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autres usages non commerciaux autorisés par la loi sur le copyright.

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TABLE DES MATIÈRES

AVERTISSEMENTS

PRÉAMBULE

CHAPITRE I : LA « FIN » D’UNE MÈRE

CHAPITRE II : VOYAGE VERS LA LUMIÈRE

CHAPITRE III : AU PAYS DES PAS PERDUS

CHAPITRE IV : LA DEMEURE DES VIVANTS

CHAPITRE V : RETOUR DANS LA MATIÈRE

CHAPITREVI : LE GUIDE DU CHEMIN

CHAPITREVII : ESPÉRANCE ET PAIX

CHAPITRE VIII : LE RETOUR DE MAMAN

ÉPILOGUE

ANNEXE :LEPENTACLEDUPÈREBENOÎT

DU MÊME AUTEUR

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AVERTISSEMENTS

Comme il est de son habitude, l’Auteur renouvelle à tout lecteur l’exhortation destinée à le mettre en garde contre toute
tentative de manipulation psychique et morale.
« NE CROYEZ PAS À CE QUE VOUS ALLEZ LIRE ICI. RESTEZ LIBRES ET IMPARTIAUX. NE SOYEZ PAS COMME TOUS CES
ADEPTES DES RELIGIONS ET DES SECTES PLUS OU MOINS RELIGIEUSES QUI SUIVENT AVEUGLEMENT LES CROYANCES ET
LES DOGMES IMPOSÉS. »
Par cet ouvrage, l’Auteur n’a d’autre intention que de vous présenter les fruits de ses expériences, de ses études et de
ses conclusions, créatrices de sa Foi.
Il n’a nullement l’intention de vous mener à changer vos croyances actuelles et il vous exhorte à les garder si elles peuvent
vous apporter paix, bonheur et joie de vivre.
« NE CROYEZ PAS, TANT QUE VOUS NE RESSENTIREZ PAS LA VÉRITÉ MONTER DE VOTRE ÊTRE PROFOND », car
personne ne peut vous donner VOTRE Vérité sinon l’Être Réel qui vit en vous.
Par ses propos, l’Auteur ne fait front à aucune association, à aucune organisation publique ou privée, et il n’exprime que
les résultats de ses efforts dans la recherche de la Vraie Vérité.

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« Deux seront couchés sur un lit,
l’un mourra, l’autre vivra.
Mais si les deux sont UN,
qu’en sera-t-il de la mort ? »

Jésus - messages secrets.

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À vous, Amis connus et inconnus,
À vous qui pleurez parents, amis,
Et tous ceux que vous dites disparus,
À vous je dédie ces pages de Vie.
Vous saurez que la mort vous trompe,
Vous donnant amertume et solitude.
Vous saurez que le voyage dans la tombe,
N’enlève en rien l’infinie béatitude,
De ceux qui partent et restent près de vous.
C’est un message d’espoir, une parole d’Amour,
Que vous connaîtrez, chacun à votre tour.
Plutôt que de vivre de chagrins, de tabous,
Ouvrez vos yeux, ouvrez vos oreilles !
Un Être de Lumière se tient près de vous,
Il vous guide, vous aime et sur vous il veille.
Il attend de vous que vous l’aimiez,
Pour vous accorder Bonheur et Amitié.

Magalion.

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PRÉAMBULE

Des centaines de livres proposant des dizaines d’hypothèses ont été édités au sujet de la
réincarnation ou de la vie de l’au-delà des êtres terrestres.
Plusieurs peuples et autant de civilisations englobent dans leurs croyances ce fait mystérieux
et pourtant logique.
Certains autres n’y croient nullement, et d’autres encore y restent indifférents.
Nous vivons, nous les "blancs", dans un contexte socio-éducatif qui nous prive de cette vérité
pourtant bien compréhensible, sinon tangible.
La civilisation avancée, l’intérêt extrêmement poussé vers la jouissance des biens matériels,
pour le plaisir ou par obligation, ont fait que l’être humain "normal" se contente de suivre les
enseignements et les dogmes des organismes officiels tant laïques que religieux.
Mais ce sont ces derniers, ces chefs des religions "blanchies" à l’extérieur, qui sont à l’origine
de cette horde de mécréants qui sillonne la planète entre l’ignorance et l’indifférence.
Ainsi, les cœurs simples, les adeptes potentiels de la Lumière, se trouvent dans l’impossibilité
quasi absolue de trouver et de suivre le chemin de la connaissance et de la libération spirituelle.
J’ai écrit : l’être humain "normal", mais j’aurais bien pu remplacer "normal" par "imbécile".
Comment définir, en effet, cet homme programmé, façonné, standardisé par les lois de la
société humaine, par les idées préconçues, par la volonté dégradante des tenants successifs du
pouvoir, des faux pères religieux, des classificateurs physiologiques, psychologiques,
psychiatriques et psychotechniques ?
L’homme "normal" est un robot, un être qui connaît le mot "libre arbitre", mais qui ne peut pas
s’en servir, car s’il s’en sert il devient "anormal" et justiciable.
Oh ! Certes. En notre société tout homme se sent libre, indépendant, maître de lui-même.
C’est la vision inculquée par les "maîtres à penser" dans le subconscient du bon peuple.
Et ça marche très bien, car l’homme, occupé par son frénétique "boulot, bistro, dodo", n’a plus
l e temps de penser à sa condition d’Homme, ses méditations quotidiennes étant tout entières
centrées sur le comment payer ses impôts, ses cotisations, ses redevances, ses carburants, ses
vacances et son pain familial.
Il survit. Il arrive tant bien que mal à faire face à toutes ses obligations et il se sent "normal".
Puis, un jour, quelques-uns de ces hommes, en un moment de détente même involontaire,
prennent le temps de méditer sur leur sort.
Ils se disent alors : « Mais qui suis-je ? Est-ce là la vraie vérité ? Suis-je vraiment libre, maître
de moi-même ? Puis-je m’appeler Homme ou suis-je esclave ? »
Ils comprennent finalement que la seule différence entre les esclaves des siècles passés et
leur situation actuelle consiste à peu de choses près à l’interdiction des coups de fouet.
D’emblée, une étincelle surgit dans leur esprit
Oui, il est bien nécessaire de se soumettre aux lois sociales, il est bien nécessaire de
travailler, de se nourrir, de se reposer, de vivre en tenant compte de la présence des autres, mais
ceci est l’affaire de l’homme terrestre.
Ces courts instants de méditation ont ouvert le chemin de l’analyse, de l’étude intérieure
profonde, de la prise de conscience de la vraie réalité.

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Une pensée nouvelle vient alors combler les moments de solitude :
"Je pense, donc JE SUIS". Ceci avait déjà été écrit depuis fort longtemps, mais jamais n’était
apparu si clair à l’esprit du nouveau penseur.
Et soudain, un mot s’élève des profondeurs : "ESPRIT".
« Je suis homme, je suis corps, mais je suis aussi et surtout ESPRIT. »
La certitude d’une autre liberté est née.
La certitude d’un espace infini qui est à tous et à chacun. Un espace où personne ne peut se
prévaloir d’aucun sens de supériorité, où personne ne peut imposer, obliger, prendre, vouloir,
juger.
La vraie Vie commence. Une vie d’évolution, de recherche. Une vie qui mène infailliblement à
la rencontre de la Lumière, de l’Amour, de la connaissance de soi, de la vraie réalité de l’homme.
Vous, chers lecteurs, chers Amis, n’avez-vous pas suivi ce chemin ?
N’avez-vous pas eu, un certain jour, l’impression de vivre une vie qui n’était pas la vraie vie ?
N’avez-vous pas profité d’un court instant de méditation pendant lequel une pensée nouvelle
vous a soustrait à la réalité de la vie d’homme terrestre ?
N’était-ce pas là le début de la vision de votre vie intérieure ?
Je sais qu’il en est ainsi. Je le sais, car je vous connais, tout comme vous me connaissez.
Les milliers de lecteurs de mes ouvrages "Le Chemin du Père" et "Guérisseur. Source de Vie"
savent ce que je pense de la vie.
Ils savent que la vie sur Terre, malgré ses contraintes, ses peines et ses injustices, mérite
vraiment d’être vécue, car elle nous donne l’occasion de nous connaître nous-mêmes, de
connaître enfin QUI nous sommes en vérité et de prendre conscience de notre Vie Éternelle.
C’était mon devoir de revenir à vous par cet ouvrage afin de combler les lacunes des
précédents.
Je vous propose l’approfondissement de sujets très importants, tels que la vérité sur la vie de
"l’au-delà" et la réalité de l’existence et de la présence de l’Être de Lumière qui accompagne
chacun de nous tout au long de nos différentes réincarnations, et ce, jusqu’à notre libération
totale.
Certes, je ne pouvais faire cela tout seul.
Tout comme vous, je ne suis qu’un "étudiant", mais j’ai l’avantage de connaître l’Homme qui
peut m’apporter l’aide nécessaire : Éthor.
Vous le connaissez tout autant que moi. Je vous en est déjà parlé à plusieurs reprises, mais je
sais que vous en cherchez surtout la présence physique.
Alors, je vous dis une seule chose : soyez "conscients", et sans aucun doute vous le
rencontrerez vous aussi.
Ensemble, nous allons franchir tous les obstacles qui nous ont caché, jusqu’ici, la réalité de
nos longues pérégrinations et nous parviendrons ainsi jusqu’aux sources éternelles de la Vie.
Ceci fait, nantis de toutes les connaissances et gratifiés d’un regard nouveau sur le monde,
vous pourrez de plein droit vous poser la question : « Suis-je normal » ? « Suis-je anormal » ?
Et vous jugerez.
Je vous renouvelle mon habituelle exhortation : « Ne croyez pas à ce que vous allez lire dans
cet ouvrage. Faites d’abord l’effort d’aller toucher du doigt Lisez cet ouvrage comme vous liriez un

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roman d’aventures, puis mettez en pratique les enseignements développés afin d’en
constater leur réalité. »
Et si vous n’avez pas la volonté d’effectuer cette démarche, tenez-vous-en à vos croyances
actuelles, car si ces croyances vous apportent paix et bonheur, c’est à elles que vous devez vous
rattacher.
J’apporte toute mon estime à ceux qui lisent et se posent des questions.
Je n’apporte aucune estime à ceux qui rejettent toute idée nouvelle sans avoir pris la peine de
la vérifier par manque de volonté, par intérêt personnel ou par fanatisme ancré dans leur
éducation.
Lisez, réfléchissez, cherchez !
Les réponses que vous attendez ne peuvent venir de nulle part ailleurs que de l’intérieur de
vous-mêmes.

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CHAPITRE I : LA « FIN » D’UNE MÈRE

Les vignes verdoyantes entouraient la vieille ferme sur la colline.


Dans le bas, les prés s’étendaient à perte de vue, animés par des dizaines de brebis en
pâturage, taches blanches parmi le vert des herbes et les couleurs envoûtantes des fleurs
sauvages.
En ces temps d’après-guerre, alors que dans les villes les gens cherchaient encore leur
subsistance par la voie périlleuse du marché noir, il faisait bon vivre à la campagne, car la terre,
bonne mère, ne cessait d’offrir ses fruits à tout venant.
La ferme, tenue par un homme rustre au cœur doux, dégageait la paix et l’aisance.
Les enfants s’adonnaient aux petites tâches rurales, surveillaient les brebis ou guidaient les
bœufs au labourage.
À l’intérieur, Marie, la maman au cœur d’or, chantonnait gaiement ses mélodieuses chansons
d’antan, toujours les mêmes, jour après jour, s’appliquant joyeusement à ses œuvres de bonne
ménagère et de parfaite cuisinière.
C’est là, parmi ces frères et sœurs “de lait” que grandissait ce petit garçon abandonné et
recueilli un jour de printemps, quelques années auparavant, par le rustre paysan.
C’est là que s’éveillait peu à peu à la vie celui qui devait un jour recevoir le nom d’Éthor.
Les années s’écoulaient dans le calme des champs, dans la joie simple de la vie de campagne
où hommes et bêtes domestiques ou de somme semblaient ne faire qu’un, tant l’amour les unissait
en cette destinée commune au service de la terre.
Puis vint le jour du départ.
Appelé par une voie mystérieuse, le jeune garçon s’éloignait furtivement de la maison
d’accueil et de ces êtres qui avaient su l’aimer et lui donner les premiers bagages de l’existence
terrestre.
Pendant quatre longues années, il suivit les enseignements que le vieux berger rencontré
dans la montagne distillait paisiblement dans son âme.
Le vieux berger, Initié Spirituel et Guérisseur, après lui avoir donné le nom : "Éthor", avait fait
de lui un Adepte de la Connaissance Suprême, un Être au cœur pur, un Homme UN avec son
ESPRIT.
Nul secret pouvait ternir la connaissance d’Éthor sur la vie terrestre ou de "l’au-delà".
La Vérité sur ses vies antérieures, le long cheminement de son Être Intérieur faisaient de lui
un Homme paré à tout événement de la vie terrestre et conscient de la réalité de la Vie Éternelle.
Chargé de ces ineffables bagages, il prit le chemin de la vie humaine et devint un homme
parmi tous les autres afin que se réalisent les paroles de Berger : « Tu dois parcourir le monde, tu
dois connaître le monde, car ce que tu as appris, et que tu auras un jour à enseigner, n’aurait
aucune valeur sans l’expérience personnelle. »
Des années passèrent pendant lesquelles l’Adepte aux Mystères s’abandonna aux plaisirs de
la vie, les moments de joie étant inexorablement suivis d’autres moments de tristesse, de peine et
de remords.
L’expérience forgeait l’homme et l’homme forgeait son caractère, sa personnalité, son intellect
et son âme.

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Que de fois la boue vint couvrir son corps physique et son âme meurtrie.
Que de fois la haine, la rancune et le dégoût vinrent torturer sa pensée et ses désirs de
justice.
Mais chaque fois il se relevait, il reprenait le chemin, il abattait les obstacles, conscient de la
nécessité des épreuves et fidèle aux directives de "son" berger.
L’amour, la pitié, la charité et l’amitié, mais aussi la haine, l’égoïsme, l’injustice et l’intolérance
lui donnèrent la connaissance des hommes.
Quand il faut traverser un fleuve et qu’il n’y a qu’un seul pont, il faut bien passer par là...
C’était fait. Les souhaits de Maître Berger étaient exaucés.
Il fallait maintenant savoir si les enseignements du berger relatifs à "l’autre vie" étaient
également fondés.
C’était certain. Comment douter de Maître Berger ? Mais il fallait l’expérience. C’était
nécessaire, sinon comment en parler aux autres ? Et comment exaucer, encore une fois, Maître
Berger ?
Il arrive souvent qu’une pensée soudaine vienne vous rappeler de lointains souvenirs.
Plongé dans sa méditation quotidienne, une pensée parasite vint interrompre sa paix.
La vieille ferme de la colline apparaissait à lui, voilée par une brume profonde.
À l’une des fenêtres, un visage se dessinait lentement : Marie, la maman, la douce femme qui
l’avait nourri de son sein, qui lui avait prodigué tant d’amour et qu’il n’avait plus vue depuis tant
d’années.
Le visage illuminé du plus beau sourire, elle lui faisait un signe de sa main : "Viens, viens..."
Ceux qui possèdent encore un peu d’intuition naturelle, savent qu’il ne faut pas rejeter
certains signes du destin.
Non seulement Éthor était intuitif, mais il avait, de plus, le sens du discernement et la vision
claire des événements.
Par cette simple pensée, il sut qu’il devait, sans tarder, rendre visite à son ancienne famille
d’accueil.
L’esprit entièrement occupé par un mauvais pressentiment, il fit le voyage comme un automate
et parvint à la ferme à la tombée de la nuit.
Son père adoptif, ses frères et ses sœurs "de lait", étaient tous réunis dans une chambre
autour du lit de la maman mourante.
Les yeux rougis par les larmes, ils se tournèrent vers lui, chacun faisant un geste
d’impuissance.
Il s’approcha du chevet, prit dans les siennes l’une des mains de maman et déposa un tendre
baiser sur son front.
Maman ouvrit les yeux, le fixa d’un regard voilé, un doux sourire aux lèvres. Elle voulut parler,
mais aucun son ne sortit de sa bouche.
Sa main se referma sur les siennes. Les yeux mourants virèrent vers le haut laissant paraître
le blanc opaque de la mort, alors qu’une longue expiration sans retour mettait fin à sa vie terrestre.
D’un geste tendre, il baissa ses paupières, croisa ses mains sur sa poitrine et le silence devint
le compagnon de voyage de son Âme Vivante.
Il est des traditions qui persistent et durent malgré l’évolution rapide de la vie moderne.

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Dans les villes, la nouvelle coutume veut que les "chers" candidats au décès trépassent sur
les lits des hôpitaux.
Dans les villages et les campagnes on sort le mourant de l’hôpital afin qu’il ait la joie de quitter
ses familiers dans la chambre et le lit qui l’ont hébergé durant de longues années.
Et pendant deux ou trois nuits, on veille à tour de rôle le défunt, comme si cette compagnie
pouvait l’aider à vaincre la crainte de ce déplacement entre la chambre et la tombe.
Car la tradition veut aussi que pour beaucoup d’hommes et de femmes le grand voyage se
termine dans le caveau familial.
Pourtant, et pour une fois levons le chapeau, les prêcheurs ecclésiastiques crient à perte de
voix que l’âme s’en va auprès de Dieu.
Ce n’est qu’auparavant, quand ils parlent dans leurs églises aux vivants, aux fidèles, qu’ils se
réfèrent au Paradis, au Purgatoire et à l’Enfer.
Lorsque le décédé est à leurs pieds, couché dans sa bière entre quatre cierges et une
épaisse fumée d’encens, là ils ne parlent plus d’enfer. Là revient l’égalité entre les hommes. Tous
vont auprès du Père pour l’Eternité.
Ils se ravisent quand même un petit peu... « Mais viendra le jour de la résurrection. »
La résurrection du corps ! Tous les vers se réuniront, s’empâteront dans la poussière et,
autour des os, s’il en reste, reformeront, rebâtiront ce corps tel qu’il était avant la mort.
Oh ! Vous, vieux pères de l’Église, falsificateurs de conciles, traducteurs hypocrites des
saintes Écritures, pourquoi avez-vous jeté en pâture à vos ouailles le mot "résurrection" pour
"réincarnation" ?
Vous ne saviez pas (ou ne vouliez pas) comment expliquer la disparition du corps du Christ de
son sépulcre. Et vous avez crié : « Il est ressuscité ! Et puisque Lui, le Christ est ressuscité,
pourquoi pas tous les hommes ? »
Quel plaisir de revenir dans ce vieux corps et de le remonter lui aussi au ciel !
Quel plaisir de retrouver cette vieille chemise que l’on avait jetée aux immondices et de la
remettre sur ce corps propre, juste après la douche du dimanche matin !
Vous n’avez pas pensé (pardon), vous n’avez pas voulu dire que le corps appelé "Jésus"
n’était peut-être pas mort sur la croix.
Vous n’avez pas voulu dire que, peut-être, Joseph d’Arimathie, d’accord avec les Romains, qui
d’ailleurs ne l’avaient pas crucifié comme les autres criminels, l’avait "décrucifié" avant sa mort et
l’avait sorti, la nuit venue, de son sépulcre, l’avait soigné et caché, lui donnant ainsi la possibilité
de finir sa vie ailleurs, au Cachemire par exemple ?
Là, plusieurs milliers d’hommes et de femmes disent qu’ils descendent de Jésus. Ils pratiquent
une religion quasi chrétienne et l’Église de Rome ne les condamne pas.
Et pourquoi cette même Église de Rome rechigne devant la découverte de tous ces
manuscrits de la mer Morte et n’admet que les quatre Évangiles revus et corrigés par les vieux
pères des conciles ?
Évidemment ! Comment auriez-vous pu, autrement, créer de toutes pièces cette fabuleuse
tragédie de sa mort qui a tant fait de peines à vos fidèles cloués dans l’ignorance et qui suscite
aujourd’hui encore les pires chagrins à la vue de ce Pape qui se promène, le Vendredi saint, sous
le poids écrasant de sa lourde croix ?

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Comment auriez-vous pu, sinon, fomenter tant de haine dans le cœur de vos croyants contre
tout un peuple et durant deux millénaires ?
Vous auriez pu dire que Jésus était mort, mais que le Christ était Vivant et qu’il est toujours
vivant tout comme est vivant le Christ présent en tout homme et en toute femme.
Vous auriez pu dire que dans la Bible et même dans les Évangiles il est souvent question de
réincarnation, mais que vos anciens pères traducteurs ont occulté ce mot, pour des raisons fort
compréhensibles, bien sûr, mais qui n’ont plus aujourd’hui raison d’être, car toutes ces choses
cachées viennent à la lumière et le simple fait de vouloir encore et toujours les imposer mène à la
désertification des églises et à la solitude du clergé.
Mais cela est votre affaire. Continuez, et vous verrez !
Comme voulait la tradition, Éthor resta une nuit tout entière, et seul, auprès du corps de sa
maman nourricière.
Instruit par Berger, il savait que le Corps Astral renfermant l’Âme et l’Esprit de la défunte
restait près du corps, relié par son "cordon d’Argent".
Assis près du lit, il contemplait ce visage sans vie et pourtant encore expressif, avec ce doux
sourire rappelant une existence vouée à l’Amour, au don de soi, à la bonté.
Que de souvenirs ! Il voyait dans ce visage ses premières années, ces jours joyeux entre
champs et vignes, ces jeux avec les petits frères et sœurs qui l’avaient adopté, ces courses dans
les prés, au printemps, avec les petits agneaux.
Puis, soudaine, la vision de son départ, de sa fugue vers la montagne, de la douleur causée à
cette maman qui ne lui avait donné que de l’amour.
Les larmes coulaient sur son visage, chaudes et amères, et pourtant il ne ressentait aucun
sentiment de culpabilité, il ne regrettait rien, sauf cette douleur causée injustement.
Brusquement, la caresse d’une main sur ses cheveux le fait sursauter. Il se retourne d’un côté,
puis de l’autre. Personne.
Mais il sait "qui" l’a caressé. L’enseignement reçu ne lui laisse aucun doute.
Alors, les mains posées sur les cuisses, le corps droit, il fixe de ses yeux un point à la racine
de son nez sachant que cette position peut l’induire en quelques instants en état d’autohypnose,
de concentration profonde.
Un corps lumineux, d’abord nébuleux puis de plus en plus clair, flotte à hauteur de sa tête. Un
visage souriant, les yeux exprimant la tendresse, l’amour et le bonheur.
Maman, son Corps Astral, son "Double", le porteur de l’Âme et de l’Esprit Éternel !
Un cordon fluorescent argenté la relie au corps physique étendu sur le lit à hauteur du plexus
solaire.
Comme un nuage vivant elle monte, elle descend, s’approche et s’en va, voltigeant dans les
airs, manifestant l’étonnement, la surprise, la joie. Puis elle s’arrête fixant le corps sans vie et son
visage devient triste comme si elle réalisait qu’elle venait de perdre un objet qu’elle avait aimé.
Finalement, elle s’arrête et fait face à Éthor. Ses lèvres bougent, les mots sans son
parviennent à l’entendement subtil de l’Initié. Éthor parle et il entend les sons de sa propre voix.
Il fixe les lèvres de maman. Elles bougent, donc elle parle, mais aucun son ne parvient à son
ouïe. Et pourtant il comprend tout !
Une autre présence attire son attention. Près du chevet un Être d’une luminosité plus intense

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observe tout ce manège, le regard compatissant exprimant la bonté, la pureté, la simplicité.
Des rayons lumineux l’obligent à porter le regard sur sa droite. Le sourire qu’il rencontre lui
donne une sensation de paix, une joie immense, un sentiment profond de protection.
Son guide est là, près de lui, tout comme le Guide de maman est là, près du chevet.
Pour la première fois, il acquiert la certitude de la présence du Gardien auprès de
chaque être humain.
C’est alors qu’il note la majestueuse stature des Êtres de Lumière et la stature "anormale" du
corps éthéré de maman : deux mètres et même plus, la taille de son corps physique n’étant que
d’un mètre soixante-huit.
La surprise l’hébète entièrement. Est-ce un rêve, une vision, un jeu de son subconscient ?
Il réalise, enfin, qu’il avait lui-même recherché cet état transcendant par lequel la conscience
d u raisonnement, assoupie, laisse la place aux attributs des facultés innées cachées dans les
profondeurs de l’être humain éveillant ainsi les possibilités d’action des sens sublimes de l’Esprit
Il voyait par l’œil de l’Esprit, il entendait par l’ouïe de l’Esprit
Finalement, lui qui pensait, au début, veiller seul le corps de maman, se voit maintenant en
compagnie de trois Êtres de Lumière.
Ces corps Subtils sont exactement la réplique des corps physiques à l’exception de la taille et
de la clarté des couleurs, celui de maman étant bien moins brillant que ceux des Guides.
Et les Guides n’ont pas "d’ailes". Ce sont pourtant Eux que la tradition religieuse appelle "les
anges gardiens".
Les mêmes mouvements, les mêmes gestes des mains et des lèvres copient ceux du corps
physique lors d’un entretien, d’une discussion. Seule différence : pas de sons. Les paroles
pénètrent directement en la conscience analytique par l’entremise des sens sublimes du Corps de
Lumière.
Certains pensent, et écrivent, que dans "l’au-delà" l’on communique par "télépathie".
Je ne le pense nullement sinon, pourquoi ces gestes, ces mouvements des lèvres ?
Les sons existent, c’est certain, mais ce sont des sons inaudibles pour les sens physiques,
parfaitement adaptés aux sens subtils.
Ce sont le "double" des sons terrestres, tout comme le corps éthéré est le "double" du corps
matériel.
C’est maman qui rompt le "silence" la première :
« Mon enfant, que je suis heureuse de te revoir. Cela faisait si longtemps !
Pourquoi étais-tu parti et pourquoi nous avoir abandonnés durant de si longues années ? »
Éthor ne répond pas. Il baisse les yeux, un peu mortifié.
Maman reprend :
« Tu sais, je te pose ces questions pour te signifier mon reproche à cause des souffrances
que tu nous a causées, mais maintenant que je vois les choses sous une autre lumière et que je
sais pourquoi tu l’as fait et où cela t’a amené, maintenant je suis fière de toi et je te remercie d’être
ici près de moi.
- Maman, pardonne-moi. Je ne pouvais faire autrement, c’était plus fort que moi. Mais dis-moi,
est-ce que tu souffres ? »
- Souffrir, moi ? Tu ne vois pas que je suis heureuse ? J’ai un peu de peine pour vous tous,

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mes enfants, qui êtes attristés par mon décès, et pour papa aussi, que j’ai dû laisser seul, mais je
sais que vous penserez à lui. Et puis, nous ne tarderons pas à nous revoir.
J’ai enduré bien des souffrances ces derniers temps. Maintenant je suis libre et la seule
souffrance m’est causée par ce cordon qui me relie encore à ce vieux corps de matière.
Encore un peu de temps, quelques jours, puis la chaleur de l’Énergie de l’Âme brûlera ce lien
et je pourrai suivre mon Guide qui m’assiste à chaque instant. »
Les deux Gardiens assistent, muets, à l’entretien.
« Et après, maman, je ne te verrai plus ? »
Aucune réponse, mais son Gardien prend la parole :
« Après, mon enfant, nous nous verrons bien plus souvent, car tu as des choses, beaucoup
de choses à apprendre, et nous te ferons visiter des lieux dont tu ne soupçonnes pas l’existence.
Tu comprendras ce qu’est la Vie et tu auras les preuves des mensonges par lesquelles une
certaine classe d’hommes hypocrites empêche la plupart des autres d’entrer sur le chemin de la
Vérité et de la Lumière du Royaume.
Maintenant, reprends ton état normal d’être humain. Laisse ta maman suivre son chemin, car
nous avons encore du travail à faire afin de la libérer définitivement du corps physique.
Ce que tu veux savoir, tu le sauras en son temps. Nous reviendrons te voir et ton Gardien
nous préparera le chemin.
Les yeux grands ouverts, Éthor fait du regard le tour de la pièce. Personne. Et pourtant il n’a
pas rêvé. Tout est clair en lui. Sur le lit, le corps de maman est là, immobile, muet, le visage figé
dans la sérénité de la mort physique.
Il reste là, prostré dans l’obnubilation, pensif, jusqu’au matin.

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CHAPITRE II : VOYAGE VERS LA LUMIÈRE

Quelques mois passèrent pendant lesquels Éthor attendit inutilement le "contact".


Par ce mot "contact", je ne veux nullement dire qu’il cherchait à appeler la "morte", fut-ce t-elle
sa maman nourricière.
Berger le lui avait enseigné : « ne cherche jamais, de quelque manière que ce soit, à
contacter les décédés. S’ils veulent te parler, ils le feront d’eux-mêmes, en rêve ou autrement. »
Il lui avait signifié sa désapprobation envers ceux qui, coûte que coûte, cherchaient à appeler
les "morts", lui présentant les dangers de telles démarches, les uns risquant des défaillances
psychiques, les autres pouvant perdre leur droit à remonter au plan astral ou animique inhérent à
leur état d’avancement spirituel.
Lors de la nuit passée à veiller le corps de la maman décédée, il avait eu, pour la première
fois, la vision de son Gardien.
Ce fut pour lui une joie indescriptible et dès ce moment il apprit à communiquer avec Lui,
devenu son compagnon de tous les jours et son Maître Instructeur.
Certains lecteurs pourraient voir, ici, une anomalie entre ce que je viens d’écrire et
l’enseignement donné dans l’ouvrage "Le Chemin du Père". Dans ce dernier, en effet, il n’est
question que de la rencontre avec le Père Intérieur, l’Être Réel. Celui qui peut tout, qui est tout.
Quel besoin, donc, d’avoir un Guide de plus si le Guide de l’être humain est le Père qui vit en
lui ?
Notre égoïsme humain veut que nous voulions tout pour nous, êtres humains.
Nous avons tout matérialisé, tout mis aux ordres et à la disposition de ce magnifique corps de
chair. Et les curés des paroisses nous y ont grandement aidés, eux qui ont placé le Père, le Fils, le
Saint-Esprit, la Vierge et tous les Saints au service de l’homme.
Nous avons lu, dans "Le Chemin du Père" justement, que lors du départ du Cercle Spirituel,
l’Embryon-Esprit était confié à un Être CONSCIENT de ce même Cercle à qui il serait lié jusqu’à
son retour.
L’Être Conscient, l’Être de Lumière, le Guide est donc le Gardien de l’Être Réel de
l’homme, le Gardien du Père Intérieur.
Certes, puisque l’être psychique et physique est l’outil au service de l’Être Spirituel, il va de soi
que le Guide est le Gardien de la totalité de l’Homme, mais seulement quand les deux sont UN.
C’est pourquoi il est bien difficile pour ceux qui n’ont pas encore dépassé le 3ème degré de
l’Échelle de Vie, les matérialistes farouches, de ressentir la présence du Guide et d’avoir la
possibilité de communiquer avec Lui.
Éthor, par l’enseignement reçu, connaissait déjà la présence de son Père Intérieur. Il était UN
avec Lui et, après avoir parfait sa maturité physique et psychique par les expériences personnelles
des épreuves de la vie terrestre, il lui restait à découvrir la Vie Spirituelle en partant des épreuves
de la "mort" physique, de la vie dans les sphères proches de la terre puis du cercle astral et du
cercle animique.
D’ailleurs, ce nom "Éthor" n’appartient-il pas à son Être Réel ?
N’est-il pas, Éthor, le nom du "Père" de cet homme inconnu que vous connaissez par mes
ouvrages, mais que vous n’avez jamais rencontré ?

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Ne veut-il pas vous faire comprendre que vous avez un "Éthor" en vous, mais que vous devez
le rechercher pour lui attribuer son Vrai Nom, VOTRE VRAI NOM ?
Je sais que bon nombre de lecteurs du "Chemin du Père" ont déjà effectué cette démarche.
J’en connais et je suis fier d’eux.
Je sais aussi que beaucoup d’entre eux ont découvert qui est en réalité Éthor, qui se cache
sous ce nom qui, en principe, n’aurait pas dû être dévoilé puisque très personnel et secret.
Mais ce qui est fait est fait et c’est pour cela que je donne ici autant d’explications. Pour que
chacun trouve "son" Éthor en lui-même.
Comme il faisait habituellement tous les soirs, Éthor s’étendit sur son lit, son cristal de quartz
sur le front, pour s’adonner à ses exercices méditatifs.
C’était pendant ces moments d’abandon qu’il pouvait s’unir à son Père Intérieur et à son
Guide après toute une journée vouée aux occupations normales d’homme terrestre.
Plusieurs fois déjà il avait demandé à son Guide de lui rechercher l’entretien promis par le
Gardien de sa maman nourricière.
Ce soir-là, rejoignant l’état d’autohypnose adéquat, grâce à la concentration profonde sur le
point situé à l’intérieur de son front entre les sourcils, et aux vibrations du cristal de quartz, il se vit
entouré d’une étrange lumière bleu ciel, très brillante, presque aveuglante.
Près de lui, son Guide lui souriait et aux pieds du lit il reconnut le Gardien de maman.
Ce fut ce dernier qui prit la parole :
« Viens, donne la main à ton Guide et suis-nous. Le moment est venu que tu viennes visiter
les pays de Lumière.
Éthor prit la main de son Guide et fit un effort pour se soulever du lit.
Debout, les pieds à terre, il se sentit étrangement léger. Il adressa une œillade interrogatrice à
son Guide qui, pour toute réponse, lui fit signe de regarder son lit.
Son corps était étendu sur le lit, le cristal sur le front, tel qu’il s’était mis au début de son
exercice.
Étonné, presque ahuri, quelque peu craintif, il voulut parler, mais le serrement de sa gorge
empêcha tout son, même subtil.
Son Guide le rassura :
« N’aies aucune crainte, tu es avec nous. Ton corps repose sur le lit en état de léthargie, mais
tu es relié à lui par ce cordon d’argent qui le maintient en vie, et grâce à ce cordon tu pourras
réintégrer ton corps dès notre retour.
C’est pour toi la première expérience de l’état que l’on appelle "le dédoublement".
Nous allons quitter la Terre et rejoindre le Plan Astral le plus proche afin que tu comprennes le
début de la vie de "l’au-delà".
Ta mère t’y attend. Tu pourras t’entretenir quelque temps avec elle, mais tu auras bien
d’autres surprises.
Tu as entendu parler d’un certain "tunnel noir" que doivent traverser les êtres humains, et les
animaux aussi d’ailleurs, dès leur décès. Cela est parfaitement exact, mais certains disent et
enseignent que le tunnel traversé, les décédés se retrouvent directement dans les sphères
astrales pour faire leurs premiers pas dans le Nouveau Monde.
Cela est faux, car le corps sublime du "décédé", après la traversée du tunnel doit revenir

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auprès de son corps physique auquel il est encore attaché par le cordon d’argent, mais cela
seulement après avoir pris conscience de son nouvel état.
Quant au "dédoublement", tu sais déjà que tous les humains pratiquent ce mode de
séparation du corps subtil très souvent, mais inconsciemment, au cours de leurs rêves.
Quand ils rencontrent, en rêve, des personnes disparues, quand ils visitent des pays lointains,
quand ils vivent des événements à venir et se réveillent avec l’absolue certitude d’avoir vraiment
vu, entendu, vécu les faits rêvés, ils l’ont fait en état de dédoublement.
Vous, les humains, vous appelez bien souvent cela les "rêves prémonitoires".
Ce mot est exact, mais ce que la plupart ignorent c’est que pendant ces rêves ils se sont
vraiment séparés de leur corps physique et qu’ils ont vraiment rencontré les personnes, vu les
lieux, vécu d’avance les événements rêvés.
Depuis ta naissance, tu as agi de même sans le savoir.
Ce soir tu fais l’expérience de cet état pour la première fois "consciemment".
C’est pour cette raison que nous sommes venus. Pour t’accompagner tout au long de ce
premier voyage afin de t’éviter tout danger, t’apprendre à écarter les obstacles et fortifier la
confiance en toi même.
Il est, en effet, très dangereux de s’élancer soi-même dans cette entreprise, sans guide, sans
préparation, sans connaissances surtout pour la première fois.
En entrant dans la sphère la plus proche de la Terre, certaines rencontres malheureuses
pourraient non seulement empêcher toute progression, mais également provoquer sur
le novice un état de frayeur tel, que le cordon d’argent pourrait se déchirer entraînant
ainsi la mort physique de l’imprudent.
Je ne dis pas qu’il soit absolument nécessaire de demander la présence du Guide Cosmique.
Je précise que pour effectuer ce voyage il est impératif d’y être bien préparé, d’avoir toutes les
connaissances des mondes de l’au-delà, de ses habitants et d’effectuer cette démarche le cœur
pur, quitte à s’y faire accompagner par un "médium" efficace et sincère, au moins pour la première
fois.
Maintenant partons. Tu verras, ce laps de temps te paraîtra très long, car nous aurons
l’occasion d’effectuer bien des démarches, mais à ton retour tu reconnaîtras n’avoir donné qu’une
seule de tes heures.
Le temps est bien défini sur Terre, car tout est organisé d’après le temps. La Nature elle-
même est soumise au temps par ses saisons et les mouvements de l’espace.
Hors des cercles de la matière, le temps n’a plus les mêmes valeurs, tout étant infini,
immuable, éternel.
Main dans la main, les trois Êtres traversent les murs de la chambre et se retrouvent dans la
nuit à peine étoilée, légers comme le vent, lumineux tels les rayons du soleil.
La nuit. Éthor sait qu’il fait nuit. Et la nuit n’existe plus.
Seul l’œil humain peut voir l’ombre. Pour l’œil du corps subtil, seule la lumière existe. Le jour,
rien que le jour.
En un instant, sans vitesse, sans pesanteur, par un simple désir de la Pensée, ils se posent
sur un sol aride jonché de pierres et de rochers.
Les deux Guides se taisent, comme par amusement, laissant Éthor pensif à la découverte de

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ces nouveaux paysages.
Son Guide ne tarde pas à l’interpeller :
« Sais-tu où nous sommes ?
- Non, mais certainement en un lieu désert et rocailleux de la Terre.
- Nous sommes sur la Lune, notre première étape.
Ce satellite terrestre se trouve, comme la Terre, dans le Cercle de la matière, mais sert de sol
d’accueil au Corps Astral des êtres humains, et du règne animal, qui sont décédés et ont quitté
leur corps physique après la rupture du cordon de vie.
Tous passent ici un bref laps de temps, car c’est ici que se prononce la destination astrale de
chacun d’eux.
Éthor n’avait pas l’air de bien saisir.
- Je vais te donner tous les éclaircissements sur le trajet suivi par les défunts à partir du
moment de la mort du corps physique jusqu’à leur arrivée sur ce sol.
Tu as assisté au décès de ta maman nourricière. Nous allons suivre pas à pas son
cheminement, car jusqu’ici il est le même pour tous.
Au moment du décès, dès le dernier souffle expiré, le Corps Astral enveloppant l’Âme et
l’Esprit sort du corps physique en s’élevant lentement dans la même position où se trouve le corps.
Parvenu à la hauteur d’environ deux mètres du corps, il reprend la position verticale restant
toujours attaché au corps par le cordon d’argent.
Sa conscience physique et psychique est morte avec les facultés cérébrales. Seule reste la
conscience astrale qui est assoupie et qui réalise à peine son état d’existence.
Cet assoupissement de la conscience provoque l’effet du tourbillon donnant l’impression de
plonger et d’être aspiré avec force dans un boyau d’une obscurité profonde.
Mais cette obscurité n’est due qu’à l’effacement temporaire des sens subtils de la vue et de
l’ouïe entraîné par l’obnubilation de la conscience.
C’est cela que l’on appelle "le passage dans le tunnel noir".
Je te fais remarquer, en passant, que lors du décès le corps astral se détache du corps
physique au même moment et dans sa totalité, le cordon d’argent restant attaché au niveau du
plexus solaire, alors que, lors d’un état de coma ou au cours d’un exercice de dédoublement
pendant le rêve ou volontaire, le corps astral sort par le sommet de la tête et le cordon reste relié
au niveau de la fontanelle.
Ce passage dans le tunnel, donc, ne dure que quelques instants qui semblent toutefois
insoutenables.
Pour te rendre ce processus plus clair, tu peux imaginer quelles sont les sensations ressenties
par une personne tombée à l’eau et qui ne sait pas nager ou se trouve les mains liées.
Avant de s’asphyxier, elle perd tout contrôle de ses facultés mentales, tout pouvoir de ses
sens et ces quelques secondes lui semblent sans fin.
Mais le glissement dans le boyau ne donne aucune souffrance, la conscience étant endormie.
Il n’y a qu’une légère sensation d’étonnement, d’extraordinaire, de singulier, d’inattendu.
Tout reste figé comme lors d’une chute dans un profond précipice.
Ces quelques instants passés, le temps que la conscience reprenne le contrôle de ses
facultés, l’ambiance s’éclaircit, s’illumine et "le mort" redevient "vivant".

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Finalement, il n’y a pas de boyau, il n’y a pas de tunnel noir.
Ce n’est qu’une sensation passagère due au choc du dernier soupir, au détachement du
corps subtil du corps physique ; comme quand l’on reçoit un coup sur la tête ou l’on succombe à
l’évanouissement.
Dès la reprise de conscience, l’être subtil se retrouve près de son corps physique sans vie.
Il voit tout ce qui se passe autour de ce corps, il voit ses familiers en pleurs et aussi ceux qui
feignent la fausse tristesse, ceux qui souffrent sincèrement et ceux qui se réjouissent secrètement
de son départ. Car il n’a plus besoin d’entendre des paroles, pour comprendre. Il perçoit tout dans
la pensée, il voit tout par l’œil astral.
Il ressent une sensation de légèreté, de liberté, de joie et de pitié pour ses familiers en larmes.
Il voudrait les consoler, leur exprimer son bonheur, mais hélas, il ne peut, pour l’instant, rien
faire.
Son état de félicité, son contentement, son bien-être, il le doit à la présence de l’Être qui se
tient près de lui, car dès son retour près du corps physique, son Guide, son "ange gardien"
manifeste sa présence et l’accompagne désormais jusqu’à la destination astrale.
C’est à ce moment, Éthor, que tu as pu voir l’Être sublime de ta mère nourricière.
Suivons son chemin jusqu’à ce que nous la rencontrions là où elle se tient actuellement. Son
Gardien que tu vois ici, et qui a bien voulu venir nous accompagner, nous mènera auprès d’elle,
car c’est grâce à l’étude de son cheminement que tu pourras comprendre l’utilité de ce voyage
vers la Lumière pour ton expérience personnelle, mais aussi pour l’enseigner à ceux qui voudront
bien t’entendre.
Car tellement de choses ont été dites, écrites et enseignées sur cette vie de "l’au-delà", des
choses tachées d’une fausseté dégoûtante, des suppositions ahurissantes sur lesquelles des
dogmes ont été édictés et imposés au plus grand nombre permettant ainsi la manipulation totale
de l’Âme et l’assoupissement de l’Esprit.
Certes, d’aucuns ne voudront te croire, d’autres s’adonneront à la raillerie. Mais qu’importe.
Plusieurs, les plus sincères, ceux qui sont proches de l’éveil, ceux-là te suivront et auront la
Lumière. »

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CHAPITRE III : AU PAYS DES PAS PERDUS

Les funérailles eurent lieu deux jours après la veillée d’Éthor. Pour ces gens simples de
campagne, c’était un devoir que d’accompagner tout défunt à sa "dernière" demeure.
Un long cortège noircit le sol ocré du vieux chemin menant au cimetière du petit village à
quelques kilomètres.
Le cheval, déjà fourbu par l’âge et les travaux champêtres, prêté par un voisin, traînait
lentement la charrette, la tête penchée vers le sol, devinant certainement le contenu du fardeau et
la cause de son voyage.
Aux premiers rangs, les membres de la famille suivaient tête baissée, les yeux rougis, le cœur
empli de tristesse.
Plus loin, derrière, certains profitaient de cette occasion pour discuter de leurs récoltes, de
leurs problèmes familiaux, plaignant fortuitement le famille de la décédée, tout en adressant à la
disparue des louanges pour sa vie exemplaire de bonne mère, travailleuse et honnête.
À l’entrée du village, le curé attendait le cortège pour s’y joindre à la dernière étape,
entonnant "l’Ave-Maria" et le "De Profundis". La messe funèbre fut de courte durée. Seul le sermon
du prêtre focalisa l’attention de l’assemblée des fidèles par ses rappels sur la vie passée de la
défunte et surtout sur son bonheur dans le repos éternel auprès de Dieu :
Sa place est désormais là-haut auprès du trône de Dieu en compagnie de tous les êtres chers
qui sont partis avant elle. Jésus nous a laissé ces paroles : « Je vais avant vous, pour préparer
une place pour chacun de vous auprès de mon Père... ». Mais viendra le jour du dernier jugement.
Alors viendra la résurrection de l’âme et du corps, précisait le bon curé.
Enfin, le cortège s’assembla dans le petit cimetière, piétinant ça et là les fleurs des tombes
voisines, autour d’une cavité préparée d’avance, prête à recevoir ce fardeau inutile.
Quelques efforts pour descendre le cercueil, quelques pelletées de terre, un dernier adieu.
Terminé. C’est là tout ce que les hommes ont fait, vu et compris, sauf un : Éthor.
Il ne pouvait pas, évidemment, percevoir le corps astral de maman par ses yeux physiques,
mais il éprouvait la sensation d’une présence, il concevait la réalité de la continuité de la vie et il
savait que maman était là et qu’elle assistait, comme tous les autres, à son enterrement.
C’est avec cette certitude qu’il attendit patiemment le "contact" que lui avait promis le Gardien
de maman.
Son Gardien continuait à lui prodiguer ses enseignements :
« Ta maman est restée près de son corps durant tous les préparatifs des funérailles.
Combien de fois, en s’approchant de ses enfants et de papa, voulait-elle les consoler, leur
dire de ne pas pleurer, qu’elle était heureuse, que cette mort n’était qu’un semblant
d’éloignement !
Personne ne l’écoutait et les larmes continuaient d’arroser les joues de ceux qu’elle aimait.
Elle était assise sur le cercueil lors du voyage vers le cimetière, près de son Guide. Elle était
présente au sermon du bon curé, compatissant avec les paroles de sa foi. Elle était présente aux
adieux des pelletées de terre, et quand toute l’assemblée se fut éloignée du cimetière, elle se vit
reliée encore à ce corps sans vie, terre dans la terre.
Son Gardien était avec elle et, ensemble, ils attendaient que la chaleur de l’Énergie Cosmique

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finisse de consumer le point d’attache du cordon d’argent.
Mais cette action n’est pas rapide. Environ sept jours terrestres sont nécessaires pour que le
feu astral brûle le lien, à partir du moment du décès. Cela dépend du degré d’éveil spirituel du
défunt et de la manière selon laquelle il a su mener sa vie terrestre et alléger le fardeau de ses
vies antérieures.
L’attente de ta maman n’a duré que deux jours, car son cœur n’avait vécu que d’amour et
d’abandon à son devoir dans la simplicité de la vie de campagne.
Voici la raison pour laquelle aucune ablation ne devrait être pratiquée sur un corps même
décédé, car tant que l’attache astrale existe, la conscience astrale ressent les douleurs et se
traîne ces souvenirs pendant tout le séjour dans "l’au-delà" et bien souvent aussi au
cours de sa réincarnation suivante.
Il en est de même de l’incinération. Les brûlures du corps physique restent dans la mémoire
astrale.
Les ablations et l’incinération peuvent évidemment être pratiquées dès que le corps subtil
s’est libéré, mais encore faudrait-il savoir à quel moment celui-ci s’est définitivement détaché et
cela seuls ceux qui savent utiliser la faculté de la vision subtile peuvent le déterminer.
Dans le cas contraire, mieux vaut attendre sept jours pleins après le décès du corps physique.
Il va de soi que les dons volontaires d’organes en vue de sauver la vie de certains malades
constituent un atout pour le donneur, car son sacrifice, son sens du service, décharge d’autant le
poids de son karma. Ce qu’il ne faut pas faire, c’est de s’approprier des organes et autres parties
du corps physique sans l’accord de l’intéressé.
Ceux qui désirent être incinérés peuvent également le faire librement. Tant pis pour eux s’ils
souffrent, bien que cela soit décidé dans l’ignorance des conséquences.
En attendant que ce processus prenne fin, maman et son Gardien avaient entrepris l’analyse
des événements vécus durant toute sa vie. Le tableau complet, dans ses moindres détails, se
déroulait devant elle comme sur un écran où ses pensées, ses désirs, ses actes, ses paroles
revivaient et s’entremêlaient parmi de visages connus et inconnus, co-acteurs de sa vie terrestre.
Éthor avança une demande :
« Tu m’as dit que lorsque le corps subtil se détache du corps physique, il voit tout, il entend
tout.
Je suppose que c’est donc l’Être Réel, l’Esprit qui reprend ses prérogatives. Dans ce cas quel
besoin est-il d’être guidé et enseigné par le Guide puisque l’Esprit sait tout et peut tout ?
- Tu vas un peu vite. Tu oublies que le corps sublime dont nous parlons est le Corps Astral de
l’être humain, c’est-à-dire le SUBCONSCIENT, avec tous ses attributs et les facultés qui lui ont été
donnés lors de son passage initial dans le Cercle Astral.
Son Être Réel, son Père Intérieur est encore en léthargie à l’intérieur de son Corps Animique
et de son Corps Astral.
Il commence à s’éveiller quelque peu lorsque l’être humain se trouve sur les derniers sous-
degrés du quatrième échelon de l’Échelle de Vie. Je te parlerai de tout cela quand le moment sera
venu. C’est seulement quand l’éveil spirituel est bien avancé que le Père Intérieur prend la
direction de la vie terrestre et de la vie de l’au-delà.
Mais même dans ce cas, le Guide reste toujours près de son élève, car Il doit l’instruire, le

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guider, le protéger et l’accompagner jusqu’à la prise de conscience totale d’Être Spirituel, n’ayant
plus nullement besoin de se réincarner sur terre ni ailleurs, sauf pour les besoins de missions
spéciales (Lire Le Chemin du Père du même Auteur).
- Le Guide, reste-t-il en permanence auprès de son protégé ?
- Non, pas du tout. Le Gardien ne vit pas sur le plan terrestre. Il réside sur le Plan Spirituel,
dans son Royaume, mais Il est lié à son élève par les liens de la Pensée, tout comme le corps
subtil est lié au corps physique par le cordon d’argent.
Mais il suffit que l’élève l’appelle, qu’il demande son aide, pour que le Gardien manifeste sa
présence auprès de lui, une présence réelle qui s’opère à la vitesse de la Pensée.
Nous sommes maintenant sur la Lune. Pense que tu es chez toi, sur terre, dans ton corps
physique. Peux-tu calculer le temps employé à émettre cette Pensée ? Même pas un millième de
seconde, et tu es chez toi, dans ton corps. Comprends-tu cela ?
Oui, maintenant tout est clair et j’en suis stupéfait.
Je laisse ma place au Gardien de maman. Il va t’instruire sur les derniers moments passés sur
terre par l’Être Vivant issu du "mort". »
Le Gardien s’approche d’Éthor, lui tend la main et lui demande de s’asseoir près de lui.
« Mon enfant, je vous ai écoutés, toi et ton Guide, et je vais poursuivre l’enseignement.
Pendant les deux jours et les deux nuits passés près de la tombe dans l’attente de la rupture
du cordon, ta maman a revécu chaque instant de sa vie terrestre. Ceci est nécessaire pour
chacun, car il faut que la conscience astrale s’éveille et s’imprègne de tout agissement ayant
façonné cette même vie.
Cette prise de conscience inscrit les événements sur la "peau" du Corps Astral dégageant les
couleurs inhérentes à son état actuel. C’est ainsi que tout être astral peut connaître le caractère,
la personnalité de son voisin, simplement en examinant les couleurs de son corps.
Ces couleurs indiquent finalement le "poids" du "Karma", ce mot voulant signifier la
destinée à venir de cet être, résultat de ses vies et de ses agissements passés.
Au fur et à mesure que les couleurs se fixent sur le corps astral, l’Énergie brûle plus ou moins
rapidement le point d’attache du cordon, ce temps étant déterminé par la différence d’intensité de
la gamme chromatique.
Si les couleurs sont claires, brillantes, ceci indique que le fardeau karmique est léger. De ce
fait, le corps subtil sera vite libéré du corps physique.
Si les couleurs sont sombres, mornes, sans éclat, plusieurs jours seront nécessaires pour que
vienne la libération.
Tu comprends maintenant que personne ne juge les agissements de l’homme au-delà de sa
mort Personne ne le condamne, personne ne le punit.
Le jugement se fait par ses propres actions passées, par son mode de vie, par ses pensées,
par ses victoires sur lui-même ou par ses négligences. Et ce jugement détermine sa récompense
ou sa punition.
Et c’est cette gamme de couleurs qui détermine également le lieu du séjour, et sa durée, pour
le laps de temps à passer dans les sphères astrales en vue de sa future réincarnation.
Revenons à ta maman.
Dès que le corps astral se fut habillé de ses nouvelles couleurs, l’attache du cordon brûlée,

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nous pûmes quitter ces lieux terrestres pour venir ici, sur la Lune, centre d’accueil de tous les
désincarnés, "gare de triage" d’où chacun se dirige vers la destination méritée.
Mes affirmations vont sûrement déclencher les hostilités de tous les mécréants terrestres,
ainsi que leur hilarité. Je vois leur sourire compatissant, leur pitié pour le dément qui ose dire ou
écrire de tels propos inconvenants.
À ton retour sur Terre, si tu as l’intention de faire part à tes congénères de tes découvertes
astrales, tiens compte des fausses croyances qui les habitent, mais passe outre, car un jour la
Lumière viendra et l’on rira de ceux qui auront ri.
Crois-tu que la Lune soit là où elle est pour le seul agrément de la Terre ?
Elle a certainement son utilité matérielle, comme toutes les planètes et toutes les étoiles, mais
comme toutes les planètes et toutes les étoiles elle a aussi son utilité cachée, invisible à l’homme,
incompréhensible pour l’être à l’esprit borné et matérialiste. Les animaux sont, pour cela, bien plus
intelligents que les hommes. Le chien, par exemple, pourquoi crois-tu qu’il hurle à la Lune quand
elle est en phase pleine ? Par peur ? Pour annoncer la mort ?
Pas du tout. Mais pour saluer les "MORTS". Car il sait que certains de ses amis, animaux ou
humains, bien "vivants" sur la Lune, partent ces soirs-là pour leur destination lointaine.
Et quelle est cette force qui a su, et sait, éveiller les sentiments et l’imagination, illuminer
l’inspiration des plus grands poètes, faire frémir le cœur des amoureux, sinon cet Amour qui se
dégage des Âmes en attente sur ce sol, le regard tourné vers la Terre, vivant du désir d’apporter
bonté, espoir et secours ?
Certes, les hommes ne voient que la matière, ne contrôlent que les mouvements, et ne
pensent pas que la Vie habite en tous lieux, que la vie EST.
Les Astronautes terrestres sont venus sur la Lune. Pourquoi ne pas leur demander s’ils n’ont
rien remarqué d’autre que les pierres et les rochers ? Certains d’entre eux pourraient peut-être
avancer d’autres arguments, mais c’est vrai qu’ils n’ont aucune envie de se faire maltraiter par les
psychiatres, tout comme certains psychologues, bien avancés dans leurs découvertes, préfèrent
se retrancher derrière un seul mot : "SURCONSCIENT".
Nous allons nous rendre, maintenant, à l’endroit où sont en attente les désincarnés. »
En un instant Éthor et les Guides furent en vue d’une immense plaine d’où se dégageait une
lumière rosâtre contrastant fortement la couleur verte du sol lunaire.
Des arbres en fleurs jonchaient de longues allées, les abords parsemés d’arbrisseaux
dissimulant par leurs feuilles les prés aux couleurs variées.
Une rivière traversait la plaine et sur ses bords, comme dans les allées, un nombre
incalculable d’hommes, de femmes et d’animaux de toute espèce, le corps lumineux aux différentes
couleurs visibles au travers d’un fin nuage, comme un voile de soie.
D’aucuns promenaient en groupe semblant épris en de profondes discussions. D’autres, assis
sur les bords de la rivière, se délectaient comme des enfants avec les animaux. D’autres encore,
un peu à l’écart, pensifs, marchaient lentement en silence méditant certainement sur leur lourd
passé.
Comme sur la Terre, lors d’un grand rassemblement c’est l’habit qui fait la distinction entre les
hommes, ainsi se spécifiait ici la diversité d’état d’avancement, d’éveil, de caractère, de
personnalité, par les couleurs plus ou moins vives qui se dégageaient de leurs corps.

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Éthor restait muet, hébété devant cette vision hétéroclite.
Il ne voyait pas d’enfants, d’adultes, ni de vieillards. Tous présentaient la même taille et
démontraient le même âge. Des hommes et des femmes entre trente et quarante ans, les hommes
le crâne lisse, les femmes un voile vaporeux sur la tête.
Seuls les traits du visage, qui devait être le miroir du visage physique, permettaient de les
distinguer les uns des autres, ainsi que les couleurs qui se dégageaient de leurs corps éthérés.
Les animaux étaient conformes aux espèces terrestres, mais chaque espèce avait sa taille
propre, et tous les corps de la même espèce la même taille.
Au contraire des hommes et des femmes dont le corps présentait toutes les couleurs de la
gamme, le corps des animaux dégageait une seule couleur, blanc argenté, foncé, morne pour les
espèces primitives et sauvages et de plus en plus clair et brillant au fur et à mesure de leur
rapprochement vers les espèces du type domestique.
Une étrange entente régnait entre les désincarnés humains et les animaux et entre les
animaux eux-mêmes. Aucune agressivité, aucune peur. La paix, l’amour, la bonté entre tous et
partout.
Par un étroit chemin rocailleux débouchant sur cette oasis quasi magique, arrivaient sans
interruption hommes et femmes accompagnés chacun par leur Gardien et des animaux, seuls,
guidés assurément par leur instinct naturel.
Quand on est sur Terre, on ne peut nullement envisager ce grandiose va-et-vient d’êtres
vivants, tel un cortège humain d’exilés fuyant les affres d’une guerre, provoqué ici par la mort de la
chair.
Éthor ne pouvait plus attendre. Il fallait que les Guides lui donnent les réponses à toutes ses
questions. Il s’adresse à son Gardien :
« J’ai tellement de choses à te demander que je ne sais par où commencer. Dis-moi, par quel
miracle voit-on ici des arbres, des prés, des fleurs et de l’eau, alors que très sûrement nous
savons que la Lune n’est qu’un vaste désert rocailleux et sans vie ?
- Ce que tu dis là n’est que la vison de l’œil physique, la représentation de la matière.
Ce que tu vois en réalité est la vision de l’œil subtil. Or, tu sais déjà que tout ce qui existe
matériellement sur Terre et dans toute la création matérielle existe tout d’abord sur le plan astral,
invisible à l’œil humain.
Et il existe sur Terre aussi des lieux merveilleux habités par des Êtres du Cercle Astral chargés
de la programmation et de la surveillance de la vie des quatre éléments (le feu, l’air, l’eau, et la
terre), ainsi que des règnes minéral et végétal, que l’œil humain ne peut nullement percevoir, mais
que certains privilégiés, étant déjà bien avancés sur l’Échelle de Vie, peuvent voir, visiter et
certifier.
Certains l’ont déjà dit et écrit, mais comment faire croire ces réalités à l’intellect obtus de ces
terriens orgueilleux, imbus d’eux-mêmes, de leurs sciences qu’ils disent exactes, mais qui meurent
d’emblée comme meurent toutes les choses de la terre ?
Regarde ces êtres qui s’affairent près des arbres, dans les prés, sur l’eau de la rivière et sur
les bords. Leur taille ne dépasse pas les cinquante de vos centimètres. Ce ne sont pas des êtres
désincarnés, mais des membres du peuple du Cercle Astral. Ce sont les Génies élémentaires de la
nature que les vrais visionnaires terriens ont appelés "Elfes", "Gnomes", "Lutins", etc.

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Tant pis pour les humains, s’ils ne veulent pas y croire. Ils se passent là d’une aide très
appréciable dans leurs découvertes de la nature et surtout dans les moyens de combat contre les
maladies.
Ce que tu vois ce n’est donc pas un miracle, mais une réalité normale de la Création.
- Comment se fait-il qu’il n’y ait, ici, que des hommes et des femmes adultes, alors que parmi
les décédés humains il y a des enfants et bien des vieillards ?
- Le Corps Astral n’a rien à voir avec l’âge du corps physique.
Le corps physique grandit et vieillit avec le temps, comme tout ce qui est matériel, alors que le
corps subtil garde sa forme telle que l’Esprit et l’Âme l’ont reçue lors de leur passage dans le
Cercle Astral avant leur première incarnation.
Les traits du visage sont ceux de la moitié du temps de vie de l’être humain sur Terre, soit
environ trente-cinq ans, et peu importe si l’être humain meurt jeune ou vieux. Les traits du Corps
Astral ne changent jamais et ce, non seulement durant une vie, mais restent les mêmes pour
toutes les réincarnations, quel qu’en soit le nombre, sauf quelques traits particuliers de
ressemblance parentale qui n’affectent aucunement le Corps Astral, mais restent l’apanage du
corps physique.
Pour être plus clair, les lignes générales du visage physique de l’Être réincarné au vingtième
siècle seront les mêmes que celle du même Être ayant vécu une réincarnation au deuxième siècle,
sauf quelques traits particuliers dus à l’hérédité parentale du moment, au changement de sexe ou
de race. La physionomie du corps subtil reste la même dans tous les cas.
L’homme noir, jaune, gris ou blanc, n’est ainsi que sur Terre, en tant qu’être matériel. Les
couleurs du Corps Astral sont les mêmes pour tous.
Que font-ils, ici, les animaux ?
Les animaux, comme les humains, sont sujets à l’évolution, car ils doivent passer par tous les
stades de la vie animale.
Le ver de terre ne sera pas toujours ver de terre, mais, grâce aux réincarnations, il deviendra
serpent, crocodile, lion, bœuf, chien, chat. Parvenu au terme de son évolution, il rejoindra le Cercle
Animique où son âme sera dissoute dans l’Énergie Vitale de ce Cercle. Mais l’âme animale n’est
pas obligée de se réincarner en toutes les races de la nature pour parvenir à sa maturité. C’est
ainsi que parmi tous les animaux qui sont là devant toi, les brebis, les vaches, les bœufs, certains
chats et autres chiens, ainsi que bon nombre d’oiseaux, de gallinacés et la plupart des ruminants
sont d’ores et déjà destinés à rejoindre le Cercle Animique, leur évolution étant terminée.
Les autres s’en iront sur les planètes du Cercle Astral, avec les désincarnés humains, pour
parfaire leur éducation et préparer leur future réincarnation.
Tu sais déjà que les animaux, à la différence des humains, ne sont pourvus, outre que du
corps physique, que du corps astral et de l’âme, alors que les humains ont en plus l’Esprit.
Les croyances de certains peuples qui portent à admettre que l’animal peut se réincarner
dans l’humain ou vice-versa, sont donc entièrement erronées. L’Esprit de l’homme ne peut
s’abaisser au corps animal et l’âme animale ne peut accéder au corps humain (Voir : "Le Chemin
du Père" du même auteur).
J’ai vu les nouveaux venants accompagnés par leur Gardien. Je ne vois pas, par contre, les
Gardiens des Êtres déjà présents ici.

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Le Gardien accompagne son protégé jusqu’ici, puis le laisse seul jusqu’à son départ. Alors Il
vient près de lui, vérifie l’ensemble de ses couleurs karmiques et l’accompagne à sa destination
astrale.
Combien de temps restent-ils les désincarnés ?
Le temps qui leur est nécessaire pour que les nouvelles couleurs qui définissent leur position
actuelle se fixent définitivement sur leur corps subtil. Ce processus commence lors de l’attente de
la déchirure du cordon, après le décès, mais se termine durant leur séjour sur ce sol.
La durée du séjour dépend de la facilité avec laquelle chacun peut analyser les événements
de la vie passée sur Terre et du courage qu’il emploie à reconnaître ses actions bonnes ou
mauvaises. Les nouvelles couleurs sont en effet déterminées par ces actions. Dans tous les cas,
et pour te donner un indice, le séjour ne dépasse jamais les trente jours terrestres et les départs
s’effectuent toujours et seulement lorsque la Lune est en phase pleine, ceci vu de la Terre, bien
entendu.
- Où se trouve-t-elle, ma mère nourricière ?
- Elle est partie déjà depuis quelque temps, quatorze jours après son arrivée sur ce sol.
Nous allons partir, nous aussi, et t’accompagner auprès d’elle.
Elle sait que nous sommes venus à ta recherche et, tout comme toi, elle est heureuse de ton
voyage.
Éthor posa un dernier regard sur cette foule d’âmes en attente, devinant la joie de certains et
l’anxiété des autres.
Analyser toute une vie, reconnaître ses propres fautes, avoir à accepter des torts
alors que sur Terre on était certain d’avoir raison. Abandonner tout orgueil, tout
égoïsme, toute pensée cachée.
Nu, entièrement nu devant soi-même, et plus aucun moyen de tricher, aucun moyen de
détourner la vérité, aucune possibilité de fuite.
Un sentiment de pitié l’envahit, vite réprimé. Il venait de comprendre qu’attaché à son corps
physique par le cordon d’argent, il se laissait maîtriser par les sentiments humains, alors que là,
sur ce sol béni, seules comptaient la Vérité et la Justice.
Ce dernier regard lui rappela les hommes pensifs dans les grandes salles des gares et des
tribunaux : les salles des "pas perdus" où régnent la joie et la tristesse du départ, où frissonne
l’anxiété du jugement.

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CHAPITRE IV : LA DEMEURE DES VIVANTS

Laissant derrière eux cette première escale des désincarnés, Éthor et ses guides
"s’envolèrent" vers les grands espaces.
Tout autour, planètes et étoiles semblaient défiler à une vitesse vertigineuse, la vitesse d’un
instant.
D’emblée la couleur bleutée du ciel prit les teintes de l’arc-en-ciel.
Cette épaisse couche colorée traversée, Éthor se sentit pris dans les tourbillons d’un mirage.
Un ciel tout rose brillant se présentait à sa vue, et des astres immenses, chacun d’une couleur
différente, étaient parsemés de-ci, de-là dégageant des rayons lumineux doux au regard.
Les trois voyageurs se "posèrent" sur le premier sol rencontré, l’astre à la couleur marron très
clair.
Éthor remarqua un changement étrange sur lui-même et sur les Guides. La couleur de son
corps subtil était devenue marron clair, et les corps des Gardiens avaient perdu un peu de leur
éclat semblant s’être entourés d’un léger nuage vaporeux.
Des jardins immenses multicolores s’étendaient à perte de vue, entrecoupés de longs chemins
sablonneux. De tous côtés des maisons bizarres en forme de pyramide, entièrement
transparentes, laissaient entrevoir des êtres vivants, assis à même le sol, à l’écoute d’un orateur.
Dans les allées, dans les jardins, de nombreux Êtres, à l’apparence d’hommes et de femmes,
se promenaient nonchalamment en groupe. D’autres, solitaires, marchaient lentement, un livre
entre les mains, semblant concentrés sur des pages de la plus haute importance. Partout des
animaux, de toutes espèces agrémentaient l’ensemble du paysage, les volatiles chantant et
sautillant sur les arbres, les autres au repos près des arbrisseaux ou accompagnant joyeusement
les promeneurs le long des chemins.
Tous les corps, des Êtres et des animaux, présentaient la même couleur marron clair, comme
une fumée, un nuage en forme humaine marron clair, les hommes le crâne lisse et découvert, les
femmes la tête recouverte par une sorte de voile de lumière vaporeuse de couleur à peine plus
claire que le corps.
Par-ci, par-là, des Êtres à la couleur vaporeuse gris clair, semblaient occupés aux travaux
d’entretien, le visage presque inexpressif, mais plaisant, bon, quasiment figé en une attitude
d’automate.
Au travers de la paroi vitrée d’une maison-pyramide, Éthor eut la possibilité de mieux
s’intéresser à l’un des orateurs.
De ressemblance presque identique aux ouvriers du dehors, il présentait portant des traits
plus sévères, une prestance plus imposante, mais toujours ce visage figé en cette attitude
démontrant l’observance rigoureuse des directives reçues.
Son corps lumineux, toujours formé de cette masse nébuleuse, était de couleur presque
blanche. Sur la poitrine, comme imprimé sur la peau, un triangle la pointe vers le bas et en son
centre un carré, le tout de couleur jaune.
Il en était à observer toutes ces scènes quand le Guide de maman l’interrompit.
« Mon enfant, le moment des explications est venu. Depuis notre départ de la Lune, je t’ai
laissé tout le temps nécessaire pour que tu puisses admirer la beauté des Œuvres de la Création

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dans le sixième Cercle, le Cercle de la matière, et dans le début du cinquième, le Cercle Astral, où
nous sommes maintenant (cf : Le chemin du Père).
Je vais tout te dire, et ton Guide m’y aidera, mais au fur et à mesure de mes explications, si tu
as des questions précises à me poser, tu pourras m’interrompre à tout moment.
Tu as pu comprendre, jusqu’ici, comment cela se passe la mort du corps physique et comment
le corps subtil est amené jusqu’au sol de la Lune et pourquoi.
De là, le Gardien accompagne son protégé au lieu de sa résidence astrale qui n’est pas la
même pour tous.
En effet, lorsque, sur la Lune, les couleurs se sont bien précisées sur le corps subtil de
chacun, le Gardien sait où il doit le diriger.
Or, tu as bien noté, là-bas, que les corps des désincarnés ne présentaient pas les mêmes
couleurs, certains dégageant plutôt du sombre, quelques-uns même du noir, et d’autres, la plupart,
des couleurs bien plus claires et brillantes.
Ceux aux couleurs vraiment prononcées vers le gris-noir ce sont les désincarnés
responsables de crimes atroces envers l’humanité, vers le règne animal, mais aussi à rencontre de
la nature.
Ceux-là ne dépassent pas le Cercle de la matière. Ils restent sur une planète du système
solaire : Mars.
Les pires souffrances leurs sont réservés, non pas tellement pour les punir, mais pour qu’ils
prennent conscience de leurs œuvres contre nature. Et puisque le corps astral est très chargé, il
leur est d’autant plus difficile de comprendre la nature de ces œuvres mauvaises. De plus, ils sont
dans une totale obscurité due à la perte des sens de la vue, et ce, justement, tant qu’ils n’ont pas
pris conscience de leur état
Les pires bêtes sauvages leur tiennent compagnie, ainsi que certaines entités du bas-astral.
Lorsqu’ils sont parvenus à cette prise de conscience, ils peuvent se réincarner sur Terre, une
ou plusieurs fois, afin de recouvrer le droit d’entrer enfin dans le Cercle Astral.
Certains n’y parviennent nullement. Alors, après un certain temps, ils sont pris en charge par
les entités du bas-astral et conduits par elles dans leur lieu de séjour, le septième Cercle, le Cercle
des rémanences où ils seront entièrement détruits ou, ayant définitivement perdu l’Esprit, serviront à
grossir le nombre des entités du bas-astral (cf : Le chemin du Père).
Viennent ensuite les désincarnés aux couleurs prononcées vers le gris.
Ce sont ceux qui ayant commis sur Terre des abominables crimes passionnels et sexuels, mais aussi ceux qui les ont
commandités ou provoqués, et ceux, encore, qui sont à l’origine de la destruction de la vie en gestation.
Tous ceux-là sont accompagnés sur Vénus et suivent les traces des habitants de Mars, sauf que tous parviennent à
prendre conscience de leurs erreurs et poursuivent donc leurs réincarnations.
Je tiens à te faire remarquer que la Justice Cosmique n’est pas du même ordre que l’humaine.
La Justice humaine se base plutôt sur les actes de chacun.
La Justice Cosmique œuvre sur les intentions.
Ainsi, qui vole un pain pour se nourrir et qu’il ne peut faire autrement, celui-là n’a aucune responsabilité, si ce n’est pas par
sa propre négligence qu’il en est arrivé à cette situation.
Celui qui, sans le vouloir, tue un être humain n’a aucune responsabilité s’il n’a pas provoqué
lui-même les circonstances.
Celui qui entraîne un être humain à commettre un crime, un vol ou une erreur quelconque est
doublement responsable, car il inscrit sur son corps astral son intention et le crime commis par
l’autre.

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Sache que si beaucoup de choses peuvent être cachées à la Justice humaine, rien ne peut
ê t r e soustrait à la Justice Cosmique, car tout ce qui est pensé, fait, provoqué, s’inscrit
infailliblement sur le corps astral déterminant ainsi les tons de ses couleurs.
De ce fait, aucun Juge n’a lieu d’être sur le Plan Astral ni sur les autres. Le Juge Cosmique a
déjà jugé dès que l’action est commise. Ce juge, chacun le porte en soi.
J’attire également ton attention sur une pratique largement en vogue parmi les humains :
L’appel des "morts", quel que soit le moyen employé.
Le contact peut s’établir, bien entendu, mais seuls ceux qui sont encore sur la Lune ou ceux
qui se trouvent désormais sur Mars ou Vénus peuvent répondre à ses appels.
Ils peuvent se présenter sous une fausse identité ou même en leur propre nom, mais tu
comprends avec quel genre "d’esprits" le contact est établi.
Ceux qui sont déjà sur le Plan Astral ne répondent jamais à ces appels, mais peuvent par
contre provoquer eux-mêmes le "contact" de plusieurs façons et ceci uniquement pour le bien
d’une personne aimée afin de l’aider ou de la protéger.
Les humains, presque tous, sont si bornés qu’ils ne pensent pas que leur meilleur
interlocuteur, ils l’ont à portée d’une simple pensée : leur Gardien.
Qui, mieux que Lui, peut répondre à leurs attentes, leur apporter aide et secours ?
Mais encore faudrait-il qu’ils apprennent à l’interroger et tout d’abord à croire en Sa présence.
Quant aux Êtres qui sont déjà sur le Plan Astral, tout humain peut s’adresser à eux par la
Pensée. Ceux qui veulent se manifester le feront, s’ils le jugent nécessaire. Mais la meilleure façon
d’attirer leur attention c’est de prier pour eux, car tous aspirent aux prières des humains qui leur
sont nécessaires comme le pain aux terriens, ayant, eux, à se nourrir d’amour, de bonté et de paix.
- Je t’ai parlé de ceux qui ne passent pas le Cercle Astral.
Tous les autres, tous, passent au-delà de cette frontière invisible, car pour tous la seule voie
de salut est représentée par les réincarnations.
Si les humains savaient lire entre les lignes, ils auraient compris déjà depuis fort longtemps la
réalité et la nécessité des réincarnations, car plusieurs Instructeurs sont venus sur Terre pour
répandre la Lumière et la Vérité. Mais leurs paroles ont été mal transcrites et mal traduites, sans
compter celles qui ont été occultées par hypocrisie, par égoïsme, par désir de pouvoir et de
domination.
Ainsi, l’Orient qui croit en la réincarnation, en a fait un sujet tabou destiné à punir les
méchants et à récompenser les bons, en rejetant les premiers dans les pierres et les animaux et
en faisant des autres des "dieux" sur Terre.
L’Occident, lui, trompé dans la parole par ses chefs religieux, attend de pied ferme la
résurrection du corps physique et finalement ne croit en rien. Seulement le mot "rien" ne peut
subsister. Alors l’Occident a pris un peu de partout, et les débats vont bon train entre les croyants
et les mécréants, entre ceux qui veulent croire et ceux qui ne peuvent plus croire en quoi que ce
soit, entre ceux qui ont compris une faible partie de vérité et ceux qui n’ont rien compris du tout ou
qui ne cherchent même pas à comprendre.
Mais la roue tourne et les enseignements reçus lors des séjours sur les sphères astrales font
qu’à chaque génération un nombre toujours plus important de réincarnés apportent sur
Terre cette nouvelle Lumière, cette Vérité incontestable et le désir ardent de suivre les

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chemins de l’éveil spirituel.
Ainsi, le XXIe siècle, après peut-être encore pas mal de méfaits perpétrés par des peuples en
ébullition à cause de leur retard dans la compréhension des lois spirituelles et des connaissances
véritables de la Création, sera un siècle porteur de renouveau et la force des lois cosmiques
permettra enfin la stabilisation des sentiments d’amour et de paix.
Tout a déjà été mis en œuvre. Les guerres déferleront sur les continents, mais la haine des
instigateurs sera brisée par la Mort.
- Tu vois, dans ce ciel immense, sept Astres de couleur différente. Ce sont les lieux de
résidence des désincarnés de la Terre, mais également d’autres mondes, car la Terre n’est pas la
seule planète habitée par les Esprits incarnés. Il existe plusieurs systèmes solaires dans l’Univers,
et dans chacun d’eux des planètes sur lesquelles vivent des êtres au même titre que sur la Terre
et dans les mêmes conditions géologiques et botaniques. La seule différence consiste en l’état de
leur développement physique, intellectuel et spirituel, la Terre se trouvant au milieu de l’échelle
cosmique du développement.
Nous sommes, ici, sur le sol du premier Astre du Cercle Astral.
Ici, sont admis les désincarnés des mondes les plus sous-développés ainsi que les terriens du
premier échelon de l’Échelle de Vie. Tu peux noter que tous se ressemblent, les corps subtils étant
les mêmes pour tous les mondes puisqu’issus de la même substance éthérée.
Il en est de même de l’Âme, puisque l’Esprit de l’être vivant, quel que soit le monde sur lequel il s’incarne, n’a qu’une seule
et m êm e source, le Cercle Spirituel (cf : Le chemin du Père).
Je sais que tu as été stupéfait par la couleur de leur corps subtil qui a recouvert également ton corps. Cela vient du fait que
tous les désincarnés en provenance d’un monde extérieur prennent ici la couleur distinctive de l’Astre. Leur corps subtil
reprendra les nouvelles couleurs inhérentes à son état au terme de son séjour sur l’Astre, au moment de sa prochaine
réincarnation, avec les changements qui se seront opérés grâce à son travail et à ses nouvelles prises de conscience.
Le même processus s’effectue sur les autres six Astres du Cercle. Tu as également noté que les couleurs des ouvriers et
des instructeurs, ainsi que la mienne et celle de ton Guide, ne sont pas semblables à celles des désincarnés. C’est qu’eux et
nous, nous ne sommes pas des Êtres désincarnés et avons la couleur spécifique à notre état.
Les ouvriers et les instructeurs sont des Entités Astrales, les seconds étant de rang bien plus élevé que les premiers,
dépourvus de libre-arbitre. L’Esprit et l’Âme ne sont pas en eux. Ils ne sont qu’Entités Astrales et effectuent le
travail pour lequel ils ont été créés.
Je te rappelle que les désincarnés en résidence sur ce sol n’ont, eux aussi, en éveil, que la
conscience astrale, leur Âme et leur Esprit étant encore en état de léthargie à l’intérieur d’eux-
mêmes. Mais ils sont pourvus du libre-arbitre, donc ils peuvent, par l’enseignement qui leur est
prodigué en ces lieux, avancer dans leur condition de compréhension et d’éveil ou refuser toute
progression.
C’est l’examen effectué périodiquement par leur Guide qui détermine la durée de leur séjour,
le lieu et la condition de leur réincarnation. »
Éthor l’interrompit :
« Il me semble qu’on est loin de l’enfer, du purgatoire et du paradis prêchés par les pères
ecclésiastiques terrestres !
- S’ils avaient expliqué l’Évangile tel qu’il avait été écrit au commencement, ils n’auraient
jamais divulgué autant d’erreurs, car le Christ, en parlant de Géhenne, n’a jamais fait allusion à
l’enfer pour les petits méchants, les pauvres pêcheurs, mais il parlait du septième Cercle, celui des
rémanences, où sont destinés les grands criminels irréversibles condamnés à la deuxième mort, la

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mort de leur Esprit qui revient fusionner dans la substance spirituelle du 3ème Cercle, et ce, après
avoir refusé l’amendement qui leur est proposé sur Mars lors de leur dernier décès.
Tu vois toi-même qu’ici il n’est pas question de feu, de petits diablotins, de fourches, ni de
serpents hideux. Et pourtant c’est ici que viennent tous les êtres, terrestres et autres, qui en sont à
leur état le plus grossier, primitif, donc sujets à tous les péchés et aussi à beaucoup de crimes,
considérés comme tels par la loi humaine.
La vie dans l’au-delà n’est pas faite pour punir, mais pour donner l’occasion de
comprendre, de s’amender et d’avancer vers la Lumière.
Alors qu’il n’y a pas si longtemps, les punitions de la société terrestre touchaient
particulièrement le corps, on voit aujourd’hui que tout est fait pour amener les pêcheurs, les
coupables, vers la compréhension par l’explication, l’analyse, la prise de conscience.
Si cela se passe sur Terre, comment peuvent-ils, ces mêmes éducateurs, parler d’enfer, de
feu, de flammes et de punitions ignobles dans les sphères du Royaume Céleste ?
Le séjour dans l’au-delà, ce séjour que tu vois ici, a été traduit par "Purgatoire", ce qui signifie
que c’est ici qu’on "purge", qu’on pleure, en attendant de pouvoir se rendre plus haut, au Palais de
Dieu. Alors qu’ici on ne purge rien, on ne pleure pas. On apprend, on comprend, on se prépare
une nouvelle vie, à revenir plus bas, sur Terre.
Quant au Paradis, séjour éternel, chacun y viendra, s’il ne tombe avant, quand son Esprit,
éclatant de magnificence, aura gagné le droit au Royaume du Père.
J’ai voulu que l’on s’arrête ici, sur ce premier lieu de séjour, pour que tu vois le plus pénible
des châtiments de "l’au-delà". Et tu vois que de châtiments il n’y en a aucun.
Tous ces êtres désincarnés passent leur temps en réflexion, en méditation, en instruction. Ils
revivent leurs vies passées, reconnaissent leurs erreurs, prennent conscience de leurs péchés et
se proposent d’y remédier au cours de leurs futures réincarnations.
Quant au temps passé ici, il est incalculable, puisque le temps n’existe pas. Pas de nuits, pas
de jours, pas de jeunesse, pas de vieillesse. Un trait unique qui peut représenter dix, trente,
cinquante ans de temps terrestre. Le dix et le cinquante sont ici ce que représente sur la Terre le
départ d’un train à seize heures et l’autre à dix sept heures.
Certains se réincarnent avant, d’autres après, mais aucune notion de temps ne peut les
affecter.
- Je pensais que les désincarnés décidaient eux-mêmes de leur destination future, du lieu de
leur réincarnation et de leur destinée. N’en est-il pas ainsi ?
- Oui, mais pas pour ceux qui séjournent ici. Ils sont encore trop primaires. Leur Âme et leur
Esprit sont encore assoupis. Ils ne peuvent prendre eux-mêmes cette responsabilité. Ce sont leurs
Gardiens qui décident pour eux.
Seuls ceux qui séjournent sur le 4ème Astre et au-dessus peuvent décider par eux-mêmes, car
alors l’Âme remplit déjà ses fonctions et l’Esprit reprend déjà, peu à peu, ses prérogatives.
Pour que le tableau soit clair en ton esprit, voici l’ordre de distribution des désincarnés sur les
Astres du Cercle, mais ceci ne concerne que les désincarnés de la Terre, car pour tous les autres
mondes il en va parfois différemment :
- Sur le premier Astre, couleur marron clair : les désincarnés appartenant au premier échelon
de l’Échelle de Vie (cf : Le chemin du Père).

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Sur le deuxième, couleur jaune : ceux appartenant au 2ème échelon.
Sur le troisième, couleur orange : ceux appartenant au 3ème échelon.
Sur le quatrième, couleur rose : ceux appartenant aux premiers sous-degrés du 4ème échelon.
Sur le cinquième, couleur bleu : ceux appartenant aux plus hauts sous-degrés du 4ème échelon.
Sur le sixième, couleur bleu ciel : ceux appartenant aux premiers sous-degrés du 5ème échelon.
Sur le septième, couleur violet : ceux appartenant aux plus hauts sous-degrés du 5ême échelon
et aux premiers sous-degrés du 6ème.
Les Êtres des sous-degrés les plus hauts du 6ème échelon sont directement admis dans le
Cercle Animique, ainsi que ceux du 7ème échelon, car ils ne sont plus soumis aux réincarnations.
- Comme tu vois, la distribution n’est pas conformément répartie, mais tu dois tenir compte des
désincarnés des autres mondes.
En effet, ceux qui séjournent sur les quatrième, cinquième, sixième et septième Astres
viennent en grande partie des mondes déjà plus évolués que la Terre.
- Si j’ai bien saisi, l’admission sur l’un ou l’autre des Astres dépend des couleurs du Corps
Astral lors du séjour sur la Lune ?
- Absolument. Mais voilà comment cela se passe : Tous les désincarnés humains, et par
conséquent tous ceux qui sont actuellement incarnés sur Terre, et ailleurs, ont effectué leurs
premiers séjours sur cet Astre où nous sommes actuellement.
Ils ont ensuite été admis sur le deuxième, puis sur le troisième et ainsi de suite jusqu’au
septième, suivant leur degré d’avancement
Chacun, sur le Plan Astral, se trouve là où est sa place, conformément à son état
d’éveil résultant des couleurs de son corps subtil. Et personne, je dis bien personne, ne
peut enfreindre cette Loi. Personne ne peut séjourner, ni pas même visiter l’Astre situé au-dessus
de son niveau d’avancement.
Je te dis cela, car je sais, et tu sais aussi que certains êtres humains proclament effectuer des
"voyages astraux" et avoir eu l’avantage de visiter tout le Royaume du Ciel et d’être parvenus
jusqu’aux pieds du Trône du Père qu’ils appellent DIEU.
Ceux-là ne sont que des farfelus et leurs affirmations ne sont que le fruit de leur imagination.
Il en est de même pour toi. Tu as effectué ton séjour sur ce premier Astre il y a de cela bien
longtemps. Tu en gardes encore le souvenir, maintenant que tu es hors de ton corps physique. Et
tu gardes également le souvenir des Astres du dessus sur lesquels tu as déjà séjourné.
Ainsi, ton Guide et moi, nous pouvons t’accompagner jusque sur l’Astre de ton dernier séjour,
car tu ne peux savoir maintenant si, le moment venu, ta position astrale pourra te permettre de
séjourner sur l’Astre supérieur.
Mais nous nous arrêterons sur l’Astre où séjourne ta mère nourricière, puisque cela nous te
l’avons promis et qu’elle a des choses importantes à te dire.
Pour le reste, sache que sur tous les Astres les conditions de séjour sont les mêmes que sur
celui-ci. Sauf les changements venant de la couleur du corps subtil, égale à la couleur de l’Astre,
de la qualité de l’enseignement, de plus en plus parfait suivant sa couleur, de la subtilité des
Entités Astrales, ouvriers et instructeurs, et également de la durée du séjour, de plus en plus brève
suivant la hauteur de l’Astre.

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Et encore, tu sais que les Maîtres de Lumière du Cercle Spirituel suivent en permanence
toutes les opérations qui s’effectuent en ces lieux de séjour et sont toujours prêts à aider, à
conseiller tous ceux qui nécessitent de leurs secours.
La beauté des lieux, des paysages, les sentiments de paix, de joie, d’amour et de bonheur
croissent également conformément à la position de l’Astre.
As-tu d’autres demandes à formuler ?
Oh ! Oui. Mais je me demande toujours par où commencer. Pourtant, il y en a une qui me
semble importante :
Est-ce que les parents, les frères et sœurs, les maris et les femmes, les enfants, peuvent
séjourner ensemble ou pour le moins se rencontrer en ces lieux après le décès de leur corps
physique ?
- Mais voyons ! Cela dépend de plusieurs éléments. Déjà faudrait-il qu’ils décèdent ensemble.
Dans ce cas ils séjourneraient ensemble sur la Lune. Ensuite il serait nécessaire que le décès des
uns intervienne au cours de la période du séjour astral des autres.
Et même si cela était, faudrait-il obligatoirement que la couleur de leurs corps subtils présente
la même intensité et la même gamme, ce qui est bien souvent le cas.
En outre, supposant qu’ils puissent séjourner sur le même Astre, ils peuvent, pour une légère
différence dans la gamme des couleurs signifiant l’appartenance à un sous-degré différent sur
l’Échelle de Vie, chacun se retrouver en un endroit différent, les conditions, les positions, les
degrés d’instruction étant classés en plusieurs niveaux sur un même Astre.
Les liens terrestres n’ont aucun sens dans "l’au-delà", car ici chacun suit son chemin
individuel. Mais il arrive souvent que certains membres d’une même famille terrestre se retrouvent
ensemble ici. Dans ce cas leurs liens n’ont plus aucune importance, sauf s’ils doivent, pour
certaines raisons, reprendre un chemin commun lors de leur future réincarnation.
Je lis en toi une pensée furtive. Tu penses au désarroi d’une femme, par exemple, qui a eu
plusieurs maris.
En venant ici, qu’elle soit avec eux ou pas, elle ne ressentira aucun trouble, car, comme je
viens de te dire, les liens terrestres sont sans conséquence.
Par contre, beaucoup d’amitiés, et souvent des promesses de vie commune sur Terre,
prennent leur origine en ces lieux et malgré l’oubli des attaches d’ici, après la naissance terrestre,
les chemins de ces Êtres se rejoindront, d’une manière ou d’une autre, pour que de telles promesses faites dans l’astral
trouvent leur réalisation dans la vie matérielle.
C’est là la raison de certaines amitiés indissolubles, de certaines amours qui, nonobstant les luttes et les souffrances, lient
les partenaires à vie.
C’est également la raison de certaines séparations et de mésententes entre amis ou époux qui, après parfois de longues
attentes, rencontrent finalement l’être auquel ils s’étaient attachés avant leur réincarnation, et ce en dépit de l’éloignement de leurs
résidences ou de leurs positions sociales, au hasard d’une heureuse rencontre.

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CHAPITRE V : RETOUR DANS LA MATIÈRE

« Viens, nous devons partir. Ta maman nous attend et, de plus, je dois rejoindre mon lieu de
résidence dans le Cercle Spirituel, car j’ai, moi aussi, mes devoirs à accomplir.
Ton Gardien, avec qui tu vas achever ce voyage, n’avait nullement besoin de mon aide, mais
il m’a demandé de me joindre à vous pour rendre plus forte ta certitude en cette entreprise et aussi
pour faciliter la rencontre avec ta mère nourricière. »
Quel spectacle hallucinant ! Aucune sensation de pesanteur, léger, libre, Éthor ne s’élève,
auprès des deux Gardiens, dans ces espaces immenses. Sur sa gauche un Astre couleur jaune et
déjà devant lui, un autre, couleur orange. Pourtant une distance considérable doit les séparer. Le
temps de le dépasser, un rien incalculable, et voici, se fondant dans la couleur rose du ciel, l’Astre
rose, à peine plus foncé que la voûte infinie.
Ils planent un instant au-dessus du sol, puis se posent au sommet d’un promontoire.
Des forêts sans fin, des collines aux couleurs variées et une vallée pittoresque le long de
laquelle coule paisiblement un fleuve aux effluves roses.
Le Gardien de maman rompt le silence enchanteur :
« Nous n’allons pas rendre visite aux habitants de ces lieux. Ta maman séjourne ici et je vais
lui demander de nous rejoindre.
Les désincarnés de cet Astre, pour ce qui est des terriens, appartiennent aux premiers sous-
degrés du 4ème échelon de l’Échelle de Vie. Ce sont ceux qui n’ont pas encore réalisé l’éveil
spirituel, mais dont l’Âme a déjà manifesté sa présence par les qualités de cœur dans leurs
agissements, les rendant bons, serviables, compréhensifs, se donnant à fond à leurs devoirs.
Mais, comme sur les autres Astres, il existe ici également plusieurs niveaux, chacun
caractérisé par ses conditions de séjour, de durée et de mode d’instruction.
Maintenant, avant que ne vienne ta maman, reconnais-tu l’Astre que l’on voit là-haut ? Non,
pas le premier de couleur bleue. L’autre, plus à droite, émanant ses rayons de couleur bleu ciel ?
- Oui, je me rappelle. C’est là où j’ai séjourné il n’y a pas si longtemps, avant ma présente
réincarnation. Je me rappelle de ma tristesse et même de mes larmes au moment de partir.
Mais il fallait partir. J’avais opéré moi-même mon choix.
Je voudrais bien y retourner, dès maintenant, si cela m’était possible. Mais je sais que sur
Terre les années passent vite. Je n’aurai donc pas trop à attendre.
- Tu n’es pas retourné à la Terre pour revenir sur cet Astre, mais pour poursuivre ton chemin
au-dessus. Évidemment, c’est à toi de le mériter, mais je sais que je peux te faire confiance, et ton
Gardien s’en chargera. »
Le regard encore tourné vers le haut, Éthor n’aperçoit pas d’emblée la nouvelle présence.
Sa maman est là, devant lui, toute rose, un sourire radiant de bonté, les bras ouverts prêts à
l’accueillir.
Il se jette dans ses bras. Une étreinte chaleureuse, interminable. C’est alors qu’il note que son
corps à lui aussi est de couleur rose. Les Guides, quant à eux, ont repris leurs tons
resplendissants.
Aucun mot ne sort de leurs lèvres. Le regard, émanation de leur amour profond, passe par la
Pensée et veut tout dire, sans rien dire.

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C’est encore le Gardien de maman qui reprend :
« Maintenant que vous êtes réunis, je dois m’en aller. Toi, mon enfant, tu m’appelleras si tu
ressens le besoin de ma présence et, dans tous les cas, je viendrai bientôt m’entretenir avec toi.
Quant à toi, Éthor, je peux te faire une promesse : vingt de tes années terrestres ne se
passeront avant que nous ne nous retrouvions tous les quatre sur Terre. »
Un salut de ses deux mains, un instant, un point brillant dans le ciel rose...
Éthor reste muet comme une âme rêveuse. Il s’adresse à son Guide :
« Qu’a t’Il voulu dire par sa promesse ?
- Tu ne devines pas ? Que peut-il se passer dans vingt ans ?
Maman sourit complaisamment, mais elle n’a pas l’air d’avoir tout saisi.
Avant de partir - dit le Guide en s’adressant à maman - ton Gardien a voulu te laisser un
présent. Il connaît déjà ta destination future puisqu’il voit le choix que tu feras quand le moment
sera venu. Mais garde-toi bien de négliger tes devoirs pendant ton séjour ici à cause de cette
promesse. Ce peut être une mise à l’épreuve.
Et toi, Éthor, as-tu compris ce qu’il a voulu dire ?
Oui. Il a voulu parler de la réincarnation future de maman, mais cela ne m’explique pas que
nous puissions nous retrouver ensemble.
Ne te pose pas d’autres questions à ce sujet. Si son Guide l’a dit, cela arrivera certainement.
Mais écoutez plutôt ce que j’ai à vous dire, car tous ces enseignements serviront à toi, Éthor,
pour l’accomplissement de ta mission sur Terre, et également à toi, maman, lors de ta prochaine
réincarnation, puisque ton Esprit s’éveillera alors, et ta destinée te mènera à porter secours à ton
prochain, sur les traces d’Éthor.
Vous avez noté que le Guide de maman ou moi-même, nous n’avons jamais prononcé,
jusqu’ici, de nom particulier.
Tout Gardien a un Nom, mais seul peut le connaître son protégé quand son Esprit sera
parvenu au degré d’éveil lui permettant de croire en sa présence et d’opérer avec Lui pour son
propre avancement et pour l’exécution des missions à accomplir.
Ton Nom sur Terre, maman, était Marie. Personne ici ne t’a appelée de ce nom-là, car ici tu
portes le Nom qui t’a été attribué lors de ton départ du Cercle Spirituel, alors que pour toi se
préparait ta première incarnation.
Et ce Nom, nul n’a à le connaître tant que les conditions ne seront pas propices.
Ceux qui sont ici avec toi, et qui le connaissent, le perdront dans l’oubli de leur réincarnation,
tout comme toi tu perdras celui de tous tes compagnons et compagnes de cette demeure.
Pour toi, Éthor, le temps était venu, et c’est pour cela que ton vrai Nom a pu être dévoilé.
Tu as déjà était instruit de mille secrets au sujet des mondes de la Création par l’Homme qui
t’as donné tout son savoir : BERGER.
Tu étais inscrit dans sa destinée et ton instruction faisait partie de sa mission.
Je sais que tu voudrais le rencontrer, mais tu peux facilement comprendre les raisons de cette
impossibilité. Il séjourne dans le Cercle Animique et tu n’as aucun droit de monter jusqu’à lui. Mais
il te voit, il sait que tu es ici. Il ne peut, lui non plus pour l’instant, venir à toi.
Procédons à un bref rappel de la réalité de la Création et des Mondes :
Tu as appris, Éthor, à connaître la Hiérarchie Cosmique.

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Tu sais que Dieu, l’Ineffable, la Lumière Unique et Infinie, est en dehors de la Création. Son
Énergie de Vie a donné naissance aux manifestations originelles de ce qui EST. Ainsi est venu le
premier Cercle, le Cercle Divin, duquel découle le deuxième, le Cercle Subliminal. Vient ensuite le
troisième, le Cercle Spirituel, puis le Cercle Animique, le Cercle Astral, le Cercle Matériel et enfin le
septième, le Cercle des Rémanences (Voir : "Le Chemin du Père").
L’Esprit de l’humain a ses origines dans le Cercle Spirituel où règne "Le PÈRE", le Père de
tous les mondes, de toutes les manifestations animiques, astrales et matérielles, puisque dans le
Cercle Spirituel résident les derniers Êtres pourvus de "conscience" et donc de "libre-arbitre".
Les Entités animiques et astrales n’ont pas de libre-arbitre, mais opèrent suivant la
"programmation" incluse dans leur constitution. Elles effectuent le travail pour lequel elles ont été
créées, sans pouvoir se demander pourquoi et sans défaillance aucune, telle que l’abeille qui
prend le nectar des fleurs ou construit les alvéoles de la ruche.
L’Esprit-germe de l’humain est "tiré" de la substance spirituelle encore inconsciente, comme
une goutte d’eau de l’immensité de la mer. Et comme la goutte d’eau, il devient "individuel" tout en
retenant les mêmes propriétés de la substance de base.
Ce n’est qu’un embryon spirituel, tel le fœtus humain, sans conscience particulière, mais avec
les attributs de la substance spirituelle.
Son rôle est de partir à la recherche de la conscience et de revenir dans son Royaume en
tant qu’Être Spirituel Conscient
Pour ce faire, il passe par le Cercle Animique où il reçoit son premier habit ou "corps", l’Âme. Il
descend dans le Cercle Astral où il reçoit son second corps, le Corps Astral. Ces "Corps" sont
chargés de toutes les qualités, de tous les défauts, de tous les attributs de la substance des deux
Cercles et surtout de celle contenue dans la dernière partie du Cercle Astral, aux limites du Cercle
de la Matière.
De là, il est projeté dans un fœtus humain. C’est là sa première incarnation, là commence sa
vie terrestre.
En supposant qu’au lieu d’être nourri et éduqué il soit abandonné dans la forêt, il deviendrait
"animal-humain", car en lui seul le Corps Astral exerce ses fonctions. Et le Corps Astral est ce
qu’on a dénommé le "SUBCONSCIENT".
Par les réincarnations successives, l’embryon-Esprit devient enfant, adolescent, homme-
Esprit, par les épreuves et les "prises de conscience" qui lui apportent sa maturité spirituelle.
Alors l’homme devient "UN", Esprit Conscient Il abandonne son Corps Astral lors de sa
dernière réincarnation, puis l’Âme lors de son dernier séjour dans le Cercle Animique, puis est
réintégré en Être SPIRITUEL CONSCIENT dans le Cercle Spirituel où il vivra éternellement.
C’est là le chemin normal de tout Esprit dans l’homme, à l’exception, bien entendu, de ceux qui
so n t "perdus" le long du parcours et qui vont terminer leur existence dans le Cercle des
Rémanences (Voir : "Le Chemin du Père").
La réincarnation est le processus naturel permettant cette réintégration et le séjour sur les
Astres des Cercles Astral et Animique, sont les moyens permettant l’avancement sur le chemin par
les "prises de conscience" des agissements réalisés durant les périodes d’incarnation.
As-tu compris cela, Éthor ? Et toi, maman ?
Oui, répondent les deux Êtres en rose, d’un signe de la tête.

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Il vous est donc facile d’admettre, maintenant, la raison pour laquelle il n’y a pas de punitions
ni de blâmes sur les lieux de séjour de "l’au-delà". Tout ceci parce que durant la vie sur Terre,
chacun exprime le comportement dicté par son Subconscient, tant que son Âme n’est pas éveillée,
et de son Âme tant que l’Esprit n’a pas pu manifester sa présence.
Il reste le libre arbitre. C’est grâce à lui que s’effectuent les changements des couleurs sur le
corps subtil, ce qui détermine la récompense ou la punition lors de la réincarnation suivante.
Car, et vous l’avez compris, les punitions et les récompenses se récoltent sur Terre, et les
mêmes s’acquittent ou se réjouissent sur Terre.
Ceci ne concerne pas les désincarnés destinés à séjourner sur les planètes du Cercle de la
Matière. Leur punition est effective en ces lieux, mais ne pourra s’acquitter que lors de leur future
réincarnation, pour ceux qui pourront encore en bénéficier.
Tu veux me poser une question, Éthor ?
- Oui. Je voudrais quelques précisions sur les "décédés" devant effectuer leur séjour sur ces
dernières planètes.
Ces désincarnés ne sont pas, ou n’ont pas été, des êtres humains appartenant aux premiers
deux degrés de l’Échelle de Vie, car dans ce cas ils ne seraient pas entièrement responsables de
leurs actes.
Ce sont généralement des êtres ayant déjà bénéficié de nombreuses réincarnations et d’un
niveau intellectuel assez et même très élevé. Mais lors de leurs séjours sur le plan astral, entre
leurs réincarnations, ils ont refusé tout amendement
Des couleurs claires ont alors été ajoutées à leur Corps Astral, par leur Guide, afin de leur
permettre de se ressaisir durant leur vie sur Terre, mais malgré cela leur libre-arbitre les a
conduits vers la répétition incessante d’actes contre les Lois de la nature, du bien-être de
l’humanité et de l’ordre cosmique.
Je parle de ces hommes qui, profitant d’une position sociale parfois très élevée, ont provoqué
des massacres, ont fait preuve d’un sarcasme diabolique et sans pitié contre leurs frères humains
les réduisant bien souvent à la misère, les poussant vers le désespoir, les accablant de
souffrances insoutenables. Et viennent sur ces planètes non seulement les responsables, mais
également ceux qui les ont soutenus, aidés, ceux qui ont exécuté leurs ordres machiavéliques.
De même séjournent ici ceux qui ont causé des dévastations à la nature, par quelques
moyens que ce soit, et tous ceux qui sont à l’origine des atroces souffrances des animaux, quel
qu’en ait été le motif ou le but.
Et encore ceux qui sont à l’origine de massacres plus occultes, tels les législateurs
responsables des avortements en série sur toute la planète Terre. Ils ont à leur charge plus de
crimes, plus de "morts" que ne peuvent en compter les dernières guerres.
Tous ces êtres auront à s’acquitter de leur dette envers la Vie par des châtiments pouvant
intervenir dans leur réincarnation suivante.
Bien évidemment ne comptent pas, parmi ceux-ci, les êtres qui ont commis des crimes, des
erreurs ou des péchés sous l’influence de la colère suite à une injustice à leur encontre.
Ne comptent pas non plus ces centaines de milliers de femmes qui ont consenti à
l’avortement, car elles n’ont fait que de se servir d’une loi sociale qui les en autorisait.
Mais cet acte qui paraît aujourd’hui anodin n’est pas sans conséquence d’un point de vue

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énergétique, ne serait-ce que par la culpabilité qu’il suscite.
- Qu’en est-il de tous ces soldats voués à l’obéissance et obligés de tuer leurs ennemis ?
- Ils n’ont aucune responsabilité, sauf ceux qui, se tâchant de héros, se sont servis de leur
position ou de leurs armes pour sacrifier des êtres innocents ou en situation de faiblesse, des
êtres qui, bien qu’ennemis, étaient eux aussi les victimes des erreurs de leurs dirigeants.
- Quelles sont les punitions qu’encourent tous les désincarnés, quel que soit leur lieu de
séjour, en expiation de leurs fautes ?
Tout dépend de la gravité de la faute. Une partie peut être escomptée durant le séjour sur les
Astres par le regret et l’affliction, suivis du désir sincère de s’amender.
Mais il existe une Loi Cosmique appelée "Loi de Compensation" par laquelle on récolte ce
que l’on a semé. Par cette Loi, non seulement on peut s’attendre à recevoir dans la vie future ce
qu’on a semé dans la vie présente, mais bien souvent on récolte les fruits de ses propres actions
au cours de la même vie.
Dans tous les cas, telle situation reviendra à son auteur, mais en sens inverse :
Celui qui aura tué, sera tué, celui qui aura volé, sera volé, celui qui aura causé du mal,
recevra du mal, et aussi, celui qui aura donné du bien, aura du bien, celui qui aura aimé, sera
aimé.
Jette un regard non seulement sur le pays où tu vis, mais sur toute la Terre. Vois ces peuples
qui souffrent, qui se démènent dans la misère, qui vivent la haine au cœur, l’agressivité étant leur
lot quotidien. Vois tous ces hommes et toutes ces femmes qui se plient sous le poids de la douleur,
de la maladie, des défaillances physiques.
Penses-tu que tout cela ait été donné en héritage aux Esprits incarnés ?
Non, cela a été mérité par les humains, d’une réincarnation à l’autre. Tout cela a été
"fabriqué" par les humains qui doivent maintenant en supporter les conséquences.
Les maladies n’existent pas sur le plan astral. Elles ne sont que sur Terre et sur d’autres
planètes du même niveau et au-dessous. Les hommes ont créé la maladie et sont punis par la
maladie, même s’ils jettent la cause sur les virus et autres microbes qui sont partout, eux, mais ne
s’attaquent qu’à ceux auxquels ils sont destinés.
Et que celui qui est attaqué soit un homme ou une femme de "bien" ou de mauvaise vie, cela
n’est qu’un jugement humain, car l’humain ne voit que les actes extérieurs et n’entend que les
paroles qui sortent d’une bouche humaine. Or, chacun a son jardin secret et l’humain ne peut
savoir de quelles herbes il est semé.
C’est pour cela qu’avant que d’accuser Dieu, que l’homme pense à s’accuser lui-même.
Toutes ces "misères" ne viennent pas "d’en haut" et n’ont pas été données en héritage aux
Esprits incamés, mais en héritage aux Esprits réincarnés, par le libre-arbitre des humains
déficients.
En outre, les désincarnés d’un pays, d’une race ou d’une religion, ne se réincarnent pas
forcément dans le même pays, la même race ou la même couleur. Aujourd’hui ils sont blancs et
demain ils seront noirs, ou jaunes ou gris. Aujourd’hui ils sont hommes, et demain ils seront
femmes. Aujourd’hui ils sont en bonne santé, et demain ils seront handicapés ou traqués à vie par
la maladie.
Tout cela ne vient de personne d’autre que d’eux-mêmes, de leur jardin secret.

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Alors, quand tu seras de nouveau sur Terre, dis aux humains de NE PAS CRAINDRE LA
MORT NI L’AU-DELA, mais de CRAINDRE LEUR VIE SUR TERRE, CAR C’EST PAR LEUR VIE
PRÉSENTE QU’ILS PRÉPARENT LEUR VIE À VENIR.
L’endroit où s’escompte la punition, où l’on paye ses dettes, sauf cas extrêmes,
n’est pas dans "l’au-delà", mais seulement et uniquement sur Terre.
Que les humains bannissent ces faux tabous de l’enfer ou du purgatoire. L’enfer et le
purgatoire sont sur la Terre et ont été créés par les hommes eux-mêmes.
Les petits diablotins cornus, fruit de la fantasmagorie religieuse, ne sont autres que les
humains désincarnés déchus, dirigés et manipulés par des Élémentaux, placés là pour permettre à
l’être humain de forger son Âme, éveiller, par le combat contre les tentations, son Esprit afin de
parvenir, fort et conscient, dans son Royaume de Lumière.
Dis également aux humains que lors du décès d’un être cher, ils ne pensent plus à pleurer le
défunt, non seulement pour ne pas lui faire de la peine, mais parce que leur défunt est sur le
chemin de la Rédemption, quelle qu’ait été sa vie.
Qu’ils pleurent sur eux-mêmes et sur ceux qui restent pour qu’ils trouvent le chemin de la
Vérité.
"Laissez les morts pleurer leurs morts. Les vivants ne pleurent pas les vivants".
Pourquoi, lors de la réincarnation, l’être humain oublie-t-il ses séjours dans "l’au-delà", ses
vies antérieures, et la présence de son Esprit ?
Pour une raison très simple :
Si la mémoire de ses vies antérieures et de sa vie dans l’au-delà" lui restait, il aurait
également la vision de ses vies futures et son libre-arbitre n’aurait plus aucune raison d’être.
Connaissant parfaitement le déroulement de chacune de ses vies sur Terre, il deviendrait
principalement amorphe et l’Esprit n’aurait aucune occasion de s’éveiller à la Conscience du
moment que ce serait uniquement l’être humain par son psychisme et son subconscient qui
dirigerait sa vie à sa guise.
Or, l’Esprit se métamorphose exactement comme un être humain depuis sa naissance jusqu’à
l’âge adulte et ce changement ne peut intervenir que par l’expérience, par une succession
continuelle de "prises de conscience" et donc par les épreuves, par le combat, par les chutes et
les redressements.
Les petits-enfants ont un souvenir vague de leur dernier séjour dans l’au-delà. C’est pour cela
que bien souvent ils parlent ou ils jouent avec des présences invisibles. Ce n’est nullement de
l’affabulation. Aucun Être invisible n’est près d’eux, mais ils se croient encore présents sur le
monde astral.
Puis, l’éducation, la présence des parents et des amis, l’ouverture progressive de l’intellect
font que vers l’âge de sept ans tout cela s’estompe.
- Veux-tu m’expliquer la consistance et le fonctionnement de ce qu’on appelle "le karma" ?
- Ce processus est très simple et cela se passe régulièrement sur tous ces lieux de séjour,
quel que soit le degré d’éveil des désincarnés.
Sur les trois premiers Astres, là où séjournent les Êtres dont l’Esprit est encore assoupi, le
Gardien de chacun d’eux surveille l’avancement progressif découlant de leurs examens profonds
de la vie passée et des nouvelles directives imparties par les Instructeurs.

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Quand il juge que son protégé est prêt à reprendre le chemin, il inscrit sur son Corps Astral le
parcours général de sa prochaine réincarnation, sa destinée, avec son lot de joies et de
souffrances, le lieu de sa naissance, ses nouveaux parents et jusque le moment et les
circonstances de son futur décès.
Tout est enregistré sur son Corps Astral, qui est le SUBCONSCIENT de l’être humain.
Sans le savoir, croyant agir à sa guise, l’être humain sera guidé par ce qui est inscrit dans son
subconscient. Mais, grâce aux facultés de son libre-arbitre, il aura la possibilité d’annihiler
les tendances négatives et d’alléger ainsi le poids de son "Karma", de telle sorte que les
couleurs reçues lors de son départ du lieu de séjour pourront être changées en des couleurs plus
claires et brillantes. Ceci pourra lui permettre de progresser d’un ou de plusieurs sous-degrés sur
l’échelle d’avancement
Mais le libre-arbitre pourrait également le conduire vers le choix des contraires. Sa ligne
générale de destinée resterait alors inchangée, mais son Corps Astral se chargerait de couleurs
de plus en plus sombres, alourdissant son "Karma" pour le restant de sa vie terrestre et l’obligeant
à revenir sur le même Astre lors de son prochain séjour dans l’au-delà.
Les désincarnés du quatrième Astre et au-dessus sont exactement soumis aux mêmes
conditions et au même chemin, mais pour eux ce n’est pas le Gardien qui décide de leur destinée.
Ce sont eux-mêmes.
En effet, au terme de leur période d’instruction et après mûre réflexion, ils présentent à leur
Gardien le choix effectué quant au lieu, à la famille et aux conditions de leur réincarnation.
Ils choisissent les épreuves à supporter pour que tous les éléments permettant l’éveil de
l’Esprit et l’avancement sur les degrés de l’Échelle de Vie soient réunis.
Ils se préparent à souffrir de situations parfois difficiles et contraignantes, pourvu que leur
désir de progrès soit satisfait.
Certains, par trop enthousiastes, tendent à accorder leur préférence à des épreuves pouvant
être au-dessus de leurs forces.
Le Gardien les conseille et les oblige parfois à revoir leurs décisions afin que toutes les
chances leur soient accordées.
Ce sont surtout les désincarnés appartenant au 4dfne échelon de l’Échelle qui paraissent les
plus audacieux dans leurs choix, car leur jugement quant aux possibilités de réalisation n’est pas
encore assez clair. Mais le Guide leur indique le chemin conforme à leurs aptitudes.
Les choix effectués, le Gardien imprime la ligne de destinée sur leur Corps Astral et les
nouvelles couleurs habillent ces Êtres prêts à la réincarnation.
Malgré toutes ces attentions, plusieurs d’entre eux ne suivront pas les conseils reçus, toujours
à cause de leur libre-arbitre qui les aura dirigés, durant leur vie terrestre, vers des choix non
conformes aux engagements pris sur l’Astre. Leur ligne de destinée ne changera pas, mais des
souffrances pénibles s’ajouteront à celles qu’eux-mêmes avaient demandé et leur "Karma" plus
lourd les obligera à recommencer le séjour sur les mêmes lieux.
Ces faits deviennent plus rares pour les Êtres séjournant sur le cinquième Astre et
n’adviennent plus du tout à ceux du sixième et du septième. L’Esprit, parvenu à un haut degré
d’éveil permet l’inscription de la ligne de destinée sur le Corps Animique. Leur avancement sur les
degrés de l’Échelle est assuré et la force de leur volonté les guide assidûment vers la réalisation

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de leurs engagements. Ce sont eux qui choisissent parfois les épreuves les plus pénibles les
exposant, durant leur vie terrestre, à des situations pouvant attiser la risée des matérialistes, la
haine, la rancune ; la dépréciation et parfois l’envie.
Leur choix pour une vie de richesse ou de pauvreté n’a qu’un seul but : effacer les derniers
poids de leur "Karma" pour rendre à l’Esprit, maintenant ressuscité, toutes ses prérogatives afin
que, "UN", Il puisse parcourir le dernier trait du Chemin de Lumière.
- Dites-moi, Éthor et maman, est-ce que tout cela est clair pour vous ?
Maman eut une expression affirmative. Éthor s’avança :
- Je serais heureux de connaître le principe d’évaluation des péchés commis par les êtres
humains. Est-ce possible ?
- Oui, c’est possible, mais pas maintenant.
Maman doit faire retour auprès des siens et toi, tu dois réintégrer ton corps physique, car sur
la Terre l’heure passe.
Tu vas faire tes adieux à maman. Si tu as encore à la rencontrer, cela se fera en d’autres lieux
et quand l’heure sera venue. Laissons-la à son repos et à ses occupations, mais moi aussi je
t’assure que tu la reverras. »
Il s’éloigna de quelques pas. Éthor serra fort dans ses bras celle qui lui prodigua le premier
sourire, là-bas, sur Terre, le visage penché sur un vieux petit berceau, dans une chambre de la
vieille ferme sur la colline verdoyante.
Sans rien dire, une douceur extrême dans les yeux, elle se retourna et s’éclipsa derrière les
arbres, loin dans la forêt.
Éthor fit face à son Gardien qui le prit par la main et lui dit :
« Partons. Je vais t’accompagner à ton corps et rejoindre ensuite ma demeure.
Tu sais que si tu veux ressentir la présence de maman tu peux le faire à n’importe quel
moment, mais seulement par la Pensée.
Sois certain qu’elle saura que tu penses à elle et, par sa Pensée également, elle t’enverra ses
effluves d’amour et de bonté.
Les désincarnés ne peuvent voir le Cercle de la Matière ni ses habitants, car l’épaisse couche
de l’arc-en-ciel ne laisse rien filtrer, mais rien ne peut arrêter les émanations de la Pensée.
Tu pourras faire de même avec moi, mais cela, tu le sais. Nous sommes liés par la Pensée et
je viendrai près de toi à chacun de tes appels.
Quand tu seras prêt, tu m’appelleras pour que je réponde à la demande que tu m’as faite et à
bien d’autres encore.
La couche de l’arc-en-ciel, le ciel bleu, la Terre. Un instant. Éthor se vit pénétrer dans son
corps, le Guide à ses côtés.
Ses yeux s’ouvrirent. Il prit le cristal de quartz dans sa main et se releva. Vingt heures à
l’horloge. Une heure de rêve, une heure de Lumière. Il se dirigea vers la cuisine pour son repas du
soir.

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CHAPITRE VI : LE GUIDE DU CHEMIN

Les jours passaient.


Inspiré par les souvenirs des grandes images observées dans ces mondes inconnus, la foi
fortifiée par les nouvelles connaissances dont il avait bénéficié, Éthor se met à la recherche de tout
indice pouvant lui permettre de reconnaître l’état d’avancement et la position sur l’Échelle de Vie
des hommes et des femmes qui l’entourent
Cette démarche, non pas pour vérifier l’exactitude des enseignements des Guides, ce dont il
ne doutait nullement, mais pour comprendre s’il était possible, tout en étant dans la matière, de
percevoir et de déchiffrer les couleurs indicatives de l’état astral des êtres humains.
Formé par Berger qui lui avait demandé de ne rien dire, de ne rien écrire sans auparavant en
avoir vérifié l’exactitude par l’expérience professionnelle, il se devait de poursuivre ses recherches
comme il l’avait toujours fait.
Les raisons des actes, les pensées, les turpitudes du psychisme humain n’avaient plus de
secrets pour lui, pour les avoir vécus lui-même.
Son expérience humaine était donc faite.
Le voyage dans les sphères astrales, les visions concrètes de la vie des désincarnés sur les
différents Astres, les paroles des Guides, venaient de lui assurer l’expérience occulte de la réalité
de la vie étemelle et de l’inexistence de la "mort" telle qu’elle est conçue par les humains.
Les désirs de Berger venaient d’être satisfaits.
Se servant de ses qualités de "Guérisseur" il étudie les moyens de parvenir à la vision de
"l’Aura" de ses patients.
Par sa vue physique, il n’observe absolument rien, malgré tous ses efforts et la mise en
pratique de méthodes dont il avait pu avoir connaissance.
À l’aide d’une musique appropriée et de suggestions hypnotiques, il induit quelques-uns de
s e s patients en état d’autohypnose profonde pensant que l’assoupissement de la conscience
aurait pu rendre plus facile l’extériorisation des effluves subtiles.
Rien, toujours rien.
Une pensée effleure son esprit. Pourquoi ne pas demander à son Guide ?
Une sensation de gêne éveille en lui l’hésitation.
Il lui avait pourtant dit, le Guide, avant de s’en aller :
« Quand tu veux ma présence, une simple Pensée opérera le miracle. Je serai près de toi. »
Qu’est-ce donc ce sentiment d’embarras ? La crainte de déranger le Gardien céleste ? Une
pudeur causée par l’appréhension due à ce fâcheux complexe d’infériorité souvent caché, mais
toujours présent dans les bas-fonds du psychisme humain ?
Ses réflexions ne durent qu’un instant. Retiré en son "lieu solitaire" il émet la PENSÉE.
La Présence est là. Il ressent la joie, la paix, l’amour remonter du plus profond de lui-même et
rayonner tout autour de lui.
Il n’a pas utilisé le cristal de quartz, ni même le point de l’œil subtil. Il ne voit pas son Gardien,
mais il sait qu’il est présent et qu’il peut converser avec Lui tel un ami venu lui rendre visite.
Il l’appelle par son Nom. Ce Nom que son Guide lui-même lui a confié, mais qui ne doit être
dévoilé à personne. Ce Nom que tous les Gardiens de tous les hommes et de toutes les femmes

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possèdent, mais qu’ils ne peuvent confier qu’à leur protégé quand celui-ci aura su accepter sa
présence, éveiller sa Foi en la Miséricorde du Père en reconnaissance du don qui lui est accordé.
« Je te remercie d’être venu. Je voudrais reprendre le cours des enseignements tronqués lors
de notre départ de l’Astre rose.
Est-ce possible ?
- Pas encore, car aujourd’hui tu n’es pas prêt. Ce n’est pas pour cela que tu m’as appelé,
mais pour une intervention bien précise. Mais saches, tout d’abord que tu n’as aucune gêne à
ressentir pour le fait de m’appeler. N’as tu pas compris que nous sommes "UN".
Ne sais-tu pas que je fais partie de ta Pensée, comme tu es en la mienne ? Éprouves-tu de
l’embarras quand tu penses tout simplement à ton épouse, à tes enfants, à tes parents, à ton
travail ou au pain dont tu te nourris au cours de tes repas ?
Or, je suis ton pain quotidien, ta nourriture de tout instant.
Nous sommes liés depuis des millénaires, et depuis lors je te protège, je veille sur toi. Mais toi,
tu ne me connaissais pas.
Tu es parvenu au degré d’éveil qui permet à ton Esprit de faire valoir ses prérogatives,
d’assurer la maîtrise de l’intégralité de son Temple, si tu t’abandonnes à Lui.
Nous sommes "UN", mais tu es et tu vis sur la Terre, dans la matière. Vis donc, tant que tu es
sur la Terre, en homme humain, conscient toutefois, que tu es Homme sur la Terre.
Cet état de conscience te permet la vision de ma présence et tu vois que nous pouvons nous
entendre même sans l’utilisation de l’œil subtil. La Pensée, notre Pensée unie est l’outil de notre
union spirituelle.
C’est uniquement quand tu veux me "voir" que tu auras à utiliser les moyens de la vision
subtile, mais tu ne peux faire cela n’importe où et n’importe quand, alors que, par la Pensée, tu
peux ressentir et jouir de ma Présence à tout instant
Ces derniers jours tu as fait des efforts pour obtenir la vision du corps subtil des humains. En
fait, tu cherches la vue de l’aura. L’aura n’est pas le Corps Astral, mais le rayonnement de ce
Corps. Tout corps, subtil ou matériel, émet des rayonnements. La seule différence consiste en ce
que les humains, les animaux et toutes les espèces végétales rayonnent de leur corps astral, alors
que les éléments du règne minéral émettent des radiations provenant des sels qui les composent.
Les rayonnements de l’aura rendent possible la vue des couleurs inscrites sur le Corps Astral
de l’humain, mais tes démarches ont été inutiles, car tu as cherché l’extériorisation des couleurs au
lieu de la pénétration subtile de tes propres facultés.
Tu as employé ces facultés lors de la vision du corps subtil de ta maman au moment de son
décès. Tu as employé les mêmes facultés pour nous voir, moi et le Guide de maman, lorsque tu
nous a appelés pour le voyage dans "l’au-delà".
Sers-toi des mêmes facultés pour voir l’aura des humains et de tout ce qui est sur la Terre.
Ce qui est subtil ne peut être vu que par les moyens subtils.
Tu n’as plus besoin de moi, pour le moment Tu as assez à faire pour parvenir à la vision que
tu recherches. Je te donne ce seul conseil : n’emploie ces moyens qu’à bon escient et seulement
quand tu cherches des indications pour apporter le bien-être à ton prochain.
En effet, après une certaine expérience, tu peux parvenir à la vision instantanée des couleurs
de l’aura, mais aussi à la compréhension immédiate des pensées émises par l’humain en ta

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présence. Ceci représente, bien entendu, un avantage pour toi, mais également un danger, car
bien souvent tu pourras te sentir mal à l’aise face à tant de turpitudes, mais cela constituerait aussi
un viol du jardin secret de chacun, ce qui est condamnable par la Loi Cosmique.
Je te quitte. Quand tu seras prêt pour un long entretien, appelle-moi, mais je veux que tu
choisisses les moyens de la vue subtile. »
Éthor se prend quelque temps pour parfaire l’expérience convoitée.
Il a bien retenu les conseils de son Guide : "Ne s’en servir qu’à bon escient".
Le patient lui avait déjà rendu visite plusieurs fois. Éthor le soulageait par l’Énergie, mais le
mal ne reculait pas (Voir : "Guérisseur. Source de Vie" du même Auteur).
C’est là qu’il veut éprouver ses capacités.
Le patient allongé sur le petit lit, il lui donne avec profusion l’Énergie qu’il capte par la Pensée.
Une douce musique adoucit l’ambiance. Le patient se laisse aller à un léger assoupissement. Éthor
fixe, du regard intérieur, le point à l’arrière de la racine du nez, là où est l’œil subtil.
Quelques instants suffisent. Sa conscience s’assoupit, une nuée argentée semble entourer le
corps du patient.
Autour de la tête, des couleurs se dessinent se prolongeant vers le corps. Il sait, sans ne
l’avoir jamais appris, ce que ces couleurs indiquent dans le corps du malade.
Il note une striée presque noire partant du sommet de la tête, du côté droit, et disparaître sous
l’épaule. Il comprend, il sait de quel mal souffre son patient alors que, d’après ce dernier, les
médecins n’avaient rien trouvé d’anormal.
Tumeur cancéreuse au poumon droit. Il reprend son état normal et susurre au patient de se
lever, la séance étant terminée.
Avez-vous passé une radio des poumons ?
Oui. Tout est normal.
Demandez à votre médecin le scanner. Vous me donnerez les résultats.
Dix jours plus tard, la tumeur cancéreuse en phase initiale est diagnostiquée.
Éthor sait, maintenant, comment se servir de cet atout supplémentaire pour le bien-être de
son prochain.
Il répète ce mode d’action sur plusieurs patients afin d’en obtenir la maîtrise et il trouve que
les effets sont bénéfiques surtout pour les malades du psychisme : angoisses, anxiétés,
psychoses, complexes et autres.
Il évite, suivant les conseils de son Guide, la vision directe face à ses interlocuteurs sachant
que nul n’a le droit de forcer l’analyse du jardin secret.
Considérant qu’il peut poursuivre sur le chemin de la connaissance, il se prépare pour la
rencontre avec son Gardien.
Allongé sur son lit, après avoir paré à tout dérangement, le cristal de quartz sur le front, il fixe
le point subtil intérieur et sombre dans un état d’assoupissement profond après avoir demandé la
présence de son Guide.
Sa vision intérieure s’éveille, le Guide est là, près de lui, son sourire radieux sur les lèvres.
Alors, mon enfant, que penses-tu de la vision de l’aura ?
C’est merveilleux ! Je sais que je peux vraiment rendre de grands services à tous ces hommes
et ces femmes qui souffrent et pour qui la médecine ne peut pas toujours trouver les solutions

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adéquates.
Veux-tu qu’on reprenne nos enseignements ?
Tu voulais connaître l’évaluation des fautes commises par les humains. Certaines de mes
réponses vont peut-être te confondre, mais tu dois toujours tenir présent à l’esprit que les fautes
jugées par l’homme n’ont pas la même valeur aux yeux de la Loi Cosmique.
Finalement, la plupart des humains commettent très rarement les péchés susceptibles d’être
sanctionnés par les Instances Spirituelles. Seuls les responsables de forfaits contre l’ordre de la
nature sont jugés par les Maîtres de Lumière.
Je parle ici de crimes commis contre l’humanité, contre le règne animal, le règne végétal et la
Terre elle-même.
Les responsables sont punis par leur séjour sur les planètes du Cercle Matériel, mais puisque
dans l’Univers tout est "un", les autres humains doivent supporter les conséquences de ces crimes
durant leur séjour terrestre.
Toutefois, ces souffrances récoltées indûment ne sont pas inutiles, car elles permettent
l’allégement de leur karma personnel.
Il se peut, en outre, que bon nombre de ces êtres involontairement soumis à ces punitions
collectives, se soient où aient été réincarnés là où ces événements devaient arriver pour
escompter, justement, leurs dettes passées.
Pour cette raison certains se disent : "Mais qu’ai-je fait au Bon Dieu pour mériter tout cela ?"
Comme si c’était Dieu qui, dans son Amour, pensait à leur envoyer ces châtiments.
Je te fais remarquer que cette pensée effleure l’esprit de bien d’autres. De tous ceux et celles
qui, quel que soit le chagrin, le malheur ou l’accident qui s’abat sur eux, ne pensent nullement que
cela fait partie de leur destinée, du karma qu’ils se sont eux-mêmes préparé avant leur
réincarnation et mérité au cours de leurs vies antérieures.
Un autre acte aux conséquences graves est constitué par l’avortement, le volontaire, alors
qu’il existe mille et un moyens de contraception.
En plusieurs pays de la Terre, cela a été légalisé et accepté par les mœurs. La responsabilité
des législateurs est donc engagée et cela décharge d’autant la faute de ces femmes qui pensent
tout naturellement accomplir un acte singulier.
On commémore bien souvent les holocaustes et les victimes des guerres fratricides, ce qui est
très respectable pour que, par ces souvenirs, ces crimes puissent être écartés à jamais, mais
d’autre part on admet l’élimination systématique d’êtres négligemment ou volontairement conçus,
sans tenir compte que ce sont des êtres vivants et que l’Esprit est en eux. On détourne ainsi les
Lois de la nature tout en refoulant de la Terre ceux qui avaient préparé leur réincarnation en vue
de leur avancement spirituel.
Il en est de même pour ceux qui commettent des actes ignobles contre la vie des animaux.
Massacres, tortures, exterminations, et ce qu’elle qu’en soit la raison, y compris les besoins
alimentaires.
La responsabilité ne concerne pas tellement ceux qui se nourrissent de viande, car cela fait
partie des mœurs et des habitudes, mais plutôt ceux qui font le métier de tueurs et d’égorgeurs et
en particulier ceux qui accumulent les profits financiers par ces crimes atroces.
Mais les mangeurs de viande ne sont pas en reste.

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Dans le Cercle Animique, en effet, là où opère l’âme groupe de chaque espèce, est formulée
la punition inhérente à ces crimes.
Lors du passage de l’animal dans le Cercle Astral, au moment de son séjour et avant sa
réincarnation, sont inculqués dans son corps subtil des germes porteurs de maladies qui restent
en incubation jusqu’à ce que son corps physique soit prêt à la consommation. Ces germes ne se
développent pas dans sa chair, mais dans la chair de l’humain qui l’a consommé. Ainsi l’humain est
contaminé et les manifestations des symptômes de la maladie ne tardent nullement à donner leurs
signes.
Les maladies provoquées par ces germes ne sont pas les mêmes pour tous les "mangeurs"
de la même viande. Tout humain a son terrain spécifique comportant des parcelles robustes et
d’autres faibles. C’est sur ces dernières que les germes vont s’attaquer.
Ainsi, en passant par les rhumatismes, la goutte, le diabète, certains ulcères et la plupart des
cancers, on arrive à plusieurs déficiences mentales causées également par la souffrance infligée à
l’animal lors de son abattage et retenue dans ses chairs mortes. Les germes sont inculqués
principalement dans le corps subtil des ruminants. Ce sont eux, en effet, les plus proches de leur
dernière incarnation, ces animaux doux et paisibles, principale matière comestible de l’espèce
humaine.
Certains pensent que les plus évolués sont les chiens et les chats. Cela est vrai pour un faible
nombre.
Peux-tu accepter l’idée que l’un de ces gros chiens coléreux, très "bon" seulement pour son
maître, puisse en être à sa dernière réincarnation ? Ne sont-ils pas plus prêts ce bon chat solitaire,
ce petit toutou affectueux, cette blanche brebis aimable, cette charmante chèvre paisible, cette
vache qui ne sait que donner et ce bœuf fourbu au labeur ou ce cheval appelé justement "le
meilleur ami de l’homme" ?
L’homme n’a jamais été fait pour se nourrir de la chair des animaux, mais de leurs produits
qui, mélangés aux produits de la terre, ne peuvent que constituer sa meilleure alimentation.
Les peuples de la Terre se laissent duper par les hommes de science, par les maîtres de la
médecine. Ceux-ci savent que la chair animale apporte à l’homme douleurs et maladies, mais se
taisent pour plusieurs raisons parmi lesquelles la raillerie et l’intérêt monétaire : tant qu’il y aura
des malades, il y aura des médecins.
Les crimes contre le règne végétal et la Terre sont attribués à ceux qui détruisent
intentionnellement par le feu ou par ces armes terribles, fruit des composants de la terre elle-
même, provoquant dévastations et déséquilibres dans son atmosphère.
Quant aux péchés de l’humain pris individuellement, le tout a été précisé par le Christ lors de
son séjour sur Terre grâce à son unique commandement : "Aimez-vous les uns les autres".
Tout le mal que l’un fait contre l’autre, toute cause de souffrance, physique ou morale, tout
tort provoqué par l’égoïsme, l’envie, la haine, le désir de possession ou de satisfaction
personnelle, tout ce qui porte avantage à l’un et dommage à l’autre, tout ceci constitue un péché.
Et tout péché charge inexorablement les couleurs du Corps Astral du coupable déterminant
son Karma.
Ces dettes s’escomptent au cours de cette même vie ou dans la prochaine par des maladies,
d e s retournements de situation, des chagrins familiaux, voire des accidents ou des pertes

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affectives.
Et personne ne juge, personne ne condamne.
Le coupable se juge lui-même et se condamne par lui-même, car son juge et son bourreau
siègent en lui.
Les punitions encourues sur Terre par l’effet de la loi humaine n’ont aucune
conséquence sur la charge de son karma, sauf si cela a permis au pécheur de retrouver
le sentiment de regret et de repentir et de l’exprimer sincèrement à l’offensé, celui-ci
étant dans l’obligation d’accepter et de pardonner sous peine de prendre pour lui les
fautes du pécheur et sa nouvelle faute produite par le refus du pardon
Voici. Que celui qui peut comprendre comprenne la vérité de ces paroles.
Mais alors, que faut-il faire quand l’on est agressé, injurié, malmené ou dupé ?
Qui se fait brebis, le loup le mange. Il ne s’agit nullement d’être brebis, face au loup.
Celui qui provoque, qui insulte, qui porte le mal, a en lui la haine, l’égoïsme, l’envie et la
méchanceté.
Son Corps Astral est encore très sombre. Il n’a pas dépassé le 5ème échelon de l’Échelle de
Vie. Le Subconscient est son maître et l’Âme n’a encore aucune prérogative sur son libre-arbitre.
Le devoir de tout homme et de toute femme se trouvant face à cet être est de l’aider à se
placer sur le chemin de l’avancement. Si, pour cela, les paroles sont insuffisantes, la manière forte
est à employer, dans le calme et la certitude de son propre bon droit Il ne faut pas oublier que quoi
qu’on lui fasse, cela est un acte d’amour envers lui qu’il reconnaîtra lors de ses méditations au
cours de son séjour dans "l’au-delà", s’il n’y est pas parvenu sur Terre.
Je ne te dis pas qu’il faille toujours user du bâton. Je te dis que le bâton fait bon ménage avec
le sermon.
Certains, quand tu leur donnes un œuf, te prennent un bœuf. Donne-leur un bœuf, si
nécessaire, mais casse-leur l’œuf sur la tête si le bœuf ne leur suffit pas.
La bonté n’est pas la niaiserie. La bonté s’associe à la justice et l’amour au respect mutuel.
Hors de cela, celui qui par bonté ou par nonchalance permet au loup d’égorger la brebis, celui-là
prend pour lui sa propre faute et la faute du loup.
Dans tous les cas, le loup mourra dans sa peau, s’il ne s’amende pas, et reviendra dans sa
peau de loup chargée de souffrances et de déboires jusqu’à ce que sa conscience ne s’éveille.
Heureux celui qui aura su, au plus tôt, l’aider à éveiller sa conscience, quel que soit le moyen
employé.
Les enfants de ces jours manquent de respect, de bonté, d’amour, de volonté et même
d’instruction. Ils "veulent", de gré ou de force. Aucune faute ne leur incombe. La faute est à la
charge de ceux qui, parents et éducateurs, ont déposé le bâton dans la cave à souvenirs.
Mieux vaut un coup de bâton suivi d’un amendement sur Terre, qu’un long séjour dans l’au-
delà suivi d’interminables réincarnations.
Je te répète : la justice humaine n’a des yeux que pour les actes.
La justice Cosmique, présente en chaque être humain tient compte des actes et des
intentions, mais elle sanctionne principalement ces dernières.
Tu vois cet homme qui quitte l’épouse et plusieurs enfants pour un simple caprice, attiré par la
passion envers une autre femme. Tu vois cette femme qui en fait de même à rencontre de son

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mari et de ses enfants.
La justice humaine ne les condamne pas, au nom de la liberté de la personne.
La Justice Cosmique les condamne deux fois : pour le manquement à la promesse initiale
d’amour, l’adultère, et pour les torts causés à l’un et aux autres suivis de souffrances et de peines
et aussi, peut-être, pour avoir engendré la haine dans le cœur de celui qui se voit trahi.
La justice humaine condamne celui qui dérobe autrui, quelle qu’en soit la raison, et également
celui qui ne paye pas ses impôts, même s’il est entièrement démuni et proche du désespoir.
La Justice Cosmique tient compte des raisons de l’acte du premier et donne à celui qui ne
peut donner.
Un seul commandement peut te faire connaître la conduite à suivre pour ne pas transgresser
la Loi Cosmique :
« Aime ton prochain comme toi-même et ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que
les autres te fassent. »
Je sais que tu penses : « Oui, je veux bien suivre ces directives, mais si les autres ne les
suivent pas envers moi, à quoi cela me servira-t-il ? Je serai la brebis. »
Commence donc par suivre ces directives toi-même et ne t’occupe pas des autres, car comme
l’aimant attire la limaille, ton comportement attirera beaucoup de tes frères, et ils feront comme toi.
Et si jamais certains loups persistent, tu auras toujours la solution du bâton.
- J’ai bien compris et je te remercie, mais il me reste des éclaircissements à te demander au
sujet du Guide Spirituel.
Je sais que tout être humain est lié par la Pensée à son Gardien, mais pourquoi tous les
humains ne perçoivent-ils pas sa présence ou pourquoi tous les Gardiens ne se manifestent-ils
pas à leurs protégés ? Combien de pécheurs ne seraient-ils pas en état de péché si cette
présence était effective !
- Oui, ce serait vraiment le Paradis sur Terre. Mais as-tu oublié les raisons du cheminement
de l’Esprit ?
Je t’ai déjà expliqué que lors de la naissance du corps physique sur la Terre, l’Esprit et l’Âme
se trouvent à leur état d’avancement et d’éveil conforme au degré auquel ils étaient parvenus lors
de leur dernière réincarnation, rehaussés, cependant, par le désir de poursuivre leur chemin vers
la Lumière par l’instruction reçue sur le Plan Astral et les conseils du Gardien. Tout ceci est
contenu dans le Subconscient de sorte que l’être humain se sent inconsciemment engagé vers
l’exécution du programme reçu ou décidé.
Or, je t’ai également dit que l’Âme d’abord et l’Esprit ensuite, ne peuvent "s’éveiller" que par la
prise de conscience des événements vécus par l’être humain au cours de sa vie terrestre.
Le Subconscient pousse l’homme ou la femme à exécuter ses ordres suivant ses
enregistrements, mais ces êtres ont la faculté du libre-arbitre. Ils peuvent donc modifier à leur
guise, par la force de leur volonté, les "poussées" du Subconscient.
C’est cela qui fait le mérite des uns et la perte des autres.
L’action du Gardien n’est donc nullement nécessaire, mais cela n’exclut en rien sa présence et
sa surveillance auprès de son protégé, car c’est lui qui assure la poursuite du chemin sur la Ligne
de Destinée tracée à l’avance pour ceux qui n’ont pas encore dépassé le 3ème échelon de l’Échelle
de Vie.

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Puis, au fur et à mesure que son protégé avance sur les sous-degrés et les degrés de
l’Échelle, le Gardien abandonne ses prérogatives au profit de l’Âme et de l’Esprit progressivement
éveillés.
Là aussi Il reste présent, prêt à toute action de sauvegarde, si certains dangers, certaines
erreurs risquent de dévier la ligne de destinée.
Quand, finalement, l’être humain est parvenu à la prise de conscience de la présence en lui
de l’Âme et de l’Esprit, il ressent également la réalité du Gardien, et c’est alors qu’il apprend à
demander son aide et sa protection grâce à la Pensée, lien qui les rend tous deux inséparables.
Alors que l’être humain se trouve sur les sous-degrés du 5éme échelon, non seulement il
connaît l’Âme, l’Esprit et le Gardien, mais il a également appris à "s’entretenir" avec Eux par une
présence effective révélée par la visualisation ou le "dédoublement".
Toutefois, l’appartenance à l’un ou à l’autre échelon de l’Échelle de Vie, n’exclut en rien la
possibilité de demander la présence et l’aide du Gardien quand cela s’avère nécessaire.
La seule condition est de "croire" en sa réalité, en son existence et de Le visualiser grâce aux
liens de la Pensée.
Toute demande d’aide, de solution aux problèmes courants de la vie peut Lui être présentée.
Le Gardien sait quels sont les intérêts de son protégé et opérera conformément à ses mérites, à la
direction de sa ligne de destinée et à la justice, sans tenir compte, bien entendu, des désirs
personnels parfois et bien souvent dictés par l’égoïsme, l’envie et l’orgueil humains.
Le but principal du Gardien est d’accompagner l’Esprit depuis son départ du Cercle Spirituel
jusqu’à son retour à ce même Cercle.
Les péripéties de la vie terrestre ne sont là que pour permettre à l’Esprit de parfaire sa
maturité, et les épreuves pour lui procurer les occasions des prises de conscience. Il est donc
nécessaire que chacun souffre de certaines épreuves qui paraissent bien souvent injustes et
contraignantes, mais qui ont leurs buts et leurs utilités. Pourtant, le Gardien peut intervenir pour
alléger les souffrances, fortifier le courage et soulager d’une partie du fardeau, si cela est mérité.
As-tu d’autres demandes à présenter ?
- Oui. Une encore : le Gardien de maman, et toi, vous m’avez fait comprendre que je la
reverrai dans quelque temps sur la Terre.
Comment pourrai-je la reconnaître ?
- Elle-même t’apportera le message, la preuve de son retour.
Le moment venu, ouvre les yeux et dresse les oreilles. Comme un éclair le message te
pénétrera.
- Je dois m’en aller. Je pense t’avoir donné tous les éclaircissements et les explications
demandées.
Je sais que dorénavant nous nous rencontrerons bien plus souvent, et même, il sera tout à
fait inutile de parler de rencontres, car nous serons unis à tout instant, chacun de tes actes,
chacune de tes paroles, chacune de tes pensées ne pouvant s’exprimer sans une sensation
subtile de ma présence.
Maintenant tu peux ressentir la réalité de cette Force, de cette Énergie invisible qui fait que le
"toi" conscient, ton Âme, ton Esprit, moi-même, tous les Êtres désincarnés, tous les Êtres de
Lumière de tous les Plans de la Création, tous, nous ne soyons qu’UN avec le Père Céleste. Tous,

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sauf les choses et les êtres de la Matière. Et les êtres humains qui ne voient que la matière, qui ne
pensent qu’à la matière, qui ne croient qu’en la matière, sont aveugles et sourds, et leur Temple
est plongé dans l’obscurité et dans l’inconscience.
Pour ceux-là, rien n’existe en dehors de la sphère terrestre. Pour ceux-là rien ne va plus loin
que la fosse recouverte de marbre supportant, dernière hypocrisie, la Croix protectrice des
croyants en l’invisible. Et si ce n’est la Croix, un autre signe distinctif les engage au dernier
recours, celui auquel ils n’ont jamais cru.
À bientôt, Éthor. Parle aux humains de tout ceci. Dis-leur que même les animaux les plus
humbles perçoivent l’invisible, peut-être à cause de leur humilité.
Qu’ils combattent leur fierté, leur égoïsme, leur suffisance, leur vanité, leur présomption
ridicule et qu’ils se donnent humblement à l’Amour de Celui qui depuis leur premier pas dans le
mouvement de la Création a tenu sa main sur leur épaule, les guidant à leur insu, les poussant
vers la Lumière, les engageant toujours plus haut dans le Sentier de la Vie : Leur Guide du
Chemin.
Le silence. Éthor ouvre les yeux. Il fixe la voûte blanche au-dessus de lui. Plus rien.
D’une main il ôte le cristal de quartz de son front. Il se lève et se dirige vers son bureau. Il a
tellement de merveilles à rédiger !

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CHAPITRE VII : ESPÉRANCE ET PAIX

Comblé par cette richesse spirituelle inestimable, Éthor reprend le cours normal de sa vie.
Les enseignements des Guides lui ont apporté une confiance absolue en ses œuvres
partagées entre l’aide physique et morale à son prochain et la compilation des résultats de ses
expériences terrestres et astrales.
Certes, le moment n’est pas encore venu de jeter les perles aux pourceaux, mais les
pourceaux sont déjà sur le chemin du renouveau.
Éthor sait qu’une vague croissante de chercheurs de Lumière se répand progressivement sur
la planète.
Autant préparer d’avance la nourriture afin d’être prêt à satisfaire les affamés.
Des années passent pendant lesquelles, grâce à cette source inépuisable d’enseignements, il
perfectionne ses acquis et se rend Maître des disciplines inhérentes aux sciences inconnues ou
dépréciées par les orgueilleux adeptes de la suffisance humaine.
Des preuves ! Les humains ne veulent que des preuves.
Il fait le tour du monde terrestre, et il n’a pas besoin de se déplacer pour cela, à la recherche
de toutes les croyances auxquelles les peuples sont soumis. Les mensonges ahurissants des uns
se confondent aux inepties simplettes des autres.
Chacun a créé un Dieu à sa convenance, un "au-delà" à son plaisir, des Anges à son service,
des démons à ses ordres. Chacun voit Dieu à sa porte et Satan à la porte du voisin.
Il voit les vicaires du Christ se plier au tintement des pièces d’or s’amoncelant aux pieds de la
Croix sacrée, les orifices muraux se remplir au bénéfice des disparus condamnés par ces mêmes
vicaires à l’attente du purgatoire. Des sous, des sous et encore des sous, mais en échange une
ferme promesse mirifique : la vie éternelle dans les salons de Dieu et la résurrection du corps tant
chéri.
Il voit ces âmes en pérégrination, qui furent humaines, se réincarner dans le buffle et le
léopard, et ce chien, bon serviteur, revenir dans le corps du fils du Maharadjah. Il voit cela dans la
pensée des fidèles et il scrute profondément par-ci, par-là à la recherche d’un indice, d’une
preuve : rien que des chimères.
Il cherche les âmes de ces héros partis, après avoir massacré les infidèles, à la conquête des
jardins du Paradis, promesse formelle de leurs chefs infaillibles, et ne trouve que des êtres plies
sous le poids d’un lourd fardeau attendant anxieusement le temps du retour sur la Terre pour
expier et renaître à la vie.
Il cherche, il voit, il pleure compatissant la bêtise des hommes, et il voudrait tant faire, tant
dire, mais il sait que les hommes lui demanderaient des preuves.
Alors, après avoir tant médité, il trouve une solution, la seule crédible : « Comment ai-je fait,
moi, pour acquérir la certitude en ces choses auxquelles je crois ? N’ai-je pas moi-même fait l’effort
d’aller en vérifier l’authenticité ?"
La preuve est bien là.
Pourquoi croire en ce que les autres disent, fussent-ils papes, rabbins, marabouts ou moines
rasés ?
Pourquoi ne pas aller soi-même reconnaître les lieux où la vie se passe, au-delà des

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frontières de la Terre ? »
Ainsi, finalement, chacun pourrait croire en ce que vraiment il a vu et une grande Force le
pénétrerait : LA FOI.
Pensez ! Plus de guerres de religion, plus de fanatisme, plus de mensonges, plus de crimes,
plus de racisme, plus de dogmes, plus de sectes et plus de sous dans les orifices.
La vérité, rien de plus ou de moins que la vérité et six milliards de frères sur la Terre.
Utopie ? Que non ! Il suffit que chacun se prenne par la main et qu’il fasse les efforts
nécessaires, car ce travail, personne ne peut le faire à la place de l’autre. Ce travail, chacun doit le
faire pour lui et par lui-même. C’est le salaire à payer pour être finalement en paix avec soi-même
et avec les autres.
C’est ainsi qu’Éthor prend sa décision. La décision d’expliquer, de livrer ses connaissances
aux humains.
Mais il y met une condition : que celui qui est prêt à croire, comme il a cru jusqu’aujourd’hui à
toutes les foutaises débitées par les vénérables pères de la Terre, qu’il jette au feu ses
enseignements et qu’il reste tel qu’il est, car la vérité n’est pas digne de lui, les moutons étant au-
dessus de toute vérité.
Éthor ne peut parler que de ce qu’il a vu. Ceux qui veulent des preuves, qu’ils aillent les
chercher eux-mêmes. Et il vous dit comment faire.
Dans une classe de vingt élèves, on sait que cinq d’entre eux auront la volonté d’avoir un
emploi à responsabilité, alors que les quinze restants deviennent des employés subalternes ou des
travailleurs manuels.
Ces pourcentages se confirment dans toutes les disciplines de l’organisation sociale humaine.
Il ne peut en être autrement pour les chercheurs de la Vérité.
Nombreux sont ceux à ressentir le désir de parfaire leur instruction psychique et spirituelle,
déçus par le manque d’entrain des institutions officielles pour les choses qui sont au-dessus de la
vie purement matérielle.
Une ardeur enthousiaste venant du plus profond de leur être sème une légère incertitude sur
la réalité, la vérité des assertions de ces hommes officiellement au service de l’Esprit, mais
pratiquement au service de tout ce qui ne l’est pas.
Un défaut de croyance vient alors perturber leur paix intérieure et mille questions viennent
tourbillonner dans leur intellect ouvrant les portes à toutes leurs facultés imaginatives.
Ces questions demandent des réponses, et ces réponses ne peuvent être trouvées au coin
de la rue.
Le désir grandissant, ils se jettent tête baissée dans la jungle des ouvrages traitant de
psychologie, de sciences occultes, de magnétisme, de radiesthésie, de cartomancie, de
numérologie, de sorcellerie, de développement personnel, de réincarnation, de la vie de "l’au-delà"
et des promenades des Anges.
C’est bien connu que ceux qui entrent, sans guide, dans la jungle, risquent de se perdre. Et
c’est là où se perdent les quinze élèves. Les autres parviennent, parfois inconsciemment et guidés
par une Force inconnue, mais bien présente en leur cœur, à poser leurs yeux sur un ouvrage
traitant vraiment de la vraie Vérité.
Une joie immense les fait rayonner de bonheur et le petit désir devient énorme au fur et à

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mesure que les pages tournent.
Leur nouveau chemin se dessine lentement, mais sûrement.
Et le bonheur persiste, tant que les mots imprimés n’expriment que de belles histoires de
Paradis, d’Anges, d’Esprits en promenade dans les jardins éternels. Terminée la théorie, voici la
pratique.
Et c’est là que se perdent quinze autres élèves de la nouvelle classe.
C’est ainsi qu’un jour le grand Maître a pu dire : « Beaucoup sont les appelés, mais peu les
élus. »
Le choix s’opère de lui-même. Les appelés non élus confirment alors les dires de la fable :
Le renard mourait d’envie à la vue du raisin. Il s’étirait de toutes ses forces pour en saisir
avidement une grappe, mais le raisin était haut perché, hors de portée du renard. Déçu, brûlant de
rage il s’en alla, le renard, disant :
« Tant mieux. De toute façon ce raisin n’est pas bon. »
Les appelés non élus continueront bien longtemps à se jeter tête baissée dans la jungle des
ouvrages devenus occultes comme la science désirée et rejetée pour cause de non-engagement
personnel. Car certains, beaucoup, veulent bien changer de vie, recevoir les enseignements de la
Vérité, connaître consciemment toutes ces choses qu’ils ressentent timidement dans les
profondeurs de leur esprit, posséder l’élixir qui ravive leurs espérances, mais ils s’attendent à ce
que toutes ces choses leurs soient données toutes prêtes, toutes faites, par un Maître qui pense
pour eux, qui travaille pour eux, qui quémande pour eux.
Et puisque ces Maîtres sont rares et que les baguettes magiques n’existent quasiment plus
sur la planète, alors ils se retournent contre ceux qui ont eu le courage d’agripper et de manger le
raisin en les chargeant de railleries, en les taxant de fous, de menteurs, d’illuminés, sans avoir pris
la peine de leur demander comment et pourquoi ils sont parvenus à la Lumière.
C’est donc pour ces rares élus qu’Éthor prépare un ensemble de préceptes susceptibles de
les amener à bon port.
Ces règles ne peuvent être que le fruit de son expérience personnelle, car, fidèle à
ses habitudes, il ne veut rien donner, rien proposer qu’il n’ait éprouvé lui-même.
Son but est d’aider tous ceux qui ont pris conscience des futilités de la vie exclusivement
matérielle, tous ceux qui ont compris que l’homme n’est pas seulement cet amas d’os et de chair,
tous ceux qui en un instant de clarté mentale ont saisi l’importance de leur vie intérieure et acquis
même seulement la minime parcelle de certitude de la présence en eux de l’Esprit, leur Père
Intérieur.
Ces êtres ce sont ceux qui se trouvent actuellement sur les sous-degrés du 4ème échelon de
l’Échelle de Vie. Ceux qui se trouvent encore sur le 3ème n’ont aucune chance de lire ces lignes
préférant les romans policiers et d’espionnage.
Les adeptes du 5 ème échelon y trouveront également l’aide susceptible de leur faciliter les
expériences entreprises ou de leur donner les moyens de parvenir enfin aux résultats souhaités, si
certains obstacles les en ont empêchés.
Le but premier de l’avancement spirituel est de parvenir à remonter tous les sous-
degrés du 4ème échelon et de parvenir au 5ème.
La raison est simple : Les désincarnés du 5è m e échelon séjournent, dans l’au-delà, sur le

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sixième Astre, l’Astre bleu ciel.
Sur cet Astre l’instruction est directement prodiguée par les Gardiens et par les Maîtres de
Lumière. Les inscriptions inhérentes à la ligne de destinée sont imprimées sur l’Esprit, ce qui
signifie que l’Esprit est désormais Maître de toute la personnalité humaine lors de sa prochaine
réincarnation. Aucune barrière ne peut plus barrer le chemin de la libération.
Les désincarnés du 4ème échelon séjournant sur le cinquième Astre, le bleu, reçoivent les
inscriptions sur l’Âme. Pour eux aussi la voie vers la conquête de la liberté est ouverte, mais
quelques dangers persistent encore dus à l’attraction des possessions matérielles.
Quelles sont donc les règles pouvant permettre ce passage rapide entre un sous-degré et
l’autre et enfin de passer à l’échelon supérieur ?
Les difficultés ayant été créées par les hommes, elles ne peuvent subsister sur le chemin de
l’Esprit
Tout est très simple. En fait, elles ont déjà été énoncées dans le précédent chapitre :
Aimez-vous les uns les autres.
Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas que les autres vous fassent.
Aimez toute la Création et toutes les créatures.
Ayez la Foi, la certitude en la Présence de Dieu, du Père et en toute la Hiérarchie Spirituelle,
Ne soyez pas passifs. Adonnez-vous aux œuvres de charité, aidez votre prochain, répandez la
Lumière,
Priez, en votre lieu secret, l’Amour du Christ, l’Énergie de l’Esprit Saint, la Miséricorde du Père
et la Gloire de Dieu, car la prière va au-delà de la conscience humaine, elle éclaire l’Esprit et
revient à vous chargée des bienfaits et des grâces demandées.
Engagez-vous sur le Chemin et ne déviez pas jusqu’à ce que la Lumière ne vous éclaire d’elle-
même. Si vous tombez, relevez-vous et soyez forts et persévérants,
Vivez sur Terre par les lois de la Terre, mais n’oubliez pas la présence en vous de votre Âme et
de l’Esprit, votre Père. Ainsi soyez "UN",
Pardonnez, car le pardon efface vos péchés et vous apporte la joie.
Alors, le Bonheur, l’Amour, l’Abondance, la Paix et la Vie seront en vous et vous
accompagneront à tout instant sur le Chemin.
Saints ? Tous des saints ?
Faut-il être saint pour suivre les lois de la Création ? Pour ne faire que ce pour quoi nous
avons été faits ?
Est-ce si difficile tout cela ? D’aimer son prochain, d’éveiller son respect, sa considération et le
désir d’en faire autant ?
Il suffit de réfléchir, d’analyser, d’être toujours "présent" en tout acte, toute parole,
toute pensée.
L’habitude, comme toujours, fait le reste, mais il faut tout d’abord l’habitude. Et elle s’obtient
par la persévérance.
Par ce mode de vie, l’on n’obtient pas seulement la Paix et le Bonheur. Les difficultés du
passage des sous-degrés s’estompent sans aucun effort et le résultat sera bien visible lors de
l’arrivée, non lointaine, dans la vie de "l’au-delà".

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Mais certains désirent plus. Certains désirent connaître les moyens leur permettant la
rencontre avec leur Gardien ou, pour le moins, de ressentir sa présence.
Pour cela aussi les difficultés sont minimes.
Le Gardien est lié à son protégé par la Pensée. C’est donc par la Pensée que l’on peut
l’appeler. Même s’il ne se manifeste pas à la vue physique, cela n’empêche en rien la réalité de sa
présence.
Il suffit alors de Lui parler, de Lui présenter ses requêtes, de croire en Lui et de
l’aimer.
Ses réponses viennent toujours en temps voulu et de la manière qu’Il jugera adéquate.
Les "Saint-Thomas" ne sont pas satisfaits. Ils veulent voir.
Qu’ils suivent donc les règles suivantes :
Retirés en un lieu calme, après avoir écarté tout dérangement, qu’ils se couchent sur un lit,
les bras le long du corps, les jambes écartées, la respiration lente et profonde.
Dans la main gauche, ils serrent pendant une dizaine de minutes leur cristal de quartz afin
qu’il se chauffe à la température de la main.
Qu’est-ce que le cristal de quartz ?
C’est une pierre blanche, transparente, solide, polyédrique, terminée par des facettes planes,
unies, régulières qui sont placées symétriquement les unes par rapport aux autres (dictionnaire).
Il est souvent appelé "cristal de roche".
Les meilleurs exemplaires viennent du Brésil ou des États-Unis.
Le cristal qui nous concerne doit être incolore et le plus transparent possible. Sa hauteur doit
être d’environ cinq centimètres et son diamètre d’un centimètre ou plus.
La seule difficulté consiste à le trouver, car il ne s’agit pas de se servir de n’importe quel
cristal.
Pour cela, deux solutions :
La première implique le déplacement en une ou plusieurs boutiques spécialisées dans la
vente des minéraux. Il en existe partout et dans chaque ville, mais le choix ne peut être fait que par
l’acheteur. Refuser catégoriquement les propositions ou les conseils des vendeurs. Ceci pour la
simple raison que le cristal de quartz émet des vibrations et celles-ci doivent absolument être en
concordance avec le Corps Astral de l’intéressé.
Finalement, ce n’est pas l’acheteur qui choisit le cristal, mais le cristal qui choisit
l’acheteur.
En observant attentivement les cristaux en exposition, l’acheteur est subtilement attiré par un
cristal, et un seul.
Il convient donc de passer par autant de boutiques que nécessaire afin de trouver le cristal
qui convient à sa propre personnalité.
Il est un autre moyen de se procurer le cristal sans le chercher soi-même.
Certaines entreprises de vente par correspondance connaissent les propriétés des cristaux
de quartz et savent que ses vibrations doivent impérativement être à l’unisson de celles de
l’utilisateur.
Vous trouverez les adresses dans les petites annonces des magazines ésotériques.
Le cristal obtenu, il reste maintenant à le purifier, à le personnaliser et à le charger de son

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intention.
Le quartz est un cristal qui capte et retient les énergies à froid et qui les réémet à
chaud. Là est la nécessité de le chauffer lors de son utilisation.
En possession de son cristal, l’adepte doit procéder à sa purification.
Placer le cristal dans un verre assez grand après y avoir mis trois cuillerées à soupe de gros
sel et de l’eau de source (éventuellement en bouteille) de telle sorte que le cristal soit entièrement
recouvert d’eau salée. Le laisser toute la nuit. Le matin suivant, sortir le cristal, vider le verre dans
l a cuvette des w.c., rincer abondamment le cristal à l’eau froide du robinet et le laisser sur le
rebord d’une fenêtre, au soleil, pendant au moins deux heures. Ne pas essuyer le cristal. Il doit
sécher au soleil.
Maintenant que le cristal est purifié, il faut procéder à la charge.
Se retirer de tout bruit. Allumer une bougie. Placer le cristal devant la flamme de la bougie de
façon à voir la flamme au travers du cristal.
Fixer ainsi la flamme en tournant le cristal dans tous les sens par toutes les facettes durant
quelques minutes.
Porter le cristal sur le front, sa base touchant le haut du nez.
Le maintenir contre le front par la main droite (qui donne, alors que la gauche reçoit).
Les yeux fermés, pencher la tête vers le bas pour que le contenu de la Pensée se déverse
dans le cristal.
Visualiser le Gardien tel que l’on désire qu’il soit. L’imaginer à la ressemblance humaine,
homme ou femme, à sa convenance.
L’important ce n’est pas sa physionomie, mais la force du désir de voir le Gardien.
Ceci fait (deux ou trois minutes), déverser le contenu de la Pensée dans le cristal au moyen
de l’imagination. Voir, visualiser le Gardien à l’intérieur du cristal.
Répéter ceci trois ou quatre fois, tant que l’on est bien sûr que la visualisation a été
correctement effectuée.
Le cristal de quartz est maintenant chargé de l’intention de l’utilisateur.
Il peut être porté sur soi, dans une poche ou dans un petit sachet de tissu naturel (lin, coton,
fil) de la couleur de son signe astral, mais il doit être placé, la nuit, sous l’oreiller.
Tous les matins il sera nécessaire de le passer sous l’eau froide du robinet afin de le
décharger des scories négatives amassées au cours de la journée et de la nuit.
Ne jamais l’essuyer. Attendre qu’il sèche naturellement avant de le remettre sur soi.
Par ces moyens on peut également charger d’autres cristaux de quartz pour des besoins
spécifiques (santé, amour, abondance, etc.), mais tout cristal ne peut contenir que la charge d’un
seul besoin.
L’utilisation du cristal chargé est très simple : une ou deux fois par jour, prendre le cristal dans
l a main gauche et le chauffer à la température de la main, puis le placer sur le front en le
maintenant toujours de la main gauche. Visualiser l’intention correspondante à la charge du cristal
pendant quelques minutes.
Si le cristal a été chargé pour des raisons de santé, le placer alors sur la partie malade durant
une vingtaine de minutes.
Si l’intention concerne des soucis d’argent, le placer sur la fontanelle. Pour les questions

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sentimentales, sur le cœur. Pour le sommeil ou les maladies nerveuses, sur le plexus solaire.
La pointe doit impérativement être dirigée vers le haut du corps, sauf sur la
fontanelle où elle doit être en direction du front.
Le cristal, une fois chargé, maintient indéfiniment la charge, sauf s’il est plongé dans l’eau
salée. Dans ce cas on peut le recharger de la même intention ou en changer l’utilisation.
Il était question de l’utilisation du cristal de quartz pour faciliter la rencontre avec le Gardien.
Pendant que le cristal chauffe dans la main gauche, les yeux fermés, le regard se fixe sur un
point situé au-dessus de la racine du nez, mais à l’intérieur du front.
Si cela présente des difficultés la première fois, il suffit de faire auparavant des exercices les
yeux ouverts.
Diriger alors les yeux sur un point entre les sourcils et les maintenir en état de louchement
durant de brèves périodes au début et plus longtemps par la suite, jusqu’à ce que cette position ne
présente plus de fatigue.
Lorsque cette habitude est prise, on reprend l’exercice les yeux fermés.
Le meilleur moment pour effectuer ces exercices c’est le soir au coucher. C’est même la
meilleure façon de parvenir au sommeil, pour ceux qui pensaient ne pouvoir se passer de certains
petits comprimés chimiques.
Après plusieurs exercices, quand la position peut être maintenue assez longtemps sans
fatigue, l’obscurité intérieure se change en une belle couleur bleu ciel.
Des points lumineux argent -vif se déplacent de tous les côtés dans cet espace bleuté.
Il devient facile, alors, de fixer l’un de ces points et de l’attirer vers soi. Le point grandit,
s’élargit, s’approche et éclate laissant apparaître un visage, un paysage ou d’autres signes que
chacun pourra interpréter à sa guise. C’est là le "flash" des voyants. Ceci indique que le troisième
œil s’est ouvert et que la vision subtile est devenue possible.
Quand, donc, la couleur bleu ciel apparaît à l’intérieur du front, nos "Saint-Thomas" placent le
cristal de quartz, désormais chaud, sur le front et reportent le bras gauche le long du corps.
L’Énergie du cristal, conforme à leur intention, renforce grandement les vibrations de la
Pensée. Un seul point lumineux se présente dans l’espace visuel. Il grandit, il éclate. Le Gardien
est là devant eux non pas, peut-être, tel qu’ils l’avaient imaginé, mais tel qu’il est en réalité.
C’est une vision magique, mirobolante, la première fois !
Le cœur palpite joyeusement et une grande sensation de paix s’épand dans l’être tout entier.
Les "Saint-Thomas" ne sont plus. La Foi les a rendus croyants.
La suite est facile à comprendre.
Par l’habitude, la position peut être maintenue pendant bien plus de temps.
Le Gardien peut maintenant aider son protégé "visuellement" et les entretiens deviennent plus
crédibles.
L’adepte peut finalement, et en toute sécurité, envisager ses premières expériences
d e "dédoublement". Il n’est plus seul. Les dangers, les obstacles sont définitivement
écartés.
Une nouvelle vie commence. La vie de la certitude, de la croyance par son expérience
personnelle, la vie de la vérité vécue et du refus conscient des fausses vérités dictées.
L’homme devient Homme, UN, conscient de sa réalité, de sa destination.

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L’Espérance fleurit dans son cœur et la Paix l’accompagne à chacun de ses pas.
Certains, pourtant, n’iront pas jusque là. Le manque de confiance, de persévérance et peut-
être même la peur feront qu’ils s’arrêteront face au premier obstacle.
Qu’ils suivent alors les directives suivantes :
Seuls, bien détendus, les yeux ouverts ou fermés, qu’ils visualisent leur Gardien derrière eux,
la main sur leur épaule droite.
Qu’ils pensent que le Gardien est vraiment là, tout près. Qu’ils imaginent cette présence
comme la présence d’un ami dont ils sont certains qu’il est derrière eux.
Ceci ne représente aucune difficulté.
Qu’ils s’adressent au Gardien présentant les demandes une à une :
« M’est-il permis d’aller à tel endroit ? » ou « Que dois-je faire pour obtenir tel résultat » ou
« N’est-il rien arrivé de mal à mon fils qui est en retard ? », etc.
On ferme les yeux, on visualise le visage du Gardien tout près de l’épaule droite et
on attend, confiant, quelques instants.
Un signe de tête, et des paroles inaudibles vont directement à la conscience intuitive
permettant ainsi de comprendre la réponse recherchée.
Il suffit de pratiquer quelque temps ces instructions pour se rendre compte de la réalité, de la
véracité et de l’Utilité d’une telle démarche.
Heureux ceux pour qui l’Entendement est la Lumière qui les conduit.

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CHAPITRE VIII : LE RETOUR DE MAMAN

Les années se succédaient, paisibles, entre travail, voyages, expériences et méditations.


Le temps avait blanchi quelque peu les tempes de cet Homme qui s’employait au bien-être des
plus souffrants, à l’étude des Vérités profondes, inépuisable dans l’épanchement des facultés qu’il
avait su porter à l’épanouissement par son engagement personnel, par sa persévérance et son
amour au service du prochain.
Parfois, inopinément, une pensée venait lui rappeler les temps de sa jeunesse, les temps où
la vie simple de campagne lui apportait les joies des champs de blé, des prés verdoyants, des
animaux au cœur plus pur que l’humain, des repas frugaux, des chants interminables dans les
allées des vignes, de l’amour sublime de ces êtres sans tache dont la richesse du cœur remplaçait
ineffablement les restrictions matérielles.
Il se voyait, plus grand, après les années passées en compagnie de Berger, courir par-ci, par-
là, à la recherche de ses vrais parents.
Les indices étaient rares, mais il savait, pour l’avoir appris de sa maman nourricière, qu’une
"dame" était venue un jour lui rendre visite, alors qu’il n’avait pas plus de deux ou trois ans.
Elle n’avait pas donné son nom, mais en l’accompagnant à la gare du village, le père
nourricier avait entendu le nom d’une petite ville alors qu’elle demandait son billet de voyage.
C’était peu, mais il fallait s’en contenter.
Le train l’avait amené à la petite ville, là-bas dans la plaine.
Inconnu parmi les inconnus, il ne voyait pas d’emblée comment s’y prendre. Demander quoi,
et à qui ?
Soudainement une pensée venait lui apporter un semblant d’espoir.
Il savait qu’en ces temps-là les naissances se passaient à la maison de la parturiente, et ce
d’autant plus si la naissance devait être cachée.
Il ne lui restait plus qu’à s’enquérir de l’adresse des éventuelles sages-femmes. Deux,
seulement, dans ce grand village.
En proie à l’émotion, un peu intimidé, il se présente à la première.
La trentaine, blonde, assez jolie, elle n’avait de vrai que l’agréable sourire sur les lèvres.
« Excusez-moi, Madame, je me suis trompé de porte. »
Comment aurait-elle pu, en effet, l’assister à sa naissance, compte tenu de son jeune âge ?
Prenant la direction de la seconde, il pensait déjà avoir effectué le voyage pour rien. Il fallait
mener à bon terme la démarche entreprise.
La porte s’ouvre. Une dame d’une soixantaine d’années, le regard doux, l’air bonasse, lui fait
signe d’entrer.
Éthor va droit au but :
« Madame, je suis né je ne sais où. Je ne connais pas mes parents, mais j’ai grandi dans une
ferme, non loin de tel village.
Je sais qu’une dame est venue me voir quand j’avais à peine deux ou trois ans, mais je ne
sais pas qui elle est. Je viens vous voir pour vous demander si vos souvenirs vous rappellent un tel
événement. »
La dame reste bouche bée, étonnée, surprise, le regard fixé sur lui, hagard. Cela ne dure

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qu’un instant. Elle parle :
« Oui, je me rappelle. C’est moi qui t’ai mis au monde. Tu étais si beau ! Quelle peine ai-je
éprouvée quand ta maman a dû prendre, par contrainte, la décision de t’abandonner.
La dame qui est venue te rendre visite quand tu étais tout petit, cette dame c’est moi. Ta
maman m’avait demandé de le faire, car malgré tout, en secret, elle t’aimait et t’aime toujours.
Nous parlons souvent de toi quand nous nous rencontrons. Combien de fois elle a été sur le
point de venir te reprendre, mais elle a toujours pensé que le fait de t’arracher à ta famille adoptive
t’aurait causé d’énormes chagrins. Elle s’est donc sacrifiée pour que tu n’aies pas à lui reprocher
cela. »
Et la dame lui fait le récit complet de sa naissance. Elle lui fait part de la sévérité de son
grand-père vis-à-vis de sa maman et de sa détermination à l’abandonner pour sauver l’honneur de
la famille.
Ta maman était institutrice et tu sais, en ces temps-là, concevoir un enfant avant le mariage,
cela signifiait le renvoi pur et simple du corps des enseignants, sans compter la risée des voisins,
la honte devant tout le village.
Où se trouve-t-elle, ma mère ? Puis-je lui rendre visite ?
Elle habite ici. Tu sais, elle ne s’est jamais mariée. Elle aurait pu le faire après le décès de son
père, mais celui qu’elle aimait, ton père, était également décédé, prisonnier en Allemagne, juste
avant la fin de la guerre.
Si tu le permets, je vais la voir et lui parler de toi avant que tu lui rendes visite, car je pense
qu’il faille la préparer. En attendant, tu restes ici avec moi. Je suis seule et j’ai une chambre pour
toi. »
La dame partie, Éthor cherchait à se préparer pour le mieux à cette rencontre. L’anxiété, le
trouble et une légère agitation éveillaient en lui un sentiment de gêne et quelques gouttes
ruisselaient sur son front.
L’attente fut brève. Juste le temps de se remettre de l’émotion provoquée par son imagination.
« Viens, ta maman t’attend. J’ai bien fait d’aller la prévenir, car sans cela elle aurait eu un choc
terrible. »
Ils arrivent tous deux devant un portail en bois teinté. Maman devait guetter leur arrivée, car la
porte s’ouvre d’emblée laissant paraître une femme mince, à l’apparence austère, la quarantaine,
le visage marqué par les rides.
Ce n’était que l’apparence extérieure, car à la vue des visiteurs, les traits de maman
deviennent subitement doux, le regard tendre et un sourire gracieux illuminent tout son visage.
Les bras grands ouverts, elle ne prononce qu’un mot : « Mon enfant, mon enfant, mon
enfant », et ses bras se resserrent sur lui en une étreinte comblée de tendresse, d’affection,
d’amour, disant tout dans son silence, plus forte que toute parole, que tout discours.
Les festivités n’avaient plus de fin et en même temps toute l’histoire de sa naissance, de son
abandon, de sa vraie famille, remontait à la lumière. Tout du côté de maman. Rien du côté de
papa.
« Maman, maintenant que tu m’as parlé de notre famille, parle-moi aussi de mon père et de sa
famille. »
Il ressent une réticence quasi volontaire, mais il veut savoir ; c’est pour cela qu’il est venu.

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Maman a compris, elle ne peut reculer, gâcher le plaisir de cette première rencontre.
« Tu sais, si je ne t’ai pas encore parlé de ton père ce n’est pas pour te cacher son identité ou
quoi que ce soit d’autre, mais tout simplement parce que les membres de sa famille nourrissent
une haine farouche contre moi.
Je sais que tu aspires peut-être à les rencontrer, mais je serais heureuse si tu pouvais t’en
abstenir.
Ma seule faute c’est d’avoir obéi à mon père qui ne m’a jamais permis de me marier avec lui,
car j’étais institutrice et lui ouvrier. Mon père considérait qu’il n’était pas fait pour moi, à cause, tout
simplement, de la différence de situation sociale.
Les anciens pensaient ainsi. J’ai voulu me battre contre cette décision, mais je me suis laissée
vaincre par la pitié envers lui.
En effet, ma maman était déjà décédée et mon père était resté seul. J’ai dû faire ce choix et
ceci a causé la colère, puis la haine de toute la famille de ton père contre moi, car il m’aimait et il
était très malheureux.
Nonobstant cela, nous nous étions fait la promesse de nous marier dès que les circonstances
l’auraient permis, mais la guerre est venue. Il est parti et je ne l’ai jamais plus revu. »
Les larmes coulaient des yeux de maman pendant qu’Éthor essuyait furtivement ses yeux
rougis.
« Maman, je comprends la douleur occasionnée par ce drame, mais je voudrais que tu saches
que jamais je n’ai gardé dans mon cœur de rancune contre toi ou contre lui. Je ne connaissais pas
les circonstances de ma naissance et, c’est certain, cela me donnait parfois un peu de chagrin,
surtout au cours de mon adolescence, mais j’ai eu la chance de comprendre, par la suite, que les
parents n’ont aucune responsabilité quant à la ligne de vie et de destinée de leurs enfants.
Je sais que tu ne peux, pour le moment, comprendre mes paroles. Sache, pourtant, que ce
sont les enfants qui choisissent leur naissance et leur destinée bien avant d’être conçus. Je
t’expliquerai cela au moment opportun.
Donne-moi seulement un dernier renseignement : comment s’appelait-il mon papa ?
- Jean. Jean ALEXIO.
- Merci, maman. Je dois bientôt partir, car j’ai, moi aussi, mes engagements. Je reviendrai te
voir. Je passerai, si tu me le permets, mes vacances avec toi. De toute façon, maintenant que nous
nous sommes retrouvés, rien ne pourra nous empêcher de nous revoir souvent. »
Maman ne pouvait cacher son bonheur. Éthor s’efforçait de contenir son émotion devant tant
d’effusion de tendresse.
Une longue étreinte mettait fin à l’entretien.
Le train était en gare, prêt au départ. Éthor savourait sa joie.
Il venait d’obtenir ce qu’il cherchait en vain depuis tant d’années : retrouver ses vrais parents.
Il ne restait que sa mère, mais il connaissait au moins le nom de son père. ALEXIO, ce nom
qu’il aurait dû porter depuis sa naissance, ce nom qui, s’il l’avait porté, aurait changé
incontestablement toute sa vie, toute sa destinée.
Il pensait, méditait, raisonnait. La sentence venait de tomber nette, rapide comme un éclair, en
même temps qu’un large sourire sur ses lèvres : il était heureux de ne pas avoir porté ce nom.
Heureux, car par ce nom il aurait manqué Berger et tous ses enseignements sur les mystères de la

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Vie.
Que de souvenirs enfouis dans une mémoire !
Et quels efforts à déployer pour les refouler au fond de soi-même !
L’un s’en va, l’autre revient.
Éthor se remet au travail. L’occupation retient l’attention et empêche les vagabondages de
l’imagination. Qu’il croit.
Une pensée se faufile insidieusement parmi ses raisonnements et refuse de descendre dans
le sous-sol à souvenirs.
La vieille ferme sur la colline remonte à l’attention de son esprit. Elle va, elle vient, il la rejette,
elle revient.
Pour s’en défaire, il y prête attention, car il sait que parfois les signes du destin se collent à
l’esprit comme la sangsue à l’animal sans moyens de défense.
Il ressent un appel. Il doit revenir à la ferme, car un événement inconnu demande sa
présence.
Son travail et ses déplacements ne lui permettaient pas de s’y rendre trop souvent. Cela
faisait cinq ans désormais qu’il ne voyait plus ses frères et sœurs "de lait".
Il savait que chacun d’eux était parti par son chemin à cause du mariage ou pour le travail.
Un seul était resté là, prenant la suite du vieux père décédé, lui aussi, quelques années
auparavant.
Père de six grands enfants, il s’adonnait aux travaux de la terre suivant la vieille tradition
paysanne.
C’étaient là les dernières nouvelles en possession d’Éthor.
Il se prend quelques jours pour régler ses engagements les plus urgents puis se met sur le
chemin de la vieille ferme qu’il doit rejoindre en quatre ou cinq heures de voiture.
Le voyage est agréable et à l’heure prévue il se trouve sur le vieux chemin menant à la colline.
Dans la cour de la ferme, Joseph, son frère, s’affaire activement sur une roue du char à foin.
Éthor descend de voiture, s’approche et lit l’étonnement sur le visage du frère :
« Quelle surprise ! Quel est le vent qui t’amène, après de si longues années ?
- Oui, ça fait longtemps. Mais tu sais que je suis toujours par monts et par vaux. Et puis, mon
travail ne me laisse pas beaucoup de temps. Dis-moi Joseph, quand c’est que tu te décides à
demander le téléphone ? Cela serait bien plus facile !
- Je sais, je sais, mais par ici on n’est pas encore trop bien équipés. Il faut au moins deux ans,
après la demande, pour que ces messieurs daignent venir l’installer. Alors pour le moment je m’en
passe. Regarde, sur le chemin il n’y a encore aucun poteau. Avant qu’ils se décident à les installer
on a le temps de vieillir !
- Comment ça va dans la maison ?
- Très bien pour le moment. Mais dis-moi, es-tu vraiment venu pour rester quelque temps avec
nous ? Tu sais que tu nous fais toujours plaisir. Nous aimons ta présence et d’ailleurs nous
gardons en permanence une chambre pour toi, mais toi tu te fais rare, comme si cette ferme
n’avait plus aucun intérêt pour toi.
- Ne dis pas de bêtises ! Je vous aime bien tous, mais comme je viens de te le dire, c’est le
temps qui me manque.

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Cette fois je vais quand même rester quelques jours, si cela ne dérange personne.
- Déranger ? Tu peux rester ici tant que tu veux, même toute ta vie si ça peut te faire plaisir. »
Tout en s’appliquant à son travail, Joseph parlait de tous les autres membres de la famille.
Charles s’était installé en ville et avait ouvert une épicerie. France était mariée avec un maçon.
Édouard avait été engagé par les services de la mairie.
Enfin, tous ses enfants étaient bien installés et en bonne santé.
Éthor était heureux d’entendre toutes ces bonnes nouvelles, mais il s’attendait à ce que
Joseph lui parle d’un événement nouveau, de quelque chose qui sorte de la routine. Rien, tout
était normal autour de lui.
S’était-il trompé, Éthor ? Pourtant "ses" signes ne le trahissaient jamais. Son intuition était
sûre. Il en avait fait l’expérience à maintes reprises.
Curieuse à la vue de la voiture, Rose, l’épouse de Joseph, était sortie de sa cuisine, courant à
la rencontre d’Éthor, manifestant joyeusement sa surprise et son bonheur de le revoir après de si
longues années.
Joseph interrompt ses effusions :
« Es-tu fatigué ? Sinon je vais te faire visiter la nouvelle cave en attendant que vienne l’heure
du repas. »
Les deux hommes s’éloignent en direction d’une bâtisse accolée aux murs de la ferme.
D’une visite à l’autre, d’un sujet de discussion à l’autre, l’heure passe et les deux frères
s’approchent de la cuisine.
La table est prête. Les plats fumants ouvrent l’appétit.
Rose indique à Éthor une chaise en tête de table, signe de respect pour les invités.
C’est alors qu’Éthor note la présence d’un petit enfant occupé à remuer peluches et poupées
dans son parc à jouets.
Il adresse une œillade interrogatrice à Joseph.
« Excuse-moi. Tout à l’heure je n’ai pas pensé à te dire que France, notre fille, a eu un enfant
nous obligeant à devenir grand-père et grand-mère. Elle nous a tout à coup vieillis, mais notre joie
est tellement grande que nous ne nous en sommes même pas aperçus. C’est une petite fille. Elle a
dix-huit mois. »
Éthor ne l’écoute plus. Il fixe le visage de la petite. Ce visage lui rappelle quelque chose,
quelqu’un.
Les yeux bleu ciel, pétillants, pleins de vivacité, brillent avec éclat et le fixent d’une manière
étrange.
Éthor se lève et s’approche du petit parc. D’une main il caresse la petite tête blonde. Un
sourire lui répond et les yeux ne le lâchent pas.
Deux bras se tendent vers lui. Facile à comprendre. Il la soulève et la serre fort contre lui, sur
son cœur.
Rose exprime son étonnement :
« Comment se fait-il qu’elle veuille venir dans tes bras, alors que d’habitude elle est sauvage
comme un renard et personne ne peut la toucher ? »
Éthor lance une boutade :
« C’est normal. Toutes les filles me sont toujours tombées dans les bras ! »

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Et il étudie les traits de ce petit visage, en silence, mais sa pensée vole, traverse le temps et il
se rappelle le visage de la maman nourricière alors que, petit enfant, il sautillait sur ses genoux
pinçant allègrement son nez, ses oreilles et sa bouche.
« Dis-moi Joseph. Ne trouves-tu pas qu’elle ressemble à maman ?
- Tu sais, je n’y ai jamais prêté attention. Nous avons tellement l’habitude de la voir, puisque
c’est Rose qui la garde, que ces choses-là nous échappent.
- Pourtant, regarde bien ses yeux et même le front. Tiens, tu as la photo de maman là sur le
buffet. Tu peux constater toi-même !
- Joseph prend la photo et fait le tour d’horizon d’un air incrédule.
- Tu as peut-être raison. Oui, les yeux sont sûrement les siens.
Très bien. Elle ressemble au moins à quelqu’un de notre famille !
Éthor en est de plus en plus certain. Il s’adresse à Rose :
Comment s’appelle-t-elle ?
ALEXIA. C’est France qui a voulu l’appeler de ce nom-là. Je n’ai jamais compris pourquoi.
Nous n’avons pas l’habitude de ces noms qui viennent de je ne sais où, mais c’est elle la maman et
alors... amen.
Le visage d’Éthor devient comme du marbre. Il se rappelle la réponse de son Guide à sa
dernière demande :
« Elle-même t’apportera le message... Ouvre les yeux et dresse les oreilles. Comme un éclair
le message te pénétrera. »
ALEXIO, ALEXIA. Le message ! Comment ne pas comprendre ? Ce nom qu’il n’a jamais pu
porter c’est elle, maman, qui le porte maintenant par le corps de cette petite fille !
Rose s’inquiète :
« Tu n’es pas bien ? Tout à coup tu es devenu tout pâle.
- Ce n’est rien, Rose. J’ai simplement eu un petit vertige, mais c’est déjà passé. »
La nuit fut longue pour Éthor.
Malgré toutes ses possibilités, le sommeil lui refusait sa coopération.
Il pensait.
« Ce n’est pas possible. Maman est déjà revenue ! »
Comment expliquer cela à la famille ? Non, impossible. Ils me taxeraient tous de fou. C’est un
secret entre elle et moi. Je n’ai pas le droit de le dévoiler, au moins pour le moment.
Mais cette fille, je ne peux pas la laisser ici, comment faire ?
Le Guide lui avait dit :
« Tu as une mission à accomplir, tu marcheras sur les traces d’Éthor. ».
Si elle est ici et moi ailleurs, très loin, comment pourraient se réaliser les paroles du Guide ?
Et les mêmes questions revenaient, suivies des mêmes réponses : aucune.
Finalement, vers le petit matin, une idée lumineuse vient l’apaiser.
Il se lève, traverse la cour et se dirige vers l’immense vignoble. Seul, l’air pur de la colline lui
apporte la sérénité et la paix. Il s’arrête près d’un pommier. Il s’assoit, les jambes croisées en
tailleur, les yeux fixant le point de l’œil subtil. Il appelle son Gardien.
« Très bien, mon enfant, tu as compris le message. Ne te fais aucun souci. Quand le temps
sera venu, elle sera près de toi. Tu lui donneras tout ton savoir et elle suivra tes traces.

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Ne parle de cela à personne, car personne ne peut te comprendre, de la famille. Laisse les
événements suivre leurs cours et vis en paix. Sa destinée est tracée et ce qui doit être sera. »
Éthor reprend le chemin de la maison. Ses familiers sont levés et le regardent d’un air curieux.
Il sourit à tous, souhaite le bonjour et se met à table, la petite sur les genoux.
« Tu sais, Rose, tu diras à France que cette petite fille est ma filleule. Même si elle a déjà un
parrain de baptême, aucune importance. Son parrain c’est moi. Et ne me demandez aucune
explication, car je n’aurai aucune réponse à vous donner. »
Pendant une semaine il savoure la présence de la petite fille, sa petite nièce-maman.
Il part, avec la promesse, à Rose et à Joseph, de revenir bientôt.
C’est sûr qu’il reviendra ! Maintenant il sait pourquoi.

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ÉPILOGUE

J’ai terminé le récit des "aventures" d’Éthor.


Ce que vous avez appris sera certainement utile à bon nombre d’entre vous et sera motif de
moquerie pour certains autres, ceux qui, avec raison, auront considéré la valeur de ces aventures
aux mêmes dimensions que celles de Tintin ou d’Alice au pays des merveilles. J’écris : "avec
raison", car si les connaissances spirituelles de ces derniers n’ont pas dépassé les frontières de
leur intellect, il serait incorrect de leur imposer, ou même seulement de leur proposer, d’autres
appréciations.
J’ai toujours su apprécier le mot : "liberté", surtout si derrière lui je voyais le mot : "expression".
Le marchand de légumes étale sa marchandise à la vue du public.
Parmi ses articles on trouve souvent des poireaux. Je sais que certains n’aiment pas les
poireaux, mais, d’après les dires du marchand, jamais personne n’est venu lui dire de les jeter.
Ceux qui les aiment les achètent. Ceux qui se sentent dégoûtés à leur vue, passent et s’en
vont.
Les livres sont exposés en vitrine. Chacun est libre d’acheter le titre qui l’attire et de refuser
les autres. Et si le contenu n’est pas à son goût, tant pis pour lui. Il lui reste le plaisir de l’offrir au
premier passant rencontré dans la rue.
Cela s’appelle "liberté", et ce mot s’applique également à ceux qui proposent livres et articles
divers par correspondance.
Il en est qui, tout en sachant qu’ils n’aiment pas les poireaux, ne résistent pas à leur belle
couleur jaune-vert et les achètent quand même. Chez eux, le paquet à la main, ils ruminent le
regret, mais n’osent pas rendre les poireaux au marchand. Ils préfèrent prendre leur plus belle
plume et écrire un tas de choses, parfois non trop délicates, au marchand qui, lui, évidemment, n’y
est pour rien.
Je dis à tous ceux, fort nombreux, qui aiment les poireaux : « Achetez les poireaux, car ils sont
très bons et font du bien à la santé. »
Et je dis à ceux, fort peu nombreux, qui n’aiment pas les poireaux : « N’achetez pas les
poireaux, car vos intestins ne les supportent pas ! »
Tout ceci pour vous dire que certains, quatre ou cinq, m’ont écrit chacun une lettre, suite à la
lecture du “Chemin du Père” et de “Guérisseur. Source de Vie”, en me disant :
« Monsieur, je ne crois pas en la vie de l’au-delà, je ne crois pas à votre Énergie Universelle.
Pourquoi donc écrivez-vous tous ces enfantillages ? »
J’ai répondu à chacun d’eux, et je réponds ici et d’avance à ceux qui seront tentés de m’écrire
après la lecture de cet ouvrage.
Je ne suis pas marchand de poireaux et je ne cherche pas des poireaux.
Si poireaux devait-il y être, j’en serais le premier et le plus gros, car je crois aux principes
énoncés par Éthor. Je crois en lui non pas parce qu’il m’a éberlué par une de ses conférences,
mais parce que j’ai vérifié, constaté, éprouvé moi-même la véracité de ses dires.
D’aucuns peuvent penser que je n’aime pas la critique. J’aime la critique, j’aime la discussion,
j’ai un esprit très large, mais je refuse de suivre ceux qui veulent m’empêcher d’écrire ceci ou cela
pour le simple fait qu’eux n’y croient pas.

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Faisons donc comme ces deux amis qui se rencontrent sur la Canebière :
« Eh, Jeannot, tu connais la différence entre la Chance et la Mort ?
- Oui que je la connais. Y en a pas. L’une et l’autre frappent quand elles veulent.
- T’as raison, mais moi j’en connais une, de différence. La Chance peut frapper partout et
n’importe quand, la Mort frappe partout et n’importe quand.
- Toi aussi t’as raison, Dédé. Le plus fada c’est celui qui ne croit ni à l’une, ni à l’autre.
Et les deux amis restent amis et s’en vont chacun par leur chemin.
Presque tous vous pensez : « Mais qu’est-ce que cela a à voir avec ce que nous venons de
lire jusqu’ici ? »
Et vous avez raison, ça n’a rien à voir. Mais cela concerne peut-être ce qui va suivre.
Et ce qui va suivre, je rechigne quelque peu à vous le dire, car cela engage davantage votre
croyance en des choses invisibles qui ne se passent pas dans l’au-delà, mais bien ici et à
n’importe quel moment.
Vous savez déjà que quand un homme, ou une femme se met sur le chemin de
l’accomplissement personnel, de l’éveil de l’Esprit, le Subconscient cherche par tous les moyens à
l’en empêcher.
Les enseignements du “Chemin du Père” vous en ont bien spécifié les raisons.
Or, le Subconscient ne représente pas la seule entrave à cette démarche, car il y a d’autres
puissances qui ont pour but de freiner les élans des débutants.
Ce sont les entités du bas astral, les entités que les églises ont appelées les "démons".
Mais soyez sans crainte. Les démons ecclésiastiques sortant tout droit de l’enfer avec leurs
cornes et la fourche rougie au feu de chair humaine n’ont rien à voir avec les entités dont je désire
vous entretenir.
Vous connaissez les raisons pour lesquelles tous ces diables et leurs enfers ont été enfantés.
Les tragédiens ont bien su y faire puisque pendant de longs siècles des millions d’êtres humains
ont tremblé devant les uns et les autres.
Les entités dont je vous parle ne sont autres que des "fantômes" d’êtres humains désincarnés
et déchus, encadrés et manipulés par les entités astrales peuplant les lieux des dernières
vibrations du Cercle Astral : les Élémentaux.
Vous rappelez-vous ?
« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est
en bas. »
Ne voyez-vous pas, sur la Terre, l’aimable brebis qui vous donne lait et laine sans rien vous
demander en échange sinon un peu de protection contre les loups ?
Ne voyez-vous pas, sur la Terre encore, l’ignoble scorpion qui vous donne son venin sans rien
vous demander en échange sinon votre mort ?
Voyez-vous, maintenant, puisque ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pourquoi il
existe sur le plan astral les Élémentals et les Élémentaux ?
Pouvez-vous en concevoir l’utilité des uns et le danger des autres ?
Alors vous avez compris où je veux en venir.
Pour mieux vous décrire le mode des actions des Élémentaux, je vais vous donner un exemple
vécu par moi-même et que je peux donc vous certifier.

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Certes, je ne vous oblige pas à me croire, mais cela m’importe peu, du moment que je sais
que ce fait est réel puisque je l’ai de mes yeux vu.
Au début, lorsque je faisais mes premiers pas sur le chemin de l’éveil, comme tous les
débutants je cherchais par-ci, par-là les indices susceptibles de m’aider dans mes démarches. Les
librairies étaient devenues ma salle de jeux préférée.
Je cherchais sans relâche et bien souvent j’atteignais mon but, car les livres commençaient à
s’amonceler sur toutes les tables de la maison.
Je vous passe toutes les inepties que j’ai dû avaler pour me rendre compte, justement, que
c’étaient des inepties. Mais parmi toutes ces œuvres littéraires, quelque chose, de temps en
temps, méritait l’attention et le respect.
Jusqu’au jour où, par hasard (auquel je ne crois pas tellement) ou par impulsion de l’Âme, je
faisais une rencontre extraordinaire.
Chez un bouquiniste d’une rue piétonne, alors que je parcours les feuilles d’un vieux livre d’un
auteur dont le nom s’est effacé de ma mémoire, je ressens un regard fixé sur moi. Je me retourne
tout lentement pour ne pas faire comprendre à l’importun qu’il avait réussi son coup, celui de
m’obliger à me retourner, chose celle-là que je connaissais depuis longtemps et dont je me
servais, plus jeune, pour la conquête des jeunes filles.
Un vieux monsieur, large chapeau sur la tête, cheveux blancs tombant sur les épaules, longue
barbe blanche, me faisait face, un large sourire aux lèvres.
Je fais comme lui. Je le fixe dans les yeux, mais sans sourire.
« Jeune homme, prenez celui-ci. »
Et il me tend un vieux livre tout fripé et jauni.
« Il est déjà payé. Donnez-y un coup d’œil et dites- moi si cela fait votre affaire. »
Je tourne quelques pages, je cherche la table des matières et je dis : « Oui, ça m’intéresse ».
L’homme n’était plus là. Perdu dans la foule.
Je regarde le bouquiniste.
« Le monsieur l’a déjà payé. Il est à vous. »
Je m’en vais. Les pensées tortillent mes méninges.
Arrivé à la maison, je me jette sur le livre comme un affamé sur le pain de l’aumône. Auteur
italien, traduit en français en 1884. Merveille des merveilles ! Voilà ce que je cherchais !
Et pendant des soirées entières (la télévision n’était pas dans chaque foyer), je dévorais
littéralement le nectar de ces pages.
Jusqu’à ce qu’une nuit le drame vienne mettre fin à mon appétit.
Comme d’habitude, à lecture terminée, je place le livre sur la table de nuit et je m’abandonne
au sommeil.
Quand, je ne sais pas, l’heure non plus. Je me réveille en sursaut, je m’assois sur le lit et je
vois un être ressemblant à un nain de Blanche-Neige, mais tout noir, faire des signes étranges sur
mon livre.
Il me regarde avec un sourire chargé de sarcasme et il disparaît.
Je n’ai même pas le temps d’avoir peur. J’allume la lumière, je regarde tout autour du lit, je
vois le livre. Tout est à sa place.
Un rêve, comme tant d’autres. Et pourtant, non. J’en suis certain, je n’ai pas rêvé, j’étais bien

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réveillé.
J’oublie tout et je me rendors.
Les rayons du soleil qui passent à travers les Persiennes m’obligent à me lever.
Encore un peu assoupi, je me dirige vers la salle de bain, mais la pensée désormais fixée sur
l’événement de la nuit me tourne dans la tête.
Finalement, en reprenant mes occupations, je retrouve un peu de paix et je finis même par
oublier ce fait étrange.
Jusqu’au soir.
Au moment de reprendre le livre pour en poursuivre la lecture, une sensation de gêne, de
recul, me pousse à m’abstenir. Comme si ce livre contenait du poison.
Pensant aux effets de la fatigue, je me mets au lit et je m’endors sans autre préoccupation.
Le lendemain soir les mêmes effets se représentent Encore une fois je m’efforce de ne pas y
prêter attention, mais mes sourcils commencent à se froncer exprimant les signes d’une
préoccupation naissante.
Le matin suivant je prends le temps nécessaire pour élucider le problème. Je trouve anormal
ce changement qui s’opère en moi.
Je prends le livre, je le serre entre mes mains quelques secondes, je l’ouvre et commence à
lire.
Un désir incontrôlable remonte du plus profond de moi même. Le jeter, le brûler, m’en défaire
au plus vite !
Dix minutes plus tard, un feu bleuté consumait les pages de ce livre qui m’avait apporté un si
grand et si bref bonheur.
Mon ignorance m’aida, avec le temps, à oublier le fait mystérieux, le livre, le rêve éveillé et
aussi le diablotin de Blanche-Neige.
Tout est bien, même les mauvaises choses, quand elles n’arrivent qu’une fois...
Deux ans plus tard, toujours à la recherche de la méthode miracle pour parvenir à mes fins, je
trouve un livre exceptionnel traitant de Yoga : "Yoga et Vie" d’un auteur allemand. Très bien écrit,
les directives des exercices sont d’une clarté sans détour.
Je me mets à l’œuvre bien décidé à parvenir à cette fameuse "montée de Kundalini", ce
serpent, ce feu qui brûle, toujours vivant, dans les méandres du chakra de base.
Pendant six mois je suis à la lettre les enseignements de ce grand Maître. Les résultats sont
tangibles. Je me sens entièrement transformé. Mince, sportif, agile, je sens circuler en moi une
énergie telle que même les dieux des Olympes auraient pu m’envier.
Et voici venu le grand jour. Un exercice particulier doit maintenant ouvrir la porte à dame
Kundalini.
Je m’y applique de toute ma bonne volonté, jointe à une petite crainte, peur même, car
l’auteur dit que si l’exercice est mal fait, Kundalini peut aller brûler certaines cellules du cerveau.
Chose, celle-là, qui n’est pas pour m’induire à la jubilation extrême.
Suivant parfaitement les indications, je mets en pratique les diverses postures, je règle la
respiration, je visualise l’énergie sacrée et je l’accompagne de ma Pensée tout au long de sa
montée dans ma colonne vertébrale.
Tout se passe à merveille. L’exercice terminé, je sens en moi une chaleur agréable me

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donnant une impression de bien-être, d’euphorie.
Il ne me reste plus qu’à attendre les résultats qui doivent intervenir dans les trois jours.
Le soir, fier de moi, un léger sourire aux lèvres, dû au bien-être du feu intérieur, je
m’abandonne au sommeil réparateur.
Un tressaillement subit me sort du sommeil. Là, près de mon lit, un nain grossier, noir, bossu,
sautille comme un enfant, fait un geste étrange en ma direction et disparaît dans le néant.
Cette fois c’en est trop. Mes efforts ne me permettent pas d’oublier et le sommeil s’en est allé
avec le nain.
Mais une douleur atroce m’oblige à porter mes mains derrière, au niveau des lombaires. Je
veux me lever. Pas moyen, je suis bloqué sur place, les jambes ne m’obéissent plus.
Médecin, radios, hôpital. Huit jours de repos forcé agrémenté par quinze perforations
fessières opérées, heureusement, par une blondinette au sourire éclatant et aux mains douces
comme le velours de Cadix.
La vie reprend son cours et les exercices de yoga restent au placard en compagnie du livre
qui les prodigue.
Le temps s’envole et me fait oublier, peu à peu, le désir des recherches des domaines
inconnus. Jusqu’à ce que...
" Au hasard d’une randonnée dans le massif des Maures, en Provence, j’eus le plaisir de faire
l a connaissance d’un homme à l’apparence calme, posée, et dégageant un flux magnétique
extraordinaire" (voir Le chemin du Père, page 22).
Mon instruction était assurée et mon avancement vers l’éveil tant souhaité prenait enfin une
tournure concrète.
J’ai parlé à Éthor de tous ces mystères et de ces événements étranges.
Je n’ai fait qu’attiser un petit sourire compatissant, mais également les réponses que
j’attendais.
Et c’est ce que je vous ai expliqué au sujet de ces entités astrales qui n’ont rien d’autre à faire
que de contrarier l’avancement spirituel des êtres humains désirant s’engager sur le chemin de la
Lumière.
Cela est très bien, mais comme il n’existe pas de problème sans solution, ainsi il n’existe
également pas d’attaque sans parade. Éthor m’a donc livré l’un des moyens secrets qui permettent
de repousser les attaques des diablotins. Secret que je vais vous confier.
Vous savez que je ne suis pas particulièrement attiré par les églises et bien moins par leur
assortiment d’images et de médailles que les bons pères considèrent nécessaires à la sauvegarde
de l’Âme et à la conquête du Paradis.
Ils ne disent pas, par contre, que tout cet attirail sert plutôt à l’enrichissement du temple et
qu’ils sont devenus, grâce à cela, des vrais présidents-directeurs-généraux d’entreprises
grandement commerciales.
Pourtant il en est une qui, bien entendu, est largement commercialisée par toutes les
boutiques à tendance religieuse, mais qui, en principe, ne le devrait pas.
Cette médaille un peu particulière est un legs laissé par un moine italien qui vécut entre 480 et
547 apr. J.-C.
En ces temps-là, l’attirail religieux n’existait pas encore, tel qu’il se présente de nos jours.

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Ce moine était un chercheur acharné et, visité lui aussi par ces fameux diablotins, il découvrit
le moyen de les mettre en fuite.
Ce moyen était matérialisé par un pentacle.
C’est ainsi qu’est née la "Médaille de Saint Benoît", fondateur de l’ordre bénédictin.
Aucun autre moine, ou prêtre ou ecclésiastique d’aucune sorte n’a autorité pour la
consécration et la bénédiction de cette médaille en dehors des moines bénédictins.
Et pourtant le curé de votre paroisse en bénit des centaines par an d’un signe négligent de la
main, ne pensant même pas qu’il vous laisse entre les mains un simple morceau de métal bien poli
et nickelé, sans autre pouvoir que celui que vous êtes capable de lui attribuer.
Mais l’utilisation première de ce pentacle ne comportait nullement la bénédiction d’un moine,
fusse-t-il bénédictin.
Cela est venu bien plus tard ; quand l’un des Papes a généralisé la bénédiction en autorisant
tous les prêtres à la pratiquer pour tout et pour rien.
Des documents ont été retrouvés par lesquels Père Benoît explique l’utilisation parfaite de son
pentacle qui était alors en bois gravé, mais qui peut être préparé en n’importe quelle matière si les
signes qui le composent sont respectés.
Et nul besoin de penser à la bénédiction des moines ou du curé.
Ce qui peut vous intéresser, c’est la possession du pentacle et le rituel de personnalisation
qui est indispensable pour qu’il devienne agissant en toute occasion.
Car, non seulement vous pourrez vous en servir pour éloigner les larves astrales et
diableteaux, le cas échéant, mais également comme pentacle protecteur contre toute pensée,
parole, action négative dirigée contre vous, d’où qu’elle vienne.
Père Benoît n’a pas utilisé la croix catholique pour son pentacle, mais la croix carrée, à quatre
branches égales.
Cette croix est un symbole qui date de la nuit des temps, des Atlantes, certainement, et qui
indique bien les quatre puissances de la Nature (éléments) : Feu, Air, Eau et Terre, qui donnent
naissance, au point de leur rencontre, au centre, à l’Éther, l’Énergie Universelle, mais qui prennent
également naissance de lui, puisque du centre il se dégage vers les quatre directions. Il y a donc
un va-et-vient continu qui produit des vibrations, les vibrations subtiles de l’Énergie Cosmique.
Le pentacle du Père Benoît est donc ainsi :
D’un côté, son effigie qui a été imposée après sa mort par les moines, ses successeurs, car à
l’origine cette face comportait tout simplement un triangle la pointe vers le haut et un petit cercle au
milieu représentant l’œil de Dieu.
De l’autre côté est gravée la croix carrée chargée des lettres initiales d’une formule
d’exorcisme. Ces lettres font également le tour de la croix et terminent l’exorcisme.
Aucun curé, aucun moine ne vous donne la formule complète, ce qui empêche l’utilisation
concrète du pentacle, car le pentacle est un symbole, mais la parole le rend vivant
Vous serez les rares adeptes de la connaissance à posséder cette formule et vous vous en
servirez avantageusement pour votre défense et votre paix.

Les lettres gravées sur le pentacle sont les suivantes :

a) sur la Croix : de haut en bas : C.S.S.M.L. de gauche à droite : N.D.S.M.D.

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b) autour de la Croix en partant du haut à droite V.R.S. - N.S.M.V. - S.M.Q.L. - I.V.B.

Voici la formule en clair :

CRUX SANCTA SIT MIHI LUX,


NON DRACO SIT MIHI DUX,
VADE RETRO SATANA,
NUNQUAM SUADE MIHI VANA,
SUNT MALA QUAE LIBAS,
IPSE VENENA BIBAS.

Qui signifie :

SAINTE CROIX SOIS MA LUMIÈRE,


QUE LE DRAGON NE SOIS PAS MON CHEF,
ENARRIÈRE SATAN,
INUTILE DE ME PERSUADER,
TU NE LIVRES QUE LE MAL,
BOIS TOI-MÊME TON VENIN.

Notez les initiales de chaque mot latin. Vous y trouverez les initiales gravées sur et
autour de la Croix.
Que faut-il faire pour activer le pentacle ?
Il faut déjà être en sa possession et, si vous voulez vous contenter de la médaille que vous
pouvez trouver dans chaque boutique religieuse, à vous d’aller en faire l’acquisition et d’effectuer
ensuite le petit rituel que je vous donne à la fin de ce livre.
Toutefois, j’ai bien l’intention de vous donner, ci-après, le modèle du pentacle pour que vous
puissiez le reproduire sur n’importe quel support à votre disposition (parchemin végétal que vous
pouvez trouver dans les grandes papeteries, carton, bristol, tissus, métal, etc. Évitez le parchemin
animal ou le cuir).
Dès que le pentacle sera prêt, il ne vous restera qu’à suivre les indications ci-dessous.
Tenez bien compte, cependant, de ce que mes directives n’ont absolument aucun rapport ni
aucune référence avec ces moyens mystérieux utilisés par les mages, les sorciers et autres
spécialistes des sciences dites occultes, avec lesquels je n’ai aucune affinité.
Ce que je vais vous demander de faire dérive des choses de la nature et aucune force occulte
n’a de place dans ces opérations.
Veuillez également ne pas me tenir rigueur pour l’appellation personnelle que je donne à
Benoît : "Père" au lieu de "Saint".
Je n’étais pas avec lui dans les années 500, ou pour le moins je ne m’en rappelle
aucunement, et je n’ai pas compté non plus ses réincarnations. Je ne peux donc pas savoir s’il
était saint ou pas.
L’Église nomme des milliers de saints pour la simple raison qu’elle pense que l’homme n’a
qu’une seule vie à passer sur Terre. Et ces saints lui rendent d’énormes services.
Ainsi, Joseph est saint pour avoir été le père terrestre, et même pas légitime, de Jésus.

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Dominique est saint pour avoir fondé l’ordre des Dominicains, ceux-là mêmes qui ont rendu
des fiers services à la papauté par leurs tortures, sévices et massacres en donnant naissance à la
sainte » inquisition.
Enfin, Pie XII était également appelé "Saint-Père" pour avoir été pape. Pourtant certaines
méchantes langues disent que bientôt la lumière apportera des faits par lesquels on découvrira
qu’il n’était pas si saint que ça.
Mais cela n’est pas notre affaire. Que ceux qui croient aux saints ne tiennent pas compte de
mes remarques et qu’ils continuent de les honorer et de leur adresser leurs prières, si cela leur fait
du bien.
De nombreux lecteurs m’ont fait part de leurs difficultés qu’ils attribuent à la malveillance de
parents ou de voisins jaloux, haineux et bien souvent méchants.
Ce n’est pas à moi de croire ou de ne pas croire à cela, mais puisque je propose le pentacle
du Père Benoît, je vais aussi proposer la manière de se dégager de ces vibrations néfastes avant,
justement, d’utiliser les bienfaits du pentacle.

Ceux qui se sentent vraiment "mal dans leur peau" :

Qu’ils se procurent un vase de terre cuite, un litre de vinaigre de vin rouge, 21 gousses d’ail et
un paquet de gros sel marin.
Vider le vinaigre dans le vase, ajouter un demi-kilo de gros sel et les 21 gousses d’ail
épluchées. Tourner avec le manche d’une cuillère en bois et placer le vase sous le lit à hauteur du
plexus solaire du dormeur. Laisser pendant 21 nuits et 21 jours, sans toucher ni regarder. Le vingt
deuxième jour, retirer le tout (toutes les "saletés" seront autour du vase avec le sel). Jeter le
vinaigre, le sel et les gousses d’ail dans la cuvette des w.c. ou les enterrer dans le jardin. Casser le
vase, le jeter aux immondices ou l’enterrer avec les produits.
Il se peut que ces nuits, principalement les premières, soient quelque peu agitées. Cela est
bon signe, l’opération réussit

Ceux qui ne sont pas certains de leur "propreté" :

Qu’ils agissent de même, mais pendant sept nuits et sept jours seulement avec sept gousses
d’ail, un quart de litre de vinaigre et sept cuillerées à soupe de gros sel.

Ceci fait, vous pouvez procéder à la personnalisation du pentacle :


Couvrez votre pentacle de gros sel marin et laissez-le deux heures, si possible exposé au
soleil.
Après ce laps de temps, jetez le sel dans la cuvette des w.c., prenez le pentacle et gardez-le
dans la main droite.
De la gauche tenez la formule d’exorcisme et placez-vous devant une bougie allumée.
Fixez la flamme quelques minutes et lisez ensuite trois fois la formule, mais en latin.
Ceci pour la seule raison que les lettres gravées sur le pentacle représentent les initiales des
mots de la formule, ce qui n’est pas le cas pour la traduction française.
Maintenant, vous pouvez porter le pentacle en pendentif ou le mettre dans une poche à

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portée de la main pour les cas urgents.
N’éteignez pas la bougie. Laissez-la se consumer entièrement.
Vous n’avez pas besoin de vous servir d’une bougie entière, qui durerait toute une journée.
Coupez-en deux ou trois centimètres et servez-vous de ce petit bout. Une petite bougie
d’anniversaire peut également faire l’affaire.
Portez sur vous, dans votre portefeuille, la formule en latin que vous pouvez écrire de votre
main sur un petit bristol.
Faites un essai : un matin que vous n’êtes pas en forme optimale ou que vous sentez
l’angoisse vous perturber, serrez le pentacle dans la main droite, prenez la formule de la gauche et
lisez-la trois fois.
Vous ressentirez une certaine euphorie remettre votre moral au beau fixe.
La nuit, placez votre pentacle derrière votre tête, suspendu au mur ou au lit, ou sur votre table
de chevet, la croix vers vous.
Il serait bien, pour vous, d’apprendre par cœur cette formule. Elle pourrait vous rendre service
à maintes occasions urgentes.
N’oubliez jamais que, quand vous vous en servez, vous devez répéter la formule d’une voix
autoritaire, confiante, sûre.
Vous, Esprit, vous êtes au-dessus de ces misérables entités astrales.
Vous êtes le Chef, vous commandez, vous ordonnez, vous imposez.
Aucune crainte ! Elles ne peuvent que vous obéir. Vous avez avec vous, sur vous, la CROIX
DU POUVOIR !
Comme les chiens, ces entités n’attaquent que ceux qui font preuve de timidité, de faiblesse,
de manque d’assurance.
Le pentacle peut certes vous parer de toutes les méchancetés à venir, mais il ne
peut vous "laver" des négativités et des larves déjà fixées sur votre Corps Astral depuis
peut-être fort longtemps.
C’est pour cette raison que vous devez auparavant effectuer le nettoyage par le vinaigre, le
sel et l’ail.
Cristal de quartz, pentacle, pendentifs divers en tout genre, n'allez pas décorer votre poitrine
tels ces vendeurs de gris-gris sur les ports méditerranéens. Contentez-vous du juste nécessaire
afin de ne pas ajouter du poids à votre corps physique, mais de soulager le fardeau karmique du
Corps Astral.
Les cristaux de quartz peuvent très bien être enveloppés dans du coton et placés dans une
boîte en carton ou en bois (pas de métal) de telle sorte à être toujours prêts au moment de s’en
servir.
Seul le quartz chargé à l’intention du Guide personnel peut, le cas échéant, être placé dans le
sac à main ou dans un petit sachet en coton tenu à la ceinture par une cordelette et replié à
l’intérieur du pantalon.
Le pentacle, si vous décidez de le porter en pendentif, veillez bien à le déposer au moment de
prendre votre bain, car il ne faut absolument pas le mouiller.
L’humidité de la transpiration, par contre, n’a aucune importance.
S’il vous arrive de le mouiller, vous devez recommencer le petit rituel du début.

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Certes, toutes ces choses ne semblent avoir de rapport avec l’avancement spirituel, notre but
principal, mais il ne faut jamais oublier que nous vivons sur Terre et que, par conséquent,
certaines contrariétés peuvent venir altérer le bien-être de notre corps physique et de notre
psychisme.
C’est pour cela que certains moyens peuvent avantageusement être employés pour se parer
d’éventuelles nuisances bien souvent inattendues.
Rien n’empêche de vivre sur Terre et de suivre le Chemin de l’Éveil de l’Esprit.
Rien n’empêche de suivre le Chemin de l’Esprit et de vivre sur Terre, car c’est justement sur
Terre qu’il nous faut chercher et trouver ce Chemin.
Le corps physique et l’Esprit sont « UN », unis par des liens subtils qu’il convient de
reconnaître et entretenir.
Si vous mettez en pratique, pas à pas, tous les enseignements, les préceptes exposés dans
cet ouvrage, nul doute que vous parviendrez à ressentir en vous une nouvelle force susceptible de
vous propulser harmonieusement vers les hauteurs de la Lumière de la Vraie Vie.
Ce n’est que par la connaissance que l’on peut vaincre l’angoisse, l’anxiété, la peur de la vie.
C’est par la connaissance et par elle seulement que l’on parvient à vaincre la peur de la mort
La lecture de cet ouvrage vous a apporté la connaissance. Maintenant vous savez.
À vous d’en tirer les conséquences afin que votre présent séjour terrestre ne soit plus une
succession de peines, de souffrances et de hasards incontrôlables, mais une suite ininterrompue
de joies, d’événements heureux, de jouissances parfaitement attendus, reconnus et contrôlés.
Et puis, tenez bien présent à l’esprit que tout ce que vous faites durant cette vie, non
seulement peut conditionner votre séjour présent sur Terre, mais conditionnera infailliblement
votre prochain séjour dans l’au-delà et votre future réincarnation.
Ceux qui agissent contre leur prochain, ceux qui sèment le mal, ici et maintenant, le font parce
qu’ils ne songent pas, par ignorance, à la réalité des réincarnations.
Vous, laissez-les faire sans omettre, le cas échéant, de leur prodiguer votre Lumière.
Le temps viendra, pour eux aussi et peut-être après de longues réincarnations, où la vérité
paraîtra immanquablement à leurs yeux leur donnant à profusion, après d’immenses regrets, les
joies de la certitude du chemin retrouvé.
N’oubliez pas la Loi Cosmique de Compensation :
« Celui qui sème le bien récoltera le bien. Celui qui sème le mal récoltera le mal ».
Tout est là. Et ceci implique l’Amour pour toute la Création et pour toutes les créatures.
Encore une fois je vous quitte, pas pour longtemps, je l’espère, en adressant à chacun de
vous, et bien sincèrement, tous mes vœux de Bonheur, d’Amour, de Réussite et de Paix.

Des hauteurs du petit village du Var où les nuits étoilées engagent aux voyages vers la
Lumière.

Magalion

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ANNEXE : LE PENTACLE DU PÈRE BENOÎT

En 480 apr. J.-C. venait sur notre Terre un enfant du nom de "BENEDICTUS".
De parents très modestes, il eut à supporter, très jeune, les razzias des nombreux
envahisseurs qui sillonnaient alors le pays.
Parvenu à l’âge de vingt ans, se voyant forcé d’intégrer les troupes des seigneurs des lieux,
nouveaux despotes surgis suite au démantèlement de l’Empire Romain d’Occident en 476, il
s’enfuit dans les montagnes et son existence devint un mystère.
En 513 on retrouve les traces d’un homme parcourant les campagnes, prêchant les
révélations du Christ, guérissant les malades par l’imposition sur les souffrants d’un objet taillé
dans le bois et comportant une Croix ornée de signes mystérieux.
L’Empereur Constantin avait fait du christianisme, en 313, la religion d’État et la Croix était
déjà devenue objet de vénération.
Le Nom de ce prêcheur ?
"BENEDICTUS NURSICI (Benoît de Nursie)
Par ses prêches, ses guérisons et ses miracles, il attira à lui bon nombre d’hommes
désœuvrés en quête du Chemin du Christ qui le suivirent en sa demeure retirée au plus profond
de la forêt.
La suite nous est donnée par les moines Bénédictins, ses successeurs, qu’il assemble en un
Ordre Religieux au Mont Cassin, Ordre reconnu par le Pape de ces temps-là, tout comme l’Ordre
des Bénédictines dont la patronne est Sainte Scholastique, sœur de Benoît.
Mais les Pères Bénédictins ne sont nullement loquaces sur la vie de Benoît.
Ils ne parlent que de sa vie monastique et ils ne tarissent pas d’éloges et de louanges sur leur
saint fondateur, pratiquant assidûment sa règle dogmatique : Prière, Étude et Travail manuel.
Aucune référence, aucun indice sur la Croix chargée des signes mystérieux.
Jusqu’au milieu du XVIlème siècle.
Là, allons savoir pourquoi, une médaille, une de plus, voit le jour dans l’arsenal des gris-gris
religieux.
Saint Benoît apparaît debout, assis, de face, de profil, sur une belle médaille confectionnée en
tous métaux, bénite et prête à être pendue au cou.
Oh ! Merveille. Au verso de la médaille une Croix, et pas catholique celle-là !
Une Croix carrée gravée de lettres mystérieuses et entourée d’autres lettres, initiales d’une
formule magique, d’un secret qui date de la nuit des temps.
Qu’est-il arrivé à ces braves Bénédictins ?
Après avoir caché ce trésor pendant 1100 ans, un vieux bibliothécaire à l’œil de faucon a dû
retrouver, de toute évidence, un vieux manuscrit tout poussiéreux renfermant le dessin de ce
Pantacle béni.
Et ce manuscrit avait été caché là, de toute évidence aussi, par les vieux moines alors que,
comme tous les membres de Mère Église, successeurs des Apôtres et Ministres de Dieu, ils
avaient perdu le pouvoir d’accomplir des miracles ou tout simplement de guérir les malades, fut-ce
à l’aide de l’outil du Père Benoît.
Mais rien ne reste caché de ce qui doit venir à la Lumière.

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Père Benoît avait dû certainement confier son secret à un ami ou à un membre de sa famille,
car un manuscrit très ancien signé par un certain Cornélius Partella et traduit des siècles plus tard
en vieux dialecte toscan, relate la vie entière du Père Benoît, donne des précisions sur les années
vécues dans la forêt et reproduit fidèlement le Pantacle miraculeux.
Selon ce manuscrit, Benoît vécut seul, dans une grotte, se nourrissant de racines, d’herbes et
de fruits sauvages pendant une douzaine d’années s’adonnant à la prière, à la méditation, à la
contemplation transcendantale.
Comme tout adepte de l’éveil spirituel, il était soumis aux tentations, et l’auteur du manuscrit
écrit que certaines entités astrales lui rendaient visite la nuit afin de le détourner de la voie choisie.
Il se levait parfois, le matin, le visage en sang, des ecchymoses sur tout le corps, signes de
ses luttes contre les Élémentaux et les succubes tentatrices.
Mais l’Être de Lumière à qui il avait été confié veillait sur lui, et, après maints combats, il lui fit
don du "SIGNE DU POUVOIR".
Benoît, en s’aidant de pierres bien effilées, parvint à graver le Signe sur une tablette tirée d’un
chêne, de forme arrondie, le diamètre étant de 8,6 cm, tel que son Guide le lui avait indiqué.
Sur une face il grava la Croix carrée et il traça en creux les initiales suivantes :
C.S.S.M.L. / N.D.S.M.D.
et, autour de la Croix :
V.R.S. / N.S.M.V. / S.M.Q.L / I.V.B.
Sur l’autre face il grava un triangle la pointe vers le haut, et autour du triangle :
"LUX DEI EST": (LA LUMIÈRE DE DIEU EST)
Et depuis ce jour, dès que les Élémentaux ou le succubes se présentaient à lui, il brandissait cet "outil"
devant eux en répétant la formule magique :
CRUX SANCTA SIT MIHI LUX
NON DRACO SIT MIHI DUX
VADE RETRO SATANA
NUNQUAM SUADE MIHI VANA
SUNT MALA QUAE LIBAS
IPSE VENENA BIBAS.

Les entités du bas astral, subjuguées par la Croix et par la puissance de la Parole
s’éloignaient en hurlant et jamais plus ne se présentèrent à lui.
Voici la traduction de la formule magique :
SAINTE CROIX SOIS MA LUMIÈRE,
QUE LE DRAGON NE SOIT PAS MON CHEF,
EN ARRIÈRE SATAN,
CAR IL EST INUTILE DE ME PERSUADER,
TU NE LIVRES QUE LE MAL,
BOIS TOI-MÊME TON VENIN.

Mais cette formule n’est efficace que si dite en latin, tout en connaissant, bien entendu, sa
signification.

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Le Guide lui avait également appris à se servir du "Signe" pour combattre tout autre fléau.
C’est ainsi qu’en portant "l’outil" sur soi-même, le triangle sur la peau, tout le mal qui est à
l’intérieur ou fixé sur Corps Astral est attiré et rejeté à l’extérieur (il est question ici de vibrations
négatives).
Si la face comportant la Croix est posée sur la peau, les maux physiques peuvent être guéris,
l’Énergie Vitale ravivée, la joie de vivre retrouvée.
Mais la face comportant la Croix sera toujours présentée aux éventuelles entités malveillantes
afin de les faire fuir.

AINSI ÉTAIT LE PENTACLE DU PÈRE BENOIT

Les Pères Bénédictins ont cru bon de remplacer le triangle comportant l’œil de Dieu par
l’effigie de saint Benoît.
Férus, comme tous autres ecclésiastiques, de statues poussant à l’idolâtrie, ils ont mis leur
saint en première page créant ainsi un "ÉGRÉGORE". Ce qui n’est pas si mal, car finalement le
fidèle qui porte sur lui la médaille de saint Benoît, s’il n’a plus la possibilité de bénéficier des
Pouvoirs du vrai Pantacle, peut néanmoins trouver réconfort en la force agissante de l’Égrégore.
En outre, sauf peut-être par les bons Pères bénédictins eux-mêmes, la formule sacrée n’est
livrée par aucune boutique où la médaille fait commerce.
Celui donc, qui achète la médaille n’a sur lui qu’un objet de Foi, sans aucune force
particulière, car la médaille sans la puissance de la PAROLE, du VERBE, n’éloigne aucune
entité, aucun démon, aucun mal, sauf d’éveiller, par la Foi justement, les forces
personnelles du Subconscient
Le Pape Benoît (sic) XIV a approuvé cette médaille, il en a autorisé la bénédiction par tous les
prêtres et il lui a fait don de nombreuses indulgences, ces indulgences qui abrègent votre prochain
séjour au Purgatoire, ou celui de vos plus chers disparus, afin que vous puissiez rejoindre dans les
meilleurs délais les jardins béats du Paradis.
Les Pères Bénédictins disent que cette médaille est très puissante contre les démons, qu’elle
atténue les tentations, qu’elle pousse vers la conversion, pare contre les inimitiés, préserve des
accidents, guérit les maladies, protège le bétail.
Mais ils ajoutent : « À l’exemple du Christ, tout bon chrétien doit porter sa Croix et il faut que
ses fautes soient expiées... » Ne vous étonnez donc pas si ce que vous demandez ne vous est pas
toujours accordé.
Quoi qu’il en soit, portez la médaille de saint Benoît, car si vous avez la Foi, l’Égrégore fera le
reste.
"L’outil" que chacun devrait posséder est :

"LE PANTACLE DU PÈRE BENOIT"

Mais hélas ! On ne le trouve pas dans le commerce, puisque les Pères Bénédictins l’ont
négligé et substitué par la médaille.
Il serait difficile, d’autre part, de demander à chacun de vous d’aller couper une branche de
vieux chêne pour confectionner et y graver les "Signes du Pouvoir''.
Si le Père Benoît a fait cela sur du bois, c’est qu’il n’avait d’autre matériau à sa disposition.
En fait, le Pantacle peut être fabriqué en bois, en pierre, en métal ou même gravé sur du

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parchemin.
Les dimensions, par contre, doivent être respectées.
En partant du diamètre de 8,6 cm (mesure alchimique), l’on peut réduire ou agrandir à sa
convenance en tenant compte, toutefois, des paramètres correspondants (ex. : 6,4 cm - 4,3 cm...).
S’il est porté en pendentif, il sera nécessaire de placer la face comportant le triangle sur la
peau et la Croix vers l’extérieur, car ainsi les vibrations négatives seront expulsées du corps.
Pour la guérison et le renouvellement des Énergies, il conviendra de placer la face comportant
la Croix sur la partie malade ou sur le plexus solaire pendant des périodes de vingt minutes
plusieurs fois par jour.
Répéter plusieurs fois la formule en latin et la garder dans un portefeuille ou, mieux,
l’apprendre par cœur.
Mais le Pantacle, malgré sa puissance, ne peut libérer le Corps Astral des larves déjà fixées
sur ses couleurs.
Il peut, par contre, empêcher toute larve, toute vibration négative d’y revenir, si le Corps Astral
a été auparavant nettoyé par le procédé indiqué dans ce livre.
Vous aurez sur vous, avec vous, un véritable "OUTIL DE POUVOIR"
Si vous voulez bien prendre la peine de vous en servir correctement et sérieusement, vous en
recevrez de magnifiques bienfaits et les conditions de votre vie présente ne feront que vous
apporter quotidiennement des joies et des satisfactions visibles et tangibles.
Ne croyez pas, pourtant, que le Pantacle porté sur vous réalise immédiatement et
automatiquement tous vos vœux.
Le Pantacle est puissant, mais il faut le maintenir vivant.
Ainsi, chaque matin dès votre réveil, prenez-le dans votre main droite, pensez à vos souhaits,
visualisez-les pendant quelques minutes et répétez trois fois la formule.
Faites de même le soir avant de vous endormir et servez-vous-en plusieurs fois dans la
journée, avant un entretien important, une démarche difficile, etc.
Pour éloigner un mal, un événement négatif, touchez-le de votre main droite et répétez la
formule d’une voix assurée, autoritaire, sûre.
La Croix carrée émet des vibrations positives qui vont de son centre vers l’extérieur.
Pensez-y à chaque instant.
Le mal ne peut vous atteindre, vous êtes protégé, vous avez sur vous la CROIX SACRÉE,
vous avez avec vous la PUISSANCE DES FORCES ACTIVES DE L’UNIVERS.
Faites-en bon usage et soyez heureux.
Vivez en Paix dans l’Amour, la Reconnaissance et la Foi.

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Recevez une version imprimable du pentacle original en passant par l’éditeur :
contact@editions-mem.com

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Table des matières
AVERTISSEMENTS 5
PRÉAMBULE 9
CHAPITRE I : LA « FIN » D’UNE MÈRE 13
CHAPITRE II : VOYAGE VERS LA LUMIÈRE 20
CHAPITRE III : AU PAYS DES PAS PERDUS 26
CHAPITRE IV : LA DEMEURE DES VIVANTS 34
CHAPITRE V : RETOUR DANS LA MATIÈRE 42
CHAPITRE VI : LE GUIDE DU CHEMIN 51
CHAPITRE VII : ESPÉRANCE ET PAIX 61
CHAPITRE VIII : LE RETOUR DE MAMAN 70
ÉPILOGUE 78
ANNEXE : LE PENTACLE DU PÈRE BENOÎT 89
DU MÊME AUTEUR 95

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