de flux thermique extrait le long des axes situés
dans le chanfrein et à proximité de celui-ci montrent par leur evolution et leur
faible niveau, qu'un retrait de la peau solide dans l'angle s'amorce à une courte
distance sous le ménisque et se poursuit jusqu'en sortie de lingotière.
φ. R S I D

Cependant, des calculs thermiques montrent que la présence de chanfreins


dans les coins de la lingotière assure une bonne homogénéité de la température
de surface du bloom au voisinage des angles. Un exemple des résultats de tels calculs
effectués dans le cas de la coulée de blooms de format 200 χ 200 mm2 à vitesse
0,6 m/min, pour différentes formes du coin, sont présentés sur les figures 5 et 6.
Pour réaliser ces calculs, nous avons utilisé un modèle bidimensionnel conductif
de solidification (5) et nous avons supposé que les transferts thermiques de l'acier
vers la lingotière étaient caractérisés en tout point par un coefficient d'échange
global acier­eau de refroidissement égal à 1100 W/m2 °C.

Ces résultats mettent en évidence une diminution notable du gradient


transversal de température en surface du bloom lors de l'emploi d'une lingotière
à pans coupés ou arrondis, par rapport à une lingotière présentant des angles droits.
Avec les hypothèses de calcul énoncées,a400 mm sous le ménisque, la température
de surface du bloom en milieu de face est de 1050 °C, alors que dans les coins,
elle est de :

­ 890 °C pour un arrondi de rayon 20 mm

­ 870 °C pour un pan coupé de 18 mm

­ 630 °C pour un angle droit.

b) Profil de solidification

Sur la figure 7, nous avons tracé l'évolution le long de la lingotière de


l'épaisseur solidifiée mesurée sur clichés autoradiographiques lors de la coulée d'un
acier dur (C = 0,8 96) à vitesse 0,71 m/min avec une surchauffe de 37 °C. A chaque
niveau de mesure, nous avons représenté séparément les épaisseurs moyenne, minimum
et maximum mesurées le long des faces du bloom d'une part, et dans les 4 chanfreins
d'autre part.

Cette figure met en évidence plusieurs phénomènes :

­ En sortie de lingotière, l'épaisseur solidifiée moyenne est très importante


et voisine de 25 mm.

­ L'écart entre épaisseurs solidifiées maximum et minimum mesurées


est en sortie de lingotière de 7 mm en ce qui concerne la solidification
des faces du bloom et de 10 mm en ce qui concerne la solidification
dans les chanfreins.

­ Sur les 500 premiers millimètres sous le ménisque, l'épaisseur solidifiée


mesurée sur les faces du bloom est en moyenne supérieure à celle mesurée
dans les chanfreins : cette observation est en accord avec les mesures
de densité de flux thermique extrait au voisinage de chanfrein et avec
l'hypothèse d'un décollement de l'acier de la lingotière qui y serait
localisé.

­ En­dessous du niveau 500 mm sous le ménisque, la solidification du chan­


frein devient plus importante que sur les faces ; ce phénomène est vrai­
semblablement lié aux transferts thermiques bidimensionnels qui affectent
les angles du bloom et contribuent ainsi à accélérer sa solidification.
^V IRSID

c) Discussion des résultats

Afin de caractériser l'efficacité thermique de la lingotière d'USINOR NEUVES-


MAISONS, nous avons comparé les résultats des mesures effectuées à ceux obtenus
sur des lingotières de coulée continue de brames lors d'études précédentes d'une
part, et à ceux présentés dans la littérature d'autre part.

Echanges thermiques

Pour des conditions de coulée données, en intégrant sur toute la surface


de la lingotière les mesures locales d'extraction calorifique effectuées, on obtient
la densité moyenne de flux thermique extrait par la lingotière.

Sur la figure 8, nous avons tracé en fonction de la vitesse de coulée, l'évo-


lution de la densité moyenne de flux de chaleur ainsi calculée, lors de la coulée
d'un acier à 0,1 % de carbone effectuée à l'aide de la poudre de couverture repé-
rée F. Nous avons superposé sur cette même figure l'enveloppe des valeurs mesurées
sur une lingotière de coulée continue de brames, lors de la coulée d'aciers extra-
doux avec différentes poudres de couverture (1).

Cette figure montre que lorsque la vitesse de coulée augmente, la densité


moyenne de flux thermique extrait par la lingotière d'USINOR NEUVES-MAISONS
croît. Par ailleurs, à chaque vitesse de coulée, l'extraction calorifique assurée par
la lingotière de NEUVES-MAISONS est inscrite dans l'enveloppe de valeurs mesurées
sur lingotière à brames.

Sur la figure 9 sont comparées les mesures d'extraction calorifique, le


long de la lingotière, effectuées dans des conditions de coulée voisines (vitesse
1,2 m/min, surchauffe 25 °C) à USINOR NEUVES-MAISONS et sur une lingotière
à brames (2). On remarque que, malgré la différence de format du produit coulé
et malgré l'utilisation de poudres de couverture de propriétés physiques différentes,
les résultats obtenus sur ces 2 lingotières sont voisines les unes des autres, à chaque
niveau.

La figure 10 compare, pour une vitesse de coulée de 0,6 m/min, les résultats
des mesures de densité de flux thermique extrait réalisées lors de la présente étude
à ceux obtenus par IRVING et col (6) sur une lingotière de coulée continue de blooms.
On remarque, qu'à pratiquement tout niveau de la lingotière, les résultats de nos
mesures sont compris dans l'intervalle des valeurs obtenues par IRVING pour 2 poudres
de couverture différentes.

Solidification
La figure 11 présente l'ensemble des mesures d'épaisseur solidifiée effec-
tuées en lingotière à NEUVES-MAISONS, dans le cas de la coulée d'aciers durs
(C = 0,8 96). Pour chaque plaquette transversale de bloom prélevée, nous avons
reporté, en fonction du temps de séjour en lingotière, les épaisseurs solidifiées
maximum et minimum mesurées le long des faces du bloom. Sur cette figure sont
«-' IRSID

également représentées les évolutions des épaisseurs solidifiées commençante (front


de liquidus) et finissante (front de solidus) calculées en introduisant dans un modèle
mathématique conductif de la solidification (5) les valeurs mesurées de la densité
de flux thermique e x t r a i t .

On remarque qu'à tous les niveaux de la lingotière, les mesures d'épaisseur


réalisées par traçage radioactif sont comprises entre les valeurs calculées des épais-
seurs solidifiées commençante et finissante. Pour un temps de séjour de 50 s de
l'acier en lingotière, la valeur moyenne de l'épaisseur solidifiée mesurée est supé-
rieure d'environ 10 mm à l'épaisseur solidifiée finissante calculée.

Le même résultat apparaît dans le cas de la coulée d'aciers à teneur en


carbone plus faible. La figure 12 compare les mesures d'épaisseur solidifiée e f f e c -
tuées lors de la coulée d'un acier à 0,1 % de carbone à vitesse 0,7 m / m i n , et les
valeurs calculées à l'aide du modèle conductif des épaisseurs solidifiées commen-
çantes et finissantes. En sortie de lingotière soit à 700 mm sous le ménisque, l'épais-
seur solidifiée finissante calculée est inférieure aux valeurs mesurées. L'écart entre
mesure et calcul est compris entre 4,2 et 9,6 m m . On remarquera cependant qu'en
sortie de lingotière, l'écart entre épaisseurs solidifiées commençante et finissante
calculées n'est que de 10 mm dans le cas d'un acier à 0,1 % de carbone, alors q u ' i l
est supérieur à 15 mm dans le cas d'un acier à 0,8 % de carbone.

Toutes ces observations sont en désaccord avec celles effectuées lors de


travaux expérimentaux précédents concernant l ' e f f i c a c i t é thermique des lingotières
de coulée continue à brames en acier extra-doux ( 1 ). En e f f e t , comme l'illustre
la figure 13, i l a été observé lors de ces études, un accord relativement bon entre
épaisseurs solidifiées finissantes calculées à l'aide du modèle conductif et mesures
par radiotraceurs.

A f i n de comprendre la raison des différences observées entre résultats


obtenus à NEUVES-MAISONS et sur lingotière à brames, nous avons comparé les
mesures réalisées aux résultats de calculs de solidification effectués à l'aide d'un
modèle mathématique tenant compte des transferts thermiques par convection au
front de solidification. Ce modèle, présenté dans (2) et (7), permet de calculer,
pour une valeur donnée du c o e f f i c i e n t d'échange thermique par convection entre
l'acier liquide et l'acier solide, l'évolution le long de la lingotière des épaisseurs
solidifiées commençantes et finissantes.

Les résultats obtenus en appliquant ce modèle au cas d'une coulée d'acier


dur effectuée à vitesse 0,7 m/min avec une surchauffe en répartiteur de 20 ° C ,
sont présentés sur la figure 14. Celle-ci montre l'évolution à 3 niveaux sous le ménis-
que en lingotière (respectivement 223, 419 et 628 mm), des épaisseurs solidifiées
commençante et finissante calculées, en fonction du c o e f f i c i e n t d'échange par convec-
tion h . Quelle que soit la valeur d e h , i l n'y a, à aucun niveau de la lingotière,
identité entre épaisseur solidifiée mesurée (représentée en pointillé) et épaisseur
solidifiée finissante calculée. Cependant pour une valeur de h située entre 4180
et 8320 W / m 2 K, i l y a accord, à tous les niveaux, entre épaisseur mesurée et épais-
seur solidifiée commençante. D'après les corrélations établies par SEBAN et SHIMA-
Z A K I (8), c e t t e valeur du c o e f f i c i e n t d'échange liquide-solide correspond à une
vitesse de c i r c u l a t i o n de l'acier devant le f r o n t de solidification de l'ordre de 0,1 m/s.
*·*' IRSID

On peut également remarquer que pour un coefficient d'échange thermique h


voisin de zéro, les épaisseurs solidifiées commençantes et finissantes calculées
à l'aide du modèle convectif sont identiques à celles obtenues par application du
modèle conductif.

Lorsque le coefficient d'échange k augmente depuis zéro jusqu'à 8000 W/m2K,


l'épaisseur solidifiée commençante calculée diminue de 11 mm alors que l'épaisseur
solidifiée finissante calculée varie de 1 mm.

En appliquant le modèle convectif au cas de la coulée d'un acier extra-doux


(C = 0,04 %) à vitesse 0,7 m/min avec une surchauffe en répartiteur de 30°C, les
résultats obtenus en sortie de lingotière sont ceux présentés sur la figure 15. Celle-
ci met en évidence plusieurs phénomènes :

- En l'absence de convection dans l'acier liquide, l'intervalle de solidifi-


cation a une largeur de 6,6 mm.

- Lorsque le coefficient d'échange thermique par convection h atteint


12 500 W/m2K, ce qui correspond aux valeurs déduites de mesures effec-
tuées sur lingotière à brames (2), la largeur de l'intervalle de solidifica-
tion calculé n'est plus que de 1 mm, alors que l'épaisseur solidifiée
finissante est inférieure de 2 mm à sa valeur calculée en l'absence de
convection.

De ces observations, il apparaît que lors de la coulée de brames d'acier


extra-doux, seules les valeurs minimum de l'épaisseur solidifiée mesurée par radio-
traceurs correspondent à l'épaisseur solidifiée finissante calculée à l'aide du modèle
convectif.

A partir de l'ensemble des résultats présentés, nous pouvons conclure,


qu'indépendamment de la nuance et du format coulé, l'épaisseur solidifiée mesurée
par radio-traceur dans une lingotière de coulée continue est l'épaisseur solidifiée
commençante.

Ce résultat apparaît clairement dans le cas de la coulée de nuances à


large intervalle de solidification, avec de faibles mouvements de convection en
lingotière (cas d'USINOR NEUVES-MAISONS) ; par contre, lors de la coulée d'aciers
à faible intervalle de solidification, en présence de mouvements de convection inten-
ses, (cas de la coulée de brames en acier extra-doux), les fronts de solidification
commençante et finissante sont très proches l'un de l'autre, ce qui peut induire
une erreur d'interprétation.

2.2. Influence de divers paramètres de coulée


Les mesures d'extraction calorifique et d'épaisseur solidifiée, réalisées
au cours des coulées d'essai nous ont permis d'établir l'influence sur le fonctionne-
ment thermique de la lingotière de différents paramètres d'exploitation, à savoir :
la vitesse de coulée, la surchauffe de l'acier en répartiteur, la teneur en carbone
de l'acier coulé, et le type de poudre de couverture utilisée.
©. R S I O 10

a) Influence de la vitesse de coulée

L'influence de la vitesse d'extraction sur la densité moyenne de flux thermi­


que extrait en lingotière, calculée à partir des mesures locales effectuées lors de
coulées avec la poudre de couverture F, est présentée sur la figure 16. Sur cette figu­
re, nous avons différencié les résultats obtenus en fonction de la teneur en carbone
de l'acier coulé. On remarque que pour chaque type d'acier, la densité moyenne
de flux extrait augmente linéairement avec la vitesse de coulée. Un accroissement
de 0,1 m/min s'accompagne, sauf pour une teneur en carbone de l'acier de 0,8 96,
4
d'une augmentation de 5,7 χ 10 W/m2.

De même, une augmentation de la teneur en carbone de l'acier induit


une augmentation de l'extraction calorifique en lingotière. A vitesse 0,9 m/min,
la différence de densité de flux extrait entre la coulée d'un acier doux (C = 0,1 96)
et d'un acier dur (C = 0,8 96) est de 35 χ 10 W/m2. Pour les aciers doux, les valeurs
mesurées à NEUVES­MAISONS sont comparables à celles obtenues lors de. mesures
sur une lingotière à brames de longueur 900 mm (3).

La figure 17 montre l'influence de la vitesse de coulée sur la densité de


flux extrait le long des axes de mesure situés au milieu des faces latérales de la
lingotière, lors de la coulée d'un acier à 0,1 % de carbone effectuée en utilisant
la poudre de couverture F. A chaque niveau de la lingotière, la densité de flux
extrait augmente avec la vitesse de coulée. En bas de lingotière, en particulier,
une augmentation de 0,5 m/min de la vitesse de coulée entraîne un accroissement
de 40 χ 10 W/m2 de la densité de flux thermique.

L'influence de la vitesse de coulée sur la solidification des faces du bloom


est mise en évidence sur la figure 18 qui montre l'évolution le long de la lingotière
de l'épaisseur solidifiée mesurée lors de 2 coulées d'acier à 0,8 96 de carbone effec­
tuées avec la poudre de couverture F, une surchauffe de 18 °C, à des vitesses d'ex­
traction de 0,7 et 1 m/min. Un accroissement de 0,3 m/min de la vitesse de coulée
entraîne une diminution de 4 mm de l'épaisseur solidifiée mesurée en sortie de
lingotière, (c'est­à­dire de l'épaisseur solidifiée commençante). Par ailleurs, cette
figure ne met pas en évidence d'influence notable de la vitesse de coulée sur la
régularité de l'épaisseur solidifiée mesurée.

b) Inluence de la surchauffe en répartiteur

La surchauffe de l'acier liquide en répartiteur a peu d'influence sur l'ex­


traction calorifique en lingotière comme le montre la figure 19. Celle­ci présente
les résultats des mesures de densité de flux thermique extrait le long d'une face
latérale de la lingotière lors de 2 coulées d'acier dur effectuées à vitesse 0,7 m/min,
avec la poudre de couverture F, mais pour des surchauffes respectives en lingotière
de 20 et 38 °C. Tout le long de la lingotière, une augmentation de 20 °C de la
surchauffe en répartiteur entraîne un accroissement de 10 χ 10 W/m2 de la densité
de flux thermique extrait.
IRSID 11

L'ensemble des mesures effectuées à NEUVES­MAISONS nous a permis


d'évaluer à 4,3 % l'augmentation de la quantité de chaleur extraite par la lingotière
lors d'une élévation de 10 °C de la surchauffe en répartiteur. Ce résultat est en
bon accord avec ceux publiés par WOLF (9).

La surchauffe de l'acier influence cependant de façon notable l'épaisseur


solidifiée en lingotière : la figure 20 compare l'évolution le long de la lingotière
de l'épaisseur solidifiée moyenne mesurée lors de deux coulées d'acier à 0,8 % carbone
effectuées à vitesse 0,7 m/min, mais avec des surchauffes différentes : 19 et 37 °C.
Elle met en évidence qu'une augmentation de 20 °C de la surchauffe en répartiteur
entraîne une réduction de 3 mm de l'épaisseur solidifiée mesurée moyenne en sortie
de lingotière.

c) Influence de la teneur en carbone de l'acier

De nombreux auteurs (9­10­11­12­13) ont mis en évidence une influence


de la teneur en carbone de l'acier coulé sur l'extraction calorifique en lingotière.
Leurs résultats regroupés sur la figure 21, sous la forme de diagrammes densité
de flux thermique extrait ­ teneur en carbone de l'acier, mettent en évidence une
chute notable de l'extraction calorifique pour une teneur en carbone de 0,1 96.
Par contre, leurs résultats divergent pour les teneurs supérieures à 0,5 % :

­ Au­delà de ce seuil, SINGH et BLAZEK ont observé une extraction calo­


rifique constante, indépendante de la teneur en carbone.

­ GRILL et BRIMACOMBE d'une part, WOLF d'autre part, montrent que


la densité de flux thermique extrait baisse légèrement pour les teneurs
en carbone élevées, voisines de 0,8 %.

Les teneurs en carbone des aciers coulés à NEUVES­MAISONS étant compri­


ses entre 0,05 % et 0,8 96, nous avons pu étudier l'influence de ce paramètre de
coulée. Afin de comparer nos résultats à ceux des auteurs cités, nous avons, après
traitement statistique des valeurs expérimentales obtenues, établi un diagramme
présentant la densité moyenne de flux de chaleur extrait en lingotière en fonction
de la teneur en carbone de l'acier coulé, pour une seule vitesse de référence (0,8
m/min) et pour des surchauffes en répartiteur comprises entre 25 et 35 °C (figure 22).

Ces résultats montrent que lorsque la teneur en carbone de l'acier coulé


augmente, l'évolution de la densité de flux extrait en lingotière est semblable à
celle décrite par WOLF. Un minimum d'extraction calorifique apparaît pour une
teneur en carbone de l'acier de 0,1 96. La valeur a t t e i n t e de la densité de flux
4 4
thermique est alors de 115 χ 10 W/m 2 alors qu'elle se situe au niveau de 120 χ 10
W/m 2 pour des teneurs en carbone de 0,05 % et 0,20 96. Entre 0,3 % et 0,6 % de
carbone, l'extraction calorifique en lingotière est pratiquement constante puis baisse
légèrement au voisinage de 0,8 % de carbone.
Θ., 12

La figure 23 compare les mesures d'épaisseur solidifiée en lingotière effec­


tuées lors de la coulée de blooms de 2 nuances différentes (acier dur à 0,8 96 de
carbone et acier doux à 0,1 % de carbone) dans des conditions de coulée identiques :
vitesse d'extraction 0,7 m/min et poudre de couverture F utilisée.

On remarque qu'à chaque niveau de la lingotière, l'enveloppe des mesures


relatives à la coulée d'acier doux est plus étroite que celle des mesures relatives
à l'acier dur. D e même en sortie de lingotière, l'épaisseur solidifiée mesurée lors
de la coulée d'acier doux est inférieure en moyenne de 3,7 mm à celle mesurée
lors de la coulée d'acier dur.

L'écart entre les mesures effectuées lors de ces 2 coulées s'explique par
le fait que l'acier à 0,8 % de carbone présente un intervalle de solidification plus
large que l'acier à 0,1 % de carbone. Les calculs de solidification en lingotière
effectués soit à l'aide du modèle conductif, soit à l'aide du modèle convectif, mon­
trent que pour ces 2 nuances, l'épaisseur solidifiée finissante est identique dans
des conditions de coulée données. Par contre, l'épaisseur solidifiée commençante
calculée pour l'acier dur est, en sortie de lingotière, supérieure à celle calculée
pour l'acier doux : avec le modèle conductif, l'écart entre valeurs calculées pour
ces 2 nuances est de 5 mm.

Compte tenu de ces observations et de l'interprétation des mesures d'épais­


seur solidifiée par radio­traceurs énoncée au chapitre 2.1.c, il apparaît que l'écart
observé entre les mesures effectuées lors de la coulée d'acier dur et d'acier doux,
ne permet pas d'établir une influence de la teneur en carbone de l'acier coulé sur
l'épaisseur solidifiée finissante en lingotière.

d) Influence de la poudre de couverture utilisée

Des expérimentations menées sur des lingotières de coulée continue de


brames ont mis en évidence une influence importante de la nature de la poudre
de couverture utilisée sur les échanges thermiques en lingotière (3). Le modèle
de lubrification en coulée continue établi à l'IRSID (14) montre que l'infiltration
du laitier entre lingotière et produit et donc la résistance thermique cuivre­acier
dépend principalement de la viscosité à haute température du laitier de couverture.
Plus ce laitier est fluide, plus l'extraction calorifique en lingotière est élevée.

Un résultat tout à fait similaire a pu ê t r e établi dans le cas de la lingotière


à blooms d'USINOR NEUVES­MAISONS. La figure 24 présente en fonction de la
vitesse de coulée, l'évolution de la densité moyenne de flux thermique extrait en
lingotière lors de la coulée d'aciers à 0,2 96 de carbone, pour les 2 poudres de couver­
ture utilisées lors des essais.

On constate qu'à toute vitesse de coulée, l'extraction calorifique en lingo­


tière est supérieure lors de l'emploi de la poudre G, la plus fluide, à celle mesurée
en utilisant la poudre F. Par ailleurs, pour ces 2 poudres, une augmentation de 0,1
4
m/min de la vitesse de coulee entraîne une augmentation comprise entre 6 χ 10
et 8 χ 10 W/m 2 de la densité moyenne de flux thermique extrait.
'IRSID |2

3. RECHERCHE DE LA CONICITE OPTIM ALE


Afin d'assurer un contact le plus intime possible entre les parois de cuivre
et le produit en cours de solidification, les lingotières de coulée continue sont,
en général, pourvues d'une conicité. Celle­ci est le plus souvent constante sur la
hauteur de la lingotière, et le choix de sa valeur de réglage résulte d'un compromis,
établi de façon empirique, entre la nécessité d'assurer un refroidissement efficace
du produit, et la durée de vie des lingotières, en particulier de leur usure.

En toute rigueur, la conicité de la lingotière doit être réglée en fonction


des conditions de coulée pratiquées, notamment en fonction de la nuance d'acier
coulée et de la vitesse d'extraction.

Au cours des coulées d'essai à USINOR NEUVES­MAISONS, des mesures


d'extraction calorifique et d'épaisseur solidifiée ont été réalisées pour 3 valeurs
de la conicité. D ans la suite de ce texte, après avoir présenté les résultats obtenus,
nous les comparons à ceux de mesures effectuées sur une lingotière de coulée conti­
nue de brames. Nous présentons ensuite un modèle mathématique permettant le
calcul du retrait en lingotière de l'acier en cours de solidification. Enfin, à partir
de l'ensemble des résultats présentés, nous discutons des critères de choix de la
conicité des lingotières.

3.1. Influence de la conicité sur le fonctionnement de la lingotière de Neuves-


Maisons

En marche industrielle, les lingotières d'USINOR NEUVES­MAISONS ont


une conicité de 10,8 96o m à la fois entre grandes faces et entre petites faces.
Au cours des coulées d'essai, nous avons fait varier la valeur de la conicité entre
petites faces de la lingotière instrumentée. Les 2 valeurs retenues pour essai sont
7,8 et 12,3 96 m . Pour des raisons liées à la technologie de la lingotière, la coni­
cité entre grandes faces n'a pas pu être modifiée et a été maintenue à sa valeur
usuelle soit 10,8 %o m .

a) Extraction calorifique

Sur la figure 25 sont comparées les mesures d'extraction calorifique effec­


tuées le long des faces latérales de la lingotière pour les 3 valeurs de conicité
testées, dans le cas de la coulée à vitesse 0,8 m/min d'un acier à 0,3 96 de carbone.

Cette figure met en évidence que dans la partie inférieure de la lingotière,


à partir de 350 mm du haut des plaques, l'extraction calorifique assurée par les
petites faces de la lingotière augmente avec la conicité. Entre les 2 valeurs extrê­
mes de la conicité utilisées lors des essais (7,8 et 12,3 %o m ), la différence de
densité locale de flux thermique extrait en bas de lingotière est de 25 χ 10 W/m2.
IRSID u

L'augmentation, avec la conicité, de la densité de flux de chaleur extrait


par les faces latérales de la lingotière a été mise en évidence de façon systématique,
pour diverses conditions de coulée, comme l'illustrent la figure 26 (cas de la coulée
a vitesse 0,7 m/min d'un acier à 0,3 % de carbone), et la figure 27 (cas de la coulée
d'un acier à 0,8 % de carbone à vitesse 1 m/min).

Selon les conditions de coulée, une augmentation de la conicité de 10,8


à 12,3 96o m se traduit par un accroissement variant entre 7 et 22 % de la quantité
de chaleur extraite par les faces de la lingotière.

Ces résultats sont qualitativement en accord avec ceux présentés dans


la littérature, en particulier par WOLF (9) et BOICHENKO (15). Cependant, l'influence
de la conicité sur l'extraction calorifique en lingotière à USINOR NEUVES-MAISONS
apparaît plus importante que celles établies par ces 2 auteurs.

b) Solidification en lingotière

Sur la figure 28 sont comparées les épaisseurs solidifiées mesurées le long


des faces latérales de la lingotière pour les 3 valeurs de la conicité étudiées, lors
de la coulée d'un acier à 0,8 % de carbone à vitesse 0,7 m/min avec une surchauffe
en répartiteur de 15 °C. C e t t e figure ne met pas en évidence une influence de
la conicité sur la solidification le long des faces de la lingotière.

Ce résultat est confirmé par la figure 29 sur laquelle sont comparées,


pour différentes conditions de coulée les mesures d'épaisseur solidifiée effectuées
pour des conicités de 10,8 et 12,5 %o m . Dans tous les cas, les écarts observés
le long de la lingotière sont inférieurs à 2 mm.

Par ailleurs, l'examen des autoradiographies effectuées lors des essais


ne permet pas la mise en évidence d'irrégularités importantes de solidification au
voisinage des angles pour les 3 valeurs de conicité étudiées.

Ces résultats apparaissent en contradiction avec ceux énoncés précédem-


ment concernant l'influence de la conicité sur l'extraction calorifique en lingotière.
Compte tenu des méthodes de mesure utilisées il apparaît que ce phénomène est
lié aux erreurs imputables à la mesure d'épaisseur solidifiée par radio-traceurs.

c) Usure de la lingotière

Pour la valeur de conicité adoptée en marche industrielle, soit 10,8 96om"


à USINOR NEUVES-MAISONS, l'usure de la lingotière, notamment dans sa partie
basse est très importante comme l'illustre la figure 30. Celle-ci représente l'écarte-
ment entre faces latérales de la lingotière relevé après montage et après 21 coulées,
ainsi que le profil théorique correspondant à une conicité de 10,8 %o m .
W IRSID

On remarque qu'au bout de 21 coulées, les 300 derniers millimètres de


la lingotière présentent une usure telle que les faces de la lingotière sont parallè­
les. Sur les 500 premiers millimètres cependant, la conicité des plaques reste égale
à la valeur initiale.

Le serrage du produit entre le haut et le bas de la lingotière est alors


de 1,8 mm, ce qui correspond à une variation de largeur du bloom de 7,5 96o m
durant son passage dans la lingotière.

r Ces résultats^ sont assez différents de ceux établis lors de mesures d'usure
effectuées par le passé, sur 2 lingotières à produits longs :

­ D ans le cas d'une lingotière à billettes de format 120 φ (16) et de lon­


gueur 800 mm, pourvue d'une conicité de 10 96o m" , une usure importante
des 100 mm inférieurs n'est apparue qu'au bout de 100 coulées. On peut
noter que dans ce cas particulier, la vitesse de coulée pratiquée est
généralement de 2 m/min. L'usure du bas de la lingotière a été principa­
lement attribuée au frottement entre le cuivre et l'ancrage du mannequin
en début de coulée.

­ D ans le cas d'une lingotière à blooms de format 235 ψ. et de longueur


500 mm, malgré l'utilisation d'une conicité élevée, 17 %o m" , aucune
usure n'a été observée, même après 180 coulées. Sur la machine de
coulée ^ continue équipée de cette lingotière, la vitesse de coulée est
en général de 0,6 m/min.

3.2. M esures effectuées sur coulée continue de brames

Afin d'étudier l'influence de la conicité sur la régularité de la solidification


en lingotière au voisinage des angles, une campagne de mesure a été effectuée
sur une lingotière de la machine de coulée continue de brames de SOLMER à FOS­
sur­MER (17).

Des mesures d'épaisseur solidifiée à différents niveaux de la lingotière


ont été effectuées pour 3 valeurs de la conicité entre petites faces : 7,5 ; 10 et
12,5 %o m .^ Les paramètres de coulée que nous avons maintenu constants au
cours des coulées d'essai sont :

­ la vitesse d'extraction : 1,4 m/min


­ la nuance coulée : acier extra­doux (C = 0,04 %)
­ le format de la brame coulée : 1550 χ 220 mm
­ la surchauffe de l'acier en répartiteur : 20 °C
­ la busette immergée utilisée : busette à 2 trous latéraux de diamètre
65 mm et inclinés de 25° vers le bas.
ζ?-* I R S I D jg

La poudre de couverture utilisée au cours de ces essais est une poudre


dont la viscosité en phase liquide est de 0,158 Pa.s à 1500 °C et de 1,111 Pa.s à
1200 °C. La technique utilisée pour mesurer l'épaisseur solidifiée à différents niveaux
198
de la lingotière est le traçage de l'acier liquide par Au , comme dans le cadre
de l'étude thermique de la lingotière d'USINOR NEUVES­MAISONS.

Après chaque coulée, des coupes transversales des brames marquées ont
été effectuées, puis autoradiographiées. Ces coupes correspondent à des tranches
de métal présentes en lingotière lors du marquage et situées à des niveaux de 150,
250, 350, 450 et 550 mm sous le ménisque liquide.

Lors du dépouillement des autoradiographies, la solidification au voisinage


des 4 angles de chaque tranche de brame découpée a été observée. Chaque angle
a été caractérisé par 2 chiffres correspondant aux hétérogénéités de solidification
sur chaque côté de l'angle (grande face et petite face) :

. Qualitativement : 2 faciès de solidification peuvent être observés sur


les autoradiographies (Figure 31). Le premier faciès dit "type A" correspond à une
sous­épaisseur solidifiée a proximité du coin de la brame par rapport à l'épaisseur
moyenne de la face. Le faciès "type B" correspond à une sur­épaisseur solidifiée
dans le coin par rapport à la moyenne de la face.

Chaque angle de brame peut alors être caractérisée par une combinaison
de ces 2 faciès (1 par côté de l'angle) comme montré en exemple sur la figure 31.

. Quantitativement : pour chaque angle observé, nous avons quantifié


les hétérogénéités de solidification sur les 2 côtés de l'angle.

­ Lorsque l'hétérogénéité est du type B, nous l'avons notée zéro.

­ Lorsque l'hétérogénéité est du type A, nous avons exprimé la réduction


d'épaisseur de peau en pourcentage de la valeur moyenne de l'épais­
seur solidifiée sur la face de brame correspondante.

Ainsi, chaque tranche de brame observée peut être caractérisée par


8 valeurs de sous­épaisseur solidifiée au voisinage des angles.

Sur la figure 32 nous avons représenté, pour les 3 coulées d'essai, les réduc­
tions d'épaisseur solidifiée mesurées dans les angles en fonction du niveau de la
brame sous le ménisque. Nous avons également tracé pour chaque conicité l'évolu­
tion le long de la lingotière de la réduction d'épaisseur maximale observée. Au­dessus
du graphique, sont indiquées à chaque niveau de mesure, et pour chaque conicité,
les valeurs moyennes des sous­épaisseurs mesurées.
IRSID |7

En règle générale, à un niveau donné en lingotière, l'amplitude des amincis­


sements observés diminue lorsque la conicité augmente, et ceci à la fois en valeur
moyenne et en valeur maximale. D e même, les amincissements maximaux observés
sont relativement importants en haut de lingotière (entre 20 et 45 96) et diminuent
lorsque la brame descend en lingotière (entre 10 et 20 % à 600 mm sous le ménisque).

Du point de vue de l'hétérogénéité de la solidification en lingotière, il


apparaît que parmi les 3 valeurs de conicité testées, la plus adaptée aux conditions
de coulée pratiquées à SOLMER est 12,5 96o m . Cette valeur de conicité peut
par ailleurs être qualifiée d'optimale, car les amincissements observés au voisinage
des angles sont pratiquement tous inférieurs à 1 mm à partir de 250 mm sous le
ménisque.

3.3. M odèle de calcul du retrait de l'acier en lingotière

Afin d'établir des critères de choix de la conicité des lingotières et d'inter­


préter les résultats des études expérimentales menées à USINOR NEUVES­MAISONS
et à SOLMER, un modèle de calcul du retrait de l'acier en cours de solidification
en lingotière a été mis au point.

Après une présentation des équations de base de ce modèle et de la méthode


de résolution utilisée, les valeurs de conicité testées à NEUVES­MAISONS et SOLMER
sont comparées aux résultats théoriques du retrait de l'acier en lingotière.

a) Modèle de calcul du retrait de l'acier

Nous nous proposons de calculer le retrait d'un élément de produit de sec­


tion carrée ou rectangulaire, durant son passage dans la lingotière.

Pour cela chaque face du produit est assimilée à une poutre d'épaisseur e
et les hypothèses suivantes sont utilisées :

1) La poutre est maintenue rectiligne à tous les niveaux, sous l'action,


d'une part des parois de cuivre de la lingotière, et d'autre part de la
pression ferrostatique exercée sur le front de solidification.

2) La poutre est soumise à chaque niveau, à un champ de température


tel que les isothermes sont parallèles à la surface extérieure de la poutre.

3) La poutre subit également une force de traction résultant de l'action


de la pression ferrostatique sur les faces qui lui sont perpendiculaires.

4) L'acier présente un comportement viscoplastique pouvant être décrit


par une loi du type :

<r = k (Τ) ε η i m
avec <r : contrainte
£ : déformation
έ : vitesse de déformation
Τ : température
VIRSID 18

5) Le coefficient de dilatation thermique de l'acier, α , est supposé constant


dans la gamme de température correspondant à celles de l'acier solide
en lingotière.

D'après les hypothèses 1) et 2), sous l'action du champ de température


seul, à chaque niveau de la lingotière, la peau du produit subit une traction en surface
et une compression sur le front de solidification.

h (z) étant l'épaisseur solidifiée à la côte ζ dans la lingotière, on peut défi­


nir une ligne située à une distance y de la surface du produit ; y est alors solu­
tion de l'équation :

(1)

avec £ (y) = ^ (y) = (X (Y (yQ) ­ Τ (y) )

L'hypothèse 3) indique qu'en plus de la déformation d'origine thermique


£. j , la peau du produit subit une déformation d'origine mécanique E m uniforme
sur l'épaisseur du produit à chaque niveau. £. m (z) est alors solution de l'équation:

h (z)

<Tdy=­^­ (2)

r
avec £(y) = £ T ( y ) + £ m (z)
F(z)
p g z (H ­ h (z) )

H étant la demi ­épaisseur du produit.

Les équations (1) et (2) étant résolues par des méthodes de dichotomie,
la contraction de la peau du produit depuis le ménisque d'acier liquide jusqu'au
niveau z de la lingotière est :

^-= - < X ( T S - T ( y o ) ) + £ m (z)

1 étant la longueur initiale de la poutre et T,, la température de solidus


de la nuance coulée.
Oí) I R S I D ,g

b) Principaux résultats obtenus

Le modèle décrit précédemment a été appliqué au cas de la coulée de


blooms à USINOR NEUVES­MAISONS et au cas de la coulée de brames à SOLMER.

En l'absence de données suffisamment nombreuses, nous avons supposé


que pour toutes les nuances d'acier au carbone, la loi de comportement mécanique
s'écrit :
rr nn,,c r 3521 ­, c 0,236 «0,265
<T = 0,246 exp [ y—273] β £

avec Τ = température de l'acier en °C


G"= contrainte en da N/mm2
S.- déformation en 96
* ' ­1
β= vitesse de déformation en % s

Pour les aciers durs (C = 0,8 96) nous avons considéré un coefficient û(
ition linéaire égal à 20,49
de dilatation 20,4Í χ 10" /°C. Pour les aciers doux (C ^ 0,1 96) nous
avons supposé <X= 23,38 χ 10 /°C.

Cas de la coulée de blooms


La figure 33 présente l'évolution du retrait calculé de l'acier en lingotière
à USINOR NEUVES­MAISONS lors de la coulée d'un acier dur à 0,7 m/min ainsi
que le serrage des petites faces correspondant à une conicité de 10,8 96o m" . On
remarque que sur la partie haute de la lingotière /550 premiers millimètres), le
retrait de l'acier a une pente voisine de 10,8 96a m" . Par contre, sur les 250 mm
inférieurs, le retrait de l'acier est pratiquement nul. En comparant ces résultats
au profil de la lingotière mesuré après 21 coulées (figure 30 ), on s'aperçoit que
la lingotière tend, par usure, à épouser le profil du retrait calculé de l'acier.

Les résultats présentés sur la figure 34 correspondent au retrait de l'acier


calculé dans le cas de la coulée d'aciers durs à vitesse 1 m/min. D ans ces conditions,
la variation de largeur du bloom présente une pente de 10,8 96o m" sur les 700
millimètres supérieurs de la lingotière. Sur les 100 derniers millimètres, les dimensions
du bloom coulé sont constantes.

Lors de la coulée d'un acier à 0,1 % de carbone à vitesse 1 m/min, les


dimensions du bloom coulé évoluent sur toute la hauteur de la lingotière (figure 35).
La pente du retrait de l'acier est alors de 6,3 96o m~ , ce qui est très inférieur
à la valeur de la conicité choisie à NEUVES­MAISONS.
IRSID
20

Cas de la coulée de brames


La figure 36 illustre^ les résultats du calcul du retrait de l'acier dans les
conditions de coulée pratiquées à SOLMER dans le cadre des essais de conicité
(vitesse 1,4 m/min). Entre le niveau du ménisque et le bas de la lingotière, la varia­
tion de largeur calculée de la brame est de 6 mm, ce qui correspond à une pente
moyenne de 6,76 96o m .

Cependant, la vitesse de retrait de l'acier évolue tout le long de la lingo­


tière : juste sous le ménisque sa valeur est de 16,4 96o m alors qu'elle est prati­
quement nulle en sortie de lingotière.

3Λ. Choix de la conicité optimale

Le choix de la conicité d'une lingotière de coulée continue doit viser essen­


tiellement à réaliser 2 objectifs :

­ Assurer un refroidissement efficace et homogène du produit


­ Minimiser l'usure de la lingotière.

A partir des expérimentations menées sur sites industriels et des calculs


de retrait de l'acier en lingotière effectués, il apparaît que :

­ D ans le cas de NEUVES­MAISONS, toutes les conicités adoptées au


cours des essais sont acceptables du point de vue du premier objectif
cité. Pour atteindre le deuxième objectif concernant l'usure de la lingo­
tière, nous sommes conduits à sélectionner la plus faible des valeurs
étudiées soit 7,8 96o m . On remarque cependant que cette conicité
assure un serrage de la lingotière égal au retrait de l'acier dans les
conditions de coulée les plus fréquentes : coulées d'acier dur à vitesse
0,7 m/min.

­ D ans le cas de SOLMER, par contre, seule la conicité la plus forte parmi
celles ayant fait l'objet d'essais, permet de satisfaire le premier objec­
tif. D ans ce cas, le serrage de la lingotière est de beaucoup supérieur
au retrait de l'acier calculé à l'aide de notre modèle, ce qui doit se
traduire par une usure importante du bas de la lingotière.

La différence entre les conclusions tirées pour ces 2 lingotières peut


être expliquée par la présence à NEUVES­MAISONS de chanfreins à 45° dans les
angles. Ces chanfreins permettent d'éviter le refroidissement excessif des coins
du produit et donc de minimiser le décollement lingotière­produit au voisinage des
angles.

Le choix de la conicité doit donc principalement dépendre de la forme


du coin
Dans le cas d'une lingotière équipée de chanfreins ou d'arrondis dans
les angles, la conicité doit être choisie de façon à suivre le retrait
du métal coulé et assurer ainsi un contact cuivre­acier tout le long
de la lingotière.
®. RSID 21

- Dans le cas d'une lingotière présentant des angles saillants, de façon


à assurer un contact intime entre les parois de cuivre et les coins du
produit, la conicité doit être adoptée de façon à suivre le retrait du
métal dans la partie supérieure de la lingotière.

Par ailleurs, tous les calculs effectués du retrait de l'acier en lingotière


montrent que la vitesse de variation des dimensions du produit coulé diminue le
long de la lingotière. Afin d'éviter une usure excessive du bas de la lingotière,
il faudrait adopter une conicité variable selon la hauteur, par exemple en choisissant
un profil de lingotière à 2 pentes. Dans le cas de NEUVES-MAISONS, la conicité
serait alors de 10,8 %o m sur les 500 premiers millimètres puis nulle ensuite.

CONCLUSION

La lingotière de coulée continue de blooms d'USINOR NEUVES-MAISONS


assure un refroidissement efficace et homogène du produit : les mesures effectuées
sur cette lingotière ont permis de constater que d'une part l'extraction calorifique
assurée est de même ordre de grandeur que celles mesurées sur des lingotières
à brames et que, d'autre part, la présence de chanfreins dans les angles assure
une solidification régulière des coins, du bloom, notamment en sortie de lingotière.

Au cours de cette étude, nous avons mis en évidence que, contrairement


aux hypothèses émises lors d'expérimentations précédentes, la technique de traçage
par élément radioactif du front de solidification, ne permet de mesurer en lingotière
que la position du front de liquidus.

A partir d'expérimentations menées sur sites industriels et de calculs du


retrait de l'acier, des éléments pour le choix de la conicité optimale des lingotières
ont été présentés : selon que la lingotière présente ou ne présente pas des angles
saillants, la conicité doit être choisie de façon à assurer un serrage supérieur ou
égal au retrait calculé de l'acier en lingotière.

Dans tous les cas cependant, l'utilisation d'une conicité variable sur la
hauteur de la lingotière doit permettre de minimiser l'usure des faces de cuivre.
' I R S I D

BIBLIOGRAPHIE

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Modèle pratique de gestion du refroidissement secondaire à la coulée continue
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Revue de Métallurgie (1978), 6, p. 403-414
©. R S I D

Liste des figures

Figure 1 Schéma de principe de la liaison entre les plaques de la lingotière d'USI­


NOR NEUVES­MAISONS

Figure 2 Instrumentation de la lingotière

Figure 3 Extraction calorifique le long de la lingotière. Vitesse de coulée 0,7 m/min


Cas d'un acier dur (C = 0,8 96)

Figure 4 Extraction calorifique le long de la lingotière. Vitesse de coulée 0,8 m/min


Cas d'un acier dur (C = 0,8 96)

Figure 5 Comparaison entre les isothermes calculées dans l'angle d'un bloom
(200 χ 200 mm2) pour différentes formes du coin de la lingotière

Figure 6 Evolution de la température de surface du bloom, calculée le long de


la lingotière, pour différentes formes du coin

Figure 7 Evolution le long de la lingotière de l'épaisseur solidifiée mesurée sur


les faces et dans les angles du bloom. Cas de la coulée d'un acier dur
(C = 0,8 96). Vitesse de coulée = 0,7 m/min. Surchauffe = 37°C

Figure 8 Comparaison entre les mesures de densité moyenne de flux thermique


extrait en lingotière effectuées à USINOR NEUVES­MAISONS et sur
machine à brame (1)

Figure 9 Comparaison entre les mesures locales d'extraction calorifique effectuées


sur lingotière à brame (2) et à USINOR NEUVES­MAISONS

Figure 10 Comparaison entre les mesures locales d'extraction calorifique effectuées


lors de la présente étude et celles présentées par IRVING et coll. (6)

Figure 11 Comparaison entre les épaisseurs solidifiées mesurées par radio­traceur


et calculées à l'aide d'un modèle de solidification conductif. Cas de
la coulée d'acier dur (C = 0,8 96)

Figure 12 Comparaison entre les épaisseurs solidifiées mesurées par radio­traceur


et calculées à l'aide d'un modèle de solidification conductif. Cas de
la coulée d'un acier doux (C = 0,1 96)

Figure 13 Mesures d'épaisseur solidifiée dans une lingotière de coulée continue


à brames (1)

Figure 14 Comparaison entre épaisseurs solidifiées mesurées et calculées à l'aide


d'un modèle convectif. Cas de la coulée d'un acier dur (C = 0,8 96)

Figure 15 Epaisseurs solidifiées commençante et finissante, calculées en sortie


de lingotière (700 mm sous le ménisque) à l'aide d'un modèle convectif.
Cas de la coulée d'un acier extra­doux

Figure 16 Bilan thermique global de la lingotière. Influence de la nuance d'acier


coulée
«-» I R S I D

Figure 17 Influence de la vitesse de coulée sur l'extraction calorifique le long


de la lingotière

Figure 18 Influence de la vitesse de coulée sur l'épaisseur solidifiée mesurée en


lingotière

Figure 19 Influence de la surchauffe de l'acier liquide en répartiteur sur l'extraction


calorifique le long des faces latérales de la lingotière

Figure 20 Influence de la surchauffe de l'acier liquide en répartiteur sur l'épaisseur


solidifiée mesurée le long de la lingotière

Figure 21 Influence de la teneur en carbone de l'acier coulé sur l'extraction


calorifique en lingotière. Résultats publiés dans la littérature

Figure 22 Evolution de la densité moyenne de flux thermique extrait en lingotière


avec la teneur en carbone de l'acier coulé

Figure 23 Influence de la teneur en carbone de l'acier coulé sur l'épaisseur solidi-


fiée mesurée le long de la lingotière

Figure 24 Influence du type de poudre de couverture utilisée sur le bilan thermique


global de la lingotière

Figure 25 Influence de la conicité entre faces latérales de la lingotière sur l'extrac-


tion calorifique qu'elles assurent

Figure 26 Influence de la conicité entre faces latérales de la lingotière sur l'extrac-


tion calorifique qu'elles assurent. Cas de la coulée d'un acier à 0,3
96 C

Figure 27 Influence de la conicité entre faces latérales de la lingotière sur l'extrac-


tion calorifique qu'elles assurent. Cas de la coulée d'un acier à 0,8 % C

Figure 28 Influence de la conicité entre faces latérales de la lingotière sur l'épais-


seur solidifiée mesurée le long des faces

Figure 29 Influence de la conicité sur l'épaisseur solidifiée mesurée le long de


la lingotière. Cas de la coulée de blooms en acier dur (C = 0,8 %)

Figure 30 Evolution du profil de la lingotière mesuré entre faces latérales

Figure 31 Caractérisation des irrégularités d'épaisseur de la croûte solidifiée au


voisinage d'un coin. Cas des essais sur lingotière à brames

Figure 32 Comparaison des amincissements de l'épaisseur solidifiée au voisinage


des coins en fonction de la conicité des petites faces (essais sur lingo-
tière à brames)

Figure 33 Retrait calculé de l'acier en lingotière. Cas de la coulée de blooms


en acier dur (C = 0,8 96) à vitesse 0,7 m/min
Φ IRSII

Figure 34 Retrait calculé de l'acier en lingotière. Cas de la coulée de bloom en


acier dur (C = 0,8 96) à vitesse 1 m/min

Figure 35 Retrait calculé de l'acier en lingotière. Cas de la coulée de bloom en


acier doux (C = 0,1 %) à vitesse 1 m/min

Figure 36 Retrait calculé de l'acier en lingotière. Cas de la coulée de brames


en acier extra-doux à vitesse 1,4 m/min
^' IRSID

FIGURE CAPTIONS

Fig. 1 Schematics of the junction between two plates on the mold


of USINOR Neuves-Maisons

Fig. 2 Measuring devices in the mold

Fig. 3 Heat transfer along the mold.


Casting speed : 0.7 m/min
High carbon steel (C = 0.8 %)

Fig. 4 Heat transfer along the mold.


Casting speed : 0.8 m/min
High carbon steel (C = 0.8 %)

Fig. 5 Calculated isotherms in the corner of a bloom (200 χ 200 mm)


having different corner shapes

Fig. 6 Calculated surface temperature of the bloom, in the corner,


as a function of the shape of the corner

Fig. 7 Solidification profiles measured on the faces and in the corners


of the bloom.
High carbon steel (0.8 %)
Casting speed : 0.7 m/min
Superheat : 37°C

Fig. 8 Comparison between the overall heat transfer in the mold for
the cases of the Neuves-Maisons bloom caster and of a slab
caster (1)

Fig. 9 Comparison between the local heat transfer in the mold for
the cases of the Neuves-Maisons bloom caster and of a slab
caster (2)

Fig. 10 Comparison between the present work and IRVING et al's (6)

Fig. 11 Comparison between the solidified shell thickness measured


by radioactive tracing and calculations carried out using
a conductive heat transfer simulation.
High carbon steel (0.8 %)

Fig. 12 Comparison between the solidified shell thickness measured


by radioactive tracing and calculations carried out using
a conductive heat transfer model.
Low carbon steel (C = 0.1 %)
*-» I R S I D

Fig. 13 Measured shell thickness in the mold of a slab continuous


caster

Fig. 14 Comparison between the solidified shell thickness measured


by radioactive tracing and calculations carried out using
a convective heat transfer model.
High carbon steel (0.8 %)

Fig. 15 Beginning and finishing solidification thicknesses as calculated


at the exit of the mold using a convective heat transfer model.
Low carbon steel

Fig. 16 Overall heat balance of the mold. Influence of steel grade.

Fig. 17 Heat transfer along the mold as a function of casting speed

Fig. 18 Solidified shell thickness measured in the mold as a function


of casting speed

Fig. 19 Heat transfer through the side faces of the mold as a function
of superheat

Fig. 20 Solidified shell thickness measured in the mold as a function


of superheat

Fig. 21 Heat transfer in the mold as a function of carbon content


(literature survey)

Fig. 22 Overall heat transfer in the mold as a function of carbon


content

Fig. 23 Solidified shell thickness along the mold as a function of


carbon content

Fig. 24 Overall heat balance in the mold as a function of the type


of casting powder

Fig. 25 Heat transfer through the lateral faces of the mold as a func­
tion of their taper
ι
Fig. 26 Heat transfer through the lateral faces of the mold as a func­
tion of their taper.
Middle carbon steel (0.3 % C)

Fig. 27 Heat tranfer through the lateral faces of the mold as a func­
tion of their taper.
High carbon steel (0.8 % C)

Fig. 28 Solidified shell thickness along the lateral faces as a func­


tion of their taper
*-» I R S I D

Fig. 29 Solidified shell thickness along the lateral faces as a func­


tion of their taper.
High carbon steel (0.8 % C)

Fig. 30 Time evolution of mold profile (lateral faces)

Fig. 31 Shell unevenness around the corner. Slab mold trials.

Fig. 32 Reduction of shell thickness near the corner as a function


of the taper of the narrow faces (slab mold trials)

Fig. 33 Calculated shrinkage of steel in the mold.


High carbon steel cast at 0.7 m/min (0.8 % C)

Fig. 34 Calculated shrinkage of steel in the mold.


High carbon steel (0.8 % C) cast at 1 m/min

Fig. 35 Calculated shrinkage of steel in the mold.


Low carbon steel (0.1 % C) cast at 1 m/min

Fig. 36 Calculated shrinkage of steel in the mold.


Low carbon steel (0.1 % C) cast at 1.4 m/min
φ. R S I D
BILDVERZEICHNIS

Bild 1 Schema des Verbindungsprinzips zwischen den Kupferplatten der USINOR


Neuves­Maisons­Kokille.

Bild 2 Instrumentation der Kokille.

Bild 3 Wärmeentzug der Kokille entlang. Giessgeschwindigkeit 0,7 m/min.


Fall von Hartstahl (C = 0,8%).

Bild 4 Wärmeentzug der Kokille entlang. Giessgeschwindigkeit 0,8 m/min.


Fall von Hartstahi (C = 0,8%)

Bild 5 Vergleich der in den Winckeln eines Giessblockes errechneten Isothermen


(200 χ 200 mm^) für verschiedene Eckformen der Kokille.

Bild 6 Evolution der Oberflächentemperatur des Giessblockes, der Kokille entlang


errechnet für verschiedene Eckformen.

Bild 7 Evolution der verfestigten Schalendicke entlang der Kokille, gemessen


auf den Oberflächen und in den Winckeln des Giessblockes.
Fall von Hartstahl (C = 0,8%). Giessgeschwindigkeit : 0,7 m/min.
Uberhitzung = 37°c.

Bild 8 Vergleich zwischen den Messungen der aus der Kokille entzogen mittlere
thermische Flussdichte bei Usinor Neuves­Maisons auf der Brammenmaschine
ausgeführt. (1)

Bild 9 Vergleich zwischen den lokalen Messungen des Wärmeentzugs auf der Brammen­
kokille und in USINOR Neuves­Maisons ausgeführt.

Bild 10 Vergleich zwischen den lokalen Messungen des Wärmeentzugs aus der gegen­
wärtigen Studie und der Werte von IRVING u . a . (6) ausgeführt.

Bild 11 Vergleich zwischen den Schaldicken gemessen mittels Radioelement und


anhand des Konduktionsmodells der Verfestigung berechneten Werte.
Fall von Hartstahl (C = 0,8%).

Bild 12 Vergleich zwischen den mittels Radioelement gemessenen und den anhand
des Konduktionsmodells der Verfestigung errechneten Schalendicke.
Fall von Weichstahl (C = 0,1%).

Bild 13 Messungen der festen Schalendicke in einer Brammenstranggusskokille. (1)

Bild 14 Vergleich zwischen fester Schalendicke gemessen und berechnet anhand


des Konduktionsmodells.
Fall von Hartstahl (C = 0,8%).

Bild 15 Erste und letzte Schalendicke beim Liquidus errechnet am Austritt


der Kokille (700 mm unter dem Spiegel)anhand des konduktiven Modells.
Fall von Weichstahl.

Bild 16 Thermische Gesamtbilanz der Kokille. Einfluss der Stahleorte.


φ. R S I D

Bild 17 Einfluss der Giessgeschwindigkeit auf den Wärmeentzug entlang der Kokille.

Bild 18 Einfluss der Giessgeschwindigkeit auf die Schalendicke gemessen auf der
Kokille.

Bild 19 Einfluss der Uberhitzung des flüssigen Stahls im Verteiler auf den Wärme­
entzug entlang den lateralen Flächen der Kokille.

Bild 20 Einfluss der Uberhitzung des flüssigen Stahls im Verteiler auf die Schalen­
dicke gemessen entlang der Kokille.

Bild 21 Einfluss des Kohlgèhalts des gegossenen Stahls auf den Wärmeentzug in der
Kokille. Resultate der Literatur.

Bild 22 Evolution des aus der Kokille entzogener thermischen Flussdichte in Funktic
des Kohlegehalts.

Bild 23 Einfluss des Kohlegehalts auf die Schalendicke gemessen entlang der Ko­
kille.

Bild 24 Einfluss des verwendeten Giess pulvers auf die globale thermische
Bilanz der Kokille.

Bild 25 Einfluss der Konizität zwischen den lateralen Flächen der Kokille auf
den Wärmeentzug.

Bild 26 Einfluss der Konizität zwischen den lateralen Flächen der Kokille auf
den Wärmeentzug. Fall eines Stahls mit 0,3% C.

Bild 27 Einfluss der Konizität zwischen den lateralen Flächen der Kokille auf
den Wärmeentzug. Fall eines Stahls mit 0,8% C.

Bild 28 Einfluss der Konizität zwischen den lateralen Flächen der Kokille auf
die Schalendicke gemessen entlang der Fläche.

Bild 29 Einfluss der Konizität auf die Schalendicke gemessen entlang der Kokille.
Fall eines Giessblockes aus Hartstahl (C = 0,8%).

Bild 30 Evolution des Kokillenprofils gemessen zwischen den lateralen Flächen.

Bild 31 Charakterisierung der Unregelmässigkeit der Schalendicke bei den Ecken.


Fall von Brammenkokillen.

Bild 32 Vergleich der Verdünnung der Schalendicken an den Ecken im Bezug auf die
Konizität der kleinen Flächen (Versuchen mit Brammenkokillen).

Bild 33 Berechnete Schrumpfung des Stahls in der Kokille.


Fall eines Giessblockes aus Hartstahl (C = 0,8%) und einer Geschwindigkeit
von 0,7 m/min.
Φ IRSII

Bild 34 Berechnete Schrumpfung des Stahls in der Kokille.


Fall eines Giessblockes aus Hartstahl (C = 0,8%) und einer Geschwindigkeit
von 1 m/min.

Bild 35 Berechnete Schrumpfung des Stahls in der Kokille.


Fall eines Giessblockes aus Weichstahl (C = 0,1%) und einer Geschwindigkeit
von 1 m/min.

Bild 36 Berechnete Schrumpfung des Stahls in der Kokille.


Fall von Brammenguss aus Weichstahl und einer Geschwindigkeit von 1,4 m/min.
φ. R S I D

ANNEXE 1

Calcul de l'erreur relative maximum commise sur les mesures de flux de chaleur

La densité de flux de chaleur à un niveau donné dans une plaque de lingotière


est déterminée par la formule de conduction de la chaleur :
.©2]
4> = - X [©1

e étant la distance entre les thermocouples,


δ | et Ö les températures mesurées à l'aide des thermocouples,
λ la conductibilité thermique du cuivre.

L'erreur relative commise sur la détermination de la densité de flux de chaleur


est la somme des erreurs relatives de chacun des paramètres :

Δ.Ψ Δλ Δ ( g 1 ­ <?2) Ae
+ +
f ­ λ (<9l -Θ2) e

Le coefficient de variation de la conductibilité du Cu­Ag avec la température


est de 4,1 χ 10 °C , soit pour une plage de température de 20 à 200° dans l'épais­
seur de la paroi, une erreur relative —τ­— 4 1 96> lorsque l'on fixe λ constant.

L'erreur dans la détermination des températures dépend de la précision de


la conversion de force électro­motrice en température à partir de la courbe d'étalon­
nage communes à tous les thermocouples chromel­alumel. Cette erreur peut être
estimée à 1/100. La précision dans l'enregistrement des forces électro­motrices
délivrées par ces thermocouples par l'intermédiaire d'un calculateur est de l'ordre
de 0,2 %.

La source d'erreur la plus importante réside dans le jeu latéral éventuel des
thermocouples de diamètre extérieur 1,5 mm dans leurs logements respectifs (02 mm).
Ce jeu peut entraîner une erreur de 0,5 mm pour une distance moyenne entre axes
de 10 mm, soit une erreur relative de 5/100.

L'erreur totale commise sur la mesure de flux est Ίυ..- de 7,2 96.
Petite face

Canaux de refroidissement

Grande face

Figure 1 : : Schema de principe de la liaison entre les plaques


de la lingotière d'USINOR
Neuves-Maisons
Extrados Axe 4 VUE DE DESSOUS

Axe 3 Axe 5

Axe 6

Axe 2
Axe 1
_

I
I Ik POSITION DES THERM0C0UPLEE
.100
150

SUR CHAQUE AXE


250

o
in
m

<

o
o
oo

o
m
O
in
o
m
g'
I 1
(cotes en mm)

Figure 2 : Instrumentation de la lingotière


Densité de flux thermique (10 W/m2)
100 150 200 250

Axes 3 et 5

chanfrein = Axe 1

Distance au haut de la lingotière


(cm)
Figure 3 : Extraction calorifique le long de la lingotière
Vitesse de coulée = 0,7 m/min
Poudre de couverture = F
Acier dur (0,8 % C)
Densité de flux thermique extrait (10 W/m2)

50 100 150 200 250

s 3 et

- Ax

Distance au haut de la lingotière


(cm)

Figure 4 : Extraction calorifique le long de la lingotière


Vitesse de coulée : 0,8 m/min
Poudre de couverture = F
Acie r dur (0,8 % C)
900

Solids Licuide Solide Liquide


Solida Liquide

Figure 5 : Comparaison entre les isothermes calculés dans l'angle


d'un bloom (200 χ 200 mm2) pour différentes formes
du coin de la lingotière
'J'en ■'. i a t u r e
¿ ri«* surface Blooms 200 χ 200 mm'
on °C

uno

coupé dc 18 χ 18

droit

1200

woo

800 —

600
Temos en (s)

W 15 20 25 30 35 4>
Hauteur dans la lingotière en
pour une vitesse de 0,6 m/mn .

Figure 6 : Evolution de la température de surface du bloom, calculée le long


de la lingotière pour différentes formes du coin
Figure 7 : Evolution le long de l'épaisseur solidifiée mesurée
sur les faces et dans les angles du bloom.
Vitesse de coulée : 0,7 m/min
Surchauffe = 37° C
Acier dur (0,8 % C)

Epaisseur solifiée
.mm)

Voisinage de l'angle

Distance au ménisque
Í run!
Densité moyenne de flux thermique
(io4W/m2)
I I

160

Valeurs mesurées
USINOR Neuves-Mai
Acier doux (C = 0,

120

Enveloppe des mesures effectuées


sur lingotières à brames ·( 1 )

Hh
0,5 Vitesse de coulée
(m/min)

Figure 8 : Comparaison entre les mesures de densité moyenne de flux thermique


extrait en lingotière effectuées à USINOR Neuves-Maisons
et sur machine à brames
Densité de flux thermique
(10* W/m2)

180 * \
V s.

160

120 ^T^>5i ^ ^ 4 — ' - Vitesse d e coulée


^^B — = 1,2 m/min
80 l

40
Distance au haut
de la lingotière
0
10 20 30 40 50 60

■ Lingotière à brames - Busette 2 trous


Surchauffe 25°C
A USIN OR Neuves-Maisons Surchauffe 30°C
Acier doux (0,2%C)

Figure 9 : Comparaison entre les mesures locales d'extraction calorifique


effectuées sur lingotière à brames (2) et à USINOR Neuves-Maisons

Densité de flux thermique


(104w/m2)

Distance au haut
► de la lingotière
50 (cm)
B Mesures effectuées par Irving
et coli - Lingotière à blooms V 0,6 m/min
A USINOR Neuves-Maisons
Acier dur C = 0,8%
V = 0,6 m/min
Poudre de couverture F
Figure 10 : Comparaison entre les mesures locales d'extraction calorifique
effectuées lors de la présente étude et celles présentées par Irving et coli (6)
Epaisseur solidifiée ^ épaisseur solidifiée commençante
(mm)

Epaisseur solidifiée finissant

20 30 40 50
Temps de séjour en lingotière (s¡

I Mesures par radio-traceur

Figure 11 : Comparaison entre les épaisseurs solidifiées mesurées par radiotraceur


et calculées à l'aide d'un modèle de solidification conductif.
- Cas de la coulée d'acier dur (C = 0,8 %) -
Figure 12 : Comparaison entre les épaisseurs solidifiées
mesurées par radio-traceur et claculées à l'aide d'un modèle
de solidification conductif.
Cas de la coulée d'un acier doux (C = 0,1%.'
Vitesse de coulée : 0,7 m/min
Surchauffe = 21°C
Epaisseur solidifiée
mm)
30

Mesures par
radio-traceur
Distance au ménisque
Epaisseur solidifiée
!mm

20

Epaisseur solidifiée fin


sante (modèle conductif)

10

10 20 30 40 50
Temps de séjour en lingotière (s)

Résultats expérimentaux

Figure 13 : Mesures d'épaisseur solidifiée dans une


lingotière de coulée continue de brames (1)
Epaisseur solidifiée
(mm)

Niveau 223 mm sous le


ménisque

' —Epaisseur solidifiée commei


,.,...., çante
Epaisseur solidifie
finissante

Niveau 419 mm sous le


ménisque

Epaisseur solidifiée
commençante
Epailsseur solidifiée finissante

Epaisseur solidifiée
(mm)
30 Mesures par radio­traceur

Epaisseur soli­
difiée commen­
Epaisseur solidifiée finissante çante
20 ­
Niveau 628 mm sous le
ménisque

10

Coefficient d'échange
par convection
0 * (W/m2K )à
4000 8000 12000 16000 20000 24000

Figure 14 : Comparaison entre épaisseurs solidifiées mesurées et calculées


à l'aide d'un modèle convectif
Cas de la coulée d'un acier dur (C = 0,8%)
V = 0,7 m/min
Δ Τ = 20°C
Epaisseur solidifiée

0 Epaisseur solidifiée
commençante
w Epaisseur solidifiée
finissante

12000 -^ coefficient d'echar


4000 8000 thermique par convectie
(W/m2K)

Figure 15 : Epaisseurs solidifiées commençante et


finissante calculées en sortie de lingotière
(700 mm sous le ménisque)
- Modèle convectif -
Cas d'un acier extra-doux
Vitesse de coulée = 0,7 m/min
Surchauffe = 25°C
Densité moyenne de flux
thermique extrait

0,5 1,1 1,2


Vitesse de coulée
(m/min)
Figure 16 : Bilan thermique global de la lingotière
Influence de la nuance d'acier coulée
Poudre de couverture F
Figure 17 : Influence de la vitesse de coulée sur l'extraction
calorifique le long de la lingotière

Densité de flux thermique


(104W/mJ)
200 250.

10

15

25

356

45

55

65

70

Distance au haut de
la lingotière (cm)
Faces latérales (Axes 3 et 5!
Acier doux : C = 0,1 %
Poudre de couverture F
Figure 18 : Influence de la vitesse de coulée sur
l'épaisseur solidifiée mesurée en lingotière
Cas de la coulée d'acier dur : C = 0,8 %
Surchauffe = 18°C - Poudre de couverture F
Epaisseur solidifiée

Distance au ménisque
(cm)
Densité de flux thermique (10 W/m2)

50 100 150 200


..... ι 1 ? »

10 ■ ^ IN '

15

^ ^

^ ^
25

/ /
/ /
35 _à

/
45 _
\
\
\
55 „ V «

/
Λ
/

/ /
65
ff
70 À J

— — — A T = 20°C
Distance au haut de
la lingotière (cm)

Figure 19 : Influence de la surchauffe de l'acier liquide en


répartiteur sur l'extraction calorifique le long des faces latérales de la lingotière
Poudre de couverture F
Vitesse de coulée : 0,72 m/min
Teneur en carbone de 1'acier coulé : 0,8%
Figure 20 : Influence de la surchauffe de l'acier liquide en répartiteur
sur l'épaisseur solidifiée mesurée le long de la lingotière
Cas de la coulée d'un acier dur : C = 0,8 %
Vitesse de coulée : 0,7 m/min

Epaisseur
30 solidifiée (mm

Distance au ménisque
(cm)
D e n s i t é de flux
(cal/cn2.s)
—r—ι 1—ι 1—Γ
. ^rr. , w\\t\ ai

I «
Ν
Ta X \
u | /
\

% Q
1 ­ R e s u l t a t s de G r i l l e t Brimacombe (11
wf 1/
/ Ν

003 006 0» 0» 030 OSO


C - oontvnl 1%) ·
2 ­ Résultats de Wolf (9)

Densité de f l u x W/m 2 .s
(xl04)

3 ­ Résultats de Tachibana et coll. (12)

% C

4 ­ Résultats de Singh et Blazek (10)


Densité BTU/h.ft 2
de flux, 600
( c a l / c m 2 , s)

560-

KO

V-

50
% C

Figure 21 : Influence de la teneur en carbone de l'acier coulé sur l'extraction


calorifique en lingotière ­ Résultats publiés dans la littérature
Densité moyenne de flux
j[ thermique extrait
(104 W/m 2 )

7777777777 7 7 / 7 / /'
125 L / / / /
I r / τ

100

0,1 0,2 0,3 0,4 uTT 0,6 0,7 0,8


Teneur en
carbone de
Vitesse de coulée de référence : 0,8 m/min l'acier (%]
Poudre de couverture F
Figure 22 : Evolution de la densité moyenne de flux thermique extrait
en lingotière avec la teneur en carbone de l'acier coulé
Figure 23 : Influence de la teneur en carbone de l'acier coulé
sur l'épaisseur solidifiée mesurée le long de'la lingotière
Vitesse de coulée : 0,7 m/min .
Surchauffe : 20°C

Epaisseur solidifi
30 _ (mg

¿0

Acier doux ; C = 0,1 %

Distance au ménisque
(cm)
Figure 24 : Influence du type de poudre de couverture utilisée
sur le bilan thermique global de la lingotière

Coulée d'acier doux ; C = 0,2 %

Densité moyenne de flux thermique

150

140

130

120

10

100 ► Vitesse de coulee


1,0 (m/min)
Figure 25 : Influence de l a conicité entre faces l atéral es
de l a lingotière sur l 'extraction cal orifique qu'el l es assurent

Densité de fl ux thermique
(1
°4 W/m2)
200 25

Distance au haut de
la lingotière (cm)
■X· 10,8 %o m
A 12,3 %0 m"
Densité de flux thermique
200 (104 W/m2)

Distance au haut de
la lingotière (cm) CONICITE
12,3 %o m"
•1
' 10,8 %„ m'

Figure 26 : Influence de la conicité entre faces latérales de la lingotière


sur leur extraction calorifique
Cas de la coulée d'un acier à 0,3 % C
Vitesse 0,7 m/min - Surchauffe 35°C - Poudre de couverture F
Densité de flux thermique
(104 W/m2)
100 150 200 250

Distance au haut de
la lingotière (cm) CONICITE
12,3 %«, m -1
10,8 %o m -1

Figure 27 : Influence de la conicité entre faces latérales de la lingotière


sur l'extraction calorifique qu'elles assurent
Cas de la coulée d'un acier à 0,8 % C
Vitesse = 1 m/min - Surchauffe 20°C - Poudre de couverture F
Figure 28 : Influence de la conicité entre faces latérales de la lingotière
sur l'épaisseur solidifiée le long des faces
Acier dur (C = 0,8 %)
Vitesse 0,7 m/min

Epaisseur solidifiée
30 (π™)

CONICITE
I- H 12,3 %.m­1

I— — H 10,8 %om­1

Θ0

Distance au ménisque
Variation d'épaisseur
solidifiée (mm)

CONICITE 12,3 %„
Vitesse 0,7 m/min - Surchauffe 42°C

^Vitesse 0,7 m/min - Surchauffe 19°C

Vitesse 1 m/min - Surchauffe 20°C

• Référence
Conicité 10,8 %0

Distance au ménisque
(cm)

Figure 29
Influence de la conicité sur l'épaisseur solidifiée mesurée le long de la lingotière
(-as de la coulee de blooms en acier dur (C = 0,8 %)
Figure 30 : Evolution du profil de la lingotière
mesuré entre faces latérales

Largeur de la lingotière
303 30¿ 305 306 (mm)

Conicité 10,8 %0

Après montage de la lingotière

Après 21 coulées

' ' Distance au haut de la lingotière


(cm)
Type A
Type Β

Exemples

configuration A B
configuration BB

configuration A A

Figure 31 : Caractérisation des irrégularités d'épaisseur de la croûte solidifiée


au vo1S1nage d'un coin ­ Cas des essais sur lingotière à brames
18,8 ",1 11,2 u 1,9 13,3 3.3 Xo (7,5%o)
16,6 7,0 9,1 12,0 5.3 2,6 3.4 Y* (10 7c)
etion d'épaisseur
difiée (%) 8,0 2,9 V ¿,2 3> ¿,0 Z . _ (12,13 70ο)
50

25

250 500 750 1000


Distance depuis le ménisque (mm)

Figure 32 : Comparaison des amincissements de l'épaisseur solidifiée


au voisinage des coins en fonction de la conicité des petites faces
(Cas des essais sur lingotière à brames)
Figure 33 : Retrait calculé de l'acier en lingotière
Coulée de blooms de largeur 300 mm
Vitesse 0,7 m/min - Acier dur (0,8 % C)

Variation de larg<
(mm)

- Conicité 10,8 %.

Retrait calculé

Distance au haut de
la lingotière (cm)
Figure 34 : Retrait calculé de l'acier en lingotière.
Coulée de blooms de largeur 300 mm
Vitesse 1 m/min - Acier dur (C = 0,8 %)

Variation de largeur
► (mm)

- Conicité 10,8 %„

Retrait calculé

Distance au haut de
la lingotière (cm)
Figure 35 : Retrait calculé de l'acier en lingotière
Coulée de blooms de largeur 300 mm
Vitesse 1 m/min - Acier doux (C = 0,1 %)

Variation de largeur
^" (mm)

— Conicité 10,8 %»

Retrait calculé

Distance au haut de
la lingotière (cm)
Figure 36 : Retrait calculé de l'acier en lingotière
Coulée de brames de largeur 1550 mm
Vitesse = 1,4 m/min

D 2 :ì L 5 6 Variation
var
. de largeur
0 (mm)
j

10

s/
20 /
/
/ /
/ /

30
/ •

¿0


50

60

70

80

' ' D ist ance au haut de I

la lingotière (cm)
CDNB08963FRC

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