1ère PARTIE

le tremolo
le trémolo est la chose la plus essentielle du luth, il contient le charme qui émane du
son de cet instrument,cette suggestion délicate qui captive les auditeurs, en résumé, savoir
utiliser le trémolo, c'est interpréter la musique et reproduire efficacement les sensations, et
non pas se contenter de gratter au hasard. Il est donc nécessaire de donner vie à l'instrument
que l'on joue,pour obtenir un grand effet : la vertu du luth est le trémolo.Par conséquent,
ceux qui relèguent ce point au second plan ont tout faux, alors que c'est le premier devoir de
l'enseignant d'instruire l'élève et de l'aider à surmonter cet obstacle, le seul peut-être un peu
sérieux de toute l'école de luth. Le trémolo consiste à donner des coups de plectre (plume)
très rapides vers le bas et vers le haut afin d'obtenir, à cette vitesse, la fusion d'une longue
note legato (tenue)

Le plectre (plume)
Le plectre est tenu entre l'index et le pouce de la main droite, de façon à ce que le
pouce appuie dessus avec le bout du doigt qui reste droit, c'est-à-dire sans se plier dans
aucune direction, et que l'index le tienne avec la partie supérieure gauche. Les autres doigts
restent dans la même courbe, légèrement joints. L'extrémité du plectre doit être presque
parallèle au bout du doigt et ne doit dépasser que légèrement. Cela dépend bien sûr de la
quantité de voix que vous voulez émettre, mais j'en parlerai plus en détail dans le "tableau
des couleurs".
(exercice de trémolo sur la première corde avec l'ajout du 1er, 2ème et 3ème doigt)
(exercice de trémolo sur la première corde et demi-ton)
(exercice chromatique avec changement de position)
(exercice de trémolo, combinaisons chromatiques. positions combinées)
(Gamme trémolo en do majeur)
(intervalles de 3/4/5/6/7 notes trémolées) (nb:Il y a aussi des notes en clé de sol sur
la quatrième corde.)
(la gamme chromatique.Dans cet exercice, toutes les tonalités jusqu'à la septième sont
couvertes. L'exemple est écrit de deux façons)
N°45(Exercice de trémolo)
N°46(Exercice de trémolo)
N°47 (Gamme de Mi mineur)
N°48(Exercice de trémolo en croches)

Exercices de va-et-vient (Giu e Su, G-S)

Première exercice du plectre (plume) avec des notes détachées, c'est-à-dire des coups
successifs de plectre, de bas en haut, effectués sur les cordes ou sur l'une d'entre elles. Tout
en donnant ces coups de plectre de la main droite, de la main gauche on change
simultanément les doigts sur la touche avec une rapidité relative à la valeur musicale, de
façon à avoir un coup pour chaque note. Il en résulte des variations détachées, etc. Il est
nécessaire de s'assurer que le prochain changement de doigts sur la touche corresponde
exactement au coup, sinon, comme vous pouvez le comprendre, la clarté des notes ne sera pas
atteinte. abreviation de haut et bas: G (giu) S (su)
ex N°49-53
règles du plectre. toujours utiliser le bas et le haut sauf pour les passages de cordes.
ex N°54
Intervalles staccato de 3ème
exN°55
Intervalles staccato de 4ème
ex N°56
Intervalles staccato de 5ème
ex N°57
Intervalles staccato de 6ème
ex N°58
Intervalles staccato de 7ème
ex N°59
Intervalles staccato de 8ème
ex N°60

LE BRAS DROIT
le bras est étendu jusqu'au coude, sur la partie inférieure de la table d'harmonie,
presque au-dessus des cordes, de sorte que le bras devient un support parfait pour le luth,
qui doit rester immobile, reposant sur la jambe droite, soutenu, comme nous l'avons dit, par
le bras et maintenu contre le corps. De cette position découle la parfaite liberté du poignet,
puisque le poignet est celui qui doit être le seul modérateur du mouvement. Plus le poignet
est souple et agile, plus le son est parfait. Dans ses mouvements, il doit ressembler aux deux
axes d'une machine, dont l'un est fixe et l'autre mobile.

LA MAIN
Pour la position de la main par rapport à l'avant-bras, nous devons tenir compte de
deux légères différences : A) le poignet, qui se trouve à environ 3 centimètres du chevalet du
luth ; en effet, si l'on devait placer le poignet sur le chevalet, cela présenterait de sérieux
inconvénients : oppression des ondes sonores de la table d'harmonie, moindre élasticité du
poignet, etc. B) comme le manche du luth est surélevé, la main doit accompagner la ligne des
cordes plus que celle de la caisse.

LE BRAS GAUCHE
de la main gauche vous pianotez sur la touche. Le manche est serré entre le pouce et
l'index de sorte que le côté inférieur, où se trouve la première corde, repose sur le gros de
l'index. Le pouce, en appuyant sur la partie supérieure du dos du manche, forme une courbe
avec l'index, à environ 2 cm du dos du manche. Les doigts sont numérotés comme suit :
index 1 majeur 2 annulaire 3 petit doigt 4 ; ils sont pliés à angle droit sur la touche, presque
comme des marteaux de piano, de sorte qu'ils appuient sur la touche du bout des doigts.
L'avant-bras reste seul sur le manche, de manière à former une seule ligne du bas de la main
au coude. Le manche du liuto est avancé en le soulevant un peu et le bras, légèrement plié au
coude, suit le mouvement. Les coudes gauche et droit doivent rester également parallèles aux
côtés du joueur, sans, bien sûr, en faire trop lors de l'ouverture ou du rapprochement des
bras.
Exercice sur cordes à vide spécialement conçu pour habituer la main au trémolo.
n°1
Le plectre ne doit pas être très souple car il fera du bruit sur les cordes, mais veillez
plutôt à ce que la pointe soit bien arrondie et plutôt dure : la souplesse doit être dans le
poignet.
exercice de trémolo sur la première corde avec l'ajout du 1er doigt
N°2-N°6 cinquième corde
exercice de trémolo sur la première corde avec l'ajout du 1er et 2nd doigts
N°7-N°11 cinquième corde

2de PARTIE
Selon certains auteurs en matière musicale, les questions de coloration et de tous les
divers effets que l'on peut obtenir par le maniement conscient et ingénieux de la plume
(plectre) - la partie mécanique de l'instrument - ont été classées presque comme une partie
complémentaire de l'enseignement, mais je déclare que lesdites questions en font partie
intégrante, bien plus intéressante.

DEMONSTRATION DES COULEURS MUSICALES

Il est essentiel d'utiliser la main droite avec une finalité intelligente. Pour jouer du
luth - comme je l'ai déjà dit en d'autres occasions - il faut donner une sorte de vie à
l'instrument, l'animer, faire en sorte que sa voix s'élève jusqu'au "forte-fortissimo", descende
jusqu'au "piano-pianissimo", ait le claquement du son, la suggestion de la mezza voce et la
caresse du "striscio" glissé. En bref, elle doit imiter la voix humaine dans les manifestations
infinies de chaque sentiment. Si cela manque, tout manque : d'où la nécessité d'étudier la
partie mécanique en général.
1° SIGNATURE p>f<p
Ce signe indique la transition graduelle du pianissimo au fortissimo avec retour au
pianissimo.Pour effectuer ce changement de voix correctement, il est nécessaire de tenir le
plectre (stylo) légèrement entre les doigts. De cette façon, on obtient une petite voix et
progressivement, quand on veut augmenter le volume de la voix, on serre le plectre entre les
doigts jusqu'à ce que l'index et le pouce se rejoignent et fassent perdre au plectre son
élasticité, le faisant dépasser très peu : De cette façon, la plume frappera les cordes plus
fortement, et par conséquent la voix du luth sera beaucoup plus forte ; une voix agréable et
non stridente, car l'élasticité du poignet demeure, et la main est le seul poids sur les cordes,
ce qui donne au son sa robustesse. Il est nécessaire que le mouvement soit dans le poignet, et
la compensation de la voix est exprimée par les différents degrés de serrage que l'index et le
pouce impriment. Quand on veut un grand volume de voix, il faut aussi jouer un peu plus
près du pont, et quand on veut l'adoucir, on s'éloigne un peu. Cette distance ne doit
cependant pas être exagérée ; la différence entre "ff" et "pp" ne doit pas dépasser quelques
centimètres.
Cette signature peut varier dans périodiquement et peut être appliquée à d'autres
signatures exprimées ci-dessous.
exN°61
2° SIGNATURE
Il consiste à commencer pianissimo "pp" et à aller jusqu'à "ff" et à étouffer
immédiatement la voix d'un coup. Lorsque l'on veut amortir la voix de manière sèche, il faut
décoller le doigt de la frette en le laissant tel quel sur la corde, afin que le doigt ne soit pas
obligé de rester sur la corde, De cette manière, le doigt n'aura plus de pression sur la frette et
la corde perdra son son, le son sera donc étouffé, de la même manière que ce qui se fait en
jouant du pianoforte. Si la corde est vide, le doigt est abaissé sur elle lorsque la voix doit être
arrêtée brusquement ; mais avec très peu de pression, car si le doigt appuie trop fort sur la
corde, les notes sortent des touches.
Exercice
N°62 note: lever un peu le doigt et le garder sur la corde/vous mettez votre doigt sur la
corde pour arrêter les vibrations
3°SIGNATURE
Il consiste à commencer "fortissimo" et à descendre jusqu'à "pianissimo". Il faut
donner le premier coup de plume vers le bas, en poursuivant le trémolo avec beaucoup de
véhémence, puis en le diminuant progressivement jusqu'à ce qu'on ne l'entende plus.-Il est
nécessaire que lorsque vous baissez la voix, vous ne ralentissiez pas vos trémolos.
Ex N°63
4°SIGNATURE (> en haut des notes)
C'est une variante de la troisième signature, mais cette dernière peut être étendue
pèriodiquement, alors que la quatrième signature est établie sur des notes de petites valeurs
musicales. C'est ce qu'on appelle la "reprise de trémolo". En fait, le trémolo est laissé et
repris avec force, de manière à obtenir des sons très vibrato (il est utilisé en élargissant
fortement).
ex N°64
5°SIGNATURE (. sur la note)
Il est joué avec un coup vers le bas, en soulevant momentanément le doigt de la frette
et en restant sur la corde, de sorte que toutes les notes sont détachées et sans vibration
("sèche").
exN°65
6°SIGNATURE
Il est exécuté en donnant un seul coup vers le bas, laissant la corde vibrer pour la
valeur musicale. après le coup vers le bas que vous donnez, le doigt doit rester dans la frette
sous pression, de sorte que vous avez de longues vibrations. dans l'exercice suivant, vous
n'utilisez jamais le trémolo.
 exN°66

Exercice de croches détachées (étudier d'abord l'Adagio puis l'Allegro)

N°67
n°68: Gamme de Ré Mageur
Exercice des notes détachées et legato. (il est recommandé de ne pas perdre le
rythme).
N°69
Exercice de syncope et de ligatures de valeur
N°70
N°71 Gamme de 3°mineure
Exercice sur une note trémolée et une note détachée
N°72
Exercice au point double (les doubles croches sont très légèrement relevés).
N°73
N°74 Gamme de Mi b Majeur
Exercice sur une note trémolée et deux détachées
N°75
N°76 Gamme de La 3° Majeur
Exercice sur une note trémolée et trois détachées
N°77
Exercice sur une note trémolée et quatre détachées
N°78
N°79 gamme de Si b majeur
Exercice d'une note forte et d'une note faible (toujours en staccato)
N°80
N°81 gamme de Re mineur
Exercice sur une note forte et deux notes faibles (toujours en staccato)
N°82
Exercice sur deux notes faibles et une note forte (toujours en staccato)
N°83
(Florence, 1927)

3°EME PARTIE
Les exercices déjà étudiés sont divisés en trois positions et demie. Voici une
explication exacte.
ex N°84:demi-position
ex N°85:Première position
ex N°86:Seconde position
ex N°87: Troisième position

DEMONSTRATION COMPLETE DES 4 POSITIONS

 Combinaisons Chromatiques
N°88 Première corde (touche)
N°89 Exercice
N°90 Seconde corde
N°91 Exercice
N°92 Troisième corde
N°93 Exercice
N°94 Quatrième corde
N°95 Exercice
N°96 Cinquième corde (en clef de Basse -fa- correspondance en clé de « vielle » -sol-)
N°97 Exercice
N°98 Premier exercice en 4eme position
N°99
N°100 Second exercice en 4eme position
N°101 Exercice sur la 1ere et 4eme position
N°102 Exercice sur les positions réunies
Il s'agit de deux croches de la même note, jouées avec une frappe vers le bas et une
autre vers le haut ; on les appelle aussi des notes libres.
N°103 Exercice des positions combinées jusqu'à IV.
N°104 Exercice d’agilité finissant en position IV
(à répéter chaque jour jusqu'à ce que les doigts aient acquis la force et l'agilité
nécessaires pour entendre clairement les notes.)

DEMONSTRATION COMPLETE DE LA POSITION V

Combinaison chromatique

N°105 N°106 premiere corde

N°107 N°108 Seconde corde
N°109 N°110 Troisieme corde
N°111 N°112 Quatrième corde
n°113 N°114 Cinquième corde

N°115: fonctionnement de la position fixe V

N°116: Exercice d’agilité: toutes les positions en finissant par la V

DEMONSTRATION COMPLETE DE LA POSITION VI

Combinaison chromatique
N°117 N°118 premiere corde
N°119 N°120 Seconde corde
N°121 N°122 Troisieme corde
N°123 N°124 Quatrième corde
n°125 N°126 Cinquième corde
 N°127: fonctionnement de la position fixe VI
N°128: Exercice d’agilité: toutes les positions en finissant par la V

DEMONSTRATION COMPLETE DE LA POSITION VII

Combinaison chromatique

N°129 N°130 premiere corde

N°131 N°132 Seconde corde
N°133 N°134 Troisieme corde
N°135 N°136 Quatrième corde
n°137 N°138 Cinquième corde

N°139: fonctionnement de la position fixe VII

N°140: Exercice sur les positions réunies.

4eme PARTIE

Les embellissements musicaux sont nombreux et les considérations des auteurs sont
nombreuses. L'élève sait bien que toute figure est divisée mathématiquement, mais les
embellissements ont un marquage spécial : les toutes petites notes : elles ne sont pas calculés
dans la division. Le premier embellissement musical est appelé appoggiature. Il peut être à
une distance d'un demi-ton, d'un ton, de deux, de trois, jusqu'à la croche avant la note
chantée et de la même manière après celle-ci. Le "mordant" vient doubler "l'appogiature" et
est constitué de deux petites notes dont la distance varie selon l'imagination du compositeur.
Le "groupetto" est composé de 3, 4 et 5 notes, pour lesquelles il existe des signes
conventionnels. La trille est une succession très rapide d'un demi-ton ou d'un ton toujours en
avance sur la note chantée. Il y a aussi des embellissements spéciaux pour le Liuto. (1°) le
passage arpégé très léger de la plume (plectre) sur les notes d'un accord. (2°)Le "Glissé" dont
j'ai déjà décrit les 1er et 2ème modes et dont je décris maintenant dans cette partie le 3ème
mode.
Premier exercice sur les Appoggiatures
Il s’agit d’une distance d'un demi-ton et d'un ton en avant et en arrière de la note
réelle. On l'exécute en donnant un coup vers le bas sur petite note/appoggiature, puis le doigt
glisse en ralentissant sur la note chantée réelle et on recommence le tremolo vers le haut.
ex N°141
Second exercice sur les Appoggiatures
à une distance allant jusqu'à l'octave avec un passage de cordes
exN°142

Exercice sur le « Mordant »

quelles sont ces notes : deux petites notes qui restent toujours dans la tonalité et sont
jouées en temps, c'est-à-dire qu'elles prennent un peu de la valeur de la note réelle suivante.
Il est joué avec deux petits coups vers le bas puis vers le haut et parfois il est joué par
vibration.
exN°143
Exercice sur le « grupetto » de trois notes, éxecutèes par un coup de plume bas, haut,
bas, très légèrement.
exN°144
Exercice sur le « grupetto » de quatre à cinq notes
représenté par des signes conventionnels, c'est-à-dire ".S.", qui prend la valeur de la
note réelle précédente ou suivante. Il se joue avec des touches légères. Faites bien attention à
la tonalité
exN°145
Exercice sur les trilles
La trille est exécutée avec des mouvements de haut en bas et de bas en haut avec
rapidité.Si vous faites attention à la relation et à la correspondance parfaites des coups, le son
ne serait pas très clair. Il est conseillé de mettre toute la force dans la main gauche pour
obtenir la clarté.
exN°146, 147
Exercice d’appoggiatures en accords arpégés
Il est exécuté en passant doucement la plume sur les cordes lorsque les doigts de la
main gauche sont déjà disposés en accord sur la touche, tout en en continuant de faire
chanter le trémolo.
exN°148
Premier exercice de « Striscio »
consiste à poursuivre le trémolo en passant d'une note à l'autre par un long balayage
sur la même corde, en gardant toujours le doigt en pression sur la corde et les frettes. C'est ce
qu'on appelle un « Striscio » ou un glissé.