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École Supérieure Privée d’Ingénierie et de Technologies

Classes : 4ème D.S Probabilités I Nombre de pages : 4

Date : 10/11/2021 Corrigé devoir surveillé Durée : 1h

Exercice 1 : (11pts)
Un appareil électronique envoie à une imprimante un code qui est un nombre de trois chiffres. Chaque chiffre
ne pouvant prendre que les valeurs 0 ou bien 1 (Exemple : 1 0 1).
1. (2pts) Quel est le nombre des codes possibles ? Citer tous ces codes.

Comme le code se compose de trois chiffres, dont chacun a deux possibilités : 0 ou bien 1, alors le nombre
des codes possibles est 23 = 8.
Et par la suite l’ensemble de tous les codes possibles est donné par :

Ω = {(0, 0, 0), (0, 0, 1), (0, 1, 0), (0, 1, 1), (1, 0, 0), (1, 0, 1), (1, 1, 0), (1, 1, 1)}

2. On supposera dans ce qui suit que tous ces codes ont la même probabilité d’être produits. Soit X la
variable aléatoire représentant le nombre de 1 figurant dans le code.
(a) (1pt) Vérifier que X suit une loi binomiale des paramètres n ∈ N∗ et p ∈]0, 1[ à déterminer.
La variable aléatoire X représente le nombre de succès obtenus sur trois répétitions indépendantes
d’une expérience de Bernoulli équilibrée. Donc, X suit la loi binomiale de paramètres n = 3 et p = 21
et on écrit X ∼ B(3, 12 ).
(b) (1pt) Calculer la fonction génératrice GX de la v.a X.

— Méthode 1 : la variable aléatoire X suit la loi binomiale de paramètres n = 3 et p = 12 . Donc et


d’après notre cours, la fonction génératrice GX de X est donnée par :

1 1 (z + 1)3
GX (z) = ((1 − ) + z)3 = , ∀z ∈ [0, 1].
2 2 8
— Méthode 2 : pour z ∈ [−1, 1], on a :
3
X X 1 1
GZ (z) = P(X = k) z k = C3k ( )k ( )3−k z k
2 2
k∈X(Ω) k=0
3
X z 1
= C3k ( )k ( )3−k
2 2
k=0
1 z (z + 1)3
= ( + )3 =
2 2 8
(c) (2pts) Calculer son espérance mathématique E(X) et sa variance V(X).

— Méthode 1 : la variable aléatoire X suit la loi binomiale de paramètres n = 3 et p = 12 . Donc et


d’après notre cours, l’espérance et la variance de X sont données par :
3 3
E[X] = n × p = et V[X] = n × p(1 − p) =
2 4
2/4

— Méthode 2 : En utilisant le lien entre la fonction génératrice et les moments d’une variable aléatoire,
on a :
′ (z + 1)3 ′ 3 3
E[X] = GX (1) = ( )|z=1 = (z + 1)2|z=1 =
8 8 2
(z + 1) 3 3 3 6 3 3
′′ ′ ′ ′′
V[X] = GX (1) + GX (1) − (GX (1))2 = ( )|z=1 + − ( )2 = (z + 1)|z=1 − =
8 2 2 8 4 4
3. On détecte que l’imprimante présente trois états possibles :
* Le cas E0 : l’imprimante n’écrit que le code 0 0 0 quelque soit le code émis par l’appareil.
* Le cas E1 : l’imprimante écrit correctement les deux premiers caractères du code et n’écrit ensuite
qu’un 0. Exemple : le code envoyé est 011 mais le code imprimé est 010.
* Le cas E2 : l’imprimante fonctionne correctement. ( i.e code envoyé=code imprimé)

On désigne par C l’événement : ≪ le code imprimé est identique à celui émis par l’appareil quelque
soit l’état de l’imprimante≫, et on se donne que P(E0 ) = 0, 1 et P(E1 ) = 0, 4. On note que le code émis
par l’appareil est indépendant de l’état de l’imprimante.
(a) (0.5pt) Vérifier que P(E2 ) = 0, 5.
Les évènements E0 , E1 et E2 forme un système complet. Ceci implique que :

P(E2 ) = 1 − (P(E0 ) + P(E1 )) = 0.5

(b) (2pts) Supposons que E0 se produit, quelle est la probabilité P(C/E0 ) que le code imprimé soit
quand même celui que l’appareil a envoyé ?
Dans ce cas, l’imprimante n’écrit que le code 0 0 0 quelque soit le code émis par l’appareil. Ceci
implique qu’il y a un seul code parmi 8 sera imprimé correctement qui est 0 0 0. Et par suite, on a :
1
P(C/E0 ) =
8
1
(c) (0.5pt) En déduire la probabilité P(C ∩ E0 ) = 80 .

1 1
P(C ∩ E0 ) = P(C/E0 ) × P(E0 ) = × 0.1 =
8 80
(d) (1pt) Calculer de la même manière que la question précédente, P(C/E1 ) puis P(C/E2 ).
Dans ce cas, l’imprimante écrit correctement les deux premiers caractères du code et n’écrit ensuite
qu’un 0. Ceci implique que les codes émis par l’appareil et qui se terminent par 0 seront écrits
correctement. Il y a 4 codes possibles, et par la suite, on a :
4 1
P(C/E0 ) = =
8 2
De la même manière, conditionnellement à l’état E2 , tous les codes émis par l’appareil seront écrits
correctemet par l’imprimante. Ceci implique que :

P(C/E2 ) = 1

(e) (1pt) En déduire P(C).


En utilisant la formule des probabilités totales, on a :

P(C) = P(C/E0 ) P(E0 ) + P(C/E1 ) P(E1 ) + P(C/E2 ) P(E2 )


1 1
= × 0.1 + × 0.4 + 0, 5 = 0.7125
8 2
3/4

Exercice 2 : (9pts)
Soit X une variable aléatoire à densité. On définit sa fonction caractéristique ΦX comme suit :

∀t ∈ R, ΦX (t) = c e−2|t|

avec la constante c ∈ R.
1. (1pt) Vérifier que c = 1.
Par définition de la fonction caractéristique, on a :

ΦX (0) = 1

Ceci implique que c = 1.


2. (1pt) Montrer que la v.a X n’admet pas un moment d’ordre 1.
Comme la fonction t 7→ |t| n’est pas dérivable en 0, alors la fonction caractéristique ΦX (t) = e−2|t| n’est
pas dérivable en 0. Donc, et d’après notre cours, la variable aléatoire X n’admet pas un moment d’ordre
1.
3. (2pts) Montrer que la fonction densité fX de la v.a X est donnée par :
2
∀x ∈ R, fX (x) =
π (4 + x2 )
.
Z Z
1 −itx 1
f (x) = e ϕX (t) dt = e−itx e−2|t| dt
2π 2π
Z 0 Z +∞
1 1
= e (2−ix)t
dt + e−(2+ix)t dt
2π −∞ 2π 0
e(2−ix)t 0 e−(2+ix)t +∞
=[ ]−∞ − [ ]
2π (2 − ix) 2π (2 + ix) 0
1 1
= +
2π (2 − ix) 2π (2 + ix)
2
=
π (4 + x2 )

4. On considère la v.a Y ∼ N (m, σ 2 ), (m, σ) ∈ (R × R∗+ ), et on rappelle que :

t2
Z ∼ N (0, 1) ⇔ ΦZ (t) = e− 2 , t ∈ R.

(a) (2pts) Déterminer la fonction caractéristique ΦY de la v.a Y .


Donnons Y ∼ N (m, σ 2 ) alors :
L
Y = σ Z + m,

et par la suite :
−t2 σ 2
∀t ∈ R, ϕY (t) = ϕσ Z+m (t) = eitm ϕZ (σt) = eitm e 2

(b) (1pt) En déduire la fonction caractéristique de la v.a −Y .


Notons que :
L
−Y = −σ Z − m,
4/4

Alors :
(−tσ)2 −t2 σ 2
∀t ∈ R, ϕ−Y (t) = ϕ−σ Z−m (t) = e−itm ϕZ (−σt) = e−itm e 2 = e−itm e 2

(c) (2pts) Supposons que les v.a X et Y sont indépendantes, donner la fonction caratéristique de la v.a
X −Y.
Les variables aléatoires X et −Y sont indépendantes, d’après notre cours, la fonction caractéristique
de la somme X + (−Y ) = X − Y est le produit des fonctions caractéristiques de X et de −Y .
Autrement dit :

∀t ∈ R, ϕX−Y (t) = ϕX (t) × ϕ−Y (t)


−t2 σ 2
= e−2|t| e−itm e 2

−(t2 σ 2 +4|t|)
= e−itm e 2

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