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LA RELIGIO

UNIVERSALIS

Henk Leene

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Traduit du néerlandais.

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Titre original : La religio du Verseau

LA RELIGIO UNIVERSALIS
_________________________________
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RELI-GIO DU VERSEAU

Henk Leene

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Table des matières

I. - La stagnation est contraire à la loi intérieure 7


II - Le coeur suit son propre chemin 16
III - Le processus de Mercure 21
IV - Première clé : les bonnes questions 29
V - Deuxième clé : le feu 37
VI - Troisième clé : l’eau 45
VII - Les cinq éléments 52
VIII - Le nouvel état d’être 59
IX - La quatrième clé : être soi-même 67
X - La cinquième : Qu’est-ce-que la spiritualité ? 75
- La sixième clé : le témoin.

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Fontaine alchimique

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I. LA STAGNATION EST CONTRAIRE A LA LOI INTERIEURE

N ous aimerions vous confronter à la Religio Universelle qui prendra son essor dans cette ère du
Verseau.

Vous aurez compris que nous voulons dire adieu à un étiquetage et que nous souhaitons nous
fondre dans une idée de Fraternité où tous les gens, c'est-à-dire les personnes douées d'une âme,
peuvent se retrouver.

Le monde est grand ; partout, les gens cherchent le but et l'origine de leur existence.

Ils se retrouvent au sein de mouvements religieux, d'églises ou seuls dans leurs foyers et leurs
villes.

Mais en cette ère du Verseau, le désir de pénétrer les secrets de la création fermente dans
l'individu animé.

Jamais autant d'écrits n'ont été découverts qu'aujourd'hui, jamais autant de secrets n'ont été
révélés au grand jour, et jamais l'humanité n'a été initiée à autant de faits merveilleux.

D'un côté, il y a l'opposition, la violence, la perversité, le matérialisme in exible ; de l'autre, il y a une


exibilité, une ouverture de la compréhension humaine.

Vous savez probablement déjà que vous vivez à une époque particulière, mais vous ne vous y attardez
peut-être pas…

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Néanmoins, il est important de savoir que l'intérêt d'un grand groupe de personnes va vers la
spiritualité, car la n du matérialisme, surtout en Europe, est proche.

Il y a encore peu d'occasions de suivre une voie médiane, c'est maintenant : la matière et les dures
conséquences ou la spiritualité et l'illumination.

Tout ce qui a dû rester caché pendant des siècles parce que l'humanité s'en est moquée et l'a
popularisé sort aujourd'hui, et est accepté par beaucoup comme normal.

Les personnes meurtries sont obligées d'accepter des faits spirituels si elles veulent trouver une
solution à leurs problèmes.

Mais aussi, nos temps sont durs.

L'homme n'accepte plus la tromperie, ni ne croit aux théories propres, il regarde le représentant de
la philosophie et tire ses conclusions.

Et qu'il se dise catholique romain, protestant, rosicrucien, yogi ou athée, cela ne signi e rien pour
lui, il tire ses conclusions de ses actes.

Le temps où les gens voulaient être trompés est en train de passer rapidement, le bas les masques
des leaders spirituels, politiques et sociaux bat son plein.

C'est pourquoi la notoriété des autorités est en baisse !

Une autorité basée sur des théories propres ne dure pas dans cette période qui démasque.

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Pendant des siècles, l'humanité, les nations et les groupes ont été modelés dans une certaine
forme par leurs dirigeants, mais maintenant les individus parmi eux se sentent malheureux dans
cette forme. Leur pensée a été ralentie, ce qui a stoppé leur croissance intérieure, et il n'y a pas
d'âme d'homme sur terre qui puisse tolérer la stagnation intérieure.

Car la stagnation est contraire à la loi intérieure !

Un homme qui a de l'âme veut vivre, dans le vrai sens du terme, et pour lui, vivre signi e chercher,
expérimenter, explorer le chemin du retour.

Que les pierres et la boue volent autour de ses oreilles n'a aucune importance.

Il veut se chercher lui-même. Il n'accepte ni les connaissances de seconde main ni les lois
prescrites : l'être humain né de l'âme est libre, plus libre que tout être humain orienté
horizontalement.

Il utilise sa liberté pour donner à son âme la nourriture dont elle a besoin, et il ne saisit jamais sa
liberté pour se servir lui-même.

Une liberté qui n'a pour but que la grati cation personnelle ne dit rien à cet homme ; des idéaux
plus élevés l'attirent.

Ainsi, la richesse matérielle au pro t de l'ego ne l'intéresse pas, n'est jamais le but de sa vie.

Les êtres humains nés d'une âme se reconnaissent toujours à leur désintérêt pour les plaisirs
matériels, à une civilité intérieure qui leur fait respecter intuitivement les lois divines et à un intérêt
chaleureux pour leurs semblables.

Une telle personne n'a pas besoin qu'on lui impose des lois ; elle connaît ses propres lois et celles-
ci ne vont jamais à l'encontre des lois de la société.

Il abhorre la violence et respecte toutes les formes de vie ; il n'offense jamais ses semblables dans
leurs idées religieuses, mais suit sa propre voie par principe.

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Il ne se soucie pas de la façon dont les gens l'appellent : il est lui-même, une âme de descendance
royale, et il est donc er, dans le meilleur sens du terme.

Il est noble, mais pas hautain ; il s'élève au-dessus de l'homme mesquin qui l'attaque, le raille et
parfois le déteste.

Mais il peut se pencher, dans un élan de compassion et d'amour, vers son prochain perdu et
blessé, sans rien perdre de sa grandeur intérieure.

Un tel homme marche dans les sables d'un immense désert, dans lequel se trouvent
d'innombrables empreintes, chacune traçant son propre chemin, mais il ne les compte pas, il ne les
suit pas ; il garde le regard xé sur le ciel, car c'est là que son chemin est tracé.

C'est la différence avec de nombreux chercheurs, qui, xant leur regard sur le sol, à la recherche
d'empreintes, sont si souvent trompés.

N'est-il pas vrai que l'homme entre et sort de toutes sortes de mouvements religieux sans savoir
qu'il doit garder son regard xé sur le ciel pour trouver la clé du grand secret de la vie ?

Le paradis est en vous, le paradis est au-dessus de vous.

Nous sommes, en marchant sur la terre, prisonniers du ciel.

Ce ciel nous entoure et seul celui qui garde le regard xé sur le ciel découvre la Porte qui signi e le
Passage à l'éternité, une éternité en toi, une éternité autour de toi.

Pour nous connaître et pour pouvoir sonder tous les secrets, nous devons scruter les cieux, avec
un regard qui vient du désir de l'âme.

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C’est pourquoi, les sept réalités, telles que décrites dans le "Livre d’Enoch », nous ont été donnés
pour explorer le chemin de la Porte du Ciel :

"Et moi, Dieu, je les ai mis

l'audition dans la chair ;

la vue dans les yeux ;

le goût dans la bouche ;

la sensation dans les nerfs ;

la patience dans les os ;

l'odeur dans l'âme

et la gloire dans l’esprit ».

Et nous, couverts par des siècles de tromperie et de déception, nous cherchons cette Porte sur la
terre, dans les mouvements religieux, dans les enseignements, dans les chemins des maîtres,
dans toutes ces expériences funestes, que des Fils de Lumière endommagés ont expérimentées
pour leur propre bonheur.

Ces âmes-individus ne veulent pas porter d'étiquette, elles veulent seulement être celles que Dieu,
leur Père, leur demande d’être.

Cette exigence divine ne leur vient pas par l'intermédiaire d'un autre être humain, un autre comme
traducteur de la mission, mais elle leur vient directement, comme un éclair dans l'être intérieur.

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Une personne animée, vivant de l'âme est toujours une personne touchée.

Les mots, la littérature, les autres êtres humains, les événements peuvent déclencher un éveil,
mais l'éveil lui-même est purement individuel, propriété personnelle de l'individu.

Il peut y avoir des centaines de personnes réunies dans une contemplation religieuse, mais seules
quelques-unes connaîtront cet éveil.

Vous pouvez avoir des relations étroites avec votre famille et vos amis, mais cela ne doit pas
nécessairement donner lieu à un éveil communautaire.

La Religio Universelle se divise en étincelles individuelles, et elle méprise les mouvements, les
étiquettes et les lois extérieures.

Elle peut trouver l'homme dans un monastère, ou une église, ou un groupe religieux, ou un
ashram, ou une marche de protestation.

Le chemin de l'individu n'est-il pas toujours passé par toutes sortes d'expériences ?

Et où vous êtes-vous réveillé, si c'est le cas ?

Vous avez vécu vos expériences personnelles, non pas comme une expérience collective, mais
comme un bouleversement profond, vécu, spéci quement pour vous personnellement.

Mais quelle était, est et sera votre prochaine étape ?

Méditation sur cette expérience, immobilité et rêverie, se laisser aller aux rêves et aux nouvelles
étiquettes ou passer à autre chose ?

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Dieu refuse qu'après une telle expérience, vous disiez : "Je suis cathare, chevalier du Graal,
islamiste ou quoi que ce soit d'autre...".

Avec une telle étiquette, vous vous enfermez dans une prison.

Vous êtes et restez simplement le Fils de la Lumière qui cherche, et si vous voulez dire :
j'appartiens à la communauté ésotérique Sivas, alors c'est à vous, très personnellement, de
prouver que vous n’êtes liée à cette communauté par aucune étiquette, mais qu'elle est une avec
tous ceux qui adhèrent à la loi intérieure du noble Fils de la Lumière.

Et surtout, qu'ils gardent tous leur regard xé sur les Cieux, sans chercher une maison sur cette
terre.

C'est à toi, en tant que Fils de la Lumière individuel, de faire preuve de la noblesse, de la
magnanimité et de la civilisation intérieure d'une Religio universelle qui :

• possède la patience qui supporte tout,

• possède la Connaissance du regard intérieur,

• possède le goût noble de la spiritualité supérieure qui descend jusqu'au sang,

• possède l'ouïe spirituelle pour reconnaître la vérité et la réalité derrière les sons,

• exhale l'odeur des dieux, qui se libère du sacri ce de l'ego et de l’unité avec l'âme ;

• et qui témoigne d'une grandeur dans laquelle la pensée se déplace continuellement.

La religion universelle est universelle ET individuelle.

Il existe une alliance entre l'individu et l'Univers.

L'individu se fond dans l'Univers parce qu'il possède l'esprit-lumière de l'âme et réalise ainsi ce que
signi e l'unité.

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L'unicité, en tant que force spirituelle, n'est pas fermée, elle est en mouvement : elle rayonne et
absorbe.

Un être humain individuel n'est jamais un être humain égocentrique, car l'ego signi e la séparation,
je et jamais VOUS.

L'individu, en tant qu'atome, est le fruit du proton et de l'électron, un jeu de donnant-donnant.

Beaucoup se concentrent soit sur le fait de donner, soit sur le fait de prendre.

Ils se sentent trop ers pour prendre, ou trop pauvres pour donner !

Il est rare que l'on ait les deux en même temps, comme une respiration normale.

L'ego hautain et saturnien prend, il ne peut pas donner.

L'ego malade, déséquilibré, faible, donne, il se donne sans se rendre compte qu'il doit d'abord
devenir quelqu'un pour n'être plus personne ensuite.

Les deux formes sont une défense de l'ego : dans la première forme, il ne veut pas se livrer, dans
la seconde, il cherche à se protéger, car il ne s'est pas encore trouvé.

Dans une Religio Universelle, il s'agit d'abord de devenir soi-même, celui à qui l'on appartient et à
la porte à laquelle l'âme frappe.

L'âme cherche à accéder à l'ego qui est digne d'elle, et elle ne cherche jamais à s'installer dans
l'ego qui ne peut même pas lui offrir une demeure.

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Par conséquent, cherche d'abord ton propre équilibre, ls de la lumière ! Accepte ton Moi et sache
que le grand moment ne peut venir que lorsque ce Moi est prêt à coopérer sur cette route solitaire
à travers l'immense désert de sable, où le Ciel sert de guide.

Si ton ego accepte de coopérer, tu es un(e) privilégié(e) !

Pour l’instant, ta recherche restera vaine, tu suivras des traces qui aboutissent toutes au néant.

Lorsque l'ego ne te résistera plus, tu posséderas la Tranquillité pour garder ton Regard dirigé vers
le Ciel, et ainsi - et PAS autrement - tu trouveras la Porte du Ciel.

Et ta parole intérieure fera briller Saturne comme une aurore dorée !

Aurora ! Le plomb est devenu de l’or !

Aurora ! Satanael s'agenouille devant le Christ !

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II. LE COEUR SUIT SON PROPRE CHEMIN

O n croit trop souvent que l'Art Hermétique ou l'Alchimie, voire les enseignements Gnostiques,
sont une philosophie qui captivera l'homme intellectuel.

Mais la pratique montre le contraire.

Souvent, c'est précisément la personne simple, pas particulièrement intellectuelle, qui peut saisir la
sagesse cachée.

L'homme intellectuel aspire à un mysticisme méditatif pour donner à son cerveau le repos dont il a
désespérément besoin.

Cependant, la doctrine hermétique, telle qu'elle est transmise à l'homme dans "La victoire
hermétique", un livret du 17ème siècle, parle clairement de la compréhension intérieure du
candidat.

L'homme hermétique doit être capable de s'élever du plan terrestre sur les ailes de l'Intuition et de
la Conscience s'il veut pouvoir pénétrer la vérité abstraite de ces enseignements millénaires.

Il est, comme le prouve le "Mariage alchimique », de Christian Rose-Croix et tous les messagers
des vrais sages, très dif cile de parcourir la dernière étape d'un tel chemin spirituel réel.

S'attarder sur des considérations intellectuelles, se cacher dans le travail d'organisation, enseigner
des philosophies à ses semblables sont autant de pansements apposés sur les plaies d'un ego
saignant.

Les personnes déçues recherchent trop souvent la satisfaction sous une forme religieuse.

Il faut souvent beaucoup de temps avant qu'une telle personne veuille et puisse affronter cette
réalité

Par conséquent, un ego sain, ni blessé, ni amer, est nécessaire pour surmonter toutes ces phases
ardues sur le Chemin.

Un ego endommagé ne peut pas utiliser les sens de manière objective, ni être capable d'affronter
les impulsions de l'âme de manière impartiale.

Les expériences profondément profondes et leurs émotions associées se mélangent toujours entre
le jugement et la sensibilité intérieure de l'être humain.

Le sang discrimine, sélectionne les enseignements spirituels, les expériences modi ent sa
composition chimique, de sorte qu'il n'est jamais capable de porter le parfum originel des Dieux.

Faites attention à cela, ami, amie.

Le sang avec son sceau de conscience trompe l'homme 9 fois sur 10.

Les peuples sont tous dotés d'une composition sanguine différente, éthérée et spirituelle.

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D'où les différents avis. L'ego est constitué des perceptions des sens (les sens tels qu'Enoch les
voit).

L'ego de l'homme n'est rien d'autre qu'une conscience compacte de l'expérience qui s'exprime
dans nos réactions, nos actions.

Pour détrôner cet ego, il faut plus qu'un système intellectuel ou mystique fonctionnant parfaitement.

L'ego ne renonce jamais à son trône tant qu'il ne le veut pas.

Toute lutte contre un ego aussi réticent est vaine, quelle que soit la belle robe dont on puisse
revêtir le message.

Beaucoup de formes religieuses nement conçues ont une si belle robe, mais en dessous se
cache toujours la même gure, l'ego, qui lutte contre l'ego pour atteindre une certaine satisfaction
de l'ego, aussi insensée que cela puisse paraître.

L'énergie consacrée à ces expériences et tentatives est gaspillée pour rien et est
malheureusement soustraite au noble Art de la Transformation Hermétique.

Beaucoup découvrent souvent cela trop tard, puis trouvent qu'ils sont trop fatigués pour faire le
moindre effort pour commencer le véritable art de la construction.

Alors la tristesse s'insinue dans leurs cœurs, car ils se retrouvent coincés entre un désir et un
Savoir sincère et le non réalisé.

L'insatisfaction commence alors à ronger leur cœur.

Il y a d'innombrables personnes qui sont af igées par cela.

Il est dif cile pour le Fils de Lumière déchu d'être à la fois un enfant pur et une personne sincère et
sérieuse avec une profonde connaissance de la Vérité.

Ces deux qualités sont incompatibles aux yeux de l'ego, mais l'Art Hermétique exige précisément
cette unité apparemment impossible.

Trop d'intellectualité souille le sanctuaire principal, un mysticisme trop incontrôlé souille le


sanctuaire du cœur, et à cause de cela l'Enfance de l'Esprit est perdue.

Un mode de vie n'est donc jamais sans danger, dangers sporadiquement reconnus, car le Fils de
Lumière égaré aime dé er le danger, il aime les dé s, conséquence de sa chute dans le chaos;
résultat d'une volonté personnelle abusée et d'une erté extrême. De l'orgueil naissent l'arrogance,
la réticence et la désobéissance.

L'Intuition et la Conscience comme deux Messagers de l'âme cherchent à rétablir la Loi Divine
dans ce Fils, cette Fille de Lumière ; ils ne cessent de prescrire - ou de tenter d'écrire - à ce Fils de
la Lumière une loi millénaire, celle qu'il a éludée par sa toute première expérience, lors de la
descente dans le chaos.

Par conséquent, pour beaucoup, l'Intuition et la Conscience sont irritantes.

Ils font appel et lui rappellent le passé primitif, originel, la réalité de "comment ça DEVRAIT être".

Ils sont pour lui un obstacle, un seuil sur leur voie capricieuse et impie.

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N'est-il pas vrai que si l'Intuition et la Conscience de l'homme, couplées à ce désir indé nissable,
n'étaient pas là, il n'y aurait RIEN qui empêcherait l'homme de s'écarter de la large voie de la
matière ?

La frontière entre la voie spirituelle et la voie matérielle n'est-elle pas très ne, parfois même
invisible et apparemment absente ?

Combien faut-il pour renvoyer le candidat bien intentionné et honnête sur le large chemin des
hordes massives se régalant du faux bonheur de ce monde?

Qu'est-ce qui sépare vraiment l'homme sur le chemin de son voisin ignorant ?

• Sa philosophie ?

• Sa façon de penser ?

• Son attitude face à la vie ?

Le mur de séparation doit être présent dans toutes les sept réalités si l'on veut être sûr de sa
spiritualité (la patience qui supporte tout, la Connaissance du regard intérieur, le goût noble de la
spiritualité supérieure, l'ouïe spirituel pour reconnaître la vérité, exhale l'odeur des dieux, qui se
libère du sacri ce de l’ego, la noblesse de l’esprit).

On ne peut jamais se dire un homme spirituel, quand l'esprit de l'homme est encore amusé par des
étincelles dorées apparentes, et que le sang est irrésistiblement attiré vers les images extérieures,
et que l'oreille est à l'écoute des sons séduisants des belles sirènes terrestres et, le système
nerveux de l'homme ne peut être réconforté que par la dispersion des distractions matérielles.

On ne réalise qui on est que lorsque le Chemin spirituel est clairement devant soi et qu'un "arrêt"
est imposé d'en haut, de sorte que l'homme est obligé de s'attarder sur sa propre réalité.

Chaque circonstance qui fait connaître cette "arrêt" à l'homme est pour son bien-être, sa
connaissance spirituelle; mieux vaut changer de route à mi-chemin que d'errer jusqu'à la n de la
vie.

La Religio universelle ne connaît pas de limitation par des lois, et donc ce "demi-tour" se situe
toujours dans la logique de la pensée de l'homme.

L'esprit doit tourner, mais les autres sens aussi. C'est comme freiner et faire tourner les chevaux du
char de l'ego

Le cœur NE DOIT PAS tourner, lui il suit son propre chemin.

Si le cœur - dès le début - n'est pas attiré par la spiritualité, il ne peut pas être forcé.

Le cœur d'un homme vraiment spirituel est dirigé vers la spiritualité, inconsciemment peut-être, ou
vaguement, ou comme quête, mais il cherche une ouverture à l'Esprit ou à Dieu.

C'est la Religio innée, une reconnexion universelle avec Dieu, qui n'est pas déterminée par la race,
la nation ou la couleur de la peau.

Le cœur de l'homme est partout pareil : soit il s'amuse avec Jézabel, soit il est pur et
spirituel. Seule la pensée veut expérimenter, parce que la "chute" des Fils de Lumière est née de la
pensée.

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Le cœur reste une porte, non subordonnée à la volonté (comme l'indique l'organe). On naît avec
une porte à cœur ouvert, ou peut-être s'ouvre-t-il au cours de la vie.

Mais il faut surtout qu'il y ait cette Religio innée, soit comme force latente, soit comme force
agissante.

Le candidat hermétique, qu'il ait vécu cela dans le passé ou dans le présent, est attiré par la
recherche de l'esprit.

Il possède cet indé nissable « CELA » qui manque au chercheur intellectuel et mystique. « CELA »
est présent dans son envie, ainsi que dans l'Intuition et la Conscience. C'est son salut et sa
conservation, son stimulant et son frein, c'est cette petite "grande" force qui le préserve des
expériences destructrices et abrutissantes.

"Cela » peut être trouvé dans une Religion Universelle, qui s'étend sur les âmes et voit à travers le
masque des gens. Par conséquent, l'individu qui possède ce « CELA » est une personne éprise de
liberté, au sens spirituel du terme.

Il n'accepte aucune limite et si l'on tente de l'enfermer dans des dogmes, il casse ses éperons
contre les stimulants et il s'évade au prix du renoncement à la matière.

Il n'est jamais trop fatigué pour s'évader !

Là où cette Religio est vivante en lui, là il retrouve toujours sa vitalité, parce qu'il est poussé de
l'intérieur à rétablir l'unité avec son Dieu universel.

Cela est Religio !

Le Fils de la Lumière ne peut PAS être arrêté sur son chemin de retour vers Dieu, ni par aucun
maître, ni par aucun mouvement, ni par les circonstances matérielles, ni par les blessures de l'ego.

Toutes les entraves ne sont que temporaires, jusqu'à ce que sa connaissance baigne à nouveau
dans la lumière de l'aurore intérieure, puis il reprend son chemin.

Il accepte la responsabilité de sa royauté intérieure et il prend des risques par rapport à la matière,
mais il ne met JAMAIS son âme en danger.

Il peut tout perdre, il veut affronter tous les dangers, mais il ne risque JAMAIS sa lumière intérieure.

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Une fois Adamas, le Fils de la Lumière, a risqué cette Lumière et à ce jour il en porte l'empreinte,
les conséquences.

Après tout cela, sait-il maintenant ce qu'un tel jeu lui a apporté ?

Ou ne le sait-il TOUJOURS pas, mon ami ?

Les heures de veille de la nuit et les douleurs du cœur et la lutte de l'esprit et le doute et
l'amertume et les blessures n'ont-elles pas été une preuve suf sante ?

Personne ne cherchera à lier un tel homme à une loi, à un groupement extérieur, mais on attend de
lui qu'il se lie à une loi intérieure, avant qu'il ne soit devenu sans âme et aussi, qu’il possède la
noblesse intérieure qui l’empêche de jeter son âme dans le jeu des démons.

La spiritualité, la religio Universalis, n'est pas un divertissement, mon ami ! C'est une présence, une
réalité entre l'homme et Dieu.

Celui qui possède cette Re-liaison de façon innée, ne s’arrête pas, mais il suit son grand Idéal
spirituel, c'est-à-dire son SAVOIR lumineux, qui peut devenir Réalité !

Partie de jeu d’échecs

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III. LE PROCESSUS DE MERCURE

Dragon

L 'ensemble du processus de transformation spirituelle se déplace le long et à travers le bâton de


Mercure, qui contrôle la gorge dans le système septuple, ainsi que le système nerveux.

La liberté, que l'être humain aime tant, se manifeste par un fonctionnement du système nerveux.

Les irritations, les maladies psychosomatiques sont des attaques au sein du système nerveux,
entravant le travail de Mercure.

Une fois qu'il a atteint cet état, Mercure est devenu un messager en fuite, ne distinguant plus la
route entre le messager et le message.

Les personnes inhibées spirituellement et physiquement deviennent agitées et commencent à


manifester toutes sortes d'affections.

Le système nerveux (Mercure) veut posséder la liberté de s'exprimer.

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Cette liberté n'est rien d'autre qu'une liberté d'esprit, un épanouissement de la pensée et une
déclaration des sentiments du cœur.

La pression externe limite le système nerveux, empêchant les vibrations du macrocosme d'être
transmises aux microcosmes.

Les dimensions macrocosmiques vivent avec les microcosmes; qui eux mêmes vivent par ces
dimensions cosmiques.

Un système nerveux infesté coupe l'homme de sa source de nourriture, l'amenant à pratiquer le


parasitage de soi même : infarctus, maux d'estomac, cancer, asthme et bien d'autres troubles en
sont la conséquence.

L'homme est contraint de végéter, avec un système organique privé de nourriture extérieure, de
l’énergie vitale divine (macros-cosmique) qui anime toute créature.

Le système de vie égocentrique est axé uniquement sur un mode de vie microcosmique, jamais
sur une interaction entre le macro et le microcosme, ou entre Dieu et la créature.

Dans un enseignement qui considère la septénaire comme la gloire suprême (et ignore le chemin
du Huit), dans lequel l'interaction est contenue, on est placé au sommet du septénaire comme
champ médiateur, ou comme enseignant, tandis que Dieu, en tant que Source parfaite, s'élève au-
dessus de tous les systèmes de vie.

Pour eux, Dieu est une Source inaccessible, mais le Maître est celui qui est devenu dieu et avec
qui les humbles disciples doivent traiter.

Nous ne nous inscrivons pas dans cet arrangement, cette philosophie.

L'individualité, en tant que royauté spirituelle, implique cependant Dieu dans la doctrine et la
religion, l'âme est le médiateur, la personnalité est le disciple et notre Etincelle d'Esprit est le Dieu
en nous, qui est le même que le Dieu hors de nous.

La noblesse royale est la manifestation du trois-en-un : personnalité, âme et esprit.

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L'esprit comprend l'âme et la personnalité et sa noblesse s'exprime dans les deux.

La Trans guration, telle que vue par la Gnose hermétique, n'est pas différente de la Trans guration
des Cathares médiévaux.

Pour les deux croyances, il faut d'abord être un "Bonhomme" avant qu'il ne soit question de la
réalisation de cette Endura.

La trans guration a lieu chez les hommes libres, jamais chez les hommes liés : elle commence
dans le cœur, par une Re-Liaison innée, et se poursuit dans l'Esprit, en soumission à la Re-liaison
du cœur.

Il ne s'agit pas d'une théorie qui peut être enseignée, mais tout homme spirituel subit ces
sensations comme un toucher de Dieu.

Dès que le cœur est animé par la spiritualité, la pensée suit comme un serviteur, sur lequel l'être
humain revêt les ailes de l'Intuition et de la Conscience, et ainsi l'homme s'élève au-dessus de lui-
même, le lion reçoit ses ailes, la personnalité oublie sa vraie nature.

S'élever au-dessus de soi-même signi e : renier sa nature, améliorer son caractère, éradiquer les
péchés capitaux, devenir quelqu'un d'autre que ce que l'on a toujours été.

On dit que c'est la tâche la plus dif cile de la spiritualité : devenir une personne différente.

C'est impossible ! s'écrient beaucoup.

En matière de spiritualité, c'est très possible. Parce que la personne spirituelle est la personne
qu'elle a été ou qu'elle pourrait être.

Il est deux en un.

Il peut choisir entre le lion de la jungle et le lion ailé du ciel. Il ne pourra jamais s'excuser en disant :
"Je suis qui je suis" et mes semblables doivent s'en contenter.

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Tant qu'il change encore d'animal symbolique en son sein, cela n'est ni harmonieux, ni équilibré, ni
satisfait.

Celui qui a reçu des ailes pour s'élever vers la liberté des cieux ne peut se contenter en
permanence de l'obscurité de la jungle.

Toutes sortes de lois, de dogmes et de règlements peuvent le retenir pendant des années, parfois
même pendant toute une vie, mais une fois que le désir du Ciel devient trop fort, il cherche ses
ailes.

Ne confondez jamais ce désir de liberté avec une satisfaction égocentrique. L'homme qui cherche
Dieu ou sa Source primordiale ne se concentre pas sur des intérêts horizontaux.

Tout au plus simpli e-t-il ses circonstances extérieures pour trouver l'espace nécessaire au
déploiement de ses ailes, tout en se libérant de la contrainte de la matière.

Dieu n'est pas en bas dans la jungle, où se bat le lion de la personnalité, Dieu est en lui et en
dehors de lui, s'il vit son Re-ligio. Dieu n'est pas dans les convoitises des hordes affamées, qui
cherchent leur nourriture dans leur jungle. Dieu est là où la jungle permet la lumière, et surtout là
où les ailes peuvent emmener l'homme, tout comme en alchimie le lion est le symbole de la
conquête de soi.

Il est dans l'imagination d'un Mercure ailé, il est dans la gloire de la pensée ailée, il est là quand
l'homme appelle.

Le mercure blanc, mercuriel, appartenant au plomb pur de Saturne, l'amène à l'homme.

Une fois que l'homme est équilibré, que son système nerveux est calme, il lui sera plus facile de
comprendre les voix spirituelles. Dieu est plus proche de l'homme, si ses instruments font de
bonnes œuvres.

Ne pensez pas à ce Dieu comme à un pouvoir suprême des églises ou à un Être suprême qui punit
et récompense, selon sa volonté.

Tout est vibration et Dieu est la vibration la plus élevée, là où le son, la couleur et la vibration ne
font qu'un, sur cette montagne sacrée où la forme meurt.

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Le Mercure blanc, comme l'Imagination mercurielle, qui va et vient entre les plus hauts sommets de
l'Esprit et dans les cavernes du cerveau du néophyte, ce Mercure, il doit le nourrir de son propre
sang, a n qu’il jaillisse de l'unité des Sept Réalités : sa chair, son sang, ses os, sa pensée, ses
nerfs, ses yeux et son âme.

Il est le messager qui transmet l'odeur de l'âme à Dieu ; il est comme le Phénix qui renaît des
cendres du vieil homme. Il est le médiateur des anciens, qui ne parlent jamais d'un médiateur
extérieur, et qui peut ouvrir la voie à son prochain.

Tout ce qui est extérieur doit disparaître, y compris ses maîtres, y compris les formes auxquelles le
néophyte est attaché, y compris cette agréable certitude du dogme ou de la loi, qui le sécurise et
du « ciel » propre à l'organisation.

Dieu ne connaît pas de séparation, pas de divisions, pas de différences vibratoires qui le
fragmentent.

On trouve des champs séparés dans la moitié invisible de cette terre, des concentrations astrales,
des sphères de pensée, au sein desquelles les personnes partageant les mêmes idées se
retrouvent. L'homme ailé voyage à travers celles-ci, il es traverse a n de rejoindre les vibrations de
la Lumière.

Si l'on espère parfois un retour à la maison confortable, agréable et paisible dans l'au-delà, on est
toujours lié par l'idée de « récompense du travail » et d’ « espoir de jours meilleurs ».

Les membres de chaque mouvement espèrent la même chose, cependant, elles sont toutes
réduites à une seule.

Seul, celui qui n'a jamais quitté sa Re-Ligio, s'élance à travers ces sphères comme le Phénix.

Toutes les pensées susmentionnées deviennent des cendres.

Le candidat spirituel a appris à concentrer ses Sept Réalités sur la sagesse libérée en lui et autour
de lui. Car il sait qu'aucun sens né de la chair ne peut discerner la sagesse de la science royale, la
clé de sa porte encore fermée, se trouve dans cet être, dont l'atome-âme est un vestige.

L'intuition et la conscience, en tant que deux ailes, apportent la connaissance, la perspicacité et


révèlent le lieu caché de cette clé.

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Celui qui suit encore la tentation des péchés capitaux ne pourra jamais rendre ses ailes prêtes à
s'envoler, car l’être soumis aux péchés capitaux tue les voix de l'intuition et de la conscience, et
ainsi l'homme spirituel est rendu incapable de voler.

Finalement, il oublie les cieux et ses ailes deviennent impropres au vol.

La vie entière de l'homme n'est-elle pas un effort prolongé pour préparer et déployer ces ailes ?
L'homme ne cherche-t-il pas constamment à éradiquer l'accoutumance, l'ignorance et
l'autosatisfaction ?

Si le néophyte n'est pas constamment sur ses gardes, il oublie les choses spirituelles et s'absorbe
dans les intérêts matériels.

N'est-ce pas la preuve que le lion de la jungle est plus fort que le lion du ciel ? Et avec quoi écoute-
t-il le son de l'Esprit lorsque le lion de la jungle le saisit ?

Évidemment avec les sens matériels !

A ce moment-là, le son de l'Esprit ne lui parvient pas.

Une chose qui s'empare de tout l'être du néophyte, qui picote son sang et captive son esprit, à
laquelle l'ouïe s'accorde par la chair, il ne l'oublie pas !

On oublie seulement ce qui n'occupe pas complètement l'homme.

Il n'oublie pas les devoirs dont dépend l'existence de sa vie, car l’omission est vécue
personnellement.

Les intérêts spirituels sont plus faciles à mettre de côté car le désir de l'ego n'est pas entravé par
eux.

C'est maintenant la bataille entre le corbeau noir et la colombe blanche du "Mariage alchimique" de
Christian Rose-Croix.

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L'ego, le moi saturnien est grossier et brutal, il en a assez de se contenter d'un système nerveux
de fer, et d'une pensée qui baigne dans la félicité matérielle.

Tout cela peut être réalisé dans les con ns de la jungle, sans avoir besoin de la Lumière, sans
avoir à renier sa propre nature, ni à mourir dans le feu de l'esprit pour libérer le Phénix. On oublie
les voix de l'Intuition et de la Conscience, car avec elles, on court des risques, n'est-ce pas ?

L'homme a besoin du fouet de Dieu, et s'accroche donc à la loi d'un professeur ou aux préceptes
d'un maître. Il est spirituellement indépendant, aussi complaisant qu'il agisse et parle, il est un
enfant dans la spiritualité, et a besoin d'être nourri avec du lait, pas avec de la nourriture solide.

A cause de cette faiblesse, il cherche le soutien d'un pasteur, d'un prêtre ou d'un pape, pour
posséder un dieu extérieur.

L'homme est spirituellement un enfant, non pas pur et ouvert comme l'enfant, mais simplement
dépendant, ignorant. Il demande toujours du lait et se détourne des aliments solides, car il doit les
mâcher.

Il ne veut pas explorer une voie pour lui-même, alors que d'autres pourraient éventuellement le
faire pour lui.

L'être humain spirituel souffre de paresse et de nombreux Fils de la Lumière intelligents, centrés
sur leur intérêt personnel, en pro tent. L'ignorance est un grand obstacle sur le chemin de la
noblesse, et souvent elle est alimentée par la paresse.

"La noblesse du travail", dit le proverbe.

L'homme pense que cela fait référence aux choses matérielles, mais a-t-on jamais vu quelqu'un
devenir noble en travaillant ?

Mais la noblesse ne fonctionne pas, ont ajouté les humoristes.

Et ils ont raison. Dès que les mots "noblesse du travail" sont entraînés dans le plan matériel, ils
deviennent discutables.

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Le travail spirituel, en revanche, confère la noblesse spirituelle.

Évidemment, il ne s'agit pas d'un travail d'organisation pour un certain mouvement.

Le travail intérieur et spirituel, qui transforme le lion de la jungle en lion des cieux, confère la
noblesse individuelle et spirituelle, de la race royale.

La paresse est l'un des plus grands ennemis des membres de cette race. La paresse, qui
engendre la dépendance, prive l'homme de noblesse.

Comme l'ont prouvé de nombreux sages, la noblesse intérieure n'exclut pas le travail, qu'il soit
intérieur ou extérieur, comme une conséquence logique.

Et il est curieux de constater que c'est précisément la noblesse hautaine, la noblesse factice du
soleil de la personnalité qui fuit le plus souvent le travail, parce qu'elle se considère trop haute pour
cela.

C’est à cela que ces personnes ressembleront à l'intérieur d'eux aussi !

L'extérieur reste toujours un ré exe de l'intérieur.

Les personnes qui ont des valeurs et qui travaillent par elles-mêmes ne connaissent pas le péché
de paresse et, par conséquent, elles ne deviendront jamais esclaves, passant par les pas confus
dans les sables du désert, pour choisir elles-mêmes, individuellement, le chemin qui mène aux
hauteurs.

Les ailes de l'intuition et de la conscience les font sortir du désert au bon moment et les mènent
aux con ns de l'Aurore rêvée !

Pour eux, leur Imagination, le Mercure d'argent, est devenue l'Or du Soleil de l'Esprit.

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IV - LA PREMIERE CLE : LES BONNES QUESTIONS

Colombe

C 'est le plus grand souhait du chercheur spirituel que de pouvoir pénétrer le comment et le
pourquoi de la vie et de percer les secrets cachés derrière la création.

Un homme spirituel poussé par la nostalgie de la Re-Liaison est toujours un homme curieux, il veut
retrouver ce qu'il a perdu et bien que son départ soit souvent erroné, sa nature chercheuse lui
donne souvent la solution.

Il ne cherche jamais à partir de l'intellect, jamais à partir de ses émotions, mais toujours à partir
d'une mémoire primordiale ; c'est pourquoi l'homme vraiment spirituel passe par de nombreuses
formes religieuses, il les connaît depuis des périodes antérieures, parfois depuis des vies passées.

Le premier pas de l'homme spirituel est toujours l'auto-examen ; il ne commence jamais son
voyage d'investigation vers l'extérieur, mais toujours vers l'intérieur.

"Il va, dit une Écriture hermétique, enquêter sur la prison obscure, dans laquelle est enfermé le
soufre ou le feu, dans laquelle l'Esprit est caché."

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Comment un homme peut-il chercher ce qu'il a perdu, s'il ne sait pas qui il est ?

Sa recherche ne devrait-elle pas être ciblée ?

Ne devrait-il pas savoir ce qu'il désire ?

Beaucoup ne sont pas sûrs d'eux et cherchent pour le plaisir de se chercher ; ils veulent être
satisfaits parce que quelque part en eux, une faim les ronge.

C'est pourquoi il est si important pour l'homme spirituel de se demander :

• Qu'est-ce que je cherche ?

• Qui suis-je ?

• Quelle vie me fascine le plus ?

À partir de la réponse à ces questions, il peut commencer sa quête de manière ciblée.

En agissant ainsi, il pourrait éviter de nombreuses tentatives et chemins futiles.

Comme le dit le sage hermétique : Le sage ne se fatigue pas à examiner les pas dans les sables
du désert, il explore son propre chemin, le regard xé sur les cieux.

Cela exige une individualité, un caractère fort et, bien sûr, une conscience de l'expérience qui fait
de lui un homme spirituel mûr.

L'homme qui s'élève sur les ailes de l'Intuition et de la Conscience est celui qui libère la semence
du Nouveau Corps ; en lui, cette semence, dans laquelle est contenu le soufre de son esprit, se lie
au Mercure.

Dans notre enseignement, l'âme entre en contact avec le système nerveux, les ailes de l'Intuition et
de la Conscience absorbent l'homme dans leur vol et lui inspirent un Savoir originel.

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Le système nerveux a maintenant pour tâche de servir de médiateur entre l'âme et le corps, et
entre le corps éthérique et l'esprit.

Le uide nerveux contient cette vibration particulière qui peut circuler d'une personne à l'autre
lorsqu'on la touche.

Il peut transmettre toutes sortes de messages, des sensations de la plus basse nature aux
pensées des régions les plus élevées.

Le fait de toucher un autre être humain peut susciter chez la personne touchée des pensées qui lui
sont inconnues ; cela dépend de son propre système nerveux et de la densité ou de l'ouverture
correspondante de son corps éthérique.

Ainsi, un groupe de personnes forme un champ magnétique ; leurs corps éthériques émettent des
vibrations et des couleurs, au sein desquelles on peut se sentir heureux ou malheureux.

Un champ de force est la propriété de l'individu ; seules les personnes asservies, celles qui ont un
corps éthérique faible, possèdent un champ de force hypersensible ; leur porte, pour ainsi dire, est
toujours ouverte à tous.

Ces personnes ont donc une vie de pensée chaotique, tantôt déprimée, tantôt optimiste, tantôt
pleine d'idées merveilleuses ; elles sont une station de réception ambulante pour de nombreux
émetteurs, qui les rejoignent pour un moment sur leur route vers le but.

Avant d'entamer son chemin de recherche, l'homme doit donc savoir qui il est, il doit reconnaître
ses faiblesses ; sinon, il court de nombreux dangers, qu'il encourt par ignorance, mais qui peuvent
le blesser dé nitivement.

Les personnes dont le double éthérique est faible ne devraient jamais expérimenter de méthode
occulte, ni mystique ni magique.

Ils risquent de perdre leur personnalité et d'être aspirés par n'importe qui.

Celui qui se laisse choisir a déjà perdu la bataille avant qu'elle ne commence.

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Pour emprunter une voie spirituelle, il faut posséder une personnalité, car l'homme doit pouvoir
choisir.

Ce n'est que lorsque cette personnalité royale s'offre à l'âme royale que la connaissance
primordiale est libérée.

Pour pouvoir le faire, il faut avoir la personnalité, une forte personnalité humaine pour, coûte que
coûte obéir aux voix de l'Intuition et de la Conscience, sans faire preuve de fausse modestie.

C'est la vraie royauté individuelle que de s'agenouiller devant l'âme, de recevoir d'elle l'ordre de
Chevalier du Graal.

Il ne peut jamais y avoir deux rois dans un seul être humain : il y a le chevalier qui offre sa vie et le
roi qui fait con ance à son chevalier.

Cependant, l'âme peut rarement faire con ance à ce chevalier de la personnalité ; soit il est
pathologiquement hypocrite, s'auto-mutilant, comme un moine médiéval, soit il est arrogant et ne
pense pas à aller au combat pour un roi quelconque.

L'âme royale n'a alors plus qu'à attendre que l'homme la rejoigne, qu'il devienne une âme-homme.

Cette transaction, cependant, nécessite d'être deux.

Il est absurde de penser que c'est l'âme qui doit le faire.

Qu'est-ce que l'âme sans l'être dans lequel elle est emprisonnée ?

Les sept réalités résident dans cet être humain microcosmique, et l'âme en a besoin.

Elle doit s'exprimer à travers cet organisme et, par conséquent, le néophyte doit veiller à ne pas
nuire à son organisme par toutes sortes d'expériences, par la recherche inconsidérée
d'expériences.

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Il y a une limite à la capacité humaine d'assimilation L'âme ne peut être construite sans un
instrument extérieur raisonnable.

Les sept réalités doivent encore pouvoir être éveillées ; la chair, l'ego doivent être disposés à
écouter ; le sang doit être suf samment puissant pour retrouver son goût originel ; les os doivent
être suf samment sains pour accueillir la patience ; l'esprit doit être suf samment individuel et
indépendant pour rechercher sa propre valeur ; l'œil doit encore être suf samment vif et objectif
pour discerner le fond derrière les formes ; le système nerveux doit être suf samment équilibré
pour ressentir la spiritualité et l'âme doit encore être suf samment vivante pour rester attentive au
parfum des dieux et le faire naître.

Pour cela, il faut une personnalité saine, capable de disposer d'un organisme raisonnable.

Les maladies qui font obstacle ne sont jamais dans le corps, mais dans l'esprit de l'homme, c'est-à-
dire dans ses organes éthériques et ses sens éthériques.

Les maladies proviennent du corps éthérique.

Il n'y a aucune maladie qui ne puisse être soignée par l'Esprit.

A condition que la personnalité soit prête à coopérer.

L'âme est effroyablement proche de la personnalité et seul son consentement lui donne la liberté.

Par conséquent, l'ego a besoin de comprendre ce qui s'est passé dans le passé primitif, ce qui doit
être fait et à quoi il sert, pourquoi il vit.

Un ego irrité est toujours réticent, seul un ego prêt à l'expérience est prêt à écouter.

Mais chaque âme, avant son retour sur terre, cherche la personnalité dont elle a besoin, qui
contient des possibilités pour elle !

C'est pourquoi il est si absurde de supposer que n'importe qui ne pourrait PAS faire quelque chose.

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L'impuissance vient d'une opposition égocentrique déraisonnable, qui ne devrait PAS exister.

Les gens naissent tous avec des potentiels spirituels, s'il y a une faim d'âme en soi.

On n'est jamais trop vieux pour se connaître soi-même.

Là où le néophyte possède des faiblesses, il y a ses qualités fortes, qui sont là pour être utilisées et
surmonter la faiblesse.

L'Endura des Cathares (la voie spirituelle des Bonshommes et Bonnes-femmes, ) n'est pas un
lourd sacri ce, mais c'est une découverte de soi, par laquelle on distingue le mal du bien ; tout cela
sur la base de l'âme-Re-Liée, à laquelle l'ego est prêt à coopérer.

L'ego veut-il coopérer ?

C'est le point essentiel.

Aujourd'hui, il dit "oui", c'est-à-dire sous l'in uence d'une inspiration de l'âme, demain il dira "non",
sous l'in uence d'une expérience satisfaisante dans la matière.

Celui qui connaît le Re-Liaison continue à dire OUI et, surtout, à le pratiquer !

Alors l'Endura ne devient pas une compulsion douloureuse, ou une loi irritante, mais le désir de cet
Endura émane de l'ego !

Il le veut et il peut le faire, précisément parce qu'il le veut et que ses sens sont ajustés à cela.

Si l'on est habitué à manger de la viande et à boire de l'alcool, mais que soudain la viande et
l'alcool n'ont plus bon goût, on n'en veut plus.

Il en va de même pour la spiritualité.

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Tant que les sens de l'homme aspirent à la matière, la spiritualité reste un jeu pour lui.

Cependant, une fois qu'il a constaté que la matière ne peut le débarrasser de sa faim d'âme, il ne
la désire plus.

C'est la voie dif cile de l'expérience, mais ce n'est pas la voie du sage.

Le sage sait que la boue pue, alors il n'a pas besoin de se rouler dedans.

L'homme ignorant se salit avant de savoir.

Si la Re-Liaison est vivante dans le néophyte, il sait ce qu'il doit faire et ce qu'il ne doit pas faire,
pour le bien de l'Âme Noble.

Le dragon noir doit être décapité, c'est-à-dire que l'ego doit quitter son égocentrisme, le lion dans
sa tête, il doit devenir un simple ego pour aller dans le sens prescrit par l'âme.

Un ego royal possède dans ses veines le sang du pélican, un sang qui coule au nom d'une
résurrection, il nourrit les Sept Réalités pour qu'elles deviennent puissantes et habiles.

Le sang d'un être humain égocentrique, et les humains le sont tous instinctivement, nourrit les sens
matériels a n qu'ils soient orientés vers les intérêts de l'ego, le lion de la jungle.

Mais le sang du dragon décapité, possède à nouveau la saveur des Sept Réalités.

Ce sang vient directement du cœur : le cœur, en tant que médiateur interne...des Sept Réalités
donne à la Nouvelle Vie sa puissance d'inspiration concentrée.

Dans le cœur se trouve le lotus de l'âme, et les sept jeunes réalités dans l'ego royal se nourrissent
de ce lotus de l'âme.

Sans le cœur, l'âme perd sa maison.

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Le cœur est son lieu de naissance et la pensée est sa conscience.

Lorsque ce lotus de l'âme habite le cœur, il cherche intuitivement ce qu'il a perdu, mais seul celui
qui part du bon point de départ y parvient :

• Qu'est-ce que je cherche ?

• Qui suis-je ?

Déverrouillez les prisons sombres dans lesquelles l'âme est enfermée et reconnaissez le pouvoir
du dragon noir individuel.

Car chaque être humain possède un dragon personnel, qui a son point faible spéci que : le
néophyte patient et chevaleresque sait où trouver ce point et n'hésite pas à décapiter ce dragon.

Seul celui qui aime secrètement ce dragon hésite à le tuer.

Soyez donc honnête avec vous-même et commencez par la première étape.

Parcourez le chemin individuel, recueillez les grains de sagesse, mais n'abandonnez jamais ce que
vous avez commencé, car l'enjeu est trop précieux.

Votre Lumière divine originelle est en jeu !

La spiritualité concerne véritablement votre vie.

Dès que le dragon noir perdra sa vie, vous garderez la vôtre !

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V - LA DEUXIEME CLE : LE FEU

C haque sage parle du feu qui peut séparer les parties subtiles et pures des parties grossières et
terrestres.

Phénix

Le feu est l'élément indispensable pour le néophyte spirituel.

Grâce au feu, la vie s'éveille ; le feu n'est pas toujours visible, mais il y a un mouvement qui crée
une chaleur à travers laquelle jaillit la amme.

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Ce mouvement de combustion se produit lorsque deux éléments opposés entrent en con it ; entre
l'élément positif et l'élément négatif, un mouvement de production de chaleur se produit,
provoquant le jaillissement du feu.

La fermentation est l'action du feu, la gazéi cation est l'action du feu ; la naissance est le résultat
d'un feu.

Le feu hermétique est une fermentation intérieure, par laquelle l'homme se sent réchauffé pour et
par l'Esprit.

L'inspiration est un feu ; le fanatisme est un feu ; mais la spiritualité pure est aussi un feu.

Une fois que l'âme est réchauffée par l'Esprit, un feu animateur traverse l'homme, séparant le
matériel grossier du spirituel subtil.

Il est impossible d'explorer une voie spirituelle sans esprit.

La spiritualité a besoin d'inspiration, et ne peut jamais consister en un sens légal du devoir.

Le sens du devoir n'éveille pas le feu de l'âme car l'esprit reste absent.

La personne la plus consciencieuse n'est pas nécessairement une personne spirituelle, mais toute
personne spirituelle est inspirée.

Non pas par un fanatisme pour tel ou tel mouvement, mais toujours par un amour inaliénable pour
toute activité spirituelle.

Ces personnes ne peuvent vivre sans spiritualité et n'ont jamais assez de devoirs religieux formels.

Cette personne est toujours en con it avec sa nature prédatrice de lion et coûte que coûte essaie
de ceindre ses ailes de lion.

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La nature ardente du lion de la personnalité se rebelle contre les ailes de l'Intuition et de la
Conscience, car elle l'oblige à renier sa nature de lion.

Néanmoins, c'est ce lion qui doit s'identi er avec la colombe de la sagesse et de la paix, le pélican
du sacri ce et le phénix de la résurrection.

Toute spiritualité est en fait diamétralement opposée aux méthodes de pensée du lion de la
personnalité et pourtant en lui réside la capacité de voler, de s'élancer vers les cieux.

Par ses propres forces, ce lion ne sera jamais capable de faire cela, son feu de lion ne l'amènera
jamais au-dessus de la jungle de la lutte terrestre, il doit donc y avoir une autre puissance de feu et
c'est là que réside le secret de l'art hermétique.

Le sage hermétique ne parle pas de ce feu mystérieux, car une petite erreur intellectuelle,
égocentrique, peut causer des dommages dans l'organisme de l'homme.

L'homme occulte, intellectuel, volontaire, utilise son feu de vie ou feu sexuel pour forcer l'Esprit à
se faire connaître à son âme.

Cependant, il se met toujours dans un état d'extase sexuelle, contre-nature, qui ne transmet jamais
la pureté de l'union de l'âme et de l'esprit.

C'est l'erreur tragique de la grande majorité des chercheurs spirituels.

Le lion de la personnalité se laisse porter par les ailes de l'Intuition et de la Conscience, qui
deviennent puissantes par un feu invisible, qui s'exprime : dans la patience, dans la sensibilité,
dans la contemplation, dans l'acuité de l'ouïe, dans la gloire intérieure de la pensée, dans un sang
au goût raf né et dans le parfum merveilleux de l’âme.

Le feu des sages peut être dans le sang comme une chaleur, qui fait que les choses semblent
changer autour du néophyte, faisant que ses yeux voient différemment et que sa chair est sensible
aux vibrations les plus nes.

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Il peut s'exprimer dans cette légère vulnérabilité in ammatoire de ses nerfs, grâce à laquelle il ne
peut jamais être trompé par des tiers, et il peut se trouver dans sa pensée comme une lumière, un
élargissement.

Le feu de la sagesse est égal à "Cela"1, au sens spirituel, et ce feu ne peut jamais s'éteindre si
l'homme lui-même ne le souhaite pas.

Grâce à ce Feu du Sage, qui ne souf e ni ne blesse, mais qui éclaire, réchauffe et donne la vie, on
devient un autre être humain, on se sépare intérieurement de l'être humain terrestre matériel brut,
on devient deux en un, précisément par l'effet de ce Feu.

Sans ce feu, il n'y a pas deux êtres en un, tout au plus le deuxième Humain vient-il nous rendre
visite pour un moment puis disparaît-il rapidement, mais grâce à ce feu, on dispose d'un Hôte
permanent.

Être animé par ce Feu de Sagesse est impossible à décrire pour celui qui le possède, car les mots
sont inadéquats et l'auditeur ne pourra jamais comprendre le secret, s’il ne connaît pas lui-même
ce Feu.

L'absence de ce feu est le chaînon manquant entre l'homme spirituel et l'homme matériel.

Rien ne peut le remplacer, ni les mots, ni les efforts bienveillants, ni l'amitié, ni le devoir.

Ce Feu est, comme le dit Hénoch, l'Esprit de Dieu dans l'âme qui se mêle au vent ou aux vibrations
éthériques, a n de réchauffer complètement l'être.

• Dans les os de l'homme, ce Feu brûle dans la moelle de l'os, où il poursuit la patience du
renouvellement répété.

• Dans l'œil, ce feu réside comme la foudre de Dieu grâce à laquelle la vision recevra une netteté,
une profondeur et une clarté inexprimables.

• Dans la peau, ce feu est comme le mouvement des cellules, qui se décomposent et se
reconstituent.

• Dans les nerfs, ce feu réside sous forme de vibrations, plus nes que la plus ne des antennes.

• Dans l'esprit, ce feu est comme une force surhumaine, capable de rendre clair ce qui est sombre
et de voir à travers ce qui est obscur.

1 « Tat Twam Asi, », « Tu es Cela », parole tirée du Chândogya Oupanishad, l'un des plus ancien Védânta de l’Advaita. NDT

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• Dans l'âme, c'est un feu, un broyage ou une liquidation, qui brûle les derniers vestiges de la
nature du lion et sécrète ainsi le parfum des dieux.

Aucune de ces sept réalités ne se laisse légiférer par la volonté, elles sont innées, des parties de
l'âme, qui se déploient lorsque les ailes de l'Intuition et de la Conscience se lèvent et soulèvent le
corps du lion du sol.

C'est généralement comme ça : on veut, on pense, mais on ne peut pas !

Eh bien, c’est parce que l'on n'utilise pas les bons outils, mais forcer le corps et la puissance du
lion à devenir divins et subtils, c'est vraiment contre-nature.

Le feu qui brûle en l'homme et avec lequel il cherche avidement à cultiver, à régler et à arranger sa
vie matérielle selon les désirs de son ego, ne pourra et ne voudra jamais se diriger vers le ciel, car
ce n'est pas là que se trouvent ses intérêts.

Toutes les méthodes de concentration de ce feu sur lui sont des états temporaires, peut-être pour
une vie, parfois malheureusement pour quelques vies, détruisant ainsi les hauts instruments, les
ailes et la sagesse du pélican, du phénix, de la colombe et du cygne.

Une personne peut écouter et étudier des enseignements pendant toute une vie sans pour autant
obtenir de résultats spirituels.

Pourquoi ?

Parce qu'il lui manque l'ingrédient essentiel.

Il peut méditer et se châtier, il n'atteint pas son but. Parce que sa pensée n'a pas le feu des sages
et qu'il se contente du feu intellectuel.

Le feu est le grand trompeur et le grand séducteur.

Tant que l'homme se maintient immobile, ne permet aucune étincelle, ne possède aucune
inspiration, ne montre aucune réaction, rien ne se passe. Seule, la rencontre entre le Haut et le
Bas amène la décision.

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Tout comme sur Terre, le principe de réception et le principe de fécondation produisent ensemble le
fruit. Tant que l'être humain spirituel n'attend PAS véritablement l'éclair de l'Esprit, le regard de Dieu
qui change la pierre, rien ne se passe.

L'homme doit être capable de recevoir et de réagir.

Son âme doit être ouverte, son cœur doit être la porte de l'âme et alors cela peut arriver, en un clin
d'œil.

Mais combien de fois l'homme est-il ouvert ? Combien de fois est-il trop occupé par d'autres
choses.

Les sens fermés, la course ardente qui remue le sang, ainsi n’est-il pas conduit sur des routes qui
se terminent toujours dans le néant ?

Le feu est alors une dérive ou un désir mugissant dans l'homme, et l'eau est terne et empoisonnée
par la stagnation ; son air se propulse sur les vents, comme une tempête agitée dans son sang ; et
sa terre est dure, obstinée, in exible, sourde.

La terre stérile, les cieux déchaînés, le feu cupide et destructeur et les eaux boueuses ne sont pas
des éléments qui peuvent recevoir la puissance éthérique calme du feu-eau de l'Esprit.

L'ego doit vouloir !

Dès que cet ego le veut, la fougueuse dérive meurt et avec elle le lion oublie sa nature de
prédateur et est prêt à se laisser étreindre par les ailes de l'Intuition et de la Conscience.

Car les sens deviennent alors sensibles, croyant à ces ailes, alors qu'ils n'y croyaient pas
auparavant, lorsque la force du lion mugissait en eux.

Si l'Esprit, ou le Feu de la Sagesse, habitait tous les hommes, il ne serait pas dif cile de vivre
ensemble en harmonie, ou d'accomplir ensemble une lourde tâche.

Ce « CELA » indéterminé lie les individus entre eux.

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Nombreux sont ceux qui, dans ce monde, peuvent lutter dans l'unité pour un but visible, un édi ce,
une victoire, mais combien peuvent travailler dans l'unité pour un but invisible, qui se révélera
progressivement dans chaque individu ?

Combien sont prêts à se donner pour un Savoir qui n'est pas reconnu dans ce monde ?

N'ont-ils pas trop souvent peur de se rendre ridicules ?

Et n'y a-t-il pas encore cette peur de l'ego, cette peur du lion qu'on lui coupe les ailes, parce qu'il
pense qu'elles ne lui appartiennent pas et parce qu'il ne connaît pas l’élément céleste?

Celui qui possède ce Feu des Sages ne se soucie pas des méthodes et ne se force pas aux
extrêmes, il suit son chemin, le regard xé sur les Cieux et la pierre se transforme
automatiquement par la Foudre des Dieux.

Le chemin n'est PAS dif cile, vous pouvez en être sûr.

Il est seulement contraire à la pensée terrestre. C'est pourquoi on pense que c'est dif cile.

L'homme rend ce chemin dif cile en mélangeant le terrestre et le céleste, avant que le terrestre ne
le veuille ou ne le comprenne.

Le terrestre doit se sublimer jusqu'à ce qu'il soit capable de s'élever sur les ailes.

Pas de culture du Moi, qui est une formalité extérieure, non, l'ego doit vouloir écouter et ainsi les
étincelles de feu entreront, illuminant et recréant les sens.

De l'intérieur, son désir ardent viendra, comme une interrogation et comme une réponse, comme
un mouvement d'eau et de feu.

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On dit parfois que tout dépend du désir de l'homme, mais le désir ne suf t pas, il faut une réaction
juste et surtout décisive.

Des millions de personnes aspirent, mais elles ne répondent pas à l'appel.

Des millions de personnes continuent d'aspirer, et parce qu'elles aspirent au feu centré sur la terre,
ou sur les eaux troubles, elles se contentent d'imiter l'appel de la Re-Ligio Universalis.

Beaucoup cherchent, mais combien sont prêts à se renier et à accepter l'intuition et la


conscience ?

• Combien choisissent la voie du compromis ?

• Combien ont versé des larmes pour leur déni conscient ? Ils refusent leur mission et le savent !

• Combien se battent pour rien, uniquement parce qu'ils forcent un ego qui, en réalité, ne le veut
pas ?

Ils gaspillent leur énergie et leur chemin se termine toujours par l'amertume et la déception, car ce
qu'ils veulent trouver, ce que leur ego veut trouver, ils ne le trouvent jamais.

Pour cela, ils doivent faire demi-tour et reprendre le chemin large, puis ils trouveront la satisfaction,
il y aura toujours un moyen de se justi er ou d’oublier.

La Voie n'est étroite et sévère que pour celui qui se ceint les ailes, mais cet homme ne remarque
pas la sévérité et l'étroitesse, parce qu'il ne garde pas son regard sur elles, mais le xe sur l'Étoile
dans les Cieux, l'Étoile de la Sagesse.

Il se laisse guider par les ailes, qui l'emmèneront là où il l'espère : au pays de la Mémoire
Originelle, dont le Cygne de l'âme pure rêvait sur les Eaux ; pour lequel la Colombe persévère si
courageusement pour se nourrir ; pour lequel le Pélican verse le sang de son cœur ; et grâce
auquel le Phénix chante en renaissant de ses cendres.

Dans le pays de ma mémoire est la Lumière, Seigneur !

C'est là que mon envol me mène !

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VI - LA TROISIEME CLE : L’EAU

L e feu est un élément indispensable, mais il doit faire ses preuves "dans l'élément eau".

L'inspiration de l'esprit doit traverser l'âme, l'eau, pour libérer cet élément transcendant feu-eau, qui
peut construire un corps divin.

C'est la terminologie hermétique et cela semble très intellectuel et lointain.

Cependant, lorsqu'on dit : l'inspiration doit mouvoir l'âme, amenant le corps à donner effet à cette
Intuition urgente, c'est une expérience que le néophyte peut avoir vécue.

Un état intérieur animé persistant travaille à se construire, qui s'exprime dans les sens et dans les
organes corporels.

La troisième clé est le simple mélange de l'âme et de l'esprit, de l'eau et du feu, qui fait que la terre,
le corps, se déplace conjointement et devient ainsi, comme le disent les alchimistes, une
substance huileuse. un composé de l'âme (eau) et du corps (terre).

Cacher le chemin de la rédemption derrière des formules alchimiques avait, bien sûr, une raison
très importante.

Le chemin du salut de l'âme est diamétralement opposé aux intentions du Fils de la Lumière
criminel et déchu.

Depuis des siècles, une conspiration mondiale s'est forgée contre les âmes qui reviennent,
poussant les âmes bien intentionnées à abandonner leurs recherches, découragées et déçues.

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La troisième clé hermétique consiste en l'éveil de l'intuition de l'âme, qui frappe le sang comme un
élément de feu et d'eau surnaturel et qui, de ce fait, fait co-mouvoir l'être, la personnalité.

Il n'y a plus d'opposition de l'ego ici, car l'ego est éclipsé, dépassé par l'Intuition.

À ce moment-là, l'aile puissante de l'intuition, qui rejoint également l'aile de la conscience originelle,
l'ego du sol.

C'est pourquoi il est dit : la terre devient huileuse ; la nature saturnienne têtue et rude devient plus
souple, commence à se mouvoir.

Dès que l'on sent que l'on se déplace avec son Intuition et sa Conscience Primordiale, on a la
troisième clé en main.

Le néophyte possède toutes les clés pour ouvrir les portes du ciel, et parfois il joue avec certaines
d'entre elles, ou remarque qu'une porte s'ouvre, mais avant qu'il ait pu utiliser la sagesse qui se
cache derrière la porte, elle se referme devant lui et il se retrouve à nouveau dans les ténèbres.

L'ego qui ne veut pas, ne peut pas, être submergé par l'Intuition et la Conscience que pendant un
moment, car la pensée, en tant qu'élément de l'air, est éphémère.

Mais une fois ce moment passé, l'homme retombe comme Icare et il peut recommencer à réparer
ses ailes.

Les hommes sont des Icare, rêvant du ciel, xant leurs ailes lorsqu'ils reconnaissent ce Ciel
comme une réalité en eux-mêmes, s'élevant sur les hauteurs mais n'étant pas prêts à endurer la
chaleur et la lumière du soleil de l'Esprit.

Au cours de cette ascension, le néophyte se sent heureux, son esprit est porté par le vent du ciel,
son âme est baignée par le parfum du lotus et son cœur est grand ouvert à la mémoire originelle,
qui remplit tout l'être comme un certain savoir.

Mais cet état n'est pas permanent, car l'ego ne coopère pas consciemment, il a été soulevé par
cette "petite" force, qui peut tout surmonter.

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Il se rend alors compte de cet accablement et il remplit sa pensée de son propre air, la vibration de
l'ego et la raison de l'ego surgissent, le cœur perd la foi, et ainsi la chute est à nouveau un fait.

Il ne reste au mieux que le souvenir.

Si un tel souvenir est vif, l'âme recommence à faire ses efforts, redonne ses ailes et l'homme
poursuit son chemin.

Mais la vie est inconstante, pleine d'événements et un souvenir peut mourir.

La mémoire est de plus en plus faible, l'intuition et la conscience deviennent des chuchotements et
le corbeau noir de Saturne retrouve le courage de priver la colombe de la paix et de la sagesse de
sa nourriture.

Quelle est la force du souvenir du néophyte d'un contact intérieur, d'un sentiment de bonheur ou
d'une émotion de l'âme ?

Ne devrait-elle pas s'éveiller en lui encore et encore ? Pour qu'il trouve le courage de continuer ?

Ne laisse-t-il pas tomber chaque clé et ne perd-il pas beaucoup de temps, à les chercher dans les
sables du désert ?

Il n'y a en fait rien de nouveau à dire à l'homme. Quelqu'un qui étudie une sagesse hermétique et
surtout la comprend intérieurement ne peut pas s'attendre à apprendre quelque chose de vraiment
nouveau.

Tout était et est déjà en lui depuis des âges.

Tout au plus, un rayon de lumière peut apporter plus de clarté.

Mais, et c'est le cas pour presque tous les chercheurs spirituels, la connaissance, complète et
claire, est EN eux.

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Cependant, ils n'en sont pas conscients.

Il y a souvent une lutte entre l'acceptation de cette connaissance et le rejet de cette dernière.

L'homme est souvent inconscient de son savoir intérieur, mais y a-t-il quelqu'un parmi les
chercheurs qui ne sait pas qu'un chemin d'intuition et de conscience DEVRAIT apporter la solution
à tous les problèmes spirituels ?

C'est aussi simple que cela.

Tous les problèmes, tous les péchés capitaux, peuvent être éteints lorsque l'homme suit l'Intuition
et la Conscience.

L'intuition est le mouvement pur, animé, eau-feu ancré dans le sang ; la conscience est la
Connaissance primordiale enfermée dans l'âme et éveillée par le mouvement de l'intuition.

Un chercheur spirituel, sincère et sérieux, sait intuitivement quand il agit mal.

Voyez cette combinaison unique : SAVOIR INTUITIF, le double don de l'âme, alors qu'il trahit sa
mission.

L'homme est un expert pour ignorer ce savoir intuitif. Et il est rusé pour inventer des sophismes
pour s'excuser.

Mais le néophyte sait-il ce qu'il peut et ne peut pas faire ? Il connaît ses pensées destructives et il
connaît ses pensées constructives !

Il est porteur de connaissances, qui ne proviennent pas de son cerveau.

Ce Savoir inné peut contrôler ses actions, ses réactions, mais il ne veut pas le faire : le résultat
pourrait être si décevant.

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L'homme a besoin d'injections spirituelles pour rester éveillé, réveillé dans ses sens, a n de
pouvoir discerner les voix de l'Intuition et de la Conscience.

Il écoute et il voit, il sent et il attend, il rêve et il goûte et nalement il discerne les parfums éthérés
de la spiritualité, mais il ne fait tout cela que super ciellement, il ne pénètre pas les façades
extérieures.

Son ego se détourne alors qu'il emploie les sens spirituels et il ne se produit donc aucune unité : la
terre ne bouge pas avec lui, Saturne ne veut PAS céder sa place à l'âme, il aime sa position.

Le discernement est inscrit dans le sang comme un don, l'une des sept réalités.

• Combien sont-ils à posséder un tel don ?

• Combien sont capables d'écouter leur âme ?

Et aussi : combien peuvent avancer, s'ils savent où se trouve la vérité ?

Combien sont capables d'oublier un instant leurs propres intérêts ? Maintenant et à cet instant - et
demain !

Dès que l'eau et le feu, l'âme et l'esprit transmettent l'Intuition et la Conscience primordiale, on
oublie ses intérêts, ses petits intérêts égocentriques mesquins, car à ce moment-là, on s'envole
vers les cieux.

C'est comme si on oubliait la nature du lion et qu'on lui mettait des ailes, pour qu'il oublie d'être un
prédateur de la jungle.

Il faut s'oublier totalement et ainsi le caractère quitte l'homme, il perd sa nature, il rompt le charme
zodiacal à ce moment-là.

Le néophyte peut le faire, il y a des moments où il a pu le faire, mais son cerveau n'y croit pas
toujours et son cœur a peur, ce sont les causes de la chute.

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Le cœur et le cerveau de l'ego ne se rendent pas, car ils craignent de perdre leur sol, la terre, sous
leurs pieds.

Elles ont leur place ici, sur terre, les ailes sont pour les idéalistes, les Fils de la Lumière religieux.
Tout idéalisme est une représentation du voyage céleste des Fils de la Lumière.

L'idéalisme est une expression du mal du pays ; croire aux choses impossibles, aux châteaux dans
le ciel, au lion qui peut voler. C'est pourquoi les matérialistes durs comme la pierre méprisent les
idéalistes.

Dans notre époque matérialiste, l'idéalisme naît de la nécessité.

Les résultats matériels se révèlent sans imagination, sans éclat et, surtout, sans intérêt.

Un Fils de la Lumière hautain et récalcitrant ne doit pas et ne peut pas croire en une voie de salut,
car cela signi erait sa propre condamnation à mort, et il projette donc son idéalisme, sa nostalgie,
dans la matière.

Il construit des projets matériels, comme le Fils de la Re-Liaison réalise des projets spirituels, à
l'intérieur de lui-même.

L'idéaliste spirituel, celui qui veut faire l'expérience de la Re-liaison, n'a pas besoin de preuves
extérieures ; il trouve toujours la con rmation dans la présence de la clé qui lui ouvre les Portes.

C'est pourquoi, comme le dit l'alchimiste, le sage garde le silence lorsqu'on lui demande la solution
et parle à ses disciples en symboles.

Il ne veut pas dévoiler le grand mystère et ses disciples le comprennent, il n'y a pas de mystère
pour eux.

Lorsque l'homme, dans une inspiration spirituelle, s'oublie lui-même, comment pourrait-il jamais
l'exprimer en paroles aux autres sans avoir l'impression de profaner ses dessous intérieurs ?

Cet émerveillement n'est pas transférable, il est présent entre égaux, ou bien il reste con né à
l'intérieur de l'individu.

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La royauté est le don de l'individu et comment pourrait-il la céder à un pair ?

Les membres de la famille royale font leurs preuves les uns envers les autres, se reconnaissent et
s'entraident, c'est une loi non écrite et non parlée.

Ils ne se laissent jamais entraver par les frontières, ni par les autorités, mais ils vont là où leurs
Ailes les mènent.

Et seuls eux et leurs pairs comprennent le comment et le pourquoi.

Toute explication signi e alors un malentendu.

Celui qui sert le Dieu de la vie ne sert jamais la mort, ni la destruction, ni les ténèbres, car la
lumière est la vie.

Une personne peut être aveuglée pendant un moment, perdre sa trace, mais ensuite, comme les
cinq vierges sages avec l'huile de la patience dans les os, elle attend jusqu'à ce qu'elle entende les
pas de l'Époux qui s'approche.

Elle écoute avec l'une des sept réalités : avec sa chair ; les vibrations de l'Époux à venir pénétrer
sa peau et atteindre le cœur et l’âme. Le cœur et l'âme écoutent et savent !

Puis elle retrouve son chemin et, la lampe allumée à la main, elle traverse la nuit de la maturation
et de l'épreuve.

Car il n'y a pas de nuit si sombre qu'une aurore ne suive !

Si seulement on utilise l'huile de la patience avec délibération et perspicacité.

Alors la lampe restera allumée jusqu'à ce que l'Aurore de l'Aube prenne le relais.

Le Fils de la Lumière, croyant et idéaliste, connaît cette certitude.

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Puisse le néophyte s'en inspirer durablement !

VII. LES CINQ ELEMENTS

L e sage hermétique compare l'homme à la terre, l'homme et son âme sont comme la terre et son
eau, seule la terre humidi ée par l'eau donne des fruits ; seul l'homme irradié par la pureté de l'âme
verra des résultats sur le Chemin.

A cause de la résistance de l'ego, cette terre devient sèche, dure, saturnienne, un rocher stérile.

Une fois que l'ego coopère, l'homme devient fertile, et la graine germe.

L'eau de l'âme entraîne avec elle le feu spirituel, qui imprègne ainsi simultanément la terre de la
personnalité.

La rosée de l'âme tombe sur une terre qui a soif, il doit en être de même pour l'homme spirituel.

Dans les larmes, les gouttes de rosée du cœur, on retrouve les gouttes d'eau salée de l'âme ; les
éléments : eau et feu, sel, terre, soufre et air sont en nous et empoisonnent ou vivi ent nos
organes.

Les gens à la dérive crachent du feu avec leur regard ; les gens af igés, les repentis, perdent l'eau
de leur âme ; les gens endurcis, saturniens, matérialistes, commettent mensonge sur mensonge,
crime sur crime, les yeux secs, comme on dit ; leurs yeux ont oublié de verser l'eau de l'âme, elle
est durcie, gelée.

Ces personnes sont vénérées par la société, elles sont robustes, persévérantes, de véritables
battantes.

Mais elles sont vides en esprit, l'eau salée de l'âme n'imprègne plus leur terre personnelle et elles
ne peuvent donc plus produire de fruits spirituels.

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Dans l'homme spirituel, tous les éléments doivent être présents, et l'on n'a pas à rougir de son
dynamisme et de son esprit d'initiative : le feu ; de son eau pure, mélangée au sel : l'âme- èvre ;
de sa terre saine et réceptive : la personnalité ; ou de son intelligence curieuse et interrogative :
l'air.

Le néophyte doit apprendre à faire face aux faits de la normalité et à prendre ses distances par
rapport aux conceptions frustrantes d'une société qui a été accablée pendant des siècles par une
loi erronée de Fils de la Lumière déchus, hautains et égocentriques.

Ses pensées doivent inclure une place pour les éléments de la création tels qu'ils étaient prévus à
l'origine : l'homme comme instrument ; l'âme comme principe et médiateur sur le chemin de retour
vers Dieu ; et l'Esprit comme inspirateur, comme fertilisant.

Nous rendons tout plus compliqué qu'il ne l'est réellement : l'enfant vit de faits et d'une vérité simple
; nous vivons de faits niés et d'une vérité cachée, notre vérité ne faisant plus qu'un avec notre
pensée.

Avec notre sagacité intellectuelle, nous nous éloignons de la vérité, nous la déformons.

L'intuition et la conscience de l'homme connaissent la vérité. Enfant, il était souvent plus proche de
la source qu'aujourd'hui.

Un cœur et une âme qui ne sont plus animés par l'Esprit languissent, se dessèchent, deviennent
aigris et acharnés ; la terre desséchée se fend, les blessures naissent de l'endurcissement ; les
gens peuvent avoir le cœur fendu, la langue fendue et l'âme déchirée, parce que l'eau de l'esprit,
l'eau salée de l'esprit fait défaut.

L'âme se languit du sel et la personnalité se languit de l'eau.

Le sel du Ciel est comme l'esprit du feu, l'esprit du sel. L'esprit du sel est le vitriol qui doit atteindre
les profondeurs de la terre, dit la Tabula Smaragdina2 d’Hermès.

Du sel, de l'eau et du pain, voilà ce que Christiaan Rose-Croix emporte avec lui lors de son
voyage.

2 Table d’Emeraude

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Le Sel du Ciel, qui anime l'eau de l'âme et la transforme en eau de feu, ainsi que le pain de la
terre ; l'homme préparé, sont les trois nécessités pour le voyage de sept jours.

Le pain spirituel va de pair avec le sel et l'eau.

L'homme inspiré et spirituel est trois en un : pain, eau et sel.

Tu es le sel de la terre, l'homme possède le sel qui peut garder et faire vivre sa terre et la terre
entière, s'il est uni à l'eau de l'âme et qu'ils imprègnent tous deux la terre : et elle portera du fruit.

Si l'homme était eau et sel, eau salée, eau ignée, il pourrait imprégner et féconder tout le cosmos
avec l'Esprit.

La pauvreté, le dépérissement de cette planète Terre sont dus au manque d'eau et de sel. Le
manque de lumière se re ète dans les âmes.

L'eau seule ne suf t pas, il faut que ce soit de l'eau de feu, de la rosée, de l'eau de foudre, de l'eau
de pluie.

Regardez la nature sage : l'eau de pluie et l'eau de foudre, deux éléments béné ques qui animent
la terre.

Le feu brûle, roussit et dessèche la terre ; la chaleur prolongée entraîne la stérilité, la pluie
prolongée aussi, mais le soleil et la pluie, le feu et l'eau, la rosée qui provient directement des cieux
ensoleillés, cela donne des fruits et la prospérité.

De notre air, de notre pensée, devrait aussi jaillir Ignis, le feu sancti é ; malheureusement ce feu
est trop souvent brûlant, il lui manque l'eau de l'âme.

Nous sommes une terre déchirée, un cosmos disloqué, dans un micro-univers.

Notre air, notre pensée s'envole et oublie les choses spirituelles importantes ; notre terre est sèche
et dure, elle ne fait pas germer la graine ; notre eau manque de sel, elle est sans inspiration ; et
notre feu est sans retenu, il ne fait que bruler.

Ces différents éléments existent tous en eux-mêmes, mais ils ne s'adaptent pas les uns aux autres.

N'est-ce pas ce que l'on reconnaît dans un rassemblement de longue durée avec un groupe de
personnes ? Souvent, les types s'affrontent : les types air et feu se poussent mutuellement dans le
mauvais sens ou se précipitent sur le bien ; les types eau et terre grandissent ensemble dans le
mauvais sens ou s'enfoncent, tandis que le bien leur échappe.

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Les types eau et feu s'irritent mutuellement, car ils comprennent et voient des choses
diamétralement opposées ; soit ils s'opposent, soit ils se renforcent mutuellement ;

Ces deux situations peuvent se produire aussi bien dans le bien que dans le mal.

Mais seule la rosée, Ignis, l'Eau du Feu, recrée la situation et tire les éléments de leur rigidité, car
elle constitue le cinquième élément par lequel tout se renouvelle.

C'est là qu'une personne spirituelle doit être capable de gérer n'importe quelle situation, de la
surmonter.

Et un groupe de personnes spirituelles devrait toujours vivre au-dessus du niveau de tension


ordinaire d'un groupe de personnes de masse. Car si ce cinquième élément, à travers l'homme
spirituel, n'était PAS présent dans un groupe de personnes spirituellement orientées, où resteraient
le renouveau spirituel, la rédemption, la trans guration ?

De quoi parle donc l'homme et que poursuit-il ?

Un mirage ?

Tout individu spirituel devrait pouvoir, à tout moment, s'élever au-dessus de la disharmonie et des
contradictions des quatre éléments naturels et entrer ainsi dans l'Esprit, où que ce soit, quand que
ce soit, de quelque manière que ce soit.

S'il ne peut pas le faire, il est comme une terre sèche, incapable de produire du fruit.

Ses Sept Réalités sont devenues sourdes et muettes, car elles sont DANS cette terre sèche,
rappelez-vous.

La terre imbibée d'eau d'Ignis est capable d'écouter et de discerner, de travailler et de prier, cette
terre peut faire tout ce que le Créateur lui demande.

Les éléments terrestres empoisonnés, tels qu'on les rencontre actuellement à notre époque, ne
sont PAS capables d'accomplir la loi du Créateur.

Les réalités de la planète-terre languissent, elles sont innées, mais elles ont été ruinées par
l'homme : qui était appelé "le sel de la terre".

Mais s'il perd sa " force ", d'où viendra le Sel du Ciel ?

L'homme est étroitement lié au cosmos, si étroitement que ses actions criminelles peuvent détruire
les lois du cosmos.

Dès sa descente dans ce cosmos, il sape la création, car il ne veut pas reconnaître sa culpabilité et
son erreur.

Et quand il la reconnaît en n, quelle est sa réaction ?

La prière ? La méditation ? La pénitence par la vie monastique et la réclusion ? Cela rétablit-il la


création et la créature ?

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C'est à nouveau le vieux problème : la pénitence et le repentir sont le premier pas, mais ensuite
plusieurs étapes doivent suivre, jusqu'à ce que l'homme se rende compte qu'il ne peut pas
seulement marcher, mais surtout qu'il possède des ailes.

La pénitence et le repentir sont les mouvements dans l'eau, mais la bonne réaction, l'ACTE de la
transformation ou de la guérison, le LIAGE, le RE-LIGIO, est le sel qui anime l'eau.

Il n'y a pas de RE-LIGIO de masse sur terre ; il n'y a que des formes extérieures religieuses, on
n'organise pas ce RE-LIGIO, on ne fait que s'y relier EN soi.

Encore une fois : ce RE-LIGIO n'a pas de nom, il EST dans le néophyte ou il n'est pas là.

Fonder une Communauté dans un environnement naturel sain et harmonieux peut aboutir à deux
choses : premièrement, une perturbation de l'harmonie de cette nature, lorsqu'un groupe de
personnes sans harmonie y apporte ses vibrations, ou deuxièmement, une réi cation et une
sancti cation de cette nature, lorsqu'un groupe de personnes spirituelles y ajoute son eau d'Ignis !

Là où la nature est harmonieuse, elle possède encore l'unité et la pureté de ses quatre éléments et
ces éléments attendent, ils attendent l'inspiration et le souf e du cinquième élément à travers la
spiritualité d'un être humain, car il constitue le "sel de cette terre".

C'est alors qu'apparaît cette atmosphère d'un autre monde, cette vibration indé nissable, telle
qu'on peut la reconnaître dans certains endroits de ce monde.

Une fois, l'inspiration est venue d'un morceau de nature et cette inspiration dure des siècles.

La nature, ses quatre éléments absorbent cette inspiration, tout comme nous, notre nature,
pouvons boire l'inspiration de l'âme.

La nature qui nous entoure boit l'Esprit, et le retient dans ses éléments.

Ainsi, à nouveau, l'interaction entre la nature et l'homme a lieu : la nature renvoie cet Esprit et
l'homme spirituel, à son tour, renforce cet Esprit "dans la nature".

L'Esprit imprègne tout : le règne minéral, le règne animal, le règne végétal.

Ici à Sivas, vous l'avez peut-être remarqué, c'est comme si la nature attendait, elle est comme un
ventre.

Elle est prête à recevoir et ses éléments n'ont pas encore été trop gâtés ou abusés.

Par conséquent, il est de notre devoir moral et spirituel de garder cette nature propre, et
spécialement ici où nous en avons le pouvoir.

De toutes les manières. Par notre pensée et notre action, par notre parole et notre respect de la
vie.

Un cathare n'a jamais péché contre la loi de la vie, pas une seule personne vraiment spirituelle ne
fera du mal, ne souillera ou ne perturbera la création.

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Toute offense à son encontre est une preuve d'intérêt personnel, de dérive égocentrique, de
convoitise ou de soif de pouvoir.

Nous devons recommencer à avancer avec la loi naturelle du cosmos.

Ce cosmos possède lui aussi ses sept réalités, tout comme nous - au sens spirituel - les
possédons.

L'homme peut les gâcher, la nature ne le fait pas de son propre chef.

Nous ne vous invitons pas, tel un adorateur de la nature extrême, à retourner à la nature et de
vous conseiller ensuite de courir ici avec une massue et une peau d'ours.

Mais nous disons : entrez en harmonie avec la nature, à la fois en vous et autour de vous.

Comprendre la loi innée de la nature.

Ne nous mettons pas toujours dans la position de savoir mieux que le Créateur.

C'est pourquoi nous ne sommes pas dans la plus grande misère aujourd'hui.

Notre plus grand défaut est l'inef cacité des sept réalités créées.

Le dépérissement de nos quatre éléments et l'absence souvent absolue du cinquième élément.

• Écoutez la nature.

• Regardez la nature.

• Goûtez la nature, découvrez son goût.

Apprenez de la patience de la nature qui rayonne la sagesse. Apprenez et reconnaissez la


sensibilité de la nature, même si vous pensez que c'est dif cile.

Apprenez à connaître la gloire du silence dans la nature, qui peut guérir votre pensée.

Et remarquez comment cette nature offre constamment un sacri ce à son Créateur, et


reconnaissez dans votre âme le parfum qui s'élève de cette offrande.

Toute disharmonie, cruauté, fausseté et impiété au sein de cette nature sont le résultat des actions
des hommes, ils privent cette nature de l'Esprit, Ignis, le Sel Céleste.

De même que la plante écoute l'harmonie des sons et produit des eurs pures, et qu'elle se étrit
et se dessèche sous des sons discordants, ainsi toute la nature sur Sivas écoute ce que VOUS,
homme spirituel, allez produire ICI.

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Celui qui retrouve le Re-Ligio vivant en lui, comprend et respecte cette unité entre la nature,
l'homme et Dieu et surtout : connaît sa responsabilité, car il est vraiment l'Homme royal sur cette
terre.

Et Dieu, son Père, lui a con é ce Jardin du Travail !

Puisses-tu être le témoin de cette royauté, mon frère, ma soeur !

Pélican

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VIII. LE NOUVEL ETAT D’ETRE

L e corbeau noir, en tant que représentant de Saturne, doit être présent pour accomplir le travail
de Transformation.

Pour cela, le corbeau noir doit devenir blanc et le cygne blanc doit devenir rouge.

Tout d'abord, le corbeau de l'ego doit d'abord être complètement noir avant qu'un nettoyage puisse
avoir lieu.

L'ego doit être "quelqu'un" pour se perdre, pour changer de couleur,

Les personnes qui doutent, passant du plan horizontal au plan spirituel, ne possèdent pas encore
le corbeau noir et ne peuvent donc pas encore réellement entamer le processus.

On ne peut pas combattre le corbeau noir soi-même, si on ne le possède pas ! La route est alors
une fausse route, car pour commencer le voyage du C.R.C., il faut que le corbeau et la colombe
soient présents, ainsi que l'eau, le sel et le pain.

Comme nous l'avons dit, le système nerveux joue un rôle très important dans la spiritualité. Le
mercure, métal de Mercure est comparé, dans la philosophie hermétique, à une lune vivante, une
imagination vibrante et inspirante.

Le Mercure blanc est égal à cette lune ; elle est la consort du soleil, et non sa subordonnée, elle
est son égale : la reine.

Ce Mercure blanc, le vif-argent, contient un élément de feu, inconnu de la lune inférieure argentée.

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La haute imagination est inspirée par le feu de l'esprit et possède la amme de l'illumination
intérieure.

Le Mercure rouge est comme le soleil, l'Esprit ; il est comme le cygne rouge, une âme colorée en
rouge par le sang du cœur.

Sans le sang du cœur, la réalisation de la spiritualité n'existe pas.

C'est du sang du cœur que se nourrissent les sept réalités, comme nous l'avons dit.

Le cœur donne le sang, une offrande à laquelle participe l'ensemble de l'organisme, car ce sang
sert à nourrir tous les organes.

Le sang du cœur unit le Mercure blanc et le Mercure rouge, la lune et le soleil, le négatif et le
positif, l'imagination et la réalisation.

Lorsque le cœur n'est pas dans la spiritualité, la route reste fermée au néophyte et les mots ne
sont que des sons, la méditation un exercice et l'abstinence une punition.

Là où le cœur est impliqué dans le combat, le sang coule, tout est coloré en rouge.

Une personne à la dérive ou passionnée voit tout devenir "rouge" devant ses yeux, le sang du
cœur s'emballant au-delà de ses limites.

Il en est ainsi du fanatisme : le sang du cœur baptise cet homme sans qu'il ait la moindre idée du
fonctionnement, de la tâche et du processus du sacri ce du sang.

Il s'étouffe avec le sang de son cœur ; les personnes capricieuses ont souvent une crise cardiaque,
une attaque, le sang les tue.

Le sang est le jus miraculeux qui con rme l'union du soleil et de la lune, de l'esprit et de l'âme, de
la réalisation et de l'imagination.

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"Dans le sang réside le goût", dit Enoch.

Le sang peut goûter le soleil et la lune, la réalisation et l'imagination, le goût, il décide de les réunir
ou non dans le bain de la guérison éternelle.

Si le sang refuse, la bénédiction et la guérison ne se matérialisent pas.

Le sang choisit sa voie, tout comme le cœur choisit sa voie, et tout comme les sept réalités innées
ne vont au travail avec lui que lorsqu'elles peuvent faire leur travail.

Le cœur et le sang ne font qu'un.

Le cœur donne sa bénédiction au noble couple royal, et par le sang, va les entourer.

Ce n'est qu'alors que naît en l'homme cette véritable unité dont parlent les sages.

Le sang ne peut pas non plus être forcé, tout comme le cœur : "il se traîne là où il ne peut pas
aller", non ?

Tant que, malgré les efforts sincères du néophyte sur le chemin, le sang se dirige vers le chemin
opposé, où il ne devrait pas aller, tous ses efforts sont vains.

Dans la spiritualité, la contrainte est inconnue ; il n'y a que l'étreinte de la haute Imagination, dans
laquelle le murmure des ailes battantes devient perceptible.

La coercition, c'est imposer à quelque chose ou à quelqu'un une volonté ou une loi qui ne convient
pas, qui lui est opposée, et il y a ceux qui se soumettent à la coercition dans l'espoir que la
spiritualité trouvera ainsi une entrée en eux.

Certains supplient même pour cette compulsion !

Ils sentent ce vague souvenir en eux et, dans leur ignorance, veulent lui obéir, mais ils ne
connaissent PAS le bon début !

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Par conséquent, ils veulent s'abandonner à la connaissance d'un tiers. Une tentative de réalisation
pauvre et souvent qui se termine tragiquement.

Car cet homme ne se rend même pas compte, ni celui dont il tire son pouvoir, car ce dernier
gaspille son énergie par intérêt personnel.

Seul progresse sur la Voie celui qui possède le courage, le zèle, l'humilité et l'inspiration de l'âme
pour accomplir le grand Œuvre lui-même.

Un ego royal ET une âme royale appartiennent tous deux aux instruments de la transformation
spirituelle.

Le pessimiste pourrait s'exclamer : "Mais il n'y a pas de personnalités royales, ni de personnes


royales. Tous sont vicieux et égocentriques."

Cet homme ne juge-t-il pas son prochain selon lui-même ?

L'ego qui assume la tâche chevaleresque de se sacri er pour l'âme royale possède les spéci cités
de son ego, c'est-à-dire qu'il est ancré en elles.

Il est comme la nature : il vit selon la loi de ce cosmos, mais il n'a pas besoin d'être MAUVAIS.

La méchanceté est une dégénérescence, un stade inférieur à la nature. L'animal n'est pas
mauvais, il est instinctif et suit la loi de la nature. Seul le Fils de la Lumière peut être mauvais, car
sa pensée trouve constamment des excuses pour repousser son retour.

Il est consciemment mauvais parce qu'il se révolte contre le Créateur.

Ce que l'on pourrait quali er de mauvais chez l'être humain naturel est généralement un défaut
pathologique de son organisme naturel.

La méchanceté prolongée, telle que pratiquée par le Fils de la Lumière déchu et rebelle, engendre
des déviations pathologiques ; il détruit sa propre nature, son ego, son instrument.

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L'autodestruction est une forme de défense.

La destruction actuelle de la nature environnante est une continuation de l'autodestruction du Fils


de la Lumière indiscipliné.

Par conséquent, on ne peut jamais réparer cette destruction de l'extérieur, mais on doit toujours
commencer par l'intérieur.

Le scorpion, voyant sa perte de combat approcher, se tue.

Lorsque ce scorpion, cet ego, ne peut devenir un aigle, il se détruit, il choisit la mort de l'âme.

Combien le prouvent déjà en se détournant d'un chemin spirituel, déçus et amers, uniquement
parce qu'ils n'ont pas réussi comme ils le voulaient ?

Puis ils se plongent dans la félicité de la matière et se forcent à jouir de cette félicité.

N'est-ce pas de l'autodestruction ?

Cela ne prouve-t-il pas aussi que le début était faux et qu'ils n'ont JAMAIS possédé le corbeau
noir ?

Un corbeau noir pur est comme un ego sain.

Pour la colorer en blanc, il faut de l'eau d'âme, de l'eau de feu ou de l'eau de sel.

Le sang du cœur doit circuler chaud et inspiré à travers l'être, emportant avec lui cette eau de feu.

Dès que l'homme attend quelque chose de son Chemin et qu'il le laisse in uencer ses actions, il
subira des déceptions.

Le travailleur diligent, humble et totalement absorbé par son travail intérieur, n'a pas de temps pour
l'attente, il ne connaît que l'anticipation comme une patience douce et forti ante.

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Par conséquent, il n'est jamais pressé, ni fanatique, ni paresseux ou egmatique, ni têtu.

Car les quatre éléments chantent en lui leur harmonie : l'air fourmille dans sa pensée et donne à
son sang l'agilité d'aller là où il ne pourrait aller ; le feu réchauffe son cœur, son sang, tout son être
et illumine son Imagination et lui donne la force de répondre quand on touche ses eaux.

Son élément eau est pur d'un cristal translucide et se mêle facilement à la terre, de sorte que naît
l'anticipation spirituelle, mais cette eau possède le sel de l'esprit, le sel céleste, qui empêche la
paresse et le egmatisme de l'étrangler ; et sa terre est comme une sentinelle patiente, ouvrant sa
porte à l'âme, ouvrant le ventre de la terre à la semence de l'esprit et elle ne durcit pas.

Dans tout ce que l'homme pense, fait et dit, on peut reconnaître ces éléments dans leur
empoisonnement ou dans leur état pur, et on peut aussi remarquer si le cinquième élément
intervient : le feu céleste, le sel spiritualisé.

Si l'homme est prêt à manier la Première Clé de la Sagesse Hermétique, il est attentif à lui-même,
car il doit déverrouiller l'obscure prison et tuer les bêtes qui l'habitent, a n que son âme ne puisse
être privée de sa force vitale.

Si l'on ne pratique pas ce premier pas, le chemin sera un parcours ardu d'essais et d'erreurs,
jusqu'à ce que l'homme sombre dans une fatigue mortelle.

Et après cela, ces bêtes auront le champ libre, et à quoi aura servi tout son travail ?

Ne devrait-il pas y avoir en n un moment où nous pouvons nous tenir en permanence sur le terrain
spirituel ?

Ne serait-il pas merveilleux de posséder à nouveau les dons des Sept Réalités ?

Un rassemblement de personnes peut alors avoir un aspect complètement différent !

Chaque jour et chaque heure seraient alors une réalisation spirituelle.

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Les Sept Réalités appelleraient l'Esprit et il y aurait une danse constante de joie entre l'âme et
l'Esprit.

Il en résulterait des vibrations qui captiveraient la pensée du néophyte, qui lui donneraient des
idées qu'il ne connaissait pas auparavant, et qui l'emporteraient par la puissance et la splendeur de
ses Ailes.

Alors il n'y aurait plus de doute en lui, plus d'incrédulité, plus de combat entre le lion de la jungle et
le lion ailé des cieux, alors il n'y aurait que cette ascension vers les hauteurs, intérieurement,
extérieurement ; et entre lui et ses semblables, ses pairs, il n'y aurait que l'amour, l'amitié, la
compassion et, surtout, l'échange spirituel.

Car la pensée de chacun serait baignée de gloire, répandant une gloire commune.

On deviendrait le serviteur de l'autre tout en étant capable de rester royal, car la noblesse
intérieure ne se rabaisse pas, quoi qu'il faille faire, quoi qu'on lui demande, où qu'elle travaille.

Seule la noblesse de pacotille craint de perdre son statut, la noblesse d'âme ne connaît pas cette
crainte, car celui qui est vraiment lui-même, noble à tous égards, possède un état intérieur
inattaquable.

Et le vrai néophyte le sait.

Il est un avec l'univers éternel et l'esprit de l'univers ne le quitte pas.

De quoi doit-il donc avoir peur ?

Dans cette certitude réside le remède à tous les maux, la paix, l'humilité, la patience, la
connaissance et la gloire.

Les royaux parmi les hommes le savent !

Puissent-ils répandre la noblesse des dieux, ici à Sivas, cet havre de la Nature.

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C'est leur unique mission, innée dans le Fils de la Lumière ; celui qui renonce à cette mission renie
son origine et sa vocation.

Que les voix de l'Intuition et de la Conscience te préservent de cela, Fils, Fille de la Lumière, car le
temps passe et le besoin est pressant.

Lion ailé

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IX. QUATRIEME CLE : ETRE SOI-MEME

L e Fils royal de la Lumière qui renonce à sa mission et ignore son origine est comme une terre
stérile, durcie, privée de ses minéraux et de ses éléments naturels.

L'âme, l'eau et l'esprit, le soufre peuvent former ensemble une nouvelle terre, dit le Sage
Hermétique, car cette âme eau possède l'élément feu qui peut la coaguler en une terre.

De l'âme touchée par l'esprit naît un corps nouveau qui s'ouvre à la rosée du ciel.

Nous sommes actuellement comme un sol rigide dans lequel la rosée céleste ne peut plus
pénétrer.

De jour en jour et d'heure en heure, l'homme s'endurcit, la tête et le cœur se raidissent,


l'intellectualité et l'émotivité, l'ignorance et l'obstination détruisent le précieux instrument dont
l'homme disposait.

Et il continue cela tranquillement, bien qu'il parle de spiritualité et se plonge dans des voies
spirituelles.

Par la porte ouverte du cœur, le son chuchoté par l'âme atteint son être et, de temps en temps, il
fait bien de s'y abandonner.

Il reste chez l'homme un intérêt pour la spiritualité, car il y a des moments où il est obligé de
regarder la réalité en face.

Dans toutes nos vies, il y a de dures expériences qui poussent un matérialiste dur comme fer à se
bagarrer avec acharnement, mais qui peuvent amener l'homme spirituel à la ré exion.

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Quand on connaît ces moments de contemplation, c'est la preuve que l'homme est de race royale.

Personne ne peut nier cette royauté lorsque les voix de l'Intuition et de la Conscience s'animent en
lui de temps en temps.

Chez cet homme, il n'y a pas de belligérance qui peut mener à la destruction, mais il y a souvent
chez lui une inquiétude pour le bien de ses ailes.

Cette angoisse débouche nalement sur la nostalgie, en rêvant du ciel alors que les ailes
retombent.

N'avez-vous jamais ressenti cette anxiété pour la faiblesse de vos ailes, mon ami ?

Ne ressentez-vous jamais vos circonstances sociales, votre travail, votre situation dans le monde
comme un frein ?

Ou faites-vous partie de ceux qui pensent que vous avez été forcé de vous retrouver dans une
situation a n d'être tenté de vous battre ?

Précisément, l'homme spirituel fait de sa vie un service à l'esprit.

Sinon, il y a un autre, un autre Seigneur à qui il rend des services.

Jusqu'à l'âge adulte, nous grandissons dans une certaine situation, qui nit par correspondre à
notre état d'être intérieur.

Chaque bébé est au début d'un chemin de vie individuel que, devenu adulte, il doit explorer par lui-
même.

Il n'y a pas d'être humain qui, sans qu'il y ait faute de sa part, soit placé dans des circonstances
extrêmement dif ciles ; ce serait une forme de sadisme divin.

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Avec l'héritage microcosmique enfermé dans l'homme comme un noyau, il reçoit la circonstance
qui pourrait faire germer ce noyau en un arbre et en un fruit.

Si l'homme n'exploite pas ses circonstances, c'est à cause des luttes intérieures de ses différents
animaux symboliques : le lion ailé, le corbeau, le phénix, le pélican et le cygne.

La juste loi cosmique a accordé à chaque enfant humain le libre arbitre individuel avec le risque
qu'un plan de rédemption puisse prendre d'innombrables siècles, mais si le Fils de la Lumière
revient volontairement, alors il est vraiment guéri pour toujours.

C'est la liberté divine royale, à laquelle aucun mouvement religieux ne s'aventure et à laquelle le
Fils de la Lumière déchu ne pense pas non plus.

Il sait, par expérience, que cette liberté peut précisément signi er la révolte et c'est pourquoi il la
combat, surtout chez les autres.

Il veut dominer son voisin ou il veut être dominé, mais cette liberté royale, il ne l'ose pas,

Après tout, même l'homme spirituel ne cherche t-il pas la Religion parce qu'il craint la liberté ?

La liberté royale est la solitude, l'absence de limites, le risque de dangers imprévus.

Seul l'homme royal accepte une telle liberté, car il croit en son "petit pouvoir" et ne le craint donc
pas.

On crie à la liberté, mais on veut, au fond de soi, rester lié.

On chante cette liberté glorieuse au sein de la matière, mais on cherche en arrière-plan un maître
qui doit porter la responsabilité d'éventuels faux pas.

L'homme, et surtout le Fils de la Lumière déchu, veut toujours pouvoir dire : " C'est sa faute,
Seigneur, pas la mienne. "

Le manque de responsabilité, la peur de la punition, la perte de la royauté intérieure, voilà les


causes de cette attitude.

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On le voit dans le comportement de l'enfant et de l'adulte, il y a toujours quelque chose à blâmer,
les psychiatres s'enrichissent aujourd'hui grâce à cette recherche du coupable.

Personne ne semble penser au fait que les instruments humains sont si parfaitement créés qu'ils
peuvent créer leurs circonstances.

Intuitivement, l'homme devrait se sentir à sa place et sa conscience primitive devrait lui dire ce qu'il
peut et ne peut pas faire ; de plus, une interaction harmonieuse des deux peut ajuster les
circonstances d'un tel homme.

L'animal vit à sa place, l'homme le chasse et le prive de ses conditions naturelles, et il fait de même
avec lui-même.

Il construit un monde arti ciel autour de lui pour que son ego puisse vivre sereinement, mais il ne
tient jamais compte de l'Être primordial qui est en lui.

Dès l'enfance, l'enfant est entraîné à satisfaire son ego même dans des circonstances sociales,

sa pensée est guidée dans certaines directions et son cœur n'a aucune importance.

L'intuition et la conscience sont des instincts qui appartiennent à un être humain extrême et avec
eux, vous n'irez pas loin dans la vie, il vaut mieux les oublier.

Déjà chez le très jeune enfant, ses ailes sont raccourcies et il commence à oublier même la
présence de ces ailes.

Avez-vous déjà entendu une mère dire à un enfant : "Tu n'as pas ta place dans ce monde et tu
devrais donc te concentrer sur un autre monde, même dans le but de ta vie" ?

Non, l'enfant doit d'abord apprendre à se maintenir socialement.

Parce que cette société est dure, disent-ils.

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Oui, dur comme fer.

Et si l'homme commence à combattre, il doit avoir une excellente armure pour ne pas sombrer
dans ce combat.

Une fois qu'il a combattu, il peut oublier son être primitif, cette créature ailée, car elle se retire de lui
dans le combat.

La colombe dans « Mariage Alchimique" de Christian.Rose.Croix. ne combat pas le corbeau, mais


s'envole.

Un Fils de la Lumière royal et spirituel ne peut jamais s'abaisser aux méthodes de combat des
corbeaux voleurs, car il ne les connaît pas et s'il les connaissait, il ne les utiliserait pas, car elles
vont à l'encontre de sa noblesse.

La noblesse est innée.

Bien que le ls royal de la lumière soit deux êtres en un, l'un des deux prévaut toujours : soit une
noblesse innée, soit une matière dure comme le roc.

Seul le non raf né, trahit sa race, de ls de la lumière et utilise des méthodes non raf nées et
devient un porc avec les porcs, bien qu'il puisse en fait être leur gardien.

En temps de besoin, le Fils de la Lumière prouve qui il est, il prouve pour quoi il se bat, où sont ses
intérêts.

Alors la noblesse longtemps cachée ressort à moins qu’elle soit est carrément absente.

Dès que l'homme peut et veut oublier les contraintes de la société, la loi de son patron, le carcan
de sa civilisation imposée, il prouve qui il est, comme il le fait alors pendant ses vacances.

Aucun homme n'est plus honnête que le vacancier décontracté : soit il est un animal qui
s'abandonne à ses instincts, soit il est l'homme qui s'échappe en quête de beauté et de spiritualité.

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Dans ces moments-là, il a oublié le fouet de son maître social et devient ce qu'il est vraiment.

Un égoïste dur comme fer, un bon vivant lubrique ou un homme avec sa propre loi intérieure.

En matière de spiritualité, c'est exactement la même chose.

L'homme qui lâche la main d'un prédécesseur ou d'un maître, ou d'un mouvement, se sent d'abord
étrange, seul, puis jouit de ses vacances spirituelles et devient en n ce qu'il est réellement à
l'intérieur.

En conséquence, il tombe souvent à nouveau entre les mains d'un autre maître. Car il en va de
même ici : celui qui reçoit sa liberté doit être prêt à pouvoir utiliser cette liberté dans un but plus
élevé.

Il n'y a pas d'humain qui puisse être à la fois animal et ange. Dans son essence la plus profonde, il
est toujours l'un des deux.

Quand le corbeau ne sert que son ego, il n'y a pas de nourriture pour la colombe, qui meurt de faim
; quand le lion aime la lutte pour les proies dans la jungle, il mange ses propres ailes, car elles lui
sont inutiles ; quand le phénix ne sait pas comment construire un nid d'épices, il ne deviendra
jamais un oiseau de feu ; quand le pélican n'a pas sept petits, à quoi bon laisser s'écouler son sang
?

Et pourquoi le cygne blanc, er et royal s'aventurerait-il dans une telle arène d'animaux de combats
primitifs ? C'est un oiseau des eaux calmes et ensoleillées, n'est-ce pas ?

L'homme ne peut pas servir deux maîtres à la fois, même à l'intérieur de lui-même, il ne peut pas
négocier avec l'Être primordial qui est en lui, même s'il essaie quotidiennement.

C'est soit le Fils de la Lumière, soit la bête.

C'est soit le Christ, soit Satan.

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Ce dernier s'agenouille devant le Christ ou bien il refuse et garde sa porte fermée.

Le ls de la lumière déchu souhaite revenir ou ne le souhaite pas.

Il n'y a pas d'entre-deux.

Il n'y a que cette voie intermédiaire oue qui est pavée de toutes sortes d'excuses.

Mais en réalité, elle n'est jamais empruntée, on va toujours soit sur le chemin large, soit sur le
chemin étroit. La route de l'excuse est une fantaisie, inventée par le refus du Fils de la Lumière.

Sur cette route de l'excuse, qui existe dans sa pensée, le néophyte a beaucoup plus de mal que
sur la route large ou étroite, car il est frappé des deux côtés, de la gauche comme de la droite.

Ils sont alors continuellement en désaccord avec eux-mêmes : soit le chemin étroit leur cause du
malheur, soit le chemin large irrite leur conscience, mais ce n'est jamais bon.

L'homme royal se rend la vie si dif cile parce qu'il refuse d'être qui il est.

Y a-t-il quelqu'un parmi nous qui ne porte pas de masque ?

En outre, y a-t-il quelqu'un qui suit systématiquement son intuition et sa conscience ?

Parce que nous ne sommes pas QUI NOUS SOMMES et que nous savons cela de nous-mêmes,
ce qui explique ce problème inimaginable.

Par conséquent, il serait sain et surtout sincère et le signe d'un effort intérieur, si nous devenions ici
à Sivas ce que nous sommes intérieurement.

Les déceptions que nous devons accepter, mais des surprises peuvent aussi en sortir.

Si vous possédez une noblesse intérieure : ne la cachez pas.

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Ne vous cachez pas derrière une culture extérieure imposée, ni derrière la honte, mais soyez ce
que vous êtes.

Et si vous êtes celui que vous avez toujours dit être, alors nos réunions, pourraient vraiment être
une cour de nobles.

Laissez tomber ces efforts laborieux, cette culture de l'ego, cette noblesse dorée, et montrez qui
vous êtes.

La Danse de Shiva appelle les nobles de l'esprit, ceux qui connaissent leur Mission, comme les
animaux symboliques la connaissent.

Devenez alors comme le nid d'épices dans lequel le Phénix se délecte et l'âme envoie le parfum
des dieux vers les cieux.

Et qui pourrait vous empêcher de participer à ce projet ?

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X - LA CINQUIEME CLE : QU’EST_CE QUE LA SPIRITUALITE ?
ET LA SIXIEME CLE : TEMOIGNER

L orsque l'homme est touché par la spiritualité, c'est-à-dire par l'esprit, il s'ensuit irrévocablement
ce que dit le Sage hermétique : la terre, l'eau et le feu doivent fusionner et devenir un seul corps.

C'est à partir de l'ego, de l'âme et de l'esprit que se forme le pain de la vie.

L'ego, la terre, doit être malléable pour que l'eau et le feu puissent imprégner le tout.

Ce n'est que lorsque ces trois éléments forment un seul corps que l'on peut parler d'un nouveau
corps.

Avant cela, les ingrédients sont là, mais le processus de transformation n'a pas encore commencé.

L'ego ne peut jamais être pétri tant que l'eau et le feu n'y sont pas ajoutés en quantité suf sante,
tout comme le boulanger a besoin de levure et d'eau pour transformer la farine en bon pain.

Beaucoup essaient de pétrir la farine ou la terre avant d'ajouter l'âme ou l'eau, ce qui se solde
toujours par un échec.

L'eau, l'âme, est l'élément indispensable par lequel l'ego se rejoint.

Il s'unit en vue du processus nal : le pain de la vie.

S'il n'y a pas d'âme, il n'y a pas de raison d'adhérer.

Par conséquent, l'ego sans âme reste séparé des autres ego, il n'y a pas de composante de fusion
présente.

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Lorsque l'homme reste con né dans son ego, nous ne nous comprendrons jamais, nous devons
nous approcher les uns des autres à travers la vibration spirituelle qui brise l'ego.

Si vous et moi sommes tous deux attirés par la spiritualité, nous pouvons oublier les différences
entre nos egos, si notre ego n'est pas devenu pathologiquement égocentrique.

Mais alors, bien sûr, la spiritualité est aussi une farce.

On peut s'attendre à ce que l'homme spirituel veuille s'oublier au pro t de la spiritualité.

Si ce n'est pas le cas, il ferait mieux de prendre la bonne vieille route, car il devient un fardeau pour
lui-même.

Celui qui ne veut pas s'avouer qu'il a envie des plaisirs de la matière plutôt que de la rigueur de
l'esprit, perd son temps inutilement.

Il se tient debout, sur le chemin de la vie.

La fausse spiritualité est une tromperie de soi alors que l'on est déchiré intérieurement pendant ce
temps.

La spiritualité n'est une réalité pour l'homme que lorsqu'il ne peut plus pécher contre son Intuition et
sa Conscience, car cela le blesse intérieurement.

Intuitivement, presque chacun d'entre nous sait que notre vie quotidienne est en fait un compromis
entre le mental et l'ego pour satisfaire quelque peu l'âme.

Tant de choses se dressent chaque jour entre la spiritualité et nous-mêmes que nous devons nous
forcer à prendre du temps pour l'esprit.

Si l'on y ajoute les tensions, même notre organisme n'est plus capable de se dégager de l'emprise
de la matière.

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La spiritualité, cependant, ne consiste pas à rêvasser, à méditer dans la nature et à se demander si
et comment nous devons agir.

La spiritualité est une fermentation !

Comme le dit la sagesse hermétique : le pain doit être chauffé dans le feu et il doit fermenter.

Par la rêverie et la méditation, l'homme ne fermente pas intérieurement. On ne fermente que


lorsque l'ego est touché ou lorsque le masque est arraché.

La fermentation n'est jamais une explosion qui fait éclater la matière, mais c'est un processus de
creusement de part en part qui s'empare de l'organisme de l'homme.

Lorsque ces Sept Réalités innées doivent être libérées, cette fermentation doit se faire par le sang
en nous.

Nous subissons un changement parce que quelque chose émerge en nous qui a été enterré
pendant toute une vie.

Le processus de fermentation est un processus lent, c'est une conversion et ensuite il semble que
de nouveaux souvenirs surgissent en l'homme.

On commence à regarder différemment la société, on commence à découvrir que ce que l'on a


appris depuis l'enfance ne correspond pas à ce que l'on reconnaît intérieurement comme juste.

Tout va à l'encontre de nos convictions intuitives.

On devient un outsider, un étranger.

Dans la jeunesse, on peut avoir été inconscient de cela, à l'âge adulte on en prend conscience. Et
puis, lentement mais sûrement, l'idée s'installe qu'il y a peut-être d'autres personnes qui pensent
de la même façon.

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Car ce qui se passe au sein de la société n'est-il pas injuste, inutile et absolument mortifère ?

Toute la structure de la société et du monde n'est-elle pas faite pour manger ou être mangée, la loi
de l'ego ?

L'homme spirituel n'est-il pas lui aussi entraîné dans cette situation, et n'est-il pas dépouillé de sa
force vitale avant même de s'en rendre compte ?

Ne sommes-nous pas constamment dévorés par le dragon à sept têtes des péchés mortels, qui
nous tient sous son emprise ?

Combien d'entre nous deviennent le Michael, le lion ailé, le chevalier qui détrône le dragon ?

Notre vie n'est-elle pas une grande fuite devant le souf e empoisonné du monstre ?

Ne tournons-nous pas le dos au mur et ne laissons-nous pas son poison nous envahir ?

Nos esprits sont paralysés, nos cœurs sont fatigués et nos rêves semblent s'effondrer.

N'en est-il pas ainsi dans cette ère moderne, au sommet de son développement ?

Le mal va combattre le mal, la chimie, la chimie, la nature meurt de mille morts et l'homme perd sa
foi.

Que fait alors l'homme spirituel ?

Dites-moi, que faites-vous à ce sujet dans votre vie personnelle, autour de vous, pour vos
proches ?

Est-ce que vous trompez votre prochain et dites que tout va bien, alors que vous savez que des
âmes sont en jeu et pas seulement la survie de la nature temporaire ?

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Les ailes de votre intuition et de votre conscience sont-elles assez fortes pour conduire vos
semblables sur une voie qui ne soit pas celle du déclin ?

Ou bien vous la rejetez avec des mots ?

Vous savez que je vis personnellement avec l'image d'une communauté de vie à l'esprit, non pas
pour m'évader, mais parce que je suis sûr que dans peu de temps l'humanité ne pourra plus exister
autrement qu'au sein de certaines communautés.

L'homme doit commencer à se protéger de lui-même.

Jusqu'à présent, il l'a fait en exterminant ses semblables, pensant ainsi avoir une plus grande part
de la prospérité.

Mais il arrive un moment où les victimes commencent à résister : la léthargie des grands groupes
humains disparaît.

La roue commence à tourner et le revers de la médaille devient visible.

Il n'y a pas d'échappatoire, sauf par les ailes de l'âme. Parce que l'homme commence à voir
l'horrible réalité et sa pensée est remplie de cette réalité et ainsi il commence à s'empoisonner de
l'intérieur.

Jusqu'à présent, une minorité tente d'échapper à la réalité par la spiritualité et les autres groupes
sont transférés dans une irréalité rose-rouge par leurs modèles précédents, a n qu'ils ne se
réveillent PAS.

Mais l'année saturnienne frappe fort 3!

Le corbeau noir montre alors son côté le plus prédateur, et la colombe qui veut se battre est tuée,
seule la colombe qui s'envole vers les cieux retrouve une nouvelle terre.

3 Elle a commencé en 2020

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La colombe s'enfuit parce qu'elle n'a pas sa place dans le pays des corbeaux ; elle ne s'enfuit
jamais par peur, mais par sagesse.

Un pigeon blessé et en perte de force ne trouve plus son chemin vers les cieux, ses ailes
manquent de force.

Il en va de même pour les êtres humains ! Beaucoup d'entre eux n'ont pas la force d'étendre leurs
ailes vers les cieux et ne restent donc que sous la protection de la horde des animaux de la jungle.

Ils parlent des cieux, mais ce ne sont que des sons entendus et imités, ils lisent à leur sujet et
méditent, mais ils ne déploient pas leurs ailes, car il leur manque le courage de la Race royale.

Leur courage est celui du lion de la jungle.

Il se bat par intérêt personnel, par égocentrisme.

Une fois que l'homme aura cessé ce combat, il pourra entendre le bruissement de ses propres
ailes.

Michaël, le chevalier, ne se bat que pour libérer les autres, Prométhée est allé chercher le Feu pour
aider les autres, et l'homme spirituel choisit la voie de l'Intuition et de la Conscience pour montrer
aux autres que cette voie EST là !

Car là où il n'y a pas de démonstration, la foi faiblit.

Si l'on croit a priori que personne ne peut emprunter un tel chemin, il manque l'ingrédient
essentiel : la Conscience Primordiale, qui provient du Feu de Vie de l'Esprit.

L'intuition est prête à se laisser porter par la conscience ; elles ne peuvent être séparées, comme
deux ailes.

Lorsque l'Intuition reçoit la réponse de la Conscience Primordiale, elle s'élève et ensemble ils
forment alors un seul berceau.

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De nombreuses personnes peuvent parfois être portées ensemble par les ailes d'une seule
personne : son intuition et sa conscience primitive sont fortes et puissantes et portent les autres sur
la mer agitée de la vie.

Vous connaissez cette image légendaire, n'est-ce pas ?

Mais c'est pourquoi ces personnes doivent apprendre à voler elles-mêmes.

Lorsque l'homme, seul avec lui-même, honnête avec lui-même, se place devant le tribunal de
l'intuition et de la conscience, il entend le verdict sur lui-même.

Et il sera en mesure de savoir où il en est et comment procéder.

Il saura alors aussi qu'il doit prendre une décision, se satisfaire du monde jusqu'à la n fatale ou
suivre une autre Loi en dehors de la loi du monde, pour laquelle il doit prendre des responsabilités
et des risques.

Entre Dieu et le Fils de la Lumière, il n'y a pas d'agents d'assurance, il n'y a que des oui ou des
non.

Le monde regorge de représentants de Dieu, seulement : Dieu ne les a pas nommés et ne les paie
pas.

Si vous croyez en un Retour en arrière et en une Force omniprésente, d'où l'atome de l'âme a jadis
explosé, vous devrez prouver qu'il est possible et surtout une condition d'accepter et de pratiquer la
Loi intérieure de cet atome de l'âme.

Une moralité élevée est naturelle, mais elle n'est JAMAIS suf sante pour permettre la
transformation en ce Fils Primordial de la Lumière.

Il y a toujours ce commandement d'aller plus loin, comme Michaël, comme Prométhée, comme le
Pélican et le Phénix.

L'homme est tenu de respecter sa parole.

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C'est une loi intérieure.

Nombreux sont ceux qui trébuchent dans l'accomplissement de cette loi.

Prométhée, le clairvoyant, savait ce qui l'attendait et pourtant il a accompli sa tâche parce qu'il n'y
avait pas d'autre option.

Il arrive un moment dans la vie humaine où il n'y a plus de vouloir ou de pouvoir, mais seulement
du DEVOIR.

C'est ainsi que je vois les choses avec une Communauté vivante.

Il y aura bientôt des DEVOIRS, mais la question est alors de savoir si ceux qui les veulent sont
prêts à assumer la responsabilité et les risques.

Prométhée ne pouvait pas se permettre d'échouer, il était attendu.

Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre du temps en bavardages, en disputes et en


malentendus entre égos.

Il y a, plus intensément que vous ne le pensez, une attente de la réalisation de notre Idée.

Non pas comme un plan horizontal, fuyant une société, protestant contre son égocentrisme, mais
comme une réalisation de la Voie des Ailes.

Lorsque l'homme suit les lignes directrices de l'Intuition et de la Conscience, se redécouvre-t-il ?

Celui qu'il était avant que le Fils de la Lumière ne dévore ses propres enfants ?

Nous vous le disons : Celui qui soulève les Ailes de l'Intuition et de la Connaissance
( primordiales), retrouve celui qu'il était et Celui dont il est issu.

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Sur les eaux de l'intuition pure, le cygne blanc de l'âme otte vers le rivage de la Nouvelle Terre,
déterminé et noble, car il SAIT où se trouve ce rivage.

Dès que l'intuition vous connecte à la Conscience Primordiale, vous devenez comme Prométhée.

Vous VOYEZ ce que vous DEVEZ faire et vous le FAITES parce que votre lignée royale vous y
oblige.

De telles personnes sont assez fortes pour construire la barque qui fait face à Aurore.

Ils seront peu nombreux, mais leur "petite force" vaincra l'ignorance de Goliath.

Cette "petite force" se manifeste toujours par des miracles !

C'est le privilège du pur Fils de la Lumière de voir les miracles comme une réalité.

Qui peut comprendre cela - le comprenne !

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Symboles de Prométhée: le laurier, les parchemins, le Feu

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Publications de Henk Leene

• L'alchimie des métaux (sur Paracelse) - Haarlem, Kassel Editeur 1975.

• Saturne, le gardien à la porte - Haarlem [etc.]: R + C Ercee, 1970.

• La danse du feu de Shiva. - Haarlem Ercee, 1979. -

• Les sept églises d'Asie - Haarlem, Kassel: RC, Ercee, 1970.

• Les sept sceaux - Kassel - Haarlem Ercee-Verlag, 1972.

• Considérations en astrosophie sur la Pistis Sophia.

• Le triangle de base

• La vie de OERDEUGDEN

• Origine et Sagesse des Chiffres

• L'Ermite du Neuvième Chemin

• Lettre aux Disciples d'Hermès, Amsterdam, Henry Wettstein - 1699.

• Le livre des secrets d'Enoch

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LA RELIGIO UNIVERSALIS
________________________________
RELI-GIO DU VERSEAU
Henk Leene

Cet ouvrage est essentiel pour bien débuter sur la voie


hermétique. Le bon commencement conditionne la bonne
fin. Il est donc essentiel d’avoir les meilleures bases pour
avoir le maximum de chances de réaliser notre aspiration
au "Tout Autre".
Cet écrit est tout ce qu'il y a de plus actuel. Il nous parle
de l'éveil des nations , de la découverte des horreurs du
monde, du grand bas les masques général. Mais il ne
s'arrête pas là bien sûr, le but de cet ouvrage, est de
donner des "ailes" à tous ceux qui souhaitent s’élever en
leur fournissant les réflexions, les interrogations et les
connaissances nécessaires pour entrer sur la voie qui mène
à la dimension divine intérieure. C'est là le nouveau
paradigme, l’accès direct sans intermédiaire celui de la reli-
gio de l'ère du verseau.
Henk Leene est un initié qui a traversé le XX ème et le
début du XXI eme siècle. Il a professé tout au long de sa
vie, la voie de la Gnose, du christianisme ésotérique, de
l'alchimie intérieure et de l'hermétisme.

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