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SONATRACH IAP-CU SKIKDA Ballons de séparation

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Préparé par A. MENIDJEL Avril 2006
SONATRACH IAP-CU SKIKDA Ballons de séparation

GROUPEMENT «INSTITUT ALGERIEN DU PETROLE,


CORPORATE UNIVERSITY»
IAP-CU

Tel/ Fax:038/76-01-01

FORMATION INDUSTRIE
Centre des Techniques Appliquées de SKIKDA

SEMINAIRE
Ballons de séparation
Animateur:
A.MENIDJEL
Date:du 16-15/04/2006
Lieu :IAP-CU SKIKDA

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Préparé par A. MENIDJEL Avril 2006
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SEMINAIRE : LES BALLONS DE SEPARATION

OBJECTIF : Ce séminaire vise à apporter des connaissances sur la technologie, les calculs et
Domaine d’utilisation des ballons de séparation rencontrés dans l’industrie du
raffinage .

POPULATION CONCERNEE : Opérateurs, techniciens et techniciens supérieurs exerçant


dans le domaine de l’industrie du raffinage.

DUREE : Trois jours (16, 17, 18 avril 2006)

LIEU : I.A.P./ CU . SKIKDA

PROGRAMME :

-- Introduction.
---Considérations théoriques générales.
---Rôles et accessoires des ballons.
---Différents types de ballons.

**Décanteur liquide liquide .


**Ballons de reflux
**Ballons de détente
**Ballons tampons.

---Construction des ballons.


** Calcul des épaisseurs

---Bassins de décantations.
** Calculs des dimensions.

---Ballons vide-vite ,Events et torches .

---Exploitation des ballons

---- Problèmes de sécurité.

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INTRODUCTION

La séparation par gravité est un procédé très fréquemment utilisé dans l’industrie par suite de
sa simplicité et de son faible coût .En raffinerie, se pose constamment le problème de séparer
soit deux phases liquides immiscibles, soit une phase vapeur d’une phase liquide .Cette
opération est réaliseé dans des ballons verticaux ou horizontaux dont le calcul des dimensions a
pour but d’obtenir un temps de séjour suffisamment grand pour que la décantation puisse
s’effectuer et que les entrainements dans chacune des phases respectives soient réduits à une
valeur minimale.En ce qui concerne les eaux usées, polluées par l’huile, leur débit important
impose l’utilisation de bassins de décantation pour récupérer les hydrocarbures et minimiser la
pollution de l’eau rejetée.
Dans toutes ces applications,l’étude de la décantation sera basée sur le mouvement des
particules dans un fluide ;les particules,en l’occurrence,seront constituées par de fines
gouttelettes de liquide maintenues en suspension soit dans une phase liquide,soit dans une phase
vapeur,et leur déplacement s’effectuera vers le haut ou le bas,avec une vitesse relative par
rapport au fluide qui,théoriquement,devrait etre la vitesse limite.

I.CONSIDERATIONS THEORIQUES GENERALES.

Commençons par présenter le calcul théorique des dimensions d’un séparateur idéal ou des
particules sphériques s’écoulent à leur vitesse limite U1 ,sans aucune interaction entre elles et
pour cela,considérons à la figure (1) ci-dessous un décanteur continu ou l’alimentation
constituée ,par exemple,par une suspension d’eau dans un produit pétrolier,s’écoule avec une
vitesse Ux horizontale. Le problème serait d’ailleurs le meme avec un mélange ou les
gouttelettes auraient un mouvement ascendant puisque nous prenons en considération la vitesse
relative des particules par rapport au fluide.
La vitesse verticale du liquide étant nulle,la vitesse absolue de chute des gouttelettes par
rapport aux parois du décanteur est égale à la vitesse limite Ul ,acquise presqu’instantanément et
constante sur toute la hauteur H.
Le temps mis par une gouttelette pour atteindre le fond est donc :

T=H/Ul (1)

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et, l’écoulement étant laminaire,la vitesse limite est donnée par la loi de Stokes et le temps de
décantation s’écrit :

18 μr.h
t = ------------------- (2)
2
g.D p - (ρp- ρr )

La distance horizontale parcourue par la particule est :

L = H / UL. U x (3)

18.μr. h.u x
L= --------------------- (4)
g.D2p ( ρ p –ρ r )

Pour un décanteur de profondeur donnée (h) , la longueur L est fonction du diamètre ( D ) de la


gouttelette. Si ( L ) est la longueur du décanteur , seules les particules de diamètre supérieur à
(Dp ) atteindront le fond et d’autant plus rapidement que (Dp ) est grand. On obtient donc une
véritable classification des gouttelettes sur ce fond .
Si le décanteur est un parallélépipède rectangle de largeur l, le débit en volume a pour
expression :
Q = h.l.ux = s.ux (5)

Q = h..l .L/ h .uL = s .uL (6)


en appellant (s) la surface du fond .
Si l’on se donne le débit (Q)et le diamètre (Dp) des particules à séparer ,c’est-à-dire la vitesse
limite minimale (uLm ) l’équation (6) donne la surface du fond à réaliser avec l .L = s .La

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profondeur (h) peut-être prise arbitrairement .Bien que l’on ait intérêt à la réduire pour diminuer
l’encombrement, il faut se souvenir qu’elle conditionne directement (ux),

la vitesse d’écoulement du liquide ; cette vitesse doit rester faible pour éviter les remous et
tourbillons dus aux effets d’extrémité et susceptibles de remettre en suspension les gouttelettes
déposées .En outre ,il faut qu’à la sortie du décanteur les hauteurs de liquides clairs décantées
soient suffisantes pour que l’on puisse soutirer aisément les deux phases séparées par une
couche émulsionnée .
En réalité ces équations théoriques, élaborées grâce à de nombreuses simplifications,sont
rarement utilisées telles quelles dans les calculs. Elles servent uniquement de base à
l’établissement de formules ou mécanismes de calcul empiriques qui permettront le calcul des
dimensions d’un séparateur, car elles ne tiennent pas compte des facteurs suivants :

1) Forme des particules


La gouttelette au sein du liquide n’a jamais une forme sphérique parfaite .
2) Concentration et agglomération
Les gouttelettes ont souvent des tailles très différentes et leur concentration est élevée, de sorte
qu’au cours de leur chute les grosses gouttelettes vont plus vite que les petites et les absorbent,
devenant encore plus grosses et accélérant leur mouvement. On ajoute , d’ailleurs quelquefois
des produits mouillants au mélange afin de favoriser la coalescence et d’améliorer ainsi la
décantation.

-En outre, dans leur chute les grosses gouttelettes déplacent non seulement le liquide mais
également les gouttelettes très fines, de sorte que l’on commet une erreur en utilisant les
caractéristiques physiques du liquide ( ρF ) et (μf ) .Il serait plus exact de prendre la masse
volumique et la viscosité voisines de celles du mélange (liquide +gouttelettes).

Compte tenu de ses considérations, le temps de séparation effectif est généralement plus long
que celui donné par les équations. Dans de nombreux cas , ce temps est déterminé
expérimentalement . En outre, il est d’usage d’adopter des coefficients de sécurité raisonnable
dans le calcul des appareils et de définir alors un temps de retenue (hold up) pour fixer le
volume du séparateur . Dans les paragraphes suivant seront passés en revue les principaux types
de séparateur utilisés en raffinerie.

ROLE DES BALLONS

Les ballons sont des appareils qui peuvent fonctionner sous- vide ou sous pression à des
températures allant des plus basses aux plus élevées. Ils peuvent être de forme cylindrique ou
sphérique. Leur assemblage est très fréquemment réalisé par soudure.

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ACCESSOIRES DES BALLONS.

Les ballons comportent toujours des tubulures d’entrée et de sortie.


D’autres orifices peuvent être aménagés tels que :
** Piquage pour prise de température et de pression.
**trous d’homme, orifices pour épreuve.
**Niveau à glace ou contrôle de niveau.
La tôle utilisée pour un ballon comporte toujours une surépaisseur de corrosion de 3 mm ou
plus suivant l’utilisation.

On distingue plusieurs types de ballons :

II) DECANTEUR LIQUIDE- LIQUIDE

La séparation en continu de deux liquides immiscibles s’effectue dans un système, dit << vase
florentin ) .qui est réalisé industriellement par un ballon muni de deux trops-pleins d’évacuation
(fig .2) .

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L’alimentation est introduite par une ligne qui débouche à environ mi-hauteur du ballon ,au –
dessus de l’interface .Après séparation pendant la traversée du ballon , la phase légère est
évacuée par le trop plein supérieur et la phase lourde par le trop-plein inférieur, muni d’une
ligne d’équilibrage pour éviter le siphonage. Les deux liquides sont ensuite recueillis dans des
accumulateurs. Dans ce type d’appareils où aucune des deux phases n’est négligeable devant
l’autre, il y a en réalité une double séparation correspondant à la chute des gouttelettes lourdes
dans la phase légère et à l’ascension des gouttelettes légères entraînées dans la phase lourde.
En prenant l’interface comme niveau de référence et en appelant (h1 et h2 ) la cote des
niveaux d’évacuation ,l’équilibre des pressions à l’interface dans ce système de vase
communicants s’écrira :

h1.ρ1 = h2.ρ2

La différence (h1 – h2) étant une caractéristique géométrique de l’appareil, le niveau de


l’interface est donc parfaitement défini .Il est repéré par un niveau à glace .
Le niveau de l’interface doit se situer au moins à 20cm au –dessus du fond du ballon et une
spécification équivalente doit être respectée pour l’espace libre au-dessus du niveau de la phase
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légère. Ces éléments permettent de fixer le diamètre du ballon .Longueur sera obtenue par la
connaissance du temps de résidence.
Dans le cas d’un fonctionnement en discontinu, tel que cela est réalisé dans les mélangeurs
décanteurs, l’appareil est constitué par une virole cylindrique raccordée en sa partie inférieure
à un cône. Cette disposition permet alors de séparer les deux phases avec un minimum de perte
lorsque l’interface atteint la base du cône.
Les décanteurs continus ou discontinus sont utilisés en tête de colonnes de distillation
fractionnant des mélanges partiellement miscibles tels que : eau-furfurol . La condensation des
vapeurs de tête donne deux phases liquides dont l’une est utilisée en reflux et la seconde
envoyée au sommet d’une seconde colonne en vue de son épuisement. Dans le traitement à
l’acide qui est de moins en moins utilisé pour les produits blancs mais toujours pratiqué pour la
décoloration des huiles ou le traitement de certains carburéacteurs un peu trop aromatique, on
utilise de tels décanteurs pour séparer les goudrons acides et l’on admet un temps de résidence
dans le ballon d’environ une heure. Enfin, les ballons de lavage à l’eau des produits légers
après traitement à la soude appartiennent également à cette catégorie.

III) BALLONS DE REFLUX ( reflux drums )


Le rôle du ballon de reflux est de recevoir l’effluent du condenseur de tête , de réaliser la
séparation des phases qu’il collecte et de constituer une réserve de produits liquides pour
assurer un débit régulier de reflux et de soutirage .Les méthodes de calcul pour estimer les
dimensions de ces ballons seront basées sur l’évaluation d’un temps de séjour tel que la
séparation des phases soit suffisante pour réduire les entraînements à une valeur minimale
acceptable et que simultanément le temps de séjour corresponde à une retenue ( ou hold up )
liquide correcte . Pour résoudre ce problème, il est plus facile de se fixer des valeurs

Expérimentales satisfaisantes pour la retenue que d’utiliser les équations théoriques de la


décantation et, en définitive, le calcul des ballons de reflux n’utilise que des formules
empiriques.
Le contrôle du fonctionnement étant assuré par l’observation et le réglage du niveau liquide
dans le ballon, il est donc logique de considérer un niveau normal de travail ( N.N ) , situé
légèrement au-dessus de la section équatoriale , et les écarts maximaux admissibles compatibles
avec la longueur du niveau à glace , c’est –à- dire un niveau haut (N.H).et un niveau bas (N.B).
(fig. 9.5 ) . Pour des ballons de diamètre supérieur à 60cm, le niveau bas doit se situer à 20cm
ou 30cm au- dessus du fond .Le volume compris entre (N.N)et ( N.B ) représente la retenue
liquide qui est estimée de la façon suivante :

** 2 à 3mn pour le reflux ;


** 5mn pour le soutirage ;
** ou 8à10mn pour la totalité de la vapeur de tête condensée.

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Le rapport L/D de la longueur au diamètre est fonction de la pression de service .On
adopte généralement les valeurs suivantes :
2< L/D < 3 pour P < 7kg / cm2

3< L/D < 5 pour P > 7kg / cm2

Pour L/D = 3 on a D = 0,75 V 1/3

Enfin le calcul de la retenue liquide nécessite l’évaluation des aires de segments circulaires
définies par les niveaux. Le tableau (v.9.1) donne directement ces aires en fonction de l’angle
au centre ( θ ) , de la hauteur (h ) ,de la corde (C ) du segment et du rayon (R ).

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Deux cas sont à distinguer suivant que la condensation est totale ou partielle . Cependant
dans les deux cas le ballon joue le rôle d’accumulateur de liquide , enfin de donner à l’unité une
certaine flexibilité de fonctionnement dans l’hypothèse d’une défaillance possible du matériel
( pompe , instrument , vanne , etc.. )

1) Condensation totale du reflux (phase liquide unique)

Le ballon joue alors uniquement le rôle de tampon, donnant une certaine constante de
temps pour les réactions de l’opérateur ou du système de supervision. Cette constante de temps
souhaitable dépend de la structure de l’unité et de son instrumentation, mais est généralement
prise de l’ordre de 4 à 5mn . On fait parfois une distinction entre temps de séjour du reflux
(tSR = 2 à 3mn ) et celui du soutirage ( tSS = 4 à 5mn ).
N.B : On estime généralement que la hauteur entre N.H. et le sommet du ballon doit être
de 15 à 20cm.
Exemple :
Calcul du ballon de reflux d’une colonne de distillation 12 m3/h de distillat avec un taux de
reflux de 5 sous 5kg/cm2 absolus.
Retenue correspondant à 5mn de soutirage = 1m3/h

12 × 5 × 3
Retenue correspondant à 3mn de reflux = ---------------- = 3m3/h
60
3
Retenue totale : 4m /h

Volume entre N.B et N.H = 4× 2 = 8m3/h

L’hypothèse L = 3 D donne une première approximation sur le diamètre :

D = 0,75 (8)1/3 = 1,50m

Adoptons D = 1,60m , soit R = 0,80m et prenons 20cm pour les hauteurs des segments
circulaires supérieur et inférieur :
0,20
h / R = -------- = 2,25
0,80
Le tableau d’évaluation v.9.1 donne pour cette valeur :

Aire du segment = 0,228 R2

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Aire des segments = 0,456 (0,8) = 0,292m

Aire entre N.B et N.H = π (0,8)2 – 0,292 = 1,720m2

On en déduit la longueur du ballon :

8
L = ----------- = 4,65m
1,72

Qui correspond à un rapport L/D = 4,65/1,60 = 2,9

Par ailleurs, le niveau normal devant se situer approximativement à mi-hauteur dans le ballon
le volume de liquide à prendre en compte pour calculer le temps de séjour est donc , en
première approximation ,40% du volume total .
Le volume du ballon se calcule alors comme suit :

V = 2,5 ( QR tSR + QS t SS )

Exemple . (1)
Une colonne à distiller produit 12m3 / h de distillat avec un taux de reflux de 5, sous
une pression de 6 bar relatif .

Si on prend tSR = 5min et tSS = 3min , on calcule le volume du ballon :

V = 2,5 × (12 × 5 +60 × )/60 = 10m3


D’où on déduit facilement :

D = 1,6 m
L = 4,90 m
h = 24,8 cm
L/D = 3,06

2) Condensation partielle (Phase liquide et phase vapeur) T.4 fig 4.2

Dans ce cas on a un mélange de gaz et de liquide à séparer .Les spécifications de retenue


liquide restent valables, mais il faut ajour une condition supplémentaire concernant la section
supérieure libre au-dessus du niveau haut .En effet, cette section de passage doit être suffisante
pour que les gouttelettes liquides entraînées par la vapeur aient le temps de se déposer.
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La vitesse limite du gaz dans cette section. appelée vitesse critique, est donnée par la formule
empirique suivante :
ρL – ρg
UC = 4,7 C× √------------
ρg
Où UC s’exprime en cm/s et C est un coefficient de correction :

C = 1 (ballon vertical )
1,5 < C < 1,7 ( ballon horizontal )

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Exemple : (2)
Reprenant l’exemple (1) et cherchons le débit maximal de vapeur que le ballon
pourrait admettre dans une disposition horizontale.

La section libre au-dessus de N.H. est égale à 0,292 /2 = 0,146 m2


En admettant que les masses volumique du liquide et de la vapeur soient
respectivement ρL = 0,680 et ρV = 0,012 on a alors :

0,680 – 0,012
UC = 4,7 × 1.7 √ ---------------- -- = 59 cm
0,012
Et le débit du gaz en volume , mesuré dans les conditions du ballon , sera :

0,146 × 0,55 × 3600 = 310 m3 /h .

3) Présence d’eau : T4 fig 4.3

Dans un certain nombre de cas, il est nécessaire de prévoir également la décantation d’une
fraction liquide aqueuse provenant des injections de vapeur d’eau faites dans les colonnes .
La séparation liquide-vapeur est réalisée comme précédemment dans le ballon , mais celui-ci
comporte en plus un appendice fixé au fond ,où l’eau décantée s’accumule .(fiq 4.3) .
Pour favoriser le drainage de cette eau, on incline légèrement le ballon sur sa base ( une pente
d’environ 7% est souvent adoptée ).

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Le pot d’accumulation de l’eau est calculé pour un temps de rétention de 1à2 mn . Sa


hauteur est comprise entre 60 et 90 cm afin de pouvoir installer un indicateur –contrôleur de
niveau. Le temps de rétention est calculé pour la moitié de la hauteur de l’indicateur de niveau.
Le diamètre est compris entre 30 et 60 cm en fonction du diamètre du ballon.

IV ) BALLONS DE DETENTE ( Flash drums )

Encore appelés ballons séparateurs , les ballons de détente sont placés sur des lignes où circule
un mélange liquide-vapeur qu’il faut séparer pour traiter ensuite séparément chaque phase . On
en rencontre sur la ligne de sortie du dernier réacteur de l’unité de réformation catalytique où,
après refroidissement sous haute pression , on doit séparer le gaz riche en hydrogène qui sera
recyclé ; également après le condenseur qui suit la compression pour séparer grossièrement le
liquide de la vapeur . Les ballons de vide-vite et de pied de torche rentrent aussi dans cette
catègorie.
Ces ballons jouent donc le même rôle qu’un ballon de reflux et seront calculés d’une manière
similaire . Toutefois, ils sont très souvent verticaux.

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En se reportant à la figure v.9.7 , on définit le temps de rétention suivant :


 Niveau minimal à 15 cm au –dessus du fond .
 Volume entre niveau minimal et niveau bas N.B. correspondant à 5 mn de débit
liquide .
 Volume entre N.B. et N.H. correspondant à 10 mn de débit liquide .
 Volume entre N.H .et niveau maximal correspondant à 5 mn.
 Alimentation à 45 cm au- dessus du niveau maximal.

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La partie supérieure au-dessus de l’alimentation sera calculée comme pour les ballons de
reflux. La vitesse critique admise pour la circulation de la vapeur impose le diamètre . La
hauteur sera supérieure à 50 cm.
Si le liquide est repris par une pompe centrifuge , il faudra surélever le ballon d’une certaine
hauteur pour obtenir une charge suffisante à l’entrée de la pompe .

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V ) BALLONS- TAMPONS ( knock out drums )

Ces ballons sont encore des ballons de détente ; mais ils doivent éviter d’une manière absolue
l’entraînement de liquide dans la vapeur comme le cas se présente à l’aspiration des
compresseurs volumétriques . A cet effet , on dispose sur la sortie du gaz un empilage de 10 à
15 cm de fins tamis métalliques où les gouttelettes liquides entraînées sont retenues par effet de
choc. Il y a lieu de surveiller la perte de charge du matelas métallique qui risque de s’obstruer
partiellement : un manomètre différentiel assure cette fonction . Il n’existe pas de normalisation
de ces tamis et on se contentera de faire confiance au constructeur . Cependant la vitesse
superficielle du gaz doit être inférieure à 4 m/s pour éviter tout réentraînement à partir du
garnissage .
Rappelons que ce même dispositif est utilisé au-dessus de la zone d’expansion des colonnes
sous-vide pour éviter les entraînements d’asphalte vers les soutirages.

VI) CONSTRUCTION DES BALLONS

Le ballon est constitué par une enveloppe cylindrique sur laquelle sont soudés deux fonds
bombés . Dans la disposition horizontale , le ballon repose à ses deux extrémités sur un berceau

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alors que dans la disposition verticale il est supporté par trois cornières soudées constituant un
trépied . On doit également prévoir divers piquages à brides qui recevront les tuyauteries et les
instruments .
** Ligne d’arrivée des condensats ;
**Sortie commune pour le reflux et le distillat avec dispositif antivortex ;
**Départ des gaz et / ou évent ;
**Soupape de sûreté pour évacuation des gaz vers le réseau de torche ;
** Prises de pression pour manomètre et / ou contrôleur .
**Raccordements pour niveaux à glace et/ ou contrôleurs de niveau .
** Trou d’homme de 45 à 50 cm pour visite , soit au dessus du ballon , soit sur l’un des
deux fonds .
** Arrivée de vapeur de purge .

EPAISSEUR DES BALLONS


L’épaisseur ( e ) de la virole se détermine par la formule classique des réservoirs
cylindriques sous pression .

P.R
e = ------------------- en mm
α .t – 0,6 P
avec :
e : épaisseur requise en mm
P : pression relative de service ( kg / mm2
R : rayon du ballon en mm
t : taux de fatigue du métal = o 364 × charge de rupture .
α : coefficient de soudure ( = 1,00 si radiographie intégrale , = 0,85 si radiographie
par points , = 0,70 sans radiographie )

A l’épaisseur ainsi définie , il y a lieu d’ajouter une surépaisseur de corrosion , en général de 3


mm , pour obtenir une épaisseur courante de tôle , qui ne sera pas inférieure à 6 mm.

Exemple :
Calcul de l’épaisseur du ballon de reflux ( précédent ) construit avec des tôles
d’acier ordinaire dont la charge de rupture est de 42 kg / mm2 et avec radiographie des nœuds de
soudure ( α = 0,85 )

0,04 × 800
e = ------------------------------------------------
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( 0,85 × 0,364 × 42 ) – ( 0,6 × 0,04 )

e = 2,5 mm

On admettra une surépaisseur de 1,5 mm pour la corrosion et on utilisera donc des tôles
de 4 mm d’épaisseur .

VII ) BASSINS DE DECANTATION


Au cours de leur travail dans les différentes installations , les eaux de refroidissement ainsi
que celles de lavage se chargent de matières huileuses qu’il faut récupérer avant de rejeter à la
mer ou à la rivière un effluent qui doit répondre à des spécifications très strictes.
Le principe de fonctionnement des bassins est basé sur la différence des masses volumiques ρe
et ρH , de l’eau et des gouttelettes de matières huileuses

Dont la vitesse ascensionnelles est donnée par la loi de STOKES :

D 2p ( ρe – ρh ) . g
UT = ----------------- --- (7)
18 μ e
Le choix du diamètre moyen des gouttelettes a été arrêté à 0,015 cm par l’A.P.I
Dans ces conditions, l’équation de vitesse limite devient :

( ρ e – ρh )
-8
UT = 1,225 . 10 . ------------- ( en m / s ) ( 8)
μe
La détermination des dimensions du bassin h , l , L peut s’effectuer sur les bases suivantes , qui
sont issues des recommandations de l’A.P.I :
Le rapport de la surface du bassin au débit d’eau à traiter est d’abord calculé comme nous
l’avons vu précédemment , en tenant compte des propriétés physiques des constituants ( ρe , μe ,
et ρh ), mais aussi de la teneur en huile à l’entrée du bassin et de la spécification désirée en
sortie . Pour cela, on utilise l’abaque sur la figure ( 4.9 ) établi pour une teneur à l’entrée égale
ou supérieure à 1000ppm d’huile . Pour des teneurs d’entrée inférieures à 1000ppm, le calcul
est fait par différence entre un premier calcul correspondant au passage de 1000ppm à la
spécification désirée et un second correspondant au passage de 1000ppm à la teneur à l’entrée.
Par ailleurs les contraintes suivantes sont conseillées :

**
Limitations de la vitesse d’écoulement horizontal, Ux , dans le bassin : Ux ≤ 1cm /s ;
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**
Le rapport longueur/ largeur doit – être au moins égale à 5 ;
**
Profondeur minimum de 1,2m ;
**
Le temps de séjour devrait être au minimum d’une heure .

Exemple : Soit Q = 1400m3/ h le débit d’eau sale à traiter à la température de 40°c


pour laquelle μe = 0,0065 Po et ρe = 992 kg / m3 . La matière huileuse a une densité de 0,92
( ρh =920kg / m3 ) .
On désire obtenir un effluent contenant 150ppm d’huile.
Sur la figure 4.9 , on peut lire S/Q = 10.000
La surface de bassin devra être prise égale à :
S = 10.000 × 1400/3600 = 3889m2
La section du bassin se calcule sur la base de la vitesse longitudinale égale ou
inférieure à 1cm/s :
Section = 1400 / (3600× 0,01 ) = 39 m2
On prenant 1,2 m de profondeur , la largeur du bassin serait :
Largeur = l = 39 / 1,2 = 32,5 m
On peut choisir l = 34 m, la longueur étant alors :
L = 3889 / 34 = 114m .

De manière à respecter la contrainte du rapport L/l > 5,on peut diviser le bassin en deux
bandes de 17m de large et de 114m de long.
On peut vérifier que ces dimensions sont compatibles avec la vitesse d’ascension des
gouttelettes , calculée au moyen de l’équation (7 ) :

UT = 0,135 cm / s
Le temps de décantation sera alors de : 120 / 0,135 = 889 s, soit 0,25 h, à comparer au temps
de séjour moyen dans le bassin :
Temps de résidence = (3889 × 1,2 ) / 1400 = 3,3 h
Donc largement supérieur au temps de décantation .
Les dimensions ainsi obtenues sont bien supérieures à celles calculées en appliquant
strictement les recommandations de l’A.P.I : Longueur = 50m, largeur = 6m et profondeur
égale à 2,17m.
A de comparaison , les valeurs de S/Q données par les spécifications A.P.I sont reportées sur
la figure (4.9) en traits pointillés .
Schématiquement , un bassin de décantation est constitué comme indiqué sur la figure (4.10.)
Le bassin proprement dit est précédé d’une chambre de répartition où arrive le collecteur d’eaux
usées .

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Ces chambres sont équipées de vannes permettant de régler le débit ou d’ isoler le bassin en
vue de son nettoyage .Les matières huileuses qui flotte en surface sont recueillies

par un écrémeur , constitué souvent par un tube horizontal et orientable dont on a coupé un
segment de 90° sur toute sa longueur . Le fond du bassin est souvent muni d’un système de
racleur qui permet de rassembler à une extrémité du bassin les matières solides décantées.
Pour réduire la surface nécessaire à la décantation, certains bassins sont munis de plaques
ondulées parallèles et inclinées (fig.4.11) .Cette disposition permet d’augmenter la surface de
décantation, tout en réduisant fortement le volume total du bassin.

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VIDE – VITE , EVENTS ET TORCHES

1) INTRODUCTION :

L’industrie du raffinage du pétrole met des quantités considérables de produits inflammables


portés dans certaines unités de traitement à des températures et pressions élevées et la protection
des installations d’une raffinerie ainsi que la sécurité du personnel exigent l’application des
règles de sécurité imposées , d’ailleurs , par les textes officiels .
Nous traiterons dans ce chapitre des dispositifs de protection du matériel contre les montées
anormales de pression interne provoquées , soit par un incident de fonctionnement , soit par un
arrêt de la fourniture d’électricité ou d’eau de réfrigération , soit par un incendie .

2) VIDE-VITE ( blow- down )

Les récipients sous pression des unités de raffinage sont construits pour résister à une
pression interne maximale appelée TIMBRE . Lorsque la pression interne dépasse le timbre ,
l’excédent de produit est évacué par les soupapes de sûreté convenablement dimensionnées ,
dont la décharge se fera à l’atmosphère ou dans le circuit de vide-vite ou vers la torche d’après
les règles suivantes :

a) Il est possible d’évacuer à l’atmosphère :

*** des vapeurs non condensables aux conditions atmosphériques et non toxiques .
***des vapeurs de colonnes de fractionnement marchant à faible pression et à une
température supérieure à l’ambiante , le point de décharge étant au moins à 38 m du sol et au
moins à 3 m au-dessus des structures voisines .

b) l’évacuation des soupapes de sûreté déchargeant du liquide se fera obligatoirement


vers le ballon vide-vite schématisé sur la figure ci-dessous :
c) L’évacuation des soupapes de sûreté déchargeant des vapeurs condensables aux
conditions atmosphériques se fera dans un ballon séparateur schématisé ci-dessous ; le sommet
du ballon est relié à la torche qui brûlera la partie non condensée ,le liquide étant évacué par une
pompe à vapeur vers un réservoir convenable .

c) L’évacuation des soupapes de sûreté déchargeant un fluide particulièrement


corrosif, tel que so2 ou H2S ,pourra se faire vers la torche par un circuit distinct si
les quantités émises sont peu importantes .

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Les dégâts considérables provoquées par certains incendies d’unités de raffinage ont montré
que les soupapes de sûreté ne constituent pas toujours une protection suffisante de l’équipement
exposé aux flammes et qu’il est souhaitable d’effectuer la vidange rapide des hydrocarbures
contenus dans les récipients de la zone menacée par le feu vers une capacité installée dans une
aire non dangereuse .
Le dispositif permettant cette vidange rapide est le système de blow- down . Les vannes de
blown- down permettent, en cas de sinistre ,de connecter les récipients d’une unité de raffinage
au réseau de vide-vite ; elles sont en général installées dans une aire non dangereuse et, en tout
cas ,protégés contre le feu ou, en variante , motorisées par une commande mécanique ,
électrique ou pneumatique . La figure 5.1.(ci-dessus ) représente une solution classique de
ballon vide-vite qui est relié à l’atmosphère par une cheminée équipée d’injecteurs d’eau et de
vapeur d’eau .
Certaines unités de raffinage comme les réformations catalytiques contiennent des quantités de
vapeurs dont la pression d’évacuation peut varier de quelques kg/cm2 à plusieurs dizaines de
kg/cm2 .On sépare généralement les collecteurs d’évacuation en une catégorie haute pression et
une catégorie basse pression de façon à maintenir les diamètres des tuyaux à des valeurs
acceptables ; en effet , sans entrer dans le détail des calculs de dimensionnement des soupapes
de sûreté et des réseaux de décharges , précisons que la perte de charge du réseau d’évacuation
est généralement limité à 25% de la pression de réglage la plus basse de l’une quelconque des
soupapes interconnectées , de façon à réaliser un dimensionnement harmonieux des soupapes de
sûreté d’une part et des tuyauteries d’autre part.

3) EVENTS :

Les évents sont des tubulures de mise à l’atmosphère des appareils chaudronnés . Si le
récipient est sans pression comme par exemple un réservoir de stockage à toit fixe , l’event
muni ou non d’arrête –flamme , selon que l’hydrocarbure stocké à un point d’éclair inférieur ou
supérieur à 55°C , est ouvert et assure la respiration du réservoir . Si le récipient est sous
pression , l’évent est fermé par une vanne et une bride pleine ; le rôle de l’évent est alors
d’assurer pendant les arrêts d’entretien , le passage à vapeur du récipient ainsi que son aération ,
de façon à obtenir des conditions de travail non dangereuses pour les agents qui le nettoient ,
l’inspectent et le réparent .
Le calcul de la capacité des évents équipant les réservoirs de stockage à toit fixe est précisé
par une norme de l’American Petroeum Institute . Il tient compte du point d’éclair du liquide
stocké , des cadences d’emplissage et de vidange du réservoir , et de la quantité de vapeurs
vaporisées ou condensées par suite d’échanges thermiques entre la phase liquide et la phase
vapeur dans le réservoir.

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Le nombre et la dimension des évents se déduiront de la capacité unitaire précisée par le
constructeur .

Par exemple : un réservoir de 6230 m3 stockant du pétrole, le débit de pompage étant de


600 m3/h, sera équipé de six évents avec pare-flamme d’un diamètre de 8’’ du
type Varec .

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EXPLOITATION DES BALLONS:

*Vérification des paramètres de marche :


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*** Relevé de niveau .


***Relevé de température .
***Relevé de pression .
***Position de la soupape de sécurité .

*Drainage :

*** Drainage latéral : ceci se fera généralement au niveau des ballons décanteurs
pour la détermination du niveau d’un ou autres produits.
*** Drainage d’eau : l’opération devra se faire périodiquement et par intermitence
pour laisser un temps de décantation enfin d’éviter l’entraînement de produit vers égout et
entraînement d’eau vers unité de traitement.

PROBLEMES DE SECURITE :

*** Lors des rondes , s’assurer que tous les raccordements des ballons sont étanches.
***Lors des manipulations sur les ballons contenant des hydrocarbures ou des solvants
il est préférables et conseillé d’utiliser des gants.
*** Ne jamais laisser une opération de drainage sans surveillance.
***S’assurer de la présence d’un extincteur à proximité des ballons d’hydrocarbures là,
où il y a risque de feu , aussi que son état de fonctionnement .
***Respecter le planning d’arrosage des ballons en période de chaleur pour éviter des
surpressions .
*** Après une prise d’échantillon de gaz ou un drainage de ballon , s’assurer que la
vanne qui a servi à la prise d’échantillon est bien étanche.

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LES TORCHES :

Le rôle d’une torche de raffinerie est de brûler :

*** Les excédents de production de gaz de l’ensemble des unités de raffinage par rapport à la
consommation des fours .

*** Les productions massives accidentelles de gaz provoquées par un incident dans la marche
d’une installation de raffinage .

1/ Problèmes relatifs à l’installation d’une torche :

a) Implanter la torche dans la raffinerie :

La torche doit être éloignée des batiments à usage de bureaux , ateliers , magasins ,
des réservoirs de stockage et des unités de raffinage . Le règlement (français ) de
sécurité prévoit que la torche doit être éloignée d’au moins 60 m d’installations fixes
où travaille le personnel. Certains experts donnent la formule suivante pour le calcul
du rayon ( R ) de la zone neutralisée par une torche de diamètre ( D ) en pouces et de
hauteur (H) en pieds :
---------------
R = 0,3 √ 170 D2 – H2 + 15 en mètres

Il faut aussi éviter tout danger de retour de flammes entre le nez de torche et une
source de gaz telle que soupape de sûreté déchargeant à l’atmosphère : une distance
minimale de 90 m sera adoptée .

b ) Dimensionner la torche :
Elle doit être capable de brûler toute la production accidentelle de gaz : ses
dimensions résultent donc directement :
---- De l’estimation de la quantité maximale de la production de gaz par la raffinerie
à un instant donné .On suppose généralement qu’une seule installation est perturbée et qu’en
cas
de sinistre ,les évacuations des soupapes de sûreté ou les manœuvres de blow-down des
différentes installations ne s’effectueront pas simultanément . Il faut donc estimer la quantité de
gaz évacuée par la plus grosse installation de la raffinerie ; il est aisé de comprendre que ce
calcul est difficile et nécessite un choix judicieux des hypothèses de base pour éviter d’obtenir
des valeurs excessives de la valeur maximales de la vitesse des gaz dans la torche.

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On peut admettre 45 m/s , ce qui conduit à une capacité de :

π D2
0,3600 × 45× ---------- m3 / h
4
et à une libération de l’ordre de :

0,34 × 106 D2 cal / h


en exprimant D en cm

Quant à sa hauteur , elle sera généralement déterminée par la quantité de SO2


produit par la combustion du gaz qui ne doit pas provoquer une concentration d’anhydrides
sulfureux au voisinage du sol supérieure à la valeur fixée par les Pouvoirs Publics ,soit C mg/m3
.
Si : M = quantité de SO2 émise en t/j

U = vitesse moyenne du vent ( on admettra 5 m/s en première approximation ) .

La hauteur H de la torche en mètres sera donnée par la formule :

1600 M
2
H = -------------
U .C

C ) Choisir le type de torche :

Soit une torche basse constituée par une cheminée en briques réfractaires de dimensions
approximatives :

h = 10m et D = 6m

Soit une torche haute pouvant atteindre 75 m de hauteur .

D) Assurer une bonne combustion des gaz :

Les torches doivent être équipés d’un dispositif d’injection de vapeur qui réduit
considérablement l’émission de fumée.

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BIBLIOGRAPHIE :

 LE PETROLE : RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE (tome II )


(P . WUITHIER)
 MATERIELS ET EQUIPEMENTS V4 P.TRAMBOUZE

 Recherche bibliographique, scanner et gravure A.MAHFOUDI

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