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TP de radiologie

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I. CONTROLE DE QUALITE EN RADIOLOGIE


CONVENTIONNELLE (TP11) ......................................................................... 2
I.1. FINALITE DU TP .......................................................................................... 2
I.2. MATERIEL UTILISE ...................................................................................... 2
I.3. ETUDE EXPERIMENTALE .............................................................................. 3
II. CONTROLE DE QUALITE EN MAMMOGRAPHIE (TP12) ........... 18
II.1. FINALITE DU TP ........................................................................................ 18
II.2. MATERIEL UTILISE .................................................................................... 18
II.3. ETUDE EXPERIMENTALE ............................................................................ 19
III. CONTROLE DE QUALITE EN SCANOGRAPHIE (TP13) .............. 35
III.1. FINALITE DU TP ....................................................................................... 35
III.2. MATERIEL UTILISE ................................................................................... 35
III.3. ETUDE EXPERIMENTALE ........................................................................... 36

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I. CONTROLE DE QUALITE EN RADIOLOGIE


CONVENTIONNELLE (TP11)

Les travaux pratiques réalisés jusqu’à présent entraient sous le couvert de la


thérapeutique (RTE). De ce fait les débits de dose mis en jeu étaient de l’ordre d’une
quinzaine de grays par heure et de l’unité pour la curiethérapie bas débit.
Dorénavant, l’objectif des rayonnements ionisants n’est plus d’annihiler le foyer
tumoral, mais de servir de vecteur au diagnostic. La qualité du bilan
radiodiagnostique doit être le plus satisfaisant possible, tout en minimisant les doses
reçues par le patient. Le contrôle qualité sert à optimiser la propriété diagnostique,
mais aussi à empêcher que les caractéristiques intrinsèques à l’appareillage ne
s’altèrent au cours du temps. L’OMS à repris toutes ces notions, et les a synthétisées
dans la phrase suivante : ″l’assurance de la qualité doit être un effort coordonné des
utilisateurs afin d'obtenir que les images diagnostiques produites par une
installation donnée, soient de qualité suffisante pour mettre en évidence, de façon
constante, les informations diagnostiques adéquates, au coût le plus faible possible
et avec une irradiation minimale du patient″.

I.1. FINALITE DU TP

D’après la CEI, le contrôle qualité signifie ″l'action pour contrôler l'état


fonctionnel ou les propriétés physiques d'un appareil y compris l'évaluation des
résultats obtenus″. L’objectif de ce TP est d’effectuer le contrôle de qualité d’une
installation de radiologie conventionnelle. Cela passe par le bilan dosimétrique et par
l’analyse des caractéristiques anatomiques et sécuritaires des différents appareils.

I.2. MATERIEL UTILISE

Toutes les mesures s’effectuent sur un appareil de diagnostic APELEM Bacara


90/90. Les films sont utilisés soit avec des cassettes, soit sous pochette (X-OMAT
MA), et développés avec un Kodak Multiloader 300 et un 700. Certains tests

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nécessitent un appareillage spécial comme des billes de plomb, des mires, une étoilée
(type 9/1.0 à 4 cônes) et une de résolution, des plaques de polystyrène, du papier
noir et enfin un appareil de mesure PMX III associée au dosimètre RS100.

I.3. ETUDE EXPERIMENTALE

Pour effectuer les contrôles des différents éléments de la chaîne radiologique,


plusieurs procédures ont été mises en œuvre ; elles sont pour la plupart issues du
document délivré par l’INSTN et l’IGR.

I.3.a. Correspondance du faisceau lumineux et du faisceau réel

Tout comme pour les appareils de traitement radiothérapeutique, il est important


de vérifier la correspondance entre le faisceau lumineux et le faisceau réel du
générateur de radiations. De plus on positionnera un tube en plexiglas possédant une
bille de plomb de chaque côté afin de contrôler l’orthogonalité du champ par rapport
à la table.

Procédure : nous allons placer des billes de plomb (radio-


opaques) aux quatre coins du champ simulé, afin de délimiter la taille du champ
lumineux. Ensuite, nous lancerons le faisceau et analyserons sa correspondance avec
le faisceau réel. Cette opération sera effectuée avec les deux tailles de foyer. Les
conditions pratiques sont :
DF« cassette » = 110cm
Tension = 60kV
mAs = 5

L’appréciation de ce test est visuel et relativement rapide, cependant il est


possible d’utiliser un numériseur de film couplé à un logiciel de traitement d’image
radiologique (VIDAR et RIT 113).

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BILAN : après lecture des films, on s’aperçoit que le faisceau est


légèrement décalé dans la direction ″ Y″″ de l’appareil (5 mm). Ce phénomène ne
gêne en rien les manipulations quotidiennes, car il est d’habitude de se servir de
la scopie avant d’effectuer un cliché. Ces résultats existaient déjà lors des tests
effectués les années précédentes.

I.3.b. Evaluation de la taille des petits et grands foyers optiques

Pour évaluer la taille du petit et du grand foyer, il est recommandé d’utiliser


une mire étoilée. Une formule permet de relier l’image radiologique de celle-ci à la
taille du foyer. La mire est placée à la distance A du foyer, et un film à la distance
A+B.
La limite de visibilité correspond à x tend vers 0. En
appliquant le théorème de Thalès, on obtient :
R Z+A F Z
= et =
X Z+A+B R Z+A
Ce qui implique :
 F.(A-B-1)+R.(1+B) 
X=R.  
 F.(A-1)+R 
La limite de résolution est donc d’un point de vu
 A 
totalement géométrique R min → F.1-  Dans ces
 2.B 
B
conditions, on obtient D′=D1 +D 2 =2.F. . Cette
A
valeur de D’ correspond à l’arc de cercle qui sépare
deux fils de la mire, donc si D est le diamètre en
dessous duquel il n’est plus possible de discerner les
lignes et θ l’angle entre ces dernières, on obtient :
θ.π.D A
F= .
180 B

Procédure : il suffit d‘appliquer le dispositif illustré ci-dessus.


Les conditions d’irradiation à appliquer sont les suivantes :
A = 57 cm ; B= 48 cm
Tension = 50 kV pour le petit foyer et 80 KV pour le grand
mAs = 5 (petit) et 6 (grand)

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Dans les conditions qui permettent l’utilisation du petit foyer, on obtient un


diamètre minimal de visibilité de D = 2,5 cm et pour le gros foyer D = 4cm. Cela
correspond à des tailles de foyer valant :
1.π.3,2 57
Fpetit = . =0,064cm et Fgros =6.0,02=0,12cm
180 48

remarque : les mesures sont faites avec le film placé entre deux cristaux
scintillateurs. Cela va induire du flou géométrique. Si on effectuait les mesures sans
cassette, alors on ne pourrait plus utiliser le potter. Le flou serait non plus dû à la
présence des écrans, mais au rayonnement secondaire du patient, de l’air et du
collimateur. C’est pour cette raison qu’il a été choisi d’effectuer la mesure avec le
film dans la cassette.

Si l’on utilise la formule donnant la plus petite distance que l’on puisse
observer sur un film, on obtient une dimension minimale observable de 1,3 mm pour
le petit et 2,4 mm pour le gros foyer. Logiquement, la géométrie ne permet pas de
descendre en dessous de ces valeurs .

BILAN : ce test permet de mettre en évidence l’influence de la géométrie


d’irradiation sur la qualité des films. Il est important de souligner qu’il existe de
nombreux autres facteurs qui peuvent être en corrélation avec cette
caractéristique. En effet, il faut aussi tenir compte de la résolution intrinsèque
des films (100 µ m), la diffusion dans l’air et le mouvement des patients. Ces
examens se font avec des X situés entre 10 et 100 keV, autrement dit pour des
longueurs d’onde de 0,1 nm. La diffraction ne va donc pas être une limite à la
résolution, car cela supposerait que l’on espère observer des détails de l’ordre de
la taille de l’atome. Les spécificités données par le constructeur sont de 0,6 mm
et 1,2 mm pour les deux foyers. On remarque que même en utilisant des écrans
intensificateurs qui vont produire du flou géométrique, on retrouve ces valeurs.
Les autres années, des résultats similaires étaient trouvés. Une alternative qui
augmenterait la précision, serait de prendre un fort B ou un petit A pour
augmenter la précision de la mesure (augmentation du grandissement).

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I.3.c. Vérification de la tension et de l’intensité

Il est important de vérifier la concordance entre la tension appliquée par le


générateur et celle affichée sur le pupitre. De même, il est aussi nécessaire de
s’assurer que les mAs délivrés coïncident avec ceux implémentés à l’appareil.
Nous allons mesurer la tension à l’aide d’un kVp-mètre placé en transmission
dans le faisceau, et les mAs à l’aide d’un mAs-mètre. C’est une boucle placée autour
du câble HT, le passage des électrons va induire un champ magnétique que l’on peut
ainsi quantifier.
Procédure : nous allons effectuer les différentes acquisitions
suivantes : Pour la vérification des KV :
D.F.Détecteur = 105 cm
Tension = 60 ; 80 ;.90 ; 100 ; 120 kV
mAs = 20
Pour la vérification des mAs:
D.F. Détecteur = 105 cm
Tension = 80 kV
mA = 50 ; 100 ; 200 ; 300 ; 400 ; 500 ; 600
Temps = 0,1s

Toutes les mesures peuvent se regrouper sous forme de tableau. Il est ainsi plus
facile d’analyser les résultats. Commençons par la variation de la tension :

KV Temps (s) Analyse (KV)


Dose en µGy
Théorique Mesuré T M Ecart (%)
contrôle de la tension pour

60kV 60 61,2 0,1 0,095 659 2


20mAs appliqués

80 80 82,7 0,1 0,099 1195 3,33

90 90 92,1 0,1 0,099 1421 2,3

100 100 102,5 0,2 0,199 1876 2,5

120 120 124,7 0,2 0,2 2652 3,8

Tableau 1 : écart entre les kV appliqués et ceux mesurés

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Sur le même principe, on va maintenant appliquer une variation d’intensité :

mAs Temps (s) Ampérage (mA) Analyse (mAs)


Théorique Mesuré T M T M Ecart (%)

50mA 5 5,3 0,1 0,0988 50 53,6 5,8


Contrôle de l’intensité pour
80kV et 0,1s appliqués

100 10 10,5 0,1 0,099 100 105,3 5

200 20 19,3 0,1 0,099 200 195 3,5

300 30 31,5 0,1 0,0986 300 319 4,8

400 40 31,6 0,1 0,0985 400 321 24

500 50 42 0,1 0,0994 500 422,5 17,7

Tableau 2 : écart entre les mAs appliqués et ceux mesurés

Au delà de 300 mA, on remarque qu’il y a une forte discordance entre les deux
valeurs (appliquée et mesurée).

BILAN : les fluctuations entre la tension mesurée et celle affichée sont à la


limite des nomes, qui sont de 2kV en dessous de 100kV et 5kV pour au-delà. Cela
peut s’expliquer par l’âge du tube. Pour l’intensité, on note un écart des valeurs
théoriques et mesurées. Celui-ci se traduit par une forte dispersion des résultats.
A fort ampérage, il y a saturation du tube, ce qui a pour effet de limiter le flux
électronique. Il est donc essentiel de calibrer la courbe de charge du générateur.
Si l’on veut délivrer beaucoup de mAs, il est de ce fait préférable de privilégier
le temps d’exposition vis à vis de l’intensité demandée. L’idéal serait de rester en
dessous des 300mA .

I.3.d. Vérification de la linéarité du générateur

Avant de vérifier la linéarité du générateur, nous allons commencer par réaliser


plusieurs clichés radiographiques avec une même tension et un même nombre de
mAs. Ces mesures permettent de tester la répétabilité du système. Pour le test de
linéarité, nous ferons varier l’ampérage pour un nombre de mAs constant. La densité
optique devrait logiquement être similaire sur chaque acquisition. Si le générateur

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est bien réglé, on devrait pouvoir choisir des combinaisons d’intensité et de temps
d’irradiation conduisant à une même densité optique sur les clichés.

Procédure : pour effectuer cette manipulation, nous allons


utiliser le gros foyer. On numérise ensuite les quatre films obtenus, afin d’en
déterminer une densité moyenne dans la zone irradiée. Soit :
DFCassette = 110 cm
Tension = 60 kV
mA = 200 ; 100 ; 50
mAs = 4

Avant de regarder la linéarité du générateur, nous allons commencer par mettre


en évidence la répétabilité intrinsèque du tube. On va se servir du PMX.II et répéter
la même opération (100mA pour 0,05s et 80 kV). La dispersion des mesures nous
renseignera sur la répétabilité.

80 kV et 5 mAs
Mesure 1 Mesure 2 Mesure 3 Mesure 4 moyenne Ecart
DOSE en 318,1 319,3 319,6 319,5 319,1 0,2 %
µ Gy
Tableau 3 : étude de répétabilité du générateur

Toutes les mesures sont ciblées autour d’une valeur moyenne et ne s’en éloigne
que très peu (0,2%). On peut, maintenant s’intéresser plus particulièrement à la
linéarité du générateur. Pour cela nous allons isoler le phénomène de production
d’intensité comme indiqué dans la procédure

60 kV et 4 mAs
200 mA 100 mA 50 mA moyenne Ecart
D.O. 2,80 2,82 2,81 2,81 0,3 %
moyenne
Tableau 4 : étude de linéarité du générateur

Là encore les résultas semblent corrects et concorder avec ceux déjà établis les
années précédentes.

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BILAN : l’écart des densités optiques est inférieur à 0,5% quand on modifie
le couple reliant l’intensité et le temps. Il est donc logique de penser que pour les
valeurs étudiées, la production de courant est correcte. Les erreurs se situent
dans les gammes d’intensité supérieures à 300 mA (voir le paragrafe précédent).

I.3.e. Estimation du kerma dans le faisceau

Après avoir testé les caractéristiques physiques du générateur, on va s’intéresser


maintenant à ces spécificités dosimétriques. On va mesurer le kerma dans l’air et
étudier sa variation en fonction de l’intensité et de la tension appliquées au tube.
Cette étude est importante car elle permet de minimiser le risque encouru par les
patients, et donc de prévenir d’éventuels effets stochastiques dus aux rayonnements
ionisants.

➩ Influence de l’intensité sur le kerma dans l’air

L’intensité va modifier le débit de fluence d’électron mis en jeu. Couplé à un


temps, cela va définir la fluence électronique, et de ce fait rendre compte de la
fluence photonique. Plus les mAs augmentent et plus le kerma augmente. Comme la
mesure se situe dans l’air, celle-ci va être dépendante uniquement du rayonnement
primaire, et donc être proportionnelle à la fluence.

Procédure : la manipulation est simple, il suffit de faire varier


l’intensité tout en mesurant le kerma dans l’air à l’aide d’un détecteur semi-
conducteur (PMXIII).
DFDosimetre = 100 cm
Tension = 80 kV
mA = 50 ; 100 ; 200 ; 300 ; 400
temps = 0,1s

Sur le même graphique nous allons repérer les acquisitions que l’on a
effectuées. Celles établies les années précédentes peuvent permettre de situer l’état

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de l’appareil. On pourra ainsi constater l’évolution de l’appareil, et de prévenir


d’éventuelles toxicités pour les malades.

Figure 1 : influence de l’intensité sur le kerma dans l’air, mesures effectuées avec un SC

Là encore, on obtient des anomalies pour les intensités supérieures à 300mA.


D’un point de vu dosimétrique, le résultat n’est pas très alarmant car les spécificités
du tube d’irradiation tendent à minimiser la fluence. Les risques encourus ne sont
donc pas d’origine radiobiologique, mais plutôt de baisse de qualité diagnostique.

➩ Influence de la tension

La tension va jouer un rôle important dans la production de rayon X. Plus la


différence de potentiel va augmenter entre la cathode et l’anode, et plus les électrons
vont être accélérés. Ceci a pour effet d’accroître l’énergie des photons, mais aussi
d’augmenter le processus de choc inélastique nucléaire (rayonnement de freinage) et
de diminuer le nombre de photons de fluorescence. En règle générale, plus la tension
augmente, et plus la fluence augmente. L’énergie moyenne des photons va augmenter
et donc causer comme effet une diminution de processus d’interaction par effet photo-
électrique sur le dosimètre. Contrairement au cas précédent, le résultat de la mesure
n’est pas aussi simple à interpréter et devrait donner une relation pas forcement
linéaire.

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Procédure : la manipulation est semblable à celle réalisée


précédemment, si ce n’est que cette fois ci, ce n’est plus l’intensité mais la tension
qui varie.
DFDosimetre = 100cm
Tension = 60 ; 80 ; 100 ;120 kV
mAs = 20

Les mesures sont couplées à celles des deux dernières années ; un bilan pourra
ainsi être dressé.

Figure 2 : influence de la tension sur le kerma dans l’air

BILAN : les phénomènes observés semblent concorder avec le raisonnement


établi au préalable. Pour les kV compris entre 40 et 90, le kerma est régi par une
loi linéaire. Les mesures sur l’ampérage révèlent à nouveau les problèmes liés
aux forts courant. Au vu des résultats qui ont été trouvés les autres années le
bilan du tube à RX est positif.

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I.3.f. Influence de la tension sur la mesure de la D.O. des films

Nous allons effectuer le même genre de contrôle que précédemment, avec des
films dosimétriques. Comme on l’a vu, plus l’énergie va augmenter, et plus la
fluence va aussi augmenter, mais moins les photons vont interagir avec le fantôme
(aux énergies où l’on se situe). L’expérience montre que l’augmentation du flux
prime sur la diminution d’interaction. Il est aussi possible d’obtenir les rendements
en profondeur des rayonnements utilisés, et donc de déterminer comment vont se
comporter les photons dans un organisme.

Procédure : la première manipulation consiste à étalonner en


doses les films X-OMAT MA, puis de voir l’influence de l’intensité et de la tension
sur la mesure de DO. Une fois cet étalonnage établi, on établira un rendement en
profondeur des X de 80 kV pour 20 mAs à DSP 100.
Etalonnage en fonction de l’intensité:
DF”film” = 100
Tension = 80 kV
Intensité = 50 ; 100 ; 200 ; 300 ; 400 ; 500 ; 600 mA
Durée = 0,1 s
Etalonnage en fonction de la tension :
DF”film” = 100
Tension = 40 ; 60 ; 80 ; 100 ; 120 kV
mAs = 20

Nous allons pouvoir comparer les allures de courbes dressées grâce aux semi-
conducteurs à celles données par les films radiographiques. Il serait logique de
penser que les résultats sont équivalents. A partir des valeurs obtenues, il est encore
possible de passer de l’intensité (et de la tension) au kerma si l’on connaît les
conditions d’irradiation (Cf paragraphe précédent). Nous établirons donc la courbe
sensitométrique de nos films avec deux types d’acquisitions. La première sera
effectuée avec une variation d’intensité et la seconde avec une variation de tension.

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La lecture des films nous donne :

Figure 3 : variation du kerma en fonction de l’intensité et courbe sensitométrique des films


utilisés (X-OMAT MA) établis en voltage constant

L’étalonnage suivant revient à modifier la tension entre chaque acquisition. La


loi d’interaction qui régit le dépôt de dose sur le film (assimilé au kerma pour
faciliter les choses) est liée à l’énergie des photons qui vont interagir. On peut dire
qu’elle est inversement proportionnelle au cube de leur énergie (effet
photoélectrique). La courbe sensitométrique devrait donc être légèrement différente
de celle obtenue avec une tension fixe.

Figure 4 : variation du kerma en fonction de la tension et courbe sensitométrique des films


utilisés (X-OMAT MA) établis en ampérage constant

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A l’aide de plaques (de plastique équivalent tissus) et des courbes obtenues


précédemment, on peut établir un rendement pour des épaisseur traversées à 80kV et
20mAs. A basse énergie (domaine photo-électrique) le plexiglas est mieux adapté que
le PMMA, car il est plus proche de la densité électronique de l’eau. Il vient :

Figure 5 : rendement en profondeur des X de 80 kV dans l’eau

Il est possible de fiter cette fonction en simple exponentielle décroissante. On


considère alors que le coefficient d’absorption d’énergie total peut être moyenné sur
la traversée. Pour la fluence énergétique étudiée, on obtient :
R p =100.e - 0 . 1 6 . x (cm)

On peut tirer les informations suivantes, la CDA des tissus est de 4,33cm et à 20
cm, on a 4% de la dose maximale.

BILAN : les films étudiés sont adaptés aux conditions usuelles de la


radiologie. On se situe dans le zone de fort gama, et donc de haut contraste.
L’avantage de ces films vient du fait qu’ils n’ont pas besoin d’amplification
(cristal intensifacteur).On obtient donc une meilleure résolution spatiale. Les
relations liant la densité optique à la tension et l’intensité appliquée sont
équivalentes à celles établies avec les semi-conducteurs. On constate les mêmes
caractéristiques que lors des précédents tests concernant les forts courants .

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I.3.g. Système film-écran

Il est important de connaître la limite de résolution propre au système film


écran, ainsi que le minimum de dose afin de récolter un signal sur le film.

➩ Test de résolution

L’écran a pour effet d’augmenter le signal renvoyé par le film. Les photons vont
interagir dans le cristal scintillateur, et provoquer des effets photoélectriques. Les
électrons mis en mouvement vont induire des ionisations et des excitations, on se
trouve donc en sortie d’écran avec une fluence de photons (de fluorescence)
supérieure à celle initiale. Ce gain de signal va tout de même diminuer la résolution
car toutes les interactions du cristal vont défocaliser le faisceau. Il est donc
primordial de quantifier cette dernière. Une sensibilité maximale se traduira par une
résolution minimale, et vice versa.

Procédure : on place une mire radiologique puis le fantôme


KODAC dans le faisceau (grandissement nul), puis on en déduit les paramètres
rendant compte de la résolution du système. On étudie les films utilisés en routine
(avec cassette) avec cellule, puis les films X-OMAT MA sans cassette, sans Potter ni
cellule.
Films usuels :
DF”Cassette” = 105 cm
Tension = 40 kV
mAs = 20
grandissement : 2.5
Films X-OMAT MA :
DF”Cassette” = 118 cm
Tension = 40 kV
mAs = 20
grandissement : 1,9

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Voyons comment se présentent l’image et l’analyse du fantôme :

Figure 6 : exemple d’acquisitions obtenues lors du test de résolution de l’appareil

Les différentes mesures obtenues avec la mire et le fantôme radiologique


permetent de connaître la résolution et le contraste de l’appareillage utilisé lors de ce
TP. La résolution obtenue est supérieure dans le cas du film sans cassette. Elle est de
5 pl/mm, soit une distance inter-objet minimale de 100 µ m.

BILAN : ce genre de test n’a rien d’absolu, il sert surtout à analyser


l’évolution de la détection au cours du temps. Ces mesures prennent tout leur
intérêt si elles sont comparées à des valeurs antérieures. A priori les
caractéristiques étudiées ne révèlent aucun problème de fonctionnement.

➩ Test de sensibilité

Comme on l’a expliqué ultérieurement, l’écran va augmenter le noircissement du


film, il est donc intéressant d’en connaître le gain afin d’optimiser les mAs à

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appliquer. La dose déposée dans le patient peut alors être minimisée sans altérer la
qualité du diagnostic.

Procédure : on compare deux films : un dans la cassette et un


sous pochette étanche à la lumière. Le rapport de deux densités optiques moyennes
détermine le gain de l’écran.
DF”Cassette” = 100 cm
Tension = 40 kV
mAs = 3
Film + casette de 24x30 cm

La moyenne du film obtenu sans cache est de 2,9 et l’autre vau 1,55. Le rapport
des deux vaut 1,87.

BILAN : le système constitué entre les films et les cassettes est tout à fait
propre à établir un diagnostique de valeur .

I.3.h. Sécurités

A partir des limitations imposées par le constructeur sur le générateur, il faut


s’assurer que les conditions d’utilisation du tube rentrent dans les limites des
abaques de charge fournis par le constructeur. Il est ensuite intéressant de tester tous
les voyants et arrêt d’urgence de l’appareil, ainsi que de la bonne conformité des
négatoscopes.

BILAN : tous ces tests et sécurités ont été réalisés et aucune remarque n’est
à ajouter, le fonctionnent est correct.

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II. CONTROLE DE QUALITE EN MAMMOGRAPHIE (TP12)

Le cancer du sein est un des cancers le plus incident chez la femme en France.
Des campagnes de dépistage existent afin de détecter à un stade précoce
d’éventuelles lésions. Pour cela il faut du matériel très performant, il est donc
nécessaire de réaliser un contrôle de qualité de façon régulière et systématique. Les
tests réalisés rentrent dans les recommandations générées par le G.I.M. elles
serviront de support de Travaux Pratiques.

II.1. FINALITE DU TP

Les contrôles qui vont suivre, s’apparentent à ceux réalisés lors du TP 11 . En


effet, les différents tests réalisés lors du contrôle d’un système d’imagerie
conventionnel sont similaires à ceux effectués lors du contrôle de qualité en
mammographie. La technologie est similaire, si ce n’est que les énergies mises en jeu
sont plus faibles, et la contention différente. Le but de ce TP est d’effectuer le
contrôle de qualité de la chaîne mammographique.

II.2. MATERIEL UTILISE

Les mesures sont réalisées sur l’appareil de diagnostic Philips Mammo


diagnostic UC . Les clichés sont réalisés grâce aux films dédiés aux faibles énergies
Min R2000 de KODAC , couplés aux cassettes Min R2 . La machine à développer
utilisée est le Multibader 700 de KODAC . Quant aux différents objets utilisés, on
note : des billes de plomb, une mire étoilée et une de résolution, des plaques d’Al
(mesure de CDA), ainsi que des plaques de PMMA et un fantôme mammographique
pour la mesure de la dose et du contraste. L’appareil de mesure reste comme dans le
cas des appareils de radiologie conventionnels, le PMX III associé au dosimètre à
semi-conducteur RS 100 .

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II.3. ETUDE EXPERIMENTALE

L’étude comprendra l’analyse des différents éléments qui entrent dans


l’obtention d’un cliché du sein. On étudiera donc l’appareil de mammographie, les
récepteurs d’images, le système de développement des films et le matériel de lecture
des clichés. La globalité de ces tests, peut certifier du bon état du plateau technique
propre au diagnostic du cancer du sein.

II.3.a. Contrôle des cassettes disponibles

Les cassettes sont la base de l’examens radiologique, avant de poursuivre


l’étude, il faut s’assurer de l’identification logistique de celles-ci. Elles sont
caractérisées par leurs marques, leurs formats, leurs dates de mise en service et par
un numéro d’identification inscrit par l’utilisateur. Les cassettes dédiées à un
appareil sont répertoriées sur une feuille de résultats afin de permettre leur
identification. Outre l’aspect de nomenclature, il faut aussi s’assurer du bon état du
système de fermeture, de la lisibilité de la fenêtre d’identification et de l’état de
l’écran. Enfin, chaque récepteur (ensemble film+cassette+écran) est testé dans des
conditions identiques, afin de vérifier l’homogénéité du parc. Il est nécessaire
d’obtenir, d’une part une homogénéité sur chaque film, mais aussi une homogénéité
sur l’ensemble des films testés (10% d’écart au maximum).

Procédure : le principe est simple à mettre en œuvre. Tout d’abord, il


faut relever toutes les informations propres à chaque cassette, comme détaillé ci-
dessus. Enfin, il suffit d’appliquer les mêmes conditions standards d’obtention de
clichés mammographiques sur tous les films, afin de comparer l’écart de densité
optique relatif à chaque constituant du parc. On choisit comme conditions
d’irradiation, celles représentatives d’un examen clinique, soit :
Tension : 28kV
Utilisation de la cellule d’auto-ajustement
Utilisation d’un fantôme simulant la traverser d’un sein (4cm de plexi)

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19
TP de radiologie
________________________________________________________________________________________

Tous les résultats peuvent se synthétiser dans un tableau qui comprend toutes
les informations relatives aux cassettes et aux films. Le résultat d’homogénéité peut
aussi y être implémenté afin de synthétiser l’ensemble des résultats.
Il vient :

Cassette Film Mise en Service Format D. O.

N°1 KODAK Min R2 KODAK Min-R 2000 11-07-01 18x24 1,93


2 KODAK Min R2 KODAK Min-R 2000 11-07-01 18x24 1,93
3 KODAK Min R2 KODAK Min-R 2000 11-07-01 18x24 1,90
4 KODAK Min R2 KODAK Min-R 2000 11-07-01 18x24 1,84
5 KODAK Min R2 KODAK Min-R 2000 11-07-01 18x24 1,91
6 KODAK Min R2 KODAK Min-R 2000 11-07-01 18x24 1,86
7 KODAK Min R2 KODAK Min-R 2000 11-07-01 18x24 1,89
8 KODAK Min R2 KODAK Min-R 2000 11-07-01 18x24 1,89
9 KODAK Min R2 KODAK Min-R 2000 11-07-01 18x24 1,94
10 KODAK Min R2 KODAK Min-R 2000 11-07-01 18x24 1,76
11 KODAK Min R2 KODAK Min-R 2000 03-02-02 18x24 2,04
Tableau 5: contrôle du parc des films disponibles en service de mammographie

L’écart type entre les différentes valeurs de D.O. est de 3,6% avec un écart
maximum relatif de 14 %.

BILAN : le contrôle visuel des cassettes n’a rien révélé d’anormal. De plus
le parc est relativement homogène. La cassette n°11 a tendance à surestimer le
signal, cela provient certainement du fait que sa date de mise ne service est plus
récente que celle des autres cassettes.

II.3.b. Contrôle de l’appareil de mammographie

Ces contrôles concernent les mouvements, les sécurités (voyants lumineux et


blocage des mouvements) ainsi que le maintien de la cassette et la vérification du
système de compression. Ils nécessitent aussi, comme dans le TP précédent, de
s’assurer de la correspondance entre la simulation lumineuse et le faisceau réel. Le
contrôle de l’état de la grille anti-diffusante fait aussi partie des recommandations, il
fait donc partie des tests occasionnés.

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20
TP de radiologie
________________________________________________________________________________________

Les contrôles des mouvements mécaniques du bras (rotation) et du système de


compression sont les premiers à mettre en oeuvre. Le contrôle consiste à s’assurer
que les plaques sont bien planes et parallèles au potter. Lors de ces mises en
mouvement, il faut s’assurer de l’immobilité de la cassette mise en place dans le
potter. Le fonctionnement des voyants lumineux est aussi apprécié, et doit
correspondre aux normes officielles : vert hors irradiation, rouge pendant.
Le facteur de Bucky, établi lors de deux acquisitions dans les conditions de
référence, peut permettre de caractériser l’état de la grille anti-diffusante. C’est en
fait le rapport du nombre de mAs d’un cliché effectué avec grille sur le nombre de
mAs obtenu lors d’une acquisition du même cliché sans grille. Ce facteur doit être
inférieur à 3. En outre, un cliché de l’image de la grille d’anti-diffusion immobilisée
permet de contrôler le bon état des lames.
La concordance entre le faisceau lumineux et le champ irradié est vérifiée en
délimitant le champ lumineux par des billes de plomb au niveau de la cassette placée
hors du potter.

Procédure : chaque étude nécessitera un protocole différent :


Pour le facteur de BUCKY :
4cm de milieu équivalent tissu
Distance Foyer Film = 60 cm
Tension de 28 kV
Pour l’état de la grille :
Réalisé avec le petit foyer (meilleure résolution spatiale)
Tension = 22 kV
mAs = 5
Correspondance champ lumineux/champ réel
DFF = 60
Tension = 28 kV
Ajustement des mAs automatique
Bille de plomb au quatre coins du faisceau
On peut déconnecter la grille si l’on n’enfonce pas complètement le potter dans
l’embase afin que la connexion ne se fasse pas. Ainsi la grille ne vibre pas tout en
permettant de continuer à utiliser de la cellule automatique.

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21
TP de radiologie
________________________________________________________________________________________

Les mesures qui servent à déterminer le facteur de Bucky, nous permettent de


l’expliciter. En effet celui-ci vaut B=32mAs/18mAs=1,77.

BILAN : les tests mécaniques et des sécurités de l’appareil de


mammographie n’ont révélé aucun problème majeur. Il en est de même pour la
correspondance entre la faisceau réel et le simulé (moins de 1 mm d’écart). Le
facteur de Bucky, lui aussi est dans les normes, tout comme l’appréciation du
cliché de la grille immobile. La grille va induire une baisse de la sensibilité, mais
en contre partie, un gain de résolution, car le diffusé dévié de sa trajectoire
d’origine ne va pas impressionner le film.

II.3.c. Vérification de la taille du foyer

Afin de déterminer la taille du petit et du gros foyer, on utilise une mire


étoilée, un film sans écran X-OMAT MA et un support de mire. C’est en fait la même
étude que l’on a effectuée lors du TP sur la radiologie conventionnel ( Cf chapitre
11 ).
La mire est centrée sur le support à mi-distance entre le foyer et le film (30 cm),
ce qui induit un grandissement de 2. En utilisant la formule déjà établie
θ.π.D 1
F= . ( TP11 ), on peut donc déterminer la taille réelle du foyer.
180 γ-1
Procédure : là encore, ce sont des conditions standard de diagnostic
qui vont être utilisées :
DFF = 60 cm
Tension = 28 kV
Mire étoilée de 1°
Petit et gros foyer
Système automatique pour les mAs
Film sans cassette X-OMAT MA

Les calculs donnent pour le gros foyer un diamètre de 0,31 mm (équivalent à D = 1,8
cm), et pour le petit 0,209 mm (D = 1,2 cm).

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22
TP de radiologie
________________________________________________________________________________________

BILAN : les écarts entre ce que l’on a mesuré et les valeurs données par le
constructeur, ne sont pas très importants. En effet, théoriquement le petit foyer
est de 0,15 mm et le grand de 0,3 mm.

II.3.d. Vérification de la tension appliquée au tube

Afin de vérifier que les tensions affichées correspondent à celles délivrées, on


utilise un voltmètre numérique (PMX III). Le principe est là encore identique à celui
de l’étude effectuée dans le cadre du contrôle qualité d’un appareil de diagnostic
conventionnel (Cf TP11).

Procédure : les conditions de manipulations sont identiques aux


conditions de référence :
DFF = 60 cm
Voltmétre positionné sur le potter.
Tension = 25 ; 28 ; 30 ; 32kV
Cellule automatique

Lorsque l’on compare les valeurs de tension mesurées et affichées sur le pupitre
de contrôle, le GIM préconise un écart maximal de 1kV pour des tensions comprises
entre 26 et 30kV. Regardons ce qu’il en est pour le mammographe utilisé :

KV Analyse (KV)
Théorique Mesuré Ecart (%)

32kV 32 31,7 0,93


contrôle de la
tension

30 30 29,6 1,33

28 28 27,5 1,78

25 25 24,5 2

Tableau 6 : vérification de la tension délivrée par le tube

On remarque que plus la tension nominale est élevée, et moins l’écart ente la
théorie et la mesure est important.

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23
TP de radiologie
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BILAN : les écarts trouvés sont tout à fait dans l’intervalle fixé par le
groupe interdisciplinaire de mammographie. La mesure nous indique un écart
maximum de 0,5 kV quand ce qui est autorisé est de 1 kV.

II.3.e. Vérification du système d’exposition automatique (la cellule)

L’exposeur automatique est censé fournir un contraste optimum des clichés


réalisés, quelle que soit la densité de sein traversé. Si la dose reçue par la cellule
dépasse la limite de linéarité des films, alors un système auto-coupeur stoppe
l’irradiation. La qualité des images doit donc être inchangée quelles que soient la
composition tissulaire, l’épaisseur du sein ou les caractéristiques du faisceau (kV et
mA).
Le contrôle est effectué en réalisant une série d’expositions. Pour cela, on fait
varier la tension pour une épaisseur constante de milieu équivalent tissu, puis, à
tension constante, on fait varier les épaisseurs d’équivalent tissu. L’appréciation se
fait de manière visuelle dans un premier temps, puis par une mesure de densité
optique des différents clichés, l’écart ne doit pas se situer en-dessus de 10%.

Procédure : les conditions de manipulation sont caractéristiques des


conditions utilisées lors d’un examen :
A épaisseur constante :
DFF = 60 cm
Simulation d’un sein avec 4cm de plexiglas
Compresseur
Tension = 25 ; 28 ; 30 ; 32kV avec système auto-coupeur
A tension constante :
DFF = 60 cm
Epaisseur de plexiglas = 0 ; 1 ; 2 ; 3 et 4cm
Compresseur
Tension 30kV avec système auto-coupeur

En toute rigueur, le contrôle doit être répété pour chaque position de la cellule
(3 pour le mammographie utilisé) et quel que soit le mode utilisé (avec ou sans air

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24
TP de radiologie
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gap). Il faut aussi observer ce que la déconnexion de la grille va générer. Les


mesures réalisée ne prendront pas en compte toutes ces conditions de mesure, seules
celles utilisées en routine seront testées.
On obtient :

Épaisseur constante Tension constante


Tension (kV) D.O. Epaisseur (cm) D.O.
d’exposition automatique

25 0,56 0 0,63
Contrôle du système

28 0,55 1 0,5

30 0,50 2 0,39

32 0,48 3 0,48

4 0,45

Tableau 7 : vérification des caractéristiques de l’exposeur automatique

La quantification des écarts de D.O. donne pour les mesures à épaisseur


constante un écart à la moyenne de 7,4 %. Pour les mesures à tension constante,
l’écart moyen avoisine les 18 %.

BILAN : les mesures nous indiquent que l’exposeur automatique s’est


déréglé depuis les dernières vérifications. On se rend compte que le Philips UC
admet un fort manque de compensation en épaisseur. Il est donc primordial de
s’en affranchir pour préserver des conditions de contraste optimales et donc des
soins établis les plus appropriés. Cela peut permettre d’éviter des multi-
irradiations, quand une seule est envisageable.

II.3.f. Contrôle global de l’image

La qualité de l’image est évaluée globalement avec des objet-tests (fantôme et


mire). L’objet test utilisé est le fantôme utilisé quotidiennement par le centre, il est
constitué d’un matériau équivalent sein contenant des inclusions dont la visibilité
varie en fonction du niveau de résolution spatiale, de contraste et de bruit. Un film
de mammographie placé en sortie de fantôme est impressionné. Son analyse visuelle
permet de caractériser les paramètres propres à l’acquisition de l’image. En se

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25
TP de radiologie
________________________________________________________________________________________

servant d’une mire, on peut quantifier la résolution spatiale à haut contraste du


système.
Procédure : les conditions de manipulation sont identiques à un
cliché de référence avec grille :
DFF = 60 cm
Radiographie du fantôme IMIM et d’une mire radiologique (grossissement
de2)
Tension = 28kV avec cellule automatique

On peut dans un premier temps apprécier visuellement les résultats


radiographiques. En effet, avec l’habitude, on peut se rendre compte d’une éventuelle
modification de résolution et de contraste. Il suffit de comparer les radios à celles
faites lors de tests antérieurs pour en analyser l’évolution. L’objet test de l’IMIM,
renseigne sur la densitométrie, le contraste, la résolution spatiale et le bruit.

Figure 7: cliché du fantôme IMIM (à gauche) et d’une mire de résolution (à droite)

Grâce à la figure de droite, on peut déterminer la densité optique de base


(condition de référence). Elle est de 1,26 (voile de base compris). En théorie, elle
devrait être comprise entre 1et 1,25, on est donc à la limite supérieur des
recommandations du GIM. Les caractéristiques comme le contraste et le facteur de

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TP de radiologie
________________________________________________________________________________________

contraste seront explicitées lors du chapitre 1.3.h, nous allons maintenant étudier
plus en détail les caractéristiques de résolution à haut contraste. L’acquisition
effectuée avec la mire indique visuellement une résolution avoisinant 12 paires de
lignes par mm. Il est possible de se faire aider de la numérisation du film, pour
déterminer cette résolution. Soit :

FTM

Figure 8 : profil de la mire radiologique (Cf Figure 1) à gauche et transformée de Fourier


de celui-ci qui permet de déterminer la FTM à droite

Il est logique que la résolution soit plus faible après numérisation. En effet, il
est impossible d’observer des fréquences supérieures à deux fois celle de
l’échantillonnage. Le pas choisi lors de l’acquisition effectuée avec le VIDAR est de
100 µ m. On ne peut donc espérer estimer des objets plus petits que 2,5 paires de ligne
par mm. Les recommandations suggèrent d’avoir des résolutions supérieures à 14
pl/mm visuellement.

BILAN : comme on l’a vu, il est important d’estimer la qualité de l’image.


Tous les paramètres y contribuant doivent faire l’objet d’évaluations distinctes.
La résolution à haut contraste est acceptable (12pl/mm) tout comme la densité
optique de base (1,26). Les autres paramètres seront évalués ultérieurement.
Pour le moment, toutes les mesures ne révèlent rien d’alarmant.

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TP de radiologie
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II.3.g. Mesure de la dose

Les mesures que l’on a jusqu’ici effectuées ne rendent pas compte de l’aspect
dosimétrique du rayonnement utilisé. En effet, il a été remarqué que l’analyse de
certains paramètres permet d’optimiser la bonne qualité de l’image, mais il est aussi
important de déterminer la dose délivrée afin de pouvoir la corréler à la qualité
diagnostique.

➩ Mesure du kerma dans l’air

Comme pour la radiologie conventionnelle, on utilise le PMX III (en


fonctionnement dosimètre) maintenu dans l’air. Les mesures sont réalisées pour
quatre tensions différentes et 4 valeurs de mAs. Pour pouvoir différencier ces deux
influences, on fixe un paramètre pendant que le second varie.

Procédure : les conditions de manipulation sont identiques à un


cliché de référence avec grille :
A mAs constants :
DF « dosimétre » = 56cm (posée sur la table et DFF = 60)
Système manuel
Tension = 25 ; 28 ; 30 ; 32 kV
mAs = 10
A kV constants :
DF « dosimétre » = 56cm (posée sur la table et DFF = 60)
Système manuel
Tension = 28 kV
mAs = 5 ; 10 ; 25 ; 50 ; 80

Examinons si comme lors de l’étude de la table APELEM, il y a une relation


linéaire entre la dose et l’intensité, et un épaulement de la dose en fonction de la
tension.

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28
TP de radiologie
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Les différentes acquisitions induisent :

Figure 9 : influence de l’intensité et de la tension sur le kerma dans l’air

On s’aperçoit que l’augmentation de l’intensité et de la tension ont les mêmes


répercussions sur le débit de kerma. Cela a pour effet d’accroître linéairement la
fluence photonique. L’explication des phénomènes est argumentée dans le chapitre
1.3.e du TP11.

➩ Mesure de la dose dans le milieu

La mesure du rendement est effectuée à partir d’acquisition dosimétrique dans


un fantôme de plexiglas (4x1cm). Une mesure avec des films radiographiques est
effectuée tous les centimètres afin de dresser un rendement en profondeur du
rayonnement dans les tissus. Une autre série de mesures est réalisée au moyen de
TLD 700 et des plaques de PMMA (modelé sur la forme des TLD). Ces derniers ont
été étalonnés aux RT100 (générateur de X BE pour la thérapie), en répétabilité et en
linéarité. Les normes prévoient 10 mGy maximum en entrée et 2,5 au milieu du
fantôme, pour une minimalisation des risques de cancer radio-induits. Examinons
maintenant l’allure des deux rendements obtenus avec les deux sortes de dosimètres.

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TP de radiologie
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Il suit :

Figure 10 : rendement en profondeur effectué avec la cellule et pour les X de 28 kV, à


gauche mesure effectuée par TLD et à droite par film

On remarque que seul les TLD semblent être perturbés par du bruit de fond, il
est donc logique de préférer utiliser la mesure faite avec les films (corrigé de non
linéarité sensitométrique TP11 ). Si l’on connaît la dose à l’entrée, alors il est facile
de connaître celle à toutes les profondeurs. Par exemple à 2,5 cm de profondeur
(zone de la glande mammaire), on obtient une dose de 0,22 mGy, si, à la surface, on
a 1,5 mGy. Ces mesures ont eu lieu avec la cellule, celle-ci indiquait un nombre de
mAs de 38. Dans les conditions standards de mammographie, il est fréquent que les
mAs atteignent 80 voire 100. Comme dans le paragraphe précédent, nous avons
explicité la relation entre la dose et l’intensité, il est possible de prédire que, dans
les conditions d’irradiation de 28 kV pour 80mAs, la dose à l’entrée est de 3 mGy et
la dose à 2,5 cm de profondeur de 0,5 mGy.

BILAN : le rendement effectué avec les films, corrigé de non-linéarité,


concorde avec les rendements obtenus sur le BJR. De plus, on est largement hors
les limites du GIM qui sont de 10 mGy à l’entrée du fantôme. Il faudrait en toute
rigueur, s’assurer que l’on obtient des résultats similaires avec les autres
paramètres d’acquisitions.

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TP de radiologie
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➩ Obtention de la CDA

La qualité du faisceau des RX de basses énergies est déterminée par l’épaisseur


de la couche de demi-atténuation d’aluminium. On se propose de déterminer cette
CDA pour quatre tensions caractéristiques. Il suffit de placer les épaisseurs
d’aluminium assez loin du semi-conducteur pour être sûre que les électrons créés ne
vont pas interagir dans le dosimètre. La CDA peut être, soit déterminée par l’analyse
des rendements en profondeur, soit à partir de la formule :
ln(2) ln(2)
µ en = ⇒ CDA= .(x 2 -x1 )
CDA D1
ln( )
D2
Où D 1 et D 2 sont les dose lues aux profondeurs X 1 et X 2 .
Procédure : on pose le détecteur sur la table, puis on positionne les
plaques dans le champ.,Ensuite, on applique les conditions suivantes :
DF « dosimétre » = 56cm
Système auto-coupeur
Tension = 26 ; 28 ; 30 ; 32kV

Les différentes mesures ont permis l’obtention des courbes reliant le kerma dans
l’air (proportionnel au primaire) et l’épaisseur d’aluminium traversé.

Figure 11 : atténuation du rayonnement primaire par des lames d’Al. A gauche, les mesures
absolues et à droite celles relatives permettant d’obtenir les cda.

La figure de droite nous permet d’acquérir les renseignements essentiels à la


connaissance de l’indice qualité du rayonnement.

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TP de radiologie
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A partir de ces courbes, le calcul des CDA donne :

CDA en mm
Limite inférieure Mesure Limite supérieure
contrôle de l’indice

32kV 0,32 0,437 0,44

30 0,3 0,42 0,42


qualité

28 0,28 0,38 0,4

26 0,26 0,41 0,38

Tableau 8 : analyse des CDA, et comparaison avec les recommandations du GIM. Les
valeurs indiquées sont corrigées du facteur d’énergie typique du détecteur.

BILAN : pour la tension de 26 kV, on s’aperçoit qu’il y a un problème de


CDA. L’énergie moyenne du rayonnement est supérieure à la limite que l’on se
fixe. Un réglage du faisceau devrait permettre de résoudre le problème.

II.3.h. Contrôle de la chaîne de développement

La chaîne de développement peut fortement influencer la qualité diagnostique


d’un cliché radiographique. C’est pour cela qu’il est nécessaire d’étudier en détail
toutes les parties qui la composent.

➩ Courbe sensitométrique et densitométrique des films utilisés

Ce contrôle consiste à impressionner un film avec l’image radiante radiologique


issue de l’interaction du rayonnement avec un densitomètre. La courbe reliant la
plage du densitomètre et la DO correspondante, permet de déduire de nombreux
paramètres influençant la qualité de l’image. Il en de même pour la courbe reliant la
plage du sensitomètre (placé dans la chambre noire) et la DO. Ces mesures
permettent entre autre de déterminer le seuil de sensibilité, le voile du film, la plage
de haut contraste ainsi que le seuil de saturation, la sensibilité et le contraste du
film. La réalisation de ce test permet de s’assurer que le développement reste
identique à celui défini dans les conditions de référence.

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TP de radiologie
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Voici l’allure des résultats concernant les courbes sensitométrique et


densitométrique :

Figure 12 : courbe de sensitométrie (à gauche), obtenue après avoir appliqué une lumière
bleu calibrée, sur le film dépourvu de cassette. A droite est représentée la courbe issue du
densitomètre de la figure 7

La courbe de droite permet de caractériser le voile de base du film.(D.O = 0,19),


la sensibilité (D.O. de la plage n°8 du sensitomètre = 0,75) et le contraste (D.O. de la
plage n°9 du sensitomètre = 2,2). Si l’on fait la même analyse sur la courbe obtenue
dans les conditions de référence (appelée courbe de densitométrie), on obtient un
voile de base de 0,2, une sensibilité de 0,8 et un contraste de 2,1. On peut obtenir un
facteur de contraste en soustrayant le contraste à la sensibilité.

BILAN : les recommandations du GIM préconisent de n’utiliser que des


films qui ont un voile de base compris entre 0,15 et 0,2, une sensibilité et un
facteur de contraste qui ne s’écarte pas de plus de 0,1 de ceux obtenus dans les
conditions de référence. Force est de constater que les caractéristiques des
machines à développer, et des films utilisés par le centre, sont dans les normes
du GIM.

➩ Contrôle de la chambre noire

Un contrôle de l’éclairage est réalisé en mettant un film sur la paillasse de la


chambre noir. Ce film est à moitié couvert par une feuille de papier noir cachant la
lumière inactinique. Une lecture du film est effectuée après 4 minutes dans les

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TP de radiologie
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conditions énumérées précédemment. La différence de densités optiques entre la


partie protégée et l’autre ne doit pas excéder 0,1 pour des conditions d’éclairage
correctes. La mesure nous donne 0,18 pour la densité optique de la partie cachée et
0,27 pour l’autre. On est donc bien les normes autorisées.

➩ Contrôle du négatoscope

Pour une bonne lecture des clichés, le négatoscope doit posséder une surface
régulière, ainsi qu’une luminance de 4 à 6 klux. Les appareils utilisés en service de
diagnostic possèdent toutes les caractéristiques essentielles, notamment une
2
luminosité réglable allant de 7000 à 2000 Cd/m , et la possibilité de choisir des
zones d’intérêt.

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34
TP de radiologie
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III. CONTROLE DE QUALITE EN SCANOGRAPHIE (TP13)

Le scanner est un outil indispensable au radio-diagnostic, mais aussi pour la


simulation balistique en radiothérapie. Une connaissance des caractéristiques
techniques de ce genre d’appareil est donc nécessaire à toute personne susceptible de
l’utiliser. Ce TP suivra les recommandations de la SFPH en se basant sur le cahier de
la Commission de l’Imagerie Numérique édité en juin 1990, traitant de l’évaluation
des performances et du contrôle qualité des scanners.

III.1. FINALITE DU TP

La tomographie axiale assistée par ordinateur (CT) permet d’obtenir des plans
de coupe de bonne qualité en un temps relativement bref. Contrairement à la
radiologie classique où le faisceau de RX transmis est détecté et visualisé à l’aide
d’un film physique ou d’un amplificateur de luminance, ce faisceau est détecté
électroniquement, puis numérisé afin d’obtenir une représentation volumique du
corps étudié. Les tests à mettre en œuvre seront de ce fait différents de ceux
entrepris jusqu’alors. Ils comprendront des analyses du bruit, de la résolution
spatiale, de l’uniformité, de la linéarité, de l’échelle de contraste et enfin de la dose.

III.2. MATERIEL UTILISE

Le scanner utilisé est l’appareil de diagnostic : scanner 4 è m e génération


Picker PQ2000 . C’est un scanner partagé entre le service de radio-diagnostic et de
radiothérapie. Certains tests nécessiteront l’utilisation d’un fantôme cylindrique
d’eau contenant des insertions de plexiglas, lexan, nylon, polystyrène et
polyéthylène . Ainsi que d’un fantôme contenant différents mélanges (éthanol,
tétrachlorure de carbone). Un objet test en Z (fil de plomb placé dans une plaque de
plexiglas) servira aussi de support de test. Les mesures de dose seront effectuées
avec des TLD 700 et les profils à l’aide de X-OMAT MA .

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TP de radiologie
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III.3. ETUDE EXPERIMENTALE

Le scanner est devenu depuis quelques années un appareil très important pour la
radiothérapie. Il permet de réaliser des traitements plus performants par le biais de la
simulation virtuelle. Lors des prochains paragraphes, nous expliciterons les
paramètres qui interviennent lors de l’acquisition d’une série d’images, puis nous
verrons les tests à mettre en œuvre pour contrôler et valider l’obtention des
tomographies.

III.3.a. Bruit de l’image

La coupe scannographique d’un matériau homogène montre que les valeurs du


Nombre Scanner (NS) obtenues ne sont pas toutes identiques et se répartissent autour
d’une valeur moyenne. Cela est dû au bruit qui a deux composantes : le bruit
quantique (lié au nombre de photons émis) et le bruit du système (bruit électronique,
de numérisation et de calcul). L’expérience montre que celui-ci est moins important
que le bruit quantique.
Le bruit est calculé à partir de l’écart type σ d’un tableau de valeurs de NS
relevées au centre de l’image de la coupe homogène d’un fantôme d’eau.
n

∑ (NS - i NS ) 2
1  n 
σ= i=1
où NS = ×  ∑ NSi 
n-1 n  i=1 
Il est possible de normaliser cet écart type par rapport à l’échelle utilisée, le
σ
bruit est donc caractérisé grâce au facteur : B= ×100
NSeau -NSair
Brooks et Di Chiro ont permis de mettre en évidence les facteurs qui peuvent

2 K.E
accroître le bruit, on a donc : σ = . Le bruit varie avec la taille du pixel ( W ), le
W 3 .D
courant d’alimentation ( E ) et du nombre de photons émis (caractérisé par la dose à la
peau D ), le facteur K est propre à chaque appareil. Tous les paramètres qui vont
diminuer le nombre de photons vont augmenter le bruit dans l’image.

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36
TP de radiologie
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Procédure : la manipulation va consister à effectuer une acquisition


de tomographie d’un fantôme cylindrique d’eau de diamètre 20 cm. Il faut ensuite
prélever des mesures de NS au centre de l’image pour des surfaces minimales
d’environ 100 pixels. Les conditions d’acquisition sont les suivantes :
Tension de 130 kV ; intensité de 100 mA ; durée d’acquisition de 1,5 s ;
largeur de coupe de 5 mm ; algorithme standard ; matrice 512x512 ; diamètre
d’intégration de 100 pixels.
Il sera ensuite possible de relier le facteur de bruit de l’image aux
différents paramètres comme la largeur de coupe (2,5 et 8 mm), l’intensité (65, 100
et 125 mA), le temps d’acquisition (1, 2 et 3 s), le diamètre du fantôme (16, 20 et
30 cm), et enfin, la nature du filtre de reconstruction (standard, smooth et bone).

Voici un exemple de ce que l’on obtient sur l’écran d’acquisition du scanner :

Figure 13 : image d’un cylindre d’eau de 16 cm pour l’obtention de l’index d’uniformité

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37
TP de radiologie
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A toutes les manipulations et les intégrations de densité de pixel, on obtient :

2 mm 5 8
65 mA 100 125
NSeau -4,2 -2,3 -3,3
détermination
Paramètre de

NSeau -4,6 -2,3 -3,4

détermination
Paramètre de
du bruit

NSair -1001,6 -1001,7 -1001,2

du bruit
NSair -1001,8 -1001,7 -1001,4
σ 4,95 2,63 2,5
σ 4,22 2,63 2,46
B 0,50 0,26 0,25
B 0,42 0,26 0,25
Tableau 9 : influence de la largeur de coupe sur le
Tableau 10 : influence de l’intensité sur le bruit
bruit

1s 2 3 16 cm 20 30

NSeau -3,9 -4 -3,5 NSeau -1,3 -2,4 -4,8


détermination

détermination
Paramètre de

Paramètre de
du bruit

du bruit
NSair -1004,9 -1006,9 -999,2 NSair -1001 -998,5 -994,8

σ 3,63 2,82 1,77 σ 2,86 4,99 9,91,

B 0,36 0,28 0,18 B 0,29 0,50 1,00

Tableau 11 influence du temps d’acquisition sur le Tableau 12 : influence du diamètre du fantôme sur le
bruit bruit

Standard Smooth Bone

NSeau -2,3 -3,2 -2,2


détermination
Paramètre de

du bruit

NSair -1001,7 -999,1 -997,7,2

σ 2,63 3,5 17,54

B 0,35 0,26 0,35

Tableau 13 : influence du filtre de reconstruction sur le bruit

BILAN : on remarque que tous les paramètres étudiés précédemment vont


influer sur le bruit de l’image scanner, et de ce fait sur l’homogénéité. Plus la
largeur de coupe et importante est plus le bruit dû à la fluctuation statistique va
être réduit, car il y aura plus de photons détectés. Il en est de même pour
l’intensité et la durée d’acquisition qui vont modifier le flux électronique du
tube et donc de ce fait le nombre d’étançonnements détectés. Le diamètre du
cylindre va induire une augmentation du diffusé, ce qui va se traduire par une
baisse d’homogénéité. Les filtres de reconstruction qui vont privilégier les hautes
fréquences vont aussi augmenter le bruit. En effet, celui-ci étant propre à chaque
pixel, il s’agit d’une « très haute fréquence ». Dans les conditions standards

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38
TP de radiologie
________________________________________________________________________________________

d’utilisation, on a une homogénéité inférieure à 1 %, on est donc très largement


dans les limites de tolérance.

III.3.b. Résolution spatiale

La résolution spatiale définit la dimension minimale dont un objet doit être


doté pour pouvoir être détecté. La technique utilisée pour déterminer la résolution
spatiale est la méthode basée sur l’image d’une mire. La résolution spatiale est
donnée par le diamètre du plus petit trou ou de la plus petite dimension de mire
visible (en paire de ligne par mm). On peut aussi se servir de l’image d’un cube de
plexiglas (à face plane) dans de l’eau. Cette manœuvre va permettre d’obtenir par
intégration successive, la Fonction de Dispersion Ponctuelle (FDP) par le biais de la
FDL (linéique) et de la FE (fonction échelon). En effet, on a :
0 0 +∞
FE= ∫ FDL(x,y).dx= ∫ ∫ FDP(x,y).dx.dy
-∞ -∞ -∞

En appliquant la transformée de Fourier à cette dernière, il est possible de


déterminer la FTM du système d’imagerie ( Cf § II.3 ). Comme elle dépend de la
largeur de la fenêtre et du niveau moyen d’observation, il est préférable de définir un
index de résolution spatiale Irs par le rapport :
NSM -NSm
Irs=
NSplexi -NSair
Où NS M et NS m représentent les valeurs des maxima et des minima relevés sur
le profil des nombres passant par la rangée de trous ou de lames de la plus petite
dimension visible. Plus la valeur de Irs sera élevée, meilleure sera la résolution
spatiale. Les facteurs d’influence sont :
- à l’acquisition : le nombre de projections, l’ouverture des détecteurs, la
largeur de la coupe.
- à la reconstruction et à la visualisation : le filtre, le diamètre et la matrice de
reconstruction, ainsi que la matrice de visualisation.

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39
TP de radiologie
________________________________________________________________________________________

Procédure : on effectue une image d’un bloc de plexiglas contenant


des insertions de densité électronique différente que celle de l’eau, cela équivaut à
une mire. On peut, de ce fait, déterminer la résolution transverse du scanner. Les
conditions de mesure sont :
Tension de 130 kV ; intensité de 100 mA ; durée d’acquisition de 1,5 s ;
largeur de coupe de 5 mm ; algorithme standard ; matrice 512x512 ; filtre smooth.
Une étude de l’influence des paramètres sur la résolution sera aussi
entreprise, on étudiera particulièrement l’épaisseur de coupe (2,5 et 8 mm), la durée
d’acquisition (1,5, 2et 3 s), et enfin l’influence du filtre de reconstruction.

Nous allons expliciter la résolution à partir du fantôme AAPM. La résolution


maximale observée est de 20 pl/cm. L’index qualité est calculé à partir de la
troisième série de cylindre de haut contraste. Cela correspond à 5 ronds pour 13 mm,
soit 2,6 mm de résolution. Voici comment est représentée la reconstruction du
fantôme :

Figure 14 : représentation du fantôme qui sert de support de détermination de l’index de


résolution

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40
TP de radiologie
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On notera que le protocole choisi est le « adult brain », c’est donc le petit foyer
qui est utilisé, celui-ci étant plus à même d’engendrer des hautes fréquences.
Les résultats des manipulations donnent :

2 mm 5 8 1,5 s 2 3

NSM- NSm 206,25 203,33 240,83 NSM- NSm 203,33 297 304
détermination

détermination
Paramètre de

Paramètre de
de résolution

de résolution
NSp 130,6 130,8 130 NSp 130,8 129,3 130,3

NSa -993 -996 -997 NSa -996 -998 -989,3

Irs 0,18 0,18 0,21 Irs 0,18 0,26 0,27

Tableau 14 : influence de la largeur de coupe sur la Tableau 15 : influence de la durée d’acquisition sur
résolution la résolution

Standard Smooth Bone

NSM- NSm 389,3 203,33 1175


détermination
Paramètre de

de résolution

NSp 129,4 130,8 130,2

NSa -980 -996 -983

Irs 0,35 0,18 1,06

Tableau 16 : influence du filtre de reconstruction sur la résolution

Tous ces tests ne vont servir qu’à expliciter la résolution transverse. La


longitudinale sera essentiellement dépendante de la taille de coupe et du nombre
d’événement collecté.

BILAN : la dimension des coupes va induire une diminution de résolution


longitudinale. La résolution transverse ne sera modifiée que si les dimensions
longitudinales des objets à observer sont très inférieures à la largeur de coupe.
Ici, on observe une augmentation de la résolution traverse avec l’épaisseur de
coupe, car les cylindres de résolution traversent toute la coupe. En parallèle à ce
phénomène, les grandes dimensions de coupe vont augmenter le diffusé du
milieu, et de ce fait, diminuer la résolution. Le temps d’intégration de l’image va
aussi modifier la résolution. En effet, on a vu que plus il augmente, et plus le
bruit diminue, ce qui implique une meilleure visibilité, et donc une meilleure
résolution. Ce test permet en outre, de mettre en évidence le compromis qu’il
faut sans cesse avoir à l’esprit en diagnostique : une bonne résolution entraîne

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41
TP de radiologie
________________________________________________________________________________________

souvent une baisse de la qualité visuelle et de l’homogénéité de l’image. Une


image lissée sera « jolie » mais sera limitée en résolution.

III.3.c. Uniformité

Ce type de test permet de constater comment le système d’imagerie prend en


compte le phénomène de durcissement du faisceau (filtre boomerang en sortie de
faisceau). Les photons, contrairement aux particules chargées, vont subir une baisse
de fluence après les premières interactions dans la matière. Comme seuls les photons
les moins énergétiques seront entrés en collisions, l’énergie moyenne du faisceau va
augmenter. Le paramètre rendant compte de l’uniformité, représente la différence
maximale entre les pixels du centre (NS c ) et ceux de la périphérie (NS b ) d’une
tranche homogène d’eau, et ce, rapporté à l’échelle de contraste de référence air-eau.
NSc -NSb
U= ×100
NSeau -NSair
Les facteurs qui influencent l’uniformité sont la largeur de coupe, le filtre de
reconstruction, l’épaisseur et la nature de l’objet étudié.

Procédure : on effectue la tomographie d’un fantôme cylindrique


d’eau de 16 cm de diamètre afin de mesurer les deux grandeurs de nombre scanner au
centre et en périphérie. Les conditions sont les suivantes :
Tension de 130 kV ; intensité de 100 mA ; durée d’acquisition de 1,5 s ;
largeur de coupe de 5 mm ; algorithme standard ; matrice 512x512 ; aire
2
d’intégration de 20 mm (106 pixels).
L’influence des paramètres sur l’uniformité sera étudiée : on sera
particulièrement attentif à la largeur de coupe (5 et 10mm), au diamètre du fantôme
(16, 20et 30 mm) et enfin, au filtre de reconstruction.

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42
TP de radiologie
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Les mesures donnent :

2 mm 5 8 1,5 s 2 3

NSeau -4 -2,3 -3,3 NSeau -2,3 -2,4 -4,8


détermination

détermination
Paramètre de

Paramètre de
d’uniformité

d’uniformité
NSair -1001,6 -1001,7 -1001,2 NSair -1001,7 -998,5 -994,8
NSc-NSb -11,5 -6,3 -4,8 NSc-NSb -6,6 -5,8 -8

U -1,15 -0,63 -0,48 U -0,66 -0,58 -0,81

Tableau 17 : influence de la largeur de coupe sur Tableau 18 : influence du diamètre de fantôme


l’uniformité traversé sur l’uniformité

Standard Smooth Bone

NSeau -2,3 -3 -2,2


détermination
Paramètre de

d’uniformité

NSair -1001,7 -998,4 -997,7


NSc-NSb -6,3 -4 -3,5

U -0,63 -0,40 -0,35

Tableau 19 : influence du filtre sur l’uniformité

Ces tests permettent de mettre en évidence l’effet cuvette propre à l’imagerie


scanner. En effet, après plusieurs interactions avec le milieu, l’énergie moyenne du
faisceau de RX va augmenter car les photons de plus faible énergie auront réagi en
premier. Le choc qui aura principalement lieu est l’effet photoélectrique, dont la
section efficace a la particularité de diminuer dès lors que l’énergie augmente. Cette
caractéristique va induire une hypo-atténuation quand l’épaisseur traversée va
augmenter.

BILAN : l’épaisseur de coupe semble rendre plus uniforme l’image. En fait,


cela est certainement dû à la diminution du bruit statistique qui rend la moyenne
de l’intégration du cercle plus proche de la réalité. De plus, le diamètre du
fantôme va contribuer à augmenter l’effet cuvette et de ce fait à diminuer
l’uniformité. Les filtres vont, eux aussi modifier la différence entre le centre et
la périphérie, une étude exhaustive au cas par cas est la seule solution efficace
qui permettrait de tirer des conclusions définitives.

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43
TP de radiologie
________________________________________________________________________________________

III.3.d. Linéarité et échelle de contraste

La linéarité est essentielle pour la prise en compte des hétérogénéités des


logiciels de dosimétrie. En effet, à partir d’un scanner il faut être capable de
retrouver la densité électronique du milieu traversé. Le contraste est propre à
l’imagerie densitométrique, c’est le paramètre qui va permettre l’obtention d’une
image radiologique.

➩ La linéarité

Il existe une loi linéaire qui lie le Nombre Scanner au coefficient d’atténuation :
µ =a.NS+b
Le coefficient d’atténuation dépend de la densité électronique, mais aussi de
l’énergie du faisceau incident. Il est donc nécessaire de connaître l’énergie effective
du faisceau de RX. Pour cela, on mesure avec la méthode de WHITE et SPELLER.
On place au sein d’un fantôme d’eau, différents mélanges d’éthanol et de
tétrachlorure de carbone, possédant chacun, pour une énergie particulière, le même µ
que celui de l’eau.

N° d’échantillon Energie Tétrachlorure de


Ethanol
iso-atténuation carbone
1 60 keV 90,68 % 9,32 %
2 62 90,19 9,81
3 64 89,68 10,32
4 66 89,18 10,82
5 68 88,67 11,33
6 70 88,15 11,85
7 72 87,64 12,36
8 74 87,12 12,88
9 76 86,61 13,39
10 78 86,09 13,91
11 80 85,58 14,42
12 82 85,08 14,92
13 84 84,58 15,42
14 86 84,09 15,91
15 88 83,60 16,40
16 90 83,12 16,88
Tableau 20 : base de donnée d’échantillons tests qui servent à déterminer l’énergie moyenne
du faisceau

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44
TP de radiologie
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La linéarité est vérifiée à l’intérieur du domaine des nombres NS de [–100,150],


c’est à dire de la graisse aux tissus mous. En dehors de cette gamme, la modification
de la qualité du faisceau est telle que la linéarité n’est plus strictement respectée.
Le test va consister à utiliser un fantôme d’eau (20 cm de diamètre) contenant
des insertions de plexiglas, de lexan, de nylon, de polystyrène et de polyéthylène
ayant des µ se situant dans le domaine d’intérêt clinique.

Procédure : Pour les trois manipulations (énergie effective, linéarité


et contraste), on utilise le même protocole d’obtention de coupes scanographiques,
soit :
Tension de 130 kV ; intensité de 100 mA ; durée d’acquisition de 3 s ;
largeur de coupe de 5 mm ; algorithme standard ; matrice 512x512 ; mesure de NS
sur une surface de 1 mm².

En ″ imageant ″ différentes éprouvettes suivant le même axe longitudinal, on


recherche celle dont le NS moyen est le plus proche de celui de l’eau. L’échantillon
qui est représentatif de ce que l’on vient d’énoncer est le numéro 4.
l’image ainsi obtenue est la suivante :

Figure 15 : test d’évaluation de l’énergie effective du faisceau de RX de 130 KeV

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TP de radiologie
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On obtient une énergie moyenne proche de 66 KeV . Grâce à cette dernière


valeur, il est possible de connaître les coefficients d’atténuation de l’eau pour les
photons issus de tube. Voyons le lien qu’il y a entre ces derniers et les nombres
scanners. On effectue l’image d’un fantôme possédant des insertions spécifiques,
puis on en note les NS obtenus. Les NS prélevés donnent :

Matériau NS µ en cm-1

Polyéthylène -62,8 0,178

Polystyrène -24,7 0,189

Eau 0 0,194

Nylon 101,3 0,213

Plexiglas 105,2 0,214

lexan 133,5 0,218

Tableau 21 : linéarité des NS en fonction du


Figure 16 : image du fantôme de linéarité des NS en
coefficient linéique d’atténuation en énergie
fonction des densités optiques

Assurons-nous de la linéarité des NS :

Figure 17 : relation de linéarité des Nombres Scanners

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46
TP de radiologie
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BILAN : l’énergie effective (66 keV) et la relation de linéarité entre le


coefficient d’atténuation et les nombres scanners sont quasiment identiques à
ceux obtenus l’an dernier. De plus on est proche des valeurs types qui sont : pour
l’énergie moyenne entre 60 et 80 keV, et pour la linéarité µ = 0,188+2.10 - 4 .NS.

➩ Echelle de Contraste

Elle représente la variation du coefficient linéique d’atténuation par nombre


scanner pour deux matériaux de référence. Il s’agit généralement du plexiglas et de
µ plexi -µ eau
l’eau. On a donc : EC= (en cm -1.NS-1 )
NSplexi -NSeau
Pour les énergies effectives habituellement rencontrées, la différence des µ
entre l’eau et le plexiglas est constante et égale à 0,024 cm - 1 . Il faut normalement
que l’échelle de contraste soit inférieure à 0,002.

Procédure : le dispositif est le même que précédemment :


Tension de 130 kV ; intensité de 100 mA ; durée d’acquisition de 3 s ;
largeur de coupe de 5 mm ; algorithme standard ; matrice 512x512 ; mesure de NS
sur une surface de 20 mm².

0,218-0,194
Le calcul nous donne : EC = = 1,8.10-4 en cm -1.NS-1 .
133,5-0

BILAN : nous nous situons en dessous de la norme de l’échelle de contraste.


En effet, celle-ci est de 2,01.10 - 4 cm - 1 .NS - 1 . Le contraste des tissus mous est donc
optimal, et permet de ce fait, d’effectuer de bons diagnostiques.

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47
TP de radiologie
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III.3.e. La dose

Comme nous l’avons énoncé précédemment, le bruit et la résolution spatiale


sont étroitement liés à la dose délivrée. En effet, les paramètres que l’on a étudiés
vont influer sur la qualité de l’image mais aussi sur l’absorption d’énergie de la part
des tissus. Il est donc important d’associer aux mesures de la qualité du scanner la
dose qui est délivrée. Cette étude passe par la dissociation de la dose en coupe
unique et de celle en mode multi-coupe. Dans le premier cas, il suffit d’effectuer un
profil à la surface et à l’intérieur d’un fantôme à l’aide de films radiologiques
étalonnés en X de basse énergie. La LMH de la gaussienne représentant ce profil doit
se rapprocher le plus possible de l’épaisseur de coupe. De plus, la dose retenue pour
une coupe est celle de l’amplitude maximale qui est normalement située entre 2 et
10 cGy à la surface et 0,5 et 5 cGy au centre du fantôme. Dans le second cas, le
protocole est sensiblement le même, si ce n’est que l’on effectue plusieurs passages
du tube (360°). On effectue alors un profil des différents plans de coupe et on peut
calculer le MSAD. Si les coupes sont jointes, le rapport de la dose en coupe unique
sur la dose en multi-coupe doit être compris entre 1,2 et 2.
La dose dépend de différents paramètres : les kV, mA, la filtration, le temps
d’acquisition, la largeur de coupe, la distance entre deux coupes ainsi que leur
nombre.

Procédure : on place un film à la surface de plaque de plexiglass,


puis sous 10 cm. Afin de déterminer la dose en coupe unique et en coupe multiple, on
prend en outre :
Une tension de 130 kV ; intensité de 100 mA ; durée d’acquisition de
1,5 s ; largeur de coupe de 5 mm ; algorithme standard ; matrice 512x512. La même
opération est répétée en mode coupe multiples, en considérant des coupes de 5 mm
jointives (10 coupes). On effectuera aussi des mesures avec des TLD, car ils sont
plus appropriés pour de telles énergies.

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TP de radiologie
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La numérisation des films obtenus donne les profils suivants :

Figure 18 : profil de dose suivant l’axe longitudinal de la table pour une coupe de 5 mm
d’épaisseur

Ce genre de courbe se rapproche des mesures de CDTI. Elle reflète le dépôt de


dose qui se produit à chaque acquisition et pour chaque coupe. Une autre
caractéristique importante est le profil en coupes multiples (équivalent au MSAD),
voyons à quoi correspondent ces courbes :

Figure 19 : profil de dose à 3 cm de profondeur pour 4 coupes jointives de 5 mm chacune

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49
TP de radiologie
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La dose mesurée avec des TLD sur l’axe des coupes est de 15 mGy. En coupes
multiples (quatre) et de 14 mGy en coupe unique.

BILAN : à partir de ces manipulations, nous pouvons conclure que le


scanner fonctionne correctement tout en déposant un minimum de dose dans les
patients. En effet, on est dans les limites de dose autorisée et les LMH
correspondent à la largeur de champ spécifié.

III.3.f. Tests complémentaires

Il est intéressant d’effectuer des tests qui rendent compte de l’aspect sécuritaire
et mécanique du scanner. En effet, il faut s’assurer entre autre du bon déplacement
de la table et du bon fonctionnement des lasers de centrage. De plus, il est utile de
vérifier l’ensemble du dispositif de sécurité du scanner.

➩ Largeur de coupe et distance inter-coupe

A l’aide d’une image du fantôme en Z, on peut remonter à la largeur de coupe.


La barre centrale du Z est inclinée de 45°, la mesure de la LMH du profil doit donc
être identique à la largeur de coupe. Pour la distance inter-coupe, on se sert aussi de
l’inclinaison à 45°, la distance entre les centres de deux tâches issus de deux coupes
(L 1 et L 2 ) séparées par une distance X doivent suivre la loi :

L1 = L2 + X

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50
TP de radiologie
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➩ Correspondance du faisceau lumineux avec le faisceau de RX

On place le Z de telle façon que les lasers de centrage coïncident avec le centre
de la barre du milieu. Comme la hauteur est de 20 cm on devrait avoir pour le point
le plus haut (X=0 et Y=10 cm) et pour le plus bas (X=0 et y=-10 cm).

➩ Vérification de l’indicateur du statif

Ce test est simple à mettre en œuvre, il suffit de disposer une règle sur le
plateau, et de comparer les distances affichées à celles mesurées.

BILAN : tous ces derniers tests se sont révélés très encourageants. On peut
dire que le scanner est de très bonne qualité, et, au vu de tous les résultats
obtenus, que ces caractéristiques n’ont pas évolué depuis les derniers tests.

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51
TP de radiologie
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Tables des illustrations


TABLEAUX
Tableau 1 : écart entre les kV appliqués et ceux mesurés ................................................................................. 6
Tableau 2 : écart entre les mAs appliqués et ceux mesurés............................................................................... 7
Tableau 3 : étude de répétabilité du générateur................................................................................................. 8
Tableau 4 : étude de linéarité du générateur ...................................................................................................... 8
Tableau 5: contrôle du parc des films disponibles en service de mammographie ......................................... 20
Tableau 6 : vérification de la tension délivrée par le tube ............................................................................... 23
Tableau 7 : vérification des caractéristiques de l’exposeur automatique....................................................... 25
Tableau 8 : analyse des CDA, et comparaison avec les recommandations du GIM. Les valeurs indiquées
sont corrigées du facteur d’énergie typique du détecteur........................................................................ 32
Tableau 9 : influence de la largeur de coupe sur le bruit ................................................................................ 38
Tableau 10 : influence de l’intensité sur le bruit .............................................................................................. 38
Tableau 11 influence du temps d’acquisition sur le bruit................................................................................ 38
Tableau 12 : influence du diamètre du fantôme sur le bruit ........................................................................... 38
Tableau 13 : influence du filtre de reconstruction sur le bruit ....................................................................... 38
Tableau 14 : influence de la largeur de coupe sur la résolution...................................................................... 41
Tableau 15 : influence de la durée d’acquisition sur la résolution ................................................................. 41
Tableau 16 : influence du filtre de reconstruction sur la résolution............................................................... 41
Tableau 17 : influence de la largeur de coupe sur l’uniformité ...................................................................... 43
Tableau 18 : influence du diamètre de fantôme traversé sur l’uniformité..................................................... 43
Tableau 19 : influence du filtre sur l’uniformité .............................................................................................. 43
Tableau 20 : base de donnée d’échantillons tests qui servent à déterminer l’énergie moyenne du faisceau44
Tableau 21 : linéarité des NS en fonction du coefficient linéique d’atténuation en énergie ......................... 46

FIGURES
Figure 1 : influence de l’intensité sur le kerma dans l’air, mesures effectuées avec un SC.......................... 10
Figure 2 : influence de la tension sur le kerma dans l’air................................................................................ 11
Figure 3 : variation du kerma en fonction de l’intensité et courbe sensitométrique des films utilisés (X-
OMAT MA) établis en voltage constant.................................................................................................... 13
Figure 4 : variation du kerma en fonction de la tension et courbe sensitométrique des films utilisés (X-
OMAT MA) établis en ampérage constant ............................................................................................... 13
Figure 5 : rendement en profondeur des X de 80 kV dans l’eau..................................................................... 14
Figure 6 : exemple d’acquisitions obtenues lors du test de résolution de l’appareil ..................................... 16
Figure 7: cliché du fantôme IMIM (à gauche) et d’une mire de résolution (à droite) .................................. 26
Figure 8 : profil de la mire radiologique (Cf Figure 1) à gauche et transformée de Fourier de celui-ci qui
permet de déterminer la FTM à droite ..................................................................................................... 27
Figure 9 : influence de l’intensité et de la tension sur le kerma dans l’air ..................................................... 29
Figure 10 : rendement en profondeur effectué avec la cellule et pour les X de 28 kV, à gauche mesure
effectuée par TLD et à droite par film ...................................................................................................... 30
Figure 11 : atténuation du rayonnement primaire par des lames d’Al. A gauche, les mesures absolues et à
droite celles relatives permettant d’obtenir les cda.................................................................................. 31
Figure 12 : courbe de sensitométrie (à gauche), obtenue après avoir appliqué une lumière bleu calibrée,
sur le film dépourvu de cassette. A droite est représentée la courbe issue du densitomètre de la figure
7 .................................................................................................................................................................... 33
Figure 13 : image d’un cylindre d’eau de 16 cm pour l’obtention de l’index d’uniformité.......................... 37
Figure 14 : représentation du fantôme qui sert de support de détermination de l’index de résolution ...... 40
Figure 15 : test d’évaluation de l’énergie effective du faisceau de RX de 130 KeV....................................... 45
Figure 16 : image du fantôme de linéarité des NS en fonction des densités optiques.................................... 46
Figure 17 : relation de linéarité des Nombres Scanners .................................................................................. 46
Figure 18 : profil de dose suivant l’axe longitudinal de la table pour une coupe de 5 mm d’épaisseur ...... 49
Figure 19 : profil de dose à 3 cm de profondeur pour 4 coupes jointives de 5 mm chacune ........................ 49

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