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Une centrale électrique est une usine qui produit de l’électricité. Il existe des centrales
thermiques, des centrales hydrauliques… et des centrales nucléaires. Toutes sont basées sur le
même principe : faire tourner une turbine couplée à un alternateur qui fabrique de l’électricité.
La différence de fonctionnement se situe au niveau de l’entraînement de la turbine. Dans les
centrales hydrauliques, l’eau des barrages actionne la turbine. Dans les centrales thermiques
classiques, un combustible fossile (charbon, gaz naturel ou pétrole) est brûlé pour transformer
de l’eau en vapeur capable l’entraîner la turbine. Dans les centrales nucléaires, les noyaux
d’uranium remplacent le combustible fossile. En se cassant, ces gros noyaux libèrent de
l’énergie nucléaire, qui sera utilisée pour produire de la vapeur d’eau laquelle, de la même
manière que dans les centrales thermiques, peut activer la turbine.
Histoire
Le premier réacteur nucléaire est construit aux États-Unis en 1942, à l'Université de
Chicago, par Enrico Fermi et Leó Szilárd. Il est constitué d’un empilement de 6 tonnes
d’uranium métallique, 34 tonnes d’oxyde d’uranium et 400 tonnes de graphite, c'est pourquoi
il porte le nom de pile atomique La “pile de Fermi” (appelée ainsi à cause des empilements)
génère une puissance de 0,5 watt seulement. En France, le premier réacteur d’essai Zoé, est
construit par le CEA dans son centre d’études de Fontenay-aux-Roses. Cette pile fonctionne
pour la première fois le 15 décembre 1948. En 1953, sa puissance est portée à 150 kW et elle
cesse de fonctionner en 1976. Depuis, le bâtiment Zoé a été transformé en “musée de
l’Atome”.
Aujourd’hui, les réacteurs des centrales nucléaires françaises délivrent de 900 à 1450
mégawatts d’électricité. La chaudière nucléaire – présente dans les réacteurs – constitue la
partie de la centrale nucléaire fournissant la chaleur nécessaire à la production de vapeur
d’eau. Les autres éléments (turbine, alternateur, etc.) sont communs à toutes les centrales.
Parallèlement, des recherches portent sur des réacteurs qui fonctionneraient sur le
principe de la fusion nucléaire. Il existe dans le monde deux grands axes de recherche :
Centrale nucléaire :
Une centrale nucléaire est destinée à produire de l’électricité à partir d’un combustible
nucléaire. Cependant, même si le principe de fonctionnement est identique dans toutes les
centrales nucléaires, il existe plusieurs familles de réacteurs, que l’on appelle filières.
Quatre constituants principaux sont nécessaires pour concevoir un cœur de réacteur:
Un combustible dans lequel se produit la fission ;
Un fluide caloporteur qui transporte la chaleur hors du réacteur;
Un modérateur (sauf pour les réacteurs à neutrons rapides) qui permet de
ralentir les neutrons;
Des barres de commande qui contrôlent la réaction en chaîne.
Pour ces constituants, notamment les trois premiers, il existe plusieurs possibilités. Par
exemple, le caloporteur peut être gazeux (gaz carbonique) ou liquide (eau). Cependant, parmi
toutes les combinaisons possibles entre les différents combustibles, caloporteurs ou
modérateurs, seules certaines ont été retenues et ont donné lieu à des réalisations industrielles.
Des six concepts de réacteurs sélectionnés par le Forum international Génération IV en
fonction de leur capacité à répondre aux critères évoqués, trois, et à terme quatre, mettent en
œuvre les neutrons rapides, les trois autres (à terme deux) les neutrons thermiques. Deux des
six systèmes utilisent d’autre part le gaz comme caloporteur (ce sont donc des RCG, réacteurs
à caloporteur gaz). Ces six concepts sont:
Différents composants d’un réacteur nucléaire
Cas de calculs
Le GFR : (Gas Fast Reactor, en français RNRG) est un réacteur à haute température (RHT)
refroidi au gaz, généralement à l’hélium, à neutrons rapides, permettant le recyclage
homogène ou hétérogène des actinides tout en conservant un gain de régénération supérieur à
1. Le concept de référence est un réacteur refroidi à l’hélium en cycle direct ou indirect avec
un rendement élevé (48 %).L’évacuation de la puissance résiduelle en cas de dépressurisation
est possible en convection naturelle quelques heures après l’accident. Le maintien d’une
circulation forcée est nécessaire dans la première phase de l’accident. La puissance volumique
dans le cœur est déterminée de façon à limiter la température du combustible à 1600°C en
transitoire. Le combustible, innovant, est conçu pour retenir les produits de fission (pour une
température inférieure à la limite de 1600°C) et éviter leur relâchement en situations
accidentelles. Le GFR est un concept très performant en termes d’utilisation des ressources
naturelles et de minimisation des déchets à vie longue. Il se situe dans la ligne technologique
gaz, en complément des concepts à spectre thermique.
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Cas de calculs
GFR
Le SFR : (Sodium Fast reactor, en français RNR-Na) est un réacteur refroidi au sodium
liquide, à neutrons rapides associé à un cycle fermé permettant le recyclage de l’ensemble des
actinides et la régénération du plutonium. Du fait de la régénération de la matière fissile, ce
type de réacteur peut fonctionner très longtemps sans intervention sur le cœur. Deux options
principales sont envisagées: l’une qui, associée à un retraitement de combustible métallique,
conduit à un réacteur de puissance unitaire intermédiaire de 150 à 500 MWe, l’autre,
caractérisée par un retraitement Purex de combustible mixte d’oxydes (MOX), correspond à
un réacteur de puissance unitaire élevée, entre 500 et 1500 MWe. Le SFR présente de très
bonnes propriétés d’utilisation des ressources naturelles et de gestion des actinides. Il a été
évalué comme ayant de bonnes caractéristiques de sûreté. Plusieurs prototypes de SFR
existent dans le monde, dont Joyo et Monju au Japon, BN600 en Russie et Phénix en France.
Les principaux enjeux de recherche concernent le recyclage intégral des actinides (les
combustibles comportant des actinides sont radioactifs, donc délicats à fabriquer), l’inspection
en service (le sodium n’est pas transparent), la sûreté (des approches de sûreté passive sont à
l’étude) et la réduction du coût d’investissement. Le remplacement de l’eau par du CO2
supercritique comme fluide de travail dans le système de conversion est également à l’étude.
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Cas de calculs
le LFR (Lead Fast Reactor, en français RNR-Pb) est un réacteur refroidi au plomb (ou alliage
au plomb plomb-bismuth), à neutrons rapides associé à un cycle fermé du combustible
permettant une utilisation optimale de l’uranium. Plusieurs systèmes de référence ont été
sélectionnés. Les puissances unitaires vont de 50-100 MWe, pour les concepts dits battery
jusqu’à 1200 MWe, incluant les concepts modulaires de 300-400 MWe. Ces concepts ont une
gestion du combustible à longue durée (10 à 30 ans). Les combustibles peuvent être soit
métalliques, soit de type nitrure et permettent le recyclage de l’ensemble des actinides.
le VHTR (Very High Temperature Reactor, en français RTHT) est un réacteur à très haute
température à neutrons thermiques refroidi au gaz hélium et initialement prévu pour
fonctionner avec un cycle de combustible ouvert. Ses points forts sont l’économie et surtout la
sûreté. Son aptitude au développement durable est similaire à celle d’un réacteur de troisième
génération, en raison de l’utilisation d’un cycle ouvert. Il est dédié à la production
d’hydrogène, même s’il doit aussi permettre la production d’électricité (seule ou en
cogénération). La particularité du VHTR est son fonctionnement à très haute température
(>1000 °C) pour fournir la chaleur nécessaire à des procédés de décomposition de l’eau par
cycle thermochimique (iode/soufre) ou électrolyse à haute température. Le système de
référence a une puissance unitaire de 600 MWth et utilise l’hélium comme caloporteur. Le
coeur est constitué de blocs prismatiques ou de boulets
le SCWR (Supercritical Water Reactor, en français RESC) est un réacteur refroidi à l’eau
supercritique à neutrons thermiques dans une 1re étape (cycle du combustible ouvert) et à neutrons
rapides dans sa configuration aboutie (cycle fermé pour un recyclage de l’ensemble des actinides).
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Cas de calculs
Deux cycles de combustible correspondent à ces deux versions. Les deux options ont un point de
fonctionnement en eau supercritique identique : pression de 25 MPa et température de sortie du coeur
de 550 °C permettant un rendement thermodynamique de 44 %. La puissance unitaire du système de
référence est de 1700 MWe. Le SCWR a été évalué comme ayant un potentiel élevé de compétitivité
économique.
Le MSR (Molten Salt Reactor, en français RSF) est un réacteur à sels fondus (coeur liquide et cycle
fermé par traitement continu par pyrochimie), à neutrons thermiques et plus précisément
épithermiques. Son originalité est la mise en œuvre d’une solution de sels fondus servant à la fois de
combustible (liquide) et de caloporteur. La régénération de la matière fissile est possible avec un cycle
uranium-thorium optionnel. Le MSR intègre dans sa conception un recyclage en ligne du combustible
et offre ainsi l’opportunité de regrouper sur le même site un réacteur producteur d’électricité et son
usine de retraitement. Le sel retenu pour le concept de référence (puissance unitaire de 1000 MWe) est
un fluorure de sodium, de zirconium et d’actinides. La modération de spectre est obtenue dans le coeur
par la présence de blocs de graphite traversés par le sel combustible. Le MSR comprend un circuit
intermédiaire en sels fluorures et un circuit tertiaire à eau ou hélium pour la production d’électricité
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Cas de calculs
Crayons du combustible
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Cas de calculs
formant un boîtier étanche afin de l’isoler du fluide caloporteur. Cette précaution évite que le
combustible, qui est très chaud, soit directement en contact avec le caloporteur, ce qui
pourrait provoquer des réactions chimiques entre les deux. Elle empêche aussi que des
particules du combustible puissent passer dans le caloporteur et sortir ainsi de la cuve du
réacteur. En fait, ce ne sont pas les particules d’uranium qui seraient les plus gênantes si elles
passaient dans le caloporteur mais les produits de fission qui sont radioactifs.
Un ralentisseur de neutrons : Outre le combustible gainé, le caloporteur et les barres de
contrôle, la plupart des réacteurs comportent ce que l’on appelle un modérateur (voir schéma
page 9). Le rôle de ce dernier est de ralentir les neutrons qui sont souvent trop énergétiques
pour provoquer efficacement une nouvelle fission. Ces neutrons, du fait de leur grande
énergie, se déplacent à grande vitesse (20000 km/s). Ce sont des neutrons rapides.
En effet, lorsque les neutrons ont une trop grande vitesse, ils passent trop vite à proximité
des atomes d’uranium et les réactions de fission sont difficiles à obtenir. Elles sont rares.
Pour que les réactions de fission se produisent plus facilement, et en plus grand nombre, il
faut donc ralentir considérablement les neutrons, d’une vitesse de 20000 km/s jusqu’à une
vitesse de l’ordre de 2 km/s. Ces derniers sont alors appelés neutrons lents ou neutrons
“thermiques”. Les neutrons sont freinés lorsqu’ils traversent une matière composée d’atomes
dont les noyaux ne les absorbent pas. En effet, comme des boules se déplaçant sur une table
de billard où se trouvent d’autres boules, les neutrons perdent de la vitesse en rebondissant
sur les noyaux. Ce ralentissement se produit rapidement lorsque les obstacles sont des
noyaux légers, de masse voisine de celle des neutrons, tels que ceux d’hydrogène. La matière
constituée par ces atomes est appelée le modérateur. Pour un bon fonctionnement du
réacteur, combustible et modérateur doivent être alternés : combustible, modérateur,
combustible, modérateur…
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Cas de calculs
Un échangeur de chaleur :
Le caloporteur s’échauffe au contact du combustible. Il sort du cœur du réacteur à une
température élevée, entre 300 et 550 °C. Ce caloporteur est ensuite utilisé pour chauffer
l’eau dans un appareil appelé “générateur de vapeur” et la porter à ébullition pour produire
de la vapeur. Cette vapeur entraîne ensuite une turbine couplée à un alternateur produisant
de l’électricité. À la sortie de la turbine, la vapeur se condense en eau dans un condenseur
refroidi par l’eau d’une rivière. Les générateurs de vapeur n’existent pas dans les centrales à
eau bouillante (REB) où la vapeur est directement produite dans le cœur.
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Principes de fonctionnement d’un réacteur nucléaire :
Définition et catégories
La fission consiste à casser des noyaux lourds, comme ceux de l’uranium 235 ou du
plutonium 239. Sous l’effet de l’impact d’un neutron, les noyaux lourds se divisent en deux
atomes plus petits, libèrent de l’énergie et des neutrons. C’est cette énergie qui est utilisée
dans les réacteurs nucléaires. Les neutrons libérés peuvent alors aller percuter un autre atome
lourd qui va se diviser en deux à son tour, etc. C’est la réaction en chaîne.
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Cas de calculs
Applications
La fission nucléaire :
Le noyau de certains gros atomes à la propriété de se casser en deux sous l’effet d’une
collision avec un projectile bien choisi. En l’occurrence, le neutron est un projectile
particulièrement bien adapté. En effet, sans charge électrique, cette particule a la faculté
d’approcher suffisamment près le noyau, chargé positivement, sans être repoussée par des
forces électriques. Le neutron peut alors pénétrer à l’intérieur de ce noyau et le briser en deux
morceaux. Il ne s’agit pas d’une explosion du noyau sous l’effet du choc mécanique avec le
neutron, mais d’une cassure interne déclenchée par l’arrivée de ce neutron
supplémentaire. C’est le résultat du bouleversement induit lors de l’intégration du neutron
arrivant dans le noyau, sous l’action de la force nucléaire. La fragmentation du noyau est
appelée réaction de fission. Un atome ayant la faculté de se briser en deux lors d’une
collision est dit fissile. Les plus connus d’entre eux sont l’uranium 235 et le plutonium 239.
Les deux morceaux obtenus après la fission d’un gros noyau sont les produits de fission. Ils
sont la plupart du temps radioactifs.
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Cas de calculs
Flux neutronique
Le flux neutronique (φ) est une mesure de la densité des neutrons qui traversent 1 cm 3
de matière. Il est représenté par :
φ = nv
où n est la densité des neutrons (le nombre de neutrons par cm 3) et v est la vitesse des
neutrons. Les unités du flux sont :
Contrairement à un fusil de chasse, qui génère une « impulsion » unique et dont les
balles décrivent une trajectoire plus ou moins droite en suivant des lignes parallèles, les
neutrons se propagent continuellement à travers un volume de 1 cm 3 dans des directions
aléatoires. La probabilité qu’un neutron soit frappé dépend des facteurs n et v. Si l’on accroît
le nombre de neutrons dans un volume de 1 cm 3, il est plus probable que l’un d’eux frappe
une cible. Si l’on augmente la vitesse des neutrons, le nombre de passages dans le volume de
1 cm3 chaque seconde sera plus grand.
En termes physiques, la quantité φ est la distance totale parcourue en une seconde par
tous les neutrons dans le volume de 1 cm3, puisque cette quantité est obtenue en multipliant le
nombre de neutrons dans ce volume de 1 cm3 par la vitesse de chacun des neutrons. Cela
équivaut à la longueur totale de toutes les trajectoires de neutrons parcourues dans 1 cm3 en
une seconde. Vous pouvez imaginer cela comme étant l’exposition au fil du temps de feux
arrière de voiture photographiés durant la nuit; chaque feu est représenté par une ligne.
L’expression du flux neutronique s’applique à toutes les énergies de neutrons.
Lorsqu’on l’applique aux neutrons thermiques, le produit porte le nom de flux de neutrons
thermiques.
Taux de réaction
Le taux de réaction, R, est le nombre de réactions par seconde par centimètre cube de
matière. Considérons, par exemple, la réaction d’absorption d’un neutron thermique ayant une
section efficace d’absorption microscopique σa représentant la surface d’absorption apparente
de chaque noyau cible. La section efficace macroscopique (Σa = Nσa) est la surface plane
apparente des cibles qu’un neutron « voit » à mesure qu’il s’approche d’un volume de 1 cm3.
Le libre parcours moyen avant l’absorption est lpm = Σ-1. Le flux (φ) est la longueur de
trajectoire totale du neutron en une seconde dans 1 cm3, alors il suffit de diviser le flux par la
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Cas de calculs
longueur de trajectoire requise (en moyenne) pour une absorption, pour obtenir le nombre
total d’absorptions, qui est :
Bien que nous utilisions la réaction d’absorption des neutrons thermiques à titre
d’exemple, le résultat est généralement le suivant, pour toutes les réactions et pour les
neutrons de toutes énergies :
R = φΣ
Dans le cœur d’un réacteur CANDU, la majorité des neutrons sont des neutrons
thermiques, et les taux de réaction induits par ces neutrons sont directement proportionnels au
flux de neutrons thermiques et à la section efficace macroscopique de la réaction. Les valeurs
établies pour la section efficace ou le flux sont toujours précisées pour des neutrons
thermiques, à moins d’indication contraire.
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Cas de calculs
La durée de vie d’un neutron dépend des probabilités relatives des réactions de
diffusion et d’absorption pour les divers noyaux qu’il croise à mesure qu’il se déplace dans le
réseau CANDU. Ces probabilités dépendent de l’abondance relative des différents noyaux et
des sections efficaces des réactions particulières.
Le combustible CANDU original est composé de dioxyde d’uranium composé à 99,28
% d’uranium 238 et à 0,72 % d’uranium 235 (abondance naturelle). Ce combustible porte le
nom de combustible neuf. Un réacteur alimenté à l’équilibre, dans lequel l’exploitation
quotidienne comprend le remplacement courant du combustible « irradié » par du combustible
neuf, contient à la fois de l’uranium et du plutonium. Le combustible composé d’un mélange
d’isotopes comparable à la moyenne du cœur alimenté à l’équilibre est appelé combustible
d’équilibre. À l’équilibre, le combustible subira des fissions thermiques (fissions induites par
des neutrons thermiques) dans l’uranium 235, le plutonium 239 et le plutonium 241, ainsi que
des fissions rapides (fissions induites par les neutrons rapides) dans l’uranium 238. Le cœur
contient beaucoup d’uranium 238 (plus de 100 tonnes dans un grand CANDU
comparativement à moins de 1 tonne d’isotopes fissiles) mais l’uranium 238 ne peut se
scinder que si l’énergie cinétique des neutrons est supérieure à environ 1,2 MeV (seuil
d’énergie pour que la réaction ait lieu). Il y a beaucoup moins de neutrons rapides que de
neutrons thermiques, alors on observe peu de fissions rapides (la fission rapide de l’uranium
238 représente moins de 3 % de la production d’énergie CANDU).
Les neutrons de toutes énergies peuvent provoquer la fission dans les isotopes fissiles
(c’est ce que le terme « fissile » signifie- il n’y a pas de seuil d’énergie pour que la fission
survienne dans l’uranium 235, le plutonium 239 ou le plutonium 241), mais le flux
neutronique et les sections efficaces sont trop petits pour les neutrons de haute énergie. Nous
pouvons ignorer les fissions qui surviennent dans le coeur du réacteur, autres que la fission
thermique de l’uranium 235, du plutonium 239 et du plutonium 241, ou que la fission rapide
de l’uranium 238.
Le modérateur du CANDU est une eau lourde à forte teneur en isotopes, contenant
habituellement 99,8 % au plus de D2O, avec 0,2 % ou moins d’impuretés H2O. De même, la
teneur en isotopes de l’eau lourde utilisée comme caloporteur qui entoure les éléments de
combustible dans les canaux est de près de 99,8 % (teneur isotopique), mais elle contient un
peu moins d’impuretés (eau ordinaire) que le modérateur.
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ETUDE DU CYCLE :
CIRCUIT PRIMAIRE :
Une détente complète de la vapeur à partir de cet état conduirait à un titre en vapeur
trop faible, ce qui serait à la fois pénalisant sur le plan des performances, et fatal pour la tenue
mécanique des aubages des turbines. La solution retenue consiste, en utilisant un organe
particulier appelé séparateur-surchauffeur, à fractionner la détente en prévoyant une
resurchauffe à une pression d'environ 11 bars, ce qui permet d'augmenter le rendement et de
respecter la contrainte de titre de fin de détente.
En sortie du générateur de vapeur, une fraction du débit est dérivée vers le
surchauffeur, tandis que la veine principale est détendue à 11 bars. Un séparateur récupère la
phase vapeur qui est surchauffée par échange avec la fraction du débit dont il a été question
plus haut. La vapeur surchauffée est alors détendue puis condensée, et dirigée vers la bâche
alimentaire où aboutissent les autres flux de liquide. L'eau est ensuite remise en pression pour
alimenter le générateur de vapeur. Le synoptique de ce cycle est donné ci-dessous.
Le rendement du cycle est égal à 31,4 %. Des soutirages permettraient de l'améliorer.
Le tracé du cycle sur le diagramme entropique de l'eau est donné ci-dessous.
Cycle entropique
Cas de calculs
Parmi les autres particularités du cycle des centrales nucléaires, il faut mentionner la
très grande valeur des débits mis en jeu. En effet, d'une part le travail utile par unité de débit y
est de l'ordre de 60 % plus faible que celui des centrales classiques à charbon ou à fioul,
d'autre part leur optimum technico-économique correspond à des puissances unitaires
beaucoup plus importantes (900 ou 1 300 MWe contre 600 environ).
Les débits massiques et volumiques sont donc très élevés. À l'échappement des corps
basse pression, il faut limiter les vitesses pour augmenter l'efficacité et protéger le
condenseur, ce qui conduit à concevoir des turbines gigantesques (jusqu'à 7 m de diamètre)
avec des sections de passage très grandes. La seule solution pour respecter les contraintes
mécaniques à l'extrémité des aubages est donc pour les puissances importantes, de diviser par
deux la vitesse de rotation de la turbine, qui vaut alors 1 500 tr/mn.
diagramme de Clapeyron
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Cas de calculs
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CAS DE CALCULS :
Exemple N°01 :
Le réacteur d'un sous-marin nucléaire fonctionne avec de l'uranium enrichi en isotope fissile
Z=92 A=235 . Les noyaux d'uranium 235 subissent différentes fissions parmi lesquelles l'une
des plus fréquente est la suivante :
Energie libérée : ELib=Δm*C2= 0,1449* 1,6606 10-27 *(2,9979 108)2 =2,16 10-11J.
C= 2,9979 108 m /s
On suppose que toutes les fissions sont identiques à la précédente. On suppose que le
rendement de la transformation de l'énergie nucléaire en énergie électrique est de 30%.
Calculer la masse d'uranium 235 (en kg) consommée en 200 jours par le sous-marin
dont le réacteur a une puissance de 30 MW.
Quantité de matière (mol) d'uranium 235 : n=1,728 1015 / 1,3 1013 = 132,9 mol
Cas de calculs
Exemple N°02 :
Quelle est la puissance électrique fournie par cette centrale (en MW) ?
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CONCLUSION :