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Thème :
Langue : Française
Spécialité : didactique
Jury :
Examinateur : Mr. AIFOUR Med Chérif M.A.A. Université Larbi Ben M’hidi
Thème :
Langue : Française
Spécialité : didactique
Jury :
Examinateur : Mr. AIFOUR Med Chérif M.A.A. Université Larbi Ben M’hidi
A la mémoire d’un homme qui a sacrifié sa vie pour que je sois ce que je
suis…………………………………………..MON PERE
Djaouahar
Remerciement :
Je tiens à remercier :
Djaouahar
Résumé
Notre recherche se voit centrée sur le pole enseignement, elle s’interroge sur la
façon dont les enseignants de langue mettent en œuvre leurs stratégies d’apprentissage
et leurs procédés explicatifs afin de rendre la compréhension orale beaucoup plus
accessible aux apprenants. Nos interrogations de départ concernent spécialement le
type de précédé qui règne dans le discours métalinguistique des enseignants de la 3ème
ème
et la 4 année moyenne et comment ce type de procédé varie d’un enseignant à un
autre en fonction de plusieurs paramètres.
Our search focus on education’s pole, it asks about how teachers of language
enforce their learning’s strategies and their explanatory process for making the oral
comprehension more easy and accessible for our students. Our first interrogations
concern specially the type of process which reigns in metalinguistic speech of teachers
of the third and the fourth year in middle school and how that vary from one teacher to
another in the presence of many parameters .
ﯾرﺗﻛز ﺑﺣﺛﻧﺎ ﻋﻠﻰ اﻟﻘطب اﻟﺗﻌﻠﯾﻣﻲ ﺣﯾث اﻧﮫ ﯾﺗﻧﺎول ﻣوﺿوع أﺳﺎﻟﯾب اﻟﺗﻌﻠم وﻋﻣﻠﯾﺎت اﻟﺗﻔﺳﯾر ﻟدى
أﺳﺎﺗذة اﻟﻠﻐﺔ ﺑﮭدف ﺟﻌل اﻟﻔﮭم اﻟﻠﻐوي ﻓﻲ ﻣﺗﻧﺎول اﻟﺗﻼﻣﯾذ .إن ﺗﺳﺎؤﻻﺗﻧﺎ اﻷوﻟﯾﺔ ﺗﺧص ﺗﺣدﯾدا ﻧوع
اﻟﺗﻔﺳﯾري اﻟﺳﺎﺋدة ﻓﻲ اﻟﺧطﺎب ﻷﺳﺎﺗذة اﻟﺳﻧﺔ اﻟﺛﺎﻟﺛﺔ و اﻟراﺑﻌﺔ ﻣﺗوﺳط و ﻛﯾﻔﯾﺔ اﺧﺗﻼف ھذه
ة اﻟﻌﻣﻠﯾﺔ
اﻷﺧﯾرة ﻣن أﺳﺗﺎذ ﻷﺧر ﺑﺗدﺧل ﻣﺟﻣوﻋﺔ ﻣن اﻟﻣﻌﺎﯾﯾر.
De plus, cette terminologie possède une relation directe avec la langue qui est
l’objet d’étude de chaque enseignant, et le simple support de la communication utilisé
par l’enseignant pour transmettre le savoir.
Ainsi lorsque on parle de procédé explicatif, on doit passer par les stratégies
d’enseignements, qui sont des méthodes d’enseignement exploitées par l’enseignant
pour atteindre les objectifs des apprenants, elles consistent à identifier les besoins des
apprenants, à adapter des contenus de l’enseignement à leurs besoins en fonction de
leurs motivations, en leur proposant des activités qui les intéressent et soient à leur
portée. De même ces procédés d’explications rencontrés dans le discours de
l’enseignant sont toujours accompagnés de remarques et d’observations nécessaires à
leur compréhension. En outre, ces stratégies fournissent des points de repères qui
aident l’élève à comprendre, généraliser , repérer et structurer. Par conséquent, ses
capacités de compréhension et de production seront améliorées, notons que ce n’est
qu’à partir des productions que le maître peut constituer les chemins de l’apprenant,
s’assurer de l’efficacité de ses procédés d’explication et le guider dans la construction
de son propre système de représentations.
-3-
Voilà pourquoi nous avons voulu étudier les stratégie d’enseignement et plus
précisément les procédés explicatifs employés par un enseignent de langue et mettre
la lumière sur la façon dont il agit dans sa classe.
Chaque enseignant déploie des stratégies propre a lui, il joue le rôle central dans la
classe de langue, par son discours, sa méthode d’explication, les élèves peuvent
accéder à une véritable compréhension et communication et ne avons jugé qu’il ya pas
mieux que la séance de compréhension de l’oral pour retrouver la plupart des procédés
explicatifs étant donné le fait que l’enseignant use de toutes ses capacités afin que
l’apprenant puisse accéder au sens.
- Quels sont les procédés explicatifs les plus utilisés par les enseignants lors des
présentations des contenus linguistiques.
-4-
facilitent l’appropriation des savoirs, de sorte qu’il comprendra mieux le contenu du
cours et renforcent également sa mémorisation.
Dans une classe de langue, l'enseignant a un effet et une influence sur la réussite des
élèves, c’est par sa façon d’expliquer le cours, et son propre métalangage qu’ il assure
la bonne compréhension de l’apprenant, du sorte qu’il doit se servir d’un certain
nombre de procédés qui lui sont propre. C’est pourquoi, dans notre travail, nous nous
intéresserons à la façon de transmettre des connaissances métalinguistiques dans le
discours de l'enseignant de langue pendant une séance d’oral. De même, la manière
dont il explique les mots et les notions nouvelles pour l’apprenant , nous avons voulu
aussi observer ses stratégies et ses méthodes déployés réellement dans le cours de
langue et en l’occurrence une séance de compréhension de l’oral.
Notre objectif est de découvrir quelle sont ces stratégies d’enseignement , ces
procédés d’explication que les enseignants mettent en œuvre pour faciliter la
compréhension orale et faire naître une motivation, quelle est la typologie de ces
procédés, encore nous voulons démontrer son influence sur la compréhension des
élèves, et leur assimilation.
Notre travail s’articule sur deux parties, dans une première appelée théorique nous
allons nous intéresser à la matière à enseigner à savoir la compréhension de l’oral nous
verrons ce que c’est l’oral, ses différentes acceptions, la notion de l’écoute et
finalement la compétence de communication orale ou langagière.
Le deuxième chapitre théorique se veut centré sur les procédés explicatifs, nous
allons essayé de savoir ce que c’est un procédé explicatif selon différents auteurs,
quelles sont les typologies qui ont répertorié ces procédés et finalement quel est leur
intérêt pédagogique.
Dans une deuxième partie dite pratique ou expérimentale nous commencerons par la
présentation du protocole de l’enquête, nous essayerons dan un premier temps de
décrire les conditions dans lesquelles s’est déroulée notre expérience, nous décrivons
par la suite notre corpus ainsi que tous les participants.
-5-
Nous effectuerons une enquête auprès des enseignants et des élèves de collège,
pour vérifier les hypothèses de départ, nous analyserons, pour mieux connaitre la
réalité, des stratégies d’enseignement et nous essayerons de les expliquer de façon
objective afin de dégager les procédés d’explications les plus récurrents.
-6-
PARTIE
THEORIQUE
-7-
PREMIER CHAPITRE :
LA NOTION DE L'ORAL EN
DIDACTIQUE DU FLE
-8-
Introduction :
A notre époque, l’enseignement des langues étrangères exige une bonne maîtrise
de l’oral pour pouvoir communiquer car apprendre une langue c’est apprendre une
nouvelle compétence de communication. Cette compétence est bien l’objectif que les
méthodologies d’enseignement ont signalé depuis les années 60 avec l’introduction
des méthodes audio-orales où la priorité était donnée à la communication orale,
contrairement à la méthode traditionnelle qui privilégiait l’écrit. Dans ce premier
chapitre nous allons citer diverses définitions de ce concept clé « l’oral», ses
caractéristiques ensuite, quel oral à enseigner (les types de l’oral) et comment
l’enseigner? nous parlerons aussi de la notion de l’écoute pour identifier les éléments
clés que l’apprenant doit savoir pour accéder le sens des messages oraux. Nous allons
ensuite dégager les caractéristiques de la compréhension orale . Enfin, nous
aborderons la compétence de communication et ses composantes.
1.1. Définition de l’oral :
L’émergence de l’oral comme objet d’étude se justifie parallèlement par un tournant
représenté dans la didactique des langues et plus précisément par les méthodologies
d’enseignement/ apprentissage qui ont donné de la priorité à l’oral. Mais qu’est-ce-
que l’oral ? Et comment peut-on le définir ?
Le mot « oral », vient du latin os, Oris (bouche). La voix est considérée comme un
pylône acoustique de la parole. La langue française comporte 16 voyelles et 21
consonnes et demi consonnes, en plus de ce que nous produisons comme éléments
prosodiques : l’accentuation et l’intonation. A partir de combinaisons particulières à la
langue française, les consonnes et les voyelles donneront des syllabes…
Selon Dolz et Schneuwly : « Le déroulement de la parole est une construction linéaire
d’un flux verbal qui, en tant que tel, doit être décrit dans son déroulement et avec ses
dimensions rythmiques et musicales. » 1.
Selon le schéma de Jean-Marc Colleta 2, l’oral c’est :
Agir par la parole, argumenter, reformuler, réfuter un savoir, une pensée, une
identité en utilisant une langue maternelle ou étrangère ;
1
DOLZ et SCHNEULY, Pour un enseignement de l'oral. Paris : ESF éditeur, 1998 . p.52
2
COLETTA, Jean- Marc, L’oral c’est quoi ? Dans oser l’oral, cahiers pédagogiques, n°400, p38.
-9-
La formation de l’individu par la confrontation aux autres à partir d’un
discours, d’une conversation, d’un dialogue ; c’est se soumettre à des règles et
des normes de communication linguistiques (un langage précis) et aussi se
soumettre au jugement des autres tout en écoutant des partenaires.
1.2. Les caractéristiques de l’oral :
On se préoccupe beaucoup de la qualité du français écrit et relativement peu de
celle de l’oral. Or, l’oral est un terme polysémique ainsi qu’une activité complexe, ce
qui nécessite des enseignants la connaissance de ces caractéristiques pour une
meilleure utilisation, exploitation et maitrise. Quelles sont donc les caractéristiques de
l’oral ?
L’oral a sa propre structure comme le montre Jacques POITOU. 3
Certaines de ces caractéristiques sont :
Un propre métalangage ;
Il a ses raccourcis ;
Il a une intonation ;
Formes verbales ;
Et ses répétitions ;
Ainsi, Eberhard- Karles 4 présente les caractéristiques de l’oral comme suit :
- La prosodie (l’intonation, l’accent, les pauses,…).
- Les informations sur le locuteur (voix, état mental, position sociale).
- L’adaptation du discours du locuteur à son interlocuteur. »
1.3. Les types de l’oral :( quel oral à enseigner ?)
La communication orale est une négociation entre les partenaires, c’est le lieu où les
apprenants doivent investir leur parole pour la construction du savoir donc les
professeurs doivent encourager les conversations spontanées à condition qu’elles ne
soient pas ennuyeuses. Pour la plupart de nos élèves, le mot « parler » signifie «
participer », celui qui participe le plus c’est celui qui sort du lot et classé parmi les
bons éléments de la classe. Mais cette participation dépend aussi du type d’oral
enseigné en d’autres termes des activités orales présentes.
Pour Jacques POITOU 5, il présente les variétés de l’oral en :
• se repérer dans ce qu’on entend en distinguant les sons, les mots, les phrases… ;
• repérer les informations apportées ;
• sélectionner celles qui sont importantes.
Pendant notre cursus en master, nous avons appris que si la compréhension de l'oral
semble difficile à acquérir pour les élèves, c'est parce qu'elle est rarement pratiquée en
classe. Pourtant, c'est une activité indispensable dans l'apprentissage d'une langue.
Cette compétence se construit petit à petit grâce à l’écoute d'une diversité de messages
(contes, chansons, consignes), dans des situations de communication variées.
« Ainsi, il faut introduire une pédagogie de l'écoute pour apprivoiser l'oreille
des apprenants, non seulement au niveau de la prosodie » 8 , mais également au niveau
linguistique (enrichissement du vocabulaire, mémorisation de structures de phrases). Il
faut également favoriser le plus possible l'exposition à la langue étrangère et aux
différents types de documents.
On comprends que l’écoute n’est pas seulement importante en matière purement
linguistique, elle l’est également en ce qui concerne le repérage des pauses , les buts de
tous les éléments de prosodie parce que apprendre un langue c’est apprendre
également les signes prosodique de cette langue.
2.1- La place de l'écoute dans la compréhension orale
L'écoute est à la base du travail de la compréhension orale. Il faut savoir qu'en
début d'apprentissage d'une langue étrangère, il est toujours difficile pour les élèves
d'écouter et de comprendre. En effet, les élèves ont du mal à distinguer les sons
français, dont certains n'existent pas dans leur langue maternelle. Ils ont également des
difficultés pour distinguer les mots et comprendre les phrases. Faire des écoutes
régulières en classe habituera les élèves à se familiariser avec les sons, les mots et les
7
https://ifadem.org/sites/default/files/ressources/madagascar-livret-4-mieux-comprendre-oral-ecrit.pdf consulté
le 22/02/2017
8
idem
- 12 -
phrases en français. À force de pratiquer ces écoutes, les élèves deviennent alors plus
habiles aux tâches de compréhension et leur compétence langagière s'améliore.
3. La notion de compétence de communication :
Dans cette optique, cette partie toucherait à un domaine que nous estimons utile
d’explorer celui de la didactique de la compétence de communication dans les classes
de FLE.
En Algérie, nos élèves ont des difficultés énormes en communication ; la plupart
d'entre eux sont capables de comprendre des discours oraux sans pour autant arriver à
les communiquer oralement sous forme de messages compréhensibles et correctement
formés. C’est ainsi qu’on s’interroge sur l’impact que pourraient avoir procédés
explicatifs sur le développement de la compétence de communication dans les classes
du FLE.
3.1. Qu’est-ce qu’une compétence ?
Une compétence est définie comme étant les capacités et connaissances à la résolution
de la situation-problème. (Compétences professionnelles, didactiques, ludiques,
associatives, civiques, etc. en fonction des situations-problèmes).
- D’un caractère global et intégrateur, elle mobilise des connaissances d’ordres
différents en réponse à une demande sociale extérieure à leur logique interne de
développement.
- Elle est évaluable à travers des performances.
Selon le dictionnaire de la didactique du FLE 9 la compétence est : « une connaissance
ou une capacité reconnue dans un domaine particulier », selon qu’ils insistent sur le
savoir et /ou le savoir-faire. Elle est « la connaissance implicite, innée, que tout
individu possède de sa langue. » N Chomsky, pour Perrenoud « … la faculté de
mobiliser un ensemble de ressources cognitives (savoirs, capacités, informations, etc.)
pour faire face avec pertinence et efficacité à une famille de situations » 10
9
ROBERT.Jean-Pierre, dictionnaire pratique de didactique du FLE Edition Ophrys, Paris, 2008 P.38, 39.
10
Construire des compétences Entretien avec Philippe Perrenoud, Université de Genève. Propos recueillis par
Paola Gentile et Roberta Bencini. Sur http://www.ciep.fr/sites/default/files/atoms/files/focus-enseignement-
apprentissage-oral-classe-fle.pdf
- 13 -
Pour Hameline enfin, la compétence est un ensemble de savoir-faire en
situation : « un savoir-faire permettant une mise en œuvre immédiate à partir
d’un répertoire de gestes disponibles » 11
11
HAMLINE. Daniel, Les objectifs pédagogiques en formation initiale et en formation continue: suivi de
L'éducateur et l'action sensée, ESF Editeur, Paris, 1979, P.116.
12
Chantal Parpette & Marie-Anne Mochet, L’oral en représentation(s) : décrire, enseigner, évaluer, 2008.p.33
- 14 -
particulier. Elle est totalement centrée sur l'apprenant et vise son autonomie, et que
toute communication se place dans un contexte social. Selon qui parle à qui, avec quel
type d’interrelation, dans quel contexte et avec quelle intention de communication, le
discours produit aura des caractéristiques différentes, même s'il s'agit de la même
intention de communication.
Exemple :
Si mon intention de communication est de demander l’heure, si je demande l’heure
à un inconnu dans la rue, au guichet d’une gare, à un ami, à un membre de ma famille
ou à mon supérieur hiérarchique, je ne formulerai pas ma demande de la même façon,
n’utiliserai pas le même registre de langue (familier, standard, soutenu), ni les mêmes
formules de politesse.
-Finalement il ne s’agit plus d’apprendre une langue pour en connaître la grammaire et
découvrir sa littérature mais pour communiquer en se référant tout autant au code
linguistique qu’aux règles sociales et culturelles qui régissent tout échange langagier
13
MOIRAND.S, enseigner à communiquer en langue étrangère, Hachette, 1982, p.20.
- 15 -
paragraphes ou des messages les uns aux autres en fonction du contexte ((la
cohésion)et la capacité d’organiser logiquement ses idées (la cohérence).
Composante stratégique qui se manifeste par la capacité d’employer divers
moyens compensatoires pour maintenir la communication (la paraphrase, le
geste, la mimique, etc.)
On ne peut donc pas penser évaluer la compétence de communication sans penser
évaluer les diverses composantes qui représentent en quelque sorte le savoir-faire de
l’élève en situation de communication.
Conclusion
- 16 -
DEUXIEME CHAPITRE
- 17 -
Introduction
1- La notion d’explication :
Nous tenterons de mettre la lumière sur la notion clé de notre mémoire à savoir
l’explication et nous commencerons par la définir du point de vue de BERGERON et
HARVEY, ces derniers estiment que le concept d’explication comme :
Selon cette définition, il parait évident que l’explication est étroitement liée à la notion
de problème, elle est synonyme de clarification et intervient lors de
l’incompréhension. A notre sens l’explication limite les mauvaises interprétations et
anime les interactions en classe de langue.
14
Bergeron et Harvey, Le fonctionnement de l’explication dans le processus d’acquisition du sens en classe de
langue », Genève, 2013, P.107 in http://archive-ouverte-unige.ch consulté le 12/12/2016.
- 18 -
« la problématique de l’explication est circonscrite prioritairement par trois
questions : qu’est ce que ? comment ? et pourquoi ? 15
Le « qu’est ce que « est omniprésent en classe de FLE par les qu’est ce que ca veut
dire ? qu’est ce que vous comprenez et qu’est ce que tu veux dire ? des questions
presque automatiques quand il s’agit d’expliquer
1- Elucidation du sens :d’un mot , d’une unité lexicale, d’un fait ou d’un indice
culturel.
2- L’explicitation de règles ou de modes de fonctionnement.
3- L’explosé explicatif : visant à introduire de nouveaux savoirs.
A travers nos lectures nous avons compris qu’une petite partie des techniques
d’explication est incluse dans les manuels scolaire et les ouvrages de référence tandis
que la majorité des cas elle est observable en classe et est le résultat de l’ensemble des
interactions entre l’enseignant et ses apprenants selon le contexte que fournissent les
progressions des cours.
Nul ne peut nier que l’explication recouvre une grande partie de la séquence
didactique, elle est quasiment présente et se manifeste selon des procédés divers que
nous allons traiter dans le titre qui va suivre.
15
J.P. CUQ, dictionnaire de didactique du français langue étrangère , éd. CLE Internationale 2003.p 98.
16
CHARAUDEAU P.,MAINGNENEAU D, Dictionnaire d’analyse du discours, SEUIL Paris 2002 P.101
- 19 -
2- Le concept de procédé explicatif :
« Des outils pour apporter des explications supplémentaires afin d’enrichir vos textes
ainsi en faciliter la compréhension. De plus dans le cadre d’un texte informatif ou
argumentatif, cela peut être fort utile pour assurer la crédibilité de vos propos en
précisant vos références par exemple. » 17
Il y a différents procédés explicatifs. Afin de retenir les plus connus, il existe un truc
mnémotechnique qui consiste à retenir la première lettre de chaque procédé. Ainsi, il
est possible de mémoriser les procédés explicatifs à partir du mot.
CIDRE: 18
Comparaison
Illustration
Définition
Reformulation
Exemple
17
La définition des procédés explicatifs in : lacroiseef.wordpress.com consulté le 22 /12/2016
18
http://www.alloprof.qc.ca/BV/pages/f1104.aspx consulté le 22 /12/2016
- 20 -
Nous allons traiter une dizaine de procédés que nous avons jugé comme plus
pertinents en classe de FLE et nous commençons par le procédé de comparaison ;
1- La comparaison :
Exemple :
1. Tout comme les Tigres, les chats fit partie de la famille des félins (ressemblance).
2. Le cœur fonctionne de la même façon qu'une pompe qui pousserait le sang dans les
artères(ressemblance).
3. Contrairement aux Algonquiens, les nations iroquoiennes sont sédentaires
(différence).
2- La reformulation :
Ce procédé est fréquemment utilisé par les enseignants de FLE, il s’agit en fait de
donner des explications, des mots ou des parties de phrases afin de dire autrement, et
de bien faire comprendre le contenue avec d’autres termes de même sens, en utilisant,
les synonymes et les analogies…etc. autrement dit, la reprise et la présentation d’une
autre explication sous une façon et une manière différente.
Pour reformuler, l’enseignant utilise les expressions suivantes : bref, en d’autre mots, à
dire la même chose en d’autre mots, autrement dit, c'est-à-dire, en d’autre termes, pour
être plus claire, en résumé…etc.
19
La comparaison in www.etudes-litteraire.com consulté le 25/12/2016
- 21 -
La reformulation permet la reprise d’une explication sous une forme différente.
Généralement, lorsqu'on reformule, on emploie des termes plus simples afin de rendre
la compréhension plus facile.
La reformulation sert à donner des explications des mots ou des parties de phrases
afin de dire autrement, et de bien faire comprendre le contenue avec d’autres termes de
même sens, en utilisant, les synonymes et les analogies…etc. autrement dit, la reprise
et la présentation d’une autre explication sous une façon et une manière différente.
La définition :
« Permet de distinguer clairement un objet de tous les autres .avec elle, l’émetteur
(enseignant en classe) se sert de mots simples dans deux buts : Pour révéler le contenu
d’un mot qu’il suppose inconnu de ses récepteurs.(les apprenant). Pour préciser le
sens d’un terme même connu, afin de s’assurer que les récepteurs lui accordent la
même valeur que lui » 21
Donc, elle permet de clarifier la signification d’un mot dans le texte par rapport aux
autres mots, de décrire les choses et les phénomènes, en donnant leurs caractéristiques
et leurs spécificités. Le procédé de définition exprime le sens exact des mots. Il sert à
expliquer un mot rare ou relevant d’un domaine de spécialité apparaissent. Pour
définir un mot ou un phénomène, on utilise généralement : est…c’est , les
parenthèses, deux virgules, celui qui, acte de …..et sorte de…
20
ARCAND, R. et BOURBEAU «La communication efficace », éd. CEC, Canada, 1995, P.161
21
Idem p. 165
- 22 -
L’exemple :
L’exemplification est très usitée en classe de langue, elle intervient pour donner à
l’apprenant quelques précisions, pour argumenter des informations données par une
sorte d’application concrète dans la vie de tous les jours, et pour permettre aux
enseignants de confirmer les explications des éléments enseignés. Finalement
l’exemple est là pour permettre à l’apprenant de comprendre d’une manière concrète
les explications théoriques susceptibles d’être difficile à saisir.
Selon MANZOTTI :
Pour donner des exemples, on se voit contraint d’utiliser des expressions comme :
Par exemple, c’est le cas de, tel que, comme, en effet, etc.
l’illustration :
Ce procédé consiste à appuyer l’explication des idées ou des textes sur des photos,
des schémas, des cartes et des références.
L’illustration, c’est le fait de rendre les textes plus claire et concret à partir des
graphiques illustrées pendant l’explication. Car, selon ARCAND et BOURBEAU :
« [...] Dans les nombreux cas où la situation de communication n’exige pas qu’on
fournisse une multitude de détails, il vaut mieux choisir le graphique. » 23
En effet, les graphiques sont des éléments qui permettent de comprendre facilement
et d’appuyer sur l’explication des textes, et des phénomènes qui sont difficiles à
22
Par exemple : une procédure d’exemplification in http://perso.ens-lyon.fr consulté le 22/02/2017
23
ARCAND, R et BOURBEAU, op.cit. P. 289
- 23 -
expliquer en mot ou avec des expressions, elles permettent d’expliquer et de saisir les
informations présentées aux apprenants dans les textes étudiés en classe de langue.
Le discours rapporté :
On parle d’un discours rapporté quand : « une personne rapporte les paroles d’une
autre personne ou bien ses propres paroles » 24.
Autrement dit, le discours rapporté consiste à répéter les propos, les mots, mais
aussi les expressions qu’une autre personne a dites.
Les synonymes :
Les synonymes sont des procèdes que l’enseignant utilise pour renforcer ses
explications en classe de langue, en donnant un sens équivalant à ces mots. Ils sont
définit comme étant :
« […] des mots qui appartiennent à la même catégorie grammaticale (nom, verbe,
adjectifs, etc.) et dont la signification est plus ou moins voisine ; on peut les
interchanger dans un texte sans modifier fondamentalement le sens global de celui-ci
; mais puisque aucun mot n’a exactement le même sens qu’un autre, remplacer un mot
par un synonyme revient à introduire dans le texte une nuance de sens. » 25
Nous constatons que les synonymes ne changent pas le sens du discours oral, car,
les synonyme ont la même catégorie grammaticale. En outre, les synonymes aident à
l’enrichissement de l’explication , de définir les mots utilisés et d’éviter la répétition,
24
Le discours rapporté in www.intertaal.n / le discours rapporté.html consulté le 26/03/2017
25
Saisir les nuances des mots. Leçon 12-Antonymes et synonymes. www.ccdmd.qc.ca /media/lect PDF
- 24 -
de plus, ils permettent aux apprenants d’enrichir leur lexique mental en langue
étrangère et par la suite d’utiliser ce vocabulaire dans de nouvelles situations de
communication et de connaitre également les registres de langue à partir les
explications de l’enseignant.
La précision
Selon ARCAND et BOURBEAU, l’ajout d’une précision c’est quand : « Dés que
l’émetteur s’aperçoit que son message peut être ambigu, il ajoute une précision qui
lève toute équivoque. La précision apparait au début, à la fin ou à la suite d’une
phrase » 26
La gestuelle :
C’est une pratique pédagogique presque naturelle, l’être humain utilise très souvent
l langage du corps, les gestes sont des actions du corps avec lesquels l’enseignant
développe les compétences de l’apprenant, il les opère pour transmettre un savoir,
gérer sa classe, motiver les apprenants et créer une interaction pour faciliter la
compréhension.
Conclusion
26
ARCAND, R et BOURBEAU, op.cit. p.163
- 25 -
PARTIE PRATIQUE
- 26 -
PREMIER CHAPITRE
PRESENTATION DU PROTOCOLE
D’ENQUETE
- 27 -
Introduction :
Nous avons axé notre travail de recherche sur l’analyse des procédés d’explication
et stratégies d’enseignements dans le but de confirmer ou d’infirmer les hypothèses
citées dans l’introduction générale, nous sommes allées sur terrain pour vérifie
l’utilisation des procédés explicatifs par les enseignants en classe de FLE pendant la
séance de compréhension de l’oral. Nous avons tenté d’évaluer la fiabilité des
procédés explicatifs en classe ainsi que leur fréquence d’emploi selon plusieurs
enseignants.
1- Lieu de l’enquête :
L’école où nous avons réalisé notre expérience est appelée Barour Ben Abd laaziz,
elle se situe dans la commune de Sedrata, wilaya de Souk Ahres, elle est appelée
également le CEG, après l’indépendance, seul collège qui existait dans la région.
D’après les anciens professeurs et directeurs, ce collège a ouvert ses portes en 1940,
petit de par sa superficie, il était à l’origine une école primaire pendant les années 50,
actuellement, il se compose du bureau administratif, d’un atelier de physique, d’une
bibliothèque, d’une salle de professeurs, de 14 salles de cours, de quelques logements
de fonctions et d’une cave, sans oublier la cours qui est aussi un terrain de sport.
Les classes dans lesquelles nous avons assisté sont des classes de 3 ème et 4 ème
année moyenne.
- 28 -
Nous nous sommes rapprochée de 3 enseignants âgés entre 40 et 60 ans, afin d’avoir
des points de vue différents, de diverse façons de voir les choses lors de
l’enseignement d’une langue.
L’enseignante 01 :
Madame M. DALILA, âgée de 52 ans, mariée et mère de 4 enfants, elle a été notre
enseignante préférée en CEM, elle a toujours été calme et gentille, au même temps
stricte et dynamique avec ses élèves, elle a 24 ans de travail, assurant 18 séances par
semaines et 2 niveau, les 1ères AM et les 3ème AM, elle confirme que malgré le fait
que sont travail soit fatiguant surtout avec l’effectif et la discipline, elle continue à
adorer de tout cœur son métier et elle y est toujours motivée et enthousiaste.
Madame M. DALILA sait parfaitement tenir ses classes en faisant travailler ses
élèves en les sollicitant et les encourageant, elle déclare : « pour moi la réussite d’un
enseignant c’est d’abord établir de bons rapports avec ses élèves, quand je maîtrise les
outils de la langue et je puis communiquer avec mes élèves, j’explique bien mon cours
en utilisant correctement les supports pédagogiques et en vérifiant le travail, j’atteins
mon objectif facilement avec eux. »
Enseignante 02 :
Madame A. SAMIA, âgée de 57 ans, divorcée et vit seule dans la même école, son
père a été un ancien directeur du CEM, son expérience s’étale sur 35 ans de travail et
elle est prête à donner plus, pour elle un enseignant de langue doit s’efforcer de
préparer l’apprenant à des interactions multiples et à prendre conscience de l’existence
d’autres peuples, d’autres cultures, en lui faisant acquérir des compétences
interculturelles et en le préparant à des interactions multiples.
- 29 -
un paramètre supplémentaire et parfois crucial pour les processus d’étude en classe,
s’il fait naître la motivation. La motivation est généralement considérée comme le
facteur-clé de la réussite de l’apprentissage d’une langue et de l’apprentissage
langagier en général, si les élèves ne comprennent pas la langue, c’est à cause du
vocabulaire et du bagage linguistique »
Enseignant 03 :
Monsieur M. Djamel affirme que : « mes élèves sont d’abord mes amies, je partage
avec eux : leur désir, leur rêves et surtout leur difficultés en langue, je les aide à
exprimer leurs idées et à expliciter leurs conceptions, aussi, je leur permets de faire
des erreurs et je leur montre comment ces erreurs peuvent être bénéfiques. »
De plus, il insiste sur le rôle de l’enseignant en disant : « il est important d’avoir une
forte personnalité et un contrôle sur la classe, puis interviennent les connaissances et
les compétences, d’une autre façon, l’enseignant qui sait comment tenir le contrôle de
la classe et fait le guide de ses élèves réalisera sans doute la réussite de ses derniers »
3- Présentation de l’échantillon :
Pour réaliser notre travail, nous avons choisi comme échantillon la séance de la
compréhension orale en classe de troisième année, notre classe compte un nombre de
40 apprenants (32 filles et 8 garçons) âgés entre 12 à 14 ans, ces derniers ont des
capacités et des compétences qui se différent d’un apprenant à un autre. Cela renvoie
aux facteurs familiaux, sociaux et culturels, aussi des facteurs personnels à titre
exemple la volonté et la motivation.
- 30 -
comprennent le sens de ce que dit l’enseignant dès la première explication mais la
majorité nécessitent des reformulations et des explications diverses et variées.
Nous avons opéré cette étude afin d’observer le rôle des procédés explicatifs utilisés
dans la séquence de compréhension de l’oral en classe de la 3éme année, car la
compréhension orale est une des étapes les plus fondamentales de la communication et
ne peut pas être laissée au hasard, en plus, la compréhension vient avant l’expression,
où l’élève doit avoir entendu la langue et doit être capable d’envoyer et recevoir des
messages significatifs.
4- Déroulement de l’enquête :
Nous avons assisté à trois cours avec trois enseignants différents après les avoir
contactés et avoir leurs emplois du temps, nous avons choisi de faire des
enregistrements afin d’avoir des résultats fiables et précis. Les enregistrements ont été
réalisés durant le deuxième trimestre, le magnétophone (Smartphone) a été confié à
l'enseignant en lui recommandant de placer l'appareil sur le bureau et de bien vouloir
limiter ses déplacements afin d'obtenir une qualité de son meilleure.
L’enseignant nous a permis de nous installer juste à côté de son bureau car il n’y
avait pas suffisamment de place vu le nombre élevé des apprenants par rapport à
l’espace plus ou moins étroit. (Plus de quarante élèves), il nous a apporté une table et
une chaise.
Nous nous y sommes alors installée collée à l’estrade sur laquelle l’enseignant se
tenait pour donner son cours. malgré notre présence, les enseignants étaient tout-à fait
spontanés et naturels, ce qui montre leur habileté à expliquer un cours sans la moindre
difficulté. Non seulement ils s’occupaient de leurs tâches essentielles face à l’auditoire
mais tous les trois nous encourageaient à prendre le plus de notes possibles.
- 31 -
l'appareil que l'on soumettra plus tard à de nombreuses écoutes permettant sa
transcription orthographique.
Après avoir décrit notre outil d’investigation en l’occurrence une observation non
participante à travers laquelle nous tenterons de dégager les différents procédés
explicatifs, nous allons par la suite passer à la transcription des cours lors d’une séance
de compréhension orale, c’est une séance majeure dans l’avancement de chaque unité
didactique dans le cycle qui nous intéresse, nous avons opté pour la transcription,
parce qu’à travers cette dernière nous pouvons dégager les procédés explicatifs
respectifs pour chaque enseignant, et ce, à travers les traces qu’il laisse pendant
l’explication de son cour de compréhension orale.
Dans une deuxième phase, nous avons travaillé sur la transcription de ces
enregistrements en suivant des signes de prosodies pour chacun des mots prononcés,
les reformulations et hésitations. Pour faire la transcription on a choisi
l’orthographique, plus facile à lire et pas trop chargée de notations qui tiennent compte
de certains aspects de la prononciation.
la démarche :
- 32 -
L’acte d’écouter n’est pas toujours garanti pour les apprenants, et surtout dans le cas
d’une langue étrangère, dans la compréhension orale, nous nous trouvons face à
plusieurs écoutes d’un seul document sonore. Chaque écoute doit être précédée d’une
ou de plusieurs consignes qui se suivent et ne se ressemblent pas. Chaque enseignant
développe ses propres procédés en fonction du manuel employé, de son expérience et
du public auquel il fait face. Cependant, les points communs sont nombreux d’une
salle de classe à l’autre et dessinent une trame générale.
La 1ère écoute : nous pouvons demander aux élèves de focaliser leur attention sur les
détails de la situation en répondant simplement à des questions à travers lesquelles ils
peuvent repérer des informations portant sur le lieu (où cela se passe-t-il?), sur les
personnages (qui parle à qui?), sur l’objet (de quoi les personnages parlent-ils?).
Ces questions sont simplement des exemples qui vont aider les apprenants , Ils
doivent être actifs à chaque moment de l’écoute pour comprendre, dans un premier
temps, la situation, les intentions de communication, les relations des personnes entre
elles. Après la première écoute, les apprenants répondent à ces questions et feront des
hypothèses grâce à ce qu’ils ont entendu. Il faut que ce soit un travail collectif, et que
l’on fasse participer un maximum d’élèves. Chaque information devra ensuite être
justifiée lors de la deuxième écoute, grâce à des indices contenus dans les énoncés
oraux.
La 2ème écoute : confirmer ou infirmer les réponses données par les élèves lors de la
1ère écoute, d’une autre manière, nous pouvons leur demander de vérifier leurs
hypothèses et de répondre à des questions de structuration du discours, d’écouter
attentivement le document sonore (enregistrement ou texte lu par l’enseignant) pour
réaliser la tâche que l’enseignant leur a donnée (exemple : trouver ce que font tous les
personnages, trouver tout ce que la personne achète, trouver comment est décrit l’un
des personnages …)
- 33 -
Les objectifs : Les activités de compréhension orale aideront les apprenants à
acquérir des stratégies d’écoute à être capable de : repérer des informations, prendre
des notes, découvrir le lexique en situation, reconnaître des sons, repérer des mots-
clés, comprendre globalement, comprendre en détails, reconnaître des structures
grammaticales en contexte, prendre des notes .
Les supports : Pour faciliter l’accessibilité aux documents supports choisis, un travail
de préparation pré-pédagogique s’impose. L’enseignant(e) doit veiller à la qualité et le
débit du son ainsi qu’à la longueur du support (On peut subdiviser le document support
en séquences si ce dernier est trop long)
Les supports doivent être audio : des cassettes, des CD, la voix du prof à défaut de
moyens.
Nous avons préparé une grille qui contient tous les procédés explicatifs que
nous avons cité dans la partie théorique, afin de vérifier et connaitre la fiabilité des
procédés explicatifs en classe, nous présentons la grille toute vierge et nous essayerons
de la compléter avec les interactions verbales enregistrées pendant le cours.
positive négative
La définition
La reformulation
L’exemple
La description
La comparaison
- 34 -
Le discours
rapporté
La précision
l’illustration
Synonymie/anto
nymie
L’aspect gestuel
Conventions de transcription :
Nous avons transcrit les trois cours enregistrés en se basant sur le modèle de
transcription élaboré par Dr. CHERRAD Nedjma. Nous avons effectué quelques
modifications afin de l’adapter à notre corpus.
2- Les pauses et interruptions sont marquées par: /./ :pause très courte ; /../pause
moyenne ; /…/pause longue
6- [ ] Les énoncés produits en une autre langue que la langue cible sont notés entre
crochets
- 35 -
7- La traduction des énoncés est annoncée par l’ouverture de parenthèses et par trad.,
elle est notée entre guillemets et en italique.
ʤ ج ʡ
أ
ђ خ ј
ي
ɦ ∫
ه ش
ʢ
ع W و
ˠ
غ Θ ث
q ق h ح
- 36 -
DEUXIEME CHAPITRE
- 37 -
Cours № 1
Année moyenne
- On parle du martyr Ahmed Zabana /. / C’est-à dire on parle d’un combattant qui a
donné sa vie pour l’indépendance /.. / Pour libérer son pays /…/ (…)
Ici, l’enseignante a expliqué le mot « martyr » en détaillant son sens grâce également
au procédé de la reformulation
P1 : Quel es son métier ? ↑ /…/ voila, il a été un plombier /. / C’est celui qui fait
l’installation de gaz et d’eau /./, il installe les canalisation d’eau et de gaz /../
D’accord ? ↑ /…/ C’est [sebbak] en arabe (…)
Dans cet exemple, l’enseignante a définie le mot plombier en donnant une expression
équivalent en utilisant l’auxiliaire être, c’est une définition
- 38 -
Dans cette séquence aussi, l’enseignante aussi utilise l’auxiliaire être pour définir le
mot biographie
P1 : maintenant, citez moi ou bien /./ donnez moi quelques noms de personnes /./ de
martyrs/./ qui ont participé a la libération de la guerre de l’Algérie comme Ahmed
Zabana /./ [nʡʢtikoum] (trad. « je vous donne ») un exemple sur ça, /./ Larbi Ben
M’hidi, /./ est un grand héro xxx, c’est un grand combattant de la révolution algérienne
/…/ (…)
Dans cet exemple, L’enseignante a choisi un exemple d’un martyr célèbre qui est
«Larbi Ben M’hidi» afin de mieux clarifier l’idée précédente, c’est un exemplification
Là, l’enseignante a donné aussi un exemple qui fait partie du contenu du cours afin de
bien expliquer l’information.
P1 : il fut renvoyé de l’école /./ qu’est ca que ça veut dire ↑ /…/ c’et la même chose
que xxx exclure ou éliminer quelqu’un /../ ou bien /./ équivalent au xxx dans la classe
/./ par exemple RYM sort de la classe ↑ /./ là je l’ai renvoyé /./ vous comprenez ↑ (…)
Dans ces deux séquences, l’enseignante a utilisé (comme, la même, équivalent à) pour
comparer les choses , se référant aux élèves, et en se donnant un exemple réel de la vie
des élèves .c’est un rapport de ressemblances, c’est se qu’on appelle la comparaison.
- 39 -
L’enseignante a décrit Ahmed Zabana en citant ses caractéristiques en employant des
adjectifs qualificatifs et d’adverbes, c’est une description
P1 : l’auteur a dit «Le 8 Novembre 1954 /./ au cours de la bataille de xxx Ghar-
Boudjelida Douar Chorfa à El Gaâda, Ahmed Zabana fut arrêté puis /./ condamné à
mort»/../ donc là /./ Quelle bataille a-t-il dirigée le 8 novembre 1954↑ /…/ (…)
L’enseignante rapporte les propos de l’auteur aux élèves, pour qu’ils puissent se
rappeler de nom de la bataille , on appelle ça le discours rapporté
Dans cette séquence l’enseignante aussi utilise le discours rapporté, afin d’aider les
élèves à mieux comprendre le contexte du texte.
P1 : Quand et où Ahmed Zabana est-il né ↑ il est né à Oran /./ exactement /./ à d’El
Hamri/./ et quand ↑ /../ (…)
P1: le temps utilisé est le présent /./ en précisément /./ Le présent de l’indicatif(...)
Dans ces deux énoncés, l’enseignante donne des précisions de ce qu’elle explique. Ce
procédé s’appelle la précision, il permet la mémorisation des mots en classe.
P1 : Ahmed Zaban était le premier algérien guillotiné, c'est-à-dire xxx a été condamné
a mort par une guillotine /../ , regardez cette photo /../ elle représente une guillotine
/./ c’est une machine ou instrument d’exécution /./ dans laquelle utilise la colonisation
française /./ les ennemis /./ pour trancher le coup de condamné a mot xxx /../ on met le
condamné sur cette planche horizontale /./ celle-ci est un collier de bois /./ dont son
cou est fixé /./ il s’appelle la lunette /./ puis celle-là /./ c’est lame qui tombe de plus
haut et tranche sa tète /…/ (…)
Ici, L’enseignante a illustré une photo sur tableau, pour expliquer aux élèves c’est
quoi une guillotine, et comment elle marche, afin le rendre plus clair et plus concret
dans la tète de l’élève, c’est une description et aussi une illustration
- 40 -
P1 : que représente Zabana pour l’Algérie ↑ /…/ an grand martyr /./ un grand
combattant /./ un grand héro /./ un grand symbole /./ qui a donné sa vie pour
l’indépendance.
P1 : condamné /./ c’est le contraire de /./ de libre /./ indépendant /./ vous comprenez ↑
/…/ (…)
-Nous avons appliqué les procédés précédents dans notre grille d’observation pour
faire l’analyse
Le procédé : reformulation
4- il fut renvoyé de l’école qu’est ca que ça veut dire, c’est la même chose
qu’exclure ou éliminer quelqu’un.
- 41 -
Introduit par : Le nombre de La réaction des
répétition : élèves :
2- C’est-à dire +
3-veut dire +
4- qu’est ca que ça +
veut dire
+
5-C’est-à dire
+
Le procédé : la définition
10- guillotine c’est une machine ou instrument d’exécution dans laquelle utilise
la colonisation française
- 42 -
12- est un collier de bois
2-C’est 2/ +
3-C’est 3/ +
4-C’est 4/ +
5-Est 5/ +
6-est 6/ +
7Est 7/ +
8-Est 8/ +
9-c’est -est un 9/ +
11-est un 11/ +
Le procédé : l’exemplification
1- je vous donne un exemple sur ça, Larbi Ben M’hidi, est un grand héro
- 43 -
Introduit par : Le nombre La réaction des élèves :
de
répétition :
Le procédé : la comparaison
1-comme 4fois 1/ +
Le procédé : la description
- 44 -
Alger Considéré en Algérie comme un héros.
qualificatifs et
l’auxiliaire êtres
1-L’auteur a 2 fois +
dit
- 45 -
introducteur)
Le procédé : la précision
Le nombre
de
répétition :
1-exactement 2 fois +
2-en +
précisément
Le procédé : l’illustration
- 46 -
2-comme
3-la même
chose
que
4-comme
Le procédé : la synonymie/antonymie
1-machine ou instrument
1-machine ou 4fois 1/ +
instrument
2-martyrs/ héro
2/ +
combattant/
/symbole.
3-sacrifier
3/ +
/donner/offrir
4- c’est le
contraire 4/ +
- 47 -
Graphique :
12
10
6
11
5
2 4 4
3
2 2
1 1
0 0
Le commentaire :
Nous remarquons clairement que la définition comme procédé explicatif est classée
largement en haut de la liste, nous avons compris que c’est le procédés le plus utilisé
de la part de l’enseignante, la réaction des élèves était presque toujours positive, ils
réagissaient réellement lorsque l’enseignante définit les mots et les expressions, nous
remarquons également qu’en second ordre, on retrouve la reformulation, c’est-à-dire
que l’enseignante recours généralement à la reformulation avec la définition, pour
redire les même choses qui ont expliqué différemment ,de même nous remarquons que
la comparaison entre les éléments d’une même nature existe en parallèle , avec le
procédés de la synonymie/antonymie ,encore, le faite de donner des exemple a été
répété trois fois par notre enseignant pour argumenter des informations, mais la
précision et le discours rapporté existent d’une façon casuelle, uniquement deux fois,
la description et l’illustration par des images est utilisé une seule fois ,mais nous
remarquons que cette enseignante là n’a jamais utilisé son corps pour expliquer les
choses, comme conclusion nous pouvons dire que la définition et la reformulation, la
- 48 -
synonymie/antonymie sont les procédés explicatifs les plus prisés par cette enseignante
là
Cours № 2
Année moyenne
P2 :d’abord qu’est ce qu’une fable ↑ /. / ça veut dire /./ On peut remplacer le mot fable
par quoi ↑ /…/ par un récit /./
Dans cette séquence, l’enseignante reformule la question d’une manière simple pour
faciliter la compréhension, en utilisant (ca veut dire) , il s’agit d’une reformulation
P2 : voici /./ le tableau de quatre colonne /./ Où se passe la seine ↑ /./ c'est-à-dire le
lieu de histoire /./ qui ↑ /./ c'est-à-dire les personnage du texte /./ quand ↑ ou bien/./
la période /./ la duré /../ et quoi ↑ c'est-à-dire l’objet de cette histoire (…)
Là, l’enseignante explique le tableau en reformulant aussi les quartes questions (qui,
quand, où, et quoi) par des questions clairs.
- 49 -
P2 : on a dit la dernière fois que xxx la fable désigne une histoire /./ petite histoire /./
dont /./ où les personnages sont des animaux /../ elle se termine toujours par une
morale /./ c’est le même sens de leçon /../ (…)
L’enseignante définie la fable en utilisant le verbe désigner, pour faire entrer les élèves
dans le contexte, c’est une définition.
P2 : Le long d'un clair ruisseau/./ buvait une colombe /. / Là /. / le ruisseau /./ signifie
un petit cours d’eau xxx /./ peu profond /./ où une colombe vient de boire /./ elle était
soiffée (…)
P2 : c’est quoi le promontoire ici ↑ /../ C’est le brai d’herbe/./ donc ↑ la fourmi
l’accroche et sort de l’eau (…)
Dans ces deux définitions, l’enseignante a essayé d’expliquer des mots difficiles pour
les élèves en utilisant l’auxiliaire être, et le verbe signifier.
P2 : la colombe aide la fourmi /./ et la fourmi aide la colombe /./ donc là /./ par
exemple xxx /./ dans la vie les gens s’aident /./ par exemple /./ quant tu a des
problèmes je t’aide et après c’est l’inverse /../ C’est réciproque (…)
P2 : la colombe part et tire de long /./ c’est a dire /./ elle s’enfuit /../ on suppose que
xxx qu’on a un danger, on essaye de se sauver par la fuite, /./ comme ça elle a fait la
colombe (…)
Dans ces exemples l’enseignante a invité les élèves de vivre une situation exemple de
la vie réelle pour clarifier l’idée, on appelle ça une exemplification.
P2 : la fourmi aussi sauve la colombe /./ par quoi ↑ /./ par piquer le chasseur sur son
pied /../ Elle était courageuse comme un lion /./ autrement dit /./ elle rend le service
de la colombe /../ (…)
P2 : Heureusement /./ une colombe qui passait par là /./ rapide comme le vent/…/
(…)
Pc2 : La colombe tel que la fourmi /. / des animaux qui montre le sens de solidarité /. /
(…)
- 50 -
Dans ces Troie énoncés, l’enseignante donne fait un rapport d’équivalence dans
chaque séquence, pour donner une qualité qui caractérise chaque personnage de
l’histoire, on appelle ça la comparaison
P : une petite fourmi /./ qui avait très soif /./ s'approcha dans une longue source pour
boire /./ entraînée par le courant, et op /./ elle glissa et tomba à l'eau /../ heureusement
/./ une colombe rapide comme le vent /./ a vu la pauvre fourmi /./ détacha un xxx
rameau d’un arbre /./ et le jeta dans la source /./ et là /./ la fourmi monta dessus et elle
est sauvée .
P2 : l’auteur a dit /./ la fourmi le pique au talon /./ c'est-à-dire elle le pique au pied
/../ (…)
P2 : je répète qu’es ce qui a dit l’auteur /../ là-dessus /./ passe un certain oiseleur /./
donc c’est quoi un oiseleur ↑ /../ (…)
P2 : Tandis qu'à le tuer mon villageois s'apprête /./ ici /./ l’auteur a mentionné le mot
villageois xxx qui remplace le chasseur /../ (…)
Dans ces Troie séquences, l’enseignante répète les propos de l’auteur aux élèves, pour
qu’ils puissent se rappeler de détails et répondre aux questions de la compréhension,
c’est le discours rapporté.
P2 : Le long ruisseau ici /./ le synonyme de:/./au bord /./ ou à coté /./ (…)
P2 : regardez bien /./ le synonyme ici de talon /./ est le pied de chasseur /…/ (…)
- 51 -
P2 : La Colombe usa de charité /. / ou xxx donne de l’aide ou de soutien /../ (…)
- L’enseignante a utilisé le langage de corps, pour expliquer certains mots ,et certains
phrase en utilisant les gestes, et les mimiques, par exemple elle a utilisé ses mains et
ses pieds pour monter la pique de la fourmi sur le talon de chasseur, de même
,comment la colombe a aidé la fourmi, en lui donnant un brai d’herbe pour qu’elle
accroche ,elle a utilisé sa tète comme le chasseur a fait lorsqu’il a tourné sa tète ,en
plus des expression faciales, et tout cela se manifeste par la gestualité
P2 : Regardez bien le tableau /./ je vais vous dessiner une arbalète /../ (…)
-dans ces deux exemples, l’enseignante déploie des illustrations pour rendre l’idée
claire.
Le procédé : reformulation
-La morale de cette fable est invisible ce qui veut dire, elle n’est pas écrite dans
le texte
-Ce croquant avait une arbalète, c'est-à-dire le chasseur qui porte un arme pour
chasser la colombe
- d’abord qu’est ce qu’une fable, ça veut dire, on peut remplacer le mot fable
par quoi ? par un récit
- 52 -
- quoi c'est-à-dire l’objet de cette histoire
2- c'est-à-dire +
3- ça veut dire +
4-c'est-à-dire +
5-c'est-à-dire +
6-ou bien +
7-c'est-à-dire +
9- c’est-à-dire +
10-autrement dit +
11-la virgule +
12-la virgule +
- 53 -
Le procédé : la définition
4-la fable désigne une histoire, ou petite histoire où les personnages sont des
animaux
2-’est 2/ +
3-C’est 3/ +
4-désigne 4/ +
5-signifie 5/ +
6-c’est 6/ +
Le procédé : l’exemplification
- 54 -
Introduit par : Le nombre La réaction des élèves :
de
répétition :
Le procédé : la description
1- une petite fourmi, qui avait très soif /./ s'approcha dans une longue source
pour boire, entraînée par le courant et op , elle glissa et tomba à l'eau
3-un ambitieux chasseur qui porte une arbalète noire, s’avance silencieusement
avec des pieds nus.
- 55 -
Introduit par : Le nombre de La réaction des élèves :
répétition :
2-des adjectif
qualificatifs :(jolie,
rapide) et
une comparaison
(rapide comme le
vent)
3-des adjectif
qualificatifs
(ambitieux, noire)
et des adverbes
(silencieusement)
Le procédé : la comparaison
- La colombe telle que la fourmi des animaux qui montre le sens de solidarité
- 56 -
Introduit par : Le nombre de La réaction des
répétition : élèves :
1-comme 3 fois +
2-comme +
3-tel que +
3- Tandis qu'à le tuer mon villageois s'apprête ici l’auteur a mentionné le mot
villageois qui remplace le chasseur
1--dire 3 fois +
2-dire +
3-Mentionner +
Le procédé : la précision
- 57 -
Introduit par : Le nombre La réaction des élèves :
de
répétition :
Le corps (les 3
mains, les pieds,
la tête)
Le procédé : la synonymie/antonymie
- 58 -
3-le synonyme ici de talon, est le pied de chasseur
5- elle se termine toujours par une morale c’st le même sens de leçon
1- ou 4fois +
2-le synonyme de +
3-Le synonyme +
4-ou +
Le procédé : l’illustration
-voici la fourmi au
- 59 -
ruisseau
Graphique :
14
12
10
6 12
4
6
2 5
3 3 3 3 3
2
0 1
Le commentaire :
- 60 -
Nous estimons également que la comparaison, la description, le discours rapporté,
l’illustration, exemplification , et la gestualité sont utilisé d’une façon fréquente et
régulière, mais malheureusement ,l’enseignante a utilisé la précision uniquement une
seule fois ,comme conclusion nous pouvons dire que la reformulation et la définition,
la synonymie/antonymie sont les procédés explicatifs les plus utilisé par cette
enseignante là .
Cours № 2
Enregistré le jeudi, 28 février 2017 à 10 :00, avec une classe de 3ème Année
moyenne
Nous avons assisté avec Monsieur MASMI la séance de la compréhension orale, elle
est durée juste 30 minutes, dans cette séance, elle avait deux textes comme un support
didactique, elle a demandé aux élèves d’écouter attentivement les deux textes pour
pouvoir après faire la distinction ente un texte biographique et un texte
autobiographique, il expliquait le texte en utilisant des procédés ci-dessous :
P3 : quel est le point commun entre les deux textes ↑ /. / ça veut dire /./ le point lien
qui lie les deux teste /./ (…)
P3 : Quel est le souvenir évoqué par Feraoun dans ce texte ↑ /./ c'est-à-dire /./ quel le
souvenir que Mouloud se rappelle ↑ /…/ (…)
P3 : Que faisait sa maman pendant ce temps-là ↑/./ c'est-à-dire pendant où son père
arrivé de la Djemaa /…/ (…)
P3 : dans le texte 2 /./ c’est Mouloud Feraoun qui parle de Mouloud Feraoun /./ c'est-
à-dire /./ Mouloud Feraoun parle de lui-même /../ (…)
P3 : il arriva avec la Djemaa /./ c'est-à-dire il a été avec un groupe de personne /./ on
réunion /../ (…)
Pc3 : il regrette son petit déjeuner /./ ou bien /./ il souhaite prendre son petit déjeuner
avant aller à l’école /…/ (…)
Pc3 : Qui en a profité ↑/./ ou bien qui bénéficié la part de Couscous de Mouloud ↑ /./
(…)
-Aussi, l’enseignant peut reformuler ses propos par locution conjonctive (ou bien).
P3 : son premier métier est d’abord /./ un instituteur /./ le mot instituteur signifie xxx
un mètre qui enseigne à l’école primaire /./ (…)
P3 : un directeur /./ désigne une personne qui dirige l’école /./ (...)
-l’enseignant essaye de définir les mot instituteur , directeur , appétit en utilisant les
verbes (signifier, désigner), c’est une définition.
P3 : la djemaa /./ c’est un mot arabe /./ c’est comme [ʤmʡʢʡ ] en arabe /./ (…)
P3 : a coté d’un kanoun, aussi est un mot arabe, il signifie un récipient, fabriqué de
l’argile xxx on met dans ce récipient de charbon brulé /./ (…)
-dans ces deux énoncés, l’enseignant précise le sens des mots arabes (Djemaa et
kanoun), on les définit en français.
- 62 -
P3 : le fils de pauvre c’est son ouvrage /. / c’est le titre de l’œuvre /../ (…)
P3 : le repas de matin /. / on l’appelle le petit déjeuné /./ le repas de midi /./ c’est le
déjeuner /./ et xxx le soir /./ c’est le diner /./ donc /./ la maman prépare quoi ↑ /…/
-Là, l’enseignant définit des termes en donnant leur sens équivalent, chacune des
définitions est introduite par le présentatif « C’est ».
P3 : dans le premier texte /./ l’auteure Djoher parle de l’écrivain Mouloud Feraoun/./
elle parle de lui à la troisième personne du singulier, c’est une biographie /./ mais/./
dans le texte 2 /./ c’est Mouloud Feraoun parle de sa propre vie /./ ou il utilise « Je ».
C’est une autobiographie /./ (…)
P3 : il a écrit plusieurs livres par exemple /. / le fils de pauvre /./ était son premier
livre /./ la terre et le sang /./ les chemins qui montent etc /…/ (…)
- 63 -
P3 : par exemple là xxx lorsqu’on est on colère /. / On ne peut pas manger /. / Ça
coupe notre appétit /. / (…)
-Dans ces deux énoncés, l’enseignant fait des exemples qui sont introduits par la
locution adverbiale « par exemple » , chacun d’entre eux représente un élément choisi
en fonction du contexte .
Le procédé : reformulation
1- quel est le point commun entre les deux textes ça veut dire, le point lien qui
lie les deux teste
6-Quels métiers a-t-il exercés plus tard ça veut dire après son obtention de
certificat d’études primaires et élémentaires.
9- il regrette son petit déjeuner ou bien, il souhaite prendre son petit déjeuner
avant aller à l’école.
- 64 -
Introduit par : Le nombre de La réaction des
répétition : élèves :
2- C’est-à dire +
3- C’est-à dire +
4- C’est-à dire +
5- c'est-à-dire +
7-c'est-à-dire
8-c'est-à-dire
9-ou bien
10-ou bien
Le procédé : la définition
1- son premier métier est d’abord le mot instituteur signifie un mètre qui
enseigne à l’école primaire.
5- a coté d’un kanoun, aussi est un mot arabe, il signifie un récipient, fabriqué
de l’argile, on met dans ce récipient de charbon brulé.
- 65 -
8- dans le premier texte /./ l’auteure Djoher parle de l’écrivain Mouloud
Feraoun/./ elle parle de lui à la troisième personne du singulier, c’est une
biographie .
2-désigne 2/ +
3-désigne 3/ +
4-C’est 4/ +
5-Est / signifie 5/ +
6-c’est 6/ +
7- c’est 7/ +
8-c’est 8/ +
9-c’est 9/ +
Le procédé : la synonymie/antonymie :
- 66 -
Introduit par : Le nombre La réaction des élèves :
de
répétition :
2-ou
+
3-le contraire
+
4-le contraire
+
Le procédé : la comparaison
Le procédé : l’exemple
1-P3 : il a écrit plusieurs livres par exemple, le fils de pauvre, était son
premier livre , la terre et le sang , les chemins qui montent .
- 67 -
Introduit par : Le nombre de La réaction des
répétition : élèves :
2-par exemple +
Le graphique 03 :
12
10
6
10
9
4
2 4
2
1
0 0 0 0 0
- 68 -
Le commentaire :
- 69 -
Tableau récapitulatif des usages des procédés explicatifs par les trois
enseignants :
14
12
12
11
10
10
6
6
5 5
4 4 4
4
3 3 3 3 3 3
2 2 2 2
2
1 1 1
0 0 0 0 0 0 0
0
- 70 -
Quand nous observons ce tableau récapitulatif, nous remarquons que le procédé de
la reformulation est le procédé le plus fréquemment utilisé de la part des trois
enseignants , en second lieu la définition que se rapproche énormément de la
reformulation , de part de sa fréquence , presque nous avons les même graphique,
nous pouvons dire que ce sont les deux procédés les plus fréquents à l’intérieur de la
classe du FLE, c’est parce que les enseignants trouve facilement la définition des mots
qui les connaissaient ou ils reformulent des phrases que les connaissent et les élèves ne
connaissent pas.
Pour conclure nous pouvons dire qu’il ya des conditions qui dominent l’utilisation
des procédés explicatifs, il ya l’expérience de travail, comme le prof 02 , utilisait
presque touts les procédés et ça a une relation directe avec son expérience de travail
qui a duré 35 année ,également le prof 01 qui a une expérience de 24 ans ,de même
nous avons remarqué que le sexe joue un rôle sur la manière de présenter un cours,
comme le prof 03 ,comme il est un homme, il n’a pas utilisé beaucoup de procédés.
- 71 -
Utilisation des procédés explicatifs par l’ensemble des enseignants :
procédés explicatifs :
3%
3%
3%
4%
27% la reformulation
5%
la définition
la synonimie/antonymie
8% la comparaion
l'exemplification
le discours rapporté
8% la description
la précision
la gestualité
l'illustration
13% 26%
Après avoir repéré les procédés utilisés dans chaque classe, nous avons recensé
l’ensemble des séquences appliqués dans les trois classes, et nous avons trouvé que
notre corpus contient 100 séquences d’explication dont presque la moitié est tirée du
deuxième cours pour la simple raison que c’est le plus long et avec une enseignante
qui avait une grande expérience, La totalité des séquences est équivalente à 100%,
Nous commençons par , les procédés les plus fréquents ,nous avons constaté que les
trois enseignantes utilisent des procédés variés durant la séance de la compréhension
- 72 -
l’oral, nous estimons qu’il s’agit de procédé de la reformulation avec un pourcentage
de 27 % comme étant le procédé le plus récurrent dans notre corpus. il est très pratiqué
et motivant, il permet aux élèves de répondre facilement à la question posée par leur
enseignant. Il est un outil de simplification pour des mots et des expressions.de même
que le procédé de définition ,qui apparait avec un pourcentage de 26%,il est presque
comme la reformulation ,très pratiqué et efficace dans la compréhension
orale ,d’ailleurs lors une explication , les enseignants donnent des définitions exacte
des mots pour clarifier l’idée présentée ce qui offre à l’élève la capacité de déterminer
les caractéristiques, en créant une motivation particulière en classe, aussi et parmi les
procédés fréquents en classe, nous avons constaté l’utilisation de procédé de
synonymie/antonymie par les enseignants ,il a donné un taux d’emploi de 14%, elle est
très praticable par les enseignants ,il est ainsi un procédés fréquents dans le discours
explicatif de l’enseignant, ils permettent d’enrichir le vocabulaire l’apprenant et
préciser le sens des mots afin d’éviter la répétition ,
Nous avons remarqué que les enseignants rapportent rarement les paroles de
l’auteur malgré ça permet aux apprenants de bien enregistrer les informations du texte
oralisé afin de bien répondre , concernant les autres procédés comme la description , la
précision , la gestualité et l’illustration , qui se représentent mois de 4 % , ils sont
- 73 -
presque non utilisé , puisqu’ils sont inconnus par les élèves et ils les trouvent parfois
difficiles. Enfin les procédés les plus hauts et les plus utilisés en classe de moyenne
sont cinq : la définition et la reformulation qui occupent la moitié de pourcentage, ainsi
que la synonymie/antonymie ,la comparaison et l’exemplifications qui sont très
pratiqués en classe , alors qu’il ya des procédés presque écarté dans le discours
explicatif des trois enseignants .
Le bilan général :
Notre expérience nous a fait comprendre que les enseignants du CEM, que nous
avons fréquenté sont très actifs dans leur mélanges des procédés explicatifs , nous nous
sommes interrogée sur l’ensemble de procédés explicatifs utilisés dans la transmission
de savoir scolaire et sur les procédés les plus fréquents et nous avons trouvé comme
réponse que qu’il ya des procédés ou moyens linguistiques qui peuvent être exploités
dans la transmission du ce savoir .
Ce sont les quatre procédés les plus connus qu’utilisent pratiquement tous les
enseignants, à savoir : la reformulation, la définition, la synonymie/antonymie, la
comparaison et l’exemplification, nous avons observé que ce sont les procédés les plus
motivants, interactifs et communicationnels en classe de langue. Ils donnent aux
apprenants la capacité de participer et de répondre aux questions posées par
l’enseignant en classe de langue.
Nous avons constaté que ces procédés ont une grande efficacité dans le processus
d’apprentissage, et surtout en ce qui concerne la transmission des idées ou des
informations présentées dans la séance de compréhension orale, de même, nous avons
remarqué qu’il ya des procédés moins utilisés dans l’explication des enseignants, il
sont quasiment rare, nous parlons dans ce cas des procédés d’illustration, du discours
rapporté ainsi que l’usage de la gestuelle.
Nous avons remarqué également qu’il ya beaucoup de différences entre les usages
des différents enseignants, et que les profs qui savent « sauter » d’un procédé à l’autre
sont généralement ceux ayant beaucoup d’expérience, par contre les nouveaux
enseignants se montrent rigides et se contentent de recourir à des procédés fixes, nous
- 74 -
pouvons dire aussi que notre expérience nous a fait comprendre que la réaction des
élèves est souvent meilleure lorsque les procédés utilisés soient variés pour la même
explication.
Nous avons remarqué aussi qu’il faudrait que nos enseignants mettent un peut plus
d’accent sur l’usage des autres procédés, surtout le procédé d’illustration, il est très
utile dans l’explication et rend l’idée plus clair et plus concrète, il remplit une fonction
meilleure , et grâce a la visualisation, l’élève pourrait vraiment comprendre mieux à
l’aide des exemples , de même l’aspect gestuel et le langage du corps joue un rôle
notable dans l’enseignement du FLE, il aide l’élève a dégager le sens des mots sans
recours à la langue maternelle.
- 75 -
CONCLUSION
GENERALE
- 76 -
Un procédé explicatif est une approche pédagogique, jugée efficace, à laquelle
l’enseignant fait souvent recours. C’est une intervention réfléchie et recommandée en
vue de favoriser les apprentissages d’un groupe d’élèves hétérogènes, ou encore, pour
améliorer leur rendement, particulièrement de ceux en difficulté d’apprentissage ou en
risque d’échec scolaire.
En effet, les procédés explicatifs auquel les enseignants ont fait recours dans
l’explication des cours auxquels nous avons assisté assurent la réussite de
l’enseignement / apprentissage de FLE, ils donnent aux apprenants une multiplicité des
idées et lui ouvrent une grande fenêtre sur le monde. Ils lui permettent d’accéder à des
différentes significations et aux sens des documents lus ou écoutés . En outre, les
procédés motivent l’apprenant et provoquent une interaction positive en classe de
langue, d’une part, elle se fait entre l’apprenant et l’enseignant, et d’autre part entre
l’apprenant et la langue.
Notre recherche se voit centrée sur le pole enseignement, elle s’interroge sur la
façon dont les enseignants de langue mettent en œuvre leurs stratégies d’apprentissage
et leurs procédés explicatifs afin de rendre la compréhension orale beaucoup plus
accessibles aux apprenants. Nos interrogations de départ concernent spécialement le
type de précédé qui règne dans le discours métalinguistique des enseignants de la 3ème
et la 4 ème année moyenne.
Cependant, le choix des procédés explicatifs ne peut être une décision aléatoire. Il
est important que l’enseignant sélectionne, parmi des catégories de procédés, celles qui
répondent mieux aux besoins actuels et futurs des apprenants.
Nous avons entrepris dans cette recherche d’analyser, dans un premier temps, les
supports de cours choisis, par la suite, nous avons observé les attitudes et les stratégies
adoptées par 03 enseignants différents dans une situation d’enseignement liée à une
activité de compréhension orale.
- 77 -
catégories de techniques d’enseignement et de procédés explicatifs à savoir la
reformulation, la définition et le recours à la synonymie et l’antonymie.
A partir de tout cela, nous pouvons, dans un premier temps, confirmer notre
première hypothèse qui suppose que le recours à l’exemplification, à la reformulation
et à la définition demeurent les procédés les plus usités de la part de l’enseignant parce
qu’ils sont les plus propices pour faciliter la compréhension des phénomènes de
langue. Nous avons supposé l’exemplification qui s’est avérée beaucoup moins
utilisées que les deux autres.
Dans un second temps, les résultats de recherche nous on conduit vers l’affirmation
de notre deuxième hypothèse, celle qui dit que les procédés explicatifs varient en
fonction de plusieurs facteurs liés aux enseignants à savoir le sexe, l’âge et les années
d’expérience, les résultats montrent clairement ces différences.
Dans ce contexte nous proposons d’ores et déjà une sensibilisation des enseignants
quant à l’usages des stratégies explicatives, il faudrait qu’ils sachent, à titre d’exemple,
que l’usage de la mimique et la gestuelle est une démarche très efficace en
compréhension orale, aussi une bonne préparation préalable du cours de langue et de
ses procédés serait l’une des clés majeures du savoir faire de l’enseignant.
De plus nous pouvons proposer de mettre l’accent sur les autres procédés explicatifs
pas très souvent utilisés et qui pourraient aider les élèves à mieux accéder au sens,
nous pouvons les procédés de comparaison, l’exemplification et l’illustration.
Notre travail, modeste qu’il soit, n’a ciblé qu’un aspect de l’enseignement du
français langue étrangère au CEM , alors qu’il en reste d’autres qui doivent être mis en
relief, tels que le choix des stratégies efficaces qui relève de l’art de la planification
pédagogique.
- 78 -
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
- 79 -
.
Ouvrages de référence :
COLETTA, Jean- Marc, L’oral c’est quoi ? Dans oser l’oral, cahiers
pédagogiques, n°400 Paris 2002
CUQ .J.P & GRUCA .I. cours de didactique du français langue étrangère et
secondaire, presses universitaire de Grenoble 2005.
Cyr. Paul, les stratégies d’apprentissage , éd. CLE international. Paris. 1998
Dictionnaire :
- 80 -
ROBERT. Jean-Pierre, dictionnaire pratique de didactique du FLE Edition
Ophrys, Paris, 2008.
Sitographie :
http://www.ciep.fr/sites/default/files/atoms/files/focus-enseignement-apprentissage-
oral-classe-fle.pdf
http://www.alloprof.qc.ca/BV/pages/f1104.aspx
La comparaison in www.etudes-litteraire.com
- 81 -
ANNEXES
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Cour 01 :
- 83 -
- 84 -
- 85 -
Cour 02 :
- 86 -
- 87 -
- 88 -
- 89 -
- 90 -
Cour 03 :
- 91 -
- 92 -
- 93 -
- 94 -
- 95 -