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Résumé
Etablissement de l'équation du mouvement en milieu perméable (forces d'inertie, forces de frottement). Condition à la surface
libre. Intégration de l'équation du mouvement. Conditions aux limites d'un massif à parois verticales. Cas des massifs longs.
Cas des massifs courts. Vérification expérimentale.
Application aux digues en enrochements. Etablissement des règles de similitude. Vérification expérimentale. Résultats pratiques
de quelques cas concrets.
Abstract
Permeability of coastal structures to periodic gravity waves
The equation of motion in a porous medium (forces of friction and inertia). Conditions at the free surface. Integration of the
equation of motion. Conditions at the ends of a vertical-walled structure. Long structures, short structures. Experimental
vérifications. Application to rockfill breakwaters. Setting up the laws of similitude. Experimental verification. Results in several
practical cases.
Le Méhauté Bernard. Perméabilité des ouvrages maritimes aux ondes de gravité périodiques. In: Les énergies de la mer.
Compte rendu des quatrièmes journées de l'hydraulique, Paris, 13, 14 et 15 juin 1956. Tome 1, 1957;
https://www.persee.fr/doc/jhydr_0000-0001_1957_act_4_1_3367
Permeability
to
INGÉNIEUR
periodic
I*AUAnLABORATOIRE
B.ofLE
SOGREAH
gravity
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MÉHATJTÉ
DAUPHINOIS D’Hwaves
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expérimentale.
expérimentale.
d'un
Condition
aux
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deRésultats
digues
l'équation
àà laparois
surface
en
pratiques
du
enrochements.
verticales.
mouvement
libre.
de Intégration
quelques
Cas Etablissement
en
des milieu
massifs
cas
de concrets.
l'équation
perméable
longs.
des règles
Cas
du(iorces
des
mouvement.
de massifs
d'inertie,
similitude.
courts.
Conditions
forces
Vérification
Vérifica¬
de frot¬
aux
The equation of motion in a porous medium (forces of friction and inertia). Conditions at the free
surface. Integration of the equation of motion. Conditions at the ends of a vertical-walled structure.
bong structures, short structures. Experimental vérifications. Application to rockfill breakwaters.
Setting up the laws of similitude. Experimental verification. Results in several practical cases.
AVANT-PROPOS
CHAPITRE I
1
■§4 + ~ grâd (p + ? gz) + v Au = 0 qui est l’équation linéarisée de Bernoulli dans
laquelle le frottement est caractérisé par le terme
R 9m*
La condition à la surface libre s’écrit en déri¬
vant par rapport à t, compte tenu de l’égalité :
dépendent
vides
est,
vitesse
Lespar
conditions
etmoyenne
obéissent
suite,
de lacommode
aux
définie
répartition
divlimites
donc —u =
aux
par
de0 : :nlois
des
raisonner
= 0du
pleins
(du/dn
hasard.
sur
et =des
0)Il
la
Vz _ e1 -9?m
dt dz
ly
s d2'dt'9m
1 sI dz 9ai
dt __ Q
I
Jointe à la condition au fond : d<pM/dz = 0
AV étant le volume élémentaire de dimen¬ pour z = — h, la solution première de l’ équa¬
sions suffisamment importantes par rapport aux tion de continuité A<pm = 0 s’écrit : (2 a0 étant
dimensions des enrochements pour que l’on l’amplitude du mouvement au point æ = 0 [5] :
puisse y appliquer la notion de moyenne, mais
suffisamment petites pour que l’on puisse appli¬ _ a0m'ìù she~ßm'm'hæ
quer au mouvement moyen les principes du cal¬
cul différentiel. Ceci suppose donc que le mou¬
vement ait une
dimensions des certaine
enrochements.
ampleur par rapport aux [cos ß m' (z h) ch m' (z 4 h) sin (ut — m' x )
L’équation linéarisée du mouvement moyen 4 sin ß m' (z 4 ) sh m' (z 4 h) cos (wf — m'a:)]
devient alors, tous calculs faits : avec :
passage.
toires
facteur
ses
par
dansréelles
fonction
vitesses
ments suite
laquelle
fluides
par
1/s
réelles
(> du
par
caractérise
rapport
1) edues
qui
représente
par
rétrécissement
rapport
caractérise
suite
àaulal’augmentation
mouvement
aux
des
présence
l’indice
détours
vitesses
l’augmentation
desdedessections
vide,
moyen.
des
moyennes
des
enroche¬
trajec¬
Kvites¬
une
des
Le
de frottement
Si ß est petit
R est (c’est-à-dire
faible) : si le coefficient de
th m' h
1 + 2 m'h
R est le coefficient de frottement linéarisé par sh 2 m'h j
relation
un ajustement
: de constantes et défini par la
Les erreurs introduites par cette simplifica¬
tion sont inférieures à ß2. On en déduit que la
F = R U où F désigne la force de frottement. longueur d’onde à travers le massif est donnée
par la fonction implicite :
vement
Cette équation
irrotationnel)
devient
: avec U = grad <pM (mou¬
L 1 (7T2 .. 2izh
K 2V th — (1)
grad K 3<?M P
s dt 0 4 9Z "T
qui ne dépend pas du frottement. Cette exprès-
QUESTION III. ENERGIE MÉCANIQUE DE LA HOULE : ESSAIS SUR MODÈLES 269
sion permet de déterminer expérimentalement fondamental se transmet dans la digue avec une
la valeur de K à partir de la mesure de la lon¬ amplitude qui décroît suivant la loi :
gueur d’onde. g — ß m' x
On en déduit les relations suivantes entre les
longueurs d’ondes en milieu libre L (s=l, K=l) En résumé, la détermination du potentiel har¬
et en milieu perméable L' : monique <pM nous permet de définir expérimen¬
talement le coefficient K, caractérisant l’augmen¬
En profondeur infinie : L = L' tation des termes d’inertie par suite des détours
des trajectoires
naître l’amortissement
fluides. de
Ellel’onde
permet
au aussi
sein du
de mas¬
con¬
En profondeur faible : L = K L'
sif et d’établir les conditions aux limites des
On en déduit également que le mouvement massifs longs. (Ch. III.)
CHAPITRE II
,
en enrochements. En effet, lorsque le massif est —
court par rapport à la longueur d’onde, on peut t étant le coefficient de transmission défini par
écrire l’équation
cumulation dans de
le massif
continuité
: en négligeant l’ac¬ le rapport
tudes incidentes.
des amplitudes transmises aux ampli¬
fiée.
L’équation
En effet, dynamique
en posant : peut aussi être simpli¬ r -f t = 1
dp „ Ap _ pG — pu (Pratiquement : r-f f#l) [6].
<3æ Ax l
elle devient : L’équation dynamique devient, en rempla¬
çant pc et pn par leurs valeurs respectives :
——>
IL
s dt + Pr~P" +RÜ = 0 Ks 3dt.U ga(l -fî r — t ) ch mch(hmh-f- if ) cos ü)f + R U
kg ch m
ch (h
mh-f-z) sin (kt -j-mx -f- r) on continuité
de obtient, en : éliminant r à partir de l’équation
270 LES ÉNERGIES DE LA MER
on a finalement :
Ai*—
1 ~-Q-qy th mh eiut — t o>3 —
« ie**+y)
f = p.r. — 2 c//
2 c/l + [i (Ko)/ e) -f R] e-*
— R t a) ««(«*+7) = Ü (2)
CHAPITRE III
~9<Pc
dx J~| Æ = o Continuité
Côté Port :
«i I
données
Les pressions
par l’équation
au large
: et dans le port sont
Eo + 9z + f = C’<
Egalité des
pressions
alorspar
née que,l’équation
dans le :massif, la pression est don¬
— + 9Z-f KS 3cp
dt + R ? = Cte
ß _ ch shm m(h h+ z )
de telle sorte que l’égalité des pressions aux
limites du massif conduit aux relations :
0 «2 ch shm‘ m’h
t h + z)
Côté Large :
C _ m ehmsh m(h h+ z)
[~39c ~ .r = o
13/ IHM
Côté Port : q _1m* ehm1
sh m1(h h+ z)
K r3?M~|
s L 9/ J, Fig. 1
QUESTION III. ÉNERGIE MÉCANIQUE DE LA HOULE : ESSAIS SUR MODÈLES 271
Les termes M et t' sont eux-mêmes une fonc¬ flexion varie très peu pour un massif donné,
tion complexe de : sauf lorsque l’épaisseur du massif est inférieure
constituants.
à cinq, six fois le diamètre des enrochements
CHAPITRE IV
en Leenrochements
mouvement etdeà l’eau
ses limites
au seinest d’une
d’une digue
com¬ L’exposé suivant n’indique que les grandes
lignes des lois de similitude propres à donner
plexité telle que l’analyse ne peut à elle seule avec une
cients de précision
transmission.
suffisante la valeur des coeffi¬
apporter la solution du problème de leur per¬
méabilité.
du modèle Ilréduit.
faut Nous
alors allons
recourirdonner
à la ci-dessous
technique Nous avons vu que le mouvement de l’eau
à travers un massif en enrochements était régi
l’essentiel des règles de similitude qui peuvent par l’équation :
s’appliquer à ce cas.
aitLa: condition de similitude implique que l’on
'f W + jr (/> + f 9Z) + RU = °
2 a' = 2 a X E et 2 a't = 2 at X E
K' dU' 1 * --
»
-7--3P-+ y grad (/>' + p gz') -f RTJ'= 0
similitude
Aux limites
de du
Froude.
massif,Onlesdoit
phénomènes
donc avoir
sont: en
U' = VE U et T' = VE T
De la relation :
L’élimination de UcZ/v entre les relations (5) La place nous manque pour détailler les consi¬
et (6) donne finalement le coefficient de grossis¬ dérations semi-empiriques qui nous ont conduit
sement k en fonction de l’échelle E du modèle à cette expression. Disons seulement que cette
et du groupement de variables : formule est d’autant plus valable que les ondes
sont longues (c’est-à-dire que 2 a/ L et h/ L sont
2 g AH faibles). Elle nécessite une adaptation pour les
AZ
houles des tempêtes.
L’abaque ci-joint (fig. 2) présente les résultats Un mode de calcul analogue peut aussi être
des calculs effectués à partir de la courbe C(ncZ/v) appliqué aux modèles distordus.
1/E
Cl'1 d3 <r
Fig. 2. — Similitude des écoulements à travers un massif en enrochements.
ô modèle = k E ô nature.
Coefficient de grossissement des matériaux k en fonction de l’échelle E du modèle, de la
charge c, de la largeur du massif I, de la granulométrie de la porosité e.
l«62cm.
ESSAIS N*8oB «tN*37a 42 ESSAIS N*43a 48
l»84cm. M24cm.
ESSAIS N*I4 a 19 ESSAIS N* 200 25
Courbe» experimentales
Granulométrie uniforme: d
Awnts experi m ental » Granuld oenmétricm.e Indicez de%vide
Largeur constante:!
Amplitude incidente: 2a en mm. O 1,8 38
Amplitude transmise: 2a, • 5, 9 4 0
Coeffitient de transmission:t.2-2a_ILGa Courbes théoriques
..
18
274 LES ÉNERGIES DE LA MER
CHAPITRE V
RECHERCHES EXPÉRIMENTALES
Nos recherches expérimentales ont porté suc¬ 2° La formule établie pour les massifs courts est
cessivement
rales donnantsurlalavaleur
vérification
du coefficient
des formules
de trans¬
géné¬ valable, à condition que son épaisseur ne
dépasse pas un quart de longueur d’onde.
mission t [Formules (2), (3), (4)] par la mesure Cependant, cette formule sous-estime l’im¬
des amplitudes transmises et des amplitudes in¬ portance de l’inertie et attribue aux ter¬
cidentes, pour différentes périodes. mes de frottement une importance exces¬
sive. (Formule 2.)
dence
Les l’excellente
courbes ci -jointes
concordance
(fig. 3)entre
mettent
les théories
en évi¬
3° La formule établie pour les massifs longs
et les essais. On voit que : concorde
cas avec lesremarquablement
résultats d’essais.
dansCestous
essais
les
1 ° Il est
(Formule
difficile 3.)
de négliger les termes d’inertie.
permettent en outre de voir que la valeur
de R obtenue à partir des formules précé¬
dentes liant l’amplitude de l’onde inci¬
dente,desla matériaux,
trie largeur du etmassif,
l’indice
la de
granulomé¬
vide, est
vérifiée avec une bonne approximation.
Ceci justifie donc l’application des règles
de similitude des écoulements permanents
aux écoulements périodiques, sous réserve
que les conditions exposées dans l’avant-
propos soient respectées. (Formule 4.)
rification
Notre deuxième
de ces loissérie
de similitude
d’essais porte
sur des
sur modè¬
la vé¬
les de dimensions respectives 1 et 1/10. Les ré¬
sultats des essais sont très satisfaisants, la qua¬
lité de la vérification étant limitée par la pré¬
cision du modèle au 1/10. Il ne faut pas
2o xE toutefois que les matériaux choisis sur le
modèle au 1/10 soient trop petits car l’amor¬
tissement dû aux forces capillaires prend alors
une importance non négligeable. La figure 4
schématise le mode de comparaison entre les
deux modèles tel que nous l’avons effectuée. La
figure 5 est un exemple de données permettant
de faire cette vérification pour deux amplitudes
incidentes.
Nous donnons ci-joint une application pra¬
tique de ces théories, à des profils de digue pro¬
jetés pour le port de Tamatave, ainsi que les
résultats
tude incidente.
obtenus pour deux valeurs de l’ampli¬
On voit que la transmission des houles à tra¬
vers la digue est le plus souvent négligeable. Par
contre, dès que l’onde incidente atteint une pé¬
riode dépassant 30 s (ondes de seiches), on peut
Vérification des lois de similitude. craindre une agitation résiduelle non négligea¬
Mode de comparaison. ble. Nous traiterons par ailleurs ces phénomènes.
QUESTION III. - ENERGIE MÉCANIQUE DE LA HOULE : ESSAIS SUR MODÈLES 275
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276 LES ÉNERGIES DE LA MER