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Introduction :

Une centrale électrique est une usine qui produit de l’électricité. Il existe des centrales
thermiques, des centrales hydrauliques… et des centrales nucléaires. Toutes sont basées sur le
même principe : faire tourner une turbine couplée à un alternateur qui fabrique de l’électricité.
La différence de fonctionnement se situe au niveau de l’entraînement de la turbine. Dans les
centrales hydrauliques, l’eau des barrages actionne la turbine. Dans les centrales thermiques
classiques, un combustible fossile (charbon, gaz naturel ou pétrole) est brûlé pour transformer
de l’eau en vapeur capable l’entraîner la turbine. Dans les centrales nucléaires, les noyaux
d’uranium remplacent le combustible fossile. En se cassant, ces gros noyaux libèrent de
l’énergie nucléaire, qui sera utilisée pour produire de la vapeur d’eau laquelle, de la même
manière que dans les centrales thermiques, peut activer la turbine.

Un réacteur nucléaire est un ensemble de dispositifs comprenant une enceinte


enfermant un « cœur » dans lequel une réaction en chaîne peut être initiée, modérée et
contrôlée par l'humain via divers dispositifs de modération de la réaction de fission et
d'évacuation d'énergie (chaleur).
Dans le cœur, sous l’effet d’une collision avec un neutron, le noyau de certains gros
atomes, dits fissiles, a la propriété de se casser en deux (se fissionner), avec libération
corrélative d'une grande quantité d'énergie (de chaleur) et production de 2 à 3 neutrons eux
même capables de produire une nouvelle fission (créant ainsi la réaction en chaine). La
matière fissile qui constitue le cœur des réacteurs est en général de l’uranium ou
du plutonium .
Ces réacteurs sont industriels, civils ou militaires ou de recherche, mais il existe une
preuve géologique d'un cas (le seul connu à ce jour) de réacteur naturel ; le réacteur nucléaire
naturel d'Oklo où une concentration "naturelle" de métaux radioactifs a permis d'atteindre le
stade de la criticité et d'engendrer une réaction nucléaire en chaine.
Hors accident grave, contrairement à ce qui se produit dans une bombe atomique où
la réaction en chaîne se produit en une fraction de seconde, la réaction en cours dans un
réacteur est contrôlée par des modérateurs.
Généralités sur les réacteurs :

Histoire
Le premier réacteur nucléaire est construit aux États-Unis en 1942, à l'Université de
Chicago, par Enrico Fermi et Leó Szilárd. Il est constitué d’un empilement de 6 tonnes
d’uranium métallique, 34 tonnes d’oxyde d’uranium et 400 tonnes de graphite, c'est pourquoi
il porte le nom de pile atomique La “pile de Fermi” (appelée ainsi à cause des empilements)
génère une puissance de 0,5 watt seulement. En France, le premier réacteur d’essai Zoé, est
construit par le CEA dans son centre d’études de Fontenay-aux-Roses. Cette pile fonctionne
pour la première fois le 15 décembre 1948. En 1953, sa puissance est portée à 150 kW et elle
cesse de fonctionner en 1976. Depuis, le bâtiment Zoé a été transformé en “musée de
l’Atome”.

Aujourd’hui, les réacteurs des centrales nucléaires françaises délivrent de 900 à 1450
mégawatts d’électricité. La chaudière nucléaire – présente dans les réacteurs – constitue la
partie de la centrale nucléaire fournissant la chaleur nécessaire à la production de vapeur
d’eau. Les autres éléments (turbine, alternateur, etc.) sont communs à toutes les centrales.

Parallèlement, des recherches portent sur des réacteurs qui fonctionneraient sur le
principe de la fusion nucléaire. Il existe dans le monde deux grands axes de recherche :

 la fusion par confinement magnétique dans un Tokamak (notamment, le projet


international ITER) ;
 la fusion par confinement inertiel.

Centrale nucléaire :
Une centrale nucléaire est destinée à produire de l’électricité à partir d’un combustible
nucléaire. Cependant, même si le principe de fonctionnement est identique dans toutes les
centrales nucléaires, il existe plusieurs familles de réacteurs, que l’on appelle filières.
Quatre constituants principaux sont nécessaires pour concevoir un cœur de réacteur:
 Un combustible dans lequel se produit la fission ;
 Un fluide caloporteur qui transporte la chaleur hors du réacteur;
 Un modérateur (sauf pour les réacteurs à neutrons rapides) qui permet de
ralentir les neutrons;
 Des barres de commande qui contrôlent la réaction en chaîne.
Pour ces constituants, notamment les trois premiers, il existe plusieurs possibilités. Par
exemple, le caloporteur peut être gazeux (gaz carbonique) ou liquide (eau). Cependant, parmi
toutes les combinaisons possibles entre les différents combustibles, caloporteurs ou
modérateurs, seules certaines ont été retenues et ont donné lieu à des réalisations industrielles.
Des six concepts de réacteurs sélectionnés par le Forum international Génération IV en
fonction de leur capacité à répondre aux critères évoqués, trois, et à terme quatre, mettent en
œuvre les neutrons rapides, les trois autres (à terme deux) les neutrons thermiques. Deux des
six systèmes utilisent d’autre part le gaz comme caloporteur (ce sont donc des RCG, réacteurs
à caloporteur gaz). Ces six concepts sont:
Différents composants d’un réacteur nucléaire
Cas de calculs

Le GFR : (Gas Fast Reactor, en français RNRG) est un réacteur à haute température (RHT)
refroidi au gaz, généralement à l’hélium, à neutrons rapides, permettant le recyclage
homogène ou hétérogène des actinides tout en conservant un gain de régénération supérieur à
1. Le concept de référence est un réacteur refroidi à l’hélium en cycle direct ou indirect avec
un rendement élevé (48 %).L’évacuation de la puissance résiduelle en cas de dépressurisation
est possible en convection naturelle quelques heures après l’accident. Le maintien d’une
circulation forcée est nécessaire dans la première phase de l’accident. La puissance volumique
dans le cœur est déterminée de façon à limiter la température du combustible à 1600°C en
transitoire. Le combustible, innovant, est conçu pour retenir les produits de fission (pour une
température inférieure à la limite de 1600°C) et éviter leur relâchement en situations
accidentelles. Le GFR est un concept très performant en termes d’utilisation des ressources
naturelles et de minimisation des déchets à vie longue. Il se situe dans la ligne technologique
gaz, en complément des concepts à spectre thermique.

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Cas de calculs

GFR

Le SFR : (Sodium Fast reactor, en français RNR-Na) est un réacteur refroidi au sodium
liquide, à neutrons rapides associé à un cycle fermé permettant le recyclage de l’ensemble des
actinides et la régénération du plutonium. Du fait de la régénération de la matière fissile, ce
type de réacteur peut fonctionner très longtemps sans intervention sur le cœur. Deux options
principales sont envisagées: l’une qui, associée à un retraitement de combustible métallique,
conduit à un réacteur de puissance unitaire intermédiaire de 150 à 500 MWe, l’autre,
caractérisée par un retraitement Purex de combustible mixte d’oxydes (MOX), correspond à
un réacteur de puissance unitaire élevée, entre 500 et 1500 MWe. Le SFR présente de très
bonnes propriétés d’utilisation des ressources naturelles et de gestion des actinides. Il a été
évalué comme ayant de bonnes caractéristiques de sûreté. Plusieurs prototypes de SFR
existent dans le monde, dont Joyo et Monju au Japon, BN600 en Russie et Phénix en France.
Les principaux enjeux de recherche concernent le recyclage intégral des actinides (les
combustibles comportant des actinides sont radioactifs, donc délicats à fabriquer), l’inspection
en service (le sodium n’est pas transparent), la sûreté (des approches de sûreté passive sont à
l’étude) et la réduction du coût d’investissement. Le remplacement de l’eau par du CO2
supercritique comme fluide de travail dans le système de conversion est également à l’étude.

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Cas de calculs

le LFR (Lead Fast Reactor, en français RNR-Pb) est un réacteur refroidi au plomb (ou alliage
au plomb plomb-bismuth), à neutrons rapides associé à un cycle fermé du combustible
permettant une utilisation optimale de l’uranium. Plusieurs systèmes de référence ont été
sélectionnés. Les puissances unitaires vont de 50-100 MWe, pour les concepts dits battery
jusqu’à 1200 MWe, incluant les concepts modulaires de 300-400 MWe. Ces concepts ont une
gestion du combustible à longue durée (10 à 30 ans). Les combustibles peuvent être soit
métalliques, soit de type nitrure et permettent le recyclage de l’ensemble des actinides.

le VHTR (Very High Temperature Reactor, en français RTHT) est un réacteur à très haute
température à neutrons thermiques refroidi au gaz hélium et initialement prévu pour
fonctionner avec un cycle de combustible ouvert. Ses points forts sont l’économie et surtout la
sûreté. Son aptitude au développement durable est similaire à celle d’un réacteur de troisième
génération, en raison de l’utilisation d’un cycle ouvert. Il est dédié à la production
d’hydrogène, même s’il doit aussi permettre la production d’électricité (seule ou en
cogénération). La particularité du VHTR est son fonctionnement à très haute température
(>1000 °C) pour fournir la chaleur nécessaire à des procédés de décomposition de l’eau par
cycle thermochimique (iode/soufre) ou électrolyse à haute température. Le système de
référence a une puissance unitaire de 600 MWth et utilise l’hélium comme caloporteur. Le
coeur est constitué de blocs prismatiques ou de boulets

le SCWR (Supercritical Water Reactor, en français RESC) est un réacteur refroidi à l’eau
supercritique à neutrons thermiques dans une 1re étape (cycle du combustible ouvert) et à neutrons
rapides dans sa configuration aboutie (cycle fermé pour un recyclage de l’ensemble des actinides).

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Cas de calculs

Deux cycles de combustible correspondent à ces deux versions. Les deux options ont un point de
fonctionnement en eau supercritique identique : pression de 25 MPa et température de sortie du coeur
de 550 °C permettant un rendement thermodynamique de 44 %. La puissance unitaire du système de
référence est de 1700 MWe. Le SCWR a été évalué comme ayant un potentiel élevé de compétitivité
économique.

Le MSR (Molten Salt Reactor, en français RSF) est un réacteur à sels fondus (coeur liquide et cycle
fermé par traitement continu par pyrochimie), à neutrons thermiques et plus précisément
épithermiques. Son originalité est la mise en œuvre d’une solution de sels fondus servant à la fois de
combustible (liquide) et de caloporteur. La régénération de la matière fissile est possible avec un cycle
uranium-thorium optionnel. Le MSR intègre dans sa conception un recyclage en ligne du combustible
et offre ainsi l’opportunité de regrouper sur le même site un réacteur producteur d’électricité et son
usine de retraitement. Le sel retenu pour le concept de référence (puissance unitaire de 1000 MWe) est
un fluorure de sodium, de zirconium et d’actinides. La modération de spectre est obtenue dans le coeur
par la présence de blocs de graphite traversés par le sel combustible. Le MSR comprend un circuit
intermédiaire en sels fluorures et un circuit tertiaire à eau ou hélium pour la production d’électricité

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Cas de calculs

Les composants d’un réacteur nucléaire :


Le combustible :
Le combustible d’une centrale nucléaire contient des atomes fissiles dont on va
extraire de l’énergie par fission. Les principaux atomes fissiles sont l’uranium 233, l’uranium
238, le plutonium 239 et le plutonium 241. Seul l’uranium 235 se trouve à l’état naturel. C’est
donc le plus souvent lui qui est utilisé comme combustible dans les centrales nucléaires. Le
combustible nucléaire est placé dans le cœur du réacteur

Crayons du combustible

Les barres de contrôle, Piégeuses de


neutrons
Dans un réacteur, le contrôle permanent de
la réaction en chaîne est assuré grâce à des
“barres de commande”, également appelées
“barres de contrôle”, absorbantes de neutrons
qui sont, par exemple, à base de bore. Ces
barres sont mobiles dans le cœur du réacteur :
elles peuvent être remontées ou extraites
en fonction du nombre de neutrons à
absorber. Elles permettent de piloter le
réacteur. De plus, en cas d’incident,
l’enfoncement complet, ou chute, de ces
barres au sein du combustible stoppe presque
instantanément la réaction en chaîne.
Le caloporteur, un transporteur de chaleur
L’énergie libérée sous forme de chaleur lors de la fission des noyaux d’uranium 235 doit être
récupérée pour servir à la production d’électricité. Ce rôle est assuré par le caloporteur.
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un fluide transporteur de chaleur. En circulant autour
des barreaux d’uranium, ce fluide joue deux rôles : prendre la chaleur du combustible pour la
transporter hors du cœur du réacteur, et maintenir la température de celui-ci à une valeur
compatible avec la tenue des matériaux. Le combustible est entouré d’une gaine métallique

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Cas de calculs

formant un boîtier étanche afin de l’isoler du fluide caloporteur. Cette précaution évite que le
combustible, qui est très chaud, soit directement en contact avec le caloporteur, ce qui
pourrait provoquer des réactions chimiques entre les deux. Elle empêche aussi que des
particules du combustible puissent passer dans le caloporteur et sortir ainsi de la cuve du
réacteur. En fait, ce ne sont pas les particules d’uranium qui seraient les plus gênantes si elles
passaient dans le caloporteur mais les produits de fission qui sont radioactifs.
Un ralentisseur de neutrons : Outre le combustible gainé, le caloporteur et les barres de
contrôle, la plupart des réacteurs comportent ce que l’on appelle un modérateur (voir schéma
page 9). Le rôle de ce dernier est de ralentir les neutrons qui sont souvent trop énergétiques
pour provoquer efficacement une nouvelle fission. Ces neutrons, du fait de leur grande
énergie, se déplacent à grande vitesse (20000 km/s). Ce sont des neutrons rapides.
En effet, lorsque les neutrons ont une trop grande vitesse, ils passent trop vite à proximité
des atomes d’uranium et les réactions de fission sont difficiles à obtenir. Elles sont rares.
Pour que les réactions de fission se produisent plus facilement, et en plus grand nombre, il
faut donc ralentir considérablement les neutrons, d’une vitesse de 20000 km/s jusqu’à une
vitesse de l’ordre de 2 km/s. Ces derniers sont alors appelés neutrons lents ou neutrons
“thermiques”. Les neutrons sont freinés lorsqu’ils traversent une matière composée d’atomes
dont les noyaux ne les absorbent pas. En effet, comme des boules se déplaçant sur une table
de billard où se trouvent d’autres boules, les neutrons perdent de la vitesse en rebondissant
sur les noyaux. Ce ralentissement se produit rapidement lorsque les obstacles sont des
noyaux légers, de masse voisine de celle des neutrons, tels que ceux d’hydrogène. La matière
constituée par ces atomes est appelée le modérateur. Pour un bon fonctionnement du
réacteur, combustible et modérateur doivent être alternés : combustible, modérateur,
combustible, modérateur…

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Cas de calculs

Un échangeur de chaleur :
Le caloporteur s’échauffe au contact du combustible. Il sort du cœur du réacteur à une
température élevée, entre 300 et 550 °C. Ce caloporteur est ensuite utilisé pour chauffer
l’eau dans un appareil appelé “générateur de vapeur” et la porter à ébullition pour produire
de la vapeur. Cette vapeur entraîne ensuite une turbine couplée à un alternateur produisant
de l’électricité. À la sortie de la turbine, la vapeur se condense en eau dans un condenseur
refroidi par l’eau d’une rivière. Les générateurs de vapeur n’existent pas dans les centrales à
eau bouillante (REB) où la vapeur est directement produite dans le cœur.

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Principes de fonctionnement d’un réacteur nucléaire :

Définition et catégories

Un réacteur nucléaire permet de produire à volonté une réaction de fission en chaîne et


d’en contrôler l’intensité. Quatre constituants principaux sont nécessaires pour concevoir un
réacteur nucléaire :

 un combustible dans lequel se produit la fission ;


 un fluide caloporteur, liquide ou gazeux, qui transporte la chaleur hors du cœur du
réacteur pour ensuite actionner un turbine (turboalternateur) permettant la production
d’électricité ;
 un modérateur (sauf pour les réacteurs à neutrons rapides) qui permet de ralentir les
neutrons afin de favoriser la réaction en chaîne ;
 un moyen de contrôle de la réaction en chaîne. Il en existe deux types :
 des barres de commande constituées de matériaux absorbant les neutrons que l’on fait
plus ou moins rentrer dans le cœur du réacteur ;
 des corps dissous dans l’eau dont on peut faire varier la concentration au cours du
temps (par exemple du bore sous forme d’acide borique).

Chargement d'un réacteur de la centrale chinoise de Ling (EDF-Gabriel Liesse)

La fission consiste à casser des noyaux lourds, comme ceux de l’uranium 235 ou du
plutonium 239. Sous l’effet de l’impact d’un neutron, les noyaux lourds se divisent en deux
atomes plus petits, libèrent de l’énergie et des neutrons. C’est cette énergie qui est utilisée
dans les réacteurs nucléaires. Les neutrons libérés peuvent alors aller percuter un autre atome
lourd qui va se diviser en deux à son tour, etc. C’est la réaction en chaîne.

La réaction en chaîne est maintenue dans le cœur du réacteur si le nombre de neutrons


produits par les fissions des atomes lourds est égal au nombre de neutrons qui disparaissent
(par exemple absorbés par l’uranium 238). Le rapport de ces deux nombres (production
divisée par disparition) est appelé coefficient de multiplication (ou « criticité ») et doit être
égal à 1. Si ce rapport est inférieur à 1, alors les neutrons disparaissent plus vite qu’ils ne sont
produits et la réaction en chaîne va finir par s’arrêter et le réacteur aussi. Le cœur est dit
« sous-critique » à l’inverse si le coefficient de multiplication est supérieur à 1, alors le
nombre de neutrons présents dans le cœur va augmenter très rapidement, ce qui entraînera une
Cas de calculs

augmentation du nombre de fissions et de l’énergie dégagée. La réaction en chaîne va donc


s’emballer. Le réacteur est dit « sur-critique ».

Les différentes filières

Plusieurs technologies permettent de transformer l’énergie issue de la réaction de


fission en électricité. On les caractérise par famille en fonction des composants principaux :
combustible, modérateur (ou absence de modérateur) et caloporteur. A l’heure actuelle, trois
principales filières sont développées dans le monde.

La filière à eau « ordinaire » ou « légère » et à uranium enrichi en U235


Dans cette filière, il existe deux types de réacteurs : les Réacteurs à Eau Pressurisée ou
sous pression (REP ou PWR) et les Réacteurs à Eau Bouillante (REB ou BWR). Plus de 80%
du parc des centrales nucléaires en fonctionnement dans le monde est constitué de réacteurs
exploitant cette filière. Les réacteurs REP sont les plus utilisés dans le monde (62% du parc
actuel en puissance installée) et équipent tout le parc électronucléaire français (58 réacteurs en
fonctionnement). Dans les REP et REB, l’eau joue le rôle de fluide caloporteur et de
modérateur.

La filière à eau lourde et à uranium naturel


Avec de nombreuses variantes, ces filières utilisent un combustible peu ou pas enrichi
et un modérateur qui est l’eau lourde. Les grands pays utilisant cette filière sont le Canada et
l’Inde. La France a exploité à Brennilis, en Bretagne, une centrale de ce type maintenant
déclassée et en voie de démantèlement. ;Dans cette filière, le combustible utilisé est l’uranium
238 (99,28% de l’uranium naturel), transformé en plutonium 239 par absorption de neutrons
rapides. Le plutonium généré est lui-même fissionné par une partie des neutrons.

La filière à neutrons rapides et à combustible plutonium et uranium naturel


Cette filière qui a connu un fort développement en France avant d’être arrêtée
constitue une voie d’avenir parce qu’elle permet d’organiser une réaction en chaîne avec du
plutonium issu du retraitement des combustibles usés de tous les types et de transformer
l’uranium 238 en plutonium. Ces réacteurs génèrent donc plus de matière fissile qu’ils n’en
consomment et permettent donc de beaucoup mieux utiliser le minerai naturel. En bref, ils
multiplient par 70 la capacité énergétique des minerais de la planète.

Les filières dites « graphite-gaz » développées initialement en Europe et dont il existe


de nombreux exemples dans le monde ne sont plus développées. Elles utilisaient le graphite
comme modérateur, l’uranium naturel ou faiblement enrichi comme combustible et le CO 2
(voire l’hélium) comme caloporteur.

Quelle que soit la filière, les différents types de réacteurs, progressivement


perfectionnés, ont été classés en catégories, appelées « générations ». Chaque génération
apporte un progrès dans l’utilisation des combustibles, la sûreté nucléaire, la réduction des
nuisances et des déchets. Les centrales actuellement en construction sont de la génération IV
mais des centrales de générations II sont encore en chantier. La majorité des centrales en
exploitation dans le monde appartient à cette génération.

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Cas de calculs

Applications

Les applications des réacteurs nucléaires comprennent essentiellement :

 la production de chaleur, qui elle-même alimentera un autre usage (production de


vapeur pour obtenir un travail mécanique ou la production d'électricité, production
d'eau douce par dessalement, etc. ex :centrale nucléaire ;
 la production de plutonium à usage militaire (bombe atomique) ou à usage civil
(combustible MOX, bien qu'actuellement, seul du plutonium de retraitement soit
utilisé dans la fabrication de ce type de combustible) ;
 la production de neutrons libres ou d'isotopes radioactifs, utilisés pour la recherche et
en médecine nucléaire (réacteurs de recherche).

Les principales applications sont la production d'électricité et la propulsion nucléaire navale


de navires, militaires (sous-marins nucléaires, porte-avions…) ou civils (brise-glace
notamment).

La fission nucléaire :

Les atomes fissiles

Le noyau de certains gros atomes à la propriété de se casser en deux sous l’effet d’une
collision avec un projectile bien choisi. En l’occurrence, le neutron est un projectile
particulièrement bien adapté. En effet, sans charge électrique, cette particule a la faculté
d’approcher suffisamment près le noyau, chargé positivement, sans être repoussée par des
forces électriques. Le neutron peut alors pénétrer à l’intérieur de ce noyau et le briser en deux
morceaux. Il ne s’agit pas d’une explosion du noyau sous l’effet du choc mécanique avec le
neutron, mais d’une cassure interne déclenchée par l’arrivée de ce neutron
supplémentaire. C’est le résultat du bouleversement induit lors de l’intégration du neutron
arrivant dans le noyau, sous l’action de la force nucléaire. La fragmentation du noyau est
appelée réaction de fission. Un atome ayant la faculté de se briser en deux lors d’une
collision est dit fissile. Les plus connus d’entre eux sont l’uranium 235 et le plutonium 239.
Les deux morceaux obtenus après la fission d’un gros noyau sont les produits de fission. Ils
sont la plupart du temps radioactifs.

La production d’énergie nucléaire provient du dégagement d’énergie (environ 200


MeV par fission) généré par la fragmentation de certains noyaux; en effet, lorsque ces noyaux
se scindent en fragments plus denses, une certaine proportion de la masse nucléaire se
convertit en énergie. Chaque watt de puissance nécessite environ 3,1 1010 fissions/s. Pour un
réacteur CANDU de 2250 MW, le taux de fission requis est uniforme :
2250 106 3,1 1010 = 7 1019 fissions/s
La fission produit le nombre de neutrons requis pour que la réaction se perpétue.
Chaque fission dégage, en moyenne, environ 2,5 neutrons. Un taux de fission uniforme exige
que les pertes de neutrons par capture (capture radiative dans le combustible ou dans d’autres
matières) ou par fuite (hors du réacteur) ne dépassent pas environ 1,5 neutron par fission.

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Cas de calculs

Flux neutronique
Le flux neutronique (φ) est une mesure de la densité des neutrons qui traversent 1 cm 3
de matière. Il est représenté par :
φ = nv
où n est la densité des neutrons (le nombre de neutrons par cm 3) et v est la vitesse des
neutrons. Les unités du flux sont :

Contrairement à un fusil de chasse, qui génère une « impulsion » unique et dont les
balles décrivent une trajectoire plus ou moins droite en suivant des lignes parallèles, les
neutrons se propagent continuellement à travers un volume de 1 cm 3 dans des directions
aléatoires. La probabilité qu’un neutron soit frappé dépend des facteurs n et v. Si l’on accroît
le nombre de neutrons dans un volume de 1 cm 3, il est plus probable que l’un d’eux frappe
une cible. Si l’on augmente la vitesse des neutrons, le nombre de passages dans le volume de
1 cm3 chaque seconde sera plus grand.
En termes physiques, la quantité φ est la distance totale parcourue en une seconde par
tous les neutrons dans le volume de 1 cm3, puisque cette quantité est obtenue en multipliant le
nombre de neutrons dans ce volume de 1 cm3 par la vitesse de chacun des neutrons. Cela
équivaut à la longueur totale de toutes les trajectoires de neutrons parcourues dans 1 cm3 en
une seconde. Vous pouvez imaginer cela comme étant l’exposition au fil du temps de feux
arrière de voiture photographiés durant la nuit; chaque feu est représenté par une ligne.
L’expression du flux neutronique s’applique à toutes les énergies de neutrons.
Lorsqu’on l’applique aux neutrons thermiques, le produit porte le nom de flux de neutrons
thermiques.

Taux de réaction
Le taux de réaction, R, est le nombre de réactions par seconde par centimètre cube de
matière. Considérons, par exemple, la réaction d’absorption d’un neutron thermique ayant une
section efficace d’absorption microscopique σa représentant la surface d’absorption apparente
de chaque noyau cible. La section efficace macroscopique (Σa = Nσa) est la surface plane
apparente des cibles qu’un neutron « voit » à mesure qu’il s’approche d’un volume de 1 cm3.
Le libre parcours moyen avant l’absorption est lpm = Σ-1. Le flux (φ) est la longueur de
trajectoire totale du neutron en une seconde dans 1 cm3, alors il suffit de diviser le flux par la

13
Cas de calculs

longueur de trajectoire requise (en moyenne) pour une absorption, pour obtenir le nombre
total d’absorptions, qui est :

Bien que nous utilisions la réaction d’absorption des neutrons thermiques à titre
d’exemple, le résultat est généralement le suivant, pour toutes les réactions et pour les
neutrons de toutes énergies :
R = φΣ
Dans le cœur d’un réacteur CANDU, la majorité des neutrons sont des neutrons
thermiques, et les taux de réaction induits par ces neutrons sont directement proportionnels au
flux de neutrons thermiques et à la section efficace macroscopique de la réaction. Les valeurs
établies pour la section efficace ou le flux sont toujours précisées pour des neutrons
thermiques, à moins d’indication contraire.

Mouvements DES NEUTRONS DANS LE RÉSEAU CANDU


La figure ci-dessous montre un neutron suivant une trajectoire en zigzag à mesure que
sa direction de propagation change de manière aléatoire après chaque collision élastique. Les
portions droites de la trajectoire entre deux collisions élastiques ont habituellement une
longueur comprise entre 1 et 3 cm environ dans la plupart des matériaux. À titre de référence,
le pas du réseau CANDU (distance centre à centre des canaux voisins les plus rapprochés)
est de 28,6 cm. Le diamètre d’une grappe de combustible (ou diamètre intérieur du tube de
force) est d’environ 10 cm, et la longueur de la grappe est de près de 0,5 mètre

Parcours type d’un neutron, de la naissance à l’absorption

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Cas de calculs

La durée de vie d’un neutron dépend des probabilités relatives des réactions de
diffusion et d’absorption pour les divers noyaux qu’il croise à mesure qu’il se déplace dans le
réseau CANDU. Ces probabilités dépendent de l’abondance relative des différents noyaux et
des sections efficaces des réactions particulières.
Le combustible CANDU original est composé de dioxyde d’uranium composé à 99,28
% d’uranium 238 et à 0,72 % d’uranium 235 (abondance naturelle). Ce combustible porte le
nom de combustible neuf. Un réacteur alimenté à l’équilibre, dans lequel l’exploitation
quotidienne comprend le remplacement courant du combustible « irradié » par du combustible
neuf, contient à la fois de l’uranium et du plutonium. Le combustible composé d’un mélange
d’isotopes comparable à la moyenne du cœur alimenté à l’équilibre est appelé combustible
d’équilibre. À l’équilibre, le combustible subira des fissions thermiques (fissions induites par
des neutrons thermiques) dans l’uranium 235, le plutonium 239 et le plutonium 241, ainsi que
des fissions rapides (fissions induites par les neutrons rapides) dans l’uranium 238. Le cœur
contient beaucoup d’uranium 238 (plus de 100 tonnes dans un grand CANDU
comparativement à moins de 1 tonne d’isotopes fissiles) mais l’uranium 238 ne peut se
scinder que si l’énergie cinétique des neutrons est supérieure à environ 1,2 MeV (seuil
d’énergie pour que la réaction ait lieu). Il y a beaucoup moins de neutrons rapides que de
neutrons thermiques, alors on observe peu de fissions rapides (la fission rapide de l’uranium
238 représente moins de 3 % de la production d’énergie CANDU).
Les neutrons de toutes énergies peuvent provoquer la fission dans les isotopes fissiles
(c’est ce que le terme « fissile » signifie- il n’y a pas de seuil d’énergie pour que la fission
survienne dans l’uranium 235, le plutonium 239 ou le plutonium 241), mais le flux
neutronique et les sections efficaces sont trop petits pour les neutrons de haute énergie. Nous
pouvons ignorer les fissions qui surviennent dans le coeur du réacteur, autres que la fission
thermique de l’uranium 235, du plutonium 239 et du plutonium 241, ou que la fission rapide
de l’uranium 238.
Le modérateur du CANDU est une eau lourde à forte teneur en isotopes, contenant
habituellement 99,8 % au plus de D2O, avec 0,2 % ou moins d’impuretés H2O. De même, la
teneur en isotopes de l’eau lourde utilisée comme caloporteur qui entoure les éléments de
combustible dans les canaux est de près de 99,8 % (teneur isotopique), mais elle contient un
peu moins d’impuretés (eau ordinaire) que le modérateur.

cycle de vie d’un neutron

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ETUDE DU CYCLE :

CIRCUIT PRIMAIRE :
Une détente complète de la vapeur à partir de cet état conduirait à un titre en vapeur
trop faible, ce qui serait à la fois pénalisant sur le plan des performances, et fatal pour la tenue
mécanique des aubages des turbines. La solution retenue consiste, en utilisant un organe
particulier appelé séparateur-surchauffeur, à fractionner la détente en prévoyant une
resurchauffe à une pression d'environ 11 bars, ce qui permet d'augmenter le rendement et de
respecter la contrainte de titre de fin de détente.
En sortie du générateur de vapeur, une fraction du débit est dérivée vers le
surchauffeur, tandis que la veine principale est détendue à 11 bars. Un séparateur récupère la
phase vapeur qui est surchauffée par échange avec la fraction du débit dont il a été question
plus haut. La vapeur surchauffée est alors détendue puis condensée, et dirigée vers la bâche
alimentaire où aboutissent les autres flux de liquide. L'eau est ensuite remise en pression pour
alimenter le générateur de vapeur. Le synoptique de ce cycle est donné ci-dessous.
Le rendement du cycle est égal à 31,4 %. Des soutirages permettraient de l'améliorer.
Le tracé du cycle sur le diagramme entropique de l'eau est donné ci-dessous.

Cycle entropique
Cas de calculs

Parmi les autres particularités du cycle des centrales nucléaires, il faut mentionner la
très grande valeur des débits mis en jeu. En effet, d'une part le travail utile par unité de débit y
est de l'ordre de 60 % plus faible que celui des centrales classiques à charbon ou à fioul,
d'autre part leur optimum technico-économique correspond à des puissances unitaires
beaucoup plus importantes (900 ou 1 300 MWe contre 600 environ).

Les débits massiques et volumiques sont donc très élevés. À l'échappement des corps
basse pression, il faut limiter les vitesses pour augmenter l'efficacité et protéger le
condenseur, ce qui conduit à concevoir des turbines gigantesques (jusqu'à 7 m de diamètre)
avec des sections de passage très grandes. La seule solution pour respecter les contraintes
mécaniques à l'extrémité des aubages est donc pour les puissances importantes, de diviser par
deux la vitesse de rotation de la turbine, qui vaut alors 1 500 tr/mn.

Etude thermodynamique du circuit secondaire.


Le circuit primaire comporte 4 éléments : le cœur situé dans la cuve du réacteur (CR),
le pressuriser (Pr), le générateur de vapeur (GV) et la pompe primaire (P 1).
Pour augmenter l'efficacité, une tranche nucléaire comporte 4 boucles parallèles comportant
chacune un GV et une pompe P1.
Les deux circuits primaire et secondaire sont fermés. Dans le cas de Flamanville 3,
c'est de l'eau de mer qui joue le rôle de refroidissement du condenseur C.
Dans le réacteur, la fission nucléaire produit une grande quantité de chaleur. L’eau ainsi
chauffée circule dans le circuit primaire où elle est mise sous pression pour la maintenir à
l'état liquide.
Le circuit primaire chauffe le circuit secondaire par échange thermique. L’eau du
circuit secondaire, propulsée par une pompe secondaire P 2, se transforme en vapeur dans le
générateur de vapeur. Elle fait tourner une turbine T couplée à un alternateur A qui produit de
l'électricité.
Le circuit secondaire comporte la partie secondaire du générateur de vapeur (source
chaude), une turbine T, un condenseur C (source froide) et une pompe d'alimentation P2.

CIRCUIT SECONDAIRE: CYCLE DE RANKINE

diagramme de Clapeyron

17
Cas de calculs

A-- B : compression adiabatique réversible, dans la pompe d'alimentation, de la pression P1 à


la pression P2, du liquide saturant sortant du condenseur à la pression P1 ( point A).
B -- D : échauffement isobare à P2 jusqu'à un point de vapeur saturante ( point E ).
D -- E : vaporisation totale isobare à P2 jusqu'à un état de vapeur saturante ( point E ).
E -- F : détente adiabatique réversible dans la turbine de P2 à P1 jusqu’à un état de mélange
liquide vapeur ( point F).
F -- A : liquéfaction totale isobare dans le condenseur à P1, de la vapeur présente en F.

18
CAS DE CALCULS :
Exemple N°01 :
Le réacteur d'un sous-marin nucléaire fonctionne avec de l'uranium enrichi en isotope fissile
Z=92 A=235 . Les noyaux d'uranium 235 subissent différentes fissions parmi lesquelles l'une
des plus fréquente est la suivante :

U =234,9942 u ; Sr=93,9154 u ; Xe=139,9252 u ; neutron : 1,0087 u ;

1u=1,6606 10-27 kg =931,5 MeV/c² 1eV=1,602 10-19C

Calculer l'énergie libérée (en MeV) par cette réaction.

Perte de masse : ∆ m=(mn+mU )−(mF 1+ mF 2+3 mn)

Δm = 234,9942+1,0087- [139,9252 + 93,9154+(2*1,0087)] = 0,1449 u

Energie libérée : ELib=Δm*C2= 0,1449* 1,6606 10-27 *(2,9979 108)2 =2,16 10-11J.

C= 2,9979 108 m /s

On suppose que toutes les fissions sont identiques à la précédente. On suppose que le
rendement de la transformation de l'énergie nucléaire en énergie électrique est de 30%.
Calculer la masse d'uranium 235 (en kg) consommée en 200 jours par le sous-marin
dont le réacteur a une puissance de 30 MW.

Puissance thermique : 30 106 / 0,3 = 108 W = 100 M W.

Durée en seconde : 200*24*3600 = 1,728 107 s

Energie thermique (J) = Pth(W)* t (s) =108*1,728 107 =1,728 1015 J.

Quantité de matière (mol) d'uranium 235 : n=1,728 1015 / 1,3 1013 = 132,9 mol
Cas de calculs

Exemple N°02 :

Un réacteur de centrale utilise comme combustible de l'uranium enrichi à 3% en isotope 235.


La fission d'un noyau d'uranium 235 se fait avec une perte moyenne de masse de 0,2 u. 30%
de l'énergie libérée par fission est transformée en "énergie électrique. La consommation
journalière en uranium enrichi d'une centrale est 150 kg.

Quelle est la puissance électrique fournie par cette centrale (en MW) ?

Energie libérée en J : 931,5*2,3 1024 * 1,6 10-13 = 3,43 1014 J.

Puissance thermique (W) =3,43 1014/(24*3600) =3,97 109 W = 3970 MW.

20
CONCLUSION :

Les réacteurs expérimentaux ont été d’irremplaçables outils pour le développement de


l’énergie nucléaire. Aujourd’hui, leur rôle est triple :

• Poursuivre le développement des centrales nucléaires actuelles et préparer les systèmes


nucléaires du futur, et ce d’autant plus que l’on se projette dans une phase de rupture
technologique ;

• produire des radioéléments pour la médecine ;

• contribuer aux moyens d’investigation scientifique pour l’étude de la matière. En ce qui


concerne l’énergie nucléaire

L’utilisation des réacteurs expérimentaux est essentielle pour réaliser :

• La sélection des concepts de réacteurs ;

• la validation et la qualification des solutions techniques retenues;

• les évolutions et améliorations des réacteurs existants ;

• l’élaboration des lois de comportement des matériaux utilisés sous irradiation.

En effet, malgré la montée en puissance importante de la simulation, avec, notamment,


l’utilisation massive de calculs de type Monte-Carlo, il demeure des domaines où
l’expérimentation reste indispensable : le recalage des modèles, la validation de la description
des phénomènes élémentaires et, bien sûr, la qualification des objets technologiques
(réacteurs, composants, combustibles).

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