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ROBERT A.

MO NR OE

FA N T,A ST IQ U E S
EXPERIENCES
D E VOYAGE A ST R A L
Traduit de l'américain par Martin Me yer

ÉDI TIO NS RO BER T LAF FON T


PAR IS
«L ES ÉN IG M ES DE L' UN IV ER S»
Collection dirigée pa r Francis Mazière


7
Db - 1 3 03199 0 - 0 4 5 9

: un ~ ty p o lo gi e p h én om énolog;.
_s
,. L•expérience hors du corP natre ». par S. W. Twemlo.,..
on
que fo ndée sur un quesu he Am erican Jo u rn al of Psy~
.T
G.O. Gabbardet F C . Jo_nes 50-455, 1982, @ 1982, Asso-
cb ia tr y , Volume 139, 4,
pp. 4
ch ia tr ie , ré im p re ss io n au torisée.
ciation américaine de psy ér ie n ce h o rs du corps chez
de l'ex p
.. Psychophysiologie h th e E y es o f th e M ipd, par
W it
Robert A. Monroe», dans . T w em lo w , © 1984, Editions
S tu a rt W
Glen O. Gabbard et autorisée.
Praeger, réimpression

Laffont, S.A.,
ISBN 2·221-Q577J..2
". n · ·
(éd Il lo 0
ISBN 3 ngmaJe: D
0- 85-23182-2 Oubleday & c a n v. Jnc
A Nancy, ma femme et beaucoup plus
qu'une épouse, dont l'amour, le soutien
et la compréhension m'ont permis de
réaliser cet ouvrage.

Aux centaines de volontaires qui, au


cours des quinze dernières années,
nous ont consacré tant de temps et
d'énergie, et sans le dévouement des-
quels bien peu aurait été accompli.

AVERTISSEMENT DE L'ÉDITEUR

Le ton et le contenu de ce livre peuvent étonner le lecteur


français qui y verrait plus volontiers de ~a mau~aise science-
fiction qu'un ouvrage de recherche. Il serazt plus JUSte de parler
d'un compte rendu d'expériences déroutantes et nous conseil-
lons de considérer Fantastiques expériences d e voyage astral
sous cet angle., La recherche sur la synchronisation du cerveau
existe aux Etats-Unis aussi bien dans des laboratoires privés
comme celui de Monroe que dans des laboratoires universi-
taires. On se reportera avec profit, sur ce sujet, à Cban neling
de lon Klimo, dans fa même collection. Par ailleurs, il est
également nécessaire de remettre Fantastiques expériences de
voyage astral dans fe contexte du mouvement appelé New Age,
riche de recherches sur fa conscience et les possibilités du
ce,rveau, mais baignant dans une idéologie spirituelle qui
deroute souven.t, t?~t par ses concepts que par son vocabulaire,
le lecteur habztue a des raisonnements et non à des extases
',eligieuses 1 M_ais si l'on aborde ce texte avec la curiosité que
1 on peut avotr pour une littérature très éloignée de notre
~~:~ure, on_ Y trouvera bien des sujets de réflexion, comme fa
l' ebre ~lzzabeth Kübler-Ross, qui n'a pas hésité à tester
apparerllage de Monroe.
AVANT-PROPOS

On peut toujours c~oisir entre la facilité et la difficulté. Et


placés devant un cho1x, nous décidons souvent de suivre 1~
voie de la facilité. C'est une question d'efficacité: la voie de
la facilité nous permet d'épargner du temps et de l'énergie.
Mais parfois, face à une trop grande facilité, nous ressentons
une certaine culpabilité. Nous éprouvons la sensation désa-
gréable que quelque chose manque si l'on ne suit pas
laborieusement les sentiers éprouvés. Et l'on en vient à
douter. Si c'est trop facile, ce n'est probablement pas bon,
c'est peut-être un péché!
Néanmoins, o n s'habitue vite à la facilité et l'on oublie
l'ancienne route. Si vous habitez depuis longtemps dans une
région, vous avez certainement circulé entre deux villes.avant
la création des autoroutes. Essayez donc, ne fût-ce qu'une
fois, la bonne vieille route. Vous verrez qu'une fois suffit. Les
embouteillages, le débit au compte-gouttes et les frustratio~s
chasseront le reste de nostalgie que vous auriez pu nourru.
Vous affrontez déjà suffisamment les boucho ns dus au trafic
local aux abords de l'autoroute.
Le problème est le suivant: supposez que vous ayez
rencontré quelqu' un n'ayant jamais conduit s~r autorout~.
De toute sa vie il n'a J·amais connu que le traftc local, ~ru.s
·11 a entendu parler
' de ces super-au toroutes. p eu t-eAtre meme.
en a-t-11. vu une de lom. en a entend u 1e grondement ou sent1 d
· ' . . · mbre e
les gaz d'échappement. Il exphque par un ceitam no
· 0 ' mpruntera pas
r,atsons pourquoi il n 'emprunt.e pas e.t .e . sr· la vitesse
1 autoroute: il peut s'en passer ; Il est satlsfatt am '
12 Avant-propos

y est trop élevée au déU:imen~ de la sécurit~; il fa~t changer


d'itinéraire pour y avo1r acces; elle est frequentee par des
inconnus auxquels on ne peut faire confiance; sa voiture n'est
pas en parfait état et pourrait tomber en panne, le laissant en
plan sans personne pour l~aide~ dans D_ïeu sait quel bled
perdu. Peut-être essayera-t-t! un JOUr; mats nous en reparle-
rons plus tard.
Supposez que vous tombiez sur un décret du ministère des
Transports ordonnant la démolition de l'ancienne route et la
déviation obligatoire du trafic local sur l'autoroute. Que
faire? Que feriez-vous? Rien? Supposez que l'usager récalci-
trant soit un vieil ami. Votre ami a eu vent du décret, mais
refuse d'y croire. Il voit les équipes d'ouvriers qui s'organi-
sent aux abords de l'ancienne route, mais il les ignore. Donc,
vous savez qu'il sera fortement traumatisé lorsque la route
sera fermée et qu'il sera refoulé, gémissant et braillant, sur
l'autoroute.
Vous décidez defaire tout ce que vous pourrez pour l'aider.
Des semaines, des mois, peut-être des années s'écoulent et
vous ne faites rien. Certes, vous vous justifiez. Vous ne savez
comment vous y prendre. Vous ne savez comment décrire
l'autoroute en termes de trafic local et votre ami ne conna1t
que ça. Quelqu'un d'autre interviendra et le fera pour vous,
pour votre ami.
Enfm, vous découvrez la réponse, simple comme bonjour.
V~us et ~o~re ami souffrez du même mal, mais pour des
:al~ons differentes: l'inertie. Pensez aux cbemir1s de fer de
J~dls. Une locomotive ne pouvait guère tirer que quatre ou
cm9 wagons, car si le train était plus lourd les roues motrices
patma1ent
. en va 1·n a u d'emarrage. Inertie.
· Arr1ve
' . alors un pet.tt
mahndepe nseur qu1· ·tnvente l'attelage coulissant permettant
à 1a 1ocom 0 t' d ' départ à
chaq Jve e transmettre l'impulsion du
D ue dwagon successivement, rompant ainsi l'inertie.
eman ez donc au h . . ,
d'un con v . d c emmot Situe dans le fou rgon de queue
lorsqu'il a~~rt~ ~~nt ~ag<?n_s queUe sensation il éprouve
mouvement. . meca~lclen que tout le train est en
0
kilomètres heur~ ~~sse d _u n_ coup de zéro à cinquante
la transm·1s81·0 · me pnnc1pe pour les automobiles dont
n permet · . '
pour vaincre 1•. . une pu1ssante rotation à basse vitesse
d mertte Une~ . 1
e puissance suffit ·à v . OlS e mo~e~r lancé, un minimum
amcre la res1stance de l'air et le
Avant-propos 13
frottement de la route. Pl_us expéditive est la catapulte de
lancement sur un_ porte-av1ons, dont l'action est brutale. D e
même, les armes a feu sont conçues pour vaincre J'inertie des
balles.
on ne peut douter que cette brutalité (explosion catapulte)
. o ù la vitesse est très éle~ée , ne soit
transposée à l'autorou te,
déroutante et traumatis ante, même avec l'adaptati on aux
impératifs du trafic local. En voici une illustratio n:
... Je ne parviens pas en dessous du point zéro, il doit y
avoir une meilleure façon de s'y prendre!
(Votre colère incontrôlée vous demande beaucoup d'énergie.
Réaction très humaine.)
Une meilleure façon de s'y prendre ... la matière n'est que
ce qu'elle est. Si vous heurtez du pied une pierre sur votre
chemin et que vous vous blessiez un orteil, pourquoi se mettre
en colère contre la pierre? ... vous ne pouvez lui en vouloir de
se trouver sur le chemin ou d'être plus dure que votre orteil...
Et maintenan t, voyons si c'est valable.
(C'est une concentration de l'attention, de la conscience, sans
diversion ni déviation. Vous, être humain, ne disposez d'aucune
autre énergie aussi puissante. Vous pouvez utiliser votre
conscience comme une lentille dirige/' énergie que vous appelez
la lumière.)
Chaque fois que j'entends ce genre d'explicati on, je
comprends à quel point la route est encore longue. .
(Vous vous en tirez très bien, monsieur Monroe. Le fart que
vous identifiiez cette image en est le signe.)
O.K. Compris ! C'est en dessous d'une ligne de base ... eu~,
à l'exception de cette unique dent de s~ie qui dép~sse... et ~
Y a une petite onde sur la dent, que Je ne parv1ens pas

ecarter.
(C'est un autre genre de boule de pensée/rote 1, c~m;ne vo~s
dites. Prenez-la, si vous voulez. E/le pourrait vous mreressel.)
1 ' ·ss•tnce acquise auto-
:« Rote» désigne en anglais couran~ u~c connaéd' de la routine et
~auquemcnt, par un procédé de mémonsauo n proc ant r)
e ~a répétition, non de la compréhcns io!' (ap~rendrc IJ:~~:r~ Monroe a
ad aute de disposer d'une terminologi e a~equatc. pe'cifiques total~"
opté le mot rote pour désigner des "connrussan ccs s
abSOrbé tau'· mémoire
· · cessus
es InStantanément (masses de pensee, pro . . ) Dans~.la vers1on
men ·
lota1e co · · · ce'.h1sto1re · '
fran ' nna1ssance, information , cxpcncn
çalse, rote a été traduit par" boulc de pensee"·
14 Avant-propos
D'accord! Pourquoi pas !
(Clic!) . . , .
Pour passer du trafic local à l'auto ro ute, tl fa u t Imp erati-
vement une voie d'entrée ou d 'accélératio n qui p erme tte de
se fondre dans le flux. Si vous p o uvez utiliser les ins truments
du trafic local pour la conception et la constructi on de la
rampe d'accès, c'est d'auta nt m ieux. N'oubliez p as le facteur
inertie. D onner l'impulsion du dép a rt à un wagon chargé à
la fois, démarrer en p remière p our ne p as faire caler le
moteur, puis changer de vitesse sans à -coups. A ttention, la
tran~missio~ automatiqu e ignore qua nd vous d evez changer
de VItess:. ~~ la démons~ration est pro ba n te, votre ami aura
emprunte
route. l autoroute bien avant la fe rme ture de l'ancienne
Faites de votre mieux.

Ro bert A . M oNROE
Faber, Virginie
1985

'
PREMIE RE PARTIE

PREMIÈRES
EXPLORATIONS


1.

LE TRAFIC LOCAL DE J ADIS

Si une première observation s'impose, c'.est que, manifes-


remenl. après avoir pratiqué pe~sonnelle~ent l.'expér~ence
bors du corps pendan t vingt-cmq ans, Je suts toujours
physiquement vivant. Certes, un peu usé par le temps , mais
encore plus ou moins opérationnel.
J'ai souvent eu des moments de doute, mais de grands
médeci ns rn 'ont assuré que mes problèmes de santé étaient
simplement liés à la civilisation de ce milieu du xxe siècle
aux États-Urus. Certains pensent d ifféremment et soutien-
nent que je suis encore en vie parce que je pratique l'expé-
rience hors du corps. A vous de choisir!
On peut donc, semble-t-il, pratiquer régulièrement l'expé-
rience bors du corps et survivre. Pour ma part, m'étant fait
régulièrement examiner par des spécialistes, je puis affirmer
être raisonnablement sain dans un monde qui ne l'est pas
Lant que ça. Beaucoup de gens font des choses bizarres et
s'en tirent à bon compte, alors qu'au siècle dernier il pouvait
leur en coûter un périple en tonneau dans les chutes du
Niagara.
Qu'es.t-:.e que l'expérience hors du corps (OBE l) ? Pour
ceux qutltgnore nt encore, l'ORE est l'état dans lequel, sorti
de son corps physique, on demeure pleine ment conscient et
c~pa?le de percevoir et d'agir comme si l'on fonction nait
b Ystquemcnt, mais avec un certain nombre de différences.
n peut se déplacer lentement ou, semble-t-il, à des vitesses
1. OBE · ab · · ·
· revmuon de "out of body experience " ·
Pre miè res explorations
18
. . , de la lumière, dan s l'esp ace (et dans le
supen~u) r~ a c:ute observer, part icip er ~ des événements et
11
temps .. d n dp. ·st·ons réfléchies, fondees. , sur l ce que l'on
re es ecl peut traverser la mau ere, es murs, les
Prend. f ·t On · t mem
perço•t et a1 le. béton la terre, les oce, ans, l' a1r e

e les
• d' · · d ff t •
toles ac1er, iques,•sans le mom re e ort e sans en etre
radiations atom
incommodé. , ,
On peut passer d'une pièce a 1 autre. ~an? se do~~e~ la
peine d'ouvrir la port~. On peut rendre v1s1te a un am1 a cmq
mille kilomètres de distance. On peu t exp lore r la Lun e, le
systè me solaire et la galaxie, s~ le. c_œur nou s en dit. ·Ou bien,
on peut pénétrer d'autres realites vag uem ent perçues et
théorisées par notre conscience spatio-temporelle.
Ce n'est pas un phénomène nouveau , puis que des études
récentes ont montré que quelque 25 pou r 100 de notre
population se souvenait d'au moins une expérience de ce
genre. Notre histoire regorge de tels récits que , dans la
littérature de jadis, on qualifiait de «pro ject ion astr ale" ·
Dès le. commencement, j'ai refusé d'utiliser cett e expression,
d~ fa.•t de sa connotation occulte et cert aine men t peu
sc•.enufique, cu égard aux normes actuelles. Dan s les années
so1xa~te ~ Charles Tart, un ami psychologue avec qui je
lrava•lla•s alors, a vulgarisé l'expression "expérience hors
du corps"· Au cours des vingt dernières ann ées ' cene
t é . .
expr·d ess1on est deve . . nue 1e erme g nen que con sacr é en
0 cc~ ent pour des•gner cet état particulier.
C est en automne 1958 .
commencé à "sorti d que, sans ra1son manifeste, j'ai
ments historiques ~;·t. ~ mon ~orps. A la lumière d'événe-
drogue et l'alcool n' eneurs, Il convient de note r que la
drogue et ne bois q Ysont pou rt rien. Je ne con som me pas de
uc raremen
11 Ya plusieurs années ., . . . ,
à proximité de mon anc1 'J ~SSIStats a une conférence don née
w. estchcster, État d N en dom•·c•le, · dan s le com té de
nenc cs hors d u corpcs a va·ew York '. où mes prem1ere ., s expe.-
.
ma•s· on ' l'id.cc me vint que•ent
av .,. eu heu. · En pass ant dev ant la
gu!'~~~ commencé et j'en fi~ '~nora•s encore pou rquo i elles
Cclu'· s~ ~ouvait en voiture a remar<:Jue à l'am i psyc holo-
•-c• Jeta un co , . vec mol. .
et sourit. .. L' . up d œ11 à la mai
Regarde-la b. explication est . son, se tourna vers mol
•en." J'arrêtai la SJ~ple. C'es t la mai son.
voiture. La maison avait
Le trafic local de jadis 19

wujo~~s .le ~êm~ aspect,. toit vert et pierre. Le nouveau


propneta1r e ! ava1~ f?rt b1en ent~etenue. Je me retournai
vers mon .am1 et lUI d1s: <de ne vo1s rien de spécial.,
"Le. t01t." Il le d~s1gna du doigt. «C'est une véritable
pyram1de. En outre, Il est recouvert de cuivre, comme l'était
le. sommet, ?es gr~n~cs pyramides avant le passage des
pillards. ., J ecarqu1lla1 les yeux, complètem ent abasourdi.
"C'est l'inOuence des pyramides , Robert, continua-t- il.
Tu as certainem ent lu quelque chose à ce sujet. Tu habitais
une pyramide. Voilà la raison!.,
L'inOuen~e des pyr~~ides? C'est possible, après tout. Il y
a, à ce SUJet, des rec1ts et des ouvrages qui évoquent
d'étranges énergies.
Ce serait peu dire qu'après cela, j'étais épouvanté par
l'expérienc e hors du corps. Lorsque cela sc produisait,
j'avais des visions terrifiante s de tumeur au cerveau et je
croyais devenir dément. C'est pourquoi je me prêtai à des
examens de santé approfond is qui furent tous négatifs, et
l'on me recomman da une psychothé rapie pour «troubles
hallucinato ires mineurs"· J'ai spontaném ent décidé de ne
pas retenir ce diagnostic . Plusieurs de mes amis de l'époque,
psychiatres et psycholog ues, avaient également des pro-
blèmes, quoique certainem ent plus orthodoxe s que les
.
m1ens.
Au lieu de cela, je mc lançai avec obstination dans des
recherches sur le phénomèn e, par instinct de conservati on
et, au fur et à mesure qut mes craintes s'apaisaien t, par
curiosité. Cette piste mc conduisait au-delà de la recherche
convention nelle (rejet total), au-delà des religio~s (« c:est
l'œuvre du diable.,), au-delà de la parapsych ologie (« C es,t
intéressant . Désolé, aucune donnée là-dessus» ) et au-de~a
des disciplines orientales («Viens donc étudier pendant dix
ans dans notre ashram, en Inde du Nord»). J'ai déjà évoqué
tout cela dans mon livre précédent, Voyages hors~~~ corP_S·.
Une chose est certaine, c'est que l'objectif.d~ hvre prece-
dent a été amplemen t atteint. J'ai reçu des milliers de lettres
de tous les coins du monde. Plusieurs centaines de personnes
'ont remer-
qul· se croyaient victimes de troubles mentaux ~
. • 1 nllr trop
. seu 1es
·
Cie de les avoir rassurées et de ne p us se se a autrui.
. · t parler , Il 5
avec des experience s dont elles ne pouvalen .
· est que ces personnes on
L' esscnt1el t compns que e
Premières explorations
20
n'éta ient pas nécessaire~ent_ candidat~s ~u ,di~an _de ~'ana.
lyste ou à l'hôp ital psyc~t~tnque. Tel ~ta tt 1 ob!,ecttf declaré
du premier ouvrage: ev~ ter . ne serai t-ce qu a une seule
personne un internement mu:Jle: .
Je suis, quan t à moi, s_tupef att -~es chan ?eme nts mt~rve­
nus au cours des vingt-cmq derm eres anne es. Il est desor-
mais parfaitement admis d'évo quer l'OB~ da~s des ~ilieux
académiques et intellect~els. Cepend_an~, Je SUIS cer~am que,
dans nos civilisations, l'unmense maJo nte des gens •gnorent
encore cet aspect de leur vie. En 1959 ou 1960, je n'aurais
certainement pas pris au sérieux l'idée que je pourrais
donner un jour une conférence sur l'OB E à l'Inst itut
Smithson ou présenter une docu ment ation sur ce thème à
l'Associatio n américaine de psychiatrie. Pour tant, c'est ce
. .
qut arnva.
L'une des approches les plus fréqu entes me rappelle
beauc.oup la routine éculée du show-business, à savoi r, les
qu~st10ns qu'un producteur pose d'hab itude à l'artis te qui se
~resente po~r un rôle. Il écout e ce qu'il sait déjà, que
1 acteur a fatt une appar ition dans The Great One en 1922
qu'il ,a été _la vedett~ _de Who Goes There co 1938, qu'il ~
gagne le pnx de la cnttque pour le prem ier rôle dans Nose ro
Nose et qu:e~ 1949, il a interprété le rôle de Willie dans What
makesdW,~Ite Weep. Le produ cteur l'inte rrom pt et lui
d eman . e stmpl
. ement ·· " T out ce1a est pa rfa .tt maIS . qu'avez-
vous fatt hter?» '
Il en va ainsi pour · Q , ·. . (hors du corps)
depuis la pub!' f mot. u ai-Je fait
d'habitude qu:~~ ~~~bde ~oyages hors ~u corps? Je réponds
mencé à mc sentir fe ut, es_ a~nées sotxa nte-dix j'ai corn-
corps. Je suppose qr~stre et _hmtté dans n~cs activités hors du
c~s voyages étaient dee~~~tams, auron t petnc à le croir e, mais
tton du début était ~s reelle~ent ennuyeux. L'excita-
devenu pénible de pa_ssee depuis longtemps. ·Il m'éta it
parttctper à tests sous contro· le et '
Parec que c'éta'tt f 'ct·teux ., ces ·
· aSti ' J 31 comp ris que le thème
parttculier de la
ma · • "preuve,. ne corre spond ait pas à ma
niere de travailler M .
fo ' l'bé é
1a Mo · ats
pre uv~, ·tl ne semblait plusune 1 ~ 1 r des contr ainte s de
s'ét . n, Intérêt pour l'indu t'y avotr grand -chose d'excitant.
an egalcm , c ton volon ta· d' un etat ,
simple d' ent emou ssé car j' . •re second
y parvenir Il suffi'ISaH . avats trouvé un moyen plus
· que Je .
· mc révetlle après deux
Le trafic local de jadis
21
ou, si po~sible, trois cycle s de somm eil, soit appro ximat ive-
ment trots ou quatr e heure s, pour que je me sente dé-à
physi quem ent déten du, repos é ct parfa iteme nt éveillé u~
fois dans cet état, ce n'étai t plus qu'un jeu d'enfa~t d~
.. déc_rocher~· et de s~rtir librem ent hors de mon corps . Bien
sûr, tl restat t à sav01 r ce que je pourr ais bien faire, car à 3
heures ou 4 h 30, tout le mond e dort. N'aya nt ni but ni
perspe~tive pa~tic~lièrc, d'hab itude , j'erra is un peu, puis
revenats en mot-m eme, allum ais la lumiè re et lisais jusqu 'à
ce que je m'end orme à nouve au, et c'étai t tout.
L'obligatio n jouan t, ma frustr ation s'aggr ava. Cet effort
laborieux relati f à l'état hors du corps devai t avoir une
signification ou une impo rtanc e, au-de là de ce que mon
esprit consc ient (ou celui des autres ) pouva it consi dérer
comm e impo rtant.
Au printe mps 1972, je pris une décisi on qui permi t de
répon dre à cette quest ion. J'étai s limité par mon esprit
conscient. Donc , si les décisi ons relatives à I'OBE étaien t
encore laissées à cette partie de moi-m ême, comm e elles
l'avai ent été jusqu 'à prése nt, les chose s en resteraient là.
J'étai s trop sous contr ôle de l'hém isphè re gauch e du cer-
veau, c'est- à-dire le "Moi "· Qu'ar rivera it-il si j'axai s ce
processus décisi onnel sur mon être total (l'âme ?) qui préten-
dait conna ître de ces activi tés?
Avec convi ction , je passa i à la pratiq ue. La nuit suivant~,
je m'end ormis pour une durée de deux cycles de sommet!
(environ trois heure s) ct me réveillai en pensa nt à m~
décision. Je me sépar ai de mon être physi que et nottat
librement. Dans mon esprit consc ient, je considé~ais que ~a
décision devai t être prise par mon être tout entter: Apres
avoir attend u, me semb la-t-il, quelq ues seco n~es . tl Y eut
une poussée terrib le un mouv emen t, une énergte dans cette
obscu rité spatia le q~i m'éta it familière et j'entr ai dans un_e
toute nouve lle phase de mes activi tés ~~rs du ~orps. D~puts
cette nuit-l à, presq ue toutes mes cxpen ences unma ténell es
ont suivi ce proce ssus. ., . ,
Les résult ats de ces expér iences se sont révélés St cl<~tgnes
de tout cc que mon esprit consc ient pouva it concevot~ que
cca 1 suscn· a un nouve au
problème. Qu01qu · c ma, .consctcnce
physique immé diate partic ipe toujo urs à l'cxpenenc~, ~t~! 1
de 90 pour 100 de ces faits semb lent ne pas pouvo tr e
22 Premières explorations
transposés sur le pla n spatio-.t~mporel.. Ce ser ait comme
essayer de décrire une compos1t~o~ mus1c.ale, une sym pho.
nie avec chœur, par exemple, à 1a1de de s1m ples mots, sans
faire de description tec hni que de la not atio n, des instru.
ments des intervalles, des ton s, etc. On peu t, certes, quali-
fier 1; musique de "be lle ''• «ir rés isti ble "• ''fa nta stiq ue ..
(<chaleureuse» , «en cha nte res se» , «ag réa ble », san s faire d~
véritable description.
On fait de son mieux. C'e st, je sup pos e, ce qu' il se passe
lors d'u ne tentative. Je suis cer tain qu' il éta it plus facile de
raconter la croisière en ton nea u dan s les chu tes du Niagara.
Mes activités immédiates ont sus cité un aut re problème:
aucun des exercices et des tec hni que s que j'av ais conçus et
destinés à d'autres ne pou vai t s'ap pliq uer à mo n cas. Mes
amis psychologues ont avancé plusieurs exp lica tion s à cene
absence d'effet sur moi, la plus sim ple éta nt que je ne
parviens pas à dégager l'hémisphère gau che du cerveau. J'ai
été si intimement associé au processus de cré atio n que mes
facultés d'analyse ct de critiqu e ent rav ent la concentration
de l'~ttention immédiate. D'a utr e par t, afin de créer ces
exe~clces sonores, j'ai dO faire un effo rt inte nse de
concen-
trau~n pour écouter, pen dan t l'en reg istr em ent et le mix
l~dffi"
1 ere~ts sons que age
nous utilison s. Il est bien évident que,
pou
. r cc faire • 1··a 1· d'u en ·mte rro mp rc l'effet. Mê me pou r un
Sim ple son d'une f · ·
m'cff d , requcnce, JC do1·s en fa1r .
e l'analyse et
or:e r c detcrmmer s'il est stable.
Pcu re y a-t-il
Ma · t-et
• . un e
ffi
et don t
.
Je ne SUIS
.
pas con .
scie nt.
iSc est une Sltuatio11 ·
une clôture un ·ardi cu~Ieuse que de reg ard er par-dessus
et d'observer
L .
c1 ° .quc.l o~ a ent rete nu et mis en valeur,
ux qu1 en JOUISSent.
. cs aspects tangibles d f . .
clairs. Par exempt . . es aJts recents son t relativement
m?t !) conscient ~· Je/~ 1 s devenu dou lou reu sem ent (c'est le
reJeter les substanc:s ~~~ ~uc mon org ani sme s'es t mis à
ments, la café"1nc ct c 1m1ques, comme l'alcool les médica-
naturel. Le rejet ou tout éce qu ··11 perço1t .
com me' n'é tan t pas
1
u~e tran~piration aba rd action allergique se manifeste par
Violentes crampes ab~n ~mc, des vomissements et/o u de
compone é 1 ommalcs Cela • .
buv ga ement de!> d. · peu t ct re pos itif, mai S
eur avéré esa van tagc s J , . . . .
réac1io d ! mais un seu l · e .na t Jamats éte un
n e reJet. verre de vm déclenche une
Le trafic local de jadis 23
Le problème devient paniculièremen t délicat pendant une
intervention chirurgicale, car je fai s un rejet de l'anesthési-
que et, éveillé sur la table d'opération, je sens le chirurgien
me recoudre (certainement à la grande surprise de l'anesthé-
siste). Pendant la période postopératoire, une piqûre de
oemerol contre la douleur ne provoque chez moi que de
forts vomissements. Vous pouvez imaginer ma frustration.
Je n'ai pu en profiter qu'une seule fois pendant mes périodes
d'hospitalisation, au cours des dix dernières années. J'ai été
cruellement déçu que cela n'ait pas été efficace la dernière
fois, car la souffrance était presque intolérable. Cependant,
je savais que, si j'étais sorti de mon corps, je n'aurais pas eu
le courage de revenir vers cet océan de douleur. Les premiers
temps, l'un de mes amis psychologues s'était montré scepti-
que quant à cette allergie. Par la suite, il s'intéressa aux
effets que les stupéfiants auraient sur un organisme comme
le mien. Nous avons essayé sur moi la mescaline de labora-
toire et le LSD, sans résultat.
Autre point: j'ai demandé à un ami immatériel si j'avais
eu une vie physique a ntérieure dans un passé récent. Ce fut
l'une des rares réponses verbales qu'il m'a été donné de
.
recevo1r:
Pendant votre vie humaine antérieure, vous étiez moine dans
un monastère à Coshocton, en Pennsylvanie.
J'ai examiné la carte de Pennsylvanie. Coshocton n'y
figurait pas, mais je n'ignorais pas qu'un Coshocton existait
en Ohio, où j'avais déjà vécu, et je posai à nouvea!-' la
question pour m'assurer qu'il n'y avait pas erreur sur l'Etat.
C'était bien la Pennsylvanie. Néanmoins, je n'y ai pas
accordé trop d'importa nce, car il ne m'importe guère de
savoir qui j'étais dans une vie antérieure hypothétique. Je
racontai la chose à un évêque de mes amis, qui proposa de
faire des recherches dans ses registres. De fait, qu~lq~es
semaines plus tard, il m'appela pour dire qu'il y avait b1en
u~ monastère dans un lieu appelé Coshocton, en Pe~nsylva­
me. A son avis il serait intéressant de faire un tour la-bas un
week-end, hist~ire de voir si cela me remémorerait quelque
chose. Peut-être un de ces jours.
Phénomène de l'argent dans la poche de mon pantalon:
pendant des années, j'ai gardé la chose secrète, car personne
ne me croyait. Je l'ai montré à Nancy, ma femme, ct elle est
24 Premières explora,·
tons
demeurée scep tique. Il semble .q ue, lorsqu e j'ac~rocbe un
certain pantal on dans la pende ne de la cha~brc _a coucher
il génère des billets de ba~que •. des. vrais, n1 neufs ni
craqu ants, mais usagés. Il n Y ~ Ja~als ct; ~?rtes sommes
dans la poche, 1c maximum que} y a1 trouv es el~vam à onze
dollars. D'ord inaire , il n'y a guere que deu~, troiS ou quatre
dollars et ces monta nts ne sembl ent pas vaner dans le temps.
Il peut m'arriver de ne pas y pens~r penda nt ~n~ semaine et
je n'y trouverai peut-être que trOIS dollar s. S1 Je ne touche
pas ce pantalon pendant trois mois, il n'y aura peut-être que
six dollars. Le mode de génération et le monta nt de la
somme ne semblent pas répondre à une règle particulière. Si
j'appo rte le pantalon au nettoyage, puis le remets dans sa
housse de plastique dans le placar d, rien ne change. Nous
avons supposé que je pourrais introd uire l'arge nt dans la
poche pendant mon sommeil, mais J'emballage resté clos
nous a fait rejeter cette hypothèse. On pourr ait raisonnable-
ment penser qu'il s'agit de l'abou tissem ent progre ssif d'un
besoin très urgent de quelques dollar s penda nt mon adoles-
cence ~ce fait peut être rapproché d'autres faits étranges à
cette epoque). Une partie de moi-m ême se souviendrait
e~core de ce besoin urgent et s'effor cerait d'y subvenir. li est
b1en_do~mag~ que, lorsque l'on parvie nt à un autre stade de
sa .v•c, cmq, SIX ou ~nze dollars ne mènent pas bien loin.
T~es peu de gens CrOient en ce phénomène et je ne leur en
fa1s P?S ~rief. Si ce n'était pas à moi que cela arriva it, je ne
le cro1ra1s pas non plus.
Autre
Wl · 1 fi phénomène·· 1·1 Y avait, ·
dans notre ma1so .
n de
liSte •eld Farm, une vérand a fermée donna nt sur le
sa (on. Pour y accéde d . . .
do bi b r, on evan francb 1r deux portes a
u e attant ct descend .
véranda se trouvant re. qu:1ques march es de p1erre, la
marches éta•'entt . e~ dénJvele par rappo rt au salon. Les

vmgt. < res ra1des et le d'emve · lé d'env1ro
· n un metre
·
Un matin, pénétrant d 1 ,
livres et de docu .ans a veranda les bras chargés de
~int sc placer dcv;:, nts, JC rys un faux pas. Mon pied droit
~e culbutai la tête la ~on p•ed gauche en position croisée el
mcapable de mc P ~m•èrc sur le dallage. Comm e J''étais
proteg
rappelle avoir pense'. J' er le VISage ·
• avec les bras J·e me
crane et me casser le. " en se ra•· qu1ttc
· pour me fractu ' rer le
cou ...
Le trafic local de jadis 25
Tout à coup, à environ quinze centimètres du sol ma
chute fut freinée. Ma tête et mes épaules atterrire~t en
douceur sur les dalles, exactement comme si je les y avais
posées avec précaution. Le reste de mon corps, entraîné
dans la chute, s'allongea par terre aussi légèrement qu'une
plume. Je restai .étalé. su.r le sol penda~t un moment, me
demandant ce qu1 avait bien pu se produ1re. Je me palpai la
tête et les épaules, mais ne ressentis aucune douleur. Il n'y
avait aucune trace, pas la moindre contusion, rien. Je me
redressai, ramassai mes livres et documents et examinaj
l'endroit où j'étais tombé, afin d'essayer de trouver la clé de
l'érugme. Il est clair que quelque chose, dont je n'avais
certail1ement pas conscience, avait amorti ma chute.
Quelques mois plus tard, au cœur de l'hiver, un fait
analogue se produisit. En descendant les marches du perron,
qui avaient probablement été nettoyées après une chute de
neige, je glissai, mais cette fois, je ne fus pas aussi surpris de
tomber en douceur. Cela n'arriva que deux fois et je
n'envisage pas de renouveler intentionnellement l'expé-
rience. Voilà donc l'un de ces phénomènes encore inexpli-

ques.
Autre phénomène: l'un des événements les plus déconcer-
tants se produisit, semble-t-il, à la suite d'une communica-
tion très directe. Vers le milieu des années soixante-dix, tôt
un matin, je me glissai paresseusement hors de mon corps,
comme à l'accoutumée. Presque immédiatement, je fus
abordé par un individu de forme indécise, qui me transmit
très précisément l'instruction suivante :
Monsieur Monroe, soyez à Eag/ehil/le 4 juillet à 7 heures du
'~IGiin. Surpris, je le priai de bien vouloir répéter l'instruc-
tiOn et j'entendis exactement le même message: Monsieur
Monroe, soyez à Eaglehillle 4 juillet à 7 heures du matin.
. ~a forme s'estompa et disparut sans me laisser la possibi-
hte de demander plus d'explications. Je réintégrai mon
corps, m'assis sur le lit et fis un résumé circonstancié de cette
rencontre.
La nuit suivante, alors que je réitérais l'op~ration, la
forme se manifesta presque immédiatement et répéta le
message, comme elle l'avait fait la veille. C'était un message
très catégorique, presque un ordre. La forme s'évanouit à
nouveau sans que je puisse obtenir de plus amples informa-
26 Premières explora,·
lons
t 1· ons. La troisième nui t, j'at ten dis vai nem ent que le phé
. '1
mène se renou.velle, ~a•s, 1 n ' en f,ut rien. J'étano. is
pa ni cu1ièrement Lm pressiOn n; par ~a ela rte de .ta demande et
par la répétition exa~te d.u phen~mene la deux1ème fois. Fait
prim ord ial, " on" rn av~1t appe!e P.~ mo n nom .
Cette demande susctta par tJcu her eme nt ma curiosité et
celle de mes amis et par ents à qui j'en ava is fait part. Nous
avons examiné le pro blèm e sou s tou tes ses facettes, mais la
question majeure étai t: «Où est don c Eaglehill? » J'avais
reçu le message vers le mois d'av ril ct il nous restait un
certain temps pour déc ouv rir sa signification. Malgré tous
nos efforts, nous ne pûmes trou ver auc un lieu du nom
d'Eaglehill. Après quelques semaines de recherch e, j'aban-
donnai plus ou moins cette question.
Alors que j'étais en visite chez des amis à plusieurs
centaines de kilomètres de chez moi , quelque chose se
produisit qui changea tout. Nous dîn ion s dan s le patio. Mes
hôtes possédaient un poste récepteur qui cap tait automati-
quement des fréquences diverses, comme celles de la police,
des pompiers, etc. Nous bavardions tranquillement, lors-
qu~unc voix, à la radio, pro non ça sou dain "Eaglehill "·
amrant mstantanément mon atte ntion. Fébrilement, je
deman~ai à ~on hôte sur quel éme tteu r le poste était réglé.
Il me repondit que c'était la fréquence de la F AA destinée
aux. commun1· cauo · ns avec les avio
ns en vol. J'écoutaiS·
avidement la radio, en quête d'au tres indices. Mon hôte mc
dem anda ce qu'il y a vat·t là d e . .
.
d1re que JC . SI Imp orta nt ma1.s 11. va sans
. ne pouva1s · le ' ran
mm utcs plus met tre au cou t. Quelques
u · , 351 tard 1 ' , .
• c recepteu r s am ma bru yam ment: "le•·
n~teel dau-~essus d'Eaglehill à douze mille pieds. »
en emam de r t
par la rout e . ' e .our c hez mo1. apres
' un
long voyage
le plus P ,Jhc me rendJs au bureau de la F AA de J'aé roport
Eaglchill roc 11 rn e ct

dem. a d . à l'
n at employe. où se trouvait.
voisin, q. u'il c repon~n que c'était une balise dans un Étal
· · nne.
aene mell déstgna su . uon
·
Eaglcbi " . r une can e de nav1ga
semblablement un' c e~aJt .certainement là. 11 y avait vrai-
même si je ne l'av aiic ttl vlllag_e de ce nom quelque part ,
Cela éclaira le pas trouve sur la carte routie're
3 · · mes
JUtllet dans J'a è sag.e.d' ~ne toute nouvelle lumière · et
le
Après un long voPr s-mtdt Je p · 1 •
. • ns a
yag c. JC fis hait d route pou.r Eag .
lebtll.
e ans une pettte ville aux
Le trafic local de jadis 27
nvirons du lieu en q uestion, louai une chambre dans un
~ote! dînai légèremen t et mc couchai de bonne heure.
Le iendemain matin, à 7 heures précises, je mc rendis au
lieu-dit d'EaglehiU. Il n'y avait guère que deux ou trois
maisons, un garage et un magasin g roupés a utour d'u n petit
carrefour de campagne . Le moins q ue l'on p uisse dire, c'est
qu'il n'y avait là rien de bien extraordin aire et peut-être que
rien n'avait changé depuis trente ou quarante ans. Je me
garai au bord de la route et éteignis le moteur. Je me mis à
attendre, sous les regards curieux de quelques badauds assis
devant le garage.
J'attendis en vain pendant plus d'une heure, je démarrai
sous les regards des curieux, traversai Eaglehill ct parcourus
environ trois kilomètres dans la campagne . JI n'y avait que
des fermes. Je revins au carrefour et obliquai vers l'ouest. Je
roulai encore quelques kilomètres . Même chose, personne
ne me fit signe, rien que la campagne et des fermes. Je fis
demi-tour et roulai vers l'est. T oujours rien. Je revins à ma
première place au carrefour et attendis, assis dans la voiture.
Quand il fut midi, j'en conclus que tout cela n'avait été
qu'une illusion, revins au motel, réglai ma note ct déjeunai.
Soit ce n'était pas le bon Eaglchill, soit j'avais mal compris
ou mal interprété le message, ou bien tout cela n'était qu'un
canular ou un rêve.
Après avoir longueme nt médité, je finis par comprend re
mon erreur. L'invitatio n ou l'ordre ne m'enjoign ait pas
d'aller à Eaglehill physiquem ent: je devais rn 'y rendre hors
du corps. L'i nvitation ne tenait pas compte de la difficulté
que j'éprouvais à me rendre directeme nt à un endroit précis,
plutôt que vers une personne.
E~ comme pour verser de l'huile sur le feu , quelques
ann.~es plus tard, je rencontrai un membre du gouvernem ent
et .l •nterrogeai sur le lieu en question, sans mentionne r la
r~·s~n ~our laquelle je m'y intéressais. JI m'informa qu'il
a~•ssa1t d'un centre fédéra l spécial destiné à la recherche,
8

~· ~vait été construit vers l'époque où je m'y étais rendu.


je an•fcstcment, il n'est pas encore connu ou, tout au moins,
qu~~~eu~ pas courir ce risque. C'est pourquoi, le lieu tel
dern ;:ue dans les messages n'est pas le bon. Je me
rend~n e encore ce qu'il se serait passé, si j'avais accepté le
z-vous hors du corps.
Premières explorat·
tons
., , , ,
Aut re phé nom ène : ma soc tete aya nt ete autorisée à
·nstaller un réseau de câb les TV à Charlottesville, e
1
Virginie, nou s avions besom ·
pou r la.n
' tenn e d ·
e receptionn
d'u n terr ain situé au som met d. une .co!llnc pro~he de la ville.
Roy , le propriétaire de la c~l~me, etal t un, pett t bo~?omme
énergique, aux yeux bleus etm~elants e~ a 1~ calvlt1c nais-
sante. 11 avait l'hu mou r caust1que el 1esp nt sagace. Les
nombreuses années passées à diri ger les trav aux dans son
verger de vingt mille pommiers, situ é sur la colline, lui
avaient tann é et ridé la pea
, . , u du
. .visage., Com me c'était un
véritable Ecossats, la negoctatlon s engagea avec une
savante désinvo lture , mais nou s parv înm es à un accord
raisonnable et satisfaisant, et devînmes ami s.
Un vendredi, après le déjeuner, il se tou rna vers moi et me
dem and a:« Vous aimez jou er aux car tes? "
Je sentis en moi une excitation qui m'é tait familière.
«Quel genre de jeu? "
.. Eh bien, dit-il, certains ne disent pas pok er parce que
nous faisons beaucoup de part ies déli rantes mais on
s'amuse bien. On ne joue qu'à dix ou vingt cent~, donc. ne
vo.us atten~ez pas à gagner des fort une s. Cha que vendredi
so':f, nous_Jo~ons chez l'un d'en tre nou s à tou r de rôle et,
pomt parttcuher, on ne boit pas d'al coo l. C'e st le plus vieux
c~rcle de poker de Charlottesville. [J existe dep uis soixante-
' . ~ e qlll. ratt
. un bon bou t de
dix ans c
temps. Si vous voule7
voushJOtndre à nous ce soir, je viendrai vous che rche r vers
sept
.a 1 heures et demie· Vous verrez, vous vous am userez bten ·
a c ora 1e.,
01 écon~erté, je le rega
1 sount. «C'est ains· rdai ... La cho rale ?"
Virginie! Certains cl· 1 qu~ .nous 1•app elon ·
s, chez nous, en
non La P . "•sent qu tls ne sav ent pas si c'es t légal ou
· 011Ce a.a
parce qu'il s'ag· . itd d esd. escentes dan s d'au tres cercles,
n'est pas notre~~~:~ e Jeux d'ar gen t illicites. Bien sûr, ce

à sept heures ct d . ant. " a·Ien sûr que non. Rendez-vous


Je répliquai en souri .
Je devins u ehmbt~ P?u r la cho rale ."
ve d ·
n red1s, maisnj'y afaittue. · Je n' Y P~~ttCip
· · ·
ats pas tous J~s
sur deux. Cela me Sais u.ne app ant1 0n, au moi ns une fots
quotidiennes d'. perme~tait de mc distraire de mes activités
pan· . lnstallauon d él' . .
ICipants étaient t d e t ev1ston par câble. Les
ous es hommes d'affaires qui, pou r la
Le 1rafic loca l de jadi s
29
Plupart, avai,ent. .passé leur vie dan s la région de Char1ottes-
ville· Ils n etat ent pas au cou rant de mes e't

recherches. Mem e lors que mon premier livre fut publrang .te,
es
· 1-1s
. . , fi
n'en su;e nt nen et Je, n en ts pas mention. A ce jour , peut-
être qu un ou deux d entre eux est vaguement au cou rant de
mes activités actuelles.
Les premiers indices laissant entrevoi r des éléments inha-
bituels au cou rs des soirées de jeu app arur ent après environ
deux années, lors d 'une partie de stud -pok er à sept cartes
que nous jouions à six. La don ne avai t commencé normale-
ment. Les deux cartes qui m'avaient été distribuées à
l'envers étaient le trois et le qua tre de trèfle. Parmi les cartes
distribuées à l'en droit, il y avait le cinq et le sept de trèfle. La
mise était assez élevée et il y avait des paires un peu partout
sur la table, y compris une paire d'as parmi les cartes
retournées de Roy. Je restai dan s le coup, ce que, statistique-
ment parl ant, je n'au rais pas dû faire, et essayai de former
une quinte ou un flush. La dernière carte nous fut distribuée
à l'envers. Je ne pris même pas la peine de regarder la
mienne, car soud ain, je sus avec certitude que c'était un six
de trèfle. C'était très bizarre, mais simplement, «je savais».
«Roy, dis-je en désignant la carte à l'envers que je n'avais
pas touchée, cette carte est un six de trèfle, ce qui signifie
que j'ai une quinte flush. Votre full aux as sera batt u.''
Roy regarda la carte, puis me toisa avec un sourire amusé.
Il avait déjà regardé sa cart e ct savait qu'il avait un full aux
as.
•de parie cinq jetons que vous ne l'avez pas. Ce n'est pas
un six de trèfle. ,
Je tendis la main vers une pile de jetons et dis: •• Si, Ror "
Il sourit et misa. "Tr ès bien, pou r voir.» J e retournai la
carte. C'était bien un six de trèfle.
Roy sourit. "fi n'y a pas là de quoi battre mon full." Il
~etourna son fu ll aux as, qui l'em port ait sur tous les ~utres
jeux. •<Je parie cinq de plus que vos cartes retournees ne
sont pas le trois et le qua tre de trèfle."
Je souris. " Je ne voudrais pas vous plum er, Roy."
"Dne quinte flush batt rait mon full aux as." Il poussa u_nc
autre mise. " Je ne pense pas que vous l'ayez. Vous devt~7
vous douter que vou s tom beriez sur un six de trèfle et Je
Vous conseille d'ab and onn er avan t de perdre.''
Premières exploratio
30 Ils

Je souris et dis: «Je ne veux pas ces cinq ~et~ns "• puis je
retournai le trois et le quatre, compl étant amst une quinte
flush. . d' C'
Il y jeta un coup d'œil raptde et Jt: " est extraordi.
na ire 1" . .
Lors de la partie suivant.e, R~y fatsa~t la do~ne. La
sensation que je «savais" étatt toUJOUr~ p~ese_nte ~~ ~ntense.
Je ne regardai même pas les cartes dtstnb uees a 1envers.
Parmi les cartes qui m'avai ent été données à l'endro it, il y
avait un cinq et un sept de cœur. Je savais, c'est tout ce que
je peux dire .
.. Roy, dis-je, vous voyez ce cinq et ce sept de cœur? " Roy
acquiesça. Cette fois, il n'avait pas d'as. "Eh bien, dis-je,
cette dernière carte que vous vous apprêt ez à me donne r est
un six de cœur et j'aurai une quinte flush. Vous remarquerez
que je n'ai pas encore retourné mes cartes !, Il acquiesça
encore et resta attentif. C'est lui qui avait distribué les
cartes. Les autres joueurs observaient la scène attentive-
ment, ~·a ttendant à ce que je perde, car Roy était un joueur
exceptionnel.
, ~a dernière carte me fut donnée à l'envers et, avant que je
n ale le temps de la retourner, Roy dit: «Je parie cinq de
péluns ~ue ~ous n'avez pas le six de cœur. Et puis à la
r · ex1on Je monte J·usq ,, d' . poussa '. une
d . '
P11e e Jetons. u a IX "• et 11 devan t lUI
"Je ne veux pas pre d
n re
" Vous ne me le pre d votre argen t, dis-J· e en souriant
. ' ·
donner dit-il A du r~z pas et Je ne vais pas vous le
'
Je m'exéc · vous e m1ser ,
utai. ·
"Maintenant montrez
cane, et c'était bien . "• demanda-t-il. Je retournai la
, 1e s1x
ment eberlué. C'est lui de u.
cœu Il
.r. .mc regard a, comple,te-
l>YStème de référence il n~ 1 av.alt fait la donne . Dans son
"De plus, dis-je c~s d Y avan pas de tricherie possible.
en~ore regardées S~nt le ~ux. canes à l'envers que je n'ai pas
e' OJ leva les yeux sur rmols. cr le quatre de cœur. "
est
J
•aux 01. •de pa · ·
·" ne vmgt de plus que
c retournai 1
quatre de cs deux cartes .' .
R cœur. ' QUI etalent bien le trois et le
oy regarda la q .
umte flush la ~
' meme que précédemment,
Le trafic local de jadis
31
mais à cœ~r. << Des f~is, vous êtes le type le plus veinard que
j'aie jamats r~ ncontre. » ,
Les autres JOUeurs approuv erent.
On discuta pendant des mois de cette série extraordinaire
de hasards. Les chances que deux quintes flush successives
et de même valeur tombent sur la même personne dans un
jeu de six mains est d'environ une pour 5 780000. Comment
cela a-t-il pu arriver? Je l'ignore. Commen t pouvais-je
savoir? Tout simplem ent, une certitude . Je suspecte que
nombre de grands joueurs ont gagné beaucoup d'argent sur
de telles donnes et en ont aussi beaucoup perdu parce que
leur «Savoir» n'était pas le bon.
2.
HEMI-SYNC ET AU TR ES

La pub lica tion de Voyages hors du corps a sus cité d'éton.


nan tes que stio ns, des inf orm atio ns et une coo pér atio n éma-
nan t de sou rce s les plu s ina tten due s. Ce livre, initialement
des tiné a u gra nd pub lic, a atti ré l'in tér êt des mil ieu x scie nti·
fiques et aca dém iqu es. No tre lab ora toi re, situ é à l'ou est de
Cha rlot tesv ille , en Vir gi nie , dém arr a ave c d es volontaires.
La dén om ina tion init iale de «L abo rato ires de Rec her che de
Whistlefield » dev int par la sui te « Ins titu t M o nro e de
Sciences app liqu ées ». L'u tili sat ion du nom de Monroe
n'av ait rien d'é goc ent riqu e, ma is éta i t sim ple me nt le moyen
le plu s dire ct d'a ttri bue r à l'In stit ut une dén om ina tion
officielle. La par tie «Sc ien ces app liq uée s, éta it tou t à fait
spé~ifique. No us sen tion s que l'ap pro ctie des OBE pourrai
t
se snu er à un niv eau com pat ible ave c nos scie nce s occiden-
tales et, à cet éga rd, le mo ins que nou s pui ssio ns faire était
de_test er tou tes nos déc ouv erte s et inf orm atio ns. Le labora-
tOire étai t un bât ime nt de pla in-p ied con çu spécialement
pou r ~os trav aux . Il com pre nai t deu x bur eau x un salo n et
une alle des tiné e à la rec her che . Da ns l'ai le des tiné e à la
recherc_he, il Y ava it une sall e de con trô le ou sall e des
apparei~S, tro! s cabines d'is ola tion et une sall e de réu nio ns.
~~sb trois cab mes éta ien t con nec tée s à la sall e de con trôle,
~ o~d ~ou
SUJet 1sot e ctr ass ure r la su rvei lla nce phy sio log iqu e d'un
s· . '. e nsu ne,
·
pou r lUI· env oye r div ers typ es de
Ignaux
· aud
une . itifs ct e' lect rom agn euq
· · ues
des tiné s à · u 1er
swn
reactiOn de sa par t
Les cab ines ell ~ ,
es-m em es, equ ipé es d'u n ma tela s rernP11·
/{f/111--5111
c et autres 33
·c:au chaude. offn~tent des condi~io~s op.timales de confort
d une obscuntc totale. Llles etalent egalement climati-
sée~ ct sonoris~cs. u ndSUJe
dan~ , · l ·ms tlléd
a t an.s u ne ca b'1dne pouv~·n .
le b1ais d'electro es, transm e tre a 1a sa 11e e controle
par l<trgC gamme de signaux phys1olog1ques, dont un élee-
une ~éphalogramme ·à h tut· ptstes
tro-cnc · ( l ~ l'G
~ , on d cs cerebr
' ' a 1cs
élcctnques), un électromyogrammc (EM G, tonus muscu-
l;urc). le f) th mc du p~uls ct le voilage du corps. A ce st~de.
nou-. pOU' ions obtem r presque tout cc que nous vou !tons
, 3 , 01 r par la simple lecture des variations du voltage du
corp~.
Outre les visiteurs extérieurs à la ville, nous avions un
croupe de volontaires locaux composé de plusieurs médc-
~ms, d'un physicien, d'un ingénieur en électronique et de
d1,·crs membres de services psychiatriques et sociaux, aux-
quels s'ajoutaient une kyrielle de paren ts et amis. La plupart
des expériences avaient lieu le soir ou le week-end, eu égard
au\ activités respectives de chacun. Rétrospecuvcmem. je
cons1dère la large participation de ce groupe bénévole
comme un facteur essentiel, qui contri bua à faire démar rer
l'ensemble du processus dans ce nouvel environnement. Je
leur en suis, pour toujours, reconnaissant. Il fallut patience
et obstination pour fixer des électrodes, rester étendu pen-
dant des heures dans une cabine obscure ct rappo rter les
résultats subjectifs des divers tests: ces résultats. corrélés
ave, la lecture des instruments de contrôle. devaient permet-
tre d'atteindre un consensus.
Nos premières recherches étaient la contin uation de tra-
vaux sur le sommeil commencés à New York. La néce sité
d_e ~é-.oudre ce problème favorisa nos premier. ré ultats
stgntficaufs. Dan!> la mesure où beaucoup d'c\pé rience s
hor~ du corps, y compris le!. miennes, tournaient autou r du
somme il no ·
da • u~ pens10 ns encore trouver certaines réponses
n~ ce domatne. La plupart de nos SUJCts arrivaiem après le
d•tner
tls ét. .Et a pres
. 1 1
a ongue et fastidi euse po e des électrode ,
cabin~lent_ son trop fallgués pour rester éveillés dans la
tran,m'e~ 011 ~rop n~rveux pour se détendre suffi amment et
allan à ~~re a momdre réacuo n subul e et subjective. Cela
ou droguencontre de notre souhait d'utiliser médicaments
es pour maîtn!>cr ces états. ous avons donc
34 Premières exploratio~~s

cherché une méthode dans notre propre systeme ' de réfé-


renœ. . . .
Nécessité oblige: le besoin de maJ~tentr nos S UJet~ éveillés
dans un état à la frontière du sommeil nous poussa a essayer
des sons. La découverte d' un rapport fréquence/réac-
tion (FFR ') permit à _u~ sujet de demeurer ~ans un état de
conscience entre la vtgllance et !e sommeil, pendant des
périodes prolongées. L'intr~ductto~ d~ ccrtams types de
sons dans l'oreille provoquatt une react_Io n correspondante
au niveau des ondes cérébrales du SUJCt. Nous pouvions
l'aider à se relaxer, à rester éveillé ou à s'end?~mir par un
simple contrôle de la ~réquence des onde~ ;~rebra!es. Un
ingénieur suggéra de faire breveter ce procede mhab1tuel et,
en 1975, ce fut chose fai te.
En comparant les diverses fréquences efficaces parmi nos
sujets, nous avons progressivemen t développé des combinai-
sons de fréquences sonores qui nous permirent de créer des
FFR particulièrement favorables a ux OBE ct aux autres
états inhabiwels de conscience. Il y avait, entre autres, un
moyen très effi cace d'entrer dans cc que l'on appelle cou-
ramment un état de méditation.
, Tout cela ne se fit pas du jour au lendemain. Ce que je
resume en quelques mots recouvre en réalité des centaines
d:h~ures de travail au cours desquelles nous avons comparé
d1f~erents ty~es de sons et testé les réactions de sujets qui,
patiemment etendus dans leur cabine écoutaient des sons de
tonalité variable leur gazouiller dans 'tes oreilles. Pendant ce
te~ps? le technicien, dans la salle de co ntrôle surveillait les
vana!lons sur ses cadrans. '
P~ndant ces sessions, nos volontaires apprirent à signaler
vehr ~lement toute modification de leu r état mental ou
P ysique. Cette capa .t, d . . .
voir lorsq ,. • CI e evmt pnmordtale: parler et perce-
" endormi~ 11 sera tt normal de perdre conscience ou d'être

L'un des prem. .
dès l'origin ters potots de repère solides fut un état que.
n'avait pas~~ n?u~fiavo?s appelé Focus 10. Le no mbre 10
bien d'où il stg.nt tcatton particulière et je ne sais plus très
ne pas co~fovdtent. Nous voulions également être sûrs de
on re cet état avec d'autres formes de
1. FFR: 1: re
quency-Followino.. Rcsponse.
. Sync et autres 35
J{emi-
. nee. C'est pourquoi il devint simplement 01x. Nous
:~nscle parfaitement capables d'identifier cet état et d'y
euon~r sans cesse avec nos sujets. Facilement définissable,
reveOI 10 est un état dans 1eque11'espnt · est evet
''11'e et le corps
5
Fo~~nni. Toutes les réactions physiologiques sont celles
~? n état de sommeil léger ou profond. Cependant, les
udes cérébrales sont différentes. L'électro-encépbalo-
onamme montre un mélange d'ondes habituellement asso-
~ées au sommeil lé~er ou profond et de signaux bêta
superposés (état de veille). , . , .
Peu à peu, nous avons forme un groupe tres spec1al
composé de huit sujets, tous familiarisés avec l'état Focus
10. La communication verbale en Focus 10, au moyen de
micros et d'écouteurs, devint aussi normale que si nous
étions réunis dans une salle de conférences. 11 était facile de
dire, à la lecture des cadrans, s'ils étaient ou s'ils n'étaient
pas en Focus 1O. Cet état n'aurait pu être ni imaginé ni feint ,
même si certains avaient eu la moindre velléité de le faire.
Bien sûr, les sujets étaient souvent incapables d'entrer en
Focus 10 en raison de pressions externes ou de stress dans
leur vie quotidienne, dont ils ne pouvaient facilement faire
abstraction. Dans ces conditions, ils nous informaient sim-
plement qu'ils ne pouvaient le faire cette nuit-là et anou-
laient leur rendez-vous. Cela permit d'épargner beaucoup de
temps et d'efforts.
Le flot constant de visiteurs nous permit de constater que
d'autres personnes, non entraînées, pouvaient entrer en
Focus 10 sans trop de problèmes. Apprendre à communi-
quer. v~rbalement prenait beaucoup plus de temps. Pour
savo1r JUSqu'où nous pourrions aller, nous avons envoyé un
enregistrement de signaux composites à l'un de mes amis
ps~chiatr~~· dans le Kansas. Il testa cette bande sur quatre
~UJet~ qu1 1gnoraient tout de nos préoccupations et rien ne
s~ur . ut suggéré quant aux résultats à attendre. Il nous fit
rievnoir que l'un des quatre sujets avait abandonné l'expé-
Plaf~~larce q~:il avait l' impression de rebondir contre le
La h de la ~Ieee en regarda nt son corps.
Le co~p a~e SUivante comporte une proposition intéressante.
ou réctu\etant endormi- les facultés physiques neutralisées
qui pe/ es -~ pourquoi ne pas développer des fréquences
mettraient d'accroître la perception extra-senso-
36 Premières explorations

rielle? L'introdu ction de signaux bêta de ha~t; fré9uence


révéla à nos sujets beaucoup plus que J'obscunt e habituelle.
D 'abord ils virent de la lumière et des couleurs dans la
cabine obscure, les yeux fermés ou ouverts. Puis _ils entendi-
rent des sons, non pas les sons synthétiqu~s, ma.•s des voix,
de la musique et, quelquefois, des explosiOnS SI bruyantes
que, de saisissement, ils sortaient de l'état Focus 10 - effet
encore inexpliqué.
Nous comprîmes peu à peu que ces phénomènes précé-
daient la sortie du corps. Des réactions physiologiques
préliminaires y étaient associées: baisse de la tension, ralen-
tissement du pouls, légère baisse de la températu re (0°3) et
fléchissement du tonus musculaire. Quelques rapports font
état d'une certaine lourdeur du corps subjective, quelquefois
de catalepsie et d'une forte sensation de chaleur, suivie
d' une sensation de froid. Au fil des expériences de passage
en OBE, un élément clé revenait constamm ent. Dans le
ca?re de leu: perception cxtra-sensorieUe, les sujets locali-
saient un pom~ lu~ineux. Lorsqu'un sujet apprenait à «Se
déplac~r » en d•rect1on de la 1umière jusqu 'à cc que ceUe-ci
«gross•ss~ .. , et qu'ensuite ilia traverse, l'OBE était atteinte.
Au raient•! cela« donnait l'impression de traverser un tunnel
pour . attemdre la lumière», phénomène classique dont
témo•gnent de nombreuses personnes sorties involontaire-
ment de leur corps ou dans un état proche de la mo t
Une nouvelle étape dans nos recher h .r ·
perspective
. ·s· le proce'd , H . S c es ouvnt moult
e cm1- ync.
On sa1t depuis longtemp
hémisphères Mais on a d .s que 1e cerveau est divisé en deux
. · ecouvert réce
part•es ont des fonctions t , . ~ment que ces deux
détails de cette théorie ~out a fait différentes. Certains
général, nous ne pe prctent encore à controver se En
nsons
gauche"· Lorsque nous t' . qu'a vec notre "hémisph ·
ère
c'est essentiellement pouur •hsons no~e ':hémisph ère droit .. ,
gauche. Sinon nous n ar~puyer 1 action de l'hémisph ère
Les. ·•mpuls•ons
· ' nerveuses ous cd .-orçons d' ·
en •gnorer l'existence.
cro•sent. L'hémisphère ga e ~es deux parties cérébrales se
c?rps, et l'hémisphère dr _uc e c~ntrôle le côté droit du
v•vons dans une civil•'sat•'oOlt controle le côté gauche Nous
dont l' ·
action est dom · .n comp osee · surtout de droitiers
·
cerveau · Les mec par l'h · ·
gauchers ne emisphère gauche du'
sont admi s comme des «egaux, »
Hemi-Sync et autres
37
Q
ue depuis une cinquantaine
. . . d'années.
. A bien d es egards
. .]
1
existe encore une d tscrunmauon
, . à leur encont re. Savtez- .'
vous, par cxcmp1e, qu une . . patre de ciseaux est u n mstru-
·
ment conçu pour 1es d rottlers?
Nous utilisons l'hémisphère
. gauche
, pour parler, pour 11re,
·
pour calculer, pour ratsonner et deduire, pour se remémorer
des détails, ~o~r ~es~ rer le temps, entre autres nombreuses
fonctions. L ~emtsphere gauche est la source de la pensée
logique et ratiOnnelle. Il ne<< connaît" rien d'autre.
Notre hémisphère droit génère les idées, le sens de l'es-
pace, l'intuition, la musique, l'émotion ct certainement
beaucoup plus que nous ne sommes en mesure, actuelle-
ment, d'appréhender. Il est hors du temps ct, apparemment,
possède son propre langage.
L'une des meilleures démonstrations visant à illustrer
cette différence s'effectue comme suit: prenons une bobine
de film. Pour en déterminer le contenu, l'hémisphère gauche
la placera sur un projecteur, projettera le film sur un écran
et sera ainsi informé. L'hémisphère droit saisira la bobine de
film, la tiendra pendant un moment, puis la reposera et dira:
«Oui, je comprends."
Mais c'est ridicule! Telle est la réaction de votre hémi-
sphère cérébral gauche, que vous utilisez pour lire ces mots.
Tout simplement, cela ne tient pas debout, si l'on se réfère
au mode de fonctionnement de l'hémisphère gauche. .
Fondamentalement nous formons une société de derru-
cervcaux. De fait, to'ut ce que nous considéron.s ~om~e
«valable" est effectué ou contrôlé par notre hemtsphere
gauche dominant; même ce qui est généré par l'h~m~spb~re
droit, les idées, la musique, par exemple, I'hetmsphere
gauche s'en empare et Je met en œuvre. . d
Que se passe-t-il donc? Personne ne le sait avec certttu ~·
mais l'on peut supposer que c'est vraisemblable~~nt ~
b ·
esom fondamental de survivre dans un mon de mareneldqu•
expliquerait la domination de l'hémisphère gauch~. P~n a;;
des millénaires nos a ncêtres ont affirmé la domtnadno~.,;re
l'h'emtsphère
· '
cérébral gauche car · 1e rn oyen e. ....
c'étatt
t · ' . gioba1tte• -
?ncllonncr le monde. Norre systeme dans sa. crures
IIvre é . · · ·111dust ne stru
. ~· cotes, collèges et umversttes, dominé par
j.~ }h9ues et Église - est fondamentalen:'cntnces de l'ap-
1
emtsphèrc gauche, au niveau des connatssa '
38 Premières explorat·
lons

plication et du fonction_ne~en~. Nou~ avons en généra(


const·dere• , 1a pe nse'e de l'henuspbere , drOit d avec
•. .une• toléran ce
amusée, de la suspicion, du degout, e 1 •rntatton, de la
A

défiance et de la crainte. .
Pourquoi s'en faire? Pourquot ne pas rester des demi-
cerveaux et laisser les choses ~omme elles sont? L'hémi-
sphère droit, qui donc en a besom? ..
Nous. Des études récentes mo~_trent qu~ nous utthsons
constamment et de diverses mameres subtiles notre hémi-
sphère droit dans la vie quotidienne. Par exemple, l'hémi-
sphère gauche se souv!ent d'un no~ , mais ~'hémisphère
droit se souvient du vtsage. (Co mbten de fo ts avez-voliS
aperçu un visage familier, mais sans pouvoir mettre un nom
dessus?) Hémisphère gauche, attentio n ! Des études réalisées
sur les leaders de ce monde tout au long de l'histoire
indiquent qu'ils utilisaient, pour penser, beaucoup plus que
leurs seules facultés analytiques et intellectuelles. Toutes les
grandes décisions de l' humanité sont ducs à l'hémisphère
gauche plus quelque chose. Plus l'hémisphère droit? Compte
tenu de ce que nous savons désorma is, cela ne fa it plus de
doute. En outre, il est à parier que c'est l' hémisphère droit
qui commande le choix décisif lors des élections présideo-
ti;l!es. Selon une théorie courante, les deux hémisphères
~erebra ux domineraient en alternance plusieurs fois par
JOUr.. Cette alternance s'opérerait sponta nément, selon les
~es?rns mentaux ou physiques du moment. Voilà qui semble
limtter enco~e plus sévèrement l' utilisation déjà faible de
notre potentiel cérébral/intellectuel. Que l'homme ait été
as se~ ma rm, assez longtemps, pour descendre de l'arbre et
su~vtvre en tant qu'espèce a été, soit une chance insensée,
SOll . (
un mtrac e. Ou encore autre chose.
t Comment nous Ysommes-nous pris pour utiliser davao-
age ~otre puissance cérébrale? Plusieurs méthodes ont été
essayees
· au
. cours de l',evo lUtJo . n humaine chacune
avec ses
mconvéntcnts t 1· •
synch . . e ses tmttes. Dans ce domaine le procéde' de
'
mis rontsatton h'emtsp · h'enque
. est prometteur.• JI peut erre
A

annéeseo œuvre
d' A
avec une facili.te• relative, ne nécessite pas des
gamme ét en.tramcment intensif et n'est pas limité à une
H . ratte d'applications.
. emt-Sync (forme ab , , d . . , . bé-
nque) fait regee e synchro n1sat10n hem1sp
usage de sons, propres à créer simultanément une
genu-. Sync et autres 39
e identique d'ondes dans les deux hémisphères céré-
form . ·r· .
ux Cela s1gru1e que, 1orsque votre ore111 e perçoit un
bra ~;n· signal sonore, 1e cerveau es t suscept1·bi e d e reag1r
' · ou
certau• ' l' •ct d . '1 .
de "résonner, a a1 e . e s1gnaux e e;t;1ques correspon-
dants. Sacb~t que les d1ve:ses ondes cere.brales électriques
ont des ind1cateurs des etats de consc1ence (comme la
~igilance ou ~e. s?m~eil~, vous pouvez et~~rer dans J'état de
conscience des1re grace a un son appropne.
Hemi-Sync constitue une amélioration considérable du
processus. Chaque oreille envoie son signal nerveux domi-
nant à l'hémisphère cérébral opposé. Lorsque des impul-
sions sonores distinctes sont envoyées aux oreilles (en
utilisant des écouteurs pour isoler chaque oreille de l'autre),
les deux moitiés du cerveau agissent à l'unisson pour
«entendre•• un troisième signal, qui constitue la différence
entre les deux signaux envoyés dans chaque oreille. Par
exemple, si vous entendez dans une oreille un son de lOO et
dans l'autre un son de 125, le signal que l'ensemble de votre
cerveau «produira» sera de 25. Il ne s'agit jamais d'un
véritable son, mais d'un signal électrique qui ne peut être
généré que par les deux hémisphères opérant ensemble. Le
signal ainsi produit s'inscrit dans une bande de fréquence
étroite et atteint souvent deux fois l'amplitude ou l'intensité
d'une onde cérébrale typique dans l'encéphalogramme
(EEG).
Si ce signal 25 engendre un certain état de conscience, les
deux hémisphères convergent simultanément vers un état de
~onscience identique. Mieux encore, l'état peut être modifié
: volonté, si l'on ebange de type de son. Il peut être
gaiement appris et recréé par la mémoire lorsque besoin
est.
Dès que le chercheur ou le clinicien connaît certaines
~os~.ibilit~s du procédé Hemi-Sync, sa première pensée est
P: appliquer dans son propre domaine d'activité. C'est,
qu~ ~xemple, le ~as de la psychiatrie. En analyse, il semble
d'att ~ synchronisation hémisphérique permette au patient
anut"~re d~s couches de la mémoire qu'il mettrait des
tien. ~n~ attemdre s.uiv~nt les méthodes classique_s ~·e~tre­
réctucr autre application expérimentale du procede v1se la
rnent ~~~ d~ stres.s chez certains patients. Parfois, le change-
SI SUbtil que le patient lui-même n'en est pas
premières explorations
40 t 0

., un psychtatre, rat tan un


0 0

conscient. L'un ~e nos ~~soc~~~ des problè~es de stress.


colonel de l'armee de 1rur P .1 avec te psychiatre selon le
. es de. traval
Après deux sematn il oulut aban d onner.
procédé Hemi-Sync, fur~eux, ~ à rien, protesta-t-il. C'est
.. Cela ne mc sert stn~temeneos aucune différence, rien. ,
tout du paret-1au même ' Je ne. s ··ai emmene, ma .emme r
au
n hésita: "Enfin, l'aut~~ s~~sJdepuis six mois. Ah oui, j'ai
restaurant pour la prenuere on fils pendant le week-end
. Il r à la pêche avec m
fitnt par a e_ . . d uis très loogtem ps. M a1s . c'est,
ce que je lui avats promiS ep '
tout rien d'autre. Pas la moindre chose . , , . ,
' · ch"tatre se contenta d acqu1escer d un
Notre am1 psy
hochement de tête. , .. .
n y eut beaucoup de polémiques quant à 1 uttltsatt~n du
procédé Hcmi-Sync avec des malades en phase termmale.
En effet, malgré l'intérêt considérable et les nombreuses
demandes que le procédé suscitait, il fut, en réalité, rarement
utilisé avec des malades. Un autre de nos associés, psychia-
tre également, nous fournit un exemple intéressant. Il
traitait un patient en phase terminale, atteint, si l'on peut
s'exprimer ainsi , jusqu'à la moelle. Son patient était un
psychologue, ~~lade depuis deux ans, qui ne pouvait plus se
passer de medtcaments pour supporter ses souffrances.
Donc,_les problèmes étaient doubles : le pa tient était censé
~onnanrc t?Utcs les solutions et résisterait auto matiquement
tout tranement normal 't d . , .
l'égard de • e ant onne sa dependance a
s ca 1mants Notre a . h.
lui un travail q .d. mt psyc tatre commença avec
mercredi de la dueoll.. ten selon_ le procédé H emi-Sync. Le
. . ux1eme semame r · . •
st~ntficatif, sc produisit Le . ' un tait Simple, mais tres
m1r le soir pour la · ·.. Pattent fut capable de s'endor·
doulcur ni somniCè
' premtere fOIS · depuis deux ans sans
A è re. ,
pr s deux semaines 1 .
mourut quelques mois \ e pattent rentra chez lui où il
rnadges ?e sa femme il / ~s t~rd. Selon les derniers 'témoi-
a ermèrc . • van vecu da 1 .,
moindre .s~matne de sa vie ns e calme et la sérémte
agrea' bi medicament Ses d , _sans souffrance et sans le
es et · · · erme ·
soutient P~ISibles. Notre a . rs JO~rs avaient donc été
Hemi-Sy~ue 1amélioration d mt ps~cbtatre qui l'avait traité
c. e son etat ·r . d
Un autre e a1t ue au proce' de.
de nos a .
rnts psy h.
c tatres, spécialisé dans la
. Sync et autres
nenll- 41

erche sur la schizophrénie, découvrit que l'utilisation de


h
rec ·ns schemas · sonores d u proce'de· H emt- · S ync avait per-
cera t J . d e se d e' b arrasser de plusieurs
. à l'un de ses pattents
[]115 • f . .
mptômes. Ma1s une ots mterrompu le son Hemi-Sync,
f~tat psychotique typiqu.e r~appar~t. Il. ne s'agissait, en
l'espèce, que d'un cas parttculter, mats suffisamment intéres-
sant pour susciter de nouvelles recherches visant à détermi-
ner si le patient pourrait s'entraîner à reproduire lui-même
les conditions créées par Hemi-Sync, et si un certain condi-
tionnement pourrait lui permettre de les mémoriser et d'en
bénéficier dans sa vie quotidienne.
L'une des applications les plus fructueuses d'Hemi-Sync
est certainement un cycle de formation dénommé Traite-
ment d'urgence, conçu pour les grands malades, les blessés
et les opérés. A ce propos, un exemple récent me vient à
l'esprit.
Ayant entendu parler de certains de nos travaux, un
conseiller en psychiatrie visita notre laboratoire. Au cours
de la conversation, nous avons découvert qu'il était le
deuxième plus ancien greffé du rein encore vivant. Au fil des
ans, il avait subi plus de quinze opérations pour corriger les
effets des médicaments destinés à éviter le rejet de la greffe.
Et il devait subir sa seizième opération le jeudi suivant.
Nous lui avons proposé d'essayer ce Traitement d'urgence.
li accepta volontiers.
C'était important car, ayant subi auparavant de nom-
?reuses opérations, le praticien connaissait parfaitement son
et~t physiologique pendant une intervention, la dose d'anes-
thestque appropriée, sa réaction à la douleur et son rythme
de recuperatton,
· • · entre autres choses. En connaissance de
cause, son médecin accepta de le laisser uti liser nos enregis-
:;~ments, ce qui supposait des exercices préliminaires et
P:c~ute d,'.une bande Hemi-Sync dans la salle d'opération,
den a.n~ 1 mtervention proprement dite, pendant la période
re:•so~ et, à nouveau, pendant la convalescence.
11 ~ Jeudt suivant, il fut admis en salle d'opération à
l'inte~ures .. Selon le rapport, le chirurgien faillit annuler
rielle ~nhon en raison de la faiblesse de sa tension arté-
lllalact·e ependant, comme elle était stable il s'avisa que le
ne couratt· aucun risque grave. 'A 16 heures, le
Premières exploratio~~:
42
d'hôp ital. Je le tro uvai
malade m'app ela dans sa cha mbre
assis sur son lit.
«Je voulais simplement vous raco~ter ~o.m~ent cela s'est
passé dit-il d'une voix ferme. Ils m ont t~Jecte u~ c~lmant
. ne put·sse les en empê • cher mats, deput s, Je n'en
avant' que JC ,
at· pas eu bcsotn. · Le seul probleme .,est. qu , , en .essayd' ant de me
lever pour me rendre aux toilettes, J at ete pns . un malaise.
Le médecin m'a signalé que j'avai s une tcnsto n artérielle
encore très basse. Est-cc normal? . , ,
- Essayez de compter à l'~nvers de dtx à ~ero, r~pondis­
je. Puis voyez où en est la tensJO~. fi semb leratt que .1 effet de
la band e" guérison" n'a pas éte total. Appe lez-m ot lorsque
votre médecin aura contrôlé votre tension. ••
Il fit ce que je lui avais suggéré et rn 'infor ma que sa
tension était revenue à la normale. Il ressort du dossier que
sa convalescence fut deux fois moins longu e qu'ap rès toutes
les opérations précédentes. Mais l'essentiel, c'est qu'il était
en mesure de maîtriser parfaitement le probl ème de la
douleur chronique qui l'avait tourm enté pend ant des années
auparavant.
U~e fois, sorti de l'hôpital, il s'ado nna activement à la
prauque d Hemi-Sync pour maîtriser la doule ur. Il prit
~~ntac! avec l'~ffice de.la Rééducation de l'État ', dont J'une
las pr:o~cupatJOns maJeures en matière de rééducation est
mattnse de la doute · ~
personnes de · ur QUt empeche de nom breuses
nisme fut fort~•v;~ et ~e travailler norm aleme nt. Cet orga-
effectuer une dé~~res:e ~ar le procédé et l'on nous invita à
tion z de Hot s · ns rahon au Centre Fédé ral de Rééduca-
d prmgs dans l'Ark sas. peu après , on nous
emanda d'éval uer te' coût , an
nÉotre procédé dans 1 d une formation du perso nnel à
. tats. C'est ce qu es centres de réédu cation des cinquante
Jam · e nous fîmes ·
ats sollicités. De toute , . • mats nous ne fûmes plus
peuL Orthodoxe pour ligu evtdence, Hemi-Sync était trop
e recours au T . rer au budget fédéral ·
ventio h' rattcrnent d'
ap 1. n c trurgicale fut 1 urgence pend ant une inter·
P •qué co P us ou mo~s · f ·
spéciali nve~ab lerncn t il • ructu eux mats,
ste en chtrurgie vas' 1 . n Y a va tt pas d'échec. Uo
""-':" -- R cu atre l'a PPü qua à plus de trente
21. Sto
te ehabi/1
• Federa/ Rehab~~,'io'! AgenC'y,
llotron Pat;ifity.
Hemi-Sync et autres 43

des. mais ne parvint pas à co.nvaincre ses co!~ègues ~·.en


m~la tant Le président d'une Importante soc1eté l'uuhsa
f:ured aut une. intervention et ref usa toute 'd" .
me Jcauon post-
pc~ anoire contre la douleur ou l'insomnie. A l'évidence, il
operat . h osp1ta. J"è
· ontrarié par les procedures 1 res qu ,.1• pnt
. sur
f utSIC . . . )' • · p "))
lui de sortir tro•s JOUr~ apres oper~t10n .. ar a1 eurs_, une
·eune femme parachu_t•ste. ayant su~• une .•mportante tnter-
Jve ntion abdominale f1t, des la sema10e suivante, un saut en
.
chute tibre. Le Traitement d'urgence a un passe remarqua-
ble mais le problème majeur était d'obtenir que Je chirur-
gie~ et le personnel hospitalier c~>nsenteot à l'appliquer dans
leur environnement hyperorgamsé.
Hemi-Syne est, semble-t-il, aussi efficace qu'un médica-
ment pour passer une bonne nuit. Des hommes d'affaires
l'appliquent pour dominer les malaises consécutifs au déca-
lage horaire; d'autres trouvent qu'Hemi-Sync leur permet
de diminuer le stress ou de faire un meilleur score au golf.
Comme outi l pédagogique, Hemi-Sync favorise la
concentration. Lors d'un cours spécifique, dans un centre de

formation de l'Etat, les facultés psychomotrices furent
accrues de 75 pour 100 et, lors d'une autre expérience, des
élèves apprenant l'alphabet morse purent augmenter leur
capacité de JO pour 100. A l'autre extrémité de la chaîne, des
élèves du primaire, à Tacoma, apprirent en quatre semaines
ce qu'ils auraient appris en un semestre.
Ces résultats, et d'autres encore, nous amenèrent à définir
la nature et la raison de notre action qui se sont révélées
fort éloig.nées des recherches sur le décienchement des OBE.
E~ consequence, nous avons établi les principes formels
SUivants:
p
our d"•re les choses s•mplement
.
l'Institut est attache' au
conce t · '
. P sutvant lequel {l) la conscience contient toutes les
~eponses a~x circonstances de la vie que l'homme désire ou
e~:qpupe~Ie_s 1 ~ est confronté; (2) une meilleure compréhension
que parec•at•on
d de cette coosc1ence
· ne peuvent etre attewtes
A •

f 5
naires· (3) approches et une coordination interdiscipli-
la mes~ e.s ~esultats des recherches n'ont de sens que dans
·1 re ou Ils font l'ob·~et d' une applicatiOn
· · prat•que, ·
• s représent ou•
de notre cul~nt «quelque chose de valable» dans le contexte
C1 ure.
e a nous cond . . à ,. .
UISJt 1 •dee fondamentale suivant laquelle
44
P rem iè res explora ·
11ons
la c o n s cie n ce e s t u ne fo
rm e d 'é n e rg ie e n a cti o n
p o u r q uo i il y a lie u , to u t d . C'est
'a b o rd , d e p e rc e v o ir l'é n erg
m ê m e , et ce n 'es t p as u ne ie elle-
m in ce a ff a ire q u e d 'a v o ir ,
a ins i d ir e , r ec o u rs à s o i- m ê pour
m e p o u r s 'é v a lue r s o i- mêm
f o is q u'o n l' a s en tie à l' é ta e : une
t b ru t, o n p eu t a lo rs c o m m
à c o m p re n d re c o m men t elle encer
es t utili sée n a tu relle m ent.
telle p e rcep ti o n p erm ett ra Une
d e m aît rise r d a v a n ta g e e t
d éli bé ré me n t ces cha m ps é plus
ne rg éti q u es. D ès lo rs, il d
tr è s lo giqu e d 'en faire d es ev ie nt
a ppli ca tio n s n o u velles et e
s iv es. T o u t cela p o u r dire q xten-
ue, si vo u s p o u vie z d éco u v
q u i vo u s fa it p ense r et ê tre , v rir ce
o us p o u rr ie z e n fa ire d es usa
q u i vo us so nt a ujo urd ' hui in ges
accessib les .
3.
LE PROGRAMM E GATEWAY

Vers le milieu des anné es soixante-dix, nos activités furent


en parti e bouleversées par un événement dont nous n'av ons
pns con ctenc. e que retro
' .
specttvem en t.
, ou fûmes invités par l' Insti tut Esalen à Big Sur, en
Californie, afin d'y anim er une session de week-end selon nos
méthode et nos techniques. Nous avon s considéré cela
comme une certaine reco nnaissa nce de no travaux. car
l'Inst itut Esalen était alors conn u com me la so urce de
nomb reuses théo ries et prati ques p ychologique , et d 'ap-
proches intellectuelles de l'e prit hum ain.
Nous avons acce pté sa ns trop savo ir cc qu'il fallait en
atten

dre. Dans le champ de état de con cie nce qui nou
e~atent familiers, nous ne nous étions jamais occu pé de
\'JOgt-quatre perso nnes à la fois. Je suis pers uadé que le
P_arttcipams ne savaient pas réelle ment de quoi il retou rnait ,
1 ce
n'est que cela avai t à voir avec l'expérien ce hors du
corps. • ou avion s prév u un prog ramm e continu de vingt-
qua tre heures, avec repas po sible à toute heure et inter rup-
tt~n~ de temps en tcrnp pour deux cycle de ommeil. ou
cn euon que d eux, un ·tngcn . teur
. et mot-. meme , pour
4

antmcr

e mara thon.
dé~~an~ affai re à des inco nnus, nous avion a pporté une
Par aratton que tou. les pa rticipant étaie nt cen és appr endre
cœur a\ am de o mmenccr la essio n.
46 Premières explorations

Je suis plus que mon corps matériel. <?omme je ~uis plus


que la matière physique, je peux percevo1r ce qu1 depasse la
réalité physique.
C'est pourquoi je désire profondément d~~elopper! éprou.
ver, connaître, comprendre, maîtriser ct ut1liser ces energies
supérieures et ces systèmes énergétiques dans la me~ ure o.ù ils
se révèlent bénéfiques et constructifs à mon endroit et VIS-à-
vis de ceux qui me succéderont.
D'aut re part, je désire profondément l'aide, la coopération
et la compréhension de ceux dont la sagesse,, le n1veau de
développement et l'expérience égale~ t ou de'?assent ~es
propres facultés. Je leur demande de b1cn voulo1f me gmder
et mc protéger contre toute influenc~ ~u tout fact~ur_qui ne
serait pas de nature à combler mes des1rs tels que JC v1ens de
les énoncer.
L'évaluation de cette première session ne mit en lumière
aucun résultat spectaculaire, mais fut pour nous d'aut ant
plus instructive que l'expérience avait été effectuée sur une
base très large. Fondamentalement, nous avion s accompli
une initiation à l'état Focus 10 et à diverses applications
élémentaires de cet état de conscience partic ulier. Nous avons
1 constaté, lors du débriefing, que cet objec tif avait été atteint.
Les participants avaient appris ce qu'ét ait l'état Focu s 10-
esprit éveillé, corps endormi -ct pouv aient intérieurement
gé~ére~ cet état à volonté. Nous somm es rcv~nus en Virginie:
sausfa~~s que la méthode ait fait ses preuv es.
P~u après, des demandes de sessio n de cc type éman ant de
part~culier~ ~t d'o~ganisations, commencèren't à affluer.
Apres avo1r _reexamm.é nos résultats, nous fûmes convaincus
que_c~ sessions seraient le meilleur moye n d'effe ctuer nos
expenences su r une vaste ' h 11 A. - . . ns
dc week-end que nous a ec e e. · tns1 naqu trent les sessw
' vons appelees ,
gramm e 5000 pomp eusem ent Pro-
. • et ·
qui, St · SOOO
se ra1ent censées no ~ perso nnes y partic ipaie nt
·
et un système de f us o.urntr une excellente base statistique'
ment au point Lormatl~n haute ment sophi stiqu é, parfaite·
nous permettr~ien~sd:nset~nements t~és de. chaq ue session
maximiser les résult !améliorer la sesston SUJvante en vue de
N a s.
ous avions besoin de .
cc qui était un problèm m~nn:urs pour anim er ces sessions,
également introd . e dlffic1le à résou dre Nous devions
U1re des e'coute
urs dans le· système, afi10
Le programme Gateway
47
d'optimiser l'effet_ Hemi-Sync. Dès le~ pre~ières sessions,
nous avons com pns que nou s ne pou rn ons Jamais atteindre
l'objectif de 50~0 per son nes ~t que , par ailleurs, nous étions
en train de cree r une trou ee, une por te par laquelle le
participant serait ~ mêm~ d'at tein dre d'au tres états de
conscience. Les sess10ns pnr ent alor s Je nom de programme
Gateway•.
Nous ne fimes que peu ou pas de pro mot ion pou r ces
sessions et ceux qui y pre naie nt par t en avaient entendu parler
par d'anciens partic~p~nts. J?u. fait de leu~ caractère expéri-
mental , cha que part1c1pant etat t tenu de s1gner une déclara-
tion selon Jaque!Je il s'en gag eait à nous communiquer les
résultats même après la session pro pre men t dite. Tou s ne le
firent pas , mais nous en reçûmes suffisamment pou r être en
mesure d'ét abli r des stat istiq ues significatives. Les premiers
programmes eur ent lieu pen dan t les week-ends, dan s des
motels, des centres de conférences et autr es lieux ad hoc un
'
peu partout aux Eta ts-Unis. Les par tici pan ts se réunissaient
dans une grande salle où les exercices d'en traî nem ent enre-
gistrés étaient diffusés au moyen d'éc out eur s par un système
de notre invention.
Rétrospectivement, il est stup éfia nt que ces sessions aient
pu produire quelque effet, car il arri vait que la salle de
réunions avoisine dire ctem ent Je bar du motel où un orches-
tre jouait en soirée. Afin de par er localement à cet inconvé-
nient, nous avons décidé de son oris er un petit motel situé à
environ huit kilomètres de not re labo rato ire, où nous avons
organisé un système de com mun icat ion aller et reto ur avec
chaque pièce. Le pro blèm e maj eur étai t l'absence de restau-
rant dans ce motel et nou s dev ion s nous occ upe r nous-mêmes
?c ~a nourriture. C'e st là que nous avo ns renté une expérience
Interessante.
Nous avions élab oré un exercice suiv ant lequel les partici-
pants seraient, ensemble, cap able s de diri ger cette énergie
~e;ra~espécifique pou r form er un faisceau de lumière visible
d n.~ 1 ron trem e mètres au- des sus du motel. Lor s des
erm~res phases de la session tard dan s la nuit, ils furent
soum 15 à
vin un essai. L'id ée étai,t que J'énergie combme . , d
e e
gt-quatre personnes pou rrai t déclencher quelque chose de
--:- --_
l. Gateway: pon e, entr ée. (N.d.T.)
Premières explorations
48
visible. To us les éclairages extérieurs du motel avaient été
éteints et le motel était situ é en rase campagne, en un lieu
écarté. Nous connaissions, pou r l'av oir calculé, le moment
exact où la lumière devrait apparaître au-dess~s du ~~tel.
Nous sommes sortis à quatre et avons s;ru te l_es tenebres.
Au préalable, nous avions eu largement .1 occas1on ?e ~ous
accoutum er à l'obscurité et, lorsque le s1gnaJ nous md1qua
l'instan t prévu, nous avons regardé avidement. Aucun d'en -
tre nous ne vit quoi que ce soit.
Soudain, notre ingénieur en élec troniqu e s'éc ria: « Regar-
dez là-haut, regardez là-haut!»
La plupart d'entre nous avaient rega rdé jus te au- dessus du
toit du motel. Nous regardâmes alors bau t dan s Je ciel avec
étonnement. Sur un fond de nuit étoilée, il y ava it des lueurs
dou ces et rouges rappelant le néo n. On a urait dit un filet
d'eau coulant du ciel, directement sur Je toit du mo tel. Au
moment précis où l'exercice prévoyait l'extinction de la
lumière, elle disparut soudain. L'exercice fut réitéré sur
bande magnétique troi s minutes après: les traînées rouges
ondoyan~es réapparurent et disparurent au signal donné.
Nou s av1~ns observé tous quatre le phé nom ène et étions
bouleverses.
Ultérieureme~t, lors d'une session Ga tew ay en Cal·ifornie '
dans un ranch Situé au no d d S ·F .
répété. Cette fois . r . .c an ~an~1sco, 1'exercice fut
appareil photo Poia u~.dmg~o~eur pom talt vers le ciel un
cliché du phénomc' ro~.11 se spec•al , afin d'essayer de fai re un
· · Pour par er à toute
nes fil re prod UIS alt.
éventualité au cas où 1
prises juste avant le si enall m ~erait ~oilé, deux pho tos furent
d'énergie lumineuse gp dqUJ dev ait ann onc er la génération
1um1·•ere devait appara en daot l'exe rc1c
· ître · e, au mo me nt où la
encore deux lorsque le s·' elu x autres pho tos fur ent prises et
~ous étions cinq oulgs~a annonça l'extinction.
!~•~dre phénomène 1ummeu .x observateurs et nul ne vit le
x. · Une "LOIS · ren trés , lors du
uço•nefimg, nous avons e
8
1 .:: ~~ ét~ ~ris ava nt le ~f~
1
~é les Pol aro ïd . Ceux qui
de l' ce etalent obscurs m ? a et les deux pris pendant
mar~::~c;ce à proprement p~~r~ ~~u~ les d.eux pris après ladefin
et phot appelant la terre ' fag~ra1t une bou le ron et
Polaro·1~grap~es nous expli~; de lom . _Plusieurs phy siciens
avan pu saisir une . erent la rais on pou r laquelle Je
tmage, alo rs que nou s n'avions
Le programme Gateway 49

. vu: le film est sensible à de~ fr~queoces. de lumière


~·en ceptibJes à l'œil nu. Les explicatiOns habituelles rela-
tmper 1 ., ft1 T
tives aux traînées ~e U[ntere, ~ux
1
mshv01 es, ebt~.,don t
également été avanceefis pour. exp 1quer 1a p oto~rap, Je e. a 1
b le d'énergie. Le 1lm v1erge avant et apres exerc1ce 1
c~~féra plus si~nific~ti?n eoco:~ aux clichés r~présentant
.ct:
l'énergie, qut etatent Sttue~ au llllheu d~ la ,P7H.tcule -. un
endroit où il n'est guère vratsemblable qu on 1 a tt tm pressiOn-
née au préalable.
Qu'apporte rée.ll~ment le p~ogr~m~~ C?a;eway? ~a
réponse varie constderablement d un JOdtvtdu a !.autre, mrus
iJ est évident que de nombreuses personnes env1sagent une
expérience hors du corps. Cependant cette attente est rare-
ment comblée pendant la session elle-même. En revanche, ces
• .. • • • 1

personnes acquterent une certaLOe persp1cac1te et une pro-


fonde compréhension des fins qui sous-tendent leur exis-
tence. C'est souvent l'occasion de grandes décisions ou
d'importantes révélations.
Le programme lui-même comprend une formation à l'état
Focus JO (esprit éveillé, corps endormi). Les participants
apprennent également à évoluer en Focus 12, état dans lequel
toute introduction de données physiques est interrompue,
tandis que la perception devient extra-sensorielle. L'action
débute réellement là où les perspectives et les visions globales
changent radicalement, et c'est alors que le participant
comprend vraiment qu'il est« plus que son corps''·
Donc, le programme Gateway se développa en un proces-
su,s umqu.e d'exploration et de découverte de soi- même.
D abord, tl franchit la barrière de la peur (peur de l'inconnu,
du c~a~gement), qui semble être la limite culturelle la plus
constderable du développement individuel. Supposez que
vous vous trouviez dans une clairière au milieu d'une forêt
sombre, que nous appelons état de conscience C- 1. Puis nous
vous emmen l' ~ ,
en · . ons en un 1eu de la foret d'ou vous pouvez
core «VOir la 1 .. , C l'
(Foeus 10) Après '' c amere. e Ieu c'est un point de repère
· '
ce po· d · un certain nombre d'aller et retour entre
saveztnt e repère et la clairière, la peur disparaît car vous
touJ·ouqrsue, de. ce point de repère Focus 10, vo~s pouvez
vous vourevemrà 1ac1amere · ·• s1,· pour une raison ou une autre
A .s sentez mal à l'aise. '
parttrdu po· td ,
m e repere Focus 10, on fixe un autre point
50 Premières explorations

situé plus profondé ment dans la forêt et •• hors de vue•• de ta


clairière. Cet autre point est ce que nous appelons Focus 12.
Après plusieurs aller et retour entre les potnts de repère JO
et 12, cc dernier devient égalemeht farnilie~ et cette peur au
deuxième degré s'apaise. Vous savez que, st vous ne pouvez
apercevoi r la clairière (C-1) du point Focus 12, vous pouvez
•• voir,, le point Focus 10, et à partir de Foc us 10, vous
connaisse z le chemin de retour vers C-1. Le processus
comprend une succession de points de repère différents et
situés toujours plus profondément, au-delà de limites sans
cesse repoussées.
Lorsque la barrière de la peur est franchie, l'un des dons
\es plus importants de l'espèce humaine entre en jeu: la
curiosité. Le participant est alors libre d'agir à sa guise. Il
accepte son autonomie et la responsabilité de ses actes.
.L'i~dividu, de son propre consentem ent et sans que rien ne
IUJ s~tt suggéré, mais par l'expérience directe, commence à
savo~r, plutôt.que croire, qu'il survit vraiment à la mort
phys1q.ue. Qu'tmport.e ce qu'il fait et ce qu'il croit pendant
son ex1stenc~, Il contmuera après la mort. La survie au-delà
1~ la .mort n est ?one pas un système de croyance, mais un
d 1 Simple, ~~ss1 naturel que la naissance. Ce n'est pas un
ogme associe au programme Gateway. Cependan t lorsque
vous commencez une se . '
considérer que A SSIOn, vous devez sérieusement
I névitableme~~u~ etc~ .. pl~s que votre corps physique».
d'autres système; des .ro~1tleres e_ntre ce qui précède et
résulte nous rapporte reahté-énergte sont franchies. Il en
parents• «décédés e-t-on
. . ' des reuruons
· ·
avec des amis ou
(' "• amsl
tres •QJmes d'énergi . Il' que des conf t .
. ron at1ons avec d'au-
rec~~nu.es ni admis:slnte ;gente qUt, en général, ne sont ni
amenca 10 e. par es grands courants de l'opinion
Encore une fois si v
t~l d'Hcmi-Sync qui sf~~~t-cs ~onscient de l'effet fondamen-
A

n•veaux de conscie~c tanement, livre accès à nombreux


b~bitucllc dont nous f ~· forts différents de la conscience
VIe q.uotidienne, vou~•sons essentiellement usage dans notre
ce~ams résultats potent~~uvez commenc er à appréhender
ar le biais d •e s.
mesure d' f~ u programme G t
sur pl c ectuer des tests 1 .a eway, nous avons été en
us de 3000 sujets au re a tifs au processus Hemi-Sync
' cours des dix dcrnif.rf'<: "nnf.pc A
Le programme Gateway
51
raison d'une vingta ine de tests/e xercic es, au minim um , par
partici pant, cela donne plus de 60000 tests indivi duels sur
l'efficacité de la métho de et des techni ques utilisées. Pour
nous, cette base de 60000 tests a été et re présen te la valeur
fondamentale du progra mme. Au pire, nous savon s que nous
avons été en mesur e d'end ormir et de réveill er des person nes
60000 fois. C'est là une excellente base statist ique pour un
contrôle de produ it, notam ment s'il s'agit d'un produ it dont
l'impact physio logiqu e est inoffensif.
L'analyse de la popul ation ayant p a rticipé aux sessions du
programme Gatew ay au cours des buil derniè res année s est
essentielle. Primo , 41 pour 100 de cette popul ation est
masculine, ce qui représ ente le double de la fréque ntatio n
normale pour un stage typiqu e de travail sur soi. Pour la
plupart des cherch eurs, cela est dû à l'aspect scie ntifiqu e du
procédé Hemi- Sync par ra ppo rt à des origines plus ésotér i-
ques. Secundo, 29 pour lOO est compo sé de ce que nous
appelons les professionnels - psych ologue s, psych iatres,
éducateurs, scientifiques, ingéni eurs, etc. Ceux-ci y partic i-
pent notam ment afin de déterm iner des applic ations possi-
bles dans leurs propres domai nes d'activ ité. Tertio , l'âge
moyen est de trente -neuf a ns, ce qui exclut du progra mme
Gateway les tranch es d'âge dans lesquelles se situen t les
maniaques de cc type de recher ches et le group e éphém ère des
jeunes «branc hés"· En fin de compt e, 83 pour lOO des gens
participent pour une raison classiq ue et repartent, forts d'un
résultat différent et plus valable.
Le meilleur moyen d'illustrer ce que signifie le progra mme
Gat~"':'ay est de vous présen ter des témoig nages d'anci ens
part1c1pants. En voici quelqu es-uns :
1.135-CM

. Pour moi, l'expérience la plus sensati onnell e fut celle des


Vtbrati?ns croissa ntes en Focus 15: je sentais que l'énergie
~ontatt lentement d'un côté de mon corps et redesce ndait de
~autr~, puis de plus en plus vite. J'avais l'impression de
cven.•r une spirale, puis un point, ct c'est bien cc qu'i l se
~:~s~~~t , et ~omm~ un. bloc co?lra ct, je volais de plus en pl.us
pl h. Mats ensUt te, JC pensat : Je ne peux pas aller plus l01n,
m~s ~ut, ct en un éclair, j'«ente nds»: Eh, tu te limites toi-
me. O.K., alors je mc maîtrisai, j'accep tai, et me voilà
52
Prem ières explorations

parti, je me senlis propu lsé comm e ~~ .sp?ul.nik dans


l'univ ers, parm i les étoiles, une autre entite •.nt~grcc dans la
totali té. Senti r celle harm onie en soi-m ême etatt une joie et
un bonh eur indescriptibles! . .
La leçon profo nde que j'ai retirée de cet exercJce étatt que,
bien qu'ay ant souve nt entendu ct lu ~u~ no~s ~o~mes ce que
nous pensons, que notre esprit nous hm li~, J at fattlà -bas une
expérience unjqu e, du moins en .ce. qut me c?nce~ne, en
triom phant des doutes et des ltmates dont Je suts seul
responsable.

1644-CM
... Cc matin-là, n'ayant plus goût à tenir le système solaire
entre mes mains Ue ne peux croire que je viens de dire cela),
comme la bande magnétique rn 'avait ordon né de le faire, je
visualisai la .. porte » bleue de Focus 15 1• N'y trouv ant rien
de particulier, je poursuivis en rouge, jaune , rose, vert,
pourpre ct finalement en blanc. UtiJisant le blanc comme
«niveau 21 "• je continuai en « 26 » où je reçus (et reçois
depui s) des messages destinés à d'autr es personnes du
programme. Plus tard, je mc rendis en «27" où j'avais
précédemment rencontré mon père. Senta nt qu'il était
occupé, j'essayai de pénétrer en territoire inexploré (du
moins, pour moi).
Imaginant un compteur digital, je naviguai en marche
ar~ièrc dans l'obsc urité, tandis que des chiffres apparais-
salent ~ur le compteur comme des éclairs, plus vite que je ne
pouva1 s les lire. Quelque part, à proximité de ce que je perçus
comme étant le nombre 100 (98 ?), je rn 'arrêtai et vis une foule
de gens: ils avaient l'air d'holo gram mes et me li rent savoir
~~'il~ étaient "viva nts''· Certains m'ignorèrent, d'autres
~ ~lolgnèrent, mais beaucoup s'app rochè rent de moi avec
JOie. ~c compris que ces derni ers se senta ient aband onnés ct
pensaJent que j'étais là pour les ramener. Je m'enquis des
autr~~ et appris que certains étaien t justement en exploration
et remté
. grcra1·ent leur corps lorsqu ' ils en auraient envae, ·
tand1s
fi · que d'a u tres encore attend aient.
10
que leur corps meure,
a d'en être libérés. Ceux qui me parlaient avouèrent
c~pe~dant qu'ils étaient arrivé s là par inadvertance et qu'ils
n etalen
c• t pas en . mesure d e rentrer par leurs propres moye ns·
dire .c.~kalo.rs, Bob,. que j'ente ndis ta voix, à peine audi~le, ~e

-- - 1 Consc1·

· cvaens mamtcnant en Focus 10 ... Pris de pamque.JC

ence hors du lemps.


·ogramme Gateway 53
Le P1
sentis que j'avais besoin de ta voix pour trouver le chemin de
retour. J'essayai de porter quelqu'un sur mon dos, mais n'en
fus pas capable et revins à ma CHEC 1 où je sentis que
j'arrivai~ j~ste à tei?~s .. A.vec ~n grand so~pir et un o~ deux
jurons, j'a1 recons1dere 1expenence et c est ce que Je fais
encore une fois, au moment précis où j'écris ces Lignes:
1. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un rêve. Après deux
semaines, alors que je tape ces lignes, je suis encore étreint par
un sentiment de profondeur.
2. Je ne crois pas aux coïncidences. Bien que j'en voie mal
les implications, je sens que si j'ai vécu une chose à laquelle
je o'avaisjamais pensé consciemment, c'est qu'il doit y avoir
.
une ra1son.
3. Un fait: dans divers instituts, il y a bel et bien des
catatoniques et des comateux que la médecine ne parvient pas
.
a' rammer.

4659-CM

Je veux parler maintenant de ce qui, pour moi, est le plus


vraisemblable, à savoir que presque tout ce qui peut être
développé par les cinq sens traditionnels, l'expression verbale
et la pensée orientée, n'est qu'une illusion. La sensation
extra-physique est ce qui se rapproche le plus de ce que je
peux. décrire comme étant désormais la réalité absolue pour
m01.
Lorsque je cherche à percevoir, pour moi-même, la réalité
absolue (ce à quoi vous faites aUusion, je pense, lorsque vous
employez l'expression <<chez moi»), j'éprouve un sentiment
de néant et de félicité. Le néant, non parce que c'est Je vide,
mais parce que je m'efforce de le vivre au moyen de processus
mentaux reliés aux cinq sens et qui ont l'habitude de
percevoir l'illusion. J'essaie d'utiliser mon ordinateur biolo-
gique d'illusion afin de percevoir au-delà des limites appa-
r~nt~s de l'illusion, comme, par exemple, sentir une fleur avec
~oreille. J'ai éprouvé la félicité, car l'émotion est le seul
tnstrument de perception que je sois capable d'employer pour
percevoir au-delà de 1'illusion. S'il existe d'autres instruments
de pe~ception dont je pourrais disposer, soit ils sont atrophiés
P:U ~absence d'utilisation et doivent être quelque peu
reactlvés, soit ils doivent être activés pour la première fois.

l -
n . Controlled H l' . , .
CllJent Hor . o IStlc Enviroomental Cham ber: Chambre d Envlron-
'51lque Contrôlé.
premières explorations
54

2312-CF . . ati on .. Re ba t», j'a i vécu ce


... Lo rs d'u n exc ret ee de rtesJ.~véncroents
plu~ôt bizarres.
qu i éta it le com~encemen ·e me sui s
so ud am retrouvée
Po ur de s rai son s. mcon~ucd J su ne ob scu
rit é tot ale . C'é tai t
da ns un e bo ite no tre , le vtd e a~me a· l'a utr
· d'u e, d'u ne sen sat ion
co mm e êtr e ba llo tte e n cxt rc
nsa tio n. J'a i co mm en cé à me sentir
tot ale .à un e ~?sen.ce de seal à tro uv er mo n.
fru str ee, car J av~ 1 s. d~rn
chemin.?~ns.~e~te
la ba nd e sU iva nte , J ru retteré
1
im me nse ob scu nte . va.né et c'e st alo rs
qu e je me suis
\'ex pér ien ce de l'o bsc un t ·va nl J·e me nti on
. "é na i ce qu i m'é tai t
mqUI t ée. Lors du rep as sut , . .
. .
arr ivé à no tre mo mt nc e, e
spé ran t qu 'el le m 'tn dtq ue rat. t une
sol uti on . .
Quelques h om meS e,co uu ue nt no tre co, nv ers a t"o 1 o • Par 1a
·
su1•te 1,un deux m' att ira à l'é car t afi n de s ex pli qu er. me fitt
11
? ,. ·
savotr que qu elques me mb res de no tre gro up e s cta tcn t
.
sur pn·s à fantasmer à mo n suj et au .co urs de leu rs excretees
sur bande, d'o ù les im pu lsi on s éro ttq ue s. qu ., .
e J av ats ressc~-
tics. 11 ajouta qu e, gên és pa r cet te atttra
n~e sex.~clle, .1ls
m'avai ent placée da ns leu r •• bo ite de co nv
ers 1o n d ene rgt c»
(lieu où l'o n sc dé ba rra sse de ses pro blè
mes) av an t de
s'embarquer vers d'a utres éta ts de co nsc
ien ce. Ils av aie nt
tous contribué à me me ttre da ns cc vid e ob
scu r, afi n de ne
pas être troublés! To ut d'a bo rd , je fus co ntr
ari ée . Co mm en t
avaient-ils osé influer su r mes ex pé rie nc
es ct co mm en t
pouvait-ils laisser leurs pu lsi on s sex ue lle s av
oir tan t d'i mp act
sur moi! Je m'émerveille en co re de la for ce
qu 'on t les pe nsées
et les pensées de tro is ho mm es dir igé es
ve rs mo i éta ien t
éc~asantes: En .même tem ps , je res sen tis co mb
ien j'a va is été
nalve de n avotr pas per çu ces sig na ux plu
s tôt ma is j'é tat s
tro p a~s~rbée pa r le ch an ge me nt qu e m 'ap
po ;ta it le sta ge
pour pene~ rer ple ine me nt les pe nsé es de s au
tre s.
Et ce nes~ pa s lïn i... La co ntr ari été d 'av
oir été uti lisée
co~me. «ObJet sexuel "• mê me si cel a n'a va
proJec it été qu 'un e
me de ttondconsc·tente, se. me. tam orp ho sa et
je co mm en ça t. à
Je momd.atin . er qu el ~rofit JC po urr ais tir er d
t tat ma ma mè r d e ce tte exp éri enc e.
changer le d e ? nse r ct cc qu i de va it su ivr e alla1t .
cou rs c ma vtcpe .
Cela est arr ivé sim 1
toute sin cér it. P e~cnt pa rce qu e j'a va is de ma nd é, en
d'éprouver l'ac , au x ~u.tssances div ine s
de me pe rm ett re
la destinata· mo ur.spu nu el. Je ne de ma nd
ais pa s d'e n êtr e
me.tlleur de m tre , ma ts d'a
· • d
'pp ren re à do nn er au x au tre s le
01-
En passant à mc me M d
la ba. a ~mande :ut sat isf ait e.
,
nd e SUivante, ;c ga rda i cet te pen see
Le programm e Gateway 55

présente à l'esprit. J'étais curieuse d'éprouver un peu


d'amour universel et, d'une certaine manière, de faire
vraiment l'amour avec une partie de moi-même, une partie
de tout le monde. Je quittai mon unité CHEC à ce point
(départ immatériel, OBE) ct ressentis le besoin de rendre
visite aux autres participants du programm e Gateway. Je
m'isolai dans une pièce ct appelai doucemen t l'un des
participants. li parut déconcerté de me voir et je lui dis de ne
pas s'alarmer, que j'étais là pour lui transmettre de l'amour,
puis je le quittai, non sans l'avoir effieuré d'un furtif baiser
d'adieu. (Plus tard, cette personne se rappela avoir entendu
une voix douce lui susurrer son nom à l'oreille. Elle dit avoir
ressenti une impulsion amoureuse en entendant ces mots,
mais elle ne savait pas bien d'où venait la voix.)
Ensuite, de la manière la plus inattendue , je fus soudain
attirée par une force puissante vers une pièce particulière,
vers une unité CHEC particulière. Je fus fort étonnée, car je
ne connaissais guère l'homme qui se trouvait dans cene unité.
En fait, c'était le seul stagiaire avec qui je n'avais jamais eu
l'occasion de parler. C'était un psychologue, jeune et beau,
et il semble que, pour une raison ou une autre, nous nous
étions évités intentionnellement.
Tout à coup, j'eus une révélation. Il me sembla que je
marchais vers lui d'un pas léger et que nous vibrions à
l'unisson. J'éprouvai le désir profond de le sentir, de me
fondre en lui, de ne plus faire qu'un. Ce fut véritablement
l'une de mes expériences les plus pénétrantes ct les plus
profondes.
Je lui donnai mon corps ct mon âme jusqu'à cc que cette
poussée terrible d'énergie nous secoue et éclate en nous. Ce
fut une expérience indescriptible, car l'amour absolu et total
nous étreignit plus fort qu'on ne peut le faire ou l'imaginer
su.r te~rc. Plus je donnais, plus je recevais, ct je ne voulais pas
rn arrcter là. Je voulais lui en donner davantage. C'était
co~me deux énergies en parfaite harmonie ne faisant plus
qu u~c. (Je ':le rappelle avoir pensé à quel point la sexualité
phystque étatt fade en comparais on.)
Des souvenjrs de nos vies antérieures surgirent en même
~~~ps _comme des éclairs. Nous avons ainsi discuté et je
da tSat que cette expérience n'avait pu se produire qu'en lin
trcousbtal~c •. cc qui fut le cas, car chacun de nous aurait été
aura·1 C SI J' 0•n s ' etal!
' ·
«rencontré s" plus tôt. En effet, cela
PCnd ~ p~ut-etre. gêné le dérouleme nt d'autres expériences
11 1
a semamc. Cc fut une réunion de nos deux esprits
56 Premières explorations

. . e not re rencon tre avait été plus qu'une simple


et Je savats qu . . ·destinée. .
coïncidence. Elle etatt ~re ut cc que j'avats demandé et
J'ai véritablement vec~ lorsque je me rendis en salle de
10
fi10
même plus. En d'exerctce, . ltée inbabitue Il c sem biatt
. faire
. ·
reumons, une c· nerg1e survo. en descendant 1'esca 1·ter pour
Je ,<Je» vts fi '
voler 1cs gens. 11
regarda avec 1cvrc, avec extase,
rejoindre le groupe et m~'absolument incroyable lui était
comme si qucl~ue chose prononcé un seul mot, lorsqu'il
. é J 'avaiS pas encore . . J'. .
arn v . en< . lusieurs fois: « Mcrc1, mcrc1. » etats
répéta tranqu!llemen.t, P . e·rablt. une relation. Nous avons
. d ·01·e J avaIS
transportee e J : . respectives, nous assurant que
comparé nos e~per~en~ss l'histoire de l'a utre. Cela m'étajt
chacun n'embellissait~
h. . collaient comme 1es e·le· ments d'un puzzle•
égal, nos IStotr~ . nt assorties et s'emboîtaient à mer-
elles étaient par al~eme · s eu l'usage de tous nos
veille. Tous deux, egalement, aviOn
sens le plus fon étant le toucher.
P~r la suite nous nous sommes retrouvés pour partager
d'autres expé;iences. Maintenant, nous sommes ensemble
depuis deux ans, nous progressons ensemble et nous nous
aimons. . J' .
Voilà tout ce que le programme Gateway m'a appns. a1
vraiment cu de la chance, car ce n'est pas seulement la couche
de sucre glace que j'ai reçue, c'est le gâteau entier !

Désormais, le programme Gateway se déroule pend~n~


sept jours dans notre centre en Virginie. Ce centre a ete
spécialement conçu pour ça. Il n'est plus nécessaire de
s'étendre sur le sol pour faire les exercices sur bandes, car le

centre dtspose maintenant de ce que nous appelons les umte~• •

CHEC (Chambres d'environneme nt holistique contrôlé), qUJ


a~~uren~ un isolement aussi parfait que les premières cabines
d ISolatiOn du laboratoire. Les exercices sur bandes sont
effectués au moyen d'écouteurs dans l'unité CHEC ; de
surcroît, le participant y dort la nuit. Comme l'unité rappelle
beaucoup la couchette pullman des trains de jadis certa ines
person?es avaient, la première nuit l'impressio n q u'elles ne
P<>urra1ent
Cl pas y d0 · • ,' . d
austrophoblc . M rm1r · peut-etre
· a cause d'un sentiment d e
l'env·lronnement · - ats,r en .ra1son
. du conditionneme nt e
demande d' c Jmartsatlon et sons soporifiques sur
- cs la d euxleme.
de les réveil! ·· · le problème majeur etal
nu1t, • ·t
cr, tant le sommeil en milieu isolé est réparateur.
Le programme Gateway 57

Cela permet de ~i _bien dormir que certains particip ants o nt


nstruit des umtes CHEC chez eux.
co Dans la mesure où le program me Gatewa y est très difficile
à mettre en œuvre, nous remettons chaque année sa prolon-
gation en question . Tout bien considé ré, ce n'est certaine-
ment pas un succès financie r, quoique , oi-di a nt, notre
centre de recherche soit le seul à faire payer le privilège d'être
volontaire. Chaque fois que no us envisageons sa cessatio n,
comme par hasard, nous recevon s le rapport d'un pa rticipan t
nous décrivant à quel point les résultats de sa participa tio n
ont été significatifs et construc tifs.
Ainsi, nous prolongeo ns le programme d'a nnée en a nnée.
4.

LA PR EM IÈR E ÉQ UI PE D' EX PL OR ATEURS

Ou tre la divers ion que cré aie nt les sessio ns Gateway, les
visiteurs de toutes sortes (ps ych olo gues, électroniciens, etc.)
ct le cou rrier afférent aux premiers voy age s, nou s poursui-
vions notre programme de recherche en lab ora toi re avec nos
volontaires. Ils étaient de plus en plu s cap abl es d'atteindre
d'autres formes de conscience, y com pri s l'O BE . Néanmoins,
notre groupe hebdomadaire régulier fut réd uit à six per-
sonnes en raison d'événements dan s la vie privée de nos
volontaires (par exemple, un dém éna gem ent dan s une aut re
ville). Le groupe comprenait un physicien , un ingénieur en
électroniqu e, une assistante sociale, un psy cho log ue trans-
personnel , une directrice adm ini stra tiv e et une psychiatre.
J'a~rai~ préféré les nom me r, ma is plu sie urs d'e ntre eux
cratgnatent que leurs employeurs n'a ien t une piè tre opinion
de to~t cela. C'est pou rqu oi je ne citerai auc un nom .
Pom~ particulier: leurs expérie nces n'é taie nt analogues
aux ~tennes qu'a_u niveau des pha ses pré lim ina ires. Ils
pouvate~t .reprodutre et rep rod uis aie nt rée llem ent mes pro-
pre~ expenences proches de l'O BE ma is à par tir de là il n'Y
a, va 1t
' s.em b1e-t-tl,
·
plus gue, re de ' similitudes. A cert ' .
aJOS
egards tls avaient d f ·li , . . . .
.' es act tes que Je n'a vat s Jam ais connues,
en rats on not a d
c . . mment u facteur sécurisan t que sont 1es
o~mu~tcattons avec le moniteur.
5
·e·
Pt cee 0UJbet est allongé sur un ma tela s rempli d'e au dans une
isolée seure .d'environ ·
deu x mè tres cin qua nte ' sur
trot·s,
par un
que (pou d dts.pos1 ·n 1 d .
. e protectiOn aco ust iqu e et magnet!'

r es raisons mconnues, la cab ine 2 est, en général,
La première équipe d'explorateurs
59
préférée). La cabi ne est équi pée d'un système auto nom e de
1
~imatisation et de chau ffage. Des électrodes fixées sur la tête,
tes doigts ct le corp~, permett~nt d'as sure r la su~vcill~nce
physiologique du SUJet. Un m1cro ~st susp end u a env1ron
treize centimètres au-d essu s de son v1sagc et des écou teur s lui
recouvrent com plèt eme nt les oreilles. Poin t esse ntie l: le suje t
est d'ab ord passé aux toilettes. En effet, trop de séances ont
échoué parce que le suje t sign alai t un" prob lèm e » physique,
qui se révélait, aprè s un reto ur préc ipité , n'êt re qu'u ne vessie
dilatée. Manifestement, la relaxati on tota le favorise ce besoin
na tu rel.
Dans ta salle de cont rôle situ ée envi ron six mètres au-
dessous du hall, un mon iteu r (mo i-mê me ou un autr e)
communique verbalement, au moyen d'un système sono re,
avec le sujet éten du dan s la cabine. Le mon iteu r envo ie des
sons Hemi-Sync dans les écou teur s du suje t, soit pou r tester
ses réactions à de nouvelles fréquences, soit pou r l'aid er à
atteindre les états de conscience qu'i l désire. Enfi n, le
moniteur surveille les cadr ans ct note les mod ifica tion s
physiologiques du sujet, souv ent avec l'aide d'un assi stan t.
Voici un rapp ort typi que de "passage>> en OBE extr ait
d'un
. enregistrement d'ar chiv e effectué pen dan t une expé-
nence:

SS/R OMC (Dl RI CTEU R ADM INIST RATI F) 7 MINU IlS - I I'ST # 188
En ce momcnt,je mc déplace rapidement à l'intérieur d'un
tunnel. J'étais debout ct maintenant je suis comme aspiré par
ce tunnel. Il est très étroit ct maintena nt je m'y élance
vivement. J'ai aperçu un point de lumière à l'autre extrémité.
Je m'achemine rapid ement vers cc point de lumière. C'est
comme si j'étais sur une sorte de faisceau lumineux qui mc
pr?pu.lserait. J'en sors. Je pénètre dans une autre dimension
et Je v1ens de ralentir au maximum. Je mc trouve exactement
à l'ou~erture de cc point de lumière que, maintenant, je
franch1s lentement. Tout est vert. La clarté cont raste telle-
ment avec l'obscurité du tunnel qu'elle en est presque
a~cuglante. C'est une sensatio n différente. Et maintenant,
c est c?mme si une énergie puissante m'étreignait. C'est une
sen~auon extraordinaire. C'est une éneroie d'une dimension
nouvelle J
clarté · .c ~ens un fort... toul est vert<>auto ur de m01.. La
est SI VIve qu'il mc faut une minute pour m'adapter et
comprendre où je mc trouve.
premières explorations
60
. A partir du mome nt où les
11 y avait un" petit'' prob!~me~u t'OBE, ils n'éprouvaient
sujets avaient attei~t l~ lumaereia recherche longue ct fasti-
plus d'intérêt parttcuher P~:~réquences son~res. Certes, ils
dieuse de no~veaux types • he mais au-de la du tunnel, en
n'abandonnaacnt pa~ Leur tac e.'tre à Paris! Alors, les faire
· lum•er .. e, c'étaat
pleme ,, .comme une nûnce affalfe · . No us
avons
rester à la ferme n etaJt pas
donc usé d'astuce. vons envoyé nos sujets explorer la
Voici comment: nous a · 11'
.
Lune qu'tls trouveren · t très morne . Nous somm es a es• en
,
d'autre ' s pomts
· du syste' me solaire vers d autres p 1anetes.
' ·
Pour autan t q ue nos moyen s nous le perme ttaaen t, nous
k'l
n'avons vu que des kilomètres et des, 1 ometr es de c~~ teres • ,
et de montagnes ou simplement.des etendue.s de m at~ere.en
mouvement, mais pas de végétation, aucun s1gne de VIC, nen
qui retienne notre attention humaine. Nous avons décou vert
que, dans un état comme l'OBE, une autre sorte de
conscience semble exister. Le sujet a une perception modifiée.
Par. exemple, ce. qui était pour nous, en salle de contrô le, une
'
mmute pouvatt. representer des heures ou être intemporel
pour le volontatre en cabine d'isolation. C'est à ce stade que
nous avons appelé nos volontaires<< explorateurs " ·
l,.dcéomm e la P!upart des humains, nous étions obsédés par
1 cou l'espotrd' · ·tnte1hgente
·
•11 • d ,. . une vte quelque part parmi les
mt tar s d etotles que J' ·
Ainsi, dans le cadre de~~ ~ouvatt percevoir matériellement.
nos explorateurs au-delàs ~e~x, no.us nous ~îmes à envoye ~
apparut être un change systeme sola are, vers ce qua
· ' ment des ' . ,
avatc~t pour instruction de co .cene .l?rcsq~e Instan tane. Ils
~rçotvequelquechose ui nt~nuer JUsqu'à ce qu'il ou elle
~autres soleils, trouvè~ntend~atlle la peine. Ils passèrent par
•Orme de v·e
L h 1 • L' untvers .
nous autres planetes •
, mats .
aucun e
c~ angerncnt eut li sembla stérile.
sernatnes ch . eu en 1974 et .
jamais re~ ez tous nos explorat se produ tsit, en quelqu es
férence E contr~s, de sone qu''! eurs. Certai ns ne s'étaie nt
· n constd ·
ment radical erant après c t ne p ouvaar ·
y avoir d'inter-
intégré la d' .,un seul élément oup les raisons de ce change-
déb ec arati nous
ut de chaque .00 Préalable a est appar u: nous avions
nous n'avions ef;e~~n~e d'essai enul~~ogra~me Gatcw ay au
ue aucune modifiora~otre. Horm is cela,
tcatton impor tante au
ière équipe d'explorateurs 61
La prem
. des fréquences Hemi-Sync, de l'environnement de
niveau des méthodes de présentation. JI se pourrait que la
base ou , 1 . . , ,1 1
deuxième partie de la dec a ratiOn a1t ete c ca ta yseur.

... D'autre part, je désire profondémenr l'aide, la coopéra-


tion et la compréhension de ceux dont la sagesse, le niveau
de développement et l'expérience égalent ou dépassent mes
propres facultés. Je leur dc~andc de bien voul.oir ~e guid~r
et me protéger contre toute mnuencc ou tout fau qu1 ne sera1t
pas de nature à combler mes désirs tels que je viens de les
énoncer.
Ce fut soudain comme si un rideau venait d'être levé.
Presque chaque fois que nos explorateurs entraient en OBE
ou simplement en Focus 12 avancé, ils rencontraient des êtres
doués d'intelligence, plus ou moins disposés et aptes à
communiquer. Après des années de stérilité, l'effet fut, pour
nous, foudroyant. Parfois, nous ne savions pas comment
nous y prendre. Voici un extrait de l'enregistrement d'une des
.' rencontres.
prem1eres

SSrrc (I'IIYSICIEN) XJ\L - 8:12 MIN 1/332


Retour à Focus 12 normal. Deux rencontres. Première
rencontre avec une intelligence invisible qui a répondu à ma
deman~e de communication quelque chose comme,, Je vous
P,arle.ral», mais.il était évident qu'il Uc dis <<il .. parce que
Jd~vals la sensation que c'était "il») voulait m'entendre et il
saIl :ai« 0 ·K ·•. de q uo1· vou 1cz-vous parler?» Et comme j'es-
Y s de~~~ renvoyer la balle pour en savoir plus sur lui et
SU r son env1ronncme
chose . . r· h ·• ·
n1,Jal cu t•·ImpreSSIOn
· qu'il ou que cette
etau tac ée qu'o 1 d · ,. .
heurter un iéto ,n, a crange. C etait un peu comme
fut beauce~ 1n ~res~e a New York. La deuxième rencontre
contact ave~ pu~ mte~cssantc: Ce ne fut pas simplement un
femme la tre~~~ mt~~llgcnce; j'eus la vision complète d'une
niquer: offrit d~u:::e ~e? av~n.céc. Elle était ravie de commu-
tertain nomb d aire VISiter les lieux ct me montra un
autrement, sin:n ~·~~o~cs . Je ne sais pas comment dire
Vers ce mur et d q c etait. .. chez elle. Nous avons marché
~ait rien là de b~~xi~randc~ portes sc sont ouvertes. Il n'y
sp~h~s et irrégularités J:~SSI0~1ant, mais elle considérait les
ai ~•al. J'ignore pour u ~sur ac~ c~rnme quelque chose de
emandé si elle q. Ol. Je n'al fait aucun rapport. Je lui
ava1t plus 0 .
u rnoms connaissance d'une
62 Premières explorai ·
zons
existence physique telle que je .la c?nnaissais, et elle m'
demandé de m'expliquer. Je n'a1 vra1ment pas su comme a
expliquer la matière et je lui ai demandé si elle ~tait d'acco~
pour me rencontrer à nouveau, car, dans l '1m~~diat , je
voulais rentrer faire mon rapport. Elle sembla legerement
consternée de mon départ en cours de visite, mais elle dit:
«Très bien .. et maintenant nous en sommes là.
Moniteur : C'est bon. Lorsque tu y retourneras, tâche de
comprendre que/type d'énergie ils utilisent là-bas.
( INTERVALLE: 3 MINUTES)

Bon, j'ai pensé que je devais refaire un rapport avant


d'oublier une partie des faits. J 'ai repris contact avec la même
femme qui a été fort surprise de mon retour. Agréablement.
Je me suis d'abord demandé comment cette intelligence se
voyait réellement elle-même. Est-ce que je projetais simple-
ment l'image que j'ai de l'humanoïde femelle? Nous en avons
discuté et je me suis aperçu que je créais cette image d'elle cl
ignorais si c'était l'image qu'elle avait d'elle-même ou non.
De même, elle se forgeait une image de moi à sa manière et
il n'y a yas eu moyen de déterminer si ces images, la sienne
et la mtenne, étaient similaires. Nous avons dû laisser cette
question en suspens. Puis j'ai ressenti une démangeaison
~ss~z t~tense au cou ct j'ai essayé de lui expliquer que
J exJstats dans une autre réalité, que j'avais un corps autre
part el que ce ~orps ressentait une démangeaison au niveau
du cou, ce q~1 troublait ma concentration. C'est la raison
pour laquell~ Je sem?lais apparaître et m'estomper au gré de
~on attenuon vacillante. Cela lui semblait tout à fait
t~croyable. Je ne pense pas qu'elle m'ait cru. Elle a feint de
l 1gnorer. • comme
. il no us arnve· d e ne pas prêter attentton
. a·
ccehux qlul' dEtsent des bêtises. Je l'ai interrogée sur la physique.
ez e e Ile me c d · ·
autre en~· é C on. Ul.Sit en un autre lieu où se trouvait une
surface tt · • et~e fols, Il s'agissait d'un mâle. Il y avait une
ce n'c·t pour ecnre, analogue à celle d'un tableau noir mais
ait pas un tablca . • r
quer la nature d h u noir, sur laquelle il essaya d'exp,_
marche' L . esc oses chez eux. L'écriture cela n'a pas
· cs s1gnes q ··1 · · •
tableau m"ta· u 1 mscnvait sur cette surface, ce
quelques • effo
e t1ent tout à fat·t ·mcomprébensibles et, apres •
dessins. Pcndar s, nous avons arrêté. Nous avons essayé leS
te•1epathie.

Les nt
d cc .temps • nous pouv10ns· communiquer pa r
uns. J'ai eu les es.sms, cela a marché et il en a fait quelques·
que 1eur scienceenttment '
d'ap rès notre echange
• . • .
telepathtque.
' 1e concept de leur propre existence et réalité,
La première équipe d'explorateurs 63

était. à diver s égard s, simil.ai~e. au nôtre , en _ce sens qu'~ls


'taien t établ is dans cette reaht c ct ne pouv a1en t en sort• r.
~omme j'étai s passé de la réali té phys ique à la leur. J'ign ore
s'ils ont cru qu'il exist ait une autre réali té que la leur. Ils
avaient des scien ces phys iques , com me nous . suiva nt les-
quelles les chose s, ~ans leur _réa!ité, o~éissaient à d~s lois bien
précises, j'ai essaye de savo1r SI c~rtam~s 9e _ces lOIS, co_mme
ta gravi tation , par exem ple. étaJCnt s•mlla1res aux notre s.
C'était très difficile à dire. Je ne pouv ais pas faire la
distinction entre ce qui était leur conc ept ct ce qui était leur
réalité. Je ne pouv ais que trans pose r ceux -ci dans mes
propres conc epts. Par exem ple, je ne les ai pas vus noue r en
l'air, mais je ne saura is dire si c'éta it parce que, com me nous ,
ils ont quelq ue chose comm e la grav itatio n, ou si c'éta it l'effe t
de ma prop re expé rienc e de me figur er que les hum anoï des
ne flollent pas. Mais j'ai eu l'imp ressi on qu'il s avaie nt une
physique régissant les chose s. lis ne dépla çaien t pas les obje ts
par la pensée ou quoi que ce soit de cet ordre . Cela leur
semblait comm e une réalit é phys ique du type terrie n, bien
que je ne recon naiss e pas nom bre de leurs systè mes ct
structures, très étran gers en appa rence , ct dans lesqu els ils
av~ient l'air établ is et isolés. D'un e certa ine mani ère, je leur
sws appar u comm e étant de leur natur e. Que cette natu re soit
human?ïd~ o.u.non,j~ l'igno~~· Peut -être aura is-je dû essay er
de savo1r d ou Je vena•s ct qu1 Je pour rais bien être, selon eux.
v ..
OICI un seco nd extra it, qui vous donn era un aper çu d'un
autre conta ct:

SS/JC 'A(AS SISTA NIESO CIAI E)6:27 MIN 11356


Je bavarde avec mo b h
~omer et descendre là ~ù ion omm e ~e~t ct je _m'exerce à
•1 avait cette robe verte Il ls s~nt. ..• ~t J .a• com~ns pour quoi
rnais qu'ili a fa llai . a dH qu 11 ."en. avaJt pas beso in,
lui. JI a dit aussi ~~P?.ur~oi,afin que Je sois plus à l'aise avec
que je me sente pl~~ ~v~•s. en~orc un peu peur . alors il veut
corps... Je veux m'a . a•se 'aller et venir hors de mon
Il s'est assis en ql 1sseo• r ct parle r enco re un peu avec lu•· ...
o' . ' IC que SOrt •
u J~ rne trouv e. Et il a d" e, et.? parle de moi et de l'end roit
gardien et qu'il est Il qu Il est en quelq ue sorte mon
rrnesponsablc de mon é:oeslpot_nsablc, quelq ue chos e com me
on ga d. u •on et de • d,
resP<> r -~~n dans le cad mon cvclo ppcm ent ct
nsab,hté. Appa rem re . de ce cont act et de cette
. d e nomb reuse s
ment , tl est pas se• par
·
Pre miè res explorattons
64
vies don t la durée variait. .. Je ne sais pas s'ils font Part ie de
lui ou non. · ·•• · h mo1· . c'est un
Je me sens à l'aise comme SI J etal.s c .ez
. . · J pense avOir frut des, prog
. rès, car
sentiment que Je conn aiS. e
cette fois, je n'ai eu besoin de pers?nne ?, U: rn aider. J'étais
0

simplement là et je les regardats. C etai t. à. un vote de


confiance que cela ressemblaü le plus. Je IUJ a1 demandé ce
qu'il faisait là ct il a dit: «Là, c'~st ~uelquc,.chose que tu
essaies de repérer. Là n'est pas ... la na pas d Imp ortance.•
Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens vrai ment très
fatiguée. J'ai l'impression d'être sur le p oin t de rentrer
brusquement. J'ai remarqué aup arav ant que c'était comme
un éclair, mais ici, c'était sombre. J'ai été surp rise, parce que
c'était mon éclair de lumière qui app araissait.

Beaucoup plus significatifs fure nt les cas dan s lesq uels nos
explorateurs se sont rapidement <<liés d'am itié » ave c l'être ou
les ê.tres. (entités?) qui ne sem blai ent pas épr ouver d'in térêt
..
· • avec notr e exp lora teur . VOICI
parti• culier ou, avoir d'affimite
1 reponse d un explorateur à l'un d'en tre eux :
a
SS/BY (INGÉ NI EUR EN É
, . " LECT RON IQU E) 26:20 MIN 11325
J ru recontacté la sour l' . . .
et perspectives Je 1 •1 . ce et at tnterrogée sur ses direc uves
terre, ct il a rêpo ~ ~· den:tandé s'il étai t un familier de la
l'idée que la terre ne' tu: .. Out, c'est mon territoire·. ,. J'ai· 1eu·
. né. J'ai é an en quelq ue son e le dornatne qut u1
étan· asstg
1
sont mis à notre di;a e~.cnt pensé que lui et d'autres entit és
à vivre notre existenc POSI!ton pour nous at.der a, maxHnts . . er ou
.
"Vtvre .. dans le sens e sur. terre. Je ne veux pas dire par là
~ous aider à en tir « vlcntr à bou t" mais ils sont là pour des
Interprète er e rnax· ' ,
au se . s ou ~es aides et •rnum. Ils sont com me
géolo~~cc ternen. Puis je~~ ~~nt pas spécialement affec teS
données ~cs des dix proch ~· •nterrogé sur les conditions
ne savais e mon esprit a s ames années. Il a prélevé leS
Il fut surppa~ qu'il cxis;a·11 du ce que j'en pensais ct a dit :· ~Je
·•&norait q ns que cette · es r
re nsct· gncments sur ce p OII11· •
ue cegenre d'in~tn,orma f . , ndue. 11
,ete. repa
tJ . ton au
suiv~n~~tre type d ormatton était diffusé.
e. e rencontre ··re
se déro ula de la manle
La première équipe d'explorateurs 65
ss/SHE(PSYCIIIAT RE) 16:14 MIN #314

... Un point de lumière. Cela mis à part, je ne sens rien.


Moniteur: Quelle sensation la lumière donne-r-elle?
On dirait une étoile. Lorsque je mc concentre sur elle, je
commence à flotter.
Moniteur: Fais une expérience avec la lumière.
Maintenant, ils sc rapprochent, maintenant, c'est moi qui
me rapproche d'eux.
(INTERVALLE: 2:55 MIN)

Nouvelle Voix: Comment allez-vous?


Moniteur: Enchanté defaire votre connaissance. Je vous suis
très reconnaissam d'être venu.
Nouvelle Voix: C'est diftïcile de venir jusqu'ici.
Moniteur : Où est la difficulté?
Nouvelle Voix: Il faut pénétrer de nombreuses couches.
Moniteur: Nous vous sommes vraiment très reconnaissants
d'avoir traversé ces couches jusqu'à nous. Nous vous aiderons
par tous les moyens possibles.
Nouvelle Voix: Ses couleurs sont trè~ bien. Nous devons
trouver un moyen de l'aider à se détendre.
Moniteur: Que recommandez-vous?
Nouvelle Voix: rJ doit y avoir une période pendant laquelle
elle va très en profondeur.
~oniteur : Alors, vous suggérez une longue période prélimi-
na~re?

Nouvelle Voix: Possible. Cela ira mieux au fur ct à mesure


qu'elle sera plus en confiance. Elle a encore très peur.
Moniteur: Je vous remercie beaucoup de votre intérêt pour
elle.
, ouvelle Voix: Maintenant, elle ressent un grand manque
d harmonie. Je l'ai emmenée en un lieu où elle peut se
reposer.

l'é~éansce cas précis le sujet n'a eu aucun souvenir de


rapp~~ment ou de la r~ncontre. La dernière chose qu'elleJ·~
e est qu'elle travaillait avec des couleurs. Des mo 1
66 Premières explora 11.ons

fications au niveau de la voix ct l'obse rvation des, cadrans de


contrôle corroborent l'idée d'une autre «presence., ou
personnalité dans son corps, à ELLE.. Nous avons longue.
ment débattu l'opportunité de pours~rv~e dans ~ette direc.
tia n, malgré l'immense intérêt ct J'excrtatwn suscrtés dans le
groupe. En fait, je soupçonne qu'à ce stade de nos connais-
sances nous n'avions pas vraiment les moye ns de «couper»
cette communication. Je pense également que, de toute
façon, personne n'en avait envie et, en tout cas, pas moi.
Un explorateur a développé une relation très proche avec
ce qui nous sembla être un groupe de quatr e ou cinq êtres
dont l'un tenait le rôle de porte-parole. Voici un extra it d~
l'enregistrement d'une phase importante de cette relati on.

SSI'RO MC(OI RECI RI CE ADMIN IS fRATIV E) 8:05 MIN 4306

J'o~sc rvais ct, en ~ ême temps, je ressentais cc qui se


passau .• ~es q~a~rc _assrsta ms m'aidaient à mome r, comme ce
~o~s d energt e etau venu à mon corps physique. Jls aidaiem
a far re monte r mon corps d'é ncrg,te· et je . m
. me sentar.s vrarme
, , , , .
~res lé~~ re, t~es _à 1 atsc et j'avais la sensa tion que cette forme
~:r%~~~~~_ue etau en quelque sorte implantée ou, en d'autres
pour ~o~m~oerm~n~ dans mon ~orp~. Elle était énergisante
heureuse d'êtr/s~ / me. scntars _legèrc, bien protégée er
d'être. Quelqu'un pr rel e_t dlcgère, ct ~e ressentais cet te énergie . ou
. ar art e la ma me' re d ont 1.1s pourrarent
aunera iem utiliser rn
transmission emre d"on c~rps comm Je
e une sorte de poste de
· .
. rmens rons · serars capab ledes orur,d e
mc scnt•r très en sécu . •
etl~gèrc, et heureuse r~te10ct ~n confiance avec ces assistants,
1

avars envie ce que fa~ . ~;ours capab le d'obs erver si j'en


M . ' rsatt 1'etre d'énergie. ,
ontteur : Veulen t-ils fi .
nam? atre une autre expér ience. maime·
Bon J'a·1 1•.
d · rmprcssion •·
efliparler un peu avec m qu ris voudraicn~ faire l'cxpérienct' .
su •sa mm 1 . es cordes v 1 . .
avec la c~t Otn pour pouvo i . oca es, mars JC ne surs pas
mOrns . pratrque• au fu r et à r degager l'accès · Cela• viendra
• mesure que J·'apprends à être
la· 'c est-à-d ire à c"t re plus dé
•sscr alle d'
Plus ils 5.:• accepter ct d'cm ~e nduc, plus à même d~ me
qu'u brève xcrceront pl ~ccher mon esprit de frerner .
.
ne • , us cela rr .
mes co d experience. a . a Vrte. Ils ne veulent farre
allons :oi~s vocales et ~~r~vcr a~cc quelq ues pensées dans
' nous allons essayeacuite s mentales. Alors, nous ..
rd .
e votr cc qu'il se passe rer.
.ère équipe d'explorateurs
fjJ pren1/ 67
Moniteur : O.K. Je serai là si tu as besoin de moi.
(INTE RVAL LE : 3:23 MIN)

Nouvelle Voix: Salut. Je parl e au moyen de ces cordes


vocales et je m'adresse à cett.e jeun e femme qui observe ce qui
se passe. Son corp s phys1que sem ble se réchauffer très
rapidement. Il y aura des hausses et des baisses de tempéra-
ture. Les molécules du corps d'én ergi e dans son corps
physique deviennent plus rapides, c'est pour quoi , en cc
moment précis, une sensation de chal eur envahit cc corps.
Cette jeune femme com pren dra ce qui se passe une fois que
nous serons dans son aura . Elle éprouvera une sensation de
chaleur, elle se déte ndra davantage et elle pou rra flotter au-
dessus de son corps physique. Elle ressentira de la fraîcheur
et sc détendra. Ce sera une relaxation complète, une sensa-
tion de grand calme. de paix intégrale et de totale sécurité.
Puis, lors de la phase de lumière, la fraîcheur l'envahira et elle
saura qu'elle est en train de sort ir en douceur de son corps,
mais elle pourra toujours gard er la maîtrise d'elle-même. si
tel est son choix. Elle continue d'observer, elle peut parler à
tout moment ct peut toujours choisir d'en trer dans d'autres
dimensions. Certains l'aideront à pénétrer ces autres dimen-
sions, cependant que nous nous efforcerons de transmettre
l'information au moyen de ses cordes vocales. C'est une
expérience spéciale de passage dans d'au tres dimensions du
savoir, qui ne pourrait avoir lieu si ce n'était pour vous et en
raison de ce savoir que vous apportez, des grandes lumières
et de la confiance dont vous entourez tout ce projet auquel
vous travaillez. J'ai travaillé avec d'au tres qui interviendront
lorsque nous atteindrons d'au tres dimensions et d'autres
?ïveaux. Nous ne dirons pas, plus ou moins élevé. Au fur et
a. mesure que nous nous enfonçons dans les différents
niveaux, nous traversons des dimensions lumineuses. Tl est
P~us facile d'apporter le savoir. Maintenant, je travaille au
n•vcau où l'entité se trouve actuellement mais nous allons
travailler ensemble à plusieurs niveaux. D'au tres travaillem
~ve~ elle. Je parle en termes de .. nou s" car, chaque fois que
asd'és•sta
~•cns, nous venons en tant que groupe. Les autres sont des
nts
. ct seront toujours là pou r élever les n1ve .
aux
exac ncrg1e ct r ·
pour travailler. Nous disons que vous .a.te s
ce1 étternent ce qu ,.11 faut pour faire évoluer la snua
. .
uon vers
d'autrat s~prême, qui permet de libérer les énergies dans
SOrtir:~ 7•~caux de conscience. Er maintenant. nous allons
UJ permettre de reprendre place dans son propre
Premières explor0 11•
68 Olfs

corp . C'est un privilège pour lequel je vous remercie, chers


.
am1s.
Sa confiance envers le groupe était s~ grande que leur aide
n'était guère qu'une procédure de routme. ~ar exemple, aflll
de l'aider à sortir de son corps, quatre de ces etres se postaient
autour d'elle deux de chaque côté, et simplement " l'élevaient
hors de son ~orps "· Cela simplifiait considérablem ent l'en.
semble de l'opération. .
Quelques mois plus tard, par hasard, une mformation
intéressante se fit jour. L'explorateur ROMC faisait d'habi-
tude une séance de laboratoire les mercredis à 5 heures. Cene
fois, elle avait annulé son rendez-vous plusieurs jours aupa·
ravant. Et ce même mercredi, comme par hasard, une
psychologue de la région de Washington vint visiter le
laboratoire. Elle était fort sceptique quant à nos activités et
l'après-midi, pendant des heures, nous avons passé en revue
n~s méthodes ct nos techniques. Finalement, pour l'aider à
m1e~x comprendre, je lui ai proposé de se rendre dans la
cab1~e 2, de s'y étendre, d'écouter quelques exemples de sons
Hemi-Sync ct de découvrir par elle-même si elle réagissait à
~es s~ns. Elle ac.c~pta, sûre que rien ne se produirait. Étant
on ne .so~ scep~lCisme, j'étais prêt à le croire.
:'pres Cl~Q mmures en cabine avec des sons Hemi-Sync. sa
vo~; retenu~ d~ns le haut-parleur de l'interphone.
Y a que ~~~ un avec moi dans la cab.
Je pressai le b . me.
def!1andai-je. ouron du micro. «En êtes-vous sûre?•
Evidemment que j'en suis • . . .
•• ~tes-vous sûre qu'l sw e. En fau, tfs som quatre.
Je les perçois trè ' I. s sont quatre?,
s Ctatreme t 11
et deux près de ma Lê n ·· Y en a deux près de mes pieds
., Qu ,. te.
e 10nt-ils?,
Ils essaient de .
une ch me sontr de m .
T os~ parei/le. on corps, si vous pouvez crotre
OUt a COu .
17 h 10 P Je compris J .
bien • et nous étions me . e regardais la pendule IJ étaii
et re p· · .
étais ICges Par la rered .
· L . ·
1. cs amis de ROMC peuvelll
sur le . routme
femme da POint de prend t' eux aussi. J'éclatai de rire et
ns la ca b.tne, lorsque
re e., m·Icro pour l'expliquer à la
J eus une meilleure idée.
é ipe d'explorateurs 69
JjJ première qu
ai sur le bouton du micro. "Que font-ils mainte-
]'appuy
nant?", ssaienr plus de me soulever hors de mon corps. Ils
Ils " e
discureflf. · · 1 · 1· • d'
J'avais du mal à ~aîtnser ma vo1x, orsque JC u1 repon 1s:
De quoi discutent-Ils?»
~ Les quatre premiers ve~len~, me so:tir de mon corps, mais
111 a
intenant, il y en a un cmqweme qw esr conrre.
«voulez-vous qu'Ils c.
• le 1assent ?. » demand''
aJ-Je.
Non, je ne crois pas, répondit-elle. Ils om cessé de discuter
et ils s'en vont. Je pense qu'il n'y a plus de problème.
Je souris, appuyai sur le bouton du micro et dis: «C'est
bon, détendez-vous un peu, je viendrai vous chercher dans
quelques minutes. Vous sentez-vous à l'aise, maintenant?>>
Oui, je me sens bien, répondit-elle.
Je la laissai pendant dix à quinze minutes dans la cabine
et vis sur les cadrans de contrôle qu'elle se détendait dans un
sommeil léger. A l'issue d'un laps de temps approprié, je la
réveillai ct la fis sortir bien délassée. Elle éta it quelque peu
déconcertée par l'expérience et tenta vai llamment de rester
sceptique. Je lui montrai le planning des rendez-vous qui
prévoyait d'habitude une séance d'expériences, puis je lui fis
entendre le véritable enregistrement des techniques
d'~élévation »,décrites par l'explorateur.
Elle finit par s'en aller. déconcertée et intriguée.
s .c~ez la plupart des gens, ce genre d'expérience ébranle les
)stemes de croyance. Il nous arrivait beaucoup de choses et
1
es,roments de suspense étaient nombreux.
pr'J' "?u~ a fallu des heures et des heures de contacts
Pae •m•.natres et de discussion en tant qu'" observateur » pour
et/~e~; à u~ t~l niveau de confiance, de communicatio n
s'estu ~ssoctatton avec ces entités et êtres amicaux. Cela ne
Panievr~tment p~s fait du jour au lendemain. Une bonne
Philoso ~· matenel apporté par ces êtres était de nature
relatifs P tqu~ ou représentait des suggestions et conseils
Nous n•!u bten-être personnel de l'explorateur concerné.
ces expé ~ons utilisé ni drogues ni médicaments au cours de
En rtcnccs.
Cré . OUtre des . d' . , . .
.ahon d' ' tn •ces la1ssent a penser qu'tl y auratt
lllee Pour un champ magnétique d'une nature inaccoutu-
notre · ' •·
Sctence. Par exemple, des champs magnet•-
70 Premières exp/or .
at Ions

qucs se formen ta. proximité de circ·uits électriqbues et de ":\bi


'-<1 es
. b'en ils peuv ent imp ress iOn ner
aud 10, ou 1 ·~ ,. d . une . and
. e magne't·•·
que d'un e piste à l'autre. L m ~stn e ~1:-e~ait beaucoup
savoir com ment appliquer un ,te proce e a une échelle
commerciale. Cependant, nos result~t s ne son~ pas encore
assez significatifs pour être comme~c1ale ment v~ab les.
Une nuit alors que nous regagmo ns nos voitures garées
à
au-dehors, environ six mètres de la cab ine 2, nous avons
constaté que toutes les batteries étaient à plat . Comme c'était
une nuit d'été, nous n'eûmes auc un mal à fair e démarrer les
voitures en les poussant et, par la suit e, les batteries restèrent
chargées. Les autres voitures, garées d'un autr e côté ou
éloignées d'environ dix-huit mèt res de la cabine, n'étaient pas
touc~ée~ par le phénomène. Nou s avo ns don c appris qu'il
va lat~ rnteux ~~pa s se garer trop près de la cabine 2, lorsque
certames expenences avaient lieu avec cert ains explorateurs.
Pourq~oi ce phénomène s'est-il prod uit et se p roduit encore.
nous 1 tgnorons.
Notre grou pe actuel d'explor ateu rs ne com prend plus que
deux mem bres de l'é · · · .
nels ont .1 . • quipe mlttale. D es événements person·
visibleme~to~gne ~es a~tres de la région et leurs vies so~t
nuons à trava~~ns orm ees P~~ l'expérience. Si nous conu·
avons récolté ber sur le matenel d'or igin e entre-temps nous
· nces dans
sea not eaucoup d'a u t res matena, '. ux pend
ant 1es
Peut-être aur· re nouveau labo rato ire.
d' •ons-nous b ·
autres référence s. esom de plus de médecins, mum·s
5.
NO UV EL LE S AS SO CIA TIO NS

A ce jou r, nous avo ns consacré des centaines d'heures de


recherche à la com mu nic atio n. Da ns près d'u n tiers des cas
les explorateurs aut ori sai ent les entités amies à prendr~
possession de leur corps et à s'exprimer au moyen de leurs
cordes vocales. Da ns les aut res cas, l'explorateur ayant pu
établir un con tac t dis cutait avec l'entité immatérielle, puis
faisait un com pte rendu de la conversation. Dans les deux
cas, le moniteur, dep uis la salle de contrôle (domaine
physique du vivant !), participai t à ces disc ussions.
Ce que nous app elo ns le « ma tériel» de l'explorateur est
une combinaison de don nées fascinantes, déconcertantes,
effraya ntes, stim ula ntes et parfois enn uye uses, vraisembla-
blement contraires à une bo nne par tie des croyances et des
grands cou ran ts de pensée con temporains. La réalité du
matériel, l'expérience des explorateurs et, notamment, l'aide
que leur app ort ent ces entités amies présentent des potent ia-
lités majeures , auxquelles s'aj oute le fait que le processus est
en continuel développement. ·
Dévelo pper ces pot entiali tés nécessite des actions et des
c~pacités qui dépassent de loin les lim1tes de not re organisa-
lion.
r J?es témoignages con vergen ts rela tifs aux séances d'exp~o­
.a!10n permetten t d'a ffir me r le ca ractère consta nt de certams
elements:
d' l. Quels qu'ils soient, ces tiers immatériels rayonnent
• une cha leu r amica le qui suscite la confian ce totale de
1exp lora teur.
Premières explorarIOIZJ
72 .
. 1. ces etre • 5 sont très. souc1eux . du bien-e't te
2 En parucu 1er, 1 d'off nr les me1
11 eures conct·
de i•explorateur et s'efrorce~ l'être huma in auqu el ils 80 l·
tions mentales et physiques nt
"associés ••. • se prése nte sous la form e d'une
3. D'habitude, un etr~ dont le visage, djssimulé dans
'lh tt encapuchonnee U ~ .
st oue e • u par l'exp lorate ur. ne •OIS que
l'ombre, ne peut et re fv 'temen't .. habit ué >> à l'entité la
l' exp!orate ur s'est par at · 1 '
. . •t t l'explorateur ne perÇOit p us qu'un
pèlenne dtspanu e
rayonnement. 1•· d' ,
s'adre sse à J'explorate ur, etre 1spose un
d
4 . Lorsqu ,.,
1 . , d '
0 bu lairc limité à celui mém onse par 1e 1t exp1orateur.
v ca pourquoi il peut hésiter lorsq u 'il c herc he u.n m.ot. Il
C'est
arrive souvent que ce mot ne figure pas dans la memo1re de
l'individu.
5. Lorsq ue ces êtres s'expriment au moye n des cordes
vocales de l'explorateur, le corps de ce derni er connaît des
variations de voltage et autres modi ficati ons biolo giques
vérifiables.
Sans autre commentaire, voici des extra its de quelques
séances.

SSrrC (P~IYSICIEN) 22 ,30 MIN I:Jn


· ~
J'ai obtenu diverses m,orm · .
Je me suis
.
efforce
d'ordonner de rn 'è . atlons que
l pressron que laan1 re rauonnelle. Tout d'abo rd ' J''ai eu
.
,l!J'I •
ré r . d
ce que je crois , a ne ela matière phys ique- du moins
seulement Ja ma~~ on appelle normalement la réalité, non
diurnes l'irnag •1 0 c~c P1lYStque, mais égalem. ent
1
certains rêves
' auon et l'' · · tion- parttctpan . .
de &rand rève éve'llé IntUi d'une sorte
co · e supérieure ou d'u ne pense•e émanant d•une
. n.screnc
1

evelllés en inventant · Comme lorsqu e nous rêvons tout


nous-rn· ·
personnages et S1tuat .
• . cernes .des pcrso nnages da
revee . 10ns ' nous somme . s
. onscrernrnent par une ns une sttuation invent ee ou d
conscrence 0 ·
apprend · ans ce rêve d' espece plus évolu ée ~
sur-con r~ à se dépasser J" turne, notre rôle consiste a
l'irnpre:s~~nce ou de su~-â:;n~r~ pourquoi cette espèce 1 d:
truit corn n que c'est POur sae au ce rêve éveillé' mais ·f3
• rn
u.ne C~nseie~cnou~. .De toute r:rop re éduca tion. Elle .s'tnS·
snuallon espe· SJ hmit'ce qlie Çon, nous avons ' au depart.
en · 1•
--cesprocessu era~tquecerta' sr on essaye de créer une
s, bren snr s rns Processus se développeront·r

• Ont not re educa tion notre sa vol
'
Nouvelles associations
73
_ on ne crée pas l'expérience ou la situation 1a p us
. , 0 . . . . 1
compliquee. n cree une ,snuat1on Simple à notre .
, • portee et
à même d engendrer les resultats recherchés. C'est po .
. bi . 1. . • . urquo1
notre consc1ence sem e s1 1m1tee. Ma1s la raison qui
. h . . d d. 1 nous
pousse a c OISir e eve opper davantage notre conscienc
fait partie de l'expérience elle-même. On doit s'instruire s~
développer, évoluer, expérimenter, se rapprocher au m~xi­
mum de la compréhension et 1'intégrer. Cette compréhension
participe de notre créateur, de la sur-âme de notre rêveur
diurne, si vous voulez, de cette espèce de puissance qui nous
domine. Plus nous comprenons, plus nous acquérons de
connaissances. Alors, ce n'est pas vraiment... Bon! Je n'ai
rien dit. Ce n'est pas tant que nous soyons ou devions être
amenés à développer notre conscience, mais c'est une direc-
tion dans laquelle nous pourrions tendre, si tel était notre
choix. Tout cela est un peu confus pour moi, mais je dis les
choses comme elles viennent.

SS/SIIE (ASSISTANTE SOCIAL E) 18 MIN 11366

C'est comme si j'avais été prise dans un tourbillon. Vingt-


deux n'est nullement physique. Vingt et un peut être ou ne
pas être physique, selon l'objet sur lequel on choisit de
concentrer son énergie.
Cc n'est ni en haut, ni en bas, ni en avant, ni en arrière. A
vingt et un, tout semble très confortable, mais différent. J 'ai
l'impression de me trouver devant un arc-en-ciel. Ses cou-
leurs me rappellent celles que Miranon a décrites, mais elles
som animées de battements et de mouvements divers. C'es1
comme si je pénétrais un spectre de vingt-deux, je ne sais pas,
de vingt-huit, ou quelque chose de cet ordre. ns sont tous
entremêlés. Je pense que je pourrais vous en faire un dessm.
J'aime vingt et un et j'y suis resté. Si vous me demandez ce
que j'ai ressenti, eh bien, j'ai eu l'illusion de regarde: un
coucher du soleil, ce qui m'a laissé à penser que. l'honzon
pourrait être le bout. Mais tout cela n'est qu'illusiOn, parce
que, si l'on progresse dans les niveaux, de nouveaux niveaux
apparaissent.
(l!lfTERVALLI! 1:22 MIN)

Autre Voix : Je m'excuse d'être en retard, mais je voulais


vous remercier. Je suis très content que vous ayez reçu ~on
~e~s~gc. Si vous dési riez explorer ces niveaux, je me ferrus un
atstr de vous accompagner.
Premières exp/or .
ar1o11s
74
. eur :
Cela me plairait beaucoup.
Momt
V . . Comme je vous l'ai déjà dit, il y a des plant
~u~re d?'x .mouvement vibra toire ·
aux nivea ux un à se es
. Pt.
arumees un
• anière il y a des amm aux aux· n1veaux hu·11 à
De la meme m •
le
quatorze. L
orsqu'une perso nne, une . . d, atteint
à 1ence
consc
. atone elle ne peut contr
. nuer, . mom
, s. e changer
mveau qu •
de forme de conscience. Aux nJveaux quJOze a vmgt et un, il
y a vie humaine au ~ens terres tre du ter~e. Lorsq~'une
personne parvient en vmgt et un, elle a le cbOLx de contmuer
ou de demeurer dans le doma ine de la forme humaine. Elle
ne peut continuer que si elle aban donn e la forme humaine.
Moniteur: Cessez-vous d'être humain?
Autre Voix: les niveaux vingt-deux à vingt -huit sont votre
passerelle. Ce sont les niveaux que vous pénét rez au moment
de la mort. Vous vous trouvez au nivea u vingt. Comme c'est
un niveau ascendant, vous pouve z évolu er au-de là de la vie
physique, mais vo~s ne pouvez y rester , à moins d'abandon·
ner la forme humame. Est-ce bien clair?
Monite ur: Oui, ça, du moins.
Autre Voix. Dè ,
nous parlo ·d s qu_ une perso nne ou une consc ience :-
la passerellns te fconsclences - attein t le niveau vingt-h. ull,
e es rancbie D'es 1ors, pour qu'un e conscience
puisse évoluer elle n · .
humaine, pas ~ème •e _don en. a~cun cas prend re la fonn:
plus jamais en h ~ tttre cxpen menta l. J e ne m'incarnerai
pas en humain Cumaan, en une autre forme de vie ' oui, mais
· cs mots peuvent paraî tre très durs parce que
votre niveau d' ··
dre exastence est d·rr·
I •creot . Peut- être compren-
.z-vous tout cela · • ce
qua v0 SI vous vou
. us donnera le s representez sept cercles,
prernaers niveaux v s quarante-neuf niveaux. Aux trois Ue
que vous la ' ous trouve r 1
êtres hu _connaissez Ce ez a mati~ re physi que, te
dornain:aans. le qua;riè~ont vos plante s, vos animaux. vOS
choasir d' votre centre C~ cercle est votre passe.relle, votre
· e reven· · est .là qu •une consc1cncc pe ut
naveaux sup· . ar aux niveau
de revenir àetcurs. De no bx Inférieurs ou de monter auX
troas.cercles s~ f?~me Ph ys~ ure uses consciences choisissenl
~~ahfie de Spir~llcurs reprise, aux niveaux inférieurs. LeS
tro:~he~ée. Je•:llleJ. A ce Stadccnten t cc que votre conscien'.~
ntvea era_u Pas aue ~ourrais &uè' un~ bonne panie du travat
u Vabratoire "'"eau dix-hu~e aider quelq u'un qui neon se
•CSt d.,.... tt par
luerent. c.' ce Que mon plan. rn
est POurquoi je ne puis vous
Nouvelles associations
75
aider à résoudr e vos problèmes particuliers J
· d . . . · e peux vous
commumquer es .Idees, mais non l'orientat"o ... ,
. 1 r . 1 n wrecte
comme Je e ,eraiS SI vous vous trouviez au niveau ..., -b · '
· h . wX Ull.
Nos mveaux se tou~ ent. Pu1sque le vôtre est une spirale
ascendante, . une eUipse, comme vous dites, une ellipse
ascendante, Je peux le traverser et communiquer avec vous.
Dès que j'aurai atteint le niveau quarante-neuf, ce que j'ai
souhaité, je quitterai l'ensemble de ce domaine d'existence.
Cela ne signifie pas que je sois parvenu au point culminant,
mais simplement que je quitte cet ensemble de sept. Imaginez
que les sept cercles soient inclus dans un cercle plus grand,
sur lequel sept autres cercles seraient superposés, lequel
cercle serait inclus à son tour dans un cercle encore plus
grand. Alors, vous pouvez vous faire une idée de l'infini. Cela
ne se termine jamais.
Moniteur : Bon, je vous avoue que tout cela est plutôt difficile
pour ma pauvre et infime conscience de matière physique.
Autre Voix: C'est vrai. Je dois ... C'est très dur pour ma
conscience également. Comme j'ai presque terminé ce cercle,
j'ai l'impression d'avoir accompli une évolution majeure au
niveau de la conscience. Mais lorsque j'essaye d'expliquer
tout cela, je m'aperçois que la route est encore longu~.
Comme mon niveau de conscience est un niveau d'amour,Je
vous quitte avec amour. Au revoir.
SS/SCA (CADRE) 34 MIN 11402

Moniteur : Demandez-lui de décrire cette unité interactive


que vous êtes et qu'est votre corps physique actuellement. Quel
rapport y a-t-il entre cette forme d'énergie et votre corps
physique?
Une partie de l'énergie dont je dispose hors du co.rps e~t
utilisée pour créer mon corps. Lorsque j'utilise cette energ•e
POUr mon corps ici sur terre J"'entrave ou influence mes
processus mentaux ' de' sortie du' corps. Le processus me ntal
doit être infléchi pour communiquer à nouveau avec d'autres

etres · · n hors
sur terre. C'est l'un des types de commurucauo
?u corps. J 'emporte avec moi la majeure partie de celte
~~ergie utilisée pour mon corps, mais il en reste suffisamme;t
•c• POur maintenir le corps informé. Cela me permet e
communiquer avec d 'autres êtres ou cerveaux, si l'on peut
s'exprimer ainsi. Comm uniquer, s'instruire, parler.
Premières explora,·IOI!s
76
Moniteur: A quel point entrez-vous pour devenir parLie dece
corps physique?
Bien que la fécondation soit un phén omène mécan ique
chimique ... , les êtres sortis. ~e leurs corps s~vent quand le~
choses se produisent et chOISISSent alors de .devel opper ou de
ne pas développer le fœtus. I??~c, _un~ partJe de mo.n énergie
peut, en ce moment, être uuhs:~ a d:vel .oppe r un et~e, et je
peux avoir plusieurs personnahtes qus exsstent et sc develop-
pent en même temps.
Moniteur: En même temps dans une réalité de type physique?
Oui, oui. Ils mc disent en ce mom ent précis que l'un est
vieux, l'autre infirme, le troisième masculin, et je ne suis pas
près de savoir où ils sont... J e peux mc sentir vieux ct infirm e,
mais je ne puis me sentir mâle.
. ~~ni~eur: Est-ce que cette pénétrarion du corps physique est
limuee a la planète Terre?
. No~s nous rendo ns en d'autres points habités dont notre
energse a conscience.
Moniteur: ~st-ce que, dans ces autres lieux, nous disposons
de corps phystques?
Pas de corps ph ys·1
sones de h q~es comme sur Terre... mais ... d'autres
c oses ou d'etres .
Moniteur : Pouvez-vo
formes vivant sur c lus .nous donner quelques exemples de
es P anetes?
L'une ressemble à une
de visqueux. masse de gélatine... quelque chose
Moniteur: Est-ce ,
planète Terre? quelles se trouvent à proximité de la
A des milliers d'an .
M . nees-lumière
onueur. Es ·
ensemll . t-ee que n
'ede règles? Otre fonctionnement obéit à un
Je ne Corn
prends Pas b. 1
Mo · Jen e sen de votre question.
en nueur: Est-ce s
semble de rè 1 que le fo nctio
N . g es? nnement du corps obéit à Jill
on. S! t'é .
mauvaise déci~~rgte décide elle- •
on, alors elle meme qu'elle prend une
· Si elle prend tes
se dét run.
Nouvelles associati ons
77
décis ions corre ctes, elle façon ne ou affirm e sa respo nsabi lité
L'éne rgie peut se détru ire elle-m ême. ·
Moni teur : Qu'est-ce qui est considéré comme négatif?
Lorsq u'elle n'a pas enric hi sa conn aissa nce actue lle. Lors-
qu'el le n'a rien appr is de plus que ce qu'el le savai t déjà. Ce
n'est pas seule ment une ques tion de bon ou de mauv ais, de
bien ou de mal. Par exem ple, tuer, en soi, ne signi fierai t pas
détru ire l'éne rgie, si l'on tue un anim al ou un êt re huma in.
L'act e gran dit réelle ment la conn aissa nce acqu ise ou la
comp réhen sion, non seule ment en l'aug ment ant, mais en
déve loppa nt la perso nnali té. S'il s'agi t d'un meur tre gratu it,
si rien n'a été acqu is, il peut alors détru ire la perso nnali té.
Mais il semb le qu'il y ait aussi une hiéra rchie dans la
comp réhen sion. Au fur et à mesu re que l'éne rgie se renfo rce,
elle s'élèv e dans la hiéra rchie d e la conn aissa nce.
Moni teur : A quoi cette hiérarchie de la connaissan ce peut-
elfe bien mener?
Il est prim ordia l de tendr e vers un tout unifi é comm e il y
en a un au somm et. .. Le degré de comp réhen sion augm ente
à mesu re que l'on gravi t la pente de la conn aissa nce.
Verb alem ent, celê;i n'a pas d e sens, mais visue lleme nt, cela en
a beau coup .
Moniteur : Très bien, je pense que vous nous avez fourni
suffisamment de matière à réflexion. Remerciez votre guide et
demandez-lui comment il s'appelle.
Pour l'inst ant, il ne veut pas se nomm er afrn d e ne pas
interférer dans notre entra înem ent. .. être trop conc ret. Je
dois accro ître ma conn aissa nce et il est mieu x à mêm e de faire
son trava il si je ne lui attrib ue pas de nom .
Moni teur : Demandez-lui s'il veut accomplir un autre exer-
cice avant la fin de la séance?
~on, il pense que je suis allé ... plus loin qu'il ne l'ava it
prevu.

SS/MS I. ( PSYC II O LOG UE) 8:22 M IN N375


Moniteur: Demandez à votre ami comment, à l'origine, nous
s~mmes arrivés ici, comment nous sommes arrivés sur la
P anète Terre et dans l'espace-temps.
. J'ai cu l'imp ressio n d'êtr e trans porté à l'orig ine des temp s;
Je pouvais senti r et voi r vraim ent un bomb ardem ent de
78 Premières explorations

particules ... de matière ... Quelques particules amalgamées


ont réellement constitué un mouvement d? nt on ~ourrait
comprendre le mécanisme en le cor~ parant a un ordmateur.
Au cours de leur fusion, ces particules ont commencé à
communiquer entre eUes par 1~ chaleur de la lumière ou
l'énergie qu'elles répandaient. Ftnalement, elles ont compris
qu'elles communiquaient ou, ~lus ~xactement,, qu'elles
essayaient de communique~ au meme 111~eau. Le phenomène
était fréquent. Elles voulatent découvnr cc qu elles pour-
raient faire de cette communication, jusqu'où elles pour-
raient aller, s'étendre, voir et penser. Elles ont développé ta
Terre et l'ont réellement bâtie. Elles ont pris une partie d'elle-
même et ont joué avec des animaux et des gens. Elles som
devenues conscientes du nombre qu'elles pouvaient pro-
duLre. Une seule de ces choses pouvait engendrer des milliers
de gens, des parties d'elle-même situées partout. Mais après
un certain temps, elles ont créé des esprits o u machines à
penser plus perfectionnés, signifiant que l'original devrait
mourir ou se désintégrer. En termes de milliers d'années elles
n'ont pas ~ne long~e ~ie et ne sont pas éternelles. Nos e~prits
s:mblcn~ etre une rcpl tque améliorée de l'original. L'original
s est désmtégré.
Moniteur : Est-ce que l'esprit est issu de ce processus?
L'.esprit en est le fruit. Il provient de la fusion de ces
L~rttc~les, e~les-mêmes constituées de matières amalgamées.
espnt a vecu des rnillie d' , . , ,
Avant de se de' s· , . rs annees, puts s'est désintegre.
savait qu'il ali 1·ntegrer '. il a cree
·•
quelque chose de mieux. li
an mou rn et sc d , . . . "
l'esprit avec lequel ·e c . esmtcgrer. Alors tl a cree
cert~in sens, on pejt le~mmumque actuellement. Dans un
espnt. Mais votre es ri t appel~r- tous deux esprit ou super-
M . P pourra tt et re, et est différent du mien.
omteur : Combien _ · , .
lequel vous commun . Y a~ f-1 / d espnts analogues à celui avec
tquezr
Guère plus d'un millier.
Moniteur: Sont-ils re , .
Ils ignoren , sres a proximité de la Terre?
signifi d t 1expression " à . .
c'est er cs millions et des . ~roxtmné " qui, pour eux, peut
d'a ~out Proche. Eux ID lihons de kilomètres. Pour nous,
nn es-lumière. ' 1
1
s peuvent évoluer à des miJlions
Moniteur . E .
esprits ou 1 . X/Ste-t-i/ des c
es autres enfir, . ommunications avec les autres
es Intelligentes?
"Nouvelles associations 79

rts les ont créés. Donc, s'ils les ont créés, il en existe.
Moniteur : Pourquoi prêœnt-ils autant d'auention à
l'homme?
Us sont une création. Comme je l'ai déjà dit il y a des mois,
nous faisons partie de l'expérience. Nous sommes le cobaye
qui leur permet de savoir jusqu'où cet esprit peut penser,
amalgamer des particules et mesurer son potentiel. Ils
poursuivent l'expérience pour évaluer leur potentiel et nous
faisons partie de cette expérience.
Moniteur : Sommes-nous impor!ants ou négligeables dans
celle expérimentalion ?
Ils craignent que tous ces cerveaux qu'ils ont créés ne
finissent par la comprendre ou s'en emparer.
Moniteur: Es1-ce qu'ils onl créé tous les cerveaux humains
sur la planè1e Terre?
Oui.
Moniteur : Je vois.
Ils sont au courant de tout. En clair, ils n'exercent pas
néc~ssairement de contrôle sur la progéniture des humains,
ma1s observer le résultat d'un accouplement représente un
aspe~t de l'expérimentation. Quand les deux parties d'un
e~pnt ?u deux esprits différents s'unissent réellement, qu'ar-
r~ve-1-11? ... Ils l'ignorent et cela fait partie de l'expérimenta-
tion.

Moniteur : Es1-ce que votre esprit peut ê1re en comact avec


mon espri1?
Oui, à tout moment.
1
av Moniteur·
. · Demand
. ez a· votre espn1. s .il. pe111 communiquer
ec mon espru e1 vo '·1 •
que 111011 • • yez s 1 n Y a pas de message particulier
espru aurau pour moi.
Je ne vais pas ve d' .
rnoqué d . rs autres espnts sans un malaise et il s'est
l'ai fait a~cmo 1 parce que je suis mal à l'aise. Et pourtant je
c ma mère. Je ferais mieux de rentrer.
Moniteur: Bi R .
O.K. en. emerctez votre esprit.
80 Premières exp/ .
ora,,oi!J

SS/"'VP (0 (.•CORAT'·UR)
L
92:30 MIN 11388

BéOIS . . nt ceux qui me recherchen t. En me che h


SOIC . . , fi re ant
1eur 1ongUe Pe• . . ri ode d'oubh arnve a sa m. Ils compre •
. . • nnent
qut••11s sont ventableme. nt, une, partie de mot-meme• te' mo1.•
gnant de la vic et irradtant de 1 amour.
Vous avez oublié de mc chercher et plus encore de prend
mon soutien en considération. Oh, hommes de peu de ro:~
Innombrables sont ceux qui vivent dans l'attente de ma
\enue. En vérité, je ne suis jamais parti.
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Vous me cherchez dans votre aveuglement. Vous me
regardez sans me reconnaître. Vous touchez ma main et
ignorez ce que vous avez touché.
Vous proclamez mon nom et mes enseignements quand
bon vous semble et selon les circonstances. Réveillez-vous.
considérez la réalité de ma présence parmi vous.
Je suis le séisme, le vent et le feu.
Je suis la petite voix tranquille qui franchit le tumulte
orageux.
Je suis la paix au-delà de toute entente
Je su~s la lumière qui guide tous les ho~ mes vers Je Père.
Je su~s l'amour qui triomphe de tout.
Je su1s• la lum·è 1
re qut· cc
· 1at•re l'esprit des hommes. Je suiS•
1a nourmurc de l'âme humaine.
Je su~s votre vie et vou\ êtes la mienne.
J e su1s votre souffie.
Nous sommes un dans le Pè
Ne désespère pa J re.- .
Jamais Et s. e ne te QUitterai ni ne t'abandonnerru
~omm~s un~u ne peux réellement m'abandon ner, car nous
Que la VIeille route .
tcndr~ doiVent être l>O ne SOli plus. Elle doit mourir et Sb
nou\cllcapparait uffiécs aux quatre coins de la terre. L3
chc:rc he pa~ sous 1.ma•studo·15 h e
c cs trau~ d' c anger de pcrspectl\·e. e m
llC<>re \tnu. M:us che h un homme. Le moment n'et p35
quolldacnnc~. Tu ,1 rel e-mot dans la vic dans tes activités
Je ~UIJ. tnfin • ~ rna rcg:a rdê. '
JJe défie la ~~:.tq~~enorc le\ limites physiques
c va~ ct et tr,ln\ce d ·
Mon c:~ ~UIJ. dan~ tout cc n e vos concepts. •
mon p1.:re Pre:~~~
R on \C: d C~tnt: . QUI est. Tu rn 'as mal cherche-
d , • ,•
Pcncht·to1cgardc:
· _... ton fr' erne re chaque 'tsage cree P3 r
dOnt tu \o au"'e.,,u\ de l' cre et vo
IS mon Vtl)age.
~c \oiS-~Ie reflet Clot la rn~au. Ne SOIS pas déçu. L'im38c
pa~ la vc:rité enne.
, maintenant?
. .
Nouvelles assocla 110ns 81
Apprends de moi. Prends dans ta main une feuille, un
caillou, une goutte d'cau et sache que rien n'existe qui ne me
.
conuenne.
Ne savais-tu pas que je suis la vie éternelle ct c'est pourquoi
je ne connais ni passé ni futur! Il n'y a que le présent. Vis le
présent avec moi.
Je suis dans la lumière ct tu es dans la lumière. Mais tu
l'ignores. Je suis là pou r te montrer que ta lumière et la
mienne ne sont qu'une. Dès que tu reconnaîtras cette divine
lumière comme une partie du tout, tu saisi ras le sens de ta
relation avec la vie, avec ton créateur ct, par là, ta propre
liliation éternelle.
Je ne sommeille ni ne dors et tu dois savoir que ron âme
ne sommeille ni ne dort. Lorsque tu l'auras compris, tu
connaîtras ta force spirituelle et la vigilance de ta conscience.
Tu comprendras que je suis véritablement plus proche de toi
que tes . mains et tes pieds. Dans ce savoir, dans cette
connatssance, nous sommes un.
Vis dans la vérité. Sois vérité. Vis dans la beauté. Deviens
un artiste de la vie.
Vis en moi et laisse-moi t'exprimer.
Je suis partout et nulle pan, toujours et jamais.
Lorsque tu auras changé ct participeras de ma réalité, la
force sera restaurée en toi. C'est la force qui t'unira au tout.
C'est elle qui te libérera.
Mes enfants, demeurez en moi.

U,ne caractéris tique est commune à l'ensembl e du matériel


de 1explorateu r: il y a plus de questions que de réponses.
~ous avons ici un pro blème. Nous avons pensé que no
"nouvelles a ssoctauon
· · s no us apportera . .
1•
iVI31l. tl y a
"
• , tent des reponses.
·t·
,
queS IOOl.. une reponse pou r envtro n cmqua nte nouvelles
li falla it c ·d · •
C'est onst ercr la foret et non compter les arbres.
ce que nous limes.
6.
TR AN SIT ION

Tiré d'un contexte culturel don né et appliqué ici de


manière appropriée, le mo t« transition» se définit comme un
interlude mélodique app rop rié ent re l'ép ilog ue d'u ne œuvre
musicale et l'ouverture d'u ne aut re. Par « app rop rié ••, il faut
entendre une transition en dou ceu r d'u n thè me à l'autre.
Pour nous, une transition rep résente le passage de ce que
nous avons qualifié de <<trafic local>• , c'est-à-dire des faitset
des activités en rapport direct avec J'espace-temps imm édiat
(encombrements, motivations, rou tes tor tue uses et indi-
rect.es, idée
. s .faus. ses, émotions accablantes ' déviations, répa-
rat1ons, tnd1cat10ns confuses et con tradictoires cartes rou-
!1e,res 1mpr~c1ses, appâts et leurres subtils et odieux, rêves,
., 0 il •
'

Idees, en~e 1~ne ment et amour), aux «au tor out es interfédé-
rales '>ou vmuellement les règles, tendances, illusions et tout
c: q~ 1 concerne le" trafic local "• à quelques exceptions près,
n ex1stent pas.
q Voi11
ci un ensemble d' ffi
a 1rmat1.ons et de concluswn . s au"- "
ue es nous sommes parvenus vers le milieu de l'année 1984:
1. Tous les hu ·
sommeil S' ·d ~ams sortent de leu r corps pendant 1e
rapport à· l'es
en ormtr n'
est qu •un processus de déphasage Par
tive , les diver~e~ce~emps physique: Vues sou s cette pers~ec~
bles. Le somm . P ases du som me1l sont facilement exphca.
la conscience est Cl 1 profond ou d 1
c , << e _ta,, rep rése nte Je P,oJ·n t ou._
que. Le corps ph ~~pleteme~t detachée de la réalite phY 51_
nome, mai s un , Y que fonctto nne alors de ma nière auto
etat d'alerte pré pro gra mm é et des systèmes
Transition
83
d'alar me rappe llent la consc ience si nécessaire. Le fait que la
plupart des consciences humai nes ne sc rappellent pas ou ne
peuvent se rappe ler ces excur sions noctu rnes ne prouve en
rien qu'elles n'ont pas lieu. Une nuit d'ivre sse peut provo quer
le même état d'amn ésie.
2. Une forme d'éner gie dynam ique non encore identifiée
et mesurée par le coura nt domin ant de la civilisation réside
dans toute vie organ ique fondée sur le carbo ne. C'est une
forme organisée de cette essence qui pénètre le corps
physique avant la naissa nce et le quitte à la mort, probable-
ment plus instru ite et peu usée. La différence entre la version
humai ne, la vache ou le ver, n'est qu'un e question de
complexité de cette organ isation .
3. La conscience éveillée domin ante, que J'homme consi-
dère comme primordiale dans so n existence, n'est qu'une
partie, peut-être la plus infime, des diverses formes de
conscie nce dont il dispose. L'adjo nction d'autr es parties à la
conscie nce dominante peut être faite systématique ment, mais
prudemment, sa ns dange r ni destruction. Le résultat peut
échapper à son appréhension et provoquer des angoisses ou,
au pire. un rejet total.
4. La conscience humaine n'est qu'un e manifestation du
système généré au stade décrit au paragraphe 2. En tant que
structure vibratoire à plusieurs niveaux et compo rtant de
nombreuses fréquences en interaction et résona nce, elle
réagit et agit en fonction d'éléments extérieurs. Une utilisa-
tion plus vaste peut donc résulter de la création et de
l'application d'une vibration externe, d'une fréquence réso-
n~nte ~déquate, afin d'augm enter uf'le qualité voulue ou
ncccssatre.
S. L~s structu res de conscience, humaines ou non, sont par
~~!ure Immatérielles. En tant que telles, elles ne sont pas liées
espace-temps. Une fois déchargées des contraintes physi-
q~cs, elles pénètrent un environnement complexe en harmo -
~~e avec la matrice d'énergie devenue totale, générée par
ouacune; Aucu n courant de pensee , , aucune .tllustO
. n, actton
.
pc~:~s~e connue penda nt un séjour dans l'espace-temps ne
vous c ter~r cc processus de base. Que vous le vouliez ou non,
11 n'y ~n~nucrcz d'être et d'agir après votre mort physique.
rnéchants. e repos pour personne, pas seulement pour les
84 Premières explora11.
ons
6. Dans cet effrayant nuage de cosmol~gie émanant des
explorateurs ct de leurs contacts, un.e ~osa~que sous-jaceme
d'action - d'un potentiel extrao:dJOatre SI on la considère
séparément - demeure presque ~naperçue. .Nous n'aurions
pu en prendre conscience nous-memes, SI nous n'étions
exposés en permanence aux divers aspects de son utilisation.
C'est la démonstration et l'application d'une science,
disons d'une technologie, complètement absente de notre
culture. Nous n'en connaissons rien et ne disposons d'aucun
moyen admis d'en découvrir la nature et le contenu.

Voici les extraits de diverses séances d'exploration. Il est


encore plus aisissant d'écouter le véritable rappon que de
lire ces extraits hors contexte, comme ici.

SS/ROMC 6:4~ MIN UJ22

Dc:ux. disques sont venus vers moi. A première vue, on


aurau du d.eux gros yeux. On me met sur J'un d'eux. Je pivote
c~. u~c lum1èrc se braque sur moi. J'ai mal quelque part ci ils
s <~cuvent sur ce pomt. Ils me font pivoter sur le disque et
braquen~ vers moi un rayon de lumière. Mon corps est
engo~r~1 par la douleur physique que je ressentis ce matin en
mc r.evelllant. Je me sens lourd aujourd'hui et peu lucide. Ils
essatcnt, de..m'aider· J e d.tS •<1.1s ... J ,alla
. ' . .
sensation qu'il y. a.
quelqu un ICt mais 0 11 d' · d .
•C1c· • • . Ira tt eux dtsqucs et une lumière. J a1
mts sur un dtsque t ·•· .
étendu sur cc dis e J tgno~~ ou est l'autre. Je suis toujours
mon corps. Je croi~e. ~ lumle~c augmente, elle inonde toUt
dessus de rn 01· C' qu elle provtent de l'autre disque situé au-
d'énergie. ' est comme si j'étais entre deux disques
Moniteur· D d
. . eman .ez-leur qui ils sont.
Je VIens cc recevoir la .
source de lumière et d" reponse suivante:" Nous sommes la
ce moment. ., energte dom votre corps a besoin en
Moniteur · R
· essenrez-vous l' .rr.
Au début .,. . eJJet de cette énergie?
d'" J etats cxtén . . .
ctrc un peu rcvigo re.. ue, mats à présent j'ai consc1ence
Moniteur·· s·rgna/ez v
Bon J . os c1tangemenrs
m'aid · e Suts ccnse· vous d' ·
c. Je n'arrête Pas d tr~ cc qu'il sc passe parce qu~ ça
e rentflcr un peu, ct j'ai l'impresston
tsition 85

que ça favor ise la réson ance entre ma voix et la vibra tion. Je


me trouv e sur le disqu e de tout à l'heu re et j'ai eu l'imp ressio n
de tourn er très vite. C'est une sorte d'équ ilibre , un équil i-
brage d'éne rgie. J e me suis rendu comp te que cc rayon de
lumiè re était, en quelq ue sorte , centr é sur moi. Ensu ite, ils sc
sont occup és d'une régio n de mon corps appa remm ent
somb re. J'ai eu l'imp ressio n qu'ils me plant aient des espèc es
de petites fiches dans l'abd omen . Ensu ite, j'ai eu l'imp ressio n
qu'ils trava illaie nt avec des coule urs, notam ment un violer ct
un bleu. Le rayon arriva it par-d errièr e, trave rsant la colon ne
vertébrale et les fiches plant ées dans l'abd omen . lis effec-
tuaien t un travail curat if. A prése nt, on me retire du disqu e.
Ils vont m'aid er à passe r au nivea u suiva nt.
SS/MJ L 1:23 MIN U351

Lorsque je mont e, je dois laisse r cette boule d'éne rgie


derrière moi , avec mon corps . Je suis censé place r la boule
au bas de ma colon ne vertéb rale lorsq ue je décolle. J'essa ye-
rai encore afin de proté ger mon corps physi que. Je les sens
me dire qu'à ce point ils seron t en mesu re de parle r el d'agi r
au moyen de mon corps . lis disen t que je me sentir ai toul à
fait à l'aise et sous contr ôle, que j'avai s laissé ma boule
~'énergie qui avait été comm e une partie de moi-m ême, que
~.~n aur_ai une là-bas dans mon corps pour me proté ger, que
J 1ra1 fa1re d'autr es explo ration s hors de mon corps el qu'ils
pourront parler au moyen de mes cordes vocales.
SS/ROM C 9:30 MIN H38S

Maintenant, je flotte en l'air. Je suis censé être debou t el


odabserve,
rcequ
.
.
'il va se passer. J'a1. un cuncu x bourd onnem ent
1
fo~ts oreille, mais quelqu'un s'occupe de mon visage Ils me
exercer les muscl es de 1·a gorge et mc prepa rent à ·parler.

Autre Voix · N
mensionnAll . ous essayo1·ns de mont rer qu'elle est multidj-
c'est l'exp ICauo
nant pl ·... e etforme
· n de ce grand cercle comp re-
usteurs s le . E .
multiple d .• . ' "mot "· Ile a l'unpr ession d'être

1es cercles N cs etendr e dep ·s 1
ut un cere e, vers les autres et entre
humain ad. ous essayons de lui montrer qu'un seul moi
·
depassc cemo·e nombre.uses di mcnst·Ons. Elle comprend qu'elle
~onnaît à l'ét;tc~nsct_e m qui se reflète dans le miroir et qu'elle
Cpénétrcr les niv:~~tllc. El~e sera b_eaucoup mieux préparée
a est POurquoi no x mul!tdtmenstonnels de la conscience.
u seul niveau perc~s :~~~atll?n~ à différents niveaux cl non
P cà 1 œtl. Il est esscn1icl de travailler
86 Premières exp/or,at ·
tons
sur ce qUJ. es t v·Lsible • mai s nou s trav aill ons aussi avec 1
es
aut res sens.
SS/J CA 39:30 MIN #396

M oru' t eur .. Demandez-lui s'il peutl vou.s aider à communiquer


avec un autre esprit sur une autre p anere.
n l'a fait tandis que je par lais , il ~ a une sec ond e à peine.
Gui dée par lui, je me suis ren due bnè vem ent 1~-bas ... J'ai vu
une personne pas vra ime nt une person ne, un etre ct un ... un
lieu d'u n vert'ar rreux. Le ciel étai t très clai r, mais il y régnait
un froid étrange. Et les gen s viv ent sou s des monticules.
Bizarre ...
ssr rc 21 :30 MIN #392
Je suis revenue là où j'ét ais aup ara van t et l'entité, là-bas,
m'a fait que lque chose. Elle est ven ue vers mo i ct m'a fait
quelque chose. Ma perception a été mo difi ée et, depuis lors,
j'ai trav ersé une douzaine ou plus d'é tats diff éren ts les uns des
autres. J'ai essayé de discute r ave c l'en tité qui s'es t montrée
bie~veillante et a semblé dire : " Bie n, faites ce que vou
s avez
à ,C~u~, n~u s ne sommes pas enc ore prê ts 'à en discuter. " Elle
n etait .guere d'hu meu r bav ard e ct sem bla it plus soucieuse de
me VOir accomplir mes exercices que de discuter. Elle est
ven.ue, les mains sur la tête , ou ce que j'ai perçu comme des
mam.s et une tête , mais cela ne ressemb lait guè re à un corps
physique. J'~i pris tou t de suit e conscie nce de ces ebange·
men . ts. Cer.tatns des etat
• s que Je· trav ersa .as mc
troublai·ent au
~ nt que JC ne pouvais disting uer le hau t du bas, la droite
01

1
ete a gauche' etc· J'ava1s · l''amprcss10n
. de me con tors · ner
iOn
tio~urLtoeu~a?cd:our~oyer jusq u'à per dre le sens de l'ori enJa·
qui co
· " lt avo1
. r consc1e · nce de ces cha nge men d' ' tS
rrespon date n t • ts eta .•
être Je thème d a mes cha nge ments inte rnes, sembi 3tt
e 1a 1eçon. Obs erv er sim plem ent.
SS/JC A 7·4S MIN
. 0318
Je viens d'êt re aspiré d
extrémité C' ans un long tub e et pro pulsé à 1'aut re
· deest co mm · ·• · ·
se tenir soli
m . e SI J etaas un coc on Je sens mes ma iOS
men t ce q · ·
ir dcJà fa at. ceste•
erve•lleux. A prése u~ Je me rap pelle avo •. ·
côté:.. Obscurité Je nt, JC .mc tiens sur la tête , puis s~r· te
SCnt•ment d'êt re· b flotte ,Je suis dan s que lqu e chose. 1 31
me regardan o scrvé Pl ·
t. El! · usacurs pers onn es sont passe·es en
venues me voir p cs regardent vers le bas mais elles sone1
COmmu · . · as de for
enc n•cat•on ct u me h uma1nc. ,
mat'.s seuJ
cme n t un
ore autre chos ne présence. Je vois où nou s auons et
c. Peuvent-elles venir ici ? Elle a dit no!l·
·ansition 87

Elles veulen t me voir dans ces limbes . Maint enant elles font
cercle autour de moi, se pench ent et mc touche nt. Mais je ne
les vois pas. Je les sens. Elles sont gentill es et chaleu reuses .
Ce sont des gens amica ux ... des mains amical es qui me
condui sent quelqu e part. Leur présen ce, autou r de moi,
m'amè ne quelqu e part. Elle.. . Cela prend soin de moi.
D'abo rd , nous faision s partie les uns des autres , mais nous
sommes un peu perdus en ce qui concer ne la comm unication
entre nous. C'est le bout, mais pas le grand jour. La présen ce
blanche essaye de nous aider ou de me pousse r. Elle peut voir
à travers moi, me sentir. .. Vous allez vous moque r de m oi.
Je me suis exercé à entrer et sortir du tunnel , à monte r et
descendre. Ils o nt pensé qu'il fallait s'entra îner à monte r et
descend re. Mon corps ressem ble à ... vous savez, dans un
télescope, la longue distance ... et vous change z et rechangez
de plan. Après une étreint e, je dis« au revoir» .
SS/MJL 10:10 MIN #367

. En ce moment, ils s'occu pent de mes pieds. Ils sont deux ...
tl~ s'en. saisissent et rn 'admin istrent un bon massag e. Mes
P•ed_s vtbrent sous leurs mains. Ce sont des êtres d'éner gie
lum~euse. Il~ sont très délicats. Ce n'est pas de mon pied
phystque qu'tls s'occu pent, mais de mon pied énergie, celui
de ,mon autre corps. Les voilà qui touche nt mes pieds d'une
dr?lc de fa~on. Ils s'occu pent de mes orteils et effleur ent à
p~me mes pteds. Je sens une grande énergie dans ce contac t.
C est. bon··· ça picote... ·11s s,attaqu ent aux petits
. détails Mes
.
Ortetls ' mon gros o rtet'1· Leurs d 01gts .
. ne touche nt que Je gros
0 ret.
1 1

Ce compte re d , , .
_ R n u est tres revela teur :
. emarq uez à quel · ,.
cra•nte est fa '1 pomt n tmpor te quelle angois se ou
d'é Ct erne nt su reno t . 1 .
m
\ranger s s·
· t vous explo ·
n ee par e Stmple rayon nemen t
,cnt nouveau ac . nez un espace dans un e nviron ne-
ct un être inco~n ce? ptenez -vo us aussi volont iers l'appa rition
. - Les comb·u . 1
•nte , matson s de
lis nrpretent comm e des rn .cou eu.rs. Nos explor ateurs les
ra c Peuvent faire . ottfs Iumme ux percep tibles à l'œil
Yonn mteux pou • ·
SUsc,·t ement. Une lum·· revoq uer un type inconn u de
era tere p o u bi
apProfon ~as cet effet sur l' rp.re, eue ou verte ne
d•e des fréque nces 1 hu~am. N o tre conna issanc e
urnme uses er de leurs applic a-
Premières exp/o .
rotto~~s

tions nous aurai t permis depu is longt emps d'en observenes


effets. é . .
_ L'utili ation de m cams mes a ppare mme nt specif iqu
produisant un effet qui échap pe comp lètem ent à not:
compréhension. ,• .
_ La capacité d'éloigner.l'essen~e de 1 energ~~ huma1ne
du corp phy ique sa ns desor gams er le foncti onnement
biologique. Cette opéra tion s'effectu~. avec une netteté qui
dénote l'habitude. Ils saven t ce qu ils font pour l'avoir
ouvent fait.
_ La capacité de pénét rer un corps huma in vacam et,
dans une certaine mesure, de l'acti onne r sans en désorganiser
les fonctions normales.
on seulement il utilise nt les corde s vocales et l'appa-
reil respiratoire de l'individu, mais encor e ils ont libre accès
aux éléme nts stockés dans sa mém oire.
- Ils modifient la temp ératu re du corps humain qu'ils
visitent et l'élèvent ou l'abai ssent à volon té (phénomène
enregistré avec précision par les therm omètres à distan ce).
- La capacité de déplacer ceu e es ence humaine. une fois
extrane du corps, vers d'aut res lieux (réalités?) et de l'~
repla~e~, apparemment avec une parfa ite maîtrise et une
sé.cume absolue. Le voyage peut être instan ta né ou se
derouler" au ralen 11· "· La maue
· •re pem etre penetree comm•'
A • • •

• elle n'exis tait pas.


- Bien que cette opération ne semb le pas avoir d'efTel
d•reet sur la mat" '
bi 1 • ' •ere, e1le peut. par certa ins procéde• '"''
• 151
••
'
e~. a mod1fier E d'
qu'elle prod · n autre s termes, il n'est pa prou' e
'•mplement ~~~~~;la mat~èr~, ?On qu'el le ne le pui se. mau
un effet 'u a pas éte fa tt JUSqu'ici. Mais elle peut avo•r
·• rune Struct é .
b~;u~ de notre è ure nergé t1que qui, à on tour. par le
ph~"QUc 'YSt me neuro logique, influe sur la tructu rt
' - Perçevotr nol> . !le'
n eM qu'un Jeu d' pensées, aussi vacillantes so•ent -e ··
'emb!e pa, con .d;nfa nts. Mai. la plupa rt d"entre eux oc
• - L'e~pa~;e SIet erer qu e ce 1a en vaille la peine.
Celle 1 h 1e temp d . n1èol
e~ noloo1e ~ C\ •e nnent notre pheno
\UJet
•• · de 1aquell
. <> 1es app éh · ·e au
....erne 1 e r cndc dans une persp ecll' .
noul>
a metlleure d ne p · ure)
ouvo ns faire que de conJect leS
e ces hypo thèse ne couvre pas
Transition 89
nuances implicites dans leur appro che des condi tions vitales

auxquelles nous so~mes soumt s. A , • , • •

_ Si besoin est. Ils peuve nt conna tt rc en detatl 1 htstot re


complète de l'hum anité ct de la terre. Où et comm ent ces
informations sont-elles stocké es et retrou vées fait partie
inhéren te de cette technologie. Un aspec t peu impor tant en
apparence. Ce stockage d'info rmatio ns comp rend égalem ent
de données sur l'ensemble de l'univ ers physiq ue.
- Cene technologie peut produ ire un rayon d'éner gie,
d'abord transformé en lumière, à traver s lequel l'essen ce de
l'énergie humaine et l' inform ation circulent. Les opéra teurs
de cette technologie peuvent pénétr er J'envi ronne ment spa-
uo-temporel de la terre. Dès qu'ils l'ont vraim enr perçu, ils
peuvent doter l'esprit humain de la faculté de créer (accro î-
tre?) ce rayon d'énergie.
Ces observations se fondem sur plusieurs cemai nes de
con~rontations avec cette technologie. os contac ts limités
expliquent notre faible connaissance de ce vaste doma ine.
o~ tentatives d'en apprend re davantage ont été sévère ment
fremées par le savoir et l'expérience de l'explo rateu r par le
canal duquel l'infor mation est transmi e. Il v a égal'ement
dans 1a repons
• e a• nos questi·ons. la uggestion • polie que •
de
toute façon nous ne pourrions pas comprendre.
d.Il ne
h faut pas• g ran dc ·nnagm · atton
· pour se rendre compt
e
r~~~~ ~~~ements ~évolutionnaires potemi~ls qui se produ i-
une p· 11. s nos SCiences et notre culture, St même seulement
tt dJlpalr1qeu?edcctte technologie y était introduite activement
ee ui r.les a • •
tneu~e de cc ans · Tou te
. nnees a venir. considération
qucllt mesurcqlc P re~ede repose su: un_e . cule questi on: dans
Pilflleli rc!>ponvlbk OJ~l global e Hl \'table? A cette fin. les
les blen,enuc... ' ~ dc!.lrant rcprodutrc ces expéncnces som
Quels •
1<; ctre~ dctlen
Une
trtatn~ ont •·'m ~ent ct appliquent cette technolog'te?
•"' "n avo ·
d' e~htcncc Ph hl · · • ·
[)1~ Jamais ete de!. ct res huma ms dans
en ù' · n· autre-.· encor
annee., que. autres ont , é 1
· cu • ) a de~ milliers
hum autre\ !)oint\ de 1~ ont connu une CXIStcncc physique
a•ne ) p · u 1\1\'Crs et
•1\d~ • ourqu 01 • . · \Ous une forme non
une c llHihcr .de, ffillltntere-.sent-ib à la' IC tcrre~tre? Som-
cna~ne lnûi\Jûua;~1~'j~C!> m•llianh ') (lbscm blcnt 3\0ir
omment ccue technologte est-
..,
Premières explora .
90 ltons
elle née? Qui l'a développée? ~otre étude de cette technologie
et de son apparition da?s 1 ~space-.te~ps t~rrestre est-elle
limitée? Cette technolog•e fatt-elle ~ Objet d a.utres applica.
tions permanentes s~r terree~ pa rm•.les h~mams, dont noUs
n'aurions pas conna•ssance m consc•ence.
11 existe peut-être une répons~. Nos contac~s P!ouvent que
\'application de cette tech no log•~ est t~u~ à, fait bienveillante.
En outre elle semble réglementee et hm1tee.
;n
Nous sommes humblement reconnaissants. Toute autre
alternative pourrait conduire à un désastre mental. QueUe
que soit notre position, je ne pense pas que nous puissions
agir là-dessus.
Cependant, un point fonda mental se dégage. Mon expé-
rience personnelle, notre travail en laboratoire et les milliers
d'expériences Gateway indiquent que toutes les espèces
intelligentes, dans l'univers physique comme dans d'autres
systèmes d'énergie, connaissent la communicatio n totale et
vraisemblablem ent non verbale. Lorsque des mors sont
employés pour commun iquer avec nous, un réglage ultra-fin
permet de les rendre compréhensibl es, a u moins en partie.
J~ ne. peu~ guère insister sur ce point. Toutes les autres
e~peces Jntelhgentes utilisent la communicatio n non verbale
~~VC '). El~e. dép~sse ce ~ue ~ou.s appel? ns le langage d,u
rps, la telepathie, la vtsuahsauon à distance et les fre·
q~~nte~ conn~tations mystiques ou religieuses souvent appli·
~ ees a une mfime partie de la NVC Supposons qu'une
tma?.f vaille 1000 mots, une image en c~uleurs 10000 mo•~·
~n d1 rn en cou leurs peut-être 50000 mots et un film ave<
an e-son 100 000 mots ou plus dans la transmtsston · · de
l'in~'o
•· rmauon
La . et/o u 1a communJcatto
. .
n
communica tio n non verba le sc ·sttuc. . · plus
loin qu'un fil1 mfimment
direct et/ rn sono ris~ en couleurs. C'est une ex périene~ en
d'énerg1c: ~~~el~n sav~:>tr im médiat transmis d'un syste.rn~
Dombrc: à d tgente a un autre. Le contenu peut n'être qu.u
f'ait échapp;~x .chtft res ou la reproduction authentique dun
Pourq . t a nos schémas.
11er• st. dJftércnt
UoJ notre évol .
d
. rncu·
Utton a-t-elle suivi un chemtn pa. dt
la 'Ptciticnc de ~· rest.e ? Je me rallie volontiers à la rhese 11,
envtronncment terrestre. Nous pouvo ·
1 Non \'crbdl C0
L..-_ 111 ll'll!n.ac;u •nn
_ _ ____;:;.:~
Transition 91
voir le Soleil et la Lune, les planè tes et les étoiles. A contrario,
on peut présum er que la plupa rt des planètes génér ant et
abritant une forme de vie sont ceintes de nuages épais qui ne
laisseraient rien voir. Visuellement, leurs soleils ne seraient
rien de plus qu'un e brume de lumière, rien que l'obscurité,
la nuit.
Notre espèce, qui a observ é l'univ ers physique depuis le
commencement , s'est nature lleme nt orientée vers l'astro no-
mie. la gravitation, l'élect romagnétisme, la théori e des par-
ticules, la mécanique quant ique, etc., bref, tout ce que nous
appelons «sciences».
Privées d'un univers physiq ue visible, les autres espèces ont
appris la communication non verbale.
Si je connaissais la NVC (ce qui n'est pas le cas) et que vous
me demandiez de quoi je souffre, aya nt détecté inconsciem-
ment par la NVC que j'épro uvais une douleur, je serais à
même de transmettre à votre système sensoriel la sensation
d'une douleur au gros orteil. Votre gros orteil serait momen-
tanément doulo ureux , exactement comme le mien, étant
entendu que c'est mon gros orteil , non le vôtre. qui me fait
mal. Donc, vous apprendriez bien mieux qu'ave c des mots ce
que j'éprouvais, ressentais et désirais vous communiquer.
Au lieu .de mc téléphoner pour m'avertir que, retardée, elle
' .
n arnvera1t qu'à 9 heures, j'aura is" à l'espr it" l'image de ma
femme au volant de sa voiture, phares allumés. et du chiffre
9. J'aurais également l'i mage du pneu arrière droit crevé. que
sc:rau ~n ~rain de changer un agent de police. Cette image
~urra1t etre transmise, doublée d' un signe de chaleur ct
a~our, en deux ou trois second es au plus.
f s, ~c connaissais la NVC ct si mon fils ) était également
1~rmc, JC pourra .... lui transmettre, en un temp:. minimal,
Ute~ celle• ·'e Ole • d c mcsex . . •.l
d' ' . ~u
tMreran con . • !.Conn aiS!.an ceset pcnen cequl
,·ag· . na1tre ou qu1. pourraient.
lu1
.•
etre
.
utiles. Il ne
•rau
tran~m . ·
pa!> '>lm 1 d' . .
P c~e nt une mges11on de mots, ma.s d'une .
) corn •s~lon qua!>~ mstantanée de ma connaissance globale,
Pnl
enl>orie ll > OlC!o.
• · rcact 1ons crnoll
· ·
onnelles, mes perceptions
hré. C!o et le-. Interp rétations ct concl usions que j'en ai

d l>èl> 1Or !>. \OU\


c notre e . · POU\,C? C\trap • .
oler ct comprendre les hmues
la ~\'2~ \:C -.emHntclhgente.
IOlphque u ~ .
ne rnanns c de processus mentaux très
92 Premières exp/or .
au ons
élo ig nés de nos normes. Je doutè qu'un seul humai
groupe d'humains sur notre planète ait dominé ~ ~u
technique. Si c'était le cas , ils demeurent bien discrets.\te
o utre, ils auraient vraisemblabl ement développé une certain~
protectio n mentale afin de surmonter la cacophonie de la
pensée inorganisée, si répandue parmi nous.
Avant de pouvoir communique r (et s'associer) avec des
espèces intelligentes à tous les niveaux de réalité, il convient
de maîtriser la NVC. Sans doute d'autres espèces intelligentes
sont-elles stupéfiées, voire amusées , des millions que nous
dépensons pour acquérir d'énormes radiotélescopes, dans
l'espoir de recevoir les signaux électromagnétiques d'autres
sources de vie intelligente. C'est comme si d'autres espèces
intelligentes mesuraient les gaz d'échappeme nt de nos voi-
tures ou notre pollution pour déceler une communicatio~
dans ce résidu d'énergie. Cependant, les animaux communi-
quent essentiellement par le flair et l'odorat.
Il serait facile d'illustrer ces tentatives de NVC. Nous avons
effectué tant d'essais que nous en savons probablement
davantage que n'i mporte quel groupe ou organisme ~oyen.
Aujourd'hui encore, nous cherchons à tâtons les rudiments
d'une formation à la NVC et d'un entraînement men~al
appropne.·' Actuellement, nous ne pouvons qu'af-r.tlfmer l'eXJS-
tence de la NVC et le besoin que nous en avons.

Cette transition nous amène au domaine que nous ~ssi~i~


lons ~ une ••autoroute interfédérale» , une ten~t~ve En
traduire la perspective de la NVC par des mots ecnts.
raison de cette conversion la question de la validité se P?se~
toujours. Certaines •• bouies de pensée,, sont plus facllesJie
d'b · . ore
e rouiller que d'autres. L'humanisation spatw-tenlP
conduit à des distorsions. Elle l'a toujours fait.
On fait cc que l'on peut.
DEUXIÈME PARTIE

HORIZONS LOINTAINS


7.

ÉTUDES ET SCHÉMAS

Ce qui suit est une traduction intentionnellement libre de


commu nications non verbales. Afin d 'en faciliter la lecture,
cette traduction représente en grande partie, voire en totalité,
la transposition de faits et d'ambiances hors espace-temps
dans des reproductions de l'expérience humaine consciente.
Ce procédé «humanisant» est largement appliqué ici, ce qui
favorise
.. la compréhension et parallèlement diminue la pré-
ClSlOn.
La méthode comprend des termes spécifiques utilisés dans
un sens inhabituel mais dont la connotation ne diffère pas
complètement de ' leur définition courante. Le contexte
immatériel interdit les exp ressions comme «il dit», «il
~archa» ou« il sourit», parce que cela ne s'est pas déroulé
a1nsi.
d En revanche, voici quelques termes du vocabulaire utilisé
ans la ''reproduction»:

Illusion spatio-temporelle (JST 1): Anomalie au nivea~ des


systèmes d'énergie «courants >•, ce qui comprend J'umvers
Physique tout entier.
u ~a~de M: Portion du spectre d'énergie babit_u~llemen~
. tiits~e pour la pensée. N'est ni électromagneuque, 01
~lectnque, ni magnétique, ni nucléonique, etc. Le son de la
ande M émane d'une pensée incontrôlée.
~
1. 1'St: li
me Space Illusion.
!Jorizons /oint .
atns
96
. om mental ou " adresse "• c'est-à-d'
Identificateur; . ede l'objet considéré. tre
• éncrgcuqu d ,
,,rucwr..: U le de pen~ée : " Masse " c pensce/process
Rote" 1 ou Us
" . mémotrc totale
de la p\! n~cc.
ConnaJ's<lllCe
Jnformauon
Lxpcncnce
Jltstotre . .
\ i~ualiscr la boule de pensée: Sc souvent r de parues après
r.:ccpuon de la totalité. . .
Image: \'i ton. sensauon mtcrne
lntultton
Compréhension
• • •
'ouHir: Rcccpuvue
e fermer: Diminuer (ou couper) les stimuli externes
Tressaillir : Incertitude
Clic!: Changement ms tanta né de conscience
an!> réaction: Ne pas comprendre
Entrer en soi-même: Songer, réOéchir
\'ibrer: Manifc<.tcr son émotton
Se détendre: S'y retrouver
'atténuer: Ne plus éprouver d'mtérèt
'éclairer: Bonheur, idée, enthousiasme
Rouler: S'amuser, rire
\ olutc: ( ncrgic organtséc habituellement intellil!enlt.
cxprc,~ton lo.;atc. • ~
Acquiescer: La mantère dont ~ont les choses s'accordeawc
l<. tcrntotrc

L'une de mc~ pr . . .
où je .. Jai"a ·• . emtcre~ dccou' cnes dans le c \ pénc~
t~ 1c 'olam à 1 ' .. _..,
P1u~tcur, corp~ im . que q u un d'autre " fu t que J a'-
Ph)stquc J'a'. ·. matcneb. F n effet, lor du retour Ill
• olt\ rcma . . 1111
peu plu d'eu 'rquc q ue la réintégration e~gea1t
dEcentrage •lU o~t~. lnHralcmcnt, j'a\ at!> pens~ à un f~
Parucuhèrtmcnt do.ml. ent u; la rentrée. Lor:. d'une tentaUVC
mon •ft tltçrlc J" l' • 1• .....,,
• " on ct . • • " pn~ cgcrcmcnt d u recul. re a~
1rrnpr ~ 0 1htdcn 1 1 J'COS
tl>Mon
d Ont Jes de, · .• ' c problème frotdement.
Utr UClJ\ C . tCS
Pr9<:hc: ~cux l•nt 1.111 , • orp> à ln manière des asugtnlpè5
1
~n 11111 ~ un de: l'autre g~~~- l C\ de u\ corps semblarent
1
nc:t Je r,t:<>. l e ~eeon· ; . ·~~a nt\ tou t a u plus de huit oU~
· ma u ct 111 1 ~ __....
ment à 1• I'Prlkha 1 len t • cg..,remen t en retra tt et ~
•nt trtcur
~ ·
c:t , re emcnt. ù u prcm ·ter, me ghssa•· •· r.aÇJI"
1
• ' ' 11 un momen t. .\ défnut de fiJ
Études er schémas 97
retrou"er totalemen t en phase, j'avais l'impressi on d'être en
partie dans I.e ph.ys i~ue. Cet état me rapp~la la ~ibratio~
initiale que j'avats eprouvéc ct la paralyste phystque qut
J'accompagnait. La sensa tio n était quasi identique, mais
dénuée de panique, celle foi s.
De là , il fut facile de réintégrer le physique par un simple
mouvement comparab le à un hausseme nt d'épaules. Par la
sune. je prêtai atrention à la réintégration physique et
décoU\ ris que j'entrais réellemen t dans une deuxième forme,
ju te avant de pénétrer le corps physique. Apparem ment,
cette forme était identique au corps physique, mais d'une
densité moindre. Néanmoin s, lors d'un retour, ce second
corps mc sembla plus réel, plus solide que l'autre. Ayant
intégré le second corps, le corps physique véritable rn 'appa-
rut plus nettement. J'observai davantage le processus de
séparation, supposant que, si les prémis e se révélaient
exactes, je pourrais sentir comment je me dégageais de ce
quasi-second corps. Je le trouvais très réel. Je pouvais rester
dans le second corps, flottant à la frontière du physique, mais
n~ pouvais m'éloigner de plus de trois mètre à quatre mètres
cm~~ante. Cela me rappelait mes premières expérience
hmttees hors du corps. Je mc souvins également d'innomb ra-
ble~ tentatives frustrante s pour m'éloigne r davantage et du
moment où j'avais trouvé le point de libération. Sans savoir
pourquot ,j'avais fourni aux autres la clé de cette libératio n.
le.'' coffre ?~ sécurité,. mentale où chacun peut pincer le
pcn~ées qut 1encombrent.
d Dè!> que le véritable processus me fut connu, tout cela
t:\tnt automatique. La séparation et le reto ur sc déroulaiem
tom me '>U •t ·. 1atsser•
le second corps en .. orb ne .. proche du
CO!p~
cor ph'~tqu· J c, se ' ' 1otgncr ct sc separer
· complètement du
énep~; phy,tque dam. un " troisième .. corp!. ou essence
rgcttquc
détatl C (\anl> •Orme r ?) J
· . c ne m,.1ntcre!>sa1~
,
plu aux
ll'le ,u'r·t omprendre le fonctionncmcm, à défaut de la cause
1\;tll •
L'un de!>. · •
•na, 1gat · premters resultats de mon nou\'cau mode de
J'alta1 à ~ • (mon mot total'>) me rappela l'époque où
10

l'11
t:cou 1umée
1 ecole• J' ·
, 1:. etats ;oru. de mon corps, comme à
retrou\';11 ù · etant lats~c gutdcr ·ans guère bouger je me
~r~ qu'el~~: ~ne foule de forme~ gri!>es. J e Ùh .. f~ule "•
latent " nombreuses qu'elle!-. semblaien t
Horizons lointa·tns
98
. Elles se concentraient toutes dans une
s'estomper a, l'h anzon.
direction. Elles ne semblèrent pas remarquer mE o lnl ar;ivée, à
. , brillante que les autres. es appro-
l'excepuon d une, P1us
cha de moi et s'arrêta. .
Elle s, ouvnt . - avec des mots! Dans ma consc1ence.
oyez de retour, Bob. Vous avez raté un
(content que vouS S
certain nombre de séances.) ., , .
J e tressai.11 1-s. (C'est-a' -dire' euh• 1 etms . occupé.)
La forme se concentra . (Vous ê1es différent. Avez-vous pris
de la drogue ou de /'alcool?)
Je m'ouvris complètement. (J'ai perdu beaucoup de don-
nées, à moins qu'elles ne soient bloquées. Où suis-je?)
La forme roula. (Je crois que•oui! Vous êtes de retour dans
la classe des dormeurs.)
J'entrai en moi-même. L'image devint claire et nette.
Pendant la période de sommeil hors du corps, les classes de
dormeurs étaient fréquentées par un nombre incalculable
d'humains en phase de sommeil profond. La seule condition
était que ce type de sommeil deva it être na turel. Aucun
médicament ne pouvait entrer en jeu. Combien de fois suis-
je venu ici avant de connaître les OBE ct autres activités de
ce type! Je ne me rappelais rien lorsque je me réveillais, comme
tout_le mond~. Si quelque chose en filtrait, c'était attribué à
un reve, une Inspiration, une idée ou à l'imagination.
J~ reconnus mon instructeur. (Salut Bill.)
B11l roula (JI t' afia11u beaucoup de temps. '
Est-ce que tu veux
. ·
que ;e te connecte?)
Je tressaillis (Euh · . .
diffé · . ';e ne sats pas. Vois-tu, j e crois que je suiS
B-~~nft. Je '!e suts pas endormi. )
1 ut légerement d,
d'eux. Comme t econcerté, puis s'éclaira. (Ah, tu es fUll
J' acqu . n est-ce arrivé~)
· ·
Iesçai. (Je nes .
Bill entra en 1 • • ats pas. C'est arrivé, c'est tout.)
• UI-meme pu·1S s•ouvrn. · ue ru
~ es plus des nôrr D • (Cela signifie q
elèves.) es. ommage! Tu étais /' w1 de mes meilleUfS
_Je tressaillis (C ..
vorr~s?) . lOis-tu vraiment que je ne suis plus deS
Bill sc détendit (J' .
· en a1 de;a , .. eu des comme toi. Ceta , ne
Études et schémas
99
marche pas. Tous ceux qui sonr comme toi s'impatienTent er
s'ennuient. pes g_ars bizarr,es, c~s OBEers 1, rrès, 1rès actifs.)
Je me detend iS avec precau tion. (Pourquoi ne pas essayer
de me connecter encore une fois? Puisqu e je suis là.)
Bill s'attén ua. (Tu sais cerrainemenr que je ne veux pas
changer le programme.)
Je m'ouv ris compl èteme nt. (Mers-moi à l'épreuve.)
Bill tressai llit et me lança une boule de pensée. J e l'ouvr is
facilem ent. •

CLIC !
La formule passe-partout contre 1'11lcère, /"angoisse er le
stress:
La cause princi pale des soucis de l'hom me tient à la loi du
chang ement . Tous les confli ts humai ns en dépen dent. Cer-
tains ont peur du chang ement , d'autr es craign ent que rien ne
change . Les guerre s perme ttent de résiste r au changement ou
d'en accélé rer le proces sus.
Au niveau indivi duel, la peur du chang ement se tradui t par
l'indéc ision sous toutes ses forme s, à laquel le s'ajou te la peur
des conséq uences d'une décisi on ou d'une action quelco nque.
La tension naît et s'inten sifie à mesur e que la décisio n est
différée. Il en résulte une accum ulatio n de toxine s dans tous
les recoins de la machi ne humai ne, de nature à provo quer une
d.éfaillance ou une grave dimin ution des facultés. L'indé ci-
Sion nous tue.
Consid érons d'une maniè re généra le ces simple s calcul s
relatifs à la prise de décisio n. Toute décisio n abstra ite a une
chance sur deux d'être bonne . Si on a opté pour la solutio n
correcte, il n'y a bien sûr aucun problè me. A l'inver se. si une
mauvaise décisio n a été prise, on fini t toujou rs par s'en
apercevoir. 11 y a une chanc e sur deux pour que l'on puisse
alors revenir dessus et y substi tuer une meille ure solutio n.
En c~ns.équence, il n'y a qu'un e chanc e sur quatre de faire
un cho1x Irréversible. Toute s les grand es décisio ns histori -
qfues ont été adopté es alors que le rappo rt était bien moins
avorable q uc.tro1·s pour un. 0 ans cenam
m· · s cas, 1·1 n ' y ava•t
·
fa~me
Il.
qu'une chance sur vingt et c'est le bon choix qui a été

1 OBEer~ . c
eux qut praJtqu cm l'OBE, la soruc du corp~.
loo Horizons /oint .
atns
Afime d Se de·gager du point zéro de l'indécisio n, consid'
d ' .. , erez
.. orte quelle action ou ecLSIOn 1 emporte sur 1• L
que n unp . , c d au-
sence totale de décision, SI 1 on se tOn e sur ce rapport de trois
pour u n. A fin d'enclench
. er le processus sans traumatis.,..
uoe,
faites comme su1t: . .
Établissez une liste A. 1nscnvez-y tous vos souc1s, angoisses
et préoccupations sur lesqu.els vous ne pouvez absolument
pas agir. Vous ne pouvez ne~ changer au te~ps qu'il fera
demain. Donc, s'il n'y a vra1ment pas d'acuon que vous
puissiez entreprendre auJo.urd' hui dans des domaines de ce
genre, inscrivez-les sur la liste A.
Établissez une liste B. [nscrivez-y tous ceux de vos soucis,
angoisses et préoccupations su r lesquels vous pouvez plus ou
moins agir aujourd'hui.

Etablissez une liste C. Inscrivez-y tous vos besoins. espoirs
et désirs, grands ou petits, que vous voudriez enfin voir
satisfaits.
Aujourd'hui, faites comme suit:
1. Prenez la liste A et détruisez-la. En agissan t ainsi, vous
chasse~ de votre conscience tous les problèmes contenus dans
cette hste. Pourquoi gaspiller votre énergie à vouloir faire
1'impossible?
2. Liste B: Commencez, ne fût-ce qu'un peu, à résoudre
chaque question. Certaines peuvent être traitées sur-le-
champ et .do nee'tre reJetees
· •
de votre conscience. Quant aux
autres po~nts, la pression sera moindre car le processus a
commence ct une décision a ét. .
3 Cl101. 1. e pnse.

fanes s ssez. au moins un des problèmes de la liste Cet
un pren11e . ·
souhaitée. r pas, pettt ou grand, dans la direction

Effectuez cette déJ h . ,. , '


ait plu!> de list A . na re e chaque JOUr jusqu 'à ce qu 1! n)
toute votre é e .ni de liste B. Vous pourrez alors concentrer
nergie
Cette méthoct et vot re conscienc .
e s ur la liste C.
sérénité pendant: vous. permettra de vous réaliser avec
CLic ! otre VIe humaine.

Je refermai 1
vers B'll a boute de .
I · (C'est tr · b. pensee, la mis en moi et me rou rna i
es ten Cel
· a ne m'est pas inconnu.)
Études e1 schémas
lOI
Bill. acquiesça. (En effet. Tu as dû l'apprendre uel ue
centames de classes auparavant.) q q s
Je rn 'ouvris. (Bill, si je ne suis pas des vôtres • · ·
aller?) , ou VOIS-.Je
(Je n'en ai pas la moindre idée.)
(JI doi1 bien y avoir des classes pour des, euh. .. des non-
conformistes comme moi.)
Bill acquiesça. (Je suis sûr qu'if y en a. Je dois al/erfaire mes
rondes, maifllenant. Viens donc faire un tour, si tu veux. Je me
rends deux cercles plus loin vers /'extérieur.)
Je m'ouvris complètement . (D'accord, Bill.)
Il mc to urna le dos et se fondit dans la masse des formes
grises. Comme plus rien ne me retenait,je pivotaj et plongeai
à nouveau vers le monde physique. Le retour se fit sans
problème.
La leçon suivante fut une série de démonstration s (expé-
riences fondées sur la vie) du vieux proverbe sur le fo u et
l'ange•. J e ne puis concevoir que le second ait peur, mais
simplement qu'il soit sélectif. Quant au pre mier, je l'avais,
sans le savoir, pratiqué à plusieurs reprises dès le début de
mes activités, certainement avec succès. Je l'ai baptisé
T raitement de dégrossissemen t.
J'avais présumé que mon Grand Moi (l'âme?) avait
connaissance de tout ce que je faisais. C'est ainsi que j'avais
appris comment un principe autodirecteur, appelé à ton
identificateur . était utilisé. C'était comme un signal que l'on
pouvait suivre jusqu'à la source du lieu ou de l'être. Dans un
cas précis de dégrossissemen t, j'avais roulé hors du corp~ tô~
le_ matin ct, ap rès avoir quitté le second corps, j 'expn~a1
discrètement le désir de visiter une civilisation spatlo-
temporclle proche de la nôtre et que je pourrais compren.dre.
Immédiatement l'identificateur Z-55 sc projeta en mo1. Je
tendis le bras. u' y eut comme un léger mouvement et je me
t~ouvai face à une silhouette qui brillait légèrement. Des
s~lhouettcs similaires se trouvaient à l'arrière-plan. Au-delà,
nen.
la silhouette s'ouvrit. (Alors, Roben , on se rencomre à
noul'eau.)

la~: R~férencc à l'cxpress ron d'après laquelle .. seul un fou ou un ange se


ceran dans l'aventure , (N.d.T)
102 Horizons fo·
tntains
J tressaillis. (Euh, oui. ) . , .
c . a' la décou verte des
(Toujours .. ,sec1e
, . ts de 1dumve rs?)
, , ·t pas ce à quo1 Je m eta •s atten u. Il ne s'ag· .
Ce n etal • 15san
, .deme
dec1 . nt pas d'un mond e co mpar able au notre. Cet e't
~ · . re
·t me conn aître. Peut- etre y ava1t- 1
sem bi a1 ,1, erreu
. r sur
. l'iden-
'fi
t1 1ca teur , mais le . rayon . neme nt ne rn eta1t pas Inconn u
d d (O . . . .
,
] osa• ·s a· pe · ne
1 • ma•s JC dus eman er. u SULS-.Je ?)
, . .
La silhouette se detendit. (D_an~ le de~1!1er cercle vers
/' extérieur, Robert. Encore un cycle final de remcarn01ion et ce
sera raut. Pour moi. )
Je tressaillis. (Je n'ai aucun e image de l'identificateur Z-55,
mais je vous connais.)
Z-55 roula. (Nous avons passé Lanf d'heures à f aire des
arrangements musicaux ... le voyage à Cuba. dans les années
cinquante, pour enregistrer à La Havane... )
L'image sc dessina clairement en moi. Bien sûr, je le
connaissais. En ce temps-là,je l'app elais déjà " Vieille Ame »!
Je vibrai fortement. (Lou! Bien sûr! L'identificateur Z-55 m'a
surpris. On dirait que tu as changé, mais je suis content de te
revoir!)
Z-55/ LOU se détendit. (Oui, j e me suis réincarné plusieurs
fois depuis notre dernière rencontre. Lou est quelque peu
ma~qué p~r les r~incarnations successives.)
J ~~tra~ e~ mo~-même. Lou , l'un des homm es les plus doux
que J ava1s Jama1s connus... musicien arran geur, chef d'or-
fhe~tre....vivant et travaillant tranquiilement ... les heures et
cs JOurnees que nous avons passées ensemble ... travaillant
tar~ dans la n~it sur une mélodie ... accords orchestrations...
pu1s
· nos chem . ms se separ
· erent
• ... .
j'ava1 .s appn ' .s sa mort
encor e
Jeune... Le d1abète ·e · ,.
Z-55/LOU , 'J_ sava1s qu 1! en souffrait...
J . s ?Uvnt. (Tu es encore incarné!)
e me detendis. (Ouais )
Il tressaillit ( u d ·
Seulement t · n ormeur! Tu es allé si loin? Bon, très bon.
Je m'ou' ~ nde te rappelleras rien.)
.
mot, euh ... vns ici.)
avant (
age. Ce n'est pas tout à fait ainst,. L011•
Je lui trans rn.
cement de I'OB~s ~7e b~ule de pensée relative au comrnen·
doucement. (L' . , a pnt et se ferma. Puis il s'ouv rit et roula
J'a ·
t cqu•esçai un (Jed/'entre
. eux. 'T'
~une m'avais jamais dtt. • )
.
tons ensemble.·) tgnorais moi-même lorsque nous rravat-1
Études et schémas 103

11 tressaillit. (Alors, de quoi ai-je l'air ? Tu es venu me


chercher. Encore pour la musique?)
J'acquiesçai à nouv eau. (Je n'en suis pas sûr. J'ai demandé
à visiter une civilisation voisine de la nôtre, j'ai eu ton
identificateur... et me voici.)
Z-55/LOU s'éclaira. (Veux-cu visiter ma... euh. .. ville, si je
puis dire ?)
Je roulai. (Pas le Kentucky . J'y suis déjà allé. C'es t trop
humain!)
Il roula avec moi. (Non, non... mon chez-moi originel. C'es t
cela que tu veux, c'est pourquoi tu as reçu mon identifica teur...
c'est, euh ... différent, mais tu peux parfaitem ent comprendre.)
J'entrai en moi-même.
Si vous n' avez jama is été dans une région exot ique ou dans
un lieu qui vous apparaisse com me tel, vous pouvez fanta s-
mer à l'infini sur tout ce que vous pour rez y fa ire.
Dans votre impatience, vous êtes prêt à accep ter tout es
sortes de limites et de restrictions qui, de l'extérieur, semblent
peu importantes. Vous oubliez également un facteur prim or-
dial. Vous emportez avec vous, com me un bagage invis ible,
votre propre culture, comme critè re de com para ison .
Z-55/LOU s'éclaira brillamment. (Afin de t'en faire vrai-
ment une idée, rends-toi /à-bas en tant que simple touriste, avec
un minimum d'acquis, et participe à l'événement historique
normal que nous, euh ... qu'ils appellent remous.)
Je m'éclairai également. (Formidable! Excellente idée.)
(l (Tu pourras vraiment vivre cette expérience), poursuivi t-il.
nterromps la communication avec nous j usqu'à la fin des
:m_ous. C'est un peu comme l'entraînement à l'incarnation
a]ts sans l'effacement de la boule de pensée.) '
e m' ·
ment ouvns complètement. (Entièrem ent d'accord. Com-
commence-
(Je serai ton t-on?
· d'
)
revenir potnt ancrage. Pour le retour il te suffi ra de
rayonne sur mon .ident ifi
1 tcate
ur. ) lJ y avat·t dans ·sa structure un
l'identifi~ent btzarre. (Pour te rendre là-ba s concentre-toi sur
Je vib a!eur... Remous... ) .
J rat. (Remous )
e tendis le bras. .
C:L1c 1
Je metro .
uvats dans u
ne VI'JIe, ou ce qui semblait être une
Horizons !oint .
104 atns
. .
1
artout des immeubles, presque tous ident"
vtlle. Il ,Y a~at pt rois ou quatre étages. Ils n'avaient rien dl·
q ues d envtron t attractif ou ongma . . 1 0 e
.' . , . cs ou venu res. la té.
Parucuhercmcn . 1•. ·•
·cnt e·tre d'apres tmage que J en ava15 • les
raies cm blat ' 1
entre les
• portes. Les rues o u es espaces
fenctres ct 1c · 1., 1 1
.tmmcu bics n'e' taicnt pas •parttcu terement. arges. 1 ne s'"1
trouvai-1 QliC des gens •des etres, comme mo t o u comme . ce que
j'étai temporairement. Pas d autos •. pas ? e camt_ons, aucun
type de véhicule. Pas de potea~x electnq_ues .n~ ?e câbles
aériens, pas de trottoirs. Il y avatt une .lummostte eclatante.
mais je ne voyais pas Je soletl dans le etel.
Je marchai et me mêlai à la foule. Les gens me remar-
quaient , mais ne semblaient pas me prendre pour un
étranger. A mesure que j'avançais, je me sentais plus à l'aise
et les gens avaient l'air plus humains. Chaque habitam
semblait poursuivre un but bien précis, comme préoccupé
par une tâche éminemment sérieuse do nt le processus était
cohérent. S'il y ava it un langage du corps, aucune image ne
l'i~diquai t. Ne pouvant pas distinguer les mâles des femelles.
fan nouveau pour moi, je supposai qu'il ne devait guère y
avoir de différence.
. r~ca~ablc d'attirer l'auention des pas ants dans la rue. je
penetrat .~ans l'un des immeubles et me retrouvai dans une
grande ptece rappelant le hall d'entrée d'un hôtel moyen. Des
~.~s deb~u~, un peu partout, semblaient bavarder. Je
pproc a1 ~·un homme (?) qui se tenait derrière le
CO mptotr et qu 1 rn 'ad .
ue ·e t
q 1 rouve un pretexte , ressa un regard interrogateur. Il fallall
" Y a-t-il euh 1 · .
fa1re com~e s·1d'Y a,-1-1 un restaurant ici? , Je m'efforça• de
J·•avais commis t e nen n'éta'' t , mats · ·1
1 pâ lit. Je compns q
· ue
J tnc erreur
e fis appel à mes .. . -
WIIUdt quot me re 1 notions rudtmentaires de N VC. (AI'f-·
L'hommc s'é 1· c· large r ?)
cirone.. c a1ra tnte ·nsé ment et me fit un signe vers la
.
Tout en, · · ne
c:ena .. ul\antla d' ·
tne ~allsfac 110 n , 1!ecuon indiquée, f éprouvats u
: 'vau:nt 'C faire e d avotr passé le premier test. Us oc
ce ::~t' de '\\'c, j;t~~~r~, m~is grâce à mes quelques
pouva t un Jeu d'en~"a etatS fau comprendre. Désorma~l·
" nt.. Je me d cmanda1s . de quo1 P
c:ho!>t tent
d b len ~e nou
e ~~ ·1
~c al. Je m
rnr· C'etan
· ·
certainement que]que •
· devant un passage vou·tt'·
e trou vats
105
arron di, qui semb lait .débouche r dans l'obs curité. Non ce
n'était pas obsc ur, mats la lumière était un étrange méla~ge
de couleurs.
Je pénétrai en conf iance dans le passage voûté et dans les
couleurs. A l'inté rieur , le ra yon neme nt me frappa comm e un
jet de feu ct je reculai en chancelan t. Ce n'était pas le
restaurant, l'hom me s'éta it mépris. J'éta is assailli de tous
côtés par l'irrésistible attra ction de la sexualité féminine,
aguichante , supp liante, offra nte et prom etteuse. C'éta it trop.
Avec beaucoup d'efforts, je reculai dans le passage voûté,
respirant bruy amm ent et rn 'efforçant de recouvrer mon
calme. Je commençai à peine à me remettre lorsque, levant
les yeux, je vis le garçon· d'éta ge (?) en face de moi , escorté
par deux autres individus. Image de police, d'aut orité , de
KGB , etc.
L'un des" KGB " s'ava nça. (Votre identificateur, s'il vous
plaît ?)
Je cherchai mon portefeuille dans mes poches, mais il n'y
avait pas de poche sur la couverture d'une seule pièce dont
j'étais vêtu. Je portais une ceinture munie d'une pochette que
j'ouvris et dans laquelle je trouvai une carre. Je la retirai. Elle
ressemblait à une banale carte de crédit. Le KGB me la prit
des mains, l'exam ina attentivement, puis leva les yeux .
(Vous venez de la Terre, hein ? Je n'ai jama is entendu parler
de cette ville! De l'autre côté de l'océan ?)
Je me détendis. (Pourquoi, euh. oui. vous voyez... )
KGB me brand it la carte sous le nez. (Nous n'apprécions
pas particulièrement votre visite ici. Cependant, vous deve=
vous plier aux règlements.)
Je ~'épanouis. (Bien sûr, je comprends.)
Uct, nous n'entrons pas dans un espace privé sans payer
a~paravanr. Toujours payer ava111.) KG B se retourna vers le
receptionniste ct lui tendi t ma carte. (Combien en voulez-
vous'· li n' a pas grand-chose.)
Le reccp

· t•onn
· istc glissa la carte dans la pochette de a
CClntur
J e. e1a devra a. suffire.)
(C
(~:rotestai. (Mais c'est tout ce que j'ai. je ne peux_... )
\eco ~s ce cas, nous somm es obligés de vous arre ter.) Le
nt v; 10
KGB s'approcha de moi et me saisit les mains. (Nous
tn 0111: "t pas que \'ous déambuliez ici et troubliez tour sans le
re tdenri.ficareur. )
Horizons /oint .
106 atns
.11 • (Qu'allez-vous faire?)
Je tressa• ts. · b A 1 d
tira une petite . otte P ate e sa pochette.
Le second KGB
' 't (Restez calme. Cela ne fmt pas mal.)
et l ouvn . . r d ·
Il saisit l'une de mes ma~s et ~n1onça mes otgts dans ta
boîte. Je pensais aux emprem~es, tls pre~nent me~ empreintes
digitales. Mais je me tr_om~ats. ~ne tem,ture notre s'étendit
rapidement sur mes dotgts Jusqu à ~ë q~ e~le couvre la main
entière. Comme je la regardats, hebéte, tls plongèrent les
doigts de l'autre main dans la boîte. Mes deux mains furent
noircies. Je les frottai l'une contre l'autre pour essayer
d'enlever la teinture, mais elle avait pénétré la peau.
Le premier KGB considéra mes mains avec satisfaction.
(Cela devrait aller. Au moins, les gens vous verront venir.)
(Et faites attemion), ajouta le second KGB. (Je 1•ous
conseille de rentrer chez vous. Vous n'avez rien à faire ici, tel
que vous êtes, sans identificateur.)
Le premier KGB me toisa durement. (Nous vous tenons à
l'œil.) Les deux KGB me tournèrent le dos, traversèrent la
pièce et s'éloignèrent dans la rue.
Je me détendis devant le réceptionniste. (Désolé, j'ignorais
que c'était un espace privé.)
Le récep~i~nniste vibra. (Il y en a d'autres!)
!e. tressatlhs. (Vous voulez dire que tous ces immeubles sont
pnves?) ·
Le réceptionniste s'atténua
(AI~rs, que font tous ces ~ens ici:>· Ils doivent être .une
centame/) Je la nçat· ce1a assez fort pour capter son attentton.
(Naturel/ement •
(A tous les cent?)• c est 1eur espace privé.)
Le réceptionn.15t .
Il me dc's· e me fit un signe par-dessus le comptotr.
tgna un d · · · Il
représentait · essm accroché au mur derrière luJ. ,
des trous à Ct~q rangées de gros points noirs ressemblant a
, ratson de . ·
(C'est notre es vtngt par rangée. t
m~~eur de la vitÎe.~ce personnel.) 11 gesticula fièrement. (L
regardai fïxemen 1 . ?)
Il acquiesça d' . t e dessm. (Vous rentrez là-dedans.tf<)
remous. Il Y a un stgne de tête. (Seulement au moment e
D'un geste c~lgro~, Jà, au milieu.)
cent' • • • des tg na une largeur d'environ sot·xaote re
• Imetres. 11 ali .
ec1ata d a tt con t' . oer
ans le loi nt . tnuer, lorsqu'un brutt de ton 'dia·
atn et le sol se mit à trembler. Jmme
Études et schémas 107

tement, tous les occupants de la pièce tournèrent les talons


et se hâtèrent vers les issues au fond de l'immeuble. Le
préposé de l' hôtel courut les rejoindre.
(Les remous commencent, c ria-t-il par-dessus son épaule,je
suppose que c'est ce que vous étiez venu voir, mais vous feriez
mieux de gagner rapidement votre espace personnel.)
Après quoi, la pièce se trouva désertée. Je m'efforçais de
garder mes deux pieds sur le sol qui se soulevait en cadence. Je
gagnai en titubant la porte d'entrée, tandis que le vacarme
augmentait. Dans le lointain , une puissante vague s'appro-
chait rapidement, qui n'était p as de l'eau, mais la terre elle-
même, soulevant les immeubles et les rues à des dizaines de
mètres de hauteur comme des épaves démantelées. Derrière la
première vague, il y en avait une seconde, puis une troisième,
plus grandes que la première. Il y en avait peut-être beaucoup
d'autres, mais je n'eus pas le loisir de les compter, car la
première vague déferla, soulevant l'immeuble où je me trou-
vais, retombant, rebondissant, roulant, se tordant, craquant...
... Désespérément, j'essayai de me concentrer, quel identi-
ficateur? ... identificateur Z-55/LOU ... Z-55/LOU ... tendre
le bras, tendre le bras ... fermé hermétiquement ... hermétique-
ment...
CLIC!
~e calme était revenu, le pilonnage avait cessé. Je m'effor-
ça, pendant un certain temps de maîtriser mes tremblements
~t réussis à m'ouvrir. Je me retrouvai face à Z-55/LOU et
j'eus l'image d'une attente polie.
Je me détendis un peu. (C'est chez toi, ici? Là où tu étais
avant
Il
d'être
.
humain?)
.
(Eacqu1esça. (Ce n'est pas le Kentucky.)
' 1 tu vas retourner /à-bas?)
Z-55/LOU • · ,
ment ~ ouvnt completement et rayonna intensé-
# so' dpr~sque JUSqu'au blanc. (Non pas /à-bas)
' u am il Y e t . , .
Pouvoir : u ~n s1gnal pressant de retour et, avant de
retour plrepondre, Je m'éloignai rapidement... J'étais de
demeu'rai:~an~ ~u-dessus de mon corps physique. Le signal
~a~s le co:;pe~,e~x. Je me ~lis~ai dans le second corps, puis
'
''• etait en parfan.P.etat
.~1
\
Ys•que et rn ass1s sur le lit d'eau. Mon corps
• ma vess1·e n•·eta1t
· pas pleme.
. Pas de signal.
108 Horizons fa·
111/ains
Qu'est-ce qU i m'avait do nc rap pe lé? Je n'e n avais p
as la
moindre idée. , . Il , , ·
Le tra• 'te me nt de de gro ss1 sse me nt. s s y precipitent
.. . , . .
·
Le f a11 de lai sse r l'im ua uv e a mo n mo 1 total engendra
. f
programme d'urgence relatl a 1a co mp réb. ens•o , . un
n de ce que
j'avais déjà nommé Lo~a 1~ r,r..Il <;o_m mençaJt pa r
des éléments
fondamentaux à l'extremite mte~1~ure du . spectr
e, et par un
processus modifié su r le tas qUI tm po att des
conclusions
inéluctables. En clair, j'é tai s en me su re d'o bs erv er,
mais non
de participer. J'ai dé~ouver~ qu e l'obje~tif c~~por
tait plu-
sieurs facettes et éta 1t partiell em ent dc ter mm e
longtemps
après l'événement lui-m ême.
L'un des principaux cas sc pro du isi t une nuit, alo
rs que je
roulais hors du corps physique. A va nt qu e je ne pu
isse quitter
le second corps, un désir sex uel impérieux s'éveilla
en moi.
J'allais utilise r ma technique habituelle •• pas-m
aintenant-
mais-plus-tard .. , lorsqu'un ch an ge me nt so ud ain sc
produisit.
Je m'éloignai brusquement. Le mo uv em en t fut trè
s bref. Je
~erçus que je mc t~nais de bo ut à qu
elques mètre
enorme tas de formes conto rsi o nnées . Cela s'avanç s d'un
ait, pour
autant que je pusse voir, et s'éten da it de tous cô tés
à perle de
vue. On aurait dit un entrelacs d'é no rm es vers de
pêche au
fond d'une boîte où ils seraie nt restés toute la
nuit. Le
~ouvem ~nt était conti nu. Des milliers et
des milliers de
~rmes VIsqueuses, entremêlées remuaient da ns
cet amas.
c eJ~chan_t, essayant de faire que'lquc chose mais
eus Slm ult · · en vain.
n'êta· ane nt tro1s chocs de percepti · ..
•ent pas des me ve · on Les formes
·
une incro bi rs,. ma1s des humains ! Deux ièm t
femelle · ya e. et vacillante irradiation sexuelle em en •
. ,em an an de la b · mâle et
•ls étaien t tou s h . masse oulllonnante. TroJSJemcmen t .. :
courant ma 1· · P YSt9uement morts . Je voulus m'éloi ·
• S Je ne sa1s · gner en
suffisamm ent ce qu1 me retint. Je finis pa r me calme r
joindre à eux? p~ur ~nalyser la situation. Voula
is-je 01e
~estait rien de laon et~e entier frisso nnait de dégo
nn~onantejusqu' lpuls•on sexue!Je qui m'avait sem Il n~
ût.
rev,e d . blé st
n rail, mais ·a ors: J'avat·s 1a percept ion nette qu 'e Il me
tement Jama1s au p · , e .
me s pen sée s
0 Utrc cet . 1 • et mes act Olnl ou elle contrôleratt com pte· .
m'envahi , ec a,r de co es ..
ceux qu· .t. ~ éprouvai u nna•s san , (on
1eta•ent pri ce, une autre emo 'de
s d ne compassion intense 'à l'égard ·
ans cette masse ondulante. 'us étaient SI
Études er schémas 109

absorbés par la rec h ~rche de la .sat.isfaction sexuelle qu'ils


n'avaient pas consc1ence ?e 1 ex~s~en~e ?es ,au~res: J l·
m'insurgeai contre un ~yste~e q~1 mhJba.1,t; r~pn~a1t . ct
dénaturait au point de creer la s1tuat10n dont J eta1s le temom .
Étaient-ils le rebut d u processus humain , demeurant ainsi
pour l'éternité?
Je m'avançai lentement et ne m'arrêtai qu 'au bord d u
magma. Ces corps mouvants, de toutes so rtes et de toutes
tailles, mâles et femelles, luisaient d'humidité. Une jambe nu..:
et velue émergea un instant. Je la saisis par le pied et tirai ... Ln
jambe s'agira nerveusement, essayant de s'enfoncer plu-:
profondément dans la masse palpitante. J e tirai plus fort.
m'efforçant de maintenir mon étreinte sur la cheville ruisse-
lante. Petit à petit,je pus extirper le reste du corps. C'était un
homme brun de petite taille, aux tra its fi ns et d'un âge
indéterminé.

Il était étendu sur le ventre• remua nt bras et
Jambes ~omme un crabe, s'effo rça nt de ramper vers le
~agm_a, tg.norant complètement que je le tena is pa r le pied et
1empecha1s de se mouvoir.
luiJe p~s sa,ns ~ifficulté le maintenir sur place, me pen chai et
~na 1 à 1 oretlle. (lié, je voudrais vous parler. Restez calme
un mstant!)
Rien n'ind· ·t 'l
figé d tquat qu • m'avait entendu. Son visage était
reve .ans une expression d'attente. Il essayait toujours de
OJr vers le magma ma.s . 1 . .
trop savoir ., , . • . Je e malntenats sur place sans
J cc que J allats fat re '
etentai uneautre ap h .(Oh
ils font une descente , v: pro~ c. ! ~es flics! c·est la police,
J'atte d" . . . ous uevez somr !)
t n ts une reactton en va . J
re le rayonnement . , . tn: e ne pouvais lui transmet-
so~ pi~d. Il rampa d~~~ ~ettcndran son att~ntion. Je relâchai
rn elotgnai triste a masse ct fut avale par le magma J
Physiq ment, me tournai v . . · e
n·es uelorset Jrevins
·e d"
sans inc·d
. ' ent.
ers mon tdenttficateur
triser tou , tsposat d'une no uv Il .
sans espr~~ ~~sion s~~uellc. Il me s~f~t ~.~hntque p our maî-
Cetépis u~antte, sc tortillant evo que~ ce magma
PUisse ren~de fa tt panic de la catég ~~ ~c contorsiOnna nt.
Je ne tard~.ntrer dans les zones les or•e a plus douce que l'on
1 lones était • Pas à découvrir qu p us proches du physique.

•J traversés, rn~~~~~~uré.e. Il s'agissa~t ~?~ excursi~? dans ces
·'
'
s Vttc, Pour éviter la co~tl que J. avais déjà
rontatton. Toutes
110 Horizons /oint .
a11rs

ces incursions débutaient lorsque. je .me trouvais da ns le


second corps et avant de pouvoir 1e quitter. Je me sentai
sécurité, guidé par mon plus haut moi. sen
L'impression était correcte, mais la cause ne l'était pa~.
8.

LE PO IN T D E RE N CO N TR E

Alors que je pensais av oi r un e vision sa ti~fais


ante_ de
l'ex périence humaine , je fus pr is d'u n ?o ute. ~e tr
~s ~ectJ,ve­
ment, j'eus le se nti me nt que to ut av ait pe ut -e tre ete
pr ev u
dès le commencement.
J'entrais et so rta is du co rps all èg re me nt , ce rta in qu
e m on
moi total directeur,_ay an t ré po nse à to ut , as su m ait
to us les
problèmes lorsqu'ils se prése nt aie nt . Ju sq u'à pr
és en t, il
avait très bien fonctionné et c'est pe ut -ê tre la ra iso
n p ou r
laquelle je me suis mis à do ut er. Qu 'im po rte m on
eg o, je
savais que je n'étais pas si fort .
. Une fois de plu s, l'une de mes do ut eu se s qu ali tés
en tra en
Jeu. Il faut toujours que je touche à to ut , qu e je reche
rche le
pourquoi et le comment. Au co ur s de voyages ré us
sis ho rs
du co rps, je me suis efforcé de co mp re nd re qu i éta it
le gu id e
et/ou le_ navigateur. Au dé bu t , le co nt ac t éta it
fu ya nt.
~u~un~ tmage, hormis cette douce présence derri ère moi qui
trtg
d' ean mes pas· Lo rsque Je ·
me re to ur na · ·
is tl n'y a va ·
au tre que la sen sat ' d' ' ·' tt rie n
cett , IOn une pr esence am ica le. Ce pe nd an t
epresencese mb la. 1 tb . ' ll
moi~même. Ien ree e et de, cid · ,
em en t ex tér ieu re à'
Je relus l'c bi
1
&noré une tel~se.m.d e de mes no~e s et fus sidéré d'
~ain sur mon~ ev1 ence. Une mam m' aid an t à so rti ra vo ir
Indices plus sub r.al s, une réponse à mes cris "d'a ngoi sse un e
ltve A tt s ren du s vis ibl ~t les
l' . · cette époque . . es pa r ma nouvelle pe rsp ec -
1
a, Pas cha ngé de '_Je eur av~Is do nn é le no m d'a id es
PUts. Au moms · • · et ne
, Je n avats pa s to ur né mes
112 Horizons loin .
tallls
activités vers mon "gran d moi "• mais vers eux , quels qu'ils
soient. ·r ., .
Par la suite au cours de voya ges act11S, J a1 souvent te .
' , . nte
de communiquer avec ces pres~~ces~ au _smgu licr ou au
pluriel, mais sans rés~~tat. R,ect.•flc~tiOn: Je croyais rester
sans réponse parce qu Il ne s ag•ssa1t pas de paroles, mais
d'images, de sensatio~s et de ':louve~ents. Le c~angement
se produisit lorsque Je comp ns que J: ne parlais pas leur
" langage "· Le réexamen de .mes prem ières notes confirme,
pour l'essentiel. cette assertiOn. Les paroles et le langage,
tels que nous les connaissons, sont strictement humains. En
tant qu'être humain , la déduction me sembla aller de soi.
Mon ego dégonflé se releva un tant soit peu. Je comprenais
que, quelle qu'ait été ma méth ode de communication, une
réponse émanait de ces ... non-humains.
Malgré tout, je leur demandais de mc guide r et de me faire
naviguer pendant mes voyages, pour la simple et bonne
raison que le processus avait fonctionné. J'ignore qui ils
étaient, mais ils connaissaient le territoire certainement
mieux que moi. Lors de chaq ue voyage, j'essayais un autre
type de communication. Mes tenta tives commencèrent à
porter leurs fruits. J'adressais des pensées muettes, images,
g;stes, s~ntiments et émotions à la prése nce supposée ~er·
nère m01. Chaque fois, il y ava it une réaction imméd.ate
corres pondante. Tl me fallut adop ter une déma rche comb!·
nant ~nalyse et subjectivité pour comp rendr e cc que JC
recevais. De mon côté c'étai t doulo ureus emen t lent et, du
leu~, c'était stupéfiant 'cte patience. De là proviennent mes
~ud•ments de communication non verbale (NVC). Ce fut un
evéneme~t i~po rtant dans ma conscience. Je savais que la
~VC ex•sta~t et qu'elle était différente de notre type de
angage, ma•s guère plus.
m·~~;econ naiss~nce mutuelle de cene communication per·
J approfondir et d'étendre mes OBE J'étais fréquem·
ment escorté ve ·
avec un · rs ce qUI pourr ait être vagu· ement une ca 1 sse
.
•nstru
très diffi' cteur ct d , . . . C'était
erent des 1 es etudi ants mo1 y comp ns. .
déJ'à 1 · · •
casse s de do rmeu rs que J·e conna• •55a1S
. CI, Interprété l'b 1 rement, le professeur était . boule
lumineuse ra une is
capter le ray~onnantc, d'un blanc éclatant. Je pouv~s
tout autour de r;;:~~;~t des ~utres, les étudiants prés~~fc~
· mon, nen , aucune forme , aucun 1n
Le point de rencontre
11 3
révélant qui et ce qu 'éta ien t les aut res . La leç on con sis
tai t,
semble-t-il, en un bo mb ard ement con tin u de paq uet
s de
connaissances em pir iqu es tot ale s qui dev aie nt êtr e abs
or-
bées ins tan tan ém ent , et de bou les de pensée accum
ulée,
dont le nom vér ita ble ne pe ut êtr e tra du it pa r auc un mo
t et
que j'ai appelé<< bo ule ~e p~nsée• :·· Ap par em me nt, c'e st
un ~
technique de com mu ntc atl o n tres cou ran te en VC.
J 'at
essayé de con ver tir les in for ma tio ns qu e j'ai rap po rté
es à
l'usage hu ma in, avec des rés ult ats mitigés. J'ai été incapa
ble
d'étab lir un rap po rt ent re la plu par t des informati ons
ct la
vie terrestre spa tio -te mp orelle. Il po urr ait s'agi r de la pré
pa-
ration d'u ne activité qui se dér ou ler ait ici ct ser ait destin
ée à
d'autres sys tèmes d'é ner gie immatérielle, ou bien
cela
dépasse mo n ent end em ent . Ce tte der niè re hyp othèse e
t la
plus probable.
La relation prit do nc un tou r très dif fére nt. J 'av ais
confiance en mo n (mes) pilote(s) non enc ore vu(s), plus
qu e
je n'aurais jam ais eu confiance en moi-même. Par exe
mple,
en tant que passager dan s un avion de ligne, je n'a i jam
ais
totalement confiance en l'équipage. Peut-être en sai
s-je
trop! Cependant, lor squ e je dois mc ren dre physiquem
ent
d'un point à l'autre en un temps minime, je suis bien obl
igé
de prendre l'avion. Pe nd ant le vol, j~ ne ressens que
de
l'angoisse ct des con tractions musculaires. Do rm ir ser
impensable. ait
Mais là, c'était différent. Ils savaient où et com me nt
piloter cet avion bien mieux qu e moi. Ma confiance en eux
gran~issait lors de cha qu e ,, vo l"· 1nversc me nt, je
com pris
que Je. connaissais bien peu la rou te à mesure qu'elle
se
compliquait. J'a i fini par les app ele r affectueusement IN
S-
IP~CS, forme abrégée pour «espèces intclligentes 2 » ce qu i
atsse ·
pr~sumer que les hum am . s ne
le son t pas tou t à• fait.
,Consctent de cette assistance lors de mes voyages J.
m appr h . d e
,
Pl us deocconats es cercles proches de la terre avec bea uco up
sée . . . ti_tance qu ' aup ara van t. Je mc sentat.s en
urne s 1 Je d' tot ale
saient d .
epassa1s ma pro fon deu r, ILS me repous-
lcur co ans la zone de sécurité. Néanmoins, j'estimais que
nccpt de profondeur et le mien différaient quelque
-:- --_
1. "Ro te,.
2. 1ntel\" ·
•gent Spectes.
114 Horizons lointains
J yais descendre pou r la trois ième et dernière~ .
peu., e c~o de l'aide mais ILS atten daie nt la huitième 015•
trop ?.rao r ·s avan t' de roe tend re calm eme nt la main Tou
neuv1eme t '01
un programme d'apprenttssagd~ avec su~pens t~tegré. out
• • , ·

Une de leurs méthodes . apprent~ssage 1avorite était


rapide et efficace: la simulauo~. Fond ee s~r leur capacité à
créer et placer dans une consc1ence hum atnc , la mienne en
l'occurrence, une situa tion de type terre stre, la simulation
était si réaliste que je ne pouv ais plus disti ngue r l'illusion de
la réalité. Je ne connais ni les limites de cette capa-
cité/technologie de la simu latio n ni la mesu re dans laquelle
ils l'appliquent. Elle est peut -être limitée à mon cas particu-
lier, majs j'en doute. Son appl icati on offre des potentialités
qui ouvrent la voie à nombreuses conjectures.
Dans mon cas personnel, elle était généralement appli-
quée comme un nettoyage insta ntan é d'ém otion s mineures
qui entravaient ou faussaient ma perc eptio n ou mon équili·
bre. D'habitude, je n'étais pas cons cien t de ce dysfonction·
nement. ILS en prenaient note et prop osai ent de régler le
problème. J'étais informé qu'a vec mon consentement la
leçon aurait lieu. Pendant la simu latio n la situation sem·
blai~ si réelle que je la vivais pleinement. Ùs'agissait surtout
de Situations brèves relatives à des événements individuels,
c~mn:e par exemple un choix déci sif dans des circonstances
dtf~ctles. La partie vitale la leçon deva nt être apprise pour
tOUJO ' . '
urs,. etaJt la résolution du prob lème d'un e manière
cs~nstlru~ttve et raisonnée. En cas de solu tion erronée, la
tmu atwn recomm
bon · 1 ença·n JUSq
·
u ..a ce que je parvtenne
·
a· un
re_su tat. Même lors de la répétition de l'exercice, je ne
Po uvats percer 1 é l'
fois que la . a r a tte. de la simu latio n. Cependant, ~n~
q uoi m'en !sequence de formation était terminée je savats a
entr. '
Une informatio . .
nos explorat n Interessante appa rut par hasard lorsqu e
·
tntell igents roeurs en, !aborato ire
· s'ass
ocièrent à des e'treS
laient la percem~us a l'u.~age de mots. Cert ains me rap~e­
':"e saluaient ~~ton que J avais des fNSPECS. En outre. tiS
egard. ec chaleur et j'en faisais de même à leur
Je n'ai jam .
ment. leur rô~s ~el~andé aux INSP ECS quel était exac.~~;
constituaient u ega~d des terriens. Je suppose qu t-
ne verston ame·1·10re· · tan ts e:<
e des assts
Le point de rencontre
115
hu m ai ns de s an ne au x ex té rie ur s. Le
ur m od e d' ac tio n et le ur
bu t se m bl aie nt trè s si m ila ire s, m ai
s les IN SP ECS di sp o-
sa ient d' un sa vo ir et d' un e te ch no
lo gi e trè s su pé rie ur s à
\'expérience hu m ai ne . Le fa it d' êt re
in dé pe nd an ts vis-à-vis
des an ne au x de re cy cl ag e co nf irm
ai t ce tte thèse. Le ur
de m an de r qu el s ét ai en t le urs m ot ifs se
m bl ai t irr év ér en ci eu x.
Plus exacte men t, je ne vo ul ai s pa
s co m pr om et tre m es
acquis. D on c, je n' ét ais pa s en co m
m un ic at io n di re ct e ct
conscie nt e av ec eux lo rs qu e je so rta is
du co rp s.
Mais no us , idio ts qu e no us so m m es
, ne po uv on s ja m ai s
laisser les ch os es co m m e elles so nt . U
ne nu it, il me vi nt un e
idée que je décidai de met tre en œu
vr e. J'a va is fini pa r
éprouver une ce rta in e in tim ité vis-à-v
is du ra yo nn em en t des
INSPECS et pens ais po uv oi r me ralli
er facilement à le ur
signal - l'ide ntifica te ur . J e po ur ra is
en ap pr en dr e be au -
coup. Voici le fait tel qu 'il res so rt de m
es no tes, rédigé d' un e
manière à peu près co m pr éh en sib le .
Heure: 2 h 17 du ma tin... ch am bre à co
uche r... Ap rè s de ux
cycles de sommeil, réveillé, repo sé , dé te
nd u ... suis en tré da ns
le second co rps su iv an t la m ét ho de de
dé cr oc ha ge, suis so rli
du second co rp s, et ce tte fois , j'a i
eu la pe rc ep tio n de
l'identificateu r INSP EC... faible , m
ais su ffi sa nt e. ai-je
pensé... me su is dirigé vers l'i de nt ifi
ca te ur .. . ai suivi la
proc~u re normale d'e xt en sio n ... m
e suis
ment _a trave rs les an ne au x... et plus loin dé pl ac é ra pide-
, ce qui ne rn 'a pas
s~ rpns ... com mencé à av oir chau d,
de plus en plus ch au d,
c est devenu insuppor ta ble et j'é ta is su r
1 ser che_min ... foncé la tête la prem
le po int de re br ou s-
iè re da ns qu el qu e ch ose ct
mte suts effondré , ébranlé ... il y avait
exture r . 'd . un obstacl e d' un e
1 ins u tsse, ng \ ~· tmp~nétr able ... et to uj ou rs
b PPortable. J at re pn s mes esprits. Sa cette chal eu r
t pbouys·t de la lign .• . . b'
chan t qu e c'é ta it le
e, J au_rats auss t ten pu re..m te. gr er le
,4 deva~qtue.... une lu mtère éclatante, pl an
mo t d' ab très inten se, brilJait
humano"d ord aJ
• . . ov e, PUIS · d essm· ant une
1 1
semblait • e, 81 bnlla nte que je m 'y dé ro ba gr an de forme
la clarté et re une é~e rni té, j'ai recu lé, essa i... D ur an t cc qu i
f suis sen~:· ~rogress!vem en t,la tem pé ra tu reyant d' éc ha pp er à
l' Œst·c; pq us à l'a tse et j'ai pu tolérer la clar a diminué. J e mc
«M' ue ce la va mi eu x? ) té.
l' •eu
1 • •quéfié. x " ' c'étau. peu di re. Encore un pe

u et je me se rais
.'
s
116 Horizons loin .
tams
(Vous êtes-vous cogné la têt~?) .
Oui , je crois qu'o n pou rrai t exp nm cr cela ainsi. D'habj.
. .
tude ma tête etait. ..
(Il n'y a pas fieu de s'inquiéter. Vous avez la tête dur~.
monsieur Monroe.) • , . . . .
J 'en étais tou t retourne. Je n ~vats J~mats pense que Dieu
aurait un sens de l' hum our ausst caustique. Ah! La routine
de M. Monroe! Je me suis redressé. J'av ais presque envie de
tendre la main en guise de salu tati on.
(Il y a des manières plus significatives et plus appropriées. )
J'étais désorienté. Je flottais là-bas, essayant de compren-
dre ce qu'il sc passait...
(Vous avez traversé un état proche de ce que les sciemiji-
ques appellent onde stagnante. Cela signifie que deux mêm~s
énergies en phase semblent s'an nuler mutuellement jusqu'au
point zéro. Cependant, il n'y a pas de poilll zéro dans la
mesure où les énergies ne s' annulenr pas, elles se métamorpho·
sent en d'autres états dynamiques.)
Désormais, j'étais don c censé savoir ce qu ' il s'était passé.
Mais je ne savais toujours pas où j'étais. Si je demandais...
(«Où_,, c'est rela tif. De votre point de vue, l'explication la
plus ratsonnable est que vous vous trouvez juste derrière la
porte, au point d'entrée de notre réalité. C'est un point dt
t;o~version. L'identificateur que vous ave z utilisé vous a amellé
ICI.)

~ien! Le paradis a bien des portes après tout. Je suppose


qu ell~s pourraient être imaginées d~or et de perles, si l'on
pensaJt que le paradis se trouve derrière.
. (Vo
. . tre suPPOSI//O
· · n est
correcte. Tout dépend de la vrsro · ·n
mte~reure de l'observateur. )
Fmalemenr • l'' · aru t. La . etat· ·, s1
Pe u naturelle et ·Ima ge dtsp com mu nica non
J'en étais l' à SI rapt·de que je l'avais Complètement r_ate.: 'e
tion · à a, parler comme si de rien n'était ... Recufica
exac·tcment commumque
r ave c cet •
etre -lum .
tère mer vet · ueu~-
dait à mes com.me St· c"etat·t un nouvel ami. J L/Cela re·porJc·
Utl'l'tser la com
questtons avant
mu . . que Je .
ne les pose; JC. d ais don
ev . e le
croyais u au . ~lcatton non verbale mieux que JC 11 d•
mo1· -mê·me m· ra1t eté ·
. ~atn de vou lou . cac
her une pa rrie e•
f , eme SI je l'
açon , chacun ed ava1.s voulu. Cel a ltsa1
. . de tOtl1
t, Je
m'ouvris tout à f ~ mes pensées, quelles qu'elles fussent-
a tt.
Le point de rencontre 117
(Ce n'est pas nécessaire, monsieur Monroe.)
Je sus immé diatem ent pourq uoi. Cela/ ILS avaien t pris
part au processus. L'idée que je me faisais d'une source
externe d'énergie intelligente qui m'aid ait, me faisait navi-
ouer ct me guidait, était exacte.
:> (Compte tenu de votre besoin actuel d'individuation, oui.)

Une question se posa autom atique ment: combi en de


temps le phénomène avait-il duré? Je n'en avais pris
conscie nce que récemment et j'étais remon té jusqu 'au début
de mes OBE. Mais qu'en était-il avant ? Ont-ils toujou rs...
(Vous prendrez conscience de cette réalité au moment
voulu.)
Je ne pouvais être sûr que de mon expérience personnelle,
mais ils devaient comm uniqu er avec d'autr es person nes ...
(Avec de très nombreuses personnes et suivant d'autres
méthodes, mais avec très peu comme nous l'avons fair jusqu'à
présem.)
Je savais que je n'obti endrai s rien de mieux , mais je me
demandais qui ils étaient.
(Nous sommes nombreux er vous avez connu beaucoup
d'entre nous.)
Donc, «ILS" serait correct... J'espé rais que le nom
?'INSPECS ne les dérangerait pas. Maint enant, il sembl ait
madéquat.
(Il fera l'affaire aussi bien qu'un autre.)
Je me demandais s'ILS étaien t les mêmes que ceux
rencontrés lors de séances en labora toire par divers explor a-
teurs...
(Dans certains cas, pas toujours.)
Tadnt de ~uestions! Maint enant, c'était pour moi la
gran e occas1on
(Il Y en aura d;~utres.)
La
premièpremiè ?
re quest.
lon, 1a premt.ere,
,
ce qUI. devra1.t etre

la
N re····
( ous avons Sont-ILS D ieu o u... ?
été ',
comme v S crees et nous créons nous-mêmes tout
•etes Dieuousa~ i Dieu t 1 '
~ e createur ne font qu'un, alors' vous
Je n'a P . rapport a ce que vous créez.)
lllê urals pu m'em • h d
Ille si cela , . pee er e poser la q uestio n suivan te
(Conrrar·r m avan tué. Il fallait que J·e sache Ont-ILS ?,
ne ement àc · . ·
fera de mal V e. que vous rmagm ez, cela ne tuera pas····
ni
· ous etes pret• a· recevotr · une réponse du fait
118 .
Horizons /ointOins

• de votre présence ici,• de votre curiosité, comme vous


meme
. L'essence que vous etes, vous et les autres, dons l
daes. 1 fi . d , e
processus hum~ in, n'est pas. e au e notre crea rion. Comme
1 espace-temps , terrestre. Er à ce
nous, 1,011s ex/SieZ avantL'. . ,
poim, c'est bien le ca: mc?rnan?n n ~sr qu u~ ajour par
rappon à ce que vous etes. Neanmoms, c est un a;our impor-
tant.) .
J'ai essayé d'élucider en quoi un être humain était si
important ...
(Comment dites-vous cela? Une goutte d'eau dans un océan
ne peut comprendre les mers ou la vague qui la rejette sur une
plage de sable.)
Eh! Une minute! Cela est sorti de manière très humaine.
Peut-être ne sont-ILS. après tout, que des superhumains qui
ont beaucoup appris.
(Certains d'entre nous sont passés par/'incarnation. J'ai été
choisi parce que je figure parmi ces quelques-uns.)
Quelques-uns... Je me demande combien. Cinq, dix,
mille...
(C'est difficile à établir. Plus que la population humaine
incarnée ~ctuel/ement, peut-être cent fois plus.)
, Cela s~gnifierait qu'ILS ont été impliqués depuis les
debuts memes de la vie humaine.
(C'est exact. Avant cela, nous sommes comme vous.)
Et si _Plusieurs centaines de milliards ne sont qu'un peu,
cela dol! vouloir dire que Je total doit atteindre un nombre
astronomique ...
_(Nou~
necess01re.)
ne comptons pas les parties du tour. Ce n'est pas

d'aSitle tout se compose de tant de parties il doit Y avoir


· ' utres system· es
1 u res · mo yens Importants d'apprendre d'a
lUmatns non terrestres '
(Aucun exacte .. · , ' terre
physique 11 ment comme vous en avez trouve sur ,a
ou école; . Y a beaucoup d'autres centres de développeme~
1

connaiss'.:z'comme vous les appelez, partout dans ce que vo


~ omme /' ·
Je parierai ,. umve:s physique.) . i ..
(C'est "Il s ~u tls parttcipent à tous. Ils le devnuent. s.
.. Part tr ' •
Les événem es sur, ':lonsieur Monroe.) ~1•
Peur se dissip e_nts P~enatent une tournure inattendue; ble
sensation de a~- raptdement et faisait place à une agre~uéS
c aleur, rappelant celles des vieilles arru
Le point de rencontre 119
profondes , mais empreinte d'un respect inte nse, pas ce q ue
l'on attend des anges tels qu'on se les imagine, si c'est cela
qu'ILS étaient.
(On peut rapidement se faire pousser des ailes, si vous
voulez.)
Non, non, je vous en prie, pas d'ailes. Pas d 'auréole non
plus, bien que j'en aie eu la perceptio n nette en regardant
mon ami INSPEC !...
(C'est déjà ça, pour le moment.)
Je comprena is comment les humains, dont la viswn
supracons ciente était limitée et strictemen t momentan ée,
pouvaient ajouter une a uréole pour faire ressortir d'une
autre manière un INS PEC de forme humaine. Une forme
rayonnant e dans tout son éclat. Combien de fois dans
l'histoire de l'humanit é une telle image a-t-elle été perçue ?
Faiseurs de miracles, saints, guérisseur s de campagne et
dernières réincarnat ions en fin de course, sans doute.
(Sans aucun doute.)
Je voulais m'assurer d'avoir au moins une vague appré-
hension, de comprend re cela aussi préciséme nt et exacte-
ment que possible. Les INSPECS existaient avant l'appari-
tion des humains, il y a au moins plusieurs millions
d'années.
(Votre estimation du temps est correcte. Si vous vous placez
dans cette perspective, il en va ainsi pour vous et pour toutes
les énergies qui sont actuelleme nt ou ont été incarnées.)
Peut-on en déduire que notre énergie immatérie lle fait de
nous réellement des INSPECS et que nous l'ignorons ?
J· (Tel que nous l'entendon s, vous êtes créés par la même
source.)
M~i~ nous, humains, ne sommes pas identiques .
••••
(J 01 du mal à m'exprimer dans votre langage. Considére z la
~;ucture de la matière physique sous ses diverses formes.
Ceenez . ces sous-concepts que vous avez nommés atomes.
ux-ct poss e'denr d
comb· e nom b reuses parucules
. . , er
orgamsees
cent ~nées de diverses manières. Vos scientifiques commen-
à Per~ co'?prendre la relation énergétique de ces particules et
créatr~Votr la rotation de la particule elle-même. C'est la force
Si letee provoq
. uant cette rotation qui nous est commune. )
trava,\ s'effectuait depuis cette base vers l'extérieur ,
120 Horizons lo·11
11ains
cea 1 pOurra it impliquer desddiffédrenc·es .si. profondes qUtin• ,.
aurat.t aucun point d'ac cor ou. , e s1m1 . d
1Jtude. }'
(voi''S imaginez une compl'1exile ·11 ·
qut, ans notre réalit'
. le et direc te parc e que t uston spa · mporelle tre, est
llo-te
stmp · • ompe
vot re conscience.) . .
Je devrais encore essayer. U dott y avotr une relati
continue entre ces JNSPECS et les hum ains, sinon pourqu:~
se donneraient-ils tant de mal p~ur commu.niquer avec
nous? Pour une raison quel conq ue, tls ont besom de nous et
nous avons besoin d'eux. ris ont été impliqués dans l'exis-
tence hum aine depuis ses origines. Non, je suis en train de
faire une erreur.
(Dans certaines limites, toutes VOS perceptions SOflt cor-
rectes.)
Je reçoi s un signal inquiétant m'or donn ant de m'occuper
de quelque chose revenu là-ba s... Reve nu où? Où ? Le signal
gênant a conti nué et j'ai essayé de l'ignorer. Ce que j'étais en
train de faire était bien trop impo rtant pour être inter-
rompu. Je voulais me concentrer sur ma nouve!Je pensée-
question, mais le signal s'est interposé. J'ai' fini par ne plus
Y,_fai:e attention. J'ai compris que c'était le besoin de
remtegrer mon corps physique... Bien sûr, mon corps phys1·
que! 11 fallait que j'y revienne, mais je ne le voulais pas, la
chance ne se représente rait peut-être jama is ...
(Nous pouvons nous rencontrer souvent à ce point. Nous
comprenons votre besoin. Un signal identlijïtcateur de retour,
plus J'rort• 1•11 t · d
erwen ra pour vous le permeure.)
Le rayonnement était chau d emp reint d'amitié et d'autr~
h
c ose encore J'y ,
vers l'.d .fi· repon d.ts avec '
reco nnaissance, rn •ava nça1
sc t entJ 1Cateur de mon corps phys ique et m'étirai. La
gi~~~!JJdonansdele retou r sembla brève et automatiquement, je
habitude je r secon d . '
d . <;orps, ptus dans le corps phys .tque· par ·x
minutest' p egar a 11heure : 2 h 23 du matin. Seule rnent.51'·
dérisoire· que ar contraste, 1e 1
problème qui me rappelatt· e'ta11. "'
emplies de la ce . 1a. e11 etau
' · frust
rant Mes pensees , c'taten1
lorsque je sort~1gdnlfi?ation éblouissa~te de ces six minute,5
J e ne
dormisIS Uè IJt pour soulager ma vesst·e.
Durant les segmu ~e pendant le reste de la nuit. ...1·1t
q u0 hd1cn
· · ne ,.. ames ·
. qu1 suivi rent le stress de J' acil• e
autre ' tmpa
rencontre im tJenc. e et 1a surex'citation ren d.trcntl'état
ll 0
POSSible. J'ava is du mal à trouver
Le point de rencon tre
121
de pré-sommeil nécessaire. Cepen dant, avec précau tion, je
m'approchais du point de déclen cheme nt après m'être
relaxé. Mais je ne pouva is entrer en OBE. Mes efforts
restaient vains et je ne pouva is rien faire de mieux que
m'endormir. Je comp ris que j'avai s trop forcé, cc qui était
difficile à contrô ler. Finale ment, j'aban donna i mes tenta-
tives et cela se produ isit sa ns difficulté.
Heure : 4 h 45 du malin... éveillé et reposé. Bien que mon
cycle habituel soit largem ent dépassé, je décrochai et entrai
facilement dans le second corps ... J e so rtis facilement du
second corps et me ralliai à un identificateur pour me
diriger ... C'étai t là-bas! Je contins mon excitation. restai
calme, m'étirai en suivant le signal. La sensation d'un
mouvement fut brève ct j'arrêt ai. La forme brillan te se
trouvait devant moi. Derrière elle, il y en avait plusieurs
autres. M'efforçant de rester calme ct serein , je me conce n-
trai sur le rayonn ement qui avait été si pénible aupar avant.
Maintenant, il était parfaitement toléra ble, à moins que je
ne m'y sois habitu é.
(Un peu des deux, m onsieu r Monroe. Nous l'avon s légère-
ment modifi é pour vous.)
J'ai souvent réfléchi à la manière dont je résumerais notre
co!"'~unication, aux questions que je poserais, à l'ordre des
pnor~~és en cas de rupture brutale. Et la première, la
prem1ere ...
. (Vo1re intérêt réside dans notre relatio n avec ceue expé-
nence d'incarnation précéd ant votre départ pour... )
~ .Po~.r me rendre aux toilettes! Quelle incongruité! Cette
l~q·~·iJ avais pris mes précautions, pas de calë, très peu de
1 es...
~~ c~use et l'effet, dans lesque ls vous placez tant de foi.)
sou~·· 01 ! Elle est bien bonne, il faudra que je m'en
souv:enne. Mais les autres, derrière mon ami , je ne mc
(C:ns plus de leur ...
somm~me vous avez pu le remar quer, à ce point, !lOUS ne
Ire. C' Pas seuls. D'autr es entités assista ient à notre rencon-
est Votre · ,t ,
commen t d. . aprttu« e a percev oir qui a changé. Ils sont,
es, le term:"e~-vous.?... intéressés?... curieu x?... "curie ux »
Je sais uq~! con~tenr le mieux .)
en train qd e J ~ura. besoin de toute l'aide possible. Me voilà
c avarder avec un être ou des êtres dont
Horizons lo·1
122 nta;/Js
. . dans l'activité humaine a été inter ..
l'•nterventl•londe Dieu. des dieux, des anges, du diable Pret~
comme
ce e. as notre desse m. · certoms ·
· ... aJusrernems ···
(Là n' étall P on1 dû
être ef[ectués.t) 11 y a les OVNI et les soucoupes volantes .
Mamtenan • qu1
mieux aux concepts courants.
corresponde nt . · M
(Vous auriez perdu ce pan, monsœur onroe. Ce som des
manifestations d'un autre type, dont vous prendrez bientôt
conscience.) .
Je préférerais abandonner c~ potnt.et me concentrer sur la
question essentielle. Pourquo• des aJUStements, quel qu'en
soit le sens?
(Parce que le libre arbirre esr vital dans l'expérience de fa
connaissance humaine. Les dévia rions par rapport à l'intention
première sont fréquentes et calculées à l'avance, comme I'Ous
diriez. Ces ajustements ne sont rien de plus qu'urt... le terme
exact me manque... réglage de précision... oui, un réglage de
précision.)
J'eus la vision d'une énorme machine... extrêmement
compliquée ... des INSPECS grimpaient dessus, y entraient
et cn.sorta_ient, tournant un bouton par-ci, tirant un clape!
par-la, rettrant un filtre et le nettoyant, régularisant une
f~rme. ondoyante sur un oscilloscope contrôlant le Ool
d entree de matériaux .... Flot! C'était c~la! Ils s'occupaienl
du not d'' . .
,. energ1e de part et d'autre de l'expérience humame.
L •mage de ~a machine s'effaça complètement et fit place à ~a
~erre . phys•que qu'encerclaient les anneaux d'énergie
u(~ame, comme dans un rêve
otre dernière · . ··· . )
Mais s'ils ont c:;t!age temoigne d'un grand progres.. 'il
nécessiterait ee le P:ocessus, ils aura ient dû savo•r qu
(Nous n'a·~~~;e survet~?n~e, des modifications. Je
connaissez nil pas cree 1 espace-temps tel que vous· Je
flot d'énerg'ie lu~1 te~re physique, ni le processus humain, ni ..5
d'11~5• Nous nous-meme . , · cen·est pas notre rayon, comme.I'O•, .
af!er~nte. A ceuelllteressons au résultat ... et à la qua/tt~~
besoms.) fln. nous réglons le flot interne selon
J'a .
. ~a•s laissé !(
déviation E
Passer Cela égale ment. ssayer d'éviter tOil
(vous co... •
la nnaurez l' i . . )
Plus grande d ntemton fondamentale ou origmafe.
es venus, la patience ...
Le point de rencon tre 123
(Vous êtes destiné à marcher avant de voler. Ceux qui
commencent par vo~er.do ivent revenir en arr~èr~ et ,se so~venir
qu'ils ont déjà appns a ma rcher. Cela vous etait necessaire.)
Ma inte nan t voi là la pre m ière q ues t ion très d iffic ile. Pou r-
quoi moi ? Pou rqu oi ai-j~ ? 'ab ord app ris à v~l er? .
(Vous aviez la capaclt e latente de remplir une fon ction
importante d'une nature tour à f ait mineure à ce stade du
développement de la conscience humaine.)
De quelle cap acit é pou vait -il s'ag ir? Qu elle fo nc tio n ? E lle
doit être si min eur e que je ne peu x la pe rcev oir.
(Vous devez seulem ent vous regarder vous-m ême, car vous
et vous seul savez ce que vou s êtes. Quant à la fonction, vous
vous en acquittez fort bien, comme pré vu.)
Avec un peu d'ai de de tem ps en tem ps, j'esp ère que ,
quelle que soit la fon ctio n ... J e ne par vie ns p as à m 'y
retrouver à brû le-p our poi nt. J e doi s met tre d e l' ord re d a ns
tout cela ... rem ont er jusq u'à mes pre mie rs vol s. Est -ce q u'il s
m'aidaient déjà ?
(Vous avez été un peu aidé. L'un des asp ects de votre
~a~acité en a été le véritable instigateur. Cela aurait dû être
ev1dem pour vous. Elle commande vos actes si fréquem men t
que ~ous en êtes devenu conscient.)
L u~age est appa~ue immédia tem ent. J'ai tou jou rs e u la
s~~satton que ce trat t de cara ctèr e étai t dou teu x. La cur io-
su,e. _Elle a touj ours engend ré plus de pro blè mes que d e
so uttons.
( C' es1 exac1.)
(E~nele vieux dict on : la curi osit é tue ...
espèce d1ifjrrére t A l' ·
chais• v . ~· n e. occasw
M : ous VIvez sous diverses formes n, )
elle peut tuer des
atntenant si J. e . . ·
cette histoire ct' '" ?ou~ats stm plem ent avo ir l'im age de
1
Pus efficace e •on ctto n , Je pou rrat·s l' . de ma mèr
. e
(N
acc omp lir
.
fl ous essayerons d r. .
onction au co d e vous ~a ~re connaÎtre la totalité de votre
~:ez Pas en m":s:ree ;.:~con~res ul~érieures. D'ici là, vous ne
\Jo~/~ de Pensée que vou temr u~e Image claire et la moindre
J remplissez.) s recevrœz fausserait la fonction que
--:1· ---
Allu •
qui a saon ·1u
tué le ch~t Proverbe : " Curiosit ' k .
· • T)
(Nd
• M
• J tlled the C"at " .. C'es t la c . . é
• Urt OS il
124 Horizons 1 .
. ot,110 .
Je m'en tins hu mb lem en t a la pro?'esse de /~
dec• la ration mc sen tan t ga uc he... et sur pn s d'êt
, . . . re resrCettt
alme face à la confrontation qm a va n eu lieu ... l'ef1f
C
' , d d . esi
de mes questions, l eten uc c mo n tgnorance e,;. tont
'"'
re nse rayonnante à ces ba. lbu tie me nts de pensée"·, ~tu,
' po
rof on de qu e je m 'ef fon d rat pre cta11 ·
P squ e et per dis le co . SJ
Pas de condescendance, pas de compasston, pas dentrole .
se
ment de supéri orité ... mais au -de là de l'amitié , au-delà :
dnt•
fraternité, au-dela· des per · e e t me• re, au -dca l' de l'affectioe1a
au-delà des mots ... S'ils m' av aie nt dit qu'ils étaien
t 010°0'
Dieu créateur, je m'y serais résolu.
(Mais nous ne le som mes pas, monsieur Monroe.)
Ils ont même su comment me me ttre en accord avec moi
·
même, moi, Robert Monroe et tou t mon bazar. Si
cela
s'était déroulé au niveau pbysiqllc, j'e n aurais ri de sou
lage·
ment ou j'aurais dit: merci, j'e n avais besoin!
(Nous avons un autre nom pour vous. Nous pouvons enfairt
usage, si vous le souhaitez.)
Pour l'instant, j'ét ais co nte nt de laisser les choses tell~
quelles. Il n'y avait rien de formel ni de réservé dan
s la
manière dont ils avaient utilisé leu r identificateur à
mon
égard. Je me demande comment cela a commencé.
(L'un d'entre nous l'a utilisé dans une réunion dans votr
e
espace de travail... oui, en laboratoire. Par la suite, nous
avons
tous utilisé c~t identificateur à votre égard.)
~e comp:ts tout de suite de qui il s'agissait et n'e~
guere surpns. Je souhaitais lui tra nsm ett re mes salutau fus
ons.
~o.us n'y avon~ pas manqué.)
at~ le probleme, la question fondamenta le, dem
eu~
~a~s r~ponse. Si je ne sais pas où aller ce que je suis
tatr e Je po · b' cense
cel ', •
~~rats ten me tro mp er de direction. Je sats · que
~::st deJ~ P~oduit maintes fois...
( s vous atderons bientôt à devenir plus conscle. lll. ,
votre temps C' d
lier que no;s rr est ~ur ~efte fac eu e de votre proce~sus pa · r~~cu
et en rn· l•ilt
avmlleJ ons en premier lieu. Tout VIent tr~S )
erne tem Le t
Vu leur sen ps d · em ps, com me vou s dite s. pas se
vae.
d'années o·· 5. llàt temps, cela po urr ait signifier un mt·uioO
humains.égaltet ' je serai parti depuis longtemps. le5
et
(N ement.
ous faisons rér·
actuelle. Afin d' "~renee a. la durée de votre vœ . ~ •siqltf
Pl)
acce/érer votre conscience nous vous rec0111·
'
Le point de rencontre 125

andons de n'utiliser que le signal de ralliement identificateur


:ue nous fournissons. S'il ne se pr~duit pas, I'OUS s~ure:: q.ue
•ez concentrer votre attellfton sur votre manifeswuon
1•0 us de1
physique jusqu'au point qui est le présent.)
Autrement dit, s'il se produit, la récréation est terminée,
au travail.
(Avant de continuer, vous devez vous soumelfre à certaines
procédures. Nous serons avec vous par leur intermédiaire,
mais pas dans votre conscience physique. Nous vous avons
préparé un exercice qui sera pour vous une aide tout au long de
ces expériences. Voulez-vous l'effectuer?)
J'avais bien une image de ce genre d'exercice, mais pas de
son contenu. Je savais qu'il serait difficile. S'ILS disent qu'il
pourra m'être de quelque utilité, bien sûr que je le souhaite.
(Retournez-vous vers vous-même et referme::-vous herméti-
quement.)
CLIC !
J l
vill: ~i~te un n~ono~~teur N~vion au-dessus d 'une gra nde
cent~ mè~::sa~!st~· co~e de moL Nous sommes à environ six
dessous de a liu e et nous nous tro uvons j uste au-
sont bonness n~as~=\~.s turb~lences sont faibles. Les jau aes
dans la ville .en ba gl un av,on emprunté. J 'ai rendez-v;us
Bill se penche e~· h 1 •
maintenant!) ur e. (SI tu veux être à l'heure, a!lerris
Je regarde tout autour (./. . . ,
. e ne vots pas d aeroport · )
. imponance ) Bill
(Aucune
au;~"' m_aintenant, là: en ba~o) ntre le sol du doigt. (Tu dois
. acquiesce f· . s.
diminue l' .' ais descendre le Nav· .
où le assiette, sors le train l . , 'o.n, réduJs les gaz
Plat,j~~:r... la rue, pleine de ~o?~er~c Spl.ralc ... faut décide;
Parti ! Par/;~ou rne vers BiJI pour a s:·· 11 y a ~ln grand toit
dessous de~~ ~regarde rapidcmentv~lr ~?n avis, mais il est
ll<t~ds. Je d~?'S c~~ts mètres, vitesse erncre moi, je suis en
~oms, si je pa: .decider rapidement de vot de soixante-dix
Je "~'s que dan V1iens à freiner je ne ' op~c POur le toit, a u
bars';!ue d~ ne:.. ~:~e ... je m'~ligne ~~~r~, P~rson~c d'autre,
tontacde v,tesse, l'a~'s atterrir à droite sc tO I li, pl ems volets.
· ur e bo rd du tOlt · ...
t. .. se
Poser scarme mu gn... couper 1
' Poser... toucher le fs gaz, c?uper le
so , les frcms, tout
126 llortzons 1
ouu
dépend de · freins... l'a utr e bo rd arrive vite
v1te... ça y e t, pose, et sto pp e' .1 J e soupire• etPUI Ill
trembler. Il fait chaud . J'o uv re la verrière et desce :-;c
dt
1
toi t. J'y demeure un mo me nt immobile et regard e ~ '-'i~111 'k
11 est mtact , pa ~ un e éraflure. Il ne mc reste qu'à tro
. ., . . à .
e.<;calrer et J arn ver ar tem ps po ur mon rende?-vou dt; u~er
comment ramene r le Navion à son propnétarre~ J
pourrai jamais déc oller d'u n toit d'e nviron SOIXante~
de long. Je do is ôte r les ailes, le descend re dans la rue q
mO) CO d'une grue. Quelle décisio n idiote , pourquo ai:
1
CLIC!
RES ET .
CLI C!
... La rue ou le toit ... la rue , les von ure me 1.errom '"ttltt
et dég<~geront un espace au milieu de la chau~c;ée plcini
volets... descente ... attention à l'immeuble plus hau1 . jcm
au-des

sus de la rue , au milieu ... attention au ' 1urbultntt\,
\tn t de travers au coin ... fair e signe de re:.1er à dt~tan.-"t
dégage7, dégage7 la route !. .. l'avertt eur de decroc~
gueule.. Je m'arrête tro p vite... écla1r a\euglanl. cl\lko.
chaleur ltrrtble.
Cl.JCt
RI SET
Cl iC'

... Je PIIOie un Nav1on mo no moteur au-de. 0 ' ~~·~


lhn dc l.tlle . Btlt e t a s1. à côté de m01 .. ous ,.,! l1l
cavaron ~~• t:ems mètres d'a ltn ud e et nous nous trou
JUl ie au-dc~u d \'OfiS
Le. ~ e nuage . Le tur but en e~ onl fai dOl'
~~ \On t bonnes. C'e st un avaon emprunté Je
Bill ~ ::n de l-...ous dans la vrtte en de~ou~ de ~:.,t
"'ln rîs he "ers mot et hurle. (S1 111 ''tu x l trt 0 f
Je IIIGUIU114Jtt)
lqa rdt tou t a •
(AW~ufr uto ur. (J~ nr vo1s pas d'a uop )
•r. r;, lftli ':;P «tG Jtc r.) Bali montre le sol du doagt (Til ;JI
orl .
(Pos • ro !r~'· là, rn bas !) ~
• JC rep ond s en hur lan t . L~ un tkZ ·' OflJ 011
1t pom t clt" rt"nam trr
127
\t (a( /at rt" mt" p ou r w us ft" nez. 10111 pH . Bon a/o
n. où eH
t arr opo rt ?)
CLIC!
RE SfT .
Cl iC '
... C'e!it un av1 o n em pru nté. Je d01 s hon ore r un ren de/
-
' us dans la \'Ille en bat...
B1ll se penche vers moi et hurle. (Si tu \'CU \ hr c ô th~ure
,
tJtt rm s mamunant ! )
Je regarde tout auto ur. (Je ne \ 'Oi.s pas d' ahopor1 !)
( -4ucune tmp orlance.) B1ll mo ntr e le sol du d oigt . (7u dotr
ottt:rrtr maintenant. là. rn bas ')
J'éclate de nrc , passe le!\ com ma nd es êl Btll ct boucle
le
harnaas du parach ute sur ma pou nn c. Pu .... c dêtachc
ma
ctmture de sécuntc et OU \ re la 'er ne re.
(Ramtne-lt). d1s-je en sau tant le plu~ lotn po ,jbJc po ur
htt er la queue de l'ap paretl. J e ure 1:\ potgnéc d'o u\c rtu
re.
sens la secous. e. et plane ver!) le sol
CLIC!
RES ET.
CLIC'
(. Mr rn dt m ·a,•otr propo ~t ton Nawon, ma a C''bau
1rop
u r, Jr n'aurau pas pu arn vtr ô ttmp\. J'at tllf ph on l
t.'l
'~""'IJ Ir rrndt':-,·ous à plus tar d... )
eue•
rou~ brume Etau tr~ dense. 8111 éta u à ('Ôté- de mot. Il
J lliE~~ment. (JI t ' rn aj a/lu du u mp f/)
c'tc' ~mc r~mbrunt~ et roulat &H"i: lut . (7 u n'tH urt otn
Olu'autt aidt' ') l'm f'n t
1
~~détendu (Prt'nds-lt ' "" bonnl' purt.)
(l'of lOUrnat un peu (Où ~11 , rult .. ")
~ ~ fllf /H ttll lon 1u dt' ,ra u rt purltr mamtenafll. lu
J'acq 'P Ofo trt)
lt a:N=Jça• (En tf/ tt! Au rn'Otr)
'Pi pb tourna•• plongeat vers mo t-m ~me. 1dcnuficateu
r
'QUe, et rf tntEgr at mo n cor ps san s tnetdcnt.
Je
H orizons lointains
128
, · r le lt' t me levai endoss ai une robe de chambre et
rn aSSIS SU ' . . ' .
sort .tS. La nuit éta1t clatre, calme et chaude . J. e ne sava1s pas
,, .
ncore avec certitude comme nt et pourqu ot c etatt arrivé
~ais je ne doutais pas d~ ~a réal,i!é de l'expé.ri ence. Si j'ai p~
la vivre ' combien de mtlbers d etres humams actuellement
, , . , .
sur terre ont vecu cette expene nce ou une expenence
similaire? Et dans ce cas, à qui en parlent -ils? Les autres
centres de formation dans les planète s côtoya nt ces milliards
d'étoiles auxquelles nous sommes liés par une énergie
intelligente commune sont-ils aussi ignoran ts que nous?
En regardant les étoiles et plus loin encore, je me sentis
tout petit. Mais pas seul. Jamais seul.
9.

LA ROUTE DE L'ARC-EN-CI EL

Dès lors, j'ai commen cé à accepter mon nouveau rôle et ne


me suis plus lancé dans des aventures o u activités dans les
autres systèmes d'énergi e dont je connaiss ais l'existence. J'a i
vraiment compris que, pendant le sommeil , un certa in
nombre d'élémen ts a ffectaien t ma p ensée conscien te et mes
actes. Je ne me suis p as donné la peine d'étudier le phéno-
mène, certa in qu'il se déroulai t d e lui-mêm e et qu'il m'était
favorable. Si je regagnai s la classe des dormeur s, j'applique-
rais avec bon espoir ce que j'avais appris dans ma vie
quotidienne.
Des séances d 'instruct ion et d es réu ni ons avec l'INS PEC
e~r~n.t l~eu périodiq uement, réparties sur plusieurs années.
J Uhhsats encore le symbole INSPEC parce que je n 'en
connaissa is pas de plus approprié qui ne soit teinté de
~o;nota~ions philosop hiques et culturell es. A propos d 'INS-
C,sune à un événeme nt récent,je rassembl ai à la hâte mes
nlotes relatives aux aventures qui avaient eu lieu entre-tem ps.
es ·' ,
CPtec~s c~llerent d ans la mosaïqu e.
cri/ qut SUtt n'est qu ' une étude des aspects marquan ts o u
les ~qucs de la séquence. Par mesure d e concision , j'ai omis
corp:o~édur~s préliminai res et finales de so rtie et d'entrée du
Lese.'. rnoms qu'elles ne présente nt un intérêt particuli er.
lrouv PISOdes sutvams
· com mencent tous à ce pomt · q UJ· se
toire.~'dee~ dehors de l'espace- temps, à proximit é du "terri-
eux. lNSPECS , en présence d 'a u moins l'un d'entre
130 1/on zons lo
llltol!.J

CliC!
St J'<ll un ~ou hall. de la .curiosité ~t même. plus, ce serattdt
~a\Otr, pa~ de crot re, mats de savotr ce qu tl y a au-delà dt
ce pomt. .. oit II .S sont. ..
( C't•.11 11, problème de souvenir. Au point ou vous
trou 1•t•::., l'ous n'êtes pas en mesure de... quel est le mot
supporter 1111e visite parmi nous. Nous pouvons vous y prépom
si tel est I'O /re désir. La préparation n'est pas une m 1~~
affaire.)
S'l LS déclaraient que ce n'était pas une mince affatrc,,e
savats que, de mon point de vue, c'était encore en deçà <k b
vérité. Mats c'est ce que je voulais ... out !
(,Vous effectuerons les modifications nécessatres do!IJ \Dtrl
fOl en l'espuce-tentp.l. Vo1re percepuon dou rester personntlll
CLIC!
... Je JOUe dan!> la cour devant la matson. Je roule avec ml'll
tricycle du trottotr sur le gazon et du gazon sur le tronotr
le soleil a dtsparu derrière un nuage, mats il ne pleut pou
encore ... ~~ le etel s'assombrit, je pourrai allumer la boa~
dans l:1 boîte de conserve qut me uent heu de phare. ma:,a
faudra que j'at ile chercher des a liu menes à la cUtsme .. qU3od
Je serai grand, j'aurai une voilure bleue qut im
\ROL MM\1 , \ ROUMMM ... et pUI j'aur:ll un a1·ion,o
c e~t cc que JC destre le plus, un avion ... et JC voler:u a~.~N
de cc nuage notr, là où le soleil bnlle.. et pUI~ JC m ele\tt1l
d~n, le~ air:. ct je plongerai dan~ le nuag-:
\~OO! lHJlll 1Ul. VOOOUUUUU U U. \h, lut' 1 QI!l
qu 11 'c met à pleuvoir, il faut rent rer à la mat~on \~l
CIIC:Orc li 1l ( d 3\1{)C.
. uur am, la cour... je: !lUIS dan' Oll'll ,
\OOOl 'l L 1 IJUU, VOOOUULJUU ll ' une fl)rt·
lunucrt: 11 ne• 1urntère blanche, un ed.ur' B<'um ' Je '•
tiOrn~ du tll~;\dc .. , Uarh J'herbe • l'herbe QUI e't ~'.llU~(·· iJ l~
1 lo:tlll que
JC Ille rclè1 e ct que J~ r .. nt re la ma " 00 •
meu re 1 " " ' •artt1 •
pas à ~ tnc~ ~le ·• l'ubn ou~ la \ éranda ... m:u~ J nil' ~
1 11 uger • Jl' ne peux pas bouger que nùlrrt't'-1- ..ti
a sombre J 11 • • • ,ul!' r-
ble Je • •1 e ) hll~ nen ... Je ne ~cn> n en ... ~e ne r',(l>'
P-lli 'sou~e~ P·• mal, mat~ je ne peux rien voir. J; ne ~ rcf.'"
3

tnonta~ er 01 •1 tète de l'herbe, il faut que Jë: m< f~


Cftnc era moUillée et elle ruutlter.t,rllaUI que
La route de l'arc-en-cie/
131
J·usqu'à la vé ran da ... mais je n'a rri ve pa s à bouger imposs· -
ble ... quOJ .... qu01 .... t'1 su ffi1t de ... ct je po urr ais all er
.? .? 1 ' jusqu 'à
la véranda! Co mm en t pouvais-je ou bü er ça! Co
mm ent
pouvais-je ou bli er de... Qu 'es t-ce qu i po urrait
me faire
oublier qu elq ue ch ose d'a uss i fon da me nta l! Oui ...
! Je peux
le faire sans y pe nse r, n'i mp ort e qui le pe ut! Et ...
oui! ... Je
pourrais faire un trip le tou r et il ne ferait pa s som
bre ...
pourquoi, n'i mp ort e quelle boucle pe ut faire un trip
le tou r
sans tou rne r. vous devez faire un triple tou r si vou
s voulez
que votre spirale co nti nu e ... que m'est-il arrivé po
ur qu e
j'oublie quelque ch ose d'a uss i simple! ... Je pouvais
faire un
aut... sau t? Sa ut! Et il y a plus, tout cela revient,
je me
souviens de tou t et ces principes fondamentaux
que je
n'aurais jamais pensé ou bli er parce qu e c'était impo
ssible .
c'est aussi im po rta nt qu e de savoir qui l'on est. Comm
ent ai-
je pu l'oublier. cela et tou t le reste? Je suis stupéfait
d'avoir
pu oublier! ... oublier, ou bli er... Je me fais mouiller,
la pluie
tombe dru ... je serai couvert de bo ue... cette fon e déton
ation
qui était le tonnerre m' a fait mal aux oreilles, mais
je
entendre ct je peux bouger... Je sens mon corps. mais peux
je n'ai
pas mal,je pense que ça va ... il faut que je mette le vél
o sous
le porche ct que j'essuie l'eau er la boue avec un chiffo
n ...
CLIC!
Maintenant, je mc rappelle! J'é tai s très jeune et je jou
ais
devant la maison peu avant un orage... la foudre a fra
pp
poteau électrique dans la rue. Moi, je ne savais pas, c'e é un
st mon
per e
• • •
qui me l'a dit... sous le choc ou Dieu sait comment, j'ai
ete etourdi ... il m' a po né sous le porche devant la ma
Apre-. quelques minu tes, j'é tai s remis ... mais j'a
ison.
i complète-
mcm oublté la 'ui te de l'incident. Aujourd'hui encore
, je ne
mc 'ouvtcns que du fait, pas des détails ...
<Ct n'~tau qu'un aperçu de ce que I'OU S êtes 0\'(1 11/
Prrndrt l' . . . Co
d'entre-
t'\PNtence hu ma me mm ell l celn n eu 1teu n ·tm-
·
Portt· R'Utlrc C . . . fi ,
cour 1 du ,,. t'lU ! eroca11on j.ugnce rel'ten t req!œmt1!e~ r nu
Par/' oc·co.\.\us phyltque. matS t•lle t•st marquee et ec_1tpsAe .
Jau un pa n plus dt reet des donnéeç physiques. ,\ ean
moms, le
Pourtst r~regtHré .\OU.\ ln surface de la conscience
et c'erl
d,p11quo, ,, ar1·Jl'cte l'OS act es ultérteurs. Il est stg · mifitcall·r que,
} n 1 ~~- 'IIH nt· crau~ne-: plu s Il'!>
1
,. lt!c • , û ora&e" s• ma is au contraire l'OtiS
~ go 1 C' l'H /'un tle!> t'}/ l'll de ce rypt• d' él·ocatton pre,-
132 Horizons l .
Otnta;lls
humaine proche de votre niveau de conscience h .
autre effet, plus convaincant, est la pe1ùe md:tifiYStqt~e. U~
. h .
processus de votre vte p ystque, qut. vous a mené 1i ICQIIon "'~
.!•.

ment à votre état ac1uel.) nconscte""


Faut-i l donc être presqu e foudro yé pour comm
. .
s'evelller. Ce ne scra1t
. , , h
guerc une met ode populaire encer à
(La plupart des faits de ce genre sont suffisamme11 ;j,,r;
. A/ , . , . .r. ljtmeJ
pour passer ma perçus. .neanm oms, s 1 1.~au/les rappeler. ils
. . . som
là. Si vous 1e vou1ez bten, VOICI un autre episode.)
Comm ent pouvais-je l'oubl ier!. .. Oui, oui.
(Voici une au1re zone de votre perceplion relaJive à un
phénomène oublié depuis longtemps. Vous seul êtes concernf.
Nous vous aidons simplement à vous en rappeler.)
... Je veux écoute r la musiq ue... je veux écouter cene
mélodie en particu lier... je sais comm ent faire fonctionner le
Victrola, j'ai appris en observ ant et puis je lui ai montre que
je savais le faire marcher. Alors, elle m'a dit que je poul'al5
m'en servir, mais que je devais faire très attemion à ne pas
casser les disques ... donc, je ne serai pas un vilain si je le fais
tourner. .. je pousse la chaise tout contre le Victrola afin de
monter dessus et placer le disque ... je dois soulever le lourd
couvercle... ça va,j'y arrive ... Je tourne la manivellebrillame
sur le côté de l'appareil jusqu 'à ce qu'elle résiste. etj_e ".7 force
pas afin de ne pas risque r de casser de ressort. .. pUIS,J ouvre
les portes fronta les du Victro la derrière lesquelles s7 t.rou;~
mon disque spécial. sur la premiè re étagère. là ou Je 131
. •... . . le .
1atsse Je rettre disque avec précau uon, pour ne pas.1e
casser, et je le pose. Ensuite J·e grimp e sur la chaise. Je reure
1e d'
•sque de sa pochette ct' le place sur le plateau... avec de
d'infin ies précautions, je mets l'extrémité brillante et ronut
du. bras, ~unie de l'aiguille poinrue. sur le bord d~ dt!~~~
no.•r... mamte~lant, tout est prêt... j'actio nne le pet:~~rner.
bnllant et le dtsque noir sur le plateau commence à ·que
1
Je mc hâte de descendre de la chaise pour écouter la mus t e
. 'é ' t ca 01 .
qut s chappe du yictro la. Je me sens pro~ondern~~co ~te 13
fer~e les yeux ... tl y a un long vide tandts que Je satioP
mustque, mais je ne tarde pas à ressentir une forte sen~t de~
~onte.r au fond de moi, compa rable au pico~cn;cbon et
.?urm ts dans le pied. Cela ne fait pas mal. ces · tes0°
J cntc~ds pleuvoir, comme s'il pleuvait sur le toit, m:u5, piUS
va et VIent ... et 1 · ne peu
a musique devient si douce que JC
La route de l'arc-en-ciel
133
\'e nte nd re ... pu is c'e st le ca lm e et je n'e nte nd s
ni ne sens plus
rien ... ça y es t de no uv ea u. cela rem on te plu s for
t du tré fon ds
de mo i-m êm e, le fo ur mi lle me nt et la va gu e de
pluie... c'e st
meilleur qu e to ut ce qu e j'a i pu ressenti r ju sq
u'à pré sen t...
j'a tte nds qu e ça rec om me nc e... ça rec om me nc
e, plus for t et
davantage. C' es t si bo n qu e ça co mm en ce à fai
re ma l, mais
c'est si bo n qu e je ne sen s pas la do ule ur... ça
se dissipe à
nouveau ... J e sa is qu e ça va reven ir, et ça revien
t... be au co up ,
beaucoup plus for t et plu s en co re, à tra ve rs mo
i, le meilleu r
et le plus for t se nti me nt de bo nh eu r qu e je po
urr ai jam ais
ressentir , je suis si he ure ux qu e je vo ud rai s ple ure
r, la do ule ur
est si forte qu 'el le me po ur fen d ... ell e s'en
ret ou rne au
tréfonds de mo i-même, et je sais qu e je ne po ur rai
jam ais rien
ressentir de meilleur, rien, qu e ce qu e je viens
de vivre...
aucune douleur ne po ur rai t brû ler da va nta ge ...
ct je sens que
ça remonte encore. Je ne pense pas que je po urr ais
su pp or ter
une douleur plu s vive, mais ça revient avec plu
s d ' intensité,
ce si bon , si bo n fourmillement. le bruissement
de la pluie et
la douleur si gra nd e mo nta nt directement à la têt
e... terrible,
terrible douleur aiguë... c'est si bo n et si do ulo ure
ux ... c'est
si bon et si do ulo ure ux que jam ais rien ne po ur
ra être aussi
b?n et faire aussi mal , jam ais , jam ais ... puis, ça co
mmen ce à
dtsparaître et je sais que je me rappelle rai
tou
formidable, formidable plaisir et cette grande. gra jours ce
nde dou-
leur, et rien ne ser a jam ais aussi bon et ne fera jam
ais aussi
mal ... mais cela revient, non , no n!. .. je ne pe ux le
su
une f~is de plus, je ne le peux pas, vraiment pa s! pp ort er
Le
me fatt pleurer. c'est si bon et la do ule ur me fait ple plaisir
urer, elle
me fai
c' . . t si mal, cela ne peut faire plu s mal que la dernière foi
ctau la douleur la plus forte, cela ne pe ut devenir s,
encore
~ 1u.s ~on, le plaisir et la do ule ur... mais c'est ainsi
et
fe JO te ~L de souffrance, et je sais que c'est cc qu'il je pleure
y a de plus
Panta.sltque, la joie sublime la beauté qui transcen
de
a~ns~e ou toute co ns cie nc L. que la douleur n'est toute
cognots~e douloureuse de la str uc tur e physique s'effo qu'une
rçant de
revivtentr. l'·energt·e au-delà de sa capacité, qu 'un · ·
unJ·orat ~ela sans douleur, parce que je comprendra JOUr Je
ur' •1. y•a ura 1 i mieux.
1 qui 111 a splendeur suprême de... je sens des matns .
les Yee salstssent et je sanglote légèrement pa
uxreet re reve s trop, j'ouvre
llla rnè '
la tête. Le Victrola a cessé de jou er et e11e,
' rne regard e et ne dit rien ...
134 Horizo ns 1 .
OtlzJainl
CLIC!
Oui oui, je me ou vie ns .. C'é ta it po ur moi un
:···le'ge de pou voi r uti lise r le V tct ro la . J e sui s fier de n?rand
pnvt . d
jamais cassé de dJsques ..d.. es symdp.homeds . . a\o11
, de~ operas quema
mère aimait et quelques tsq • ues e Ja zz o.nnes. par l'étud·1an1
qui loge au-dessus. Je 1es eco ute 1ors qu e JC sut s seu l. .. je m,
rappelle la mêm~ s~quence _au mo me nt de l'anesthésie
précédant une operatiOn, la me me cho se...
(L' accepta/ion de la douleur com me condition du p/ ,
symbolise un conflit dans la vie phy sique. La structure015du
présent n'est pas compatible avec la promesse du f lllur Jellelfllt
vous la percevez dans /'illusion spatio-temporel/e. Pour l'OUJ,
c'es1 un conflit de réalités.)
Je me rappelle si bien ... si c'e st cela le plaisir, j'accepterat
la douleur à nouveau, et si je ne peux la sup po rter...
(Ce n'est pas nécessaire. Votre con science actuelle a désor·
mais un poim de référence. Vous pouvez percevoir la deslina·
tion des ray ons d'énergie pure que vous avez nommü
" Loosh' »lamour lorsqu'elle pénètre dans votre espace rems·
Ire en ~lusieurs segments de ce que vous app ele: le temps. 1yow
vous atderons à vous situer à l'intérieur de l'événement. Définir
les contours, décider de faire une distincrion doit être exc/!JSI·
vemenJ votr. e 1 • h y •
ac e. etes-vous pre•r ?)
· J~ ne S~ls pas avec certitude ce qu e je vai s rechercher. mal~.
Jte n oubl.lerai jamais plus. Et si c'e st ce qu e J·e cherche. je k
rouvera1.
CLIC!
Je suis seul a ·
se couche. L ~SIS sur le sable dev ant not re tente: 1c 5·oltel~
trè\ froid J'ae· dfc.s en sc rafraîchit. Bientôt il fera sombreu

rech auffer· 1 a1t. u.n ~eu de cro tte s de cha me •
au afin de no . 1'
entums u~· 0 01
' JC m'appelle Sh ola Ma femme e! 1
derner~ mo,·garçon Cl une fille se tr~uvcm dans la te~~t.•
lo• n. S
es feux.b ous •a Il ons mo un ,.
r J 'ap crç o•.
le v1'lia-ge ""
vendr d 11
fi ent da
1 • e~ reo 0•
entr e e!> marchand n~ e crépuscule. Nous somm latSS''
n·a,er.tt:. nous 01111 ·~es, mais ils ne nous ont pas :-~oo·
ons Pas Pu travance des pierres po ur nous élo igner. :,,ne'
~ erse 1 . · \-'1 •·
0 11
r c desert jus qu 'au prochatn
P IXg
La route de l'arc-en-ciel 135

par manque d'~au et pa~ce que nous sommes malades.


Maintenant, apres tant de JOurs, nous n'avons plus d'eau ni
de vivres. Nous n'avons survécu qu 'en mangeant des excré-
ments de chameau, ce que seul un chien ferait. Nos deux
chameaux vivront et nous allons mourir. Ils ne p euvent
attraper la maladie, ce fléau qui couvre notre peau de plaies
béantes impossibles à cicatriser. Je tuerais bien les chameaux
pour manger, mais ce sont de vieux amis. On ne mange pas
ses vieux amis pour prolonger sa propre existence. Mainte-
nant, plus rien n'a d'importance. Les vivres et l'eau ne
serviraient à rien. La maladie nous emporte vers le trépas. Il
n'y a plus rien à faire . J'ai peur d'entrer dans la tente et de
les trouver morts ... eux, toute ma famille. Je préfère ignorer
si je suis seul. Nous avons fait tant de choses ensemble, nous
avons partagé le meilleur et le pire ... le travail et la vie
commune. Ma femme et les petits ... ni la maladie ni la mort
, ne pourront rompre le lien qui nous unit. ..
· CLIC!
Bien que cela ne me semble pas inconnu ... je ne parviens
, pas à me rappeler si j'ai déjà vécu cette vie-là ... mais ce but
·• commun, cette union pour la simple survie ... rien d'autre qui
puisse m'évoquer. .. l'attachement au-delà du üen du mariage
1 et de 1a 1amt · me rappe lJ e...
" ·11e ... et que ... Je
~Par-delà la manifestation phy sique, mal interprétée, incom-
~ ~res~ et souvent négligée, c'est un aspect de l'expression initiale,
1 tnherente au processus d'apprentissage propre à l'expérience
humaine.)
··· E~t-ce le but de l'existence humaine? Apprendre ou être?
(Indtrectement, c'est exact. Mais cela parTicipe d'un large
(, spectre. L'un des buts est de de venir le générateur et le
, A transrorm d
~ • 'J' ateur e ce rayonnement. Tl importe que vous perce-
~·. ~;e~;es li~1it~s et l'harmonisation du destinataire. L'être dans
{ des/err ~latt en harmonie et pour cette raison n'était que le
but "~olatre. Il n'était ni le transformateur ni le générateur. Le
111 n est que la , ' .
,'. approJon . generatton et la tranformation. Voulez-vous
• fo Si ·• . dtr ce 1ype de perception?)
,(.';, (OJu~.·) suffisamment déblayé le terrain pour le faire ...
,tt,;
1' CLtCt
136 Horizol!s 1 .
omtat~1
ous sommes éten dus dan s le périmètre de d'r
. N
camp ... C'est l_a nuit . ous av~ns mang~.. Après cette e•en~ dn
lon "
mrc he. nos p1ed s son t mcu rtns . Les fcu11les mones 8Ut
t • S. . .
au moindre mouvement. 1 nou s et10ns de garde à l'e . • craqu ent
• • A
du camp, 11 fau~ra1t etre tout_ a ta r .
• .
1 . xteneur
tt SI cnc1cux, mais cc ,~
pas notre affa~rc. Le~ scnt mclles sonneront l'alarme0 ll1
l'ennemi attaque de nUit. Mo n casque ct mon boucher~
à portée de ma n:am · ga? c be. Mo~ g1a1ve · près de la maie01
droite. Avec sa pom te fr01de et affilee et ses bords tranchant·
il a fini par faire part ie inté gran te de moi -même, commek
bras qui le manie. Mon ami Cheri est étendu à côté de m)t
et ronfle si fort qu'il en réveille les oiseaux. De l'aUire cü1e.
mon ami Dorn dort à poings fermés, mais il se réveille
instantanément dès que l'on murmure son nom ... nom
faisons partie de cette gran de arm ée qui. demain. affrontera
l'ennemi ct le taillera en pièces. Nous sommes trois. Je me
rappelle le jour où l'on s'est rencontrés sur le terram
d'entraînement, il y a de cela un bon bout de temps. Chet
grand, la démarche hésitante, est un montagnard. Dorn.
solide comme un roc, vient de la grande forêt, dans le~ plaJ!Iti
du ~entre. Nous apprenions l'art de tuer. Pendant desJOUI'i
cnue~s. nous n'avons pa!> échangé un seul mot.
premier ~ombat, tout a changé lor que, encercles p~r db
?ès noir~

cheveux Jaunes deux fois plus nombreux que nous, do~ ado~.
nous avons formé un triangle! Cheri injuriait les chc'~0'
Jaunes d'une manière si grotesque que même Dorn en rl::
Rtre nous d . • • 1C' oN:~
dé · on na un tel rcgam d'cner~J.e que no~s p~n ·, l'"
3
g
nomb ·ger de ce traq uenard par l" su1te nous fumes trOJ ·
re Incalculable de ...combats " ·
ct de bkll:.un~~.. "' ~•
~mme~ tOUJOUrl-. trois. Ils son t plus que mon frère dont JC O·
P\:UX , en ~e . . . , 01· lt Hll'·
Pl us que n't mom ent, mc rem emo rer nt le v1:-a g~ ' ...
mém. h mponc quelle femme bien que cc ne :-o tt p .. '"'
c c o~e ct l'h ,.,
'Ur mes lit. ... ,
ommc, dam. cc "illage, qut rn 'a tntc:rr <1:
, li'•
Je ne 1· . :. et ~C!> fille~. ct j'ai répondu, me" fib ct nt~'d1·ur.
femmec:. con •
1 0
nat),
• ·
p· S
d'> IJ;tmrtt'>j'enateu,JI!'.'>Ont<1ll pre' .,ut·
lté à p~ · c <tJ pus de lemme je sui'> de la légJ011 • Je.' nt que
. r.,onne len fi , . ~·mnW'
Je Prend) 1 ' lme . 1h. ou fille s .. tl ~ a cc.., c tt Ill{
rappelle ·,. or,.quc nous nou cmparon'> d'une \tilt. ·1 pt
P1cu rau pa une ù'entre elles I Ile étaJt chaleur~.0 ,t ' u··
:.,e1le me Parlait au creu \ de l'orelllcctJ eiJ'' 3
La route de /'arc-en-ciel 137

til q ue possible avec elle. J'aurais pu garder cette fe mme ...


gen · d 'f't"c' J d
mais nous sommes tr01s et tout est / .l erent. e. o~era1s ma
·
vie pour Cbeti ou p~ur D,?rn. Je _n ai pas b: som d en par~er
avec eux pour sav01r qu Ils feraient de meme pour mOI ...
''ionore pourquoi c'est ainsi, mais ils sont moi , je suis eux,
J 0 •
nous sommes tro1s ...
CLIC!
. ... Oui, j'ai l'image de trois, trois cents, trois mille, trois
millions, trois milliards, c'est du pareil au même ... effort en
l commun, volontaire ou non, association qui dure, expé-
:J riences que l'on partage ... ce lien particulier qui nous dépasse
~.1 peut se nouer inconsciemment et sans que l'on reconnaisse
il' son importance ... la plupart du temps, on ne l'appelle pas
Q' amour, parce que la tradition y verrait une connotation
:91 sexu~lle , masculine ou féminine ... on le dissimule et on Je
,.~,· sublime...
""~ .(Vous apprenez rapidement. Votre regard d'humain vous sert
1
i"
.~f'
bren. Voulez-vous passer au point suivant de votre ap'Prentis-
sage?)
~'~
~ ·~ en
Je comp d ·
ren .s ce qUI se passe, la partie humaine ... s i c'est
~ c~re de la meme valeur, c'est bon...
f ( lors, nous continuons.)
~~
~1 /;
CLIC'•
.&~. Je me trouve devant . dif d .
~~f grande Oèch D un e •ce e pterre surmonté d'une
a.} pavée. La pla~ f e lar~es marches descendent sur la place
~l/, ti~ées par des ~hourmlile de gens, de voitures et de charrettes
~:~'~ ahm~nts, les exc~~aux. La .sueur des bommes, les bêtes, les
~;l !c~,s prêtre et, m~~~s~:~~agenr ~ne odeur nauséabonde.
~~ f l'é lpuc~c qui tomb . . . ,a leur, Je porte une robe marron
l
~! Lag ·~e, ll fa it frais c~ JUS~:u au~ cbevilles. A l'intérieur de
(i· J faite ré~10nie va c.om pen ant,J~ n'y entre qu'à contrecœur
1 11'1 Part 1e de d mencer ct JC dois . . ·
·l'i- mebrise J s evoirs dcmacha yp~rhclper, carcela
11
iJ,, auParava~~ccur. C::'est si éloigné :fe. Ce qu.~ J~ ~oi.s accomplir
~ (.•; cloches .' ma VIC au service e ce que.J at reve des années
ll~il,k ~élo<lJe~~e~, rete~lissent dai1SdluaTtloèmh-Pu•ssant. La gloire des
~. •atr' ~ QUt • ' c e d 1 h
~~·tf~' lête:e, la majesté resonnent sous la v ûu c oc er, les vo~x
ctl• V _{ Penchées d ct le mystère à l'h o te, une harmome
;d',' cs fidèles agenouiJJ/mne _Process~o~nel, les
· h~' s, plems de veneratinn
138 Horizons loùuains

Ils Sont tous semb lable s. Tou t cel~ m'a révélé cc beso·10
ndissant auquel J·•a1· repo ' n d u. Ma.1 ntenan t 1·1s sont pareil
gra
mais je ne le suis pas. 0'~ est 1e besom ?. Il. es t reste' ·massouvi.5'
Où est le mystère? Il a d1sparu sous le poids_ des années, après
tout ce que mes yeux ont ;u et ~es or~IIles_ entendu... la
cloche commence à tinte r, c est le sign al, Je d01s entrer et me
joindre aux autres. Je pénè tre par la petit e port e latérale dans
la grande nef et me dirig e lente men t vers la nef latérale où le
groupe attend devant l'aut el. Le gran d prêt re se tient devam
l'autel, vêtu dÇ sa robe blan che galo nnée . D errière lui, les sept
gardiens du royaume tienn ent à bou t de bras quelque chose
qui n'est autre que l'une des sept étoil es sacrées illuminée par
un cierge flamboyant. En rn 'app roch ant de 1'autel, je sais déjà
ce que j'y verrai et je ne me trom pe pas. Une jeun e fille vêtue
d'une longue robe écarlate dest inée à dissimuler le sang est
étendue sur la surface de pierr e. Ses chevilles et ses poignets
s~nt a~tachés par des cord ons de soie à de gros anneaux
?1sposes _sur les ~ôtés de l'aut el. Sans jama is l'avoir exécuté:
{~ conna1s parfaitement le rituel. Dès que j'aur ai acco~ph
acte sacre au nom du Tou t-Pu issan t je transcenderru le
statut de l'humble prêtre et devi endr ai un vice-gardien du
royau
Ch' me· Quan d l' un des sept gard iens mou rra et s'ent·ra a·
p .'mmon~ pays de la félicité étern elle et siège du Tout·
Uissdant •• je deviendrai l'un des sept gardiens. Lorsque le
gran pretre s' · • 1 e
ct assum en Ira, 1 un des sept gard iens pren dra saP ac
· era sa · ·
direct avec 1 P~tssance. et sa gloire au titre de ~ommu~t~n t
mais maint e o~t-Pu,ssant. Peut -être serai-Je celu1-la...
passé'es vacill cnam' je .n'en ·
SUIS plus sOr. Le rêve dcs an nées ..
n'accomplis e en m?l. Il était si différent de tout cela. s.' J~
à 1a rue,
et lepas le ntuel • je
. sera1. depo
. Uille
. , de ma ro b Jete
e,
et le grand prêtpeuple me lapidera. Je m'ap proc he de raute.1
à la ·
POinte trancreh mc tend l'arme du ntue . l
un . nard effile
po1g
m'ai11d'1qué avec ante mu . d' ' argent ctse
. lé: 0 n.
... ni un man che en
~~1111~ de son cor:Sr~clslon ?ù je devais l'enfoncer. en dn'e~
gra~~te e! à suscit~r :nmantè,re à ce qu'e lle ne meure pas~~ Je
lion ... P,~~~re et les septelle 1 ~xtase supr ême pendant, q~dic­
je rn'a J ~eve le Poio gardiens lui donn ent leur bene el
rrete 1 b .,nard POur
Yeux qui • e. ras levé . un premier coup rap ide··ses.
Par-de~suexprunent la 'je regarde la fille dans les y~ux. el
s tout, une c peur, le trouble et la résignauon:·:.,e
onnaissa nee, une prof
onde ur ,1ut •··
La route de l'arc-en-ciel
139
tra nsp ort ent pa r-d elà tou te dé for ma tio n de mon rêve
là où
je suis sûr d'a vo ir tou jou rs été ... J'a ba iss e le bras et'
laisse
tomber le po ign ard d'a rge nt, un simple cou tea u, devant
cc
gros ho mm e qu i se dit gra nd prê tre ... je ne peux le fai
re, je
ne le ferai pas ... et je su is lib re! . .. Un rayon blanc écl
atant
pénètre pa r le pla fon d de la gra nd e ne f, se concentre sur
moi,
se répand à tra ver s tou t mo n être, le po ign ard d'a rge
nt se
fond en un am as de mé tal , les cor do ns de soie se dél
ient,
l'autel se met à tre mb ler et se fend tandis que la fille se relè
ve
et se dresse sur ses jam be s ... les hommes en robe s'agenoui
l-
lent pétrifiés, leurs yeux fixant aveuglément le rayon bla
nc
éclatant ...
CLIC!
... Oui! ... Et quelque pa rt dans l'hi stoire de l'humanité, une
légende est née ... l'événement n'est plus qu 'un vague souven
ir
pour moi , si même ce... mais l'émotion que j'a i éprouvée
...
trop claire, tro p for te .. .
(Ce que vous app ele z ém otion est pri mo rdi al dan
s le
processus d'a ppr ent iss age de base. C'e st une conséq
uen ce
particulière et vérifiable de l'ex pos itio n au ray onnem
ent de
l'am our /" loosh ». C'e st don c la for ce mo trice, l'énergie
créa-
trice qui mo tive la pensée et les act es humair;s. San s cel
a, vous
1 resteriez à l'ét at d'animal.)
1 Mais ce que les animaux manifestent me semble très proche
de l'émotio n...
(Ce que vou s per cev ez est un ref let, une réactio
1 '0f'0n~eme n au
nr hum ain de cel le éne rgi e, qui a été e/le-m êl~e
genéree et transform ée par l'humain. Nous allons vous enf
mr e
la démonstration, si vous le vou lez bien.)
Formidable! Cela me ferait très plaisir...
CLIC!
··· Notre petit chien qu i a un drôle de nom , Bateau à
vap eur
, . ' gambade près de moi le long de • un
( 111 la route, tot
de~:~··· c'est. réellement un ami ... il découvre vrai~e~t les
t~ si quand •1 veut vous faire savoir quel brave peut d c~t,
f d~\~l_ement parce qu'il imite SOn dieu humain , Jà, t~Ul pres
enth 1. ••.son besoin apparent d'ê tre avec vou s, de fa•re avec
f1 Cl il ~US !asme Ce que VOUS voulez qu'il fasse...
1 un mo t d_e m Ol
ccoun avec allégresse ... ce n'est pas dû au seul fa•t que
r
!40 llorizons Jo· .
/IJta,u
. nourrisse car ce que nou faiso ns n'a , la plupa
Je 1e ' . · rt du
rien à vo 1r avec 1a no urnt ure ... nous avon s
tem Ps, .fi d, · . , une
t ion que l'on peut qua 1L 1er am1 ca 1e, 1 1a reussi à dev .
re la
l'ami de son dieu, à parta~er sa ~te. C' .
. en1r
. est vratm ent bon d'être
l'ami de son dieu ... Le votlà QUI va JOUer sur le talus boisêl
long de la route , cher chan t avide~e~t un ~ypothétique lapin~
mais après avoir un peu cher che, Il rev1ent, sautant sur la
route pour marcher à nouv eau j u te devant moi. Pui)
j'entends un véhicule, une voit ure o u un cam ion, qui s'engage
dans le virage sans visibilité ct j'app elle Ba tea u à vapeur pour
qu'il revie nne près de moi et reste en sécurité... c'est un
camion ... il amorce le virage tro p vite, beau coup trop vite...
à environ trois mètres de moi seul eme nt. Bateau à vapeur
jaillit du bois et saute du talus dire ctem ent sous les roues du
camion ... un cri déchirant lorsq ue la ro ue écrase la partir
inférieure de son corps, l'a plat issan t complètement... le
camion s'arrête un peu plus loin et le cond ucte ur descend de
sa cabine en s'excusant tristemen t ... je rn 'app roche de Bateau
à vapeur qui essaye enco re d'all er vers moi , ses pattes
antérieures s'effo rcent de traîn er la moitié écrasée de son
corps sur la route vers l'end roit où je me trouve... je m'assieds
sur la c~?ussée juste deva nt lui ... il n'essa ie plus de bouger
lorsque J avance la main et lui grat te la tête. Des larmes se
forme.nt dans mes yeux com me un témo ignage infim~ du
chagrm profond qui rn 'envah1.t J·e sens dans la matn le
tremble.ment
doul oureux qui s'em··pare · de son corp s ... · le'che
tl
ma ma sn et · e son
dieu le .. me rega rde dans l'attente, dans l'espo1r qu tes
rava e deliv rer~ de sa souffrance ... je rega rde son corps. à
nouvg s s~nt 51 considérables qu'il n'y a aucun espo~~··; '
eau tl me l' h 1 . bthte...
je me redre sse cc ~ .a mam ... j'acc epte la respo ns.a er ôte
mon s .' me dtnge vers le cond ucte ur immobile 1
wc at-sb at t us.
sait que je ne .out en marchant... un regard entre 00sentirt
coupable 1 . lut en veux pas, qu'il ne do ir pas se . .té···
., . ··· nstesse •
Jetais le rcspo b partagee_, oui ... mais pas de cu.tpabtretire
11
1~ b~uchon d~sa .te, pa~ lut ... je vais vers le camt~n; pour
ltmbtberde reservotr, y enfonce le sweat- htr ,-er.>
Bateau à va~~~~il..._je retire le tissu ruisselant~~ revicn;aible
Pour bouger · GUI me regardait avec cspotr, trOP ott~·
~es ···Je m'a ·
.Yeux se lèv ssteds ct tl. pose sa tête sur mes gen d·une
matn, je placeednt vers moi, implorants implorantS··· po~e
oucement 1 •
e tissu sur 'son muscat1 et
La roure de /'arc-en-ciel 141
, tre main sur sa tête ... ses yeux me regardent
pr of on dé -
1au les tremb lements de son cou diminu ent lentement et
ment et . . . . ,
cessent. .. je vois et je sa 1s qu e cette . mt 1r Jte q~e no~s
artageons est éternelle et, d'u ne certatne . aç ?n , 1
p 1 e ~a Jt
·
auss1. .. la co nsc ience s'éteint da ns ses yeux, JI n est plus la ...
il n'y a plu s que mes yeux et des larmes ...
CLIC!
... Mais cela n'est pa s arrivé! Bateau à vapeur est
vivant!
11 est là d'o ù je viens, quelque pa rt près de mo
n co rp
physique ...
(Exact! L'événement s'e st produit antérieurement
dans ce lle
vie physique, av ec un autre animal, un ch ien, comm
e vo us dites.
Vous ave z fait une identification avec votre affectio
n actuelle.
Au cours de l'ép iso de précédent, vous avez été la
pr oie d'u ne
émotion incontrôlée et vous étiez dés emparé. Vous
n'a ve z rien
fai t pour assumer votre responsabilité. Dans votre
état actuel
de conscience, vous avez exercé le contrôle qui est si
important,
ce qui dénote l'amélioration de vos capacités, mê me
dans cet te
~emiè_re :tém~nstration synthétique. Le parado
xe lié à celle
~nergte vu ale est que l'émotion, com me vo us
/' appelez, perm et
e les ~évelopper et, en même temps, peut provoq
stagnatton et leur régression. Donc, la maÎtrise de ce uer leu r
lle énergie
e~t un objectif majeur de l'expérience humaine. La
compréhen -
~~n .en découle automatiquement. Il ne s'agit nulle
ment de
°
s'apc~c"~'e: 11 de supprimer cette énergie. Au co ntrair
rou 1orsqu' 11 e elle
P our [ d' · •
e e est mg ee et concen trée vers les ca' naux
esque/ s elle
la Cllrio · . a éte· 1111
· ·11· 1
0 ement prévue. Ce que vous appe
lez
dénaturée d sue est peu t-ê tre la r. 1 1 •
.Jacent e cet
, _;orme a Pu s meconnue et/ a moins
1
te ene rgt e· Néa . s. '
e qui pr d . nmom c est 1a for ce sous-
accomplissem~n~'f :e q~e les humains considèrent co mm
... Cela de . 1/Stonque le plus marquant.) e leu r
VIent
~~ rem(Vettre ce thème tro d'f fi 1
deprJ.fil ~~~ e àet tro p rap ide . Je vais de vo ir
ou/ez-
vous prendre"' ex. lon • 1
plu s tar d.
ard"· Comme c'est 1 dpaJ !, a a démonstration fin
Ue 81· a ermere J. e s ale?)
seut ... • au moins · ' . up po se qu e c'e st la plu s
1 ress~ll1~nt une démo~;te P? uv als ga rde
r à l'e sp rit qu e c'e st
nese~itlc Plus à un exa~a:~on, ~?mme 1~S dis en t, ma is
.1 les exPé plus un examen ï ... ~~Je po uv ais m' en so cela
uv en ir,
• nences Physique·~-~ exls.te un po int co mm un à tou ce
tes
um am es, cet te ab sen ce de so uv e-
142 Horizons 10 .
Ill tai~
nance et l'im po rta nc e qu 'el le re co uv re... l'examen ..,
•1
QUI .... una1
'
CLIC!
Je suis à la maison, se ul. To ut es t ca lm e ... le ch
' , f ien et le en
somnolent dans le haJI d en tree, ac e a a po rte ., , 1
, 1 s attendentat
le soleil vient de sc co uc he r et le jo ur dé cline
... bientôt il fe~
so mbre. Je suis assis da ns l'o bs cu rit é et reg
arde la maison
emplie d'objets, ceux qu 'el le a choisis et tan t aim
és , ceuxct001
elle s'est contentée faute de mieux, ceux que
sa grand-mère
utilisait, ceux qu'elle a placés, ac cro ch és dans
chaque pièce,
mis dans des placards ou des tir oi rs, de telle so
ne qu'elle seule
savait Otl ils étaient.. . tou s ces ob jet s me font
penser à eUe.
portent un signe d'elle ... mais elle es t pa rti e,
elle n'est pas là
comme je l'espérais ... je n'ai nu lle me nt beso
in de lumière
pour voir les choses qui évoq ue nt sa présenc
e ici ... leur vue
ne mc dérange pas et je ne les rem pl acerai ni ne
les déplacera i,
parce qu'elles sont prof on dé me nt imprégnées
d'elle ... je peu'
la trouver dans l'obscurité ou da ns la clarté
, qu'importe...
Elle m'a appris tant de choses sa ns Je sa vo ir...
l'authentique
rép
l' . on se fém ini ne à tous les pr ob lèmes gr an ds ou petits. à
etat brut, non colorés, si ce n'est pa r ,so n prop
re regard...
nous partageons tout cela ... si intensé me nt qu
e je ne vis pas
u~e s~u~e.vle, mais trois, la sienne, la mienne et
la nôtre... El~e
rn a at de a mc libérer d'u n pr ob lèm e des pl
que la 1 · us délicats à savOir
, pu ston sexuelle n'e st pa s l'esse ntiel de cette' • ·
energte
fr~c on nomme am ou r, mais l'u n des motifs les
1
equems du proc , pluS
me nt 1 . •
essus ... des que ce tte flamme brule P1eine·
' c
rnais simmottf n'est meme pa s le ca rb ur an t
qUI l'a l'm ente.
A

1
niveaux d~ ement une note phys iqu e mi ne ure

t .
à plusleu~:
mater nité ns un acco~d infini ... Je co mp re nds
• ... po urq uo t maintenant !
melange d'id. r r
une temme ve ut êtr e un e ep • use e
là où tu vas ~a •s~e et de réalisme qui forme o ·
ce penchant..;
une libératio'nJe va•s. aussi, cela es t plus qu e vra
· est ne c · i. Cepcndanot·
e~ JC vais avec elle ess~tre ct acceptée ... Elle vie~t ave_c .01ou
la, la Oammc :.. le fan d'ê tre seul es t une illustO n... tCI e
~ous avons reeçst eternelle et nous po rto ns en nous
Je le ue et cr · · celle que
n savais... et eee ... elle revient maintenant, col)1. 01de
ouvellcs adress nous ~'échangerons pas d'a
dieux nt rtl
es, nos Identificateurs l'u n en )'autre so
La route de l'arc-en-ciel 143
indélébiles ... c'est simpleme nt un moment final à ce point du
temps ...
CLIC!
(Votre perception érait tout à fait claire, Ashaneen. La
démonstration a été concluante.)
... C'était très étrange ... l'un de nous avait libéré l'autre du
01
physique et j; pensajs q~e c'~tait e~le ... puis,~~ du temps,
j'en ai doute, c'est mot qut aurats pu ... et J at fina1e~ent
compris que cela n'avait aucune importance, elle ou mot. .. le
résultat était le même... maintena nt, bien sOr, je n'ai pas à
demander si c'est arrivé, mais je sais que cela arrivera un jour
dans notre temps échelonné ...
(Exact! Le résultat est identique. Nous pensons que vous êtes
désormais en mesure de nous rendre visite, si tel est encore votre
désir. Il ne s'agit plus d'une démonstration, mais de notre
réalité. Néanmoins, nous vous guiderons et vous ramènerons à
ce point. Vous devez savoir que celle visite temporaire peut
provoquer en vous des changements irréversibles.)
·:·Je le veux et assume la responsabilité des changements
qu1 pourraient se produire en moi.
(Soyez tout à fait ouvert et prenez bien du plaisir comme on
dit chez l'OUS.) '
CLIC!
(Je '!'e trouve dans un tunnel d'un blanc éclatant et me déplace
raptdement. Non, ce n'est pas un tunnel, mais un tube rayonnan t
et tram.parent. Je baigne dans ce rayonnement qui circule
partout en moi S . . ,
env 1 · on mtensue et sa perception retrouvées
Qu:l oppent ma conscience, et je ris avec beaucoup d'allégresse.
que c11ose a chang ,
protége d . e, car, la dermere. • fi . . .
OIS, Je deva1s me
r e sa vtbrarion
ter faci/em /', . erra t 1que.
· Mam · tenant, Je. peux suppor-
se fait à d e~l energie, la vérirable énergie. Le rayonnement
direction;~. ': se:'s dans le tube. Le flux qui s'écoule dans la
je suis s'éco~f: :tens.est r~gulier, uniforme et pur. Le flux que
manière tl'ès diJF n {l!recuon opposée et semble organisé de
que je croise mer~nre et plus complexe. Il esr similaire à/'onde
01
sb4Perposées c} l' ds comporte une multitude de perites ondes
ase e 1 on e de base Je . •
dé 1 1 es Pelites d . SUIS en meme temps l'onde de
P ace~nen1 est on es. Je m'en retourne à la source Le
1em et contin
u, mu• par un des~r , . qui m'est
·
\44 Horizons .
10tntain
. s
. . mais que je ne parvie ' .
ns pas. a expnmer. Le seul
Jamtlter: efiait vibrer d'une ex
de savozr m tase JOyeuse. fa,,
,
(Le tu be semble s' elargtr apres . , l' d ' .
a [}On~uon latérale d'un
autre tu be el un e autre on de se fo nd en mor. Nou
'u n To . ., /' s ne[cort
p1us qu . ut de su11e, 1 accepre autre, com nons
m e m 'ac
cep te. La réunion entre cet.a~tre M . M . . 011
.
excitatiofl. Comment avats-Je pu r.t e~ t oz./t
N: tscue un e grande
ensemble, dé co uvrallf avec bonh ou ter. ous continuons
eur les aventures, les expé-
riences et/a cuir ur e de l'autre. Le
lU
autre Moi se joint à nous. Nos on be s'élargit à nouvea u. Un
des so nr remarquablement
identiques et se renforcenr en évolua
il y a des couleurs di fférentes qu
n t en phase. Dans chacune,
i, combinées avec une anomalie
vo isine, créent un e nouvelle et impo
rtante modiflcation du 1out
que nous fo rm ons.
(Le tube s'agrandit encore et je ne
calibre. Un autre Moi pénè tre en prête plus attention à son
ex zrêmemenr excitant, ca r c'est co re le fl ux d'ondes. C'est
le
comme revenant d'un séjour intégr premier que je perçois
al
lerconnexion était presque parf aite em enr non humain. L'in-
plus nombreux. Maint enant, nous saet nous devînm es beaucoup
vo
queue physique sous comrôle de la co ns que, quelqu e part, une
d'un singe, joue un rôle de loin plus nscience, analogue à celle
co ntrepoids ou de troisième main. E considérab le que celui de
de co~nmunication bien plus perforlle peut cons/ituer 1111 moyen
m
par stgnes, et tour aussi éloquem qu ant qu'un langage évolué
e
. (Lem~ment, mais sûremem , un des paroles.
)omdre a nous. Chaque fois, nous Moi après l'autre vient se
nous. nou~ rappelons davantage le devenons plus co nscients et
pas e1re tmportant N tout Le nombre ne semble
considérabl · otre connaissance· et nos moy t si

Qu Importees que nous n'y prêtons m êm e pa ens so n.
1 No s au entlon.
(Nous no~s /s n e fais. ons qu'un.
jaceme, et regar~;urnons el nous
son mouvem éloignon s de l'onde sousj
en ~s sans broncher dans un respect gé
t qu 1 l' ï .
memf'onde régulièr ~~ '?ne ~ l'inf • néra'
ini. Nous percev~ns ~a./e-e é
d4ns la direction d ':.tnllla/e Issue de
(Une énergie cet infini et qw se diSSIP
ch ac ~ nous venons.
d
d ~n e nous ezcoherente qUI· esr · te
elomplusconsidemobntre avec fo rcnotre création ctrcu leen
er nos m0 ra le q e la réalit é de /'ensemb .'
que da Yens semblent . ~.e 1?~omm
1
ns les systèmes d' ;n;ml!es, mais à
e des parties. Nou:e s0 voratri
ce point, c~ n ,es t:ous
rgle que nous avons pratiques. 1
La roure de /'arc-en-ciel 145

ons créer le remps lorsque nous le désirons ou lorsque


~ou;in est remodelanr er modifiant de l'intérieur l'image elle-
mee~me. N~us pouvons créer de la matière à partir , 1
d'autres
,
11lo
dèles d'énerg ie, en chang er la struct ure a, vo onte~ ou
retourner à la forme originale. Nous pouvons creer, accroure,
modifier ou clarifier n'importe quelle image dans les chamP_S
énergétiques relatifs à nos expériences. Nous pouvons convertrr
n'importe lequel de ces champs énergé tiques en un ou en
d'autres champs énergétiques, à /'exception de celui que nous
sommes nous-même. Nous ne pouvons créer ou comprendre
notre source d'énergie avant d' êrre complet.
(Nous pouvons créer des srructures physiques comme votre
soleil ou votre système solaire, mais nous ne le faisons pas, car
c'est déjà fait. Nous pouvons nous adaprer au milieu de votre
planète Terre, mais nous le faisons pas, car rel n'est pas notre
dessein. Nous pouvons surveiller, augmenrer et améliorer le flux
de /'~pprenti~sage humain. Nous le faisons pour d'au/res
e;'(pértences d apprentissage, d'un contenu similaire dans rou/
1~space-temps. Ces expériences sont permanentes à Tous les
mveaux de la conscience humaine, afin de préparer convenab/e-
I~Je!~t ces unités moreurs de nor re énergie première à l'entrée el
a 1•lfllédgration dans ce tout que nous devenons C'est /'essence
meme
cette e.notre déve/oppement que d' agu· · ·
asststance et cette pré . . ainsi. Nous assurons
d'un ou plu . . . .
pat attOn umquement sur demande
la suite n stews mveaux de conscience au sein de l'unité Par
' ous sommes en mes · d · ·
manières jusqu'à w e e commumquer de divers es
(Nous savo c~ que 1a transformation finale s'opère
du nom que ;;sitlll.nous sommes. Un Moi rit et nous rion~ tous
un seul. li Y et gt nous a donné. Nous sommes un INSPE C
(Vous êtes e:,~ e~ucoup d'autres autour de nous) ,
enc0 ore mcomp let De · ·
. re transformées y : s parttes de vous doiven t être
curteuse Ch · compns cette ·
dl!meur~ . .acun de nous est incom parue .en visite, qui est si
de rass n.sba ce point arjiin d'e•'~" pler. C est pourquoi nous
em fer ' '/Jectu
rontplets) toutes ces parties . er ,un. rer our en arrtèr .
e er
(Notre· . Jusqu a ce que
nous soyons
(Nous curtolité désire l'err.
volis a gagnons à nouv :JIJJet de compté rude.)
amené . . eau e /lux d
(Polivez-vo tet. Ce faisant ~ous e .retour créa rif. l'onde qui
(C'est itn us ~Xp/iquer c;/a '' quurons cerre réaliré.)
Possible. N · .1
orre savoir ne
nous le permet pas.
146 Hori zons to ·
ln tains
vous vous serez transformé et totalement intég ~
Lorsque d C' l . re da11
vous comp ren rez. est a rats on de/' appar,·,.
votre toUt, . . tonds
int Il est imposslble de contmuer avan t la complétud e
ce po .
(Continuer vers queIle destm . . ?l
atzon. / e.)
(Vers ce q~e .nous croy ons être la sour~e ~u rayo~nemem,
l'émission creat1ve et le retour. La commumcatwn est mterrom.
pue avec ceux qui ont continué. Le désir de continuer surviem
avec la complétude. C'est plus que de la curiosité et c'est
difficile à transmettre sous une form e que nous puissions
comprendre. Des tentatives ont été faites par ceux qui ont éJé
complétés et doivent continuer, mais sans succès.)
(Le dernier chez-soi?)
(Bonne idée de départ. Une intention qui se révèle à mesure
que la perception augmente. Maintenant, vous devez termin er
votre visite et vous en retourner.)
(Nous serons avec vous, vous, notre curieux Moi.) Retourner,
mais où donc? (Votre milieu physique) ... Où est-ce?... (L'hu·
~ain, .votre corps physique) ... Ah oui! J'ava is oublié... Dois·
Je vraunent rentrer? (Allez vers nous er nous serons avec vous
de multiples façons. Vous avez beaucoup à faire. Allez les
chercher, tigre f)
{Et une boule de pensée, comme vous dites, pour jouer avec.)
CLIC!

et Le
mes
retour au phys ique fut pres que insta ntan é mon visage
yeu.x etaie
1

~ •

nt hum1des. Je m'assis sur la cha1se et me


• ' • ·

remem
d'ex ·orat .les fans.
·
Je saisis le bloc jaun e et le sty1o, afin.
queJ''prune
a . r tmméd'tatement cela au moyen de mots. 1e 53vats
. vats chan
vte physique Mgé. · J e m,en souv1end. .. 'à
ra1 JUSqu 1a fin t
de ma
· ais cela ne chan gera jama is :
Pour ceux .
Po"r
.. ceux qqut. meurem, il y a la vie.
A

Pour ceu Ul. revent, il y a la réalité.


Pour ceuxx qqu,. espèr
~
ent• il y a la connaissance.
Ut evoluenr, il y a /'éternité.
10.
U N N O U V EL A M I

TE RM IN OLO GI E SU CC IN C T E
Sans réa ction : Ne pa s co mp re n- S'o uv rir : Êt re récep tif
dre Pe rce pt : Vi sio n, pe rce pt io n
CLIC! Changement de conscience int ern e, int uit ion
Se fermer: Di mi nu er ou co up er Acquies ce r: Pren dre les ch os es
, .
Volute: Energ1e or ga ms .,
ee co mm e elles so nt
S'atténuer: Ne plus ép ro uv er Rouler : Ri re
d'intérêt Ro te: bo ule de pe nsée
Tressaillir: M an ife sta tio n d'i n- Visualiser la boule de pens ée :
certitude co ns idé rer les détails
Identificateur: No m/ ad resse Se dé ten dr e/ s'ado uc ir : S'y re-
S'éclairer : Idée, bo nh eu r tro uv er
Bande M : Spectre de pensée TS I 1 : Un ive rs ph ys ique
Son de la bande M : Pensée En tre r en so i: Co ns idé rer
incontrôlée Vibrer: M an ifeste r de l'émo tio n
Heu~e réelle: 3 h 5 du matin... Co rps r ep os
é, re lax é ...
sens~ttO.n de ch ale ur ... lég er sig na l pe rs ist
an t, fa mi lie r. ..
res ptrattOn as se z bo nn e et pr of on de ex pi re
ch• eèr, r dé tel er dé cr o-
' r. ..
1eg rede'l'sc en dr
·
e et so rti r, pu is m on te
· lib ér' é du '
ph ys iq ue ,
u e ~vatton, je ro ule ho rs du se co nd co rp s , le
ne or btt e de g · lai ss e su r
lib re · ·
ar ag e ... m am te na nt , je SUIS co mp le• te m en t
PEe... ~? mm~nce à me d iri ge r ve rs l'i de nt
ifi ca teu r IN S-
trav~~~e epha~e pa r ra pp or t au ph ysiq ue , bo ug er... r ou
tin e ...
y avoir r rap tde me nt les an ne au x de ns es du
ce nt re ... il do it
mo ye n de les rév eiller to us e n m êm e te m ps
-- :- - '
ce se ra it
1. Illusio n s a .
P tto -te mp ore lle (Time-Space fllu sion).
!48 Horizons 1 .
Otntains
!que chose ... pas même une bonne simulation d ,
1
q.ueous n'acceptez pas den 'être plus physique vous ee't enfer...
s1 v . d ' es rno
Ort mort et encore v1vant... avantage déphas· dan,
d' e, IlS
m
l'anneau ' centr~l q~ ' on a coutume , appeler Locale II
quelle sous-esumauo n, nom errone... au moins, ils ~;
commencé de comprendre et de se rappeler ... formes sornb
0
qui s'éclairent SI. vous vous concentrez sureIles ... c'est là qures
se trouvaient mon père, le Dr .Gordon, Agnew... toujour~
plus déphasé, en spirale, le dern1er anneau extérieur presque
dépassé ...
Quelqu'un m'a empoigné! Du calme, du sang-froid, cela
ne peut marcher, cela s'est déjà produit, mais pas aussi près
du bord. Inutile d'interrompre et de revenir au physique...
pas un geste, pas un mouvement... cela me libère, me
soulage... énergie très différente, mais intelligente, oui, Bande
M ... certainement pas ...
(Je ne voulais pas vous pousser.) La forme était ouverte,
vibrante.
., . (Votre identificateur ressemble fort à un autre, mais
J ac vu que c'était vous.)
Je me détendis. (C'est O.K.)
La forme fut déconcertée. (O. K. ?)
(Pas de problème.)
11
Y avait encore le signal de ralliement. J'allais partir,
~rsque le signal s'interrompit brutalement. Plus de signal.
~la se produisait rarement et d'habitude il Y avait une
ra1son Pres · . ' ' e
que1 Immediatemen
· . vers t , J·'en eus l'imaoe et t mse
retourna, C "'.
retirait. a orme. EUe était alténuée. fermee, e
(Eh 1 Une minute!)
La forme s'ou . l ' . ous
l'avez été?) vm egerement. (Vous êtes humain ou v
Je me détendis ( 0 111·
(Si vous êtes h. • • pas vraiment comme vous.. .) ,
surajouté, comme ~mam, vous ne pouvez rien, car vous et~
5

(Il[aut une intel/' us les autres.) La forme vibra lourdeme~·


qu~~onque ayantt:t~n%e suP_érieure à celle de tout humain ou e
le te~~; un sentiment ~mam. Ils sonr contaminés.) ·fiaire
D ·
es Iambe e Profonde solitude. (Faites-mot
forme q . aux de pe • d ta
Je ne Pa~~ tres~aillait, e~~~es se détachaient peu à ~eu e~tS·
ena,s Pas à 1 ouverte. Hs étaient to us d•ffér d
es assembler. Bizar re! J'ai eu d'abor
Un nouvel ami 149

une rea · ction. de prudence puis je me suis souvenu de ce que


'
j'avais appns. . . .
Je m'ouvris complètement. (F~ues-m01 j01re le .'e~t.) .
La forme tressaillit, puis s'écla1ra un peu. (Euh, j'ar cel onu,
et ... il y a un problème. Ici...) .
Une grosse boulc de pensée sort it de la forme et r?u la ~ers
moi. Je la recueillis délicatement et, certes, avec preca~uon.
Il y en a dont on se passerait ?ie,n. C~lle-ci ava lt un
identificateur inconnu. Lentement, JC 1 ouvns.
CLIC!
Le guide s'assura que tous les membres de son gro upe
étaient. présents. C'était la dernière étape d'un e gra nde
excursion.
(Votre auention, s'il vous p/ai l! Si vous ê1es prêls, nou s
allons encore une fois entrer en TSI Je suis certain que ceff e
dernière visite vous intéressera au plus haut point.)
L'entité AA eut l'air ennuyée. (Je crois que je ne vais pas
me joindre à vous.)
L'~.ntité BB se tourna vers son ami. (Allez, AA, c'es t la
dermerefois et ~près, nous prendrons le chemin du reto ur.)
et (Un~ seule.Jots: une seule fois!) AA vibra. (La s!up éflam e
excuanre
sonnellementtllus 1 J'
ton spa rio-temporelle! TSJ ! L'ép rou ver per-
· • .

meme chose Qua d · aura ts pu rest er a la mat son et ressenti r la
l'
toujours.) . n on a vue une fois, on /'a vue pou r
~g~lle-/~ devrait être différente.) BB s'éclaira
est sur, c'est sûr.) ·
(... Et Je suis char é d .
extrêmement d ' ,g e vous stgnaler un rayonnement
suggère donc q~:arure de la Bande A;f. pou rsui vit le Guide. Je
AA se t vous vous en protegiez.)
co ourna vers BB à d . ~ ,
d nstruction. Sans do , 1 emt erm e. (Toujours la même
e(cratères.) ure P us de rochers, plus de poussière et
... Par
S!if!isa mesure de sécur'f ,
tnondente. Vous en verrez fart e, tenez-vous à une distance
(Al est prêt ?) gement assez. Est-ce que tout le
ors AA
connais • . • tu Viens'>) d
L· ~A s:alt fort bien so~ a~!Tlanda inutilem ent B B, car il
"'sro· tourna (Ç t.
tre Si je ne v~n . a va. c'est bon
ats pas. ) • tu en ferais toute une
!50 Horizons 1 .
ornraii!J
CLIC!
La boule bleu-vert s' ap p ro ch a
~ to ut e a~lur~ jusqu' à~
,
qu e Ile annihile toute au tr e perception. Ens
-d .uite, 11s plan '
au es sus de gr andes masses rectangu1a1res disp ere01
rangs ordonnés. Dans les pro fo n d .11 . . osée
s SI ons_ qu1 separaients ~n~
masses, des objets de routes so:t e~
bougeaJe~t lentement. Le
1
niveau sonore de la Bande M eta1
t pres
BB se déconcentra avec dégoût. (Q que msupportable.
ue lle pagaille!)
Le guide entama le laïus qu'il
avait minutieusement
préparé. (Voici l'un des principaux produits fa
/'espèce dominante, /'homme ou l'h briqués par
umain, comme nous /'avom
indiqu é au cours de la réunion d'
information. L'identificateur
local est New York.)
BB s'a tténua. (Je ne vois rien
de nouveau.)
(L'espèce humaine se caractérise pa
r sa position plus sou1·em
ve rticale qu'horizomale, poursuiv
it le guide. Les couleurs que
vo us percevez émanent d'un revê
temen t artificiel puremem
décoratif Les grands mobiles sont
, en fait, des corps phys iqu es,
souvent temporairement habités
par des entit és de l'espèce
dominante. Ils utilisent la réac
tion chimique d'une force
explosive pour parer aux besoins
fo nctionnement.) d'énergie nécessaires à leur
'
(Fu avais raison, AA, /'effort n' en
vaut guère la peine et fe
son de la Bande M ne me réussit pa
1 s.) BB so nda son ami. (Cela
~ p~e?~ aussi, hein?) A A se conc
1act1vne qui d, .
entra profo nd ément sur
. se erou 1ai t autour d'eux. (F
ment fascm ant.) ascinant , ab5olu·
( 1
8
~ se 1?urna prestement vers lu i. (Quoi?)
sembleabte In croyable .
le. ) putssance. Je n' ai jamais rien re entl e
·d
ss
(Quelle puissance?)
(Ne la sens-tu d .
différentes o~c pas? Il y a tant d' espè llemenl
1
(Où de ' o~tes pele-mêle.) ce s, re
AA, s' , ~u ot parles-ru ?)
M . etira. (Elles é
' tl Y en a d manent d'eux. L es énergies de ,a, Bond'
douces... er la ,; s milliers, des én ·es
ergies dures, des énerg'
BD était d · Xture, la texture!)
AA , econcené
s ouvrit C<>m lè. (ESt-ce que tu
te sens bi ?) . ·e f/le
P tement. (Je m e sens bien. en
Enforr.J
Un nouvel ami 15 1

sens très bien. Simplement, j'ignorais que quelque chose de


semblable pouvait exister.)
BB s'éclaira soudain. (C'est le son de la Bande Ml Tu as
épongé trop de .. .)
(Ce n'est pas le son, BB, intervint AA. Certainement pas le
son. C'est un mélange étonnant de résonances, de fréquences de
battements, d'ondes fixes, de combinaisons imprévisibles.)
(C'est le son. C'est ainsi qu'on l'a appelé pendant/a réunion
préparatoire. Tout le monde en fait de même. L e son de la bonne
vieille Bande M. ..)
AA se retourna vers lui-même. (Je me demande ce que c'est
rée/lem en 1.)
(Qu'entends-tu par là? On le trouve partout. Tous les groupes
primitifs l'ont. Le son de la Bande M est le son de la Bande M.
Allez, sortons d'ici, le groupe s'en va.)
AA était toujours retourné vers lui-même. (Y aller, se
trouver là-dedans, ce doit être spectaculaire.)
(J~ !~ignore et je ne veux pas le savoù), grogna BB.
(J m entendu dire qu'on pouvait le faire, BB.)
(Ce n'est qu'une rumeur, un ragot). BB vibra d'impatience.
(Allons, nous allons perdre le groupe si nous ne... Eh oh 1 Où
vas-tu, AA ?) ' ·
CLIC!

s'a~r~t:~nétra dans la zone intermédiaire, suivi par BB. 11


sans resseev~~t une forme,_ gran~7 et robuste, qui n'était pas
(C m er aux humams qu tl venait de voir
Omt~ent devient-on humain?) .
(Identificateur post d' ,) ,
forme. e entree , repondit curieusement la
(Je le veux) AA ·
La forme fut · VIbra (C' , d. .
d, . est-a- Ire, je veux être humain)
(.Je veux savoi. eco ncert ' (Q • ·
e.e. . u est-ce que vous voulez?)
cornm . ' ce que Signifie êt1. h . .
h enr zls vivent en b . . e umam, je veux savoir
;;;a)in Pour toujdurs ~s •. m.sista AA. Je ne veux pas être un
e. , GIS Juste le temps de m'e fi .
Ous n mre une
retou ze le temps de vo .
le fat::; vers elle-même us ~n /at re ~ne idée!) La forme se
. O:h ,) 'PUIS ressortit. (Pourquoi voulez-vous
Idées len, euh...) AA s'
. (Nous étions en ex~~~;~~ d;S~ettre de l'ordre dans ses
et au-dessus de /' identi-
l 52 Horizons 1 .
omtoins
ft cateur New York., soud )
ain, j'ai... c'était très é
trange .
voulais, euh, vou1ats.... · Je
(Le son de la Bande M, intervint BB. Il a été saisi)
La forme acqui~sça. (Mmo.ui, le son de la Bande.M. C'
ce qui se passera St vous ne jalle s pas attention.) est
(Je ne sais comment m'exprimer.) AA tressaillit, s'effo
de rasse mble r ses 1'd,ees. (1 /fia ut que 1., essaye, c'est imporrçant
tant
frcro~.) '
(Est-ce seulement pour le plaisir, une sensation forte, quelque
chose de nouveau?) suggéra la forme.
(Eh bien, oui.) At: s:é~l~ira. _(A_u moit~s, a~ d~~ut. Mais il y
a plus que cela, car Je nat Jamats eprouve un tnlel·et aussi fort.)
(D'où venez-vous?) La fo rme se détendit.
(KT-95, lança BB. Je sais que d'ici, c'est un saut important,
mais nous avons eu beaucoup d'informations relatives à
l'espace-temps et la TSf. Personne en KT-95 n'y est jamais allé,
alors quand on nous a offert l'excursion ... enfin, vous compre-
nez, ajouta-t- il, c'est parfois un peu ennuyeux, alors, onfaitce
que l'on peut pour rompre la monotonie.)
(Est-ce que je peux?) dem anda AA avec un brin d'anxiété.
(Les rumeurs font état d'histoires extravagantes, auxquelles la
boule de pensée «excursion,, ne fait aucune référence officielle,
alors...)
La forme soup ira. (Vous n'avez qu'à demander, simplement
demander.)
AA s'éclaira avec un éclat inha bituel. (C'est simplement
fantastique. Je vais certainement...)
(AA, arrête, arrête, intervint BB. Sais-tu vraiment ce qll~ 111
es en train de faire? Je me souviens de quelques histotres
extra vagantes qui, sur certains poims, n'élaiellf pas si.. .)
(.J,e n'a· · de rater cela pour KT-95 !) A retourna
t pas envte A sc . . ')
ver~a form e. (Jeformule la demande. Alors, quefaut-tlfat~e(.
( .otre demande est enregistrée.) La forme se tourna e _ 1·
un ~•gne du bras. (Alle z dans celle direc tion, puis toumt- a
drou e. A droit e, pas à gauche.)
(Com
p pris
. 1 Par l '
· . tourn er . .te !)
( as a gauche.) a, puts a drot
. (A d.rou· e). AA se pencha vers BB (A ttendsjusquac • · e que
Je r(eOvte~ne, vieille branche. Je t'en di~ai des nouvelles!) . est
uats, grogn a BB avec .
a1greu r. Le groupe d' excurston
Un nouvel ami 153

déjà parti. Il va Jalloil· « .saut~r:> tout le long du chemin de


retour. N'y reste pas une eternue.)
AA s'éclair a avec intensité et se fondit dans l'obscurité. BB
s'agita, mal à l'aise. .
(Vous pouvez alfendre ici, si vous voulez), offnt la forme.
(Merci, volontiers.) BB était déconcerté. Il demanda négli-
gemment: (Qu'y a-t-il à gauche?)
La forme répondit d'un air absent: (Ah, à gauche. C'est un
aurre département. Il ne faut pas les confondre.)
(Ah, bon.) Puis, percevant la forme plus clairement: (Eh,
mais qui êtes-vous?)
(Identificateur directeur d'entrée, ED 1• Appelez-moi Ed.)
~

(Ed.) BB s'ouvrit avec curiosité. (Etes-vous déjà allé chez ces


humains?)
Ed resta silencieux un moment. (Oui, quelquefois.)
BB traînait sans but dans le poste. Le directeur d'entrée
flottait immobile, retourné vers lui-même et fermé.
BB osa. (Vous avez beaucoup de boulot ici?)
Ed s'ouvrit légèrement. (Mmoui.)
(Cela doit exiger beaucoup plus d'organisation qu'il n'y
paraît, hein?)
(Mm oui.)
iJJ' ous avez dû emmagasiner une boule de pensée plutôt forte,
(Mmoui.)
BB s'étira sans trop d • 1 (
étrange Ell • e resu tar. La brume esr une chose
(Mm~ui./ ramene votre perception à presque rien.)
(C'est l'err. d •
(Mmo ·;;;et ela TSJ, hein?)
Ill.
BB pivota lé èr .
~ales..(Chez no:s. ci~~nt, put~ fit r~pidement quelques spi-
c~~talne comme cel/~-/~ u; ;eu qut con_siste à en faire une
Ile/le, hein?) . es unes apres les aurres. C'est
(M,noui.)
(Mais il r. ,
( •J JOUt s entra· . •
'•"nolû) .
mer st 1 on ''eut collllnuer .
a. jouer).
BB fi .
•t cnco
-. re quelques s . 1
t.fii) Ptra es plus serrées, puis se
r;l!lr)• /)
IT('Ctor
154 Horizons loi .
Iltains
. d't ( "'on ami reviendra au poste quand il en
det cn 1 • M aura a
n'est-ce pas·? J,ct.
'?I sse1
, •
(Mmoui.)
(Bon. alors je ne peux pas le rater.)
(Mmo ui.)
BB fut déconcerté. (Serait-ce pos~t.ble ?)
Ed s'ouvrit tout d'u n co up. (Q uOI ?)
(Mon ami doit bien revenir au po ste, n'est- ce pas?)
Ed se ferma. (H é.. .)
(Je ne veux pas...)
Ed s'o uvrit et vibra lou rde me nt. (Votre ami n'e
st-il pas
encore revenu?)
(Non, pas encore. Mon image était .. .)
Ed lança: (J' aurais dû voir qu'il était de ce genre.
Allez!)
BB vibra. (Qu'y a-t-il?)
Ed pâlit. (Eh bien, votre ami a un problème.)
Il tourna les talons et s'éloigna rap ide ment. BB le
suivit en
tressaillant. Ed tou rna à dro ite et att en dit que BB
le
(Là. C'est notre grand département. Pas de boule de rejoig ne.
pensée. La
réalité. Prenez votre propre boule de pen sée.)
BB fut déconcerté et tressaillit, gra nd ouve rt. Il fai
sait face
à la planète bleu-gris, indistincte. Au tou r de la
planète. un
nombre indéte rminé d'a nn ea ux , gigantesqu es et
épais, mal
démarqués les uns des au tre s, en tre mê lai en t leurs
traînées et
to~sades de brume. Se ul l'a nnea u jou xta nt
la planète elle·
meme semblait isolé. A cette exception près,
les autres
~·écoulaie nt rap ide me nt pa r le po rta il du poste
d'entrée. on.
J\ Y en avait encore un au tre su r le bo rd ext
érieur. fi ne
s'approc ha pas du poste. T rès mince.
.
BB se concen tra profondé me nt. Le son de la Band
e Métait
affreux: mais beaucoup moins qu 'il ne l'avait été,
en bas. sur
la planete elle-même. De plus co mm e il choisiss
ait chaque
bande, son image ind iqu ait qu~ le br uit était plu s
int e sur
~es bandes proches de la pla nète. Le so n éta it d'autaens
baJb~e que la planète était éloignée. 11 était très faiblent~urplu13s
B~n. e la plus extérieu re. Très faible mais encore
audtble...
a etlan t~ujours plus déco ncerté. La 'Ba nd e M ne
vec a" dtstance décline p~s
relative à 1 . 1 de pensee
1 • "? u a d1m en sio n. Mê me la bo u e vratt
l'histoire en~ièreu n·.~n p récédan t l'exc ursion . rs.
vie. Bande M re. S •1 n y a pa s de Ba nd e M, ·~ n
r couas de
ya
avec son, enco re pr im itif, pas d'nnage. pas P
de
Un nouvel ami !55
communication digne d'intérêt. Bande M, pas de son, un lieu
à visiter et où l'on peut cueillir des boules de pensée, les gens
du coin savent où elles se trouvent et ce qu'elles sont.
Communication facile, mais limitée, un lieu où rester. Rien.
Pas de baisse d'intensité, pas de mixage de son et de signaux
M. Ce doit être un effet de la zone intermédiai re.
BB se concentra fortement sur une bande centrale, tomba
presque sous le choc, se ferma rapideme nt et se retourna vers
lui-même. La bande était composée de formes , de formes
vivantes! Il s'ouvrit légèrement, se concentra sur chaque
bande successivement. Elles étaient toutes identiques. Des
milliers, non des millions, peut-être des milliards de formes
vivantes. BB se ferma, très déconcerté et fo rt atténué.
Ed entra, gentil et triste. (Votre ami est/à-bas.)
BB s'ouvrit légèrement, encore atténué. (Quoi?)
(Puisqu'il n'est pas revenu au poste, c'est la seule solution.)
BB fut à nouveau déconcert é. (Il est là-bas?)
(Mmoui.)
, (Qu'e~t-ce que c'est! Il n'y avait rien de ce genre pendant
1ex~urs1on !SI, lorsque nous nous so.mmes arrêté~. au-dessus.. .)
( ous éuez totalement concentre sur la mat1ere physique.
Les g~oupes d'excursionnistes traversent le plus vite possible la
';: m_ter.médi~ire, comme s'ils évitaien/ un cah01 sur la route.)
10

~ etatt tOUJOurs déconcert é. (Roule? Cahot?)


~~ e~t sans importance, ce som des fermes humains.)
OIS toutes ces formes vivantes.. .)
(Ce _sont des réincarnations.)
(Rémcarnations ?)
ms veulent r .r. .
BB se f eJalre une autre expérience humaine)
cban a un~~a hermétiquement. La boule de pen. éc appro-
que cenainsv~tees~lel presque incontrôlable. Il était incroyable
Ut
av ent
. l'refaire la ·
p ·
remtcre fots . route une deuxtème fois. La
mo•n~.l'i mage ét::t a~r suffisa mment déplaisa nte. Néan-
11 s'ouvrit. Le ch t ?latr~. Connaissa nt AA, c'était évident
(Pouvons oc s apatsa. .
1ù -nous le trouve .
'""0 se détendit ( li r parmi tous les autres?)
NtOiton . · Y a des chances La 1
'tlt-111 en ~ qu, prennent le ch . · , P up~rt des premières
'o">J genéraJ à la b d
. e ,. an e extéenun · dune rémcarnarion s'ar-
eux dtre, Pouvez-vous ;'eu~e. Pouvez-vo us /'aperce-
0 temr son image facilement?)
156 Horizons 1 .
0111/Qjlt ,
BB s'éclaira. (AA? Je possède plus de donn ées sur
· 1 .
qwco nque en KT -95. Aucun problème.) 111
. b. . , ques4r
(A lors vous po~m~z /en amve~ a l'en so
retourna. (Onferalf mteux de mo nt er a la porte rtir). E
de conv ~ se
erston.J
CLIC !
BB, exa~in~tilp~ofondédment cedtte ~uAitAitude
animees qu 1 d.e 1 a1en~ en essous e 1u1. de formes
. et ses coups de
tête! Lo rsq u'Il e,st P! 's pa r q.uelq ue c~~se,
il ne sait jamail
quand il faut s arreter. Ma1s ces m1the rs
et milliers...
s'adressa à Ed . (Ce doit être tout de même qu 11
elque chose, s'ils
sont si nombreux à vouloir refaire /'expérience.)
(Nous les prévenons et tout cela.figure dans la boule
préparatoire.) de pensée
(Cela ne doit pas être bien clair.)
(Ici, voyez-vous même. Je vais rechercher vo
tre ami.) Ed
lança un e grosse boule à BB qu i s'e n saisit rap
idement. A mi-
chemin, c'était là: ... restez en possession
de votre libre
arbitre et de votre co nscience au po in t d'entrée
. C'est garant i
et c'est exigé pa r le sys tème d'a pp re ntissage
intensif... Un
dernier avertissemen t: ce rta ins aspects de
l'expérience
humaine sont de natur e à en ge nd re r des effets
spé
généraux, qui peuvent sc révéler néfastes. A cifiques el
moins d'être
contrôlés. ils provoque nt une acco utu ma nc
e aux consé-
qu~nces. indésirables. Votre em preinte
confirme votre corn·
prehens1on de cet te section.
BB s'ouvrit. (Tout cela n'est guère clair.)
Ed vibra. (Nous ne pouvon s aller plus loin san
fausser le processus d' appren 1issage.) s risquer de
(Quels aspects. quels effets?)
(Cela fausserait le... )
.
•(A llez' Ed• cl ,
pas me detraquer. Je n'ar·pa s l''111tennoll
d'et re un hu mae· a ne va
Ed s' . rn et !e. ne le devre . .. .
nclr01 Jamars.)
att en ua , pu ts se fer ma le de
pensée.) · (P re ne z votre propre boil
BB vibra. (D'accord )
To us de ux d ,.
tor rent d C emeu ~er e n t en tro uv ert s, se concentran t sur Je
' tait
différen t: d~~mes GUI fra~chissaient le portail.
quoiq ue faibl a~t~es, ma 1s possédait q uelque Ch~cu~~~:aill·
tra •L b ,. ufl
rayonnementeb 'Il ez quelques-u ns, l'image de 3
BB tr o\ mal
n ant et intense q ui le confondit et le n1l
Un nouvel ami 157
. l'aise. Sa réaction à l'un d'eu x le força à s'ou vrir et à se
~étendre. (Ed, vous ne faites que votre boulot, mais moi. ce qui
me tracasse, c'est mon.ar:;i A~.~. , ,
Ed s'ouvrit. (Mmow, J en mlt ma ge. Le probfeme, c est que
des faits comme celui-ci se produisenr rarement et j'ai perdu la
boule de pensée en question.) .
BB fut décontenancé. (C'est impossible. Cela n'a mve
jamais.) · . .
Ed désigna les bandes mass1ves de formes v1vantcs. (Ils
J'ont perdue, tous autant qu'ils son t.)
(Perdre quelle boule?)
(Qui ils étaient 1 Ils ont oublié qui ils étaient.)
BB fut déconcerté et se ferma. Cela ne pou vai t en auc un
cas se produire. C'était primordial pou r l'existence même.
Personne ne pouvait être et faire, si vous ... com men t Ed a-
t-il dit cela?... oublier qui l'on est. Cep end ant J'image d'E d
était claire.
(Maintenant, cet anneau extérieur, con tinu a Ed. lis son t
constitués de trois types. L'un est une première incarnation,
comme votre ami. Tl commence à peine d'oublier. Puis il y a les
anciennes incarnations qui, pour la plupart, se souviennent
avoir fait la rout e, euh ... après avoir été humains un certain
nombre de fois. Ceux-ci traînent par-là et proposent leur aide
dans la mesure du possible. Leurs souvenirs son t trop vagues
pour leur perme/Ire de rentrer.)
BB s'éc~aira. (Vous êtes une ancienne incarnat ion, Ed !)
J (MmoUt. De toute manière, continuez de cherche r votre ami
e ~~s vfsua/i~er le reste de la boule pour vous, poin t par poin t.j
in sbouvnt tout à fait, bala yan t du regard le flot des
nom
poser d rables for ·
, mes VIvantes. T rou ver AA ne dev rait guè re
pour cc~ pro~ll?emes. Comment Ed avait-il pu être désigné
(.J 11 , ~ava
1 Pourquoi lui?
e at pas été • · ' 11
nonnalement un destg ·
ne.. y a_va tt un trou là où il y avait,
~ha leu reux 'rE rfiED.. J'at saute dedans. ) Ed était dou x et
litearnations· 1 · n tn tl y a le t · · •
11 · rotstem e type, 1es énièmes
euh... dans u~e s se '~mettent encore une fois en circulation
c'est fl . autre Vle phys ·q ' '
BB '"'·) t ue en tant qu humains, et ensu ite
se tourna ( 0 ,
Ed roui · u VOnt-ils ?)
revien a. (Je ne sais . Ch
lient jamais ici et afas.. . ez eux, je suppose. Ils ne
. out, tl Y a encore un autre ty pe Que
158 Horizons 1 .
omto;~s
nous appelons les chercheu~·s. Nous n'en avons Pas bea
ils vous glissent entre les dotg ts comme des anguilles Ucoup,
ils vont et viennent.) 1
· nstabies,
BB fut déconcerté. (Comme quoi ? Glissant ?)
(Aucune importan ce, ce sont enco ,
re. des termes hum .
(Donnez-moi une b ou1e de pen~ee: JUSte pour voir.) ams·)
(lnulile. Ces chercheurs sont differents. Si j'ai bien com .
ils viennent fiureter ICI . . et d'rsposenr encore d' pru
un corps physiq u~
vivant, /à-bas.)
(Je n'en ai pas eu l'image. Je croyais qu'ils revenaient tous
une fois leur corps physique désintégré, hors de fonction.)
(Je le croyais également jusqu'à ce que j'arrive ici er que je
devienne ED. Puis, j'ai pu les identifier.)
BB s'éclaira intensément. (Là, le voilà!)
Ed était doux et chal eureux. (Va le chercher, tigre!)
BB fut déconcerté. (Tigre ?)
(Vas-y!)
BB plongea pro mpte men t dans l'anneau épais et fluide,
grouillant de formes vibrantes. Le son de la Bande M n'était
guère comme il se l'était imaginé, mais d'une intensité
presque tolérable. En se glissant par les bords du rayon ne·
ment, il perçut rapid eme nt que nom bre d'en tre eux, si ce n'est
la p~upart, étaient dotés d'un signal d'un e intensité égale.ou
supeneure au sien, mais diffé rent. Il ne s'agissait pas que dun
son, mais d'au tre chose. Rien de semblable en KT·95·
D'autre part, les formes étaie nt manifestement conscientes de
so.n passage... petits éclairs de curiosité se rétractant pour le
lat~~e r P~sser, reconnaissance agréable. Rien à voir avec ct
qu~l ~v~tt tout d'ab ord imaginé.
Uts •1 se trouva avec AA (Des aventures hein ?)
AA f ut d ·
econcerte. , puis s'écl
·
aira intenséme '
nt. (BB 1Qu'est·
ce que tu fais ici?)
(Je suis ven h
(T , . u te c ercher, c'est tout !)
•u n avats pas à le faire ) ,,
(Ecoute tu ·1 ·
AA tr · . e. ats censé rentrer au poste. Que s'est-/'/passe.?

ess~tlht. (Vraiment?)
( 0 Ut,. vratm ent !)
semblait, euh t
AA tressaillit l
us ~rofondémen t. (Je ne sais pas. ce/1
BB s'adou": P us !actle ainsi.)
AA s'éclai~~t.. (i,om'!'ent était-ce?) , ,;mer.)
( upéftant! Je ne sais comment 1exp
Un nouvel ami 159
(Commence par le comm encem ent.)
AA roula vivem ent et frapp a BB avec une boule de pensée
solide avant qu'il ne puisse se fermer.
CLIC!
AA se trouva mêlé à une grand e foule d 'êtres de toutes
sortes, de forme s, de tailles et de genres différents. La foule
était si grande qu'il ne savait pas où elle se terminait.
Personne ne ressemblait, même approximativement, à
aucune de ses connaissances revenu es en KT-95. Déçu, il
s'atténua. Attendent-ils tous d'être humains?
(Oui, tous.)
Une forme courte, d'aspect humai n, attira l'atten tion de
AA. Elle se pencha derrière lui.
(Quoi?)
La forme vibra. (Identificate ur responsable des entrées
réguliè res, RED 1... appelez-moi simplement Red.)
(Red?)
(Ne pas confondre avec... pardon , erreur de département.
Vous avez dû entrer alors que j'étais occup é. Il me faut des
données sur vous afin de vous placer convenablement. Allez.)
AA s'ouvrit et lui don na la meilleure boule de pensée
possible.
Red s'éclaira. (KT-95, hein ? O.K. , c'est nouveau pour moi.
Vous êtes le premier de KT-95 depuis que je suis ici.)
(Je ne peux croire qu'il n'y en ait pas eu, répliqua AA. Que
des boules secondaires, ce qui ne signifie pas grand-chose.)
r. (Vous êtes venu en excursion TSf et vous voudriez vous en
;~tre une idée, hein? Le son de la Bande M vous est parvenu,
n est-ce pas?)
je.:~en, non.) AA tressaillit. (Pas exactement, voyez- vous,
(A ucune;
votre P , rnp.orrance, coupa Red. Cela facilitera simplement
que P~tarallon, en fait de boule de pensée. Pour commencer,
garantir erez~vo us, mâle ou femelle ? Je ne peux rien vous
AA f~t"'ct~15 le poi~t d'en trée dépend de votre choix.)
R.ed .b econce rte.
, v, ra. ( Ah'
etes tiré d' •1'1: • • V ous ne connar.ssez pas la differe
. ,
nce. Vous
a;; a1re.)
---:--_
1. RED
: Routine E
ntry Dispatcher.
160 Horizons 1 .
Otnta;IU
AA fut enco re plus déco ncert é.
( C'est une expression humaine qui... peu importe. Je
pas que le clzotx .
, ma·"fe ou fierneIlDe, ,ch. ange quelque choseneàcro;
longJ
erme surtout dans votre cas. estrez-vous entrer en .
., . un htu
'
parttc u/Jer ?)
AA hésita, puis se décid a. (New York ?)
(C'est tour ? New York, rien que ça?)
AA s'écla ira.
(New York, n'imporre quel point d'entrée, n'importe que/
sexe. AA, ça ira vite pour vous. Bien sûr, ce serair immédiat SI
vous choisissiez Bombay, Calcutra ou une douzaine d'autres
lieux. C' esr très anim é, là-bas.)
AA perdit de son éclat et s'atté nua. (New York. Au moins,
j'ai une boule de pensée sur New York. J'y suis allé.)

Red se retourna vers lui-m ême et se ferma. (Mmoui, c'est
sûr, c'est sûr.) Puis il s'écla ira vivement. (Prenez cette boult
prépa ratoire et concentrez-vous dessus tour le long du chemin.
Vous devrez y imprimer votre accord lorsque vous passerez par
le point d'entrée. Prêt ?)
Red lança la boule et AA l'arrêta facilement. AA explora
les bords extérieurs, puis s'ouv rit. {Eh, c'est compliqué! Vous
dites que je dois me débrouiller dans tout ce fatras ?)
Red était fermé. (Mmoui.) .
(Pourquoi ne puis-je pas simplemen t m'y rendre et dewnlT
humain? Pourquoi dois-je faire tout cela?)
(Lorsque vous serez à Rome...)
(Je ne vais pas à Rome, J·e vais à New York. )
choRd e sa 'd ouen· . (A h, euh
... oui, oui, c'est partolll la m~ms·r
. se. C~ sont les règlements, fiston, et ce n'est pas moi qr!tle
fatS. Mauu enant, trouvez-vo us un coin pas mal et a/le:-y. 1otrl
potm genera
' • 1 sera
ew York tout a· fiait en dehors du temps. )
f d·
queAA 1 ut econccn é. (Tout ' à fait hors du temps! Je pensat.
e temps était )
(Contentez-va ... 1 ·
lUJflra.) Red se u: Ge vtsualtser la boule de pense·e, fitSton. ça
.
AA · deconcentra el dispa rut
'' :.e pencha ·
en a rnère et fit s'ouvrir· la boule.
Accord et com r . .
SéJour~ h P ehenslo n.
uma,n~ !>eulement.
Un nouvel am i
161
St at ut de Prem iè re En tré e (F ES •).
• Or ga ni sé co m m e un e éc ol e d'a pp re nt
issage in ten ··r c
qu1· re' us s1· ss ent, entre~~ d an s la ca té go rie
ta ng en te. SI • eux
• Po ur 1~ du re e du SeJOur -~u~~in , _la
~~rantie qu e l'espace-
tem~s e~1ste re co uv re u_ne re ali te.
Real1te d' un po in t d'e nt ré e
part~cuher et ~e se s ~nv~rons (~atière
, pl an èt e Te rre , système
sola1re, galax1e, um ve rs ph ys 1q ue ), da
te in di quée au po in t
d'e nt ré e, fo rm e ph ys iq ue an im ée id en tiq
ue à celle de s au tre s
faits pa ss és en re gi str és en ta nt qu 'hi sto ire
hu m ai ne , biostruc~
tu re s co m pl ète s.
• Afin qu e le sy stè m e éd uc at if fo nc tio nn
e av ec un max.imum
d'efficacité, l'e ffa ce m en t pr ov iso ire de
l'a cti vi té an tér ieu re
est né ce ss air e à l'e nt ré e. L' ac co rd d'e ffe
ctu er ce t ef fa ce me nt
est sti pu lé pa r la pr és en te.
• No no bs ta nt to ut e co nt ra di ct io n au x cü
spositions ci-dess us ,
to ut FE S es t ét ab li se lo n la lib re vo lo
nt é et conscience au
po in t d'e nt ré e. Ce la es t ga ra nt i et ex
igé pa r le système
d'a pp re ntiss ag e in ten sif en vi gu eu r.
• De rn ier av er tis se m en t: ce rta in s as pe
cts de l'expérience
humain e pe uv en t en ge nd re r de s ef fe ts sp
éc ifi qu es et gé né ra ux
susceptibles d'ê tre né fa stes et. ..

AA libéra la bo ul e. Ta ct iq ue s dissuasives
, nécessaires po ur
endig ue r le flo t de ca ndid at ur es . Bo n,
ça ne m ar ch er a pas.
cene fois . On ne se dé ba rra ss e pa s du vie
ux AA si facilement.
li se co nc en tra à no uv ea u su r un e fo rm
e to ut e pr oc he :
(Comment ça va?)
La forme s'o uv rit et se re fe rm a. (A qui ai-je
l'h
(Identificateur AA de KT-95.) AA s'a va nç onneur ?)
a, pui recula
promptement. (D'où venez-vous?)
(V?u ~ ne voulez pas savoir.)
(S1, Je le veux. Si je comprends bien, c'e .. .
st la prenuere j01~
~our vous aussi. Comment, enfin,
qu'est-ce qui ''ous a pousse
a ess ayer?)
La forme s'a tté nu a. (J e n'ai pas essayé.)
~~ fut dé co nc er té. (Bien sûr que vous 0\'e:!
( ous ne comprenez pas.) La fo rm e ro ul a unessayé.)
qu, la ramassa avec préc au tio n. e bo ul e à AA
La première co uc he su ffi sa it. At tri bu é à HS
TI -F FS po ur
162 Horizons lointa.
tns
recyclage, ne revenez pas ava nt de v~us ê.tre amélioré. les
détails figurent dans ... La boule dev mt st chaude qu'il
pouvait plus la tenir. AA la renv_oya dar e-d are ~-la .forme q:~
la reprit à contrecœur. AA se dec onc ent ra et s elotgna.
(C'est un grand événement!) Une forme, grande et mjnce,
éme rgea de la brume.
AA s'ouvrit timidement. (Oui, c'est vrai.)
(Après toutes ces préparations, je vais enfin le faire!)
AA s'étonna. (Faire quoi?)
(Faire mon expérience.) La forme s'éclaira intensément.
(J'ai étudié le système humain sous wus ses aspects, ce qui a
été un effort considérable. Je ne peux tester que l'état de
conscience. Voilà qui pourraiL Jour changer!)
(Vraiment!) AA sc concentra davantage. (Qu' esr-ce que ça
fait?)
La forme se ferma. (Désolé, si vous aviez une boule, cela
pourrait gâcher l'expérience. Peur-être nous reverron s-nousen
tant qu'humains. Alors, à la revoyure, sur cerre!)
La forme s'estompa et, tout en s'éloignant, AA prit
conscience d'une minuscule forme pelotonnée à ses côtés. Il
se concentra. (Satur.)
La petite forme était tout ouverte. (Salut.)
(Vous allez faire le grand saut, hein ?)
(Oui... Je /'espère.)
AA se. troubla. (Vous /'espérez! N'en êres-vous pas sûr?).
ét 'La. pet ne.forme vibra. (C' esr-à-dire' rour s'esrflait si vite.J'} at.
eSt surpns. Je ne suis pas encore revenu de ma surprise. 01
tellement essayé que cela va enfin se produire.) ,.
(Voule~- vous dire qu'ils ne vous ont pas accepté, que. jusqu a
present, tfs ne vous ont pas laissé entrer?) ,
(Non
au•ou d. Je le voulais, mais ce n'es t }·amais arrivé... JUSQU a
'J r 'h Ul.')
AA s' ·
· ouv rn davantage. (Je croyais que n'imporre qut
Pd1·~pi'OllbJt'> rendre et Y êrre admis s'if;, a vair despoi111S d'entret
0

·• ont es.)
(Oh, non 11 fi é
AA d ' tur r pondre a• cerraineJ condirions.)
La~ emanda: (Jdentificareur?)
OdDorifimc tressaillit. (Quoi?)
, < 1111 tcateur.)
(J Ignore de ·
AA f . quo1 vous parle::.) ••
ut dec o nee né, puis . e con cen tra dou cem enL (DonJlf·
Un nouvel ami
163
moi des détail~, j'essayerai de vous aider. Je comprends vot
re
excitation apres toute cette atten te.)
La forme tre ssa illi t dav ant age . (Qu'est-ce qu' une bou
le de
pensée?)
(C'est une information en vous qui.. .) AA s'in ter rom pit , pui
s
rep rit. (D'où venez-vous?)
La forme s'é cla ira . (De là-bas. C'é tait facile.)
AA suivit la con cen tra tio n. (La planète où sont
les
humains?)
(Oui, oui.)
AA vibra. (A lors pour vous, ce n'est pa s la première foi
s.
Vous avez été un humain ? Ce doir être un peu confondanT!)
(Non, ce n'est pas le cas.) La for me pri t de l'éc lat . (Je n'a i
jamais été un humain, mais j'a i longtemps étudié les humain
s.
J'ai vécu avec eux. Tls m'ont nourri et aimé... et maintenant je
...
je vais devenir un humain. Ils me disent que je l'ai mérité, je veu
x
dire appris. Je serai un bon humain, j'en suis sûr!)
AA l'encouragea cha leu reu sem ent et s'é loi gna , pu is
se
déconcentra. Il se ret ou rna pro fon dém ent vers lui-mêm
e en
quête de quelque bou le de pen sée obs cur e qui lui fourni
rai t
une explication. Rien .
La brume formait ·des am as, gra nds et pet its. Ch acu
n
co~portait des tra înées tor sad ées de bou les
, qui tra nsp er-
Çaient AA lorsqu'il traversait ces am as. En KT -95 , c'é
tai t
d'habitude le signe d'u ne discipline déf ail lan te ou , au mo
ins ,
de valves non étanches. Ici, ce n'é tai t guè re im po rta nt et
la
foule ne semblait pas s'a tté nu er, au con tra ire . AA pensa
qu e
~~~e zone intermédiaire était tro mp euse. Elle a ten dan
ce à
de ormer. Des centaines, pis, des milliers de bou les serrée
s
a~ns le poste d'entrée. Et ce petit-là , tou t confus. Je n'a vais
Eliecun?Q c don
, née , 1gn
. ora1s . me•me d' , Il . vra1m . ent.
ou e e ven ait
S u.cst-ce qu'elle est ?
d'unoud aiO
a . • une. s p1r . 1 . ,.,
a e partlcu tere me nt gra nde em ,
ergea
AA1
aide, ~~~ ct ~gnppa AA int éri eur em ent . (J'a i bes oin
1 de vot re
eso111 de vou s!)
l'arna sc dégagea .
s qui s' }USte à temps po ur ne pas tom ber dan s
la for
r . me ou
éc vra n. (Que se pas se-t-if 'li
JUir e, une r. . an a les res tes de brume./. ( Que com pte z-v ous
\ ' \ • JOt s ent ré?)
d s ouv rit lé '
Pla l•ie hum . gercment . (Po urq uoi, euh ... fai re/
Oille.) ' exp érie nce
164 Horizons 1 .
o"ua,·Ils
La fo rme vibra. (C'es t tOLII ?)
AA roula. (C'es t suffisant, m~ semble-t-il.)
(Savez-vous où ils vont. eux, la-bas ?)
(Euh, je.. .) . .
(Souffrances inouïes. Des tm/bons et des millions d'entr
.
qui se mentent et se tra1ussellf mutue ement, VIola
Il . nt
tout eeuxl
. Il
lois possibles, y comp ns ce es qu ' l'/son~ un . . .
agmee; . illusioes el
n Skr
illusion, creusant toujours plus profondement... C est horribl
"
AA commença de se 1erm er. l·I'J,e sws. ,
sur que ce n'est e.)
aussi moche que vous.. .) Pas
La forme vibra plus pesa mmenr. (C'est enco re pis. Je lesa,
étudiés et observés pendant des siècles. Pis!)
AA fut déco ncert é. (Des siècles ?)
(Maintenant, ils emrent en crise et ilfaut que quelqu'un fasse
quelque chose. Comme personne n'agit, rnoi, je vais agir.)
AA sc détendit. (Faire quoi ?)
(Je vais y aller et tout changer, et j'ai besoin de votre aide. ,
J'ai besoin de vous et de tous ceux que je pourrai trouver. Voici,
voici ce que nous allons Jaire.)
La forme lança une lourde boul e de pensée à AA qui
l'attrapa avec difficulté. Les premières couc hes le choquèrem
et le frapp èrent de stupeur. Com men t la boule pouvait-elle
être si embrouillée et disto rdue ? Tl se retourna vers lui-même
et se ferma. Comment se dégager avec élégance? La solution
se présenta facilement.
Il renvoya la boule à la forme qui vibrait pesamment.
(Désolé, Je ne peux pas vous aider. Ce serait bien volontiers.
mais je ne le peux vraim ent pas.)
La form e vibra. (Vous ne le pouvez pas! Et pourquoi donc?)
. AA 5e détendit davantage. (Avez-vous réussi votre prépara·
lion?)
(Oui, bien sûr.)
(L~ partie concernant /'effacem ent de routes les boules
antén eures? S' 1·1 . . . de rotiS

rencontrer mal , en est arns1 , Je n'au rai aucu n moye n
.
L ~ ' gre ce qu1 s,est passé ici.) à
a orme s'atténua et se ferma La brum e l'enveloppa
nou\'eau AA d ·
amas. ll.fï d se éconcent ra et poursuiv it sa route par.rnd~ de)
spirales ~~ avantage attention et évita toutes les grandeS
.
lragm sumtantes· 11 • s sarll
ents d'év ·
en trave rsa d'au tres rama tle
enemcms, des exemples, des et ' • at:.
Un nouvel ami
165
conscience com plèt eme nt inco nsis tants par rapp ort à ceux de
KT-95.
Sou dain , un sign al perç ant se fit sent ir. (Ide ntifi cate ur AA 1
Identificateur AA ! Por tail d'en rrée par é pou r vous !)
AA pivo ta pres tem ent, se con cen tra sur le signal, s'y
ralliant à trav ers la bru me et les ama s. Une gran de fente
verticale app arai ssai t dan s le brou illar d , vibr ant avec une
énergie que AA n'av aitj ama is perç ue aup arav ant. Red et Ed
atte ndaient à côté de la fente.
Red vibra. (Tou t est prêt , Iden tific ateur AA. )
AA tressaillit. (Qu e dois-je fair e?)
Ed se pencha. (Ins criv ez ici les term es d'ac cept atio n co/lle-
II!IS dans le doc ume nt prép arm oire .)
Deux spirales rigo ureu sem ent con trôl ées éma nère nt d'Ed .
AA lança sa pro pre spir ale entr e celles d'E d, puis activa. Ed
retira les spirales et se pencha en arrière.
AA vibra très fort. (Qu e dois-je fair e mai nten ant? )
Red lança fort et hau t: (Sau rez! Sau tez par la fent e!)
AA sauta.
CLIC!
Contraction intense. étou ffan te ... entr ée d'un signal débor-
dant de types inconnus ... ven ant de parties de lui don t il
igno rait l'existence ... piégé, ne peu t pas sort ir d'ici ... rien ne
~a ... ne peut rien faire pou r que ça aille... ce n'es t pas
ce que
J attendais ... ça fait mal. .. qu'est-ce qui fait mal? ... atte ndre
~uoi, qui? ... arrê tez les signaux , arrêtez-les, ils me déchirent. ..
11 Yen a trop, trop forts ... à
l'aide, au secours!... piégé... je
v~u~ en supplie, je vous en supplie, y a-t-il que lqu' un pou r
m aider, pour me sortir de là ... c'es t la fin de AA , hurlant.
hurlant. ..
Un nouveau-né crie à pleine gorge dan s la cha mbr e à
~oucher d'un logement new-yorkais. La mère et la sage-
~~mme_ sourient de bon heu r. leurs visages dégoulinent de
ansp1ra1ion.
CLIC!
BB tressa 1'Il'
AA <;'é 1 • n. (Ce s/ touT ?1
/
BB , c aira. (Ce n'es t qu'u n débu t.)
heure,:~.;etour na vers lui-même. (un débul. Tu n'élais guère
t 66 Horizons loùua;llJ
(Oh, après fe peu que j'a i appris 1 Mais ai-je appris? Yen
a trop. je ne peux tout prendre dans une boule... qu'est-c11e q~,
ne va pas ?)
(J'ai une idée étrange.)
AA fut déconcerté. (D'où vient-elle?)
BB se détendit. (Aucun e importance. Remrons. Aous
devrons faire quatre sauts pour revenir seu(s en KT-95. Alors...
)
(Rentrer! Je ne peux pas rentrer mamtenant.) AA vibra
promptement .
(Mais si, tu peux.)
(Non!)
(Al lez, AA .. .)
(Je n'ai eu que quarante-cinq années. Je suis tombé maladt.
Je n'ai pas terminé!)
BB s'adoucit. (Qu'importe ce que représentetll quarame·
cinq années, c'est suffisant. Allez, viens.)
(Je ne peux pas.) AA tres saillit violemment. (Je n'ai Jail
/'expérience qu'à moi1ié !)
BB fut déconcerté. (A moitié?) .
(La dernière fois, j'étais un mâle. Maintenant. je 1•eux etrt
une femelle!)
BB fut tout à fait déc onc ert é. (Mâle? Femelle?)
, (Exact, vieille branche, et ils sont aussi différents que, que...
c est ce que je vais découvrir maintenan t.)
BB se .durcit. (Tu as des ennuis.)
(Ennu1s? Qu els ennuis?)
(As-tu reç~ 1~ boule préparatoire?)
~A trcssa•ll•.t. (Bien sûr, je /'ai reçue.)
( lors, tu sais ce qui se passe.)
~:fu t déco~certé. (Non. De quoi s'agit-il?)
se détendit. (AA tu es ent rai n de t'ac crocher. tu...Jb...,.
l '•mm 'app aru t avec
• ense po na il une myriade de v• r••·1<
lions AA •
·. etau en train de dis•paraître avec les autre., pa
pona•l massif.
!~VIbra au~si fon qu'il put. (AA . non... attends!) et ~e
ferma seu~~n~u ?an s une ond e étr ange. BB s'a nénua
(Dé~~lé s élo•gna du cou rant. w~
que vous · fist ~n. prononça Ed avec douceur. Je pensais,~stf
essayer.) n aurtez guè re de chance, mais je devais 1'0 11J 10
BB s'atténua (Q ?l
· ue va-t-il se passer maintenant·/
Un nouvel ami 167
(S'il/elle suit la voie tracée, ille/le s'impliquera de plus en
plus profondément dans l'expérience humain e, descendant d'un
anneau chaque fois jusqu'à ce qu'ille/le a/leigne le fond.)
BB tressaillit, tou jou rs atté nué . (Et ensuite?)
Ed s'ou vrit tou t à fait et dit ave c pré cau tio n: (Ils restent au
fond et n'en reviennent pas, ou bien ils commencent à préparer
feur retour, mais la plupart d'entre wx restent au fond.)
BB s'attén ua.
(Rentrez, fiston, retournez en KT-95.)
BB, toujours atté n ué, se fer ma com plè tem ent .
Il sortit lentement d u P<?Ste, tres sai llan t légère me nt. L a
brume avait diminué. Les sig nau x sur son che min n'a vaie nt
pas son identificateur et don c ne l'at tira ien t ni ne le pén é-
traient; ils restaient ignorés.
Puis une i~age faible pén étra . BB s'o uvr it d'u n cou p. Un e
forme passatt devant lui. Tl vib ra, étiré.
(AA 1Enfin~ ça ! es! 1 Tu l' ~s échappé. Comment .. .)
.~a_forme s arre ta, tmrnobtle. BB s'éloig na rap ide me nt. Ce
n etatt pas Al\ .
CLIC!
BB s'ouvrit complète t (J'
teurs. C'est . . men ·. 01· confondu mes identifica-
lcntemcnt r'::'urquot}e vous at accroché.) J e repl iai la bou le
· . · ous avez un pro blè me bon )
PUIS 1! y · ' ·
J' . eut un
avats un problème pm ssa nt ap 1 d
. . ~e . e reto ur a u physiq ue.
~ne totale obscu . : mo t a.~ss': J ava ts eu l'im age de BB dan s
tnsta . nt. ntc et rn eta 1s sans d
ntaneme J 'a i a , out e e'101·gne, p res que
:~t~- Physique. J'i;s~~:/e sec~ndd~o rps, puis réin tég ré le
le em.e. pro on em ent et che rch ai le
Chten aboyait à
nouvea u pou r sor tir.
11.

M IS SI ON D E SA UV ET AG E

Heure: 3 h 55 du matin ... pa rfa ite me nt éveillé, conditions


habituelles, mais ide nti fic ation inaccoutumée du
signal de
rallieme nt IN SP EC da ns ce tte conscience ... puis sor
tie nor-
male... l'a pp el était pu iss an t... je suis monté et sor
ti, j'ai
franchi des an ne au x, je su is passé pa r la zone interm
édiaire,
puis je me sui s arr êté . Ou plu tôt , j'a i été sto ppé. Sen
sation de
fatigue, je n'en avais pas conscience auparavant. Le
signal de
rallieme nt a cessé. J'y étais. IL S y étaient aussi.
Forte
sensation de ch ale ur am ica le, de ca ma rad erie et plu
s encore.
(Monsieur Monro e.)
.
Da ns ces cas-là, je ne savais jam ais si c'était sér i~u~ 51
ou
c'é tai t po ur jou er, si tan t est qu e je po uvais faire la dtff
erence.
ou au tre chose encore. C' éta it au tre chose.
(Des rectifications et des rééquilibrages son t nécessaires.)
Je m' ou vri s complètem en t.
CL IC !
Un en , orm h' . tc . 1 gros que notre
e c 1en bla nc tro ts O IS p us er't
'
Bateau à va pe ur ad or é (qu el no m po ur un st· mt·gn on P 1
h . ') de
c ten . , a refermé ses pu iss an tes mach01res s le cou
A • ur
Bateau a, va pe ur et le sec ou ·, pa ades
e d'a va nt en arn ere r sac e
rapide s. Le co rp s de Batea u à va pe ur se balanc déjà
e
mollement. . B teau à
(Non. non!) J e ne peux ac ce pte r cela. Es t-ce bten ~mo
vapeur? C' est bie n lui. Il est mo rt, Ba tea u à vapeur
rt!
es
Je vais tuer ce salaud. Ja ma is plus il ne ...
10::1

CLIC!
RES ET.
Un énorme chien, trois fois plus gr os
qu e B at ea u à va pe u:,
a refermé ses puissantes m âc ho ire s su
r le co u de no tr e pe ut
chien et le secoue de gauche à dr oi te
. Ba te au à va pe ur se
balance, inerte.
(Bateau à vapeur est mort! Mort! Que
lle o:agédie! !' va .me
manquer, il va me manquer. Va-t' en, gr
os chœn, que ;e puzsse
au moins ramasser ce qui resle de.. .)
CLIC
RESET.
Un chien blanc, bien plus gr an d qu e B
ateau à va pe ur , J'a
saisi par le cou et le seco ue d' av an t
en arrière. Bateau à
vapeur pend inerte, les yeux clos.
(O.K., petit ca marade, c'est ainsi. M er
ci d'être resté avec
moi aussi longtemps. On s'est bien amus
és
n'oublierai jamais tour ce que tu m'as ap , lous les deux. Je
porté.. .)
. Toujours entre les mâchoires du gr an d
ch
a va~7ur relève légèrement la tête, ouvr ien blanc, Ba te au
e un œil, ba t de la
paup1ere et esquisse un e grimace so ur ia
nt e à mon en dr oi t.
CLIC!

., J'é.tais calme et détendu. Ma fatigue s'é


J ava1s rec · ta it dissipée Mieux
(C ouvre toute mon énergie. (Merci.) · •
onrem de rendre servic e)
:~roulai. (Les chiens von; aboyer)
len, all
perdu et aurezbretro. uver votre amt..de /'a
Je . a esom de votre aide.)
utre système. Il est
tressallh!> (Je .
(\oul seron. ne suts pas sûr de pouvoir/' aider.)
J ~ J avec vous Il est .
e U\ déconcerté ( / · Important que vous l'aidiez.)
Ornpoflan · mportant ?)
qui! 1
po
Vi\ Vous Puissezur vo
le us. No.us• avons In
·
ra \'erra.)
terrompu le signal afin
Je Ille d . percevotr. Et comme on dit chez vous,
qui
\ou\?) etendis. (Dois- ·e 1 . .
(P :1 ut fatre prendre conscience
Ol encore p de
· renez ce
... co mment dites-vous, ce ue boule de
170 Horizons lo · .
lhtQI/ij

pensée avec vous. Peut-être pourra-t- i/ s'en servir. On l'a


le BIIP-1.) PPelle
Je m'ou vns complètement. (Bien sûr.)
La boulc vint à moi et je la mis à J'éca rt. Je me tourna·
me concent rai sur l'identifica teur BB KT-9 5. Il y eu
mouvement, puis il fut là, enco re dans la brume ct vacillan~
1 't
BB vibra. (Que vous est-il arrivé? Vous vous êtes effacé, pui;
vous êtes réapparu. Quelqu'un aurait-ilf ail un saut sur vous?)
Je fus déco ncert é. (Faire un saut ? Qu'es1-ce ça vew dire?)
(Bien, quand on veut aller d'une struc ture à l'autre, on, euh...
vous savez, on fait un saut. Si quelqu'un était complèiemem
ouvert el que vous y entriez, vous pourriez luifairef aire un saut
et il se retrouverait ail!eurs avan t d'avoir saisi la moindrt
image.)
Je tressa illis. (Pourquoi voudriez-vous/aire cela?)
BB roula . (C'es t un jeu, c' es! pour rire!)
Je roulai avec lui. (Vous êtes ouvert mainlenant.)
(Alors, quelqu'un a [ail un saut sur vous!)
Je me détendis. (Non, pas exac/ement.)
(Même un saut laisse des traces. Je n'ai jamais rencon!Tt
personne capable de f aire ce que vous venez de Jaire. De quor
s'agit-il?)
Je tressa illis. (Oui, euh ... if f allait que j'aille m'occuperd(
quelque chose.)
BB fut déconcerté. (Vous occup er de quoi?)
Je me calmai. (De mon corps.)
(Quel corps?)
Je roula 1· (M
on corps physt.que, bœn Mon cot·ps trumarn-
. •
, • • sur.
J en 01 encore
BB un et 1ï est pmfa itement vivant.) . terneo'·
(c
se ferma herm étiqu emen t puis s'ouvrll lcn
omme nt· enrjin, pourq . 'qu'es t-ce que...)
,.
(Je / tgnore C' uot, euh ... . 1ft'~
. · est tout simp lement an·t v~. . .t. j'essai l'
1,.0 , ·
U\ er 1a ra1son .) ;ttS
BB se re to u . (l'otiS
l'wre d rna vers lui-m ême puis s'ouvnt.
e Cl'\ lill
J e fus d'- gut'Iles glissa ntes!') ' e'e
r:J
d'~
· le nee r l e.·
éme rgea eco Une parti e d e la bo ule de pcns
ill10 ge t
~
l'a ut un<."G. ro ula i fortem ent (Je pemt' que celle
llltre) . . If(
BB roui · t t'fil''
r - a , PUiH e d · A ? puwl
Jatrc quo1 qu . urcn. ( Qu'en est-il de A · ·
t ce sou ?)
17 [
Mission de sauvewge
(Nous allons essayer. Il vous faudrait une meilleure image de
ce qui est en train de se passer.) , .
BB se retourna vers lui-même. (Je ne veux pas de ventable
boule de pensée sur ce point. Je refuse carégoriquement d'être
surajouté.)
Je mc détendis. (Vous ne risquez rien t'lvec cette boule. En
fait, ce sera le début d'un processus d'inoculation.)
BB pâlit. (Inoculation .. .)
(Vous pouvez mieux vous fermer. Je vais la pousser
lentement. Attrapez-en le bord. Si vous ne l'a imez pas, ne la
prenez pas.)
BB s'ouvrit lentement. Je me déchargeai sur lui de la boule
BHP-1 qu'ILS m'avaient donnée et il tournoya lentement
lorsqu'il la toucha avec précaution. Pendant un long
moment, il y eut un vide, pas un mouvement, pas une
réaction. Puis il v eut un claquement et la boule entière otissa
en lui. - o

~B sc tourna vers lui-même et se ferma. J'attendis


pat~cm~1c~t. Nous dérivions lentement vers une brume
mJ. 0111°~ cpatssc. A ce point,je n'avais que deux identificateurs
a ats reve · · l' · ·
J , • . ntr, sott a ou ILS se trouvaient soit au physique
dee nboav ats aucune donnée sur AA et rien q' ue des fragment~
u1e sur BB ·· · ·
BB J •.cc qut etan msuffisant. Cela devait venir de
BBe ne pouvats trouver AA à sa place.
se retourna vers 1 . • , .
pour mo; Vér't bi b ut-meme et s ouvnt. CToul est nouveau
(\4mot~i.) 1 a e oule de pensée, hein ?)

~~oAA est alM se fourrer là-dedans?')


IlOt>.) ·

/ l'
llBfutd'Cconccné ( c •
avez-vous trouvée?l. en est pas votre boule de p ensée. Où

/.j é
Je •n e calmai (D·/ . .
;~,~allcJII\·eau fl~Jur ~~~:;1~:/·e~entiel.de 1~ boule de pensée
!lUge C'Otnme Cl•l/e-/à) . SI. U mOti/S, je n'ai jamais eu
1, qu 'C dureu (8 .
' ~r dt·r()ll/'
1
. on, maintenant j'air
'"'are 1/e L" peu comp/i / . eçu une donnée sur ce
J~: trc:~(t(' qua lué. il saule~~ ;/nms dh que AA aura une
fQup Ja"_a• O.ult ... , c' esr un un coup hor:, de ce bazar.)
P fOn Clltril cJ~ ensuue?) peu plllv que cela. l'oyez-vous.)
"
"1 ""l"zft. Pt ra \·cnre ami
dès qu'il resson ira .. d
!'j lro,,.t•r) .
• M u moms vous
172 llorizons ta·
ill tains

BB s'adoucit. (Je pourrais trouver AA dans un trounOtr..


Vous venez?) . . . . .
BB savait que je 1~ sUJvrats et il a va tt rat~?"· Il pl~ngea dans
la brume et je restat sur ses talons, me dtngeant ,d après son
identificateur. Nous fîmes un tour comp.let de 1 anneau su
lequel il avait trouvé AA aupar~va~t. .Rten.,.J'étais absolu~
ment sûr que cela se passeratt amst, qu tl y aurait de
mauvaises nouvelles. Mauvaises nouvelles pour BB. Il était
toujours possible que, si AA se trouvait sur l'anneau
extérieur, BB puisse le convaincre de partir. Mauvaises
nouvelles pour AA? Personne ne pouvait en concevoir
l'image et, à ce point, AA lui-même ne le pouvait non plus.
Lors de mes escales sur l'anneau extérieur, j'avais toujours
trouvé ce mélange absolument fascinant. Les Dernières
Incarnations, c'est-à-dire ceux qui, en connaissance de cause.
étaient sur le point pe faire leur recyclage final, me fasci naient
particulièrement. ris dégageaient un rayonnement iooublia·
ble~ u~~ puissance vitale formidab le qui semblait totalem:nr
ma1tnsee. Toutes les valeurs et tous les idéaux des humams
résidaient dans cette puissance ho rs contexte spatio-tempo~el
et hors des systèmes de contrôle extérieurs exigeant une roiS~
en. ceuvr~ sp.écifique. Il s'agissait de quelque chose de tou~ a
fan partlcuhcr, appris grâce au fait d'être humain. L'essentiel
est que tout soit sous contrôle dans cet ensemble qui coopè.re
e~ s'e~tremêle. Ils étaient complètement ouvens.ll était facil~
. . · e qu1
d avo1r. .une vue d' ensemble de l'expenence hurnam · .
expnman
•· . tant de grandeur. Je m'y su1s. essaye. une rtOI·s •.maiS
~~tan trop. J'ai réintégré le corps physique et, les JOudrs
Ulvants,_j~ l'ai regretté. La solution éta it que. en raison ~
1eur expcncnee d l'h change
depuis le .~ umanité, ils avaient beaucoup
Ma.1s maur premlere entrée t
in te ,. : nemen
m'était fa .1• nant, c eta1t différent. Leur rayon ièfe
r . ml 1er Ct je d . . La dern
•o1s ou l'une de ~e emanda1s pourquoi. . f. rmenl
tout. Mais une s d~r01eres fois, manifestement, 1ls eure 11e
~ut ê_tre absot~:rtle de la vita~ité filtre, ~~r la ferme~e rôle
hlstonque Po · Cependant, 1ls ne cho iSissent pas •15 ell
1
· parcours, pcut-etre parce .quloit:Jlll
.
0 nt. déJà tenuuruce der n1er
A

agncolc, marin n. Ils sont simplement facteur. ~x~ 8115 te


lemps et dans l'e~u comptable, éparpillés çà et la
s. vous le pace. .., oot
ur demandez où ils sc rendent lorsqu 1 5
Mission de sauvetage 173
terminé, la pl.upar~ ~épandent, atte ndri s: chez mo~. L'im age
e révèle ainst, ma1s 1l y une nuan ce, un parf um qUI n'es t que
slégèrement fam1'l'ter.
Oui, BB, cette don née brut e cach e beau coup . Vous payez
le prix et, d'une manière ou d'un e autr e, vous en recevez pou r
votre argent. Com men t expl iquez-vous à un poisson ce qu'e st
la terre ferme? Vou s n'essayez pas!
(Hé, je croyais que vous étiez avec moi) , lança BB.
Je m'ouvris. (Je suis là, je suis là.)
(Tl n'est pas dans celle foule. Alors quoi?)
Je me détendis. (Un cercle plus bas.)
BB et moi nous som mes enfoncés à tout e allu re dans la
brume basse qui était d'un e texture différente. Vraiment, à ce
point, il était difficile de distinguer où un a nnea u com men çait
et où l'autre se terminait. Une partie des lieux m'ét ait
fa milière pour y avoir fréquenté une classe pend ant un
certa in temps.
Je n'étais pas suffisammen t fermé. (Que l genre de classe ?)
coupa BB.
(La classe où l'on apprend à aider ceux qui occupent encore
un corps physique.)
BB roula. (AA ne pourrait y être. On ne peut rien lui
apprendre!)
Je me re~ournai vers moi-même. (Sic ' est vous qui le dites...)
T B~ sorttt et descendit comme une flèche. Je le suivis .. .
d?UJO~rs dans la brume, nous avons pénétré des zones
be~gees. Des maisons, des plantes par cham ps entie rs, des
01
1 tnfint. Des formes humanoïdes accompli
à ,~· de~ forêts, de grands immeubles, des rangées d'églises
ment des tac • hes de type terrestre. ssaie nt active-
do~~?Jtrembla. (La brume est sûrement épaisse. Que font -ils
(J ; me détendis. (Ils font ce qui leur plair )
c.s1-ce q •1·1 . ·
(C . u s se limit ent à tourn er en rond ainsi ?t
enams bricol d 1 . ./
voyon
· s d' ent ans eurs ma1s ons. d'au tres travaillent
... autres 1:0 111 •
'tnrneubte là-b . J une parrte de golf Tiens, dans cet•
BB ,....,1. as,
"' nter Il Y· a une partie de poker.. ·)
'tnage!) romptt. (Quel imm euble? Je n'en ai aucune
Je tressa·Jr
(Non.) t ts. (Vous ne voyez aucun immeuble?)
174 Horizons /oinT .
atns
(Pas de maisons, de rues. d'arbres, ~e ch~mps.. .)
(Rien que des f?t'/11eS de type humam qut von/ e1 viennenT,
beaucoup de browll?rd.) . . ~
Je fus déconcert~.c t_me retodurnat vt_~rs mbot-~eme. Toutes
cc~ construction_s n :lat ent pas e_ m~. Ierc p ystque. De toute
façon, BB aur~tl ?u ~n pcrc~~01r 1 tmage. Les t~mporaires
savaient qu'ils ctat ent tmm aten els. Ils ont con stru tt tout cela
afin de méditer cr de sc pré par er à leur pro cha in cycle humain
dans un environnement familier, fait de ... Je m'éclairai. BB
n'avait aucune donnée sur ce poi nt, don c il ne pouvait en
extraire une image. Seuls les hum ain s le pou vaie nt.
Je me détendis. (Je ne pense pas que vo1re ami soiT/à.
Continuons.)
BB tressaillit. (En bas?)
(Oui.)
Je me retournai, fis un superb e dem i-to nne au ct plongeat
dans la bordure du brouillard. On aur ait pu passer des
miUien. d'années dans les ann eau x san s pouvoir en e>.plorer
tous les recoins. Certaines parties son t magnifiques, d'autres
le sont moins! Je mc suis laissé dire que tou t ce à quoi l'on
pens~ figure dans ces anneaux. Don c, plus l'homme pens:.
plus tl Ya de pensées dans les anneaux. On m'a également du
que certains humains passent des milliers d'années ict.
~ntr~nt .et sortant de la vie physique sur terre. Cela pourrau
etire mteressant, préparé et planifié judicieusement. Mais la
P upan d'entre eux...
•1 (Jbe l'~i.je l'ai! ) BB m'e nvoya pres que dan
1 vt rau. s le décor. tant
(Ou?)
BB sc dépêch 't
rencontrer ti at d.. . ·
eJà et JC le suivis de près. Cunc~' dr
_
bru ta. 1cmc en tn ce fameux AA
nt . ... Sou d am
. BB s'arreta ,.
BB trcssai~~e J~.raillis _lc tam pon ner . r rù
Pas.) · ( e.11 bten AA, mais... quelque chose n
Jl m'cfforc,:at d'ob .
Une lorme. Petite tentr une image de sa pens~e. Il ) .rJ\·ait ue
lemme. non p· , une faible base d'én erg ie femelle.' tel
1>'1l "•bra ct
• cdS SI v 'JJ
ICt e, seul •
1 •nra. (.1 eme nt
.a lorme trel>s • . ... , 11
.A. he, l'let/le bran che, c esl111°t 1 .)
~U 'ibr a (C"~~: Il, _a demi ouve ne. (Fichez-moi lo pa!\·
11
a lorm e\' · _mot, BB !)
ou\ r11 da v
antagc. (Qu ot ?)
Mission de sauvetage 175

BB s'avança. (BB, c'est moi, je suis venu te chercher, vieille


branche 1) , , .
La forme s'ouvrit davantage: (BB, d ou vrens~tu ~)
BB se détendit. (Aucune Importance, mats ;e vais te
ramener.) ,
AA tressaillit. (Me ramener? Me ramener ou?)
(Là d'où tu viens.)
AA vibra. (Là d'où je viens? Je suis d'ici. Je te le dis, BB,
je ne serai jamais plus une femelle! Je devais sarcler dans les
champs toute /ajournée, me réveiller dans cette hutte de pierre,
sombre et froide, je devais faire le feu, moudre fe grain, nourrir
les enfants. Après, il se levait, je devais lui préparer à manger.
Le percepteur est venu et m'a pris trois cochons, les trois
meilleurs. Ce n'est pas tout, mon plus jeune enfant est mort et
j'ai dû l'enterrer à côté des huit autres, mais six sur quatorze
sont encore en vie. Ensuite,j ai attrapé la peste. Et lui, il traînait
çà et/à, .allait à la chasse ou me battait. Avec ses copains, ils
rentraient complètement ivres et me prenaient, tous autant
qu'ils étaient. Cette peste, c'était/a providence. Elle m'a sauvée
de tout cela!)
~B était complètement déconcerté et tremblait. Je m'avan-
çaJ~, lorsque soudain 1,1ne barrière se dressa, comme une force
qu1 me repoussait. J'essayais encore, mais ne pouvais rn 'ap-
~ocher de A.A. Je ~·avais jamais rien ressenti de semblable.
male~ent, Je me tms à distance.
BB s ouvrit avec ' · '
r'aider...) precaution. (Ecoute, AA, je suis venu
(Je n'ai nullement be . d' 'd .
/ai àfaire Je . sor~ at e, coupa AA. Je sais ce que
un homm~ ~ais y reven~r et, cette fois, je serai un guerrier
I'Angleterre.)ulssant, et Je sévirai d'un bout à l'autre d~
(AAAA!) BB vibra fortement
fut d • • ·
Qu'est-ce qu:~oncerte et tressaillit. (Quoi? C'est toi, BB.
BB d' u veux?)
Jt POsément. (R ,
AA tressa·tr · entrons a la maison)
(Ou;, en KT~~· (A la. maison?) ·
~A tressai)l ' 5. Qu en dis-tu?)
Qu esl-ee !t encore. (KT-95?
BB que c est BB ?l · KT-95. Ouais... ouais 1
d se fit 1 ' •/ •
evans retr pus doux. (Nous de .
ouver nos Vieux a . vons partir et rentrer. Nous
mts et tous les copains, leur donner
176 Horizons loùuains
quelques nouveaux jeux, leur donn er la grosse boule de e .
que tu as là. Allons-y.) P nsee
AA tressaillit. (BB, tu pourrais seulement. .. tu po .
seu1enœnt... Non.t 1 e ne peux pas, je . , . urratS
n a1 pas term iné ici 1 J
devem.r un gran d guerner. . Al .
ors, je pourrai tuer des hom · e va1s
tuer, tuer, aIler et vem.r en wute l'b 1 erte., Cette fois, les femn mes'
me serviront, j'irai chasser, je me saou/erai tant queje voudr:~
1
plus de bébé à porter.. .) •
BB vou lut s'ap pro che r de lui, mais il s'évanouit soudain
dan s le brou illar d, BB se mit à le suivre, mais je lui barrai la
rout e, deb out, immobile. Il se referma lentement et s'atténua.
Div erses formes passaient près de nou s, mai s deux seulement
témoignèren t un peu de curiosité. La petite image que j'avais
de AA m'in diqu ait ce qui alla it arriver. Il abandonnerait plus
vite qu'u ne première entrée typique. BB aurait certainement
parlé de boule de pensée sauvage , si je la lui avais transmise
auparavant.
(Vous avez une fuite.) BB s'ouvrit légèrement. (Vous ne
pouvez être ouvert et ferm é en même temps. J'en ai l'image
aussi neuement que si vous me /'aviez tran smise.)
Je roulai. (Je suis encore en train d'apprendre.)
(Je crois que vous avez raison, continua BB. Il s'ag~ssalt
d'un e boule de pensée sauvage, pure el lisse, sans la momdrt
aspé,_rité ! Qu'y a-t-il donc en AA ?) . .
(Et re une femelle, une femme, continuai-je avec precauuon.
li doit avoir vécu cela il y a trois ou quatre cenis ans, euh...
avan1 aujourd'hui.) ·
BB fut déconcerté. L'éc helo nne men t du temps le dépa~a~~
J'eus une image nouvelle pou r moi auss i. J'avais toUJ~u ·
supposé que les •< recommençants» vivaient des vies consecnue·
·
lives dans le temps. Soit il n'en est rien, SOit· A est u
exception.
BB s'ouvrit légè rement. (Est-ce cela, être jemelle?( . t iJ
, .J e tressat·1h.s.
·
(Eh bien, euh... c'es/ ains1· que ' Iles 1'1 1'atl'l1
ccrtallltJ
1 epoque. Mamrenant, c'est différent ... enfin, pour
d'entre elles .) ,
(Et parm~ l~s humains, combien y a-t-il de fe~t?e~le:;~is)
Je tressatlhs à nouvea u. (A peu près la morne. JC ?l
BB Vt'b (M . . . . •
ra. ats qu1 peut b1en voulOir et re unefiemme'éqtll ·1 . .•
11
Je me détendis. (li y a des compensations. des re
Mis!lion de sauvetage 177
brages. Certains homm es suspectent les femmes de régir
secrètement le monde.)
BB se concentra intensément. (Est-ce vrai?)
Je me retou rnai vers moi- même, puis roula i. (Pour l'ins-
tant, je suis un mâle er, à ce tir re, je les suspecte de le faire.)
BB se retou rna vers lui-même et se ferma. li rn 'appr enait
beaucoup sous une forme inversée. Manifestement, son
KT-95 n'avait rien de physique ni d'hum ain. Expl iquer le
processus, même avec fo rce bo ules de pensée, me semb lait
une tâche gigan tesqu e. 11 y avait toujo urs une sensation de
chaleu r, d'amitié et même de familiarité chez BB qui passait
mal. Je l'aim ais bien, c'éta it un type symp athiq ue et ses
réactions étaient très humaines. Peut- être la base énerg étique
est-elle comm une à tous les systè mes. physiques ou autre s.
Seule l'expérience, la boule de pensée, était différente.
BB s'ouvrit d' un coup. (Où en est AA ?)
(Nous pouvons essayer une fois de plus.)
(Mais vous n'êtes pas dessus.)
Je fus déconcerté . (Dessus?)
(Votre image de lui est un effort perdu.)
Je m'éclairai. (Aurais-je encore une f uite?)
BB roula . (Une légère.)
. (AA se trouve dans une structure à laquelle vous ne pouvez
nen changer. Néanmoin s, vous devez essayer.)
BB se détendit. (Enco re une fois, une seule fois.)
(Où ai-je déjà entendu cela ?)
(Je
J'
le lui dois, est-ce ainsi que vous dites ?•
. . /
rr.a~q u1esça 1. (Une fois encore. Mais désormais cela devient
dijj
1 :J ICIIe.) '
h Je .me . to urnat· , rasse mbiat· mon courage et mc ferm ai
el rmdettquemcnt. Le brouillard, devant moi était bea ucoup
P us ense d' . '
le 1 '. un gn s mono tone coloré par les rares lueurs qui
ravcrsatcnt J · 1 1
annea , : e comp ns es ueurs. C'étaient celles des
accuei~l:n~x~~ne.urs q~i pénétraien t, s'efforçant d'aider ou
que peu .s ctres atmés lo rs de leur mo rt phys iq ue. Bien
d•verses rcne1·ln à ce genre d' excretee, · Je · rn •)' etats
• · essaye· à
. epnse s D'
rap•dement · ord.tnatre
· · .
,Je trave rsats ces anneaux ausst.
Nous e t : t au~si discrètem ent que possible.
'C 0 n rames lentem
lts mal à •• •
p resque · ,dtate
. ment
1 • ent. tmmc je me
e'Poir de repéatse et JCsus que BB l'était plus enco re' Tout
rer AA reposait complètement sur lui . J ~ no us
178 Horizons 1 ·
Otntai~s
f · n chemin parmi les innombrables formes su
. ramyao•bu•les. En réalité, leur mouvement était si lentsqPe?dues,
un . .
Il , . . d'Aetres ilbérés de
u on
. nt
1e p ercevait qu'à peme. s agisSait
. l t Il 1' . PUIS Peu
de leur corps phys•q~e par a lmo~l·, s avalent vaguemen
Co mpris mais n'ava1ent pas es •·1 e ements nécessaires t
' · · · Pour
entreprendre quo•fq_ue ce soit, s t y ~van quelque chose à
entreprendre. Par OIS, au moment ou nous passions 1,
d'entre eux se penchait dans notre direction. Com~e ~n
l'avais appris, c'était l'indice d'un commencement de sou/
nir ou la fin du processus d'oubli. D' habitude, je ;e
demandais si j'avais moi-même été ainsi. Avais-je jamais étr
aussi inconscient? J'étais déprimé à l'idée que c'était proba-
ble. Je ne me souviens pas, ou ne veux pas me souvenir.
Pour la première fois, je réalisai que le son de la Bande M
était plus bas ici. Immédiatement, je pensai: non, c'es1
stupide. Personne ne pense beaucoup ici. Suite à leur décès,
ils sont en état de choc, ne savent plus à quoi se raccrocher
et ont tellement peur qu'ils ne peuvent faire face à la
situation. Ils fourrent leurs têtes dans le sable et essayent de
se cacher. L'onde typique de compassion me traversa, mais
je l'interrompis. D'autres travaillent sur l'effet, cette fin du
blocage. Je suis censé être avec ceux qui luttent pour
diminuer la cause. J'ignore ce qui est le plus difficile. .
(Il n'est pas là.) BB arriva d' un air lugubre. Il étai! à peme
ouvert.
. Je me retournai vers moi-même. Tl y a longtemps ~ue
J' avais. ·
· desamorcé la boule de pensée de ma prellllereU
as;ension _doulour_euse (maladroite serait plu~ ~orrecr.~s­
m.en restait au mo ms une petite expérience. Mais JCconn l'
sais l'ann · , · . b Au-de a,
, , . ca~ In teneur suivant, qui n'était pas ~au. liés;
f, etait la VIe physique. Les deux étaient étroitement ort à
1anne~.u dense n'était que
légèrement déphasé par ra_PPes de
~ Ta!tere physique. C'était la limite entre deux system r un
rea ~te. Même dans cette optique il était difficile po~\fais
novice. de dist'tnguer à brûle-pourpoin , 1 deux. i
· t en1re es ·
mot,Je le pouvais Je
C'é . . u ne
pouv;~It le problème. Les habitants de cel ann.ea t ou ne
voulai~~~t ~as: Ils ne•.réalisaient pas, ou ne pouva~~~ é1aien1
physique realtser qu Ils n'étaient plus physiques., ur co~J>S
physique "!:n~ ~orts et ne disposaient plus ~e ~ defatre
· •vtats tls essayaient encore d'ê1re phys•que '
Mission de sauvetage 179

t d'être ce qu'ils avaient été, de continuer d'une manière ou


~·une autre. Désorientés, certains consacraient toute leur
activité à essayer de communiquer avec des amis .et êtres
aimés qui étaient encore dans leurs corps ou avec qmconque
susceptible d'a;river. Tout ~ela restait. lettre m~rte. J?'aut:e~
restaient attires par des heux phystques qm avatent ete
significatifs ou imp?rtants a.u cours de leur .~ie humaine
antérieure. Tous avatent depu1s longtemps o ubüe ou profon-
dément bloqué la technique si fondamentale: la Bande M .
D'autres encore n'interprétaient leur changement de condi-
tion que comme un mauvais rêve ou un cauchemar. Ils
attendaient et espéraient se réveiller bientôt.
J'entrai avec précaution, BB sur ines talons. Il était
presque complètement fermé, toujours à la recherche de
l'identificateur AA. Je ne l'en blâmerai pas. J'a ura is fait
machine arrière et me serais éloigné en vitesse, s'il s'était agi
de
• •
mon premier voyage dans les lieux. Le son de la Bande M
~trut ?rageux, une cacophonie de peur, de colère et d 'autres
emotions humaines, de désirs et de besoins liés à l'existence
p~ysique. !a.ndis que nous pénétrions plus en profondeur, je
rn attendats a ce que BB me fasse un signe, mais il n'en fit
aducun. La terre physique et ceux qui s'étaient embarqués
ans le voyage se '1 · •
h . me angeatent a mesure que j'activais mes
~~~o~:ch~s.. Mats on .pouvait ?istinguer ceux qui étaient
trans p ysiques, car tls semblatent moins distincts presque
parents Soud . BB
tement. . am,
r· . . '
me tt stgne et Je stoppai immédia-
(Je l'ai trouvé!) BB 'b
recouvert . , VI ra fortement. (Pas beau, tout
J · mats c est bien lui 1)
e tressaillis. (Où?) ·
BB se pencha. (Par la')
Jerne ·
d retournai vers . ,
u temps, non à mot-meme. Par là, par là par là ho
teur d' , une autre époq Ali ' ... rs
délib' ~ne autre époque m'a . ~e. er vers un identifica-
avec eArement. Puis j'eus la r~t~att plutôt rarement et jamais
A C''t .
Perctu h: vtston de not d .
. e au égaleme t re ermer contact
Une d~u emtsphère gauche np .un autre système temporel
" ce vibra . . uts très ela. . .
ous aidera) tton. (Il est irnp~rt Jrement, Je ressentis
Je rn'écl.. . . am pour vous d'y aller. Il
atra. Intense·
ment.
180 Horizons loin .
tatns

CLIC!
BB vibra. (Je croyais que vous ne pouviez pas faire de sau,
. . ) t:)
Je tressaillis. (Ow, Je... .
(El lous deux dans le même saut.1 roula BB. Vous n'acceptez
pas votre propre force.)
Je me détendis. (Est-ce un saut?)
(Exacremenl comme nous en faisons chez nous, en KT-95.)
Puis BB s'interrompit et regard a le spectacle qui se déroulait
en bas.
Nous survolio ns un paysage accide nté. rocailleux et
sablonneux, noyé sous un soleil aride. Directement en
dessous de nous, une colon ne de quatre-vingts à quatre·
vingt-d ix hommes avançait par rangs de trois sur une route
poussiéreuse. Chaque homm e était vêtu d'une sorte de
manteau sans manches tomba nt jusqu 'aux genoux, fermé par
un large ceinturon de cuir juste au-dessus des hanches. Ils
portaient également un lourd gilet. Un glaive à double
tranchant leur battait les flancs, pendu au ceinturon par une
bou~lc. Ils avaient des plaques de métal fixées aux bras. Jls
tenaient un bouclier rond à pointe dans la main gauch~et une
longue lance à manche de bois dans la main drOite. 115
~archaient, ~it~, très vite. La scène se déroulait ~o.rs ~:
1~nneau. C cta1t une boulc de pensée
relative à la ventab
VIe physique. .
Le son de la Bande M avait diminué. Je m'ouvns
davantage ~"E · ?J
J ·.1·. st-ce que vous reconnaissez votre a/III.; ., 11 •O
c tressall
cet humai hs..(C'estfcormL·dable ·•
maL·,. c'est bien/ti/. · Jt•
"· ··
derrièr ~ qur ':'~rch e devant, tout seul. AA marc'1etes JIIS •
dt
ens,; e IUt ... mats tl est différenl. Il y a tant d'autres bou. ;a~t
P ~e sur lui AA . · auct me '" "
Prée ISe.
· L' ·
autre
est faible. Je ne peux avon·
· donc·l ?l
J"
'" me
. est trop fort. Que se passe- t-t! 1·qllt'·
detend
C'elt un guerrte ·
15 (L · . . . J71l)'S
. r)· a, 1/ est encore dans son c01Ps
BB fut décon . • "
(C'est .. cene. (Qu'es t-ce qu'un guerri er.;
1
Je rne..nd.wma tn · ?Ut·
tue d'autres humams.) .
. 00 cert(:·
m'avançai ctourna 1 d'un BB complètement dcCprcs<1 1~'
aussitôt J·e et mh c concentrai sur l'image de AA· cpotls>3
• mc e
'"~Olernme una 1· à un mur de résistance qut· rne r
. 1r0 rcer ..
,,.
Passage Je nt. Malgre· mes tentat ives J. e ne v·us ' .• 'l'
· me rr · pou • ·
' ne v'.·
ouva•s devant te •même Ph "'" ~ onw
Mission de sauvetage 181
éprouvé lorsqu e, précéd emme nt, j 'avais essayé de m'app ro-
cher de AA.
La colonne de soldat s évo lua it sur la route, au fo nd d'un
ravin , et je vis les troupes en~emies cac~ées sur chacu n des
promo ntoires qui s urplomba 1 e~~ le rav.m. ? ~e. fo rte sensa-
tion de savoir me traversa el J essaya 1 frenet iquemen t de
m'approcher du guerrier AA, mais la barriè re me repo ussa.
Je savais ce qui allait se passer et je ne me tro mpais pas.
Lorsque la colonne fut bien engagée dans le ravin, les soldats
en embuscade se dressè rent et se déplo yèrent. U ne pluie de
traits s'abattit sur la troupe et AA fut l'un des premi ers à
tomber. Il se tordai t de doule ur sur la route po ussiéreuse,
gisant face contre terre, essaya nt de se relever et de replon ger
dans la mêlée. Mais la lance qui lui avait transp ercé le dos le
clouait au sol. Son sang giclait dans la poussière et, après
quelqu es contorsions, son corps sembl a se déten dre et devin t
inerte.
Je vibrai intensément à l' intenti on de BB. (Descendez,
rejoignez-le. Moi, je ne peux pas. Vous seul pouve z le faire!
Ramenez-/e-moi ici.)
BB partit rapidement et je me conce ntrai sur lui , tandis
q~'il descendait sur le champ de bataille. Je suppose que cette
sce ~c et la tuerie ne l'ont pas éprou vé le moins du mond e. Il
ext1rpa du corps du guerri er un AA survivant à peine et le
ram.cna aup~ès de moi. J 'étais stupéfait. Tandi s qu'il s'appr o-
cban de mot avec AA, la barrière me repou ssa encor e. En fin
de com~te, je fis signe à BB de rester à distance. AA, encor e
~n guerner, se débattait et vibrait fortement. (Il faut que j'aille
les '~der. les luer, les tuer. Il faut quej·e me relève et quej·e les
ruc1 e 0 11·
re/~v ... .est ma lance, mon bouclier? //faut que je me
, _. e er qu'! Je les trucide. Je suis en train de rater le combat
'-UISUz-mot y Il V
terminer et ., a e:. ous me faites rater le combat. Il va se.
<'Ile' Je d 1 au rat tout raté... donnez-moi ma lance. Où est-
BB.vib OIS Y aller et combat/re. y aller, combat/re et tuer fl
1 ra.(l/n eme • /
ongremps!; reconnau pas 1 Je ne peux le retenir plus
Je tressaitr15 ( .
BH fu . • LaiSSez-le partir.)
Je metdd;con~crté. (Quoi?)
Po • etend1s. (L · .
~l e;: ~ien pour ·; alssez-le partir. En ce moment, vous ne
oB hb ' 1Ill.
era la forme . . .
qu1 sc debatt ait et le guerri er AA
182 Horizons fo ·
ln tains

S'éclipsa vers le champ de bataille, s'efforçant en v .


b l' am de
ramasser une lance elt uf~ ~ul c Ier, det ?e foncer dans la
bataille Incapable de e aire, 1 regar a fixement ses m .
· . , . , atns
hébété, et .se mit a. frap~er 1~s so.1dats ennem.Is a coups d;
poing. Ma1s ses pomgs n atteignaien t que le VIde, comme si
tes soldats n'existaient pas. AA essayait encore.
Je me tournai vers BB. Il était atténué et complètement
fermé. (Venez, nous allons rentrer.)
BB s'ouvrit légèrement. (Rentrer, où donc?)
CLIC!
Nous nous trouvions dans la Zone intermédiaire , près du
poste. BB était sombre, immobile, à demi fermé.
Je m'éclairai. (Avez-vous apprécié ce saut? Bien ciblé?)
BB s'ouvrit légèrement. (Mmoui, très bien.) ..
Tout à coup, je me sentis mal à l'aise. J'avais oubhe
quelque chose d'important. Mon malaise s'aggrava. Quelque
chose m'appelait, attirait mon attention. Quelque chose
d'urgent. Oui! Mon corps ! Il fallait que je retourne dans mon
corps.
~eBvi?rai. (Il faut que je parte 1 Je vais rentrer !)
,s ouvnt tout grand.
11 s estompa J. us ', d (Hein!) . rut
. . . r· uis dtspa
, eine
rapidcm , qu a evemr un potnt m 1me, P
que je t;anta m~sure que je m'éloignais. Je m 'aperçus.~~~ en
orbite au~ersais les anneaux ... Mon second corp~ e ;lissai
facilement our. de mon corps physique.. . Je m ~ ue. je
m'assis, é~u~u.Is me g~issai dans mon corps phY~~~e ql.ll
m·~vait rap~~~ê ~e ~UI était inhabituel. Le probe 5 3,a1l
frotd. Lacouvenuetait. parfaitemen
. t clair. Mon corP
re etait tombée du lit.
12.

TÉM OIG NA GE PAR OU Ï-D IRE

lieur e: indéterminée, la nuit... j'ai décr oché no rma leme nt,


rien de part iculi er... beau coup de possibili tés m'ét aien t
ouve rtes ... j' ai déci dé de reve nir tout seul vers BB, si cela
m'était poss ible ... Iden tific ateu r BB- KT- 95 ... m étho de d'éti -
reme nt pour sorti r. .. pass age sans incid ent par les a nnea ux,
puis, ftne brum e au bord de la Zon e inte rmé diair e ... je me su is
approché sans boug er de l'im age de BB, car elle ne me
emblait pas nette ... imag e surp rena nte.. . il se trou vait
direc teme nt en dess ous de moi. Refe rmé e t tern e com me il
était , je com pren ais pour quoi j'ava is eu tant de mal à le
trouver.
Je m'ou vris et vibr ai. (Eh, BB, je suis de retou r.)
BB s'ouv rit légè reme nt et s 'écla ira. (Ah ! Je ne vous
au endais plus. Étie z-vo us resté collé à votr e corp s phys ique ?)
Je roulai douc eme nt. (Cel a m 'arri ve parf ois.)
Aucune image de AA n'é man ait de lui. J'en visa gea is de
mettre 1~. sujet sur le tapis , s'il ne l' abor dait lui-m ême . A ce
P?tnt: c etait une boul e de pens ée délic ate et j e sa vais que je
~ ~va~s pas la répo nse qu'il atten dait , si to utefo is rép o nse il
tr~~alt. Afin de main tenir la tens io n, je m'ét irai , fis e nvir on
~~ro ulade s rapid es et revins majestue usem ent.
(l dema nda . (Qu' était -ce?)

8 ~/a!sats ~n peu d'exe rcice .)


( Ofllt H~ ouv~n. (Nous avon s rame né en KT-95 un jeu qui
Je m'é:{atre ce genre d'exe rcice . Voul ez-vo us y joue r?)
al rat. ( Jiolonrier s !)
184 Horizons 1 .
Otnta~
BB roula légèreme, nt. (Essayez de faire simple...
. C'est 10111 ce qu t'/ y a a, 1r.atr. e.) "•ent co
~~~~
mot. . " . .
11 se tourna, to urnoya et JC m. etu a1 derrière lui. .
concentrai intensément su r so n 1mage. C'était
à pe~e It<
comme e tenir à u,n c.o cho n b? ue~x su r. une couche
sauf que la glace cta1t en trOIS d1mens1on s. Pis
de ~~
· · . Il encor •
T
était mulud•menstO nn e e. o ur no 1.ements, arrets • rede, c1~
é
rage , au ralenti ou à to ute all ur e, à travers d'étra
;gesé c:·
de perception, dans et derrière un soleil éclata
nt, autou•
d'étrange amas de fo rm es qu i pa raissaient ter
ron ~ c:-
percevant no tre image. Pe nd an t tou t ce temps,
je resL.,
accroché à l'image de BB, co mm e le dernier patine
ur d'unt
chaîne, dan les nuages et ho rs des nu ages , dans des
cbamJll
d'énergie semblables à des bo uf fées d'air chaud ct
froid. cu
de!. chocs électriqu es, droit da ns les murs d'une vill
e domnJet
par un magnifique beffroi. Je cra ignais de ne
pou\ .u
m'accrocher plus longtemps à so n image. Si je la lâc
bats.j(
erais com plètement perdu. To ut à coup , il stopp
a. :-1~
é11ons revenus dans la br ume fine des environs de
Je tremb lais.
la Terre
BB vibra avec éclat. (Nous nous somm es bien am
usés. ht lll
Je tr:ssaillis profondéme nt. (M ouais. c'ésait am
donc a tm•enté ce jeu-là ?) usant. Q•
~~ fut déconccné. (Inven té?)
ut, comment a-r-il pu commen cer Jl
BB rép d' / jou
on tl : (Oh, je ne sais pas. Il a tou rs e:C·istr•. On pttt
1
commencer un jeu tout à fair nouvea u, si l'on veut. Ce fSl
amu1ant c'est •. . qut....,
11 . • G1mtrodutre dans le ;eu mm . . . 1 'Il t l."'fc..-
ou, a u "'
f. eau• au m11teu ou a, la fin , co mme un e esp • 1Ir ïll'f ' "''
-H-<:e que tou rce ·
( '' 1ouau 1 s w mprenez ?l

••.
J • /
il·~u1Jt- • .) .el lumams onr un ;eu sem bla • 1
ble appe r • .f!JIII•
BB ~·éclaira rr . . ! 1 ous 1.uus ;u sft '1
b1rn t~r1t tl · ·xuer, J/11\'ez-le-gutde
U}J
Je lr\:~sallh~atrt' J 0 us t1l'vez SOU\'l'nr l' ;ou
. ) .
ru,,on .. J er.
( \ on, euh.. pas récem ment, mats 1 . ·ai f1U
BB lut dé'-onc . . t·tf ,1. ~
acud"nt on en e et JC co mm uai. (Q u'arrt't-
(Q •
;a
88 r~u14 tt· un tour ou on pe rd /' tmage.,)
on ern e (O
Il am,t'-t-l/ nt . n perd !)
aut Perdants~))
Témoignage par ouï-dire 185

88 tressaillit. (Je. n:ai aucun.e .do~mée sw·. ~e point. Ils ne


recommencent jamat; a JOUer. J at ftmage qu t!s se perdent.)
(Et restent per~us_? . . . . . , .
(Comme je l'at da, t!s ne reJouent JOmats. De ce ja11. Je nat
cune donnée sur ce point. Souvem, nous sommes une centaine
~Jouer. C'est un j~u amusant: ,hein?) . ,, .
(Mmoui.) J'avaiS une d_ern1ere question. (Qu etall-ce donc,
tout ce que/'on a traverse?)
(Là encore, je n'ai aucune donnée. Personne ne se soucie de
ce bric-à-brac. Ce n'est qu'un jeu.)
Un jeu! J'avais la vision nette de perdre l'image de BB
pendant le parcours. Si je l'avais lâchée, je me serais
certainement perdu. Mais ce n'est pas arrivé et j'avais une
image précise du jeu avant d'y jouer. certainement parce
qu'on le pratiquait en KT-95.
Il y avait l'autre aspect, le lieu et le moment où le jeu nous
amenait. Quel effet cette énergie produisait-elle lorsque nous
avons pénétré ces zones, nous frayant un chemin au petit
bonheur la chance? Combien de fou rrnis avons-nous écrasées
e~ parcourant le golf sans regarder où nous mettions les
p1ed~. Que sc passait-il lorsqu'une centaine d'entre eux
JOUaient? Les habitants devaient y voir une catastrophe
~aturelle .ou la volonté de Dieu, qu'ils soient des fourmis ou
. es archetypes. De part et d'autre, c'est une image bien
etrange.
BB l~nça. (lié, ça va?)
Je rn ouvns. (Oui. tout va bien.)
(Vous étiez fermé et Ir bl J' . '.
étiez sur le · e~n . anr. avats ltmpression que vous
Je m'o P?lnt de bot~dtr a nouveau vers ce corps physique)
uvns et roulai (Non n ·
(Pourquoi vous don . , o.n. pas encore, en tout cas.)
sez tomber tour 1 )ner celle peme? Pourquoi revenir? Lais-
J ce a.
d...emeretournaivcrs . ,
Cja efneuré Ct . 'ffiOJ:rneme.' 1\ vrai dire, )'idée m'avait
demandais cc q~!u~qu à prese~t, Je ):avais repoussée. Je me
manquait encore' Jans ce ~as,Je ferais ou serais? Un élément
rnent 1 • e sava1s que J·e ·
à l'a e~ anneaux, errer d , pouvais traverser facile-
l'en~'"ué. ll s'y passe un t:~s 1 un des .se~rnents et me mêler
C'est ~:le, ?nt trait à l'arné1i~~h~ses Interessa ntes qui, dans
rnais hmpoé•nt essentiel et po . ~ftJdon du processus humain
Il à la , Sltl U Systèrn d r · .
Preparation p . '. c c tOrmatton,
. reparation à quoi? Voilà
186 Horizons 1 .
orntains
J'élément manquant. Ces Dernières Inca rnations
. , l M a1.son, mais mo , sur. l'aIl-
neau extérieur, rentratent a a
•• Maison » s'était embuée au lieu de se préciser. Je n'an ~age
1

'
été La-Bas depUis ' tres
· tres, ' 1ongtemps. Je m'ouv va,s · Pas
précautiOn.. (0 ut,. c' est, euh... Je . encore en classe ns
. suzs ,, a'·ec.
· ., . b
en ce moment... et pour ce fiatre, 1 at esoin d'un
•1 e11~dre
physique.) corps
BB était complètement déconcerté.
(C'est une sorte de jeu, continuai-je, que j'ai accepté de
jouer.)
BB s'éclaira. (Oh, un jeu! Mmouais, j e peux y prendrepart?)
(Je vous donnerai un bref aperçu si vous pensez que vous
pouvez vous en tirer.)
BB roula. (Après ce dernier saut avec AA, l'humain n'a plus
de secrets pour moi.)
Je me retournai vers moi-même. Il avait mentionné AA
sans tressaillir, ce qui était formidable. Il était en train de se
détendre. Je préparai une boule de pensée concise de mes
activités immatérielles depuis 1958, omettant les sections
ILS, et la lui envoyai. Il la prit et demeura fermé, calme, sans
un geste. Puis il s'ouvrit complètement, roula et tressaillir.
J~ vibrai. (Ce n'est pas si drôle!) ,
1
Ftnalement, BB se calma. (J'ai un« nom mental» pounous.
BOUM BOUM Bélier!)
Et le voilà reparti, tressaillant et roulant fortement.
(BOf.!M BOUM tout court, ça ira.) , . ,. U(
Il fimt par se calmer. (Oui, BOUM BOUM. J ar lr~~ageq ,
vous n'étiez qu'un humain enfermé, accroché, jusqu a ce q~u
cela se produise. L'effet a été puissant! Vous n'ave: pas
beaucoup de jugeote.)
(.Je n'en ai toujours pas beaucoup.) ·t·rt)
(E t vous ne prenez certainement pas la vou• . de fa fiOCI 1 .
urrir:
Je roulai un petit peu. (Avez-vous /'image que vous po
fo~mk~~ · b~
1111
BB tressaillit. (Pourquoi, n'importe quelle volute
n'ayanr qu'un demi-identificateur pourrait...) ·enlrai-
BB fut déconcerté et vibra. (Non! Vous n'a/lezpasm
ner dans ce jeu! Je reste comme je suis!) nse qu~·
Je roulai et me retournai vers moi-même. Je pecoors d'
vues de l'extérieur, la plupart de mes réacdons aorès collP·
mes premiers voyages sembleraient grotesques. AP
Témoignage par ouï-dire
187
je pourrais moi- mêm e en rir~. Au moin s, je sais que le jeu de
récole hum aine peut ~on~tiO.nner. Mais il y a beaucoup
d'inconnues. Que faut- il fa1re a la fin de la fo rmation ? Où et
comment puis-je appl ique r ce que j'ai appr is?
BB interrompit. (Dites, euh, BOU M BOUM).
Je m'ouvris. (Oui ?)
BB tressaillit. (Je retire ce que j'ai dit. Vous n'êtes pas
l'raiment un imbécile.)
Je roulai. (Merci. J'en avais besoin.)
BB fut déconcerté. (Quoi?)
(C'esl une blague, une blague humaine.)
Il se retourna vers lui-même, puis ench aîna en s'ouvran t.
(Comment vous est venue l'idée de ce jeu, de sortir de votre
corps ?)
Je tressaillis. (Je ne sais pas. C'est arrivé, c'est tout. )
(Est-ce que les autres humains font de même?)
(J'en connais au moins quelques-uns qui sortent de leur corps.
J'en ai rencontré. Le problème, c'est que la plupart sortent de
leur corps pendant leur sommeil et ne se souviennent de rien
lorsque, de retour au monde physique, ils se réveillent.)
BB se retourna vers lui-même. Je savais qu'il était en train
d'examiner la boule de pensée que je lui avais donn ée. Des
images comme «som meil " et «se réveiller" lui étaie nt
jusqu'alors inconnues. J e savais aussi à quoi il voul ait en
\'Cnir , mais il attendit.
Il s'ouvrit en tressaillant. (Qui étaie nt ces trois volutes qui
son~ descendues le long du... euh, rayon, comme vous l' appe-
lez?)
(Je l'ignore.)
(Mais elles avaient /'air de vous connaÎtre.)
(Peul-être venaiem-el/es de KT-95 ?)
11
BB roula. (C'est une boule de pensée désordonnée... Oh, c'est
qn; b1ague. Mais vous avie z/' air de les connaÎtre? Vous vouliez
11 e11es vo
Je us J?rennent avec elles. Pourquoi.?)
trel.satllJs. (Je ne sais pas.)
((AI/ez
P -voz1s }a ·
mals· 1es rencomrer à nouveau?)
a:s que je sache.)
q111 1.0~~ :~tou_r~a vers lui-même, puis s'ou vrit. (Et ces volutes
e,, .
1·o11~ 1
Gide lorsque vous aviez besoin d'elles, ou perçu que
Je rn~~~e; b~soin, qui étaient-elles?)
Ucis. (Elles venaient sans doute des anneaux
188 Horizons lo·
tnta;lls
supérieurs. Ils en sont plâns. Encore une fois, la pl
. a, l' except . deupart
humains 11' en ont aucune percepllon, ce de,.l
1011
appellent les rêves, euh. les boules d~ pet! sée désordonné:; tls
BB se tourna à nouveau vers IUJ-meme, puis s'ou~
tressaillit. (J'ai eu l'image qu'il Y a vair par là rrop de bo~i;; ~
pensée désordonnée.)
J'étais déconcerté. (Lesquelles en particulier?)
(Celle boule de pensée relative à l'apprentissage humain
intensif, la structure humaine, celle que vous m'avez envoyée.)
Je tressaillis. (Oui?)
BB continua. (Elle n'est pas désordonnée?)
(Mon image est qu'elle esr bien.)
(J'ai une autre boule de pensée, er lorsque je les superpose,
l'une d'emre elles est certainement désordonnée.)
J'étais déconcerté. (De quelle boule de pensée s'agit-il?)
(Celle que nous avons reçue dans la brochure TSf, relatil'(
à tout ce que nous allions visiter, à la Terre er aux humains, à
la manière do111 tout a commencé, à quelle jin ... et tout ce qui
s'ensuit.)
Je mc fermai, puis m'ouvris lentement. (Est-ce qu'elles ne
sont pas en rivalité ?)
(Voilà. j'ai votre propre image.) BB me lança une boule de
pensée que je reçus avec curiosité et que je dépliai.
CLI C!
. Quelqu'un, Quelque Part (ou les deux, par millions, ~u
mnombrablcs), exige, aime, a besoin, évalue, récolte, ~~;
mange, consomme une drogue (sic' une substance ,
'/• gen~.
l''d
1
en tt'fiICateur est « Loosb "· (Électricité, pétrole, oxY. )
or, blé, cau, terre, pièces de monnaie anciennes, uraniUOl·i
C'est une substance rare en Quelque Pan, et ceux q~~
P?ssè~cnt le" Loosh" considèrent qu'il est d'une imponan
vnale a tous égards .
F à1 . ( ne Jol
:ace < a question de l'offre ct de la demande u()(lwrt'
~ntverselle de Quelque Part) Quelqu'un a décidé de pr de le
e "hLoosh" artificiellement 'pour ainsi dire, plutôt q~e donc
e~cher sous ses formes... naturelles"· Il entrepnt
dr~camenager .•
· d'10 et d'y faire pousser le.. Loosh "·érie uC
un jar
A l'.
etat naturel, le Loosh s'est révélé issu d'un~ 5 dOfl1
mouvements 'b . ygene. J
Je rés'd • . VI ratotrcs dans Je cycle carbone-ox. d'vers (
• 1 u etau précisément le" Loosh " • à des degres 1
Témoignage par ouï-dire 189
pureté. Le" Loo sh, n'éta it prod uit que pend a nt cc mou ve-
ment et pend ant le processus réactif. Les pros pect eurs de
Quelque Part batti rent le terra in à la rech erch e des sour ces
de" Loo sh, et les nouvelles déco uver tes fure nt sa luées avec
un grand enth ousi asme et beau coup de récompenses.
Donc, tout chan gea grâc e à Que lqu'u n ct à son jard in.
C'est dans une région loin taine que Que lqu'u n mit en œuv re
son expérimentation. D'ab ord , il créa un enviro nnem ent
favorable au cycle carb one- oxyg ène. Il y étab lit un équi libre
garantissant qu'u n rayo nnem ent adéq uat et autr es subs -
tances indispensables sera ient four nis en perm anen ce.
Ensuite, il tenta une première cultu re. mais réco lta peu de
" Loos h ''• d'un e qual ité relat ivem ent médi ocre . Le résu ltat
était trop peu significatif pour ramener le " Loos h » Que lque
Part. Le problème était doub le. La duré e de vie des unité s de
culture était insuffisante et ces unit és elles-mêmes éta ient trop
faibles. Le rendement qual itati f et quan titat if était méd iocre ,
car le temp s de génération du " Loo sh , était trop bref. En
outre , le " Loo sb" ne pouv ait être récolté qu'à l'issue de la
courte vie des unités, et pas avan t.
Sa deuxième cultu re ne fut pas la meill eure . Il dépl aça
l'env ironnement, à l'inté rieur du jard jn, dans un espa ce
gazeux et non liquide, où des subs tanc es chimiques d'un e
d~.nsité élevée formaient une base solide et riche. Il plan ta
d mnombrables unités de formes dive rses. Celles-ci étaie nt
quelq~e~ mil~iers de fois plus gran des et plus com plex es que
les Unttes untcellulai res de la prem ière cultu re. JI inversa le
?cie carbone-oxygène. Déso rmai s, il y avai t une unif orm ité
ondamentale. Com me aupa rava nt les unités port aien t
semence à inte Il , J'ters et arnv ' . aten
. t auto
rva es regu mati que-
ment au terme de 1 . E d', . . . .
tnég 1 d eur v1e. n vue evtte r une dtstn buno n
avai~ ~ é ~s substances chimiques ct des radia tion s, ce qui
deuxi:t e .cas lors de la prem ière cultu re, il immobilisa la
me
dans·~ recolte· Chaque unne · · etau
· · conç ue
.,.. prop re sect. d . d ' pour dem eure r
dotée de . •on u Jar m . A cette fin chac une était
11es rd
la matièr h' s.o cs qut. s 'cnfo nçat.cnt prof onde
vn 1 , ' ment dans
e c •m•q
Perme ttant d'ï uc. U ne t~gc .
ou un tron c les pro lo ngeait,
rayon nement elever 1~ parttc supé rieure ct de l'exposer au
fdr.agile, était d. ayéartte supérieure, large et fine , quel que peu
0" • esttn c à CO nvcr · l
~Y&ene ve ur es com pose, s de carb one et
rs.et à parti r d l' .. d .
e unue e recolte. En outr e, des
190 Horizons 1 .
OtntaiJrs
radiateurs de couleur brillante, assortis de générat
petites particules, étaient montés sur chaque unité e e~rs. dt
vers le haut et en position symétrique. ' ngenerat
Il installa des structures de circula tio n dans l'env 1
l ' . , f . e oppe
gazeuse de umte, notamment pour avonser le process d
réensemencement. P.ar ·ta ~uite, il découvrit que l'err: d~
turbulence permettatt de recolter le " Loosh "· Si la turb .
tence était suffisamment forte en fin de vie, la cùlture éta~t
entraînée vers le bas et le« Loosh »se dégageait. Ce processus
permettait notamment un approvisionnement immédiat en
" Loosh "• non seulement à la saison des récoltes, mais à tout
moment.
Cependant, la deuxième culture ne fut pas un succès. S'il
est vrai que les quantités étaient décuplées, le« Loosh,. ainsJ
produit demeurait si médiocre que l'effort n'en valait guère
la peine. En outre, la période de croissance était maintenant
trop longue et n'était compensée par aucune amélioration
qualitative. Un élément vital manquait.
Quelqu'un survola et étudia longtemps son jardin avant.de
se lancer dans la troisième culture. C'éta it vraiment un de~.
En vérité, il avait partiellement réussi, puisqu'il faisan
pousser le « Loosh "· Mais il n'avait pu en produire d'une
qualité égale ou supérieure à celle du « Loosh" sauv~ge.
Inévitablement , il fini rait par trouver la solut•~0; ~
troisième culture fut la preuve viva nte de cette Vérue. t
· • ~a.rbone-.oxygène devait. être assoc1..e au process~~>
cyc1e ·Initia~ dell-'
et la mob•h.te deva1t être restauree. Chacun de ~~ LIn~
facte~rs ava1t auguré d'un « Loosh " de grande quahte.
restait plus qu'à augmenter la dimension. elqut>
En vue de réaliser ce proJ'et Quelqu'un déplaça. qu dan>
· • de la première culture' qui se développa•..
un•tes eni à C(
l'e~pacc l!quide du jardin. Il les modifia de man•;;:mlt)
qu elles VIVent ct croissent dans la zo ne ga1euse.
devaient

· de la deuxième culture, q.u··11 fil .o•s 0
nntr
à se nournr ro 1 ~j?olt
cet effet. C'est ainsi que les premiers mobiles, ida .~.n11 és dt
culture naqu1rent.· · ·ent ....de''"' .....
1 •. Les mobiles se nournssa•
~ deux•ème culture qui parvenaient ainsi au term;0 rsqu·uo
v!es, engendrant un" Loosb "de qualiré médiocre. d'aurrt
&•lgantesque mobile arrivait au terme de sa propre v~e. élJil111
" oosh · Les quanutes
. . ., était prod Ull. " bi~
· · de •, Loo~ h31l!l
considerables, mais le résidu excédait les Ji mileS 500
Témoignage par ouï-dire
191
Quelqu'u n tro uv a pa r has ard le cat alyseu r principal d
pro?uction de «,Loo sh ~·· Les ~obilcs, len ts et monstruce 1
ux~
ava1ent u~e, d~re~ de v1e f?.r t ?ls~ro.portionnéc par rap
por t
à la quant1te d ahm~n~s .qu Ils mgera1ent. Leu rs processus
de
croissance et de v.1ellhssement éta ien t si lents qu 'ils
ne
pourraie? t p~us ve~ 1r à bo ut de la deuxième culture. L'é
qui-
libre du Jardm ent1er et la pro du cti on de " Loosh , seraie
nt
remis en qu est ion . Les deuxième et troisième cul tures seraie
nt
menacées d'e xti nct ion .
Comme la deuxiè me cul tur e se développait à peine, les
besoins énergétiques des mobiles devinrent aigus. Il a rriv
ait
que deux mo biles ten ten t d'i ng ére r une même uni té de
la
deuxième cul ture, pro vo qu ant des conflits qui dégénérai
ent
en combat s physiques ent re deux ou plusieurs d'e ntre eux
.
D'a bo rd amusé pa r le pro blème, Quelq u'u n se pencha plu
s
attentivement sur ces pug ila ts. Il observa qu 'au cours
des
combats, le" Loosb Ȏ ma nai t des mobiles! II ne s'agissait
pas
de quanti tés minimes, mais de qu antités utilisables, d'u
ne
grande pureté.
Passant directement de la théorie à la pratique, il modifia
profondément une unité de la première culture et la déplaç
a
de l'espace liqu ide vers l'espace gazeux du jardin. Le nouvea
u
mobile, légèrement plus pet it, sc nou rrir ait d'a utr es mobile
s.
Cette modification visait à résoudre le pro blème de
la
surpopulation des mobiles et à engendrer une quanti

importante de ,, Lo osh , utilisa ble lors de chaque
conflit/combat. S'y ajo uta it une bonification , si la nouvel
le
classe de mobiles me tta it un ter me à la vie de l'aurre
.
Quelqu'un po urr ait alo rs transférer Quelque Par t de grande
s
quantités de<< Loosh "• utilisable et suffisamment pur.
Ainsi fut établie la Règle du Ca tal yse ur principaL Les
conflits entre les unités du cycle car bo ne-oxygène suscitaien
r
des émanations de, , Loosh "·C e n'é tai t pas plus difficile que
ça !
Satisfait de la for mule Qu elqu' un prépara la quatrième
CUitu re. l 1sav ' qu .. ' e
ait désorm ais e les mo bil es de la tro1S1cm
cult
, ure eta · ·lent tro
etre p gra nds et vivaient tro p longtemps pour
a effi1 ·
. caces. S'1ls devenaient tro p nombreux , ·tl .au r d rai't
u&randlr le jardin . L'espace ma nq uait po ur faire croître ces
c~;tés massives, ainsi qu e des unités feu illues de la deuxième
ture , en nombre suffisant po ur parer à leurs besoinS
192 Horizons loin .
latns
alimentaires. Il dédu isit de ce qui précède qu'une b".
lus gran de et
, 1, , . d mo tht'
P acce eree perm ettra tt e mult iplie r le r e
. ~ ·
conflit, ce qut entr ame ratt un rcn eme nt supérieur d •acteur
de
« Loosh ».
D' un seul g_e~~e, Que lqu' un anéant~t tous les mobil~
lourds de la trOISteme cultu re. Revena nt a la première cultu
en zone liquide, il _modi~ia les unités, l~s développa so~
diverses formes et dtme ns10 ns, et leur attn bua des structure)
multicellulaires com plex es d'un e grande mobilité. Il établit
un système équi libré : il y avai t celles qui ingéreraient des
unités du cycle carb oniq ue de la deuxième culture (initiale-
ment immobiles) com me sour ce d'én ergie et il y en arait
d'autres, très mobiles, qui consomm eraient des unités
mobiles de la première cultu re modifiée.
Le circuit com plet fonc tionn a à merveille. La modificati on
de la deuxième cultu re imm obile en milie u liquide porta ses
fruits. De petits mobiles très actifs, respiranr du liquide. se
nourrirent," mangèrent ., la deuxième culture modifiée. ~e>
mobiles actifs, plus gran ds et/o u différents, co nso mmate~t
de petits •• mangeurs de plantes ... Lo rsqu 'un mobile deveoatt
trop grand et trop lent, il était une proie facile pou~ le~ pellb
mobiles qui l'atta quai ent voracement. Le résidu chtmtq~e d_e
ces ingestions se fixait au fond du milieu liquide et fourmssatt
un nouvel aliment aux sédentaires (deuxième culture m~<h·
fiée), complétant ainsi le cycle. Il en résulta un flot conunu
de '' Loos h '' 1ssu
· , ntair . es parvenus au ter mc de leur
des sede .
vie, des con n·tts .mtenses ' . J'inees UOD·
entr e mobiles pour ev1ter - e
ct en~n de l'interruption de la vie de ces mobiles, en tant qu
conseque nce fatale des connits. . 11 ~
gaze
Quelqu'un appliqua à l'aut re parti e de son jardin, ? 11
. use, 1cs mêmes techniques encore pene r:
1
·on nees-
:o
UJOU t J ·
cll ltUft
0
.. a P USieurs variétés de sédentaires (deu;oell1 d·,,er·• ' · C CU
-n~metle) afin de fournir des aliments suffi arnment ~ail-'
Stlies aux .
't nouveaux mobtles qu'tl. devau. creer
' (ornnle
. he· se d<'>
autre 10nc d · d" , · e s)·nt
d u Jar tn ces mobiles eta tent un . nt lellr
·eux ~spèees: il y av;it ceux qui ingéraient e t tira tc qui'(
energie des . d .
nou . : se entatres de la deuxième culture, e1 ecU' de 11Jl<'
orig~nssatem d'autres mobiles 11 créa des millier~! qué Je>
naux petits t
tnobi!cs d s pas aus~t. -:grant·tncnt
S
• 1~'
e grands (mai - 11 .
équ1pa e ta troisième cutrure ) et. ingénteuw 1·1 forl '
pour les combats.
Ces équipements Prirent •
Témoignage par ouï-dire 193
' e masse, d'une vitesse insaisissable, d'une couche trom-
d un . d' un rayonnement d e couleur, d'une
use et/ou protectnce,
P~tion ondulatoire, de percepteurs et de détecteurs de
a articules et protubérances de haute densité destinés à
~échirer, saisir et pourfendre l'adversaire. Tout cela visait à
prolonger la durée des combats et, en conséquence, à
accroître les émanations de« Loosb » .
A titre expérimental, Quelqu'un conçut et créa un type de
mobile faible et inefficace comparé à ceux de la quatrième
culture. Cependant, ce mobile expérimental présentait deux
avanrages distincts. D'une part, il pouvait ingérer et tirer son
énergie à la fois des sédentaires et des autres mobiles. D'autre
part, Quelqu'un leur avait transmis une substance prélevée
sur lui-même (substance partout ailleurs inconnue ou introu-
vable), qui était censée agir comme facteur intensif et
déterminant de mobilité. Quelqu'un savait que, conformé-
ment à la Règle de l'attraction, ce transfert susciterait une
mobilité permanente chez ce type particulier de mobile, qui
céderait toujours à l'attraction que ce minuscule atome de
lui-même avait engendré dans sa recherche du grand Tout.
Ainsi la pulsion de satisfaction des besoins d'énergie par
ingestion ne serait pas la seule motivation. Plus important,
les besoins et compulsions créés par la substance prélevée sur
Quelqu'un ne pourraient être rassasiés dans le jardin. Le
besoin de mobilité étant constant, le conflit entre ce besoin
et le besoin d'énergie serait per manent. Il pourrait constituer
une source continuelle de «Loosh, de grande qualité s'il se
perpétuait.
La quatrième culture dépassa de loin les attentes de
O~:tqu'un. Il devint manifeste que le jardin produisait un flot
~~hsable de« Loosh "· L'équilibre de la "vie, était parfaite-
coen~d~tteint: le Facteur Conflit engendrait des quantités
de' n~ erables de« Loosh "• augmentées en permanence par Je
1

ces des m b'l d


qu'un . 0 1 es e toutes sortes et des sédentaires. Quel-
et de 1 ~re.a les collecteurs spéciaux, chargés de la production
~ 01 de .~~~olte. 11 établit. des .canaux destinés à achemjner le
Jardin de osh '' de son Jardm vers Quelque Part. Grâce au
l'.. état sa~uelqu'un, Quelque Part n'était plus tributaire de
l e succèvadge". co.mm e source pn·nctpale
· de " Loosb,.
autres à co~ u J~rdm et la culture de "Loosh" incitèrent des
cevoJr et ame' nager 1eur propre Jar
. d'1n, ce qut. eta1t
, .
194 Horizons t01• .
nia11u
rme à la loi de l'offr e et de la dema nde (le Vide est
con fo
ndition 1nstable). En e r·~tet, 1es quan tites
. . ' de Une
co . d ' d Q
" Lo h
1
produites par le Jar tn e ue qu un ne su tsatent pas a • • ffi . os
besoins de Quelque P~rt. Les coll~cte~rs agissant pour~:
comptt.: des autres entrc rent dans le Jardt n de Quelqu'un afi
de tirer profit des pettte . , . d L 10
s eman atiOn s e " oosh., négligées
ou tgnorées par les collecteur s de Quel qu ' un.
Lorsqu'il eut terminé son trava il, Quel qu'un revint Quel-
que Part et se consacra à d'aut res activités. La production de
.. Loosb "·surveillée par les collecteurs, demeurait constante
eules les modifications étaie nt ordo nnée s par Quelqu'un lui·
même. Conformément aux instru ction s de Quelqu'un. les
collecteurs moissonnaient pério dique ment des portions dela
quatrième culture, afin d'ass urer la fourniture en substances
chimiques, rayonnement et autre s ingrédients, destinés aux
jeunes unités. En second lieu , cette moisson visait à produire
de temps à autre des quantités supplémentaires de " Loosh
Afin d'effectuer la récolte, les collecteurs provoquaient des
turbulences et des remous, à la fois dans l'enveloppe gazeuse
ct le~ formations chimiques solides qui composaient la base
du Jardin lui-même. Ces bouleversements avaient pour
consé~ucnce d'interrompre la vie de nombreuses unités _de la
quatneme culture, écrasées par les mouvements de terraiO ou
tmme:.gées par la tempête de l'espace liquide du jardin. ~~3
quatneme culture était conçue de telle manière que se u~t.t()
ne pouvatent maintenir leur cycle ca rbone-oxygène en mtheu
ltqutde.)
.• Sans la perception et la curiosité de Quelqu'un. ce mod(
uc: ·· Vte ·· du d'
1• Jar tn aurait pu se prolo nger étern ellemen t · .\
uçcaston: tl étudiait des échantillons de" Loosh "· Il n·a,-att
aucune r·11 -,00 d 1 f . . . • pour
nn ~UH\: ' e c at re, si cc n'est un certai n tntcrc:t
Au cour de l' 1
Quelqu'u • . ana yse d'un certain échanttllon de " LOO)·h et•.
'a pprêta~ tnl '1vau, par hasard, examiné des émanauon> ne
dtllércn '1 c !emettre au réservoir lorsqu'il Obl>CP'a U
. ~e tres legèrc . •
\ t\ cmeru tntér .' mats reelle. ,,.;ou
de .. Uxhh l!!t~e. tl repru son e>.amen. Un fragmen ~nt
~n\: ht\\!tré ·"1 ••JlUnlt
..
e ct dtsttlle· sc trouv att ·
mmuu euserll•
··t~ 1 t
'UI!S çma QrC~~
•mpo·,··•ble 1 nattons banales de .. Loosh "· • ·1re
ob tenu •
"ll'ap . e .. 1 oosh " puntï~ et disttllé ne pOU'-a•th' .1
" re une \cne ~ de trauement~ du " 1 0\' ' "
Tétnolgnagc par ouï-dire 195
r .. dat sau\agc ... Le " LOO'>h .. du Jardin de Quelqu'un devait
subtr les mêmes opérauon'> avant d'êt~e uult~able.
Pourtant, le fragment en quesuon degageait réellement un
rayonnement si raffin ~ ct purifié qu'il ne p~uvait ou ne
pourrait plu;~ sc combtnct avec la_ s ubsta~ce a l'état b:~t.
Quelqu'un ret tc ra ses analyse::.. Le re~ ulta t , a nouveau postttf,
t 31 ,~att à penser que, dans son Jardm, un élément lui
echappa tt.
Qudqu\m quitta à la hâte Quelque Pan ct retourna dans
~on pn.!tn. l n apparence, rien n'avait changé. Les zones
ga1cuses du jardin présentaie nt, au niveau de la base de
composition solide. un intermina ble tapis de reflets verts
1ssus de la deuxième cu lture florissante. La première culture
modifiée, en 7one liquide, était parfaitement conforme à la
lot de l'Action-Réaction (une section de la loi de la Cause et
de I'Lffet). Quelqu'un perçut immédiatement que cette
dtfférencc, la source de "Loosh" distillé, ne concernai t ni la
première ni la deuxième culture.
Il trouva les premières émanation s de •• Loosh , distillé
dans l'une des unités de la quatrième culture. qui avait été
épurée au cours des plantation s de la deuxtème culture.
L'idée germa en lui, tandis que cene unité se lança tt dans une
lutte à mort contre une autre unttc de la quatnème culture,
d'une mamère habttuellc . Certes. ce seul fan ne pouvait
engendrer de .. Loosh .. d•sullé. Quelqu'un le ~a\all et conti-
nuan sel> recherches.
C'e~t alor~ qu'il découvrit la différence. Cette unité ne
luttait pas pour ingérer le~ rel.te~ d'une unité plus faible de
Q~a tnème culture, ni pour ab orber la feutlle avoureuse
dune lige de la deuxtèmc culture toute proche. m pour é\ iter
de perdre la ~•e ct d'être 1ngérée par l'unne advcr,c de la
quatnl:me v.tguc.
Elle luttan pour proté~cr ct ,auvcr la 'tc ;\ trOI'> de e
ktnblahlc
unnéd· r c~;emmcnt
1 . · • •
genere ... ct biottt\ sous une gran d e
11 n' t la dcuxtèmc culture, 4U1 attcndnll l't"ue du combat.
teta/ a van plus de doute: C'c!tt de là que pro\ enatent les
rs de .. J oo~h" dt'>tlllc
tres~~a~ ~.:ela, Qudqu'un uh!>cn a te ... compllrtement. d'au-
tn~tS1~1 de la quatnèmc culture dan!> le Jardin. Il perçur les
dtf'en-'a am, lorsque d'autre:. unues de la quatrième culture
•ou l~:nt leu · .
r~ "peut-." de mante re analogue. Mats un
196 Horizons Jointa~ns
.
point demeur~i.t illogique. Ces éclai:.s de « Loosh , distillé
émana nt d'umt es actuelles de la quatn eme cultur e ne fourn· _
saient même pas 50 pour 100 de la quant ité de " Loos~s
distillé trouvée dans l'écha ntillon du réservoir. A l'évidence"
un autre facteur intervenait. '
Il survola systém atique ment le jardin , furetant dans toutes
les zones. Il ne tarda guère à percev oir la source. Un
rayonnement de " Loosh ., distillé de grand e qualité émanait
d'une section partic uüère du jardin . Il se précipita vers ce
point.
Il s'agissait d'une de ces unités expérimemales de la
quatrième culture modifiée, comp ortant une substance pré-
levée sur lui-même. Elle se tenait toute seule sous la partie
supérieure feuillue d'une grand e unité de la deuxième culture.
Elle n'avait pas "faim ••. Elle n'était pas en connit avec une
autre unité de La quatrième cultur e. Alors il comprit. L'unité
était solitaire! Cette circon stance était de nature à engendrer
un " Loosh " distillé.
Avec du recul, Quelq u'un observ a un autre phénomène
illogique et inhabituel. L'unit é de la quatrième culture
modifiée prit souda in conscience de Sa présence. Elle s'était
effondrée et se convulsait curieusement sur la base de
composition solide. Un liquide clair était sécrété par les deux
orifices destiné s à la perception des rayonnements. Le
" Lo?sh » ainsi dégagé était encore plus raffiné.
Des lors, Quelq u'un énonç a sa fameuse formule DLP.
actuellement en vigueu r dans le jardin . ,
Tout le monde connaît la suite de l'histoire. Quelqu un
introduisit dans sa formule le principe essent iel selon 1~9uel:
"··· Le" Loosh " pur, distillé, est produ it dans les u~ltes ~e
~ype 4M du fait de l'inassouvissement mais sa créatiOn n 3
he
. u qu "a un n1veau
· vibratoire supéri eur ' aux lim1tes
· se oso·
ct:
nelles l'environnement. Pl us l' intensité est grande, plus ta
pr~ductlon d~ "Loosh " distillé est forte ... » 'uo
our apphquer la formule dans son jardin , Quelq~
c?nçut des changements subtils connu s de tous les h151·0•
nens De d . , 1 consiS·
t . · , ux es Innovations les plus rcmarquab cs leS
c~~~t, d une part, à diviser en moitiés les unités de toute~ 5e
réu/) 8
po~r engendrer la solitude (elles cherchaie~~unité
de Tir et, d autre part, à favori ser la prédominance de
ype 4M.
Témoignage par ouï- dire
197
Tel qu'il se présente désormais, Je jard in con naî t un
rendement fascinant. Dep uis longtemps, les collecteurs son t
passés maîtres dan s l'ar t d'ap pliq uer la formule DL P. Les
unités de Type 4M pré dom ine nt et se son t étendues à
l'ensemble du jard in, hor mis les parties les plu s pro fon des du
milieu liquide. Elles son t les principaux pro duc teu rs de
"Loosh » distillé.
L'expérience a permis aux collecteurs de dév elo ppe r tou te
une technologie et des out ils complémentaires pou r récolter
Je" Loosh,. des unités de Type 4M. Les plus cou ran ts ont été
appelés amo ur, amitié, fami!Je, avidité, haine, sou ffra nce,
culpabilité, maladie, fierté , amb itio n, pro priété, possession ,
sacrifice , et à une plus gra nde échelle, nations, provinces,
guerres, famine, religion , machines, liberté, industrie et
commerce, pou r n'en citer que quelques-uns. La pro duc tion
de" Loosh, est plus prospère que jam ais ...
CLIC!
J'étais hermétiquement fermé, retourné vers moi-même et
abasourdi. Ma première réaction fut de penser à une erreur.
Cela ne pouvait être l'histoire de la Terre, BB devait
confondre avec une aut re escale prévue au pro gra mm e de
l'excursion. Cependant, en reconsidérant les détails du récit,
mes faibles connaissances de la zoologie terrestre et de
l'histoire humaine se révé laient dou lou reusement exactes,
bien qu'envisagées sou s un autre angle. Le cycle alimentaire
~u s~stème écologique et biologique terrestre ava it bien été
etablt. Connaissant la Mère Nature, quelques gra nds philo-
sophes ont médité sur la place de l'an ima l humain dan s ce
processus. Par qui sommes-no us mangés? Aup ara van t ce
n'étan·
~u·u~e hypothèse. Ma intenant... '
J~ s ,ou~nt. (~st-ce que vous ave z l'im age, BO UM BO UM ?)
8
m attenuai. (Mmoui, je/ ' ai.)
sa~!on, en.chaîna BB. Qu' est- ce que le,, Loo sh ,, et/a con nais-
e ont a voir l'un ave c/'aut re ?)
Je m'ouv · l' ·
avant d r~s ege rement. (Av ez-v ous reçu la boule de pen sée
ne e Ventr sur Terre?)
broch..src ddétendit. (Je vous rép ète qu'e lle figu rait dans la
boule"'e
s de
e{ ' .
excursto n TST, par mi des cen tain es d'au tres
Je m'o pe~sée que nou s avons reçues avant le départ.)
uvr•s davant age. (D'o ù la bro chu re venait-elle?)
198 Horizons lointa·
tns
(Pourquoi, euh... oui, ~u Directeur d'ExcursiOn.)
(Où /'a-t -il ~btenue, ,'u.t ?) ,
BB tressaillit. (Je n m aucune donnee sur ce point. li •
borné à s'en décharger sur nous et a rou1e: , V . 5 est
<< otci les escal
intéressantes que nous fierons pendan1 ce . tt .Sler
. . e. ,, J'en es
e croi .
eu une bonne image parce que c,etal , . d . '
/ notre ermere visite don QI
,
fa dern ière boule de pensee que nous avons reçue. ' C'esct
pourquoi elle était si claire. D'a utres sont moins bonnes parce
qu'elles se trouvent au milieu. Non, la boule de pensée Terre
011
humaine est nett e. Tout est en ordre.)
Je me durcis. (Et d'où venair le Directeur d'Excursion?)
BB s'éclaira. (Oh , lui et /es autres fon r partie d'un groupe de
volutes issues d'un système voisin.)
(Pourquoi vous ont-ils off ert /' excursion, à vous qui ê1es de
KT-95?)
BB se détendit. (Euh, c'était une sort e de, euh... marc/té.
Nous en faisons de même ave c tous les syst èmes voisins.)
(Qu'ont-ils reçu en échange?)
BB s'éclaira. (Des jeux, des jeux 1 Nou s avons plus de jeux que
n'importe quel autre système dans un rayon de quatre sauts!)
Je me retourn ai vers mo i-même et mc ferm ai. La boule de
pensée devena it si cha ude qu' il étai t difficile de la toucher. Si
elle .était réelle... un grand si... Je me suis mis à diminue!.
Colere, fo rte déception... sentiment d'êt re manipul é... envte
de po~ ter u~ coup à ceux qui mc dup aien t ... nous... tOUS les
hum ams ... a ceu x qui nou s pre nai ent que lque chose sans
~otre .~ssemimeot ou notr e permissi o n. Qu'en est- il de la
;~ ne·. f:st-c~ 9ue chacune de nos pensées, chacun de nos
tes~ ete gutde, non , diri gé et con trôlé dan s le seul but ~e
produire plus de " Loo sb, de que lqu e manière que ce 5011 '
pQou ~ un petit déjeune r o~ un rése rvo ir de fuel dans un
~e que ~art que lconque ? E t que pou rrais-je y faire? Je
m ;Htt; nuBao'considérableme nt et me détachai de plus en piUSO··:
1 e,
alle' z-vo us?)UM BO UM ·Jtl BB s'cs tom pat· t rap ·tdemcn· t · ( 11
Le reto ur au h · ent
comme si j'avais p yst9ue fut quasi inst anta né, ex~ct~ 01vais
pas fait depuis 1 presse le bou ton d'a larm e, cc que JCna tale
et physique J' ~ngtc~ps. For te sensation de fatigue men ue
d'énergie. J~ n~vo~b he ?c noter l'he ure de retour. M~nq as
à m'endormir Je ats en~ tc de rien faire. Je ne parvc~~ ·s/où
. me SUIS levé, me suis rendu à la cutstn
Témoignage pa r ouï-dire
199
j'ai pré pa ré un e tas se de café . J e me sui s assis et j'a i regard
é
fix em ent la tas se.
Je n'a i pa s e_u l'é ner gie ni le dés ir de me lan cer dan s une
aut re ex plo rat ion au cou rs des deu x sem aines sui van tes
J'é tais dép rim é. La seu le scène à ref aire sur fac e fut
1~
sui van te.
C'é tai t le cré pu scu le. La vac he de Gu ern ese y ava it par-
cou ru. des kil om ètres da ns les pâ tur ages à la recherche
de
fou rra ge. Hier, l'h erb e éta it belle ici, ma is elle ne s'es t pas
don né la pei ne de se de ma nd er po urq uoi. Elle a calme me
nt
passé le po rta il lorsqu 'Il lui a ord on né de le faire. Il sav ait que
l' her be ser ait plu s bel le ici et c'e st po urq uoi II l'y a amené
e,
sa ns qu 'ell e le réa lise . Elle n'a fai t qu e ce qu ' Il lui a ord onn
é
de faire.
Et ma intena nt, le cré pu scu le, c'e st à nou vea u le mo me nt.
Elle do it se ren dre che z Lu i. Ell e ép rou ve un e dou leu r qui
l'ai gui llo nne sous les fla ncs et la po usse à ren trer. Ch ez Lu
i,
sur la col lin e, il fai t fra is et les pât ura ges son t plu s abo nda nts
.
Et Il la dél ivr era de sa do ule ur.
La vac he gra vit la col lin e et att end près de che z ~ui .
Bie ntô t, le po rta il s'o uv rir a, elle pre nd ra pla ce che z L~t et
mangera le fou rra ge qu ' Il lui do nn era . Et pendant_ qu elle
mangera, Il la sou lag era de sa do ule ur jus9u_'a~ ma~m. .
Ensuite, l'H om me s'é loi gn era ave c un rectptent ctrculatre
rempli d'e au bla nch e. La vac he ign ore d'o ù Il a tiré cet te eau
blanche, et po urq uo i Ili a veu t.
Co mm e elle l'ig no re, cel a lui est égal.
13.
TR A IT EM EN T D E CHOC

Il me fallut plusieur s m ois po ur m 'ad ap te


r à la boulc de
pensée « loosh ». «A da pter » est un te rme
très général pour
exprimer un cycle co m pl et de ré actions tel
les que le choc, le
rejet, la colère, la dépressi on, la résignatio
n et l'acceptation.
Mon expérience était se nsible men t compa
rable aux décou-
vertes effectuées pa r d' au tres et au x études
sur l'être huma in
face à la mort na tu relle ou accidentelle.
Quelque chose était en tra in de m ou rir
réalisé depuis longtemps qu e le D ie u en moi. J'ava is
de mon enfance
n'existait pas, du moins pa s so us la form
e qui m'avait été
inculquée. Cependant, j'a va is pr ofon dé
ment intégré le
concept de créateur et de cr éa tu re . Il m e su
ffisa it d'observer
l'ordre de la création, co mplexe et él ab o ré
, la symbiose qu i
présidait à l'ensemble du pr ocessus ... les ar
bres qui, natu.rel·
lement, poussaient à la verticale et no
us fournis satent
l'oxy~èn~ nécessa ire , ta nd is qu e, depuis
longtemps , nous le~
nournss1ons sans le savoir de nos déch et
s indispensables a
leur existence ... l'équilibre de la pla nè te
' en tiè re, dont les
phénomènes de filtrage extérie ur ne laiss
aient passe r que 1 ~
quantit~ et la qualité ad éq ua tes de
lumière so laire, SI
détermmante pour le déve lo ppem en t biolog
po ur la chaîne al imen ta ire ique ... et bien sûr
N La boule de pensee ,
« loos· h » co nt en ai t toutes 1es rép. onsesde.
to~~a~me~t , ell e ex pliquait le bu t, la cause et la 1 0
· e , ac.te ur
ra ~ ~05 e
" 1oosh ,, eta m
. 'av ai t lo ng te m ps échappé. , La. r~ P ·s
prosaïque. ~t Simple e~ ~vidcnte. La ra la rre
ou s produ1s1ons vr ai m en t Q ue lqueteaJ~h o~e de
ison
Traitement de choc
201
valeur. Le ., « loos
, h "· . Si enfin on était en mesure de franch'tr
les barn eres emo tion ne11es en ques tion il devena ·t •
'ffi '1 d , 1 . meme
dans ce cas, d
,, 1. 1c1 e e tro. uver
. des brèc hes dans te concept
général. C eta1t une ~xp1tcat10n total e de l'histoire et des
comportements hum ams.
Et les INS PEC S?
Étaient-ils les jard iniers, les collecteurs de " loos h, ou tes
surveiUants? Ce prob lème m'avait tour men té pend ant des
semaines avan t que je ne me décide à trou ver la solution ,
coCtte que coûte.
Une nuit, aprè s avoi r péniblement dorm i deux cycles, je me
réveillai en sursaut et dem eura i calm eme nt étendu sur mon
lit. A l'évidence, la crain te de ce que je pour rais trouver était
plus forte que je ne l'ava is pensé. Je décrochai diffi cilement
du physique et glissai hors du second corps qui planait. Je
recherchai le sign al de ralliement INS PEC , mais sans succès.
Tout d'ab ord, je fus déconcerté, mais je ne manquais ni de
déter mination ni d'au dace . J'uti lisai l'identificateu r INS-
PEC, la boul e de pensée tota le que j'ava is d'eu x, m'ét irai, me
concentrai ct part is. J'eus brièvement la sensation d'effectu er
une rotat ion, mais non de trave rser les anneaux. Puis je
pénétrai une obsc urité prof onde. J'éta is immobile. Rien
d'autre.
J'ava is l'image que l'identificateu r utili sé n'éta it pas suffi-
sant Je pouvais bien me trou ver aux portes du territoire
INS PEC, mais je ne possédais pas le passepor t qui m'au rait
permis d'en trer. Je n'avais jam ais essayé d'all er vers eux, car
~ls étaient toujo urs venu s à ma renc ontre. Je n'avais aucune
•mage de leur réali té/ét at. C'es t pou rquoi je n'étais parvenu
qu'au Lieu de nos renc ontres. Si je me concentrais sur. ..
Une vibration chaleureuse me traversa. (Bravo monsieur
Monroe. C'est tout à fait correct.)
Je commençai à me déte nd re un peu. Au moins, j'avais pu
aBiler aussi loin et ILS ne m'av aien t pas appelé BOU M
OU M.
• (Peut-être préféreriez-vo us l'identificateur sous leque
1
ous conn a . 1 l nous
,. • • tssons e mieux. Nous estim ons que, desorm
, . vous
ats,
J etes pret.)
Prêt... un nom ·
donc . nt mteu
· x que... Q 1 t
... 1ls me eonn a1sse ue es
ce nom ?
(Asha nee'l:i:___ __~---~~~~--~~~~
202 Horizons loihfa·
tns
Ashaneen, nom étra nge et fam ilie r. Sensati on d'essa
, . f d
pro ~n ~... eMnd : e pat tenc
guérir d'un e amneste t . Yer de
e de ceux qui
m'aident à retrouver la mem otre . ats 1e « loos h » ...
(Nous savons quelles perrurbarions vous avez rraversée
mais vou s deviez en passer par /a.. comm e vous dires. c'ests.
mhérenr au rerriroire.)
Puis la boule de pensée •<loosh " fut réelle ! Je tressaillis...
(C' est la traducrion qui n'en esr pas réel le. Vous savez
parfaitement à quel point il est difficile de situer correctemem
la Terre et les valeurs humaines dans des perspecrives et des
énergies qui échappent à/'espace-temps.)
Je mc tournai vers moi-même et sais is la boule de pensée
" loos h "· "Lo osh " • une énergie gén érée par tom e vie orga·
nique à divers degrés de pur eté. La plus pur e et la plus active
émane des humains. Elle est eng end rée par l'ac tivité humaine
qui déclenche l'émotion, la plu s élevée de ces émotions
étant. .. l'amour ? Est-ce que l'am our est •d oos h "?
(Continuez, Ashaneen.)
Mais la boule de pensée indique que du " loos h" est rejeté
à l'issue de la vie physique, en cas de souffra nce . de colère.
de haine... tout cela ne ressemble guère à l'am our.
(Comment définiriez-vous l'amour dans votre langage?)
Je savais que, logiquement, c' était l'éta pe suivante. Je ne
pouvats tro~ver la réponse. Tou t au long de l 'his t o~ re: de
grands espnts et les plus grands philoso phes s'y etatent
e~~ayés. Ils n'avaient trouvé que des rép onses partielles. EIJe
n eta• s.pas de ceux-là. Je n'envisagerais mêm e pas d'essayer.
(Mats vous savez que cela existe. L'amour n'es t pas unr
tlluston.)
Je rel~chai la boule de pensée «lo osh " et me wurn<ll
rprof1ondement vers mot·-me-me. De cette ma mèr • t plu~
· e c•etat
~~~~~·ou pcut-ê_tre étai t-cc la présence de l'énerg,ie 1 SPEC.
~ ~ presentau elle-même, à la fois com me un mélange et
ne
Ct:p -.equ ence d' ds mus ' lodtC'·
d acc
en ant tl ne • · . or icau x et de co une s mc ·.
lummeuse~· \ agtssan pas de sons, mais de co~1 de 1eurs
0
dt~sonances ~~perl>ée~ dans une confuston d'harm on•e;;· ~
j'in a•~ parr~.~ ~xcnatton, de. jo te, de peur et d'émono0d~
blanc d'abo 'ct eputs ma natssan ce l'image d'un amux ·•1
.. .
de plu~ petn~ ré IS l>U de ma mère ct de' mon père. Pu•~ 11•\ rcc
'"
1
Pendant toute c atrs, dont Je ne pouvais identifier la sou d(
mon enfance.Je rechercha• une légère lueur
Traitement de choc
203
blanc pre nan t sa sou rce en m o i, une lueu r que j'émettr ais
moi -mê me. Je fu s con ster né de n'ob serv er qu'u ne seule pe tite
lueur blan che diri gée vers un chie n aire dale répo nda nt au
nom de Pete . J'ét ais cert ain que la fille, au lycé e, com men t
s'ap pela it-el le... n'av ait mêm e pas tres saill i.
(C'est une idée fausse des plus com munes, un instinct de
conservation précoce.)
J'éta is d'ac cord , mai s je ne pou vais com pren dre pou rquo i.
Même de ce poin t de vue, les acco rds roug e vif et rose , et la
mélodie étai ent imp ress ionn ants . Pas é tonn ant qu'u ne volu te
igno rant e com me je l'éta is ait une ima ge erro née . Je prog res-
sai rapi dem ent dan s ce foui llis que j'éta is. Je pou vais par fois
repé rer des afflu x de blan c don t je n 'ava is pas eu con scie nce.
Leur réalité me dép rim ait et m'a ttris tait , parc e q ue je ne
trouvais pas en moi d'é miss ion sign ifica tive anal ogu e. Tou t
entrait en moi , je le pren ais et ne réag issa is pas. Fina lem ent,
je m'in terro mpis et arrê tai là mes investig atio ns. Je n'ét ais
guère un prod ucte ur de << loos h ''· Tro p d'au tres acco rds
colo rés ct de mélodies. Sau f mai nten ant. Je sava is qu'e n
certains points , que lque s fort es émi ssio ns éma naie nt de moi .
Cela prenait-il tant de tem ps!
. ( Vous compren ez les ondu lations. T out prov ient de la m ême
ligne de base, les couleurs et le blanc. Il n'y a qu'u ne diffé renc e
de fréquence et d'am plitu de.)
J7 savais ce qu'I LS faisaient et je l'ap précia is. Ma con cen-
~auon s'éta it déto urné e de ce que je pen sais être désa gréa ble
a~s une situa tion à nou veau abst raite , mai s néan moins très
~ •de. En agissant de mêm e (expérie nce inte ract ive), on
0

~~prend à exprime r la colè re, la dou leur , la crai nte et tout le


av~e, et finalement (si, par bon heu r, on a term iné le cou rs
Ce~ s~ccès) une form e d'én ergi e spéciale appe lée amo ur.
01 co~ ant, nous ne savo ns pas avec cert itud e de quo i il s'ag it
( nemen t l'utiliser.
1..:
Ou, école d' apprentiS .
sage mtensif bien conçue.)
grand~ pour ~pprendre à prod uire du " Joos h »/am our de
•gnorallqua lie. ~e fait que la conscience physiqu e hum aine
Pr~c,,u POur '· essenuel qu'e lle étai t imp liquée dan s ce
qu, tonn~;eut etre un élém ent imp orta nt. Rares sont ceux
~lllcnt. c!~en~ le pr~gramme imm atériel, au moi ns o uve r-
. ~.tnm 010:. a evenan très lour d po ur ma con naissance.
• JC commen ça, à me faire une 1mage rimide,
204 Horizons loù .
ua,ns
. .. ble mais réelle. Qu'a rrive rait-il si la vach
10saisissa , . d · ?E e de
sey déco uvra it la va 1eur e son 1ait. t que pour .
Guerne . d • . ? ran.
elle en faire si elle n 'av~t pas e veau a nou rnr . Po~rrait-elle
l',cc onomiser? Pour . rait-eUe le troq uer cont re du foll) ou d
,. • , b ? Q , . es
blocs de vitamtnes et de proteme s a 1~c er. u arnverait-i l
si elle déco uvrait que l'~o mme, IUJ pren d son lait? Se
révolterait-elle et refuserait -eUe d en d onne r enco re? Mais
alors elle n'au rait plus de pâtu rage o ù paîtr e, plus de chien
de b; rger pour la prot éger , plus de taureau quan d elle en
aurai t beso in et, pis que tout , plus d 'étab le où aUer se faire
soulager de sa douleur. N'ay ant aucu ne notio n du temps qui
passe, elle oubli e que la doul eur s'apaise p ar la suite. Et même
si elle le sava it, peut-être n' y ferai t-elle pas attention. Elle ne
voudrait pas gâcher une bonn e chos e. En fi n de compte, qui
s'en soucie? Qui pourrait bien s'en souc ier?
(Comme on dit chez vous, on ne peut vaincre la machine.)
L'image était encore là, tim ide, to ujou rs inexpliquée. Et
ceux qui pouvaient vaincre la mac hine ? Ils sont condamnés
à demeurer des exce ptions, aucu ne machine n'est parfa ite,
une seule anomalie suffi t à justifier ou à crée r un élément
statistique. Sont-elles abat tues et en fait-o n des hamburgers?
Et dans ce cas, est-cc qu'u n ha mbu rger est une sorte de super·
" lo_osb " ou quelq ue chose de com plètement différent? ~si­
ce egalement une portion du prod uit de la machine, ou bieD
est-ce la rouille qui est raclée et dont on se déba rrasse?
. Q~el est le rôle des jeun es ta urea ux? Ils ne produiront
Jama t~ de" loosh ''·Un taureau suffi t pour cinquante vaches.
~~ne il Ya un surplus. Dans la natu re - la machine? - à
e.tat sauvage, l' imperson nalité de cette perspective de prédo·
m\nance ct de prédation ne figure certainement pas dans 1 ~
co onne gagnante. Attendez l'image se précise. Il n'y 011' 011
pas de prod . , 1
taureau D uctto n de " loos h " sa ns au moins un , eut.:·
indispensa · ble
one' le tat . d'." ect mats
treau est un prod ucte ur m • de
même ' de " loosh "· Dans cette optique tl en va
(Rappp~~er l'her be, le four rage, l'ea u les miné ra~.x et le reste;
. z tant.)z-vous les d b
aune ' frequ
, ence ue voll
on es, attez les sq
Voyons ! Si un , elleS
peuvent réso emetteur prop age certa ines ondes. de
manière à fornn er avec des vibra tions de même tyPe: os
qui, pensée e rner une combinaison de plus ieurs vibr~tt? il
n termes de lumière serai t blanche! Atnst.
'
Traitement cie choc 205

l' ntrée comme à la sortie, vous ne devez pas être l'antenne


e le transducteur, mais l'un des oscilla teurs. Vo us pouvez
ou jamais percevoir un véritable rayonnement de "loosh »et
J:uer un rôle vital da~s sa pro?uction . Me r~ppeJant mes
premières recherches, Je me sent1s beaucoup m1eux.
(Alors, qu'esr-ce qui vous tracasse?)
L'image mc titillait encore de l'intérieur. ILS avaient
raison. Que fe ra is-je de tant de " loosh »/amour si j'en
possédais un p~ c~n en.trepôt? .Le dist ri ~ uer? JJ ne ferait q~e
revenir par interet et Je devra1s constnure un autre en trepot
afin d'y stocker des q uantités toujours plus grandes. J 'eus
une intuition lumineuse. C'était évident. .. Quelqu' un, Quel-
que Part. Si je pouvais ...
(A ce point, vous n'êtes pas encore prêt.)
Prêt à aller Quelque Part? Pour y rencontrer Quelqu' un ?
Et dans tout cela, comment vous situez-vous, cher ami ? Si
j'avais le courage de demander. ..
(Nous ne sommes pas ce Quelqu'un, ni ne venons de ce
Quelque Part que vous avez mentionné. Nous ne sommes pas
non plus les gardiens du jardin de la Terre ni les jardiniers. Nous
ne collectons ni ne déplaçons le << loosh »1énergie développé par
l'humain dans le temps ou dans l'espace. Nous ne nous situons
nulle part dans le processus humain d'apprentissage intensif
Cependant, nous avons observé sa production et son dévelop-
pemem depuis le commencement. Nous y participons, si besoin
e~t, .sans. interrompre la session d'étude. Notre participation se
revele necessaire lorsque leflux est bloqué. En dernière analyse,
ceue part_icipati~n satisfait un besoin vital pour nous.)
Il falla1t que Je pose la question. Est-ce...
(gue/que Part n'est pas fe ciel de votre histoire mais a été
cree' COin l' é ,
me ont te tous les autres systèmes.) ,
Alors Quelqu'un ...
été(Est créateur q · • , ', v
cré,le C , ut a ete cree. ous etes un createur qui a
A ,

Penséeed. hacun d enrre vous porte en lui une petite boule de


e Quelqu'u ·1 ·
cette boul d ~· qut ut-meme vous a créé. Par le biais de
A

en vous u:e ~ pensee de quelqu'un, votre créateur, vous portez


Je rne tmage.du createur qui a créé Quelqu'un.)
· . retourna 1 v ·
et~lt difficile de n ers mo~-meme. Même sous cet a ngle, il
A

L unage fac·l e. pas tenu compte de la logique sérielle.


co nceptions1 e.. represe nt rut
· 1 ·
a multitude •
de deformations de
•ausses et d'"md'tcattons
. '
erronées. Une petite
206 Horizons lointai~~s
. ce peut être da ngereuse et l'ima ginat ion hum .
conna1ssan , , b S''l , . a1ne
, . s'est inspiree la- as. 1 n y ava1t pas eu
creatnce un
Quelqu'un... , . .
(Les humains 11 e~t~teratent pas.)
Je méditai cette 1dee de « l~osh »/am our. Ce Quelque Pan
doit être t'endroit où l'on tr~tte tout ~e « lo,osh "· 1.1cadrerait
avec plusieurs concepts du. ciel. ~e devm s melancolique. Peut-
être pourrions-nous aller.Jusqu a~ bord d~ ce Quelque Part.
Ainsi, je pourrais me fa1re une 1dée d~ heul_de l'état dans
lequel il y avait tant d'am our. To ut pres, mats pas dedans,
juste pour regarder de loin. Cela pour rait me fournir tant de
repon
' ses...
(Vous n'en demandez pas trop, monsieur Monroe. Nous
pouvons arranger cela. Fermez-vo us bien.. .)
CLIC!
... Même complètement fermé , le rayonnement était si
puissant qu'il en était presque intolérable ... j'ava is la sensa-
tion de dégouliner de trans pirat ion, de fondre ... mais ce
?'étai tyas la chaleur... j'éclatai en sanglots déchirants et
•gnoraLS pourquoi ... Puis le rayon nement s'adoucit et je
' .
m ouvns un peu. Entre le rayon nement et moi, et il y ava1t.
une.fo~me. Elle me protégeait. Je pouvais percevoir un effet
aur~ole autour d'elle , au-delà du rayon neme nt, qui m'év~­
q.~a·~ d~s fresques religieuses que j'ava is admirées. Mrus
c etau VJV~nt et, d'une certaine manière, très différent des
couleurs ptgmentées ...
/ (Votre tolérance a atteint ses limites. Nous écartons la
p upan des tunes
"" d'é . . ' 'd11
hasardeux la fi · nergœ, qut ne sont eux-mêmes que le rest
Concemrez-vo' uue, comme vous diriez du fiondamenta 1·
u
1•ous aider ) s sur nous er non sur l'auréole ·
extér ieure.
ce10
a.
Je me fis
commença 1à vi olence et fitXa1· le centre de la forme ... J·e
mo1rationnel et me raf
b raJc• htr
· et à me n
calm er ... lentem ent, rno
l'accès émot' 0 serva teur émergeait à nouveau maîtrisa~!
comme regard •onne
e •l écrasant qui m'avait envah ·· aJI
·' i ... cet
.
deva•s fa•re un rf'"a travers une plaque de verre fumé et JC
de
. !>Sou~ du seuile •on co 01 · · en
•.nuel pour maintenir J'émo uon
eclatante, l'hor de tolerance... la J.o ie merveilleuse e1
cepcnd reur et la • • .
tll' . veneration ne faisaient plus qu •un.
ant que J·a·
lSSatent d' elies des ecla1r
. . s fugaces qui rne
[rattCIIll'lll de cftoc 207
sperça 1enl. J'étais incapable d'éviter le rayonnem ent et
tran
ne le maîtrisaiS qu "a gran.d -pcme.. C e ~eratt
. très ccrtamem
.
ent
aradis absolu, le dermcr che7 mo1. ..
1
e rconcentrez-vous davantage. Vous en êtes capable.)
Je regardai à ~ra vers ~.cttc. protcctio~ de verre f~tmé q~'était
on ami INS PEC ... ClJ états rcconnats sant, car Je savats que
~j'état tellement sensible au simple renet, à la fuite, la pleine
f~rce du rayonnement m'aurait épuisé. Je n'étais pas prêt...
st c'étattl'im agc du bord ... Là-bas, dans 1~ loi.main, il y avait
une forme vivante, rayo nnante, d'une tatlle tncroyabl e, ma
première image d'un grand humanoïd e debout, les bras
tendus devant lui, les paumes tournées vers le haut... mais
aussi vite qu'elle était apparue, la forme disparut.. . A la place,
il y avait une sphère brillante aux bords indistincts , suivie
d'une autre, identique en apparence. Il en venait encore
d'autres, qui formaient une cascade continue remontam à
l'infini, transcendant l'image que je pouvais en avoir...
d'innombrables faisceaux o u rayons émanaien t de chaque
sphère... dont le diamètre était parfois considéra ble, parfois
aussi inlimc qu'une pointe d'épingle... ils étaient uniformes
dans le sens de la longueur, mais leur destinatio n échappait
à mon image... certains mc rasaient de si près que j'avais la
sensation de pouvoir tendre le bras et les toucher ...
(Voudriez-vous les toucher? 1\ous vous aiderons le cas
échéant.) '
. J'hésitai, mais rassuré par la protection chaleureu se de
l l~SPEC, j'avançai avec p récaution une partie de moi-
mem~ ct touchai le plus petit des rayons qui se trouvaien t à
pro'"rnJte · · de moi
... En un éclair, le choc se pro pagea dans
tout mon être... et je sus... ct je savais que J·'allais o ublier
parce que
ré· r . Je n'états · .
pas, pour l'tnstam , en mesure de saisir la'
Qu~ayam
Ile ... cependant, je ne serais jamais plus le même bien
to
bonh. d u t 0 ~ bhe, ·· '
sauf le fa it que cela rn 'est arrivé. Le
échoseur ~ savotr que cela ava it lieu était indescriptible. Les
~oit mose r. percuteraient en moi pour l'éternité quelle que
n eter · d '
du rayon et .~ne.;: oucement , )e sentis que je me détachai
m~n amt lNdp: evanouts dcrnère la forme protectrice de
Potnt m-
1 C ... A mt? 1NSPEC? J e compris alors à quel
~ .. tmages . .
ts rayons é . etatent h mttées ... les sphères rayon nantes,
( l' mts ...
OUJ QV(';: ITPJ bic• • •
n reagt a cette première exposition. Votre
208 Horizons lointa·
tns
énergie<<loosh »1amour humain devient le centre de ce q
percevez, d'ou, el1e est red.mge
. , d
e ans 1es rayons, aux point
ue vous
s ,
elle manque le plus. Lorsque vous aurez accompli des prog 0. u
nous vous g~t·derons ;ers l' une de ces des t matt
· ·ons, afin de vous
res,
Jaire connaure les resu~tats.) ,. . .
Mon image, trop fatble, ne m mdt quan pas ce que sera·t
une exposition à la pleine puissance de ces rayons. Maint~­
nant que je m'étais un peu détendu , ma curiosité humaine ne
laisserait pas la ques tion fond ame ntale sans réponse.
(Cela a été créé. C'était LOujoursA là-bas... nous n'avons
aucune image d'un commencement. Etes-vous prêt à revenir
maintenant ?)
Je me tournai vers moi-mêm e et me fermai tout à fait.
CLIC !
... Nous nous trouvions à nouveau dans une obscurité
familière , mais maintena nt elle semblait vide ct stérile.
L'ênergie INSPEC était enco re à mes côtés ... il faudrait que
je leur trouve un nouvel identifica teur , car s'ils pouvaient se
maintenir si calmement sous...
(INSPEC fera parfaitement /'affaire.) .
Mais je ne pouvais le laisser tra nquille. Secoué comme ~e
l'étais, je savais que je devais leur dem ander, parce que Je
sa~ais qu'ils étaie nt extra ordi naires, mais j'ignorais à quel
pomt ...
(Nous sommes créés, comme vous /'êtes. JI imporle que vous
en ob~eniez davantage de votre propre image. Vous en trouverez
la ratson dans votre propre _ commem dites-vous cela? -
temps.)
s.oudain, je sentis un signal impé rieux et pressant der:ière
mOI.. D'ab ord, je résis tai refusant de parti r mais le s•gna~
. • , '
pers•stan. Grace à la chaleure use compréhension de mon arn•.
INSP ~C, je me tournai et suivis le signal. Insta ntanément,):
~o~tat au-dessus de mon corps physique. Mon second ~orpe
et~n ~u-dessous de moi. Je m'y glissai facilement, pu•s ~s
gdhs~a• Ddans mon corps physique. J'ava is des fourmis au br n
ro1 t e to ut e ev1de
·ds· • · ut rno·e
pot . Je fl · bi nce J·'avais repo sé dessu s de to
l'ava·1s souvec s le bras ' plus1.eurs fois med • .
1tant corn rne 1
u Je
signal d ent ( · ' · as e
a•t
e retou r c aupa
b ·
rava nt· ct s'il n'y ava•l P
' . . • absen t,
ne
serais-je · . ' om ten de temps seraiS-Je reste
Jamais revenu? J'éta is étendu dans l'obscun'té et
Traitement de choc 209
prêtais l'oreille à l'engoulevent et aux criquets de nuit. Une
brise légère imprégnée des senteurs de la terre pénétrait par
la fenêtre ouverte. Je sentais la douce chaleur de notre petit
chien Bateau à vapeur sommeillant comme un bienheureux ,
blotti contre mes pieds. Je percevais la respiration régulière
de Nancy, qui dormait auprès de moi. Et je sentais l'humidité
de mes joues et quelques restes de larmes dans les yeux.
Je me souvenais ... Pas bien, mais je me souvenais ! J e
m'assis sur le li t, prêt à sa uter ct à hurler d'un bonheur
incompréhensible. Bateau à vapeur a relevé la tête et m'a
regardé curieusement, puis l'a reposée. Ma femme a changé
de position lorsque je me suis assis, puis sa respiration est
redeve~ue régulière. Je ne voudrais pas la réveiller, car elle
a besom de repos.
Je me suis recouché, songeur. Peu avant l'aube je me suis
endormi à mon tour. '
14.

UNE LEÇON SANS PE INE

Heure: 3 h 40 du matin ... réveillé, alerte, reposé, détendu ...


j'ai décroché facilemènt du physique, me suis glissé sans délai
hors du second corps. J 'ai attendu un signe. Rien. J'ai
abandonné et laissé mon moi total prendre le relais. Il y eut
un peu de cafouillage, comme d'habitud e, et l' identificateur
BB se trouva à côté de moi. J'avais une image très différente
de lui. Il était complète ment fermé et atténué. La fine brume
centrifuge de la Zone intermédia ire le rendait encore moins
distinct.
Je lançai avec négligence: (Eh, vieille branche, qu'y a-t-il?)
BB s'ouvrit légèreme nt. (Oh! salut, BOUM BOUM.)
(J'ai appris que vous alliez rentrer en K T-95.)
Il s'atténua. (Oui.)
Je me détendis complète ment. (Que puis-je faire pour
vous?)
(Rien... rien.) Il faisait mine de se fer mer. (Je me balade,
c'est tout.)
1.1 avait l'~ttitude de quelqu'un qui vient de perdre son
meilleur. am1, ce qui était parfa itement vra i de son point de
vue,.mals partiellement seulemen t dans une a utre optique.
Part~ell~m ent, en ce sens que AA lorsqu 'il émergera it enfi~,
~er~lt bien le même, ma is emprei ~t et masqué par l'être qu'Il
eta1t devenu
. • au cours de son mcarna
. .
t10n ·
humame. Cela
Pouhrrau etre analysé comme une perte si BB n'acceptait p~s
1e c angement · encore la stase •e' tai!
ou attendait de KT-95 qu
auparava nt AA.
Une leçon sans peine 211

'
ressayai une autre approche. (Ecoutez. nous ne pouvons pas
ester ici éternellement.)
r BB fut déconcerté. {Éternellement ? Qu'est-ce que cela
~~~ . .
Je tressaillis. (C'est, euh ... une expresston humame.)
11 vibra. (Je l U! veux rien avoir à faire avec les humains.)
Je tançai sans détour. (Il vous f audra bien avoir une boule
de pensée sur les humains, sinon, vous ne reconnaÎtrez pas votre
ami AA lorsqu'il reviendra. Vous ne pourrez pas trouver son
identificateur.)
11 vibra. (Bien sûr que si! On ne perd pas ces choses-là!)
(Ce sera différent. Prenez votre boule de pensée lorsque vous
al'ez essayer de le tirer de là. Même à ce moment vous aviez des
problèmes avec son identificateur. Je vous garantis que ce n'est
qu'un aperçu de ce qui vous al/end: il venait seulement de se
mettre en roure.)
rt se retourna vers lui-même et se fe rma. J 'ai eu soudain
l'i~age d'une répétition. Que ferais-je de lui? Il n'éta it pas un
ch1en ou un chat perdu que je pourrais ra mener, no urrir et
caser chez l'un ou l'autre. C'était ridicule. Lui tro uver un
corps humain ? Comment le pourra is-je? Il n'allait certa ine-
mes~~ P~s pr~ndre la file et devenir humain en passant par le
r d emree. Comment apprendre à nager sa ns entrer dans
ea~ et sans se mouiller?
J essaya, de m'e · , ,
préférable defi . n sort~r avec elegance. (Il serait peut-être
88 , . a!r~ un pettt saur et de rentrer en K T-95.)
s ouvru legerement (.J f' ·fi · ··
J'auend1s. Je n'a · e . a~ au et J en suis revenu.)
!>Ouva•s l'aider J pp~ofon<:tira•s pas davantage si je ne
fil. . e savats qu'il commuerait, et c'est ce qu ' il
0/ Yava
J' Il un trou un tro "d C
.acqu•esça1. (M~uai .~ ~~ . e: _ela vous est-il déjà arrivé?)
~lit/ tH conçupour une s. J a~ ere la-bas. Il restera vide parce
Occuper; cerrame volute Aucune our
r~ A " · . · re ne pourra
• <:tau un
''ap bo l' .supl'r-volute v
J'acq"· .Regardez où tl en e' o)us pouvez me croire. Beaucoup
llte\ça · S I.
J'étai . • a nouveau ( C l
Prfca ~ sur le po · e a peur arril•er )
, UIJon . •nt de me tou .
~~·t Parvi~n~ats c'était trop tar':e~.et d.e ~.e retirer avec
\1ih qu~ tr au à une solutio . ~va•s l _•mage précise
op ra•son. net que Je se rats impliqué. Je
Horizons /oint .
212 Glfls

. ·ntensément. (Vous pouvez le faire!)


Il s'éclatra •
. ?)
(Faire quO/o.iles boules de pensée relatives aux humains ,r;
(Donnez-m .) · il.llll
. puisse me préparer pour w. 1
que(Je ;ene saurais p~r ou• comm encer) .
(Alors, dites-r~w~ co~nment ça marche.) . • . ,
(Comment va1s-;e m y p:endre? Vous d~vnez et re mcarne.. .J
(Non, non, interrompit BB. Vous n avez pas de corps
physique.)
(Si. si, mais...)
(Nous avons sympathisé dès le début, BOUM BOUM. Nous
l'Oità comme deux vieux copains. J'ai un solide idemijicQieur
sur vous. Vous pourriez, tout simplement, être mon guide.
Qu'en pensez-vous?)
Je mc détendis. (Découvrir la condition humaine en une
leçon sans peine?)
Il s'éclaira davantage. (C'est cela, c'est exactement cela!)
Et voilà! C'était quasiment le coup de l'aveugle servant de
guide à un autre aveugle. Je ne pouvais guère que lui donner
u~ aperçu des points essentiels, lui montrer. .. oui! Il fallait
IUJ montrer, éclaircir tout cela.
Je rn 'ouvris. (Très bien! L'essentiel de/' incarnation, c'est la
survie. C'es1 l'image qui transcende presque tout pour la
p/upan des humains.)
Il ~ut déco~certé. (Qu'est-ce que la survie?)
(Ces! le fau de rester en vie.)
(Je
11
~ vors pas où est le problème! Vous êtes vivant, vous
restez VIvant.)
Je rn 'adoucis (P · p r
la plupan 1 · .as s~ vous occupez un corps physique. au
physique · .e s~ucr mcl)eur est de rester vivant dans un corps
à esw)•e'r'~'/" e P_lus. lis dépensent une énergie considérable
·
virluel/emen ''e survrv~e, d' une manière ou d'une autre. C'_est
11
L'insrinc1de a cauJe de presque tous les problèmes humams.
. conserva1;0 est st. purssant
• • • t J[a
confusron. Fi d n qu'1/ seme par o11
BB n e la feron)
., . . routa. (C'est bi l. . ut
1 a(rec;amais reçue 11 en a boule de pensée la plus brzarre q
e ,. /
c' est Pas si dr ï ue
esr la réaliré un ~ e pour qui est un humain. On pense q
11 roula en~ Pornr c' esr tour.) J
rnoycn d . ore et J. e c . . . . , sell
c lut faire . . ompn s qu'tl n'extstatt qu un r
• satstr l'idée. Lui montrer! L'emmener su
Une leçon sans peme 21 3
la plage et lui montrer les baigneurs ... (Allez, su1 vez mon
identificateur.)
BB s'éclaira. (D'accord, BOUM BOUM !)
Je me tournai , effectuai une demi-roul ade et plongeai dans
les anneaux avec mo n no uvel ami de KT-95. Qu'impor tent
les grands centres, il vala it mieux descendre vers des zones
plus représenta tives ... à l'écart de la civilisatio n, pour souli-
gner les caractéris tiques de l'environnement physique ... Asie
centrale, oui ... ça devrait aller. .. Je m'arrêtai j uste à la
verticale d'une colline nue, avec une forêt clairsemée d'un
seul côté de sa base. Un ho mme était accroupi à l'orée de la
forêt. BB se trouvait à mes côtés et je d irigea i sa concentra-
tion sur l'homme. Ce qui semblait être une biche était en train
de paître non loin de l' homme. Celui-ci leva son fusil, visa et
tira. La biche s'effond ra, en secouant les pattes par saccades.
L'homme accourut, tira la tête de l'animal en arrière et lui
trancha la gorge d' un coup de couteau. Le sang jaillit, puis
coula doucement. L' homme chargea la biche sur son épaule
et suivit la lisière de la forêt en d irection d ' une hutte de pierre.
Nous le suivîmes tandis que BB me communi qua it ses
observations.
(Cet humain, il vient de ruer cet autre être.)
J'acquiesça i. (En effet.)
. (Pourquoi l'a-t-il f ait ? Il n' esr guère question de survie,
jUSqu'ici/)
,(Pas en ce qui concerne la biche, euh ... /'autre être. /' animal.
Letre humain a besoin du corps de la biche.)
d'~B fut déconcerté. (Pourquoi en a-t-il besoin ? Il possède
eJà un corps.)
r·Je me détendis. Nous arrivions au fa it ' (Pour survivre
etre a besoin de manger.) . '
(Manger?
(Il
Q,
· u est-ce que ce1a s1.gnijie .
?)
a'in dm et le_ corps de l'animal dans son propre corps physique,
~'
nous ae surwvre· C'est ams1 · · , .1
qu 1 peut rester en vie. C'est ce que
1
(L' ppe ons manger.)
autre être'.le• euh 1 b .
Pas restée ··· a tche, elle n 'a pas survécu, elle n'est
que son én en ~le... euh ... physiquement. J'ai nelfement perçu
Une 1 ergte la quiuait.)
eçon sans pe·
q.ueles hum d. . . .. . ,
. me, JSaJS-Je! ( Vot/a ! Nous constderon s
el res Vivant~~":/OnStÎIUent f' espèce dominante, euh. .. parmi /es
terre. Ils se situent à/'extrémité de ce que nous
214 Horizons lo·
Ill tains
ons chaîne alim entaire. Les aliments sont ce qu
nomm . . d' , e noliS
man geo ns Les pell tes esp ece s son t evorees par des
· , d Plus
gral1d es qui • à leur tour , son t man gee s par es espè ces en
. .d . . ,• , core
plus grandes, et amst e sutte JUSq _u a 1 etre_humain. L'être
A

humain n'es t pas . le plus grand, mazs le plus mtelligent c'


pourquoi il constttue une espece . d . · est
ommante. Il mange presq ue
tour ce qui pou~se.) . A • • •

BB, retourne vers lu1-meme, tressa•_llalt, tand1s que nous


suivions J'ho mme vers la hut te de p1e rre. Il déchargea la
carcasse de la biche et l'ac cro cha , tête en bas, à un râtelier
situé devant une ouvertu re mas qué e par un rideau. Puis il
entra.
BB tressaillit. (Ne va-t-il donc pas le... euh ... la manger?)
(Il le fera plus rard. Il doit d'abord l'apprêter, laisser le sang
s'égoutter. Voulez-vous entrer?)
Il n'avait pas vraiment le choix et je le guid ai à travers Je
mur de pierre. A l'int érie ur, un pet it feu crépitait au centre
de la pièce, à même le sol de terr e batt ue. Trois personnes
étaient assises autour du feu, une femme et deux enfants en
bas âge. La femme rem ua it le con tenu d'u n pot suspendu au-
dessus du feu. Les enfa nts la regardaien t faire, l'air affamé.
L'homme se joignit à eux et s'assit. Il ôta son lourd man teau
et accepta le bol que la femme lui te·ndait. U se mit à manger,
se servant de ses doigts pou r extr aire la nourriture du bol,
morceau par ?'lorceau. BB s'en qui t avec empressement:
(Que wen1-1/ de faire?)
.(En ce moment précis, il est train de manger. JI saisit des
ahmen!s par petits morceaux et les introduit dans son corps.)
A , • • 1°
(Out oui ., 1· b ·
1en perçu ceue image mais auparavant, 11 a
ote une partie de son corp s') ,
Tou td'a bor dde 'c ·, ·
teau non oncerte , Je m'é cla1·ra1.· (C'étatt· son man·.
pou; se so~ corps. C'es t un morceau d'ét offe qu'il mel sur ~u~
protég:,roteger dufroid. C'est le second impéra tifde la surVIe·
C' es1 la so? corps contre la chaleur le "roid et les accidents.
ra1son
trouve actuelle d'Aetre de la cabine, 'euhJ...' de' la hutte ou• 1·t see
feu... euh ce ~ent. Elle lui permet d'abriter son corps. L
de se mai~~en ir ayonnement au cen tre de la pièce leur perme1
eus la VIsionaud'chaud.)
J' .
par la tête d'u . ·né
un BB concen tré com me on sera1t fascl
conc n cobra 0 d . · aJ ma
entration sur lui , n u 1ant devant so i. Je d1n ge ent
' m effo rçan t de déte rminer exactell'l
.
Une leçon sans peme 215

dans quelle mesur e la scène le pénétr ait en tant que vérita ble
boulc de pensée. Comm ent expliq uer la chaleu r et le froid,
des phéno mènes aussi éléme ntaire s que le feu ou les soins
constants que requie rt un corps huma in, à quelq u'un qui n'en
a jamais eu? BB me sollici ta encore .
(BOUM BOUM, BOUM BOUM!) Il vibrai t intens ément . (Il
est en train de tuer/' autre être!)
Je me tourna i. L'hom me avait éloign é la femm e du feu et
l'avait culbutée sur le sol. De tout son poids, ilia maint enait
à terre et l'enlaç ait étroite ment. La femm e l'étrei gnait
également. Il lui avait trouss é les jupes jusqu 'aux hanch es et
tous deux se conto rsionn aient violem ment. La femm e,
jambes écartées, enserr ait le buste de l'hom me. Les enfan ts
poursuivaient leur repas dans la plus parfai te indiffé rence.
N'étant pas voyeu r, je pus décrir e le phéno mè ne sous un
angle purem ent scient ifique.
Je me détend is. (Il ne la tue pas. Ils sont en train de... euh ...
de se reproduire.)
(Qu'est-ce.. .)
(Ils unissent leurs énergies pour en créer une troisième. Ils
sont en train de faire une réplique d'eux-mêmes, comme ces
deux petits êtres qui mangent près du feu. Je suis certain qu'ils
ont fait ces deux enfants.)
(Mais pourquoi le font-ils?)
(C'est un aspect crucial de la survie, faire une réplique de soi
et se prolonger dans celte réplique. C'est un point commun à
toutes les espèces vivantes: se reproduire puis résoudre les
prob/'erne~
de nourrr·ture, de chaleur, de froid
' et tout
le reste.)
(M_ats 1/s en ont déjà fait deux.)
e (C est en quelque sorte la garantie qu'au moins l'un d'entre
peux1· pourra survtvre
· et se reprodUlre · a· son tour S1· ces deux
re11~:ds ~épliques meurent ou sont tuées avant d'avoir pu se
Peut-êtrutre,
e la troisième qu•t·1s sont en tram · de concevotr · vzvra
·
d'elle-mê:,'ffsamment longtemps pour faire des répliques
88
tressaillit (P
seraient-il , · ourqum· mourratent-.
ils et comment
(C' s lues?)
l est l'un des P bi'
~ e tnourir ou d ro ernes de la vie physique. Il est plus facile
'nstincl de c e se faire tuer que de survivre. Il faut un puissant
engendre cf onserva zion · re un ,
au1 pour auemd equilibre, ce qui
res problèmes.)
216 Horizons lointa ·
tns
(Quels problèmes?) . • .
(Nous y viendrons pelll a peut.)
11 se concentra su r les deux partenaires qui, l'acte sex
, , .
termine, etatent reve nus manger aupr es , d &
u Leu. (Les deux ue1
grands ne sont pas idenriques.)
(Tous deux sont des humains, mais différents. Lorsque Vot
avez retrouvé AA, il voulait revenir parmi les humains et êt::
une femelle. Effectivement, il est devenu une femelle. Les
humains sont soit mâles, soit femelles. Il faut un mâle et u e
jemelle pour se reproduire, pour faire une réplique de soi.) 11
BB se retou rna vers lui-même, puis s'ouvrit. (Et vous,
qu' esr-ce que vous êtes?)
(Un mâle.)
(Avez-vous déjà été une femelle?)
(N'ayant aucune donnée sur ce point, j'ai tout lieu de penser
que non.)
Il s'ouvrit davantage. (Nous n'avons rien de semblable en
KT-95. Je n'ai jamais eu d'image relative à des répliques de soi-
même. C'est fascinant!)
Je l'interrompis. (En fait, ce n'est pas vraiment une réplique
de soi, mais un mélange physique des deux êtres. On espère
obtenir une réplique de soi-même, mais cela ne se passe jamais
vraiment ainsi. Celte réplique n'est que le véhicule physique. La
volute qui s'y installe peut être tout à fait différente.) .
BB roula. (Ne vous fatiguez pas, BOUM BOUM, je ne suts
pas f asciné à ce point.)
(Je perçois l'image de volutes plus fortes que vous, cirez les
humains.)
. IL ~e détend~t. (A ce point, je ne comprends ri~n à cet~~
hr~tOlr~ de surwe. Ce serait trop pour moi. Manger, je pourra.
~Y Imre, !a chal~ur, Je froid, oui. S'ils peuvent y Jaire(ace,1:
pourrats auss1. La reproduction comme vous daes.
duprICatlo · n, ce serait gai, on pourrait• en Jaire · )
toutu~t jeu.
Je ne pus me retenir. (Fin de citation! C'est parfl /)
ll futd é concerte.· (Aucune · nt ·1) ·
J e me tour · perc eption. La Jin, vra une.
. . nat, trave . e mur certam
rsatl . que BB mc sutvrat 1·
J e pns l'tde ·r. • · 31·t·
U ne d
·
ntt tcateur du lieu qui pensais-je lut •00 . r rotr
ldentifionnée sotl"de sur l'acc umulatio '
n des ' • atton
denatur en·

tcateur N y
çons par la 42• ew ork , au cœu r de Man hattan. cornr n
f nous
nous som Rue_ ouest. Ap rès un mouveme nt bredu soir
mes trouves au niveau du trottoir. La faune
Une leçon sans peine 217

r ouillait dans la rue. Ils se bous cula ient les uns les autres,
gflânaient , se hata tent ou s atta d '
A. '
r aten t. L es resta uran ts, les
cinémas porn os aux deva ntur es couv ertes d'affiches obs-
cènes, les boutiques d~ gadgets,. les magasin s de ?isq ues d'où
s'échappait une mustque tom trua nte, les voitures et les
camions enco mbr ant la chaussée, tout cela n'av ait guère
changé en trente ans. Au cont raire ! Ce spectacle sera it très
instructif pour BB. En pleine cohu e, il s'esq uiva it et s'eff or-
çait inutilement de ne bous culer personne. Je le guidai vers
le bord du trott oir, à l'éca rt de la foule .
Il tressaillit. (D'où viennent-ils tous?)
(Des grands carrefours de ce mon de. Ils viennent de partout.
Beaucoup d'entre eux habitent dans les environs.)
(Pourquoi vienn ent-ils ici, à cet endroit ?)
Je me détendis. (D'après l'image, on peut trouver tout ce que
l'on veut à New York.)
BB vibra. (Cela ne me semble guère nouveau, même ici.)
(Ce n'est qu'une image. Tous ceux-là ne font rien de plus que
l'homme dans la forêt. Ils s'efforcent de survivre, ils fom tout
ce qu'ils peuvent pour survivre.)
BB tressaiŒt . (Je n'en ai pas la mêm e image et le son de la
Bande Mm ' est insupportable, notamment ce grincemen t 1 C'est
la première fois que je le perçois 1 D'où vient-il donc?)
(Refermez-vous un peu, cela ira mieux. Ce bruit émane de
nous, les humains. Ce grincement est si aigu que j'ai fini par
l'ide,ntifier. C'est/a man ifestation de leurs émotions.)
(Emotions?)
• (Je ne vais pas vous transmeflre de donnée sur ce point. !/fau t
~Ire humain pour ressentir l'émotion. C'est le point le plus
~mpor~ant après l'instinct de conservation. Elle fait fa ire aux
u~ams c~ ~ue, sans cela, ils ne voudraient pas faire.)
(Iltre~satlht, entrouvert. (Pourquoi font-ils tant de bruit ?)
sn en ont pas conscience.)
1
lé ! se retourna vers luj-m ême et se ferma. Puis il s'ouv rit
gerement ( V •
fait- 1-1 · ous etes un humain, n'est-ce pas? Comment se
(Je 1que vous
. 11 ~ degag~
• ·ez pas le mem
A
e son?)
physiq:f .~· m_msApour l'instant, je le maÎtrise. De retour au
0

"8}l S' 'J ~UIS SUr de fe répandre partout.)


ouvn
aussi. Reve n t et ,se d.eten d'tt. (Bien 1Si vous le faites, je le peux
°
Je virai ons Celte histoire de survie!)
1
entement à 360 degrés. (A peu de temps/distance
218 Horizons lointains
d point, 011 peut trouver tout ce qu' i~ faut pour survivre
,:ê~e plus. JI suffit d'identifier ses besoms et l'on obtient ta::
ce que /'on désire.) .
BB tressa illit. (Tout e la, euh ... nournLure que /'on, euh...
mange?) • . ,
(Depuis le snack à hamburgers la-ba~, JUSqu au dernier étage
de certe tour dans le loinrain, vous obtrendrez tout ce que vous
désirez.)
(La chaleur et le froid, la, euh... huile dans laquelle on
s'abrite, celle chose pour couvrir son corps.)
(On peut toue trouver ici.)
(Et qu'en est-il des répliques de soi, de... euh... la reproduc-
tion?)
J e roulai . (Je pense que vous pourriez y arriver aussi, si vous
cherchiez bien. La plupart des gens font l'acte sans faire de
répliques d'eux-mêmes.)
BB fut décon certé. (Mais pourquoi le jaire, si ce n'est pour
faire des répliques de soi?)
Je tressaillis. (Selon l'image que j'ai de la chose, l'instinct de
conserva rion étai/ si puissant que, pour garanrir la prolongation
de chaque espèce, on a fair de l'acre de reproduction un acte de,
euh ... plaisir.)
Il fut à nouve au décon certé . (Plaisir 1 Les deux que nous
avons observés n'avaienr pas /'air d'y prendre du plaisir!)
(En effet, il fa ur êrre humain pour avoir ce rte image. Elle ne
peur non plus faire l'objet d'une boule de pensée De toute façon .
vous pou~ez ~gaiement satisfaire cet aspect .de l'instinct de
conserv~~10n .a vo_Ionté.)
88 . s eclatra
mtens émen t. (Mais alors il ne peut être
huem?n de 7°nfusion. Tout est parfaitem~nt maÎtrisé! Les
umams obtten
profusion de to nent tout ce qu•tls ·
desirent parce qu•t·t ~ a
,
là d'où e/l ur. ç:~aque volute se gave de tout, puis reVIent
, ~ est arnvee.)
J entrat en mo· , , , 1
plus ardue q . •-,me~e et me ferma i. La leçon se revela ~
J'étai s sûr q~~et~en avats pen~é, non pour lui, mais p~ur mot.
elle en prena · ne porte ratt pas de fruit ct effecuvement.
h em ?· Com ment pouv'ais-je lut· catr ·e
tt 1e ch 1·
co~prendre que
maJeure partie d 1els umam s trava illent pour vivre duran t la
me' me chose et es'eeur exist
en ce d'turne , qu'ils veule nt to us ta.
absorbés par 1 ntre-t uent pour l'obte nir qu'ils sont st
eur survie qu •·t1s ne saven ' • 1er
t plus sarre
.
Une leçon sans peme 219

lorsqu'ils en ont assez, qu'ils sont répartis en grands clubs que


l'on appelle nations et qu'ils s'efforcent de détruire d'autres
nations qui, pensent-ils, menacent leur vie, que tous ces
problèmes imprègnent à tel point leurs pensées et leurs actes
qu'ils en oublient co~plètement toute autre existence, hor-
mis l'existence humame ...
(Vous avez à nouveau une fuite, BOUM BOUM, interrompit
BB. Vous avez raison, je ne pourrais obtenir d'image sur aucun
de ces points. Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire? Les
humains s'entre-tueraient et se mangeraient les uns les autres?
Qu'est-ce que vous voulez dire par ,<ffs oublient»?)
Je f1s de mon mieux. (Les humains travaillent pour gagner
de l'argent, euh ... de l'énergie qui leur permet de payer, euh ...
qu'ils transmettent à d'autres humains en échange de ce qu'ils
désirent pour satisfaire leurs besoins liés à la survie.)
(De l'énergie argent, hein ? Cela me semble obscur. Je n'ai
aucune image là-dessus.)
(Et vous ne pouvez en avoir. Seuls les humains connaissent
l'argent. L'argent est strictement matériel et ne pourrait avoir
cours ailleurs que sur la terre physique et parmi les humains.
Pis encore, chaque groupe d'humains, euh, les nations.. .)
(Les grands clubs... nous avons également des clubs de jeux
en KT-95.)
. (O~i, ces grands clubs d'humains. Chacun possède sa propre
energie argent et ils s'échangent mutuellement de l'argent.)
,BB .se détendit. (Alors, si je désire manger une biche,
rn abmer dans une hulle ou me vêtir d'une couverture, je dois
donner de l'énergie argent et j'aurai ce que je désire!)
(On travaille, on paye et on reçoit.)
(Eil se concentra sur les voitures qui passaient dans la rue.
1
ces couvertures-là, peut-on les obtenir contre de l'énergie
argem ?)
(O~i, et pas autrement.)
(Ces/trop conh·
(Si je d . • 'JUS pour mot
') BB se detendit
. . completement.
,
je me c:vats etr~ humain, je resterais à l'écart de tout cela et
c' es1 lou~te,Qter~ts de faire des répliques de moi-même, un point
Je roui"· tu Y a-t-Il de si drôle?)
Il fut d~ ortement, sans parvenir à rester fermé.
1

"• 0 ;ussi?)econcerté· (Est-ce que ça coute •


de l'énergie argent,
acquiesç · ,
a1. (D une certaine manière!)
220 Horizons loinra,ns
.

So udain je perçus un puissant appel de retou


hysique, ~lair et sonore. J'y résistai et, simultané~ au
~ssayai d'attirer ~'atten.tion ~e BB: Je devai~ partir. Ce~~~
dant,je ne ~ouva.ls le l~1ss~r la, car •.1 ne saur~1t comment s'en
sortir... ma1s le s1gnal eta1t trop putssant et Je ne pouvais m
retenir. Je m'éloignai lentement tout en résistant, pu~
accélérai dès que j'eus décidé de rentrer, de régler ce problème
et de revenir aussi vite que possible. Je regagnai Je second
corps, m'y glissai rapïdemeot et, de là, sautai dans mon corps
physique. Je m'assis sur le lit et regardai autour de moi. Tout
était normal, pas de problème de vessie, pas de fourmis dans
le bras ou dans la jambe, aucune douleur. Le signal devan
être externe, sonnerie du téléphone ou passage d'un avion.
Quoi qu'il en soit, cela n'importait guère. Je pensai tout de
suite à BB et me le représentai, désorienté, au bord du tronoir
de la 42• Rue ou de Broadway. Je fis quelques exercices de
relaxation afin de me détendre et de pouvoir ressortir de mon
corps, mais j'étais trop tendu, je n'y parvenais pas. Après la
sixième tentative, je fi nis par m'endormir.
Je ne me réveillai qu'au petit matin. Je voulais sortir de
mon corps et aller aider BB mais ce n'était pas le moment
qui me convenait. Je passai ~ne journée normale er, parfois.
BB jaillissait comme un éclair dans ma conscience. Dans cene
a~fatre, j'étais responsable à lOO pour 100, et je le sa\·ais.
Ft~alemem. en fin d'après-midi, je me sentis suffisamm~nt
faugué pour pouvoir me détendre. Je montai au laboratotre.
Y entrat et m'y enfermai. J e préparai quelques signau\
so.~ores. avant d'entrer dans une cabine d'isolation. JC'
m e.tcndts ~ur le lit à eau et plaçai les écouteurs sur mes
oretllc~ Prcsq · , . L reste
~c .: · . uc tmmedtatement, je pus mc relaxer. e.
~tt sans dtflïcultés. Je me détachai du corps phystque.
rou at en dehors du second corps m'étirai et stoppai. Je me
rctrou .. a 1 JLI • d • •
( f::) BQ Ste CVant Une forme.
'· C \!BOUM ·
Je \tb ra 1 (( • ~~~ allez-vous?)
BB • _. am ment etes-vous arm•é tci ?) . ·
etau parfanc . -fioll l•
pettt laut • . . ment detendu. (Lorsque \'0/IS Ol'e- lé
- • J at .Hl/V/ l'o 1
. denrificateur. Je 11 •aIlais rou . 'us
memt• PUl . tre 111
n'1 tnt 1 t·~rt Her au milieu de ce tapage de la Ba11de M SI
10
- PO.\ \'a us • · -)
Oc l't'\prrt•) -meme. C'est beaucoup mieux ICI.
0

Unr leçon .\ans peme 221


(Votre instinct de conservation doit êlre très fon. Vous
poSJMe: plusieurs huiles.)
Je tressaillis. (Ce n'est pas une /ume, c' es1 notre lieu de
travail.)
(J'ai eu l'image précise de vous sona nt d'un corps physique,
là-bos. C'était bien le vôtre?)
Je vibra i. (Bien sûr 1 Je ne pénèlre pas dans le corps des
autres.)
(Et pourquoi pas?)
Je tressaillis . (Eh bien, euh ... c'est contraire aux règles.)
(Quelles règles?)
(Je ne sais pas, cela ne, euh... cela ne se fait pas. Je ne pense
d'ailleurs pas que je pourrais le faire, même si je le voulais.)
(Savez-vous que vous vous tourn ez et vous rortillez beaucoup
lorsque vous sortez de vorre corps?)
J'acq uiesçai. (Je n'ai pas /a faculté de me voir de l'ex1érieur
en action.)
(Nous avons un jeu tout à fair semblable en KT-95. Nous
entrons et sortons du système situé au-dessus du nôtre. El que
font toutes ces volutes dans ce rte grande huile /à-bas ?)
Je vibrai. (Vous n'avez pas été /à-bas, n'esr-ce pas ?)
88 se détendit. (J'ai un peu traîné par là, c'est rout. Comme
je ne parvenais pas à allirer votre allention, il fallait bien que
Je fasse quelque chose. J'ai lancé quelques boules de pensée à
un ou deux d'entre eux. Ils en avaienr /'air satisfaits. Mais que
/ont-ils exactement?)
. fils essa_l"ent de rompre celle habitude de sun•ivre... et de
reapprendre ce qu'Ils ont oublié. Cela s'appelle une école.)
, (Je ne perçois pas que vous ayez besoin d'une école pour le
,a~re.J

Je me tourna1. (Vous devez poursuivre celle leçon sans


Pmre.J
en J '.~tend~~ è l ét1ra 1le bras , mis le cap sur l'ann eau le plus bas,
1
dtf;.~~; de~h a~~g~ par~rapp~rt au phys~que. ~'ét ait la part•~
noul> d · mat~ J états sur qu on nous la1sserau tranq utlle 1
pr~. ~~:unon~ sur les _bor~. supé r~eur~. !e
n_'étai~ pas
teur 42, R tre de com para tsOn ,J uuh sa1s le mem e Jden ufica -
retruu \â ue .à Nc\1. York . Le voya ge fut bref et nous nou
ttatt aup~e!>da envJron qum1e mètre-. au-de~sus de la rue. BB
e mo1.
222 Horizons /oint .
a1ns
11 se dé ten dit . (Nous voici à nouveau sur place. Rien de neuf.
si ce n'est que ta fou le est encore plus dense.)
·
(Concentr~z-vou~. s~r les ge.ns que vo~s perce
vez le
BB s'o uv nt. A 1ev1dence, Il pe rce va it le changememieux.)
nt da
la foule en su pe rpositio n .. L'ho~~e. q~i
tro tto ir po ur héler un tax1, se prectp1ta1t, s
~es cendait ~
arrêtait. dés-
orien té pa r les voitu res passa nt da ns l'e sp ac e
qu'il semblait
occu pe r. Le jeu ne mâle eff lan qu é et ch ev elu ,
à peine âgé de
dix-huit ans, qu i s'effo rçait d'a tti rer l'a tte nti on
' d'u n groupe
.
de jeunes gens ap pu ye s co ntre un e vo itu re en sta .
tiOnnement,
espérant une bouffée du joi nt qu i cir cu lai t pa
rmi eux, mais
incapable d'a tti rer leu r att en tio n pa rce qu 'ils
ne pouvaient
pas le voir ni l'e nte nd re. L' agen t de polic
e fortement
charpenté, en unifo rme, ba lan ça nt so n bâ to n lum
ineux , qui
arpentait la rue le long des de va ntu res , ign ora
nt complète-
ment qu 'il passait inaperçu. La da me élégante
, d'un âge
indéterminé, qui cherchait da ns so n sac un e pièce
de monnaie
pour acheter Je jou rna l tou t en tra ve rsa nt inconsci
emment le
mur d'ang le d'u n immeuble. Le vieillard qu i ess
ayait d'ache-
ter les charmes de deux jeu ne s pr os tit uées au ba s
d'u n escalier
d'hôtel, fur ieux parce qu'elles ne se ren da ien t pa
s compte de
s~ présence, ct qui reg ard ait un ho mm e ag
ite r de ux billets de
dl ~ dollars au nez d'u ne des filles , qu i vir ev
olt ait et l'emme·
na1t dans l'escalier. La vie ille femme tro tti na nt
à petits pas
dans la. rue , in?ifférente à tou t ce qu i l'e nto ura
it, et qui se
penchait. parfo1s pour ramasser un mé go t à dem
i consumé;
sans tOUJOUrs Y parvenir. Le No ir au visage haine
ux, plante
avec défi au milieu de la cohue, qu i bra nd iss ait
un cou
~~van! chaque passant, sans réaliser qu 'il ne frappait teau
ni ne
~~Sal t personne. Le vieil ho mm e mal rasé à la ter
ras
ca e, qUI essayait de pre nd re et de jet er à terre la bo se d'un
co nso mmateur à son isson d'un
,
dos d'un r nez et a sa ba rbe , ou qu i sau tai·t sur Je
avec lu·, Ica •ben~ au mome nt où il bu va it co mm
OIS SOn 'ï ·
e po ur savourer
1 · ·
Je me tou . qu mgurg1ta1t, et qu i pa ssa it'
rna 1 ver s BB (A s
inaperçu.
Il tressaillit forte ?l
. se z./
(1/s som phy s· me nt. (Q u'e st- ce qu 'ils fon t,
ceux-là?)
lem que l'exis te~~~e";,en~ mo ns er l'ign orent. I
ls ne se rappel·
pensent que c'est P ys, que hu ma ine et ils s'y ac croch ent
(Ne pouvez-va tour ce q ·1"1 • . Ils
u
us pas leur d s po sse den t.)
onne r un e im ag e di ffér en te?•l/
Une leçon sans peine 223
Je me déte ndis . (Si c'était le cas, j'aurais besoin d'aide.
Certains en font leur carrière.)
BB fut déco ncer té. (Carrière?)
(C'est leur activité, ils essaient d'attirer l' attr rztion de ces
humains-là. Voudriez-vous avoir l'image d'une dénaturation
extrême de l'instinct de conservation?)
Il tressaillit. (Oui, allez-y!)
Je le savais boul eversé, mais je deva is le pous ser tout le
long du chem in. J'éta is certa in qu'il app récie rait les anne aux
extérieurs. J'éte ndis le bras , suivis l'ide ntifi cate ur «am as
sexuel>• et m'ét irai. Le mo uve men t fut bref . Nou s nous
trouvions à moin s de trois mètr es du mag ma . Tou jou rs à côté
de moi, BB se conc entr ait. Il fut déco ncer té et se ferm a.
J'attendis qu'il s'ou vre légè reme nt. J e déto urna i ma conc en-
tration de l'am as de form es hum aines qui se cont orsio nnai ent
et me fermai à demi. J e ne pouv ais guère faire plus .
BB vibra faiblement. (Que leur est-il arrivé?)
(Ils sont phys ique ment mon s et, au moin s, ils save nt qu'il s
sont différents. Ils pens ent qu'il s ne sont pas resp onsa bles et ils
laissent tout tomber.)
(Mais, euh ... que font- ils?)
(Ils n'ont d'intérêt que pour la repr oduc tion. Ils ne cher chen t
pas à fabriquer des répli ques d'eu x-mê mes, mais à fa ire l'act e
de r~pr?duction. C'es t tout ce qu'il s save nt faire et tout ce qui
les mteresse. Ils essay ent cont inue llem ent, mais n'en 11'ren1
aucun~ satisfaclion, puis que la satis facti on telle qu'il s la
connaissent concerne le corp s phys ique et ils n'en possèden t
pas.) '
(PBB essaya de se conc entre r à nouveau et se déto urna .
art ons d'ici.)
Je voula'
réa lit. (C IS q.ue sa boule de pensée reflète fidèlement la
e. onvamcu ?l
(0 . •/
Ul, oui, allons-y)
Je '. .
rn etirai vers l'
1 et lll'él · · exten· ·eur,
certa .m qu .
' Il me .va .tt
sut de ,
pres
· Otgnai lente
&nses tran 'JI m.en t; N.ous som mes passes .
par lesformes ·'
et atten da~u t ues qut n'eta tent nulle part , à pein e conscientes
se Produira· q ~ qu~l que chose se prod uise. Et quelque chose
il ~~nous fis flat~ c étatt certa in . Faib le son de la Band e M ici.
·~o Ire un a ~ ' au.
Us étions p . rret au cent re de l'ava nt-d ernie r anne
armt des formes très hum a ines. Cha cune était
224 Hori zons /oint .
Ollrs
. , . .
COOSC.ieO te et s'acti vait dans un petit , penm etre qui n'engt

bait que sa propr e boule de pense e. . , A • •

BB me poussa du coud e. (Pourquot s arre ter tct? Le bruit


esr encore pénible.) , . , •
Je m'ouvris. (Ceux-ci sont tres differents. Ils savent qu'ils ne
disposent plus de leur corps physique, mais c'est tout. Concen-
trez-vous sur quelques-uns d'ent re eux et vous en aurez
l'image.)
BB se tourna et fit face à une femm e qui avait l'air de
marcher lentement sur place. Elle deva it être d'âge mûr. Elle
était très grosse. Des larmes coula ient sur ses joues... (Je suis
désolée, désolée, maman ne voulait pas te quitter, mon petit,
mais elle n'a pas pu faire autrement. Je vais revenir, je vais
revenir m'occuper de toi, dès que je pourrai... de route façon,
je· vais revenir...)
Je me tournai vers un homm e d'env iron soixante ans qui
faisait les cent pas nerveusement et se marte lait du poing la
paume de l'autre main ... BB se conc entra à nouveau ... (Bon
Dieu de bon Dieu! Juste au moment où j'allais sortir et
m'amuser un peu, bon Dieu! Mainrenant, elfe va tour dilapider
A

~~ ver~menrs et. en voyages, et moi, je n'y suis plus. Il faut que


1 ~ rewenne, coure que coûre,je veux savoir ce qui m'auend. Bon
Dteu ~e bon Dieu!.. .)
.P~ts n?us avons considéré un homm e d'un âge indéter·
mme, qUI semblait assis. Il dode linait de la tête le regard
per1u· d~ns ses pensées ... (Quand je pense que je ;1' ai jamais
pu u1 ,dtre que }e ne voulais pas lui raire mal. J'étais ivre,
comp 1erement b · c•est tour. J' ·tEt
,
Qu est-ce que · ourre, Ah J·e m'en souviendra t.
1 . r. . •
··a · . ,
) rnvms a ce vtra ~ vats ;arre, main tenan r? Je savais bien que
1
chose à fia·tre...) ge sur 0 route... Il doit bien y avoir que1que
Une jeune lille . . . L
mains sur les hanc~tnce, en Jean, ~ttira notre atten t1on. es
(Merde 1 M . es, elle regardait auto ur d'elle avec rage...
· ounr ce •
anges?... Je le s~va. n est .que ça? Où est Dieu? Où sont 1es
Nous nous s ts, ah, Je le savais bien! Merde!)
~ omm
ormes humaines a es
. d, ep
• 1aces• avec préca
ution parrru· leS
deux âges aux ch ntrnee s et avons choisi un homm e ent~e
1/a .brume, 'tes bras eve~ x. grisonnants. Il était debout et fi.xart.
atssé de 1.arge crot ses ... (J'ar·;r.al/. de
l' 111 à 1 mon mieux. 1e leur at
assurance se char a banque, une maison en bon étal ~1
gera de l'hypothèque. 11 faut remplacer e
Une leçon sans peine 225
eu avant droit du break. J'espère que Ben s'occupe
pn trot avec Ho1mes. L a ra du
"é '
soct te va me manquer. J' aurat.s bten .
c~;Jé diner encore une foi s chez Lu igi, je n'avais jam ais mang
QI , ) é
d'aussi bons crustaces ...
BB se tourna vers moi. (Il est complètemen
t fermé.
Comment pouvons-nous /'atteindre ?)
(A llez-y, essayez.)
nse plaça en face de l'homme et lui lança des petites bo ules
de pensée au visage. Ch aq ue fois, l'h om me ba
layait so n
visage de la main, comme po ur chasser un e mo uc he
posée su r
son nez. Hormis ces gestes, au cu ne réaction. BB
finit pa r
abandonner et me suivit lorsque je m'éloign
ai da ns le
brouillard. Il m'était difficile d'a cc ep ter que j'a va
is pu êtr e
autrefois, moi aussi, au ssi pr ofo nd émen t impliqu
é da ns Je
monde matériel. Et po urt an t, j'é tai s sû r de l'a voir
fait. Si ma
boule de pensée de ce niveau était là-bas, elle
éta
dissimulée. Je préfère penser que je rn 'en suis libéré it bien
, bie n sû r!
Encore un e escale et nous allions att ein dre le po
int zé ro.
Lorsque la brume fut moins épaisse, je sto ppai. Un
e fem me
se trouvait dan s un paysage de roche s dé chiqu etées.
Elle pr it
tout de suite conscience de notre présence et sc mit
BB rec ula. à ple ure r.
La femme s'approcha de nous en gesticulant. (V
ous me
fuyez, fil~ du diable! Oui, j'étais une pécheresse, ma
pas peche plus qu'un autre. Je peux vous le garantir is je n'ai
! Vous ne
po~vez pas m'envoyer en en fer, parce que je sui
qu1 courez après ces prostituées en bas!) s bonne 1 Vous
EUe s'
arreta soudam, tomba à genoux et se pro ste rna
A •

svanglotanl. (Je vous en supplie, ne m'envoy ez pas en en


ous en s r J en· r.er Je
se 1 upp le. ev eux simplement retrouver ma fil le Ell '.1' .••
Elterno~ver quelque part dans les environs. Elle était.si e doit
a pas pu s' h · bonne
n'es t pa Il ' empec er de mo un r avant moi. Je sai
A
·
sa s qu 'el le
Je fis ee en en~'.1'"er••• Je 1
vous en prt•e Je• vous en prie 1)
Pouviez v~e que/ je pouvais. (Votre Jil l; était bonne.
à eUe. Assues ca mer, elle viendrait et vous retrou
Sf vous
yez -vous tra ·11 verait. Pensez
retrouvera C nqUI em ent pensez à elle Elle vous
Les sang.1 ommenr s'appelait-elleet ?) .
Pro ots de la fern d" .
. Ste rnée et 0 . me se tss tpè ren t. Elle éta it tou
ree~ernent une :i~~~van Y ~oir clair da ns ses pensées. J'e jou rs
a fern rne relev · (Clatre vous retrouvera très bientô us
1 l.)
a entement la tête, son visage ex primait
226 H orizons /oint .
ams
l'espoir. Je me tournai et entralnai BB dans la brume, PIUs
' .
loin vers l'exteneur .
BB vint auprès de moi. (Vous l'avez certainement remontée
BOUM BOUM. ) .
J'acquiesçai. (Un coup de chance p our un débutant.)
Il fut déconcerté. (Qu'est-ce... )
(Encore des choses humaines. Venez.)
Je n'étais pas toujours aussi bon navigateu r que je l'aurais
voulu. Enfin, nous sommes passés de la brume à une zone
dégagée. C'était le but que je m'étais fixé. A main droite, le
ressac d'un océan bleu aux crêtes écuma ntes se brisait
régulièrement contre les rochers. Au-dessus de nous, un ciel
d'azur sans nuages. En face de nous, il y avait une simple
cabane de bois au pied d'une montagne boisée. On aurait pu
se croire dans le Maine ou en Californie, mais ce n'était pas
le cas. Ce n'était rien du tout.
(Eh, pourquoi nous arrêtons-nous?) coupa BB.
(Identificateur Charlie. C'est un ami. Essayez-le.)
. C'est ce qu'il fi t et je sa vais ce qui allait ar ri ver. Tout ce que
Je p~rceva is pénétra soudain BB, l'océan, le rivage, la cabane,
le c•el et la montagne. JI tressaillit. (Sommes-nous de retour
sur votre Terre?)
Je mc dé~endis. (/fon, nous devons ce paysage à Charlie.)
BB fut deconcerte . (Nous le devons à Charlie?)
(Il so~g_e volontiers à ses paysages physiques favoris. C'est
PO!(lrquor rf en a fabriqué une réplique )
Le peur-il?) ·
(C'est presque c
La porte de la cabomme une boule de pensée.)
touJ·ou 1 ane s•ouvm· et Charlie en sortit. · LI ' ·t
etaJ
rs e meme
A

· ·
écossa·1se h b. ' petit et potelé, visage rond et chemtse
alors que jea le•tuelle · M
. at~· ses cheveux étaient bruns
et rat·des,
Il s'est appro~~~n a•ssa•s blond et frisé.
Robert, te voilà e et nous nous sommes serré la main. (Alors,
(Salut, Char/ncor: de sortie. )
. Charlie tress~uc;2u as-tu f ait? Tes cheveux ont changé!)
aune les cheveux' blt. (Je, euh... j'ai une nouvelle amie. Elle
ment. Elle esr da 7ns et raides, alors j'ai opéré ce change-
~Nous ne nous ns ~ cabane. Veux-tu que J·e te la présente?)
fors· ) arretons •
qu une minute. Peut-être la procharn ·e
.
Une leçon sans peme 227
Il regarda dans la direct ion où se trouva it BB. (Y a-r-il
quelqu'un avec tor.. 'J )
Je me détend is. (Oui, un ami.)
11 regarda intens ément . (Je ne perçois que vaguem ent les
contours d'une forme.)
(Dis bonjour à BB.)
Charlie avait l'air dubita tif. (Je ne peux pas vous voir, mais,
salut, BB. bienvenue au pays imaginaire.)
BB tressaillit. (Euh ... Sa/ur, Charlie !)
Le visage de Charl ie exprim a la surprise. (Je /'ai entendu!
Je l'ai entendu, rnaisje ne peux pas le voir!)
BB roula un peu. (Je vous reçois cinq sur cinq, Charlie!)
Charlie se tourna vers moi. (Tu lui as appris à sortir du corps
er maintenant ru as un compagnon de voyage. C'est formida-
ble!)
Je m'adoucis. (Pas vraiment. Vois-ru. Charlie... )
(Tu devras lui apprendre le réglage, Robert. Je ne peux même
pas distinguer clairement sa silhoueue. C'est comme si elle
était déformée par la chaleur dans un désert. Vous m'entendez
toujours, euh... BB ?)
BB avait dû sauter sur une image de Cbarü e, qui était
grand ouvert. (Parfaitement, Charlie, niveau zéro, plus ou
moins trois décibels.)
Charlie eut l'air satisfait. (Nous parlons le même langage,
~B.! Au moins. je vous emends. Dites-moi, aimez-vous ce que
l ,a1 [ait ici? C'était un sacré boulot pour que les vagues de
1?cean viennent
se briser contre les rochers. Hé, Robert, toi qui
011
~S les couchers du soleil, regarde-moi celui-là.)
P ous .nous sommes retour nés pour regarder l'océan.
rogresstvement, le ciel d'azur s'est assombri des flamboie-
ments
cou h rouge · 0 range• et Jaune
·
se sont rtOndus a• ' l'honz

oo. D es
uneetecs de nuages sont apparu es, ajouta nt une perspective ct
et rna:ture au spectacle. Les nuage s priren t des teintes rose
Cha~~· Cela mc rappelait Oahu, à Hawaü.
Je d~e sc to~rna vers moi. (Pas mal pour un coup d'essai?)
élec 1 roni~ exphquer à BB. (Charlie avait été ingénieur en
(Pas ma~e ~u cours de s~ dernière vie physique.)
r.aPPor1 à c' n est-.ce pas? aJOuta Charlie. Mais ce n'est rien par
Ul? Trav~~re 1on pourrait faire ici. Et vous, BB, quefaites-
10

BB tressa~n~z-vous avec Robert ?)


1
lt. (Euh, je viens de KT-95.)
228 Horizons lointains

Charlie fut déconcerté. (KT-95 ? Tiens, je ne connais pas. Où


se trouve cette entreprise?) ,
Je résolus de l'informer sans ambages. (Ecoute, Charlie il
ne vient pas de la Terre. Il n'est pas humain!) '
Il resta interdit, puis se ressaisit. (Allons, allons, tu ne vas
pas recommencer ce genre de discussion!)
J'éclatai de rire. (C'est pourtant la vérité, Charlie.)
11 se tourna vers BB. (Robert m'a rebattu les oreilles avec
ces idées farfelues qu'il y aurait d' aurres mondes, d'autres
champs d'énergie dont nous ne savons rien, et d'autres choses
de ce genre. Je pense comme lui que d'autres vies intelligemes
peuvent exister sur d'autres planètes, au-delà de notre système
solaire, mais ce n'est pas là son propos. Je peux également
admettre le type de vie humaine que je connais actuellement...
Alors, il vous a pris pour l'aider àfaire un petit saut sur Charlie.
Vous vous désynchronisez un peu pour prendre une apparence
brumeuse, et en avant, 1 Robert a lui-même un super-être.)
BB tressaillit. (Ecoutez, Charlie, je n'ai pas... )
. (O.K., je peux m'accommoder d'un gag de ce genre.) Il
ncana. (D'où venez-vous déjà?)
(De KT-95, Charlie.) BB se détentit. (C'est très différent
d'ici.)
(Je peux bien l'imaginer.) Il rit. (Que faites-vous !à-bas? Je
parle de vous personnellement.)
(Je, euh ... je joue.)
(Quels genres de jeux?)
( C' est_difficife à expliquer, mais je peux vous en montrer un. )
~harl~e sourit. (O.K. Montrez-moi ça je suis un (lars du
Mtssoun) ' "
Je m'inter posai.• (Je T ne pense pas que ce soit opportun... s·DJJ·
N ous, euh nous n'
Ch r ' , avons pas suffisamment de temps.) .
R b ar Je eclata de rire. (Tu le tires bien d'affaire, he/11,
0
que ert?
v Tu • aurais d'u l' entramer
• davantage. Je suppose, B'l3•
de noouuss et~s venu sur terre pour nous sauver nous les humains.
chose d -memes et mettre fin · au danger nucléaire
' ou que1qi1e
B e ce genre.) '
B fut déconcerté (N étions ell
excursion dans l'ill . · on: pas du tout. Nous
(Vous étiez justeu:IOn. spat7o-temporel/e et... )
(C'est cela. Puis...) VISite, c'est bien cela?)
(Mms où se trouve . ?)
ce KT-95 dont vous prétendez vemr
Une leçon sans peine
229
BB tressailllit . (Euh, il suffit de f aire quel
dans cette direction.) ques grands sauts
Charlie se tourna ve rs moi en souriant· (Be/1 te
t ·
entauve
' , .
Robert. J apprecte que vous vous souez donné lape· d'· '
me lma-
· h · · J
convam ·_
gmer cette. ISIOII'e. Apportez- moi des données plus
. .
cantes, et Je vous crorrar. )
Je souris. (J'essayerai encore. Maintenant, nous devons
partir. Merci de ton hospiralité. J'ai bien aimé ton coucher de
soleil.)
Nous nous sommes serré la main, puis Cha rlie se tourna
vers 88. (Revenez quand vous voudrez, BB. !nul ile d'a/tendre
que Robert vous amène.)
8 8 vibra. (Ah?)
(Venez dès que vous en aurez envie. La prochainefois, inutile
de vous dérégler. Je pourrai mieux vous percevoir. )
(Aufait, ajoutai-je , t'es-ru décidé pour une nouvelle existence
physique?)
Il haussa les épaules. (J'y pense, mais je ne suis pas pressé. )
(Parfait 1 Fais le bon choix, la prochaine fois.)
(Et comment!)
Je me détendis. (Salut, Charlie.)
Nous avons décollé et sommes promptem ent revenus dans
la brume. J e pouvais dire, d'après le changeme nt de textur~,
le moment exact où nous étions passés au point zéro. A pa~t1r
de là, le changeme nt s'opérerai t rapidemen t. La quest1on
était de savoir où nous ferions notre prochaine escale. Je
savais que BB, auprès de moi, s'efforçait de mettre d.e ~:ordre
dans les boules de pensée qu'il recevait. Je che~ch?1 ~ unage
de leur impact sur lui, mais en vain, car 11 eta1t. trop
hermétiquement fermé. Au fond, je n'avais pa~ v~a1ment
besoin d'image. Charlie l'avait fort impression ne. B1en que
Provisoirement privé de corps physique, c'était un ~utre
humain, a uquel il po uvait facilement se référer: Apres. la
Pagaille des a nneaux infé rieurs ce Charlie semblait parfaJte-
ment normal. Il avait une autre ' manjère de f a1r~
· Goue: ?) ·•
nouvelle et excitante pour BB. En outre, c'était un etre
humain qui, comme lui, avait Je sens de l:h~mour, le
~~b!~me e.st que Charlie ne pourrait c~oire en 1existence de
s JI avait la véritable boule de pensee. ,
d Estimant que nous nous étions suffisamment enfonces
ans l'anneau extérieur, je décidai, sa ns identificateur, de
230 Horizons fo ·
llltainl
faire une simple balte. La bru me éta it mo ins dense
immeubles, plu s ou moins éloignés les uns des aut
· meu bies e' t ate et de~
dessinèrent. Ces 1m · nt co
nçu s dif férem res' se
l . .
Beauco~p .semb ate nt ~vodtrflc,, teh . .
condstru ttsh en pierre et ~
ment
1
plu pa rte tat en tsu rm on tes e ec c.s, cc. oc ers,decou 1
ou de to~rs de. toute~ so.rtes. Su r cer t.ams; on trouva
pole~

vit raux ctrculatres mmut1 eusemen t executes. Nous sorn it des


m
descendus devan t la façade de l'immeu ble le plus proche
. u~
femme émergea de l'ent~ée yrin cipa~~ et descendit un
large
escalier. Lorsqu 'elle att e1gmt la derm ere marche, elle
leva les
yeu x vers nous et s'a rrê ta. Son visage n'exprim ait
pas la
craint e, mais l'incertitude.
Sans attendre, je commençai: (Nous n'allons pas vousja1
rt
de mal.)
Ell e répondit d'emblée: (Pourquoi m'en feriez-vous? J'es
-
say ais de vous situ er. Nous avons tant de comités. Vo us
n'a~•t:
pas l'air d'un nouveau venu. )
Je souris. (No us som mes en visite.)
(Selon norre pasteur, il ne peut y avoir de VIS/leurs
ICI.
rép ondit-elle avec ass urance. Vous n'auriez pas pu
nous
rrouver si vous n'aviez pas no tre confia nce. De tou re faç
on . les
nouveaux venus som /es bienvenus. Je vais vous conduire
auprès
de The/ma. qui s'occupe du comité d'accueil.)
Je souris. (Non merci, nous ne faisons que pa sser. )
E.lle eut l'air déconcertée. (Pourquoi dites-vous «110115
Senez-vous mulrip/e? No us avons une classe de person "?
nal
multiples que vous pourriez fréquenter. C'esr le Dr Frank uts
en a la charge.) el qui
BB interrompit. (Pourquoi ne peut-elle pas me per
cel·oiT.
BO ~M BO UM ? Charlie m' a bien perçu.)
_
PE lle me sourit. (Qu'avez-vous... Oh ! Vous l'OtiS app
ercy BO UM BO UM Charles?) e/1'-
E (Pas _exacrement), répondis-je. C'é tai t asse1
iluére ant.
· Ile melangea tt nos deux rayonnem ents pour forger
•mage. son
(1\''es
vi · t-cepa·rnwrvet.11eux de sa1•oir d'avoir/a cert/111 . drd'tlflt
(~lreternel/e ?) D'un ample mouvc~ent elle écarta le!>
ils ;,/ e me rap~el/e si bien ce que j'ai re~senli e11 moura 1
bra:,
nt. •5
duute~n;tan: enee ici. J'ai moi-mêm e nourrt e11 secret quefqtJ
Je lecomprend1 Îu
dimanclre et · ce que I'Ous ressen te:: . L'école , 1
1
s c asses de réendoctrmement l'OtiS permet''' 111
Une leçon sans peine 231

d')' voir clair.. Jl!e ~o~s inquiétez pas. Ce qui est inhabituel, c'est
que 1,0 us arnwez ICI seul) .
Par égard pour BB , Je me devats de poser la question
suivante. Il se concentra it très attentivement sur la scène qui
c déroulait. (Alors, nous ne sommes pas au ciel, ici? Ce n'est
pas ici que Dieu se trouve?)
Elle eut un léger ri re. (C'est exactement la question que j'ai
posée lorsque je suis arrivée ici. Ne soyez pas déçu, nous ne
sommes qu'aux portes du paradis. Notre pasteur, le Dr Fortune,
en parle dans ses sermons tous les dimanches. J'avoue que ses
sermons sont très différents de ceux du révérend Wilson, à
Lexington. là où je vivais physiquement. )
(A llez-vous y retourner?)
Elle fronça les sourcils. (Voulez-vous dire, retourner à la vie
physique ?)
Je m'adoucis. (C'est bien cela.)
Elle resta pensive un moment. (Je ne sais pas. Le Dr Fortune
fait également des sermons sur ce point. JI dit que, lorsque vous
partez d'ici, vous pouvez revenir à la vie physique ou aller
encore ailleurs.)
BB interrompit: (Vous avez vu ça. BOUM BOUM? Ce,
euh ... cette volute Fortune s'est Jrouvé une image solide!)
Je me tournai vers BB. (Exact!)
La femme me regardait. (Je ne comprends pas ce que vous
murmurez ! Oui, je pense que la perception du Dr Fortune est
cor~ect~. A~ais enfin, c'est un homme, pas une fille.)
J mststat. (Alors, il y en a qui partent d'ici?)
d Clic sourit. (Oui.' Nous perdons plusieurs fidèles chaque
unanche. Le Dr Fortune n'y voit aucun inconvénient.)
CSa,•ez-vous ce qu'il advient de ceux qui partent?)
(A la fln du .\ervice, ils se lèvent er sorrent par la porte
Prtnnpa/e
à1 avant tou/le monde, et on ne les re1•oit plus. Lorsque.
un~a;~~.tour. nous quittons, le.~ lieux, ils s?n! ~éjà partis. C'est
Je fi ·· ruue/ que notre eglise accomplit tet.)
.fin(/" ~ de mon mieux pour y croire. (Vont-ils au paradis en
1

' compte?)
Elle s'ouv
pr,h1.,;. , rn ct fut très claire. (La plupart de 11os fidèles le
1
chaq11 1 · 0 Ptnto11 du Dr Fortune est plus nuancée. A la fin de
D

• I'Y\•rce 1 1
clans la 1.1r h .' .1 ance un appel, _comme le révérend Wilso~
P Htque. Des gens se !event et s'approchent de lut.
232 Horizons loi .
ntat~~s
fileur parle sans que les autres puissent entendre p .
chantons un hymne et, eux, 1., s sortent.) . las llo
us
(Où pensez-vous qu'ils se rendent?)
Ell~ ~ésit_~· _(Je l'ignore_. Tout ~st_si différent_ de ce que /a••ais
imagme et 1 m tant apprts... MaiS Je ne me sws pas encorefi .
d' 1"dée prec1s
' . e. ) 01/
Pui_s elle éclata de rire. (Vous me posez des questions et des
ques{lons! Vous devez rencontrer les gens du comité d'accueil
Je vais vous conduire à... Auendez une minute, où al/ez-vous?j
(Nous, euh... je dois partir maintenant.) Je pris congé d'elle
et nous nous élevâmes. (Rendez-vous au paradis, j'espère!)
Elle resta interdite, le regard fixe, tandis que nous nous
éloignions dans la brume . J'étais curieux de savoir quel
compte rendu de notre visite elle allait faire, du moins si elle
en faisait un . Tout en chemi nant lentcm ent,je m'cfforçaisde
choisi r une halte adéqu ate pour la dernière partie de la leçon.
Je faisais l'impasse sur tant de points que je commençais à
douter de la valeur de ce périple. Ce n'était certes pas une
tâche pour un néophyte, cl c'est pourta nt ce que j'étais. Une
leçon sans peine! J'étais moi-même encore trop humain.
C'est en s'adressant à moi que BB me fournit la réponse.
(Eh, BO UM BOUM, Allons-nous au ciel, maintenant ?)
Je roulai un peu, puis mc détendis. (Pas encore. J'ai l'image
que, même si je le voulais, je ne pourrais pas y aller.)
(Et alors, où sont les humains qui me donneront des boules
de pensée? C'est ce qui était supposé faire/ ' objet de ma le~on.
Or, je ne fais que trainer, vous comprenez ce que je veux diTe?
Revenons auprès de Charlie.) .,
Je ne répondis pas, mais l'image m'apparut avec inte~s•te.
Je me mis rapidement en mouvement. J e savais avec cerutude
qu'elle serait notre dernière visite. J e me dirigeai vers tes
bords extérieurs de l'anneau le plus extérieur, où la brunle
était très fine. Le bord de l'anne au embrasait la brume.
L orsque nous l'avon s pénétré. la' . · 'e en
lueur s'est d•v•s~u! lli·
nombreuses sources de lumières douces. Ces sources ~ .
neuses représe ntaient les habita nts du lieu. C'était les pr~ e~.
s~urs, les assistants, les so i-disan t guides des anneaux ·~~e.
n.curs_. ~?us ~taicnt , par vocation, en mission ~e~por~. Jl
J avals IJdcnt•ficateur d'un ami et m'y ralliai. su•v• d~ Bf; ·re
nous
h 1 fallut
U encore un ccrtam . temps
avant de pou vo1rhaalde
a te. ne forme se détacha d'un groupe et s'approc
Une leçon sans peme
233
nous. Elle n'était que légèrement humanoïde et luisait
doucement.
Je m'ouvris. (Je t'ai pris au mot, Bill. Nous sommes venus
œ rendre visite.)
La forme se détendit. (Nous t'attendions, Bob. Je suppose
que tu es en compagnie de ton ami de KT-95. Bienvenue, BB.)
BB tressaillit. (Euh ... Salut!)
Je n'étais pas surpris que Bill ait conscience de BB et de
toute la séquence. Il m'arri ve de percevoir l'image que toute
mon aventure, y compris celle-ci, a été soigneusement prévue
depuis le commencement. C'est pourquoi je laissai Bill et BB
s'entretenir, et c'est ce qu'ils firent.
~

BB s'enquit. (Etes-vous un humain comme BOUM BOUM ?)


Bill roula un petit peu. (Je possède un grand nombre de
boules de pensée humaines, BB. J'ai passé par de rudes épreuves
à cette occasion, mais, à ce point, je ne dispose pas d'un corps
physique, comme Bob.)
(Voulez-vous une boule de pensée me concernant, ce que je
suis et tout le reste?)
(C'est inutile. J'ai une bonne image de vous, de vo1re ami,
euh ... AA et de KT-95. Ce qui m'intéresserait, c'es1 l'image que
vous retirez de /' expérience humaine, suile à votre leç_,on.)
BB tressaillit. (Elle n'est... euh... pas très au point. Etes-vous

sur que vous la voulez?)
Bill s'adoucit. (Donnez-/a-moi telle quelle.)
• (Ah! Bien, euh ... c'est le groupe de jeux le plus extravagant
a... Avec, euh... des règles qui se superposent aux règles. Tout
est si confus que vous n'obtenez, en aucun cas, l'image du jeu
au?uel vous êtes en train de jouer. lis sont tellement pris par
le~eu qu'ils en oubliem qu'il ne s'agit que d'un jeu. Ils oublient
meme pourquoi ils jouem er comment ils ont commencé.)
(Vous avez très bien posé le problème. BB.)
(Pourquoi, je pourrais prendre la boule de pensée que/ai
reçu:. la véritable boule, revenir en KT-95 et la dévider, chaque
Par!'e serait un jeu et je pourrais garder ces volutes là-bas, en
lram de .
~au ter si vite qu'elles dureraient.)
(Je SU! •
BB tress sur que vous le pourriez.)
n'es1 satïl'tt. (Mais des élémems manquent... et, eu11... 1ejeu ·
Bilf~s ~raiment un jeu sa11s ces éléme11ts.)
etan très calme. (Tels que... ?)
234 Horizons loùua ·
tns
(Comment com~tent-ils les po int s? Qui est-ce qui se char e
de compter les pomts ?)
g
(Bonnes questfons.) . . .. .
BB vib ra. (Ou est le plaiSir? Pourquoi JOuer SI vous ne lire
aucun plaisir du jeu? Je n'a i pas eu l'image qu' un seul de
ce~
humains ait éprouvé du plaisir. )
Bill acquiesça. (Ils en éprou vent parfois. Quelques-uns en
éprouvent la plupart du temps er un très petit nombre d'entre
eux en éprouvent en permanence, ma is ces derniers som rare
s.
fi manque à votre image quelques nuances subtiles.)
BB tressaillit. (Mais il y a encore autre chose !)
(Oui ?)
(La parlie qui perturbe tant la Bande M ... le grin cemem.
BOUM BOUM l'a qppelé émotion. Je n'e n ai pas la moindr
e
image. Il prétend qu'il faut être humain pour... )
(L'émotion, ce som les points, le score.) .
BB fut déconcerté. J'a tte nda is qu e Bill s'e xplique. Mo1
aussi, je voulais savoir.
Bill continua. (L' émotion est ce qui donne son aspect si
extravagant au jeu. Mais c'est le jeu, le vrai jeu à l'im ér~e ur
du~ue/ tous les autres jeux se déroulelll. Les autres ;eu
x
alimentent le score du grand jeu d'énergie émotionnelle. Le
g_ran~ jeu consiste à développer celle énergie émotionlle
lle
~u:qu ~ son point le plus effectif, vaguement fix é par
les
mallls comme étant/' amour. Plus nous accumulons de pomts,
plus grand est notre plaisir. Ici Loù vous vous trouvez actuelle·
ment}• nous c · a· aider
d' autres humaonsacrons presque rouze notre énergte
· de toutes
pou vons en
ms,
vue les manières el partout ou· n our· le.
d' am é/'1or • . d . ssenur
Plus de pla
' .
tsir.) er leur score c' esr-a-dtre l' 1e
'
BB se reto
s'o uvrir à urna vers lui-même ct se ferma . Il ti1nll· par
(Oui, BBn~uveau. (Euh, Bil l?)
BB tressaillit (J • . , · t de
cell e énergi · e n a 1 aucune image de cette em ouo n l'
. e-amo
B11l vibra d ur· p as 1a momd .
re idée.)
BB fut dé oucemcm. (Mais si!)
(Pourquo;c?ncerté. (Moi?)
la p · etes us
e111e de reve -vo · . 1
· venu ICI? Pourqu oi vous êtes-vous don fl•
peu p0 rtou ""
1 ? Pou de KT 1 11
. - 95 .:> Po urq uoi ave:::-vous.. . trofll t' ·t•C
''
1
rquo vouliez-vou:; ore ndre reu e /c:(OII 01
. 235
Une leçon sans peme
Bob? Pourquoi n'êtes-vous pas simplement rentré en KT-95
our jouer un peu_?) . , ,
p BB était tout a fa1t deconcerte. Il se retou rna lente ment
vers lui-même et se ferma herm étiqu emen t. Je ne pouv ais
plus percevoir le moindre rayonnef!1ent _ou mouvem~nt en
lui. Bill s'approcha douce ment de lUI, ma1s BB ne réagi t pas.
Je n'avais jamais assisté à un phén omèn e semb lable chez un
être immatériel, sauf chez ces êtres renco ntrés dans cet
extrao rdinaire anneau, directement consé cutif à la mort
physique. Et encore, je ne les avais jama is vus entre r dans cet
état. Je me mis à vibrer.
Bill s'ouvrit doucement. (Tu devrais rentrer. Nous nous
occuperons de lui.)
Je vibrai davantage. (Est-ce qu'il s'en reme ttra?)
~~/ e:t ~n .train. d' ~b;orber ~ne énorme boule de pensée. Le fait
q~ttl n ail }arnats ete humam rend les choses... différentes. Il
s en remettra.)
.J~ pensais que je n'aurais jamai s dû entra îner BB dans ce
~enp~e, lorsque Bill m'interrompit. (Bob, c'est moi qui lui ai
.on~e cette boule de pensée fracassante. JI est dans un état
equlbva~ant à notre état de choc. Redresse-toi maintenan·t' tu as
'
une atsse d' energt ·
remettra.) e. Nous nous occuperons bien de BB· JI s'en
Je me tournai à reg t fi d ·
suivis l'id 'fi re ' IS une em1-roul ade plongeai et
·
entJ 1cateur de mo n corps p h yslqu '
détendu et en c fi e. Je me senta is
•11 on 1ance ' car BB ne pouva1t · etre en de
A

me1 eu res ma·


l'exception, pc~~~t~u~e~~~es de Bill et .de ses amis, à
deux etait très trè ~ SPECS. Et la différence entre les
puis réintégrai les mmcc. Je r:te glissai dans le secon d corps
calme et normal sco~p s p~?'siqu.e .sans incident. Tout était
suJe méditai sur' ce~~ ·q~e J ou.bh,ai de vérifier l'beu re.
IVJrent. m lme difference pend ant les mois qui
15.

RÉALIS ATION D 'UNE PROMESSE

2:32... éveillé en. pleine possessio n de ma co nscience


physique, je sentis la présence familière du signal INSPEC,
douce, discrète mais bien réelle ... Sentiment d'aise et de
confiance ... Brève routine du processu s de concentration,
séparation du corps physique , puis du second corps...
absolument comme deux lentes demi-boucles en avion.
Appel de l'identificateur, sensation infime de mouvement, et
puis je me retrouvai parmi eux, à notre habituel rendez-vous.
Je savais désormais que je n'i rais plus les rejoindre au-delà,
du moins jusqu'à ce que j'aie abandon né définüivement mon
corps physique. Malgré J'irrésistible attractio n qu'exerçait
sur moi cette certitude , je pensais être capa ble d'avoir prise
sur elle, du moins pour l'instant.
(Nous aimons les termes humains. Votre rnot «avoir prise>>,
par exemple, n'indique pas seulement un point de contact ave.c
votre prolongement humain. Il indique aussi la capacité d'agu·
de ~aço~ ap~ropriée. A insi, nous apprenons grâce à vous.)
J a~ats b.•en du mal à imaginer qu'ils puissent apprendre
de mot quot que ce soit d'intéres sant mais du moment qu'eu'
le pensaient, c'était le principal. '
(No~s apprenons bien des choses importantes, par vous et
grace a vous, Ashaneen.) .
Je ~e souvie~s encore de la première fois où j:ai. r;•~
cd~nsctence que JC n'avais pas à parler Comme J'at ete
econccné
, en constatant . perceva .tcnt
· chacune de mes
pensees de mes qu'tls
·
questions . . mps
. r'
de 1es 10rmuler ' H avant même que J'ate eu 1e te .
. fini par accepter le fa tt
· cureusement , j'ai
Réalisation d'une promesse 237
que mes pensées, mes réacti ons, mes émo tio ns éta ient
simplement huma ines et q u'ils ne portai ent dessu s a ucun
jugement. Quelle joyeu se liberté !
(Pourtant, vous ne saurie z pas qu'il s'agit de liberté si vous
n'aviez connu la répression.)
Oui, le facteu r comp aratif semble to ujours valable. Sa ns
lui, peut-ê tre n'y aurait -il ni chang emem ni conscience.
(Nous pensons désorm ais que vous êtes prêt pour une autre
conscience. Vous êtes en effet capable d'évaluer les chances
d'aboutissement de ce que vous teniez de réaliser au cours de
\'Otre incarn a/ion actuelle. Ce qui ne veut pas dire que vous
puissie:, seul, transforrner cet espoir en réaliré terres /re. Vous
ne disposez que d'une roule pe1i1e pa nie d'un grand /Out, lequel
verra lejour avec /' aide elle soutien de ceux - el ils sont légion
- qui apporl ent comm e vous leur modeste conrribulion.
Toutefois, grâce à vos efforts actuels. vous pouvez accomplir
\'Otre parr er puis, lorsque les fruits de ce que vous off rez auron t
mûri, vous retournerez à la maison, pour les parlager. Ce sont
ces f ruits que nous allons vous montrer.)
L'emploi de l'expression ••à la maiso n » m'emplit d ' un
brutal sentiment de nosta lgie. J e mc rewur nai vers moi-
même et me fe rmai. Des fragmentS de la boule de pensée qui
resteront à jamais inexprimables -la sérénité, un sentiment
de plénitude ct d' harmo nie - résonnaient en mo i, évoqu ant
la vitalité que j'avais o ubliée, la clarté chaud e et précise de...
l\;on pourta nt , ce n'était pas tout à fait ça. Quelque cho e
manquait, trop bien enfo ui. ou bien ... Je m'ouvris.
(N_ous estimons que cela pourrait être important pour vous.
Au lieu de participer, vous pourre z rester simple spectateur.)
1• 1 Otaleme nt déconcerté. je me mis à vibrer. Pour qu' Il S
t aient prévu eux-mêmes. cc devait être effectivemen t impor-
ant. Malhe ureuse ment, moi je n'étais pas capnblc de lire en
eu)(. Quel. ..
lt:,~:,ur P~uvon .l \'Ous accompagner jusqu'à um• possibilité
1 t'l re P l.llque de \'otre temps .w ut'l' au-delà de l'an 3000.
Prmc,pau J b ·
.\ou 1 le\ \ la uants .w nr des 11-plu.\. des humains-plu:,.
raflpor,· .appelotu amsi pour montrer l'évolution surl'enue par
C:'étana votre
d .époque. •• ·ou:, arn\'er· e: l!fl tallt que I'ISI.'eu
· r.)
4Uelque- one ça! Je n'avais fa n jusqu' à pré!'.ent que
d'
tllectue\'JSHe~· d anl> 1e futur
J . .
. J ama1s JC n'aura i ~ eu le cran
r seul ce saut formidable, mais avec eux ...
238 Horizons lointa·
llls
(Fermez-vous hermétiquement. C'est préférable.)
Ma vib rati on refl étai t l' am ple ur de mo n excitation a .
cr. A.JOSI., J'all
· • r . ais• uss1
entrai-J.C en mo 1-m eme p o ur me 1erm re
• 1
voi r la vér itab le bou le d e pen see, et non p us les proiectio~

et sup positio ns de ceux qUJ SUI.Vai• ent 1cs modes, qui.J.. ns
CL IC !
Nou s planions si hau t au- des sus de la terre que j'ava s
l'impressio n d'êt re à mi-dist anc e de la lune, laquelle étau1
toujours là, der rièr e nou s. La terr e conserv ait sa tein te bleu-
vert. partiellement obs cur cie en con treb as par une couverture
de nuages blancs. Au fur et à mes ure de not re progression
régulière, je con stat ais ave c joie que les pro fonds anneaux
gris et bru ns ava ient disp aru - le blo cage avait donc été
éliminé. Parfait! Finies, les inc arna tion s à répé titio n!
C'est pou rtan t un aut re élément qui atti ra pou r de bon
mon attention. Aut our de la terre, il y ava it un uniq ue anneau
plat, très semblable à ceux qui ent ourent Sat urn e. Il irradiatt
et étincelait, non parce qu ' il refl étai t la lumière du soleil, ma1s
sous l'effet d'un e source inte rne.
(La significalion de cet anneau appara Îtra plus clairement à
mesure que nous progresserons.) .
Comme nous con tou rnions l'an nea u san s le traverser. Je
pris conscience d'u n aut re cha nge men t. Dan s la bande M,Je
percevais des com mun icat ion s et non du bru it. Plus de
~ro u ha ha! ~ela ne pou vait signifie r qu'u ne chose -
1 h.~mme ava1t .fini par réussir. Pou r pre uve d'ai lleu rs, le ~alo
cree. par le bru1t de ban de M ava it disp aru . Fin is la pagaille.
le desord~e. Je commençai à pressentir ce qui m'a ttendait ..
. En _arn van t à basse alti tud e, à env iron deux ou trOI'
kilomet res, nous commençâmes à tracer des cercles d"e t en
ouest! à environ 28 deg rés de lati tud e Nord. ous nous
!rouv1ons à que lque!> milles de cc qui semblait être les côtl!
Japonatses La me ~ · d' . x et une lente
hou1e avec· des cr etau d' un dou x vert lum mcu .
ma· . . ,
reux env tron tro1 s metres en am ' l ·m·ll
ba~~:tudeusemen t la surface. En pro fon deu r J'aperçus de~
e POISSon
vant lenteme nt s qu 1· serp c~tal~nt .
par esse
'
use ment ~
n lW
. dt:~
milliers d 1e
con tou
' ont 1es flancs r élotgne .
de la côte. Il v en a\al t
. . . en un
écla ir, ils chang . a r~ente!> éuncela1ent lors que,_ de~
changements ~ie~•:nt ~e d1rec~ion. Oui , il y avait eu b1cn ,.,
POtssons s avenru rate nt, en ban cs. a 0 · 1
Réalisation d'une promesse 239
près du rivage! Le paysage rn 'était familier et, pourtant il y
manquai~ un ,él~ment. En scrutant la surface de l'océa~, je
compris tmmedtatem ent.
Aucun bateau. Je me dirigeai vers la ligne d'horizon et la
dépassai. M ais rien, pas même une barque ou un canot. Je
levai les yeux vers le ciel et ses cumulus blancs. Pas un avion,
seules des mouettes et d es hirondelles de mer qui tour-
noyaient e n cherchant leur pitance dans les creux de la houle.
Au-dessus, au-delà de la ligne des nuages, rien. Nulle traînée
blanche, nul jet.
Nous franchîmes la côte et nous nous retrouvâmes au-
dessus du Japon. Vers le nord , le Fuji-Yama, cône blanc
scintillant au soleil. Au-dessous de nous, un tapis soigné de
champs, ordonnés comme les cases d'un grand échiquier qui
aurait été peint de subtiles nuances de vert. En outre, blottis
parmi ces cases vertes comme un gigantesque bouquet, de
petits groupes de champs de couleurs différentes, l'un orange
vif, l'autre bleu profond, blanc, ou bien rouge- des champs
de fleurs épanouies, d e buissons , et vraisemblablement des
hybrides entre les deux, aucune fleur ne pouvant prétendre
aux dimensions que j'admirais ici. Pour distinguer le motif de
ce somptueux tapis, il fallait le survoler de très haut. Mais il
n'y avait pas d'avion , et cela e ncore me mit vaguement la
puce à l'oreille.
Comme nous nous dirigions vers l'ou est,je pris conscience
de l'absence d'autres éléments. U n'y avait pas de route, pas
m_ê'?e une allée pour desservir les champs. Pas no n plus de
bauments, de maisons, de granges, d'abris. J'eus beau scruter
~ou tes les directions, je ne vis rien. Ni ville, ni village, ni ligne
a haute tension, ni voiture, ni camion, ni bicyclette- rous
disparus. L'air était clair et pur sans fumée ni brouillard.
J' ,
eus alors un éclair de compréhension. Je n'avais vu
hrsonne! Et c'étaie nt évidemment eux que je cherchais. les
a van
o":~mcs, les femmes. les enfants! Que lle terrible catastrophe
pu tous les emporter?
r" (/Ils ~ont là. Beaucoup moins nombreux, mais ne c'est pas le
.-~u tat tl' .
rf un un quelconque.événem ent. Celle situation est le fr uu
Ne \'olonté délibérée.)
d 1 re~tu~ nous mîmes à progresser plus rapidement , en
bou"ulon de l'ouest, en survo lant le défilé interminable des
., Ctli m 1 ·
u llcolorcs dessinés sur fo nd de ve rt, d ont
240 Horizons lointains
certains sem blai ent s'éte ndre sur des kilom ètres et de
kilomètres. Bientôt, nous surv olâm es à nou veau l'eau, la me~
du Japon, si je ne me trom pe. Et touj ours nul bateau sur ce
qui fut jadis une voie mar itim e si imp orta nte. La terre encore
- la péninsule coré enne ? - , puis le paysage changea.
Partout, de gran ds arbr es maje stue ux tendaient vers le ciel
leurs branches serrées. Une espèce inco nnue de moi ... Mais
toujours aucun signe d'ob jet fab riqu é par l'homme.
(Vo tre image est - comment dire? - obsolète.)
Avant que j'aie eu le temps de méditer cette remarque.
nous survolions de nouveau l'eau , à une allure encore plus
vive, et puis encore la terre. Ce devait être la Chine. Certes,
~1 était inutile que les habi tant s soie nt au grand complet ma~.
a coup sûr, une part ie de sa popu latio n grouillante seran
e~cor~ visible! Nous parc ourftmcs des kilom ètres et des
ktlometres de forêts d'un vert prof ond. inrerrompues seule·
~em de temps à autr e par une clairière herbue. un larg~ c~Ul)
~ ~u ou une rivière. Où se trouvaient donc les nzJeres
tndtspensa b\es à la substance de l'homme?
(li en reste quelques-unes, mais elles sont résen•ées à un autrt
usage. Ce s d . . es d' orsea
. ux.)
ont es sanctuatr
Nous surplombions un paysage de plus en plus accidenté.
Brentô t' n . ~ ~ . d"un
le rratn t •ous navtguam cs entre les chatnes et les P1cs
.
nous • r~s montagneux. La végé tation était clatrs . • et
1 emee l. ·i
Mach a~~stons derrière nous , à une vitesse au moins ég~ ~l~
exlkric ' des couronne s de neige étincelante. Ma 'tet r
nee de. p"rlot
ll•\~nt c "audacteu
. . . "re" re~u •
x mais pas temerar . .
Cene •' JC deplorai intérieurement cette altiludc r~squ ~e
.ri .•. mon ma . "Il1r nl•ll'
mann,ua. tt· .tnd nquc d'audace m'avait permis de ''et
. .
lement de panache. L c nan~ ~ bruplrr:ttt
1
roea.u, Ul( d' entab
dc"ant nou une haute chaine de montagnes ennctgce~ ~u ·
( 1 vu s. ~
Olle l flOU\"(! /
..
"t d•JNrtll(t·
11
l.,. çh •
. ~ t'\
.j
t ravt>rser l'lill\
1
problème. Ct•,a
lit ftJII

JU 1. arne êta tt
tph~ '"·•n t de mpresquc sur n o u~. J e mc ferma•. et . · -rner1 • 1
roll~: :g.:r.
!tl' •nhc:, da
ou, r "
n la le êcru~ cr J e perç us un chan gcme n• 1~: • .1'
~u IS et regar d· li. turc en' rronnan1e e t ce 1.ut 1out. ontJ"
IU<!e ~ ~>'lhanu,u"a'. ùern ère nou!> . Déjà ln barrr ère ~~h••t>•·
~·apt ll tra'c r ~ · an dans le lo mtni n Je n'ai guère
~ 1 1a m
••nrr ~• à
au~-.
·
atrèr e r Trè~ vue h 1erre corn men, ..
~-~>us ù . ....-tt
• • • 'éc 1J 1•·
'"' O<)Us 1 c vert de~ t o re~"> '
Réalisation d' w1e promesse
241
tandis que les zone s dé~agé~s s'élar~issaien.t. J e rn 'effo rçai de
rassembler mes ~o uventrs geog raph tque s; tl me sem blait que
nous nous trou viOn s au-d essu s du Moy en-O rien t... Oui, déjà
elles se dres saie nt vers nou s, ces régi ons pres que dése rtiqu es,
ondulées et sabl onne uses , d'où surg issai t le pétro le. J'eu s
beau scru ter tout es les dire ctio ns, je vis des bosq uets d'arb res
très sym étriq ues, mais aucu n rése rvoi r, aucu n pipe-line ni
puits de pom page , rien qui indi quât que l'hom me eût posé les
pieds à cet endr oit. Les gise men ts avai ent dû se tarir ou bien
l'on n'av ait plus beso in de pétr ole.
(Ces hypothèses sont routes deux exactes.)
Nous surv olâm es de nouv eau la mer. La Méd iterranée?
Plus haut , plus vite. Une band e de terre scintilla a u-de ssous.
que je ne pus identifier. De nouveau la mer, de grosses
vagues, sans dout e l'Atl antiq ue... Et puis la terre. Un
ralentissement soud ain ct nous atter rîme s doucement dans
un champ, niché parm i des collines ondo yant es. Je regardai
autour de moi, en me dem anda nt pour quoi nous nous étions
arrêtés dans cet endr oit. Il m'ét ait vaguement familier. J'éta is
debout sur un monticule, dans un cham p d'he rbe verte,
grasse, ct très régulière qui venait sûre men t d'être tondue ...
Pourtant, non, elle n'av ait pas été coupée: elle poussait
régulièrement! L'orée d'un bois de chênes. aux branches
largement étalées. se dressait derrière moi. Au loin, une
s~cccssion de montagnes bleu-vert s'élevait, dessinant vers 1~
etel un escalier géant... Pourquoi s'être arrêtés ici, pourquot
cet endroit?
(1/.s le souhaitaient. Ils vous attendent.)
, L'énergie INSP EC s'évanouit ct je restai seul. Tandis que
1 attendais, j'éprouvais des
sensation!. très physiques. Je
~~ntat\ le solctl sur mon visage. Une brise fraîche et légère
~ ounffatt mes cheveux. Mes cheveux'? Mais pourquoi
·;~rat\-Jc eu del> cheveux? ... Atnsi, tls rn ·auendaient '? Je
c· gardat dan\ toute!. les direcuons. Pas le moindre idcnttfi-
b~t:~. St, il ':i en avait un, ct il m'ét aittr ès, très familier ... là-
rn· • ham. le bots. Je fis demi-tour ct me mis en marche... En
~ •.
arc c. ·>· •v,at!> . • cons 1a ta t
qu'•f ... En JCian t un coup d ' œtl,• JC
hu_:_lccttvemcnt j'avai!> des ambcs, très normales ct très
"'a•ncs·' d.cs jamb
· 1.
à cha\:u e!. et de!; ptcds nus. que carcssall· l'her be
ch.::n. n d~ mes pas .. Tout en me dingcant ver,., le:. grands
c:.., Je tata1 mon corps. Il étall b1en réel et chaud sous mt:s
242 Jlorizons lointains

doigts. Mais je m'aperçus qu'en fait de corps, j'avais hérité


d'une espèce de grande perche, vieille d'une vingtaine
d'années ... Tiens, tiens! Pas de vêtement5! Voilà déjà un
progrès. Je sentais le vent qui caressait mon corps, l'air que
respiraient mes poumons. Jamais encore je n'avais expéri-
menté, dans cet état de conscience, un corps physique
parfaitement opérationnel. Toutefois, je ne voyais pas pour-
quoi il fallait que ce soit ce mètre quatre-vingts, de soixante-
neuf kilos à peine et tout en os ... J'atteignis l'orée du bois et
j'allais y pénétrer quand je me heurtai à une barrière qui me
rejeta dans le champ. Je m'arrêtai, mais j'eus beau regarder,
je ne vis rien. L'identificateur que j'étais inca pable d'associer
à quoi que ce soit se trouvait pourtant derrière la barrière,
aussi fis-je une nouvelle tentative. La barrière céda à peine.
Cette force invisible rn 'était également fa milière, ct pourtant,
je ne pus la relier à l'identificateur. Tl manquait un élément.
(Restez dans l'herbe, nous allons vous rejoindre.)
Pas de son, communication non verba le! Nous avions
donc réussi! Les humains ava ient réussi ! J 'étais impatient de
r~n~ontrer mon comité d'accueil, quel qu'il fût. Je n'eus
d a11leurs pas à attendre longtemps. Surgissa nt derrière les
arb~es, un homme et une femme apparuren t devant moi. Du
m.om~, cette .charmante polarité n'avait-elle pas changé.
Sedu1sams , b1en faits, la peau hâlée, tous deux semblaient
ap~rocher la trentaine. L'homme avait les cheveux châtain
clair, la .femme châtain foncé. Ils sourirent ta ndis que je les
observa1s.
hJe ~·ouvris. (Eh bien, apparemment nous n'avons pas
c ang,e a~tafll que je le croyais! Physiquem enr, en rour cas.)
(Desole de ce petit comrerem ps, BOUM BOUM.) L'homme
roula. (Votre hôte a oubi"1e 1a barnere
. , c' esr pourquoi nous ,e
'
remp1açons.) '
Je restai interdit (V .
BOUM BOUM? · ous me connG/ssez donc sous ce nom u,.Je
L'h ·~
omme devi~ t chaleureux. (Oui!)
(.Je vous connats s d -
flou et, à l fi ans. ou re ausst! Mais l'identificateur esr
L 'homme a açon _dont tl sorr. je sais qu'il esr dérormé.)
ne me croiriese m1t. a· VIbrer
· "'
et à rouler. (Dans mille ans. 1'0115
ans, vous feri~ztou{ours pas! Et comme cela fait plus de mille
J ' eus une . t mteux
· · de me croire')
. m Ultlon soudaine. (BB· !)
Réalisation d'une promesse
243
(Et qui voulez-vous que ce soir ?)
Devant mon ébahissement , BB se mit à rire.
Je me. tou r~ai vers moi-même pour chercher dans ma boule
de pensee le~ ~m~ges de laA barrière qui rn 'avait déjà repoussé,
et Je sus qu1 eta1t mon bote. (C'est AA qui est resté sous les
arbres!)
BB s'ouvrit. (Et on peut dire qu'il avait envie de vous
rencontrer! Au point, d'ailleurs, d'en oublier la barrière! Enfin,
il reçoit tout de même les images.)
(Sait-il ce qu'est ceffe barrière?)
BB sc fit plus doux. (Oui. ille sait. Mais il m'a dit que vous
deviez le trouver tout seul.)
Je mc tournai vers la femme, incapable de résister plus
longtemps à l'immense attrait que, consciemment ou non.
elle exerçait sur moi ... Son sourire m'indiqua qu'elle agissait
consciemment, mais elle était étroitement fermée et je
respectai le signal. Comme celui de 88, son identificateur
était fort, très fort... mais flou. Comment pouvait-on oublier
cette vitalité ...
Son sourire sc fit espiègle. (Vous ne l'oublierez pas.)
(Eh bien, par quoi voulez-vous commencer? coupa BB. Je
pourrais vous faire visualiser ma boule de pensée, mais elle ne
correspond peut-être pas à ce que vous attendez.)
Je me tournai vers BB. (Mais en quelle année sommes-nous.
au juste?)
(En quelle année? Oh! Le temps, vous savez... On a
abandonné ce genre d'évaluation peu après l'an 3000. On n'en
avait plus besoin. Quoi d' awre ?) .
Je tressaillis. (Où sommes-nous? D'après le c,hemm q1~e n~~~~
avons suivi en venant nous devrions être aux Etats-Ums. pies
de la côte ?) ' . .
(Selon AA, c'était le meilleur endroit pour vous accuetl!tr. fit
·
BB.• detendu. Mais ce ne sont plus les Etats- ums.· !!n'J' a plus
d'E1 ~ 1 ni de pays nulle part. On n'en a plus besom · ... Vous
. )
devr,ez v . •
ous tmpregner de cet en droll. · Il
Je me tournai pour observer le paysage qu1· rn •en wurall ·
rn•·cta•t · pourtant familier. Ce monuculc . ou• no~ s nous
. · •'leva en t vers
l'trou v·IOns, les gradins des chaînes bleutees qUIs e . 1 C
b~st ... Les montagnes bleues r L' image était parfait~. om-
•en d ~ · · ont1cu 1e en
reg de OIS auparavant m'étais-je ten~ sur ~c ~ C • de cet
ar ant vers l'ouest, combien de fo•s avals-Je an
244 Ilorizons loimains

escalier de collines rondes ma rampe de lancement! J 'avais


attaché à ce lieu , à ce site Je flux de l'expérience humaine...
Les maisons, les barrières, les bâtiments, les routes, tout avait
disparu. Le lac. Le lac était encore là. Et les arbres, tellement
plus nombreux et plus variés qu'auparavan t! Et puis vers
l'est, il y avait... la mer. La mer, là où jadis passait une
autoroute à quatre voies, la mer qui s'étirait vers l'horizon.
(Nous l'appelons Virginia Bay en souvenir du passé. C'est une
partie de l'océan, fit BB, très doucement. Vous voyez, vous qui
hurliez toujours contre fa loi du changement. Eh bien, certains
d'entre nous viennent hiber ici en souvenir du bon vieux temps.)
(Hiber?) J'étais déconcerté.
La femme s'ouvrit légèrement. (Nous stockons nos corps
humains préférés ici, sous les chênes, jusqu'à ce que nous en
ayons besoin.)
(Ce qui n'est pas crop fréquent) , ajouta BB.
Je me retournai vers moi-même. Hiber ... hiberner. Bien
sûr, pourquoi pas? Tout simplement une vaste amélioration
du vieux schéma de l'OBE. Mais tout de même, laisser son
corps étendu sous un chêne!
(Nous l'entourons d'un super-Reba/1, répondit la femme en
souriant. !/ est d'une structure si serrée que même un virus ne
s'y glisserait pas. Le corps ne risque donc pas d'être dérange'
par les tiques, les moustiques ou quoi que ce soit d'autre.)
La boule de pensée s'élaborait rapidement. Ce " Reball .. -
diminutif de ballon d'énergie résonante ' - que nous avion
essayé maladroitement d'engendrer, avec un succès inégal.
Un champ d'énergie entourant le corps pour le protéger en
faisant écran! En tout cas, il y a toujours des tiques, des
moustiques, des virus, cela ne fait pas de doute.
BB sourit. (Pas l'ombre d'un doute!)
Je le regardai. (Qu'est-ce que vous entende= par «pas troP
SOUV(!I/ t" ?)
BB pivota vers la fem me. (Explique-lui.) . n
. I:~le s'ouvrit un peu plus et, comme son aura ~e. ~d~c~fre
d1m1nuan, je compris que c'était là un ge!>te delibere. 1.1
savan· de toute évidence que J·e ne tenteraiS • P1u.,• de . '
• ce 1a ?'a\'311-
percevoir, pu1sque tel était son dés1r. Du moms
il pas changé. Les femme!> aimaien t toujour!> le myslt:re.
1 R,•ltmtmt l.'llt•r~y Balloo11.
Réalisation d'une promesse
245
(P~s t)roDp . soudvent, cela veut .dire environ deux fois par
semame. , eten 11e attendait une réaction de ma
. ue, e . p art .
Elle n ava1t pas tort. 1e resta1 interdit.
(Si nous sonunes réunis tous les trois le même jour dans des
corps physiques, c'étaiT dans le seul but de vous rencontrer
poursuivit-elle , appréciant l'effet d e chacune de ses paroles:
C'est parfaitement exceptionnel.)
Je souris. (Je vous en suis reconnaissant, vous pouvez me
croire!)
(Rappelez-vous, ajouta-t-elle en riant. Vous disiez toujours
que nous sommes plus que nos corps matériels. Désormais c'est
l'inverse. Vous, enfin nous ne cessons de répéter aux nouveaux
qu'ils sont davantage que leur corps énergétique.)
Je me retournai vers moi-même. Vo ilà qui dépassait tour
ce que j'avais jamais imaginé! Pourtant, un point n'avait pas
changé: une ré po nse débouchait toujours s ur cent questions
nouvelles. J'ava is besoin de...
(Vos points de repère ? Eh bien, sachez que nous sommes
toujours des êtres humains, ou des êtres qui son! hwnains. Du
moins je présume.) Elle regarda BB, qui sc contenta de hausser
les épaules. Voilà qui était inhabiJUcl. AA av~it dû lui
recommander de laisser la femme sc charger du d1alogue -
ou du moins de ta communicatio n.
J'essayai une autre tactique. (En chemin. je n'ai rien l'li qui
indique que l'homme soir là ou qu'il air jamais éré. Pas de
maison ni de bâtiment, pas de route, pas d'usine, de l'ille.
d'avion, de voiture, rien! Comment cela se fait-il?)
(Vous n'avez pas dû bien regarder!) fit BB amusé.
La femme s'éclaira. (N'est-ce pas beau?)
Je demandai plus doucement: (Je comprends que ~ou~
Prmsiez dormir sous les arbres par 1111 temps comme ce/ut-ct.
litais l'hiver:' Il faut bien que vous soyez au cl~au~l!)
(le Reba/1 s'e11 charge. répondit-elle. Il mam11e11t autour dt1
corp\ une couche d'air à la rempératurc I'OUiue.)
a~tfa nourruure? Vous devez tout de mêml' mange~!)
Clic étendu le~ bras devant elle à hauteur des cpa~les.
Paum · ' d. t anqullle-
ll'le c~ ver~ le c1el. Les yeux fermé~. elle attcn 11 r v rit
le nt. '\u bout d'un moment elle abaissa le~ bras ct rou
~}eux. '
~et
( C t•/0 ·'
uomw au corps assez d' énergte pour
une bonne
· d'·a1·se ·
na,nt•)· liIl-elle en poussant un soup1r
246 H orizons loimains
J e tressa illis. ( Vous voulez dire que vous n'avez plus besoin
de goûter la nourriture, la vraie nourriture?)
(Ah oui ! La nourriture.. .) Aussi tôt, BB se baissa pour
ramas ser entre les herbe s une poignée de terrea u rouge qu'il
recuei llit dans le creux de sa main. (Que voulez-vous? Du riz
sauvage? C'est ce que je préfère.)
J e regard ai, fasciné ... ct décidai de jouer le jeu. (Euh, non,
· plutôt du Si/ver Queen !)
BB sembl a interlo qué. (Du quoi?...)
(Voilà
. , voilà), fit la femme en lui prena nt la poussière des
ma1ns.
Elle la mit dans sa main droite et la fi xa intensément. La
poussière se mit à bouillonner , à bouillir, à changer de
couleu r, puis fo rma bientôt un petit épi de maïs blanc aux
grains pleins ct bien mûrs.
Elle me le tendit alors. 11 était chaud au toucher. J e le portai
délicatement à ma bouche, y mordit. C'étai t bien du Silver
Queen , le maïs le plus doux que j'aie jamai s goûté, avec cette
fraîche ur de l'épi qui vient d'être cueilli. Il dégoulinait même
de beurre fondu, ou plutôt de marga rine. Je regardai la
femme en mâcham avidement. Elle me sourit d'un a1r
entendu. Si elle contin uait à laisser filtrer ainsi ses percep-
tions,j e finirais , malgré moi, par conna ître son identificateur.
et elle n'aura it plus de secret ! Je lui rendis J'épi, dans lequel
elle mordit à son tour.
Tour en mâchant ct en avalan t, je me demandais où
pouvatent bien aller ces grains. Mais cela n'a vair guère
d'unpo rtance ct ne m'empêchait pas de me sentir bien. (C'rst
bon, vous m'avez convaincu. Mais... Et l'absence de routes. de
tramports? Imaginez que nous voulions aller au Japon. Ce n' f.'Jt
pa.\ fat sable a pted!)
BB sourit. (Et alors. il suffit de faire un petit saut ! l'entoll
abr~gée. naturellement. Mais pourquoi le Japon?) .
(En \'enant tt'i. j'at remarqué dans la \'égétatton des mott/l
inhabuuel!l.)
La femme sou m. (N'est-ce pas ra\'lssant ?) .
(Premier arrêt, le Japon, fit BB en !.e dirigeant vers le bols.
su1v1 de la femme . Nous revenons tout de suite.)
fn les regard ant dl!>paraître dans le bosquet de chêne\ . Je
me m1!> à songer à ce cuneux mélange d'énerg1cs. phy 1qu:'
et non ph) s1que , qu'éta u désormais devenue la \'IC terrestr~:
Réalisation d'une prome sse
247
11 n'y avait plus de ligne de déma rcatio n nette et précise entre
tes deux. Est-ce que tou t était ainsi?
(Prêt?) En me retou rnant , je vis BB et la femm e à mes côtés.
lis sembl aient différ ents, plus légers. (Nous avons dû abandon-
ner nos corps.)
Un souve nir souda in me traver sa. (Pas de blague, BB !)
BB roula. (Pas de danger 1 C'est elle qui détien t/' identijïca-
teur. Vous et moi nous allons nous contenter de suivre.)
Je me conce ntrai intens ément sur BB et m'étir ai.
CLIC !
Nous planio ns au-de ssus d'un paysa ge ondul eux, à quel-
que trois mille mètre s d 'altitu de. Juste au-dessous de nous,
ce qui sembl ait être le cœur d'une Oeur de lotus dont les
pétales étalaie nt la splend eur éclata nte de leurs coloris dans
toutes les direct ions, sur près de dix kilom ètres. Au-delà, un
dégradé de vert allant de la teinte pâle de la feuille nouvelle
au ton riche et sombr e de l'épaisse forêt tropicale. J 'étais
encadré d'un côté par BB, de l'autre par la femme.
Elle se mit à vibrer. (C'est l'un des plus jolis paysages.)
Je la croyais sans peine. Je m'ouv ris. (Qui l'a réalisé?)
(Un groupe qui voulait donner à celle région l'image de la
beauté qui est née ici. A mon arrivée, il exis1air déjà.
Aujourd'hui, on se comente de l'entretenir.)
L'image que j'avais était claire et nette. (Et le reste du
monde? Tout est donc comme ça?)
• (La terre a retrouvé son équilibre écologique initial, tel qu'il
etau avant que l'homme ne le bouleverse si gravemellf. Tout a
'~apparu, chaque arbre, chaque plante, chaque animal...
absolument tout.)
f.\ans compter quelques améliorations), interv~n~ BB:
1
(Mats le paysage est-il panout disposé comme tet, en JOrdms
~n;~enses?) dema ndai-je à la femme. .
f, ~ on, seu/emem une petite partie. Le reste est compose de
dO:tts, de bou, de pâturages de pmme s. kfême les ::ones
rserttq '
Mo ~es Ont été restaurét>s.) .
tr~va 1~ •mage était très claire. Les humains avaient repns le
ll'lu111 de Mère Nature - en l'améliorant quelque peu.
la P<l~sde demander comment cela s'était fau. L'épisode de
tn d 1!.a~•~re changée souda tn en un épt de mats doux et fra•~
as!>e 7 long. St l'homme était capable de fatre ça ... Je
248 Horizons lointains

devais compléter ma boule de pensée. Mais avant même


d'avoir posé ma question, je fus certain de l~ r.éponse.
(Et si nous voulions descendre faire un tour I CI. Je veux dire,
dans un corps physique? fis-je, en me détendant prudemment.
Comment ferions-nous?)
La femme sc mit à vibrer. (Je suis sûre que nous trouverions
tous les corps que nous voulons, sous ces belles fleurs rouges.)
J'insistai. (Mais nous pourrions en prendre un chacun, tout
simplement?)
(NaTurellement.)
Il fallait que je sache. (Et s'ils étaient tous... déjà occupés?)
Incapable de rester à l'écart plus longtemps, BB intervint.
(On en fabriqueraiT d'autres. Ce n'est pas long. Vous voulez
descendre?)
J'hésitai. (Non, non, pas tout de suite. Mais... et les corps
physiques que vous avez laissés au pied des chênes. N'importe
qui peut donc les occuper?)
BB roula. (Bien sûr, pourquoi ?)
Pourquoi? Cela demandait une rapide mise au point. Je
cherchai donc dans ma boule de pensée le moment où
d'autres êtres avaient effectivement occupé les corps physi-
. ' volontaires en laboratoire , celui où ils avaient
ques de nos
com~umqu~ verbalement avec nous, activé parfois certaines
p~rt1 es dcsd1ts corps quand par exemple ils jouaient du
p1ano ... Et tout cela sans crainte, sans larmes, sans souci.
Alors en effet, pourquoi pas?
La. fem~c s'adressait à BB. (Je ne crois pas qu'il soit prêt.)
(Bien. sur que si! C'est un grand garçon maintenant. Il
~valerau ~n une b~uché~. l'intégralité de la boule de pensée. Ça
1amusera~t au po~nt qu tl en serait carrément soufflé!)
, (Ret~wnons d abord au dortoir, comme AA l'a prévu,
rejond~t-clle. tranquillement. On pourra peut-être partir de là.)
E~l m ouvns. (Est-ce que/ai voix au chapitre?)
e roula. (NaTurellement!)
Rctcna nt mes vibra( . d,
comme elle diT V lODS, Je ~clarai doucement. (Faiso~~
suffisamment d' , otn~ sens de 1 amusement m'a causé deja
offenser!) emottons, BB. Cela dit sans vouloir vous
BB roula. (Mais bien sûrl)
La femme sc tourn . .
J 'obtempérai. a vers mo1. (Fermez-vous bien.)
Réalisation d'une promesse 249

CLIC!
Nous flottions maintenant parmi des milliers et des
milliers de formes blanches, étincela ntes, a nimées et
vibrantes. Surpris par l'intensité de la radia tio n, je crus
devoir tirer le signal d'alarme ou appeler au secours mon
ami lNSPEC. Mais l'éclat s'atténua bientôt et je me sentis
pénétré de toutes parts par un chaleureux sentiment de
compréhension. Je compris que les fo rmes avaient délibéré-
ment dévié leur radiation, quelle qu'elle fût , de façon à
respecter mon niveau de tolérance. Co mment pouva is-je
bien leur apparaître? Probablement comme un peu de
brouillard gris et morne...
(Bienvenue au dortoir de la s uper-école rénovée d'appremis-
sage intensif!) L'identificateu r était sans aucun do me celui de
BB. (AA a décrété que << dorroir » é10it le m eilleur terme à
utiliser, mais je n'ai aucune idée de ce qu'est un dortoir.)
Je perçus l'identificateur lisse mais vague de la femme qui
m'accompagna it. Elle était aussi lumineuse et radieuse que
toutes ces formes étincelantes. Comme elles, je savais qu'elle
était humaine - mais le savais-je vraiment?
Je m'ouvris autant que possible. (Quel est cel endroi1 ?)
,. Aussitôt, je perçus l'anneau étincelant do nt elle m'envoyait
ltmage.
J~ous Y ê1es passé en arrivant sur terre. C'es1notre poim de
réfer~nce jusqu'à ce que nous décidions.. .)
Latssant sa phrase en suspens, elle sc ferma.
(Que vous décidiez quoi?) demandai-je doucement.
d' ~Ile s'ouvrit légèrement. (Je... euh. j'avance dans mon cycle
etudes.)
rJe.décidai de prendre le temps de digérer cette information.
~;s que faites-vous en attendant ?)
et le roula un peu. (Eh bien, rout d'abord, nous fabriquons
nous rassemblons... commenr appelez-vous ça de;a.. , .. ? .. d u
loosh
SeuJ · Comme des abeilles. Ou des vaches de Guernesey.
Poureme~r maintenanr, nous savons ce que nous faisons er
Jequo, nous le f aisons, er nous sommes heureux de le faire.)
cornpme retournai vers moi-même ct me fermai. J'avais beau
·
. • l'etendue
llloinsrendre · ·t Pas
du changement ne m'en paratssat
l'étape'~croyable. Les preuves m'entouraient pourtant.
Intermédiaire vers la liberté...
250 Horizons lointains

Je m'ouvris à nouveau. (Que faites-vous encore?)


Elle s'éclaira doucement. (Nous explorons la Conscience
Terrestre et non plus seulement sous la forme physique humaine
1 • 1 . •
- souvenez-vous que nous n en percevwns qu une partie, une
simple partie. Désormais, nous la découvrons complètement,
depuis la plus minuscule vie unicellulaire. Nous expérimentons
des millions de cycles de vie différents, dont nous n'avions pas
conscience en tant qu'hommes purement physiques. Or, la terre
elle-même possède une conscience active.)
Je ne relevai pas non plus ce point, incapable de résister à
une telle avalanche. (Et le processus naturel de la chaîne
alimentaire, existe-t-il encore et l'expérimentez-vous? De bout
en bout?)
(C'est même une partie essentielle du processus d'apprentis-
sage, répondit-eUe doucement. Sans cela, nous ne pourrions
pas fabriquer de loosh.)
(Alors, BOUM BOUM!) intervint BB, incapable de rester
plus longtemps à l'écart. (Sacré changement, non? Plus de
halo, plus de bruit de bande M. plus d'anneau d'emmurés 1 Je
vous fais visiter?)
Je me tournai vers la femme mais elle ne répondit pas, et
j'en déduisis qu'elle n'y voyait pas d'inconvénient. De plus,
elle s'était fermée. De toute évidence, elle voulait garder son
mystère, or si son identificateur avait percé encore un peu,
elle aurait perdu tout secret.
Je regardai BB. (Je vous suis, mon vieux!)
Accr_oché à son identificateur pour ne pas me perdre, je me
mou~ats avec aisance parmi les formes étincelantes. Je
sentats, la, radiation diminuer devant moi, dégageant une
sorte dallee dont le bas niveau d'énergie m'était tolérable. A
rna grande surprise, une étincelle se détachait de temps à
~~tre d'une des formes et venait me toucher. Dans ces
etmcelles je distinguais très clairement des mots parlés ...
Bonjo~r, B~~- Salut, Robert ... Mais je ne pus reconnaître
aucun td~nttftcateur. Finalement, BB s'arrêta. Devant nous
se trouvat_t le premier Poste d'Entrée. Un grand nombre de
formes gnses planaient à l'entour. ,
((;_ela a bien changé, observa gentiment BB. Mais vous n Y
verrtez que du feu si vous n'en saviez plus, long désormais.)
(De quel ordre sont ces changements?) risquai-je.
(De grosses réductions de /' empreinle de survie, pour com-
Réalisation d'une prom esse
25 1
mencer.) BB ro ula . (Vo us vous souvenez de celle con"e'
, fi ·
que vous m avez au e, avec des
.
tllustrations vivantes
'J ' renee
pour les
vieux anneaux? Vous seriez ébahi des résulrats produits par un
seul changemenr !)
Je m'ouvris. (Mais je le suis.)
Un instant déco ncerté, BB reprit. (Ouais... Préalablement
à l'incarnation, il y a maintenant un solide briefing ainsi qu'un
entraînement destiné notamment à maintenir le contact pen-
dant les cycles du sommeil physique.)
J'étais interdit. (Pourtant ici, vous ne dormez même pas?)
(Non, nous n'en avons pas besoin.) Il s'éclai ra. (Ah oui 1 Voici
l'autre point. Les premières incarnations choisissent mainte-
nant une époque antérieure à rous ces changemems. Certains
remontent presque à l'apparition de l'être humain. Ils effec-
tuent un seul er unique cycle de vie hwnaine, après quoi ils
viennent nous rejoindre ici. Plus d'incarnations à répétition,
rien que des Incarnations Uniques.)
Je me tournai vers moi-même, puis m'ouvris. (Est-ce que
ce processus d'In carnation Unique existe à l'endroit d'où je
viens?)
BB s'écla ira. (Bien sûr!)
J'oscillai. (Pounant, je n'en ai pas eu la moindre image.)
Il protesta doucement. (Mais si!)
J'étais ébahi. ( Comment ça ?)
(Vous vous souvenez des êtres du dernier anneau? Ils ne
s'approchaient pas du service des réincarnations. Ils montaient,
puis disparaissaient, non?) .
Je tressaillis de nouveau. (Mais il s'agissait de ceux qui
allaient à la maison!)
11 vibra d'un air triomphant. (Eh bien ?) .
Je me retournai vers moi-même et me ferma•. Tout c.e1a
m'échappait. C'était au-delà de mes capacités ~'a?sorptlOn
et de compréhension immédiates. Mais BB me tJratt.
(Venez, BOUM BOUM) Il vibrait. (Allons nous amuser un
Peu!) ·
, J'h~sitai. (Nous amuser? Ma foi, je ne sais pas. Cest que,
lotre Idée de l'
(R . amusement .. .) ue nous
fais len que de très banal, je vous assure. Des choses ~ ule de
Pen~;s tous les jours, ici. Et puis j'ai reçu ~e AA uneon~rer ou
non.) e très précise quant à ce que je pouvats vous m
252 Horizons lointains
J'observai les lumières étincelantes au-delà des form
·
gnses ·
qut· p1anatent au- d essus du P oste d 'Entrée. (Où es
se
troul·e AA, à présent? Je n'arrive pas à obtenir correctement
son idemificateur.)
(Il est par là, fit-il en désignant la directio n opposée. La
barrière ne le laissera pas s'approcher davantage, mais je parie
qu'il va nous suivre. Vous êtes prêt ? Juste des petits saufs, c'est
wur.)
Mis en confia nce par cette brève image, j'étendis les bras
devant moi ct m'accrochai à son identificateur.
C LI C !
J e flone environ mille mètres au-dessus d'un grand champ
brun ... J 'ai une base plate et une forte énergie vitale monte
d'en bas pour se déverser en moi ... Je deviens de plus en plus
vaste et je transforme ardemment en moi-même l'énergie que
je reçois ... J e suis un tourbillon tournoyant. Par mon action,
je prends l'cau dans l'énergie et je deviens plus grand, plus
conscient. A mesure que je grandis, je suis capable d'en savo.ir
davantage ... Dessus, je suis comme une vesse-de-loup, et Je
me sens grand ir davantage vers le haut que vers l'extérieur...
A présent, une grande partie de mon énergie vitale circule en
moi, s'élabore ... (Mais, c'est... de l'électricité!) ... Si je pe~x
COntinuer à grossir avant que l'eau ne s'écoule. . .si l'énergte
. ...
commue de monter assez longtemps vers mot. Je vats ~t~e
fon, très fort ... Mais je m'éloigne irrésistiblement. en den-
vantlotn de!> rayons énergétiques. Et je ne suis pas assez, pas
as~c7 ...

C t I C!

Nou~ '>Urvolion!> maintenant une épaisse forêt. Le chamP


:~~ qut ~'étl.!ndu ll au loin m'était familier. BB planait devant
11
1
"•hrau (Am usant non ?J
. c trc~'Jtllt ( '1 , .
11 ••·• ., " ats qu'est-ce que c' hall?)
111utqu·, la d · us
\otr un ' •recuon opposée. En mc retournant. Je P
tra\crs- 11\:~~·m,utu!> de taille moyenne, blanc à l'endroit où le
base
· ~nt cs ra d .
Plate ct ~ombr~. L).on-, . u soletl , _g ns à l'arrière, av~c une _
\:O: la haï.c d. .
1 c-. nuages
om-tls donc une conscaence? Est
l'clc:~tn~: 11 é 1c 1:' vte'! L'eau , infimes panicules chimiques, et

· uu,· les tngrcdtem<,. ·1
Et si j'ava is été un ete
Réalisation d'une promesse
253
d'orage? Ou une tornade, un ouragan n' im .
aléas du temps ! ' po rte 1equel des
BB interrompit mes réflexions. (Prêt à COfllÎII ?l
J ,.etend"tS 1es b ras et le suivis. uer. /

CLIC!
Je nage dans une eau verte... Elle est claire au-dessus, plus
sombre au-dessous. M a b ouche s'ouvre ct se ferme rythmi-
quement, absorbant l'eau qui circule dans ma tête pour
ressortir par mes o reilles... Non , par mes branchies. J e suis
un p01sson, un tres gros p otsson !. .. Mes nageoires ondoient
0 ' 0

doucement pour me stabiliser et me maintenir en place. ma


vision est multiple. J e vois droit devant moi... Derrière, c'est
presque un point noir mais ma visio n périphérique, immense,
me révèle des détails exquis. Pas beaucoup de couleurs ... Une
ou deux seu lement.. . J'essaie de remuer et, aussitôt, je me
propulse d'un bond rapide, j'oblique à droite, à gauche, je me
retourne, grimpe à pic, puis plonge... Mais... qu'est-ce que
c'était, à la surface? Il faut que j'y retourne, que je l'attrape,
j'ai faim, faim ... J e remonte en flèche vers la surface, bouche
ouverte, en gobant quelque chose... Un aut hors d~ l'ea~ et,
à nouveau,je plonge avec un grand sentiment de sausfacuon~
Quelque chose s'agite et craque au fond de ma bouche. U
puceron? Je nage dans les profondeurs, mats ·
c_e n •es t pas
aussi sombre que je le pensais. Je vois mervetll~useme n~
bien .. J'ai conscience de la présence d'un autre potssonEqu•
plonge à mon côté en godillant du dos et de la queue. t·
ce que moi aussi je' godille? Mais oui ! D'ailleurs.cela se au
tout seul Il suffit que j'y pense ct cela marche, c est com_me
d' ··· · • jn Je m'arrete.
avancer ou de to urner dans un corps 110.01•1 ··· 1
i-là est
Un autre poisson se dirige droit vers mot. .. Non.,ce u 1 plu.-
g·1 Il "ncroyab emen
&antesque, la mer est trompcu!>e. est 1 . ' Va-t'en. \3-
&.ros que moi! De lui irradie le signal de la faun:1est derrière
t en 1 c· N cr n'Iger \Ile.
· CM mo1 qu'1l chasse. ag • •
0 0

. . 1 mes nanc,.
rn°11 Vers le haut plus vite ... Un '>ignal pen:•r.c Le ienal
-
un ' ,. n cote
t . autre poisson nage avec force iJ 010 ··•
r~~r\e les bandes dessinées sur mo~!'~n/~~ir /ibrt'. :,aute:.'
~ OUM BOUM . dès que vous .wrt- 0
· tlutez !) . .. •
Je d' l' 411·r je n1 eur~:.
-'--- echire la :.urface de l'cau ct, en •·
254 Horizons lointains

CLIC!
J e me retrouvai juste au-dessus de l'eau, et je vis le corps
de mon poisson, accompagné d'un autre, qui s'arquait dans
l'air puis plongeait à nouveau dans l'eau avec une éclabous-
sure dérisoire. Mais aussitôt, il y eut une ruée, un tourbillon
sous la surface, et puis plus rien.
(Amusant, non ?) C'était BB, qui m'avait rejoint. Je ne pus
répondre, tant je tremblais. Aussi poursuivit-il: (J'avais
promis à AA de ne pas vous laisser aller jusqu'au bout du
processus. Tl avait le senriment que vous n'étiez pas prê1 er
apparemment il avait raison. Mais puisque vous vous interro-
giez sur la chaîne alimentaire.. .)
Je vibrais. (Ça va, ça va.)
BB déclara doucement: (Vous voulez toujours voir les
choses comme elles sont, n'est-ce pas?)
Je m'adoucis aussi. (J'ai été surpris. voilà 1ou1!)
(Eh bien, la prochaine aventure sera parfaitemenllranqui/le.
Tranquille er agréable. Prêt?)
Tou~ :s~ rel?;ir, Y. compris l'idée que BB se fait de la
tranqUillite... J etend1s les bras devant moi.
CLTC!
J'ondoie doucement, en ployant ct fléchissant. Coulant à
flots par le.s pl~s minuscules parties de moi-même -je suis
longue 7t etroite, traversée d'innombrable s tubes - arrive
;a gl.onc~se part de force vitale venant du Tout la famille
0
.nr Je fals partie ... Je sais combien le Tout a bes;in de moi,
· ·
et Je le sers avec JOie b .
fait ïl et onheur ... Le not de J'énergie qui me
. v,ac1 cr et ployer pénètre mes côtés plats (Mais c'esl
Slmp emenl de l'air d11 1\ ... '
besoin leT .' ven!./ ... J'y puise les parties dont a
elles sont ?ut et. Je les transmets par mes tubes étroits car
· travnecessaIreS C'est SI· •ac1le
r · • e
pas un , · pour moi, ce n'est mem
1
à respirer p~u'rcl~s+ une respirat~on ... C'est à cela que je ser~,
disperse dans l'. o~t, auquel Je prends ses cendres, que Je
forme, paniculi:~ee:7 1 e...: L'heureux échange ... Et, oh! rn~
guration Elle . SI Importante... mon profil, ma confi
·.. reçon · d le
Tout, dont il a b . un Signal particulier que compren .
c'est de recevoir e~s~m, et qu'il utilise... Tout ce que je fa•s·
ment bien ... J 'é r e transmettre... Et je suis bien, supreme-
P ouve un sentiment de plénitude absolu. le
Réa/isafion d'une promesse
255
sem_il_llent d'accomp lir ce. po ur q uoi j'a i été conçu ... Bel
éqUthbrc. donner.. . recevotr.. . fo rce et sécu rité du Tour...
CLIC!
BB éta it auprès d e mo i. (Ça vous a plu, non?)
(Qu'est-ce que c'était ?)
Je mc tournai dans la d irection qu ' il indiqua it. Tout près
de moi il y avait u ne feu ille, une feuiUe de chêne. attachée à
une branche pa r u ne longue tige. Au-delà de la branche. le
tronc ma if d'un a rbre s'enracina it solidement da ns la terre.
Dire q ue nous avio ns traversé ce savoir sa ns conscience... J e
compris mieux la no uvelle éco le huma ine.
(El roici mainTenant ce que je préfère. On y va?)
Je tres aillis. (Ma foi. euh ... Je ne sais pas. Nous devrions
pew-être.. .)
(Cette expérience-ci, nous /' avons conçue nous-mêm e, coupa
BB. Si elle ne vous p/ait pas, envoyez-moi un signal et nous
l'inrerromprons aussiTôt.)
A regret, j'étendis les bras et le suivis.
CU C !
Je suis étendu sur le flanc , dans une herbe épaisse et
douce ... J'ouvre les yeux ... De grands arbres m'e~tour~nt de
toutes parts. leurs hautes branches chargées de feUJIIes ttssant
un baldaquin au-dessus de ma tête. Le soleil qui filtre ~
tr~vcrs le feuillage produit une luminosité agréable qu•
n'eblouit pas. Penchée au-dessus de moi, une grande pan-
thère brune me fixe intensément.
(Allons. BOUM BOUM... on va jouer!) .
Je roule sur le flanc et me dresse sur mes... Mais oui. j 'a•
quatre pattes! Quel sentiment de stabilité et de sécurité cela
~r~curc... Ma tête précède mon corps,je _dois la tOl~rner pou~
bOlr mes fl~~CS ... COUVCrtS de fourrur~: l~SSeS ... Qu eSt-ce ,9UI
?~ge dcrnere moi? C'est une queue, J a1 une queue. A pc mc
~'·Je envie de la remuer qu'elle s'agite de droite à gauche et
bc gauche à droite, ça alors! Par contre, de haut en bas elle
1ouge à peine et il rn 'est plus facile de la baisser que de la
~eer. Un par'fum attire mon attention. Des ode~r~. dl cs
.1n~t ur~ • un nombre .mcalculable d' odeur5 ... dont J'eva ue
"'c antanément la distance Ces informatio ns valent amp1c-
... nt celtcs données par ma· vue. Quant à mon ou•e .. elle mc
...
256 Horizons lointains

permettrait de distinguer n'importe qu~i ... J e fléchis les


pattes, je sors mes griffes. Oui! j'ai des .gr1ffes ! Attention, le
monde, j'arrive! C~mme je ~e sens pu1ss.a~t! Q.uel mervejl-
leux sentiment de v1e ... de v1e absolue! J aJ env1e de counr.
de sauter, de grimper .. .
(Eh bien, alors, qu'esc-ce qu'on allend!)
L a panthère brune quitte le couvert des arbres en bondis-
sant et je la suis, à vive allure. Je galope maintenant de toutes
mes forces, me fa ufilant à travers les arbres, esquivant
aisément les branches basses ... Un flux enivrant de parfums
passe sous mes naseaux et je me plais à les reconnaître. Mes
yeux, mes oreiUes recueillent et identifient une myriade de
signaux. tous familiers... D'un bond, la pa nt hère brune
escalade le flanc d'un gra nd a rbre mort q ui se dresse devant
nous. A sa suite, je plonge mes griffes, je tire et les plonge à
nouveau . Posée tranquiUement sur une branche épaisse, elle
m'attend ... je la rejoins, m'assieds. Elle remue la queue, et je
bouge la mienne en réponse.
(Vraiment pas mal pour un débutant, BOUM BO UM!)
. Abasourdi par cette avalanche de stimulations, je ne
reponds pas. Je songe à ce sentiment de puissance dans mes
muscles, au tri des informations massives qui pénétraient par
mes sens ... Coll_lment les bommes o nt-ils pu ignorer, défor-
mer d_es. perce~tions aussi profondes? Comment o nt-ils pu en
recuetlli~ au_ssi peu, quand un a nimal inférieur. .. inférieur?...
en recueillait autant?
(Nous devons partir, maintenant.)
El~a pantbèr<: brune se dresse, fa it demi-tour et redescend ...
e descend tete la première! Mais ... les félins en sont donc
capables, eux qui descendent toujours à reculons? Je me
dresse sur mes patt · ·
' b . . es,
d un ond aise les tro·s 't Je recule lentement puis je franchis
(A il I me res qui· me separent
· '
encore du so1·
ongez_-vous sous l'arbre, près du tronc. puis faites un saut,
un tout petu saut.)
Je m'étends dans l'her be haute puis
···t d
. , .
à regret J·e m'eure er
·
J e en s 1es bras. ' '
CLIC!
Nous flottions· t
Re · JUS eau-dessus du sol et je regardais en bas.
Spirant lentemen t ' d e taçon
- ·Imperceptible, je vis alors 1e
Réalisation d'w1e promesse
257
corps d'u ne pan thè re bru ne allo ngé e dan s l'he rbe ... et celui
de l'au tre, plu fon cé, que j'av ais occ upé .
BB s'am usa it visi ble m ent . (Ça vous a plu, pas vrai?)
Je vibrais. (C' érair famastique !)
(Eh bien, il vous resre une derniè re expérience à tellier. Celle-
là. c'est NA ... euh, c' esr elle qui l'a choisie. Elle esr sûre que ça
va vous plaire. Vous serez seul. mais elle a dit que vous sauriez
quoi faire. Je l'ais seulemefll vous guider jusque-là. Prêt?)
Tout en mc dem and ant ce qu'elle ava it bien pu choisir,
j'étendis les bra s dev ant moi.
CLI C!
Je plane hau t au- d essus d'u ne cha îne de mo ntag nes
accidentées, cou ron nées de neige, el ma vue por te à des
centaines de kilo mèt res de to ures pa rts... Au sol, mo n œil
perçant distingue dan s leur s mo ind res dét ails les feuilles des
arbres, les pet its ani ma ux q ui se déplace nt sur les roc hes ...
Lentement, j'év olue dan s l'espace et, tandis que j'effectue
avec aisance un la rge demi-to ur, la crê te des mo nta gnes offre
une poussée solide et fe rme sous mes ailes. Mes ailes ! Je
tourne la tête. Une a ile la rge et arq uée, qui s'arrondit à
l'extrémité. sc déplo ie à par tir de l'épa ule. Ses plumes sont
héri ssées pa r la légè re turb ulence. J e roule la tête vers la
~auche, où une a utre aile lui fa it pen dant.. . Je ne fl otte
pas ,
Je plane... comme un oiseau, je suis un o isea u! ... Un superb
e
P~an eur qui fait exa ctement cc que je veux ! Je mc mets en
VIrage Ct les plumes du bord de fuite s'abaissent sur un côté .
se relèvent sur l'autre, com me des ailerons. J'at tein s la
~ortance maximale... Ça y est. Plu s sous l'aile gau che que
dous la droite. Tou rna nt dan s l'ascendance. Je sens l'ascen-
da~cc de plus en plus forte ... Je vire et tourne en spirale. Je
8d;rcs.avo
~ 1
ir une finesse de cin qua nte ... Spirale ascenda nte. p~us
c, plus rapide... con trôl e par fait.. . L'ai r est moms
d nsc... J 'augmente encore la vite sse relative ... J e mc
'ft;_mand e où est le point de décroc hage Nez vers le bas. Non.
~t~ Plus haute. On augmente l'angle d'a ttaque, encore. Eh!
oiseaais ça n' . Jam
. rus. .cru
. qu'un
est pas mal du tou t! Je n'aurais
<:' es1 ~i Pouvait ... Ouh là là! Ça déc roche ... Ma~s ou1! C<?m~~
ail<:s Cl~plc de reprendre de la vitesse... Il suff1t de replier 1
(Eh Ooooooo! on des cend !
- ' BO UM BO UM !)
258 Horizon!> lointains

J e parie q ue, si o n les ouvre lentemen t, ces ailes sont


capables de supp orte r l'accéléra tion de la pesanteu r qui su 11
un piqué ... Voyons ... je vais pique r un peu plus vite...
(BOUM BOUM, vous savez ce que vousfaires?)
Bon. M a vitesse est suffisante. Et maintena nt j'ouvre les
ailes peu à peu ... lentement . .. Et maintena nt, je reprends le
manche... euh, relever peu à peu les plumes de la queue...
Voilà! Retour à la normale, vitesse de croisière ... Ab, quel
oiseau! C'est sans doute un condor... Je me demande
comment ferait un petit moineau .. .
(BOUM BOUM, faites un petit saur. Immédiatement!)
J e soupire ... et j'é tends les bras devant moi.
CUC!
Revenu au milieu des formes étincelant es, je me fermai
soigneuse ment. Sous l'effet du rayonnem ent, je me brisai en
ondes délicieuse ment familières . Au bout d'un moment. la
radiation diminua pourtant et je pus m'ouvrir. J 'identi fiai
immédiate ment BB et a ussi, plus vague ment, la femme.
BB roula. (Ce gros oiseau doit encore se demander pourquoi
ses ailes sont 10rdues !)
Je mc roulai à mon tour. (Sûremen t pas! Je vous jure que,
quand je l'ai quitté, il n'avait pas un Iendon ou un muscle froissé,
pas une plume qui dépassât!)
BB sc to urna vers la femme, que j'avais déjà identifiée sous
sa forme étincelante . (C'est lui, votre problème. Je vais voir,
euh ... AA, et je vous retrouve au site.)
(Le site?) demandai- je à l'adresse de la femme.
(L'endroit où no_us vous avons accueilli.)
J e mc retoumat vers moi-même . J'avais le sentiment que
• 0 • • ..

~a vtsttc ttra!t. a ~a ~n et tant de questions restaient sans


repo nse. J e dectdat d aller droit au but.
J e me concentrai , complètem ent ouvert afin de ne rien
déformer. (En revenant, les Premières Incarnations.. .).
(L~~s. lnca;nations Uniques), corrigea-t -elle.
(S_tl emree est constante, repris-je, vous devez bien avoir une
sorfle pour m~intenir l'activité du flux, du mouvemenr ?)
~Ile attendtt ~ranquille ment. .. poliment?... Ou bien J?l!rc~­
vat_t-ell~ à 1~ fots les questions et les réponses? J e conunuat.
(Amst c est a partir d'ici, le dortoir, que les humains effectue!lt
leur C)•cle?· Ma '·s qua
• dvtent-tllor
· · squ'lls. l'ont acheve./
'?1
Réalisation d'une promesse 259
Elle tressaillit. (Je... je n'ai aucune image à ce sujet. Ils
disparaissenr, c'est tout.)
(Un par un ou en groupe?)
Elle redevint lisse. (Plusieurs à la fois, en général. Mais de
temps en temps, l'un d'eux s'en va tout seul.)
(Et ils ne reviennent jamais?)
(Non, jamais.)
(Vous communiquez avec eux? Après leur départ?)
Elle tressaillit. (Pas d'une manière que nous comprenions.)
J'eus envie d e pou rsuivre, mais je savais que la réponse
finirait par venir. {Il y a des signes montrant qu'ils sont en train
d'achever leur cycle?)
Elle s'apaisa de nouveau. (Oh oui! Comme ils n'ont plus
besoin de l'expérience terrestre, ils deviennent de moins en
moins physiques. Enfin de compte, ils cessent complètement de
l'être.)
(Et c'est tout?)
(Non, leur... euh, leur radiation se modifie. Et ils commen-
cent à se fermer. Après quoi, ils disparaissent.)
Je sentis qu'elle commenç ait à vibrer. (Je ne voudrais pas
apparaître comme un inquisiteur, mais.. .)
Elle s'ouvrit davantage. (Continuez. Nous savions que vous
poseriez ces questions.)
J'essayai une autre direction. (J'ai besoin de la boule de
pensée la plus complète possible. Je n'aurai peur-être pas une
deuxième occasion.)
(Oh, je suis sûre du contraire!) Sa réponse, empreinte d'une
douceur opportune, n'était pas dépourvue d'humour.
(Dans /'espace-temps, repris-je, existe-t-il beaucoup de
PJocessus de développement de la conscience semblables à celui
e~~ terre et des humains?) .
le roula. (Vous ne pourriez pas les compter tant lis sont
nombreux 1 D' ·
autant que les nouveaux arr1venr
la/'
tgne.)
· sans cesse sur
(Sur la ligne ?)
tllc roula p.lus .,
Ph rase.) "ort . (AA savait que vous 01menez
. . cette
(J'aime · ·
ie n'en ~ats 1~rencontrer, un jour. Il en sait plus sur mOl que
1?.11 .fatl mot-même!)
l>ouna c ne ré Pon d •t
" pas et roula encore r 1 • vais
plus .ort. e n a
nt Pas le sentimen t que c'était d rôle. (Mais est-ce que
260 1/orizons lointains

les humains sont en communication avec de Le/les... euh



civilisations?)
E lle s'apaisa. (Pas vraiment. JI y a bien quelques échanges,
mais ils ne semblent pas véritablement importants.)
(Et les autres systèmes énergétiques non physiques?)
Elle s'éclaira. (Ah! Ceux-/à, nous les visitons aussi souvent
que possible.)
J e risq uai u ne question hardie. (Pour recueillir du
« loosh ,, ?)
E lle se tourna vers l'intérieur, puis s'ouvrit avec précau-
t io n. (Non. Pour le semer, pour planter les graines. Cela permet
au... euh, au rayon d'avoir un idemijicaœur sur lequel se
concentrer.)
Ce fut à mon tour de rentrer en moi-même pour me fermer.
Cette simple déclaration impliquait une telle connaissance
que tout le reste en devenait aussitôt inutile bavardage de
singe. Décidément, il restait beaucoup d u singe en moi,
bea ucou p trop ... Mais une image me vi nt to ut à coup. Il
fa lla it q ue je vérifie.
J e la lui envoyai calmeme nt. (Êtes-vo us en train d'achever
votre cycle?)
Elle oscilla. (Oui.)
(Comment le savez-vous?)
Elle se mit à vibrer. (Il m'avait avertie que vous me poseriez
la question, mais vous l'avez mal posée. Je ne peux donc pas Y
répondre.)
Inutile de demander q ui était cet «il"· (Pourtant vous
m'avez transmis que vous n'aviez pas d'image sur ce qu'il
advenait des êtres en fln de cycle!)
Elle s'ado ucit joliment. (C'est vrai. Vous, par contre, vous
en avez.)
J 'étais to ta lement déconcerté. Les INS PECS o u bien elle·
même avaien t-ils d o nc décré té que c'éta it à moi d e l' infor·
"!~r?_ u~ petit garçon devait fa ire le trava il d 'un homme?
J etaas sa fermé que je fa illis ma nq uer le reste.
Elleé vibrait chaudement. (Nous auendons que cet.. euh.s
q • •
u u~r venement se produise. A nous pourron
ce moment-là,
partir.)
J 'allais demander ce qu'éta ient cc « no us " et cet événe-
ment, qua~d je sentis le signal famil ier de J'INSPEC. Je
commença1s à réagir. Elle aussi. Elle a ussi ! Une avalanche
Réalisation d'une promesse 261

d'images se déversait en moi, m'apportant toutes les


réponses ... Ou du moins je le crus.
(Nous devons retourner au sife, à présent.) Elle était
détendue, et pourtant vibrante. (Etes-vous prêt?)
Je me fermai, cherchai l'identificateur du monticule ... Puis
j'ouvris les bras.
CLIC!
Je me trouvais au-dessus du monticule... à environ trente
mètres d'altitude ... les chaînes s'étendaient vers J'ouest, et je
me tournai en direction des palissades ... Les palissades ! Au-
delà, j'apercevais les bâtiments du Centre, avec Jeurs toits
rouge sombre ... Une voiture passa et l'allée de gravier
disparut sous un nuage de poussière. J'avais cho isi Je mauvais
identificateur et me retrouvai en 1982. J e sentis que j'aurais
bien du mal à démêler l'écheveau étrange des émo tions qui
m'envahissaient- si tant est que j'y parvienne. Fait inhabi-
tuel, j'avais même réintégré mon second corps de mon propre
chef. C'était une vieille routine que de revenir au physique,
de s'y glisser... J'ouvris les yeux, remuai bras et jambes. J e
regardai la pendule. 2 b 40. Huit minutes s'étaient écoulées !
Huit minutes?
16.
LE RASSEMB LEMENT

Les jours, les semaines, les mois défilaient rapidement,


sans m'apporter d'activité hors du corps inhabituelle. J'avais
perdu le désir d'explorer les événements locaux qui m'avaient
tellement attiré. D e temps à a utre, je m'éveillais encore, par
habitude, au petit matin et je me détachais de mon corps
physique. J'attendais alors l'arrivée d'un signal INSPEC qui
m'indiquerait un identificateur clair et précis, mais rien ne se
produisait. Je finissais donc par réintégrer mon corps et me
rendormir.
J e ne ressentais pourtant pas le moindre sentiment d'iso~
lement ou de privation de quelque sorte que ce soit. Je ne
voyais nullement dans ce silence le signe que j'étais ignoré ou
abandonné. J'éprouvais au contrai re un sentiment de sécu~
rité absolue, un désir total de poursuivre et d'étendre ma
participation à la vie physique qui m'entourait. Ignorant
l'angoisse du quotidien ou du lendemain, je me sentais libre
d'exprimer cette curiosité que j'avais toujours réprouvée. Je
~e co ~tent~is de vivre, sachant bien que tout ce q~te mc
r~servat~ a UJOU rd'hu i me mènerait toujours à demam. Le
stgnal vtendrait quand le moment serait venu.
E~ c'est bien ce qui se p roduisit. Un beau matin, j'eu~_ le
sentiment. d'av~ir besoin d'une chose que j'avais oubltee.
Sans s~votr au JUSte de quoi il s'agissait, je sentais que cel_a
t~uchatt à mon activité physique. A 11 heures, je fus pns
dune telle envie de dormir que je me dirigeai ve~s rna
ch~m~re P~>U.r aller faire un petit somme. J e n :états pa~
fattgue , mats tl fallait que je dorme. J e m'allongea• sur mo
Le rassemblemen t 263
lit et. en quelques secondes, je tombai dans un état de
relaxation ~refonde. J e pus a lo rs le percevoir clairement. Il
était là, le s•gnallNSPE C, net et bien défini. Maîtrisant mon
excitat~on, je déclenc_h~ ~~ pr~cessus de sortie du corps,
j'étend• les bras et smv1s ltdent1fica teur désormais familier.
Le changement fut insta ntané, sans que j'aie éprouvé la
moindre cnsation de mouvement. La rayonnante et lumi-
neuse silhouette se tenait devant moi. J 'avais conscience de
sa radiation, mais elle était très agréable.
(Quelle compétence, Ashaneen !)
Et quels progrès!
(Bien des changements sont imervenus. Nous pensons main-
tenant que vous êtes prêt pour la prochaine- comment dires-
\'ous? - étape.)
En l'absence d'image, je me demandai paresseusement s'il
s' agissait d'une façon polie de rn 'informer que je n'allais plus
réintégrer mo n corps physique. Eh bien, je pourrais ajouter
un peu de musique aux couchers de soleil de Charlie, ou
bien ...
(Non, ce n'est pas ce que nous avons prévu. Quand viendra
le momenr d'abandonner vorre corps physique, vous le saurez.
Xous n'aurons pas besoin de vous en informer. D'ailleurs nous
n'a\'ons pas l'inrenrion d'inrervenir, ni dans la dare ni dans le
processus de cet abandon à moins que 1•ous ne le demandie=.
Alais il vous resre enco;e beaucoup de choses à accomplir
auparavanr.)
J'intégrai cette information avec des sentiments mitigés.
une pan de moi-même brûlant d'aller de ravant. l'autre ' 0

~accrochant à la terre à la matière, et aux emanons


Profondes ct poignantes ~ue j'y partageais. Je me souvins _que


~e~ années plus tôt , au cours d'un épisode de grande tension.
J aval!'. cu le choix de rester sur terre ou d'abandonner mo~
~orp~ phys1que. J'avais décidé de garder celui-ci aussi
~~&temps qu"1l serait opérationnel, en t<?utes circons_tanc~s;
C Je vou lat., découvrir ce que me réserva tl le lendematn. A ·
ette cunosué 1
...<ll."oul \·ous a~ons expliqué que c'étall /'un de vos arouts. ~e
"t'out ·
«'frltnt de lu prochame
· œment•a
étape \ 'OUS apportt>ra;us
rp
PotHt · h
lin ° tauc(}up dt> questions.) . ruelle-
d es éléments du :.chéma d'ensemble manquatt c
264 Horizons lointains

ment, et rien au monde ne m'aurait empêché de chercher la



reponse.
(Rien au monde ou ailleurs... Vous n'avez plus besoin de vous
fermer pour le changemenr, ç/ésormais.)
Dans l'expectative, je m'efforçai de rester calme.
CLIC!
Nous nous trouvions à la bordure extérieure du dernier
anneau. J e le reconnus à son fin halo. Les douces formes
blanches nous entouraient. J e sentais que mon ami INSPEC
se trouvait avec moi, mais il n'y avait pas de forme
rayonnante.
(JI est inutile d'atlirer leur allention.)
Je cherchai une image de Bill, puis de Lou, mais je ne
trouvai ni l'une ni l'autre.
(Ils ont achevé leur cycle, comme vous dites.)
Il fallait s'y attendre, et j'eus même l'image de leur nouvelle
adresse, si je puis dire, mais un facteur me troublait que je ne
pus mettre au clair. Je pris a lors conscience de la concentra-
tion intense qui régnait su r l'a nnea u tout entier, absorbant
chacun des habitants. Il émanait de cette radiation non de
l'inquiétude mais une fo rte attente, un peu comme si. l.a
vedette du spectacle allait faire son apparition. Je suJVIS
l'objet de cette concentration. C'était la p lanète Terre,
indistincte et nébuleuse à cet endroit.
(Nous allons adopter un autre point de vue.)
Voilà certainement une phrase qui prenait tout son sens!
CLIC!
Nous nous trouvio ns quelque part da ns l'espace en_tre 1?
terre et la lune, à une distance indéterminée, peut-etre a
quatre-vingt mille kilomètres de la surface de la terre. ~a
perspective était différente mais nette ct détaillée. Comme ~e
me tournais pour regarder la lune, je restai interdit. A .tro~s
cents mètres à peine c'est du moins ce qui me sembla. Je v iS
un ·Immense objet gris. ' d 'apparence solide long et effiJ1 e'en
..
fo rme de cône. Un dôme hémisphérique s~rmontait J'e~tre·
· • 1a plus large, l'autre se trouvant éloignée de plus•eurs
~•te . _
kilomètres. Il semblait immobile mais je percevais cJa•re
· de bande M qui 'en provenait.
ment. 1a rad'•atton · u n va isseall
spatJal , un vrai vaisseau spatial?
Le rassemblement
265
(Selon votre terminologie, c'est exact. Ce n'est pas
. 1zun~am
construction . e. Il y en a beaucoup autour de la terreune
en
ce moment. Ils Viennent de votre univers, mais pas nécessaire-
men/ de votre époque de référence.)
.« Beaucoup. » Cela p o uvait ~ignifier cinq comme cinq
mtlle. A quo t bo n essayer de d evmer ? Mais p ourq uoi a utour
de notre terre y a va it-il...
(lis sont concentrés sur la planète Terre et ses habitants, de
la mêmefaçon que vous avez observé les autres, et dans le même
bur. On avance? La réponse va venir bientôt.)
Ma curiosité piquée au vif, j'accepta i avec joie.
CLIC!
A dista nce, l' image que j 'a vais de la terre se réduisait a u
reflet d'un po int lumineux, pas plus grand qu' une petite
étoile. Tl en émanait des ondes d 'énergie irrégulières. multi-
dimensionnelles, sembla bles à un battement interrompu de
temps à autre par un flamboiement rapide. C'était un
processus complexe, inorganisé, composé non de lumière ni
de forces électromagnét iques ou gravitationnell es, mais d'un
autre type d'énergie que je ne pouvais définir. Totalement
fasciné par le spectacle, je n'avais pas encore remarqué
l'environnement. Aussi loin que portât ma vue tout autour
de la terre, je découvrais des myriades d'espèces, en n~m~re
apparemment infini. Certaines avaient une forme defime,
d'a~tres évoquaient de simples volutes de vapeur. nuageuse.
mats toutes rayonnaient, à des degrés d'intensité ~•vers. C:,hez
ceux qui rn 'étaient le plus proches, je percevais la meme
attente, le même espoir que le spectacle commence. Et ce
spect~cle devait être grandiose pour attirer tous... •
(C est ce que nous appelons le rassemblement. Ces etres s:
sont manifestés depuis les systèmes énergétiques proche~, a
seule fin d'assister à ce grand spectacle. comme vous .daes.
Cornme d'ailleurs ceux du vaisseau spOliai ou les huma_ms en
fi· nd · est, a· vrat· dtre' .un
. e cycle. Le spectacle qui va se prodwre
edvenement très rare. Il s'agit de la conjonction, au mêm~ pot~t
.e Vot re espace-temps de plusieurs champs d'e'nergte tres
' du phénomene
'l'ntenses. C .est la rareté . qut· amre· tellement
Ottem · . · ·e terrestre
1,.. . ton. Dtsons que selon votre termmo 1ogt .
..rnam - ' e 1•mgt-sep1
111i/t e, 11 peut apparaÎtre environ tous 1es qua1r -
'Ons d'années.)
266 Horizons lointains

Effectivement, l'attente pouvait sembler longue!


(Ce qui ne veut d'ailleurs pas dire q~' ~1 se pro~uira à ce
rythme. Il faut tenir compte en effet des ele'}'l~nts aleatoires et
des variables de format que /'on ne peut predtre.)
Il se pouvait donc que l'événement n'ait pas lieu. Ce qui
fe rait bien des déçus ...
(Il s'agit là d'une question dépassée depuis long lemps.
L'événement se produira. Son intérêt réside dans ce qui en
résultera. Le meilleur symbole pour vous serait celui de la
convergence d'un grand nombre de possibilités, émergeant sous
la forme de probabilités diverses et d'un nombre restreint de
possibilités. L'une de ces probabili!és risque de modifier non
seulement votre espace-temps, mais aussi tous les sys1èmes
d'énergie voisins. D'où ce vaste intérê!. En termes humains,
toujours symboliques, ce rassemblemen! a pour objet d'obser-
ver/' éventuelle naissance d'une énergie nouvelle. Celle énergie
survivra-r-e/le au processus de sa naissance, et si oui, ses
potemialités se révéleron1-elles effeclives à la maJUrité? Ou
bien l'enfant sera-t-il more-né, réduisanl du même coup tou/es
les possibilités à de pauvres éventualités dépourvues de coordi-
nation ?)
Comme j'examinai la partie de ma délicieuse boule de•

pensee concernant les H +, tout s'éclaira. Mais rnon m01
encore in~arné regardait la terre et le système humain ...
(En Orren1. les humains ont un symbole de crise qui se
~ompose c~e . deux sous-symboles représentant le danger et
1opportunue. _Slflon la terminologie hwnaine terrestre, /'événe-
"!en_t est préc1sement un point de crise. Or, du point de vue de
1 ex/Sienc~ humaine, il est indéniable que le danger comme les
opporcumtés seront partout présents, à des degrés extrêmes.)
~~ d~ng_er? .Le danger physique? Mental? Le ...
( s_agu la de possibilités dont la nature exacte sera
détermmée
. . pa' t' evenement
• • lui-même. Voire image, queJle
qu el/~ sou, vous montre l'une d'en 1re elles. Il pourra s'en
prodUire plusieurs.)
L'autre ·
aspect • l' occasiOn, .
l'opportunité.
E
c'e~tl/ellest 1~ clé qui permet de comprendre l'événement. car
e. e qui donnera à la conscience humaine des chanc~s
excepllonnelles · yole
d'é vo1uer rapidement vers un système d'ene "'
ifié .
um
,"Il
.· mtelligen1• dont la portée dépassera de beaucouP
/ 1 us1on spatio- . · nant
temporelle, creant, construisant, enselg
Le rassemblement
267
comme seule est capable de le faire une énergie qui est ,
· et a acheve, son cycle.)
, 1e. 1'.umame passee
par 1,eco
Notre v1s1te sur terre en l'an 3000 plus ...
(Une simple possibilité, que cet événement peut rendre
probable. Votre action compte parmi ces infimes facteurs
aléatoires susceptibles d'y contribuer. )
Si les humains manquent L'occasion ...
(Alors ils cesseront d'être l'espèce dominante sur la terre. Un
jour viendra où leur conscience active ne survivra plus, puis
finalement, ils n'existeront plus sous aucune forme.)
Je demandai directement: (Et vous, vous tous, que ferez-
vous si cela se produit?)
En réponse, je fus enveloppé d'une merveilleuse chaleur et
d'un sourire doux. (Il flous faudrait alors reprendre au début
une nouvelle action dans l'espace-temps de quelque autre
planète, avec d'autres humains. )
Je me retournai vers moi-même et me fermai. Je n'étais
plus en état de penser à grand-chose ni de faire quoi que ce
soit. Mais j'avais beau être ébranlé,je ne voulais pas Je perdre,
pas maintenanl.
(Tl nous reste encore un processus à accomplir avant de vous
laisser réintégrer votre corps physique.)
Je croyais ne pas pouvoir en supporter davantage et,
pourtant, je sus que j'y arriverais. . , ..
(Appelez votre ami BB et guidez-le JUSqu tct. ) .
La boule de pensée se déroula instantanément. Je l'avals
laissée avec Bill, et Bill n'était pas là... r
(Vous le localiserez facilement. JI est en ~e~ure de remp 1'
pour nous une fonction d'un genre très pamculter.)
Les questions étaient inutiles. J'entrepris de rechercher
l'identificateur de BB et rn 'étirai.
CLIC!
• . p as 1a m0 1·ndre sensation
J e me sentais mieux ou plus age. d · ou·
·
d. e deplacement. · de J'en b.ro1 de
Et J·e' ne fus guère surpns
1
· · Je me trouvais sur 1•herbe, devant la ca me
J'a rnva1. deux
Ch r
t ar 1e. Celui-ci était en compagme e
· d BBci"rigeais
tous vers
Otalement absorbés par quelque chose. Je me 1
eux lorsqu BB • UM Regardez ce que
11 . e rn aperçut.
noù Vtbra fortement. (Hé. BOUM BO ·
s sommes en train de fabriquer 1)
268 Horizons loinrains

Charl ie riait. (Je m' éverrue à répéter à ce gosse que le même


engin ne peut servir à la fois de bateau à voile et de deltaplane.
L'air et l'eau, ce n'est pas la même chose!)
Je tressaillis. (Tu le vois, maintenant, tu le vois avec tes yeux,
Charlie?)
Celui-ci sourit. (Bien sûr! J'y suis parvenu dès le premier
jour où il est venu ici. Il a bien dû modifier l'océan une centaine
de fois avant que j'aie pu l'arrêter... Si je te disais, par exemple,
qu'il /'a changé en jaune avec des vagues carrées? Mais il est
intelligent, il apprend vite.)
Je me déte ndis. (Ma foi, ça m'ennuie beaucoup de vous
interrompre, mais j'ai besoin de BB.)
BB s'ouvr it. (Me voici, BOUM BOUM!)
Charl ie agita la main. (Tâchez de revenir, mon vieux!)
BB roula. (Qu'on s'avise de m'en empêcher!)
Charl ie secou a la tête en ria nt. J'éten dis les bras devant
moi et suivis l'ident ificate ur de l'INSP EC ...
CLIC !
BB était à mes côtés. (Eh bien, on peut dire que vous m•ez
ajusté votre saut. Je n'aurais jamais pu m'y accrocher si je ne
m' é1ais pas exercé grâce à un jeu auquel nous jouions quand... )
Tl s'inter rompi t net et sc ferma en prena nt conscience de la
présen ce lumine use et rayo nnante de l'TNSP EC. J'aura is sans
doute dû l'avert ir. .. Nous planio ns à enviro n cent ou deux
cents mètres au-des sus de la terre. Il faisait nuit ct, de temps
à autre, une lumièr e s'allum ait dans la campa gne. Juste en
desso us de nous brillai t une étend ue d'eau une ma re o u un
petit étang. Au-de là se dressa it un édifice 'vert en forme de
pyram ide, à l'intér ieur duque l o n voyait luire une lumière.
J'ép~ouvai s u~~ forte sensat ion de déjà-v u, mais je ne pus
savotr de quo t tl s'agiss ait.
Je me tourna i vers BB. (Ouvrez-vous /entemenl, c'est 1111
ami.)
Il obéit prudem ment, puis se concen tra sur la lumièr e qui
rayonn ait. (Euh, bonjour!)
(Nous vous remercions d'avoi r bien voulu venir. )
BB n'avai t aucun blocag e culturel. (Sur K T-95, nous avi~ns
une volu/e qui clama il vous avoir rencon tré, vous ou que/qu 1111
de voire genre. Nous l'avons écarté e comme tan/ tfautres
boules de pensée compll!lemen t ineptes.)
Le rassemblement
269
(C'est bien compréhensible.)
BB poursuivi t. (Il n'arrêtait pas de nous 1
. b d' . il a fini tancer
par sa sa boule
Mms au out un certatn temps, . , ·
· · . A · · .1 . . u1e1 et n est
Jamms revenu... mst, 1 a vau razson. Vous existez b 1 b · ')
(Nous avons besom de vous pour accomplir un acte
. e el œn.
spe' ;r._
que, st. vous 1e vou1ez b'ten. ) Cl.tl

BB tressaillit. (Mais oui! Bien sûr!)


(Approchons-nous.)
Lentemen t, nous avançâme s tous trois. Nous passâmes au-
dessus de la pyramide verte, puis nous arrêtâmes au-delà,
devant un petit édifice situé au milieu d'un bosquet d'arbres.
Tout cela me semblait familier mais, pour une raison
quelconqu e, je me sentais mal à l'aise. J 'avais l'impression de
rencontrer une résistance , un élément qui me repoussait
d'autant plus que j'essayais d'avancer.
(Votre ami AA se trouve ici. A présent, il est important que
vous l'aidiez.)
BB resta interdit. (AA ?)
(C'est exact.) . , .
BB se concentra et je l'imitai. A l'intérieur ~u peut ed1fice,
un homme était étendu sur un lit, ou un lit de c~m~ .. L~
résistance que j'avais ressentie semblait émaner de lw. C etait
exactement celle que j'avais éprouvée à d'autres moments.}!
s'agissait bien d' AA, j'en étais certain. La force qu 11
m'opposait très intense me faisait vibrer. •

nt 11 LJIII
1
'
BB se retourna. ·qec'eS
(Bon,' je pense effecllveme • , •
.
J' obttens une partie de son ICtenii.JlCa . . ./ en
. ./ ;r.· te u,.... Ioule peille
,
sens egalement une autre que JC. connars, . mais /' mwge es!
extravagante.) , . . . , r rovisoiremem
(1/ est imponant que vous 101dœz a se separe P
de son physique.)
B8 s'éclaira. (Comme BOUM BOUM?)
(Absolument.) . dois- ·e m'y pren-
88 semblait déconcerté. (Mats commenf 1
dre ?) lo ant/'énergie que
(Il vous suffit de tirer doucement, en emp Y
vous Uli/isez d'habilude pour sau!er.) étendu sur le
B fit dem i-tour et s'approch a de J'hom.~~éta it ainsi que
8
l'
fasciné en me demand~_nt 8fi · Est-ce qu'un
1
•t. J'observai '
· · produit ' · · de
ceta. s•etaJt pour mo1, la pre
m•ere OJS.
'aider à sort•r
am. no n Phys1que. • · é pour m
ava1. t été des1gn
Horizons lointains
270
mon corps? Mais à l'époque, j~ n'avais pas d'amis non
physiques, du moins, à ma con~atssa nce. .
Soudain ' la résistance s'ampltfia et mc repoussa. Tres . . mal
à l'aise, je fis de mon mieux pour conse.rver ma posttJOn. Je
me tournai vers moi-même et me fermat. L'homme se tenait
maintenant debout au milieu de la pièce, tandis que son corps
physique était toujours allongé sur le lit. BB, qui avait reculé,
vacillait fortement.
Il se concentra sur I'INSPEC. (Ça y est, je l'ai sorti! Mais,
euh ... )
(Interrogez-le sur ses buts.)
L'homme parla, mais tout ce que je perçus de sa réponse,
ce furent les grincements et crissements de la bande M, qui
indiquaient une forte émotion. En songeant qu'il faisait cette
expérience pour la première fois, je me sentis empli de
compréhension et de compassion.
(1/ a déclaré qu'il souhaitait servir l'humanité. Un but très
noble.)
Je par~ins à m'ouvrir un peu. (Pourquoi celte résistance?
Elle sur~u. dès que j'essaie d'approcher de son ami AA.)
. (Un vemab/e paradoxe refuse d'exister. Vous ne tarderez pas
a comprendre.)
BB . ·
. mtcrvmt avec force. (JI veut venir avec nous! C'est
posstble ?)
La. résistance et le crissement étaient si violents qu'ils
fa1sa1ent mal Pounant · •
l'INSPEC l' : 1 A

. • Je sus a reponse avant meme que


· an transm1se.
. . pour accomplir la tâche q111.
{Informez-Je qu'1'1 dou· rester tct
1ut e.st unpartie p /'.
En dépit de j ;ur tnst.ant, il n'a pas le choix.)
moment BB ~ oulcu r,j'essayai d'observer. Au bout d'un
genoux •au m'l' · ·
vmt nous reJOindre. Quand l'homme tomba à
m'obhgea à m1leu ~
'
de la p'Ieee, ·
la VIOlence ·
du gnncemen 1

(tf llonl à un :nc;;,mer ~omplètement.


J'acccpta 1avec 011 ou vous pourrez vous sentir mieux.)
empressement
eu e' ·
~ou~ ~ous trouvio • ns devant le fin halo de la zon~
,
mtcrmed,aire A 1
terre entourée. u 10 10 • on apercevait la forme floue de a
notamment le epar les anneaux. Les bruits de bande M.
· ·
nssement • s•etalent ..;,.5 • Je
totalerm:m estomr
Le rassemblement
271
m'ouvris, soulagé. L'INSPE C se trouvait devant mot.· A mon
• , BB , . compl'etement fermé, ce qui me parut 't
cote, etatt
(vor a. L e processus est achevé.)
·1' e range.
_11 y avait, d~ns cette ?éclara_tion un aspect définitif qui me
mtl mal à 1.~1se. ~Ile rcsonna1t e~ moi, éveillant au passage
une foule d emottons auxquelles Je m'efforçais de faire face
en les détourna nt à mesure qu'elles surgissaient. Cette fois en
effet, c'était différent. Ma boule de pensée était bien trop
exquise, trop précieuse pour que je la laisse prendre une l:\Utre
tournure. Le malaise s'évanouit.
Je m'ouvris complète •
ment et me détendis. (Je comprends
l'individuation. Elle n'est pas nécessaire.)
(Vous avez bien appris vos leçons, Ashaneen.)
La forme rayonnan t d'un vif éclat disparut. A présent, je
savais que je n'aurais plus l'occasion de suivre l'iden~ificateur
d'un INSPEC. Pourtant, je n'éprouvais aucun. se~ttment_de
solitude. Je m'approc hai de BB qui planait, tmmobtle;
toujours fermé. . .
Je mc concentrai. (Dites donc, mon vieux, il va fallozr que
je reparle.)
Il s'ouvrit lentement. (Ah 1 Euh, BOUM BOUM. .. l usre-
menr, j'ai moi aussi quelque chose à faire), . (El b. rour
Je ne doutai pas un instant de ce que c etatt. ~ zen, KT
se passera bien. C' esr comme de faire un saur ou un jeU sur -
95.) . .
Il s'éclaira (Absolument 1 Plein de jeux 1) ne
. (U . . dans voire genre
Je m'ouvris complètement. n llg fe . rer amusez-
peur qu'y arriver! N oubliez pas mon idenrifica 1eu
1 ou.s bien!) and il m'arrêta.
Je fis demi-tour. J'allais étendre les bras qu
(Que H' passe-r-il, BB ?) ns de Jaire... lirer AA
Il vacilla. (Eh bien... Ce que nous veno image à ce sujer,
lror.\ tl<• son corps... Euh, vous n'avez aucune
n' es1-ce pas?) . qu'il s'agissalf.
. . . b 1 nenl certmn .?
, (Non, sm on que je su1s a. so w d'habirude. Pourquoi.
d AA . .1'01 !>enri la même rés1sJance que . ?)
Y aquelque chose que je ,·ai pas ~07'!.~:;endis. Soudain. il
11
i\B !>C concentra très fort sur mot e J C'était presque un
~· 1Il urruna complètem ent et se mtt· a· ro u 1er.
nre humam tant c'était fort. ·drôle?)
Je trcs~atllis. (Qu'est-ce qu'il)' a de SI
272 Horizons lointains

(C'est vous qui allez vous amuser, BOUM BOUM!)


J e le regardai s'éloig ner en direction du premier Poste
d'Entrée, toujours en r oula nt. Lorsqu'il eut disparu à
l'intérieur,j'étendis les bras d evant moi, identifiai mon corps
physique et m'étirai doucement. Empli d 'un sentiment de
force et de sécurité, je me déplaçais lentement vers les
anneaux centraux. M a is je savais que ma bo ule de pensée
humaine avait encore grand besoin d'être parfaite et complé-
tée. En pénétrant dans mon second corps puis dans mon
corps physique, je sava is qu'un processus venait de prendre
fi n et qu'un autre commençait.
Mais qu'y avait-il de si drôle ? La pyramide verte, nous
trois, servir l'humanité ... le toit de la p yramide verte, verte...
trois sur un rayon ... hé !

Avant d'aller me coucher, lorsque la nuit est claire, il


m'arr'ive de sortir pour regarder le ciel. Parfois les étoiles
disparaissent et il ne reste plus alors que les ténèbres au-
?es~~s de moi. Au-delà des ténèbres surgit bientôt un chant
mvtslble, éternel, et dont la familiarité m'obsède. C'est le
rappel.' s' il en était besoin, qui vient brutalem ent interrompre
lEellbrutt de la circulation locale. L'INSPEC BB Lou, Bill,
e tous
p' . sont L'a , da ns ce chant. Tous sauf'AA!'
Uls le chant ' , . , . ,
l'obscur"t'
1
s evanomt, et les etmles retournent _a
rentre à e. Je_ prends alors une profo nde inspiration et Je
1a matson.
,
Epilogue
LA DERNIÈRE MANCHE

Parfaitemen t serein , j e me mi s à trier et passer en revue les


différentes boules d e pensée que j'avais simplement mises de
côté pour plus tard. Je voulais non seulement vérifier que je
n'avais rien laissé échapp er , mais a ussi en démonter Je
mécanisme, pour le cas éventuel où un groupe, un individu,
viendrait à examiner soign eusement le matériel, sous le
prétexte d'une étude philosophiq ue, pathologique , p édagogi-
que ou autre. Là encore, si les pages qui suivent peuvent
aider, fût-ce un seul individu , à acquérir une compréhens} on
profonde de qui il est et ce qu'il est, mon but aura été attemt.
Lancer un «rote», une boule de pensée, c'est un peu
e~sayer de rappeler le souvenir d'un événement passé; ~a
différence réside dans la clarté immédiate de chaque detail,
~~e fois le processus de déroulement entamé .. Il semb~e que
1!solement et la relaxation permettent d'obt~nu !es,m~Ill;urs
resultats. Il est important de rester tout a frut eveiil.e, la
conscience du cerveau gauche gardant les rênes en ma.m. JI
su~fit ensuite de penser à l'identificate ur - c'est-à-dire le
SUJet de la boule de pensée - et d'attendre. Lors9u~ vous
essayez de transcrire les in fo rmations en mots ecnts ou
parlés: vous pouvez prendre des notes o~ parl:r d~vant. u~
~agnetophone. Si vous avez l'impressiOn d avoi r.,latsse
, ,
echap per un elemen · en arnere det
t vous pouvez revemr
rec 0 mmencer soit au 'de' but soit à un pomt·
que1co nque u
Pro ' • appuyer
m cessus. Si le téléphone sonne, vous pouvez mem~.
A

ru
ft entalemcnt sur le bouton PA USE, mais ce genre d mte~l d~
d t t le travai
.
on vo us o bligera souvent a, repren re ou
274 Épilogue

relaxa tion déjà effect ué. Néanm oins, vous retrou verez 1
boule de pensé e« ouver te» à l'endr oit où vous l'aviez taisséea
L'exp érienc e requie rt du temps et de la patien ce, et impos~
donc de s'isole r. .
Les premi ers résult ats sont appar us sous la forme suivan te
peu rigour euse sans doute mais peut-ê tre plus pertin ente. '

Croisière dans les anneaux

Du point de vue non physi que où je mc trouva is, la


premi ère couch e, ou annea u centra l, était nette et plus
distinc te. Tous les êtres sembl aient conce ntrés sur les activités
de l'incar nation humai ne. Les réacti ons à mes tentati ves de
comm unicat ion allaien t de la plus totale indiffé rence à la
stupéf action , en passan t par la peur ou l'hosti lité franch e.
Chacu n s'effor çait, d'une façon ou d'une autre, de partici per
à la vie matéri elle, sans succès toutef ois. Ils sembl aient
partag er une caract éristiq ue comm une: nul ne soupç onna it
la possibilité d'une existe nce autre que physiq ue. Seule
l'obser vation direct e et répété e perme ttait d'effe ctuer un
semblant de tri et de classif ication de ces huma ins si proche s
de la terre.
Les rêveurs: la radiat ion ou vibrat ion partic ulière de ce
groupe indiqu e qu'ils sont rattac hés à un corps physiq ue
quelque part dans l'espac e-temp s terrest re. On peut donc
supposer .
qu'il spour ratent . uittél eurco rpsau cours d u
so . avouq
mmetl. Ils s' fforce~t appar emme nt de pours utvre ·
activités de ,, e leurs
1
imaginent. c:tat _de vetlle, ou encor e celles qu'ils désire nt ou
d'autres tent rt~ns se conten tent d'en reprod uire les gestes;
éveütés, ou ~~t e. parler avec ceux dont ils saven t qu'ils sont
cssaientd'accoten il.5 mange nt, boiven t, travai llent ' J·ouent.
1 l'
·
èveillés sans mp u acte sexuel , s'adon nant à des rêves tout
ré r ~ POUrtant . .
. Jamats donne r lieu à la moind re
. a ~satton ni sa . . . ...
Stmita· . ns Jarnats ou acttvtt es
re tres qu, les entou ' presqu e, dtsttn guer les
P uve de 1 rent On po · . d
dispara·1 eur origine d · ~rratt votr un sembl ant e
leur 50 ssen~ soudain au ma~,~ le fa tt qu'en un clin d'œil, ils .
mrnetl ·1s 11eu d'u ·
matériel? Le' 1 se réveillent . ne actton . Est-ce qu'apr es
s analystes q . a nouve au dans le monde
Ut se pench
cnt sur les rêves pour-
Épilogue
275
raient, bien être sur la bonne piste, mais dans une perspective
erronee.
, emmurés:
Les . ils sont très semblables
. à ceux de la premïere
categone, avec 1esque1s on pourrait les confondre n'étaient
quelq~es différences fonda_mentale s_. Ce groupe s; compose
excl~.~:sJVement de _ceux qu1 ont quitté à jamais leur corps
pbystque actuel: tls sont morts physiquement mais ne le
savent pas. En conséquence, ils s'évertuent sans cesse à
poursuivre l'existence matérielle à laquelle ils sont habitués.
On les retrouve souvent auprès des lieux comme les maisons,
ou auprès des êtres incarnés auxquels ils se sont attachés.
Certains essaient encore de réintégrer leur ancien corps
physique et de le réanimer, même dans la tombe - ce qui
permettrait d'ajouter foi à ces étranges impressions de
radiation parfois perçues dans les cimetières. Sans doute
faut-il méditer sur les tourments qu'ils doivent endurer
lorsqu'ils assistent à la crémation de leur corps.
Comme les rêveurs, ces êtres ne peuvent s'empêcher de
s'enfermer totalement dans la matérialité de l'espace-temps.
De plus, ils semblent profondément empêtrés dans des peurs
et des comportement s émotionnels qu'ils essaient d'exprimer
sans jamais y parvenir. En tant que groupe, ils constitu_ent le
blocage majeur au flux de l'expérience d'apprenttssage
humain. Tant qu'ils n'ont pas été rejoints, aidés, ou que n'a
pas brillé en eux une lueur de conscience, ils demeurent pour
des années voire des siècles dans cet état d'enfermement .
Leur nombre, en augmenta'tion constante,. contin~era de
croître tant que les valeurs physiques huma1nes QUI engen-
drent cette condition resteront inchangées. . ,
Les sauvages: beaucoup moins nombre~x que l~s prec~­
dents, ils sont poussés par les mêmes pulswns, QUI s ex~n­
ment toutefois d'une tout autre manière. Une légère modifi-
cation de la conscience s'est en effet opérée. Les sauv~ges ne
savent pas qu'ils ont perdu l'usage de leur corps phys 1 q?~ ~t
ne perçoivent d'autre réalité que celle du monde matene ·
compren-
·
Par(anement conscients de leur différence, 1·1s n •en . t
~~~t cependant ni le pourquoi ni le c?mment, e! s~ ~e
0

atlleurs pas envie de l'apprendre. Ce qu'1ls save~t, c .e q t


cette différence les Libère des contraintes, obhgauo~s u:
rlesponsabilités q ui étaient le lot de leur existence pl hyti~b.qerté
·
· présente leur a ppara1ssan
eur s·•tuatton t comme a
'
276 Epilogue
absolue, ils tentent donc de s'exprimer de la seule manière
qu'ils connaissent: en reproduisant l'activité physique. Leurs
efforts pour participer à la vie physique humaine - qu'ils
perçoivent comme se déroulant autour d'eux - revêtent
parfois des formes curieuses. Cet amas sexuel humain que
nous avons décrit précédemment en constitue un exemple.
On a pu insinuer que si la conscience physique humaine,
lorsqu'elle s'éveille, est pour une raison ou pour une autre
flottante ou chancelante, l'un de ces êtres peut saisir l'occa-
sion de venir y faire un petit tour, par simple curiosité. La
fréquence de tels incidents, du point de vue qui m'occupe ici,
n'est pas connue. Espérons qu'ils sont rares, car ces êtres
peuvent devenir méchants.
11 y a une foule de choses à apprendre sur ces anneaux
centraux, et ce n'est pas faci le si l'on reste fortement enfermé
dans les illusions humaines de J'espace-temps. Inutile d'évo-
quer ici les nombreuses tentatives de contact avec les
habitants de ce lieu. Vous pouvez en faire J'expérience vous-
même, sans d'ailleurs avoir à quitter votre corps. Interrogez
et o?servez un groupe d'humains pris au hasard parmi les
habitants d'.une grande ville. Les données qui en résulteront
nous fourni ront une version abrégée et plus facile à étudier.
U,ne teHe pré?ccupation semble provenir, dans chaque cas,
d une ~tsto;swn extrême de l'empreinte de survie initiale.
Il. ex~st.e evtdemment des méthodes permettant de sauver
d:~ mdtvtd~s sur une assez grande échelle, et le processus est
deJà enta~e. N'y ~yant participé personnellement qu'une fois
ou deux, JC ne suts pas particulièrement fier de mes efforts.
Cela, m'a, c~pe~dant permis d'apprendre quelques petit~s
chol>c~. J at decouvert, en premier lieu que la pensee
huma•me produt·sat"t < une ra d.tatton
· dtscordante
· ' et non dtngee.
·· '
pMarf~nement ~co~honique -que j'appelle bruit de bande
. Ln second lteu • J'a ·t a ppns
· à termer
r ·
ma perception a fitn de
ra mener ceue c h · ·'
obit ~c C' . , ~cop ontc à un niveau tolérable. Nécesstte
. ~ · _cs~.d atlleurs un bon truc, utile même dans le monde
m.u~ncl a 1etat de veille.
L anneau \Uivam , . , . z
stmplc 11 se co • en a11am vers la penphene, est ass~
all mon · d ~pose de ceux qui savent ne plus appartentr
e scnstblc · • ·
' ~ ·
d une autre cvemuar · Gé . mats n ont ni conscience ni souventr
dc' 1cur corps ils de ne. neralemem
. dépassés par la perteé·
' · meurent. tmmobiles et passifs, prostr :.
Épilogue
277
dans un _état de non-perceptio~ , comme dans l'au ente de
~~elque. evénement. Il~ s~nr habituellement faciles à aborder,
a InstrUire et à ~ond01re a un ~nneau approprié. La popula-
tion y reste relativement restremte, en raison de l'aide fo urn ie
par les anneaux suivants.
Si l'on s'éloign~ encore, on arrive à l'anneau le plus grand.
Tl semble conten1r un nombre illimité de sous-a nneaux qui ,
tous, présentent une ca ractéristique commune : ici en effet , les
résidents savent qu'ils o nt traversé la mo rt physique. 11 peu1
exister en revanche un certain flou ou des divergences de vue
sur les raisons qui les ont conduits ici ct sur la nature de ccL
endroit; d'où ces sous-anneaux, souvent délimités de façon
très nette. A peu près au centre du grand anneau, il existe cc
qu'on pourrait appeler un p oint zéro d'un autre type. e1
pourtant très repérable depuis l'extérieur. Il est engendré par
l'existence de deux champs d'énergie symbolisés qui se
chevauchent, exerçant une pression eL une influence quasi-
ment égales, sans qu'il y a it pour cela interaction entre les
deux. Il n'y a pas d'onde stationnaire formée par des
fréquences qui se heurteraient, car les deux champs n~ ~on1
pas compatibles. L'analogie avec une barre magnet1que
dotée d'un champ positif et d 'un champ néga1if e rejoignant
au centre n'est pas applicable. JI serail préférable de se
représenter un champ de gravitation e>.crçant une f~ r:e ~an
un sens et l'action dans l'autre sens d'une co med1e a la
télévision .
. .~n deçà de ce point zéro, la force dom~name est HTSL
Initiales de lluman Time-Space ll/usion 1, qu1 est au s~mm~m
de sa puissance dans les sous-anneaux ccntrnux el s ~~m~!n­
drit inversement jusqu'à devenir insignifiante à la fronucrc
externe de l'annea u. Ici, en effet, la fo~cc d~minan tc c~t N~R~
ou Non Physica/ Reality 2 termes auss• géncnlll\ que posslbl
dans la mesure où il n'c~iste pas de 1raduction adéquate d~
peu . . ns. 1mage ·'"'.c· rs·etc d·lns la force
que nous en connaiSSio • d
~u champ, l'effet NPR est très imponanl au bor~ e\IC~e d~
· ·
1ann eau; 11· d1mmuc ·
lentement JUSqu •·, lU po1·nt 1ero • puiS c
façon exponentielle J·usqu'au bord interne. . .
Vue de l'extérieur.la structure du passage h umamà tra'e~
--=---
~· ~~u~•on ~pauo-1emporelle humame.
· alu~ non phys1que.
278 ,
Epilogue
cet ann eau est par fai tem ent fascinante. Elle se compose d'u
double flux d'é ner gie , cen trif uge ct centripète, revêtant 1~
forme de l'ex pér ien ce hum ain e. Le flux centripète est consti-
tué de l'énergie nou velle pro vena nt de la zone NPR, qui
ren con tre en pre mie r lieu le cha mp HTSI, sub it de plus en
plus son attr act ion au trav ers d'u ne série d'incarnations, puis
pou rsu it plus rap ide me nt sa traversée une fois dépassé le
poi nt zéro. Dès lors, le mo uve me nt s'accélère jus qu' au bord
interne de l'an nea u et au- del à, pou r s'ar rête r habituellement
dan s les anneaux cen traux.
Le nux centrifuge, apr ès avo ir con tou rné ou dépassé les
anneaux cen trau x, commence son voyage, apparemment au
has ard , mais en fait très méticuleusement. à travers cet
anneau très large. Pou r certains, le passage sera relativement
direct, quelques incarnations suffisant à fournir l'influx
nécessaire. Po ur d'a utr es, la gra nde majorité, il faudra des
centaines de vies et des milliers d'a nnées terrestres avant
d'achever le processus. Les raisons de cet te vaste divergence
ne m'apparaissen t pas clairement. Toutefois, le trajet direct
semble bien se caractériser à la fois par le choix méticuleux
des incarnations, et par la réalisation de projets en dépit de
ce qu'on pourrait appeler une espérance mathématique nulle.
Les deux routes débouchent au bord externe de cet anneau
et conduisent au suivant, qui est aussi le dernier.
Dans l'anneau extérieur unique on trouve exclusivement
ceux qui préparent leur der ' ,
nière incarnation humaine. Ce
so~t les Dernières-Incarnations, ou les Anciens, selo
n le
pomt de vue que vous préférerez adopter. Ils ont perdu leur
apparence grise ct l'essentiel de leur forme humanoïde: leur
radi~tion est presque blanche entourée d'occasionnels
mot 1fs etm· · celants. Etroite 'fermés ils ne rép à
aucune t emat1ve me nt ond ent
· '
de communication si ce n'est peut-et •
re
~ntrc cu~. Il est difficile d'o bse rver l'i~stant de leur dernière
lnca rnallon• qUl. , f"
q Ultlcnt le cycle fise oectue quasi instantanément Lorsqu ··t·
· 1s
. , · te
file ra ·d ma1, une lum1ere étincelante et flam boy an.
rieur P• ement à travers les anneaux pou r aller vers l'exte-
, en ma.rquant
q ue ra· · nnellem ·1-
occasiO ent une pau se pou r que
échapp•son •nco
ent soud·.nn ~e . E· n dep
· ass
ant le dernier anneau, 1ïs
ou image rés' d a ° a toute perception ne laissant nulle trace
1
A . 1 ue1le. '
cenams égards l' -~
' cnsem ble du processus évoque grossit:-
Épilogue
279
rement le parcours de l'innocent qui goût
, • e une drogue
provoqua n t un p h enomene d'accoutu mance ou d .
. · , 1 1 un pro u 1t
ch1~1bqlue co~m, ef" a co~ . La première saveur n'est guère
1
1
ag_rea e, ~a1s .e lCt est •,ntéressan t et l'expérienc e nouvelle.
D es que 1 occasiOn se presente, le néophyte double la dose
juste pour voir si l'effet s'en trouve renforcé -et c'est bic~
ce qui se produit. D ès lors, si le processus n'est pas contrôlé
commenc e la trop familière descente en enfer. Rien n'import~
plus au drogué o u à l'alcooliqu e, rien d 'autre n'occupe plus
ses pensées que de savoir où il trouvera le prochain verre, la
prochaine dose. On se trouve fréquemm ent en présence d'une
amnésie quasi totale fréquemm ent associée, ce qui est plus
remarquab le, à l'absence de désir de changer. II a oublié qui
il est et s'en soucie d'ailleurs comme d'une guigne. Amende-
ment et souvenir constituer ont un parcours long et laborieux,
souvent douloureu x. Une fois ce chemin parcouru, toutefois,
l'ex-innoc ent se trouve dans un état bien différent de ce qu'il
était jadis, quand il goûta sa premi~re go~gé~ ou prit sa
première dose. L'analogie a to utefois ses hm nes; dans le
dérouleme nt de la vie humaine en effet, le changement est
permanent . ,. . , .
Voici comment on pourrait représenre r 1 1tmera1re de
l'expérienc e humaine. d
Voici encore une autre façon de décrire le processus .ru:s
un vocabulair e moderne: l'Unité (l'être d'o.rigine?) est amree
et happée par le champ d'énergie huma~ne terrestre. Elle
décide de venir y faire un petit tour pour recup~ rer quedlqudes
·mformat10 .
. ns à ce SUJet. ·
E n raJson du facteurédwatten· du sae
l'adhérenc e des particules dans le champ, la r u~~~~~ec~és
vitesse o utrepasse cependant les calculs qu:el 1e aval! e J~;re
en. fonction du frottement . c:ue re u~ d'~rrachement et
· d uon spectacu ""' ·
fan tomber la vitesse en deça du seuil bite elliptique.
l'Unité sc met à décrire inexorable ment une or à nouveau le
A chaquc apogee , de cette or b'te1 • elle traverse'
é lt t au passage
champ d'énergie humaine terrestre, r co a ne diminuée, ce
·
d'a utrcs part1cules. ·
Sa v1tesse s'en trouve b'encor
L'unité finit par
qui abaisse en retour le périgée de l'or Jte. ·on désormais
quitter cette orbite en succomba nt ~ l'attracu champ pour
plus puissante du champ, et s'é~a~lit dans ce '
devenir partie intégrante de celu•-c•. l'Unité doil {l) se
Pour atteindre la vitesse d'arrachem ent,
280 Épilogue
Localisation Flux Flux
Centripète Centrifuge
(lire de haut en bas) (lire de bas en haut)
E.J,TRLLISORTII NPR La première La fin-de-cycle
ZO!'IL INTl.RMLI)IAIRL Incarnation
Vers: incarnation Vers: la maison
, NPR?
Epoque: toutes

C IIAM PS \)' \MlllAN CI'


(Conce01 ration-
conscience)
~PR: 95%
HThl: 5 Ok

La dernière incarnauon
1ndéterminé (Ancien)
CHAMPS O'AMBIANCI· Vers: dernière incarna-
tion
{Concentratio n-
conscience Époque: tou1es
"PR: 80 o/o
llT'II: 20%

"''1 All I'RISClPAI

J \JAllll( Ml 1 X 'tl Rs~


2• incarnatio n, Nombreuses
i
fréquente mcarnations
Vers: mcarnation Vers: incarnation
ch01sie
< I!~MI'l> I>'AMIII ..NI 1
{Con~;cntrat 1 un ­ ,
con\Ctc net1 Epoque: toutes Époque: cho1s1e
1 k . (,() ~
Ill" 4()'

l dcnufic:u.:urs ·
contemplauh.
·
ph1lo,op he,. ~·ertJ 1rt'
groupe- rehgteU'·
fef\ enb dérc~euf"o
de rhumamiC.
a1dcs. guide~.
,,IU\'Cieur...
au1re'
t
Épilogue 281

Localisation Flux Flux


Centripète Centrifuge
(lire de haut en bas) (lire de bas en haut)

Al'INtAU I'R INCI PAL

Ql)i\RTII· R SUP(;RI EUR 2< incarnation , trace .


Nombreuse s mcarna-
tions, intermitten tes
Vers: incarnation Vers: incarnation
.
reqUise

CHAMPS D'AMBIANCE Époque: au hasard Époque: coordonnée


tConcemration-
conscicncc)

NPR: 50-55 o/o


HTSI: 45-50 % Tdemifïcate urs:
Certains groupes
religieux, physiciens
qua nuques,
psychologues
transperson nels,
leaders humanitaires
historiques,
spécialistes

Al\"'LAU PRINCIPAL

QIJAR1 II'R INFÉRIEUR Nombreuses


incarnations . régulières

Vers: incarnation
désirée
(li
AMI'\ D'AMBIANCE Époque: actuelle
IConcentration-
ton<.c:ience)

' 1'k: 30~


Identificateurs:
111~1:70% Certains groupes
religieux, amis et
parents,
facultés de repos cl
de récupération,
objets physiques
synthétisés par boule
de pe nsée,
act ivités incluant
le ciel et J'enfer
282 Épilogue
Localisation Flux Flux
Centripète Cenrrijuge
(lire de haut en bas) (lire de bas en haut)

AI"NEAU PRINCIPAL

QUARTIER INTERNE Incarnations récentes


Vers: incarnation
désirée
'
CHAMPS D'AMBIANCE Epoque: actuelle
(Concentration-
conscience)

NPR: 5 o/o Identificateurs:


HTSI: 95 o/o Réfugiés des
anneaux
précédents,
cenues de
réhabilita lion,
classes
préparatoires,
non conformistes,
les coupables

r
2• incarnauon.
incarnauons réctnl.:>

Vers: qua ruer ·a~lcrnc ·


Anneau princap.ll
· rrnan~
É poque. an de1e

ldeniÎfiCaleUr: !rC
Ensemble du spe'
.
1ncamauons. re
.ccnlt'
Premtère-Jncarn auon
E' pilogue
283
Localisation Flux
Flux
. ~entripè te
. Centrifuge
{h re de haur en bas)
(h re de ba s en ha ut )

i': PR :0%
II TS I: 100 %

RÊ VI !U RS

I .M M U RÉS

Vers: stagnation
É po qu e: indé termin ée

D O RM I UR S

IN CA RN AT IO N Les réincarnés
L es Pr em ières
Pt iY SI QU E In ca rn at io ns

C HA M PS O• A '1
~
81 AN C e
Spec tre entier
(con ce m ra ti on - V er s: to ut au tr e an ne au
consdencc)

E po qu e: spectre entier divers anneaux
~'<PR : Traces
IIT St ; 99 ,9 99 99 9% Époque: spectre enlier
. io-tcmporeUe
Rappel · HTS 1 (H um an Ttme-Space Illusion, illusion sp:n(N .d T.)
humain.)· N P ys ic al Rea li ty , réalité non physique).
e ' R (N on Ph

déb te s q ui o n t p ro vo q ué Je
Pro~~;asser d es p a rt ic ul es a n t le s in fo rm at io n s, le s d o n n ées
a d h ér en
se rv
et le m e, to.u t en co n p er m et tr o n t d e ra p p o rter u n
i
térno~1 ex p én en ce s q u i (2 ) p ro d u ir e et em m ag as iner assez
lu
d'én g~age d e v a le u r; em en t et a ttei nd re la vi tesse
"OuJ~rgJ e p o u : ré us si r lerélase rv es n éc es sa ires à la co m p ensa-
nc
tion d e.l~e q u 1, o u tre le ~~ ure
s
u an ti té d 'é ne rg ie bi en su pé
eq
à ceJJeed. em p <:>rt, ex ig e u nt d 'e n trée in it ia l so us d es cond1t1o ns
ll or rn al ts p o m b le a u p o in
l es. d e m ét h o des
li q u é p a r l' ab se n ce
e P ro bl èm e es t co m p
284 Épilogue
permetta nt une désintoxicatio n correcte et l'élimination d
pa rticul.es qu i on~ adhéré. Les .~eule~ tec~niques permetta~~
de dist•ll: r et. d. ~ccumuler 1en e~g te necessaire sont par
ailleurs tres pnmJtt ves. D ans le met lieur des cas, Je processus
de dégagement reste donc lo ng et hasardeux. La solution
consiste à commencer par des trajectoires balistiques. EUes
sero nt ensuite suivies d'orbites elliptiques, le périgée augmen-
tant progressiveme nt jusqu 'à ce que la vitesse d'a rrachement
soit atteinte.
Après quoi, l' Unité pourra rejoindre sa base d'origine avec
son empo rt - o u son énergie accrue - , et procéder à des
explorations plus vastes.

Le passage qui précède ne saura it constituer qu' une géné-


ralisation, valable uniquement pour les grandes classifications
indiquées. C'est la modélisation simplifiée des mouvements
très complexes qui sont perçus de l'extérieur. Elle est dépour-
vue, autant qu'il est possible à un huma in , de toute trace
d'humanisme: nous pensons en effet que la rigidité qui en ré-
sulte mobiliscra l'attention et la co rn préhension quel 'on trouve
à l'état latent dans le cerveau gauche. Cependant, il n'en de-
meure pas moins indispensable d'exprimer les choses sous une
fo rme plus ou moins acceptable po ur la conscience incarnée.
. Il s:agit ?one d'une sorte d'organigramm e représent~nr ~e
heu ou se snue l'action dans laquelle nous sommes implique)
~ur 1~ .Plan vital. On pourrait l'appeler enviro nnement
energetique terrestre humain illusio n humaine de J'Espace-
Te':'ps..ce .r~sumé s'appuie s'ur plusieurs centaines d"explo-
ratlons.mdlvlduelles, dont la plupart n'autorisent 0ouère une
transcnptio ,. · . .
un
· n lllerale. En faire la chronique cx1gera1t ·
vo1ume to ·
pos~iblc ~ ~ entie r , en admettant évidemment que cela 5011
p0101 de. déc:~ devrons donc no us contenter pour l'instant de
\ans lu .P .t. ll l>e peut que no us nous perdions. avec ou
. 1, m,IJ\ Il perm t d' •
e accronre nos chances.

La boule de pen'>ée BII P-1


lpprt·IIIIHu~~ 1/lfenli •
l .t pr.:m 1è r , i - Categorie des humains
la ~1ru~ t u rc chlremarque
· qu1· s•·Impose lo rsque l'on cons1·d·ere
10la1ne • ·
' est sans doute le fait qu'un peut
Épilogue 285
nombre d'êtres n'ont jamais connu cette expérience avant
leur séjour actuel dans le temps. Ils peuvent avoir vécu des
vies matérielles dans d'autres parties de l'espace-temps et
sous une autre forme physique, mais c'est leur premier
passage en tant qu'humain. D'autres Premières Incarnations
n'ont jamais revêtu aucune forme physique d'aucune sorte.
L'espace-temp s - matière physique - , et notamment la
vie humaine sur terre, constitue une anomalie intéressante. Il
comporte des traits particuliers qui sont uniques dans le
développement de l'intelligence et de la conscience. C'est
pourquoi la vie humaine comporte bien des attraits. Pour
certains, c'est comme de se promener dans un vaste parc
d'attractions proposant une multitude de distractions diffé-
rentes, plus excitantes les unes que les autres; c'est une
véritable cour de récréation où les règles standards (non
terrestres) sont momentanéme nt suspendues. Us désirent
alors avoir une existence humaine par simple curiosité.
Intéressés par la boule de pensée qu'ils ont reçue sur cet état,
ils veulent découvrir ce qu'elle pourra comporter. Beaucoup,
après avoir observé la situation à un point donné de l'histoire
humaine, saisissent la meilleure occasion pour tenter l'expé-
rience conçue dans leurs périodes de contemplation . La
spécificité de l'existence humaine à un point donné de
l'évolution fournit en effet une occasion idéale pour mettre
une idée à l'épreuve.
D'autres découvrent également que les limites imposées
par l'incarcération dans le corps physique humain engen-
drent la concentration de certaines énergies qui ne se tro~vent
que dans cet état. C'est Je seul lieu où l'on puisse appliquer
ces énergies.
Mais la plus grande motivation, celle qui surpasse la
somme de toutes les autres, c'est le résultat. Dès lors que vous
~vez r~ncontré un être ayant achevé son cycle, votr~ seul but,
~e fots que cela vous paraît possible, est de devemr comme
lut . Et , .
. C est POSSIble. .
A· tnst, nous" entrons dans Je physique, à cause e c d equ'tl
est
o
.
- un processus d'apprentissag ' ole d'un
e .tntenst·r, une ec
.
. . Une part tmportante d e ce processusx
d'a trè s parttculter.
.,enrc
c PPrentissage sera donc de forcer le mélange de, deu
f~~Posantes énergétiques différentes, l'une mâle et 1. autr~
elle. Pulsions, besoins, phénomènes d'acculturauon e
286 Épilogue
A

autres facteurs peuvent tous etre conçus pour forcer l'ac


. 1 'b . com.
modation , la f us1?n, et a compre ens10n entre ces àeux
systèmes de conscience.
Les condition s nécessair es à l'incarna tion humaine sont
relativem ent strictes. C'est un peu comme de passer un
contrat détaillé. To ut d'abord, la forme énergétique doit
admettre que l'espace-t emps existe bien. Sans cette accepta-
tion, il est impossible d'avoir une conscience humaine
primaire. La forme énergétiq ue doi.t ensuite admettre qu'il
existe un temps évalué à l'échelle humaine, par exemple les
années 1980 ou tout a utre cadre temporeL Elle doit égale-
ment admettre l'existence d'une planète Terre, conçue et
créée sous la forme qui est la sienne. Elle doit encore admettre
que la conscience incarnée comporte ses particularités et ses
limites.
L'oubli ou la sublimati on de l'expérience antérieure fonr
partie du processus. Ils permetten t de minimiser les risq~es
d'interférence entre l'accompl issement de cette vie humatne
et les schémas de vie antérieurs, dans le monde physique ou
dans d'autres réalités. Il ne fa ut pas oublier que tout celas:
situe au niveau de la perception consciente et n'est pas enleve
à l'essence de la forme énergétique qui accepte le cont_f31•
L'expérience antérieure demeurera à l'état non consctent
dans la forme nouvellement humaine. C'est là un P0!
01
·tmportant car cette expérience ou ce but pourra1ent · bten
constituer la motivation sous-J·acente la force agissante
. , les accomplissements de ' cette énergte · d30S
cac hé . e dernere •
son tncarnation humaine.
0101
Une fois la décision prise ou l'accord obtenu. un P,
d'entree • proptce · et probable pour la naissance est :.·dec·
t • .
cnvtro~ne
men-
tonne, e ~ fonctton. ~cs facteu rs génétique s, Je
taux, soctaux , poltttques et écono miques susccpuble~
permettre la réalisation des obicctifs prévus. Bien sou\'eot.
étant do nn é 1e nsque · que ces J facteurs ne sotent •
Pas· rous•
adéquat!> • la perspecttv . . les buts crnrsage
. e de realtser . ·s coosll
13111
tuera seulement une éventuali té ou un e poir. En effet. r
de vanable · de \'tOI1:1
à bo s peuvent entrer en jeu que le s1mple fatl de
pen '~~ de!. Circonstances, de les modifier par la force
.,ce ou de J' · .
consuuera • -
déJ"à un de1t s 11 mu" 1
... 11 t •
C ename; parv· action d
Par alite len ront à le relever, d'autres non. , 1b1-
urs, la demande excède de beaucoup les po · 5
Épilogue 287
lités en matière de points d'entrée. Il arrive donc sans doute
que certains, las ? 'attend re, si l'on peut dire, acceptent
d'arriver dans les ctrconstan ces les plus dj[ficiles.
On obtiendra un début d'éclairci ssement en <'Jservant les
processus d'~pprentissage et ~:ab~orptioo_ d<::s informati ons
d'un être qUI effectue sa premtere mcarnatto n. A son arrivée
(naissance), le'' Première Incarnati on» est surpris et choqué
par les limites très sévères du corps physique. Il ne peut plus
se déplacer librement et facilemen t pa r la seule force de sa
pensée ou de son désir. Les premières semaines de vie de
l'humain sont donc consacrées à des efforts conscients et
frust rants pour gagner le contrôle de ce nouveau corps
physique. Parallèlement, il est accablé par un ahurissant
besoin d'alimenta tion, processus qui correspon dait à une
fonction automatiq ue dans son existence précédente. Ajou-
tez à cela la batterie des signaux violents et chaotiques
déversés par des sources sensorielles inconnues jusqu'alors.
les cinq sens, et vous commencerez à mieux apprécier
l'étendue du traumatisme enduré. On a tout lieu de croire que
cet effet serait beaucoup plus grave si le " Première Incarna-
tion., n'était affermi au cours des périodes non conscientes
(sommeil) par les observateurs intéressés et attentifs qu'il a
laissés dans la réalité extérieure à l'espace-temps.
Dès lors va émerger le premier système d'apprentissage qui
se poursuivra tout au long de l'existence humaine. C'est la
concentrati on de la conscience. Douleur et plaisir, tels qu'ils
8?nt rapportés par les cinq sens
physiques, dirigent J'atten-
tion _vers l'événement qui est vécu, puis l'expérience _est
appnse ct enregistrée. Si un élément émotionnel entre en JeU
~\On tour, le processus de stockage est fortement accentu~.
t ~e expénence physique de nature extrême approfondit
1 .~•llement ce processus. Autrement dit, la profondeur de
1.apprentJSSage (mémoire, souvenir) est directement liée à
~ Jntens1!é de l'expérience. 1nvcrsement, plus l'expérience est
llperficJelle, moindre est l'attention et moins efficace le
Pr<>çcssu~ d'
b· 3
apprentissage. L'apprent' issage prem1er
· est la
noa'cded onnees · qu1 nous permet à nous. huma ms.· d' onen
· t er
arre~ C)(J\tenees phys1ques.
· D'autres processus d •apprentis
· sage
tai ~~c;;: nos pensées, nos actions, mais Je schéma fondam_en-
l.e de:Ctlonnement repose sur cet apprenti ss~ge premier.
luème apprentissage, autre schéma present tout au
288 Épilogue
long de l'existenc e, s'effectue au-delà de ce que nous appel
le niveau de la consctenc . e. 11 , . d d , ons
s ag1t es o nnees reçues
, . . . h . par
l'interme dtatre de nos cmq sens p ys1ques, dans les zones où
ne se porte pas notre attention . Il se produit au cours de l'état
de veille, ct il est enregistré et retenu dans les moindres
détails. En raison du manque d'attentio n, ' J'esprit humain
conscient n'est capable d'utiliser que 20 pour lOO à peine de
cet apprentis sage second. Pourtant , c'est le spectre entier de
la mémoire qui est sollicité par l'individu , involontairement,
lorsque le besoin s'en fait senti r. Il colore et affecte nos
pensées, décisions et actions, mais nous n'en avons absolu-
ment pas conscience.
Une troisième forme d'appren tissage apparaît au cours de
l'état cyclique non conscient (sommeil). A l'état de veille.
nous nous rappelons une très faible partie de cette activité.
pourtant gravée dans le système souvenir-expérience sur
lequel repose toute notre activité. Notre culture nous ayant
habitués à n'accorde r qu'une importanc e dérisoire aux
événements oubliés, nous reconnais sons rarement l'influence
qu'ils exercent sur nos activités ou notre expérience. Si l'on
observe la situation de l'extérieu r, le recours systématique à
cet apprentissage devient pourtant très visible.
Le principal système d'apprent issage conçu par les diverses
cullure.s de l'his;oire humaine, le plus largement répa~du et
accepte, apparatt pourtant comme le moins naturel. I11gnore
~resquc c~mplèt~ment les deux premiers processus d'appre~­
ltssagc qut fonctiOnnent déjà. Artificiel, incapable de rete.ntr
naturel~c~e~t l'attention , il exige des qualités d'abn~gauo~
e.t de diSCtpltne dont dispose rarement l'esprit consctent d
1 homme moyen. L'auentio
n vacille. fluctue. notamme~t
d~nl. le!. expériences répétitives ou d'ordre inférieur, dépre-
ctant
• • . la plu•"' gran d e parue . de
l'apprenus. sage
qut. po urra1t.
!t c[lcctucr. Aussi grossiè res qu'elles puissent être de telle~
methode!.
. so
· n t
pou nant tenues en haute ' . ' 1 enrc:
humam l • csttmc par eg
· cssenuel de l'existence tourne autour de la.
·
connat\'>an
. · · ce. de 1a compréhension du con trôle et de t'ou-
I •~-1110n de 1
ph) sique, •> compris du systc:·me

d'éne , a maucrc
~g•e quelle engendre. .
Out plus est ce • mats
aniltcicl et 1 • • S)!tteme d ,apprenuss . .
age dom.nant .. ns
tran'm•~e.., . •mue, procède entièrement des tnformattOur
· · par le!. cmq sens. L· n raison de cette assise, il a po
Épilogue
289
effet d'éliminer les derniers vestiges d' identité oriai 11
.
. pu conserver l'"m d"1v1du. fois 1e
Cela constitue à la o•ne
qu'aurait
cœur .d.u pro~lème ~t le d éfi majeur lancé à la form~
énergettque qu1 ne sa1t plus l'o bjet de l'expérience.
Les seules orientations dont disposera le " Première Incar-
nation» pour guider sa pensée au cours de sa vie humaine
seront presque to utes dirigées vers le monde matériel de
l'espace-temps. Cette remarque englobe malheureusement
les organisations proposant des systèmes de croyances basés
sur les individus d'aujourd'hui ou d'hier, dont la connais-
sance de l'identité o riginelle valait lors de leur séjour sur
terre. En effet, suite a u processus de traduction verbale de
leur savoir et à l'érosion due aux nombreuses retranscriptions
qui en ont été faites, seules des portions de ce savoir onr
subsisté. Celles-ci s'effo rcent tristement désormais d 'ensei-
gner les effets plutôt que les causes, et bien rares sont les
exemples qui permettent d'accéder à la source.
Donc, à mesure qu'il traverse son existence physique
humaine, le« Première Incarnation » amasse et absorbe bien
des attachements insoupçonnés. Les plus puissants sont
d'ordre émotionnel, ou plutôt constituent des disrorsions
d'émotions, liées exclusivement à l'expression dans la seule
réalité de l'espace-temps . Ils peuvent prendr~ un~ t~Ue
ampleur qu'une seule vie humaine ne uffit pl.us a les réa!iser
et les expérimenter tous. Tl en résulte un besotn
. ~
compulsif de
; ;

rem rer dans le cycle pour achever ce qu1 a ete . commence.


réaliser le but que l'on n'a pas eu le tem_ps d:auemdre. payer
des" dettes, imaginaires- la liste est mfime. . .
.En résumé, on peut poser très simplement !e .P~oblcme Q~ 1
fan d'un " Première 1ncarnation, un réc1d1\ 1ste: la VIC
matérielle humaine crée un phénomène de dépen~anc~.
Cette dépendance ou cet affaiblissement de l'orbite. SI vo~s
préféret, est engendrée par deux facteurs ~ccablants. Ad~l­
tlonne?-lcl. et mélange7-les étroi tement. et Il vous er~ facJI_e
de "01 r combten le Système humain d'Apprentissage. Intensif
~l>t ardu, surtout pour ceux qui ne !.Ont pal> conscient ou
lnl~rrnés. Peut-être cela fau-il parue de la formauon. A ~e~\
~~~n'ont Jama1s été humain!., il est quasiment 1 mp~ss 1 bC:en~
~Prendre ces méthodes. tout comme il est extreme
dd~lhcl(c d'expliquer à un " Première Incarnauon .. le stat~~
Un • ,. s en cau...,
etrc ayant achevé son cycle. Les deux acteur
290 '
Epilogue
sont la Dist orsi on de la Puls ion de Vie ct la o·rr
1 .
l'Én ergie Prim ordi ale. Uston de

Di torsion de la Pulsion de Vie

Com me les anim aux, les plan tes ou toute autre vie
orga niqu e, l'ho mm e phys ique est fortement imprégné à la
naissance de la volo nté de croî tre, vivre, survivre. Cela
s'exp rime de deux man ières différentes:
Protection du corps et emretien
L'eau et la nour ritur e cons titue nt la première exigence.
Vient ensu ite le besoin de main tenir Je corps à une tempéra-
ture appr opri ée. Puis celui de le prot éger des prédateurs, qui
vont des autr es hum ains aux anim aux carnivores, en passant
par les insectes et en allan t jusq u'au plus minuscule virus. Le
dilemme com battr e ou fuir surgit dès lors que deux besoins
ou plus entr ent direc teme nt en conflit sur une question de
. . .
pnon te.
Cette obse rvati on ne semble souJever aucune question,
alors quel est le prob lème ? La plup art des humains passent
le plus clair de leur temps à s'occ uper de ces questions. d:~ne
façon ou d'un e aurre. Il n'existe pas de choix en la manere.
Vous appartenez au 0,0001 pour 100 qui forme le sommet de
la pyramide humaine si vous savez sans l'ombre d'un doute
que ce~ besoins sero nt satisfaits demain la semaine pro-
~hai_ne, le reste de votre vic, par vos bons s~ins, ceux de ' otre
am•.lle, ou de "vot re" gouvernement.
R•en de neuf non plus dans les distorsions mnssi'e~ qui
apparal!>!.ent au-delà de ces besoins fondamentau:-. . Le
stockage de la nourriture ou autres biens pour le cas éventu:t
ou survu.:ndrau un changement· une variété 1nfinie d'ah-
rn,. entl. lilrigé:. non tant vers la nu; rit ion que vers la satisfac-
IOn du g •
ahmenta out et du souci est hétiq ue; des préparau·od~ 0,
dl'\trncu~res et des sel'\ •ces spéciaux. Des «aliments"
cncurc le 0 c~mmc l'alcool, la drog ue le tabac. etc., et pUI'>
Del> \éte•~~c e des produns qui sont ;, bons " pour la sante
l>Ont coupé~nts qu 1 non !.euleme nt vous tiennent chaud, 01111'
to::ntaml> qucom .cnablement, dans une textu re ou un coton~
• 1 \a ne nt set • s et, .....ent.
· on 1es occas10n nature 11e...
Épilog ue
291
do nt le sty le cha ng e rap ide me nt. De vastes abr is
par ro·
situ és da ns d es end roi ts de rêve ct qui n'o nt plu s grand-
cho~!
à voi r a_v~c le r~fuge d'a nta n , qu i son t équ ipé s et rééquipés
de mo btlt cr tOUJOu rs plu s neu f, d'a ppa rei ls, d'o bje ts déc
ora -
tif s- tou t cela en fo nct ion des go ûts per son nel s ct du
style
en vog ue, bea uco u p p lus qu e du con for t et des .. bes
oins ,
ignalé s plus ha ut.
La situ ati on est tell e q u 'iJ dev ien t vra im ent difficile
de
mo urir. La mu ltiplic atio n des oné reux res pir ate urs arti
ficiels
dans les hô pita ux en est u n exe mp le. fi faut ma inteni r le
cor ps
en vie, coû te qu e coû te. Da ns cer tai nes sociétés «civilisée
s>•,
c'es t un cri me de sup p rimer sa pro pre vic. Mais qui va-
t-on
poursuivre en cas de succès? To us ces ext ra, ce sup erOu
som
stimulés pa r d ' inn om bra ble s inc ita tio ns er rationalisa
tions,
don t bien peu po urr a ien t sou ten ir l'examen. Cela est enc
ore
agg ravé par la cou rse à l'ac quisiti on ct la dis t rib utio n, qui
fait
jouer à plei n la loi ph ysique naturelle de l'of fre et
de la
demande.
Alo rs, pou r pro téger tou s ces obj ets accu mulés et servir
le
cor ps qu i est le vô tre : des ver rou s sur les portes, des barrièr
es
aut our des ma iso ns, des pon es et des grilles. des lois et
des
règJ em ents, des mé dic am ents et des dro gues, des armes,
de
offi cie rs de police q ui effect uen t leurs rondes en voiture.
des
hommes de loi, des mé decin . des remèdes de cha rla tan à
n'en
plus finir, des villes, des nat ions, de banques, des armée
et
des bom bes ato miq ues.
C'est dan s cette disto rsio n que réside l'élément qu1. fat~.
adhére r à la for me éne rgé tiq ue les particules lou rd es -
qu1
toutes sont nées avec les cuhu res agraires et les tribu · Puls1o
n
de vie provoq uan t une surextermina tio n intense. Rien ~
·au­
tre n'1 mp on e. Ma i~ cela dev ait arr ive r, le libre arb ure eta
nt
ce qu'il est.
Sex ualué - rt•p roduction
C'est la plu!> pu1ssa nte des em pre mtes de la pulsio n de vie.
t il
e pre nd le -pas sur
.
to utes les aut res et. de ce ,ait " .
, a P1us
qu' aucune aut re sub1 des distorsiOnSmajeu res. Le plus gra
leurre est sans do ute ··etui consist ant à cro ire que . en tan nd
q, u·. acte cré " t
l'
ate ur, elle engend re aut om auq uem ent . cm ouon ·
\:rt atn ce de l'amou r éthéré et divin. Il en resulte . ~e:.
attacht mc: • me nts a.
nts et engage la fol!· > 1rra
- . uo
· n nels et hm1tts .
292 Épilogue
q ui no n seu lem ent déf orm ent gra ve me nt les objectifs de la v·
. .
ph ysi qu e actuelle, ma1s se ~~u,rsutvent .au-.de 1a, - c'est le le
far dea u illusoire de la culpabil1te, des obligatiOns, et le
grand
no mb re des schémas mémorie~s qu i s'y rat tac hen t,
trop
puissants po ur êtr e aba~donnes. D~ plu s, la motiva
tion
originelle de la rep rod uct ton est depUis lon gte mp s passée
au
second pla n, éclipsée par le par ox ysm e sen sor iel tempor
aire
qu e procure l'acte lui-même. A qu elq ues exceptions prè
s, on
peu t dou ter qu'il en ait jam ais été aut rem ent po ur le mâl
e.
Sac han t cela, la femme , avec son int uit ion nat urelle, a
très
largement abusé de cet ava nta ge tou t au lon g de centain
es
d'années d'évolution culturelle. Les femmes qui succomben
t
à l'illusion de la permanence n'o nt pas d'a utr e choix que
de
s'étendre ct de prendre ce qui vie nt. Di son s plus vulgairem
ent
qu'en tirant un coup, on ne fait pas son av en ir- mais, à
rigueur, un bébé. la
f;Aaintc~ant que l'on con naî t de façon plus object
ive la
PUISSante t~flucnce de l'instinct de rep rod uct ion , leurres
et
flatt~nes vtennent impudemment ren for cer l'aspect de dis-
tract~o~ .sensorielle de l'acte lui-même - tou te réfé
rence au
but tmttal étant soigneusement omise. De l'individu aux
~ouver?ements eux-mêmes, en pas san t par les gra
1 ndes
~dustnes, chacun exploite la séduction de l'irrationnel. Il en
lresulte une cac. oPhont·e d e dJs
· torsiOn
. s vts . ant toutes · d · e-
opper le besot~ et le désir de l'acte rcp~oductif. Le proablèevme
se trouve amphfi · , . ·
de so1ut .ton sens·te sans qu appa rais se la mo ind re proposJtto n
la glu . . ee. Tout cela ne fait qu 'ajo ute r fortement a·
qut rettent l'homme en orbite basse.

Diffusion de l' Énergie Primordiale


. Considérons u .
stons inconsc· q e nos dtverscs émotions son t des expres·
Créatrice inh~cntcs de l'Énergie Pri mo rdiale de la Force
d'exc rentte à cha
eptions à cct . cun d'entre nous. , Il n'y a pas .
la tristesse la c ~:egle qui inclut donc ent re autres, lajote.
nostalgie, 1~ poss o .~r~,. le bonheu r, ta' haine, l'amitié, la
~ul pabilité, l'am:~~tte, la loyauté, l'ego,la gou rmandise. la
~lém~n ts qui ne son~nt, l~s soucis, l'anxiété. Ajoutez-Y de;
mottons: la curiosité lha?n.uellemcnt pas vus co mm~ d;e
' cs tdecs, l'égalité, l'espoi r, la solitU
Épilogue
293
et' natu relle m. en.t, l'am our, s'il n'est pas pns · d ans son
acce ption ordm atre .
Dan s un ~el cont exte , ~~~motion devi ent la clé, la force
agiss ante qu1 se cach e dern ere tout e pens ée, toute actio n au
cour s de l'exi sten ce hum aine . Le concept d'ab senc e d'ém o-
tion n'est qu'~ne illus ion. La plus extr ême obje ctivi té reco u-
vre enco re sOig neus eme nt tout un prog ramm e émo tionn el.
Rati onal ité et émo tion vont d'ail leur s de pair lorsq u'on
remo nte à la sour ce. Si l'êtr e hum ain est le prod uit d'un e
Forc e Créa trice , en ce cas le fait d'êtr e hum ain est une
expr essio n pure men t émo tion nelle de cette énergie.
11 n'ex iste pas, dans tout e l'his toire hum aine , un seul acte
impo rtant qui n'ait été dirig é et/o u insp iré par l'ém otion . Les
politiciens astu cieu x reco nnai ssen t aujo urd'h ui que les élec-
teurs choi sisse nt leurs prés iden ts en fonc tion de critè res
émo tionn els, et que mêm e les faits les plus simples et les
chiffres ont une colo ratio n émo tionn elle. T ous les gran ds
leaders de l'hum anité ont puis é dans la sédu ction émo tion-
nelle la sour ce de leur pouv oir. La moti vatio n est une
form ulati on prov isoir e de l'ém otion . Ces dern ières anné es, ce
conc ept a été mis en appl icati on dans de nom breu ses étud es
ou des livres faisa nt auto rité et des cent aine s de millions de
dollars y ont été cons acré s - mais tous appa remm ent
s'éca rtent polim ent de la sour ce fond amen tale du phén o-
mène, soit par refus , soit par igno ranc e.
D'où ce méla nge chao tique d'én ergie non cont rôlée , ~al
dirigée qu'e st et a été l'exp érien ce hum aine . Des tenta tives
isolées ont été faite s pou r chas ser l'ém otion des actes et ~es
pensées, mais c'est là une impo ssibi lité. Mêm e en labo ratoi re,
?n est aujo urd'h ui en train de prou ver que l'obse~vateur
•~flue toujo urs sur l'exp érien ce, par inadverta~ce, mc~n s­
c•emment, et discr ètem ent. On ne peut reprodUire 1~ meme
expérience que dans des cond ition s abso lume nt idcnu~~es­
et là .encore il s'agi t d'un e impo ssibi lité, si l'on co~s•dere la
mobtlité des sché mas ratio nnel s/ém otion nels de 1?bserv.a-
teur- expé rime ntatc ur. A titre d'exe rcice , essayez d en~e~•s­
trer chacune des pensées et émo tions que vous avez ~xpnm.ees
au
'l cou rs d e la mmu . te qu•. . d e s ,eco
· uler.• pu1s refa1tes
expe' · vien t
.
nence avec une mmu tc qu1. s ,est ecou
, 1• 1·1 y a une beure .
ee . é
. ~u niveau de l'ind ividu la géné ralis ation devte nt cabract.l-
rtstt
que. A chaq ue insta nt,• nous somm es un ven · ·t ble out -
a
,

294 Epilogue

lonnement de réactions émotionnelles à des stimuli intern


, . 11 , es
ue nous soyons evet es ou endormis
et externes. Q d tl , , 1a
..
mosatque touj·ours changeante f e, notre ux energétiqu . e
déferle à des amplitudes et des requences as_sorttes à ces
, t"ons
emo t . Nous formulons . , sur toute chose , .des JUgements
. de
valeur qui sont détermtnes par notre expenen~e et tmprimés
en nous par la culture dans laque~le nous vtvons. Quand
expérience et culture entrent en conflit, nous optons habituel-
lement pour cette dernière afin de ne pas heurter les
convenances. Nous nous efforçons donc de laisser libre cours
à ce qui émane en nous de "bon», et en essayant de
supprimer, de réprimer le «mauvais .. , en le cachant. Voilà
donc comment la grande majorité d'entre nous essaient de
contrôler cette puissante énergie vitale qui constitue notre
véritable héritage. Dans le meilleur des cas, nous ne parve-
nons qu'à un succès partiel, quj repose d'ailleurs sur des
critères d'évaluation erronés.
Nous prenons des décisions sous le coup de la colère, et
nous nous indignons des résultats. Nous espérons, et puis
n?us_ so,mmes déçus. Nous rions de joie, mais nous sommes
?ep_n~es quand l'instant s'évanouit. Nous détestons voir un
Individu_, un lieu ou un objet qui ne correspondent pas à notre
co~cepuon ~e ce qu'ils ,, devraient., être. Nous croyons
''aimer"
,. , ' puts notre cœur se bnse · quand nous decouvrons'
qu tl n en. va pas a·tnst,· que nous nous sommes , La
. •
1tSte est tnlinte et trompes.
continuer ' nous ne pouvons nous empêcher de
sommes ba~r ~ous ne savons rien faire d'autre. Nous
certains d'cn~ttes sur l~s vagues de nos émotions. Alors
même voir queel nous _finissent par devenir cyniques- sans
confusion s'agg e cynisme est encore une émotion en soi. La
, ..
deetsions effica rave encore . quan d nous comprenons que 1es
sontdues endeces., et ratto nne Il es de notre cerveau gauc he
s·1 b" , rnierc anal ,
Ien caché ou d, . , yse, ~quelque facteur émotionnel.
syndrome: .. je ne P eguise q~'tl puisse être. D'où le vieux
sabn~ ... Enterré sous eux pa~ VIvre avec ct je ne peux pas vivre
ar Jtre • une nuee d' 0 b ·
La n est plus libre staclcs émotionnels le libre
cette plus lourde des ecthne met plus guère en J·eu la :olooté.
l'ego mass ·
h e Cn)otionnell arges amst
· · accumulées esr de JOJO ·
uma· ~ e que J' ·
survie l' In. Emanant b on ttent plus ou moins pour
' ego requiert ct e pro ablement de 1'empreinte de
onsume en permanence
d'innombra-
Épilogue 295
bles schémas émotionn els qui le renforcen t et sont tous pa
nature, ?e1 '"?r~e~
' et de1orm.ant
'" s. L ' e~o exploite l'idée qu'il
' estr
néces~atre a 1 ex1stence de~ accomplts sement, qu'il ne saurait
y avotr de con~an_ce en SOl sans son support, que Je bonheur
est un ego sat1sfa1t. Il peut fourn ir des centaines de raisons
émotionne lles et irrationne lles pour justifier so n existence _
en éludant le fait qu'émotio n e t irrationali té ne sont pas
synonymes . Il affirme résolume nt que, sans lui, la personna-
lité humaine n'existera it pas.
Du moins l'ego a-t-il raison sur un point: l'humain est un
être émotionne l, et tout est si mplement une question d'utili-
sation , d'applicat ion.
Vo ilà la matière visqueuse qui a rrime cette lourde charge
à J' unité el rend l'affaibliss ement de l'orbite inévitable. Ces
émotions si prépondé rantes sont directeme nt liées aux événe-
ments terrestres, aux objets, aux relations du monde sensible
de l'espace-te mps. En tant que te lJes, elles ne s'applique nt à
aucune réalité autre que celle de leur point d'origine, ni ne
peuvent exister ailleurs.
Il existe une exception . C'est la seule ma nifesta tion claire
'
et précise de l' Energie Primordia le, et elle ne peut d'ailleurs
être engendrée à volonté. C'est la synthèse d'une autre
pensée/act ion émotionne lle, exprimée et dès lors indestruc-
tible. Fait rema rquable, elle n 'est pas spécifique du conti-
nuum espace-tem ps, et son existence ne dépend pas de cet
enviro nnement. Elle ne participe donc pas au facteur de
charge. Au contraire, c'est elJe qui permet de décoller,
d'atteindre l'o rbite et d'établir la vitesse d'échappe ment.
Les meilleures raisons - sinon les seules- de fréquenter
~'école de l'expérien ce humaine sont justeme~t d'appren? re
a traduire cette énergie en une forme perceptibl e et, enswte.
d:en devenir soi-même un générateu r d~ premier or~e. ,Ce!a
n est pas une tâche aisée quand on ne sa1t pas de quo11l s ag1t,
qu'on ne sa it ni comment l'exprimer ni comment l'engendre r.
c,oll_lmcnt une personne pe ut-elJe apprendre à chanter si elle
na Jamais entendu d e c hanson ne sait rien des paroles, de
la mélodie de la to na lité· pis' si eUe igno re qu'elle a des
COrd,es vocales
' ou même une ' voix?
'
.
· L appellation erronée des é motions et leur mauvaJse
Interprétati on permetten t d'en trouver quelques indices
apparentés, ma is indé niable me nt différents . Pour éviter toute
,
Epilogue
296
. s parlerons de Super Amour (SL 1), en sachant
confusiOn
. , nou
d'fférence est la 1' d a ns la mesure o u l''d
cc, ·
1 1 enttfi-
1
blen que aur a été utilisé si largemen t qu'il en a perdu toute
cateur a mo d d ,
. ·fi
stgm 1ca 110 · n ve'ritable Commen çons •avec un ca• re e detï-
• •
· · relativeme
muon <
nt grossJCr.

SL• ,est JOdestructJble, comme
,
l'avons dit. Une fo1s acltve, aucune pensee, aucune
~~~tion. aucun événement ultérieur ne peut plus l'affecter.
SL ne dépend nullement de sa manifesta tion dans le monde
ensiblc ni de l'activité qui s'y déroule. SL n'a pas d'objet,
animé ou inanimé, bien qu'un objet puisse constitue r l'un des
catalyseurs qui déclenche ront sa productio n. SL est une
radiation continue, absolume nt indépend ante de la réception
ou de toute autre forme de retour quelle qu'elle soit. SL est.
C'est un parcours complexe et rude que cet Apprentissage
Intensif de l'école humaine. A côté, le parcours du combat-
tant le plus dur seraü une vraie partie de plaisir. Là, du moins,
vous avez une idée à peu près claire de ce que vous faites et
de votre destination probable. Sachant cela, le jeu en vaut la
chandelle.
Voici mon sentiment profond: parmi les quelques anciens
parvenus en fin de cycle que j'ai pu rencontre r il n'en est pas
un, sachant le résultat magnifique et indesc'riptible qu'on
r .ut en escompter, qui n'eOt volontiers renouvelé autant de
O!$ que nécessaire s · · e d' apprenus · sage' ·mcarnee.
·
.. . .
M"~VISIOnS f . . , on expenenc
·
de \'Ue ugtllves vtennem totalement corrobore r ce point

Préparai' 1
IOn: ancement et décollage
\ olct ce qu'o
anusèche _ n pourra u par euphémi mc appeler une
ment de~ 1n, sans doute proposée sciemment avec l'assenti-
11
e cne four
·•1ructcurs c ' de ce genre
· ommc toutes les aides
Pa\ touJou~tgpaas to~tcl> les réponses et s;n cx,actitude n'es;
qu'ell·c lut ·recoranue ·é · Le rn 1cux
· qu •on putssc
· · est
en due
d'~'tru~:tcur!>
d'~:natu ·
avecPII c à la hâte à partir du manuel des
rec ct· mal fil eur .perm t!>Ston
· et leur coopérati ·
cau Ir b t tree qu' •Il on. AuSSI
ou le era-t-elle .
c e sott, peut-être cette coupe
-at- de quelque secour:. pour le coureur
lllll.lks de ~upa ' .
'-(1\ l".
Épilogue
297
brûlé pa r la soif. Au moins c'est de l'eau , et cela peut l' ·d
· • avec joie et légèreté.
à franc h·tr 1a 1·tgne d' arnvce a1 er

Détoxication/Réduction de charge/Purge
Le projet appelle la poursuite et l'expansion des activités
de la vie sous toutes ses formes : physique, mentale, émotion-
nelle. Rien ne permet de croire qu'un amoindrissement ou un
repli doivent survenir, ce qui aurait pour effet d 'allonger le
processu plutôt que d e le raccourcir. Le changement doit
ré ider dans la perceptio n, le contrôle, la réorientation des
formes d'énergie qui sont vous-mêmes, de la même façon
qu'une lumière cohérente produit des résultats bien plus
efficaces sous fo rme de laser. Pour commencer, suivez ces
principes essentiels.
La Réalité est ce qui est perçu
Dans la mesure où vous participez à l'espace-temps, celui-
ci constitue pour vous une réalité. Tant que vous ne l'avez pas
perçu , tout autre système d'énergie reste irréel à vos yeux.
Toutefois, vous devez considére r que vous avez connu c~ type
d'expérience mais qu'elle échappe •à vot_re consc1e~ce
actuelle. Le problème se résume alors a une s1mple question
de mémoire.
L'Énergie n'existe que si elle est exprimée .
Nous sommes des expressions de l'énergie. L 'énerg~e que
nous transformons ou engendro ns n'a de rénlité que SI nous
l'exprimons Une idée n'a pas de réalité tant qu~ nous ne
. . ·que· Connalton ance ct
1.avons pas transmise o u m1se en pr~ll L'ne
Informa tion ne sont rien san difTus10~ ou app1ICa~ ;e.dan~
pen,éc 1solée est irréelle tant qu'ellen est pas msude' et: n'agu
· pas sur cc Il c-c1· ou qu'une autre ~
une autre, n'agit . h'~'
1
ue• ou
pa, ~ur elle. La formule opéra tionnelle, au, pl.t)nn,rb,·,,.,lqon de
mental, de divers systèmes d'énerg·~· · c'e~t ct
. ·1bloque/ le• nu x de
la Pcm,ée et de l'action. l nhtbel, frctnel ou
l'energie ct elle cesse d'c\l'>ter.
t ·t,angu• dirtgée t'.H r.\pUIIL'IIIIC IIt• . diation
la ra que la
ncentrcréle\
De même qu'une tcnulle peut co ée
'>Olatrc à une tempc!raturc beaucoup ~\·~~~ êm: lransfor-
1
nurmatc, de même d'autre., énerg•es pe
,
298 Epilogue
, s
mee et modifiées. Cela est partic. ulièrehment .vrai du spectre
énergétique accessible à la consc tence, um.ame. Le fait que
nous exercions le plus souve nt ces energie~ au hasard et
inconsciemment, notam ment dans les doma mes non physi-
ques, n'annu le pas ce poten tiel.
,
La Conscience est l'Energie dirigée
La conscience humai ne est largem ent conce ntrée sur la
matière physique de l'espa ce-tem ps. Elle ne représ ente pas,
cepend ant, la totalit é de la consc ience énerg étique mise en
jeu, car d'autr es fo rmes de la même consc ience sont parallè-
lement actives dans d'autr es systèm es ou réal ités. Deux
conclusions décou lent de cette multip licité: d'une part, le
réglage de l'inca rnatio n peut être beauc oup plus fin , et les
possibilités de puissance et d'actio n a insi offert es sont trop
immenses et insondables pour être prises à la légère; d'autr e
pan , si le besoin s'en fait sentir , il est possib le de puiser aux
formes non humaines du même système d'éner gie.
C7la étan.t dit, nous pouvo ns maint enant passer à la phase
prattque. Bten que les notes suivan tes soient présen tées dans
~n certain ordre, il semble tout à fait souha itable de se référer
~ to~t moment à toute partie susceptible de répon dre à un
~.so~n donné. L'expérience d'appr entiss age humai n ne se
P.tcd a.ucun modèle figé. Un événement survenu tôt dans la
vtc e 1un pour a ~ . rf ,
1 . r. ne tatre su ace chez l'autre que des annees
p us tard, votre Jamais.
Prendre le ' é
s ev nemen ts au jour le jour
1\u lieu de vou ,
nécessaires co s evertuer à provo quer les changements
un, lorsqu'ils sente~tez-vous de les prend re en main, un par
et soyez vous pr~esentent dans votre vie quotid ienne Vivez,
émotion ou un-~teme jusqu' à ce que vous pcrccvi~z une
pl 1
us cs ignorer.a tacheme11 t St· evtden
, ·
ts que vous ne pouvez
v·IVre Vin 1
g -quatre heure .
Soyez con . s sur vmgt-quatre
Pensez S~te nt à chaque i
plus f~r~:amt~ez les facteursn~tant .de ce que vous faites ou
Périodes ci qu, attirent vot emott?nncls qui semblent les
Explorez le sommeil et le cre attentton. N'oub liez pas vos
-es en Vous
interroonca
tenu. no
n verbal de vos reves.
A

g nt sur leur raison d'être, et


,
Epilogue
299
recommencez l'investigation jusqu'à ce que vo us soyez
,
:emo~te à la s?u~~e. Il _vous sera alors facile de libérer cette
~ner~te pour 1utthser a d'autres buts. Commencez petit et
elargtssez de plus en plus votre travail.

Mettre l'ego au régime


11 semble tout à fait malvenu d'attaquer de front cet
immuable noya u qui concentre tant d 'émotions déformées.
Bien trop d e gens pe rdent cette bataille inégale, et beaucoup
ne la commencent jamais. Le truc consiste à cesser d'alimen-
ter le pouvoir ém otionnel indispensable à son existence.
N'oubliez pas que l'ego vous bombarde constamment de
stratagèmes de gratification visant à modifier votre compor-
tement, dans l' intérêt d'autrui. Le problème réside dans votre
réaction émotionnelle, non dans les flatteries elles-mêmes ni
dans les actes que vous accomplissez en fonction de celles-ci.
Si vous voulez conduire une voiture de luxe parce que cela
vous plaît tout simple me nt, c'est très bien. Si cela vous donne
un sentiment d'importance, ou que vous ai mez être vu à son
volant, si vous avez besoin de préciser que c'est •da vôtre»,
vous alimentez la puissance de votre ego. Gardez bien. cela
en vue pour l'appliquer lorsque le besoin s'en fait sent1r, et
. ,
ag.ssez en consequence. . , .
La deuxième source d'alimentatio n du po uvOir emot1~n:"el
de l'ego est interne. L'on admet aujourd'hui que l'ambition
et le désir de réussir sont essentiellement des proces~us de
gratification de l'ego. Pour déterminer si cela est vra• P? ur
vous ou s'il faut rechercher une origine plus profo?de,_ fa•tes
cc test: scre7.-vous satisfait de répondre à ces besoms SI vo~s
. . . , . tlblic? Sont-liS
ne devez en espérer nul créd1t n• pnvc n• P . · ,
absolument essentiels à votre survie physique ? S• la reponse
est affirmative dans les deux cas, vo us avez yarc?uru ~n
chemin bea uco up plus grand que vous ne l'•magmez. n
dépit de la gloire la fortune ou l'ad ulatio n, votre ~barge ~a
réellement s'allég,er. Si vous répondet au contra_•re par a
• . 7 à vous mterroger
negative à ces deux questions, commence . ,
afin d'interrompre le processus d'alimenÉtauo~ d; -~~~diale
1

. A un moment donné du processus, l' nerg•e. r: utes les


~•endra vous éclairer de ses lueurs ct fourn~r o ela'che-
JU511'fi · Plus vous r
•cations que vous pourrez souha•ter.
300
rel atnsi d'éne rg•e émot ionne lle. plue, gran de \OU~ perccvre7
cette énerg1e
Se d~faire drs liens St'(tœls pul1ionnels
Étan t donn é la néces sité de proté ger ct d'éle ver a progé-
nllur e jusqu 'à la matu nté ph) . 1que. de nomb rcu es cultu res
ont attac hé a l'acte de repro ducti on un certa m nomb re
d'obh gauo ns. AlOI") qu'il répon d en gcné ral ~ une pure
exigence ph~s1que. beau coup ont préte ndu qu'il nnpli quau
b1en dava ntage . L'act e de repro ducti on est d'abo rd et avant
tout une réacu on trh pui-.sante à de' sttmu h purem ent
sensuels. Cette réact ion n·c,t p;,, en elle-m ême une émotiOn,
b1cn que l..1 profo ndeu r de l'c\p énen ce amèn e '>OU\Cnt à
1magmcr le contr aire et J lu1 aunb ucr une unpo nanc c
déme~uu!c Pour accro ître enco re la confu s1on. l'unio n
sexuelle .1pparait comm e l'une des façon s les plus s•gnllica-
uvcs d'e:~tprimer l'émo tion du L que l'on t rou'e dans
l' (. nerg1e Pnmo rdi.tl c
Celu1 qu1 \CUt rédu1rc '>J c.hargc doi t comp rendre la
d1fférence Il ne s'agu en cfTct n1 de b1cn ni de mal, ma1s de
différence \ dmeu e1 que, du seul pomt de vue de l'acte
phys1que, tout attac heme nt émot ionnel ne sc ra ttache qu'à la
seule réait té de l'espa ce-te mps. En tant qu'ac te procréateu r,
il est ph)\l que par nature. A mo1n qu '1l n'en émerge d'aut res
modè les d'éne rg1es, appréc1e1·lc san~ vous y accro cher. Vous
n·~vcz pas besoi n de l'emp orter , pa rce q ue vous trouverez
~rueu x dan la form e ongin ale. Cc que vous ave1 expérimenté
ICI sexuelleme nt n'est qu' une très pâle 1m11a tJo n d'une partie
~u tout. ~a copu lat1on n'est une .. oblig ation " ni pour
l.homme m pour la femm e. L'atti rance sexue lle ct la séduc-
t~on fo nt partie d'une pulsi on de vie, qui est purement et
Simplement physiq ue. Pour tant eUes s uffise nt à modifier
~dlcaleme nt les modè les de vie individuelle. O r, on produ it
targe qu~nd on lui attrib ue plus qu'elle ne contient.
sexua hté n'est pas l'amo ur, si l'on définit l'amo ur
=~~ e une expressio n de l'Éne rgie Primo rdiale , mais elll
1
t~e la procédure grâce à laque lle l' indiv idu déco uvrira
100 eXIStenc e g·1 1 . . ~
l'amo ur et · ce a se prod uit effectavement, g&~'-- '
de charge. aban donnez la sexua lité, et alors il n'y aura pli
'
EptloKJJe
301

Renoncer au\ jugt•mcnt.\ de raleur


Il .c'>t impo sible. ~ quico.nque 'c .'itue dan' la clit;;tor ion
spauo -temp orclle . d appréc 1cr 3\CC JU~tc,sc la qualité d'une
pcn,é e ou d'une action : bien-m al, \rai-fau~. ne \Ont en effet
qu'illu sions. En orbue . il n'y a ni haut ni bas Par mesure de
comm odité. il peut être nécc:,sairc c.J'adhértr au\ concc ph de
la cultur e dan laquel le nou .. \"Î\On pro\J~o•rcmcnt. Cepen-
dant. seul un C\:Jmcn ohdc nou permet de t:omprendrc la
valeur ultime de cc que nous !.tison~ Don~.. su1vcz \otrc
propr e de' cin, allégc1 'otrc charge en rcfu,.tnr de lier de~
émoti ons durnb Jc, à un ne te ph~ iquc nu à l'ac11on d'autr ui.
f)rtochrr la matit re-trmouon
1 cs objet plnsiq ues. le-. heu\, etc .. sont de' unité-.
mt~ grée à l'e pace- tcmp .... qu'Il com 1cn1 d'appré~it:r ct
d'uuh ,cr en t.tnt qu'ou til' de l'c\pcn cncc d'appr enti' a~c
Aucun ne nou' appar tient ' ous ne pm,o,éd ons nul obJet. nul
être. rien. Même la substa nce de notre corps phvs1quc c\1
.. empru ntée ... o,i l'on peut d1rc. L:mmagasmct le .,ouve01r ct
l'e ,~nencc, laÎ"C7 l'émot ion dernêr c \OUS

1 OU\ êtes rt.\ponsablt dt! \'Otre l'tt

Nous avon., tendance !t la.'tser de côté notre re.,ponsabllué


à chaqu e f01s que nous le pou' on<, 1-n ca!. d'erreurs. nou\
blàmo n les c~rconstan ce'> ou les autre!. pour cc que. nohu~
Nou., :umon \•en revanc e
dlspo-
fa1son s et cc que noll'• \omm es.
~cn~~~c
5
recevoir le crédit d~ a_cuon ~ positives. ::~:;r propre
sons de notre hbre arb1trc. c e t à nous s con~éq uencell
1
investigation . Le fa1t d'acce pter calme ment e.le du fort b1en
de vos actes vous aidera à décoll~r. Co~~~e n'est ta fau1e
une vieille chans on popul a•r~1 amMeré•dc~mz ~ette phrase .
de person ne d'aut re que m01 . " ue

~libre arbitre est imagination • ace-temp~


. . - ées dans 1esp
Les hmnes memes rencontr . sance physiq ue, noull
exclue nt une telle théori e. A la naiS 'stence antérieure.
SOmmes liés non seule ment. par notre. laexlstructure généu·que
QueUe qu'elle ait pu êt re. ma1s aussi par

1. • Aill't Nobod)•'s fàult but My Own •·


,
302 Epilogue

du corps physique q~e n_ous habi~ons. Dès lor~, nous. sommes


irrémédiablement lies a la chatr po~ r _la vte, q~ elle soit
longue ou courte. Nous so m~es voues a e?tr.etemr ~t faire
fonctionner notre corps phystque da ns les hmJtes qu'tl nous
impose. Le cadre et le décor de notre existence physique sont
contrôlés, au début du moins , par d 'autres. Ce qui reste,
coloré et modifié comme il l'es t, pourrait être considéré
comme le libre arbitre. Exercer celui-ci contre autrui ne fait
qu'augmenter la charge. Pour pouvoir décoller, il faut utiliser
au maximum cc libre arbitre dans les domaines non physi-
ques, en acceptant sans émotion les limitations qui lui sont
. ,
tm posees.
Le rire est un processus qui purge
,
Pu isqu'il est une émanation directe de l'Energie Primor-
diale, en cas de doute, laissez-le s'exprimer. Un sourire
insouciant s'inscrit dans le même registre. C'est l'une des
meilleures émotions qui soient, mais elle doit être spontanée
pour produire des résultats. Il ne faut surtout pas manquer
de voir et apprécier l'humour de la vie. Cela détend,
déstabilise l'ego et restitue à chaque événement sa juste place.
Plaisir-Douleur constituent une courbe d'appremissage (PP)
Considérez le plaisir et la douleu r comme une forme
ondulatoire tirant son origine de l'empreinte de survie. er
donc comme des signaux vous reliant exclusivement au
~onde ~ensibl e de l'espace-temps. Ce sont des outils essen-
tiels qu1 peuvent être utilisés à titre de mesure. Pensez-y
co~ mc à une sinusoïde, la douleur se trouvant en dessous de
la IJgn~ t~ro, le plaisir au-dessus. Leur amplitude respective
~st un ln~ltcateu r d'intensité, qui peut être contrôlé. Première
etape·
. · tr ICI et c·1·tmtnez
· •
toute énergie émotionnelle adherant
aux sou~en trs de l'onde Plaisir-Douleur que vous avet
accumule~. Deuxième étape: commence? à contrôler chaque
parttc
, de ccttc forme ondulatoire, . de sorte• · ·z
que vous pu1ssle
en augmenter ou diminuer l'amplitude à volonté. Vous
approchcrc?
v d u statut de la VItesse
. d'échappement 1orsq ue
ous saurc/ ra mener . a' une rgne
1
resq
P · ue parfanc. cette forme ondulatoire
,
Epilogue
303
Tirer le maximum des périodes de sommeil
C'est la partie la plus négligée et la plus mal · d
. L'b. . t des
c0 mpnse
limites
e
notre extstence. 1 ere provisoiremen · •
l' . . 1mposees
par . orgams~tton de n? tre cerveau gauche et de Ja pression
des mformattons phystques, le sommeil offre une merveil-
leuse occasion de progresser dans de nombreux domaines.
Toutes les suggestions précédentes peuvent être abordées et
développées au cours du sommeil. Régularité et fréquence
sont deux .facteurs importants. Vous n'obtiendrez peut-être
pas de résultats dès la première, la deuxième, la troisième, ni
même la cinquième fois, mais vous finirez par réussir.
Commencez par affirmer:

Je suis plus que mon corps matériel. Comme je suis plus que
la matière physique, je peux percevoir ce qui dépasse la réali1é
physique.
C'est pourquoi je désire profondément développer, épr~uver,
connaître, comprendre, maÎtriser et utiliser ~es énerg1e~ er
systèmes d'énergie supérieurs dans la mesure ou ils pourraœm
être bénéfiques et constructifs à 111011 endroit et vis-à-vis de ceux
qui me succéderont. • . , .
Je désire prorondément l'aide er la cooperation, 1 a~siSiandce
et la compréhension
'J' de ceux d011t la sagesse . • le mreau e_
• .
développemem et 1' expenence • 1ent b.
ega ou depassem
t ·r
mes pro
e gztider
• Je demande a· ceux-. ci de 1en vou,,
pres facultes. 01 111 qw ne
facteur
et me protéger co11tre toute illj7Uei1C:: ~ 11 10~s que je l'iens de
1
serait pas de nature à combler mes eslrS te
les exprimer.
. forme de mots lorsque
Dite!>-lc d'abord mentalement sous . , • nussitôr que
•'1· Con\'CfiiS~C·rbnJc 1 ' '
vous dérive' vers le somme• affirmez
poss1ble le!> mot~ e n communlcatl · . ·on non lu!> '~ " • Quand
en mots.
'os propo!-. en actio n mentale ct non. P · par le mo} en
. . 1 ère • 'fi
ccuc tcchntque vous sera fam1 1 · d , . de!-. ~pec1
:lJOUit'l-}.
1quc~
1 . au '
de la commumcauo n non ver ba 1,e, de~· <.:m.u t la soluuon
comme l'mformauon, 1es :.ol n· de -.ant~. • porte Jaqueu~". c.le:.
problème!\, la cummumcauo · n. ou n 1111H~ponsc sc presen-
• ·cu re ment. 1 • . nc~ . en s ons· • en
th en Il11 •1 .,.
·
Procedure!\ enume
. . ree~
• amen
tcra en pnnc1pc non en mots 1
11 ' · c~ cmplo•' d,t: cene
a··t·
~ton "•vante d.ln'> \O tr<.~: ··spnt.
~· 1 ·
,
304 Epilogue
méthode son t illim ités, à con diti on que vou s n'em pié tiez pas
sur la volo nté d'au trui . Si vou s ave z bes oin d 'aid e, dem andez-
la sous fo rme non ver bale . Vou s la recevrez tou jou rs, mêm e
si ce n'es t pas imm édi at, et bien sou ven t elle tom bera
merveilleusement à poi nt. Pre nez gar de à bien form uler votre
besoin et soyez sûr de pou voi r gére r la rép onse ou le résultat.

Mesurez votre taux de charge énergétique


A la naissance, nous com men çon s la vie phy siqu e avec une
conscience présum ée inn ocente. On peu t app eler per te de
cette innocence le chemin vers l'âg e adu lte avec les pro grès
qu'il com portera. Il sera jalo nné par Je nom bre des respon-
sabilités que vous aurez acc epté d'as sum er, et façonné par
vos actes d'affirmation . Phé nom ène différent, la mat urité se
calcule en totalisant le pou rcen tage des i!Ju sion s abandon-
nées ou éca rtées dél ibé rém ent - mais non par désenchante-
ment forcé. La sagesse, qui est la plus légère des charges et
\a plus précieuse, est le résultat de l'ab and on de ces illusions.
Ain~i que vos progrès sur la gra nd- rou te inter-états, elle se
refletera dans votre action volontaire, mentale et physique.
Les processus de détoxication, de réd uction de charge et de
~urge, peuvent être interprétés comme ta simple succession
. e ces trois points, l'âge adulte ta mat urité la sagesse. Vous
etes en d ·. ' •
Vo us' qu1. ermcre
,.
ana lyse, votr e pro pre inst ructeur et c'est
'
remp trez votre bulletin scolaire.
Con struire l' · .
energte de fa vitesse d'ar rachement
1 •
rutt du
sera produ processus. d'apprenu.ssage humain cette ener , .
gte
Permettre dHe d. en ~uantttc · · largeme
nt suffisan' te pou r vous
précédente ~ ecn rc une tangente par rapport à l'orbite
t.h:vc, donc couand vous progres:.ere7 dans le cycle. Vou s
) ~.:ontribuc 1 mApl rendre que les actions suggérées ici peuvent
PlU \\' (
. ncrg .
1c Pr·Ots vous ne re 0 eter · et nt· ne
cree re tmo rdtale transformerez
\t>u 1
Par \ou< . ..,.'\ com me par le passé mai 1
~ "'cm e s vou s a
nuL '0U!. tout es~ for· rn c t '
en vou s-même Elle émanera de
ntcn co . es - qu
"' 0 · b lllmc \ous 1 e vous 1•appche
..
z amo ur loos h
" Jet · e \ou <.Irez, sans qu'il soit besoin ct'c sujet
,
Epilogue
305

«Pas de Lieu Rhône que Nous»


Un père pro fess eur de fra nça is, passé déso rma is dan s une
autre réal ité, util isait cett e p hras e curieuse pou r éveiller
l'attenti o n de ses étud iants, déc lara nt qu'il s'agissait d'un
vieu x et célè bre pro ver be fran çais . Cer tain s pein aien t des
heu res entières à essa yer de réso udr e l'énigme. L'exercice
pou rrai t se révé ler très pro fita ble ici aussi. Po ur trou ver la
solution , dites la phr
, ase men tale men t o u prononcez-la avec
l'accent français . Eco utez ce q ue vou s êtes en trai n de dire.

Ren dez- vou s «à la mai son » - ou bien en chemin.


ANNEX ES

' IENCE
I. L'EXPER HORS D U CORPS:
LES QUESTIO NS LES PLUS FRÉQUE NTES

QUI:STION : COMMENT SAVE7.- VOUS Q U 'IL N E S'AG IT PAS S EU LEM ENT D'UN I
SORTE DE Rf:VE?
La plupan des gens qui font cette expérience l'écartem comme s 'il ne
s'agissait que d'un rêve marquant. Au mieux, cerLains la rangent dans la
catégorie des rêves dits «lucides"· Dans celle-ci, le rêveur est apparemme nt
conscient de son rêve et peut en con trôle r le contenu au point même d'en
changer le cours, les acteurs, l'issue.
Dans l'OBE, l'individu sc trouve dans un état très voisin de la
co~sciencc, selon la définition qu'en donne notre civilisation. EUe rcpro-
duu la plus grande panic, sinon la totalité, de notre percep tion sensorielle
p~ys1que. On peut .. voir "• .. entendre "• « toucher" - les sens les plus
fa1bles semblent être l'odorat et le goût. Le poim de référence est un endroit
P,ro~he ou lointain, mais extérieur au corps physique. S'il est proche, il
5 ag•r~ généralemen
t d'un lieu où le corps physique ne peut pas. en
Pnnc•pe, sc trouver, par exemple le plafond. S'il est lointain , il pourra s'agir
~ar exemple de Paris alors que l'on sait se trouver physiqucme m à New
ork. On peut voir sc dérouler les événements , sans être pourtant en
mesure de les modifier ni de les affecter de manière sensible. Il est d'ailleur~
po,s•ble d'en vérifier ultérieurem ent l'authentici té, si on le désire. En
;anche, il est impossible d'y participer activement puisque la présence à
t Jn~tant n'est pas .. physique"· C'est l'extrême réalité de I'OBE qu1 la
dISIJnoue d • . . .
de 1• ~ u ro;ve. Elle est auss1 " réelle" que n'Importe quelle cxpénencc
a ~le Phys1que.
QUI 'i 110'1 ,
Selo d N IMPOR rF QUI Pl lll Il SORTIR DE SON CORPS?
Pour 1 ~ •verses études effectuées au cours des dix dernières années, 25
mo 111 ~ des .a dultes déclarent avoir quitté spontanéme nt leur corps au
Pit\~ une . fo1s · Beaucoup ne comprenaie · nt d'a•lleurs
· pas ce qur· s 'é•~
~• 1
t~pt•que""alli q •
u on leur décrive le phénomène . Comme nous 1•avons de~ ··à
<hvtr, 1'nous pensons que I'OBE se produit naiUrellemem e1 à des degre~
• or\qu' . '
~ del un llldiv1du se trouve en phase de sommeil profond ou en
ta. La première étape pourrai! donc consis1er à se rappeler la
308 Annexes
marche suivie dans les OBE qui surviennen t pendant le sommeil noctu
, . . . rne.
ous croyons en. outre qu ap~es . u~e prepara~1on psychologiq ue el/ou
philosophiq ue adequate, tout md1v1du peut quJtter son corps consciem-
ment.

QUESTION : L'OOE VOLONTAIR !; l'l' UT- ELLE SE RÉVÉLI· R NOCIVE ? PEUT·ON I'N
MOURIR?
En vingt-cinq années d'investigat ions et d'exploratio ns personnelles , je
n'ai rien trouvé qui puisse étayer l'une ou l'autre de ces éventualités . En
découvrant la réalité de l'état OBE, on ressent indubitable ment un choc
émotionnel. La révision complète de son système de valeurs constitue
souvent, pour un individu, une expérience traumatisan te qu'il doit aborder
prudemmen t. Il ne semble pas, en revanche, qu'il y ait aucun effet
physiologiq ue, notamment une quelconque réduction d'énergie.

QU I:STION . LA DROGUE OU L'Al COOL DéCLENCHE NT-II .S OU FAVORISENT-


ILS LA SOR11ë OU CORPS?
Selon certaines information s, les hallucinogè nes pourraient provoquer
une OBE non contrôlée. Toutefois, cet aspect spécifique de la drogue n'a
jamais été étudié à fond. L'alcool. en tant que dépresseur, a tendance à
inhiber la conscience de l'OBE, ou du moins son souvenir. L'hypothèse
selon laquelle les anesthésiqu es seraient, en fait, un catalyseur permettant
de déclencher chimiqueme nt de profonds états d'OBE, comme l'incons-
cience, n'est pas dénuée de fondement. En effet, elle s'appuie d'une part
sur l'administrat ion expérimenta le d'anesthésiq ues. réalisée lentement et
dans des conditions non dangereuses , d'autre part sur la description
médicale des divers« niveaux" de l'anesthésie .

QUISTIO~ L'J:XPÉRIE:-IC E Dt L'Oilt PEUT-ELLE SL COMPARI R .\CELLE Ots


RLSCAI'(S I>F LA MORT OONT PARU NT PLUSIEURS UVRlS R~CL;NTS?
Ces deux expériences sont effectiveme nt très similaires. En faisant la pan
~u contexte culturel et des actions-réac tions incontrôlées dues au niveau
elcvé de ~tress d'un tel moment, on peut même affirmer qu'il s'agit d'un
seul : 1 meme phénomène. Les éléments décTits dans les expériences de mort
1
m~mnem.c se retrouvent, pour la plupart sinon la totalité, chez les sujets
qi Ul cxpén_mcntcnt le procédé de l'Hemi-Sync en laboratoire. Seule differe
a perccpuon d · ·
Le meme• es evenements et des situations vécus dans l'un et l'autre cas.
état ou la • .•. ·
diffé . meme conu1110n peut être vécu de façon radicalemen t
rente par un lndivid rb.
1 eréd e tout stress. de toute angoisse et m 0 par
un souci d' b . u
0 servauon objective.

QUI ·SIION LI·S~V(;N , • •


1>1 Il\ 1 UNI • EML:NTS TH S QUI Ll:SCONDITI ONS M(· rH>.I ES PHASLS
1
01\>.~ 1 'OUL; ORIENTATION NORD-'>UD JOUL:NT-ILS UN RÔI 1 lM PORTAt' f
..Aucune source liable n
elements a1t un err. c permet d'affirmer que l'un ou l'autre de ce•
110n nord-sud jou:t~anglble sur I'OBE. JI semble toutefois
que l'orienta-
~agnétlque P<>urraitlenn un rôle, d'où il découle que le champ terrestre
aclle à réaliser nous 111 uencer le processus Dans la mesure où c'était
' avons aligné la nouvell~ cabine d'isolation de noire
Annexes 309
labora to ire su r la posit ion magn étiqu e nord -sud. En y insta llant des
cham ps magn étiq ues a rtific iels, nous pour rons égale r o u prod uire un
.. zéro» magn étiqu e comm e celui que conn aisse nt les ast ro nautes au cours
de leurs explo rat ions lu na ires. Nos étude s ultér ieure s devra ient donc
fourn ir au moi ns des ré pons es pa rtiell es.

QùES TION SI J'ABA SDON NE PROVISOI~EMFNT M O, CORPS. UNI. A UTRL


Pl RSONNE PhUT-ELLE S'Y GLISS I· R EN M O. ABSE NC E?
Si nos hypo thèse s sont exac tes, vous ne courez pas plus de dang e r q ue
lorsqu e vous do rmez d'u n somm eil norm al. Si l'on dispo sait de stat istiqu es
sur ce point , o n verra i t en effet qu e la p rob ab il ité de vo ir ce phén o mène
se produ ire est beau coup mo ins élevé e q ue celle d'êtr e tué da ns un accid ent
de voitu re au cou rs de l'an née à venir . En qui nze ans de trava il, e n
laboratoire sur des sujet s o u des pa rtici pa nts, o n n'a relev é a ucun incid ent
pouva nt, de près o u de lo in, être relié à la posse ssio n o u à un phén omène
destructeur ou incon t rôlab le.

QUES TION DANS VOTR E PR(Cf ;OEN T !..IV R E. VOUS PRO POS I.Z UNE
Ml: Tl 1001;
POU R SOR1 IR DE SON CORP S. M A IS JE N'V SU IS JA M A IS PA R VI:NU
. EST-C l QUE
JI; M ' Y PRP.• OS MAL'
Il s'agissait d' une techn ique mise a u point il y a très longt emps el qui
ronctionna d'aill eurs en son temps. Depu is lors, nous avo ns décou vcn les
nombreux autres facte urs vita ux qui intervienne nt dans le proce ssus. Nous
utiliso ns d'aill eurs aujou rd' hui de nou velles techn iques, plus faciles à
appréhende r et à mettre en œuvr e. En clair, ce n 'es1 pas a ussi simp le qu e
nous l'avio ns cru jadis.

QUESTION ; SI 1..'0'1 !'-PRO UVE D'ÉTR ANGJ ,$ OOUI. .I· URS À LA Tf'TE
ET I)ANS
Dt VI· RSI:.S PARTI ES I)IJ CORP S AU COURS D'UNE O lll. QU' EST· Cc
QU I· C l· J.A
SIGNIF Hi 'l
. En ~énéral , cela la isse supp oser l'exis tence d'ang oisses et de préoc cupa-
lions mconscien tes, qu ' il faut rechercher et traite r avant de so rtir de son
corps. Si vous êtes capab le de cerne r ou de perce voir le pourq uoi de
chacune, au niveau o ù elle se situe relâchez l'émo tion qui s'y attac he : le
sym •
Ptome physt. que dtspa.
raitra. •

OUESl iON · EST-C L QU'ON Pl' UT R ÉINT ÉO RER PAR I· RR EUR I l' CORP S
()Up Dto PIIYSI·
. OUI LOU'U N 0 'A UTRE 7
a Ou,, .ce lype d'inc ident peut se produ ire et m'est d'aill eurs arrivé
PeUtrefo1s: Sa freque
· · 'l'tsauo
nce est une autre affair e. Notre c1v1 ' n actue lie ne
To7;e ~ ~· d~ comprendre ni même d'ima giner la raison de cc phénomène.
entraC: ~·s. Jamais nos SUJ'ets en labor atoire ni ceux que nous avons
1
tne~ •
simple n en ont f~itl'expé rience. Nous utiliso ns en eiTet un dtspo
· · ·r trè~
su.•
tl SUffi Pour garan ur un retou r rapid e et sans probl ème au corps phys•qu~ ·
du pi~~~ ~nser à une partie de son corp s- par exemple, le gros o.rtell
donne d ron - , puis de !cote r de remu er celle partie. Cette techmque
d'incid es résultats rapides 11 n'existe aucun e information sur ce lypc
l •11T1ag1ent
n .ma·
. 15• dan~ la mesu·re où j'en ai rait personnellemenl l' expérience. •
e '~•séme nt qu •un novice non cmra • · cga
· 1e ment en fa tre
ine pourr au
3 10
Annexes
les frais. Si cela vous arriv e, pens ez au truc du .. gros one il qui bo
· d es peurs e t d es so uc1s uge ç
vo us évite ra b1en · . "· ela

QUE ST ION· Q UE SAV EZ- VOU S OLS A N IM A UX EN 1 TAT


0"0 8 f ' El' AVEZ-VOt;S
Rl -.rCO NTRL ? A VE/ VOU S PU COM M UNIQ U I R AVE C EUX
?
Les seul s a nima ux q ue, pers o nnell eme nt , j'ai p u reco nnaî tre é ta
ient de~
chat s dom es tiqu es qui avai ent fait part ie de ma famiUe. De to ute
évid ence
les chat s o nt égal eme nt au m oi ns un deu xièm e corps, que
l'on peu;
perc evoir pend a mle ur som me il q ua nd o n sort d e so n corps pour
parti r en
expl orat ion. A u cours d'u ne phas e de d épar t, j'en ai réce mme nt
rencontré
tro is qui étaie nt assis d evan t c hez moi , déte ndus , a tte ntifs. En les
salu am,
j'ai co nsta té avec s urpr ise q u'il s'ag issa it de nos tro is c hats préférés,
mort s
ph ysiq ue men t au cour s des trois dern ières années. Rétrospecti vem
ent , je
me dem ande d'ailleu rs pou rquo i cela m'a éto n né.

QUE STIO N, EST- CL QUE 1 FS SON S Q UE VOUS EN REG


ISTR LL SU R U:-IF CAS-
SI·lït :; ,\ UL)IO O U C l U X D 'UN A UTI~ E ENR EG IST Rb M ENT
Pi' U VI:NT PROVOQU I·R
l A SORTI L D U C ORPS ?
Si le cas se pro duit , il n'es t s û reme nt pas fréq uent . En effet
, il est
aupa rava nt nécessai re d'a bo rde r d'au tres facte urs, no ta mme nt la
ba rrière
de la peur , la réév alua tion du syst ème de c roya nces . Il est excessive
ment
rare que l'on ait attei nt un équi libre suffisa nt pou r pouv oir
soni r
faci leme nt de so n corp s.

Q UEST ION , ET 1 I S Re Vt·S D E VO l ' S'AG IT- IL D"OO r?


L'o n ad met gé né rale me nt que le rêve d e vol, a vec ou sa ns
avion,
constitue la ratio nalis ation d'un e O BE qui sera it, si non, inac cept able
po ur
le système de valeu rs d u cons cien t. Selo n des sources réce ntes , le
fai t de
rêver que l'on son de sa « vo iture " c t q ue l'o n acco mpli t
un acte
q uelco nque entrerait d ans la mêm e caté gori e. 'ave z-vo us jama is
rêvé que
vous ne saviez plus où éta it garé e votre« vo iture "? De la mê me faço
n, les
rêves de chut e sont souv ent des réin tégra ti o ns du corp s phys ique lo
rsqu 'on
les effectue « au ralent i ...

QUES"rt ON : EN QUO I lA VI SION À DISTANC E SI DI FF(·


R cNC IE-T- ElLI. : 0~
1 "OBE ?

. La visio n à dista nce, o u capa cité d e " voir ,. les évén eme nts qui
sc
deroulent en un autre lieu, met en œuv re un é tat de cons cie nce
effic.ace• b.ten ··1 qui est
qu t reste e ncore très phys ique . La seule form e d e perc cpuo · n
habn uelle me nt employé e est la perc epti on visuelle. Dan s l'éta i
revanche•.on n'a pl us co nscte OS E en
· nce d u phys ·tque puts
· qu'o n l'a qum · é. De P1u s·
1a perce pt ton n'y est 1
ex1ste d ' autr es dt·rr·eren ces.
mais . • · elle. Il •
P us umq ue men t vtsu
celles-la som les prin cipa les.

QUI.:l.TION . Pl UT-0 ( •
Un . ND CLEN CIII, R L·Oo l SO US IIVPN OS I ,
cena tn no mbr e d · · c ·
doute plau sible . N ~ rccn s ont cta~ de ce phén omè ne, ce qu~· est sa ns
faiblesse d o us n e n avon s pas fan pers o nnel leme ntl'e xpén ence. La
e cette tech ntqu e, à notr e avis , résid e dans le fait que, sous
Annexes
311
hypnose, l'individu sorti de son corps ne contrôle pas l' •. .
• . portant dans le processus.
. tres expenence- ce qu1
semble un pomt tm

QUESTION QUI rAUT-Il. FAIRE SI L'OI'> SORT BRUSQULMEI'-'T DE SON CORPS


ALORS QUI·. PAR LXI MPLE. ON CONDUIT SA VOITUR!o >COMMENT CONTRÔLER
LA SITUATION?
Revenez aussi vite que vous le pouvez! Utilise7 la technique de reto
rap.id~ exposée plus. haut.. Cela ne m'.est jamais arrivé personnellemcn~:
mats Je sats que le phenomene se produn de temps à autre, plutôt rarement.

QUESTION . QUANt) ON SORT DE SON CORPS. EST-11 Pl US FACILE DE REJOIN-


DRE UNE PrRSONNE OU UN ENDROIT DONNé? .
En général une personne. surtout s'il s'agit d'un être dont vous êtes
proche sur le plan affectif. Certains parvienncm pounam à se rendre en
un lieu donné, mais ils doivent pour cela disposer d'une .. adresse,. ou d'un
identificateur spécifiques.

QUI:.STION SI 1·oN R"NCONTRE UN ÊTRE AU COURS I>'UNt OBt. COMMENT


PEUT-ON SAVOIR s·tl tsT BÉNÉFIQUE OU MALI~FIQUF?
Il est diflïcile de répondre exactement à cette question. En effet. ce qui
est perçu comme malveillant ou méchant n'est bien souvent qu'une énergie
parfaitement impersonnelle que l'on interprète comme étant dirigée
personnellement contre soi. Une lame de fond soudaine sur la plage peut
vous paraître redoutable et dangereuse, pourtant seuls l'inconnu et la peur
que vous en avez la font paraître telle: cette lame de fond en elle-même ne
sait pas que vous existez et ne s'en soucie guère. Pour éviter tout problème,
vous devez limiter délibérément votre «fréquence,. ct refuser d'entrer en
COntact avec les êtres qui ne sont pas sur votre" longueur d'onde». Si vo~s
doutez d'un être, tapez-lui sur l'épaule ct dites-lui de s'en aller. A~ pts,
réintégrez votre corps physique. Ou bien encore, saluez-le et commumquez
d'une façon quelconque.

QUESTION Pl· Uf·ON AVANCER OU RECULER DANS 11· TEMPS 1 ORSQUE I.'ON
QUITTl' SON CORPS ?
Absolument, la véritable OBE échappe en effet à l'e~pacc-te~ps. P?ur
des raisons 1rès complexes, elle n'est d'ai lleurs pas aussr pro~uct r ve qu on
sc l'imaginerait. Le plus important c'est d'utiliser un solide rdent~fïcateur
de retour pour regagner son poin; de départ original. Cet idenuficateur
don • ancré non seulement dans le temps, mats
· etre · auSSI· dan s l'espace· Il
f~ut toutefois s'exercer aux voyages dans le temps proche avant de
5 aventurer dans le lointain.

QU!:STION QUI l Il LST MA -FORME- EN tTAT D'OBI 1


l be coup
à Vot ·
re second corps physique, ou corps tmm 1 • éd. at ressemb de auforme
de la gélatine qu'on aurait démoulée. Il «Se souvre~t» .elosnagtemps
hurnai · . · Pl us on est separe
d~ sonne et 1Ut est .donc presque rdenuque.· • Œal·blit '.à moms
. q •1·1 ne soit
u
ren~ ~Orps phys1que, plus ce souvcmr sa rvenir également.
Plu 5oree Par ailleurs. Temps et distance sem~Jent '"'~alité s'amoindris·
on est éloigné du physique, plus ce souvenrr ou sa r
312
Annexes
sent. S'il est livré à lui-même, le corp s imm édiat peut se transforme
. . r en
balle, en larme, en pet1t nuage, ou tout Simp lement en grosse goutte. Po
évit~r cela: il su~fit de ~e glisser h~rs de ~~ scc~nd corps immédiateme~~
apres la separatiOn, afm de deven1r de 1 energ1e pure , non diluée. Vous
pour rez touj ours " fabr ique r" une main et un bras si vous en avez besoin.

QUES TION : QU'E N EST-I L DU PROC ESSU S DE RÉIN CARN ATIO N?


LES VI ES
MATÉRIELLE:.S SONT -ELLE S SUCC ESSIV FS OU SIMU LTAN ÉéS?
Elles ne se suivent pas dans le temps. En revanche, elles peuvent
effectivement être simultanées. Tout dépend de <d'individu qui perçoit ...

QUES TION : POUR QUOI DES SUPE R-i>T RES TELS QUE CEUX QUE VOUS
DÉCRI·
VEZ AURA IENT -ILS BESO IN DE LA TECH NOLO GIE?
Ils n'en ont pas besoin. Toutefois, c'est peut-être en replaçant leurs
activités et capacités dans ce contexte que notre culture, basée sur le
cerveau gauche, commencera à com pren dre cc qu'ils font. Cett e« techno-
logie» leur est en effet aussi naturelle que l'est pour nous notre système
nerveux auto nom e. En considérant notre appareil gastro-intestinal, notre
systè me circulatoire ou nos poum ons, nous ne pensons pas technologie.
Nous nous contentons de les utihser sans effort conscient, bien que nous
en sachions plus long désormais sur la technologie qu'ils mettent en œuvre.
Toutes choses étan t égales, la technologie de ces êtres est la même, à ceci
près qu'ils l'utilisent délibérément et savent la contrôler.

QUES TION : NOTR F TECH NOLO GIE HUMA IN!:. ëST-E LLii LE RÉSU LTAT
DE LA
COMMUNIC ATIO N AVEC CES SUPE R-ÊT IH!S?
Bien des éléments viennent appuyer cette hypothèse, surtout lorsque les
personnages et les événements clés de l'histoire humaine sont étudiés
objectivement dans cette perspective, en tant qu'alternative à notre système
de valeurs actuel.

Qùl.S TION CERT AINS TYPI'.S DE PROD UITS CO MM E LE CAFÉ . LA CIGA RETfC
.
Il SUCRL. l'TC., PFUV ENT-I I.S F"AVORISL!R OU ENTR A VER I.'O BE ?
Aucune corrélatio n directe n'a pu être établie à partir des sujets observés
dan~ notre laboratoire ou des participants qui travaillent dans notre
msutut· Par a'll
1 eurs, nous n •avons eu conna1ssa
· nce d'auc un trava1·1sen• ·ctlv"
sur c~tte question. S'il existe un facteur favorable ce pourrait bien être la
moderatiOn. '
QUUi liON QU
Ti , . l Pl UT-ON Ill RE DE 1.1\ NATU RI DU SIEN ET DU MAL?
s nran
existednt que d
l'igno ans l'espru· de celu1. qu1. les perçoit,
. et prov1·ennen t de
dans la mce •.èu manque de comp réhension ct d'un point de vue" immergé"
au re.
Annexes 313
QUESTION: PEUT-ON VIVRE DEUX VIES S IM ULTANÉM ENT?
Cette question a été posée à nos amis non physiques, qui affi rment que
cela est non seulement possible , mais encore fréquent. En l'absence
d'autres informations à ce sujet, nous ne savons ni comment ni pourquoi
cela se produit. On m'a donné personnellem ent le nom et le lieu d'une
"deuxième vie» que je vivrais, mais je n'ai eu ni le temps ni le courage
d'aller vérifier - en admettant que cela soit possible.

QUESTION : VOTRE PRA TIQU E DE L'OBE A-T-ELLE MODIFI É VOS CONVICTIONS


RELIGIEUSES?
Oui.
Il. PSYCHOPHYSIOLOG IE DE L'OBE
CHEZROBERTA.MONROE
Stuart W. Twemlow et Glen O. Gabbard,
docteurs en médecine

H o mme d 'affa ires d e Vi rgi n ie, âgé aujourd' hui d ' u ne soixa ntaine
d 'années, Ro be rt M o nroe est l' un des sujets les p lus d o ués q ue connaisse
la litté rat ure consacrée à la «sortie du corps"· Il a d'ai lleu rs recensé dans
un livre 1 ses ét o nna nts voyages h o rs d u corps et a fo ndé à Faber, en
Virginie, un ins titut privé po ur étudier ces phéno mènes: l' Inst itut Monroe
d e sciences a ppliq u ées. Ava nt d e publier son livre, il s'est soumis pendant
plusieurs a nnées, d e son plein g ré, à une évalua tio n psychiatriq ue et
psycho logique très poussée. Il a égale me nt subi des entretiens psychiatri-
ques inte nsifs, a insi qu' une batterie de tests psycho logiques. Mo nroe n'a
jamais suivi d e tra ite me nt psychia trique d e que lque sorte que ce soit. Tout
au long de sa carrière, il a occupé des postes à hautes res po nsabilités, que
ce soit en ta nt que réalisa teur, homme d 'affaires o u chef d 'entreprise.
En plongeant dans son passé, no us co nstato ns que c'est seule ment à l'âge
de quarante-deux ans qu'il co nnaît sa premiè re expérience de voyage ho.rs
~ ;

du corps. Elevé selon J'ortho doxie du Sud pa r des parents d o nt la reussite


professionnelle et personnelle est indéniable, il épro uve, très tôt, une
fascination p our le vol. E nfant, il construit d es maquettes d 'avio n et, dès
le lycée, il apprend à piloter. Par la suite, il deviendra d 'ailleurs un pilote
de planeur accompli. Également émerveillé pa r le mouve ment, il conserve
encore de magnifiques souvenirs de ses voyages e n tra in.
Tolpin (1974) relie ce type de dévelo ppeme nt a u fa ntas me de gra ndeur
qu'elle appelle« l'expérience de Dédale». Elle a naturelle ment emprunté ce
nom au mythe d ' Icare, dont le père, Dédale, fabriqua deux paires d'ailes
fixées par de la cire pour s'envoler au-dessus des mers. Grisé par le vol ,
Icare s'approcha trop du soleil. La cire de ses ailes fondit et il fut précipi~é
dans la mer tandis que son père, Dédale, poursuivait son vol. ToiP,tn
affirme que ce mythe, ainsi que la fascination du vol, est intimement he .à
un. certa~n stade du développement de l'enfant, qui expérimente Je plaistr
pn~~rdtal de l'extase lorsque son père, sa mère ou ses proches le lance.n~
en 1atr. Cet archaïque fantasme de grandeur consistant à d éfier la gravtte

19~6.Le Voyage hors du corps: techniques de projection du corps astral, Garancière,


Annexes 315
et à voler dans l'air est _normaleme ntdmaîtrisé au cours du proces d
. . . sus e
maturauon. et transpose sur un pan1 e realisation s upérieur en act·IVHes · .
. . . . T 1 .. b ' .
subhmees. Ams1, o stol su Il une commouon pour avoir sauté pa 1
fenêtre .à ~'âge d.~ neuf a~s. Cependan~, il o'~bandonna jamais tout à ~ai~
la conv1ct10n qu 11 pouva1~ voler. Il a van des reves extatiques de fusion avec
la lune, cc que Toi pm rehe au fantasme de fusion mys tique avec la mère
Tolstoï aya nt perdu la. s~enne à l'âge de deux ans. Ce désir de g randeur fut:
naturelllement, canaLise plus tard par sa maîtrise de l'écriture ct son
extraordinai re créativité dans ce domaine. On note un passé simiJaire chez
Winston Churchill qui, à l'âge de huit ans, enjamba le parapet d'un pont
pour se retrouver perché sur la cime d'un arbre. Cc précoce désir de
grandeur se déplaça peu à peu du règne de l'action à celui de la pensée, ce
dont témoignent des déclaration s e nflammées du type: " Nous ne no us
rendrons jamais». Tolpin propose enco re l'exemple d'un enfant de six a ns
qui sauta d'un buisson en essayant de voler et se fâcha contre sa mère parce
qu'il n'y arrivait pas. Cette fois encore, le désir de vo ler devint, plus tard,
désir de voler en avion.
Cette fascmation pour le "voyage .. hors du corps que l'on trouve chez
Monroe consti tue probableme m un dérivé aduhc du famasme de Dédale.
Le désir de grandeur de l'enfant se traduira chez l'adulte non seulement
par des voyages hors du corps, mais aussi par la créatio n d'un institut
consacré à l'étude de ces expériences ct autres phéno mènes ésotériques.
Dans le cas de Monroe, l'adulte ne s'est donc sans do ute pas contenté de
traduire so n désir de voler en désir de grandeur. Quoi qu'il en soit, il a su
exploiter eflïcacemem cet intérêt de manière productive et non allio-
destructrice. Peut-être parce que ce perpéruel dési r de voler est le plus
susceptible d'apparaître comme déterminant che7 les sujets qui ont
expérimenté la diversité ésotérique des« sorties " du corps, c'est-à-d1re les
voyages en des lieux distants vers des royaumes fan tastiques et inexplica-
bles. Cc déterminant ne s'applique pas forcément aux expériences plus
banales où l'o n se retrouve simplement en train de flotter au plafo nd , au-
dessus de son corps. .
Si cc désir incessant d'échapper aux entraves de la fo~me P.hystque
terrestre consti!lle chez Monroe l'un des éléments qut dctermment la
SOrtie du corps , q~els sont les aut~es? Son histOire nous i~dique q~'il ~·~
subi aucun traumatisme infantile et qu'il était, au con~ra1re, ~lut~t ~a;e
dans le do maine du confort matériel. Sa mère, dynamtque medec1? a a
carrière brillante avait tendance à évite r la laideur et les aspects déplaisants
de la vic. On ;etrouvcra cc trait de caractère dans l'a nalyse d~ la
Pe.rsonnalité de Monroe. A l'instar de sa mère, celui-ci a largement use d~
reJet et de l'évasion comme méca nismes de défense. Des tests ps~cbologl·
~~es de projection ont permis de prouver 1 ~ présence atté~uee ~= t~~~
efenses maniaques contre l'agression, le trag1que, la dcslruc.u? n...
~le Rorschach indique que Monroe évite maints aspects de sa VIC mt~neu~e.
.a élaboré de solides défenses contre sa sexualité, contre les r.éacuol ~s er
defens h • qu •1t pre fère atsse
da ,e comme l'agression, toutes zones de sa ps~c e . . n détacher
a ns ~mbre. Sa tendance générale à éviter ses senuments e~ e u'il fait
1 3 5

d~~a ~au aussi bien dans son schéma de pensée que dans 1 usage sentir.ie
a anguc ou dans ses relations avec autrui. Sa façon de penser.
316 Annexes

de peree voir ou de s'exp rimer se déma rque de. .celle . des


. . autre s, indivi
. dus ou
, ose. Ces inclin ation s de sa perso nna1ne rcJal 111ssent d a11leurs dans
5 Yopp
l'analyse qu'il propo se pour l' une d es p1anc hes d u test, ~cner • · alement
Ç
ue comme une chauv e-sou ns ou un 01seau. Monr oe y von en effet une
per . r d' o!se~
. u, d''
.. unité de vol, avec des alles, en ,orme 1~s~cte ou d c papillon,
volant droit vers le haut de La planch~»: Ams1, l'ex~cnence de la sortie du
corps chez Monr oe sert ég~lement à evite r l~s ~o.~flns. En trans cenda nt la
prison de son corps , elle lu1 p:rm et de se t~n1r a t.ecar t ~es zones de conOit
potentiel que sont la sexualite, la dépress1on et 1agress1on.
Robert Monr oe a été mis en obser vatio n pend ant une pério de de treme
minutes par le Dr Fowl er Jones , un collèg ue du Centr e médical universi-
taire du Kansas, et Stuar t W. Twem low. Tl était a lors contr ôlé par un
appareil de Beckman, les électr odes gauch e et droit e d'un électro-
encéphalogramme étant impla ntées au niveau occip ital. Nous l'observions
à travers une glace sans tain (Twe mlow , 1977). Partic ulière ment frapp ame
était sa respiration spasm odiqu e en treco upée de pério des d'apn ée. Après
ces périodes d'apn ée, son souffle se contr acta. Le Dr Joncs et S. W.
Twemlow se regardèrent alors simul taném ent. Ils avaie nt l'impression
qu'un e distorsion en• forme de vague, due à la chale ur, naissait au niveau
de sa taille, au point qu'il était difficile d'avo ir une imag e nette de la moitié
supérieure de son corps . La partie inféri eure, en revan che. restai t tout à fait
claire. Auparavant. Monr oe avait décla ré qu'il allait inces samm ent sortir
de son corps sans pouv oir préci ser quan d exact emen t, bien qu'il p(n
prévoir son retour dans un délai de cinq seco ndes. La disto rsion dispa rut
de manjère assez souda ine un peu avant qu'il ne s'élève. A cet instam,
l'électro-encéphalogramme indiq ua un chang emen t de grand e amplitude
dans l'hémisphère droit, l'élec trode occipitale gauch e révél ant au contr aire
une activité de faible ampl itude .
Il fut quelque peu désorienté dans l'espa ce pend ant une trenta ine de
secondes, son discours étant légèrement indis tinct mais il semb la néan-
moi~~ s'éveiller sans angoisse. Il ne put se rappel~r immé diate ment son
expcncnce. Son niveau d'exc itatio n derm ique électr ique au cours de la
s~ance présentait une élévation d'env iron 150 micro volts , carac térisé e par
~absence totale de réponse, spécifique ou non spéci fique , duran t sa sortie
u co~ps. Monroe ne parut pas conscient de l'arriv ée du technicien venu
cont roler ses électrodes , . .
d' cxena. .
uon dcrm1·q ·1 ct on
·
n en regtst ra aucu ne nuctu ation du mvea u
sèch h ue e cctnq ue. La peau du bras et de l'avan t-bra s etait • .
e etc aude au touch e r. o n
(q ui ne fi nota a 1ors de raptd · cs
mouv emen ts des yeux
urcnt pas mesurés).
Les dtffércntes secti ons d l" 1 •
cours de cene e . . e e.cctro -ence phalo gram me enreg istrée s au
en évidence lesx~~:nce de sorue du corps ont été analy sées pour mettre
1
sphères et au sein d r~nces de fréquences exista nt entre les deux hémi·
sectio ns: début m't·e c 1fiacun d'eux . Les donn ées furen t répar ties en trois
l
otal de 290 seco' d1 leU ' Ill • cha cu ne d'e Ues comp ortan t 29 valeu rs pour un
cne n es. Avan t de p
l'h" . roce er à leurc ompa raiso n,ond isung
ore deux éléments· 'd .
ua
PUt noter de différe · dcmt~phère droit et l'hém isphè re gauch e. On ne
Sphères nec e frcquenc ·
d'tl' ' malgré d'évid . es S1gn1'fi1cauv .
e entre ces deux hcml- • ·
1 erences entre les sec~i~~= d~f~~rcnces d'a~~litude.
En revan che. les
but ct du m1heu, du milieu ct de la fin.
Annexes 317

d d'but et de la fin , au sein d'un même hémis phère sont impo rta ntes.
tt; =
Cu dernière confrontatio n (F 41.47 et F = 59,08; p < 0,001) révèle
ee les fréquen ces antérieures et posté rieures à l'OSE sont beaucoup plus
~~vées que celles qui ont lieu «pend ant "· Les éca rts types de la sectio n du
milieu sont également très inférieurs à ceux de début et de fin . Une a nalyse
du spectre électrique des périod es d'OS E mo ntre des crêtes à 4-5 Hertz,
seule une très faible activité dépassant 10 Hertz.
Que devons-nous conclu re de cette expérience? Si les résult a ts de
l'observation perturbent davantage que ceux fo urnis par l'élect ro-en cépha-
logramme, ils sont aussi moins faciles à expliquer. Ce qui est clair, c'e t que
Monroe se trouvait en état de relaxation profo nde. En outre, penda nt la
période où il se trouve hors de son corps, on note un ralentissement de
fréquen ce, et une modification électrique dans la zo ne transitionnelle
t~ê~a-delta qui atteint la plage des 4-5 Hertz. Cet état électr o-physiolog ique
hn:ute ~st é~roitement lié aux états situés à la frontière du somm eil ct de ta
vetlle, etudtés dans les travaux de Tart et d'Har ary.
,
Ill. L' EX PER IEN CE HO RS DU CORPS·
PH ÉN OM ÉN OL OG IE .
Stu art W. Twe mlow et Glen O. Gabbard,
docteurs en médecine,
et Fowler C. Jones, docteu r en pédagogie.

Article présenté les 5-9 mai 1980 à San Francisco, lors de la réunion
ann uelle de l'Association américaine de psychiatrie 1.
Le Dr Twemlow, anciennement che f du service de recherche au Centre
hospitalier des Anciens Com batt ants de Top eka , exerce aujourd'hui
en
cabinet privé (2145 S.E. Mar ylan d, Top eka , Kans. 66605). Le Dr Gabbard
appartie nt au personnel psychiatrique de la Fondati on Menninger. Le
Dr
Jones est professeur assistan t en psychiatrie a u Cen tre hospitalier univ
er-
sitaire du Kansas.
Les auteurs aimerai ent remercier Robert Ellsworth, docteur en philoso-
phie , pour son analyse et inte rpré tati on du questio nna ire; Gary Clark
et
Lolafaye Coyne, docteurs en philosophie, pou r leur aide en matière
statistique.
Le projet a été financé en partie par l'In stitu t Mo nro e de sciences
appliqu ées établi à Faber, Virginie, le service de psyc hiatrie du Cen
tre
hospitalier universitaire du Kan sas, et pa r la Fon dat ion Mcnninger
Topeka au Kansas. de

Ave rtissement

~es données qui suivent ont été établies à par tir d'u ne populat ion de 339
SUJets ayan t décr1·t éponse ' · du
corps. Ces don , • en r a une annonce des expériences de sortie
préalables à • n~e~ ont éte, analyse,es en ' fonction des circonstanc
1 es
dem 1'è expe~lence, des part icul arit és phé nom éno logi que s de cette
re ret ••ded'ses repercu · L'ctto
, · log1·e
tion pou .
1 ln 1v1du soulè SSio ns. du phé nom ène et sa s1·gn1'fi1ca·
· eurs d1v
vent par a1ll . erses que .
stiOnS.

1. American p h' .
sye Jatn c Asso ciati on.
Annexes 319

Introduction

Dans son discours de 1979 à l'Association américaine de psychiatrie,


le Or Jules Masserman, président de l'association, observe que, parmi
les trois quêtes fonda mentales de l' homme, on trouve la nécessité d'« un
système de va l~urs et de croyances mystiques, su~ceptjble de l~i procurer
une sérénité metapsycho logtque». Il rema rque l'mteret grand1ssant po ur
ce qu'il appelle " la métapsychiatrie, q ue rellète parallèlement dans Je
grand public le souci des croyances ésotériques et de la quête transcen-
dantale de l'ultime. La littérature psychiatrique traditionnelle n'accorde
pas une reconnaissance suffisante à ces questions, en dépit de l'appari-
tion de quelques études périodiques (par exemple l'étude par Kennedy
d'un cas d'« auto-dépersonnalisation 1»). 11 est vrai qu'un nombre crois-
sant de patients, engagés dans des mouvements comme celui de la
Méditation transcendantale, font état d'expériences traditionnellement
considérées comme psychopatbologiques. Sel.on ces mouve ments, il ne
convient pas d'aborder certains ensembles de symptômes sous l'angle
habituel (c'est-à-dire selon le processus interprétatio n, médication); le
médecin traitant, auquel ils ne sont pas familiers, devrait, dans nombre
de cas, dédramatiser son attitude et s'en remettre a u directeur de
méditation. En effet, ces phénomènes accompagnent souvent de façon
normale et habituelle toute modification, d'ailleurs attendue et souhaita-
ble, intervenant dans la connaissance, la perception, o u l'ajustement
d'une charge affective2,3.
Les deux articles rapportés ici résument l'étude d'u.n tel phénomène,
l'expérience de sortie du corps (OBE).
Ce travail se propose de traiter les questions suivantes: (l) quel est le
cominuum de caractéristiques phénoménologiques constituant l'état de
«Sortie du corps»; (2) quel est son rapport avec certains au tres états de
COnscience tels que le rêve, les situations qui mettent la vie en danger, les
états de privation sensorielle et les expériences religieuses mystiques; (3)
qu~ls s~nt ses liens avec les états pathologiques, par exemple, la déperson-
nahsauon, l'autoscopie, la psychose; (4) quels sont les effets à court et long
terme sur l'individu et quelle est pour lui la signification de l'expérience:
CS) quelles en sont les éventuelles implications sur la pratique de la
Psychiatrie?

Définir•on des termes " Ex périence de sort ie du corps,.

fa Aux fins de notre étude, nous avons décidé de définir l'expérience d'une
qJ.~1" 1,rès. générale, puisque l'examen de la liuératurc momrc clairem~nt
l'ab n extste aucun consensus réel sur ce qui caractérise cet état, qu on
struorde du point de vue de la phénoménologie, de la physiologie, de la
avo tture de la personnalité ou de sa signification pour l'individu. Nous
'<~ cns choisi la définition suivante : " Expérience où l'on sent son esprit ou
Sern~7sc,ence séparés de son corps physique... Ainsi qu'à Palme~•, il nous
t>,t ta e que ~e seul thème qui distingue ces expériences dans la huérature
sensation que la totalité du sens de soi ne se situe plus dans le corps
320 Anne.--:es

h ·que 11 ne nous a pas paru sage, à ce point, de restremdre davantage


P ysl éfinitio· énence
·
no t r e d n avant que l'exp n ' a1t
· é tc· etu
· d'·
•ee plus avant. Cette
. . b d . .
définition reOétera toutefOIS ~n c~~tam nom re e par:1s pns, qui sont les
suivants: ( 1) nous croyons qu en 1 etat actuel des eonnat ssance s,le sujet est
en meilleure position que l'invest igateur pour juger si, ou1 ou non, il a
quitté son corps; (2) nous av?ns délibéré_ment ~is l'accen t sur le se?timem
de localisation de la consctence de SOl. plutot que sur les experiences
visuelles ou auditives, complexes et extrêm ement variables, relatées dans
la Littérature anecdo tiques; (3) nous avons écarté comme ne relevant pas
de l'étude du phénomène, du point de vue psychiatrique, la question de
savoir si l'on a démontré objectivement en laborat oire que la conscience
quittait sa Localisation habituelle dans le cerveau. A l'inverse de certains
auteurs comme Osis6, ce critère ne nous paraît pas fondamema/ pour
comprendre les conséquences psychologiques de l'expérience ni sa signi-
fication pour l'individu, paniculièrcment en cc qui concerne son système
de valeurs, l'organisation et le fonctionnement de son ego. Pour l'instant,
nous avons le sentiment que l'expérience doit être définie subjectivement.
Toutefois, nous ne négligeons nullement l'abond ante littérature consacrée
aux illusions des sens, qui suggère qu'une telle recherche ouvre la voie au
parti .Pris. Orne 7 , pour citer un exemple. a montré que les résulta ts
expénmemaux sont directement affectés par le système de valeurs person·
nel de l'expérimentateur.
• Le~ ~émarches visant à déterminer les aspects psychophysiologiques de
1cxpcnence. comme
celles de Tart 8,9 et Twemlow 10 ne permetlent
nullement de 1a c~r~cte• nser · de façon adéqua te, fût-ce '
partiellement. C'est
u.n peu comme. SI 1on essayait de décrire une personne tout entière en
.aP.P~yam umquement sur son électrocardiogramme Si les études
rea 1 •secs en laborat ·
5

som né . ' o•re ne fourmss .


ent aucune caractéristique ·
stable, elles
Robert a~mo •ns très parlan~es. Dans nos propres ouvrages 1o consacrés il
réalisée poou~~~~~tc~ans l'et~~e d'une série chronologique de Il sujets
nous trouvons le cas d!a vah.dne .d~ .sa technique de sortie hors ?u corps,
modifications in hab· un SUJet ou 1electro-encéphalogramme presente des
ondes lentes occip't tu~les, le tr~cé occipital étant très semblable aux
que l'électro-encé~:a~s u som~c ll: Comme nous l'avons fait, Tart note 8•9
taculaire de l'ac11·v· . ogramme mdtque généralement une réduction spec·
cena ·ms tracés in hab'ne neuronale sur 1a bande alpha · · que
aut r;s Phases normale 1 et thêta a ms•
nue
s d' s non ca ~actens · · uques
· '
du sommeil paradox al ou
L expression" exp. . u somme il.
dans 1 • enencc hors d
pro· esouc1 d'éviter les te u co_rps" a été inventée par Tart en 1960.
quiJdec~uo n astrale, pro;cctionrmes pan taux de la liuérature, par exemple,
aut•ursnotaien '
. t une méconn extra-sensone
a'tss · 11e, double, voyage astral, etc
..
• es11ment que l'expe· · ance d l'· · 1 ·
de dép ·
ersonnal' . nencc ho e et•o og•e de l'expérience. Cenatns
d
de cene sê . •sat•on, question . rs u corps est une forme spéofiq .
ue
seulement ne. D'autres co QUI sera soulevée dans le troisième article
sur le s, . ' mc Eh
ments visuet d cnttment de m sé . . renwald 1', meuent l'accent non
T s e ce q · paratton ·
an définit l'ét Ut est vu par le m . • _ma ts auss1. sur les accompagne·
quahtativedu at de consc· 01 Situé hors du corps
S<:hêm . . •ence m0 d'fi
a &enerat de ,, . 1 té comme "une .modificauon
~0 ncllonn .
ement mental telle g!Je cel 1. u•.
Annexes 321

le subit a le sentiment que sa conscience s'éloigne radicalemen t de son


12
fonctionnem ent habituel "· En s'inspirant de cene définition, très
largement admise, on pourrait définir ainsi I'OBE: état de conscience
modifié dans lequel le sujet sent que son esprit ou sa conscience de soi est
séparé de son corps physique, la conscience de soi ayant 1111 sentimellt très
vivant et réel de cet état, très dtfférent du rêve.
Pour compléter cette définition relativemen t abstraite. nous avons
sélectionné une lettre parmi les 700 envoyées à l'un des auteurs (S. W.
Twemlow) pour décrire des expériences de ce type. Ce récit. dépourvu de
presque tous les pièges du spectaculai re que l'on trouve habituellem ent
dans la littérature parapsycho logique et théosophiqu~. nous est proposé
par un retraité de 52 ans, ancien employé administrat if. vivant à Porto
Rico. L'homme déclare:" A l'âge de 10 ans environ, je vivais avec mon
frère ainé chez mon oncle, comma ndant du corps méd ical de l'armée
américaine. Unjourque j'étais allongé sur mon lit, bien réveillé,j'ob servais
les poutres au plafond du vieux bâtiment espagnol qui abritait les
logements d'habitation . J'étais en train de me poser des questions du
genre: que fais-je, qui suis-je, etc., lorsque soudain, je me levai et me
dirigeai vers la pièce voisine. A cet instant, j'éprouvai une sensation
étrange: c'était une sensation d'apesanteu r mêlée d'un curieux sentiment
de joie. Je revins sur mes pas afin de me recoucher quand, à ma grande
surprise, je me vis allongé sur le lit. Cette expérience surprenante , vécue
à un très jeune âge, me donna un tel sursaut que, si je puis dire, je fus
renvoyé d'une secousse dans mon corps." Ce récit illustre parfaitemen t le
contenu ordinaire, presque banal, de l'expérience , son puissant impact
émotionnel. L'auteur y exprime le sentiment d'un moi fonctionnan t de
façon complèteme nt extérieure au cerveau et la surprise considérable qu'il
éprouve en voyant son corps physique: il montre également la manière
dont cette angoisse ébranle le fragile équilibre de la modification de la
conscience, cc qui provoque le retour à l'environnem ent cognitif normal
de l'état «dans le corps».

Taxinomie des OBE

C~mme on pouvait s'y attendre, toutes les possibilités de classification


Ont et~ appliquées à ce type d'expériences. En l'absence de consensus sur
ce qu1 constitue l'OSE toutes considèrent d'ailleurs généralement la
qu_estion comme résolue: Les quatre directions suivantes semblent toute-
fols se dégager:
. 1. Classification par regroupeme nt natu rel des phénomènes. autrement
d11~c·Il su b'~ecllf.
. C'est l'approche adoptée dans ce1 arue · 1e.. . .
, 2· Classification par agents ou éléments déclencheurs de 1 expenence. Il
sao<>11 •• • •
s existant au moment de 1•expénence, b 'len q_u 'une
.
ICI des Circonstance
~elauon de cause à effet n'ait jamais été établie (ce point de vue sera erudlé
an~ Cet article). .
~ 3. Classification par variables psychosociales et psychopatholog•ques,
s~~quéc de façon anecdotique et étudiée dans le second article de c~.ue
.
•ne. Pa r exemple, Eastman Il fan . de sorucs
. mcn uon · d u co rps assoc•ees
ji.L n '"tttxes
à des états de peur, de solitude, ou d'humeur extrêmement positive (états
extatiques). . . • . . ,•
4. Classification par analog1e. Sont evoques 1c1 1etat d'isolement
sensoriel, les expériences de paroxysmes et de paliers, les états psychopa-
thologiques (perte des limites du corp~ che~ le ~~hizophrène, autoscopie,
dépersonnalisation. etc., toutes quesuons etud1ees dans notre troisième
article).
Une bonne taxinomie peut utiliser ces quatre approches pour tenter de
définir les caractéristiques pathognomoniqu es de l'expérience. Naturelle-
ment, sa valeur définitive dépendra en fin de compte de ce qu'elle est
capable d'expliquer. Or, maintes particularités des OBE sont susceptibles
d'être expliquées par les effets particuliers de certains agents (par exemple
la drogue), par des caractéristiques de la personnalité et des symptômes de
défense, enfin par des facteurs culturels, notamment les systèmes de
croyance.


Etudes de l'OBE

Il existe peu d'études sur l'incidence des OBE. La première fut réalisée
en 1954 par Han 14 , qui demanda à 155 étudiants s'ils avaient eu une OBE.
27,1 % d'entre eux répondirent par l'affirmative, la plupart ayant connu
plusieurs expériences de ce type. Ce résultat ne contredit pas les diverses
études postérieures. En 1968, Green 1s rapporte les résultats d'une enquête
effectuée auprès de 380 étudiants d'Oxford. A la question: .. Vous est-il
a~vé .d'avoir l'impression que vous étiez sorti de vot re corps?" 34% des
SUJets tnterrogés répondirent affirmativement. Palmer et Dennis publièrent
en 1975 16 ~a p~emière enquête s'appuyant sur un échantillon, pris au hasard.
~e 1~ etudtants et habitants d'une petite ville de Virginie. 25 % des
etudtants et 14 % des habitants de la ville déclarèrent être déjà sortis de
leur corps.
• L'approche de Shiels 11 est très originale. JI a en effet enquêté auprès
d envtron 70 popu\ 1· d ecu1turcs non occidentales
.
a tons
1a SOrt te du corps E d • · d d·rr· sur la croyance en
r"<vèle nt é tonnam · n eptt es • •erences culturelles ces croyances se
· · ·
ment stmtlatres. Shiels en conclut que ' c'est la preuve
mdtrect d'
exemp\: qu:~ .phénomène authentique, I'OBE. li est bien connu par
de voler hors de ni ombreuses cultures attribuent aux chamans la capacité
e eur corps •s· En.•ali, · dé'à
~seder cette capa . ~
r · ,
pour et re sacre• chaman, tl faut J
chose~ ,ecrète•., dectt : Scélon Ehade, ces vols expriment l'intelligence des
~ vent s m. La h .
transcendance, et la hben~ e P ystques, du sens symbolique. de la
que,uonn;ure~ rem 1 ·_Une enquête sud-africame 19 analysant 122
r P •s
P .c-.'e. constate que I'OBEen reponse ~ ' ·
. " une annonce publiée par vote de
det~ndu ou ~omno\ent· plussdur.'•ent souvent quand le sujet est endorm•,
unLeetat menta\ ·
. normal •lor!i e 5,0 o/,ç des SUJets Ont declaré se trouver dans
' pc:r)onne~ déJ.à co que s est produn le phénomène
upcne . nvatncues d 1 •
de tnp~ce~ Pr0 PO<~ent des récits ~ a véracné et de la validité de telles
\'c'Pnt ~~\1 ~'lvan~e~ et passao~~tc ouques \ 20.2•. Tous contiennent des
ctre \tparé du co antes, reposant sur l'hypothèse que
rps Cl C>.tSI
· er •ndépendamment de lut. De
Annexes 323

mbreux récits s'intéressen t aux nouvelles dimensions de la réalité


~uvant être explorées dans ces conditions. Le premier. Eastman Il
récap1mle les circonsta?c cs dans les.quelles survient l'OSE; par exemple
avant, pendant, et apres le somme1l, pendant la transe hypnotique (cc
qu'aucune publicat.ion ultérieure n '~s t venue étayer), ~u cours de la
maladie, après la pnse de drogue, a pres un choc ou un acc1dent. Quelques
publications psychiatriques 11 proposent des cadres d'explicatio n très
élaborés reposant, par exemple, sur les théories psychanalytiques qui
mettent habituellement l'accent sur l'imminenc e de la mon physique ou les
d 1tTércnts moyens d'aborder la pensée magique infantile. La sortie du corps
est donc souvent considérée comme une tentative inconsciente pour décrire
certaans aspects de la quête éternelle de l'immortali té. La littérature
d'anspiration philosophique ou psychique, toutefois, l'utilise pour classer
les andividus selon leur degré de spiritualité (ce qui signifie habituellement
psychologiquement sain et/ou doté de capacités de perception extra-
~ensoriclle), en fonction du type et de la nature de leur expérience de sortie
du corps2S.

\1éthode

Le 15 février 1976, l'un des investigateurs (S. W. Twemlow), dans une


anterview accordée à un périodique national (diffusé à 15 millions
d'exemplaires sur le continent nord-américain), a sollicité des lemes de la
pan d'individus pensant avoir vécu cette expérience. Sur environ 1500
réponses, 700 sujets rapportent que leur conscience s'est déjà trouvée
~parée de leur corps physiq ue. Env1ron un an après l'interview, deux
quesuonnaires à niveaux multiples (Profil d'expériences de sortie du corps.
PESC,et Profil d'adaptation à l'existence, PAE) leur furent envoyés et 420
d'entre eux retournèrent des réponses valides. 339 y relatent des expé-
ncnces de sortie du corps. 81 personnes, qui, sans avoir connu ce genre
d'expériences, expriment un vif désir d 'en apprendre davantage à ce sujet.
ont été cho1s1es, pour les besoins de l'enquête, comme groupe témoin en
raison du grand in térêt qu'elles portaient aux phénomènes ésotériques.
~ur le quesuonnaire PESC, les éléments relatifs à la phénoménologie ont
étc ~lc,uonnés selon les sources suivantes: récits d'cxpénences de mon
Immanente, huérature religieuse mysuque décrivant des états de transcen-
<bne(. hu~rature psych1que occulto-ph1l osophiquc décrivant des cxpé-
r~.encc~ bor~ du corps, données psychanalytiques et psychiatnqucs décn-
~ant de~ cas de dépersonnalisation, de psychose. d'autoscopie, de
"~°Ciillion hysté rique, ou des état ~ de rêve.
c~ Cinq échelles de tests p;ycholog1ques décnt' dans notre second
~ . . 1 ••
llrtlcle
~ •\ ont .:te lotcgrées afin d'établir une d1suncuon emre es etats
111l' ~hopatholog ique) et le~ ~tats traditionnellement re he~ à la tendance au \
•tu:auon~ de l'état de conse1ence par e\ emple la d1lution de
'~lttn!lon :If> '
·
.' d cmograph1q · · de
dr 1cs don nee) ucs étaient orientées sur la prase anteneure
ugue, modlhant la consc1ence, l'hypnose et la médmwon. et 'ISalent
324
également à déterminer. P_3niellement les ~y..tèmes de cr • nee du mllacu,
notamment le cadre relagtcux et le 1~ pc de lectures.
En outre, tous les SUJets reçurent le questionna arc Pt\fiZ7, une échelle de
santé p )Chologaquc bien validée. Cc t~t d'équthbrc p-.~cholo ·aquc est l'un
des rares anstruments adaptés è l'usage des populatton \ ~inc.. Se' ~nttrc.\
repo ent esscnuellem ent sur db moures concrète~ de ~omponcmcnt
plutô t que ~ur une déterminati o n ubjccti\e ~ ètal\ de l'humeur

Résultats

Sur les 339 'UJCb qua afiïrmentlt rc sonts de leur corr • 221-i 1(1(1 S(.) <lnl
fau plusaeur. uplnenc:c de cc t ~Jl(. t:1nda que 117 (34 %1 n'en ont tau
qu'une. 74 sujet' ont 'écu plu' de 10 OBI

A. Il'>< IIH 0'ST ''CL'>,_( AlAIIIJ. Al l "'(Rtl'( 1


Le tableau 1 rkumc le1 ctrconstan~c:-s pre--entee.. p.tr 1~ sujeu comme
extst~nt i l'ëpoquc où al1 ont \tcu 1'08[ 'laturcllcmc nt. al n·~ a J'J'
nece<o,aarcment rclauon de cause t eftct entre çe\ ctrronst;ancc• et
l'expénence ellc·mèmc, conu;urcme nt .a cc que cert•un' ..auteur,~ ont pu
d~cla rer Parmi la populauon de l'èch..anullon, une èt:ru,nnte maJontè
(79 %) hC trOU\ ;lU dans un ct.ll d'c,prat parfauemcn t d~tc:ndu,l'tvcntaal dCJ
états de strb, èmouonnel , douleur ph)~aquc, tnto xacauon due il l..a dro~uc:
ou l'alcool, accouchement ctane,thtsi e gêné ra le rcprt,cntun t un pouf(cn·
tage bten moindre (23 r; ). Ceue upéncnce n·e~t donc h..abuucllement p;l>
assocace ~la maladie ou au trc '·ce que l'on peut rapprcxhcr des résultat>
obtenu par Crooull ~ . dont quatre des canq ~UJe l ~ l~lt\ tl..tlcnt norrnJU\
et bten ponant~ . Croolall a csq)é de c:la!>~ tCicr le~ OBI; ~lon qu'db
IUrvenatent ou non en snuauon de stre~ (ph~\l'lue ou mc:ntJI). l·n
rapprochant ces résultats de ceux de Green 11, on ~·apc r\'oat que cc 'lut
distingue les indivadus n'ayant vécu qu'une \Cule 0 81 , c·c~t tlU'tl~ sc
Uouvatent soumas préalablement à l'e:~~pénence ~ un \trC'~ tdenuCiJblc:,
notamment un traumausme ph)stque. "'o u!> J\'On~ '>OUml\ notre échanul·
lon à des tests ' d'mdépendance componant un facteur unique afin ùe
dttcrmmer la ~réqucnce des OBI:. Ccue recherche, portant sur b borne•
~ 2S % supèneure ct mféneurc, n'a permts de meure en évtdencc aucune
~nstance P~éalable aucagnant le niveau de probabalué p < 0.01. Dan>
rne mféneure de 2S ~. le nombre d'OB[ spontanées c'est-à-dare
survenant sa a . le corps est sigmficatl\·ement • plus élc\ t·
da ns e on pour quiller
~~~ ro:,::eborne supérieure (d.d. l. 1 = 62,'p > 0,01 ). Une étude brè\·c m.u,
mental con~crée aux récits de 10 sujeLS 2 mo ntre que l'état de calme
pllllieu es: .mcnttonné 20 fois plus souve nt che1 ceux qut sont ..art<>
rs oo&s de leur corn.. Le ·
fois ne font éta1 de · ..~. s SUJclS ayant fait ceue expérience une ~u le
stress psychologaque qu'à troa~ rcpri~~ La plupart de>
1. d.d.l. = ~ de bbc é
2. lrOIIIotJ 0 S n .
llelieti1 • · · • An 1nv 1
bi
Alaocialed with th
0 <p~on anao the Precondn<on•. Char~~eteristoe>. an.1
Pli i6e, 1975, c Ul-oo · thc-Body Experience • Thàc de doctoral nun
Annexes 325
ewen~ de la littérature P3!"'3P'>)cholog•que précon•scnt, au , .u de leur
e\pcriena propre. ~a re~a,auon ph~~•quc 1 ~~" 22• Dan la maJomé de' ca ,les
UJCI affirment categonqucmcnt que le!i OBEsunenues au cour\ d' un rhe
q1nt. plu' réell~ qu'un rê\e•. Les rêvo de \ OI ct de chute. très commun
dans l'enfance. con~muent la majonté de.. rê\e qua ~ deroulent au
moment oü l'on note la sonicdu corps. L'm~i tance 8\CC laquelle le UJCI
ont déclaré connaitre la différence entre un état de rè">e et un état d 'OBE
nou\ semble panicuhèrement inté~nte.
Parm1 le~ '>UJCb qu1 -.c: lrOU\'31ent en clat de calme mental au moment
de l'expénence, on compte une propon1ùn ncuemcnl plus irandc
d'adeptes de la médnauon (d d. l. = 17 , p < 0,0001) que che1 ecu\ qui
n'étaient pa~ plongés d:1ns cet étal de c.•lmc mcnt.ll : ccl. mi A pan, aucune
cond111on préalable ne dl)ungue ce groupe de façon \Jgn1ficati'c Des
analyse\ des donnén ~·appuyant ~ur plu 1eur van;~ ble ..cront cfTC\: tuée'
ulténcurcment :Ahn de détermmcr toua gmupc hcntucl qu1 émcrgcr:Jit de~
c•rcon,tancn prralabks énumerm. 1 c:. t:~\ de danger de mort, déc: nt'> pJr
Ste,cnson ct Gre~ n:rt, \lenncnt éi3)Cr l'op101on dom1n.1nte de la
litterature. ~lon laquelle la son.e du corp\ e\t lréquemment hêe :1 1.1
malad1c &ra\e ou au ddnger de mon, ou 1nternc (ps)chouque). \Oit
c\tcrnc (ph\ '1quc) Co e~pcncncc' de mon 1mm1ncnte pcuHnt~Jic.., i:trc
dl\llngucn de:. e\pcntncc de son1e du corps? Une autre étude fera le p<llnt
)Ur cette que,uon 1 Quo1 qu'1l en :.on. cen.unc:'> cnracténMIQUC!> auach~e~
à la ~Ortie du corp\ pcnncuc:m tl'cfïectucr une: d1~1mcuon emre les OBI
réah..Ce~ en dehor.. de tout trc\:. ct celle~ wnenue\ en état de "res!> (qu'li
~~~ émotionnel ou provoqué par la mon irnm1nente) 1 c te t de K h1••
montre que le:~ ellpénc:nce~ sul\-ante~ !>Ont plus fréquenth lor~que le~ deux
éléments apparai\'>Cnt (C\pénc:nce de mon 1mmmenae et ~tre~) emouon·
nel): (1) lra\ersée d'un aunnel sombre (p < 0,05), (2) lum1ère bnllante
(p < 0.001); ()) ol»ervauon d'une fronu~re ou hmne (p <' 0,002),
(4) '>Cnumena tl'auachement au corps ph y 1que (p • 0.05). (5) v1~1on
panoram1que de ponrau.. d'ami) et parents décédés (p < 0.05).
l 'u:.age de drogue ou d'alcool n'a eu qu'une l'uble 1nc1dence ~u r notre
populauon. Une 1dée ponant ur le!> eon~ommatcu~ de manJuana 10
montre que 44 Cf de ceu'll-cl o na vécu au mo1ns une OBf Notre population
est beaucoup plus âgée (âge moyen 45 ans) que celle observée par Tan. et
les drogues citées comme ayan t été uuhsées par nos sujets ne sont pas
ct.assables. PUisqu'elles vont des anti-hypenenseurs aux comprimés vitaml-
~lques et aux antibrotiques. Seuls quatre sujets ont déclaré avoir uuhsé des
rogues psychédéliques (LS D ou mariJuana) au moment de l'expérience.
r 74 récits décrivent des états du type stress émouonncl. Nous avons éaé
::'~par la présence des tbèmes de pene, de deuil, de solnude che1 2 1
de dan-r de mon notamment la ma ladre ' la présence dans une
toneSUJets;
dt ..~ '
co . guerre, la préc:hirurgie, et le cancer chez 20; des problèmes
;..."JUgaux et familiaux chez 12 ; et panm les d1ven thèmes. restants, des
-...ts dt 1 .
tns1on non spécifiques. Si l'on examme ces desc:npuons en vue
-
~~abbard, 0.0.• Twemlow, S. w.. and J ones. F.• Do Ncar Dcalh Fxpcneii(CS
ciÏSJioni~y ~hcn Ncar Dcath?. Soumis i la pubhcauon en 1980; épreuves
(l adr-r i l'auteur).
326 Annexes

d'établ ir la distinc tion entr7 les sujets n'ayan t vécu qu'une OBE (n = 3J)
et ceux qui en ont vécu plus1eu rs (n = 41 ), on co nstate que le stress évoqué
est lié à ta perte, au deuil, à la solitud e dans 21,7% des cas pour le premier
groupe , dans 34,2% pour le secon~: De _la même fa?on, selon ~stman •l,
I'O BE survien t très souven t lorsqu 11 ex1ste un sent1m ent de sohtud e. On
peut donc estimer que ces observ ations corrob orent les théorie s qui
soulignent l'impor tance des rénexe s de défen se et l'adapt atio n devant ta
menace de perte o u de domma ge pour l'ego.
Une des questio ns, visant à explore r les raisons qui amène nt un individ u
à vouloir sortir de son corps, donne lieu à d'intére ssantes révélati ons. Sur
91 réponse s classab les, 19 sujets (20,9 %) avouen t avoir été poussé s par la
curiosit é ou l'envie de s'a muser, 2 1 (23,1 %) étaient membres d'un groupe
d'étude ou de recherc he psychiq ue, 23 (25,3 %) étaient engagé s dans des
recherches existen tielles personn elles sur les stades de dévelop pement
majeurs de l'existe nce ; pour 28 person nes (30,7 % ), l'expéri ence fut
totalem ent spontan ée et inatten due. Seuls 10 % des sujets avaient
précéde mment particip é à des ateliers d'OBE . Fait significatif, un tiers
environ de l'échan tillon ne s'attend ait nullem ent à une tell e expérie nce et
ne reconnaît pas même l'avoir souhai tée ou avoir entend u parler aupara-
vant du phénom ène.

Il Ni\T URE OE L"I:XPaR I ENCE

Le tableau 2 résume certain es caracté ristique s phénom énolog iques de


l'expérience. Les six premièr es, présentes chez plus de 50 % des sujets. ne
rep~enoent pas les aspects les plus ésotéri ques appara issant dans la
htte.rat~re. Elles décrivent simplem ent une expérie nce de percept ion
subJc_cu~e de séparat ion qui s'opère entre l'ensem ble du moi e1 sa
locahsatton normale dans la tête. L'indiv idu a conscie nce que son moi
extste dans le. me' me envi· ronnem ent que son corps phys1q . ue. qu'1l· votl·
,
d atlleurs clairem ent, et qu'il est habité d'un sentime nt d'« énergie •
mhabuue1ams1 · · que du dési r de retourn er vers le corps.
noCIomme 00 pouvait s'y attendr e, une partie des particu larités phénom é-
og1ques les plus vi 1 • . ,
la bo . vantes ct es p1us deta1llées sont sur-rcp réscme cs dans
~arac~~retS.stuqpéne ure de 25 %. Les tests t indique nt par e:\empl e que les
1 ues SUivantes so ·
nt P1us f requent es dans les 25 % de la borne
~uperieure. se ·
ment rug•sse~~~~se~~ ~ét"e~·e (d.d. t . = 94, p < 0,0005) , bruits. notam-
p < 0,01) vi Mon d' · · · - 39, P < 0,0005), vibratio ns (d.d.t. = 97.
d'avoi r t~ capacnéu~ co rps 11 distanc e (d.d. t . 97, p < 0,005), se ntunent
con\clcnce de la présee lra~crser les objets (d.d.t. :::: 93, p < 0,00006).
' 1SJ<.>n d'une lum1ère b~~ d êtres non physiq ues (d.d.J - 96, p < 0.005) et
Ces résultat~ s·~ ' ame (d.d. t. = 96, p < 0,002).
JKO •.
c ,
A1nM roo ..au 11 dans quelque peu d es pnnc•p
canent .
ales éludes
··
publiee>
t·c~~JttJ>, a trou~~ une Cuone anal~se de réc11s anecd01iqucs porta ni ~ur
'"'ne nec se kn1a1ent reti•s · · us qu1, au cours cJ e
rte •representa!"IOn d' tnd1v1d
"P"artt c " 1eur corps ,
tout 10ns, ou manifestaient
•· •ela de par une corde, voya1en1 d au 1re'
1011, notr~ ~I>Pilrait de façon 51 ~~erceptiOns cxtra-s enso nelles. R1 en de
tude ~~nt d'lta" g cauve dans notre populn uon. Toute-
,er CertaJOe s d e ses observn ttons les plus
Annexes 327
· son prop re
ple du suj'et capa ble d e vo1r
. exem
imp orta ntes. . C'es t le cas • par . , ,
co~ps depu1s un nou veau lieu , mde pen dan t et bien situ é dans l'esp ace, ct
QUI s~nt que cet "au tre corp s "• don t la form e est sem blab le
à son corp s
phys1~ue, a. tend ance à flott~r. En reva nche , nos obse rvat ions reco upen t
aucu n des
de tres pres celle s de Ceh a Gre en 1s, don t prat ique men t
corr espo nda nts ne vit de cord e.

C IMPA CT DE I.'EXP~RIENCE

Comm~ ~e mon tre le tabl eau 3, l'exp érien ce s'est révélée rem arqu able -
, c'est le
men t pos:ttv~ P?U r la maj ?rité des sujets. Ce qui est frap pant
cas cette
nom bre d adJe ctifs supe rlati fs emp loyé s dans les récits. En aucu n
an;i llon,
expé rien ce n'a été bana le, et pou r 60 % de la popu latio n de l'éch
iculi ère-
elle a chan gé la vie. Qua nt à ceux qui l'on t resse ntie com me part
le test de
men t effr ayan te ou don nan t une gran de sens ation de pou voir,
tion des
Khi2 ne les relie pas de faço n sign ifica tive à l'éch elle d'év alua
l'exp é-
tend ance s hyst ériq ues et psyc hoti ques. Ce qui laisse à pens er que
mala des
rien ce ne s'est jam ais prod uite chez des indi vidu s part iculi èrem ent
ifiem
et qu'e lle n'a pas eu non plus d'im pact path olog ique. 85 % la qual
d' .. expé rien ce très agréable>•.
épen -
Com me on pou vait s'y atte ndre , la conf ront atio n aux tests t d'ind
tal au
dan ce révè le que les suje ts qui se trou vaie nt en état de calm e men
n plus
mom ent où ils sont sort is de leur corp s ont vécu l'exp érien ce de faço
r tels
posi tive , que oc soit pend ant ou aprè s celle-ci. Les états de l'hu meu
que la joie (d.d . 1. = 304, p < 0,01), la liber té (d.d .t. = 309, p < 0,00
8), le
calm e, la paix et la tran quil lité (d.d .t. = 90, p < 0,0002) sont attes
tés ici
de peur
beau coup plus souv ent que chez ceux qui épro uvai em un sent imem
ns plus
pend ant l'exp érien ce. ris cons erve nt égal eme nt des impr essio
ergi e
viva ntes , plus déta illée s, que ces dern iers, par exemple sent imen t d'én
(d.d .t. = 312, p < 0,02), vibr ation s (d.d . 1 = 322, p < 0,01 ), sent imen
t que
de leur
des pers onne s qui n'on t pas quit té leur corp s om conscience
prés ence (d.d .t. = 155, p < 0,008). Dan s ce grou pe, l'expérien
ce est
dura ble
cons idér ée com me ayan t eu un imp act plus spec tacu laire et plus
énence
sur l'exi sten ce; elle est décr ite, par exemple, com me une ex-p
spiri tuell e ou religieuse (d.d . l . = 302, p < 0,0 1), une expérience de
gran de
beau té au bénéfice dura ble (d.d .l = 301, p < 0,0003), qui a perm as de
croare
en la survie aprè s la mor t (d.d .t. = 313, p < 0,01): .. .
re
Ces obse rvat ions évoq uent tout à fait les ca tégo nes uuhsées pour décn
aeuses
les expé nenc es de crête s et de palie rs n, ainsi que les expériences rehg
mystiquesJJ: par exem ple, senu men t d'un ité, de tran scen danc e ~u
temps
et de l'esp ace, sent imen t d'ob jecti vité et de réalité, caract~re noeu
que et
sacré, hum eur prof ondé men t pOSitive, sent imen t d'aneffable. ,
e,
Les sujets qu1 dise nt avoi r ressenti l'existence d'un but dans 1expénenc
mes
Indiquent en géné ral qu'e lle leur a perm is d'ob temr la réponse à certa
que
questions existentielles fond ame ntale s en leur mon tran t par uem plc
és. •
•tou t est possible .. o u qu'il existe .. de nouvelles poss1b1lités ou réalu
ts
Les com ptes rend us de ce type prov1ennent en majo rué (85 %) de )UJe mant
qu1S'Intéressaient déjà aux chan gem ents majeurs de l'exJStence récla
328 Annexes
une introspec tion profonde, la révision et l'évaluation des forces et
faiblesses personnelles.

Discussion

En la issant de côté les inconvénients, largement admis, de l'approche


adoptée d a ns ce questionnaire, cette étude présente encore un certain
nombre d e défauts , notamment le fait que les expériences relatées datent
souvent d e plus ieurs années. La structuration directive du questionnaire
a introduit des caractéristiques de choix forcé; certes, si les réponses aux
questio ns o nt été forcées, c'était pour permettre de quantifier les données,
mais le sacrifice n'en est pas moins évident. M algré le nombre des questions
posées, la méthode pèche par son absence de protocoles individualisés et
détaillés. Pour tenter de remédier à ce problème, un test psychologique
extensif a été effectué sur une population de 100 personnes sélectionnées
pa rmi les sujets , dont un échantillon, prélevé au hasard, sera personnelle-
ment interviewé dans les études ultérieures. La possibilité de généraliser ces
d onnées est favorisée par l'aspect semi-aléatoire de l'étude et l'anonymat
de ceux qui o nt répondu. La population étudiée est très représentative de
la population globale: l'analyse de l'échelle de Profil d'Adaptation à
l'Existence a comparé parallèlement diverses populations, notamment
lycéens, in?ividus pratiquant la méditation transcendantale, profession-
n~l~ ~~ pallents psychiatriques, dans le but de définir des normes. Il s'est
re.v~le que notre groupe OB E représentait cette « norme "• dans la mesure
ou Il recouvre à la fois un vaste éventail d'âges et de critères géographiques,
;~ une bo nne ~d.aptation 27 psychologique et physique. Le fait que
0
d personnes .n a1cnt pas répo ndu au questionnai.re jette évidemment le
oute sur le b1en-fondé de la généralisation de l'enquête même sur la
populauon ayam vé d OB E . ' . ,
cema· d . cu. es . Il ne faut pas oubher, toutefOIS, qu une
déta·1tn
d'e e quesuonnalres n'ont pu être distribués et qu'il s'est écoulé un
naires. un an e mre la pu bi"lcauo· n de l'mterview
· ·
et l'envoi des quesuon-
Si l'on examine 1 • 1 .
d~ I'O BE • es ~esu tats en tentant de dégager la phénoménologie
. 'cene etude eclai e l' · · . .
maJeurs Un · r expenence d'un cenam nombre d'élements
• . VIeux texte th . h" ..
pensee". D'une faç ê eosop 1que 34 uuhse le concept de « forroe-
v~ntable que!.tlon ?ng nérale, I'OBE est une" forme- pensée » typique, la
a'ons décidé de ta· eta nt alo rs: que lle fo rme prend cette pensée-là? Nous
réeli <~sser de côté 1 ·
emcnt ou non d a quesu o n d e sa voir si notre esprit se sépare
pas mo1ns des " Uest u corps physique, mais notre recherche n'en soulève
•' ralm ., IOns fo nda .
~ . ~nt réel. Outre c . mentales s ur la nature de ce qu1 est
ap:!..u11 rt~~~ort de l'étude :sste nument de séparation de l'esprit et du corps.
· ,.. cr e • · ~ que l'e · ·
de ~0 , senllment du :;o spm to tal , qu'il vaut peut-être m1eu~
d'ob'~ ~ ·suclle dans le c ' to tal », est distinct. Il n'y a pas de conscience
~ " auonctd' o rps Le s .1 .
a un autre endr ex~nmenta;ion ~ to tal , y compris les foncuo~
ct • d~pouf\·u dOit que le cerveau de 1 ego, se s itue dans l'espace perceptif
le!. ~lats pr...,"·' e J)ensée~ La co' 1c corps phys ique étant vu comme inerte
~...:uant 1"• nsc tence n ,es1 pas obscurcie comme d a ns
~vetl o u le: so
mmetl, Cl dans le rêve, y compris le rêve
Annexes 329

lucide· en fait, la co nscience est ressentie comme tout à fait claire. Un des
faits l~s plus .frappa~ts est .cette certitude absolue du ~uj~t qu'.~ n~est P~.s
en train de revcr, meme s'tl ne se trouve pas en parfait etat d eve1l, qu 11
soit en proie à une douleur intense ou, pour la majorité des cas, en train
de se reposer. La réaction est beaucoup moins positive lorsque l'expérience
se situe dans un contexte de peur, de frayeur ou de souffrance. Comme on
peut s'y attendre, elle ne donne pas lieu en cc cas à des changements
d'attitude aussi radicaux et demeure beaucoup moins vivante dans le
souvenir du sujet. Des études ultérieures permettront d'affiner la définition
de ce dernier groupe, qui pourrait recouvrir les expériences de déperson-
nalisation. Loin de constituer les attributs spécifiques de la maladie et des
étais douloureux ou toxiques, la majorité de ces expériences se produisent
quand le sujet est tout à fait détendu, au moment où il s'y attend le moins.
Les théories comme celles de Palmer 35 mettent l'accent sur l'importance
de la réduction des informations proprioceptives dans l'état de relaxation
physique qui s'apparente à la privation sensorielle. A mesure que le cerveau
reçoit moins d'informations sensorielles, proprioceptives ou autres, l'ego
peut théoriquement relâcher sa mise à l'épreuve de la réalité. Les
composants régressifs de I'OBE semblent présents chez les 22 % de patients
auxquels sont rappelées des expériences enfantines ; aussi est-il tentant
d'évoquer le concept psychanalytique de régression au service de l'ego.
Mais la question demeure: quel est cc service, d'un point de vue
synthétique, à la fois de défense et d'adaptation? 1nu ti le de chercher une
cause unique aux OBE: le multidéterminisme est un concept largement
admis en psychiatrie. Ainsi, nous abordons l'étiologie de I'OBE en
considérant qu'elle ressort de plusieurs niveaux d'explication.
Toute expérience de sortie du corps pourrait donc être déterminée par
un certain nombre de facteurs (facteurs psychopathologiq ues, toxi-
ques/organiques, facteurs d'évolution, de développement. ou facteurs
cognito-perceptifs), dont chacun apporterait sa contribution. Sous des
circonstances différentes, un même individu serait donc susceptible de
présenter une combinaison étiologique différente, l'impact de l'expérience
étant alors variable. Ce concept sera développé dans un article en
préparation l.
Dans La République, Platon distingue quatre niveaux de réalité expéri-
mentale: le monde de l'illusion, celui des objets sensibles, celui de la
connaissance discursive, et enfin celui de ln connaissance noétique, qu'il
appelle vision immédiate ou "Bien"· L'histoire de Er (La RIpublique, 616-
61?) est celle d'un homme vaillant, tué au cours d'une bataille et qui, une
f~1 s ressuscité, raconte commem son âme s'eM séparée de lui. Platon
developpe ICI un concept parfaitement étranger à la mentalité moderne; il
affirme que c'est seulemem après la mon, quand nous serons libérés de
~ute Influence corporelle, que nous connaîtrons l'essence de l'être. Pour
pha:on, hbérer l'âme du corps est la condiuon essentielle du voyage
1
osoph1que vers l'ultime sagesse. Comme l'mdique GrossoJ6.l7, le

1 T"tmt ow, S· W. Cl Gabbard, G. O. •The OBE O\ an Overde1ermmed Sune


ofconsc'
•ou~nc;s. • Manuscrit disponable (s'adresser Il l'au1eur).
330 Annexes

matérialisme moniste a réduit l'architecture de l'être à un seul niveau : celui


du monde vraiment réel de l'expérience. Le royaume intermédiaire,
domaine irréel des rêves et forme d'épiphénomène la plus légère, asile
commun, peut-être, des artistes et des fous, pourra it nous apprendre à nous
montrer moins dogmatiques quand nous agitons des épithètes comme
«réel ». Peut-être nous permettra-t-il d'accéder à d'autres ontologies à
plusieurs niveaux.
RÉFÉRENCES

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Tableau 1
LES CIRCONSTA
'
NCES
,
PRÉALABLES
A L'EXPERIEN CE

Fréquence
Attribut Présent Absent %présent
Repos physique ...•..•. • .. • 263 70 79
Repos mental ...•....•.... 261 69 79
Reve 1 ............. ..... .
A
117 211 36
Méditation •..........•. •. 88 241 27
Stress émotionnel .....•. • .• 74 250 23
Fatigue inhabituelle ....... . 51 279 15
Expérience de mort
imminente ............. . 34 298 10
Arrêt cardiaque ........... . 17 313 5
Drogue ............. .... . 26 300 8
Anesthésie générale ........ . 20 312 6
Douleur violente .......... . 21 307 6
ACCOI!Chement 1 • • • • • • • • • • • • 14 316 4
Accident ............. . .. . 13 318 4
Forte fièvre .......•.... . .. Il 320 3
Orgasme ............. ... . Il 322 3
Alcool ............. ..... . 5 328 2
Conduite d'un véhicule ..... . 8 324 2

1. Pour 97 S (83 ~) •
chute"· · o • le reve est décrit comme un rêve de .. vol ou de
2. L'~chantillon se compose à 52•5 ,., ,.
.,o de .emmes.
Tableau 2
NAT URE DE L'EX PÉRI ENC E

Fréquence

Auriblll Présent Absent % présent

.
Plus réelle qu'un rêve . . . . . . 315 19 94
Form e simila ire au corps
physi que ..... ..... ..... 232 73 76
Même enviro nnem ent que le
corps physi que ..... .. .. . 197 123 62
Sentim ent d'éner gie ..... .... 177 145 55
Désir de reven ir dans le corps . 164 138 54
Corps physi que vu à distan ce . 171 162 51
Objet s traver sés ..... ..... .. 155 157 50
Vibra tions du corps ..... ... 128 204 38
Bruits penda nt les 1re• étapes 1 • 71 123 37
Consc ience restée en pa nie dans
le corps ..... ..... ..... . 120 203 37
Présen ce d'être s non
.
p h ystque s 2 ..... ..... .. . . 121 209 37
Perce ption du temps modif iée . 107 220 33
Lumiè re blanc he et brillan te 3 • 96 225 30
Présence de guides ou d'aide s . 85 238 26
Expér ience du tunne l • • • • • • • 85 242 26
Rattac hemen t au corps
physiq ue ..... ..... ..... 68 259 21
Possibilité de touch er des
objets ..... .. .. ..... . .. 54 251 18
Présence perçue par des
mdivi dus restés dans leur
corps physiq ue • • • • • • • • • • 45 277 14
Sensa tion d'une
fronti ère/lim ite ..... .. ... 44 279 14
. panor amtqu
v·•s•on . e ..... ... 14 313 4

1. Il est fan état de toute une gamm e de bruits . les plus fréque nts étant
1
e\so~ne,ne~ (29 %),le s ronfle ments ( 19 o/o),la musiq ue ou le chant ( 16 o/o).
dé:-,· d~ s agtssa n . dans 19% des cas, de person nes proch es du sujet mais
Ja ecédées.
" è, ~?e7 46 C't des SUJets. la lumtè re est jugée fonem ent attira nte; pour
3
• · ' entre eux, il s'agit d'un être.
Tableau 3
IMPAC T DE L'EXPÉRIENCE

Fréquence
Pendant Oui Non % oui
Calme, paix, sérénité ....... . . • ..... 281 90 72
Liberté ....... ....... ....... .... . 215 103 68
Sentime nt d'un projet ..•.... ....... . 182 115 63
Joie ...... ....... ....... .... ... . 173 139 55
Absence de sentimen t particuli er ..... . 91 161 36
Pe\t r ...... . .. . .... . ....... ..... . 1 Il 209 35
Puissance ... . ....... . . ... . ...... . 89 218 29
Tristesse .. ....... ....... ....... . . 39 267 13
Sentiment de devenir fou 0 • • • • • • • • • • • 15 294 5

Tout de suite après


lntérêt pour les phénomènes psychiqu es. 266 46 85
242 85 74
c . . .ce relatée à d'autres ....... . .
Expérien
UrlOSlte . . . • • • • . . . . . . . . . . . . •• . . . 232 95 71
·
v·te transrormee ....... ....... .... . 188 127 60
Expérience spirituelle ....... ....... . 174 145 55
Sentiment de posséder des dons
. psychiques ....... ....... ...... . 136 180 43
Evénement ordinaire . .... ...•... ... 120 195 38
Confusion ....... ....... ....... . . 87 233 27
Secret gardé ....... ....... ....... . 77 237 25
b . sement et crainte
Boulever
0 0 0 • 0 •• 0 • 0 ••• 80 242 25
u la ....... .. . 20 295 6
Sentiment de deveni·r· fo~· : : : : : : : : : : : : 15 304 5

Effets à long terme


Désir de réessayer ... 284 34 89
Conscience accrue de ~~· ;~iitê · · · · · · · · 281 47 86
Tr~~ agréable ········ 85
Bénéfice du rabi· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 273 47
78
CGroyance en un~ 'vi~ ~p;ès·l~ -~~~~· · · · · ·
240 67
····· 215 109 66
rande beauté 65
208 112
~":,~~~~~a~~~:é~y;g~ i;~~ ·t~iit~i·n· : : : : 165 149 53
Souvenir d'expëri~ement Jamais vécu .. . 136 177 43
~Pilon nees enfantines .... . 68 248 22
Sentiment d:ê·t;~ ~~~5·1: · · · ·.· · · ...... . 20 299 6
ou de ta drogue empnse de l'alcool
Mentalement noc 1f .· ·. ·. ·. .· ·. · · · · · · · • · · . 20 297 6
. .. . . . . . . . . 7 313 2
TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

PRE MIÈ R E PARTI E


PREMIÈRES EXPLORATIONS

1. Le trafic local de jadis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17


2. Hemi-Sync et autres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3. Le programme G ateway . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
4. La première équipe d'explorateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
5. Nouvelles associations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
6. Transitioo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

DEU XI ÈM E PARTI E
HORIZONS LOINTAINS

7. Etudes et schémas ..... . ................... . . . .. . 95
8. Le point de rencontre ............. . ............. . 110
9. La route de l'arc-en-ciel .. . ...................... . 128
:o. Un nouvel ami .................... . ..... . ...... . 146
1. M}ssi~n de sauvetage ......... . .................. . 168
12· Temoignage par ouï-dire . . ......... . . . . . . . . . .... .
183
\!· Lraitement de choc .... . . .. . . . . . ................ . 200
15·. R~c _1eç~n sans peine ..... . . . ......... . . . . . . . . . . . .
eahsauon d' une promesse ....... . . . . . . . . . . . . . . . .
210
16 L 236
, . e rassemblement .. . .. . . . . ...... . . . ............ . 262
Epilogue . L d . ,
· a ermere manche ... . . . ........ . . . . . . . ... . 273
338 Table des matières

ANNEXES

I. L'expérience hors du corps: Les questions les plus


fréquentes ......... · .. · · · · · · · · · · · · · · · . · · . . . . . . . 307
JI. Psychophysiologie de l'OBE chez Robert A, Monroe . 314
par les docteurs Stuart W. Twemlow et Glen O..Gabbard.
m. L'expérience hors du corps: Phénoménologie . . . . . . . . 318
par les docteurs Stuart W. Twemlow, Glen O. Gabbard
et Fowler C. Jones, document présenté à la réunion an-
mœlle de l'Association américaine de psychiatrie.
San Francisco. 5-9 mai 1980.

Les personnes intéressées par les activités de l'Institut


peuvent écrire à:

The Monroe I nstitute


Fa ber, Virginia 22938

L:t Phoux:ompos 1110n d


e cet ouvrage a étê êl l'
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- N d •mpression : 6201
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Jacques Vallee
AUTRES DIMENSIONS
Chronique des contacts
avec un autre monde
• 11 y a bien longtemps, les Indiens tzelt~l
du Mexique observent des êtres mt-
humains capables de voler et d 'enlever
des hommes.
• Au Moyen Age, en France, des
chroniqueurs rapportent une vague
d'observations sur " un navire aérien
mervetlleux".
• Au Portugal, en 1917, à Fattma,
soixante-dix mille personnes assistent
aux apparitions d 'un disque brillant et
d' un être où ils croient reconnaître la
Vierge Marie.
• En 1987, un auteur américain déclare
avoir été enlevé par des humanoïdes qui
se seraient livrés à des expériences sur
sa personne ; il joint à son récit la
transcription d'une séance de détection
de mensonges confirmant la véracité de
ses dires.
Toutes ces manifestations dérivent-elles
d'un même phénomène ? Et quelles
répercussions ce phénomène peut-il avoir
sur notre vie, sur notre culture ?
Le Dr Vallée a consacré trente ans de sa
vie à enquêter sur les rapports et sur les
théories ; sa conclusion, surprenante et
provocante, selon laquelle les "visites
d:un ~~r~ monde" ne sont ni imaginaires,
nt d ongtne extra-terrestre, aidera à
changer notre conception de la science
et la vision que nous avons de
nous-mêmes.

Couvenuro : Photo Pictor International.

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