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CEA-R 2518 - LACOUR Jean, LEGOIN Pierrette

RAPPORT DE SURETE DU REACTEUR PEGASE - TOME I - DESCRIPTION


DES INSTALLATIONS

Sommaire. - Ce rapport est une description du réacteur Pégase, afin d*exn-


miner la sûreté des installations.
Le site de CADARACHE où elles sont situées, a été sommairement
décrit, en particulier, à cause des conséquences sur les techniques mises
en oeuvre pour la réalisation de Pégase. Nous nous sommes également atta-
ché à décrire les aspects originaux du réacteur.
Les bouclés autonomes destinées à tester en vraie grandeur des élé-
ments combustibles de la filière uranium naturel - graphite-gaz, ainsi que
leurs dispositifs de contrôle et d'exploitation, figurent également dans ce
rapport.

1964 561 p*

Commissariat à l*Energie Atomique - France

CEA-R'-2518. - LACOUR Jean, LEGOIN Pierrette

SAFETY REPORT CONCERNING THE REACTOR PEGASE - VOLUME I -


DESCRIPTION OF THE INSTALLATION

Summary.- This report is a description of the reactor PEGASE, given with


a view to examine the safety of the installations.
The Cadarache site at which they are situated is briefly described,
in particular because of the consequences on the techniques employed for
building PEGASE. A description is also given of the original aspects of the
reactor.
The indépendant loops which are designed for full-scale testing of
fuel elements used in natural uranium-gas-graphite reactor systems are
described in this report, together with their operational and control equip-
ment. ' • " .
1964 561 p.

Commissariat à-l'Energie Atomique - France


PREMIER MINISTRE C E A - R 2518

COMMISSARIAT A
L'ÉNERGIE ATOMIQUE

RAPPORT DESURETE DU REACTEUR PEGASE


TOME 1
DESCRIPTION DES INSTALLATIONS

par

Pierrette LEGOIN
S. E. M. Hispano-Suiza, PROPEG

Jean LACOUR
Commissariat à l'Energie Atomique

Rapport C E A - R 2 5 1 8

C E N T R E D ' E T U D E S
N U C L É A I R E S DE S A C L A Y
Les rapports du COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE sont, à partir du no 2200,
en vente à la Documentation'Française, Secrétariat Général du Gouvernement, Direction de
la Documentation, 16, rue Lord Byron, PARIS VHIème.
The CE.A. reports starting with n» 2200 are available at the Documentation Française,
Secrétariat Général du Gouvernement, Direction de la Documentation, 16, rue Lord Byron,
PARIS Vlllème.
- Rapport CEA-R 2518 -

Département des Etudes de Pile


Service de Physique Mathématique

RAPPORT DE SURETE DU REACTEUR PEGASE - TOME I


DESCRIPTION DES INSTALLATIONS

par

Jean LACOUR
Commissariat à l'Energie Atomique, Saclay
Pierrette LEGOIN
S.E.M. Hispano-Suiza, PROPEG

- Août 1964 -
Etant donné le nombre important de documents internes compulsés pour l'établissement
de ce rapport, il ne comporte pas de Bibliographie.

Il nous est un agréable devoir de présenter nos remerciements aux nombreux Agents
des Départements :
- d'Etudes des Piles (D. E. P. )
- de Construction des Piles (D. C. P. )
- des Piles Expérimentales (D. P. E. ) "
ainsi qu'à ceux de l'Architecte Industriel PROPEG et des Industriels qui ont bien voulu nous
aider à rendre cet ouvrage aussi complet que possible.
- 1-

INTRODUCTION ET DESCRIPTION GENERALE

Le réacteur Pégase est destiné à essayer, dans leurs conditions de fonctionnement réel
et en vraie grandeur, les futurs éléments combustibles des centrales de la filière uranium naturel-
graphite-gaz. D'autre part, les futurs éléments combustibles de la pile prototype EL4 et de la
filière correspondante (uranium naturel eau lourde-gaz) pourront être étudiés avec leur tube de
force et leurs structures internes diverses, cet ensemble étant irradié dans les mêmes conditions
que dans le réacteur prototype.
Le réacteur Pégase, comprend un coeur en uranium enrichi, modéré et refroidi par de
l'eau. Ce coeur joue le rôle de source de neutrons pour huit boucles autonomes. Celles-ci con-
tiennent les éléments combustibles à tester. Les boucles autonomes sont disposées tout autour
du coeur. L'ensemble du coeur et des boucles est immergé dans une piscine d'irradiation.
Chacune de ces boucles repose sur un chariot qui peut être déplacé sur le fond de la
piscine d'irradiation. Il est ainsi possible d'amener une boucle en position d'irradiation ou de
l'enlever de sa position d'irradiation sans arrêter le fonctionnement du coeur et des autres
boucles.

LE REACTEUR.

Pégase peut être considéré comme composé de deux parties : la source de neutrons et
l'expérimentation. Pour ce faire, nous avons cherché à diminuer les interactions entre ces deux
parties, qui sont gênantes pour la commande, l'exploitation, l'entretien et les travaux neufs.
Ceci a considérablement amélioré l'utilisation de l'installation.
La première partie de l'installation comprend la source de neutrons et ses services
annexes (refroidissement, commande, information, manutention, électrotechnique, etc . . . ) .
Cette source est constituée par un coeur parallélépipédique de 0,45 m χ 0,45 m χ 0,91 m. Ces
dimensions ont été choisies pour permettre l'irradiation de deux expériences sur chaque face
verticale. Le coeur est modéré et refroidi par de l'eau ; il comporte 8, 9 kg d'uranium enrichi
à 90 p. 100 répartis dans 25 éléments à plaques créant une réactivité de 1,095 pour un coeur
froid et vierge. Le flux rapide moyen est de 1,5.10 n/cm / s et le flux thermique moyen est
de 1.1014 n/cm 2 /s à 30 MW.
On a pu réduire le rapport entre la puissance spécifique maximum dans la pile et la puis-
sance spécifique moyenne grâce à l'emploi d'un poison neutronique, judicieusement réparti :
31 g de bore naturel dans le coeur. Cela permet d'obtenir un flux relativement élevé sur les
expériences.
- 2 -

Les expériences étant à ;.'extérieur du coeur, ce sont les neutrons fuyant le coeur qui
sont utiles. Pour une puissance du coeur donnée, l'expérimentateur a donc intérêt à augmenter la
fuite des neutrons, à l'extérieur du coeur, vers les expériences. Ceci conduit à choisir un fac-
teur de reproduction élevé en milieu infini : d'où l'utilisation d'uranium enrichi.

Les éléments combustibles (14 éléments combustibles standard, 7 éléments combusti-


bles bores, 4 éléments de contrôle) sont logés dans un caisson en AG3 de section carrée (section
intérieure de : 0,45 m χ 0,45 m ; longueur entre brides : 1, 57 m) d'épaisseur : 7,1 mm, entre-
toisé avec des plaques. Chaque élément combustible est constitué de 19 plaques planes fissiles
et de 2 plaques extrêmes non fissiles. Les 21 plaques sont tenues par 2 plaques de sertissage.
L'alliage combustible est composé d'uranium et d'aluminium à 21 p. 100 d'uranium en poids.
Ce type d'éléments combustibles a été largement éprouvé dans les réacteurs d'essai de
matériaux. Les différences entre les éléments combustibles de Pégase et ceux-là ne portent que
sur des points choisis de telle sorte que l'expérience passée en pile peut être utilisée en toute
sûreté pour les éléments de Pégase. En particulier, les plaques extrêmes de certains éléments
combustibles sont chargées de bore naturel, ce qui permet de bénéficier de plusieurs avantages
qui sont développés dans le présent rapport.

La mise au point de la fabrication du caisson du coeur de conception nouvelle, avec


25 alvéoles (carré de côté : 84, 5 mm) pour éléments combustibles et fourreaux, à tolérances
sévères entre axes s'est faite avec minutie. 4 prototypes ont été faits avant la solution actuelle.
Dans celle-ci, on usine un ensemble de 3 tronçons forgés et soudés bout à bout : c'est le caisson
broché et fraisé.
Les éléments combustibles reposent sur une grille en AG3, à 25 nids.
L'ensemble du bloc pile formé de 3 caissons superposés en AG3 repose, par l'intermé-
diaire d'un socle, sur un bloc tubulaire en acier inoxydable 18/8. Celui-ci est percé de 8 canaux,
permettant le passage des 4 tubes de commande des barres de contrôle, et des 4 groupes de doigts
de gants des chambres de mesure. Quatre fourreaux en AG3 NET et tubes guides pour les 4 barres
de contrôle traversent l'ensemble du bloc pile sur toute sa hauteur et sont centrés à leur partie
inférieure par des blocs fixés au fond du socle du bloc pile.
Les problèmes de corrosion à la jonction de pièces de métaux de nature différente sont
classiquement difficiles.· Ainsi les goujons en acier inox du coeur, travaillent dans des conditions
sévères.
Ils doivent être démontables à distance, ce qui demande un grippage goujon-écrou très
faible. Une tension importante leur est appliquée pour assurer l'étanchéité des zones en contact.
La liaison du caisson du coeur avec les caissons adjacents est une liaison métal-métal
à étanchéité obtenue par contre pression interne d'eau.
On a employé un AG3 dont la teneur diffère de celle de l'AG3 norme AIR 9050 par les
teneurs en impuretés (cuivre, zinc, manganèse, pour diminuer la corrosion ; bore, cadmium,
lithium pour diminuer l'absorption parasite).
- 3 -

La puissance produite par le coeur est de 30 MW. Elle est évacuée en majeur partie
(28 MW) par un circuit de refroidissement propre au coeur.
L'eau déminéralisée (résistivité de 5 M Ω cm /cm obtenue par une épuration continue
g
de 50 m /h) qui joue aussi le rôle de modérateur, circule de haut en bas, sous une pression
absolue maximum de 4 kg/cm obtenue par un château d'eau.
Le reste de la puissance se dégage à l'extérieur du coeur, causant réchauffement des
structures externes au bloc pile, et spécialement des écrans de plomb.
La puissance spécifique développée dans le coeur du réacteur est de 160 kW par litre
de coeur. La surface d'échange entre un élément combustible et l'eau qui le refroidit est de
2 2
2,38 m , soit 56 m pour la pile. Ces conditions produisent un flux calorifique superficiel qui
2 2
peut atteindre au plus 90 watts par cm de surface d'échange (moyenne de 50 W/cm ). L'eau
entrant à 40°C dans le coeur est élevée à 64°C à la sortie du coeur. La différence entre la tempé-
rature à d'ebullition et la température de gaîhe est d'une quarantaine de degrés au bout du canal
d'eau le plus chaud du coeur.
Le système de refroidissement qui est particulier à cette pile est un facteur important
de sécurité. L'eau qui doit refroidir le coeur est placée dans un château d'eau dit haut, ou de
pression. Cette eau s'écoule par gravité de ce premier réservoir, en passant par le coeur du
réacteur vers un deuxième réservoir, dit réservoir de niveau.
- La différence de niveau entre le réservoir haut et le coeur crée la pression statique
dans le coeur.
- La différence de niveau entre- le réservoir haut et le réservoir bas détermine le débit
allant de l'un à l'autre et traversant le coeur.
3 3
Le débit nominal est de 1 580 m /h ; le volume de ce circuit étant de l'ordre de 200 m ,
on a donc 8 renouvellements par heure. L'eau est pompée dans le réservoir de niveau et ren-
voyée dans le réservoir haut à travers des aéroréfrigérants situés à une trentaine de mètres du
hall pile. Ainsi Pégase inaugure une nouvelle technique de refroidissement ; 11 unités d'aéro-
réfrigérants pour le coeur, 5 unités pour la piscine et les écrans de plomb, 1 unité pour le bassin
de stockage et 1 unité pour le secours ont été réalisées.
A la sortie du coeur, l'eau traverse un réservoir de désactivation en forme de tore
(temps de transit.: environ 1 minute) dans le but de diminuer son activité due à l'azote Ν 16.
En cas d'activité anormale de l'eau sortant du réacteur, une chambre d'ionisation située
dans le réservoir de niveau avertit de cette activité hors du coeur. Dans un pareil cas, si l'acti-
vité est trop grande, l'équipe d'exploitants arrête le réacteur, stoppe les pompes de reprises,
et le refroidissement du coeur est effectué par un circuit interne au hall pile dit circuit de veille.
Dans le cas d'une rupture de gaîhe à évolution plus lente, la DRG (sensibilité de la détection
2
Rb-Cs : 0, 5 cm d'uranium naturel métallique nu) permet de déceler l'incident et de suivre son
évolution.
En cas d'arrêt des pompes du circuit coeur, le débit diminue mais reste entretenu par
la gravité. Les pompes du circuit de veille, alimentées également en secours par les Diesel,
- 4 -

démarrent automatiquement. Si le démarrage n'a pas lieu et si la commande manuelle est sans
effet, le débit coeur se stabilise par gravité. La convection naturelle sera ensuite favorisée par
l'ouverture de vannes prévues à cet effet.

On voit donc que les sécurités sur le refroidissement de Pégase sont nombreuses et
permettent de pallier tout incident prévisible. Ce principe de sécurité maximum que nous avons
détaillé dans un cas particulier se retrouve dans tous les aspects du réacteur.
On a vu que les dimensions du coeur (0,45 m χ 0, 45 m χ 0, 91 m) ont été choisies pour
permettre l'irradiation de 2 boucles sur chaque face. Les neutrons qui fuient de ce coeur sont
capturés dans les éléments combustibles à tester. Ceux-ci sont placés dans des boucles qui
constituent des équipements extérieurs au coeur, indépendants de cette 1ère partie. Il s'agit là
d'un trait distinctif de Pégase qui lui donne, comme nous l'avons dit au début, de très grands
avantages par rapport aux autres réacteurs d'essais.
Poursuivant l'amélioration de l'irradiation, de nombreux perfectionnements ont été inté-
grés à Pégase. Ainsi, on a cherché à réaliser un flux axial aussi constant que possible sur la
longueur des éléments combustibles à tester. Ceci a conduit à prendre un coeur relativement
haut. Le poison consommable placé dans la partie médiane des plaques extrêmes des éléments
combustibles centraux, contribue à fixer à un niveau très faible la variation axiale du flux.
La place des boucles à l'extérieur du coeur fissile, amène à étudier en détail la répar-
tition du flux radial sur l'expérience.
Des études faites sur Peggy, maquette à puissance zéro de Pégase, ont permis de mettre
au point des dispositifs qui rendent très faible cette anisotropie. Les conditions d'irradiation sont
alors très satisfaisantes. Cela a conduit dans certains cas, à utiliser un réflecteur de béryllium
à l'arrière des éléments combustibles à tester, ou des écrans absorbant les neutrons thermiques
entre boucle et coeur.
Citons une autre originalité de Pégase ; l'ordre de grandeur des puissances spécifiques
à réaliser dans les éléments combustibles à tester et les dimensions de ceux-ci amènent à consi-
dérer l'échauffement parasite dû aux rayons 7 comme indésirable. Ce rayonnement 7 est alors
arrêté à sa sortie du coeur par 4 écrans de plomb de 24, 5 mm d'épaisseur gafhés en AG3 NET,
situés sur chacune des faces verticales du caisson coeur. La réalisation, la tenue en pile, le
refroidissement de ces écrans de plomb, posent des problèmes technologiques nouveaux et diffi-
ciles afin d'obtenir l'étanchéité du plomb, son refroidissement, la précision de sa géométrie. Ils
sont percés d'une nappe de trous verticaux de diamètre 10 mm. Dans le cas d'une irradiation
de barreaux type E. D. F. le rayonnement 7 passant à travers l'écran de plomb dégage moins d'un
watt par gramme dans l'élément combustible testé. Un circuit spécial évacue la puissance déga-
gée dans les écrans de plomb vers les aéroréfrigérants du circuit piscine. Un écoulement de
secours peut assurer la moitié du débit nominal, pendant un temps limité.

La réactivité disponible dans le réacteur est de 9 p. 100. Les effets à compenser sont en
particulier : 0,6 p. 100 effet de température, 3, 3 p. 100 effet du xénon en saturation, 0, 7 p. 100
- 5-

effet du samarium, 2 p. 100 estimation provisoire de l'épuisement du combustible pour un épuise-


235
ment de 25 p. 100 des atomes U, soit un cycle de 70 jours.
Cette faible variation de réactivité en cours de cycle est obtenue grâce à l'utilisation de
poison consommable (7 600 pcm d'antiréactivité). On évite ainsi les mouvements de barres de
compensation de trop grande amplitude dans le temps, durant la vie du coeur. Notons également
que le bore supprime le pic de flux à la limite des éléments combustibles dans le sens perpendi-
culaire aux plaques. Pendant toute la vie du réacteur, ces plaques extrêmes portant le bore,
seront plus absorbantes, que les plaques fissiles.
Les variations de réactivité créées par les divers dispositifs expérimentaux sont de
signe et de grandeur différents. Ces variations sont assurées largement par la réserve de réac-
tivité.
La commande du réacteur s'effectue à l'aide de 4 barres de contrôle disposées en croix.
Deux barres grises assurent le pilotage et la compensation. Les deux autres barres assurent la
sécurité. Les barres sont constituées d'une partie combustible et d'une partie absorbante (nickel
pour les barres de pilotage et compensation ; cadmium pour les barres de sécurité). La partie
absorbante des barres grises comprend 4 plaques de nickel réunies par des cornières en inox.
La 1ère de ces barres a une valeur de 4 900 pcm avec 8 pcm/mm au plus. La deuxième a une
valeur de 4 200 pcm. La partie absorbante des barres noires comprend 4 plaques en inox réunies
par des cornières constituant le cadre. On y glisse les plaques de cadmium gafnées en inox.
Le guidage de chaque barre est fait par 3 chariots encadrant la partie combustible de la
partie absorbante de chaque barre.
La course normale de la barre de pilotage· est de 12 cm. Cette course peut être diminuée
afin que la réactivité de la plage de pilotage soit inférieure à la fraction effective de neutrons
retardés. Des contacts électriques de fin de courses sont réglés par une came. En cas de non
fonctionnement de ce dispositif électrique, des butées mécaniques limitent la course à 15 cm.
La vitesse de compensation peut être réglée à 0,1 cm/s ou à 0, 2 cm/s, soit 20 pcm/s
au plus pour la barre de compensation. Un mécanisme d'entraînement à deux vitesses par diffé-
rentiel, permet d'obtenir en outre, sur les barres de pilotage, une vitesse de 1 cm/s soit 80 pcm/s
au plus. Le temps d'action de ces barres comprend : un temps mort de 0,15 seconde, un temps de
chute (0, 52 seconde pour 80 p. 100 de la course), un temps de freinage variable voisin de 0, 28 se-
conde.
Les mécanismes de commande sont situés sous le coeur afin de libérer la partie supérieu-
re de celui-ci. L'accessibilité de ces mécanismes, prévue à l'arrêt du réacteur peut, d'après les
mesures de protection, avoir lieu pile en marche.

Le contrôle nucléaire dispose des informations relatives au flux, reçues de 8 chambres


disposées aux 4 coins de coeur :
-9 -5
- deux chafhes de démarrage avec 2 chambres à fissions CFU 3, de 10 Pn à 10 Pn,
- deux chafhes logarithmiques avec 2 chambres d'ionisation CC5, de 10 Pn à Pn,
-3
- une chafne linéaire de mesure pour le pilotage automatique, de 10 Pn à Pn,
•6 -

- trois chaînes de sécurité avec chambres d'ionisation CC5.


Ces chambres sont situées dans des doigts de gants verticaux débouchant sous le réacteur
dans la salle de commande des barres de contrôle.
De plus, trois chambres 7 du type 7 C51 ont été placées dans le plan médian du réacteur,
à 3 m de l'axe du coeur et à 90° les unes des autres. L'indication de ces chambres, est à 1 p. 100
"pTèB proportionnelle à la puissance thermodynamique entre 3 MW et 30 MW. Le mouvement des
barres de contrôle, à puissance thermodynamique constante, ne perturbe que de + 5 p. 100 le
courant dans ces chambres. Le signal de ces chambres peut être utilisé pour le pilotage automa-
tique.
Un dispositif calcule la puissance thermique du coeur compte tenu du débit, et des tempé-
ratures d'entrée et de sortie, de l'eau dans le coeur.

Le coefficient de température de la réactivité du coeur est d'environ - 30 pcm/ G C. Le


temps de vie des neutrons est de 4, 6.10 secondes. Un pilotage automatique facilite le maintien
à une puissance constante, le changement de niveau de puissance et les cyclages.
Les informations sur le coeur et les boucles sont réunies dans une salle de commande
unique où elles sont exploitées.

On trouvera dans le présent rapport un descriptif détaillé de la protection. Notons dès


maintenant que la protection du coeur est bien assurée par 9 m d'eau au-dessus du coeur ; un
ensemble de 1, 90 m d'eau, 1, 20 m de béton et 0, 25 m de fonte sous le coeur ; 4, 25 m d'eau et
2 m de béton sur les côtés.

LES BOUCLES AUTONOMES.

Décrivons une boucle simulant des conditions des réacteurs de la filière graphite-
uranium naturel-gaz.
La boucle est capable de recevoir des éléments combustibles en vraie grandeur, avec
leurs divers équipements. Ce sont des barreaux creux en alliage d'uranium naturel, gainés de
magnésium. Dans une boucle, l'empilement suivant est réalisé : 1/2 élément ; 1 élément entier ;
l / 2 élément ; l'ensemble a une longueur de 120 cm. La charge en uranium est d'une dizaine de kg.
La puissance spécifique est dans ce cas de 6, 5 MW/t.
Le fluide de refroidissement utilisé est l'anhydride carbonique sec, dans les conditions
de fonctionnement suivantes : débit poids de 3, 5 kg/s ; température de 400°C ; pression de
25 kg/cm .

Les 8 boucles qui doivent se répartir autour des faces du caisson coeur sont définies à
l'intérieur d'un gabarit. La section en est un triangle dont la base mesure 2 m et la hauteur 3 m ;
la hauteur de la boucle elle-même est de 5 m.
- 7-

Le tube de force est en AG3 NET constitué de tubes soudés sur des pièces de raccorde-
ment usinées. Pour l'une des réalisations, les tubes ont les dimensions suivantes : diamètre
extérieur 158 mm ; diamètre intérieur 135 mm ; l'ensemble forme un cadre rectangulaire de
5 m de haut et de 1 m de large.
Une doublante interne est constituée d'un tube d'acier inoxydable obtenu à partir de tôles
roulées et soudées, d'épaisseur 0, 5 mm au niveau du canal. Ces doublantes délimitent le canal
intérieur. Dans le canal avant, elles sont calibrées de manière à permettre l'introduction du
panier qui porte des éléments combustibles.
Entre le tube de force et la doublante, il a été laissé un espace annulaire de 5 mm
d'épaisseur. Du tissu de verre y est enroulé pour l'isolement thermique (sauf au droit du volume
expérimental, où du tissu de silice est employé). Ce tissu est tenu par un feuillard d'inox, en-
roulé autour et soudé par point ; il reste entre ce calorifugeage et le tube de force UTÏ~ lame de
CO2 stagnant. Pour éviter la circulation du CO_ dans cet espace annulaire, celui *ci est tron-
çonné par des tresses d'amiante tassées entre doublante et tube de force.
La partie avant du tube de force, appelée canal d'essai, se termine par un orifice qui
permet l'introduction de la charge de combustible. Celle-ci, avec la chemise de graphite est
placée dans un panier en AG3, suspendu au bouchon qui obstrue le canal d'essai. Le gaz après
être passé dans le canal d'essai, traverse une cartouche poreuse constituant le filtre. L'étanchéi-
té entre bouchon et tube de force est réalisée par un système piston-cylindre ; le piston en acier
inoxydable comporte 3 joints toriques perbunan en série. Le verrouillage est obtenu par un sys-
tème d'écrou baïonnette.
Le bouchon à éléments combustibles comporte à son extrémité une prise 36 broches,
étanche à l'eau ; déconnectable, qui peut recevoir 18 thermocouples pour la mesure des tempéra-
tures des gaines de l'uranium et du gaz. L'étanchéité au gaz est obtenue par brasage des gaines
en acier inoxydable des thermocouples sur une plaquette de traversée.
Le bouchon du filtre est percé pour permettre le prélèvement de gaz de DRG ; ce prélè-
vement est effectué avant le filtre.
Le tube de force comporte deux pattes soudées en AG3 sur lesquelles viennent s'accro-
cher le support.du réflecteur et des baffles mobiles. Ce support est amovible et, en particulier,
est enlevé pour les examens de combustibles aux rayons X.
Le tube de force se termine sur deux brides en AG3 se raccordant aux brides en acier
inoxydable correspondantes. L'étanchéité est assurée par joint torique en perbunan, précédé d'un
joint métallique.
Des tuyauteries en acier inoxydable relient les différents organes ; tube de force, vanne,
échangeur, soufflante. Tous les raccordements se font par bride, à lèvres soudées. L'isolement
thermique est réalisé comme dans le cas du tube de force.

La circulation du gaz dans le circuit de boucle est assurée par une soufflante à moteur
immergé et à palier gazeux. La roue, en porte à faux, est du type centrifuge. L'ensemble de la
machine est à axe vertical, l'arbre étant creux. La volute de la soufflante est calorifugée
- 8 -

intérieurement de tissu de verre et tresses d'amiante. Le groupe moteur est dans le même carter
que la soufflante. Ce carter est maintenu à une température inférieure à 100°C. Les paliers et
la butée sont du type hydrodynamique. Le moteur 45 ch de la soufflante, du type asynchrone à
cage d'écureuil, est alimenté à fréquence variable entre 50 Hz (démarrage ou reprise en secours
en cas de défaut de secteur) et 200 Hz, la vitesse variant de 3 000 à 12 000 t/mn. Un système
de bottes à bornes étanches permet de sortir les conducteurs d'alimentation des mesures de
vitesses et de températures.
Sur la tuyauterie située au refoulement de la soufflante, est monté un diaphragme de
mesure de débit précédé d'une grille d'homogénéisation de l'écoulement de gaz. On mesure aussi
la pression statique dans la boucle et la perte de charge de la tuyère donne ainsi le débit.

L'échange de chaleur avec l'eau de la piscine se fait par convection naturelle. L'échan-
geur, construit en acier inoxydable 18/8 est raccordé au reste de la boucle par deux brides équi-
pées de joints SARLUNS. Cet échangeur est placé à la partie supérieure de la boucle, de manière
à favoriser la circulation naturelle du gaz, en cas d'arrêt de la soufflante. Une vanne 3 voies
permet de régler le débit traversant l'échangeur depuis la valeur zéro jusqu'à la valeur du débit
total fourni par la soufflante.

La boucle repose sur son support par la soufflante et la base de la partie expérimentale.
Les dilatations se font vers l'avant, la soufflante étant fixe. Un bâti est agencé pour supporter
le bas de l'échangeur et maintenir latéralement la partie expérimentale dans sa région supérieure.
L'ensemble possède trois têtes de levage servant à la préhension de l'ensemble boucle-charpente
par un palonnier.

L'ensemble mobile est relié à la margelle par les circuits électriques de puissance
(câbles d'alimentation des moteurs électriques), les circuits électriques de contrôle, le circuit
de CC· de la DRG. Les câbles électriques issus des organes de puissance et de contrôle sont
regroupés dans deux coffrets dits l'un de puissance, l'autre de contrôle. Les départs des coffrets
sont assurés par l'intermédiaire de prises déconnectables, monobroches pour les câbles de
puissance et multibroches pour les autres.
Chacun des coffrets est également relié par une tuyauterie flexible à un "vase d'expansion"
lui-même équipé d'un tuyau rigide obturé à son extrémité par une soupape tarée. En cas de sur-
pression dans les coffrets due à une fuite accidentelle de COO aux traversées étanches des ma-
tériels électriques, la soupape s'ouvre déchargeant alors le coffret ; un effet de compressibilité
en cas d'entrée d'eau dans le vase d'expansion interdit que les coffrets soient noyés. Les gaines
flexibles comportent un mou suffisant permettant d'emmener les coffrets à même la margelle,
afin de procéder aux connexions et déconnexions.

La partie de l'équipement de détection de rupture de game fixé sur la boucle comprend


deux tuyauteries, l'une de prélèvement à travers le bouchon filtre, l'autre de retour dans le
- 9-

collecteur de sortie de l'échangeur. Deux robinets d'isolement à soufflet, placés chacun sur un
des coffrets précédents, permettent d'isoler la boucle et deux valves vissées, situées l'une à
l'aval du robinet sur la tuyauterie de prélèvement, l'autre à l'amont sur la tuyauterie de retour
permettent le sectionnement des circuits.
Quand la partie émergée et la partie immergée d'une boucle sont déconnectées, l'étan-
chéité de chacune d'elle est assurée par un clapet actionné par un ressort. Un tel système a
l'avantage de permettre une déconnexion accidentelle en pression, sans risque. Les tuyauteries
comportent un tronçon flexible permettant le déplacement des coffrets.
Un échangeur gaz-gaz réchauffe le CO_ froid de retour de la DRG par le CO_ chaud
en départ vers la DRG. Il permet de restituer à la boucle une puissance de 20 kW. Immédiate-
ment avant la réinjection du CQ2 dans le circuit boucle, un réchauffeur électrique d'une puissance
de 10 kW permet d'augmenter encore la température d'injection du C0 0 dans la boucle.

Les chariots de boucles et les rails de guidage sont installés d'une façon permanente au
fond de la piscine, formant 8 installations indépendantes les unes des autres. Leurs caractéris-
tiques sont définies une fois pour toutes, c'est-à-dire que ces ensembles sont destinés à recevoir
l'un quelconque des types de boucles qui doivent être aménagées en conséquence. Le chariot
est muni de quatre roues, roulant sur les rails placés au fond de la piscine. Le déplacement
du chariot est assuré par une commande principale à vis et une commande de secours à câbles
permettant, en cas de défaillance de la première, d'amener le chariot vers le bord de la pisci-
ne. Les rails de guidage horizontaux ont pour but de supporter et de guider le mouvement d'avan-
ce ou de recul des boucles par rapport au coeur ; la course d'avance ou de recul est de 600 mm.
Des butées mécaniques et des butées électriques assurent la sécurité de l'installation. Les bu-
tées mécaniques sont réglées sur les chariots pour que la génératrice avant du tube de force soit
à 5 mm du coeur. Des rails verticaux servent à guider le mouvement de descente ou d'élévation
des boucles au droit des structures de la pile afin d'éviter un accident en cas de rupture d'un
câble de palonnier.

Le circuit émergé de DRG a comme fonction de base de détecter et suivre avec une
grande sensibilité les ruptures de gafne de l'élément combustible en essai dans la boucle. Ce
circuit assure également un certain nombre de fonctions annexes : le remplissage et la vidange
d'une (boucle, le balayage d'une boucle en vue du remplacement de CO_ activé par du CO_ propre,
la régulation de pression en fonctionnement permanent, la régulation de pression, par effet tam-
pon permettant de maintenir la pression boucle constante lors des essais de cyclage. L'installa-
tion comporte 12 unités, dont 8 desservent en fonctionnement normal les 8 boucles installées.
Les 4 autres unités sont installées de manière à secourir une unité normale défaillante.

Les mesures principales relevées sur les boucles sont reportées dans la salle de con-
trôle. La moitié de celle-ci est occupée par les groupes d'armoire rassemblant les mesures r e -
latives à huit boucles. De plus, un système d'enregistrement rapide des températures est im-
- 10 -
«
planté entre lee tableaux de boucles.
A titre d'exemple, dans une expérience particulière, les mesures de température
effectuées sur la partie immergée des boucles en pile comprennent, trois températures de CO»
à l'entrée de l'élément en essai, trois températures de C0 0 à la sortie de l'élément en essai,
une température de CO_ au niveau du diaphragme, douze températures uranium et gafhe de l'élé-
ment en essai et huit températures relatives à la soufflante.
La seule commande relative au circuit émergé est celle des électro-vannes de rem-
plissage et de vidange des circuits CO,. Examinons les commandes sur la partie immergée des
boucles, en dehors de la puissance du réacteur. La commande de la vanne de réglage de l'échan-
geur qui régie les débits de COO admis dans l'échangeur boucles, est entraîné par un moteur,
qui peut être alimenté dans le sens d'ouverture ou de fermeture de la vanne. La vitesse de la souf-
flante est commandée à partir du tableau de la boucle correspondante.
Pour procéder à l'irradiation, une fois toutes les vérifications effectuées, il faut prati-
quer aux opérations de stabilisation de la température de fonctionnement, qui est le paramètre
essentiel, à la valeur choisie. L'ajustement final de la pression, du débit masse et du débit DRG,
se fera avec les commandes vues plus haut. C'est après cette stabilisation qu'est fait le réglage
des seuils de sécurité "chutes de barres" : le seuil de pression différentielle ; le seuil de pression
minimum ; le seuil de la vitesse de rotation de la soufflante.
Durant la campagne d'irradiation, les conditions extérieures à la boucle sont sujettes
à variation, (puissance neutronique de la pile, température de l'eau de la piscine, etc . . . ). On
rétablit la température par action sur la vitesse de la soufflante ou sur la position de la vanne
(ou une combinaison des deux). La compensation des fuites se fait par introduction de CO» afin
de maintenir la pression dans une plage convenable.

La décision de faire un avant-projet de la pile Pégase avait été prise en 1959. La


période des études générales, de l'évaluation du coût et des délais a pris fin en mars 1960. Le
Commissariat à l'Energie Atomique décide alors la construction de l'ensemble de Pégase. Les
principaux contrats d'études, dont certains comportaient des prototypes et des essais, furent
passés de juillet 1960 à décembre 1960, aboutissant à partir de mars 1961 à des spécifications
techniques. Celles-ci permirent de passer les principaux contrats de fabrication pendant
l'été 1961. Par ailleurs, la commande de génie civil sur laquelle reposait le délai d'obtention
de la pile était passée en mars 1961. Les travaux de bétonnage commençaient en avril 1961 sur
la site du réacteur à CADARACHE. Les équipements mécaniques commencèrent à arriver sur
le chantier, à Cadarache, au printemps de 1962. Les premiers montages commençaient en
mai 1962. L'installation complète des équipements ainsi que leurs essais partiels étaient prati-
quement achevés en février 1963. Les essais d'ensemble, à froid, c'est-à-dire sans réaction
nucléaire, furent exécutés en totalité durant le premier trimestre 1963. La pile divergea avec
tous ses équipements en fonctionnement normal le 4 avril 1963 et atteignit sa puissance nominale
le 28 mai 1963.
- 10 bis -

Un important programme de recherche et développement avait été lancé dès le début


de 1960, faisant suite aux études préliminaires sur Mélusine. Une maquette de Pégase à puissan-
ce zéro, Peggy fonctionna à Saclay à partir de mars 1961, permettant de mettre au point la
physique du réacteur et de ses boucles. Accompagnée d'un grand programme d'essais partiels de
composantes (soufflantes, vannes, etc . . . ) , une boucle autonome prototype, chauffée électrique-
ment pour la filière à graphite, fonctionnait dans une piscine de Saclay à partir de février 1961.
Les progrès mêmes, la firent se transformer en l'équipement complexe actuellement en fonc-
tionnement à Cadarache. Une boucle autonome à haute pression et haute température pour la
filière eau lourde, la remplaça dans la piscine de Saclay.

Tous ces travaux furent menés avec le souci constant de la sûreté, tant pour les essais
préliminaires cités précédemment, que durant les études, les fabrications, les montages et les
essais définitifs. Ce type de pile est d'une grande stabilité vis-à-vis des variations de réactivité.
Le coeur est, avec ses boucles en irradiation, au fond d'une piscine de douze mètres de profon-
deur, elle-même surmontée d'un couvercle. L'ensemble est dans une enceinte étanche. Cette
enceinte est en continuelle dépression (60 mm d'eau) par rapport à l'atmosphère extérieure. La
ventilation normale qui maintient cette dépression, rejette l'air à l'extérieur de l'enceinte à tra-
vers des filtres classiques absolus et des filtres à charbon actif. En cas d'incident, la ventila-
tion normale est stoppée. La dépression du hall pile est maintenue à la même valeur que durant
le fonctionnement normal, par une ventilation de secours à faible débit. Celui-ci est rejeté à
l'extérieur d'une manière contrôlée, après passage sur des filtres à charbon actif à très grande
efficacité.
Les sources d'incidents éventuels sur le refroidissement du coeur, sa commande, son
contrôle, les manutentions, les boucles, etc . . . ont été recherchés minutieusement et les équi-
pements ont été étudiés en conséquence, afin d'obtenir la meilleure garantie de sûreté du maté-
riel. Cette garantie sur les installations est accompagnée d'une exploitation sûre, obtenue par
le respect des consignes de sûreté.
- 11 -

CHAPITRE I

ETUDE DU SITE

INTRODUCTION
I - LE MILIEU VIVANT
I. 1 - Habitat.
- Activités économiques.
- Industrie.
1.2 - La flore naturelle.
I. 3 - La faune naturelle.

II - ETUDES METEOROLOGIQUES
II. 1 - Les vents.
II. 2 - La température.
II. 3 - L'ensoleillement - La nébulosité.
II. 4 - Pluies et orages.
IL 5 - Humidité relative.

III - ETUDES GEOLOGIQUES ET HYDROLOGIQUES


III. 1 - Le sous-sol.
III. 1. 1 - Stratigraphie.
III. 1 . 2 - Tectonique.
III. 1 . 3 - Eaux souterraines.
III. 2 - Le sol.
III. 3 - Les eaux de ruisellement.
- Utilisation industrielle de la DURANCE.
- Utilisation agricole des eaux de la DURANCE.
- Utilisation humaine de l'eau de la DURANCE.

IV - CONSIDERATIONS SEISMOLOGIQUES

V - SURVEILLANCE DE LA RADIOACTIVITE
- 13 -

ETUDE DU SITE

La pile PEGASE est construite dans le Centre d'Etudes Nucléaires de CADARACHE, au


sud du confluent de la Durance et du Verdon, sur la commune de SAINT-PAUL-LEZ-DURANCE.
CADARACHE est situé dans le département des Bouches-du-Rhône à la jonction du Vaucluse, du
Var et des Basses-Alpes.
Le site est délimité au nord par la Route Nationale 522 de CASTELANE à AIX-EN-
PROVENCE et le canal de l'EDF. La majeure partie du site qui est relativement accidenté s'étage
entre 250 et 400 m, est recouverte de bois domaniaux peuplés seulement d'espèces méditerra-
néennes.

FIGURE 1.1 -
-14-

I - LE MILIEU VIVANT
I. 1 - Habitat.
Le site se trouve dans une zone où la densité de population est faible : inférieure à
2
20 habitants au km . Dans un rayon de 5 km à partir des limites du site on trouve des villages de
faible population.

VJNON 500 habitants


CORBIERE 400 habitants
MONT PERTUIS 500 habitants
SAINT-PAUL-LEZ-DURANCE 1 000 habitants
MIRABEAU 1 500 habitants
GINASSERVIS 500 habitants
Dans un rayon de 20 km, 9 cantons dépassent 1 000 habitants :

BAR JOLS 2 500 habitants


MANOSQUE 10 000 habitants
SAINTE TULLE 1 500 habitants
PEYPIN D'AIGUËS 1 500 habitants
PERTUIS 6 000 habitants
LA TOUR D'AIGUËS 2 000 habitants
PEYROLLES 2 000 habitants
JOUQUES 2 000 habitants
MEYRARGUES 1 500 habitants

- Activités économiques
L'agriculture de la région est surtout forestière. Néanmoins les abords du confluent
VERDON-DURANCE sont cultivés par des maraîchers et des arboriculteurs qui ont mis-en valeur
les riches alluvions, grâce aux irrigations de ROQUE ROUGE à VINON. Entre le pied des collines
et la rivière, également à proximité du site, dans le thalweg de CHATEAUNEUF-MARFIN quel-
ques fermes sont installées.

- Industrie
Peu d'industrie dans la région à l'exception de la centrale hydro-électrique de JOUQUES.

1 . 2 - La flore naturelle.
La plus grande partie du site est recouverte d'une forêt du type méditerranéen, à
l'exception de certaines essences nordiques introduites par les Eaux et Forêts au cours de divers
reboisements : pins noire d'Autriche, en particulier. La strate arbusive est essentiellement cons-
tituée d'espèces représentatives de la garrigue : chênes verts, chênes kermès et pins d'Alep.
Au fond de la vallée de la Grande Bastide on trouve également des bouleaux blancs et des
peupliers noirs.
Des espèces buissonnantes, caractéristiques du climat sec et chaud sont également
- 15 -

présentes sur toute l'étendue du site : genévriers, buis.


La strate herbacée très raréfiée en été se compose essentiellement de graminées : thym
et lavande.

I. 3 - La faune naturelle.
La forêt est peu giboyeuse et la chasse y est interdite. Le seul problème est repré-
senté par les insectes. Le projet d'installation sur le site d'un évaporomètre solaire pour le
traitement des effluents radio-actifs a nécessité l'étude spéciale de la contamination éventuelle
par les insectes qui peuvent véhiculer les radio-éléments par contact, mais surtout concentrer
la radioactivité dans leurs larves aquatiques.
Les points d'eau et petites mares, Grande Bastide en particulier, sont des lieux de
prédilection pour ces insectes.

II - ETUDES METEOROLOGIQUES

Les résultats qui sont transcrits ici se rapportent à des mesures climatologiques exécu-
tées sur le site même de CADARACHE à la station de surveillance atmosphérique de la Verrerie
par le Service de Protection contre les Radiations.
Les relevés portent sur la période de décembre 1960 à novembre 1961, complétés par un
certain nombre de résultats portant sur la période de juillet 1959 à novembre 1960.
Les relevés ont été comparés à des "normales provisoires" établies en ajustant les
relevés effectués à CADARACHE sur ceux observés dans les stations météorologiques voisines
(APT, LA BRILLANNE, SAINT-AUBAN-SUR-DURANCE) et possédant des archives suffisantes.
Les périodes prises en considération pour l'établissement de ces normales s'étendent sur les
années 1926 à 1939 et 1946 à 1955.
En ce qui concerne les normales provisoires il apparaît dès maintenant que pour le site
même :
- les températures sont nettement au-dessous des prévisions,
- les pluies sont supérieures aux normales,
- les vents présentent des périodes de calme au niveau du sol plus importantes que pré-
vues.

II. 1 - Les vents.


Dans lé secteur de CADARACHE, par situation synoptique non perturbée, les vents
ont un régime de vallée de montagne : vents ascendant de 7 à 8 h du matin jusqu'à minuit, vent
descendant de minuit à 6 h du matin.
Il est vraisemblable, compte tenu de l'importance très modeste du relief environnant,
que seule une couche de l'ordre de 200 à 300 mètres participe au régime de vallée dans le courant

1) On entend par normale d'un élément (la température moyenne mensuelle par exemple) la moyen-
ne arithmétique de cet élément pendant une longue série d'années : en général 30 ans.
- 16 -

de la journée, et que de nuit le vent descendant ne soit représenté que par une couche de quelques
dizaines de mètres d'air froid en amont de CADARACHE, plus épaisse au-dessus du site à cause
de l'étranglement de la vallée à cet endroit.
Il faut noter, toutefois que la caractéristique dominante du régime des vents est la fré-
quence très élevée des calmes.

Rose des vents à CADARACHE

du 23.7.59 au 30-11.59
Venfs \ 1 m/s s 502 C a s -

Vents { 1m/s et calmes s 541 C a s .


- 17 -

Les relevés journaliers de la répartition du vent par saison à la station de La Verrerie


ont donné les résultats suivants :

PRINTEMPS

Année Ν NE Ε SE S SW W NW Calme

1960 3 2 4 10 10 3 15 9 44

1961 3 3 3 7 4 6 23 12 39

ETE

Année Ν NE Ε SE S SW W NW Calme

1960 2 2 4 5 4 7 31 9 36

1961 7 3 4 3 3 6 35 11 28

AUTOMNE

Année Ν NE Ε SE S SW W NW Calme

1960 2 3 6 13 3 6 20 6 41

1961 3 1 11 7 3 4 12 4 55

HIVER

Année Ν NE Ε SE S SW W NW Calme

1960 2 3 6 9 1 4 14 7 53

1961 3 4 3 4 1 3 13 8 61

REMARQUE
Les saisons météorologiques sont réparties comme suit :
PRINTEMPS Mars Avril Mai
ETE Juin Juillet Août
AUTOMNE Septembre Octobre Novembre
HIVER Décembre Janvier Février
- 18 -

II. ϋ - La température.
La carte des températures donnant les moyennes des minima et les moyennes des
maxima pour la période allant de décembre 1960 à novembre 1961, en degré Celsius est la sui-
vante. (Ces valeurs sont comparées aux normales précédemment établies).

Moy. J F M A M J J A S Ο Ν D
η
61 D
Annuel ox

(Relevés 4,1 - 3.6 - 1.7 - 1 , 8 4, 8 6, 6 10, 7 H , 9 10,3 11 7. 1 2, 8 -2, a


Mini.
(Normales 4.6 - 3 - 2 1 4 7 10 12 10 11 6 1 0
(prévues
(Relevés 19,1 + 9,2 15,8 18. 9 2 0 , 8 2 1 . 8 2 6 , 7 2 8 , 9 30,5 27,6 13, 2 7. 2 8. s
Maxi.
(Normales 19.6 + 10 12 15 19 23 27 30 30 26 20 14 10
(prévues

Dans la région de CADARACHE le nombre annuel de jours de gelée est supérieur à 100,
ce qui dépasse de très loin les prévisions. On a compté 101 jours de gelée pour 1960 et 107 pour
1961.
JQ faut préciser que l'on considère comme jour de gelée, un jour où la température sous
abri s'est abaissée au-dessous de 0°C au moins une fois, et non pas forcément un jour où la tem-
pérature est restée constamment négative.
Les relevés mensuels sur la période allant de décembre 1960 à novembre 1961 ont fourni
m ma

les résultats suivants : 'm

Mois D J F M A M J J A S Ο Ν
60 61

Nbre de jours
23 26 20 22 0 3 0 0 0 0 1 12
de gelée

Π. 3 - L'ensoleillement - la nébulosité.
Le nombre moyen d'heures d'ensoleillement est égal ou supérieur à 2 800 par an. Le
maximum est atteint en Juillet avec plus de 350 h, 15 jours seulement par an le ciel reste com-
plètement couvert pendant 24 heures consécutives.
II. 4 - Pluies et orages.
La saison pluvieuse principale commence en septembre et persiste jusqu'à la fin
novembre, avec un maximum très net en octobre.
La saison sèche débute fin juin jusqu'en juillet-août. La quantité de pluie est voisine de
20mm en juillet.
Les relevés relatifs à l'importance des précipitations portent sur la fin de l'année 1959,
1960 et 1961 (voir tableau ci-après).
MOIS 1959 1960 1961
Chute Chute Chute
mm Jours max. mm Jours max. mm Jours max.
mm mm mm

JANVIER 71 8 7,9 20 9 4,8


FEVRIER 43 6 18,3 5 4 2,3
MARS 85 11 23,7 0 0 0
AVRIL 31 6 13,8 118 9 41,6
MAI 15 3 10,0 91 8 38,1
JUIN 78 7 50,6 56 9 30,0
JUILLET 16 6 4.7 2 2 2,0
AOUT 37 7 15,2 60 9 18,2 8 4 5,2
SEPTEMBRE 84 7 27,5 104 10 40,5 64 4 22,1
OCTOBRE 161 6 74,8 196 16 63,3 133 9 48,9
NOVEMBRE 80 8 21,5 110 12 37,6 105 11 24,0
DECEMBRE 129 11 44,5 120 17 66,4 29

D'autre part, les pluies d'orage sont souvent très abondantes, il arrive parfois que les
quantités d'eau recueillies soient supérieures à 40 mm en 24 h.
Les jours de neige sont très rares.
Les jours de brouillard sont peu nombreux.

D J F M A M J J A S Ο Ν
60 61

Orage 0 0 1 0 2 2 8 0 2 4 6 1

Brouillard 4 2 2 10 4 3 4 0 1 8 8 7

II. 5 - Humidité relative.


Les relevés effectués donnent les pourcentages suivants :

D
60 J F M A M J J A S Ο Ν
61

Moyenne 61 60 47 34 43 37 39 29 25 37 49 57
Mini.
Moyenne 100 100 99 97 98 95 99 96 95 99 99 98
. Maxi.

Mini + Maxi 81 80 73 65 70 66 69 63 60 68 74 78
2
- 20 -

Ces résultats appellent peu de remarques. Comme il est normal, l e s mois les plus s e c s
sont juillet et août. Les variations périodiques (période 24 h) d'humidité relative sont normalement
en opposition de phase avec la température. Les minima coincident donc avec l e s maxima de
température (entre 12 heures et 15 heures en général).

ΙΠ - ETUDES GEOLOGIQUES ET HYDROLOGIQUES

m . 1 - Le sous-sol.
Le confluent DURANCE-VERDON correspond à un infléchissement du cours du cours
de la rivière principale qui quitte la zone de plissements alpins nord-sud pour pénétrer dans les
plissements pyrénéens et provençaux est-ouest.
Le site chevauche sur la gouttière syhclinale correspondant à la vallée de la DURANCE
et sur les bourrelets anticlinaux des chaînes calcaires provençales (chaîne des Costes).

ΙΠ. 1.1 - Stratigraphie.


La série stratigraphique de la région de CADARACHE relevée à la suite de sondages
est reportée sur le schéma joint en annexe. La succession est la suivante :

(Voir Fig. I. 3)

- Des dépôts quaternaires constitués de cailloutis et de limons provenant d'alluvions récentes de


la DURANCE et du VERDON, puis des alluvions plus anciennes, qui correspondent à un niveau
antérieur de la DURANCE situé entre 30 et 40 m au-dessus du niveau actuel. Ces dernières,
également composées de cailloutis, limons et sables argileux, forment une terrasse visible
à la partie nord-ouest du site.
- Des séries continentales d'origines fluvio-lacustres correspondant au miocène supérieur pon-
tien. On distingue sur l'emplacement du site plusieurs régions caractérisées par certaines
dominantes lithologiques :
1° - Le secteur de la Verrerie : dominante argileuse et conglomératique.
2 e - Le long de la route de VIN ON : dominante conglomératique.
3° - La plaine de CARSSY : dominante argileuse, sables argileux et argiles sableuses.
4° - La vallée de la Grande Bastide ou du Médecin : dominante sableuse et poudingue s.
- Des calcaires, des calcaires marneux localement enrichis d'argiles du crétacé inférieur qui
constituent le substratum de la région de CADARACHE. De nombreuses fissures sont relevées
dans cette région.
- Des formations calcaires, schistes et marnes du jurassique supérieur dont la série descend
jusqu'au Bathonien. A proximité du site, au sud de la Vallée de l'Abéou les calcaires dolomies
du Portlandien sont en contact anormal par failles avec les calcaires du crétacé inférieur.

III. 1.2 - Tectonique^


Lès terrains secondaires sont placés au sud immédiat du site. On peut observer
2 anticlinaux dans le jurassique ; ces 2 anticlinaux sont séparés par un ensellement compliqué
par des failles.
PROFONDEUR TERRAIN
TERRE BRUNE
opo-
1- LIMON BRUN SABLEUX ET GRAVLLEUX
1,60-
1 2-
Sα UMON BRUN SABLEUX

w EBOULIS ET GALETS SABLEUX ET LIMONEUX

6- SABLE FIN JAUNE ARGILEUX COMPORTANT QUELQUES ROGNONS GRESIFIES


OU
I

w BANCS DE GRES JAUNE SEPARES PAR DE MINCES COUCHES DE SABLE FIN JAUNE ARGILEUX

03
GRES JAUNE
9-
930-
SABLE FIN JAUNE ARGILEUX COMPORTANT QUELQUES ROGNONS GRESIFIES
icpo- 10-
GRES JAUNE
ιορο- 11
CO SABLE-FIN OCRE LEGEREMENT ARGILEUX

Ο 13pO- 13-
'Χ//•/•//7///
H 12(75-
ROGNONS GRESIFIES

CA
SABLE FIN OCRE ARGILEUX COMPORTANT QUELQUES ROGNONS GRESIFIES DE FAIBLE DIMENSION
CO

§ 19- SABLE FIN ARGILEUX ROUGEATRE

Ο 20-
> CONGLOMERAT CONSTITUE PAR DES ELEMENTS CALCAIRES ENROBES D ' U N LIANT GRESEUX ROUGEATRE M A L CIMENTE

Q 21Λ5-
21-
M
en 22-
CONGLOMERAT CONSTITUE PAR DES ELEMENTS CALCAIRES ENROBES D ' U N LIANT GRESEUX ROUGEATRE BIEN CIMENTE
H
l 23·
23J2O-
J AT
24- SABLE FIN OCRE ARGILEUX COMPORTANT QUELQUES ROGNONS GRESIFIES
Ω CONGLOMERAT A LIANT GRESEUX BIEN CIMENTE
25-
SABLE FIN OCRE ARGILEUX
26- GRE5 OCRE
w 2^10-
en 27- SABLE FIN OCRE ARGILEUX COMPORTANT QUELQUES ROGNONS GRESIFIES
c! 28-
BANCS ET ROGNONS DE GRES ENROBES DANS SABLE FIN ARGILEUX
29-
30·
ο 32 ;
SABLE FIN ROUGEATRE ARGILEUX COMPORTANT QUELQUES ROGNONS GRESIFIES

2!
M 33- CALCAIRE BROYE COMPORTANT DES FISSURES Dî MARNE ROUGE ET JAUNE

34-
ι ι ι ι ι ι ι

> CALCAIRE JAUNATRE COMPORTANT DES FILONS DE CALCITE ET DE FINES FISSURES ARGILEUSES

H BV5-
CALCAIRE FRACTURE AVEC REMPLISSAGE ARGILO - MARNEUX

67|64-
CALCAIRE JAUNATRE

7427-
- 22 -

ΙΠ. 1 . 3 - Eau^souterraines^
Les principales nappes aquifères localisées sur l'emplacement du site sont :
- une nappe située dans les alluvions récentes drainées par la DURANCE.
- une nappe située dans le pontien de la vallée de la Grande Bastide dont l'exutoire visible est
constitué par la source de la Grande Bastide. Cette nappe doit être également drainée par la
DURANCE.
- une nappe importante dans le crétacé inférieur collectant les réserves ressellées par les fis-
sures et dont l'exutoire est constitué, par le groupe des sources de SAINT-PAUL-LEZ-
DURANCE. (débit global de l'ordre de 500 litres/secondes). Cette nappe est également drainée
par la DURANCE et le VERDON.

ΠΙ. 2 - Sol.
Du point de vue pédologique le site de CADARACHE présente une homogénéité cer-
taine. Les marnes calcaires ont été transformées sur la majeure partie de la surface en un sol
brun calcaire. L'épaisseur par contre est très variable.
L'étude de la rétention des radio-éléments par le sol a montré que la région du Médecin
qui est riche en terre végétale et en matière organiques paraît, de tout le site, la zone la plus
favorable, bien que le degré de fixation soit relativement important sur l'ensemble du sol de
CADARACHE.

ΠΙ. 3 - Les eaux de ruissellement.


Le drainage de la région de CADARACHE est effectué par la DURANCE et ses effluents
notamment le VERDON au nord.
Le ruisseau de la vallée du MEDECIN qui ne coule que de façon exceptionnelle ne cons-
titue pas un axe de drainage régulier en surface. Quant au ruisseau de l'ABEOU il ne trouve un
cours régulier qu'après les sources de SAINT-PAUL.
Les petits ruisseaux sont essentiellement temporaires, en relation avec les précipitations.

Utilisation industrielle de la DURANCE.


L'EDF est actuellement en train d'aménager le cours de la DURANCE en vue de la cons-
truction d'une série de 5 centrales hydroélectriques, la première de ces centrales, un peu en
aval de CADARACHE est l'usine de JOUQUES.
D'autre part, la prise d'alimentation en eau de la ville de MARSEILLE se situe sur le
canal EDF un peu en aval de CADARACHE. η est donc impossible de concevoir un dispositif de
rejet dans ce canal.
L'utilisation comme exutoire de la DURANCE elle-même pose des problèmes de gestion
assez délicats, difficilement accomodables avec la marche d'une usine de traitement en continu
du fait primordial de l'incertitude des prévisions de débit.

Utilisation agricole des eaux de la DURANCE.


L'agriculture s'est vu réserver une certaine partie du débit du canal EDF pour l'irriga-
tion.
- 23 -

Utilisation humaine de l'eau de la DURANCE.


Le principal obstacle a un rejet systématique dans le canal d'irrigation de la DURANCE
est la prise d'eau du canal de MARSEILLE alimentant 35 communes des Bouches-du-Rhône
(1 million d'habitants) dont les villes de MARSEILLE, AUBAGNE, LA CIOTAT, MARTIGUES
D'autres communes s'alimentent également dans la nappe de la DURANCE à MERINDOL
de façon disparate.

IV - CONSIDERATIONS SEISMOLOGIQUES
La région de CADARACHE est soumise à une forte séismicité. Cette séismicité est en
relations avec les mouvements qui affectent l'arc alpin le long duquel on enregistre de nombreux
epicentres dont les foyers sont situés à des profondeurs variables. Dans la région de CADARA-
CHE les foyers semblent situés à moins faible profondeur. Un epicentre est connu près du village
de BEAUMONT à 5 km au Nord-Ouest du centre. Il a été décidé d'installer à CADARACHE un
observatoire séismologique permanent. Des mesures particulières ont été prises notamment dans
la construction des bâtiments (voir Tome II).

V - RADIOACTIVITE NATURELLE

Avant la construction des installations du CEN-CADARACHE une étude systématique de


la radioactivité naturelle du site et de ses fluctuations a été entreprise.
ο
La radioactivité des eaux de la DURANCE reste toujours faible et inférieure à 10"
curies/m ; elle sera surveillée en continu en amont et en aval du centre. A cet effet, 4 stations
sont prévues.
Aucune accumulation notable n'a été constatée dans les vases prélevées durant un an au
-8
Pont Mirabeau (2. 10 curies/kg de matière sèche en moyenne).
La radioactivité des végétaux prélevés dans le centre est relativement élevée. Les raci-
nés ont une teneur en radioéléments quasi constante située entre 2 et 3.10" curies/kg. Cette
valeur est la même que celle relevée pour les terres.
- 25 -

CHAPITRE II

ZONE PEGASE DANS LE SITE


- 27 -

CHAPITRE Π

ZONE PEGASE DANS LE SITE

L'accès à la pile PEGASE se fait par la "Route dès Piles" qui traverse le site suivant un
axe Est-Ouest longeant pour la zone qui nous intéresse l'axe naturel tracé par LE RAVIN DE LA
BETE. La route PEGASE se branche perpendiculairement à la route des Piles et dessert les diffé-
rents bâtiments :
- Administration
- Hall I - PEGGY
- Hall II - Montage - Essais boucles
- Energie
- PEGASE proprement dit, comprenant :
. la pile,
. les annexes.

(Fig. II. 1)
Tous ces bâtiments sont desservis par une galerie technique qui longe la route PEGASE
et qui contient les alimentations en fluides divers

- L'alimentation électrique se fait en 15 kV à partir du poste de transformation 63/15 kV du Site.


- L'eau industrielle est fournie par un piquage sur l'alimentation générale du Site qui s'effectue
à partir d'un chateau d'eau.
- Les câbles téléphoniques sont reliés à l'installation générale du Site.
- Le chauffage est également fourni par le site.
- Le Bâtiment Energie dessert les Halls I et Π et le bâtiment PEGASE en eau déminéralisée, air
comprimé, eau surchauffée.
- L'évacuation des eaux usées est réalisée suivant le même principe c'est-à-dire cheminement
des tuyauteries dans la galerie et retour au collecteur général du site : ovoide situé dans le
RAVIN DE LA BETE. Les eaux de drainage et de refroidissement des installations classiques sont
envoyées directement à l'ovofde, tandis que les eaux des sanitaires, les effluents chimiques
acides ou basiques passent par des stations de traitement ; après neutralisation sommaire, elles
rejoignent l'ovoide par la galerie technique.
- 28 -

BATWENT COMMANDE DES


AEROREFRIGERANTS

AEROREFRIGERANT CŒUR I BATIMENT


TRAITEMENT
DES EAUX
BATIMENT PILE
"PEGASE"

BATIMENT
MACHINES BATIMENT
TOURNANTES ELECTROTECHNIQUE

I • I I I 11 M I I I I M 1 M I M 11/

PARKING PERSONNEL VELOS.MOTOS

I I I I I l l l l l l I II

BATIMENT
HALL I.PEGGY

BATIMENT
SOUS STATION

FIGURE II. 1 - IMPLANTATION GENERALE DES BATIMENTS CONSTITUANT L'ENSEMBLE DE


LA ZONE PEGASE.
- 29 -

CHAPITRE ΠΙ

DESCRIPTION DES BATIMENTS

INTRODUCTION
I - LE BATIMENT PILE
II - LES BATIMENTS ANNEXES
II. 1 - Le bâtiment électrotechnique
II. 2 - Salle des machines tournantes
II. 3 - Bâtiment de traitement des eaux et stockage CO.
II. 4 - Bâtiment ventilation
II. 5 - Les aéroréfrigérants.
- 31 -

DESCRIPTION DES BATIMENTS

On distingue d'une part le bâtiment pile, construction monobloc posée sur un radier
enterré à 12 m de profondeur et d'autre part les bâtiments annexes groupés par fonctions et
posés au niveau du sol sur pieux.

FIGURE III. 1 - ENSEMBLE DES BATIMENTS


- 32 -

PERSPECTIVE NORD-OUEST

FIGURE III. 2 -
- 33 -

FIGURE III. 3 - VUE ECORCHEE DU BATIMENT PILE.


- 34 -

L'ensemble piscine, bassin de stockage et canaux forme un bloc homogène qui repose
sur un même radier assurant la stabilité de la construction.
De plus, ce radier est suffisamment étanche pour éviter le risque d'une contamination
de la nappe phréatique par des fuites de liquides contaminés.
La stabilité est assurée :
1° -par une assise de terrain convenable déterminée par sondages définissant les couches géolo-
giques,
2° - par le respect des pressions au sol, de sorte que le poids total du bâtiment correspond sen-
siblement au poids de terre déblayée.
La rigidité est assurée par un ferraillage surdimensionné calculé suivant la recommanda-
tion AS 55 relative aux constructions dans les régions de forte séismicité. Tout l'ensemble construit
sur le radier peut, en cas de séisme, se déplacer d'un seul bloc.
L'étanchéité a été réalisée de la façon suivante :
Le déblai a été creusé en forme de tronc de pyramide (la grande base à la partie supérieure).
A la partie inférieure des fouilles un réseau de drainage a été mis en place, noyé dans une cou-
che de graviers. Par dessus, une dalle de béton de propreté a été coulée et sur cette dalle un
revêtement d'étanchéité bitumineux a été déposé. Cette étanchéité a été relevée autour de l'in-
frastructure en béton et protégée par des murs de parpaings jusqu'au niveau du sol (Niveau 292).

(Fig. III. 4)

Le bâtiment pile comprend, en gros, du bas vers le haut : les parties classiques,
l'enceinte étanche, les ateliers chauds suivant le détail ci-dessous :

NIVEAU 283.85 (Partie classique). (Fig. III. 5)


A l'ouest (côté chateau d'eau) et au sud se trouvent tous les collecteurs d'arrivée et
de départ de l'eau de refroidissement coeur et piscine.
Cette zone ne communique avec le reste de l'étage que par un passage surélevé délimi-
tant ainsi une cuve de rétention capable de recueillir tout le volume d'eau contenu dans la pile.
3
Au centre les bâches de vidange (capacité 1 500 m ) capables de recueillir l'eau du
circuit coeur, du bassin de stockage et des canaux, et sous la piscine la salle des mécanismes
de contrôle.
A l'est la préparation du COO, le stockage des effluents actifs et les salles de tempo-
risation pour l'air de la ventilation nucléaire.

NIVEAU 287.75 (Partie classique) . (Fig. III. 6)


A l'ouest et au sud les pompes et les commandes de vannes reliées aux collecteurs
de l'étage 283.85.
Les parties centrales et'est conservent les mêmes attributions qu'au niveau inférieur.
- 35 -

farpaings -»^^ Mortier^ Etanchêiiè verticale

ΓψΜ Remblai (sable et »


Λ
•*•.'"•' * \

-jp\gwiens dwnantjÈk
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J
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< Béton armé

• · ·• * . • .'
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* · ,^Chape
?
1 · •· t / *W · \JT Etanchéité horizontale
~§ri y multicoucfie

η Ε1y si
ι.Ϋ-·^"·'?·;·:··."/·:
Chape de/jÊÊ >'.'i.'.'t!*:'?*,',' ^ Béton de propreté
protection ' Wig» M
Couche filtrante en
< gravillon tout venant
drainage j ^ S de la Durance

FIGURE ΠΙ. 4 - SYSTEME ADOPTE POUR ASSURER L'ETANCHEITE DU RADIER.


- 36 -

HI VEAU 283.ÔS

FIGURE III. 5 -
- 37 -

η ι VEAU as7\ rs

\\m\n\m

FIGURE III. 8 -
- 38 -

NIVEAU 292.76 - Niveau du sol (enceinte étanche) . (Fig. III.7)


- Au sud, le local DRG boucles avec les compresseurs et les volumes tampon.
- Au nord-est le stockage du CO, actif.
- Le reste de l'étage est occupé par la piscine, le bassin de stockage et les canaux
avec des emplacements pour les accès du matériel, les ateliers et magasins.
D'autre part, à l'est se trouve l'entrée des ateliers chauds.

AIi 596.45 (enceinte étanche - ateliers chauds) . (Fig. III. 8)


D'une part, à l'exception du CO_ actif, même répartition qu'au niveau 292.75 sauf au
sud où se trouve le deuxième étage de la DRG boucles avec les détecteurs et les tableaux de
vannes.

NIVEAU 299. 90 (enceinte étanche - ateliers chauds) . (Fig. III. 9)


Cet étage est au niveau supérieur des bassins.
La superstructure se décompose en 2 parties :
- Le hall pile proprement dit, couvert d'une enceinte métallique étanche coiffant la piscine, le
bassin de stockage et le canal de transfert vers les ateliers chauds.
- Le hall ateliers chauds recouvrant la salle de déchargement, le bassin de décorticage et deux
canaux de transfert.

II - LES BATIMENTS ANNEXES.

II. 1 - Le bâtiment électrotechnique.


Ce bâtiment de type classique est construit au niveau 292, fondé sur pieux de 13 m,
accolé à la face sud du bâtiment pile. Il comporte :
- la salle des équipements électrotechniques
- la salle de relayage
- la salle de contrôle
- des bureaux
- le laboratoire S. F. R.
- le laboratoire électronique
- le poste du gardien

II. 2 - Salle des machines tournantes.


Ce bâtiment de type classique, accolé au bâtiment Pile et au bâtiment électro-
technique n'a été séparé de ce dernier que pour isoler les machines bruyantes.
Se trouvent en effet dans cette salle :
- les diesels de secours posés sur un massif de béton d'environ 3 m d'épaisseur qui repose
directement sur du terrain dur en évitant la zone de remblai.
- les variateurs de fréquence pour les boucles.
- 39 -

MIVCAU £92.75

/IPS rO€/A}A/AAfreS

D D

η π

FIGURE III. 7 -
- 40 -

NIVEAU 296.45

FIGURE III. 8 -
- 41 -

111 VEAU 299.9O

FIGURE III. 9 -
- 42 -

II. 3 - Bâtiment de traitement des eaux et stockage COp.


Ce bâtiment de construction classique est situé sur le côté ouest de la pile, il
abrite la station de traitement des eaux avec ses deux bidons de résines, ainsi que le ballon
de CO neuf.
Ces matériels ont été implantés hors du bâtiment pile pour des raisons de facilité d'ex-
ploitation (chargement et déchargement des résines) et pour des raisons de sécurité (risque
extrêmement minime d'explosion du ballon de CC· ).

II.4 - Bâtiment ventilation.


Situé sur la face nord de la pile dans le prolongement des salles de temporisation,
c'est un bâtiment classique fondé sur pieux ( - 13m). Il contient essentiellement le massif des
filtres et c'est pour faciliter la manutention et l'évacuation de ces derniers que ce local a été
implanté hors du bâtiment pile.

II. 5 - Les aéoréfrigérants. (Fig. III. 10)


Au nord-ouest du bâtiment pile une dalle en béton en forme de L d'une épaisseur
de 20 cm a été coulée directement sur la plateforme rocheuse, des murs en béton étayant la
partie est qui repose sur le remblai.
La branche nord-sud qui supporte les 7 unités piscine a une longueur de 39,60 m et
une largeur de 12, 60 m.
La branche est-ouest qui supporte les 11 unités coeur a une longueur de 60, 50 m et
une largeur de 12, 60 m.
La plateforme a une pente légère : 5 mm par mètre. Elle est entourée d'une murette
qui réalise ainsi une cuve de rétention d'environ 300 m (volume d'eau du circuit coeur).
- 43 -

γ
J

| |

s
κι

1
ttf
G
Ο

FIGURE ΙΠ. 10 -
- 45 -

CHAPITRE IV

PREMIERE PARTIE

ETUDES NEUTRONIQUES

I - VALEURS CALCULEES
I. 1 - Description du coeur
I. 2 - Données
I. 3 - Méthodes de calcul et résultats
1.3.1 - Calcul des sections efficaces
1.3.2 - Répartition fine de flux
1.3.2.1 - Calculs de cellule
1. 3. 2. 2 - Relèvements calculés par une méthode
de transport
1. 3. 2. 3 - Relèvements calculés par une théorie
de diffusion
1.3. 2.4 - Comparaison des méthodes. Conclusions
I. 3. 3 - Les flux dans le coeur
1. 3. 3.1 - Coeur sans plaque borée
1. 3. 3. 2 - Coeur avec bore
1. 3. 3. 3 - Effet de l'écran de plomb
1. 3.4 - Effets en réactivités
1.3.4.1 - Effet dévide
1° - nombre d'atomes de la cellule
2° - calculs de criticalité - effet de vide
3° - remplacement du vide par de l'aluminium
1 . 3 . 4 . 2 - Effets de température
1° - effet de température global du coeur
à 20 p. 100
2° - variation de l'utilisation thermique
avec la température
3° - effet DOPPLER
- 46 -

1. 3. 4. 3 - Empoisonnement xénon (équilibre)


1.3.4.4 - Empoisonnement samarium (équilibre)
1. 3. 4. 5 - Montée du xénon et du samarium
1.3.4.6 - Evolution de l'empoisonnement xénon et
samarium après arrêt
I. 3.4.7 - Effets des barres de contrôle
- Description du régionnement
2
- Nombre d'atomes/cm
- Méthode de calcul
- Résultats

II - EXPERIMENTATION SUR PEGGY


II. 1 - Description sommaire de PEGGY
II. 1.1 - But
II. 1. 2 - Description
II. 2 - Expériences effectuées
II. 2.1 - Mesures de flux dans le coeur
- Perturbation due à une barre de contrôle
a) perturbation locale
b) perturbation d'ensemble
II. 2. 2 - Effets en réactivité
II. 2. 2.1 - Effet dévide
II. 2 . 2 . 2 - Effet de température
II. 2 . 2 . 3 - Empoisonnement xenon et samarium
II. 2.2. 4 - Effet en réactivité des différents éléments
combustibles
II. 2 . 2 . 5 - Effet des écrans de plomb
II. 2 . 2 . 6 - Effet des boucles
- EDF 1
- EL 4
II. 2. 3 - Expériences sur les barres de contrôle
II. 2. 3.1 - Barres de contrôle
II. 2. 3. 2 - Etalonnage
IL 2. 3. 3 - Efficacité différentielle maximum
II. 2. 3. 4 - Temps de chute, temps de montée
II. 2.4 - Premiers résultats concernant les boucles EDF
- Puissance spécifique (EDF 2)
- Echauffement gamma

REFERENCES
- 47 -

DEUXIEME PARTIE

ETUDES THERMIQUES DU COEUR

I - PRODUCTION DE LA PUISSANCE
1.1 - Répartition de la puissance dégagée
1.1.1 - Répartition suivant les origines
1.1. 2 - Répartition par milieux dans le réacteur
1 . 2 - Les écrans de plomb
1 . 3 - Echauffement gamma à l'extérieur du coeur
- Résultats des mesures au calorimètre différentiel
- Dans le plan médian du coeur
1.4 - Echauffement de la piscine

Π - EVACUATION DE LA PUISSANCE
II. 1 - Le coeur
II. 1.1 - Hydraulique
II. 1.1.1 - Définition du débit nominal
II. 1.1. 2 - Performances hydrauliques mesurées in situ
II. 1.2 - Thermique
II. 1. 2.1 - Définition des différents canaux
II. 1.2. 2 - Résultats
II. 1. 2. 3 - Résultats expérimentaux
II. 2 - Les écrans de plomb
II. 2.1 - Hydraulique
II. 2.2 - Thermique
II. 2. 2.1 - Comportement thermique calculé
II. 2. 2. 2 - Résultats expérimentaux
- 49 -

PREMIERE PARTIE - ETUDE NEUTRONIQUE

Les données intéressant la neutronique ont été obtenues en suivant deux voies :
- Le calcul, selon des méthodes désormais classiques et en utilisant largement les
calculatrices électroniques.
- L'expérimentation, en utilisant la maquette critique PEGGY dont on trouvera plus
loin une description sommaire.
Du fait même de l'existence de PEGGY et des facilités qu'offre cette installation pour
faire toutes sortes de mesures neutroniques, les calculs prennent ici beaucoup moins d'impor-
tance ; et si la tradition impose d'effectuer des calculs très élaborés, il est certain que seuls
comptent en définitive les résultats expérimentaux. En fait, il a parfois été nécessaire de faire
subir quelques manipulations laborieuses aux hypothèses de calcul pour pouvoir ajuster les r é -
sultats des calculs aux mesures faites dans PEGGY.

I - VALEURS CALCULEES.

Remarque préliminaire : Dans une première définition, les éléments combustibles


avaient un enrichissement de 20% et ne comportaient pas de plaques extrêmes. Un premier jeu
ainsi constitué a été acheté et a servi à une première campagne d'expériences dans PEGGY. Un
certain nombre de calculs ont également été faits avec cette définition.
D'autre part, les calculs ne font pas intervenir les écrans de plomb et les faces du
caisson.

II. 1 - Description du coeur.


Nous donnons ci-dessous une description sommaire de la seule partie qui intéresse
les calculs neutroniques, c'est-à-dire, le coeur proprement dit (région où se produisent les
fissions). La description détaillée des divers éléments constitutifs est donnée dans les chapitres
suivants :
Caisson : chapitre VI (Bloc-pile)
Ecrans de plomb : chapitre VI (Bloc-pile)
Eléments combustibles : chapitre V
Barres de contrôle : chapitre VII
Le coeur est contenu dans un caisson en aluminium de section carrée, garni sur cha-
cune de ses faces d'un écran de plomb et comportant 25 alvéoles carrés identiques.
- 50 -

Quatre barres de contrôle disposées en position centrale (disposition dite "en croix")
sont constituées par une barre absorbante de section carrée surmontant un élément combustible.
Les éléments combustibles sont de 3 sortes :
- 14 éléments standard A à 19 plaques fissiles planes enfermées dans une bofte carrée
en aluminium constituée par 2 plaques de rive et 2 plaques extrêmes.
- 7 éléments standard Β identiques aux précédents sauf les plaques extrêmes qui com-
portent du boie dans leur partie centrale sur 50 cm de hauteur.
- 4 éléments type C (contrôle) à 15 plaques combustibles seulement.
Les plaques combustibles sont en alliage U Al 4, gainées aluminium. La disposition
relative des divers éléments est donnée dans le croquis ci-dessous
A Β C D Ε

1 A A Β Α Α

2 A Β Β Α

3 A Β Α

4 A Β Β Α

5 A A Β Α Α

I. 2 - Données.

Section du caisson ,437x0, 37 m


Hauteur du coeur o,,9144 m
Volume du coeur 174,6 litres
Modérateur réfrigérant H

Rapport Vol. métal/Vol, eau 0,883
Charge totale en U 8,916 kg
Enrichissement 90 p.100
Charge en 235
""WU
T
par plaque combustible
- Eléments standard 20 S
- Eléments de contrôle 15,6 g
Masse totale bore naturel 31 g
Masse totale bore - 10 5,445 g
Masse de bore naturel par plaque borée 2,2 g
6,66 ι 2
mg/cm
Concentration superficielle
Puissance nominale du coeur 30 MW
Densité de puissance dans le coeur 160 kW/litre

A l'aide des données ci-dessus et des sections efficaces élémentaires, on calcule les
valeurs suivantes :
- 51 -

Nombre d'atomes par centimètre cube du coeur homogène.


20
N- = 1.3082 10
5
24
ΝΔ1 = 0,02808 10
24
Ν o = 0,01773 10 *
2 20
N
B10 = ° · 0 1 8 5 1 0 (associé à O 2 200 m = 4 010 barns)
Sections efficaces du coeur homogène (sans bore) obtenues par un code SOFOCATE à 57CC.
σ
Ι σ σ
D Ea 5 U
^5
V
Spectre de MAXWELL 0, 2775 o, 08866 o, 153 0, 8362 561.2 473,4
Spectre de WIG1JER 04,3474 0, 07482 0, 1287 0, 715 472.3 398,3
/ «
V
/ = 0,984
σ- 1^
V V

WIGNER' MAXELL

Flux moyens dans l'uranium.


QΟC
10
à 30 MW on a 9,4 1 0 noyaux U brûlés par seconde.
Si on prend 7 p. 100 de fissions épithermiques, on a :
9,4 10 χ 0,93 = 8,74 10 fissions/sec dans le groupe thermique 8,74 10 =N_O.

avec O f MAXWELL: f = 8 , 0 8 1 0 1 3 n/cm 2 /s


Of WIGNER : φ =9,6 1 0 1 3 n/cm 2 /s
14
Flux moyen de neutrons d'énergie supérieure à 100 keV = 1, 55 10
14
Flux max. de neutrons d'énergie supérieure à 100 keV =2,5 10
14
Flux moyen rapide au-dessus de 0,625 eV = 2,65 10
On calcule également (coeur vierge à 57°C, avec éléments bores)

V s 2,47
Ά 2,07
Ρ 0,89
f 0,74
e 1,07
1.45
τ 50 c m
2

L 2 = 4,25 cm 2
B2 - 70 m" 2
K 1,075
eff "
Enfin, pour le calcul duu comportement cdynamique du réacteur, on a pris

β - 0,00751
X .-5
1 = 4.59*36 1
- 52 -

1 . 3 - Méthodes de calcul et résultats.


1.3.1 - Çalcul_des_se£tions_e^ficac£s_.
A partir des données du paragraphe précédent, l e s sections efficaces ont été c a l -
c u l é e s au moyen d'un code MUFT pour l e s constantes rapides, d'un code SOFOCATE pour l e s
constantes thermiques. L e s calculs dans l e groupe thermique ont été faits dans deux hypothèses
différentes : spectre de MAXWELL et spectre de WIGNER-WILKINS. L e s résultats du calcul
SOFOCATE pour l e coeur homogène ont été donnés dans l e paragraphe précédent.

1 . 3 . 2 - Réjp_artition_fine_de_flux.
1 . 3 . 2 . 1 - Calculs de c e l l u l e .
L'étude du flux fin a pour but de déterminer l e s relèvements de flux thermique
(donc l'importance des points chauds) et d'évaluer à l'aide de cette répartition de flux des s e c -
tions efficaces effectives utilisables dans l e s calculs de diffusion multigroupes.
On a u t i l i s é l e code de transport FLIP sur IBM 704 en double P , , puis une théorie de
diffusion. L e s sections efficaces u t i l i s é e s ont été pondérées sur un spectre de WIGNER -
WILKINS à l'aide du code SOFOCATE. On a ainsi calculé des relèvements de flux dans le m i -
lieu l a m e l l e de l a cellule en fonction de l'épaisseur de la l a m e d'eau entre éléments. On a appe-
Φ *P
l é relèvement l e rapport ^κ~ où ψ max est l e flux dans la plaque la plus chargée,
p r è s de la l a m e d'eau et φ as le flux dans une plaque au centre de la cellule.

1. 3. 2. 2 -
FLIP est un programme calculant le flux dans une géométrie lamellée en résolvant
l'équation de transport pour des neutrons monocinétiques avec les approximations P. et double

On a choisi l'approximation 2 - P , en prenant un scattering isotrope et des sources uni-


formes dans l'eau.
On a pris une demi-cellule constituée de plaques et de lames d'eau. La plaque est
homogénéisée. On a pris une vingtaine de points par lame.
Avec les sections efficaces maxwelliennes à 20° on a passé deux cas : avec des lames
d'eau entre éléments de 9,4 mm et 5 mm correspondant aux extrêmes possibles, compte tenu
des jeux.
Les relèvements correspondants sont de 26 et 9 p. 100.
Avec les sections efficaces pondérées sur un spectre de WIGNER-WILKINS, la section
de scattering de l'eau restant la même, on trouve un relèvement de 12,8 p. 100 pour une demi-
lame d'eau de 3, 553 mm (épaisseur moyenne).

1. 3. 2. 3 -
On a considéré deux milieux, celui de la lame d'eau extrême et le milieu plaque-eau
homogène. La frontière entre les deux milieux est prise à la distance do -x de la dernière pla-
que, e étant l'épaisseur de la lame d'eau entre plaques. On a pondéré les sections efficaces sur
le spectre de MAXWELL à 20°.
- 33 -

1.3.2.4 -
L'écart entre la théorie de diffusion et 2 Ρ est d'environ 2 p. 100 dans l e s cas étudiés.
H suffit de prendre une section efficace effective pour la région homogénéisée plaque-eau dans
la théorie de diffusion pour obtenir un bon résultat.
Cette section effective peut-être obtenue par pondération sur le flux 2 P« du réseau
infini.
Donc, pour nos réseaux, la théorie de diffusion appliquée à des milieux homogénéisés
donnera la /i^rne distribution de puissance qu'un code de transport. On prend pour la cellule un
Ju type suivant :
La région (1) contient le combustible.
Les régions (2) et (3) contiennent des mélanges d'eau et d'alu-
minium.
2
h" On note aussi l'influence du spectre et de la distribution fine
des neutrons sur le bilan de réactivité de la pile, soit respec-
3 1 3 tivement 330 et 1 150 pcm (tableau ci-dessous).

! 2 " !I la i-a
MW 0,08617 0,143376 1,664

W.W. 0,07332 0,1216 1,658

WW + pondération/Flux Fin 0,06966 0,1142 1,639

On a poursuivi l'étude à l'aide du code de diffusion WANDA pour le choix des constantes.
Si on prend des constantes de MAXWELL on obtient une bonne forme de flux. Mais pour obtenir
une valeur correcte du facteur de multiplication, on est conduit à prendre un spectre de WIGNER-
WILKINS dans le milieu combustible absorbant. Dans ce cas, l e relèvement calculé (12,25 p. 100)
est bien trop faible. On a fait appel ici à la méthode proposée par BREEN R. J. (Nue. Sci. Eng.
Janv. 61) ; il montre à l'aide de calculs avec SLOP 1 que si la section efficace approche la va-
leur WIGNER-WILKINS, l e coefficient de diffusion est très près de celui d'un spectre de
MAXWELL car la plus grande partie du courant dans la région combustible est dû HUX neutrons
thermalisés dans la lame d'eau.
On a utilisé cette méthode avec WANDA, on obtient un relèvement de 16,4 p. 100.
On a alors fait un calcul analogue à 2 dimensions avec PDQ2 pour comparer aux mesu-
r e s . On calcule ainsi un relèvement de 19 p. 100 alors qu'on mesure 21 p. 100 environ. Sur
l'ensemble de la pile (plan médian) l'accord est bon avec l'expérience, (fig. IV. 1).
Dans le même article, BREEN R. J. fait remarquer aussi que l e s continuités de flux
et de courant utilisées avec des constantes par région, font apparaître des discontinuités d'ac-
tivation, alors qu'on veut comparer les résultats à l'activation de détecteurs. On peut y remé-
dier de la façon suivante :
PILE SANS BORE [Jeu a 20 %)
Unites arbitraires

I
en
- 55 -

Si le détecteur est en— (on a utilisé dans PEGGY le dysprosium qui est en — )

JO(E) φ(Ε) dErv f n (E) dE = η


On prendra donc η comme fonction continue et elle sera proportionnelle à l'activation.
Le terme d'absorption s'écrit alors :
(Ε) Φ (Ε) dE =Σν η
Si on prend un spectre de WIGNER-WILKINS :
dE =
J l a (Ε) Ψ (Ε) dE =
I WW

Avec les coefficients de diffusion de MAXWELL on utilisera l'équation de diffusion


thermique suivante :
Dm ax V η + η = S
(-)max (-) WW

On peut faire ce calcul à l'aide des codes de diffusion classiques en divisant les cons-
tantes par (—).
On a fait ce calcul pour PEGGY avec PDQ2. La distribution obtenue est un peu plus
près de l'expérience qu'avec continuité de flux. Dans l'ensemble du plan médian, l'accord est
bon. Par contre le facteur de multiplication est nettement plus près de la valeur mesurée avec
continuité de flux.

W max
Relèvement W moyen
K
dernière plaque plan médian eff

Mesure 21 p.100 1/65 1,056


PDQ 2 1,065
Continuité de flux 18,5 p.100 1,616 + 0,002
PDQ 2 1,0812
continuité d'activa-
23 p.100 1,68 + 0,002
tion

I. 3. 3 - Les_flux_danjJ.£^oeur.
Les méthodes qui ont permis les calculs de flux sont exposées dans les paragra-
phes précédents. On se bornera ici à fournir les résultats obtenus dans le coeur, avec et sans
plaques borées.
Dans le plan médian, le calcul est effectué par une méthode de diffusion (code PDQ 02
coordonnées x, y). Le flux axial provient de la même façon du code PDQ 02, coordonnées R, Ζ ;
il est en effet préférable d'utiliser un calcul è 2 dimensions, plutôt qu'un calcul de diffusion à
1 dimension (code WANDA) qui suppose tout le coeur uniformément bore et fournit par conséquent
- 56 -

une antiréactivité du bore surévaluée.


Ci-dessous un tableau comparant les résultats obtenus par PDQ RZ et WANDA, sur
un coeur comprenant 5 cellules borées.
On trouve pour Κ „ :
* eîf

5 cellules borées sur 5 cellules borées sur


toute la hauteur (91,4 cm) 50 cm

PDQRZ 1,106 1,128 (+1 100 pcm)


WANDA axial 0,948 0, 991 (+ 4 300 pcm)

Le code WANDA surestime Γ antiréactivité du bore dans des proportions inaccepta-


bles.

Les deux méthodes employées ont été décrites. Les meilleurs résultats pour le flux
correspondent à la continuité d'activation pour les flux dans le plan médian. Pour les axiales,
il a été possible de comparer en partie les résultats du calcul aux résultats expérimentaux,
grâce à PEGGY. On a utilisé pour ces calculs la théorie de diffusion à une dimension (code
WANDA), suffisante tant qu'on ne tient pas compte du bore. Le calcul par (PDQ 02 RZ) sur
PEGASE donne une courbe analogue (Fig. IV. 2).
Enfin, on a tracé les courbes isosources dans le plan médian déduites du calcul par
continuité d'activation.

1.3.3.2 - ǣeur_ayec_bore.
Le nombre d'éléments bores f?î, ainsi que la masse de bore naturel par cm 6,66 g/cm'
de plaque ont été déterminés par des coarsiCsîr-ations d'évolution â long terme. Le seul paramè-
tre dont on disposait pour améliorer l'aplatissement du flux, était la hauteur de plaque dans
laquelle on mettait du bore.
La figure IV. 3 montre les différents résultats obtenus avec 45, 72, 50 et 55 cm de
bore. Les calculs ont été effectués avec le code WANDA. La solution retenue a été finalement
50 cm.
L'erreur systématique due au fait que WANDA suppose le coeur uniformément bore,
est corrigée dans le PDQ 02 RZ. Mais on ne peut représenter que le cas où 5 cellules sont
borées, le cas réel à 7 cellules borées étant irreprésentable en coordonnée RZ. La figure IV. 4
montre le gain d'aplatissement dû au bore. On passe de :

S S
Par contre, dans le plan médian, le calcul en χ y permet d'introduire 7 cellules borées ;
on voit très nettement l'aplatissement du niveau de source figure IV. 5 : —— passe de 1,63
pour le coeur sans bore à 1, 37 pour 7 éléments bores.
Enfin, ces calculs ont permis l'évaluation de l'antiréactivité due au bore.
AXIALE PEGGY AU CENTRE DU CŒUR (JEU A 2 0 % )
100 >

90
j sans bore = Wane
ο = Points mesuri•s mais avecB4
80 cote 749

70
Ν
tA
)

60- -s
i
is

i 5 0 - 31 \
Flux 1

to
I 40 \

30

20

10

10 20 30 40 cm
Valeur relative

CO
I

10 20 22ββ 25 2?5 30 40 4572 cm

SOURCES AXIALES.VARIATION AVEC LA LONGUEUR DE BORE


COURBES DE SOURCES AXIALES fPDQ 0 2 RZ).JEU A 2 0 %

C .

's
•— —
-——.
^

-^^ •^

Ο
Λ
in
CO
1 >
ι
\

-Sans bore.oontinuite de ΓΙυχ Smoy:=2,3176 i n » L = i 6 5


Smoy

-ScelWes borées 6mg30cm.conunuite de fluxïmoy. = 2 , 5 5 7 5 Smaxfcttur3 =125


Smoy. '

U sourcre moyenrui est prise sur le pi an R;I

umgueur
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Β 16 17 18 19 20 21
COURBES DE SOURCES PLAN MEDIAN PERPENDICULAIRE AUX PLAQUES ( Ρ Ρ 0 _ 0 2 , Χ Υ ) JEU A 2 0 %
S/Smoy

1/5

\
3 \
ο \
σι
G o

<

zSans bore- Continuité d'activation d'un détecteur \J23s Smoyz6/436

0,5
=7 cellules borées 6mg.Continuité de flux Smoyz3/954 : 1,37 ίplan médian)

1-2-3-4-5-6-7-8 13-14-15-16-17-18-19-20-21 - 27-28-29-30-31-32-33-34-35-36-37-


I I I I I I I I 1 I I I 11 I I J I I II I longueur
0 1
1
- 61 -

SANS BORE 5 cellules borées 7 cellules borées 5 cellules borée?


(50 cm)
xy 1,164 1.071 (-8 000 pcm) 1 ,047 (-10 000 pcm)
K
eff
RZ 1,196 1.106 (-7 500pcm) 1.128 ( - 5 700pcm)

xy 1,58 1,34 1,37


S max
S RZ 1,65 1,41 1.25

L'antiréactivité indiquée entre parenthèse est prise par référence au coeur sans bore
dont le Κ . . serait égal à 1. Lorsqu'on passe dans le cas RZ, de toute la hauteur borée, à 50 cm
seulement bores, on a une réduction de 76 p. 100. Caci fait donc penser que, dans le cas réel,
7 cellules borées sur 50 cm, on aurait une antiréactivité de 7600 pcm.
On peut évaluer également le rapport — coeur pour tout le coeur en considérant
trois facteurs indépendants :
a - le pic dans la cellule
b - le pic dans le plan médian
c - le pic axial

PDQ XY donne le produit a χ b 7 cellules borées = 1, 37


PDQ RZ donne le produit b χ c 5 cellules borées 50 cm = 1,25
On peut estimer le pic axial en prenant le pic sur l'axe du cylindre considéré RZ. On
trouve e = 1.115
d'où pour l'ensemble du coeur :

S max coeur
= 1.37 χ 1.115 - 1,53
S moy

La figure IV. 6 représente les courbes isosources théoriques dans le quart du plan médian
avec 7 cellules borées.

1.3.3.3 - Effet_d_e_récran_de_£lomb.
L'écran de plomb se comporte comme un réflecteur pour les neutrons rapides. Il pro-
voque dont à l'intérieur du coeur un léger relèvement du flux thermique.
La présence de l'écran de plomb déplace le pic de flux du réflecteur d'une longueur lé-
gèrement inférieure à l'épaisseur de l'écran et indépendante de la position de l'écran de plomb
par rapport à la paroi du coeur. On est donc conduit, pour assurer aux boucles une anisotropie
minimum, à placer l'écran de plomb contre la paroi du coeur.

1 . 3 . 4 - Effet_en_r_éa£tivités.
1.3.4.1 - Effet_d_e_vide_. ' >
On a calculé l'effet de vide pour le jeu 20 p. 100 PEGGY et 20°C. On a calculé la criti-
calité du coeur à 4 groupes, en géométrie cylindrique avec WANDA.
- 62 -
PDQ 02

7 CELLULES BOREES f 6 mq parcentimètre carré de pjaque)

ISO SOURCE Continuité de flux)

5 plan médian = 3,954

rnaxi 1
4,98|
;J 9
mini 4,25
rnaxi &18
maxi

mini $ 0 6

FIGURE IV. 6 -
- 63 -

1° - Nombre d'atomes de la cellule.

Uranium 235 1.15 io 2 0


Uranium 238 4,6 io 2 0
22
Aluminium 2,5967 10
Eau 1,86 io 2 2 et 1,82 IO 22
soit 2,15 p. 100 de vide entre les deux cas.
Le réflecteur infini d'eau reste inchangé : eau à 20°C.
2° - Calculs de critic alité - effet de vide.
Le coeur est constitué d'un cylindre de rayon 24,655 cm. On a pris un laplacien
-2
axial de 8,62 m .
On trouve ainsi :

3
" 2 3 ° pCm /p'10 ° de vide
soit - 0,236 pcm/cm d'eau enlevée.
e
3 - Remplacement du vide par de l'aluminium.
On a étudié ce cas pour comparer aux mesures effectuées aans PEGGY ; l'expérien-
ce a été faite en réalité avec du magnésium. On peut corriger l'effet d'absorption pour se ra-
mener à ce cas.
22
En remplaçant les 2,15 p. 100 d'eau par de l'aluminium, on obtient N. = 2, 6689 10 .
On trouve air. si :

~k A ..
Avide = - 257 pcm/
r ι p.
* 100 d'eau déplacée,
r

soit = - 0,264 pcm/cm d'eau déplacée.


L'effet dû à l'absorption de l'aluminium est de : - 0,028 pcm/cm
On pourra donc corriger l'effet de l'absorption du magnésium dans la mesure, soit :

- 0,028 χ l· y,g = - 0,028 χ ^^ff = „- 0,0055/cm3


Le coefficient de vide calculé ici est un coefficient moyen pour l'ensemble de la pile.

1.3.4.2 - Effets_de_tem£ératur£.
Les effets de température qui intéressent le coeur PEGASE en puissance sont assez
complexes.
Les phénomènes comme saut de réactivité, arrêt de circulation d'eau, cyclage, entraî-
nent des variations rapides des températures difficiles à définir. L'augmentation de température
de l'eau suit en particulier avec un retard assez important la température des plaques, si on
considère un saut brusque de réactivité.
On s'est limité, pour ces raisons, à calculer un coefficient de température global, pour
une élévation uniforme de la température du coeur (structures, plaques, eau . . . ). On a fait
plusieurs calculs de criticalité en cylindrique sur le coeur à 20 p. 100 PEGGY et 57°C, avec
réflecteur infini d'eau et un laplacien axial constant.
- 64 -

1° - Effet de température global du coeur à 20 p . 100.


Al
C'est l'aluminium qui détermine les dilatations. Aussi le rapport est inva-
Γ
Η2Ο
riant dans la pile.
Les nombres d'atomes varient comme l e s densités. On a p r i s comme coefficient de dila-
tation de l'aluminium :
β = 0,666 10" 4 /°C
Pour l'eau on a pris = 0,9982 pour t = 20°C
= 0,9847 pour t = 57°C
Les résultats de 4 c a s WANDA cylindriques sont donnés dans le tableau ci-dessous :

Dimensions
Constantes Constantes
extérieures k
coeur réflecteur
du coeur

20° 20° 20° 1,1466348 référence


20° 57° 20° 1,1394669 - 16,9
20° 57° 57° 1,1449558 - 3,96
57° 57° 57° 1,1452908 - 3,18

On en déduit :
coefficient de température du coeur = - 16,12 pcm/°C
coefficient de température du réflecteur = + 12, 94 pcm/°C
Dans PEGGY si on chauffe tout l'ensemble coeur et réflecteur on aurait un coefficient
de 3,18 pcm/°C.
2° - Variation de l'utilisation thermique avec la température.
On n'a pas tenu compte dans les calculs précédents de l'influence de la tempéra-
ture sur l'utilisation thermique. En fait, le creusement du flux dans la plaque d'uranium en dé-
pend puisque à la fois la plaque et l'eau changent de densité.
On a étudié cet effet à l'aide du code de transport en 2P3. Le Σ tr de l'eau a été pris
égal à -==r en pondérant D sur le spectre de WIGNER du milieu.
——
On en déduit les sections effectives et en particulier :

vl vif
20° χ 0,9955

vl
57 e χ 0,9958

Soit + 30 pcm entre 20 et 57°C.


On peut donc ajouter + 1 pcm/°C au coefficient trouvé plus haut.
- 65 -

3° Effet DOPPLER.
On n'en a pas tenu compte faute de renseignements suffisants.
Pour de l'uranium enrichi à 90 p. 100 comme dans PEGASE, l'effet serait positif.
Dans le rapport IDO 1668 sur l'étude du coeur ATR on trouve la valeur de + 0, 97pcm/°F
235TT
pour U.

1.3.4.3 -
Pour une pile cylindrique nue, on obtient l'expression suivante de l'empoisonnement :

1 + 0,62Ox Φ max

Le coefficient numérique k = 0,62 provient d'une pondération sur le carré du flux.

Φ 2 dr

0x9

pile
2
φ λχ λχ
0,62 O x f max 2,265 0 χ φ
>iïe
Pour une pile réfléchie, l'expression exacte serait la suivante :

•th Φ + th dr
λχ
Ox } th
coeur
que l'on peut chercher à rendre équivalente à :

i
coeur + réfl.
Φ th dr

1+ ! |
k Ο χ 9 max k' 0 χψ
Dans certains cas, le terme Φ max prête à confusion. En effet, dans des piles à eau
légère le ψ max correspond souvent à des pics locaux de flux et non pas au centre de la pile.
Il faut considérer par la suite φ max comme la valeur au centre de la pile (en général, c'est la
valeur maximum du flux "macroscopique".
L'avantage de la formule
*-= est que k varie peu (0, 62 à 1).
1+ _
k Ο x Φ max
Par raison de simplification et étant donné les variations au cours du temps et en fonc-
tion des expériences du flux microscopique dans la pile, nous adopterons k Φ centre = Φ
(c'est-à-dire k compris entre 0,67 et 0,71 valeur plausible).
- 66 -

Nous prendrons donc :

Y O f 1
r-
Γ
Oc λχ
1+ -
σχψ
Valeurs numériques

y = y. + y χ = 0,061 + 0, 003 = 0,064


Xj = 2,89 10" 5
λ χ = 12,09 ΙΟ"5

Of _ 397,8 _
0,84 Ces sections sont pondérées sur un spectre de WIGNER à 57°C.
Oa 471,8
6
Ox = 2 , 2 10 barns donc en puissance.

ψ = 10 (toutes les fissions sont reportées dans le groupe thermique).

p=li 064JL0i84 __ 2,0537 „


5 1 095
2,09 10' '
18 14
2.2 1 0 - 10-

l'effet en réactivité est : Δ ψ = — " fjf o


1 + L2 B2
Les calculs PDQ donnent pour f, au démarrage :

XY sans bore 0,799


XY 7 cellules borées 0,727
RZ 5 cellules borées 0,781
Comme on sait que l'on aura environ 8000 pcm de bore, on prendra

0.007-1.08

d'où: Ap= [° 0 'J 4 0,0491 » 3520 pcm


— 1 0 14
A 10 MW, c'est-à-dire pour ψ β —r— , on aurait : = 3000 pcm

1.3.4.4 -
A l'équilibre :
p.-tu.
lu
avec : y • 0,0113 (ANL 5800) Ρ = 0,0095

1) Les valeurs des y et β sont tirées de l'ANL 5800.


- 67 -

L'effet en réactivité est :

- Pf
Δ Ρ =
2 2
2 2
1 +L Β
en prenant comme précédemment :
f = 0,74

1 + L 2 B 2 = 1,03

ΔΡ= 682 pcm

1.3.4.5 - Montée du xénon et du samarium.


On est parti d'un coeur vierge et on a supposé qu'on passait instantanément à 30 MW,
c'est-à-dire moyen de 1014. La concentration du xénon ou du samarium en fonction
lire à un flux moy
du temps est donnée par :
7
1
1 1
X (t) = X (o) (1 + 9 (~ r-i „ - 2) e ( λ ? + Ο ψ ο) t
λ λ -*- 02<Ρ
l 2 2 1 2 2
y +y
/

L'indice 1 désignant le précurseur = iode - 135 ou prométheum - 149. On a pris


yl = 0,061
yx = 0,003
yPm = 0,0113
λΐ = 2,89 10" 5
λχ = 2,09 10" 5
APm = 3,56 10" 6
Οχ = 2,2 10" 6 barns
OSm = 66 000 barns
L'empoisonnement total est donc :

Σρ _ Xe (t)CXe + Sm (t) Ο Sm
Eu

On peut supposer que pendant ce temps de montée qui correspond à quelques p. 100
de burn-up (pour le xénon), f et Ε u ne varient pas.
10 7
( Ε f fV) nombre de fission/s χ 0, 319 10 = 3 10 watts
V =174,6 litres
tf =
ΛΙΙ,—
0,319 ίΟ' . 10Χ1 174,6 10 3
10

= 0,05386 et — = 0,84
- 68 -

L'équilibre du xénon est atteint en 2 jours à 30 MW. Au bout de 1 jour, on a déjà


90 p. 100 de l'effet total qui est de 3520 pcm. (Fig. IV. 7), résultats expérimentaux (Fig. IV.8).
L'équilibre samarium est atteint en 15 jours environ. En 10 jours on a déjà 620 pcm,
la valeur à l'équilibre étant 680 pcm. L'effet en réactivité du xénon et du samarium à l'équilibre
est de 4210 pcm. (Fig. IV. 9).

1. 3. 4. 6 - Ev^uti^j^JL^ejnjwi^nnement^Xe^ jt_§n}_après_arrêt.
14
14
On suppose qu'on fonctionne à *P = 10 et qu'on est à saturation pour le xénon et la sa-
marium. On baisse la puissance à 0. On a alors les concentrations de xénon où de samarium :
λ 2t Σf
W (t) = e - 1

L'empoisonnement total à l'équilibre avant chute est de 4 210 pcm. Le maximum est atteint
10,3 heures après chute avec 14 400 pcm. L'empoisonnement est le même qu'avant chute, c'est-
à-dire 4210 pcm, environ 43 heures après arrêt. Résultats expérimentaux (Fig. IV. 10, IV. 11,
IV. 12).

1.3.4.7 - E^ets_de£_barre£^£contrôle.
Il était nécessaire d'estimer l'antiréactivité introduite par la chute des quatre barres
pour la sécurité, et par la chute des deux barres de pilotage position basse, pour la conduite
de la pile. On a employé pour le calcul une méthode de diffusion (PDQ 02), avec l'hypothèse de
continuité de flux qui fournit la meilleure approximation de la réactivité.
Les calculs ont été faits avec quatre barres nickel.

DESCRIPTION DU REGIONNEMENT.

Barre basse, le régionnement est fait de la façon


suivante dans la cellule de contrôle. Le cadre nickel-acier
est homogénéisé en une région J. La longueur du côté inté-
rieur est telle que le volume d'eau englobé, K, soit égal au
volume d'eau réel. La dimension du côté extérieur est déter-
minée par une question de commodité pour le maillage. La
région H occupe la surface restante et contient l'eau entou-
rant le cadre et l'aluminium de la chaussette et du casier.
Le régionnement du reste du coeur n'a pas été modi-
fié.
EFFET DE L EMPOISONNEMENT XENON A PARTIR DU CŒUR VIERGE
1
|
pcm
3.527 |
——~^-"""^—
':

3000

I—I /
Q
a 9thi10* . n/cmz/s
2000

1000

!
1joUP
10* 15.105 2jours 2.10 * secondes
- 70 -

EMPOISONNEMENT XENON
Saturation en Ponction de la puissance

pcm

4000

^ — - — —

3000

2000

1000

10 20 30 PMW

FIGURE IV. 8 -
EFFET DE L'EMPOISONNEMENT SAMARIUM A PARTIR DU COEUR VIERGE

pcm
682
—— ·

500

I
-3

^thriO^.n/crrf/s
X)

100
/

ο tf 5.K3 ff 10' secondes


1 jour lOjours
- 72 -

VITESSE DE MONTEE DUXENON fdp/dtL


pcmfs Arrêt du réacteur précédé d'une marche à puissance P. M W
Résultats expérimentaux

Q8

0,7

, 0,6

0,5

0,4

0,3

0/2

0,1

10 15 20 25 30 puissance M

FIGURE IV. 10 -
- 73 -

EVOLUTION DE LA REACTMTE ! BUIL-UP XENON

Résultats expérimentaux
pern j
PMW
3500 35

3000 30

2500 25

2000 20

1500 15

1000 10

500

3
uissance (échelle de droite)

50 100 150 temps en minutes


- 74 -

VITESSE INITIALE DE MONTEE DE L'EMPOISQNEMENT XENON APRES


REDUCTION DE LA PUISSANCE DE Po a cPn. En paramètre : Po en MW
pcm/s

0,7

0,5

0/4

0/3

0,2

0,1

0/6 0/8

FIGURE IV. 12 -
- 75 -

NOMBRE D'ATOMES/cm'

io
1 0
-24
N
A1
1 0
"
2 4 N
H2O ~2V
Ni
ΙΟ" *
24

Fe
H 0,04312 0,007752

J 0,07797. 0,01927

Κ 0,033377

fit
0,01659 0,01497 0,02158 0,005334
global

METHODE DE CALCUL.
La méthode est la même que celle employée pour les autres calculs de diffusion à deux'
dimensions.
Les constantes rapides sont obtenues à partir des résultats MUFT 4 bis, en prenant
pour chaque région le spectre de l'élément global. L'eau, à l'intérieur du cadre, est prise à
20°C, dans le réflecteur, à l'extérieur du coeur, à 57°C.
Les constantes thermiques ont été calculées par le code SOFOCATE. Toutefois le pro-
blème se posait de savoir si les constantes calculées par SOFOCATE étaient valables dans un mi-
lieu aussi absorbant que le cadre de nickel. On a calculé l'absorption dans le cadre à partir de
ces constantes par la méthode de diffusion. On l'a comparée à l'absorption obtenue par une méthode
de transport 2 Ρ 3. L'écart trouvé étant 2 p. 100, on l'a considéré comme négligeable et on a adop-
té pour constantes thermiques, les constantes SOFOCATE, sans chercher à les ajuster pour s'ap-
procher davantage de la valeur exacte de l'absorption.

RESULTATS.
On a effectué les calculs dans deux hypothèses : coeur sans et avec bore. Les résultats
concernant la réactivité sont les suivants :

Barres basses

0 2 4^

Sans bore 1,164 1,046 (- 10 700 pcm) 0, 945 ( - 20 800 pcm)

Avec bore 1,047 0,964 (- 8 300 pcm) 0,885 (-16 800 pcm)

La présence de bore diminue l'efficacité des barres de 2000 pcm pour l'ensemble des
barres de sécurité et 2400 pcm pour les deux barres de pilotage qui sont entièrement entourées
par des éléments bores.
Les figures IV. 13, IV. 14, IV. 15, IV. 16 et IV. 17 représentent les courbes d'étalonnage
des barres de réglage (BR1-BR2) en nickel et de sécurité (BS1) en cadmium, effectuées dans
PEGGY avec le jeu réel (7 éléments bores) par méthode de compensation complétée par empoison-
nement à l'acide borique.
- 76 -

ETALONNAGE DE LA BARRE BR 1
Efficacité différentielle
pcm/cm

90

80

70 s/ \\
60

50
\•\
40

30

20

/
/
/

\ \\
10

100 200 300 400 500 600 700 800 900 Ζ


FIGURE IV. 13 -
- 77 -

pcm
ETALONNAGE DE LA BARRE Β
5000

4500

4000

3500

3000

2500

2000

1500

1000

500

0 pcm

100 200 300 400 500 600 700 800 900, Ζ

FIGURE IV. 14 -
- 78 -

ETALONNAGE DE LA BARRE BR 2
EFFICACITE DIFFERENTIELLE
P c m / cm

80

70

• •
60

50 \
\

\
40 •χ,

1 •

30 /
>
-

20 \
/
\

10

100 200 300 400 500 600 700 800 900 Ζ

FIGURE IV. 15 -
- 79 -

ETALONNAGE DE LA BARRE-BR 2 -

pern
4000

3500

3000

2500

2000

1500

1000

500

100 200 300 400 500 600 700 800 900 Ζ

FIGURE IV. 16 -
- 80 -

Ρ pern ETALONNAGE DE BS1

4000

/
3000 /
/

2000 -

/
I

1000

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 ZStenmiri

FIGURE IV. 17 -
- 81 -

FIGURE IV. 18 - On distingue à droite la boucle d'étude en place sur son chariot de translation
et l'axe de commande de celui-ci. Un écran absorbant est fixé sur la face avant
du tube de force.
A droite (sur la même face que la boucle d'étude) et à gauche, on aperçoit les
autres boucles en place contre le coeur.
On reconnaît au-dessus du coeur les emplacements des chambres de contrôle.

II - EXPERIMENTATION SUR PEGGY.

II. 1 - Description sommaire de PEGGY (Fig. IV. 18).


II. 1.1 - But^
PEGGY est la maquette de PEGASE. Elle est destinée à des études neutroniques au
sujet de PEGASE ou des boucles.

II. 1. 2 - De_scripjtion.
PEGGY est un réacteur de faible puissance (1 kW maximum). Le coeur du réacteur,
identique à celui de PEGASE, est contenu dans un caisson parallélépipèdique en aluminium d'épais-
seur 5 mm, de section carrée de 44 cm de côté. Il est supporté par une grille fixée au centre
d'une poutre en croix au fond de la piscine. Celle-ci est une cuve cylindrique en acier inoxyda-
ble de 4 m de diamètre et 5, 50 m de profondeur, placée dans une fosse en béton précontraint.
Les circuits d'eau déminéralisée coeur et piscine sont indépendants, pour permettre des expé-
riences par empoisonnement à l'acide borique. Sur chaque face de la cheminée, au niveau du
combustible, sont placés à poste fixe des écrans de plomb d'épaisseur nominale 22 mm.
Autout du coeur, sur les 4 branches de la poutre en croix, peuvent se mouvoir les dis-
positifs expérimentaux figurant les boucles de PEGASE.
Le niveau supérieur de la cuve se trouve au niveau du sol, le haut de la cheminée lé-
gèrement au-dessus.
- 82 -

Deux passerelles sont fixées sur la margelle de la cuve. La première dégageant le


coeur et le dominant, reçoit les mécanismes des barres de contrôle. A la différence de PEGASE,
les barres de contrôle sont manoeuvrées depuis le haut. Elle supporte également 5 cannes,
(4 sur les arrêtes de la cheminée, une au centre d'une face) dans lesquelles sont logées les cham-
bres et compteurs servant au contrôle du réacteur.
La deuxième passerelle sert de plateforme aux expérimentateurs et leur permet d'acé-
der au-dessus du coeur ou des dispositifs expérimentaux.

Contrôle : Un pupitre de contrôle est installe· en bordure de la margelle et comprend les organes
de :
- manoeuvre des barres
- contrôle : démarrage, divergence et puissance
- sécurités.
On dispose de 2 compteurs BF 3 servant du niveau de source (Ra-Be 50 xnCi logée dans
un godet sur une arrête du caisson) au niveau de puissance, 2 chambres d'ionisation, (une chaîne
linéaire de puissance et une chaîne logarithmique périodemètre) et une chambre à fission ayant
une fonction de sécurité.
Un tableau de "mesure santé" complète l'installation.

II. 2 - Expériences effectuées.


On peut les grouper en plusieurs catégories
- Mesures de flux
- Effets en réactivité
- Etalonnage des barres
- Mesures sur boucle

II.2.1 - Mesiure^jde^lux Jan_s_le_coeur.


Elles consistent essentiellement en l'établissement d'une carte de flux dans le coeur
et à la recherche des points chauds (2).
La carte de flux a été tracée pour un coeur vierge et froid, non empoisonné.
Dans ce cas, les deux barres de sécurité sont en position haute (butée) et les deux au-
tres barres (réglage-pilotage) sont basses.
L'ensemble des éléments formant le coeur, transportés et placés dans la même confi-
guration à PEGASE donne une réserve dé réactivité moins grande qu'à PEGGY qui provient de l é -
gères différences technologiques (3). Un coeur vierge et froid devient critique à PEGASE en l e -
vant jusqu'à la cote 200 environ, une des barres de réglage.
Lee mesures ont été faites avec des détecteurs ponctuels de Dysprosium (Dy) dans 1/4
de coeur. On a admis la symétrie.
Chaque emplacement de mesure est repéré par :
- 83 -

la position de l'élément
l'intervalle entre plaque de 1.1 (au nord) à I. 20
sa localisation dans l'intervalle.

Les mesures sont groupées en 3 séries :


Axiales : variation du flux en fonction de la cote ζ
Radiales : variation du flux parallèlement aux plaques dans le plan médian (y)
Transverses : variation du flux perpendiculairement aux plaques (x)

Les mesures ont été faites


RBI
j
en C3 C5
• TlX) D4 D5
E3 E4 E5

II n'a pas été possible d'en faire à l'intérieur des barres de contrôle.
Les courbes donnant les différentes répartition sont reproduites à l'échelle 1/4 pour les
axiales, et l / l pour les radiales et transverses.
Le point de référence est pris au centre du coeur égal à 100 -
ψ flux moyen sur l'axe de l'élément
φ" flux moyen dans le plan médian de l'élément
9 flux moyen dans l'élément
φ
T flux au centre de l'élément
o
ψ
T
cc flux au centre du coeur
D Ε

1 70 76 72 76 70

2 89 97 Λ/0 97 89

3 99,1 100 99,1

4 89 97 r\jQ 97 89

5 70 76 72 76 70
- 84 -

1 78,1 83,2 74,8 83,2 78,1

2 93,5 92,75 Λ»0 92,75 93,5

3 108 94,3* 95,2 94,3* 108

4 93.5 92,75 Λ/Ο 92,75 93,5

5 78,1 83,2 74,8 83,2 78,1

™s

A Β C D Ε
56,1 64,25 61,0 64,25 56,1

2 74,7 82,7 82,7 74,7

3 81,8 83,1* 85,2 83,1* 81,8

4 74,7 82,7 ΛΙΟ 82,7 74,7

5 56,1 84,25 61,0 64,25 56,1

C Ε

1 62,6 70,4 63,4 70,4 62,6

2 78,4 79,1 Λ»0 79,1 78,4

3 89,1 78,4* 81,1 78,4* 89,1

4 78,4 79,1 Λ/Ο 79,1 78,4

5 62,6 70,4 63,4 70,4 62,6

valeurs déduites d'après des résultats de calculs et les mesures


dans les autres éléments.

Ces mesures s'accordent assez bien avec un calcul effectué à l'aide du code PDQ pour
une même configuration. L'absence des écrans de plomb dans le calcul pourrait expliquer la
différence de niveau trouvé surtout dans les éléments périphériques, mais l'allure des courbes
est conservée.
- 85 -

Résultats :
φ = 1
ce
0, 744
coeur
φ . = ι, 14 ψ . = 1,53
maxi
maxi
Perturbation due à une barre de contrôle.
Le mouvement des barres perturbe la répartition du flux de deux façons :
a) £ertu_rbation_lo£ale.
Bile est crée par la présence du trou d'eau au-dessus des plaquettes en acier borée
de l'élément suiveur (combustible-contrôle) dans les plaques les plus voisines des éléments
standards entourant cette barre, notamment en C3.
La largeur de ce pic de flux est diminuée par la présence des plaquettes borées.
Cette perturbation peut provoquer des pics de flux de

t- 1,24 φ

soit S! 1,7 «ρ --ι (dans les conditions les plus défavorables apparemment).

Le mouvement des barres de contrôle tend à provoquer un basculement du flux autour


de C3, augmentation dans les éléments proches de la barre qu'on lève et diminution dans leurs
symétriques.

II. 2.2 - E f f e ^ e ^ ^
Π. 2. 2.1 - Effet_d_e_vide_ (4).
Il a été mesuré sur un jeu à 20 p. 100
(1) (2) (3) moy.(4)
3
Ak.pcm/cm 0,296 0,214 0,1215 0,144
Les effets en réactivité ont été calculés avec β = 751 pcm
1= 4, 59 10" 5 s
(1) dans l'élément central C3
(2) dans les 5 éléments centraux
(3) dans les éléments périphériques
(4) effet moyen dans la pile

II. 2.2.2 -
Mesuré directement à PEGASE

Coeur Réflecteur
6kpcm/°C
- 16,12 + 12,9 (calculée jeu à 20 p. 100)
- 20 + 9 (Mesuré à Pégase)
- 86 -

Π. 2. 2. 3 - ^^2^£n^n^nt_xen£n_et_s^aariujtn_ (5).
Mesure faite à PEGASE à 20 MW.
On obtient à saturation, pour cette puissance, une antiréactivité de

χ β
(20 MW) = 3335 + 170 pcm
Valeur théorique calculée : 3390 pcm à 20 MW
Δρ (30 MW) • 3520 pcm A PQ (30 MW) - 680 pcm.
Vitesse maximum de montée du xénon (arrêt du réacteur après une marche à 30 MW)

L ^-J =0,736 pcm/s


max
Si l'on tient compte du samarium.

= 0,74 pcm/s
max
Π. 2.2.4 - Ef^et_en_réa£tivité_dej
Le tableau ci-dessous montre l'effet en réactivité
des éléments suivant leur emplacement, (en pcm)

D Ε

1 1360 1870 1790 1870 1360

2 2300 3220 RI 3220 2300

3 3145 SI 5155 S2 3145

4 2300 3220 R2 3220 2300

5 1360 .1870 1790 1870 1360

- La différence entre un élément standard bore (b) et un élément non bore (a) placés en C3 est
de 1100 pcm.
- Tous les éléments bores sont de même poids ; en C3 l'écart maximum entre ces éléments
est de l'ordre de 30 pcm.

Π. 2. 2. 5 -
Réactivité des écrans de plomb de PEGASE :
+ 300 pcm par écran.
Π. 2. 2.6 -
EDF 1 -
La mise en place d'une boucle nue contre le coeur provoque une variation de
- 30 pcm (6).
- 87 -

EL 4
La boucle et son réflecteur Be apportent une réactivité de 520 pcm environ.

11.2. 3 - E3cp_é_rience_s
II. 2. 3.1 - Barres_de_contrôle.
Elles sont identiques à PEGGY et PEGASE du chariot inférieur au chariot supérieur. Elles
ne diffèrent que par le dash-pot et le système d'accrochage.
On distingue les barres de réglages RI et K2 situées en C2 et C4 et les barres de sécu-
rités SI et S2 en B3 et D3.

Π. 2. 3. 2 - Etalonnage.
Les barres de réglage ont été étalonnées par une méthode absolue avec un empoisonne-
ment à l'acide borique (7).
Anti-réactivité des barres de réglage (Nickel)
l è r e barre* : 4920 + 20 pcm
2 è m e barre : 4160 + 20 pcm

On lève successivement chaque barre de réglage ; la deuxième a moins d'importance que la


première.
Anti-réactivité des barres de sécurité (Cadmium)
SI = S2 # 4500 pcm
Ces dernières barres ont été étalonnées par compensation avec une barre de réglage.
Cette dernière valeur est donc à comparer avec les 4920 pcm d'une barre R.

II.2. 3. 3 - j J ^ £ _ ^ j
- barres de réglage

= 84 pcm/cm (1 barre)
δ ζ j
max

(-If) = 68 pcm/cm (2 barre)

Vitesse de montée des b a r r e s .


en compensation 2 m m / s soit 16,8 p c m / s
en pilotage 1 cm/s soit 84 pcm/s
course de pilotage : 7, 5 cm soit 630 pcm

- b a r r e s de sécurité

i—TF 1 = 95 pcm /cm


^ ' max
vitesse de déplacement : 2 mm/s soit 19 pcm/s
- 88 -

II. 2. 3.4 -

chute montée
RI (Nord) 970 + 20 n s 460 + 10 s
R2 (Sud) 750 + 20 ms 465 + 10 s
51 (Ouest) 634 + 20 ms 438 + 10 s
52 (Est) 1015+ 20 ms 435 + 10 s

Π.2.4 -
Les mesures ont porté essentiellement sur la recherche des conditions optima
d'irradiation d'une boucle EDF 2 et sont décrites dans (6).
La boucle porte à l'avant des structures en aluminium et un écran de cadmium de 30°
d'angle, centré sur - 15°.
On a dans ces conditions dans le barreau central du chargement
- Niveau de flux

dcè— ^ 0,36 ja— = 0,246 0s flux à la surface du barreau dans le


plan médian
cb = Q oo 0cc flux centre coeur
0cb flux centre barreau
0u flux moyen dans l'uranium (PM)
= 0,69 soit un creusement ^"-=0,784
fa
- Anisotropie
4,6 p. 100 < .P--<-"ll / p.l00

Pour une boucle nue on a ρ jv 25p.100


- facteur axial

Le facteur axial et le niveau de flux dépendent de la position de la boucle par rapport


au coeur, face d'irradiation et distance à cette face.

- Puissance spécifique (EDF 2).

Pb (W/g) = 0,820 J2L Ρ pile (WM)

ffs _ oe - 0,0165 , _.
avec I = 0,36 e (x - 5)
BCC

x étant l'épaisseur d'eau entre boucle et coeur, exprimée en mm,


Pb (W/g) ψ 0,29 exp C - 0,0165 (x - 5) Ρ pile MW.

- Echauffement gamma.
Environ 0, 95'W/g dans le barreau central, pour une boucle à 5 mm du coeur et une
puissance pile de 30 MW.
c
- 89 -

REFERENCES

74
(1) - Sûreté de la pile Peggy n° 7 PGY a (janvier 63)
' 462
(2) - Mesure de flux dans Peggy Rapport d'Expérimentation n° 30 CD/MN ,
(3) - Cote critique Pégase/Peggy
coeur vierge et froid note CD/PF
6 TEC b
(4) - Effet de vide Rapport d'Expérimentation n° 23 CD/MFG 537
2 TEC b
(5) - Effet xénon note CD/HD 753
6 TEC b
(6) - Boucle EDF 2 Rapport d'Expérimentation n° 35 CD/MN 1295
2 TEC b
(7) - Etalonnage des barres de contrôle Rapport Expérimentation n° 29 CD/PF * 347

(8) - Rapport SPM 723, BREGEON L . , LEROUGE Β. , SCHWARTZ J . P.


- 91 -

DEUXIEME PARTIE ETUDES THERMIQUES DU COEUR

I - PRODUCTION DE LA PUISSANCE.

1.1 - Répartition de la puissance dégagée.


La puissance nominale du coeur est de 30 MW, que l'on peut décomposer de deux ma-
nières :
1.1.1 - Rép_artition_£uivant.
Le bilan énergétique par fission qui a été adopté est le suivant (MeV par fission)
Energie cinétique des fragments de fission 165,0
Energie cinétique des neutrons de fission 4, 9
Gamma prompts 7,8
Gamma des produits de fission 7,2
Bêta des produits de fission 9,0
Captures dans U 1,2
Captures dans l'aluminium 0, 9
Captures dans l e s divers absorbants 1,6
Captures dans l'eau 1,8

TOTAL 199,4 MeV/fission


Le régime nominal de puissance de 30 MW correspond donc à un taux de fission de
10 235
9,40 10 noyaux U/seconde.
1.1.2 -
- L'énergie cinétique des fragments de fission et l e s bêta des produits de fission,
soit au total 174 MeV/fission, s e dégage intégralement dans les plaques combustibles.
- Les bêta de capture de l'aluminium, soit 0,26 MeV, apparaissent à la fois dans
l e s plaques et dans l e s structures. Comme les volumes d'aluminium sont égaux,, la répartition
est 0,13 et 0,13.

1) d'après ANL 5800


- 92 -

- Les gamma produits dans le coeur ont la provenance suivante :


Prompts 7,8 MeV
Produits de fission 7, 2
Captures U 1,18
Captures aluminium 0,65
Captures eau du coeur 0,42
Autres captures 1,36

TOTAL 18,61 MeV/fission

II a été admis que 45 p. 100 de cette énergie restait dans le coeur, les 55 p. 100 restants
se partagent entre les écrans de plomb et la piscine,
La répartition est alors pour le coeur :
5,62 MeV dans l'aluminium (dont 2,84 dans les plaques et 2,81 dans les structures)
2,75 MeV dans l'eau
Les gamma produits à l'extérieur du coeur (captures, fissions dans les boucles) et qui
doivent pour y pénétrer traverser les écrans de plomb, ont été négligés.
- Le ralentissement des neutrons rapides a lieu principalement dans l'eau et pour
une faible part dans l'aluminium.
La proportion des neutrons rapides qui restent dans le coeur est

Λ/ 0,65
I +Τ Β
soit une énergie de 3,18 MeV répartie suivant :
2, 9 MeV dans l'eau
0,14 dans les plaques combustibles
0,14 dans les structures
Le bilan général de la puissance dégagée s'établit comme suit :

Fragments Raient. β 7 Total p. 100 Puissance


Milieu
MeV/fis. MeV/fis. MeV/fis. MeV/fis. MeV/fis. MW
Plaques 174 0,14 0,13 2,81 177,08 88,80 26,64
Structures 0 0.14 0,13 2,81 3,08 1,55 0,46
Eau 0 2.9 0 2,75 5,65 2 Λ 83 0.85
Extérieur
0 1.72 0 11,87 13,59 6,82 2,05
Coeur
TOTAUX 174 4.9 0,26 20,24 199,4 100

Les valeurs ci-dessus sont légèrement corrigées pour tenir compte d'une absorption
un peu plus élevée dans les barres de contrôle qui sont en matériau lourd et de la partie des
gamma qui, sortant du coeur, se dégagent dans le bloc-pile et échauffent l'eau du circuit coeur.
On aboutit ainsi au bilan suivant :
- 93 -

Puissance
Mégawatts

Plaques combustibles 26,6


Structures 0,5
Eau du circuit coeur 0.9
TOTAL CIRCUIT COEUR 28

Ecrans de plomb
Baffles et autres structures
Boucles
Piscine
TOTAL EXTERIEUR CIRCUIT COEUR 2

GRAND TOTAL 30

1.2 - Les écrans de plomb.


L'échauffement des écrans de plomb par le rayonnement gamma avait été évalué au
cours de l'avant projet et du projet en considérant le spectre gamma émis par le réacteur et
en calculant son absorption dans le plomb. Les résultats suivants·avaient été obtenus :

A la puissance nominale.
- Echauffement maxi (centre de la face 10 W/g)
- Echauffement moyen 22 W/g
On en déduisait, en considérant une valeur uniforme en y et ζ de l'échauffement, c'est-
à-dire en prenant pour tout l'écran la valeur calculée au centre :
Puissance totale dégagée dans les 4 écrans, à la puissance nominale coeur : 11032 kW, {

Si l'on corrige cette valeur pour tenir compte de la déformation du flux en y et en z, en


la multipliant par Kl_ K2 où :
Kl = (Jy / φ centre = 0,7
K2 = φζ / φ centre = 0,83
il vient
Puissance totale calculée | 600 kW |

Des mesures de la puissance évacuée par le circuit de refroidissement des écrans de


plomb ont été effectuées lors des premiers essais de démarrage ; on peut admettre que cette
puissance est légèrement inférieure à la puissance totale' dégagée dans les écrans de plomb.
Les mesures ont donné, à la puissance nominale (28 MW dans le circuit coeur) : J570 kW|

1 . 3 - Echauffement gamma à l'extérieur du coeur.


L'échauffement sous rayonnement de divers matériaux qui avait fait l'objet de c e r -
taines évaluations au cours de l'avant projet et du projet, a été étudié expérimentalement à
- y* -

PEGASE dans des conditions aussi proches que possible des conditions normales d'exploitation.
Ont été ainsi mesurés les échauffements :
- à l'endroit des sources et des containers d'irradiation
- à l'endroit des mandrinages des boucles EL 4
- dans une maquette de tube de force sur un chariot de boucle, en fonction de l'éloigne-
ment du coeur
- au voisinage du caisson, avec et sans écran de plomb.
Deux séries de mesures ont été effectuées simultanément par des opérateurs différents
utilisant des procédés différents.
Les premiers expérimentateurs utilisaient des calorimètres différentiels â compensation
électrique. Les· seconds expérimentateurs utilisaient des microcalorimètres à noyau isolé dont ils
mesuraient la température maximum et la loi de refroidissement. Les mesures au microcalori-
mètre étaient systématiquement supérieures d'environ 20 p. 100 aux mesures au calorimètre diffé-
rentiel.
Résultat des mesures au calorimètre différentiel.
(chargement normal, barres est et ouest en butée haute, barre nord en butée basse, pilotage
automatique sur la barre sud).
Echauffement en MW/g MW
Béryllium des sources 40,7
Mandrinage des boucles EL 4 4, 3
Dans-le plan médian du coeur :
- Bismuth à 113 mm du caisson
avec écran de plomb 33, 3
" sans écran de plomb 118,1
- Aluminium à 113 mm du caisson
avec écran de plomb 27, 4
- Bismuth à 270 mm du caisson
avec écran de plomb 14,2
" sans écran de plomb 33,7
- Aluminium à 270 mm du caisson
avec écran de plomb 7,4
La variation de l'echauffement a également été tracée en fonction de l'éloignement.
(Fig. IV. 19 et IV. 20).

1 . 4 - Echauffement de la piscine.
Si l'on rapproche la valeur de 0,6 MW environ qui correspond à réchauffement des
écrans de plomb, de la valeur 2 MW que nous avons attribuée au paragraphe 1.1. 2 à la puissan-
ce dégagée dans l'ensemble écrans de plomb + piscine, il semblerait que la puissance rayonnée
dans la piscine soit de l'ordre de 1,4 MW à la puissance nominale.
En fait les premiers bilans thermodynamiques (faits avec une précision médiocre lors
des premiers essais de montée en puissance) semblent montrer que la puissance· dégagée dans
- 95 -

ECHAUFFEMENT DU BISMUTH EN FONCTION DE L EPAISSEUR D Î A U


DEVANT LE TUBE DE FORCE

125

d compté sur la normale au coeur à partir du caisson


sans écran de plomb
100

75

50

_d comité sur la normale au


cœur a partir de Γ écran
de plomb

25

100 200 300 dmm

FIGURE IV. 19 -
- 96 -

VARIATIONS RELATIVES DES ECHAUFFEMENTS DE BISMUTH


AVEC OU SANS ECRAN DE PLOMB
(Pour des positions géométriques "identiques)

EchauF.rsans écran Pb<y


EchauP avec écran Pb /e

\
400 \
\
\
\
\
350

\
300
\

\
250

100
kl
200 300 Position du charte
en mm.
FIGURE IV. 20 -
- 97 -

la piscine par rayonnement est inférieure à 1 MW à la puissance nominale. La puissance totale


évacuée par le circuit piscine dans les conditions nominales de fonctionnement est de l'ordre
de 2,2 MW, dont la plus grande partie (1,3 MW environ) provient des échanges avec le circuit
coeur.

Π - EVACUATION DE LA PUISSANCE.

Seuls sont donnés ici les résultats relatifs au régime permanent, les régimes transi-
toires étant étudiés dans la deuxième partie du rapport.
Les calculs relatifs au régime permanent ont été refaits un certain nombre de fois au
fur et à mesure de l'avancement des études. En règle générale, on ne trouvera ci-dessous que
les plus récents résultats, établis avec les caractéristiques définitives des circuits de refroi-
dissement.

II. 1 - Le coeur.
La description détaillée des éléments combustibles est donnée au chapitre V ; celle du
caisson, au chapitre VI ; celle des circuits de refroidissement, au chapitre VIII.
Les caractéristiques qui nous intéressent ici sont :
Caractéristiques nominales
Pression totale absolue à l'entrée des éléments combustibles 4 bars
Vitesse entre plaques 4,5 m/s
Température d'entrée 50°C
Température de sortie t 65°C
Pour la puissance totale de 30 MW correspondant à 28 MW évacués par le circuit coeur.

II. 1.1 -
Les performances hydrauliques du circuit coeur (débit, vitesse, pertes de charge,
vibrations) ont fait, au cours de la phase construction, l'objet de nombreuses études effectuées
sous contrat par la Société SOGREAH. Il y a eu des études théoriques
- Evaluation des pertes de charge en convection naturelle
et expérimentales :
- Etude du coeur sur modèle au 7/10
- Etudes des vibrations et mesure des pertes de charge sur la maquette à l'échelle
1 du bloc-pile.
Les enseignements tirés de ces diverses études ont permis de réaliser un système de
refroidissement du coeur dont les performances étaient connues, avant la mise en service, avec
une très bonne approximation.
Les performances hydrauliques du circuit coeur, en l'absence de tout dégagement de
puissance, ont ensuite été étudiées in situ, d'abord avec les éléments postiches qui avaient servi
aux études sur maquette et qui étaient réalisés suivant la première définition, maintenant
abandonnée, des éléments combustibles ; ceci permettait de juger des différences entre le circuit
extérieur de la maquette et le circuit réel.
- 98 -

D'autres essais ont été effectués ensuite avec le chargement définitif, avant la pre-
mière divergence ; ceci permettait de comparer le coeur maquette avec le coeur réel.
Les résultats expérimentaux sont résumés ci-dessous.

II. 1.1.1 - Définition du débit nominal.


La grandeur imposée est la vitesse de l'eau entre les plaques combustibles, qui a été
fixée à 4, 5 m / s . Un calcul détaillé des pertes de charge dans le coeur a montré que pour cette
vitesse et moyennant diverses hypothèses sur la répartition des vitesses, la rugosité, la tem-
pérature de l'eau, etc, le débit total dans le coeur est (valeur calculée) 1512 m /h. Compte tenu
de l'incertitude sur la mesure du débit, qui a été prise égale à 4, 5 p. 100 le débit nominal mesuré
en salle de contrôle a été fixé à 1580 m /h.
Avec ce débit et sous réserve des hypothèses adoptées pour le calcul, la vitesse d'eau
entre plaques est au moins égale à 4, 5 m/s dans les conditions nominales de fonctionnement.

Pertes de charge calculées.


Hypothèses de calcul ; vitesse d'eau 4,5 m/s entre plaques, équirépartition des débits,
rugosité relative (NIKURADSE) 1/780
perte de charge le long d'un élément combustible standard :
- à l'entrée de l'élément 0,065 j mètre d'eau
- le long des plaques
entrée 0,258
"régulière" 4,210 ·
sortie 0,104 . _____
total le long des plaques { 4, 572 j

- dans la grille
entrée 0,436
traversée négli.
sortie 0,065
Total griUe - | 0,501
Total entrée - sortie élément combustible : 5,138 mètres d'eau
soit sensiblement | 0,5 barj
perte de charge totale bloc-pile (entre l'amont du carter d'entrée et l'aval du carter de sortie) :
résultats réactualisés des études SOGREAH :
fo.7 bar|
II. 1.1. 2 -
Chargement réel, sauf un élément combustible d'une face qui était remplacé par un élé-
ment postiche muni d'un capteur débitmètrique à moulinet.
- perte de charge totale.
Elle obéit à une loi
- 99 -

où A h est la perte de charge totale, exprimée en mètres d'eau à 20°C


q
Q est le débit exprimé en m /h (loi valable pour 1200 ^ Q <: 1900)
3
Pour le débit nominal de 1580 m / h , la perte de charge totale est de 1,81 bar, soit
18,5 m d'eau à 20eC ou 18,8 m d'eau à 60°C.
- pressions totales absolues à l'amont du coeur

Niveau M (mètre) Pressions totales absolues (bars)


dans le reservoir
de pressurisation Débit 1580 m 3 / h Débit 1750 m
3
/h

6,00 3,25 3
8,50 3,5 3,25
11,00 3,75 3,5
14,50 4 3.75
16,00 point de fonct: onnement in- 4
terdit

Les niveaux indiqués dans le tableau ci-dessus correspondent aux 5 niveaux possibles
de déversement du réservoir de pressurisation.
3 • 3
Le débit de 1750 m /h est très voisin du débit de 1710 m /h qui avait été fixé au cours
de l'avant projet (avec des éléments combustibles différents des éléments définitifs).

II. 1. 2 - TheMnigue^
II est tout d'abord rappelé que les régimes transitoires sont étudiés dans le
tome II.
Le programme ART 04 qui a servi à l'étude des régimes transitoires comporte, préaia
blement à l'étude d un régime transitoire, le calcul d'un régime stable initial à partir du débit,
de la température d'entrée d'eau, de la source de chaleur initiale moyenne et de la répartition
longitudinale et axiale du flux calorifique dans les plaques.
Les résultats donnés ci-dessous ont été établis poux l e s conditions nominales données
plus haut, avec en plus l e s hypothèses suivantes :
- La pile est supposée fonctionner en régime stabilisé à des puissances totales de 10 -
15, 20, 25 et 30 MW.
- Le coeur a son chargement normal, c'est-à-dire : 21 éléments combustibles normaux
dont 7 comportent des plaques extrêmes borées.
- Trois barres de contrôle sont en position extrême haute.
τ La température d'entrée de l*eau dans le coeur est maintenue à 50°C à tous l e s niveaux
de puissance.

II. 1. 2.1 - D^fl.nition_ dej_djf^^r_eji^s_cjinaux^


L'étude a pour base les caractéristiques géométriques neutroniques et dynamiques de
3 canaux :
- 100 -

- 1 canal nominal (NC)


- 1 canal chaud moyen (HC 1)
- 1 canal très chaud (HC 2)

Géométrie.
Chaque canal est défini par le schéma ci-dessous

h 2^ X
3

sr
(S 0)
•ga
ο S"
l'int 1
.s

la vi
•H

« -g
"° 1 0)
Luid
irci

0)
ens

•α
m un u Si u
Q) ω
10
(0
m
CO

'S
α
'8
a.
Ό
1 ι
a
-iH

a
• _JAJ 1
X

- Le canal nominal correspond aux valeurs nominales d'épaisseur de gaine et de lar-


geur de canal d'une plaque combustible standard.
- Les deux canaux chauds correspondent à la valeur maxi de l'épaisseur de la gaine et
mini de largeur du canal.
- Suivant l'axe des z, chaque canal est limité aux extrémités supérieure et inférieure
de la viande.

- Neutronique.
235,
" - La charge en "W"U de la plaque combustible
. du canal nominal est de 20 g
. des canaux chaude de 20 p. 100 supérieure.
- Les flux sont ceux correspondants aux résultats expérimentaux des premières manipu-
lations PEGGY (coeur avec 7 éléments bores) faites sur le 1 e r jeu à 90 p. 100 (Fig. IV. 21).
Pour le canal nominal et le premier canal chaud (CH 1), la répartition en ζ est celle de
la plaque C3 I 7.
Pour le canal le plus chaud (CH 2) la répartition en ζ est celle de la plaque C3 I 19,
la barre R2 étant à la cote 276 (Fig. IV. 22).
- 101 -

FIGURE IV. 21 -
102 -

PERTURBATION DE R2 EN C5 119
0 Valeurs relatives
120

C 3110-M.ziOO
51 1011
52 1016
R1 024
R2 276

H ||R2à b cote 276


plaque d'acier bore

20

A C ΕG I QSUW

FIGURE IV. 22 -
- 103 -

UJ
Ο
Ο
UJ
II
ê

ο
CO
ο

ο
-LU

Ι
LU

UJ ο
cr CD
CO
UJ
ive

ο ο
CO

FIGURE IV. 23 -
- 104 -

* Dans ce dernier cas, on a tenu compte d'une remontée du flux sur les bords de la pla-
que suivant les courbes de mesure radiale dans l'élément C3 (Fig. IV. 23)

- Dynamique.
- Le débit du fluide est tel que la vitesse de l'eau dans le canal nominal est de 4,5 m / s .
- Pour les canaux chauds, il est de 10 p. 100 inférieur (résultat des études SOGREAH).
- Le coefficient incertitude sur la loi de COLBURN est* de 20 p. 100 sur les canaux chaude
uniquement.

Π.1.2.2 - Résultats.
Les résultats sont groupés sous forme de famille de courbes donnant l'évolution de la
température du fluide et de la gaine le long de chaque canal (Fig. IV. 24, IV. 25, IV. 26, IV. 27,
IV. 28 et IV. 29).
Une courbe d'évolution du point le plus chaud en fonction de la puissance permet de déter-
miner la marge de sécurité (Fig. IV. 30).
Le tableau suivant résume les principaux résultats :

Puissance nominale 30 MW Canal Canal Canal


(température d'entrée d'eau nominal chaud moyen le plus chaud
e
50°C) C °C °C

Température d'eau à la sortie 67,6 74,4 76,4


Température de gaine (max) °C 86,0 95,6 105,6
Marge de sécurité
(T gaine - Τ critique )
pour une pressurisation
de 4 bars 53 43,4 33,4
3 bars 41 31,4 21,4
2 bars 26 16,4 6,4

Marge de sécurité.
Au régime nominal 30 MW 4 bars de pressurisation, débit 1580 m /h, la perte de char-
ge dans le coeur est voisine de 0, 5 bar. La température critique au point le plus chaud (situé
au bas de la partie fissile) est dans ces conditions voisine de 135°C et la marge de sécurité est
voisine de 33°C.
II. 1. 2. 3 - R^sultats_expérjmjntaux_.
(Expérience de décembre 1963).
Bonne concordance entre expérience et calcul.
La loi de Colburn avec le coefficient égal à : 1,20 donne dans notre cas de bons résul-
tats.

1) Τ critique étant définie par Te = Τ sat + Δ Τ sat.


Température (Teau en regime stabilise
Résultat du programme ART 0 4
Canal nominal
100

90

sw 80
3OMW
M
ο

Φ-
70
15MWN
10 MW
60

50
Haut 2 3 4 Bas
Hauteur du coeur ρ ortie active (6 sections)
Température de gaine en regime stabilise
°c Résultat du programme ART 04
Canal nominal
100

90

30 MW
3
Ω 80
§ 25MW
ο
S)
CO
Ο)
*20MW
70

10 MW
60

50
Haut 2 3 4 Bas
Hauteur du coeur partie active C6 sections)
Température d eau en régime stabilisé
Résultat du programme ART 0 4
Canal chaud moyen

ο
G
»
Ο
< -4
(ο
ο»

2 3 4 Bas
Hauteur du coeur partie active G5 sections)
Température de gaine en régime stabilisé
Résultat du programme ART 0 4
°c Canal chaud moyen
100

s
to

60

50
Haut 2 3 4 Bas
Hauteur du coeur partie active (β sections)
Température d'eau en régime stabilisé
Résultat du programme ART 0 4
°c Canal le plus chaud
110

100

90
3
ο'
α 30 MW.
80 ο

CO
00 25 MW
20MW
15MWV
70
10 MW

2 3 4 Bas
Hauteur du cœur partie active ( 6 sections)
Température de gaine en regime stabilise
Résultat du programme A RT 0 4
Canal le plus chaud

Ο
α
w

CO
CO

60

50
Haut 2 3 4 Bas
Hauteur du coeur partie active C6 sections)
TEMPERATURE DE GAINE AU POINT LE
PLUS CHAUD DU CANAL LE PLUS CHAUD

RESULTATS DU PROGRAMME ART 04


•C
110

Le point le point le plus


100 du canal CH 2 se trouve
toujours en regime stabilise
a l'extrémité inférieure de
la partie active de la
α plaque combustible
a
w 90
M
Temperature Pressurisation
CO
ο
critique c bars
80 100 1
120 2
133 3
144 4
70 s

60

50
10 15 20 25 30 Puissance en M W
- 112 -

Π. 2 - Les écrans de plomb.


II. 2.1 - Hydraulique.
(voir description du circuit au chapitre VIII).
La vitesse nominale de l'eau dans les tubes de refroidissement avait été fixée suces-
sivement à 3 m / s , puis à 4 m / s . Pour cette dernière valeur, un calcul détaillé de pertes de char-
ge fournit les résultats suivants :
Débit dans le circuit 76,2 m /h
Pertes de charge
- dans les tubes 0,425 bar
- dans tout l'écran 0, 533 bar
- dans tout le circuit 1, 2 bar
En fait la vitesse de 4 m/s dans les tubes avait été fixée en fonction d'une évaluation
nettement surestimée du dégagement de chaleur dans l'écran.
L'étude expérimentale des performances hydrauliques du circuit de refroidissement a
fourni les résultats suivants :
- débit maximal en fonctionnement normal (avec pompe)
- eau à 30°C 77 m 3 /h
- eau à 60eC 72 m 3 /h
Au-delà de ces valeurs, il y a désamorçage de la pompe, vraisemblablement par forma-
tion de vapeur au point haut du siphon. Il y a alors passage -brutal au régime d'écoulement par
gravité.
3
- débit en écoulement par gravité : 41 m /h
II. 2. 2 - Therjnique^
II. 2. 2.1 - Ç£m£oj^eine2rtjth^m2que_calculé.
De nombreux calculs ont été faits à divers stades du projet pour déterminer le profil
des températures dans l'écran.
Un calcul a été fait avec les hypotheses suivantes
- calcul à une dimension avec la loi de dégagement de puissance de l'avant-projet
q
- débit de 76, 2 m /h correspondant à une vitesse de 4 m/s dans les tubes.
Il a donné les résultats suivants :
Température max : - au droit de l'axe d'un tube 75,4 e C
- entre deux tubes 200 °C
- au bord d'un tube 100, 7°C
Ultérieurement un autre calcul a été fait avec des hypothèses plus proches de la réalité :
- Calcul à 3 dimensions sur machine IBM 7090, en utilisant l'analogie entre l'équation
de Fourier et l'équation de la diffusion des neutrons.
- Loi de dégagement de puissance de l'avant-projet.
g
- Débit de 52 m /h correspondant à un point de fonctionnement réel.
Dans ces conditions, la température maximale calculée est de 88,4°C.
- 113 -

Π. 2. 2. 2 - Résulta^s_exj?érlmentaux:
- La puissance évacuée par le circuit de refroidissement des écrans de plomb est de
570 kW pour une puissance évacuée par le circuit coeur de 28 MW (ce qui signifie que la loi de
dégagement de puissance de l'avant-projet, telle qu'elle a été utilisée, conduit à surévaluer les
dégagements de chaleur).
- Un premier relevé de température a été effectué au moyen d'un écran de plomb spé-
cialement garni de 5 thermocouples implantés l'un au bord de l'écran et les autres à diverses
profondeurs dans le plan de symétrie de l'écran.
2
La température maximale relevée, pour un débit de refroidissement de 52 m /h et
une puissance évacuée par le circuit coeur de 28 MW, a été de 100°C.
D'autres relevés plus complets faits en décembre 1963 avec un montage plus élaboré
donnent la loi suivante : pour un débit de 60 m /h :

( Τ . - Θ . , ) = 1,7 Puissance totale coeur en MW


4 entrée
piscine

A
- 115 -

CHAPITRE V

LES ELEMENTS COMBUSTIBLES

I - DESCRIPTION
1.1 - Eléments standards.
1.1. 1 - Les plaques fissiles.
I. 1.2 - Les plaques extrêmes.
1.2 - Eléments de contrôle.
I. 3 - Système de repérage.
1.3. 1 - Les éléments.
I. 3. 2 - Les plaques.

II - CONTROLE ET RECEPTION

a) Inspection en cours de fabrication.

b) Inspection des plaques avant assemblages et des éléments terminés.

c) Montages des sections de contrôle - Travaux spéciaux.


- 117 -

LES ELEMENTS COMBUSTIBLES

I - DESCRIPTION

3 sortes d'éléments combustibles composent le coeur :


1° - 14 éléments normaux simples : type standard a
2° - 7 éléments centraux bores destinés à aplatir le flux et à compenser partiellement le burn-up
type standard b
3° - 4 parties combustibles pour barres de contrôle : type c

La disposition dans le coeur des différents types d'éléments est indiquée sur le schéma

(Fig. V. 1)

1.1 - Eléments standards. (Fig. V. 2)


Les éléments des types a et b ont une même géométrie, ils ne diffèrent que dans la
nature des plaques extrêmes.
Les éléments types a et b comportent 19 plaques combustibles planes. Ces plaques sont
serties dans deux flasques d'aluminium de la nuance américaine 1060, dites plaques de rive.
Les 19 plaques combustibles sont encadrées par deux plaques non fissiles dites "plaques
extrêmes".
Les plaques de rive, et les plaques extrêmes se prolongent pour former :
1° - La partie supérieure de l'élément qui supporte la poignée de manutention.
2° - La partie inférieure soudée au pied de l'élément. Chaque élément combustible constitue donc
ainsi un canal d'écoulement d'eau de refroidissement, isolé du refroidissement du caisson.
Les caractéristiques géométriques sont les suivantes :
largeur de l'élément (hors-tout) 82, 4 mm - 0, 4
longueur totale de la plaque extrême (hors-tout) 1487,27 mm
largeur des plaques (entre plaques de rive) 72, 745 mm
jeu entre éléments et caisson 1 mm

(Fig. V.3)
- 118 -

Barres à double Fonction


dites barres grises
Pilotage compensation
Barres à simple Fonction
dites barres noires
Sécurité

Elements à plaques borées

Elements standards

FIGURE V. 1 - DISPOSITION DES DIFFERENTS TYPES TVELEMENTS DANS LE COEUR.


- 119 -

FIGURE V.2 - ELEMENT COMBUSTIBLE STANDARD BORE.


- 120 -

ELEMENT COMBUSTIBLE STANDARD Type Β

1557.1g tau»
1826 4.82S

ni

I. 72.745
82.397:;»

PLAQUE COMBUSTIBLE

I!
H
J LE

.31.75
J I.0L38ÎM. 927. Iti 127
958.85;.»

A _ Zone sans U

Β _ Zone ou (a charge en U est indéterminée

C _ Zone o"u la variation de concentration d'U235 est définie ± 5%

FIGURE V. 3 - PLAQUE ET ELEMENT COMBUSTIBLE STANDARDS.


- 121 -

I. 1.1 - Le,B_£la.£ues_fissil£S.
Les éléments des types a et b se composent des mêmes plaques fissiles faites d'un
sandwich de UA1 4 gainé d'aluminium, nuance américaine 1060.

1) L'Uranium
. L'Uranium est enrichi à 89,85 + 0,15 p. 100 en isotope 235
. La charge par plaque d'Uranium 235 est de 20 + 0, 4 grammes
. Les impuretés élémentaires contenues de l'Uranium sont inférieures ou égales à celles
indiquées ci-dessous

Si 100 ppm
Li 2 ppm
Ca 20 ppm
Β 1 ppm
Al 100 ppm
Cd 1 ppm
C 400 ppm
Ag 250 ppm
Mg 100 ppm
Cu 50 ppm
Cr 150 ppm
Ni + Fe 800 ppm
Co 1 ppm
Mn 250 ppm
Pb 250 ppm
Sn 250 ppm

. Toutes les autres impuretés totalisant 1300 ppm maximum, l'équivalent total de Bore
ne doit pas dépasser 4 ppm.
. La variation de concentration d'Uranium 235 par centimètre carré est de + 5 p. 100.

2) L'Aluminium
. la composition de l'aluminium est la suivante :
Aluminium pur 99, 6 p. 100

Eléments . Impuretés

Fe 3500 ppm
Si 2500 ppm
Cu 500 ppm
Mn 300 ppm
Mg 300 ppm
Ti 300 ppm
Zn 500 ppm
- 122 -

Β moins de 10 ppm
Li moins de 1 ppm
Autres impuretés : chaque 300 ppm

3) Les caractéristiques géométriques des plaques


Les caractéristiques géométriques sont les suivantes :

- Longueur totale de la plaque 958, 85 + 0, 38


- Longueur de la partie combustible 927, 1 mm + 1
- Largeur de la partie combustible 71, 73 mm maxi
- Longueur de la partie fissile où la concentration
ο
en U 235 par cm est définie à + 5 p. 100 889 mm
- Largeur de la partie fissile où la concentration
en U 235 est définie à + 5 p. 100 65, 38 au mini
- épaisseur de la plaque 1,27 + 0, 076 mm
- épaisseur de la gaine 0, 30 + 0, 076 mm
- épaisseur de la partie fissile 0, 508 mm
- intervalle normal entre plaques fissiles 2, 667 mm
- charge d'Uranium 235 par plaque 20 g + 0, 4

I. 1.2 - L£s_£laqjues_extrêmes_.
- Dans les éléments du type "a" les plaques extrêmes sont en aluminium norme
américaine 1060 sur toute leur longueur.
- Dans les éléments du type b, 3 plaques bout à bout remplacent la plaque extrême
unique. La plaque centrale borée, symétrique par rapport au plan médian du coeur est prolongée
de chaque côté par des plaques non borées. L'épaisseur et la longueur totale de cet ensemble sont
identiques à celle des plaques du type a.
La plaque borée centrale comprend un sandwich d'aluminium bore gainé d'aluminium.
2
Chaque plaque renferme 6, 66 mg/cm de Bore naturel uniformément répartis soit 2,2 g de Bore
naturel par plaque.
Caractéristiques géométriques :
- Intervalle entre plaque fissile et plaque extrême 2,209 mm
- Epaisseur de la plaque extrême gainée 2,692 + 0, 08 mm
- Hauteur partie borée 498, 5 + 12, 7

1.2 - Eléments de contrôle. (Fig. V. 4)


Les parties combustibles pour barres de contrôle ont une structure analogue à celle
des éléments normaux mais ne comportent que 15 plaques combustibles, de largeur plus faible.
Les plaques sont également encadrées par des plaques extrêmes en aluminium 1060.
Les éléments comportent à leur extrémité supérieure dans le prolongement des plaques
combustibles 15 plaquettes d'acier inoxydable bore gainées acier inoxydable, destinées à absorber
la remontée de flux en ζ qui se produirait dans le trou d'eau séparant la partie grise de la partie
combustible.
- 123 -

ELEMENT CONTROLE

69. 697:5»
76.276 toi 958.85to.j8 91.988t Q .
15.240t(jM I
60.158

1M
CO
914.4tta7 6.35
Ν*

I
s
( 1

CO

2,66
o>
CD
CD
10
Γ1

PLAQUE COMBUSTIBLE

6.35

À-Zone ou la variation de concentration d'U235 par cm2 est définie -

B-Zone ou ia charge en U est indéterminée

C-Zone sans U

FIGURE V. 4 - PLAQUE ET ELEMENT COMBUSTIBLE DE CONTROLE.


- 124 -

- hauteur des plaquettes 15, 24 + 0, 38 mm


- largeur des plaquettes 60, 2 mm
- épaisseur totale des plaquettes 1, 27 + 0, 076 mm
- épaisseur partie acier inoxydable bore 1, 066 mm
m m
- épaisseur gaine acier inoxydable sur les 2 faces . . . . 0,101 '

- charge de Bore 10 par plaque 90 mg


- masse de Bore 10 par centimètre carré de plaque . . . 9, 81 mg

Les caractéristiques géométriques de l'élément de contrôle modifiées par rapport


à celles de l'élément standard sont les suivantes :

- largeur de l'élément (hors-tout) 69, 697 " i? __


- 0, 38 mm
- longueur totale 1127, 15 + 0, 38 mm
Les caractéristiques géométriques des plaques combustibles de l'élément contrôle
sont les suivantes :

- longueur totale 958, 85 + 0, 38 mm


- longueur de la partie combustible 914, 4 + 12, 7 mm
- largeur de la partie combustible 59, 182 mm maxi
- longueur de la partie fissile où la concentration en
2
U 235 par cm est définie à + 5 p. 100 . 901, 7 mm

- largeur de la partie fissile où la concentration en


2
U 235 par cm est définie à + 5 p. 100 52, 832 mm mini

- épaisseur de la plaque 1,27 + 0, 076 mm


- épaisseur de la gaine '. 0, 38 + 0, 076 mm
- épaisseur de la partie fissile 0, 508 mm
- charge en Uranium 235 par plaque 15, 6 + 0, 31 g

I. 3 - Système de repérage.
I. 3. 1 - LËS-élJmfïritS·
Tous les éléments quel que soit leur type sont marqués sur leur deux plaques de
rive à la partie supérieure.
La notation comporte :
1) 3 lettres majuscules normalisées
hauteur 50, 8 mm
épaisseur du trait 3, 18 mm
profondeur 0, 0762 et 0, 127 mm

- Ρ = PEGASE .
- A, Β . . . suivant le numéro du jeu - A pour le 1er jeu . . .
- S = standard
2) une lettre minuscule

a : Plaques de rive en aluminium

b : Plaques de rive en aluminium bore

3) deux chiffres au même format que les majuscules


01 à 21 numéro de l'élément dans le jeu.

De plus la poignée de manutention des éléments bores est percée d'un trou en son milieu.
C*n different:? donc les éléments normaux et les éléments bores
••il' par le marquage
b / par la poignée
ïl n'y a pas de risque de confusion avec l'élément de contrôle dont la forme et les dimen-
sions sont différentes.

I. 3.2 - Les_p_laçiues.
Les plaques combustibles sont marquées en haut horizontalement.
Le repère est réparti symétriquement de part et d'autre de l'axe de la plaque. Il
comporte les 3 lettres P. A. S. (voir ci-dessus)et 3 chiffres qui représentent le numéro de la
plaque dans l'élément.
Les lettres et les chiffres sont normalisés aux cotes suivantes :
- hauteur 3, 175 mm
- profondeur 0, 12-7 et 0,254

Π - CONTROLE ET RECEPTION

Ce type d'élément combustible n'ayant pas été jusqu'à maintenant utilisé en France, des
contrôles sévères de qualité sont effectués.
Deux s é r i e s de contrôle sont effectuées chez le fabricant.
a) Inspection en cours de fabrication.
b) Contrôle des plaques avant assemblage puis des éléments avant leur expédition.
Ces contrôles sont effectués en usine par le Bureau VERITAS.
A l'issue de ces contrôles le Bureau VERITAS remet au C E . A. un rapport détaillé. Les
différentes pièces ou certificats réclamés à l'industriel sont joints à ce rapport.
Les contrôles VERITAS sont les suivants :
a
) Inspection en cours de fabrication.
Cette inspection effectuée par sondage a pour objet de vérifier :
- La conformité des matériaux utilisés dans la fabrication des plaques et des éléments
avec les spécifications correspondantes.
- Contrôle ée la charge en U 235 de l'alliage U Al 4.
- La conformité de la fabrication et de la qualité de la procédure de contrôle avec les
spécifications correspondantes - traitements de surface - etc . . .
- 126 -

b) Inspection des plaques jay ant assemblages et des éléments terminée.


- Contrôle des soufflures (blister test).
- Contrôle de l'épaisseur du gainage (prélèvement de plaques pour contrôle destructif
au C E . A.)·
- Position et tolérances dimensionnelles du coeur (sur radiographie).
- Homogénéité de l'alliage (sur radiographie)
- Contrôles dimensionnels des plaques et des éléments
- Contamination de surface par comptage
- Etat de surface (pierres, criques, etc propreté).

La réception définitive des éléments n'est prononcée qu'en France à l'ouverture des
caisses. Cette réception est faite à Pégase en présence :
- d'un représentant de la Société
- d'un représentant de la Section d'Exploitation Pégase
- d'un représentant du D. M.
- d'un représentant du D.C. P.

Les contrôles à effectuer sont alors :


- examen visuel des éléments
- contrôle du voilage, vrillâge, gauchissement et de la flèche des éléments à l'aide d'un
gabarit.
- examen du dossier de contrôle VERITAS.

A partir de cette réception définitive il y a transfert de propriété et les éléments sont à


la charge de la pile.
La garantie de fabrication couvre ces éléments pendant un délai de 12 mois en pile ou
18 mois à partir de leur embarquement aux U. S. A.
- 127 -

CHAPITRE VI

BLOC-PILE

INTRODUCTION
I - DESCRIPTION DE I ENSEMBLE BLOC-PILE
1.1 - Caisson supérieur dit "carter d'entrée d'eau"
1.2 - Caisson coeur
- Caisson type S. A . F .
- Caisson type NEYRPIC.
- Caisson taillé dans la masse.
I. 3 - Le socle
I. 4 - L'ensemble bloc tubulaire
- Les fourreaux et tubes guides des barres de contrôle.
- Les écrans de plomb.
- Les baffles.
- LeF doigts de gants des chambres de mesure, et leurs enveloppes de
plomb.

II - POINTS PARTICULIERS
II. 1 - L'aluminium AG. 3 Ν. Ε. T.
II. 2 - Les écrans de plomb.
II. 3 - Les jonctions.
II. 4 - Problème de la boulonnerie.
II. 5 - Problèmes d'alignement du bloc-pile

III - ESSAIS EFFECTUES


III. 1 - Essais hydrauliques des entrées et sorties du bloc-pile.
III. 1. 1 - But des essais.
ΠΙ. 1.2 - Méthode d'étude.
ΙΠ. 1 . 3 - Résultats d'essais.
a) Répartition des vitesses à l'amont du coeur.
- 128 -

b) Répartition des pressions sous la grille.


c) Mesure des pertes de charge.

ΙΠ. 2 - Etudes des vibrations,


m. 2. 1 - But des essais,
m . 2.2 - Installation d'essai,
m . 2. 3 - Résultats d'essais.
- 129 -

BLOC-PILE

INTRODUCTION.
(Fig. VI. 1 et Fig. VI. 2)
L'ensemble du bloc-pile est constitué principalement par l'empilement de trois caissons
en A. G. 3 N. E.T. de section carrée et d'une hauteur totale de : 5620 mm. Ces caissons reposent
sur le bouchon de traversée étanche du fond de la piscine : bloc tubulaire en acier inoxydable et
béton.
- La circulation d'eau dans le bloc-pile qui s'effectue dans le sens descendant est assurée par
quatre tuyauteries d'arrivée d'eau raccordées au carter supérieur (carter d'entrée d'eau) et
deux tuyauteries de sortie raccordées au carter inférieur (socle).
- Le caisson central renferme le coeur du réacteur et supporte contre ses 4 faces externes des
écrans de plomb.
- Sur le pourtour de cet empilement ont été aménagée huit canaux d'irradiation destinés aux bou-
cles. Ces canaux sont délimités par des cloisons d'AG. 3 amovibles et adaptables, appelées
baffles au bas desquels une aspiration assure une circulation descendante. Ce circuit est indé-
pendant du circuit du coeur.
- Le bloc tubulaire est percé de huit canaux permettant le passage :
- des 4 tiges de commande des barres de contrôle (au centre).
- des 4 groupes de doigts de gant des chambres de mesure (à la périphérie).
- Sous le bloc tubulaire sont fixés les 4 groupes de mécanismes de commande des chambres de
mesure :
- 3 groupes de 2 pour les chambres d'ionisation.
- 1 groupe de 2 pour les chambres à fission,
et les 4 mécanismes de commande des barres.

- FONCTIONS ASSUREES PAR L'ENSEMBLE DU BLOC-PILE.

- Assurer une géométrie correcte et permanente du coeur.


- Assurer la réfrigération du coeur en résistant à une pression interne de 4 bars.
- Permettre la manutention des éléments combustibles, des barres de contrôle et de leurs four-
reaux.
- Limiter les fuites du circuit coeur vers la piscine.
- Atténuer réchauffement gamma des tubes de force.
- 130 -

Refroidir les tubes de force et les structures externes proches.


Eviter la remontée d'eau active.
Assurer le positionnement des chambres de contrôle.
Permettre le remplacement à distance du caisson.

FIGURE VI. 1 - VUE D'ENSEMBLE DU BLOC-PILE.


- 131 -

I - DESCRIPTION DE L'ENSEMBLE BLOC-PILE


(Fig. VI. 3 et Fig. VI. 4)

I. 1 - Caisson supérieur dit "carter d'entrée d'eau".


Ce caisson réalisé à partir de deux ébauches forgées réunies par soudage puis usina-
ge a une hauteur totale de 2450 mm, et une épaisseur de paroi de 25 mm. Sa masse est de 650 kg.
Les 4 arrivées d'eau sont disposées suivant les diagonales du coeur, les tuyauteries sont
donc orientées NE, SO, NO, SE.
Les orifices d'entrée d'eau respectent l'encombrement des tubes de force des boucles,
tout en conservant une section de passage constante, sans diminuer la résistance mécanique du
carter.
Ce dernier supporte un couvercle également en AG. 3 Ν. Ε. T. dont la fixation est assurée
par 12 boulons basculants à débattement limité. L'étanchéité est réalisée par un joint torique en
Perbunan PDM 752. Le couvercle peut être démonté à distance pour accéder aux éléments com-
bustibles. En outre, il supporte à sa partie inférieure un déflecteur constitué de tôles perforées
de 3 mm d'épaisseur en AG. 3 N. E. T. Ce déflecteur est destiné à briser les 4 jets perpendiculai-
res d'arrivée d'eau et à aligner les filets d'eau du courant descendant en homogénéisant les pres-
sions.
COUVERCLE

TUYAUTERIES D" ENTREE .CARTER D'ENTREE D'EAU


D'EAU DU BLOC PILE

DEFLECTEUR D'ENTREE BAFFLES


D'EAU

FOURREAUX DE BARRE CAISSON CŒUR DU BLOC


DE CONTROLE PILE

DOIGTS DE GANTS DES CHAMBRES


DE MESURES NEUTRONOUES

SOCLE DU BLOC PILE

TUYAUTERIES DE SORTIE D'EAU VIROLE DU BlOC TUBULAIRE

BLOC TUBULAIRE

MECANISMES DE COMMANDE DES


BARRES DE CONTROLE

MECANISMES DE COMMANDE DES


CHAMBRES OE MESURES

CŒUR PILE
* PEGASE"

FIGURE VI. 2 -
- 133 -

FIGURE VI. 3 - PARTIE SUPERIEURE DU BLOC-PILE


DE HAUT EN BAS - LE COUVERCLE
- LE CARTER D'ENTREE D'EAU AVEC LES
4 ARRIVEES D'EAU
- LE CAISSON COEUR
- 134 -

CARTER D'ENTREE D'EAU

FIGURE VI. 4 -
- 135 -

FIGURE VI. 5 - LE CAISSON COEUR


EN BAS LES ENVELOPPES DE PLOMB
DES CHAMBRES DE MESURES NEUTRO-
NIQUES.

I. 2 - Caisson coeur. (Fig. VI. 5 et Fig. VI. 6)


La partie centrale de l'ensemble bloc-pile est destinée à recevoir les éléments
combustibles et les barres de contrôle.
Ce caisson de 437 mm de côté comporte des entretoises intérieures délimitant 25 alvéo-
les identiques dont les tolérances sur l'usinage, et sur l'alignement sont très sévères (+ 0, 1 mm
entre axes). Ce cloisonnement doit résister aux vibrations provoquées par l'écoulement de l'eau
de refroidissement ainsi qu'à la pression de 4 bars. Il doit contenir le moins de matière possible,
avoir une faible épaisseur de paroi externe.
Trois types de caisson ont été étudiés.

- Caisson type S. A. F.
Réalisé en tôles soudées, les entretoises internes'encastrées les unes dans les autres
étaient fixées sur la paroi par soudure d'angle. Deux caissons de ce type ont été fabriqués, le
premier s'est légèrement déformé dans les angles et a supporté un essai à la pression de 6 bars.
Le second s'est déformé en cours de soudage de façon très importante. Il a ensuite subi un recuit,
sans résultat appréciable.
Il faut noter l'inconvénient présenté par l'impossibilité de vérifier les soudures internes.

- Caisson type NEYRPIC.


Réalisé en tôles soudées, les entretoises internes étaient fixées sur les parois par sou-
dure en bout. Les éléments de parois étaient taillés dans la masse d'où une meilleure résistance
aux déformations mais risques de vibrations.
Au contrôle ce caisson s'est avéré avoir légèrement vrillé, et être hors tolérances.
- 136 -

Τ ϊ

ιο

m
CM
ιο ιο
to

ιο
CM
ιο

CAISSON CŒUR
FIGURE VI. 6 -
- 137 -

- Caisson taillé dans la masse (caisson définitif).


Réalisé en trois tronçons entièrement usinés à partir de blocs forgés, et soudés bout à
bout. Les alvéoles sont obtenus par fraisage.
Un recuit est effectué après usinage.
Les avantages de cette dernière solution sont :
1° - Bonne résistance à la pression.
- Résistance des parois renforcées par les entretoises.
- Résistance des entretoises qui travaillent sur toute leur largeur et ne sont pas affaiblies
par les fentes d'encastrement.

2 e - Bonne résistance aux vibrations qui sont peu à craindre par suite de la rigidité de l'ensemble.

3° - Conformité géométrique plus facile à obtenir.

4° - Contrôle aisé des soudures.

I. 3 - Le socle. (Fig. VI. 7)


Le socle se compose d'un caisson carré réalisé pp.:- soudure â partir d'éléments
forgés et d'une platine circulaire usinée fixée au caisson par boulonnage puis soudure d'étanchéité.
Le caisson supporte les tuyauteries de sortie d'eau du coeur sur ses faces Ν et O.
La platine assure le centrage de l'ensemble du bloc-pile sur la virole du bloc tubulaire.
Le socle n'est pas démontable à distance.

I. 4 - L'ensemble bloc tubulaire qui comprend :


Le bloc tubulaire proprement dit constitué par une armature en acier inoxydable 18/8
bas carbone et un remplissage de béton ordinaire, renforcé à la partie inférieure par des plaques
de fonte et d'acier d'une épaisseur de 25 cm.
Une virole en acier inoxydable 18/8 également renforcée à sa partie inférieure par une
protection de fonte et d'acier de 25 cm.
Le bloc tubulaire :
- obture le fond de la piscine,
- sert de plan de référence au bloc-pile qu'il supporte,
- assure le passage des barres de contrôle et des chambres de mesure,
- assure la protection de la salle des mécanismes.
Outre les ensembles principaux décrits ci-dessus il faut mentionner à l'intérieur du
bloc-pile les parties suivantes :
La grille, bloquée entre le caisson coeur et le socle est usinée à partir d'une ébauche
forgée en AG. 3 Ν. Ε. T. Elle est percée de 21 trous en forme de venturi destinés à assurer un bon
écoulement de l'eau de réfrigération du coeur, ainsi que le centrage inférieur et le support des
éléments combustibles et de 4 trous carrés destinés au passage et au centrage des fourreaux, de
barres de contrôle. Ces fourreaux sont disposés en croix N-S-E-O.
- 138 -

SOCLE

FIGURE IV. Τ -
- 139 -

Les fourreaux et tubes guides des barres de contrôle qui traversent l'ensemble bloc-pile sur toute
sa hauteur, sont centrés à leur partie inférieure sur le socle et guidés par la grille et le caisson.
Les fourreaux ont pour but d'assurer le guidage de la partie articulée des barres de con-
trôle et le refroidissement de l'ensemble des barres.
Des essais d'explosion de boucles simulés à TOULON ont montré la nécessité de ne pas
encastrer les fourreaux de barres à leur partie supérieure, ce qui permet à ces dernières de ne
pas suivre les déformations éventuelles du bloc-pile et ainsi d'éviter le coincement (se reporter
au Tome II).
Faisant suite aux fourreaux, des tubes guides de section circulaire traversent le bloc
tubulaire et permettent le passage des 4 tiges de commande des barres de contrôle.
Les fourreaux sont en AG. 3 Ν. Ε. T.
Les tubes guides sont en acier inoxydable 18/8.
- A l'extérieur des caissons et faisant partie de l'ensemble bloc-pile se trouvent :

Les écrans de plomb. (Fig. VI. 8 et Fig. VI. 9)


Les 4 faces du caisson coeur portent chacune un 5cran de plomb (épaisseur moyenne du
plomb = 20 mm) destiné à atténuer réchauffement gamma des tubes de force.
Ces écrans de plomb sont gainés par de l'AG. 3 Ν. Ε. T. (épaisseur 1, 5 mm) afin d'éviter
le contact du plomb avec l'eau déminéralisée.
Ils comportent deux montants latéraux qui se terminent à leur partie supérieure par des
bras d'accrochage qui viennent s'adapter sur des gonds fixés à cet effet sur la bride inférieure du
carter d'entrée d'eau.
Un. centrage coulissant, au milieu de la partie inférieure, assure le positionnement de
l'écran.
Ces écrans étant soumis à un dégagement de chaleur important, leur refroidissement se
fait en convection forcée à l'aide de tubes noyés dans le plomb, aspirant l'eau de la piscine, à
leur extrémité supérieure. Un collecteur, au bas de l'écran, recueille cette eau qui est reprise
par une tuyauterie solidaire du socle. Un soufflet et un embout d'adaptation, (portée sphère sur
cône) sont prévus sur cette tuyauterie, afin d'assurer une liaison aussi étanche que possible avec
la tubulure inférieure de l'écran de plomb.
Le refroidissement de la face côté coeur est réalisé par un gaufrage ménageant une lame
d'eau de 3 mm qui est reprise par le collecteur inférieur.

Les baffles.
L'eau de refroidissement de la piscine est canalisée verticalement et dans le sens des-
cendant contre les parois du bloc-pile par des structures en tôles d'aluminium AG. 3 Ν. Ε. T. de
faible épaisseur, appelées baffles. Ces baffles ont plus précisément pour but de permettre le
refroidissement des faces extérieures des écrans de plomb, des structures de boucles (bouchon,
tubes de force, réflecteurs et structures de remplissage éventuelles) et d'évacuer l'azote 16 de
sa région principale de formation à l'extérieur du coeur.
- 140 -

BRAS D'ACCROCHAGE
GAUCHE

BRAS D'ACCROCHAGE
DROIT

COLLECTEUR

CENTRAGE INFERIEUR

TUBULURE D'ASPIRATION

FIGURE VI. 8 - ECRAN DE PLOMB.


- 141 -

FIGURE VI. 9 - MISE EN PLACE CONTRE LE COEUR DE L'UW DES ECRANS DE PLUMB A
L'AIDE DE LA PERCHE SPECIALE.
- 142 -

Les baffles se composent :


- de parties inférieures fixes soudées sur le socle,
- de parties supérieures démontables guidées par des gonds et reposant sur les parties fixes.
Ces deux parties qui appartiennent au bloc-pile sont complétées par des parties mobiles,
portées par les boucles.

Les doigts de gants des chambres de mesure, et leurs enveloppes de plomb. (Fig. VI. 10)
Les doigts de gants sont les enveloppes étanches contenant les différentes chambres de
mesures.

FIGURE VI. 10 - ENVELOPPE DE PLOMB DE


CHAMBRES DE MESURE.

Ces doigts de gants sont au nombre de 8 situés deux par deux dans chaque angle du bloc-
pile à l'intérieur des baffles fixes. Ils sont constitués par des tubes cylindriques en AG3 fixés
sur la platine du socle par des goujons en acier inoxydable.
Les enveloppes des doigts de gants sont en acier inoxydable, coiffées par des capuchons
de plomb de qualité nucléaire 99, 985 p. 100 qui reposent sur un socle boulonné sur la platine. Le
plomb est entièrement gainé avec de l'AG. 3. Ν. Ε. T.
Le refroidissement de toutes les enveloppes de plomb se fait par convection naturelle.
Dans les enveloppes des chambres à fission (plus proches du coeur) des tubes verticaux ont été
noyés dans le chapeau afin d'augmenter les échanges thermiques.

II - POINTS PARTICULIERS

II. 1 - L'aluminium AG. 3 Ν. Ε. T.


L'immersion dans l'eau déminéralisée à 50°C environ des structures du bloc-pile,
14 2
nportance du flux neutroniqui
ainsi que l'importance du flux neutronique (10 n/s. cm ) ont posé des problèmes en ce qui con-
cerne la nature des matériaux à utiliser.
- 143 -

II a été décidé d'employer un aluminium AG. 3 dont la composition diffère de celle de


l'AG. 3 norme AIE 9050 par la teneur en impuretés notamment le cuivre, le zinc, le manganèse
(corrosion) le bore, le cadmium, et le lithium (capture neutronique) :
La composition de l'AG. 3 Ν. Ε. T. est la suivante :
- Magnésium entre 2, 5 et 3, 1 p. 100
- Fer entre 0, 20 p. 100 et 0, 35 p. 100
- Silicium entre 0, 07 p. 100 et 0,25 p. 100
- Cuivre inférieur à 80 ppm
- Zinc inférieur à 250 ppm
- Bore inférieur à 10 ppm
- Lithium inférieur à 1 ppm
- Cadmium inférieur à 1 ppm
- Manganèse inférieur à 200 ppm
- Plomb, Etain, Antimoine, Chrome inférieur chacun à 100 ppm
Des éprouvettes sont prélevées sur les différentes coulées pour analyse.

II. 2 - Les écrans de plomb.


La réalisation des écrans de plomb a fait l'objet d'études spéciales à la SNECMA.
En effet, un certain nombre de conditions devaient être satisfaites :
- Revêtement étanche du plomb empêchant tout contact de celui-ci avec l'eau.
- Refroidissement énergique (240 kW à évacuer par écran) afin de limiter les contraintes thermi-
ques et les déformations par fluage.
- Réalisation avec une précision géométrique correcte pour satisfaire aux exigences neutroniques.
Les essais ont été menés en parallèle dans deux voies différentes :
1° - Construction à partir d'une plaque de plomb gainée par des tôles d'aluminium et refroidie par
une nappe de tubes noyés dans l'épaisseur.
2 ° - Construction par empilement rie petites briques de plomb protégées par shoopage et maintenues
par une charpente en alliage léger. Un jeu suffisant pour la circulation de l'eau de refroidis-
sement a été réservé entre chaque brique.
Après plusieurs essais tant sur des écrans prototypes que sur des éprouvettes (ces der-
niers afin d'améliorer le système de gainage du plomb par interposition d'une couche intermédiai-
re qui favorise l e collage de l'AG. 3) la solution suivante a été adoptée :
Le plomb est coulé entre des tôles de gainage en AG. 3. Ces dernières ont subi un dépôt
de nickel de 8 microns déposé au trempé, puis un dépôt de 20 microns d'étain également déposé
au trempé.
- 144 -

Le plomb utilisé est de pureté nucléaire. Le lingot de départ est à 99, 985 p. 100. Les
additions d'impuretés tolérées au cours de la fusion du plomb sont :
Antimoine 0, 2 p. 100 max.
Arsenic 0,2 p. 100 max.
Cuivre 0, 8 p. 100 max.
Etain 1,5 p. 100 max.
Bismuth 2 p. 100 max.

Notons toutefois que les taux d'impureté ne sont pas cumulables.

II. 3 - Les jonctions.


Les difficultés dues aux problèmes de corrosion, rencontrées pour le choix du maté-
riau de structure, se sont renouvelées pour les liaisons des différents ensembles. L'étanchéité
d'autre part doit être rigoureuse pour éviter les fuites du circuit coeur dans le circuit piscine.
Les principes suivants ont été admis :
- Tous les goujons et vis en acier inoxydable ont un montage spécial : système de portage par
"dent". Le contact acier inoxydable AG. 3 se fait ainsi linéairement et toute la partie inox, noyée
dans l'AG. 3, est hors de l'eau.
montage étanche (Figure VI. 11).
- La liaison caisson coeur avec les deux autres caissons carter d'entrée d'eau et socle est une
liaison métal-métal. Cette jonction se fait par un joint à contre pression alimenté par de l'eau
épurée.
Les deux circuits de contre-pression supérieur et inférieur communiquent entre eux par
une tuyauterie.
- La liaison du carter d'entrée d'eau avec le couvercle qui se fait dans une zone plus éloignée du
flux est assurée par un joint en perbunan PDM 752.
- IL en est de même pour la liaison socle - bloc tubulaire.
- La jonction des tuyauteries d'arrivée et de départ de l'eau de refroidissement avec le bloc-pile
est réalisée par joints en Perbunan Ρ DM 752, serrés par des colliers inox isolés de l'AG. 3
par des plaques en Perbunan.
- La jonction bloc tubulaire - piscine, est une jonction étanche. Un 1/2 tore est soudé d'une part
sur le fond de la piscine, d'autre part sur la virole du bloc tubulaire.

(FIGURE VI. 12).

II. 4 - Problème de la boulonnerie


Toute la boulonnerie intéressant le bloc-pile c'est-à-dire depuis les arrivées d'eau
jusqu'à la platine du bloc-tubulaire avait été prévue en X 16 D 3 à la suite d'essais satisfaisants
effectués sur la résistance à la corrosion en eau déminéralisée.
Ces boulons étaient traités à 140 hectobars travaillaient en traction de 10 à 40 hectobars
selon les pièces.
- 145 -
- 146 -

TUBE DE VERIFICATION
D'ETANCHEITE Dû DEMI-TORE

TUBE DE SORTIE
D'EAU OE BALAYAGE

TUBE DE VERIFICATION
D'ETANCHEITE DU DEMLTORE

ARRIVEE D'EAU DE BALAYAGE

FIGURE VI. 12 -
- 147 -

Des ruptures spontanées étant survenues après un court temps de fonctionnement, toutes
les brides ont été équipées de goujons en acier nuance A Ρ X qui est moins fragile que l'X 16 D 3
et assure néanmoins une bonne tenue à la corrosion en eau déminéralisée.

II. 5 - Problèmes d'alignement du bloc-pile.


Les barres de contrôle qui traversent l'ensemble bloc-pile conduisent à exiger de
celui-ci une parfaite verticalité.
La projection verticale sur la platine du socle du centre de la bride supérieure du carter
d'entrée d'eau doit rester dans un cercle de 1, 8 mm centré sur celui de la platine ; les contours
des alvéoles de bride doivent assurer les mêmes tolérances.
Pour ce faire les principes suivants ont été adoptés :
1° - Tenir les tolérances extrêmement serrées au montage initial, lesquelles doivent être repro-
ductibles après un quelconque démontage d'où l'adjonction de pionn de centrage sur une faible
hauteur : 5 mm.
2° - Avoir un plan de référence horizontal fixe.
La tolérance totale de verticalité est fractionnée entre :
- le carter d'entrée d'eau,
- le caisson coeur,
- le socle,
Elle est assurée avec une précision de 30/100 mm pour une tolérance de 180/100 mm.
En ce qui concerne le plan de référence horizontal, la virole du bloc tubulaire a été pré-
vue tout spécialement comme organe de calage.

Ce réglage a été fait au moyen de câbles d'environ 20 mm d'épaisseur. Après mise en


place, du mortier ordinaire a été injecté entre la virole et le fond piscine.
Un tuyau de détection de fuite a été placé avant bétonnage.
Le calage a été assuré avec une précision de 3" d'angle d'horizontalité.
La virole est montée à titre définitif.

III - ESSAIS EFFECTUES

III. 1 - Essais hydrauliques des entrées et sorties du bloc~pile.

III. 1 . 1 - But_des_essais.
Les buts des essais hydrauliques effectués pour définir les sections des entrées et
des sorties du bloc-pile étaient :
- L'étude de la répartition des vitesses au niveau des entrées de fourreaux des barres de contrôle
et au niveau de l'entrée des éléments combustibles.
Il importait en effet que cette répartition soit uniforme et qu'il y ait le minimum de turbulence
pour assurer une bonne alimentation des éléments combustibles et de contrôle.
- L'étude de la répartition des pressions sous la grille.
Il fallait vérifier que les sorties dissymétriques ne produisaient pas une aspiration différente
- 148 -

sous la grille au pied des divers éléments.


- La mesure des pertes de charge dans l'entrée du bloc-pile, la traversée des fourreaux de barres
de contrôle et la sortie du bloc-pile.
Ces résultats étaient nécessaires pour la détermination de la perte de charge totale.

III. 1.2 - j j ^
L'étude a été essentiellement expérimentale, les essais étant effectués sur un modè-
le à l'échelle 7/10 en similitude de FROUDE.
Dans ce modèle :
- Les éléments combustibles étaient représentés par des tubes avec un diaphragme reproduisant
la perte de charge dans les plaques, tandis que les pieds étaient reproduits exactement.
- Les fourreaux comportaient un diaphragme reproduisant la perte de charge de l'élément de
contrôle tandis que la perforation de sortie était reproduite exactement.
Les mesures de repartition.de vitesses ont été faites à l'aide d'une sonde à tète triangu-
laire permettant la mesure de la valeur et de la direction des vitesses.

III. 1 . 3 -
a) RéJp^
Les essais ont été faits avec des orifices d'entrée rectangulaires allongés (300 χ 120)
donnant une vitesse d'entrée de 5 m / s et avec les dispositions suivantes pour assurer la tranquili-
sation : -
1er cas - aucun déflecteur,
2ème cas - croisillon long en tôle pie in 2,
3ème cas - croisillon court en tôle pleine,
4ème cas - croisillon long en tôle perforée,
5ème cas - croisillon double en tôle perforée.
Ils ont montré que :
- L'absence de tout dispositif de tranquillisation donnait une répartition assez régulière mais avec
une très forte turbulence.
- Les croisillons pleins ne donnaient pas une bonne répartition.
- Les croisillons simples en tôle perforée donnent les meilleurs résultats : écarts de débits de
l'ordre de 1 p. 100 entre les éléments et turbulence modérée.
b) Répartition des pressions sous la grille.
Les essais ont montré que :
- la répartition des pressions sous la grille est uniforme c'est-à-dire que la dis symétrie des con-
duites de sortie n'a pas d'influence.
- La distribution au pied de l'élément central, avec les barres de contrôle disposées en croix,
est pratiquement la même que sous le reste de la grille, c'est-à-dire que l'évacuation de l'eau
sortant de cet élément se fait normalement.
- 149 -

c) Mesure_des_
Les essais ont montré que :
- la perte de charge d'entrée est de 0, 60 m C E . avec le croisillon simple en tôle
perforée.
- la perte de charge de sortie est de 1, 26 m C. E. avec les barres de contrôle dis-
posées en carré ; de 1, 72 m C E . avec les barres de contrôle disposées en croix.
4.

- la perte de charge à la traversée des perforations des fourreaux est de 0, 30 m C. E.


III. 2 - Etudes des vibrations.
III. 2 . 1 - But_des_ef.£ai£.
Les essais avaient pour but de vérifier qu'il ne se produisait pas de vibrations prohi-
bitives dans le bloc-pile.
Les principaux éléments peuvent être le siège de vibrations et les causes principales
de celles-ci pouvaient en effet être :
- Le carter d'entrée et le déflecteur : turbulence à l'entrée.
- Les fourreaux de barres de contrôle : absence de guidage à la partie supérieure.
- Les éléments combustibles : montage particulier équivalent à deux articulations.
~ Les parois et entretoises du caisson de coeur : vitesses d'eau élevées au contact.
- La barre de contrôle : montage élastique.

III. 2 . 2 - Installation^ d'js_sai.


Les essais ont été effectués avec une maquette du bloc-pile à l'échelle 1, comportant
en particulier :
- le caisson de coeur SAF n° 2 bis.
- un socle et un carter d'entrée réalisés en tôle d'acier et reproduisant les formes inter-
nes prévues.
- 21 éléments combustibles postiches.
- 4 fourreaux de barres de contrôle.
- 1 barre de contrôle complète avec chariots réels.
Ce bloc-pile était monté sur un bloc de béton de 7 tonnes monté sur amortisseurs et
était relié par joints d'expansion en caoutchouc à un circuit fermé d'alimentation.
La circulation dans le bloc-pile était obtenue par vidange d'un réservoir amont dans un
réservoir aval, ces deux réservoirs étant mis sous pression pour reproduire le niveau de pres-
sion dans le circuit. Le relevage de l'eau entre les deux réservoirs était effectué par deux grou-
pes de pompage entrâmes par l'intermédiaire de compteurs hydrauliques permettant une variation
continue du débit de 0 à 620 1/s correspondant à une vitesse maximum entre plaques de 6, 5 m/s.
Le chauffage était réalisé à l'aide de 10 épingles de 12 kW chacune, dans la cuve amont.
La régulation de température en régime permanent était assurée par un échangeur de
chaleur monté en série et par un thermostat agissant sur les épingles.
- 150 -

Les mesures ont été faites à l'aide de :


- capteurs de déplacements,
- accéléromètres,
- jauges de contraintes.
Ces appareils ont été placés aux divers points à étudier et les signaux enregistrés sur
enregistreur magnétique à 6 voies puis dépouillés à l'aide d'un oscillographe, d'un analyseur de
fréquence et d'un compteur électronique.

III. 2 . 3 - ResiU.tat£.dJessais^
Les essais ont été effectués à 62°C avec une pression moyenne effective de 1 bar en
amont du coeur, pour 10 débits compris entre 35 et 620 1/s.
Les résultats fournis par les jauges montrent que l'amplitude des vibrations croît avec le
débit, tout en restant encore faible pour le débit nominal (déformation maxi. relevée 30.10" sur
une plaque latérale d'élément combustible), mais allait en augmentant rapidement au-delà. L'analy-
se en fréquence a montré qu'un signal HF proportionnel au débit (450 Hz pour un débit de 450 l / s )
se superposait à un signal BF instable (0 à 40 Hz).
Les accéléromètres ont donné des résultats extrêmement faibles, difficiles à' dissocier
du bruit de fond.
Les capteurs de déplacement ont mesuré une vibration de l'ensemble à une fréquence de
5 à 6 Hz et à une amplitude de 0,2 à 0, 3 mm.
En conclusion, il a été démontré que le risque de vibrations était nul au débit nominal.
- 151 -

CHAPITRE VII

BARRES DE CONTROLE

INTRODUCTION

I - DESCRIPTION DES BARRES

I. 1 - Partie supérieure.
1° - Pour les barres grises.
2° - Pour les barres noires.
I. 2 - Partie intermédiaire.
I. 3 - Partie basse.

II - DESCRIPTION DU GUIDE FIXE

III - LE SERVO-MECANISME DE COMMANDE

- Fonction sécurité
- Mécanisme d'entraînement à deux vitesses.
- Mécanisme d'entraînement à une vitesse.
- Fin de course.
1° - Compensation.
2 ° - Pilotage.
- Repérages de position.
- Temps de chute.

IV - ESSAIS HYDRAULIQUES DE L'ELEMENT DE CONTROLE

IV. 1 - But des essais.


IV. 1 . 1 - Etude de la répartition des vitesses.
IV. 1 . 2 - Mesure de la perte de charge.
IV.2 - Méthode d'étude.
IV. 3 - Résultats.
IV. 3. 1 - Répartition des vitesses entre plaques.
XV. 3 . 2 - Mesure de la perte de charge.
- 153 -

BARRES DE CONTROLE

La pile "PEGASE" possède 4 barres de contrôle disposées en crois au centre du réseau


carré.
Chacune de ces barres doit assurer la fonction "Sécurité". Elles doivent également assu-
rer toutes les quatre la fonction compensation sur toute la hauteur de leur course.
Deux d'entre elles sur une partie de leur course seulement, peuvent être déplacées à une
plus grande vitesse dite de pilotage. Ces deux barres placées en position Nord-Sud sont appelées
barres à double fonction : pilotage et compensation. Elles sont également dites : barres grises.
Les 2 autres, sur l'axe Est-Ouest sont les barres à simple fonction : compensation.
Elles sont également appelées : barres noires.
La description des barres peut se scinder en 3 parties :
- la partie coulissante qui constitue la barre proprement dite,
- le tube guide,
- les mécanismes,

I - DESCRIPTION DES BARRES (Fig. VII. 1)

Entre les deux types de barres de contrôle : grises et noires seuls diffèrent la partie
absorbante, et les mécanismes de commande qui permettent des vitesses de déplacement diffé-
rentes pour chaque fonction à assurer.
Chaque ensemble barre se compose essentiellement des parties principales suivantes :

1.1 - Une partie supérieure destinée à être manipulée systématiquement de la piscine


et comprenant :
- un embout de manutention,
- un chariot supérieur,
- une partie absorbante,
- un chariot médian,
- une partie combustible,
- un chariot inférieur,
- un embout de connexion avec la partie intermédiaire.
La partie élément combustible a été décrite au chapitre "ELEMENTS COMBUSTIBLES".
- 155 -

des barres dans le cœur

Pilolog·• Compensation

ο— Comp>«o«oHofi: B*rm Cat'tOurlt . Cid-mn/ Ino*

Transmission
Embrayage-Sels;

Guidage Claprt
B a r r e (Part» haie)

Tubeguid.- Chonot_ Elêmenf


supéneur absorbant Partie inh

FIGURE VII. 1 - ENSEMBLE GENERAL DU MECANISME DES BARRES


Selsyn de pilotage —

A
Contacts
de pilotage — Moteur de

Mécanisme
H

1
1

Transmission

-Selsyn?

Embrayage

d'étonchéié

L.
Cremoilere—' Tube de dash-pot Contacts de '—Pignon de crémoitère
Fin de course basse
Partie basse
intermédiaire
- 157 -

La partie absorbante des oarres de contrôle est constituée de la façon suivante :

1° - Pour les barres grises : (Fig. Vu. 2)


4 plaques en nickel sont réunies par des cortiières en acier inoxydable. Ces cornières
sont fixées à l'aide de vis également en acier inoxydable (3 rangées de deux vis- par cornière à la
partie supérieure, 3 rangées de deux vis par cornière à la partie inférieure).
Les plaques ainsi réunies forment un tube de section carrée
Longueur du tube absorbant 625 mm + 0,2
Côté du tube absorbant 69, 7 mm + 0,2
Epaisseur des plaques 6 mm

2 e - Pour les^barres noires :


La construction est semblable à celle adoptée pour les barres grises, 4 plaques en acier
inoxydable réunies par des cornières constituent le cadre. Un brochage effectué à l'intérieur des
plaques entre les vis d'assemblage permet de glisser des plaques absorbantes de cadmium gainé
acier inoxydable. Ces plaques sont maintenues en place par les cornières de fixation du cadre.
H y a une plaque de cadmium par face. Le cadmium utilisé peut contenir les impuretés :
- cuivre 0, 01 p. 100
- plomb 0, 01 p. 100
- fer 0, 03 p. 100
Longueur du tube 625 mm + 0,2
Côté du tube 69, 7 mm + 0,2
Epaisseur max. des plaques inox 6 mm
Epaisseur de la plaque cadmium 0, 6 mm
Epaisseur du gainage 0, 15 mm
Largeur de la plaque cadmium 36 mm
Longueur totale de la plaque de cadmium 515 mm

L'élément combustible et la partie absorbante sont solidaires des 3 chariots


(Fig. VU. 3. 4 et 6) qui assurent le guidage à l'intérieur du fourreau. Le système de guidage est
le même pour chaque chariot.
IL est réalisé par 2 roulettes fixes qui se déplacent sur une des faces du fourreau prise
comme face de référence. Sur la face opposée une roulette montée sur support flexible applique
la barre sur la face de référence, tandis qu'une autre roulette montée sur chacune des faces adja-
centes sert uniquement au guidage. Chaque roulette est en ADNIC et tourne sur un axe en X 16 D 3
par l'intermédiaire d'une bague en graphite.
Les raccordements des chariots avec l'élément combustible et la partie absorbante sont
réalisés par emmanchement à 1/4 de tour afin de faciliter le démontage à distance.
D'autre part, le chariot médian reliant l'élément combustible à la partie absorbante joue
le rôle de cardan, afin de permettre à l'ensemble de se prêter aux déformations éventuelles du
fourreau.
- 158 -
ELEMENT ABSORBANT (NICKEL)

6 1 . 5 +• Oet*

FIGURE VII. 2 - PARTIE ABSORBANTE (NICKEL) D'UNE BARRE DE CONTROLE.


- 159 -

mo/x/es

Embout de liaison

FIGURE VII. 3 - CHARIOT SUPERIEUR.


- 160 -

Bottes <è ressort

Cardan inférieur

Embouts de liaison

FIGURE VII. 4 - CHARIOT MEDIAN.


- 161 -

Déflecfcorg

fainune du Jéérompeur

FIGURE VII. 6 - CHARIOT INFERIEUR (VU COTE VERROUILLAGE DU COMBUSTIBLE).


- 162 -

I. 2 - Une partie intermédiaire constituée par une tige de raccordement relie la barre
à la crémaillère. La jonction se fait à chaque extrémité par un emmanchement 1/4 de tour.
Des roulettes assurent le guidage de la tige lorsque la partie supérieure de la barre est
déconnectée.
Enfin un clapet situé à la partie centrale de la tige permet d'obturer le fond des fourreaux
et ainsi d'accéder à la partie inférieure de la barre sans vidanger la piscine.

I. 3 - La partie basse qui comprend : (Fig. VII. 7)


- une crémaillère,
- un bloc mécanisme,
- un dispositif de uéverrouillage de la barre,
- un système destiné à appliquer le clapet sur son siège
- un dash-pot

- La crémaillère en X 16 D 3 est la partie mécanique de l'entraînement de la barre solidaire de


celle-ci. La denture n'est usinée que sur une portion de la circonférence.
- Le dispositif de déverrouillage de la barre
A la partie inférieure de la crémaillère la denture occupe toute la circonférence. Quand
cette partie se trouve au contact de la roue d'entraînement, la crémaillère peut pivoter autour de
son axe longitudinal. La barre (partie haute) étant immobilisée en rotation par le fourreau, il est
possible ainsi de la désaccoupler de la tige de commande.
Cette partie de crémaillère n'est pas utilisée pour les déplacements normaux de la barre.
Afin d'éviter l'usure du pignon et de la crémaillère, le poids de la barre est supporté
par une butée que l'on vient placer sous un épaulement de la crémaillère à l'aide d'une première
rotation de 36° du levier de déverrouillage.

- Le système d'application du clapet sur son siège. (Fig. VII. 8)


La barre étant normalement en position basse, le clapet n'est pas appliqué sur son siège.
Lorsqu'on désire fermer le clapet, on abaisse la butée basse, à l'aide du système vis et écrou
situé à la partie inférieure du bloc tubulaire de dash-pot. La course de fermeture du clapet est
de 24 mm.
Le siège du clapet est en X 16 D 3

- Bloc mécanisme.
Situé à la verticale du bloc tubulaire traversant le béton, et sous celui-ci, il comprend
le pignon crémaillère, ainsi que six roulettes de guidage de la crémaillère (2 paliers de 3 roulet-
tes).
L'étanchéité sur l'arbre d'entraînement du pignon de crémaillère est assurée par un joint
tournant à bagues flottantes (rondelles fixes en alacrité, rondelles flottantes en monel).

(Fig. VII. 9)

Le bloc mécanisme est relié au mécanisme par un embrayage électromagnétique et un


arbre à cardans.
- 163 -

Guidage de
raccordement lâ~Uçe

Denture
cylindrique

FIGURE VII. 7 - TUBE GUIDE. CREMAILLERE. TIGE DE COMMANDE.


- 164 -

φ
•ρ
'D!

FIGURE VII. 8 - SIEGE DEFORMABLE.


- 165 -

tournât»/"

Corps c/u joint

Evacuation vers injection <Jq


(a plU de conçue-pression
Pi

Pz > Pi > Po

FIGURE VII. 9 - PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DU JOINT D'ETANCHEITE.


- 166 -

Entre le pignon de crémaillère et cet embrayage sont situés les pignons d'entraînement
des Selsyns (fin et grossier), de repérage de position de la barre, ainsi que la came de commande
de la rampe à contact du déverrouillage.
Les contacts fin de course haute et surcourse haute sont également placés sur bloc méca-
nisme.

- Bloc tubulaire du dash-pot.


La crémaillère fait office de tige de piston. Elle est terminée à la partie inférieure par
un bloc fraisé, tourné comportant une rondelle flottante en alacrité, qui coulisse dans un tube
percé de trous à la partie inférieure. C'est le cylindre de dash-pot (amortisseur de fin de chute).
Ce tube est enfermé dans un cylindre extérieur, ce qui permet une double circulation
d'eau de balayage du dash-pot. Des contacts de fin de course basse sont prévus à la partie infé-
rieure, l'un d'eux signale la "surcourse basse", l'autre signale l'application du clapet sur son
siège.

NOTA - Le démontage et le remontage des b a r r e s de contrôle sont décrits au chapitre XVII


"Manutention des déchets solides".

II - DESCRIPTION DU GUIDE FIXE

II est constitué par :


a) Un fourreau de guidage à la partie supérieure (décrit au chapitre "BLOC-PILE").
b) Un tube guide en inox 18/8 faisant partie du bloc tubulaire. (Voir chapitre "BLOC-PILE").
c) Un carter inférieur en inox fixé à la base du bloc tubulaire, qui comprend :
1° - Une partie supérieure fixe où loge le pignon d'entraînement de la crémaillère, le
joint tournant d'étanchéité, les galets de guidage pour la crémaillère et la traversée
des contacts de fin de course haute.
2° - Une partie inférieure mobile autour de l'axe de la crémaillère qui contient le cylin-
dre du dash-pot, et qui supporte les contacts de fin de course basse et leur t r a n s -
mission étanche.

III - LE SERVO-MECANISME DE COMMANDE (Fig. VII. 10)

Celui-ci comporte, à partir du joint tournant d'étanchéité :


a) un embrayage électromécanique.
b) un mécanisme d'entraînement.
c) un ensemble de deux Selsyns de télétransmission de position avec leurs pignons
d'entraînement.
Les mécanismes d'entraînement permettent de répondre aux deux fonctions : pilotage,
compensation.
Toutes les barres assurent la fonction "Sécurité".
Deux des 4 barres sont équipées d'un mécanisme "double fonction", pilotage et compen-
sation. Les 2 autres sont équipées d'un mécanisme simple fonction.
- 167 -

FIGURE VII. 10 - SALLE DES MECANISMES DE COMMANDE DES BARRES DE CONTROLE


ET DES CHAMBRES DE MESURE.
- 168 -

La transmission de chacun des mouvements se fait par un pignon d'entraînement engre-


nant sur la crémaillère liée à la tige de commande. Un tour complet du pignon correspond à
15, 08 cm de déplacement de la barre.
D'autre part un embrayage électromagnétique a pour but d'assurer la liaison entre l'arbre
lié au pignon et l'arbre lié au moteur d'entraînement.

Fonction Sécurité
Lorsque l'excitation de l'embrayage est coupée, la barre chute sous l'effet de son poids
auquel s'ajoute, lorsque le circuit principal coeur est en fonctionnement, la poussée due à la
circulation descendante de l'eau.
Le reste du mécanisme qui est contenu dans un carter étanche contenant du lubrifiant,
diffère suivant qu'il est à simple ou à double fonction.

Mécanisme d'entraînement à deux vitesses : mécanisme double fonction, pilotage et compensation


Figure VII. 11.
Un train épicyclofdal est relié à l'embrayage par une transmission par Cardan.
Ce train épicyclofdal est attaqué par deux arbres liés l'un au moteur dit de pilotage,
l'autre au moteur dit de "compensation". Entre le train épicyclofdal et chacun de ces moteurs,
on trouve une transmission à vis tangente et un train de pignons. Le rapport de démultiplication
entre vis tangente et arbre du moteur de pilotage peut être réglé aux valeurs :
1_ 1_ 1
100 ' 200 ' 400
par combinaison de pignons. De même le rapport entre vis tangente et arbre du moteur de com-
pensation peut être réglé aux valeurs :
1 1 1
1 000 ' 2 000 ' 4 000
Le train épicyclofdal a pour but de permettre indifféremment l'entraînement de la barre
par l'un ou l'autre des deux moteurs, si bien que la barre peut être utilisée en compensation ou
en pilotage.
La vis tangente assure l'irréversibilité du mouvement et permet de conserver la barre
à une position déterminée, alimentation des moteurs coupés.
De plus, une butée mécanique limite le débattement angulaire du porte-satellites lié au
moteur de pilotage de telle sorte que la course correspondante de la barre soit limitée mécanique-
ment à 15 cm.
La recopie de la position de la barre dans la course de pilotage est assurée par un
Selsyn lié au moteur de pilotage.
Sur le même arbre que le Selsyn, 5 contacteurs permettent de régler la course du pilotage.
La vitesse de la barre en pilotage est connue grâce à une génératrice tachimétrique liée
au moteur. Elle est de 1 c m / s maxi ce qui donne une efficacité différentielle de 65 pcm/s environ
pour les barres de nickel.
L'ensemble moteur de pilotage-génératrice tachymétrique, est contenu dans un boîtier
de fonderie étanche et refroidi par une circulation d'air.
ο
s
1Z:64IIZ:321
Ο
>

α
ΠΖ.Ί20Ι
_ PIGNON A RATTRAPAGE

S
>
to

Moteur^tle
3
GENERATRICE TACHYMETRIQUE\ M o t e u r compensation
de I Fin de course basse
en
pilotage Pré fin de course basse
.Milieu de course
.Pré Fin de course haute
.Fin de course haute
- 170 -

Mécanisme d'entraînement à une vitesse : mécanisme simple fonction, compensation- Fig. VII. 12.
La bofte de mécanisme est dans ce cas simplifiée. Elle ne comporte que les éléments
nécessaires à la transmission du mouvement du moteur de compensation.
L'arbre de sortie comporte un pignon attaqué par une vis et un moteur asynchrone de
50 W alimenté en 50 Hz et commandé par tout ou rien.
Les vitesses possibles sont 0,1 c m / s et 0,2 cm/s ce qui donne comme efficacités diffé-
rentielles : 10 ou 20 pcm/s pour les barres Cd et 6, 5 ou 13 pcm/s pour les barres Ni.
Fins de course
1) - Compensation :
- La fin de course basse est fixée au bas du carter inférieur tournant.
- La fin de course haute est fixée à la partie fixe du carter supérieur et est commandée
par une came portée par la crémaillère.

2) - Pilotage :
Deux cames entraînées directement par l'arbre du moteur de pilotage actionnent les fins
de course pilotage haute et basse limitées à 12 cm.
De plus, des butées mécaniques limitent impérativement la rotation de cet arbre pour
que la course soit limitée à 15 cm.
Les fins de course électrique coupent l'alimentation des moteurs correspondants.

Repérage de position
La position absolue de la barre, par rapport au réseau est repérée à + 1 mm et trans-
mise au tableau de contrôle par 2 selsyns fin et grossier, attaqués directement par l'arbre du
pignon crémaillère par l'intermédiaire d'engrenages à rattrapage de jeux.
Le selsyn gros effectue environ un tour pour la course totale, soit 1094 mm (course utile
plus surcourses haute et basse). Le selsyn fin est lié au précédent par un rapport 10.

Temps de chute
Dans sa chute la partie coulissante entraîne : le pignon, le système de repérage absolu
et un disque de l'embrayage.
L'inertie de cet ensemble ainsi que le couple de frottement du joint tournant augmentent
de façon négligeable le temps de chute.
Ce dernier se décompose ainsi dans les conditions normales d'exploitation (avec circula-
tion d'eau et 57° de température moyenne d'eau).

- De la coupure de l'alimentation de l'embrayage au début effectif du mouvement de la barre 0,1 s


- Temps mis pour parcourir 80 p. 100 de la course 0,52 s
- Temps de freinage du dash-pot (sur 10 cm) 0,28 s
Sans circulation d'eau, ces valeurs deviennent :

- De la coupure de l'alimentation au début du mouvement 0,11 s


- Temps mis pour parcourir 80 p. 100 de la course 0,58 s
- 171 -

1 COMPENSATION |
\£ ο

jCouples
IO IO
CJ Ο
Ο Ο l·—
cri

FIGURE VII. 12 - MECANISME D'ENTRAINEMENT A UNE VITESSE.


- 172 -

IV - ESSAIS HYDRAULIQUES DE L'ELEMENT DE CONTROLE

IV. 1 - But des essais.


Les différents buts des essais hydrauliques de l'élément de contrôle étaient :

IV. 1 . 1 - L'étude de la répartition des vitesses entre les plaques, la présence des
chariots amont et aval risquant de provoquer une s ou s-alimentation des canaux latéraux.

IV. 1 . 2 - La mesure de la perte de charge qui ne devait pas, à débit égal, être supé-
rieure à celle des éléments combustibles afin de ne pas entraîner une sou s-alimentation des élé-
ments de contrôle. Cette perte de charge ne devait pas, d'autre part, augmenter rapidement en
fonction de l'enfoncement de l'élément de contrôle dans le coeur.

IV. 2 - Méthode d'étude.


La méthode employée ainsi que l'installation d'essai et les appareils de mesure ont
été les mêmes que pour les essais de l'élément combustible.

IV. 3 - Résultats.

IV. 3. 1 -
Les essais ont montré que :
- La répartition des vitesses à l'extrémité aval des plaques était en moyenne uniforme avec la
même dispersion que celle observée pour l'élément combustible et expliquée par les tolérances
de fabrication.
- La répartition des vitesses à l'extrémité amont des plaques était fortement perturbée par le
sillage d'un axe d'articulation situé dans le divergent du chariot amont.
Après une modification de l'articulation permettant la suppression de l'axe, la réparti-
tion à l'amont est devenue satisfaisante.

IV. 3 . 2 - Mesure_de_la__pe_rte_^e__charge.
Les essais et calculs ont donné les résultats suivants, pour une vitesse moyenne
entre plaques de 4, 50 m/s et une température de 68°C.
- perte de charge entrée plaques 0, 34 m CE.
- perte de charge par frottement sur les plaques (L = 0, 915 m) 4, 03 m "
- perte de charge sortie plaques 0, 11 m "
- perte de charge chariots 0, 38 m "
- perte de charge sortie chariot aval 0, 46 m "
- perte de charge traversée fourreau 0, 30 m "
soit une perte de charge totale de 5, 62 m C E .

Lorsque l'élément de contrôle est en position haute, le débit sort du fourreau au niveau
de la grille, dans une zone en dépression de 0, 88 m par rapport à l'aval, par suite de la vitesse
des jets issus des embouts des éléments combustibles. La différence de pression entre l'entrée
et la sortie des fourreaux est donc égale à la perte de charge des éléments combustibles majorée
de 0, 88 m, soit 6, 04 m. IL s'ensuit que la vitesse moyenne entre plaques de l'élément de contrôle
sera de 4,64 m/s.
- 173 -

Lorsque l'élément est en position basse, le débit sort dans une zone où la dépression
n'existe plus et la vitesse entre plaqvas est réduite à 4, 32 m/s, valeur acceptable puisqu'en cette
position, la puissance dégagée est faible.
- 175 -

CHAPITRE νΠΙ

CIRCUIT DES EAUX

INTRODUCTION

I - POINTS PARTICULIERS

I. 1 - Les aéroréfrigérants.
I. 1. 1 - Description détaillée des aéroréfrigérants.
1) Les faisceaux.
2) Les boîtes à eau.
3) Les tubes.
4) Les ventilateurs.
5) Le système de pulvérisation.
6) Les volets.
I. 1.2 - Caractéristiques thermiques nominales des aéroréfrigérants.
1) Première batterie d'aéroréfrigérants, circuit coeur.
2) Deuxième batterie d'aéroréfrigérants, circuit piscine.
3) Données relatives à l'air.

1.2 - Les matériaux utilisés.


- AG. 3 N . E . T .
- Acier inoxydable 18/8
- Perbunan.

II - LE CIRCUIT COEUR

II. 1 - Description.
II. 1.1 - Circuit primaire.
II. 1.2 - Circuit secondaire.
II. 1. 3 - Circuit de veille.
II. 1. 4 - Circuit de convection naturelle.

II. 2 - Contrôle et régulation.


II. 2. 1 - Mesures effectuées sur le circuit coeur.
- 176 -

1) Les mesures de débit.


2) Les mesures de température.
3) Les mesures de pression.
4) Les mesures de niveau.
5) Les mesures de pH.
6) Mesure de résistivité.
II.2.2 - Réglage automatique du débit.
II. 2.3 - Contrôle manuel de la température d'entrée du coeur.
II. 2.4 - Action de sécurité sur la pression amont du coeur.
II. 2. 5 - Refroidissement du coeur après une chute de barres.
II.2.6 -Asservissements -Automatisme.

III - LE CIRCUIT PISCINE


III. 1 - La piscine.
III. 2 - Le circuit de refroidissement de la piscine.
III. 3 - Circuit des écrans de plomb.
III. 4 - Contrôle et régulation.
III. 4. 1 - Caractéristiques nominales.
III. 4.2 - Mesures effectuées.
1) Mesures de débit.
2) Mesures de températures.
3) Mesures de pression.
4) Mesures du niveau.
5) Mesures de pH.
6) Mesures de résistivité.
III. 4. 3 - Fonctionnement.
1) Le débit.
2) La température.
III. 4. 4 - Asservissement et automaticité.

IV - CIRCUIT DU BASSIN DE STOCKAGE

IV. 1 - Description du circuit


IV. 2 - Contrôle et régulation
IV. 2.1 - Caractéristiques nominales.
IV. 2.2 - Mesures effectuées.
1) Mesures de débit
2) Mesures de températures.
3) Mesures de pression.
4) Mesure de niveau.
5) Mesure du pH.
- 177 -

6) Mesure de résistivité.
IV. 2 . 3 - Fonctionnement.
IV. 2 . 4 - Asservissement et automaticité.

V - CIRCUITS AUXILIAIRES

V. 1 - Circuit de contre-pression aux brides du caisson


V. 2 - Circuit de balayage des barres de contrôle
V.2. 1 - Description du circuit.
V.2.2 - Contrôle et régulation.
V. 2 . 2 . 1 - Caractéristiques nominales.
V . 2 . 2 . 2 - Mesures effectuées.
1) Débit.
2) Pression.
V. 2.2. 3 - Réglage de la pression.
V. 2.2. 4 - Asservissement et automaticité.
V. 3 - Circuit de balayage des espaces morts du bloc tubulaire.
V. 3.1 - Description du circuit.
V. 3.2 - Contrôle et régulation.
V. 3.2. 1 - Caractéristiques nominales.
V. 3.2.2 - Mesures effectuées.
1) Débit.
2) Pression.
V. 3.2. 3 - Réglage de la pression.
V..3.2. 4 - Asservissement et automaticité.
V. 4 - Circuit de purge du caisson.
- 179 -

CIRCUIT DES EAUX

En plus de son rôle de modérateur, de réflecteur et de matériau de protection contre les


radiations émises par le coeur, l'eau est le fluide utilisé par le système de refroidissement de la
pile PEGASE.
Les sources de chaleur sont les suivantes :

1 - LE COEUR -

La puissance fournie par le coeur est évacuée par les circuits suivants :
. Circuit coeur : 28 MW.
. Circuit des écrans de plomb : 0,24 MW par écran, soit 0, 96 MW au total.
. Circuit piscine : 1, 04 MW pour réchauffement des structures proches du coeur.
. Circuit du bassin de stockage : 0,2 MW pour les éléments de coeur usés.
Il est possible de stocker 3 coeurs complets.
Chaque coeur est actuellement prévu pour fonctionner 70 jours à la puissance nominale
de 30 MW. Les coeurs en stockage pourront donc avoir le temps de refroidissement minimum de :
1 jour,
- 70 jours,
- 140 jours.

2 - LES BOUCLES -

L'échange de chaleur se fait par l'intermédiaire des circuits suivants :


- Circuit piscine : 0, 550 MW par boucle EL 4. (500 KW pour le barreau, 50 KW pour la
soufflante), soit : 4, 4 MW pour 8 boucles EL 4.
- Circuit du bassin de stockage : 2 KW par boucle EL 4. stockée 1 jour après l'arrêt de
l'irradiation, soit : 16 KW pour 8 boucles EL 4.
La puissance véhiculée par les différents circuits est évacuée par des aéroréfrigérants.
L'ensemble de l'installation comporte les circuits suivants :

1°) Les circuits principaux évoqués ci-dessus.

2°) Le.s_£irçuits_de_secours permettant le refroidissement du coeur en cas d'incident sur les cir-
cuits principaux.
- 180 -

- Circuit de veille,
- Circuit de convection naturelle.

3°) Le_s_£ircuits_annexes qui complètent les circuits précédents


- Circuit d'épuration et de remplissage,
- Circuit de vidange,
- Circuit de récupération des fuites,
- Circuit de stockage et d'évacuation des effluents actifs.

4°) ^ ^
- Circuit de contre-pression des brides du caisson coeur pour éviter la pollution de
la piscine par l'eau du circuit coeur,
- Circuit de balayage des barres de contrôle,
- Circuit de balayage du bloc tubulaire.
Ces deux derniers circuits ont pour but d'éviter la corrosion des mécanismes qui pour-
rait être provoquée par l'eau stagnante et l'accumulation de particules actives.

I - POINTS PARTICULIERS

I. 1 - Les aéroréfrigérants. (Fig. VIII. 1)


Les aéroréfrigérants comprennent deux batteries composées au total de 18 unités
parallèles disposées sur une même plateforme en forme de L située à une trentaine de mètres du
bâtiment pile, côté ouest.
La répartition des unités est la suivante :
- 11 unités pour le circuit coeur (branche E. O. )
- 5 unités pour le circuit piscine.
- 1 unité mixte qui peut fonctionner sur le circuit piscine ou sur le circuit du bassin de stockage.
- 1 unité propre au circuit du bassin de stockage.
Les faisceaux sont supportés par des charpentes métalliques qui les surélèvent de
6, 8 mètres par rapport à la plateforme.
L'ensemble de réfrigération est complété par :
- Des ventilateurs situés sous les faisceaux dont le but est d'activer la circulation de l'air,
- Un système de pulvérisation d'eau ne devant fonctionner que dans le cas de forte température
extérieure,
- Enfin, des volets mobiles qui peuvent venir coiffer les faisceaux afin de régler l'aération du
système.
Une passerelle de service entoure l'ensemble des faisceaux afin de permettre les ma-
noeuvres des vannes d'isolement des unités et la surveillance du matériel.

I. 1. 1 -

Chaque unité se compose de deux faisceaux constitués par un ensemble de tubes


à ailettes soudés à leurs deux extrémités dans des plaques tubulaires en AG. 3. Ces plaques
- 181 -

DE GAUCHI, A D R O I T E : BATTERIE, CIRCUIT

- DE HAUT EN BAS SECOURS


• BATTERIE CIRCUIT COEUR.
- 182 -

forment bride et sont coiffées par des boîtes à eau, l'une montée fixe sur la charpente, l'autre
mobile, pouvant glisser, ce qui permet ainsi la libre dilatation des tubes.
L'ensemble des tubes est rendu rigide au moyen.de six plaques supports, constituées par
des anneaux en zinc coulés s'imbriquant autour de plusieurs ailettes et serrés dans un chassis en
acier galvanisé au moyen de pièces appropriées. L'ensemble forme un faisceau assez rigide pour
que les tubes ne vibrent pas aux vitesses d'air considérées.

2) Le.s_boltes_à_eau.
Chaque boîte à la forme d'un parallélépipède réalisé en construction soudée.
Les joints d'étanchéité entre les plaques tubulaires et les boites sont en perbu-
nan. Le faisceau étant à 4 passes, la boîte d'entrée comporte des chicanes. Il n'y a pas de joints
perbunan entre ces chicanes.
Outre les tubulures d'entrée et de sortie, chaque boîte à eau est munie de deux piquages
pour purge d'air et vidange.
La boulonnerie des boîtes à eau est en acier inoxydable isolée électriquement des brides,
par des manchons et des rondelles plastiques.

3) Le_s_tubes_.
Le tube support des ailettes est en AG. 3 N.E. T. Il a un diamètre extérieur de
25 mm et a une longueur de 9, 750 m. L'épaisseur des tubes est de 1, 65 mm.
Le diamètre extérieur des ailettes est de 52 mm. Il y a 434 ailettes au mètre courant.
Le procédé d'enroulement des ailettes sous tension avec recouvrement intégral du tube
par le pied de l'ailette ayant la forme d'un L assure un contact parfait entre le tube et l'ailette.
Pendant l'enroulement l'ailette acquiert une forme trapézoïdale qui assure une bonne efficacité
thermique et une faible perte de charge côté air.
Le matériau des ailettes est l'aluminium A4.
A chaque extrémité, le déroulement de l'ailette est rendu impossible par la coulée d'un
anneau en zinc identique à ceux permettant l'assemblage des tubes en faisceaux.
Les tubes, une fois ailettes, ont été éprouvés un par un à l'eau sous une pression de
7, 5 bars, puis l'ensemble du faisceau monté a subi des épreuves d'étanchéité.

) tiL^XÇIrt dateurs.
Chaque unité dispose de deux ventilateurs hélicoi'des à hélices, à 3 pales.
Diamètre des pales : 4, 5 m.
Ces ventilateurs sont entraînés par des moteurs électriques triphasés asynchro-
nes d'une puissance nominale de 11 kW pour le circuit coeur, et de 15 kW pour le circuit piscine.
Vitesse de rotation des moteurs : 1. 450 tours/minute.
Des réducteurs ramènent la vitesse de rotation des pales à :
- 236 tours/minute pour le circuit coeur,
- 250 tours/minute pour le circuit piscine.
L'ensemble a été calculé pour que le niveau de bruit ne dépasse pas 90 dB à 10 m dans
l'axe de chacune des batteries.
- 183 -

Un réseau de pulvérisation alimenté sous une pression de 2, 5 à 3 bars permet


3
la vaporisation de 10 à 100 m /h d'eau afin de ramener, en cas de besoin, la température de l'air
de refroidissement de 35 à 30°C.
L'ensemble des deux batteries d'aéroréfrigérants dispose de 500 pulvérisateurs.

6) Les_volets. (Fig. VIII. 2)


Chaque faisceau est coiffé par un châssis comportant environ 25 volets pouvant
pivoter de 90°.
La commande des volets est unique pour chaque section :
- Pour le circuit piscine, la commande est manuelle et localisée au niveau du sol.
- Pour le circuit coeur, la commande est électrique et télécommandée depuis la salle de contrôle.
Les volets sont en tôle d'acier galvanisé pliée, d'épaisseur 2 mm.
L'ensemble est suffisamment rigide pour ne pas vibrer sous l'action de l'air de refroi-
dissement.

I. 1.2 - Caractéristiques thermiques nominales des aéroréfrigérants.


1) Pxfj^^£^^^î^ie_4!ê.tîl9£!Éi£^llOi5î^^iri:JîiÎ^^£\ÎîIi.
Puissance à dissiper : 28 MW
Fluide à refroidir : eau déminéralisée de résistivité égale ou supé-
rieure à : 1 M Ω . cm /cm
Température de l'eau :
à l'entrée 64 °C
à la sortie 50 °e
Pression nominale de
.service : 5 bars
Pression d'épreuve : 7,, 5 bars
Débit d'eau : 0,, 435 bar
Pertes de charge du
fluide à refroidir r 1 ,2 bar

2) Deuxième batterie d'aéroréfrigérants, cii•cuil;_piscin«


Puissance à dissiper : 6, 4 MW
Fluide à refroidir : eau déminéralisée de résistivité égale ou supé-
2
rieure à : 0, 5 ΜΩ . cm /cm
Température de l'eau
à l'entrée 44 °C
à la sortie 39 °c
Pression nominale de
service : 5 bars
Pression d'épreuve : 7, 5 bars
Débit d'eau : 0,25 bar
- 184 -

FIGURE VIII. 2 - AEROREFRIGERANTS : LES VOLETS ET LEURS VERINS DE MANOEUVRE.


AU 1er PLAN ON APERCOIT^ES TUBES A AILETTES.
- 185 -

Perte de charge du
fluide à refroidir : 0,283 bar

3) Données relatives à l'air.


- Température : 30°C
- Humidité relative : 50 p. 100
- Air propre
- Altitude du lieu d'implan-
tation : 295 m au-

Les matériaux utilisés.


Pour tous les différents circuits remplis par de l'eau déminéralisée (voir chapitre
"EPURATION"), les matériaux utilisés sont :

- AG3. Ν. Ε. T. pour toutes les tuyauteries voisines du coeur, les aéroréfrigérants, les réser-
voirs de pressurisation et de niveau. La composition de l'AG. 3 est donnée dans le chapitre
"BLOC-FILE".
Le traitement de surface suivant est, systématiquement, appliqué à toutes les surfaces
en AG. 3 qui doivent être au contact de l'eau déminéralisée.
- dégraissage au teepol ou trichlorétylène,
- rinçage à l'eau ordinaire,
- décapage à la soude,
- rinçage à l'eau ordinaire,
- passivation à l'acide nitrique,
- rinçage à l'eau ordinaire,
- passivation à l'acide nitrique,
- rinçage à l'eau déminéralisée,
- séchage.

- Acier inoxydable 18/8, pour tous les organes des différents circuits : tuyauteries, pompes,
vannes, réservoirs ainsi que l'intérieur de la piscine et du bassin de stockage.
La jonction des tuyauteries en AG. 3 et en acier inoxydable est réalisée à l'intérieur de
la piscine par des joints en perbunan.
Toutes les surfaces en acier inoxydable, ont subi le traitement suivant :
- dégraissage (NaOH ou Trichloréthylène),
- rinçage à l'eau ordinaire,
- décapage à l'acide nitrique dilué à l'eau déminéralisée,
- rinçage à l'eau ordinaire,
- passivation à l'acide nitrique,
- rinçage à l'eau déminéralisée,
- séchage.
CIRCUIT CŒUR
RESERVOIR DE
PRESSURISATION
CIRCUIT DE VEILLE

ο
II
CIRCUIT DE CONVECTION NATUF
c
w

CO
I

nn η
Η Η Η
PJ ?ΰ ÎS
nnn
H t-H I—I
H H H
οαο
KWO


H
Ο

> oo
G
Η
r
r
- 187 -

- Perbunan.
Tous les joints utilisés pour les circuits d'eau sont en perbunan nuance "JOINT-FRAN-
CAIS" PDM 752.
Les joints des batardeaux sont en perbunan S 6510.

Π - LE CIRCUIT COEUR (Fig. VIII. 3)

Le circuit coeur comprend :

1° - Le circuit primaire qui pressurise et refroidit le coeur grâce à un écoulement par gravité
entre deux réservoirs.

2 e - Le circuit secondaire qui relève l'eau du réservoir de niveau (bas) au réservoir de pressuri-
sation (haut). Entre ces deux réservoirs, l'eau traverse les aéroréfrigérants qui évacuent
la puissance dégagée par le coeur.

3° - Le circuit de veille en parallèle avec le précédent peut évacuer après chute de barres et
arrêt des pompes principales, et notamment en cas de coupure d'alimentation électrique, la
puissance résiduelle dans un échangeur classique eau/eau dont le secondaire est alimenté par
l'eau du bassin de stockage.

4° - Le circuit de convection naturelle assure le refroidissement du coeur par mise en communica-


tion directe de l'eau du coeur avec celle de la piscine quand on veut ouvrir le Bloc-pile et
dans le cas d'accident sur les tuyauteries et sur le circuit de veille.

II. 1 - Description

II. 1. 1 -
Le refroidissement du coeur est assuré par une circulation d'eau à travers les élé-
ments combustibles. Cette circulation est obtenue par écoulement par gravité de l'eau d'un réser-
voir haut à un réservoir bas. L'ensemble de ces deux réservoirs constitue le "CHATEAU D'EAU".

FIGURE VIII. 4 - RESERVOIR HAUT.


- 188 -

- Le réservoir haut est appelé réservoir de pressurisation.


- Le réservoir bas est appelé réservoir de niveau.
Chaque réservoir est un cylindre vertical dont les dimensions sont les suivantes :
- Réservoir de pressurisation :
. Diamètre 2,5 m
. Hauteur 19 m
2
. Section 4, 9 m
g
. Volume 90 m environ
- Réservoir de niveau :
. Diamètre 2,5 m
. Hauteur 14, 250 m
2
. Section 4, 9 m
g
. Volume 68 m environ

La différence des niveaux entre ces deux réservoirs représente la perte de charge dans
le circuit.
Le niveau dans le réservoir de pressurisation est maintenu constant par débordement
dans le réservoir de niveau.
Il est prévu 5 orifices de trop-plein permettant de choisir la pressurisation parmi 5 va-
leurs possibles.
La distance entre chaque orifice est de 2, 5 m ce qui correspond à des pressions de fonc-
tionnement de :
. 4, 000 bars
. 3,750 "
. 3,500 "
. 3,250 "
. 3,000 "
(pressions absolues à l'amont des éléments combustibles)
En amont et en aval du coeur on a ménagé la possibilité d'introduire une perte de charge
additionnelle ajustable pour compenser les marges de sécurité introduites dans les calculs des
pertes de charge.
Un filtre à crépine situé à la sortie du réservoir de pressurisation protège le coeur contre
l'introduction de corps étrangers.
En aval du coeur, un bac de désactivation augmente le temps de transit de l'eau entre le
16 19
coeur et l'extérieur de la piscine pour réduire l'activité des nuclides actifs à vie courte ( Ν - Ο)
Ce bac de forme torique est situé au fond de la piscine.
Volume approximatif du bac de désactivation 35 m
Temps de transit mesuré 68 sec. au débit nominal
Les tuyauteries d'entrée et de sortie forment deux siphons qui traversent la paroi de la
piscine à 1, 80 m du niveau d'eau nominal. Ces tuyauteries sont soudées au revêtement inoxydable
- 189 -

de la piscine.
Elles traversent ensuite la zone sable* une paroi de 50 cm de béton, puis descendent par
un puits vers les pompes. A leur entrée dans le puits elles sont chacune raccordée à un casse-
siphon destiné à éviter la vidange du coeur en cas de rupture de tuyauterie à l'extérieur de la
piscine (voir Tome II).
Aucun organe mécanique de commande (notamment aucune vanne) n'existe sur ce circuit,
afin d'écarter tout risque d'accident par défaut de fonctionnement de ces organes.
Les casse-siphons sont constitués par deux piquages qui débouchent à l'air libre dans la
tour du château d'eau.

Le réservoir de niveau possède un trop-plein de p 150 mm et un piquage de soutirage


inférieur relié à la tuyauterie de trop-plein.
Cette tuyauterie déverse dans les bâches R9 et R9'. Le déversement peut être condamné
par manoeuvre de la vanne 49 bis qui isole à la fois le trop-plein et le piquage. De plus la vanne .
549 à télécommande pneumatique depuis la salle de contrôle qui se trouve sur le piquage inférieur
a pour but de permettre la régulation du débit coeur en fonctionnement normal.
D'autre part, à la partie supérieure de chaque réservoir se trouvent les tuyaux d'aspira-
tion 0 150 et de refoulement p 250 de la ventilation des réservoirs. Cette ventilation assure le
balayage de l'air situé au-dessus du niveau de l'eau, afin d'éviter l'accumulation de gaz tonnant
résultant de la radiolyse de l'eau à son passage dans le coeur. La rupture de charge qui se pro-
duit dans chaque réservoir provoque en effet le dégazage de l'eau.
La description du circuit est faite au chapitre : "VENTILATION INDUSTRIELLE11.

II. 1.2 - Circuit secondaire.


Ce circuit relève l'eau du réservoir de niveau au réservoir de pressurisation à tra-
vers une batterie de 11 aéroréfrigérants.
Un filtre crépine, situé à la sortie du réservoir de niveau, assure une protection mécani-
que des pompes contre tout corps étranger.
Le relevage est assuré par une batterie de 4 groupes moto-pompes (Fig. VIII. 5) en parai-
3
lèle,d'un débit nominal unitaire de 600 m /h. En fonctionnement normal trois groupes fournissent
le débit nécessaire, le quatrième étant en réserve et prenant automatiquement la relève du grou-
pe défaillant (toutefois l'alimentation des groupes n'est pas reprise en secours en cas de coupure
du secteur).
En aval de chaque pompe, un clapet antiretour empêche,, lorsque les pompes sont arrê-
tées, le réservoir de pressurisation de se vider par le circuit de relevage.
Une vanne-papillon montée sur le collecteur principal à l'aval des pompes permet d'ajus-
ter le débit de relevage.
Les 4 groupes sont implantés dans les casemates n° : 4, 5, 6 et 7 dans la galerie Ouest
du Bâtiment Pile, à l'étage 287. (Fig. VIII. 6).
- 190 -

FIGURE VIII. 5 - POMPE DU CIRCUIT COEUR.


- 191 -

FIGUK». VIII. 6 - GALERIE DES EAUX AU NIVEAU 283.75


A GAUCHE : ALIMENTATION DES POMPES COEUR
AU CENTRE : TUYAUTERIES DE DEPART ET RETOUR VERS LES
AEROREKRIGERANTS, AVEC FILTRE F 4
A DROITE : BACHES DE RECUPERATION DES FUITES R 4 ET R 5.
- 192 -

II. 1. 3 - Circuit jte^eille^


C'est un circuit de relevage à débit réduit monté en parallèle avec le précédent et
situé entièrement dans le bâtiment Pile, afin d'y confiner les produits de fission, en cas d'accident
sur le coeur. Il a pour fonction principale d'assurer le refroidissement du coeur après chute de
barres et arrêt des pompes principales. La puissance évacuée est dissipée dans un échangeur
eau/eau, dont le fluide secondaire est constitué par l'eau du bassin de stockage.
Cet échangeur a été calculé pour évacuer une puissance nominale d'au moins 600 kW
correspondant à la puissance produite par le coeur 50 minutes environ après un arrêt succédant
à une marche longue à 30 MW.
- Débit nominal du circuit primaire 150 m /h
• ο.
- Température d'entrée de l'eau primaire 65 C
- Température de sortie de l'eau primaire 61°C
- Vitesse de circulation de l'eau secondaire 0,66 m/s
- Température d'entrée de l'eau secondaire 35°C
- Température de sortie de l'eau secondaire 47°C
- Vitesse moyenne 1, 33 m/s
3
- Débit moyen 150 m /h
Ce circuit possède une batterie de deux groupes moto-pompes, assurant chacun le débit
nominal ; chacun peut remplacer automatiquement, en cas de défaillance, celui qui est en fonc-
tionnement (Pompes n° Ρ 12, Ρ 13).
Ces deux pon^pes sont raccordées au tableau des auxiliaires secourus. Elles sont situées
dans les casemates n° 8 et 9.
Un clapet anti-retour placé à l'aval de chaque pompe empêche, lorsque les pompes sont
arrêtées, le réservoir de pressurisation de se vider par le circuit de veille.
Un by-pass laisse circuler un faible débit en permanence dans le circuit quand les pom-
pes sont arrêtées.
Ce circuit prend naissance en aval du filtre F4 et prend fin dans le réservoir de pressu-
risation.
II. 1.4 - jÇ^riliÎ_5Î_5i!lY^SÎ^Lîl?i.^ilÊ
Ce circuit met le coeur en communication directe avec l'eau contenue dans la piscine,
pour assurer le refroidissement des éléments combustibles par convection naturelle.
Dans ce but, un ensemble de tuyauteries permet de mettre en communication avec la
piscine :
- le collecteur d'entrée du circuit coeur à partir de deux piquages f) 200 situés dans la
"zone sable,"
- le bac de désactivation par l'intermédiaire de deux piquages 0 2 00
Les quatre piquages débouchent dans le cuvelage de piscine à la cote 297, 55. Les quatre
orifices sont situés côte à côte.
Les piquages sont normalement obturés par les vannes n° 540, 541 (entrée coeur), 542,
543 (sortie coeur). FIG VIII. 7
- 193 -

v a l . 7 - DISPOSITIF DE MANOEUVRE DES VANNES DE CONVECTION NATURELLE :


CONTREPOIDS D'OUVERTURE.
- 194 -

Les vannes de convection naturelle sont à ouverture rapide et s'ouvrent sous l'action d'un
ressort maintenu bandé par un verrou mécanique. Le déverrouillage de celui-ci est obtenu par
l'action d'un contrepoids, qui est lui-même verrouillé en position haute.
Le déverrouillage du contre-poids, qui provoque sa chute et par suite l'ouverture rapide
des vannes, s'effectue depuis la salle de contrôle par 4 commandes mécaniques entièrement indé-
pendantes1*. Cette disposition a été jugée préférable à la commande pneumatique qui avait primi-
tivement été envisagée.
La fermeture des vannes s'effectue manuellement en manoeuvrant un volant sur la tête
de la vanne. Le contre-poids doit être replacé en position haute et verrouillé.
Après fermeture de la vanne et verrouillage, le volant doit être ramené en position arriè-
re : vanne armée. Si les 4 volants ne sont pas tous en position arrière, une signalisation sur le
tableau des "EAUX" en salle de contrôle indique l'indisponibilité des vannes et interdit le fonc-
tionnement du réacteur.
Les différentes positions possibles de chaque vanne sont signalées sur le tableau "EAUX"
de la salle de contrôle.

II. 2 - Contrôle et régulation


Le contrôle principal de tous les circuits des eaux se fait à partir de la salle de
contrôle de la pile dans laquelle se trouve un synoptique général des eaux. (Fig. VIII. 8) Sur ce
tableau sont reportées les mesures et commandes principales nécessaires à la conduite des cir-
cuits.
Un tableau synoptique local (Fig. VIII. 9) est situé dans la galerie de commande des van-
nes où sont reportées les mesures et commandes non indispensables pour la marche normale.

II. 2. 1 - j ^ ^ ^ j £ j ^ _ _ j £ j _ ^ _
L'ensemble du circuit est calculé pour répondre aux caractéristiques nominales sui-
vantes :
Puissance 28 MW
Débit 0, 435 m / s
Température :
entrée coeur 50 C
sortie coeur 65 C
Pression max. à l'entrée des éléments '
combustibles 4, 2 bars absolus

Pertes de charge :
- entre le réservoir de pressurisation et
l'entrée des éléments combustibles 0, 318 bar
- entre l'entrée et la sortie de la partie
combustible 0, 6 bar

1) (4 poignées qui tirent sur 4 câbles d'acier)


- 195 -

FIGURE VIII. 8 - SALLE DE CONTROLE. TABLEAU SYNOPTIQUE DES CIRCUITS D'EAU.


- 196 -

FIGURE VIII. 9 - GALERIE DES POMPES ET VANNES


A GAUCHE : LES CASEMATES DES POMPES
A DROITE : TABLEAU SYNOPTIQUE LOCAL DES CIRCUITS D'EAU.
- 197 -

- entre l'entrée des éléments combustibles


et le réservoir de niveau 0, 895 bar

II est nécessaire d'assurer la surveillance et la régulation automatique d'un certain nom-


bre de paramètres.

Remarques préliminaires.
D'une manière générale, toutes les grandeurs hydrauliques (débit, pression, niveaux)
son?" .l'abord transformées par un capteur en indications de pression ou de pression différentielle
aut V' les d'un organe déprimogène (diaphragme). Un transducteur transforme ensuite l'indica-
tion tie pression en grandeur électrique.
Les ensembles capteur-transducteur (TEC) sont des dispositifs à balance de forces qui
effectuent une mesure de zéro, ou un courant électrique de 0 à 10 mA engendre une force que l'on
oppose à la force due à la pression.
Plusieurs sortes de TEC sont utilisées, où l'intensité de courant est respectivement
proportionnelle à la pression, à la pression différentielle, où à la racine carrée de la pression
différentielle. Dans ce dernier cas, l'intensité de courant est proportionnelle au débit mesuré.
- Les températures sont mesurées au moyen de thermorésistances à fil de platine d'une
résistance nominale de 100 ohms à 0°C. Les thermorésistances sont disposées dans des doigts
de gant étanches (1, 2, 3 ou 4 sondes par doigt de gant).
Elles attaquent des transducteurs également du type TEC qui délivrent un courant continu
de 0 à 10 mA proportionnel à l'écart entre la température mesurée et 0°C.
- Quand la mesure d'une grandeur doit servir à plusieurs usages à la fois, par exemple
indication et action de sécurité, on utilise plusieurs détecteurs et on les spécialise. Exemple :
1/ le débit Q (voir plus loin) est mesuré par un TEC du type QH alimentant les appareils de
mesure et de régulation, et trois TEC du type PDM alimentant les circuits de sécurité (montage
en 2/3).
2/ pour la mesure de Τ (voir plus loin) chaque doigt de gant comprend 4 sondes :
- une pour la mesure T o
Ci

- une pour le calcul de Τ - Τ


- deux pour utilisation dans le circuit de sécurité par montage en 2/4, avec les deux
sondes correspondantes de l'autre doigt de gant.
- A quelques exceptions près, lorsqu'une grandeur doit actionner un circuit de sécurité,
elle est mesurée par plusieurs généralement trois détecteurs indépendants, montés en coïncidence
(2/3 ou 2/4). Quand la seule action demandée est la préalerte, on n'utilise généralement qu'un seul
détecteur.
1) Les mesures de débit
Q 1 - Mesure continue du débit dans le collecteur d'entrée coeur par un TEC.
Indication et enregistrement en salle de contrôle
Préalerte pour les seuils MINI et MAXI.
- 198 -

Q 2 - Mesure continue du débit dans le collecteur de sortie coeur par 4 TEC dont l'un est
réservé à la mesure et les autres à un circuit 2/3.
Indication et enregistrement en salle de contrôle
Préalerte pour le seuil MAXI
Arrêt des barres pour le 1er seuil MINI.
Chute des barres pour le 2ème seuil MINI, et le 2ème seuil MAXI.
Q 5 - Mesure continue du débit dans le circuit de relevage (secondaire coeur).
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
Arrêt des barres pour le seuil MINI.
Q 11 - Mesure du débit primaire à l'aval de l'achangeur de veille.
Indication en salle de contrôle
Préalerte pour le seuil MINI.

Calculateur de stabilité du circuit primaire coeur.


Le calculateur CD1 effectue la différence Q 1 - Q 2 dans le but de prévenir l'opérateur
de toute fuite importante sur le circuit coeur. Le résultat est enregistré au tableau de contrôle.
Alarme sur CD 1 pour les seuils MINI et MAXI.

2) Les mesures de température.


T. Mesure continue de la température d'entrée coeur.
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
Préalerte pour le seuil MAXI. 3 sondes sur le collecteur d'entrée dans le puits Ouest
To Mesure continue de la température de sortie coeur.
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
Préalerte pour le 1er seuil MAXI.
Chute de barres sur le 2ème seuil MAXI.
4 sondes sur chacune des 2 tubulures de sortie dans la piscine. Montage en 2/4
utilisant pour cela 2 des 4 sondes de chaque doigt de gant.
T, Mesure continue de la température d'entrée aux aéroréfrigérants.
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
Τ Mesure continue de la température de sortie aux aéroréfrigérants.
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
Préalerte pour le seuil MAXI.
Τ Mesure de la température de sortie à l'échangeur de veille.
Indications au tableau de contrôle.
Préalerte pour le seuil MAXI.

Calculateur de puissance thermique dégagée dans le coeur.


Le calculateur CW1 effectue le calcul Q (T - T ) de la puissance thermique récupérée
6 A 1

par l'eau du circuit coeur primaire. Le résultat est enregistré et indiqué au tableau de commande.
La différence (T - T J est également enregistrée au tableau de commande.
Ci X
- 199 -

3) Les mesures de pression


Ρ - Mesure continue de la pression à l'entrée du coeur (amont du caisson).
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
Préalerte pour le premier seuil MINI.
Chute des b a r r e s pour le second seuil MINI (trois TEC en 2/3).
Ρ - Mesure continue de la pression par TEC à la sortie du coeur (amont du bac de désac-
tîvation).
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
Préalerte pour le seuil MAXI.

4) Les mesures de niveau


Ν a Mesure continue du niveau dans le réservoir de pressurisation par TEC.
Indication en salle de contrôle.
Ν b Indication de seuils pour le niveau dans le réservoir de pressurisation, en salle de
contrôle.
Chute des barres pour le seuil MINI (3 détecteurs magnétiques montés en 2/3)
N« Mesure continue du niveau par TEC dans le réservoir de niveau.
Indication en salle de contrôle
Préalerte sur les seuils MINI et MAXI.
Quand le niveau dans le réservoir de niveau dépasse 13 mètres (après arrêt des pompes
principale s), le TEC est automatiquement by-passé et un voyant "N_ > 13 m" s'allume
au synoptique.

5) Les mesures de pH
pHp Mesure continue du pH de l'eau du circuit coeur en amont des aéroréfrigrèrants.
Indication et enregistrement en salle de contrôle.

6) Mesure de résistivité
P_ Mesure continue de la résistivité de l'eau du circuit coeur en amont des aéroréfri-
gérants.
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
Les mesures de pH et de résistivité ne jouent aucun rôle de sécurité, elles servent uni-
quement à contrôler le bon état des circuits.

II. 2. 2 - Réglage autamatique_du_débit.


q

Les variations de débit de part et d'autre de la valeur nominale : Q = 0,435 m / s


sont corrigées par la régulation. Celle-ci agit sur la vanne n° 549 à commande pneumatique qui
contrôle le débit q1 de soutirage au réservoir de niveau.
D'autre part, comme il existe sur le circuit un apport constant d'eau régénérée dans le
réservoir de pressurisation : débit Q , la régulation sur q1 agit sur la différence Q - q' pour mie
le débit conserve sa valeur nominale. *
Le débit q' est dirigé vers l'épuration.
- 200 -

Les causes pouvant entraîner les variations de débit peuvent être temporaires ou perma-
nentes.
Les causes permanentes sont :
- Fuites sur le circuit primaire,
(augmentation de Q).
- Fuites sur le circuit secondaire,
(diminution de Q).
- Colmatage du filtre F5.
(diminution de Q).
- Colmatage du filtre F4.
(diminution du débit de relevage donc diminution de Q)
Les causes temporaires sont :
- Transitoires de reprise d'une pompe de relevage par son secours (diminution de Q)
- Diminution ou annulation passagère du débit d'appoint Q (Diminution de Q).
ό
Le diagramme de la chaîne de régulation utilisé est représenté sur le schéma ci-dessous.

Circuit Q2
Q2C N2
R1 R2 V C.E.B. R»îmeir«
*#- Coeur

N2

Q2

On voit sur ce diagramme qua ce régulateur est un régulateur cascade : le débit mesuré
Q o est comparé au débit de consigne Q^.
Le diagramme d'erreur attaque un premier régulateur R... La sortie de ce régulateur
fournit le point de consigne d'un second régulateur R o . Ces points de consigne sont comparés à la
valeur du niveau N» dans le réservoir de niveau. La sortie de R_ fournit le signal de commande
de la vanne n° 549 par l'intermédiaire d'un convertisseur électro-pneumatique et d'un servo-mo-
teur pneumatique. L'ouverture de cette vanne agit sur le soutriage q1, ce qui règle le niveau N«
du réservoir de niveau et par suite, le débit Q dans le coeur.

II. 2. 3 - Contrôle.J^^uti^J^J-^^ÇiïLE^a^r^d^n^^^dji^^oeur^.
Les variations de la température à l'entrée du coeur ne sont pas corrigées automa-
tiquement mais on peut les corriger manuellement, dans une certaine mesure, grâce à la souples-
se des commandes des aéroréfrigérants.
Les causes de variation sont :
- la variation de la puissance thermique du coeur (dérive lente ou variation rapide, cyclage, etc. )
- la variation des conditions de refroidissement des aéroréfrigérants et principalement les fluc-
tuations de la température de l'air et des conditions atmosphériques.
- 201 -

- la variation du débit de relevage


- la variation du débit dans le circuit primaire.
Fonctionnement des aéroréfrigérants
Pour corriger les variations de température d'entrée, on peut faire varier le nombre des
unités d'aéroréfrigérants fonctionnant en convection forcée par rapport à celles fonctionnant en
convection naturelle.
Quand la température extérieure est basse, on peut aussi diminuer le débit d'air global
admis, en utilisant les volets.
La fermeture du volet d'une unité réduit de l / l l la puissance de la batterie, en négli-
geant les effets secondaires de convection.
En cas de température extérieure trop élevée, (supérieure à 30°C environ) la batterie
à plein régime ne peut plus dissiper la puissance du réacteur, l'installation de pulvérisation d'eau
doit alors être mise en service.
II. 2. 4 - Action de sécurité sur la pression amont du coeur.
Les variations de pression ne sont pas corrigées. Les barres de contrôle chutent
quand la pression dépasse le seuil de sécurité sur Ρ .
Les causes de variations sont :
- La variation de débit dans le circuit primaire (en particulier une diminution de débit) entraîne
l'augmentation de la pression.
- Une diminution du débit de relevage conduisant à une baisse de niveau dans le réservoir de
pressurisation.
- Une fuite sur le circuit secondaire.
- Une fuite au réservoir de pressurisation.
- Une rupture du circuit primaire.

II. 2. 5 - R£fj?£yî?Jï£m£ntJ^Jl°£Hr_aJRrâ.s_H

Dans le cas d'arrêt des pompes du circuit coeur, la chute des barres de sécurité, si
elle n'a pas déjà eu lieu, intervient sur le signal du franchissement du seuil minimum sur le
débit Q2.
Les moyens utilisables pour évacuer la puissance dégagée dans le coeur sont chronolo-
giquement :
1° - L'écoulement par gravite de la réserve d'eau contenue dans le réservoir de pressurisation.
Cette réserve est largement suffisante pour refroidir le coeur pendant un temps variable
de 450 à 550 secondes suivant la pression, étant donné que la puissance dégagée par la pile dé-
croît beaucoup plus rapidement que le débit d'eau.
Après la chute des barres la vanne n° 549 est mise automatiquement en position fermée,
à la suite du défaut de repérage (asservissement à Q 5).
- 202 -

2° - L'utilisation du circuit de veille dont les pompes sont secourues.


Quand le circuit de veille assure, seul, après la vidange des réservoirs le refroidisse-
ment du coeur, la puissance résiduelle est encore voisine de 1 MW, donc supérieure à la puissance
nominale du circuit de veille.
Le volant thermique constitué par l'eau contenue dans l'ensemble du circuit (bac de dé sac-
tivation et réservoir de niveau) suffit alors à absorber l'excès de puissance pendant une heure,
temps au bout duquel la puissance résiduelle du réacteur n'est plus que de 0, 5 MW.
L'eau du circuit a atteint alors approximativement la température nominale du circuit
( 65°C) et le circuit de veille suffit à évacuer la puissance résiduelle sans que la température de
l'eau ne dépasse jamais la température de 65°C.
Si la nature de l'accident permet d'utiliser les aéroréfrigérants, le passage en régime
de veille est toujours automatique mais l'échangeur de veille peut ne pas être utilisé. La puissance
thermique résiduelle est alors dissipée dans les aéroréfrigérants du circuit coeur utilisés norma-
lement suivant les conditions atmosphériques, ce qui permet un taux d'échange immédiatement
satisfaisant.

3° - Passage en convection naturelle.


Un jour après l'arrêt du réacteur, la puissance est tombée à 1 °fo de sa valeur. On peut
alors décomprimer le coeur en ouvrant la vanne n° 549 et ouvrir le bloc-pile si nécessaire.
Le circuit de veille étant arrêté, les courants de convection qui prennent alors naissance
dans le coeur sont aidés par l'ouverture des vannes de convection naturelle. L'eau du circuit
coeur se mélange à celle de la piscine.
Le circuit de convection naturelle peut également être utilisé pour évacuer une puissance
bien supérieure, par exemple dans le cas où le circuit coeur puis le circuit de veille sont com-
plètement hors de service. Cette éventualité, très peu probable, est réalisée en cas de rupture
ou d'obturation de la tuyauterie reliant le réservoir de pressurisation au coeur (voir Tome II).

II. 2. 6 - £ ^ y ^ ^ £ j _ ^ ^ ^ £
1) La mise en marche successive de 3 pompes principales déclenche l'ouverture de la vanne 49bis
15 minutes après le démarrage de la première pompe, la vanne 549 étant toujours fermée.
2) La mise en marche d'une pompe au moins du circuit de veille déclenche l'ouverture de la vanne
49 bis.
3) L'arrêt d'une quelconque des 3 pompes principales provoque la mise en route de la quatrième
pompe.
4) L'arrêt simultané des 3 pompes principales provoque la mise en route de l'une des pompes du
circuit de veille.
5) Le non démarrage de la pompe du circuit de veille sollicitée provoque la mise en route de la
deuxième.
6) Les pompes principales sont simultanément arrêtées par coupure du secteur, par signal D. R. G.
coeur et par signal de la chambre y du château d'eau.
- 203 -

ΙΠ - LE CIRCUIT PISCINE (Fig. Vffl. 10)

Le circuit piscine a pour but d'assurer une circulation d'eau dans la piscine afin :
- d'évacuer la chaleur dégagée dans la piscine par les boucles et par le coeur (principa-
lement sous forme d'échauffé ment 7) soit 6, 4 MW.
- d'éviter la remontée en surface des nuclides radioactifs prenant naissance au contact
du coeur, notamment l'azote 16 de forte activité spécifique, mais de vie courte (période
7, 4 secondes), et surtout du sodium 24 (période : 15 heures) et du manganèse 56 (pé-
riode 2, 58 heures).
L'eau de la piscine permet, de plus, d'assurer une circulation pour le refroidissement
des écrans de plomb.
Le circuit des écrans de plomb rejoint le collecteur de retour du circuit piscine. Un jeu
de vannes permet d'opérer cette jonction en amont ou en aval des aéroréfrigérants.

ΙΠ. 1 - La piscine (Fig. VIE. 11 et Fig. VIII. 12)


La description complète des aménagements de la piscine est faite au chapitre
"DISPOSITIFS D'EXPLOITATION DES BOUCLES". En effet, c'est autour des boucles et pour les
boucles que la piscine a été conçue.
La piscine est un cylindre :
- Diamètre 9 m.
- Hauteur 12 m.
Elle est revêtue d'un cuvelage en tôles d'acier inoxydable soudées, et anche s.
La communication avec le bassin de stockage est normalement interrompue par un batar-
deau.
Toutes les tuyauteries aboutissant à la piscine (circuit coeur, circuit piscine, circuits
de vidange, e t c . . . ) forment siphon et sont équipées, soit de clapets antiretour (cas où le sens
normal de circulation se fait vers la piscine), soit de casse-siphons. Cette disposition fait qu'en
aucun cas de rupture de tuyauterie le niveau piscine ne pourrait descendre de plus de 1, 80 m.
au-dessous du niveau du trop-plein de la piscine.
La seule exception est une tuyauterie de prélèvement pour la D.R.G. coeur de diamètre
intérieur 20 mm, qui traverse la paroi de la piscine dans sa partie inférieure. Les risques de
vidange sont donc réduits à :
- la salle de D. R. G. coeur, qui a été aménagée pour éviter son ennoiement : partie
inférieure étancne avec puisard d'évacuation vers la zone de rétention. Dans ce cas,
la baisse de niveau se ferait avec une vitesse initiale de l'ordre de 1,70 mètre à l'heure
q

- la salle des mécanismes de contrôle (volume 50 m ) étanche à l'eau sous une pression
de 4 bars, ce qui provoquerait une baisse de niveau dans la piscine de 0, 80 m en cas
de rupture de l'étanchéité du bloc tubulaire.
Un faux plancher au niveau 288, 50 soit 11, 30 m au-dessous du niveau nominal de l'eau
dans la piscine est constitué d'une structure de poutres en I en acier inoxydable qui servent de
support au chariot des boucles. Il est recouvert de tôles qui délimitent une zone réservée à certains
. 204 -

FIGURE VIII. 10 - CIRCUITS PISCINE ET ECRANS DE PLOMB.


- 205 -

J
^^Vvp

SCHEMA RSCINE

FIGURE νΠΙ. 11 -
1 _ Caisson Coeur
2 _ Eléments combustibles
3 _ Barres de Contrôle
4 _ Carter d'entrée d'eau
5 _ Couvercle
S _ Déflecteur
7 _ Dispositif contre l'envoi des éléments combustibles
8 _ Carter de sortie d'eau
9 _ Platine du bloc Tubulaire
10 _ Bloc Tubulaire
11 _ Ecrans de Plomb
12 _ Baffles
13 _ Chambres de Mesure
14 _ Salle des Mécanismes des Barres
15 _ Entrée d'eau Circuit Coeur
16 _ Sortie d'eau Circuit Cœur
17 _ Bac de Désactivation Circuit Cœur
18 _ Bac de Désactivation Circuit des Ecrans de Plomb
19 _ Tuyauterie de Convection Naturelle
20 _ Bouches de Convection Naturelle
21 _ Entré·, d'eau Circuit Piscine
22 _ Sortie d'eau Circuit Piscine
23 _ Trop-plein Piscine
24 _ Couronnement Margelle
25 _ Couvercle
26 _ Cuvelage Piscine
27 _ Faux plancher
28 _ Rail de Guidage des Boucles
29 _ Chariot des boucles

30 _ Gabarit Boucle Ε D F _ position avancée


31 _ Gabarit Boucle Ε L 4 - p o s i t i o n reculée
- 206 -

FIGURE VIII. 12 - VUE D'ENSEMBLE DE LA PISCINE


REMARQUER LES BAFFLES ET LE COUVERCLE DU BLOC-PILE
EN POSITION DE STOCKAGE.
- 207 -

organes des différents circuits d'eau. L'étanchéité de la zone ainsi délimitée par rapport, au reste
de la piscine est relative, mais les essais ont montré qu'elle était suffisante pour permettre d'as-
surer le refroidissement des tubes de force des boucles (voir ci-dessous).
Ce faux plancher a été conçu pour constituer un volume de désactivation pour l'eau du
circuit piscine.
g
Volume approximatif 16 m
Un cloisonnement vertical en spirale oblige l'eau de sortie piscine à faire environ
2 tours, soit un temps de transit calculé voisin de 58 secondes.
L'entrée d'eau piscine se Tait au moyen d'une crépine circulaire située au niveau 295, 55
et interrompue au droit du canal de transfert. L'alimentation en eau se fait en 4 points (NE, NO,
SE, SO) par piquages sur le cuvelage.
•La section de la crépine est rectangulaire de faible épaisseur pour réduire l'encombre-
ment. Cette section est variable pour permettre une injection régulière du débit.
L'injection d'eau se fait dans la piscine par des busettes de 80 mm de diamètre, régu-
lièrement réparties autant qu'il a été possible, compte tenu des obstacles sur les parois.
Les busettes situées derrière les boucles (6 sauf boucles nord) sont coudées à 90° et
injectent l'eau vers le bas.
Les busettes situées entre les boucles (36 au total) sont inclinées à 30° sur l'horizontale.
Ce mode d'injection a été adopté après une étude sur maquette des écoulements dans la
piscine. C'est la configuration qui s'est révélée la plus favorable pour réduire les remontées
d'eau active.
Des diaphragmes ajustés suivant les besoins peuvent être intercalés entre les busettes
et la crépine.

Sorties d'eau piscine. L'eau injectée dans la piscine par les busettes crée des courants
destinés à refroidir les échangeurs de boucle.
Elle est ensuite reprise en haut du bloc-pile, sous les entrées d'eau de ce dernier, par
les voiles ou baffles disposés autour du coeur. Ces voiles créent des canaux particuliers à chaque
boucle, le long desquels circule l'eau, en refroidissant le tube de force et les écrans de plomb.
L'eau de la piscine traverse ensuite le faux plancher, au droit du socle de la pile, par
2
des orifices (section =$= 400 cm ) et passe dans le volume de désactivation situé sous le faux
plancher. Des clapets manoeuvres manuellement depuis la margelle permettent d'arrêter par-
tiellement le passage de l'eau de refroidissement d'un canal de boucle et de régler ainsi le débit
de refroidissement du tube de force.
La sortie d'eau piscine est reprise par les deux tuyauteries en acier inoxydable, de
350 mm de diamètre, qui se rejoignent dans la zone sable, après avoir circulé sous le faux
plancher.

NOTA : La distribution de l'eau dans la piscine, ainsi que la répartition dec aspirations ont été
définies à la suite d'études effectuées à la S OGRE AH. Le compte-rendu de ses essais est
détaillé dans le chapitre "Tome II".
- 208 -

III. 2 - Le circuit de refroidissement de la piscine.


Deux groupes moto-pompes assurent le débit nominal du circuit soit : 900 m /h. Un
troisième groupe peut remplacer automatiquement l'un des deux autres défaillant. (Pompes n° P5,
P6. P7).
Ils sont implantés dans les casemates n° 10t 11, 12 dans la galerie ouest du bâtiment
pile.
Les pompes sont protégées par un filtre crépine F6.
Les groupes refoulent dans une batterie d'aéroréfrigérants située sur l'aire en commun
avec la batterie du circuit coeur. Elle dissipe dans l'atmosphère la puissance thermique cédée à
l'eau de la piscine.
Le circuit se ferme dans la piscine.
Aucune disposition n'existe sur ce circuit pour refroidir la piscine en cas de panne de
secteur. Les pompes s'arrêtent et le volant thermique constitué par l'eau de la piscine suffit pour
absorber sans échauffements exagérés la chaleur dégagée après la chute des barres de sécurité.

III. 3 - Circuit des écrans de plomb.


Une partie de l'eau de la piscine s'écoule par gravité à travers les écrans de plomb
par un circuit qui comprend :
- un bac de désactivation de volume 1 m environ, situé dans le fond de la piscine, sous le bac de
désactivation coeur.
- un groupe de relevage, comprenant deux pompes, l'une étant en réserve, alimentée par le ta-
bleau des auxiliaires secourus (pompes P8 et P9).
g
- un réservoir R16 d'une capacité de 5 m environ est interposé entre les écrans de plomb et les
pompes. Un clapet anti-retour empêche ce réservoir d'entrer dans le circuit en cas de fonction-
nement normal.
Ce circuit rejoint le circuit piscine en amont des aéroréfrigérants.
g
Le
Le débit nominal assuré par les pompes est de 76 m /h.
débit nominal assuré par les pompes est de 76 m /h.
tal des pompes, l'eau s'écoule par gravité dans le réservoir R16.
En cas de défaillance totale
g
Dans ce cas,
cas, le débit est de
< 40 m /h environ. Un trop-plein empêche l'engorgement de R16 en
déversant vers R9 et R91.
En cas de pollution de l'eau de la piscine un jeu de vannes motorisées (vannes η 45, 46
et 47) permet d'orienter le refoulement des pompes en aval des aéroréfrigérants pour les by-
passer.
III. 4 - Contrôle et régulation.
III. 4. 1. - Caractéristiquesnominales.
Circuit piscine.
Puissance totale dégagée dans la piscine 64 MW
Débit 700 m 3 /h (250 l / s )
Température :
entrée piscine 44eC MAXI.
sortie piscine 39 °C MAXI.
- 209 -

Circuit des écrans de plomb.


Puissance à évacuer 0,24 MW par écran soit
0, 96 MW au total.
Débit total (pour les 4 écrans) 70 m /h
Ecart de température entre l'entrée et la
sortie env. 7eC

III. 4.2 - Mesure£_effeçtuées.


1) Mesures de débit.
Q_ Mesure continue du débit dans le collecteur d'entrée de la piscine,
y
Indication en salle de contrôle.
Préalerte pour un 1er seuil MINI.
Branchement permettant la chute des barres pour un 2ème seuil MINI. (3 TEC en 2/3)
Q1f> Mesure continue du débit dans les écrans de plomb.
Indication en salle de contrôle.
Préalerte sur le 1er seuil MINI.
ta

Arrêt des barres pour un 2ème seuil MINI. (3 TEC en 2/3)

2) Mesures de températures.
T . Mesure continue de la température de sortie de la piscine.
5
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
Préalerte sur le seuil MAXI.
T_, Mesure continue de la température de sortie des écrans de plomb. (Un doigt de gant
par tuyau, deux sondes par doigt de gant).
Indication en salle de contrôle.
Préalerte pour le 1er seuil MAXI.
Chute des barres pour le 2ème seuil MAXI. (4 signaux indépendants, sans coinci-
dence).
To Mesure continue de la température d'entrée aux aéroréfrigérants. (Deux sondes)
ο

Indication et enregistrement en salle de contrôle.


Préalerte pour le seuil MAXI.
Τ Température d'entrée à la piscine.
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
Préalerte pour le seuil MAXI.
Calculateur de la puissance thermique dégagée dans la piscine.
Le calculateur CW2 effectue le calcul Q (T - T_).
Le résultat est enregistré et indiqué au tableau de contrôle.
On trouve également l'enregistrement de la différence : (T. - T.).
y ο
3) Mesures de pression.
Mesures à l'aspiration et au refoulement des pompes par des manomètres situés sur le
mur des casemates de pompes, P5 à P7.
- 210 -

4) Mesures du niveau.
NQ Mesure continue du niveau de l'eau dans la piscine par un manomètre absolu immer-
o

gé dans le fond de la piscine.


Indication en salle de contrôle.
Préalerte pour les seuils - 2 m et - 5 m.
5) Mesures de pH.
pH. Mesure continue du pH de l'eau du circuit piscine en amont des aéroréfrigérants.
Indication et enregistrement en salle de contrôle.

6) Mesures de résistivité.
Ρ Mesure continue de la résistivité de l'eau du circuit piscine en amont des aéroréfri-
gérants.
Indication et enregistrement en salle de contrôle.

III. 4 . 3 - Fonctionnement.
Les deux grandeurs susceptibles de varier sont le débit et les températures. Il n'a
pas été prévu de réglage automatique oe ces deux grandeurs.

1) Le débit.
Les causes possibles de diminution (seul sens de variation défavorable) sont :
- Panne d'une pompe (or, il a été prévu une pompe de secours à la mise en marche automatique).
- Fuites ou ruptures de tuyauteries.
Aucune action de sécurité n'est prévue sur le débit. L'arrêt du réacteur consécutivement à la
diminution du débit est laissé à l'initiative du Chef de Quart.
A la suite de ces accidents la température s'élève lentement. A titre indicatif, si le dé-
bit s'annule, le réacteur fonctionnant à la puissance nominale, l'élévation de température de l'eau
de la piscine sera de 5°C/heure environ, en supposant le système adiabatique.

2) La température.
Même système de régulation manuelle avec les aéroréfrigérants, que pour le cas du
circuit coeur.

III. 4. 4 - £^^^£?2£^ j : _ ^ j J E
1) L'arrêt d'une quelconque des deux pompes du circuit piscine provoque la mise en route de la
troisième.
2) L'arrêt de la pompe en service du circuit des écrans de plomb provoque la mise en route de
la deuxième.
3) Les pompes du circuit des écrans de plomb sont branchées sur le réseau des auxiliaires secou-
rus.
4) La défaillance simultanée des deux pompes du circuit des écrans de plomb provoque l'ouverture
automatique du clapet situé sur R16 et le passage en régime d'écoulement par gravité. Ceci
se fait simplement par le jeu des différences de pression dans le circuit.
- 211 -

IV - CIRCUIT DU BASSIN DE STOCKAGE (Fig. VIII. 13)

Le circuit du bassin de stockage a un double but :


1° - Assurer le refroidissement des boucles à leur poste de stockage ainsi que celui des éléments
combustibles usés.
2° - Fournir l'eau du circuit secondaire de l'échangeur de veille.
Tout comme pour la piscine, en temps que dispositif d'irradiation de boucles, la des-
cription détaillée du bassin de stockage sera faite au chapitre "DISPOSITIF D'EXPLOITATION
DES BOUCLES".
Le bassin de stockage est un parallélépipède de :
- Longueur 13 m
- Largeur 9, 5 m
- Profondeur 7m
H communique :
- drune part, avec la piscine d'irradiation par le canal de transfert. Ce dernier est isolé de la
piscine et du bassin de stockage par deux batardeaux semi-étanches ;
- d'autre part, avec les ateliers chauds par le canal n° 1.
Les parois du bassin de stockage sont revêtues de tôles en acier inoxydable (même procé-
dé que celles utilisées pour la piscine).

IV. 1 - Description du circuit.


L'eau prélevée à la surface du bassin est aspirée par une batterie de groupes moto-
pompes ; un groupe assure le débit nominal, un autre remplace automatiquement le premier défail-
lant (pompes P26 et P27). us sont situés dans les casemates n° 8 et 9 galerie ouest au niveau
287,75. Ils sont raccordés au tableau des auxiliaires secourus, ils refoulent dans une batterie
d'aéroréfrigérants identiques à ceux du circuit piscine.
L'eau alimente ensuite le circuit secondaire de l'échangeur de veille puis retourne au
bassin de stockage au fond duquel elle est distribuée en deux points opposés.

IV. 2 - Contrôle et régulation.


IV. 2 . 1 - Çai^^£^!^e^jtmjninale_s.
Puissance à évacuer 0, 8 MW
comprenant :
- la puissance dégagée dans le bassin par
les boucles en stockage (négligeable :
2 KW max. par boucle EL4 immédiatement
après arrêt de la soufflante) et les éléments
combustibles du coeur usés 0,2 MW
- la puissance dégagée dans l'échangeur de
veille 0, 6 MW
Débit 50 m 3 /h
- 212 -

FIGURE VIII. 13 - CIRCUIT DU BASSIN DE STOCKAGE.


- 213 -

Températures (extrêmes)
- Circuit de veille à l'arrêt :
température dans le bassin de stockage . . . . 35°C
température de sortie 38eC

- Circuit de veille en service :


température d'entrée dans le bassin 47°C

IV.2.2 - Me^ures^ffectuées.
1) Mesure de débit.
Q 1 2 Mesure continue du débit dans le circuit à la sortie du bassin de stockage.
Indication en salle de contrôle.
Préalerte pour le seuil MINI.

2) Mesures de températures.
Τ _ Mesure continue de la température d'entrée du circuit du bassin de stockage.
Indication en salle de contrôle.
Préalerte pour le seuil MAXI.
T_ Mesure continue de la température de sortie.
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
Préalerte pour le seuil MAXI.

3) Mesures de pression.
Les mesures de pression sont effectuées sur les collecteurs d'aspiration et de refoule-
ment des pompes par des manomètres placés sur les murs des casemates.

4) Mesure de niveau.
N. Mesure du niveau dans le bassin de stockage par un manomètre immergé dans le
fond du bassin.
Préalerte pour le seuil MINI.

5) Mesure du pH.
pHg Mesure continue du pH du circuit du bassin de stockage en amont des aéroréfrigé-
rants.

6) Mesure de résistivité.
p. Mesure continue de la résistivité de l'eau du circuit du bassin de stockage en amont
des aéroréfrigérants.

IV. 2. 3 - Fonctionnenient.
Les grandeurs susceptibles de varier sont le débit et les températures sur lesquelles
aucune action de sécurité n'est prévue et qui ne sont pas régulées automatiquement.
Comme pour l'eau de la piscine l'élévation de la température est lente. A titre indicatif
elle atteindrait 20 à 25°C au bout d'une journée dans l'hypothèse que le débit se soit annulé peu
après la mise en stockage d'un coeur, et en négligeant les pertes thermiques.
- 214 -

C'est en considération de cela que le débit de ce circuit a été calculé pour n'évacuer que
0,2 MW (0, 7 p. 100 Ρ ). Cette valeur représente la puissance résiduelle dégagée par un coeur
η
complet un jour après arrêt de la pile.

IV. 2 . 4 - As_servis£enient ^L«LHi£™iLtiC}iili.


L'arrêt de la pompe en service provoque la mise en route de la deuxième.

V - CIRCUITS AUXILIAIRES

V. 1 - Circuit de contre-pression aux brides du caisson.


Ce circuit a pour but d'opposer un barrage aux fuites d'eau active du circuit coeur,
vers la piscine.
Une injection d'eau épurée est effectuée dans les brides du caisson à une pression supé-
rieure à'la pression du circuit coeur, pour éviter de polluer l'eau de la piscine par l'eau du cir-
cuit coeur plus active.
La pression aux brides du caisson est variable suivant la pression adoptée dans le cir-
cuit coeur. La pression dans le circuit de contre-pression est donc réglable.
Un circuit de décharge, avec soupape tarée (S2) permet de maintenir le bon fonctionne-
ment des pompes si le débit demandé diminue ou s'annule.
Ce circuit est alimenté par l'eau aspirée dans le réservoir R7 (sortie de la station d'épu-
ration) par une batterie de deux groupes de moto-pompes montés en parallèle, un seul suffisant à
assurer le débit nominal, l'autre étant installé en secours automatique : pompes n° P22 et P23.
Ces pompes sont installées dans la casemate n° 20.
Les essais ayant démontré l'excellente étanchéité du Bloc-Pile, ce circuit n'est plus en
service.

V. 2 - Circuit de balayage des barres de contrôle.


Ce circuit assure le balayage des mécanismes de contrôle, dash-pot et joint tournant.

V.2. 1 - Description du_ circuit.


Les barres de contrôle sont immergées dans le circuit coeur. L'eau de balayage doit
être à une pression légèrement inférieure· à celle du circuit coeur. Cette pression comme celle du
circuit coeur, est donc ajustable.
L'eau injectée est prélevée à la sortie de la station d'épuration sur le collecteur de sortie
du réservoir tampon R7.
Ce circuit peut également être alimenté par l'eau épurée provenant directement de la
station à partir du réservoir R6.
Une seule pompe assure le fonctionnement de ce circuit : P24.
On trouve également dans ce circuit un filtre à toile fine destiné à éviter l'introduction
de corps étrangers dans les dash-pot.
- 215 -

V.2.2 - Contrôle^^régulation.
V. 2 . 2 . 1 - Caractèristigues nqminale_s_ :
Débit de 0 à 1 m 3 /h
Pression réglable de 0 à 3, 5 bars relatifs.
Température dépend de la température
de l'eau à la sortie de la station
d'épuration soit 35 à 38°C

V. 2 . 2 . 2 - Mesures^ffectuées :
1) Débit : localement par rotamètre.
2) Pression : localement par manomètra.

V. 2 . 2 . 3 - Ré_^.age_de_la.jH;e_ssion_:
Π. est effectué en aval de la pompe par le soupape de décharge S i .

V. 2 . 2 . 4 - Asservissement ^ ^ ^
Le signal de niveau bas de la bâche R7 provoque l'arrêt de la pompe déjà en service
ou son interdiction de démarrage.
V. 3 - Circuit de balayage des espaces morts du bloc tubulaire.
Ce circuit assure le balayage dans les jeux :
- du bloc tubulaire,
- des traversées des barres de contrôle,
- des traversées des mécanismes de mesure.

V. 3. 1 - Description du circuit.
L'eau injectée dans ce circuit est prélevée au même endroit que celle du circuit du
balayage des barres de contrôle décrit ci-de s su s.
La pression du circuit est légèrement supérieure à la pression crée par la hauteur
d'eau dans la piscine.
Le débit est assuré par une seule pompe : P25.
Ce circuit est également équipé d'une soupape de décharge S6 en aval de la pompe.
V. 3. 2 - ÇontrCae^régulation.
V. 3. 2. 1 -
Débit de : 0 à 1 m 3 /h
Pression réglable de 0 à 2 bars
Température dépend de la tem-
pérature de l'eau à la sortie de
la station d'épuration soit 35 à 38°C

V. 3.2. 2 - MÎS^JËS.^ÎÎÊ.^^SÊ
1) Débit : localement par rotamètre.
2) Pression : localement par manomètre.
- 216 -

V. 3.2. 3 -
Le réglage de la pression est effectuée en aval de la pompe par la soupape de dé-
charge S6.

V. 3.2. 4 - A s _ s e r v i s £ e m e n t _ e t _ ç ^ ^
Le signal de niveau bas de la bâche R7 provoque l'arrêt de la pompe déjà en service
ou son interdiction de démarrage.

V. 4 - Circuit de purge du caisson.


Une tuyauterie équipée de la vanne V 364 permet une purge de l'air accumulé dans
le sommet du caisson lors de son remplissage.

(Fig. VIII. 14) - Tableau des sécurités circuits eaux

(Fig. VIII. 15) - Sécurités circuits eaux


TABLEAU DES SECURITES CIRCUITS D'EAU - 217 -

DEBITS

Q1.01
mini
04
Préalerte entrée entree circuit
cœur coeur cœur vers
04
maxj mini sort» maxi 4k
piscine
09
maxi
03
mini,
06
mini
arrivée arrivée
-MU, eau
011
mini,
circuit
de
012
mini
08A Q8B
mini
refroidi sortie sortie
bassin épura, épura,
Q10
maxi maxi
02
sortie
cœur
et écrans epuree épurée
bîcheRÇ
de Pb cœur piscine veille stockage tion tion
Arrêt 05. 0.10 02
mini mini mint
des débit débit., sortie
relevage refroidis
barres pompe écrans cœur
cœur de Pb

Chute 02 02
des maxi mini
barres

TEMPERATURES
T1 T4 T5. T6. T8 T9 T10 T11 T2 T7A T7B
maxj maxi maxi maxi max; maxj maxj maxi maxi maxi maxi
Préalerte entrée sprtje, sortie sortie entree entree circuit sortie sortie sortie
cœur jeroreFn liscine bassin deaeroréfri piscine lassin m cœur cl
coeur stockage piscine stockate veille f. W
Arrêt
des
barres

Chute T2 T7A T7B


maxi
des 2/4 2/4 2
/4
barres

NIVEAUX
N2 N2. N.7. N8 N8 N9 N4A N4A N4B N4B N5A N5A N5B N5B
mini maxi mini - 2m - 5 m - 2 m mini maxi mini maxi min i maxi mini maxi
Préalerte chateau chateau réserve liscine liscine bassin bâche bâche bâche bâche bâche bâche bâche bâche
d'eau d'eau -MU- stockage
epuree
bas bas ran active RS R9 PÎ9 R'9 R10 RIO R'10 R'IO

Arrêt
des
barres

Chute N1B
mini
des
Chateau
barres déau haut

Vannes
PRESSIONS CALCULATEURS </49bis

PI P2 P3 Cd1 Cd1 Cd2 Cd2


mini maxi
Préalerte mini^
entrée
Contre,
pression sortie mini maxi mini maxi
cœur bnoe cœur
coeur Q1-Q2 Q1JQ2 Q3JJ4 Q3JQ4
vanne non

Arrêt
ouverte

des
barres

Chute PI
mini
des
2/5
barres

FIGURE VIII. 14 -
- 218 -
vers Ampli embrayage vers Ampli embrayage vers Ampli relais SBPC

Températures Température Température Température


T1 T5 T6 T8 T2 T7 T4
T9 T11 T10

Entrée amplis embrayages

vers ampli relais S.A.M. ampli SA.M.

signal TEC Sign TEC SijalTEC SigmlTEC SignaFTEC


Débits Débits Débit Débit
D, D 4 Dg D 3 D 6 D 5 D, o
D 8 D, 2

Signal Declancheur
TEC
Entrée Ampli
0 Signal ipéchncheur
pression TEC Embrayage
P1 1
Signal irwbnrh,,,,.
TFPT I TEC

Declancheur

pression Signal inèclancheur


P2P3 TEC Γ TEC
FIGURE VIII. 15 - SECURITES CIRCUITS EAUX. CIRCUITS LOGIQUES.
- 219 -

CHAPITRE IX

CIRCUITS ANNEXES DES EAUX

CIRCUIT D'EPURATION
1.1 - But et principes généraux.
1.2 - Description des circuits.
1.2.1 - Les prélèvements : alimentation de R9 et R9\
1 ° - Prélèvement dans le circuit coeur.
2° - Autres prélèvements.
3° - Bâche s-tampons R9 et R 9 \
1.2.2 - La station d'épuration.
1° - Circuit d'entrée à l'épuration.
2° - Station d'épuration.
A/ Préfiltration.
B / Dégazage sous vide.
C/ Echangeurs d'ions.
D/ Filtration finale.
1.2. 3 - Circuit de sortie d'épuration.

I. 3 - Contrôle et régulation.
I. 3.1 - Caractéristiques nominales.
I. 3.2 - Mesures effectuées.
Λ

1) Mesures de débit.
2) Mesures de niveau.
3) Mesures de pH.
4) Mesures de résistivité.
I. 3. 3 - Fonctionnement.
1) Remplissage du réservoir R6.
2) Alimentation des bâches R9 et R9'.
3) Circuit d'entrée d'épuration.
4) Station d'épuration.
5) Circuit sortie épuration.
- 220 -

Remarque générale sur le fonctionnement :


1er circuit : Prélèvement dans le circuit coeur.
2ème circuit : Prélèvement dans le circuit piscine.

II - LES CIRCUITS DE VIDANGE

Organisation générale des circuits de vidange.


II. 1 - Circuits de vidange des bassins.
II. 1. 1 - Description.
1° - Circuit d'alimentation en eau motrice des éjecteurs.
2° - Circuit de vidange du circuit coeur.
3° - Circuit de vidange de la piscine.
4° - Circuit de vidange du bassin de stockage.
5° - Circuit de vidange des bassins des ateliers chauds.
6° - Les bâches de vidange.
II. 1.2 - Contrôle et régulation.
II. 1.2.1 - Caractéristiques nominales.
II. 1.2.2 - Mesures effectuées.
II. 1.2. 3 - Fonctionnement.

II. 2 - Circuits de vidange des tuyauteries.


II. 2.1 - Description.
II. 2.2 - Contrôle et régulation.
IL 2.2. 1 - Mesures effectuées.
IL 2.2.2 - Fonctionnement.

ΙΠ - CIRCUIT DE RECUPERATION DES FUITES.

ΠΙ. 1 - Description.
III. 2 - Contrôle et régulation. .
III. 2. 1 - Mesures effectuées.
III. 2.2 - Fonctionnement.

IV - CIRCUITS DE STOCKAGE ET D'EVACUATION DES EFFLUENTS LIQUIDES.

1) Les effluents faiblement radioactifs.


2) Effluents radioactifs minéralisés.
3) Effluents chimiques.
4) Effluents de décontamination.
- 221 -

CIRCUITS ANNEXES DES EAUX

Dans ce chapitre sont groupés tous les circuits dont l'importance n'est pas vitale pour la
marche de la pile, mais dont la présence est indispensable pour assurer le fonctionnement correct
des circuits principaux.
Ces circuits de servitude comprennent :
- le circuit d'épuration et de remplissage,
- le circuit de vidange des bassins et des tuyauteries,
- le circuit de récupération des fuites,
- le circuit de stockage et d'évacuation des effluents actifs.

I - CIRCUIT D'EPURATION

I. 1 - But et principes généraux.


Les différents circuits de refroidissement décrits au chapitre précédent utilisent
pour leur remplissage initial, de l'eau déminéralisée provenant directement de la station de démi-
néralisation située au bâtiment énergie.
Après circulation dans la pile cette eau se pollue :
- Corrosion des éléments des circuits et des matériaux de structure immergés.
- Dissolution des gaz présents (air, COO . . . ), et des ions actifs prennent naissance au contact
du coeur.
Afin de maintenir le taux d'impuretés dissoutes dans l'eau, inférieur à une certaine con-
centration et par suite maintenir le taux d'activité aussi faible que possible, une partie de l'eau
est prélevée et épurée en continu dans la station d'épuration.
Les teneurs résiduelles en impuretés sont les suivantes :
COgH~ inférieur ou égal 0,1 ppm
+
B " "
II 0,11
o, ppm
+
Na " II
" o,
0,11 ppm
Li + " II
" o,
0, 1 ppm
Cl" " II
" o, 01
0,01 ppm
+
Ag " " 0,01 ppm
Cu+ " " 0,01 ppm
Hg" " " 0,01 ppm
- 222 -

Les hypothèses en gaz dissous sont :


Oxygène O» 10 ppm
Anhydride carbonique CO. 20 ppm
Gaz rares A '
133 ) 30 ppm au total
)
135
Xe )
ο
La résistivité de l'eau doit être maintenue à environ 0, 5 M Ω cm /cm.
Le pH doit être voisin du neutre soit 5 à 7.
Le principe du circuit d'épuration installé à été simplifié au maximum.
Tous les prélèvements sont effectués par débordement à partir des trop-pleins des réser-
voirs, sauf pour le circuit coeur (Q4). La quantité d'eau prélevée est donc ainsi directement liée
à la quantité d'eau épurée introduite. Tous les prélèvements sont groupés dans les bâches géné-
rales de stockage R9 et R 9 \
A partir des bâches R9 et R91 l'eau est dirigée vers la station d'épuration qui comprend :
- un dégazeur,
- une chaîne de déminéralisation par résines.
L'eau est ensuite centralisée dans le réservoir R7 qui est l'unique distributeur d'eau
propre pour tous les besoins de l'installation.
REMARQUE :
L'éventualité d'une seconde ligne d'épuration ayant été envisagée jusqu'à un stade
assez avancé des études, certains organes se trouvent doublés. Ils ont été conservés ainsi pour le
cas où au cours de l'exploitation la nécessité d'installer une deuxième ligne se ferait sentir.
I. 2 - Description des circuits.
1.2.1 - L£S_£r^èvementsj_a]inientation _de_.RJLet.3^L
Les circuits ou bassins épurés sont :
- le circuit du coeur,
- le circuit de la piscine,
- le circuit du bassin de stockage,
- les canaux de transfert,
- le bassin de décorticage.

Le prélèvement normal est effectué par le circuit de réglage du débit dans le coeur, à
partir du piquage dans le réservoir de niveau : débit Q4 contrôlé par la vanne n° 549.
2 ° - Autre_s_£rélèvements.
Dans tous les bassins le prélèvement normal s'effectue en surface par le trop-plein.

- Prélèvement piscine.
La goulotte de débordement est située tout autour de la piscine au niveau normal de l'eau.
Sur le collecteur du trop-plein se trouve le filtre FI à grosses mailles qui retient les
- 223 -

corps solides avant R9 et R9'. Sur ce collecteur on trouve également un clapet anti-retour AR22.

- Prélèvement dans le bassin de stockage.


L'orifice du trop-plein est situé sur la paroi EST du bassin. Le filtre F8 à grosses mail-
les retient les corps solides. Ce circuit de trop-plein peut être raccordé :
. au circuit de prélèvement de l'eau du coeur (isolement possible par la vanne V38).
. au circuit de prélèvement de l'eau de la piscine (isolement possible par la vanne V 39).

- Prélèvement dans les canaux de transfert et dans le bassin de stockage.


Ces deux circuits de trop-pleins rejoignent le circuit du prélèvement dans le bassin de
stockage en amont du filtre F8.

3° - Bâcjie£^tam£ons_R9_etJR9^.
Les bâches-tampons R9 et R9' installées à l'intérieur des bâches de vidange RIO et RIO*
ont les caractéristiques suivantes :
- Diamètre 4, 3 m
- Hauteur 4, 9 m
g
- Volume 80 m environ
Ces bâches peuvent recevoir en plus de tous les prélèvements cités ci-dessus l'alimen-
tation en eau épurée neuve en provenance de la station de déminéralisation.
Cette eau est stockée dans le réservoir tampon R6 dont les caractéristiques sont les
suivantes :
- Diamètre 3m
- Hauteur 7, 9 m
3
- Volume 48 m environ
Le trop-plein du réservoir R7 contenant l'eau en provenance de la station d'épuration
rejoint également les bâches R9 et R91.
1.2. 2 - La.jtation^^épuratioii.

Sur chacune des bâches R9 et R9' il n'existe qu'un seul piquage de départ vers les
pompes de l'entrée épuration P16, P17, P18. L'alimentation de l'une ou l'autre de ces pompes,
à partir de R9 ou R91 est commandée par un jeu de vannes manuelles.
Un filtre à mailles larges protège les pompes contre les matériaux solides :
- F3 sur le circuit provenant de R9 peut être isolé à l'anaont par la vanne VI5.
- F2 provenant de R9' peut être isolé à l'amont par la vanne V13.

2) Station_d^'Jp_uration. (Fig. IX. 1)


g
L'installation peut épurer, en continu, 50 m /h d'eau.
Les phases du traitement sont les suivantes :
- Préfiltration des particules en suspension,
- Dégazage sous vide,
- Déminéralisation totale,
- 224 -

FIGURE IX. 1 - CIRCUIT EPURATION.


- 225 -

- Ajustement du pH,
- Filtration finale.
A
/ Infiltration. (Pig. K. 2)
Un filtre de type à cartouches interchangeables (60 cartouches) est installé au début du
circuit. Le remplacement des cartouches usées et radio-actiyes par des cartouches neuves peut
se faire à distance. L'évacuation des cartouches usées se fera par container spéciaux.

B/ pé_ga2a.ge_sous__vide. (Fig. IX. 3)


L'eau à traiter contient les quantités suivantes de gaz dissous :
- Hydrogène 2 ppm
- Oxygène 10 ppm
- Anhydride carbonique 20 ppm
- Gaz rares : Argon 41 )
Xénon 133 | 30 ppm au total
Xénon 135 )
A la sortie du dégazeur la teneur en gaz dissous doit être :
- pour l'anhydride carbonique, inférieure ou égale à 0, 5 ppm
- et pour chacun des autres gaz 0, 05 ppm
L'eau à traiter est introduite, après son passage sur le filtre dans un échangeur de
températures qui a pour but de maintenir constante aux environs de 40°C la température de l'eau
à dégazer.
Le système de dégazeur, sous vide, choisi est un appareil à pulvérisation et à faisceaux
de chauffe amovibles disposés verticalement.
Un système de régulation de la température de l'eau à la sortie du dégazeur maintient
celle-ci à 2°C au-dessous de la température de l'eau à l'entrée.
La température choisie de 38°C a été admise comme le maximum à ne pas dépasser pour
la bonne conservation des résines.
Les buées sont aspirées par une pompe à vide à travers un condenseur parcouru par de
l'eau de rivière. Les condensate sont retournés par gravité au dégazeur.

C/ Edhangeur^^^pjnSi
Le poste de déminéralisation comprend :
- Un premier échangeur qui assure l'élimination des cations. Il est garni de résines IR 120 de
ROHM et HAAS permettant de traiter 1. 000 équivalents grammes.
- et un second qui assure l'extraction des anions.
Il est garni de résines AMBERLITE IRA-400 assurant le traitement de 900 équivalents grammes
Les échangeurs d'ions utilisés sont à lits séparés régénérables.

(Fig. Κ. 4)

La régénération des résines est effectuée à l'aide d'acide nitrique qualité industrielle
pour les résines cationiques et à l'aide de soude pure pour les résines anioniques (sans trace de
- 226 -

FIGURE IX. 2 - FILTRE μ AVANT EPURATION.


CO
Ν)
- 228 -

FIGURE IX. 4 - BACS D'ACIDE ET DE SOUDE POUR LA REGENERATION DES RESINES.


- 229 -

mercure).
L'évacuation des résines usées s'effectue par pompage d'un mélange résine (30 p. 100
environ) et eau sous forme de boue.
Le pompage est fait à la partie inférieure de l'échangeur, et dirige le mélange vers le
séparateur.
Après passage dans le séparateur, l'eau motrice radioactive est recyclée par la pompe
et n'est évacuée qu'après la fin de l'opération de stockage de toutes les résines dans le séparateur.
L'évacuation de l'eau active est effectuée vers le S. T.E.
Le remplissage en résines neuves des échangeurs d'ions s'effectue à partir de la terras-
se du bâtiment. Deux dalles mobiles permettent l'accès à l'orifice situé à la partie supérieure
de chaque bidon. Cet orifice est normalement obturé par une tappe pleine boulonnée.

D/ Filtrati£n_final£.
Par sécurité il est prévu une filtration de l'eau avant stockage dans la bâche R7, dans
le but d'éliminer les particules de résines qui pourraient se trouver entraînées par l'eau.
Le filtre utilisé est identique à celui de la préfiltration.
Aucun dispositif spécial d'évacuation n'a été prévu, les cartouches colmatées ne présen-
tent pas de danger du point de vue activité. •

1.2.3 - Circuit.de_^£?ΙΪίβ_1.ιΕΕΗΓ5ίιί.οϋι (Fig. IX. 5)


Après avoir traversé la station d'épuration l'eau arrive à la bâche-tampon de sortie
R7 (éventualité R7') d'où elle est reprise par les pompes de sortie épuration P19, P20, P21., et
renvoyée aux différents circuits ou bassins épurés.
La bâche-tampon R7 est un réservoir cylindrique :
- Diamètre 2m
- Hauteur 1,6 m
- Volume 5m
Les tuyauteries d'arrivée d'eau à cette bâche sont les suivantes :
- arrivée de l'épuration,
- tuyauterie de by-pass de l'épuration.
Les tuyauteries de départ sont les suivantes :
- trop-plein dirigé vers R9 et R9\
- tuyauterie de sortie de l'eau épurée.
Sur cette dernière tuyauterie se trouvent :
. les pompes Ρ 19, P20, P21.
Chaque pompe peut être isolée des collecteurs par une vanne de sectionnement à l'amont,
une vanne de sectionnement et un clapet à l'aval.

I. 3 - Contrôle et régulation.
I. 3. 1 -
g
- Débit à épurer 50 m /h en continu.
- Température de l'eau à épurer 40°C.
- 230 -

(w==^^^==B Q

en
ce
FIGURE IX. 5 - CIRCUIT D'ALIMENTATION EN EAU EPUREE.
- 231 -

I. 3.2 - Mesures^ffectuées :

1) Mesures de débit :
Q_ Mesure continue du débit d'arrivée d'eau épurée dans le réservoir de pressurisation.
ô
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
Préalerte sur le seuil MINI.
Q Mesure continue du débit de fuites admises par la vanne n° 549.
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
Préalertes sur les seuils MAXI et MINI.
Q. Mesure par débitmètre du débit d'arrivée d'eau épurée dans la piscine.
D

Indication et enregistrement en salle de contrôle.


Préalerte sur le seuil MINI.
Qo Mesure continue du débit d'eau à la sortie des bâches R9 et R 9 \
ο
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
Calculateur de stabilité du circuit d'alimentation en eau épurée.
Ce calculateur effectue la différence Q_ - Q . Il permet notamment de détecter une fuite
ο 4

sur le circuit coeur. Le résultat est enregistré.


Préalertes sur lee seuils MAXI et MINI.
2) Mesures de niveau :
N_ Mesure continue du niveau sur la bâche R6.
Indications et enregistrement en salle de contrôle.
Préalerte sur le seuil MINI.
Un ensemble de détecteurs magnétiques de niveau est monté sur un certain nombre de
bâches afin de fournir des signaux indiquant les niveaux "haut" et "bas". Ces signaux
sont ensuite utilisés soit pour être répartis en salle de contrôle ou au tableau local des
eaux, soit pour commander divers automatismes de pompes et de vannes.
N 4a
. Mesure des niveaux "haut" et "bas" sur la bâche R9.
Ν..
4b
Mesure des niveaux "haut" et "bas" sur la bâche R9'.
N 1 3 Mesure du niveau "bas" sur la bâche R7.
D'autre part une mesure continue du niveau dans les bâches R9, R91, RIO, RIO1,
est obtenue par la mesure de la pression de l'eau dans ces bâches.
3) Mesures de pH :
pH1 Mesure continue du pH de l'eau du circuit d'épuration en amont du réservoir R7.
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
pH_ Mesure continue du pH de l'eau des canaux en aval de la vanne n" 179.
pH_ Mesure continue du pH de l'eau du bassin de décorticage en aval de la vanne n° 178.

4) Mesures de résistivité :
P1 Mesure continue de la résistivité de l'eau du circuit d'épuration en amont du r é s e r -
voir R7.
Indication et enregistrement en salle de contrôle.
- 232 -

p Mesure continue de la résistivité de l'eau des canaux en aval de la vanne n° 179.


p. Mesure continue de la résistivité de l'eau du bassin de décorticage en aval de la
vanne n°178.
I. 3. 3 - Fonctionnement.

L'eau déminéralisée neuve, non radio-active, est .produite par la station de remplis-
sage située au bâtiment "ENERGIE".
Cette station est capable de fournir 5000 m en 48 heures soit le remplissage complet
de tous les bassins.
La pression disponible à la sortie de la station est de 5 b a r s .
L'isolement du circuit de remplissage de R6 est effectué à partir de la vanne manuelle
V109.
Cette disposition permet à la bâche R6 de jouer le rôle de réservoir de stockage pour les
besoins du bâtiment énergie en eau déminéralisée pendant les périodes où la station n'est pas en
service.
Le trop-plein du réservoir R6 dirige vers l'égoût un éventuel excès d'eau.
2) AHmenteti£n_dje_sJbJjches_R9_et_R9J.
. L'admission d'eau, à partir de R6, dans R9 et R9' est commandée par les vannes élec-
triques V23 pour R9 et V17 pour R 9 \
Le fonctionnement de ces vannes est asservi aux contrôleurs de niveau, Ν . et Ν .. :
4a 4b
- ouverture par niveau bas,
- fermeture par niveau haut.
Ces vannes peuvent être également manoeuvrées à distance depuis le tableau "EAUX"
en salle de contrôle.
Tant que la deuxième ligne d'épuration ne sera pas installée il est prévu de fonctionner
sur l'une ou l'autre seulement des bâches R9 ou R91.
3) Circuit _
L'eau est reprise dans les bâches R9 ou R9' par les pompes entrée-épuration soit au
t r a v e r s du filtre F3, soit au travers du filtre F2.
Les pompes PI7 et PI8 sont normalement affectées à la reprise de l'eau dans R9 ou R9 1 .
Une pompe sert de secours à l'autre. Ce secours est automatique. La mise en service
de l'une des pompes place l'autre automatiquement en position de secours. La pompe P16, en
l'absence d'une deuxième ligne d'épuration ne sert que dans des cas particuliers en fonctionnement
normal. La pompe P16 est isolée par les vannes de sectionnement VI et V2. Les vannes V8 et V9
sont également fermées.
4) Stati£n_d_'_é£urati£n.
A la sortie du dégazeur, l'eau est reprise par les pompes P42 et P43 et refoulées à
t r a v e r s les colonnes des résines et le filtre de sortie jusqu'à la bâche-tampon R7.
- 233 -

Lors d'un arrêt de la station d'épuration pour régénération la station peut être by-passée.
De plus, dee by-pass partiels sont prévus sur chaque appareil. En cas d'incident sur les pompes
de reprise de l'eau dégazée, P42 et P43, la montée de l'eau dans le dégazeur provoquera la fer-
meture de la vanne de régulation de niveau.
La montée en pression du circuit provoque l'ouverture de la soupape S4. Le circuit coeur
continue ainsi à être alimenté en eau épurée afin de permettre le fonctionnement normal de la régu
lation de débit.

Le fonctionnement des 3 pompes sortie épuration est identique à celui des 3 pompes
d'entrée épuration.
P en 1>absence
21 d'une deuxième ligne d'épuration ne sert que dans les cas particuliers.
Cette pompe est isolée par les vannes de sectionnement V95 et V96.
Les pompes P19 et P20 sont affectées normalement à la distribution de l'eau épurée
dans l e s circuits.
Une pompe sert de secours à l'autre. Ce secours est automatique. La mise en service
de l'une des pompes place l'autre automatiquement en position de secours.
Le débit d'eau épurée est réparti entre les circuits ou bassins par les 5 vannes motorisées
de réglage :
- V74 sur le circuit coeur,
- V77 sur le circuit piscine,
- V53 sur l'alimentation du bassin de stockage,
- V54 sur l'alimentation des canaux de transfert,
- V52 sur l'alimentation du bassin de décorticage.
Ces vannes sont commandées du tableau "EAUX" depuis la salle de contrôle.
En exploitation normale les débits sont ajustée en fonction de la valeur de la résistivité
et du pH de l'eau dans chacun des 5 circuits ou bassins.

REMARQUE GENERALE SUR LE FONCTIONNEMENT

Comme cela a déjà été dit, l'éventualité de l'installation d'une deuxième ligne d'épuration
a été envisagée.
Dans ce cas l'organisation des circuits de prélèvement serait la suivante :

1er circuit : Prélèvement dans le circuit coeur.


Le prélèvement dans le circuit coeur est envoyé à la bâche R9.
L'eau est reprise dans cette bâche par la pompe P18 (la pompe P17 lui sert de secours)
et envoyée à la première station d'épuration.
A la sortie de cette station, l'eau est reprise dans la bâche-tampon R7 par la pompe P19
(la pompe P20 lui sert de secours) et renvoyée dans le circuit au niveau du réservoir de pressu-
risation.
- 234 -

2ème circuit : Prélèvement dans le circuit piscine.


Le prélèvement dans la piscine est envoyé à la bâche R91.
L'eau est reprise dans cette bâche par la pompe P16, identique à la pompe PI8, (la pom-
pe PI7 lui sert de secours) et envoyée à la 2ème station d'épuration.
A la sortie de cette station, l'eau est reprise dans la bâche R71 par la pompe P21, iden-
tique à la pompe P19 (la pompe P20 lui sert de secours) et renvoyée dans la piscine.
Les prélèvements regroupés du bassin de stockage des canaux de transfert, du bassin
de décorticage, peuvent être envoyés, soit au premier circuit, soit au deuxième.

II - LES CIRCUITS DE VIDANGE (Fig. DC. 6)

Organisation générale des circuits de vidange :


La vidange des circuits est considérée sous 2 aspects :
1) - La vidange des parties de circuits ou des bassins qui peut être nécessaire en exploitation
normale de la pile :
- vidange delà piscine,
- vidange de la portion du circuit coeur à l'intérieur de la piscine,
- vidange du bassin de stockage,
- vidange des canaux de transfert,
- vidange du bassin de décorticage.
La piscine, le circuit coeur, le bassin de stockage sont vidangés par des électeurs situés
au fond des bassins.
L'eau vidangée est stockée dans les bâches RIO et RIO1.
Les canaux de transfert et le bassin de décorticage sont vidangés par gravité, soit dans
les bâches de vidange RIO et RIO', soit dans la bâche R12.

2) - La vidange des parties de circuits nécessaires uniquement pour des interventions sur les
circuits, notamment à l'extérieur des différents bassins.

Π. 1 - Circuits de vidange des bassins.


Π. 1.1 - Description.
1° - Ç^^ujtt^^alimentation jnjau_n^tr^c^des_éj^^ejirs_.
La pompe P l i aspire l'eau épurée dans la bâche R7, à la sortie de l'épuration conti-
nue et l'envoie aux 3 éjecteurs de vidange.
La pression de l'eau motrice (10 bars) est suffisante pour remonter l'eau du fond du bas-
sin le plus profond : la piscine.
La possibilité d'utiliser l'eau de l'éventuelle deuxième station d'épuration est prévue.
La pompe P l i est seule à assurer le fonctionnement. Elle n'est pas branchée sur le
réseau des auxiliaires secourus. La pompe est isolée à l'aspiration par la vanne V87 et au refou-
lement par la vanne V88 et par le clapet AR56.
L'alimentation des éjecteurs des différents circuits peut être isolé par :
- la vanne V83 pour l'éjecteur de vidange du circuit coeur,
- 235 -

m
h-
Ζ
tu
3
Sfc
tu.

FIGURE IX. 6 - CIRCUITS DE VIDANGE DES BASSINS.


- 236 -

- la vanne V84 pour l'éjecteur de vidange de la piscine,


- la vanne V39 pour l'éjecteur de vidange du bassin de stockage.
Sur chacune des tuyauteries d'arrivée d'eau à l'éjecteur un clapet anti-retour évite la
vidange par siphonnage en cas de rupture de tuyauterie.
Eau motrice EJ1 (coeur) clapet AR16.
Eau motrice EJ2 (piscine) clapet AR15.
Eau motrice EJ3 (stockage) clapet AR18.

L'éjecteur EJ1, situé au fond de la piscine, aspire l'eau dans le bac de désactivation et
la refoule vers le collecteur du circuit de trop-plein de la piscine à l'amont du filtre FI.
La vanne V41 permet la fermeture du circuit.
Le clapet casse-siphon CS2 évite comme pour le circuit de vidange piscine, la vidange
de la piscine en cas de rupture, ou de fuite.

L'éjecteur EJ2, situé au fond de la piscine, refoule l'eau vers le collecteur du circuit de
trop-plein de la piscine à l'amont du filtre FI.
La vanne V40 permet la fermeture du circuit.
Un clapet casse-siphon CS1 raccorde le siphon de la tuyauterie de vidange à la piscine
à 1, 85 m sous le niveau normal de l'eau et évite la vidange de la piscine en cas de rupture de la .
tuyauterie ou de fuite importante.

L'éjecteur EJ3, situé au fond du bassin de stockage aspire l'eau et la refoule vers le
collecteur du circuit de trop-plein de la piscine à l'amont du filtre FI.
La vanne V36 permet la fermeture du circuit.
• Le système anti-siphon de cette tuyauterie est constitué d'une tuyauterie équipée du
clapet RT60 qui met la tuyauterie de vidange en communication avec le bassin de stockage à
1, 85 m sous le niveau normal de l'eau. ^^ **·'

Ces bassins comprennent :


- Les canaux de transfert n° 1, 2, 3 ;
- Le bassin de dé c ortie age.
La vidange est effectuée :
- soit dans les bâches RIO et RIO1 dans le cas où l'eau n'est pas polluée. L'eau peut alors être
envoyée à la station d'épuration et réutilisée.
- soit par gravité dans la bâche R12 si l'eau est polluée. L'eau n'est alors pas réutilisable. La
pompe P34 permet d'évacuer l'eau polluée vers le S. T.E. Il n'existe pas d'autre moyen de
vider R12.
- 237 -

Bâches RIO, RIO'.


Ces bâches ont été calculées pour recueillir la totalité de l'eau contenue dans la piscine,
le bassin de stockage et les canaux.
Elles ont un volume global de 1. 500 m .
Elles ont les dimensions suivantes :
- Hauteur 7, 75 m
- Longueur 10,2 5 m
- Largeur 9, 50 m
Ces bâches utilisent toute la surface située sous le bassin de stockage au niveau 283 et
287. Par le jeu des vannes équipant les différents circuits, ces bâches peuvent être utilisées
indifféremment. Chaque bâche est munie d'une tuyauterie de "respiration" (0 50). Les deux
tuyauteries se rejoignent dans le château d'eau.

Bâche R12.
g
Située sous le bassin de stockage, cette bâche a une capacité de 270 m . Elle est calculée
g
pour recueillir l'eau du bassin de décorticage (180 m environ) et éventuellement, une partie de
l'eau des canaux.
II. 1.2 - Contrôle et^ régulation.
Π. 1.2. 1 - Caractéristiques nominales.
Circuit eau motrice des éjecteurs :
Débit 35 m 3 /h
Pression 10 bars
Circuits de vidange :
g
- Piscine Débit 40 m /h environ.
g
- Coeur Débit 40 m /h environ.
g
- Bassin de Débit 40 m /h environ.
stockage

II. 1.2.2 - Me^urj£ effectuées^


1) Pression Manomètre sur le mur de la casemate de la pompe P l i .

2) Niveaux
N_ Mesure des niveaux haut et bas sur la bâche RIO.
5a
N_, Mesure des niveaux haut et bas sur la bâche RIO1.
5b
II. .1.2. 3 - F£nc_tionnenient_.
Le circuit de vidange ne doit être mis en service que si le réservoir est alimenté par la
station d'épuration fonctionnant en continu.
Les vidanges de la piscine, du coeur et du bassin de stockage ne peuvent être effectuées
que successivement.
La commande de la pompe P l i est effectuée depuis le tableau local des eaux.
- 238 -

II. 2 - Circuits de vidange des tuyauteries.


Π. 2.1 - Description.
Ces circuits permettent la vidange complète des tuyauteries et des appareils.
La majeure partie des circuits peuvent se vider par gravité dans les bâches RIO et
RIO'.
Néanmoins, les points bas des tuyauteries ou des réservoirs ne peuvent s'y vidanger
par gravité.
Un réseau de tuyauteries les réunit à 3 réservoirs de vidange : R3, R l l , RU 1 ,
situés sur le radier de la pile au point le plus bas.
Reprise dans ces réservoirs par des pompes, l'eau est renvoyée dans les bâches de
vidange RIO et RIO·.

Ré_servoir_s_de_ vidange.
R3 - vidange des aéroréfrigérants.
RU - )
_,,,. v vidange des points bas des circuits.
till - )

Ces 3 réservoirs sont identiques, ce sont des cylindres horizontaux :


- Diamètre 0, 75 m
- Longueur 1,27 m
g
- Volume 0, 5 m environ.
u^·1 nges.
Sur chacun des réservoirs est raccordée une pompe qui en assure la vidange automatique.
Ces pompes peuvent être isolées par :
- une vanne à l'aspiration,
- une vanne et un clapet au refoulement.
La pompe P14 est raccordée au réservoir R3.
La pompe P10 est raccordée au réservoir RU.
La pompe P35 est raccordée au réservoir RU 1 .
Les trois pompes refoulent dans une même tuyauterie. Par le jeu des vannes V25 et V26
l'eau peut être orientée vers la bâche R9 ou vers la bâche R9*.
g
Chaque pompe assure un débit de 43 m /h.
II.2.2 - Contrôle et régulation.
II. 2.2. 1 - Me£urj£jffeçtuées.
Mesures de niveau.
N10 - Mesure des niveaux haut et bas sur la bâche R3.
N15 - Mesure des niveaux haut et bas sur la bâche R U .
N16 - Mesure des niveaux haut et bas sur la bâche RU 1 .

II. 2.2.2 - Fonctionnement.


Le fonctionnement des pompes P10 - P14 - P35 est automatique, η est asservi au signal
- 239 -

des contacteurs de niveaux des réservoirs tampons correspondants :


- Mise en service sur niveau "HAUT".
- Arrêt sur niveau "BAS".

ΠΙ - CIRCUIT DE RECUPERATION DES FUITES


ΙΠ. 1 - Description.
Les fuites qui peuvent se produire en différents points du réseau de tuyauteries et
sur les matériels, sont recueillies dans des réservoirs ou des fosses tampons, d'où elles sont
reprises par des pompes et regroupées.
Pour permettre la détection des fuites, les tuyauteries et appareils ont été groupés géo-
graphiquement et fonctionnelle ment :
Les équipements électriques des moteurs des pompes de reprise dans les réservoirs
tampons comprennent un compteur horaire qui permet de détecter l'importance des fuites dans un
secteur afin de prévoir les interventions.
Il existe 8 circuits de récupération des fuites :
- fuites aux pompes du circuit coeur.
3
Recueillies dans le réservoir R4, reprises par la pompe P36 : débit 3 m /h.
- fuites aux autres pompes des galeries Ouest et Sud.
g
Recueillies dans le réservoir RI4, re
Recueillies dans le réservoir R14, reprises par la pompe P39 : débit 3 m /h.
- fuites aux presse-étoupes des vannes.
g
Recueillies
Recueillies dans
dans le
le réservoir
réservoir R13,
R13, :reprises par la pompe P38 : débit 3 m /h.
- fuites dans le bâtiment "épuration".
g
Recueillies dans le réservoir R5, reprises
r par la pompe PI 5 : débit 3 m /h.
- fuites dans la galerie tuyauteries des aéroréfrigérants.
g
Recueillies
Recueillies dans
dans le
le réservoir
réservoir R15,
R15, reprises
reprises par
par la
la pom
pompe P40 : débit 3 m /h.,
- fuites des tuyauteries zone NORD de la galerie des tuyauteries.
g
Recueillies
Recueillies dans
dans la
la fosse
fosse FR1,
FR1, reprises
reprises par
par la
la pompe
pompe P32
P32 :: ddébit 5 m /h.
- fuites des tuyauteries zone SUD de la galerie des tuyauteries.
g
Recueillies
Recueillies dans
dans la
la fosse
fosse FR2,
FR2, reprises
reprises par
par la
la pompe
pompe P35
P35 :: débit 5 m /h.
- fuites dans la salle des mécanismes des barres de contrôle.
Recueillies dans la fosse FR4, reprises par la pompe P37 : débit 3 m /h.

A ces circuits peut être associé le circuit de récupération des condensations dans les
salles de temporisation de la ventilation. Elles sont recueillies dans la fosse FR3, reprises
g
par les pompes P31 : débit 2 m /h.
P41 : débit 2 m 3 /h.
Les différents réservoirs tampons : R4, R14, R13, R15, R5 sont cylindriques et hori-
zontaux :
·· Diamètre 0, 75 m
- Longueur 1,27 m
g
- Volume 0, 5 m environ.
- 240 -

Les fosses de récupération : FR1, FR2, RF3, FR4 sont aménagées dans le radier et
revêtues, comme lui, de peinture.
Les pompes refoulent dans un même collecteur qui peut être aiguillé :
- normalement, vers la bâche R12 par la vanne V550 ;
- exceptionnellement, vers la bâche R8' par la vanne V551.
Cette liaison est établie lors de la contamination de l'eau de l'un quelconque des circuits
de drainage des fuites.

III. 2 - Contrôle et régulation.


III. 2 . 1 - Mes_uj?e£_effectuées.^
Elles consistent en des mesures de niveau sur les différents réservoirs.
N i l - Mesure des niveaux haut et bas sur le réservoir R4
11 II II
N12 - R5
II II II
N17 - R13
ir II II
N18 - R14
π II II
N19 - R15
II M
N21 - sur la fosse de FR1
récupération des
fuites
II II
N22 - " FR2
II II
N24 - " FR4
N23 - Mesure des niveaux très hauts, haut et bas sur
la fosse de récupération des fuites. FR3

ΙΠ. 2 . 2 - Fonctionnement.
Le fonctionnement des pompes de reprise des fuites dans les bâches-tampons est
asservi aux contacteurs de niveau situés sur les bâches.
Les fuites sont normalement dirigées vers le réservoir de vidange R12.
La possibilité d'aiguiller vers R81 (stockage des effluents chimiques détergents) a été
réservée pour le cas d'une décontamination éventuelle des locaux.

IV - CIRCUITS DE STOCKAGE ET D'EVACUATION DES EFFLUENTS LIQUIDES.

(Fig. IX. 7)

Les effluents radioactifs liquides sont classés en 4 catégories :

1) Les effluents faiblement radioactifs.


La station d'épuration est normalement prévue pour traiter ces effluents qui sont groupés
dans les bâches R9, R9', RIO, RIO·.
En cas de vidange simultanée de tous les bassins et circuits principaux, et d'engorgement
des bâches, l'eau peut être dirigée par les pompes d'entrée-épuration P16, P17, P18 vers une
boucle de raccordement aux camions citerne du centre.
-241 -

FIGURE IX. 7 - CIRCUIT DES EFFLUENTS ACTIFS.


- 242 -

Ce cas de vidange totale représente un cas rare dans l'exploitation normale de la pile.

2) Effluents radioactifs minéralisés.


L'eau du bassin de décorticage peut être normalement polluée par les travaux sur les
boucles.
En cas de nécessité de vidange de ce bassin l'eau est dirigée vers la bâche R12, et éva-
cuée ensuite vers le S. T. E.
Si l'eau n'est pas contaminée, elle est évacuée vers RIO, RIO1 (premier cas ci-dessus).
La bâche R12 peut également recueillir les eaux des circuits de récupération de fuites
quand elles sont actives, pour évacuation vers le S. T.E.
3
La reprise des eaux de R12 vers le S. T.E. s'effectue par la pompe P34 : débit 10 m /h.
3) Effluents chimiques.
Les effluents chimiques de régénération des résines de la station d'épuration sont stockés
dans le réservoir R8 :
- Réservoir cylindrique vertical :
Diamètre 2,7 m
Hauteur 4,1 m
g
Volume 25 m
Dans ce réservoir R8 se déversent également les fuites qui pourraient se produire dans
la salle de D. R. G. pile.
Ces effluents sont repris normalement par la pompe F29 : débit 10 m /h. Cette pompe
refoule les effluents dans un camion-citerne du centre pour évacuation vers le S. T. E.
4) Effluents de décontamination.
Les effluents de décontamination utilisant des produits détergents sont stockés dans le
réservoir R8', et repris par la pompe P30.
R81 et P30 sont identiques au réservoir R8 et à la pompe P29 du circuit des effluents
chimiques.
La production des effluents de décontamination est exceptionnelle. Aussi pour éviter
l'engorgement de R8, un jeu de vannes permet l'utilisation de R8' pour le stockage des effluents
provenant de la station de régénération des résines.
REMARQUE -
Les effluents, quelle que soit leur provenance sont traités par la station générale de
traitement du Centre de CADARACHE où ils sont amenés par camions-citernes. Ceux-ci ne peu-
vent être alimentés que par deux sorties 0 150 et 0 50 respectivement isolés par les vannes 174
et 175. Ces vannes sont condamnées par une serrure dont la clé est confiée à l'agent S. P.R.
H n'existe aucune liaison entre les circuits d'eau du réacteur et le réseau d'égouts : il
n'y a donc aucune possibilité de rejet, même accidentel, d'eaux suspectes dans les égouts.
- 243 -

CHAPITRE X

LES CIRCUITS DE

INTRODUCTION
I - STOCKAGE ET PREPARATION DU COO NEUF
Ci

1.1 - Caractéristiques du COO utilisé dans les boucles


1 . 2 - Stockage du CC<2
I. 3 - Préparation du CΟ-
Ι. 3.1 - Pompes d'alimentation
1.3.2 - Vaporisation - surchauffe
I. 3. 3 - Dessication
I. 3.4 - Analyse
II - DISTRIBUTION DU COg NEUF
II. 1 - Circuit bassin de stockage
II. 2 - Circuits émergés de C0 o et salles d'analyses
II. 3 - Circuits ateliers chauds

ΠΙ - EVACUATION DU CO_ USE


ύ

ΠΙ.1 - Collecteurs de CO2 usé


III. 2 - Circuits en salle de CO, actif
III. 3 - Rejet à l'extérieur

IV - MISE SOUS VIDE DES CIRCUITS


V - SECURITE DE L'INSTALLATION
- 245 -

LES CIRCUITS DE

L'exploitation des boucles nécessite la mise en oeuvre de quantités relativement impor-


tantes de gaz carbonique. Ceci a justifié la mise en place d'une installation fine à caractère in-
dustriel, qui assure les fonctions suivantes :
- stockage et préparation du CO_ neuf,
- distribution du COg neuf,
- reprises et stockage du CO_ usé pollué sortant des boucles lors des vidanges,
- évacuation à l'atmosphère du COO pollué,
- mise sous vide des circuits avant leur remplissage en CO. neuf.

I - STOCKAGE ET PREPARATION DU C O 2 NEUF.

(Fig. X. 1)
1.1 - Caractéristiques du COg utilisé dans les boucles.
Le CO utilisé est d'une qualité spéciale et répond à l'analyse suivante :
- N2 118 ppm volume
- O? 32 ppm "
-A 2 ppm "
- H2O 24 ppm "
- Huile néant

Cette composition devra être conservée, voire améliorée, jusqu'à l'utilisation. En


particulier, aucune trace d'huile ne devra être introduite dans le CO9.

1 . 2 - Stockage du CO., (Fig. X. 2).


Le CO est livré liquide sous une pression de 20 bars et à la température de - 20°C.
3
II est entreposé dans un réservoir de capacité utile 10 m .
Une installation frigorifique est jointe au réservoir, elle permet de conserver le CO_
à l'état liquide et compense les pertes calorifiques avec l'extérieur. Ces pertes sont réduites
par un calorifugeage du réservoir et des tuyauteries.
Le fonctionnement de l'installation frigorifique est automatique : une mesure de pression
- 246 -

FIGURE X. 1 - STOCKAGE ET PREPARATION DU CO n NEUF.


- 247 -

FIGURE X. 2 - RESERVOIR DE STOCKAGE DU CO 2 NEUF


A GAUCHE : GROUPE FRIGORIFIQUE.
- 248 -

assure sa mise en marche ou son arrêt dans les conditions suivantes :


- mise en service 22 bars
- arrêt 19 bars
En cas de non fonctionnement de l'installation frigorifique, une mesure de température
ou de pression assure une signalisation de mauvais fonctionnement sur le tableau local.
Tous les défauts internes de l'installation frigorifique sont eux-mêmes signalés sur ce
tableau local.
L'ensemble du matériel décrit ci-dessus constitue l'installation de "stockage du CO "
et est implanté dans un local spécial situé au niveau du sol (niveau 292) afin de faciliter les ma-
nutentions de livraison.

1.3- Préparation du CO^ (Fig. X. 3)


Le COp est distribué à l'état de vapeur surchauffée sous une pression de 30 bars et à
la température de 12°C.
La transformation du COO de l'état liquide à l'état de vapeur surchauffée est effectuée
dans un ensemble constitué d'un vaporiseur à chauffage électrique, suivi d'un réchauffeur à cir-
culation naturelle d'air.
Les besoins en CO2 sont intermittents.

I. 3. 1 - P£m£es_d_lalirn£ntation.
Deux pompes de transfert, l'une en service, l'autre en réserve, prélèvent le CO2
liquide dans le réservoir de stockage et l'envoient à l'état liquide à un vaporiseur.
La pompe en service est branchée manuellement par un jeu de vannes au réservoir de
stockage.
La pompe en réserve est totalement isolée du circuit par des vannes à commande ma-
nuelle.
Le niveau de CO dans le vaporiseur commande le fonctionnement automatique de la
Ci

pompe en service :
- mise en marche à niveau bas
- arrêt à niveau haut.
Tout incident interne au groupe électro-pompe est signalé au tableau local, de même
que la non exécution de l'ordre "marche" donné par l'indicateur de niveau du vaporiseur.
I. 3. 2 - Vap_qri_sati£n_^_Surcjiauffe.
L'installation de vaporisation et de surchauffe est conçue pour assurer la produc-
tion de COO gazeux sans temps mort et avec le minimum de perturbation, tant sur la tempéra-
ture que sur la pression.
Les valeurs à respecter sont :
- 0 + 4 bars sur la pression
- température à la sortie du surchauffeur supérieure à 12°C
pour une variation brusque de la consommation de 0 à 500 kg/heure.
- 249 -

FIGURE X. 3 - INSTALLATION DE PREPARATION DU CO r


i
A GAUCHE : LE VAPORISEUR.
- 250 -

1° - Le vaporiseur.
Le vaporiseur comporte trois niveaux particuliers :
3
- Niveau bas : pour lequel la réserve de CO2 est de 2 m , la pompe d'alimentation est mise
en marche.
g
- Niveau haut : pour lequel la réserve de CO9 est de 3 m , la pompe d'alimentation est arrêtée.
- Niveau trop bas : pour lequel la réserve de COO est de 1, 5 m 3.'
CE

Ce dernier niveau provoque la signalisation "défaut d'alimentation de CO_" sur le tableau


local de la salle "stockage COO".
De plus, pour remplir les conditions de température exigées le système de chauffage à:a
CO_ jusqu'à la température de vaporisation se met en service en même temps que les pompes.
Un deuxième système de chauffage, fonctionnellement indépendant du précédent, assure
la vaporisation du CO.. Il est commandé automatiquement par la mesure de la pression dans la
phase gazeuse du vaporiseur.
Ces deux systèmes de chauffage électrique fonctionnent par tout ou rien.

2° - Le surchauffeur.
Un échangeur atmosphérique à ailettes galvanisées installé à la suite du vaporiseur per-
met de réchauffer le gaz sous une pression de 30 bars de - 5°C à + 12°C au minimum, à l'aide de
l'air ambiant dont la température minimum est de + 18°C.
Le gaz étant à une température au moins égale à + 12°C, il est ainsi possible, lors de
sa détente de 30 bars à la valeur normale d'utilisation de 25 bars, de disposer de CO. dont la
température finale ne sera pas inférieure à + 5°C et ceci pour un débit maximum de 500 kg/h.

3° - Caractéristiques de fonctionnement.
Les appareils de mesure et de régulation sont prévus pour que les 3 systèmes de chauf-
fage indiqués respectent les valeurs suivantes :
1er système : chauffage de 500 kg/h de - 20°C à - 5°C à 1°C près.
2 système : maintien de la pression CO. gazeux de 28 bars à 31 bars
^ 2
me
3 système : maintien de la température CO_ gazeux de 12°C à 18eC.
Les défauts de fonctionnement sont signalés sur un tableau de contrôle local.
1. 3. 3 - Dessiçation.
Avant utilisation, le CO- doit être desséché et sa teneur en eau ramenée à 1 ppm
en volume.
L'installation de dessication comporte deux phases de fonctionnement :
- dessication _
- régénération
Ces deux opérations sont commandées localement et manuellement.
La mesure de la teneur en humidité comporte une signalisation "régénération dessicateur",
sur le tableau local.
La régénération est effectuée à l'air chaud d'abord,au C 0 0 chaud ensuite.
- 251 -

1.3.4 - Anal^se^
La teneur en eau du CO_ à la sortie du dessicateur est mesurée et enregistrée.

Π - DISTRIBUTION DU C 0 0 NEUF.

L'alimentation en CC· neuf et sec est assurée par des circuits indépendants qui desser-
vent :
- les boucles en bassin de stockage,
- les circuits émergés de COO et des salles d'analyses,
- la salle de déchargement, le poste BA 2 et le bassin de décorticage (circuit ateliers
chauds).
Les différents circuits d'alimentation en CO_ neuf se raccordent à la salle de prépara-
tion et traitement du COO (niveau 283,85) à la sortie des dessicateurs.

II. 1 - Circuit bassin de stockage.


Ce circuit est constitué par une conduite principale faisant le tour du bassin de stockage
d'est en ouest au niveau 296,45 après avoir traversé les planchers 292,05 et 296,45. Un clapet
anti retour est monté sur la conduite avant le premier poste boucle rencontré : BS 5.
Quatre piquages obturés par des robinets à pointeau sont installés paroi est du bassin.
Paroi ouest ces piquages sont au nombre de 5 en excluant le poste de contrôle aux
rayons X.
A ces piquages sont raccordés les tuyauteries souples en acier inoxydable immergées
dans l'eau et comportant à leur extrémité libre une partie mobile de valve de jonction, la partie
fixe correspondante étant fixée sur la boucle.
Les piquages ci-dessus débouchent au niveau 299, 90 par les trémies de ventilation.

II.2 - Circuits émergés de CCy, et salles d'analyses.


La conduite principale d'alimentation fait le tour de la piscine à l'intérieur des salles
D.R. G. du niveau 296,45. Elle comporte deux piquages se raccordant par des brides aux ar-
moires de commande des circuits émergés de CO2.

II. 3 - Circuits ateliers chauds.


La conduite principale après cheminement dans les salles au niveau 287,75 traverse les
planchers 292,15 et 296,45. Elle relie sous le plancher 300, le poste BA 2 à la salle de déchar-
gement en contournant le bassin de décorticage.
Au droit de la salle de déchargement du poste BA 2 et de la paroi est du bassin de dé-
corticage des piquages débouchent dans les ateliers chauds par des trémies au niveau 300.
Ces piquages sont obturés par des robinets à l'exception de celui de la salle de déchar-
gement qui se raccorde aux puits de stockage par une bride.
- 252 -

III - EVACUATION DU CO_ USE.

III. 1 - Collecteurs de COn usé.


———————i^-^————— £ _ _ —

Chacun des postes alimentés en CO_ neuf est pourvu d'une vidange de CO usé isolée
par un robinet à pointeau. Le raccordement de ces vidanges s'effectue sur des collecteurs dou-
blant chacune des conduites d'alimentation.
Les différents collecteurs d'évacuation étant susceptibles d'être actifs, leurs supports
sont conçus de manière à permettre la mise en place éventuelle de coquilles de plomb de 5 cm
sur Its tuyauteries.
III. 2 - Circuits en salle de CO,, actif.
Les trois collecteurs d'évacuation aboutissent dans la salle CO_ actif (niveau 292,75) où
on a la possibilité de dériver les rejets de CO- vers les deux réservoirs de stockage de cette
3 *·
salle, d'une capacité de 10 m chacun.
La salle est accessible par un seul côté, les trois autres étant constitués par les parois
des canaux n° 1 et 3 et par la paroi est du bassin de stockage.
Le côté accessible est clôturé par deux murs en parpaings distants d'un mètre environ.
Un accès, bouché par des parpaings monté à sec est aménagé dans chacun d'eux. Entre ces
deux murs est montée toute la robinetterie.
Le mur intérieur assure la protection contre l'activité des réservoirs de stockage lors
d'une intervention sur la robinetterie. Le mur extérieur sert de protection à l'opérateur manoeu-
vrant les robinets contre l'activité propre des tuyauteries.
Les robinets sont commandés à travers le mur extérieur par une tige de commande. Les
manomètres des réservoirs de stockage et leurs robinets d'isolement sont montés sur ce mur.
L'implantation des différentes commandes sur le mur est réalisée de façon à constituer
un synoptique de l'évacuation et du stockage du CO, usé.
Les raccordements des circuits sont réalisés de la façon suivante :
Chacun des collecteurs comporte successivement un clapet anti-retour et deux robinets.
Il se raccorde à un collecteur général qui évacue le CO9 usé dans la gaine de ventilation nucléaire
normale circuit hall-bassin en amont du filtre d'efficacité 10 .
Les ventilateurs d'extraction assurent la circulation et le rejet par la cheminée après
filtrage.
En amont du clapet anti-retour sur chaque collecteur sont montées les dérivations pour
des soupapes de sûreté tarées à 25 bars.
De plus, chaque réservoir de stockage est équipé de deux soupapes de sûreté. Ces sou-
papes sont reliées à un collecteur raccordé à la gaine de ventilation circuit hall-bassin et sont
tarées à 25 bars.
La pression maximum de service des réservoirs de stockage est volontairement limi-
tée à 10 bars.
Ces soupapes ne devront pas fonctionner. Elles assurent leur rôle de sécurité sans pré-
senter le risque de fuites après déclenchement.
- 253 -

FIGURE X. 4 - CIRCUIT DE REJET DU CO 2 USE.


- 254 -

III. 3 - Rejet à l'extérieur (Fig. X. 4).


Le détail du processus de rejet du CO2 actif est donné au chapitre "VENTILATION".
En ce qui concerne le CO_ humide provenant de la régénération des sécheurs de prépa-
ration du CO , le rejet se fait directement à la cheminée. Aucun robinet n'est monté sur cette
conduite à la sortie des sécheurs ; un séparateur d'eau est monté sur le circuit pour diminuer
le taux d'humidité des gaz. Ce séparateur est muni d'un robinet de purge.

IV - MISE SOUS VIDE DES CIRCUITS.

Avant le remplissage d'une boucle par du COO neuf, il est procédé à une mise sous
vide du circuit.
Cette opération s'effectue à partir d'une pompe montée sur un chariot mobile pouvant
desservir chaque poste du bassin de stockage ainsi que le poste BA 2 de la zone des ateliers
chauds.
Les caractéristiques de cette pompe sont les suivantes :

Débit 1 kg/h d'air sous les conditions de pression :


- aspiration 65 mm d'eau
- refoulement 50 mm d'eau
Puissance 4 kW
Tension 380 V 50 Hz
Vitesse 480 t/mn
Longueur des gaines d'aspiration et de
refoulement 10 m chacune
Longueur du câble d'alimentation élec-
trique 20 m

V - SECURITE DE L'INSTALLATION.

Un système de détection des fuites a été mis en place dans tous les locaux où circule
le CO 2 .
Six points de mesure ont été prévus, on y contrôle la teneur en CO. dans l'atmosphère
de la pile.
L'installation comprend :
- un analyseur de gaz : étendue de mesure 0 à 5 p. 100
- un stabilisateur de tension
- une vanne débitmètre
- un filtre à membrane
- un sélecteur de gaz
- six pompes à membranes
- six filtres
- les canalisations, qui sont en chlorure de vinyle.
- 255 -

La mesure est effectuée sur un enregistreur 6 voies synchronisé avec le sélecteur de


gaz et équipé d'un contact à maximum.
L'enregistreur est situé au tableau de Contrôle Radioprotection, avec alarme lumineuse
au bandeau supérieur.
- 257 -

CHAPITRE XI

VENTILATION NUCLEAIRE

I - BUT ET PRINCIPES GENERAUX

II - DEFINITION DES LOCAUX INTERESSES

II. 1 - Enceinte étanche.


II. 2 - Zone des ateliers chauds.
II; 3 - Salles de temporisation-.
II. 4 - Bâtiment ventilation.

III - REALISATION DE L'ENCEINTE ETANCHE

III. 1 - Superstructure du hall pile.


III. 2 - Locaux des DRG des boucles et du CO.
III. 3 - Communication avec les ateliers chauds.
III. 4 - Portes et sas.
III. 5 - Passage des câbles.
III. 6 - Passage des gaines de ventilation.
III. 7 - Passage des tuyauteries.

IV - REALISATION DE LA ZONE DES ATELIERS CHAUDS.

IV. 1 - Superstructure.
IV. 2 - Aoiès du personnel et du matériel.
IV. 3 - Passage des gaines de ventilation.
IV. 4 - Passage des tuyauteries et des câbles.

V - DESCRIPTION DES CIRCUITS DE VENTILATION

V. 1 - Circuit de l'enceinte étanche.


V. 1.1 - Ventilation normale de chaque partie.
V. 1.2 - Ventilation de secours.
V. 2 - Circuit des ateliers chauds.
V. 3 - Circuit de balayage.
- 258 -

V. 4 - Cheminées.
V. 5 - Rejet du COg pollué.

VI - POINTS PARTICULIERS

VI. 1 - Bouches d'aspiration.


VI. 2 - Filtres nucléaires.
VI.2. 1 - Implantation.
VI.2.2 - Description.
VI. 2. 3 - Essais.
VI. 2 . 4 - Fermeture des alvéoles.

VII - CONTROLE ET REGULATION DE LA VENTILATION DE L'ENCEINTE ETAN-


CHE
VII. 1 - Mesures.
VII. 2 - Fonctionnement.

VIII - CONTROLE DE LA VENTILATION DES ATELIERS CHAUDS

VIII. 1 - Mesures.
VIII. 2 - Fonctionnement.
- 259 -

VENTILATION NUCLEAIRE

I - BUTS ET PRINCIPES GENERAUX

La ventilation nucléaire a pour- but :

1. ο - Essentiellement assurer la sécurité des populations :


- à l'extérieur du site,
- à l'extérieur de la zone PEGASE,
. . . en évitant la diffusion d'un rejet accidentel des produits de fission.
En effet, si les produits de fission ont pu franchir la première barrière que forme
la gaine du combustible, puis la seconde formée par le circuit de réfrigération, il faut essayer
de les drainer vers des pièges (filtres à iode) puis en dernier recours de les confiner dans une
enceinte. Ceci est obtenu par une mise en dépression des locaux intéressés, délimitant ainsi une
enceinte à fuites contrôlées , les fuitefa se faisant obligatoirement de l'extérieur vers l'intérieur.
La ventilation entretient une dépression de 6 millibars (60 mm C E . ) .

2° - Assurer à l'intérieur même du bâtiment la sécurité du personnel


A - Par filtration continue de l'air dans les cas de fonctionnement normal.
. Taux de renouvellement horaire dans le Hall 1,8
3
. Débit d'air pour le renouvellement 30 000 m /h

Β - et essentiellement, en essayant de capter toute pollution le plus près possible


de sa source dans les cas d'accidents. Ceci est réalisé par des aspirations
situées :
- sous le couvercle de la piscine :
. Taux de renouvellement horaire sous le couvercle 100

- dans les locaux de D. R.G. des boucles :


. Taux de renouvellement horaire 2
. Débit d'air pour le renouvellement 8 000 m /h

3° - Accessoirement assurer le confort du personnel et la bonne conservation du maté-


riel quelles que soient les conditions atmosphériques extérieures.

1) Notons que l'appellation impropre "d'enceinte étanche" a été adoptée pour cette zone de
confinement.
- 260 -

Le conditionnement est réalisé en fonction des hypothèses suivantes :


- Température extérieure :
. minimum - 5°C
. maximum + 30°C

- Hygrométrie extérieure :
. en été 60 p. 100 à 30°C
. en hiver 80 p. 100 à - 5°C
L'enceinte étanche fonctionne de la façon suivante pour chacune de ses deux parties :
hall pile et salle de D. R. G. des bouclée.

a) La ventilation en marche normale assure, par un système de pulsion et d'extraction, une dépres-
sion de 6 millibars et les gaz extraits, dont l'activité est normale, sont rejetés par la chemi-
2
née à travers un filtre papier incombustible et charbon, d'efficacité 10 pour les halogènes.
Notons que l'activité des gaz de rejet est essentiellement celle du CO9 de 8 boucles EL 4
dont la fuite admise pour la partie émergée est de 100 g/jour/boucle.

b) En cas d'incident mécanique ou électrique se produisant simultanément sur les deux circuits
hall-pile et salles de D. R. G. des boucles, la dépression est maintenue par un circuit de se-
cours qui se met automatiquement en service.
Le circuit de secours ne comprend pas de pulsion.
L'extraction comporte deux piquages de départ (un sur chaque circuit normal) situés juste
avant les salles de temporisation. Les piquages se rejoignent ensuite dans une même gaine.
q
Le débit d'extraction est de 750 m /h.

c) En cas d'incident nucléaire sur l'un des circuits normaux, de l'enceinte étanche, il y a arrêt
automatique des deux circuits normaux et mise en service du circuit de ventilation de secours
sur le seul circuit normal intéressé.
4
Le circuit de secours est équipé de filtres à charbon d'efficacité 10 pour les halogènes.
En plus de l'enceinte étanche, la zone des ateliers chauds est soumise à la ventilation
nucléaire par suite des risques de contamination pendant les manipulations.
Dans le hall des ateliers chauds un circuit de pulsion et d'extraction entretien un renou-
vellement et une filtration de l'air.
- Taux de renouvellement horaire 1, 2
3
- Débit d'air pour le renouvellement 8 000 m /h
' Dans la salle de déchargement est maintenue une dépression de 10 mm d'eau porte fer-
mée.
Quand la porte de la salle de déchargement est ouverte un courant d'air doit s'établir
dans le sens hall-cellule à la vitesse de 0, 5 m/s.
- 261 -

II - DEFINITION DES LOCAUX INTERESSES


II. 1 - Enceinte et anche.
Elle est séparée en deux parties autonomes du point de vue ventilation.
Entre ces deux parties existe une étanchéité relative (portes semi-étanches et
trémies de passage de tuyauteries). L'enceinte elle-même possède une bonne étanchéité par
rapport à l'extérieur (trois sas d'entrée pour le personnel, plus un sas de secours et une porte
étanche pour le matériel) câbles et tuyauteries traversent les parois par siphons ou plaques sou-
dées.
(Le passage des boucles aux ateliers chauds se fait par siphon).

Partie_su_p&rieure : zone de confinement n° 1.


Elle comprend :
- le hall bassins,
- le hall d'entrée du matériel,
- la cage d'escalier.
Soit au total 14.000 m environ.

J^!îîî£_iDΣï:ie.5îLe_: z° n e de confinement n e 2.
Elle comprend deux étages :

Niveau 298, 45 :
- La salle "DRG chaude" (détecteur s-vannes) des boucles
Q

en irradiation 380 m
q

- Zone froide DRG 1 100 m


- Les deux salles "mesures boucles" en bassin de
stockage situées de part et d'autre de ce dernier 770 m3
- Couloir d'accès 225 m
2 475 m environ
Soit au total
Niveau 292, 75 :
- La salle des boucles semi-fixes, réservée actuellement
pour les ballons et compresseurs des circuits DRG des
boucles en irradiation , 1 400 m
- La salle de stockage du CO_ actif en provenance des
boucles polluées. Zone de confinement n° 3 400 m
- Couloir d'accès 225 m 3
g
Soit au total
2 025 m environ
II. 2 - Zone ateliers chauds
Us comprennent :
- Le hall 5 800 m2
- Une salle de déchargement n° 1 140 m'
- 262 -

g
- Une salle de déchargement n° 2 250 m
(extention)
- La cabine de surveillance 350 m
3
- Des vestiaires chauds 145 m
3
Soit au total 6 685 m environ

Π. 3 - Salles de temporisation
Après la sortie des différents locaux l'air extrait est dirigé vers les salles de tem-
porisation. Au nombre de deux desservant chacune l'un des réseaux de l'enceinte étanche, ces
3
salles ont, respectivement, un volume de 460 m environ. Leur but est de constituer un volume
tampon en cas d'accident ainsi que d'introduire un temps se transit supplémentaire, permettant
aux automatismes de sécurité d'effectuer leur travail. A cet effet, chacune des salles de tempo-
risation est divisée par un plancher médian en deux étages superposés. Chaque compartiment est
cloisonné par des chicanes verticales parallèles également réparties et disposées en labyrinthe
délimitant ainsi un couloir de circulation dont la longueur développée est de 75 m environ.
Ces salles sont géographiquement situées au niveau 293, 85 et 287, 75. Elles communi-
quent directement avec le bâtiment ventilation par la face N-E du bâtiment pile.

II. 4 - Le bâtiment ventilation. (Fig. XI. 1)


Le bâtiment ventilation abrite essentiellement les filtres à halogènes ; il a été spé-
cialement conçu pour en faciliter la manutention à distance. Il abrite accessoirement tous les
ventilateurs de pulsion et d'extraction.
(Fig. XI. 2)

Les filtres occupent des alvéoles en béton sensiblement cubiques (1 filtre par alvéole,
sauf pour les filtres du circuit hall bassin qui sont doublés afin de permettre le débit de
3
(30 000 m /h). On compte 12 alvéoles, 6 étant en service, 6 en secours. - ^
D'Ouest en Est on trouve :
- les filtres du circuit de secours,
- les filtres du circuit atelier chaud cellule N° 1 installée,
- les filtres du circuit atelier chaud cellule N° 2 éventuelle,
- les filtres du circuit hall-bassins.
Chaque alvéole communique à sa partie supérieure avec le hall de manutention par une
dalle en béton et à sa partie inférieure avec une pré-chambre.
Cette pré-chambre dont les dimensions sont sensiblement les mêmes que celle de l'al-
véole correspondant est alimentée par les gaines d'extraction qui cheminent au niveau 289, 10.
t
Son rôle est de servir de volume d'expansion. L'air filtré est repris par une gaine, aspirant dans
l'alvéole du filtre, à travers une ouverture en chicane, pratiquée dans Je mur extérieur du massif
des filtres. Le hall de manutention communique avec l'extérieur par une trappe permettant le
chargement et le déchargement d'un filtre. Le bâtiment ventilation abrite également à sa face
nord les prises d'air frais et les batteries de filtres des différents circuits de pulsion.
- 263 -
COUPE SUIVANT: À.A

COUPE SUIVANT.· C.C COUPE SUIVANT: B.B

Dalits amovible»
\ circuit de secours

PLAN COUPE .F. F PLAN COUPE: HH

FIGURE XI. 1 - LE BATIMENT VENTILATION.


FIGURE XI. 2 - REZ-DE-CHAUSSEE DU BATIMENT VENTILATION - VENTILATEURS ET
DEPART DES GAINES DES CIRCUITS DE PULSION.
- 265 -

III - REALISATION DE L'ENCEINTE ETANCHE

III. 1 - Superstructure du hall-pile. (Fig. XI. 3)

C'est une superstructure métallique revêtue de DURISOL sur les façades et avec
couverture ACIEROID. La paroi interne est en tôle d'acier soudée de 5 mm, maintenue par une
charpente métallique. Les soudures non meulées sont peintes extérieurement d'une couche d'anti-
corrosion, et intérieurement de minium recouvert d'une couche de peinture au caoutchouc isomé-
risé de 100 μ d'épaisseur. La limite élastique de la paroi correspond à une surpression de 14 milli-
bars. La charge de rupture est à 24 millibars. La charge de rupture de la toiture est de 15 millibars.
La jonction entre la paroi métallique et le sol se fait par encastrement de la tôle dans
une rainure prévue à cet effet dans le béton. L'étanchéité est assurée par un remplissage de
THIOKOL.
3
Le taux de fuite admis pour l'ensemble de l'enceinte est de 450 m /h.
Deux limiteurs de dépression (clapet· équilibré par un contre-poids, taré pendant les
essais) ont pour but d'éviter un dépassement du Δ Ρ nominal. Ces limiteurs sont situés sur les
parois est et ouest de l'enceinte étanche.
A l'intérieur même du hall-pile la région située au-dessus de la piscine a été aménagée
pour améliorer l'efficacité de la ventilation.
Un couronnement métallique (acier peint) supporte un couvercle en aluminium. Les bou-
ches d'aspiration sont également réparties autour de la partie supérieure du couronnement.

III. 2 - Locaux des D.R.G. des boucles et du CO .


• ' Ci

Pour cette partie inférieure de l'enceinte étanche aucun problème particulier de


construction ne s'est posé.
Le béton de construction (murs d'épaisseur ^ 60 cm) assure l'étanchéité.
- 266 -

FIGURE XI. 3 - VUE GENERALE DU HALL-PILE - MARGELLE ET COUVERCLE DE LA


PISCINE AU 1er PLAN.
- 267 -

Un limiteur de dépression situé sur le mur Nord de séparation avec le bâtiment ventila-
tion évite un dépassement du Δ Ρ nominal.

III. 3 - Communication avec les ateliers chauds.


Le bassin de stockage est relié à l'atelier chaud par un canal de transfert normale-
mertrt rempli d'eau.
A la partie haute du canal et à l'aplomb de la délimitation de l'enceinte étanche, une
poutre en bét x. gainée de tôle peinte en résine époxyde (voir canaux de transfert) vient plonger
Ή" 1.5 cm d»n·^ . eau pour assurer l'étanchéité.
Il c\>it être noté qu'en cas de travaux entraînant la vidange complète de canal, l'étanchéi-
1,é n'est plus assurée et la pile doit être arrêtée.

III. 4 - Les sas et les portes.


1° - L'accès à l'enceinte étanche du personnel et du petit matériel se fait en fonctionnement nor-
mal par troi3 sas principaux situés aux niveaux 299, 90 ; 296, 45 ; 292, 75, angle S. E. du bâtiment
pile, et par un sas dit de secours situé au niveau 296, 45 angle Ν. Ο. du bâtiment pile.
Les sas sont constitués par des parallélépipèdes en tôles d'acier ordinaire peint, de
5 mm d'épaisseur, fermés à chaque extrémité par des portes étanches également en acier.
Les dimensions hors-tout des sas, sont les suivantes :
SAS PRINCIPAUX SAS DE SECOURS
Hauteur 2,5m 2,3m
Largeur 2,1m 1,5 m
Distance entre portes 3, 8m 2,2 m

Les sas principaux qui doivent assurer l'accès du matériel ont été dimensionnés :
- en largeur de façon à permettre le passage d'un chariot.
- en longueur afin de pouvoir admettre le passage d'un brancard sans entraver le débattement des
portes.
C'est encore afin de faciliter le passage des chariots que la portée du joint, à sa partie
inférieure, se fait directement au niveau du sol et non sur un seuil comme il est classique de la
faire. Une légère surélévation jan pente douce a été prévue pour maintenir, aussi propre que
possible la zone de portée du joint.

Description du système de verrouillage et de mise en pression.


Chaque porte est entourée d'un joint gonflable à l'air comprimé qui assure son étanchéité
La fermeture d'une porte de sas s'effectue à l'aide d'un volant, dont 1ε. rotation entraîne un loquet
assurant le verrouillage et, en même temps, provoque l'ouverture d'une vanne qui libère l'ad-
mission de l'air comprimé.
La pression de gonflage du joint est de 1, 5 bar. L'alimentation est faite à partir du cir-
cuit de distribution générale d'air comprimé sous une pression de 7 bars, réduite par un déten-
teur situé dans le sas.
L'ouverture de la porte se fait par la manoeuvre inverse, le dégonflage du joint suffit
à l'égalisation des pressions.
- 268 -

Un système de tringlerie relie les volants des deux portes du sas et provoque le blocage
de l'autre volant quand l'un est en mouvement ou en position d'ouverture. Cette disposition a pour
but d'empêcher la manoeuvre simultanée des deux portes.
Afin que l'évacuation de l'enceinte étanche reste possible dans tous les cas, et même si
la porte extérieure est restée ouverte, un dispostif pneumatique permet de commander, depuis
l'intérieur de l'enceinte, un vérin qui referme la porte extérieure, déverrouillant ainsi le volant
d'ouverture de la porte intérieure.
D'autre part, pour pallier une panne d'alimentation en air comprimé qui surviendrait
précisément pendant une manoeuvre du sas, une bouteille située à l'intérieur permet le gonflage
du joint de l'une ou l'autre des portes.
Chaque porte est équipée d'un hublot circulaire 0 300 qui permet une observation directe
de l'intérieur du sas.
A l'intérieur de chaque sas un levier spécial permet en cas de besoin d'ouvrir les portes
manuellement ; un marteau permet de briser un hublot si nécessaire.
Les portes s'ouvrent de l'intérieur de l'enceinte vers l'extérieur, ce qui présente le
double avantage de faciliter l'évacuation et de faire jouer la différence de pression dans le sens
de la fermeture.

2° - L'entrée et la sortie du gros matériel (boucles par exemple) se fait par une porte étanche
sur la face nord du bâtiment pile.
- Hauteur 5m
- Largeur 3, 5 m
L'ouverture de cette porte n'est possible que depuis l'intérieur de l'enceinte étanche,
et nécessite que la ventilation soit arrêtée. Cette opération n'est donc faisable que pendant les
arrêts du réacteur.

III. 5 - Passage des câbles. (Fig. XI. 4)


Les câbles passent dans cinq goulottes formant siphon et remplies d'eau, traversant
à l'étage 296, 45 la paroi commune au bâtiment pile et au bâtiment électrotechnique.

III. 6 - Passage de gaines de ventilation.


Ces passages sont réalisés par des éléments de gaine noyés dans la paroi béton. Les
raccordements de part et d'autre sont souples. Béton et gaine sont recouverts de peinture plasti-
que.

III. 7 - Passage de tuyauteries.


Pour des raisons de simplicité de construction le nombre de passage de tuyauteries
a été réduit au minimum.' Dans ce but, la "zone sable" entourant le cuvelage de la piscine et qui
contient un nombre important de tuyaux ne fait pas partie de l'enceinte étanche.
L'étanchéité au niveau du plancher du hall bassin est réalisée par des plaques boulonnées
couvrant cette zone dec sable. Entre chaque plaque du THIOKOL coulé assure l'étanchéité aussi
complètement que possible.
- 269 -

FIGURE XI. 4 - GOULOTTES DE TRAVERSEES ETANCHES DES CABLES D'ALIMENTATION


ELECTRIQUE DE L'ENCEINTE ETANCHE.
- 270 -

Les seules traversées de l'enceinte étanche au niveau du béton de la piscine sont celles
des tuyaux de D. R. G. du coeur et de D. R. G. des boucles, les comï-iandes des vannes de convec-
tion naturelle et les passages prévus pour d'éventuelles boucles semi-fixes. Toutes ces t r a v e r -
sées se font par mancherons métalliques soudés sur des plaques de fonte.
Les alimentations en fluides divers (air comprimé, évacuations eaux usées, CO_, eau
industrielle, e t c . . . ) de l'enceinte étanche se font par des trémies prévues dans le béton et r e -
groupant les tuyauteries noyées dans un mortier.

IV - REALISATION DE LA ZONE DES ATELIERS CHAUDS

IV. 1 - Superstructure.
Sur les trois faces extérieures, la charpente métallique est revêtue de plaques en
DURISOL, non étanches à l'air (revêtement traditionnel) le toit est récouvert d'ACIEROID.

IV. 2 - Accès du personnel et du matériel. .


L'accès de la salle de déchargement se fait par une porte étanche. Le système de
ventilation assure, lors de son ouverture, un courant d'air de l'extérieur vers l'intérieur de la
salle, dont la vitesse est au moins égale à 50 c m / s .

IV. 3 - Passage des gaines de ventilation.


Identiques à ceux de la partie hall-bassins.

IV. 4<- Passage des tuyauteries et des câbles.


Deux trémies permettent le passage des alimentations électriques et des fluides
divers. Les tuyauteries sont, après mise ait place, noyées dans un mortier.

V - DESCRIPTION DES CIRCUITS DE VENTILATION (Fig. XI. 5)

L'installation comprend 3 circuits principaux.


- Le circuit hall bassins ) ,, . . x. .
' pour l'enceinte étanche.
- Le circuit D.R.G. CO2 )
- Le circuit ateliers chauds
Elle comprend également un circuit de secours pour les circuits de l'enceinte étanche.
V. 1 - Circuits enceinte étanche.
Les deux circuits hall bassins et D.R.G. COg sont identiques.

V. 1. 1 - Ventilation normale de chaque partie.


- Le circuit de pulsion est composé de :
- une prise d'air extérieur.
- des filtres industriels en fibre de verre :
. 15 sur le circuit hall bassins.
. 8 sur le circuit D. R. G. CO..
- un ventilateur de pulsion.
- une vanne tout-ou-rien à fermeture automatique par manque de courant, et ouverture
- 271 -

CIRCUIT AlRf
HALL .BASSINS

UMITEUR DEPRESSION

CIRCUIT SALLE
DE D R G
p
.VANNE
D R GSECCXJRS
YA6 l 0
ê
Γ
ATEUERS AIR g
CHAUDS EXTîf

SALLE DE TEMPORISATIONI SALLE DE


DRG.CO* ITEMPORISATION
HALL. BASSINS

ΊΤ I Sâïlê'de
! ; déchargement !U V

11 ! < Λ if"
^VENTILATEUR AXIAL
D'EXTRACTION
ΙΤ IP"- 11
ι

[>—iDPGR A8

I H—Vl· >*-M" F
sti
nuclM

Filtre
nucléaire
f;
csi
ι—M—f
Filtre

f—^>H-- nudéairt

wcleaire
—M—ι

1
— -eatt-

FIGURE XI. 5 - SCHEMA DE PRINCIPE DES CIRCUITS DE VENTILATION.


- 272 -

manuelle. Cette vanne est munie de contacts électriques "OUVERT" "FERME".


- une batterie de conditionnement alimentée :
. en hiver par de l'eau surchauffée 1 6 0 y i l 0 ° C .
. en été par de l'eau froide 18/20°C.'
- un interrupteur aérodynamique pour détecter un manque de débit d'air.
- des bouches de soufflage, réglables.
- un pressostat d'ambiance.

- Le circuit d'extraction est composé ainsi :


- des bouches d'extraction pré-réglées au cours des essais de mise en service.
- 2 chambres de temporisation.
- un interrupteur aérodynamique pour détecter un manque de débit d'air.
- une vanne manuelle.
- une batterie électrique pour réchauffage de l'air.
- une vanne tout-ou-rien à fermeture automatique par manque de courant, et ouverture
manuelle. Cette vanne est munie de contacts "OUVERT" "FERME".
2
- un filtre nucléaire d'efficacité 10 pour les halogènes.
- un ventilateur d'extraction.
V. 1.2 - Ventilation_de_seçours.
Pas de circuit pulsion.
Le circuit d'extraction comprend :
- l e s mêmes gaines d'aspiration que l e s deux circuits normaux jusqu'en amont des salles de
temporisation. A partir de là, deux piquages munis de vannes se rejoignent ensuite pour former
la gaine propre au circuit de secours.
- deux vannes à fermeture manuelle et ouverture automatique.
(1 vanne pour le secours hall bassins).
(l vanne pour le secours D. R. G. COg).
- un interrupteur aérodynamique pour détecter un manque de débit d'air.
- une vanne manuelle.
- une batterie électrique pour le réchauffage de l'air.
4
- un filtre nucléaire d'efficacité 10 pour les halogènes.
- le circuit d'extraction se dédouble alors en deux branches (une en secours) comprenant chacune :
- une vanne manuelle,
- un clapet de non-retour,
- un ventilateur d'extraction.
Les deux branches se rejoignent ensuite dans une même gaine d'évacuation à la cheminée.
Il faut, noter que les moteurs des ventilateurs d'extraction du circuit de secours sont
secourus en cas de panne de courant sur l'alimentation normale.
- 273 -

V. 2 - Circuit des ateliers chauds.


Un seul circuit assure la ventilation puisque l'exploitation normale prévoit des manu-
tentions et travaux sur barreaux tièdes et boucles polluées mais décomprimées.
Le régime "ACCIDENT" ne peut être dû alors qu'à des incidents sur ce circuit, c'est
pourquoi, seul, le ventilateur d'extraction, qui représente ici l'appareil le moins sûr, est doublé,
et il n'y a pas de circuit de secours.

- Le circuit de pulsion comprend les mêmes éléments que le circuit de pulsion normal de l'en-
ceinte étanche, toutefois les filtres industriels en fibre de verre sont ici au nombre de 8.

- Le circuit d'extraction comprend :


- des bouches d'extraction pré-réglées.
- des diaphragmes pré-réglés.
- un interrupteur aérodynamique pour détecter un manque de débit d'air.
- une vanne manuelle.
- une batterie électrique pour réchauffage de l'air.
2
- un filtre nucléaire d'efficacité 10 .
- Deux circuits en parallèle (un en secours) et comprenant chacun :
. un clapet de non-retour,
. un ventilateur d'extraction.
Les deux branches se rejoignent ensuite dans une même gaine d'évacuation à la cheminée.
V. 3 - Circuit de balayage.
Cette installation est destinée à réaliser une ventilation pendant le démontage d'un
filtre de l'une ou l'autre des installations d'extraction suivantes :
- hall bassins,
- D. R. G. CO2 actif,
- ateliers chauds,
- secours enceinte étanche.
Pendant les opérations de démontage d'une cellule filtrante, afin d'éviter la dispersion
des particules fines à l'extérieur, il est prévu un circuit de balayage des alvéoles. La pré-cham-
bre (voir chapitre II. 4 "Bâtiment Ventilation") est alors reliée à l'un quelconque des circuits
d'extraction en service. Sous l'effet de la dépression, l'air extérieur pénètre dans l'alvéole du
filtre pour l'ouverture de la trappe et passe dans la pré-chambre, raccordée au réseau d'aspi-
ration.
Ce circuit de balayage comprend :
- 1 collecteur en tôle avec 5 piquages de raccordement.
- 5 vannes d'isolement à commande manuelle.
- 5 tuyauteries en tôle avec brides de raccordement.
- 274 -

V. 4 - Cheminée.
Les circuits d'extraction normaux se rejoignent dans une cheminée métallique
(β 1200) située sur le toit du bâtiment ventilation et dont la hauteur totale au-dessus du sol est de
50 m.
Le circuit de secours se termine par une seconde cheminée métallique (0 200) interne
à la première.
Un ventilateur d'extraction à la base de la première cheminée seulement, augmente la
vitesse d'éjection de l'air à la sortie.
3
Le débit nominal d'air à évacuer est de 54 000 m /h.

V. 5 - Rejet du CO,, pollué.


Le CO. pollué peut provenir des différents circuits suivants :
- Bassin de stockage et ateliers chauds.
- Salle de D. H. G. (soupapes et électro-vannes).
- Soupapes des ballons de stockage.
- Ballons de stockage du COO actif des boucles.
Les différents circuits de rejet rejoignent le collecteur de ventilation nucléaire normale,
hall bassins entre la vanne amont manuelle d'isolement du filtre et le filtre. C'est donc normale-
2
ment par le filtre d'efficacité 10 que s'effectue le rejet.
Π. faut séparer le cas des ballons de stockage qui constitue le rejet le plus important du
point de vue activité, mais qui a l'avantage d'être un rejet dont on est maître. On pourra choisir
le moment du rejet et le débit.
Le rejet à partir des salles de D.R.G. peut s'effectuer spontanément à un instant quel-
conque.
Les rejets depuis le bassin de stockage et l'atelier chaud sont également des rejets
volontaires mais d'activité moindre.
En fonctionnement normal les rejets s'effectueront de la façon suivante :
- Le rejet D. R. G. et le rejet à partir du bassin de stockage et des ateliers chauds, par la venti-
lation normale en régime d'exploitation normale.
- Le rejet par les soupapes des ballons de stockage s'effectue directement dans la salle des bal-
lons. Il est repris par la ventilation normale à partir des bouches d'aspiration.
Il faut remarquer que ces soupapes sont supposées ne jamais fonctionner : la pression
de tarage des soupapes est de 25 bars or les ballons ne doivent pas dépasser la pression de
10 bars.
- Le rejet à partir des ballons de stockage doit s'effectuer normalement dans le circuit de venti-
2
lation normal à travers les filtres d'efficacité 10 .
EL peut également se faire dans le circuit de ventilation de secours à travers les filtres
d'efficacité 104.
Le système de vannes manuelles installées pour le circuit de balayage permet le passag<
du circuit normal au circuit de secours.
- 275 -

L'exploitation décidera du circuit à adopter en fonction du débit du rejet, <et en fonction


de l'activité du CO,.
La mesure de l'activité à la base de la cheminée est faite par le DPGR A8.

VI - POINTS PARTICULIERS
L'ensemble du matériel utilisé étant du type classique, seuls quelques points intéressants
seront décrits plus spécialement.
VI. 1 - Bouches d'aspiration.

- aspiration principale sous le couvercle de la piscine.


(1 bouche tous les 5 m environ).
- aspirations secondaires autour du bassin de stockage.

b) Enc^
- aspiration principale dans chacun des 12 tableaux de vannes, par une hotte à la
partie inférieure.
- aspirations secondaires dans les deux salles de mesures des boucles en stockage,
dans le local à CO4 pollué, dans le local des compresseurs et volumes tampons.
c) Ateliers chauds.
- aspiration principale dans la salle de déchargement (plus une aspiration par la
gaine d'éclairage afin d'en assurer le refroidissement).
- aspirations secondeires dans le hall, la cabine de surveillance, le couloir ^haud
et les vestiaires chauds.

VI. 2 - Filtres nucléaires,


VI. 2.1 - Iinpjantation^
Ces filtres sont disposés dans 12 alvéoles identiques du bâtiment ventilation, répar-
tis en deux rangées de 6.
Les dimensions de chaque alvéole sont approximativement :
- Longueur 2,2 m
- Hauteur 2m
- Largeur 1, 5 m
Chaque alvéole communique à sa partie inférieure avec la pré-chambre d'arrivée de
l'air à filtrer.
Au-dessus des alvéoles une salle équipée d'un pont roulant est spécialement destinée à
la manutention des filtres. L'accès à cette salle n'est autorisé que sous contrôle SPR au person-
nel équipé d'une tenue étanche.
Le passage des filtres des alvéoles vers le hall s'effectue par des dalles mobiles situées
à la partie supérieure de chaque alvéole.
Le passage des filtres du hall vers l'extérieur du bâtiment s'effectue par une trappe
- 276 -

située à l'extrémité Ouest du hall de manutention (voir chapitre "MANUTENTION DES DECHETS
SOLIDES").

VI. 2.2 - Description,


a) FUtr^j^£^^^ijU^d^e_vej^Uation_nor^male.
Chaque filtre se présente sous la forme approximative d'un cube.
L'air venant de la pré-chambre entre par la face inférieure et traverse radialement
les 4 faces verticales du cube et rencontre successivement : un filtre incombustible et un filtre de
charbon actif qui enveloppe le premier sur ses 4 faces.
La partie supérieure étanche est fixée à la dalle de protection supérieure qui ferme
l'alvéole.
- Le filtre incombustible (4 dièdres de papier d'amiante - fils d'amiante silicate - lutage au ci-
ment) peut supporter accidentellement pendant quelques minutes une température, de 300°C. La
température normale de fonctionnement est de 30°C avec de l'air à 100 p. 100 d'humidité.
Son pouvoir d'arrêt est de 99, 95 p. 100 pour les poussières atmosphériques. Le poids
que peut retenir chaque dièdre sans endommagement du papier d'amiante par colmatage est
d'environ 1 kg.
La perte de charge pour chacun de ces filtres est d'environ 40 mm d'eau à la mise en
service, pour un débit de : 8 000 m /h,
- Le filtre charbon est constitué par 4 dalles verticales d'épaisseur 40 mm en charbon actif. Son
2
efficacité esf de 10 pour les halogènes, sa perte de charge de 60 mm d'eau pour un débit de'
8 000 m 3 /h.

b) FUtre£jfaj:ircuit_de__secours.
Au nombre de deux : l'un en service l'autre en réserve (installé) ces filtres occupent
l'eitrémité Est dé la galerie.
Dans ces filtres la circulation de l'air se fait du haut vers le bas. Ils sont capables
chacun de filtrer un débit d'air de 750 m /h pollué en produits de fission.
Chaque filtre se compose d'un ensemble comprenant :
- un filtre amont incombustible.
- un filtre à charbon actif.
- un filtre aval incombustible.

Les filtres incombustibles.


Les produits utilisés pour constituer les éléments filtrants sont les suivants :
- Un papier constitué de fibres d'amiante, à l'exclusion de toutes fibres de nature organique. Les
propriétés mécaniques de ce papier sont assurée par une quantité minimum de colloïde organi-
que précipitée sur la fibre et ne modifiant pas sensiblement sa porosité.
- Un filtre d'amiante de même diamètre que celui utilisé dans les filtres papier rose.
- Une solution aqueuse de silicate de sodium.
- Un ciment à prise rapide servant de lut (mélange de ciment alumineux et siliceux avec une
charge de chamotte) l'eau de gâchage étant additionnée d'une petite quantité d'emulsion de
- 277 -

colloïde organique pour améliorer les propriétés mécaniques sous faible épaisseur.
Aucun des matériaux énumérés ci-dessus n'entretient ou ne propage la flamme.
Les montures métalliques sont constituées de tôle galvanisée laminée.
Les joints entre les éléments filtrants sont constitués par du mastic de silicone.
La perte de charge pour chaque filtre incombustible est de 17 mm d'eau pour un débit
de 750 m /h à la mise en service.

- Filtre_amont^ :
Le filtre amont est composé d'une tôlerie formant panier et contenant 9 dièdres en amiante

La disposition des éléments filtrants est faite de telle sorte que l'air circule du haut vers
le bas.
En position de marche, ce filtre à dièdres repose par sa face inférieure sur le filtre à
charbon actif par l'intermédiaire d'un joint de laine de verre.
2
La surface filtrante est d'environ 50 m .
Le filtre est rendu solidaire de la dalle centrale de fermeture de l'alvéole par un disposi-
tif d'accrochage à chaînes et tirants.
Des ressorts prenant appui sous la dalle assurent l'application du filtre incombustible
sur le joint du filtre à charbon.

- Filtre_ayal_:
Le filtre aval est constitué par un caisson suffisamment résistant pour supporter le
poids du filtre à charbon et du filtre amont à dièdres. A l'intérieur uu caisson se trouve un panier
contenant 9 dièdres en amiante.
Le caisson porte à sa partie supérieure une bride de raccordement permettant la fixation
par boulons sur le filtre à charbon.
Le joint est constitué d'une bande de carton d'amiante.
Le filtre porte à la base une bride usinée venant se centrer sur la buse d'appui scellée
à la base de l'alvéole.
Le joint entre le filtre aval et la buse d'appui est : en viton A.

- Filtre_à_charbon.
Ce filtre contient 500 1 de charbon disposé en couches de 100 mm d'épaisseur.
Ce filtre est constitué principalement par un caisson en acier avec deux panneaux laté-
raux démontables, permettant l'accès aux éléments filtrants. Ces derniers sont prévus en fers
profilés soudés sur le caisson à leurs deux extrémités.
Des panneaux boulonnés permettent la mise en place du charbon actif qui est maintenu
entre deux toiles métalliques en acier inoxydable 18/8. Cette mise en place est effectuée lorsque
le filtre est monté par moitié. L'étanchéité des panneaux est assurée par un joint en tresse
d'amiante. A l'entrée d'air se trouve un matelas de laine de cuivre, d'une épaisseur de 2 cm.
Pour éviter au maximum les solutions d'étanchéité entre caisson et éléments filtrants,
ces derniers, comme indiqué ci-dessus, sont soudés au caisson et, de ce fait, ne sont pas
- 278 -

démontables.
La perte de charge provoquée par le filtre à charbon actif est d'environ 16 nun d'eau pour
un débit de 750 m /h à la mise en service.
Cette perte de charge est surveillée en fonctionnement, ainsi que la pollution du filtre
charbon.
VI. 2. 3 - Essais.
L'efficacité des filtres ou plus précisément leur pouvoir d'arrêt pour les produits de
fission a été mesuré in situ. A cet effet, une certaine quantité d'iode 131 a été injectée dans la
gaine d'extraction, à peu de distance du filtre, ventilation en marche. Des prélèvements, effec-
tués en amont et en aval de chacun des filtres, ont permis de chiffrer la rétention1 de l'iode par le
filtre. Les résultats ont été les suivants :

Circuit DRG Boucles Hall Bassins Atelier chaud Secours


Efficacité prévue io2 io 2 102 IO4

0,70 . 10 2 2,1 . IO3


2
Efficacité mesurée 1, 15.10 0,75. i o 2 et
** e.t 102 1,75 . 10
3
0,85

La différence entre l'efficacité mesurée et celle prévue dans le cas du filtre du circuit
de secours est imputable non pas au filtre, mais à un défaut d'étanchéité (fuites entre le filtre et
son support).
Cette étanchéité a été refaite, mais les mesures n'ont pas été reprises.
Il est rappelé que les calculs de rejet à la cheminée ont été faits en considérant une
g
efficacité de 10 pour le filtre de secours.

VI. 2. 4 - ..§ÎH£_^^_SlY^2lJ
Les 12 alvéoles sont fermés à leur partie supérieure par des dalles identiques, dont
l'étanchéité est assurée par un cordon de brai.
Les dalles des alvéoles contenant les filtres du circuit de secours portent en leur centre
une dalle plus petite permettant l'enlèvement et la manutention du filtre amont à dièdres. Cette
dalle centrale porte à sa partie inférieure une jupe destinée à empêcher les poussières radioac-
tives contenues dans le filtre de se répandre au moment de la manutention. Cette enveloppe est
complétée à sa partie inférieure par un colmatage au brai (voir chapitre "MANUTENTION DES
DECHETS SOLIDES).

VII - CONTROLE ET REGULATION DE LA VENTILATION DE L'ENCEINTE ETANCHE


VII. 1 - Mesures.
- Sur chaque branche de circuit un interrupteur aérodynamique pour détecter un manque de débit
contrôle la mise en route ou l'arrêt de la vanne automatique et du ventilateur.
- 279 -

- 2 pressostats mesurent le Δ Ρ enceinte étanche, I sur le circuit hall bassins, I sur le circui+
D.R.G. CO . Ces pressostats agissent sur le registre de réglage de pulsion.
- Un manomètre de mesure du Δ Ρ envoie un signal d'alarme en salle de contrôle en cas de
dépassement des seuils MINI et MAXI.
- Les appareils de mesure de l'activité du gaz, situés sur les gaines donnent des indications en
salle de contrôle.
- DPGR A6 sur la gaine V. N. 4. extraction hall bassins.
- DPGR A7 sur la gaine V. N. 5. extraction salle DRG boucles.
- DPGR A8 sur la gaine de départ vers la cheminée au dernier étage du bâtiment venti-
lation.

VII. 2 - Fonctionnement.
1° - En_JtoncUo_nnement_normal_: une régulation automatique entretient une dépression de 6 milli-
bars.
Le débit d'air convenable est assuré par le registre de réglage de pulsion asservi au
pressostat d'ambiance.

2e-
a) Dajns_l£j:ji£jdUu:r^_^£:W£nte^^
c_ir£uit_jde_£ul£ion, le contact de l'interrupteur aérodynamique de ce circuit est coupé par manque
de débit et provoque :
- la fermeture de la vanne pulsion.
- l'arrêt du ventilateur pulsion.
- une alarme dans la salle de contrôle.
Notons d'autre part, que le limiteur de dépression évite dans ce cas un dépassement
du Δ Ρ nominal.

b) ^^le_Er^mier_c^r^^^_d^e>3rtracWjo^^st_^éj^a^^êté_(inciderit mécanique ou électrique)


£L5iJ£J?£.^Î^Hi^£^£HiLii l ^rtr^ * e contact de l'interrupteur aérodynami-
que du circuit d'extraction est coupé par manque de débit et provoque :
- La fermeture des vannes pulsion et extraction.
- L'arrêt des ventilateurs pulsion et extraction.
- L'arrêt de la batterie électrique des filtres.
- La mise en route du circuit d'extraction de secours signalée en salle de contrôle.
- L'ouverture simultanée des 2 vannes de jonction avec des extractions normales avec l'extrac-
tion de secours.
- Une alarme en salle de contrôle.
Dans le cas d'arrêt accidentel d'un ventilateur du circuit de secours, le deuxième ventilateur
qui est monté en parallèle se met en route automatiquement sur signalisation de l'interrupteur
aérodynamique de contrôle de débit.
Les vannes d'isolement de ces ventilateurs doivent être ouvertes en permanence, ce qui
nécessite le montage de clapets de non-retour en amont des ventilateurs.
- 280 -

- D'autre part, si une rupture de l'étanchéité de l'enceinte se produit, le manomètre de mesure


du Δ Ρ enceinte envoit un signal en salle de contrôle pour un seuil correspondant à une perte de
20 p. 100 de la dépression nominale et en même temps entraîne l'arrêt des barres de sécurité.

3° - Un accident nucléaire sur un des circuits normaux de l'enceinte étanche est détecté par le
DPGR de ce circuit qui provoque :
- la fermeture des vannes de pulsion et d'extraction des deux circuits normaux.
- l'arrêt des ventilateurs de pulsion et d'extraction des deux circuits normaux.
- l'arrêt de la batterie électrique des filtres.
- la mise en route du circuit de secours signalée en salle de contrôle.
- l'ouverture de la vanne de jonction du seul circuit intéressé.
- une alarme en salle de contrôle.

Il n'y a aucun cas de chute de barres directement lié au fonctionnement de la ventilation.

4° - Temps de transit réels


Ils ont été mesurés au moyen de lâchers de fumigène effectués aux points possibles de
dégagement de gaz radioactifs, avec détection par un détecteur de fumées PKOENIX-SINCLAIR.

a) Circuit Hall Bassins


Débit 30 000 m 3 /h

- de la piscine à l'entrée du DPGR A7


(avant la salle de temporisation) 25 secondes
- de la piscine à l'entrée du filtre 51 secondes

b) Circuit DRG Boucles


Débit 8 000 m 3 /h
Le circuit ayant une grande longueur à l'intérieur de la salle DRG, le temps de transit
varie suivant l'armoire dans laquelle on produit le lâcher.
- Circuit le plus long :
- de l'armoire à l'entrée du DPGR A6 25 secondes
- de l'armoire à l'entrée du filtre 70 secondes
- Circuit le plus court :
- de l'armoire à l'entrée du DPGR A6 15 secondes
- de l'armoire à l'entrée du filtre 63 secondes
Le temps de transit entre le DPGR et l'entrée filtre (déduit des chiffres ci-dessus) qui
est essentiellement le temps de séjour dans la salle de temporisation, est toujours supérieur au
temps de réponse du DPGR (évalué à 10 ou 15 s). Il est donc possible de temporiser l'action des
DPGR pour utiliser au maximum les salles de temporisation comme capacités de stockage.

5° - Confinement
II a également été étudié au moyen de fumigènes sous le couvercle piscine et dans les
armoires DRG. En régime normal, le confinement est parfait avec les débits nominaux (et pour
- 281 -

un débit moyen de gaz pollué de l'ordre de 10 litres/seconde par exemple). Par contre, en régime
de secours, le débit est insuffisant pour assurer le confinement sous le couvercle de la piscine
et dans les armoires D.R.G.

Vin - CONTROLE DE LA VENTILATION DES ATELIERS CHAUDS


VIII. 1 - Mesures.
1 manomètre dans la cellule permet de contrôler la dépression.
VIII. 2 - Fonctionnement.
Ce circuit ne comporte aucune régulation particulière. D. faut seulement signaler une
consigne exploitation qui consiste à :
ARRETER L'EXTRACTION QUAND ON OUVRE LA PORTE DE LA SALLE DE DECHAR-
GEMENT afin que le courant d'air s'établisse plus facilement de l'extérieur vers l'inté-
rieur.
- 283 -

CHAPITRE XII

VENTILATION INDUSTRIELLE

INTRODUCTION
I - BATIMENT PILE
1.1 - Locaux chauffés et ventilés par air puisé
1.2 - Locaux chauffés par aérothermes
1 . 3 - Locaux chauffés par épingles chauffantes

II - BATIMENT MACHINES TOURNANTES


III - BATIMENT ELECTROTECHNIQUE
III. 1 - Salle haute et basse tension - Salle des batteries
III. 2 - Salle de relevage
- Circuit de soufflage
- Circuit d'extraction
III. 3 - Laboratoire et salle de contrôle
IV - BATIMENT DES RESINES.
- 285 -

VENTILATION INDUSTRIELLE

Cette installation étant de type extrêmement classique, elle ne sera mentionnée ici que
pour mémoire.
Elle intéresse tous les locaux de l'ensemble PEGASE qui ne sont pas traités en venti-
lation nucléaire.
L'installation de ventilation réalise en même temps le conditionnement.

I - BATIMENT PILE.

1.1 - Locaux chauffés et ventilés par air puisé.


Les locaux intéressés sont les suivants :
- la galerie des tuyauteries au niveau 283,85
- le local de préparation du CO- au niveau 283,85
- la galerie des vannes au niveau 287,7 5
- la salle de D.R.G. pile au niveau ·. 287,75
- le hall sous-sol au niveau 287,75
- le local des pompes de reprise des eaux épurées au niveau 292,75

Pour tous ces locaux l'installation comprend :

- une prise d'air extérieur,


- des filtres miofiltre,
- un registre de réglage,»
- un ventilateur de soufflage,
- une batterie chaude alimentée en eau surchauffée 160/ll0°C,
- un caisson pour batterie froide éventuelle,
- des bouches de soufflage réglables,
- une régulation sur l'eau surchauffée comprenant :
. 2 vannes papillon accouplées à un servo-xnoteur,
. 1 thermostat d'ambiance.
- une protection anti-gel :
. 1 thermostat de gaine.
- 286 -

2" - Un_circuit_d^extra£tion_q^ii /s£.Compose :


- des boucles d'extraction réglables,
- un registre de réglage,
- un ventilateur d'extraction,
- une bouche d'évacuation de l'air à l'extérieur.

1.2 - Locaux chauffés par aérothermes.


Tous les locaux des magasins situés sous les ateliers chauds sont chauffés par aéro-
thermes.

1.3- Locaux chauffés par épingles chauffantes.


Ce sont :
- le palier N.O. au niveau 292,75
- le palier S. E. au niveau 292,75
- le local des pompes à vide.

II - BATIMENT DES MACHINES TOURNANTES.

L'ensemble du hall abritant notamment les groupes diesels et les variateurs de fréquence
sont chauffés par deux aérothermes alimentés en eau surchauffée. Dans ce local un dispositif
d'extraction d'air est assuré par 4 ventilateurs de terrasse.

III - BATIMENT ELECTROTECHNIQUE.

III. 1 - Salle haute et basse tensions - Salle des batteries.


Le chauffage est assuré par des radiateurs. Cette salle dispose de plus d'un système
d'extraction d'air par ventilateurs hélicoides.

III. 2 - Salle de relayage:


Le chauffage est assuré par des radiateurs.
La ventilation est groupée au niveau des armoires.

- des filtres,
- des ventilateurs hélicoïdes de soufflage,
- une batterie chaude alimentée en eau chaude 80/60°C,
- un caisson pour batterie froide éventuelle
- des bouches de soufflage réglables pour la salle de relayage,
- des bouches de soufflage pour armoires,
- un dispositif de régulation de la température sur l'eau chaude 80/60°C comprenant :
. une vanne 3 voies motorisées,
. un thermostat de gaine.
- un dispositif de protection anti-gel assuré par un thermostat de gaine qui agit sur le
ventilateur.
- 287 -

- des bouches de reprise sur chaque armoire,


- des bouches de reprise pour l'ensemble de la salle de relay age,
- des ventilateurs hélicofdes.

ΠΙ. 3 - Laboratoire et salle de contrôle.


Dans ces locaux sont disposés :
- une gaine d'extraction comprenant 4 bouches réglables,
- une gaine de prise d'ail· neuf extérieur (air filtré),
- un groupe conditionneur comprenant :
a) Pour le régime hivers :
- des miofiltres
- une batterie chaude alimentée en eau 8O/6O°C,
- un humidificateur.
b) Pour le régime été :
- des miofiltres,
- une batterie froide à détente directe alimentée en fréon par un groupe
frigorifique.
La régulation du conditionnement d'air est assurée automatiquement :
a) En régime d'hiver-c
- par un thermostat de contrôle "chaud" agissant de façon progressive sur une
vanne motorisée qui contrôle l'admission d'eau chaude à 80°C à la batterie
de chauffe.
- par un hygrostat qui agit sur une vanne solenoide d'admission d'eau froide
à l'humidificateur.
b) En régime d'été :
- un thermostat de contrôle "froid" agissant sur le fonctionnement du groupe
frigorifique et l'admission de fluide frigorigène à la batterie de froid.

IV - BATIMENT DES RESINES.

Le chauffage est assuré par aérotherme sur ie registre d'entrée d'air situé sur le mur
sud.
Le refoulement se fait par un registre, situé sur le mur nord.
- 289 -

CHAPITRE ΧΠΙ

ELECTROTECHNIQUE

I - PRINCIPE DE L'ALIMENTATION ELECTRIQUE DES AUXILIAIRES DE LA


PILE "PEGASE"
- Puissance.
- Contrôle.

II - DISTRIBUTION DE L'ENERGIE ELECTRIQUE

II. 1 - Réseau 15 kV.


II. 1. 1 - Configuration du réseau 15 kV et feeders d'alimentation.
II. 1.2 - Puissance de court-circuit.
II. 1. 3 - Caractéristiques du tableau 15 kV.
II. 1. 4 - Exploitation et protections.
II. 2 - Transformateurs abaisseurs 15 000/380 V.
II. 3 - Tableaux 380 V et sous-tableaux de distribution.
II. 3. 1 - Répartition des tableaux.
1° - Tableaux de distribution des sources de puissance
- Tableau coeur piscine.
- Tableau aéroréfrigérants.
- Tableau boucles.
- Tableaux auxiliaires non secourus.
- Tableaux auxiliaires secourus.
2° - Tableaux de distribution des sources de contrôle.
- Tableau alternatif contrôle.
- Tableau courant continu.
- Tableau alternatif stabilisé.
IL 3.2 - Emplacement des tableaux.
I e - Tableaux principaux.
2° - Sous-tableaux.
- 290 -

ΠΙ - PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT EN PRESENCE DU SECTETJR


ΙΠ. 1 - Tableaux alimentés par trois transformateurs.
III. 2 - Tableaux alimentés par deux transformateurs.
ΙΠ. 3 - Tableau alimenté par un transformateur.

IV - PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT EN L'ABSENCE DE SECTEUR

IV. 1 - Nature des manques de tension.


IV. 2 - Détection des manques de tension.
A/ Auxiliaires secourus.
B / Tableaux "coeur piscine" - Sous-tableau "Diesel".
C/ Tableaux "aéroréfrigérants" - Sous-tableaux "aéroréfrigérants"
"Ventilation nucléaire".
D/ Cas de sous-tableaux dont la tension de contrôle est prise sur le cir-
cuit de puissance par l'intermédiaire d'un ensemble transformateur-
redresseur (sous-tableau annexe "EAU").
IV. 3 - Caractéristiques principales des groupes électrogènes diesel.
IV. 3. 1 - Moteur DIESEL.
IV. 3.2 - Alternateur.
IV. 3. 3 - Excitatrice.
IV. 3. 4 - Moteur d'entraînement.
IV. 3 . 5 - Volant d'inertie.
IV. 4 - Processus de la reprise en secours.

V - ALIMENTATION CONTROLE

V. 1 - Tension de contrôle alternative stabilisée


V. 1.1 - Description de l'ensemble
1/ - Les Redresseurs
2 / - Les Batteries
3 / - Les Onduleurs
V. 1.2 - Fonctionnement.
V. 2 - Alimentation en courant continu.
V.2.1 - Les Batteries.
1/ - Description
2/ - Batteries electrotechniques
3 / - Batteries contrôle
V.2.2 - Les Redresseurs de Charge
V. 3 - Alimentation courant alternatif 220/127 V
- 291 -

VI - LES GROUPES VARIATEURS DE FREQUENCE


VI. 1 - Rôle de ces groupes.
VI. 2 - Possibilités de ces groupes.
VI. 3 - Description des groupes variateurs de fréquence.
VI. 3.1 - Dispositif Muraotrol
VI. 3 . 2 - Moteur à courant continu
VI. 3. 3 - Alternateur
VI. 4 - Contrôle et régulation des groupes.
VI. 4. 1 - Démarrage.
VI. 4.2 - Appareils de mesure.
1/ - Mesures locales.
2/ - Mesures à distance.
VI. 4. 3 - Régulation de tension de l'alternateur.
VI. 4. 4 - Réglage de la vitesse.
- 293 -

ELECTROTECHNIQUE

I - PRINCIPE DE L'ALIMENTATION ELECTRIQUE DES AUXILIAIRES DE LA PILE "PEGASE"

(Fig. XHI. 1)

L'alimentation en énergie électrique des auxiliaires de la Pile est assurée à partir d'un
tableau 15 kV, qui distribue l'énergie reçue du poste 63/15 kV à des transformateurs de 800 kVA
15.000/380 V.
La puissance totale nécessaire à la Pile PEGASE a été évaluée à 7 200 kVA.
En cas de manque de tension sur la source normale trois groupes électrogènes fournis-
sent une énergie suffisante pour assurer le fonctionnement des auxiliaires indispensables et
l'alimentation du contrôle du réacteur après chute de barres.
A partir de la tension 380 V des transformateurs principaux de puissance sont crées pour
les différents réseaux suivants :

- Puissance
. 380 V alternatif entre phases, neutre isolé
non distribué : auxiliaires principaux.
. 380 V alternatif entre phases, neutre à la
terre pouvant être distribué : quelques auxiliaires particuliers non
secourus.
. 380 V alternatif entre phases, neutre à la
terre distribué : éclairage.
. 220 V alternatif entre phases, neutre isolé
non distribué : vannes, chariots de boucles.

- Contrôle
. 127 V continu · : relayage signalisation des installations
électrotechnique et contrôle
. 220 V alternatif, stabilisé monophasé : contrôle.
. 220 V alternatif, stabilisé diphasé : contrôle.
. 220 V entre phases, neutre isolé distribué : auxiliaires généraux électrotechnique et
contrôle.
- 294 -

VENTILATEURS AEROREFRIGERANTS MA
BJTTTIA ^»- Barre Β

•Λ r
«OOkVA 300kVA
•M t j 000/380 V
tOkVA)
^ 380/820 V

/ VERINS DE MANOEUVRES DES VOLETS AEROREFRIGERANTS MA»


ARRIVEE N"1 BOUCLES MB ARRIVEE N e 2

Τ
Bntil BarmB EbrmC

mvG
ICI

Τ
Boom
isooo/jsov

Bmnl B«rrt»B

K\
800kVA
tsooo/seov

BOOkVA
\ 800 kVA
ï
BOUCLE '* PEGGY 1 BOUCLE ' PEGGY 2
I5000/380V
POMPES COEUR ET PISCINE MC | 15 000/380 V
y» Barre» Β
1SOOO/J90V AUXILIAIRES SECOURUS M S
BirrwA

I» AUXILIAIRES 01ESELS MS>


çft CHARIOTS DE BOUCLES MSt Y V R J ~

AtU£ DE CHARGEMENT ΝΊ MSc/*


ELECTRONIQUE SC» >• CONTROLE SCb

Î5 kVA
J80/520/1Î7V

EIECTRONIOUE_SB» t CONTROLE S B t <*

Ri RI .
I60V 260

ONDULEURS
t-Bautrl·
-OuMnn
.260 V

N:I
4
MONOPHASE STABILISE SAa DIPHASE STABILISE SAb W)40kVA
i:
O 380/220/380 V
ECLAIRAGE SECOURU Ε

ρ aoo m
ECLAIRAGE NON SECOURU Ε
) 15000/580 V 125 «VA \saoofimvV
'380/2 20/380 V
EhrmA NON ÎMD Barrel B

L i. L 1. APPAREILS DE MANUTENTION
VENTILATION ÎNUCLEAIRE M Da
ATEUERS CHAUDS MDd
I00 kVA
380/360 V

VENTILATION INDUSTRIELLE MDb POMPES CIRCUITS ANNEXES EAUX MDc

FIGURE XIII. 1 - SCHEMA UNIFILAIRE DE DISTRIBUTION ELECTRIQUE.


- 295 -

La création du réseau 220 V stabilisé est faite à partir d'une batterie 260 V, mais cette
tension n'est pas distribuée.

II - DISTRIBUTION DE L'ENERGIE ELECTRIQUE

Un bâtiment spécial abrite les différentes installations électriques


au rez-de-chaussée niv 292 la salle des équipements
au 1er étage niv 296 la salle de relayage Fig. XIII. 2
au 2èxne étage niv 300 la salle de contrôle

II. 1 - Réseau 15 kV.


II. 1. 1 - Configuration du réseau 15 kV et feeders d'alimentation.
L'énergie électrique est distribuée sous une tension de 15 kV triphasé.
Le neutre de ce réseau est à la terre à travers une impédance limitant le courant
de terre à 100 ampères pendant 3 secondes et ensuite à 3 ampères,
Π. a été créé pour le réacteur PEGASE un tableau de cellules blindées 15 kV dont les
rôles sont l e s suivants : recevoir l'énergie électrique en provenance du poste principal du site
de CADARACHE, distribuer l'énergie électrique aux transformateurs abaisseurs en vue de l'uti-
lisation de cette énergie sur place, alimente^ uno hmirie 15 kV desservant les bâtiments PEGGY 1
et Hall 2 et le bâtiment énergie.
Le tableau 15 kV est alimenté par 2 feeders fonctionnant en parallèle.
En cas d'avarie ou d'indisponibilité d'un feeder, le feeder restant est capable à lui seul
de transiter l'énergie totale nécessaire pour la pile "PEGASE". Cette puissance a été évaluée à
7 200 kVA.

II. 1.2 - ^^^^jç^^^iç


La puissance de court-circuit est de 250 MVA sous 15 kV (durée maximale : 1 secon-
de).
II. 1. 3 - Caractéristiques du^ tableau 15 kV.
- Type : à jeu de barres en matériel débrochable, protégé, préfabriqué.
- Tension d'isolement : 17, 5 kV
- Tension de service : 15 kV + 5 p. 100
Le tableau est divisé en trois tronçons :
- Tronçon A
- Tronçon Β
- Tronçon C
Chaque tronçon est relié au tronçon adjacent par un interrupteur autopneumatique.

COMPOSITION DES TRONÇONS.


Les cellules du tronçon A sont l e s suivantes :
- transfo. n° 1 du tableau des aéroréfrigérants.
- transfo. n° 1 du tableau des boucles.
- 296 -

FIGURE XIII. 2 - BATIMENT ELECTROTECHNIQUE : SALLE DE RELAYAGE.


- 297 -

- transfo. n° 1 des auxiliaires secourus.


- transfo. n° 1 des auxiliaires non secourus.
- arrivée ne 1.
- départ PEGGY 1.
- cellule couplage.

Les cellules du tronçon Β sont les suivantes :


- cellule remontée de barres,
-transfo. n" 2 "boucles".
- transfo. n° 1 "coeur piscine" et auxiliaires secourus.
- départ de réserve vers transformateur (cellule équipée entièrement).
- cellule remontée de barres.

Les cellules du jeu de barres C sont les suivantes : (Fig. XIII. 3)


- cellule couplage.
- départ Hall 2.
- arrivée n" 2.
- transfo. n° 2 des aéroréfrigérants.
- transfo. n° 2 des auxiliaires "coeur-piscine".
- transfo. n° 3 des boucles.
- transfo. n° 2 des auxiliaires non secourus.

Π. 1. 4 - ExpJ.oitation_e_t_prote_ctions_.
Normalement, les organes de coupure entre jeux de barres SI et S2 sont toujours
fermés.
Les deux feeders d'alimentation débitent en parallèle sur ce jeu de barres et en cas d'a-
varie sur un feeder, celui restant en service alimente la totalité du jeu de barres.
Les protections d'un feeder sont les suivantes :
- Protection différentielle pour défauts entre phases.
- Protection différentielle pour défaut entre phase et terre.
- Protection à maximum pour défaut entre phases.
- Protection à maximum pour défaut entre phase et terre.
Les relais de protection à maximum sont placés dans le poste principal du site de
CADARACHE.
Les protections différentielles sont destinées à éliminer sélectivement le feeder en
défaut. Les protections à maximum sont prévues seulement comme protection de secours au cas
où la protection différentielle serait restée sans action. Elles ne sont pas sélectives.
Les organes de coupure SI et S2 du jeu de barres n'ont pas un pouvoir de coupure et,
par conséquent, ne déclenchent pas automatiquement (ils peuvent supporter, fermés, la puissance
totale de court-circuit pendant un temps d'une seconde).
Il n'y a donc pas d'isolement automatique d'un tronçon, en cas de défaut sur ce tronçon.
- 298 -

FIGURE XIII. 3 - BATIMENT ELECTROTECHNIQUE : SALLE DES EQUIPEMENTS.


- 299 -

H est possible, après avoir provoqué manuellement l'isolement d'un jeu de barres, de
continuer une exploitation normale avec la totalité de la puissance à ""aide des deux tronçons
restants. Bien entendu, cette possibilité apporte malgré tout quelques restrictions à la sécurité :
impossibilité d'exploitation avec les 2 feeders en parallèle (un seul feeder transite toute la puis-
sance) et, en cas de défaut sur un transformateur impossibilité de maintenir la fourniture de la
puissance totale sur le jeu de barres 380 V correspondant.
L'éventualité de la nécessité d'isolement d'un tronçon de jeu de barres 15 kV est très
rare, puisqu'elle correspond à un défaut sur le jeu de barres du tableau . La probabilité pour
qu'un deuxième défaut survienne simultanément à un défaut sur le jeu de barres 15 kV est prati-
quement nulle.
Les cellules alimentent les transformateurs 800 kVA 15 000/380 V sont munies d'un
ensemble "dis joncteur-fusibles11.
Les cellules "arrivée" sont équipées de protections différentielles pour défauts entre
phases et pour défauts entre phase et terre.
Les cellules "départ" des boucles sont équipées de protection de surcharge et de protec-
tion à maximum à temps constant, pour les défauts entre phases.
Ces mêmes cellules sont équipées de protection à maximum à temps constant pour les
défauts entre phase et terre.

IL 2 - Transformateurs abaisseurs 15 000/380 V.


Ces transformateurs ont pour rôle d'abaisser la tension en vue d'alimenter les
auxiliaires du réacteur PEGASE, qui sont tous en basse tension.
Les caractéristiques principales de ces transformateurs sont les suivantes :
- Nombre d'enroulements 2
- Couplage triangle étoile
- Tension nominale primaire 15 kV
- Tension nominale secondaire 380 V
- Rapport de transformation 15 000/380
- Enroulement primaire muni de prises à + 5 p. 100 manoeuvrables hors tension.
- Tension de court-circuit 5 p. 100
- Diélectrique pyralène
- Refroidissement naturel.

Capacité de surcharge :
- à partir de la pleine charge : . pendant 3 heures 10 p. 100
. pendant 1 heure 20 p. 100
, . pendant 15 minutes 40 p. 100

- à partir de la demi-charge : . pendant 12 heures 10 p. 100


. pendant 3 heures 20 p. 100
. pendant 45 minutes 40 p. 100
- 300 -

II. 3 - Tableaux 380 Vet sous-tableaux de distribution.


II. 3. 1 -
Les auxiliaires de "PEGASE" peuvent être rangés en plusieurs groupes ayant des
fonctions bien déterminées. De plus, les auxiliaires appartenant à une même fonction se trouvent
bien souvent localisés géographiquement dans une même zone.
Enfin, pour des questions de sécurité, (puissance de court-circuit), il y a un intérêt
certain à diviser les départs en un certain nombre de tableaux.
Par ailleurs, parmi les auxiliaires on peut distinguer ceux qui jouent un rôle primordial
et ceux qui ont une importance secondaire.
Cette dernière remarque conduit donc à distinguer deux catégories de tableaux :
- Les tableaux principaux alimentant les auxiliaires primordiaux.
- Les sous-tableaux alimentant les autres auxiliaires.

- Tableau coeur piscine.


Jeu de barres 380 V entre phases, alimenté par deux transformateurs 15 000/380 V.
Alimente :
Les récepteurs liés au circuit de réfrigération du coeur et de la piscine.

- Tableau aéroréfrigérants.
Jeu de barres 380 V entre phases, alimenté par deux transformateurs 15 000/380 V.
Alimente :
. les moteurs des aéroréfrigérants.
. un sous-tableau aéroréfrigérants
jeu de barres 220 V entre phases, alimenté par transformateur 380/220 V, sur
lequel uont raccordé les vérins de manoeuvre des volets.

- Tableau boucles.
Jeu de barres 380 V entre phases, alimenté par trois transformateurs 15 000/380 V.
Alimente :
. les générateurs de fréquence et tension variable fournissant l'énergie au moteur
des soufflantes par l'intermédiaire de :
. un tableau d'aiguillage
équipé de transformateurs 380/95 V pour le démarrage des moteurs des soufflan-
tes.

- Tableaux auxiliaires non secourus.


Jeu de barres 380V - 220V, alimenté par deux transformateurs 15 000/380-220 V.
Alimente les appareils de manutention et les sous-tableaux suivants :
. un sous-tableau ventilation nucléaire
Jeu de barres 380 V sur lequel sont raccordées les installations de ventilation
nucléaire.
- 301 -

. un sous-tableau Annexes Eaux. (Fig. ΧΕΠ. 4)


Jeu de barres 380 V sur lequel sont raccordés les récepteurs liés aux circuits des
eaux mais d'importance secondaire.
. un sous-tableau Services Généraux Ateliers Chauds
Jeu de barres 380 V sur lequel sont raccordés les auxiliaires non secourus pro-
pres aux ateliers chauds.
. un sous-tableau Ventilation Industrielle.
Jeu de barres 380 V, par l'intermédiaire d'un transformateur 380/380 V sur lequel
sont raccordées les installations de conditionnement des locaux.
- Tableaux auxiliaires secourus.
Jeu de barres 380 V, alimenté par un transformateur 15 000/380 V et en secours par
groupes électrogènes.
Alimente les auxiliaires ne pouvant en aucun cas subir un manque de tension prolongé, soit
directement, soit par l'intermédiaire des sous-tableaux suivants :
. un sous-tableau vannes
Jeu de barres 220 V par l'intermédiaire des transformateurs 380/220 V sur lequel
sont raccordés les vannes et les chariots de translation des boudes.
. un sous-tableau auxiliaires diesels.
Jeu de barres 380 V, sur lequel sont raccordés les auxiliaires des groupes élec-
trogènes.
. un sous-tableau salle de déchargement.
Jeu de barres 380 V, sur lequel sont raccordés les auxiliaires secourus des ate-
liers chauds.
. un tableau éclairage.
Jeu de barres 380 V/220 V, par l'intermédiaire de transformateurs 380/380-220V,
sur lequel sont raccordées les installations d'éclairage.
. Les tableaux de distribution des sources de contrôle.
2° - TaW£a^j^jUsJr^ut^oj^d^^^u^rcj£^£jçontrj&le_.
- Tableau alternatif contrôle.
Jeu de barres 220/127 V alimenté par tableau des auxiliaires secourus par l'intermé-
diaire de transformateurs 380/220-127 V.
Alimente :
. les auxiliaires généraux "électrotechnique" et contrôle.
- Tableau courant continu.
Jeu de barres 127 V continu, alimenté par redresseurs raccordés sur le tableau des
auxiliaires secourus.
- 302 -

FIGURE XIII. 4 - BATIMENT ELECTROTECIINIQUE : SALLE DES EQUIPEMENTS.


- 303 -

Alimente :
. le relayage et les signalisations pour l'électrotechnique et le contrôle.
- Tableau alternatif stabilisé.
Jeu de barres 220 V monophasé et diphasé, alimenté par onduleurs et redresseurs batte-
r i e s , raccordés sur le tableau des auxiliaires secourus.
Alimente :
. les appareils de contrôle.

Π. 3. 2 -
1 ° - Tableaux principaux.
Ces tableaux sont placés dans un local dit "Local des équipements".
Ce local se trouve situé sous la salle de relayage et au même niveau que la salle des
machines tournantes qui lui est contigtle, cette salle des équipements comprend également le
tableau 15 kV.
2 ° - Sous-tableaux.
Les sous-tableaux "ventilation nucléaire" et "service généraux - ateliers chauds" sont
locaux. Les autres sous-tableaux sont placés dans le local des équipements.

ΠΙ - PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT EN PRESENCE DU SECTEUR

Le principe général est le suivant : la défaillance d'un transformateur 8Θ0 kVA alimen-
tant un tableau 380 V principal ne doit, en aucun cas, entraîner de perturbations dans l'exploita-
tion du réacteur. Les conséquences de ce principe sont les suivantes :

lu. 1 - Tableaux alimentés par trois transformateurs. (Tableau boucles).


Lorsque les trois transformateurs sont disponibles, chacun de ceux-ci alimente un
tronçon de jeu de barres.
Il y a 3 jeux de barres séparés par deux disjoncteurs de couplage.
Lorsqu'un incident survient sur un transformateur nécessitant l'isolement de celui-ci,
les deux transformateurs restant sont mis en parallèle et les deux disjoncteurs de couplage sont
fermés. La puissance des transformateurs est donc telle que deux transformateurs seulement
peuvent fournir la totalité de la puissance du jeu de barres. Les pouvoirs de coupure des départs
sont calibrés compte tenu de la possibilité de mise en parallèle de deux transformateurs. Le
courant de court-circuit dans ce cas est de 45 000 ampères.

ΙΠ. 2 - Tableaux alimentés par deux transformateurs.


(tableau coeur piscine, tableau aéroréfrigérants, tableau auxiliaires non secourus)
En marche normale, chaque transformateur alimente un tronçon du jeu de barres ;
les deux demi-tronçons sont séparés par un disjoncteur de couplage.
En cas d'incident sur un transformateur nécessitant l'isolement de celui-ci, le disjonc-
teur de couplage est fermé et le transformateur restant alimente la totalité du tableau.
- 304 -

La puissance du transformateur est au moins égale à la puissance totale pouvant être


absorbée par le tableau complet.
Par exception, sur le tableau des auxiliaires non secourus, le déclenchement de l'un des
transformateurs ne provoque pas la fermeture du couplage. Cette manoeuvre est à effectuer ma-
nuellement après délestage éventuel de certains départs non indispensables (cas où la puissance
totale absorbée à l'instant du défaut est supérieure à la puissance d'un transformateur).

ΙΠ. 3 - Tableau alimenté par un transformateur.


(tableau auxiliaires secourus)
En marche normale, en présence du secteur, le tableau des auxiliaires secourus
forme un jeu de barres continu. Il est alimenté par un transformateur 800 kVA.
En cas de défaillance de ce transformateur, celui-ci se trouve remplacé par l'un des
deux transformateurs alimentant les auxiliaires "coeur piscine". Autrement dit, ce dernier
transformateur peut, soit être branché sur un demi-jeu de barres des auxiliaires "coeur piscine"
soit sur le jeu de barres des auxiliaires secourus.
En exploitation normale, les auxiliaires coeur piscine, sont alimentés par deux trans-
formateurs, l'éventualité mentionnée ci-dessus n'étant valable que pour secourir le jeu de barres
des auxiliaires secourus au cas où le transformateur l'alimentant normalement est accidenté.

IV - PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT EN L'ABSENCE DE SECTEUR

Trois groupes diesel, de 330 ch de puissance unitaire sont prévus comme générateurs
de secours.
Ces groupes fonctionnent avec coupure, l'alternateur étant entraîné à vide, à 52 Hz par
un moteur asynchrone, et une transmission à courroie.
Le rôle de ces groupes est de fournir de l'énergie électrique, en l'absence totale de
secteur à certains auxiliaires prioritaires, dits "auxiliaires secourus" dont l'arrêt intempestif
provoquerait des accidents graves.

IV. 1 - Nature des manques de tension.


Le site de CADARACHE est alimenté par l'EDF par deux lignes 63 kV en parallèle.
Lorsque les deux lignes sont effectivement en charge et en parallèle, en cas de
défaut sur l'une d'elles, une protection sélective l'élimine, il en résulte pour l'utilisation, des
creux de tension, d'une durée comprise entre 0,2 et 0,6 seconde.
Lorsqu'une seule ligne 63 kV est en service, en cas de défaut triphasé, il y a un réen-
clenchement automatique au bout de 10 secondes.
En cas de défaut monophasé, il y a un réenclenchement automatique au bout de 2 secondes
Le creux de tension d'une durée comprise entre 0, 2 et 0, 6 seconde ne doivent rien pro-
voquer.
Les défauts dangereux sont évidemment les interruptions triphasés d'une durée mini-
male de 10 secondes.
- 305 -

IV. 2 - Détection des manques de tension.


A/ Auxiliaires secourus.
Il s'agit d'une détection de :
- manque de tension triphasée, faite par un relais de baisse de tension réglé à 35 p. 100 de la
tension nominale et temporisé à 1 seconde ;
- baisse de tension généralisée due à un abaissement de la tension nominale sur le réseau EDF
faite par deux relais de baisse de tension réglés à 85 p. 100 de la tension nominale et temporises
à 2,5 secondes ;
- baisse progressive de fréquence du réseau EDF, faite par un relais de fréquence réglé à 49 Hz
(fonctionnement entre 48,2 Hz et 49,1 Hz) et temporisé à 2, 5 secondes.
B/ Tableaux "Coeur piscine" - Sous-tableau "Diesel".
Les disjoncteurs équipant ces tableaux sont munis d'une bobine de déclenchement à
manque de tension triphasée, par minuterie, mécanique réglable de 0 à 3 secondes. Ces bobines
agissent directement sur le mécanisme d'accrochage du disjoncteur et sont branchées en amont
de celui-ci au moyen de coupe-circuit.
C/ Tableaux "Aéroréfrigérants" - Sous-tableaux "Aéroréfrigérants" "Ventilation nucléaire"
Ces tableaux sont équipés de contacteurs dont les bobines sont alimentées par la batterie
centrale. Le manque de tension est détecté par un relais de baisse de tension, son action étant
temporisée (un dispositif par tronçon de barre)
Le relais à baisse^de tension attaque un relais intermédiaire.
Par équipement, chacun de ces relais coupe l'auto-alimentation des contacteurs corres-
pondants.
D/ Cas de sous-tableaux dont la tension de contrôle est prise sur le circuit de puissance par
l'intermédiaire d'un ensemble transformateur-redresseur (sous-tableau annexe "EAU").
Chaque équipement à contacteur est muni d'un relais temporisé permettant un réen-
clenchement automatique au cas où le manque de tension a une durée inférieure à 2 secondes.
IV. 3 - Caractéristiques principales des groupes électrogènes diesel.
(Fig. XIII. 5)
Les trois groupes sont identiques.
Chaque groupe comprend :
- un moteur DIESEL,
- un alternateur
- une excitatrice,
- un moteur d1 entraînement,
- un volant.
- 306 -

FIGURE XIII. 5 - GROUPES DIESELS DE SECOURS.


- 307 -

IV. 3. 1 - Moteur__piésel_
- puissance 330 kW
- Vitesse nominale 1 500 tours/minute
- Vitesse minimale 450 tours/minute
- Vitesse max. admissible . . . . 1 650 tours/minute
- Refroidissement par eau et huile.
Les moteurs DIESEL, sont préchauffés en permanence, et ils sont capables de four-
nir leur pleine charge 20 secondes après leur démarrage.
Le démarrage s'effectue par démarreur électrique alimenté par les batteries, ou en cas
de défaillance de ce 1er démarreur par un démarreur oléopneumatique.
Des relevés oscillographiques d'essais effectués à SACLAY, il résulte que lorsqu'on
embraye un DIESEL 2 secondes après son démarrage, on peut disposer d'une puissance électrique
de 220 kW à 1 470 tr/mn au bout de 3 secondes, c'est-à-dire 5 secondes après leur démarrage.

IV. 3. 2 - Alternateur.
- Nombre de phases 3
-Puissance apparente 400 kVA cos φ - 0, 8
- Tension 220/380 V
- Fréquence 50 Hz
- Vitesse nominale 1 500 tours/minute.

Compte tenu de la puissance du DIESEL, l'alternateur peut fournir une puissance électri-
que de 300 kW.
Les relevés oscillographiques montrent que si l'on applique brusquement une charge de
300 kVA à cos j4 = 0, 6 il en résulte une chute de tension de 20 p. 100, chute de tension tolerable
en période de reprise.

IV. 3. 3 - Excitatrice.
- Tension à vide 170 V
- Tension en charge 135 V
- Intensité en charge 17A
- Résistance du rhéostat 250 ohms

IV. 3. 4 - ^ ^ ^ ^
- Type asynchrone à cage
- Puissance nominale 26 kW
- Tension 380 V
- Nombre de phases 3
- Fréquence 50 Hz
- Nombre de pôles 4
- Vitesse en charge 1 445 tours/minute.
- 308 -

Tant que la reprise en secours n'est pas déclenchée, le volant et l'alternateur sont
entraînés en permanence par le moteur d'entraînement à 1 560 tours/minute. La fréquence de la
tension délivrée par l'alternateur est alors de 52 Hz.
En fait, la fréquence du secteur EDF est garantie à + 1 Hz, c'est-à-dire qu'elle peut
varier entre 49 et 51 Hz. En outre, la tension d'alimentation des moteurs d'entraînement peut
varier entre 0, 96 et 1, 06 U et la reprise en secours peut être déclenchée par une baisse de
tension de 0, 80 U .
η

Si la fréquence du secteur est de 49 Hz et en même temps la tension de 0, 8 U , la fré-


quence de l'alternateur sera de 50, 2 Hz au lieu de 52 Hz.
Inversement, si la fréquence du secteur est de 51 Hz et la tension de 1, 06 U , la fréquen-
ce de l'alternateur sera de 53, 3 Hz.
En résumé, la fréquence de la tension délivrée par l'alternateur, juste avant la reprise
en secours, peut varier pratiquement de 50,2 Hz à 53,3 Hz.
IV. 3. 5 - Volant_d_'inertie.
- Poids 2 200 kg
- Diamètre extérieur 1 250 m
- PD 2 2 000 m 2 kg
- Matière acier forgé 45 hectobars
Ce volant est accouplé rigidement à l'alternateur. Il est destiné à fournir l'énergie
pendant les premiers instants de reprise en secours et à absorber les variations brusques de
puissance active qui peuvent se produire lorsqu'on reprend des auxiliaires de puissance importan-
te. -

IV. 4 - Processus de la reprise en secours.


Le jeu de barres des auxiliaires secourus comprend deux tronçons. En marche nor-
male c'est-à-dire, en présence de secteur, les deux tronçons sont réunis par le disjoncteur de
couplage qui est fermé.
En cas de reprise en secours, le disjoncteur de couplage est ouvert et chaque tronçon
est alimenté par un alternateur d'un groupe électrogène, le troisième alternateur est prêt à être
aiguillé sur le tronçon correspondant à l'un ou l'autre des deux premiers groupes dont le démar-
rage ne se serait pas effectué ou effectué incorrectement.
- l'ordre de démarrage est donné simultanément aux 3 groupes.
- les charges à reprendre par les groupes sont appliquées très progressivement, ce qui a pour
effet de maintenir lors de la reprise en secours, la fréquence dans les limites acceptables.
Au cas où les deux premiers Diesel démarrent correctement, la valeur minimale de la
fréquence est dans le cas le plus défavorable de 47, 3 Hz, puis remonte à 50 Hz en 17 sec.
Au cas où le troisième Diesel doit intervenir, la fréquence passe par un minimum égal
à 47, 5 Hz, puis remonte à 50 Hz en 20 sec.
- 309 -

Les opérations se déroulent de la manière suivante :


- instant 0 - Baisse de fréquence
- ou manque de tension sur le courant triphasé
- ou manque de tension sur le courant monophasé

- instant t = 1 seconde pour les 2 premiers défaut/s, ou 2,5 secondes pour le 3ème défaut.
- démarrage des diesels par déclenchement du moteur électrique
d'entraînement.
- Déclenchement du couplage du tableau des auxiliaires secourus.
- Déclenchement du disjoncteur du transformateur normal du tableau
auxiliaires secourus.
- Déclenchement du disjoncteur du transformateur d'aiguillage du-tableau
coeur-piscine.
- Mise sous tension des barres de délestage (pendant une durée de
0, 3 seconde) de relestage, et de la barre R.A. N.

- instant t + 0,2 sec : Enclenchement du disjoncteur des 2 alternateurs I et 3, chacun sur un demi
jeu de barres.

- instant t + 2 s : Embrayage des diesels.

Si l'un des moteurs Diesel (1 ou 3) ne démarre pas, il en résulte un ralentissement de


groupe et, par suite, une baisse de la fréquence délivrée par l'alternateur.
Un relais de fréquence, réglé à 46, 5 Hz découple alors l'alternateur du groupe défec-
tueux et enclenche le troisième Diesel alternateur 3/10 seconde après.
A ce moment sont remis en marche les auxiliaires prioritaires qui n'ont pas été déclen-
chés au moment du défaut, c'est-à-dire qui ne subissent pas d'interruption d'alimentation sinon
pendant la permutation réseau-diésels.
On trouve dans ce cas :
- la ventilation : circuits d'extraction de secours hall-pile et salles de DRG des boucles.
- la machine imprimante.
Ensuite suivant l'ordre d'importance suit le relestage des différents auxiliaires :

à t + 4 secondes :
ο
- ventilation circuit extraction ateliers chauds.
- pompes des écrans de plomb P8 - P9
- pompes du circuit de veille P12 - PI3
- alimentation des auxiliaires contrôle 25 KVA Λ* 222 V/127 V
à t +10 secondes :
ο
- ventilation nucléaire normale circuits extraction et pulsion.
- éclairage de secours
- pompes du bassin de stockage P 2 6 - P27.
- 310 -

à tο +30 secondes :
- ventilateurs du château d'eau n° 1 et 2
- portique piscine.
- redresseur groupe onduleur n° 1 et n° 2

à t +60 secondes :
ο
- sous tableau atelier chaud. Départs n° 1 et 2
- résistance chauffante filtre ventilation des ateliers chauds 1ère étape.
- pompes transfert CO, n° 1 et 2
- groupe frigorifique COO
- vaporiseur de CO, - préchauffage et secours
- vaporiseur deCO, - Vaporisation - Surchauffeur
- redresseur 127 V N° 1 électrotechnique
N° 2 contrôle
N° 3 aiguillable

V - ALIMENTATION CONTROLE

V. 1 - Tension de contrôle alternative stabilisée.


Les appareils de contrôle du réacteur et des installations annexes ne peuvent pas
supporter, sans perturbations graves une interruption d'alimentation ; ils sont également sensi-
bles aux variations brutales de tension se produisant de façon aléatoire sur le réseau EDF.
Pour ces raisons leur alimentation est assurée par une source découplée du réseau :
- En présence du secteur (secteur EDF ou bien groupe Diesel) l'énergie provient de ce secteur
mais les perturbations de celui-ci ne sont pas ressenties sur l'utilisation ;
- pendant les interruptions totales de tension, l'énergie provient d'une accumulation suffisante
pour alimenter la totalité de la charge sans perturbation.
Cette alimentation est réalisée au moyen d'un ensemble Redresseurs-Batterie-Onduleurs.
Cet ensemble d'alimentation comprend :
- Cinq onduleurs fonctionnant en parallèle et fournissant une tension de 220 V monophasé 50 Hz.
- Deux onduleurs fonctionnant en parallèle et fournissant une tension de 220 V monophasé 50 Hz,
déphasé de 90° par rapport à la première tension.
Ces deux tensions sont synchrones entre elles et sont utilisées pour alimenter des
réceptions diphasées.
- une armoire d'appareillage
- une batterie
- deux redresseurs
Les onduleurs, l'armoire d'appareillage et les deux redresseurs constituent une rangée
d'armoires métalliques, placées dans la Salle des Equipements.
La batterie est placée dans une salle située au même niveau et contigtle au local des
équipements.
- 311 -

V. 1.1 - Description de l'ensemble.


1/ Les Redresseurs :
Deux redresseurs sont prévus, u s sont affectés :
- l'un à l'alimentation des onduleurs en floating avec la batterie,
- l'autre au secours en remplacement du redresseur en service en cas de défaut sur celui-ci.
Les caractéristiques d'un redresseur sont les suivantes :
- cellule redresseuse : ampoule à cathode froide
- courant redressé : 380 A sous 2 70 volts
- transformateur principal : 200 kVA
- régulateur maintenant la tension continue à + 1 p. 100, quelles que soient les variations du
secteur (+ 10 p. 100) et quel que soit le débit.

2 / Les batteries : (Fig. XIII. 6)


Les batteries sont constituées de 120 éléments à plaques positives tubulaires.
Leur capacité nominale est de 600 Ah au régime de décharge continue en 10 h et pour
une température de 15°C.
La tension nominale de 260 volts
Cette batterie est installée dans la salle "Batterie" contigûe au local Equipement.
La batterie est exploitée en floating.
La charge est effectuée à intensité puis à tension constante, limités à 2,25 volts, par
élément.
Elle peut débiter 330 A sous 220 volts pendant 30 secondes, ceci trois fois à deux heures
d'intervalle, la tension finale étant supérieure ou égale à 220 volts (pendant les intervalles, le
redresseur en service charge la batterie).
La chute de tension instantanée au moment du passage de la marche en floating à l'état
de charge est inférieure à 10 p. 100.

3/ Les onduleurs : (Fig. XIII. 7)


Un onduleur est constitué de deux organes de commutation branchant alternativement
dans un sens et dans l'autre le courant continu de la batterie dans les circuits d'utilisation.
Les principales parties d'un onduleur sont les suivantes :
- deux thyratrons de puissance (organes de commutation).
- les circuits de commandes des grilles des thyratrons.
Cet organe pilote délivre deux tensions alternatives, à la fréquence de travail déphasée de 180°.
- les circuits de mise en forme ou circuits anodiques.
Ces circuits sont composés de selfs, d'un condensateur et d'un transformateur de sortie.
Le rôle de ce circuit est, d'une part d'assurer la permutation et, d'autre part de rendre
sinusoïdal le courant de sortie.
- les circuits de régulation.
Ces circuits ont pour but de maintenir la tension alternative produite par l'onduleur
constante lorsque la charge ou la tension de la batterie varie dans certaines limites.
- 312 -

FIGURE XIII. 6 - SALLE DES BATTERIES.


- 313 -

FIGURE XIII. 7 - UN ONDULEUR.


- 314 -

Deux types d'onduleurs sont utilisés :


des onduleurs de puissance unitaire 12 kVA
des onduleurs de puissance unitaire 6 kVA
- Cinq unités de 12 kVA fonctionnent en parallèle et sont susceptibles de délivrer une puissance
utile de 48 kVA, un onduleur de 12 kVA quelconque étant utilisé en secours, ceci sans aucune
intervention et en un temps nul.
- Deux unités de 6 kVA fonctionnent en parallèle et sont susceptibles de délivrer une puissance
utile de 6 kVA, un onduleur de 6 kVA quelconque étant utilisé en secours, ceci sans aucune
intervention et en un temps nul.
Chaque onduleur comporte en outre un coupleur destiné à assurer la marche en parallèle
correcte avec les autres onduleurs d'un même groupe.
V. 1. 2 - Fonctionnement ,
- En marche normale, c'est-'à-dire en présence de secteur, un seul redresseur est en service.
Il alimente les onduleurs et fournit également le courant d'entretien de la batterie.
- Lors de la disparition du secteur, la tension sur les jeux de barres des auxiliaires secourus
revient au bout de 0,2 seconde environ, grâce à la mise en service des groupes électrogènes.
Mais les disjoncteurs alimentant les redresseurs ne sont réenclenchés qu'au bout de 30 secon-
des (mise en charge progressive des groupes). Par conséquent, la batterie fournit seule la to-
talité de la puissance absorbée par les onduleurs pendant cette période de 30 secondes.
La capacité de la batterie est telle que cette suite de manoeuvres peut se répéter trois
fois, le temps séparant deux d'entre elles étant de 2 heures.

V. 2 - Alimentation en courant continu.


- Les automatismes, les sécurités, les signalisations de l'Electrotechnique et des installations
similaires de Contrôle sont alimentés en courant continu 127 volts, fourni par des accumulateurs.

Il y a deux réseaux distincts :


- un réseau Contrôle Electrotechnique
- un réseau Contrôle Pile
Cette disposition a été adoptée pour éviter que les variations de charge brutales suscep-
tibles de se produire sur les installations Electrotechniques et qui induisent des forces électro-
motrices parasites ne perturbent les appareils utilisés dans le contrôle.
L'installation comprend :
- deux batteries affectées
. l'une au réseau Electrotechnique,
. l'autre au réseau Contrôle
chaque batterie est capable d'assurer accidentellement le débit des deux utilisations.
- trois redresseurs affectés :
. l'un au réseau Electrotechnique et à la batterie correspondante,
. l'autre au réseau Contrôle et à la batterie correspondante,
- 315 -

. le troisième au secours permettant le remplacement éventuel de l'un des


deux redresseurs ci-dessus.

V. 2. 1 - Les_batteries.
Les 2 batteries sont identiques.
En cas de défaut sur l'une d'elle, l'autre alimente automatiquement les 2 réseaux
électrotechnique et contrôle mis provisoirement en parallèle.

1/ Description
Chaque batterie est constituée de 58 éléments à plaques positives tubulaires.
La capacité nominale est de 545 Ah au régime de décharge continu en 10 h pour une.
température de 15°C.
Les batteries sont exploitées en floating.
La décharge est effectuée à intensité puis tension constante limitée à 2,25 volts par
élément.

2/ Batterie "Electrotechnique"
En cas de coupure de la tension 380 volts, la batterie est capable d'assurer, dans les
limites de tension de 105/130 volts, les débits suivants :
- Consommation permanente : 70 A pendant une heure
- Consommation éclairage de secours : 50 A pendant une heure
- Pointe de 60 A pendant 1 seconde 4 fois par heure.
En cas de défaillance delà batterie "Contrôle" l'intensité du débit peut être portée à
160 A pendant une heure, avec des courants de pointe de 60 A pendant 1 seconde, 3 à 4 fois dans
l'heure.
- Tension en fin de charge à 2 , 2 5 V : 130 volts
- Tension en floating à 2,17 V : 127 volts
- Tension après débit 70 + 50 A pendant
1 heure : 1, 95 volt par élément
- Tension après pointe de 60 A pendant
1 seconde : 1, 90 volt par élément

En cas de panne de la batterie Contrôle :


- Tension après débit de
70 + 50 + 40 = 160 A pendant 1 h. : 1, 92 volt par élément
- Tension après pointe de 60 A pendant
une seconde : 1, 87 volt par élément

3/ Batterie "Contrôle"
En cas de coupure de la tension 380 volts, la batterie est capable d'assurer dans les
limites de tension 105/130 volts un débit permanent de 40 A pendant une heure.
- Tension par élément au bout de ce temps : 2, 04 volts environ
- 316 -

En cas de défaillance de la batterie "Electrotechnique" l'intensité de débit peut être


portée à 160 A et les tensions au bout d'une heure sont celles indiquées ci-dessus pour la batterie
"Electrotechnique".

Valeur du courant de court-circuit : 5 000 A environ.

V. 2. 2 - Redresseurs de charge
A chaque batterie est associé un redresseur dont les rôles sont les suivants :
- assurer en présence de secteur la fourniture de l'énergie au circuit d'utilisation (énergie
moyenne)
- fournir le courant d'entretien de la batterie, celle-ci étant en floating
- fournir après décharge de la batterie le courant de charge à fond de celle-ci, tout en continuant
à alimenter l'utilisation.
La probabilité de panne pour un redresseur étant bien plus grande que pour une batterie,
il est prévu un redresseur de secours identique aux deux redresseurs normaux et pouvant se
substituer soit à l'un soit à l'autre.
Ces trois redresseurs sont alimentés par le jeu de barres des auxiliaires secourus mais,
lors de la disparition du secteur, les disjoncteurs correspondants ne sont réenclenchés qu'au
bout de 60 secondes (mise en charge progressive des groupes électrogènes). Les batteries ne se
trouvent donc en décharge que pendant un temps relativement court.
Dans l'hypothèse très improbable de manque de tension prolongé sur le jeu de barres
des auxiliaires secourus (à la suite d'un accident sur ce jeu de barres ou du non démarrage du
Diesel de secours), les redresseurs ne seraient plus alimentés.
Les'batteries sont néanmoins calculées pour fournir dans ce cas et pendant une heure
l'énergie nécessaire, d'une part à l'éclairage de panique, d'autre part à la manoeuvre de certains
appareils alimentés en courant continu.
Ces redresseurs sont installés dans la Salle des Equipements.

CARACTERISTIQUES DES REDRESSEURS

- Cellule redresseur : ampoule à cathode froide


- Courant redressé : 170 A sous 131 volts
- Transformateur principal : 41 kVA
- Régulateur maintenant la tension constante à + 1 p. 100 pour des variations de charge de 0 à I
et des variations de secteur de + 10 p. 100.
- Limitation automatique du courant à I - 170 A

V. 3 - Alimentation en courant alternatif 220/127 V (Fig. XIII. 8)


L'alimentation de certains auxiliaires de très faible puissance est réalisée en
courant alternatif 220/127 V, fourni par des transformateurs 25 kVA recevant de l'énergie du
Tableau des Auxiliaires secourus.
- 317 -

FIGURE XIII. 8 - TABLEAUX D'ALIMENTATION DES RICSKAl'X CONTROLE.


- 318 -

H y a deux réseaux distincts :


- un réseau Contrôle Electrotechnique
- un réseau Contrôle Pile
Chacun de ces réseaux est alimenté par un transformateur 25 kVA 380/220-127 V et peut
être repris en secours par un transformateur de même puissance, en cas de défauts sur l'un ou
l'autre des deux transformateurs normaux.
L'installation comporte une armoire de distribution dans laquelle sont incorporés les
transformateurs.
L'armoire comporte les équipements suivants :
- un départ Armoire DRG (alarmes)
- un départ Compteurs horaires
subdivisé en sous-départs protégés par coupe-circuit 4 A pour :
. auxiliaires secourus
. coeur Piscine
. Boucles
. Annexes Eaux
. Auxiliaires Diesel
. Aéroréfrigérants
. Ventilation Nucléaire
. T. E.T. (Boucles)
- un départ Tableau CO, préparation
- un départ Tableau CO» stockage
- un départ DRG Pile - 3 kVA
- un départ Tableau Epuration
- un départ
subdivisé en sous-départs protégé par coupe-circuit pour :
. Contrôle tension Tranche Boucles Autonomes.
. Détection terre départ SCb
. Détection terre départ SCa
- une alimentation N° 1 avec disjoncteur et relais magnétothermique
- une alimentation N° 3 avec disjoncteur et relais magnétothermique
- une alimentation N° 2 (secours) avec transformateur 380/220-127 V et 2 disjonc-
teurs et relais magnétothermiques
- un départ Radîoprotection - 6 , 4 kVA
- un départ Mesures Neutroniques - 0, 9 kVA
- un départ Mesures Classiques - 1 kVA
- un départ Boucles - 1,2 kVA
subdivisé en 8 sous-départs Boucles équipés chacun de :
. 1 contacteur 16 A
. 1 coupe-circuit 10 A
- 319 -

- ion départ armoire de Contrôle 101 - 0, 6 kVA


- un départ armoire C. A. E. - 1 kVA

VI - LES GROUPES VARIATEURS DE FREQUENCE - (Fig. ΧΠΙ. 9)

VI. 1 - Rôle de ces groupes.


Ces groupes ont pour rôle d'alimenter à vitesse variable les moteurs asynchrones à
cage des Boucles immergées.
Il y a 8 emplacements de Boucles autour du Coeur.
Deux emplacements supplémentaires sont également prévus :
- un emplacement dit "Point Fixe" situé dans le Bassin de Stockage permet l'essai d'une boucle
avant introduction dans la Piscine ;
- un emplacement dit "B A 2" situé dans le canal de transfert Nord permet les opérations préli-
minaires de Contrôle et un fonctionnement à vitesse fixe (3 000 tr/mn).

VI. 2 - Possibilités de's groupes.


Le programme d'essais actuellement prévu concerne 2 types de boucles : EDF et
EL 4 pour lesquelles les caractéristiques des soufflantes sont très différentes

Soufflante Soufflante
type EDF type EL 4
- Puissance électrique 45 ch 130 ch
- Vitesse nominale 8600 tr/mn 7350 tr/mn
- Vitesse maxi 12000 tr/mn 8200 tr/mn

D'autre part, au cours d'une campagne d'irradiation normale, la vitesse des soufflantes
est un paramètre essentiellement variable.
Pour les soufflantes type EDF, la puissance absorbée par un moteur varie de 36 kW
à 10 kW, la vitesse de rotation passant de 12 000 tr/mn à 3000 tr/mn.
La tension d'alimentation varie :
. de 396 à 376 volts (fréquence 200 Hz, vitesse réelle 12 000 tr/mn) suivant les conditions de
température et de pression.
. à 110 volts (fréquence de secteur 50 Hz, vitesse du champ tournant 3000 tr/mn).
Au point nominal les caractéristiques sont les suivantes (suivant le rapport d'essai de
réception).
Pour une vitesse de 8650 tr/mn
- tension 270 volts
- intensité 42 ampères
- pression absolue 24 bars
- température au refoulement AI 260°C
Pour les soufflantes type EL 4, la puissance varie de 72 kW à 20 kW lorsque la vitesse
varie de 8 200 tr/mn à 3 000 tr/mn.
- 320 -

FIGURE XIII. 9 - GROUPES VARIATEURS DE FREQUENCE.


- 321 -

La tension d'alimentation varie :


de 263 volts (fréquence 139 Hz, vitesse de rotation du champ tournant 8 350 tr/mn, vitesse du
rotor 8 200 tr/mn).
à 95 volts (fréquence 50 Hz, vitesse du champ tournant 3 000 tr/mn).
Les deux types de moteurs ont été choisis de façon qu'à une même fréquence corresponde
une même tension stator.
Un groupe variateur peut donc fournir une tension variant de 0 à 380 volts, une fréquence
variant de 0 à 200 Hz, avec possibilité de fourniture de puissance compatible avec les caractéris-
tiques des moteurs des deux types de boucles.

VI. 3 - Description des grpupes varïateurs de fréquence.


Il y a 10 groupes de variateurs de fréquence identiques.
- huit groupes "normaux" affectés chacun à l'alimentation d'un emplacement de boucle en piscine.
- deux groupes "secours" qui peuvent alimenter indifféremment :
. soit une des 8 boucles en cas de défaut sur l'un des variateurs précédents.
. soit la boucle installée au point fixe.
Chaque groupe comprend :
- un dispositif Mu mot roi,
- un groupe tournant composé d'un moteur à courant continu et d'un alternateur dont
l'excitation est fournie par un régulateur à redresseurs contrôlés.

VI. 3. 1 - pisp£sitif_Mumotrol_
Un dispositif Mumotrol comprend essentiellement un ensemble de diodes au silicium
montées en pont de Graetz en série, avec des selfs à cycle d'hystérésis rectangulaire comprenant
un enroulement de charge et plusieurs enroulements de commandes.
L'amplitude de la tension continue délivrée directement en fonction de la tension du
réseau alternatif d'alimentation est réglée par le niveau des ampères-tours de commande.
Un régulateur à redresseurs contrôlés comparant un signal tachymètrique à un signal de
référence fournit les ampères-tours de commande.
Le réglage de la vitesse du moteur est fait d'une manière continue par potentiomètre
motorisé.

VI. 3 . 2 - Moteu£_à_courant_£ontinu.
Les caractéristiques du moteur à courant continu sont les suivantes :
- Puissance 88 kW
- Tension 380 V. courant continu
- Vitesse 0. - 1500 tours/minute

VI. 3. 3 - Alternateur
Les caractéristiques de l'alternateur sont les suivantes :
- Tension 380 V. 6 bornes de sorties
- Intensité nominale 200 A.
- 322 -

- Vitesse 0 - 1500 tours/minute


- Fréquence 0 - 200 Hz
Les machines sont refroidies à partir de l'air ambiant de la salle des Machines tour-
nantes.
Des limithermes, montés en certains points du bobinage, et des sondes, montées sur l e s
paliers, permettant de surveiller la température et de détecter des échauffements nuisibles.

PRECISION

Les groupes variateurs permettent d'obtenir :


- une tension de sortie de l'alternateur proportionnelle à la fréquence à + 1, 5 p. 100.
- une marche à vitesse constante dans la gamme d'utilisation à + 1, 5 p. 100.

VI. 4 - Contrôle et régulation des groupes.


VI. 4. 1 - Démarrage^
Un transformateur au rapport 380/95 V peut être aiguillé sur chaque moteur de
boucle, le groupe variateur est démarré à vide et lorsque la fréquence délivrée est voisine de
50 Hz et la tension délivrée voisine de 95 V, on commute la soufflante, avec coupure, sur le
groupe variateur.

VI. 4 . 2 - ApjgareilP de mesure.


VI. 4. 2. 1 - Mesures.J.oeales.
Aucun appareil de mesure n'est installé sur le Mumotrol.
La filerie est réalisée cependant de façon à permettre, sur place, au moyen d'appa-
reils portatifs, la lecture des mesures suivantes :
- tension continue
- tension sortie alternateur
- tension excitation alternateur
- tension excitation moteur courant continu
- tension dynamo tachymétriqué.

VI. 4. 2. 2 - Mesures__à_distance.
Groupes normaux
- Sur le tableau Electrotechnique :
. intensité absorbée au réseau 380 V
. tension délivrée par l'alternateur
. fréquence sortie alternateur

- Sur le tableau Boucles :


. puissance absorbée par la soufflante
Remarque - une indication de vitesse de la soufflante est reportée également sur ce
tableau.
- 323 -

Groupes secours
Pour chaque groupe, les mesures suivantes sont transmises à distance :
- Sur le tableau Electrotechnique :
. intensité absorbée au réseau 380 V
. tension délivrée par l'alternateur
. fréquence sortie alternateur
- Sur le tableau local de· Contrôle "Point Fixe" :
. tension délivrée par l'alternateur
. fréquence sortie alternateur
. puissance absorbée par la soufflante
Remarque - sur ce tableau sont également reportées :
- Intensité absorbée au réseau 380 V par le transformateur 25 kVA,
-Indication de vitesse de la soufflante.

VI. 4. 3 -
Le rôle du régulateur de tension est de :
- exciter l'alternateur pour que la tension aux bornes de ce dernier soit proportionnelle à la
vitesse de rotation,
- diminuer rapidement l'excitation de l'alternateur en cas de décharge brusque de ce dernier.
L'excitation de l'alternateur est assurée par un régulateur à redresseurs contrôlés.
La tension de référence est fournie par. une génératrice tachymétrique montée en bout
d'arbre du groupe variateur*tie fréquence.
La tension de l'alternateur est proportionnelle à la vitesse du groupe et peut être ajustée
à + 10 p. 100 pendant les essais de mise en route au moyen d'un potentiomètre.
Un dispositif spécial permet le blocage du potentiomètre après les mises au point.
VI. 4. 4 - Rlglage_de_la_vites_se
La commande de la vitesse d'un groupe se fait manuellement.
Il y a deux possibilités :
- Commande manuelle à distance depuis le tableau Electrotechnique.
- Commande manuelle à distance depuis le tableau Boucles pour les groupes normaux et depuis le
tableau Boucles et le tableau local "Point Fixe" pour les groupes de secours.
Un commutateur, placé sur la face avant du tableau de commande Electrotechnique,
aiguille la commande soit sur ce tableau, soit sur le tableau Boucles ou le tableau local.
La commande s'effectue depuis l'un ou l'autre de ces lieux au moyen de deux boutons-
poussoire "plus vite - moins vite" agissant sur un potentiomètre motorisé mettant 60 secondes
pour faire passer la soufflante de 0 à 10 000 tours/minute.
Il a été prévu de pouvoir installer ultérieurement, dans la Salle de commande Boucles,
un potentiomètre à vernier, permettant d'ajuster la vitesse de la soufflante à 50 tours près, soit
6,3 tours pour le groupe variateur.
Π n'est pas effectué de régulation de vitesse par rapport à un paramètre extérieur.
- 325 -

CHAPITRE XIV

CONTROLE DU REACTEUR

I - SALLE DE CONTROLE
1.1 •·. Principe
I. 2 - Situation de la salle de contrôle
I. 3 - Disposition de la salle de contrôle partie commande du réacteur
1 ) Un pupitre de commande
2) Un tableau de contrôle
1 . 4 - Disposition de la salle de contrôle partie boucles
1 . 5 - Ventilation de la salle de commande
1) Un circuit de ventilation des panneaux contrôle
2) Un cirouit de climatisation des salles
1 . 6 - Eclairage
1) Un éclairage "normal"
2) Un éclairage "secouru"
3) Un éclairage "panique"
1.7 - Liaisons avec le reste de l'installation

Π - LES MESURES NEUTRONIQUES


II. 1 - Les chaînes de démarrage
1) Caractéristiques des détecteurs
2) Position et montage des détecteurs
3) Mécanismes de déplacement des chambres
4) Appareils de mesures et de commande
II. 2 - Les chaînes logarithmiques
1) Caractéristiques des détecteurs
2) Position et montage des détecteurs
3) Mécanisme de déplacement des chambres
4) Appareils de mesures
II. 3 - La chaîne de mesure linéaire de la puissance
1) Caractéristiques du détecteur
2) Position et montage du détecteur
3) Appareils de mesures
- 326 -

II. 4 - Les chaînes de mesures neutroniques de sécurité.


1) Détecteur
2) Position et montage des détecteurs

ΠΙ - CONTROLE ET PILOTAGE DU REACTEUR


III. 1 - Les b a r r e s de contrôle
III. 1.1 - Principes
- Compensation
- Pilotage
- Sécurité
ΠΙ. 1.2 - Circuits électriques de commande des b a r r e s
III. 1. 3 - Anti-réactivité des b a r r e s
III. 2 - Organisation de la commande des b a r r e s
III. 2 . 1 - Détecteur de phase
III. 2. 2 - Elaboration de l'écart
III. 2. 3 - Pilotage manuel
III. 2. 4 - Pilotage automatique
III. 2. 5 - Choix de la barre de pilotage
III. 2. 6 - Organisation du mouvement des b a r r e s à double fonction
1) En vitesse de pilotage
2) En vitesse de compensation
3) Fins de course
III. 2.7 - Organisation des b a r r e s en vitesse de compensation

IV - SECURITES
IV. 1 - Définition des actions de sécurité
IV. 1.1 - Préalerte
IV. 1 . 2 - A r r ê t de montée des b a r r e s
- L ' a r r ê t de montée des b a r r e s proprement dit
- Les verrouillages au démarrage
IV. 1 . 3 - Baisse de puissance contrôlée
IV. 1.4 - Baisse de puissance rapide
IV. 1. 5 - Chutes de b a r r e s
IV. 2 - Sécurités neutroniques
IV. 2.1 - Verrouillage au démarrage et a r r ê t de montée
des b a r r e s
IV. 2. 2 - Chutes des b a r r e s
1) Période sur les chambres à fission de démarrage
2) Période des chaînes logarithmiques "Log A" et
"Log B"
3) Alimentation - 6 V des circuits de sécurité
IV. 3 - Circuits de sécurité.
- 327 -

CONTROLE

I - SALLE DE CONTROLE.
1.1 - Principe.
Pour tous les paramètres qui nécessitent un contrôle et des actions permanentes ou fré-
quentes, les appareillages et organes correspondants sont centralisés au maximum dans une salle
de contrôle unique. Dans la partie ouest, sont groupées les installations qui concernent l'ensem-
ble du réacteur y compris certaines commandes de boucles agissant par couplage sur le réacteur.
La partie Est est réservée aux autres commandes relatives aux boucles, c'est-à-dire en princi-
pe celles qui intéressent plus spécialement les expérimentateurs.
Les appareillages de contrôle et organes de commande intéressant des paramètres dont
l'utilisation n'est qu'épisodique, sont au maximum centralisés localement (salle des vannes, salle
des filtres, ventilation, auxiliaires diesels, vannes des installations de D. R. G. : boucles et pile,
contrôle de boucles en bassin de stockage, poste d'examen aux rayons X, station d'épuration,
fabrication du CJO_ . . . ).
Les ateliers chauds sont entièrement séparés du point de vue contrôle.

1 . 2 - Situation de la salle de contrôle.


Elle est située à l'étage supérieur (299, 90) du bâtiment électrotechnique, au-dessus
de la salle de relayage, à l'extérieur de l'enceinte étanche.
Les dimensions de l'ensemble sont : 30 χ 15 m.
La hauteur sous poutre principale est de 3,60 m.
Depuis la salle de contrôle, la visibilité dans le hall pile est assurée par un hublot
étanche en verre de 250 χ 300 mm, d'une épaisseur de 200 mm et de densité 3, 3 résistant aux
surpressions et dépressions maximum prévues pour l'enceinte étanche.

1 . 3 - Disposition de la salle de contrôle partie commande du réacteur. (Fig. XIV. 1)


La partie Ouest comprend :
1) Un jtupi^rejie_comm_ande_(Fig. XIV. 2 et Fig XIV. 3).
Sur ce pupitre ont été groupés :
- les commandes, sélecteurs et indications relatives aux barres de contrôle,
- les commandes et indications de positions des chambres de contrôle neutronique,
- les commandes et indications de mouvement, les fins de courses, les courts-circuits de sécu-
rité et les voyants de demande de retrait des boucles autonomes,
- 328 -

FIGURE XIV. 1 - VUE GENERALE DE LA SALLE DE CONTROLE, PARTIE COMMANDE DU


REACTEUR.
- 32 9 -

FIGURE XIV. 2 - PUPITRE DE COMMANDE.


- 330 -

1 Voyants demande retrait boudes 13 Commutateur' indicateur puissance démarrage


2 Voyants tcmutlhge κ ι démarrage 14 Commutateur indicateur période démarrage
3 Commutateur. Manuel. Automatique 15 Indicateur période démarrage
4 Commutateur autorisation démarrage 16 Commutateur enregistreur puissance démarrage
5 Commutateur inhibition.Sécurité 17 CommuUUur enregistreur période
6 IndicaUur puissance them» dynamique 1Θ Voyants barre pilotage n'1
7 Voyant inhibition sécurité 19 Voyants barre pilotage r,"2
8 Indicateur - ^ ^ 20 Voyants compensation n* 1
9 Commande de Po 21 VoyanU compensation n*2
10 Action de sécurité effectué 22 VoyanU chambre à fission
11 Commutateur enregistreur puissance bgtrithmisue 23 Affichage barre compensation i>* 2
12 Indicateur puissance démarrage 24 Affichage barre compensation n* 1

25 Affichage barre à double fonction n'2 40 Poussoir descente rapide


26 Affichage précis des positions it barres 41 Poimor chute de barres
27 Réarmement embrayages 42 Poussoir descente contrôlée
28 Autorisation de descente des chambres à Fission 43 Poussoir arrêt barres
29 Affichage position chambre à fission n* 2 44 Réarmement.Arrît barres
30 Affichage position chambre à Fission rr 1 45 Combiné téléphonique
31 Sélecteur barres compensation en descente 46 Commande boucles au pupitre
32 Sélecteur barre pilotage 47 Sécurité courtirtuilé
33 Sélecteur barre compensation m descente 48 CCOcunté
34 Sélecteur barre compensation en montée 49 Boucle reculée
3 5 Commande compensation 50 Boucle anneée
3 6 Commande pilotage 51 Montée
3 7 Affichage birre à double fonction n'1 52 Arrêt
3 8 Position en pilotage barres à double fonction 53 Descente
3 9 Interphone

FIGURE XIV. 3 - DETAILS DES COMMANDES ET INDICATIONS DU PUPITRE.


- 331 -

- les indications des chambres à fission de démarrage avec commutateur de l'une à l'autre,
- le signal d'erreur de puissance relative du pilotage automatique,
- le programmeur manuel ou automatique de puissance,
- le synoptique des verrouillages y compris la clé de mise sous tension générale et de verrouillage
des barres de contrôle pour les opérations de chargement et de déchargement,
- le boîtier de signalisation des actions "effectuées",
- la commande manuelle de chute des barres,
- les combinés d'intercommunication (téléphone, interphone).

2
° " JIj!È!ë2£-$2SÊES <g
II comprend :
- un tableau électrotechnique de 14 armoires plus un synoptique,
- un tableau des eaux de 5 armoires plus un synoptique,
- un tableau deD.R. G. pile de 1 armoire,
- un tableau de mesures neutroniques et de calcul de puissance thermodynamique de 7 armoires,
surmonté d'un tableau récapitulatif des actions de sécurité demandées,
- un tableau de santé de 7 armoires.
Chaque tableau est disposé de la façon suivante :
- à sa partie haute, un bandeau est réservé aux signalisations de défauts,
- au centre des panneaux se trouvent :
. les*appareils indicateurs et enregistreurs,
. les clefs de court-circuits,
. les synoptiques,
. les indications de positions et commandes des organes de contrôle divers.
- à la partie inférieure, les électroniques des chaînes de mesures et asservissements avec leur
alimentation, à l'exclusion de tous relayages reportés dans la salle des relayages.

1.4- Disposition de la salle de contrôle partie boucles.


La partie Est de la salle de commande est réservée aux mesures faites sur les boucles.
Le détail est donné dans le chapitre traitant des boucles. Il n'est fait ici mention de
cette partie que pour mémoire. Elle comprend essentiellement :
- 8 tableaux. Chaque tableau comporte 4 armoires dont 1 de réserve,
- un ensemble d'enregistrement numérique à 200 voies recevant les informations des 8 boucles
simultanément,
- un panneau de répétition des valeurs des paramètres importants du réacteur.

1.5- Ventilation de la salle de commande.


Deux circuits qui dépendent de la ventilation industrielle assurent la ventilation et le
conditionnement.

10
~ IJiî^ir^H^^.^£5iMiiL4J_^îPiîl—
Ce circuit est intérieur aux panneaux et assure le refroidissement des électroniques.
11 est alimenté par une gaine circulant au plafond de la salle de relayage sous les tableaux.
- 332 -

L'extraction est faite à la partie supérieure des panneaux dans un collecteur général, circulant
au-dessus des tableaux à l'arrière du bandeau de signalisation.

2 e - Un^irçuit_de__clmiati£ation_des__saUes :
Ce circuit est assuré par une gaine circulant à la partie supérieure des tableaux et
aboutissant dans des bouches de soufflage implantées dans la retombée de plafond sur la périphé-
rie de la salle.
La reprise se fait par la partie inférieure des tableaux.
1.6 - Eclairage.
L'éclairage de la salle de commande est assuré par des appareils encastrés dans un
faux plafond suspendu.
L'éclairage moyen est de 150 lux sur un plan de travail supposé situé à 1 mètre au-
dessus du .sol.
L'installation comporte :
1) Un éclairage "normal" alimenté par un réseau tension 380 V entre phase, neutre
sorti, qui est coupé en cas de défaut secteur.
2) Un éclairage "secouru" alimenté par un réseau tension 3&0 V entre phase, neutre
sorti.
En cas de défaut sur le secteur, ce réseau est réalimenté par des groupes diesel après
une interruption de 2 secondes environ.
L'éclairage de 150 lux mentionné ci-dessus, tient compte de la présence de cet éclai-
rage.
3) Un* éclairage "panique" alimenté par un réseau 127 V, courant continu fourni par les
batteries : la tension pouvant varier entre 100 et 130 V.

1 . 7 - Liaisons avec le reste de l'installation.


Etant donné les dimensions de l'ensemble PEGASE, et le fait que la salle de contrôle
est relativement éloignée du Hall Pile et des autres locaux, on ?. cherché à faciliter au maxi-
mum les liaisons directes.
Le chef de quart dispose donc de :
- deux téléphones, dont l'un permet la prise directe du réseau P. T. T. (Central automatique
de Marseille),
- un interphone permettant la recherche de personnes sur toute la zone PEGASE,
- un interphone placé au pupitre, permettant d'établir une liaison avec chacun des huit tableaux
de contrôle "boucles" et avec la salle des mécanismes.
- sept circuits de généphones (téléphones auto-générateurs portatifs) qui parcourent la totalité
de l'installation (circuits d'eau, électrotechnique, ventilation, atelier chaud, etc . . . ).
Ventilation
- 333 -

1! S
=5=1

s
D
Fi i
.1 CM

α cr

οι -g ο
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- m —c
CM
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OJ

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rO CM »~

FIGURE XIV. 4 - DISPOSITION DU TABLEAU DE COMMANDE PILE.


- 334 -

Π - LES MESURES NEUTRONIQUES.

L'ensemble des mesures regroupées sous la dénomination "Mesures Neutroniques"


a pour objet de fournir :
- des informations nécessaires pour effectuer le démarrage et la conduite du réacteur
en puissance ;
- des informations destinées au système de réglage manuel ou automatique de la puis-
sance neutronique ;
- des informations destinées au système de protection du Coeur du Réacteur contre
tous incidents d'origine neutronique.
Pour ce faire, on dispose de :
- deux chaînes équipées de chambre à fission, appelées chaînes de démarrage,
- deux chaînes logarithmiques, de contrôle de la montée en puissance,
- une chaîne linéaire, de contrôle de la marche en puissance,
- trois chaînes dites de sécurité.
Les 8 chambres sont disposées deux par deux aux quatre coins du coeur dans des en-
veloppes de plomb. (Fig. XIV. 5).
Leur position en hauteur est variable, et commandée suivant les cas manuellement,
depuis la salle des mécanismes située sous le coeur, ou automatiquement depuis le pupitre.

II. 1 - Les chaînes de démarrage.


Elles sont destinées à contrôler le réacteur, de son niveau de source jusqu'à environ
10" Pn, soit 4 décades environ.
Ces chaînes sont au nombre de deux.

Les détecteurs sont des chambres à fission CFU 3, dont les caractéristiques principales
sont :
- Diamètre hors tout 48 mm
- Longueur de la chambre seule . . . . 271 mm
- Longueur de la chambre avec
sa prise 363 mm
ο
- Sensibilité aux neutrons 0,12 à 0,14 c/s par n/cm . s
Le préamplificateur de chaque chambre est monté à l'extrémité de la crémaillère de
déplacement de la chambre. Il est relié à la chambre par l'intermédiaire d'un câble passant à
l'intérieur du tube guide.
2e - £
Les deux chambres CFU 3 sont placées dans l'angle sud-est du coeur, l'axe de la cham-
bre étant à 600 mm de l'axe du coeur.
Elles sont situées dans des enveloppes de plomb dont l'épaisseur du côté du coeur est
approximativement 75 cm dans le sens radial et de 90 cm dans le sens axial.
- 335 -

POSITIONS RELATIVES BARRES .BOUCLES CHAMBRES DE MESURE

A B O D E

Lflg11og2: Chaînes legarithmiques


avec préampli,

Of
Position normalisée
ΔΡ: Chaînesde pilotage avec préampli.
des boucles en pile
CFt Chambres de démarrage
ί Barres à double fonction (ch. à fission avec préampli])
J dites barres grises S1.S2.S3: Chambres de sécurité
[ Pilotage compensation (ch. ionisation sans préampli)
Barres à simple fonction
dites barres noires
Sécurité
!

D Eléments à plaques borées

Eléments standards

FIGURE XIV. 5 - POSITIONS RELATIVES DES CHAMBRES DE MESURE ET DU COEUR DE LA


PILE.
- 336 -

La course de déplacement de c e s chambres à l'intérieur de leur enveloppe de plomb,


est au maximum de 1305 mm.
La position haute maxi correspond pour la partie supérieure de la chambre à une dis-
tance de 25 cm environ de la base des éléments combustibles (Fig. XIV. 6).
Dans cette position, leur indication au niveau de source est de 10 c / s .
En position basse, la pile fonctionnant à sa puissance nominale, le flux est de 10 n/cm . s.
3° - ^£
Les deux mécanismes de déplacement des chambres sont implantés en Salle des Méca-
nismes et se composent des éléments ci-dessous :
- Les chambres sont déplacées à l'aide d'un moteur commandé depuis le pupitre,
- un synchro-émetteur répète la position de la chambre et la transmet à un récepteur au pupitre,
- deux contacts de fin de course repèrent les positions extrêmes. Ces contacts sont réglables
en position et leur indication est reportée au pupitre,
- un levier de débrayage permet de passer éventuellement en commande manuelle. Un système
à manivelle permet alors de déplacer la chambre.
La position embrayée ou débrayée du mécanisme est signalée au pupitre.

4° - p^p
Les chaînes de mesure sont des ensembles PILOS entièrement transistorisés, qui com-
portent :
- un circuit d'entrée (amplificateur et atténuateur)
- un discriminateur à seuil réglable
- un intégrateur logarithmique (gamme I c/s à 10 c/s)
+
- un périodemètre (gamme 30 s, <0 et cO , 3 s)
- les alimentations
- des sécurités à seuil réglable
- des circuits de contrôle. '
Les indications mesurées sont reçues :
- sur le tableau de contrôle de la pile où se trouve l'enregistreur de puissance ER I qui peut être
branché sur l'une ou l'autre des chaînes par un commutateur situé sur le pupitre ,
- sur le pupitre où se trouvent :
. un indicateur de puissance commutable sur l'une ou l'autre des chaînes,
. un indicateur de période commutable sur l'une ou l'autre des chaînes,
. un commutateur permettant de commuter l'enregistreur ER I disposé au tableau sur
l'une ou l'autre des deux chaînes,
. deux ensembles de trois boutons-poussoirs (montée, descente, arrêt) pour commande
des deux moteurs de déplacement des chambres.
Ces boutons-poussoirs comportent un voyant incorporé.
Le voyant des deux boutons-poussoirs "Arrêt" est allumé lorsque le mécanisme cor-
respondant est en position "débrayé" (c'est-à-dire, en commande manuelle depuis la Salle des
Mécanismes).
- 337 -

Atténuation des indications des chambres en Fonction


de leur position dans le canal
C/s

ft
/
zL
j
/
/

m3 A
Γ
ι
I
f
f
I

/
/
/
/
/

/ Puissance moyenne 1!5W.



Puissance tog. 2 . Ίθ"
+ CF.A
ο CF. Β
10
y
/
J

/ /
y
/ cote en m n
500 1000 1500
FIGURE Aitf.6 -
- 338 -

. deux synchro-récepteurs gradués de 0 à 1300 mm, indiquant la position des chambres


CFU 3,
. un jeu de 4 voyants de signalisation de position haute ou basse des deux chambres
CFU 3 (voyant correspondant allumé lorsque la chambre est en position haute ou
basse),
. un voyant d'autorisation de descente des chambres à fission lorsque l'on atteint le
seuil bas des chaînes logarithmiques.
Π. 2 - Les chaînes logarithmiques.
Ces chaînes, également au nombre de deux, sont destinées à suivre l'évolution du réac»
—6
t e u r pendant la période de divergence et de montée en puissance (10 Fn à Pn).

1° - Çar^téri^tiquesjdesjJétecteurs.
Les détecteurs sont des chambres d'ionisation, type CC. 5, à compensation électrique,
dont les principales caractéristiques sont :
- diamètre hors tout 48 mm
- longueur de la chambre seule 460 mm
- longueur de la chambre avec sa prise 555 mm
- sensibilité aux neutrons 1,7.10" A/n/cm . s
- sensibilité aux gammes (non compensée).. . 10 A/R/h
Le préamplificateur de chaque chambre est monté à l'extrémité de la crémaillère de
déplacement de la chambre.
Le boîtier contenant le préamplificateur est étanche à l'humidité.

2° -
La chambre de l'une des chaînes (Log. 1) est placée dans une enveloppe de plomb placée
près de l'angle nord-ouest du coeur, l'autre (Log. 2) dans une enveloppe de plomb près de l'angle
nord-est.
L'axe des chambres est à 650 mm de l'axe du coeur.
Les épaisseurs des protections de plomb du côté coeur sont approximativement 75 mm
dans le sens radial et 90 mm dans le sens axial.
La course de déplacement de ces chambres est au maximum de 515 mm.
La position haute maxi correspond pour la partie supérieure de la chambre à une distance
de 50 cm de la base des éléments combustibles.
3° - £
Les deux chambres peuvent être déplacées depuis la Salle des Mécanismes par l'inter-
médiaire d'un système à manivelle à l'intérieur de la plage de 515 mm. Un système mécanique
permet de repérer en local la position des chambres.
Il existe de plus, par chambre deux contacteurs réglables en position qui permettent
de reporter en Salle de Contrôle une signalisation de position des chambres.
- 339 -

4° - 2g
Les chaînes de mesure sont des ensembles PLSBI comprenant :
- un amplificateur logarithmique
- un périodemètre
- des circuits de contrôle
- des sécurités à seuil réglable
- îes alimentations.
Li.-i «ppareils récepteurs sont montés au tableau. On trouvé :
- .in enreg · :eur de puissance ER 3 à graduation logarithmique de 8 décades, commutable sur
l'une ou l'autre des deux chaînes par l'intermédiaire d'un commutateur placé sur le pupitre.
- un enregistreur de période ER 4 à graduation - 30 à «o et ©o à + 3, également commutable par
l'iniermMiaire du commutateur.
- les deux électroniques et les THT. Les THT sont réglables de façon continue., aussi bien pour,
le + H. T. que pour le - H. T. de 20 à 800 volts, par l'intermédiaire d'un commutateur et d'un
potentiomètre. Le débit est de l'ordre de 500 micro-ampères, le niveau de bruit est de 10 m V
environ.

II. 3 - La chaîne de mesure linéaire de la puissance.


La chaîne de mesure dite "linéaire" a deux fonctions :
·» · -3
- fournir une information de puissance sur les trois dernières décades (10~ Pn à Pn),
- fournir le signal d'entrée pour la chaîne de pilotage automatique.
Dans une première version, le détecteur utilisé était une chambre d'ionisation type
CC 5 à compensation électrique identique à celle utilisée pour les chaînes logarithmiques, le
préamplificateur étant également identique.
La chambre est placée dans une enveloppe de plomb dans l'angle sud-ouest du coeur
avec l'une des chambres de sécurité.
L'enveloppe de plomb, la course et le système de déplacement sont également les mê-
mes que pour les chaînes logarithmiques.
Après une période d'essais de quelques mois, cette chaîne a été remplacée par une
autre tout à fait différente.
Le détecteur est une chambre d'ionisation à rayons gamma type C 51 située dans la
piscine dans le plan médian du coeur et à trois mètres de celui-ci. Il y a en fait dans la pisicine
trois chambres placées vis-à-vis des faces est, sud et ouest du coeur.
La chaîne de mesure est constituée par un préamplificateur suivi par un amplificateur
ACC 10.
Le signal de sortie de l'ACC 10 est envoyé à l'enregistreur ER 2 du tableau, ainsi que
sur trois indicateurs à affichage numérique situés respectivement au tableau de contrôle neutro-
nique, au centre du tableau "boucles" (au-dessus de la machine imprimante) et dans le hall-
pile.
L'enregistreur ER 2 et les voltmètres numériques possèdent une commutation automatique
- 340 -

de sensibilité couvrant 3 décades.


Le signal de l'ACCIO constitue d'autre part le signal d'entrée de la chaîne de pilotage
automatique.
Les essais faits sur la chaîne de pilotage avec chambre gamma ont montré :
- une grande insensibilité aux gamma de produits de fission (corroborée par le calcul)
- une bonne linéarité en fonction de la puissance dans le domaine intéressant, c'est-à-
dire dans les deux dernières décades.
- une sensibilité à la position des barres beaucoup plus faible que pour la chambre CC 5
primitive.
- une certaine sensibilité à la présence ou à l'absence de boucle entre la chambre uti-
lisée et le coeur (la présence d'une boucle tendant à augmenter de 10 à 20 p. 100 le
signal de la chambre) ; par contre-la position de la boucle sur les rails n'a pratique-
ment pas d'influence.

II. 4 - Les chaînes de mesures neutroniques de sécurité.


Les chaînes neutroniques dites "de sécurité", au nombre de 3, ont pour fonction essen-
tielle de fournir un signal de chute de barres en cas de dépassement d'une valeur prédéterminée
du flux neutronique.

I e - Détecteur.
Les trois détecteurs sont des chambres CC 5, utilisées sans compensation électrique,
étant donné la valeur élevée du flux dans lequel seront placées ces chambres.
Il n'y a pas de préamplificateur sur les chaînes de sécurité.

2° -
Les trois détecteurs sont placés dans les mêmes enveloppes de plomb que les chambres
Log. I, Log. 2 et puissance linéaire (P).
Plus précisément on trouve :

S
l
• Angle sud-ouest

, Angle nord-ouest
Log.l

S
3
Angle nord-est
Log. 2
La course de déplacement des chambres est également de 515 mm. Le système mécani-
que de déplacement est analogue à ceux des chambres logarithmiques et de puissance linéaire.
Les chaînes de mesure sont des ensembles ASS 61 comprenant :
- un amplificateur délivrant une tension de sortie de 0 à 10 volts pour des courants
d'entrée variables de 0, 5 à 50 μ, A pour la pleine déviation de l'instrument.
I—I

Ο
I
CO

Log 1+ fog 2 CTJ


m e compmMtion
Loq Β ( t ) sans
compensation

INDICATIONS DES CHAMBRES


en Fonction de l» cote des barres S et Ν
Ε et 0 en haut
à Pth . Cte = 24 MW
ΤρΛ/Cte 3 7 ° C
I log 1,11092
INFLUENCE DU DEPLACEMENT DUNE BOUCLE SUR LES INDICATIONS DES CHAMBRES DE MESURE
3 ι- 10"*

P= 1Q,5 MW
Pllolog· IUP V Ou»il

TJEil

Ι Τ Sud
X V E«»

2
ο 1

c: ω
2'

00
I

Diitone» d· la boucl»
200 250 au ee»ur «n mm.
- 343 -

- des circuits de seuils


- les relais de seuils
- des circuits de contrôle de bon fonctionnement
- des alimentations
On peut régler deux seuils : un seuil haut, correspondant à une tension de sortie déter-
minée, un seuils moins haut correspondant à un pourcentage déterminé du seuil précédent.
Les trois circuits de sécurité sont montés en coincidence 2/3 les informations des trois
chaînes sont envoyées sur l'enregistreur trois voies ER 5 au tableau.

Fig. XIV. 7
Fig. XIV. 8

III - CONTROLE ET PILOTAGE DU REACTEUR.

III. 1 - Les barres de contrôle.

III. 1.1 -
Le contrôle de la puissance du réacteur est effectué par l'intermédiaire de 4 barres
de contrôle pouvant se déplacer dans le coeur.
La description complète et détaillée des barres et de leur mécanisme est donnée au
chapitre VII.
Les fonctions assurées par ces 4 barres sont : (Fig. XIV. 9)
- compensation :
Les 4 barres peuvent être déplacées à une vitesse dite de "compensation" sur toute
leur course.
- pilotage :
Deux des quatre barres peuvent être déplacées sur une partie de la course à une vitesse
supérieure dite de "pilotage".
- sécurité :
Les 4 barres peuvent être introduites rapidement dans le coeur (chute par gravite) de
façon à arrêter la réaction nucléaire en cas d'incident grave.
III. 1 . 2 - Çir^u^Us_£^£^ip^£S_de_£c^m£m^jies__b£rres_ (Fig. XIV. 10).
Ces circuits doivent permettre l'élaboration des ordres soit manuels soit automati-
ques transmis aux moteurs des barres lors des divers régimes d'exploitation : démarrage, fonc-
tionnement en puissance, arrêt normal, arrêt rapide, baisse de puissance contrôlée, cyclage.
D'autre part, les circuits de commande doivent assurer l'élaboration des signaux per-
mettant de connaître en permanence la position exacte des barres dans le coeur.
Les circuits de commande des barres sont entièrement transistorisés.

ΠΙ. 1. 3 - Antj.^réaçtiyitéjies_^arres.
Le coeur contient 8, 9 kg d'uranium 235. Sept des éléments combustibles ont leurs
- 344 -

Calculateur

Détecteur
de Interconnections
PHASE

BARRE 1 BARRE 2 BARRE 3 BARRE 4

Identique à Identique à •

COMPENSATION BARRE 1 BARRE 3


PILOTAGE
Π LU IHUL ι

Asservissement I |r Commande
Γ de LJ l
Vitesse
MP

Recopie
Course de Pilotage

ο-ΟΠΠΠΠΡ-ο
I Embrayage

Recopie de position

> identique pour les


4 barres

FIGURE XIV. 9 - COMMANDE DES BARRES - DIAGRAMME GENERAL.


- 345 -

XDR1

Barrel
ΧΟΜ ι—W -Ε
LOM

JfizOD ÎLACs|-'4gH~
LOot^lJ LBC

Ir3"
t^"
/jxoo
LDV Ε

Λ*
Sortie ACC1O Sortie ACC10 | Moteur générateur MR
CSE elGTR

écart
de puissance

+ 127 V continu Bouton.poussoir O__


-127 V Commutateur C
Diode 1N646 Relais Siemens 2 4 V Y__
E Essai lampe Relais ERI Z--
e Essai lampe [circuit isolé) Rilais RE 210 X._
Lampe de signalisation L._

FIGURE XIV. 10 - CIRCUITS ELECTRIQUES DE COMMANDE DES BARRES.


- 346 -

deux plaques extrêmes borées sur 50 cm.


Le bilan de réactivité peut sensiblement s'établir de la façon suivante :

- coeur vierge et froid +14 200 pcm


- 14 plaques borées - 7 600 pcm
- 4 écrans de Pb + 1 200 pcm
- effet xénon à saturation (2 j env. ) - 3 500 pcm
- effet samarium à saturation
(15 j env. ) - 700 pcm
- effet température aux conditions
normales de fonctionnement . . . - 600 pcm

+ 15 400 - 12 400

Pour contrôler le démarrage dans le cas de la pile vierge, il faut que les barres com-
pensent :
. les 15 400 pcm dûs au coeur
. plus 3 000 pcm environ dûs aux boucles chargées.
Mais il faut en plus une réserve d'antiréactivité pour arrêter le réacteur vierge.
C'est pourquoi on dispose de :

- 4 200 pcm par barre de cadmium


• - 4 900 pcm par barre de nickel (barres de pilotage).

D'autre part, si on reprend le bilan de réactivité, il apparaît qu'il ne reste que


3 000 pcm pour assurer le pilotage, le redémarrage après arrêt et compenser l'usure du com-
bustible. Si la vitesse d'évolution des différents effets est de 2 pcm/s environ, ceci impose la
limite inférieure de la vitesse de retrait des barres.
La limite supérieure de la vitesse de retrait a été fixée par l'étude de l'accident dû
à une excursion rapide de la puissance au démarrage.
Les vitesses admises sont 65 pcm/s pour les deux barres qui assurent la fonction de
pilotage. Pour les deux autres barres qui ne peuvent être utilisées qu'en vitesse de compensa-
tion : barres en cadmium, la remontée se fait à 10 et 20 pcm/s.

III. 2 - Organisation de la commande des barres.

III. 2.1 - Dé.tjctjur_de_£hase.


On remarque que si l'on peut par un contact fin de course immobiliser une barre,
il faut pouvoir lui permettre de repartir en sens inverse si l'ordre en est donné.
Or, les sens de marche des moteurs ne sont caractérisés que par la phase des courants
de commande. L'inversion de sens de marche correspond à un signal de phase opposée. Pour
traduire ces relations de phases en informations utilisables, il faut un dispositif détecteur de
phase.
- 347 -

Les principes de la solution adoptée sont les suivants :


Les informations fournies par le détecteur sont recueillies par deux relais d'un type
courant. L'un d'eux travaille à la montée, l'autre à la descente. L'arrêt du mouvement coïncide
au repos des deux relais.
La tension d'entrée est l'ordre lui-même c'est-à-dire la tension de commande appliquée
au servomécanisme entraînant la barre.

III. 2. 2 - Elaborationjde
L'indicateur d'écart est un simple appareil à cadre mobile fixé au pupitre qui in-
Po - Ρ
dique en permanence à l'opérateur la valeur du signal d'écart =5— .
En pilotage automatique il peut servir de contrôle car, en stabilisation de puissance,
l'écart de puissance doit être faible. Mais il peut servir à évaluer les overshoots lorsqu'il est
nécessaire de faire varier la puissance de consigne.
En pilotage manuel, il peut être aussi utilisé si l'opérateur pilote le réacteur à la puis-
sance Po affichée sur le cadran.
Le courant délivré par la chambre gamma, proportionnel à la puissance, est traité par
l'amplificateur ACC10. Grâce au taux de contre-réaction variable réalisé par un potentiomètre
dont la position du curseur est proportionnelle à la valeur de consigne de la puissance, on éla-
P
bore un signal proportionnel à •=- .
Sur le curseur du potentiomètre, on prélève une tension qui après atténuation commande
l'enregistreur de puissance linéaire.
ρ
Le signal = - est ensuite convenablement ajouté à une tension fixe et l'on réalise ainsi
i.x _* ux P O -Ρ
l'écart recherché —•=— . .
Le sommateur permet également l'introduction du terme période, élaboré de façon
classique par chambre et amplificateur P60. Ce signal de période est toutefois dosé et n'est
introduit dans la chaîne qu'en pilotage automatique par action d'un contact inverseur du relais
manuel-automatique XMA. Ainsi l'opérateur dispose en pilotage manuel du seul signal — 5 —
qu'il peut observer sur l'indicateur d'écart prévu à cet effet.
Le signal se présente donc sous la forme d'une tension continue proportionnelle à
Po - Ρ 1. dP
P
Po " Ρ dt
où β est réglable à volonté.
Comme les servomécanismes de barres requièrent des ordres sous forme de tensions
alternatives 50 Hz, il faut transformer le signal précédemment élaboré. C'est le rôle d'un mo-
dulateur. On le fait suivre d'un filtre simplifié e/ d'un préamplificateur de tension de façon à
élè>ac le niveau qui n'a subi que des atténuatic/s depuis son élaboration par l'amplificateur
ACÇ 10.
Le signâihest donc prêt et se présente devant la commutation manuel-automatique XMA.

III. 2. 3 - Pilota£e_manuel.
La commande manuelle des barres est de type classique. Elle comprend :
- 348 -

- 4 commandes individuelles des barres en compensation montée-descente par bouton avec re-
pérage constant de la position.
- 2 commandes individuelles du mouvement en pilotage par bouton avec repérage de la position.
L'opérateur dispose d'un commutateur du relais manuel automatique XMA qui lui per-
met de prélever sur un potentiomètre une tension de fréquence 50 Hz qui constitue le signal de
pilotage manuel du réacteur. Un atténuateur réglable permet d'ajuster la valeur maximum de
la tension autrement dit la valeur maximum de la vitesse imposée à la barre.
Tous les ordres possibles affichés ou en cours, peuvent être annulés par des relais
appartenant aux dispositifs de sécurité.

III. 2.4 - Pil£ta£e_automaUqiie.


Le passr.ge du pilotage manuel en pilotage automatique ne peut être réalisé que si
un certain nombre de conditions assurant la sécurité de la manoeuvre sont correctement réa-
lisées.
1 - Interdiction de passer en automatique si toutes les barres ne sont pas embrayées.
2 - Interdiction de passer en automatique sur manque de H. T. sur la chambre de
pilotage.
3 - La puissance affichée Po doit correspondre sensiblement à la puissance de marche
du réacteur P.
Ce verrouillage évite un ralliement intempestif de la puissance du réacteur par le pilo-
tage automatique brusquement mis en action.
En effet, pour effeetuer le passage manuel automatique, l'opérateur en appuyant sur le
bouton pousstur ne fait d'abord qu'exciter un relais XVA.
Ce relais déplace l'entrée du détecteur de phase pour lui permettre d'enregistrer le
signal de pilotage automatique.
Si ce-âiignal est nul, le branchement du pilotage automatique est possible.
Si cette condition n'est pas réalisée, il suffit alors d'agir sur la valeur de consigne Po
jusqu'à rendre nul le signal l'écart. Or, ceci est facilité dans ce cas par une insensibilité plus
grande du détecteur due à la présence d'un atténuateur branché par le relais XVA. La sécurité
de la manoeuvre dépend donc uniquement du choix de la sensibilité de l'atténuateur.
4 - Retour automatique au pilotage manuel si un ordre de descente rapide ou de chute
de barres intervient pendant le pilotage automatique.
Ceci afin d'éviter un ralliement de puissance à la fin de l'action de sécurité.

III. 2. 5 -
Par un commutateur placé sur le pupitre il est possible de choisir en pilotage l'une
ou l'autre des deux barres à double fonction.
Le signal peut donc se diriger vers l'un ou l'autre des servomécanismes de barre. Tou-
tefois, sur chacune des deux voies possibles, un potentiomètre de réglage de gain est installé.
Compte tenu de l'efficacité propre de chaque barre et de la dispersion des servomécanismes,
il a été ainsi possible de déterminer un coefficient α qui intervient dans le signal réalisé :
- 349 -

Po - Ρ _ dP
- HΡ
Po Pdt

II faut noter que la voie non choisie voit son entrée mise à la masse.
Il n'y a pas de signalisation proprement dite de la barre choisie. Toutefois, l'index du
commutateur est déjà assez éloquent. En outre, les mouvements sont matérialisés au pupitre
par des flèches lumineuses. On note alors sur le schéma que suivant la barre choisie, seules
peuvent s'illuminer les flèches de la barre choisie.

III. 2.6 -
1 - En vitesse de pilotage.
L'ensemble des mécanismes décrits au chapitre "barres de contrôle", qui com-
prend :
- l'amplificateur *
- le moteur triphasé
- la génératrice
- la transmission
constituent un asservissement de vitesse.
Les sécurités sont constituées par des dispositifs de fins de course.
De plus, on dispose d'une recopie par téléaffichage de la position de chaque barre dans
sa course de pilotage.

2 - En vitesse de compensation.
Il faut remarquer qu'en pilotage automatique seuls les ordres de descente en vi-
tesse de compensation sont retenus et agissent effectivement sur le mouvement de la barre :
Si la barre en mouvement de descente dans sa course de pilotage atteint un certain
seuil (qui représente environ 5/6 de sa course en pilotage avant la fin de course basse) un ordre
intervient au niveau de la commande des barres.
Une ou deux barres descendent alors à la vitesse de compensation, ce qui a pour effet,
la puissance du réacteur tendant à diminuer, de réduire l'amplitude du signal d'écart, de l'an-
nuler et de l'inverser.
La barre en pilotage peut alors monter et ayant rattrapé le milieu de sa course, annuler
l'ordre de descente en compensation.
Si au contraire la barre en mouvement de montée dans sa course de pilotage atteint un
seuil voisin de la fin de course haute de pilotage, la barre s'immobilise et un voyant "barre à
monter en compensation" s'allume au pupitre. L'opérateur doit alors monter manuellement la
barre en vitesse de compensation. Pendant cette opération, le moteur de pilotage agit en sens
inverse, si bien qu'à la fin de la manoeuvre la barre se retrouve au milieu de la plage de pilo-
tage, sa cote réelle n'ayant pas changé.

3 - Fins de course.
En pilotage manuel ou bien encore en automatique, lorsque des variations assez
importantes de réactivité ont lieu, il est possible que la barre atteigne les fins de course de pilotage.
- 350 -

Dans ce cas, un relais débranche le moteur de l'amplificateur :


- la phase de commande est court-circuitée,
- la phase fixe est remplacée par un courant continu dans le but de freiner mécaniquement le
moteur puisqu'on ne bénéficie pas de l'amortissement dû à l'asservissement.
On doit pouvoir répartir en sens inverse. Le détecteur de phase enregistre l'ordre et
l'un des relais qu'il commande ferme le circuit ouvert précédemment.
Le moteur est donc toujours branché. On bénéficie ainsi des propriétés de l'asservis-
sement : arrêt quasi instantané, fourchette d'insensibilité égale à celle du moteur. En particu-
lier, on n'ajoute pas le temps de réponse des relais, ni la fourchette d'insensibilité du détecteur
de phase.
L'opérateur a sous les yeux au pupitre, l'indication que son ordre est enregistré
(flèches commandées par le détecteur de phase) et que cet ordre s'est matérialisé par la rota-
tion du synchrodétecteur.

III. 2 . 7 -
Les quatre barres sont commandées de façon identique. Mais il n'est possible
de descendre qu'une ou deux barres à la fois. Le choix est fait par l'opérateur au moyen de
deux commutateurs sur le pupitre.
Pour la montée, une seule des barres peut progresser à la fois (un seul commutateur
pour la montée).
Des fins de courses ont pour but d'arrêter les mouvements.
Une recopie de la position des barres est effectuée au pupitre par synchrodétection
avec une précision de 1 mm sur la course totale.

IV - SECURITES.

IV. 1 - Définition des actions de sécurité.


Nous définirons ci-dessous, les divers moyens d'information ou d'action (manuels ou
automatiques) mis en oeuvre dans l'installation de sécurité.

IV. 1.1. - Préalerte_.


La préalerte est destinée à signaler à l'opérateur les incidents de fonctionnement
considérés comme ne présentant pas un caractère de gravité important, et auxquels on estime
pouvoir remédier par une intervention manuelle. La signalisation du défaut est effectuée par
voyant avec système d'acquittement de défaut et d'effacement.

IV. 1. 2 - A£r_êt^£^nontée_des_^arres_.
Cette action comporte deux aspects distincts :
- l'arrêt de montée des barres proprement dit
II a été admis que certains incidents, surtout de caractère neutronique, peuvent être
corrigés en arrêtant le mouvement de montée des barres de compensation ou de pilotage. A
cet effet, sur intervention du signal indiquant que la grandeur correspondante a dépassé un seuil
- 351 -

prédéterminé, l'alimentation dans le sens montée des moteurs de pilotage ou de compensation


est interrompue. Par contre, il est toujours possible de commander les moteurs dans le sens
descente. De plus, cette action peut être provoquée sur intervention manuelle par l'intermédiai-
re d'un bouton-poussoir. Un voyant signale que l'action a été e' ectuée. Un bouton-poussoir per-
met de réarmer cette commande après utilisation.

- les verrouillages au démarrage.


Il a été admis de ne démarrer le réacteur que si u certain nombre de conditions préa-
lables sont réalisées. A cet effet, l'alimentation des moteu· s dans le sens montée n'est permise
que si un certain nombre de contacts représentatifs de ces conditions sont fermés ; ce qui se
traduit, en ce qui concerne la réalisation des circuits, par un schéma identique au schéma
"arrêt de montée".
L'opérateur au pupitre est d'ailleurs prévenu que les conditions de démarrage sont
réalisées par l'extinction au pupitre des voyants de verrouillage au démarrage.

IV. 1. 3 - .
Cette action qui peut pallier des incidents relativement graves, consiste à ramener,
à l'aide du circuit de pilotage automatique la puissance du réacteur à :

P n
(Pn = 30 MW)
100

en environ une minute, le circuit utilisé étant le même que le circuit de commande de variation
de la puissance neutronique pendant les cyclages. L'avantage de cette méthode est qu'en fin
d'évolution, le réacteur est toujours critique et stabilisé automatiquement à τ-rrr , ce qui per-
met de remonter rapidement en puissance, le cas échéant. Comme par ailleurs la puissance
thermique du coeur et des boucles est pratiquement négligeable à -r-^zr , cette manoeuvre permet
de remédier à un assez grand nombre d'incidents relativement graves mais à évolution lente,
sans avoir recours à une des deux actions suivantes qui elles, conduisent à un temps de remon-
tée de puissance plus long.
Cependant, comme il est difficile d'apprécier à priori la gravité relative det divers
incidents, il a été admis de ne prévoir aucune action automatique de baisse de puissance con-
trôlée. L'appareillage a cependant été conçu de façon à permettre de raccorder ultérieurement,
de façon commode, certaines grandeurs sur le circuit de baisse de puissance contrôlée.
Par contre, cette action peut être commandée manuellement par l'intermédiaire d'un
bouton-poussoir situé sur le pupitre. Un second bouton-poussoir permet de réarmer la com-
mande après utilisation. Par ailleurs, un voyant signale que l'action a été effectivement entre-
prise .
La baisse de puissance contrôlée ne peut évidemment être effectuée que si l'on se trou-
ve en pilotage automatique.
En pilotage manuel, la demande est automatiquement transférée aux circuits de com-
mande de l'action suivante : la baisse de puissance rapide.
- 352 -

IV. 1. 4 - Bais_se_de_çiussanc_e_rapj^e
L'action consiste à faire descendre les 4 barres à leur vitesse de compensation,
soit au total environ 6 5 pcm/s de vitesse de variation de réactivité.
La vitesse de décroissance de la puissance est la suivante :
- à la vitesse d'introduction des barres de 6 5 pcm/s partant de la pleine puissance :
pour un saut de réactivité de - 100 pcm :
- la puissance est de 15 MW à t : 45 secondes
- la puissance est de 1 MW à t : 400 secondes.

pour un saut de réactivité de - 500 pcm :


- la puissance est de 15 MW à t : 10 secondes
- la puissance est de 1 MW à t : 120 secondes
- la puissance est de 100 kW à t : 250 secondes
On constate assez peu de différence dans l'évolution de la puissance suivant que la va-
riation de réactivité s'est faite linéairement (cas précédent) ou par marches brusques.
Comme pour la baisse de puissance contrôlée, il n'a pas été prévu d'action automatique.
La commande manuelle de cette action est effectuée par l'intermédiaire d'un bouton-
poussoir. Ce bouton-poussoir commande également le passage en pilotage manuel si l'on se
trouvait en pilotage automatique, de façon à éviter une remontée de puissance en fin d'évolution.
Un voyant au pupitre signale que l'action a été entreprise.
Signalons, de plus, que cette action n'est effective que pour autant que l'on continue
à appuyer sur le bouton-poussoir, ce qui revient à dire que la descente rapide peut être inter-
rompue à un moment quelconque de l'évolution de puissance.

IV. 1; 5 - Chutes_de_barres_(Fig. XIV. 11).


Cette action qui consiste à faire chuter par gravité les 4 barres de contrôle par
désexcitation des 4 embrayages, est destinée à remédier aux conditions d'exploitation considé-
rées comme particulièrement dangereuses et à s'opposer aux incidents à évolution trop rapide
pour que l'une des actions précédentes soit efficace.
Nous rappelons simplement ici quelques points touchant à l'exploitation :
- La commande manuelle de chute de barres est effectuée par l'intermédiaire d'un
bouton-poussoir. Un voyant "chute de barres" au pupitre signale que les 4 embrayages sont
désexcités.
- Le réarmement des 4 embrayages est effectué à l'aide des 4 boutons-poussoirs rela-
tifs chacun à une des barres. Ces boutons-poussoirs comportent un voyant incorporé dont l'ex-
tinction signale que l'embrayage correspondant est bien réarmé.
- Chaque chaîne de sécurité chute de barres peut être court-circuitée. Un voyant placé
près de la clef de court-circuit signale, s'il est allumé, que la chaîne correspondante est court-
circuitée.
COURBE © = ANTIREACTIVITE MINIMUM Ci.OOOp.cm)
% PUISSANCE
INITIALE
COURBE © = ANTIREACTIVITE MAXIMUM C 12.000 p.cm)
DEBUT CHUTE BARRES
2
10 1

\
L
\

(2
CO

s.
\
s en
00'
1

-^ s,
™ i

*—«
^ ^
*-» ·**
•*. « ι

ίο- 102 10 3 104


TEMPS EN SECONDES

DECROISSANCE DE LA PUISSANCE APRES CHUTE DES BARRES


- 354 -

NOTA -
II est indispensable de réarmer (après utilisation) l'arrêt de barre, la baisse de puissan-
ce contrôlée, la chute de barres pour pouvoir remonter les barres ; chacune de ces actions se
traduisant par un contact qui verrouille la remontée si le réarmement n'est pas effectué.

IV. 2 - Sécurités neutroniqiîes.


Au cours des différents chapitres, les actions de sécurités intervenant ont été signa-
lées. C'est pourquoi, ne seront traitées ici que les sécurités neutroniques.

IV. 2. ι -
Les grandeurs suivantes donnent lieu à une interdiction ou à un arrêt de montée
des barres :
1 - H. T. sur les chafhes à fission :
Un manque de H. T. sur l'une des deux chaînes verrouille la montée des barres au dé-
marrage ou arrête la montée des barres si ce défaut de H. T. apparaît en cours de divergence.
Le défaut est signalé par deux voyants ("HT CF " , "HT CF ") placés sur le panneau de voyants
du pupitre. Ce panneau contient d'ailleurs tous les voyants relatifs aux verrouillages au démar-
rage.
2 - Comptage minimum sur CF et CF. : «
, ,
— l ^

Afin de ne permettre la montée des barres que si les deux chaînes assurent un comptage
minimum, un déclencheur sur chacune des deux chaînes fournit un signal interdisant la montée
des barres si un taux de comptage correspondant au seuil n'est pas atteint. Ce "seuil bas" de
CF et CF est signalé par deux voyants "seuil bai' démarrage l " et "seuil bas démarrage 2"
1 Ce

allumés tant que le taux de comptage est inférieur au seuil.


La position des chambres à fission est réglée de telle sorte que, pile à l'arrêt, le taux
de comptage soit au moins égal au seuil fixé.
3 - Position mesure CF. et CF. :
1 ί

Si les deux chaînes ne sont pas en position "Mesure" un contact verrouille la montée
des barres. Un voyant sur le panneau pupitre signale l'incident "Démarrage ι et 2 en service".
4 - Recouvrement chaîne de démarrage et chafhes logarithmiques :
Afin de s'assurer qu'en cours de démarrage les chaînes logarithmiques fournissent
un signal convenable, un premier déclencheur fournit un signal indiquant que le taux de comp-
tage des chaînes à fission est supérieur à un "seuil haut" préaffiché. Un deuxième déclencheur
fournit un signal indiquant si les chaînes logarithmiques fournissent un signal supérieur à un
seuil préaffiché ("seuil bas" des chaînes logarithmiques).
Un circuit logique combine ensuite ces deux signaux, de telle sorte que si les deux
seuils sont atteints, la montée des barres est autorisée, et interdite dans l'hypothèse inverse
(1 ou 0 seuil atteint).
Un voyant "Recouvrement logarithmique et démarrage" sur le pupitre signale le cas
échéant ]e défaut.
- 355 -

Lorsque les deux seuils bas des chaînes logarithmiques sont atteints dans des conditions
normales (recouvrement correct) les sécurités sur les chaînes de démarrage sont automatique-
ment inhibées. Un voyant s'allume, donnant l'autorisation de descendre les chambres de démar-
rage.
5 - Période minimum sur l'une des deux chaînes logarithmiques :
Si la période sur l'une des deux chaînes logarithmiques A ou Β descend en dessous d'un
minimum constituant un premier seuil de sécurité, un déclencheur sur chacune des chaînes four-
nit un signal interdisant la montée des barres. Ce premier seuil mini de log A et log B est signa-
lé par 2 voyants "Période log A" et "Période log B" qui s'allument dès que la période sur l'une
des deux chaînes atteint cette valeur basse. Cela conduira par la suite, dès disparition du dé-
faut, à adopter une vitesse de montée des barres plus faible.
Ces deux sécurités peuvent être inhibées manuellement, quand les trois seuils bas des
chaînes de sécurité sont*" atteint s. Une signalisation au pupitre indique cette autorisation. Un
bouton-poussoir permet d'effectuer cette inhibition, qui ne sera toutefois effective qu'au bout
d'un certain temps réglable de 0 à 100 secondes.

6 - Recouvrement log et sécurité :


Afin de s'assurer, en cours de montée en puissance, que les chaînes de sécurité four-
nissent un signal convenable et qu'elles sont donc à même de prendre le relais des chaînes de
démarrage, un premier déclencheur fournit un signal indiquant que le taux de comptage d'une
ou des chaînes logarithmiques est supérieur à un "seuil haut" préaffiché. Un deuxième déclen-
cheur fournit un signal indiquant si les trois chaînes de sécurité fournissent un signal supérieur
à un seuil préaffiché ("seuil bas des chaînes de sécurité").
Un circuit logique combine ces deux signaux de telle sorte que la montée des barres
devient interdite si le "seuil bas" des sécurités n'est pas atteint quand le déclencheur "seuil haut
des log" fonctionne.
Un voyant "recouvrement log et sécurité" sur le pupitre signale le défaut, le cas
échéant.

7 - H. T. + pilotage :
Un manque de haute tension positive sur la chambre de pilotage verrouille la montée
des barres de démarrage ou arrête la montée des barres si le défaut apparaît en cours de mon-
tée en puissance.
Le défaut est signalé par le voyant "H. T. + pilotage", placé sur le pupitre.

8 - Position de mesure ACC 10 :


Si la chaîne de mesure de la chambre de pilotage ne se trouve pas en position "mesure",
un contact verrouille la montée des barres. Un voyant sur le pupitre signale le défaut "chaîne
linéaire en service".

9 - Verrouillage de position des chambres au démarrage :


Si les chambres ne sont pas en place au démarrage, c'est-à-dire les deux chambres des
- 356 -

chaînes log, la chambre de la chafne linéaire et les trois chambres des chaînes de sécurité, des
contacts liés à la position des chambres interdisent toute montée des barres ; six voyants sur
le panneau du pupitre signalent le cas échéant le non positionnement des chambres.
Il n'en est pas de même pour les chambres à fission de démarrage, celles-ci ayant
des indications de position au pupitre (panneau drOit).

1 0 - Verrouillage perche coeur :


Divers instruments permettent d'effectuer à distance des opérations de démontage sur
le caisson coeur pile ou sur les éléments combustibles.
L'un d'eux revêt une importance toute particulière puisqu'il sert à démonter les élé-
ments du coeur. Pour des raisons de sécurité, il a été convenu que si la perche n'était pas en
place dans son râtelier, il y aurait interdiction de monter les barres. Cette sécurité est réa-
lisée de la façon suivante :
- il faut en premier lieu que la perche soit sur son support dans le râtelier, cette condition
est confirmée par un premier contact.
- il faut ensuite que le coffret contenant le support perche soit fermé, cette condition est con-
firmée par un deuxième contact placé en série avec le contact du support.
enfin, la fermeture du coffret est un système électrique à électro-aimant dont l'alimentation
peut être coupée par un contact à clef. La serrure est la même que celle du contact général du
pupitre, et il n'y a qu'une seule clef, si bien que l'on ne peut ouvrir le coffret que si le contact
général du pupitre de contrôle est coupé (et donc les barres chutées), et inversement.

IV. 2. 2 - Çhu_tes_de_s_b_arre_s.
Les conditions suivantes donnant lieu à des chutes de barres.
1 - Période sur les chambres à fission de démarrage.
Si la période issue de l'une ou l'autre des deux chafnes de démarrage descend en-
dessous d'une certaine valeur "seuil bas" un déclencheur situé sur chacune des chafnes fournit
un signal provoquant la chute des barres.
Cette action est indiquée, au pupitre, d'une part par le voyant "chutes de barres",
d'autre part par les voyants "période de démarrage l" et "période de démarrage 2". Dans ce
cas, la séquence "divergence" est à reprendre à son origine.

2 - Période des chafnes logarithmiques "Log A et Log B".


Nous avons vu ci-avant, les sécurités périodes log A et log B premier seuil.
De même, si la période sur l'une des chafnes logarithmiques descend en-dessous d'un
deuxième seuil inférieur, un déclencheur fournit un signal provoquant la chute des barres.
Cette action est indiquée au pupitre par le voyant "chute de barres" et par les voyants
"période log A" et "période log B".
Ces deux sécurités peuvent être inhibées manuellement lorsque les trois seuils bas
des chafnes de sécurité sont atteints, un voyant indique l'autorisation.
Cependant cette inhibition n'est en réalité effective qu'au bout d'un temps réglable
- 357 -

chaînes de démarrage Chaînes log.

Préalerte

Arrêt HT HT Comptage Comptage Position 3ecouvremen Période Période


chambre chambre mini mini mesure chaînes chaîne chaîne
des chambre chambre surJes 2
fission Fission Fission Fission chaînes de démarrage log. A log. B
barres A Β A Β démarrage et log. 1T seuil Γ seuil
Chute r
Période Période Période Période Période
chaîne chaîne chaîne chaîne après passay
des démarrage démarrage log.A log. Β seuil bas
barres A Β 2 . seuil 2*seuil chaînes sec

Chaînes de sécurité Chaînes de pilotage Sécurités diverses

Δ P. Hall
Préalerte dépression
maximum

Arrêt Recouvrement HT
Position APHall ΔΡ
chaînes chambre
des sécurité de
mesure dépression DRG
barres ACC.1O minimum
et log. pilotage

Chute 1 "seuil et Séisme Secteur Défaut


Zîseuil Radio,
des protection _6V-
chaînes,
sécurité ampli
barres 2 embrayage
/3

FIGURE XIV. 12 - TABLEAU DES SECURITES NEUTRONIQUES ET DIVERSES.


- 358 - TABLEAU DES SECURITES CIRCUITS D'EAU

DEBITS

Prialerte
Qi.
maxj
mini,
01 04
mini sorts
04
maxi Λ*
refroidi
09
maxi
0.3
mini,
06
mini
arrivée arrivée
011
mini
012 Q8A
mini
debit .sortie
08B
mini
sortie
010
maxi
02
maxi
sortie
entrée entrée circuit piscine circuit refroid'
. fâU eau. épura, cœur
cœur coeur coeur vers et écrans de bassin épura,
de Pb epuree épurée
bîcheRS coeur piscine veille stockage tion tion
Arrêt 05 010 02
mini mini mini
des débit débit .
sortie
relevage ryFroidis
barres pompe écrans cœur
cœur dr Pb
Chute 02 02
des maxi mini
barres

TEMPERATURES

T1 T4 T5 T6 T8 T9. T10 T11 T2. Τ7Δ T7B


maxj maxi maxi maxi maxj maxj maxi .maxi maxi maxi maxi
Préalerte entrée sort.ie sortie sortie entrée entrée e n t r é e recuit sortie sortie sortie
cœur aêrorefri piscine bassina aeroréfri piscine lassin de de cœur écrans
cœur stockage piscine stockaqe veille dï'K
de Pb
Arrêt
des
barres

Chute T2 T7A T7B


maxi
des 2/4 2/4
2/4
barres

NIVEAUX

N2 N2 N7 N8 N8 N9 Ν4Δ N4A N4B N4B Ν5Δ N5A N5B N5B


mini maxi mini - 2m - 5m - 2 m mini maximini maxi mini maxi mini maxi
Préalerte chateau chateau reserve 3i sci ne piscine bassin biche bâche bâche biche biche bâche bâche bâche
d eau d eau .eau. stockage
bas bas epuree
nn active
R9 R9 te R'9 R10 R10 R'IO R'IO~

Arrêt
des
barres

Chute N1B
mini
des 2/5
Chateau
barres d'eau haut

Vannes
PRESSIONS CALCULATEURS V49bis
PI P2 P3 Cdi CcM Cd2 Cd2
Préalerte mim mini maxi
mini maxi mini maxi
entrée p
Contre.
B sortie
cœur ra»
coeur
cœur
QLQ2 Q1-Q2 Q3JQ4 Q3JQ4
vanne non

Arrêt
ouverte

des
barres

Chute PI
mini
des
2/3
barres
TABLEAU DES SECURITES DES BOUCLES

Vibration Temp.CÛ2 Temp CO2 Pression Pression Débit Débit Débit Activité Temp.
Activité Rupture Vitesse DRG
^éaierte palier entrée élem. sortie élem! CO 2 CO 2 CO2 C0 2 C02
C02
sou FFIante en essai en essai DRG DRG Filtre de gaine soufflante t aval
maxi mini mini DRG détendeur
maxi maxi maxi mini maxi 00
en
co
Chute Pression Débit Vitesse
des CO CO
soufflante
mini mini
barres % 2/3
- 360 -

de 0 à 100 secondes. Si pendant cette période on a dépassement du seuil bas des périodes sur
les chaînes log, la chute de barres se produit. Une signalisation spéciale est prévue.

3 - Disparition au - b volts de l'ampli de commande des barres.


L'amplificateur transistorisé de commande des barres et alimenté par une tension con-
tinue de - 6 V. Pour éviter un blocage accidentel des barres, la coupure de cette alimentation
entraîne la chute des barres.
Cette tension de - lï volts alimente également certains circuits de sécurité.

Fig. XIV.12, 13, 14

IV. 3 - Circuits de sécur-ité.


L'information en provenance d'une chaîne quelconque est, dans le cas général, envoyée
à un déclencheur à seuil réglable, à transistors et circuits imprimés, du type trigger de
Schmitt. Tous les déclencheurs sont identiques, sauf en ce qui concerne le calibre qui peut être
suivant le cas 5 V, 1 V ou 100 mV. Le déclencheur attaque une logique entièrement transistori-
sée à base de circuits NI, qui combine le cas échéant les signaux de plusieurs déclencheurs
(par exemple, trois mesures en coincidence 2/3). Le circuit logique attaque à son tour l'organe
de commande de l'action à effectuer.
Dans le cas particulier des sécurités "chute de barres" les circuits logiques, qui r e -
présentent souvent une coincidence 2/3, attaquent l'ampli de chute des barres qui est lui-même
transistorisé.
Il a donc été fait un"usage abondant des déclencheurs statiques, des transistors et des
circuits imprimés
Dans le cas où la chaîne comporte son propre réglage de seuil (cas par exemple des
chaînes de sécurité puissance avec les ACSH), la chaîne délivre elle-même son signal au circuit
logique, sous la forme d'un contact de relais qui est ouvert ou fermé.
L'ensemble des déclencheurs a subi une épreuve destinée à démontrer la fidélité du
système. Elle consistait à envoyer un grand nombre de signaux connus sur chaque déclencheur
et à contrôler la réponse. L'appareillage utilisé avait été spécialement conçu et mis au point
à cette intention. Au terme de cette épreuve, le nombre de pannes enregistré s'est révêlé infime ;
toutes les pannes avaient de plus agi dans le sens de la sécurité.
Charnu
dimitrigi
- 361 -

m
UJ
Ο

ζ
ο
ce

CD
en

Chutes <t birrei ?>'


"cimbirmiMi »rc 5Λ0 SBO SCO

- DESCENTE RAPIDK
FIGURE XIV. 15 - SECURITES NEUTRONIQUES : CIRCUITS LOGIQUES POUR : - CHUTE DES BARRES
- 363 -

CHAPITRE XV

INSTALLATION DE DETECTION DE RUPTURE DE


GAINE DU COEUR DE LA PILE

I - BUTS et PRINCIPES GENERAUX

II - DESCRIPTION DE L'INSTALLATION

II. 1 - Liaisons de l'installation avec le circuit pile.


II. 1 . 1 - Prises d'eau.
II. 1. 2 - Cheminement jusqu'en Salle DRG Pile.
II. 1. 3 - Retour de l'eau prélevée depuis la Salle DRG Pile.
II. 1. 4 - Prélèvement auxiliaire dit de localisation.
II. 2 - Installations hydrauliques et pneumatiques.
II. 2. 1 - Principe d'implantation.
II. 2. 2 - Matériel utilisé.
II. 2.2. 1 - Circuit d'eau.
II. 2. 2. 2 - Circuit d'air actif.
II.2. 2. 3 - Circuit d'air auxiliaire.

III - FONCTIONNEMENT

IV - AUTRES DISPOSITIFS DE DETECTION D'ACCIDENT

IV. 1 - Chambres gamma


IV. 2 - Détection par neutrons retardés.
- 365 -

INSTALLATION DE DETECTION DE RUPTURE DE


GAINE DU COEUR DE LA PILE

I - BUTS ET PRINCIPES GENERAUX

L'installation de détection de rupture de gaine doit assurer les fonctions suivantes :


- Détecter une rupture de gaine sur les éléments du coeur avec le maximum de sensibilité.
- Surveiller l'évolution d'une rupture.
- Permettre la localisation de· l'élément défectueux lorsque le déchargement en est décidé.
- Eventuellement pouvoir déclencher une chute des barres de sécurité lorsque la rupture a une
certaine importance.
La détection des ruptures de gaine se fait par comptage sur des corps radioactifs spéci-
fiques de l'Uranium. Ces corps sont à vie courte (de l'ordre de la minute). Ce sont les Rubidium
et Cesium fils des nuclides gazeux Xenon et Krypton. L'intérêt des produits de fission gazeux est
que l'on peut s'affranchir de tous les autres produits solides à vie moyenne ou longue qui perturbe-
raient la mesure en apportait un bruit de fond important. Ainsi les produits sur lesquels on opère
le comptage sont bien représentatifs de la surface d'Uranium découverte.
Dans les piles refroidies par gaz le problème est résolu simplement : le gaz dé refroi-
dissement véhiculant directement les Xenon et Krypton. Dans le cas d'une pile à eau les Xenon
et Krypton doivent d'abord être extraits de l'eau pour se ramener au cas simple des piles à gaz.
Dans ce but un gaz, dans le cas présent de l'air pour des raisons de simplicité,-est
injecté dans l'eau prélevée. On obtient ainsi un mélange double phase saturé en air.
Ce mélange obtenu après une certaine longueur de tuyauterie est envoyé dans un cyclone
dégazeur où l'air injecté est complètement extrait entraînant les gaz de fission. On se trouve dès
lors ramené au problème classique des piles à gaz. (Fig. XV. 1)

II - DESCRIPTION DE L'INSTALLATION

II. 1 - Liaisons de l'installation avec le circuit pile.


II. 1. 1 - Prises d'eau.
Une prise d'eau est faite sur chacune des deux tuyauteries de sortie d'eau du coeur,
car chacune des deux tuyauteries est hydrauliquement parlant, représentative d'une moitié de
coeur, en première approximation.
Les prises d'eau sont constituées par un tube traversant diamétralement la tuyauterie
- 366 -

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FIGURE XV. 1 - REACTEUR PEGASE 1). R. G. COEUR.


- 367 -

principale. Le tube est percé d'une série de trous de section totale équivalente à celle du tube de
prélèvement, ceci en vue d'obtenir un prélèvement homogène.
Les deux prises se réunissent sur un tube de 0 20 χ 27.

II. 1.2 - Cheminement jusqu'en Salle D.R.G. Pile.


Le tube de prélèvement d'eau du circuit est noyé dans le béton du massif de la piscine.

II. 1. 3 - Retour de l'eau prélevée depuis la Salle D. R. G. Pile.


Pour des raisons de simplicité l'eau prélevée est simplement rejetée à la piscine.
La tuyauterie est munie à son extrémité d'une crépine.

II. 1. 4 - _ ^ j ^ j ^ 3 ^ j £ £ ^ j ^ ^ £ ^ 2 _ _ L

Ce prélèvement n'est utilisé que lorsque l'on désire localiser un élément défectueux.
Il s'effectue bloc Pile ouvert, refroidissement du coeur par convection naturelle.
Une canne de prélèvement peut venir coiffer chaque élément combustible.
La tuyauterie à laquelle viendront se raccorder la canne de prélèvement et la pompe
débouche dans le hall pile à l'aplomb du puits Est, et rejoint l'installation classique pour le
comptage.

II. 2 - Installations hydrauliques et pneumatiques.


II. 2. 1 - Principe d'implantation.
Les circuits comprennent d'une part :
- un circuit hydraulique à forte activité puisque l'eau y circulant provient directement du coeur
avec un temps de transit faible :
. 15 secondes pour arriver à la salle
. 2 5 secondes pour arriver jusqu'au détecteur

et d'autre part :
- un circuit pneumatique à activité négligeable.
Pour cette raison la salle D. R. G. pile a été scindée en deux :
- l'une contient les circuits hydrauliques, elle est inaccessible en marche. Les protections
l'entourant sont telles que 10 litres d'eau dans cette salle, ne donnent une activité dans la salle
normale que de 1 m R/h ; (Fig. XV. 2)
- l'autre contient les circuits pneumatiques et électriques. (Fig. XV. 3)
D'autre part, la Salle D.R. G. est en communication directe sans siphon ni casse siphon
avec le circuit coeur, ceci pour des raisons de temps de transit.
Pour parer une rupture de tuyauterie d'ailleurs très peu vraisemblable, la salle du
circuit hydraulique a été aménagée pour éviter son remplissage à la suite d'un tel accident.
- une murette de 15 cm au niveau de la porte permet la retention de l'eau.
- un trop-plein à 5 cm au-dessous du niveau supérieur de la murette permet l'évacuation de cette
eau vers la zone de retention au niveau 283, 85.
En cas de grosse fuite, l'évacuation du trop plein est assurée par un déversoir de 0 90
qui dirige l'écoulement des fuites vers une bâche d'eaux actives R8.
- :U;H -

I-'KU'HK XV. 2 - !). U.C. COKIK - SAM.!·! ΛΓΊΊΥΚ


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Λ G A U C H F SlMl LK MUK I.I-iS V A W K S 1)1·: COMMANDI
- 370 -

Toutes les commandes de robinets, lectures d'appareils, circuits électriques sont


ramenées dans la salle classique. De nombreuses traversées, étanches au point de vue protec-
tion biologique, ont été faites dans le mur de séparation des 2 salles.

II. 2. 2 - Matériel_utilis_é.
II. 2. 2. 1 - Circuit_d_|eau
1 - L'injecteur
L'injecteur est l'organe du circuit permettant la réalisation du mélange double phase.
Ce mélange doit se faire sous forme de bulles aussi petites que possible pour que l'écoulement
soit stable (ni pulsations ni bouffées).
L'injecteur est un hydrocyclone dans lequel on injecte l'air à la partie supérieure, l'eau
arrive dans la partie supérieure tangentiellement, le mélange étant recueilli à la pointe. L'injec-
teur est placé à la partie supérieure de la salle étanche pour que la colonne de mélange comporte
le maximum de longueur verticale avant d'entrer dans le séparateur cyclone.

2 - L'hydrocyclone
L'hydrocyclone est l'élément séparateur de l'installation :
- l'écoulement à double phase pénètre tangentiellement dans la chambre de centrifu-
gation du cyclone. L'air entraînant les gaz de fission sort par une chambre de dégazage annulaire
placée à la partie supérieure de l'appareil. Cette chambre est calculée pour réduire le temps de
transit des gaz, elle est équipée d'un niveau d'eau. Une sécurité de niveau maximum permet de
fermer l'électro-vanne sur la sortie gaz du cyclone pour éviter de noyer le détecteur.

3 - Le condenseur
- un condenseur à tubes inclinés disposé directement à la sortie du cyclone permet
d'obtenir un point de rosée maximum de 150°C sur l'air de telle façon que le détecteur ne puisse
constituer un point froid donc un lieu de condensation nuisible à son bon fonctionnement. Ce con-
denseur est refroidi par un petit groupe frigorifique disposé dans la salle du détecteur et dont les
tuyauteries de liaison traversent le mur par le tube de 80 χ 90. L'eau dégazée sort tangentielle-
ment à la partie inférieure du cyclone par une tuyauterie droite horizontale de longueur 40 cm.
Le niveau du cyclone est réglé par un casse-siphon déversant dans un réservoir utilisé pour la
régulation de niveau.
- L'atmosphère du réservoir est reliée à la sortie gaz du cyclone pour permettre
l'équilibrage des pressions. La pompe de refoulement aspire directement à la partie inférieure
3
du réservoir. Cette pompe est une pompe centrifuge étanche donnant un débit de 2 m /h sous
16 mètres de hauteur de refoulement. La régulation de débit se fait par un by-pass entre le
ι efoulement et l'aspiration de la pompe. Le robinet du by-pass e^t commandé directement par
la tige du flotteur, tout le mécanisme est situé dans un réservoir régulateur de niveau communi-
quant avec le réservoir de reprise.
- Au refoulement de la pompe on trouve un clapet anti-retour et un robinet d'isole-
ment.
- 371 -

IL 2. 2. 2 - Circuit .d^air. act if.


A la sortie du condenseur a été placée une électrovanne destinée à isoler le détecteur
du circuit en cas de montée du niveau d'eau dans l'hydrocyclone. Le passage dans la salle classi-
que se fait au sommet du mur de séparation dans une des deux traversées 0 20 χ 27 prévues à cet
effet.
Dans la salle accessible non active on trouve un robinet d'isoiement avant le filtre amont
détecteur. Ce filtre est en acier inoxydable fritte.
En ce qui concerne l'ensemble de détection (Fig. XV, 4) qui est sensiblement identique
à celui utilisé pour la D.. R. G. des boucles, la description dé+aillée, ainsi que l'étude du fonction-
nement sont faites à ce chapitre.
En effet, les différences qui apparaissent sont toujours dans le sens d'une simplification
pour la D. R. G. pile. ..
Les modifications portent sur les points suivants :

1 - Le volume de formation des ions a été ramené à 1 litre, le débit de gaz intéressant
le détecteur étant de 0, 3 l/s au lieu de 2 1/s dans les boucles.

2 - La tête de comptage qui dans le cas des boucles permet de réaliser l'asservissement
du signal utile à la puissance a été supprimé. Cet asservissement n'a pas été jugé indispensable
dans le cas de la pile.

3 - Le filtre également a été simplifié, c'est une simple pastille en acier inoxydable
fritte non interchangeable. En effet, les activités dans le cas de la pile seront considérablement
diminuées puisque le circuit n'est pas direct : il y a extraction des gaz de l'eau. Aucune poussière
radioactive et pratiquement aucun produit de fission solide ne viendront polluer le filtre ou le
colmater. La surveillance du filtre par un compteur G. M. a également été supprimée pour les
mêmes raisons.

II. 2. 2. 3 - Circuit^^i.S.Hii.li^ir.Ç-j
Le gaz auxiliaire chargé de déplacer et de transporter les gaz de fission, travaille en
circuit ouvert et est évacué à la cheminée. La solution en circuit ouvert a été retenue pour des
raisons de simplicité de fonctionnement, de plus elle permet de travailler avec un gaz propre de
faible activité spécifique qui permet d'obtenir une bonne sensibilité de détection. Compte tenu de
la pression et de la température de l'eau du circuit primaire, la nature du gaz auxiliaire est de
peu d'importance. L'air comprimé a été retenu pour simplifier le problème de l'alimentation. Le
débit du gaz nécessaire au déplacement des gaz de fission est choisi d'après les résultats d'essais
effectués par le C. E. A.
La valeur optimum du débit de gaz est d'environ les six dixièmes du débit d'eau, soit,
0, 3 l / s , pour une efficacité d'extraction des gaz de fission de 75 à 80 p. 100.
Le débit d'air nécessaire au balayage du détecteur étant de 0, 1 l/s, le débit total est
de 0, 4 l/s. T. P.N.
- 372 -

Volume de formation des ions

Détecteur de produits de fission


ET 20 - TM 801

FIGURE XV. 4 Ensemble D R G - Pile


- 373 -

L'air comprimé du bâtiment pile, sec et propre, arrive dans la salle classique sous une
2
pression de 6 kg/cm .
Le circuit d'air comprend :
- une vanne d'isolement.
- un clapet de non retour.
- ·η réservoir d'une capacité de 50 litres, assurant une bonne stabilité du débit de
gaz et servant de capacité en cas de coupure de l'alimentation.
- un filtre ayant une efficacité de 0, 1 mm.
A l'aval du filtre le circuit d'air se divise en deux branches.

Le circuit d'alimentation de l'injecteur comprend :


- un détecteur 6/1, 9 bar absolu.
- un robinet progressif pour le réglage du débit.
- un manomètre de mesure de la pression détendue.
- un débitmètre à flotteur et à lecture directe.
- un clapet de non retour pour l'eau venant accidentellement de l'injecteur.

Le circuit d'alimentation de balayage du détecteur comprend :


- un détendeur 6/1 bar absolu.
- un robinet progressif pour le réglage du débit.
- un condenseur pour abaisser le point de rosée de l'air détendu, alimenté par le
même groupe frigorifique que le condenseur de l'hydrocyclone.
- un débit mètre à flotteur et à lecture directe.

III - FONCTIONNEMENT

L'électronique est dans le cas de l'installation DRG pile extrêmement simplifiée.


Le seul signal élaboré est la valeur F : comptage dû aux produits de fission collectés.
Ce signal est obtenu par la différence Ν - Ν
Ci \

Ν : mesure effectuée avant collection


No : mesure effectuée après collection
En plus de la valeur du signal F, se trouvent reportées en salle de contrôle les indica-
tions suivantes :
- le débit d'eau dans l'installation normalement 0, 5 1/s
- le débit d'air en amont du détecteur soit 0, 3 1/s
Les alarmes reportées le sont avec le principe suivant :
- seule apparaît au tableau pile le premier défaut dans l'ordre chronologique.
- si l'apparition de ce défaut en a entraîné d'autres, toutes les signalisations résultantes sont
portées sur le tableau de commande local de la salle classique.
- 374 -

Sensibilité
L'installation a été essayée avec un élément combustible dont une plaque comportait une
pastille d'uranium naturel nu.
Ces essais ont permis de :
- parfaire le réglage de l'installation
- mesurer la sensibilité de la détection
- évaluer la pollution superficielle des éléments combustibles.
2
La pollution superficielle du premier jeu a ainsi été évaluée à 5 cm d'uranium naturel nu
équivalent. Le seuil de détection dans ces conditions (c'est-à-dire compte tenu du bruit de fond) est
2
de l'ordre de 0. 5 cm d'uranium naturel nu équivalent.

IV - AUTRES DISPOSITIFS DE DETECTION D'ACCIDENT

IV. 1 - Chambres gamma :


Trois chambres gamma, dont le rôle est dissocié de la radioprotection, sont mon-
tées au voisinage immédiat du collecteur de sortie du circuit coeur, juste avant son arrivée au
réservoir de niveau. Elles ont pour rôle, en commandant l'arrêt des pompes principales à la
suite d'un accident, d'empêcher les eaux polluées de sortir du Bâtiment Pile.
Le fonctionnement détaillé de cette détection est décrit dans le Tome II.
Les amplificateurs <^es chambres attaquent trois déclencheurs montés en 2/3 qui four-
nissent un signal de chute de barres et un signal d'arrêt des pompes principales avec passage
en régime de veille.

IV. 2 - Détection par neutrons retardés


L'équipement des salles DRG pile a été prévu et réalisé pour permettre l'installation
à côté du système actuel, d'un dispositif de détection des neutrons retardés. Une installation
volante d'essais à fourni des résultats prometteurs. La détection par neutrons retardés présente
par rapport au système actuel l'intérêt majeur de supprimer le cycle d'opérations qui dure deux
minutes, permettant ainsi une détection en continu avec un temps de transit très court (de 10 à
15 secondes).
- 375 -

CHAPITRE XVI

LA RADIOPROTECTION

I - BUT ET PRINCIPES GENERAUX


II - MESURES SUR LES NEUTRONS RAPIDES
II. 1 - Matériel utilisé
II. 2 - Mesure et signalisation
III - MESURES SUR LES GAMMAS
III. 1 - Matériel utilisé
III. 2 - Mesure et signalisation
III. 3 - Actions de sécurité

IV - MESURE SUR LES POUSSIERES ET GAZ RADIOACTIFS


IV. 1 - Matériel utilisé
IV. 2 - Mesure et signalisation
IV. 3 - Actions de sécurité

V - IMPLANTATION DES APPAREILS DE SURVEILLANCE


- 377 -

LA RADIOPROTECTION

I - BUT ET PRINCIPES GENERAUX.

L'installation de radioprotection comprend :


- la surveillance continue de la radioactivité dans tout l'ensemble pile
- la détection des niveaux d'activité anormaux
- la signalisation des niveaux dangereux en local et en salle de contrôle ainsi que la
mesure et l'enregistrement de ces activités en Salle de Contrôle.
Ses buts sont
- de protéger le personnel en le prévenant des niveaux d'activité
- de prévenir le personnel de conduite de la pile afin qu'il puisse prendre les mesures
nécessaires en cas de niveaux d'activité anormaux
- de réaliser certaines actions automatiques dans des conditions bien précises, desti-
nées à protéger certaines parties du réacteur, et à restreindre d'éventuels accidents
de contamination.
La détection se décompose en trois parties principales :
- la détection des neutrons rapides
- la détection du rayonnement gamma
- la détection des gaz et poussières radioactives.
Toutes les signalisations, mesures, commandes, concernant la radioprotection sont
regroupées sur une partie du tableau Contrôle Pile. (Fig. XVI. 1).
Localement sont reportées les alarmes intéressant la partie du bâtiment où s'effectue
la détection. Il est également possible d'y effectuer certaines commandes ainsi que les tests
des signalisations locales.

Signalisations.
Le but principal des signalisations est l'indication du dépassement des seuils qui seront
définis plus loin avec chaque type de mesure.
Les signalisations ne sont pas faites de la même façon au tableau Contrôle Radiopro-
tection (ou plus brièvement Τ C R) et en local, les fonctions étant différentes dans les deux cas.
Au Τ C R la signalisation est traitée avec acquittement, disparition du défaut et efface-
ment.
Les seules signalisations troisième seuil, étant donné leur importance, auront une signa-
lisation particulière :
- mêmes séquences de signalisation
- mais voyants rouges de surface double et signalisation sonore par sirène.
Dans les locaux, les séquences sont différentes : la durée de signalisation est liée à
- 378 -

iff

FIGURE XVI. 1 - TABLEAU DE RAD1OPROTECTION EN SALLE DE CONTROLE


(G ARMOIRES DE DROITE).

celle du défaut, il n'y a donc ni acquittement ni effacement.


Pour éviter les textes peu lisibles à distance, les seuils sont différenciés comme suit
- premier seuil : voyant orange
- deuxième seuil : voyant rouge et ronfleur.

II - MESURES SUR LES NEUTRONS RETARDES.

II. 1 - Matériel utilisé.


Le détecteur employé est un compteur BF 3 entouré d'un cylindre de paraffine
(0 300, h 300), blindé avec feuille de cadmium de 0,7 mm d'épaisseur minimum.
Le détecteur est supporté par un chariot en forme de table roulante.
Le préamplificateur est un BF PI .
- 37 9 -

IT. 2 - Mesure et signalisation.


l.a mesure s'effectue nu tableau de Contrôle Radioprotection par un appareil gradué de
0,1 à 10 chocs/seconde.
La mesure peut également être commutée sur l'enregistreur suiveur EG 3.
La signalisation est à deux seuils :
- premier seuil : 10 chocs/seconde ou 1L M A
- deuxième seuil : 100 " ou 10 L M A
Le boîtier de signalisation local est groupé avec les boftiers 7 et aérosols.
Une commande d'essai est prévue sur le boîtier.

III - MESURES SUR LES GAMMAS (Fig. XVI. 2)

Ces chafnes intéressent tous les locaux sus-


ceptibles d'être soumis à un rayonnement gamma et ou
le personnel peut se rendre sans contrôle particulier.
Les détecteurs du Hall Pile sont mobiles afin
de permettre la mesure du rayonnement aux points ex-
posés lors des manipulations.

III. 1 - Matériel utilisé.


Le détecteur est une chambre à ionisation du
type BK 3 de 3 litres, alimenté par un ACC 4 (standard
CE.Α.).
Le préamplificateur est un PCC 3 L, à réponse
-13 -7
logarithmique de 10 à 10 A.
Un système de télédéconnexion de l'électrode
centrale de la chambre est logé dans le préamplificateur.
La chaîne de mesure est constituée par des
ACC 4 L à 4 voies. L'alimentation haute tension des
chambres est fournie par l'alimentation générale des
chaînes de mesure.
Les postes mobiles, de poids réduit, sont mon-
FIGURE XVI. 2 - CHAMBRE DE
DETECTION 7 . EN HAUT A DROITE tés sur trépieds sans roulettes, avec poignées pour le
BOITIER DE SIGNALISATION LOCALE. transport et support de câble mobile. Les postes fixes
sont montés sur des chaises.
III. 2 - Mesure et signalisation.
Toutes les mesures sont regroupées sur les 2 enregistreurs 12 voies du Τ C R =
Ε G 1 - Ε G 2.
Un enregistreur petit modèle Ε G 3 est disposé à proximité des voies, pour permettre
la surveillance particulière d'une voie. Le suiveur est alimenté par un commutateur tel que
- 380 -

chacune des voies de mesure 7 ou neutrons rapides puisse être desservie par le suiveur et soit,
à ce moment, déconnectée de la voie correspondante de l'enregistreur 12 voies. Un cadran gra-
dué permet d'identifier la voie suivie.
Les alarmes sont à deux seuils :
- 10~ ampères ou 10 c/s correspondent au premier seuil ou 1 LMA
- 10 ampères correspondent au 2 seuil ou 10 LMA
Ο

seules les mesures correspondant à RG1, RG2, RG3 possèdent un troisième seuil 10 ampères,
soit : 1 000 LMA.
Les alarmes sont regroupées sur le bandeau supérieur1 du TCR.
Les alarmes locales sont placées dans des boîtiers de signalisation de type identique à
ceux utilisées pour les neutrons rapides.
III. 3 - Actions de sécurité.
Seul les 3 détecteurs 7 du Hall Pile sont capables d'action de sécurité.
Le dépassement d'un 3 seuil provoque :
- le verrouillage du rejet d'air"
- la chute des barres par circuit de coincidence 2/3.

IV - MESURE SUR LES POUSSIERES ET GAZ RADIOACTIFS.

La détection des aérosols radioactifs est faite dans les


locaux où le personnel peut se rendre sans surveillance.
Elle est effectuée également sur les circuits de rejet
des gaz dans l'atmosphère, afin d'éviter les contaminations
par gaz radioactifs.

IV. 1 - Matériel utilisé (Fig. XVI. 3).


1 - Le détecteur se compose :
- d'une enceinte étanche de circulation de gaz avec la trompe
d'aspiration,
- d'un détecteur Β soit un scintillateur β , un photomultipli-
cateur, un préamplificateur,
- d'un dérouleur de papier avec commande d'arrêt, de vites-
ses lente et rapide,
- d'une canalisation vers le filtre,
- d'un filtre SCHNEIDER-POELMAN et sa canalisation vers
la chambre,
- d'une chambre différentielle type CD2 avec son préam-
plificateur de type PCC 3 L, le by-pass, la tuyauterie vers
la pompe,
- la pompe aspirante et l'échappement.

FIGURE XVI. 3 - APPAREIL DE


DETECTION DES POUSSIERES
ET GAZ RADIOACTIFS.
- 381 -

2 - La chaîne de mesure comprend :


- un intégrateur logarithmique à 6 décades avec 3 alarmes indépendantes du type CLNR 2 p,
faisant suite au photomultiplicateur et son préamplificateur pour la détection des poussières
radioactives,
- un amplificateur logarithmique à 6 décades avec 3 alarmes indépendantes du type ACC4L,
faisant suite à la chambre d'ionisation et son préampli, pour la mesure de la radioactivité des
gaz.
Une seule voie d'un ACC4L est utilisée par détecteur.

3 - Circuits de prélèvements d'air.


Les canalisations sont en AG3 poli chimiquement par nitruration.
Elles sont montées avec une légère pente pour éviter l'accumulation de la condensation.
Les électrovannes et les robinets sont du type à papillon ce qui évite les dépôts de
poussières pouvant perturber les mesures.
Sur les D Ρ G R placés dans des salles en dépression (Hall Pile, par exemple), ou
pouvant être en dépression par rapport à la reprise d'air, des clapets de non-retour sont montés
pour éviter des fonctionnements à contre-courant.

4 - Commandes.
Au tableau de Contrôle Radioprotection sont regroupés toutes les commandes relatives
aux D Ρ G R et aux chaînes de mesure.

IV. 2 - Mesure et signalisation.


Les mesures sont toutes regroupées sur deux· enregistreurs 12 voies EA1 et EA2 :
- l'un est réservé aux mesures poussières
- l'autre aux mesures gaz - rappelons que les CLNR 2 ρ (chaîne de mesure pour les
poussières) possèdent un indicateur en face avant.
Les signalisations d'alarme sont faites de la même façon que pour les 7 , signalisation
à deux seuils sans différenciation entre les voies gaz et poussières.
Les DPGR branchés sur les circuits de ventilation comportent trois seuils le troisième
seuil est signalé par un voyant rouge de grande surface.
Les alarmes locales sont placées dans les boîtiers identiques à ceux utilisés pour les
7 . Les signalisations locales sont à proximité des prises correspondantes.

IV. 3 - Actions de sécurité.


Seuls les DPGR A- - A_ et Ao entraînent une action extérieure. Tous trois intéressent la
b 7 ο
ventilation.

Le dépassement du troisième seuil sur l'une quelconque des trois chaînes entraîne l'arrêt
des deux extracteurs normaux de ventilation et provoque le passage en ventilation secours.
- 382 -

V - IMPLANTATION DES APPAREILS DE SURVEILLANCE.

Les locaux suivants sont soumis à une surveillance permanente.

V.l - Bâtiment Pile.

- Hall Pile (pourtour de la piscine)


- neutrons rapides
- gamma
- gaz et poussières
- Etage 2 96
Salle DRG-Boucles Ν. Ε : gaz - poussières
Salle DRG-Boucles N.W : gaz - poussières
Salle DRG-Boucles S.E : gamma, gaz - poussières
Salle DRG-Boucles S. W : gamma, gaz - poussières
Contrôle des boucles en
stockage Ν. Ε : gamma, gaz - poussières
Contrôle des boucles en
stockage Ouest gamma, gaz-poussières

- Etage 2 92
Salle DRG-Boucles Ν. Ε. gaz - poussières
Salle DRG-Boucles N.W. gaz - poussières
Salie DRG-Boucles S. Ε gamma, gaz - poussières
Salle DRG-Boucles S.W gamma, gaz - poussières
Local des bâches R7-R16 gamma, gaz - poussières
Réservoir de niveau gamma
( il y a également une chambre gamma au réservoir de pressurisation )
Enceinte étanche entrée Ν gaz - poussières

- Etage 282
Galerie des vannes S.E gamma, gaz - poussières
Galerie des vannes W. gamma, gaz - poussières
Salle DRG Pile gamma

- Etage 283 (radier)


Salle des Mécanismes gamma
Stockage effluents liquides gamma

Pour mémoire : DPGR - A6 et A7 sur les gaines d'extraction de la venti-


lation des salles DRG et du Hall Pile

V.2 - Salle de contrôle gamma

V. 3 - Bâtiment ventilation
Etage 297,60 : gamma
Pour mémoire DPGR - A8 sur la cheminée
- 383 -

V. 4 - Aéroréfrigérants
Sous la batterie "coeur" : gamma

V. 5 - Atelier chaud
(Pas d'enregistrement en salle de contrôle, mais seulement
alarme en cas de dépassement de seuil)

Salle de déchargement : gamma, gaz - poussières


Bassin de décorticage : gamma, gaz - poussières

V.6 - Au-delà de la zone PEGASE


Surveillance de la radioactivité atmosphérique sur le site et autour
du site.
- 385 -

CHAPITRE XVII

MANUTENTION DES DECHETS SOLIDES

I - MANUTENTION DES ELEMENTS COMBUSTIBLES DU COEUR


1.1 - Principes
1 . 2 - Equipements spéciaux
I. 2.1 - Passerelle volante
1.2.2 - Perches de manutention
I. 3 - Sécurités
1.4 - Opérations à réaliser
1 . 5 - Transport après décroissance
II - DEMONTAGE DES BARRES DE CONTROLE
II. 1 - Démontage de l'ensemble barre au complet
II. 2 - Démontage des barres hors-pile
II. 3 - Le stockage des éléments usés

III - ELEMENTS COMBUSTIBLES DES BOUCLES


IV - EVACUATION DES MORCEAUX DE BOUCLE
IV. 1 - Morceaux à évacuer en exploitation normale
I e - L'ensemble bouchon-panier
2° - Morceaux de thermocouples
IV. 2 - Morceaux à évacuer après accident sur une boucle
V - MANUTENTION DES DIFFERENTS FILTRES ACTIFS -
V. 1 - Filtres du circuit de ventilation nucléaire
V. 1.1. - Principes
V . 1 . 2 . -Equipements
1° - Pont roulant
2° - Bac à brai et chariot
V. 1. 3. - Opérations à effectuer
V. 1. 4. - Container d'évacuation
V. 2 - Filtres épuration
V . 2 . 1 . - Equipements spéciaux
V . 2 . 2 . - Opérations à effectuer
- 386 -

V. 2. 3. - Evacuation

VI - MANUTENTION DES RESINES ACTIVES


VII- AUTRES PIECES CONSOMMABLES
- 387 -

MANUTENTION DES DECHETS SOLIDES

I - MANUTENTION DES ELEMENTS COMBUSTIBLES DU COEUR.

I. 1 - Principes.
La durée d'utilisation actuellement prévue pour les éléments combustibles du coeur
est de 70 jours pour un fonctionnement continu à 30 MW. Ce qui représente un burn-up de
30 p.100.
Le changement d'éléments se fera pour la totalité du chargement c'est-à-dire à chaque
fois pour les 21 éléments normaux.
Les éléme'nts reposent sur la grille par leur propre poids>
Ils sont guidés à leur partie supérieure, par leurs têtes qui portent des bossages. Ces
bossages ont pour but de permettre l'appui des éléments les uns sur les autres, ainsi que leur
centrage dans la bride supérieure du caisson coeur.
La tête des éléments comporte une tige de section circulaire qui permet leur accro-
chage sur un embout de la perche de manutention.
La protection d'eau, au-dessus de la partie combustible, doit être de 3,8 m mini au
cours des manipulations. La profondeur des divers bassins permet d'assurer cette protection.

1.2- Equipements spéciaux.


Tous les démontages se font à distance.
Le niveau de l'eau dans la piscine peut être conservé à sa valeur nominale, mais il
est généralement baissé pour faciliter les manutentions.
1.2.1 - P£sse£elle_voj.ante_.
La description détaillée en est donnée au chapitre XXI "Dispositif d'exploita-
tion des boucles".
La nacelle de la passerelle volante permet la surveillance des opérations à la verticale
du coeur.
Les manoeuvres sont effectuées depuis la plateforme supérieure.
1.2.2 - P£rch£s_de_manut£ntion.
Un certain nombre de perches en aluminium sur lesquelles différents types de
clés et d'embouts de préhension sont fixés permettent les démontages à distance :
- dépose du couvercle,
- extraction des éléments
- manutention des écrans de plomb
- manutention des baffles, etc . . .
- 388 -

I. 3 - Sécurités.
Un système de verrouillage réciproque par clé entre les barres de contrôle et la perche
de manutention des éléments combustibles interdit l'accident de réactivité au chargement ou au
déchargement. Ce verrouillage est décrit en détail au chapitre IV "Accidents de chargement"
du Tome II.
Les perches à éléments combustibles et à barres de contrôle sont spécialisées, c'est-
à-dire qu'il y a par construction impossibilité de faire avec l'une l'opération prévue pour l'au-
tre.

1.4- Opérations à réaliser.


La séquence normale des opérations pour le déchargement est la suivante :
1° - Ouverture des vannes aval dé convection naturelle, c'est-à-dire circuit coeur préalable-
ment vidé jusqu'au niveau piscine.
2° - Enlèvement du couvercle du déflecteur d'entrée d'eau et de la grille de maintien des élé-
ments combustibles.
3° - Stockage de ces éléments (un support spécial pour le couvercle est prévu sur la face nord
piscine).
4° - Mise en place des paniers dans le canal de transfert.
5° - Transfert des éléments, à l'aide d'une perche et de l'embout correspondant, du panier
au coeur ou vice-versa.
3 paniers de 8 cases chacun plus un panier spécial à 8 cases (barres de contrôle) sont utilisés
pour un chargement complet (25 éléments).
6" - Transfert des paniers sur un socle spécialement conçu à cet effet situé sur la paroi nord
du bassin de stockage.
Le socle peut contenir 12 paniers soit 3 jeux complets.
Après désactivation, les éléments sont repris pour être renvoyés chez le fournisseur
d'uranium 235.
Ils sont d'abord tronçonnés : une machine permet d'abattre les parties haute et basse
en aluminium de façon à ne conserver qu'une partie centrale de 960 mm contenant tout l'ura-
nium.
Les parties centrales sont ensuite introduites dans un chateau de plomb spécial
0 = 1,34 m h = 1,70 m poids = 20 Τ
qui permet d'évacuer un jeu complet en une seule opération.
Le découpage se fait en bassin de décorticage.
La mise en chateau de plomb s'effectue sous eau.
La préhension et le démontage des barres ne sont possibles qu'en position extrême haute.
Cette précaution présente l'intérêt majeur de laisser en service toutes les dispositions de sécurité
neutronique du coeur pendant la phase délicate de l'opération (montée de la barre). Il n'est en
effet possible de lever une barra que si le tableau de contrôle neutronique est en fonctionnement.
Si donc, par suite d'une erreur dans la succession des opérations., une divergence
- 389 -

apparaissait, les sécurités agiraient et feraient chuter la barre avant qu'il ait été possible de la
saisir avec la perche de manutention.

II - DEMONTAGE DES BARRES DE CONTROLE.

Avant de pouvoir effectuer le changement de l'élément combustible et de l'élément


absorbant il est nécessaire de procéder à l'extraction complète des barres. Le démontage des
différents tronçons se fait ensuite dans le canal de transfert où des paniers sont fixés sur des
gonds solidaires des parois, afin d'assurer un bon positionnement vertical.
Il faut remarquer que l'extraction d'un élément de contrôle, à partir de sa position
haute ne fera qu'augmenter l'antiréactivité du coeur en remplaçant la partie combustible par de
l'eau.
II. 1 - Démontage de l'ensemble barre au complet.
Les barres sont verrouillées par un système à quart de tour sur la tige de commande.
Le déverrouillage est effectué à partir de la salle des mécanismes par un levier, la barre étant
en position de surcourse haute.
Les outils nécessaires au démontage sont conçus suivant les mêmes principes que ceux
utilisés pour le démontage des éléments coeur, c'est-à-dire qu'ils consistent en une perche à
embouts spécifiques des manoeuvres à réaliser. Il est mécaniquement impossible de se servir
de la perche à éléments normaux pour saisir les barres de contrôle.
De plus, pour que les différentes parties des barres restent solidaires au cours des
manutentions et du transport, l'ensemble est escamoté dans un fourreau guide mobile, solidaire
de la perche de déchargement.
Les opérations à effectuer sont les suivantes :
1° - Déchargement préalable des 21 éléments combustibles (voir plus haut)
2° - Mise en place de l'outillage de guidage des barres sur le carter d'entrée d'eau
3° - Montée des barres en surcourse haute
4° - Déverrouillage en salle des mécanismes
5° - Extraction des barres de contrôle hors du bloc-pile.

II. 2 - Démontage des barres hors-pile.


Pour le chargement de l'élément combustible et de l'élément absorbant, il faut :
Ie - Procéder au démontage de la barre complète comme cela est décrit ci-dessus
2° - Transporter l'ensemble de.ns le canal de transfert vers les paniers
3° - Désolidariser le chariot inférieur qui est déposé dans une case
4° - Désolidariser l'élément combustible usé
5e - Désolidariser le chariot médian
6° - Désolidariser la partie absorbante usée
7° - Désolidariser le chariot supérieur
Chaque opération de désolidarisation est un déverrouillage par quart de tour. L'opéra-
tion de remontage est bien entendu la manoeuvre inverse qui se termine par un essai préalable
- 390 -

de bon fonctionnement.

II. 3 - Le stockage des éléments usés des barres de contrôle.


Il s'effectue dans les paniers du bassin de stockage et le processus d'évacuation final
est le même que pour les éléments normaux.

Ill - ELEMENTS COMBUSTIBLES DES BOUCLES.

Une lois sortis en salle de déchargement, les éléments combustibles des boucles peu-
vent être évacués de différentes façons :
- l'évacuation normale s'effectue par le barrillet qui dirige directement les éléments vers un
container en plomb la sortie de l'élément se fait horizontalement.
Les deux containers en plomb sont munis d'un dispositif de refroidissement autonome
(Fig. XVII. 1).

FIGURE XVII. 1 - CONTAINER EN PLOMB D'EVACUATION DES ELEMENTS COMBUSTIBLES


" DES BOUCLES.
CONTAINER EN POSITION DEVANT LE BARILLET DE LA SALLE DE
DECHARGEMENT.
- 391 -

- l'évacuation peut aussi se faire par le trou de déchargement situé dans le sol de la salle de
déchargement. Cette solution est moins pratique car elle nécessite de faire monter le container
qui est posé sur le sol au niveau 292 jusqu'au plancher de la cellule au niveau 298.
Dans ce cas la sortie de l'élément se fait verticalement.
- enfin, la porte de la salle de déchargement peut permettre l'introduction d'un container direc-
tement à l'intérieur de la salle.
Ce procède ne doit être envisagé que comme une solution de secours étant donné les
risques de contamination interne de la cellule.
Une fois en container, les éléments seront dirigés :
- vers le LECA pour des examens et des études après irradiation, pour les éléments normaux,
c'est-à-dire les éléments entiers.
- vers le cimetière SPR qui se charge du stockage définitif en ce qui concerne les éléments
d'extrémité, c'est-à-dire les demi-éléments.
D'autre part, il faut remarquer que les éléments ne sont pas forcément évacués immé-
diatement après leur sortie de la boucle, 10 puits de stockage ayant été aménagés dans la salle
de déchargement.

IV - EVACUATION DES MORCEAUX DE BOUCLE.

IV. 1 - Morceaux à évacuer en exploitation normale.

1° - L'ensemble bouchon-panier.
Après chaque déchargement effectué en salle de déchargement, l'ensemble
bouchon-panier qui a été activé au cours de la campagne d'irradiation suivie par la boucle est
évacué dans des containers spéciaux en aluminium (0 180 - J35 mm) dont la hauteur utile est de
1,850 m. Les différents éléments bouchon-tige-panier sont désolidarisés au préalable en salle
de déchargement. L'évacuation des containers s'effectue par le barillet de la salle de décharge-
ment vers des cylindres en plomb de 15 cm d'épaisseur et de diamètre intérieur 200 mm. Le
SPR prend en charge les châteaux de plomb pour diriger ces déchets vers le cimetière général
du site.

2° - Morceaux de thermocouples et divers petits déchets.


Au moment du désassemblage des éléments d'avec le panier, les différents
thermocouples qui équipent l'élément sont tronçonnés pour libérer l'élément. Il en va de même
des fils d'inox qui maintiennent les divers pions d'assemblage.
Il est prévu de collecter tous ces morceaux avant une décontamination de la cellule
et de les évacuer par un container (0 180 - 185) hauteur utile 500 mm. Ce container est évacué
par le barillet pour être dirigé ensuite dans un cylindre de plomb vers le cimetière SPR.

IV. 2 - Morceaux à évacuer après accident sur une boucle.


Le bassin de décorticage est équipé pour toutes les interventions nécessaires à effec-
tuer sur des boucles actives.
- 392 -

Ces interventions pourront provoquer la mise au rebut d'un certain nombre de pièces :
- tube de force des boucles en AG3,
- soufflante,
- filtre de boucle en acier inoxydable fritte,
- secteur de la vanne 3 voies,
- accessoires divers : ressorts,
boulons
joints
etc . . .
Toutes ces pièces qui sont pour la plupart d'assez grandes dimensions devront être
tronçonnées avant évacuation.
Un cercueil en plomb d'une épaisseur de 150 mm dont les dimensions intérieures sont
h = 2 m et section 0,65x 0,65m est prévu pour permettre l'évacuation de tous les déchets
autres que ceux déjà cités vers le cimetière SPR. Seules les soufflantes, dont les dimensions
ne permettent pas l'utilisation de ce container, seront évacuées si nécessaire par le container
prévu pour les filtres de la ventilation.

V - MANUTENTION DES DIFFERENTS FILTRES ACTIFS.

V.I. - Filtres du circuit de ventilation nucléaire (Fig. XVII. 2)


V. 1. 1 - P£incip£?_·
La manutention des filtres actifs comprend la sortie des filtres de leur alvéole,
leur mise c:i container et l'évacuation par camion et ensuite le rechargement d'un filtre neuf-
Ces opérations sont effectuées à distance à cause des risques de contamination. Elles
se font dans la salle située au-dessus des alvéoles, spécialement équipée à cet effet.
Les murs de cette salle, d'une épaisseur de 60 cm, constituent une protection suffisante
pour les opérateurs qui disposent d'une fenêtre d'observation en verre au plomb au-dessus du
pupitre de commande. L'accès à la salle est néanmoins obligatoire pour la phase de préparation
à la manutention. L'accès se fera sous contrôle du SPR qui décide des consignes à respecter.

V. 1. 2 - Eçju_ip_em ents_.
1° - Pont roulant.
Un pont d'une force de 50 kN (5 tonnes) peut balayer toute la surface de
la salle de manutention.
Il est télécommandé à partir d'un pupitre de manoeuvre, et muni d'un certain nombre
de sécurités qui contrôlent les différentes séquences.
Il est également muni d'un dispositif de guidage et de maintien interdisant les oscilla-
tions des charges pendant leur déplacement.
2° - Bac à brai et chariot.
Le bac à brai a pour but de venir obturer la partie inférieure de chaque
filtre sorti de son alvéole pendant son transfert jusqu'au container.
- 393 -

1 - Défaire le joint de la dalle mobile


2 - Mettre en place le châssis de fermeture
3 - Amener le pont roulant, accrocher la dalle mobile
4 - Mettre en place le container
5 - Amener la cuvette à brai
6 - Evacuer la salle
7 - Lever le filtre
8 - Avancer le couvercle à brai
9 - Descendre le filtre dans le brai
10 - Remonter le filtre
11 - Amener le filtre au-dessus de la trappe d'évacuation
12 - Descendre le filtre au-dessus du container
13 - Dégager la pince
14 - Décrocher la dalle mobile de son filtre
15 - Mettre le couvercle du container
16 - Evacuer le container plein

T?TriTTRtr TOIT ο _ ΊΓΉΤΡΜΔ . ι μΛ<; Δ TU η ΙΓ Λ/Ι Λ τντττττπνττ-τηιν ηιτττν ττττ T R f Τιν τ


- 394 -

Le bac est posé sur un chariot mobile qui peut desservir tous les alvéoles. De plus,
le chariot sert à obturer l'alvéole dont le filtre vient d'être retiré. Cet alvéole est à ce moment
là soumis à l'aspiration du circuit de balayage.
Le chariot est monté sur des rails qui équipent chaque rangée d'alvéoles. Il est moto-
risé et commandé à distance du pupitre de manoeuvre.
D'autre part, le chariot est équipé de résistances chauffantes à déclenchement télé-
commandé pour le chauffage du brai.

V. 1. 3 - Op_érjj.tions_à_effectuer.
Quel que soit le filtre à évacuer : filtre des circuits normaux ou filtre du circuit
de secours les opérations sont identiques. Il faut :
- pénétrer dans la salle pour positionner le chariot à brai, et accrocher la dalle,
- sortir de la salle pendant les manoeuvres du pont puis, depuis le pupitre de commande,
- remonter la dalle et le filtre accroché,
- translater le chariot du bac à brai pour qu'il vienne obturer l'alvéole,
- descendre le filtre dans le bac à brai, le laisser jusqu'à ce que le brai refroidi colle au filtre,
- remonter l'ensemble dalle-filtre-bac à brai,
- gagner la trappe d'évacuation,
- descendre l'ensemble dai.s le container,
- évacuer le camion.
Le chargement d'un filtre neuf consiste en la même série de manoeuvres dans l'ordre
inverse. Le filtre étant améhé par camion avec la dalle, il suffira de pénétrer dans la salle
en fin d'opération pour décrocher le pont, et pour refaire le joint d'étanchéité de la dalle.

V. 1. 4 - Ç ^ j ^ ^ ^ ^
Un container en acier a été spécialement conçu pour l'évacuation de ces filtres.
Ses caractéristiques sont les suivantes :
- Matière acier
- Epaisseur 5 cm
- Hauteur (intérieur) 185 cm
- Côté (intérieur) 152 cm
Ce container peut être utilisé éventuellement à d'autres usages notamment à l'évacua-
tion des résines actives du circuit épuration et des soufflantes de boucles.

V. 2 - Filtres épuration.
Le filtre situé à la sortie du circuit d'épuration qui pourra contenir des particules de
résines actives est situé dans un local spécial au niveau 292 (niveau du sol) dont les murs
(épaisseur 40 cm) suffisent normalement à sa protection.
Le filtre est accorché à un bouchon qui servira de couvercle à un container epécial pour
l'évacuation.
L'épaisseur du bouchon est suffisante pour assurer la protection.
- 395 -

Le bouchon est normalement boulonné par 12 boulons qu'il faut venir d e s s e r r e r à la


main (opération de courte durée).

V.2.1 -
Pour les opérations de changement de filtre, un pont roulant d'une force de
15 kN équipe le local. Ce pont est commandé depuis l'extérieur de la sal?.e.
Un chariot est spécialement prévu pour l'introduction du container dans la salle.
V.2.2 - Opérations^effectuer.
La succession peut être la suivante :
- pénétrer dans la salle et d e s s e r r e r les boulons du bouchon, accrocher le crochet du pont
roulant à l'anneau situé à la partie supérieure du bouchon,
- sortir de la salle,
- amener le chariot porte-container en bonne position,
- commander au pont roulant la manoeuvre d'extraction du filtre, le translater et Ife déposer
dans le container,
- sortir le chariot et le container.

V. 2. 3 - Evacuation^
Le container est ensuite placé sur un camion et évacué vers le cimetière SPR.

VI - MANUTENTION DES RESINES ACTIVES.

Les résines actives usées sont évacuées par pompage sous forme de boues à 30 p. 100
d'eau.
Une bride sur le tuyau d'évacuation permet le branchement d'un tuyau souple qui relie
un réservoir situé dans un container posé sur camion.
Le container prévu à cet effet est le même que celui qui doit servir à l'évacuation des
fil\res de la ventilation.
Le réservoir qui vient se placer à l'intérieur du container a une capacité de 2 300 litres.
Un raccord est aménagé dans la paroi du container afin de permettre le branchement
du tuyau souple.

VII - AUTRES PIECES CONSOMMABLES.

Un certain nombre de pièces mécaniques actives devront être remplacées soit en


service normal, soit après accident.
La liste suivante, non exhaustive a pu en être dressée.
- 396 -

CHANGEMENT

Caisson coeur environ chaque année


Grille après accident
Carter d'entrée d'eau "
Couvercle équipé "
'· !•<·> riots et mécanismes de boucles "
l/.iYies : en cas de modification des structures des boucles
- 397 -

CHAPITRE XVIII

PROTECTIONS

I - GENERALITES

II - LA PROTECTION PRIMAIRE

II. 1 - Protection supérieure.


II. 2 - Protection latérale.
II. 3 - Protection inférieure.

III - LA PROTECTION SECONDAIRE

III. 1 - Protection du circuit de réfrigération de la pile.


III. 1. 1 - Circuits principaux.
III. 1.2 - Circuits auxiliaires.
III. 2 - Protection du circuit de réfrigération des boucles.

IV - PROTECTION DU CIRCUIT DU COMBUSTIBLE

IV. 1 - Combustible du coeur.


IV. 2 - Combustible des boucles.
- 399 -

PROTECTIONS

I - GENERALITES

Les protections furent évaluées, et fixées très tôt, dès le début des études du projet, leur
connaissance étant en effet indispensable aux études de Génie Civil.
A ce titre les hypothèses de calcul (géométrie, caractéristiques des circuits ou des
sources radioactives) ont pu varier, parfois notablement entre la phase initiale des études et la
réalisation finale. D'autre part, les hypothèses relatives aux sources radioactives comportent
toujours une grande part d'incertitude qui conduit souvent à faire un compromis entre les marges
de sécurité et le cûût de réalisation.
Enfin, les geometries choisies pour le calcul sont obligatoirement des cas simples,
parfois très éloignés de la réalité. L'utilisation des geometries réelles est en effet possible mais
elle nécessite alors l'emploi de moyens de calcul extrêmement puissants, donc onéreux, qui ne
sont pas toujours justifiés dans le cas d'une installation telle que PEGASE où la disposition,
l'encombrement et le poids des protections ont une répercussion négligeable sur les performances
ou le prix total de la réalisation.
Pour ces raisons, une notice descriptive des protections ne saurait prendre un caractère
définitif avant que l'expérience d'une certaine période de fonctionnement de l'installation à son
régime nominal ait fourni les véritables valeurs des taux d'irradiation.
Néanmoins, certains aménagements apportés d'après les premiers résultats seront
mentionnés ici.
Pour décrire l'ensemble des protections d'une manière fonctionnelle, et pour une plus
grande clarté d'exposition, on a distingué trois parties principales :

- La protection primaire -
qui intéresse la ou les régions où se produisent les réactions en chaîne contrôlées..

- La protection secondaire -
qui intéresse les circuits de réfrigération et les circuits auxiliaires qui leur sont associés.

- La protection du circuit du combustible -


qui intéresse les combustibles irradiés, depuis leur retrait de la région d'irradiation jusqu'à
leur évacuation à l'extérieur des limites de l'ensemble PEGASE.
Dans la mesure du possible, on s'est efforcé d'utiliser au maximum les dispositifs de
- 400 -

protection, c'est-à-dire d'avoir le plus grand nombre de parties communes aux trois sous-ensem-
bles ci-dessus.

II - LA PROTECTION PRIMAIRE

La région multiplicatrice de neutrons est constituée par le coeur entouré de huit boucles
(EDF ou EL 4). Elle est située dans l'axe de la piscine d'irradiation ; la partie inférieure du coeur
est à 1,90 m du fond de la piscine, les éléments combustibles ries boucles sont distants de 4,25 m
environ des parois de la piscine. La première couche de la protection, en partant du coeur, est
donc constituée par de l'eau (on notera que les faces du coeur sont garnies d'écrans de plomb -
20 mm environ d'épaisseur efficace - destinés à diminuer l'anisotropie due à réchauffement
gamma sur les barreaux testés).
Les taux d'irradiation indiqués plus loin s'entendent, en l'absence d'autre précision,
pour un fonctionnement du réacteur en régime établi à la puissance nominale de 30 MW.

II. 1 - Protection supérieure.


Elle est entièrement assurée par l'eau de la piscine. La hauteur d'eau théorique-
ment nécessaire pour ramener à 0, 75 mR/h le taux d'irradiation "direct dû au coeur est de 7,80 m
au-dessus de celui-ci. En fait, la profondeur de la piscine et la hauteur d'eau disponible au-dessus
du coeur ont été imposées par la considération des manutentions de boucles ; le taux d'irradiation
à la surface de la piscine est dû, lui, à l'activité de l'eau de la piscine, il est prévu largement
supérieur à 0, 75 mR/h.

II. 2 - Protection latérale.


Elle est constituée par 4, 25 m d'eau et 2 m de béton (paroi de la piscine), ce qui
abaisse le taux d'irradiation direct à moins de 0, 5 mR/h à l'extérieur de la protection.
On notera que les locaux intéressés par cette protection sont :
- la galerie de commande des circuits d'eau,
- la salle de D.R.G. coeur.
Le taux d'irradiation dans ces locaux est imposé, comme on le verra plus loin, par
d'autres sources que le rayonnement direct du coeur.
A partir du niveau 292, 60 (deux mètres environ au-dessus du niveau supérieur du coeur),
le passage d'un nombre important de tuyauteries rend nécessaire de dégager un certain espace
entre le cuvelage métallique de la piscine et la structure en béton. Celle-ci a été donc ramenée
à 50 cm d'épaisseur et l'espace resté "libre" entre le béton et le cuvelage métallique a été amé-
nagé de façon à assurer la protection.

1) un mur vertical de 0, 30 m d'épaisseur enferme tout le collecteur de sortie de l'eau du circuit


piscine.
Ce mur peut servir éventuellement de soutien à des plaques d'acier placées horizontalement
au-dessus du siphon piscine, si le taux d'irradiation au niveau de la margelle se trouvait trop
élevé à la suite d'une montée de l'activité de l'eau du circuit piscine.
- 401 -

2) L e s 12 orifices de 0 500 l a i s s é s pour le passage d'éventuelles boucles fixes et qui débouchent


v i s - à - v i s des salles de DRG des boucles sont obturés par du sable.

3) II e s t également prévu, au cas où les m e s u r e s de taux d'irradiation démontreraient la nécessité,


de construire un mur de parpaings posés à sec au fond de l'espace annulaire vide. Ce mur s e r -
virait à compléter la protection au niveau de la margelle du rayonnement du coeur, au cas où
celui-ci ne serait pas assez atténué obliquement.

4) Enfin, le r e m p l i s s a g e de toute cette zone annulaire pnr du sable, comme cela avait été prévu
initialement (d'où la dénomination admise de zone Sable) pourrait s'effectuer sans difficultés
en c o u r s d'exploitation si cela devenait n é c e s s a i r e .
Tl faut toutefois r e m a r q u e r que pour sauvegarder la facilité d'accès aux tuyauteries la
construction de protections locales, si cela est possible, s e r a toujours envisagée avant que d'avoir
r e c o u r s à la solution sable.

II. 3 - Protection inférieure


Les m é c a n i s m e s d'entraînement des b a r r e s de contrôle et des chambres de m e s u r e
sont dans une chambre située au-dessous de la piscine, dont elle est séparée par une paroi h o r i -
zontale de 1, 50 m d ' é p a i s s e u r .
Afin que l ' a c c è s r e s t e possible exceptionnellement, le taux d'irradiation admissible
a été limité dans cette salle à 75 mR/h. Ceci est r é a l i s é par des plaques de fonte de 25 cm
d ' é p a i s s e u r noyées à la partie inférieure du plancher en béton d'épaisseur totale 1, 50 m.
Le bloc tubulaire comporte également des plaques d'acier et de fonte d'épaisseur totale
25 cm. Il est r e m p l i en béton o r d i n a i r e , sauf dans la partie centrale (région des tubes-guide de
b a r r e s de contrôle) ou la densité du béton est légèrement plus élevée.

III - LA PROTECTION SECONDAIRE

C'est par définition la protection des circuits de réfrigération. Alors que la protection
p r i m a i r e est localisée autour du coeur, la protection secondaire i n t é r e s s e pratiquement tout le
bâtiment Pile.

III. 1 - Protection du circuit de réfrigération de la pile.


C'est à dessein que nous employons le mol "pile" au lieu du mot "coeur". Il faut
en effet c o n s i d é r e r le circuit coeur et le circuit piscine, dont les activités sont c o m p a r a b l e s .

III. 1 . 1 - Çircuits_p_rinc_ip_aux
C a r a c t é r i s t i q u e s s o m m a i r e s ries circuits :
Coeur Piscine
- Débit 1 580 m 3 / h 900 m 3 / h
- 0 tuy. principales 0 500 f 400 mm
- temps de présence dans le flux . . . . 0, 22 s 2 s environ
- temps de séjour dans le bac de
désactivation (calculé) 76 s 48 s
- 402 -

Coeur Piscine
- durée totale d'un cycle (calculée) . . 455 s 270 s
pour le régime de pression de 3, 5 bars

Les collecteurs de sortie coeur et de sortie piscine ont respectivement un diamètre de


500 mm et 400 mm. Ils contournent le cuvelage de la piscine dans la zone libre prévue à cet effet
et pénètrent, par des siphons dont la cote inférieure est à 1,80 m du niveau de la piscine, dans
les puits de descente situés de part et d'autre du canal de transfert.
Ils descendent ensuite dans ces puits.
- Le collecteur coeur fait un coude au niveau 2 92 environ et part horizontalement vers le réservoir
de pressurisation.
- Le collecteur piscine continue sa desrente jusqu'au niveau 283 (radier) où il fait à son tour un
coude pour se diriger horizontalement vers la salle de répartition des tuyauteries au-dessous
des pompes qui sont situées à l'étage 287.
Le circuit coeur, à sa sortie du réservoir de niveau, regagne la même salle au niveau
233.
Après être passés par les pompes, les deux circuits sortent côte à côte du bâtiment
Pile et gagnent les aéroréfrigérants. Au retour, ils se séparent à l'entrée du bâtiment Pile : le
circuit coeur gagne le réservoir de pressurisation, d'où il redescend vers le filtre amont situé
au niveau 283 il remonte alors au niveau 292 d'où il part vers le puits de descente, le siphon et
la "zone sable". A partir du niveau 2 92, les collecteurs entrée et sortie coeur sont parallèles.
Le collecteur piscine (entrée) rejoint la "zone sfble" en suivant le collecteur de sortie.
On mentionnera également le circuit d'épuration : l'eau prélevée dans les bâches R9 et
R'9 est envoyée dans des dégazeurs situés au niveau 299, 90 dans le bâtiment Pile. Elle s'en va
ensuite vers le bâtiment des résines, d'où elle revient pour être distribuée aux différents circuits.
Enfin, un circuit de détection de ruptures de gaine prélève de l'eau par un tuyau de
0 20 - 27 à l'amont du bac de désactivation. L'eau passe dans un système de détection installé
dans une salle située au niveau 287, 75.
Les différents locaux intéressés sont donc :
1) La margelle de la piscine, où le taux d'irradiation provient de deux sources : les collecteurs
circulant autour du cuvelage et dans les puits, et la surface de la piscine elle-même. S'il est
possible de concevoir une protection autour des tuyaux actifs, il n'existe pas de moyen de se
protéger du rayonnement de la surface de la piscine. On peut seulement essayer de réduire
celui-ci au minimum en jouant sur les modes de circulation de l'eau dans la piscine. Les essais
sur modèle au 1/6 ont notamment montré qu'il est nécessaire, lorsqu'on désire effectuer des
manipulations sur une boucle qui a été retirée de sa position d'irradiation, d'arrêter l'injection
d'eau par la crépine opposée à la boucle. Ceci permet d'éloigner au maximum la colonne
ascendante d'eau active, qui sinon viendrait se placer juste devant l'opérateur.
- 403 -

De toute manière, le taux d'irradiation à la surface de la piscine dépend étroitement du


mode d'injection adopté : vitesse et orientation des jets.
En fait, quand le réacteur est en puissance, seul le bord de la piscine est accessible.
Peuvent notamment s'y trouver : le conducteur du portique de manutention des boucles et l'équipe
chargée des déconnexions de boucles. Le taux d'irradiation au bord de la piscine a pu être estimé
à 15 mR/h environ au moment des études. Il n'y a lieu d'envisager l'accès au-dessus du centre
de la piscine que pour les chargements et les déchargements du coeur. Le réacteur est alors
arrêté depuis une journée environ et la circulation piscine peut être entièrement stoppée. Dans
ces conditions le taux d'irradiation à la surface peut être assez faible.
Au taux d'irradiation dû à la piscine se rajoute celui dû aux collecteurs coeur et piscine
qui entourent pratiquement celle-ci dans la zone sable.
Les dalles de couverture des puits de descente des tuyauteries sont en béton de 60 cm
d'épaisseur.

2) Etage 2 96, 45
On y trouve les installations DRG - boucles (traitées plus loin) et les salles de mesure
sur boucles en stockage. Celles-ci sont voisines, côté Ouest, du réservoir de niveau qui est
protégé par 80 cm de béton (pour 0,25 mR/h en fonctionnement normal).
Les parois verticales (en béton) des puits de descente des tuyauteries ont 80 cm d'épais-
seur côté Est (pour 1, 5 mR/h à 2 m) et 60 cm d'épaisseur côté Ouest (pour 0,65 mR/h à 2 m). Ces
épaisseurs sont constantes du haut en bas des puits.

3) Etage 2 92, 75
On y trouve essentiellement les installations DRG (étage inférieur). La galerie qui relie
le puits Ouest et le château d'eau est protégée par 60 cm de béton.
Le plancher à 292, 75 à 60 cm d'épaisseur.

4) Etage 2 87, 75
On y trouve les casemates de pompes et la galerie de commande des vannes, ainsi que le
synoptique local "Eaux".
Les casemates de pompes, munies de chicanes, sont en béton de 20 cm d'épaisseur.
Le plancher à 287, 75 à 60 cm d'épaisseur.
Le taux d'irradiation calculé dans la galerie des vannes est de l'ordre de 5 mR/h environ,
dont :
0, 8 mR/h dû aux pompes
1, 5 mR/h dû au collecteur coeur
0, 5 mR/h dû au collecteur piscine

5) Etage 283, 85
C'est le radier. Les côtés Sud et Ouest contiennent toutes les tuyauteries actives et sont
interdites en fonctionnement normal, Cette région du radier délimite une zone de rétention des
- 404 -

eaux en cas de rupture des tuyauteries.


La hauteur étanche est de 1 m è t r e . Elle est r é a l i s é e par :
- un mur situé entre les deux puits de descente des tuyauteries.
- un mur côté S. E. dont le franchissement est possible par un double escalier.
Côté Nord-Est appuyé au mur Nord se trouve le local qui contient les bâches R8 et R'8 de
stockage des effluents liquides. La protection est a s s u r é e par un mur de béton de 40 cm d'épais*
seur. L'entrée s'effectue par une chicane située au niveau 285, 35. La partie inférieure rie cette
salle constitue ainsi une cuve de rétention.

6) Aéroréfrigérants.
Ils sont situés sur une a i r e étanche au Κ E. du bâtiment Pile à une trentaine de m è t r e s
de celui-ci.
Ils comprennent 18 unités parallèles disposées en L :
- 11 unités pour le circuit coeur (branche Est-Ouest)
- 5 unités pour le circuit piscine (branche Nord-Sud)
1 unité pour le circuit du bassin de stockage
1 unité mixte qui peut fonctionner à volonté sur le circuit piscine ou sur le circuit bassin de
stockage.
Les faisceaux sont à environ 7 m è t r e s a u - d e s s u s du niveau de la plateforme.
Le taux d'irradiation calculé au contact est de l ' o r d r e de 200 mR/h. Il est de 25 mR/h au
niveau des commandes de vannes.
L ' a i r e des a é r o r é f r i g é r a n t s est entourée d'une clôture éloignée de 10 m è t r e s . Le taux
d'irradiation est de 3, 5 m R / h au niveau de la clôture.
L ' a r r i v é e aux a é r o r é f r i g é r a n t s des collecteurs coeur et piscine se fait par une galerie
e n t e r r é e à 0, 50 m au-dessous du niveau de la route, la partie verticale est protégée par 3 faces
de m u r s de 20 cm d'épaisseur.

7) Taux d'irradiation a p r è s accident.


Les calculs ont été faits dans le cas où le circuit coeur ^st pollué par les produits de
fission correspondant à 100 g d'uranium 235 (soit 5 plaques combustibles).
Dans ce cas, le fonctionnement adopté pour le système de refroidissement
p e r m e t de maintenir la pollution à l'intérieur du bâtiment pile (aéroréfrigérants by-passés).

Dans ces conditions on aurait :


- d e r r i è r e la protection du r é s e r v o i r de niveau 20 mR/h
- au contact des collecteurs 0 500 de sortie du
circuit coeur AJ 100 R/h
- a u - d e s s u s du filtre F 4 (galerie de commande
des vannes) 130 mR/h
- a u - d e s s u s de l'échangeur de veille 80 mR/h
- 405 -

L'ambiance serait donc de l'ordre de 250 mR/h dans la galerie des vannes.

III. 1.2 - Circurts_au3dUai£e_s_^


1) D. R. G. du coeur (voir Chapitre XV)
Les tuyauteries de prélèvement sont en acier inoxydable diamètre 2 0 χ 2 7. L'installation
proprement dite se trouve au niveau 287, 75 dans la salle dite "Salle D. R.G. Pile" située contre
la piscine au-dessus du couloir d'accès à la salle des mécanismes.
La salle D. R.G. est divisée en deux parties :
- une salle active qui contient toute la partie hydraulique de forte activité. salle qui est en
communication directe avec le circuit coeur par le tuyau de prélèvement L »x.G. a été aménagée
pour éviter son remplissage à la suite d'un accident (rupture du tuyau φ 2 0 χ 27).
Une murette de 15 cm au niveau de la porte permet la rétention de l'eau.
Un trop-plein à 5 cm au-dessous du niveau supérieur de la murette permettra l'évacua-
tion de cette eau vers la zone de rétention au niveau 283, 85.

- une deuxième salle classique contient le détecteur et les servitudes (air comprimé, tableau
électrique de commande).
La salle active est contiguë à la pile par sa face Ouest, à la galerie des gaines de venti-
lation par sa face Nord.
Les parois Sud et Est, le plancher et le plafond, qui donnent sur des locaux ou l'accès
est autorisé, sont en béton ordinaire d'épaisseur 1 mètre.
Le taux d'irradiation à l'extérieur de la protection est inférieur à 1 mR/h tant que la
quantité d'eau contenue dans la salle active ne dépasse pas 10 litres.
Toutes les commandes de robinets se font depuis la salle classique par des passages
étanches traversant la protection.
En cas de fuite dans la salle active, le personnel est prévenu de la façon suivante : le
sol de la salle est en pente, un puisard dirige l'eau recueillie vers une tuyauterie qui débouche
dans la salle classique. Cette tuyauterie se trouve à proximité d'une chambre de sant<

2) Circuit d'épuration
II a été décrit plus haut. Les dégazeurs sont implantés dans le Bâtiment Pile, à l'exté-
rieur de l'enceinte étanche, au niveau 2 99, 90. Le taux d'irradiation, en l'absence de protection,
a été évalué à 4 mR/h à une distance de 3 m. Derrière les murs de 20 cm de béton, cette valeur
tombe à 0,2 mR/h.
Les résines sont installées dans le bâtiment épuration. Les bidons sont séparés du cou-
loir central par une paroi de béton de 30 cm d'épaisseur. D'autre part, un espace a été réservé
autour des bidons, permettant d'installer une protection épaisse de 50 cm. En fait, les supplé-
ments de protection à installer seront déterminés à partir des mesures de contamination des
résines qui seront faites après une période d'assez long fonctionnement de la Pile.
- 406 -

III. 2 - Protection du circuit de réfrigération des boucles.


Le circuit susceptible d'être actif ou contaminé comporte :
- l'installation DRG et ses annexes
- les ballons de stockage du CO, contaminé ainsi que les circuits de rejet du CO .
- l'enceinte étanche proprement dite, dans le cas ou un accident grave conduirait à la dispersion
de la contamination dans l'enceinte étanche.
- on peut introduire ici le circuit de ventilation qui, bien que ne faisant pas partie du circuit de
réfrigération des boucles, peut tout de même lui être rattaché (du fait que l'on a supposé qu'une
installation de DRG "saine" avait une fuite de 100 g par jour, reprise par la ventilation).

1) Installation de DRG des boucles


A l'étage inférieur, (niveau 2 92) où l'on n'a pas besoin d'accéder pendant le fonctionne-
ment normal, sont situés les réservoirs-tampons et les compresseurs. Les réservoirs pourront
être protégés si cela s'avère nécessaire.
A l'étage supérieur, où seul un accès occasionnel est envisagé, se trouvent le tableau
de vannes et l'ensemble détecteur. La partie active de ce dernier est constituée par le volume
de formation des ions, lequel est entouré par 15 cm de plomb afinde protéger le détecteur pro-
prement dit.
La seule source à considérer est donc le tableau de vannes, devant lequel aucune protec-
tion n'est prévue.
En fonctionnement normal, c'est-à-dire compte tenu de la seule activité intrinsèque,
dans le cas des boucles EDF le taux d'irradiation à 50 cm du tableau de vannes est évalué à
30 mR/h. A cette valeur, il faut ajouter l'irradiation due aux collecteurs qui circulent derrière
la paroi de béton de la piscine. Cette irradiation a été estimée à 20 mR/h (on notera que ceci se
fait surtout sentir vers les extrémités de la salle, car les collecteurs ne passent pas partout).
On a estimé l'ambiance au voisinage des tableaux de vannes de 30 à 50 mR/h en fonction-
nement normal.
En fait les premières mesures d'activité faites avec une boucle E. D. F. ont fourni des
valeurs considérablement plus faibles.
Dans le cas des boucles EL 4 à combustible UO?, l'ambiance en fonctionnement normal
est de l'ordre du double de l'ambiance due aux boucles EDF. Par contre, en cas de rupture de
gaine, il est admis que l'ambiance serait de l'ordre de plusieurs roentgen/heure, interdisant
toute approche du tableau. Dans ce cas, il est prévu de procéder, depuis le tableau de contrôle
"boucles" en salle de contrôle, à des balayages successifs jusqu'à ce que, le UO pollué ayant été
remplacé par du gaz neuf, l'approche soit de nouveau possible.
On notera que les circuits de D. R. G. des boucles sont équipés de filtres à haute efficaci-
té dont le rôle est d'empêcher toute pollution des circuits par des particules solides. Dans ces
conditions, l'activité des circuits ne peut provenir que de l'activité des gaz contenus et de la
contamination intervenue à la formation de produits de fission solides par désintégration des
produits de fission gazeux qui auraient traversé les filtres.
- 407 -

2) Stockage du CO. contaminé


3
Le stockage du CO~ actif s'effectue dans deux bidons de 10 m implantés à l'étage 292,75
(à l'intérieur de l'enceinte étanche) dans l'angle limité par le bassin de stockage, le canal de
transfert aux ateliers chauds et la branche Nord du canal de transfert dans l'atelier chaud. Cette
disposition permet d'économiser la protection sur trois des six faces de la salle. Au-dessous de
celle-ci se trouve le local de préparation du CO. neuf (au niveau 283) ; au-dessus se trouve la
salle de mesures pour boucles en stockage.
Les trois parois restant à protéger sont :
- le plancher et le plafond qui sont en béton ordinaire d'épaisseur 1,2 m,
- la paroi Nord qui est constituée par 2 murs parallèles en briques de béton démontables
d'épaisseurs : 1 m et 0, 5 m..
Cette protection permet de ne pas dépasser un taux d'irradiation de 6 mR/h autour de
la salle de stockage, lorsque les bidons contiennent du CO_ pollué par les produits de fission
Ce

relâchés par la rupture de 19 crayons EL 4.


Les tuyauteries d'évacuation peuvent être protégées par des coquilles de plomb si cela
est nécessaire.
3) Circuits de rejet du CO^ actif.
Les différents circuits de rejet du CO» pollué ont pour provenance :
- Le bassin de stockage et ateliers chauds.
- La salle de D.R.G. (soupapes et électrovannes).
- Les soupapes des ballons de stockage.
- Les ballons de stockage du CO_ actif des boucles.
Ces circuits rejoignent la ventilation nucléaire normale (extraction hall-bassins) avant
2
les filtres d'efficacité 10 .
Le rejet à partir des ballons est le plus important du point de vue activité, mais il a
l'avantage d'être un rejet dont on est maître. On pourra choisir le moment du rejet et son débit
4
et même éventuellement filtrer par les filtres à halogène (efficacité 10 ) par le circuit de balayage.
L'activité à la base de la cheminée est contrôlée par le DPGR A8.

4) Enceinte étanche
Dans le cas (par exemple) d'une explosion de boucle que le circuit de ventilation n ' a r r i -
verait pas à"éponger", il y aurait une contamination importante de l'enceinte étanche, et celle-ci
se comporterait comme une source d'irradiation externe.
Afin de conserver la possibilité d'un accès limité à la salle de contrôle du réacteur à la
suite d'un tel accident, il a été décidé d'installer une protection autour de la salle de contrôle.
Celle-ci est donc séparée du hall pile par un mur en béton de 0, 30 m d'épaisseur qui monte jus-
qu'à 1 mètre au-dessus de la dalle de couverture du Bâtiment Electrotechnique. Cette dernière
est en béton ordinaire d'épaisseur 15 cm.
La salle de contrôle a une vue directe sur le hall pile à travers un hublot rectangulaire
de 250 χ 300, en verre de densité 3, 3 sous 200 mm d'épaisseur.
- 408 -

5) Protection du bâtiment ventilation


Les sources radioactives permanentes du bâtiment ventilation sont constituées par les
filtres, et plus spécialement par les filtres à halogènes.
La protection de ces derniers doit donc être assurée :
- lorsqu'ils sont en place dans leurs alvéoles
- pendant les manutentions.
Les alvéoles sont à l'étage inférieur, dans un massif en béton de forme rectangulaire
allongé dans la direction Est-Ouest.
La galerie de manutention des filtres ost située au-dessus de ce massif. Les opérations
de manutention se commandent depuis une salle située vers l'angle N-E de la galerie de manuten-
tion, avec vue sur celle-ci à travers une fenêtre en verre dense.
Les épaisseurs de protection sont les suivantes :

- Massif des filtres


- Paroi Sud 40 cm béton ordinaire
- Paroi Est 50 cm béton ordinaire
- Paroi Ouest 80 cm béton ordinaire
- Paroi Nord 80 cm béton ordinaire
- Dalle de couverture
des alvéoles 35 cm béton densité 3, 5
au-dessus des filtres à iode
béton ordinaire ailleurs

- Galerie de manutention
- Paroi Sud (bât. Pile) 45 cm béton ordinaire
- Paroi Est (extérieur) 60 cm béton ordinaire
- Paroi Ouest 40 cm béton ordinaire
- Paroi Nord ( 80 cm le long de la salle de commande
( 40 cm ailleurs
- Toit 2? cm
- Plancher 35 cm portés à 80 cm autour
de la trappe d'évacuation des filtres.

- Poste de commande
- Paroi Sud 80 cm
- Paroi Est 40 cm (façade extérieure)
- Paroi Ouest 30 cm
- Paroi Nord 20 cm
- Toit traditionnel
- 409 -

Les épaisseurs ci-de.ssus ont été déterminées en prenant comme sources celles qui ont
été utilisées pour le calcul de la protection du stockage du CO, actif.

Les taux d'irradiation admis tiennent compte de la fréquence et de la durée estimées des
opérations dans le bâtiment ventilation.
La dose intégrée calculée dans le poste de commande au cours de la manutention d'un
filtre contaminé est de l'ordre de 2 0 mR,
Le taux d'irradiation à l'étage inférieur (où l'accès n'est qu'occasionnel) au voisinage d'un
alvéole contenant un filtre contaminé est, dans un cas très pessimiste (10 p. 100 de la totalité des
produits de fission d'un élément EDF 3) de l'ordre de 50 à 100 mR/h.

IV - PROTECTION DU CIRCUIT DU COMBUSTIBLE

IV. 1 - Combustible du coeur


La manutention est décrite au chapitre "Evacuation des déchets solides". Les élé-
ments combustibles irradiés sont manipulés sous eau (dans la piscine ou le bassin de stockage)
jusqu'au moment ou ils quittent le bâtiment Pile. Ils sont alors enfermés dans des châteaux de
plomb dont le chargement s'opère sous eau.
La protection est assurée par l'eau pendant les manutentions, par l'eau et la paroi de
béton du bassin de stockage pendant le stockage.

1) Manutentions
Le tableau ci-dessous indique les épaisseurs d'eau à respecter pendant les manutentions :

Epaisseur d'eau pour


Situation du point de dose
1 mR/h 10 mR/h

A la verticale d'un élément com-


bustible, dans l'axe 3, 50 m 3, 00 m

A la verticale d'un élément com-


bustible, à 1 m de l'axe 3, 10 m 2,60 m

Dans le plan médian d'un élément


combustible 3,60 m 3, 10 m

Au-dessus d'un panier de 8 élé-


ments 3, 90 m 3,40 m

La profondeur du bassin de stockage et des canaux permet de maintenir au moins 3,20 m


d'eau au-dessus d'un élément combustible lorsqu'on veut introduire celui-ci dans un panier (ceci
tient compte d'une garde de 0, 50 m).
Lorsqu'on veut faire passer un panier de 8 éléments par-dessus un autre (cas du range-
ment dans le bassin de stockage) la hauteur d'eau disponible est de 3 m à 3, 30 m, et le taux
- 410 -

d'irradiation pendant cette manutention peut varier de 15 τ 70 mR/h. Il s'agit toutefois d'une
irradiation très passagère.

2) Stockage
Le stockage des éléments coeur irradiés s'eiïte<_:iu· .,..;•;.- le coin N-E du bassin. A cet
effet, l'épaisseur des parois du bassin a été portée à 1, 90 m pour la paroi Nord, et à 1, 90 m
et 2 m (sur une longueur de 3 m) respectivement pour les parois Est et Ouest.
Le taux d'irradiation est ainsi au maximum de :
- 1,25 mR/h ]e long des parois Est et Ouest
- 7, 5 mR/h de long de la paroi Ν (il s'agit là du hall d'entrée du matériel).
Ces valeurs correspondent au temps de refroidissement minimum qui est de deux jours.

IV. 2 - Combustible des boucles


Le cycle suivi par une boucle à partir de l'instant de l'arrêt de l'irradiation est
décrit au chapitre : "Dispositifs d'exploitation des Boucles".
La protection a été calculée dans les situations suivantes :

- boucle en position d'émersion (pour la déconnexion).


La côte d'émersion imposée maintient 2, 75 m d'eau au-dessus du combustible EL 4 ce
qui conduit à un taux d'irradiation de 4, 5 mR/h au-dessus du tube de force, et considérablement
moins à l'endroit où se font les déconnexions. Ceci est valable pour les opérations faites en bassin
de stockage. En fait, pour l'opérateur, situé au bord de la piscine, le taux d'irradiation est im-
posé par les collecteurs circulant dans la zone sable et par la surface de la piscine, cette der-
nière contribution étant prépondérante.

- boucle en position de stockage (immergée)


Pas de problème dans ce cas : il y a environ 5, 65 m d'eau au-dessus du combustible, et
latéralement il y a plus de 3 m u'eau et 50 cm de béton (les boucles étant stockées combustible
vers le centre).
Toutefois, c'est la considération des boucles en bassin de stockage qui a permis de fixer
la cote des siphons qui traversent le cuvelage de la piscine : on a admis que le niveau d'eau puisse
baisser accidentellement de 1, 80 m, ce qui porterait à quelques 1. m. a. le taux d'irradiation
au-dessus du ba.-jsin de stockage.

- boucle dans le canal de transfert


L'épaisseur des parois des canaux de transfert est de 1,25 m ce qui assure un taux
d'irradiation accidentel (boucle plaquée contre la paroi) de 70 mR/h à l'extérieur, et un taux
d'irradiation de l'ordre de 5 mR/h pendant un transfert normal.

- boucle en bassin de décorticage


Les parois du bassin de décorticage sont en béton ordinaire de !,50 m d'épaisseur.
Dans ce bassin deux types d'opérations sont prévues :
1° - Extraction d'un élément combustible de boucle qui serait coincé dans le tube de force. Cette
opération se fait sous eau. Elle consiste à désassembler la partie tube de force de la partie
- 411 -

mécanique de la boucle avant de procéder à un découpage du tube de force.

2° - Maintenance des boucles irradiées actives. Les interventions se font à sec.


Pour ce dernier cas un certain nombre de dispositions ont été prises. La paroi Est du
bassin est munie d'une encoche semi-circulaire de 30 cm de large et de 30 cm de profondeur des-
tinée à accueillir le tube de force de la boucle.
Autour de cette rainure la protection a été renforcée par l'emploi de béton lourd sur une
épaisse a · "moyenne de 70 cm.
! partie supérieure de la rainure est obturée par un bouchon en fonte de 17 cm de hau-
teur.
'«'eux portes coulissantes en fonte de 40 cm d'épaisseur environ peuvent venir se placer
derrière le tube de force pour refermer la rainure.
Avec une telle disposition le taux d'irradiation dû à un élément EL 4 après un mois de
refroidissement serait de l'ordre de 40 mR/h au niveau de la soufflante. D'autre part, une plate-
forme constituée par des dalles amovibles en fonte dont l'épaisseur varie en fonction de l'éloigne-
ment du tube de force de 20 à 5 cm, peut être positionnée sous la boucle et permettre ainsi les
interventions sur la soufflante.
- boucle en salle de déchargement
La protection de la salle de déchargement a été calculée pour un élément EL 4 irradié
à saturation, refroidi 5 jours, en tenant compte de toutes les positions que cet élément est sus-
ceptible d'occuper au cours des manipulations qu'il subit. La cellule est donc constituée ainsi :

Epaisseur Densité mRj


Mur côté fenêtre 1 ' 1,20 m 3,5 3

Mur côté porte 1,20 m 3,5 3


2)
Mur opposé à la fenêtre 1,60 m 2,5 3

Mur côté pile 1,20 m 3,5 1,,5


Toit 0, 90 m 3,5 75

Plancher 1,20 m 2,4 75

La salle de déchargement est équipép de 10 puits de stockage susceptibles d'être refroi-


dis par circulation de gaz. Ces puits sont disposés dans un caisson rempli d'eau, séparé du local
adjacent par un mur de béton de densité 2, 3 de 1 mètre d'épaisseur.
La vision dans la salle de déchargement se fait à travers une fenêtre en verre dense dont
les caractéristiques sont les suivantes :
2
- dimensions : 800 χ 1400 mm
- constitution: 4 dalles de v e r r e au plomb réparties de la façon suivante, de la zone chaude
vers la zone froide.
- 1 plaque étanche de 12 mm d'épaisseur et 2, 7 de densité

1) Décrochement de 20 cm à partir de 4, 50 m au-dessus du sol.


2) Décrochement de 40 cm à partir de A, 50 m au-dessus du sol.
- 412 -

- 2 dalles de 250 mm d'épaisseur et 4, 2 de densité


- 2 dalles de 250 mm d'épaisseur et 3, 3 de densité
- 1 plaque étanche de 12 mm d'épaisseur et 2, 7 de densité
Des couvertures cylindriques dans les parois, normalement munies de bouchons, per-
mettent en outre l'utilisation de périscopes. Ceux-ci comportent une protection interne constituée
par du plomb disposé en chicanes, et dont l'épaisseur est calculée pour ne pas augmenter sensi-
blement le taux d'irradiation à l'extérieur du mur.
- 413 -

CHAPITRE XIX

LES ZONES

I - LOCAUX OU L'ACCES EST INTERDIT PILE EN MARCHE.


II - LOCAUX DONT L 1 / CES EST POSSIBLE PILE EN MARCHE,
AUTORISE SOUS CONTROLE.

III - LOCAUX DONT L'ACCES EST LIBRE, MAIS OU LE PORT DU


FILM EST EXIGE..

IV - LOCAUX DONT L'ACCES EST LIBRE EN TOUTE CIRCONSTANCE

LES ACCES
- 415 -

CHAPITRE XIX

LES ZONES

L'implantation des différents matériels dans le bâtiment pile a été définie de façon à
ce que soient groupés le plus possible les éléments assurant une même fonction, ou d'un même
circuit. Par suite correspond un groupement par niveaux d'activités comparables.
Les locaux ont pu alors être classés en considération :
- de leur activité propre,
- de la nécessité d'y accéder,
- de leur situation par rapport aux locaux voisins.

(Fig. XIX. 1)

Les catégories suivantes ont été admises :

I - LOCAUX OU L'ACCES EST INTERDIT PILE EN MARCHE.


Dans ces locaux on ne trouve que des éléments susceptibles d'être fortement radioac-
tifs, mais fonctionnant sans intervention et ne nécessitant pas d'entretien normal pendant le
fonctionnement de la pile.
Les commandes de ces éléments sont soit automatiques, soit manuelles, mais ren-
voyées à distance derrière une protection convenable.
La salle des équipements du bâtiment Electrotechnique, où l'accès est interdit à cause
des cellules haute tension qui s'y trouvent, a été classée dans la même zone.

II - LOCAUX DONT L'ACCES EST POSSIBLE PILE EN MARCHE, AUTORISE SOUS CONTROLE.

Dans ce cas se trouvent souvent les organes moteurs des éléments cités ci-dessus
(exemple pompes et vannes des circuits des eaux). ^~_^
Les activités spécifiques peuvent être du même ordre de grandeur que dans la zone I,
mais les volumes mis en jeu sont d'une importance moindre et des protections ont été mises
en place pour isoler ces éléments des éléments voisins, ainsi que des régions extérieures qui
en constituent les accès.
Un contrôle du taux d'irradiation est nécessaire avant de pénétrer dans ces locaux
qui peuvent être interdits en cas d'accident.
- 416 -

LOCAUX OU L'ACCES EST INTERDIT PILE EN MARCHE

LOCAUX OU L'ACCES EST POSSIBLE PILE EN MARCHE


AUTORISE SOUS CONTROLE

LOCAUX OU L'ACCES EST LIBRE PORT DU FILM OBLIGATOIRE

BASSINS

ACCES LIBRE EN TOUTES CIRCONSTANCES

LIMITE DE L'ENCEINTE ETANCHE

FIGURE XIX. 1 - DECOUPAGE DES LOCAUX EN FONCTION DE LEUR ACCESSIBILITE.


- 417 -

NIVEAU 283,85
- 418 -

NIVEAU 287.75
- 419 -

NIVEAU 292,76
- 420 -

NIVEAU 296,45

ΓΠΤ
- 421 -

NIVEAU 299.90
- 422 -

AIRE DES AER0REFR1GERANTS


- 423 -

III - LOCAUX DONT L'ACCES EST LIBRE, MAIS OU LE PORT DU FILM EST EXIGE.

Dans ce groupe figure l'ensemble des locaux du bâtiment pile qui n'ont pas été classés
en I ou 2.

IV - LOCAUX DONT L'ACCES EST LIBRE EN TOUTE CIRCONSTANCE.

Seuls les magasins où l'on peut accéder directement à partir de l'extérieur appartien-
nent à cette catégorie.

LES ACCES

Les 3 principes suivants ont été adoptés :


- Une seule entrée normale pour le bâtiment pile,
- Filtrage des communications entre deux zones de classement différent,
- Libre circulation à l'intérieur d'une même zone.
En conséquence, les dispositions pratiques suivantes sont appliquées :

1° - L'accès au bâtiment pile se fait par le deuxième étage du bâtiment électrotechnique, sous
le contrôle d'un gardien. Toutes les portes de communication avec l'extérieur du bâtiment pile
sont telles que leur ouverture est possible :
- en toutes circonstances, de l'intérieur vers l'extérieur,
- seulement au moyen d'une clé de l'extérieur vers l'intérieur.

2° - La séparation entre zones de classement différent est matérialisée par des portes fermées
à clé dont le mode d'ouverture est le même que ci-dessus.

3° - Les clés sont détenues par des personnes habilitées (service de sécurité, chefs de quart,
etc . . . ) .
D'autre part, l'accès à l'enceinte étanche du personnel et du petit matériel se fait en
fonctionnement normal (ventilation nucléaire normale en service) par 3 sas principaux situés
aux niveaux 299, 90 ; 296, 45 ; 292, 75 angle S. Ξ. du bâtiment pile et par un sas dit de secours
situé au niveau 296,45 angle N.O. (voir description au chapitre XI Ventilation Nucléaire).
L'accès du gros matériel ne peut s'effectuer que ventilation nucléaire à l'arrêt par
une grande porte étanche située sur la face nord du bâtiment pile. L'ouverture de cette porte
n'est possible que depuis l'intérieur de l'enceinte étanche.
Enfin l'accès à la zone atelier chaud (risques de contamination) se fait par les ves-
tiaires chauds sous contrôle du SPR.
- 425 -

CHAPITRE XX

LES BOUCLES

I - BUT ET PRINCIPES GENERAUX


II - CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT
II. 1 - Exemple de chargement
II. 2 - Fluide de refroidissement
ΠΙ - DESCRIPTION DE LA BOUCLE
III. 1 - Boucle proprement dite
III. 1.1 - Partie avant
1° - Tube de force
2° - Doublante interne
3° - Paniers à éléments combustibles
4e - Filtre
5° - Bouchon
6e - Equipement extérieur du tube de force
7° - Raccordement avec le canal inox
III. 1. 2 - Partie a r r i è r e
III. 1. 3 - Soufflante
III. 1.4 - Echangeur
III. 1. 5 - Vanne
III. 2 - La charpente
1° - Châssis caisson
2e - Bâti tubulaire
3° - Support de moto-soufflante
III. 3 - Connexions
III. 3.1 - Les circuits électriques
III. 3. 2 - Equipement D. R. G.
IV - DESCRIPTION DES INSTALLATIONS FIXES DE LA PISCINE
IV. 1 - Le chariot des boucles
IV. 2 - Mécanisme de commande
IV. 2.1 - Ensemble d'accrochage et de déverrouillage
IV. 2. 2 - Mécanisme partie basse
- 426 -

IV. 2 . 3 - Mécanisme partie haute


IV. 2.4 - Mécanisme partie intermédiaire
IV. 3 - Les rails de guidage
IV. 3.1 - Rails horizontaux
IV. 3. 2 - Rails verticaux
IV. 4 - Manoeuvre des boucles en piscine
IV. 4.1 - Avance lente
IV. 4.2 -Retrait lent
IV. 4 . 3 - Retrait rapide
IV. 4 . 4 - Butées sur l'avance
V - CIRCUIT EMERGE DES BOUCLES
V. 1 - Fonctions du circuit
V.2 - Description de l'installation
V. 3 - Dispositifs de mesure
VI - INSTALLATION DE DETECTION DE RUPTURE DE GAINE
VI. 1 - But et principes généraux
VI. 2 - Description de l'installation
VI. 2.1 - Filtre avant détecteur
VI. 2. 2 - Volume de formation des ions
VI. 2 . 3 - Tambour de collection
VI. 2. 4 - Chambre de collection
VI. 2. 5 - Compteur à scintillation
VI. 2. 6 - Balayage de gaz sous le scintillateur
VI. 3 -Fonctionnement
VI. 3.1 - Cycle général
VI. 3. 2 - Cycle élémentaire
VI. 4 - Mesures obtenues
VI. 4.1 - Elaboration du signal F et du signal Ε
VI. 4. 2 - Informations délivrées par les baies d'électronique
VI. 4. 3 - Performances
VII - CONTROLE ET REGULATION DES BOUCLES EN PILE
VII. 1 - Mesures effectuées sur la partie émergée des boucles en pile
VII. 1 . 1 - Mesures de températures
VII. 1 . 2 - Enregistrement des températures sur la machine
imprimante
VII. 1. 2.1 - Fonction enregistrement proprement dite
VII. 1. 2. 2 - Fonction sécurité
VII. 1.2.3 - Mode de fonctionnement de la machine
-427 -

VTÇ. 1. 3 - Mesure de débit


VU. 1 . 4 - Mesure de pression
VII. 1 . 5 - Mesure de la vitesse de la soufflante
Vil. 1 . 6 - Mesure de la puissance électrique du moteur de
la soufflante
VII. 2 - Mesures sur la partie émergée des boucles
VII. 2.1 - Mesure de la pression de refoulement du compresseur
VII. 2 . 2 - Une mesure du débit principal dans le détecteur
VU. 2. 3 - Une mesure de pression à l'amont du détecteur
Vu. 2. 4 - Une mesure de température à l'amont du détecteur
Vu. 2. 5 - Une mesure de température à l'amont du détendeur
VII. 2. 6 - Récapitulation des cas de chute des barres
VII. 3 - Commandes manuelles et régulation automatique
"VII. 3 . 1 - Sur l e circuit émergé
VII, 3 . 2 - Commande sur la partie immergée des boucles
VII. 3. 2.1 - Commande de la vanne réglable de
l'échangeur
VII. 3. 2. 2 - Commande de vitesse de la soufflante
et arrêt d'urgence de la soufflante
VII. 3. 2. 3 - Automatisme en cas de chute de barres
Vin - PROCEDURE DE MISE EN IRRADIATION
VIII. 1 - Essais contractuels
VIII. 2 - Essais non contractuels
VIII. 3 - Essais en BA 2
VIII. 4 - Essais en BS 7
VIII. 5 - Essais en BP η
IX - ESSAIS ET ETUDES PRELIMINAIRES SUR LES BOUCLES
IX. 1 - Essais partiels
DC. 1 . 1 - Essais de corrosion
DC. 1 . 2 - Comportement sous rayonnement de certains ma-
tériaux
1° - les joints en perbunan
2° - les paliers de soufflante RATEAU
3° - Calculs d'activation des structures
DC. 1. 3 - Essais de calorifugeage
1° - détermination du calorifugeage
2° - étanchéité entre doublante et tube de force
- 428 -

IX. 1 . 4 - Essais aérodynamique s


IX. 1 . 5 - Essais de la vanne
IX. 1.6 - Essais de joints
IX. 1. 7 - Essais de la soufflante
1° - Essais de palliers de la machine
2° - Essais de la machine tête de série
IX. 1 . 8 - Essais de bouchon
IX. 2 - Essais de l'ensemble
IX. 2 . 1 - Description
IX. 2 . 2 - Déroulement des essais
IX. 2. 3 - Résultat des essais
I e - Epreuve de pression
2" - Etanchéité
3° - Tenue mécanique
4° - Manoeuvre du chariot
5° - Pertes de charge
IX. 3 - Bilan thermique
IX. 3 . 1 - Résultats du bilan thermique
IX. s. 2 - Fonctionnement en convection naturelle
- 429 -

LES BOUCLES

(Fig. XX. 1 et Fig. XX. 2)

I - BUT ET PRINCIPES GENERAUX.

Le réacteur PEGASE a été construit essentiellement pour essayer, en vraie grandeur,


les éléments combustibles destinés au chargement des piles de puissance refroidies au gaz.
Les éléments à tester sont replacés dans les conditions de fonctionnement analogues
à celles qui caractérisent le réacteur qu'ils sont destinés à équiper.
Ces éléments sont placés dans des tubes de force aussi transparents que possible aux
neutrons.
Chaque tube de force est complété par un circuit de refroidissement, équipé d'une
moto-soufflante, assurant la circulation, et d'un échangeur destiné à' évacuer les calories déga-
gées par le combustible.
Chaque circuit forme avec son tube de force un ensemble rigide constituant la boucle
proprement dite. L'ensemble est soutenu par une charpente solidaire de la boucle.
La constitution de cette "boucle" est spécifique de l'élément à tester.
Les boucles sont immergées dans la piscine. Chaque boucle est posée sur un chariot
qui peut l'approcher ou l'éloigner du coeur.
Il existe, autour du coeur 8 emplacements de boucles (2 par face du caisson carré).
Chaque emplacement est indépendant et dispose d'un système d'alimentation de contrôle et de
régulation qui lui est propre, ainsi que des dispositifs de guidage et de translation nécessaires
à la partie mobile. Cet ensemble constitue la partie fixe de l'installation et reste valable pour
les différents types de boucles.
Les boucles hors de leur position d'irradiation peuvent être stockées dans un bassin
spécialement conçu et équipé à cet effet : le bassin de stockage.
De plus, des dispositifs de manutention ont dû être réalisés pour permettre le trans-
port des boucles immergées à leurs différents postes y compris à ceux de chargement et de
déchargement du combustible.
Il est important de remarquer que les interactions entre les deux installations coeur
et dispositifs d'irradiation ont été réduites autant que possible afin de rendre plus souple l'ex-
ploitation des boucles actuelles et surtout de permettre le maximum de possibilités pour l'ave-
nir.
Une première série d'irradiation porte sur des éléments destinés aux piles EDF.
- 430 -

FIGURE XX. 1 - BOUCLE TYPE EDF - VUE D'ENSEMBLE.


- 431 -

FIGURE XX. 2 - BOUCLE TYPE EDF - VUE D'ENSEMBLE.


- 432 -

Huit boucles de ce type ont été construites en même temps que le réacteur-
Une deuxième série porte sur des boucles destinées à tester les éléments de la pile
EL4.
'Dans le présent chapitre, seules les boucles du type EDP sont décrites.

II - CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT.
La boucle est destinée à simuler les conditions thermodynamiques des réacteurs EDF.

II. 1 - Exemples de chargement.


La boucle est capable de recevoir les éléments combustibles des types EDF 1, EDF 2
ou EDF 3. Ce sont des barreaux d'uranium naturel, gainés avec un alliage de magnésium conte-
nant 0,45 à 0,70 p. 100 de zirconium.
Dans la boucle l'empilement suivant est réalisé :
- g· élément,
- 1 élément entier, dont le plan médiateur est, en position d'irradiation, confondu avec
celui du coeur,
- — élément.
L'ensemble a une longueur maximum de 120 cm*.
D'autre part, dans le réacteur, l'élément sera entouré d'une chemise servant de ré-
flecteur. Cette condition a été reproduite dans les boucles.
Dans les différents cas, les chemises ont les caractéristiques suivantes :

Nature - 0 intérieur 0 extérieur


- EDF 1 Graphite 84 112,8
- EDF 2 Graphite 98 112,8
- EDF 3 Graphite 98 112,8
- ou Inox 112 112,8 max

Π.2 - Fluide de refroidissement.


Le fluide de refroidissement utilisé est l'anhydride carbonique sec, dans les conditions
de fonctionnement suivantes :
- Débit massique : 2,7 à 3, 5 kg/s
- Température : 150 à 400eC
- Pression absolue : 26 bars
- Humidité : 50 ppm au chargement
- Concentration en Argon : 10 ppm
- 433 -

AXE DU
CŒUR PILE

FIGT IE XX. 3 - BOUCLE EDF. SCHEMA GENERAL.


1 ,. Bouchon R

2 . Bouchon Δ

3 . Tube de Force

4 - Filtre

5 . Canal d'essai

6 . Element combustible

7 . Echangeur gaz eau

8 . Echangeur gaz gaz

9 - Charpente

10 . Vanne

11 _ Soufflante

12. Chariot

13 - Rèchauffeur

14 . Vase d'expansion
- 435 -

ΠΙ - DESCRIPTION DE LA BOUCLE.
III. 1 - Boucle proprement dite (Fig. XX. 3)
Les boucles qui doivent se répartir autour des faces du caisson coeur sont définies à
l'intérieur d'un gabarit qui ne doit être dépassé sous aucun prétexte et pour lequel ont été con-
çus tous les dispositifs de manutention.
La section du gabarit est un triangle dont la base mesure 2 m et la hauteur 3 m.
La hauteur hors tout de la boucle est : 5,145 m.
En parcourant la boucle dans le sens normal de circulation du gaz, (sens ascendant dans
le canal d'essai) et en partant du chargement testé, on rencontre successivement :
- 1 filtre
- 1 vanne 3 voies et 1 échangeur, la vanne permettant de by-passer partiellement
ou totalement l'échangeur
- 1 soufflante
- 1 tuyère de mesure du débit
- le panier contenant le chargement à irradier
Deux piquages de faible diamètre permettent la liaison par tuyauteries souples avec la
partie émergée du circuit (installation à terre).

III. 1.1 - Partie_avant.


1 ° - Tub_e_d_e_forçe (Fig. χ χ . 4)
C'est une construction en AG3 NET (voir composition au chapitre "Bloc-Pile") consti-
tuée de tubes soudées sur des pièces de raccordement usinées.
Les tubes bruts d'étirage ont les dimensions suivantes :
- diamètre extérieur : 158 mm
- diamètre intérieur : 135 mm
L'ensemble forme un cadre rectangulaire de 5 m de haut et de 1 m de large. Le tube
vertical avant reçoit le chargement à tester, le tube vertical arrière reçoit le filtre.
Les tubes verticaux reposent sur le châssis (voir plus loin), par l'intermédiaire de res-
sorts en APX qui seront remplacés par des ressorts en NIMONIC 80, les études de corrosion
sous contrainte ayant montré leur mauvais comportement..

2e - P £ _ £
Elle est constituée d'un tube acier inoxydable obtenu à partir de tôles roulées et soudées.
L'épaisseur de cette doublante est 1 mm sauf au niveau du coeur où elle est réduite à 5/10.
Ces doublantes délimitent le canal intérieur de 0 120 mm. Dans le canal avant, elles
sont parfaitement calibrées de manière à permettre l'introduction du panier porte-élément-
combustible de dimension extérieure maximum 0 112,8 mm.
Entre le tube de force et la doublante existe un espace annulaire de 5 mm d'épaisseur
environ, où se trouve enroulé du tissu de silice destiné à assurer l'isolation thermique. Le
tissu de silice est tenu avec un feuillard d'inox de 3/100 d'épaisseur, enroulé autour et soudé
τ. 436 -

TUBE DE FORCE

CALORIFUGE

DOUBLANTE INTERNE

ELEMENT TYPE E . D . F .

CHEMISE EN GRAPHITE

PANIER A ELEMENTS COMBUSTIBLES

FIGURE XX. 4 - TUBE DE FORCE. CANAL D'ESSAI.


Coupe AA
- 437 -

par points ; il reste entre ce calorifugeage et le tube de force une lame de CO, stagnant. Pour
éviter la circulation de COO dans cet espace annulaire, celui-ci est tronçonné par des tresses
CE

d'amiante tassées entre doublante et tube de force. Partout ailleurs que dans la portion située
juste en face du coeur, le tissu de silice est remplacé par du tissu de verre.
Les doublantes comportent à leurs extrémités des gorges usinées dans lesquelles
sont placés des segments en tresse d'amiante dure, assurant une étanchéité d'ailleurs relative
contre la paroi interne du tube de force.
Des grilles d'aube de redressement sont placées dans les coudes afin de diminuer les
pertes de charge.
30
~ tîJ > £^£L^Jl é i?^i?i s _Çi ) i?Î b iîË.Uy£ s _i Fi S xx · 5 et
Fig. XX. 6)
La partie avant du tube de force, appelée canal d'essai, se termine par un orifice qui
permet l'introduction de la charge de combustible.
Celle-ci est placée dans un panier en inox suspendu au bouchon qui obstrue le canal
d'essai.

H 1 h
1m

PANIER

FIGURE XX. 5 - PANIER.


- 438 -

BOUCHON

TIGE

PANIER

-,-lm

-•0,5

-1-0

FIGURE xx. 6 ENSEMBLE BOUCHON PANIER


- 439 -

4° - Filtre (Fig. XX. 7) ^


Le gaz après être passé dans le canal d'essai, traverse une cartouche poreuse consti-
tuant le filtre Cette cartouche est en acier inoxydable f itté de classe 30. Sa mise en place
s'effectue par l'orifice qui se trouve à la partie supérieure du canal arrière. Il est suspendu
au bouchon qui obture l'orifice.

5e - BouchonsjFig. XX. 8)
Ils obturent les parties supérieures des canaux AV et AR, assurent l'étanchéité au gaz,
et portent l'un le panier élément combustible, l'autre le filtre.
L'étanchéité est réalisée par un système piston-cylindre :
- Le piston en inox comporte 3 joints toriques (perbunan) en série,
- Le cylindre est constitué par le tube de force en AG3, dont la portée des joints est anodisée
dure et rodée
Le verrouillage est obtenu par un système à écrou-baionnette :
- Le verrou en inox est solidaire du piston et peut tourner par rapport à celui-ci de 60e, les
positions extrêmes étant obtenues par butée d'un doigt du piston dans une lumière aménagée
dans le verrou, une bille sollicitée par un ressort bloquant alors le verrou. Ce verrou, ainsi
que le piston, comporte 3 crans qui sont, pour l'une ou l'autre des positions extrêmes précé-
dentes, soit en ligne, soit décalés de 60°.
- Un manchon en inox vissé et goupillé à l'extrémité du tube de force en AG3 comporte deux
étages de 3 crans chacun.
r
Le 1 étage de crans permet le verrouillage,
Le 2 étage de crans empêche le piston de tourner dans le tube de force quand on
tourne le verrou.
- Une sécurité de verrouillage est obtenue par un cliquet solidaire du verrou qui s'engage dans
une fente du manchon et interdit le déverrouillage, si on n'a pas pris soin d'enlever le cliquet.
A ce piston d'étanchéité est accroché un cylindre massif en AG3 assurant à la fois
une protection biologique et une protection des joints contre le rayonnement γ .
A l'extrémité de ces pièces massives, un accouplement mécanique par broche permet
d'accorcher le panier à éléments combustibles pour le bouchon avant et le filtre pour le bouchon
arrière.
Le bouchon à éléments combustibles comporte à son extrémité une prise 36 broches,
étanche à l'eau, déconnectable, qui peut recevoir 1β thermocouples de mesure des températures
des gaines, de l'uranium et du gaz. Ces thermocouples cheminent du panier jusqu'à la prise
dans des canaux en chicane aménagés dans le bouchon. L'étanchéité au gaz est obtenue par
brasage des gaines inox des thermocouples sur une plaquette de traversée.
Le bouchon filtre est percé pour permettre le prélèvement de gaz de D.R.G. Ce pré-
lèvement est effectué avant le filtre.
Les verrous comportent des cannelures, dans lesquelles s'engage l'outil "genre clé à
tube" qui assure successivement le dégagement du cliquet et la rotation du verrou.
- 440 -

FIGURE XX. 7 - FILTRE.


- 441 -

\\v

s
!
- 442 -

Le bouchon élément combustible comporte 2 tétons pour préhension et enlèvement de


l'ensemble.
Le bouchon filtre doit être au préalable désaccouplé de la tuyauterie extérieure, puis
équipé d'une pièce à deux tétons pour préhension. La bride de tuyauterie permet de fixer cette
pièce.

6e - g
Le tube de force comporte deux pattes soudées en AG3 sur lesquelles viennent s'accro-
cher le support du réflecteur éventuel des baffles mobiles et des divers écrans.
L'équipement extérieur est amovible et, en particulier, est enlevé pour les examens
aux rayons X.

7° - Racj^rtej^eji^are^JLe^a^aljjiox (Fig. XX. 9 et Fig. XX. 10)


Le tube de force comporte deux brides en AG3 se raccordant aux brides inox corres-
pondantes.
L'étanchéité est assurée par joint torique en perbunan, précédé d'un joint métallique
Wills. Des joints perbunan placés d'une part, à la périphérie extérieure des brides, d'autre part,
sous les têtes des boulons et des écrous, interdisent la formation d'un film d'eau entre l'AG3
et l'inox.

III. 1. 2 - Parj;ie_a_rrière.
Des tuyauteries en acier inoxydable relient les différents organes : tube de force,
vanne, échangeur, soufflante. Les tuyauteries en inox .18/8 bas carbone sont de dimensions
0 135/145. Tous les raccordements se font par bride, du type SARLUN à lèvres soudées. L'iso-
lation thermique est réalisée comme pour le tube de force.

III. 1. 3 - Soufflante_(Fig.XX. 11 et Fig.XX. 12)


La circulation de gaz dans le circuit de boucle est assurée par une soufflante à
moteur noyé et à palier fluide.
La roue, en porte à faux, est du type centrifuge.
L'ensemble de la machine est à axe vertical (arbre creux). La volute de la soufflan-
te est calorifugée intérieurement de tissu de verre et tresses d'amiante.
Le groupe moteur est dans le même carter que la soufflante. Ce carter est maintenu
à une température inférieure à 100°C au moyen, d'une part, d'un écran thermique en tôles
feuilletées séparant l'enceinte roue de l'enceinte moteur, d'autre part, par une circulation for-
cée de gaz évacuant les calories dans un serpentin extérieur au corps moteur et baignant dans
l'eau.
Les paliers sont du type hydrodynamique à 3 coussinets articulés.
La butée est réalisée par 6 patins également oscillants montés avec un système du
type Cardan.
Les coussinets des paliers et les patins de la butée sont constitués d'un corps d'acier
sur lequel une coquille de bronze fritte imprégné de téflon est collée à l'araldite. Ce bronze
- 443 -

FIGURE XX. 9 - RACCORDEMENT DU TUBE DE FORCE EN AG3 AVEC LE CANAL EN


ACIER INOXYDABLE.
- 444 -

FIGURE XX. 10 - DETAIL DE REALISATION D'UNE JONCTION INOX AG 3.


- 445 -

FIGURE XX. 11 - SOUFFLANTE VERTICALE A PALIERS GAZEUX.


- 446 -

to 6 ο/ο ο/ο /

1 Corps Aspiration ReFoulement 12 Capteur de Vitesse


2 Ecran Thermique 13 Corps d'Extrémité Coté Butée
3 Joint d'Etancheité Coté Aspiration 14 Plateau de Butée
4 Capteur de Vibrations 15 Corps Interne Coté Butée
5 Coussinet en 3 Patins 16 Palier Coté Butée avec Pivot:,
6 Douille sous Coussinet 17 Arbre
7 Corps Central 18 Palier Coté Roue avec Pivots
8 Stator Moteur 19 Roue de Recyclage
9 Rotor Moteur 20 Roue Compresseur
10 Joint d'Etancheité Coté Butée 21 Diffuseur
11 Ensemble Butée (Stator)

FIGURE XX. 12 - COUPE DE LA SOUFFLANTE EQUIPANT LES BOUCLES TYPE EDF.


- 447 -

fritte est garni, en surface, d'une couche de régule ou d'oxyde de titane. La surface de l'arbre
est en stellite au niveau des paliers et en acier nitruré au contact de la butée.
Les températures des paliers sont inférieures à 125°C. Elles sont mesurées par des
thermocouples chromel alumel.
Le moteur de la soufflante du type asynchrone à cage d'écureuil est alimenté à fréquen-
ce variable de 50 Hz (démarrage ou reprise en secours en cas de défaut de secteur) à 200 Hz
(vitesse maximum), permettant de faire varier la vitesse de 3 000 à 12 000 t/mn. La vitesse
est mesurée par un capteur à impulsions magnétiques.
Pour la description détaillée des groupes variateurs de fréquence et reporter au
chapitre "Electrotechnique".
Enfin un système de boites à bornes étanches permet de sortir les conducteurs d'ali-
mentation des mesures de vitesses et de températures.
La construction extérieure est en acier inoxydable 18/8 NS 22 S d'UGINE. Les dimen-
sions, hors tout, sont sensiblement :
- Longueur 1,2m
- Maître couple 0, 5 m
- Masse 580 kg
Les performances maximum sont les suivantes :

- Puissance électrique 33 kW
- Tension d'alimentation 350 volts
- Pression à l'aspiration 25 bars
- Pertes de charge du circuit 0,85 bars
- Température aspiration 400°C
- Débit masse 3, 5 kg/s
- Vitesse maximum 12 000 t/mn

(Fig.XX. 13, Fig.XX. 14, Fig. XX. 15 et Fig. XX. 16)

Tuyère de mesure de débit.


Sur la tuyauterie située au refoulement de la soufflante est montée une tuyère de mesure
de débit précédée d'une grille d'homogénéisation de l'écoulement du gaz.

III. 1. 4 - Echangeur.
L'échange de chaleur avec l'eau de la piscine se fait par convection naturelle.
L'échangeur construit en acier inoxydable 18/8 est constitué de 10 tubes horizon-
taux 0 40/49 mm, répartis de part et d'autre de deux collecteurs verticaux de 0 135/145 mm.
Il est raccordé au reste de la boucle par deux brides avec joints SARLUN. Cet échangeur est
placé à la partie supérieure de la boucle, de manière à favoriser la circulation naturelle du
gaz, en cas d'arrêt de la soufflante.
Il repose sur la charpente : ' -
- par l'intermédiaire de 4 ressorts en APX qui, comme les ressorts supportant les
W.KW. PUISSANCE AUX
BORNES DE LA U. VOLT
SOUFFLANTE 400-

30

I.AMP
100, 300-

PUISSANCE MAXI / PUISSANCE ABSORBEE


ABSORBEE PAR LA SOUFFLANTE I
20
t—t

i INTENSITE 50- 200-

00
03 I
I

10
Id= 300 A
>» NOTA; Le dttnimge s'est effectué sur le secteur,
suivi d'un basculement sur le groupe réglé 0J 100 J
a 50 Hz

VITESSE SOUFFLANTE

3.000 5.000 7000 9000 11.000 Ν t/m

SOUFFLANTE TYPE E.D.F


COURBES TRACEES A Θ. BOUCLE= 60°C. Pa 25 Kg/cm2
Ouverture circuit définie par N=850Û t/m _Qv= 152 l/s
W.KW. PUISSANCE AUX
BORNES DE LA U.VOLT
SOUFFLANTE 400-,

30

C y PUISSANCE ABSORBEE
/ PAR LA SOUFFUNTE LAMP
TENSION ^ ν 100-, 300-

3
§

50- 200-
to
I

j i , ^ .
10
Id = 342 A
NOTA s Le dtmirrage s'est effectué sur le iecUur,
suivi d'un basculement sur le groupe règle 100 J
i 50 Hz

VITESSE SOUFFLANTE

3000 5000 7000 9000 11000 Ν t/m

SOUFFLANTE TYPE fc.QF


COURBES TRACEES A Θ. BOUCLE = 105°C. P= 2 5 Kg/fcm2
Ouverture nominale ducircuit définie par N s â 5 0 0 t / m - Qv s 142 1/4
W.KW. PUISSANCE AUX
BORNES DE LA
_ SOUFFLANTE

ABSORBEE PAR LA SOUFFLANTE

3
ο
U= 270 V CAux bornes de II soufflante)
= 42A
CJl
Ο
en
ι

VITESSE SOUFFLANTE

3000 5000 7000 8600' 9000 11.000 Nt/m

SOUFFLANTE TYPE E.D.F


EXEMPLE DE PERFORMANCE D'UN POINT NOMINAL PERMANENT
Θ. Boucle 2 5 0 ° C. P= 25 Kg/cm2
Ouverture circuit définie par N= 8600 t / m . Qv=116 l/s
- 451 -
Ν. t/m SOUFFLANTE

χ Courbe obtenue par coupure de


l'alimentation de (a soufflante
Θ Point obtenue par coupure de
l'alimentation du groupe

2.500 X

TEMPS DE RALENTISSEMENT

SOUFFLANTE TYPE E.D.F


COURBE DE RALENTISSEMENT
θ. Boucle « 2 5 0 ° C
P. = 25 Kg/cm2
Ouverture circuit définie par N= 8600 t/m. Qv.116 l/s
PO2 Soufflante» 0,06 Kg/m2
No = 9600 t/m. Wo= 23 Kw

FIGURE XX. 16 -
- 452 -

tubes AG3, seront remplacés par des ressorts en NIMONIC 80.


Une vanne trois voies permet de régler le débit traversant l'échangeur, depuis la valeur
zéro jusqu'à la valeur du débit total fourni par la soufflante.

III. 1.5 -Vanne (Fig. XX. 17 et Fig. XX. 18)


II s'agit d'une vanne 3 voies qui répartit le débit total de COO entre l'échangeur
et le by-pass.
Elle est constituée :
- d'un corps soudé en acier inoxydable tenant la pression,
- d'une isolation thermique, suivant le principe déjà décrit,
- d'un boisseau en forme de secteur découvrant ou obturant les 2 orifices de sortie. Ce boisseau
est équipé d'un patin en graphite que des ressorts appliquent sur l'enveloppe interne, permettant
ainsi de réaliser une bonne étanchéité du côté obstrué. Il est calé sur un arbre porté par 2 pa-
liers lisses en ADNIC.
La commande du boisseau est assurée par un moteur noyé en carter étanche qui vient
attaquer le bout de l'arbre du boisseau, par l'intermédiaire d'un réducteur. L'ensemble moteur-
réducteur assure la rotation totale du boisseau de 90° en 47 secondes. Deux minirupteurs calés
aux positions angulaires extrêmes du boisseau (0° et 90°) coupent l'alimentation. Deux butées
situées chacune à 50° des deux positions extrêmes limitent mécaniquement la position du bois-
seau. Un limiteur de couple protège le moteur.
Le moteur d'une puissance de 7 50 W est alimenté en diphasé 48 volts.
Un émetteur LEGPA à double potentiomètre retransmet la position angulaire de la vanne.
L'indication est double de la rotation angulaire du boisseau.

III. 2 - La charpente.
La boucle repose sur son support par la soufflante et la base de la partie expérimenta-
le. Les dilatations se font vers l'avant. La soufflante est fixe.
Le bâti est agencé pour supporter le bas de l'échangeur et maintenir latéralement la
partie expérimentale dans sa région supérieure.
Il possède trois têtes de levage servant à la préhension de l'ensemble boucle charpente
par le palonnier.
Le support de la boucle comprend :
- un châssis caisson,
- un bâti tubulaire,
- un bâti support de soufflante.

1° - Çhâ_ssis_çaisson.
Il est constitué par deux poutres maîtresses reliées par des tubes et prolongées vers
l'avant par un ensemble caissonné en forme de Y portant les deux points d'appui de la partie
expé rim entale.
Sur la face supérieure des poutres sont soudées 4 chapes servant de jonction avec le
bâti tubulaire.
- 453 -

FIGURE XX. 17 - VANNE DE REPARTITION DU DEBIT ET SON MOTEUR DE COMMANDE.


- 454 -

FIGURE XX. 18 - VANNE A BOISSEAU DE REGLAGE DU DEBIT.


- 455 -

Le châssis caisson est muni de 3 pieds, 2 à l'avant, 1 à l'arrière, la position en hau-


teur de ce dernier étant réglable par l'intermédiaire d'un mécanisme vis-écrou commandé à
la partie haute du bâti. Deux pieds de secours, situés aux extrémités AR du châssis et ne venant
pas, normalement, en appui, limitent le dévers de la boucle.
Le positionnement de la boucle sur le chariot est assuré par un système à rotules.
Le châssis caisson permet le démontage par le bas du carter moteur de la mono-
soufflante. Il porte aux extrémités AR des roulettes, servant de guidage lors du soulèvement de
la boucle à l'aide du pont roulant.

2e - Bâti^tubulaire.
H est constitué de 4 parties :
La partie inférieure se monte dans les 4 chapes du châssis caisson. Sa couronne supé-
rieure supporte l'échangeur par l'intermédiaire de 4 suspensions élastiques et reçoit les 3 éléments
supérieurs du bâti. L'élément supérieur AH comporte deux flèches aux extrémités desquelles sont
montées deux têtes de levage. .
Les deux éléments supérieurs AV sont reliés entre eux par une croix portant une tête
d'accrochage.
Ils portent, à mi-hauteur, 2 patins guides maintenant latéralement la partie expérimen-
tale. Les 3 éléments supérieurs sont fixés à la couronne de la partie inférieure par des chapes
boulonnées.

3° - Support_de_motο ^soufflante.
Il est constitué de tubes reliés à une couronne supérieure comportant 3 points d'appui
pour la moto-s ouffiante. Ce support est fixé sur le châssis caisson par des colliers.

III. 3 - Connexions (Fig. XX. 19)


L'ensemble mobile est relié à la margelle et de là à l'installation émergée (fixe) à
terre par :
- les circuits électriques de puissance : câbles d'alimentation des moteurs électriques
et du réchauffeur,
- les circuits électriques de contrôle : fils de thermocouples et câbles de mesure,
- le circuit de CO de la D. R. G.
£

III. 3.1 -
Les câbles électriques issus des organes de puissance et de contrôle sont regrou-
pés dans deux coffrets dits l'un de puissance, l'autre de contrôle.
Le coffret puissance reçoit :
- les trois câbles d'alimentation de la soufflante, placés dans trois tuyaux flexibles
en acier inoxydable,
- les trois câbles d'alimentation de réchauffage du CO- au retour de la D.R.G.
Le coffret de contrôle reçoit
- les groupes de câbles suivants, chaque groupe étant placé dans un boa inox 0 25,
- les câbles de mesure de températures, vitesses et vibrations de la soufflante,
- 456 -

FIGURE XX. 19 - COFFRETS DE CONNEXIONS ELECTRIQUES


A GAUCHE : COFFRET DE CONTROLE
A DROITE : COFFRET DE PUISSANCE
- 457 -

. 2 températures moteur (fonds d'encoche),


. 2 températures paliers avant,
. 2 températures paliers arrière,
. 2 températures butée,
. 1 mesure de vitesse par capteur à impulsion magnétique,
. 1 mesure de vibrations.
- les câbles de mesure des températures du canal avant : 18 thermocouples chromel-alumel.
. 3 températures de gaz à l'entrée du canal,
. 3 températures de gaz à la sortie du canal,
. 12 températures réparties sur l'ensemble des éléments combustibles.
- les câbles d'alimentation du moteur de la vanne, ainsi que les prises de mesures,
. 1 mesure de position angulaire par transmetteur LEGPA,
. 2 signalisations de fin de course.
- les câbles de la bofte contrôle, contenant : .
- un capteur de pression différentielle à la tuyère pour la mesure du débit
- un capteur de pression au droit de la tuyère pour la mesure de pression
- une mesure de température au droit de la tuyère
- les câbles de la bofte sécurité, contenant :
- 3 capteurs de Δ Ρ à la tuyère, dont les informations sont envoyées dans une chaîne
de sécurité débit.
Les départs des coffrets sont assurés par l'intermédiaire de prises déconnectables
monobroches pour les câbles de puissance et multibroches pour les autres.
Chacun des coffrets est également relié par une tuyauterie flexible à un "vase d'expan-
sion", lui-même équipé d'un tuyau rigide obturé à son extrémité par une soupape tarée à 3-4 bars.
En cas de surpression dans les coffrets, due à une fuite accidentelle de CO0 aux traversées
étanches des matériels électriques, la soupape s'ouvre déchargeant alors le coffret ; l'effet de
compressibilité en cas d'entrée d'eau dans le vase d'expansion interdit que les coffrets soient
noyés.
Les gaines flexibles comportent un mou suffisant, permettant d'emmener les coffrets
au niveau de la margelle, en vue de connexion ou de déconnexion.

III. 3. 2 -
L'équipement de D.R.G. sur la boucle comprend essentiellement :
- 2 tuyauteries : l'une de prélèvement à travers le bouchon filtre et un échangeur gaz-gaz, l'autre
de retour à travers l'échangeur gaz-gaz et le rérhauffeur électrique, la réinjection dans la
boucle se faisant dans le collecteur de sortie de l'échangeur.
- 2 robinets d'isolement à soufflet, placés chacun sur un des coffrets précédents, permettant
d'isoler la boucle.
- 2 valves vissées, situées : l'une à l'aval du robinet sur la tuyauterie de prélèvement, l'autre
à l'amont sur la tuyauterie de retour - permettant le sectionnement des circuits.
- 458 -

Quand les deux parties sont déconnectées, l'étanchéité de chacune d'elles est assurée
par un clapet actionné par un ressort. Un tel système a l'avantage de permettre une déconnexion
accidentelle en pression, sans risque.
Les tuyauteries comportent un tronçon flexible permettant le déplacement des coffrets.

Echangeur gaz-gaz.
Le but de cet echangeur est de réchauffer le CO froid (40°C) de retour de la D.R.G.
par le CO2 chaud (350°C) de départ vers la D. R. G.
Il permet de restituer à la boucle une puissance maximum théorique de 20 kW.
La perte de charge créée par cet echangeur est environ de 200 millibars.

Réchauffeur électrique.
Immédiatement avant la réinjection du COO dans la boucle, un réchauffeur d'une puis-
sance de 10 kW permet d'abaisser encore le Δ Ρ entrée-sortie du COO.

IV - DESCRIPTION DES INSTALLATIONS FIXES DE LA PISCINR.

Les chariots de boucles et les rails de guidage sont installés d'une façon permanente
au fond de la piscine.
Leur nombre est fixe : 8 installations rigoureusement indépendantes les unes des autres.
Leurs caractéristiques sont définies une fois pour toutes, c'est-à-dire que ces ensembles sont
destinés à recevoir l'un quelconque des types de boucles qui doit être aménagé en conséquence.

IV. 1 -
(Fig. XX. 20)
Le chariot se compose de poutres cais-
sonnées disposées en trapèze et triangulées par
des tubes. Il se termine à l'avant par un trian-
gle en tubes soudés.
Il est muni de quatre roues, roulant sur
des rails placés au fond de la piscine. Son dé-
placement est guidé par des roulettes à axe ver-
tical.
Il possède trois têtes de préhension,
identiques d'ailleurs à celles de la bouclé.
Aux noeuds de jonction de la poutre AR
et des poutres latérales sont fixés deux têtes
de levage, deux roues et deux roulettes de gui-
dage, ces dernières réglables par excentration.
FIGURE XX. 20 - CHARIOT DE BOUCLES.
Trois platines sont vissées sur la pou-
tre AR. Celle du centre est destinée à recevoir
le pied de pose AR de la boucle. Celles des
- 459 -

extrémités se trouvent à l'aplomb des pieds de secours.


A l'avant de cette poutre, se trouve le boîtier de rotule AR.
Ces pattes sont soudées sur la poutre AR pour recevoir le dispositif d'accrochage du
chariot sur le système de commande de déplacement.
La poutre AV porte le triangle AV, deux roues, la rotule, les deux platines d'appui
destinées à recevoir les pieds de pose AV de la boucle.
Sur le triangle AV, se trouvent la tête de levage AV et l'ensemble roulettes de guidage
et butées. Les roulettes de guidage (deux roulettes solidaires) sont réglables par déplacement
latéral. Les butées AV sont constituées par deux boulons dont le réglage est obtenu par vissage
et qui sont bloqués en position par des contre-écrous. (Fig. XX. 21).
Les roues et les roulettes de guidage
sont montées sur roulement inox, fonctionnant
à sec.
La rotule AV et le boîtier de rotule AR
positionnent la boucle sur le chariot. Les rou-
lettes de guidage AV réglées dans l'axe défini
par ces deux points conditionnent le déplacement
du chariot (donc de la boucle) suivant le rail
de guidage AV matérialisant l'axe de boucle en
piscine.

IV. 2 - Mécanisme de commande


(Fig.XX. 22)
Le déplacement du chariot est assuré
par :
- une commande principale à vis,
- une commande de secours à câble permettant,
FIGURE XX. 21 - CHARIOT DE BOUCLE.
PARTIE AVANT MUNIE DE BUTEES en cas de défaillance de la première, d'amener
MECANIQUES.
le chariot vers le bord de la piscine.
Les organes constitutifs de ces comman-
des sont répartis en quatre ensembles :
- ensemble d'accrochage et de déverrouillage
monté à l'arrière du chariot,
- mécanisme partie basse placé sur le faux plancher de la piscine,
- mécanisme partie haute placé sur la margelle de la piscine,
- mécanisme partie intermédiaire reliant les deux précédents.

IV. 2 . 1 -
Il comporte un crochet qui s'engage sur la noix de la vis.
Ce crochet est monté sur un arbre dont la rotation est commandée par un levier
qui s'engage dans le traînard du mécanisme partie basse.
- 460 -

Un ressort de rappel maintient normale-


ment le crochet dans la position basse, c'est-
à-dire celle d'accrochage sur la noix.
Le décrochage, opération qui doit être
faite lorsqu'il faut utiliser la commande de se-
cours, est commandé par cette dernière. En
tirant sur le câble, on commande la levée du
crochet qui est ainsi dégagé de la noix.

IV. 2. 2 -
Il comporte :
- pour la commande principale, une vis inté-
grale avec un renvoi d'angle par pignons en
rilsan,
- pour la commande de secours, un traînard
en bout de câble et une poulie de renvoi

IV. 2. 3 - M^£anisme_£artie_haute.
FIGURE XX. 22 - CHARIOT DE BOUCLES. (Fig. XX. 23 et Fig. XX. 24)
MECANISMES DE COMMANDE.
II permet d'agirsur l'une ou l'autre des
commandes.
La commande principale peut être manoeuvrée soit à l'aide d'un moteur, soit à la main
par le volant situé devant le mécanisme.
La vitesse de déplacement du chariot est de 5 mm/s quand il est entraîné par le moteur.
L'entraînement manuel correspond à une avance de 1 mm par tour de volant.
Le treuil de la commande de secours est actionné par le même volant.
Un levier permet de sélectionner la commande à faire :
- commande principale, entraînement par moteur,
- commande principale, entraînement à la main,
- commande de secours, entraînement à la main.
Un frein monté sur l'arbre de commande manuelle permet de bloquer le mécanisme à
une position donnée.
Une sécurité empêche de placer le levier en position commande motorisée si le frein
n'est pas desserré.
Le volant peut être désolidarisé de l'arbre sur lequel il est monté afin qu'il ne tourne
pas lors de l'entraînement par moteur.
Des contacts "fin de course", réglables en position, sont montés sur l'indicateur de
position. Ils limitent la portion de course où l'entraînement peut se faire par moteur. Dans le
sens approche du coeur, le minirupteur peut être réglé entre 150 mm et 0 mm, la position zéro
étant celle pour laquelle le chariot vient en butée sur l'extrémité avant des rails. Dans le sens
retour, le minirupteur peut être réglé jusqu'à la position 550 mm du coeur.
- 461 -

FIGURE XX. 23 - MECANISME DE COMMANDE DU CHARIOT DE BOUCLE, DEPUIS LA


MARGELLE DE LA PISCINE.
- 462 -

FIGURE XX. 24 - MECANISME DE COMMANDE DU MOUVEMENT DES BOUCLES. PARTIE


HAUTE A L'INTERIEUR DU COURONNEMENT DE LA PISCINE.
- 463 -

IV. 2.4 - Mé£anisme^£artieJ.nte£médiaire.


Π. relie les mécanismes partie basse et partie haute. Il est essentiellement consti-
tué par un arbre (environ 12 m de tube) supporté dans son milieu par un palier fixé sur le cuve-
lage de la piscine.
IV. 3 - Les rails de guidage.
IV. 3.1 - Rails_horizontaux.
Ces rails ont pour but de supporter et de guider le mouvement d'avance ou de recul
des boucles par rapport au coeur.
Il y a :
- deux rails avant voie 900 mm
- deux rails arrière voie 1 750 mm
- course (avance ou recul) 600 mm
- recul supplémentaire 120 mm
Les rails sont en acier inoxydable 18/8.
Les chemins de roulement sont en ΑΡΧ.

IV. 3. 2 - .Rails jerticaux_.


Ces rails servent à guider le mouvement de descente ou de remontée des boucles
au droit des structures de la pile, afin d'éviter un accident même en cas de rupture d'un câble
de palonnier.
Ces rails comportent un évasement à leur partie supérieure, qui facilite l'introduction
de la boucle. L'écartement des rails est de 1 950 mm. Les rails sont en acier inoxydable 18/8.

IV. 4 - Manoeuvre des boucles en piscine.


On distingue les cas de la mise en irradiation (approche lente) et de l'arrêt de l'irra-
diation. Dans le premier cas, il peut s'agir :
- soit d'un arrêt normal (retrait lent)
- soit d'un arrêt d'urgence (retrait rapide)

IV. 4.1 - J _ £
Elle se fait en deux phases :
Première phase : avance motorisée (valable depuis la position arrière jusqu'à quelques centi-
mètres du coeur).
Pour que l'avance motorisée soit possible, il est nécessaire de donner deux ordres en
série : l'un depuis le tableau boucle, l'autre depuis le pupitre de contrôle de la pile. Ceci a
pour but d'empêcher que l'on puisse approcher une boucle du coeur sans l'accord simultané du
chef de quart "pile" et du chef de quart "boucles". Il faut d'autre part que le conducteur de pile
court-circuite sur son pupitre les sécurités chute de barres reliées à la boucle que l'on veut
faire avancer. La boucle s'approche alors du coeur à la vitesse de 5 mm/s jusqu'à ce qu'un con
tact de fin de course, qui a été réglé à une position choisie, interrompe son mouvement. Il faut
alors passer à la deuxième phase.
- 464 -

Deuxième phase : avance manuelle.


Un agent, placé devant le mécanisme partie haute à la margellej doit alors actionner
le levier de passage en commande manuelle, ce qui allume un voyant au pupitre. Cet agent est
en liaisons par interphone avec le chef de quart au tableau boucles, et ce dernier est également
en liaison par interphone avec le pupitre pile. L'agent à la margelle peut donc faire avancer
manuellement la boucle au moyen du volant jusqu'à la position qu'on lui a indiquée et qu'il peut
contrôler en permanence sur l'indicateur de position à affichage numérique (précision et fidélité
de positionnement : 0,1 mm). Il remet ensuite le levier en position de commande motorisée, ce
qui éteint le voyant au pupitre.

IV. 4. 2 - Retrait J.ent.


Opération inverse de la précédente.

IV. 4. 3 - Retrait _rapide_.


A la suite d'un incident quelconque, on peut être amené à désirer interrompre ra-
pidement l'irradiation d'une boucle. Dans ce cas, le chef de quart "pile" est prioritaire, c'est-
à-dire qu'il peut, après avoir court-circuité les sécurités, faire reculer la boucle (en comman-
de motorisée) de sa seule initiative. Par contre, le retrait rapide ne peut pas être commandé
depuis le tableau "boucles".
On notera que le contact de "fin de course", qui interrompt l'avance motorisée, n'em-
pêche pas le recul motorisé à partir de la position d'irradiation.

IV. 4. 4 - P£obJ.èjne_de_s_butées_su£2'j.vanc£.
Les chariots sont munis de butoirs réglables (vis, écrou et contre-écrou), qui peu-
vent venir buter sur une pièce métallique massive solidaire du rail avant. Ces butoirs ont été
réglés de telle sorte que le chariot vient en butée pour la position zéro de l'indicateur de la mar-
gelle.
Toutefois, avec certaines configurations de boucles, il est possible de venir avec la
boucle au contact du bloc-pile (écran de plomb), avant que le chariot ne soit en butée. Ceci ne
peut toutefois se produire que dans l'un des trois cas suivants :
- ou bien la position assignée à la boucle a été mal calculée,
- ou bien l'agent qui effectue la manoeuvre manuelle d'avance de la boucle est
inattentif et tourne son volant sans regarder l'indicateur de position,
- ou bien le contact de fin de course motorisée n'a pas joué et l'agent à la margelle
est inattentif.
Bien que la probabilité de rencontrer une de ces trois situations soit assez faible, il
est actuellement envisagé de munir les mécanismes partie haute de butées mécaniques réglables
assorties de limiteurs de couple.
- 465 -

V - CIRCUIT EMERGE DES BOUCLES.

V. 1 - Fonction de ce circuit.
L'installation émergée a comme fonction essentielle de détecter des ruptures de gaine
sur l'élément combustible en essai dans la boucle. Le gaz prélevé est recyclé dans un détec-
teur par un compresseur volumétriqué (voir chapitre "Contrôle").
Ce circuit assure également un certain nombre de fonctions annexes :
- le remplissage et la vidange d'une boucle, dans des conditions de pureté donnée,
- le balayage d'une boucle en vue du remplacement de CO activé par du CO_ propre,
- la régulation de pression en fonctionnement permanent,
- la régulation de pression par effet tampon, permettant de maintenir la pression boucle cons-
tante à 20 p. 100 près, lors des essais de cyclage.

V. 2 - Description de l'installation.
L'installation comporte 12 unités, dont 8 desservent en fonctionnement normal les 8
boucles installées. Les 4 autres unités sont installées de manière à secourir une unité norma-
le défaillante. Par un jeu de vannes, une unité de secours est mise en service en lieu et place
de l'une des deux unités normales situées à sa droite et à sa gauche. (Fig. XX. 25).
Une unité de D.R.G. est répartie sur les deux étages niveaux 292 et 296. Au niveau
supérieur se trouvent les détecteurs et la robinetterie ; au niveau inférieur, juste à l'aplomb,
les compresseurs et les réservoirs-tampons. (Fig. XX. 26 et Fig. XX. 27).
Le circuit comprend :
- Deux tuyauteries de liaison entre boucle et salle de D.R.G. (un aller, un retour), comprenant
chacune un tronçon flexible reliant la margelle et le coffret de connexion de la boucle et un tron-
çon rigide cheminant dans la zone sable de la piscine et reliant la margelle à la salle de D.R.G.
- Un filtre dit "de sécurité", destiné à arrêter les particules solides et plus précisément les
produits de fission solides qui risqueraient, à la suite d'un accident, de contaminer tout le cir-
cuit émergé et de le rendre ainsi définitivement inaccessible.
C'est un filtre en papier Bernard Dumas, d'efficacité 97 p. 100 pour un aérosol de
0,10 à 0, 36 micron. Il est enfermé dans une protection en plomb de 15 cm d'épaisseur, montée
sur chariot. La construction et le montage du filtre sont tels qu'il est possible, après avoir
emmené l'ensemble chariot-plomb-filtre, de se débarrasser du filtre pollué sans risque d'irra-
diation.
La portion de tuyauterie en amont du filtre est munie d'une protection en plomb.
- Un détendeur 60/25 bars, permet d'établir dans le tronçon détecteur la pression requise de
25 bars dans le cas où la boucle n'est pas de type EDF mais EL4. Ce détendeur est by-passé
dans le cas EDF.
- Un filtre avant détecteur, qui peut être isolé par 2 robinets placés de part et d'autre, ceci
afin de permettre le remplacement.
Avant démontage, la vidange du filtre est effectuée par un collecteur rejoignant le
collecteur général de vidange du circuit D.R.G. vers les ballons de stockage.
- 466 -

Boucle I
PISCINE Boucle Π

BiX XSi Pi, Pu SnX XBn

bi bn

ENSEMBLE ENSEMBLE ENSEMBLE


DETECTION DETECTION DETECTION

b'i

ΒΊ X XS'i Pi Sn

Po«re D.R.G. I Poste de secours LE Poste D.R.G. Π

Β et b: Vannes de commande d'ensemble détection

S : Vannes pour secours

Ρ .Vannes de purge

FIGURE XX. 25 - ORGANISATION DES POSTES DE D. R. G DES BOUCLES, NORMAUX ET DE


SECOURS.
- 467 -

FIGURE XX. 26 - SALLE DES EQUIPEMENTS DE DRG DES BOUCLES.


NIVEAU 296 : TABLEAUX DE VANNES ET DETECTEURS.
- 468 -

FIGURE XX. 27 - SALLE DES EQUIPEMENTS DE DRG DES BOUCLES.


NIVEAU 292 : COMPRESSEURS ET RESERVOIRS-TAMPONS.
- 469 -

- Deux autres filtres identiques aux précédents, mais sans protection, destinés à protéger le
détecteur contre toute introduction de particules solides qui risqueraient de le détériorer.
- Un détecteur (voir plus loin) dont la pression de service est de 25 bars. Le détecteur est pré-
cédé d'un robinet d'isolement.
- Deux branches placées en parallèle du détecteur permettent :
- l'une, l'introduction d'un débit calibré de CO,, qui a été désactivé par passage au
préalable dans un réservoir de 260 litres,
- l'autre, l'ajustage du débit dans le détecteur.
Les débits à réaliser sont, dans les conditions 25 bars et 30°C :
- 2 l / s dans le détecteur
- 0 , 1 l / s de gaz désactivé.
Trois robinets, placés sur les trois branches, permettent de régler les débits. Le ré-
servoir de 260 litres est en acier au carbone peint intérieurement.
- Un compresseur volumétrique à membrane assure la recompression du circuit de 25 à 60 bars
dans le cas des boucles EL4 et la circulation dans tous les cas.
Ses caractéristiques technologiques sont les suivantes :
• 3

- Débit 9 m /h sous conditions d'aspiration, soit 25 bars et 30°C


- Moteur à démarreur centrifuge modèle protégé pour courant triphasé 220/380 V.
50 Hz, de 16 kW à 1500 t/mn
- Transmission par courroie trapézoïdale et poulies à gorge
- Déshuileur au refoulement (bougie)
- Un clapet anti-retour, placé au refoulement du compresseur, protège le circuit
25 bars, en cas d'arrêt de la machine ; la protection de l'autre extrémité est assurée
par la fermeture du détendeur. Une soupape de sécurité S 25, qui débouche dans un
collecteur de décharge relié à la cheminée, protège de plus le circuit.
- Deux réservoirs, l'un de 20 litres placé à l'aspiration du compresseur, l'autre de 450 litres
au refoulement, stabilisent l'écoulement normalement puisé. Le deuxième réservoir a, en outre,
comme fonction OJ constituer un volume tampon isotherme qui maintient constante la pression
dans la boucle lors des cyclages.
- le réservoir de 20 litres est en acier inoxydable 18/8.
- le réservoir de 450 litres est en acier au carbone peint intérieurement.
- Un collecteur d'alimentation en CO_ neuf. Le circuit fonctionnant à 30 bars de pression, l'in-
jection se fait dans le "tronçon à 25 bars" après traversée au préalable d'un robinet d'isolement,
d'un robinet de réglage, d'un clapet anti-retour et enfin d'une électrovanne. Le débit de r e m -
plissage prévu est de 50 kg/heure.
g
- Un collecteur de vidange qui est relié à deux réservoirs de 10 m , dans lequel le C 0 0 actif
peut être stocké avant rejet contrôlé par la cheminée.
Il existe deux points de vidange
- l'un de vidange isolé du filtre, un robinet permettant cette opération,
- 470 -

- l'autre de vidange de partie ou totalité du circuit. L'opération est réalisée cette fois au moyen
d'une électrovanne, le gaz traversant ensuite un clapet antiretour, un orifice de restriction et
un robinet, de réglage de débit à 50 kg/heure.
Un robinet permet d'isoler le collecteur de vidange et un autre robinet, placé en paral-
lèle, permet de faire le vide dans le circuit.
Un groupe mobile de vide peut être connecté à une bride en attente.
Un jeu de robinets permet d'isoler le circuit et de vidanger les tuyaux reliant la boucle
à la salle D.R.G.
Les électrovannes de remplissage et de vidange peuvent être commandées, soit du ta-
bleau de vannes local, à l'étage 296, soit du tableau "Boucle" en ualle de contrôle (ceci afin de
rendre possible les opérations de balayage de la boucle même en cas d'impossibilité d'accéder à
la salle D.R.G. ).

V. 3 - Dispositifs de mesure du circuit.


Les appareils de mesure et contrôle suivants équipent le circuit :
- un diaphragme de mesure de débit du détecteur, un capteur BAUDOIN de pression différentielle
transmet l'information d'une»part en local par indication, d'autre part en salle boucle par indi-
cation et signal de préalerte par débit maxi et mini.
- un thermostat au droit du détecteur avec indication en local et signalisation de préalerte en
local et salle boucle.
- un manostat au droit du détecteur avec indication en local.
- un spiromètre rotamètre en local pour mesure du débit de gaz désactivé.
- 4 manostats au refoulement du compresseur, dont 3 affectés à la chaîne sécurité chute de
barre par pression mini et le 4 à une indication en salle boucle avec signalisation de préa-
lerte maxi et mini.
- un thermostat à l'amont du détecteur avec indication en local.
- un manomètre métallique ati refoulement du compresseur.
- un manomètre métallique à l'aval du détendeur.
- un manomètre métallique sur le circuit de vidange du filtre.
- un manostat placé sur la tuyauterie venant de la boucle avec indication en local, et signalisa-
tion de vidange à la margelle.

VI - INSTALLATION DE DETECTION DE RUPTURE DE GAINE.

VI. 1 - But et principes généraux.


Etant donné que les principes mêmes qui ont conduit à construire les boucles, à savoir
l'étude des limites d'utilisation des éléments combustibles des piles de puissance (EDF en par-
ticulier), l'installation de détection de rupture de gaine est un des organes fondamentaux per-
mettant des mesures physiques sur les boucles en pile.
Les détecteurs de la pile PEGASE ont été calculés pour répondre aux exigences sui-
vantes :
-471 -

- Détecter une rupture de gaine avec la sensibilité maximum. Dans le cas des boucles, la valeur
2
calculée est de 1 mm d'uranium métallique à nu.
- Mesurer en permanence l'activité globale du gaz circulant dans la boucle.
- Détecter et évaluer une éventuelle diffusion, ce qui revient également à donner en permanence
un ordre de grandeur de la pollution radioactive dans la boucle.
Ce dispositif présente en particulier l'avantage de signaler l'apparition de points chauds
par où débute la diffusion.
Il n'y a pas d'automatisme de chute de barres relié à la D.R. G.
2
- Rappelons ce que représente une sensibilité de 1 mm :
- La sensibilité est un paramètre définissant les possibilités de l'appareillage. Il dépend
des conditions pneumatiques ou hydrauliques du système : rapport de prélèvement,
temps de transit, flux et du détecteur lui-même : paramètres géométriques et élec-
triques.
2
- Lorsqu'on dit que la sensibilité est de 1 mm d'uranium métallique nu, cette affirma-
tion est une image. Pour définir l'importance d'une rupture de gaine, il est nécessai-
re d'avoir une base de comparaison ; pour cela, on compare les produits de fission
gazeux rejetés par une fissure à ceux rejetés par un matériau stable de géométrie
donnée, à température donnée, ici par exemple de l'uranium métallique nu et froid.
2
Deux ruptures ayant la même équivalence en mm d'uranium peuvent avoir des as-
pects et des surfaces totalement différentes.
- Un autre paramètre est très utilisé pour définir une installation de détection :
- C'est le seuil de détection : il définit la surface minimum de rupture que l'on peut
détecter dans les conditions actuelles du réacteur. Ce paramètre dépend en particu-
lier du bruit de fond ambiant, et surtout de la pollution en uranium du réacteur. Il
est donc variable avec le temps ou la vie du réacteur. Il représente en somme la
variation de signal minimum lisible.
La détection des ruptures de gaine se fait par comptage sur des corps solides issus de
produits de fission gazeux, libérés au moment de la rupture et entraînés par le fluide de refroi-
dissement. Ce sont les rubidium et cesium fils des nuclides gazeux xénon et krypton. L'intérêt
des produits de fission gazeux est que l'on peut s'affranchir de tous les autres produits solides
à vie moyenne ou longue, qui perturberaient la mesure en apportant un bruit de fond important.
Ainsi les produits sur lesquels on opère le comptage sont bien représentatifs de la surface d'ura-
nium découverte.
D'autre part, comme la contribution qu'ils apportent à l'activité normale du gaz ne de-
viendrait décelable au milieu de celle-ci qu'une fois la rupture devenue dangereuse, on augmen-
te la sensibilité de la mesure en collectant électrostatiquement les ions rubidium et césium qui
sont des ions positifs issus d'une décroissance β .
Les ions positifs se recombinent ensuite avec les électrons libres en circulation dans
le gaz, par lequel ils sont entraînés.
- 472 -

Un deuxième intérêt important du dispositif adopté consiste à mesurer l'activité des ions
"Collectés en présence d'un minimum de gaz actif. Pour cela le compteur à scintillation est éloi-
gné de la chambre de collection et la plage sur laquelle les ions sont fixés est placée sous le
scintillateur au moment de la mesure.
Le jeu est réduit au minimum (l/lO mm environ) mais il reste un peu de gaz actif. Com-
me dans le cas de PEGASE il est souhaitable d'obtenir le meilleur seuil de détection, l'espace
scintillateur électrode est balayé en permanence par du gaz inactif.
Douze ensembles de détection ont été installés : un par circuit émergé. Chacun d'eux
se trouve au niveau 292,75.

VI. 2 - Description de l'installation (Fig. XX. 28)


VI. 2. 1 - Filtre_iyant_détecteur.
Le but de ce filtre est d'arrêter tous les produits de fission solides entraînés par
le gaz prélevé immédiatement avant le détecteur. Seuls les produits gazeux sont intéressants
pour les besoins du D. R. G.
Ce filtre est constitué par une cartouche filtrante en papier, logée dans un container
en acier.
Le pouvoir de filtration est de 97 p. 100 pour un aérosol dont le spectre granulométrique
est le suivant :
65 p. 100 des particules < 0,18 μ
35 p. 100 des particules comprises entre 0,18 et 0, 36 μ
La cartouche filtrante peut être enlevée à distance à l'aide d'une manivelle. La car-
touche doit être recueillie dans un sachet en vinyle et déposée dans un chateau de plomb.
Le porte-filtre est muni à l'arrière d'une fenêtre derrière laquelle est placée un comp-
teur G. M. et son préamplificateur. Ce compteur a pour but de mesurer en permanence l'activi-
té 7 du filtre, c'est-à-dire de surveiller sa pollution donc le colmatage.
En cas d'activité trop forte même avec un filtre neuf, activité qui pourrait saturer
l'électronique des collimateurs en acier permettront de régler l'ouverture de la fenêtre donc
l'activité vue par le compteur. —
Le compteur est entièrement protégé sur sa partie arrière par une coquille de plomb
qui élimine toute activité pouvant provenir d'autres sources que le filtre.
L'électronique associée au compteur ainsi que l'électronique associée au détecteur,,
se trouve située dans les armoires boucles de la salle de commande. (Fig.XX. 29)

VI. 2. 2 - yolumjjJjB^orjnationjies^j.ons (Fig. XX. 30)


Le gaz venant de la boucle traverse un volume de 4 litres qui laisse aux gaz de
fission le temps de se désintégrer en produits solides ionisés qui seront collectés. Le débit
nominal est de 2 l/s. Le gaz séjourne donc en moyenne deux secondes dans le volume. Un comp-
teur à scintillation est monté sur ce volume pour mesurer l'activité totale du gaz.
-473 -

vers secours

venant de la salle de D R 6 de secours

vers extracteur
-ixi •-
collecteur de décharge RI
SRI X RI RR [vers cheminée) 1
ΛΙΓ-; S 2 5 démontable et mil S 2 5
orifice de remplacée par S 6 0
restriction (f dans le cas E L 4 évacuation C 0 2 usé
• clapet
•fanli. retour

EV Rl

venant de la | RI RI RI RI
FILTRE -tXH -1X3- -M- FILTRE
boucle
allant vers la boucle

distribution C0 2 neuf
iRR ΓΛΙ

détendeur 6 0 . 2 5 Bars
ZRI thermomètrejet manostat
employé pour le cas EL 4
ramenés au tableau de contrôle OLUME
arrivée d'eau DE
DESACTIVAI ION
industrielle '
2601

rnanostats ramenés
au tableau de contrôle r——M 1
c
v P*
~ anti. retour

PIEGE
A
HUILE

R! RI

RI

R
ÎRR

circuit de remplissage à 3 0 Bars !

eau vers éaout

MD Manostat de décompression
RV Robinet de vidange
ER Electrovanne de remplissage
EV Electrovanne de vidange
RI Robinet d Isolement
RR Robinet de réglage
Ρ Mesure de pression
S 25 Soupape de sécurité Urée à 2 6 , 2 0 0 Bars
Τ Mesure de température
q Débitmètre calibré 0,1 Κ
0 Débitmètre calibré 2 j/s
Circuit de détection à 2 5 Bars

FIGURE XX. 28 - SCHEMA DE PRINCIPE D'UNE INSTALLATION DE D. R. G DES BOUCLES.


- 474 -

FIGURE XX. 29 - ENSEMBLE DE 4 ARMOIRES GROUPANT LES INDICATIONS D'UN


POSTE DE DRG.
- 475 -

Volume de formation des ions avec détecteur

Détecteur de produits de fission


ET 20 - TM 801

FIGURE XX. 30 - Ensemble D R G - Boucle


- 476 -

VI. 2. 3 - Tambour_de_c^ollection.
Les ions, une fois formés, sont collectés sur la surface latérale d'un cylindre en
alliage léger, appelé tambour. Le tambour est électriquement neutre, relié à la terre.
La surface au tambour est divisée en 20 plages également réparties.
Chaque opération de collection n'intéresse qu'une seule plage.
Le tambour est entraîné par un moteur électrique situé à l'extérieur de la partie étan-
che du détecteur. La transmission du mouvement se fait par un coupleur magnétique.
Le mouvement du tambour s'effectue suivant un programme établi qui le fait tourner
dans les deux sens possibles.
Pour faciliter la commande un train d'engrenage fait correspondre un tour du coupleur
magnétique à 3/20 de tour du tambour. Les deux cames qui coupent l'auto-alimentation du moteur
(une pour chaque sens de rotation) sont solidaires du coupleur. Le freinage du moteur est auto-
matique à la coupure du courant.
Sur l'ensemble des plages deux sont spécialement repérées : les plages Y et Y-l.
Sur la plage Y jamais aucune collection n'est effectuée. Elle est utilisée avec la plage
Y-l pour évaluer la pollution du tambour par les produits de fission à longue vie. Le repérage
est effectué par 2 relais Clare commandés lorsque la plage correspondante se trouve sous le
scintillateur, grâce à des pions magnétiques placés sur le tambour.

VI. 2. 4 - Çhambre_de_coll£ction.
La collection des ions sur une plage du tambour s'effectue dans la chambre de
collection par répulsion des ions positifs Rb et Cs, grâce à une électrode portée à une haute
tension positive.
Après avoir traversé la chambre de collection, le gaz sort pour rejoindre le circuit
principal de refroidissement. La pression du fluide au niveau du détecteur est de l'ordre de
20 bars. Les détecteurs sont tous prévus pour une pression de service de 25 bars, la pression
d'essai étant de 42 bars.

VI. 2. 5 - Çom£teur_à
Les ions collectés sont amenés sous le scintillateur par rotation du tambour. Le
jeu entre les deux est inférieur au dixième de millimètre, pour diminuer le bruit de fond dû
au gaz actif. Les particules β émises par les ions rubidium et cesium sont détectées par un
scintillateur associé à un photomultiplicateur. Un préamplificateur élimine l'influence de la
capacité du câble utilisé pour le transport de ces impulsions.

VI. 2. 6 -
Il est difficile de réduire à moins de 1/10 de millimètre le jeu entre le scintillateur
et le tambour, aussi, pour diminuer le taux de comptage dû au gaz actif restant sous le scintil-
lateur, du gaz inactif est injecté directement sous le scintillateur. Des manipulations prélimi-
naires ont montré que l'on pouvait obtenir des résultats satisfaisants avec des débits de balaya-
ge petits par rapport au débit principal.
- 477 -

VI. 3 - Fonctionnement.
VI. 3.1 - Cycle général.
Au cours du cycle principal on fait des mesures successives de deux minutes sur
chacune des vingt plages, le cycle général est donc 40 minutes.
VT. 3. 2 - Ç^cleélémentaire.
La durée du cycle est de deux minutes utilisées de trois façons différentes suivant
que la plage en cause est une plage normale, la plage Y ou la plage Y-l.

Les mesures d'activité sont effectuées en 2 temps :


er
- 1 temps : mesure du bruit de fond N
- collection
- 2 m e temps : mesure de l'activité globale Ν
Pour cela les séquences suivantes sont décrites par la plage intéressée :
- rotation positive, amène la plage sous le scintillateur,
effacement du programme précédent durée 1,2 seconde
- recherche du nouveau programme durée 2,4 secondes.
- mise en réserve du bruit de fond et de la pollution
d'où le comptage N1 durée 27 secondes
- rotation positive qui amène la plage sous l'électrode
de collection durée 1,2 seconde
- collection durée 60 secondes
- rotation négative - la plage revient sous le scintilla-
teur durée 1,2 seconde
- mesure de N_ : taux de comptage après collection . . . . durée 27 secondes
Le signal utile N o - Ν est extrait par différence dans la baie électronique.

Le programme est le même que pour une plage normale avec en plus une mise en mé-
moire de la valeur N. , v . qui indique le bruit de fond B, la pollution Ρ de la plage (Y-l) due
aux produits de fission à vie moyenne et longue, plus l'activité parasite due aux gaz actifs res-
tant sous le détecteur.

3° - £9
Il n' y a qu'une seule plage Y sur le tambour, c'est-à-dire que la fréquence du comptage
sur Y est de 1 toutes les 40 minutes.
Sur cette plage il n'est jamais effectué de collection, donc la mesure de l'activité Ν γ
donne la valeur de l'activité parasite due au gaz ambiant, plus le bruit de fond du détecteur.
L'activité due à la pollution du tambour Ρ est extraite par différence de Ν γ avec N . ..
obtenue ρ > ant le programme Y-l et mise en mémoire. Cette activité est celle des produits de
fission ' -i.,'â moyenne et longue. La connaissance de son évolution permet de suivre l'importance
de la diffusion à travers la gaine du combustible, et par suite de pouvoir détecter une rupture
- 478 -

de gaine avant même qu'elle soit effective.

VI.4 - Mesures obtenues.

Si Ν est la première mesure effectuée sur la plage normale ou sur la plage Y-l
N_ est la deuxième mesure effectuée sur la plage normale
Ν est la mesure en Y
y
Β le comptage bruit de fond parasite dû à la radioactivité ambiante
Ρ le comptage pollution du tambour par les produits de fission à vies longues
F le comptage dû aux produits de fission collectés
g le comptage dû au gaz actif restant sous le scintillateur
d le facteur de dilution gazeuse due au balayage.
On a :
Ν = Β + dg + Ρ
N = B + d g + P +F
Ν = Β + dg

Grâce au décalage électrode scintillateur et à un blindage efficace, la valeur Β-peut


être rendue très faible, en particulier devant g. L'électronique élabore :

a/ Le signal caractéristique d'une rupture de gaine c'est-à-dire F.


b/ La proportion relative des activités des corps à vie longue caractéristiques d'une diffusion
soit P/F.
c/ L'activité globale du gaz de refroidissement de la boucle. Cette dernière mesure également
intéressante est à rapprocher des mesures de débit et de température sur le combustible.
d/ Le signal E, d'une exploitation plus facile que le signal F, qui caractérise l'évolution du si-
gnal produits de fission.

VI. 4.1 - Elaboration^u


Les opérations à réaliser sur chacun des comptages Ν et N o sont :
1 a

- amplification des impulsions,


- sélection d'amplitude,
- division de fréquence,
- intégration analogique,
- soustraction N 2 - Ν d'où fabrication du signal F.
Il est bien évident que le facteur F brut n'est pas d'une exploitation facile ; il est, en
effet, dépendant à la fois du flux 0 (directement proportionnel au flux donc à la puissance) et du
débit principal·Q dans la boucle (inversement proportionnel).

F = K0 / Q

De plus, ce qui est intéressant de connaître n'est pas seulement le signal représentatif
d'une surface d'uranium découverte, mais plutôt son évolution à partir d'un instant donné. En
- 479 -

effet, le signal représentatif d'une surface d'uranium nu peut provenir aussi bien d'une pollu-
tion antérieure en uranium, de la gaine ou de la boucle, que d'une fissure réelle. Il faut donc
s'affranchir de ce terme constant.
Le signal représentatif facilement exploitable est donc :

indépendant de la puissance, du débit principal, de la pollution des gaines.


Π faut donc trouver un signal dépendant de façon identique du flux et du débit.
Le signal est celui de l'activité de l'azote 16 qui est un corps à vie courte donc bien
proportionnel à la puissance et qui présente l'avantage d'avoir une énergie élevée (6, 2 MeV)
donc facile à discriminer parmi les énergies des autres corps présents.
La délivrance de ce facteur α est dévolue à la tête de comptage placée sur le volume
de formation des ions, dont on sait qu'elle délivre déjà le signal représentant l'activité globale
du gaz. La tête de détection est donc suivie de deux discriminateurs en parallèle réglés à des
seuils différents. L'un délivre un comptage proportionnel à l'activité de l'azote 16. L'autre à
l'activité globale.
Si donc on a pris soin de mettre en mémoire au départ une valeur représentant F on
peut à tout instant élaborer analogiquement la quantité :

Ε =F - — F
α ο
ο
Le signal Ε peut être affiché sur le même enregistreur que le signal F, avec dilatation
d'échelle et décalage du zéro.
VI. 4. 2 - Informations délivrées par les baies d'électronique.
Les plus importantes sont les suivantes :
e
I - Indication du programme en cours.
2e - Grandeurs enregistrées.
- 1 e r enregistreur : Signal Ε ou F (sélection par commutateurs)
(MECI Minipont) Ce signal est le signal de D.R. G. renvoyé au tableau pile avec
alerte lumineuse et sonore.
- 2 enregistreur : 6 voies couplées 2 à 2.
(MECI Minipont) 1) - N_ = valeur de l'activité globale du gaz
2) - Ν = valeur de l'activité purement Ν 16
3) - Valeur du rapport P/F.

3° - L'activité filtre est visualisée sur un millivoltmètre.


Un contact réglable permet de déclencher une alarme visuelle à un seuil donné.

VI. 4. 3 - e '
Les installations de D. R. G. ont été testées et réglées au moyen d'une boucle munie
d'un chargement postiche comportant une pastille d'uranium naturel dénudée sur une surface
- 430 -

de 1 cm . Les essais ont mis en évidence une non-linéarité du taux de comptage en fonction de
la puissance (courbe analogue à une courbe de saturation). Une hypothèse invoquée pour expli-
quer ce phénomène est la recombinaison des ions positifs avec les électrons provenant de l'io-
nisation due à la grande activité spécifique du gaz.
De l'ensemble des résultats on extrait le tableau ci-après, qui donne le taux de comp-
tage (signal F) en fonction de la puissance pile pour la boucle en position avancée contre le coeur
(les taux de comptage sont donnés en milliers de choc s/ seconde).
On constate que, même quand le bruit de fond est très élevé (cas du poste 5), le signal F
2
reste significatif et de l'ordre de 20 000 c/s à 10 MW (boucle en position avancée, 1 cm d'ura-
nium naturel dénudé). La sensibilité dans ces conditions est donc de l'ordre de 20 c/s par méga-
watt et par millimètre carré.
On peut rapprocher ces chiffres des données obtenues lors des premières irradiations
avec boucle réelle : le signal F mesuré était de l'ordre de 110 c/s à 10 MW, boucle en position
2
avancée (la pollution était donc équivalente à 0, 5 mm environ).

^ s ^ Puissance
^ N . pile
5 MW 10 MW 15 MW 20 MW 25 MW Observations
Poste ^ s .
N° \ .

1-2 12,6 20 24,6 28 31

Boucle à 100mm
2 5 7,8 10,4 12,9 14,4
du coeur

3-4 12,7 20,8 26 30 32

Bruit d«î fond Ν -


5 12 20 25 30 34
5 MW 25 MW
36 76

5-6 9 16 19 22 22

6 9,6 17,4 22 26 30

7 13,8 22 30 36 40

7-8 13 20 30,5 37,5 43

VII - CONTROLE ET REGULATION DES BOUCLES EN PILE.

Les mesures principales relevées sur les boucles sont reportées dans la c-Ile de con-
trôle. Toute la moitié Est est occupée par les groupes d'armoires rassemblant les mesures r e l a -
tives à 8 boucles, 4 armoires par boucle constituent 1 tableau boucle.
De plus, un système d'enregistrement rapide des températures est implanté entre les
tableaux de boucles. L'ensemble comprend :
- 481 -

- 1 machine d'enregistrement proprement dite,


- 4 armoires contenant l'électronique de mesure associée à la
machine.
Comme pour la salle de contrôle pile, les liaisons sont effectuées en passant par l'in-
termédiaire de la salle de relayage.
D'autre part, il existe à l'étage supérieur des salles de D.R.G. boucle, des tableaux
de commande des manoeuvres avec report des indications de mesures. 12 tableaux identiques
desservent les 8 boucles, 4 tableaux étant en secours.

Système de repérage.

1° - B^ucle^eii^Dile^
Les 8 emplacements sont numérotés dans le sens des aiguilles d'une montre, à partir
du nord (canal de transfert) et portent l'indication BP 1 à BP 8.

2° - Ar^mo^£S_de_l^salle_de_contr^le.
A la position n° 1 des boucles en pile correspondent les armoires 1 1 - 1 2 - 1 3 - 1 4 .
A la position n° 2 des boucles en pile correspondent les armoires 21 - 22 - 23 - 24 . .etc.

3° - Armoire^s_£n_salles_de_p_.^L G.
A la position n° 1 des boucles correspond le tableau 1.
A la position n° 2 des boucles correspond le tableau 2.
Le tableau intermédiaire qui est en secours sur le tableau 1 ou le tableau 2 est désigné
par 1-2.

VII. 1 - Mesures effectuées sur la partie immergée des boucles en pile (Fig.XX. 31).
Sont mesurées :
- des températures sur l'élément testé,
- des températures de gaz : entrée panier
sortie panier
tuyère
- des températures d'organes : paliers soufflantes,
- le débit dans la boucle (pression différentielle à la tuyère),
- la pression dans la boucle (pression tuyère),
- la vitesse de la soufflante (capteur sur l'arbre),
- la puissance électrique de la soufflante (wattmètre dans le circuit d'alimentation),
- les vibrations de la soufflante (capteur),
- la position de la vanne de réglage.

VII. 1 . 1 - Mesures^_de__temgératu^es.
La répartition de ces mesures entre les divers enregistreurs est la suivante :
- 20 températures sont enregistrées sur la machine d'enregistrement rapide de température,
- 6 températures sont enregistrées sur un enregistreur PEM,
- Τ tuyère est enregistrée sur un enregistreur PEM.
. 482 -

LOCAL TABLEAU

8ril,.r<t Prk« KW RtU,.,.CA£ ».I.,M" Muta» Riek 11.1.,.,· ^,»··', *»»»""··

Δρ

Position
vaime

FIGURE XX. 31 - MESURES CLASSIQUES SUR LES BOUCLES. PARTIE IMMERGEE.


- 483 -

Les thermocouples chromel-alumel sont regroupés dans le bouchon du tube avant. De là


i l s partent en fils de compensation jusqu'au bottier boucle, puis jusqu'au boîtier margelle.
La liaison entre le boîtier margelle et la salle de contrôle se fait par fils de cuivre.

VII. 1 . 2 - Enre£is^r^mej3^d_e^_^n^£r£tur^£ 32)


VII. 1.2.1 -

I e - La machine est prévue pour traiter 200 températures qui se décomposent de la façon sui-
vante :
.;/ - pour chacune des 8 boucles.
20 températures par boucle et par conséquent 160 températures pour l e s 8 boucles.
b) - pour chacun des 10 groupes changeurs de fréquence.
on enregistre 4 températures, soit au total 40 températures.
La machine fournit ses informations sous forme numérique.
Elle est munie de compensations de soudure froide.
Elle effectue une amplification et une linéarisation du signal analogique fourni par les
thermocouples.
L'indication de température ainsi transformée est ensuite convertie sous forme numé-
rique et est prête à être imprimée. ,,

2° - La présentation de l'enregistrement sur la machine a été conçue de façon à permettre une


lecture aisée des résultats.
A cet effet, les mesures sont présentées en 10 lignes de 20 grandeurs chacune, chaque
grandeur étant sous la forme d'un nombre de 3 chiffres.
Sur l e s 8 premières lignes, on trouve les valeurs des 20 températures correspondant
aux 8 boucles (ligne n° 1 : boucle n° 1, etc . . . ) dans l'ordre défini en a) ci-dessus.
Sur la 9 ligne, on trouve les températures correspondant aux changeurs de fréquen-
ce 1 à 5 ; sur la 10 ligne, les températures correspondant aux changeurs de fréquence 6 à
10.

VII. 1. 2. 2 - Fonction .sécurité.


I

En plus de la fonction enregistrement, la machine possède une fonction alarme.


Elle explore à cet effet, en permanence, les 200 températures et on compare les valeurs
à des seuils préalablement affichés. Sur dépassement de l'une des températures la machine
assure :
- d'une part, un enregistrement (commandé automatiquement par dépassement du
seuil) des 200 températures avec inscription d'un repère distinctif à côté des
valeurs de la ou des températures en dépassement.
- d'autre part, l'alimentation d'un relais qui allume un voyant d'alarme.
- 484 -

Λ
:•.:·.··

FIGURE XX. 32 - MACHINE IMPRIMANTE.


- 485 -

Pour les températures des changeurs de fréquence, les alarmes correspondantes sont
reportées sur le tableau électrotechnique.
L'affichage des valeurs des seuils est effectué par un fichier de programmation à l'aide
de fiches de jonction.

VII. 1.2.3 - ^ ^ ^ ^ ^ j ^ j ^ J ^ ^
Comme il a été vu ci-dessus, la machine explore en permanence 200 voies de mesure.
L'exploration des 200 voies se fait au rythme de 50 millisecondes par voie (10 secondes
par cycle). La machine imprime un cycle de 200 résultats en 15 secondes environ. Par contre,
elle n'effectue un enregistrement que sur demande. Les diverses possibilités de commande de
cette demande d'enregistrement sont les suivantes :
- manuelle, par l'intermédiaire d'un bouton-poussoir disposé en face avant de l'une
des armoires d'électronique ;
- sur apparition d'une alarme. Dans ce cas la machine enregistre les 200 grandeurs ;
- par une horloge. Ces commandes automatiques par l'horloge se font à des intervalles
de temps prédéterminés par un contacteur situé sur le panneau avant de l'horloge
et qui peut fournir un top toutes les : 2, 5, 10, 20 ou 30 mn ou 1 h ou 2 h ;
- enfin, sur demande manuelle extérieur, qui constitue une commande particulière
explicitée ci-dessous.
Par ailleurs, et en*ce qui concerne les trois premiers modes de commande définis
ci-dessus (manuelle, alarme et horloge), il y a possibilité d'obtenir : soit 1, soit 5 cycles d'en-
registrement consécutifs. On utilise à cet effet un contacteur à trois positions :
- extérieur,
- un cycle,
- cinq cycles consécutifs,
situés en face avant de l'une des armoires.
La commande extérieure est destinée à synchroniser le début de l'enregistrement par
la machine avec le début de la baisse de puissance au cours des expériences de cyclage.

VII. 1. 3 - j j j ^
a) - mesure de débit proprement dite.
Elle est effectuée à l'aide d'une tuyère donnant une pression différentielle de
200 millibars dans les conditions nominales (pression, température et vitesse soufflante) aussi
bien pour les boucles type 1£DF que EL4.
- 486 -

L'organe détecteur est un manomètre différentiel 0-200 millibars, délivrant un courant


de 200 micro-ampères dans 300 ohms.
2
L'organe récepteur est un enregistreur PEM. Cet enregistreur est gradué en g/cm
(millibars). Un calcul est donc nécessaire pour obtenir la valeur du débit masse à partir de
cette indication de pression différentielle et des indications de pression et de température rele-
vées par ailleurs.
b) - chaîne de sécurité débit.
- çhute_de_barres_.
A partir de la même tuyère on alimente trois manomètres différentiels dont les
signaux de sortie attaquent un circuit 2/3 qui alimente à son tour l'amplificateur de chute de
barres.
Un déclencheur supplémentaire associé à une chaîne fournit une alarme pour un premier
seuil de Δ Ρ diaphragme : voyant "débit CO- mini".
VU . 1 . 4 - Mesui7e_de_pr£ssion1
En plus de la mesure de pression effectuée sur la partie émergée, il a été prévu
une mesure de pression sur la partie immergée, dans le but de pouvoir ultérieurement installer
facilement un équipement de calcul automatique du débit masse à partir des mesures de pression
différentielle, de température et de pression à la tuyère.
La mesure est effectuée par un manomètre 0 - 8 0 bars ou 0 - 30 bars suivant le type
de boucle (EL4 ou EDF).
La pression est relevée sur l'une des prises de pression de la tuyère.

VII. 1. 5 - Mesure_deja_yit£«sejJeJa J£ufflante.


La mesure de la vitesse «ic w # ouffiante est effectuée à l'aide d'un capteur d'im-
pulsions .
Un disque monté sur l'arbre de la soufflante porte six pions qui fournissent donc six
impulsions par tour lors de leur passage devant un capteur à induction. Le nombre de pions, et
par conséquent le nombre d'impulsions par tours, est identique pour les soufflantes EDF et EL4.
Au tableau de contrôle, un amplificateur suivi d'un intégrateur transforme ces impul-
sions en une tension proportionnelle à la vitesse qui est envoyée sur un indicateur.
- £hjrte_de_barr£s_.
Deux déclencheurs à seuil réglable, fournissent : l'un un signal destiné à provoquer
la chute des barres par minimum de vitesse, l'autre un signal destiné à indiquer le passage de
la soufflante à environ 3 000 t/mn. Ce dernier déclencheur alimente également un voyant "vitesse
soufflante" placé sur le bandeau des armoires en salle de contrôle.

VII. 1 . 6 -
Le tableau de contrôle "Boucles" comporte, pour chaque poste, une prise femelle
permettant la connexion dû circuit d'alimentation de la soufflante avec un wattmètre monté sur
un pupitre mobile. La mesure de puissance n'est donc effectuée qu'à la demande.
- 487 -

FIGURE XX. 33 - MESURES CLASSIQUES SUR LES BOUCLES. PARTIE EMERGEE.


- 488 -

VII. 2 - Mesures sur la partie émergée des boucles (Fig. XX. 33)
Etant donné que l'installation comporte 12 unités dont 8 en fonctionnement normal, les
4 autres étant prévues de manière à secourir une unité normale en cas d'incident (fuite, pollution,
etc . . . ) et seulement 8 tableaux boucles, il a été nécessaire d'installer un système d'intercon-
nexions pour la transmission des mesures et des commandes.
Des groupes comprenant chacun 3 installations de D.R.G. ont été constitués. Chaque
groupe peut être aiguillé sur 2 tableaux boucles. L'installation intermédiaire dans un groupe
pouvant être branchée indifféremment sur l'un ou l'autre des tableaux.

VII. 2 . 1 - Mesure_de_
Cette mesure est faite à l'aide de 4 manostats à potentiomètre de gamme 0 - 8 0 bars.
Un des manostats est destiné à effectuer une mesure de la pression dans la boucle.
Il alimente un enregistreur PEM. La précision de la mesure peut être évaluée à 2 p. 100.
Une signalisation de manque ou excès de pression est effectuée en salle boucles : voyante
"pression C0 0 mini" (premier seuil) et "pression CO_ maxi" sur les armoires.

Trois des manostats sont montés en circuit 2/3 et servent à fournir les signaux
à la chaîne de sécurité de chute de barres par manque de pression dans la boucle.

VII.2.2- Une_mesure_du_débit-P£in£ipa.l_dans_le_détecteur^
Cette mesure est effectuée à l'aide d'un diaphragme donnant une pression différen-
tielle de 1 m CE, qui est mesurée par un manomètre différentiel à transformateur différentiel.
Les récepteurs sont deux galvanomètres montés en parallèle : l'un étant placé en local
sur l'armoire de chacune des 12 salles D. R. G., l'autre en salle de contrôle boucles. Ces appa-
reils sont gradués de 0 à 2 l/s (sous 25 bars et à 30°C).
Par ailleurs, une signalisation de manque ou d'excès de dA.h\t est effectuée : voyant
"débit CO2 D.R.G. mini" et "débit CO2 D.R.G. maxi" sur les armoires.

VII. 2 . 3 -
Cette mesure de pression est effectuée après le détendeur, afin de pouvoir véri-
fier le réglage de ce dernier. La pression maximum admissible pour le détecteur D.R.G. est
en effet de 25 bars.
Par ailleurs, on peut par ce moyen s'assurer également que la pression au détecteur
ne tombe pas au-dessous de la valeur correspondant à une tension de rupture de 10 kV (H. T. du
détecteur D.R.G.).
La mesure est effectuée à l'aide d'un manostat qui alimente un indicateur placé en local
sur chacune des 12 armoires des salles D. R. G. Cet appareil est gradué de 0 à 30 kg/cm
(0-30 bars).

VII. 2 . 4 - Une_n^£ui^jJeJ:£m£ér^tuj£j.J.2amxmt_du_d^éJ:^ct£u^1
Cette mesure de température permet de s'assurer que la température au droit du
détecteur est conforme aux exigences du détecteur D.R.G. et, en particulier, qu'elle ne dépasse
- 489 -

pas la valeur critique correspondant à la bonne tenue du scintillateur (40°C).


La mesure est effectuée à l'aide d'un»» thermorésistance DEGUSSA 0 - 100 ohms, plon-
geant dans la tuyauterie.
L'appareil récepteur donne une alarme par détection photo-électrique.
Cet indicateur est installé en local sur chacune des 12 armoires des salles D.R.G. Par
ailleurs, une alarme est reportée en salle de contrôle boucles : voyant "Température D. R. G.
aval" sur le bandeau des armoires et en local sur les armoires D.R.G. (voyant "Alarme tempé-
rature"). Le seuil d'alarme est réglable à partir des salles D. R. G., la précision de réglage
étant de l'ordre de 1 p. 100.

VU. 2 . 5 - Une_r^£ure_de_tem£érature J^^amçjn^d^détendeur.


Cette mesure est destinée à indiquer la valeur de la température du CC· à son
arrivée dans les salles D.R. G.
La mesure est effectuée à l'aide d'une sonde à thermorésistance, placée au contact de
la tuyauterie d'arrivée et non pas plongée dans cette tuyauterie comme pour la mesure précé-
dente. Ce montage est préférable ici en raison de la pression plus élevée.
L'appareil récepteur est monté en local sur les 12 armoires des salles de D.R.G.
VU. 2 . 6 - R^ç_api^^tton_de_s_c_as^j*u^j|ej3iarres (Fig.XX. 34 et Fig.XX. 35)
II y a trois cas de chute de barres par boucle :
- Débit mini (mesuré par Δ Ρ à la tuyère)
- Vitesse soufflante (mesurée sur l'arbre)
- Pression mini (mesurée au refoulement du compresseur).
Les signaux de chute de barres "débit mini" et "pression mini" sont fournis chacun
par trois chaînes indépendantes organisées en 2/3.
Le signal "vitesse soufflante" est fourtà. par un capteur unique.

VII. 3 - Commandes manuelles et régulation automatique.


VII. 3.1 - Sur_le_circuii.êjaaergé.
La seule commande relative au circuit émergé est celle, des électro-vannes de rem-
plissage et de vidange des circuits CC·.
Cette commande est effectuée, soit en local à partir des armoires des salles D.R. G.,
soit à partir de la salle de contrôle boucles.
Pour chacune des 2 électro-vannes, on dispose d'un bouton-poussoir "marche", d'un
bouton-poussoir "arrêt" et d'un voyant de fonctionnement.

II. 3. 2 - Çamnaande_sur_la^ J£rtie_iminergé_e_(des_bou£le£.


VII. 3 . 2 . 1 - Ç£mmj.nd^jd^^j^nnejd^_r_é^la^£^e2!i£^ai?lÊeui'·
Cette vanne a pour fonction, sur l'un comme sur l'autre-<ïes 2 types de boucles, de
régler l e débit de CC· admis dans l'échangeur boucles.
^ L'organe de réglage de la vanne est entraîné par un moteur diphasé de 75 W, alimenté
en 48 V, 50 Hz.
- 490 -

TABLEAU DES SECURITES DES BOUCLES

Vibration Temp.C0 2 Temp CO2 Pression Pression Débit Oébit Débit Activité Temp.
palier entrée élem' sortie élem! C02 Activité Rupture Vitesse DRG
'réalerte C02 C02 C02 C02 C02
soufflante en essai en essai DRG DRG filtre de gaine soufflante aval
maxi mini mmi DRG détendeur
maxi maxi maxi mini maxi
Chute Pression Débit Vitesse
CO CO
des mini mini
soufflante
barres 2/3

I I I I ITI I
I 1 II I I I I I I I I
ΓΤΊ Π Ι I I

8 Réserve Réserve

V Q ΔΡ
Vanne Réserve pour
PRISE POUR
calculateur
WATTMETRE
Interphone débit PORTATIF
Réglage par
Sécurité
D P et
clé de C.C.
alimentation
Commandes
EVUVa.soufFlante
Vanne motorisée

ο Alimentation

tiroir sécurité

Alimentation

3OO V_^/
partie
émergée

1 ventilation <

FIGURE XX. 34 - TABLEAU DES SECURITES BOUCLES.


- 491 -

)eclenchenr
_ Signal
Ο— —« 2
384 H NI
Mano 384 H

d* NI

o d
* < d· ι— NI NI NI M
Entrée Ampl

-OH
Embrayages
d· NI NI

PRESSION d· Ν'

BOUCLE
d· NI

d· J Entrée Ampli relais SAM

d· NI » Entrée Ampli SRB

d· 4 Entrer Ampli SBPC

d" ___J

Déclencheur
^ Signal Mano M1

L 1
Mano H 3 9 H 39

Entrée Ampli
de
o d· NI NI ISI -MI

Γ Γ
Embrayages

DEBIT d' NI
co a >
BOUCLE rvi
I— d' » Entré ι Ampli relais SAM

1— d' Τ > Ampli relais SRB

d" » Entrée Ampli relais SBPC

FIGURE XX. 35 - CIRCUIT DEÎ5 SECURITES BOUCLES. CIRCUITS LOGIQUES.


- 492 -

Ce moteur peut être alimenté dans le sens ouverture ou fermeture de la vanne, à l'aide
de 2 boutons-poussoirs à maintien. Des contacteurs de fin de course disposés sur la vanne cou-
pent l'alimentation du moteur en fin de course.
De plus, un système recopie LEGPA repète la position de la vanne dans sa course. Ce
système est composé de 2 transmetteurs (normal et secours) que l'on peut choisir par l'inter-
médiaire d'un commutateur monté sur la vanne et d'un récepteur.
La course effective du boisseau est de 90e dans le cas des boucles EDF.
Les transmetteurs ont été montés avec interpositions d'un train de pignon rapport 2, si
bien que le cadran du récepteur est gradué entre 0 et 180°.
La graduation comporte, de plus, un secteur de 60° de part et d'autre du secteur 0 - 180°
ci-dessus.
Ces deux secteurs de 60° correspondent aux 30° "fins de course" électriques et les bu-
tées mécaniques.
Enfin, 2 voyants signalent la position des "fins de course" : "ouvert" et "fermé".

VII. 3.2.2 - Ç£mmj*nd^d_e_Yjte^s.e_d.e_]^_sjmfJîaj}^e^


La vitesse de la soufflante peut être commandée à partir du tableau boucle correspondant,
par l'intermédiaire d'un bouton-pou s soir "plus vite" et d'un bouton-poussoir "moins vite". Ces
boutons-poussoirs agissent sur. 2 contacts à fermeture qui commandent la rotation dans le sens
voulu du moteur d'un potentiomètre motorisé, réglant l'excitation du moteur d'entraînement des
groupes changeurs de fréquence. Cette commaqde n'est effective que pour autant que le commuta-
teur disposé sur le tableau £lectrotechnique soit placé sur la position "commande tableau boucle".
Par ailleurs, on trouve également sur les armoires en salle de commande un bouton-
poussoir d'arrêt d'urgence de la soufflante, qui agit sur un contact à ouverture commandant
l'ouverture du contacteur courant continu du groupe changeur de fréquence.

VII. 3. 2. 3 - Au^tonTatism£^n^as_de_£hute_des_barres.
Afin d'éviter un cyclage thermique intempestif, un automatisme lié à la chute des bar-
res fait basculer l'alimentation des soufflantes sur le transformateur 95 V, 50 Hz (vitesse de
rotation 3 000 t/mn). Ceci se produit, soit en cas de panne du secteur - le transformateur est
alors secouru - soit en cas de chute de barres sur dépassement d'un seuil quelconque sans panne
de secteur : le transformateur est alors alimenté par le secteur.
En fait, les premiers essais transitoires ont montré qu'il serait plus intéressant pour
amortir le choc thermique d'arrêter complètement la soufflante en cas de chute de barres, et
en même temps de commander l'ouverture automatique de la vanne pour améliorer le refroidis-
sement en convection naturelle.
- 493 -

VIII - PROCEDURE DE MISE EN IRRADIATION.

Une fois la boucle assemblée au Hall II, la procédure normale de mise en irradiation
comporte les étapes suivantes :

VIII. 1 - Essais contractuels.


Ce sont les essais de réception qui ont lieu au Hall II. Ils comprennent :
- épreuves de pression
- essai d'étanchéité
- vérification des lignes
- vérification du bon fonctionnement de la commande de vanne et de la soufflante
- mesure des pertes thermiques (chauffage électrique du gaz).

VIII. 2 - Essais non contractuels.


Ils ont également lieu au Hall II où ils font suite logique aux essais précédents. Ils
consistent à tracer les caractéristiques puissance en fonction de la différence de température
tuyère-piscine, pour divers états des paramètres vanne, D.R.G. et réchauffeur. On utilise
pour cela une canne chauffante qui se monte dans le tube de force.

VIII. 3 - Essais en BA 2.
A la suite des essais précédents, la boucle est transportée, au moyen d'une remorque
spéciale vers le Bâtiment Pile. Elle est amenée dans l'Atelier Chaud et immergée partiellement
dans le canal nord au poste dit BA 2. Là elle est chargée avec l'ensemble bouchon-panier défini-
tif et raccordée aux connexions du poste BA 2.
Elle subit plusieurs fois de suite les opérations de remplissage et de vidange (au moyen
de la pompe à vide) de CO2, puis est remplie de CO- sous une pression de 5 bars. On vérifie
ensuite les lignes (essentiellement les thermocouples du panier que l'on vient de charger), l'é-
tanchéité et le fonctionnement de la soufflante (alimentation par le secteur).
La boucle est ensuite dégonflée jusqu'à une pression de 2 bars environ, et emmenée
au bassin de stockage par le convoyeur immergé.

VIII. 4 - Essais en BS 7.
La boucle est conduite au poste BS 7 où, après avoir été raccordée, elle subit les es-
sais suivants :
- remplissage à la pression nominale
- vérification du bon fonctionnement de la soufflante avec alimentation par le variateur
de fréquence
- vérification du bon fonctionnement du réchauffeur électrique.

VIII. 5 - Essais en BPn.


La boucle est ensuite amenée par le portique au poste piscine où elle sera irradiée.
Elle est raccordée, posée sur son chariot (toujours gonflée à la pression nominale) et subit
alors le dernier point fixe : vérification de l'ensemble boucle-tableau de contrôle après connexion.
- 494 -

La boucle est alors prête à être irradiée.

IX - ESSAIS ET ETUDES PRELIMINAIRES EFFECTUES SUR LES BOUCLES.

Parmi les études et les essais qui ont été réalisés à propos des boucles PEGASE, on
peut distinguer ceux qui portent sur des organes ou des questions bien délimités et les autres
qui ont trait à des études d'ensemble.
La première catégorie comprend surtout des essais qu\ ont été menés en général chez
le constructeur.
La deuxième catégorie comprend les essais réalisés sur prototypes ou sur maquettes
et effectués, pour la plupart, dans les locaux du C. E. A. sous son contrôle direct. Elle com-
prend également les études réalisées en machine analogique.

IX. 1 - Essais partiels.


IX. 1.1 - .Essais de_£orrosion_.
Le département de métallurgie et un certain nombre de constructeurs ont fait des
essais de corrosion en eau déminéralisée.
Les essais portaient :
- sur différents types d'aciers inoxydables notamment APX1 - APX2 - X16D3. Il semblerait que
dans ces cas particuliers seuls l'état et le traitement de surface aient de l'influence sur la résis-
tance à la corrosion.
- sur les soudures AG3
- sur l'influence du perbunan sur la corrosion de l'acier inoxydable et de 1Ά5
- sur l'influence du COO dissous dans l'eau pour la corrosion de AG3 à 45°C.

IX. 1. 2 -

1° - Les joints en perbunan.


Ces essais ont été réalisés dans la pile TRITON au CEN-FAR, dans un montage spécial
qui faisait travailler ces joints dans du CO0 sous 40 bars.
£Ê

Ils portaient sur les nuances suivantes :


PD 651 - PDM 752 - S 65 10 A -
g
Les joints adoptés sont ceux en PD 651 qui ont résisté à une dose intégrée de 10 rads.

2° - Les paliers de soufflante RATEAU.


Ils contiennent du téflon, matériau très sensible au rayonnement gamma. Ils ont été
irradiés à TRITON, puis ont subi de nouveaux essais en usine qui ont montré que leurs carac-
téristiques^mécaniques n'avaient pas varié.

3° - Calculs d'activation des structures.


Des calculs d'activation, ainsi que des expériences réalisées à TRITON sur la propa-
gation des neutrons dans une boucle ont permis de se faire une opinion sur l'accessibilité de
certains éléments d'une boucle après irradiation (bride de jonction acier inoxydable aluminium,
- 495 -

bouchon de boude, soufflante).

IX. 1. 3 -
1° - Détermination du calorifuge.
L'efficacité de plusieurs types de calorifuge a été comparée dans un appareillage d'essai
constitué d'une canne chauffante introduite dans un tube de 2 m de long, représentant le tube de
force avec le type de calorifugeage à étudier.
Les différents calorifugeage s étudiés sont les suivants :
- lame de CO2
- inox gauffré
- alf ol
- bande de silice
- laine de silice
- tissu de verre
- bande de silice doublée d'acier inoxydable.
Ces essais ont permis de choisir un calorifugeage constitué de 4 mm de tissu de v e r r e
tenu autour de la doublante par un feuillard d'inox de 5/100 de mm. (le tissu de verre est r e m -
placé par du tissu de silice disséminé dans la partie de tube de force où se trouve l'élément
combustible).
Cette configuration limite à environ 2,1 kW par mètre courant les pertes thermiques
dans la boucle EDF fonctionnant à 280°C, 25 bars sans circulation de gaz.
2° - Etanchéité entre doublante et tube de force.
L'efficacité du calorifugeage est directement lié à l'étancbéité du volume compris entre
la doublante et le tube de force. Si l'étanchéité n'est pas suffisante, il s'établit dans ce volume
une circulation de CC· qui fait augmenter nettement le coefficient d'échange.
Dans le but de limiter cette circulation, des tresses d'amiante graphitées ont été mises
en place. Leur etanchéité a été vérifiée.

IX. 1. 4 - Essais_aérodynamique^.
La boucle doit satisfaire à certaines conditions aérodynamiques essentielles,
notamment :
- homogénéité de l'écoulement principalement au droit des éléments combustibles,
- pertes de charges minimum, afin de permettre :
. un échange thermique très homogène entre le flux gazeux et les éléments
combustibles,
d'éviter les surchauffes locales préjudiciables à la boucle.
Des essais aérodynamiques ont été effectués sur les coudes de la boucle pour dé-
finir les caractéristiques technologiques satisfaisant aux conditions précitées.
Ces essais ont permis de mettre au point un type de coude à ailettes qui permet :
a) de restituer un écoulement homogène à 450 mm de l'axe du coude.
b) d'abaisser le niveau de pertes de charges dans les coudes dans un rapport de 2 à 3.
- 496 -

Ces essais ont montré également que l'emploi de la grille d'homogénéisation était
inutile.
IX. 1 . 5 - Essais de la vanne.
Pour la vanne à 3 voies permettant de by-passer une partie du débit dans l'échan-
geur, différentes formes de boisseaux ont été étudiées. Le résultat cherché étant d'obtenir un
rapport : ^ . . . proportionnel à l'angle d'ouverture de la vanne.

Ces essais ont été réalisés à l'air, dans des conditions correspondant à un fonctionne-
ment au CO., sous 25 bars avec une température comprise entre 200 et 350°C et un débit de
3, 5 kg/s. Ils ont permis de mettre au point un boisseau permettant de réaliser cette propor-
tionnalité pour des ouvertures comprises entre 12° et 72° (course complète : 0 - 90°).

IX. 1 . 6 - Eî5sais_de joi


Les joints WILLS et les joints perbunan or<+ 'té essayés dans des brides expérimen-
tales du point de vue de la répartition des températures et du point de vue des fuites.
IX. 1. 7 - Essais_de_^ouffJ.ante_.

Spécifications générales.
Ces machines doivent pouvoir fonctionner pendant 6 000 h dans l'eau déminéralisée à
44°C sans recharge de graisse. Les fuites de CO9 admises sont dé 2 g par jour. Aucun lubri-
fiant ne doit pouvoir rentrer dans le circuit de COO. De plus, l'encombrement est limité. (Lon-
gueur 1,2 m, maître couple 0, 5 m).

Soufflantes RATEAU.
Une étude mécanique et thermodynamique a été faite par la Sté RATEAU pour détermi-
ner les caractéristiques générales de la machine.
1° - Essais des paliers.
De nombreux essais ont été réalisés tout d'abord concernant exclusivement la techni-
que des paliers à gaz (machine fonctionnant à l'air, à la pression atmosphérique et sans rouet).
Il a été effectué 3 500 arrêts et démarrages sur une machine dont l'axe avait une incli-
naison variable.
- En position verticale, la vitesse de transition (frottement fluide, frottement solide) est de
1 900 t/mn. En position horizontale 1110 t/mn.
- Le rodage du palier se fait en atelier ; il est terminé sur la machine elle-même en effectuant
une centaine d'arrêts et de démarrages.
- Les vibrations enregistrées sont les suivantes à 12 000 t/mn.
Ensemble mobile
- avant rodage 16(1
- après rodage 13 (l
- 497 -

vibration de l'ensemble de la machine 3 μ

2° - Essai»de la machine tête de série.


Une deuxième série d'essais a été effectuée à l'air atmosphérique.
La soufflante était placée dans une boucle d'essai et se trouvait immergée dans l'eau
à 40°C, pression du CO_ 25 bars, débit 3,7 kg/s, température à l'aspiration 100 à 300eC.
2
Ces essais comprenaient un fonctionnement continu de 2 000 heures, des arrêts et dé-
marrages, des cyclages thermiques, des survitesses ainsi que l'établissement des caractéris-
tiques suivantes :
1° - Pouvoir manométriqué en fonction du débit ligne de pompage et de pression.
2° - Rendement global et rendement thermodynamique en fonction du débit et de la vitesse.
3° - Vitesse, température du gaz et débit, en fonction du temps dans le cas de l'arrêt de l'ali-
mentation électrique.
Intensité aux bornes au cours du démarrage, en fonction du temps pour différentes
pressions initiales.
4° - Température minimum du CO_ en fonction de la vitesse pour une pression de 25 bars et
pour la température maximum admissible sur les enroulements du stator.
5° - Evaluation de la puissance thermique dissipée dans la volute.
Aucun accident notable ne s'est produit au cours de ces essais.
Les fuites thermiques à la paroi de la volute, ont été estimées à 15 kW environ. Pour
essayer de réduire ces fuites le calorifugeage de cette volute a été repris. Les pertes sont ainsi
limitées à 10 kW.
La température du palier supérieur est de 90°C pour une température de CO_ de 254°C
à l'aspiration et un débit de 3, 7 kg/s.

IX. 1. 8 - Essais_cie_bouchon^
Des vérifications ont été effectuées dans le but de contrôler la tenue à l'usage des
joints d'étanchéité et du système de verrouillage. Il a été fait 15 manoeuvres de démontage et
remontage du bouchon ; après chaque opération le couple de manoeuvres du système de ver-
rouillage a été mesuré. .
Au début et à la fin de l'essai, l'étanchéité des joints et l'effort d5extraction du bouchon
-3
ont été vérifiés. La fuite était de 5 χ 10" g/s entre les joints 1 et 2.

IX. 2 - Essais de l'ensemble.

IX. 2.1 - Description.


Les essais d'ensemble ont été faits sur un prototype comportant l'ensemble des
parties mobiles de la boucle immergée dans la piscine : canal de CO avec filtre, échangeur,
vanne et soufflante, charpente, chariot et rails de guidage horizontaux. Les installations fixes
utilisées pour faire fonctionner le prototype ont été conçues pour avoir les mêmes propriétés
vis-à-vis du circuit immergé que les installations fixes prévues pour les boucles en pile.
En ce qui concerne uniquement la partie immergée du prototype, les différences essen-
tielles entre celui-ci et les boucles définitives sont les suivantes :
- 498 -

- Les éléments combustibles irradiés en pile, qui doivent fournir la puissance sont remplacés
par des barreaux chauffants électriques, formés de résistances en acier inoxydable, recouverts
des gaines prévues pour les combustibles nucléaires des boucles définitives. Les arrivées de
courant se font par des pièces en croix, situées aux parties inférieures et supérieures du canal
d'essai.
Ces barreaux chauffants électriques ont la même longueur que les cartouches d'ura-
nium des piles EDF. Le dispositif utilisé est constitué par 3 barreaux chauffants, qui fournis-
sent 130 kW sous 43 V continus et 3 000 ampères.
- La soufflante utilisée est une soufflante à palier à billes et à axe horizontal de 50 kW, elle
tourne à 6 000 tr/mn et est prévue pour assurer la moitié du débit nominal. On a pu faire des
mesures jusqu'à 3,6 kg/s de débit à froid et jusqu'à 2,4 kg/s à chaud.
- La hauteur comprise entre la partie supérieure de l'échangeur et la surface de l'eau est de
0, 5 m environ pour le prototype et de 6 m environ pour les boucles en pile.
- La commande du mouvement du chariot n'est pas motorisée.
- Le système des connexions des circuits de mesure, des circuits de puissance et de la circu-
lation de CO_ pour la D.R.G. n'existent pas sur le prototype qui est relié à la margelle par des
lignes souples mais fixes.
Un certain nombre de tronçons de la boucle ont été équipés de capteurs de pression
totale et de thermocouples chromel-alumel. On trouve notamment le canal d'essai, le filtre,
l'échangeur, la soufflante.

IX. 2. 2 - Déroulement_des_essais*
Le début des "essais (à SACLAY) a essentiellement consisté en une mise au point
des caractéristiques mécaniques de la boucle prototype pour permettre la commande de la
boucle definitive.
- Etude de calorifugeage,
- Etude de la configuration de l'échangeur,
- Modifications de la vanne 3 voies
- Modification du système de fixation du filtre,

La 2 campagne d'essais menée à CADARACHE a eu pour but de déterminer les


caractéristiques de fonctionnement de la boucle en faisant varier différents paramètres.
De plus, il a été procédé à ce moment là à l'étude des régimes transitoires qui se
produisent, par exemple lors :
- de la montée en puissance,
- de la chute des barres,
- des mouvements de boucles,
- d'accidents sur la boucle.
L'appareillage de mesure avait été modifié de façon à étudier en régime transitoire
l'évolution de :
- 499 -

- la pression dans la boucle,


- 6 pressions différentielles entre différentes sections de mesure,
- 7 températures de CO.,
- 3 températures de gaine,
- Vitesse soufflante,
- Ouverture de la vanne,
- Puissance des éléments chauffants,
- Puissance de la soufflante.

IX. 2. 3 - R£sultats_des_es£ai^.
1° - Epreuve de pression.
L'épreuve de pression de l'ensemble a été faite à 37 bars suivant les normes du Service
des Mines.
2e - Etanchéité.
A la température ambiante, la pression de la boucle gonflée au CO_ passe de 25 bars
à 24 bars pendant une période de l'ordre de 24 heures.
Les pertes les plus importantes sont dues à l'imparfaite etanchéité des brides de la
soufflante dont la boulonnerie est en mauvais état.

3° - Tenue mécanique.
A la suite de 500 heures de fonctionnement, environ, aucune déformation du canal ou
de la charpente n'a été constatée et aucune vibration anormale n'est apparue au cours du fonc-
tionnement.

4° - Manoeuvre du chariot.
Le système de commande manuelle normal et le système de retrait rapide du chariot
ont été essayés.
Les résultats sont satisfaisants.

5° - Pertes de charge.
Les prises de pression totale réparties sur la boucle ont permis de décomposer celle-
ci en un certain nombre de tronçons où les pertes de charge ont été évaluées pour des débits
allant jusqu'à 2 kg/s de CO et dans les conditions nominales de température et de pression.
A partir de ces valeurs la perte de charge des boucles en pile a été estimée pour le débit nomi-
nal de 3,7 kg/s à l'aide d'extrapolations.

IX. 3 - Bilan thermique.


IX. 3.1 - Réjsu^te^sjtojri^an^hej^n^^e^
Les fuites thermiques sur l'ensemble du circuit ont été évaluées pour des tempé-
ratures de CO2 de 25°C à 300°C avec des débits de 0, 5 à 2 kg/s et le type de calorifugeage rete-
nu. La puissance dissipée dans la boucle était d'environ 52 kW pour une température de CO.
de 285°C à l'entrée des éléments chauffants, un débit de 4,8 kg/s, la température de l'eau de la
- 500 -

piscine de 15°C environ et une pression de 25 bars de CO. dans la boucle.


On estime à 65 kW les fuites thermiques, échangeur by-passé dans les conditions sui-
vantes :
- débit 4 kg/s
- température de CO2 345°C
- température piscine 45°C
- pression 25 bars
Ces fuites thermiques étant trop élevées, compte tenu des expériences à réaliser dans
ces boucles, il a été décidé de mettre en place un système de réchauffage sur le circuit de
prélèvement du CO2, destiné à la détection des ruptures de gaine. En effet, on a dans ce circuit
un débit de 2 l / s qui revient dans la boucle à la température de la piscine et qui nécessite une
puissance de 20 kW environ pour être porté à la température du C 0 0 dans la boucle.

IX. 3 . 2 - F£m^^nnem^nt_en_c_onvectioji_naturelle.
La géométrie extérieure des barreaux chauffants électriques étant analogue à
celle des éléments combustibles testés dans PEGASE, des essais de fonctionnement de la bou-
cle en convection naturelle ont été faits. Pour une température de gaine de 39O°C. La puissance
dissipée dans la boucle, échangeur ouvert était de 25 kW.
- 501 -

CHAPITRE XXI

DISPOSITIF D'EXPLOITATION DES BOUCLES

INTRODUCTION

I - INSTALLATIONS DE L'ENCEINTE ETANCHE

I. 1 - L'enceinte étanche elle-même.


' I. 2 - Installations piscine.
1.2. 1 - Coffrets des connexions électriques.
1.2.2 - Raccordements DRG.
I. 3 - Installations du bassin de stockage.
I. 3^1 - Stockage des boucles.
I. 3. 2 - Examen des boucles aux rayons X.
I. 4 - Les canaux.
I. 5 - Moyens de manutention.
I. 5. 1 - Portique de manutention des boucles.
1° - Marches programmées.
2° - Marche classique.
3° - Marche en secours.
4° - .Clés.
I. 5. 2 - Pont roulant de 20 tonnes.
I. 5. 3 - Passerelle volante.

II - INSTALLATIONS DE LA ZONE ATELIERS CHAUDS.

II. 1 - La salle de déchargement.


II. 1. 1 - Génie Civil.
1° - Dimensions extérieures.
2° - Parois latérales.
3* - Sol.
4° - Plafond.
- 502 -

Π. 1.2 - nquipements de manutention à distance.


1° - Télémanipulateurs lourds.
a) Caractéristiques des mouvements.
b) Utilisation.
c) Dépannage.
d) Outillage.
2 ° - Table de travail.
a) Composition
b) Mouvements possibles.
c) Utilisation.
d) Dépannage.
3° - Pont roulant.
a) Caractéristiques.
b) Utilisation.
c) Dépannage.
II. 1. 3 - Moyens de vision.
I e - Dispositifs optiques.
2° - Dispositifs d'éclairage.
II. 1. 4 - Moyens de stockage provisoire.
1° - Caractéristiques.
2° - Refroidissement.
3° - Evacuation.
II. 1. 5 - Moyens d'évacuation des objets irradiés.
1° - Barillet d'évacuation horizontale des combustibles.
2° - Orifice d'évacuation verticale des combustibles.
3° - Porte blindée.
II. 1. 6 - Introduction des éléments combustibles neufs.
II. 1. 7 - Moyens de ventilation.
1° - Débit.
2° - Filtres.
II. 1. 8 - Installations diverses.
1° - Micros.
2 e - Arrivées de fluides,
II. 2 - Equipement du bassin de décorticage.
II. 2. 1 - Caractéristiques du bassin.
II. 2 . 2 - Equipements valables pour toutes interventions.
1° - Plateforme blindée.
2° - Portes blindées.
3° - Passerelle roulante.
- 503 -

II. 2.3 - Outillages spécialisés.


1 ° - Outillage pour le changement de soufflante.
2° - Outillage pour le changement de tube de force.
IL 3 - Moyens de manutention.
II. 3. 1 - Palonnier d'atelier.
1° - Caractéristiques.
2 ° - Utilisation.
II. 3 . 2 - Pont roulant de l'atelier chaud.·
- 505 -

DISPOSITIF D'EXPLOITATION DES BOUCLES

Le programme d'exploitation des boucles tel qu'il est défini actuellement, comporte une
série d'opérations qui ont conditionné la création d'un certain nombre d'installations spécialement
conçues dans ce but.
Une séquence complète et normale d'exploitation peut être résumée ainsi à partir de
l'arrivée au bâtiment pile de la boucle neuve et non chargée de combustible, reconnue apte à
l'exploitation après des essais préliminaires au Hall 2. . .
\r lg. λλΐ. ί)

- Mise en eau de la boucle en canal n° 3.


- Chargement du panier et de ses éléments combustibles.
- Mise en pression au COO.
- Vérifications diverses de bon fonctionnement des organes mécaniques de la boucle.
- Dégonflage partiel de la boucle.
- Transport dans le bassin de stockage en position "point fixe".
- Gonflage à la pression nominale à froid,
- Essais de fonctionnement des connexions et du contrôle.
- Transport en piscine pour irradiation.
- Connexion des alimentations électriques et de contrôle ainsi que de la DRG.
Après irradiation la boucle peut être transportée :
- soit au poste d'examen aux rayons X situé dans le bassin de stockage et renvoyée en
piscine,
- soit stockée dans le bassin de stockage pour refroidissement avant déchargement.
Après stockage la boucle peut être déchargée de ses éléments combustibles soit en salle
de déchargement soit en bassin de décorticage si des difficultés surviennent pour cette opération.
Toutes ces opérations ont été prévues pour pouvoir s'effectuer sans perturber le fonc-
tionnement du reste des installations, c'est-à-dire pile en marche normale et irradiation des
autres boucles sans interruption.
De plus, les boucles pouvant être actives et contaminées, des impératifs de sécurités
ont été pris en considération pour les diverses installations. C'est pourquoi, notamment tous les
transferts se feront boucle immergée dans des bassins ou des canaux.
- 506 -

POSTE RAYONS X

BP PISCiNE PILE BOUCLE AVANT IRRADIATION

BS BASSIN DE STOKAGE

BA ATELIER CHAUDS BOUCLE IRRADIEE

BT TRANSFERT

FIGURE XXI. 1 - SCHEMA DE CIRCULATION DES BOUCLES.


- 507 -

II y a 4 canaux disposés en croix :


- le canal n° 1 (à l'avant) reliant le bassin de stockage au centre de la croix.
- îe canal n°2 (au Sud) desservant la salle de déchargement.
- le bassin de décorticage (à l'Esc).
- le canal n° 3 (au Nord) utilisé pour le chargement des boucles.

I - INSTALLATIONS DE L'ENCEINTE ETANCHE

Dans ce paragraphe seront groupées toutes les installations qui servent à l'exploitation
des boucles sous pression.

1.1 - L'enceinte étanche elle-même. (Fig. XXI. 2)


Ce bâtiment a été décrit au chapitre "VENTILATION".
H faut néanmoins rappeler ici la raison de son existence.
L'enceinte étanche a été conçue pour confiner les produits de fission contenus dans
le CO« des boucles en cas d'explosion de celles-ci. Elle a été réalisée pour résister à la sur-
pression due à l'explosion de 8 boucles type EL 4.

1 . 2 - Installations piscine.
Outre les installations fixes décrites au chapitre "BOUCLES" tels que les chariots
et leurs mécanismes de commande, les rails de guidage..., la margelle de la piscine comporte
un certain nombre d'installations spécifiques des boucles. (Fig. XXI. 3)

1.2.1 - Çoffr^s_d^e^çjpnn^ejaç^^J.e5^iolues. (Fig. XXI. 4)


Afin d'assurer les liaisons d'alimentation et de contrôle entre la boucle en position
d'irradiation et les organes fixes il a été prévu un système de 2 coffrets recevant chacun 6 prises
de raccordement par des boas qui relient les coffrets boucles aux coffrets correspondants fixés
au couronnement de la margelle. Un étrier permet de sortir les coffrets de boucles de leur loge-
ment, autorisant ainsi l'opération de branchement. (Fig. XXI. 5)

1.2.2 - Racj^djjmmis^-JijjG;.
Chaque poste d'irradiation est équipé d'une arrivée et d'un départ pour le COg de la
DRG.
Le raccord entre l'alimentation et le départ à partir de la margelle et la boucle se
fait à partir de deux valves vissées qui permettent les connexions ou les déconnexions boucles en
pression.
La liaison entre les tuyaux rigides de CO qui cheminent dans la zone sable et les valves
est une liaison par tuyau flexible, dont le raccord s'effectue par une bride immergée, directement
soudée au cuvelage de la piscine.

I. 3 - Installations du bassin de stockage (Fig. XXI. 6)


Le bassin de stockage dont les dimensions sont les suivantes
longueur : 13 m largeur : 9, 5 m hauteur : 7 , 5 m
- 508 -

FIGURE XXI. 2 - HALL-PILE - VUE D'ENSEMBLE SUR LA PISCINE ET LE BASSIN DE


STOCKAGE EQUIPE DES DISPOSITIFS DE MANUTENTION DES BOUCLES :
AU-DESSUS DE LA PISCINE LA PASSERELLE ROULANTE ; A L ' E X T R E -
MITE DU BASSIN DE STOCKAGE LE PORTIQUE DE BOUCLES.
- 509 -
DISPOSITION DES COFFRETS AUTOUR DU COURONNEMENT

BATARDEAU Ν Ί
PASSERELLE
AMOVIBLE ,/

FIGURE XXI. 3 - LIAISONS DES BOUCLES AVEC LES INSTALLATIONS FIXES DE LA


MARGELLE DE LA PISCINE.
- 510 -

FIGURE XXI. 4 - SURFACE DE LA PISCINE VUE SOUS LE COUVERCLE. ACCROCHES


AU COURONNEMENT ON DISTINGUE LES COFFRETS DE CONNEXIONS
DES BOUCLES, EN HAUT LE COFFRET DE PUISSANCE, PLUS BAS
LES COFFRETS DE CONTROLE, AINSI QUE LES ARRIVEES ET DEPARTS
DE C 0 0 .
- 511 -

PHASE 1 PHASE 2

PHASE 3

oY COFFRET PUISSANCE

FIGURE XXI. 5 - SCHEMA DES OPERATIONS DE DECONNEXION.


- 512 -

FIGURE XXI. 6 - LE BASSIN DE STOCKAGE DES BOUCLES AVEC LES COFFRETS D'ALIMEN-
TATION. AU-DESSUS LE PORTIQUE DES BOUCLES AVEC AU CENTRE
LA TOURELLE EQUIPEE DU PALONIER ET DES 3 PINCES DE PREHENSION.
- 513 -

comprend au total 11 postes indépendants :


- 8 postes uniquement destinés au stockage des boucles
- 1 poste de point fixe BS 7.
- 1 poste d'examen aux rayons X.
- 1 emplacement réservé au stockage du combustible usé du coeur.

I. 3. 1 - Stockag£_des_boucles (Fig. XXI. 7)


Le fond du bassin de stockage est équipé de plaques destinées à recevoir les plaques
de pose des boucles :
- 1 plaque à l'avant remplissant les fonctions de soutien et de centrage.
- 2 plaques de soutien à l'arrière.
- 1 plaque de centrage entre les 2 plaques de soutien.
Notons que les 11 postes sont capables de recevoir des boucles en stockage, niais que
9 seulement (8 normaux + poste de point fixe) sont équipés des coffrets d'alimentation électrique,
et des alimentations en CO.. (Fig. XXI. 8)

- Les coffrets d'alimentation électrique sont identiques à ceux qui équipent la margelle de la
piscine.
- L'alimentation en CO_ neuf (pour le balayage) et le départ du CO_ usé se font par branchement
de la valve vissée intéressée sur un coffret muni de différents piquages :
- Arrivée de COO neuf.
Ci

- Départ de CO2 pollué vers le stockage.


- Prélèvement du COp pollué vers les postes d'analyse.
- Départ du raccordement à la pompe à vide.
I. 3.2 -
Le poste BS 12 prévu à cet effet est équipé en margelle d'une arrivée de CO2 neuf et
d'un départ de COO usé.
Π. est prévu d'installer dans le bassin de stockage lui-même un dispositif permettant
l'examen des éléments combustibles des boucles aux rayons X, avec retransmission de l'informa-
tion par télévision.

I. 4 - Les canaux (Fig. XXI. 9)


Afin de réaliser la protection contre les rayonnements émis par une boucle qui
contient un élément combustible irradié, et dont les structures sont activées, tous les transferts
de boucles sont faits boucle immergée dans les canaux. Ceux-ci assurent au minimum 2,6 m
d'eau au-dessus de la partie supérieure du combustible. Les parois des canaux ont une épaisseur
de 1,25 va. de béton qui assure la protection latérale.

- Le canal de transfert relie la piscine au bassin de stockage.


- Le canal n° 1 relie le bassin de stockage à la zone ateliers chauds jusqu'à la plaque tournante.
La partie supérieure de ce canal est couverte par des dalles mobiles en béton.
- Le canal n° 2 relie la plaque tournante à la salle de déchargement.
- 514 -

" t3 ^XO^JtW fc/E. "ΤΛ


- 515

F I G U R E XXI. 8 - COFFRETS D'ALIMENTATION DTPS R O T T P T Γτς ÛTTY ΤΙ-ΡΟ η


- 516 -

FIGURE XXI. 9 - CANAL DE TRANSFERT ENTRE LA PISCINE ET LE BASSIN DE STOCKAGE.


- 517 -

- Le canal η" 3 relie la plaque tournante à l'emplacement BA 2 réservé au chargement.

- Les manutentions entre la piscine et le bassin de stockage sont assurées par le portique de
boucle.
- Les déplacements à partir du bassin de stockage vers les ateliers chauds, ainsi que tous les
déplacements dans la zone ateliers chauds sont assurés par le convoyeur immergé.

I. 5 - Moyens de manutention.
1.5. 1 - Porji^e^£jn^utention_d_esj3ou^cle_s_ (Fig. XXI. 10)
Le portique est un engin spécial permettant la prise d'une boucle en 3 points définis
sur le gabarit de boucle, donc valable quel que soit le type de boucle à transporter.
Le portique peut être animé de 4 mouvements différents :
1) Translation (X) par déplacement de l'ensemble du portique sur des rails situés de chaque côté
du bassin de stockage et qui se prolongent jusqu'à la piscine.
2) Direction (Y) par déplacement d'un chariot sur des rails supportés par la charpente du portique
3) Rotation (a) par rotation d'une tourelle à l'intérieur du chariot qui la supporte.
4) Levage (Z) par un palonnier en forme de Τ accroché à la tourelle par des câbles. Le palonnier
est muni de 3 pinces à verrouillage électrique. (Fig. XXI. 11)
C'est par enroulement des câbles d'accrochage qu'est réalisé le mouvement de
montée. Ce mouvement peut s'effectuer avec une correction d'assiette.
Le transfert d'une boucle d'un point à un autre est réalisé par une succession de ces
différents mouvements.
Les rotations ne sont possibles qu'en des points neutres occupant des positions bien
déterminées dans les bassins et canaux.
Le pupitre de commande est placé dans la palée Est.
Etant donné les conditions de fonctionnement du portique notamment transport d'une
boucle au-dessus du coeur et des autres boucles sous pression, un certain nombre de dispositifs
assurant la sécurité ont été adoptés :
- Calcul de l'appareil avec un coefficient de sécurité de 6 à la rupture.
- Essais effectués sur les câbles.
- Verrouillages mécaniques par broche des mouvements latéraux, pendant les mouvements verti-
caux et inversement.
- Sécurités électriques pour toutes les manoeuvres.

Les caractéristiques principales sont les suivantes :


- Charge utile 10 kN
- Portée 12,6 m
- Longueur des voies 35 m environ
- Vitesses :
a) translation à vide 0, 180 m/s environ
en charge . . . 0, 018 m/s environ
- 518 -

FIGURE XXI. 10 - PORTIQUE DE MANUTENTION PROGRAMMEE DES BOUCLES.


AU 1er PLAN LE PUPITRE DE COMMANDE.
- 519 -

FIGURE XXI. 11 - TOURELLE DU PORTIQUE DE BOUCLES.


AU 1er PLAN LES PINCES D'ACCROCHAGE.
- 520 -

b) direction à vide 0,100 m/s environ


en charge . . . 0, 010 m/s environ

c) rotation à vide 5 p. 100 environ


en charge . . . 0, 5 p. 100 environ

d) levage à vide 0, 100 m/s environ


en charge . . . 0, 010 m/s environ

- Fidélité de positionnement . . . 2 à 3 mm environ.


(ce chiffre est valable pour une cote Ζ donnée, le positionnement variant légèrement avec cette
cote : 20 mm environ pour une distance de 10 m).
- Défaut d'assiette détectable 0, 5 degré d'angle.
Le portique peut être utilisé :
- soit en marche programmée (fonctionnement semi-automatique)
- soit en marche classique
- soit en secours.

1° - Marches programmées.
Chaque manoeuvre est constituée par une succession de mouvements élémentaires réali-
sés dans un ordre imposé. L'enclenchement de chaque mouvement doit être fait par l'opérateur,
mais l'arrêt se fait automatiquement lorsque le mouvement est achevé. Une manoeuvre ne peut
être programmée qu'à partir d'un point neutre.
A tout moment et en tous points, une séquence peut être arrêtée et ensuite être :
- soit reprise dans le même sens, l'ordre des mouvements restant le même.
- soit inversée de manière à revenir au point neutre, l'ordre des mouvements étant alors inversé
également.
Une manoeuvre complète de boucle par le portique peut être schématisée ainsi :
Z, X, Y, X X
BPn * BPo ^ BTo * BSo (a)
(of)
z, x, Y x x
Χ,Υ, Ζ Ζ, Y, X X, Y
^ BSm g B S o { a )
^ BS6
χ, γ, ζ " ζ , Y, x ^x, γ

Dans ce schéma :
BPn = Boucle en piscine (position d'irradiation)
BPo - Boucle en piscine (point neutre)
BTo = Boucle en canal de transfert (point neutre)
BSo = Boucle en bassin de stockage (point neutre)
BSm = Boucle en bassin de stockage (position de stockage)
BS6 = Boucle en bassin de stockage (position de transfert vers les ateliers chauds)
- 521 -

Asservissements et sécurités.
Ceux-ci portent sur les points suivants :

a) Mise sous tension de l'installation


- interdiction si l'opérateur n'actionne pas le contact de présence
- interdiction si l'une au moins des trappes d'accès aux nacelles est ouverte.

b) Ensemble des mouvements (a, X, Y, Z)


- interdiction de faire plusieurs mouvements à la fois
- interdiction de faire les mouvements dans un ordre différent de celui prévu par la
programmation.
- interdiction de faire un mouvement si celui-ci est verrouillé par broches.
- interdiction de dépassement des fins de course extrêmes.
- interdiction de passage en grande vitesse si les pinces sont refermées sur la charge.
- arrêt si l'assiette est supérieure à 0, 5° (sécurité éliminable par clé, mais les indica-
tions subsistent).

c) Rotation (a)
- interdiction si le palonnier n'est pas verrouillé par broches (sécurité éliminable par
bouton spécial).

d) Translation (X)
- signalisation du mouvement par dispositif sonore.
- interdiction si lajrotation n'est pas verrouillée par broches.
- arrêt si le palonnier approche trop près (5 cm environ) d'un batardeau. Cette sécurité
se trouve mise hors service si le palonnier est en position haute.
- interdiction si le palonnier n'est pas verrouillé par broches (sécurité éliminable par
bouton spécial).

e) Direction (Y)
- interdiction si la translation et la rotation ne sont pas verrouillées par broches.
- interdiction si le palonnier n'est pas verrouillé par broches (sécurité éliminable par
bouton spécial).

f ) Levage (Z) (Fig. XXI. 12)


- interdiction si la rotation, la translation et la direction ne sont pas verrouillées par
broches.
- interdiction si les 3 pinces ne sont pas toutes dans le même état ("ouvertes" ou "refer-
mées" sur la charge).
- arrêt de la descente si les câbles ne sont pas tendus.
- interdiction de levage du palonnier en position haute si les pinces sont refermées sur
la charge.
- 522 -

g) Ouverture des pinces · ι


- interdiction d'ouverture en charge.
- interdiction systématique d'ouverture à
vide ou en charge en dehors des zones où
cette ouverture est prévue.

2° - Marche classique.
Les mouvements peuvent être faits dans un
ordre quelconque, us doivent être enclenchés et
arrêtés par l'opérateur.
La mise en service peut se faire :
- soit à partir du point neutre stockage BS. (intégra-
tion dans le dispositif de programmation).
- soit à partir d'une position quelconque par emploi
d'un commutateur à clé spéciale.
Tout mouvement est enclenché par action
continue sur un bouton et se poursuit tant que l'ac-
tion sur le bouton est maintenue.
FIGURE XXI. 12 - BOUCLE EDF EN
POSITION DE CONNEXION.

Sécurités en marche classique.


- interdiction de dépassement des fins de course extrêmes.
- arrêt du mouvement de translation si les nacelles approchent d'un batardeau.
- arrêt du mouvement de levage si l'assiette est incorrecte (sécurité éliminable par clé).
- signalisation du mouvement de translation par signal sonore.
- interdiction de mise sous tension de l'installation si l'opérateur n'actionne pas le
contact de présence ou si l'une au moins des trappes d'accès est ouverte.

Remarques :
- Toutes les autres sécurités prévues en marche programmée sont éliminées.
Il est en particulier possible :
- de faire les mouvements de rotation, de translation, de direction, en grande vitesse quelle que
soit la charge du palonnier.
- de n'effectuer aucun verrouillage par broche.
- de faire les mouvements dans un ordre quelconque.
- d'ouvrir les pinces pour toutes les positions du palonnier.
Π reste également possible, mais déconseillée :
- de faire plusieurs mouvements à la fois,
- de lever le palonnier à pleine charge, en grande vitesse.
- 523 -

3 e - Marché en secours.
En cas de panne sur l'un des mouvements, il est possible d'assurer un dépannage manuel
grâce à un volant solidaire de l'arbre du moteur correspondant.

4 e - Clés.
Trois clés sont prévues :
- Une clé pour enclenchement général, servant également à l'ouverture des trappes d'accès aux
nacelles.
- Une clé pour passage en marche classique en une position quelconque.
- Une clé pour élimination de la sécurité d'assiette incorrecte.
I. 5.2 - Pontjroulant_du_HaU_PUe.
Balayant la totalité de la surface du hall-pile, le pont roulant n'est pas en principe
destiné à la manutention des boucles, η dessert néanmoins tous les besoins annexes et peut servir
en secours.
Ses principales caractéristiques sont les suivantes :
Charge utile 200 kN (20 tonnes)
Portée 23, 30 m
Longueur des voies 45 m environ
Commande par boîte à boutons

Nombre de crochets 1 de 200 kN


1 de 50 kN (palan indépendant du chariot portant
le treuil de 200 kN)
Vitesse de levage 6 et 3,6 m/mn (200 et 50 kN)
Il
Vitesse de direction 12 et 1,2 m/mn
II
Vitesse de translation 20 et 2 m/mn
Hauteur sous crochet par rapport au niveau du hall pile
200 kN 10, 75 m
50 kN 11,11 m
Hauteur de levage
200 kN 17, 80 m
50 kN 18,15 m
Ecartement des crochets 2,21m

I. 5. 3 - Pa,sser.tîie_ïîîl?iîîe_·
La passerelle est un dispositif qui permet l'accès à la surface dé la piscine pour les
interventions à distance. Elle dispose du même chemin de roulement que le portique.
Il y a deux postes d'accès possibles.
- la partie supérieure de la passerelle,
- une nacelle suspendue qui peut supporter 2 personnes (La surface hors-tout de
la nacelle, est un rectangle de 2,140 m χ 0,840 m). La nacelle peut descendre
jusqu'au fond de la piscine.
- 524 -

La passerelle est déplacée latéralement à la main ou au pont roulant, si le portique se


trouve interposé sur son chemin de déplacement.
En ce qui concerne l'exploitation des boucles la passerelle constitue essentiellement un
dispositif d'observation.

II - INSTALLATIONS DE LA ZONE ATELIERS CHAUDS

(Fig. XXI. 13)

Le hall atelier chaud est essentiellement équipé pour le chargement et le déchargement


du combustible dans les boucles.
Dans cette zone, les boucles seront totalement dégonflées ou sous faible pression (sauf
temporairement pendant les essais de mise en service au poste BA 2 à l'extrémité du canal Nord).
Le déplacement d'une boucle du hall pile (piscine ou bassin de stockage) vers les ateliers
chauds se fait par les canaux 1, 2 et 3.
Le canal n° 3 est équipé d'un poste dit BA 2 de chargement du combustible neuf dans une
boucle neuve. La boucle est alors posée sur un tabouret spécialement conçu à cet effet qui laisse
émerger la partie supérieure du tube de force.
Le déchargement du combustible irradié, ainsi que le chargement du combustible neuf
dans une boucle déjà irradiée est effectué en salle de déchargement.
Enfin, en cas de difficultés majeures au déchargement (coincement d'un élément par
exemple), la partie tube de force de la boucle peut être isolée par tronçonnement dans le bassin
de décorticage.
L'opération se fait bien entendu boucle immergée.
Le bassin de décorticage de plus est équipé d'un dispositif qui permet à sec la mainte-
nance des parties mécaniques de la boucle, l'opérateur étant protégé des parties les plus actives.

II. 1 - La salle de déchargement (Fig. XXI. 14 et FIG. XXI. 15)


La salle de déchargement est destinée à permettre :
- le déchargement des boucles après irradiation : extraction de l'assemblage d'irradiation
(ensemble bouchon-panier) contenant un élément combustible.
- l'extraction de l'élément combustible hors de l'assemblage d'irradiation.
- l'évacuation des éléments combustibles irradiés et des déchets actifs.
- le remplacement des assemblages filtre.
- éventuellement, le rechargement d'une boucle avec un assemblage contenant un élément irradié.
Elle est constitué par une cellule en béton située au-dessus de l'extrémité sud du canal
n° 2 et possédant :
- des équipements de manutention à distance,
- des moyens de vision,
- des moyens de stockage provisoire,
- des moyens d'évacuation des objets irradiés,
- des moyens de ventilation.
- 525 -

FIGURE XXI. 13 - VUE D'ENSEMBLE SUR LE HALL DES ATELIERS CHAUDS.


DE GAUCHE A DROITE : LA SALLE DE DECHARGEMENT PORTE OUVERTE,
LE BASSIN DE DECORTICAGE.
AU FOND : LE BATARDEAU DU BASSIN DE DECORTICAGE EN POSITION DE
- 526 -

00 CO

FIGURE XXI. 14 - LA SALLE DE DECHARGEMENT. VUE ECORCHEE.


- 527 -

11 12

1 Pupitre de télécommande 14 Chariot moteur inférieur


2 Ventilation 15 Chariot du bras télescopique
3 Râtelier des puits de stockage 16 Colonne
4 Canal n'2 17 Palier support
5 Manipulateur OTER type 1300 18 Chariot porteur supérieur
6 Porte réas 19 Palier porteur supérieur
7 Rail inférieur 20 Butoir
8 Palier moteur 21 Enrouleur
9 Chariot moteur supérieur 22 Porte
10 Bloc moteur supérieur 23 Bras télescopique
11 Crochet 24 Barillet
12 Rail supérieur 25 Support de tête de manipulateur
13 Table de travail 26 Fenêtre

FIGURE XXI. 15 - LA SALLE DE DECHARGEMENT. VUE EN PLAN.


- 528 -

La conception de ces divers équipements est telle qu'il doit toujours être possible d'y
pénétrer en l'absence de boucle, tout au moins avec un équipement convenable (masque ou mieux
Spiratom).
En conséquence, aucun matériau irradié ne doit être usiné, moulé ou scié à l'intérieur,
seul le cisaillage sans copeau étant autorisé.
Tous les assemblages entre pièces sur lesquelles il sera nécessaire d'intervenir dans la
salle sont donc du type clavette, boutons, pions, etc . . .
II. 1. 1 - Génie Çiyjl_
1° - Dimensions intérieures
Longueur 5, 50 m
Largeur 3, 50 m
Hauteur 7, 15 m
g
Volume 145 m
2° - Parois
a) Constitution
Constituées par des murs en béton d'épaisseur
- 1, 200 m (parois ouest, sud et est, en béton lourd d = 3, 5)
- 1, 600 m (paroi nord en béton ordinaire d = 2, 3)
Ces murs sont protégés par une peinture au caoutchouc isomérisé..

b) Ouvertures^
- La paroiEst^comporte une ouverture 1, 5 χ 2 m, formée par une porte blindée
à commande hydraulique 2 vitesses.
- La paroi Sud comporte une ouverture de 1, 5 χ 0, 9 m pour la fenêtre d'observation.
De plus les trois parois accessibles iNord, Est et Sud) sont percées d'un certain nombre
de trous, qui, lorsqu'ils sont inutilisés, sont obturés par des bouchons en béton de même nature
que celui de la paroi correspondante. Sur la face Sud (face de travail) : 11 trous (9 disponibles)
avec décrochement (0 utile 150 mm environ), plus 2 séries de 4 trous sans décrochement capables
de recevoir un télémanipulateur type Argonne (Fig. XXI. 16).
Sur la face Est (porte) : 12 trous avec décrochement (0 utile 150 mm environ). 8 trous
sont actuellement disponibles.
Sur la face Nord (télémanipulateurs lourds) : 6 trous avec décrochement, dont 3 sont
disponibles. Leur diamètre utile est de 150 mm environ. Les emplacements de ces trous ont été
choisis de manière à permettre d'approcher les endroits "délicats" de la salle de déchargement
(table de travail, barrillet d'évacuation, etc . . . ).

3 ° - Sol
Le sol est constitué par le plancher de l'atelier chaud, épaisseur 1,20 m en béton ordi-
naire, recouvert par un cuvelage ("gatte") en acier inoxydable avec remontées de 250 mm sur les
parois.
529 -

FIGURE XXI. 16 - LA SALL·^ DU DECHARGEMENT : FACE DE TRAVAIL.


ON DISTINGUE LE PERISCOPE D'OBSERVATION, LA FENETRE DÉ TRAVAIL
ET LES PUPITRES DE COMMANDE DES MANIPULATEURS.
- 530 -

Ce cuvelage comporte :
- Une ouverture de 2 , 4 x 2 m au-dessus du canal n°2 permettant l'émersion partielle de la boucle.
Cette oui'erture peut être refermée par une trappe.
- Des rigoles de drainage et un puisard avec filtre permettant l'évacuation des liquides de décon-
tamination.
Un orifice vertical, obturé, par un bouchon, permet une évacuation éventuelle par la
salle située au niveau inférieur.

4° - Plafond
Le plafond est constitué par 8 dalles, épaisseur 0, 900 m en béton lourd.
Ces dalles (12 et 18 tonnes) peuvent être enlevées au pont roulant de l'atelier chaud avec
un palonnier spécial.
Certaines dalles sont percées de trous avec fourreaux obturés par des bouchons.

II. 1.2 - Ecim£ejnjeji^^de_nmnutention_à_distance (Fig. XXI. 17)


Les équipements de manutention à distance installées dans la salle de déchargement
sont :
- deux télémanipulateurs lourds,
- une table de travail,
- un pont roulant.
En outre, des orifices obturés provisoirement par des bouchons permettent le montage
ultérieur de télémanipulateurs légers type Argonne (8 emplacements possibles).

1° - Télémanipulateurs lourds (Fig. XXI. 18)


Chaque télé manipulateur lourd se compose d'une tête montée sur un ensemble constitué
par un bras télescopique porté par une colonne. L'ensemble de la colonne peut se déplacer hori-
zontalement sur une crémaillère commune aux deux télémanipulateurs le long de la paroi nord.
La tête peut être animée de 4 mouvements :
- serrage pinces,
- rotation pince,
- rotation ensemble,
- levage coude.
L'ensemble bras télescopique colonne peut être également animé de 4 mouvements :
- extension bras télescopique,
- levage bras télescopique,
- rotation colonne,
- translation colonne.
Tous les points de la salle de déchargement situés à une hauteur inférieure de 5, 50 m
sont accessibles par l'un ou l'autre des télé manipulateur s.
Les 4 mouvements de la tête ainsi que l'extension du bras télescopique sont obtenus par
des moteurs situés dans la salle.
- 531 -

FIGURE XXI 17 - VUE INTERIEURE DE LA SALLE DE DECHARGEMENT.


DE GAUCHE A DROITE : LA TABLE DE TRAVAIL, LES MANIPULATEURS
LOURDS ET LES PORTE-OUTILS.
- 532 -

FIGURE XXI. 18 - LES TELEMANIPULATEURS LOURDS.


VUE D'ENSEMBLE SUR LES BRAS TELESCOPIQUES ET LES COLONNES.
- 533 -

Les 3 mouvements de : levage bras, rotation et translation colonne sont obtenus par des
moteurs situés à l'extérieur de la salle avec transmission par arbres rigides.

a) Ç j j £ ^
Chaque mouvement est commandé par amplificateur magnétique.
Ce dispositif d'alimentation permet :
- un réglage de la vitesse à une valeur affichée à l'avance,
- une limitation du couple (calage du moteur) à une valeur affichée à l'avance.
Chaque mouvement à course limitée est équipé de contacts de fin de course :
- serrage pince (pince standard)
. effort de serrage 0 à 300 daN (couple max. 120 mA N)
. vitesse de fermeture 50 à 350 mm/mn
. ouverture maximum 80 mm
L'effort de serrage est mesuré par une jauge de contrainte avec indication reportée sur
le pupitre :
- rotation pince.
. course rotation illimitée.
. couple 50 m Λ Ν maximum.
. vitesse de rotation 0, 5 à 2, 2 tour/minute.

- rotation ensemble.
. course rotation illimitée.
. couple 750 m Λ Ν maximum.
. vitesse de rotation 0, 05 à 0,6 tour/minute.

- levage coude.
. course - 90° à + 90°
. couple 1900 m Λ Ν maximum.
. charge utile maximum 800 daN bras vertical.
300 daN bras non vertical.
. vitesse de rotation 0, 05 à 0,2 m/mn.

- extension bras télescopique.


. course de 1 m.
. effort horizontal 600 daN si la charge verticale est nulle.
100 daN avec charge verticale de 800 daN.
. vitesse d'extension 0, 5 à 20 m/mn.

- levage bras télescopique.


. course 4, 965 m.
. effort de levage 800 daN max. (dans le sens de bas en haut).
. vitesse de levage 2 à 8 m/s.
aucun effort ne doit être exercé de haut en bas ; risque de flambage des vis de commande.
- 534 -

- rotation colonne.
. course - 90° à + 90°
. couple 7800 m Λ Ν (correspond à un effort de 300 daN du bras en
extention complète).
. vitesse de rotation 0, 05 à 0, 3 tour/minute.

- translation colonne.
. course 3, 10 m
. effort 300 daN max.
. vitesse de translation 10 à 35 mm/s.

b) Utilisation
La commande de chaque télémanipulateur est faite à partir d'un pupitre mobile placé
devant les fenêtres de la salle de déchargement et équipé d'un contacteur général à clé. Un mouve-
ment est enclenché, après affichage du couple maxi et de la vitesse désirée, par appui sur le
bouton de commande. L'arrêt est obtenu :
- par suppression de l'appui sur le bouton,
- par arrivée sur un contact de fin de course,
- par calage du moteur si le couple affiché est dépa.ssé (signalisation sonore).
Il est à noter que les contacts de fin de course η'empêchent-par les interférences entre
une tête et tout autre matériel situé dans la table (2e tête, murs, etc. . . ). En cas d'interférence,
le mouvement s'arrête par calage du moteur, mais l'effort correspondant au couple maximum
affiché reste appliqué, d'où des risques de détérioration si l'obstacle est fragile.
Les consignes suivantes sont appliquées :
- n'effectuer qu'un seul mouvement à la fois (aucune interdiction électrique n'empê-
che de faire plusieurs mouvements simultanément).
- régler toujours le couple à une valeur aussi faible que possible.

c) Dépannage
Certains mouvements seulement peuvent être dépannés depuis l'extérieur de la salle
de déchargement :
- serrage pince, à l'aide d'un carré emmanché sur le second manipulateur.
- translation et rotation de la colonne, levage du bras télescopique à l'aide d'une mani-
velle.

d) Outillages spéciaux
Les divers outils sont supportés par des blocs interchangeables à distance à l'aide
d'un râtelier spécial. L'équipement prévu comprend :

des blocs :
- 5 blocs standards,
- 1 bloc avec carré FACOM,
- 1 bloc d'extraction.
- 535 -

Ces blocs sont stockés sur 3 râteliers à 3 places chacun permettant le remplacement à
distance.
des pinces :
- 2 pinces standards,
- 1 pince enveloppante 0 110-120,
- 1 pince enveloppante 0 150-160,
- 1 pince cisaille pour fils,
- 1 pince cisaille standard,
- 1 pince crochet (force 300 daN)
- 2 pinces d'extraction effilées (formes différentes).

2° - Table de travail.
La table de travail est destinée à soutenir l'assemblage d'irradiation pendant son démon·
tage.

a) Elle comprend :
- un plateau circulaire fixe,
- un plateau tournant central équipé de 2 mors à serrage pneumatique,
- un piston pouvant se déplacer verticalement.

Rotation
- vitesse 15 tours/minute.
- couple . 100 m Λ Ν.

Levage
- vitesse 10 mm/s
- course 930 mm (contacts de fin de course)
- force 300 daN.

Serrage mors
- capacité 0 150 mm
- force 125 daN (pour une pression d'air de 6, 5 bars)

c) Utilisation
La commande est faite à partir d'un pupitre mobile placé devant la fenêtre de la
salle de déchargement et équipé d'un contacteur général à clé.
Les mouvements sont obtenus par impulsion sur le bouton correspondant.

d) pénannage
Les mouvements de levage et de rotation sont dépannables par un télémanipulateur
à l'aide d'un c a r r é .
- 536 -

3° - Pont roulant
Le pont roulant de la salle de déchargement possède la particularité d'avoir tous ses
moteurs de commande à l'extérieur de la salle, les transmissions se faisant par câbles.

a) Caractéristiques
- Charge utile 25 kN
- Portée 3 m.
- Vitesse de levage 4 et 1 cm/s.
- Vitesse de direction 4 et 1 cm/s.
- Vitesse de translation 4 et 1 cm/s.
- Hauteur sous crochet 5, 95 m.
- Hauteur de levage 11, 5 m.

b) Utilisation_
La commande se fait par une boîte à boutons classiques pendante à côté de la fenêtre
(longueur de câble suffisante pour assurer la commande à partir de la porte de la salle si cela est
nécessaire).
Tous les contacts de fin de course sont doublés à titre de sécurité.
Le crochet du pont peut passer par l'orifice vertical d'évacuation prévu dans le plancher.

c) Dépannage
Tous les moteurs situés à l'extérieur sont dépannables par des volants.

IL 1. 3 - Moy_ens_de_vision.
Les moyens de vision comportent d'une part des dispositifs optiques, d'autre part des
dispositifs d'éclairage.

1° - Dispositifs optiques.
Ils comprennent :
- une fenêtre d'observation,
- un hublot,
- un périscope.

a) Penêtre^d^pbse^vation^ (Fig. XXI. 19)


- Dimensions utiles 740 χ 1340 mm
- Epaisseur totale 1024 mm
- Constitution 2 dalles ép. 250 mm p = 3, 3
2 dalles ép. 250 mm Ρ = 4, 2
2 glaces ép. 12 mm ρ = 2, 5
- Protection équivalente 1,20 m de béton Ρ = 3, 5
- Angles morts 22° plan vertical
15° plan horizontal.
- 537 -

FIGURE XXI. 19 - FENETRE D'OBSERVATION ET PUPITRES DE COMMANDE DES BRAS.


- 538 -

b) Hublot
Ce hublot est monté dams l'orifice de la porte blindée.
- Ouverture 250 mm
- Champ instantané 36°
- Champ total de pleine lumière . 60°
- Protection équivalente 1, 20 m de béton ρ = 3, 3
c) ï^eriscope.
- Caractéristiques :
Type : périscope panoramique monobloc type MARCOULE M. 18, pour fonctionne-
ment en position horizontale.
Tête d'observation monoculaire coudée, interchangeable, équipée avec- un disposi-
tif réflex permettant l'adaptation d'un appareil photographique â plaques 4 , 5 x 6 .
Grossissement :
G - 1, 5 champ 30°
G =6 champ 7, 5°
Mise au point de 0, 50 m à l'infini.
Dispositif de visée panoramique de 0 à 100° dans tous les méridiens.
Protection équivalente : 200 mm de plomb.

- Possibilité de montage :
L'appareil se monte dans un fourreau pouvant être introduit :
. dans 6 orifices de la paroi sud : dépassement int. 700 mm
. dans 7 orifices de la paroi est : " " 700 mm
. dans 3 orifices de la paroi nord: " " 500 mm

2° - Dispositifs d'éclairage.
Us comprennent :
- une gaine d'éclairage composée de 8 tubes à cycle d'iode type quartzline de 1500 W chacun don-
nant un flux lumineux total de 264. 000 lumen. L'éclairement réel interne sur la table de travail
est de 2. 500 lux.
1/3 de la gaine est branché sur le circuit secours.

- un bouchon spécial avec projecteur de 145 watts qui peut être placé dans chacun des orifices
pouvant recevoir le périscope.

II. 1. 4 - M°Y.eHs_i!e_?î°?J?a.SeJB?!°ï.i§iî^re.·
Le stockage provisoire des assemblages d'irradiation est assuré par 10 puits de
stockage immergés dans l'eau du canal n°2.
- 539 -

I e - Çaractéristicrues.
- Capacité 0 max. 182 mm (bouchon).
146 mm (panier),
long. max. 1310 mm (bouchon).
4600 mm (total).
- Matériau acier inoxydable 18/8 Mo.
- Protection : assurée par le bouchon de l'assemblage et l'eau du canal.
- Pression 6 bars absolus .max.

2" - Refroidissement
Chaque puits est alimenté séparément.en CO. sous une pression de 6 bars absolus. Le
refroidissement peut s'effectuer :
- par balayage (arrivée du gaz à la partie inférieure) ;
- par convection naturelle (grâce à un chemin intérieur guidant la circulation).
Les évacuations sont indépendantes et équipées avec un filtre en métal fritte.

3 e - Evacuation.
En cas de vidange des canaux, il est absolument indispensable :
- soit d'évacuer les assemblages stockés dans les puits,
- soit d'évacuer les puits remplis sinon la protection ne serait pas assurée.
L'évacuation des puits se fait à l'aide d'un casier spécial qui peut être manutentionné
comme une boucle.

II. 1. 5 -
Les objets irradiés à évacuer comprennent :
- des éléments combustibles,
- des déchets (paniers, bouchons, filtres, etc . . . ).

Les orifices d'évacuation utilisables sont :


- le barillet d'évacuation horizontale des combustibles,
- l'orifice d'évacuation verticale des combustibles,
- la porte.

I e - Barillet d'évacuation horizontale des combustibles.


C'est l'orifice normal d'évacuation des éléments combustibles.
Π. est équipé d'un barillet rotatif permettant la traversée de la paroi de la salle de déchar-
gement par l'élément qui est ensuite introduit dans un chateau de plomb monté sur un chariot
roulant sur des rails et évacuable au pont principal.

Caractéristiques :
- Capacité 0 190 mm maxi.
- Sécurités interdiction de rotation si le château de plomb n'est pas en place,
interdiction de recul du château si le barillet est ouvert.
- Charge utile du chariot : 200 kN.
- 540 -

2° - Orifice d'évacuation verticale des combustibles.


Capacité 0 240 mm.
Cet orifice est normalement obturé par un bouchon enlevable au pont roulant de la salle.
Le crochet du pont peut passer par le trou pour descendre un élément dans le chateau de plomb
qui serait amené en dessous.

3° - Porte blindée.
Cette porte permet l'introduction dans la salle d'un chateau de plomb sur chariot pour les
évacuations de déchets irradiés divers.
Des rails sont prévus pour assurer le roulement du chariot dans la salle et à l'extérieur,
des éléments mobiles sont à disposer en remplacement du seuil de la porte pour assurer le pas-
sage des roues.
Dimensions de la porte : 1, 5 χ 2 m
Charge admissible sur les rails : 50 kN par essieu.

II. 1. 6 - J L j ç _ _ J # i ? i ? i _ j j £ _ _ _
Dans le cas où la boucle est active, le rechargement en combustible neuf sera effec-
tué dans la salle de déchargement.
L'ensemble panier-combustible sera alors introduit au pont roulant par le toit de la
cellule par un des trous situés dans les dalles.

II. 1. 7 - Mo^ens_de_ventilation_ (voir chapitre "VENTILATION")

1° - Débit.
La ventilation assure :
- porte fermée : dix renouvellements à l'heure avec une dépression de l'ordre de 10 mm
d'eau.
- porte ouverte: une vitesse d'entrée d'air de 0, 50 m / s e c . p a r la porte.

2° - Filtres.
a)
2 miofiltres disposés sur les dalles.

b) Filtres de départ.
6 filtres incombustibles Schneider-Poelman avec dièdres en papier amiante. Ces
dièdres ont une efficacité de 99, 98 p. 100 pour un aérosol d'indigo ayant la granulométrie suivante
en poids :
2 microns 7 p. 100
2 à 1 microns 17 p. 100
1 à 0, 5 micron 43 p. 100
0, 5 à 0, 3 micron 19 p. 100
0, 3 à 0, 1 micron llp. 100
moins de 0, 1 micron 3 p. 100
- 541 -

Les divers éléments sont amovibles et peuvent être manipulés avec les télémanipulateurs
lourds.

II. 1. 8 - Installati£ns_diverse_s_:
La salle de déchargement est équipée en outre :
- de micros,
- d'arrivée de fluides.

1° - Micros
Un micro est disposé à chaque angle de la salle à une hauteur de 3 m.
Ils peuvent être commutés sur deux hauts-parleurs disposés de part et d'autre de la
fenêtre de la salle de déchargement.

2° - Arrivées de fluides.
Les arrivées prévues à l'intérieur de la salle sont toutes situées sur la paroi sud vers
l'extrémité est.
Elles comprennent :
- une arrivée d'air comprimé,
- une arrivée d'azote,
- une arrivée d'eau industrielle,
- une prise de courant 220 V,
- une prise de courant 380 V.
Toutes ces arrivées sont commandées par des vannes ou des interrupteurs situés à
l'extérieur.
En outre, certains orifices des parois de la salle peuvent recevoir des bouchons traver-
sés par des tubes de 33/42 permettant des arrivées supplémentaires.
Π. existe :
- 5 bouchons traversés par 1 tube,
- 1 bouchon traversé par 2 tubes.

II. 2 - Equipements du bassin de décorticage (Fig. XXI. 20)


Le bassin de décorticage est destiné à permettre :
- l'entretien des boucles (changement de soufflantes, de tube de force, etc. . . )
- de découpage des boucles.
Les équipements prévus comprennent :
- des équipements valables pour toutes les interventions,
- des outillages spécialisés pour certaines interventions.

IL 2. 1 -
Dimensions : profondeur 7, 45 m
largeur 4, 00 m
longueur 6, 50 m (sans batardeau)
- 542

FIGURE XXI. 20 - LE BASSIN DE DECORTICAGE.


AU FOND UN DISPOSITIF IMMERGEABLE POUR STOCKAGE DES EXPERIEN-
CES* IRRADIEES.
- 543 -

g
Volume d'eau 190 m
Cuvelage en acier inoxydable 18/8
La vidange est possible grâce à un puisard et à un batardeau qui isole le bassin des ca-
naux : tout le volume d'eau évacué peut être reçu dans la bâche R12 qui a été spécialement prévue
pour recevoir de l'eau fortement contaminée.
IL 2.2 -
Pour toute intervention nécessitant une vidange partielle ou totale du bassin.
- la boucle est placée sur une plateforme blindée permettent uri accès par dessous.
- le tube de force est introduit dans une rainure susceptible d'être refermée par· des portes blin-
dées.
- une passerelle roulante peut se déplacer le long des berges pour réaliser tout point d'accrochage
nécessaire.

1° - Plateforme blindée
Cette plateforme est constituée essentiellement par une charpente supportant des dalles
de protection et des rails sur lesquels peut se déplacer un chariot porte-boucle.
Les dalles laissent une ouverture permettent le passage de la soufflante.

Caractéristiques :
- Epaisseur de protection 5 à 20 cm de fonte
- Charge utile du chariot 10 tonnes
- Course du chariot .'. 0, 5 m (commande à partir des berges)

2° - Portes blindées.
Les deux portes blindées coulissantes se referment avec recouvrement.
Leur épaisseur maxi est de 40 cm (fonte).
Le mécanisme d'ouverture est situé sur la berge.

3° - Passerelle roulante.
Charge utile 10 tonnes.
Mouvement de translation à commande manuelle par volant.

II. 2. 3 - Outillages^j£écialisé£.
Les outillages spécialisés étudiés sont ceux relatifs :
- au changement de soufflante,
- au changement de tube de force.
Pour toutes les autres interventions en particulier le décorticage, aucune étude n'a
été faite. Les décisions seront prise en cours d'exploitation.

1° - Outillage pour le changement de soufflante.


Ces outillages comprennent :
- un chariot élévateur, pouvant se déplacer sur les rails du convoyeur, équipé d'un
berceau autocentreur pour la soufflante et de clés pour le serrage ou desserrage
des bouchons.
- 544 -

- un palonnier de manutention de soufflante.


- des embouts destinés à faciliter la manutention des câbles d'alimentation de la
soufflante.

2° - Outillage pour le changement de tube de force.


Les outillages comprennent :
- un échaffaudage mobile permettant d'accéder aux différents niveaux de la boucle
pour interventions sur les brides
- un élingage pour le tube de force,
- des bouchons permettant le remplissage du bassin après démontage du tube de
force en évitant le noyage de la boucle.

II. 3 - Moyens de manutention


II. 3. 1 - Palonnier_d^^atelier.
Le palonnier d'atelier est identique à celui du portique mais il est suspendu en un
seul point au lieu de 3.
Les pinces, en particulier, sont identiques à celles du portique et comportent les mêmes
dispositifs de sécurité et de signalisation.
Pour que le palonnier seul ou chargé reste horizontal pendant la manutention il est néces-
saire :
- de disposer d'abord le crochet de suspension à la verticale au centre de gravité de la
boucle.
- d'équilibrer ensuite le palonnier seul à l'aide des rondelles de plomb prévues à cet
effet.

Commande.
La commande est faite à partir d'un pupitre mobile spécial qui permet la commande des
pinces et qui peut aussi permettre la commande au moment de levage du pont roulant grâce à un
branchement spécial, et avec les sécurités suivantes :
- interdiction du levage si les 3 pinces ne sont pas dans le même état ("ouvertes" ou
"fermées" sur la charge)
- arrêt de la descente en cas de manque de tension du câble.

II. 3.2 - £^J^H^SL^_-l?i£y:iLÇÎlH.i


Charge utile 200 kN
Portée 14, 95 m.
Longueur des voies 37m environ.
Commande,
Par boite à boutons mobiles le long du pont et indépendante du chariot (cette boite possède
une prise spéciale permettant après branchement, la commande de levage 20 t. par le pupitre du
palonnier d'atelier).
- 545 -

Nombre de crochets 1 de 200 kN


1 de 50 kN (palan indépendant du chariot portant
le treuil de 200 kN)
1 de 5 kN (mouvement de direction commun avec
le crochet de 50 kN)
Vitesse de levage 6 et 0, 6 m/mn (200 et 50 kN)
10 et 2 m/mn (5 kN).
Vitesse de direction 12 et 1,2 m/mn (200 - 50 et 5 kN)
Vitesse de translation 20 et 2 m/mn (200 - 50 et 5 kN)
Hauteur sous crochet (par rapport au niveau 300,15 du hall) :
200 kN 10, 50 m
50 kN 11, 00 m
5 kN 12, 70 m (théorique).
Hauteurs de levage :
200 kN 18, 30 m
50 kN 18,60 m
5 kN 15, 60 m
Ecartement des crochets :
2,20 m entre 200 et 50 kN
2, 81 m entre 200 et 50 kN.
- 547 -

INDUSTRIELS AYANT PARTICIPE


AUX ETUDES ET A LA CONSTRUCTION
DE LA PILE "PEGASE"
- 549 -

INDUSTRIELS AYANT PARTICIPE AUX ETUDES


de la

PILE " P E G A S E "

PR Ο Ρ Ε G - Architecte Industriel
17, Bd. de la Libération
SAINT-DENIS (Seine)

Association comprenant :

- S. E. M. HISPANO-SUIZA (Gérant)
-CARATOM
- COMPAGNIE FRANÇAISE D'ENTREPRISES
- S. N. E. C. M. A.

ARSENAL de TOULON Etudes théoriques et expérimentales


Commission d'Etudes de Pyrotechnie des effets des explosions de boucles.
Port de Toulon
TOULON (Var)

BABCOCK et WILCOX - Etudes, Essais Boucles EL 4 et prototype


48, rue de la Boétie
PARIS (8ème)

COMPAGNIE DES COMPTEURS - Etudes du Contrôle de la Pile et des


12, Place des Etats Unis Boucles
MONTROUGE (Seine)

COMPAGNIE FRANÇAISE D'ENTREPRISES - Etudes du Génie Civil


Bd. de Montmorency
«'ARIS (16ème)
- 550 -

C. O. C. Ε. Ι. Etudes générales de l'Alimentation


22, rue de Clichy Electrique
PARIS (9ème)

D. B. A. Etudes des Barres de Contrôle et de leurs


(DUCELLJER-BENDIX-AIR EQUIPEMENT) mécanismes d'entraînement.
58, Av. de la Grande Armée
PARIS (17ème)

HISPANO-SUIZA (S. E. M. ) Etudes des Boucles EDF 3 et Prototype


Rue du Capitaine Guynemer Etudes relatives à la Sûreté et à la
BOIS-COLOMBES (Seine) Protection

HISPANO-SUIZA et Etudes des Ateliers Chauds et de la manu-


O.T. E. R. tention spéciale
56, rue du Dos-d'Ane
NANTES (Loire-Atlantique)

I. T. A. M. - Etudes des échangeurs de chaleur


52, rue Deguingand
LEVALLOIS- PERRET (Seine)

KUHLMANN - Etudes des Circuits de Refroidissement


25, Bd. de l'Amiral Bruix
PARIS (17ème)

S. N. E. C. M. A. Etudes du Bloc Pile


150, Bd. Haussmann Etude de la Ventilation et du Conditionne-
PARIS (8ème) ment

SOGREAH Etudes hydrauliques et thermiques du


Avenue Léon Blum Coeur et de la Piscine
GRENOBLE (Isère)

VERITAS Bureau - Etudes des contraintes dans les boucles


31, rue Henri Rochefort
PARIS (8ème)
- 551 -

ORGANISMES DE CONTROLE

CENTRE D'ETUDES DE PREVENTION


34, rue Rennequin
PARIS (17ème)

INSTITUT DE SOUDURE
32, Bd. de la Chapelle
PARIS (18ème)

S. O. C. O. T. E. C.
(Sté de Contrôle Technique et
d'Expertise de la Construction)
4, rue du Colonel Driant
PARIS (1er)

SOCIETE D'EDITIONS PHOTOMECANIQUES - Film Pégase


26, Place des Vosges
PARIS (3ème)
- 553 -

INDUSTRIELS AYANT PARTICIPE A LA CONSTRUCTION

de la

PILE " P E G A S E "

AMAN - Fourniture des groupes DIESEL de Secours


22, rue Louis-Rameau
BEZONS (Seine)

A MR I - Vanne s-papillons des circuits Eaux


11, Av. de La Porte de la Plaine
PARIS (15ème)

A R Ε LC Ο - Valves vissées pour Boucles EDF


9, rue Maryse Hilsz
LEVALLOIS PERRET (Seine)

ATELIERS DE CONSTRUCTIONS ELECTRIQUES - Transformateurs


DE METZ
7, rue Clotilde Aubertin
METZ (Moselle)

A U Β OU X - Peintures et revêtements
2a rue de Chartres
PARIS (18ème)

AUDINCOURT (S. C. T. C. ) Circuits émergés des boucles


(Sté de Chauffage, Tuyauteries Travaux de chaudronnerie
et Chaudronnerie d1)
AUDINCOURT (Doubs)
- 554 -

Β Α CCI - Génie Civil du Bâtim !nt Energie


(Béton Armé Constructions Civiles
et Industrielles)
5, rue Scheffer
PARIS (16ème)

Β Ε R G Ε ON Ventilation Nucléaire
108, rue Damrémont Ventilation Industrielle
PARIS (18ème)

BERNARD - Compresseurs d'air du bâtiment Energie


Boulevard Joliot-Curie
VENISSIEUX (Rhône)

Β R Ε G UΕ Τ (Maison) - Commandes motorisées des vannes et


15, Av. d'Eylau réchauffeurs électriques des Boucles EDF.
PARIS (16ème)

BRISSONNEAU et LOTZ - Echangeurs gaz-gaz des Boucles EDF


8, rue Bellini
PARIS (8ème)

C. A. E. Machine d'Enregistrement des températu-


(Compagnie Européenne res des Boucles
d'Automatisme Electronique)
151, rue de Billancourt
BOULOGNE-BILLANCOURT (Seine)

CARBONIQUE FRANÇAISE Installation de stockage et de préparation


91, rue du Faubourg St-Honoré du
PARIS (8ème)

CHAUDRONNERIES MARSEILLAISES Réservoirs de stockage du fuel pour le


- FRIEDLANDER - Bâtiment Energie
6, Bd. du Progrès Puits de Stockage de combustible en salle
MARSEILLE 14ème (B. duR.) de Déchargement

CLAVE Périscope et hublot de la salle de


9, rue Olivier Métra Déchargement
PARIS 20ème
- 555 -

COMPAGNIE DES COMPTEURS Equipement de Contrôle du Réacteur et


12, Place des Etats Unis des Boucles
MONTROUGE (Seine)

COMPAGNIE FRANÇAISE D'ENTREPRISES - Génie Civil du Bâtiment Pile, des Bâtiments


37, Bd. de Montmorency annexes, de la Salle de Déchargement et
PARIS (16ème) des protections biologiques
- Voierie et aménagement de la zone
- Enceinte étanche et cuvelages en acier
inoxydables des bassins et tôles de revête-
ment des canaux.
- Réservoirs de niveau et de pressurisation
- Tore de désactivation
- Aéroréfrigérants et échangeur de veille
- Sas et portes blindées
- Batardeaux
- Couvercle Piscine

C. I. E. L. - Sectionneurs
10, rue Saulnier
PARIS (9ème)

D. B. A. - Barres de Contrôle et leurs mécanismes


(DUCELLER-BENDDC-AIR EQUIPEMENT)
58, Av. de la Grande Armée
PARIS (17ème) ·

DE L L E - Tableaux 15 kV
(Ateliers de Constructions Electriques de)
54, rue de la Boétie
PARIS (8ème)

ENTREPRISES ELECTRIQUES DU CENTRE - Eclairages intérieurs


96, Av. Victor Hugo
DIJON (Côte d'Or)

Ε L CΟ Variateur de Fréquence
89 bis, rue Bobillot (Prototype d'essai)
PARIS (13ème)
- 556 -

ELECTRO ENTREPRISE - Equipement Electrotechnique


32, rue Mogador
PARIS (9ème)

Ε S CΟ - Travaux de topographie
23, Av. Reine Astrid
APC-en-PROVENCE (B. duR.)

F. C. M. Barillets d'évacuation de combustibles


(Forges et Chantiers de la Méditerranée) irradiés
LA SEYNE (Var) Aménagement Piscine

FERRAND et FRANTZ Ponts roulants généraux


16, Place de la Madeleine Convoyeurs immergés
PARIS (8ème) Elévateur de Boucle

F OR G Ε A L Pièces forgées en AG. 3 pour Boucle


23 bis, rue Balzac prototype EDF.
PARIS (8ème)

F R IN A L - Caisson Coeur prototype en AG. 3


(Soudure Autogène Française)
2 9, Av. Claude Vellefaux
PARIS (lOème)

G A C H ΟΤ Vannes en acier inoxydable des circuits


179, Av. de la Division Leclerc d'eaux
ENGHIEN-les-BAINS (S. et O. ) Vannes de convection naturelle
et
TECHNIQUES NUCLEAIRES
81, rue de Montigny
ARGENTEUIL (S. et O. )

GEOFFROY DELORE - Câbles 15 kV Alimentation Pégase


134, Bd. Haussmann
PARIS (8ème)

GIL L I - Déboisement
ΜΑΝΕ (Basses Alpes)
- 557 -

GOHIN-POULENC Installation de déshuilage et de déshydrata-


48, rue de la Bienfaisance tion de l'air comprimé (Bâtiment Energie)
PARIS (8ème)
Installation de déshuilage et de déshydra-
tation du

GUINAHD - Pompes auto-amorçantes


(Sté des Pompes)
Avenue de la Fouilleuse
SAINT-CLOUD (Seine)

HISPANO-SUIZA Boucles EDF, leurs chariots de position-


(Sté d'Exploitation des Matériels) nement et les mécanismes de déplacements
Rue du Capitaine Guynemer Moto soufflantes EL 4.
BOIS-COLOMBES (Seine)

INTERTECHNIQUE - Détecteurs D.R.G. de la Pile et des


94, rue de Paris Boucles et Electronique associée.
VERSAILLES (S. et O. )

JONCHERE (LA) - Gaines flexibles sous forte pression.


(Manufacture Métallurgique de)
18, rue Guersant
PARIS 17ème

LEFEBVRE - Vanne prototype à membrane


4, rue du Faubourg de Douai
LILLE (Nord)

LEMAITRE et PLANCHAIS - Réseaux de distribution de fluides divers


GIGNAC - LA -NERTHE (B. duR.) du Bâtiment Energie

LEPAUTE - Onduleurs
63, Bd. Bessières
PARIS (17ème)

MARION (Chaudronnerie) - Tuyauteries et Chaudronnerie en acier


Route Nationale inoxydable des circuits d'eaux
VALENCE (Drome) - Réseaux des fluides divers

M. E. P. - Batteries d'accumulateurs et redresseurs


70, Av. du Général de Gaulle
COURBE VOIE (Seine)
- 553 -

MERLIN-GEBIN - Tableaux des Auxiliaires 380 V


102, Bd. Malesherbes
PARIS (I7ème)

METALINOX Participation à la construction des boucles


273, Bd. Danielle Casanova EDF.
MARSEILLE (B. du R. )

M O U ΖA Ensembles paniers poubelles pour éléments


16, r u e d'Alsace combustibles EDF.
COURBEVOIE (Seine)

NOEL et PELLEGRINI Portique de manutention d«s Boucles


64, r u e de Lyon Passerelles mobiles
MARSEILLE (B. d u R . ) Equipement du Bassin de Décorticage

ΝΕY R PIC Maquette Caisson Coeur en AG. 3


8, rue Bellini Boucles Autonomes EL 4
PARIS (16ème)

OMNIUM PEINTURE - Peintures traditionnelles du Bâtiment


36, r u e de Forbach Energie
MARSEILLE (B. du R. )

O. T. E. R. - Equipement de la Salle de Déchargement


56, r u e du Dos d'Ane - Manipulateurs lourds
NANTES (L.A)

PARENT - Chaudières du Bâtiment Energie


Bd. du Midi
NERAC (L. et G. )

PARIS Joseph Pont roulant de 2, 5 T. de la Salle de


Route de Roche Maurice Déchargement
NANTES (L. A)

Ρ Ε R Ε ΝA Câbles d'alimentation des moteurs des


16, Bd. de Charonne vannes des boucles EDF.
PARIS (20ème)
- 559 -

PRAT-DANIEL - Station de remplissage Bâtiment Energie


61, rue de Malte - Station d'Epuration continue des circuits
PABIS (llème) d'eau déminéralisée

PROMESUR - Analyseurs et doseurs de CO_


19, rue Eugène Carrière
PARIS (18ème)

P U R F L UX - Filtres'CO- des circuits D.R.G. Boucles


£ê

14, rue Daviel


PARIS (13ème)

RATEAU - Moto soufflantes pour Boucles EDF


Rue Râteau
LA CQURNEUVE (Seine)

R I C H A R D Jules - Manostats de décompression pour circuits


25, rue Mélingue émergés de COO
PARIS (19ème)

ROUX-COMBALUZIER - Monte-Charge
18, rue Tiphaine
PARIS (15ème)

SAINT-GOBAIN - Fenêtre de la Salle de Déchargement


23, Bd. Clemenceau - Hublots de la Salle de Contrôle et de la
COURBE VOIE (Seine) Salle de Manutention des filtres de la
Ventilation Nucléaire

S. C. A. M. - Poste de Dégazage
37, rue du Rocher
PARIS (8ème)

SCHNEIDER - POELMAN Filtres absolus et à Iode sur circuits de


5, rue du Séminaire de Conflans Ventilation Nucléaire
CHARENTON (Seine)

SCHNEIDER - WESTINGHOUSE - Groupes convertisseurs


36, Quai National
PUTEAUX (Seine)
- 560 -

S. E. T. A. P. - Harmonisation des volumes, plan masse et


24, rue Brunei décoration.
PARIS (17ème)

SOCIETE FRANÇAISE DE TUYAUX - Tuyauteries flexibles forte pression


METALLIQUES FLEXIBLES
18, rue de Commines
PARIS (3ème)

S. G. T. A. Galerie d'évacuation d'eau du ravin de la


(Sté des Grands Travaux Alpins) Bête
Pont - d'Anthoine
AIX-en-PROVENCE (B. du R. )

S I L I Τ RΟ - Revêtements spéciaux
22, rue de l'Oasis
PUTEAUX (Seine)

S ΙΤ U Β - Equipement de la Chaufferie et des réseaux


56, rue du Progrès de distritui+ion de chauffage dans le Bâti-
MARSEILLE (B. duR.) ment Energie

S. N. E. C. M. A. - Ecrans de plomb
150, Bd. Haussmann
PARIS (8ème)

SOCIETE METALLURGIQUE DU NICKEL - Panier chauffât pour boucle EDF Proto-


26, rue La Fayette type
PARIS (9ème)

S Ο DE R Ν - Thermocouples des boucles


10, rue de la Passerelle
SURESNES (Seine)

S Ο GR E A H Circuits pneumatique s φί hydrauliques de


Avenue Léon Blum la D. R.G. Pile
GRENOBLE (Isère)

S. P. A. T. - Montage des boucles EDF


(Sté Provençale des Ateliers Terrin)
287, Chemin de la Madrague
MARSEILLE 15ème (B. du R. )
- 561 -

SUD-AVIATION - Fourniture et montage du Bloc Pile


37, Bd. de Montmorency Caissons et Baffles
PARIS (16ème) - Mécanismes des chambres de mesure
- Equipement de démontage à distance

SPEICHIM - Clapets et soupapes


14, rue de la Boétie
PARIS (8ème)

S Y L C OR - Eléments combustibles
U.S.A.

THOMSON HOUSTON - Câbles électriques pour soufflantes


(Compagnie Française)
47, rue La Bruyère
PARIS (9ème)

TREFIMETAUX Fourniture de tubes en AG. 3 pour boucles


47, rue de Monceau EDF
PARIS (8ème)

Τ R IN D Ε L - Salle de Commande du Réacteur et des


44, rue de Lisbonne Boucles
PARIS (8ème) - Electrotechnique du Bâtiment Energie

U GINE i - Fourniture de pièces forgées pour boucles


10, rue du Général Foy EDF
PARIS (8ème)

VALLOUREC Fourniture de tubes en inox pour boucles


6, rue Daru EDF
PARIS (8ème)

WORTHINGTON - Pompes des circuits Coeur et Piscine


37, rue de Liège
PARIS (8ème)

Cette liste ne représente que les Industriels titulaires de marchés directs.


Elle est peut être incomplète malgré le soin apporté à l'établir ; nous nous en excusons
auprès de ceux qμe nous aurions omis.
TABLE DES MATIERES

Page

INTRODUCTION ET DESCRIPTION GENERALE

CHAPITRE I - ETUDE DU SITE 11


INTRODUCTION 13
I - LE MILIEU VIVANT 14
Π - ETUDES METEOROLOGIQUES 15
ΠΙ - ETUDES GEOLOGIQUES ET HYDROLOGIQUES 20
IV - CONSIDERATIONS SEISMOLOGIQUES 23
V - RADIOACTIVITE NATURELLE 23

CHAPITRE Π - ZONE PEGASE DANS LE SITE 25

CHAPITRE ΠΙ - DESCRIPTION DES BATIMENTS 29


INTRODUCTION 31
I - LE BATIMENT PILE 33
Π - LES BATIMENTS ANNEXES 38

CHAPITRE VI - PREMIERE PARTIE : ETUDES NEUTRONIQUES


I - VALEURS CALCULEES 49
II - EXPERIMENTATION SUR PEGGY 81
REFERENCES 89

- DEUXIEME PARTIE : ETUDES THERMIQUES DU COEUR 91


I - PRODUCTION DE LA PUISSANCE 91
II - EVACUATION DE LA PUISSANCE 97

CHAPITRE V - LES ELEMENTS COMBUSTIBLES 117


I - DESCRIPTION 117
II - CONTROLE ET RECEPTION 125

CHAPITRE VI - BLOC-PILE 127


INTRODUCTION 129
I - DESCRIPTION DE L'ENSEMBLE BLOC-PILE 131
II - POINTS PARTICULIERS 142
III - ESSAIS EFFECTUES 147
Page

CHAPITRE VII - BARRES DE CONTROLE 151


INTRODUCTION 153
I - DESCRIPTION DES BARRES 153
II - DESCRIPTION DU GUIDE FIXE 166
III - LE SERVO-MECANISME DE COMMANDE 166
IV - ESSAIS HYDRAULIQUES DE L'ELEMENT
DE CONTROLE 172

CHAPITRE VIII - CIRCUIT DES EAUX 175


INTRODUCTION 179
I - POINTS PARTICULIERS 180
II - LE CIRCUIT COEUR 187
III - LE CIRCUIT PISCINE 203
IV - CIRCUIT DU BASSIN DE STOCKAGE 211
V - CIRCUITS AUXILIAIRES 214

CHAPITRE IX - CIRCUITS ANNEXES DES EAUX 219


I - CIRCUIT D'EPURATION 221
II - LES CIRCUITS DE VIDANGE 234
III - CIRCUIT DE RECUPERATION DES FUITES 239
IV - CIRCUITS DE STOCKAGE ET D'EVACUATION
DES EFFLUENTS LIQUIDES 240

CHAPITRE X - LES CIRCUITS DE CO_ 243


£à

INTRODUCTION 245

I - STOCKAGE ET PREPARATION DU CO 2 NEUF 245

II - DISTRIBUTION DU COg NEUF 251

III - EVACUATION DU CO 2 USE 252


IV - MISE SOUS VIDE DES CIRCUITS 254
V - SECURITE DE L'INSTALLATION 254
CHAPITRE XI - VENTILATION NUCLEAIRE 257
I - BUTS ET PRINCIPES GENERAUX 259
II - DEFINITION DES LOCAUX INTERESSES 261
III - REALISATION DE L'ENCEINTE ETANCHE 265
IV - REALISATION DE LA ZONE DES ATELIERS CHAUDS 270
V - DESCRIPTION DES CIRCUITS DE VENTILATION 270
VI - POINTS PARTICULIERS 275
VII - CONTROLE ET REGULATION DE LA VENTILATION
DE L'ENCEINTE ETANCHE 278
VIII - CONTROLE DE LA VENTILATION DES ATELIERS
CHAUDS 281
Page

CHAPITRE XII - VENTILATION INDUSTRIELLE 283


INTRODUCTION 285
I - BATIMENT PILE 2Ô5
II - BATIMENT DES MACHINES TOURNANTES 286
ΠΙ - BATIMENT ELECTROTECHNIQUE 286
IV - BATIMENTS DES RESINES 287

CHAPITRE XIII - ELECTROTECHNIQUE 289


I - PRINCIPE DE L'ALIMENTATION ELECTRIQUE
DES AUXILIAIRES DE LA PILE "PEGASE" 293
II - DISTRIBUTION DE L'ENERGIE ELECTRIQUE 295
III - PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT EN PRESENCE
DU SECTEUR 303
IV - PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT EN L'ABSENCE
DE SECTEUR 304
V - ALIMENTATION CONTROLE 310
VI - LES GROUPES VARIATEURS DE FREQUENCE 319

CHAPITRE XIV - CONTROLE DU REACTEUR 325


I - SALLE DE CONTROLE 327
II - LES MESURES NEUTRONIQUES 334
III - CONTROLE ET PILOTAGE DU REACTEUR 343
IV - SECURITES · 350

CHAPITRE XV - INSTALLATION DE DETECTION DE RUPTURE DE GAINE


DU COEUR DE LA PILE 363
I - BUTS ET PRINCIPES GENERAUX 365
II - DESCRIPTION DE L'INSTALLATION 365
III - FONCTIONNEMENT · 373
IV - AUTRES DISPOSITIFS DE DETECTION D'ACCIDENT 374

CHAPITRE XVI - LA RADIOPROTECTION 375


I - BUT ET PRINCIPE GENERAUX 377
II - MESURES SUR LES NEUTRONS RETARDES 378
III - MESURES SUR LES GAMMAS 37 9
IV - MESURE SUR LES POUSSIERES ET GAZ
RADIOACTIFS 380
V - IMPLANTATION DES APPAREILS DE SURVEILLANCE 382
Page
CHAPITRE XVII - MANUTENTION DES DECHETS SOLIDES 385
I - MANUTENTION DES ELEMENTS COMBUSTIBLES
DU COEUR 387
II - DEMONTAGE DES BARRES DE CONTROLE 389
III - ELEMENTS COMBUSTIBLES DES BOUCLES 390
IV - EVACUATION DES MORCEAUX DE BOUCLE 391
V - MANUTENTION DES DIFFERENTS FILTRES ACTIFS 392
VI - MANUTENTION DES RESINES ACTIVES 395
VII - AUTRES PIECES CONSOMMABLES 395

CHAPITRE XVin - PROTECTIONS 397


I - GENERALITES 399
II - LA PROTECTION PRIMAIRE 400
III - LA PROTECTION SECONDAIRE 401
IV - PROTECTION DU CIRCUIT DU COMBUSTIBLE 409

CHAPITRE XIX - LES ZONES 413


I - LOCAUX OU L'ACCES EST INTERDIT PILE EN
MARCHE 415
II - LOCAUX DONT L'ACCES EST POSSIBLE PILE EN
MARCHE, AUTORISE SOUS CONTROLE 415
III - LOCAUX DONT L'ACCES EST LIBRE, MAIS OU
LE PORT DU FILM EST EXIGE 423
IV - LOCAUX DONT L'ACCES EST LIBRE EN TOUTE
CIRCONSTANCE 423
LES ACCES 423

CHAPITRE XX - LES BOUCLES 425


I - BUT ET PRINCIPES GENERAUX 429
II - CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT 432
III - DESCRIPTION DE LA BOUCLE 435
IV - DESCRIPTION DES INSTALLATIONS FIXES DE LA
PISCINE 458
V - CIRCUIT EMERGE DES BOUCLES 465
VI - INSTALLATION DÉ DETECTION DE RUPTURE DE
GAINE 470
VII - CONTROLE ET REGULATION DES BOUCLES EN
PILE 480
VIII - PROCEDURE DE MISE EN IRRADIATION 493
IX - ESSAIS ET ETUDES PRELIMINAIRES EFFECTUES
SUR LES BOUCLES 494
Page

CHAPITRE XXI - DISPOSITIF D'EXPLOITATION DES BOUCLES 501


INTRODUCTION · 505
I - INSTALLATIONS DE L'ENCEINTE ETANCHE 507
Π - INSTALLATIONS DE LA ZONE DES ATELIERS
CHAUDS 524

INDUSTRIELS AYANT PARTICIPE AUX ETUDES ET A LA CONSTRUCTION


DE LA PILE "PEGASE" ' 547
CEA-R 2518 - LACOUR Jean, VENEZZIANO Augusta

RAPPORT DE SURETE DU REACTEUR PEGASE - TOME Π - SURETE


DES INSTALLATIONS

Sommaire. - Dans le présent rapport, nous examinons des accidents pouvant


endommager des installations du réacteur Pégase. Les origines d'accidents
examinés comprennent la séismicité de la région, un dépassement de puis-
sance du réacteur et une rupture d'étanchéité de boucle autonome.
Bien que toutes les précautions annulant tes conséquences de ces ac-
cidents aient été prises, nous étudions ici leurs ultimes conséquences.
L'importance des actions et consignes de sûreté, qui, ajoutées aux
précautions sur la réalisation, assurent la sûreté des installations, est
soulignée.

1964 338 p.

Commissariat à l'Energie Atomique - France

CEA-R 2518 - LACOUR Jean, VENEZZIANO Augusta

SAFETY REPORT CONCERNING THE REACTOR PEGASE - VOLUME Π -


SAFETY OF THE INSTALLATIONS f

Summary.- In the present report are examined the accidents which could
cause damage to the PEGASE reactor installation. Among possible causes
of accidents considered are the seismicity of the region, an excessive
power excursion of the reactor and a fracture in the sealing of an inde-
pendent loop.
Although all possible precautions have been taken to offset the ef-
fects of such accidents, their ultimate consequences are considered here.
The importance is stressed of the security action and regulations
which, added to the precautions taken for the construction, ensure the
safety of the installations.
1964

Commissariat à l'Energie Atomique - France


PREMIER MINISTRE C Ε Α - R 2518

COMMISSARIAT A
L'ÉNERGIE ATOMIQUE

RAPPORT DE SURETE DU REACTEUR PEGASE


TOME Π
SURETE DES INSTALLATIONS

par

Augusta VENEZZIANO
S. E. M. Hispano-Suiza, PROPEG

Jean LACOUR
Commissariat à l'Energie Atomique

Rapport C Ε A - R 2518

C E N T R E D ' E T U D E S
NUCLÉAIRES DE SACLAY
Les rapports du COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE sont, à partir du n» 2200,
en vente à la Documentation Française, Secrétariat Général du Gouvernement, Direction de
la Documentation, 16, rue Lord Byron, PARIS Vlllème.
The CE.A. reports starting with nP 2200 are available at the Documentation Française,
Secrétariat Général du Gouvernement, Direction de la Documentation, 16, rue Lord Byron,
PARIS VHIème.
- Rapport CEA-R 2518 -

Département des Etudes de Piles


Service de Physique Mathématique

RAPPORT DE SURETE DU REACTEUR PEGASE


- TOME II -
• SURETE DES INSTALLATIONS

par

Augusta VENEZZIANO
S. E. M. Hispano-Suiza, PROPEG

Jean LACOUR
Commissariat à l'Energie Atomique, Saclay

- Mars 19Ê5 -
TABLE DES MATIERES

Page Β

PREMIERE PARTIE : ETUDE DES ACCIDENTS POUVANT ABOUTIR A UN DEGAGEMENT


DE RADIOACTIVITE

CHAPITRE I - SEISME
I - REPERCUSSIONS DE LA SEISMICITE DE LA ZONE
SUR LA CONCEPTION DE LA PILE 3
Π - DETECTION 6
ΠΙ - ACTION DE SECURITE 6

CHAPITRE II - EXPLOSION DE BOUCLES 11


I - CAUSES 12
II - PROBABILITE 12
III - EFFETS 12
IV - CONSEQUENCES PREVISIBLES D'UNE EXPLOSION
DE BOUCLE EN PILE 30
V - DETECTION DE L'ACCIDENT 31
VI - ACTION DE SECURITE 31
VII - MESURES DE SECURITE 31

ACCIDENTS SUR LA PRODUCTION DE PUISSANCE

CHAPITRE III - BILAN DE REACTIVITE 37


I - REACTIVITE MAXIMUM DISPONIBLE AVEC
' 4 BARRES LEVEES 37
II - PERTURBATIONS 38
III - EFFETS DIVERS 39
Pages
CHAPITRE IV - ACCIDENT DE CHARGEMENT 45
I - CAUSE 45
II - PROBABILITES 45
m - EFFETS 45
IV - DETECTION 49
V - ACTIONS DE SECURITE 49
VI - MESURES DE SECURITE 49

CHAPITRE V - ACCIDENT DE DEMARRAGE 53


I - CAUSES 53
II - PROBABILITE 53
III - EFFETS 53
IV - DETECTION 54
V - ACTIONS DE SECURITE 54
VI - MESURES DE SECURITE 55
VII - RESULTATS DU CONTROLE NEUTRONIQUE
EFFECTUE AU COURS DES ESSAIS SUR PEGASE 56

CHAPITRE VI - ACCIDENT DE PILOTAGE A PARTIR D'UN NIVEAU


DE PUISSANCE 61
I - CAUSES 61
II - PROBABILITE 61
III - EFFETS 61
IV - DETECTION 62
V - ACTION DE SECURITE 62
VI - MESURE DE SECURITE 62

CHAPITRE VII - PERTURBATION BRUTALE EN PUISSANCE 69


I - CAUSES 69
II - PROBABILITE 69
III - EFFETS 69
IV - DETECTION ET MESURES DE SECURITE 70

CHAPITRE VIII - DEPASSEMENT DE PUISSANCE SUR BOUCLE EDF 83


I - CAUSES 83
II - PROBABILITE 83
III - EFFETS 83
IV - DETECTION ET ACTIONS DE SECURITE 86
V - MESURES DE SECURITE 86
Pages

CHAPITRE IX - EFFET DE CHUTE DE BARRES SUR UNE BOUCLE EDF


EN IRRADIATION 99

AÇÇIDE_N_TS_DE REFROIDISSEMENT

CHAPITRE X - ARRET DE 1, 2. 3 POMPES DE RELEVAGE AVEC


REPRISE PAR LE CIRCUIT DE VEILLE 109
I - DEFINITION DES REGIMES INITIAL ET FINAL 109
II - TEMPS DE REPRISE 109
III - VARIATION DU DEBIT 110
IV - VARIATION DE LA PUISSANCE 110
V - VARIATIONS DES TEMPERATURES DANS LE COEUR 112

CHAPITRE XI - ARRET DES POMPES DE RELEVAGE SANS REPRISE


PAR LE CIRCUIT DE VEILLE 127
I - CAUSES 127
II - PROBABILITE 127
III - EFFETS 127
IV - MESURES DE SECURITE 140

CHAPITRE XII - RUPTURES DES TUYAUTERIES 143


τ - CAUSES 143
II - PROBABILITE 143
III - EFFETS 143
IV - DETECTION 164
V - ACTIONS DE SECURITE 165
VI . - MESURES DE SECURITE 166
VII - CONSIGNES DE SECURITE 166

CHAPITRE XIII - RUPTURE DU CAISSON DU BLOC PILE OU DETERIORATION


DU JOINT 171
I - CAUSES 171
II - PROBABILITE 171
III - EFFETS ' 172
IV - DETECTION 172
V - ACTIONS DE SECURITE 172
VI - MESURES DE SECURITE 172
Pages
CHAPITRE XIV - OBSTRUCTIONS D'INTERPLAQUES 175
I - CAUSES 175
II - PROBABILITE 175
III - EFFETS 175
IV - DETECTION 176
V - MESURES DE SECURITE 176

CHAPITRE XV - EXPLOSION ET DEGONFLAGE D'UNE BOUCLE EDF


(effets internes) 179
I - CAUSES 179
Π - PROBABILITE 179
III - EFFETS 180
IV - DETECTION 180
V - ACTIONS DE SECURITE 180
VI - MESURES DE SECURITE 181

CHAPITRE XVI - GRIPPAGE DES PALIERS DE LA MOTO-SOUFFLANTE


D'UNE BOUCLE EDF 185
I - CAUSES 185
II - PROBABILITES 185
III - EFFETS 185
IV - DETECTION 190
V - ACTIONS DE SECURITE 190
VI - MESURES DE SECURITE 191

CHAPITRE XVII - ARRET DE L'ALIMENTATION ELECTRIQUE DE LA


MOTO-SOUFFLANTE 195
I - CAUSES 195
II - PROBABILITE 195
III - EFFETS 195
IV - DETECTION 198
V - ACTIONS DE SECURITE 199

DEUXIEME PARTIE : ETUDE DES DEGAGEMENTS POSSIBLES DE RADIOACTIVITE


ET ESTIMATION DES RISQUES

CHAPITRE XVIII - DEGAGEMENTS DU PRODUITS DE FISSION 209


I - RAPPEL DU PROCESSUS DE DEGAGEMENT 209
II - DEGAGEMENT RADIOACTIF PROVENANT DE LA
FUSION DU COEUR 210
III - DEGAGEMENT PROVENANT DE LA RUPTURE DE GAINE
D'UNE BOUCLE EL 4 211
Pages

CHAPITRE XDC - REPARTITION DES PRODUITS DE FISSION ENTRE LES


CIRCUITS DE REFROIDISSEMENT ET L'ENCEINTE
ETANCHE 215
I - LOCALISATION DES FUITES 215
II - TAUX DE TRANSMISSION DES PRODUITS A FISSION
A TRADERS L'EAU 215
III - VALEURS ADOPTEES POUR I A. REPARTITION DE
LA POLLUTION 216

CHAPITRE XX - CONTAMINATION DU CIRCUIT COEUR 221


I - ACTIVITE NORMALE 221
II - CAUSES DE L'AUGMENTATION DE L'ACTIVITE 222
III - EFFETS 222
IV - DETECTION 223
V - ACTIONS DE SECURITE 225
VI - CONSIGNES DE SECURITE APRES CHUTE DE BARRES 226

CHAPITRE :TXI - CONTAMINATION D'UNE BOUCLE 231


I - ACTIVITE NORMALE 231
II - CAUSES DE L'AUGMENTATION D'ACTIVITE 231
III - EFFETS 231
IV - DETECTION 232
V - ACTIONS DE SECURITE 234
VI - MESURES DE SECURITE 234

CHAPITRE XXII - CONTAMINATION DU CIRCUIT PISCINE 241


I - ACTIVITE NORMALE 241
II - CAUSES DE L'AUGMENTATION DE L'ACTIVITE 246
III - EFFETS 246
IV - DETECTION 246
V - ACTIONS DE SECURITE 246
VI - MESURES DE SECURITE 247

CHAPITRE XXIII - CONTAMINATION ET IRRADIATION DANS L'ENCEINTE


ETANCHE 251
I - IRRADIATION NORMALE 251
II - CAUSES DE L'AUGMENTATION DE L'IRRADIATION 252
III - EFFETS 252
IV - DETECTION 254
V - ACTIONS DE SECURITE 254
VI - CONSIGNES DE SECURITE 255
Pages

CHAPITRE XXIV - IRRADIATION DANS LA SALLE DE COMMANDE


LA GALERIE DES VANNES - LE BATIMENT VENTILATION 259
I - LA SALLE DE COMMANDE 259
II - LA GALERIE DES VANNES 260
III - LE BATIMENT VENTILATION 261
IV - DETECTION DE L'AUGMENTATION D'ACTIVITE 262
V - ACTIONS DE SECURITE 262

CHAPITRE XXV - IRRADIATION ET CONTAMINATION A L'EXTERIEUR


DE L'ENCEINTE ETANCHE 265
I - CAUSES D'IRRADIATION ET DE CONTAMINATION
DES POPULATIONS 265
II - EFFETS 265
III - DETECTION 269
IV - ACTIONS DE SECURITE 269
V - CONSIGNES DE SECURITE 270

CHAPITRE XXVI - CONTAMINATION DU SOL 273


I - CONTAMINATION AU NIVEAU DU SOL 273
II - CONTAMINATION DES NAPPES SOUTERRAINES 273
III - CONTAMINATION DES EAUX POTABLES ISSUES
DE CES NAPPES 274

ANNEXE I - THEORIE ET VALEURS NUMERIQUES DU PROGRAMME ART 04 UTILISE


POUR L'ETUDE DES REGIMES TRANSITOIRES COEUR 275
I - INTRODUCTION 277
II - THEORIE 277
III - METHODE DE RESOLUTION 282
IV - POINTS PARTICULIERS 283
V - MODE DE CALCUL 285
VI - DEFINITION DES NOTATIONS 292
VII - CONCLUSION 306
Pages

ANNEXE Π - REGIMES TRANSITOIRES DES BOUCLES EDF (d'après CPLA 4.19) 311

I - INTRODUCTION 311
Π - PHENOMENES ETUDIES 311
ΠΙ - SCHEMATISATION DES CIRCUITS 312
IV - FORMULATION MATHEMATIQUE 313
V - DEFINITION DES NOTATIONS 330
VI - SIMULATION DES ACCIDENTS 335
VII - ETUDE ANALOGIQUE 337
Vm - CONCLUSION. 338
PREMIERE PARTIE

ETUDE DES ACCIDENTS POUVANT ABOUTIR

A UN DEGAGEMENT DE RADIOACTIVITE
ACCIDENTS MECANIQUES
CHAPITRE I

SEISME

I - REPERCUSSIONS DE LA SEISMICITE DE LA ZONE SUR


LA CONCEPTION DE LA PILE.
1.1 - Conception générale.
I. 2 - Aménagement.
I. 2.1 - Ensemble piscine, salle des mécanismes.
I. 2. 2 - Bassins.
I. 2. 3 - Salles D. R. G. Coeur.
I. 2. 4 - Réservoirs, bacs de désactivation et tuyauteries.

Π - DETECTION.

ΙΠ - ACTION DE SECURITE.
- 3 -

SEISME

I - REPERCUSSIONS DE LA SEISMICITE DE LA ZONE SUR LA CONCEPTION DE LA PILE.

La catastrophe d1 ORLEANSVILLE a conduit le Ministère du Logement et de la Reconstruc-


tion à préconiser des recommandations techniques dans le but d'atténuer, dans toute la mesure du
possible, l e s effets de tremblements de terre.
La Pile PEGASE étant située dans une région de forte séismicité, correspondant à la
zone Β de l'Afrique du Nord, ces recommandations AS 55 ont été appliquées à la construction des
bâtiments.

1.1 - Conception générale.


L'ancrage du bâtiment Pile dans le sol homogène est assuré par un radier situé à
une profondeur de 12 mètres par rapport à la plateforme extérieure. Les bassins reposent direc-
tement sur cette fondation et sont contreventés par différents planchers de forte épaisseur. Les
autres bâtiments sont fondés sur pieux enterrés sur une hauteur de 13 mètres.
Compte tenu des risques de séismes, le dimensionnement des structures en béton a été
calculé en considérant les efforts :

0,0875 Ρ pour la composante horizontale,


+ 0,17 Ρ pour la composante verticale,
Ρ étant la masse considérée.

I. 2 - Aménagement.

I. 2.1 -
La piscine, la salle des mécanismes et les éléments internes sont calculés
pour constituer un ensemble indéformable en cas de secousse sismique.
Autour de la moitié supérieure de la piscine, on a laissé une zone libre (appelée zone
sable) qui est uniquement traversée par les tuyauteries d'eau et de CO2 ; ainsi est constituée une
liaison non rigide entre la piscine proprement dite et les circuits de refroidissement.
. 4 -

I. 2. 2 - Bassins^
Des dispositions spéciales ont été prises pour qu*en cas de rupture de tuyau-
teries les bassins ne puissent pas se vider au-delà d'un certain niveau nécessaire pour maintenir
la protection biologique (environ 2 mètres sous le niveau normal).
Plusieurs solutions ont été adoptées suivant les cas :
- Casse-siphon :
Au sommet des passages en siphon des tuyauteries suivantes, on a piqué un tuyau casse-
siphon :
imont et aval du circuit de refroidissement du coeur.
Les deux tuyaux casse-siphon se prolongent dans la tour du château d'eau à une hauteur
telle que la colonne d'eau équilibre la pression régnant au point de piquage.

Le tuyau débouche à l'air libre, au niveau 299, 950. le niveau normal de la piscine étant
au niveau 299, 850.

tiiî jjbu j : ircuit i?


L'extrémité du casse-siphon est équipée d'une vanne qui reste normalement ouverte.
Le remplissage du circuit s'effectuant en ouvrant la vanne V 189, par écoulement de l'eau
de la piscine vers la bâche Β 16, cette vanne doit être alors fermée. En effet, si les pompes ne
sont pas mises en service, et si la vanne est laissée ouverte, il s'en suit une baisse du niveau de
la piscine jusqu'à la hauteur des siphons (1,85 mètre sous le niveau normal de l'eau).

Là aussi, l'extrémité du casse-siphon est équipée d'une vanne qui reste normalement
ouverte. Il faut la fermer pendant les opérations de vidange pour éviter une fuite d'eau.

Le casse-siphon est raccordé à la. tuyauterie de respiration des bâches-tampons R 10 et


R 10».
Une vanne a été également mise sur le tuyau casse-siphon. Elle reste normalement
ouverte pour éviter qu'en cas de rupture de tuyauterie la piscine ne se vide par siphonnage, mais
il est nécessaire de la fermer au cours d'une vidange.

- Clapet anti-retour :
Au sommet des passages en siphon des tuyauteries suivantes, un clapet anti -retour a été
installé :
• Tuyauterie amont_du_çireuit jte .r efroidi_ssement_de_la J>isçine.

• Tuyauterie amont du circuit de refroidissement du bassin de stockage.

NOTA. - Sur la tuyauterie aval, il a été inutile d'installer un système de sécurité. La prise d'eau
s'effectue à 1, 25 mètre sous le niveau normal de l'eau.

· pi- s c i n e ' bassin de stockage).


- 5-

De plus, t<mte^Je_^ti^a;T^£n£s_^laJlm_CTta.tion_en_£au_éjïU£ée sont équipées d'un clapet anti-


retour, juste avant la traversée des parois des bassins.
Cette alimentation se fait environ à 2 mètres sous le niveau normal de l'eau.

I. 2. 3 - SaUes_Di_R._G._Çoeur.
Seule la tuyauterie de prélèvement D. R. G. Coeur {de faible diamètre, 20 χ 27) tra-
verse la paroi de la piscine dans sa partie inférieure.
La salle D. R. G. est en communication directe sans siphon ni casse-siphon avec le circuit
coeur, ceci pour des raisons de temps de transit.
Pour parer à une rupture de tuyauterie, la salle du circuit hydraulique, inaccessible en
marche, avait été prévue étanche. Or, on sait qu'il est techniquement impossible de la rendre
telle, les surcharges étant trop importantes dans cette partie de la construction.
Pour compenser cette impossibilité, on a pris les mesures suivantes :
. Rétention de l'eau à l'aide d'une murette construite à l'entrée de la porte. La salle
constitue ainsi un réservoir de 20 cm de hauteur.
. Evacuation possible de cette eau à l'aide d'un trop-plein et d'un déversoir 0 90.
L'eau est dirigée vers la zone de rétention au niveau 283,85 par le trop plein et vers la
bâche d'eaux actives R 8' par le déversoir.
La piscine pourrait partiellement se vider dans la salle des mécanismes de contrôle. Son
remplissage (50 m^) correspond à une baisse de niveau de la piscine de 78 cm.

I. 2. 4 -
D'autre part, le même cuvelage étanche renferme tous les circuits susceptibles de
contenir de l'eau contaminée :
- bassins et bâches de vidange,
- tuyauteries et pompes du circuit coeur,
- tuyauteries et pompes du circuit piscine,
- bacs de désactivation,
- châteaux d'eau,
à l'exception des résines situées hors du bâtiment Pile, et des aéroréfrigérants qui sont mis hors
circuit en cas de pollution importante.

I. S - Bloc-Pile.
Les éléments du bloc-pile ont été calculés en tenant compte des contraintes supplémen-
taires dues à une secousse sis mi que et à la surpression provenant de l'inertie de l'eau.
Les accélérations maximales considérées sont :
2
. 2 m/s suivant les deux sens de la direction verticale,
2
. 2 m/s suivant une direction horizontale quelconque.
Les contraintes ne dépassent pas la limite élastique des matériaux.
- 6 -

II - DETECTION.

Il a été décidé d'installer à CADARACHE un observatoire séismologique permanent.


Un réseau de 60 séismographes entoure le Centre.
Cette ceinture envoie un signal sur la chaîne de sécurité de la Pile PEGASE.

III - ACTION DE SECURITE.

Un relais entraîne la chute des barres.


Un voyant lumineux au tableau de Contrôle Pile renseigne le Chef de Quart sur l'action
exécutée.
- 7 -

BIBLIOGRAPHIE

1 - Document SGRGR E. C. S. / Ecologie


Etat actuel des études géologiques, hydrogéologiques et géophysiques
à CADARACHE - A. BARBREAU - Juin 1961.

2 - Rapport technique S N E C M A N°5


Résistance des structures sous l'action des secousses sismiques
(première partie)

3 - Rapport technique S N E C M A N°8


Résistance des structures sous l'action des secousses sismiques
(deuxième partie)

4 - Rapport technique S N E C M A N°12


Support de rail - déformations et contraintes

5 - Rapport technique S N E C M A N° 12 bis


Support de rail ; déformations et contraintes (2e géométrie)

6 - Rapport technique S N E C M A N°17


Résistance des structures des carters sous l'action des secousses
sismiques (3ème étude)

7 - Rapport technique S N E C M A Nc 20
Support de rails ; contraintes sous l'action des secousses sismiques.
Effort sur les colonnes.

8 - Rapport technique SNECMAN°21


Tubes de sortie d'eau du bloc-pile
- 9-

CHAPITRE Π

EXPLOSION DE BOUCLES
(effets externes)

INTRODUCTION
I - CAUSES
Π - PROBABILITE
III - EFFETS
III. 1 - Etudes des déformations
ΠΙ. 1 . 1 - Reproduction de l'accident sur maquette
III. 1.1.1 - Etude des caractéristiques
III. 1.1. 2 - Etude des conditions de similitude en
résistance dynamique des matériaux
III. 1.1. 3 - Conception des maquettes
III. 1.1. 4 - Réalisation des maquettes
III. 1.1. 5 - Appareillage de mesures
III. 1.2 - Résultats
III. 1. 2.1 - Effet sur la masse d'eau de la piscine
III. 1. 2. 2 - Effet sur l'assemblage du coeur
III. 2 - Etude des vibrations
IV - CONSEQUENCES PREVISIBLES D'UNE EXPLOSION DE BOUCLE EN PILE
IV. 1 - Tenue du caisson coeur
IV. 2 - Tenue des structures internes du caisson.
IV. 3 - Tenue des boucles
IV. 4 - Tenue des structures entourant le coeur
V - DETECTION DE L'ACCIDENT
VI - ACTION DE SECURITE
VII - MESURES DE SECURITE
VII. 1 - Mesures existantes
VII. 1 . 1 - Liberté des fourreaux des barres de contrôle à la
partie supérieure
VII. 1 . 2 - Etude du comportement sous irradiation des tubes
de force
VII. 1 . 3 - Verrouillage du bouchon du canal d'essai d'une boucle
- 10 -,

VII. 2 - Mesures envisagées mais non retenues dans l'état actuel des
études
VU. 2 . 1 - Fusible de sécurité
VII. 2 . 2 - Sonde piézom'étrique pour détection de l'accident.
- 11 -

EXPLOSION DES BOUCLES

L'irradiation des barreaux EDF et EL4 dans la pile PEGASE permettra de connaître
leur comportement. En reproduisant les conditions de fonctionnement normales et extrêmes
des réacteurs auxquels ces éléments tests sont destinés, le but essentiel est de préciser le
coefficient de sécurité.
On peut donc envisager que l'accident maximum, à savoir l'explosion, est possible. A
cet effet, l'enceinte étanche est conçue pour pouvoir résister à la surpression créée par l'explo-
sion simultanée de 8 boucles EL4.
Nous nous proposons entre autre d'examiner ici les effets internes à la piscine, provo-
quée par l'explosion d'une seule boucle.
- 12 -

I - CAUSES.
Comme on dispose de peu d'expérience sur l'irradiation d'une boucle à proximité d'un
coeur, les causes d'explosion peuvent être, à priori, attribuées aux mécanismes suivants :
- fragilisation du métal du tube de force sous l'effet du rayonnement,
- diminution de résistance due à un point chaud local, par suite d1 échaufferaent excessif
de la cartouche.
- corrosion fissurante du tube de force,
- choc violent.

II - PROBABILITE.
Elle est très difficile à chiffrer, mais elle nous paraît très faible en raison :
- du taux de travail faible sous irradiation normale,
- des possibilités d'étude de l'évolution des caractéristiques mécaniques sous rayonne-
ment offertes par la pile,
- du calorifugeage entre le canal et l e tube de force,
- du choix des matériaux (AG 3 Ν. Ε. T. ) ayant une composition très stricte afin de
limiter la corrosion,
- la recette très poussée des tubes de force bruts (macrographie, contrôle aux ultra-sons).

III - EFFETS.

ΠΙ. 1 - Etude des déformations.


III. 1.1 - Rep_roduc^tion^eJ|accident jur_maquette.
Une étude théorique et expérimentale des effets d'explosion de boucles a été faite
à TOULON par les soins de la Pyrotechnie de l'Arsenal.

III. 1.1.1 - ^
Ce sont :

. Pm la pressionη
. I l'impulsion =/ Ρ dt
ο

atteintes lors de l'explosion d'une boucle provoquant des déformations plastiques des structures.

III. 1.1. 2 - Etu^e^jïs_£02^^o2i£jde^im^Ju_d^^2ij^£


d^btemrjlfs^l^rmây0^-6^!^
Les lois de similitude à respecter sont :
- la conservation des matériaux
des pressions
des contraintes
de la température
- 13 -

- la réduction d«un facteur C de toutes les dimensions, donc des temps de déplacement
de l'onde.
En général, ces conditions ont pu être réalisées.
Les structures étant supposées au repos à t = t1 = 0, les ondes de choc qui arrivent sur
la maquette et sur le modèle sont semblables, c'est-à-dire créent des pressions égales à de.s
instants correspondants.
Elles correspondent aux deux schémas ci-après :

Onde de choc de la maquette Onde de choc du modèle


III. 1. 1. 3 - Ç^n^^ttoj^d^jna^iu^ttej^à^^ç^Uiî 7, P.erfec_tionnée£^ii_c£urs_de£_es_sais_.
Les conditions de similitude étant très strictes, les premiers essais ont permis de
connaître les points particuliers pour lesquels l'identité entre la maquette et le modèle devait
être réalisée.
Ce sont surtout :
- le choix des matériaux au point de vue de leurs caractéristiques mécaniques,
- la fixation des caissons de la poutre coeur et des plaques combustibles,
- la nature du gaz de refroidissement d'une boucle et sa température.
C'est pourquoi la dernière maquette était conçue ainsi.: Fig. II 1, Fig. II 2, Fig. II 3,
Fig. II 4,
- bloc-pile et éléments en AG3 recuit, matériau réellement utilisé,
- éléments assemblés par des brides,
- éléments combustibles fictifs en A4 recuit,
- 2 plaques figurant les plaques combustibles soudées sur toute leur longueur,
- tube d'éclatement en A56, matériau ayant des caractéristiques mécaniques voisines
de celles du zircalloy,
- mise en pression de ce tube à l'air à la température ambiante avec les caractéristiques
suivantes :
- 14 -

. diamètre intérieur : 27, 5 mm au lieu de 25,75 mm,


2 2
. pression d'éclatement voisine de 70 kg/cm au lieu de 60 kg/cm ,
pour conserver la proportionnalité des impulsions entre le modèle et la réalité.
En effet, avec ces modifications, le même tube rempli de CO. à 400°C ou d'air à tempé-
rature ambiante donnera des impulsions :
7 - 1
ico, \cj co
__2 = l j l 2
1&ir

ê air

Ε étant la célérité du son dans le gaz :


ο
420 m/s pour le COO
340 m/s pour l'air
C étant la célérité du son dans l'eau .
ο
7 = 1,28 pour le CO2
1,40 pour l'air.
Pour obtenir des impulsions équivalentes c'est-à-dire rattraper les 12% d'augmentation :
- Le diamètre intérieur du tube de force a été pris égal à 27, 5 mm ce qui correspond
à une augmentation de 7% de l'impulsion.
2
- Les pressions d'éclatement sont voisines de 70 kg/cm ce qui correspond à environ
2
5, 5% d'augmentation de l'impulsion par rapport à 60 kg/cm .
III. 1. 1. 4 - Ré_alisation_de_s_maquett£s_.
La maquette du bloc-pile est boulonnée au fond d'une cuve cylindrique remplie d'eau.
Cette cuve est enterrée et maintenue par un bloc de béton armé. Fig. U 5
Le tube d'éclatement, d'épaisseur 0, 96 mm, porte une rainure suivant une génératrice.
Cette rainure est soigneusement fraisée et laisse une épaisseur de métal de 16/100 calibrée avec
précision. Elle est symétrique par rapport à l'axe horizontal du coeur, sa longueur est de 260 mm.
Elle est parallèle à une face du caisson coeur afin d'obtenir l'impulsion maximum correspondant
à la pression d'éclatement. Fig. II. 6
• Les boucles employées au cours de ces essais ont été limitées à 0, 76 m et 0, 92 m de
part et d'autre de la génératrice de rupture.
Ces limitations correspondent sur la boucle réelle à la position de la soufflante d'une
part et des échangeurs d'autre part.
Si les échangeurs et la soufflante n'offraient pas d'obstacles à l'onde de détente, le tube
fictif donnerait, tout de même, 85% de l'impulsion correspondant à la boucle totale.

III. 1.1. 5 - A£Da^£Ola£e_de_mesures_.


Les ondes de pression arrivant sur la maquette ont été mesurées à l'aide d'une sonde
piézo-électrique à la tourmaline placée entre le tube de force et le caisson coeur.
- 15 -

POUTRE COEUR

Section

Soudure

00
I

Section bb

108 Soudure

»^


s-
π

TSIe AG 3 de 5 / i 0

12
T8leAG3de /i0

p'opm rapport d« la commission ^Etudt» <tt

Pyrorechnîe de Toulon •

FIGURE II. 1 - DESSIN DE LA POUTRE COEUR ET DU CAISSON


- 16 -

FIGURE II. 2 - PHOTO DE LA MAQUETTE PERFECTIONNEE DE LA POUTRE COEUR


- 17 -

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^ p r t s rapport de la commission d#Ehidts d ·

PyroUchnit dt Toulon

ELEMENT COMBUSTIBLE FICTIF

FIGURE II. 3 - DESSIN D'UN ELEMENT COMBUSTIBLE FICTIF


- 18 -

MAQUETTE BARRE DE CONTROLE

(O
R-.8

p'qprgs ropporh d« la commission

LI d« Pyrotgchnig de Toulon
.16 carré

FIGURE II. 4 - DESSIN DE LA MAQUETTE D'UNE BARRE DE CONTROLE


- 19 -

FIGURE II. 5 - PHOTOGRAPHIE DU MONTAGE EN CUVE


(On voit les plaques de plomb qui entourent le coeuri
- 20 -

FIGURE II. 6 - PHOTOGRAPHIE DE DEUX TUBES DE FORCE MONTES SUR LEUR SUPPORT

NOTA : II n'y a qu'un tube mis en pression qui porte la rainure, l'autre tube est à la
pression atmosphérique.
- 21 -

Une sonde piézo-électrique au sel de seignette montée à la partie inférieure du tube de


force, c'est-à-dire frappée par l'onde de choc avant le capteur de pression, a permis de détermi-
ner avec précision l'origine du déclenchement du phénomène. Fig. II. 7

FIGURE II. 7 - PHOTOGRAPHIE DE L'ENREGISTREMENT DES ONDES DE PRESSION


2
La pression maximum atteinte est 73 kg/cm .
- 22 -

III. 1.2 - Résultats.


III. 1. 2.1 - Effet_sur_la jnas^e^d'jau^de^la gi
La partie la plus sensible à l'explosion, c'est-à-dire le coeur, étant situé sur l'axe de
la cuve, les effets de l'explosion risquent d'être augmentés par suite de la focalisation par la paroi
cylindrique de la cuve.
Pour chiffrer l'ordre de grandeur de la focalisation, une série d'essais a été effectuée.
L'onde de choc a été enregistrée successivement en différents points, situés sur une même verti-
cale à 4 cm du tube.
Dans le plan médian, il n'y a pas de pics de pression secondaire, l'air s'échappant du
tube recouvre rapidement la sonde de mesure la protégeant de l'effet des ondes réfléchies.
Lorsqu'on s'éloigne vers le haut ou vers le bas sur la même verticale on voit apparaître
un, puis plusieurs pics de pression secondaire.
La paroi réfléchit 92% de la pression incidente. L'impulsion est, bien entendu, égale-
ment réfléchie à 92%. Cette réduction ne dépendant pas de l'amplitude de l'onde, deux ondes
semblables avant réflexion, restent semblables après réflexion.
Il ne se forme pas de geyser à la surface de l'eau, les vibrations dans la paroi de la
cuve spnt toutefois assez importantes.

III. 1. 2. 2 -
Plusieurs configurations d'essais ont donné les résultats suivants :
a) Fourreaux des barres de contrôle maintenus à la partie supérieure et joues des
éléments combustibles perpendiculaires à l'onde de choc.
La barre de contrôle coulisse librement à l'intérieur des 4 fourreaux.
La déformation de l'ensemble de la poutre coeur est assez faible.
Les éléments combustibles sont fortement endommagés. Fig. II. 8
b) Fourreaux des barres de contrôle maintenus à la partie supérieure et joues des
éléments combustibles parallèles à l'onde de choc.
La barre de contrôle ne coulisse pas dans le fourreau opposé à la face d'impact alors
qu'elle passe librement dans les trois autres. La partie supérieure de la poutre coeur est défor-
mée suivant deux directions perpendiculaires.
2
Pour une pression d'explosion du tube de force de 67 kg/cm la face d'impact présente
une flèche de 17 mm et les faces perpendiculaires à l'impact présentent une flèche de 15 mm.
Les éléments combustibles sont moins déformés que dans les essais précédents. Fig. II. 9

Fig. Π. 10
- 23 -

FIGURE II. 8 - PHOTOGRAPHIE APRES EXPLOSION DU CAISSON COEUR EQUIPE


D'ELEMENTS COMBUSTIBLES.
(L'onde de choc venait de la droite)
- 24 -

FIGURE II. 9 - PHOTOGRAPHIE DU DISPOSITIF DE TENUE DES FOURREAUX


APRES L'EXPLOSION
- 25 -

FIGURE II. 10 - VUE D'ENSEMBLE DES ELEMENTS COMBUSTIBLES ET


DES FOURREAUX APRES L'EXPLOSION
- 26 -

c) Fourreaux des barres de contrôle libres à la partie supérieure et joues des éléments
combustibles parallèles à l'onde de choc.
Ce type d'essais a été effectué deux fois. Il fait ressortir l'importance de la suppression
de la liaison entre la poutre coeur et la partie supérieure des fourreaux pour assurer le fonction-
nement normal de toutes les barres de contrôle, après l'explosion. Le deuxième essai était effec-
tué sur la maquette perfectionnée, il a permis de confirmer le résultat avec certitude.
La barre de contrôle coulisse sous son propre poids à l'intérieur des 4 fourreaux. Cepen-
dant elle frotte légèrement dans le fourreau le plus près de la face d'impact.
2
Pour une pression d'éclatement de 63 kg/cm la flèche en tête de la poutre coeur est
pratiquement nulle mais une légère courbure apparaît sur l'ensemble avec une flèche maximum
au centre d'environ 5 mm.
Quelques éléments combustibles fléchissent mais l'ensemble du caisson résiste très bien.
Fig. IL 11, Fig. IL 12, Fig. II. 13, Fig. Π. 14, Fig. II. 15.
- 27 -

I

II

— ,

FIGURE II. 11 - PHOTOGRAPHIE DE LA FACE FIGURE II. 12 - PHOTOGRAPHIE DE LA FACE


D'IMPACT APRES L'EXPLOSION PERPENDICULAIRE A L'IMPACT
(l'explosion s'est produite à gauche)
- 28 -

-FIGURE II. 13 - .PHOTOGRAPHIE APRES EXPLOSION DU CAISSON COEUR EQUIPE DES


ELEMENTS COMBUSTIBLES

FIGURE II. 14 - PHOTOGRAPHIE D'UN ELEMENT COMBUSTIBLE


- 29 -

FIGURE II. 15 - PHOTOGRAPHIE MONTRANT LES DEGATS IMPORTANTS PROVOQUES


PAR L'EXPLOSION SUR LES ECRANS DE PLOMB

A chaque essai les écrans de plomb qui jouent un rôle important par
leur grande inertie sont fortement endommagés.
- 30 -

III. 2 - Etude des vibrations.


Le résumé de tous les essais effectués par SOGREAH est donné dans le chapitre
"BLOC-PILE" Tome I du rapport de SURETE.
Les derniers essais faits sur un modèle à l'échelle 1 en laissant les fourreaux des barres
de contrôle libres à leur partie supérieure, montrent qu'il n'y a pas lieu de craindre des vibra-
tions de CDS fourreaux.

IV - CONSEQUENCES PREVISIBLES D'UNE EXPLOSION DE BOUCLE EN PILE.

IV. 1 - Tenue du caisson coeur.


A aucun moment, au cours des essais d'explosion, le caisson coeur n'a été déchiré.
Toutefois comme ce caisson n'était pas en pression, on ne peut pas prédire de façon absolue ce
qui peut se passer en pile.
Néanmoins, il paraît raisonnable de penser que si le caisson réel subit une avarie, ce
qui n'est pas évident, celle-ci sera bénigne et n'entraînera pas de conséquence grave en ce qui
concerne l'écoulement de l'eau de refroidissement.
Il pourrait y avoir quelques fuites du circuit coeur vers la piscine.

IV. 2 - Tenue des structures internes du caisson.


Si les parois du caisson résistent relativement bien, il n'en est pas de même de la struc-
ture interne et notamment des éléments combustibles. Ceux-ci subissent une déformation qui est
importante ou très importante suivant la configuration (c'est-à-dire suivant l'orientation des pla-
ques par rapport à la face d'impact du caisson).
On peut donc s'attendre à :
- des rétrécissements )
- des intervalles entre plaques
- des obturations )
- la formation de points chauds
- la destruction des gaines en divers endroits
- des déchirures de gaines causées par la déformation des plaques.
IV. 3 - Tenue des boucles.
Les autres bouclas et notamment la boucle voisine de celle qui explose, ne semblent pas
devoir .exploser à leur tour.
Par contre, il reste possible que certaines soufflantes soient rendues inutilisables par
le choc, ce qui peut conduire à un défaut de refroidissement sur certaines cartouches et par suite
à des ruptures de gaine, mais pas obligatoirement.

IV. 4 - Tenue des structures entourant le coeur.


L'onde de choc produit un ébranlement sensible de toutes ces structures (parois de la
piscine, etc . . . ). La valeur absolue de la surpression sur les parois de la piscine est de l'ordre
2
de 600 à 800 g/cm .
A la surface de la piscine apparaît un fort bouillonnement mais pas de geyser.
- 31 -

V - DETECTION DE L'ACCIDENT.

- P a r le détecteur de vibrations solidaire de la boucle


- P a r la chute de pression dans la boucle (parties émergée et immergée).

VI - ACTION DE SECURITE.

Il n'y a qu'une action de sécurité automatique liée aux m e s u r e s de détection de l'accident,


c'est la mesure de la pression au refoulement du compresseur (partie émergée) qui envoie le
signal.
2
Cette mesure est faite à l'aide de 4 manostats à potentiomètre 0-80 kg/cm . Un de ces
manostats est destiné à effectuer uniquement une mesure de la pression dans la boucle.
Les t r o i s autres manostats actionnent trois déclencheurs répartis en circuit de coïnci-
dence 2/3. Le signal de sortie réalise la chute des b a r r e s .
Les autres mesures sont reportées en salle de contrôle.

VII - MESURES DE SECURITE.

VII. 1 - Mesures existantes.

VII. 1 . 1 -
La disposition "fourreaux des b a r r e s de contrôle libres à leur partie supérieure"
est adoptée sur le montage en pile. De plus, on donne comme consigne d'exploitation de fonc-
tionner en puissance, avec toujours deux barres relevées.
Ainsi une des deux b a r r e s au moins pourra toujours chuter.

VII. 1 . 2 -
Il sera étudié attentivement au cours des p r e m i e r s essais d'irradiation des boucles.
Des éprouvettes pour e s s a i s mécaniques seront i r r a d i é e s en même temps que les tubes
de force. Ces derniers subiront des analyses métallurgiques et des essais mécaniques après des
durées d'irradiation croissantes.

VII. 1 . 3 - V£rj^m21jige_d^bmij:h^^d^_cji^^
Un type d'accident qui peut ê t r e relié aux explosions des boucles est le cas où il y
aurait expulsion de l'ensemble bouchon panier combustible, avec risque de percement de l'en-
ceinte étanche par le projectile ainsi constitué.
Les dispositions, adoptées pour le système de verrouillage du bouchon, à savoir :
- rotation de 60° maximum du verrou par rapport au piston d'étanchéité
- bloquage du verrou en positions extrêmes par butée d'un doigt du piston dans une
lumière aménagée dans le verrou
- rotation impossible du piston en même temps que le verrou par un système à crans
entre le piston et un manchon, ce dernier étant vissé, et goupillé à l'extrémité du tube
de force
- verrouillage par crans du verrou par rapport au manchon
- 32 -

- sécurité de ce verrouillage par engagement d'un cliquet solidaire du verrou dans une
fente du manchon

permettent d'exclure cet accident.

VII. 2 - Mesures envisagées mais non retenues dans l'état actuel des études.

VII. 2 . 1 - Fusible_de_sécu_rité.
Le réacteur peut, à priori, à la suite d'un concnrs de circonstances malheureuses,
se trouver dans un état de divergence incontrôlable.
Il se produit alors une excursion de puissance, dont l'arrêt spontané, à la suite de divers
phénomènes, intervient d'ailleurs assez rapidement, au cours de laquelle il peut y avoir un déga-
gement considérable d'énergie, de radiations et de produits de fission.
Pour essayer de limiter les conséquences de l'excursion de puissance, on peut envisager
l'installation d'un fusible de sécurité destiné à arrêter la réaction avant que le dégagement d'éner-
gie ait atteint un niveau trop élevé, et après que tous les systèmes normaux de contrôle de la réac-
tivité se soient montrés inopérants.
Le fusible de sécurité est donc un dispositif de miséricorde. Son action ne peut prendre
place que dans l'intervalle de temps très bref qui sépare le domaine d'action des moyens normaux
défaillants, du moment où la réaction en chaîne s'arrête toute seule.
Les conditions à remplir par un fusible de sécurité sont les suivantes :
- Action intrinsèque (sans aucune intervention extérieure telle qu'apport d'énergie élec-
trique, action humaine, etc . . . ; l'excursion de puissance doit provoquer, sans trans-
formation ni amplification par un appareillage quelconque, le déclenchement du dispo-
sitif).
- Passage immédiat à l'état sous-critique.
- Maintien permanent de l'état sous-critique.
- Non perturbation du refroidissement du coeur.
- Sûreté de fonctionnement absolue.
- Impossibilité de fonctionnement intempestif.
- Temps de réponse très faible.
A l'heure actuelle, la nécessité d'installer un fusible de sécurité sur PEGASE n'apparaît
pas comme évidente.
En effet, les études de sécurité effectuées à ce jour, et les dispositions adoptées mon-
trent qu'en aucun cas :
- séisme,
- explosion de boucle,
- accident de chargement,
- accident de réactivité,
- rupture des tuyauteries,
il né peut y avoir apparition d'une divergence incontrôlable.
- 33 -

Toutefois si on décidait d'installer sur la pile PEGASE un fusible de sécurité, un calcul


3
rapide a montré qu'il faudrait 220 m de solution saturée d'acide borique pour empoisonner la
totalité du coeur, plus le circuit piscine.
En cas de rupture de tuyauterie, l'antiréactivité introduite dans le coeur serait alors
de l'ordre de 20 000 pcm.
Naturellement, il faudrait aussi étudier plusieurs points particuliers et notamment :
- l'implantation de la réserve au voisinage du coeur
- le mode d'écoulement
- le raccordement au circuit de refroidissement.
Bien entendu, tout ceci devrait être associé à une étude d'ensemble qui chercherait à
intégrer au mieux le dispositif une fois défini, à l'ensemble PEGASE tel qu'il est réalisé.

VII. 2 . 2 -
On a vu qu'à la suite d'une explosion de boucle, on pouvait craindre un accident de
refroidissement, en particulier sur les cartouches testées. Il y a donc intérêt, à chuter les
barres aussi rapidement que possible, c'est-à-dire à détecter l'explosion aussitôt que possible.
La chute de pression dans la boucle accidentée fournit un signal utilisable, mais qui
parviendra avec un certain temps de retard.
Dans ces conditions, on peut envisager de monter dans la piscine, par exemple sur une
tuyauterie d'arrivée d'eau, un détecteur piézo-électrique, analogue à ceux qui ont été utilisés à
TOULON.
L'expérience a prouvé que la réponse de ce détecteur est pratiquement instantanée.
Mais comme il faudrait pallier à une éventuelle défaillance de ce détecteur, on estime
qu'on peut compter avec sécurité sur les mesures de boucles (pression, températures, vibrations)
et les manifestations extérieures de l'explosion (secousse, bruit, bouillonnement à la surface de
la piscine).
- 35 -

CHAPITRE ΠΙ

BILAN DE REACTIVITE

I - REACTIVITE MAXIMUM DISPONIBLE AVEC 4 BARRES LEVEES

II - PERTURBATIONS

ΙΠ - EFFETS DIVERS
ACCIDENTS SUR LA PRODUCTION DE PUISSANCE
- 37 -

BILAN DE REACTIVITE

I - REACTIVITE MAXIMUM DISPONIBLE AVEC 4 BARRES LEVEES.

Il faut pouvoir compenser les effets suivants :


effet en pcm.

Effet à court terme.


Effet température, pour une température am-
biante de 20 °C et une température moyenne
d'eau dans le coeur de 57 °C. - 600

Effet à moyen terme.


Saturation xénon à 30 MW - 3 500
Saturation Samarium à 30 MW - 700

Réserve pilotage et redémarrage.


Après 1/2 heure d'arrêt (build up xénon) - 2 000

- 6 800

Réactivité initiale sans boucles,


avec 4 écrans de plomb
avec 7 éléments bores + 7 900
- 38 -

Effet en pcm
Π - PERTURBATIONS.
Résultats des Valeurs adoptées
Expériences PEGGY pour PEGASE

Eléments bores. + 7 400 + 7 600


Remplacement des 7 éléments bores
centraux par des éléments normaux.

Ecrans de Plomb.
Suppression des 4 écrans sur coeur - 1 270 - 1 300
non aplati. -(235 + 350 + 330 + 355)

Boucles EDF.
Rapprochement d'une boucle vide
contre l'écran (deux boucles tangentes
entre elles sur chaque face). - 190
Rapprochement d'une boucle chargée. - 120
Effet du barreau seul. + 90
Chute d'un barreau. - 90 80
Noyage d'une boucle chargée. + 120 + 120

Boucles EL 4.
Rapprochement d'une boucle chargée
avec réflecteur arrière contre un
écran de plomb. + 350
Chute d'un barreau. - 290 - 300
Noyage d'une boucle chargée - 130 - 120

Erreurs de chargement.
Réserve de réactivité avec + 2 800
1 barre retirée du coeur.
2 barres à 1000.
1 barre à 390.
- 39 -

Effet de l'introduction des 2 7 060 7 000 au moins


premières barres. Pour tenir compte des
effets d'ombres et d'un
facteur supplémentaire
de sécurité, leur effica-
cité unitaire est portée à
environ 6 000 pcxn.
Réserve de réactivité avec
2 barres retirées du coeur
1 barre à 1 000 + 290
1 barre à 747.

Effet de l'introduction d'une barre 4 640

======================= ===========================

Effet en pcm
ΙΠ - EFFETS DIVERS.
Résultats des Valeurs adoptées
Expériences PEGGY pour PEGASE

Abondance relative des neutrons


retardés β eff. 751 750
Temps de vie des neutrons prompts
4 10~ 5 s.

Eléments combustibles normaux.


Elément central C3 5 680 5 700
C4 4 900
D4 3 700 3 700
C5 1 515 1 500
D5 1 210 1 200
Elément du coin Ε 5 785 780
Plaque combustible en C 3-18 500
- 40 -

Barres de contrôle en cadmium.


Coeur nu et non aplati.
Etalonnage de Β 3 par compensation avec - 4 930
B 2 et B 4 .
Appcm/cm = 96 (cote 350)
Appcm/cm = 90 (cote 440)
Coeur aplati par 10 plaques de tantale - 4 100
Compensation par chariot.
Δ ppcm/cm = 69 (cote 440)
Coeur nu et aplati par 10 plaques d'Al.
bore à 5 mg/cm en II et 118 des 5 élé- - 4 036
ments centraux.
Etalonnage de Β 3 avec les trois autres
barres en butée haute.
Compensation par empoisonnement BO_H
entre 477 et 1 000 ; par chariots entre
123 et 447.
de la cote 0 à la cote 123 123
de la cote 123 à la cote 1 000 - 3 913
de la cote 477 à la cote 1 000 - 2 000
( Δ Ρ pcm/cm max. = 63)

Effet de température.
Eau du coeur à 57 °C et pour un burn-up nul. - 16 pcm/°C
Doppler d'uranium 235. + 2 pcm/°C
Réflecteur infini d'eau légère. + 12 pcm/°C

Effet de vide.
Effet moyen pour tout le coeur à 57 °C et pour - 250 pcm par % de vide.
un burn-up nul.
- 41 -

Remplacement d'un cnr* d'eau par du vide.

sur un coeur nu et sur un coeur nu et aplati,


non aplati par 10 plaques Al. bore à
5 mg/cm placées en II et
118 de B 2 , B 4 , C 3 J T>2,Ti^

Pour l'ensemble du coeur - 0, 236 pcm - 0, 296 pcm


Pour élément C à - 0,332 pcm - 0, 214 pcm
Pour l e s éléments , B 4 , Cg, .- 0, 260 pcm - 0, 1215 pcm
Pour l e s éléments A , Ag, A , Ε Ε , - 0, 154 pcm - 0, 1215 pcm
Ε
5*

Rapport des anti-réactivités entre un métal remplaçant l'eau et l'effet de vide.

sur un coeur nu et aplati,


sur un coeur nu et par 10 plaques Al. bore à
non aplati 5 mg/cm placées en II et
118 de B 2 , B 4 , C 3 , Ώ^ Ό^

Al Mg Al Mg

Pour l'ensemble du coeur 0,139 0,0233


Pour l'élément C g 0,400 0,0665 0,388 0,0645
Pour les éléments B 2 , B 4 , 0,429 0,0717 0,361 0,0600
2,
Pour les éléments A , Ag, A_, Ε Ε
Ε 0,354 0,0590 0,434 0,0719
5*
- 43 -

CHAPITRE IV

ACCIDENT DE CHARGEMENT

I - CAUSE.

Π - PROBABILITE.

ΠΙ - EFFETS.
III. 1 - Excursion de puissance.
III. 1 . 1 - Mécanisme.
III. 1. 2 - Equations.
ΙΠ. 1. 3 - Résultats.
III. 2 - Réaction métal-eau.
ΙΠ. 2. 1 - Conditions nécessaires au déclenchement de la réaction.
III. 2. 2 - Mécanisme.
III. 2. 3 - Estimation quantitative des effets.

IV - DETECTION.

V - ACTIONS DE SECURITE.

VI - MESURES DE SECURITE.
VI. 1 - Mesures existantes.
VI. 1 . 1 - Procédure de chargement et de déchargement des éléments
combustibles normaux.
VI. 1.2- Procédure de déchargement des barres de contrôle.
VI. 1 . 3 - Perches de manutention.
VI. 1.4 - Marquage des éléments combustibles.
VI. 2 - Mesures envisagées.
VI. 2.1 - Pluie artificielle dans le hall.
VI. 2. 2 - Déflecteur à l'intérieur de la piscine.·
- 45 -

ACCIDENT DE CHARGEMENT

I - CAUSE.

Le niveau de puissance est celui des sources :


Si le chargement des éléments normaux est fait alors que des barres de contrôle se trou-
vent en position haute, il est possible d'obtenir avec le η élément un niveau légèrement infé-
rieur au niveau critique, puis de libérer très rapidement de 780 à 5 700 pcm lors de la mise en
λτνιρ

place du (n + 1) élément suivant sa position.

II - PROBABILITES.

Risque à chaque chargement en l'absence de précautions particulières.

ΙΠ - EFFETS.

Le DEP a étudié les effets de la libération instantanée de réactivité ôk , c'est-à-dire


barres de contrôle levées,
- l'excursion* de puissance,
- la réaction métal-eau.

III. 1 - Excursion de puissance.

III. 1 . 1 - Mjcamsme.
En introduisant dans le coeur une réactivité δ k telle que δ k > β, la puissance
de la pile va brusquement croître exponentiellement avec une période initiale :

1 1

1 étant le temps de vie des neutrons prompts,


β étant l'abondance relative des neutrons retardés.

Mais l'énergie libérée dans le combustible et le modérateur déclenche à une certaine


puissance Ρ (t) des effets compensateurs de réactivité, c'est-à-dire essentiellëÎment l'effet de
- 46 -

température et l'effet de vide. Cette réactivité compensée atteint très rapidement la valeur
δ k - β pour laquelle la période du réacteur a'annule et la puissance est maximum. Comme il y
a un faible décalage dans le temps entre l'énergie produite et les effets compensateurs qui en résul-
tent, la puissance amorce une chute puis oscille -oscillations divergentes ou amorties-.
Le graphique ci-dessous donne l'évolution des principales caractéristiques pendant le
premier pic de puissance.

puissance en ordonnées logarithmiques


— ι-
réactivité du système

température.
Pti

III. 1.2- Equations.


Les études et expériences faites par FORBES S. G. sur différents types de coeur de
SPERT 1 (pile modérée à l'eau légère non pressurisée, éléments combustibles du type MTR modi-
fiés) ont permis de calculer à 10% près, les valeurs Ρ M et E M >
Les relations :

1
Ρ
dP
dt
= α - b
ο [Ε («) ]
, "2
a
tM Τ o
tM
Ε
tM

caractérisent le pic de puissance.


On suppose ici que le temps de transmission de l'énergie de la viande à l'eau n'est pas
largement supérieur à! la période initiale du réacteur.
Le facteur b est une constante proportionnelle-1 à la réactivité produite par les effets com-
pensateurs. Sa valeur a été déterminée en comparant les pics P + M et Ε atteints au cours de
différentes excursions de puissance réalisées avec une période initiale constante.

b est sensiblement égal à


1
c étant le coefficient de vide en %

D'autre part, H. C. CORBEN a trouvé la même valeur de l'énergie Ε en posant :

2α t
,.•·'-
soit Ρ
tM 2
2 Ρ
tM
E
tl
- 47 -

La valeur Ε est théorique : on suppose que la puissance a énormément chuté et que P..
a une valeur négligeable. Sa valeur réelle et l'évolution des caractéristiques ne peuvent être trou-
vées que par traitement du problème sur machine analogique.

III. 1. 3 - Résultats.
-9
En supposant le niveau de puissance Ρ du coeur de PEGASE égal à 10 P__
Ν
soit
0, 03 watt, les valeurs trouvées sont les suivantes :
c = - 250 pcm/% de vide.
v
5 3
Volume total du coeur : 1, 746 10 cm
Volume métal = 0.88
Volume eau

1 = 4.5.10" 5 s

ce qui donne b = 6

E e n θ °C (t )
tM E
ti
1
pcm α MW en s MW - s en MW- s plaque
ο

780 1.5. ΙΟ"1 4,67 2,94 1,05 1.4 Λ, 36


1 000 1.8. ΙΟ" 2 1,12. ΙΟ2 3,03 4,05
3 3
2 000 3,6. ΙΟ" 1,25. ΙΟ 6, 75 9
3 000 2 ΙΟ" 3 3,05. ΙΟ3 9,15 1,22. ΙΟ1
4 000 1.38. ΙΟ" 3 5, 31. ΙΟ3 1,1. ΙΟ1 1,47. 10 1
5 000 1.06. ΙΟ" 3 7. 9. ΙΟ3 1,26.1ο 1 1,68. 10 1
5 700 9.1. ΙΟ" 4 9,8. ΙΟ3 24, 8. ΙΟ" 3 1,34.1ο
1
1, 73. 10 1 „ 225

lia valeur θ °C (tj) est calculée en supposant uniquement un échauffement adiabatique dans
les plaques combustibles.

III. 2 - Réaction métal-eau

III. 2.1 -
Cette réaction n'a jamais été mise en évidence au cours des différents accidents
connus survenus sur les réacteurs américains, sauf peut être NRX en 195^.
Pour que la réaction, métal-eau soit possible, il est nécessaire que la dispersion et la
température soient très importantes, conditions très difficiles à obtenir.
D'après l'étude récente de LEO F. EPSTEIN il faut que le métal soit fondu et que sa tem-
pérature au début de la réaction soit supérieure au point de fusion.
Pour l'aluminium, cette température est de 1 170 °C. Elle correspond à la température
pour laquelle la pression de vapeur atteint sensiblement 0,15 mm Hg (1 150 °C).
Avec des fines gouttes de métal, d'environ 50 μ de diamètre, entièrement dispersées, la
probabilité de la réaction est de 100%. Pour des gouttes de métal de 500 μ , cette probabilité est
de 40%.
- 48 -

Seul l'accident de chargement pourrait permettre de réaliser les conditions nécessaires


à l'amorçage de la réaction.

III. 2 . 2 - Méç_amsme_
L'augmentation très rapide de la puissance du réacteur rompt brutalement l'équilibre
énergie produite/énergie évacuée.
La température des plaques augmente rapidement. Π. se produit au voisinage de celles-
ci, une ebullition locale puis la formation d'un film continu de vapeur qui ralentit les échanges
thermiques.
Si les effets compensateurs de réactivité ne peuvent stopper le phénomène, la tempé-
rature de la gaine atteint le point de fusion de l'aluminium.
Ce métal fondu et dispersé en fines particules peut donner avec l'eau une réaction
exothermique, avec production d'alumine et d'hydrogène.
L'uranium porté lui-même à haute température et dispersé dans l'eau de la piscine
peut produire aussi une réaction exothermique, avec production d'hydrudes, d'oxydes et d'hydro-
gène.
L'hydrogène résultant des réactions métal-eau forme une bulle qui se dégage dans
lé hall. Il peut donner avec l'air un mélange tonnant. Cette bulle d'hydrogène transporte, les hy-
drudes et les oxydes d'uranium, l'alumine, des produits de fission et de la vapeur d'eau.
Le dégagement énergétique total est important. Une partie est absorbée par l'eau de
la piscine, le reste échauffe l'atmosphère du hall et crée une surpression dans l'enceinte étanche.
De plus, on peut prévoir la possibilité d'une onde de choc dont l'énergie peut provo-
quer d'importantes contraintes sur les structures.

III. 2. 3 - £ £ j ^
a - Hypothèse GETR
On suppose que l'accident nucléaire libère une quantité d'énergie au moins égale aux
160.000 kcal. nécessaires au chauffage adiabatique du coeur.
La réaction métal-eau pour 40 kg d'aluminium dégage :
- 270. 000 kcal. se répartissant ainsi :
185. 000 kcal. pour réchauffement des 800 m d'eau de la piscine. L'élévation de
température sera de moins - d e "C.
85. 000 kcal. pour réchauffement, de l'atmosphère du hall.
- 4, 5 kg de H. se dégagent dans le hall.

En supposant que le processus se termine par une recombinaison complète de l'hy-

drogène du hall, il y a un supplément de chaleur de 150. 000 kcal.

Il y a alors 235. 000 kcal. pour échauffer les 14. 000 m 3 d'air dans l'enceinte pro-

voquant :

- une élévation de la température de 82°C.


- 49 -

2
- une surpression de 315 g/cm .
On a négligé dans ce bilan la part due à l'uranium et qui n'augmenterait les valeurs
ci-dessus que de quelques p. 100.
L'effet de l'onde de choc n'a pas été examiné.
b - Etude de LEO F . EPSTEIN
La quantité de chaleur dégagée par la réaction de lg d'aluminium est de 4199 calories,
soit environ 168, 000 kcal. pour 40 kg de métal.
Bien que cette valeur soit inférieure au 270. 000 kcal dégagées dans l'hypothèse GETR
les effets doivent être semblables.

IV - DETECTION
- Par les chaînes de période :
- chambres à fission
- chaîhes logarithmiques (mesures de périodes comprises entre -30 s, -oo; + OP t
3 s).

V - ACTIONS DE SECURITE

Le tableau de contrôle doit être sous tension.


Les sécurités neutroniques de démarrage doivent être en ordre de marche, c'est-à-dire
que les chambres à fission sont en position haute et les chambres logarithmiqvjfjs en ordre de
marche pour indiquer une éventuelle divergence.

VI - MESURES DE SECURITE

VI. 1 - Mesures existantes.


Les opérations de chargement et de déchargement sont assez fréquentes, tous les trois
mois environ.
Il a été défini une procédure unique et sûre pour effectuer les opérations.
Les verrouillages prévus interdisent toute autre procédure.
VI. 1 . 1 - If£o^d_urjîjdjj^arjgmem^ej:j^j!^£h^
normaux.
Ils ne peuvent être chargés ou déchargés qu'en position fin de course basse de toutes
les b a r r e s de contrôle.
Le système à cadenas qui retient la perche de manutention ne peut être ouvert que
par la clé normalement verrouillée sur le pupitre de contrôle barres.
Cette clé est libérée lorsque toutes les b a r r e s de contrôle (tige de commande lestée
des éléments combustible et absorbant) sont en fin de course basse.
Il y a impossibilité après sa rotation dans la s e r r u r e en vue de son retrait de remon-
ter les b a r r e s : les moteurs des mécanismes ne sont plus alimentés. ^
Le cadenas étant ouvert retient la clé.
- 50 -

VI. 1.2 - j ^ ^ j ^ ç j
Elles ne peuvent être démontées qu'en position haute.
Pour récupérer la clé, il est nécessaire de replacer la perche de manutention des
éléments combustibles et de fermer le cadenas.
La remontée des barres de contrôle s'effectue après introduction et rotation de la
clé dans la serrure sur le pupitre de contrôle barres.
VI. 1.3 - Perches de manutention.
Par construction, il est impossible d'utiliser une perche à barres de contrôle pour
une manutention d'éléments normaux et inversement.

VI. 1. 4 -
La seule erreur de chargement qui soit réellement possible est l'introduction dans
le coeur d'un élément de type A à la place d'un élément de type Β (plaques extrêmes borées).
Il est prévu un marquage spécial pour chacun de ces éléments qui permettra visuel-
lement de les différencier.
D'autre part, les premiers jeux seront testés dans la pile PEGGY et on pourra
ainsi vérifier que le marquage est correct avant de les introduire dans le coeur de la pile PEGASE.

VI. 2 - Mesures envisagées.


VI. 2 . 1 - Plui?_artificiene_djms_J^hall.
Pour absorber au maximum, l'énergie dégagée dans l'enceinte étanche on peut envi-
q
sager un système de pluie artificielle (20 m d'eau s'échauffant de 10°C ramèneraient la pression
à une valeur acceptable).
Ce dispositif pourrait contribuer d'autre part à réduire la contamination 'de l'atmos-
phère du hall à la suite d'un accident grave sur le coeur ou sur les boucles.
VI. 2 . 2 -
On pourrait aussi augmenter le temps de séjour du gaz dans l'eau au moyen d'un
déflecteur.
Cette solution n'a pas été retenue à cause de l'incertitude de son efficacité et des
complications importantes qu'elle risque d'introduire sur l'exploitation.
- 51 -

CHAPITRE V

ACCIDENT DE DEMARRAGE

I - CAUSES.

Π - PROBABILITE.

ΠΙ - EFFETS.

IV - DETECTION.
V - ACTIONS DE SECURITE.
V. 1 - Arrêt de la montée des barres.
V. 2 - Chute des barres.
VI - MESURES DE SECURITE.
VI. 1 - Opérations préliminaires au démarrage.
VI. 2 - Mouvement des barres.
VI. 3 - Ordre de montée.
VI. 4 - Verrouillage du pilotage automatique.
VI. 5 - Retrait des chambres des chafhes de démarrage.
VI. 6 - Inhibition de la période logarithmique.

VII - RESULTATS DU CONTROLE NEUTRONIQUE EFFECTUE AU COURS


DES ESSAIS SUR PEGASE.
VII. 1 - Performances des chafhes de démarrage équipées de chambre
à fission.
VII. 1. 1 - Sensibilité.
VII. 1 . 2 - Affaiblissement.
VII. 2 - Performances des chaînes équipées de chambre à ionisation.
VII. 2.1 - Perturbation due au mouvement des b a r r e s .
VII. 3 - Performances ,des chambres y placées dans le plan médian
du réseau.
- 53 -

ACCIDENT DE DEMARRAGE

I - CAUSES.
Le niveau de puissance est celui des sources.
Dans le cas le plus défavorable, le coeur est sous critique de - 7 000 pcm (valeur absolue
minimum correspondant à un coeur neuf tel que la criticalité soit atteinte avec environ 2 barres de
contrôle levées).
Les barres de contrôle en fonction compensation étant alors relevées successivement et
sans interruption, peuvent libérer 10 pcm/s en moyenne et 20 pcm/s au maximum de leur courbe
d'efficacité.

II - PROBABILITE.
Risque à chaque démarrage, en l'absence de précautions particulières.

III - EFFETS.
Une étude classique (sans effet de température) faite dans deux cas pessimistes donne les
résultats suivants à partir d'un niveau de source égal à 10-9 P N soit 3 centièmes de watt.

Seuil 10 "-1 P N Seuil période 10 s. Seuil période 30 s.


Puissance Puissance Puissan-
Anti- Libération maximum maximum ce maxi-
réactivité de réacti- Temps atteinte Temps Puissance atteinte Temps Puissance mum at-
initiale vité s par rap- s par rap- s teinte pai
pcm pcm/s port à P N y
port à P N
P
N
rapport à
P
N
8
- 2 000 10 260 3.10" 1
210
8 8
2, 1.10" 2, 12. 10" 225 8.10" 8, 1.10"8

- 2 000 50 57 5. 10" 1 25 2,2. 10" 9 2, 2. 10" 9 41 8, 5. 10"9 8,6. 10"9


Ces résultats montrent que le seuil de période agit beaucoup plus vite que le seuil de puis-
sance.
Cependant, lors d'un arrêt sur seuil de puissance, cette dernière n'atteint même pas la
valeur nominale.
En conclusion, on peut donc dire que, d'une part, sans incident sur les organes de pilo-
tage, tout accident de démarrage est impossible, d'autre part, si cet accident se produit et si les
sécurités fonctionnent normalement, la puissance maximum atteinte n'atteindra pas la valeur
nominale.
Dans l'étude classique ci-dessus, les échauffements restent faibles et l'eau de refroidis-
sement entre toujours à une température voisine de la température ambiante puisque par hypothèse
les aéroréfrigérants sont en marche.

IV - DETECTION.

- P a r les chaînes de démarrage (au nombre de deux, dans le but de pouvoir faire un recou-
pement de leurs indications).
-9 -5
Le réacteur est contrôlé de 10. P,.. à 10 P. T ;
Ν Ν
- P a r les chaînes logarithmiques (au nombre de deux également).
-6
Le réacteur est contrôlé de 10" P_T à P._.
Ν Ν
- P a r la chaîne linéaire de puissance.
Elle fournit une information sur les trois dernières décades (10 P . . à Ρ ').
Ν Ν
- P a r les chaînes neutroniques de sécurité.
Elles ont pour fonction essentielle de fournir les signaux des actions de sécurité en cas
de dépassement d'une valeur prédéterminée du flux neutronique.

V - ACTIONS DE SECURITE.

V. 1 - Arrftt de la montée des b a r r e s .

Cet arrêt peut provenir des défauts suivants :

- un manque de HT sur l'une des deux chaînes à fission.

- un taux de comptage inférieur au seuil affiché.


Cela conduit à régler la position des chambres à fission de telle sorte que, pile à l'ar-
rêt, le taux de comptage soit au moins égal au seuil fixé.

- les chaînes ne sont pas en position mesure.

- le non recouvrement des chaînes de démarrage et logarithmiques.


Dès que le taux de comptage sur les chaînes à fission est supérieur à un seuil haut
préaffiché, le seuil bas des chaînes logarithmiques doit être dépassé.
Un circuit logique combine les deux signaux fournis par les déclencheurs.
- 55 -

II faut remarquer que les sécurités sur les chaînes de démarrage sont inhibées lorsque
les deux seuils bas des chaînes logarithmiques sont atteints.

La période sur l'une des deux chaînes logarithmiques descend en dessous d'un premier
seuil de sécurité.

Cela conduit, à adopter une vitesse de montée des barres, plus faible.

- le non recouvrement des chaînes logarithmiques et de sécurité.


Dès que le taux de comptage sur les chaînes logarithmiques est supérieur à un seuil
haut préaffiché, le seuil bas des chaînes Joit être dépassé.

V. 2 - Chute des barres.


Cette action peut provenir des défauts suivants :

- la période sur les chambres à fission de démarrage descend en dessous du seuil bas.
La séquence de démarrage est à reprendre à son origine avec des vitesses de montée
des barres plus lentes.

- la période sur l'une des chaînes logarithmiques A ou Β descend en dessous d'un deuxiè-
me seuil de sécurité.
Bien que ces sécurités peuvent être inhibées manuellement, lorsque les seuils bas des
chaînes de sécurité sont atteints, la chute de barres peut malgré tout se produire, car
l'inhibition n'est effectuée qu'au bout d'un temps réglable de 0 à 100 secondes.

Toutes ces actions de sécurité sont signalées en salle de contrôle Pile par voyant lumi-
neux et avertissement sonore.

VI - MESURES DE SECURITE.

VI. 1 - Opérations préliminaires au démarrage.


Avant d'effectuer tout mouvement de barres, il est indispensable d'effectuer certaines
opérations préliminaires, telles que :

- mise en route de la ventilation industrielle.


Certains appareils en particulier les électroniques du tableau de contrôle supportent
mal l'absence complète de ventilation pendant une durée prolongée.

- mise en route de la ventilation nucléaire, les sas étant fermés et le niveau de l'eau dans
le canal n° 1 étant correct (étanchéité de l'enceinte vers les labo-chauds). Il faut alors
s'assurer que le Δ ρ hall est correct.

- mise sous tension du tableau contrôle, que l'on complétera par différents tests de mar-
che effective, par exemple, sur la DRG Pile, les chaînes de radio-protection etc. . .
- démarrage du circuit des eaux.

VI. 2 - Mouvement des barres.


Pour que les mouvements de barres soient possibles, les conditions suivantes sont néces-
- 56 -

saires :
- Clé de verrouillage des perches de chargement en position de démarrage sur le tableau.
- Sécurités générales démarrage en ordre de marche (période et puissance neutronique).
- Taux de comptage minimum sur les chambres à fission, ce qui implique que :
. le chargement soit effectué
. les chambres soient en position de démarrage (haute)
. les chambres fonctionnent correctement
. éventuellement que les sources soient en place.
- Réacteur placé en pilotage manuel.

VI. 3 - Ordre de montée.


Pour donner un ordre de montée il faut :
1° - Choisir une barre, au moyen d'un sélecteur à 4 positions qui autorise la montée d'une
seule barre à la fois.
2° - Commander le mouvement par une poignée (unique pour les 4 barres) à retour auto-
matique et sans contact dé maintien.

VI. 4 - Verrouillage du pilotage automatique.


Outre le relevage des barres de compensation, qui permet de libérer la totalité de la
réactivité disponible (9 000 pcm) à une vitesse maximum de 20 pcm/s, il est possible, par le
moyen de la barre de réglage, de libérer 500 pcm à une vitesse maximum de 65 pcm/s. Or un ver-
rouillage interdit de mettre en fonction le pilotage automatique sur l'une des deux barres à fonction
réglage avant que la chambre de pilotage n'indique une puissance au moins égale à 0, 01 Ρ
(P N = 30 MW).

VI. 5 - Retrait des chambres des chaînes de démarrage.


Le recouvrement entre les chaînes logarithmiques et de démarrage provoque l'inhibition
automatique des sécurités "démarrage". Une indication au pupitre autorise le retrait des chambres.
Ce retrait n'est pas automatique, par contre, il est obligatoire, η faut donc agir manuellement
pour effectuer cette opération.

VI. 6 - Inhibition de la période logarithmique.


Lorsque le recouvrement des chaînes logarithmiques et des chaînes de sécurité est réa-
lisé, l'inhibition de la période logarithmique est autorisée. Π faut exécuter cette opération ma-
nuellement. Bien que non obligatoire, il y a intérêt à exécuter cette manoeuvre : en effet, les
électroniques de mesure de période sur les châssis logarithmiques sont délicates et peuvent
conduire à des chutes de barres intempestives pour le réacteur en puissance.

VII - RESULTATS DU CONTROLE NEUTRONIQUE EFFECTUE AU COURS DES ESSAIS SUR


PEGASE.

VII. 1 - Performances des chaînes de démarrage équipées de chambre à fission.


- 57 -

VII. 1. 1 - J ^
. Avec les réglages optimisés suivants :
THT : 600 v.
Gain : 7000
Seuil : 18 v.
Constante de temps : longue
Résistance préamplie : 25 kfl
On obtient, chambres eu position haute, au démarrage sur coeur vierge, avec une seule
source de 50 mCi de RaBe située à 4 cm d'un angle du coeur, dans le plan médian, les quatre bar-
res de contrôle étant en position basse :
. 1 coup/seconde environ.
. Le bruit de fond est de 0, 5 coup/seconde
. L'effet d'ombre d'une chambre sur l'autre inférieure à 10 p. 100 de la mesure.
VII. 1.2- Affaiblissement.
L'affaiblissement pour la course totale de 1 360 mm est de 3 décades l/2 contre
5 escomptées ce qui oblige à couper la haute tension lorsque les chambres sont en position basse,
le réacteur étant à sa puissance nominale.
Ces chambres permettent de suivre l'évolution de la puissance sur quatre décades, depuis
la puissance résiduelle (neutronique) pour tout démarrage ou redémarrage.
Le seuil période de ces chaînes fixé à 5 secondes donne satisfaction.

VII. 2 - Performances des chaînes équipées de chambre à ionisation.


Ces chaînes sont équipées de chambres du type CC5 qui, en fait, sont toutes légèrement
différentes les unes des autres. U ressort de la première période d'essais les deux faits princi-
paux suivants :
VII. 2.1 - P£^urJwU£n_d^ue_a3^mouv^men^d^J)a£res.
•Le flux sur les chambres est très perturbé par le mouvement des barres. Par
exemple, pour un même courant dans la chambre Δ ρ (pilotage), la puissance peut varier de
+ 26 p. 100 suivant la cote de la barre de pilotage.

VII. 2. 2 - P£^urJ«U£n_d^ue_à_l^cJmte_des_bar_res.
Lorsque les barres de contrôle chutent, la source y intense que représentent leurs
parties combustibles inférieures se rapprochent des chambres et donne pendant un certain temps
après la chute, un flux 7 sur les chambres, supérieur à celui qu'elles recevaient lorsque le réac-
teur était en puissance, barres hautes. La chambre produit alors un courant provenant de sa par-
tie 7 qui est d'autant plus important que la compensation de la chambre est grande (haute tension
de compensation).
Par contre, le courant dû aux neutrons diminue.
Ces deux courants étant en opposition, il s'en suit que le courant résultant diminue beau-
coup plus vite que la puissance neutronique, et peut même s'inverser.
- 58 -

Pour les chaînes logarithmiques on peut obtenir une stabilisation en bas d'échelle par blo-
cage de la diode.
Pour les chaînes linéaires on peut obtenir une tension inversée aux bornes de la résistan-
ce de charge.

VII. 3 - Performances des chambres 7 placées dans le plan médian du réseau.


Si le pilotage fonctionne très bien pour compenser des variations rapides, supérieures
cependant à 1 seconde et quelques centaines de pcm d'amplitude, par contre, il ne permet pas de
compenser les effets lents (xénon, température) et très lents (samarium et burn up) sans entraîner
de sérieuses variations sur le niveau de puissance thermodynamique.
- Pour diminuer l'effet des barres, on peut éloigner les chambres au maximum et compen-
ser cet effet par l'augmentation de la résistance de charge (pour les chaînes linéaires).
On peut aussi utiliser des chambres non compensées travaillant sur neutrons et 7 de
fissions.
On peut enfin utiliser des chambres 7 seules ne travaillant que sur les 7 de fissions.
Dans cet ordre d'idées, 3 chambres 7 du type 7 C 51 ont été réparties dans le plan médian
du réseau, à 3 m de l'axe du coeur et à 90° les unes des autres.
Nous avons constaté que :
. Le mouvement des barres, à puissance thermodynamique constante ne perturbait
que de + 5 p. 100 le courant dans ces chambres (or la précision de stabilisation de la puissance
thermodynamique est de cet ordre).
. L'influence de la température de l'eau piscine due à la variation de \i était nulle à
+ 10 °C de la température nominale.
. L'indication de ces chambres était à moins de 1 p. 100 près, proportionnelle à
la puissance thermodynamique entre 3 et 25 MW. Enfin la réponse d'une telle chambre en dyna-
mique est comparable à celle d'une chambre à neutrons.
Il sera vérifié que ces chambres ne sont pas perturbées par les mouvements de boucles.
- 59 -

CHAPITRE VI

ACCIDENT DE PILOTAGE A PARTIR


D'UN NIVEAU DE PUISSANCE

I - CAUSES.
II - PROBABILITES.
HI - EFFETS
IV - DETECTION.
V - ACTION DE SECURITE.
VI - MESURE DE SECURITE.
- 61 -

ACCIDENT DE PILOTAGE A PARTIR


D'UN NIVEAU DE PUISSANCE

I - CAUSES.
A la suite d'un incident de pilotage ou de verrouillage, les barres de réglage remontées
simultanément libèrent une certaine quantité de réactivité qui perturbe le coeur.
D'après les essais faits sur la pile PEGASE cette réactivité libérée est de 58, 5 pcm/s en
moyenne et de 100 pcm/s au maximum.

H _ PROBABILITE

Elle est certainement très faible.

ΙΠ - EFFETS

La libération maximum de 100 pcm/s a été étudiée avec le programe ART 04 (voir Annexe
I), le réacteur fonctionnant initialement en régime stabilisé avec les caractéristiques suivantes :
. puissance thermique totale : 30 MW
. débit nominal de. refroidissement du coeur tel que
la vitesse entre plaques du canal nominal soit de : 4, 5 m/s
. pressurisation en tête des éléments
combustibles de 4 bars
Les résultats de cette étude sont donnés sous forme de courbe dans les planches suivantes:
- variation du rapport puissance thermique à l'instant de l'incident sur puissance thermique
initiale, figure VI. 1
- variation de la température de sortie de l'eau au niveau de la partie inférieure de trois
types de canaux, canal nominal, canal chaud moyen, canal très chaud, figure VI. 2.
- variation de la température maximum de gaine pour ces trois canaux, figure VI. 3.
- variation de la chaleur totale libérée du point le plus chaud de chaque canal, figure VI. 4.

Si aucune mesure de sécurité n'entre en jeu, et si le pilotage automatique ne fonctionne


pas, la température de la gaine au point chaud du canal le plus chaud atteint la température critique
de 144°C pour la pressurisation de 4 bars en 3, 3 secondes environ après le début de l'accident.
- 62 -

Mais il faut remarquer que la température de l'eau est de 90°C au maximum en ce point.
L'opérateur dispose donc d'un temps de 2 à 3 secondes pour provoquer manuellement la'chute des
b a r r e s de sécurité afin d'écarter tout risque de fusion.
Si les sécurités neutroniques fonctionnent et entraînent la chute des b a r r e s , aucun risque
de fusion n'est à craindre.
La température de gaine atteinte au point le plus chaud est de 118°C environ, la chaleur
totale libérée en ce point étant de 90 W/cm environ.

IV - DETECTION

La détection de l'accident est faite par le dépassement du seuil haut sur chacune des
t r o i s chaînes de sécurité. Le circuit logique est à coïncidence 2/3.

V - ACTION DE SECURITE

Le signal donné par le circuit logique provoque la chute des b a r r e s .


La signalisation de l'action exécutée est reportée au pupitre et au bandeau supérieur
de l'armoire des déclencheurs.

VI - MESURE DE SECURITE
Le pilotage automatique a été spécialement conçu pour compenser les perturbations de ce
genre. Les ordres de mouvement retenus ne sont que des mouvements de descente en vitesse de
compensation.
- 63 -

ACCIDENT DE REACTIVITE
.INTRODUCTION DE 1OQ pcm/s
VARIATION DE P/?o
Puissance thermique totale initiale 30 M W
Débit nominal

Sans chute de barres

Avec chute de 3 barres

3 Temps en secondes

FIGURE VI. 1
- 64 -

ACCIDENT DE REACT1V1TE
INTRODUCTION DE 100 pcm/s
TEMPERATURE DE SORTIE DE
L'EAU DE REFROIDISSEMENT
Puissance thermique totale initiale 3 0 MW
Débit nominal

°c

/ Sans chut»
Canal le plus chaud ' des barres

Canal nominal Avec chute de 3 barres


de sécurité

Ό Temps en secondes

FIGURE VI. 2
- 65 -

441— Temperature critique Pressurisation 4 Bars jr

Temperature critique Pressurisations 3 Bars

Sans chute de

Canal chaud moyen

Canal nominal ACCIDENT DE REACTIVITE


INTRODUCTION-DE 100 pem/s
TEMPERATURE MAXIMUM DE GAINE
Puissance thermique totale initiale 3 0 M W
Débit nominal

Avec chute de 3 barres


de sécurité

Temps en secondes

FIGURE VI. 3
- 66 -

s chute de
aires de sécurité

ACCIDENT DE REACTIVITE
INTRODUCTION DE 100 ocm/s.

FLUX THERMIQUE
AU POINT "LE"PLUS~CHAUb

Débit nominal

Avec chute de 3 tarres


de sécurité
20

10

0,5 1.5 2,5 3 Temps en secondes

FIGURE VI. 4
- 67 -

CHAPITRE VII

PERTURBATION BRUTALE EN PUISSANCE

I - CAUSES
II - PROBABILITE
III - EFFETS +
III. 1 - Sans action de sécurité
III. 1.1 - Introduction de 250 pcm
III. 1. 2 - Introduction de 500 pcm
III. 2 - Avec action de sécurité
IV .- DETECTION ET MESURES DE SECURITE
- 69 -

PERTURBATION BRUTALE EN PUISSANCE

I - CAUSES

Un incident mécanique lacalisé à l'extérieur du coeur change les conditions neutroniques


et provoque une libération brutale de réactivité.
Les expériences effectuées sur la pile PEGGY ont montré que l'amplitude de la réactivi-
té ainsi libérée ne dépassera jamais 500 pcm.

II - PROBABILITE

Elle doit être faible.

III - EFFETS

La libération brutale de 500 pcm et 250 pcm a été étudiée avec le programme ART 04
(voir Annexe I), le réacteur fonctionnant initialement en régime stabilisé avec les caractéristiques
suivantes :
. puissance theririque totale 30 MW
. débit nominal de refroidissement du coeur
tel que la vitesse entre plaques du canal
nominal soit de 4,5 m/s
pressurisation en tête des éléments combus-
tibles de 4 bars
Les résultats de cette étude sont donnés sous forme de courbes :
- variation du rapport de la puissance thermique à l'instant de l'incident sur la puissance
initiale, figures VII. 1 et VII. 2
- variation de la température de sortie de l'eau de refroidissement au niveau de la partie
inférieure de trois types de canaux, canal nominal, canal chaud moyen, canal très chaud, figures
VII. 3 et VII. 4.
- variation de la température maximum de gaine pour ces trois canaux. Figures VII. 5 et
- 70 -

VII. 6.
- variation de la chaleur totale libérée au point le plus chaad de chaque canal, figures
VII. 7 et VIL 8.
III. 1 - Sans action de sécurité
III. 1. 1 - Intrc3diiction_de_25£^£m
Si aucune mesure de sécurité n'entre en jeu, l'introduction brutale de 250 pcm ne pro-
voque pas d'effet grave.
La température de sortie de l'eau, du canal le plus chaud atteint 90°C environ, 2 secon-
des après l'accident. La température maximum de gaine s'élève à 135°C pendant le même temps,
2
la chaleur totale libérée en ce point chaud étant de 115 W/cm .
La puissance amorce une montée rapide pour atteindre 1, 6 Ρ en 0,2 seconde envi-
ron mais redescend aussitôt pour conserver la valeur moyenne de 1, 5 Ρ .

III. 1.2- In^rj3ductÛ3n_(3e_5O£^_cm_


Par contre l'introduction de 500 pcm risque de provoquer des effets graves si aucune
action de sécurité n'intervient.
La température de sortie de l'eau du canal le plus chaud et du canal chaud moyen
augmente rapidement.
Elle atteint 144°C en 2, 4 secondes pour le canal le plus chaud et en 3 secondes envi-
ron pour le canal chaud moyen.
La température de gaine s'élève jusqu'à cette valeur en 0,2 seconde environ. La tem-
pérature critique étant donc atteinte pour la pressurisation 4 bars, le risque de fusion est à crain-
dre. La chaleur totale libérée au point le plus chaud est de 180 W/cm 2 deux secondes après l ' a c -
cident.
La puissance s'élève très rapidement à 2, 3 Ρ en 0,2 seconde environ, décroît
légèrement ensuite puis s'élève ensuite de façon presque linéaire.
III. 2 - Avec action de sécurité
II est nécessaire de chuter les barres le plus tôt possible l'importance de la réactivité
introduite étant inconnue, au moment de l'accident, c'est à dire que le seuil de dépassement de
puissance doit être réglé assez bas pour ne pas atteindre les températures élevées dans le coeur.
Le pilotage automatique ne peut rattraper les 500 pcm et arrêter le phénomène avant que le r i s -
que de fusion soit écarté.
Avec un seuil de puissance réglé à 1,1 Ρ , la température de sortie de l'eau atteint au
maximum 102°C en 0, 3 seconde, la température de gaine étant 144°C. Mais ce pic est de courte
durée, et en 1 seconde les températures dans le coeur sont de 55°C environ.

IV - DETECTION ET MESURES DE SECURITE


La détection de l'accident est faite par le dépassement du seuil haut sur chacune des trois
- 71 -

chaînes de sécurité. Le circuit logique est à coincidence 2/3.


Il faut toutefois remarquer que le pilotage automatique est conçu pour compenser essen-
tiellement des accidents de réactivité évoluant avec le temps. Le saut brutal de réactivité peut
être considéré comme le cas extrême d'introduction de réactivité.
- 72 -

ACCIDENT DE REACTIV1TE
SAUT DE 2 5 0 pcm

VARIATION DE -B ET DE LA REACTIV1TE DUE A 1_'EFFET DE TEMPERATURE

Puissance thermique totale initiale : 3 0 M W


Débit nominal

Sic pcm
+ 500-
Sans chute des barres

••+250
Reactivité sans chute des barres

Réactivité avec chute des barres

— 250

0,5 - 500-

Avec chute de 3 barres de sécurité

3 Temps en secondes

FIGURE VII. 1
- 73 -

a
chute des barres

ACCIDENT DE REACT1V1TE
SAUT DE 5 0 0 pcm

VARIATION DE-^ET DE LA REACTIVITE DUE


p
o I
A L'EFFET DE TEMPERATURE
Sic pcm
+ 500
Puissance thermique totale initiale: 3 0 M W
Débit nominal

••+250
Réactivité sans chute des barres

_Ré_activité^avec chute des barres


-250

-500-

Avec chute de 3 barres de sécurité

3 Temps en secondes

FIGURE VII. 2
- 74 -

ACCIDENT DE REACTIVITE
SAUT DE 250 pcm

TEMPERATURE DE SORTIE DE L'EAU


DE REFROIDISSEMENT

Puissance thermique totale initiale 3 0M W


Débit nominal

110

100
Canal le plus chaud

90
Sans chute

Canal chaud moyen de sécurité

3 barres de sécurité

2,5 3 Temps en secondes

FIGURE VII. 3
- 75 -

Canal le plus chaud

Canal chaud moyen

v- Canal nominal
ACCIDENT DE REACTIVITE
SAUT DE 500 j)çm
J. DE SORTIE D'EAU
TEMPERATURE
DE REFROIDISSEMENT
Puissance thermique totale initiale 3 0 M W
Débit nominal

Avec chute de3 barres de sécurité

Temps en secondes

FIGURE VII. 4
- 76 -

Canal le plu s chaud

Sans chute
i
des barres

Canal chaud oyen

Canal nominal

ACCIDENT DE REACTIVITE
"DE~^50 pern
TEMPERATURE MAXIMUM DE GAINE
Puissance thermique totale initiale 3 0 M W
Debit nominal

Avec chute de 3barres de sécurité

Temps en secondes

0 1.5 2,5

FIGURE VII. 5.
- 77 -

Sans chute des t arres


Jemperature critique
pressurisation 4 bars
Canal hrk chaud \ Canal chaudjnoycn

.Température critique
pressurisation 3 bars

\ Canal nominal
120
ACCIDENT DE REACTIV1TE
SAUT €E 5 0 0 pcm
110

TEMPERATURE MAXIMUM DE GAINE


100

Puissance thermique totale initiale:30MW


90 I ι
Debit nominal

80

70

Avec chute dr trois barres

Temps en secondes

FIGURE VII. 6
- 78 -

ACCIDENT DE REACT1V1TE
SAUT DE 2 5 0 pcm

FLUX THERMIQUE AU POINT LE PLUS CHAUD

Puissance thermique totale initiale 3 0 MW


Débit nominal

W cm2

Canal le plus chaud


Sans chute
es barres
Canal chaud moyen

25 Temps en secondes

FIGURE VH. 7
- 79 -

Canal le plus chaud

Sans chute de
Candi chaud barres de sécurité

Canal nominal

ACCIDENT DE REACTIVITE
SAUT DE 500 pcm
FLUX-THERMIQUE AU-POINUE
PLUS CHAUD
Puissance thermique totale initiale 3 0 MW
Débit nominal

Avec chute de 3 barres de sécurité

0 emps en secondes
FIGURE VII. 8
- 81 -

CHAPITRE VIII

DEPASSEMENT DE PUISSANCE SUR BOUCLE EDF

I - CAUSES
II - PROBABILITE
III - EFFETS
III. 1 - Puissance limite
III. 2 - Evolution des caractéristiques de la boucle
III. 2.1 - Accident au démarrage
III. 2 . 2 - Accident à la puissance nominale
IV - DETECTION ET ACTIONS DE SECURITE
V - MESURES DE SECURITE
- 83 -

DEPASSEMENT DE PUISSANCE SUR BOUCLE E.D.F.

I - CAUSES.

Le dépassement de puissance dans la boucle peut provenir essentiellement d'un défaut


dans le coeur :
- un dépassement de puissance au démarrage
- un saut positif de réactivité
- une libération linéaire de réactivité.
Lorsque l'accident a lieu au démarrage du réacteur, les conditions de circulation de CO2
dans la boucle ne sont pas à leurs valeurs nominales.

II - PROBABILITE.

Elle est directement liée à la probabilité des accidents sur le coeur.

III - EFFETS.

III. 1 - Puissance limite.


Un calcul grossier donne la puissance limite à ne pas dépasser soit 175 kW continus, car
elle entraîne la fonte de la gaine et l'oxydation de l'uranium. Avec une libération de 100 pczn/s
dans le coeur, cette puissance sera atteinte en 2,2 s environ après le début de l'accident.

III. 2 - Evolution des caractéristiques de la boucle.


Cette étude a été faite sur machine analogique (voir Annexe II).
L'accident simulé correspond à un saut de réactivité de 500 pcm et de 300 pcm environ,
suivi ou non d'une chute de barres, dans le cas d'une boucle en pile.
La perturbation est supposée se produire au démarrage et à la puissance nominale du
réacteur (Fig. VIII. 1 et Fig. VIII. 2).
Dans le premier cas, l'action de la mise en route de la soufflante de 3000 t/mn jusqu'à
sa valeur nominale a été étudiée.
Dans le second cas, une intervention sur l'ouverture de la vanne by-pass de l'échangeur,
destinée à limiter réchauffement du gaz et dû barreau a été simulée.
ACCIDENT AU DEMARRAGE SANS CHUTE DE BARRES. SAUT DE5OOocm
WenkW tVUWIlUN Ut LA HUIbbANCt IHtKMIUUt Ut. b l l t t AU BAKI•itAU
400

300 |
1 \ -

v·—
COI rbe simulée acres nodficabon

220
§PO
200
1 •
00
H I
s.
I e wbe Fournie

l
100

8 9 secondes

D'jpre» CPLA 4.19


- 85 -

UJ

3
CQ

UJ

ο m ο m
en
ο
to
σ> CM CO
CO m CM

FIGURE VIII. 2
- 86 -

Les figures VIII. 3 à 13 donnent l'évolution des caractéristiques de la boucle pendant les
premières minutes de l'accident.
De ces courbes, nous avons tiré quelques valeurs remarquables.
ΙΠ. 2. 1 - ^Ç£ident_au_ciéniarrage_.
En 3 minutes la température moyenne barreau plus gaine atteint 575°C environ si
aucune action de sécurité n'est effectuée. La mise en route de la soufflante 1 minute après le
début de l'accident a pour effet d'abaisser cette température à 425°C.
La pression de référence évolue peu et se stabilise à 25 b a r s .
On a donc intérêt à mettre en route la soufflante.

III. 2.2 -_
L'ouverture de la vanne by-pass de l'échangeur a pour effet de faire chuter rapide-
ment la température de gaine.
Quatre minutes après l'accident, la température s'élève à :
525°C sans action de sécurité sur une boucle Offi? 3, le saut initial étant de 500 pcm
environ.
275°C sur la même boucle avec ouverture de la vanne by-pass
550°C sans action de sécurité sur une boucle EDF 2, le saut initial étant de 500 pcm
380°C sur la même boucle avec ouverture de la vanne by-pass.
Naturellement, l'action chute de b a r r e s seule est beaucoup plus efficace. Sur une boucle
EDF 2, en 4 minutes la température de la gaine décroît à 210°C environ.

IV - DETECTION ET ACTIONS DE SECURITE.

La cause directe de l'accident envisagé ici étant un accident sur le coeur, les moyen» de
détection et les actions de sécurité correspondants sont ceux étudiés pour les accidents sur le
coeur.

V - MESURES DE SECURITE.

On pourra effectuer la manoeuvre suivante qui a pour effet de minimiser le défaut ou


ses conséquences, c'est-à-dire l'ouverture de la vanne échangeur.
Cette ouverture est à conseiller lorsque les températures de gaz (au nombre de 7 par
boucle), les températures de l'élément (au nombre de 8 par boucle), les températures de paliers
et de gaz enceinte moteur dépassent le seuil maxi.
ACCIDENT AU DEMARRAGE- SAUT DE 5 0 0 pcm
Evolution de la température moyenne barreau plus gaine

* 650

600
/ /
550

500 A
/
Sans mtervei lion

450 / *

Ω
400 / !
• <.
f
r.
1

Augmentation de la vitesse le de 3 0 0 0 à •

de la ioufflar
10360 t/mn _1mn après 1 accident
CO
350 î début de •α
Γ

300 /
250 /
_ r'
Ί
200
/
150
/ —
!
! 1

t
1

100 - :

J•

50
!

ο 0 β 9 10 Temps en minutes
O'iprès CPLA 4.19
- 88 -

ACCIDENT AU DEMARRAGE. SAUT DE 5 0 0 pcm


Evolution de la température du C O 2 . Sam intervention sur la boucle

°C

650
-
600

550
y
/
500

450

400
-A la sortie d ι canal d'essi

/
(1
350

/
300

/
250

•Λ l'entrée d ι canal d'essai


200 /

/
υ
150

100 1 1
-
50

Temps en minutes
D'après CPLA 4.19

FIGURE VIII. 4
ACCIDENT AU DEMARRAGE - SAUT DE 500 pcm
Evolution de la pression de référence
2
kq/cm
Icji

Sans interver tion


/
25 : =

Augmentation de U vitesse t e la soufflan e de 3000à 10360^mn


— lmn. après le début de lace ident

20

ο
ci
5d 00
to
15

en

10

1 kg/cm1» 0 , 98 0 7 bir

8 10 Temps en minutes
O'iprès CPLA 4.19
ACCIDENT DU DEMARRAGE SAUT DE 5 0 0 pcm
Evolution du débit masse dans la boucle

H-1

Ο
s» CO
Augmentation de la vitesse de la soufflante de 3 0 0 0 a 10360 t/mn ο
<
a Imn-après le début de l'accident
Oi

10 Temps en minutes
D'après CPLA 4.19
ACCIDENT AU* DEMARRAGE SAUT DE 5 0 0 pcm
Evolution de la charge motrice de b soufflante

A
-8100

/ — • -«
— — •

/
-7200

-6300
/
Λ.
J _5400
ι—ι

/
§ I
Augmentatif de la vitesse de la soufflant e de 3000 à 10360 t/mn. CO
-4500

/
Imn. après le début de lace ident

-3600

Λ
-2700

-1800

-900
"^ ^ /
0
8 9 10
Temps en minutes
D'après CPU 4.19
ACCIDENT AU DEMARRAGE SAUT DE 500 ocm
Evolution de la puissance électrique aux bornes du moteur de la soufflante

kW
1
_. Echelle correspondante
Echelle corespondante m

20

] 15
δ
a
se CD
to

S
oo 10
Augmentation de la vitesse de la soufflante de 3 0 0 0 à 0360 t/mn.
Imn. après le début de l'accident

0,5
ans intervention

10 Temps en minutes
D'après CPLA 4.19
ACCIDENT A LA PUISSANCE NOMINALE - SAUT DE 5 0 0 pern
Evolution de la température moyenne barreau plus gaine

600

550

Boucle EDF3 sans intervention


500
^ - Boucle EDF2 sans intervention

450

-Boucle EDF2 ouverture de la vanne by-pass dej'échangeur


400
GURI

350
CD
00
ΙΙΛ 5

300
Boucle EDF3 ouverture de la vanne by.pass de l'échangeur
CD
250

Boucle, EDF2 chute de barres


200

150

100

50

10 Temps en minutes
D'après CPLA 4.19
ACCIDENT A LA PUISSANCE NOMINALE-SAUT DE 5 0 0 pcm
Evolution de la température du CO 2

550

500
érature du C02 à la sortie du canal
Boucle EDF3sans intervention
450

400
ο
a ι
350

r
CO
so Température du C 0 2 à la sortie du canal
Boucle EDF3 ouverture de la vanne bflpass de l'échangeur
300

250 Γ Température du C02 à l'entrée du canal


Boucle EDF3 ouverture de la vanne by· pass de l'échangeur

200

150
Température du C02 à I entrée du cantl
Boucle EDF2 chute de barres

100

50

Temps en minutes
10
D'après CPLA 4.19
ACCIDENT A LA PUISSANCE NOMINAL-SAUT DE 5 0 0 ρ cm
Evolution du debit masse dans la boucle

4,5

4
^ ^
rx Boucle EDF: ι ouverture d > la vanne by .pass de l'éc hangeur


——
3,5

-x
• •

———
H1
Boucle E0F2 chute de t aires
^

Ω 3
^ ^

là· m
CO
U1

2,5

1,5

0,5

η
in Temps en minutes
D'après CPLA 4.19
ACCIDENT A LA PUISSANCE NOMINALE SAUT DE 5 0 0 pcm
Evoluai de b charge motrice de la soufflante

Boucle EDF3 ouverture de la vanne by.pass de l'écfun


-10000
-i ι •
- .
\—

.9000

_8000
H-<
Ω .7000
d
id __«
. ——7 s
„ — — • "
.6000 !
resj
Boucle EDF2 chute des bar
.5000

_4000

_3000

-2000

-1000

8 10 temps en minutes
CPLA 4.19
ACCIDENT A L A PUISSANCE NOMINALE _ SAUT DE 5 0 0 pcm
Evolution de la puissance électrique aux bornes du moteur de la soufflante

25
Boucle E0F3 ouverture de la vanne by.pass de l'échangeur

20
Boucle EDF3 sans intervention

d
ι—ι

ο
Ci 15 (Ο
SO
td ι
< Boucle E0F2 chute des barres
Κ
00

10

8 iI nU Temps en minutes
D'après CPLA 4.19
- 99 -

CHAPITRE IX

EFFET DE CHUTE DE BARRES SUR


UNE BOUCLE EDF EN IRRADIATION

Ce régime transitoire a été traité dans l'étude analogique n° CPLA 4.19.

Nous en extrayons les courbes figures IX. 1, IX. 2, IX. 3, IX. 4 et IX. 5.
CHUTE DES BARRES INDEPENDANTE DES BOUCLES
Evolution de la température moyenne barreau plus gaine

ο
a
— Boucle Ε OF 3 ralentissement de la soufflante ο
EUr 3 sans intervention jusqu'à 3 0 0 0 Vmn
X I

100
Boucle EOF 3 Fermeture delà
vanne by-pass de l'échangeur EOF 2 sans intervention

EOF2 ralentissement de la soufflante


jusqu'à 3 0 0 0 V
36 Temps en minutes
D'après CPLA 4.19
CHUTE DES BARRES INDEPENDANTE DES Bfllini FS
Evolution du débit masse dans la boucle

Boucle EDF3 a m intervention

11 Bouce EDF3 fermeture de la vanne


Ω ι
« by-pass de l'échangeur
ta ο
CO

l
Boucle Ε OF 2 ralentissement de la soufflante jusqu'à 3000 /mn

40 Temps en minutes
O'après CPLA 4.19
CHUTE DES BARRES INDEPENDANTE DES BOUCLES
Evolution du débit masse dans le circuit D.R.G

kg/s

0,15

2
ο r ^Boucle E0F3sans i itervention
a
w 0,10 —
"^^
' •
= = = = = =
J , ο
CO

' — — Boucli EDF 3 ferm ;ture de la va me


by-pass del ëchangeur

0,05

θ 12 16 20 24 28 32 36 40 Temps en minutes
D'après CPLA 4.19
CHUTE DES BARRES INDEPENDANTE DES BOUCLES
Evolution de ia charge motrice de la soufflante
el de la pression de référence

-15000

-12500
Boucle EOF 3 sans inlervention

_10000

μ-ι .7500
Ο
8 16 20 24 28 32 36 40 Temps en minutes Ι

d'après C P U 4.19
S3 Ο
M
ι—ι

25

Boucle EOF 3 fermeture de la vaine


by-pass de l'échangeur
20
kg/cm* =1:0,9807 bar

15 40 Temps en minutes
β 12 18 20 24 28 32 36
D'après CPLA 4.19
CHUTE DES BARRES INDEPENDANTE DES BOUnt.FS
Evolution de la puissance électrique aux bornes du moteur de la soufflante

— Boucle EDF 3 sans intervention

ι—ι
ο
α
to ο
Boucle EDF 3 ralentissement delà soufflante
Η m
jusqu'i 3 0 0 0 t/mn

en

, Boucle EDF 2 sans intervenu»

20 24 28 32 36 Temps en minutes
D'après CPLA 4.19
ACCIDENTS DE REFROIDISSEMENT
- 107 -

CHAPITRE X

ARRET DE 1, 2, 3 POMPES DE RELEVAGE


AVEC REPRISE PAR LE CIRCUIT DE VEILLE

I - DEFINITION DES REGIMES INITIAL ET FINAL


II - TEMPS DE REPRISE
II. 1 - Reprise par la 4 pompe de relevage
II. 2 - Reprise par la pompe de relevage du circuit de veille.
III - VARIATION DU DEBIT
IV - VARIATION DE LA PUISSANCE ^
V - VARIATION DES TEMPERATURES DANS LE COEUR.
- 109 -

ARRET DE 1, 2, 3 POMPES DE RELEVAGE


AVEC REPRISE PAR LE CIRCUIT DE VEILLE

I - DEFINITION DES REGIMES INITIAL ET FINAL.

La reprise des pompes de relevage du circuit coeur par la pompe de veille ne représente
pas un cas accidentel de fonctionnement.
Π. s'agit du mode de refroidissement de secours adopté en cas de panne du secteur lors-
que la pile est initialement en puissance.
Le régime initial nominal est donc :
- puissance 30 MW
-débit 1580 m 3 /h
- température entrée de l'eau
de refroidissement 50°C
- température sortie de l'eau
de refroidissement 64°C
Le régime final stabilisé, les barres ayant chuté est :
- puissance nominale du circuit de veille 0, 6 MW (2 p. 100 Ρ ) (valeur calculée)
- débit 150m 3 /h
- température entrée de l'eau de refroi-
dissement 50 °C

II - TEMPS DE REPRISE.

II. 1 - R e p r i s e p a r la quatrième pompe de relevage.


Une quatrième pompe de relevage est implantée s u r l e circuit. Elle s e r t de s e c o u r s à
l'une quelconque des t r o i s a u t r e s . Le t e m p s de r e p r i s e est de l ' o r d r e de 3 secondes. La p e r t u r -
bation e s t insensible.

II. 2 - R e p r i s e p a r la pompe de relevage du circuit de veille.


Sur l e circuit de veille, une deuxième pompe e s t également implantée. Elle s e r t de
s e c o u r s à la pompe qui doit normalement d é m a r r e r .
L ' i n e r t i e du circuit d'eau de refroidissement e s t augmentée de façon t r è s importante
- 110 -

par lé système des deux châteaux d'eau, de sorte que le passage du régime stable initial au régi-
me stable final dure longtemps :
12 minutes pour l'arrêt d'une pompe
8 minutes pour l'arrêt de deux pompes
4 minutes pour l'arrêt de trois pompes.
La chute des barres est provoquée par la panne de secteur, sur un signal de minimum de
débit d'eau à la sortie du coeur.

III - VARIATION DU DEBIT.

La variation du débit est représentée avec arrêt des trois pompes par les phases suivan-
tes, qui ont été étudiées au cours des essais sur la pile PEGASE avec les conditions initiales :
3
- débit 1 580 m /h, pressurisation : 4 bars
e r e
ι ν
1 phase.
Décroissance linéaire correspondant à la montée du niveau Ν 2 dans le réservoir
g
de niveau jusqu'au trop plein. Le débit atteint 1500 m /h au bout de 7 s.
.ème ,
2 phase.
Remplissage de la calotte et établissement du débit de trop plein dans le réservoir
de niveau.
g
Le débit passe par un minimum de 420 m /h au bout de 7 + 2§_ s puis passe par un maxi-
3
mum de 500 m /h au bout de 7 + 25 + 30 s.
,èrae
3 phase.
Ecoulement linéaire par le trop plein du réservoir de niveau de l'eau du réservoir
de pressurisation.
Pendant ce temps le débit nominal de la pompe de veille est atteint.
3
Le débit qui traverse le coeur décroît lentement jusqu'à 400 m /h au bout de :
7 + 25 + 30 + 450 s.
.ème ,
4 phase.
530 secondes après l'arrêt des pompes, le débit de veille assure seul le refroidisse-
ment du coeur.
Le réservoir de pressurisation est vide (pas de niveau libre). Le réservoir de niveau
est en débordement trop-plein 7, 3 mètres au-dessus du niveau piscine.

IV - VARIATION DE LA PUISSANCE.

La puissance dégagée, après la chute des barres est représentée sur la figure X. 1. Elle
décroît beaucoup plus rapidement que le débit.
A 530 secondes après la chute des barres, la puissance est de 2,4 p. 100 Ρ soit
670 kW dégagés uniquement dans le coeur.
COURBE C D « ANTIREACTIVITE MINIMUM ClOOOp.cm)
"ζ PUISSANCE
INITIALE
COURBE © = ANTIREACTIVITE MAXIMUM C12.000 p.c.m)
DEBUT Cl TE BARRES
102
-i- •s
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\
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(2) s.
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·«•
Χ .

2
ΙΟ' 1 ΙΟ
1
to ΙΟ3 10*
TEMPS EN SECONDES

DECROISSANCE DE LA PUISSANCE APRES CHUTE DES BARRES


- 112 -

Le circuit de veille assure presque normalement le refroidissement du coeur. En fait


c'est au bout d'une heure que la puissance du réacteur est de 2 p. 100 Ρ , mais le volant thermi-
que constitué par l'eau contenue dans l'ensemble du circuit (bac de désactivation et réservoir de
niveau) suffit à absorber le léger excès de puissance du réacteur.

V - VARIATION DES TEMPERATURES DANS LE COEUR.

Cette étude a été faite par SOGREAH, les résultats sont groupés sous forme de courbes
sur les figures X. 2 à X. 13.
Les températures étudiées sont celles des canaux d'eau qui traversent l'élément central
du coeur, ainsi que la température moyenne à la sortie des 25 éléments combustibles au niveau
inférieur de la partie active, avec les conditions suivantes :
chute de barres antiréactivité introduite
minimum 1000 pcm
maximum 12000 pcm
pressurisation initiale du coeur
4 bars
3,5 bars
3 bars
Cette étude permet de s'assurer que le mode de refroidissement par le circuit de veille,
bien que son débit soit faible par rapport au débit nominal, est suffisant et n'entraîne pas de poin-
te de température dans tous les canaux et essentiellement dans le canal le plus chaud.
Les résultats appellent les commentaires suivants :
- Il y a un palier initial jusqu'à t = 0, 3 seconde avant le début de la chute des barres,
et où la diminution de débit n'a pas d'effet sensible.
- Ce palier est suivi d'une chute des températures où les inerties jouent, due à la chute
des barres. La puissance diminue beaucoup plus vite que le débit.
- La puissance continuant de chuter, mais plus lentement, il y a une succession de
régimes stationnaires, encore décroissants (la puissance chute plus vite que le débit).
- La puissance diminue de plus en plus lentement, la chute de débit l'emporte, les tem-
pératures remontent.
- Enfin, le débit se stabilisant (débit du circuit de veille) les températures finissent par
diminuer lentement à nouveau.
- 113 -

Température °C


MO \ cas la
Λ\ Début, chute, barrçs : 0 3 sec.
\ Antirejch\rite maxima
\
\ Pressurisj tion:3 bars pour t . O
\
105 Plaque ce ntrale élément central
\
\ maximum
\ maxi avec inertie nulle
100 1 maxi^ erreur
entree
sortie
95 NX i
.
t
t
\
90 \
\
—\—
\
\
\
85 \

I
80 \V
\
\ \
\
75 \ \
\
\

\
70 \ \
\
\

V
65 \

V Ν

\
SO
————
\

55 \
·—. -

• it _
— M M

MM» m

1
50
0,5 5 10
temps en secondes

D'après rapport SOGREAH R8170

FIGURE X. 2
Arrêt des pompes de relevage avec reprise par le circuit de veille

température °C
cas I b
graphique cas I
Début chute barres: 0/5 sec.
Antiréactivité maxima
Pressurisation:3bars pour t.O
Elément central
maximum plaque centrale
joues à ^la sortie
casiers à la sortie
2 5 éléments
moyenne sortie eau

ο
Φ-
ι

100 500 1000


temps en secondes
D après rapport SOGREAH R8.170
- 115 -

Arrêt des pompes de relevaqe avec reprise par le circuit de veille

température °C

cas Ha

Début chute, barres: 0,3 sec


Àntiréactivité maxima
Pressurisation:3y5bars pour UO

Plaque centrale élément central


maximum .
maxi avec inertie nulle

10
temps en secondes
D'apre* rapport SOGREAH R8.170

FIGURE X. 4
Arrêt des pompes de relevage avec reprise par le circuit de veille
voir graphique cas l a cas I b
U
temperature C Début chute barres: 0 ; 3sec.
Ântiréactivité maxima
Pressurisation^ bars pour t « 0
Elément central
maximum plaque centrale
joues à la sortie
casier a la sortie
2 5 éléments
.. moyenne sortie eau

H-1
Ω
M

55

50
0,1 Q5 10 50 100 500 1000
temps en secondes
D'après rapport SOGREAH R8170
- 117 -

Arrêt des pompes de relevage avec reprise par le circuit de veille


température °C

115
cas ΛΛ
no Début chute barres: 0^3 sec
Antiréaçtivité maxima
Pressurisation·. 4 bars pour UO
105
Plaque centrale élément central
maximum
100 maxi. avec inertie nulle
maxi.+ erreur
entree
sortie
95

90

85

\ \
80

75
V
\
70

65
\ \
60 \
55

50
0,1 5 10
temps en secondes
D'âpre* rapport SOGREAH R8.170

FIGURE X. 6
Arrêt des pompes de relevage avec reprise par le circuit de veille

voir graphique casHa cas I b


température °C Début chute ^barres:O y 3 sec.
80 Àntiréactivité maxima
Préssurisationt4 bars pour t - 0
Elément central

75 maximum plaque centrale


joues à ja sortie
casier à la sortie
25 éléments
70 moyenne sortie eau

ο
65 00
I

60

55

50
0,1 0,5 10 50 100 500 1000
temps en secondes
D'après rapport SOGREAH R8.170
- 119 -

Arrêt des pompes de relevaqe avec reprise par le circuit de veille

température ° C
115
Ν cas ïïi
\ Début chute barres : 0 ^ sec.
110 Antireactivité minima
\ Pressurisation:3bars pour UO

\ Plaque centrale élément central


105 \ Ν maximum
maxi avec inertie nufle
maxi+ erreur
\ entrée
100 sortie
\
\

\
95
\

90 V \
\%
\ \
\
85 \

» \
\

\
\
80
\

75 S

70

*^
65

60
-
55 ^ — *—
1
—-
V.
— —
— — -

0y5 5 Λ 10
temps en secondes
D'après rapport S OGRE AH R 8 1 7 0

FIGURE X. 8
Arrêt des pompes de relevage avec reprise par le circuit de veille

casEb
temperature °C voir graphique cas 12 a Début chute barres: 0/3 sec.
Anbréactivité minima
Pressurisation:3bars pour t : 0
Elément central
maximum plaque centrale
joues à^ la sortie
casser à la sortie
25 elements
moyenne sortie eau

50
0,5 1 10 50 100 500 1000
temps en seconde

D'après rapport S OGRE AH R8.17C


Arrêt des pompes de relevaqe avec reprise par le circuit de veille

tcmpcrature°C

casïa
115 Début chute ^ barres ·. 0,3 sec
Antiréactivjté minima
\ Pressurisation 3,5 bars pourkjO
110
\ Plaque centrale élément central
maximum
105 maxi avec inertie nulle
\ maxt-t-erreur
entrée
sortie
100

\
95

90
\
\ \ \ \
85
\
80 \

75

70 \

65

60

55

Φ 0,5 5 10
temps en secondes
D'apre* rapport 5 0 G R E A H R8.170

FIGURE X. 10
Arrêt des pompes de relevage avec reprise par le circuit de veille
température C

voir graphique casïa Début chute^barres:0/3sec.


Antjréactivité minima
Pressurisation:3.5 bars pour t : 0
Elément central
maximum plaque centrale
joues à% la sortie
casier à la sortie
2 5 elements
moyenne sortie eau

100 500 1000


temps en secondes
D'après rapport SOGREAH R8.170
- 123 -

Arrêt des pompes de relevaqe avec reprise par le circuit de veille

température C

115

cas Έ»
110 Débulchut e barres. 0/5 sec.
k Ântirésctnffcé minima
\
Pressurisaition:4bars pour t-.O
105
\ Plaque cifntrale élément central
maximum
100 maxi avec inertie null t
maxi^· erreur
\ entree
sortie
95 \
\\
X.

Ν, Ν

90 s
Ν
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65 --—,

60

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50
5 10
temp en secondes
D'après rapport 50GREAH R8170

FIGURE X. 12
- '24 - «Λ
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ο m ιη
GO CO CO

FIGURE Χ. 13
- 125 -

CHAPITRE XI

ARRET DES POMPES DE RELEVAGE SANS


REPRISE PAR LE CIRCUIT DE VEILLE

I - CAUSES.

Π - PROBABILITE.

III - EFFETS.
III. 1 - Variation de débit.
III. 1 . 1 - Arrêt d'une pompe sans reprise.
IIL 1 . 2 - Arrêt des trois pompes sans reprise,
ΙΠ. 1. 2,1 - Variation du débit en régime descendant.
III. 1. 2. 2 - Variation du débit en régime ascendant.
III. 2 - Variation des températures.
III. 2.1 - Au moment de la chute des barres.
III. 2. 2 - Au moment de l'inversion de débit.
III. 2. 3 - A l'instant de l'ouverture des vannes de convection
naturelle aval.
III. 2. 4 - Au cours de l'accident.

IV - MESURES DE SECURITE.
- 127 -

ARRET DES POMPES DE RELEVAGE SANS REPRISE


PAR LE CIRCUIT DE VEILLE

I - CAUSES.

L'arrêt des pompes principales sans qu'un autre défaut apparaisse dans le fonctionnement
de la pile ne peut être dû qu'à une panne de secteur.
La non reprise par la pompe de veille peut être provoquée par :
- un défaut de démarrage du groupe électrogène de secours.
- un défaut de fonctionnement de la commande de démarrage de la pompe de veille.
- une avarie mécanique ou électrique de la pompe de veille.

II - PROBABILITE.

Ce défaut doit être rare en raison des mesures prises, à savoir :


- le doublement du groupe électrogène.
- le doublement de la pompe de veille.

ΙΠ - EFFETS.

III. 1 - Variation du débit.

III. 1 . 1 - Arr^^^un£_pornp_e_s_ans_rep_ri£e.
Plusieurs essais ont été effectués sur la Pile PEGASE pour étudier la baisse du
débit dans le coeur qui intervient quand une des 3 pompes de relevage vient à s'arrêter et n'est
pas reprise en secours.
Chaque essai correspondait à des conditions initiales d'injection et de soutirage d'eau
dans le circuit, possibles pour l'installation :
- injection
- fonctionnement en régulation de niveau
- fonctionnement en régulation de débit
Les phénomènes observés ont été les suivants :
a) Quelles que soient les conditions initiales, les variations relatives du débit de relevage
et du débit dans le coeur, sont, en fonction du temps :
- 128 -

DEBIT DE DEBIT DANS


TEMPS OBSERVATIONS RELEVAGE Q· LE COEUR Q

t =0 s Arrêt d'une pompe 100 p. 100 100 p. 100


i

t = 2, 5 s Débit de relevage 84 à 86 p. 100 100 p. 100


minimal.

t = 50 s 8,65 p. 100 97,4 p. 100

t = 100 s 87 p. 100 96 p. 100

t = 150 s ? 94 p. 100

t = 200 s ? Environ 93 p. 10O

La valeur d'équilibre finale semble être voisine de 90 p. 100 du débit initial, tant pour le
débit de relevage que pour le débit dans le coeur.
b) Les conditions initiales, régulation ou non, ont une influence faible sur la baisse du
débit.
Cette influence ne se fait sentir qu'environ 150 à 200 secondes après l'arrêt de la pompe,
à moins qu'au moment de cet arrêt, la vanne de régulation ne soit largement ouverte. Dans ce cas,
l'influence de la régulation est moins tardive.
c) Le paramètre qui influe beaucoup sur la baisse du débit semble être la valeur minimale
relative du débit de relevage qu'on constate 2, 5 secondes après l'arrêt de la pompe.

Cette valeur est elle même fonction :


Q1 (t = 0)
- de la valeur absolue des débits initiaux Q (t = 0) et Q1 (t = 0)
- de la répartition initiale des débits entre les 3 pompes et de la pompe qui vient de
s'arrêter.
- du mode de réglage des pertes de charge dans le circuit de relevage : réglage individuel
par pompes ou réglage collectif par une seule vanne.
d) Les débimètres transmettent au tableau de contrôle des indications qui sont fluctuan-
tes.
Les amplitudes suivantes de fluctuation ont été relevées :
q
- pour le débimètre Ql = 30 m /h
- pour le débimètre Q2 = 80 m /h
- 129 -

HI. 1 . 2 - Arrêt
L'ouverture du disjoncteur d'alimentation générale des pompes de relevage commande
la chute des barres.

m. i. a. ι -
On distingue les phases suivantes dans la variation du débit du réfrigérant du coeur.
Les quatre premières phases de refroidissement sont dues à l'écoulement de l'eau du
réservoir de pressurisation dans le réservoir de niveau.
Les valeurs que nous donnons ici ont été déduites des expériences faites à partir des con-
3,
ditions initiales débit 1 580 m /h - pressurisation 4 bars.
g
3
Le débit décroit linéairement. En J7 secondes, il atteint la valeur 1 500 m /h.
Le niveau dans le réservoir de niveau monte jusqu'au trop-plein.
2ècne Phase -
3
Le débit décroît encore, passe par un minimum, de 420 m /h au bout de 7 + £5 secondes,
g
croît légèrement ensuite jusqu'à la valeur maximum 500 m /h au bout de 7 + 25 + J30_ secondes.
Pendant ce temps, la calotte du réservoir de niveau se remplit et il s'établit un débit de
déversement par le trop-plein.

3
Le débit décroit lentement jusqu'à 400 m /h au bout de 7 + 25 + 30 + 350 secondes.
Ceci est dû à un écoulement linéaire par le trop-plein du réservoir de niveau.
4èjcne Phase -
Le débit décroît rapidement jusqu'à zéro en20 secondes
Par le trop-plein du réservoir de niveau s'écoule l'eau contenue dans la tuyauterie 0 500
de sortie du réservoir de pressurisation qui se trouve alors absolument vide.
La Figure XI. 1 représente la décroissance du débit décrite ci-dessus.
La variation calculée de la puissance après chute de barres portée sur cette figure per-
met de voir que le refroidissement du coeur est effectué dans de bonnes conditions.
CI. 1. 2.2 _ Υ^ή&^ο^α^α^^^ι^^^ηιβ__38_θ£ηα§η·1^
Au bout de 410 secondes, il faut ouvrir les 2 vannes de convection naturelle amont.
La convection naturelle est alors rapidement amorcée avec l'aide du réservoir de niveau
qui se vide dans la piscine.
Le débit inverse passe par un maximum de 630 m /h, 15 secondes après l'ouverture des
2 vannes amont puis décroit régulièrement jusqu'à zéro en un peu plus de 5 minutes.
On ouvre un peu avant, les 2 vannes de convection naturelle aval, le niveau dans le réser
voir de niveau étant de 6,5 mètres.
Le coeur est refroidi alors en convection naturelle pure avec la piscine.
ARRET DES 5 POMPES PRINCIPALES DE RELEVAGE SANS REPRISE

Valeurs relatives en

seuil de debit entraînant


ia chute des barres

Ω
§
CO
ο

puissance dégagée dans le cœur fourbe calculée)


Ο
300 400 temps en secondes
- 131 -

IH. 2 - Variation des températures.


L'étude est faite lorsqu'il s'agit de l'arrêt des 3 pompes de relevage.

ΙΠ. 2.1 - Au jna<>r^j^de_la_chute_des_barres.


La différence de température entre la sortie et l'entrée du coeur est de 20 p. ICO
supérieure à la valeur nominale soit de :
14·+ 2, 8 = 16,8 °C
La température de sortie est alors de :
64 + 2, 8 = 66, 8 °C
La température de gaine au point chaud sera portée à 108 °C.

III. 2. 2 - Au Jçnp^^2i^d^e_Pinye^r^ion_de_débit.
La puissance dégagée dans le coeur est de 2, 6 p. 100 P K soit :

χ 28 = 730 kW
2
et le flux calorifique au point le plus chaud a pour valeur : 1,6 W/cm .
La "température de saturation est alors de 130 °C. Elle est imposée par le niveau du trop-
plein de réservoir de niveau qui se trouve à 7, 3 mètres au dessus du niveau piscine.
La hauteur d'eau au-dessus du point le plus chaud est de :
9 + 1 + 7, 3 = 17, 3 mètres
La température de l'eau au voisinage du point le plus chaud est d'environ 80 °C au moment
de l'inversion.
La sous-saturation de l'eau en ce point est donc de 50 °C. Pour cette valeur les essais
2
DENG donnent un flux de burn-out à 25 W/cm environ.
Le passage en convection naturelle doit donc s'effectuer sans aucun risque pour les
plaques.
III. 2. 3 - AJ.^nstajirt_dj^lJo^e_:rJ;u^^
La puissance dégagée dans le coeur est de :

6 4 5

ΙΠ. 2.4 - Au^ours_de_l^ac£ide_nt.


Cette étude a été faite par SOGREAH sur ordinateur avec les hypothèses suivantes :
- Fig. XI. 2 et XI. 3
Chute des barres provoquée par une diminution de 5 p. 100 du débit, avec temps de
réponse de 0, 54 seconde. Le seuil de débit est atteint 28 secondes après le début de l'accident.
- Fig. XI. 4 et XI. 5
Chute des barres provoquée par une diminution de 10 p. 100 du débit, avec le même
temps de réponse soit 63, 54 secondes.
- Fig. XI. 6 et XI. 7
- 132 -

Arrêt des pompes de relevage sans reprise par le circuit de veilb

t empérature°C cas W a
IIS Baisse 5'/.du debt à t.-28sec.
1
\
1 Chute barres à U 2 8 , 5 4 sec.
1
t
ι
Antiréactivité maxima
t Pressurisation: 3,5bars pour trO
110 1

\ Plaque centrale élément central


105 maxtmun
.... . ma xi ma avec inertie nulle
ma xima+ erreur
\ rée
100 SOT Lie

1
t
96 \ \
1

\ 1
\

9(1 1

\
Ό

85 1

I
des

t
t
X
80
i
1
chutes

75 1
1 1
1
1
début

l \

70 \ \ \
\
1
l 1

65 \

\
\

\
60 \
\

\ \
^\
-1 IIW

— - ^ m

55 \

— • -
— M

- .

fin
28,34 28,54 28,74 29,24 33y 24 38,24
temps en secondes
D'apr*s rapport SOGREAH Π8.170

FIGURE XL 2
Arrêt àes pompes de relevaqe sans reprise par le circuit de veille
temperature ° C

voir graphique cas cas M b


Baisse 5 °/odebit à t : 2 8 sec.
Chute barres à t i 2 8 , 5 4 sec.
Antiréactivité maxima
Pressurisation: 3 , 5 bars pour t : 0

Element central
maximum plaque centrale
joues à la sortie
casier à la sortie
2 5 éléments.
I—I moyenne sortie eau
ο
Η 65 CO

00

60

55

50
28,34 28,5428/4 29,24 33,24 38,24 78,24 128,28 528,24 1028,24
temps en secondes
D'apre* rapport SOGREAH R8.170
- 134 -

Arrêt des pompes de relevage sans reprise par le circuit de veille

cas HŒa
.,_ température °C Baisse 10% débit à t . - 6 3 sec.
Chute^ barres à tz63 y 54 sec.
Antiréactivité maxima
Pressurisation: 3 . 5 bars pour tcO

Plaque centrale element central


maximun
maxima avec inertie nulle
maxima + erreur
_ entrée
sortie

65

60

55
! ' Μι
50 --™r -ri- m
63,34 6^54 63,74 64,24 68,24 73y24
temps en secondes
D'aprè"5 rapport SO GRE AH R 8.170

FIGURE XL 4
Arrêt des pompes de relevage sans reprise par le circuit de veille
température C
1 1
voir graiphiqile c as!SIC a
BO
cas M b
Baisse 10 i ldébit à t : 6 3 sec.
Chute barre•s à t ζ 6 3 , 5 4 sec.
75 Antiréactivit é maxima

des barre:
Pressurisatio η : 3,5 bars pour tzO

Elément cerlirai
70 . maximum plaque centrale
NI . joues à la sortie
. casier à la sortie
chutes

s
M
ι—ι
65 1 2 5 élénnent
moy. sortie eau
en

ΟΙ

f' '\\
.1-1
-
3
\U •

1\\\
-το
60

f
55
^:; — -m — -m
— m.

11
aas Λ S
.....
50
63,34 63,54 63,74 64,24 68,24 73,24 113,24 163,24 563,24 1063,24
temps en secondes
D'après rapport 5 0 GREAH R8.170
- 136 -

Arrêt des pompes de relevage sans reprise par le circuit de . veille

température °C

50
34,08 34,28 34/Î8 34,98 38,98 43^8
temps en secondes

D'après rapport S OGRE AH R8.170

FIGURE XI. 6
A r r ê t des pompes de relevaqe sans reprise par le circuit de veille

température °Ç
*oir graphique cas IXb
ftnne jiompe principale
Non demmarraqe pompe réserve
Dépassement "F temperature
moyenne sortie à t^33,24sec.
Chute, barres à U 3 4 y 2 8 s e c .
75 Àntiréactivité maxima
Pressurisation.3/5 bars pour t O
Elément central
maximum plaque centrale
70 joues à la sortie
casier à la sortie
25 éléments I
H*
moyenne sortie eau Où
65 -q
I

60
V

55

50
34,08 34,28 34/18 34,98 38,98 43,98 83,98 133,98 533,98 1033,98
temps en secondes
D'après rapport S OGRE AH R8170
- 138

Arrêt des pompes de relevage sans reprise par le circuit de veille


température °C

cas ][a
115 Dépassement 2-température moyi sortie
1 à 1=69,9!D sec.
1 Chute barres à t.71,00 sec
Antiréactivité maxima
110 \
Pressurisation 35 bars pour t : 0
ι
1 Plaque centrale élément centr al
l m : iximum
105
1 m; xi ma avec inerti e nulle
ma xima+ erreur
enl :rée
100 ι «nr tie
\
\
1
95 \ 1

ι
\
90 \

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\

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barres

\
\
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\
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chutes

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\
V.
\
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55 • Il — - ^^
-,

50
70,80 71,00 71,20 71,70 75,70 8Q7O
temps en secondes
D'après rapport SOGREAH R8.170

FIGURE XI. 8
Arrêt des pompes de relevage sans reprise par le circuit de veille
température °C
voir graphique casX a

. . casXb
Panne pompe principale
75 Non démarrage pompe réserve
«ft
Dépassement 2 * température may. sortie
k» Cû OC:
Chute barres à t : 71,0 sec.
Antiréactivité maxima
70 . 4... _ Pressurisation 3,5 bars pour t i O
Elément central
ο IS maximum plaque centrale
α joues à la sortie
w casier à la sortie CO
CO
65
25 éléments
«Ο moy. sortie eau

60

55

70,80 71,00 71,20 71/0 75,70 80,70 120,70 170/0 570/0 1070,70
temps en secondes
D'après rapport SOGREAH R8.170
. 140 -

Dépassement de 1"C de la température moyenne de sortie du coeur, avec temps de répon-


s e de 1, 04 seconde, soit 34, 28 secondes pour le début de la chute des barres.
- Fig. XI. 8 et XI. 9
Dépassement de 2°C de la température moyenne de sortie du coeur, avec temps de ré-
ponse de 1, 04 seconde, soit 71, 00 secondes pour le début de la chute des barres.
Les résultats appellent les 2 remarques suivantes :
- Π. y a une montée initiale des températures avant le début de la chute des barres ; cette
remontée (temps d'atteinte du seuil plus temps de réponse) est sensible.
- On n'observe pas de remontée de température en fin d'accident.

IV - MESURES DE SECURITE.

L'ouverture des vannes de convection naturelle est commandée depuis la salle de contrôle,
où les enregistrements de débits sont effectués. H n'y a pas lieu de prévoir des mesures de sécu-
rité particulières, puisque :
- l'accident envisagé ici suppose déjà un non fonctionnement des dispositifs de sécurités
normaux (Diesels et circuit de veille).
- la décroissance lente du débit associé à l'ouverture des vannes de convection naturelle,
permet d'exclure l'accident de refroidissement.
- 141 -

CHAPITRE XII

RUPTURES DES TUYAUTERIES

I - CAUSES
II - PROBABILITE
III - EFFETS
III. 1 - Effets hydrauliques
III. 1.1 - Etude sur un circuit schématique
III. 1.1.1 - Points spécifiques des différentes ruptures
III. 1.1. 2 - Points spécifiques des évolutions des carac-
téristiques du circuit
III. 1.1. 3 - Ruptures supposées
III. 1. 2 - Etude expérimentale
III. 1. 2.1 - Dispositifs d'expérimentation
III. 1.2.2 - Essais effectués
III. 2 - Effets thermiques
III. 2.1 - Evolution des températures de gaine
III. 2. 2 - Evolution des températures d'eau
III. 2. 3 - Risque de burn-out
III. 2 . 4 - Puissance au moment de l'ouverture des vannes aval
IV - DETECTION
IV. 1 - Variables de détection
IV. 1.1 - Débits
IV. 1.2 - Niveaux
IV. 1. 3 - Pressions
IV. 2 - Identification
V - ACTIONS DE SECURITE
V. 1 - Préalerte
V. 2 - Arrêt des barres
V. 3 - Chute des barres
- 142 -

VI - MESURES DE SECURITE
- CONSIGNES DE SECURITE
VII. 1 - Déceler la rupture
Vu. 2 - Identifier la rupture
VII. 3 - Isoler la portion du circuit rompu
VII. 4 - Laisser le coeur en convection naturelle sur la piscine
- 143 -

RUPTURES DE TUYAUTERIES

I -CAUSES.
Deux causes risquent de détériorer ou de rompre l e s tuyauteries des circuits de refroi-
dissement de la Pile.
Ce sont :
- l e s séfsmes,
- les accidents de manutention de boucles en piscine.

II -PROBABILITE.

Bien que l e site de Cadarache soit dans une région de forte séi'smicité comparable à
celle de l a région Β de l'Afrique du Nord, l a probabilité pour qu'une rupture de tuyauterie se
produise au cours d'une s e c o u s s e paraît a s s e z faible.
Par contre, l e s manutentions de boucles en piscine étant a s s e z fréquentes, un accident
semble plus probable.

III - E F F E T S .

La configuration et l'implantation du circuit de refroidissement du coeur de la pile p e r -


mettent de différencier cinq cas de rupture de tuyauterie :
- en amont du coeur, à l'extérieur de la piscine,
- en amont du coeur, à l'intérieur de la piscine,
- en aval du coeur, à l'intérieur de la piscine,
- en aval du coeur, à l'extérieur de la piscine,
- sur l e circuit de relevage.
La gravité relative de c e s ruptures dépend des effets hydrauliques et thermiques dans
le coeur.
La rupture simultanée en amont et en aval du coeur n'est pas un c a s spécifique d'acci-
dent car l e s effets qui en résultent dans le coeur sont dus à la combinaison des effets provenant
d'une rupture uniquement en amont et d'une rupture uniquement en aval.
Si l e s deux ruptures s e produisent en piscine, l e refroidissement du coeur s'effectue
- 144 -

directement par convection naturelle sur la piscine.


Si les ruptures se produisent à l'extérieur de la piscine, il est nécessaire d'ouvrir l e s
vannes de convection naturelle pour refroidir le coeur.
Cette rupture simultanée en amont et en aval du coeur paraît peu probable en raison des
coincidences nombreuses et importantes qu'elle suppose.

III. 1 - Effets hydrauliques.

ΠΙ. 1.1
Cette étude a été faite par SOGREAH.
Les évolutions des débits et des pressions au cours des premières secondes de
1*accident ont été calculées en différents points du circuit. Les ruptures sont supposées instan-
tanées et franches.
Le calcul préliminaire des pertes de charge du circuit, depuis le réservoir de pressu-
risation jusqu'au réservoir de niveau a été nécessaire pour établir un circuit schématique le
plus proche possible du circuit réel, susceptible d'être étudié par le calcul.

III. 1.1. 1 -
La figure XII. 1 donne le schéma du circuit fictif ainsi que l e s différents endroits où la
rupture est supposée se produire, c'est-à-dire :
- à l'extérieur de la piscine, en amont du coeur, entre le casse-siphon amont et la pre-
mière bretelle d'arrivée d'eau au coeur (point de calcul 31) ;
- juste à l'entrée dans la piscine d'une bretelle d'arrivée d'eau au coeur (point de cal-
cul 4 9) ;
- dans la piscine, à l'aval du coeur, à l'entrée du bac de désactivation (point de cal-
cul 62) ;
- à l'extérieur de la piscine, en aval du coeur, et en amont du casse-siphon aval
(point de calcul 79) ;
- à l'entrée du réservoir de niveau (point de.calcul 95).

III. 1.1. 2 - Pomta_sjré£iïix^e^_d_ej_éVahitt£n_s_d^


Les évolutions des débits et .des pressions sont données aux endroits suivants :
- au niveau du débit-mètre Q 1 , débit en amont du coeur (point de calcul 5),
- au niveau du casse-siphon amont (point de calcul 27),
- au niveau supérieur de la partie active du coeur (point de calcul 56),
- à l'entrée du bac de désactivation (point de calcul 63),
- au niveau du casse-siphon (point de calcul 81),
- au niveau du débit-mètre Q o , débit an aval du coeur (point de calcul 90).
III. 1.1. 3 - Rup_tures_suDp_os£e_s.
a) Rupture entre le cas se-siphon et la première bretelle d'arrivée d'eau au coeur.
Le calcul a été fait pour les pressurisations de 3, 5 bars et 4 bars.
- 146 -

1M
* Kg/cm·
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r * ï
Inttrvall*· d · t*mps

ETUDE DES REGIMES TRANSITOIRES APRES UNE RUPTURE

DIAGRAMMCS DES OCBtTS ET OES PRESSIONS

RUPTURE A L'AMONT DE LA PISCINE

(Pr*uuri»olton « Kg/cm')

O'aprta rapport SOGREAH R(31S


Choteou
d'eau
haut
- 145 -

SCHEMA DU RESEAU

Cosse siphon
amont

Auptur·
Q1 \

(5) 127) (31)

Cosse siphon
aval

Q2
-4—
(90) (81) (79)

Rupture
Ρ 2 (62-63)

Bac de désactivation

LEGENDE DU DIAGRAMME DES DEBITS

_ Débit-mètre Q1 (5)

_ Cosse siphon amont (27)

.Monomètre PI
Point omont du cœur (56)
.Manomètre P2
Entree du bac de désactivation (63)
.Cosse siphon aval (81)

De*bit mètre 0 2 (90)

TUDE DES REGIMES TRANSITOIRES APRES UME RUPTURE


D'âpre* rapport SOGREAM R 831Θ

FIGURE XII. 1
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ETUDE DES REGIMES TRANSITOIRES APRES UNE RUPTURE

DUGRAMMCS DCS DEBITS ET DES PRESSIONS

RUPTURE SUR UNE CONOUTE D'ARRIVEE AU CŒUR


(Preuuriialion t Kg le m 1 )

D'aprt» rapport SOGREAH R «318

FIGURE XII. 3
-149-

La figure XII. 2 donne les courbes d'évolution pour la presssurisation 4 bars ; ellee sont
d'ailleurs très voisines de celles correspondantes à la pressurisation 3, 5 bars.
Le calcul a été prolongé environ une seconde après l'inversion du débit dans le coeur,
qui se produit à 0,7 5 seconde après le début de l'accident.
Il y aurait un risque de cavitation à l'aval immédiat du coeur. Cependant, les temps
pendant lesquels le calcul donnerait théoriquement des pressions négatives sont très faibles,
de 0,006 à 0, 012 seconde. Comme la rupture prise en compte pour le calcul est parfaitement
instantanée (ce qui n'est pas vrai en réalité), une telle cavitation n'est pas un danger.

b) Rupture sur une conduite d'arrivée d'eau au coeur.


Le calcul a été fait pour la pressurisation 4 bars et prolongé 0, 5 seconde après l'inver-
sion dans le coeur, qui se produit 1> 1 seconde après le début de l'accident.
La figure XII. 3 donne les courbes d'évolution.
La rupture est supposée juste à l'extérieur de la piscine, cas plus défavorable qu'une
rupture interne a la piscine, où existe la contre-pression due à l'eau contenue dans ce bassin.
Il n'y a pas de cavitation.

c) Rupture à l'entrée du bac de désactivation.


Le calcul a été fait pour la pressurisation 4 bars et prolongé 2 secondes après l'inver-
sion du débit au niveau du débit-mètre Q2>
La figure XII. 4 donne les courbes d'évolution.
Il y a cavitation dans les conduites situées à l'aval de la rupture, ce qui n'a pas de
valeur physique.
Seuls les résultats relatifs à la conduite amont et au coeur représentent la réalité physi-
que. Les phénomènes qui se passent dans cette portion de circuit sont suffisamment amortis à
la fin du calcul effectué.

d) Rupture entre la sortie de la piscine et le casse-siphon aval.


Le calcul a été fait pour la pressurisation 4 bars et prolongé 2 secondes après l'inver-
sion de débit au niveau du débit-mètre Q2>
La figure XII. 5 donne les courbes d'évolution.
Il n'y a pas de cavitation nulle part.

e) Rupture à l'entrée du réservoir de niveau.


Le calcul a été fait pour la pressurisation 4 bars et prolongé jusqu'à ce que le débit au
niveau du débit-mètre Q o ait augmenté de 10 p. 100. Cette augmentation est atteinte au bout de
0, 3 seconde.
La figure XII. 6 donne les courbes d'évolution.
Une légère cavitation peut apparaître à l'implantation du casse-siphon aval, cavitation
dont l'existence physique peut être discutée.
- 152 -

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ETUDE DES REGIMES TRANSITOIRES


APRES UNE RUPTURE
DIAGRAMMES OES DEBITS ET DES PRESSIONS

RUPTURE A L'ENTREE DU BAC DE DESACTIVATION

(Prruuriulion 4 Kg/cm*)

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- 155 -

III. 1. 2 - Etmte_ex|)érimrntale.
III. 1. 2.1 - Disp£sitifs_d_'£xj>e£imenta;tion.
Des essais avec circulation inverse dans le coeur ont été effectués dans les conditions
suivantes :
- Le coeur était muni d'un dispositif empêchant le soulèvement ou envol des éléments
combustibles sous l'effet de la circulation ascendante.
La mise en place de ce dispositif est définitive.
La force qui tend à appliquer un élément sur la grille, ou poids apparent dans l'eau est
de :
F = 73, 5 Ν = 7, 5 kgf

Le débit en sens inverse qui aurait permis l'envol a été déterminé par le calcul à
3
740 m /h.
t.

- Le coeur était muni d'un moulinet, qui seul permettait la lecture des débits en sens
inverse.
- L'eau était mise en mouvement, dans le sens inverse, par la différence d'altitude
entre le réservoir de niveau et la piscine.
Le circuit coeur était mis en communication avec la piscine en ouvrant les vannes de
convection naturelle amont.
III. 1. 2. 2 - Essais_£ffectués.
Plusieurs types d'essais ont été effectués :

a) Essai simulant une rupture de tuyauterie dans la piscine à l'amont du coeur.


Partant d'un fonctionnement normal du circuit coeur, on a ouvert les vannes de convec-
tion naturelle amont.
Les résultats ont été les suivants :

Les vannes de convection naturelle amont refusent de s'ouvrir tant que la différence de
pression entre le circuit coeur et la piscine est supérieure à 11, 5 mètres d'eau environ, soit
une force de 3550 Ν - 360 kgf appliquée sur l'opercule.
Cette propriété est favorable car elle interdit tout passage en convection naturelle lors
que le débit est nominal ou s'en écarte dans de larges mesures.

La valeur du débit dans le coeur est en fonction du temps :


- 156 -

Temps Observations Débit

t = Os Ouverture des vannes de convection


naturelle + 250 m 3 /h
t = 0,5 s + 125 m 3 /h

t =1 s Inversion 0m3/h
environ

t =2 s Le débit inverse oscille autour de


150 m 3 /h - 150 m 3 /h
t =3s - 180 m 3 /h

t =4s - 350 m 3 /h
t =5s Le débit inverse croît régulièrement - 430 m 3 /h
t = 18 s Valeur maximale débit - 730 m 3 /h

t = 20 s Le débit inverse décroît régulièrement - 725 m 3 /h

t = 50 s - 690 m 3 /h

L'arrêt de la circulation dans le sens normal est très brutal, de l'ordre d'une seconde.
Plusieurs essais effectués avec des charges variables amont et aval permettent de penser (sans
en être sûr) que ce temps d'inversion est presque toujours indépendant de ces charges et sa va-
leur est toujours de l'ordre d'une seconde ; c'est ce qui a été admis pour calculer les effets
thermiques.
L'augmentation du débit dans le sens inverse est au contraire assez progressive
(18 secondes environ). On constate de plus que cette augmentation se fait avec des fluctuations
notables (amplitude 40 m /h, durée des paliers : une seconde).

b) Essais d'écoulement en sens inverse à partir d'un débit nul dans le circuit coeur
(niveaux identiques en amont et aval de celui-ci).
- Les résultats ont été les suivants :
- 157 -

Charge motrice (diffé-


rence des niveaux entre Temps au bout duquel il
Débit inverse maximal
le réservoir R_ et la y a débit inverse maximal
piscine)

0,5 m - 126 m 3 /h 10 s
3
1,75m - 292 m /h 12 s

1,8 m - 322 m 3 /h 12,5 s

2,8 m - 406 m 3 /h 13,5 s

3,7 m - 516 m 3 /h 14 s

5,8 m - 596 m 3 /h 14 β

7,6 m - 645 m 3 /h 15 s

9,7 m - 730 m 3 /h 18 s

Les phénomènes observés au cours de l'essai effectué à partir d'un débit normal dans
le coeur ont été retrouvés au cours de ces essais :
- augmentation de débit progressive (de 10 à 20 s),
- existence de fluctuations de débit,
- décroissance lente ensuite : le taux de décroissance est d'environ 120 m /h par
minute, soit 2 m /h par seconde.

c) Essais de fonctionnement du déversoir de la piscine.


La mise en communication du circuit du coeur avec la piscine (par ouverture des vannes
de convection naturelle amont) se fait avec introduction d'une masse importante d'eau dans la
piscine ; cette eau s'évacue par le déversoir.
On a mesuré pour une charge motrice de 7,4 m correspondant à un débit maximal inver-
3
se d'environ 640 m /h, la hauteur h de la lame déversante du trop-plein :

h = 0,029 m

Cette hauteur h est nettement inférieure à H = 0,12 m, qui est la hauteur libre au-dessus
du trop-plein ; mais l'observation de l'écoulement permet de penser que, pour des débits supé-
rieurs, un obstacle à l'évacuation de l'eau pourrait être causé par "l'entonnement" dans la conduite
de vidange du déversoir.
Pour obtenir un débit maximal inverse supérieur à 640 m /h il faudrait réaliser l'essai
en ouvrant les vannes de convection naturelle aval, en utilisant la charge motrice du réservoir de
pressurisation.
- 158 -

III. 2 -Effets thermiques.

L'étude a été faite à l'aide du programme ART 04 (voir annexe 1).


Le cas d'une rupture franche à l'amont du coeur à l'intérieur de la piscine a été envisagé.
La figure XII. 7 donne les courbes de débit et de puissance pendant les cent premières
secondes de l'accident.
Sur la figure XII. 8, on a porté les courbes de débit, de puissance et de réactivité due
à l'effet de température, résultats du programme ART portant sur les trois premières secondes
de l'accident.

III. 2.1 -
Le programme ART 04 ne permet pas de connaître les températures de la gaine au cours
de tout le phénomène à cause de son impossibilité d'adaptation au cas d'inversion de débit dans les
canaux.
Les résultats paraissent toutefois satisfaisants du début de l'accident, jusqu'au moment
de l'inversion de débit.
La figure XII. 9 donne les évolutions des températures de gaine pendant la première
seconde de l'accident pour les trois types de canaux étudiés.
La température critique de 144°C pour la pressurisation 4 bars est atteinte pour les
canaux chaud moyen et le plus chaud. Dans le canal nominal, la température de gaine est d'ail-
leurs très proche de cette valeur avec un maximum de 142°C.

III. 2. 2 -
La figure XII. 10 donne les évolutions des températures d'eau dans chaque canal. Les
températures au moment de l'inversion, c'est-à-dire une seconde après le début de l'accident,
données par le programme ART 04 ne sont pas exploitables (voir annexe I, paragraphe 4. 2).
III. 2. 3 - Risque^de_Burn-out.
L'instant critique est celui de l'inversion.
Une seconde après l'inversion, le rapport

débit / débit initial est


puissance/puissance initiale
supérieur à 1 et le reste par la suite jusqu'à la vidange complète du réservoir de niveau.
Connaissant, d'après les résultats du programme ART 04, la répartition et la valeur
absolue du flux calorifique au moment de l'inversion (valeurs pessimistes), nous avons comparé
ces valeurs à celles des expériences faites au Service des Transferts Thermiques de Grenoble,
dans des conditions que l'on peut estimer être plus pessimistes.
La figure XII. 11 montre que le flux de burn-out au moment de l'inversion est supérieur
au flux existant au point le plus chaud.
Il serait cependant téméraire d'affirmer que cet accident de rupture n'entrafhera pas de
fusion de plaques, compte-tenu de l'imprécision des mesures, des calculs et surtout de la diffi-
culté d'interprétation du phénomène de burn-out.
X leurs-relatives-en-fc

RUPTURE AMONT INTERNE


+75

+25

Puissance produite dansle coeur (courbe calculée)


§
en
co

Temps en secondes
25 50 75 100
- 160 -

RUPTURE DE TUYAUTERIE

VARIATIONS DU DEBITEE LA PUISSANCE ET DE LA REACTIVITE DUE A


L'EFFET DE TEMPERATURE

Puissance thermique totale initiale.-30MW


Débit initial .valeur nominale

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FIGURE XII. 8
- 161 -

Canal nominal

RUPTURE DE TUYAUTERIE

TEMPERATURE MAXIMUM DE GAINE

Puissance thermique totale initiale : 3 0 M V


Débit initial : valeur nominale

Canal chaud moyen

Canal le plus.chaud

70

60

50_
1.5 Temps en secondes

FIGURE XII. 9
- 162 -

RUPTURE DE TUYAUTERIE

TEMPERATURE DE SORTIE DE L'EAU DE REFROIDISSEMENT

Puissance thermique totale initiale:30MW


Débit initial:valeur nominaie

nal le plus chaud

Canal chaud moyen

Canal nominal

1,5 Temps en secondes

FIGURE XII. 10
Rupture de tuyauterie if arrivée d^eau dans le cœur
en amont, a I intérieur de la piscine.
_ Puissance initiale stable : 3 0 M W "
Température de saturation à la pression 2,7 bars:128°C
Décroissance linéaire du débit de G w à G=0en1 seconde
Chute des barres provoquée par le seuil P/G
_ Seuil P/G réglé à 1,10 Po/Go .
Début chute
des barres

ιι
[experience CENG-TT)
Ω
d
PO pont le
en
plus chaud
Puissance coeur relative avec
résultat ART ' chute de 3 barres en 0,6 secorlde

Δ Τ sous-saturation
(pression aval 2,7 jars absous'

10"
Temps en secondes
- 164 -

Cependant on peut dire que la probabilité pour que cet accident n'entrafne pas de fusion
locale de plaque est très grande mais non chiffrable.

III. 2. 4 - ^ £ § J ^ £ ^ j 5 P j ^ ^ _ _ L : ^ ^ £ _ ^ ^ j _ ;

A la suite de l'inversion, le réservoir de niveau se vide en 400 secondes. Il faut alors


ouvrir les vannes de convection naturelle aval.
La puissance dans le coeur est alors de :

| χ 28 = 700 kW

IV-DETECTION.

IV. 1 - Variables de détection.


La rupture est détectée par les variations de débits, de niveaux, de pressions.

IV. 1.1 -Débits..


- Le débit Q,, à l'aval du coeur réagit dans tous les cas. Sa mesure est faite en
continu en Salle de Contrôle.
- Le débit QE dans le circuit de relevage est également enregistré en continu et
indiqué en Salle de Contrôle.
- De plus, le calculateur CD, qui effectue la différence débit amont moins débit aval
du coeur prévient d'une fuite importante mais non localisée.

IV. 1.2 -Niveaux^


Dans tous les cas, les niveaux N. et N^ dans les réservoirs de pressurisation et
de niveau baissent rapidement. Cea,mesures sont faites en continu et leur indication est visible
en Salle de Contrôle.

IV. 1. 3 - Pressions.
Il est difficile d'interprè'.er les indications des pressions. Les oscillations sont très
rapides et leurs amplitudes sont élevées, environ 3 bars pour la rupture en amont du coeur, et
2 bars pour une rupture en aval.

IV. 2 - Identification.
Cette identification de la rupture ne peut être faite en général qu'après arrêt du réacteur.
En effet, on ae peut en général connaître la position de la rupture par la simple observation des
variables de détection. Il faut que Q, débit à l'amont du coeur et Q_ varient ensemble.
X et
. Si Qj et Q croissent ensemble, il y a rupture en aval de Q_, vers le réservoir de
niveau.
. Si Q. et Q2 décroissent ensemble de la valeur nominale à zéro, il y a rupture en
amont de Q1, vers le réservoir de pressurisation.
La surveillance de la température Tg en aval du coeur ne peut pas renseigner efficace-
ment sur la position de la rupture.
L'échauffement très rapide des canaux a peu d'Influence sur la masse d'eau du bac
- 165 -

de désactivation.
L'évolution de la température Τ en amont du coeur est également très difficile à in-
terpréter, car son augmentation très rapide, qui pourrait détecter une inversion dans les canaux,
est de courte durée en raison des actions de sécurité provoquant la chute des barres.

V - ACTIONS DE SECURITE.

De nombreuses actions de sécurité automatiques sur le circuit d'eau de refroidissement


du coeur de la pile PEGASE permettent d'éviter un échauffement excessif qui pourrait provoquer
un début de fusion.

V. 1 - Préalerte.
Les signalisations suivantes, lumineuses et sonores, des mesures enregistrées en
continu provoquent au dépassement d'un seuil la préalerte.
Ce sont :
- Pour les débits :
. Les valeurs maxi et mini de Q1
". Les valeurs maxi du premier seuil Q 2
- Pour les températures :
. La valeur maxi de T.
. La valeur maxi du premier seuil d e T ,
- Pour les pressions :
. La valeur mini du premier seuil de P..
. La valeur maxi de P g
- Pour les niveaux :
. Les valeurs maxi et mini de N o .

V. 2 - Arrêt des barres.


L'arrêt des barres est provoqué par le dépassement d'un seuil des valeurs suivantes :
- Débits ;
. La valeur mini de Q.
. La valeur mini de Q-

V. 3 - Chute des barres.


La chute des barres peut être provoquée par :
- Le débit ;
. La valeur mini de Q 2
. La valeur maxi du deuxième seuil de Q,
- La température :
. La valeur maxi du deuxième seuil de T 2
- La pression :
. La valeur mini du deuxième seuil de P,
- 166 -

- Le niveau :
La valeur mini de Ν. Β
Ces chutes de barres sont provoquées par dépassement de seuil sur coïncidence 2/3
ou 2/4. """' -

VI - MESURES DE SECURITE.

Les mesures de sécurité prises dans la pile PEGASE .pour ne pas provoquer de chocs
sur les tuyauteries des circuits d'eau implantés dans la p l e i n e se rapportent essentiellement
aux sécurités de fonctionnement du portique de boucles.
Les dispositions suivantes ont été prises :
a) L'appareil a été calculé avec un coefficient de sécurité minimum de 6 à la rupture
et essayé avec des surcharges de :
. 50 p. 100 pour l'ensemble
. 125 p. 100 pour chaque pince.
b) Des essais effectués sur un échantillon de câble identique à ceux utilisés ont montré
qu'avec un nombre de brins cassés supérieur aux normes admissibles, la charge rupture n'était
réduite que de 10 p. 100.
c) Les trois mouvements, rotation de la tourelle à l'intérieur du chariot la supportant,
déplacement du chariot sur les rails supportés par la charpente du portique, déplacement de
l'ensemble du portique, sont verrouillés mécaniquement par broche pendant tout mouvement v e r -
tical de la boucle pour éviter toute manoeuvre intempestive.
d) La boucle peut être maintenue par deux moyens de préhension distincts pendant tout
mouvement horizontal.
Le premier et principal est constitué par l'ensemble palonnier, pinces, câbles.
Le deuxième consiste en un élinguage direct du bâti de la boucle sur la tourelle.
Chacun de ces deux moyens de préhension est capable de supporter la charge totale.
Il est recommandé de les utiliser simultanément, dans la mesure où l'activité de l'eau
de la piscine permet l'accès aux nacelles pour mettre les élingues en place.
En outre, le palonnier peut être verrouillé par broches capables de supporter la charge
totale et qui permettent ainsi de supprimer toute charge sur les câbles pendant les mouvements
horizontaux.

VII - CONSIGNES DE SECURITE.

Ces consignes, se rapportant-à la conduite à tenir en cas de rupture de tuyauterie,


sont les suivantes :

VII. 1 - Déceler la rupture.


Cette consigne ne peut être facile que si la rupture est franche. Elle l'est moins si
l'accident est partiel, mais alors les phénomènes sont moins rapides et les décisions moins
urgentes.
- 167 -

VII. 2 - Identifier la rupture.


Elle est relativement facile lorsqu'il s'agit d'une rupture à l'extérieur de la piscine.

VII. 3 - Isoler la portion du circuit rompu.


Cette consigne se fait par ouverture des vannes de convection naturelle du côté où a lieu
la rupture, si on a pu la détecter.
Essai d'ouverture des vannes de convection naturelle amont, s'il y a rupture dans la
piscine.
Essai d'ouverture des vannes de convection naturelle aval, s'il y a rupture dans la
piscine et si les vannes amont refusent de s'ouvrir.
De plus, il faut fermer les vannes 549 et 74.
L'arrêt des pompes de relevage du circuit coeur est nécessaire au moment de l'ouver-
ture des vannes de convection naturelle amont.

VII. 4 - Laisser le coeur en convection naturelle sur la piscine.


Cette consigne nécessite l'ouverture des vannes de convection naturelle restées fermées.
Cette ouverture a lieu cent secondes après l'ouverture des vannes amont ou lorsque
Ν = 0 dans le cas où l'on a réussi à ouvrir les vannes aval.
- 169 -

CHAPITRE ΧΠΙ

RUPTURE DU CAISSON DU BLOC PILE OU


DETERIORATION DU JOINT

I - CAUSES.

Π - PROBABILITE.

ΠΙ - EFFETS.

IV - DETECTION.

V - ACTIONS DE SECURITE.

VI - MESURES DE SECURITE.
- 171 -

RUPTURE DU CAISSON DU BLOC PILE OU


DETERIORATION DU JOINT

I - CAUSES.

Les causes de ces accidents peuvent avoir des origines distinctes :


- Une tenue mécanique défectueuse des matériaux employés pour la fabrication du bloc-
pile ou des boucles, qui conduit à une rupture spontanée par fatigue ou vieillissement des caissons
coeur, ou à une explosion de boucle en cours d'irradiation .
- Un mauvais positionnement d'une boucle sur le chariot qui la fait basculer sur les
caissons coeur.
- Une secousse sismique.

Π - PROBABILITE.

Elle paraît assez faible, en raison des mesures prises, à savoir :


- Un contrôle rigoureux de la fabrication et des caractéristiques de tenue mécanique des
caissons et des boucles.
- Tous les portages des plans de joints du bloc-pile se font métal/métal.
- Le bloc-pile est calculé pour former un ensemble indéformable. La verticalité est
assurée avec une précision de 1 mm (après démontage à distance) pour une tolérance de 18/100.
L'horizontalité du bloc tubulaire est assurée avec une précision de 3" d'angle pour une tolérance
de 10 " d'angle.
- Le déplacement latéral du chariot de boucle est évité par des roulettes de guidage hori-
zontal à l'avant et à l'arrière.
- Une butée de fin de course avant du chariot se trouve sur le rail avant central, fixé sur
le faux plancher, du fond de la piscine.
- Un retour à la partie supérieure des rails avant latéraux évite le soulèvement du chariot.
- Un retour sur les rails arrière sert de guidage latéral au chariot de boucle.
- Une butée de fin de course extrême arrière du chariot est prévue.
- Le positionnement de la boucle sur le chariot est assuré par un boîtier de rotule avant,
dans lequel vient s'engager une rotule solidaire du chariot, et une rotule arrière réglable dans un
- 172 -

coulisseau qui vient s'engager dans un boîtier solidaire du chariot.

UI - EFFETS.

On ne peut prévoir l'importance de la fuite de l'eau du coeur vers la piscine. Mais le cloi-
sonnement du caisson coeur permet d'écarter le cas d'une rupture franche totale, de sorte que le
débit de fuite restera faible devant le débit principal. Seuls les éléments périphériques risqueront
de pâtir d'un mauvais refroidissement.

IV - DETECTION.

La détection se fait essentiellement sur une augmentation d'activité de l'eau de la piscine.

V - ACTIONS DE SECURITE.

Si la cause de la rupture ou de la détérioration provient d'une secousse tellurique ou d'une


explosion de boucle, l'action "chute de barres" arrête aussitôt le réacteur.
Par contre, si la rupture est détectée par un observateur depuis la margelle de la piscine,
le chef de pile prend la décision d'arrêter normalement le réacteur.

VI - MESURES DE SECURITE.

Π est prévu de changer certaines structures du bloc-pile et des boucles à des cadences
régulières, un à deux ans suivant les éléments.
Cette mesure a été envisagée pour les deux raisons suivantes :
- ne pas manutentionner des objets qui présenteraient une trop forte activité ou une conta-
mination trop importante.
- ne pas irradier pendant une trop longue période des métaux qui ont tendance à se fragi-
liser sous l'action des bombardements de neutrons rapides.
L'évolution aux irradiations élevées des diverses propriétés mécaniques des alliages uti-
lisés dans PEGASE est d'ailleurs imparfaitement connue.
On se propose donc :
21
- de ne pas dépasser une irradiation de 10 nvt pour les structures du bloc-pile et des
tubes de force.
- d'irradier des échantillons des alliages utilisés. Ces échantillons seront examinés après
des durées d'irradiation croissantes.
- de faire des analyses du premier caisson coeur et des premiers tubes de force après
leur temps normal d'utilisation.
Ainsi, on est donc à peu près sûr d'immerger dans la piscine des structures résistantes,
et ce, tout au long de la période normale d'irradiation.
- 173 -

CHAPITRE XIV

OBSTRUCTIONS D'INTERPLAQUES

I - CAUSES.

Π - PROBABILITE.

ΠΙ - EFFETS.

IV - DETECTION.

V - MESURES DE SECURITE.
V. 1 - Protection du coeur au cours du fonctionnement de la Pile.
V. 2 - Protection du coeur pendant les opérations de chargement et de
déchargement.
- 175 -

OBSTRUCTIONS D· INTERPLAQUE S

I - CAUSES.

Les canaux du coeur peuvent être obstrués par un corps étranger bloqué entre deux plaques.
Il peut aussi se produire une déformation importante des plaques qui arrive à boucher
partiellement le canal d'eau.

II - PROBABILITE.

Le caisson coeur étant fermé en période d'irradiation, l'introduction accidentelle d'un


corps étranger ne peut se produire qu'au cours des chargements et déchargements du coeur, pen-
dant lesquels le caisson est nécessairement ouvert.
Par contre, la déformation des plaques risque d'apparaître au cours d'un accident de
refroidissement dû à une rupture de tuyauterie.

ΙΠ - EFFETS.

L'augmentation du facteur de canal chaud provoque 1'ebullition locale puis 1'ebullition en


masse qui conduit à la fusion au point chaud.
La différence d'échauffé ment entre les deux faces de la plaque accentue le phénomène qui
risque de se propager aux plaques voisines.
Il est impossible de faire un calcul précis de l'évolution des températures au point d'ob-
struction au cours des premières secondes de l'accident. Mais la vitesse d'échauffement des pla-
ques lorsque la puissance de la pile est de 30 MW et que l'écoulement sur toute la largeur du canal
est brutalement arrêté, permet de se rendre compte de la rapidité du phénomène.
Cette vitesse d'échauffement, calculée grossièrement, est la suivante :
. 280°C par seconde, lorsqu'on considère un canal vide d'eau (cas improbable)
. 58°C par seconde, lorsqu'on considère un canal plein d'eau.
En réalité, l'élévation de température de la gaine sera moins importante au moment de
l'obstruction de l'interplaque, qui empêchera le refroidissement sur une petite surface et non pas
sur toute la largeur de la plaque.
- 176 -

Ainsi, on peut penser que l'évolution du phénomène est lente.

IV - DETECTION.

Elle ne peut se faire que par le contrôle de l'activité de l'eau du circuit coeur.
Le signal d( détection de rupture de gaine est donné en salle de contrôle toutes les deux
minutes.
Le phénomène n'est pas sensible sur la mesure du débit de l'eau, à l'aval du coeur.
Il a une influence sur la température de sortie de l'eau du coeur, mais seulement au mo-
ment où l'échauffé ment se généralise. Il ne faut donc pas compter sur cette indication pour inter-
venir suffisamment tôt.

V - MESURES DE SECURITE.

V. 1 - Protection du coeur au cours du fonctionnement de la Pile.


Le coeur est protégé des corps étrangers éventuels qui pourraient circuler, par un filtre
à crépine résistant. Ce filtre est situé à la sortie du réservoir de pressurisation.

V. 2 - Protection du coeur pendant les opérations de chargement et de déchargement.


Ce.s opérations s'effectuent avec des outillages spéciaux appropriés à chacun des cas à
résoudre.
Les différentes manoeuvres se font depuis la nacelle placée à l'endroit désiré, à partir de
la passerelle volante. La nacelle est donc souvent à l'aplomb du coeur.
La protection biologique est assurée par 3, 80 mètres d'eau au minimum au-dessus de la
partie combustible.
Il est possible que, pendant ces opérations, un corps étranger tombe dans le caisson coeur.
Des consignes spéciales sont donc prises pour manoeuvrer avec toute la propreté et la minutie né-
cessaires.
De plus, le caisson coeur étant ouvert, un corps en suspension dans l'eau de la piscine
peut s'introduire, dans le coeur.
Une mesure de sécurité pour parer à cet inconvénient a été envisagée.
Il s'agirait de surmonter les caissons coeur d'un caisson paravant qui dépasserait de
quelques centimètres de la surface de la piscine. Naturellement, ce caisson ne devrait pas gêner
les manipulations.
- 177 -

CHAPITRE XV

EXPLOSION ET DEGONFLAGE D'UNE BOUCLE EDP


(EFFETS INTERNES)

I - CAUSES.

II - PROBABILITE.

III - EFFETS.

IV - DETECTION.

V - ACTIONS DE SECURITE.
V. 1 - Préalerte.
V. 2 - Chute des b a r r e s .

VI - MESURES DE SECURITE.
VI. 1 - Actions automatiques.
VI. 2 - Interventions manuelles après retrait.
- 179 -

EXPLOSION ET DEGONFLAGE D'UNE BOUCLE EDP


(EFFETS INTERNES)

I - CAUSES.

L'explosion ou le dégonflage peuvent être dûs à :


- une élévation de température de la boucle qui crée une surpression,
- une diminution de la résistance mécanique du tube de force,
- une rupture de la roue de la soufflante.
L'élévation de la température de la boucle peut provenir :
- d'un dépassement de puissance au barreau,
- d'une chute du panier du combustible qui obstrue le circuit de CO2,
- d'un arrêt de la soufflante.
La diminution de la résistance mécanique des tuyauteries peut être provoquée par :
- la déformation d'un alliage uranium-AG»,
- une exposition prolongée des matériaux aux rayonnements.

II - PROBABILITE.

Risque d'explosion par surpression.


On considère qu'il existe des risques d'explosion lorsque les conditions suivantes sont
dépassées :

Boucle EDF
2
- Pression 38 kg/cm
- Température moyenne du gaz 564°C
- Température initiale du gaz 285°C
- Température de gaine 933°C
- Puissance au barreau 280 kW
Ces valeurs sont calculées pour un débit masse constant dans la boucle.
La gaine en magnésium des barreaux combustible aura fondu (point de fusion du magné-
sium 65O°Ç) avant que ces conditions soient atteintes. Ce n'est donc pas la surpression qui fera
- 180 -

éclater la boucle, mais la diminution de la résistance mécanique du tube de force lorsque l'uranium
fond et donne un alliage à faible résistance avec l'AG..

III - EFFETS.

L'éclatement de la boucle provoque les effets internes suivants :


- un échappement du CO» vers la piscine,
- une baisse de pression dans la boucle,
- une élévation de la température, si la puissance débitée au barreau est constante.
2
Lorsque la pression dans le circuit atteindra la pression extérieure, soit 2,1 kg/cm à la
partie inférieure du tube de force, l'eau de la piscine entrera dans la boucle.
Les études des régimes transitoires des boucles EDF faites à l'aide de machine analo-
gique, donnent les temps suivants entre le début du dégonflage et l'obtention de la pression de
2,1 kg/cm 2 .
Ces temps sont .très différents suivant l'importance de la fuite :
2
- pouç une section de fuite de 0, 5 cm t = 8 mn
2
- pour une section de fuite de 10 cm t = 30 s.
Le by-passage du circuit DRG~accélère la chute de pression. Les effets du dégonflage sont
plus violents puisque le volume DRG ne sert plus de tampon.
2 2
- pour une section de fuite de 10 cm , la pression dans la boucle décroît à 2, 5 kg/cm
en 1 à 4 secondes. L'action "diminution du régime de la soufflante" dès que le débit de CO. atteint
un certain seuil, est sans action sur le temps de dégonflage.
IV - DETECTION.

Les mesures de la pression de CO. et de débit de COg délivrent un signal en salle de


contrôle et des actions de sécurité.

V - ACTIONS DE SECURITE.

V. 1 - Préalerte.
Le dépassement des premiers seuils mini, de pression et de débit provoquent une préa-
lerte lumineuse et sonore en salle de contrôle.

V. 2 - Chute des barres.


Le dépassement des deuxièmes seuils mini, de pression et de débit provoquent la chute
des barres par coincidence 2/3.
- 181 -

VI - MESURES DE SECURITE.
VI. 1 - Actions automatiques.
Les barres de contrôle en position basse délivrent un signal qui disjoncte la sortie des
alternateurs des changeurs de fréquence. Le signal 3 000 t/minute des soufflantes ferme les trans-
formateurs 380/95 volts.

VI. 2 - Interventions manuelles après retrait.


Si la pression du COO dépasse le seuil mini il faut vidanger la boucle, avec compensa-
tion par remplissage pour limiter le volume de COO actif fuyant à l'extérieur.
Ci
- 183 -

CHAPITRE XVI

GRIPPAGE DES PALIERS DE LA MOTO-SOUFFLANTE


D'UNE BOUCLE EDF

I - CAUSES.

Π - PROBABILITES.

ΙΠ - EFFETS.

IV - DETECTION.

V - ACTIONS DE SECURITE.
V. 1 - Chute des barres.
V. 2 - Ralentissement des soufflantes des boucles en cours d'irradiation.

VI - MESURES DE SECURITE,
VI. 1 - Vibration dépassant le seuil maxi.
VI. 2 - Température de paliers et de gaz enceinte moteur dépassant
le seuil maxi.
VI. 3 - Passage sur un groupe changeur de secours.
- 185 -

GRIPPAGE DES PALIERS DE LA MOTO-SOUFPLANTE


D'UNE BOUCLE EDF

Nous rappelons que la moto-soufflante des boucles EDF est à paliers et butée à frottement
fluide.

I - CAUSES.

La rupture du film gazeux des paliers lorsque la soufflante tourne à grande vitesse
entraîne l e grippage.
Ce défaut est provoqué par :
- un échauffement,
- une chute de pression du CO_,
- des vibrations (pompage de la soufflante, surcharge brusque du moteur, usure anor-
male de la surface des paliers après un grand nombre d'arrôts et de démarrages),
- un blocage de la roue, par exemple, à la suite d'un éclatement de la boucle suivi
d'une entrée d'eau

II - PROBABILITES.
La probabilité de grippage est difficile à chiffrer. Au cours des essais de mise au point
des paliers che? RATEAU on a constaté que les vibrations dues aux soufflantes sont faibles :
16 Lt avant rodage
&
^ pour les paliers
13 μ après rodage
3 μ pour l'ensemble de la soufflante
3500 arrêts ou démarrages ont été effectués sans incident. La soufflante semble un appa-
reil beaucoup plus robuste qu'on ne le prévoyait initialement.

III - EFFETS.
L'étude analogique des régimes transitoires des boucles EDF permet de connaître l'évo-
lution de certaines caractéristiques, et en particulier, le débit, les températures, lorsqu'on sup-
pose un arrêt instantané du rotor.
- 186 -

Les Pig. XVI. 1, 2 et 3 donnent ces évolutions pour trois cas :


- sans intervention,
- chute des barres provoquée par un seuil de débit réglé à 0,8 fois le débit nominal,
- chute des barres et ouverture de la vanne de by-pass de l'échangeur.
GRIPPAGE DES PALIERS 0E LA SOUFFLANTE
Evolution de la température moyenne but un plus gaine

900

Boucle EOF 3 sin& interverlion

Boucle EDF 2 u n * intervention I

Boucle EDF 2 chute de barre;


Ouverture de bwntie by-patt de l'echangeur
- Boude EDF 2 chute de barres

Boude EOF 3 chute de barres


Ouverture de la vanne bjr-pass de

Boucle EDF 3 chute de barres

300 10 Temps en mnuUs


8
D'apr" CPLA 4 1 9
GRIPPAGE DES PALIERS DE LA SOUFRANTE
Evolutions de la température moyenne barreau plus gain» et de la pression de référence

°C Boudes EDF 2 etE0F3


900 uns interver'ion

800
Bouche EDF 2 sans intervention

700
FIGUR]

Bouche EDF 3 sans intervention


600
00
co
500
%
-H

400

300

200

100

60
Temps en secondes
D'après C P L A 4.19
GRIPPAGE DES PALIERS DE LA SOUFFLANTE
Evolution du rapport dibit échangeur sur dibit total

/
Q8 //
Boucle EDI•2
chute des barres —

0,6 1I 3

0,4

8 9 10 Temps en miniies
D'jpr« CPLA4.19
j
s Evolution du débit masse dans la boucle
kg/»
4 CD

\
2,5

2 V\_ \
\ Boucle EC
v_ —Boucle El
>» barres—
\
1,5
\
\
1

r Bouc e EDF2Î \
V--Bouel eEDF3f"
\
Temps en minutes
D'api*» CPLA 4.19
- 190 ·

On relève que :
- le débit masse dans la boucle chute instantanément à une valeur q ^ 0 , 1 q o ,
- la pression dans la boucle reste constante,
- les températures moyennes du barreau et de la gaine s'élèvent à :

Boucle EDF2 : 650°C en 15 s. 1


sans chute de barres.
820°C en 30 s. J
465°C max. en 1 mn 20 s. avec chute de barres.
480°C max. en 2 mn 40 s. avec chute de barres et ouverture de la vanne.

Boucle EDF3 : 650°C en 18 s. Ί


> sans chute de barres.
775°C en 30 s. J
450°C max. en 1 mn 20 s. avec chute de barres.
460°C max. en 2 mn 20 s. avec chute de barres et ouverture de la vanne.
On voit donc, que si aucune action de sécurité n'intervient, on obtient la fusion du magné-
sium dans les premières secondes qui suivent l'accident. Et vers 800°C, l'uranium métal va se
trouver à nu, et le taux de swelling sera important.
η ne semble pas, toutefois, d'après les expériences françaises que la combustion du ma-
gnésium puisse se développer dans le CO» dans les conditions où se trouve le barreau.
Là température de fusion de l'uranium sera atteinte en une minute environ.
A ce moment là, la boucle explosera, l'uranium donnant au contact des matériaux consti-
tuant la boucle, un alliage de faible résistance mécanique.
- Si les barres chutent, tout risque d'échauffement est écarté.
- L'ouverture de la vanne by-pass a pour effet d'établir la circulation par thermosiphon.
En 30 secondes, l'ouverture est maximum.

IV - DETECTION.

La surveillance de la soufflante assurée par les mesures :


- de vitesse (capteur à impulsions)
- de vibrations (capteur interne)
- de température de paliers et de gaz enceinte moteur permettent une détection
rapide de l'accident.

V - ACTIONS DE SECURITE.

V. 1 - Chute des barres.


Le passage du deuxième seuil mini, de la vitesse de la soufflante entraîne la chute auto-
matique des barres. L'action a lieu en moins d'une seconde, ce qui élimine tout danger. La con-
vection naturelle permet d'évacuer 16 kW ; il y a intérêt à ouvrir la vanne échangeur.
- 191 -

V. 2 - Ralentissement des soufflantes des boucles en cours d'irradiation.


Quand la vitesse de la soufflante accidentée est de l'ordre de 3 000 t/mn., un signal ferme
le disjoncteur de sortie du transformateur 380/95 Y 50 Hz et la soufflante se trouve accrochée à
cette fréquence.
Parallèlement, les barres en position basse délivrent un signal qui ouvre les disjoncteurs
sortie alternateur des autres boucles en cours d'irradiation. Quand la vitesse des soufflantes de
ces boucles atteint 3 000 t/mn l'opération d'accrochage à ce régime se produit.
Si l'expérience montre que le débit de la DRG gêne la circulation naturelle du gaz, il y
aura lieu d'arrêter le compresseur CORBLIN.

VI - MESURES DE SECURITE.

Un certain nombre de manoeuvres peuvent être effectuées afin de minimiser le défaut ou


sa conséquence gênante, l'arrêt de l'irradiation des autres boucles.

VI. 1 - Vibration dépassant le seuil maxi.


Rechercher la vitesse qui donne le niveau de vibration le plus bas.

VI. 2 - Température de paliers et de gaz enceinte moteur dépassant le seuil maxi.


Réduire la vitesse de la soufflante jusqu'à 3 000 t/mn.
Ouvrir la vanne.

VI. 3 - Passage sur un groupe changeur de secours.


Cette manoeuvre a pour but d'éviter une chute de barres du réacteur et ses conséquences.
Il faut procéder comme suit pour que la soufflante ne décroche pas au moment du bascule-
ment d'un groupe sur l'autre :
- retrait de la boucle et shuntagé de la sécurité chute de barres.
- parallèlement, mise en route du groupe de secours amené à la vitesse de la souf-
flante, laquelle aura été, éventuellement, réduite en cas de surcharge.
- basculement sur le groupe.
Ces opérations sont effectuées depuis la salle de contrôle.
- 193 -

CHAPITRE XVII

ARRET DE L'ALIMENTATION ELECTRIQUE


DE LA MOTO-SOUFFLANTE

I - CAUSES.

Π - PROBABILITE.

m - EFFETS.

IV - DETECTION.

V - ACTIONS DE SECURITE.
- 195 -

ARRET DE L'ALIMENTATION ELECTRIQUE


DE LA MOTO-SOUFFLANTE

I - CAUSES.

Accidentellement, la moto-s ouf fiante peut s'arrêter à cause :


- d'un défaut propre à l'alimentation électrique :
panne sur le réseau 15 000 V ou des transformateurs 15 000 V/380 V sans reprise
par l e s diesels.
. défaut sur le groupe variateur à fréquence variable de 50 à 200 Hz sans reprise par
un des deux groupes de réserve.
- d'une rupture dans la piscine des câbles souples d'alimentation. Cette rupture peut se
produire à la suite :
. d'un accident de manutention.
. d'une explosion de boucle.
. d'un accident sur le coeur.

H - PROBABILITE.

La rupture de câbles est la seule cause dont la probabilité ne soit pas négligeable.

ΙΠ - EFFETS.

L'étude a été traitée sur machine analogique.


La perturbation est définie par une coupure instantanée de l'alimentation.
L'accident est simulé pour les 3 cas suivants :
- sans intervention.
- avec chute des barres déclenchée par le seuil de sécurité sur la vitesse minimum de là
soufflante réglée à 0, 8 fois la vitesse nominale.
W
La puissance thermique débitée par le barreau passe de W à lfl en 0, 5 seconde
(Fig. XVII. 1).
- avec ouverture de la vanne by-pass de l'échangeur combinée avec la chute des%l?arres.
CHUTE DE BARRES A LA PUISSANCE NOMINALE
EVOLUTION DE LA PUISSANCE THERMIQUE DEBITEE AU BARREAU
WenkW ι

Wo

I—I

Fournie

.courbe simulée

Wo
10

3 secondes
d'après C P U . 4.19
- 197 -

b& charge motrice du therxnosiphon est introduite au cours du ralentissement de la soufflante.


Dans l'état d'équilibre final, c'est la charge motrice du thermosiphon qui fait tourner la
roue de la. soufflante.
La Pig. XVII. 2 représente l'évolution du régime de la soufflante au cours de l'accident.
Lorsque la soufflante ralentit, le coefficient de débit augmente, puisque l'ouverture de la
vanne by-pas s de la boucle, vue de la soufflante, augmente sous l'effet de la charge motrice du
then * afliphon. La courbe qui représente cette ouverture se déplace de Β en B' et le point de fonc-
tionnement de la soufflante se déplace du point M au point M., qui représente le fonctionnement de
la soufflante dans le régime permanent atteint à la fin du ralentissement.
Sur la machine analogique, le passage à la valeur zéro de la charge "motrice" à la charge
"réceptrice" de la soufflante présente une discontinuité qui fait chuter brutalement la vitesse du
rotor et arrête l e calcul.
ÏVIalgré le soin avec lequel l e s coefficients des équations définissant la soufflante ont été
ajustés, cette difficulté n'a pu être surmontée.
C'est pourquoi une autre simulation a été adoptée à ce moment là :
- la vitesse de rotation de la soufflante est nulle après que le ralentissement ait atteint la
valeur* 1 400 t/mn.
Cette modification d'ailleurs n'est pas dénuée de tout fondement physique, puisqu'il n'est
pas certain que la circulation du CO., en convection naturelle dans la bourle, suffise pour entraîner
le rotor.
- 198 -

Sur l e s Fig. XVII. 3 à XVII. 7, on relève les valeurs suivantes :

AVEC CHUTE DES BARRES


SANS CHUTE DES AVEC CHUTE DES ET OUVERTURE DE LA
• BAHRES BARRES VANNE BY-PASS

Vitesse de
décroît rapidement jusqu'à 3 000 t/mn, en 6 s. s'amortit à 1 400 t/mn, en
rotation de
30 à 40 secondes suivant le type de boucle.
la soufflante

Température du croît rapidement Boucle EDF 3. décroît à 360eC en 36 s . ,


barreau et de la atteint 650°C en 40 s. décroît en 43 s. à 365°C puis s'élève lentement jus-
gaine. pour l e s boucles puis s'élève à 410°C en qu'à 485°C en 3 mn. Ensui-
EDP 2 et en 50 s. 2 mn et reste sensible- te décroît, (sur les boucles
pour les boucles ment constante. EDF 2).
EDP 3. L'introduction d'un r e -
tard de 30 s. dans l'évo-
tion de la perte de char-
ge de la soufflante, fait
croître la tempéi. ature,
en 2 mn elle atteint
445°C; en 4 mn, 485°C

Température
du CO2 à l'en- décroît lentement passe de 350 à 325°C pendant
trée du canal le ralentissement.
d'essai.

Température croît linéairement, (lécroft de 360°C à


du CO2 à la passe de 360°C à 345°C pendant le ralen-
sortie du canal 450°C pendant ie ra- tissement.
d'essai. lentissement.

Débit masse suit la même loi de décroissance que la vitesse de la soufflante. Atteint
dans la boucle 1 kg/s, en 6 secondes.

Charge motri- suit aussi l a même loi. Atteint -10^ kg/m^ en 6 secondes.
ce de la souf-
flante.

L'échauffement de la boucle est un peu moins rapide que dans le cas de l'arrêt brutal de
la moto-soufflante.
Sans action de sécurité, la température de fusion du magnésium est atteinte en 30 à 40 s e -
condes. La boucle alors éclatera soit à cause de la surpression, soit à cause de la fusion de l'ura-
nium qui donne avec les matériaux qui la constituent un alliage de faible résistance mécanique.
Avec chute de barres, les températures évoluent peu. Il n'y a aucun risque d'échauffement.

IV - DETECTION.

- Par signal de panne de secteur,


Par ouverture du disjoncteur sortie transformateur 380/95 volts 50 Hz. Cette ouverture
est due à un défaut dans le câble reliant l'alternateur à la soufflante.
- 199 -

V - ACTIONS DE SECURITE.

La panne de secteur fait chuter les barres de contrôle.


Elle ouvre les disjoncteurs de tête des groupes changeurs. Naturellement, s'il y a défaut
dans le câble, la soufflante ne sera pas réalimentée par le transformateur qui disjonctera égale-
ment.
- 200 -

CARACTERISTIQUES DE LA BOUCLE ET DE LA
SOUFFLANTE EN COEFFICIENTS REDUITS

1 ) Rendement
2J Pouvoir Manométriijue
3 ) Oûvêrtijfëllë"lâbOucle Β
Τ) Ouverture de la boucle Β

D'après CPLA 4.19


FIGURE XVII. 2
ARRET DE LA SOUFFLANTE PAR COUPURE DE L ALIMENTATION ELECTRIQUE
Evolution de b température moyenne barreau plus gaine

°c
/A
600 bjgucle EDF 3 sans intervention

550 X boucle EOF 2 sans intervention


// boucle EDF 3 chute de barres

Γ /
Têtard de 3 0 s sur la charge nu ximum du thermosiphon •

500 •

450

\
4 400
boude EDF 3 chute de barres \_igucleEDF2 chute de barres
S I
M 350
Ο

I
. 300

250

200

150

100

50

temps en minutes
D après CPLA 4.19
ARRET DE LA SOUFFLANTE PAR COUPURE DE L'ALIMENTATION ELECTRIQUE
Evolution de la vitesse de rotation de la soufflante
ι 1

10000 1

9000

8000

7000
l boucle EDF Σ . sans intervenltsn
S 6000 \ \
SS /
5000
j!PudeEDF3 sans bit ervention

X
4000
\

\
3000

2000
- ——
—••en

1000

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 6 0 temps en secondes
D'jpr" CPLA4.19
ARRET DE LA SOUFFLANTE PAR COUPURE DE L'ALIMENTATION ELECTRIQUE
lours/mn Evolution de la vitesse de rotation de \> soufflante
8000

7000

6000

I—I 5000
ο
S
I

4000
ë
CO
_boucle EOF 2 chute de barres

3000
υ· boucle EOF 3 chute de barres
\ / retard de 30s sur la charge max*mum du thermosiphon
2000

1000
-]
temps en minutes
D'après CPLAÎ.19
ARRET DE LA SOUFFLANTE PAR COUPURE DE L'ALIMENTATION ELECTRIQUE
Evolution du débit masse dans la boucle

boucle EOF 3 sans intervention

ο oucle EDF2 sans intervention

M to
ο

σ»

0,5

temps en secondes
i 4.19
ARRET DE LA SOUFFLANTE PAR COUPURE DE L'ALIMENTATION ELECTRIQUE
Evolution du débit masse dans la boucle

I—I

ο
H ο

boude EOF 3 chute de barres


de 3 0 s sur la charge maximum du thermosiphon

boucle EDF2 chute de barres

\
temps en minutes
OapmCPLA 4.19
DEUXIEME PARTIE

ETUDE DES DEGAGEMENTS POSSIBLES DE


RADIOACTIVITE ET ESTIMATION DES RISQUES
- 207 -

CHAPITRE XVIII

DEGAGEMENTS DE PRODUITS DE FISSION

I - RAPPEL DU PROCESSUS DE DEGAGEMENT


I. 1 - Pour des éléments à uranium métallique
1.2 - Pour des éléments à oxyde d'uranium fritte
Π - DEGAGEMENT RADIOACTIF PROVENANT DE LA FUSION DU COEUR
II. 1 - Taux de dégagement
II. 2 - Activité
ΠΙ - DEGAGEMENT PROVENANT DE LA RUPTURE DE GAINE D'UNE
BOUCLE EL 4.
- 209 -

DEGAGEMENTS DE PRODUITS DE FISSION

Rupture de la première barrière : la gaine

I - RAPPEL DU PROCESSUS DE DEGAGEMENT.


Les produits de fission susceptibles de s'échapper d'une rupture de gaine sont émis par
la surface découverte du matériau fissile, suivant deux processus :
- par recul,
- par diffusion dans le réseau du combustible.
1.1 - Pour des éléments à uranium métallique.
Pour les éléments à uranium métallique, élément du coeur PEGASE, barreau EDF 3,
le phénomène de diffusion est peu important.
Les noyaux actifs qui risquent de s'échapper d'une ouverture de la gaine sont parmi
ceux créés dans une écorce de quelques microns d'épaisseur, correspondant au parcours des
produits de fission dans le combustible.
Comme par fabrication, il y a contact intime entre la viande et la gaine, en fonctionne-
ment normal, ces noyaux actifs entrent pour la plupart dans la gaine pour ne plus en ressortir.
Ils ne peuvent s'accumuler à l'état libre qu'en cas de soulèvement de la gaine. Or, comme
ce défaut est rapidement suivi d'une rupture, l'activité libérée reste faible.

1.2- Pour des éléments à oxyde d'uranium fritte.


Par contre, pour les éléments à oxyde d'uranium fritte, type élément EL 4, une rupture
de gaine risque d'être dangereuse, aussi bien en cours d'irradiation que lors des manutentions.
En effet, le réseau est comparable à un empilement de petites sphères qui ont la densité
théorique de l'UO,,. L'espace compris entre ces sphères est considéré comme des porosités
ouvertes dans lesquelles les produits de fission peuvent circuler. Cette structure et les hautes
températures atteintes à coeur, se traduisent par une accumulation entre la gaine et le combus-
tible de noyaux actifs libres sortant de l'UOo par recul et diffusion. Il en résulte une pression
interne élevée liée aune activité considérable, notamment en périodes moyennes et longues.
Par conséquent, les dégagements radioactifs graves et de même importance pour la
contamination de la pile PEGASE proviennent donc :
- de la fusion du coeur,
- d'une rupture de gaine d'un élément EL 4.
- 210 -

11 - DEGAGEMENT RADIOACTIF PROVFNANT DE LA FUSION DU COEUR.

II. 1 - Taux de dégagement.


Les produits de fission libérés par la fusion des éléments combustibles à uranium
métallique sont assez bien connus. L'incertitude subsiste encore actuellement sur leur taux de
dégagement.
Au colloque de VIENNE (14-18 mai 1962) a été exposée une ëtude sérieuse de l'accident
du réacteur WINDSCALE 1 en 1957. Ce rapport "An assesment of environmental hazards from
fission product releases" J. R. BEATTIE UK. AEA, donne le taux de libération maximum possible
pour chaque nuclide trouvé à la fois dans l'uranium endommagé, les filtres et l'atmosphère. Il
est obtenu à partir du taux de libératioh-calculé, majoré d'un facteur d'incertitude variant de 2
à 5, suivant le degré de volatilité du corps considéré. Les valeurs ainsi trouvées sont peu diffé-
rentes de celles généralement admises.
Mais le recensement des produits de fission libérés paraît incomplet à cause de l'absen-
ce de quelques corps très volatils donc à grande probabilité de dégagement (essentiellement
l'Iode 133).
C'est pourquoi les valeurs adoptées en cas de fusion d'un certain volume des éléments
combustibles du coeur de PEGASE, sont tirées d'études moins récentes. Elles ont l'avantage de
s'appliquer à toutes les familles de corps gazeux ou volatils susceptibles de sortir du combus-
tible.
On les trouve dans ORNL 2616.

Krypton 100 p. 100


Xénon 100 p. 100
Iode 10 p. 100
Brome 10 p. 100
Rubidium 0,1 p. 100
Strontium 0,1 p. 100
Caesium 0,1 p. 100
Baryum 0,1 p. 100

II. 2 - Activité.
A l'instant de l'accident, c'est-à-dire pour un temps de décroissance nul, la fusion d'une
plaque au burn-up 30 p. 100 (20 grammes d'uranium 235 ou encore 70 kW) dégage les activités
suivantes :
4 1
Krypton 1,13 10 curies Rubidium 1,03 10 curies
4 1
Xénon 1,81 10 curies Strontium 0,88 10 curies
3 1
Iode 1,88 10 curies Caesium 1,37 10 curies
2 1
Brome 2,70 10 curies Baryum 1,48 10 curies
soit 31,6 kilocuries.
- 211 -

III - DEGAGEMENT PROVENANT DE LA RUPTURE DE GAINE D'UNE BOUCLE EL 4.


En l'absence de renseignements expérimentaux l'évaluation de la qualité et de la quantité
• des produits de fission libérés par l'UO^ mis à nu, est très délicate.
'En fixant arbitrairement à 50 p. 100, le taux de libération des produits de fission gazeux
au-dessus de 1 60G C on obtient pour un élément EL 4 (19 crayons 500 kW) irradié 400 jours et
un temps de décroissance nul, les activités suivantes :
Xénon 7, 7 i o 4 curies
Krypton. 4, 06 i o 4 curies
Iode 6. 62 i o 4 curies
Brome 0, 95 i o 4 curies
Caesium 5, 11 i o 4 curies
Rubidium 3, 64 i o 4 curies

soit 282 kilocuries.

Par contre, l'étude aussi rigoureuse que possible, des noyaux actifs qui s'accumulent
sous la gaine par recul et diffusion, fournit une valeur moins importante et plus vraisemblable.
Le calcul détaillé est exposé dans la note technique PROPEG ne 186 du 5.10.1961 "Gaz de fission
dans un élément EL 4".
Les résultats par famille de corps sont les suivants :

Xénon 4,60 i o 3 curies


Krypton 3,40 i o 3 curies
Iode 7,45 i o 3 curies
Brome 0,86 i o 3 curies
Caesium 2,94 i o 3 curies
Rubidium 4,25 i o 3 curies
Tellure 4,05 i o 3 curies

soit 27, 5 kilocuries.

On note que ce total est 10 fois plus faible que celui obtenu précédemment par une appro-
ximation grossière, c'est-à-dire qu'il correspond sensiblement au dégagement de 5 p. 100 des
produits de fission gazeux.
Cette valeur est calculée pour le burn-up maximum du barreau, soit 600 jours d'irradia-
tion. Après 10 secondes de refroidissement (11,6 jours), elle n'est inférieure que de 20 p. 100
environ.
C'est pourquoi, la valeur adoptée dans les calculs de contamination, taux de rejet, e t c . . .
est celle de .27, 5 kilocuries pour 19 crayons EL 4 avec la décomposition donnée ci-dessus.
- 213 -

CHAPITRE XIX

REPARTITION DES PRODUITS DE FISSION ENTRE LES CIRCUITS


DE REFROIDISSEMENT ET L'ENCEINTE ETANCHE

I - LOCALISATION DES FUITES.


Π - TAUX DE TRANSMISSION DES PRODUITS DE FISSION A TRAVERS L'EAU.
II. 1 - Expérience S. C. R. G. R.
II. 1.1 - Réalisation.
Π. 1.2 - Résultats.
II. 2 - Probabilité de transmission à travers l'eau de la piscine de
la Pi\e PEGASE.

ΙΠ - VALEURS ADOPTEES POUR LA REPARTITION DE LA POLLUTION.


III. 1 - Accident sur le circuit coeur.
III. 2 - Accident sur une boucle.
III, 2.1 - Dans la partie immergée.
III. 2. 2 - Dans la partie émergée.
- 215 -

REPARTITION DES PRODUITS DE FISSION ENTRE LES CIRCUITS


DE REFROIDISSEMENT ET L'ENCEINTE ETANCHE

Rupture de la deuxième barrière : le circuit de refroidissement

Les produits de fission définis précédemment sont relâchés dans le réfrigérant du com-
bustible endommagé.
La contamination du hall de l'enceinte étanche dépend :
- des fuites accidentelles du réfrigérant du coeur ou des boucles vers la piscine.
- du taux de transmission à travers l'eau de la piscine des produits de fission.
L'enceinte étanche peut être aussi contaminée au niveau des salles DRG-boucles.

I - LOCALISATION DES FUITES.

On a vu précédemment que le réfrigérant du coeur et des boucles se répand dans l'eau


de la piscine lorsqu'il y a :
- rupture amont ou aval du circuit de refroidissement du coeur à l'intérieur de la piscine.
- détérioration du bloc-pile.
- explosion de boucle.

II - TAUX DE TRANSMISSION DES PRODUITS DE FISSION A TRAVERS L'EAU.

II. 1 - Expérience S. C. R. G. R.
Le SCRGR a étudié la diffusion de l'iode 131 en simulant un cas accidentel de dégonflage
de boucle (rapport PAS 62/17). L'iode 131 a été choisi car c'est le corps le plus dangereux sus-
ceptible de s'échapper dans l'atmosphère.

II. 1. 1 - Réalisation.
L'expérience a été réalisée en effectuant différents lâchers de bulles de CO, conta-
miné à. la pression de 25 kg/cm et à la température de 300°C, dans une colonne d'eau de 45, 6 cm
de diamètre et 4 m de hauteur. Le récipient qui contient cette eau est en verre. Cette matière a
été choisie car elle n'adsorbe qu'une très faible quantité d'iode. Un volume d'expansion au-dessus
du niveau de l'eau est en communication permanente avec l'extérieur par l'intermédiaire d'un
filtre à charbon actif. Ce volume est maintenu constant tout au long de l'expérience. L'iode est
- 216 -

piégé sur le charbon actif tassé afin d'avoir une efficacité de l'ordre de 10 . Peu avant le lâcher,
le volume mort est mis en dépression ou bien balayé par un courant d'air. Après le lâcher, et l o r s -
que la pression est ramenée à une atmosphère et quelques centaines de grammes correspondant à
la hauteur d'eau de la colonne, on déconnecte l'arrivée de CO.. Le volume d'expansion est alors
balayé plusieurs fois.

II. 1. 2 - Résultats^
Les mesures ont porté sur :
- l'activité piégée sur le charbon,
- l'activité retenue par l'eau de la cuve,
- l'activité totale libérée dans la cuve.
Bien que tous les paramètres qui affectent la diffusion de l'iode n'aient pas pu être exami-
nés dans le détail, en particulier, l'influence de la résistivité et du pH de l'eau, ainsi que sa tem-
pérature, l'influence du rapport : quantité d'iode relâchée sur volume total d'eau les résultats obtenue
sont très intéressants.
Avec des débits de 0, 2 g/s. et 2 g / s . , le facteur de transmission de l'eau à l'air est le
suivant :
de 6 à 10 p. 100 pour une hauteur d'eau de 1 mètre.
de 1, 5 à 3 p. 100 pour une hauteur d'eau de 2 mètres.
inférieur à 1 p. 100 pour des hauteurs d'eau supérieures à 3 mètres.

II. 2 - Probabilité de transmission à travers l'eau de la piscine de la Pile PEGASE.


Ces valeurs permettent de supposer que le facteur de transmission à travers l'eau de la
piscine PEGASE et pour des débits de CO» voisins de ceux utilisés, sera inférieur à 1 p. 100,
peut être même voisin de 0,1 p. 100.
Comme cette expérience a été effectuée bien après les études de contamination du hall et
de rejet à l'atmosphère, les calculs n'ont pas été refaits. Mais il faut bien remarquer que le taux
de transmission de l'iode, estimé alors à 20 p. 100, est une valeur pessimiste. Elle peut toute-
fois être supposée convenable dans le cas d'une explosion de boucle.

III - VALEURS ADOPTEES POUR LA REPARTITION DE LA POLLUTION.

III. 1 - Accident sur le circuit coeur.


Suppression de la séparation entre piscine et le circuit coeur.
On estime que l'activité libérée par le combustible se répartit de la façon suivante :
- Dans l'eau (circuit coeur + piscine).
Xénon, Krypton 50 p. 100
Brome, Iode 90 p. 100
Rubidium, Strontium, Caesium, Baryum 100 p. 100
- 217 -

- Dans le hall, le reste, soit :

Xénon, Krypton 50 p. 100


Brome, Iode 10 p. 100

NOTA:
S'il n'y a pas eu rupture du circuit coeur, on peut admettre que 50 p. 100 des xénon et
krypton, et 10 p. 100 des brome et iode, se dégagent dans l'atmosphère du réservoir de niveau.

III. 2 - Accident sur une boucle.

ΙΠ. 2. 1 - Dans la partie immergée.


On estime que l'activité libérée par un élément EL 4, se répartit de la façon suivante :
- Dans l'eau de la piscine.
Brome, Iode 80 p. 100
Rubidium, Caesium ;. ? 00 p. 100

- Dans le hall.
Brome, Iode 20 p. 100
Xénon, Krypton 100 p. 100

III. 2. 2 - Dans la partie émergée.


C'est à l'étage 296, 45 dans la salle DRG où se trouvent les armoires de vannes et les
ensembles détecteurs qu'une rupture ou fuite paraît la plus probable.
Les produits de fission libérés par le combustible et entraînés par le CC> risquent de
contaminer l'atmosphère de la salle. Mais il faut noter que le débit de gaz est faible et que les
bouches d'aspiration du circuit ventilation sont disposées dans les 12 tableaux de vannes là où la
rupture a le plus de chance de se produire.
- 219 -

CHAPITRE XX

CONTAMINATION DU CIRCUIT COEUR

I - ACTIVITE NORMALE.

Π - CAUSES DE L'AUGMENTATION D'ACTIVITE.

ΠΙ - EFFETS.

IV - DETECTION.
IV. 1 - D. R. G.
IV. 1.1 - But de l'installation.
IV. 1. 2 - Principe.
IV. 1 . 3 - Caractéristiques.
IV. 1.4 - Mesures.
IV. 2 - Chambre gamma au château d'eau.
IV. 2.1 - Problème de l'atmosphère du château d'eau.
IV. 2. 2 - But de l'implantation de la chambre 7.
IV. 2. 3 - Sensibilité de détection.
IV. 2. 3.1 - Sensibilité en dégagement gazeux.
IV. 2. 3. 2 - Sensibilité en rayonnement 7.

V - ACTIONS DE SECURITE.

VI - CONSIGNES DE SECURITE APRES CHUTE DE BARRES.


VI. 1 - Arrêt du circuit de relevage.
VI. 2 - Evacuation du personnel.
- 221 -

CONTAMINATION DO CIRCUIT COEUR

I - ACTIVITE NORMALE.
La connaissance de l'activité de l'eau du circuit coeur dans les conditions normales de
fonctionnement est importante.
Elle conditionne les épaisseurs de protection à respecter en de nombreux endroits. De
plus, elle permet d'évaluer l'ambiance de la salle DRG où on loge le détecteur et ses servitudes.
Pour PEGASE, il s'est d'ailleurs avéré nécessaire d'entourer le détecteur de 15 cm de plomb pour
obtenir un bruit de fond relativement faible.
L'activité spécifique à la sortie de la zone d'irradiation est la suivante :
16
. formation de N 1,1 10~ 4 C i / c m 3
7 3
. autres gaz 2, 2 10" Ci/cm
24 27
. noyaux de recul ( Na + Mg) qui sortent des struc-
-7 3
cures en AG soumises directement au flux 3, 7 10~ Ci/cm
3
-9 3
. produits de corrosion de l'AGg 7 10~ Ci/cm
(la participation des produits de
corrosion des surfaces en inox
est négligeable).
produits de fission provenant de la pollution superfi-
2 2
cielle des gaines, estimées à 10" JL d'U 235 par cm
suivant les normes de fabrication des éléments com-
NOTA
bustibles, soit 6 mg pour tout le chargement 6,4 10 Ci/cm
Les résultats des premiers essais effectués sur la Pile PEGASE ont montré que cette pol-
2
lution est de 4 à 5 cm d'uranium naturel soit 180 à 220 (1 g pour le premier jeu.
- 222 -

A l'extérieur du bâtiment pile, au niveau des aéroréfrigérants, l'activité de l'eau est es-
sentiellement due aux noyaux métalliques en suspension.
-7 3
. noyaux de recul 2, 5 10~ Ci/cm
. gaz qui peuvent encore se trouver dans l'eau s'ils n'ont
-9 3
pas dégazé dans l'atmosphère du réservoir de niveau . . . 8,4 10 Ci/cm

II - CAUSES DE L'AUGMENTATION DE L'ACTIVITE.

L'augmentation notable de l'activité de l'eau ne peut être provoquée que par la rupture
d'une gafhe d'élément combustible coeur qui peut être suivie d'un début de fusion de l'uranium.
Nous avons vu précédemment que la cause de ce défaut peut avoir deux origines dis-
tinctes :
a) Détérioration du circuit coeur sans répercussion sur les boucles en piscine. ,
b) Explosion d'une boucle en piscine, qui affecte la géométrie de l'assemblage des élé-
ments du coeur.

III - EFFETS.

Les calculs ont été effectués (voir note HISPANO-SUIZA EDN 10424) pour le cas maximum
de contamination. On suppose que le circuit coeur n'est pas rompu et ne présente pas de fuites vers
la piscine. Tous les produits relâchés par le combustible sont entraînés dans le circuit.
Les hypothèses adoptées sont les suivantes :
- Fusion instantanée de 100 g d'U 235 soit 5 plaques d'élément combustible normal, ayant
subi un burn-up de 30 p. 100 à la puissance 30 MW.
- Arrêt de la Pile à l'instant de l'accident.
3
- Contamination de 120 m d'eau, c'est-à-dire sensiblement le volume de l'eau du circuit
de veille qui refroidit le coeur en cas d'accident. Nous rappelons que cette eau contaminée est
entièrement confinée dans le bâtiment pile.
Immédiatement après le relâchement, l'activité de l'eau due aux produits qui sont essen-
-4 3
tiellement émetteurs gamma est de 4, 5 10" Ci/cm soit environ 55 kg Ci au total.
Elle se décompose ainsi :
Xénon 0,209 kg Ci/m 3
II
Krypton 0, 164
II
Iode 0,0706

Baryum 4,54 Ci/m 3


II
Strontium 3,53
II
Brome 2,33
II
Caesium 1,35

Rubidium 8,75 10"2 II


- 223 -

4 heures après l'arrêt de la pile l'activité de l'eau a légèrement augmenté. Elle est de
6, 6 10" Ci/cm soit environ 80 kg Ci au total.
Elle se décompose ainsi :

Xénon 0,176 kg Ci/m 3


II
Krypton 0,0805
It
Iode 0,0415
II
Baryum 0,129
II
Strontium 0,223
Caesium 7,75 Ci/m"
II
Rubidium 6,25 ΙΟ" 2
Brome activité négligeable
L'activité gamma proprement dite est très importante mais sensiblement constante pen-
dant les 4 premières heures de refroidissement.

IV - DETECTION.

- Par la DRG coeur pour les ruptures de gaine à évolution lente.


- Par les chambres gamma placées au château d'eau, efficaces surtout pour les ruptures
importantes.

IV. 1 - D. R. G.

IV. 1. 1 - ^ ^ j
- Détecter une rupture de gaine sur les éléments du coeur avec le maximum de sensibilité.
- Surveiller l'évolution d'une rupture.
- Permettre la localisation de l'élément défectueux lorsque le déchargement en est décidé.
- Déclencher éventuellement une chute des barres de sécurité lorsque la rupture a une
certaine importance, le seuil devant être fixé après un certain temps d'exploitation.

IV. 1.2 -Principe.


Un prélèvement total de 0, 5 l/s. d'eau est effectué le plus près possible du coeur,
c'est-à-dire entre le coeur et le bac de désactivation sur chacune des deux tuyauteries de sortie.
Cette eau est saturée en air à l'aide d'un injecteur puis amenée dans un hydrocyclone
dégazeur. L'air d'injection est complètement extrait de l'eau et entraîne les produits de fission
gazeux Xe et Kr.
Par collection électrostatique des Rb et Cs descendants des Xe et Kr, sur une électrode
tournante, on mesure l'activité accumulée.
L'intérêt des produits de fission gazeux est que l'on peut s'affranchir de tous les autres
produits de fission solides à vie moyenne ou longue qui perturberaient la mesure en apportant un
bruit de fond important.
- 224 -

Ainsi les produits sur lesquels on opère le comptage sont bien représentatifs de la surface
d'uranium découverte.
L'air d'injection est rejeté vers la cheminée par la gaine de ventilation se trouvant immé-
diatement derrière le mur de la salle du détecteur et ses servitudes, au niveau 287, 75.
L'eau prélevée est rejetée à la piscine.
Un autre prélèvement est possible depuis la margelle de la piscine lorsqu'on a détecté une
rupture de gaine importante et qu'on désire la localiser.
Cette installation volante n'a d'autre but que de faire parvenir l'eau prélevée au-dessus de
chaque élément à l'aide d'une canne à l'installation normale, au niveau 287, 75. Naturellement le
coeur de la pile est ouvert et le réacteur fonctionne à très basse puissance. Par convection natu-
relle l'eau circule dans le coeur de bas en haut.

IV. 1 . 3 -

Temps de transit coeur-détecteur 12 à 15 s.


Volume de formation des ions 1 litre
Efficacité d'extraction des gaz de fission 75 à 80 p. 100
Temps de comptage sous scintillateur 40 s.
Vie moyenne des ions collectés 1,5 s.
2
Sensibilité calculée lcm d'uranium métal naturel nu et froid.
2
Sensibilité déterminée au cours des essais 140 c/sec.cm
Seuil de détection à 30 MW · 0,5 cm 2 d'U
naturel.
Les taux de comptage intégré sont donnés en salle de contrôle pile toutes les deux minutes.
Après chaque comptage, le détecteur est balayé par de l'air propre.
Le temps de cyclage peut être réduit si on le désire.

IV. 1.4- Mejsuresî.


Sur le tableau de contrôle pile, un enregistreur donne une courbe continue d'activité,
sous forme de signal non asservi à la puissance pile.
Une action automatique chute de barres est en place mais non encore branchée, car il
faut attendre un certain temps d'exploitation pour connaître le niveau normal du signal, donc pour
déterminer la valeur du seuil de déclenchement. Un voyant lumineux signalera l'origine de l'action
de sécurité.

IV. 2 - Chambre gamma au château d'eau.

IV. 2. 1 - ^oWèm^^d^^Patj^ojp^^èj'e^^hftt^ajj^^^au^
II peut se passer deux phénomènes, qui se produisent d'ailleurs essentiellement dans
le réservoir de niveau :
a) en fonctionnement normal, accumulation de gaz de radiolyse et dégagement éventuel
d'Argon 41.
- 225 -

Tout risque de formation d'un mélange tonnant est exclu. Le circuit qui fait communiquer
les réservoirs avec l'atmosphère est muni d'un ventilateur de tirage. Celui-ci assure, en marche
normale, un renouvellement largement suffisant.
b) Après contamination du circuit, dégagement de gaz radioactifs.
Le ventilateur de tirage, peut être arrêté, si besoin est.

IV. 2. 2 - But de l'implantation de la chambre gamma.


Les mesures continues données par cette chambre placée à proximité de l'extrémité
du réservoir de niveau sont très importantes surtout si la contamination du circuit augmente rapi-
dement.
. Le temps de transit de la sortie du coeur jusqu'à l'entrée du réservoir de niveau étant
de 80 secondes environ un dégagement brutal de produits de fission peut être détecté par ces cham-
bres avant que la DRG ne le signale.
En effet, dans le cas le plus favorable, c'est-à-dire apparition des produits de fission au
niveau du détecteur DRG vers la fin d'une période de collection, il y a élaboration d'un signal au
bout de quelques secondes.
Par contre, dans le cas le plus défavorable c'est-à-dire apparition des produits de fission
au niveau du détecteur DRG sitôt terminée la période de collection, il faut plus de deux minutes
avant que le signal détecte l'augmentation d'activité.
Donc l'intervalle de temps au cours duquel le premier signal DRG est susceptible d'appa-
raître est compris entre 20 et 140 secondes comptées à partir du début du dégagement des produits
de fission et compte tenu du temps de transit entre le coeur et l'installation.

IV. 2. 3 -

IV. 2. 3.1 -
PROPEG a étudié le problème de la sensibilité de la détection fondée sur l'activité du dé-
gagement gazeux N, A, O, Xe, Kr au réservoir de niveau (NT PROPEG ne 180).
Pour pouvoir distinguer le signal utile du signal parasite, il faut une surface découverte
2
de viande de plus de 100 cm . C'est une sensibilité nettement insuffisante pour surveiller les élé-
ments combustibles de la pile. Elle permet la détection d'une détérioration brutale et importante
à l'intérieur du coeur.
IV. 2. 3. 2 - Seji8ib^ité_enj?ayojmement_gj,mina.
L'augmentation de l'activité gamma dans le château d'eau n'est décelable qu'en cas d'acci-
dent brutal et important se traduisant par une pollution considérable du circuit du coeur.

V - ACTIONS DE SECURITE.

Il n'y a actuellement aucune action automatique de chute de barres de sécurité.


Le chef de pile peut décider d'arrêter le réacteur si le signal DRG évolue anormalement.
Il est averti du niveau de contamination de l'eau par les deux seuils de préalerte de 1 LMA et
10 LMA envoyés au tableau par les chambres y des réservoirs de niveau et de pressurisation.
- 226 -

Cette insuffisance de sécurité en cas de dégagement brutal de gaz radioactifs a été discu-
tée au cours de la réunion de la Sous-Commission de Sûreté des Piles qui s'est tenue à SACLAY
le 30 novembre 1962. Il a été décidé d'étudier l'installation d'une action "chute de barres" automa-
tique branchée sur les chambres du château d'eau avec passage rapide en circuit de veille.

VI - CONSIGNES DE SECURITE APRES CHUTE DE BARRES.


VI. 1 - Arrêt du circuit de relevage.
Pour ne pas contaminer tout le circuit principal de refroidissement, on arrête les pom-
pes de relevage. Automatiquement le coeur est refroidi par le circuit de veille. Les aéroréfrigé-
rants et la station épuration sont by-passés.
Les mesures de temps de transit du circuit coeur ont permis de déterminer la probabilité
du blocage effectif de tous les produits à l'intérieur du circuit contenu dans le bâtiment pile.

Réservoir
Débit nomi- Bac de désactivation de niveau
nal mais
ΓΤ
ι ι ι ι ι ι ι ι ι ι ι ι ι ι ι ΐ Μ β β ί ι Ι β ί ι ι wtirnri/M

pression
minimum Sortie des
Arrivée pompes
Salle DRG I
Signal chambre 7 du chateau d'eau
'•ι··*'ι'"'''*'"'''''''"
I
Ré- |
on I gion Région III
II
Signal DRG I
·' '' *·
sûrement r-r.
peut-être t

50 —: ΓοΤΓ Tto"
I
Début du dégagement des
Temps en seconde

produits de fission
- 227 -

Top de déclenchement des pompes donné dans la région I.


Il assure le blocage effectif de tous les produits de fission à l'intérieur du bâtiment pile.

Top de déclenchement des pompes donné dans la région II.


Le blocage des produits de fission est incertain.

Top de déclenchement des pompes donné dans la région III.


Il est donné trop tard. Une partie au moins des produits de fission est sortie du bâtiment
pile, mais il faut remarquer que les essais étant faits à la pression minimum c'est-à-dire avec
un volume d'eau minimum, le temps de transit dans le réservoir de niveau est donc à sa plus fai-
ble valeur.
Malgré tout, il semble que l'on ne peut pas se fier entièrement au signal DRG pour confi-
ner les produits de fission à l'intérieur du bâtiment pile en cas d'accident grave.
La détection du rayonnement gamma à l'arrivée au réservoir de niveau laisse au moins
30 secondes de marge pour commander l'arrêt des pompes de relevage.

VI. 2 - Evacuation du personnel.


Ç£ï!Î5^£?L*LoJ^iÎJ*utour_d^£ir£u^^
interdit£s_au_p_ers£nnel. Ce sont surtout des régions normalement interdites et où l'on n'a en prin-
cipe nul besoin d'accéder : galeries des tuyauteries et intérieur du château d'eau. L'ambiance sera
de la centaine de roentgens par heure, dans le cas de la fusion de 100 g d'U 235.
Dans les zones voisines du circuit principal, mais qui en sont protégées par des épaisseurs
de béton qui font généralement 60 cm, l'ambiance sera de l'ordre de la centaine de milliroentgen
par heure. C'est le cas notamment pour la galerie de commandes des vannes.
Des alarmes au tableau de contrôle avertissent le chef de pile des niveaux d'ambiance
atteinte : 1 LMA ou 10 LMA. De plus, une indication locale renseigne immédiatement le personnel
qui se trouverait éventuellement dans ces régions. Comme il n'y a aucune intervention manuelle à
effectuer, l'évacuation des lieux peut se faire dans les délais les plus courts.
- 229 -

CHAPITRE XXI

CONTAMINATION D'UNE BOUCLE

I - ACTIVITE NORMALE.

II - CAUSES DE L'AUGMENTATION D'ACTIVITE.

III - EFFETS.

IV - DETECTION.
IV. 1 - D. R. G. Boucle.
IV. 1.1 '- Buts de l'installation DRG Boucle.
IV. 1. 2 - Principe.
IV. 1. 3 - Caractéristiques de l'installation.
IV. 1 . 4 - Mesures.
V - ACTIONS DE SECURITE.
V. 1 - Alerte donnée par le signal D. R. G.
V. 2 - Par les chambres 7.
VI - MESURES DE SECURITE.
VI. 1 - Balayage du circuit.
VI. 2 - Filtration à l'entrée de la salle D. R. G.
VI. 3 - Protection du personnel.
VI. 3. 1 - Aux étages D. R. G.
VI. 3. 2 - Autour de la salle de stockage de CO 2 actif.
VI. 4 - Temps de rejet imposé.
- 231 -

CONTAMINATION D'UNE BOUCLE

I - ACTIVITE NORMALE.
Le CO_ contenu dans les boucles s'active par suite de son passage dans le flux de neutrons
provenant du coeur de la pile.
L'activité spécifique normale est la suivante :
- Boucle EDP 3 : 4 mpérature 285°C
Ci/cm , à la température 285°C
2
à la pression 25 kg/cm
g
- Boude EL 4 : 1,7 Ci/cm , à la température 380°C
& la pression 60 kg/cm
Elle est essentiellement due à la formation d'azote 16.
La teneur en argon du CO» acheté est de 1 ppm. Après stockage et distribution, elle est
estimée à 5 pp~a maximum.

Π - CAUSES DE L'AUGMENTATION D'ACTIVITE.

L'augmentation notable de l'activité du CO_ ne peut être provoquée que par la rupture de
gaine des éléments à tester.
Les produits de fission contaminent alors le gaz.

ΠΙ - EFFETS.

La contamination du CO 2 des boucles, dans des proportions importantes, a été calculée


par PROPEG (note technique n° 169) pour calculer la protection des ballons de stockage.
Les cas suivants ont été distingués :
- Boucle EDF 3 -
Une cartouche a pris feu ; l'équivalent en produits de fission de 1/10 d'élément com-
bustible est dilué dans le CO2, après un temps de fonctionnement infini et un temps de refroidisse-
ment de 100 secondes.
- 232 -

- Boucle EL 4 -
Les gaz de fission, qui diffusent et s'accumulent sous la gaine, proviennent d'un
crayon de l'élément combustible. Us sont totalement libérés dans le COg, après un temps de fonc-
tionnement correspondant au burn-up 1 200 MWJ/T et un temps de refroidissement de 100 secondes.

EMeV 0,3 0, 8 1, 2 1. 6 2 2, 5 3 2 4

Boucle 13 12 1 11
EL 4 7/s 1,02.10 13 1. 5 1 . i o
13
4 , 10. 10 3 ; 8 6 . 10 7, 3. io 1 9 , 0 2 . 10 1, 6. io 1 1 6, 2. IO
9

Boucle négligea- 14 14 14 13 13 13 13
y/s 5, 7. i o 2, 2 5 . 10 1, 4 7 . 10 7, 15 . 10 4, 25. 10 2. 85 . i o 1, 7 3 . 1 0
EDF ble

L'activité du CO_ d'une boucle EL 4 varie peu pour un temps de refroidissement allant
jusqu'à 2 heures.
Sauf pour les deux derniers groupes, la variation maximum est de l'ordre d'un facteur 2.

IV - DETECTION.

IV. 1 - D. R. G. Boucle.
Il existe douze installations autonomes, adaptables aux deux types de boucles à irradier
(EDF, EL 4). Huit d'entre elles correspondent chacune à un emplacement de boucle déterminé
autour du coeur. Les quatre autres sont en secours ; chacune d'entre elles permet de relayer l'une
ou l'autre de deux installations normales affectées à deux boucles voisines.
Les électroniques étant au nombre de huit, le passage d'installation normale en installa-
tion de secours se fait manuellement au niveau de la salle de réglage.

IV. 1. 1 - But^jijJ^nsJaUationJD.JLG^^oucle.
- Détecter une rupture de gaine avec la sensibilité maximum.
- Mesurer en permanence l'activité globale du gaz circulant dans la boucle.
- Détecter et évaluer une éventuelle diffusion, ce qvi revient également à donner
en permanence un ordre de grandeur de la pollution radioactive de la boucle.
Ce dispositif présente, en particulier, l'avantage de signaler les points chauds par où
débute la diffusion.

IV. 1. 2 - Principe.
C'est le même principe que la DRG coeur, mais le prélèvement de gaz est fait direc-
tement sur les boucles.
Il y a un détecteur par circuit émergé.
Ce détecteur est balayé par du CO2 propre.
- 233 -

IV. 1 . 3 -

- Temps de transit boucle-détecteur : 5 s.


- Volume de formation des ions : 4 litres
- Efficacité d'extraction des gaz de fission : 75 à 80 p. 100

κ
- Vie moyenne des ions collectés : 1,5 s.
τηττ»2 d'uranium métal
- Sensibilité calculée
naturel nu et froid.
Le cycle général dure 40 minutes. Les mesures se succèdent toutes les deux minutes sur
les vingt plages régulièrement disposées sur la surface du tambour où les ions sont collectés. H
y a trois types de plages qui permettent d'obtenir les activités des ions collectés F (majorité de
vies courtes) et la proportion relative des activités des corps à vies longues P / F .

IV. 1.4- Mesures.


Les mesures effectuées sont complexes.
a) - Mesure F de l'activité des produits de fission.
Ce signal DBG est indépendant de la puissance, du débit principal dans la boucle, de
la pollution des gaines, car on désire connaître l'évolution d'une rupture de gaine à partir d'un ins-
tant donné. Pour cela une tête de comptage, placée sur le volume de formation des ions, délivre un
signal a bien proportionnel à la puissance et au débit. C'est l'activité de l'azote 16 qui est prise
comme référence, car ce corps à vie courte présente l'avantage d'avoir une énergie élevée
(6, 2 MeV) la plus facile à discriminer.
Π suffit donc de mettre en mémoire au départ une valeur représentant F , pour élaborer
analogiquement, à tout instant, la quantité :

F- —^— F
«o °
Cette mesure est délivrée par chaque baie DRG Boucle. Elle peut être prise en charge
par «m enregistreur du tableau pile.
L'indication est reportée sur le tableau boucle. Elle est accompagnée d'une alerte rupture
de gaine, reportée sur chaque tableau boucle et au tableau pile.
b) - Mesure de l'activité globale du gaz.
Cette mesure est intéressante, car elle peut être rapprochée des mesures de débit et
de température sur le combustible.
Elle est délivrée également par la tête de comptage, placée sur le volume de formation
des ions.
Elle est reportée à chaque baie DRG boucle, avec indication de la gamme de mesure.
Le tableau pile donne le signal d'alerte correspondant.
c) - Mesure de l'activité du filtre placé avant le détecteur.
Le circuit boucle détecteur étant direct, le filtre peut être colmaté par des poussières
radioactives.
Cette mesure avec signal d'alerte est délivrée par chaque baie DRG boucles. L'alerte
- 234 -

seule est reportée à chaque tableau boucle.

V - ACTIONS DE SECURITE.

V. 1 - Alerte donnée par le signal D. R. G.


Il n'y a aucune action automatique sur l'augmentation du signal de la D. R. G. , car un des
buts principaux de l'irradiation des boucles est de suivre l'évolution d'une rupture de gaine.
Le dépassement d'un seuil d'activité du CO» (la valeur de ce seuil sera précisée au cours
des /.nemîers essais d'irradiation de boucle) déclenche une alerte "rupture de gaine" au tableau de
la boucle suspecte.
L'évolution de l'activité du gaz peut être suivie directement sur l'enregistreur réservé à
cet effet, au tableau pile, p a r prise en charge des informations délivrées à la baie de mesure DRG
de la boucle contaminée.
Cette indication de prise en charge est signalée au tableau boucle.

V. 2 - P a r l e s chambres γ .
Elles sont placées :
- dans la salle DRG, au niveau 296, 45
- dans la salle DRG, au niveau. 292, 75
- dans la salle de mesures pour boucles en stockage au niveau 296, 45.
Ces chambres signalent deux niveaux d'irradiation 1 LMA et 10 LMA. L'indication est à
la fois locale et reportée au tableau de contrôle pile.

VI - MESURES DE SECURITE.

VI. 1 - Balayage du circuit.


Pour ne pas manutentionner une boucle contenant du CC· fortement actif, on opère un
balayage du circuit.
La boucle est en position reculée dans la piscine.
2
Le balayage est réalisé avec du CO., propre, à la pression 30 kg/cm .
L'injection se fait dans le tronçon DRG où la pression est de 25 kg/cm . Le piquage sur
le circuit est juste à IH.-ntrée du réservoir de 20 litres, placé à l'aspiration du compresseur
CORBLIN.
La vidange s'effectue dans un collecteur piqué à l'entrée du circuit DRG proprement dit.
Ce collecteur permet d'évacuer le CO soit à la cheminée, soit vers les deux réservoirs de stocka-
Δ
3
ge de 10 m chacun.
Par un jeu de vannes, la vidange du circuit peut être partielle ou totale.
Sur les collecteurs de remplissage et de vidange sont implantés :
- un clapet anti-retour,
- un robinet de réglage du débit, fixé à 50 kg/h,
- une électrovanne.
- 235 -

L'ouverture des électrovannes est commandée depuis la salle de contrôle.


On a remarqué, au cours des essais de balayage, que lors de l'injection du CO2 propre,
une remontée de gaz se produisait vers le détecteur. Or, comme le CO. injecté traverse des cana-
lisations en acier au carbone avant le point de piquage sur le circuit DRG, des particules arri-
vaient jusqu'au filtre en amont du détecteur et le colmataient.
Ce filtre peut d'ailleurs être isolé du circuit, vidangé et remplacé, mais son colmatage
rapide présente un inconvénient. En plus, la traversée du détecteur par les particules risque de
perturber son fonctionnement. Comme on ne peut éviter la formation du contre-courant de CO2, on
a placé un filtre à la sortie du détecteur.

VI. 2 - Filtration à l'entrée de la salle D. R. G.


La prise du circuit DRG se fait en amont du filtre principal de la boucle, ceci pour des
raisons de commodité de piquage. Le filtre de la boucle a des mailles de 45 η , ce qui ne présente
pas d'inconvénient pour la soufflante. Des essais ont montré qu'elle peut recevoir des particules de
diamètre 1/10 de mm.
Cette disposition a par contre pour effet d'amener, dans la salle DRG, du CO_ contaminé
pouvant contenir des particules? de forte activité en cas d'incendie d'un barreau.
Au cours de la réunion de la Sous-Commission de Sûreté des Piles, qui s'est tenue à
CADARACHE le 17 avril 1963, il a été décidé de parer à cet inconvénient en plaçant un filtre à l'en-
trée de la salle DRG.
Les caractéristiques de ce filtre à papier jaune DUMAS, sont les suivantes :
2
- Surface filtrante : 25 dm
- Efficacité : 97 p. 100 pour un aérosol dont le spectre granulométrique est le suivait
65 p. 100 des particules de moins de 0, 18 (L
35 p. 100 des particules comprises entre 0, 18 Ji et 0, 36 Ji %

- Perte de charge (donnée par le fournisseur) : 50 g pour un débit de 160 g/s.


2
- Pression de service : 25 kg/cm
2
- Pression d'épreuve : 42 kg/cm
Un filtrage très fin a été adopté, car on ne possède actuellement aucun renseignement sur
la granulométrie des particules émises lors d'incendies de cartouches.
VI. 3 - Protection du personnel.
Toutes les installations pouvant contenir du CO2 contaminé sont implantées dans l'enceinte
étanche.
VI. 3. 1 -
- Niveau 292, 75 -

On n'a pas besoin d'accéder à cet étage pendant le fonctionnement des boucles. Il n'y a
que les réservoirs-tampons et les compresseurs CORBLIN. La seule intervention possible sera
nécessitée par des motifs purement mécaniques. La réparation et la rechange seront faites en un
temps où la contamination ne sera pas à craindre.
- 236 -

- Niveau 296,45 -

Un accès occasionnel en fonctionnement normal est envisagé dans la salle des tableaux de
vannes et des ensembles détecteurs.
La partie active des ensembles détecteurs est constituée par les volumes de formation des
ions. Ils sont entourés par 15 cm de plomb afin de protéger les détecteurs proprement dits. La
seule source à considérer est donc le gaz circulant dans le s tuyauteries enfermées dans les douze
armoires de vannes, devant lesquelles aucune protection n'a été implantée.
En fonctionnement normal, c'est-à-dire compte-teru de la seule activité intrinsèque du
CO2< le taux d'irradiation à 50 cm du tableau de vannes est évalué à 30 mR/h. A cette valeur, il
faut ajouter l'irradiation due aux collecteurs qui circulent derrière la paroi de béton de la piscine.
Cette irradiation peut être estimée à 20 mR/h. On notera que ceci se fait surtout sentir vers les
extrémités de la salle, car les collecteurs ne passent pas partout.
On peut donc estimer l'ambiance au voisinage des tableaux de vannes de 30 à 50 mR/h en
fonctionnement normal.
Dans le cas d'une rupture de gaine sur les 19 crayons d'un élément EL 4, au maximum de
burn-up, le taux d'irradiation atteint 50 R/h à 1 mètre du tableau de vannes intéressé. Si l'on dé-
sire alors se rendre dans la salle DRG, on vidangera donc au préalable l'installation contaminée.
Cette opération peut se commander depuis la salle de contrôle "Boucles".

V I . 3. 2 -
II n'est pas possible de rejeter directement à la cheminée le CO2 contaminé d'une
boucle, étant donné les durées de rejet excessives qu'impose l'activité des produits de fission
contenus dans le gaz.
3
La vidange des boucles s'effectue donc dans deux bidons de stockage de 10 m chacun.
Les boucles irradiées sont d'ailleurs vidangées systématiquement dans ce volume de
stockage préalablement à toute manutention. On les balaie ensuite avec du CO2 propre, qui est éga-
lement stocké après usage, puis on les remplit avec du CO,, neuf.
Ci

Ces bidons sont implantés à l'étage 292, 75, à l'intérieur de l'enceinte étanche, dans
l'angle limité par le bassin de stockage, le canal de transfert aux ateliers chauds et la branche
Nord du canal de transfert dans l'atelier chaud. Cette disposition permet d'économiser la protec-
tion sur trois des six faces de la salle. Au-dessous de celle-ci se trouve le local de préparation
du CO_ neuf (au niveau 283) ; au-dessus se trouve la salle de mesures pour boucles en stockage.
Les trois parois restant à protéger : plancher, plafond, paroi Nord, sont en béton ordi-
naire d'épaisseur 1, 40 m. Cette protection permet de ne pas dépasser un taux d'irradiation de
6 mR/h autour de la salle de stockage, les bidons contenant du CO- pollué par les produits "de fis-
sion relâchés par la rupture de 19 crayons EL 4.
Les tuyauteries d'évacuation sont protégées par des coquilles de plomb de 10 cm d'épais-
seur.
- 237 -

VI. 4 - Temps de rejet imposé.


Après décroissance, l e s gaz pollués contenus dans l e s ballons de stockage sont, lorsque
les conditions météorologiques s'y prêtent, rejetés à la cheminée.
Normalement ce rejet s'effectue par le circuit de ventilation normale, à travers les filtres
d'efficacité 10 .
Il peut également se faire dans le circuit de ventilation de secours, à travers les filtres
d'efficacité 10 4 .
Un système de vannes installées pour le circuit de balayage permet le passage du circuit
normal au circuit de secours.
En fait, lorsqu'on prend comme critère la C M A, et non, comme en cas d'accident, la
2
valeur de la dose intégrée, le calcul montre qu'à partir d'une efficacité de l'ordre de 10 , ce sont
les gaz rares, sur lesquels la filtration est sans effet, qui imposent le temps de rejet.
Mais, comme l'exploitant aura le libre choix de l'instant où il effectuera la vidange, il
pourra toujours se placer dans les conditions les plus favorables, aussi bien au point de vue effi-
cacité de filtration que conditions météorologiques.
Dans le cas d'une rupture de gaine sur un élément EL 4 (19 crayons) les temps de stockage
et de vidange sont les suivants.
Le calcul a été fait pour les conditions météorologiques l e s plus probables (vitesse du vent
4 m/s) et pour une concentration maximum au sol en produits de fission au plus égale à la concen-
tration maximum admissible pour les populations.

Durée totale de
Temps de Stockage Temps de Vidange l'opération
(stockage + vidange. ).

10 heures 151 heures Sept jours


1 jour 137 heures Sept jours
10 jours 22 heures Onze jours
30 jours 4 h. 45 Un mois
- 239 -

CHAPITRE XXII

CONTAMINATION DU CIRCUIT PISCINE

INTRODUCTION.
I - ACTIVITE NORMALE.
I. 1 - Etude PROPEG.
1.1. 1 - Organisation des courants.
1.1. 2 - Activité à la surface de la piscine.
I. 2 - Etude SOGREAH.
I. 2. 1 - Buts de l'étude.
I. 2. 2 - Méthode d'étude.
I. 2. 3 - Résultats.
I. 3 - Conclusion.

II - CAUSES DE L'AUGMENTATION D'ACTIVITE.

III - EFFETS.

IV - DETECTION.

V - ACTIONS DE SECURITE.

VI - MESURES DE SECURITE.
VI. 1 - Eviter la contamination des circuits.
VI. 1 . 1 - Circuit piscine.
VI. 1 . 2 - Circuit coeur.
VI. 1 . 3 - Circuit du bassin de stockage.
VI. 2 - Contrôle de l'irradiation du personnel.
- 241 -

CONTAMINATION DU CIRCUIT PISCINE

La connaissance de l'activité de l'eau de la piscine est nécessaire pour déterminer les


conditions d'accessibilité au niveau de la margelle et sur le portique de manutention. Elle peut éga-
lement avoir une influence sur l'ambiance dans le hall-pile, c'est-à-dire sur les conditions de sé-
jour dans celui-ci.
C'est la partie supérieure de la piscine qui conditionne seule le taux d'irradiation à la sur-
face.
Son activité dépend :
- des courants qui se créent à l'intérieur de la piscine.
- du taux de mélange entre l'eau du circuit piscine et la couche superficielle.
Ces deux points ont été étudiés par PROPEG, ensuite par SOGREAH, pour un fonctionne-
ment normal de la pile.
En cas d'accident qui perturbe le mode de circulation à l'intérieur de la piscine, il est
difficile de prévoir l'organisation des courants.

I - ACTIVITE NORMALE.

1.1 - Etude PROPEG.


(note technique n° 152 - activité gamma de l'eau de la piscine).

I. 1. 1 - Oxg^^sj-tiot^de^courants.
L'étude a été traitée pour un cas de circulation idéale de l'eau, c'est-à-dire :
- Puissance 30 MW en régime d'irradiation continue.
- Piscine parfaitement isolée du bassin de stockage.
- Huit boucles en place autour du coeur.
- Ecoulements dans la piscine en régime permanent, aucun mouvement d'objet quelconque
ne vient les perturber.
3
- Echange de 100 m /h entre la partie supérieure de la piscine, présumée calme et la
partie inférieure circulante.
- 242 -

- Fuites du coeur et des boucles à leur valeur "contractuelle" soit :


. 1 m /h pour le circuit coeur,
. 10 g par jour de CO_ pour chacune des boucles (activité normale du CO_).
3
- Epuration de 10 m /h d'eau, l'eau en aval des résines étant 10 fois moins active qu'en
amont.
- Evaporation de 0, 2 m /h d'eau, compensée par de l'eau de remplissage.
Le caractère de rigidité et de précision de ces hypothèses permet de découper la piscine
en 4 régions de fonctions et de caractéristiques bien différentes. La Fig. XXII. 1 donne la localisa-
tion de ces régions et leurs liaisons.
La région 3 étant mal définie à l'époque de l'étude, il a été convenu de la matérialiser par
un écran de tôle d'aluminium solidaire de chaque boucle.
Activité à la surface de la piscine.
L'activité dans la partie supérieure de la piscine qui conditionne seule le -taux d'irradia-
tion en surface, est la suivante :
Azote 16 4, 73.10~13 Ci/cm 3 .
-9
Autres gaz contenus dans l'eau 8,7 .10
-9
Nuclides métalliques 7, 9 .10
Soit 1.66.10"8 Ci/cm 3 .

Les corps à courte période n'interviennent pas dans l'activité en surface. L'aspiration au
fond de la piscine, des noyaux actifs nouvellement formés (essentiellement azote 16, oxygène 19)
empêche la formation d'un courant ascendant prenant naissance autour du coeur.
L'apport d'activité à la région 4 se fait par le débit d'échange avec le débit principal.
La valeur de ce débit d'échange est un paramètre important.

I. 2 - Etude SOGREAH.

I. 2. 1 - Butsjte_l^éjtudje^
L'étude des écoulements dans la piscine avait essantiellement pour but la définition
et la mise au point des dispositifs destinés à assurer l'introduction et l'évacuation du débit de
1 000 m /h devant circuler dans la piscine pour assurer son refroidissement.
Ces dispositifs devaient être conçu de manière à :
- empêcher l'azote 16 produit autour du coeur de remonter à la surface.
- réduire le mélange entre l'eau en circulation et l'eau de la couche superficielle.
- éviter d'avoir une température d'eau en surface supérieure à 60°C.
- éviter que les courants de circulation ne perturbent le fonctionnement en convection na-
turelle des échangeurs de boucle, et ceci dans toutes les configurations possibles de boucles autour
du coeur (boucles avancées ou reculées).
En outre, les essais devaient donner une estimation du taux de mélange à la surface afin
de permettre une évaluation du taux d'irradiation sur les bords de la piscine.
ETUDE
SCHEMA FONCTIONNEL DE LA RE

meat ou g
V2: O.SOm/i

L.
- 243 -

iROPEG
βΤΙΤΙΟΝ DES DEBITS DANS LA PISCINE

PEfiTCS P** EVAPORAT*»*

FIGURE ΧΧΠ. 1
- 245 -

I. 2. 2 - Méthode_d'Jtud£.
Les études ont été essentiellement expérimentales tout en reposant sur des études
théoriques déjà effectuées par SOGREAH pour le projet EL 4 et relatives aux conditions de simili-
tude de la convection naturelle.
Elles ont comporté :
a) des essais de mise au point des dispositifs d'évacuation de l'eau, effectués à l'air, en
similitude de Reynolds (essais isothermes).
b) des essais de mise au point des dispositifs d'introduction de l'eau, effectués dans une
cuve représentant la piscine à l'échelle 1/6 et comportant une maquette du bloc-pile avec baffles et
maquettes de boucles EL 4.
Dans ce modèle ont été reproduits à l'aide de jets d'eau chaude :
- les effets des échangeurs (schématisant leur débit en convection naturelle).
- l'échauffement de l'eau dans la masse.
Les taux de mélange ont été déterminés par mesure de variation de résistivité, l'eau de
la piscine étant initialement concentrée en chlorure de potassium, les injections étant faites avec
de l'eau pure.

Résultats.
Les essais ont montré que :
- la présence d'un baffle délimitant la zone de production de l'azote 16 est indispensable,
car la simple aspiration de l'eau à la base du caisson ne crée un champ de vitesses dirigées vers
le bas qu'au voisinage seulement du trou d'aspiration et est sans effet dans la région du coeur.
- l'adjonction de busettes d'injection à la partie supérieure ne crée un champ de vitesses
dirigées vers le bas qu'au voisinage immédiat des écrans de plomb.
- le mélange à la surface est dû essentiellement à un jet central ascendant induit par les
injections de busettes (horizontales ou inclinées de 30° sur l'horizontale) et ne se trouve pratique-
ment pas influencé par les remontées d'eau chaude au-dessus des échangeurs.
- le jet central est descendant avec des busettes dirigées vers le bas.
- le fonctionnement des échangeurs en conveciion naturelle semble peu perturbé par l e ;
injections horizontales ou inclinées, mais est par contre fortement perturbé par des injections vers
le bas.
- le recul d'une boucle entraîne une excentration du jei central qui suit la boucle. Ce jet
peut être recentré par arrêt des injections sur le cOté opposé (cas des injections inclinées).

1.3 - Conclusion. . *•
Avec la solution adoptée (voir chapitre "Eaux") c'est-à-dire ^combinaison de busettes diri-
gées vers le bas derrière des boucles et de busettes inclinées vers le bas à 30° sur l'horizontale :
- le temp** de dédoublement est de 55 minutes.
- les vitesses du jet central ascendant sont très faibles.
- le recul d'une boucle a peu d'influence sur la position du jet central.
- 245 -

I. 2. 2 - Méthode_dl_étude.
Les études ont été essentiellement expérimentales tout en reposant sur des études
théoriques déjà effectuées par SOGREAH pour le projet EL 4 et relatives aux conditions de simili-
tude de la convection naturelle.
Elles ont comporté :
dj des essais de mise au point des dispositifs d'évacuation de l'eau, effectués à l'air, en
similituck ;'e Reynolds (essais isothermes).
î>) des essais de mise au point des dispositifs d'introduction de l'eau, effectués dans une
cuve représentant la piscine à l'échelle 1/6 et comportant une maquette du bloc-pile avec baffles et
maquettes de boucles EL 4.
Dans ce modèle ont été reproduits à l'aide de jets d'eau chaude :
- les effets des échangeurs (schématisant leur débit en convection naturelle),
l'échauffement de l'eau dans la masse.
Les taux de mélange ont été déterminés par mesure de variation de résistivité, l'eau de
la piscine étant initialement concentrée en chlorure de potassium, les injections étant faites avec
de l'eau pure.

Résultats.
Les essais ont montré que :
- la présence d'un baffle délimitant la zone de production de l'azote 16 est indispensable,
car la simple aspiration de l'eau à la base du caisson ne crée un champ de vitesses dirigées vers
le bas qu'au voisinage seulement du trou d'aspiration et est sans effet dans la région du coeur.
- l'adjonction de busettes d'injection à la partie supérieure ne crée un champ de vitesses
dirigées vers le bas qu'au voisinage immédiat des écrans de plomb.
- le mélange à la surface est dû essentiellement à un jet central ascendant induit par les
injections de busettes (horizontales ou inclinées de 30° sur l'horizontale) et ne se trouve pratique-
ment pas influencé par les remontées d'eau chaude au-dessus des échangeurs.
- le jet central est descendant avec des busettes dirigées vers le bas.
- le fonctionnement des échangeurs en convection naturelle semble peu perturbé par les
injections horizontales ou inclinées, mais est par contre fortement perturbé par des injections ver
le bas.
- le recul d'une boucle entraîne une excentration du jet central qui suit la boucle. Ce jet
peut être recentré par arrêt des injections sur le côté opposé (cas des injections inclinées).

I. 3 - Conclusion.
Avec la solution adoptée (voir chapitre "Eaux") c'est-à-dire combinaison de busettes diri-
gées vers le bas derrière des boucles et de busettes inclinées vers le bas à 30° sur l'horizontale :
- le temps de dédoublement est de 55 minutes.
- les vitesses du jet central ascendant sont très faibles.
- le recul d'une boucle a peu d'influence sur la position du jet central.
- 246 -

II - CAUSES DE L'AUGMENTATION D'ACTIVITE.

Nous avons vu précédemment que certains accidents risquent de détruire l'étanchéité en-
tre la piscine et le coeur, la piscine et les boucles.
Si ces accidents s'accompagnent de rupture de gaine du combustible, la piscine peut être
fortement contaminée.
Les cas maxima à envisager sont :
- sur le coeur :
. rupture de gaine ou début de fusion.
. rupture de la partie du circuit de refroidissement contenue dans la piscine.
- sur la boucle :
. explosion.
Bien que l'explosion détériore les éléments combustibles du coeur, et que le caisson ut
les joints du bloc-pile risquent de fuir légèrement, la contamination de la piscine est due en ma-
jeure partie au relâchement des gaz de fission contenus dans la boucle.

ΠΙ - EFFETS.

On peut prévoir que les accidents provoquent une perturbation des courants dans la piscine.
Mais il est difficile de prévoir leur nouvelle organisation immédiatement après l'accident, d'autant
plus qu'ils doivent dépendre du point où se produit l'ouverture des circuits de réfrigération coeur
ou boucle.
Le seul effet qui a été calculé est la contamination qui en résulte c'est-à-dire la contami-
nation maximum de l'enceinte étanche (voir CHAPITRE XXIII).

IV - DETECTION.

Par les chambres de radioprotection 7 disposées au niveau de la margelle de la piscine


côtés est et ouest.
Elles donnent une indication locale dans le hall-pile, reportée au tableau pile.

V - ACTIONS DE SECURITE.

Une action automatique chute de barres est prévue lors du dépassement du troisième
seuil γ 1 000 LMA, par coincidence 2/3.
Ce niveau de contamination commande l'évacuation générale et verrouille la ventilation
normale nucléaire, car il est probable que des gaz radioactifs ont alors franchi la troisième bar-
rière de protection constituée par l'eau de la piscine et se sont répandus dans le hall-pile. (Ce cas
de contamination est exposé dans le chapitre XXIII).

De toute façon, le chef de pile est averti de l'augmentation de l'activité de la couche su-
perficielle de l'eau de la piscine par les alarmes 1 LMA et 10 LMA, la mesure étant faite au ni-
veau de la margelle de la piscine.
- 247 -

VI - MESUBES DE SECURITE.

VI. 1 - Eviter la contamination des circuits.

VI. 1 . 1 -
II faut essentiellement :
- éviter la contamination des aéroréfrigérants,
- refroidir les écrans de plomb.
Pour cela :
- on arrête la circulation de l'eau de la piscine.
- on maintient la circulation de l'eau dans les écrans de plomb en agissant sur les vannes
de by-pass des aéroréfrigérants.
Mais pour que le fonctionnement de la pompe en service reste normal, il faut fermer la
vanne de réglage du débit. La perte de charge due à la tuyauterie de by-pass compense alors celle
normalement créée par les aéroréfrigérants.

VI. 1.2- Circuit_coeiu\_


Les moyens de refroidissement du coeur restent utilisables.
- sans incident sur le coeur : arrêt de pile normal, caisson coeur fermé, mise en régime
de veille (voir chapitre X )
- pollution du circuit coeur avec rupture de tuyauterie dans la piscine ou fuite importante
du caisson : refroidissement en convection naturelle (voir chapitre XI).

VI. 1 . 3 - Circuit jlu_bas_sj.n_de_stockage.


La pollution de l'eau de la piscine peut entraîner celle de l'eau du bassin de stockage,
si le batardeau n'est pas en place. Il faut alors arrêter la circulation de l'eau du bassin pour ne pas
polluer les aéroréfrigérants correspondants.
/ 3
C'est donc le volume total des eaux de la piscine et du bassin de stockage (1 580 m ) qui
contribue au refroidissement des écrans de plomb et des boucles.
Ce mode de refroidissement qui semble, a priori, favorable, peut présenter deux incon-
vénients :
- la pollution d'une grande masse d'eau.
- l'impossibilité d'utiliser l'échangeur de veille pour refroidir le coeur. En effet l'eau du
bassin de stockage ne peut que passer dans les aéroréfrigérants avant d'arriver à l'échangeur.
Dans ce cas après arrêt du réacteur et des pompes de relevage, la vidange du réservoir
de pressurisation dans le réservoir de niveau continue d'assurer le refroidissement du coeur avec
un débit d'eau qui décroît progressivement. Ensuite le circuit de convection naturelle est ouvert
(voir chapitre XI).
VI. 2 - Contrôle de l'irradiation du personnel.
L'accès à la margelle de la piscine doit être contrôlé.
. 249 -

CHAPITRE ΧΧΙΠ

CONTAMINATION ET IRRADIATION DANS L'ENCEINTE ETANCHE

I - IRRADIATION NORMALE.
Π - CAUSES DE L'AUGMENTATION DE L'IRRADIATION.

ΠΙ - EFFETS.
III. 1 - Effets dus à la surpression.
III. 2 - Irradiation.
ΙΠ. 2.1 - Irradiation maximum externe -cas limite.
III. 2. 2 - Irradiation maximum externe -cas prévisible.
III. 2. 3 - Irradiation maximum interne.

IV - DETECTION.
V - ACTIONS DE SECURITE.

VI - CONSIGNES DE SECURITE.
VI. 1 - Evacuation du personnel travaillant dans l'enceinte étanche.
VI. 2 - Maintenance de la dépression dans l'enceinte étanche.
- 251 -

CONTAMINATION ET IRRADIATION DANS L'ENCEINTE ETANCHE

I - IRRADIATION NORMALE.
Pendant le fonctionnement de la pile, le personnel se trouvant dans l'enceinte étanche, est
soumis à trois sources d'irradiation :
- Contamination de l'atmosphère par les fuites contractuelles de CO_ actif des boucles
(100 g. par jour et par boucle).
- Irradiation au niveau de la margelle de la piscine, par l'eau active circulant dans les
tuyauteries.
- Irradiation par le plan d'eau de la piscine.

Four les deux premiers points, la sécurité biologique est assurée par :
- Le renouvellement accéléré de l'air puisé et extrait par la ventilation nucléaire normale
(les bouches d'aspiration sont placées le plus près possible des fuites de CO» actif).
- Une protection efficace tout autour de la margelle.de la piscine.

Pour le troisième point, aucune protection n'étant possible, l'irradiation du personnel


doit être étroitement surveillée.
Avec le modo de circulation des courants dans la piscine, adopté pour les études PROPEG
(voir Chapitre ΧΧΠ "Contamination du circuit piscine") le taux d'irradiation calculée en surface est
de 30 mR/h. Au niveau de la margelle, l'irradiation est d'environ 4 mR/h, 80 p. 100 provenant de
l'activité des quatre premiers mètres du plan.d'eau.
En fait, les mesures de temps de dédoublement faites sur modèle à l'échelle 1/6 par
SOGREAH ont montré q^il faudrait diviser par deux les valeurs ci-dessus, pour approcher des
valeurs réelles du taux d'irradiation.
Ceci a d'ailleurs été vérifié au cours des campagnes de mesures d'activité faites dans la
pile PEGASE : le réacteur étant à sa puissance nominale depuis 5 jours, au centre de la surface de
la piscine, le taux d'irradiation est de 10 mR/h.
- 252 -

Π - CAUSES DE L'AUGMENTATION DE L'IRRADIATION.

L'augmentation notable de l'irradiation du personnel dans l'enceinte étanche ne peut être


due qu'à la rupture simultanée des gaines et des circuits de réfrigération des combustibles.
Comme une grande quantité de produits de fission peut traverser l'eau de la piscine, le
personnel séjournant dans le hall risque aussi une contamination.
Ce danger est moindre dans les salles DRG boucles, car le débit de COg, qui peut entraf-
ner les produits de fission, est faible. De plus, les bouches d'aspiration de la ventilation sont dis-
posées aux endroits où les ruptures de tuyauteries sont les plus probables.

ΠΙ - EFFETS.

Π faut surtout considérer trois effets suivants :


- la surpression dans l'enceinte étanche risque de provoquer des ruptures de la supers-
tructure métallique d'où un échappement non contrôlé vers l'extérieur de gaz radioactifs.
- la surpression risque de faire fonctionner la soupape hydraulique entre l'enceinte étan-
che et les ateliers chauds, en soupape de décharge, d'où un échappement non contrôlé vers les ate-
liers de gaz radioactifs.
- l'irradiation importante du personnel.

III. 1 - Effets dus à la surpression.


Une étude succincte a été faite par PROPEG pour déterminer à quelle surpression dans
l'enceinte étanche la soupape hydraulique s'ouvre et laisse échapper vers les ateliers chauds de
l'air contaminé.
Les résultats sont les suivants :
- Tous les batardeaux fermés :
2
la soupape s'ouvre pour une surpression de 13 g/cm .
- Le batardeau ateliers chauds ouvert, les autres fermés :
2
la soupape s'ouvre pour une surpression de 12 g/cm .
NOTA - Pour ces 2 cas, la limite élastique de la superstructure métallique est presque atteinte.
- Le batardeau entre le bassin de stockage et les canaux de transfert ouvert, les autresv
fermés : ^
le fonctionnement de la poutre en soupape n'existe pas (il faudrait une surpression de
2 2
43 g/cm pour l'ouvrir). La superstructure aura cédé (charge de rupture 24 g/cm ).
On ne voit pas pour quel accident, ces surpressions pourraient être atteintes, l'explosion
2
simultanée de 8 boucles EL 4 provoquant une surpression légèrement-inférieure à 6 g/cm .
Néanmoins, en fonctionnement de la pile, il faut veiller à ce que la batardeau n° 3 - sortie
du bassin de stockage - soit toujours en place et qu'il ne soit ouvert qu'au passage d'une boucle.

III. 2 - Irradiation.
Plusieurs études ont été faites par P.ROPEG et le SCRGR.
- 253 -

ΠΙ. 2.1 - Irradiation^


Le cas envisagé ici ne vise qu'à évaluer le danger potentiel maximum présenté par
la pile PEGASE, sans pour autant chercher à donner à celui-ci une signification pratique.
On suppose que la totalité des produits de fission volatils libérés par un coeur complet se
répand dans l'enceinte étanche.

L'activité gamma est la suivante :

Ε MeV 0.4 0.8 1.2 1.6 2 2,3

7/s pour
8,5 kg 2, 10. 1 0 1 7 1, 30. 1 0 1 7 6.6I.1016 3,65.10 1 6 4, 35. 1 0 1 5 l,58.1016
d'U235

Le taux d'irradiation externe au sol dans le nuage radioactif infini est de 10 R/mn.

ΙΠ. 2. 2 -
n s'agit de la libération brutale dans le hall de l'enceinte étanche de :
- 50 p. 100 des xénon et krypton,
- 10 p. 100 des brome et iode,
emmagasinés dans une boucle EL 4 contenant 500 kW de produits de fission, en cours d'irradiation.
En admettant qu'il y ait diffusion instantanée dans tout le volume du hall, le taux d'irradia-
tion est de :
- à la limite du hall : 90 R/h,
- au centre du hall : 330 R/h.
Au moment où la bulle de produits de fission arrive à la surface de la piscine, le taux
d'irradiation au niveau de la margelle est de 900 R/h.

III. 2. 3 - ^ j ^ ^ ^ ^ _
Etant donné l'intensité d'irradiation régnant dans le hall au moment de l'explosion
d'une boucle EL 4, le temps de séjour doit être très bref. Le temps nécessaire à l'évacuation du
personnel hors des zones dangereuses est estimé à environ une minute.
- 254 -

Dose intégrée à la tyroide

Isotope Dose (rem) pour 1 nui.

1 760
132j 105
1 200
72
183

Dose intégrée sur les os -

Isotope Dose (rem) pour 1 mn.


-3
89 4,1 . 10
Sr
-4
90 1,5 . 10
Sr

Le danger provient des iodes.


Leurs périodes étant supérieures à une heure, la contamination est proportionnelle au
temps de séjour.

IV - DETECTION.

- P a r les chaînes gamma

du hall pile : au niveau des margelles :


. de la piscine
. du bassin de stockage

des ateliers chauds

- P a r les D Ρ G R

du hall pile : au niveau des margelles :


. de la piscine (côté Sud)
. du bassin de stockage (côté Est)
. du canal de transfert

des salles DRG des boucles :


. dans la salle des détecteurs
. dans la salle des volumes de désactivation.

V - ACTIONS DE SECURITE.

Il y a une action chute de barres automatique sur le dépassement du troisième seuil


1 000 LMA enregistré par les chaînes y placées dans le hall pile.
En même temps, il y a verrouillage du rejet d'air de la ventilation normale nucléaire.
Le personnel est averti de l'évacuation générale par klaxon.
- 255 -

Ces chafhes y et les DPGR provoquent une préalerte au dépassement des seuils 1 LMA et
10 LMA. La signalisation est à la fois locale et en salle de contrôle pile.
Les chafhes gamma des ateliers chauds donnent simplement une signalisation locale.

VI - CONSIGNES DE SECURITE.

VI. 1 - Evacuation du personnel travaillant dans l'enceinte étanche.


L'évacuation du personnel se fait par les quatre sas situés aux niveaux 299, 90, 296, 45 et
292,75.
La manoeuvre simultanée des deux portes de chaque sas est impossible. En effet, le sys-
tème de tringlerie qui relie les deux volants est conçu de telle façon que le mouvement ou la posi-
tion "ouverture" d'un volant quelconque provoque le blocage de l'autre.
Ainsi, il est absolument nécessaire que chaque personne sortant de l'enceinte étanche
referme la deuxième porte du sas.
Cette consigne d'exploitation est d'ailleurs une consigne imperative de sécurité.

VI. 2 - Maintenance de la dépression dans l'enceinte étanche.


Il faut empêcher l'air contaminé de se répandre dans les zones de la pile extérieures à
l'enceinte étanche.
Cette action est assurée par le passage manuel ou automatique à la ventilation nucléaire
de secours. Dans les deux cas, les deux branches de la ventilation normale (hall-bassins et DRG
CO_) sont arrêtées.
Si l'action est automatique, la ventilation de secours aspire dans la partie de l'enceinte
étanche qui a envoyé le signal.
Si l'action est manuelle, l'aspiration peut se faire au choix dans l'une ou l'autre partie de
l'enceinte étanche. Avec un faible débit d'extraction (750 m /h) et sans pulsion, la dépression de
2
6 g/cm est maintenue dans la totalité de l'enceinte étanche.
4
L'air extrait est rejeté à l'atmosphère à travers un filtre d'efficacité 10 pour les halo-
gènes.
- 257 -

CHAPITRE XXIV

IRRADIATION DANS LA SALLE DE COMMANDE


LA GALERIE DES VANNES
LE BATIMENT VENTILATION

I - LA SALLE DE COMMANDE.
I. 1 - Situation.
I. 2 - Ambiance en cas d'accident.

II - LA GALERIE DES VANNES.


II. 1 - Situation et aménagement.
II. 2 - Ambiance en cas d'accident.

ΠΙ - LE BATIMENT VENTILATION.
III. 1 - Situation et aménagement.
III. 2 - Efficacité des filtres à iode
III. 3 - Taux d'irradiation.

IV - DETECTION DE L'AUGMENTATION D'ACTIVITE.

V - ACTIONS DE SECURITE.
- 259 -

IRRADIATION DANS LA SALLE DE COMMANDE


LA GALERIE DES VANNES
LE BATIMENT VENTILATION

Dans la Pile PEGASE, certaines zones contenant du matériel de contrôle ou de régulation


nécessitent la présence continue ou occasionnelle du personnel.
Ce.s zones sont normalement soit :

- d'accès libre
- d'accès contrôlé

Les salles les plus représentatives de ces zones sont :

- la salle de commande
- la galerie des vannes et le bâtiment ventilation.

I - LA SALLE DE COMMANDE.

1.1 - Situation.
La salle de commande de la Pile PEGASE située dans le bâtiment électrotechnique est ad-
jacente au hall-pile sur lequel elle conserve la visibilité à travers une fenêtre.
Elle en est séparée par un mur d'épaisseur faible qui ne remplit à priori aucune fonction
de protection.
L'ambiance radioactive en fonctionnement normal de la pile est négligeable, l'accès est
libre.

1.2 - Ambiance en cas d'accident.


En cas d'accident grave dans la piscine, tel que par exemple, l'accident majeur, explosion
d'une boucle EL 4 en cours d'irradiation, le hall pile devient extrêmement contaminé et rempli de
gaz actifs gazeux.
En raison de certaines manoeuvres à effectuer d'urgence, il est admis que l e s occupants
de la salle ne séjournerait pas plus de 15 minutes et qu'ils ne doivent pas recevoir une irradiation
supérieure à 25 rem.
- 260 -

Cette irradiation est due :


- au rayonnement gamma, car les dimensions du hall-pile sont petites devant le libre par-
cours moyen des gamma dans l'air (compris entre 70 et 170 mètres).
- aux neutrons retardés dont la majeure partie des émetteurs se trouve parmi les produits
gazeux.
Le rayonnement bêta est complètement arrêté par les parois.
Le courant gamma sortant des parois du hall-pile lorsque les gaz de fission accumulés
sous la gaine d'un élément EL 4 sont uniformément répartis dans l'atmosphère du hall, soit
18 000 curies, provoque une irradiation de l'ordre de 30 R/h.
La contribution des neutrons retardés, compte-tenu du nombre d'émetteurs, du pourcentage
de désintégration, et de l'efficacité biologique, est au plus, environ de la moitié de celle des gam-
ma.
Le taux d'irradiation total dans les conditions maximales est de l'ordre de 45 rem par
heure au plus.
Il permet donc de faire toutes les manoeuvres urgentes dans les premières minutes de
l'accident sans craindre une irradiation supérieure aux normes.

II - LA GALERIE DES VANNES.

II. 1 - Situation et aménagement.


Dans cette galerie, au niveau 287, 75 du bâtiment pile, un synoptique local des eaux est
implanté.
Les commandes et signalisations d'un certain nombre d'auxiliaires sont rassemblés sur
ce tableau, et ne sont pas ramenées en salle de commande car les interventions à effectuer ne doi-
vent pas être nécessairement rapides.
En effet, ces appareils sont des pompes de reprise des fuites, des pompes de drainage,
des vannes de distribution d'eau déminéralisée, les vannes de by-passage des aéroréfrigérants du
circuit de refroidissement des écrans de plomb. Seule la vanne 49 bis de réglage du débit d'eau
sortant du réservoir de niveau et envoyé à l'épuration (régulation du débit traversant le coeur) est
télécommandée électriquement depuis la salle de commande.
Cette galerie est entourée par de nombreuses sources actives des circuits de refroidisse-
ment du coeur et de la piscine.
Ce sont :
- les collecteurs
- les pompes
- les filtres.
La protection biologique est assurée par des épaisseurs de 60 cm de béton.
L'ambiance radioactive normale calculée est .sensiblement de :
. 0, 10 mR/h pour les régions Sud et Nord.
. 0, 80 mR/h face aux pompes implantées dans des casemates dont la porte de visite est
- 261 -

chicanée par des murs de 20 cm de béton.


. 5 mR/h pour la région centrale, qui se trouve au-dessus des filtres et de l'échangeur de
veille.
La protection permet donc l'accès sous contrôle dans cette galerie lorsque la pile fonction-
ne normalement.

II. 2 - Ambiance en cas d'accident.


Les calculs ont été faits dans le cas où le circuit coeur est pollué par les produits de fis-
sion correspondant à la fusion de 100 g d'uranium 235, soit 5 plaques combustibles.
L'ambiance radioactive dans la galerie des vannes est alors importante, de l'ordre de
250 nxR/h.

III - LE BATIMENT VENTILATION.

III. 1 • Situation et aménagement.


Le bâtiment ventilation est situé sur la face nord du bâtiment pile dans le prolongement
des salles de temporisation.
Les sources radioactives permanentes sont constituées par les filtres et plus précisé-
ment par les filtres à iode.
Les filtres sont placés dans des alvéoles individuels. Ils sont manutentionnés par un pont
roulant qui circule dans une galerie au-dessus des alvéoles. Les commandes s'effectuent à l'exté-
rieur de la zone chaude depuis une salle située dans l'angle Nord-Est de la galerie de manutention,
avec vue sur celle-ci à travers une fenêtre de verre dense.

III. 2 - Efficacité des filtres à iode.


L'activité emmagasinée par les filtres était imprécise à l'époque de l'étude. On estimait .
qu'en cas normal, un filtre pourrait contenir 500 curies d'iode ce qui correspond aux iodes de
3 crayons EL 4 au bout d'un refroidissement de 10 heures.
En cas d'accident, le filtre pourrait contenir les produits de fission du dixième d'un élé-
ment combustible EDF 3 après 3 heures de refroidissement.
L'efficacité des filtres a été mesurée au cours des premiers essais effectués sur la pile.

DRG Hall Ateliers


Secours
Boucles Bassins chauds

Efficacité prévue io 2 io 2 io 2 io4

Efficacité mesurée 0,72 10^ 2,1 IO3


1, lr> IO2 0, 75 IO2
0,85 10 1, 73 10

La faible efficacité du filtre secours était imputable à des fuites possibles de l'air pollué
entre le filtre et la carcasse. Cette étanchéité a été reprise.
Nous rappelons que les calculs de pollution atmosphérique ont été faits avec une efficacité
de 103.
- 262 -

III. 3 - Taux d'irradiation.


Les taux d'irradiation admis tiennent compte de la fréquence et de la durée estimée des
dans le bâtiment ventilation.
La .dose intégrée au poste de commande entouré des épaisseurs de béton de protection
suivantes :
- 80 cm pour la paroi Sud.
- 40 cm pour la paroi Est.
- 30 cm pour la paroi Ouest.
- 20 cm pour la paroi Nord.
est de : 20 mR au cours de la manutention d'un filtre.
A l'étage inférieur, où l'accès est occasionnel, au voisinage d'un alvéole contenant un fil-
tre contaminé dans le cas de l'accident le plus pessimiste, le taux d'irradiation est de l'ordre de
50 à 100 mR/h.

IV - DETECTION DE L'AUGMENTATION D'ACTIVITE.

La détection se fait par la mesure du rayonnement gamma :


- en salle de commande, contre la face pile
- dans la galerie des vannes, en différents points
- dans le bâtiment ventilation, vers le poste de commande.
'De plus dans la galerie des vannes, une mesure DPGR est faite dans la partie Nord-Ouest,
dans la partie Sud-Est, et sur la paroi du mur Est.

V - ACTIONS DE SECURITE.

Les mesures de détection sont à la fois locales et reportées en salle de commande.


Il n'y a pas d'action automatique de sécurité, mais signalisation du dépassement des
2 seuils 1 LMA et 10 LMA.
- 263 -

CHAPITRE XXV

IRRADIATION ET CONTAMINATION A L'EXTERIEUR


DE L'ENCEINTE ETANCHE

I - CAUSES D'IRRADIATION ET DE CONTAMINATION DES POPULATIONS.

II - EFFETS.
II. 1 - Irradiation externe par rapport au lieu de confinement l'enceinte étanche.
II. 2 - Irradiations externe et interne par rapport au rejet.
II. 2.1 - Rupture de gaine sur une boucle EL 4, associée a une fuite de
l'installation avec maintien d'un fort débit de ventilation.
Π. 2. 2 - Cas limite.
II. 2. 3 - Cas d'irradiation des populations provenant d'un rejet d'activité
normale.
II. 3 - Contamination du réseau hydrographique.

ΠΙ - DETECTION.

IV - ACTIONS DE SECURITE.

V - CONSIGNES DE SECURITE.
V. 1 - Vidange du CO actif.
V. 2 - Surveillance de la radioactivité des eaux de la Durance.
- 265 -

IRRADIATION ET CONTAMINATION A L'EXTERIEUR


DE L'ENCEINTE ETANCHE

La maintenance d'une dépression de 60 mm d'eau au maximum dans l'enceinte étanche per-


met de confiner les gaz radioactifs qui ont pu franchir la gaine du combustible et le circuit de réfri-
gération.
Le drainage de l'air, depuis les lieux des sources de pollution jusqu'aux filtres, assure
autant cu'il est possible une non-dispersion de l'activité, dans les locaux de l'ensemble PEGASE.
Le rejet de cet air est contrôlé, compte-tenu de son degré de contamination, de l'efficacité de fil-
tration et des conditions météorologiques.

J - CAUSES D'IRRADIATION ET DE CONTAMINATION DES POPULATIONS.

L'irradiation des personnes vivant à l'extérieur de la Pile peut avoir deux causes distinc-
tes :
- l'enceinte étanche est fortement contaminée par des produits de fission. Elle est assimi-
lable à une source radioactive émétrice de rayons 7 (cet effet d'irradiation externe s'atténue très
rapidement en fonction de la distance),
- la ventilation évacue à l'extérieur des produits de fission gazeux qui atteignent les popu-
lations.
Dans ce cas, à l'irradiation externe peut s'ajouter l'irradiation interne des populations
ainsi que la contamination du réseau hydrographique.

II - EFFETS.

II. 1 - Irradiation externe par rapport au lieu de confinement : l'enceinte étanche.


Le calcul a été fait dans le cas maximum où l'enceinte étanche contient tous les produits
de fission volatils libérables par un coeur complet. (Ce cas est d'ailleurs théorique mais non envi-
sageable).
On a supposé que le taux de dégagement et de traversée de l'eau de la piscine est de
100 p. 100.
- 266 -

L'activité 7 sans considération de décroissance radioactive des nuclides, et avec un burn-


up de 30 p. 100 du coeur est de :

Ε MeV · 0.4 0.8 1,2 1,6 2 2.3

γ/s 2,10.1017 1.30. 107 6.61.10 16 3,65. 10 1 6 4.35. 10 1 5 1,58. 10 1 6

Le taux d'irradiation externe autour de la Pile PEGASE serait alors le suivant :


- à 100 mètres : 460 R/h
- à 500 mètres : 2,6 R/h
- à 1 000 mètres : 50 mR/h

II. 2 - Irradiations externe et interne par rapport au rejet.


L'étude de la climatologie du Site de CADARACHE a permis de dégager deux types de
conditions météorologiques du rejet :

Les plus probables Les plus défavorables.


Conditions (Conditions de jour) Inversion de température
(Conditions générales de
nuit).

Gradient thermique vertical


adiabatique. - l e C/l00 m 4°C/100 m

Vitesse du vent *v4 m/s <v 1 m / s

Eloignement du point de concentra-


tion max. au sol pour une hauteur
de rejet de 50 m. 370 m 35 km

Les conclusions de la théorie classique de SUTTON sont utilisées pour l'étude de la dif-
fusion atmosphérique.
L'influence du relief a été négligée. L'étude in situ actuellement en cours permettra de la
chiffrer correctement.

II. 2. 1 - _aj^

Les hypothèses sont les suivantes :


- Sources radioactives : définies au Chapitre XVIII (elles correspondent sensiblement à l'émission
de 5 p. 100 des produits de fission gazeux).
- Rejet par la ventilation nucléaire normale, soit :
3
. débit de 10 000 m /h, c'est-A-dire le débit d'aspiration sous le couvercle de la piscine.
- 267 -

. filtres d'efficacité 10 pour les halogènes. '


. cheminée de 50 mètres de hauteur.
Les doses intégrées en une semaine au point maximum de concentration au sol sont les
suivantes :

Taux de fuite nominal Dégonflage instantané


100 g par jour de la boucle

CONDITIONS METEO CONDITIONS METEO

les plus les plus les plus les plus


probables défavorables probables défavorables

Irradiation interne en
mrem. 1 4 100 300

Irradiation externe en
mrem. 19 9

On estime que la fréquence de l'incident, rupture de gaine EL 4, associée au taux de fuite


nominal 100 g. par jour, pour l'installation D. R. G. est de deux par mois.
La fréquence de l'accident dégonflage instantané d'une boucle EL 4 est jugée inférieure à
une fois par an.

Π. 2. 2 - Ç ^ ^
Le cas traité ici représente, non pas l'accident maximum prévisible, mais une borne
supérieure de l'accident maximum matériellement possible.
Les hypothèses sont les suivantes :
- Sources radioactives :
. Totalité des produits de fission gazeux de 8 boucles EL 4.
. Totalité des produits de fission gazeux du coeur.
Ces sources sont supposées réparties dans l'enceinte étanche.

- Rejet par la ventilation nucléaire de secours, c'est-à-dire sous un faible débit, soit :
. Débit de 500 m 3 /h.
g
. Filtres d'efficacité 10 pour les halogènes.

NOTA - Les filtres qui sont installés sur le circuit de secours ont une efficacité comprise entre
5.10 3 et 10 4 .
Les doses intégrées en 12 heures au point maximum de concentration au sol sont les
suivantes :
- 268 -

8 boucles EL 4 Fusion du Coeur

CONDITIONS METEO CONDITIONS METEO

Les plus Les plus Les plus Les plus


probables défavorables probables défavorables

Interne (mrem) 640 2 000 4 800 15 000

Externe (mrem) 350 320 3 960 2 400

II. 2. 3 - Çjis_d^j.rj^dtetton_d^sjpj^uteti£ns_^^
Les données sont les suivantes :
- Source radioactive :
. 5 p. 100 des produits de fission volatils contenus dans une boucle EL 4.
On a vu Chapitre XVIII que 5 p. 100 correspondent à la valeur la plus vraisemblable de
la quantité des produits de fission accumulés sous la gaine d'uh élément EL 4 et qui peuvent s'échap-
per d'une rupture.
- Rejet par la ventilation nucléaire de secours :
. Les doses intégrées en 12 heures au point maximum de concentration au sol
sont déduites des résultats précédents.

Conditions Météo

Les plus Les plus


probables défavorables

Dose interne en mrem 4 12,5

Dose externe en mrem 3,5 2

II. 3 - Contamination du réseau hydrographique.

Les résultats après 12 heures de rejet sont les suivants :


a) désigne le rejet des produits de fission de 8 boucles EL 4.
b) désigne le rejet des produits de fission gazeux d'un coeur.

Le calcul a été fait également pour le cas limite d'activité du rejet.


- 269 -

Temps sec
NIVEAU DE CONTAMINATION Temps
(CMA Professionnelle) pluvieux
Vent 1 m / s Vent 3 m / s

a) 4 10" 2 2 10" 3 4 10" 3


Bassin de retenue
t>) 3 10" 1 1,5 10" 2 3 10~ 2
a) 2' 4 10" 3 1,2 10" 4 2,4 10~ 4
Canal de Dérivation ,. 1,8 HT2 9 10~ 4 1,8 1O~3

a) 6,4 HT2 3,2 10" 3 6,4 10" 3


Durance
b) 4,8 10" 1 2,5 1O~2 4,8 10" 2

Vent S-SE Vitesse 34 m / s fréquence 3 p. 100


S *
Vent SE à SW Vitesse 1 m/s fréquence 10 p. 100
Vitesse 3 m/s fréquence 12 p. 100

III - DETECTION.

Elle se fait par les chaînes de détection de poussières et de gaz radioactifs (DPGR).
Deux chaînes sont placées dans le bâtiment Pile, au niveau 287, 75 avant l'entrée des sal-
les de temporisation :
- DPGR A6 sur la gaine extraction hall bassins.
- DPGR A7 sur la gaine extraction salle DRG boucles.
Une troisième chaîne est placée au dernier étage du bâtiment ventilation :
- DPGR A8 sur la gaine de départ vers la cheminée.

IV - ACTIONS DE SECURITE.

Il n'y a pas d'action automatique de chute de barres directement liée à la détection d'une
activité trop grande du rejet.
C'est le chef de quart qui prend la décision d'arrêter le réacteur si l'augmentation de
l'activité provient d'un accident nucléaire sur le coeur ou sur une boucle en cours d'irradiation.
Il peut aussi stopper le rejet du CO- stocké dans les ballons ou commander l'extraction
par le circuit de secours.
De toutes façons, il est averti du niveau de contamination de l'air extrait, par les deux
seuils de préalerte 1 LMA et 10 LMA envoyés en salle de contrôle pile par les chaînes.
Le dépassement du troisième seuil 1 000 LMA sur l'un quelconque des circuits de ventila-
tion nucléaire normale met automatiquement en marche la ventilation de secours. L'extraction ne
se fait alors qu'à travers les bouches d'aspiration de la partie contaminée de l'enceinte étanche.
- 270 -

V - CONSIGNES DE SECURITE.

V. 1 - Vidange du CO2 actif.


La majeure partie des consignes de sécurité se rapporte au rejet de CO_ actif, provenant :
. du Bassin de stockage et des ateliers chauds,
. des salles D. R. G.,
. des réservoirs de stockage.
La vidange du CO» de ces postes est soumise à des conditions imperatives et à une procé-
dure très stricte, variables suivant les circuits.
En effet, les rejets de CO2 se différencient par les caractéristiques suivantes :
. le moment du rejet peut être choisi quand le gaz pollué provient du bassin de stocka-
ge, des ateliers chauds, ou des réservoirs de stockage.
. le rejet de CO2 des circuits émergés ne peut être différé.
Aussi, chaque fois qu'un rejet sera réalisé et quelle qu'en soit l'origine, un opérateur sur-
veillera durant toute l'opération le système de voyants vert et rouge, placés sur le mur de com-
mande de la salle CO actif.
Si le voyant rouge s'allume, c'est-à-dire signalisation de l'arrêt de J~ ventilation nuclé-
aire normale, les consignes suivantes doivent être appliquées :
- Interrompre tout rejet provenant du bassin de stockage, des ateliers chauds et des
réservoirs de stockage.
Le rejet sera repris une fois la ventilation hall bassin remise eh route.
- Dériver sur un réservoir de stockage vide un rejet provenant des salles DRG ou le
continuer par le circuit d'extraction de la ventilation nucléaire de secours.

V. 2 - Surveillance de la radioactivité des eaux de la Durance.


L'eau de la Durance est utilisée à des fins industrielles, agricole et humaine. Sa radio-
—8 3
activité naturelle
laturelle est inférieure à 10" Curies/m . Elle sera surveillée en continue en amont et
en aval du Centre de CADARACHE. A cet effet 4 stations sont prévues.
- 271 -

CHAPITRE XXVI

CONTAMINATION DU SOL

I - CONTAMINATION AU NIVEAU DU SOL.


I. 1 - Iode.
I. 2 - Caesium, strontium.
II - CONTAMINATION DES NAPPES SOUTERRAINES.
II. 1 - Iode.
II. 2 - Caesium, strontium.

III - CONTAMINATION DES EAUX POTABLES ISSUES DE CES NAPPES.


- 273 -

CONTAMINATION DU SOL

Aucune étude précise ne peut être faite sur la contamination maximum possible du sol à
la suite d'une émission radioactive.
Toutefois, à la suite des études géologiques, hydrogéologiques et géophysiques faites à
l'emplacement de PEGASE, on peut dégager les prévisions suivantes :

I - CONTAMINATION AU NIVEAU DU SOL.

1.1 - Iode.
U ne sera pas fixé et suivra l'eau dans sa progression.
H faudra une semaine à l'iode pour franchir 2 mètres de sol.

I. 2 - Caesium, strontium.
Us seront fixés dans une couche de sol ne dépassant pas 30 cm, P a r la suite, ils pourront
être entraînés de façon lente et discontinue par les eaux de pluie.
On estime qu'il faudra un an pour qu'ils atteignent le sous-sol, où se trouve la nappe dite
des cailloux, qui constitue la partie supérieure de la nappe phréatique.
Etant donné les bouleversements de t e r r a i n apportés par les travaux, ces données peuvent
être modifiées assez considérablement et devront, par conséquent, être toutes vérifiées.

II - CONTAMINATION DES NAPPES SOUTERRAINES.

Au niveau de PEGASE, la circulation dans la nappe de graviers d'épaisseur de 5 à 8 m, de


-3
niveau variable selon la saison, est assez rapide : 10" m / s . L'exutoire de cette nappe est la
DURANCE.

II. 1 - Iode.
Il aura atteint la nappe des graviers en trois ou quatre jours, et il atteindra le point d'eau
de la Grande Bastide au bout de 15 jours (variable avec les saisons). Au bout de 8 semaines l'iode
n'aura pas encore atteint la DURANCE.
La progression s e r a encore plus lente si l'iode, par suite d'un accident de terrain, atteint
la nappe, des sables, partie inférieure de la nappe phréatique.
- 274 -

Π. 2 - Caesium, strontium.
On connaît mal la capacité de rétention de la zone des graviers. Leur progression sera
nettement plus lente que celle de l'iode et l'on peut avancer le chiffre de plusieurs dizaines d'années
avant que le strontium arrive à la DURANCE, la progression du caesium pouvant être un peu plus
rapide.

ΠΙ - CONTAMINATION DES EAUX POTABLES ISSUES DE CES NAPPES.


Il n'est pas possible, étant donné l'inconnue qui demeure sur le volume des nappes conta-
minées, de faire une évaluation chiffrée de la contamination maximum des eaux potables. Seules
les activités globales après migration dans le sol pourront être chiffrées. On tentera alors d'éva-
luer un taux de contamination d'eau en établissant des hypothèses sur la diffusion des radio-élé-
ments dans les nappes.
- 275 -

ANNEXE I

THEORIE ET VALEURS NUMERIQUES


DU PROGRAMME ART 04
UTILISE POUR L'ETUDE DES REGIMES TRANSITOIRES COEUR

I - INTRODUCTION.

II - THEORIE.
II. 1 - Définition de la région étudiée.
Π. 2 - Equations thermodynamiques.
II. 2.1 - Côté fluide.
II. 2. 2 - Côté plaque.
II. 2. 3 - Echange plaque-fluide.

ΙΠ - METHODE DE RESOLUTION.
III. 1 - Détermination du régime initial.
III. 2 - Evolution en régime accidentel.

IV- - POINTS PARTICULIERS.


IV. 1 - Température du fluide à la sortie du canal.
IV. 2 - Inversion de débit.

V - MODE DE CALCUL.
V. 1 - Division en altitude et temps.
V. 2 - Production de chaleur.
V. 2.1 - Chaleur totale.
V. 2. 2 - Chaleur passant de la plaque au fluide.
V. 2. 3 - Flux thermique de fusion. .
V. 3 - Pertes de charge.
V. 3.1 - Perte de charge du canal nominal.
V. 3. 2 - Perte de charge des canaux chauds.
V. 3. 3 - Coefficient de frottement;
- 276·-

V. 4 - Puissance du réacteur.
V. 5 - Cinétique du réacteur.
V. 6 - Chute des barres.

VI - DEFINITION DES NOTATIONS.


VI. 1 - Variables.
VI. 2 - Constantes.
VI. 2.1 - Etablissement.
VI. 2. 2 - Valeurs.
VI. 3 - Paramètres.
VI. 3 . 1 - Paramètres qui déterminent l'état initial.
VI. 3 . 2 - Paramètres qui déterminent l'accident étudié.
VI. 3 . 3 - Paramètres qui déterminent les actions de sécurité.

VII - CONCLUSION.
- 277 -

THEORIE ET VALEURS NUMERIQUES


DU PROGRAMME ART 04
UTILISE POUR L'ETUDE DES REGIMES TRANSITOIRES COEUR

I - INTRODUCTION.
Le programme ART £1] permet de calculer les cas accidentels de fonctionnement du coeur
d'un réacteur nucléaire dont les répercussions sont moins rapides qu'une excursion de puissance,
mais qui risquent, à priori, de provoquer la détérioration de la masse combustible.
H a été étudié par "BETTIS ATOMIC POWER LABORATORY". Π est traité par l'ordina-
teur IBM 704.
Ce programme est applicable à tout réacteur du type suivant :
- Refroidi et modéré par le même fluide,
- Eléments combustibles formés de plaques fissiles,
c'est-à-dire pour lequel le coeur peut être divisé en canaux de section rectangulaire.
Pour l'utiliser, il est nécessaire de connaître en fonction du temps :
- La température du réfrigérant à l'entrée du coeur,
- Le débit dans le coeur,
- La réactivité introduite par le mouvement des barres de contrôle.
Ces trois fonctions permettent d'étudier les cas d'insertion accidentelles de réactivité et
les cas d'accidents du refroidissement par rupture de tuyauterie, jusqu'à l'instant de l'inversion

II - THEORIE.

II. 1 - Définition de la région étudiée.


L'étude a pour base la géométrie et les caractéristiques des canaux du coeur.
Le choix de trois canaux : - un canal nominal (NC)
- un canal chaud moyen (HC 1)
- un canal très chaud (HC 2)
est suffisant pour connaître les évolutions maxima des caractéristiques.
- 278 -

La géométrie d'un canal est représentée par la figure ci-dessous.

L3

§ 3
ι σ* φ
cd •σ

rcu]
e
•a ce
h
Φ >
C α
Φ Ό
Φ '
CO JH Φ S •ο
Ό c h
Φ 3 cd 3

ass;
ipai seui
3)
1
α cd ι
α
su
ι
"εφ
Eau ι ε
Φ

Jί _
χ

Plaque combustible Plaque combustible

Dans la direction y, la longueur


active du canal est 1.
ο
- 279 -

Π. 2 - Equations thermodynamiques.
Les hypothèses retenues pour traiter l'étude des accidents de réactivité et de refroidisse-
ment du coeur de la Pile PEGASE sont sensiblement celles du programme ART. 04.
Pour ne pas compliquer le calcul, l'hypothèse du glissement entre la vapeur et l'eau en
fonctionnement en double phase n'a pas été retenue.
Les notations adoptées sont celles du programme ART. 04.

Π. 2.1 - Ç J ^
Les hypothèses et équations générales qui définissent l'un quelconque des canaux
sont :
- Les enthalpies H et débits massiques spécifiques G, c'est-à-dire débit-masse par unité
de surface de la section, dépendent de la hauteur ζ et du temps t :
H = H (z,t) - G = G (z,t)
- Le sens de la circulation du fluide reste toujours parallèle à l'axe positif des ζ et l'accé-
lération de la pesanteur se dirige vers les ζ positifs.
- Aucune variation des caractéristiques et de la vitesse du fluide n'est considérée en y.
- La vitesse du fluide, qui est nulle contre la paroi, croît rapidement pour atteindre la
valeur vG à une très faible distance de celle-ci, ν étant le volume spécifique.
- En fonctionnement en double phase, le mélange reste homogène et il n'y a pas de glisse-
ment entre la vapeur et l'eau.
- La transmission calorifique par conduction suivant l'axe des ζ est négligée.
Dans ces conditions, les équations qui caractérisent le fluide sont :

Conservation de masse :

L + ο
A* „ ο
+
gt ν δζ
Conservation des moments :

Conservation de l'énergie :

Equation d'état :

Tw = Tw (H, ρ) ν = ν (H, p)

ρ désigne la pression du fluide


f le coefficient de frottement
D^ le diamètre hydraulique du canal
g l'accélération de la pesanteur
0 le flux calorifique de la plaque au fluide
-280-

r désigne la fraction de la puissance directement produite dans l'eau par les 7 et le


ralentissement des neutrons rapides.
q la source de chaleur par unité de surface d'échange due à la puissance totale
Tw la température moyenne du fluide.

Le programme ART résoud une version simplifiée de ce système.


Il ne tient pas compte de :
- La variation du volume spécifique ν en fonction du temps, c'est-à-dire qu'il néglige
6 / * . (l/v) en considérant qu'un apport de fluide dans une section quelconque d'un canal ne peut
varier très rapidement avec le temps.
- La variation de la pression en fonction du temps et de la distance.
Cette simplification est un des points particuliers qui ne permettent pas d'étudier rigou-
reusement les cas d'accidents de refroidissement par rupture de tuyauterie.
En effet, au cours de ces accidents, les pressions amont et aval du coeur de la Pile
PEGASE oscillent et varient très rapidement. Mais des résultats valables peuvent être tirés de
l'étude en traitant plusieurs cas à la même puissance et à différentes pressurisations initiales et
en connaissant les variations des pressions amont et aval du coeur pendant les premières secondes
de l'accident.
- L'énergie dissipée hors des canaux.
Il faut bien remarquer que cette énergie n'est pas celle qui s'échappe de la masse fissile
et qui échauffe les structures, les écrans de plomb et l'eau de la piscine.
Cette énergie correspond à celle enlevée au fluide pour échauffer les régions du coeur qui
ne contiennent pas de combustible.
Ce sont, par exemple, les régions situées :
- au niveau de l'extrémité inférieure et sur les bords des plaques. Ces parties sont exclu-
sivement en aluminium,
- autour des barres de contrôle.
Avec ces importantes simplifications, les équations qui caractérisent le fluide s'écrivent :
Conservation de masse :

= 0 ou G = G (t)

Conservation des moments :


L'intégration en z, sur toute la hauteur L du canal, fournit l'évolution du débit massique
l
\
spécifique en fonction du temps :
(1)
dG _ I Po - Pn ι Γ
ι Vn-Voi-2
u - u i „*- G2 Ν
(ι ^-· ι /"
/ /* \ j

L
-hf ο
-S- dz

La valeur ζ = 0 et l'indice "o" désignent la position juste à l'entrée du canal.


- 281 -

La valeur r = L et l'indice "nM désignent la position juste à la sortie du canal.


Les pressions, juste à l'entrée et à la sortie du canal, sont liées aux pressions p, et p_, à
L'entrée et à la sortie du coeur par les relations :

(2) „ . n . ^c + 1 - Ρ ο' (vo G2)


2
Κ 2
(3) - 4. Γ Ε - 1 + σ η (v n G 2 )
Ρη " Ρ Ε + Ι 5
où :

Κ et Κ— représentent les facteurs de pertes de charge à l'entrée et à la sortie du


canal dus au changement rapide de section à ces niveaux.
Ο et ο les rapports de changement de section associées aux canaux.

Conservation de l'énergie.
(4) , B

L ' e n t h a l p i e , j u s t e à l ' e n t r é e du canal, e s t égale à l ' e n t h a l p i e â l ' e n t r é e du c o e u r .

< 5) H = H.
ο Ί.
Equation d'état.

Tw = Tw (H) ; ν = ν (H) à pression constante moyenne.

Π. 2. 2 - Ç6té_plac|ue.

Les échanges thermiques sont traités dans une géométrie à une dimension perpendi-
culaire à la plaque.
Hyptohèses :
- Toute la chaleur prenant naissance dans la viande exclusivement et de façon homogène
est concentrée sur le plan de séparation viande-gaine.
- La capacité calorifique de la gaine est négligée.
- On considère une température moyenne Tm dans la plaque (viande-gaine).
Dans ces conditions, les équations thermiques dans la plaque s'écrivent :

(7)
M . Ac (Tm - Ts)

( p C) désigne la capacité calorifique de la viande


\ la conductibilité thermique de la gaine
Τ la température de surface de la gaine
- 282 -

Π. 2. 3 -
L'échange est représenté par :
- sans ebullition locale :
(8)
0 = h (T s - Tw)
h étant le coefficient d'échange.
EL est pris égal à : _ .
(9)
h = 0,023 - £ r -

M- nombre de Prandtl

La conductibilité thermique k w est déterminée à la température de l'eau, le nombre de


Prandtl et la viscosité dynamique μ. à celle du film, définie par :
T = T + T
wo + Twn 1
" ~ f "f [ s 2 J
- avec ebullition locale :

Ts = Tc température critique d'ébullition.


La corrélation de JENS-LOTTES modifiée est valable i_Dur le domaine de pression de la
Pile PEGASE fc] . g 86

(8·) 0 = 0,074 ΔΤ
SELX

(9·) Τ =Τ + ΔΤ ,
c sat sat

ΠΙ - METHODE DE RESOLUTION.

III. I - Détermination du régime initial.


Le programme ART 04 suppose que l'accident se produit lorsque le réacteur est en r é -
gime stable.
Ce régime initial, calculé au préalable par l'ordinateur IBM 704, est fonction pour chaque
canal :
- du débit G de référence du fluide
- de la température d'entrée du fluide dans le coeur
- de la source de chaleur q initiale moyenne
- de la répartition longitudinale et axiale du flux calorifique dans les plaques.
Les données déterminent l'évolution longitudinale initiale, pour chaque canal, des tempé-
ratures de fluide, de gaine et de viande.
Et c'est en conservant en mémoire ces courbes d'évolution des températures, que l'ordi-
nateur effectue le calcul du régime accidentel.
- 283 -

HI. 2 - Evolution en régime accidentel.


Pour traiter l'étude du régime accidentel, le débit massique dans le canal nominal GNC
étant connu en fonction du temps, les équations (1), (2) et (3) peuvent être appliquées à ce canal
pour déterminer la différence de pression entre l'entrée et la sortie du coeur.
La même différence de pression est alors ajustée pour l e s canaux chauds en comparant
l e u r s caractéristiques à celles du canal nominal.
Ceci permet l'application des équations (1), (2) et (3) à tous les canaux chauds pour déter-
miner leurs débits massiques G en fonction du temps.
De même, la connaissance en fonction du temps de la température de la masse d'eau à
l'entrée du coeur, et, de là, l'enthalpie d'après l'équation (5), permet d'établir les conditions
juste à l'entrée de chaque canal du fluide qui le traverse.
Une solution peut donc être donnée, les quantités :
u, D h , g, i 1 # r, KC, σο, κ Ε et σπ
étant considérées constantes dans le temps.
La source de chaleur q est obtenue à partir des équations cinétiques du réacteur.

IV - POINTS PARTICULIERS.

IV. 1 - Température du fluide à la sortie du canal.


La température du fluide Τ calculée par le programme ART pour chaque canal est la
température de l'eau au niveau inférieur de la viande.
Elle est légèrement supérieure à la température réelle du fluide à la sortie du coeur.
Ceci est dû à l'hypothèse suivante de calcul :
- la chaleur dissipée dans les régions du coeur non spécifiques d'un canal n'est pas
considérée.
Aussi, pour obtenir la température réelle de sortie du fluide, deux corrections sont à
effectuer :
a correction sur le nombre d'éléments dans le coeur
ID correction sur le rapport des volumes d'eau réel et retenu pour le calcul.
- 284 -

P a r exemple, à la puissance 30 MW.


BILAN BILAN
dans le coeur avec l e s dans l e s canaux avec
4 b a r r e s de contrôle en po- 3 b a r r e s de contrôle en
sition extrême haute. position extrême haute.

Puissance dégagée 28 MW 26, 64 MW


Température d'eau à l'entrée 50°C 50°C
Hauteur des plaques 95,885 cm 91,44 cm
Section de passage d'eau dans
l e s 21 éléments combustibles
fixes. 871 c m 2 7,34 c m 2
Section de passage d'eau dans
les éléments combustibles des
b a r r e s de contrôle. 102 c m 2 68 c m
Section totale 973 c m 2
802 c m 2

Sachant que la température moyenne à la sortie du coeur est de 64°C, soit un Δ Τ de


14°C, avec quatre b a r r e s de contrôle en position extrême haute, la température Τ à la sortie
du canal nominal, calculée par le programme, avec trois b a r r e s de contrôle en position extrême
haute est la suivante :

95,885 973
= 50°C 14°C 91,44
wn 802

Τwn =67,7°C

IV. 2 - Inversion de débit.


Le régime transitoire, au moment de l'inversion du débit dans le coeur lors d'un accident
de refroidissement, ainsi que le régime qui s'établit en circulation inverse, ne peuvent être trai-
tés par le programme ART 04. Et ceci pour plusieurs raisons :

a - au voisinage de G == 0, l'ordinateur IBM 704 ne peut effectuer le calcul.


b - le sens d'écoulement du fluide ne peut être inversé au cours d'un accident.
£ - même en traitant séparément l'étude du régime qui s'établit après l'inversion, à par-
tir d'une valeur de débit faible mais non nulle, la réponse du programme ne correspond pas au cas
réel. ·
Le régime initial calculé est totalement différent du régime initial réel.
Le long d'un canal, la répartition des températures de l'eau au moment, de l'inversion est
- 285 -

représentée par le schéma suivant :

Wor Wnc
Haut Haut

Cas réel β)

-g'
cel

Bas Bas
Wnr Woc Wnr

Ceci est dû essentiellement à l'introduction dans le programme de la seule valeur de la


température de l'eau à l'entrée du canal, et non pas de la répartition des températures initiales
suivant l'axe des z.
De plus, les facteurs qui déterminent la répartition du flux le long du canal ne peuvent
être négatifs.

NOTA - Au cours des p r e m i è r e s études traitées par l e programme, on a essayé d'obtenir des
valeurs exploitables et acceptables après certaines corrections des résultats ART 04 pour
le régime de refroidissement après l'inversion.
Mais il s ' e s t avéré que l e s facteurs de correction à appliquer étaient le plus souvent indé-
terminables.

V - MODE DE CALCUL.

V. 1 - Division en altitude et temps.


Suivant l'axe des x, chaque canal est divisé en η sections, tel que :

ζ - η Δ ζ

Lés niveaux et les caractéristiques sont repérés par l'indice j .


Juste à l'entrée du canal j =0
Juste à la sortie du canal j = η
La section j est celle qui se trouve entre les niveaux j-1 et j .
Les intervalles de temps sont repérés par l'indice i.
Les conditions en régime stabilisé, c'est-à-dire juste au début de l'accident sont référen-
cés par l'indice i = 0.
- 286 -

V. 2 - Production de chaleur.

V. 2.1 - ÇhaleurJotaLe.
La production de chaleur totale, dans la j section, est au temps i :

q.. Δ z Ife
2
q.. est donc la chaleur totale produite par cm de surface normale à l'axe des x.
Cette quantité est écrite sous la forme :

q.. = F. ".» q (—£_ \


H
Ji J q* ο Ι Ρ ' i
ο
dans laquelle :

F . représente le coefficient de distribution moyenne par section en z.


g le coefficient de charge associée à chaque canal.
q*
q le niveau moyen de puissance initiale dégagée dans le coeur.

Ρ %. la variation du niveau moyen de puissance au cours du temps.


Ρ ' x
ο

V. 2. 2 - Çhale_urjpiHiis_ant_de__la-
Cette chaleur est au temps i :

Le flux de chaleur <p .. s'écrit aussi :

* j i =qji { 1 - H
Le terme rq .. représente la chaleur produite directement dans l'eau du canai, par
et le ralentissement.

V. 2. 3 -
Avec le programme ART 04, on peut calculer le flux calorifique critique (Departure
from Nucleate Boiling - D Ν Β) auquel commence la formation d'un film de vapeur instable rapide-
ment suivi d'un film de vapeur stable.
Ce flux dépend de nombreux facteurs, tels que la nature du liquide, sa pression, la géo-
métrie du canal, le débit massique, etc . . .
Π est difficile dé trouver une formule de calcul applicable au programme et convenant au
coeur du réacteur PEGASE.
Aussi, nous avons exploité les résultats des études expérimentales faites au C. Ε. Ν. G. -
Service des Transferts Thermiques - (Rapport TT n°25 par Ph. VERNIER. Figures AI. 1 et AI. 2)
Mais, il faut remarquer que la courbe AI. 2 donne le flux de burn-out en fonction de la
sous-saturation de l'eau à l'entrée du canal, au moment de l'inversion, sous l'effet de la convec-
tion naturelle.
- 287 -

Vaae d'expansion

trop-plein

Manomètre

Arrive'es
de courant

Resistance
chauFPant*

d'après rapport CENG.TT.n*25.

FIGURE AI. 1
Flux de burn-out tn regime transitoire

• Canal rectangulaire inox 2,7x53


ο Tubs cylindrique inox g 6x8
Φ Tuba cylindrique alu jr 6x6
inox (Regime permanent)

30
Ο
to
00
> oo

dapris rapport CENG.TT.n'25


10
- 289 -

Les résultats sont donc directement applicables au cas d'incident consécutif à un arrêt des
pompes de relevage et passage direct en convection naturelle.
Par contre, dans le cas d'incident consécutif à une rupture amont de tuyauterie, le refou-
lement de l'eau du rése.rvoir de niveau au travers du coeur., produit une convection forcée intense.
Cet effet favorable n'a pas été étudié au C. Ε. Ν. G.

V. 3 - Perte de pression (perte de charge).


V. 3.1 - Perte jie_ Çharg£jiu^aj^J?£minaL
La perte de charge totale pour le canal nominal, d'un point situé un peu avant l'entrée
jusqu'à un point situé un peu après la sortie, est exprimée au temps i après l'accident par l'ex-
pression :

Δ Pi = ( Δ p f ). + ( Δ Pejij + ( Δ P a l ) . + ( Δ P a 2 ) i

( Δ Pf); représente la perte de charge par frottement contraction et dilatation

foi v o i -n-1 fni v ni Giaz


. = Κ ν . + L. , f.. v.. +
1 C ΟΙ 3=1 3* Ji 2D,

(Δ Ρ I ) . représente la perte de charge due à la différence de niveau.

n-1 <
v:. 2v .
οι 3=1 m
31

Les deux derniers termes ( Δ Ρ J · et ( Δ Ρ «>)· figurant dans le programme ART, ont été
négligés pour l'application au réacteur PEGASE,
Ce sont la perte de charge transitoire, due à la variation du débit masse dans le canal, et
la perte de charge due aux variations de densité le long du canal et de la vitesse à l'entrée et à la
sortie.

V. 3. 2 - Perte jtejîharge jie_s_£anaux_£hauds.


Elle se déduit de la perte de charge du canal nominal par la relation :

HC NC NC
pf

Κ est un facteur de perte de charge juste avant l'entrée du canal.

V. 3. 3 - Çoejf2£ijntjdje_ft;otteme_nt.
Le coefficient de frottement f.. dépend du type de l'écoulement.

a) En régime simple phase (eau).

f. étant donné en fonction du nombre de Reynolds.


J
iso
- 290 -

b) En régime de sous-refroidissement.
. C'est-à-dire pour :
H.. < H _ enthalpie du liquide saturé

D'après la référence

La quantité θ ji est définie comme étant la plus petite valeur de :

(T ).. - ( T ) . . et θ.. = -τ;-»

Le coefficient h. pour le calcul des pertes de charge étant donné par :

—r— étant le coefficient d'incertitude sur la loi de COLBURN.


η

c) En régime double-phase.

C'est-à-dire pour :

ϋ f
ji " <fiBO>i " ξ " <* L o '

v. étant le volume spécifique du liquide saturé.

(0 - ).. est une fonction de G^ et de la quantité

_ Hjj . Hf
ji Hg - Hf

Hg enthalpie de la vapeur saturée.


Cette quantité X.. qui renseigne sur la qualité de la saturation, dépend de la pression
considérée. Elle est déterminée par la théorie modifiée de MARTINELLI NELSON [3] .

V. 4 - Puissance du réacteur.
La variation du niveau de puissance

( -p—j est déterminée par l'équation :


» ο i

%
Ο 1 " Ο 1
- 291 -

Le premier ternie représente la décroissance de la puissance due aux β et 7 de longues


périodes, après chute de barres ; le second, la décroissance de la puissance neutronique.

V. 5 - Cinétique du réacteur.
Les équations cinétiques classiques sont utilisées sous les formes suivantes :

dt 1 J
,V j m- d = 6 —

^ = Xd ( N - X d ) ; β = E d = 1 Pd

1 étant l e temps de vie d e s neutrons prompts


λ d l a constante de décroissance des neutrons r e t a r d é s de chaque groupe
βά l'abondance effective d e s neutrons r e t a r d é s dans chaque groupe
β l'abondance totale effective des neutrons r e t a r d é s
JXd l a concentration n o r m a l i s é e des p r é c u r s e u r s d e s neutrons r e t a r d é s de chaque

groupe

La réactivité δ k e s t l a somme de cinq causes différentes :

. = (ôkr^. + ( Ô k r 2 ) . + δ kj + ( δ kT). + (

due au mouvement imposé des barres (en dehors de la chute)


-
δ kr 2 due à la chute des barres

δ k. due à un signal saut initial (positif ou négatif)

δ k_, due à l'effet de température de l'eau imposée par le canal nominal

δ kv due à l'effet de vide imposé par le canal le plus chaud.

(δ krp). = - r rp > a ( T , tr ,·,- - L


m
i

< « V i • - V ^ 1 [ l* <v» - vio>


b
i

où :

δ ( δ k) est le coefficient de température de l'eau du canal îiominal


0 w
ô (6k) est le coefficient de vide du canal le plus chaud
δν
a,· et b^ sont des coefficients de répartition le long du canal
- 292 -

V. 6 - Chutes des barres.


La chute des barres peut être déclenchée par :
- le seuil de dépassement de puissance : S p = f -=—J
ο i
G
NC
- le seuil de dépassement de débit : S_ = (-=—ι
G VGoy.
au bout du temps t ? qui est égal à la plus faible valeur de :

+ o u
p tp G G

t et t représentant les temps qui séparent l'instant initial de celui auquel a lieu le
le dépassement du seuil correspondant.

τ et T_, représentant les temps entre le dépassement du seuil et la libération des


Ρ G
barres. Us sont dus aux retards des appareillages de mesure des chaînes
de sécurité.

VI - DEFINITION DES NOTATIONS.

Les symboles employés pour écrire les équations désignent :


- des variables en fonction du temps et du niveau dans le coeur
- des constantes, c'est-à-dire des valeurs indépendantes de la puissance, de la pression
et du débit initiaux, ainsi que du type d'accident étudié.
- des paramètres qui déterminent l'état initial du réacteur et l'accident étudié.
- 293 -

VI. 1 - Variables.
Le tableau 1, ci-après, donne la liste de ces variables et leur désignation

- TABLEAU 1 - VARIABLES -

Symboles Désignation

G Débit massique spécifique


V Volume spécifique
f Coefficient de frottement
H Enthalpie
0 Flux calorifique
Ν Source de chaleur due à la puissance neutronique
q Source de chaleur due à la puissance totale
τ Température moyenne du fluide
Τw Température moyenne dans la viande
m
Τ Température de surface
s
Τ Température d'entrée du fluide
wo
Τwn Température de sortie du fluide
Τ Température critique d'ébullition locale
c
Τ . Température de saturation du fluide dans les condi-
sat
tions considérées.

VI. 2 - Constantes.

VI. 2.1. - Etablissement.


Une première détermination des constantes a été faite à la fin de l'année 1961.
En traitant quelques cas d'accidents, on a pu ainsi s'assurer que ces valeurs gros-
sières étaient acceptables.

A partir du premier trimestre 1963, c'est-à-dire dès que les études hydraulique et ciné-
tique du coeur de PEGASE ont été approfondies et que les essais correspondants ont pu être réali-
sés sur la Pile, toutes les constantes ont été recalculées plus finement.
Dans cette annexe, seules sont affichées les valeurs définitives qui se rapportent à la cons-
titution réelle de la Pile.
- 294 -

a) Caractéristiques géométriques et neutroniques des canaux.


Ce sont celles définies par les Spécifications Techniques des éléments combustibles
PEGASE. Ces spécifications ont été appliquées pour contrôler le premier jeu à 90 p. 100.
- Géométrie -
- Le canal nominal correspond aux valeurs nominales d'épaisseur de gaine et de largeur
de canal d'une plaque combustible standard.
- Les deux canaux chauds correspondent à la valeur maximum de l'épaisseur de la gaine et
minimum de largeur de canal.
- Suivant l'axe des z, chaque canal est limité aux extrémités supérieure et inférieure de
la viande.
- Neutronique -
- Au canal nominal est associée une plaque combustible ayant une charge et une concentra-
tion en uranium nominales soit : 20 g d'U-235 uniformément répartis.
- Aux canaux chauds est associée une plaque combustible ayant une charge et une concentra-
tion en uranium à la limite des tolérances, soit :
2
20 g + 20 p. 100 d'U-235 dont la variation de la concentration par cm est de + 5 p. 100.

b) Flux.
Les facteurs de flux sont calculés à partir des résultats expérimentaux des premières
manipulations PEGGY, avec les premier jeu d'éléments combustibles enrichis à 90 p. 100 en
U-235, comportant sept éléments à plaques extrêmes borées :

0 moyen , _ „..
ζ—^— du coeur = 0, 744
φ centre
- Pour le canal nominal (NC) et le premier canal chaud (HC 1), la répartition en z, Fj, est
celle de la plaque C 3 I 7.
- Pour le canal le plus chaud (HC 2), la répartition en z, Fj, est celle de la plaque C 3 119,
la barre R2 étant à la cote 276.

c) Dynamique.
Les facteurs de perte de charge sont calculés à partir du rapport SOGREAH £4Q

d) Cinétique du Réacteur.
- Les caractéristiques adoptées pour les neutrons retardés de U-235 sont celles publiées
en 1958 par KEEPIN.
Les valeurs des abondances relatives tiennent compte de leur importance variable suivant
leur énergie de fission et le point de leur formation dans le coeur.
- La décroissance de la puissance β et 7 après chute des barres suppose une marche ini-
tiale en puissance pendant un temps infini.
- La fraction de la puissance β et γ en marche nominale suppose un fonctionnement de
100 jours (la période d'un jeu PEGASE est de 70 jours).
- Les valeurs des coefficients de température de l'eau et de vide ont été calculées à partir
de différentes expériences faites sur la pile PEGGY.
- 295 -

VI. 2. 2 - Valeur.
Dans les tableaux suivants, les valeurs annoncées pour chacune des constantes sont don-
nées :
- en unités S. I. (ou en multiples ou sous-multiples décimaux de celles-ci).
- en unités anglo-saxonnes, telles qu'elles sont exigées par le programme.
Ces constantes sont à afficher sur une liasse de cartes perforées, type IBM 704, suivant
un ordre bien .déterminé.

- TABLEAU 2 -

Français Anglais
Symboles Désignation
Unités Valeurs Unités Valeurs

η Nombre de sections _ 6 — 6
Δζ Hauteur de chaque section mm 152,4 in. 6
3
( Capacité calorifique de la viande Btu/ft /°F 38.8
PC)m
Conductibilité thermique de la gaine W/cm °C 1,99 Btu/ft °F 115
ljNC Demi-espace entre plaques du canal nominal mm 1,33 in. .0525
12NC Epaisseur de la gaine du canal nominal mm 0,38 in. .0150
13NC Demi-épaisseur de la viande du canal nominal mm 0,254 in. .0100
D.NC Diamètre hydraulique du canal nominal mm 5,33 ft. .0175
η
ljHC Demi-espace entre plaques des canaux chauds mm 1,26 in. .0495
12HC Epaisseur de la gaine des canaux chauds mm 0,457 in. .0180
13HC Demi-épaisseur de la viande des canaux chauds mm 0,254 in. .0100
D.HC Diamètre hydraulique des canaux chauds mm 5,04 ft. .0165
η

- TABLEAU 3 -

- FACTEURS DE SOURCE DES CANAUX.

Section
F. Facteur de forme de source
J
3
NC HC 1 HC 2

1 0,652 0,652 0, 708


2 0,974 0,974 0,856
3 1,171 1,171 0,900
4 1,231 1,231 1,040
5 1, 150 1,150 1,248
6 0,818 0,818 1, 255
- 296 -

Coefficient de charge associée aux canaux chauds.

Ce coefficient tient compte de deux particularités de la plaque :


- la tolérance sur le poids d'uranium,
- l'augmentation de flux sur le bord de la plaque.
On a utilisé les courbes de flux radial dans l'élément C 3.

Pour le canal chaud moyen = 1,02 . 1 , 1 5 = 1,172

Pour le canal très chaud = 1,02 . 1,24 = 1,265

NOTA. - Pour le canal nominal, ce coefficient est égal à 1.

- TABLEAU 4 -
- FACTEURS DE PERTES DE CHARGE DES CANAUX.

Canal Canaux
Symboles Désignation
nominal chauds

K Pertes de charge à l'entrée 0,398 0,438


c
K Pertes de charge à la sortie 0,136 0, 149
E
V
hf
Pertes de charge par frottement 1 0,865

Incertitude sur la formule de Colburn 1 1,20


h
_ 2 _ 2
Oo , On Rapport des changements de sections
"entrée" "sortie" associées aux canaux 0,459 0,407

- TABLEAU 5 -
- NEUTRONS RETARDES.

Groupe d 1 2 3 4 5 6

: Abondance effective, compte


tenu de l'importance relative 26 , 9 148 131 284 89 18, 2
(en 10-5)

Xd : Constante
1
de décroissance
0, 0127 0,0317 0,115 0,311 1,4 3, 87
(ens" )
- 297 -

- TABLEAU 6 -

DECROISSANCE DE LA PUISSANCE β et y APRES CHUTE DES BARRES.

Temps après chute des barres : 0 8 30


1.5
t en s

Puissance relative —
a
0,848 0,690 0,535
o

- TABLEAU 7 -

- CINETIQUE DU REACTEUR.

Français Anglais
Symbole Désignation
Unité Valeur Unité Valeur

1* Temps de vie des neutrons prompts s 4.5 10~5 s 4.5 10" 5


a
ο
Fraction de la puissance due aux β et 7 - 0,069 - . 069
r Fraction de la puissance directement
produite dans l'eau par les 7 et le - 0,032 - . 032
ralentissement des neutrons rapides.
δι 5 k)
Coefficient de température de l'eau du -16.10" 5 Ak/°F -8.9 10"5
δτ canal nominal.
Ak/°C

δ (δ k) Coefficient de vide du canal le plus chaud Ak/cm 0, 236. 10"5 Ak/in


3
4. 10" 5
δν

- TABLEAU 8 -

VARIATION DE LA FONCTION 0 2 L Q DE MARTINELLI-NELSON EN FONCTION DE G ET DE X.

ρ = 1 bar (1 kg/cm )

G
Go 0 0,05 0,2 0,4 0,8 1
X

0, 6 1, 3 32,5 210 480 1030 1170

0, 8 1, 3 23,4 164 373 800 510

1 1, 3 18,2 117 266 572 650


- 298 -

ρ = 2 bars (2 kg/cm )

G ^S"
G / 0 0,05 0,2 0,4 0,8 1
^y^χ
0.6 1,3 29,9 169 374 820 912

0.8 1,3 22,1 131 191 637 710

1 1,3 16,9 93,5 208 455 507

ρ =3 bars (3 kg/cm )

GN. X 0 0,05 0.2 0,4 0,8 1


G ^Sw
ο χ.

0,6 1.3 28,6 145 293 678 702

0,8 1.3 20.8 108 22 7 528 546

1 1.3 15,6 76.6 162 377 390

ρ = 4 bars (4 kg/cm )

\ X
G ^>s. 0 0,05 0,2 0,4 0.8 1

0,6 1.3 26 117 257 492 503

0,8 1,3 18 91 200 382 391

1 1.3 14,3 65 143 273 280


- 299 -

- TABLEAU 9 -
- PROPRIETES PHYSIQUES DE L'EAU

p
o
Symbole Désignation
1 bar 2 bars 3 bars 4 bars

H Enthalpie du liquide saturé 178 216 240 258


f
(Btu/lb. °F ou cal/g.. °C)

H Enthalpie de la vapeur saturante 1150 1160 1170 1176


g
(Btu/lb. °F ou cal/g. °C)

V Volume spécifique du liquide


f
saturé - ft 3 /lb. .0167 .017 . 0172 .01735
- cm3/g. 1 1.02 1. 03 1. 04

V Volume spécifique de la vapeur


g saturée - ft 3 /lb. 27.6 14-. 45 9.87 7.53
- cm3/g. 1650 865 592 450

Τ Température critique : - °F 210 247 271 290


c
' - °C 100 102 133 144

VI. 3 - P a r a m è t r e s .
Les valeurs des paramètres déterminent l'état initial du réacteur, l'accident étudié et les
actions de sécurité.
Elles se rapportent donc :
- à la puissance du réacteur
- à la pressurisation du coeur
- au débit du fluide
- au coefficient d'échange plaque-fluide (sans ebullition locale)
- à la réactivité introduite
- aux mécanismes de déclenchement de chute de b a r r e s .

VI. 3. 1 - Paramètres qui déterminent l'état initial.


q : Puissance spécifique moyenne initiale.
A la puissance nominale de 30 MW, le bilan des énergies dégagées est le suivant :
28 MW sont dégagés dans le coeur, se répartissant environ de la façon suivante :
26, 6 MW dans les plaques combustibles
0, 5 MW dans les structures
0, 9 MW directement dans l'eau du coeur
- 300 -

2 MW sont dégagés dans les écrans de plomb, les boucles, le réflecteur et s'ajoutent à
l'énergie libérée par les boucles.
Dans le cas le plus défavorable, correspondant au burn-up maximum, c'est-à-dire dégage-
ment des 26, 6 MW dans les 21 éléments combustibles fixes, la puissance spécifique est de :
q * = 53 W/cm2 = . 168 106Btu/h - ft2
Le fonctionnement normal de la pile est prévu avec au moins 2 barres de contrôle en posi-
tion extrême haute, une 3ème barre servant au pilotage.
La puissance spécifique initiale est donc sensiblement de :

±
q
o
Puissance Réacteur affichée enMW
W/cm2 106 Btu/h-ft2

30 48,6 . 1545
25 40,5 . 1282
20 32,4 . 1025
15 24,4 . 0773
10 16,2 . 0515
5 8,1 . 0257

ρ : Pressurisation initiale du coeur.


La pressurisation du coeur de la pile PEGASE est assurée par la hauteur de la colonne
d'eau du réservoir supérieur.
Suivant le niveau imposé dans ce réservoir, la pression en tête des éléments combustibles
peut être réglée à 5 valeurs :
4 bars
3, 75 "
3.5
3, 25 "
3
Si le niveau dans le réservoir baisse, c'est-à-dire si le débit de relevage n'est pas
maintenu, la pression peut chuter jusqu'à 1 bar.
L'étude de cas d'accidents de refroidissement par rupture de tuyauterie a donc été faite
pour les pressurisations suivantes :
4 bars
3
2
1
- 301 -

On peut ainsi ajuster les résultats du programme ART aux courbes de variation des pres-
sions amont et aval du coeur, enregistrées au cours des différentes manipulations faites à l'époque
du démarrage de la pile PEGASE.
G : Débit massique spécifique de référence.
A l'aide des expériences effectuées sur la pile PEGASE et d'après les calculs qui ont suivi,
on a déduit que la vitesse entre plaques fissiles des éléments combustibles fixes est de 4, 5 m/s au
3
débit nominal total de 1580 m /h.
De plus, les expériences faites à SOGREAH ont montré que, pour les canaux à la limite
des toléisances, le débit du fluide qui les traverse est au maximum de 10 p. 100 inférieur au débit
d'un canal nominal.
Les valeurs des débits massiques spécifiques sont donc :
Pour le canal nominal :
G* = p V = 450 g/cm 2 r> = 3. 32 106 Ib/ft 2 -h
Pour les canaux chauds :
G* = 3. 32 106 χ . 9 » 2. 99 106 Ib/ft2-h
h : Coefficient d'échange plaque-fluide.
Ce coefficient est fonction :
- du débit spécifique
- du diamètre hydraulique
- de la viscosité
- du nombre de Prandtl.
G
χ *w *Dh °·8 o_rr o,4
h =
o, 023 -giï- ( π )
h
La viscosité p. dépend :
- de la température de gaine
- de la température moyenne du fluidt.
Sachant qu'à 30 MW, la température de sortie du fluide est de 64°C (pour une température
d'entrée maintenue constante à 50°C), la température moyenne de gaine a été approximée à 75°C.
Par extrapolation, on a déduit toutes les températures à différentes puissances.
La viscosité μ a donc pu être lue sur des courbes usuelles.
Par le calcul, ont été déduites les valeurs du coefficient d'échange h .
Les courbes Figures AI. 3 et AI. 4 donnent μ et h* en fonction de T. température du film.

VI. 3. 2 -

-=r : Variation du débit du fluide.


ο
D'après les études SOGREAH, une rupture de tuyauterie en air.ont du coeur et à l'extérieur
de la piscine, provoque l'inversion du fluide dans le coeur en 0, 8 seconde.
D'autre part, des essais ont été effectués sur la pile PEGASE.
En partant d'un fonctionnement normal du circuit du coeur, on a ouvert les vannes de
convection naturelle amont.
VISCOSITE DYNAMIQUE DE L'EAU DE REFROIDISSEMENT EN Ib/ft.h

ο
tu
ο
to

Canal très chaud

Q8, Température du Film enu


COEFICIENT DE REFERENCE D'ECHANGE EN îTU/fr.h.°F
Ε
h

canal nominal
4600
1 4
^^^^^ canal chaud moyen
Ο
>. .canal très chaud CO
ο
4500 ω

Λ15 MW
\ in ι
\ iu 1

>

\ >
4200

A irjn
4IUU

400Π
50 55 60 65 70 75 80 Température du Film en ° C
- 304 -

L'inversion se produit une seconde environ après l'ouverture effective des vannes.
La diminution de débit est sensiblement linéaire. Le temps d'inversion est pratiquement
indépendant du débit initial.
Notons que l'augmentation de débit dans le sens inverse est progressive (18 secondes en-
viron). Elle se fait avec des fluctuations notables (amplitude 40 m /h, durée des paliers 1 seconde).
δ k : Réactivité introduite.
ô k. : Saut de réactivité.
Un cas d'accident a été traité, simulant une perturbation brutale en puissance.
Il s'agit d'un signal saut de 250 pcm et de 500 p-iu: Ceci permet de connaître l'évolution
des caractéristiques du coeur en cas d'incident mécanique localisé à l'extérieur du coeur.
Les expériences effectuées sur la pile PEGGY ont r/xontré que la réactivité libérée par une
boucle accidentée est de 400 pcm au maximum.
Ôk : Réactivité introduite par le mouvement imposé des barres.
On a étudié le cas d'insertion de réactivité de 100 pcm/s.
Les essais effectués sur la pile PEGASE ont montré que cette valeur correspond à la li-
bération maximum de réactivité libérable par les 2 barres de réglage remontées simultanément
à la suite d'un accident de pilotage ou de verrouillage.
La valeur moyenne de libération est de 58, 5 pcm/s.
ôk : Anti-réactivité introduite par la chute des barres de contrôle.
L'efficacité de chaque barre a été estimée à 4200 pcm.
Sachant que le temps de chute dans la pile PEGASE est de 0, 6 seconde, et en supposant
2
que le mouvement soit uniformément accéléré (z = at ) pendant la durée totale de la chute, la réac-
tivité introduite par une barre est la suivante :

Ôk
t en seconde r
2

0 0
0,1 0
0,2 - 60.10"5
0.4 - 1760.10"5
0.6 - 4200.10"5

Dans la plupart des cas, on a supposé que le réacteur fonctionnait avec 3 barres de con-
trôle en position extrême haute, soit une anti-réactivité introduite de 12 600 pcm. Cette valeur
s'accorde très bien avec l'étalonnage des barres effectué dans la pile, coeur froid.
On a trouvé :
- 4 250 pcm d'efficacité totale de S seule ou S2 seule avec effet d'ombre de R,,.
- 4 100 pcm d'efficacité totale de Ro après enfoncement complet de R...

Soit : 12 600 pcm pour les trois barres.


- 305 -

V I . 3. 3 -
S_ : Seuil de dépassement de puissance.
Il a été pris égal à 1, 2 Έ* comme étant une valeur normale d'exploitation.
S_, : Seuil de dépassement de débit.
(j 1

II a été pris égal à 0, 9 G^.


Dans le programme ART 04, c'est la valeur :
= S
S
f = {
Ψ~\ (~§~h p / S G qui est affichée
ο ο

Τ-ρ : Temps de réponse de l'appareillage de mesure de puissance associé au seuil.


Ce temps peut se décomposer en 3 temps élémentaires :
- Réponse des déclencheurs et des circuits logiques.
Ce temps est pratiquement négligeable, inférieur à 1 ms avec les déclencheurs et les cir-
cuits logiques transistorisés.
- Réponse des amplificateurs.
Ce temps de réponse est constant et indépendant de l'échelon de courant injecté. Il est de
45 ms.
- Réponse de l'amplificateur d'embrayage.
Un essai a été fait sur la maquette de commande des barres de PEGASE.
La détection du mouvement des barres était faite par un potentiomètre de recopie qui
effectue un t e r pour la course de pilotage, soit environ 10 tours pour la course totale.
La tension recueillie sur le curseur du potentiomètre était appliquée sur l'une des voies
d'un oscillographe à double trace.
L'amplificateur d'embrayage était attaqué par un circuit NI commandé par un bouton-
poussoir. En actionnant ce bouton-poussoir, on donne l'ordre de chute de barre et on établit une
tension sur la deuxième voie de l'oscillographe.
Avec une caméra à vitesse de déroulement constante, qui fournit le balayage dans le temps
des niveaux appliqués sur l'oscillographe, on a relevé :

- l'instant t- où l'ordre de chute de barres est donné,


- l'instant t« où la barre commence à se déplacer.
On peut estimer que l'intervalle de temps t. - t o est au maximum de 70 ms.
Donc le temps de réponse global des chafhes de sécurités neutroniques est de 115 ms.

τ _ : Temps de réponse de l'appareillage de mesure de débit associé au seuil.


m
(^ * * *-•

La fonction chute de barres est réalisée à partir de 3 détecteurs TEC.


Ceux-ci excitent des déclencheurs à seuils réglables. Les déclencheurs attaquent des cir-
cuits logiques à coïncidence 2/3, dont le signal de sortie provoque la chute des barres.
Il n'a pas été fait de mesure de temps de retard de cet ensemble.
- 306 -

Comme nous savons que c'est une sécurité "lente" et que le retard est supérieur à celui
du seuil de dépassement de puissance, nous avor.s adopté la valeur 0, 6 seconde.

Remarque : Dans toutes les études faites avec le programme ART, la chute de barres a lieu par
dépassement du seuil de puissance.

VII - CONCLUSION.

Le programme ART 04, qui ne permet pas quelquefois de connaître les évolutions des
caractéristiques du coeur, fournit malgré tout des résultats satisfaisants.
De son exploitation on peut tirer :
- la marge de sécurité d'un réacteur en régime établi
- le flux calorifique maximum atteint au cours d'un accident
- la probabilité de fusion
- l'efficacité des actions automatiques de sécurité.
L'application de ce programme au réacteur PEGASE a demandé de nombreuses études pré-
liminaires afin de s'assurer que les valeurs des constantes ne conduisaient pas à des instabilités
qui stoppent le calcul de l'ordinateur IBM 704, ou à des régimes initiaux incorrects.
-, 307 -

REFERENCES

flj ART 02 - P r o g r a m for the treatment of r e a c t o r t h e r m a l t r a n s i e n t s on the


IBM 704 - WAPD - TM - 156 - U. S. AEC RESEARCH AND DEVELOPMENT
REPORT. Nov. 1959.

|2J Lecture notes on heat extraction from boiling water power r e a c t o r s -


A. LOTTES, M. PETRICK, J. F . MARCHATERRE - ANL 60. 63 Oct. 1959.

[3j Preliminary investigation of burn-out and pressure drof at 830 and 1215 psia
with a parallel channel effect. - BETTIS ATOMIC POWER LABORATORY
REPORT - WAPD - TH - 223 (Juillet 1956).

[4J E t u d e h y d r a u l i q u e de l ' é l é m e n t c o m b u s t i b l e n o r m a l d e P E G A S E - S O G R E A H - 1960.

[5J Propriétés thermodynamiques de l'eau et de la vapeur d'eau WUKALOWITCH.

[jîj Forsed convection heat transfert burn-out studies for water in rectangular
channels and round tubes at pressures above 500 psia "BETTIS ATOMIC POWER
LABORATORY WAPD - 188-Oct. 1958.
R.A. DE BORTOLI, S. J. GREEN, B. W. LE TOURNEAU, M. TROY et A. WEISS.
- 309 -

ANNEXE II

REGIMES TRANSITOIRES DES BOUCLES EDF

I - INTRODUCTION
II - PHENOMENES ETUDIES
III - SCHEMATISATION DES CIRCUITS
III. 1 - Ensemble circuit immergé et circuit émergé
III. 2 - Circuit immergé proprement dit
IV - FORMULATION MATHEMATIQUE
IV. 1 - Principes généraux
IV. 1.1. - Propriétés du gaz
IV. 1.2.- - Equilibre des pressions totales dans la boucle
IV. 1.3. - P e r t e s de charge
IV. 1.4. - Température moyenne de tronçon
IV. 1. 5. - Dégonflage
IV. 1.6. - Circuit DRG
IV. 1.7 . - Coefficients d'échange thermique
IV. 1.8. - Bilan énergétique
IV. 1.9. - Retards
IV. 2 - Ensemble du système d'équations
V - DEFINITION DES NOTATIONS
V . l - Variables
V.2 - Constantes
V.3 - P a r a m è t r e s
VI - SIMULATION DES ACCIDENTS
VI. 1 - Variables de pilotage
VI. 2 - Conditions initiales
VI. 3 - Accidents étudiés
VII - ETUDE ANALOGIQUE
VIII - CONCLUSION
- 311 -

REGIMES TRANSITOIRES DES BOUCLES EDF


(d'après CPLA 4.19)

I - INTRODUCTION.
Chaque boucle constituant une enceinte isolée et de petite dimension placée elle-
même dans l'enceinte du réacteur, le seul accident qui puisse avoir des conséquences graves du
point de vue sûreté, est la mise en communication non contrôlée, explosive ou non, du volume
intérieur de la boucle avec le milieu extérieur : piscine, enceinte étanche ou atmosphère. Cet
accident peut donner lieu à une émission de projectiles pouvant détériorer le matériel se trouvant
à proximité, à un dégagement de CC· provoquant une surpression importante dans l'enceinte
étanche et à une contamination générale de l'atmosphère de cette enceinte.
Tant que la boucle n'est pas en communication avec l'extérieur, les accidents qui
peuvent s'y produire sont d'une beaucoup moindre importance puisque les installations annexes
du réacteur PEGASE : canaux de transfert et ensemble des labos-chauds, sont prévus de façon
à permettre, dans des conditions de fonctionnement normal, la manipulation, puis la réparation
ou la destruction des boucles endommagées ou contaminées.
La mise en communication des boucles avec le milieu extérieur peut être due,
soit à une diminution de la résistance mécanique des matériaux présents dans la boucle, soit à
une augmentation des contraintes qu'ils subissent et le plus souvent aux deux réunies.
Finalement les accidents seront dus à une élévation de pression ou de température
générale ou localisée ou bien à une exposition trop prolongée des matériaux aux rayonnements.
La question de la tenue des matériaux aux rayonnements ne fait pas partie de l'étude entreprise
ici ; donc les variables qui nous intéressent dans l'étude des régimes transitoires sont Tes t e m -
pératures et la pression dans la boucle.

II - PHENOMENES ETUDIES.

Le système d'équations adopté pour déterminer l'évolution des caractéristiques


de la boucle permet de simuler à peu près tous les cas de fonctionnement normaux ou accidentels.
Quelques régimes particuliers nécessitent toutefois des transformations plus ou
moins impc .. .ites.
Dans cette annexe, seuls sont exposés les principes généraux qui ont permis d'éta-
blir un sj s ^ n e dit "normal" pour les boucles EDF 2 et EDF 3 en pile.
- 312 -
Ces boucles constituant des ensembles expérimentaux d'une conception assez nou-
velle, un prototype a été construit pour chaque type. Une première campagne de calcul a eu lieu
avec une formulation mathématique et des coefficients adaptés au prototype.
Certains régimes transitoires étant réalisables sur le prototype, les résultats
devaient être comparés avec ceux du calcul pour permettre d'évaluer la validité des équations
et des coefficients choisis.
Malheureusement aucun essai significatif n'a encore pu être fait sur la boucle
prototype en régime transitoire. Toutefois à la suite des essais en régimes permanents, certai-
nes modifications ont été apportées dans les équations et les coefficients ont été adaptés à la con-
figuration des boucles EDF définitives qui doivent être irradiées dans le réacteur.
Les modifications ainsi réalisées avaient pour but d'une part d'approcher le plus possi-
ble le comportement physique des boucles à l'aide de la formulation et d'autre part de rendre
plus facilement exploitable cette formulation sur machine analogique.

III - SCHEMATISATION DES CIRCUITS.

III. 1 - Ensemble circuit immergé et circuit émergé.


Chaque boucle comprend un circuit principal de COO à débit variable, et un circuit
auxiliaire piqué en dérivation sur le premier : un compresseur Corblin y assure un débit volume
constant de 2 l / s .
Schématiquement ces deux circuits ont été considérés comme 2 volumes distincts mis
en communication par une canalisation AA' permettant l'écoulement du CO0 destiné à réaliser
l'équilibre des pressions, plus 2 canalisations BB1 et CC représentant le branchement du circuit
de détection de rupture de gaine et assurant la circulation du débit constant de COO de 2 l / s .
Ci

Figure A. II. 1

Circuit principal Circuit auxiliaire


Volume 0" Volume y}'
Température θ Température Θ1
Masse spécifique ρ Masse spécifique P1
Pression Ρ Pression P1

La liaison du circuit principal de la boucle immergée dans la piscine à l'installation


fixe du circuit de DRG se fait à travers la piscine par des tubes souples en inox de faible résis-
tance thermique ; le COO dans la partie fixe du circuit de DRG est donc à une température voisine
Ci

de celle de la piscine.
- 313 -

III. 2 - Circuit immergé proprement dit.


Le circuit principal immergé, de volume·»/ a été divisé en 7 tronçons.

Figure A II. 2

1 - Canal d'essai
2 - Partie supérieure du tube de force
3 - Filtre
4 - Echangeur
5 - Vanne trois voies permettant de
bypasser l'échangeur
6 - Soufflante
1
7 - Partie inférieure du tube de force

Pour chaque tronçon :


- les masses calorifiques des différents milieux sont supposées ponctuelles
- la valeur moyenne des différentes variables est considérée.

IV - FORMULATION MATHEMATIQUE.

IV. 1 - Principes généraux.


IV. 1,1 - Projjriétés_du_gaz.
- L'inertie du gaz a été négligée, un calcul approximatif ayant montré qu'en cas de
blocage du rotor de la soufflante, le débit s'annulait très rapidement.
·- L'enthalpie du C0 o est supposée proportionnelle à la température dans la limite
des écarts de température entre les différents points du circuit à un instant donné.
- Les équations d'état adoptées sont celles d'un gaz parfait pour le circuit princi-
pal et le circuit DRG.

7 Ρ - p (Θ. + 273) = 0
r
ira
7 ' P ' - ρ1 (Θ' + 273) = 0
Une équation d'état du CO» donnant des résultats beaucoup plus exacts a tout d'abord
2 2
été choisie (erreur inférieure à 2 p. 100 dans le domaine 20°C/450°C et 1 kg/cm /60 kg/cm ).
- 314 -

Mais compte tenu de la précision du calcul machine pour l'étude de l'équation envisagée,
il a fallu admettre que les résultats seraient meilleurs avec l'équation adoptée, quitte à modifier
les valeurs de 7 suivant les régimes étudiés.
- L'expression donnant la chaleur spécifique du CO2 à pression constante en fonction
de la température et de la masse spécifique a été obtenue par paramétrage du n° 30.125 du
code SEM.T (150 à 400°C et 1 à 70 kg/cm 2 ).

c =•• e + ε , Θ, + € „ ρ + ε ,ρ Θ.

ο 1 lm 2r 3r lm

Pour l'ensemble de la boucle, cette seule valeur de la chaleur spécifique a été prise.

IV. 1. 2 -
i=7
Δ ρ + Δρ +Σ Δ Ρ. = ο
ί=1

Normalement la charge motrice de la soufflante Δ p o et celle du thermosiphon Δ Ρ sont néga-


b η
tives, les pertes de charge étant positives.
IV. 1. 3 - Pertes_de_£harg_e_.
La perte de charge accidentelle est donnée par l'expression :

Elle est due par exemple à une chute du filtre ou du panier dans la canalisation.
Comme il est difficile de prévoir des vrleurs plausibles de A , dans plusieurs cas,
cL

l'étude a été traitée ainsi :


- avec différentes valeurs de A
a
- la perte de charge n'intervient pas brusquement et 3 formes différentes de Δ ρ
ont été prises. Δ ρ croft de 0 à sa valeur nominale entre les instants t n et t
cl "α Χ cl
La charge motrice du thermosiphon peut s'écrire :
Δ ρ = - A (Θ1Ο - θ. )
*n η 12 4m

L'expression théorique de cette charge s'écrit :

Δ (t) : Différence de poids spécifique du COO entre le point moyen du canal d'essai et le point
moyen de l'échangeur. ^ ?
h , : Différence de niveau entre ces deux points.

ΔΡ= P ( e 4 m ) - P<e 1 2 )
- 315 -

L'équation d'état des gaz parfaits donne :

4 m ) = ( T T273 P(9
12J Θ, „ + 273
4m 12

d'où

L'équation d'état permet d'écrire :


θ, + + 273
273 θ,
Θ, + 2731
+2731 ΓΘ, - θ . θ. - θ, _
[ lm lm ,_
lm 4m lm 12
θ'4m
. +273 " θ, +273J = g h
P
En supposant que pour l'étude de la convection naturelle le circuit fonctionne à masse
constante, c'est-à-dire à p constant et si également Θ. + 273 est grand devant θ, - Θ,
4m lm \i
l'équation adoptée pour l'expression de ^ p est obtenue à partir de l'équation ci-dessus.
Le coefficient A est facile à expliciter, mais en réalité, il a été déterminé expéri-
mentalement d'après les essais faits sur le prototype.
La dernière expression de Δ ρ montre que cette charge motrice est faible en fonction-
nement normal puisque θ „ - θ est faible.
Lorsque la soufflante s'arrête, la convection naturelle demande un certain temps pour
s'établir ; pour tenir compte de ce phénomène, trois formes différentes de Δ ρ ont été adoptées
suivant les valeurs du temps.
Cette charge motrice prend sa valeur nominale linéairement en fonction du temps entre
les instants tn et t. .
On In
Les pertes de charge.
a) dans le canal d'essai,
dans la partie supérieure du tube de force,
dans le filtre,
dans la partie inférieure du tube de force.
. . . données par les formules classiques pour un gaz circulant dans une canalisation sont de la
forme :
2
ûp = J p ν
J
J : coefficient de perte de charge

A J q

Cette forme théorique a été d'abord envisagée et d'après les résultats expérimentaux
sur la boucle prototype la détermination de A a été entreprise. Les résultats ont montré que
- 316 -

A variait de façon systématique et c'est le tracé de log Δ ρ en fonction de log q et de log p qui a
permis d'établir la formule suivante :
ο
Δρ = A -
-1

A chaque tronçon correspond une valeur de α et de A.


Etant donné les possibilités de la machine analogique les valeurs de α divisées sont sim-
ples, naturellement les valeurs de α obtenues expérimentalement ne le sont pas.
Dans la première formulation écrite pour le prototype, l'expression des pertes de charge
ne tenait compte que des variations de température, les régimes transitoires à pression varia-
ble n'ayant pas été envisagés dès le début de l'étude.

b) la perte de charge de l'ensemble qui se trouve entre la sortie du filtre et l'entrée


dans la soufflante a été décomposée en deux termes, l'un attribué à l'échangeur et l'autre attri-
bué à la vanne.
Le premier terme s'annule quand l'échangeur est by-passé, le deuxième terme est alors
égal à la perte de charge de l'ensemble.
Ce découpage a été inspiré par les résultats obtenus avec les prises de pression totales
placées sur le prototype n° 2 de la boucle EDF.
Les pertes de charge vérifiaient dans tous les
cas à 4 p. 100 près la relation suivante :

I : sortie du filtre,
A : entrée soufflante.

La perte de charge Δ ρ τ τ est de signe


contraire aux autres, à cause de l'effet
de thermosiphon, le gaz est chaud au
point bas à l'entrée de l'échangeur et
froid au point haut dans les tubes qui
réunissent les collecteurs. Figure A II. 3
En prenant pour le débit dans l'échangeur la valeur q β , Δ ρ est bien de la forme :
JK

(g β)α

La valeur trouvée pour a est voisine de 2. Le coefficient Λ a été ajusté à la boucle en


Δ ρ . κ a été prise comme perte de charge de l'échangeur Δ Ρ4·
pile et cette valeur

La perte de charge restante :

Δ ρ Ap
ΙΑ" JK
. . . a été attribuée à la vanne, elle a été écrite sous la forme : Δ ρ = f (β )
- 317 -

A l'aide des résultats des expériences, f (β ) a été tracée. Un trinôme en β a été choisi
comme représentation.
b
0 " bl β + b
2 β 2

Ce travail a été fait pour le prototype n° 2, les coefficients ont ensuite été adaptés aux
boucles définitives.

c) ' · erte de charge de la soufflante est donnée par l'équation de la forme suivante :

=p Pouvoir manométrique.

-3-T Coefficient de débit.


\> Ν

C'est une expression analytique d'une caractéristique de la soufflante en coefficients


de RATEAU.
La validité de cette équation a été étudiée d'après les résultats d'essais des soufflantes
fournis par la Société RATEAU. Les coefficients ont été déterminés également d'après ces
compte-rendus.
L'équation peut également s'écrire sous la forme :

2
,, ci
6 Ρ

En faisant Ν = 0, autrement dit, en bloquant le rotor, l'expression de la perte de charge


Δ pR est de la même forme que celle des autres tronçons.

IV. 1. 4 - Température J]^^ennj_deJron£on_.


La moyenne arithmétique entre les températures d'entrée et de sortie a été adoptée.
Cette méthode es', valable dans le cas où la différence de température entrée et sortie
dans un tronçon est faible devant la différence de température gaz-piscine. Dans les autres cas,
des oscillations dans la réponse des températures ont été introduites. Ces oscillations sont par-
ticulièrement visibles pour iet> grandes ouvertures de vanne.

IV. 1. 5 - -Dégonflage.
Dans cette étude, la fuite n'est pas localisée. Seulement a été supposé, que de ce
point de vue, le système se réduisait à deux capacités de volume·^ et ^J ·, entre lesquelles existe
une perte de charge (voir Figure A II. 1).
Les conséquences étudiées de la fuite du gaz, sont d'une part, la diminution de pression,
de. masse spécifique et de débit, et d'autre part, la diminution d'énergie interne du gaz corres-
pondant au travail fourni au milieu extérieur dans la détente.· A chaque instant, le gaz qui s'échap-
pe est à la température moyenne de la boucle, c'est-à-dire θ : moyenne entre les températu-
res les plus chaudes et les plus froides du circuit, soit entrée et sortie du eanal d'essai.
- 318 -

La masse de gaz qui s'échappe à l'instant t s'écrit :

dM s dt
• (TTT) {¥* t \["
C'est la formule du débit masse au col d'une tuyère supersonique.
S : est considérée ici comme la section de fuite,
Ρ : pression dans l'enceinte,
Ρ : masse spécifique dans l'enceinte,
Τ : température dans l'enceinte.

Ρ
ο Ρ
ρ τ Ρτ
ο ο
Ρ
ο
Po : conditions initiales.
τ
Μ : masse totale de COO dans la boucle.

1
χ / 2Y - Γ 27
=
vrny y τη
dt Po To py
En posant :

K· = X £

_
dt κ
" "t r \ l T
ο
<\}· : volume occupé par le CO2 dans le circuit principal.
En prenant comme température de référence, la température moyenne de CO2 dans le
tronçon n° 1

dM _
dt
- 319 -

Le travail reçu par le gaz du tronçon i au cours de la détente due au dégonflage (quantité
négative) est :
d *£t = - Ρ dV.

en supposant que le gaz est sans viscosité.

Or : PV.= M.
1
d'où : V.
— _
d V. î Ρ
1
Ύ
Ρ
et : ο
Ρ=
Τ
ρτ
Po ο
Ρ
0 V. Τ d p
Ρ Τ
ο ο

En admettant
dp 1 dM
dt ύ dt
le travail est donné par :
3

En posant : jî
Ρ
ο 1 Λ\Λ 2
Κ =Κ1 — Χ -ç I ~fr~ I

W K V S P
i =- i t V \x ο/
y

IV. 1.6 - Circuit J?_RG_.


La canalisation AA1 (voir figure A II. 1) sert uniquement à calculer la perte de charge
entre le circuit principal et le circuit DRG.
En régime stationnaire
a
qB q c = Ρ' Q ; q A = o

p = pi

En régime transitoire

q
A ""' dt
La perte de charge entre les 2 circuits est :
2
Ρ - Ρ1 = π 1 ρ· ν

ν étant la vitesse du CCL dans AA1


ù
- 320 -

2,qA
-«• ( ρΓ

Ρ - Ρ'
Ρ'
π et 7ΓΟ sont des coefficients constants.
1 Δ
dp'
Ρ_ 1
dt
Ρ
Pour introduire P - P 1 en valeur algébrique, il a fallu affecter d'un signe . Ce
signe est celui de la vitesse du CO dans la canalisation de décharge orientée du circuit princi-
pal vers le circuit DRG.
Cette équation au voisinage de Ρ - P1 = 0 provoque des oscillations sur q', qui dans
certains cas sont divergentes.
Ces oscillations sont dues à ce que la formule est écrite à partir du théorème de Ber-
nouilli classique, applicable seulement à des écoulements permanents. Or durant les régimes
transitoires les écoulements ne sont pas permanents.
d P'
Ce phénomène s'accentue lorsque le débit diminue (P - P' et au voisinage de zéro).
En effet, dans ces conditions les forces d'inertie ne sont pas négligeables devant les forces de
frottement interne (viscosité) et sur les parois.
En utilisant le théorème de Brenouilli en écoulement non permanent :

z + .?_ S = Cte
ω g δt
une a u t r e f o r m e de l'équation de la p e - t e <\e c h a r g e a été déduite :

d P'
ρ-ρ·=ΦρΤ
dt dt Ψ
dt2

Après avoir adapté les circuits machine à cette nouvelle forme, certaines oscillations
machine persistaient. La première forme a donc été conservée en introduisant un amortissement
extérieur sur d P'/dt. Cette solution a été adoptée parce qu'elle était la plus rapide et que la
durée d'utilisation des machines attribuée à l'étude était limitée.

Débit DRG.

En régime transitoire, le débit qui sort de la boucle n'est pas toujours égal à celui qui
revient.
En valeur algébrique le débit q supposé être canalisé par AA1, se répartit entre l'aller
et le retour DRG.

q' B - q B - β

q'
- 321 -

A la suite des essais du prototype, il a semblé nécessaire de mettre en place un


réchauffeur électrique de puissance W sur le retour à la boucle du circuit DRG. En effet, le
r
boa constitue un échangeur et le CO revenait à la température de l'eau de la piscine. Même
avec un débit q' faible, la perte de c .lories était grande.
C'est pourquoi l'équation adoptée pour définir le débit dans le circuit DRG est :
d P'
1
q' = qC = p'Q - δ à'

Lorsque q - δ q» est positif, la quantité de chaleur nécessaire pour réchauffer le CO_


est empruntée au gaz de la boucle. Mais lorsque en cas de dégonflage brutal, qc - δ q A est
négatif, la quantité de chaleur correspondante n'est pas récupérée par le gaz de la boucle.
Dans ce cas là :

q' = 0 et W =0
r

IV. 1. 7 -
Dans un échange thermique par convection entre une paroi et un gaz, le flux thermi-
que s'écrit :
0 =a S Δ θ
α : coefficient d'échange
S : surface d'échange
Δ θ : différence de température gaz-paroi en °C.

Echange entre l'eau de la piscine et le gaz à travers la surface d'une section du circuit
normalement calorifugée.

0. = h. S. (Θ. - θ )
ι i l îm ο

h. : représente le coefficient d'échange à travers une paroi formée de matériaux multiples.

h h λ h λ
+
i ol 1 12 2

χ. : épaisseur du milieu j séparant le gaz de l'eau de la piscine.


λ. : conductivité thermique du milieu j .
«I

h , : coefficient d'échange par convection à la paroi intérieure du tube.


ol
h. . , : coefficient de conductivité au contact à la surface de séparation du milieu i et du milieu
j, j+1

En ce qui concerne la b a r r i è r e thermique constituant le calorifugeage des boucles dans


la section courante, seul h dépend du débit.
En supposant que le Margoulis de l'écoulement et la chaleur spécifique du CC» sont
constants, h est proportionnel au débit masse de CGO et ne dépend pas d ' S autres p a r a m è t r e s .
Ol ο
- 322 -

De plus en admettant que les autres coefficients d'échange sont constants, ces hypothèses
permettent d'écrire :

q + r.

q : débit masse de CC> dans la boucle

p
i
• coefficients constants

r.
1
Cette façon d'écrire les coefficients d'échange convient bien lorsque l'écoulement se fait
en régime turbulent mais les valeurs de h. obtenues sont trop élevées pour les faibles valeurs
de q. D'autre part, il est commode pour les calculs d'avoir :

h. (o) = G

Pour q < 100 g/s environ, la définition suivante de h. a donc été adoptée :

V lj q

1. : coefficient constant,
ι

Echange gaine gaz.


Les températures qui définissent le Δ θ de la formule d'échange thermique sont :
la température maximum à la surface de la gaine de l'élément combustible θ et la moyenne
arithmétique des températures d'entrée et de sortie du gaz dans le canal d'essai (tronçon n° 1) :
Θ, . Le coefficient d'échange n'est donc pas un coefficient de ctwection au sens strict puisque
ira
Δ S n'est pas défini à partir de la température du film.
Soit α = M C vp
M : Margoulis de l'écoulement considéré,
C : Chaleur spécifique du gaz à pression constante,
ν : Vitesse de circulation du gaz. λ
Si s est la section de passage du gaz dans le canal,

et

Les essais sur le prototype ont permis de vérifier que M ne dépend que de q et est pro-
- -0,2
02
portionnel Λa q environ.
- 323 -

En posant
S M
s -0,167

Pour les calculs, Wj, sera déterminé expérimentalement.


ι
Echange gaz-eau dans l'échangeur.
Les températures qui définissent le Δ θ sont la température de la piscine et la tempé-
rature moyenne du gaz dans l'échangeur.
Dans ce cas, il n'existe pas de barrière thermique, le CO» n'est séparé de l'eau de la
piscine que par l'épaisseur des tubes d'inox. Le coefficient d'échange h s'écrit donc :

h =â +
λ +
a7

a : coefficient de convection, côté gaz,


λ ; conductivité thermique de l'acier inoxydable,
«' : coefficient de convection naturelle, côté eau.

En fait σ est beaucoup plus petit que — et que or'. Compte tenu de la précision des
calculs et de la détermination des coefficients, l'approximation h = a est acceptable pour l'échan-
geur.
En effectuant les mêmes transformations qu'au paragraphe précédent et avec M constant

0 = *h q C Δ θ

4 s 4
4

. est déterminé expérimentalement à l'aide des mesures faites sur le prototype.

IV. 1. 8 - Bilan_ énergétique.


Les sources énergétiques de la boucle sont :
- Le barreau combustible qui fournit la puissance W. """S
- La moto-souffiante aux bornes de laquelle on fournit la puissance W .
S

- Le réchauffeur électrique sur le retour à la boucle du circuit DRG de puissance W .


La puissance W est dissipée par :
- Echauffement du barreau combustible plus sa gaine soit :

^u dt ^
- 324 -

- Transmission au gaz dans le canal d'essai soit :

La puissance W est transformée en :


- La puissance transmise au gaz dans la compression soit :

ίο" 6 g-^p ΔΡ6

T| étant le rendement de la soufflante.


7) = f (-^r-T)
ΡΝ
- La puissance correspondant aux variations d'énergie cinétique du rotor soit :

_4*2 INM
3,6 106 dt

- La puissance dissipée dans les pertes diverses (pertes électriques, frottement fluide, frotte-
ment solide etc . . .) réunis sous la forme donnée.

N2k

Dans le schéma analogique, cette équation sert à calculer W et les valeurs obtenues
S

sont nettement inférieures à celles trouvées au banc d'essai du prototype n° 3 monté avec la
soufflante de série de 45 ch.
Le coefficient k avait été déterminé d'après les résultats d'essais du prototype n° 2
monté avec la petite soufflante de 7 ch et les coefficients de l'équation du rendement d'après les
courbes données par RATEAU ; il semble que, d'une part la mesure de la puissance de la souf-
flante sur les prototypes ait été défectueuse et d'autre part, que RATEAU ait surestimé le rende-
ment de ses soufflantes. Il faut donc considérer que les valeurs de W obtenues par le calcul
6

analogique représentent seulement 70 p. 100 de la puissance réellement absorbée.


La puissance W est transmise à l'ensemble de la partie inférieure du tube de force.
Une partie sert à réchauffer le débit DRG retournant à la boucle, de la température de la pisci-
ne θ à la température moyenne du tronçon.

La puissance absorbée par le COO est répartie entre :


- La variation de son enthalpie entre l'entrée et la sortie du tronçon i

β q C (Θ -θ ) pour l'échangeur.

Au niveau de la partie supérieure du tube de force, du filtre, de la vanne et de l'échan-


geur l1 enthalpie constitue la seule source d'énergie.
- L'échauffement des parois du tube de force

d Θ.
dt

JL. représente la masse calorifique de la fraction de la paroi du tronçon i supposé à la tem-


pérature Θ. .
^ un
- La chaleur transmise à l'eau de la piscine à travers le tube de force

h. (Θ. - θ )
ι im ο

θ ) pour l'échangeur.

- Le travail fourni au milieu extérieur quand le gaz se détend (dégonflage)

/τ \1
\2
\ lm /
ο

IV. 1.9 -Retards.


Les retards de chaque tronçon étant très faibles, ils ont été tous rassemblés dans
une seule équation où figure le temps de transit par le circxut d'échangeur et le temps de transit
par le circuit direct. Cette équation lie la température d'entrée dans la soufflante aux tempéra-
tures de sortie de l'échangeur et de la canalisation de by-pass.
Elle est de la forme :

θ.., (t) = θ. β (t -T)


î+l, e ι, s

Θ. - : température d'entrée dans le tronçon i + 1,

Θ. : température de sortie dans le tronçon i,


i» s
t : temps,

T : temps de transit du gaz du point moyen du tronçon i au point moyen du tronçon i +. 1

En régime stationnaire où les températures sont indépendantes du temps cette équation


s'écrit :

Si V est le volume où circule effectivement le gaz et T le temps de transit, la conser-


vation de la masse s'écrit : \

Tq = Vp

Le temps de transit du gaz dans la boucle avec l'échangeur est donc :

+ VeP
q βq
- 326 -

et dans la boucle avec le by-pass :

V
v P + dP
q (1 -β ) q

Dans la plupart des cas, les temps de transit sont très faibles devant les temps de
réponse du système. Ils ont été alors négligés et l'équation de retard est celle correspondant
au régime stationnaire.

IV. 2 - Ensemble du système d'équations.

Σ Δρ. + Δρ + Δ ρ =0
*ι a η
Τ \
dM
dt
= - Κ' ( ο

t<t 0a
Δρ = ο
t -1

V '<
e S*- A a2
la Oa

t >t l a Δρ = A q2
a' a

t < ΔΡ =o

tn ΔΡ η - - TT- A
n < Θ 12 - θ
^
On
On

t > tIn

C =
im

Τ, = ΘΛ + 273
Ira lm

γΡ- Ρ (θ + 273) = 0

7 "Ρ 1 - Ρ 1 (θ1 + 273) - 0

ι> Ρ + = Μ

λ
P . p . - * λ- dp'
ρ ρ Ϋ dt
ΡΡ --
- 327 -

Tronçon 1 - Canal d'essai.

"lm
ο

lm 2

q pour q < q n
^ =P j - - ^ pour q

Tronçon 2 - Partie supérieure du tube de force.


3
/m \ 2

q C (θ -θ ) -KV Sp l- , ~ , - - - , . r
\Z ίο £ t \T.
v / i &ΤΏ. ο Ζ dt
lm '
o

θ
2m " 2

h
h 2 = 1 2 q pour q ^ 2
= Pg " —q~T7 POUr

Tronçon 3 - Filtre.
3

q C (Θ,,
23 - 0,3s') - Κ V,3 SVfΡ \T.
U
v
T. λ2
^ 9 J " Κ3 l<θ3mV 9
.
J + μ
o' r
3

dt
lm /
o

.1,5

Θ
23
o.
3m 2

h OUr
h 3 = lg q pour q ^ 3 = Pg " ~^T P 13
3
- 328 -

Tronçon 4 - Kchangeur.
1
lm 2
\
. . ) U l

ΔΡ.-A
4 4 ρ

- 4s 5s
4πι 2

Tronçon 5 Γ Vanne.

Τ, \2 dθ

Δρ

5s
o
5m 2

h
q pour q 5 = P5 " q ΐl Pour ^ > Q
18
Ο

Tronçon 6 - Soufflante.

d9
. 6m
C (9 V = h L
6e 6 6 dt
lm

'»*'"
6m

= l 6 q pour q

h
6=P6

+ B
6 6 PN
- 329 -

Tronçon 7 - Partie inférieure du tube de force.


(Θ θ K V S P = (h + C )
67- 7 1> - 7 t 7 * dt
lm

1,5

'7m

h ? = l ? q pour q h = P pour q > q 1 7


7 7 q +r?

q' = P ' Q dp '


W = W P1 dt δ
r ro

q· = 0 Ι γ d P1
W = 0 ' P f dt
r
- 330 -

V - DEFINITION DES COTATIONS.

V. 1 - Variables.
Ce système de 42 équations comporte 45 variables en plus du temps.
Le tableau ci-dessous en donne la liste :

SYMBOLE UNITE DEFINITION

s Temps
•<-·

W kW Puissance thermique débitée au barreau

Ws , kW Puissance électrique aux bornes du moteur de la


soufflante

Ν tours/ran Vitesse de rotation de la soufflante

η Rendement thermodynamique de la roue


„ x débit échangeur
β Rapport . ^ totgl

q kg/s Débit masse de la boucle


3
Ρ /
g/cm Masse spécifique du CO,

qr kg/s Débit masse dans le circuit DRG

Ρ1 g/cm Masse spécifique du CO, dans le circuit DRG

ρ kg/cm Pression de référence

Ρ1 kg/cm Pression dans le circuit DRG

Μ kg Masse de gaz dans la boucle

C kJ/kg. °C Chaleur spécifique du CO à pression constante

Δ pa kg/m Perte de charge accidentelle

Δ ρη kg/m Charge motrice du thermosiphon

Δ pi Charge motrice ou perte de charge dans le


kg/m
i=l à 7 tronçon i

Ττ °K Température absolue de référence


Im
θ °C Température de gaine maximum
u
θ. °C Température moyenne du CO dans le tronçon i
im Ci
- 331 -

SYMBOLE UNITE DEFINITION

θ °C Température de sortie du tronçon i ou


ί , i+1
(1.2 - 2,3 température d'entrée du tronçon i+1
6,7 - 7,1)

Θ °C Température de sortie du CO9 du tronçon 3


Θ

°c Température de sortie du CO2 du tronçon 4

6
5s
°c Température de sortie de la vanne

Θ

°c Température d'entrée du CO0 du tronçon 5

h. kJ/°C.s Coefficient de transmission dans le tronçon i


1
i=l, 2, 3,
5, 6, 7

Les conditions initiales (régime nominal) sont symbolisées en ajoutant 0 à l'indice


du symbole.

V. 2 - Constantes.
Elles correspondent à des valeurs fixes quel que soit le régime étudié. Leur détermi-
nation a donné lieu à des calculs et à des évaluations graphiques nombreux. Seuls sont indiqués
ici, les documents, les essais de base et les méthodes utilisés pour les calculer.
- 332 -

SYMBOLE VALEUR DEFINITION METHODE DE CALCUL,DOCUMENTS

6.71 kJ/°C Masse calorifique du Calcul numérique à partir des tables


**u
barreau + gaine de chaleurs spécifiques, plans des
cartouches EDF2 des paniers
μι 20, 76 " PEGASE et des boucles.
5,46 "
^2
*S 15.23 "
31,3 " Masse calorifique de la
^4
fraction de la paroi du
14.67 "
tronçon i supposé à la
20,4 " température Θ.
^6 F
îm
13.52 "

300 1 Volume total libre à Calcul numérique, extrapolation des


l'intérieur de la bou- résultats d'essais sur le prototype.
cle. Plans de la soufflante.

900 1 Volume total libre à Calcul numérique. Plans du circuit


l'intérieur du circuit D.R.G.
D.R.G.

V 25,9 1
l
V 27.2 1
2
V 31.2 1
3
Calcul numérique.
V 78,6 1 Volume du tronçon i
iV4 Plans de la boucle.
V 10,5 1
5
V 37,4 1
6
V 40,3 1
7

V 110,5 1 Volume total du gaz qui


circule dans la boucle
sans réchangeur.

V 1,6 1 Volume séparant la sor-


d
tie de la vanne de la sor-
tie de l'échangeur.

V 77,1 1 Volume séparant l'entrée


e
de l'échangeur de la sor-
tie de l'échangeur.

Q 2 1/s Débit volume dans le cir- Valeurs indiquées par les notices
cuit D. R.G. en régime provisoires de fonctionnement de
permanent. PEGASE

θ 44°C Température de l'eau


0 dans la piscine.

θ1 25°C Température du gaz dans Evaluation d'après la température


le circuit D. R.G. piscine et la température de l'air.
- 333 -

SYMBOLE VALEUR DEFINITION METHODE DE CALCUL DOCUMENTS

W 24 kW Puissance thermique Valeur fixée à l'époque de l'étude. La


Γ cédée au gaz par le solution actuelle comporté un échangeur
réchauffeur du circuit gaz-gaz entre le départ et le retour
D.R.G. D.R.G. et un réchauffeur électrique
de 10 kW.

7 0,5345 Constante de l'équation


d'état du CO2 dans là
boucle. Paramétrage des courbes du docu-

7' 0,594 Constante de l'équation ment N° 30. 093 du code SEM. T.


d'état du CO2 dans le
circuit D.R.G.

Ψ 2. 10' 5 Coefficient de perte de Application numérique des formules


charge dans le circuit de Blench et de perte de charge dans
D.R.G. une conduite de longueur L à une
tuyauterie 0 14 L 30 m.

δ 0,5

0,856
0 Coefficients de la formu- Calculs effectués par le groupe du
ε 0,621 ΙΟ" 3 le de la chaleur spécifi- SPM.
que du CC·. Document n° 30. 125 du code SEM. T.
2,450
1 - 0,301 1θ" 2

Ι3 0,05 kg/m 2 Moment d'inertie du ro- Valeur indiquée par la Sté RATEAU
tor de la soufflante. dans sa lettre du 10 juillet 1961
0/15 852 DENCr/4.

g 9,81 m/s 2 Accélération de la pe-


santeur.

k 0,975 ΙΟ" 8 Coefficients de frottement Extrapolation et calculs numériques


dans la moto-soufflante. sur les résultats d'essais de la bou-
cle prototype n° 2.
λ 91,8 Coefficients de la carac- Paramétrage des courbes du compte-
téristique de rendement rendu des essais de qualification de
de la soufflante en varia- la soufflante PEGASE n° 1 de la
bles réduites. Sté RATEAU.

2,640

0,0044
Coefficients de la carac-
Β1 0,1305 téristique de la soufflan-
6
te en variables réduites.
9,1
- _
- 334 -

SYMBOLE VALEUR DEFIMTION METHODE DE CALCUL DOCUMENTS

6,81 Méthode graphique extrapolations et


\
calcul numérique à partir des résul-
A 7,35
2 tats des essais sur le prototype n° 1
A 60,2 Coefficients de perte de Ire et 2e campagne à SACLAY et sur
3
1,56 charge. le prototype n° 2 à CADARACHE.
A
4 Fiches thermiques EDF 1 et EDF 2.
A 11,3
7

b 1,117
o Coefficients de perte de
b 2,542 charge dans la vanne.
l
b 2,5
2

•AU; 0,804 Coefficient d'échange Extrapolations.


gaine gaz. Compte-rendu d'essai du prototype
n° 2 à CADARACHE.
0,235 Coefficient d'échange
global dans l'échangeur.

0,0437
h Détermination des valeurs moyennes
à partir du compte rendu d'essai du
0,0832
prototype n° 2 à CADARACHE et ex-
Définition des coefficients
0,1547
h de transmission.
trapolation à la géométrie et au débit
des boucles en pile.
0,204
h
0,1273
0,1048
h
1, 54 · 10" 2
Pi
p2 3,19 · 10" 2

p3 6,00 · 10" 2 Définition des coefficients Détermination des valeurs moyennes


de transmission. à partir du compte-rendu d'essai du
p5 8,01 · 10" 2
prototype n° 2 à CADARACHE et ex-
p6 8,13 · 1 0 " 2 trapolation à la géométrie et au débit
des boucles en pile.
p? 4,95 · 10" 2
1,63 · 10" 2
01
3,36 · 10 " 2
02
2
6,34 · 10"
03 2
8,35 · 10"
05 2
8, 56 · 10"
06
5,17 · 10" 2
07
r 1,37
i
r
1,37
2
r
1,37
3
r
1,35
5
Γ
1,35
6
r
1,35
7
- 335 -

V. 3 - Paramètres.
Les valeurs des paramètres dépendent des régimes transitoires étudiés.
Le tableau ci-dessous donne leur définition et leurs valeurs normales.

SYMBOLE VALEUR DEFINITION


τ 0 s Temps de transit du flux thermique entre le point moyen
du barreau et la surface extérieure de la gaine.
2
s 0 cm Section de fuite de CO_
t

A 0 Coefficient de perte de charge accidentelle


a

A 0 Coefficient de charge motrice du thermosiphon


η

0s Retard entre le début de la perturbation et l'apparition


de la perte de charge accidentelle

0 s Retard entre le début de la perturbation et l'apparition


ton
d'une charge motrice due au thermosiphon

10 s Retard entre le début de la perturbation et l'instant où


*la
le coefficient de perte de charge accidentelle atteint sa
valeur maximum

5s Retard entre le début de la perturbation et l'instant où


*m le coefficient de charge du thermosiphon atteint sa valeur
maximum

T °K Température absolue de référence à l'instant initial


lm
ο
ι /ΡΛ3/2
Κ Κ =0,068 - ( — )
* \Po/

κ· κ
. = 0,694 i f -2.)

VI - SIMULATION DES ACCIDENTS.

VI. 1 - Variables de pilotage.


Pour définir le système de 42 équations à 45 variables, il faut connaître l'évolution de
3 variables de pilotage, les états initiaux et les valeurs des paramètres correspondants.
Or l'étude est traitée en supposant que pendant la durée d'un régime transitoire, aucune
intervention n'est effectuée sur les électro-vannes d'admission et de vidange de COg.
Les variables de pilotage choisies correspondent alors aux moyens physiques d'action
sur le régime de fonctionnement de la boucle.
- 336 -

Ce sont :
- La puissance débitée au barreau W. Elle est connue lorsque l'accident est dû à un
saut de réactivité de 500 pcm ou à une chute de barres.
- La puissance de la soufflante W ou son régime N.
S
- L'ouverture ou la fermeture de la vanne β .
VI. 2 - Conditions initiales.
Trois types d'état initiaux au moment d'un accident ont été choisis pour les boucles
en pile. Ils correspondent :
S. aux conditions d'essais des barreaux EDF 3.
So aux conditions d'essais des barreaux EDF 2.
ù
SQ à l'état d'équilibre à froid.

SYMBOLE DE s
L'ETAT S
l
S
2 o
INITIAL

Ρ kg/cm 25 25 22,41

q kg/s 3,7 2,8 1,564

θ °C 399,2 401,3 59,1


u

β 0,108 0,2554 0,108

Ν t/mn 10.320 7.760 3.000

8, °C 362,6 343,2 59,2


lm

W kW 20,20 8,92 0,95


s

T,lm 635,6 616,2 332,2

Κ 9,56 9,17

Κ
1
0,0805 0,0794
- 337 -

VI. 3 - Accidents étudiés.


En introduisant dans le système d'équations différentes valeurs des paramètres et en
agissant au cours de l'étude sur les variables de pilotage, un certain nombre d'accidents ont été
simulés et notamment :
- l'accident au démarrage,
- l'accident à la puissance nominale,
- l'arrêt de la soufflante par grippage des paliers
- l'arrêt de la soufflante par coupure de l'alimentation,
- la perte de charge accidentelle,
- le dégonflage.

Ils sont étudiés en supposant :


- qu'aucune action de sécurité n'intervient,
- que les différents moyens disponibles pour contrôler et réguler le fonctionnement de
la boucle agissent.

VII - ETUDE ANALOGIQUE.

Pour faire une étude sur machine analogique, il est nécessaire de définir des variables
machine qui sont des tensions proportionnelles aux variables physiques. Le choix du facteur de
proportionnalité dépend d'une part des possibilités et des limites de la machine, d'autre part, de
la recherche d'une précision maximum sur l'ensemble des opérations élémentaires.
Les machines utilisées pour l'enregistrement des grandeurs (huit enregistreurs XY de
précision et un enregistreur multipistes à huit voies) ont permis de connaître l'évolution des
variables suivantes :
- les températures de sortie de chaque tronçon,
- la température de gaine maximum θ ,
- la puissance débitée au barreau W,
- la vitesse de rotation de la soufflante N,
- la charge motrice de la soufflante Δ PR*
- la puissance fournie aux bornes du moteur W ,
s
- la masse spécifique du CO2 dans la boucle ρ ,
- les débits-masse dans la boucle et dans le circuit D.R.G. q, q1,
- les pressions dans la boucle et dans le circuit D.R.G., Ρ, Ρ',
- le rapport du débit échangeur/débit total : β .
-3
Les enregistrements se font sur "variplotters" avec une précision de l'ordre de 10
L'importance du problème a nécessité l'utilisation de deux machines groupant 180 ampli-
ficateurs et 20 multiplieurs à servomécanismes.
Les éléments logiques, les potentiomètres et les amplificateurs introduisent une erreur
négligeable devant celle des multiplieurs à servo-mécanisme.
Le nombre élevé de ceux-ci fait que l'incertitude relative provenant des machines est
- 338 -

-2
de l'ordre de 10 alors qu'en général elle est inférieure à ce chiffre.

VIII - CONCLUSION.

Les résultats donnés sous forme de courbe sont analysés en même temps que l'accident
est étudié dans le rapport Sûreté PEGASE Tome II.
Ils permettent de déterminer quelles sont les meilleures méthodes pour assurer le con-
trôle et la régulation de la boucle, compte tenu du temps de réponse de la chaîne de sécurité en-
visagée.
De plus, certaines valeurs obtenues par le calcul, seront comparées aux valeurs expé-
rimentales recueillies au cours de régimes transitoires réalisés sur les boucles elles-mêmes
pendant la période de démarrage PEGASE.
Manuscrit reçu le 6 juillet 1964.
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