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de Rabat
Aannaque Kaoutar
Benaddia Nawaf
analyse HISTORIQUE
Situation
géographique
La pe
Almo
La forteresse de la Mehdia fut l’œuvre de Abd El
Moumen, le premier Calife faisant construire une forteresse
dans le but de favoriser le rassemblement des soldats
prêts pour la guerre sainte en Espagne. La Mehdia, connue
actuellement sous le noms des Oudayas renferme une
mosquée principale, des palais et des réservoirs, et elle fut
une résidence princière où le Khalif résidait fréquemment.
A la fin du 12ème siècle, une nouvelle ville vit le jour
à côté de la Qasbah, et donne naissance à Ribat Al Fath,
protégée par une enceinte énorme atteignant les 2263m
percée de portes: Bab Elalou, Bab El had, Bab Errouah, et
Bab Zaers.
Aidé des nombreux captifs ramenés d’Espagne après la
bataille d’Alarcos, le Khalife Yacoub El Mansour fit construire
les remparts de la future capitale et commencer, non loin
du fleuve, la mosquée Hassane aux proportions grandioses
; mais cette dernière ne fut pas achevée ; seul se dresse
son minaret qui servit de repère aux navigateurs pour le
franchissement de la ville. Il semble que les architectes ont
été influencés lors de l’élaboration de la nouvelle ville par la
conception de la ville d’Alexandrie.
riode
hade
Le plan général de la ville, son tissu urbain, est saisi
comme une partie intégrante et significative d’une identité
architecturale et urbaine de la ville Almohade. La ville de
Ribat el Fath considérée comme troisième capitale impériale
après Marrakech et Séville, représentait alors la capitale
d’un empire qui rassemblait les pays actuels du Maghreb et
l’Andalousie.
La seconde moitié du 12ème siècle fut la plus belle
période de Rabat. La nouvelle ville recouvrait 450 hectares.
On affirme que la ville renfermait des rues spacieuses,
des quartiers bien distribués, de grandes mosquées, de
grands palais, une multitude de maisons, un grand marché
couvert, des bains, des hôtelleries, de belles boutiques, des
fontaines, et qu‘un pont avait été aménagé pour franchir le
Bouregreg.
Du
surtout à Salé, sur la rive droite du fleuve Bouregreg, et dans la kasbah des Oudaïas,.
Mais la ville de Rabat (sur la rive gauche) a largement été dominé sous le nom de
« Salé-le-Neuf » par les Morisques andalous chassés d’Espagne.
Ce qui fait des Maures de la petite ville d’Hornachos un cas particulier, c’est
Bouregreg que, au lieu de se disperser à leur arrivée en Afrique du Nord, ils restèrent unis.
Ils longèrent les côtes marocaines et finirent par arriver à l’embouchure du Bou
Regreg. Le professeur Ahmed Amin Bel-Gnaoui raconte l’histoire de leur arrivée
: “Les Maures étaient musulmans, ils priaient, ils respectaient les
festivités, mais ils faisaient aussi des choses
que les Saletins ne comprenaient pas. Ils
[…] portaient des pantalons au lieu de
djellabas. Ils […] ne se rasaient pas la tête,
La République du Bouregreg ou Ré-
mais ils se taillaient la barbe. Et certains
publique de Salé, fut une république
portaient la moustache […] les Saletins se
maritime, qui a existé à l’embouchure
demandaient : ‘Ce sont des musulmans,
du fleuve Bouregreg durant la période
ou pas ?’” A cette méfiance instinctive,
allant de 1627 à 1668. Elle était formée
venait s’ajouter le fait que “les Morisques
des trois cités:
étaient très qualifiés à tous points de
- SALE LE VIEUX (la ville actuelle de
vue, tant en matière d’artisanat que de
Sale) sur la rive droite du fleuve.
commerce ou d’agriculture, si bien que ce
- La Qasbah des Oudayas sur la rive
sont eux qui ont relancé l’économie de Salé.
gauche du fleuve occupée par les
Mais ils suscitèrent aussi des jalousies et de la méfiance.
hornachéros
Les Saletins décident donc de s’en débarrasser définitivement et font
- SALE LE NEUF (La Medina de
la chose suivante : ils organisent une fête en dehors des murailles de Salé-le-Vieux,
Rabat) habitée par les Andalous.
fête à laquelle ils invitent tous les Morisques, et à la nuit tombée, ils rentrent chez
eux, referment les portes de la muraille, laissant les Morisques à l’extérieur et les
invitant à aller vivre de l’autre côté de la rivière”.
Les Morisques avaient été expulsés d’Espagne, accusés d’être hérétiques, de refuser de boire du vin ou de préférer parler
arabe plutôt que castillan. Mais à leur arrivée à Salé, ils furent mal vus parce que certains parmi eux buvaient du vin, d’autres
parlaient castillan, d’autres mêmes se plaignaient de s’être convertis sincèrement au christianisme sans que cela n’eût empêché
leur expulsion. En ces temps de simplifications fondamentalistes, ils étaient perçus comme des musulmans en Espagne et
qualifiés de “chrétiens de Castille” par les habitants de Salé. Paradoxes de l’exil, qui vous fait perdre une terre sans que vous
puissiez en gagner une autre.
Les Morisques s’installent enfin dans la casbah bien défendue de la rive gauche et ne tardent pas à construire leur propre
muraille qui ne pris pas en compte le tracé de la muraille Almohade. Ils constituèrent une république indépendante, sous le
nom de Salé-le-Neuf, au grand dam de leurs voisins de Salé. Leur premier gouverneur fut Ibrahim Vargas. En quel
ques années, ils organisent une puissante flotte pirate.
Arrivés au Maroc les poches pleines, les Hornacheros devinrent
aussitôt les grands animateurs du Jihad maritime. En plus
de leur activité de piraterie, ils travaillaient aussi dans
le commerce et étaient des fournisseurs des armes.
L’institution de la république du Bouregreg se
fit en 1627, ce ci donna une dynamique à la ville
de Rabat et Salé. La piraterie procurait à cette
république la totalité de ses ressource. L’argent
amassée en Espagne par les Hornacheros leur
permit d’équiper une flotte importante et leur
soif de vengeance fit le reste.
Avec les bénéfices de leurs attaques, ils
purent financer l’installation dans leur république
d’autres Morisques expulsés, qui s’établirent dans
la médina. Ceux-là, on les appelait “Andalous” pour les
distinguer des “Hornacheros”, qui habitaient dans la casbah et détenaient
le pouvoir politique et économique.
Toutefois, la république de Salé ne devait pas survivre plus d’un demi-siècle.
Des affrontements sanglants eurent lieu entre 1627 et 1630. Les Morisques andalous de la médina qui étaient pauvres se
sont rebellés contre les Hornacheros de la Qasbah, qui détenaient le pouvoir absolu, si bien que la république s’est affaiblie.
lA pERIODE
aLAOUITE
Afin de pacifier le pays et mettre fin à l’agitation que
connut Rabat pendant les débuts du 17ème siècle, les
Alaouites s’emparèrent de l’estuaire de Bouregreg en 1666
et renforcèrent le dispositif militaire de l’embouchure.
Le souverain Alaouite My Errachid impose son autorité et
le Casbah devient ce qu’elle restera jusqu’aujourd’hui une
forteresse « Makhzen »
La piraterie est conservée jusqu’à la fin du 17ème siècle, et
le port de Bouregreg restera l’un des mieux protégés contre
les attaques Chrétiennes.
Dès la moitié du 18ème siècle, et surtout pendant le
19ème, Rabat devient une résidence impériale, où les sultans
résident. L’agglomération déborde l’enceinte Andalouse de
la Medina et quelques constructions s’élèvent dans l’Agdal,
mais toujours à l’intérieur de l’enceinte Almohade. Une Dar
El-Mekhzen est née, elle comprend un palais, une mosquée,
Jamaa Souna, et des logements pour les troupes établies
aux abords de la demeure impériale (Touarga).
L’enceinte alaouite, construite à la fin du xviiie siècle, était
longue de plus de 4,3 km, englobant plus de 420 ha, portant
ainsi la superficie de la ville à 840 ha. Elle a été en grande
partie détruite pendant le premier quart du 20ème siècle, lors
de l’aménagement de la ville moderne. On remarque que
les Alaouites avaient choisi l’emplacement de leurs portes
en face des anciennes portes Almohades.
Pendant cette période fut la construction du quartier du
Mellah au sein de la Medina.
Almohade, on remarque les premières Les plans d’urbanisme établis par de nouvelles questions de sécurité l’occupation du sol, ordonnancement…) ;
manifestations de la politique de Lyautey Henri Prost et son équipe dès 1914 entre les communautés différentes. Ces -Voiries de largeur importante,
au niveau de la structure urbaine. Pour prévoyaient une multiplication par 20 du phénomènes génèrent dans les années mises en perspective, utilisation de
des raisons d’isolement géographique, territoire urbain de la ville (aujourd’hui la 1912-1914 des dispositifs urbains quasi l’îlot comme figure urbaine principale,
Rabat fût substituée à la ville de Fès ville de Rabat est plus de cent fois plus spontanés : quartier de l’Océan, création ouverture des bâtiments sur la rue ;
comme capitale administrative du pays. grande que la médina du début du 20ème du boulevard Al Alou, installation -L’apparition du principe du zonage:
Le choix de Rabat, nouvelle capitale siècle). La ville connut un accroissement d’équipements dans la médina. quartier administratif, zones villas, zones
du Maroc, pour illustrer la ville du de la population considérable. Ainsi, Le Protectorat est aussi le point de industrielles, quartier universitaire et de
Protectorat, est important parce que c’est dans une durée de quatre année, le départ de nouvelles formes de conception loisirs… ; l’urbanisme moderne est déjà
là où les décisions du pouvoir politique nombre des étrangers résidants à Rabat et de création urbaine qui répondent en marche et l’expérience marocaine est
vont marquer la forme urbaine d’une a été multiplié par 8, et il y a eu une essentiellement aux phénomènes à l’avant-garde ;
façon remarquable. hausse de la population locale d’à peu socio-économiques déclenchés par le -Nouveaux types d’habitat
Lyautey fera appel à un groupe près 50%. Protectorat cités précédemment. Ces quasi inconnus au Maroc à l’époque :
d’architectes pour dessiner les plans Le protectorat fut un catalyseur nouveautés en matière d’urbanisme et l’immeuble et la villa, puis un peu plus
de 11 nouvelles villes dont Rabat. La qui déclencha plusieurs phénomènes d’architecture sont comme suit: tard l’immeuble orienté et les trames
politique urbaine du protectorat s’articule socio-économiques. On cite le -L’urbanisation ne se fait plus d’une sanitaires.
autour de deux principes majeurs: rythme accéléré de l’urbanisation, façon spontanée et organique mais suit Pendant les premières années du
- La préservation de l’ancienne l’accroissement du nombre d’habitants plutôt un plan d’urbanisme élaboré par Protectorat, les institutions traditionnelles
Medina, et sa séparation de la nouvelle de la ville (Musulmans, Juifs, Français, un groupe de spécialistes; perdirent possession de la gestion de la
ville. Italiens, Espagnols...), la spéculation - L’élaboration de nouvelles règles Medina en faveur des nouveaux services
- La conception des nouvelles foncière, besoins prononcés en matière juridiques contraignant l’utilisation du sol administratifs coloniaux qui imposèrent
villes selon des idées modernistes et d’habitats, apparition de nouveaux types et la construction (permis de construire, des règles urbanistiques strictes.
Des réglementations urbanistiques sont adoptées dès 1919 pour la médina de
Rabat. Elles sont formulées au titre 5 du règlement général de voirie et de construction
de la Ville de Rabat. Ces règlements urbanistiques sont renforcés en 1922. La médina
(mellah compris) est grevée dans toute son étendue d’une servitude d’aspect. Cette
dernière permet de maintenir la cité arabo-musulmane dans son aspect original « en
imposant aux habitants l’obligation de ne restaurer leurs maisons ou de n’en édifier de
nouvelles que dans des conditions qui concourent à cet effet, suivant les proportions
d’ensemble et l’ornementation qui caractérisent l’architecture de cette agglomération »
et d’en demander à l’avance l’autorisation au directeur du Service des Antiquités, Beaux-
Arts et Monuments historiques.
Dès 1922, l’ensemble de la casbah des Oudaïas est considéré comme un monument
historique. Un arrêté viziriel vient y réglementer la voirie et les constructions pour
qu’elle ne subisse aucune transformation et que ses caractéristiques architecturales et
urbanistiques soient préservées dans l’état qui était le leur au début du XXe siècle. Il
est donc interdit d’agrandir les rues, de construire des habitations plus hautes, plus
larges ou plus profondes que celles existantes, et il est rendu obligatoire de blanchir à la
chaux les maisons tous les ans. Ces dispositions sont mises en place par le Service des
Antiquités, Beaux-Arts et Monuments historiques qui effectue des contrôles réguliers
afin de vérifier si les habitants les respectent scrupuleusement.
À partir du début des années 1930, l’activité de l’inspection de préservation des
monuments de la médina de Rabat est largement freinée à cause de l’augmentation
rapide de la population due à l’arrivée en masse de migrants. Ce flux de population
engendre des problèmes de logement et d’hygiène. Souvent une dizaine de personnes
cohabitent dans une seule pièce. Les fondouks deviennent des logements permanents
pour les immigrés sans famille et qui n’ont pas encore de travail. Les zones non
constructibles situées intra muros constituent des opportunités pour être occupées
par des baraquements de fortune. L’immigration rurale est d’une telle ampleur que
les premiers bidonvilles font leur apparition, tels Douar Debagh et Douar Doum dont
l’existence aux marges de la ville nouvelle est attestée dès 1931.
Mylène Théliol
Ecochard
En 1946, Michel Ecochard prend en charge la direction du service de l’urbanisme. Il va mettre toute son énergie
au service des problématiques sociales que connaît la ville, telles que l’exode rural, le manque de logements et
d’infrastructures, l’extension des bidonvilles et les conditions de vie et sanitaires déplorables. Sur le plan urbanistique,
la charte d’Athènes est appliquée systématiquement dans les projets des nouveaux quartiers, pour tous les besoins en
lumière, espace, hygiène, repos, éducation et travail.
Ecochard va tenter de rompre avec le modèle de l’urbanisme colonial (obsession hygiéniste); ségrégationniste et
gros consommateur de l’espace et va établir un nouveau plan d’aménagement avec une philosophie non pas qualitative
mais plutôt quantitative. Accordant le même intérêt à la ville coloniale, il se penche davantage sur les problèmes des
marocains qui formes les principales orientations pour son plan :
• La croissance de la population marocaine et le développement énorme des bidonvilles.
•Le déséquilibre qui se crée entre les populations de rabat et de salé ce qui renvoi à repenser le problème de la
distribution de la population.
•L’afflux des ruraux (main d’œuvre) qui a fourni à l’industrie sa raison d’être.
Ecochard va donc lancer de vastes opérations d’habitat économique qui visent le décongestionnement des
quartiers surpeuplés et la résorption des bidonvilles d’où la trame sanitaire 8x8 mise en exerce avec un principe
rigoureux de zoning ce qui a renforcé le cloisonnement de la société et a engendré l’atomisation de la ville.
Tout en permettant la transformation progressive du mode de vie de ses occupants, la trame sanitaire permet
de réduire les coûts par la réalisation en grande série, en recourant à des types standard. Ces trames permettent les
orientations favorables, c’est-à-dire le Sud et l’Est. Chaque cellule a son entrée soit dans la rue, soit sur un espace libre,
soit sur impasse. Les cellules, elles-mêmes de 8 par 8, comprennent deux pièces ouvrant sur un patio, une cuisine, un
w.c.
Après l’indépendance
La libération de milliers d’appartements après le départ des Européens – relativement étalé dans le temps –, la
disponibilité de centaines de villas vont provoquer un afflux de population nationale vers cet habitat dont elle avait
été écartée. Fonctionnaires (dont le nombre s’accroît rapidement du fait du départ des cadres français) , commerçants,
propriétaires terriens, cadres militaires rechercheront tout particulièrement ces quartiers et s’y installeront progressive-
ment. Dans un premier temps, on se contentera de transformer le bâti : dans les immeubles, on fermera les balcons et
patios, on récupérera les terrasses, on modifiera la distribution des pièces ; dans les villas, on verra apparaître des suré-
lévations, des clôtures de jardins par murs, des extensions de la surface bâtie, des transformations de garages en loge-
ments pour domestiques. On insèrera des mosquées dans les îlots ex-européens. Des familles plus grandes, des modes
de vie différents, des usages et traditions basés sur l’intimité du foyer expliquent ces transformations. Paradoxalement,
on conservera les noms symboliques des quartiers résidentiels, comme Bellevue, Val Fleury, Belvédère, Polo, Bel Air,
Touraine, réalisant ainsi une sorte d’affichage de la promotion sociale qui s’est accomplie avec ce transfert d’habitat vers
la «ville nouvelle », ce terme continuant à être employé par les Marocains bien après l’Indépendance.
Rabat, pendant et après
Le protectorat
Le développement de l’armature urbaine de la ville de Rabat depuis le début du XXe siècle est
marqué par quelques dates clés et des plans d’urbanisme qui ont marqué l’histoire urbaine de la ville.
Parmi les principaux documents d’urbanisme on cite:
Le développement de la ville de Rabat sous le protectorat et après l’indépendance peut être divisé
en périodes distinctes:
Avant 1915 :
1915-1941 :
• Construction des quartiers Européens et des équipements militaires : création d’entités urbaines
telles que le quartier administratif (Résidence générale), le quartier Leriche (villas des fonctionnaires),
plus tard, les quartiers des Jardins autour du Jardin d’Essai, celui des Orangers., le haut de l’Agdal
et Souissi.
1941 - 1955 :
• Construction du premier tissu pour les marocains (Ecochard). réalisation d’un grand programme
d’habitat de masse notamment sur le plateau de l’aviation et à Adgdal-ouest. Des quartiers comme
la Cité Administrative, Mabella et Takaddoum ont vu le jour. Parallèlement à ces développements
urbains planifiés, des quartiers informels ou précaires se sont installé dans diverses parties de la
capitale: Douars Doum, Douar Kora ou encore Gaaraa.
1955 - 1990 :
En accord avec sa fonctionnalité, un réseau de voirie principale d’autres usages par la présence très importante d’autres activités individuelle et l’inadaptation croissante des espaces publics, une
de l’agglomération a été défini. urbaines génératrices de trafic piétonnier dans leurs bords. faible régulation du trafic sont à l’origine de la désorganisation de
C’est celle que, par sa condition fonctionnelle, par ses certains carrefours et de la pollution aux heures de pointe dans
caractéristiques de dessin, par son intensité circulatoire ou par Un certain nombre des voies importantes du centre ont eu certains points de la capitale. En terme d’infrastructures, deux ponts
l’emplacement des activités associées, sert pour rendre possible une requalification avec la création des deux lignes de tramway. Un seulement permettent à l’aval de franchir l’oued Bou Regreg afin
la mobilité et l’accessibilité métropolitaine urbaine et dans les certain nombre d’axes importants apparaissent comme des voies de rejoindre Salé. Un autre problème est l’irrégularité de l’offre de
arrondissement des villes. de transit. C’est particulièrement le cas de la route de Corniche, transport et son inégalité d’un quartier à un autre ce qui fait qu’ils
Ce réseau de voirie principale peut être classifié dans : qui a vocation à devenir un site de grande qualité, comme l’avenue peuvent perdre de leur attractivité et leur qualité de vie.
Mohammed VI, l’avenue Hassan II. Ces grandes artères sont bordés Face à la détérioration de la situation, la réflexion conduite par
* Le réseau de voirie métropolitaine (agglomération) constitué d’un tissu dense ou à densifier, et peuvent accueillir des fonctions l’autorité de tutelle a débouché sur le principe d’établissement d’un
par les voies d’haute capacité pour le trafic motorisé urbaines de premier ordre. Les axes qui supportent les rocades sont Schéma Directeur de Transport et de Circulation.
exclusivement tels que les autoroutes, sans ou avec contrôle aujourd’hui des autoroutes urbaines, difficiles à franchir, générant
des accès, qui attendent les besoins des voyages interurbains une vraie nuisance. Ils constituent de véritables coupures urbaines. Tentatives d’amélioration
et métropolitaines. Le projet «Rabat ville lumière» fait en sorte que la ville devienne
* Le réseau de voirie urbaine (commune) intégré par les voies Un système de transport défaillant plus accessible par le renforcement des infrastructures. Ce grand
de haute capacité pour le trafic motorisé de préférence –tels L’absence de politiques coordonnées entre les approches projet est basé sur quatre programmes :
que les grandes voies artérielles ou les artères primaires, qui transport et aménagement rend la question du transport urbain • La création de trois pénétrantes à partir de lafuture autoroute
servent aux déplacements urbains ou métropolitaines. particulièrement cruciale. L’accroissement de la population de de contournement de Rabatqui va être opérationnelle en 2016
* Le réseau de voirie d’arrondissement (quartier) formé par l’agglomération en général et de Rabat en particulier, s’est traduit et qui rattachera le centre ville directement aux accès provenant
les voies collectrices distributrices, qui hiérarchisent l’espace par un étalement très important de l’espace urbanisé et de ce fait un de Tamesna, El Menzeh, Akrach et El Oulja
des arrondissements et les connectent entre eux, dans allongement des distances. La mobilité pendulaire est devenue ces
lesquelles le trafic des automobiles doit être compatible avec dernières années problématiques. La progression de la motorisation
Les grandes infrastructures et le tramway Le tramway et les sites de développement stratégique
• La création d’une ceinture périphérique à partir de la route à pied quotidiennement ont une durée supérieure à une heure. La effectués uniquement à pied, alors que le piéton est quasiment non
côtière actuelle qui sera élargie et en prolongement de la marche n’est pas uniquement requise pour les déplacements de considéré dans les aménagements de voirie et des espaces publics.
rocade urbaine actuelle. proximité (achats, école) mais est également utilisée pour des trajets - Le motif « Études » correspond à 38% des déplacements (faits pour
• La création d’une nouvelle rocade à partir de l’Avenue longs. La part des déplacements motorisés représente 31 %, soit 1,4 84% à pied et 13% en bus).
Mohamed Vl permettant l’ouverture d’une nouvelle route vers millions de déplacements. La mobilité motorisée est donc faible, Le motif « Travail » est moins important car il concerne 28% des
la ville de Salé par le biais d’un cinquième pont et la construction avec 0,71 déplacements motorisés par jour par personne. Parmi déplacements (faits pour 38% à pied, 39% en bus, 14% en voiture).
de plusieurs trémies. les déplacements motorisés, le mode le plus utilisé est le bus (14 La moitié des déplacements faits en voiture étant liés au
• Enfin, l’aménagement et la mise en valeur des entrées de la %), à la fois bus public et bus spécial (d’entreprises et scolaires). Les travail, et le taux de motorisation étant aujourd’hui de l’ordre de 50
ville de Rabat par l’enfouissement des lignes de haute tension véhicules individuels motorisés ont une part assez faible, totalisant véhicules pour 1000 habitants, l’enjeu est d’encourager la mobilité
tout au long de l’Avenue Abderrahim Bouabid, l’Avenue Larbi 11 %. Les déplacements captés par les taxis, représentant 6 % des de la population sans trop encourager ni l’équipement ni les usages
El Alaoui et la requalification de l’Avenue Mohamed Vl. déplacements sont particulièrement importants. Les déplacements en voiture des ménages : ceci est possible en mettant en place des
en taxi sont faits pour 72 transports en commun attractifs d’abord pour les déplacements
Le décongestionnement de la ville sera assuré par la mise en
% en grands taxis (entre de motifs « obligés », et en couplant cela à une gestion globale du
place de nouveaux parkings, giratoires et trémies notamment au
deux communes) et 28 stationnement.
Centre ville, l’Agdal, l’Avenue Mohamed Vl et l’actuelle autoroute
% en petits taxis (au sein
urbaine.
d’une même ville). Le Le tramway de Rabat
Selon une enquête d’INECO, on compte 2,08 déplacements
vélo a aujourd’hui un Les travaux de réalisation des deux lignes de tramway ont été
par jour et par habitant, soit 3,613 millions de déplacements par jour
rôle marginal dans les lancés à la fin de l’année 2007.
en 2006. C’est un taux relativement faible, si on le compare à celui
déplacements Le tramway a été mis en service en 2011. Constituées de 31
de Casablanca (2,86), de Paris (3,61) ou de Lyon (3,39).
stations, deux lignes sont opérationnelles sur une longueur de 19,5
Aujourd’hui, 66%
L’immense majorité des déplacements (deux déplacements sur
km.
trois) se font à pied. INECO estime que 7 000 déplacements effectués des déplacements sont
Assiette
Foncière
Les logements de Rabat se répartissent entre 144 de haut standing (Hay Ryad, Souissi, Route de Zaër) des prix et des loyers. Selon ces chiffres, le niveau
300 résidences principales (86 %), 16 400 logements se répartissent entre le « V » formé par les quartiers général des montants des loyers a enregistré au
vides (10 %) et 7 400 logements secondaires ou populaires localisés le long du littoral atlantique niveau de la conurbation, une augmentation de près
saisonniers (4 %) Le parc de logements de Rabat, (Akkari, Yacoub Al Mansour, Hay el Fath) et du Bou de 15 points en 2005 et 2006 par rapport à l’année
capitale du Royaume, présente des spécificités : de Regreg (Douar Doum, Hajjaa, Maaded, Hay En- 2001; Pour rappel, le salaire minimum (SMIG) est au
plus grands logements, davantage de locataires et Nadha). Ces derniers sont majoritairement constitués Maroc de 2010 Dh par mois. Et 30 % des ménages ont
des prix immobiliers particulièrement élevés. d’habitat économique. Ces quartiers souffrent un revenu 1,5 fois inférieur au SMIG. L’offre limitée de
D’après les données de l’Observatoire de l’Habitat39 d’une architecture parfois sommaire, d’une qualité logements économiques et les prix très élevés à Rabat
représentées dans le graphique ci-dessous, les technique des constructions parfois médiocre et d’un contraignent ainsi de nombreux ménages à s’éloigner
logements de très haut standing (luxe) forment 12 % déficit chronique d’équipements. Le vieillissement du centre pour s’installer dans les nouveaux quartiers
du parc de la capitale. À l’autre extrémité de l’éventail de ce parc constitue un enjeu pour l’avenir, si son de Salé ou de Témara.
social, les logements qui accueillent une population entretien n’est pas assuré régulièrement. La mise à
modeste (logements économiques, bidonville, niveau de ces quartiers impose de tenir compte de
Médina) forment 40 % du parc. Entre les deux, les leurs besoins spécifiques.
logements de moyen et haut standing (collectif En termes de statut d’occupation, on observe que la
moyen, logements modernes) forment 47 % du parc. capitale accueille une proportion de propriétaires
La répartition géographique des différents types relativement élevée : 44,4 % des ménages vivent
de logements traduit de fortes disparités sociales dans leur propre logement.
au niveau de la capitale du Royaume. Les différents Le parc de logements de Rabat compte une forte
quartiers de Rabat sont très spécialisés en termes de proportion de deux et trois pièces : d’après le
typologie du bâti. L’habitat traditionnel se concentre recensement, ces logements rassemblent 50 %
dans la Médina tandis que les immeubles bordent des ménages en 2004. Le marché immobilier est
les avenues dans l’ancien quartier colonial et dans le dynamique dans la capitale du Royaume. Les données
quartier de l’Agdal. Plus au sud, les quartiers de villas de l’Observatoire de l’Habitat confirment la hausse
Tissus continus Tissus discontinus
C’est celle que, par sa condition fonctionnelle, par ses caractéristiques de dessin, par son intensité circulatoire ou par
l’emplacement des activités associées, sert pour rendre possible la mobilité et l’accessibilité métropolitaine urbaine et
dans les arrondissement des villes.
* Le réseau de voirie métropolitaine (agglomération) constitué par les voies d’haute capacité pour le trafic motorisé
exclusivement tels que les autoroutes, sans ou avec contrôle des accès, qui attendent les besoins des voyages
interurbains et métropolitaines.
* Le réseau de voirie urbaine (commune) intégré par les voies d’haute capacité pour le trafic motorisé de préférence – Hay Riad
tels que les grandes voies artérielles ou les artères primaires-, qui servent aux déplacements urbains ou métropolitaines.
* Le réseau de voirie d’arrondissement (quartier) formé par les voies collectrices distributrices, qui hiérarchisent l’espace
des arrondissements et les connectent entre eux, dans lesquelles le trafic des automobiles doit être compatible avec
d’autres usages par la présence très importante d’autres activités urbaines génératrices de trafic piétonnier dans leurs
Analyse
bords.
urbaine
L'MMO
BILIER
Rabat, patrimoine
mondial de
l'UNESCO
Les biens inscrits au patrimoine mondial de l‘UNESCO sont les suivants:
• la ville nouvelle,
• le quartier Habous de Diour Jamaâ,
• les jardins historiques de Rabat;
• la médina ;
• la mosquée de Hassan et le Mausolée Mohammed V
• les remparts et les portes almohades ;
• la Qasba des Oudaïa ;
• le site archéologique du Chellah ;
L’ensemble offre à voir un héritage partagé par plusieurs grandes cultures de
l’histoire humaine : antique, islamique, hispano-maghrébine, européenne.
Tourisme
Au cours de l’année 2014, 10,28 millions de touristes non résidents ont visité le Maroc et y ont effectué
132,5 millions de nuitées :
• Un peu plus de la moitié d’entre eux (5,4millions) sont des Touristes Étrangers de Séjour (TES) et réalisent
43 millions de nuitées dans le Royaume.
• Les Marocains Résidents à l’Étranger (MRE) représentent 47% des arrivées touristiques (4,8 millions) et
génèrent un peu plus des deux tiers des nuitées (89,5 millions).
Par rapport à l’année 2013, le nombre des arrivées a progressé de +2,2% tandis que les nuitées totales tous
types d’hébergement confondus sont restées stables (-2,6% pour les TES et +1,4% pour les MRE).
Palette
Les couvres-sol
végétale
Parterre fleuri et en association
On à une palette végétale riche et variée. Dans ce qui suit, l’ensemble
des végétaux les plus récurrents ont été répertoriés selon les ensemble
suivants:
• Arbres d’alignement
• Plantation en masse - Arbres et arbustes
• Parterre fleuri et en association
• Couvre-sol
LES PALMIERS :
Mise à part le Phenix Dactylifira, les autres palmiers, introduits, pendant
le protectorat, sont de type essentiellement ornemental. D’un caractère très
urbain, ils sont généralement utilisés dans les alignements et les jardins
publics et privés.
Si l’ensemble des végétaux utilisés ne présente pas de contraintes
particulières, la principale difficulté demeure celle des modes et moyens
d’entretien, y compris, d’arrosage. Plantation en masse - Arbres et Arbustes
En effet, les services concernés ainsi que les entretiens auprès des
responsables de la DGCL-DEVP (Direction Générale des Collectivités Locales
– Division des Espaces Verts) du Ministère de l’intérieur, révèlent que les
principales sources d’arrosage sont l’eau courante et accessoirement les puits
quand ceux-ci sont accessibles ; ce qui n’est pas sans poser de problèmes
quant à l’état des végétaux ainsi que la qualité de ces espaces.
En plus de ses forêts qui s’étalent sur 10% de sa superficie, Rabat présente un grand
nombre de jardins, parcs et espaces verts de qualité. Au vu de l’attention accordée à
la valorisation de son patrimoine végétal, Rabat a reçu le label « Ville verte » lors du 40e
Anniversaire de la Journée de la Terre en 2010.
Ces principaux Jardins sont les suivants:
La commune El Yousoufia
Il est tout d’abord à souligner
que le capital en espaces verts
urbains de la ville de Rabat date
en grande partie de la période
du protectorat qui s’est voulu
dès l’époque comme ville verte.
La commune Yacoub El Mansour Et effectivement, quand on la
parcourt, l’impression première
qui se fait ressentir est celle de ville
verte.
Les valeurs obtenues montrent que les tailles moyennes La préfecture de Rabat enregistre la plus grande densité La répartition de la population par commune s’avère
oscillent entre quatre et sept individus par famille. avec 5.599 habitants par Kilomètre carré (due à l’absence inégale : pour la préfecture de Rabat, la commune Yaâcoub
des communes rurales) tandis que dans la préfecture de El Mansour présente le plus grand effectif de population
En général, cette taille est plus grande dans les communes Témara le nombre d’habitants reste encore faible par avec 32.22 pour 100.
rurales que dans les villes. Sur l’axe Sud, la taille moyenne rapport à sa surface. A l’opposé de ce que la surface
varie entre 5 et 6 individus par ménage, notamment dans de chaque tissu peut laisser
les communes de Sidi Yahia des Zaer, Sebah, Ain Atiq et On remarque l’existence d’une très forte densité dans croire, les 2/3 des habitants de
Mers El Kheir. l’arrondissement de Tabriquet à Salé (305 hab/ha) tandis Rabat se à Yacoub Al Mansour,
Dans l’axe Nord, qui connaît une plus forte condensation, que d’autres densités comme celles de Youssufia, Hassan El Youssoufia, El Akkari
la taille moyenne varie entre 6 et 7 individus par ménage et Yaâcoub El Mansour à Rabat et Bab Lamrisa à Salé qui tandis que le 1/3 restant est
dans les communes de Shoul et Sidi Bouknadel. tournent autour de 140 habitants/ha. réparti entre Agdal, Souissi, et
Au centre de l’agglomération, où l’arrondissement d’Agdal- Hay Riad;
Ryad connaît la plus faible valeur avec 3.9 habitants par
ménage, la taille moyenne est comprise entre l’intervalle
de 4 et 5 individus par ménage.
a population
Il est à noter qu’un nombre élevé d’employés du secteur A Rabat, seulement à l’arrondissement de Touarga La ville de Rabat, avec un index de motorisation de 360,
public jouit de moyens de transport collectif assuré par qui n’a plus de 1.200 ménages-, il n’y a personne qui est arrivée à un taux de motorisation propre aux villes des
les administrations concernées. Ce fait rend difficile le dépasse 100.000 dirhams de revenu par an. Le reste des pays en développement. Dans les pays développés le
dimensionnement correct de l’offre d’un transport public arrondissements, ont une représentation dans toutes les taux s’approche des 500 voitures de tourisme par 1.000
régulier. catégories de revenu et il résulte significative: habitants, et même plus encore
Seulement environ deux pour cent de la population sont Agdal-Ryad participe dans touts les rangs de revenu et un
occupés en tant qu’employeurs. Ce taux est très bas dans 7,3 pour 100 de ses ménages dépassent 200.000 dirhams
la mesure où l’on ne retrouve pas d’entreprises avec un de revenu par an.
nombre élevé d’employés. Souissi est un arrondissement mélangé où il y’a un
pourcentage très haut de ménages qui n’arrivent pas à
25.000 dhs de revenu annuel avec un 14 pour 100 qui
dépassent 125.000 dhs/an.
Analyse démographique
Précipitations
Températures
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