LA

LABOURREUSE
BOURREUSE

1- INTRODUCTION.

Le système technique étudié est une bourreuse - niveleuse – dresseuse de voie ferrée
fabriquée par l’entreprise FRAMAFER.

Cette bourreuse permet d’effectuer l’entretien du profil de la voie ferrée par les opérations
suivantes :

- Bourrage du ballast sous les traverses.

- Nivellement de la voie.
- Dressage de la voie.

La bourreuse étudiée est le modèle 108-475.

fig.1
photo de
bourreuse

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 fig.2
vue
d’ensemble

2- CAUSES DE DETERIORATION DE LA VOIE :

La voie se déforme en profil et en plan principalement pour les raisons suivantes :

- Action des charges roulantes ( vitesse, poids des essieux, tonnage supporté,
mouvement de lacets, force centrifuge, freinage, etc…).
- Irrégularité de compression du ballast sous la voie.
- Variation de l’assise de la plate-forme.
- Vieillissement propre des éléments constitutifs de la voie.
- Action des intempéries et des variations de température.

Fig.3
incident rare :
voie déformée par la
dilatation du rail

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3- ENTRETIEN DE LA VOIE FERREE PAR ACTION SUR LE BALLAST:

a. le bourrage :

Le bourrage est une méthode de stabilisation de la voie consistant à la soulever de la quantité

strictement nécessaire et en comblant les vides ainsi créés sous les traverses en y faisant
pénétrer de force du ballast avec des pioches ( bourroirs ).

Ce travail est exécuté à l’aide de bourreuses mécaniques. Il s’effectue avec interruption ou

interception des circulations. La hauteur maximale de relevage sans ralentissement est de
70mm. Au delà de cette valeur une limitation à 30 km/h sera mise en place jusqu’à ce que la
voie reprenne une stabilité normale.

Fig.4
la bourreuse
à l’œuvre

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 b. l’objet technique : groupe de bourrage

La machine est équipée de 2 groupes de bourrage, un par file de rail, fonctionnant suivant le
principe de bourrage asynchrone par vibration et compression hydraulique.

Chaque groupe est muni de 16 bourroirs, soit au total 32 bourroirs. Les deux groupes sont
indépendants et peuvent être commandés pour une action simultanée ou séparée.

La plongée et la remontée des groupes sont assurées par deux vérins hydrauliques. Un
transmetteur de mesure de déplacement suit en permanence le mouvement vertical du groupe.

La valeur théorique de la profondeur de plongée est affichée dans la cabine de bourrage.

Un dispositif à clapets, à commande pneumatique, permet une ouverture plus grande des
bourroirs lors du bourrage des traverses jumelées aux joints.

Les bourroirs sont en acier forgé. Leurs battes sont en acier spécial traité et peuvent être
changées après usure. Elles sont en forme ondulée afin de faciliter leur pénétration dans le
ballast.

Fig.5
vue d’ensemble
du groupe de
bourrage

Fig.6
cabine du bourreur

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 Fig.7
mouvement
des bourroirs

Fig.8
groupe en
position haute
puis basse

Fig.9
cotes du
bourroir

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 c. le cycle de bourrage

- le bourreur fait avancer la machine d’une traverse par un appui sur la pédale d’avance ( le
relâchement de cette pédale provoque l’arrêt de la machine)
- le bourreur fait plonger le groupe dans le ballast par un appui sur la pédale de plongée (le
relâchement de cette pédale provoque la remontée du groupe)

remarque :
Lorsque le groupe descend :
- l’arrivée à mi profondeur déclenche les opérations de relevage et dressage de la voie
- l’arrivée à pleine profondeur déclenche le serrage des bourroirs sous la traverse

Fig.10 déroulement d’un cycle de bourrage

AVANCER AVANCER AVANCER

REMONTER

REMONTER
PLONGER
PLONGER

RELEVER RELEVER
RIPER RIPER

SERRER SERRER

Glossaire :

- avancer : la machine se déplace d’une traverse

- plonger : le groupe de bourrage descend
- remonter : le groupe de bourrage monte
- relever : le groupe de pinces lève la voie
- riper : le groupe de pinces déplace la voie vers la gauche ou la droite
- serrer : le groupe de bourrage serre les bourroirs sous la traverse

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4- ENTRETIEN DE LA VOIE FERREE PAR ACTION SUR LE RAIL:

a. le nivellement ou relevage

Une voie est correctement nivelée lorsque, reposant sur une assise stable :

- en alignement : les deux files de rails se trouvent de niveau dans un même plan.

- en courbe circulaire : les deux files de rails se trouvent à des niveaux différents
biens déterminés pour tenir compte de la force centrifuge ; cette différence de
niveaux est appelé DEVERS.

Le principe du nivellement est basé sur l’alignement de trois points. Deux câbles d’acier
matérialisent, au-dessus de chaque rail, le profil théorique de la voie. Les points extrêmes des
câbles de nivellement ( A et C ) étant supposés bons, la voie est relevée jusqu’à ce que le
point intermédiaire situé au niveau des groupes de bourrage ( B ) soit aligné avec les deux
précédents.

fig.11 les trois phases de travail.

PHASE 1
profil de la voie
A avant travail
B C
-

profil théorique
PHASE 2
de la voie

PHASE 3
profil de la voie
après travail

- phase 1 : état initial de la base de travail.

- phase 2 : recherche d’un profil théorique de la voie par mise à niveau du point C.
- phase 3 : relevage de la voie en B jusqu’à alignement des trois points A, B, C.

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 b. le dressage:

Une voie est correctement dressée lorsque :

- en alignement : une file de rails est rectiligne.

- en courbe circulaire : les flèches relevées sur les cordes sont régulières.

Le dressage consiste à déplacer la voie vers la gauche ou la droite ( ripage ).

en alignement, il faut 3 points : B,C,D

- l’extrémité avant de la corde de dressage est déplacée suivant les valeurs inscrites sur les
traverses (point D)
- le ripage est effectué en C
- il est ainsi possible d’obtenir une qualité parfaite de dressage même dans le cas de voie
ayant un très mauvais tracé avant travail

en courbe, on utilise 4 points de mesure : A,B,C,D

- les valeurs de dressage sont déterminées à partir des écarts de voie par rapport aux piquets
- le ripage s’effectue en C
le calcul de la flèche obtenue permet d’optimiser le ripage

B
zone de
ripage
C
Fig.12
principe du
dressage 4 points

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 l’objet technique : groupe de relevage et de dressage

Fig.13
vue du groupe
de relevage

Fig.14
dessin du groupe
de relevage

Fig.15
détail de la pince
d’accrochage du rail

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5- DEPLACEMENT DE LA BOURREUSE

La bourreuse est autonome, son déplacement est assuré par un moteur diesel 10 cylindres en
ligne d’une cylindrée de 5000cm3.

- En mode « haut le pied » le moteur est accouplé à une boîte 6 vitesses ( 3 avants et
3 arrières) permettant d’atteindre une vitesse de 80 km/h.

- En mode travail le moteur actionne plusieurs pompes hydrauliques. Elles

permettent le déplacement de la machine à faible vitesse et le fonctionnement de
tous les organes hydrauliques (vérins).

- Le déplacement de la machine est constamment mesuré par un capteur appelé

« roue de mesure » ; il permet de connaître à tout instant la position de la machine
par rapport aux repères kilométriques le long de la voie.

Fig.16
roue de mesure

6- DIAGRAMME SAGITTAL DE LA BOURREUSE

1: descendre ou monter 7: ordre de relevage et de ripage

2: mise en marche 8: contrôle des opérations
3: mise en marche 9: relever et riper
4: pousser et comprimer le ballast 10 : position
5: balayer le ballast excédentaire 11 : information sur la position du rail
6: rétablir le profil trapézoïdal du ballast 12 : information sur la position du rail

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 Fig.17 diagramme sagittal de la bourreuse

GROUPE
6 DE
BALLAST REGALAGE

5
GROUPE
DE 3
4 BALAYAGE

O.T. GROUPE
étudié DE 1
BOURRAGE HOMME 1

WAGON
D’ENREGIS
TREMENT
HOMME 2
8

GROUPE DE
12 RELEVAGE
ET RIPAGE
9

11

CHARIOTS
RAIL 10 DE MESURE
DE LA
POSITION
DE LA VOIE

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