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Chapitre 5

Méthodes de mesure de liaisons optiques

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Méthodes de mesure de liaisons optiques

I. Introduction

Pour que la propagation des données sur fibre optique se fasse sur des longues distances, on
doit utiliser des joints de connexion (épissures) entre les fibres, sachant que les câbles
optiques qui existent sur le marché ne dépassent pas les 4Km. Les multiples épissure et les
connexions induit des pertes qui s’ajoutent à l’atténuation de la fibre Pour caractériser et
diagnostiquer l’état d’une fibre optique un dispositif optoélectronique est mis en jeu. Ce
dispositif est appelé réflectométre optique temporel (en anglais Optical Time Domain
Reflectometer, OTDR).

2. Réflectomètre OTDR
Pour avoir une longue distance de liaison à base de fibre optique, plusieurs fibres seront mises
en série. Les connections de ces fibres représentent des discontinuités géométriques . Les
défauts sont importants et indispensable pour la réparation, le dépannage et l’entretien de cette
liaison. A cet effet la technique de la réflectométrie optique est utilisée pour estimer de
l’endroit du défaut et de le localiser (épissure, connecteur …). Il peut être utilisé aussi pour
déterminer la longueur et l’atténuation de la fibre. Il existe plusieurs types de réflectomètres.
Les réflectomètres de laboratoire et les réflectomètres portables. Un OTDR de laboratoire, est
un dispositif utilisable particulièrement sur secteur, par contre celui un OTDR portable est
conçu pour une utilisation de terrain.

Figure 1 : Schéma représentatif d’un OTDR optique

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2.1. Principe de fonctionnement d’un réflectomètre
Un réflectomètre optique est un appareil qui envoie des impulsions de lumière très brèves
par une diode laser dans une fibre via un coupleur et de visualiser la lumière renvoyé à
l’entrée. En sortie la puissance transmise est plus faible qu’en sortie. Cette perte d’énergie est
du à la diffusion de la lumière lors de sa propagation dans le matériau constituant le guide.
Cette diffusion est due aux inhomogénéités d’indice du cœur (figure 2).

Figure 2 : Les différentes pertes dans une fibre optique

La fibre renvoie une petite partie de la puissance optique diffusée vers la source
(rétrodiffusée) ou elle sera détectée. Ce signal détecté sera analysé par le réflectomètre
OTDR. Ce dernier utilise les effets de dispersion de Rayleigh et de réflexion de Fresnel. En
termes de puissance, la réflexion de Fresnel est de plusieurs dizaines de milliers de fois
supérieure à la rétrodiffusion (figure3). D’autres causes de retour du signal qui sont dues aux
discontinuités d’indice de réflexion rencontrées aux niveaux des soudures épissures et des
connecteurs (séparation par un espace d’air). Le signal réfléchi se traduit par un pic sur la
courbe de rétrodiffusion appelé « pic de Fresnel ». Ces pics permettent de situer les différents
défauts et leurs positions.

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Figure 3 : Le principe de fonctionnement d’un OTDR optique.

3. Diagramme de l’œil
Le diagramme de l’œil est, un outil graphique qui permet de représenter et analyser les
données transmise. Celle-ci sont échantillonnées de manière répétitive. Ce diagramme
permet aussi d’étudier la qualité du signal reçu numérique à la sortie du canal de transmission
avant qu'ils atteignent le dispositif de démodulation. Le diagramme de l’œil est construit à
partir d’une forme d’onde numérique en superposant les courbes correspondant à chaque bit
sur un même graphe. Cette opération est effectuée de manière répétitive sur un grand nombre
d’échantillons de signal. Le graphe obtenu ressemble à une suite d’yeux encadrés par deux
rails horizontaux.
Exemple : lorsqu’on un des impulsions identiques (signal parfait), pour créer un diagramme
de l’œil on doit superposer toutes ces bits lumineuses. Le diagramme de l’œil est l’espace à
l’intérieur entre le plus haut niveau et le plus bas(figure4).

Figure 4 : Diagramme de l’œil pour des impulsions lumineuses identiques

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Le diagramme de l’œil sera affecté par deux types de défauts, la gigue d’amplitude et la gigue
temporelle. La figure 5 présente un défaut d’une gigue d’amplitude, ou l’amplitude varie
d’un signal lumineux vers un autre. La superposition de ces différentes impulsions donne
différents niveaux, la surface de l’œil obtenue est plus restreinte, en comparaison avec celle
présentée plus haut.

Figure5 : Diagramme de l’œil en présence d’une gigue d’amplitude

La gigue temporelle, est représentée par un décalage de l’impulsion selon la position initiale
soit en avant soit en arrière ce qui va entrainer à réduire le diagramme de l’œil (figure6).

Figure6 : Diagramme de l’œil en présence d’une gigue temporelle

Une autre type de défaut qui peut être présenté est la l’élargissement temporel. Cette
élargissement va entrainer une augmentation de la durée de l’impulsion qui vont sortir de leur
temps de bit, la figure 7 représente la fermeture de l’œil en présence de cet élargissement
temporel

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Figure7 : Diagramme de l’œil en présence de l’élargissement temporel

Le taux d’extinction du modulateur et la présence de bruit dans un amplificateur optique,


affectent le diagramme de l’œil. Le taux d’extinction (ER, extinction ration) représente la
largeur totale à mis-hauteur des impulsions. Si le ER sera fermée, on dit que le signal
transmis est de mauvaise qualité.
4. Taux d’erreur binaire
Dans un système de transmission, les informations transmises sont codées en bits 0 et 1. Le
critère le plus intuitif permettant de quantifier la qualité d’une transmission optique est le
taux d’erreur binaire. Il permet de comparer la séquence binaire à l’émission et celle à la
réception. Le taux d’erreur binaire est définit alors comme le rapport entre le nombre de bits
envoyés et le nombre de bits reçus.

BERT=Nombre de bits envoyés /Nombre de bits reçus

BERT s’exprime en puissance négative, pour une transmission optique sans erreur le taux
d’erreur binaire sera inférieur ou égale à 10-9.

Exemple : si on transmet une séquence de 0111001011 et la séquence détectée est


0110111001, le nombre de symboles erronés est dans ce cas est 4. Le taux d’erreur binaire
est : 40%

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Référence bibliographiques
1.Hammache hamza rached « Etude et simulation des pertes dans une liaison fibre optique
avec application »Mémoire de Master 2, Université de Bejaia, année 2016
2. Amine Bey « Etude d’une liaison optique pour les télécommunications » Mémoire de
Master 2, Université de Jijel, année 2019
3. Philippe Morin « Nouveaux systèmes de contrôle de la polarisation de la lumière par
effets non lineaires dans les fibres optiques » Thèse de doctorat, Université de Bourgogne,
Paris 2013
4. Melle LOUAZANI Marwa et Melle MEDDANE Samira « Etude des reseaux d’acces
optique exploitant le multiplexage en longueurs d'onde »Mémoire de Master 2, Université
de Tlemcen, année 2017

Site Web
https://www.viavisolutions.com/fr-fr/principe-de-fonctionnement-et-caracteristiques-des-
reflectometres-optiques-otdr
https://www.distrimesure.com/fr/testeurs-de-cablages/2151-33-960-3-otdr-quad-
reflectometre-fibre-optique-multimode-et-monomode-ideal-networks.html
http://www.fiber-optic-equipment.com/how-does-fiber-optic-loss-occur.html
https://medium.com/@julydd/understanding-of-optical-losses-for-better-data-transmission-
3674c0562b73
https://docplayer.fr/15932122-Tp6-transmission-par-fibre-optique-s3-cycle-2-module-
m3205.html
https://www.youtube.com/watch?v=3OezVhSq8mg

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