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SYLLABUS GYNECO Prof YANGA OK
SYLLABUS GYNECO Prof YANGA OK
1ère édition
Edition Pélicans
2013 - 2014
2
i
REMERCIEMENTS
AVANT – PROPOS
Cet ouvrage peut être utile aux praticiens car il leur rappelle la bonne et
vieille sémiologie sur laquelle insistaient beaucoup nos Maîtres. En effet, qu’il
s’agisse de la Médecine Interne, de la Pédiatrie, de la Chirurgie ou de la
Gynécologie, les règles d’or d’un bon examen clinique restent les mêmes, à savoir :
ECOUTER, REGARDER et TOUCHER.
Pour cette première édition, les remarques des lecteurs seront les
biens venus pour améliorer les prochaines éditions.
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INTRODUCTION
Le mot Gynécologie vient du grec : « Gun ou Gunaikos » qui signifie
femme et « holos » qui signifie cours, exposé ou enseignement. La Gynécologie
signifie donc l’étude de la femme dans toutes ses composantes c’est Ŕà Ŕ dire :
Du point de vue anatomique : étudier les différents organes génitaux de la
femme (internes et externes) ;
Du point de vue physiologique : on étudie les fonctionnements de ces
organes ;
Du point de vue pathologique : on étudie les maladies qui frappent les
organes génitaux de la femme.
OBJECTIFS
OBJECTIFS SPECIFIQUES
1. à comprendre ;
2. à assimiler ;
3. à pratiquer la gynécologie.
- Situer et identifier la malade dans un accueil rassurant (il faut donc un confort
psychologique qui met la patiente à l’aise et en confiance).
- Poser les questions avec beaucoup de tact.
5° Motif de consultation : question capitale qu’il faut poser avec précision, au besoin
dans la langue parlée par le malade et l’aider à bien expliciter ses plaintes, c’est Ŕ
à Ŕ dire :
- la nature de la plainte (douleur, hémorragie, …)
- la localisation exacte.
- Le début, etc.
6° Adresse et/ou région d’origine
1.1.2.1. Douleur
1° DUREE :
- Polyménorrhée :
Les règles durent plusieurs jours, souvent en quantité normale au
début, et se poursuivent sous forme de gouttes jusqu’à dépasser 7 jours, parfois
avec intervalle.
- Oligoménorrhée :
Les règles durent moins de 3 jours, elles peuvent durer un à deux
jours. Ce terme est parfois employé pour désigner les règles peu abondantes
(confusion).
2° ABONDANCE OU QUANTITE :
- Hyperménorrhée :
La femme saigne abondamment, mais le nombre de jour est plus ou
moins respecté. Elle se change plusieurs fois par jour (3 à 5 fois, voir plus).
- Hypoménorrhée :
La femme saigne très peu, et le nombre de jour est parfois conservé. Elle saigne une
fois, parfois les règles ne tachent même pas les serviettes hygiéniques.
3° RYTHME :
- Pollakiménorrhée :
La femme a plusieurs règles par mois. Donc règles trop rapprochées
avec cycles courts.
- Spanioménorrhée :
Il s’agit des règles trop espacées avec cycles longs.
- Aménorrhées.
- Ménorragie = règles à la fois abondantes et prolongées
- Méno Ŕ métrorragie = règles et saignements en dehors des règles.
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4° AUTRES TROUBLES :
- La présence de caillot dans le sang des règles est un trouble fréquent.
- La présence de pus.
- Les règles avec des lambeaux de tissus qui se traduisent par ce qu’on appelle
les dysménorrhées membraneuses.
- Les règles avec mauvaises odeurs.
- Les règles avec la douleur (dysménorrhée) etc.
1.2.2.1. Inspection
- Morphotype de la patiente
- Zone de pilosité ainsi que le type d’implantation (pubis, creux axillaires)
- Inspection de l’hypogastre (cicatrice, voussures)
- Périnée (longueur, cicatrice)
- Vulve (orientation, développement des lèvres, trophicité des muqueuses,
présence des pertes anormales, ulcération ou autres lésions).
1° Principes d’utilisation :
Le spéculum est mis en place avant le toucher vaginal ou T.V. (surtout si
on doit procéder au prélèvement ou F.V). le spéculum doit être mouillé pour
permettre la pénétration facile (soit avec un désinfectant, soit avec sérum
physiologique, soit avec eau distillée, etc).
3° Résultats de l’examen :
L’examen au spéculum permet d’apprécier :
Les muqueuses vaginales.
Le col utérin dont on apprécie :
- L’aspect des muqueuses du museau de tanche ;
- L’aspect de l’orifice cervical :
Col de nullipare
Col de paucipare
Col de multipare
Col sain
Col inflammé, déchiré
- La présence de la glaire cervicale avec ses caractéristiques
- Les culs de sacs vaginaux ou fornix.
Toucher vaginal (TV), toucher rectal (TR) combinés au palper abdominal et TV + TR.
Technique :
- L’examinateur se place à droite de la malade (rare) ou entre les jambes de la
malade (le plus souvent) ;
- Les doigts dans un doigtier ou un gant ;
- Lubrifier le doigtier avec une solution neutre ou sérum physiologique ou autre ;
- L’index et la puce écartant les lèvres de la vulve ;
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- On introduit l’index et le majeur (le 2ème et le 3ème doigt) dans le canal vaginal
vers le col utérin ;
- Eviter de toucher le clitoris avec votre pouce qui doit rester bien écarter de
l’index ou plié vers la paume de la main ;
- La main gauche est placée sur l’hypogastre (pour le droitier) ;
- Pratiquer le toucher bimanuel avecdouceur.
Renseignements :
Le TV explore le col et le corps utérin, les annexes, les paramètres, les
parois vaginales, les fornix (culs de sacs) :
Col :
- Sa localisation ou position
- Sa longueur
- Sa consistance
- Son ouverture
- Sa surface et mobilisation.
Normalement :
Le col médian, long ou court, ferme et fermé, surface régulière (difficile
chez la multipare), mobilisation indolore.
Anormalement :
Le col peut être très postérieur ou très antérieur mordant la symphyse
pubienne, ou déplacé à gauche (sinistroposé) ou placé à droite (dexreoposé) ou
inexistant.
Corps utérin :
- Volume
- Orientation : A.V.F
- Consistance
- Surface
- Mobilité
- Présence ou non de douleurs.
Normalement :
- L’utérus de volume normal est comparable à une mandarine
- 6,5 cm chez la nullipare
- 7 à 8 cm chez la multipare non ménopausée
- Sa position ou orientation est en AVF médian
- Sa consistance est ferme
- Surface régulière
- Mobilisation indolore et libre
Anormalement :
- L’utérus peut être augmenté de volume (qu’il faut préciser)
- Il peut basculer en avant : soit en antéflexion, soit antéversion
- Il peut basculer en arrière, soit rétroflexion, soit en rétroversion (préciser les
degrés…)
- Il peut basculer latéralement : latéroposition, soit à droite (dextroposition), soit
à gauche (sinistroposition).
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Normalement :
Elles sont non sensibles mais on peut sentir (difficilement) des ovaires de
volume normal et indolore, surtout chez les personnes non obèses.
Anormalement : on y trouve :
- Des empattements sensibles (douloureux) des annexes
- Des masses para Ŕ utérines dont il faudra préciser la nature (ovarienne ou
autre) et d’autres caractéristiques (sillon, consistance, mobilité, etc).
Les paramètres :
- L’exploration des paramètres prend une valeur très importante lorsqu’on est
devant un cancer du col. Leur atteinte vous oriente dans la classification du
cancer du col
- Attention à l’uretère
- Mais certaines infections des fornix ou des ligaments larges peuvent
s’accompagner de l’atteinte des paramètres, lesquels deviennent durs,
cartonnés : cette dureté est appelée « ligneuse » et traduit la paramétrie.
Les fornix latéraux, antérieurs et postérieurs.
Normalement :
- Les fornix ou culs de sacs latéraux, antérieurs et postérieurs sont libres. Ils
séparent le col et les parois vaginales
- Ils forment ce que certains auteurs appellent le ‘’dôme vaginale’’.
Anormalement :
Ils peuvent révéler des brides, séquelles de traumatisme ou de brûlure
qui peuvent fixer le col au fornix ou à la paroi vaginale. Le cul de sac postérieur (ou
Douglas) est souple, vide et indolore. Son induration peut traduire une endométriose
ou un processus inflammatoire ou néoplasique, une collection sanguine (hématocèle,
etc) ou des fécalomes, etc.
Technique :
- La femme sera nue jusqu’à la ceinture
- Elle sera examinée d’abord assise, puis couchée
- Il est parfois nécessaire d’examiner la femme avant, au début et à la fin du
cycle car, certaines pathologies sont cycliques
- Il faut d’abord regarder, puis palper enfin presser les mamelons.
1° Inspection :
A l’inspection, on apprécie :
- L’asymétrie de deux seins
- Leur volume, les déformations ou voussures éventuelles
- Cicatrice ou ulcération (aspect de la peau)
- Localisation des mamelons (absence de cicatrice rétractile)
- Circulation collatérale
- La femme soulève les membres supérieurs l’un après l’autre puis, les deux à
la fois. Ces mouvements permettent de suspecter des adhérences au niveau
des seins. C’est le signe ou test de Phocas.
2° Palpation :
En position assise d’abord puis couchée :
- La main de l’examinateur est placée à plat sur le sein, puis on écrase le sein
sur la grille costale ou encore on fait le mouvement de glissement des doigts
sur le sein, quadrant par quadrant (sous forme de massage). Cet examen
permet de détecter une ou plusieurs tuméfactions dont il faudra apprécier les
caractéristiques
- Localisation par rapport au quadrant
- Volume
- Mobilité par rapport aux plans profonds et superficiels (associé au test de
Phocas)
- Présence ou non de douleur (sensibilité)
- Le médecin doit apprendre à la femme de palper ses seins régulièrement
(tous les mois), c’est l’auto Ŕ palpation.
3° Pression du mamelon
- Elle doit être faite avec douceur
- Tenir compte des éléments suivants :
Femme n’ayant jamais accouché
Femme ayant accouché, et étant loin de la période d’allaitement (sevrage)
Succion par le partenaire.
Résultats :
Ecoulement dont il faut préciser les caractéristiques suivantes :
- Ecoulement unilatéral ou bilatéral
- Ecoulement par un ou plusieurs orifices.
Aspect de l’écoulement :
- Laiteux
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- Sanglant
- Séreux
- Purulent
- Clair, etc.
N.B. : S’il y a écoulement, il faut faire un prélèvement pour examiner à frais, pour
coloration et culture, pour bactériologie et cytologie.
N.B. : L’examen gynécologique en général (et celui des seins en particulier) doit tenir
compte de l’âge de la femme, de sa période du cycle menstruel).
Il existe plusieurs appellations selon les pays, les écoles. Ainsi, on peut
parler :
- De prélèvement vulvo Ŕ vaginal
- De prélèvement cervico Ŕ vaginal
- Frottis gynécologiques ou prélèvement vaginal
- Frottis vaginal.
Définition
Techniques de prélèvement :
En général : le prélèvement se fait avec la spatule de Ayere. Mais, on
peut également utiliser le manche d’un hystéromètre (la partie plate de
l’hystéromètre) ou tout autre instrument approprié et stérile.
Indications :
Les principales indications du prélèvement vaginal sont :
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Résultats
2) Frottis hormonal
De plus en plus abandonné. Le prélèvement se faisait sur les paroles
vaginales pour recueillir les cellules de la couche superficielle de la paroi vaginale.
Le prélèvement peut également se faire dans le cul de sac postérieur en y prélevant
des cellules desquamées.
3) Frottis oncologique
Le prélèvement se fait dans le cul de sac postérieur où se déposent les
cellules vaginales, cervicales et intra Ŕ utérines.
Principes :
On badigeonne les parois du vagin et du col avec le Lugol, après avoir
nettoyé ces muqueuses avec l’acide acétique.
But :
Rechercher les zones iodo Ŕ négatives, c’est Ŕ à Ŕ dire les zones qui ne sont
pas colorées par le Lugol.
Résultats :
Normalement, les surfaces vaginales et cervicales intactes se colorent en
brun acajou, c’est Ŕ à dire prennent la coloration brunâtre grâce au glycogène et
l’acide lactique. Les zones qui ne prennent pas la coloration brune acajou sont
appelées zones iodo Ŕ négatives. Il s’agit donc des zones ou une zone qui (ont) a
perdu le tissu de revêtement (épithélium). La perte de tissu de revêtement peut être
dûe à :
- Une ulcération traumatique
- Une ulcération infectieuse
- Mais, surtout ulcération cancéreuse.
Intérêt :
- D’indiquer la zone où on peut pratiquer une biopsie, donc ce test oriente le
praticien sur la zone suspecte à l’œil nu
- Cet examen rend également des lésions plus caractéristiques à la
colposcopie.
1.3.3. La colposcopie
Intérêts
- Localiser la zone à biopsier
- Décrire des lésions selon leur caractéristique (profondeur, surface, des
ulcérations, leurs contours)
- Surveiller les lésions après traitement.
B. L’ectopie est la lésion la plus fréquente du col. C’est la lésion primaire qui
entraînera secondairement tous les processus de cicatrisation. La limite
externe est nette. L’ectopie est faite de tissu endocervical cylindrique prenant
l’aspect de nombreuses papilles « en grain de raisin ».
C. Lorsque le tissu métaplasique a un caractère anormal, il est visible après le
test à l’acide acétique sous forme de plages blanches se développant de la
périphérie vers le centre : c’est l’épidermisation atypique qui coiffe uniquement
au début la saillie des papilles. Les limites entre les grains d’ectopie
apparaissent plus foncées dessinant ainsi un aspect décrit sous le nom de
mosaïque. Remarquer que certains carrés de mosaïque sont centrés par un
point rouge (vaisseau)
D. Lorsque le processus de cicatrisation atypique est terminé, une cicatrice
dysplasique est constituée. Son existence en colposcopie se traduit par la
présence d’une tâche blanche. Cette dernière peut être plus ou moins visible
après acide acétique. D’autres par contre sont visibles sans préparation.
E. Lorsqu’un col a été le siège d’un processus de cicatrisation normale ou
atypique, il est susceptible d’être modifié ultérieurement cicatrisé avec des
plages, en particulier au niveau de la lèvre inférieure, où on perçoit des
orifices glandulaires. Ceux Ŕ ci sont le siège de métaplasie pavimenteux les
comblant plus ou moins complètement donnant l’aspect d’images en cernes
ou en gouttes.
F. Ici, il s’agit d’une lésion complexe, comprenant d’une part visible surtout en
bas de figure, une plage blanche, épaisse, tomenteuse typique de leucoplasie.
Mais, cette vaste leucoplasie est en voie de remaniement atypique ; à droite,
la couverture épidermique est partiellement disparue laissant apparaître des
pavés de mosaïque en dépression. Plus haut les limites de la leucoplasie ont
perdu leur netteté. Il s’agit d’une lésion en pleine transformation et
éminemment suspecte. Histologie : épithélioma au stade 0.
G. Large zone rouge péri Ŕ orificielle appartenant à une zone d’ectopie de variété
particulière. En effet, les éléments sont groupés sur des crêtes séparées des
voisines par des incisures profondes. Sur une des crêtes près de l’orifice
cervical plusieurs îlots blancs, plans, formés de tissu pavimenteux.
H. Le test au Lugol prend alors une valeur considérable, car tout tissu
pavimenteux atypique est iode négatif. Remarquer ici, la limite externe
parfaitement nette traduisant un caractère de stabilité certain.
I. Large plage dysplasique occupant toute la lèvre inférieure du col avec à droite
des zones rouges érosives. A gauche, nombreux pavés mosaïformes
confluent dans la partie supérieure, séparés en bas par des zones rouges.
Aspect très suspect.
J. Col recouvert en totalité d’un épithélium pavimenteux ; 5 plages rouges. Celle
du bas et à gauche est saillante avec encore une couverture épithéliale. Les
autres sont ulcérées et saignantes. C’est l’aspect typique d’une endométriose
du col en période menstruelle.
Principes :
Il s’agit d’un prélèvement à faire au niveau du col utérin sur une zone
paraissant suspecte (anormale) :
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Soit à l’œil nu
Soit après badigeonnage au Lugol
Ou encore après colposcopie.
Techniques :
Mise en place d’un spéculum dans le vagin
On utilise la pince à biopsie, après avoir immobilisé le col avec la pince de
Pozzi
Le tissu prélevé est mis dans un liquide de conservation (formol, mélangé
alcool Ŕ éther, Bouin)
Ce produit est ensuite envoyé au laboratoire pour analyse histologique.
Résultats :
Soit lésions cancéreuses
Soit lésion infectieuse (cervicale, spécifique ou non spécifique)
Soit lésion banale, traumatique.
Principe :
Il s’agit d’un prélèvement effectué au niveau de la muqueuse utérine
(endomètre).
Techniques :
Soit avec la pince de Novak (Canule de Novak)
Soit avec une curette
Soit avec un autre instrument dérivé de la canule de Novak.
1ère modalité
Avec la pince de Novak, on gratte les parois internes de l’utérus et on
ramène un peu de tissu endométrial que l’on met immédiatement dans le produit de
conservation. Cette modalité pratique est utilisée surtout pour la biopsie à visée
hormonale ou biopsie ponctuelle.
1° Visée hormonale :
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3° Visée oncologique
On recherche les cellules cancéreuses de l’endomètre : biopsie étagée ou par
full curetage
Suspicion de choriocarcinome.
Intérêts :
1° Macroscopiquement
La biopsie peut donner une idée sur l’état anatomique de l’endomètre. En
effet, le produit prélevé par la curette surtout peut orienter déjà le diagnostic
histologique.
Exemple :
La curette ramène beaucoup de matériels en cas d’hyperplasie de
l’endomètre
La curette ne ramène pratiquement rien en cas d’atrophie de l’endomètre
La curette peut également ramener des débris ovulaires en cas d’avortements
incomplets avoués ou non.
Ainsi, on peut parfois affirmer que ‘’le diagnostic est au bout de votre
curette’’ (cfr. Prof. Dr YANGA).
Principes et techniques :
L’examen doit être pratiqué en l’absence de l’infection de la sphère génitale.
D’où, l’obligation de pratiquer :
Tests inflammatoires
Frottis vaginal
Il faut également exclure une grossesse éventuelle (test de grossesse,
échographie).d’où, l’obligation de pratiquer cet examen dans la première
partie du cycle. Au besoin pratiquer test de grossesse ou une échographie en
cas d’aménorrhée, ou de doute.
S’assurer que la patiente n’est pas allergique aux produits iodés.
Opacification des cavités utéro Ŕ tubaires avec un produit de contraste
(Vasobrix, Vasorix, Pollyvidone, Telebrix, Urographie…)
L’examen peut être pratiqué sous amplificateur de brillance (scopie) ou non.
Résultat
L’exploration des cavités utéro Ŕ tubaires peut mettre en évidence plusieurs
pathologies :
Pathologie du col utérin (ex : béance du col)
Pathologie du corps utérin (synéchies, adénomyose, image de myomes ou du
cancer)
Pathologie des trompes (obstruction tubaire, endométriose).
L’HSG peut également évoquer ou suspecter des adhérences pelviennes.
1. Cœlioscopie thérapeutique
Ponction des kystes fonctionnels sous tensions et douloureux (déconseiilé)
Prélèvement d’ovocytes pour Fivete (de plus en plus remplacée par
l’échographie)
Ligature tubaire
La coelio Ŕ chirurgie.
Principes :
1. Cet examen explore le couple, c’est Ŕ à Ŕ dire l’homme et la femme.
2. Il est pratiqué pendant la période perovulatoire après une abstinence sexuelle
de 2 à 3 jours.
3. Chez la femme, le test apprécie les qualités macroscopiques et
microscopiques de la glaire cervicale.
4. Chez l’homme, le test recherche :
La présence du lac spermatique (parfois)
La présence des spermatozoïdes
Le comportement de ces spermatozoïdes vis Ŕ à Ŕ vis de la glaire cervicale.
2° Résultats ou interprétation :
Examen macroscopique :
Quantité du lac spermatique
Présence de la glaire cervicale ainsi que caractéristiques
Macroscopiques : quantité, aspect, filance
Microscopique
Spermatozoïdes : nombre, mobilité
Autres éléments : globule blanc, globule rouge, bactéries…
Ensuite, la glaire est examinée après séchage pour rechercher les éléments
suivants :
Cristallisation en feuilles de fougères : Fern Ŕ test
Existence ou non de canaux fibrillaires.
Ils sont très coûteux et ne doivent être faits qu’après avoir éliminé toutes les
causes mécaniques. Ces dosages intéressent l(étage supérieure (FSH, LH, GnRH,
Prolactine…) ou les gonades et autres glandes (oestrogènes, progestérone,
androgènes, hormones thyroïdiennes et surrénaliennes, …). Ces dosages peuvent
être statiques ou dynamiques (test de Jayle : freination + stimulation). Ils sont
souvent pratiqués dans l’investigation d’une stérilité en cas des troubles des règles,
d’endocrinopathie ou d’anomalies sexuelles (voir cours gynécologie fonctionnelle).
Techniques :
Abstinence de 2 à 3 jours
Sperme recueilli par masturbation ou par coït interrompu
L’examen doit être pratiqué endéans 4 heures depuis le recueil du sperme
Le flacon contenant le sperme doit être gardé dans un bocal contenant des
glaçons ou dans un lieu pas très chaud.
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Résultats :
a) Résultats normaux macroscopiques :
Quantité du volume de sperme : 2 à 5 ml par éjaculation :
Aspect du sperme : floconneux, comme tapioca
pH alcalin
viscosité.
c) Résultats anormaux
Macroscopique (du sperme)
Volume : moins de 2 ml par éjaculation = Hypospermie
Aspect : trop fluide ou purulent
Viscosité : très accélérée
Volume trop abondant = hypersécrétion = inflammation.
1.3.12. Echographie
1.3.13. Hystéroscopie
Elle peut être simple ou après injection d’un produit opaque dans un canal
galactophore ; c’est la galactographie
Galactographie
But :
Cet examen est demandé lorsqu’on soupçonne une lésion intracanalaire non
identifiée à la mammographie et lorsqu’il existe un écoulement anormal au niveau du
mamelon sans traduction tumorale évidente ni à l’échographie ni à la
mammographie.
Techniques :
On injecte un produit de contraste dans le canal galactophore à partir de
l’orifice de ce canal. Et, on réalise la radiographie du sein.
Résultats :
La présence de produit opaque dans ce canal donne l’aspect normal ou
anormal de ce canal. Ainsi, on peut détecter :
Des images de petites tumeurs intracanallaires
Des images traduisant des irrégularités des parois du canal galactophore.
Selon l’aspect de ces images, on peut évoquer des tumeurs ou des lésions
suspectes de malignité ou des images de lésions bénignes.
A la même heure
De préférence avec le même thermomètre
Avant toute activité physique
L’inscrire immédiatement sur un papier ou sur une grille appropriée après
avoir lu les chiffres sur le thermomètre.
Interprétation :
Une courbe normale présente deux ‘’phases’’ et une zone de ‘’décalage’’
Dans la 1ère phase, la température reste en dessous de 37° C pendant toute la
première période du cycle menstruel, c’est Ŕ à Ŕ dire la fin des règles jusqu’à
l’ovulation : c’est la période thermique basse ou d’hypothermie dite
oestrogénique
Dans la 2ème phase du cycle menstruel, la température monte à 37° ou au
dessus de 37° C (3337 et 37,5) et y reste pendant plus ou moins 10 à 14 jours
en dessinant un plateau en dents de scie. C’est le plateau d’hypertthermie due
à la sécrétion de la progestérone par le corps jaune
Entre les deux phases, il y a un décalage (point de Nadir) qui peut se
présenter de plusieurs façons : soit par une chute de la température de 1 à 2
degrés, suivie d’une montée à 37° C ou plus ; soit une montée en marche
d’escalier.
Mais parfois, la courbe de température est difficile à interpréter et à exploiter
(Ex. : période de grippe).
But :
Elle est demandée pour explorer l’état de la glande hypophysaire cachée
dans l’os sphénoïde. Cette glande règle le fonctionnement des glandes
endocriniennes. Ainsi, cet examen sera demandé lorsqu’il existe des perturbations
au niveau de ces glandes et se traduisant par de différentes manifestations telles
que :
Aménorrhée
Puberté précoce
Ménopause précoce…
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Résultats :
Les images que donne cet examen varient avec la pathologie
Adénome hypophysaire
Atrophie hypophysaire
Irrégularité de la selle turcique…
1.3.18. Le Scanneur
Exemple : Doppler, pour les vaisseaux autour de l’ovaire, des testicules, etc.
Incompatible avec la vie, cette malformation se voit surtout chez les montres.
A la place de la vulve, il y a un trou sans signification ou configuration génitale.
Rare.
On note l’existence de deux vulves. Toutes ces anomalies sont des curiosités
très rares.
2.1.2. Les malformations d’une ou de plusieurs parties de la vulve
2.1.2.1. Les anomalies du clitoris
2.1.2.1.1. Le clitoris bifide
C’est un clitoris très petit et peu érectile. A ne pas confondre avec l’absence
du clitoris chirurgicale qu’on rencontre chez les femmes Ouest africaines (excision).
2.1.2.3.2. Le rectum
Les malformations vaginales sont plus rares que les vulvaires et mettent
moins en danger la vie du sujet. Cependant, elles peuvent constituer une urgence
chirurgicale lorsqu’elles réalisent des rétentions menstruelles dans l’utérus
(Hématometra) ou dans le vagin (Hématocolpos) en cas d’absence partielle du
vagin. Les malformations congénitales du vagin se découvrent plus tard, à la puberté
et après la puberté.
2.2.1.1. Clinique
Signes fonctionnels :
Aménorrhée primaire (cryptoménorrhée)
Impossibilité d’accomplir l’acte sexuel
Douleurs pelviennes périodiques, parfois d’allure aiguë traduisant la rétention
du flux menstruel
Stérilité primaire
Notion de malformation dans la famille
La vulve est normale mais elle semble ‘’bouchée’’ et ne va pas très loin à
l’exploration digitale
Le T.V est impossible, ici, il faut faire le diagnostic différentiel avec
imperforation de l’hymen (voir notion de rappels anatomiques). Mais, en cas
d’absence de la partie supérieure du vagin, la cupule peut donner l’impression
d’un vagin normal et parfois permettre des R.S. trompeurs
Le T.R. combiné au palper abdominal montre l’absence de l’utérus dans la
variété majeure. Mais, parfois on peut sentir une masse sensible qui peut
être :
Soit l’utérus
Soit une collection de sang dans le vagin en cas d’absence partielle du vagin
On peut compléter l’exploration en utilisant une petite sonde urinaire
(métallique ou en caoutchouc) qui va buter contre l’obstacle en cas d’absence
de la partie inférieure du vagin ou de l’absence totale du vagin.
Forme mineure :
Vagin en cupule (borgne) ou normal
Utérus : petit avec cavité et endomètre
Ovaires : normaux
Trompes : normales
Malformations rénales : rares ou absentes
Origine :
Souvent familiale
Présence de testicule ou d’ovotestis.
Anamnèse :
Aménorrhée
Impossibilité d’accomplir l’acte sexuel : souvent ces filles évitent les hommes
alors qu’elles sont très belles (en général)
Mais parfois, elles ont des rapports sexuels qui forgent une cupule vaginale.
Examen clinique :
Il s’agit de très belles filles, avec une allure féminine, très jolie, avec une
poitrine très bien développée :
La vulve est normale
Pas de vagin : impossibilité de faire le toucher vaginal ni d’introduire le
spéculum
Par contre, on peut découvrir une petite masse dans le pli de l’aine qui est
souvent un testicule ou un ovotestis, que l’on prend souvent pour une hernie
inguinale
Figure 11 A : Testicule féminisant (1)
Figure 11 B : Testicule féminisant (1)
Les poils pubiens sont présents mais rares sous forme de duvet
Les poils axillaires sont également rares.
A la cœlioscopie :
Pas d’utérus
Pas d’ovaires
Pas des trompes
Mais parfois, on peut tomber sur des petites masses qui peuvent être
un testicule ou ovotestis, masse dont il faut pratiquer une biopsie ou de
préférence l’ablation totale avec analyse histologique (car risque de
cancérisation).
Anatomopathologie
C’est elle qui confirme le diagnostic en donnant les caractères
histologiques du testicule. Il s’agit donc de ‘’femmes illusions’’.
2 cols utérins
2 vagins
Elles sont sans signes et passent souvent inaperçues. Mais, parfois lors
des accidents vécus au cours de l’accouchement, on découvre les anomalies :
Soit par examen clinique attentif
Soit suite à un accident lié à la traversée de la tête fœtale (déchirure vaginale
ou du col, hémorragie génitale, cataclysmique, etc.).
Figure 12 : Septum complet avec double utérus (3) Figure 13 : Double vagin (3)
Figure 16 :
Clinique et diagnostic :
Le diagnostic se fait à la période de ménarche
Pas des règles : aménorrhée primaire alors que tous les caractères sexuels
secondaires sont présents
Douleurs cycliques
Insuccès des tentatives de copulation
L’abdomen peut être ballonné et simulé une grossesse lorsque le diagnostic
est fait tardivement et qu’il y a hématométra
Le toucher vaginal est impossible
La vulve paraît normale, mais elle est ‘’bouchée’’ par une membrane bleuâtre,
tendue. C’est l’hymen imperforé qu’il faut différencier d’une cloison vaginale
transversale basse située (retro hymenéale)
Parfois rétention urinaire due à la compression de la vessie ou de l’urètre
Parfois aussi, on peut noter des œdèmes des membres inférieurs (rares) par
compression des vaisseaux (artério Ŕ veineux et lymphatiques)
Il n’y a pas de malformations complémentaires, l’échographie peut monter
l’intégrité des organes génitaux internes et l’existence d’un hématocolpos et
d’un hématométra.
Hymen très épais et très vascularisé, d’où déchirure grave lors du 1er coït
Soupçonné en cas de rapports sexuels difficiles très hémorragiques ou se
découvre lors des déchirures graves, hémorragiques lors de l’accouchement.
35
2.5.1. Incidence
H.S.G. :
C’est l’examen le plus intéressant pour donner le diagnostic ainsi que le
type de malformations.
Figure 17
Echographie :
Donne également des précisions sur le type de malformations mais,
certains types patents peuvent passer inaperçus (infantilisme, béance cervico Ŕ
isthmique congénitale), si l’on n’attire pas l’attention de l’examinateur.
Cœlioscopie :
Permet la description externe des malformations patentes
Ex : Utérus didelphe, absence d’utérus.
Laparotomie exploratrice :
Peut être indiquée lorsqu’on ne dispose pas de radiographie,
d’échographie et de la cœlioscopie.
Il est très riche et va de la tête aux membres inférieurs, sans oublier les
malformations viscérales :
Au niveau de la tête :
39
Au niveau du thorax :
Ecartement excessif des mamelons donnant l’aspect de thorax en
‘’bouclier’’
Epaules très longues qui contrastent avec la petitesse de la taille.
a) Dosages hormonaux :
Effondrement des stéroïdes dans leur ensemble (œstrogène et progestérone)
Les hormones hypophysaires sont très élevées (F.S.H et L.H)
Taux élevés aussi des 17 Ŕ Cétostéroïdes.
b) Cœlioscopie :
Utérus miniscule
Trompes filiformes, parfois perméables
Ovaires : à la place des ovaires, on trouve des bandelettes blanchâtres ou en
forme de ‘’dragée’’, vestiges des ovaires dont la biopsie révèle l’absence des
follicules germinatifs.
c) Radiographie :
Retard d’ossification et signes d’ostéoporose traduisant le manque
d’œstrogènes
Elargissement du plateau tibial
Hypogénésie du 4ème métacarpien
Incurvation des os des jambes.
40
Il est vraiment mitigé, mais visible lorsqu’on est devant une fille de petite
taille sans règles avec un cou plus ou moins bizarre. Les examens complémentaires
donnent des résultats parfois discordants en raison des différents degrés d’atteinte
ovarienne.
Figure 22
Elle est rare. Il faut confier le cas au spécialiste parce qu’il s’agit de
malformations souvent complexes.
Ces interventions sont à faire lors du début de la vie sexuelle sauf s’il y a
rétention de sang (hématocolpos) avec douleurs.
3. L’induction de l’ovulation peut se faire avec des inducteurs selon leur site
d’action :
Soit inducteurs à action centrale
Soit inducteurs à action périphérique ovarienne (voir gynécologie
fonctionnelle).
N.B. : Le Clomid est aussi utilisé pour le test de réserve ovocytaire de l’ovaire. En
effet, une élévation exagérée de la F.S.H est en faveur d’une raréfaction des
follicules primordiaux. Le Clomid n’agit que lorsqu’il y a intégrité fonctionnelle
des structures de l’hypophyse et de l’hypothalamus. Le rôle anti Ŕ
oestrogénique du Clomid est plus important lorsqu’il existe des quantités
notables d’oestrogènes en circulation (métrorragies fonctionnelles,
spanioménorrhée, …).
Posologie :
45
Résultats :
- L’ovulation peut intervenir à une date très variable et imprévisible, parfois 10
voir 15 jours après la prise du dernier comprimé.
- Soit échec, soit réponse complète avec ovulation avec règles ou grossesse.
Surveillance :
- Courbe de température
- Glaire cervicale
- Etat des ovaires (échographie) par monitorage échographique
- Dosages hormonaux.
Effets secondaires :
- Bouffées de chaleur
- Troubles visuels (vue trouble)
- Nausées
- Céphalées
- Hyperstimulation ovarienne (grossesses multiples + kystes lutéiniques).
Exemple :
- Gonadoréline à raison de 5 mg, toutes les 60 minutes. Il est à noter que ce
produit peut être aussi utilisé pour toutes les anovulations (si l’hypophyse est
fonctionnelle). Ce produit a l’avantage d’avoir peu d’effets secondaires.
- Décapeptyl 3,75 mg. Il est de maniement délicat.
Formes :
- Ces préparations se présentent sous forme d’ampoules injectables par voie
intramusculaire (I.M)
- Il existe deux types :
Une association de F.S.H et de L.H urinaires dosées à 75 UI de chaque
hormone : H.M.G classiques
Une préparation de F.S.H urinaires seule dosée à 75 UI : F.S.H pure.
- Mais, ces préparations comportent 95 % de protéines urinaires indésirables.
Mais, les nouvelles techniques de purification permettent l’obtention des
gonadotrophines hautement purifiées, utilisées par voie sous Ŕ cutanées.
Mode d’action :
- Action directe dur l’ovaire comme les gonadotrophines endogènes
- Elles provoquent la maturation folliculaire (effet F.S.H)
- Elles provoquent la sécrétion d’œstrogène par les follicules qui se développent
(effet L.H)
- Elles préparent donc le déclenchement de l’ovulation par la H.C.G qui sera
administrée après.
Indication :
- Anovulations rebelles aux stimulateurs moins puissants en cas d’infertilité
- Test de réserve ovarienne.
Posologie :
- Difficile à fixer, car elle varie souvent avec la maturation folliculaire, qui elle Ŕ
même est difficile à surveiller (soit œstrogènes trop élevés, soit trop peu …
soit dimension de follicules difficile à préciser, glaire, cervicale, …).
Effets secondaires :
- Hyperstimulation avec plusieurs tableaux (minime, moyenne, sévère)
- Kyste ovarien et grossesse multiples
- Epanchement (ascite + épanchement pleural) :
Par augmentation de perméabilité capillaire (effet œstrogène)
Après augmentation des prostaglandines (effet œstrogène)
Par mise en jeu du système rénine angiotensine.
- Risque de cancer de l’ovaire.
En résumé :
Drogues à impact hypothalamique :
Clomid (Clomifène)
Nolvadex (Tamoxiphène)
3.1.2. Diagnostic
3.1.3.2. Diagnostic différentiel avec des tuméfactions qui ne sont pas des
tumeurs.
a) Les papillomes
Tumeurs rares, siègent sur les grandes lèvres, elles sont uniques, 2 à 3
cm de diamètre, ne récidivent pas après ablation.
L’étiologie évoquée :
Virose = HPV (Human Papilloma Virus)
Malpropreté
Prostitution
I.S.T (Trichomonase, Candidose, ..)
Diabète, Sida.
Epidémiologie:
Maladie très contagieuse
Femme en activité génitale
Mais, peut atteindre les personnes très jeunes.
Traitement :
1. Pommade podophylline à base de colchicine : elle est très corrosive, à utiliser
avec beaucoup de précaution car, elle détruit les tissus en profondeur et en
surface périphérique.
Contre Ŕ indication : Grossesse.
3. Ablation chirurgicale
4. Les anti Ŕ viraux.
5. Daltara.
a) Kyste de Bartholin
Tumeur bénigne la plus fréquente de la vulve (après condylomes)
C’est une rétention du liquide de la glande par deux mécanismes :
Soit par obstruction simple du canal glandulaire par processus
cicatriciel, sans abcédation, le liquide de la glande est retenu dans la
glande, qui se transforme en kyste, soit par suite d’un abcès de la
glande de Bartholin qui, après résorption du pus, se transforme en
kyste
Parfois, il y a surinfection d’un kyste qui va présenter des épisodes
avec récidives fréquentes, surtout pendant la grossesse et avec
fistulisation.
Localisation :
Partie postérieure de la grande lèvre, mais le canal s’ouvre précisément
au 1/3 inférieur de la face interne de la petite lèvre.
Diagnostic :
Au stade de kyste, la découverte est parfois fortuite par le médecin mais,
parfois lorsque le volume est important, la patiente peut le découvrir lors de la
toilette
A l’examen, on découvre une tuméfaction de volume variable, de consistance
rénitente, indolore.
Types :
Kyste superficiel : lorsqu’il est localisé au niveau du canal excréteur de la
glande (dilatation du canal).
Kyste profond :
Lorsque le kyste est localisé au niveau de la glande elle Ŕ même
Il est souvent petit et profond, découvert par la palpation.
Kyste total :
Il siège dans la glande et le canal souvent volumineux.
Etiologie :
Dans 60 à 70 % de cas, il est d’origine gonococcique ou de chlamydiae
Il précède souvent un abcès.
Anatomie pathologie :
Le liquide est souvent gluant, gélatineux, mais peut être clair ou brunâtre,
s’il y a hémorragie intra Ŕ kystique post Ŕ traumatique (rapport sexuel).
Traitement :
Exérèse totale du kyste : attention, kyste profond : hémorragie
Ou marsupialisation : souvent en cas de kyste incisés plusieurs fois (fibrose).
La marsupialisation consiste à inciser le kyste, à éverser les lèvres de la
coque pour permettre à la muqueuse de la glande de sécher puis de la refermer
après quelques jours. Cette technique est de plus en plus abandonnée, car c’est un
traitement de longue haleine et qui interdit l’acte sexuel pendant plusieurs mois (2 à
3 mois).
Traitement : Exérèse.
Diagnostic : Histologique
Traitement fulguration :
Attention à l’urètre. A ne pas confondre avec tumeur du méat, due à un
prolapsus de la muqueuses urétrale, souvent liée à une carence oestrogénique
(ménopausée, petite fille).
52
1. Les lipomes
Tumeurs graisseuses, de diagnostic souvent facile
Peuvent se présenter avec sillons (rare) et donner l’aspect en battant de
cloche.
Traitement : Exérèse
4. L’éléphantiasis
Signe :
Y penser dans les régions où sévissent les filarioses (Sankuru, Bas Ŕ fleuve)
Se développe souvent au niveau du clitoris qui devient gros et épais dur et
parfois rugueux comme la peau d’éléphant
Peut se présenter sous forme de tuméfaction avec pédicule donnant l’aspect
en ‘’battant de cloche’’.
Traitement
Excision
Traitement médical de la filariose
Diagnostic histologique
Peut dégénérer (rare)
6. Lymphangiomes : Rares
Traitement :
Favoriser la résorption avec des bains de siège chauds
Ne pas inciser
Mais, si douleur, inciser et vider les caillots (rares)
On a deux types :
1. Kyste Wolfien
Kyste petit à contenu clair (translucide)
Développé aux dépens des tissus Wolfiens
Diagnostic histologique.
Siège :
Moitié supérieure et antérieure de la grande lèvre, se prolonge jusqu’au
canal inguinal et s’extériorise à la vulve.
54
1. Endométriose :
Secondaire à une intervention chirurgicale de la région vulvaire pendant les
règles
Se présente sous forme d’un nodule violacé douloureux hypertrophié lors des
règles.
Traitement :
Exérèse du tissu ectopique en totalité et traitement général de
l’endométriose.
Gêne à la marche
Sécrétion anormale (pus, sang), lorsqu’il y a infection ou ulcération
Rarement gêne à la copulation.
3. Tumeurs solides
Elles peuvent être épithéliales ou conjonctives
Léimyomes, hémangiomes, endométrioses (cloison recto Ŕ vaginale).
4. Adénose vaginale
C’est la présence dans le vagin d’un épithélium de type glandulaire
(cylindrique) ressemblant macroscopiquement et microscopiquement à
55
Clinique :
On a 4 types :
Occulte
Kystique
Adénomateux
Effluent.
Signes fonctionnels
Leucorrhée mucineuse très abondante, ressemblant à la glaire cervicale
Dyspareunie d’intromission.
Au spéculum :
Zones ressemblant à un ectropion
Diaphragme vaginal partiel situé à la partie supérieure du vagin et qui enserre
le col
Le col lui Ŕ même est rouge vif, présentant un ectropion sur toute sa surface.
Traitement et évolution :
Régression spontanée vers l’âge de 25 ans
Si la leucorrhée glaireuse est trop abondante et gênante, on peut prescrire
des ovules à la progestérone (solution huileuse dabs un module glycériné)
Risque d’adénocarcinome du vagin
Donc, nécessité de surveiller les filles issues des grossesses traitées avec le
Diethystilbestrol
6. Endométriose vaginale
Localisées souvent dans le fornix postérieur et cloison recto Ŕ vaginale
56
Synonymes :
Léiomyome
Myome utérin
Fibromyome
Myoma utéri (anglais).
3.3.1.1. Définition
3.3.1.2. Etiopathogénie
La race : les femmes de race noire font plus facilement la maladie que les
blanches et les jaunes pour des raisons encore obscures
Les facteurs génétiques : il y a des familles plus exposées que d’autres
La stérilité : on ne sait pas si les fibromes favorisent la stérilité ou le contraire
mais, on note que les fibromes sont très fréquents chez les religieuses et les
nullipares, sans savoir pourquoi ? La stérilité est retrouvée chez 27,5 % des
porteuses de fibromes (Verkanf, 1992)
L’âge : le fibrome atteint les personnes jeunes, en activité génitale (entre 25 et
50 ans). Mais, on peut en trouver chez les très jeunes aussi (18 à 21 ans).
57
3.3.1.4. Pathogénie
1. Théories hormonales.
Elle n’est pas admise par tous. Elle est basée sur un taux élevé des
récepteurs oestrogéniques au niveau des myomes et un taux de récepteurs à la
progestérone bas, au niveau du myome par rapport au myomètre normal (G. Mage,
M.A. Bruchot).
D’autres auteurs (J. Pasqualini), ont en revanche montré qu’il existe des
récepteurs à la progestérone en plus grand nombre dans le fibrome que dans le
myomètre normal.
58
3. Théorie génétique
1° Aspect :
Le myome s’isole facilement du myomètre normal à cause de sa pseudo Ŕ
capsule blanche. Cette capsule est formée par la condensation du tissu
conjonctif et permet le ‘’clivage’’ lors de la myomectomie. Le myome est donc
facilement enucléable, facilement enlevable avec les doigts ou les pinces
comme on enlève une noix de palme dans un régime (des noix de palme)
A la coupe, le myome utérin est blanc Ŕ nacré, plus pâle que le muscle sain
Peu vascularisé, le myome se présente comme de la viande hachée.
3° Nombre :
Les myomes sont souvent multiples (polymyomateux)
De 1 à plusieurs noyaux myomateux (graine de riz à 10 kg)
59
4° Vascularisation :
Le myome est peu vascularisé
Les vaisseaux entourent le noyau (d’où, la fréquence des troubles de
circulation avec ischémie).
5° Siège des myomes : il faut le considérer par rapport aux tuniques utérines et par
rapport aux segments de l’utérus.
Evolution et croissance
Eclosion d’autres noyaux à côté d’un noyau initial
Augmentation de volume dans certaines circonstances : grossesse, prise
d’œstrogènes, période pré Ŕ ménopausique, le noyau peut devenir abdominal
et comprimer les organes voisins. Le diagnostic devient difficile ou facile selon
le volume.
2° Mais, parfois le myome est diagnostiqué suite à des signes suivants qui parfois
constituent déjà une complication :
a) Troubles menstruels
Ménorragie :
C’est le plus fréquent en cas de fibrome (50 à 60 %)
Règles abondantes et prolongées dues à la desquamation d’un
endomètre hyperplasique
Plus fréquentes en cas de myomes sous Ŕ muqueux.
Métrorragies :
Rares (10 %) et tardives
Retentissent facilement sur l’état général à cause de l’anémie qu’elles
entraînent.
61
Méno Ŕ métrorragie :
Souvent vers la ménopause
Perte de liquide.
b) Troubles urinaires
Pollakiurie :
Par compression vésicale
Par irritabilité du trigone
c) Troubles digestifs
Constipation opiniâtre par compression
Défécation douloureuse par myome enclavé dans le Douglas.
Il faut retenir ici que la grossesse chez les femmes porteuses de myome
est possible et l’accouchement par voie basse est possible aussi dans certains cas.
f) Douleurs
g) Hydrorrhée
1° Examen local
a) Inspection et palpation de l’hypogastre :
Qui peuvent déceler une masse hypogastrique en cas de gros myome
Parfois l’examen est muet, en cas de myome intra pelvien
Pas de circulation collatérale sur l’abdomen.
b) Spéculum : Le col est souvent sain, mais présente des zones douteuses. Il
peut être dévié ou lointain ‘’aspiré’’ vers le haut.
d) Toucher rectal (T.R) : pour mieux apprécier les myomes qui sont dans le
Douglas.
Ces examens sont parfois inutiles car, l’examen clinique suffit à affirmer
le diagnostic sauf des formes moyennes ou minimes.
1° Echographie :
Elle confirme le diagnostic
Précise le nombre de noyaux, leur volume et leur localisation
Peut donner les caractéristiques des noyaux en état de dégénérescence
bénigne
Mais, parfois l’échographie peut passer à côté du diagnostic (myome pédicule
caché dans les anses intestinales, myomes intra Ŕ cavitaires confondus avec
autres images intra Ŕ cavitaires)
Myomatose généralisée, etc.
63
2° H.S.G :
Elle n’est pas un examen de diagnostic de myome mais, dans un
contexte donné, on peut affirmer l’existence de myome par des signes suivants,
selon la localisation des noyaux :
Lacunes à contours réguliers, arrondie ou ovulaire (myome sous muqueux)
Agrandissement de la cavité et de l’utérus lui Ŕ même
Déformation et asymétrie de la cavité utérine pouvant donner des images
classiques de ‘’faucille’’ ou de ‘’croissant de lune’’ (voir figure 29)
Les fibromes de l’isthme entraînent un étirement cervico Ŕ isthmique
Image arrondie parfois visible en dehors de l’utérus qui traduit un myome
calcifié (voir figure 30).
Figure 29 et 30
3° Hystéroscopie
L’hystéroscopie permet de visualiser la cavité utérine et d’affirmer la présence
ou l’absence de lésions intra Ŕ cavitaires et sous muqueuses
Elle permet d’affirmer surtout l’origine endocavitaire du saignement
Elle permet, en outre, de distinguer le fibrome du polype muqueux de
l’endomètre, des synéchies, …
Consistance molle au toucher avec l’hystéroscope
Pédicule plus au moins long et friable
Elle permet, enfin, le traitement de fibrome, de synéchies et des polypes
(résection, myolyse par vaporisation au laser).
1° Grossesse
Si la femme a un retard des règles
Suivi d’hémorragie
Connue porteuse de myome, le diagnostic peut être facile lorsqu’il y a :
Signes sympathiques
Ramollissement de l’utérus
Test de grossesse
Echographie
Si la femme n’est pas connue porteuse de myome, et elle présente un retard
de règles ou une aménorrhée sans signes sympathiques et, ayant un âge
avancé, le diagnostic est très difficile au début, surtout s’il y a hémorragie et
douleurs. On pensera à une menace de fausse couche, à un utérus
myomateux avec grossesse ou utérus myomateux sans grossesse. D’où, la
nécessité de pratiquer : Test de grossesse et échographie.
3° Masses inflammatoires
Abcès tubo Ŕ ovariens : le contexte infectieux peut guider le diagnostic
Gros hydrosalpinx.
6° Fécalome.
1° Complications mécaniques :
a) Torsion : surtout le myome pédiculé :
Soit chez la femme porteuse de myome, connue diagnostic facile
Soit la femme n’est pas connue par le médecin : le diagnostic est difficile car,
l’examen est très difficile à cause de la douleur.
Signes :
Douleurs brusques et très fortes, bien localisées à un endroit précis
Parfois la douleur est progressive, en cas de torsion partielle lente : torsion
subaiguë
Parfois tableau d’abdomen aigue : torsion aiguë avec choc.
2° Complications hémorragiques
Soit hémorragie abondante qui nécessite un curetage urgent pour éviter une
anémie très grave
Soit hémorragie à répétition avec anémie chronique.
4° Complications infectieuses :
Fréquentes en cas de myomes intra Ŕ cavitaires et des myomes en état
de naissance :
Sphacèle du noyau, après accouchement, par exemple
Hémorragie à répétition
Pertes fétides parfois intermittentes (vomiques)
Coliques douloureuses (l’utérus cherche à expulser ce corps étranger qui
allonge son pédicule et s’accouche par le col).
b) Nécrobiose aseptique :
Due à une ischémie circulatoire
Ischémie liée à une privation sanguine :
Soit par torsion
Soit par augmentation brusque qui ‘’étouffe’’ la circulation
Il y a 2 tableaux :
67
b. Formes lentes
Dans les formes latentes : le diagnostic est souvent fait lors de
l’intervention :
Myome de consistance molle
Couleur hortensia.
c) La calcification :
Découverte fortuite à la radiographie ou échographie et même en cours d’une
laparotomie
Fait souvent suite aux modifications décrites ci Ŕ dessus (nécrobiose,
dégénérescence œdémateuse).
Sur l’accouchement :
Mauvaise présentation (siège, transverse)
Dystocie dynamique
Dystocie mécanique par obstacle praevia
Risque hémorragique par atonie utérine
Risque de rétention placentaire avec hémorragie
Risque de rupture utérine (rare)
3.3.1.10.1. Méthodes
1° Abstention thérapeutique :
Myome muet, découvert fortuitement
Femme ayant conçu et ayant mené à bien sa grossesse sans problème
Myome de petit volume
Femme en période de pré Ŕ ménopause.
2° Traitement médical :
Il n’y a pas de traitement réellement médical contre les myomes, c’est Ŕ
à Ŕ dire pas de médicament qui fait disparaître de gros myomes.
On utilise :
Le Premarin (œstrogène équin) : 1 ampoule de 20 mg/j/48 heures IM =
abandonné
Le Benzoate d’oestgradiol ou le Benzo Ŕ Gynoestryl 2 ampoules de 5 mg/j IM
pendant 48 heures
Les analogues de la L.H Ŕ R.H (Décapeptyl, Synarel, Enantome, Zoladex,
…) :
Ils réalisent une ‘’castration médicamenteuse’’ réversible
Ils permettent d’obtenir une réduction de taille de myomes de 50 %
dans certains cas (1/2 des cas) dès le premier mois du traitement mais,
70
3° Méthodes chirurgicales
a) Méthodes conservatrices :
Curetage hémostatique et biopsique en cas d’hémorragie abondante
Torsion d’un myome en état de naissance parfois suivi de méchage intra Ŕ
cavitaire (rare). Actuellement, elle peut se faire par exérèse hystéroscopique
Myomectomie par coelio Ŕ chirurgie ou par laparotomie ou endoscopique par
laser
Embolisant de petits noyaux
1° Hémorragie
a) Hémorragie brutale et importante :
Soit :
Curetage rapide avec analyse histologique du produit
Malade au repos avec vessie de glace sur le ventre
Ensuite, les hormones le jour même : Progestatifs ou Progestérone.
Exemple : Duphaston 30 mg/j pendant 28 jours (10mg x3), arrêt
pendant 5 jours
Reprendre la cure du 6ème jour au 25 ou 28ème jour, selon l’importance
de l’hémorragie
71
Soit :
Fortes doses d’œstrogènes (au lieu du curetage) pendant 48 heures.
Exemple : Benzoate d’oestradiol : 10 mg I.M/2jours (peu conseillé)
Premarin I.M. ou per os = abandonné
0,625 mg x 3/j/ 10 à 20 jours
1,25 mg x 2/j/10 jours
(Mais, pour arrêter rapidement l’hémorragie et opérer dans quelques jours)
Ou suivi d’un progestatif naturel à forte dose pendant 28 jours et
pendant 4 mois, mais peu efficace. Si échec, il faut opérer.
Soit :
Décapeptyl 3 mg : 1 ampoume. S/C par mois ou toutes les 3 semaines
Prendre le relais avec les progestatifs.
3° Nécrobiose
a) Nécrobiose aiguë en dehors de la grossesse
La chirurgie s’impose, mais la nécrobiose ne facilite pas la myomectomie, car
le clivage devient difficile
On peut tenter de refroidir le myome avec :
Vessie de glace
Antalgique et anti Ŕ spasmodiques. Ex. : 5 ampoules de Spasfon dans
un litre de sérum glucosé
72
Analogues de LH Ŕ RH
Les antibiotiques (préventifs)
N.B. : En cas de césarienne, il ne faut pas toucher aux myomes sauf des myomes
sous séreux pédiculés.
4° Compression ou torsion
Tous les tissus qui composent l’utérus peuvent développer des tumeurs,
mais le fibrome reste la tumeur bénigne la plus fréquente. On peut citer :
Les polypes endométriaux
Les tumeurs vasculaires
L’adénomyose, etc.
Figure 31 : Hydrosalpinx (3
73
Tumeurs de diagnostic plus ou moins facile, mais leur nature est complexe et
la démarcation entre la malignité et la bénignité est parfois difficile. D’où, la
nécessité de les enlever dès que le diagnostic est posé et que leur nature
organique est établie. L’analyse histologique est vivement souhaitée et même
obligatoire
Il existe 4 notions capitales à retenir :
Existence fréquente des kystes fonctionnels
Existence des tumeurs bénignes mais, dont les caractères de bénignité
sont parfois difficile à détecter cliniquement et à l’échographie : à
opérer et à analyser
Existence de tumeur ‘’borderline’’ à opérer et dont la surveillance est
indiquée pour plusieurs années : à opérer et à analyser
Lorsque les ovaires sont malades, les signes sont exprimés au niveau
des organes cibles (traduction par les organes cibles).
Lors d’un examen gynécologique, on tombe sur une masse para Ŕ utérine
(latéro Ŕ utérine) dont il faut bien préciser les caractéristiques (volume,
consistance, mobilité, sensibilité, …)
Lors d’un examen complémentaire, indiqué pour une autre pathologie
(cœlioscopie, échographie, radiographie, …) ou lors d’une laparotomie.
Douleurs pelviennes.
74
On aura :
Des aménorrhées, hypoménorrhées, hyperménorrhées
Des dysménorrhées, méno Ŕ métrorragie, spanioménorrhée.
5° Signes endocriniens :
Chez la petite fille : signes de féminisation précoce, puberté précoce
Chez la femme en activité sexuelle : virilisation précédée par une
déféminisation
Chez la ménopausée non traitée aux œstrogènes, on note une féminisation
étonnante (rajeunissement, augmentation de la glaire) et parfois des signes
de retour d’âge (augmentation de la libido).
3.5.2.2.1. Inspection :
3.5.2.2.2. Palpation
3.5.2.2.3. Percussion
3.5.2.2.4. Spéculum
Contenu translucide
Kystes d’endométrioses :
Contenu chocolat
Fortes adhérences + vascularisés
Existence d’autres foyers d’endométriose.
3° Radiographie :
Simple : peut montrer un kyste dermoïde
H.S.G : n’est pas demandée pour le diagnostic de kyste, mais peut faire
suspecter celui Ŕ ci en montrant un :
Etirement d’une trompe qui dessine un cercle ou un demi Ŕ cercle
Le produit de contraste qui tombe dans la cavité pelvienne peut
dessiner une image circulaire ‘’arrondie’’ (Kyste, myome pédiculé, …).
76
4° Dosages hormonaux
En cas des tumeurs à traduction endocrinienne (puberté précoce, femme
ménopausée ou virilisée, …)
En cas de kystes lutéiniques et folliculaires.
9° I.R.M. : pour donner des précisions sur la nature des tumeurs ovariennes comme
l’échographie mais coûte très cher.
12° Le marqueur C A 125 : pas de valeur diagnostique, mais plutôt pour surveillance
post thérapeutique des cancers de l’ovaire.
2° Grossesse extra Ŕ utérine non rompue dans un contexte de troubles des règles
6° Rein ptösé.
7° Fécalome.
77
1° Kystes fonctionnels
Ce sont des kystes développés sur le tissu épithélial
Ils sont cycliques et suivent donc le rythme du cycle menstruel
Présents avant les règles, disparaissent après les règles (quelques jours
après)
Ils ne sont pas à opérer, sauf en cas des complications
Il s’agit donc hyperfonctionnement de l’ovaire
Il existe deux types de kystes fonctionnels :
Kyste fonctionnel folliculaire :
Développé sur le tissu épithélial de la thèque interne de follicule
de De Graaft
Se forme avant l’ovulation ou en l’absence d’ovulation
Produit beaucoup d’œstrogènes
S’accompagne de troubles des règles ‘spanioménorrhée suivie
des règles abondantes)
Avec présence abondante de la glaire et la courbe de
température monophasique basse
On l’appelait autrefois ‘’follicule persistant’’
Dosage hormonal : œstrogène +++
2° Kystes organiques
Développés surtout sur le tissu conjonctif de l’ovaire
Ne régressent pas après règles :
a) Cystadénomes : tumeurs épithéliales :
Cystadénomes pseudo Ŕ mucineux ou kystes mucoïdes : à contenu
muqueux. Ils contiennent de la mucine intracytoplasmique, comme les
78
Kyste endométroïde :
A contenu ‘’chocolat’’ ou goudron
Ressemblant au tissu de l’endomètre épithélial mais,
parfois aussi tissu stromal avec activité hormonale
(prolifération ou sécrétoire selon la phase).
b) Kystes dermoïdes :
Tératomes bénins : ¼ des tumeurs de l’ovaire :
Examens complémentaires
Goitre ovarien :
Tumeur endocrinienne due à l’hyperthyroïde avec les signes de
l’hyperthyroïde (exophtalmie)
Il s’agit d’une tumeur intermédiaire entre les deux précédentes.
1° Tumeur de Brenner :
2° Fibrome ovarien
Rare
Associé au syndrome de Demons Ŕ Meigs dont la triade réalise Ascite +
Hydrothorax + Tumeurs solide de l’ovaire
L’épanchement est un transsudat qui se renouvelle aussitôt après ponction
Mais, qui disparaît après ablation de la tumeur.
3° Rupture : brutale avec syndrome abdominal aigu mais, parfois la rupture se fait
pendant l’examen gynécologique : (kyste séreux ou fonctionnel sans danger). Garder
la malade au repos, en observation avec un antalgique et surveillance T.A., pouls,
abdomen, conjonctives, … Fissuration : souvent asymptomatique mais, il ya
dissémination péritonéale des cellules qui vont donner des greffes à distance.
4° Compression :
5° Dégénérescence maligne.
81
3.5.2.7. Traitement
1. Chez la femme
Une kystectomie per coelioscopique peut être pratiquée. Kyste de petit volume
anéchogéne (séreux, mucoïdes)
Une ovariectomie : peu recommandée :
Kyste volumineux
Kyste dermoïde.
Une annexectomie :
Gros kyste ayant écrasé le parenchyme ovarien
Trompe étirée et laminée.
Il faut signaler qu’il faut tenter de conserver même un petit tissu du
parenchyme ovarien, car celui Ŕ ci a une étonnante faculté de réparation avec des
organites fonctionnels. En cas de kyste dermoïde ou de doute, il est conseillé de
pratiquer une laparotomie médiane sous ombilicale pour une meilleure exploration
complète du pelvis et surtout, de l’autre ovaire.
Exemple :
125 mg de Progestérone I.M./j avant l’opération
5 mg de Progestérone I.M. pendant l’opération
25 mg de Progestérone I.M/j pendant 3 à 5 jours
CHAPITRE IV : ENDOMETRIOSE
4.1. DEFINITION
4.2. FREQUENCE
15 % de cœlioscopie ou laparotomie
10 à 40 % de femmes souffrant d’algies pelviennes chroniques
10 à 15 % de femmes qui consultent pour désir de concevoir.
4.3. LOCALISATION
L’âge : de 18 à 50 ans chez nous (en tout cas pas avant la puberté)
Race : certains auteurs pensent que la maladie est plus fréquente dans la
race blanche (Lansac), alors que d’autres parlent d’une fréquence élevée
dans la race noire (jaune). Mais, l’on sait que l’endométriose serait rare dans
les pays à natalité élevée et où les mariages sont précoces. Dans ces pays,
l’endométriose se voit surtout chez les nullipares et paucipares (C.U.K).
Curetage
Hystéropexie antérieure
Myomectomie avec entrée dans le cavum
Hydrotubation et insufflation utéro Ŕ tubaire
Malformations congénitales du tractus génital
Exposition in utero au D.E.S (Diethyl Ŕ Stilbestrol)
Syndrome des ovaires polykystiques
Prédisposition familiale
Consommation de caféine
La stérilité (cause ou effet ?) (plutôt effet car l’endométriose est rare chez les
religieuses alors que les fibromes sont fréquents).
4.6. CLASSIFICATION
4.7. ETIOPATHOGENIE
On distingue 3 théories :
a) Théorie diverticulaire :
Il y a progression ou pénétration des glandes endométriales entourées de
chorions cytogènes, dans le myomètre (diverticules). Cette pénétration serait
favorisée par la moindre résistance de certaines zones de l’utérus (hysotomie
utérine) (douteux). Vaisseaux béants ?
Cette théorie explique l’adénomyose : de proche à proche.
b) Théorie de la greffe :
Transplantation par reflux tubaire (Sampson, 1922)
C’est la théorie de ‘’menstruation rétrograde’’
Favorisée par certains facteurs :
Rétroversion utérine
Diaphragme ou cloison utérine
Utérus borgne, etc.
c) Théorie de métastases :
La transplantation se fait par voie sanguine ou lymphatique
Elle explique les localisations lointaines de l’endométriose (poumons, plèvre,
sous les ongles, cicatrices, etc).
2° Théories embryonnaires
4° Théorie immunitaire
5° Théories mixtes
2° Douleur provoquée
3° Hémorragie
Mais, le rôle de l’endométriose est parfois difficile à démontrer dans les formes
mineures : auto Ŕ immunisation ?
Les facteurs les plus incriminés sont :
Endométrioses ovariennes (kyste qui détruit le parenchyme exocrine et
endocrine)
Obstruction tubaire
Les adhérences pelviennes
Endométriose cervico Ŕ isthmique avec sténose
Le LUF syndrome (follicule non rompu) rare
Le rôle des prostaglandines et des macrophages : les macrophages
aideraient à la libération des prostaglandines.
Examen clinique :
Histologiquement :
Mais, les vieux foyers ne présentent pas toujours les caractéristiques histologiques
de l’endomètre.
Pendant la grossesse :
L’endométriose s’arrête de se développer par manque d’estrogènes car, ce
sont surtout les estrogènes qui favorisent le développement de l’endométriose
Le chorion cytogène est étouffé et cela entraîne une certaine stabilisation de
la maladie. Le meilleur traitement de l’endométriose, c’est la grossesse, …
Adhérences centripètes.
Mais, à part les images d’une ‘’plage tissulaire’’ en hyposignal qui caractérise
les lésions pelviennes profondes, les autres sont moins évidentes.
Peu utilisés
Intéressant dans la surveillance thérapeutique et l’influence de la maladie sur
la stérilité.
4.11. TRAITEMENT
1° Principes
2° Moyens
a) Traitement médical de l’endométriose
1. Progestatifs seuls non stop
2. Oestro Ŕ progestatifs faiblement dosés en oestrogènes
3. Danazol (Danatrol)
4. Analogues de LH Ŕ RH (Décapeptyl LP, Synarel, Suprefact, etc.)
91
b) Traitement chirurgical :
1. Traitement conservateur :
Difficile par manque de plan de clivage
Souvent fait sous coesliocopie + laser CO2
Adhésiolyse, kystéctomie.
d) Traitement symptomatique
Antalgiques
Inhibiteurs des prostaglandines surtout dans les dysménorrhées
Physiothérapie.
3° Indications :
1. Progestatifs : 40 % de grossesse
Produits utilisés :
Effets secondaires :
Ceux liés à l’hypo Ŕ oestrogénie
Effet rebond de la maladie après arrêt de traitement.
4° Traitement chirurgical
Quelques complications :
Blocage des organes génitaux et même avec organes voisins
Stérilité
G.E.U
Fissuration et rupture des kystes
Cancérisation (rare)
Infection d'un nodule du col (rare).
93
5.2.1. Anamnèse :
Signes d’accompagnement :
Leucorrhée ; intermittente ou permanente
Signes ano Ŕ rectaux
Signes urinaires
Hémorragies de contact ou spontanée
Fébricules et amaigrissement + notion de contages (Tuberculoses).
Patiente nue :
Attitudes
Cicatrices
Endométriose ombilicale
Inspection :
De face
De profil
Dos (scarification)
Mouvement de la colonne
Ballonnement hypogastrique
95
Examen vulvaire
Spéculum :
Vulve et vagin :
Aspect des muqueuses
Aspect des pertes (écoulements)
Col et fornix :
Recherche des extropions
Con inflammé
Lymphangite chronique avec rétraction des fornix
Synéchies, brides, péri cervicales ou des fornix
Ovules de Naboth sous tension
Parfois glaire louche : endocervicite :
Obligatoire de faire un frottis
Obligatoire de faire Schiller + colposcopie
Parfois prolapsus.
Sédiment urinaire.
b) Anomalie anatomique
Au niveau du col :
Exocervicite et endocervicite
Ectropion infecté
Œuf de Naboth sous tension
Endométriose, sténose.
Au niveau du vagin :
Vaginite dont il faut préciser les caractères et l’étiologie
Brides cicatricielles (synéchies ou sténose) dans les fornix latéraux
Un prolapsus
Vaginisme.
Corps utérin :
Vices de position de l’utérus (retro Ŕ déviation)
Myome en état de nécrobiose ou torsion lente
Adénomyose
Endométrite chronique (T.B.C) rare.
Annexes et paramètres :
Annexites
Abcès tubo Ŕ ovariens
Paramètres (inflammation et induration plastique du tissu cellulaire de
la base du ligament large) dur comme du bois : dureté ligneuse
a) Affection urinaire :
Lithiase du rein ou surtout de l’urètre ou vésicale
Colibacillose
Tuberculose urinaire (rare).
b) Affection digestive :
Colopathie fonctionnelle
Hémorroïdes
Syndrome appendiculaire.
6.1.1. Introduction
6.1.2. Définition
6.2.3.1.1. Etiopathogénie
a) Types de rétrodéviations :
Rétroflexion
Rétroversion
Rétroversion Ŕ flexion.
b) Degré de rétrodéviations :
1er degré : Le corps est dans le prolongement du col, mais entre
légèrement dans le Douglas.
2ème degré : l’intermédiaire entre le 3ème et le 1er degré. L’utérus est à
mi Ŕ chemin entre le promontoire et la pointe du sacrum
3ème degré : le corps utérin est complètement basculé dans le fond du
Douglas, soit fixé, soit mobile.
c) Mobilité :
Rétrodéviation mobile
Rétrodéviation fixée (penser aux adhérences, utérus bloqué dans le
Douglas).
d) Aspect de l’utérus :
Dépend du degré et de la mobilité ou non du corps utérin.
En cas de rétroflexion : (congénitale)
Le col est long, grêle
Le corps est petit : infantile.
En cas de rétroversion :
L’utérus est souvent gros, mou, congestif, violacé, parsémé de
marbrures (Marbrures comme veines de marbre).
e) Lésions d’accompagnement :
a) Lésions annexielles :
Dystrophies ovariennes (fréquentes)
Avec varices au niveau des pédicules lombo Ŕ ovariens.
b) Lésions ligamentaires :
ligaments ronds étirés, faibles
ligaments utéro Ŕ sacrés grêles, parfois inexistants
déchirure uni ou bilatérale du feuillet postérieur du ligament large
(Syndrome de Masters et Allen).
d) Prolapsus.
101
6.1.3.1.3.1. Examens
2 buts :
Etablir le diagnostic de la rétrodéviation
Faire le bialn des lésions associées et établir la responsabilité de la
rétrodéviation dans le syndrome douloureux.
1. Spéculum :
Rétroversion : le col est plaqué en haut et en avant, derrière la symphyse
pubienne, il est gros, court. On dit que le col mord la symphyse pelvienne
En cas de rétroflexion et rétroversion Ŕ flexion : le col reste en place et
souvent normal.
Diagnostic différentiel :
1. Myome enclavé dans le Douglas
2. autres masses dans le Douglas
Dans tous les cas, on sent le corps utérin en avant, c’est- à Ŕ dire à sa
place. Mais parfois, la douleur peut gêner la bonne appréciation des organes.
De profil :
- la cavité utérine apparaît comme un point d’exclamation
- son orientation permet de distinguer la rétroversion de l’antéversion.
2. La coelioscopie :
- confirme le diagnostic
- en le redressant parfois, l’aspect de l’utérus change et perd l’aspect marbré
- les ligaments ronds sont grêles et étirés
103
6.1.3.1.4. Traitement
N.B. : N’oublier pas que certaines rétroversions, mêmes fixées se corrigent parfois
pendant la grossesse. Il faudra, après accouchement, demander à ces
femmes de se coucher sur le ventre pendant la période du post Ŕ partum
immédiat (aléatoire).
Traitement chirurgical :
On intervient sur les ligaments ronds parle procédé de Doleris Ŕ Pellenda
(Ligamentopexie) opération encore pratiquée avec succès.
Causes :
- souvent, elle est d’origine acquise : cure hystéropexie
- rarement, d’origine congénitale.
104
Causes :
Souvent congénitale. S’accompagne des dysménorrhées et de stérilité
par l’hypoplasie utérine. Rarement, elle est acquise après accouchement,
avortement, infection surtout paramètre postérieure qui attire le col en haut et en
arrière, entraînant ainsi la bascule du corps en avant. Elle se traduit par une
dysménorrhée secondaire.
Traitement :
- l’antéflexion congénitale : l’infantilisme génital peut être corrigé par un
traitement oestroprogestatif continu pendant 10 à 12 mois (cure pseudo Ŕ
gravidique). Les antéflexions acquises : traitement causal.
Elles sont provoquées par des tumeurs latérales et par des lésions
annexielles infectieuses qui attirent l’utérus par des adhérences.
6.2.1. Introduction
6.2.2. Définition
D’où :
- Cystocèle ou colpocèle antérieure
- Rectocèle ou colpocèle postérieure
- Utérus : prolapsus isolé.
6.2.3. Etiopathogénie
3. Prolapsus après hystérectomie si l’on n’a pas bien ‘’amarée’’ les pédicules.
1. Signes fonctionnels
a. Date et mode d’apparition :
- rarement rapide, après un accouchement laborieux, dans les mois qui suivent
l’accouchement apparaît une masse dans le vagin réductible
- souvent progressif : se manifestent plusieurs mois après le traumatisme (le
soir, après la fatigue) puis devient permanent.
b. Signes d’appel :
- sensation fort gênante de pesanteur, d’insécurité, de fuite d’organes
- une boule entre les jambes
- parfois leucorrhées sanglantes ou glaireuses (à cause de frottement)
- troubles de copulation (souvent la femme s’arrange pour remettre les choses
en place avant d’aborder les rapports sexuels
- mais parfois, le partenaire se plaint
- les troubles urinaires sont fréquents dans les prolapsus très développés (il faut
les recherches systématiquement), incontinence des urines, orthostatique ou
d’effort (toux, rire, port des poids), parfois la femme est obligée de réintégrer le
prolapsus avant d’uriner = résidu = infection
- les troubles digestifs sont exceptionnels.
2. A l’examen :
Inspection :
- orifice vulvaire béant : laissant à découvert plus ou moins profondément les
parois vaginales
- le périnée est souvent raccourci
- à la toux ou à la poussée, on note les éléments suivants :
1. L’H.S.G :
pour apprécier l’allongement hypertrophique du col (employer l’embout
court de la canule d’H.S.G et la position exacte du corps).
6.2.7. Traitement
1. Prophylaxie :
accouchement non traumatique : ‘’pratiquer la bonne obstétrique’’
épisiotomie systématique chez les primipares
césarienne :
si sténose vaginale, raccourcissement congénital de la distance
ano Ŕ pubienne ou ano Ŕ vulvaire
si réparation antérieure d’un prolapsus génital ou d’une
déchirure du 3ème degré compliquée d’infection, etc.
2. Curatif
a) Traitement médical :
Rééducation de la musculature périnéale (gymnastique spéciale) très
cher et ne guérit pas le prolapsus. Oestrogènes à actions locale avant l’opération
surtout chez les personnes âgées.
b) Traitement chirurgical :
C’est le seul traitement curatif véritablement efficace.
7.1.1. Siège
Les synéchies peuvent occuper les différents segments de l’utérus :
o soit isolement
o soit en totalité
o soit au niveau de deux segments.
7.1.2. Degré
3ème degré : plusieurs images irrégulières pouvant occuper les 2/3 de la cavité
utérine donnant l’aspect d’une cavité caricaturale.
4ème degré : C’est la symphyse totale, c’est Ŕ à Ŕ dire il n’y a pas d’image à l’H.S.G et
pas de cavité virtuelle à l’échographie. C’est le vrai syndrome d’Asherman classique,
parfois avec image en ‘’doigt de gant’’
7.2. ETIOLOGIE
7.2.1. Traumatisme
On peut résumer ainsi les signes qui attirent l’attention sur les synéchies.
7.3.2. Stérilité
7.4. DIAGNOSTIC
7.4.1. Interrogatoire
Au spéculum :
Parfois le col apparaît tout à fait normal
On ne voit pas l’orifice du col en cas de sténose
Le cathétérisme de l’orifice cervical ou calibrage du canal
cervical est impossible.
7.4.3.2. L’hystéroscopie
7.4.3.3. Echographie
Exemple :
- Duphaston 3x1 cès/j/15 jours
- Progestérone I.M 25 mg/j/7 jours
- Oestro Ŕ progestatifs (Pilules) 2 cès/j/7 jours.
7.5. TRAITEMENT
7.5.1. Préventif
7.5.2. Curatif
8.1. INTRODUCTION
Nous avons vu plus haut que le premier symptôme pour lequel les
femmes consultent en gynécologie est la douleur, le deuxième est représenté par les
troubles des règles, alors que la troisième place est occupée par les leucorrhées
(dans notre expérience).
8.2. DEFINITION
8.3.2.1. Vaginale
8.5.1. Interrogatoire
c) Symptômes associés :
Prurit vulvaire et périnéal : grattage
Brûlure vaginale ou sensation de cuissons spontanées ou provoquées
par les rapports sexuels
Dyspareunie :
D’intromission : lésions vulvo Ŕ vaginales
Profonde : lésions cervicales ou utéro Ŕ annexielles
De présence : lésions vaginales
Signes urinaires : dysurie, pollakiurie
Métrorragies de contact : lésions cervico Ŕ vaginales ou vulvaires
Gènes ou plaintes du ou des partenaires à préciser :
Dysurie, prurit
Pertes ou sécrétions anormales du méat, pertes rebelles aux
antibiotiques
Blessures faciles du gland lors des rapports sexuels, etc
Troubles généraux : insomnie, anxiété, asthénie, irritabilité.
8.5.2.1. Principes
1° Inspection :
Vulve et périnée à la recherche de :
Lésions érythémateuses ou vésiculaires suintantes, lésions de
grattage : peau de lézard
Inflammation diffuse de la région vulvaire
Vulve souillée de leucorrhées dont il faut noter l’aspect.
Méat urétral et région vestibulaire
Orifice des glandes de Bartholin et de Skène, tout en les palpant et exprimer
leur contenu.
2° Spéculum :
a) Cavité vaginale :
Explorer au spéculum, introduit avec douceur, après l’avoir ‘’arrosé’’ de sérum
physiologique
Etat de parois vaginales :
Normales
Inflammées : rouge, congestives, rouge flamboyant
Procéder aux prélèvements pour :
Examen direct (extemporané)
Frottis coloré ou culture (écouvillon)
Frottis cyto Ŕ détection (oncologique de dépistage).
b) Le col utérin :
Examen de l’exocol (museau de tanche) :
Sain ou inflammé
Zone d’ulcération
Présence de polype
Application de l’acide acétique puis Lugol (test de Schiller)
Ectropion infecté.
Examen de l’encodol avec les deux valves du spéculum, on peut exprimer le
col pour recueillir les sécrétions du canal cervical
Colposcopie pour compléter les données du test de Schiller, si nécessaire.
Doit être fait avec douceur, car parfois, il y a douleur à la pénétration des
doigts (dyspareunie d’intromission)
Peut révéler aussi une lésion utéro Ŕ annexielle (dyspareunie profonde).
4° Apport du laboratoire
a) Frottis frais : (extemporané) entre lame et lamelle. Après avoir ajouté une
goutte de sérum physiologique.
Résultats :
Aspect des pertes
Cellules vaginales
Autres cellules (Gb, Gr, etc)
120
Eléments pathologiques :
Eléments mycéliens (mycotique) monilia, levures (spores, filaments
Bactéries.
b) Frottis coloré :
Soit immédiatement au bleu de méthylène ou bleu de crésyl, …
Soit coloration au laboratoire (May Ŕ Grünwald, Papanicolaou, Gram).
1. Lésions chroniques
Ectropion infecté ou non d la muqueuse cylindrique sur l’exocol avoisinant
avec glaire abondante
121
Exocervicale ou endocervicite
Hypersécrétion glaireuse liée à une hyperétrogénie elle Ŕ même liée à un
dysfonctionnement ovarien ou apport exogène ou tumorale ovarienne, etc.
cette glaire de cervicite chronique se caractérise par :
Glaire visqueuse, empesant fortement le linge
Parfois plus ou moins prurigineuse, surinfectée.
N.B. : Bordet Ŕ Wassermann ou VDRL obligatoire après trois semaines pour toute
suspicion sexuellement transmissible.
Acidité diminuée
Disparition de la flore vaginale : vaginite sénile
Œstrogènes diminués ou disparus (carence).
8.6.2.3.2. Causes
8.6.2.3.3. Traitement
Essentiellement étiologique
Améliorer également la flore vaginale en cas de résistance. Ex. oestrogel
Colpotrophine en gélules vaginales (Ovules) et pommade : 1 ovule/j/2 j
Trophigil (œstrogène local) 2 gel/j/5 jours.
9.2. DEFINITION
9.3. ETIOPATHOGENIE
Mécanisme :
Ebranlement sensoriel déterminant le besoin psychique et ses
conséquences. La libération massive locale d’histamine par grattage augmente la
vasodilatation, d’où, l’exosérose qui va distendre l’épiderme expliquant
l’hyperoesthésie locale au cours du grattage et après lui. En effet, cette exosérose
agit par compression sur les terminaisons nerveuses sensitives pour créer cette
hypoesthésie secondaire à la crise prurigineuse.
4° La lichénisation ou lichénification :
Sous l’influence des crises de prurit répétées la peau modifie sont aspect, sa
structure même
La peau s’épaissit, devient rugueuse, elle devient brune, en quadrillage
irrégulier parsemé de sillons
La lichénification peut être :
Circonscrite : sous forme de plaques brunâtres plus ou moins régulières
à la face interne des cuisses ou sur le périnée
Diffuse :
Rare,
Elle prend l’aspect leucoplasique avec érosions
Sur les téguments voisins, on retrouve des nappes lichénifiées
brunâtres formes de pseudo Ŕ papules brillantes ressemblant au lichen
vrai.
9.5. ETIOLOGIES
C’est une vulvo Ŕ vaginite évidente dont on recherche la cause par les
examens de laboratoire chez la femme non enceinte :
Caractères
Due à la phtirius inguinalis (morpion ou poux pubien)
Le prurit est surtout nocturne
Avec peu ou pas d’eczématisation secondaire
On retrouve les parasites adultes arrondis, gris clair, immobiles fixés à la peau
et on les arrache difficilement
Ils peuvent gagner toutes les zones pileuses du corps (sauf le cuir chevelu)
On trouve également des lentes (œufs fixés sur les poils)
Le parasite peut occuper toutes les zones pileuses du corps, sauf le cuir
chevelu. Il est très ‘’contagieux’’.
9.5.2.1.2. La gale
Traitement :
Les anciens traitements ont été abandonnés
Actuellement, poudrages avec une poudre de DDT associée à une application
préalable de benzoate de benzyle. Répéter le traitement 8 jours après. Ce
traitement détruit également les lentes. Il faut également soigner le ou les
partenaires lorsqu’il s’agit d’une phtiriase sans oublier le rasage éventuel.
1° Manque d’hygiène.
3° Processus de sensibilisation :
Aux vêtements en nylon
Aux sulfamides, etc.
9.5.2.3. Sida
Traitement :
Procéder à l’élimination des facteurs favorisants
Remonter l’état général
Traitement des infections opportunistes.
1° Lésions vulvaires
Kraurosis vulvaire
Leucoplasie vulvaire
Ulcération balistique de la fourchette (prostituées, jeunes mariées, etc)
Vulvite érythémateuse :
129
A gonocoque
A trichomonas
Plasmocytaire, après la ménopause.
Kyste mucipare dont la tension peut donner le prurit des grains de Fordyce :
Petites élevures jaunes d’or ou blanchâtre
De taille d’une tête d’épingle
C’est une affection bénigne car, il s’agit de simples adénoses
développés aux dépens des glandes sébacées hétérotopiques de la
muqueuse.
A germes banaux :
Colibacille
Streptocoque, staphylocoque, etc.
A gonocoque
A une phosphaturie intermittente
Polype du méat urétral.
a) Le diabète :
Diabétides vulvaires
Vulvite érythémateuse
Prurit d’apparence sine materia. D’où, examen d’urines, recherche de glucose
et glycémie ou hyperglycémie provoquée.
Hyperthyroïdies
Hypoestrogénie de la puberté et de la ménopause.
130
Caféine
Tabagisme
Cocaïne.
Les instables
Les anxieuses avec refoulement sexuel (rechercher le choc émotionnel
causal).
9.6. TRAITEMENT :
Soigner le diabète
Améliorer l’équilibre vaso Ŕ symphatique :
En évitant les excitants nerveux (café, thé, alcool, …)
En s’adressant aux barbituriques et aux tranquillisants
Les anti Ŕ histaminiques sont peu efficaces.
Lutter contre une mauvaise hygiène générale et contre toute infection gastro Ŕ
intestinale ou urinaire, se méfier des corticoïdes par voie générale, les
réserver aux grands prurits rebelles à tous les autres traitements.
9.6.2.1. Principe
1° Premier stade
Soit solution de permanganate de potassium à 1/10.000
Soit le sérum sulfaté
Soit des solutions émollientes en cas de grande irritation :
132
Bain d’amidon
Bain de camomille.
4° Des poudres absorbants : sont utiles dans certains cas, après les applications des
colorants. Ces produits seront inertes.
En cas de lichénification :
Pommade à base de cortisone et pommade réductrice
Pommade au goudron à 5,10 ou 20 % soit pures, soit associées aux
corticoïdes
Dans les cas rebelles :
Badigeonnage ou application d’une solution d’acide trichloracétique
Des pulvérisations de Coaltar + résorcine et amyléine avec excipient
volatil (Novethyl)
Des poudres ou pommades à base de souffre, d’huile de coton (Eurax)
La liste n’est pas exhaustive.
a) Germe en cause :
Groupe de levures + candida
Trichomonas vaginalis
Chlamydiaie trachomatis
Gonocoque
Bacille de Ducrey
Tréponème pâle
Virus surtout H.P.V, etc.
b) Circonstances de contamination :
Rapports sexuels : infection sexuellement transmissible
Avortements et accouchements septiques
Objets de toilette
Lors des règles : peu d’hygiènes
Examens gynécologiques et autres manœuvres intra Ŕ utérines avec matériels
septiques :
H.S.G
Hydrotubation
Insufflation
Curetage, etc.
c) Tableaux cliniques :
3° La gonococcie
Les condylomes :
Soit acuminés
Soit plan
Herpès génital :
Soit première atteinte
Soit récidivant.
Traitement difficile.
a) Bartholinite aiguë :
70 % due au gonocoque et chlamydiae
Soit directement aiguë
Soit réinfestation d’un kyste de Bartholin
Douleur atroce, chaleur locale importante
Démarche difficile avec jambes écartées
Fièvre, plus mine souffrante
A l’examen, on découvre une tuméfaction rouge, fluctuante très douloureuse,
localisée à l’endroit de la glande de Bartholin.
b) Bartholinite chronique : il s’agit souvent d’une forme aiguë mal soignée ou non
soignée qui se transforme en Kyste ou abcès refroidi. Les signes fonctionnels
sont presque absents. A l’examen, on trouve une tuméfaction de volume
variable (noisette à un œuf de poule) souvent sans douleurs, à la partie
postérieure de la petite lèvre. Elle est lisse, fluctuante.
1° Interrogatoire :
Date de début
Habitudes sexuelles
Caractères des leucorrhées
Signes qui accompagnent les leucorrhées
Les plaintes éventuelles des partenaires
Facteurs favorisants : grossesse, rapports sexuels, diabète, etc.
136
3° Examens de laboratoire :
Frottis extemporanés
Coloration
Culture + antibiogramme.
1. Mycoses :
Produit par voie générale :
Nizoral
Nystatine (atteinte digestive)
Griséofulvine
Diflucan 150
Fluconazole 150
Bain de siège :
Bicarbonate de soude
Delta vagin.
Pommades ou crèmes :
Mycolog
Nerisone C
Amol Ŕ 6
Sonaderm ; etc.
2. Trichomonas
Produits :
Métronidazol (flagyl)
Nimarazol (Yaxogyn)
Tinidazol (Fasigyn, Trinigyn)
Tiberal et l’Atrican 250 mg.
3. Gonococcie
Beaucoup de produits :
Trobicine, Dalacin, Vibramycine.
4. Les condylomes
Cautérisation
Podophylline
Aldara.
5. Abcès de Bartholin
Incision + méchage
Antibiotique : Dalacin, Clamoxyl.
10.2.5.1. Définition
10.2.5.2. Fréquence :
Aux USA : 10.000.000 de consultations par an. Donc, 20 fois plus que l’herpès
Au Royaume Uni : 10 % de femmes sont atteintes de vaginose.
C’est plutôt la quantité anormalement élevée de ces germes qui est très
importante, car ces germes sont présents dans le vagin et ils sont potentiellement
pathogènes. Ils ne deviennent franchement pathogènes que lorsque certaines
conditions sont réunies (manque d’hygiène, …), vagabondage sexuel.
10.2.5.5. Traitement
Traitement :
Antibiotiques courants + sulfamidés qui ne détruisent pas la flore +
hygiène. Respecter la posologie et la dose.
139
Mais, cette définition de l’O.M.S évolue selon les pays et selon certaines
conditions. Il en est de même du terme stérilité qui semble avoir plusieurs
synonymes. Il existe donc quelques nuances sur certains termes utilisés dans ce
chapitre entre les anglophones et les francophones.
1. Infertilité : pour les français, l’infertilité est le fait d’avoir de grossesse mais
sans pouvoir les mener à bien (à terme). Pour les anglophones, l’infertilité est
prise pour synonyme de stérilité.
2. Fertilité : c’est le fait de pouvoir engendrer ou d’avoir engendré.
3. Infécondité : c’est l’impossibilité d’engendrer
4. Fécondité : c’est la possibilité d’engendrer
5. Hypofertilité : encore appelée par certains ‘’subfertilité’’, c’est le fait d’avoir des
enfants difficilement et en petit nombre involontairement
6. La stérilité : c’est l’impossibilité pour une femme de concevoir ou l’impossibilité
pour un homme de procréer, de féconder une femme. Devant les difficultés
d’appliquer ces termes chez l’homme et chez la femme, les anglophones et
les francophones s’accordent parfois d’utiliser les termes stérilité, infertilité, …
pour désigner la même chose. Pour faciliter la compréhension, il est conseillé
de parler de désir conception que d’infertilité ou stérilité comme motif de
consultation. Pour l’homme, on parlera plutôt de désir de procréer, d’avoir des
enfants, …
1. La durée de deux ans recommandée par l’O.M.S n’est pas acceptée dans
certains milieux.
Exemple :
Mariage tardif chez une femme de plus de 30 ans
Couple pressé
Voyage d’époux
Test avant le mariage, etc.
2. La responsabilité masculine ne doit pas être sous estimée : elle est environ de
20 à 30 %
3. La multiplicité de facteurs de stérilité étant connue, il faut pousser les
investigations le plus loin possible, même lorsqu’une étiologie paraît d’emblée
visible
4. Il faut rechercher systématiquement des infections de la sphère génitale qui
peuvent contre Ŕ indiquer les examens endo Ŕ utérins
140
11.2. INTERROGATOIRE
1. Identité de la malade
2. L’âge : après 40 ans, le pronostic de la stérilité est mauvais car, la fertilité
baisse avec l’âge
3. Etat civil : préciser le type du mariage : monogamique ou polygamique,
modalité des rapports sexuels (fréquence)
4. Profession
5. L’environnement psychosocial
6. Antécédents médicaux :
Insister sur les notions de tuberculose dans la famille, surtout lorsqu’il y
a aménorrhée primaire
Notions de primo Ŕ infection tuberculeuse
Rechercher les notions de pleurésies, d’ascite antérieure.
2. Spéculum :
Pour examen des muqueuses vaginales et cervicales
Appréciation de caractères des pertes vaginales, la glaire cervicale, l’état du
col (orifice), le pH vaginal, état de fornix.
3. T.V. combiné au palper abdominal : pour apprécier le col, le corps utérin, les
annexes ainsi que les paramètres.
143
CONCLUSION
Au terme de cet examen clinique, on peut mettre en évidence :
3. L’aspect du col :
Soit béant avec ectropion et de pertes glaireuses anormales.
N.B. : Nécessité de pratiquer : Schiller, Colposcopie, Frottis, Biopsie si besoin.
Soit orifice sténosée : séquelles d’une infection ou d’une cautérisation.
4. Présence des pertes vulvo Ŕ vaginales anormales dont il faut rechercher les
caractéristiques et les germes.
6.
L’hystérométrie pratiquée en l’absence d’infection : elle apprécie :
La longueur de l’utérus (7 à 8 cm)
L’orientation du corps utérin, l’existence d’un obstacle avec impossibilité
de cathétériser le canal cervical (synéchies, myomes, rétroversion
utérine du 3ème degré)
Diagnostic provisoire
C. Soit, le plus souvent, tout paraît normal. Il faut envisager l’étude de l’intégrité
et de fonction de différents facteurs qui entrent en jeu dans la reproduction
féminine (utérus, trompes, ovaires, hypophyse, hypothalamus, …).
Cependant, il faut toujours commencer par des examens simples. Et nous
proposons le schéma suivant.
4. La cœlioscopie ou laparoscopie.
Cet examen est très utile en matière de stérilité. Elle complète utilement les
données de l’hystérosalpingographie (Cfr exploration gynécologique).
5. L’hystéroscopie.
Elle explore la cavité utérine à la recherche des tumeurs (polype, myome intra
cavitaire, cancer) ou les synéchies utérines ou encore l’hyperplasie glandulo Ŕ
kystique). L’hystéroscopie comme la cœlioscopie est également une méthode
de traitement de certaines pathologies.
6. Echographie.
Examen moderne qui permet d’explorer les organes génitaux internes dans
leur morphologie et dans leur fonction :
Volume utérin, contenu utérin
Etude de maturation folliculaire au niveau des ovaires (monitorage)
La présence de masses ou tumeurs dans les organes génitaux et les
seins
Ovaires micropolykystiques, …
Diagnostic de G.E.U
On parle de plus en plus des maladies auto Ŕ immunes qui peuvent avoir
une action négative sur le bon fonctionnement des testicules ou des ovaires. On peut
citer parmi ces maladies auto Ŕ immunes :
L’endométriose dont le mécanisme d’auto Ŕ immunisation est encore mal
connu
L’incompatibilité entre les spermatozoïdes du mari et la glaire cervicale.
On peut utiliser les antibiotiques, les sulfamidés, les anti Ŕ fongiques, les
anti Ŕ parasitaires, etc., par voie générale et parfois par voie locale. Il est nécessaire
de traiter concomitamment les deux époux lorsqu’il s’agit des I.S.T (voir chapitre
infections génitales).
149
1. soit, pour suppléer à une carence hormonale totale (sur base de dosages
hormonaux)
2. soit, pour corriger une insuffisance isolée :
oestrogénique (sur la glaire par exemple)
progestéronique (plus fréquent), insuffisance lutéale.
3. soit, pour stimuler les ovulations (Inductions) :
en agissant sur la sphère haute : on utilise le clomid, les dérivés
de Gn-LH
ou en agissant directement sur les gonades (ovaires), on peut
utiliser les gonadotrophises ou gonadostimuline : Humégon
(Métrodin), Pregnyl, etc. (Cfr cours sur anovulation).
11.9.1. Définition
Lorsqu’un homme est déclaré stérile, c’est qu’il est incapable de procréer
par manque d’éléments fécondants ou par insuffisance grave de ceux Ŕ ci. Cela veut
dire encore que cet homme n’est pas à mesure de féconder une femme. Ce cas
représente 30 à 40 %.
Ces causes sont nombreuses, les unes bien connues avec certitude
mais, pour les autres, le lien entre causes et effets est difficile à établir. En effet, il
existe parfois le nombre très bas de spermatozoïdes qui féconde une femme
(hypofertilité masculine) alors qu’un nombre tout à fait normal de spermatozoïdes
n’arrive pas à féconder une femme qui, par ailleurs, présente une sphère génitale
normale (index de fertilité). Il existe aussi des cas où les 2 conjoints sont tout à fait
normaux mais n’arrivent pas à avoir des enfants.
b) Facteurs infectieux
Grosso modo : l’infection peut causer la stérilité par deux mécanismes :
1. Infection aiguë :
La présence de pus dans le sperme peut perturber la qualité de celui Ŕ ci
Certains éléments pathogènes peuvent gêner la mobilité des spermatozoïdes
par l’augmentation du pH. Exemple : Candida albicans.
Par ailleurs, les phénomènes inflammatoires notamment les fièvres qui
accompagnent l’infection aiguë peuvent aussi perturber la maturation et la
mobilité des spermatozoïdes.
2. Infection chronique :
Elle peut léser les éléments nobles comme les testicules, la prostate, les voies
excrétrices en créant des zones de fibrose, les zones de cicatrisation vicieuse
aboutissant à la destruction irréversible des organes producteurs ou aux
obstructions des voies excrétrices
Les centres supérieurs peuvent également être lésés. Une mention spéciale
doit être faite pour les oreillons qui, lorsqu’ils atteignent l’homme après la
puberté peuvent léser de façon définitive les testicules (orchite ourlienne).
c) Facteurs fonctionnels
1) Troubles hormonaux (fonction endocrine). Ils sont difficilement mis en
évidence chez l’homme :
Il peut s’agir de troubles hormonaux de l’étage supérieure (FSH, LH, … GnRh)
Il peut s’agir aussi de troubles hormonaux au niveau des gonades (testicules),
testostérone et autres androgènes.
d) Facteurs immunologiques :
Il peut s’agir des maladies auto Ŕ immunes (intrinsèques) rares et peu
connues
Il peut s’agir également d’une immunisation extrinsèque entre antigène et
anticorps, c’est Ŕ à Ŕ dire entre spermatozoïde et la glaire cervicale.
11.9.3. Traitement
les diabétiques et les personnes âgées, etc. C’est le cas avec Viagra, Kifaru, V-
Force, etc.
Dans tous les cas, il faut éviter de donner des hormones d’une façon
intempestive (Testostérone, Testoviron, etc.)
155
Traitement :
Antibiotiques + anti Ŕ inflammatoires
Arrêt lactation
Incision + méchage si abcès constitué.
N.B. : Les antibiotiques doivent être donnés précocement et à des doses suffisantes
pour éviter des abcès chroniques.
Abcès chroniques non spécifiques : il s’agit des abcès aigus mal soignés
ou non soignés :
Ecoulement du pus par le mamelon
Douleurs sourdes
Tuméfactions plus ou moins douloureuses (signes inflammatoires)
Radiographie : tuméfactions (mammographie)
Echographie : peu d’intérêt si clinique évidente ; douleur + T°, abcès aigu dans
les antécédents
Ponction du pus : traitement chirurgical.
Peu fréquente
Fait suite à une affection tuberculeuse générale (poumons) ou en allaitant un
enfant atteint de TBC ou l’époux
Le diagnostic se fera grâce aux examens complémentaires :
Tests inflammatoires
Biopsie qui = cellules de Langhans. D’où, diagnostic avec tumeur
maligne.
Traitement spécifique.
Définition
3. La maladie de Schimmelbush : 10 %
C’est la moins fréquente des dystrophies, alors qu’elle est très
douloureuse.
Ce sont des nodosités mammaires confluentes pour former une sorte de gâteau
situé le plus souvent dans le quadrant supéro Ŕ externe bien délimité, mobilisable.
a) Tumeurs de la charpente
Lipomes
Fibromes
Angiomes
Lymphomes
Myoblastomes.
Palpation : capitale
Apprécier la localisation exacte de la tumeur (quadrant)
Apprécier :
Le nombre de ces tumeurs
Leur mobilité, leur volume
Leur adhérences ou pas aux plans profond et superficiel
Leur indolence
Leur consistance : ferme, kyste
160
Ne pas oublier l’examen des aires ganglionnaires (qui sont négatifs dans ce
cas).
Pression :
Enfin, la pression des mamelons peut révéler des écoulements anormaux
dont il faut recueillir une goutte sur une lame pour examen ou pour culture. En
fait, à l’examen, on ne trouve pas des signes en faveur d’une néoformation
cancéreuse
Pas de signe de peau d’orange
Pas d’adénopathies satellites, etc.
3. Radiologie :
Sans préparation : c’est la mammographie simple, elle montre des images
circonscrites à limites nettes
La galactographie : radiographie des canaux ou d’un canal galactophore.
4. Biopsie :
Surtout extemporanée. L’examen histologique est l’examen clé qui donne le
diagnostic sûr.
5. Actuellement :
Echographie, mais elle ne semble pas donner des précisions voulues sur la
nature exacte de la tumeur, sauf en cas de tumeur kystique ou solide.
a) Les progestatifs :
Soit naturels :
Ex. : Duphaston à 10 mg, 30 mg/j/15 jours par mois, à partir du 14ème jour du
cycle et pendant 4 mois au moins.
Ex. : Progestagel : deux applications par jour
Soit de synthèse : Orgamétril, Norluten, Primolut Nor…
Définition
Anatomique : présence au sein du parenchyme ovarien de follicules ovariens
de taille variable pouvant atteindre plusieurs centimètres de façon anarchique
Fonctionnelle ou mécanisme de formation : il s’agit donc d’un trouble de la
maturation folliculaire associé à un dysfonctionnement de l’axe hypothalamo Ŕ
hypophyso Ŕ ovarien avec :
Augmentation de la sécrétion de LH
Hyperandrogénie ovarienne : causée par une cause locale :
Infection ?
Chirurgie ?
Hormonale ?
Métabolique ?
Hyper Ŕ insulisme ?
13.1.1. Hermaphrodismes
Diagnostic
Peut être envisagé dans l’enfance
Mais, c’est surtout à la puberté que le diagnostic est soupçonné et confirmé
par :
Infantilisme
Aménorrhée
Malformations
Examens complémentaires :
F.S.H : augmentation
Œstrogènes : 0
Progestérone : 0
Cœlioscopie :
Utérus minuscule
2 trompes filiformes
2 bandelettes à la place des ovaires
Biopsie ovarienne : absence des follicules et des cellules germinatives
Radiographie des os :
Retard d’ossification
Aspect ostéoporotique
165
Conduite à tenir :
Cycles artificiels (qui peuvent d’ailleurs développer la vulve, le vagin et
l’utérus) mais les sujets restent inféconds.
13.2.2. Causes
1. Essentiellement hormonal :
Sécrétion prolongée par le corps jaune : corps jaune persistant
Déséquilibre du rapport 0/P.
13.2.3. Signes
13.2.6. Traitement
Définition :
Aménorrhée signifie absence des règles. Il faut distinguer deux sortes
d’aménorrhée :
1. L’aménorrhée primaire : chez une femme qui n’a jamais été réglée
spontanément
2. L’aménorrhée secondaire : la femme a déjà eu des cycles spontanés et les
règles disparaissent. Ici, il faut faire la différence entre :
L’aménorrhée secondaire, lorsque l’arrêt des règles dépasse trois mois plus
ou mois chez une femme qui était auparavant plus ou moins bien réglée (c’est
relatif)
Le retard de règles : chez une femme habituellement bien réglée, la date est
dépassée de plus d’une semaine.
13.3.1.1. Interrogatoire
Inspection :
Existence et caractère de la pilosité pubienne, morphotype
Examen de la région vulvaire : on peut constater de grandes
malformations :
Accolement scrotal des ambigus sexuels ou accolement simple
(clitoris N1)
Imperforation de l’hymen
Vulve infantile :
Reliefs effacés
Vulve pâle
Vulve atrophique
Développement des seins : bref, développement des caractères
sexuels secondaires
Examen du vagin :
Absence de vagin
Cloison transversale du vagin avec une tuméfaction haute derrière cette
cloison.
N.B. : L’utérus est dans ce cas en place. T.V et T.R : recherche de l’utérus (parfois
anesthésie)
Soit, il est absent : associé presque toujours à l’absence congénitale du
vagin
Soit, il est très petit : c’est le cas des infantilismes génitaux et des
dysgénésies (comme le syndrome de Turner).
N.B. : Si la fille est déjà déviergée : spéculum pour apprécier l’état du col (existence
ou non d’une glaire cervicale, etc.)
1. Courbe de T°
2. Biopsie d’endomètre :
Hystérométrie normale ou pas (cavité normale)
Existence de l’endomètre
3. Exploration de l’hypothyroïdie éventuelle :
Dosage cholestérol Ŕ réflexogramme achilléen
Métabolisme de base
4. Radiographie du crâne : Selle Turcique et fond d’œil, Rx de la main et poignet
5. Frottis : abandonné :
Frottis pauvre, atrophique, sans cellules supercifielles = insuffisance
oestrogénique
Frottis riche en cellules superficielles = imprégnation oestrogénique normale
6. Dosage statique :
17 cétostéroïdes
Le prégnadiol : souvent inutile presque en général, il n’y a pas de corps jaune,
sauf en cas d’aménorrhée due aux synéchies utérines (TBC souvent)
Les oestrogènes : (les dosages sont coûteux)
F.S.H : normale dans les aménorrhées d’origine utérine et hypothamalique
(suppression de réceptivité ovarienne des hormones circulant par prolactine)
169
Résultats :
L’épreuve est positive : lorsqu’il y a hémorragie 3 à 7 jours après la dernière
piqûre ou prise médicamenteuse. Cela prouve que l’imprégnation
oestrogénique est normale ou a eu lieu
L’épreuve est négative : pas d’hémorragie en cas d’endomètre atrophique.
Dans ce cas, on peut faire un cycle artificiel.
Cycle artificiel :
Ethyl oestradiol 50 microgramme par jour, pendant 20 jours, suivi de 25 mg
par jour chlormadinone acétate, pendant 6 jours ou d’un produit combiné.
L’hémorragie survient 2 à 4 jours plutard. Si malgré ce test, il n’y a pas
d’hémorragie, il faut penser à un endomètre profondément atrophique ou
détruit.
D’où, il faut faire une H.S.G pour découvrir des synéchies utérines
tuberculeuses, causes de cette aménorrhée primitive.
Présents et normaux :
Jeune fille pubère morphologiquement
Les organes génitaux sont en place et normaux
La pilosité est normale
Les seins sont normaux. Il s’agit d’une aménorrhée primaire sans retard
pubertaire.
170
Signes :
Aménorrhée sans bouffée de chaleur
Morphologie normale et même flatteuse
Caractères sexuels secondaires normaux, sauf parfois défaut des poils
pubiens et axillaires.
Examens complémentaires :
Frottis buccales : absence de chromatine sexuelle
Le caryotype est 44A + XY (donc, type masculin)
Les dosages hormonaux sont normaux sauf les 17 Céto (œstrogènes,
prégnandiol).
Traitement :
Ablation de ces gonades ectopiques (testicules), car risque de
dégénérescence mais certains auteurs pensent que ce risque est rare et
lassent les testicules en place
Oestrogémothérapie substitutive
Prévenir la malade que l’aménorrhée est définitive.
Pathogénie :
Discutée, absence congénitale de 5 réductases chez le fœtus masculin
entraîne l’insensibilité de ses tissus à l’action de la testostérone.
171
Pathogénie :
La tuberculose détruit l’endomètre et parfois la partie voisine du
myomètre réalisant des synéchies utérines primitives totales (entre 11 et 14 ans).
Diagnostic :
Antécédents récents de TBC (primo infection Ŕ pleurésie)
T.R : souvent utérus normal, sauf fixé (adhérences)
Echec de cycles artificiels
Hystérométrie brute après quelques centimètres
H.S.G : le produit de contraste remplit seulement le canal cervical
La cœlioscopie peut montrer :
Utérus aspect externe normal
Granulations péritonéales
Calcifications pelviennes
La bactériologie est toujours négative (foyer éteint)
Biopsie : follicule tuberculeux.
Traitement : difficile
Tuberculostatique
Chirurgie (dilatation, résection)
Hormone œstrogènes surtout (après cure des synéchies avec résultats
aléatoires).
Cliniquement :
Aménorrhée
Pseudo Ŕ puberté précoce hétéro Ŕ sexuelle
Malformations génitales :
172
Hypertrophie clitoridienne
Sinus uro Ŕ génital par fusion des grandes lèvres.
Donc, témoin d’une masculinisation précoce intra Ŕ utérine.
Examens complémentaires :
Elévation nette des 17 Céto : 30 à 40, surtout la fraction prégnanétriol
Le test de freination est typique (diminution nette de 17 céto)
Caryotype féminin 44 + XY.
Traitement :
Corticothérapie
Chirurgie réparatrice.
Pathologie :
Absence génétique du système enzymatique assurant la synthèse des
stéroïdes hydroscylés en C11 (c’est Ŕ à Ŕ dire du cortisol). D’où, pas de frein à
l’ACTH, hyperplasie.
Cliniquement :
Syndrome de virilisation intense, secondaire d’installation récente
Hypertrophie clitoridienne nette, mais récente. C’est une petite fille tout à fait
normale auparavant
Souvent une petite note Cushingoïde (obésité, vergetures)
Parfois, on peut palper cette tumeur (rare).
Cliniquement :
Tableau de virilisation intense et présent. Mais, labo 17 céto sont peu
élevés (contraire du syndrome surrénalien). L’examen clinique gynécologique, la
cœlioscopie aident à faire le diagnostic et surtout l’anatomie pathologie.
Conduite à tenir :
Revoir la jeune fille régulièrement
Donner des drogues anodines : Vit E, Iode, Extraits thyroïdiens
Courbe de T°, échographie pour monitorage folliculaire.
Nanisme harmonieux :
Peau sèche, augmentation du taux de cholestérol
Adiposité tronculaire, teint pâle dépigmenté.
1. Aménorrhées secondaires
b. Maladies endocriniennes :
Myxoedème
Hyperthyroïdie
Tumeur cortico Ŕ surrénalienne virilisante
Tumeur ovarienne vilisante (rare)
Maladie d’Addison
Syndrole de Cushing.
175
Définition :
Adhérences intra Ŕ utérines pouvant siéger dans le canal cervical
jusqu’au fond utérin et réalisant un accolement des parois de l’utérus. Les synéchies
peuvent être partielles ou totales.
Causes :
Un curetage trop appuyé post Ŕ abortum et surtout post Ŕ partum (curette
de Boum conseillée) ; Myomectomie, césarienne, etc.
Clinique :
Aménorrhée sans signes d’insuffisance ovarienne.
Diagnostic :
Hystérométrie butte sur un obstacle
H.S.G :
Chirurgical (voir cours gynéco organique)
Puis, oestrogènes et progestatifs et mise en place d’un D.I.U
Ou résection sous hystéroscope.
Traitement : antituberculeux.
1. Ménopause précoce :
Clinique :
176
Cause :
Débilité ovarienne familiale (héréditaire)
Ovarite ourlienne
Castration aux R Ŕ X et chirurgie
Toxiques (tabac ?)
Choc émotif intense et prolongé.
2. Hypoplasie gonadique
Cliniquement :
Les femmes sont beaucoup plus jeunes : 18 à 25 ans
Ayant eu des cycles irréguliers et souvent n’ont pas eu des grossesses
Les bouffées de chaleur ainsi que les dérèglements neurovégétatifs sont
présents.
Biologiquement : idem.
Cœlioscopie :
On a des ovaires en bandelettes ou en noyau de date ou de dragées associée
à une hypoplasie utérine.
Biopsie :
Epuisement de stock follicules ovariens.
b. Insuffisance luthéique
Ce chapitre regroupe plusieurs entités très intéressantes :
Les ovaires micropolykystiques, macropolykystiques
Et le fameux syndrome de Stein Ŕ Loventhal.
Clinique :
Souvent spanioménorrhée qu’aménorrhée
Syndrome douloureux pelvien
Troubles nerveux très importants
Stérilité secondaire
A l’examen :
Ovaires augmentés de volume mais, ce volume est variable aux
examens successifs
La surface des ovaires est irrégulière, bosselée
Consistance plus ou moins ferme.
Etiologie :
Infection utéro Ŕ annexielle
Rétroversion utérine avec congestions pelviennes et troubles circulatoires
Troubles nerveux.
Clinique :
Aménorrhée secondaire d’installation progressive précédée de
spanioménorrhée
Stérilité souvent primaire
Pas de douleurs pelviennes
Tendance à l’obésité
Hypertrichose : plus ou moins nette (souvent généralisée) (Hirsutisme =
virilisme) développement exubérant du système pileux qui prend une
distribution masculine
Les caractères sexuels secondaires sont évidemment normaux
A l’examen : T.V.
Deux gros ovaires franchement durs, dont le volume ne varie pas aux
examens répétés et la surface régulière, indolore.
Cœlioscopie :
Hypertrophie ovarienne bilatérale à surface lisse, blanc ivoire ou comme de
porcelaine ne présentant à la surface aucun relief et paraissant entouré d’une
coque épaisse.
Biologie :
Œstrogènes et F.S.H : normaux
Prégnandiol et progestérone plasmatique : nul
Les 17 céto sont normaux sauf la fraction androgéniques d’origine ovarienne
(à la chromatographie, androstérone et étiochoranlone et qui ne sont pas
sensibles à la freination par la Dexaméthazone mais, au contraire augmente
lorsqu’on ajoute HCG)
Caryotype : montre souvent des anomalies, types mosaïques.
178
Etiologie :
Probablement, trouble enzymatique
Déficit en enzyme ovarien qui dévierait la stéroïdogénèse ovarienne l’orientant
vers la production d’androgènes et entraînant une réceptivité plus grande aux
gonadotrophines
Cette anomalie biochimique est congénitale.
Cause :
Souvent, après un accouchement avec hémorragie grave de la délivrance ou
du post Ŕ partum ou après un choc consécutif à un accident ou à une
hémorragie.
Clinique :
Le début est assez particulier :
Pas de montée laiteuse après l’accouchement
Malaises légers ou graves évoquant des troubles métaboliques
Pas de retour de couches
Le tableau se complète par la suite :
Pâleur et dépigmentation
Dépilation, finesse de la peau sèche ridée
Asthénie psychique avec indifférence
Atrophie rapide des seins.
Biologie :
Déficit de toutes les glandes effectrices
Effondrement du taux de F.S.H, 17 céto stéroïdes, 17 0-H, œstrogènes, du
prégnandiol, …
Traitement :
Il est substitutif
Les cycles artificiels
Hydrocortisone
Extrait thyroïdiens, etc.
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Traitement : causal
Enlever la tumeur ou la détruire
Eviter les hormones oestrogéniques qui semblent aggraver et même favoriser
les rechutes.
Cause :
Peut survenir après accouchement, mais parfois en dehors de toute
gravidité (syndrome de Del Castillo).
En principe, toujours rechercher une tumeur hypophysaire ou une lésion organique
de voisinage.
Clinique :
Aménorrhée + Galactorrhée.
Pathogénie :
Hyperfonctionnemment des cellules éosinophiles
Hypophysaire ou à un adénome chromophobe.
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Traitement :
Etiologique et substitutif, Parlodel.
Facteurs déclenchants :
Changement de vie ou de climat :
Séjour à l’étranger
Pensionnat
Venue à la ville.
Choc affectif :
Rupture de fiançailles
Premier R.S., échec à un examen.
Evolution :
Bien souvent tout rentre dans l’ordre en quelques mois :
Après adaptation
Après la solution au conflit
Donner parfois des toniques et des sédatifs
Pas d’hormones
User de la psychothérapie d’inspiration analytique dans les cas graves.
Traitement :
Isolement strict du milieu familial
Hospitalisation dans un service spécialisé :
Alimentation par gavage
Si l’aménorrhée pose des problèmes psychologiques, cycles artificiels
sinon il faut attendre le retour spontané des règles.
Dans tous les cas, on observe des signes qui évoquent l’état de
gravidité :
Troubles sympathiques des grossesses (nausées Ŕ parfois vomissement)
Modifications caractérielles
Gonflement des seins et une prise de poids dus à la polydipsie. Cette prise de
poids réalise rapidement l’habitus d’une femme enceinte de 4 à 6 mois
L’abdomen pointe en avant
La femme se place en hyperdose..
Traitement :
Révéler à la malade et à son entourage les résultats négatifs
Puis, régime hypocalorique et diurétique
Enfin, psychologiquement et mettre en marche tout ce que l’on peut faire pour
la conception.
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13.4.1. Définition
2. Etiopathogénie
Ces trois (3) types d’anovulation sont dus à une mauvaise maturation
folliculaire ou une mauvaise réponse de la commande gonadotrope hypothalamo Ŕ
hypophysaire.
3. Manifestations cliniques
4. Explorations
Mais, ces deux dernières explorations sont parfois inutiles devant une
courbe de T° monophasique basse sauf la Prolactine. Cependant, le dosage de
l’oestradiol peut être utile pour confirmer l’existence d’une certaine maturation
folliculaire.
N.B. : Si la femme saigne, après avoir reçu la progestérone ou ses dérivés, cela
signifie qu’il y a une imprégnation oestrogénique suffisante au niveau de
l’endomètre.
Correction d’hyperandrogénie.
Corticoides:
Dexaméthasone
Prednisolone
Parlodel qui corrige l’hyperprolactinienne ¼; ¼; ½; 1cè, 2cès, 3cès … pendant
1 à 3 mois selon le taux de prolactine.
Schémas thérapeutiques
1. Clomid : 50 mg x 2/j
Soit à partir du 2ème ou 3ème jour du cycle
Soit à partir du 5ème jour du cycle et pendant 5 jours
Si échec, pendant 2 à 3 cycles, on peut augmenter la dose à 3cès/j ;
4cès/j
Surveillance de la courbe T° et la glaire cervicale
Surveillance des ovaires Ŕkystes d’hyperstimulation : monitorage).
3. Dérivés de GnRF.
13.5. DYSMENORRHEES
13.5.1. Généralités
13.5.1.1. Définition
13.5.1.2. Fréquence
Elle est difficile à déterminer car, il est difficile de définir un seuil à partir
duquel on puisse parler de dysménorrhée.
Dans l’ensemble, la plupart des femmes acceptent sans en parler, le gène
physique qui accompagne les règles
Mais, 10 à 15 % de femmes sont obligées de garder le lit et d’interrompre
leurs occupations à cause de ces douleurs.
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Cette date est importante à préciser car, elle permet de distinguer les
dysménorrhées primaires et secondaires.
Raisons :
Règles anovulatoires
Immaturité utérine pendant la première année des règles.
Cause :
Cryptogénique ou
Malformation congénitale.
2. Causes mécaniques
Les sténoses du col s’observent de moins en moins grâce aux AB qui ont
rendu moins fréquent l’emploi de diathermo Ŕ coagulation endocervicale qui
est la cause des atrésies
Les sténoses isthmiques consécutives aux curetages
Les synéchies du corps et du col consécutives également aux curetages
appuyés, aux infections (TBC). D’où, éviter les curetages surtout lorsque la
grossesse est assez avancée car, le muscle utérin devient très mou et très
friable
Les tumeurs et malformations génitales surtout l’endométriose :
Dysménorrhée tardive : au 3ème jour environ des règles dysménorrhée
très intense
Dysménorrhée persistante et croissante.
Les vices de position de l’utérus ont été accusée sans grande preuve, peut
être les rétroversions associées à une Douglassite ou à une paramétrite. Mais,
l’on sait que la correction chirurgicale de ces vices de position ne supprime
pas nécessairement la dysménorrhée, au contraire parfois elle les aggrave
Les kystes et les tumeurs de l’ovaire ainsi que les fibromes utérins sont
rarement en cause sauf lorsque les fibromes utérins sont rarement en cause
sauf lorsque les fibromes obstruent le canal cervical.
a) Dysménorrhée spasmodique
Le spasme serait dû :
A la présence d’un sphincter interne à la partie supérieure du col
A une cause hormonale : c’est l’insuffisance oestrogénique terminale
évoquée. On sait, en effet, que sous l’effet des oestrogènes, la lumière
cervicale s’agrandit et les parois utérines s’hypertrophient et sous l’action de
la progestérone, l’orifice cervical se ferme. Mais, toutes ces thèses ne sont
toujours pas démontrées car, les dosages hormonaux sont encore délicats.
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b) Dysménorrhées membraneuses
Les débris volumineux de la muqueuse utérine qui ne s’est pas lysée
obstruent l’isthme créant ainsi un obstacle qui déclenche un spasme du corps ou de
l’isthme et des coliques expulsives du muscle corporéal utérin.
Douleur sous forme de violentes tranchées précède la menstruation ne dure
que 6 à 12 heures ; cesse brusquement en même temps qu’apparaît une
sorte de débâcle
La douleur est mal localisée et diffuse à tout le bas ventre :
S’irradie souvent à la région sacro Ŕ lombaire
S’accompagne de nausée, vomissements
La dysménorrhée varie d’un mois à l’autre.
c) Dysménorrhée catarrhale
Elle est due à un engorgement catarrhale des muqueuses de l’isthme et
du col utérin glaire trop épaisse qui obstrue le col.
Traitement :
Cathétérisme utérin
Solution mucolytique : comme la bromaléine en application locale, effet
immédiat
Médicament anti Ŕ inflammatoire, phénylbutazone et indocril tanderil,
diclofenac
Parfois oestrogènes pour rendre la glaire plus fluide.
Cliniquement :
La douleur accompagne l’écoulement menstruel (donc, ne la précède pas)
Elle est maximum le premier jour et présente des paroxysmes qui
correspondent aux contradictions utérines
Elle persiste toute la menstruation de façon soutenue ou intermittente.
Causes :
a) Dysménorrhées ischémiques : par diminution du débit sanguin au moment
des contradictions :
Insuffisance vasculaire
Angiospasme
Hypotension artérielle
La chloro Ŕ anémie : mauvaise qualité de sang apporté à l’utérus.
b) Dysménorrhées congestives
Soit congestion active par vasodilatation artério Ŕ capillaire
Soit congestion passive par mauvaise qualité du tissu élastique et des
muscles.
c) Dysménorrhées psychogènes
Sans aucune lésion organique
La dysménorrhée est souvent inconstante
Souvent associée à des névroses
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13.5.3. Diagnostic
2. L’examen gynécologique :
Montre une sténose de l’isthme du col
Endométriose, si l’on sent dans les paramètres des masses irrégulières et
dures avec présence des nodules violacés au fond du vagin
Micropolykystose ovarienne confirmée à la cœlioscopie (aspect blanc ivoire)
ou à l’échographie.
Cœlioscopie et échographie.
13.5.4. Traitement
L’aspirine : sauf si les règles sont très abondantes car, elle fait saigner
La phénacétine, la caféine, la papavérine, l’atropine par voie rectale ou
parentérale car, souvent troubles digestifs associés
Bouillotte d’eau chaude, compresses laudanisées ceinture de flanelle, etc.
sont des moyens d’appoint
Eviter Morphine et les Pyrazoloniques (Pyramidon) qui ont un effet nocif sur la
ligne blanche et les plaquettes
Les nouveaux produits : Meftal spas…
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3. La thérapeutique hormonale :
Les œstrogènes et les androgènes ont été essayés sans beaucoup de
succès. Eviter les androgènes.
Posologie :
Premier type :
Administration du 5ème au 25ème jour :
Si l’on donne un norstéroïde, il faut lui adjoindre un œstrogène
Si l’on choisit un dérivé de la progestérone.
On peut donner 3 comprimés par jour et même 4 comprimés par jour
Il n’est pas besoin de donner des œstrogènes. Duphaston 4 comprimés par
jour du 18ème au 27ème jour du cycle.
Deuxième type :
Administration du 15ème au 25ème jour, parfois la progestérone seule suffit
Soit forme ordinaire à forte dose
Soit forme retard 250 mg le 15ème jour, IM
Proluton dépôt 250 mg.
Troisième type :
Suppression des règles
En cas d’échec des méthodes précédentes, cette suppression des règles est
devenue possible grâce aux norstéroïdes seuls ou oestro Ŕ progestatifs pilule
Cette méthode assez héroïque est sans inconvénients mais, de maniement
difficile, donner des norstéroïdes de façon continue :
En cas de micropolykystose ovarienne
Généralités Diagnostic
1. Définition A) Dysménorrhée secondaire
2. Fréquence a) Eléments cliniques
3. Date d’apparition b) Eléments fournis par examens complémentaires
HSG
Cœlioscopie
Echographie
Etiopathogénie
A. Dysménorrhées secondaires B. Dysménorrhées primaires
1. Infections génitales chroniques a) Eléments cliniques
2. Causes mécaniques génitales b) Examens complémentaires :
3. Causes extra génitales * HSG
* Cœlioscopie
* Echographie
B. Dysménorrhées primaires Traitement
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b. Catarrhales
13.6.1. Définition
13.6.3. Fréquences
A l’examen :
Inspection : hyper vascularisation cutanée (avec réseau veineux bien visible)
Palpation :
Soit seins normaux
Soit quelques 2 ou 3 gros nodules durs
Soit plusieurs petits nodules en forme de grains de plomb
Parfois adénopathie axillaire douloureuse.
13.6.5. Pathogénie
Beaucoup de théories :
1. Hyperoestrogénie
2. Rôle des centres supérieurs agissant sur le terrain prédisposé
(hypothalamus)
3. Toxine sécrétée par la muqueuse utérine en voix de nécrose (discutée)
4. Insuffisance lutéale. Les dosages hormonaux sont parfois normaux
5. Déséquilibre oestro Ŕ progestatif : le plus accepté
6. Hypersécrétion d’une hormone anti Ŕ diurétique qui expliquerait la
rétention hydrosaline
7. Une hyperendrogénie
8. Mais, le facteur favorisant le plus important est parait- il le choc psycho
Ŕ affectif (problèmes familiaux, sexuels, professionnels, etc.).
13.6.6. Traitement
a) Mineurs :
Chlorure d’ammonium associé à un régime sans sel ou hyposodé 2g/j/10 jours
précédent les règles
Nitrate de potassium : 2 g/j/10 jours précédent les règles.
b) Majeurs
Toute la gamme des diurétiques mercuriels et surtout sulfamidés, par
cures brèves et discontinues 1 à 2 jours. Semaine 1 à 2 jour, quelques jours avant
les règles.
a. La prolactine :
Elle a été isolée et purifiée à partir de l’hyperphyse d’un certain nombre de
petits animaux et mammifères
Chez l’homme, l’isolement est très difficile car la prolactine n’existe qu’en
quantité suffisante dans l’hypophyse des femmes que pendant la lactation.
Circonstance d’apparition :
La chronologie de la galactorrhée par rapport à l’aménorrhée est
difficile à fixer car, souvent la galactorrhée n’est pas spontanée et il faut la
rechercher à l’examen. Par contre, il existe de galactorrhée abondante qui ne passe
pas inaperçue.
1. L’aménorrhée :
Elle est classiquement muette mais pas toujours
Souvent atrophie utéro Ŕ vaginale dans le syndrome de Chiari Ŕ Frommel.
Elle l’est moins dans les autres variétés
Les frottis vaginaux et la biopsie d’endomètre reflètent le degré de
régression des organes génitaux
Les éliminations urinaires des phénoestéroïdes et du pregnandiol sont
effondrés, mais irrégulièrement (remplacé par des dosages plasmatiques
Les gonadotrophines : très variables :
Normal
Augmentation
Diminution.
2. La galactorrhée
Le plus souvent les seins sont d’apparence normale. Quelques fois ils sont
engorgés comme au cours de la grossesse
Les mammographies sont normales ou montrent des aspects de mastose
banale
Soit la galactorrhée est constatée par la malade lorsqu’elle est abondante
Soit elle est découverte par pression mammaire appuyée
La sécrétion est multicanalaire et bilatérale quelque fois elle est unilatérale
Le liquide qui s’écoule est :
Comme du lait épais et blanchâtre
Donne du colostrum : fluide et jaune mais moins de glucides et plus
de protides que dans le lait normal.
3. Dosages de la prolactine
Méthode biologique :
Avec le sac latéral du jabot du pigeon après injection de prolactine
Avec la mamelle de souris en culture.
Méthodes radio Ŕ immunologiques.
Souvent associé :
Au virilisme pilaire
A l’élévation de 17 cs urinaires
A l’acromégalie.
Rarement associé :
Au diabète
A la dénutrition
A l’obésité.
3. Galactorrhées familiales
Formes étiologiques
Le bilan du diagnostic étiologique sera fait grâce :
A la clinique
Aux examens complémentaires :
Radio du crâne centré sur la selle turcique
Etude du champ visuel, fond d’œil
Scanner
IRM.
Mécanisme :
1. L’hormone somatotrope est susceptible de développer une activité
prolactinique lorsque sa concentration est élevée dans le plasma
2. Certaines tumeurs somatotropes possèdent également des cellules
lactotropes
3. Les adénomes somatotropes volumineux peuvent entraîner une déconnexion
hypothalamo Ŕ hypophysaire. Adénomes à cellules lactotropes : autrefois
appelés adénomes chromophobes.
Adénomes chromophobes
Maladie du Cushing avec élargissement de la selle turcique
Chez les sujets porteurs d’hypothyroïdie primitive avec adénomes
pituitaires :
Soit mixte
Soit formés de cellules thyréotropes.
13.7.5. Traitement
Résultats :
Mais, l’ablation de la cause ne guérit pas toujours le syndrome
aménorrhée Ŕ galactorrhée. Cependant, quelques guérisons sont possibles avec
possibilité de grossesse.
Résultats :
Pronostic sombre car la galactorrhée cède rarement de façon définitive.