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MO NR OE
FA N T,A ST IQ U E S
EXPERIENCES
D E VOYAGE A ST R A L
Traduit de l'américain par Martin Me yer
•
7
Db - 1 3 03199 0 - 0 4 5 9
: un ~ ty p o lo gi e p h én om énolog;.
_s
,. L•expérience hors du corP natre ». par S. W. Twemlo.,..
on
que fo ndée sur un quesu he Am erican Jo u rn al of Psy~
.T
G.O. Gabbardet F C . Jo_nes 50-455, 1982, @ 1982, Asso-
cb ia tr y , Volume 139, 4,
pp. 4
ch ia tr ie , ré im p re ss io n au torisée.
ciation américaine de psy ér ie n ce h o rs du corps chez
de l'ex p
.. Psychophysiologie h th e E y es o f th e M ipd, par
W it
Robert A. Monroe», dans . T w em lo w , © 1984, Editions
S tu a rt W
Glen O. Gabbard et autorisée.
Praeger, réimpression
Laffont, S.A.,
ISBN 2·221-Q577J..2
". n · ·
(éd Il lo 0
ISBN 3 ngmaJe: D
0- 85-23182-2 Oubleday & c a n v. Jnc
A Nancy, ma femme et beaucoup plus
qu'une épouse, dont l'amour, le soutien
et la compréhension m'ont permis de
réaliser cet ouvrage.
AVERTISSEMENT DE L'ÉDITEUR
Ro bert A . M oNROE
Faber, Virginie
1985
•
'
PREMIE RE PARTIE
PREMIÈRES
EXPLORATIONS
•
1.
Je souris et dis: «Je ne veux pas ces cinq ~et~ns "• puis je
retournai le trois et le quatre, compl étant amst une quinte
flush. . d' C'
Il y jeta un coup d'œil raptde et Jt: " est extraordi.
na ire 1" . .
Lors de la partie suivant.e, R~y fatsa~t la do~ne. La
sensation que je «savais" étatt toUJOUr~ p~ese_nte ~~ ~ntense.
Je ne regardai même pas les cartes dtstnb uees a 1envers.
Parmi les cartes qui m'avai ent été données à l'endro it, il y
avait un cinq et un sept de cœur. Je savais, c'est tout ce que
je peux dire .
.. Roy, dis-je, vous voyez ce cinq et ce sept de cœur? " Roy
acquiesça. Cette fois, il n'avait pas d'as. "Eh bien, dis-je,
cette dernière carte que vous vous apprêt ez à me donne r est
un six de cœur et j'aurai une quinte flush. Vous remarquerez
que je n'ai pas encore retourné mes cartes !, Il acquiesça
encore et resta attentif. C'est lui qui avait distribué les
cartes. Les autres joueurs observaient la scène attentive-
ment, ~·a ttendant à ce que je perde, car Roy était un joueur
exceptionnel.
, ~a dernière carte me fut donnée à l'envers et, avant que je
n ale le temps de la retourner, Roy dit: «Je parie cinq de
péluns ~ue ~ous n'avez pas le six de cœur. Et puis à la
r · ex1on Je monte J·usq ,, d' . poussa '. une
d . '
P11e e Jetons. u a IX "• et 11 devan t lUI
"Je ne veux pas pre d
n re
" Vous ne me le pre d votre argen t, dis-J· e en souriant
. ' ·
donner dit-il A du r~z pas et Je ne vais pas vous le
'
Je m'exéc · vous e m1ser ,
utai. ·
"Maintenant montrez
cane, et c'était bien . "• demanda-t-il. Je retournai la
, 1e s1x
ment eberlué. C'est lui de u.
cœu Il
.r. .mc regard a, comple,te-
l>YStème de référence il n~ 1 av.alt fait la donne . Dans son
"De plus, dis-je c~s d Y avan pas de tricherie possible.
en~ore regardées S~nt le ~ux. canes à l'envers que je n'ai pas
e' OJ leva les yeux sur rmols. cr le quatre de cœur. "
est
J
•aux 01. •de pa · ·
·" ne vmgt de plus que
c retournai 1
quatre de cs deux cartes .' .
R cœur. ' QUI etalent bien le trois et le
oy regarda la q .
umte flush la ~
' meme que précédemment,
Le trafic local de jadis
31
mais à cœ~r. << Des f~is, vous êtes le type le plus veinard que
j'aie jamats r~ ncontre. » ,
Les autres JOUeurs approuv erent.
On discuta pendant des mois de cette série extraordinaire
de hasards. Les chances que deux quintes flush successives
et de même valeur tombent sur la même personne dans un
jeu de six mains est d'environ une pour 5 780000. Comment
cela a-t-il pu arriver? Je l'ignore. Commen t pouvais-je
savoir? Tout simplem ent, une certitude . Je suspecte que
nombre de grands joueurs ont gagné beaucoup d'argent sur
de telles donnes et en ont aussi beaucoup perdu parce que
leur «Savoir» n'était pas le bon.
2.
HEMI-SYNC ET AU TR ES
défiance et de la crainte. .
Pourquoi s'en faire? Pourquot ne pas rester des demi-
cerveaux et laisser les choses ~omme elles sont? L'hémi-
sphère droit, qui donc en a besom? ..
Nous. Des études récentes mo~_trent qu~ nous utthsons
constamment et de diverses mameres subtiles notre hémi-
sphère droit dans la vie quotidienne. Par exemple, l'hémi-
sphère gauche se souv!ent d'un no~ , mais ~'hémisphère
droit se souvient du vtsage. (Co mbten de fo ts avez-voliS
aperçu un visage familier, mais sans pouvoir mettre un nom
dessus?) Hémisphère gauche, attentio n ! Des études réalisées
sur les leaders de ce monde tout au long de l'histoire
indiquent qu'ils utilisaient, pour penser, beaucoup plus que
leurs seules facultés analytiques et intellectuelles. Toutes les
grandes décisions de l' humanité sont ducs à l'hémisphère
gauche plus quelque chose. Plus l'hémisphère droit? Compte
tenu de ce que nous savons désorma is, cela ne fa it plus de
doute. En outre, il est à parier que c'est l' hémisphère droit
qui commande le choix décisif lors des élections présideo-
ti;l!es. Selon une théorie courante, les deux hémisphères
~erebra ux domineraient en alternance plusieurs fois par
JOUr.. Cette alternance s'opérerait sponta nément, selon les
~es?rns mentaux ou physiques du moment. Voilà qui semble
limtter enco~e plus sévèrement l' utilisation déjà faible de
notre potentiel cérébral/intellectuel. Que l'homme ait été
as se~ ma rm, assez longtemps, pour descendre de l'arbre et
su~vtvre en tant qu'espèce a été, soit une chance insensée,
SOll . (
un mtrac e. Ou encore autre chose.
t Comment nous Ysommes-nous pris pour utiliser davao-
age ~otre puissance cérébrale? Plusieurs méthodes ont été
essayees
· au
. cours de l',evo lUtJo . n humaine chacune
avec ses
mconvéntcnts t 1· •
synch . . e ses tmttes. Dans ce domaine le procéde' de
'
mis rontsatton h'emtsp · h'enque
. est prometteur.• JI peut erre
A
annéeseo œuvre
d' A
avec une facili.te• relative, ne nécessite pas des
gamme ét en.tramcment intensif et n'est pas limité à une
H . ratte d'applications.
. emt-Sync (forme ab , , d . . , . bé-
nque) fait regee e synchro n1sat10n hem1sp
usage de sons, propres à créer simultanément une
genu-. Sync et autres 39
e identique d'ondes dans les deux hémisphères céré-
form . ·r· .
ux Cela s1gru1e que, 1orsque votre ore111 e perçoit un
bra ~;n· signal sonore, 1e cerveau es t suscept1·bi e d e reag1r
' · ou
certau• ' l' •ct d . '1 .
de "résonner, a a1 e . e s1gnaux e e;t;1ques correspon-
dants. Sacb~t que les d1ve:ses ondes cere.brales électriques
ont des ind1cateurs des etats de consc1ence (comme la
~igilance ou ~e. s?m~eil~, vous pouvez et~~rer dans J'état de
conscience des1re grace a un son appropne.
Hemi-Sync constitue une amélioration considérable du
processus. Chaque oreille envoie son signal nerveux domi-
nant à l'hémisphère cérébral opposé. Lorsque des impul-
sions sonores distinctes sont envoyées aux oreilles (en
utilisant des écouteurs pour isoler chaque oreille de l'autre),
les deux moitiés du cerveau agissent à l'unisson pour
«entendre•• un troisième signal, qui constitue la différence
entre les deux signaux envoyés dans chaque oreille. Par
exemple, si vous entendez dans une oreille un son de lOO et
dans l'autre un son de 125, le signal que l'ensemble de votre
cerveau «produira» sera de 25. Il ne s'agit jamais d'un
véritable son, mais d'un signal électrique qui ne peut être
généré que par les deux hémisphères opérant ensemble. Le
signal ainsi produit s'inscrit dans une bande de fréquence
étroite et atteint souvent deux fois l'amplitude ou l'intensité
d'une onde cérébrale typique dans l'encéphalogramme
(EEG).
Si ce signal 25 engendre un certain état de conscience, les
deux hémisphères convergent simultanément vers un état de
~onscience identique. Mieux encore, l'état peut être modifié
: volonté, si l'on ebange de type de son. Il peut être
gaiement appris et recréé par la mémoire lorsque besoin
est.
Dès que le chercheur ou le clinicien connaît certaines
~os~.ibilit~s du procédé Hemi-Sync, sa première pensée est
P: appliquer dans son propre domaine d'activité. C'est,
qu~ ~xemple, le ~as de la psychiatrie. En analyse, il semble
d'att ~ synchronisation hémisphérique permette au patient
anut"~re d~s couches de la mémoire qu'il mettrait des
tien. ~n~ attemdre s.uiv~nt les méthodes classique_s ~·e~tre
réctucr autre application expérimentale du procede v1se la
rnent ~~~ d~ stres.s chez certains patients. Parfois, le change-
SI SUbtil que le patient lui-même n'en est pas
premières explorations
40 t 0
f 5
naires· (3) approches et une coordination interdiscipli-
la mes~ e.s ~esultats des recherches n'ont de sens que dans
·1 re ou Ils font l'ob·~et d' une applicatiOn
· · prat•que, ·
• s représent ou•
de notre cul~nt «quelque chose de valable» dans le contexte
C1 ure.
e a nous cond . . à ,. .
UISJt 1 •dee fondamentale suivant laquelle
44
P rem iè res explora ·
11ons
la c o n s cie n ce e s t u ne fo
rm e d 'é n e rg ie e n a cti o n
p o u r q uo i il y a lie u , to u t d . C'est
'a b o rd , d e p e rc e v o ir l'é n erg
m ê m e , et ce n 'es t p as u ne ie elle-
m in ce a ff a ire q u e d 'a v o ir ,
a ins i d ir e , r ec o u rs à s o i- m ê pour
m e p o u r s 'é v a lue r s o i- mêm
f o is q u'o n l' a s en tie à l' é ta e : une
t b ru t, o n p eu t a lo rs c o m m
à c o m p re n d re c o m men t elle encer
es t utili sée n a tu relle m ent.
telle p e rcep ti o n p erm ett ra Une
d e m aît rise r d a v a n ta g e e t
d éli bé ré me n t ces cha m ps é plus
ne rg éti q u es. D ès lo rs, il d
tr è s lo giqu e d 'en faire d es ev ie nt
a ppli ca tio n s n o u velles et e
s iv es. T o u t cela p o u r dire q xten-
ue, si vo u s p o u vie z d éco u v
q u i vo u s fa it p ense r et ê tre , v rir ce
o us p o u rr ie z e n fa ire d es usa
q u i vo us so nt a ujo urd ' hui in ges
accessib les .
3.
LE PROGRAMM E GATEWAY
antmcr
•
e mara thon.
dé~~an~ affai re à des inco nnus, nous avion a pporté une
Par aratton que tou. les pa rticipant étaie nt cen és appr endre
cœur a\ am de o mmenccr la essio n.
46 Premières explorations
1644-CM
... Cc matin-là, n'ayant plus goût à tenir le système solaire
entre mes mains Ue ne peux croire que je viens de dire cela),
comme la bande magnétique rn 'avait ordon né de le faire, je
visualisai la .. porte » bleue de Focus 15 1• N'y trouv ant rien
de particulier, je poursuivis en rouge, jaune , rose, vert,
pourpre ct finalement en blanc. UtiJisant le blanc comme
«niveau 21 "• je continuai en « 26 » où je reçus (et reçois
depui s) des messages destinés à d'autr es personnes du
programme. Plus tard, je mc rendis en «27" où j'avais
précédemment rencontré mon père. Senta nt qu'il était
occupé, j'essayai de pénétrer en territoire inexploré (du
moins, pour moi).
Imaginant un compteur digital, je naviguai en marche
ar~ièrc dans l'obsc urité, tandis que des chiffres apparais-
salent ~ur le compteur comme des éclairs, plus vite que je ne
pouva1 s les lire. Quelque part, à proximité de ce que je perçus
comme étant le nombre 100 (98 ?), je rn 'arrêtai et vis une foule
de gens: ils avaient l'air d'holo gram mes et me li rent savoir
~~'il~ étaient "viva nts''· Certains m'ignorèrent, d'autres
~ ~lolgnèrent, mais beaucoup s'app rochè rent de moi avec
JOie. ~c compris que ces derni ers se senta ient aband onnés ct
pensaJent que j'étais là pour les ramener. Je m'enquis des
autr~~ et appris que certains étaien t justement en exploration
et remté
. grcra1·ent leur corps lorsqu ' ils en auraient envae, ·
tand1s
fi · que d'a u tres encore attend aient.
10
que leur corps meure,
a d'en être libérés. Ceux qui me parlaient avouèrent
c~pe~dant qu'ils étaient arrivé s là par inadvertance et qu'ils
n etalen
c• t pas en . mesure d e rentrer par leurs propres moye ns·
dire .c.~kalo.rs, Bob,. que j'ente ndis ta voix, à peine audi~le, ~e
-- - 1 Consc1·
•
· cvaens mamtcnant en Focus 10 ... Pris de pamque.JC
4659-CM
l -
n . Controlled H l' . , .
CllJent Hor . o IStlc Enviroomental Cham ber: Chambre d Envlron-
'51lque Contrôlé.
premières explorations
54
Ou tre la divers ion que cré aie nt les sessio ns Gateway, les
visiteurs de toutes sortes (ps ych olo gues, électroniciens, etc.)
ct le cou rrier afférent aux premiers voy age s, nou s poursui-
vions notre programme de recherche en lab ora toi re avec nos
volontaires. Ils étaient de plus en plu s cap abl es d'atteindre
d'autres formes de conscience, y com pri s l'O BE . Néanmoins,
notre groupe hebdomadaire régulier fut réd uit à six per-
sonnes en raison d'événements dan s la vie privée de nos
volontaires (par exemple, un dém éna gem ent dan s une aut re
ville). Le groupe comprenait un physicien , un ingénieur en
électroniqu e, une assistante sociale, un psy cho log ue trans-
personnel , une directrice adm ini stra tiv e et une psychiatre.
J'a~rai~ préféré les nom me r, ma is plu sie urs d'e ntre eux
cratgnatent que leurs employeurs n'a ien t une piè tre opinion
de to~t cela. C'est pou rqu oi je ne citerai auc un nom .
Pom~ particulier: leurs expérie nces n'é taie nt analogues
aux ~tennes qu'a_u niveau des pha ses pré lim ina ires. Ils
pouvate~t .reprodutre et rep rod uis aie nt rée llem ent mes pro-
pre~ expenences proches de l'O BE ma is à par tir de là il n'Y
a, va 1t
' s.em b1e-t-tl,
·
plus gue, re de ' similitudes. A cert ' .
aJOS
egards tls avaient d f ·li , . . . .
.' es act tes que Je n'a vat s Jam ais connues,
en rats on not a d
c . . mment u facteur sécurisan t que sont 1es
o~mu~tcattons avec le moniteur.
5
·e·
Pt cee 0UJbet est allongé sur un ma tela s rempli d'e au dans une
isolée seure .d'environ ·
deu x mè tres cin qua nte ' sur
trot·s,
par un
que (pou d dts.pos1 ·n 1 d .
. e protectiOn aco ust iqu e et magnet!'
,·
r es raisons mconnues, la cab ine 2 est, en général,
La première équipe d'explorateurs
59
préférée). La cabi ne est équi pée d'un système auto nom e de
1
~imatisation et de chau ffage. Des électrodes fixées sur la tête,
tes doigts ct le corp~, permett~nt d'as sure r la su~vcill~nce
physiologique du SUJet. Un m1cro ~st susp end u a env1ron
treize centimètres au-d essu s de son v1sagc et des écou teur s lui
recouvrent com plèt eme nt les oreilles. Poin t esse ntie l: le suje t
est d'ab ord passé aux toilettes. En effet, trop de séances ont
échoué parce que le suje t sign alai t un" prob lèm e » physique,
qui se révélait, aprè s un reto ur préc ipité , n'êt re qu'u ne vessie
dilatée. Manifestement, la relaxati on tota le favorise ce besoin
na tu rel.
Dans ta salle de cont rôle situ ée envi ron six mètres au-
dessous du hall, un mon iteu r (mo i-mê me ou un autr e)
communique verbalement, au moyen d'un système sono re,
avec le sujet éten du dan s la cabine. Le mon iteu r envo ie des
sons Hemi-Sync dans les écou teur s du suje t, soit pou r tester
ses réactions à de nouvelles fréquences, soit pou r l'aid er à
atteindre les états de conscience qu'i l désire. Enfi n, le
moniteur surveille les cadr ans ct note les mod ifica tion s
physiologiques du sujet, souv ent avec l'aide d'un assi stan t.
Voici un rapp ort typi que de "passage>> en OBE extr ait
d'un
. enregistrement d'ar chiv e effectué pen dan t une expé-
nence:
SS/R OMC (Dl RI CTEU R ADM INIST RATI F) 7 MINU IlS - I I'ST # 188
En ce momcnt,je mc déplace rapidement à l'intérieur d'un
tunnel. J'étais debout ct maintenant je suis comme aspiré par
ce tunnel. Il est très étroit ct maintena nt je m'y élance
vivement. J'ai aperçu un point de lumière à l'autre extrémité.
Je m'achemine rapid ement vers cc point de lumière. C'est
comme si j'étais sur une sorte de faisceau lumineux qui mc
pr?pu.lserait. J'en sors. Je pénètre dans une autre dimension
et Je v1ens de ralentir au maximum. Je mc trouve exactement
à l'ou~erture de cc point de lumière que, maintenant, je
franch1s lentement. Tout est vert. La clarté cont raste telle-
ment avec l'obscurité du tunnel qu'elle en est presque
a~cuglante. C'est une sensatio n différente. Et maintenant,
c est c?mme si une énergie puissante m'étreignait. C'est une
sen~auon extraordinaire. C'est une éneroie d'une dimension
nouvelle J
clarté · .c ~ens un fort... toul est vert<>auto ur de m01.. La
est SI VIve qu'il mc faut une minute pour m'adapter et
comprendre où je mc trouve.
premières explorations
60
. A partir du mome nt où les
11 y avait un" petit'' prob!~me~u t'OBE, ils n'éprouvaient
sujets avaient attei~t l~ lumaereia recherche longue ct fasti-
plus d'intérêt parttcuher P~:~réquences son~res. Certes, ils
dieuse de no~veaux types • he mais au-de la du tunnel, en
n'abandonnaacnt pa~ Leur tac e.'tre à Paris! Alors, les faire
· lum•er .. e, c'étaat
pleme ,, .comme une nûnce affalfe · . No us
avons
rester à la ferme n etaJt pas
donc usé d'astuce. vons envoyé nos sujets explorer la
Voici comment: nous a · 11'
.
Lune qu'tls trouveren · t très morne . Nous somm es a es• en
,
d'autre ' s pomts
· du syste' me solaire vers d autres p 1anetes.
' ·
Pour autan t q ue nos moyen s nous le perme ttaaen t, nous
k'l
n'avons vu que des kilomètres et des, 1 ometr es de c~~ teres • ,
et de montagnes ou simplement.des etendue.s de m at~ere.en
mouvement, mais pas de végétation, aucun s1gne de VIC, nen
qui retienne notre attention humaine. Nous avons décou vert
que, dans un état comme l'OBE, une autre sorte de
conscience semble exister. Le sujet a une perception modifiée.
Par. exemple, ce. qui était pour nous, en salle de contrô le, une
'
mmute pouvatt. representer des heures ou être intemporel
pour le volontatre en cabine d'isolation. C'est à ce stade que
nous avons appelé nos volontaires<< explorateurs " ·
l,.dcéomm e la P!upart des humains, nous étions obsédés par
1 cou l'espotrd' · ·tnte1hgente
·
•11 • d ,. . une vte quelque part parmi les
mt tar s d etotles que J' ·
Ainsi, dans le cadre de~~ ~ouvatt percevoir matériellement.
nos explorateurs au-delàs ~e~x, no.us nous ~îmes à envoye ~
apparut être un change systeme sola are, vers ce qua
· ' ment des ' . ,
avatc~t pour instruction de co .cene .l?rcsq~e Instan tane. Ils
~rçotvequelquechose ui nt~nuer JUsqu'à ce qu'il ou elle
~autres soleils, trouvè~ntend~atlle la peine. Ils passèrent par
•Orme de v·e
L h 1 • L' untvers .
nous autres planetes •
, mats .
aucun e
c~ angerncnt eut li sembla stérile.
sernatnes ch . eu en 1974 et .
jamais re~ ez tous nos explorat se produ tsit, en quelqu es
férence E contr~s, de sone qu''! eurs. Certai ns ne s'étaie nt
· n constd ·
ment radical erant après c t ne p ouvaar ·
y avoir d'inter-
intégré la d' .,un seul élément oup les raisons de ce change-
déb ec arati nous
ut de chaque .00 Préalable a est appar u: nous avions
nous n'avions ef;e~~n~e d'essai enul~~ogra~me Gatcw ay au
ue aucune modifiora~otre. Horm is cela,
tcatton impor tante au
ière équipe d'explorateurs 61
La prem
. des fréquences Hemi-Sync, de l'environnement de
niveau des méthodes de présentation. JI se pourrait que la
base ou , 1 . . , ,1 1
deuxième partie de la dec a ratiOn a1t ete c ca ta yseur.
Beaucoup plus significatifs fure nt les cas dan s lesq uels nos
explorateurs se sont rapidement <<liés d'am itié » ave c l'être ou
les ê.tres. (entités?) qui ne sem blai ent pas épr ouver d'in térêt
..
· • avec notr e exp lora teur . VOICI
parti• culier ou, avoir d'affimite
1 reponse d un explorateur à l'un d'en tre eux :
a
SS/BY (INGÉ NI EUR EN É
, . " LECT RON IQU E) 26:20 MIN 11325
J ru recontacté la sour l' . . .
et perspectives Je 1 •1 . ce et at tnterrogée sur ses direc uves
terre, ct il a rêpo ~ ~· den:tandé s'il étai t un familier de la
l'idée que la terre ne' tu: .. Out, c'est mon territoire·. ,. J'ai· 1eu·
. né. J'ai é an en quelq ue son e le dornatne qut u1
étan· asstg
1
sont mis à notre di;a e~.cnt pensé que lui et d'autres entit és
à vivre notre existenc POSI!ton pour nous at.der a, maxHnts . . er ou
.
"Vtvre .. dans le sens e sur. terre. Je ne veux pas dire par là
~ous aider à en tir « vlcntr à bou t" mais ils sont là pour des
Interprète er e rnax· ' ,
au se . s ou ~es aides et •rnum. Ils sont com me
géolo~~cc ternen. Puis je~~ ~~nt pas spécialement affec teS
données ~cs des dix proch ~· •nterrogé sur les conditions
ne savais e mon esprit a s ames années. Il a prélevé leS
Il fut surppa~ qu'il cxis;a·11 du ce que j'en pensais ct a dit :· ~Je
·•&norait q ns que cette · es r
re nsct· gncments sur ce p OII11· •
ue cegenre d'in~tn,orma f . , ndue. 11
,ete. repa
tJ . ton au
suiv~n~~tre type d ormatton était diffusé.
e. e rencontre ··re
se déro ula de la manle
La première équipe d'explorateurs 65
ss/SHE(PSYCIIIAT RE) 16:14 MIN #314
rts les ont créés. Donc, s'ils les ont créés, il en existe.
Moniteur : Pourquoi prêœnt-ils autant d'auention à
l'homme?
Us sont une création. Comme je l'ai déjà dit il y a des mois,
nous faisons partie de l'expérience. Nous sommes le cobaye
qui leur permet de savoir jusqu'où cet esprit peut penser,
amalgamer des particules et mesurer son potentiel. Ils
poursuivent l'expérience pour évaluer leur potentiel et nous
faisons partie de cette expérience.
Moniteur : Sommes-nous impor!ants ou négligeables dans
celle expérimentalion ?
Ils craignent que tous ces cerveaux qu'ils ont créés ne
finissent par la comprendre ou s'en emparer.
Moniteur: Es1-ce qu'ils onl créé tous les cerveaux humains
sur la planè1e Terre?
Oui.
Moniteur : Je vois.
Ils sont au courant de tout. En clair, ils n'exercent pas
néc~ssairement de contrôle sur la progéniture des humains,
ma1s observer le résultat d'un accouplement représente un
aspe~t de l'expérimentation. Quand les deux parties d'un
e~pnt ?u deux esprits différents s'unissent réellement, qu'ar-
r~ve-1-11? ... Ils l'ignorent et cela fait partie de l'expérimenta-
tion.
SS/"'VP (0 (.•CORAT'·UR)
L
92:30 MIN 11388
Idees, en~e 1~ne ment et amour), aux «au tor out es interfédé-
rales '>ou vmuellement les règles, tendances, illusions et tout
c: q~ 1 concerne le" trafic local "• à quelques exceptions près,
n ex1stent pas.
q Voi11
ci un ensemble d' ffi
a 1rmat1.ons et de concluswn . s au"- "
ue es nous sommes parvenus vers le milieu de l'année 1984:
1. Tous les hu ·
sommeil S' ·d ~ams sortent de leu r corps pendant 1e
rapport à· l'es
en ormtr n'
est qu •un processus de déphasage Par
tive , les diver~e~ce~emps physique: Vues sou s cette pers~ec~
bles. Le somm . P ases du som me1l sont facilement exphca.
la conscience est Cl 1 profond ou d 1
c , << e _ta,, rep rése nte Je P,oJ·n t ou._
que. Le corps ph ~~pleteme~t detachée de la réalite phY 51_
nome, mai s un , Y que fonctto nne alors de ma nière auto
etat d'alerte pré pro gra mm é et des systèmes
Transition
83
d'alar me rappe llent la consc ience si nécessaire. Le fait que la
plupart des consciences humai nes ne sc rappellent pas ou ne
peuvent se rappe ler ces excur sions noctu rnes ne prouve en
rien qu'elles n'ont pas lieu. Une nuit d'ivre sse peut provo quer
le même état d'amn ésie.
2. Une forme d'éner gie dynam ique non encore identifiée
et mesurée par le coura nt domin ant de la civilisation réside
dans toute vie organ ique fondée sur le carbo ne. C'est une
forme organisée de cette essence qui pénètre le corps
physique avant la naissa nce et le quitte à la mort, probable-
ment plus instru ite et peu usée. La différence entre la version
humai ne, la vache ou le ver, n'est qu'un e question de
complexité de cette organ isation .
3. La conscience éveillée domin ante, que J'homme consi-
dère comme primordiale dans so n existence, n'est qu'une
partie, peut-être la plus infime, des diverses formes de
conscie nce dont il dispose. L'adjo nction d'autr es parties à la
conscie nce dominante peut être faite systématique ment, mais
prudemment, sa ns dange r ni destruction. Le résultat peut
échapper à son appréhension et provoquer des angoisses ou,
au pire. un rejet total.
4. La conscience humaine n'est qu'un e manifestation du
système généré au stade décrit au paragraphe 2. En tant que
structure vibratoire à plusieurs niveaux et compo rtant de
nombreuses fréquences en interaction et résona nce, elle
réagit et agit en fonction d'éléments extérieurs. Une utilisa-
tion plus vaste peut donc résulter de la création et de
l'application d'une vibration externe, d'une fréquence réso-
n~nte ~déquate, afin d'augm enter uf'le qualité voulue ou
ncccssatre.
S. L~s structu res de conscience, humaines ou non, sont par
~~!ure Immatérielles. En tant que telles, elles ne sont pas liées
espace-temps. Une fois déchargées des contraintes physi-
q~cs, elles pénètrent un environnement complexe en harmo -
~~e avec la matrice d'énergie devenue totale, générée par
ouacune; Aucu n courant de pensee , , aucune .tllustO
. n, actton
.
pc~:~s~e connue penda nt un séjour dans l'espace-temps ne
vous c ter~r cc processus de base. Que vous le vouliez ou non,
11 n'y ~n~nucrcz d'être et d'agir après votre mort physique.
rnéchants. e repos pour personne, pas seulement pour les
84 Premières explora11.
ons
6. Dans cet effrayant nuage de cosmol~gie émanant des
explorateurs ct de leurs contacts, un.e ~osa~que sous-jaceme
d'action - d'un potentiel extrao:dJOatre SI on la considère
séparément - demeure presque ~naperçue. .Nous n'aurions
pu en prendre conscience nous-memes, SI nous n'étions
exposés en permanence aux divers aspects de son utilisation.
C'est la démonstration et l'application d'une science,
disons d'une technologie, complètement absente de notre
culture. Nous n'en connaissons rien et ne disposons d'aucun
moyen admis d'en découvrir la nature et le contenu.
1
ete a gauche' etc· J'ava1s · l''amprcss10n
. de me con tors · ner
iOn
tio~urLtoeu~a?cd:our~oyer jusq u'à per dre le sens de l'ori enJa·
qui co
· " lt avo1
. r consc1e · nce de ces cha nge men d' ' tS
rrespon date n t • ts eta .•
être Je thème d a mes cha nge ments inte rnes, sembi 3tt
e 1a 1eçon. Obs erv er sim plem ent.
SS/JC A 7·4S MIN
. 0318
Je viens d'êt re aspiré d
extrémité C' ans un long tub e et pro pulsé à 1'aut re
· deest co mm · ·• · ·
se tenir soli
m . e SI J etaas un coc on Je sens mes ma iOS
men t ce q · ·
ir dcJà fa at. ceste•
erve•lleux. A prése u~ Je me rap pelle avo •. ·
côté:.. Obscurité Je nt, JC .mc tiens sur la tête , puis s~r· te
SCnt•ment d'êt re· b flotte ,Je suis dan s que lqu e chose. 1 31
me regardan o scrvé Pl ·
t. El! · usacurs pers onn es sont passe·es en
venues me voir p cs regardent vers le bas mais elles sone1
COmmu · . · as de for
enc n•cat•on ct u me h uma1nc. ,
mat'.s seuJ
cme n t un
ore autre chos ne présence. Je vois où nou s auons et
c. Peuvent-elles venir ici ? Elle a dit no!l·
·ansition 87
Elles veulen t me voir dans ces limbes . Maint enant elles font
cercle autour de moi, se pench ent et mc touche nt. Mais je ne
les vois pas. Je les sens. Elles sont gentill es et chaleu reuses .
Ce sont des gens amica ux ... des mains amical es qui me
condui sent quelqu e part. Leur présen ce, autou r de moi,
m'amè ne quelqu e part. Elle.. . Cela prend soin de moi.
D'abo rd , nous faision s partie les uns des autres , mais nous
sommes un peu perdus en ce qui concer ne la comm unication
entre nous. C'est le bout, mais pas le grand jour. La présen ce
blanche essaye de nous aider ou de me pousse r. Elle peut voir
à travers moi, me sentir. .. Vous allez vous moque r de m oi.
Je me suis exercé à entrer et sortir du tunnel , à monte r et
descendre. Ils o nt pensé qu'il fallait s'entra îner à monte r et
descend re. Mon corps ressem ble à ... vous savez, dans un
télescope, la longue distance ... et vous change z et rechangez
de plan. Après une étreint e, je dis« au revoir» .
SS/MJL 10:10 MIN #367
. En ce moment, ils s'occu pent de mes pieds. Ils sont deux ...
tl~ s'en. saisissent et rn 'admin istrent un bon massag e. Mes
P•ed_s vtbrent sous leurs mains. Ce sont des êtres d'éner gie
lum~euse. Il~ sont très délicats. Ce n'est pas de mon pied
phystque qu'tls s'occu pent, mais de mon pied énergie, celui
de ,mon autre corps. Les voilà qui touche nt mes pieds d'une
dr?lc de fa~on. Ils s'occu pent de mes orteils et effleur ent à
p~me mes pteds. Je sens une grande énergie dans ce contac t.
C est. bon··· ça picote... ·11s s,attaqu ent aux petits
. détails Mes
.
Ortetls ' mon gros o rtet'1· Leurs d 01gts .
. ne touche nt que Je gros
0 ret.
1 1
Ce compte re d , , .
_ R n u est tres revela teur :
. emarq uez à quel · ,.
cra•nte est fa '1 pomt n tmpor te quelle angois se ou
d'é Ct erne nt su reno t . 1 .
m
\ranger s s·
· t vous explo ·
n ee par e Stmple rayon nemen t
,cnt nouveau ac . nez un espace dans un e nviron ne-
ct un être inco~n ce? ptenez -vo us aussi volont iers l'appa rition
. - Les comb·u . 1
•nte , matson s de
lis nrpretent comm e des rn .cou eu.rs. Nos explor ateurs les
ra c Peuvent faire . ottfs Iumme ux percep tibles à l'œil
Yonn mteux pou • ·
SUsc,·t ement. Une lum·· revoq uer un type inconn u de
era tere p o u bi
apProfon ~as cet effet sur l' rp.re, eue ou verte ne
d•e des fréque nces 1 hu~am. N o tre conna issanc e
urnme uses er de leurs applic a-
Premières exp/o .
rotto~~s
HORIZONS LOINTAINS
•
7.
ÉTUDES ET SCHÉMAS
L'une de mc~ pr . . .
où je .. Jai"a ·• . emtcre~ dccou' cnes dans le c \ pénc~
t~ 1c 'olam à 1 ' .. _..,
P1u~tcur, corp~ im . que q u un d'autre " fu t que J a'-
Ph)stquc J'a'. ·. matcneb. F n effet, lor du retour Ill
• olt\ rcma . . 1111
peu plu d'eu 'rquc q ue la réintégration e~gea1t
dEcentrage •lU o~t~. lnHralcmcnt, j'a\ at!> pens~ à un f~
Parucuhèrtmcnt do.ml. ent u; la rentrée. Lor:. d'une tentaUVC
mon •ft tltçrlc J" l' • 1• .....,,
• " on ct . • • " pn~ cgcrcmcnt d u recul. re a~
1rrnpr ~ 0 1htdcn 1 1 J'COS
tl>Mon
d Ont Jes de, · .• ' c problème frotdement.
Utr UClJ\ C . tCS
Pr9<:hc: ~cux l•nt 1.111 , • orp> à ln manière des asugtnlpè5
1
~n 11111 ~ un de: l'autre g~~~- l C\ de u\ corps semblarent
1
nc:t Je r,t:<>. l e ~eeon· ; . ·~~a nt\ tou t a u plus de huit oU~
· ma u ct 111 1 ~ __....
ment à 1• I'Prlkha 1 len t • cg..,remen t en retra tt et ~
•nt trtcur
~ ·
c:t , re emcnt. ù u prcm ·ter, me ghssa•· •· r.aÇJI"
1
• ' ' 11 un momen t. .\ défnut de fiJ
Études er schémas 97
retrou"er totalemen t en phase, j'avais l'impressi on d'être en
partie dans I.e ph.ys i~ue. Cet état me rapp~la la ~ibratio~
initiale que j'avats eprouvéc ct la paralyste phystque qut
J'accompagnait. La sensa tio n était quasi identique, mais
dénuée de panique, celle foi s.
De là , il fut facile de réintégrer le physique par un simple
mouvement comparab le à un hausseme nt d'épaules. Par la
sune. je prêtai atrention à la réintégration physique et
décoU\ ris que j'entrais réellemen t dans une deuxième forme,
ju te avant de pénétrer le corps physique. Apparem ment,
cette forme était identique au corps physique, mais d'une
densité moindre. Néanmoin s, lors d'un retour, ce second
corps mc sembla plus réel, plus solide que l'autre. Ayant
intégré le second corps, le corps physique véritable rn 'appa-
rut plus nettement. J'observai davantage le processus de
séparation, supposant que, si les prémis e se révélaient
exactes, je pourrais sentir comment je me dégageais de ce
quasi-second corps. Je le trouvais très réel. Je pouvais rester
dans le second corps, flottant à la frontière du physique, mais
n~ pouvais m'éloigner de plus de trois mètre à quatre mètres
cm~~ante. Cela me rappelait mes premières expérience
hmttees hors du corps. Je mc souvins également d'innomb ra-
ble~ tentatives frustrante s pour m'éloigne r davantage et du
moment où j'avais trouvé le point de libération. Sans savoir
pourquot ,j'avais fourni aux autres la clé de cette libératio n.
le.'' coffre ?~ sécurité,. mentale où chacun peut pincer le
pcn~ées qut 1encombrent.
d Dè!> que le véritable processus me fut connu, tout cela
t:\tnt automatique. La séparation et le reto ur sc déroulaiem
tom me '>U •t ·. 1atsser•
le second corps en .. orb ne .. proche du
CO!p~
cor ph'~tqu· J c, se ' ' 1otgncr ct sc separer
· complètement du
énep~; phy,tque dam. un " troisième .. corp!. ou essence
rgcttquc
détatl C (\anl> •Orme r ?) J
· . c ne m,.1ntcre!>sa1~
,
plu aux
ll'le ,u'r·t omprendre le fonctionncmcm, à défaut de la cause
1\;tll •
L'un de!>. · •
•na, 1gat · premters resultats de mon nou\'cau mode de
J'alta1 à ~ • (mon mot total'>) me rappela l'époque où
10
l'11
t:cou 1umée
1 ecole• J' ·
, 1:. etats ;oru. de mon corps, comme à
retrou\';11 ù · etant lats~c gutdcr ·ans guère bouger je me
~r~ qu'el~~: ~ne foule de forme~ gri!>es. J e Ùh .. f~ule "•
latent " nombreuses qu'elle!-. semblaien t
Horizons lointa·tns
98
. Elles se concentraient toutes dans une
s'estomper a, l'h anzon.
direction. Elles ne semblèrent pas remarquer mE o lnl ar;ivée, à
. , brillante que les autres. es appro-
l'excepuon d une, P1us
cha de moi et s'arrêta. .
Elle s, ouvnt . - avec des mots! Dans ma consc1ence.
oyez de retour, Bob. Vous avez raté un
(content que vouS S
certain nombre de séances.) ., , .
J e tressai.11 1-s. (C'est-a' -dire' euh• 1 etms . occupé.)
La forme se concentra . (Vous ê1es différent. Avez-vous pris
de la drogue ou de /'alcool?)
Je m'ouvris complètement. (J'ai perdu beaucoup de don-
nées, à moins qu'elles ne soient bloquées. Où suis-je?)
La forme roula. (Je crois que•oui! Vous êtes de retour dans
la classe des dormeurs.)
J'entrai en moi-même. L'image devint claire et nette.
Pendant la période de sommeil hors du corps, les classes de
dormeurs étaient fréquentées par un nombre incalculable
d'humains en phase de sommeil profond. La seule condition
était que ce type de sommeil deva it être na turel. Aucun
médicament ne pouvait entrer en jeu. Combien de fois suis-
je venu ici avant de connaître les OBE ct autres activités de
ce type! Je ne me rappelais rien lorsque je me réveillais, comme
tout_le mond~. Si quelque chose en filtrait, c'était attribué à
un reve, une Inspiration, une idée ou à l'imagination.
J~ reconnus mon instructeur. (Salut Bill.)
B11l roula (JI t' afia11u beaucoup de temps. '
Est-ce que tu veux
. ·
que ;e te connecte?)
Je tressaillis (Euh · . .
diffé · . ';e ne sats pas. Vois-tu, j e crois que je suiS
B-~~nft. Je '!e suts pas endormi. )
1 ut légerement d,
d'eux. Comme t econcerté, puis s'éclaira. (Ah, tu es fUll
J' acqu . n est-ce arrivé~)
· ·
Iesçai. (Je nes .
Bill entra en 1 • • ats pas. C'est arrivé, c'est tout.)
• UI-meme pu·1S s•ouvrn. · ue ru
~ es plus des nôrr D • (Cela signifie q
elèves.) es. ommage! Tu étais /' w1 de mes meilleUfS
_Je tressaillis (C ..
vorr~s?) . lOis-tu vraiment que je ne suis plus deS
Bill sc détendit (J' .
· en a1 de;a , .. eu des comme toi. Ceta , ne
Études et schémas
99
marche pas. Tous ceux qui sonr comme toi s'impatienTent er
s'ennuient. pes g_ars bizarr,es, c~s OBEers 1, rrès, 1rès actifs.)
Je me detend iS avec precau tion. (Pourquoi ne pas essayer
de me connecter encore une fois? Puisqu e je suis là.)
Bill s'attén ua. (Tu sais cerrainemenr que je ne veux pas
changer le programme.)
Je m'ouv ris compl èteme nt. (Mers-moi à l'épreuve.)
Bill tressai llit et me lança une boule de pensée. J e l'ouvr is
facilem ent. •
CLIC !
La formule passe-partout contre 1'11lcère, /"angoisse er le
stress:
La cause princi pale des soucis de l'hom me tient à la loi du
chang ement . Tous les confli ts humai ns en dépen dent. Cer-
tains ont peur du chang ement , d'autr es craign ent que rien ne
change . Les guerre s perme ttent de résiste r au changement ou
d'en accélé rer le proces sus.
Au niveau indivi duel, la peur du chang ement se tradui t par
l'indéc ision sous toutes ses forme s, à laquel le s'ajou te la peur
des conséq uences d'une décisi on ou d'une action quelco nque.
La tension naît et s'inten sifie à mesur e que la décisio n est
différée. Il en résulte une accum ulatio n de toxine s dans tous
les recoins de la machi ne humai ne, de nature à provo quer une
d.éfaillance ou une grave dimin ution des facultés. L'indé ci-
Sion nous tue.
Consid érons d'une maniè re généra le ces simple s calcul s
relatifs à la prise de décisio n. Toute décisio n abstra ite a une
chance sur deux d'être bonne . Si on a opté pour la solutio n
correcte, il n'y a bien sûr aucun problè me. A l'inver se. si une
mauvaise décisio n a été prise, on fini t toujou rs par s'en
apercevoir. 11 y a une chanc e sur deux pour que l'on puisse
alors revenir dessus et y substi tuer une meille ure solutio n.
En c~ns.équence, il n'y a qu'un e chanc e sur quatre de faire
un cho1x Irréversible. Toute s les grand es décisio ns histori -
qfues ont été adopté es alors que le rappo rt était bien moins
avorable q uc.tro1·s pour un. 0 ans cenam
m· · s cas, 1·1 n ' y ava•t
·
fa~me
Il.
qu'une chance sur vingt et c'est le bon choix qui a été
1 OBEer~ . c
eux qut praJtqu cm l'OBE, la soruc du corp~.
loo Horizons /oint .
atns
Afime d Se de·gager du point zéro de l'indécisio n, consid'
d ' .. , erez
.. orte quelle action ou ecLSIOn 1 emporte sur 1• L
que n unp . , c d au-
sence totale de décision, SI 1 on se tOn e sur ce rapport de trois
pour u n. A fin d'enclench
. er le processus sans traumatis.,..
uoe,
faites comme su1t: . .
Établissez une liste A. 1nscnvez-y tous vos souc1s, angoisses
et préoccupations sur lesqu.els vous ne pouvez absolument
pas agir. Vous ne pouvez ne~ changer au te~ps qu'il fera
demain. Donc, s'il n'y a vra1ment pas d'acuon que vous
puissiez entreprendre auJo.urd' hui dans des domaines de ce
genre, inscrivez-les sur la liste A.
Établissez une liste B. [nscrivez-y tous ceux de vos soucis,
angoisses et préoccupations su r lesquels vous pouvez plus ou
moins agir aujourd'hui.
•
Etablissez une liste C. Inscrivez-y tous vos besoins. espoirs
et désirs, grands ou petits, que vous voudriez enfin voir
satisfaits.
Aujourd'hui, faites comme suit:
1. Prenez la liste A et détruisez-la. En agissan t ainsi, vous
chasse~ de votre conscience tous les problèmes contenus dans
cette hste. Pourquoi gaspiller votre énergie à vouloir faire
1'impossible?
2. Liste B: Commencez, ne fût-ce qu'un peu, à résoudre
chaque question. Certaines peuvent être traitées sur-le-
champ et .do nee'tre reJetees
· •
de votre conscience. Quant aux
autres po~nts, la pression sera moindre car le processus a
commence ct une décision a ét. .
3 Cl101. 1. e pnse.
.·
fanes s ssez. au moins un des problèmes de la liste Cet
un pren11e . ·
souhaitée. r pas, pettt ou grand, dans la direction
Je refermai 1
vers B'll a boute de .
I · (C'est tr · b. pensee, la mis en moi et me rou rna i
es ten Cel
· a ne m'est pas inconnu.)
Études e1 schémas
lOI
Bill. acquiesça. (En effet. Tu as dû l'apprendre uel ue
centames de classes auparavant.) q q s
Je rn 'ouvris. (Bill, si je ne suis pas des vôtres • · ·
aller?) , ou VOIS-.Je
(Je n'en ai pas la moindre idée.)
(JI doi1 bien y avoir des classes pour des, euh. .. des non-
conformistes comme moi.)
Bill acquiesça. (Je suis sûr qu'if y en a. Je dois al/erfaire mes
rondes, maifllenant. Viens donc faire un tour, si tu veux. Je me
rends deux cercles plus loin vers /'extérieur.)
Je m'ouvris complètement . (D'accord, Bill.)
Il mc to urna le dos et se fondit dans la masse des formes
grises. Comme plus rien ne me retenait,je pivotaj et plongeai
à nouveau vers le monde physique. Le retour se fit sans
problème.
La leçon suivante fut une série de démonstration s (expé-
riences fondées sur la vie) du vieux proverbe sur le fo u et
l'ange•. J e ne puis concevoir que le second ait peur, mais
simplement qu'il soit sélectif. Quant au pre mier, je l'avais,
sans le savoir, pratiqué à plusieurs reprises dès le début de
mes activités, certainement avec succès. Je l'ai baptisé
T raitement de dégrossissemen t.
J'avais présumé que mon Grand Moi (l'âme?) avait
connaissance de tout ce que je faisais. C'est ainsi que j'avais
appris comment un principe autodirecteur, appelé à ton
identificateur . était utilisé. C'était comme un signal que l'on
pouvait suivre jusqu'à la source du lieu ou de l'être. Dans un
cas précis de dégrossissemen t, j'avais roulé hors du corp~ tô~
le_ matin ct, ap rès avoir quitté le second corps, j 'expn~a1
discrètement le désir de visiter une civilisation spatlo-
temporclle proche de la nôtre et que je pourrais compren.dre.
Immédiatement l'identificateur Z-55 sc projeta en mo1. Je
tendis le bras. u' y eut comme un léger mouvement et je me
t~ouvai face à une silhouette qui brillait légèrement. Des
s~lhouettcs similaires se trouvaient à l'arrière-plan. Au-delà,
nen.
la silhouette s'ouvrit. (Alors, Roben , on se rencomre à
noul'eau.)
LE PO IN T D E RE N CO N TR E
LA ROUTE DE L'ARC-EN-CI EL
CliC!
St J'<ll un ~ou hall. de la .curiosité ~t même. plus, ce serattdt
~a\Otr, pa~ de crot re, mats de savotr ce qu tl y a au-delà dt
ce pomt. .. oit II .S sont. ..
( C't•.11 11, problème de souvenir. Au point ou vous
trou 1•t•::., l'ous n'êtes pas en mesure de... quel est le mot
supporter 1111e visite parmi nous. Nous pouvons vous y prépom
si tel est I'O /re désir. La préparation n'est pas une m 1~~
affaire.)
S'l LS déclaraient que ce n'était pas une mince affatrc,,e
savats que, de mon point de vue, c'était encore en deçà <k b
vérité. Mats c'est ce que je voulais ... out !
(,Vous effectuerons les modifications nécessatres do!IJ \Dtrl
fOl en l'espuce-tentp.l. Vo1re percepuon dou rester personntlll
CLIC!
... Je JOUe dan!> la cour devant la matson. Je roule avec ml'll
tricycle du trottotr sur le gazon et du gazon sur le tronotr
le soleil a dtsparu derrière un nuage, mats il ne pleut pou
encore ... ~~ le etel s'assombrit, je pourrai allumer la boa~
dans l:1 boîte de conserve qut me uent heu de phare. ma:,a
faudra que j'at ile chercher des a liu menes à la cUtsme .. qU3od
Je serai grand, j'aurai une voilure bleue qut im
\ROL MM\1 , \ ROUMMM ... et pUI j'aur:ll un a1·ion,o
c e~t cc que JC destre le plus, un avion ... et JC voler:u a~.~N
de cc nuage notr, là où le soleil bnlle.. et pUI~ JC m ele\tt1l
d~n, le~ air:. ct je plongerai dan~ le nuag-:
\~OO! lHJlll 1Ul. VOOOUUUUU U U. \h, lut' 1 QI!l
qu 11 'c met à pleuvoir, il faut rent rer à la mat~on \~l
CIIC:Orc li 1l ( d 3\1{)C.
. uur am, la cour... je: !lUIS dan' Oll'll ,
\OOOl 'l L 1 IJUU, VOOOUULJUU ll ' une fl)rt·
lunucrt: 11 ne• 1urntère blanche, un ed.ur' B<'um ' Je '•
tiOrn~ du tll~;\dc .. , Uarh J'herbe • l'herbe QUI e't ~'.llU~(·· iJ l~
1 lo:tlll que
JC Ille rclè1 e ct que J~ r .. nt re la ma " 00 •
meu re 1 " " ' •artt1 •
pas à ~ tnc~ ~le ·• l'ubn ou~ la \ éranda ... m:u~ J nil' ~
1 11 uger • Jl' ne peux pas bouger que nùlrrt't'-1- ..ti
a sombre J 11 • • • ,ul!' r-
ble Je • •1 e ) hll~ nen ... Je ne ~cn> n en ... ~e ne r',(l>'
P-lli 'sou~e~ P·• mal, mat~ je ne peux rien voir. J; ne ~ rcf.'"
3
cheveux Jaunes deux fois plus nombreux que nous, do~ ado~.
nous avons formé un triangle! Cheri injuriait les chc'~0'
Jaunes d'une manière si grotesque que même Dorn en rl::
Rtre nous d . • • 1C' oN:~
dé · on na un tel rcgam d'cner~J.e que no~s p~n ·, l'"
3
g
nomb ·ger de ce traq uenard par l" su1te nous fumes trOJ ·
re Incalculable de ...combats " ·
ct de bkll:.un~~.. "' ~•
~mme~ tOUJOUrl-. trois. Ils son t plus que mon frère dont JC O·
P\:UX , en ~e . . . , 01· lt Hll'·
Pl us que n't mom ent, mc rem emo rer nt le v1:-a g~ ' ...
mém. h mponc quelle femme bien que cc ne :-o tt p .. '"'
c c o~e ct l'h ,.,
'Ur mes lit. ... ,
ommc, dam. cc "illage, qut rn 'a tntc:rr <1:
, li'•
Je ne 1· . :. et ~C!> fille~. ct j'ai répondu, me" fib ct nt~'d1·ur.
femmec:. con •
1 0
nat),
• ·
p· S
d'> IJ;tmrtt'>j'enateu,JI!'.'>Ont<1ll pre' .,ut·
lté à p~ · c <tJ pus de lemme je sui'> de la légJ011 • Je.' nt que
. r.,onne len fi , . ~·mnW'
Je Prend) 1 ' lme . 1h. ou fille s .. tl ~ a cc.., c tt Ill{
rappelle ·,. or,.quc nous nou cmparon'> d'une \tilt. ·1 pt
P1cu rau pa une ù'entre elles I Ile étaJt chaleur~.0 ,t ' u··
:.,e1le me Parlait au creu \ de l'orelllcctJ eiJ'' 3
La route de /'arc-en-ciel 137
Ils Sont tous semb lable s. Tou t cel~ m'a révélé cc beso·10
ndissant auquel J·•a1· repo ' n d u. Ma.1 ntenan t 1·1s sont pareil
gra
mais je ne le suis pas. 0'~ est 1e besom ?. Il. es t reste' ·massouvi.5'
Où est le mystère? Il a d1sparu sous le poids_ des années, après
tout ce que mes yeux ont ;u et ~es or~IIles_ entendu... la
cloche commence à tinte r, c est le sign al, Je d01s entrer et me
joindre aux autres. Je pénè tre par la petit e port e latérale dans
la grande nef et me dirig e lente men t vers la nef latérale où le
groupe attend devant l'aut el. Le gran d prêt re se tient devam
l'autel, vêtu dÇ sa robe blan che galo nnée . D errière lui, les sept
gardiens du royaume tienn ent à bou t de bras quelque chose
qui n'est autre que l'une des sept étoil es sacrées illuminée par
un cierge flamboyant. En rn 'app roch ant de 1'autel, je sais déjà
ce que j'y verrai et je ne me trom pe pas. Une jeun e fille vêtue
d'une longue robe écarlate dest inée à dissimuler le sang est
étendue sur la surface de pierr e. Ses chevilles et ses poignets
s~nt a~tachés par des cord ons de soie à de gros anneaux
?1sposes _sur les ~ôtés de l'aut el. Sans jama is l'avoir exécuté:
{~ conna1s parfaitement le rituel. Dès que j'aur ai acco~ph
acte sacre au nom du Tou t-Pu issan t je transcenderru le
statut de l'humble prêtre et devi endr ai un vice-gardien du
royau
Ch' me· Quan d l' un des sept gard iens mou rra et s'ent·ra a·
p .'mmon~ pays de la félicité étern elle et siège du Tout·
Uissdant •• je deviendrai l'un des sept gardiens. Lorsque le
gran pretre s' · • 1 e
ct assum en Ira, 1 un des sept gard iens pren dra saP ac
· era sa · ·
direct avec 1 P~tssance. et sa gloire au titre de ~ommu~t~n t
mais maint e o~t-Pu,ssant. Peut -être serai-Je celu1-la...
passé'es vacill cnam' je .n'en ·
SUIS plus sOr. Le rêve dcs an nées ..
n'accomplis e en m?l. Il était si différent de tout cela. s.' J~
à 1a rue,
et lepas le ntuel • je
. sera1. depo
. Uille
. , de ma ro b Jete
e,
et le grand prêtpeuple me lapidera. Je m'ap proc he de raute.1
à la ·
POinte trancreh mc tend l'arme du ntue . l
un . nard effile
po1g
m'ai11d'1qué avec ante mu . d' ' argent ctse
. lé: 0 n.
... ni un man che en
~~1111~ de son cor:Sr~clslon ?ù je devais l'enfoncer. en dn'e~
gra~~te e! à suscit~r :nmantè,re à ce qu'e lle ne meure pas~~ Je
lion ... P,~~~re et les septelle 1 ~xtase supr ême pendant, q~dic
je rn'a J ~eve le Poio gardiens lui donn ent leur bene el
rrete 1 b .,nard POur
Yeux qui • e. ras levé . un premier coup rap ide··ses.
Par-de~suexprunent la 'je regarde la fille dans les y~ux. el
s tout, une c peur, le trouble et la résignauon:·:.,e
onnaissa nee, une prof
onde ur ,1ut •··
La route de l'arc-en-ciel
139
tra nsp ort ent pa r-d elà tou te dé for ma tio n de mon rêve
là où
je suis sûr d'a vo ir tou jou rs été ... J'a ba iss e le bras et'
laisse
tomber le po ign ard d'a rge nt, un simple cou tea u, devant
cc
gros ho mm e qu i se dit gra nd prê tre ... je ne peux le fai
re, je
ne le ferai pas ... et je su is lib re! . .. Un rayon blanc écl
atant
pénètre pa r le pla fon d de la gra nd e ne f, se concentre sur
moi,
se répand à tra ver s tou t mo n être, le po ign ard d'a rge
nt se
fond en un am as de mé tal , les cor do ns de soie se dél
ient,
l'autel se met à tre mb ler et se fend tandis que la fille se relè
ve
et se dresse sur ses jam be s ... les hommes en robe s'agenoui
l-
lent pétrifiés, leurs yeux fixant aveuglément le rayon bla
nc
éclatant ...
CLIC!
... Oui! ... Et quelque pa rt dans l'hi stoire de l'humanité, une
légende est née ... l'événement n'est plus qu 'un vague souven
ir
pour moi , si même ce... mais l'émotion que j'a i éprouvée
...
trop claire, tro p for te .. .
(Ce que vous app ele z ém otion est pri mo rdi al dan
s le
processus d'a ppr ent iss age de base. C'e st une conséq
uen ce
particulière et vérifiable de l'ex pos itio n au ray onnem
ent de
l'am our /" loosh ». C'e st don c la for ce mo trice, l'énergie
créa-
trice qui mo tive la pensée et les act es humair;s. San s cel
a, vous
1 resteriez à l'ét at d'animal.)
1 Mais ce que les animaux manifestent me semble très proche
de l'émotio n...
(Ce que vou s per cev ez est un ref let, une réactio
1 '0f'0n~eme n au
nr hum ain de cel le éne rgi e, qui a été e/le-m êl~e
genéree et transform ée par l'humain. Nous allons vous enf
mr e
la démonstration, si vous le vou lez bien.)
Formidable! Cela me ferait très plaisir...
CLIC!
··· Notre petit chien qu i a un drôle de nom , Bateau à
vap eur
, . ' gambade près de moi le long de • un
( 111 la route, tot
de~:~··· c'est. réellement un ami ... il découvre vrai~e~t les
t~ si quand •1 veut vous faire savoir quel brave peut d c~t,
f d~\~l_ement parce qu'il imite SOn dieu humain , Jà, t~Ul pres
enth 1. ••.son besoin apparent d'ê tre avec vou s, de fa•re avec
f1 Cl il ~US !asme Ce que VOUS voulez qu'il fasse...
1 un mo t d_e m Ol
ccoun avec allégresse ... ce n'est pas dû au seul fa•t que
r
!40 llorizons Jo· .
/IJta,u
. nourrisse car ce que nou faiso ns n'a , la plupa
Je 1e ' . · rt du
rien à vo 1r avec 1a no urnt ure ... nous avon s
tem Ps, .fi d, · . , une
t ion que l'on peut qua 1L 1er am1 ca 1e, 1 1a reussi à dev .
re la
l'ami de son dieu, à parta~er sa ~te. C' .
. en1r
. est vratm ent bon d'être
l'ami de son dieu ... Le votlà QUI va JOUer sur le talus boisêl
long de la route , cher chan t avide~e~t un ~ypothétique lapin~
mais après avoir un peu cher che, Il rev1ent, sautant sur la
route pour marcher à nouv eau j u te devant moi. Pui)
j'entends un véhicule, une voit ure o u un cam ion, qui s'engage
dans le virage sans visibilité ct j'app elle Ba tea u à vapeur pour
qu'il revie nne près de moi et reste en sécurité... c'est un
camion ... il amorce le virage tro p vite, beau coup trop vite...
à environ trois mètres de moi seul eme nt. Bateau à vapeur
jaillit du bois et saute du talus dire ctem ent sous les roues du
camion ... un cri déchirant lorsq ue la ro ue écrase la partir
inférieure de son corps, l'a plat issan t complètement... le
camion s'arrête un peu plus loin et le cond ucte ur descend de
sa cabine en s'excusant tristemen t ... je rn 'app roche de Bateau
à vapeur qui essaye enco re d'all er vers moi , ses pattes
antérieures s'effo rcent de traîn er la moitié écrasée de son
corps sur la route vers l'end roit où je me trouve... je m'assieds
sur la c~?ussée juste deva nt lui ... il n'essa ie plus de bouger
lorsque J avance la main et lui grat te la tête. Des larmes se
forme.nt dans mes yeux com me un témo ignage infim~ du
chagrm profond qui rn 'envah1.t J·e sens dans la matn le
tremble.ment
doul oureux qui s'em··pare · de son corp s ... · le'che
tl
ma ma sn et · e son
dieu le .. me rega rde dans l'attente, dans l'espo1r qu tes
rava e deliv rer~ de sa souffrance ... je rega rde son corps. à
nouvg s s~nt 51 considérables qu'il n'y a aucun espo~~··; '
eau tl me l' h 1 . bthte...
je me redre sse cc ~ .a mam ... j'acc epte la respo ns.a er ôte
mon s .' me dtnge vers le cond ucte ur immobile 1
wc at-sb at t us.
sait que je ne .out en marchant... un regard entre 00sentirt
coupable 1 . lut en veux pas, qu'il ne do ir pas se . .té···
., . ··· nstesse •
Jetais le rcspo b partagee_, oui ... mais pas de cu.tpabtretire
11
1~ b~uchon d~sa .te, pa~ lut ... je vais vers le camt~n; pour
ltmbtberde reservotr, y enfonce le sweat- htr ,-er.>
Bateau à va~~~~il..._je retire le tissu ruisselant~~ revicn;aible
Pour bouger · GUI me regardait avec cspotr, trOP ott~·
~es ···Je m'a ·
.Yeux se lèv ssteds ct tl. pose sa tête sur mes gen d·une
matn, je placeednt vers moi, implorants implorantS··· po~e
oucement 1 •
e tissu sur 'son muscat1 et
La roure de /'arc-en-ciel 141
, tre main sur sa tête ... ses yeux me regardent
pr of on dé -
1au les tremb lements de son cou diminu ent lentement et
ment et . . . . ,
cessent. .. je vois et je sa 1s qu e cette . mt 1r Jte q~e no~s
artageons est éternelle et, d'u ne certatne . aç ?n , 1
p 1 e ~a Jt
·
auss1. .. la co nsc ience s'éteint da ns ses yeux, JI n est plus la ...
il n'y a plu s que mes yeux et des larmes ...
CLIC!
... Mais cela n'est pa s arrivé! Bateau à vapeur est
vivant!
11 est là d'o ù je viens, quelque pa rt près de mo
n co rp
physique ...
(Exact! L'événement s'e st produit antérieurement
dans ce lle
vie physique, av ec un autre animal, un ch ien, comm
e vo us dites.
Vous ave z fait une identification avec votre affectio
n actuelle.
Au cours de l'ép iso de précédent, vous avez été la
pr oie d'u ne
émotion incontrôlée et vous étiez dés emparé. Vous
n'a ve z rien
fai t pour assumer votre responsabilité. Dans votre
état actuel
de conscience, vous avez exercé le contrôle qui est si
important,
ce qui dénote l'amélioration de vos capacités, mê me
dans cet te
~emiè_re :tém~nstration synthétique. Le parado
xe lié à celle
~nergte vu ale est que l'émotion, com me vo us
/' appelez, perm et
e les ~évelopper et, en même temps, peut provoq
stagnatton et leur régression. Donc, la maÎtrise de ce uer leu r
lle énergie
e~t un objectif majeur de l'expérience humaine. La
compréhen -
~~n .en découle automatiquement. Il ne s'agit nulle
ment de
°
s'apc~c"~'e: 11 de supprimer cette énergie. Au co ntrair
rou 1orsqu' 11 e elle
P our [ d' · •
e e est mg ee et concen trée vers les ca' naux
esque/ s elle
la Cllrio · . a éte· 1111
· ·11· 1
0 ement prévue. Ce que vous appe
lez
dénaturée d sue est peu t-ê tre la r. 1 1 •
.Jacent e cet
, _;orme a Pu s meconnue et/ a moins
1
te ene rgt e· Néa . s. '
e qui pr d . nmom c est 1a for ce sous-
accomplissem~n~'f :e q~e les humains considèrent co mm
... Cela de . 1/Stonque le plus marquant.) e leu r
VIent
~~ rem(Vettre ce thème tro d'f fi 1
deprJ.fil ~~~ e àet tro p rap ide . Je vais de vo ir
ou/ez-
vous prendre"' ex. lon • 1
plu s tar d.
ard"· Comme c'est 1 dpaJ !, a a démonstration fin
Ue 81· a ermere J. e s ale?)
seut ... • au moins · ' . up po se qu e c'e st la plu s
1 ress~ll1~nt une démo~;te P? uv als ga rde
r à l'e sp rit qu e c'e st
nese~itlc Plus à un exa~a:~on, ~?mme 1~S dis en t, ma is
.1 les exPé plus un examen ï ... ~~Je po uv ais m' en so cela
uv en ir,
• nences Physique·~-~ exls.te un po int co mm un à tou ce
tes
um am es, cet te ab sen ce de so uv e-
142 Horizons 10 .
Ill tai~
nance et l'im po rta nc e qu 'el le re co uv re... l'examen ..,
•1
QUI .... una1
'
CLIC!
Je suis à la maison, se ul. To ut es t ca lm e ... le ch
' , f ien et le en
somnolent dans le haJI d en tree, ac e a a po rte ., , 1
, 1 s attendentat
le soleil vient de sc co uc he r et le jo ur dé cline
... bientôt il fe~
so mbre. Je suis assis da ns l'o bs cu rit é et reg
arde la maison
emplie d'objets, ceux qu 'el le a choisis et tan t aim
és , ceuxct001
elle s'est contentée faute de mieux, ceux que
sa grand-mère
utilisait, ceux qu'elle a placés, ac cro ch és dans
chaque pièce,
mis dans des placards ou des tir oi rs, de telle so
ne qu'elle seule
savait Otl ils étaient.. . tou s ces ob jet s me font
penser à eUe.
portent un signe d'elle ... mais elle es t pa rti e,
elle n'est pas là
comme je l'espérais ... je n'ai nu lle me nt beso
in de lumière
pour voir les choses qui évoq ue nt sa présenc
e ici ... leur vue
ne mc dérange pas et je ne les rem pl acerai ni ne
les déplacera i,
parce qu'elles sont prof on dé me nt imprégnées
d'elle ... je peu'
la trouver dans l'obscurité ou da ns la clarté
, qu'importe...
Elle m'a appris tant de choses sa ns Je sa vo ir...
l'authentique
rép
l' . on se fém ini ne à tous les pr ob lèmes gr an ds ou petits. à
etat brut, non colorés, si ce n'est pa r ,so n prop
re regard...
nous partageons tout cela ... si intensé me nt qu
e je ne vis pas
u~e s~u~e.vle, mais trois, la sienne, la mienne et
la nôtre... El~e
rn a at de a mc libérer d'u n pr ob lèm e des pl
que la 1 · us délicats à savOir
, pu ston sexuelle n'e st pa s l'esse ntiel de cette' • ·
energte
fr~c on nomme am ou r, mais l'u n des motifs les
1
equems du proc , pluS
me nt 1 . •
essus ... des que ce tte flamme brule P1eine·
' c
rnais simmottf n'est meme pa s le ca rb ur an t
qUI l'a l'm ente.
A
1
niveaux d~ ement une note phys iqu e mi ne ure
•
t .
à plusleu~:
mater nité ns un acco~d infini ... Je co mp re nds
• ... po urq uo t maintenant !
melange d'id. r r
une temme ve ut êtr e un e ep • use e
là où tu vas ~a •s~e et de réalisme qui forme o ·
ce penchant..;
une libératio'nJe va•s. aussi, cela es t plus qu e vra
· est ne c · i. Cepcndanot·
e~ JC vais avec elle ess~tre ct acceptée ... Elle vie~t ave_c .01ou
la, la Oammc :.. le fan d'ê tre seul es t une illustO n... tCI e
~ous avons reeçst eternelle et nous po rto ns en nous
Je le ue et cr · · celle que
n savais... et eee ... elle revient maintenant, col)1. 01de
ouvellcs adress nous ~'échangerons pas d'a
dieux nt rtl
es, nos Identificateurs l'u n en )'autre so
La route de l'arc-en-ciel 143
indélébiles ... c'est simpleme nt un moment final à ce point du
temps ...
CLIC!
(Votre perception érait tout à fait claire, Ashaneen. La
démonstration a été concluante.)
... C'était très étrange ... l'un de nous avait libéré l'autre du
01
physique et j; pensajs q~e c'~tait e~le ... puis,~~ du temps,
j'en ai doute, c'est mot qut aurats pu ... et J at fina1e~ent
compris que cela n'avait aucune importance, elle ou mot. .. le
résultat était le même... maintena nt, bien sOr, je n'ai pas à
demander si c'est arrivé, mais je sais que cela arrivera un jour
dans notre temps échelonné ...
(Exact! Le résultat est identique. Nous pensons que vous êtes
désormais en mesure de nous rendre visite, si tel est encore votre
désir. Il ne s'agit plus d'une démonstration, mais de notre
réalité. Néanmoins, nous vous guiderons et vous ramènerons à
ce point. Vous devez savoir que celle visite temporaire peut
provoquer en vous des changements irréversibles.)
·:·Je le veux et assume la responsabilité des changements
qu1 pourraient se produire en moi.
(Soyez tout à fait ouvert et prenez bien du plaisir comme on
dit chez l'OUS.) '
CLIC!
(Je '!'e trouve dans un tunnel d'un blanc éclatant et me déplace
raptdement. Non, ce n'est pas un tunnel, mais un tube rayonnan t
et tram.parent. Je baigne dans ce rayonnement qui circule
partout en moi S . . ,
env 1 · on mtensue et sa perception retrouvées
Qu:l oppent ma conscience, et je ris avec beaucoup d'allégresse.
que c11ose a chang ,
protége d . e, car, la dermere. • fi . . .
OIS, Je deva1s me
r e sa vtbrarion
ter faci/em /', . erra t 1que.
· Mam · tenant, Je. peux suppor-
se fait à d e~l energie, la vérirable énergie. Le rayonnement
direction;~. ': se:'s dans le tube. Le flux qui s'écoule dans la
je suis s'éco~f: :tens.est r~gulier, uniforme et pur. Le flux que
manière tl'ès diJF n {l!recuon opposée et semble organisé de
que je croise mer~nre et plus complexe. Il esr similaire à/'onde
01
sb4Perposées c} l' ds comporte une multitude de perites ondes
ase e 1 on e de base Je . •
dé 1 1 es Pelites d . SUIS en meme temps l'onde de
P ace~nen1 est on es. Je m'en retourne à la source Le
1em et contin
u, mu• par un des~r , . qui m'est
·
\44 Horizons .
10tntain
. s
. . mais que je ne parvie ' .
ns pas. a expnmer. Le seul
Jamtlter: efiait vibrer d'une ex
de savozr m tase JOyeuse. fa,,
,
(Le tu be semble s' elargtr apres . , l' d ' .
a [}On~uon latérale d'un
autre tu be el un e autre on de se fo nd en mor. Nou
'u n To . ., /' s ne[cort
p1us qu . ut de su11e, 1 accepre autre, com nons
m e m 'ac
cep te. La réunion entre cet.a~tre M . M . . 011
.
excitatiofl. Comment avats-Je pu r.t e~ t oz./t
N: tscue un e grande
ensemble, dé co uvrallf avec bonh ou ter. ous continuons
eur les aventures, les expé-
riences et/a cuir ur e de l'autre. Le
lU
autre Moi se joint à nous. Nos on be s'élargit à nouvea u. Un
des so nr remarquablement
identiques et se renforcenr en évolua
il y a des couleurs di fférentes qu
n t en phase. Dans chacune,
i, combinées avec une anomalie
vo isine, créent un e nouvelle et impo
rtante modiflcation du 1out
que nous fo rm ons.
(Le tube s'agrandit encore et je ne
calibre. Un autre Moi pénè tre en prête plus attention à son
ex zrêmemenr excitant, ca r c'est co re le fl ux d'ondes. C'est
le
comme revenant d'un séjour intégr premier que je perçois
al
lerconnexion était presque parf aite em enr non humain. L'in-
plus nombreux. Maint enant, nous saet nous devînm es beaucoup
vo
queue physique sous comrôle de la co ns que, quelqu e part, une
d'un singe, joue un rôle de loin plus nscience, analogue à celle
co ntrepoids ou de troisième main. E considérab le que celui de
de co~nmunication bien plus perforlle peut cons/ituer 1111 moyen
m
par stgnes, et tour aussi éloquem qu ant qu'un langage évolué
e
. (Lem~ment, mais sûremem , un des paroles.
)omdre a nous. Chaque fois, nous Moi après l'autre vient se
nous. nou~ rappelons davantage le devenons plus co nscients et
pas e1re tmportant N tout Le nombre ne semble
considérabl · otre connaissance· et nos moy t si
'·
Qu Importees que nous n'y prêtons m êm e pa ens so n.
1 No s au entlon.
(Nous no~s /s n e fais. ons qu'un.
jaceme, et regar~;urnons el nous
son mouvem éloignon s de l'onde sousj
en ~s sans broncher dans un respect gé
t qu 1 l' ï .
memf'onde régulièr ~~ '?ne ~ l'inf • néra'
ini. Nous percev~ns ~a./e-e é
d4ns la direction d ':.tnllla/e Issue de
(Une énergie cet infini et qw se diSSIP
ch ac ~ nous venons.
d
d ~n e nous ezcoherente qUI· esr · te
elomplusconsidemobntre avec fo rcnotre création ctrcu leen
er nos m0 ra le q e la réalit é de /'ensemb .'
que da Yens semblent . ~.e 1?~omm
1
ns les systèmes d' ;n;ml!es, mais à
e des parties. Nou:e s0 voratri
ce point, c~ n ,es t:ous
rgle que nous avons pratiques. 1
La roure de /'arc-en-ciel 145
et Le
mes
retour au phys ique fut pres que insta ntan é mon visage
yeu.x etaie
1
~ •
remem
d'ex ·orat .les fans.
·
Je saisis le bloc jaun e et le sty1o, afin.
queJ''prune
a . r tmméd'tatement cela au moyen de mots. 1e 53vats
. vats chan
vte physique Mgé. · J e m,en souv1end. .. 'à
ra1 JUSqu 1a fin t
de ma
· ais cela ne chan gera jama is :
Pour ceux .
Po"r
.. ceux qqut. meurem, il y a la vie.
A
TE RM IN OLO GI E SU CC IN C T E
Sans réa ction : Ne pa s co mp re n- S'o uv rir : Êt re récep tif
dre Pe rce pt : Vi sio n, pe rce pt io n
CLIC! Changement de conscience int ern e, int uit ion
Se fermer: Di mi nu er ou co up er Acquies ce r: Pren dre les ch os es
, .
Volute: Energ1e or ga ms .,
ee co mm e elles so nt
S'atténuer: Ne plus ép ro uv er Rouler : Ri re
d'intérêt Ro te: bo ule de pe nsée
Tressaillir: M an ife sta tio n d'i n- Visualiser la boule de pens ée :
certitude co ns idé rer les détails
Identificateur: No m/ ad resse Se dé ten dr e/ s'ado uc ir : S'y re-
S'éclairer : Idée, bo nh eu r tro uv er
Bande M : Spectre de pensée TS I 1 : Un ive rs ph ys ique
Son de la bande M : Pensée En tre r en so i: Co ns idé rer
incontrôlée Vibrer: M an ifeste r de l'émo tio n
Heu~e réelle: 3 h 5 du matin... Co rps r ep os
é, re lax é ...
sens~ttO.n de ch ale ur ... lég er sig na l pe rs ist
an t, fa mi lie r. ..
res ptrattOn as se z bo nn e et pr of on de ex pi re
ch• eèr, r dé tel er dé cr o-
' r. ..
1eg rede'l'sc en dr
·
e et so rti r, pu is m on te
· lib ér' é du '
ph ys iq ue ,
u e ~vatton, je ro ule ho rs du se co nd co rp s , le
ne or btt e de g · lai ss e su r
lib re · ·
ar ag e ... m am te na nt , je SUIS co mp le• te m en t
PEe... ~? mm~nce à me d iri ge r ve rs l'i de nt
ifi ca teu r IN S-
trav~~~e epha~e pa r ra pp or t au ph ysiq ue , bo ug er... r ou
tin e ...
y avoir r rap tde me nt les an ne au x de ns es du
ce nt re ... il do it
mo ye n de les rév eiller to us e n m êm e te m ps
-- :- - '
ce se ra it
1. Illusio n s a .
P tto -te mp ore lle (Time-Space fllu sion).
!48 Horizons 1 .
Otntains
!que chose ... pas même une bonne simulation d ,
1
q.ueous n'acceptez pas den 'être plus physique vous ee't enfer...
s1 v . d ' es rno
Ort mort et encore v1vant... avantage déphas· dan,
d' e, IlS
m
l'anneau ' centr~l q~ ' on a coutume , appeler Locale II
quelle sous-esumauo n, nom errone... au moins, ils ~;
commencé de comprendre et de se rappeler ... formes sornb
0
qui s'éclairent SI. vous vous concentrez sureIles ... c'est là qures
se trouvaient mon père, le Dr .Gordon, Agnew... toujour~
plus déphasé, en spirale, le dern1er anneau extérieur presque
dépassé ...
Quelqu'un m'a empoigné! Du calme, du sang-froid, cela
ne peut marcher, cela s'est déjà produit, mais pas aussi près
du bord. Inutile d'interrompre et de revenir au physique...
pas un geste, pas un mouvement... cela me libère, me
soulage... énergie très différente, mais intelligente, oui, Bande
M ... certainement pas ...
(Je ne voulais pas vous pousser.) La forme était ouverte,
vibrante.
., . (Votre identificateur ressemble fort à un autre, mais
J ac vu que c'était vous.)
Je me détendis. (C'est O.K.)
La forme fut déconcertée. (O. K. ?)
(Pas de problème.)
11
Y avait encore le signal de ralliement. J'allais partir,
~rsque le signal s'interrompit brutalement. Plus de signal.
~la se produisait rarement et d'habitude il Y avait une
ra1son Pres · . ' ' e
que1 Immediatemen
· . vers t , J·'en eus l'imaoe et t mse
retourna, C "'.
retirait. a orme. EUe était alténuée. fermee, e
(Eh 1 Une minute!)
La forme s'ou . l ' . ous
l'avez été?) vm egerement. (Vous êtes humain ou v
Je me détendis ( 0 111·
(Si vous êtes h. • • pas vraiment comme vous.. .) ,
surajouté, comme ~mam, vous ne pouvez rien, car vous et~
5
AA libéra la bo ul e. Ta ct iq ue s dissuasives
, nécessaires po ur
endig ue r le flo t de ca ndid at ur es . Bo n,
ça ne m ar ch er a pas.
cene fois . On ne se dé ba rra ss e pa s du vie
ux AA si facilement.
li se co nc en tra à no uv ea u su r un e fo rm
e to ut e pr oc he :
(Comment ça va?)
La forme s'o uv rit et se re fe rm a. (A qui ai-je
l'h
(Identificateur AA de KT-95.) AA s'a va nç onneur ?)
a, pui recula
promptement. (D'où venez-vous?)
(V?u ~ ne voulez pas savoir.)
(S1, Je le veux. Si je comprends bien, c'e .. .
st la prenuere j01~
~our vous aussi. Comment, enfin,
qu'est-ce qui ''ous a pousse
a ess ayer?)
La forme s'a tté nu a. (J e n'ai pas essayé.)
~~ fut dé co nc er té. (Bien sûr que vous 0\'e:!
( ous ne comprenez pas.) La fo rm e ro ul a unessayé.)
qu, la ramassa avec préc au tio n. e bo ul e à AA
La première co uc he su ffi sa it. At tri bu é à HS
TI -F FS po ur
162 Horizons lointa.
tns
recyclage, ne revenez pas ava nt de v~us ê.tre amélioré. les
détails figurent dans ... La boule dev mt st chaude qu'il
pouvait plus la tenir. AA la renv_oya dar e-d are ~-la .forme q:~
la reprit à contrecœur. AA se dec onc ent ra et s elotgna.
(C'est un grand événement!) Une forme, grande et mjnce,
éme rgea de la brume.
AA s'ouvrit timidement. (Oui, c'est vrai.)
(Après toutes ces préparations, je vais enfin le faire!)
AA s'étonna. (Faire quoi?)
(Faire mon expérience.) La forme s'éclaira intensément.
(J'ai étudié le système humain sous wus ses aspects, ce qui a
été un effort considérable. Je ne peux tester que l'état de
conscience. Voilà qui pourraiL Jour changer!)
(Vraiment!) AA sc concentra davantage. (Qu' esr-ce que ça
fait?)
La forme se ferma. (Désolé, si vous aviez une boule, cela
pourrait gâcher l'expérience. Peur-être nous reverron s-nousen
tant qu'humains. Alors, à la revoyure, sur cerre!)
La forme s'estompa et, tout en s'éloignant, AA prit
conscience d'une minuscule forme pelotonnée à ses côtés. Il
se concentra. (Satur.)
La petite forme était tout ouverte. (Salut.)
(Vous allez faire le grand saut, hein ?)
(Oui... Je /'espère.)
AA se. troubla. (Vous /'espérez! N'en êres-vous pas sûr?).
ét 'La. pet ne.forme vibra. (C' esr-à-dire' rour s'esrflait si vite.J'} at.
eSt surpns. Je ne suis pas encore revenu de ma surprise. 01
tellement essayé que cela va enfin se produire.) ,.
(Voule~- vous dire qu'ils ne vous ont pas accepté, que. jusqu a
present, tfs ne vous ont pas laissé entrer?) ,
(Non
au•ou d. Je le voulais, mais ce n'es t }·amais arrivé... JUSQU a
'J r 'h Ul.')
AA s' ·
· ouv rn davantage. (Je croyais que n'imporre qut
Pd1·~pi'OllbJt'> rendre et Y êrre admis s'if;, a vair despoi111S d'entret
0
·• ont es.)
(Oh, non 11 fi é
AA d ' tur r pondre a• cerraineJ condirions.)
La~ emanda: (Jdentificareur?)
OdDorifimc tressaillit. (Quoi?)
, < 1111 tcateur.)
(J Ignore de ·
AA f . quo1 vous parle::.) ••
ut dec o nee né, puis . e con cen tra dou cem enL (DonJlf·
Un nouvel ami
163
moi des détail~, j'essayerai de vous aider. Je comprends vot
re
excitation apres toute cette atten te.)
La forme tre ssa illi t dav ant age . (Qu'est-ce qu' une bou
le de
pensée?)
(C'est une information en vous qui.. .) AA s'in ter rom pit , pui
s
rep rit. (D'où venez-vous?)
La forme s'é cla ira . (De là-bas. C'é tait facile.)
AA suivit la con cen tra tio n. (La planète où sont
les
humains?)
(Oui, oui.)
AA vibra. (A lors pour vous, ce n'est pa s la première foi
s.
Vous avez été un humain ? Ce doir être un peu confondanT!)
(Non, ce n'est pas le cas.) La for me pri t de l'éc lat . (Je n'a i
jamais été un humain, mais j'a i longtemps étudié les humain
s.
J'ai vécu avec eux. Tls m'ont nourri et aimé... et maintenant je
...
je vais devenir un humain. Ils me disent que je l'ai mérité, je veu
x
dire appris. Je serai un bon humain, j'en suis sûr!)
AA l'encouragea cha leu reu sem ent et s'é loi gna , pu is
se
déconcentra. Il se ret ou rna pro fon dém ent vers lui-mêm
e en
quête de quelque bou le de pen sée obs cur e qui lui fourni
rai t
une explication. Rien .
La brume formait ·des am as, gra nds et pet its. Ch acu
n
co~portait des tra înées tor sad ées de bou les
, qui tra nsp er-
Çaient AA lorsqu'il traversait ces am as. En KT -95 , c'é
tai t
d'habitude le signe d'u ne discipline déf ail lan te ou , au mo
ins ,
de valves non étanches. Ici, ce n'é tai t guè re im po rta nt et
la
foule ne semblait pas s'a tté nu er, au con tra ire . AA pensa
qu e
~~~e zone intermédiaire était tro mp euse. Elle a ten dan
ce à
de ormer. Des centaines, pis, des milliers de bou les serrée
s
a~ns le poste d'entrée. Et ce petit-là , tou t confus. Je n'a vais
Eliecun?Q c don
, née , 1gn
. ora1s . me•me d' , Il . vra1m . ent.
ou e e ven ait
S u.cst-ce qu'elle est ?
d'unoud aiO
a . • une. s p1r . 1 . ,.,
a e partlcu tere me nt gra nde em ,
ergea
AA1
aide, ~~~ ct ~gnppa AA int éri eur em ent . (J'a i bes oin
1 de vot re
eso111 de vou s!)
l'arna sc dégagea .
s qui s' }USte à temps po ur ne pas tom ber dan s
la for
r . me ou
éc vra n. (Que se pas se-t-if 'li
JUir e, une r. . an a les res tes de brume./. ( Que com pte z-v ous
\ ' \ • JOt s ent ré?)
d s ouv rit lé '
Pla l•ie hum . gercment . (Po urq uoi, euh ... fai re/
Oille.) ' exp érie nce
164 Horizons 1 .
o"ua,·Ils
La fo rme vibra. (C'es t tOLII ?)
AA roula. (C'es t suffisant, m~ semble-t-il.)
(Savez-vous où ils vont. eux, la-bas ?)
(Euh, je.. .) . .
(Souffrances inouïes. Des tm/bons et des millions d'entr
.
qui se mentent et se tra1ussellf mutue ement, VIola
Il . nt
tout eeuxl
. Il
lois possibles, y comp ns ce es qu ' l'/son~ un . . .
agmee; . illusioes el
n Skr
illusion, creusant toujours plus profondement... C est horribl
"
AA commença de se 1erm er. l·I'J,e sws. ,
sur que ce n'est e.)
aussi moche que vous.. .) Pas
La forme vibra plus pesa mmenr. (C'est enco re pis. Je lesa,
étudiés et observés pendant des siècles. Pis!)
AA fut déco ncert é. (Des siècles ?)
(Maintenant, ils emrent en crise et ilfaut que quelqu'un fasse
quelque chose. Comme personne n'agit, rnoi, je vais agir.)
AA sc détendit. (Faire quoi ?)
(Je vais y aller et tout changer, et j'ai besoin de votre aide. ,
J'ai besoin de vous et de tous ceux que je pourrai trouver. Voici,
voici ce que nous allons Jaire.)
La forme lança une lourde boul e de pensée à AA qui
l'attrapa avec difficulté. Les premières couc hes le choquèrem
et le frapp èrent de stupeur. Com men t la boule pouvait-elle
être si embrouillée et disto rdue ? Tl se retourna vers lui-même
et se ferma. Comment se dégager avec élégance? La solution
se présenta facilement.
Il renvoya la boule à la forme qui vibrait pesamment.
(Désolé, Je ne peux pas vous aider. Ce serait bien volontiers.
mais je ne le peux vraim ent pas.)
La form e vibra. (Vous ne le pouvez pas! Et pourquoi donc?)
. AA 5e détendit davantage. (Avez-vous réussi votre prépara·
lion?)
(Oui, bien sûr.)
(L~ partie concernant /'effacem ent de routes les boules
antén eures? S' 1·1 . . . de rotiS
•
rencontrer mal , en est arns1 , Je n'au rai aucu n moye n
.
L ~ ' gre ce qu1 s,est passé ici.) à
a orme s'atténua et se ferma La brum e l'enveloppa
nou\'eau AA d ·
amas. ll.fï d se éconcent ra et poursuiv it sa route par.rnd~ de)
spirales ~~ avantage attention et évita toutes les grandeS
.
lragm sumtantes· 11 • s sarll
ents d'év ·
en trave rsa d'au tres rama tle
enemcms, des exemples, des et ' • at:.
Un nouvel ami
165
conscience com plèt eme nt inco nsis tants par rapp ort à ceux de
KT-95.
Sou dain , un sign al perç ant se fit sent ir. (Ide ntifi cate ur AA 1
Identificateur AA ! Por tail d'en rrée par é pou r vous !)
AA pivo ta pres tem ent, se con cen tra sur le signal, s'y
ralliant à trav ers la bru me et les ama s. Une gran de fente
verticale app arai ssai t dan s le brou illar d , vibr ant avec une
énergie que AA n'av aitj ama is perç ue aup arav ant. Red et Ed
atte ndaient à côté de la fente.
Red vibra. (Tou t est prêt , Iden tific ateur AA. )
AA tressaillit. (Qu e dois-je fair e?)
Ed se pencha. (Ins criv ez ici les term es d'ac cept atio n co/lle-
II!IS dans le doc ume nt prép arm oire .)
Deux spirales rigo ureu sem ent con trôl ées éma nère nt d'Ed .
AA lança sa pro pre spir ale entr e celles d'E d, puis activa. Ed
retira les spirales et se pencha en arrière.
AA vibra très fort. (Qu e dois-je fair e mai nten ant? )
Red lança fort et hau t: (Sau rez! Sau tez par la fent e!)
AA sauta.
CLIC!
Contraction intense. étou ffan te ... entr ée d'un signal débor-
dant de types inconnus ... ven ant de parties de lui don t il
igno rait l'existence ... piégé, ne peu t pas sort ir d'ici ... rien ne
~a ... ne peut rien faire pou r que ça aille... ce n'es t pas
ce que
J attendais ... ça fait mal. .. qu'est-ce qui fait mal? ... atte ndre
~uoi, qui? ... arrê tez les signaux , arrêtez-les, ils me déchirent. ..
11 Yen a trop, trop forts ... à
l'aide, au secours!... piégé... je
v~u~ en supplie, je vous en supplie, y a-t-il que lqu' un pou r
m aider, pour me sortir de là ... c'es t la fin de AA , hurlant.
hurlant. ..
Un nouveau-né crie à pleine gorge dan s la cha mbr e à
~oucher d'un logement new-yorkais. La mère et la sage-
~~mme_ sourient de bon heu r. leurs visages dégoulinent de
ansp1ra1ion.
CLIC!
BB tressa 1'Il'
AA <;'é 1 • n. (Ce s/ touT ?1
/
BB , c aira. (Ce n'es t qu'u n débu t.)
heure,:~.;etour na vers lui-même. (un débul. Tu n'élais guère
t 66 Horizons loùua;llJ
(Oh, après fe peu que j'a i appris 1 Mais ai-je appris? Yen
a trop. je ne peux tout prendre dans une boule... qu'est-c11e q~,
ne va pas ?)
(J'ai une idée étrange.)
AA fut déconcerté. (D'où vient-elle?)
BB se détendit. (Aucun e importance. Remrons. Aous
devrons faire quatre sauts pour revenir seu(s en KT-95. Alors...
)
(Rentrer! Je ne peux pas rentrer mamtenant.) AA vibra
promptement .
(Mais si, tu peux.)
(Non!)
(Al lez, AA .. .)
(Je n'ai eu que quarante-cinq années. Je suis tombé maladt.
Je n'ai pas terminé!)
BB s'adoucit. (Qu'importe ce que représentetll quarame·
cinq années, c'est suffisant. Allez, viens.)
(Je ne peux pas.) AA tres saillit violemment. (Je n'ai Jail
/'expérience qu'à moi1ié !)
BB fut déconcerté. (A moitié?) .
(La dernière fois, j'étais un mâle. Maintenant. je 1•eux etrt
une femelle!)
BB fut tout à fait déc onc ert é. (Mâle? Femelle?)
, (Exact, vieille branche, et ils sont aussi différents que, que...
c est ce que je vais découvrir maintenan t.)
BB se .durcit. (Tu as des ennuis.)
(Ennu1s? Qu els ennuis?)
(As-tu reç~ 1~ boule préparatoire?)
~A trcssa•ll•.t. (Bien sûr, je /'ai reçue.)
( lors, tu sais ce qui se passe.)
~:fu t déco~certé. (Non. De quoi s'agit-il?)
se détendit. (AA tu es ent rai n de t'ac crocher. tu...Jb...,.
l '•mm 'app aru t avec
• ense po na il une myriade de v• r••·1<
lions AA •
·. etau en train de dis•paraître avec les autre., pa
pona•l massif.
!~VIbra au~si fon qu'il put. (AA . non... attends!) et ~e
ferma seu~~n~u ?an s une ond e étr ange. BB s'a nénua
(Dé~~lé s élo•gna du cou rant. w~
que vous · fist ~n. prononça Ed avec douceur. Je pensais,~stf
essayer.) n aurtez guè re de chance, mais je devais 1'0 11J 10
BB s'atténua (Q ?l
· ue va-t-il se passer maintenant·/
Un nouvel ami 167
(S'il/elle suit la voie tracée, ille/le s'impliquera de plus en
plus profondément dans l'expérience humain e, descendant d'un
anneau chaque fois jusqu'à ce qu'ille/le a/leigne le fond.)
BB tressaillit, tou jou rs atté nué . (Et ensuite?)
Ed s'ou vrit tou t à fait et dit ave c pré cau tio n: (Ils restent au
fond et n'en reviennent pas, ou bien ils commencent à préparer
feur retour, mais la plupart d'entre wx restent au fond.)
BB s'attén ua.
(Rentrez, fiston, retournez en KT-95.)
BB, toujours atté n ué, se fer ma com plè tem ent .
Il sortit lentement d u P<?Ste, tres sai llan t légère me nt. L a
brume avait diminué. Les sig nau x sur son che min n'a vaie nt
pas son identificateur et don c ne l'at tira ien t ni ne le pén é-
traient; ils restaient ignorés.
Puis une i~age faible pén étra . BB s'o uvr it d'u n cou p. Un e
forme passatt devant lui. Tl vib ra, étiré.
(AA 1Enfin~ ça ! es! 1 Tu l' ~s échappé. Comment .. .)
.~a_forme s arre ta, tmrnobtle. BB s'éloig na rap ide me nt. Ce
n etatt pas Al\ .
CLIC!
BB s'ouvrit complète t (J'
teurs. C'est . . men ·. 01· confondu mes identifica-
lcntemcnt r'::'urquot}e vous at accroché.) J e repl iai la bou le
· . · ous avez un pro blè me bon )
PUIS 1! y · ' ·
J' . eut un
avats un problème pm ssa nt ap 1 d
. . ~e . e reto ur a u physiq ue.
~ne totale obscu . : mo t a.~ss': J ava ts eu l'im age de BB dan s
tnsta . nt. ntc et rn eta 1s sans d
ntaneme J 'a i a , out e e'101·gne, p res que
:~t~- Physique. J'i;s~~:/e sec~ndd~o rps, puis réin tég ré le
le em.e. pro on em ent et che rch ai le
Chten aboyait à
nouvea u pou r sor tir.
11.
M IS SI ON D E SA UV ET AG E
CLIC!
RES ET.
Un énorme chien, trois fois plus gr os
qu e B at ea u à va pe u:,
a refermé ses puissantes m âc ho ire s su
r le co u de no tr e pe ut
chien et le secoue de gauche à dr oi te
. Ba te au à va pe ur se
balance, inerte.
(Bateau à vapeur est mort! Mort! Que
lle o:agédie! !' va .me
manquer, il va me manquer. Va-t' en, gr
os chœn, que ;e puzsse
au moins ramasser ce qui resle de.. .)
CLIC
RESET.
Un chien blanc, bien plus gr an d qu e B
ateau à va pe ur , J'a
saisi par le cou et le seco ue d' av an t
en arrière. Bateau à
vapeur pend inerte, les yeux clos.
(O.K., petit ca marade, c'est ainsi. M er
ci d'être resté avec
moi aussi longtemps. On s'est bien amus
és
n'oublierai jamais tour ce que tu m'as ap , lous les deux. Je
porté.. .)
. Toujours entre les mâchoires du gr an d
ch
a va~7ur relève légèrement la tête, ouvr ien blanc, Ba te au
e un œil, ba t de la
paup1ere et esquisse un e grimace so ur ia
nt e à mon en dr oi t.
CLIC!
/ l'
llBfutd'Cconccné ( c •
avez-vous trouvée?l. en est pas votre boule de p ensée. Où
/.j é
Je •n e calmai (D·/ . .
;~,~allcJII\·eau fl~Jur ~~~:;1~:/·e~entiel.de 1~ boule de pensée
!lUge C'Otnme Cl•l/e-/à) . SI. U mOti/S, je n'ai jamais eu
1, qu 'C dureu (8 .
' ~r dt·r()ll/'
1
. on, maintenant j'air
'"'are 1/e L" peu comp/i / . eçu une donnée sur ce
J~: trc:~(t(' qua lué. il saule~~ ;/nms dh que AA aura une
fQup Ja"_a• O.ult ... , c' esr un un coup hor:, de ce bazar.)
P fOn Clltril cJ~ ensuue?) peu plllv que cela. l'oyez-vous.)
"
"1 ""l"zft. Pt ra \·cnre ami
dès qu'il resson ira .. d
!'j lro,,.t•r) .
• M u moms vous
172 llorizons ta·
ill tains
CLIC!
BB vibra. (Je croyais que vous ne pouviez pas faire de sau,
. . ) t:)
Je tressaillis. (Ow, Je... .
(El lous deux dans le même saut.1 roula BB. Vous n'acceptez
pas votre propre force.)
Je me détendis. (Est-ce un saut?)
(Exacremenl comme nous en faisons chez nous, en KT-95.)
Puis BB s'interrompit et regard a le spectacle qui se déroulait
en bas.
Nous survolio ns un paysage accide nté. rocailleux et
sablonneux, noyé sous un soleil aride. Directement en
dessous de nous, une colon ne de quatre-vingts à quatre·
vingt-d ix hommes avançait par rangs de trois sur une route
poussiéreuse. Chaque homm e était vêtu d'une sorte de
manteau sans manches tomba nt jusqu 'aux genoux, fermé par
un large ceinturon de cuir juste au-dessus des hanches. Ils
portaient également un lourd gilet. Un glaive à double
tranchant leur battait les flancs, pendu au ceinturon par une
bou~lc. Ils avaient des plaques de métal fixées aux bras. Jls
tenaient un bouclier rond à pointe dans la main gauch~et une
longue lance à manche de bois dans la main drOite. 115
~archaient, ~it~, très vite. La scène se déroulait ~o.rs ~:
1~nneau. C cta1t une boulc de pensée
relative à la ventab
VIe physique. .
Le son de la Bande M avait diminué. Je m'ouvns
davantage ~"E · ?J
J ·.1·. st-ce que vous reconnaissez votre a/III.; ., 11 •O
c tressall
cet humai hs..(C'estfcormL·dable ·•
maL·,. c'est bien/ti/. · Jt•
"· ··
derrièr ~ qur ':'~rch e devant, tout seul. AA marc'1etes JIIS •
dt
ens,; e IUt ... mats tl est différenl. Il y a tant d'autres bou. ;a~t
P ~e sur lui AA . · auct me '" "
Prée ISe.
· L' ·
autre
est faible. Je ne peux avon·
· donc·l ?l
J"
'" me
. est trop fort. Que se passe- t-t! 1·qllt'·
detend
C'elt un guerrte ·
15 (L · . . . J71l)'S
. r)· a, 1/ est encore dans son c01Ps
BB fut décon . • "
(C'est .. cene. (Qu'es t-ce qu'un guerri er.;
1
Je rne..nd.wma tn · ?Ut·
tue d'autres humams.) .
. 00 cert(:·
m'avançai ctourna 1 d'un BB complètement dcCprcs<1 1~'
aussitôt J·e et mh c concentrai sur l'image de AA· cpotls>3
• mc e
'"~Olernme una 1· à un mur de résistance qut· rne r
. 1r0 rcer ..
,,.
Passage Je nt. Malgre· mes tentat ives J. e ne v·us ' .• 'l'
· me rr · pou • ·
' ne v'.·
ouva•s devant te •même Ph "'" ~ onw
Mission de sauvetage 181
éprouvé lorsqu e, précéd emme nt, j 'avais essayé de m'app ro-
cher de AA.
La colonne de soldat s évo lua it sur la route, au fo nd d'un
ravin , et je vis les troupes en~emies cac~ées sur chacu n des
promo ntoires qui s urplomba 1 e~~ le rav.m. ? ~e. fo rte sensa-
tion de savoir me traversa el J essaya 1 frenet iquemen t de
m'approcher du guerrier AA, mais la barriè re me repo ussa.
Je savais ce qui allait se passer et je ne me tro mpais pas.
Lorsque la colonne fut bien engagée dans le ravin, les soldats
en embuscade se dressè rent et se déplo yèrent. U ne pluie de
traits s'abattit sur la troupe et AA fut l'un des premi ers à
tomber. Il se tordai t de doule ur sur la route po ussiéreuse,
gisant face contre terre, essaya nt de se relever et de replon ger
dans la mêlée. Mais la lance qui lui avait transp ercé le dos le
clouait au sol. Son sang giclait dans la poussière et, après
quelqu es contorsions, son corps sembl a se déten dre et devin t
inerte.
Je vibrai intensément à l' intenti on de BB. (Descendez,
rejoignez-le. Moi, je ne peux pas. Vous seul pouve z le faire!
Ramenez-/e-moi ici.)
BB partit rapidement et je me conce ntrai sur lui , tandis
q~'il descendait sur le champ de bataille. Je suppose que cette
sce ~c et la tuerie ne l'ont pas éprou vé le moins du mond e. Il
ext1rpa du corps du guerri er un AA survivant à peine et le
ram.cna aup~ès de moi. J 'étais stupéfait. Tandi s qu'il s'appr o-
cban de mot avec AA, la barrière me repou ssa encor e. En fin
de com~te, je fis signe à BB de rester à distance. AA, encor e
~n guerner, se débattait et vibrait fortement. (Il faut que j'aille
les '~der. les luer, les tuer. Il faut quej·e me relève et quej·e les
ruc1 e 0 11·
re/~v ... .est ma lance, mon bouclier? //faut que je me
, _. e er qu'! Je les trucide. Je suis en train de rater le combat
'-UISUz-mot y Il V
terminer et ., a e:. ous me faites rater le combat. Il va se.
<'Ile' Je d 1 au rat tout raté... donnez-moi ma lance. Où est-
BB.vib OIS Y aller et combat/re. y aller, combat/re et tuer fl
1 ra.(l/n eme • /
ongremps!; reconnau pas 1 Je ne peux le retenir plus
Je tressaitr15 ( .
BH fu . • LaiSSez-le partir.)
Je metdd;con~crté. (Quoi?)
Po • etend1s. (L · .
~l e;: ~ien pour ·; alssez-le partir. En ce moment, vous ne
oB hb ' 1Ill.
era la forme . . .
qu1 sc debatt ait et le guerri er AA
182 Horizons fo ·
ln tains
'
été La-Bas depUis ' tres
· tres, ' 1ongtemps. Je m'ouv va,s · Pas
précautiOn.. (0 ut,. c' est, euh... Je . encore en classe ns
. suzs ,, a'·ec.
· ., . b
en ce moment... et pour ce fiatre, 1 at esoin d'un
•1 e11~dre
physique.) corps
BB était complètement déconcerté.
(C'est une sorte de jeu, continuai-je, que j'ai accepté de
jouer.)
BB s'éclaira. (Oh, un jeu! Mmouais, j e peux y prendrepart?)
(Je vous donnerai un bref aperçu si vous pensez que vous
pouvez vous en tirer.)
BB roula. (Après ce dernier saut avec AA, l'humain n'a plus
de secrets pour moi.)
Je me retournai vers moi-même. Il avait mentionné AA
sans tressaillir, ce qui était formidable. Il était en train de se
détendre. Je préparai une boule de pensée concise de mes
activités immatérielles depuis 1958, omettant les sections
ILS, et la lui envoyai. Il la prit et demeura fermé, calme, sans
un geste. Puis il s'ouvrit complètement, roula et tressaillir.
J~ vibrai. (Ce n'est pas si drôle!) ,
1
Ftnalement, BB se calma. (J'ai un« nom mental» pounous.
BOUM BOUM Bélier!)
Et le voilà reparti, tressaillant et roulant fortement.
(BOf.!M BOUM tout court, ça ira.) , . ,. U(
Il fimt par se calmer. (Oui, BOUM BOUM. J ar lr~~ageq ,
vous n'étiez qu'un humain enfermé, accroché, jusqu a ce q~u
cela se produise. L'effet a été puissant! Vous n'ave: pas
beaucoup de jugeote.)
(.Je n'en ai toujours pas beaucoup.) ·t·rt)
(E t vous ne prenez certainement pas la vou• . de fa fiOCI 1 .
urrir:
Je roulai un petit peu. (Avez-vous /'image que vous po
fo~mk~~ · b~
1111
BB tressaillit. (Pourquoi, n'importe quelle volute
n'ayanr qu'un demi-identificateur pourrait...) ·enlrai-
BB fut déconcerté et vibra. (Non! Vous n'a/lezpasm
ner dans ce jeu! Je reste comme je suis!) nse qu~·
Je roulai et me retournai vers moi-même. Je pecoors d'
vues de l'extérieur, la plupart de mes réacdons aorès collP·
mes premiers voyages sembleraient grotesques. AP
Témoignage par ouï-dire
187
je pourrais moi- mêm e en rir~. Au moin s, je sais que le jeu de
récole hum aine peut ~on~tiO.nner. Mais il y a beaucoup
d'inconnues. Que faut- il fa1re a la fin de la fo rmation ? Où et
comment puis-je appl ique r ce que j'ai appr is?
BB interrompit. (Dites, euh, BOU M BOUM).
Je m'ouvris. (Oui ?)
BB tressaillit. (Je retire ce que j'ai dit. Vous n'êtes pas
l'raiment un imbécile.)
Je roulai. (Merci. J'en avais besoin.)
BB fut déconcerté. (Quoi?)
(C'esl une blague, une blague humaine.)
Il se retourna vers lui-même, puis ench aîna en s'ouvran t.
(Comment vous est venue l'idée de ce jeu, de sortir de votre
corps ?)
Je tressaillis. (Je ne sais pas. C'est arrivé, c'est tout. )
(Est-ce que les autres humains font de même?)
(J'en connais au moins quelques-uns qui sortent de leur corps.
J'en ai rencontré. Le problème, c'est que la plupart sortent de
leur corps pendant leur sommeil et ne se souviennent de rien
lorsque, de retour au monde physique, ils se réveillent.)
BB se retourna vers lui-même. Je savais qu'il était en train
d'examiner la boule de pensée que je lui avais donn ée. Des
images comme «som meil " et «se réveiller" lui étaie nt
jusqu'alors inconnues. J e savais aussi à quoi il voul ait en
\'Cnir , mais il attendit.
Il s'ouvrit en tressaillant. (Qui étaie nt ces trois volutes qui
son~ descendues le long du... euh, rayon, comme vous l' appe-
lez?)
(Je l'ignore.)
(Mais elles avaient /'air de vous connaÎtre.)
(Peul-être venaiem-el/es de KT-95 ?)
11
BB roula. (C'est une boule de pensée désordonnée... Oh, c'est
qn; b1ague. Mais vous avie z/' air de les connaÎtre? Vous vouliez
11 e11es vo
Je us J?rennent avec elles. Pourquoi.?)
trel.satllJs. (Je ne sais pas.)
((AI/ez
P -voz1s }a ·
mals· 1es rencomrer à nouveau?)
a:s que je sache.)
q111 1.0~~ :~tou_r~a vers lui-même, puis s'ou vrit. (Et ces volutes
e,, .
1·o11~ 1
Gide lorsque vous aviez besoin d'elles, ou perçu que
Je rn~~~e; b~soin, qui étaient-elles?)
Ucis. (Elles venaient sans doute des anneaux
188 Horizons lo·
tnta;lls
supérieurs. Ils en sont plâns. Encore une fois, la pl
. a, l' except . deupart
humains 11' en ont aucune percepllon, ce de,.l
1011
appellent les rêves, euh. les boules d~ pet! sée désordonné:; tls
BB se tourna à nouveau vers IUJ-meme, puis s'ou~
tressaillit. (J'ai eu l'image qu'il Y a vair par là rrop de bo~i;; ~
pensée désordonnée.)
J'étais déconcerté. (Lesquelles en particulier?)
(Celle boule de pensée relative à l'apprentissage humain
intensif, la structure humaine, celle que vous m'avez envoyée.)
Je tressaillis. (Oui?)
BB continua. (Elle n'est pas désordonnée?)
(Mon image est qu'elle esr bien.)
(J'ai une autre boule de pensée, er lorsque je les superpose,
l'une d'emre elles est certainement désordonnée.)
J'étais déconcerté. (De quelle boule de pensée s'agit-il?)
(Celle que nous avons reçue dans la brochure TSf, relatil'(
à tout ce que nous allions visiter, à la Terre er aux humains, à
la manière do111 tout a commencé, à quelle jin ... et tout ce qui
s'ensuit.)
Je mc fermai, puis m'ouvris lentement. (Est-ce qu'elles ne
sont pas en rivalité ?)
(Voilà. j'ai votre propre image.) BB me lança une boule de
pensée que je reçus avec curiosité et que je dépliai.
CLI C!
. Quelqu'un, Quelque Part (ou les deux, par millions, ~u
mnombrablcs), exige, aime, a besoin, évalue, récolte, ~~;
mange, consomme une drogue (sic' une substance ,
'/• gen~.
l''d
1
en tt'fiICateur est « Loosb "· (Électricité, pétrole, oxY. )
or, blé, cau, terre, pièces de monnaie anciennes, uraniUOl·i
C'est une substance rare en Quelque Pan, et ceux q~~
P?ssè~cnt le" Loosh" considèrent qu'il est d'une imponan
vnale a tous égards .
F à1 . ( ne Jol
:ace < a question de l'offre ct de la demande u()(lwrt'
~ntverselle de Quelque Part) Quelqu'un a décidé de pr de le
e "hLoosh" artificiellement 'pour ainsi dire, plutôt q~e donc
e~cher sous ses formes... naturelles"· Il entrepnt
dr~camenager .•
· d'10 et d'y faire pousser le.. Loosh "·érie uC
un jar
A l'.
etat naturel, le Loosh s'est révélé issu d'un~ 5 dOfl1
mouvements 'b . ygene. J
Je rés'd • . VI ratotrcs dans Je cycle carbone-ox. d'vers (
• 1 u etau précisément le" Loosh " • à des degres 1
Témoignage par ouï-dire 189
pureté. Le" Loo sh, n'éta it prod uit que pend a nt cc mou ve-
ment et pend ant le processus réactif. Les pros pect eurs de
Quelque Part batti rent le terra in à la rech erch e des sour ces
de" Loo sh, et les nouvelles déco uver tes fure nt sa luées avec
un grand enth ousi asme et beau coup de récompenses.
Donc, tout chan gea grâc e à Que lqu'u n ct à son jard in.
C'est dans une région loin taine que Que lqu'u n mit en œuv re
son expérimentation. D'ab ord , il créa un enviro nnem ent
favorable au cycle carb one- oxyg ène. Il y étab lit un équi libre
garantissant qu'u n rayo nnem ent adéq uat et autr es subs -
tances indispensables sera ient four nis en perm anen ce.
Ensuite, il tenta une première cultu re. mais réco lta peu de
" Loos h ''• d'un e qual ité relat ivem ent médi ocre . Le résu ltat
était trop peu significatif pour ramener le " Loos h » Que lque
Part. Le problème était doub le. La duré e de vie des unité s de
culture était insuffisante et ces unit és elles-mêmes éta ient trop
faibles. Le rendement qual itati f et quan titat if était méd iocre ,
car le temp s de génération du " Loo sh , était trop bref. En
outre , le " Loo sb" ne pouv ait être récolté qu'à l'issue de la
courte vie des unités, et pas avan t.
Sa deuxième cultu re ne fut pas la meill eure . Il dépl aça
l'env ironnement, à l'inté rieur du jard jn, dans un espa ce
gazeux et non liquide, où des subs tanc es chimiques d'un e
d~.nsité élevée formaient une base solide et riche. Il plan ta
d mnombrables unités de formes dive rses. Celles-ci étaie nt
quelq~e~ mil~iers de fois plus gran des et plus com plex es que
les Unttes untcellulai res de la prem ière cultu re. JI inversa le
?cie carbone-oxygène. Déso rmai s, il y avai t une unif orm ité
ondamentale. Com me aupa rava nt les unités port aien t
semence à inte Il , J'ters et arnv ' . aten
. t auto
rva es regu mati que-
ment au terme de 1 . E d', . . . .
tnég 1 d eur v1e. n vue evtte r une dtstn buno n
avai~ ~ é ~s substances chimiques ct des radia tion s, ce qui
deuxi:t e .cas lors de la prem ière cultu re, il immobilisa la
me
dans·~ recolte· Chaque unne · · etau
· · conç ue
.,.. prop re sect. d . d ' pour dem eure r
dotée de . •on u Jar m . A cette fin chac une était
11es rd
la matièr h' s.o cs qut. s 'cnfo nçat.cnt prof onde
vn 1 , ' ment dans
e c •m•q
Perme ttant d'ï uc. U ne t~gc .
ou un tron c les pro lo ngeait,
rayon nement elever 1~ parttc supé rieure ct de l'exposer au
fdr.agile, était d. ayéartte supérieure, large et fine , quel que peu
0" • esttn c à CO nvcr · l
~Y&ene ve ur es com pose, s de carb one et
rs.et à parti r d l' .. d .
e unue e recolte. En outr e, des
190 Horizons 1 .
OtntaiJrs
radiateurs de couleur brillante, assortis de générat
petites particules, étaient montés sur chaque unité e e~rs. dt
vers le haut et en position symétrique. ' ngenerat
Il installa des structures de circula tio n dans l'env 1
l ' . , f . e oppe
gazeuse de umte, notamment pour avonser le process d
réensemencement. P.ar ·ta ~uite, il découvrit que l'err: d~
turbulence permettatt de recolter le " Loosh "· Si la turb .
tence était suffisamment forte en fin de vie, la cùlture éta~t
entraînée vers le bas et le« Loosh »se dégageait. Ce processus
permettait notamment un approvisionnement immédiat en
" Loosh "• non seulement à la saison des récoltes, mais à tout
moment.
Cependant, la deuxième culture ne fut pas un succès. S'il
est vrai que les quantités étaient décuplées, le« Loosh,. ainsJ
produit demeurait si médiocre que l'effort n'en valait guère
la peine. En outre, la période de croissance était maintenant
trop longue et n'était compensée par aucune amélioration
qualitative. Un élément vital manquait.
Quelqu'un survola et étudia longtemps son jardin avant.de
se lancer dans la troisième culture. C'éta it vraiment un de~.
En vérité, il avait partiellement réussi, puisqu'il faisan
pousser le « Loosh "· Mais il n'avait pu en produire d'une
qualité égale ou supérieure à celle du « Loosh" sauv~ge.
Inévitablement , il fini rait par trouver la solut•~0; ~
troisième culture fut la preuve viva nte de cette Vérue. t
· • ~a.rbone-.oxygène devait. être assoc1..e au process~~>
cyc1e ·Initia~ dell-'
et la mob•h.te deva1t être restauree. Chacun de ~~ LIn~
facte~rs ava1t auguré d'un « Loosh " de grande quahte.
restait plus qu'à augmenter la dimension. elqut>
En vue de réaliser ce proJ'et Quelqu'un déplaça. qu dan>
· • de la première culture' qui se développa•..
un•tes eni à C(
l'e~pacc l!quide du jardin. Il les modifia de man•;;:mlt)
qu elles VIVent ct croissent dans la zo ne ga1euse.
devaient
S·
· de la deuxième culture, q.u··11 fil .o•s 0
nntr
à se nournr ro 1 ~j?olt
cet effet. C'est ainsi que les premiers mobiles, ida .~.n11 és dt
culture naqu1rent.· · ·ent ....de''"' .....
1 •. Les mobiles se nournssa•
~ deux•ème culture qui parvenaient ainsi au term;0 rsqu·uo
v!es, engendrant un" Loosb "de qualiré médiocre. d'aurrt
&•lgantesque mobile arrivait au terme de sa propre v~e. élJil111
" oosh · Les quanutes
. . ., était prod Ull. " bi~
· · de •, Loo~ h31l!l
considerables, mais le résidu excédait les Ji mileS 500
Témoignage par ouï-dire
191
Quelqu'u n tro uv a pa r has ard le cat alyseu r principal d
pro?uction de «,Loo sh ~·· Les ~obilcs, len ts et monstruce 1
ux~
ava1ent u~e, d~re~ de v1e f?.r t ?ls~ro.portionnéc par rap
por t
à la quant1te d ahm~n~s .qu Ils mgera1ent. Leu rs processus
de
croissance et de v.1ellhssement éta ien t si lents qu 'ils
ne
pourraie? t p~us ve~ 1r à bo ut de la deuxième culture. L'é
qui-
libre du Jardm ent1er et la pro du cti on de " Loosh , seraie
nt
remis en qu est ion . Les deuxième et troisième cul tures seraie
nt
menacées d'e xti nct ion .
Comme la deuxiè me cul tur e se développait à peine, les
besoins énergétiques des mobiles devinrent aigus. Il a rriv
ait
que deux mo biles ten ten t d'i ng ére r une même uni té de
la
deuxième cul ture, pro vo qu ant des conflits qui dégénérai
ent
en combat s physiques ent re deux ou plusieurs d'e ntre eux
.
D'a bo rd amusé pa r le pro blème, Quelq u'u n se pencha plu
s
attentivement sur ces pug ila ts. Il observa qu 'au cours
des
combats, le" Loosb Ȏ ma nai t des mobiles! II ne s'agissait
pas
de quanti tés minimes, mais de qu antités utilisables, d'u
ne
grande pureté.
Passant directement de la théorie à la pratique, il modifia
profondément une unité de la première culture et la déplaç
a
de l'espace liqu ide vers l'espace gazeux du jardin. Le nouvea
u
mobile, légèrement plus pet it, sc nou rrir ait d'a utr es mobile
s.
Cette modification visait à résoudre le pro blème de
la
surpopulation des mobiles et à engendrer une quanti
té
importante de ,, Lo osh , utilisa ble lors de chaque
conflit/combat. S'y ajo uta it une bonification , si la nouvel
le
classe de mobiles me tta it un ter me à la vie de l'aurre
.
Quelqu'un po urr ait alo rs transférer Quelque Par t de grande
s
quantités de<< Loosh "• utilisable et suffisamment pur.
Ainsi fut établie la Règle du Ca tal yse ur principaL Les
conflits entre les unités du cycle car bo ne-oxygène suscitaien
r
des émanations de, , Loosh "·C e n'é tai t pas plus difficile que
ça !
Satisfait de la for mule Qu elqu' un prépara la quatrième
CUitu re. l 1sav ' qu .. ' e
ait désorm ais e les mo bil es de la tro1S1cm
cult
, ure eta · ·lent tro
etre p gra nds et vivaient tro p longtemps pour
a effi1 ·
. caces. S'1ls devenaient tro p nombreux , ·tl .au r d rai't
u&randlr le jardin . L'espace ma nq uait po ur faire croître ces
c~;tés massives, ainsi qu e des unités feu illues de la deuxième
ture , en nombre suffisant po ur parer à leurs besoinS
192 Horizons loin .
latns
alimentaires. Il dédu isit de ce qui précède qu'une b".
lus gran de et
, 1, , . d mo tht'
P acce eree perm ettra tt e mult iplie r le r e
. ~ ·
conflit, ce qut entr ame ratt un rcn eme nt supérieur d •acteur
de
« Loosh ».
D' un seul g_e~~e, Que lqu' un anéant~t tous les mobil~
lourds de la trOISteme cultu re. Revena nt a la première cultu
en zone liquide, il _modi~ia les unités, l~s développa so~
diverses formes et dtme ns10 ns, et leur attn bua des structure)
multicellulaires com plex es d'un e grande mobilité. Il établit
un système équi libré : il y avai t celles qui ingéreraient des
unités du cycle carb oniq ue de la deuxième culture (initiale-
ment immobiles) com me sour ce d'én ergie et il y en arait
d'autres, très mobiles, qui consomm eraient des unités
mobiles de la première cultu re modifiée.
Le circuit com plet fonc tionn a à merveille. La modificati on
de la deuxième cultu re imm obile en milie u liquide porta ses
fruits. De petits mobiles très actifs, respiranr du liquide. se
nourrirent," mangèrent ., la deuxième culture modifiée. ~e>
mobiles actifs, plus gran ds et/o u différents, co nso mmate~t
de petits •• mangeurs de plantes ... Lo rsqu 'un mobile deveoatt
trop grand et trop lent, il était une proie facile pou~ le~ pellb
mobiles qui l'atta quai ent voracement. Le résidu chtmtq~e d_e
ces ingestions se fixait au fond du milieu liquide et fourmssatt
un nouvel aliment aux sédentaires (deuxième culture m~<h·
fiée), complétant ainsi le cycle. Il en résulta un flot conunu
de '' Loos h '' 1ssu
· , ntair . es parvenus au ter mc de leur
des sede .
vie, des con n·tts .mtenses ' . J'inees UOD·
entr e mobiles pour ev1ter - e
ct en~n de l'interruption de la vie de ces mobiles, en tant qu
conseque nce fatale des connits. . 11 ~
gaze
Quelqu'un appliqua à l'aut re parti e de son jardin, ? 11
. use, 1cs mêmes techniques encore pene r:
1
·on nees-
:o
UJOU t J ·
cll ltUft
0
.. a P USieurs variétés de sédentaires (deu;oell1 d·,,er·• ' · C CU
-n~metle) afin de fournir des aliments suffi arnment ~ail-'
Stlies aux .
't nouveaux mobtles qu'tl. devau. creer
' (ornnle
. he· se d<'>
autre 10nc d · d" , · e s)·nt
d u Jar tn ces mobiles eta tent un . nt lellr
·eux ~spèees: il y av;it ceux qui ingéraient e t tira tc qui'(
energie des . d .
nou . : se entatres de la deuxième culture, e1 ecU' de 11Jl<'
orig~nssatem d'autres mobiles 11 créa des millier~! qué Je>
naux petits t
tnobi!cs d s pas aus~t. -:grant·tncnt
S
• 1~'
e grands (mai - 11 .
équ1pa e ta troisième cutrure ) et. ingénteuw 1·1 forl '
pour les combats.
Ces équipements Prirent •
Témoignage par ouï-dire 193
' e masse, d'une vitesse insaisissable, d'une couche trom-
d un . d' un rayonnement d e couleur, d'une
use et/ou protectnce,
P~tion ondulatoire, de percepteurs et de détecteurs de
a articules et protubérances de haute densité destinés à
~échirer, saisir et pourfendre l'adversaire. Tout cela visait à
prolonger la durée des combats et, en conséquence, à
accroître les émanations de« Loosb » .
A titre expérimental, Quelqu'un conçut et créa un type de
mobile faible et inefficace comparé à ceux de la quatrième
culture. Cependant, ce mobile expérimental présentait deux
avanrages distincts. D'une part, il pouvait ingérer et tirer son
énergie à la fois des sédentaires et des autres mobiles. D'autre
part, Quelqu'un leur avait transmis une substance prélevée
sur lui-même (substance partout ailleurs inconnue ou introu-
vable), qui était censée agir comme facteur intensif et
déterminant de mobilité. Quelqu'un savait que, conformé-
ment à la Règle de l'attraction, ce transfert susciterait une
mobilité permanente chez ce type particulier de mobile, qui
céderait toujours à l'attraction que ce minuscule atome de
lui-même avait engendré dans sa recherche du grand Tout.
Ainsi la pulsion de satisfaction des besoins d'énergie par
ingestion ne serait pas la seule motivation. Plus important,
les besoins et compulsions créés par la substance prélevée sur
Quelqu'un ne pourraient être rassasiés dans le jardin. Le
besoin de mobilité étant constant, le conflit entre ce besoin
et le besoin d'énergie serait per manent. Il pourrait constituer
une source continuelle de «Loosh, de grande qualité s'il se
perpétuait.
La quatrième culture dépassa de loin les attentes de
O~:tqu'un. Il devint manifeste que le jardin produisait un flot
~~hsable de« Loosh "· L'équilibre de la "vie, était parfaite-
coen~d~tteint: le Facteur Conflit engendrait des quantités
de' n~ erables de« Loosh "• augmentées en permanence par Je
1
'
ressayai une autre approche. (Ecoutez. nous ne pouvons pas
ester ici éternellement.)
r BB fut déconcerté. {Éternellement ? Qu'est-ce que cela
~~~ . .
Je tressaillis. (C'est, euh ... une expresston humame.)
11 vibra. (Je l U! veux rien avoir à faire avec les humains.)
Je tançai sans détour. (Il vous f audra bien avoir une boule
de pensée sur les humains, sinon, vous ne reconnaÎtrez pas votre
ami AA lorsqu'il reviendra. Vous ne pourrez pas trouver son
identificateur.)
11 vibra. (Bien sûr que si! On ne perd pas ces choses-là!)
(Ce sera différent. Prenez votre boule de pensée lorsque vous
al'ez essayer de le tirer de là. Même à ce moment vous aviez des
problèmes avec son identificateur. Je vous garantis que ce n'est
qu'un aperçu de ce qui vous al/end: il venait seulement de se
mettre en roure.)
rt se retourna vers lui-même et se fe rma. J 'ai eu soudain
l'i~age d'une répétition. Que ferais-je de lui? Il n'éta it pas un
ch1en ou un chat perdu que je pourrais ra mener, no urrir et
caser chez l'un ou l'autre. C'était ridicule. Lui tro uver un
corps humain ? Comment le pourra is-je? Il n'allait certa ine-
mes~~ P~s pr~ndre la file et devenir humain en passant par le
r d emree. Comment apprendre à nager sa ns entrer dans
ea~ et sans se mouiller?
J essaya, de m'e · , ,
préférable defi . n sort~r avec elegance. (Il serait peut-être
88 , . a!r~ un pettt saur et de rentrer en K T-95.)
s ouvru legerement (.J f' ·fi · ··
J'auend1s. Je n'a · e . a~ au et J en suis revenu.)
!>Ouva•s l'aider J pp~ofon<:tira•s pas davantage si je ne
fil. . e savats qu'il commuerait, et c'est ce qu ' il
0/ Yava
J' Il un trou un tro "d C
.acqu•esça1. (M~uai .~ ~~ . e: _ela vous est-il déjà arrivé?)
~lit/ tH conçupour une s. J a~ ere la-bas. Il restera vide parce
Occuper; cerrame volute Aucune our
r~ A " · . · re ne pourra
• <:tau un
''ap bo l' .supl'r-volute v
J'acq"· .Regardez où tl en e' o)us pouvez me croire. Beaucoup
llte\ça · S I.
J'étai . • a nouveau ( C l
Prfca ~ sur le po · e a peur arril•er )
, UIJon . •nt de me tou .
~~·t Parvi~n~ats c'était trop tar':e~.et d.e ~.e retirer avec
\1ih qu~ tr au à une solutio . ~va•s l _•mage précise
op ra•son. net que Je se rats impliqué. Je
Horizons /oint .
212 Glfls
dans quelle mesur e la scène le pénétr ait en tant que vérita ble
boulc de pensée. Comm ent expliq uer la chaleu r et le froid,
des phéno mènes aussi éléme ntaire s que le feu ou les soins
constants que requie rt un corps huma in, à quelq u'un qui n'en
a jamais eu? BB me sollici ta encore .
(BOUM BOUM, BOUM BOUM!) Il vibrai t intens ément . (Il
est en train de tuer/' autre être!)
Je me tourna i. L'hom me avait éloign é la femm e du feu et
l'avait culbutée sur le sol. De tout son poids, ilia maint enait
à terre et l'enlaç ait étroite ment. La femm e l'étrei gnait
également. Il lui avait trouss é les jupes jusqu 'aux hanch es et
tous deux se conto rsionn aient violem ment. La femm e,
jambes écartées, enserr ait le buste de l'hom me. Les enfan ts
poursuivaient leur repas dans la plus parfai te indiffé rence.
N'étant pas voyeu r, je pus décrir e le phéno mè ne sous un
angle purem ent scient ifique.
Je me détend is. (Il ne la tue pas. Ils sont en train de... euh ...
de se reproduire.)
(Qu'est-ce.. .)
(Ils unissent leurs énergies pour en créer une troisième. Ils
sont en train de faire une réplique d'eux-mêmes, comme ces
deux petits êtres qui mangent près du feu. Je suis certain qu'ils
ont fait ces deux enfants.)
(Mais pourquoi le font-ils?)
(C'est un aspect crucial de la survie, faire une réplique de soi
et se prolonger dans celte réplique. C'est un point commun à
toutes les espèces vivantes: se reproduire puis résoudre les
prob/'erne~
de nourrr·ture, de chaleur, de froid
' et tout
le reste.)
(M_ats 1/s en ont déjà fait deux.)
e (C est en quelque sorte la garantie qu'au moins l'un d'entre
peux1· pourra survtvre
· et se reprodUlre · a· son tour S1· ces deux
re11~:ds ~épliques meurent ou sont tuées avant d'avoir pu se
Peut-êtrutre,
e la troisième qu•t·1s sont en tram · de concevotr · vzvra
·
d'elle-mê:,'ffsamment longtemps pour faire des répliques
88
tressaillit (P
seraient-il , · ourqum· mourratent-.
ils et comment
(C' s lues?)
l est l'un des P bi'
~ e tnourir ou d ro ernes de la vie physique. Il est plus facile
'nstincl de c e se faire tuer que de survivre. Il faut un puissant
engendre cf onserva zion · re un ,
au1 pour auemd equilibre, ce qui
res problèmes.)
216 Horizons lointa ·
tns
(Quels problèmes?) . • .
(Nous y viendrons pelll a peut.)
11 se concentra su r les deux partenaires qui, l'acte sex
, , .
termine, etatent reve nus manger aupr es , d &
u Leu. (Les deux ue1
grands ne sont pas idenriques.)
(Tous deux sont des humains, mais différents. Lorsque Vot
avez retrouvé AA, il voulait revenir parmi les humains et êt::
une femelle. Effectivement, il est devenu une femelle. Les
humains sont soit mâles, soit femelles. Il faut un mâle et u e
jemelle pour se reproduire, pour faire une réplique de soi.) 11
BB se retou rna vers lui-même, puis s'ouvrit. (Et vous,
qu' esr-ce que vous êtes?)
(Un mâle.)
(Avez-vous déjà été une femelle?)
(N'ayant aucune donnée sur ce point, j'ai tout lieu de penser
que non.)
Il s'ouvrit davantage. (Nous n'avons rien de semblable en
KT-95. Je n'ai jamais eu d'image relative à des répliques de soi-
même. C'est fascinant!)
Je l'interrompis. (En fait, ce n'est pas vraiment une réplique
de soi, mais un mélange physique des deux êtres. On espère
obtenir une réplique de soi-même, mais cela ne se passe jamais
vraiment ainsi. Celte réplique n'est que le véhicule physique. La
volute qui s'y installe peut être tout à fait différente.) .
BB roula. (Ne vous fatiguez pas, BOUM BOUM, je ne suts
pas f asciné à ce point.)
(Je perçois l'image de volutes plus fortes que vous, cirez les
humains.)
. IL ~e détend~t. (A ce point, je ne comprends ri~n à cet~~
hr~tOlr~ de surwe. Ce serait trop pour moi. Manger, je pourra.
~Y Imre, !a chal~ur, Je froid, oui. S'ils peuvent y Jaire(ace,1:
pourrats auss1. La reproduction comme vous daes.
duprICatlo · n, ce serait gai, on pourrait• en Jaire · )
toutu~t jeu.
Je ne pus me retenir. (Fin de citation! C'est parfl /)
ll futd é concerte.· (Aucune · nt ·1) ·
J e me tour · perc eption. La Jin, vra une.
. . nat, trave . e mur certam
rsatl . que BB mc sutvrat 1·
J e pns l'tde ·r. • · 31·t·
U ne d
·
ntt tcateur du lieu qui pensais-je lut •00 . r rotr
ldentifionnée sotl"de sur l'acc umulatio '
n des ' • atton
denatur en·
5·
tcateur N y
çons par la 42• ew ork , au cœu r de Man hattan. cornr n
f nous
nous som Rue_ ouest. Ap rès un mouveme nt bredu soir
mes trouves au niveau du trottoir. La faune
Une leçon sans peine 217
r ouillait dans la rue. Ils se bous cula ient les uns les autres,
gflânaient , se hata tent ou s atta d '
A. '
r aten t. L es resta uran ts, les
cinémas porn os aux deva ntur es couv ertes d'affiches obs-
cènes, les boutiques d~ gadgets,. les magasin s de ?isq ues d'où
s'échappait une mustque tom trua nte, les voitures et les
camions enco mbr ant la chaussée, tout cela n'av ait guère
changé en trente ans. Au cont raire ! Ce spectacle sera it très
instructif pour BB. En pleine cohu e, il s'esq uiva it et s'eff or-
çait inutilement de ne bous culer personne. Je le guidai vers
le bord du trott oir, à l'éca rt de la foule .
Il tressaillit. (D'où viennent-ils tous?)
(Des grands carrefours de ce mon de. Ils viennent de partout.
Beaucoup d'entre eux habitent dans les environs.)
(Pourquoi vienn ent-ils ici, à cet endroit ?)
Je me détendis. (D'après l'image, on peut trouver tout ce que
l'on veut à New York.)
BB vibra. (Cela ne me semble guère nouveau, même ici.)
(Ce n'est qu'une image. Tous ceux-là ne font rien de plus que
l'homme dans la forêt. Ils s'efforcent de survivre, ils fom tout
ce qu'ils peuvent pour survivre.)
BB tressaiŒt . (Je n'en ai pas la mêm e image et le son de la
Bande Mm ' est insupportable, notamment ce grincemen t 1 C'est
la première fois que je le perçois 1 D'où vient-il donc?)
(Refermez-vous un peu, cela ira mieux. Ce bruit émane de
nous, les humains. Ce grincement est si aigu que j'ai fini par
l'ide,ntifier. C'est/a man ifestation de leurs émotions.)
(Emotions?)
• (Je ne vais pas vous transmeflre de donnée sur ce point. !/fau t
~Ire humain pour ressentir l'émotion. C'est le point le plus
~mpor~ant après l'instinct de conservation. Elle fait fa ire aux
u~ams c~ ~ue, sans cela, ils ne voudraient pas faire.)
(Iltre~satlht, entrouvert. (Pourquoi font-ils tant de bruit ?)
sn en ont pas conscience.)
1
lé ! se retourna vers luj-m ême et se ferma. Puis il s'ouv rit
gerement ( V •
fait- 1-1 · ous etes un humain, n'est-ce pas? Comment se
(Je 1que vous
. 11 ~ degag~
• ·ez pas le mem
A
e son?)
physiq:f .~· m_msApour l'instant, je le maÎtrise. De retour au
0
· ·
écossa·1se h b. ' petit et potelé, visage rond et chemtse
alors que jea le•tuelle · M
. at~· ses cheveux étaient bruns
et rat·des,
Il s'est appro~~~n a•ssa•s blond et frisé.
Robert, te voilà e et nous nous sommes serré la main. (Alors,
(Salut, Char/ncor: de sortie. )
. Charlie tress~uc;2u as-tu f ait? Tes cheveux ont changé!)
aune les cheveux' blt. (Je, euh... j'ai une nouvelle amie. Elle
ment. Elle esr da 7ns et raides, alors j'ai opéré ce change-
~Nous ne nous ns ~ cabane. Veux-tu que J·e te la présente?)
fors· ) arretons •
qu une minute. Peut-être la procharn ·e
.
Une leçon sans peme 227
Il regarda dans la direct ion où se trouva it BB. (Y a-r-il
quelqu'un avec tor.. 'J )
Je me détend is. (Oui, un ami.)
11 regarda intens ément . (Je ne perçois que vaguem ent les
contours d'une forme.)
(Dis bonjour à BB.)
Charlie avait l'air dubita tif. (Je ne peux pas vous voir, mais,
salut, BB. bienvenue au pays imaginaire.)
BB tressaillit. (Euh ... Sa/ur, Charlie !)
Le visage de Charl ie exprim a la surprise. (Je /'ai entendu!
Je l'ai entendu, rnaisje ne peux pas le voir!)
BB roula un peu. (Je vous reçois cinq sur cinq, Charlie!)
Charlie se tourna vers moi. (Tu lui as appris à sortir du corps
er maintenant ru as un compagnon de voyage. C'est formida-
ble!)
Je m'adoucis. (Pas vraiment. Vois-ru. Charlie... )
(Tu devras lui apprendre le réglage, Robert. Je ne peux même
pas distinguer clairement sa silhoueue. C'est comme si elle
était déformée par la chaleur dans un désert. Vous m'entendez
toujours, euh... BB ?)
BB avait dû sauter sur une image de Cbarü e, qui était
grand ouvert. (Parfaitement, Charlie, niveau zéro, plus ou
moins trois décibels.)
Charlie eut l'air satisfait. (Nous parlons le même langage,
~B.! Au moins. je vous emends. Dites-moi, aimez-vous ce que
l ,a1 [ait ici? C'était un sacré boulot pour que les vagues de
1?cean viennent
se briser contre les rochers. Hé, Robert, toi qui
011
~S les couchers du soleil, regarde-moi celui-là.)
P ous .nous sommes retour nés pour regarder l'océan.
rogresstvement, le ciel d'azur s'est assombri des flamboie-
ments
cou h rouge · 0 range• et Jaune
·
se sont rtOndus a• ' l'honz
•
oo. D es
uneetecs de nuages sont apparu es, ajouta nt une perspective ct
et rna:ture au spectacle. Les nuage s priren t des teintes rose
Cha~~· Cela mc rappelait Oahu, à Hawaü.
Je d~e sc to~rna vers moi. (Pas mal pour un coup d'essai?)
élec 1 roni~ exphquer à BB. (Charlie avait été ingénieur en
(Pas ma~e ~u cours de s~ dernière vie physique.)
r.aPPor1 à c' n est-.ce pas? aJOuta Charlie. Mais ce n'est rien par
Ul? Trav~~re 1on pourrait faire ici. Et vous, BB, quefaites-
10
d')' voir clair.. Jl!e ~o~s inquiétez pas. Ce qui est inhabituel, c'est
que 1,0 us arnwez ICI seul) .
Par égard pour BB , Je me devats de poser la question
suivante. Il se concentra it très attentivement sur la scène qui
c déroulait. (Alors, nous ne sommes pas au ciel, ici? Ce n'est
pas ici que Dieu se trouve?)
Elle eut un léger ri re. (C'est exactement la question que j'ai
posée lorsque je suis arrivée ici. Ne soyez pas déçu, nous ne
sommes qu'aux portes du paradis. Notre pasteur, le Dr Fortune,
en parle dans ses sermons tous les dimanches. J'avoue que ses
sermons sont très différents de ceux du révérend Wilson, à
Lexington. là où je vivais physiquement. )
(A llez-vous y retourner?)
Elle fronça les sourcils. (Voulez-vous dire, retourner à la vie
physique ?)
Je m'adoucis. (C'est bien cela.)
Elle resta pensive un moment. (Je ne sais pas. Le Dr Fortune
fait également des sermons sur ce point. JI dit que, lorsque vous
partez d'ici, vous pouvez revenir à la vie physique ou aller
encore ailleurs.)
BB interrompit: (Vous avez vu ça. BOUM BOUM? Ce,
euh ... cette volute Fortune s'est Jrouvé une image solide!)
Je me tournai vers BB. (Exact!)
La femme me regardait. (Je ne comprends pas ce que vous
murmurez ! Oui, je pense que la perception du Dr Fortune est
cor~ect~. A~ais enfin, c'est un homme, pas une fille.)
J mststat. (Alors, il y en a qui partent d'ici?)
d Clic sourit. (Oui.' Nous perdons plusieurs fidèles chaque
unanche. Le Dr Fortune n'y voit aucun inconvénient.)
CSa,•ez-vous ce qu'il advient de ceux qui partent?)
(A la fln du .\ervice, ils se lèvent er sorrent par la porte
Prtnnpa/e
à1 avant tou/le monde, et on ne les re1•oit plus. Lorsque.
un~a;~~.tour. nous quittons, le.~ lieux, ils s?n! ~éjà partis. C'est
Je fi ·· ruue/ que notre eglise accomplit tet.)
.fin(/" ~ de mon mieux pour y croire. (Vont-ils au paradis en
1
' compte?)
Elle s'ouv
pr,h1.,;. , rn ct fut très claire. (La plupart de 11os fidèles le
1
chaq11 1 · 0 Ptnto11 du Dr Fortune est plus nuancée. A la fin de
D
• I'Y\•rce 1 1
clans la 1.1r h .' .1 ance un appel, _comme le révérend Wilso~
P Htque. Des gens se !event et s'approchent de lut.
232 Horizons loi .
ntat~~s
fileur parle sans que les autres puissent entendre p .
chantons un hymne et, eux, 1., s sortent.) . las llo
us
(Où pensez-vous qu'ils se rendent?)
Ell~ ~ésit_~· _(Je l'ignore_. Tout ~st_si différent_ de ce que /a••ais
imagme et 1 m tant apprts... MaiS Je ne me sws pas encorefi .
d' 1"dée prec1s
' . e. ) 01/
Pui_s elle éclata de rire. (Vous me posez des questions et des
ques{lons! Vous devez rencontrer les gens du comité d'accueil
Je vais vous conduire à... Auendez une minute, où al/ez-vous?j
(Nous, euh... je dois partir maintenant.) Je pris congé d'elle
et nous nous élevâmes. (Rendez-vous au paradis, j'espère!)
Elle resta interdite, le regard fixe, tandis que nous nous
éloignions dans la brume . J'étais curieux de savoir quel
compte rendu de notre visite elle allait faire, du moins si elle
en faisait un . Tout en chemi nant lentcm ent,je m'cfforçaisde
choisi r une halte adéqu ate pour la dernière partie de la leçon.
Je faisais l'impasse sur tant de points que je commençais à
douter de la valeur de ce périple. Ce n'était certes pas une
tâche pour un néophyte, cl c'est pourta nt ce que j'étais. Une
leçon sans peine! J'étais moi-même encore trop humain.
C'est en s'adressant à moi que BB me fournit la réponse.
(Eh, BO UM BOUM, Allons-nous au ciel, maintenant ?)
Je roulai un peu, puis mc détendis. (Pas encore. J'ai l'image
que, même si je le voulais, je ne pourrais pas y aller.)
(Et alors, où sont les humains qui me donneront des boules
de pensée? C'est ce qui était supposé faire/ ' objet de ma le~on.
Or, je ne fais que trainer, vous comprenez ce que je veux diTe?
Revenons auprès de Charlie.) .,
Je ne répondis pas, mais l'image m'apparut avec inte~s•te.
Je me mis rapidement en mouvement. J e savais avec cerutude
qu'elle serait notre dernière visite. J e me dirigeai vers tes
bords extérieurs de l'anneau le plus extérieur, où la brunle
était très fine. Le bord de l'anne au embrasait la brume.
L orsque nous l'avon s pénétré. la' . · 'e en
lueur s'est d•v•s~u! lli·
nombreuses sources de lumières douces. Ces sources ~ .
neuses représe ntaient les habita nts du lieu. C'était les pr~ e~.
s~urs, les assistants, les so i-disan t guides des anneaux ·~~e.
n.curs_. ~?us ~taicnt , par vocation, en mission ~e~por~. Jl
J avals IJdcnt•ficateur d'un ami et m'y ralliai. su•v• d~ Bf; ·re
nous
h 1 fallut
U encore un ccrtam . temps
avant de pou vo1rhaalde
a te. ne forme se détacha d'un groupe et s'approc
Une leçon sans peme
233
nous. Elle n'était que légèrement humanoïde et luisait
doucement.
Je m'ouvris. (Je t'ai pris au mot, Bill. Nous sommes venus
œ rendre visite.)
La forme se détendit. (Nous t'attendions, Bob. Je suppose
que tu es en compagnie de ton ami de KT-95. Bienvenue, BB.)
BB tressaillit. (Euh ... Salut!)
Je n'étais pas surpris que Bill ait conscience de BB et de
toute la séquence. Il m'arri ve de percevoir l'image que toute
mon aventure, y compris celle-ci, a été soigneusement prévue
depuis le commencement. C'est pourquoi je laissai Bill et BB
s'entretenir, et c'est ce qu'ils firent.
~
CLIC!
Nous flottions maintenant parmi des milliers et des
milliers de formes blanches, étincela ntes, a nimées et
vibrantes. Surpris par l'intensité de la radia tio n, je crus
devoir tirer le signal d'alarme ou appeler au secours mon
ami lNSPEC. Mais l'éclat s'atténua bientôt et je me sentis
pénétré de toutes parts par un chaleureux sentiment de
compréhension. Je compris que les fo rmes avaient délibéré-
ment dévié leur radiation, quelle qu'elle fût , de façon à
respecter mon niveau de tolérance. Co mment pouva is-je
bien leur apparaître? Probablement comme un peu de
brouillard gris et morne...
(Bienvenue au dortoir de la s uper-école rénovée d'appremis-
sage intensif!) L'identificateu r était sans aucun do me celui de
BB. (AA a décrété que << dorroir » é10it le m eilleur terme à
utiliser, mais je n'ai aucune idée de ce qu'est un dortoir.)
Je perçus l'identificateur lisse mais vague de la femme qui
m'accompagna it. Elle était aussi lumineuse et radieuse que
toutes ces formes étincelantes. Comme elles, je savais qu'elle
était humaine - mais le savais-je vraiment?
Je m'ouvris autant que possible. (Quel est cel endroi1 ?)
,. Aussitôt, je perçus l'anneau étincelant do nt elle m'envoyait
ltmage.
J~ous Y ê1es passé en arrivant sur terre. C'es1notre poim de
réfer~nce jusqu'à ce que nous décidions.. .)
Latssant sa phrase en suspens, elle sc ferma.
(Que vous décidiez quoi?) demandai-je doucement.
d' ~Ile s'ouvrit légèrement. (Je... euh. j'avance dans mon cycle
etudes.)
rJe.décidai de prendre le temps de digérer cette information.
~;s que faites-vous en attendant ?)
et le roula un peu. (Eh bien, rout d'abord, nous fabriquons
nous rassemblons... commenr appelez-vous ça de;a.. , .. ? .. d u
loosh
SeuJ · Comme des abeilles. Ou des vaches de Guernesey.
Poureme~r maintenanr, nous savons ce que nous faisons er
Jequo, nous le f aisons, er nous sommes heureux de le faire.)
cornpme retournai vers moi-même ct me fermai. J'avais beau
·
. • l'etendue
llloinsrendre · ·t Pas
du changement ne m'en paratssat
l'étape'~croyable. Les preuves m'entouraient pourtant.
Intermédiaire vers la liberté...
250 Horizons lointains
C t I C!
CLIC!
Je nage dans une eau verte... Elle est claire au-dessus, plus
sombre au-dessous. M a b ouche s'ouvre ct se ferme rythmi-
quement, absorbant l'eau qui circule dans ma tête pour
ressortir par mes o reilles... Non , par mes branchies. J e suis
un p01sson, un tres gros p otsson !. .. Mes nageoires ondoient
0 ' 0
. . 1 mes nanc,.
rn°11 Vers le haut plus vite ... Un '>ignal pen:•r.c Le ienal
-
un ' ,. n cote
t . autre poisson nage avec force iJ 010 ··•
r~~r\e les bandes dessinées sur mo~!'~n/~~ir /ibrt'. :,aute:.'
~ OUM BOUM . dès que vous .wrt- 0
· tlutez !) . .. •
Je d' l' 411·r je n1 eur~:.
-'--- echire la :.urface de l'cau ct, en •·
254 Horizons lointains
CLIC!
J e me retrouvai juste au-dessus de l'eau, et je vis le corps
de mon poisson, accompagné d'un autre, qui s'arquait dans
l'air puis plongeait à nouveau dans l'eau avec une éclabous-
sure dérisoire. Mais aussitôt, il y eut une ruée, un tourbillon
sous la surface, et puis plus rien.
(Amusant, non ?) C'était BB, qui m'avait rejoint. Je ne pus
répondre, tant je tremblais. Aussi poursuivit-il: (J'avais
promis à AA de ne pas vous laisser aller jusqu'au bout du
processus. Tl avait le senriment que vous n'étiez pas prê1 er
apparemment il avait raison. Mais puisque vous vous interro-
giez sur la chaîne alimentaire.. .)
Je vibrais. (Ça va, ça va.)
BB déclara doucement: (Vous voulez toujours voir les
choses comme elles sont, n'est-ce pas?)
Je m'adoucis aussi. (J'ai été surpris. voilà 1ou1!)
(Eh bien, la prochaine aventure sera parfaitemenllranqui/le.
Tranquille er agréable. Prêt?)
Tou~ :s~ rel?;ir, Y. compris l'idée que BB se fait de la
tranqUillite... J etend1s les bras devant moi.
CLTC!
J'ondoie doucement, en ployant ct fléchissant. Coulant à
flots par le.s pl~s minuscules parties de moi-même -je suis
longue 7t etroite, traversée d'innombrable s tubes - arrive
;a gl.onc~se part de force vitale venant du Tout la famille
0
.nr Je fals partie ... Je sais combien le Tout a bes;in de moi,
· ·
et Je le sers avec JOie b .
fait ïl et onheur ... Le not de J'énergie qui me
. v,ac1 cr et ployer pénètre mes côtés plats (Mais c'esl
Slmp emenl de l'air d11 1\ ... '
besoin leT .' ven!./ ... J'y puise les parties dont a
elles sont ?ut et. Je les transmets par mes tubes étroits car
· travnecessaIreS C'est SI· •ac1le
r · • e
pas un , · pour moi, ce n'est mem
1
à respirer p~u'rcl~s+ une respirat~on ... C'est à cela que je ser~,
disperse dans l'. o~t, auquel Je prends ses cendres, que Je
forme, paniculi:~ee:7 1 e...: L'heureux échange ... Et, oh! rn~
guration Elle . SI Importante... mon profil, ma confi
·.. reçon · d le
Tout, dont il a b . un Signal particulier que compren .
c'est de recevoir e~s~m, et qu'il utilise... Tout ce que je fa•s·
ment bien ... J 'é r e transmettre... Et je suis bien, supreme-
P ouve un sentiment de plénitude absolu. le
Réa/isafion d'une promesse
255
sem_il_llent d'accomp lir ce. po ur q uoi j'a i été conçu ... Bel
éqUthbrc. donner.. . recevotr.. . fo rce et sécu rité du Tour...
CLIC!
BB éta it auprès d e mo i. (Ça vous a plu, non?)
(Qu'est-ce que c'était ?)
Je mc tournai dans la d irection qu ' il indiqua it. Tout près
de moi il y avait u ne feu ille, une feuiUe de chêne. attachée à
une branche pa r u ne longue tige. Au-delà de la branche. le
tronc ma if d'un a rbre s'enracina it solidement da ns la terre.
Dire q ue nous avio ns traversé ce savoir sa ns conscience... J e
compris mieux la no uvelle éco le huma ine.
(El roici mainTenant ce que je préfère. On y va?)
Je tres aillis. (Ma foi. euh ... Je ne sais pas. Nous devrions
pew-être.. .)
(Cette expérience-ci, nous /' avons conçue nous-mêm e, coupa
BB. Si elle ne vous p/ait pas, envoyez-moi un signal et nous
l'inrerromprons aussiTôt.)
A regret, j'étendis les bras et le suivis.
CU C !
Je suis étendu sur le flanc , dans une herbe épaisse et
douce ... J'ouvre les yeux ... De grands arbres m'e~tour~nt de
toutes parts. leurs hautes branches chargées de feUJIIes ttssant
un baldaquin au-dessus de ma tête. Le soleil qui filtre ~
tr~vcrs le feuillage produit une luminosité agréable qu•
n'eblouit pas. Penchée au-dessus de moi, une grande pan-
thère brune me fixe intensément.
(Allons. BOUM BOUM... on va jouer!) .
Je roule sur le flanc et me dresse sur mes... Mais oui. j 'a•
quatre pattes! Quel sentiment de stabilité et de sécurité cela
~r~curc... Ma tête précède mon corps,je _dois la tOl~rner pou~
bOlr mes fl~~CS ... COUVCrtS de fourrur~: l~SSeS ... Qu eSt-ce ,9UI
?~ge dcrnere moi? C'est une queue, J a1 une queue. A pc mc
~'·Je envie de la remuer qu'elle s'agite de droite à gauche et
bc gauche à droite, ça alors! Par contre, de haut en bas elle
1ouge à peine et il rn 'est plus facile de la baisser que de la
~eer. Un par'fum attire mon attention. Des ode~r~. dl cs
.1n~t ur~ • un nombre .mcalculable d' odeur5 ... dont J'eva ue
"'c antanément la distance Ces informatio ns valent amp1c-
... nt celtcs données par ma· vue. Quant à mon ou•e .. elle mc
...
256 Horizons lointains
nt 11 LJIII
1
'
BB se retourna. ·qec'eS
(Bon,' je pense effecllveme • , •
.
J' obttens une partie de son ICtenii.JlCa . . ./ en
. ./ ;r.· te u,.... Ioule peille
,
sens egalement une autre que JC. connars, . mais /' mwge es!
extravagante.) , . . . , r rovisoiremem
(1/ est imponant que vous 101dœz a se separe P
de son physique.)
B8 s'éclaira. (Comme BOUM BOUM?)
(Absolument.) . dois- ·e m'y pren-
88 semblait déconcerté. (Mats commenf 1
dre ?) lo ant/'énergie que
(Il vous suffit de tirer doucement, en emp Y
vous Uli/isez d'habilude pour sau!er.) étendu sur le
B fit dem i-tour et s'approch a de J'hom.~~éta it ainsi que
8
l'
fasciné en me demand~_nt 8fi · Est-ce qu'un
1
•t. J'observai '
· · produit ' · · de
ceta. s•etaJt pour mo1, la pre
m•ere OJS.
'aider à sort•r
am. no n Phys1que. • · é pour m
ava1. t été des1gn
Horizons lointains
270
mon corps? Mais à l'époque, j~ n'avais pas d'amis non
physiques, du moins, à ma con~atssa nce. .
Soudain ' la résistance s'ampltfia et mc repoussa. Tres . . mal
à l'aise, je fis de mon mieux pour conse.rver ma posttJOn. Je
me tournai vers moi-même et me fermat. L'homme se tenait
maintenant debout au milieu de la pièce, tandis que son corps
physique était toujours allongé sur le lit. BB, qui avait reculé,
vacillait fortement.
Il se concentra sur I'INSPEC. (Ça y est, je l'ai sorti! Mais,
euh ... )
(Interrogez-le sur ses buts.)
L'homme parla, mais tout ce que je perçus de sa réponse,
ce furent les grincements et crissements de la bande M, qui
indiquaient une forte émotion. En songeant qu'il faisait cette
expérience pour la première fois, je me sentis empli de
compréhension et de compassion.
(1/ a déclaré qu'il souhaitait servir l'humanité. Un but très
noble.)
Je par~ins à m'ouvrir un peu. (Pourquoi celte résistance?
Elle sur~u. dès que j'essaie d'approcher de son ami AA.)
. (Un vemab/e paradoxe refuse d'exister. Vous ne tarderez pas
a comprendre.)
BB . ·
. mtcrvmt avec force. (JI veut venir avec nous! C'est
posstble ?)
La. résistance et le crissement étaient si violents qu'ils
fa1sa1ent mal Pounant · •
l'INSPEC l' : 1 A
ru
ft entalemcnt sur le bouton PA USE, mais ce genre d mte~l d~
d t t le travai
.
on vo us o bligera souvent a, repren re ou
274 Épilogue
relaxa tion déjà effect ué. Néanm oins, vous retrou verez 1
boule de pensé e« ouver te» à l'endr oit où vous l'aviez taisséea
L'exp érienc e requie rt du temps et de la patien ce, et impos~
donc de s'isole r. .
Les premi ers résult ats sont appar us sous la forme suivan te
peu rigour euse sans doute mais peut-ê tre plus pertin ente. '
La dernière incarnauon
1ndéterminé (Ancien)
CHAMPS O'AMBIANCI· Vers: dernière incarna-
tion
{Concentratio n-
conscience Époque: tou1es
"PR: 80 o/o
llT'II: 20%
l dcnufic:u.:urs ·
contemplauh.
·
ph1lo,op he,. ~·ertJ 1rt'
groupe- rehgteU'·
fef\ enb dérc~euf"o
de rhumamiC.
a1dcs. guide~.
,,IU\'Cieur...
au1re'
t
Épilogue 281
Al\"'LAU PRINCIPAL
Vers: incarnation
désirée
(li
AMI'\ D'AMBIANCE Époque: actuelle
IConcentration-
ton<.c:ience)
AI"NEAU PRINCIPAL
r
2• incarnauon.
incarnauons réctnl.:>
ldeniÎfiCaleUr: !rC
Ensemble du spe'
.
1ncamauons. re
.ccnlt'
Premtère-Jncarn auon
E' pilogue
283
Localisation Flux
Flux
. ~entripè te
. Centrifuge
{h re de haur en bas)
(h re de ba s en ha ut )
i': PR :0%
II TS I: 100 %
RÊ VI !U RS
I .M M U RÉS
Vers: stagnation
É po qu e: indé termin ée
D O RM I UR S
IN CA RN AT IO N Les réincarnés
L es Pr em ières
Pt iY SI QU E In ca rn at io ns
C HA M PS O• A '1
~
81 AN C e
Spec tre entier
(con ce m ra ti on - V er s: to ut au tr e an ne au
consdencc)
•
E po qu e: spectre entier divers anneaux
~'<PR : Traces
IIT St ; 99 ,9 99 99 9% Époque: spectre enlier
. io-tcmporeUe
Rappel · HTS 1 (H um an Ttme-Space Illusion, illusion sp:n(N .d T.)
humain.)· N P ys ic al Rea li ty , réalité non physique).
e ' R (N on Ph
déb te s q ui o n t p ro vo q ué Je
Pro~~;asser d es p a rt ic ul es a n t le s in fo rm at io n s, le s d o n n ées
a d h ér en
se rv
et le m e, to.u t en co n p er m et tr o n t d e ra p p o rter u n
i
térno~1 ex p én en ce s q u i (2 ) p ro d u ir e et em m ag as iner assez
lu
d'én g~age d e v a le u r; em en t et a ttei nd re la vi tesse
"OuJ~rgJ e p o u : ré us si r lerélase rv es n éc es sa ires à la co m p ensa-
nc
tion d e.l~e q u 1, o u tre le ~~ ure
s
u an ti té d 'é ne rg ie bi en su pé
eq
à ceJJeed. em p <:>rt, ex ig e u nt d 'e n trée in it ia l so us d es cond1t1o ns
ll or rn al ts p o m b le a u p o in
l es. d e m ét h o des
li q u é p a r l' ab se n ce
e P ro bl èm e es t co m p
284 Épilogue
permetta nt une désintoxicatio n correcte et l'élimination d
pa rticul.es qu i on~ adhéré. Les .~eule~ tec~niques permetta~~
de dist•ll: r et. d. ~ccumuler 1en e~g te necessaire sont par
ailleurs tres pnmJtt ves. D ans le met lieur des cas, Je processus
de dégagement reste donc lo ng et hasardeux. La solution
consiste à commencer par des trajectoires balistiques. EUes
sero nt ensuite suivies d'orbites elliptiques, le périgée augmen-
tant progressiveme nt jusqu 'à ce que la vitesse d'a rrachement
soit atteinte.
Après quoi, l' Unité pourra rejoindre sa base d'origine avec
son empo rt - o u son énergie accrue - , et procéder à des
explorations plus vastes.
Com me les anim aux, les plan tes ou toute autre vie
orga niqu e, l'ho mm e phys ique est fortement imprégné à la
naissance de la volo nté de croî tre, vivre, survivre. Cela
s'exp rime de deux man ières différentes:
Protection du corps et emretien
L'eau et la nour ritur e cons titue nt la première exigence.
Vient ensu ite le besoin de main tenir Je corps à une tempéra-
ture appr opri ée. Puis celui de le prot éger des prédateurs, qui
vont des autr es hum ains aux anim aux carnivores, en passant
par les insectes et en allan t jusq u'au plus minuscule virus. Le
dilemme com battr e ou fuir surgit dès lors que deux besoins
ou plus entr ent direc teme nt en conflit sur une question de
. . .
pnon te.
Cette obse rvati on ne semble souJever aucune question,
alors quel est le prob lème ? La plup art des humains passent
le plus clair de leur temps à s'occ uper de ces questions. d:~ne
façon ou d'un e aurre. Il n'existe pas de choix en la manere.
Vous appartenez au 0,0001 pour 100 qui forme le sommet de
la pyramide humaine si vous savez sans l'ombre d'un doute
que ce~ besoins sero nt satisfaits demain la semaine pro-
~hai_ne, le reste de votre vic, par vos bons s~ins, ceux de ' otre
am•.lle, ou de "vot re" gouvernement.
R•en de neuf non plus dans les distorsions mnssi'e~ qui
apparal!>!.ent au-delà de ces besoins fondamentau:-. . Le
stockage de la nourriture ou autres biens pour le cas éventu:t
ou survu.:ndrau un changement· une variété 1nfinie d'ah-
rn,. entl. lilrigé:. non tant vers la nu; rit ion que vers la satisfac-
IOn du g •
ahmenta out et du souci est hétiq ue; des préparau·od~ 0,
dl'\trncu~res et des sel'\ •ces spéciaux. Des «aliments"
cncurc le 0 c~mmc l'alcool, la drog ue le tabac. etc., et pUI'>
Del> \éte•~~c e des produns qui sont ;, bons " pour la sante
l>Ont coupé~nts qu 1 non !.euleme nt vous tiennent chaud, 01111'
to::ntaml> qucom .cnablement, dans une textu re ou un coton~
• 1 \a ne nt set • s et, .....ent.
· on 1es occas10n nature 11e...
Épilog ue
291
do nt le sty le cha ng e rap ide me nt. De vastes abr is
par ro·
situ és da ns d es end roi ts de rêve ct qui n'o nt plu s grand-
cho~!
à voi r a_v~c le r~fuge d'a nta n , qu i son t équ ipé s et rééquipés
de mo btlt cr tOUJOu rs plu s neu f, d'a ppa rei ls, d'o bje ts déc
ora -
tif s- tou t cela en fo nct ion des go ûts per son nel s ct du
style
en vog ue, bea uco u p p lus qu e du con for t et des .. bes
oins ,
ignalé s plus ha ut.
La situ ati on est tell e q u 'iJ dev ien t vra im ent difficile
de
mo urir. La mu ltiplic atio n des oné reux res pir ate urs arti
ficiels
dans les hô pita ux en est u n exe mp le. fi faut ma inteni r le
cor ps
en vie, coû te qu e coû te. Da ns cer tai nes sociétés «civilisée
s>•,
c'es t un cri me de sup p rimer sa pro pre vic. Mais qui va-
t-on
poursuivre en cas de succès? To us ces ext ra, ce sup erOu
som
stimulés pa r d ' inn om bra ble s inc ita tio ns er rationalisa
tions,
don t bien peu po urr a ien t sou ten ir l'examen. Cela est enc
ore
agg ravé par la cou rse à l'ac quisiti on ct la dis t rib utio n, qui
fait
jouer à plei n la loi ph ysique naturelle de l'of fre et
de la
demande.
Alo rs, pou r pro téger tou s ces obj ets accu mulés et servir
le
cor ps qu i est le vô tre : des ver rou s sur les portes, des barrièr
es
aut our des ma iso ns, des pon es et des grilles. des lois et
des
règJ em ents, des mé dic am ents et des dro gues, des armes,
de
offi cie rs de police q ui effect uen t leurs rondes en voiture.
des
hommes de loi, des mé decin . des remèdes de cha rla tan à
n'en
plus finir, des villes, des nat ions, de banques, des armée
et
des bom bes ato miq ues.
C'est dan s cette disto rsio n que réside l'élément qu1. fat~.
adhére r à la for me éne rgé tiq ue les particules lou rd es -
qu1
toutes sont nées avec les cuhu res agraires et les tribu · Puls1o
n
de vie provoq uan t une surextermina tio n intense. Rien ~
·au
tre n'1 mp on e. Ma i~ cela dev ait arr ive r, le libre arb ure eta
nt
ce qu'il est.
Sex ualué - rt•p roduction
C'est la plu!> pu1ssa nte des em pre mtes de la pulsio n de vie.
t il
e pre nd le -pas sur
.
to utes les aut res et. de ce ,ait " .
, a P1us
qu' aucune aut re sub1 des distorsiOnSmajeu res. Le plus gra
leurre est sans do ute ··etui consist ant à cro ire que . en tan nd
q, u·. acte cré " t
l'
ate ur, elle engend re aut om auq uem ent . cm ouon ·
\:rt atn ce de l'amou r éthéré et divin. Il en resulte . ~e:.
attacht mc: • me nts a.
nts et engage la fol!· > 1rra
- . uo
· n nels et hm1tts .
292 Épilogue
q ui no n seu lem ent déf orm ent gra ve me nt les objectifs de la v·
. .
ph ysi qu e actuelle, ma1s se ~~u,rsutvent .au-.de 1a, - c'est le le
far dea u illusoire de la culpabil1te, des obligatiOns, et le
grand
no mb re des schémas mémorie~s qu i s'y rat tac hen t,
trop
puissants po ur êtr e aba~donnes. D~ plu s, la motiva
tion
originelle de la rep rod uct ton est depUis lon gte mp s passée
au
second pla n, éclipsée par le par ox ysm e sen sor iel tempor
aire
qu e procure l'acte lui-même. A qu elq ues exceptions prè
s, on
peu t dou ter qu'il en ait jam ais été aut rem ent po ur le mâl
e.
Sac han t cela, la femme , avec son int uit ion nat urelle, a
très
largement abusé de cet ava nta ge tou t au lon g de centain
es
d'années d'évolution culturelle. Les femmes qui succomben
t
à l'illusion de la permanence n'o nt pas d'a utr e choix que
de
s'étendre ct de prendre ce qui vie nt. Di son s plus vulgairem
ent
qu'en tirant un coup, on ne fait pas son av en ir- mais, à
rigueur, un bébé. la
f;Aaintc~ant que l'on con naî t de façon plus object
ive la
PUISSante t~flucnce de l'instinct de rep rod uct ion , leurres
et
flatt~nes vtennent impudemment ren for cer l'aspect de dis-
tract~o~ .sensorielle de l'acte lui-même - tou te réfé
rence au
but tmttal étant soigneusement omise. De l'individu aux
~ouver?ements eux-mêmes, en pas san t par les gra
1 ndes
~dustnes, chacun exploite la séduction de l'irrationnel. Il en
lresulte une cac. oPhont·e d e dJs
· torsiOn
. s vts . ant toutes · d · e-
opper le besot~ et le désir de l'acte rcp~oductif. Le proablèevme
se trouve amphfi · , . ·
de so1ut .ton sens·te sans qu appa rais se la mo ind re proposJtto n
la glu . . ee. Tout cela ne fait qu 'ajo ute r fortement a·
qut rettent l'homme en orbite basse.
294 Epilogue
Préparai' 1
IOn: ancement et décollage
\ olct ce qu'o
anusèche _ n pourra u par euphémi mc appeler une
ment de~ 1n, sans doute proposée sciemment avec l'assenti-
11
e cne four
·•1ructcurs c ' de ce genre
· ommc toutes les aides
Pa\ touJou~tgpaas to~tcl> les réponses et s;n cx,actitude n'es;
qu'ell·c lut ·recoranue ·é · Le rn 1cux
· qu •on putssc
· · est
en due
d'~'tru~:tcur!>
d'~:natu ·
avecPII c à la hâte à partir du manuel des
rec ct· mal fil eur .perm t!>Ston
· et leur coopérati ·
cau Ir b t tree qu' •Il on. AuSSI
ou le era-t-elle .
c e sott, peut-être cette coupe
-at- de quelque secour:. pour le coureur
lllll.lks de ~upa ' .
'-(1\ l".
Épilogue
297
brûlé pa r la soif. Au moins c'est de l'eau , et cela peut l' ·d
· • avec joie et légèreté.
à franc h·tr 1a 1·tgne d' arnvce a1 er
Détoxication/Réduction de charge/Purge
Le projet appelle la poursuite et l'expansion des activités
de la vie sous toutes ses formes : physique, mentale, émotion-
nelle. Rien ne permet de croire qu'un amoindrissement ou un
repli doivent survenir, ce qui aurait pour effet d 'allonger le
processu plutôt que d e le raccourcir. Le changement doit
ré ider dans la perceptio n, le contrôle, la réorientation des
formes d'énergie qui sont vous-mêmes, de la même façon
qu'une lumière cohérente produit des résultats bien plus
efficaces sous fo rme de laser. Pour commencer, suivez ces
principes essentiels.
La Réalité est ce qui est perçu
Dans la mesure où vous participez à l'espace-temps, celui-
ci constitue pour vous une réalité. Tant que vous ne l'avez pas
perçu , tout autre système d'énergie reste irréel à vos yeux.
Toutefois, vous devez considére r que vous avez connu c~ type
d'expérience mais qu'elle échappe •à vot_re consc1e~ce
actuelle. Le problème se résume alors a une s1mple question
de mémoire.
L'Énergie n'existe que si elle est exprimée .
Nous sommes des expressions de l'énergie. L 'énerg~e que
nous transformons ou engendro ns n'a de rénlité que SI nous
l'exprimons Une idée n'a pas de réalité tant qu~ nous ne
. . ·que· Connalton ance ct
1.avons pas transmise o u m1se en pr~ll L'ne
Informa tion ne sont rien san difTus10~ ou app1ICa~ ;e.dan~
pen,éc 1solée est irréelle tant qu'ellen est pas msude' et: n'agu
· pas sur cc Il c-c1· ou qu'une autre ~
une autre, n'agit . h'~'
1
ue• ou
pa, ~ur elle. La formule opéra tionnelle, au, pl.t)nn,rb,·,,.,lqon de
mental, de divers systèmes d'énerg·~· · c'e~t ct
. ·1bloque/ le• nu x de
la Pcm,ée et de l'action. l nhtbel, frctnel ou
l'energie ct elle cesse d'c\l'>ter.
t ·t,angu• dirtgée t'.H r.\pUIIL'IIIIC IIt• . diation
la ra que la
ncentrcréle\
De même qu'une tcnulle peut co ée
'>Olatrc à une tempc!raturc beaucoup ~\·~~~ êm: lransfor-
1
nurmatc, de même d'autre., énerg•es pe
,
298 Epilogue
, s
mee et modifiées. Cela est partic. ulièrehment .vrai du spectre
énergétique accessible à la consc tence, um.ame. Le fait que
nous exercions le plus souve nt ces energie~ au hasard et
inconsciemment, notam ment dans les doma mes non physi-
ques, n'annu le pas ce poten tiel.
,
La Conscience est l'Energie dirigée
La conscience humai ne est largem ent conce ntrée sur la
matière physique de l'espa ce-tem ps. Elle ne représ ente pas,
cepend ant, la totalit é de la consc ience énerg étique mise en
jeu, car d'autr es fo rmes de la même consc ience sont parallè-
lement actives dans d'autr es systèm es ou réal ités. Deux
conclusions décou lent de cette multip licité: d'une part, le
réglage de l'inca rnatio n peut être beauc oup plus fin , et les
possibilités de puissance et d'actio n a insi offert es sont trop
immenses et insondables pour être prises à la légère; d'autr e
pan , si le besoin s'en fait sentir , il est possib le de puiser aux
formes non humaines du même système d'éner gie.
C7la étan.t dit, nous pouvo ns maint enant passer à la phase
prattque. Bten que les notes suivan tes soient présen tées dans
~n certain ordre, il semble tout à fait souha itable de se référer
~ to~t moment à toute partie susceptible de répon dre à un
~.so~n donné. L'expérience d'appr entiss age humai n ne se
P.tcd a.ucun modèle figé. Un événement survenu tôt dans la
vtc e 1un pour a ~ . rf ,
1 . r. ne tatre su ace chez l'autre que des annees
p us tard, votre Jamais.
Prendre le ' é
s ev nemen ts au jour le jour
1\u lieu de vou ,
nécessaires co s evertuer à provo quer les changements
un, lorsqu'ils sente~tez-vous de les prend re en main, un par
et soyez vous pr~esentent dans votre vie quotid ienne Vivez,
émotion ou un-~teme jusqu' à ce que vous pcrccvi~z une
pl 1
us cs ignorer.a tacheme11 t St· evtden
, ·
ts que vous ne pouvez
v·IVre Vin 1
g -quatre heure .
Soyez con . s sur vmgt-quatre
Pensez S~te nt à chaque i
plus f~r~:amt~ez les facteursn~tant .de ce que vous faites ou
Périodes ci qu, attirent vot emott?nncls qui semblent les
Explorez le sommeil et le cre attentton. N'oub liez pas vos
-es en Vous
interroonca
tenu. no
n verbal de vos reves.
A
Je suis plus que mon corps matériel. Comme je suis plus que
la matière physique, je peux percevoir ce qui dépasse la réali1é
physique.
C'est pourquoi je désire profondément développer, épr~uver,
connaître, comprendre, maÎtriser et utiliser ~es énerg1e~ er
systèmes d'énergie supérieurs dans la mesure ou ils pourraœm
être bénéfiques et constructifs à 111011 endroit et vis-à-vis de ceux
qui me succéderont. • . , .
Je désire prorondément l'aide er la cooperation, 1 a~siSiandce
et la compréhension
'J' de ceux d011t la sagesse . • le mreau e_
• .
développemem et 1' expenence • 1ent b.
ega ou depassem
t ·r
mes pro
e gztider
• Je demande a· ceux-. ci de 1en vou,,
pres facultes. 01 111 qw ne
facteur
et me protéger co11tre toute illj7Uei1C:: ~ 11 10~s que je l'iens de
1
serait pas de nature à combler mes eslrS te
les exprimer.
. forme de mots lorsque
Dite!>-lc d'abord mentalement sous . , • nussitôr que
•'1· Con\'CfiiS~C·rbnJc 1 ' '
vous dérive' vers le somme• affirmez
poss1ble le!> mot~ e n communlcatl · . ·on non lu!> '~ " • Quand
en mots.
'os propo!-. en actio n mentale ct non. P · par le mo} en
. . 1 ère • 'fi
ccuc tcchntque vous sera fam1 1 · d , . de!-. ~pec1
:lJOUit'l-}.
1quc~
1 . au '
de la commumcauo n non ver ba 1,e, de~· <.:m.u t la soluuon
comme l'mformauon, 1es :.ol n· de -.ant~. • porte Jaqueu~". c.le:.
problème!\, la cummumcauo · n. ou n 1111H~ponsc sc presen-
• ·cu re ment. 1 • . nc~ . en s ons· • en
th en Il11 •1 .,.
·
Procedure!\ enume
. . ree~
• amen
tcra en pnnc1pc non en mots 1
11 ' · c~ cmplo•' d,t: cene
a··t·
~ton "•vante d.ln'> \O tr<.~: ··spnt.
~· 1 ·
,
304 Epilogue
méthode son t illim ités, à con diti on que vou s n'em pié tiez pas
sur la volo nté d'au trui . Si vou s ave z bes oin d 'aid e, dem andez-
la sous fo rme non ver bale . Vou s la recevrez tou jou rs, mêm e
si ce n'es t pas imm édi at, et bien sou ven t elle tom bera
merveilleusement à poi nt. Pre nez gar de à bien form uler votre
besoin et soyez sûr de pou voi r gére r la rép onse ou le résultat.
' IENCE
I. L'EXPER HORS D U CORPS:
LES QUESTIO NS LES PLUS FRÉQUE NTES
QUI:STION : COMMENT SAVE7.- VOUS Q U 'IL N E S'AG IT PAS S EU LEM ENT D'UN I
SORTE DE Rf:VE?
La plupan des gens qui font cette expérience l'écartem comme s 'il ne
s'agissait que d'un rêve marquant. Au mieux, cerLains la rangent dans la
catégorie des rêves dits «lucides"· Dans celle-ci, le rêveur est apparemme nt
conscient de son rêve et peut en con trôle r le contenu au point même d'en
changer le cours, les acteurs, l'issue.
Dans l'OBE, l'individu sc trouve dans un état très voisin de la
co~sciencc, selon la définition qu'en donne notre civilisation. EUe rcpro-
duu la plus grande panic, sinon la totalité, de notre percep tion sensorielle
p~ys1que. On peut .. voir "• .. entendre "• « toucher" - les sens les plus
fa1bles semblent être l'odorat et le goût. Le poim de référence est un endroit
P,ro~he ou lointain, mais extérieur au corps physique. S'il est proche, il
5 ag•r~ généralemen
t d'un lieu où le corps physique ne peut pas. en
Pnnc•pe, sc trouver, par exemple le plafond. S'il est lointain , il pourra s'agir
~ar exemple de Paris alors que l'on sait se trouver physiqucme m à New
ork. On peut voir sc dérouler les événements , sans être pourtant en
mesure de les modifier ni de les affecter de manière sensible. Il est d'ailleur~
po,s•ble d'en vérifier ultérieurem ent l'authentici té, si on le désire. En
;anche, il est impossible d'y participer activement puisque la présence à
t Jn~tant n'est pas .. physique"· C'est l'extrême réalité de I'OBE qu1 la
dISIJnoue d • . . .
de 1• ~ u ro;ve. Elle est auss1 " réelle" que n'Importe quelle cxpénencc
a ~le Phys1que.
QUI 'i 110'1 ,
Selo d N IMPOR rF QUI Pl lll Il SORTIR DE SON CORPS?
Pour 1 ~ •verses études effectuées au cours des dix dernières années, 25
mo 111 ~ des .a dultes déclarent avoir quitté spontanéme nt leur corps au
Pit\~ une . fo1s · Beaucoup ne comprenaie · nt d'a•lleurs
· pas ce qur· s 'é•~
~• 1
t~pt•que""alli q •
u on leur décrive le phénomène . Comme nous 1•avons de~ ··à
<hvtr, 1'nous pensons que I'OBE se produit naiUrellemem e1 à des degre~
• or\qu' . '
~ del un llldiv1du se trouve en phase de sommeil profond ou en
ta. La première étape pourrai! donc consis1er à se rappeler la
308 Annexes
marche suivie dans les OBE qui surviennen t pendant le sommeil noctu
, . . . rne.
ous croyons en. outre qu ap~es . u~e prepara~1on psychologiq ue el/ou
philosophiq ue adequate, tout md1v1du peut quJtter son corps consciem-
ment.
QUESTION : L'OOE VOLONTAIR !; l'l' UT- ELLE SE RÉVÉLI· R NOCIVE ? PEUT·ON I'N
MOURIR?
En vingt-cinq années d'investigat ions et d'exploratio ns personnelles , je
n'ai rien trouvé qui puisse étayer l'une ou l'autre de ces éventualités . En
découvrant la réalité de l'état OBE, on ressent indubitable ment un choc
émotionnel. La révision complète de son système de valeurs constitue
souvent, pour un individu, une expérience traumatisan te qu'il doit aborder
prudemmen t. Il ne semble pas, en revanche, qu'il y ait aucun effet
physiologiq ue, notamment une quelconque réduction d'énergie.
QUES TION DANS VOTR E PR(Cf ;OEN T !..IV R E. VOUS PRO POS I.Z UNE
Ml: Tl 1001;
POU R SOR1 IR DE SON CORP S. M A IS JE N'V SU IS JA M A IS PA R VI:NU
. EST-C l QUE
JI; M ' Y PRP.• OS MAL'
Il s'agissait d' une techn ique mise a u point il y a très longt emps el qui
ronctionna d'aill eurs en son temps. Depu is lors, nous avo ns décou vcn les
nombreux autres facte urs vita ux qui intervienne nt dans le proce ssus. Nous
utiliso ns d'aill eurs aujou rd' hui de nou velles techn iques, plus faciles à
appréhende r et à mettre en œuvr e. En clair, ce n 'es1 pas a ussi simp le qu e
nous l'avio ns cru jadis.
QUESTION ; SI 1..'0'1 !'-PRO UVE D'ÉTR ANGJ ,$ OOUI. .I· URS À LA Tf'TE
ET I)ANS
Dt VI· RSI:.S PARTI ES I)IJ CORP S AU COURS D'UNE O lll. QU' EST· Cc
QU I· C l· J.A
SIGNIF Hi 'l
. En ~énéral , cela la isse supp oser l'exis tence d'ang oisses et de préoc cupa-
lions mconscien tes, qu ' il faut rechercher et traite r avant de so rtir de son
corps. Si vous êtes capab le de cerne r ou de perce voir le pourq uoi de
chacune, au niveau o ù elle se situe relâchez l'émo tion qui s'y attac he : le
sym •
Ptome physt. que dtspa.
raitra. •
OUESl iON · EST-C L QU'ON Pl' UT R ÉINT ÉO RER PAR I· RR EUR I l' CORP S
()Up Dto PIIYSI·
. OUI LOU'U N 0 'A UTRE 7
a Ou,, .ce lype d'inc ident peut se produ ire et m'est d'aill eurs arrivé
PeUtrefo1s: Sa freque
· · 'l'tsauo
nce est une autre affair e. Notre c1v1 ' n actue lie ne
To7;e ~ ~· d~ comprendre ni même d'ima giner la raison de cc phénomène.
entraC: ~·s. Jamais nos SUJ'ets en labor atoire ni ceux que nous avons
1
tne~ •
simple n en ont f~itl'expé rience. Nous utiliso ns en eiTet un dtspo
· · ·r trè~
su.•
tl SUffi Pour garan ur un retou r rapid e et sans probl ème au corps phys•qu~ ·
du pi~~~ ~nser à une partie de son corp s- par exemple, le gros o.rtell
donne d ron - , puis de !cote r de remu er celle partie. Cette techmque
d'incid es résultats rapides 11 n'existe aucun e information sur ce lypc
l •11T1ag1ent
n .ma·
. 15• dan~ la mesu·re où j'en ai rait personnellemenl l' expérience. •
e '~•séme nt qu •un novice non cmra • · cga
· 1e ment en fa tre
ine pourr au
3 10
Annexes
les frais. Si cela vous arriv e, pens ez au truc du .. gros one il qui bo
· d es peurs e t d es so uc1s uge ç
vo us évite ra b1en · . "· ela
. La visio n à dista nce, o u capa cité d e " voir ,. les évén eme nts qui
sc
deroulent en un autre lieu, met en œuv re un é tat de cons cie nce
effic.ace• b.ten ··1 qui est
qu t reste e ncore très phys ique . La seule form e d e perc cpuo · n
habn uelle me nt employé e est la perc epti on visuelle. Dan s l'éta i
revanche•.on n'a pl us co nscte OS E en
· nce d u phys ·tque puts
· qu'o n l'a qum · é. De P1u s·
1a perce pt ton n'y est 1
ex1ste d ' autr es dt·rr·eren ces.
mais . • · elle. Il •
P us umq ue men t vtsu
celles-la som les prin cipa les.
QUI.:l.TION . Pl UT-0 ( •
Un . ND CLEN CIII, R L·Oo l SO US IIVPN OS I ,
cena tn no mbr e d · · c ·
doute plau sible . N ~ rccn s ont cta~ de ce phén omè ne, ce qu~· est sa ns
faiblesse d o us n e n avon s pas fan pers o nnel leme ntl'e xpén ence. La
e cette tech ntqu e, à notr e avis , résid e dans le fait que, sous
Annexes
311
hypnose, l'individu sorti de son corps ne contrôle pas l' •. .
• . portant dans le processus.
. tres expenence- ce qu1
semble un pomt tm
QUESTION Pl· Uf·ON AVANCER OU RECULER DANS 11· TEMPS 1 ORSQUE I.'ON
QUITTl' SON CORPS ?
Absolument, la véritable OBE échappe en effet à l'e~pacc-te~ps. P?ur
des raisons 1rès complexes, elle n'est d'ai lleurs pas aussr pro~uct r ve qu on
sc l'imaginerait. Le plus important c'est d'utiliser un solide rdent~fïcateur
de retour pour regagner son poin; de départ original. Cet idenuficateur
don • ancré non seulement dans le temps, mats
· etre · auSSI· dan s l'espace· Il
f~ut toutefois s'exercer aux voyages dans le temps proche avant de
5 aventurer dans le lointain.
QUES TION : POUR QUOI DES SUPE R-i>T RES TELS QUE CEUX QUE VOUS
DÉCRI·
VEZ AURA IENT -ILS BESO IN DE LA TECH NOLO GIE?
Ils n'en ont pas besoin. Toutefois, c'est peut-être en replaçant leurs
activités et capacités dans ce contexte que notre culture, basée sur le
cerveau gauche, commencera à com pren dre cc qu'ils font. Cett e« techno-
logie» leur est en effet aussi naturelle que l'est pour nous notre système
nerveux auto nom e. En considérant notre appareil gastro-intestinal, notre
systè me circulatoire ou nos poum ons, nous ne pensons pas technologie.
Nous nous contentons de les utihser sans effort conscient, bien que nous
en sachions plus long désormais sur la technologie qu'ils mettent en œuvre.
Toutes choses étan t égales, la technologie de ces êtres est la même, à ceci
près qu'ils l'utilisent délibérément et savent la contrôler.
QUES TION : NOTR F TECH NOLO GIE HUMA IN!:. ëST-E LLii LE RÉSU LTAT
DE LA
COMMUNIC ATIO N AVEC CES SUPE R-ÊT IH!S?
Bien des éléments viennent appuyer cette hypothèse, surtout lorsque les
personnages et les événements clés de l'histoire humaine sont étudiés
objectivement dans cette perspective, en tant qu'alternative à notre système
de valeurs actuel.
Qùl.S TION CERT AINS TYPI'.S DE PROD UITS CO MM E LE CAFÉ . LA CIGA RETfC
.
Il SUCRL. l'TC., PFUV ENT-I I.S F"AVORISL!R OU ENTR A VER I.'O BE ?
Aucune corrélatio n directe n'a pu être établie à partir des sujets observés
dan~ notre laboratoire ou des participants qui travaillent dans notre
msutut· Par a'll
1 eurs, nous n •avons eu conna1ssa
· nce d'auc un trava1·1sen• ·ctlv"
sur c~tte question. S'il existe un facteur favorable ce pourrait bien être la
moderatiOn. '
QUUi liON QU
Ti , . l Pl UT-ON Ill RE DE 1.1\ NATU RI DU SIEN ET DU MAL?
s nran
existednt que d
l'igno ans l'espru· de celu1. qu1. les perçoit,
. et prov1·ennen t de
dans la mce •.èu manque de comp réhension ct d'un point de vue" immergé"
au re.
Annexes 313
QUESTION: PEUT-ON VIVRE DEUX VIES S IM ULTANÉM ENT?
Cette question a été posée à nos amis non physiques, qui affi rment que
cela est non seulement possible , mais encore fréquent. En l'absence
d'autres informations à ce sujet, nous ne savons ni comment ni pourquoi
cela se produit. On m'a donné personnellem ent le nom et le lieu d'une
"deuxième vie» que je vivrais, mais je n'ai eu ni le temps ni le courage
d'aller vérifier - en admettant que cela soit possible.
H o mme d 'affa ires d e Vi rgi n ie, âgé aujourd' hui d ' u ne soixa ntaine
d 'années, Ro be rt M o nroe est l' un des sujets les p lus d o ués q ue connaisse
la litté rat ure consacrée à la «sortie du corps"· Il a d'ai lleu rs recensé dans
un livre 1 ses ét o nna nts voyages h o rs d u corps et a fo ndé à Faber, en
Virginie, un ins titut privé po ur étudier ces phéno mènes: l' Inst itut Monroe
d e sciences a ppliq u ées. Ava nt d e publier son livre, il s'est soumis pendant
plusieurs a nnées, d e son plein g ré, à une évalua tio n psychiatriq ue et
psycho logique très poussée. Il a égale me nt subi des entretiens psychiatri-
ques inte nsifs, a insi qu' une batterie de tests psycho logiques. Mo nroe n'a
jamais suivi d e tra ite me nt psychia trique d e que lque sorte que ce soit. Tout
au long de sa carrière, il a occupé des postes à hautes res po nsabilités, que
ce soit en ta nt que réalisa teur, homme d 'affaires o u chef d 'entreprise.
En plongeant dans son passé, no us co nstato ns que c'est seule ment à l'âge
de quarante-deux ans qu'il co nnaît sa premiè re expérience de voyage ho.rs
~ ;
d~~a ~au aussi bien dans son schéma de pensée que dans 1 usage sentir.ie
a anguc ou dans ses relations avec autrui. Sa façon de penser.
316 Annexes
d d'but et de la fin , au sein d'un même hémis phère sont impo rta ntes.
tt; =
Cu dernière confrontatio n (F 41.47 et F = 59,08; p < 0,001) révèle
ee les fréquen ces antérieures et posté rieures à l'OSE sont beaucoup plus
~~vées que celles qui ont lieu «pend ant "· Les éca rts types de la sectio n du
milieu sont également très inférieurs à ceux de début et de fin . Une a nalyse
du spectre électrique des périod es d'OS E mo ntre des crêtes à 4-5 Hertz,
seule une très faible activité dépassant 10 Hertz.
Que devons-nous conclu re de cette expérience? Si les résult a ts de
l'observation perturbent davantage que ceux fo urnis par l'élect ro-en cépha-
logramme, ils sont aussi moins faciles à expliquer. Ce qui est clair, c'e t que
Monroe se trouvait en état de relaxation profo nde. En outre, penda nt la
période où il se trouve hors de son corps, on note un ralentissement de
fréquen ce, et une modification électrique dans la zo ne transitionnelle
t~ê~a-delta qui atteint la plage des 4-5 Hertz. Cet état électr o-physiolog ique
hn:ute ~st é~roitement lié aux états situés à la frontière du somm eil ct de ta
vetlle, etudtés dans les travaux de Tart et d'Har ary.
,
Ill. L' EX PER IEN CE HO RS DU CORPS·
PH ÉN OM ÉN OL OG IE .
Stu art W. Twe mlow et Glen O. Gabbard,
docteurs en médecine,
et Fowler C. Jones, docteu r en pédagogie.
Article présenté les 5-9 mai 1980 à San Francisco, lors de la réunion
ann uelle de l'Association américaine de psychiatrie 1.
Le Dr Twemlow, anciennement che f du service de recherche au Centre
hospitalier des Anciens Com batt ants de Top eka , exerce aujourd'hui
en
cabinet privé (2145 S.E. Mar ylan d, Top eka , Kans. 66605). Le Dr Gabbard
appartie nt au personnel psychiatrique de la Fondati on Menninger. Le
Dr
Jones est professeur assistan t en psychiatrie a u Cen tre hospitalier univ
er-
sitaire du Kansas.
Les auteurs aimerai ent remercier Robert Ellsworth, docteur en philoso-
phie , pour son analyse et inte rpré tati on du questio nna ire; Gary Clark
et
Lolafaye Coyne, docteurs en philosophie, pou r leur aide en matière
statistique.
Le projet a été financé en partie par l'In stitu t Mo nro e de sciences
appliqu ées établi à Faber, Virginie, le service de psyc hiatrie du Cen
tre
hospitalier universitaire du Kan sas, et pa r la Fon dat ion Mcnninger
Topeka au Kansas. de
Ave rtissement
~es données qui suivent ont été établies à par tir d'u ne populat ion de 339
SUJets ayan t décr1·t éponse ' · du
corps. Ces don , • en r a une annonce des expériences de sortie
préalables à • n~e~ ont éte, analyse,es en ' fonction des circonstanc
1 es
dem 1'è expe~lence, des part icul arit és phé nom éno logi que s de cette
re ret ••ded'ses repercu · L'ctto
, · log1·e
tion pou .
1 ln 1v1du soulè SSio ns. du phé nom ène et sa s1·gn1'fi1ca·
· eurs d1v
vent par a1ll . erses que .
stiOnS.
1. American p h' .
sye Jatn c Asso ciati on.
Annexes 319
Introduction
fa Aux fins de notre étude, nous avons décidé de définir l'expérience d'une
qJ.~1" 1,rès. générale, puisque l'examen de la liuératurc momrc clairem~nt
l'ab n extste aucun consensus réel sur ce qui caractérise cet état, qu on
struorde du point de vue de la phénoménologie, de la physiologie, de la
avo tture de la personnalité ou de sa signification pour l'individu. Nous
'<~ cns choisi la définition suivante : " Expérience où l'on sent son esprit ou
Sern~7sc,ence séparés de son corps physique... Ainsi qu'à Palme~•, il nous
t>,t ta e que ~e seul thème qui distingue ces expériences dans la huérature
sensation que la totalité du sens de soi ne se situe plus dans le corps
320 Anne.--:es
•
Etudes de l'OBE
Il existe peu d'études sur l'incidence des OBE. La première fut réalisée
en 1954 par Han 14 , qui demanda à 155 étudiants s'ils avaient eu une OBE.
27,1 % d'entre eux répondirent par l'affirmative, la plupart ayant connu
plusieurs expériences de ce type. Ce résultat ne contredit pas les diverses
études postérieures. En 1968, Green 1s rapporte les résultats d'une enquête
effectuée auprès de 380 étudiants d'Oxford. A la question: .. Vous est-il
a~vé .d'avoir l'impression que vous étiez sorti de vot re corps?" 34% des
SUJets tnterrogés répondirent affirmativement. Palmer et Dennis publièrent
en 1975 16 ~a p~emière enquête s'appuyant sur un échantillon, pris au hasard.
~e 1~ etudtants et habitants d'une petite ville de Virginie. 25 % des
etudtants et 14 % des habitants de la ville déclarèrent être déjà sortis de
leur corps.
• L'approche de Shiels 11 est très originale. JI a en effet enquêté auprès
d envtron 70 popu\ 1· d ecu1turcs non occidentales
.
a tons
1a SOrt te du corps E d • · d d·rr· sur la croyance en
r"<vèle nt é tonnam · n eptt es • •erences culturelles ces croyances se
· · ·
ment stmtlatres. Shiels en conclut que ' c'est la preuve
mdtrect d'
exemp\: qu:~ .phénomène authentique, I'OBE. li est bien connu par
de voler hors de ni ombreuses cultures attribuent aux chamans la capacité
e eur corps •s· En.•ali, · dé'à
~seder cette capa . ~
r · ,
pour et re sacre• chaman, tl faut J
chose~ ,ecrète•., dectt : Scélon Ehade, ces vols expriment l'intelligence des
~ vent s m. La h .
transcendance, et la hben~ e P ystques, du sens symbolique. de la
que,uonn;ure~ rem 1 ·_Une enquête sud-africame 19 analysant 122
r P •s
P .c-.'e. constate que I'OBEen reponse ~ ' ·
. " une annonce publiée par vote de
det~ndu ou ~omno\ent· plussdur.'•ent souvent quand le sujet est endorm•,
unLeetat menta\ ·
. normal •lor!i e 5,0 o/,ç des SUJets Ont declaré se trouver dans
' pc:r)onne~ déJ.à co que s est produn le phénomène
upcne . nvatncues d 1 •
de tnp~ce~ Pr0 PO<~ent des récits ~ a véracné et de la validité de telles
\'c'Pnt ~~\1 ~'lvan~e~ et passao~~tc ouques \ 20.2•. Tous contiennent des
ctre \tparé du co antes, reposant sur l'hypothèse que
rps Cl C>.tSI
· er •ndépendamment de lut. De
Annexes 323
\1éthode
Résultats
Sur les 339 'UJCb qua afiïrmentlt rc sonts de leur corr • 221-i 1(1(1 S(.) <lnl
fau plusaeur. uplnenc:c de cc t ~Jl(. t:1nda que 117 (34 %1 n'en ont tau
qu'une. 74 sujet' ont 'écu plu' de 10 OBI
d'établ ir la distinc tion entr7 les sujets n'ayan t vécu qu'une OBE (n = 3J)
et ceux qui en ont vécu plus1eu rs (n = 41 ), on co nstate que le stress évoqué
est lié à ta perte, au deuil, à la solitud e dans 21,7% des cas pour le premier
groupe , dans 34,2% pour le secon~: De _la même fa?on, selon ~stman •l,
I'O BE survien t très souven t lorsqu 11 ex1ste un sent1m ent de sohtud e. On
peut donc estimer que ces observ ations corrob orent les théorie s qui
soulignent l'impor tance des rénexe s de défen se et l'adapt atio n devant ta
menace de perte o u de domma ge pour l'ego.
Une des questio ns, visant à explore r les raisons qui amène nt un individ u
à vouloir sortir de son corps, donne lieu à d'intére ssantes révélati ons. Sur
91 réponse s classab les, 19 sujets (20,9 %) avouen t avoir été poussé s par la
curiosit é ou l'envie de s'a muser, 2 1 (23,1 %) étaient membres d'un groupe
d'étude ou de recherc he psychiq ue, 23 (25,3 %) étaient engagé s dans des
recherches existen tielles personn elles sur les stades de dévelop pement
majeurs de l'existe nce ; pour 28 person nes (30,7 % ), l'expéri ence fut
totalem ent spontan ée et inatten due. Seuls 10 % des sujets avaient
précéde mment particip é à des ateliers d'OBE . Fait significatif, un tiers
environ de l'échan tillon ne s'attend ait nullem ent à une tell e expérie nce et
ne reconnaît pas même l'avoir souhai tée ou avoir entend u parler aupara-
vant du phénom ène.
C IMPA CT DE I.'EXP~RIENCE
Comm~ ~e mon tre le tabl eau 3, l'exp érien ce s'est révélée rem arqu able -
, c'est le
men t pos:ttv~ P?U r la maj ?rité des sujets. Ce qui est frap pant
cas cette
nom bre d adJe ctifs supe rlati fs emp loyé s dans les récits. En aucu n
an;i llon,
expé rien ce n'a été bana le, et pou r 60 % de la popu latio n de l'éch
iculi ère-
elle a chan gé la vie. Qua nt à ceux qui l'on t resse ntie com me part
le test de
men t effr ayan te ou don nan t une gran de sens ation de pou voir,
tion des
Khi2 ne les relie pas de faço n sign ifica tive à l'éch elle d'év alua
l'exp é-
tend ance s hyst ériq ues et psyc hoti ques. Ce qui laisse à pens er que
mala des
rien ce ne s'est jam ais prod uite chez des indi vidu s part iculi èrem ent
ifiem
et qu'e lle n'a pas eu non plus d'im pact path olog ique. 85 % la qual
d' .. expé rien ce très agréable>•.
épen -
Com me on pou vait s'y atte ndre , la conf ront atio n aux tests t d'ind
tal au
dan ce révè le que les suje ts qui se trou vaie nt en état de calm e men
n plus
mom ent où ils sont sort is de leur corp s ont vécu l'exp érien ce de faço
r tels
posi tive , que oc soit pend ant ou aprè s celle-ci. Les états de l'hu meu
que la joie (d.d . 1. = 304, p < 0,01), la liber té (d.d .t. = 309, p < 0,00
8), le
calm e, la paix et la tran quil lité (d.d .t. = 90, p < 0,0002) sont attes
tés ici
de peur
beau coup plus souv ent que chez ceux qui épro uvai em un sent imem
ns plus
pend ant l'exp érien ce. ris cons erve nt égal eme nt des impr essio
ergi e
viva ntes , plus déta illée s, que ces dern iers, par exemple sent imen t d'én
(d.d .t. = 312, p < 0,02), vibr ation s (d.d . 1 = 322, p < 0,01 ), sent imen
t que
de leur
des pers onne s qui n'on t pas quit té leur corp s om conscience
prés ence (d.d .t. = 155, p < 0,008). Dan s ce grou pe, l'expérien
ce est
dura ble
cons idér ée com me ayan t eu un imp act plus spec tacu laire et plus
énence
sur l'exi sten ce; elle est décr ite, par exemple, com me une ex-p
spiri tuell e ou religieuse (d.d . l . = 302, p < 0,0 1), une expérience de
gran de
beau té au bénéfice dura ble (d.d .l = 301, p < 0,0003), qui a perm as de
croare
en la survie aprè s la mor t (d.d .t. = 313, p < 0,01): .. .
re
Ces obse rvat ions évoq uent tout à fait les ca tégo nes uuhsées pour décn
aeuses
les expé nenc es de crête s et de palie rs n, ainsi que les expériences rehg
mystiquesJJ: par exem ple, senu men t d'un ité, de tran scen danc e ~u
temps
et de l'esp ace, sent imen t d'ob jecti vité et de réalité, caract~re noeu
que et
sacré, hum eur prof ondé men t pOSitive, sent imen t d'aneffable. ,
e,
Les sujets qu1 dise nt avoi r ressenti l'existence d'un but dans 1expénenc
mes
Indiquent en géné ral qu'e lle leur a perm is d'ob temr la réponse à certa
que
questions existentielles fond ame ntale s en leur mon tran t par uem plc
és. •
•tou t est possible .. o u qu'il existe .. de nouvelles poss1b1lités ou réalu
ts
Les com ptes rend us de ce type prov1ennent en majo rué (85 %) de )UJe mant
qu1S'Intéressaient déjà aux chan gem ents majeurs de l'exJStence récla
328 Annexes
une introspec tion profonde, la révision et l'évaluation des forces et
faiblesses personnelles.
Discussion
lucide· en fait, la co nscience est ressentie comme tout à fait claire. Un des
faits l~s plus .frappa~ts est .cette certitude absolue du ~uj~t qu'.~ n~est P~.s
en train de revcr, meme s'tl ne se trouve pas en parfait etat d eve1l, qu 11
soit en proie à une douleur intense ou, pour la majorité des cas, en train
de se reposer. La réaction est beaucoup moins positive lorsque l'expérience
se situe dans un contexte de peur, de frayeur ou de souffrance. Comme on
peut s'y attendre, elle ne donne pas lieu en cc cas à des changements
d'attitude aussi radicaux et demeure beaucoup moins vivante dans le
souvenir du sujet. Des études ultérieures permettront d'affiner la définition
de ce dernier groupe, qui pourrait recouvrir les expériences de déperson-
nalisation. Loin de constituer les attributs spécifiques de la maladie et des
étais douloureux ou toxiques, la majorité de ces expériences se produisent
quand le sujet est tout à fait détendu, au moment où il s'y attend le moins.
Les théories comme celles de Palmer 35 mettent l'accent sur l'importance
de la réduction des informations proprioceptives dans l'état de relaxation
physique qui s'apparente à la privation sensorielle. A mesure que le cerveau
reçoit moins d'informations sensorielles, proprioceptives ou autres, l'ego
peut théoriquement relâcher sa mise à l'épreuve de la réalité. Les
composants régressifs de I'OBE semblent présents chez les 22 % de patients
auxquels sont rappelées des expériences enfantines ; aussi est-il tentant
d'évoquer le concept psychanalytique de régression au service de l'ego.
Mais la question demeure: quel est cc service, d'un point de vue
synthétique, à la fois de défense et d'adaptation? 1nu ti le de chercher une
cause unique aux OBE: le multidéterminisme est un concept largement
admis en psychiatrie. Ainsi, nous abordons l'étiologie de I'OBE en
considérant qu'elle ressort de plusieurs niveaux d'explication.
Toute expérience de sortie du corps pourrait donc être déterminée par
un certain nombre de facteurs (facteurs psychopathologiq ues, toxi-
ques/organiques, facteurs d'évolution, de développement. ou facteurs
cognito-perceptifs), dont chacun apporterait sa contribution. Sous des
circonstances différentes, un même individu serait donc susceptible de
présenter une combinaison étiologique différente, l'impact de l'expérience
étant alors variable. Ce concept sera développé dans un article en
préparation l.
Dans La République, Platon distingue quatre niveaux de réalité expéri-
mentale: le monde de l'illusion, celui des objets sensibles, celui de la
connaissance discursive, et enfin celui de ln connaissance noétique, qu'il
appelle vision immédiate ou "Bien"· L'histoire de Er (La RIpublique, 616-
61?) est celle d'un homme vaillant, tué au cours d'une bataille et qui, une
f~1 s ressuscité, raconte commem son âme s'eM séparée de lui. Platon
developpe ICI un concept parfaitement étranger à la mentalité moderne; il
affirme que c'est seulemem après la mon, quand nous serons libérés de
~ute Influence corporelle, que nous connaîtrons l'essence de l'être. Pour
pha:on, hbérer l'âme du corps est la condiuon essentielle du voyage
1
osoph1que vers l'ultime sagesse. Comme l'mdique GrossoJ6.l7, le
34. Besan t, A. et Leadb eater , C. W . Thoug ht-for ms. New York , Lond on ,
et Benares: The Theo sophi cal Publi shing Socie ty, 1905.
35. Palmer, J. « The Out-o f-the-Body Expe rienc e: A Psych ologic al
Theory.» Parapsychology Review, sept.- oct. , 19-22, 1978.
36. Gross o, M. « Plato and Out-o f-the- Body Experiences. » J. Amer.
Society for Psychical Research, 69: 71-74, 1975.
37. Gross o, M. «Sorne Varieties of Out-o f-Bod y Experiences. » J. Amer .
Society for Psychical Research, 70: 179-93, 1976.
Tableau 1
LES CIRCONSTA
'
NCES
,
PRÉALABLES
A L'EXPERIEN CE
Fréquence
Attribut Présent Absent %présent
Repos physique ...•..•. • .. • 263 70 79
Repos mental ...•....•.... 261 69 79
Reve 1 ............. ..... .
A
117 211 36
Méditation •..........•. •. 88 241 27
Stress émotionnel .....•. • .• 74 250 23
Fatigue inhabituelle ....... . 51 279 15
Expérience de mort
imminente ............. . 34 298 10
Arrêt cardiaque ........... . 17 313 5
Drogue ............. .... . 26 300 8
Anesthésie générale ........ . 20 312 6
Douleur violente .......... . 21 307 6
ACCOI!Chement 1 • • • • • • • • • • • • 14 316 4
Accident ............. . .. . 13 318 4
Forte fièvre .......•.... . .. Il 320 3
Orgasme ............. ... . Il 322 3
Alcool ............. ..... . 5 328 2
Conduite d'un véhicule ..... . 8 324 2
1. Pour 97 S (83 ~) •
chute"· · o • le reve est décrit comme un rêve de .. vol ou de
2. L'~chantillon se compose à 52•5 ,., ,.
.,o de .emmes.
Tableau 2
NAT URE DE L'EX PÉRI ENC E
Fréquence
.
Plus réelle qu'un rêve . . . . . . 315 19 94
Form e simila ire au corps
physi que ..... ..... ..... 232 73 76
Même enviro nnem ent que le
corps physi que ..... .. .. . 197 123 62
Sentim ent d'éner gie ..... .... 177 145 55
Désir de reven ir dans le corps . 164 138 54
Corps physi que vu à distan ce . 171 162 51
Objet s traver sés ..... ..... .. 155 157 50
Vibra tions du corps ..... ... 128 204 38
Bruits penda nt les 1re• étapes 1 • 71 123 37
Consc ience restée en pa nie dans
le corps ..... ..... ..... . 120 203 37
Présen ce d'être s non
.
p h ystque s 2 ..... ..... .. . . 121 209 37
Perce ption du temps modif iée . 107 220 33
Lumiè re blanc he et brillan te 3 • 96 225 30
Présence de guides ou d'aide s . 85 238 26
Expér ience du tunne l • • • • • • • 85 242 26
Rattac hemen t au corps
physiq ue ..... ..... ..... 68 259 21
Possibilité de touch er des
objets ..... .. .. ..... . .. 54 251 18
Présence perçue par des
mdivi dus restés dans leur
corps physiq ue • • • • • • • • • • 45 277 14
Sensa tion d'une
fronti ère/lim ite ..... .. ... 44 279 14
. panor amtqu
v·•s•on . e ..... ... 14 313 4
1. Il est fan état de toute une gamm e de bruits . les plus fréque nts étant
1
e\so~ne,ne~ (29 %),le s ronfle ments ( 19 o/o),la musiq ue ou le chant ( 16 o/o).
dé:-,· d~ s agtssa n . dans 19% des cas, de person nes proch es du sujet mais
Ja ecédées.
" è, ~?e7 46 C't des SUJets. la lumtè re est jugée fonem ent attira nte; pour
3
• · ' entre eux, il s'agit d'un être.
Tableau 3
IMPAC T DE L'EXPÉRIENCE
Fréquence
Pendant Oui Non % oui
Calme, paix, sérénité ....... . . • ..... 281 90 72
Liberté ....... ....... ....... .... . 215 103 68
Sentime nt d'un projet ..•.... ....... . 182 115 63
Joie ...... ....... ....... .... ... . 173 139 55
Absence de sentimen t particuli er ..... . 91 161 36
Pe\t r ...... . .. . .... . ....... ..... . 1 Il 209 35
Puissance ... . ....... . . ... . ...... . 89 218 29
Tristesse .. ....... ....... ....... . . 39 267 13
Sentiment de devenir fou 0 • • • • • • • • • • • 15 294 5
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
DEU XI ÈM E PARTI E
HORIZONS LOINTAINS
•
7. Etudes et schémas ..... . ................... . . . .. . 95
8. Le point de rencontre ............. . ............. . 110
9. La route de l'arc-en-ciel .. . ...................... . 128
:o. Un nouvel ami .................... . ..... . ...... . 146
1. M}ssi~n de sauvetage ......... . .................. . 168
12· Temoignage par ouï-dire . . ......... . . . . . . . . . .... .
183
\!· Lraitement de choc .... . . .. . . . . . ................ . 200
15·. R~c _1eç~n sans peine ..... . . . ......... . . . . . . . . . . . .
eahsauon d' une promesse ....... . . . . . . . . . . . . . . . .
210
16 L 236
, . e rassemblement .. . .. . . . . ...... . . . ............ . 262
Epilogue . L d . ,
· a ermere manche ... . . . ........ . . . . . . . ... . 273
338 Table des matières
ANNEXES
Jacques Vallee
AUTRES DIMENSIONS
Chronique des contacts
avec un autre monde
• 11 y a bien longtemps, les Indiens tzelt~l
du Mexique observent des êtres mt-
humains capables de voler et d 'enlever
des hommes.
• Au Moyen Age, en France, des
chroniqueurs rapportent une vague
d'observations sur " un navire aérien
mervetlleux".
• Au Portugal, en 1917, à Fattma,
soixante-dix mille personnes assistent
aux apparitions d 'un disque brillant et
d' un être où ils croient reconnaître la
Vierge Marie.
• En 1987, un auteur américain déclare
avoir été enlevé par des humanoïdes qui
se seraient livrés à des expériences sur
sa personne ; il joint à son récit la
transcription d'une séance de détection
de mensonges confirmant la véracité de
ses dires.
Toutes ces manifestations dérivent-elles
d'un même phénomène ? Et quelles
répercussions ce phénomène peut-il avoir
sur notre vie, sur notre culture ?
Le Dr Vallée a consacré trente ans de sa
vie à enquêter sur les rapports et sur les
théories ; sa conclusion, surprenante et
provocante, selon laquelle les "visites
d:un ~~r~ monde" ne sont ni imaginaires,
nt d ongtne extra-terrestre, aidera à
changer notre conception de la science
et la vision que nous avons de
nous-mêmes.