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L’histoire de Port Angevin
Port Angevin était à l’origine un fort spatial de classe Ramillies appelé Scarus VIII, installé par la Marine Impériale en
M37 dans le système Veridian pour garder le détroit de Saturus et permettre ainsi le ravitaillement des navires de pa-
trouille de la Marine. Le détroit de Saturus est l’une des deux routes Warp stables entre ce qui était alors l’Étendue du
Calice et le secteur Scarus, reliant désormais Sepheris Secundus, dans le secteur Calixis, et Tomish dans le secteur Sca-
rus.

Scarus VIII devint bientôt le port d’attache des flottes d’exploration de l’Adeptus Mechanicus et des libres-marchands
s’aventurant dans l’Étendue du Calice, et la station s’agrandit en conséquence pour accommoder ses visiteurs. Les échanges
s’y effectuant poussèrent la Marine à autoriser le commerce à bord de la station, et à y laisser construire peu à peu des
zones civiles au cours des deux millénaires qui suivirent.

A partir de 322.M39 et pendant toute la Croisade Angevine, Scarus VIII devint une étape majeure pour l’acheminement des
troupes et du matériel nécessaires sur le front. Elle s’étendit considérablement pendant la croisade, et fut renommée Port
Angevin en l’honneur du Seigneur Militant Golgenna Angevin. Après l’établissement du Secteur Calixis, la station perdit une
partie de son importance, mais elle demeura un port de commerce majeur, et le cœur de la lutte contre les nombreux pirates,
humains ou autres, sévissant dans le détroit. Bien que l’on sache que la Croisade Angevine affronta de nombreuses races
xenos, la plupart des écrits concernant ces races ont été détruits ou mis sous scellés par l’Inquisition. L’amas dans lequel se
trouve le système Veridian fut dès M37 le lieu des premiers affrontements entre l’Imperium et les Yu’Vath, une race xenos
utilisant des machines intelligentes impies, basées sur une technologie cristalline alimentée par le Warp. Les Yu’Vath domi-
naient une bonne partie de l’Étendue du Calice et la majorité des autres xenos de la région étaient leurs vassaux. Quelques
traces de leur présence se trouvent toujours dans le détroit de Saturus.

Le système Veridian

Situé dans le détroit de Saturus, à mi-chemin du secteur Scarus et du secteur Calixis, le système Veridian est au centre
d’un amas clairsemé de systèmes stellaires sans aucun monde colonisable à grande échelle. Ces systèmes ne sont pas pour
autant totalement vides de vie : il existe d’importantes colonies et communautés de hors-mondes vivant de la récolte de res-
sources naturelles, ainsi que de nombreuses bases de pirates s’attaquant aux navires de commerce faisant le voyage entre les
secteurs Scarus et Calixis. Le système Veridian lui-même est constitué d’une petite étoile blanche autour de laquelle orbitent
deux planètes. La plus proche de l’étoile est une planète tellurique riche en minéraux de valeur, mais trop proche de l’étoile
pour être exploitée. La deuxième est une géante gazeuse orangée riche en divers gaz récoltables. Entre les deux planètes se
situe un champ d’astéroïdes, dont certains ont été remorqués jusqu’à Port Angevin. La station se situe au-delà de l’orbite de
la géante gazeuse, relativement près d’un point de saut dans le Warp.

Corback
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Baignées par la lumière pâle de l’étoile du système Veridian, les tours et les dômes de la ville haute
s’élèvent du moyeu de Port Angevin jusque dans l’espace. C’est dans la ville haute que se situe le
siège du pouvoir politique, économique, et spirituel de la station ainsi que les installations de toutes les
Adepta, à l’exception notable de l’Adeptus Mechanicus.

La ville haute est la partie la plus « civilisée » de la station, ses rues et avenues larges et propres per-
mettent la circulation de véhicules, et sont régulièrement patrouillées par des agents de l’Adeptus Ar-
bites. Les nombreux domaines appartenant à des marchands ou à des nobles sont sécurisés par des
forces armées privées qui n’ont rien à envier aux forces de sécurité impériales, et ont l’autorisation
d’abattre les intrus à vue.

Contrairement au reste de la station, la plupart des niveaux de la ville haute font une dizaine d’étages,
et les bâtiments émergents parfois jusque dans l’espace. A certains endroits, il est possible d’apprécier
une vue traversant plusieurs niveaux et d’observer la superposition des rues.

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La tour centrale, qui est aussi la plus haute de la station, est occupée par un complexe de la Marine
Impériale. A son sommet se trouve le centre de commandement et de défense. Il dispose de son propre
bouclier et de l’unique chœur astropathique de la station, qui relaie les messages entre les secteurs
Scarus et Calixis. Plus bas se trouvent les logements des officiers de la Marine Impériale et les bara-
quements d’une partie des hommes de la sécurité navale ainsi que les bureaux de l’amirauté, qui admi-
nistrent les différents secteurs de la station appartenant en propre à la Marine.

La tour de l’amirauté est reliée par des ascenseurs directs aux systèmes vitaux du moyeu et au réseau
de maglevs. En cas de dépressurisation de la ville haute, la tour peut s’isoler hermétiquement et rester
fonctionnelle. Les autorités peuvent également commander depuis le centre de commandement les
cloisons mobiles permettant d’isoler des secteurs entiers de Port Angevin, ainsi que le réseau de
communication interne qui relie toutes les installations de la Marine et les défenses de la station.

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Le secteur marchand constitue la majeure
partie de la ville haute. Il est constitué des
tours des marchands, vaste conglomérat de
bâtiments administratifs et de palais, parfois
de véritables forteresses, appartenant à des
cartels commerciaux, à de riches marchands
et hauts fonctionnaires, ou aux maisons
nobles de la station.

A la base des tours se trouvent les halls de la


Croisade, ou simplement les halls,
d’immenses chambres aux imposantes voûtes
gothiques, dont les plafonds sont peints de
fresques représentant les différentes étapes de
la Croisade Angevine, et les murs couverts
d’inscriptions les racontant. Dans chaque hall
a été construit un quartier, l’ensemble consti-
tuant une véritable ville :

 Hall du départ : quartier des sociétés


offrant des services de transport de passagers et de marchandises (parfois humaines, dans le cas
des serfs dont les contrats sont rachetés) entre les secteurs Calixis et Scarus, ou entre Port Angevin
et les colonies du détroit de Saturus.
L’Arbites soupçonne certains transporteurs de tremper dans des affaires de contrebande.

 Hall de la récolte : un grand bazar aux échoppes mobiles où l’on trouve de tout. La topographie
des allées où se presse la foule et le placement des boutiques change constamment, ce qui ne sim-
plifie pas le travail de l’Arbites. Le lieu est relativement sûr, mais propice au vol à l’arrachée et au
travail des pickpockets.

 Hall de la consolidation : quartier des banques et des usuriers, relativement peu animé, mais par-
couru d’une foule bigarrée venant de toutes les couches de la société.

 Hall des années funestes : ce quartier est relativement calme en raison de son accès restreint par
l’Arbites, qui refoule tous ceux dont les vêtements ne dénotent pas une certaine aisance. Il s’agit
du quartier des enchères, composé de salles d’enchères publiques ou privées, où s’échangent des
objets de valeur contre d’importantes sommes. On y trouve également toute la gamme de services
dont une clientèle fortunée peut avoir besoin.

 Hall de la transfiguration de Drusus : ce hall est occupé par un temple de l’Empereur-Dieu au-
tour duquel s’est constitué un marché permanent d’objets religieux plus ou moins sanctifiés. La
plus grande partie de ces objets sont fabriqués en masse, mais certains sont de belle facture et
viennent du quartier des artisans. Les clients sont essentiellement des pèlerins et autres voyageurs
en transit, et leur présence a attiré ici un nombre considérable de mendiants qui sont laissés en paix
par les arbitrators.

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 Hall de la grande fondation : quartier des artisans, constitué d’échoppes en dur à deux étages,
leur propriétaire vivant souvent à l’étage. On trouve ici des articles rares ou de qualité, que ce
soient des manuscrits, des vêtements, des meubles, ou même des armes blanches et des armures.
Les acheteurs sont plutôt des gens aisés, mais les curieux et les promeneurs y sont nombreux.

 Hall de la mort d’Angevin : tout comme le Hall des années funestes, l’accès de ce quartier est
restreint. On y trouve une bourse aux actions et aux titres, où s’échange des parts dans des entre-
prises commerciales et des titres de propriété sur des stocks de matières premières. Les occupants
de ce hall sont pour l’essentiel des technoprêtres et des adeptes, les yeux rivés sur des blocs de
données ou des écrans sur lesquels défilent des chiffres et des informations incompréhensibles au
commun des mortels, et travaillant à accroître la richesse de leurs employeurs.
Pour des raisons de sécurité, les ordres d’achat et de vente ne peuvent pas être envoyés électroni-
quement et sont généralement transmis par servocrânes. Ironiquement, c’est ce qui a conduit à
une pratique courante qui consiste à tenter d’intercepter le servocrâne d’un concurrent, ce qui se
révèle compliqué par la nuée de ces petites machines qui parcourent le lieu à toute heure.

Sous les halls de la croisade se trouve un réseau labyrinthique de tunnels et d’entrepôts, reliés aux
halls et aux tours au-dessus, et au moyeu encore plus bas par d’imposants monte-charges.

Au niveau des entrepôts, se trouve également un marché plus réduit appelé « la cour silencieuse », car
c’est ici que se font les affaires les moins respectables, et les marchands ne clament pas à voix haute
ce qu’ils vendent. Pour trouver quelque chose ici, il faut connaître la bonne personne. C’est aussi un
endroit idéal pour des rencontres discrètes.

Saint Drusus fut un général qui ser-


vit pendant la croisade Angevine.
Trahi par ses rivaux au sein de la
croisade, il fut apparemment tué sur
Maccabeus Quintus mais revint à la
vie transfiguré. C’est lui qui com-
manda tacitement la croisade pen-
dant la conquête de ce qui devint
plus tard les marches de Drusus. Il
est probablement le saint le plus
important du secteur Calixis.

La cathédrale occupe le sommet de


l’une des tours de la ville haute, mais
elle n’est en fait que le sommet de
l’iceberg, puisque la tour toute en-
tière appartient à l’Ecclésiarchie.

Sous la cathédrale même se trouvent


des chapelles discrètes où se tiennent

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parfois des réunions ou des rites privés. Viennent ensuite de vastes archives remontant à la Croisade
Angevine, dont seuls les ouvrages les plus récents sont répertoriés. Enfin viennent des logements mis à
la disposition des riches pèlerins voyageant entre les secteurs Scarus et Calixis sur les traces de saint
Drusus. A la base de la tour se trouve également le couvent d’un ordre mineur de l’Adepta Sororita :
l’ordre du Lys d’Argent.

Certains murmurent qu’un avant-poste de l’Inquisition et son inquisiteur résidant seraient cachés
entre deux étages de la tour.


Blottie contre la base de la tour de
l’amirauté se trouve une forteresse de
l’Adeptus Arbites, auquel la Marine
délègue le maintien de l’ordre dans les
parties civiles de la station. Cette forte-
resse dispose de baraquements, d’une
armurerie fournie aussi bien en arme-
ment lourd qu’en matériel anti-émeutes,
d’un tribunal dans lequel sont jugés les
criminels de Port Angevin, et d’une
petite prison.

Sur le parvis de la forteresse, bien en


vue des fenêtres barrées de la prison, se
trouve un échafaud sur lequel les con-
damnés à mort sont pendus et laissés
quelques temps à pourrir avec autour
du cou un écriteau énonçant leur crime.
Les autres peines corporelles comme le
fouet ou la bastonnade sont également
exercées sur cette place devant une
foule toujours nombreuse.

Aussi impressionnante soit-elle, la for-


teresse de l’Adeptus Arbites est la seule installation majeure de l’Arbites sur Port Angevin, et la triste
réalité est que la station n’est que partiellement sous le contrôle des juges. Dans la ville basse et plus
encore dans le moyeu, leur présence se limite aux grands axes de circulation et aux installations vi-
tales.

Les Delmonti sont une dynastie mineure de navigateurs basée à Port Angevin, et dont les membres
louent leurs services à travers les secteurs proches. C’est une lignée cousine de la Maison Benetek,
l’une des maisons dites « magistères », qui maintiennent de puissants palais sur Terra. Les fonds récol-
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tés par ses membres ont été investis au fil des millénaires dans de nombreuses entreprises commer-
ciales privées qui ont assurées de confortables revenus aux Delmonti.

Bien que la tour soit un palais somptueux abritant tout ce que la richesse permet d’acheter, il ne faut
pas se fier aux apparences. Comme toutes les maisons de navigateurs, les Delmonti sont très cons-
cients des préjugés dont ils sont victimes, et des haines que leur richesse attire. En conséquence, sous
les dorures et les tapisseries de velours, leur palais cache un arsenal de systèmes de détection et de
défense, et peut se transformer en cas de besoin en citadelle inexpugnable.

En dépit de la relative pureté de leurs gènes, comme chez toutes les lignées de navigateurs, les
membres les plus âgés de la Maison arborent tous de multiples mutations visibles. Il est de coutume
pour ces navigateurs de se retirer des affaires et de s’isoler au cœur du palais dans un sanctuaire, une
zone encore davantage protégée que le reste de la tour, qui n’est accessible qu’aux membres de la
lignée.

Peu de gens connaissent l’origine des Shiraz, un clan de mercenaires installé dans la ville haute de Port
Angevin, et moins encore connaissent leur histoire, les mercenaires étant peu loquaces à ce sujet. Mais
les Shiraz ont une réputation de froide efficacité et leurs services sont très recherchés par les puissants
de la station et des secteurs voisins, bien que des rumeurs circulent sur la santé mentale de certains de
leurs membres.

Les Shiraz, hommes ou femmes, sont grands et puissants mais aussi souples et rapides, et partagent
tous la même peau mate, les yeux verts, et des traits fins qui dénotent clairement des liens du sang. Ils
revêtent au combat une combinaison moulante faite de peau de serpent noire et des harnais portant des
munitions pour leurs fusils d’assaut compacts, ainsi que pour les diverses lames, garrots, et autres ac-
cessoires de mort qu’ils utilisent.

Le bastion du clan Shiraz, dans la ville haute, est un grand bâtiment carré haut de cinq étages, construit
en pierres blanches autour d’une cour intérieure où les guerriers s’entrainent au combat à mains nues
et à l’arme blanche.

Orphrates est un monde mineur du Corridor de Medina, dans le Segmentum Ultima. Cette planète
désertique est caractérisée par son système de castes et de clans extrêmement rigide et sa pratique de
l’eugénisme : seuls les meilleurs individus de chaque caste sont autorisés à se reproduire entre eux, et
uniquement avec des membres d’un clan différent pour éviter la consanguinité.

Cette pratique a produit des lignées aux spécificités physiques très différentes. Ainsi, les membres de
la caste des bâtisseurs sont tous trapus, avec une musculature très développée et un talent pour les
travaux manuels. La caste des guerriers quant à elle produit des individus grands, minces et souples
au teint mat, aux traits aquilins et aux yeux verts, dotés d’une excellente coordination et de très bons
réflexes. La principale exportation d’Orphrates est les services de ses guerriers, qui se louent en tant
que mercenaires dans tout le Segmentum Ultima.

Clan ancien issue de la caste des guerriers d’Orphrates, le clan Shiraz a quitté son monde d’origine
vers la fin de M40, exilé par ses pairs lorsqu’il fut découvert que ses membres se reproduisaient par-
fois entre eux dans l’espoir d’améliorer leur descendance.
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Au cours des siècles qui suivirent, les Shiraz, devenus nomades, se sont déplacés au fil des contrats,
traversant le Segmentum Ultima, puis le Segmentum Solar, avant de finir par se fixer à Port Angevin,
dans le Segmentum Obscurus, vers le milieu de M41.

En l’absence d’autres clans, et répugnant à mélanger leur sang à celui d’étrangers, les Shiraz ne se
sont reproduits qu’entre eux depuis des siècles, ce qui a provoqué des problèmes croissants de mal-
formations dues à la consanguinité. Les enfants nés déformés sont rapidement mis à mort à la manière
d’Orphrates, pour qu’ils ne risquent pas de polluer le patrimoine génétique du clan. Mais d’autres
déformations plus discrètes, celles de l’esprit, deviennent de plus en plus courantes dans le clan, qui
se voit forcé d’éliminer régulièrement certains de ses membres les plus atteints.

Au cœur de la station se trouve le moyeu, véritable fourmilière contenant toutes les installations logis-
tiques et techniques nécessaires à son fonctionnement. C’est un secteur labyrinthique constitué d’une
multitude d’installations imbriquées les unes dans les autres, traversées en lignes droites par le réseau
de maglevs, dont le cœur se trouve ici. Les vraies rues sont plus rares ici, et la plupart des passages
sont des coursives métalliques étroites, éclairées par la lumière blafarde de lumiglobes fixés au pla-
fond. Certaines zones sont plongées dans les ténèbres, l’éclairage ayant été depuis longtemps « recy-
clé » par des récupérateurs.

Le moyeu est un endroit où il est déconseillé de s’éloigner seul des grands axes de circulation, qui sont
les seuls patrouillés par l’Adeptus Arbites. Du fait d’un sérieux manque d’effectifs, ils doivent se con-
tenter de faire de temps en temps des descentes en force dans les endroits les plus dangereux.

Le réacteur à plasma qui constitue le cœur de Port Angevin assure, avec deux réacteurs secondaires,
l’immense alimentation nécessaire à la station en maintenant sous contrôle l’équivalent énergétique
d’une petite étoile à l’aide d’une antique technologie presque oubliée. Son accès est défendu par des
skitarii, des serviteurs de combat, des défenses automatiques et des champs d’énergie ; et il est entre-
tenu avec un soin religieux par les technoprêtres de l’Adeptus Mechanicus, qui sont les seuls à pouvoir
s’en approcher. Le réacteur principal est relié par un ascenseur direct au sanctuaire du Mechanicus qui
se trouve dans la ville basse.

Si le réacteur principal venait à être coupé, les réacteurs secondaires suffiraient à peine à alimenter
les systèmes de survie et une partie des défenses de la station. La gravité artificielle serait coupée, et
la majeure partie de la population serait isolée, paralysée par une panne générale des moyens de
transport, condamnée à mourir lentement de faim dans les ténèbres. Même une panne de quelques
jours serait sans doute suffisante pour plonger Port Angevin dans la folie et la barbarie.

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Il s’agit du plus puissant générateur de
boucliers de Port Angevin, capable de pro-
téger la station entière contre la plupart des
assauts. Il a été construit tout contre le
complexe du réacteur principal, auquel il
est directement relié, et seuls les tech-
noprêtres s’occupant du réacteur seraient
donc en mesure d’en couper l’alimentation.
Le générateur de boucliers lui-même est
sous le contrôle de la Marine Impériale.

Ce générateur de bouclier, comparable à


ceux qui protègent le cœur de certaines
cités ruches, est issu d’une technologie
ancienne et très avancée que l’Adeptus
Mechanicus ne comprend pas, même s’il
reste en mesure de la reproduire sur cer-
tains mondes forges du Segmentum Solar.
Les technoprêtres entretiennent le généra-
teur avec révérence, émerveillés par sa
complexité, d’autant plus que si une panne
se produisait, ils seraient bien en peine de
le réparer, et devraient sans doute le dé-
monter et le renvoyer sur son monde
d’origine pour qu’il soit de nouveau sanc-
tifié.

Pour permettre la vie à son bord, la station


nécessite un vaste réseau de machineries
complexes permettant le recyclage de l’air,
de l’eau et des déchets, ainsi que le chauf-
fage de son atmosphère et la génération d’une gravité artificielle. Ces installations labyrinthiques ont
pris de plus en plus d’ampleur au fil des siècles, croissant avec Port Angevin, mais elles restent encore
aujourd’hui centralisées dans le moyeu de la station.

La plupart de ces installations fonctionnent de façon autonome entre chaque sanctification par les
technoprêtres, et les machineries ayant la même fonction ont un tel niveau de redondance qu’il peut se
passer des années avant que l’on ne s’aperçoive que l’une d’elle a cessé de fonctionner.

Certaines installations privées disposent néanmoins de leurs propres systèmes de survie de secours et
peuvent si besoin s’isoler du reste de Port Angevin et survivre en autarcie.

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Toutes les lignes de maglevs venant des quais, de la capitainerie et des blocs d’habitation se croisent
au centre de la station dans un énorme complexe constitué d’une station de triage, d’entrepôts de mar-
chandises, d’ascenseurs et de monte-charges desservant les villes hautes et basses, et de hangars per-
mettant l’entretien des trains. Ce réseau vital est géré depuis un poste de contrôle fortifié relié directe-
ment à la tour de l’amirauté par un ascenseur. Les Arbites patrouillent les couloirs de la station de
triage, mais l’installation elle-même est sous contrôle direct de la Marine, qui y maintient une garnison

de la sécurité navale prête à intervenir en cas de besoin. Car paralyser le réseau de maglevs revient à
paralyser la station entière.

Récemment, des meurtres étranges ont eu lieu dans les couloirs entre les lignes de maglevs. Les vic-
times, toujours seules, ont toutes été poignardées avant qu’une partie de leur corps, membre ou or-
gane, ne soit prélevée.

Autour du moyeu se trouvent des usines, des forges, et des raffineries traitant les matières premières
venant des systèmes voisins, des astéroïdes locaux, ou issus du recyclage des déchets de la station. La
production est commercialisée à Port Angevin même ou exportée en direction des secteurs voisins.

Les manufactoria emploient la majeure partie de la population ouvrière vivant dans les blocs
d’habitation de la station. Les conditions de travail y sont aussi dures que dans leurs homologues pla-
nétaires, les accidents y sont fréquents, et l’espérance de vie d’un ouvrier n’y est pas très élevée.

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Les manufactoria sont souvent sujets à une agitation ouvrière, et les Arbites ont l’habitude d’y inter-
venir. Mais récemment, quelque chose d’inquiétant semble se produire. On parle de disparitions
d’équipes entières dans certaines zones, qui seraient camouflées par les contremaîtres en accidents de
travail pour ne pas alerter la population.

Il y a plusieurs millénaires, alors


que l’étendue du Calice commen-
çait à peine à être explorée et que
Port Angevin était en pleine ex-
pansion, la Prospérité de Tallinn,
le vaisseau cargo des Tallinn, une
dynastie de libres-marchands, fut
gravement endommagé lors d’un
affrontement avec des flibustiers
orks.

Les Tallinn avaient subit une série


de sérieux revers de fortune et
n’avaient pas les moyens de faire
réparer leur navire. Ils demandè-
rent l’autorisation d’amarrer défi-
nitivement La Prospérité au
moyeu de la station pour en faire
un territoire Tallinn au cœur
même de Port Angevin, en
échange de quoi le navire partici-
perait au recyclage de l’atmosphère et à la production d’énergie de la station. A l’époque, la croissance
incontrôlée de Port Angevin poussait les systèmes de la station à leurs extrêmes limites, la proposition
de la dynastie fut donc acceptée, et la station a continué de s’étendre autour et au-delà de La Prospéri-
té.

La Prospérité constitue depuis un territoire appartenant aux Tallinn dans le moyeu. Certaines parties
du navire sont ouvertes à un public sélectionné, notamment la soute principale convertie en marché et
en salle de vente aux enchères, où peuvent se faire des affaires loin du regard des autorités, moyennant
bien sûr une commission au clan Tallinn. Port Angevin s’est étendu au fil des siècles autour du navire,
qui se trouve désormais à plus d’un kilomètre à l’intérieur de la station.

La rumeur veut que certains systèmes de La Prospérité (propulsion, moteur warp, armement…) soient
toujours opérationnels. Si cela s’avérait exact, ils pourraient constituer une menace sérieuse pour la
station.

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Dans les profondeurs de Port Angevin se tiennent des combats clandestins, armés ou non, entre les
meilleurs combattants de la station, et parfois contre des bêtes. Les participants sont des matelots, des
ouvriers, et même des hommes d’armes de la Marine, et il est courant qu’un des combattants sorte de
la fosse les pieds devant. Ces combats font l’objet de paris qui peuvent parfois monter très haut, et sont
souvent l’occasion pour les gangs et autres criminels de se rencontrer sur un terrain neutre.

La fosse est moins un lieu qu’un concept, puisque les combats ne se tiennent jamais deux fois de suite
au même endroit, mais toujours dans une salle non utilisée suffisamment vaste pour accueillir l’arène
et les spectateurs. Seuls les habitués et leurs invités savent à l’avance où va se dérouler le prochain
combat, et jusque-là l’Arbites a été incapable de mettre fin à ce jeu sanglant.

Un insecte géant capturé sur Damasus Epsilon, un monde hostile du détroit de Saturus, a récemment
pris part à un combat dans la fosse. Ce que les organisateurs n’avaient pas prévu, c’est qu’après
avoir déchiqueté ses adversaires, l’insecte est parvenu à s’enfuir en déchirant la paroi d’un conduit
d’aération. Outre le fait que ces insectes transportent sur eux des spores toxiques provenant des
jungles de champignons à croissance ultra-rapide de Damasus, certains sont capables de se méta-
morphoser en reine pondeuse et de créer leur propre ruche en l’absence d’une autre reine par un
processus de « clonage » encore peu étudié par les adeptes de Mars.

Port Angevin est une station âgée, qui croule sous le poids de son passé, et qui continue encore au-
jourd’hui de s’étendre. Sa croissance n’a pas toujours été réellement contrôlée, et au fil des millé-
naires, certaines zones sont tombées en désuétude plutôt que d’être réutilisées. Certains systèmes de
survie redondants et difficiles à entretenir ont fini par être abandonnés après une panne de trop. Des
manufactoria ont fait faillite et n’ont jamais été rachetés. D’autres ont été victimes d’accidents indus-
triels chimiques et ont simplement été scellés et oubliés.

On appelle ces endroits les zones perdues. Elles sont le refuge des marginaux, des criminels en fuite,
des mutants, et d’autres choses qui rampent dans les ténèbres. La plupart sont illégalement connectées
aux systèmes de survie de la station, mais certaines restent dans une perpétuelle obscurité, leur air
stagnant et chargé de poussière, après des siècles sans recyclage. D’autres sont des environnements
toxiques impropres à la vie humaine, mais pas pour celle des choses qui ont choisi d’y élire domi-
cile.Les zones perdues habitées par l’homme sont des endroits misérables où vivent les habitants les
plus pauvres de Port Angevin et qui sont souvent également des mutants. La plupart travaillent pour
une misère dans un manufactorum voisin. D’autres tentent leur chance en tant que récupérateurs, et
cherchent dans les zones inhabitées tout ce qui peut être revendu. Cela rapporte plus que les manufac-
toria, mais c’est aussi un métier dangereux, et nombre de récupérateurs disparaissent sans laisser de
traces.

La plupart des zonards tentent simplement de survivre et ne sont pas particulièrement dangereux. Le
commerce s’y fait surtout par le troc de nourriture, de médicaments, ou d’objets de première nécessité.
La foi est forte dans les zones, et il en faut pour supporter cette vie. Des chapelles existent, tenues par
des prêtres venus apporter un peu de réconfort aux malheureux, ou par des locaux qui se sont autopro-
clamés prêtres mais n’ont aucun lien avec l’Ecclésiarchie.
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L’Arbites ne patrouille jamais dans les zones, et la seule mesure de sécurité est fournie par les gangs
locaux, qui « protègent » les habitants de leur territoire, essentiellement contre les gangs rivaux. En
échange de cette « protection », les gangs s’enrichissent sur le dos des habitants.

Depuis peu, des prêtres et des chefs de gangs ont disparu, et des étrangers ont débarqué dans les
zones, prêchant la révolte de la population mutante opprimée contre ses exploiteurs. Ils n’ont pas
encore vraiment prise sur les zones, mais ils progressent peu à peu et provoquent des troubles.

Avant de devenir Port Angevin, Scarus VIII était un antique fort spatial de classe Ramilles, dont les
plans, créés à partir d’un SCS, datent du début de la Grande Croisade et sont toujours utilisés. Ces
stations sont des forteresses mobiles, puisqu’elles disposent d’un réacteur warp et d’un générateur de
champ de Geller. Avec une équipe de dix-sept navigateurs, elles peuvent traverser le Warp d’un sys-
tème à l’autre, bien que ce soit une opération pour le moins périlleuse. C’est ainsi que Scarus VIII fut
installée dans le détroit de Saturus.

Disposant d’un blindage épais, de capacités logistiques importantes, de docks de réparation, et d’un
formidable armement, ces forts constituent encore aujourd’hui un élément vital de la stratégie de la
Marine Impériale.

Lorsqu’elle a commencé à se développer, la station a peu à peu perdu sa forme d’origine, et a littéra-
lement éclaté pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui, deux millénaires plus tard. Certains éléments de
Scarus VIII peuvent encore être reconnus dans Port Angevin, bien que la structure originale de la sta-
tion ait complètement disparu. Ainsi, l’un des deux réacteurs secondaires de Port Angevin a été identi-
fié comme étant l’ancien réacteur du fort. De même, l’un des entrepôts sous le quartier marchand,

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reconnaissable à ses fresques à moitié effacées représentant des chasseurs et des bombardiers fondant
sur les ennemis de l’Empereur, était autrefois l’une des baies de lancements de la forteresse.

De nombreux éléments du fort, tels que le réacteur warp, la basilique, ou le pont de commandement,
ont disparu sans que les archives mentionnent ce qu’ils sont devenus. Il ne serait pas étonnant que
certaines de ces installations aient été transformées à en devenir méconnaissables, ou demeurent en-
core aujourd’hui oubliées dans les recoins du moyeu, en particulier dans les zones perdues les plus
inaccessibles.

Dans l’ombre perpétuelle de la station se trouve la ville basse, véritable ruche à l’activité constante.
C’est dans cette partie de Port Angevin que l’on trouve les installations techniques destinées à
l’entretien ou aux réparations des navires faisant escale, ainsi qu’un sanctuaire de l’Adeptus Mechani-
cus occupant toute la partie inférieure du secteur.

La ville basse est un ensemble d’ateliers, de hangars, d’entrepôts, et de quais accueillant les navires
endommagés. Les rues sont en grande partie de larges coursives métalliques parsemées d’échoppes
temporaires faites de bric et de broc, à l’exception notable de l’avenue menant à l’entrée du sanctuaire
du Mechanicus. Contrairement au moyeu, la ville basse est relativement sûre si l’on ne trempe pas
dans des activités louches, en raison de la masse constante de travailleurs qui circulent à toute heure.
Même si elle fait théoriquement partie de la juridiction de l’Adeptus Arbites, les patrouilles sont peu
nombreuses en dehors des axes importants et des élévateurs massifs qui traversent toute la station. Le
maintien de l’ordre est essentiellement assuré par les intérêts privés auxquels appartiennent la plupart
des installations, et par les skitarii du Mechanicus autour et à l’intérieur de son sanctuaire.


Dépassant de la ville basse comme les racines entremêlées d’un arbre abattu, les quais d’entretien ac-
cueillent les navires nécessitant des réparations. Les vaisseaux à quai sont entourés d’une nuée de na-
vettes transportant des pièces détachées et de serviteurs conçus pour les sorties dans le vide. La plupart
des quais d’entretien appartiennent à des sociétés privées, mais la Marine et la Commercia disposent
chacune de leurs propres installations.

Les quais d’entretien sont beaucoup plus petits que les quais qui partent du moyeu, et les navires en
cours de réparation ne sont pas à proprement parler, « à quai », mais arrimés à la station par des tun-
nels d’amarrage, qui ressemblent à une série de segments de métal articulés terminés par des pinces
magnétiques permettant de fixer le tunnel autour d’un sas. Les tunnels d’amarrage servent aussi bien à
arrimer les navires, qu’à transporter à bord des pièces détachées et des ouvriers.

Les quais d’entretien sont parsemés de baies accueillant des navettes dotées de bras articulés et de
serviteurs adaptés au travail dans le vide. Ces navettes, destinées aux réparations extérieures sont de
tailles variées, certaines étant assez grandes pour transporter d’épaisses plaques de blindage ou des
poutres métalliques pour la structure des vaisseaux.

Les sociétés privées possédant des quais d’entretien sont tenues de dénoncer aux autorités du port tout
vaisseau endommagé par des armes de guerre, qu’elles soient humaines ou xenos. Des officiers du
15
port accompagnés d’hommes de la sécurité navale abordent alors les navires pour interroger
l’équipage et les cogitateurs du bord sur les activités du navire et les circonstances des dommages.
Mais il semble que certaines de ces sociétés aient tendance à détourner les yeux lorsque le profit dé-
passe le risque.


Aux niveaux les plus bas de la station se trouve une zone hérissée d’antennes, de sondes, autres cap-
teurs mystérieux. Il s’agit d’un sanctuaire de l’Adeptus Mechanicus, dans lequel les technoprêtres
mènent leurs recherches arcaniques. Ce complexe est fermé à tous ceux qui ne sont pas issus des rangs
du culte de la machine, ou qui n’ont pas été invités par le Magos qui dirige le sanctuaire.

L’entrée du sanctuaire est accessible via une avenue bordée de statues de métal représentant des tech-
noprêtres des temps passés dont l’histoire, contée sur les socles des statues en lingua technis, rappelle
aux technoprêtres d’aujourd’hui l’importance du credo de l’Omnimessie. L’entrée elle-même est une
porte de titane de plusieurs dizaines de mètres de hauteur, gardée par des skitarii qui ne laissent entrer
que les adeptes du culte disposant des autorisations nécessaires, ou les rares invités du Mago. La porte
est flanquée de deux géants de métal de quinze mètres de haut : des chevaliers de classe Paladin, re-
16
liques de la Croisade Angevine laissées sur la station par la Legio Magna pour protéger le sanctuaire.
Les chevaliers, religieusement entretenus et en parfait état de marche, portent la couleur écarlate de
leur légion d’origine, ainsi que sa bannière : un crâne enflammé.
Ce qui se trouve au-delà de la porte est peu connu des habitants
de Port Angevin, mais on sait qu’au sein du sanctuaire se trou-
vent un grand temple de l’Omnimessie, une forge, un quai pour
les vaisseaux du Mechanicus, ainsi que d’autres installations non
identifiées.

La porte mène à un complexe contenant les ascenseurs et les


monte-charges massifs qui permettent aux technoprêtres, à leurs
serviteurs, et au matériel de circuler entre les installations et
l’entrée du sanctuaire. La sécurité à l’intérieur est moins visible,
mais tout aussi présente, avec des portiques de sécurité et des
rondes régulières de servocrânes armés qui scannent à distance les autorisations et les comparent aux
données biométriques et cybernétiques de leur porteur. Au moindre doute, le suspect est cerné par les
servocrânes tandis que la patrouille de skitarii la plus proche est alertée.

Le complexe est quasiment autonome : relié au réacteur principal de la station et disposant d’un gé-
nérateur de secours, il comporte également des logements, une garnison de skitarii et leurs baraque-
ments, une installation hydroponique produisant de la nourriture et de l’eau, des systèmes de survie,
et une puissante station vox cryptée permettant de communiquer avec les installations du Mechanicus
dans les astéroïdes. Le temple lui-même, protégé par deux autres chevaliers, est une merveille de
technologie et de savoir dédié à l’Omnimessie. C’est d’ici que le sanctuaire est dirigé, et c’est ici que
les futurs technoprêtres de la station sont formés et qu’on leur accorde leurs premiers implants. Le
temple comporte aussi une crypte de données rassemblant une vaste somme de connaissances sur le
détroit de Saturus et sur la croisade Angevine, mais aucune donnée dont la purge a été ordonnée par
l’Inquisition à la fin de la croisade. Ces informations n’ont pourtant pas été effacées, les tech-
noprêtres ne pouvant se résoudre à un tel crime, et les données ont été transférées dans une autre
crypte secrète plus profondément enfoncée à l’intérieur du sanctuaire.

Cette crypte dont l’existence n’est connue que d’une poignée de technoprêtres de haut rang, dont le
Magos de Port Angevin, consigne toutes les informations recueillies sur les Yu’Vath pendant la Croi-
sade Angevine, ainsi que les résultats des recherches menées sur leurs artefacts dans les stations de
recherche des astéroïdes. Aucune de ces investigations n’a lieu à bord de Port Angevin en raison des
risques qu’ils représentent pour la sécurité de la station. L’accès à la crypte secrète est encore res-
treint par le fait qu’elle est exposée au vide stellaire, dénuée d’atmosphère, et que sa température
avoisine le zéro absolu (-273°C). Si cela ne suffisait pas, les données ne sont accessibles que depuis
l’intérieur de la crypte via une interface à impulsions neurales directes codées, et la crypte dispose de
nombreuses défenses automatiques. Ces recherches sur des artefacts xenos seraient vues d’un très
mauvais œil par certaines factions de l’Inquisition et de l’Adeptus Mechanicus, et les technoprêtres
sont donc extrêmement discrets sur la nature de leurs activités.

Notez aussi qu’à l’insu des non-initiés, incapables de scanner et de comprendre le langage de la ma-
chine, les adeptes du Mechanicus représentés par les statues devant le temple ne sont en fait pas des
héros du culte de la machine, mais au contraire des technoprêtres ayant échoué dans leur tâche, leurs
pêchés et leurs faiblesses clairement évoqués sur le socle de leur effigie pour éduquer les générations
futures.
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Ces quatre zones relient le moyeu et les arcs extérieurs et médians, et abritent chacune une véritable
ville logeant les innombrables travailleurs de Port Angevin.

Chaque bloc dispose de toutes les installations que l’on s’attendrait à trouver dans une ville de taille
moyenne : poste de l’Arbites, hôpitaux, centre de l’Administratum, temple de l’Empereur-Dieu, une
petite chapelle de l’Adeptus Mechanicus, ainsi que toute l’infrastructure nécessaire à son bon fonc-
tionnement.

Comme dans la ville haute, chaque bloc s’étend sur plusieurs niveaux faisant chacun quelques étages,
et certains bâtiments s’élèvent sur plusieurs niveaux. Sous le niveau le plus bas se trouvent les installa-
tions destinées à acheminer les eaux usées vers le moyeu où elles seront recyclées avant d’être réutili-
sées. L’air, lui aussi recyclé, est réinjecté dans les blocs d’habitation par le niveau le plus haut, ce qui
explique que la structure sociale de la population suit le reflet de cette organisation technique : les
habitants aisés habitent les niveaux supérieurs et respirent un air pur, tandis que les pauvres qui habi-
tent les niveaux les plus bas ne sortent pas de chez eux sans un respirateur ou une vilaine toux. Les
habitants les plus riches de la station n’ayant pas les moyens de vivre dans un palace de la ville haute
vivent généralement dans une tour des niveaux supérieurs des blocs d’habitation.

Chaque niveau est un quartier à part entière, avec ses commerces, ses divertissements, et sa criminali-
té, même si les Arbites s’assurent que le pire reste dans les niveaux inférieurs. Les blocs d’habitation
sont reliés au moyeu et aux quais par des lignes de maglevs permettant aux habitants d’aller travailler
dans le reste de la station.

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Les quais de la station sont capables d’accueillir des vaisseaux allant jusqu’à la taille d’un croiseur. Ils
contiennent des zones de stockage, des dépôts de carburant, de munitions et de pièces détachées pour
les navires, ainsi que des logements et des divertissements pour les passagers et les membres
d’équipage des navires amarrés.

Chaque quai est traversé sur toute sa longueur jusqu’au moyeu par deux lignes de maglevs, l’une pour
le transport de passagers, et l’autre plus imposante pour le transport de marchandises d’un navire à
l’autre sur le même quai ou vers la station de triage du moyeu. Les quais sont également reliés aux
lignes de maglevs par des arcs faisant le tour de la station, ce qui permet de se rendre, ou de transpor-
ter des marchandises, d’un quai à l’autre ou vers les blocs d’habitation sans passer par le moyeu.

L’usage de ce quai est réservé aux navires de la Marine Impériale. Il accueille les vaisseaux de pa-
trouille des flottes de Guerre Scarus et Calixis passant régulièrement se réarmer à Port Angevin, ainsi
que les unités détachées de ces flottes et basées à Port Angevin pour combattre les pirates des sys-
tèmes voisins.

Ce quai, sous contrôle de la Marine, est tenu avec une rigueur toute militaire, et l’ordre y est maintenu
par des patrouilles de la sécurité navale. Bien qu’on y trouve aussi des divertissements pour les mate-
lots « à terre », ce quai reste une installation militaire et manque singulièrement de vie. C’est pourquoi
les matelots préfèrent généralement profiter des autres distractions de Port Angevin, au grand dam de
leurs officiers supérieurs qui ont souvent le plus grand mal à retrouver tous leurs marins.

Une partie des marins manquants désertent et finissent par être retrouvés par l’Arbites, mais beau-
coup disparaissent sans laisser de trace pour ne jamais reparaître.

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De part et d’autre de Port Angevin, ces deux quais plus petits sous contrôle de la Marine accueillent en
permanence les monitors de défense de la station. Ils ne sont pas équipés pour recevoir des navires
plus grands que des frégates.

Les monitors sont des vaisseaux de taille modeste mais solides, rapides et bien armés. Ils ne sont pas
équipés de moteurs warp ou de champs de Geller, et ne servent donc qu’à patrouiller dans le système
Veridian et à défendre Port Angevin. Ils ne sont pas conçus pour des batailles prolongées ou des pa-
trouilles de longue durée, aussi l’espace à bord est-il largement utilisé par la propulsion et les batteries
d’armes, tandis que les systèmes de survie et les quartiers de l’équipage sont réduits au strict mini-
mum : l’air à bord est respirable mais les recycleurs ne font rien pour filtrer l’odeur d’huile et de sueur,
et l’équipage se repose à tour de rôle sur des hamacs superposés partagés entre trois ou quatre
hommes. Pour permettre un déploiement rapide des monitors, les équipages de garde sont logés sur les
quais même, et peuvent accéder rapidement à leur navire par les lignes de maglevs ou de petits véhi-
cules de transport collectif.

Il existe une rivalité assez forte entre les équipages de monitors et ceux des vaisseaux plus sophisti-
qués de la Marine. Ceux-ci sont traditionnellement condescendants vis-à-vis de leurs collègues relé-
gués à ce qu’ils considèrent comme « des navires de seconde zone ». Cela n’est pas sans provoquer
quelques frictions de temps en temps lorsque des groupes de marin alcoolisés se croisent sur les quais
marchands.

Les trois autres quais reçoivent le trafic commercial et civil de Port Angevin. Ils disposent de quartiers
destinés à l’accueil et au divertissement des marins : tavernes, bars, maisons closes et maisons de jeu.
Il va sans dire que l’Ecclésiarchie voit ces commerces d’un mauvais œil, mais ils paient leurs taxes
comme les autres et permettent de limiter la majeure partie de l’agitation générée par les marins « à
terre » à cette zone de la station. Les quais marchands sont probablement les endroits les plus animés
du port, et ils attirent une foule hétéroclite de marins, de commerçants, de dockers, de prostituées, de
voyageurs, et même de nobles venus s’encanailler. Il s’y passe toujours quelque chose, à la grande
satisfaction des badauds.

On pourrait croire que les quais marchands sont des endroits dangereux, mais ce n’est pas particuliè-
rement le cas. L’Adeptus Arbites dispose d’un poste sur chacun des quais et parcourt les rues en em-
menant au trou tous ceux qui sont trop soûls pour rentrer chez eux. Pragmatiques, les Arbites se mon-
trent plus magnanimes sur les quais qu’ailleurs, comprenant bien que ces districts servent de soupapes
où la population peut relâcher la pression. Ils restent néanmoins vigilants en ce qui concerne les vrais
criminels et les gangs. Le quai de la Marine et les quais des monitors ne disposant pas de ce genre
d’installations, les équipages de la Marine Impériale empruntent fréquemment le maglev pour venir se
divertir sur les quais marchands, et ils ne sont pas les derniers à provoquer des troubles.

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Une nouvelle drogue « récréative » semble avoir fait son apparition, pour le moment limitée au quai
sud. Ce sont ses effets qui rendent cette drogue particulière : l’utilisateur commence par une longue
période d’euphorie pouvant durer plusieurs jours, avant de retrouver son état normal. Environ 24
heures plus tard, certains utilisateurs entrent brusquement dans une rage meurtrière, attaquant sau-
vagement tout individu en vue (famille, amis, collègues,…) comme des animaux. Cette rage ne semble
pas limitée dans le temps, la victime régressant à l’état de bête avec semble-t-il une tendance au can-
nibalisme.

Le quai marchand nord est souvent surnommé le « quai des lords » car la capitainerie a coutume d’y
amarrer les navires de transport de passagers et les libres-marchands de passage. Ce quai dispose
d’installations d’un standing plus élevé que les autres, allant d’hôtels luxueux pour les hommes
d’affaire et leur entourage, à des manoirs à louer pour les nobles de passage, qui constituent une part
importante des passagers. Loin des fastes des niveaux supérieurs, ce quai dispose également dans ses
niveaux inférieurs d’autres établissements davantage au goût et dans les moyens des équipages des
navires.

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Le quai nord dispose également d’une attraction unique, le Lady Fortuna, un navire de transport re-
converti en casino stellaire qui effectue des croisières régulières autour de la géante gazeuse du sys-
tème. Le Lady Fortuna dispose, en plus de ses cabines luxueuses et de ses restaurants renommés, de
salons privés où se concluent de nombreuses affaires en toute discrétion. Le casino lui-même, aména-
gé dans l’ancienne soute principale du navire, offre une vue époustouflante sur la géante gazeuse grâce
à ses baies en crystacier, un matériau transparent mais très résistant.

Le Lady Fortuna est un endroit où il est bon d’être vu dans certains milieux, et à lui-seul une raison
suffisante pour de nombreux visiteurs de la haute société de faire escale à Port Angevin.

Il va sans dire que la sécurité à bord du Lady Fortuna est du plus haut niveau, et le cadre d’hôtesses
et de stewards discrets mais efficaces, en est un élément majeur souvent sous-estimé par les trouble-
fêtes. Il peut également être intéressant de savoir que Lord Tallinn détient la majorité des actions de
la société gérant le Lady Fortuna, et y organise de temps en temps des croisières privées.

Emergeant du moyeu entre les quais marchands se trouve la capitainerie, le siège de l’autorité por-
tuaire de la station. C’est de là que les officiers du port gèrent les mouvements et l’accueil des navires
dans le port, attribuent les emplacements d’amarrage, et organisent la perception des taxes.

A l’arrivée de chaque vaisseau, une taxe d’amarrage est perçue, et théoriquement toute transaction
effectuée sur Port Angevin (à l’exception notable de celles effectuées à bord de La Prospérité de Tal-
linn) est également taxée. Cette manne fiscale alimente les coffres de la Commercia Obscurus, et sert à
financer l’entretien des installations civiles et de l’infrastructure de la station.

Les officiers du port appartiennent à la Commercia Obscurus, mais ils sont supervisés par le centre de
commandement de la tour de l’amirauté, qui gère directement les navires de la Marine Impériale.

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Trois séries d’arcs, construits successivement au fil des millénaires de croissance de la station entou-
rent Port Angevin : les arcs extérieurs, médians, et intérieurs. Les arcs intérieurs ont été absorbés par le
corps de la station vers la fin de M40, et il n’en subsiste que les lignes de Maglevs. Chaque rangée
d’arcs est constituée de deux arcs superposés reliés par des bastions.

Les arcs sont à la foi des axes majeurs de communication et un élément indispensable de la stratégie
de défense de la station, ce qui les place sous la juridiction de la Marine Impériale. Les civils ne sont
théoriquement pas autorisés en dehors des rames et des stations de Maglevs.

Chaque arc contient deux lignes de maglevs superposées, l’une pour le transport de passagers et l’autre
pour le transport de marchandises. Ces lignes font le tour de la station et relient les quais et les blocs
d’habitation. Les lignes de maglevs périphériques et transversales sont connectées au niveau des quais
en un grand réseau permettant de transporter des personnes ou des marchandises dans n’importe quelle
section de la station. Les lignes de maglevs sont doublées par des coursives suffisamment larges pour
laisser passer les petits véhicules utilisés par la sécurité navale et autres personnels autorisés.

Les arcs extérieurs et médians supportent l’essentiel de l’impressionnant armement de la station, cons-
titué pour sa plus grande part de batteries de macrocanons. Une multitude de batteries de DCA et de
missiles opérées par des serviteurs est destiné à abattre les petits appareils et les torpilles de l’ennemi.
A intervalles réguliers, des bastions relient chaque paire d’arcs. Ces bastions contiennent eux aussi de
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l’armement, surtout des lance-torpilles et des batteries de lances, mais aussi des générateurs de bou-
cliers secondaires protégeant la station, et des baies pouvant accueillir des escadrons de chasseurs
(elles sont en majorité vides). Chaque bastion est une forteresse miniature capable de soutenir un
siège, avec un générateur de secours, des systèmes de survie recyclant l’air et l’eau, une armurerie, et
une garnison assez importante pour défendre les lieux et opérer l’armement.

Même si la croissance de Port Angevin a été largement incontrôlée, sa défense a été soigneusement
planifiée. En plus des puissants armements statiques de la station, son système de bastions et son ré-
seau central de maglevs ont été conçus pour que même si un ennemi réussissait à l’aborder, il soit
largement incapable d’opérer les moyens de transport. L’envahisseur se retrouverait alors quasi-
immobilisé en poches de résistance isolées, en attendant l’inévitable contre-attaque des soldats de la
Marine.

Même si elle est de loin la plus importante, Port Angevin n’est pas la seule présence humaine dans le
système Veridian. Il est en permanence sillonné par des vaisseaux interplanétaires allant et venant
entre des installations creusées dans des astéroïdes, de petites stations spatiales un peu partout dans le
système, et bien sûr Port Angevin.


Située entre les orbites des deux planètes du système Veridian, la ceinture d’astéroïdes est le foyer
d’une importante communauté de hors-mondes exploitant ses ressources et celles de la géante gazeuse
proche. Les plus gros astéroïdes ont été creusés et transformés pour accueillir divers installations hu-
maines. On trouve ainsi des habitats basiques destinés aux travailleurs et à leur famille, des dépôts de
gaz liquide récoltés sur la géante gazeuse, des cuves de carburant pour vaisseaux, et divers entrepôts.
Certains astéroïdes plus petits portent à leur surface des modules de minage habités à partir desquels
les mineurs exploitent les filons de minerais intéressants. Une fois extrait, ils sont expédiés vers
l’Héphaïstos, un antique vaisseau-usine de l’Adeptus Mechanicus qui a participé à la construction de
Port Angevin, et qui sert aujourd’hui de fonderie mobile. Le vaisseau fait inlassablement le tour de la
ceinture pour traiter le minerai extrait et le transformer en lingots avant de les expédier vers Port An-
gevin. L’Héphaïstos utilise aussi une petite partie des matériaux disponibles pour fabriquer sur ses
chaînes de montage des pièces de rechange et des équipements dont la communauté de hors-mondes a
besoin.

L’Héphaïstos est un énorme vaisseau, et les technoprêtres n’en occupent en fait qu’une petite partie,
le reste étant entretenu par des serviteurs ou simplement abandonné depuis longtemps. La raison pour
laquelle le navire n’a pas quitté le système à la fin de la Croisade Angevine est que son réacteur warp
a été endommagé, et que l’Adeptus Mechanicus ne dispose pas dans le détroit de Saturus des installa-
tions ou des ressources nécessaires à la réparation d’un tel mastodonte.

24

En orbite autour de Veridian II, la géante gazeuse du système, se trouvent des stations de récolte cap-
tant les gaz présents dans la haute atmosphère de la planète. Certaines de ces stations disposent égale-
ment d’une raffinerie sur place, mais la plupart font transporter leur produit jusqu’à des relais raffine-
ries un peu plus haut où il sera transformé avant d’être stocké ou envoyé vers Port Angevin. La plupart
des ouvriers vivent sur place par roulement, mais leur famille réside généralement dans les habitats de
la ceinture d’astéroïdes, qui est beaucoup moins lointaine que Port Angevin.

Entre la géante gazeuse et


la ceinture se trouvent
d’énormes astéroïdes évi-
dés et remorqués jusqu’ici
aux premiers temps de la
colonisation du système.
Ces débris stellaires sont
équipés de docks
d’arrimage et d’autres
installations permettant de
réparer et de ravitailler les
petits vaisseaux sillonnant
le système.

Tous les docks flottants


disposent d’installations
pour accueillir et divertir les équipages des vaisseaux à quai, mais l’un d’eux à peu à peu perdu sa
vocation de station d’entretien pour se spécialiser dans le divertissement des travailleurs spatiaux
venus de la ceinture ou des stations en orbite autour de la géante gazeuse. Ce dock, officiellement
nommé BK958, est surnommé la Vierge Dorée, ou la Dame d’Or, en raison d’une fresque dans la baie
principale représentant une silhouette féminine lumineuse chassant les ténèbres du vide. On y trouve
tout ce qu’un matelot ou un ouvrier spatial « à terre » peut désirer : des bars, des tavernes, des mai-
sons de jeu, et des filles peu farouches. La Vierge Dorée n’est pas une station très sûre, le service
d’ordre de la station n’étant ni très motivé, ni très nombreux, et les crimes y sont courants, mais c’est
l’endroit idéal pour une rencontre discrète loin des autorités de Port Angevin.

Les individus les plus fortunés, nobles, marchands, ou hauts fonctionnaires, font parfois étalage de leur
fortune par la possession d’un domaine privé en dehors de Port Angevin. Ces domaines prennent de
nombreuses formes, mais les plus courants sont creusés dans un astéroïde ou créés à partir d’une an-
cienne station industrielle modifiée en profondeur. La plupart des domaines spatiaux ne sont qu’à
quelques heures de Port Angevin, mais certains ont été placés dans des lieux beaucoup plus reculés.

Ces domaines privés peuvent contenir à peu près tout ce que l’esprit peut concevoir : un palace fas-
tueux accueillant des réceptions privées, un dôme recouvrant un magnifique jardin, véritable havre de
paix, ou une reproduction en miniature de la jungle de Fedrid (prédateurs compris) pour les parties

25
de chasse d’un noble déluré, une station de recherche secrète, ou encore un temple caché dédié à une
quelconque entité ténébreuse. Tous ont néanmoins un point commun, un système de sécurité de haut
niveau pour protéger leur riche propriétaire, et des batteries de DCA et de missiles pour éloigner les
gêneurs.


Le Culte de la Machine dispose d’une demi-douzaine de petites stations un peu partout dans le sys-
tème, où les technoprêtres s’adonnent sans interruption extérieure à leurs activités. Fidèle à lui-même,
le Mechanicus est discret sur la nature de ces installations, mais de petits vaisseaux font régulièrement
la navette entre elles et Port Angevin.

C’est à bord de ces stations que le Mechanicus conserve et étudie les artefacts Yu’Vath récupérés par
les vaisseaux explorators en activité dans le détroit de Saturus et le secteur Calixis, aucun de ces arte-
facts n’étant autorisé à l’intérieur du sanctuaire pour des raisons de sécurité.

Etant donné la nature sensible de leur activité, ces stations disposent de défenses peu communes sur
des installations de cette taille : boucliers de protection et batteries de lances, en plus de nombreuses
tourelles de DCA et de lance-missiles opérées par des serviteurs. La sécurité à bord des stations est
assurée par de petites unités de skitarii, qui ont ordre de détruire la station à l’aide d’un dispositif
prévu à cet effet en cas de risque de perte de contrôle.

Grand et raide dans son uniforme impeccable


couvert de dorures et de médailles, doté de
traits nobles et d’un œil cybernétique à la len-
tille écarlate luisante comme une braise,
l’amiral Kolchack impose le respect.

Il dirige Port Angevin depuis le centre de


commandement de la tour de l’amirauté, mais
il est intelligent, et parfaitement conscient que
vouloir tout contrôler de l’activité bouillon-
nante du port serait peine perdue. Aussi se
contente-t-il de remplir sa mission : assurer la
défense du détroit de Saturus, maintenir un
port d’escale et de commerce pour les nom-
breux navires chartistes allant et venant entre
les deux secteurs, et combattre les pirates sé-
vissant dans la région.

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En échange de l’importante participation de l’Adeptus Mechanicus au fonctionnement de la station,
l’amiral tolère la présence disproportionnée du culte de Mars dans le système, mais il ressent la pré-
sence de la Prospérité de Tallinn, sur laquelle il n’a aucun contrôle, comme une épine dans son flanc.
Il ne peut malheureusement rien y faire en raison d’un accord signé par l’un de ses prédécesseurs au
nom de la Marine avec la dynastie Tallinn. Kolchack s’efforce de maintenir la Marine au-dessus des
querelles et des luttes d’influence qui opposent les forces en présence dans la station, avec l’aide du
Marshall Vacia de l’Adeptus Arbites, qui s’occupe du maintien de l’ordre dans les parties civiles de
Port Angevin. Malheureusement, cela ne lui est pas toujours possible, puisqu’en tant que Commandant
de la station, il fait également office de Gouverneur.

Grièvement blessé par des pirates lors de l’abordage du navire sur


lequel il servait, Kruger ressemble désormais d’avantage à une ma-
chine qu’à un homme. Son apparence intimidante est pour lui un
outil utile dans l’accomplissement de son devoir : défendre la sta-
tion contre toute agression extérieure, et maintenir l’ordre dans les
secteurs appartenant à la Marine Impériale. Contrairement à ce que
son apparence massive et l’augmentique hydraulique qui remplace
son bras droit pourraient suggérer, Kruger est loin d’être une brute
stupide, et il accordera le bénéfice du doute à tout suspect arrêté. Il
collabore de façon permanente et efficace avec le Marshall Vacia
pour arrêter sur la juridiction de l’Arbites les suspects accusés d’un
crime dans un secteur de la Marine, et vice-versa.

Cet officier de la Commercia Obscurus est avant tout un


excellent organisateur. C’est son équipe d’officiers du port
qui prépare les quais pour l’arrivée des navires et qui col-
lecte les taxes qui permettent à la station de continuer de
fonctionner. Il accomplit sa mission avec efficacité, même
si des rumeurs disent que les emplacements d’arrimage ne
sont pas toujours accordés au hasard, et qu’il est possible de
négocier un emplacement particulier en échange d’une con-
tribution aux finances personnelles de Noden. On rapporte
qu’on l’aperçoit d’ailleurs régulièrement dans les maisons
de jeu des quais marchands. La capitainerie dépend de
l’amiral Kolchack, qui a eu vent de ces rumeurs, mais No-
den accompli suffisamment bien son travail pour que le
Gouverneur ferme les yeux pour le moment.

27

Grande et forte, la mâchoire carrée et les cheveux noirs
à la mode militaire, le Marshall Vacia dirige la forte-
resse de l’Arbites de la ville haute, et ce sont ses
hommes qui sont chargés de maintenir l’ordre et de
faire respecter la loi Impériale dans les secteurs civils
de la station.

Vacia est très consciente que Port Angevin et sa popu-


lation hétéroclite de marchands, de matelots et de pu-
tains ont besoin d’une main ferme, mais aussi qu’elle
est contrainte de mettre un gant de velours sur cette
main pour éviter de provoquer des émeutes dans cer-
tains secteurs. En conséquence, elle demande à ses
troupes de policer les quais tout en restant raisonnables
dans l’application de la loi aux petits délits. En re-
vanche, pour les délits graves et les crimes, les juges de
l’Adeptus Arbites prodiguent une justice aussi rapide et brutale que définitive.

En dépit d’un manque chronique d’effectifs pour contrôler une si grande station, le Marshall Vacia fait
du bon travail, même si elle doit se contenter d’organiser des descentes en masse, qu’elle dirige elle-
même, dans certains secteurs où les patrouilles de l’Arbites s’aventurent rarement.

Vacia surveille de façon soutenue le Lord Capitaine Tallinn, qu’elle soupçonne fortement d’utiliser le
statut particulier de son navire pour mener des activités illégales.

L’archevêque Gaius dirige la Cathédrale St-Drusus avec zèle et


conviction. Grand et sec, presque émacié, il prêche chaque jour
contre « les vices et la débauche qui règnent sur les quais », mais
ses fidèles dans la station ne sont pas aussi nombreux qu’il le sou-
haiterait, et sont surtout des pèlerins retraçant le voyage de Drusus.

L’archevêque n’a pas une très bonne opinion des capitaines char-
tistes et de leurs équipages, mais il leur reconnaît l’utilité de con-
voyer les fidèles sur les pas du Saint.

La cathédrale héberge un petit couvent de l’Adeptus Sororitas qui


reconnaît l’autorité de Gaius, mais il sait que les envoyer raser les
quais marchands serait fortement désapprouvé par la Marine et
l’Adeptus Arbites. Il doit donc se contenter de les envoyer réguliè-
rement prêcher sur les quais au grand dépit des commerces locaux,
qui voient leurs clients s’évaporer plutôt que d’être pris à parti par les sœurs.

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’ ’
La sœur supérieur Donata est une femme au
visage ridé et aux cheveux blancs comme la
neige. En dépit des apparences elle est bien
une sœur de bataille, même si comme ses
sœurs, elle ne revêt son armure et ses armes
que pour aller au combat. Il se dégage d’elle
une aura de sérénité et de bienveillance qui
inspire naturellement le respect, et c’est sans
abuser de son autorité qu’elle dirige les
nonnes de l’ordre mineur du Lys d’Argent,
qui logent dans un couvent à la base de la tour
de la Cathédrale St-Drusus. Le rôle du Lys
d’Argent est de protéger Port Angevin et la
route entre les secteurs Scarus et Calixis pour
que les pèlerins marchant dans les pas de saint
Drusus aient une escale sûre sur leur route.

Les sœurs passent leurs journées à prier, à


s’entrainer, à participer à de bonnes œuvres, et
de temps en temps à prêcher sur les quais.
Parfois, une base de pirates est détectée dans
les systèmes alentours, et elles sont alors invi-
tées à participer à l’expédition punitive contre
les païens qui menacent les fidèles. La sœur
supérieure Donata est une combattante aguerrie qui place sa mission au-dessus du quotidien de la sta-
tion. Les vices du port lui importent peu, mais si elle soupçonne une hérésie, elle utilisera la pleine
puissance militaire de son ordre pour l’éradiquer.


Toujours vêtu d’une robe écarlate du Mechanicus ne laissant
apparaitre que la peau pâle de son visage ridé et inexpressif, le
Magos Solatis dirige le culte Mechanicus de Port Angevin. So-
latis est un homme âgé comme seule la technologie du Me-
chanicus peut le permettre, mais au prix d’une bonne partie de
son humanité. Il règne sur le sanctuaire du culte comme les
magii des mondes forges règnent sur leurs domaines, et dirige
depuis près de deux cent cinquante ans les recherches qui ont
lieu à bord de la station et sur certains astéroïdes placés en bor-
dure du système. La position stratégique de Port Angevin à
l’entrée d’une région autrefois occupée par les Yu’Vath lui
permet de diriger depuis la station la récupération et l’analyse
des vestiges encore nombreux. Il a parfaitement conscience que

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certaines factions de l’Inquisition et du Mechanicus qualifieraient ses recherches de tech-hérésies,
mais d’autres voient comme lui la nécessité de mieux comprendre les ennemis de l’Imperium et leur
armes pour les combattre plus efficacement. L’un de ces individus est l’Inquisiteur Eymerich, de
l’Ordo Xenos, avec lequel il collabore régulièrement.

Image même du marchand respectable et


fortuné, Albrecht Tallinn est à la tête de la
maison de libres-marchands Tallinn, basée à
Port Angevin sur La Prospérité de Tallinn.

La chance des Tallinn a tourné depuis


l’arrimage définitif de La Prospérité au
moyeu de la station. Alors en graves diffi-
cultés financières, les Tallinn sont désor-
mais l’une des plus riches dynasties de
libres-marchands du Segmentum grâce à la
position stratégique de leur navire. Bien
qu’Albrecht Tallinn ne navigue pas, il gère
depuis Port Angevin une flottille de vais-
seaux cargos et d’escorteurs qui font la na-
vette entre le secteur Calixis, Port Angevin,
et le secteur Scarus.

Tallinn est un marchand talentueux, qui


gère sa fortune avec compétence. Il investit
régulièrement une fraction de sa richesse
dans des entreprises audacieuses, mais
s’associer avec lui implique qu’il attendra
un retour important sur son investissement,
et qu’il négociera durement sa part des bé-
néfices. Une partie de la richesse des Tal-
linn provient de ventes aux enchères privées
d’artefacts Yu’Vath découverts dans la ré-
gion ou dans l’étendue de Koronus, où il finance régulièrement des expéditions. Ces enchères ne sont
ouvertes qu’à une poignée de clients triés avec soin. Cette activité est gérée avec une grande prudence
et un maximum de sécurité, car à bord de Port Angevin, Tallinn est théoriquement en territoire impé-
rial en dépit de son statut de libre-marchand, et donc passible de poursuites. Il ne reculera devant rien
pour protéger ses intérêts.

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Maître Muire est un vieil homme vouté et presque aveugle, qui connaît de nombreux secrets sur le
secteur Calixis et son passé, et il en fait d’ailleurs le commerce dans sa boutique des halls, dans la ville
haute. On y trouve de tout : comptes rendus plus ou
moins exagérés des exploits de courageux libres-
marchands s’aventurant dans l’étendue du Calice, rap-
ports de prospecteurs miniers, recueils de légendes de
marins, études sur la faune et la flore de certains
mondes étranges, récits de la croisade, et bien d’autres
encore.

Aucun ordre particulier ne semble régner dans la bou-


tique, qui présente aux visiteurs de longues rangées de
vieux meubles de bois remplis de livres et de parche-
mins. Mais Maître Muire sait où se trouve chaque
chose, et enverra à la demande son serviteur, fixé au
plafond par un système de rails, chercher tel ou tel ou-
vrage en lui indiquant précisément où le trouver.

On dit que le savoir n’a pas de prix, mais il en a un chez


maître Muire, et selon la rareté de l’ouvrage, il peut
monter très haut. La boutique est protégée en perma-
nence par le serviteur fixé au plafond, qui dispose
d’armes dissimulées, et par trois serviteurs de combat
qui attendent dans l’arrière-boutique. C’est d’ailleurs dans cette arrière-boutique, dont l’accès est ré-
servé à ses meilleurs clients, que Maître Muire garde ses pièces les plus intéressantes et les plus coû-
teuses : des cartes spatiales et d’autres ouvrages uniques, et dans certains cas interdits.

Muire a une passion dangereuse : Il collectionne les écrits sur les races xenos du secteur Calixis et sur
leur histoire. Les artefacts eux-mêmes ne l’intéressent pas, seulement la connaissance.

Maître Ramàdo est un artisan armurier d’un rare talent. Dans sa


forge du quartier des artisans, il fabrique des pièces d’armures et
des lames à l’ancienne, mais avec des matériaux modernes et une
qualité que seuls ses instruments avancés et sa compétence peu-
vent créer.

Il répare également à la demande les pièces d’exception qu’on lui


emmène. En véritable maître de son art, il est toujours curieux
d’examiner les œuvres de ses confrères les plus célèbres.

Certains des personnages les plus puissants des secteurs Calixis et


Scarus portent un ensemble articulé de pièces d’armure carapace,

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solide mais discrète, de sa conception. Mais une telle armure est faite sur mesure et prend des mois à
façonner, et le prix que maître Ramàdo en demande est tout simplement exorbitant.

Femme d’âge mur parfumée et habillée avec élégance, Madame


Lucy dirige la Rose Blanche, un établissement discret et clas-
sieux du quai des Lords. Le lieu est fréquenté par des officiers,
des commerçants, des nobles de passages et certains notables.

Les filles de « Madame » ne sont pas seulement expertes dans


l’intimité, elles ont aussi l’art et la manière d’obtenir des infor-
mations intéressantes de leurs clients. Madame Lucy vend en-
suite ces informations aux plus offrants, généralement des con-
tacts réguliers. Ces derniers sont très variés, de commerçants
cherchant un avantage sur un concurrent, aux agents de certains
groupes de pirates voulant connaître l’itinéraire d’un navire, en
passant par l’Inquisiteur Eymerich, sous une autre identité bien
sûr.

Le réseau de Mme Lucy ne se limite pas aux filles de la Rose Blanche. Elle emploie aussi secrètement
des filles d’autres établissements des quais, et même des indépendantes évoluant dans les milieux
huppés de la ville haute. En conséquence, elle est probablement l’une des personnes les mieux infor-
mées de Port Angevin.

A la tête de la Maison Delmonti, Alonso Delmonti est un


homme âgé mais très énergique, adepte des jeux de pou-
voirs des hautes sphères de la noblesse et des milieux
d’affaires des secteurs Scarus et Calixis.

Au sommet de son pouvoir, il approche pourtant rapide-


ment du moment où il devra se retirer du monde. Le gène
du navigateur a provoqué chez lui des changements im-
portants qu’il cache sous de lourdes et riches étoffes. Son
visage est épargné, mais sa morphologie trahit la muta-
tion en lui : dominant le monde du haut de ses deux
mètres vingt, sa silhouette fine et ses membres sont al-
longés presque au-delà de l’humain.

Les trois fils d’Alonso, Pietro, Vincente, et Adriano, ont


hérité de son ambition et sont tous trois officiellement
candidats à sa succession. Alonso les laisse s’affronter
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aussi bien politiquement et commercialement, que dans l’ombre, où ils n’hésitent pas à faire espion-
ner, chanter, ou même assassiner les appuis de leurs concurrents. Tout est bon tant que la maison Del-
monti n’est pas mise en danger. Alonso espère qu’un vainqueur émergera de ces affrontements et sera
à même de prendre sa succession. Il n’oublie d’ailleurs pas qu’il a aussi une fille, Alina, qui reste pour
le moment en retrait, mais développe elle aussi un réseau d’influence et d’alliés qui n’a rien à envier à
ceux de ses frères.

Pietro, l’ainé, est un exubérant, véritable animal social, présent à toutes les réceptions des puissants de
Port Angevin, qui est le centre de son pouvoir. Bel homme, il cache son troisième œil sous un foulard
de soie, et s’habille toujours à la dernière mode des cours de Scintilla et de Thracian Primaris.

Plus réservé, Vincente a la fibre du commerce, et il a monté au nom


de sa maison un certain nombre d’affaires très rentables dans le
secteur Calixis, où il se rend souvent. Ses moyens financiers per-
sonnels dépassent largement ceux de ses frères et de sa sœur. Porté
sur la gastronomie, il est bien en chair, mais ceux qui se laissent
tromper par son embonpoint et sa jovialité apparente finissent sou-
vent par le regretter.

Taciturne, habillé sobrement, et le visage taillé à la serpe, Adriano


est le moins engageant des trois frères. Son pouvoir repose surtout
sur un réseau d’espions qui s’étend jusque dans les secteurs voisins.
Il s’en sert pour déjouer les projets de ses frères et faire avancer ses
propres objectifs. Adriano est probablement celui des trois frères à
être le plus conscient du danger que pourrait représenter leur sœur.

Alina, la plus jeune de la famille, est discrète, toujours en retrait,


mais elle aussi avance ses pions. Dans l’ombre, elle est elle aussi
dans la course à la succession, et elle a bien l’intention de montrer à son père qu’elle est la plus talen-
tueuse du lot, parfaitement à la hauteur pour diriger la Maison Delmonti. A l’insu de tous, elle a déve-
loppé son pouvoir dans le monde du crime organisé, aussi bien sur la station que dans le secteur Sca-
rus.

Héritier de la lignée Souhrab du clan Shiraz, Javeed est un homme grand et


mince, à la peau mate et tannée, aux yeux verts émeraude, et aux traits
fins. Sa moustache et sa courte barbe blanche taillée lui donnent un air de
négociant, qui n’est que renforcé par son ample robe et son turban, qui
seraient plus à propos sur un monde désertique que sur une station spatiale.

Il est pourtant le représentant d’un fameux clan de mercenaires originaire


d’Orphrates, dont les gènes ont été sélectionnés siècle après siècle par une
stricte sélection de lignées reproductrices, jusqu’à arriver aux excès qui ont
provoqué leur exil de leur monde d’origine.

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Bien qu’il ne soit pas le chef du clan, qui est dirigé par un conseil, c’est Javeed Souhrab qui rencontre
et qui négocie avec les clients du clan, et il a une réputation d’homme dur en affaire, et sans pitié en-
vers ceux qui ne respectent pas leur contrat.

Bien que ce ne soit jamais admis en public, le mercenariat, légal au sens strict, ne constitue pas la tota-
lité des affaires du clan Shiraz. Javeed loue parfois les services de certains des membres du clan pour
faire disparaitre des problèmes, ou faire en sorte que des accidents arrivent aux bonnes personnes.
Heureusement, les tarifs appliqués à ces services les réservent aux individus les plus fortunés rencon-
trant des problèmes particulièrement épineux.


L’inquisiteur Eymerich sert l’Ordo Xenos depuis bientôt un
siècle. Comme beaucoup de ses confrères, il s’est choisi au
fil des années une spécialité, une menace au sujet de laquelle
il est une autorité respectée aussi bien dans l’Ordo Calixis
que dans l’Ordo Helican. Son choix s’est porté sur les
Yu’Vath et leurs vassaux et esclaves.

Les Yu’Vath ont théoriquement été exterminés pendant la


Croisade Angevine, mais leur technologie est très durable, et
il en reste de nombreux vestiges dans le secteur Calixis, les
étoiles du Halo, et jusque dans les Étendue de Koronus. Le
risque que ces vestiges représentent est d’autant plus grand
que les Yu’Vath employaient des machines intelligentes
tirant leur énergie impie du Warp, et que certaines, dans les
recoins les plus sombres du secteur ne demandent qu’à se
réveiller de leur long sommeil.

C’est la présence particulièrement importante de ces vestiges


dans le détroit de Saturus qui conduisit Eymerich à
s’installer durablement à Port Angevin pour y accomplir le
travail de la Sainte Inquisition avec l’aide de ses acolytes.
L’inquisiteur sait parfaitement sur quoi les recherches du
Magos Solatis portent, et il coopère régulièrement avec lui.
Eymerich confie des artefacts trouvés par ses acolytes à
l’Adeptus Mechanicus, en échange de tout ce que les tech-
noprêtres parviennent à découvrir sur les Yu’Vath.

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