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NOS PIEUX
PRÉDÉCESSEURS
Compilation et Traduction : Dr. Nabil Aliouane
Relecture : Bureau des traductions des éditions Tawbah
1 ère édition
Editions Tawbah
www.tawbah.fr
Email: salafs@gmail.com
ISBN : 978-2-916457-28-4
Dépôt légal : 05 / 2014
Introduction
Introduction
1 As-Siyar (11/226).
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
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La sincérité envers Allah
(!;+ Al-Hasan a dit : « J'ai connu des gens qui ne pouvaient accomplir
une œuvre et l'afficher, car ils savaient que l' œuvre la plus préservée de
Satan est celle accomplie en secret. L'un d'eux pouvait avoir des invités, et
accomplir la prière derrière eux, sans que ceux-ci ne s'en aperçoivent » [Az
Zuhd 320]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 Yazîd Ibn cAbd Allah As-Shakhîr a dit : « Nous allions voir cÂmir
Ibn cAbd Allah, alors qu'il priait dans une mosquée. Lorsqu'il nous voyait,
il raccourcissait sa prière, se tournait vers nous et disait : « Que voulez
vous ? » Et il réprouvait qu'on le voit prier. » [Az-Zuhd 274]
0 On rapporte que lorsque quelqu'un entrait chez Ar-Rabîc Ibn
Khuthaym et que le Coran était dans ses mains, il le cachait. [As-Siyar 4/260]
0 cAbd As-�amad Ibn Macqal rapporte : « On demanda à Wahb Ibn
Munabbih : « Ô Abû cAbd Allah ! Deux hommes accomplissent la prière,
l'un prolonge plus la station debout et le silence, et l'autre prolonge plus la
prosternation, lequel est le meilleur ? » Il répondit : Celui qui est le plus
sincère envers Allah (�) . » [Al-Hilyah 4/ 43]
0 cÂ_ê.im rapporte : « Lorsque Abû Wâ'il priait chez lui, il sanglotait, et
si on lui avait offert tout ce bas-monde pour qu'il agisse de la sorte alors
que quelqu'un le voit, il ne l'aurait pas fait. » [Al-Hilyah 4/101 ]
0 cAbd Allah Ibn Abî Al-Hudhayl a dit : « Arriva l'heure de la prière
et on demanda à un shaykh de s'avancer pour la diriger. Il refusa et on lui
demanda : « Qu'est-ce qui t'a empêché de t'avancer ? » Il répondit : J'ai
craint que quelqu'un passe et ne dise : ils lui ont demandé de diriger la
prière car il est le meilleur d'entre eux. » [Al-li.ilyah 4/359]
0 cJmrân Ibn Khâlid rapporte : « J'ai entendu Muhammad Ibn Wâsic
dire : l'homme [i.e lui-même] pleure depuis vingt ans, alors que sa femme
est à ses côtés et ne le sait pas. » [Al-Hilyah 2/347]
0 Muhammad Ibn Wâsic a dit : « J'ai connu des hommes dont la tête
était posée sur le même coussin que celui de leur épouse, et qui mouillaient
de leurs larmes ce qui était sous leur joue, sans que leur épouse ne s'en
aperçoive. J'ai connu des hommes qui se tenaient dans le rang en prière et
dont les joues ruisselaient de larmes, sans que celui qui était à leur côté ne
s'en aperçoive. » [Al-li.ilyah 1/412]
0 Al-Kharîbî a dit : « Les pieux prédécesseurs recommandaient que
l'homme ait une œuvre pieuse cachée, dont ni son épouse ni personne
d'autre n'a connaissance. » [As-Siyar 9/349]
0 Ahmad Ibn Hanbal a dit : « Allah (�) n'a élevé Ibn Al-Mubârak
qu'en raison de la crainte d'Allah qu'il éprouvait. » [As-Siyar 78/503]
0 Ayyûb As-Sakhtiyânî priait la nuit et le cachait, et au matin il élevait
la voix comme s'il venait de se lever. lliifah As-�.afwâh 3/492]
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La sincérité envers Allah
G Abû Hâzim a dit : « Dissimule tes bonnes actions plus encore que tu
ne dissimules tes péchés. » [AI-Mu§.annaf7/195]
G lbrâhîm Ibn Ad-ham a dit : « N'est pas sincère envers Allah (�) celui
qui aime la célébrité. » [AI-Hilyah 8/20]
G Bishr Ibn Al-Hârith a dit : « Je ne connais pas un homme qui ait
aimé être connu sans que sa religion ne disparaisse et qu'il ne soit
démasqué ; et ne connait pas la douceur de l'au-delà celui qui aime que les
gens le connaissent. » [At-Tawâ4u' 72]
G Ayyûb As-Sakhtiyânî a dit : « Le serviteur n'est sincère envers Allah
que s'il se réjouit qu'on ne sache pas où il réside. » [At-Tawâ4u' 35]
G Muhammad Ibn Al-Hasan rapporte: « Lorsque Abû <Abd Allah
[l'imam Ahmad] marchait dans la rue, il réprouvait que quelqu'un le
suive. » lliifah As-�afwâh 2/522]
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La sincérité envers Allah
G cAbd Allah Ibn Al-Muhayrîz entra dans une échoppe pour acheter
un vêtement, et un homme dit au propriétaire de l'échoppe : « Il s'agit de
Ibn Al-Muhayrîz, alors sois conciliant dans la vente. » Ibn Al-Muhayrîz se
mit en colère et dit : « Nous achetons avec notre argent et pas avec notre
religion. » �ifah As-�afwâh 4/206]
G Al-Fagl Ibn Muhalhal rapporte : « Sufyân (At-Thawrî) me dit : « Où
réside le salut ? » Je répondis : « Dans le fait de ne pas être connu ? » Il me
dit : « Cela n'est pas possible, mais le salut réside dans le fait que tu
aimerais ne pas être connu. » [AI-Hilyah 7/271]
G Sufyân Ibn cUyaynah a dit : « Celui qui se pare devant les gens
d'une chose dont Allah (�) sait qu'il est à l'opposé, Allah l'enlaidit. » [AI
Hilyah 7/13]
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Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 cAbd Allah Ibn Al-Mubârak a dit : « Une œuvre minime peut être
multipliée par l'intention, et une œuvre importante peut être diminuée par
l'intention. » [As-Siyar 8/400]
0 cUmar écrivit à Abû Mûsâ : « Celui dont l'intention est sincère, Allah
lui suffit concernant ce qui est entre lui et les gens. Quant à celui qui affiche
aux gens ce dont Allah sait être absent de son cœur, Allah l'enlaidit ; alors
que penses-tu qu'il en sera de la rétribution d'Allah concernant la
subsistance qu'Il accorde en ce bas-monde et les trésors de Sa
miséricorde ? » [Al-H.ilyah 1/70]
0 cUmar fut invité à un repas de noces. Lorsqu'il eut mangé et s'en alla,
il dit : « J'aurais souhaité ne pas y assister. » On lui demanda : « Pourquoi, ô
Commandeur des croyants ? » Il répondit : « Je pense que votre compagnon
ne l'a fait que par ostentation. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/182]
0 cAiî a dit : « Celui dont l'apparence est meilleure que son for
intérieur, sa Balance sera légère au Jour de la Résurrection. Quant à celui
dont le for intérieur est meilleur que son apparence, sa Balance sera lourde
au Jour de la Résurrection. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/177]
0 cAlî a dit : « L' œuvre pieuse est celle pour laquelle tu ne veux être
loué par personne d'autre qu'Allah. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/174]
0 Un homme dit à Hudhayfah : « Je crains d'être hypocrite. » Il lui
répondit : « Si tu étais hypocrite, tu ne craindrais pas. » ['Uyûn Al-Akhbâr 2/739]
0 Ar-Rabîc Ibn Khuthaym a dit : « Tout ce à travers quoi on recherche
autre qu'Allah disparaît. » �ifah As-�afwah 3/41]
0 Abû-1-cÂliyah a dit : « Les Compagnons de Muhammad (ii) m'ont
dit : n' œuvre pas pour autre qu'Allah, sinon Allah t'abandonnera à ce pour
quoi tu as œuvré. » �ifah As-�afwah 3/148]
0 Mu!arrif Ibn cAbd Allah a dit : « La plus hideuse des choses à
travers laquelle on recherche ce bas-monde est l' œuvre destinée à
rechercher l'au-delà. » �ifah As-�afwah 3/159]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G Les apôtres demandèrent à cîsâ (�1) : « Quelle est l' œuvre sincère ?
- Celle pour laquelle tu n'aimerais pas être loué par les gens. - En quoi
consiste la sincérité envers Allah ? - Elle consiste à débuter par le droit
d'Allah avant le droit des hommes ; et si deux choses se présentent à toi :
l'une pour Allah et l'autre pour ce bas-monde, que tu commences par le
droit d'Allah. » [Az-Zuhd li A l:!mad 308]
G Bilâl Ibn Sacd a dit : « Tu ne peux être l'allié d'Allah en apparence et
Son ennemi en secret. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/178]
G Al-Fu4ayl Ibn cJyâ4 a dit : « Je préfère rechercher ce bas-monde en
jouant du tambour et de la flute plutôt qu'à travers l'adoration. » lliifah As
�afwah 2/546]
G Yahyâ Ibn Abî Kathîr a dit : « L'ange monte vers Allah avec l'œuvre
du serviteur, enchanté, mais Allah dit : Inscrivez-la au plus bas degré de
l'Enfer, car Je n'ai pas été visé à travers cette œuvre. » [Al-Hilyah 1/455]
G Mâlik Ibn Dînâr a dit : « Dites à celui qui n'est pas sincère de ne pas
se fatiguer. » lliifah As-�afwah 3/201]
1 Al-Mulk, v. 2.
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La sincérité envers Allah
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Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
La correction de l'intention
0 Abû Mûsâ a dit : « L'intention du croyant est meilleure que ses actes,
et Allah (�) accorde au serviteur, de par son intention, ce qu'il n'accorde
pas pour son acte ; ceci car l'intention ne comporte aucune ostentation,
alors que l'acte est mêlé d'ostentation. » [Al-Firdaws bi Ma'thûr Al-Khitâb 4/286)
0 Sufyân At-Thawrî a dit : « Je n'ai pas affronté de chose qui me soit
plus difficile que mon intention, car elle se retourne contre moi. » [Al-!iilyah
7/55)
$ cAbd Allah Ibn Al-Mubârak a dit: « Une œuvre minime peut être
grandie par l'intention. » Uâmi' Al-'Ulûm wa-l-Hikam 14)
$ Yahyâ Ibn Abî Kathîr a dit: « Apprenez ce qu'est l'intention, car elle
est plus importante que l'acte. » [Al-Hilyah 3/70J
$ cÎsâ Ibn Kathîr Al-Asadî rapporte : « J'ai marché avec Maymûn Ibn
Mihrân jusqu'à parvenir à sa porte, alors que son fils cAmr l'accompagnait.
Lorsque j'ai voulu m'en aller, cAmr lui dit: « Ô père ! Tu ne lui proposes
pas de dîner ? » Il répondit: ce n'est pas dans mon intention. » [As-�amt 505]
$ Yûsuf Ibn Asbâ! a dit: « Amender l'intention de ce qui la corrompt
est plus difficile à ceux qui œuvrent que de produire de longs efforts. » [Al
Mujâlasah 1946)
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La persévérance et le sacrifice pour la religion
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Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
L'attachement à la Sunna
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L'attachement à la Sunna
G <Awn Ibn <Abd Allah a dit : « Que celui qui meurt sur l'islam et la
Sunna reçoive la bonne annonce de tout bien. » [Al-Lâlakâ'î 2/67]
G Ibn Yahyâ a dit : « Il n'y a pas de voie plus directe vers le Paradis
que la voie de celui qui suit le chemin des récits [du Prophète (�)]. » [Al
Lâlakâ'î 2/ 88]
Z)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
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L'attachement à la Sunna
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L'attachement à la Sunna
G Abû Haf� a dit : « Celui qui ne pèse pas à tout moment ses actes et sa
condition par le Livre et la Sunna, et qui n'accuse pas ses pensées, ne le
considère pas parmi les hommes. » [Al-!:f.ilyah 3/351]
G Al-Fugayl a dit : « Bienheureux celui qui œuvre avec science, donne
de l'excédent qu'il possède, maitrise sa langue et se suffit de la Sunna sans
transgresser vers l'innovation. » [Adab Ad-Dunyâ wa-d-Dîn 1/151]
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Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
L'importance du hadith
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L 'importance du hadith
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Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G Al-Awzâcî a dit : « Pas une personne n'innove sans qu'on ne lui retire
la retenue (Al-Warac). » [As-Siyar 7/125]
G Sufyân At-Thawrî a dit : « Celui qui écoute un adepte de
l'innovation, en toute connaissance de cause, sort de la protection d'Allah
et se voit confié à lui-mêm� . » [As-Siyar (7/261)]
G Un innovateur demanda à Ayyûb : « Ô Abû Bakr, puis-je t'interroger
.
sur un mot ? » Il répqndit à deux reprises : « Pas même sur un demi-mot ! »
·
[As-Siyar (6/21)]
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L'innovation et ses adeptes
G Ja<far Ibn Ahmad Ibn Sinân rapporte : « J'ai entendu mon père dire :
Il n'y a pas en ce bas-monde un innovateur sans qu'il ne déteste les adeptes
du hadith. Lorsque quelqu'un innove, la douceur du hadith est retirée de
son cœur. » [As-Siyar 12/245]
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Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
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L'innovation et ses adeptes
G Sa<îd Ibn Jubayr a dit : « Je préfère que mon fils fréquente un pervers
des adeptes de la Sunna qu'un adorateur innovateur. » [Al-Ibânah 149]
G Mu<ammar rapporte : « J'ai dit à Hammâd Ibn Abî Sulaymân : Tu
étais un meneur et un imam parmi tes compagnons, puis tu as divergé
d'eux et tu es devenu un suiveur ! Il répondit : Être un suiveur dans la
vérité est meilleur que d'être un meneur dans le faux. » [As-Siyar 5/233]
G Abû Idrîs Al-Khawlânî a dit : « Je préfère voir un feu brûler dans la
mosquée que d'y voir une innovation à laquelle on ne peut mettre fin. » [As
Sharf1 wa-l-Ibânah 254]
G Mujâhid a dit : « Je ne sais quel est le plus grand bienfait : qu'Il m'ait
guidé à l'islam ou qu'Il m'ait préservé des passions ? » [Al-Hilyah 2/13]
G Ibn <Abbâs a dit : « Ne t'assieds pas avec les adeptes des passions,
car s'asseoir avec eux rend malade le cœur. » [As-Shan"ah 70]
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Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
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Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G cUmar Ibn cAbd Al-cAzîz a dit : « Ne sois pas de ceux qui suivent la
vérité lorsqu'elle est conforme à leurs passions, et s'y opposent lorsqu'elle
les contredit, sinon tu ne seras pas récompensé pour ce qui tu as suivi de la
vérité, et tu seras châtié pour ce à quoi tu t'es opposé. » [Majmûc Al-Fatâwâ 10/244]
G Al-Fugayl Ibn cJyâg a dit : « Le serviteur n' œuvrera pas tant qu'il ne
donnera pas priorité à sa religion sur ses désirs, et il ne sera perdu que
lorsqu'il donnera préférence à ses passions sur sa religion. » [Al-H.ilyah 3/27]
G Abû Zayd Al-Bas!âmî a dit : « Ne connaît pas son âme celui dont ses
désirs sont sa compagnie. » [AI-H.ilyah 3/247]
0 Bunân a dit : « Quand réussira celui qui se réjouit de ce qui lui nuit. »
[As-Siyar 3/1169]
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Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 As-Shâficî a dit : « La science est ce qui est profitable, non ce qui est
mémorisé. » [As-Siyar 2/853]
0 Salmân Al-Fârisî accompagna un homme du clan de cAbbas, et ce
dernier but une gorgée du fleuve Tigre. Salmân lui dit : « Recommence et
bois ! - Je suis rassasié. - Penses-tu que cette gorgée a diminué du
fleuve ? - Qu'en aurait retiré la gorgée que j'ai bue ? - Il en est de même
pour la science, elle ne diminue pas, alors prends de la science ce qui te sera
utile. » [AZ-H.ilyah 1 /156]
{!;+ Quelqu'un dit : « Toutes les sciences en dehors du Coran écartent [de
l'essentiel], à l'exception du hadith et de l'étude de la religion. La science
est ce qui comporte : untel a dit, untel a rapporté, et tout ce qui est autre
n'est qu' insufflation démoniaque. » [Al-Bidâyah wa-n-Nihâyah 10/329]
{!;+ cUmar Ibn cAbd Al-cAzîz a dit : « Celui qui agit sans science
corrompt plus qu'il n'amende. » [Az-Zuhd li Af1mad 506]
0 Sufyân Ibn cUyaynah a dit : « On entre dans l' œuvre par la science,
on s'y attache par la patience, et on s'y soumet par la sincérité. Celui qui n'y
entre pas par la science est ignorant. » [Al-H.ilyah 2/502]
{!;+ cimrân Ibn Al-Qa§.îr rapporte : « J'ai interrogé Al-Hasan Al-Ba§.rî sur
un point et lui ai dit : les savants disent ceci et cela. Il me répondit : As-tu
jamais vu de savant ? Le savant n'est que celui qui s'écarte de ce bas
monde, est clairvoyant concernant sa religion, et adore continuellement son
Seigneur. » [Al-H_ilyah 1/333]
{!;+ Un homme dit à As- Shacbî : « Ô savant ! » et il répondit : « Le savant
est celui qui craint Allah ! » [Al-H.ilyah 2;111]
{!;+ Al-Acmâsh a dit : « Sans l'apprentissage de ces hadiths, je serais
semblable à certains commerçants de Kou.fa. » [<Uyûn Al-Akhbâr 1/156]
{!;+ Al-Hasan a dit : « Le savant est meilleur que l'ascète et l'adorateur. »
G cAbd Ar-Rah_mân Ibn Habîb rapporte : « J'ai entendu Nâfic Ibn Jubayr
dire à cAiî Ibn Al-Husayn : « Qu'Allah te pardonne, toi le maître et
meilleur des hommes, tu te rends chez cet esclave - Zayd Ibn Aslam - et
t'assois avec lui ? » Il répondit : Il faut suivre la science, où qu'elle se
trouve. » [Al-H.ilyah 3/366]
G Mâlik Ibn Dînâr a dit : « Les adeptes de ce bas-monde le quittent
sans avoir gouté le meilleur de ce qu'il contient. » On lui demanda : « De
quoi s'agit-il ? » Il répondit : « De la connaissance d'Allah (�) . » [As-Siyar
(5/363)]
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La science et ses mérites
qui ne préserve pas son âme, sa science ne lui profitera en rien. » [As-Siyar
10/24]
G Makhûl a dit : « Celui qui se dirige vers une science qu'il veut
apprendre est sur le chemin du Paradis jusqu'à ce qu'il revienne. » [Al-Hilyah
1/181]
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Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
� Al-Fudayl Ibn ciyâd a dit : « Les savants sont nombreux, et les sages
peu nombreux. Ce que l'on cherche dans la science est la sagesse, ainsi celui
qui reçoit la sagesse aura reçu un grand bien. » [Al-Hilyah 3/12]
� Bishr Ibn Al-Hârith a dit : « Celui qui est privé de la connaissance ne
connaitra aucune saveur dans l'adoration ; celui qui ne connait pas la
récompense des œuvres, elles lui seront difficiles en toute situation ; celui
qui fait preuve d'ascétisme en cette vie, ses provisions seront minimes ; et
celui auquel on accorde l'agrément aura atteint le meilleur des degrés. » [Al
Hilyah 3/99]
� Ahmad Ibn Abî Al-Hawârî rapporte : « J'ai dit à Abû Sulaymân Ad
Dârânî : « J'ai passé la nuit à évoquer les femmes. » Son visage changea, il
se mit en colère contre moi et dit : « Malheur à toi ! N'es-tu pas gêné qu'il te
voit passer la nuit à évoquer les femmes ? Mais comment pourrais-tu être
gêné devant Celui que tu ne connais pas ? » [Al-Hilyah 3/189]
� Un homme dit à Abû Sulaymân Ad-Dârânî : « Bienheureux les
ascètes ! » Il répondit : « Bienheureux ceux qui connaissent Allah ! » [Al-Hilyah
3/188]
Le mérite des savants
0 Hilâl Ibn Khabâb demanda à Sa<îd Ibn Jubayr : « Quel est le signe de
la perte des gens ? » Il répondit : « La mort de leurs savants. » [Al-H.ilyah 1/508]
0 Al-Layth rapporte d'un homme qui dit : « J'ai vu Abû Ad-Dardâ
entrer dans la mosquée du Prophète (�) avec autant de gens pour le suivre
qu'un gouverneur : l'un interrogeait sur une adoration, l'autre sur le calcul,
l'autre encore sur le hadith, et d'aucuns sur un problème, ou une poésie. »
[As-Siyar 2/347]
0 cAbd Allah Ibn Mascûd a dit : « Si Ibn <Abbâs avait notre âge, aucun
de nous ne pourrait le côtoyer. » (As-Siyar 3/347]
0 Ibn Abî Az-Zinâd a dit : « Les gens de Médine réprouvaient avoir
des enfants avec des esclaves, jusqu'à ce que naissent parmi eux des
maîtres, tels que cAlî Ibn Al-Husayn, Al-Qâsim Ibn Muhammad, et Sâlim
Ibn cAbd Allah, qui dépassèrent les habitants de Médine en science, piété,
dévotion et retenue. À ce moment, les gens désirèrent des enfants avec des
esclaves. » [As-Siyar 4/ 460]
0 Ibn cUyaynah a dit : « Si tu avais pu voir Al-A<mash portant une
fourrure épaisse et des khuff, comme s'il s'agissait d'un mendiant. Il dit un
jour : Si ce n'était le Coran et la science que je possède, je compterais parmi
les commerçants de Kûfah. » [As-Siyar 6/229]
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Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G Abû Bakr Ibn Jâbir, le servant d' Abû Dâwud, rapporte : « J'étais avec
Abû Dâwud à Bagdad, nous venions d'accomplir la prière du maghrib,
lorsque le gouverneur Abû Ahmad Al-Muwaffaq - le prince héritier -
entra. Abû Dâwud se tourna vers lui et dit : « Qu'est-ce qui amène le
gouverneur à cette heure ? - Trois choses. - Quelles sont-elles ? Que tu
t'installes à Bassora afin que les étudiants t'y rejoignent et qu'elle soit de
nouveau peuplée, car elle a été détruite et les gens l'ont quittée après
l'épreuve de la sécheresse. - C'est une première chose. - Que tu enseignes à
mes enfants as-sunan. - Oui, et quelle est la troisième. - Que tu leur
consacres une assise spécifique, car les enfants des califes ne s'assoient pas
avec les gens communs. - Cette dernière requête ne peut être acceptée, car
les gens sont tous égaux devant la science. » [As-Siyar 13/216)
G Abû Salamah rapporte : « Ibn cAbbâs se leva en direction de Zayd
Ibn Thâbit, et prit les rênes de sa monture. Ce dernier dit : « Arrête, ô
cousin du Messager d'Allah ! » Il répondit : C'est ainsi que nous agissons
envers nos savants et dignitaires. » [As-Siyar 2/ 437)
G Muhammad Ibn Sirîn rapporte : « Je me suis assis avec cAbd Ar
Rahmân Ibn Abî Laylâ, et ses compagnons le révéraient comme s'il était le
gouverneur. » [As-Siyar 4/263J
G Jarnîlah, la servante d' Anas rapporte : « Lorsque Thâbit venait, Anas
disait : Ô Jarnîlah ! Apporte-moi du parfum afin que j'en mette sur mes
mains, car Ibn Umm Thâbit insiste jusqu'à embrasser ma main, et dire : elle
a touché la main du Messager d'Allah (�) . » [Al-f!.ilyah 1 /406)
G Al-Ustâdh Ibn Al-cUmayd rapporte : « Je ne pensais pas qu'il existait
en ce bas-monde de chose plus suave que le pouvoir et le ministère que
j'occupais, jusqu'à ce que j'assiste à un débat entre Abû-1-Qâsim At
Iabarânî et Abû Bakr Al-Jicâbî. At-Iabarânî dominait Jicâbî par sa grande
mémorisation, et Abû Bakr dominait par sa perspicacité et son intelligence,
jusqu'à ce que leurs voix s'élèvent et qu'aucun ne puisse prendre le dessus
sur l'autre. À ce moment, Al-Jicâbî dit : « Je possède un hadith que personne
d'autre ne possède en ce bas-monde. - Donne-le-nous. - Abû Khalîfah
Al-Jumahî nous a rapporté, d'après Sulaymân Ibn Ayyûb . . . » et il
mentionna le hadith. At-Iabarânî dit alors : « Je suis Sulaymân Ibn Ayyûb,
et c'est de moi que l'a entendu Abû Khalîfah, alors prends-le de moi afin
que ta chaîne de transmission s'élève. » Al-Jicâbî fut honteux, et j'aurais
souhaité à cet instant qu'il n'y ait plus aucun ministère et être At-Iabarânî ;
et je me suis réjoui autant que lui. » [As-Siyar 3/1273J
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
$ lbrâhîm Ibn Ad-ham rapporte : « On a dit qu'il n'y avait rien de plus
difficile à lblîs que le savant longanime qui, lorsqu'il parle c'est avec
science, et qui lorsqu'il se tait fait preuve de mansuétude. » [Al-!iilyah 2/488]
$ As-Shâfïcî a dit : « Si les savants qui mettent en pratique leur science
ne sont pas les alliés d'Allah, Allah n'a pas d'allié. » [As-Siyar 2/850]
La bienséance dans l'apprentissage et l'enseignement
G Abû Bakr Ibn cAyyâsh a dit : « Entrer dans la science est aisé, mais
en sortir vers Allah, voilà qui est difficile. » [As-Siyar 2/787]
G On interrogea At-Thawrî alors qu'il achetait quelque chose et il
répondit : « Laisse-moi, car mon cœur est avec mon argent. » [Al-fiilyah 2/399]
G Khâlid Ibn Y ahyâ dit à son fils : « Mon enfant ! Prends une part de
chaque science, car si tu ne le fais pas tu en seras ignorant, et si tu ignores
quelque chose de la science tu t'y opposeras, et il me serait pénible de te
voir t'opposer à quoi que ce soit de la science. » Uâmi' Bayân Al-'flm 2/150]
5Z
Le comportement des savants
5)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
prenait avec elle d'une ville à l'autre. Mais Ton décret à son sujet s'est
réalisé et il est parvenu à la position qui est la sienne. Les rois ont été
incapables d'accorder à leur âme et leurs enfants le comportement de Al
Awzâ<i. Je n'ai jamais entendu de sa part une parole vertueuse, sans que
toute personne qui l'entende n'ait besoin de la retenir, je ne l'ai jamais
entendu rire aux éclats, et lorsqu'il parlait de la Résurrection, je me disais :
Y a-t-il dans cette assemblée un cœur qui ne pleure pas ? » [As-Siyar 7/110]
G Al-Walîd Ibn Muslim rapporte : « J'ai demandé à Sacîd Ibn cAbd Al
cAzîz : Qui as-tu connu des successeurs aux Compagnons qui se rendait de
bonne heure à la prière du vendredi ? N'as-tu pas connu Abû cAmr ? Si,
- -
bien entendu. - Il te suffit à tous ceux qui l'ont précédé, prends-le pour
modèle, car c'est un excellent exemple. » [As-Siyar 7/132]
G Muhammad Ibn cUbâdah Al-Mucâfirî rapporte : « Nous étions chez
Abû Shurayh, et les questions posées furent très nombreuses, il dit alors :
Vos cœurs se sont encrassés, allez donc trouver Khâlid Ibn Humayd Al
Mahrî et libérez vos cœurs. Apprenez ces exhortations et douceurs, car elles
vivifient l'adoration, amènent l'ascétisme, et entrainent l'amitié ; et
diminuez les questions, car en dehors de celles qui sont nécessaires, elles
durcissent le cœur et provoquent l'inimitié. » [As-Siyar 7/183]
G Al-Awzâcî a dit : « Nous riions et plaisantions, mais lorsque les gens
ont commencé à nous prendre pour modèle, j'ai craint de ne plus pouvoir
sourire. » [As-Siyar 7/132]
G Yahyâ Ibn Yamân rapporte : « J'ai entendu Sufyân (At-Thawrî) dire :
L'argent est la maladie de cette communauté, et le savant est le médecin de
cette Communauté, mais si le savant est lui-même frappé par cette maladie,
quand les gens pourront-ils être soignés ? » [As-Siyar 7/243]
G Ahmad Ibn cAbd Allah Al-cijlî rapporte : « Mon père m'a dit :
Hammâd Ibn Salamah ne parlait pas avant d'avoir lu cent versets dans un
exemplaire du Coran. » [As-Siyar 7/448]
54
Le comportement des savants
donc deux fois, d'où cAbdân. - Qui a mentionné cela ? - Je l'ai entendu de
Muhammad Ibn Iâhir. » [As-Siyar 20/319]
0 Le motif de la conversion du philosophe juif Abû Al-Barakât est
qu'un jour, il entra chez le Calife, et tout le monde se leva pour lui, excepté
Al-Qâgî. Il dit alors : « Ô Commandeur des croyants ! Si Al-Qâgî ne s'est
pas levé parce que je ne suis pas sa religion, alors j'embrasse l'islam. » Et il
embrassa effectivement l'islam. [As-Siyar 20/419]
0 Muhammad Ibn cîsâ At-Iursûsî rapporte : « J'ai entendu Abû Al
Yamân dire : Je me suis rendu chez Mâlik, et j'y ai vu un nombre étonnant
de tentures et meubles, et je me suis dit : Ce n'est pas là le comportement
des savants ! Je suis donc parti et je l'ai laissé, et ensuite j'ai regretté. » [As
Siyar 10/324]
57
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
Ce sont ceux qui corrompent la science qui la portent, ils aiment être
connus comme en étant les porteurs, et réprouvent être connus pour avoir
perdu sa mise en pratique. Ils s'expriment avec leurs passions, afin
d'enjoliver le danger en lequel ils ont pénétré, leurs péchés sont des péchés
pour lesquels on ne demande pas pardon, et leur manquement est un
manquement qu'on ne reconnaît pas. Ils ont aimé ce bas-monde mais ont
réprouvé le rang de ses adeptes, ainsi ils se sont associés à eux en leur
existence, et se distinguent d'eux dans leurs propos. » lliifah As-�afwah 1/484]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
$ Khalf Ibn cUmar rapporte qu'il a entendu Mâlik dire: « Je n'ai pas
donné de fatwa jusqu'à demander à ceux qui étaient plus savant que moi :
« Crois-tu que j'en suis apte ? » J'ai interrogé Rabîcah et Yahyâ Ibn Sacd, et
tous deux me l'ont ordonné. - Et s'ils te l'avaient interdit ? - Je ne l'aurais
pas fait. Il ne faut pas s'avancer jusqu'à interroger quelqu'un de plus
savant. » [As-Siyar 8/62]
$ Mâlik a dit : « On ne prend pas la science de quatre hommes : le sot
qui montre sa bêtise, même s'il est le plus grand des mémorisateurs ;
l'adepte de l'innovation qui appelle à ses passions ; celui qui ment aux
gens, même si on ne l'accuse pas de mentir concernant le hadith ; et le
pieux adorateur, s'il ne mémorise pas ce qu'il transmet. » [As-Siyar 8/67]
$ Ibn Wahb rapporte : « J'ai entendu Mâlik dire : L'étudiant doit faire
preuve de prestance, calme et piété. La science est bonne pour celui auquel
son bien est accordé, et c'est un don d'Allah, il ne faut donc pas donner aux
gens d'emprise sur soi. Fait partie du bonheur de se voir accorder la
réalisation du bien, et fait partie du malheur de se voir sans cesse dans
l'erreur. C'est une humiliation et un mépris de la science que de parler de
science devant celui qui ne s'y soumettra pas. » [As-Siyar 8/l07]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 <Abd Ar-Rahmân Ibn Mahdî a dit : « Mon père ne m'a pas laissé
étudier le hadith jusqu'à ce que j' apprenne le Coran auprès de Al-FaQ.l Ibn
Shâdhân Ar-Râzî ; ensuite seulement j'ai pu étudier le hadith. » [As-Siyar
13/265]
6z
Le comportement des étudiants
La puissance de mémorisation
G Qatâdah a dit : « Pendant quatre jours, j'ai accompagné Sa�d Ibn Al
Musayyib et il me transmettait des hadiths. Puis il me dit : « Tu n'écris pas !
Te reste-t-il quelque chose de ce dont je t'ai informé ? » Je dis : « Si tu veux
je te répète tout ce que tu m'as dit. » Je le lui répétais alors et il resta à me
regarder en disant : « Tu mérites que je te transmette, alors interroge-moi. »
Je me mis donc à l'interroger. » [Al-!iilyah (2/333)]
G Az-Zuhrî a dit : « Je n'ai jamais demandé qu'on me répète un hadith,
je n'ai jamais hésité sur un hadith, à l'exception d'un pour lequel j'ai
interrogé mon compagnon, et il s'est avéré être comme je l'avais appris. »
[Al-!iilyah 3/363]
G Al-Amîn Al-Ma'mûn chevaucha avec cAbd Allah Ibn Idrîs qui lui
transmit cent hadiths. Al-Ma'mûn dit : « Ô mon oncle ! Si tu me le permets,
je peux te les réciter. » Il le lui permit et il les répéta comme il les avait
entendu. Ibn Idrîs fut alors stupéfait de sa mémorisation.
G Abû Zurcah Ar-Râzî a dit : « Mes oreilles n'ont jamais rien entendu
sans que mon cœur ne le retienne. Et lorsque je marchais dans les marchés
de Bagdad et que j'entendais la voix d'une chanteuse émanant des
appartements, je bouchais mes oreilles de peur que mon cœur ne retienne
cette chanson. » [Târîkh Baghdâd 10/333]
G Jamâl Ad-Dîn As-Sirmidî a dit : « Ibn Taymiyyah est parmi les
prodiges de notre époque. Il ne lisait pas un livre sans qu'il ne soit gravé
dans son esprit en une seule lecture. » [Al-Badr At-Iâlic 1/ 70]
� Wakîc Ibn Al-Jarrâh a dit : « Je n'ai pas consulté de livre depuis
quinze ans, sauf une page que j'ai parcourue un jour, puis je l'ai remise à sa
place. » [Tahdîb Al-Kamâl 30/ 477]
G cÂ�im Ibn Abî Nujûd a dit : « J'ai été malade pendant deux ans.
Lorsque je me suis levé, j'ai récité le Coran sans me tromper sur une seule
lettre. » [As-Siyar 5/258]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G Abû Zurcah Ar-Râzî a dit : « J'ai chez moi tout ce que j'ai écrit
depuis cinquante ans, et je ne les ai jamais consultés depuis que je les ai
écrit. Mais je sais où chaque chose se trouve : dans quel livre, sur quelle
feuille, à quelle page et à quelle ligne. » [Târîkh Baghdâd 10/333]
� Muhammad Ibn Ismâcîl Al-Bukhârî a dit : « Je connais cent mille
hadiths authentiques, et deux cent mille hadiths qui ne sont pas
authentiques. » [As-Siyar 12/ 415]
� Ibn Al-Ja<âbî a dit : « Je possédais des caisses de livres, mais mon
servant vint soucieux m'annoncer que les livres étaient perdus. Je lui dis : Ô
mon enfant, ne t'en fais pas, car ils contenaient deux-cent mille hadiths
dont ni la chaîne de transmission ni le texte ne me pose aucun problème. »
[As-Siyar 16/89]
1 L'imam Ad-Dhahabî a dit : « C'est un récit authentique qui montre l' étendue de la science de Abû
'Abd Allah. Ils comptaient en cela les répétitions [un même hadith avec plusieurs chaînes de
transmission], les récits des compagnons, les fatwas de leurs successeurs, les argumentations, et ce qui
s'y rapporte. Sinon, le nombre de textes authentiques attribués au Prophète (r) ne dépasse pas un
dixième de cela. »
66
La puissance de mémorisation
67
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 Abû Ad-Dardâ' a dit : « Qu'ai-je à voir les savants d'entre vous s'en
aller, et les ignorants ne pas apprendre ? Apprenez, car le savant et
l'étudiant sont associés dans la récompense. » [As-Siyar 2/347]
0 Ibn cAbbâs rapporte : « Lorsque le Messager d'Allah (;i) décéda, je
dis à un homme des An§.âr : Allons interroger les Compagnons du Prophète
(�) car ils sont encore nombreux. Il répondit : « Tu m'étonnes, ô Ibn
cAbbâs ! Penses-tu que les gens auront besoin de toi, alors qu'on compte
parmi eux autant de Compagnons du Prophète ? » Il délaissa cela, mais moi
je m'y suis attelé. On me rapportait parfois le hadith d'un homme, et j'allais
le trouver alors qu'il faisait une sieste. Je m'allongeais sur mon vêtement
devant sa porte, et le vent me couvrait de poussière. L'homme sortait
ensuite, me voyait, et disait : « Ô neveu du Messager d'Allah ! Pourquoi
n'as-tu pas envoyé quelqu'un me trouver afin que je vienne à toi ? » Je
répondais : Je suis plus en devoir de venir te trouver et de t'interroger.
L'homme [auquel j'avais fait la proposition] resta ainsi, jusqu'à ce qu'il voit
les gens se presser autour de moi, et il dit : Ce jeune est plus sensé que
moi.» [As-Siyar 3/242]
0 cJk.rimah rapporte : « Ibn <Abbâs mettait des liens à ses pieds pour
apprendre le Coran et la Sunna. » [As-Siyar 5/14]
0 Mâlik Ibn Abî cÂmir rapporte : « Un homme vint trouver Ialhah et
lui dit : « Vois-tu ce yéménite - Abû Hurayrah - qui est plus savant que
vous ? Nous entendons de lui des choses que nous n'entendons pas de
vous. » Il répondit : Concernant le fait qu'il ait entendu du Messager
d'Allah (:!) des choses que nous n'avons pas entendues, cela ne fait aucun
doute, et je vais te dire pourquoi : nous avions des familles, et ne nous
rendions auprès du Messager d'Allah (�) qu'au matin et au soir, alors qu'il
était pauvre, dénué de biens, et il se tenait constamment à la porte du
Messager d'Allah (;i). » [As-Siyar l/37]
0 Shu<bah a dit : « Si tu vois un encrier chez quelqu'un, sois
miséricordieux envers lui, et si tu disposes de quelque chose, nourris-en
le. » [As-Siyar 7/225]
0 Sufyân At-Thawrî a dit : « L'homme doit contraindre son enfant à la
recherche de la science, car il en est responsable. » [As-Siyar 7/273]
0 Sufyân Ibn cUyaynah dit à un homme : « Quel est ton métier ? -
L'étude du hadith. - Alors annonce la ruine à ta famille ! » [As-Siyar 8/461]
La patience dans la recherche de la science
0 Abû cUbayd Al-Qâsim Ibn Sallâm a dit : « J'ai composé cet ouvrage
(Al-Gharîb) pendant quarante ans. Parfois j'apprenais un enseignement de
certains et l'inscrivais dans l'ouvrage, sans pouvoir ensuite dormir la nuit,
tant cela me rendait joyeux. Et aujourd'hui, l'un de vous vient me trouver,
reste à mes côtés quatre ou cinq mois, puis me dit : je suis resté
longtemps. » [As-Siyar 10/ 496)
0 Khalf Ibn Hishâm a dit : « Une question de grammaire m'a posé
problème, et j'ai dépensé quatre-vingt mille dirhams pour la maîtriser. » [As
Siyar 8/107)
76
La patience dans la recherche de la science
71
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 Ibn Mascûd a dit : « Tous les gens tiennent de belles paroles ; ainsi
celui dont les propos sont en conformité avec ses actes obtiendra sa part [de
récompense], alors que celui dont les propos sont en opposition avec ses
actes ne fait que fustiger son âme. » Uâmi' Bayân Al_cllm 1/ 696]
0 Salîm Al-cÂmirî rapporte : « J'ai entendu Hudhayfah dire : suffit
pour science de craindre Allah. » [Al-Mu§.annaf 7/139]
0 Ibn Mascûd a dit : « Apprenez ! Apprenez ! Et lorsque vous aurez
appris, pratiquez ! » Uâmi' Bayân Al-'Ilm 1/705]
0 On dit à Al-Hasan : « Les gens disent que celui qui dit : « il n'y a de
divinité digne d'adoration qu'Allah » entre au Paradis. » Il répondit :
« Celui qui dit : « il n'y a de divinité digne d'adoration qu'Allah » et
respecte les droits et obligations que cela implique entre au Paradis. » [Sharl!
�al!îl! Muslim 1/200]
7Z
La mise en pratique de la science
7)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
74
La mise en pratique de la science
76
La crainte de donner des fatwas
0 Nâfic rapporte qu'un homme interrogea cAbd Allah Ibn cUmar qui
baissa la tête sans lui répondre au point que les gens pensèrent qu'il n'avait
pas entendu sa question. L'homme lui dit : « Qu'Allah te fasse miséricorde.
Tu n'as pas entendu ma question ? » Il répondit : « Si, mais il semble que
vous pensez qu'Allah ne nous interrogera pas sur ce dont vous nous
interrogez. Qu'Allah te fasse miséricorde, laisse-nous réfléchir à ta
question. Si nous avons une réponse nous te la donnerons, et sinon nous
t'informerons que nous n'avons aucune science à ce sujet. » lliifah As-�afwah
1/268]
77
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
pas de se voir digne d'une chose jusqu'à interroger celui qui est plus savant
que soi. » lliifah As-�afwah 2/503]
0 Abû cAmr As-Shaybânî rapporte : « On interrogea Abû Mûsâ sur
une question d'héritage et il se trompa en s'opposant à la réponse donnée
par Ibn Mascûd, ainsi il dit : Ne m'interrogez plus sur quoi que ce soit tant
que cet éminent savant est parmi vous. » [As-Siyar l/492]
0 Masrûq a dit : « Donner une fatwa en toute équité et vérité m'est
préférable au fait de partir en expédition une année entière. » [As-Siyar 4/66]
0 Ibn Abî Laylâ rapporte : « J'ai rencontré cent-vingt Compagnons du
Prophète (�) parmi les An�âr, et lorsque l'un d'eux était interrogé, il
souhaitait que son frère le remplace en cela. » [As-Siyar 4/263]
0 Man§.ûr rapporte: « Je n'ai jamais interrogé lbrâhîm An-Nakhacî sans
voir la réprobation sur son visage, et il répondait : j'espère ou il se peut
qu'il en soit ainsi. » [Al-H.ilyah 2/90]
0 Mâlik rapporte : « Al-Qâsim se rendit chez un des gouverneurs de
Médine qui l'interrogea, et il répondit : Fait partie du respect dû à sa
personne de ne dire que ce qu'on cerne d'une science certaine. » [As-Siyar 5/57]
7&
La crainte de donner des fatwas
7'1
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
vendredis, et il arrivait qu'on lui prépare sa couche mais qu'il n'y dorme
pas. » [As-Siyar 4/ 495]
0 Sallâm Ibn Abî Mu!îc rapporte : « Qatâdah clôturait la récitation du
Coran en sept jours, et lorsqu' arrivait Ramadan, en trois jours, et lors des
dix derniers jours, toutes les nuits. » [As-Siyar 5/276]
G Muhammad Ibn Muscar rapporte : « Mon père ne dormait qu'après
avoir récité la moitié du Coran. » [As-Siyar 7/ 165]
0 Ibn Wahb rapporte : « On demanda à la sœur de Mâlik : Que faisait
Mâlik chez lui ? Elle répondit : Il récitait le Coran. » [As-Siyar 7/273]
G Ahmad Ibn Thaclabah rapporte : « J'ai entendu Salim Al-Khawwâ�
dire : Je récitais le Coran et n'y trouvais pas de suavité. J'ai donc dit à mon
âme : « Récite-le comme si tu l'entendais du Messager d'Allah (;!i). » La
suavité survint alors un peu. Je dis ensuite à mon âme : « Récite-le comme
si tu l'entendais de Jibrîl (�1) lorsqu'il en informait le Prophète (;!i) . » La
suavité augmenta, puis je lui dis : « récite-le comme si tu l'entendais
d'Allah au moment où Il l'a prononcé », et la suavité de la récitation
dépassa tout. » [As-Siyar 8/180]
L'effort dans la récitation du Coran
dit : Depuis quarante ans, je clôture la récitation du Coran tous les trois
jours. » [As-Siyar 11/ 484)
$ Abû Nucaym cUbayd Allah Ibn Abî Al-Haddâd rapporte : « J'ai
entendu un voisin de Al-Fagl Ibn Abî Al-Harb dire : Depuis trente ans, il
n'a pas laissé ses voisins dormir, en raison de sa récitation et ses pleurs. »
[As-Siyar 19/41)
La méditation du Coran
G cAbd Allah Ibn Mascûd a dit : « Ces cœurs ne sont que des
récipients, remplissez-les donc du Coran et de rien d'autre. » [Al-Mu2annaf
7/106]
� cAbd Allah Ibn Wahb rapporte : « J'ai entendu Muhammad Ibn Kacb
Al-Quradhî dire : Réciter la nuit jusqu'au matin les sourates az-zalzalah et
al-qâricah, et rien d'autre, en les répétant et méditant m'est préférable au fait
de réciter sans prêter d'attention. » [AI-Hilyah 3/214]
� Al-Hasan a dit : « Par Allah, fils d'Adam ! Si tu récites le Coran puis
crois en lui, ta tristesse en ce bas-monde se prolongera, ta peur
s'intensifiera, et tes pleurs augmenteront. » [AI-Hilyah 2/133]
� Ishâq Ibn Ibrâhîm rapporte : « La récitation d' Al-Fu4ayl Ibn cJyâ4
était triste, lente, comme s'il s'adressait à quelqu'un, et lorsqu'il récitait un
verset comportant une mention du Paradis, il le répétait. » lliifah As-�.afwah 2/466]
� Sufyân Ibn cUyaynah a dit : « Par Allah ! Vous n'atteindrez le
sommet de cette chose que lorsque vous aimerez Allah plus que toute autre
chose, et celui qui aime le Coran aime Allah. » [As-Shu<ab l /407]
� Ialq a dit : « L'homme qui a la plus belle voix lorsqu'il récite le
Coran est celui qui, lorsqu'il récite, tu entends qu'il craint Allah (�) . » [Az
Zuhd li Aftmad 217]
� cAlî Ibn Al-Madînî rapporte : « Nous étions chez Yahyâ Ibn Sacîd,
lorsqu'un homme récita sourate ad-dukhân, et Yahyâ s'évanouit. » [As-Siyar
9/180]
� Al-Qâsim Ibn Abî Ayyûb rapporte : « J'ai entendu Sacîd Ibn Jubayr
répéter ce verset dans la prière, plus de vingt fois : (Craignez le jour où
vous serez ramenés vers A llah.) » [As-Siyar 4/324]
G Yahyâ Ibn Ayyûb rapporte : « Je suis entré, en compagnie de Zâfir
Ibn Sulaymân, chez Al-Fu4ayl Ibn cJyâ4, alors qu'un vieil homme se
trouvait chez lui. Zâfir entra et me fit asseoir à la porte. Zâfir me dit
ensuite : Al-Fugayl me regarda et dit : « Les adeptes du hadith aiment les
chaînes de transmission courtes, alors je vais t'informer d'une chaîne de
transmission sur laquelle il n'y a aucun doute : le Messager d'Allah qui
rapporte de Jibrîl, qui rapporte d'Allah (�) : (Un feu dont le combustible
sera les hommes et les pierres, gardé par des anges rudes et durs) Et toi et
moi sommes des hommes. » À ce moment, lui et le vieil homme
s'évanouir ; Zâfir les regarda, puis Al-Fugayl sortit, alors que le vieil
homme était toujours évanoui. » [As-Siyar B/438]
0 Abû Sulaymân Ad-Dârânî rapporte : « cAfî Ibn Al-Fu4ayl ne pouvait
réciter sourate al-qâricah, et on ne pouvait la lui lire. » [As-Siyar B/445]
La méditation du Coran
0 Salmân Al-Fârisî a dit : « La prière est une balance : celui qui lui
accorde pleinement son importance, on lui accorde pleinement sa
récompense, quant à celui qui fraude, vous savez ce qu'Allah dit des
fraudeurs. » [Al-Fatâwâ Al-Kubrâ 4/ 455]
0 Al-Hasan Ibn Najîh Ar-Raqqâshî rapporte : « J'ai entendu Al-Hasan
dire : Ô fils d'Adam ! [Dis-moi] ce qui, de ta religion, te sera pénible si la
prière t'est facile ? » [At-Tahajjud wa Qiyâm Al-Layl 288]
0 Lorsque <Alî Ibn Al-Husayn accomplissait ses ablutions, il devenait
pâle. On lui demanda : « Que t' arrive-t-il lorsque tu accomplis tes
ablutions ? » Il répondit : « Savez-vous devant qui je veux me tenir ? » lliifah
As-�afwah 4/534]
0 Ahmad Ibn Hanbal rapporte : « Pas un jour ne passait sans que Ibn
Al-Bazzâr n'accomplisse le bien. Nous nous rendions chez untel, et nous
asseyions pour étudier jusqu'à ce que l'enseignant arrive, alors que Ibn Al
Bazzâr accomplissait, lui, la prière. » [As-Siyar 12/193]
L'importance accordée à la prière
G Mâlik Ibn Dînâr a dit : « Le savant est celui qui, lorsque tu vas le
trouver chez lui et ne le trouve pas, ta demeure te parle de lui : tu vois son
tapis de prière, son exemplaire du coran et son écuelle pour se purifier, tu
vois les traces de l'au-delà. » �ifah As-fiafwah 1/372]
G Abû-1-<Âliyah a dit : « Je voyageais plusieurs jours durant pour aller
trouver un homme, et la première chose que je regardais chez lui était sa
prière. Si je constatais qu'il l'accomplissait parfaitement, je restais et prenais
de lui, et si je constatais qu'il la négligeait, je repartais sans prendre de lui,
en me disant qu'il négligeait plus encore ce qui est autre que la prière. » [AL
H.ilyah 5/31]
G Abû Bakr Ibn cAbd Allah Al-Muzanî a dit : « Qui t'est semblable, ô
fils d'Adam ? On t'a laissé la voie libre entre l'eau et l'oratoire. Quand tu le
désires, tu peux te purifier et t'introduire auprès de ton Seigneur (�), sans
qu'il n'y ait entre toi et Lui ni traducteur ni obstacle. » [Al-Bidâyah wa-n-Nihâyah
9/256]
G Abû cI�mah Ibn cI�âm Al-Bayhaqî rapporte : « J'ai dormi une nuit
chez Ahmad Ibn Hanbal qui apporta de l'eau et la posa. Au matin, il
regarda l'eau qui était resté telle quelle, et il dit : « Gloire à Allah ! Un
homme qui recherche la science et ne consacre pas une partie de la nuit à la
prière ? » [2ifah As-�.afwah 2/ 605]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G cÂêim Ibn Yûsuf passa devant Hâtim Al-A§.am qui parlait dans une
assise, et il lui dit : « Ô Hâtim ! Comment pries-tu ? Je me lève lorsque
l'ordre est donné, je marche avec calme, j'entre avec intention, je prononce
le takbîr avec révérence, je récite lentement et en méditant, je m'incline avec
L'importance accordée à la prière
0 cAddî Ibn Ar!âh a dit : « Soyez comme l'homme qui exhorte son fils
en lui disant : Mon fils ! Je t'enjoins à n'accomplir la prière qu'en pensant
que tu n'en accompliras plus d'autres par la suite avant de mourir. Viens,
mon fils ! Œuvrons à la manière de deux hommes amenés au bord de
l'Enfer et demandant à revenir [sur terre] . » [Al-Ibânah Al-Kubrâ 6/95]
0 On demanda à Khalf Ibn Ayyûb : « Les mouches ne te gênent-elles
pas dans la prière pour que tu ne les chasses pas ? - Je ne considère en rien
ma personne si bien que quelque chose puisse altérer ma prière. - Mais
comment patientes-tu sur cela ? - On m'a rapporté que les pervers
endurent les coups de fouet du gouverneur, qu'on dit d'eux qu'ils sont
patients, et qu'ils en sont fiers. Moi, je me tiens devant mon Seigneur, vais
je bouger pour une mouche ? » [Al-I!:!yâ' 1/179]
0 cAlî Ibn Al-Fugayl rapporte : « J'ai vu At-Thawrî prosterné, et j'ai eu
le temps d'accomplir sept circumambulations avant qu'il ne relève la tête. »
[As-Siyar 7/ 277]
La prière de nuit
La prière de nuit
0 <Abd Allah Ibn Mas<ûd a dit : « Suffit pour mal de passer la nuit
sans mentionner Allah jusqu'au matin, et de se lever alors que Satan a uriné
dans son oreille. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/328]
0 Abû Ghâlib, le servant affranchi de Khâlid Ibn cAbd Allah Al
Qurashî rapporte : « Ibn cUmar s'installait chez nous lorsqu'il venait à la
Mecque, et il priait la nuit. Une nuit, avant l'aube, il me dit : Ô Abû Ghâlib !
ne veux-tu pas te lever pour prier, ne serait-ce qu'en récitant le tiers du
Coran ? Ô Abû cAbd Ar-Rahmân ! L'aube est proche, comment pourrais
-
0 cAbd Allah Ibn Abî Malîkah rapporte : « J'ai voyagé avec Ibn <Abbâs
de Médine à la Mecque, et il priait la moitié de la nuit. » [Az-Zuhd li Abî Dâwud
336]
0 Ibn Abî Zinâd rapporte de son père : « Je sortais en fin de nuit pour
me rendre à la mosquée du Prophète (�), et je ne passais pas devant une
porte sans y entendre quelqu'un réciter. » [At-Tahajjud wa Qiyâm Al-Layl 1 74]
0 Thâbit Al-Bunânî a dit : « Je ne trouve rien de plus délectable que la
prière de nuit. » �ifah As-fiafwah 3/262]
0 Abû Sulaymân a dit : « Les adeptes de la prière de nuit éprouvent,
dans la prière, plus de délectation que les adeptes des passions, en leurs
passions ; et si ce n'était la prière de nuit, je n'aurais pas aimé demeurer en
ce bas-monde. » [Al-flJYâ' 1/423]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
166
La prière de nuit
0 c sim Ibn cÂsim Al-Bayhaqî rapporte : « J'ai dormi une nuit chez
Ahmad Ibn Hanbal, et il rn' apporta de l'eau. Au matin, il regarda l'eau qui
n'avait pas bougé, et il dit : « Gloire à Allah ! Un homme qui recherche la
science mais ne prie pas la nuit ? » [As-Siyar 11/298]
0 Al-Hasan Ibn Ziyâd rapporte : « Al-Fu!!ayl Ibn ciyâ!! me prit par la
main et dit : Ô Hasan ! Allah descend au ciel de ce bas-monde et dit : Ment
celui qui prétend M'aimer, mais dort lorsque la nuit le couvre. » [As-Siyar
14/424]
J6J
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 <Abd Allah Ibn Handhalah n'avait pas de lit sur lequel dormir, mais
il se mettait comme ceci et comme cela, et lorsqu'il était fatigué de prier, il
étendait son vêtement et s'allongeait un peu. [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/262]
0 Al-Hasan a dit : « Priez la nuit, serait-ce le temps de traire une
chèvre. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/328]
0 Sulaymân Ibn Sâlim rapporte : « En été, Safwân Ibn Salîm priait
chez lui, et en hiver il priait sur le toit, afin de ne pas dormir. » [Al-Hilyah 1/498]
0 <Abd Allah Ibn Dâwud a dit : « Lorsque quelqu'un parvenait à l'âge
de quarante ans, il repliait sa couche et veillait [toute] la nuit, et lorsqu'il
voyait l'aube disait : c'est au matin qu'on se réjouit d'avoir voyagé de
nuit. » ['Uyûn Al-Akhbâr 2/677]
J62
L'aumône et la générosité
L'aumône et la générosité
� Aslam rapporte : « Une nuit, je suis sorti avec cUmar aux alentours de
Médine, nous avons vu une lueur dans une maison et nous y sommes
rendus. Nous y avons trouvé une femme qui éprouvait les douleurs de
l'accouchement et pleurait. cUmar l'interrogea sur sa condition, et elle
répondit : « Je suis une femme pauvre, je n'ai rien. » cUmar pleura et revint
en pressant le pas chez lui. Il dit à son épouse Umm Kalthûm : « Veux-tu
obtenir une récompense qu'Allah t'apporte ? » Il lui rapporta ce qu'il avait
vu, elle accepta, et il prit sur son dos de la farine et de la graisse, alors
qu'Umm Kalthûm prit le nécessaire pour l'accouchement. Umm Kalthûm
entra auprès de la femme, tandis que cUmar s'assit avec son époux - qui
ne l'avait pas reconnu, pour discuter. La femme donna naissance à un
garçon et Umm Kalthûm dit : « ô Commandeur des croyants ! Félicite ton
compagnon pour son garçon ! » Lorsque l'homme entendit cela, il s'en
étonna et se mit à s'excuser auprès de cUmar qui dit : « Ce n'est rien. » Puis
il leur fit parvenir de la nourriture et ce dont ils avaient besoin, et il s'en
alla. » [Al-Bidâyah wa-n-Nihâyah 7/286]
� Al-Awzâcî rapporte : « cUmar sortit au milieu de la nuit et Ialhah le
vit. cUmar entra dans une maison puis dans une autre. Au matin, Ialhah se
rendit à cette maison où il trouva une vieille femme aveugle et infirme, et il
lui dit : « Pourquoi cet homme vient-il te voir ? - Depuis tant d'années il
vient me voir, m'apporte ce dont j'ai besoin et sort mes déchets. - Que ta
mère te perde ô Ialhah ! Sont-ce les faux-pas de cUmar que tu cherches ? »
[AI-H.ilyah 1/69]
� Nâfic rapporte : « Ibn cUmar est mort après avoir affranchi mille
hommes ou plus. » [As-Siyar 3/218]
� Nâfic rapporte : « Ibn cUmar désira un poisson, alors je lui ai acheté
un poisson que j'ai grillé et posé devant lui. À ce moment quelqu'un vint
demander l'aumône, et il ordonna qu'on le lui donne tel quel, sans y avoir
gouté. On proposa de donner à ce pauvre [au lieu du poisson] ce qui était
d'une valeur plus importante, mais il refusa. » [AI-H.ilyah 1/298]
� Ibn cUmar désira du poisson frais, on lui en apporta donc d'une
distance d'un mile depuis Médine, on le fit griller et on le lui apporta. Il se
mit à le regarder et dit : « Apportez-le aux orphelins de tel clan ! » On lui
dit : « Prends ce que tu en désires, puis envoie-le aux orphelins de tel
clan. » Il répondit : « S'ils en consomment ce qu'ils en désirent, j'aurais
assouvi ce que je désire. » [Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 4/128]
J6J
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G Al-Ahnaf lbn ·Qays vit un dirham dans la main d'un homme, et il lui
demanda : « Pour qui est-ce ? » Il répondit : « Pour moi. » Il lui dit : « Il
n'est pour toi que si tu le dépenses pour obtenir une récompense, ou en ce
qui sera une forme de reconnaissance. »
G Al-Hasan Al-Ba�rî a dit : « Quels bons esclaves sont le dinar et le
dirham, ils ne te sont utiles que lorsque tu t'en sépares. » [As-Siyar 6/95]
G Yahyâ Ibn Mucâdh a dit : « Je ne connais aucun grain pesant aussi
lourd que les montagnes de ce bas-monde, .si ce n'est le grain donné en
aumône. » [Al-lfulâ' 1/267]
G lbrâhîm Ibn Muhammad Ibn cAbd Al-cAzîz rapporte : « J'ai sorti le
testament de mon père, et il m'ordonna d'écrire une part en faveur de ses
proches et des membres de sa famille, puis il me dit : Rappelle-toi, avons
nous oublié quelqu'un ? - Non. - Si, cet homme que j'ai rencontré et qui
m'a adressé un beau salut, et dont la description est celle-ci. Inscris-lui dix
dinars. » [Makârim Al-Akhlâq 1/113]
G cA!â' a dit : « Un dirham que je donne à un proche m'est préférable à
un dinar que je donne à un nécessiteux. - Ô Abû cAbd Ar-Rahmân, même
si ce proche est aussi riche que moi ? - Même s'il est plus riche que toi. »
[Makârim Al-Akhlâq 1/290]
J66
L'aumône et la générosité
J67
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 Un homme dit à Ibn Shubrumah: « J'ai fait pour untel ceci et cela. »
Il répondit : « Il n'est aucun bien dans la bonté lorsqu'on la dénombre. »
[<Uyûn Al-Akhbâr 3/1 79]
JJ6
L'aumône et la générosité
L'attachement au jeûne
HZ
L'attachement au jeûne
H)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
L'attachement au pèlerinage
G Hilâl Ibn Khabâb rapporte : « Je suis parti avec Sacîd Ibn Jubayr lors
des derniers jours de rajab, il se mit en état de sacralisation à Kûfah pour
accomplir une cumrah, puis il en revint, puis il se mit de nouveau en état de
sacralisation pour le pèlerinage à la moitié de dhu-l-qicdah. Il voyageait deux
fois par an : une fois pour le pèlerinage et une fois pour la cumrah. » �ifah As
�afwah 2/664)
H6
Le djihad sur le sentier d'Allah
JZ6
La relation aux gouverneurs
tout de même ? » Il répondit : « J'ai voulu rabaisser devant toi mon corps
mais pas le hadith du messager d'Allah (;i). » [Al-Jiilyah 3/39]
0 On dit à l'imam Mâlik : « Tu t'introduis auprès des gouverneurs
alors qu'ils sont injustes et iniques ? » Il répondit : « Qu'Allah te fasse
miséricorde ! [Si je ne le fais pas], qui leur parlera en toute vérité ? » [As-Siyar
2/736]
0 Â dam Ibn Iyyâs rapporte que Hammâd Ibn Salamah fut appelé par
les gouverneurs, et il dit : « Vais-je porter une barbe blanche à ceux-ci ?
Non, par Allah je ne le ferai pas ! » [Al-Hilyah 2/336]
0 Sufyân At-Thawrî a dit : « Si je devais choisir entre perdre la vue et
emplir d'eux mon regard, je choisirais de perdre la vue. » [Al-Hilyah 2/371]
0 Sufyân At-Thawrî a dit : « Par Allah, ce qui m'empêche d'aller les
trouver n'est pas que je considère qu'il ne faille pas leur obéir, mais je suis
un homme qui aime la bonne nourriture et je crains qu'ils ne me
corrompent. » [Al-Jiilyah 2/393]
JZJ
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
JZZ
La relation aux gouverneurs
$ Muhammad Ibn Abî Jamîlah rapporte : « cAbd Allah Ibn cAbd Al
Malik voulut que je l'accompagne, j'ai donc consulté Sufyân Ibn Abî
Zakariyyâ qui me dit : Tu es un homme libre, ne fais pas de toi un
esclave. » [Al-Hilyah 2/171]
$ Un homme s'introduisit auprès de Sulaymân Ibn cAbd Al-Malik et
lui dit : « Garde à l'esprit, ô Commandeur des croyants, le Jour de l'appel.
- Quel est le Jour de l'appel ? - Le Jour à propos duquel Allah (�) dit :
( Un héraut annoncera alors parmi eux : Que la malédiction d'Allah soit
sur les injustes) » Sulaymân pleura et mit fin à son iniquité. [Muhfigarât Al-Udabâ'
1/99]
$ Ibn As-Sammâk fut introduit auprès d' Ar-Rashîd qui lui dit :
« Exhorte-nous, ô Ibn As-Sammâk, et sois concis ! » Il répondit : « Le Coran
suffit pour exhortation, ô Commandeur des croyants. Allah (�) dit :
(Malheur aux fraudeurs ! Ceux qui exigent la pleine mesure pour eux
mêmes, mais fraudent lorsqu'ils mesurent ou pèsent pour les autres. Ne
pensent-ils pas qu'ils seront ressuscités, en un jour terrible, le jour où les
gens se tiendront debout devant le Seigneur de l'Univers ?) Ceci est une
menace adressée à ceux qui fraudent dans la mesure, alors que dire de celui
qui s' accapare tout ! » [Al-"Aqd AL-Farîd 1/311]
JZ)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
JZ4
La crainte du commandement et la loyauté
0 cUmar Ibn Al-Kha_tlâb a dit : « Peu s'en faut que les villes ne tombent
en ruine, alors qu'elles sont peuplées. - Comment tomberaient-elles en
ruine alors qu'elles sont peuplées ? - Lorsque les dépravés domineront les
pieux, et que les hypocrites commanderont. » [Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 4/ 440]
0 cUmar a dit : « Si une charnelle perdue mourrait sur les bords de
!'Euphrate, je craindrais qu'Allah ne m'interroge sur cela. » [Al-Muntadham
4/141]
JZ5
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
126
La crainte du commandement et la loyauté
JZ7
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
JZ&
La raison
La raison
G cAiî a dit : « La raison a été nommé (caql) en raison des liens (ciqâl) qui
retiennent les chameaux. » [Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 6/472]
G Habîb Al-Jalâb rapporte : « J'ai demandé à Ibn Al-Mubârak : «Quelle
est la meilleure chose qu'on ait accordée à l'homme ? - La raison innée. -
Et en son absence ? - Le bon comportement. - Et en son absence ? - Un
frère charitable qu'il puisse consulter. - Et en son absence ? - Un long
mutisme. - Et en son absence ? - Une mort rapide. » [As-Siyar 2/768]
0 Wakîc Ibn Al-Jarrâh a dit : « L'homme doué de raison est celui qui
saisit ce qu'Allah lui demande et non celui qui saisit ce bas-monde. » [Al
Hilyah 3/107]
1 )6
La raison
J) J
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
J)Z
Les hautes ambitions
G On a dit : « Sois un homme dont les pieds sont sur terre et les plus
hautes ambitions dans les étoiles. » [Al-Muntadham 15/232]
G As-Sarî As-Saqa!î a dit : « Celui qui connait ce qu'il recherche porte
peu de considération à ce qu'il dépense. » �ifah As-�afwah 2/630]
G On dit à Al-<Uttâbî : « Untel a de hautes ambitions. » Il répondit :
« Donc il n'a aucun objectif en-deçà du Paradis. » ['Uyûn AI-Akhbâr 1/267]
G On a dit : « L'âme est ambitieuse si tu lui donnes de l'ambition, et si
tu la renvoies à ce qui est minime, elle s'en contente. » ['Uyûn Al-Akhbâr 2/588]
G Jacfar rapporte : « Nous avons rendu visite à Abû At-Tiyâh qui dit :
« Par Allah ! Il convient au musulman que ce qu'il voit chez les gens
comme négligence vis-à-vis de l'ordre d'Allah ne fasse qu'augmenter son
application et ses efforts. » Puis il se mit à pleurer. » [AI-fiilyah 1/459]
G <Abd Ar-Rahmân Ibn Abî Hâtim rapporte : « Nous sommes restés
sept mois en Égypte, sans manger de soupe, nos journées étaient partagées
entre les assises des savants, et la nuit nous étions occupés à recopier et
comparer. Un jour, avec un de mes compagnons, nous sommes allés chez
un enseignant, mais on nous dit qu'il était souffrant. Sur le chemin nous
vîmes un poisson qui nous plut, nous l'avons donc acheté, mais lorsque
nous sommes arrivés à la maison, l'heure du cours suivant était arrivée,
nous n'avons donc pas pu le préparer. Nous nous sommes rendus au cours,
et nous n'avons pas arrêté jusqu'à ce que trois jours passent, et qu'il soit sur
le point de pourrir, nous l'avons donc mangé cru, car nous n'avions pas le
temps de le griller. On ne peut obtenir la science par le repos du corps. »
[As-Siyar 3/1079]
G Abû Hâtim Ar-Râzî a dit à son fils cAbd Ar-Rahmân : « Ô mon fils !
J'ai parcouru à pied plus de mille lieues pour la recherche du hadith. » [AI
Bidâyah wa-n-Nihâyah 11/332]
J ))
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
Qu'on voit le corps en état de recueillement, alors que le cœur n'est pas
dans cet état. » �ifah As-�afwah 1/302]
$ Hudhayfah et Salmân s'arrêtèrent chez une nabatéenne et lui dirent :
« Y a-t-il ici un lieu pur où nous puissions prier ? » Elle répondit : « Purifie
ton cœur ! » Ils se dirent alors l'un à l'autre : « Prends cela comme une
sagesse émanant du cœur d'une mécréante. » [Al-Hilyah 1/165]
$ Abû Hâzim a dit : « Le serviteur peut accomplir une bonne action
qui le réjouit lorsqu'il l'accomplit, alors qu'Allah n'a pas créé de mauvaise
action qui lui soit plus nuisible ; et le serviteur peut commettre une
mauvaise action qui l'afflige lorsqu'il la commet, alors qu'Allah n'a pas créé
de bonne action qui lui soit plus profitable. Ceci car lorsqu'il accomplit
G Hâtim Al-A�am a dit : « Nous avons rencontré les turcs alors que
nous étions en voyage. Un turc me saisit au lasso et me fit tomber de mon
cheval ; il descendit de sa monture ; s'assit sur ma poitrine, saisit ma barbe
J J7
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
$ Abû Hârûn rapporte : « <Awn nous enseignait alors que les larmes
coulaient sur sa barbe. » [AI-Hilyah 4/249]
$ <Abd Allah Ibn <Umar éteignait la lampe la nuit et pleurait jusqu'à ce
que ses yeux se ferment. [Mawâ'idh lbn Al-Jawzî l/2]
$ Yûnus Ibn cAbd Al-Aclâ rapporte : « <Abd Allah Ibn Wahb lut le
livre des épouvantes décrivant l'Enfer, il sanglota, s'évanouit, on le
transporta chez lui où il vécut quelques jours et mourut. » [AI-Hilyah 8/324]
$ cAbd Ar-Rahmân Ibn Mahdî rapporte : « J'observais Sufyân At
Thawrî, nuit après nuit, se réveiller terrifié et crier : L'Enfer ! L'Enfer ! Le
souvenir de la mort m'a écarté du sommeil et des désirs. » [As-Siyar 7/ 276]
$ cAbd Ar-Rahmân Ibn Yazîd Ibn Jâbir rapporte : « J'ai demandé à
Yazîd Ibn Murthad : Pourquoi tes yeux ne sèchent-ils jamais ? - Pourquoi
demandes-tu cela ? - Afin qu'Allah m'en fasse profiter. - Mon frère, Allah
m'a menacé, si je Lui désobéis, de m'emprisonner en Enfer, et par Allah, s'il
ne m'avait menacé que de m'emprisonner au hammam, cela mériterait que
mes yeux ne sèchent jamais. - C'est donc ainsi que tu es en privé ? -
Pourquoi demandes-tu cela ? - Afin qu'Allah m'en fasse profiter. - Par
Allah, cela m'arrive lorsque je m'approche de mon épouse, et s'interpose
devant ce que je désire ; de même qu'on pose de la nourriture devant moi,
et cela s'interpose devant le fait de manger, au point que mon épouse ne
pleure, et que nos enfants ne pleurent, sans savoir ce qui nous fait
pleurer. » [Al-Hilyah 5/164]
Les pleurs par crainte d'Allah
0 cAbd Al-Wâhid Ibn Zayd rapporte : « J'ai passé des nuits entières à
réfléchir sur la tristesse continuelle de cUtbah, et je lui ai parlé afin qu'il
fasse preuve de bienveillance envers lui-même, mais il me répondit : Je ne
pleure pourtant que pour ma négligence. » [Al-H.ilyah 6/236]
0 Al-Hasan Ibn cArifah rapporte : « J'ai vu Yazîd Ibn Hârûn à Wâsit et
il avait les plus beaux yeux qui soient. Puis je l'ai vu avec un seul œil, puis
aveugle. Je lui ai alors demandé : Qu'est-il arrivé à ces deux beaux yeux ? Il
répondit : Les pleurs dans la nuit les ont emportés. » [Tadhkirah Al-Huffadh 3/790]
0 Abû Mus-har rapporte : « Al-Awzâcî passait la nuit à prier, réciter le
Coran et pleurer. Un de mes frères m'a rapporté que la mère de Al-Awzâcî
entrait chez lui, cherchait le lieu où il avait prié, et le trouvait humide en
raison de ses pleurs dans la nuit. » [As-Siyar 7/119]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
$ Abû Hâzim a dit : « Il nous est parvenu que les pleurs par crainte
d'Allah sont la clé de Sa miséricorde. » [Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 3/175]
$ On dit à Al-Hasan: « Il est chez nous des gens qui pleurent alors
qu'ils ne sont pas à ce rang, alors que d'autres meilleurs qu'eux ne pleurent
pas. » Il répondit : « Ceux-là, ce sont leur cœur qui pleure. » [Mawsû<ah Ibn Abî-d
Dunyâ 3/284]
Les pleurs par crainte d'Allah
G cAlî Ibn Abî Iâlib a dit : « J'espère que le repentir du serviteur pour
son péché consiste en son regret pour celui-ci. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 3/388]
G cÂ'ishah a dit : « Bienheureux celui qui trouve dans ses feuillets de
nombreuses demandes de pardon. » [As-Shu'ab 646)
G cAbd Allah Ibn Mascûd a dit : « Le repentir sincère expire tous les
péchés, et cela figure dans le Coran : (Ô vous qui croyez ! Repentez-vous
sincèrement à Allah. Ainsi, votre Seigneur vous effacera vos fautes) » [Al
Mustadrak 2/537)
G Ahmad Ibn cÂ�im a dit : « Voilà une proie facile : amende ce qui
reste de ton existence, et on te pardonnera ce qui en est écoulé. » [Az-Zuhd Al
Kabîr 228)
G <Awn Ibn <Abd Allah Ibn <Utbah a dit : « Le fait que le serviteur se
préoccupe de son péché l'amène à le délaisser, le fait qu'il le regrette est la
porte du repentir, et le serviteur ne cesse de se préoccuper du péché qui le
touche jusqu'à ce que cela lui soit plus profitable que certaines de ses
bonnes actions. » [Al-Hilyah 4/251]
G Al-Hasan a dit : « Un homme peut commettre un péché, ne pas
l'oublier, et ne pas cesser d'en craindre les conséquences, jusqu'à entrer au
Paradis. » [Az-Zuhd li A!:!.mad 338]
G Bakr Ibn <Abd Allah a dit : « Vous multipliez les péchés, alors
multipliez les demandes de pardon, car lorsque l'homme commet un péché
puis voit à ses côtés une demande de pardon, il se réjouit de sa position. »
[Az-Zuhd li A!:!.mad 381]
G Yahyâ Ibn Mucadh a dit : « Celui qui se repent éprouve une fierté
que rien n'égale en la joie d'Allah pour son repentir. » lliifah As-�afwah 3/342]
G Ar-Rabîc Ibn Khuthaym dit à ses compagnons : « Savez-vous ce que
sont la maladie, le remède et la guérison ? - Non. - La maladie est le
péché, le remède la demande de pardon, et la guérison le repentir sans
retomber dans le péché. » lliifah As-�afwah 3/42]
G Bakr Ibn cAbd Allah Al-Muzanî a dit : « Vous multipliez les péchés,
alors multipliez les demandes de pardon, car lorsque l'homme verra dans
son registre, entre chaque ligne, une demande de pardon, il s'en réjouira. »
[Al-H_ilyah 1/372]
L'invocation
0 Abû Ad-Dardâ' a dit : « Celui qui frappe souvent à la porte, est plus
à même de se voir ouvrir ; et celui qui multiplie les invocations, est plus à
même de se voir exaucé. » [As-Shucab 2/1142]
0 cÂ'ishah a dit : « Demandez à Allah la facilité en toute chose, même
pour lasser vos sandales, car si Allah ne l'avait pas facilité, cela n'aurait pas
été facile. » [As-Shucab 2/1119]
$ Ibn Mascûd a dit : « Allah n'accepte que l'invocation sincère, et Il
n'écoute que ce qui émane du cœur de celui qui L'invoque. » [As-Shucab 2/1096]
$ Umm Ad-Dardâ' a dit : « La crainte, dans le cœur du fils d'Adam, est
semblable à la chaleur d'une brûlure, n'en ressent-il pas des frissons ? -
Oui. - Alors, lorsque vous ressentez cela, invoquez, car l'invocation est
exaucée à ce moment. » [As-Shucab 2/1098]
$ Hudhayfah Ibn Al-Yamân a dit : « Viendra un temps où ne sera
sauvé que celui qui invoque à la manière de celui qui est sur le point de se
noyer. » [füfah As-�afwah 1/290]
$ Abû-d-Dardâ' a dit : « Invoque Allah dans l'aisance afin qu'il
t'exauce dans la difficulté. » [Al-!iilyah 1/178]
0 cA!â' rapporte : « Iâwûs est venu me trouver et me dit : « Ô cA!â',
prends garde de demander ce dont tu as besoin à celui dont la porte t'est
fermée et qui a placé devant toi un voile, et demande plutôt ce dont tu as
besoin à celui dont la porte t'est ouverte jusqu'au Jour de la Résurrection,
qui t'a demandé de L'invoquer et t'a promis de t'exaucer. » [Al-Hilyah 2/30]
0 Abû-d-Dardâ' a dit : « Allah pardonne au serviteur musulman alors
que celui-ci dort. - De quelle manière, ô Abû-d-Dardâ' ? - Son frère se
lève dans la nuit, prie, invoque Allah et on l'exauce, et il invoque pour son
père et on l'exauce. » [Az-Zuhd li A!J.mad 264]
0 cAbd Allah Ibn Mascûd a dit : « Allah n'exauce pas celui qui cherche
à se faire entendre, à se montrer, et celui qui joue, mais Il exauce
uniquement celui qui adresse une invocation émanant de son cœur. » [Az
Zuhd li A!J.mad 294]
lui et dit : « Quel mauvais orateur tu fais ! Jette les cailloux et adresse à
Allah une invocation sincère ! » [Al-H.ilyah 2/219]
0 cAbd Al-Wâhid Ibn Zayd a dit : « L'exaucement est lié à la sincérité,
ils ne peuvent être séparés. » [Al-H.ilyah 2/304]
0 Ibn Wahb rapporte : « On interrogea Mâlik Ibn Anas concernant un
homme qui invoque en disant : « Ô Maître ! » Il répondit : Je préfère qu'il
invoque à la manière des prophètes en disant : Seigneur ! » [Al-H.ilyah 2/30]
0 On a dit : « Nous implorons Dieu dans la difficulté et L'oublions une
fois qu'elle a disparu. Comment pouvons-nous espérer l'exaucement de
l'invocation, alors que nous avons obstrué son chemin de nos péchés. ». »
Uâmi' Al-'UlÛm wa-l-H.ikâm 140]
assise est plus aimée d'Allah que toutes les œuvres qui ont précédé de ton
existence. » [Az-Zuhd li A!lmad 132)
0 Al-FuQayl Ibn clyâQ a dit : « Par Allah ! Si tu désespérais des
créatures, au point de ne rien vouloir d'eux, ton Maître t'accorderait tout ce
que tu veux. » Uâmi' Al-'Ulûm wa-l-H.ikâm 264)
0 On demanda à Sufyân At-Thawrî : « Peux-tu invoquer Allah ? » Il
répondit : « Délaisser le péché est l'invocation. » [Mawcidhnh Jâmi'ah 131)
0 Al-Hasan Ibn Abî Jacfar rapporte: « Un jour, le gouverneur passa et
on cria : « Faites place ! » Les gens s'écartèrent, et seule une vieille femme
qui ne pouvait marcher resta sur place. Un sbire arriva et lui asséna un
coup de fouet, Habîb Abû Muhammad dit alors : « Ô Allah, coupe sa
main ! » À peine trois jours plus tard, il passa devant l'homme qu'on avait
surpris à voler et on lui avait coupé la main. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 2/380)
0 Un homme vint trouver Habîb Abû Muhammad et lui dit : « Tu me
dois trois cent dirhams. - Depuis quand te dois-je cela ? - Tu me dois
trois cent dirhams. - Reviens demain. » Dans la nuit, il accomplit ses
ablutions, pria et dit : « Ô Allah ! S'il est véridique, accorde-les lui, et s'il est
menteur, éprouve-le en sa main ! » Le lendemain on porta l'homme jusqu'à
lui, frappé d'hémiplégie. Il lui dit : « Qu'as-tu ? - C'est moi qui suis venu
te voir hier, et tu ne me dois rien. Je me suis juste dit que tu serais gêné
devant les gens et que tu me donnerais. - Recommenceras-tu ? - Non. -
Ô Allah, s'il est véridique, accorde-lui la santé. » L'homme se leva alors
comme si rien ne l'avait touché. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 2/380)
0 Al-Fazârî rapporte : « Al-Hajjâj Ibn Yûsuf ordonna qu'on lui amène
un homme qu'il s'était juré de tuer s'il l'attrapait. Lorsqu'on le fit entrer
auprès de lui, l'homme dit quelque chose, et Al-Hajjâj le laissa partir. On lui
demanda « Qu'as-tu dit ? » Il répondit : « J'ai dit : Ô Puissant ! Ô Digne de
louange ! Ô Détenteur du Trône immense ! Éloigne de moi le mal de tout
tyran intransigeant ! » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 2/372)
0 Mûsâ Ibn Iarîf rapporte : « lbrâhîm Ibn Ad-ham prit la mer, ils
furent surpris par une tempête, et alors qu'ils étaient sur le point de périr,
Ibrâhîm enveloppa sa tête dans son manteau et s'endormit. Les gens lui
dirent : « Ne vois-tu pas la difficulté dans laquelle nous sommes ? - Ce
n'est pas ça la difficulté. - Qu'est-ce que la difficulté alors ? - Avoir
besoin des gens. » Puis il dit : « Ô Allah, Tu nous as montré Ta puissance,
montre-nous maintenant Ta clémence. » La mer redevint alors aussi plate
qu'un verre d'huile. » �ifah As-�afwah 4/388]
L'invocation
G Une femme disputa à Sacîd Ibn Zayd une terre qui lui appartenait et
prétendit qu'il la lui avait prise. Il dit : « Ô Allah ! Si elle ment, rends-la
aveugle et tue-la sur sa terre. » Elle perdit ensuite la vue, et un soir qu'elle
marchait sur sa terre, elle tomba dans un puits et mourut. » [Muslim 1610]
G Un kharijite venait aux assises d' Al-Hasan Al-Ba�rî pour nuire à
ceux qui y prenaient part. Lorsque sa nuisance s'accrut, Al-Hasan dit : « Ô
Allah ! Tu sais combien il nous nuit, alors débarrasse-nous de lui comme
Tu le veux. » L'homme s'écroula, et c'est mort qu'on l'amena chez lui.
[Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/93]
La mention d'Allah
d'Allah, car Allah dit : (La mention d'Allah est ce qui est de plus grand) »
[Az-Zuhd li Ailmad 229]
G cA!â' Ibn Yasâr rapporte : « <Abd Allah Ibn Rawâhah dit à l'un de
ses compagnons : Viens, afin que nous croyions un moment - Ne sommes
nous pas croyants ? - Bien entendu, mais nous mentionnons Allah, et notre
foi augmente. » [As-Shu'ab 1/50)
G lbrâhîm Ibn Ad-ham a dit : « Le plus haut degré consiste à ce que tu
trouves la mention d'Allah plus douce que le miel. » [Istinshâq Nasîm Al-Uns 51)
G Maymûn Ibn Mihrân a dit : « On a dit que la mention d'Allah était
de deux types : une mention d'Allah par la langue et, meilleure encore, que
tu te souviennes de Lui lorsque tu es sur le point de commettre un péché. »
[AL-H_ilyah 4/87)
0 Ibn Abî cAddî rapporte : « Dâwud Ibn Abî Hind est venu nous
trouver et nous dit : Ô jeunes ! Je vais vous dire une chose, peut-être que
cela servira à l'un de vous. Lorsque j'étais enfant, je me rendais au marché,
et lorsque je revenais à la maison, je me disais que j'allais mentionner Allah
jusqu'à tel endroit, et en y parvenant, je me disais que j'allais mentionner
Allah jusqu'à tel endroit, et ceci jusqu'à parvenir à la maison. » [AI-!iilyah 3/93]
0 Thâbit Al-Bunânî rapporte : « Un dévot dit un jour à ses frères : « Je
sais quand mon Seigneur me mentionne. » Ses compagnons furent atterrés
par cela et dirent : « Tu sais quand ton Seigneur te mentionne ? - Oui. -
Quand ? - Lorsque je Le mentionne, Il me mentionne. Et je sais lorsque
mon Seigneur m'exauce. » Ils s'en étonnèrent et dire : « Tu sais quand ton
Seigneur t'exauce ? - Oui. - Comment sais-tu cela ? Lorsque mon cœur
s'apeure, que j'ai des frissons, que mes yeux débordent de larmes, et qu'on
me permet d'invoquer, je sais qu'il m'exauce. » et ses compagnons se
turent. » [Al-!iilyah 2/324]
0 cAbd Al-Malik Ibn Muhammad rapporte : « Al-Awzâ<î ne parlait à
personne après la prière de l'aube jusqu'à avoir mentionné Allah, mais si
quelqu'un lui parlait, il lui répondait. » [AI-H.ilyah 6/143]
0 Al-Awzâcî rapporte : « Après avoir accompli la prière du 'a§.r, Hassân
Ibn <A!iyyah s'isolait dans un coin de la mosquée et mentionnait Allah
jusqu'au coucher du soleil. » [Al-!iilyah 6/70]
0 Bilâl Ibn Sacd a dit : « La mention d'Allah est de deux types : la
mention par la langue, qui est une bonne chose, et la mention d'Allah
devant ce qui est licite et illicite, et qui est meilleure. » [Al-Hilyah 5/224]
0 Kacb a dit : « Celui qui multiplie la mention d'Allah s'innocente de
l'hypocrisie. » [As-Shu'ab 1/713]
0 Ibn Sammâk rapporte : « J'ai entendu Abû Hamzah dire : Il est
impossible que tu L'aimes, puis ne Le mentionne pas ; et que tu Le
mentionnes, puis qu'il te fasse gouter à la douceur de Sa mention pour
ensuite t'en détourner pour autre chose. » [As-Siyar 13/166]
0 Un homme coupa les moustaches de Macrûf Al-Kurakhî qui ne
cessait de mentionner Allah. Il lui dit : « Comment veux-tu que je coupe ? »
Il lui répondit : « Fais ce que tu as à faire, et je fais ce que j'ai à faire. » [As
Siyar 9/341]
G Jacfar Ibn Muhammad rapporte : « Mon père perdit une mule et dit :
« Si Allah me la rend, je Le louerais d'une manière qu'Il agréera. » Peu s'en
fallut avant qu'on ne la lui rapporte avec sa selle et ses rênes. Il la monta, et
lorsqu'il fut installé, il saisit son vêtement, leva la tête au ciel et dit :
« Louange à Allah » sans rien ajouter à cela. On l'interrogea sur ce point et
il dit : Ai-je laissé quelque chose ? J'ai attribué toute la louange à Allah
(�). » lliifah As-�afwah 2/460]
G Ibn Abî cAdî rapporte : « Dâwud Ibn Abî Hind vint vers nous et dit :
Ô jeunes ! Je vais vous informer d'une chose, peut être que l'un de vous en
tirera profit. Lorsque j'étais jeune, j'allais au marché et lorsque je revenais
chez moi, je m'enjoignais à mentionner Allah jusqu'à tel endroit, et lorsque
j'y parvenais je m'enjoignais à mentionner Allah jusqu'à tel autre endroit, et
ce jusqu'à revenir chez moi. » [Al-Hilyah l/464]
G Muhammad Ibn Al-Munkadir avait un voisin éprouvé par la
maladie qui criait la nuit, alors Muhammad élevait, lui, la voix pour louer
Allah. On l'interrogea à ce sujet et il dit : « Il élève la voix pour l'épreuve
qui le frappe, et j'élève la voix pour le bienfait qui me touche. » lliifah As-�afwah
2/479]
J66
Face aux épreuves
lui répondit : « Regarde les habitants de la ville, vois combien ils sont
nombreux ; je loue Allah pour Son bienfait car personne en dehors de moi
n'y connait Allah. » [Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 4/60]
G Ibn As-Sammâk écrivit à Ar-Rashîd pour lui présenter ses
condoléances pour la mort d'un de ses fils, et il lui dit : « Essaie d'être aussi
reconnaissant envers Allah lorsqu'Il l'a repris que lorsqu'Il te l'a accordé,
car lorsqu'Il l'a repris, Il a préservé Son don, alors que s'il était resté en vie,
tu n'aurais pas été à l'abri de sa tentation. Vois ta tristesse pour sa
disparition et ton affliction pour son départ : agrées-tu cette vie pour
l'agréer pour ton fils ? Lui est désormais préservé de tout trouble, et c'est
toi qui reste en danger. Sache que le malheur est double si tu perds
patience, et simple si tu patientes, alors fais en sorte que les deux ne te
frappent pas. » ['Uyûn Al-Akhbâr 3/59]
G Un membre de la famille de Muhammad Ibn cAJî Ibn Al-Husayn
tomba malade et il s'affligea pour lui ; puis on l'informa de son décès et il
se réjouit pour lui. On l'interrogea à ce sujet, et il dit : « Nous invoquons
Allah pour ce que nous aimons, et lorsque survient ce que nous
réprouvons, nous ne nous opposons pas à Allah en ce qu'Il aime. » ['Uyûn Al
Akhbâr 3/62]
G cUmar Ibn cAbd AJ-cAzîz a dit : « Je ne veux pas qu'on me facilite les
affres de la mort, car c'est la dernière occasion pour le musulman d'expier
ses péchés. » [Tasliyah Ahl Al-Ma§.â'ib 37]
G On a dit : « Nous sommes semblables à eux, si ce n'est que nous
sommes restés un moment après eux et qu'ils nous ont devancé. » ['Uyûn AI
Akhbâr 3/66]
J6J
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
J6Z
Face aux épreuves
$ Abû Hâzim a dit : « Tout bienfait qui ne rapproche pas d'Allah est
un malheur. » lliifah As-�afwah 2/489]
$ An-Nucmân Ibn Bashîr a dit : « La plus grande perte consiste à
commettre des péchés alors que tu es éprouvé. » [Al-Bidâyah wa-n-Nihâyah 9/37]
$ Lorsqu'une épreuve frappait Ibn Shubrumah, il disait : « Ce n'est
qu'un nuage d'été qui bien vite se dissipera. » [Al-'Aqd Al-Farîd 1/313]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
La recherche du licite
0 Al-Fu.Qayl Ibn <lyâ.Q a dit : « Les gens ne s'embellissent pas par une
chose meilleure que la sincérité et la recherche du licite. » [As-Siyar B/426]
0 Ibn Al-Mubârak a dit : « Je préfère refuser un dirham à la licéité
douteuse que de donner en aumône deux cents milles [dirhams] . » [füfah As
�afwah 4/139]
Le travail
G <Umar Ibn Al-Kha!!âb a dit : « Allah n'a pas créé de mort qui me soit
plus agréable, après la mort sur le sentier d'Allah, que de mourir sur ma
selle, parcourant la terre à la recherche de la grâce d'Allah (�). » [Mawsû'ah Ibn
Abî-d-Dunyâ 7/ 450)
es dans le besoin, suis ceux qui récoltent, ramasse ce qui tombe, écrase-le,
mouds-le, puis mange-le, mais ne demande rien aux gens. » [Az-Zuhd li A!lmad
266)
G <Abd Allah Ibn cUmar a dit : « Sème pour ta vie d'ici-bas comme si
tu devais vivre éternellement, et œuvre pour ta vie dans l'au-delà comme si
tu devais mourir demain. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 7/ 450)
G cUmar Ibn Al-Kha!!âb a dit : « Un travail comportant une forme
d'avilissement est meilleur que de mendier auprès des gens. » [Mawsû'ah Ibn
Abî-d-Dunyâ 7/ 475)
J76
Le travail
G cUmar Ibn Qays rapporte : « Lorsque je regardais cAbd Allah Ibn Az
Zubayr en ce qui concernait sa vie d'ici-bas, je me disais : Cet homme ne
désire pas Allah, serait-ce le temps d'un clin d'œil. Et lorsque je le regardais
en ce qui concernait l'au-delà, je me disais : Cet homme ne désire pas ce
bas-monde, serait-ce le temps d'un clin d' œil. » [Al-HJlyah 1/253]
G Kacb Al-Ahbâr a dit : « Œuvre à la manière de celui qui pense qu'il
mourra vieillard, et prends garde à la manière de celui qui pense qu'il
mourra demain. » [Al-Hilyah 2/253]
G Bilâl Ibn Sacd rapporte : « J'ai connu les Compagnons s'affairant à
leur vie mondaine et riant les uns avec les autres, mais le soir ils étaient tels
des moines. » [Az-Zuhd li Ab.mad 370]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 Sufyân At-Thawrî a dit : « On a nommé les biens (al-mâl) car ils font
dévier [du verbe mâla/yamîl] les cœurs. » [Al-!iilyah 2/370]
0 Ibn Sîrîn rapporte : « Sacd Ibn cUbâdah étendait son vêtement et
disait : ô Allah, étends ma richesse, car seule l'abondance me convient. » [Al
Muntadlwm 4/200]
J7Z
L'argent et les biens
0 Al-cAlâ' Ibn Ziyâd a dit : « J'ai vu en rêve les gens suivre quelque
chose, donc je l'ai suivi et j'ai vu qu'il s'agissait d'une vieille femme édentée
et borgne, portant toute sorte de bijoux et parures. Je lui dis : Qui es-tu ? -
Je suis ce bas-monde. - Je demande à Allah qu'Il fasse que je te déteste. -
Oui, si tu détestes l'argent. » [As-Siyar 1/ 478]
0 Al-Hasan Al-Ba�rî jurait par Allah : « Personne ne chérit l'argent
sans qu'Allah ne l'avilisse. » [As-Siyar l /561]
0 Abû Sulaymân Ad-Dârânî a dit : « J'ai trouvé un moyen face à toute
chose, exceptés l'or et l'argent pour lesquels je ne trouve aucun moyen de
les sortir du cœur. » [Al-Hilyah 3/191]
0 Al-Miswar Ibn Makhramah rapporte : « On apporta des biens à
cUmar Ibn Al-Kha!!:âb lors de son califat, il se mit à les parcourir et les
regarder, et ses yeux versèrent des larmes. cAbd Ar-Rabmân Ibn cAwf lui
dit : « Qu'est-ce qui te fait pleurer, ô Commandeur des croyants ? C'est
plutôt le moment de faire preuve de reconnaissance ? » Il lui répondit : Par
Allah, on n'accorde pas ses biens à un peuple sans suscit�r entre eux
l'inimitié et la haine. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 7/ 402]
0 Ibn cAbbâs a dit : « Le plus grand malheur consiste à ce que vous
ayez besoin de ce que les gens possèdent et qu'ils vous le refusent. »
[MawsÛ'ah fbn Abî-d-Dunyâ 7/503]
J7)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
1 74
L'argent et les biens
J75
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
J76
La modération et la générosité dans les dépenses
G Abû Qilâbah a dit : « Qui obtient une plus grande récompense que
celui qui dépense pour ses jeunes enfants, et qu' ainsi Allah les préserve [de
la mendicité] et les emichit. » [Al-Jiilyah 2/283)
G cUrwah Ibn Az-Zubayr rapporte : « Mucâwiyah envoya une fois cent
mille dirhams à cÂ'ishah et, par Allah, elle n'a pas cessé jusqu'à les
distribuer intégralement. Une de ses servantes affranchies lui dit : « Si tu
avais pu nous en acheter pour un dirham de viande. » Elle dit alors :
Pourquoi ne me l'as-tu pas rappelé ? » [As-Siyar 2/187)
G Nâfic rapporte : « Lorsque Khâlid décéda, il ne laissa que son cheval,
son arme, et son servant. cUmar dit : Qu'Allah fasse miséricorde à Abû
Sulaymân, il était conforme à l'opinion que j'avais de lui. » [As-Siyar 1/383)
G Umm Bakr rapporte : « cAbd Ar-Rahmân vendit une terre qu'il avait
eue de cUthmân pour quarante mille dinars, et il les partagea entre les
pauvres de la tribu de Zahrah, al-muhâjirîn, et les Mères des croyants. » [As
Siyar l/85]
G Ialhah Ibn cAbd Allah Ibn cAwf a dit : « Les habitants de Médine
étaient une grande famille à charge de cAbd Ar-Rahmân Ibn cAwf : il
prêtait son argent au tiers, acquittait les dettes d'un deuxième tiers, et
maintenait des liens de parenté avec un dernier tiers. » [As-Siyar 1/88)
G Ibn Az-Zubayr rapporte : « Je n'ai jamais vu de femmes plus
généreuses que cÂ'ishah et Asmâ', et leur générosité se manifestait
différemment : cÂ'ishah collectait pour ensuite distribuer, alors que Asmâ'
ne gardait rien jusqu'au lendemain. » [As-Siyar 2/292)
1 77
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
17&
La faim
La faim
$ cAlî a dit : « Ont perdu le fils d'Adam les deux cavités que sont le
ventre et le sexe. » [Mawsû'ah Tbn Abî-d-Dunyâ 4/91]
$ Ibn cUmar a dit : « Je ne me suis pas rassasié depuis que j'ai embrassé
l'islam. » Uâmi' Al-'Ulûm wa-l-H_ikâm 553]
$ Mucâdh Ibn Jabal a dit : « Celui qui commet trois choses s'expose à
l'aversion : rire sans étonnement, dormir sans avoir veillé, et manger sans
faim. » [Al-Hilyah 1/185]
$ Abû Hurayrah a dit : « Je me revois m'évanouir entre la chaire du
Messager d'Allah (�) et les appartements de cÂ'ishah. Les gens pensaient
que j'étais possédé, alors que je n'étais pas possédé, mais c'est la faim qui
provoquait cela. » �ifah As-fi.afwah 1/335]
$ cAbd Allah Ibn cAdî qui était un esclave affranchi d'Ibn cUmar
rapporte qu'il revint d'Irak, alla trouver Ibn cUmar et lui dit : « On m'a
donné un présent pour toi. - Quel est-il ? - Ce sont des herbes. À quoi
-
J7?
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 Al-Hasan Al-Ba�rî a dit : « Par Celui qui détient mon âme dans Sa
Main, j'ai connu des gens qui n'ont jamais demandé qu'on leur prépare à
manger. Si on leur présentait quelque chose, ils mangeaient, sans se soucier
que cela soit chaud ou froid. » [Al-!iilyah 6/270]
0 Sacîd Ibn cUmar Al-Kindî rapporte : « Un homme s'introduisit auprès
de Dâwud Ibn Abî Hind qui mangeait du pain sec trempé dans de l'eau
mélangé avec du gros sel. Il lui dit : « Comment peux-tu avoir envie de
cela ? » Il lui répondit : « Je le laisse jusqu'à en avoir envie. » ['Uyûn Al-Akhbâr
2/731]
0 Yûsuf Ibn Asbâ! a dit : « La faim est la source de toute bonté sur
terre. » [Al-/û' 93]
0 Al-Hasan a dit : « Le musulman considérait comme une atteinte à
son honneur qu'on lui dise : tu es ventru. » [AI-/û' 82]
0 Qays Ibn Râfic a dit : « Malheur à celui dont la religion est sa vie
d'ici-bas, et dont la préoccupation est son ventre. » [Al-/û' 26]
� Sacîd Ibn Jubayr rapporte : « J'ai préparé pour Ibn cAbbâs et ses
compagnons différents mets et de la marmelade de dattes, et il me dit : Ô
Sacîd ! Nous sommes des arabes, alors prépare-nous du Tharîdl à la place de
tous ces mets, et de la pâte de dattes au lieu de la marmelade. Si tu n'étais
pas un des nôtres, membres de la famille du Prophète (�), je ne t'aurais pas
dit cela. » [Al-Jû< 264]
G Mâlik Ibn Dînâr a dit : « Le ventre est un chien, jette-lui une galette
de pain et une goyave, et il se tait. Ne faites pas de vos ventres des besaces
en lesquelles Iblîs jette ce qu'il veut. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 4/91]
G Al-Hasan invita un homme à manger, mais ce dernier lui dit : « J'ai
déjà mangé et je ne peux plus rien avaler ! » Al-Hasan répondit : « Glpire à
Allah ! Le croyant mange-t-il jusqu'à n'en plus pouvoir ? » [Mawsû'ah Ibn Abî-d
Dunyâ 7/ 483]
G Yûsuf Ibn Asbâ! a dit : « La faim affine le cœur. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d
Dunyâ 4/95]
J�J
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 Bilâl Ibn Sacd a dit : « Lorsque le péché est caché, il ne nuit qu'à celui
qui le pratique ; mais lorsqu'il est affiché et qu'on n'y met pas fin, il nuit à
l'ensemble de gens. » [Al-!iilyah 5/222]
0 Sallâm Ibn Miskîn rapporte : « J'ai interrogé Al-Hasan en disant : Ô
Abû Sa<îd ! L'homme doit-il commander le bien et interdire le mal à ses
parents ? Il répondit : « Il le leur ordonne s'ils l'acceptent, et s'ils
réprouvent cela, il se tait. » [Al-Amr bil-l-Ma'rû/37]
0 Thâbit rapporte : « �ilah Ibn Ushaym et ses compagnons virent un
homme qui laissa son pagne dépasser des chevilles. Ses compagnons
voulurent l'invectiver verbalement, mais ;!ilah leur dit : « Laissez-moi faire.
Ô mon neveu ! Je voudrais te demander quelque chose. - Qu'est-ce, mon
oncle ? Pourrais-tu relever ton pagne ? Oui. » Et il s'exécuta, il dit alors à
ses compagnons : Si vous l'aviez abordé avec rudesse, il aurait dit : je ne le
ferai pas ! » [Al-Amr bil-l-Ma'rûf 45]
0 Al-<Umarî, le dévot, vit un homme marcher en se pavanant, il pressa
le pas jusqu'à lui, le prit par la main et dit : « Ce par quoi Allah t'a honoré
n'est pas cette démarche. » Et l'homme cessa de marcher ainsi. » [Al-Amr bil-l
Ma'rûf 49]
a Mâlik Ibn Dînâr rapporte : « cÂmir Ibn cAbd Qays passa sur une
place où un homme était opprimé. Il jeta son vêtement et dit : « Moi vivant,
la protection d'Allah ne sera pas bafouée » et il sauva cet homme. On
rapporte que son éloignement vers le shâm était dû au fait qu'il avait sauvé
ce mécréant auquel protection était accordée (dhimmi). » [As-Siyar 4/18]
a Mufâkhar Ibn Man§.ûr revenait d'expédition lorsqu'une femme vint
à sa rencontre au palais et lui dit : « Ô Man�ûr ! Les gens se réjouissent et
moi je pleure, car mon fils est prisonnier des Bizantins. » Man§.ûr se leva
..
G <Abd Al-<Azîz Ibn Abî Rawâd a dit : « Lorsque l'un de ceux qui vous
ont précédé voyait un mal chez son frère, il lui commandait [le bien] avec
bienveillance, et ainsi il était récompensé pour ce qu'il commandait et
interdisait ; alors que ceux-ci agissent avec stupidité envers leur frère, si
bien qu'ils le courroucent et le dévoilent en public. » Uâmi' Al-'Ulûm wa-l-Hikam 108]
G Al-Mughîrah rapporte : « Un homme dont la condition était bonne
commit un péché, et ses compagnons le rejetèrent. Ceci parvint à Ibrâhîm
An-Nakha<î qui dit : rattrapez-le, exhortez-le, et ne l'abandonnez pas. » [Al
fiilyah 2/94]
1&7
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G Ialhah Ibn Mu�arrif passa devant Hujr Ibn Wâ'il qui était assis
devant la porte de sa maison. Il lui parla en secret puis s'en alla, et Hujr lui
dit : « Qu'Allah te récompense par un bien » et il invoqua en sa faveur. Il
dit ensuite : « Savez-vous ce qu'il m'a dit ? Il m'a dit : je t'ai vu te tourner
lors de la prière du vendredi, ne le fais pas. » [Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 2;2101
G cUmar Ibn cAbd Al-cAzîz a dit : « Si l'homme ne devait exhorter son
frère qu'après avoir parfait sa personne et complété ce pour quoi il a été
créé de l'adoration de son Seigneur, les gens abandonneraient le bien, le
commandement du bien et l'interdiction du mal disparaitraient, et ceux qui
adressent des exhortations et conseillent pour Allah seraient peu nombreux
sur terre. » [Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 2/222]
� Abû-d-Dardâ' a dit : « Je vous ordonne des choses que je ne pratique
pas, mais il se peut qu'Allah me récompense pour cela. » [As-Siyar 2/271]
G Mâlik Ibn Dînâr a dit : « Je vous ordonne des choses que je ne
pratique pas, mais si je vous interdisais une chose et qu'ensuite je vous
contredisais en cela, c'est là que je serais menteur. » [Al-fiilyah 428]
G cAmr Ibn Muhâjir rapporte : « cUmar Ibn <Abd Al-cAzîz m'a dit : Si
tu me vois m'écarter de la vérité, mets ta main sur mon col, soulève-moi et
dis-moi : Ô cUmar, que fais-tu ! » �ifah As-�afwah 2/467]
G Mâlik Ibn Dînâr rapporte : « Une maison d'un rabbin des fils
d'Israël était remplie d'hommes et de femmes, il les exhortait et leur
rappelait la Résurrection. Un jour, il vit un de ses fils faire des clins d' œil
aux femmes et dit : « Doucement mon fils, doucement mon fils ! » Il tomba
du lit, se brisa la moelle épinière, son épouse fit une fausse couche, et ses
fils furent tués. Allah révéla à leur prophète : Informe untel, le rabbin : Je ne
ferai jamais sortir de ta descendance aucun véridique. Ta colère pour Moi à
uniquement consisté en ce que tu dises : doucement mon fils ?! » �ifah As
�afwah 3/195]
0 Abû Dâwud rapporte : « lbrâhîm Ibn Tuhmân est parti dans le but
d'accomplir le pèlerinage, et avant arrivant à Naysâbûr, il constata que ses
habitants avaient adopté la croyance de Al-Jahm [Ibn �afwân] . Il dit:
« Rester auprès d'eux est meilleur que le pèlerinage » Il s'installa alors et les
fit revenir de la croyance d' Al-Jahm. » [As-Siyar 7/381]
0 cUthmân Ibn cA!â' rapporte de son père : « L'œuvre en laquelle j'ai le
plus confiance est ma propagation de la science. » [AL-H.ilyah 5/199]
0 Abû Mûsâ Al-Khawlânî a dit : « Les savants sont de trois catégories :
celui qui a vécu avec sa science, en en faisant profiter les gens ; celui qui a
vécu avec sa science, sans en faire profiter les gens ; et celui qui a fait
profiter les gens de sa science, tout en se conduisant à la perte. » [AL-H.ilyah
5/121]
0 Ibn Hibbân a dit à propos d' Abû Qudâmah As-Sarkhasî : « C'est lui
qui a fait apparaître la Sunna à Sarkhas et y a appelé les gens. » [As-Siyar
11/406]
0 Wahb Ibn Munabbih a dit : « Celui qui prêche sans science est
semblable à celui qui tire sans corde à son arc. » [AL-H.ilyah 4/53]
0 Al-Hasan a dit : « Nous avons cherché et considéré cette chose, et
nous n'avons trouvé personne agissant sans science, sans que ce qu'il
corrompt soit plus important que ce qu'il amende. » [Az-Zuhd li Af!mad 351 ]
0 Lorsque cUtbah Al-Ghulâm rompait son jeûne, il disait à l'un de ses
frères qui le surveillaient : « Donne-moi de l'eau ou des dattes, afin que je
puisse rompre mon jeûne et que tu obtiennes une récompense similaire à la
mienne. » Uâmi' Al-'Ulûm 1/ 115]
0 Sacîd Ibn Jubayr a dit : « Je préfère propager ma science plutôt que
de la prendre avec moi dans la tombe. » [As-Siyar 2/506]
0 Az-Zuhrî a dit : « La science disparaît rapidement, ainsi la
propagation de la science permet le maintien de la religion et de ce bas
monde, alors que la disparition de la science fait disparaître tout cela. » [Al
H.ilyah 2/26]
� Shucayb Ibn Harb rapporte : « Je suis entré chez Mâlik Ibn Mighwal,
alors qu'il était assis seul chez lui. Je lui ai dit : Ne te sens-tu pas seul ? Il me
répondit : Quelqu'un peut-il se sentir seul avec Allah ? » [Istinshâq Nasîm Al-Uns
78]
G Haram Ibn Hayyân a dit : « Pas un serviteur ne s'est tourné, par son
cœur, vers Allah, sans qu'Allah ne tourne les cœurs des croyants vers lui,
jusqu'à lui accorder leur miséricorde. » [Az-Zuhd li A!Jmad 283]
G Yahyâ Ibn Abî Kathîr a dit : « Nous avons observé et n'avons pas
trouvé de plus grande délectation que l'amour d'Allah et la recherche de
Son agrément. » [Istinshâq Nasîm Al-Uns 129]
G Nucaym As-Sacdî a dit : « Les préoccupations des pieux sont liées à
l'agrément du Miséricordieux. » [Istinshâq Nasîm Al-Uns 131 ]
G On demanda à Dhû-n-Nûn dit : « Quand aimerais-je mon
Seigneur ? » Il répondit : « Lorsque ce qu'Il réprouve te sera plus amer que
l'aloès. » [Al-Hilyah 2/442]
G Bishr Ibn As-Sarî a dit : « Ne fais pas partie des signes de l'amour
que d'aimer ce qui courrouce ton bien-aimé. » [AI-Hilyah 3/75]
G Abû Yacqûb An-Nahrujûrî a dit : « Ce qui prétend aimer Allah sans
se conformer à Allah en ce qu'il ordonne et interdit, sa prétention est
fausse. » [Al-Hilyah 8/300]
G Fath Al-Maw�ilî a dit : « Celui qui aime Allah ne trouve aucune
délectation en ce bas-monde, et il ne s'écarte de la mention d'Allah pas
même le temps d'un clin d' œil. » [Mawcidhah /âmi<ah 133]
G cÂmir Ibn cAbd Qays a dit : « J'ai aimé Allah d'un amour qui a
rendu aisée toute épreuve, et m'a fait agréer toute chose, ainsi, avec
l'amour que je Lui porte, peu m'importe ce qui m'arrive au soir ou au
matin. » [Al-H.ilyah 2/89]
G Al-Fu4ayl a dit : « L'amour est meilleur que la crainte. Ne vois-tu pas
que si tu possèdes deux servants, l'un t'aimant et l'autre te craignant, celui
qui t'aime est sincère envers toi que tu sois présent ou absent, en raison de
son amour pour toi ; alors que celui qui te craint peut être sincère en ta
présence en raison de ce qu'il craint, mais te tromper en ton absence ? » [At
Takhwîf min An-Nâr 17]
� Ibn Abî Awfâ a dit : « Les meilleurs des serviteurs d'Allah sont ceux
qui aiment Allah et font aimer Allah à Ses serviteurs. » [Masû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ
2/391]
� Yahyâ Ibn Mucâdh vit un homme embrasser son jeune enfant et lui
dit : « L'aimes-tu ? - Oui. - C'est là l'amour que tu lui portes pour l'avoir
mis au monde, alors que dire de l'amour d'Allah pour l'avoir créé ? » [Al
Hilyah 3/258]
La crainte d'Allah
0 Abû Bakr a dit : « J'aurais aimé être un arbuste qu'on coupe et qu'on
mange. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 2/ 538]
0 Abû Bakr a dit : « J'aurais aimé être un poil sur le corps d'un
croyant. » [Al-Muntadham 4/ 63]
0 On rapporte également qu'il prenait sa langue et disait : « C'est elle
qui me mènera à ma perte. » [Al-Muntadham 4/63]
0 cÂmir Ibn Rabîcah rapporte : « J'ai entendu cUmar Ibn Al-Kha!!âb
dire, en prenant un brin de paille : J'aurais aimé être ceci, j'aurais aimé que
ma mère ne me mette jamais au monde, j'aurais aimé être totalement
oublié. » [Az-Zuhd li Abî Dâwud 89]
0 Ibn cUmar rapporte : « La tête de <Umar reposait sur mon giron, et il
dit : « Ô cAbd Allah ! Pose ma tête sur le sol. » J'ai alors rassemblé mon
vêtement et l'ai mis sous sa tête, mais il dit : Pose ma tête sur le sol, que tu
perdes ta mère ! Malheur à cUmar, et malheur à sa mère, si Allah ne lui
pardonne pas. » [Az-Zuhd li Abî Dâwud 46]
0 cUthmân Ibn cAffân a dit : « Si on me plaçait entre le Paradis et
l'Enfer, et qu'on me demandait de choisir entre devenir cendres ou entrer
dans la Demeure que je souhaite, je choisirais de devenir cendres. » [Mawsû'ah
Ibn Abî-d-Dunyâ 2/549]
0 cAlî Ibn Abî !âlib mit un homme à la tête d'une expédition et lui
dit : « Je t'enjoins à craindre Allah que tu devras nécessairement rencontrer,
vers lequel tu te diriges, et qui possède ce bas-monde et l'au-delà. » [Ibn Abî
Shaybah 34499]
{\;+ Nâfic rapporte : « Ibn cUmar entra dans la kacbah et je l'ai entendu
dire en prosternation : Tu sais que seule ta crainte m'empêche de disputer
aux qurayshites ce bas-monde. » [AL-fiilyah 1 ;2101
{!;+ On interrogea Ibn cAbbâs concernant ceux qui craignent Allah, et il
répondit : « Ce sont ceux qui ont été sincères envers Allah dans la crainte
de Sa menace, leurs cœurs sont remplis de la crainte, leurs yeux pleurent
sur eux-mêmes, leurs larmes coulent sur leurs joues, et ils disent :
Comment nous réjouir alors que la mort est devant nous, que la tombe
nous attend, que la Résurrection est notre rassemblement, que nous
traverserons l'Enfer, et nous tiendrons devant notre Seigneur ? » [Al-'Aqd AL
Farîd 1/317]
Oui ! - Crains Allah (tW) d'une crainte que ne rien ne surpasse, espère en Lui
plus que tu ne Le crains, et aime pour les gens ce que tu aimes pour ta
personne. » [AL-!iilyah 1/30]
{\;+ Sa<îd Ibn Jubayr a dit : « La crainte consiste à ce que tu craignes
Allah jusqu'à ce que cette crainte s'interpose entre toi et la désobéissance à
Allah. C'est cela la crainte. » [,2ifah As-�afwah 3/54]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
� Qatâdah a dit : « Celui qui craint Allah, Allah est avec lui ; et celui
avec qui Allah se tient a avec lui la facti on qui ne peut être vaincre, le guet
qui ne dort pas, et le guide qui ne s'égare pas. » lliifah As-fiafwah 3/185]
� Sulaymân Ad-Dârânî a dit : « Celui qui a une bonne opinion d'Allah,
et qui ensuite ne crains pas Allah, est trompé. » lliifah As-fiafwah 4/475]
� Yûnus rapporte : « Al-Hasan a dit : « Par Allah, le croyant ne se lève
et ne se couche qu' empli de tristesse » Ainsi, on le voyait quasi
continuellement comme un homme frappé par un malheur. » [Az-Zuhd li At!_mad
340]
0 <Umar Ibn <Abd Al-<Azîz écrivit à son fils cAbd Allah : « Je t' enjoins à
la crainte d'Allah, car celui qui craint Allah, Il le protège, celui qui Lui
accorde un prêt gracieux, Il le récompense, et celui qui le remercie, Il lui
ajoute. Place la crainte d'Allah devant toi et fais-en la clarté de ton cœur. »
[MaW"idhah Jâmi'ah 138]
Toute cette science authentique, cette Sunna claire, tu souhaiterais que cela
soit effacé de ta poitrine ? - Tais-toi ! Veux-tu qu'au Jour de la
Résurrection on m'arrête et me demande pour toute assise et tout hadith
que j'ai prononcé : qu'as-tu voulu en cela ? » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 2/555]
0 <Umar Ibn <Abd Al-<Azîz a dit : « Celui qui craint Allah, Allah le
fera craindre de toute chose ; et celui qui ne craint pas Allah, craindra toute
chose. » [As-Shu'ab 1/972]
0 Un pieux prédécesseur écrivit à son frère : « Je t'enjoins à la crainte
d'Allah, car c'est la chose la plus noble que tu puisses dissimuler, la plus
belle chose que tu puisses afficher, et la meilleure chose que tu puisses
prendre pour provision. Qu'Allah nous vienne en aide, ainsi qu'à toi, sur
celle-ci, et qu'il nous en accorde la récompense. » [MaW"idhah Jâmi'ah 139]
0 Al-Fuflayl Ibn <Iyâfl a dit : « Celui qui craint Allah, personne ne lui
nuira ; quant à celui qui craint autre qu'Allah, personne ne lui sera
d'aucune utilité. » [As-Siyar 2/773]
$ Sulaymân Ad-Dârânî a dit : « Dâwud (W\1) n'a pas accompli d'acte
qui lui soit plus profitable que la faute qu'il a commise, car elle n'a cessé de
susciter en lui la crainte jusqu'à ce qu'il rencontre son Seigneur. » [Al-!iilyah
3/187]
Z66
La crainte d'Allah
26J
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
Z6Z
La crainte d'Allah
G <Umar Ibn <Abd Al-<Azîz a dit : « L'homme pieux est retenu par des
brides, il ne peut faire tout ce qu'il veut. » [As-Shu'ab 5404]
G Masrûq a dit : « Suffit pour science de craindre Allah (�), et suffit
pour ignorance que de faire preuve de fatuité concernant ses actes. » [As-Siyar
4/68]
Z6 J
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
Z64
L'espoir en Allah et la bonne opinion d'Allah
0 <Abd Allah Ibn Mas<ûd a dit : « Par Celui en dehors duquel il n'est
de divinité digne d'adoration ! On n'accorde pas au serviteur ce qui est
meilleur que la bonne opinion d'Allah. Par Celui en dehors duquel il n'est
de divinité digne d'adoration ! Aucun serviteur n'a une bonne opinion
d'Allah sans qu'Allah ne lui accorde ce qu'implique sa bonne opinion, car
le bien est dans Sa Main. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/83]
0 Un bédouin tomba malade et on lui dit : « Tu vas mourir. - Où
m'emmènera-t-on ? - Vers Allah. - Alors qu'ai-je à réprouver de me
diriger vers Celui de la part duquel je ne vois que le bien ? » [Mawsûcah Ibn Abî-d
Dunyâ 5/309]
0 Al-Mu<tamir Ibn <Abd Allah rapporte : « Lorsque mon père fut sur
le point de mourir, il me dit : Ô Mu<tamir ! Parle-moi des permissions afin
que je rencontre Allah en ayant une bonne opinion de Lui. » [Mawsûcah Ibn Abî-d
Dunyâ 5/309]
Z65
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
1En raison de ce qu'il sait du fait qu'Allah est plus miséricordieux, bienveillant, bon et généreux envers
lui que ne le sont ses parents.
266
L 'espoir en Allah et la bonne opinion d'Allah
Z67
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
La tristesse
� Mâlik Ibn Dînâr a dit : « S'il n'y a pas de tristesse dans le cœur, il se
délabre. » [As-Siyar 5/363]
� Al-Fuf!âyl Ibn cJyâg a dit : « Lorsqu'Allah aime un serviteur, Il
augmente son affliction ; et lorsqu'il déteste un serviteur, Il élargit sa vie
d'ici-bas. » [As-Siyar 8/ 432]
� Ibrâhîm Ibn Sa<îd Al-Jawharî rapporte de Ar-Rashîd : « Je n'ai jamais
vu personne de semblable à Al-Fugayl Ibn <Iyâg, je suis entré auprès de
lui, et il me dit : Vide ton cœur pour la tristesse et la peur, jusqu'à ce
qu'elles s'y installent, t'empêchent de commettre des péchés et t'éloignent
de !'Enfer. » [As-Siyar 8/ 438]
� Sa<îd Ibn <Abd Al-<Azîz Ibn Jâbir rapporte : « Bilâl n'a plus jamais
accompli l'appel à la prière pour personne après le Messager d'Allah (�) . Il
voulut participer au djihad, et Abû Bakr voulut l'en empêcher. Il lui dit :
« Si tu m'as affranchi pour Allah, laisse-moi partir. » Il se rendit donc au
shâm, jusqu'à ce que <Umar arrive à Al-Jâbiyah. Les gens lui demandèrent
de presser Bilâl d'accomplir l'appel à la prière. Il le lui demanda, il appela à
la prière, et il n'y eut pas de jour où on pleura plus qu'en celui-ci, en raison
du souvenir du Prophète (�) que cela suscita chez eux. » [As-Siyar 1/357]
� Ibn Hibbân rapporte : « Yahyâ Ibn Abî Kathîr comptait parmi les
dévots, et lorsqu'il participait à des funérailles, il ne dinait pas en ce jour et
ne parlait à personne. » [As-Siyar 6/28]
� <Umar Ibn Dharr a dit : « Toute tristesse s'atténue, à l'exception de la
tristesse de celui qui se repent de ses péchés. » [As-Siyar 6/388]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G Al-Hasan a dit : « Celui qui connait son Seigneur L'aime, et celui qui
voit clairement ce bas-monde s'en écarte. Le croyant ne se divertit pas
jusqu'à l'insouciance, et lorsqu'il réfléchit, il s'attriste. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ
3/211]
ZJ6
L 'espérance
L'espérance
0 cAlî Ibn Abî Iâlib a dit : « Ce que je crains le plus pour vous repose
en deux choses : le suivi des passions, et les grandes espérances, car le suivi
des passions obstrue le chemin de la vérité, et les grandes espérances font
oublier l'au-delà. L'au-delà se rapproche et ce bas-monde s'en va, et chacun
d'eux a des enfants, alors soyez les enfants de l'au-delà, et ne soyez pas les
enfants de ce bas-monde. Aujourd'hui est un jour d' œuvres sans compte,
alors que demain sera un jour de compte sans œuvre possible. » [Mawsû'ah Ibn
Abî-d-Dunyâ 3/313]
0 cAbd Allah Ibn Mascûd dit à son fils : « Ô mon fils ! Lorsque tu pries,
accomplis la prière de celui qui fait ses adieux, et pense que tu n'y
reviendras jamais. Sache, ô mon fils, que le croyant meurt entre deux
bonnes actions : l'une qu'il a accomplie et l'autre qu'il attend. » lliifah As-�afwah
1/231]
ZH
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
ZJZ
L'espérance
21)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
La confiance en Allah
2J6
La confiance en Allah
0 cAbd Allah Ibn cUtbah vendit une terre quatre-vingt mille dirhams,
et on lui dit : « Pourquoi ne fais-tu pas d'une partie de cet argent une
provision pour ton fils ? » Il dit : « Je fais de cet argent une provision pour
moi auprès d'Allah, et je fais d'Allah une provision pour mon fils. » et il le
donna en aumône. ['Uyûn Al-Akhbâr 1/387]
0 On interrogea Al-Hasan concernant la confiance en Allah, et il
répondit : « Elle consiste à être satisfait d'Allah. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/144]
0 On interrogea cAbd Allah Ibn Dâwud concernant ta confiance en
Allah, et il répondit : « Je suis d'avis qu'elle repose en le fait d'avoir une
bonne opinion d'Allah. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/151]
0 Un sage dit : « La confiance en Allah est de trois degrés : le premier
repose en l'abandon de toute complainte, le deuxième eri la satisfaction, et
le troisième en l'amour. L'abandon de toute complainte est le degré de la
patience ; la satisfaction consiste en un apaisement du cœur face à ce
qu'Allah accorde, et ce degré est plus élevé que le premier ; quant à l'amour
il consiste à aimer ce qu'Allah fait. Le premier degré est celui des ascètes, le
deuxième celui des véridiques, et le troisième celui des envoyés. » [Mawsû'ah
Ibn Abî-d-Dunyâ 1/161]
ZJ7
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
La certitude en Allah
ZJ&
La certitude en Allah
0 Ahmad a dit : « Les jours où je suis le plus heureux sont ceux lors
desquels je ne possède rien au matin. » �ifah As-�.afwah 2/97]
0 On demanda à Abû Hâzim : « Quels sont tes biens ? » Il répondit :
« Je possède deux biens, avec lesquels je ne crains pas la pauvreté : j'ai
confiance en Allah, et j'ai désespéré de ce que possèdent les gens. » [Al-Hilyah
3/231]
La patience
$ <Abd Allah Ibn Mas<ûd a dit : « Je préfère mordre dans une braise
jusqu'à ce qu'elle refroidisse plutôt que de dire à propos d'une chose
qu'Allah a décrétée : si seulement cela n'avait pas été. » [Az-Zuhd li Abî Dâwud 136]
$ On fit parvenir à Ibn <Abbâs l'annonce du décès d'un membre de sa
famille, alors qu'il était en voyage. Il accomplit deux unités de prière et dit :
« Nous avons fait ce qu'Allah nous a ordonné, lorsqu'il dit : (Cherchez aide
dans la patience et la prière) » [As-Shu'ab 7/114]
$ <Umar Ibn Al-Kha!!âb a dit : « Nous avons constaté que le meilleur
de notre existence était la patience. » [Al-Hilyah 1/71]
$ Sa<îd Ibn Jubayr a dit : « La patience consiste à ce que le serviteur
reconnaisse que ce l'atteint vient d'Allah, et qu'il en espère la récompense
auprès d'Allah. Un homme peut perdre patience alors qu'il est fouetté et
qu'on ne voit de lui, en apparence, que la patience. » [Mawsû'ah Ibn Abî-dcDunyâ
4/47]
$ <Alî Ibn Abî Iâlib a dit : « La patience est à la foi ce que la tête est au
corps. Si la tête est coupée, le corps meurt. - Puis il éleva la voix et dit : Il
n'est pas de foi pour qui n'a pas de patience ! » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 4/23]
� <Abd Al-<Azîz Ibn Abî Rawwâd perdit un œil, sans que ni son
épouse ni son fils ne s'en rendent compte, pendant vingt ans. Son fils le
devina un jour et dit : « Ô père, tu as perdu un œil ? Il répondit : « Oui mon
fils, l'agrément d'Allah a pris l' œil de ton père depuis vingt ans. » [Al-Hilyah
8/191]
ZZ6
La patience
G Mu!arrif perdit son fils cAbd Allah, pourtant il se présenta aux gens
vêtus de beaux vêtements, et en s'étant oint. Les gens se courroucèrent et
dirent : « cAbd Allah décède, et tu sors dans ces beaux vêtements, et oint ? »
Il répondit : « Vais-je rester sur cela, alors que mon Seigneur m'a promis
trois choses dont chacune d'elles m'est plus aimée que ce bas-monde et tout
ce qu'il contient. Allah dit : ( Ceux qui disent, lorsqu'un malheur les frappe :
« Nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournons. » Ceux-là
recevront les éloges de leur Seigneur, ainsi que Sa miséricorde, et ils sont
les biens guidés) » [Mukhta§.ar Minhâj AI-Qâsidîn 299]
G cUmar Ibn cAbd Al-cAzîz a dit : « Je ne veux pas qu'on me facilite les
affres de la mort, car c'est la dernière occasion pour le musulman d'expier
ses péchés. » [Tasliyah Ahl Al-Ma§.â'ib 37]
G Le neveu de Al-Ahnaf Ibn Qays se plaignit d'une douleur aux dents,
et Al-Ahnaf lui dit : « J'ai perdu un œil il y a quarante ans, et je ne l'ai
jamais mentionné à personne. » lliifah As-�afwah 3/119]
G Un homme vint se plaindre auprès de Yûnus Ibn cUbayd de la
difficulté de sa situation et des soucis que cela lui causait. Il lui répondit :
« Accepterais-tu cent mille pour ta vue ? - Non. - Pour ton ouïe ? - Non. -
Pour ta langue ? - Non. - Je constate que tu possèdes plusieurs centaines de
milles et tu te plains d'indigence ? » [As-Siyar 6/ 292]
G Kacb tomba malade et un groupe de gens de Damas vint lui rendre
visite ; ils lui dirent : « Comment te sens-tu, ô Abû Ishâq ? » Il répondit :
« Avec le meilleur des corps saisi pour son péché, dont le Seigneur, s'il Le
veut le châtie ou lui fait miséricorde ; et lorsqu'il le ressuscitera, ce sera
cette fois sans péché. » ['Uddah As-Sâbirin 118]
G Yahyâ Ibn Mucâdh a dit : « Ô fils d'Adam, qu'as-tu à regretter une
chose perdue que tu ne retrouveras jamais ; et qu'as-tu à te réjouir d'une
chose qui ne sera pas dans tes mains lorsque la mort viendra à toi. » [Tasliyah
Ah! Al-Ma§.â'ib 40)
ZZJ
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
zzz
La patience
0 Abû Haf.ê_ rapporte : « J'ai dit à Yahyâ Ibn Sa<îd, alors qu'il était
malade : Si Allah le veut, Il te guérira. Il répondit : Je préfère ce qu'Allah
préfère. » [As-Siyar 9 /182]
0 <Abd Al-Wâhid Ibn Zayd a dit : « Je ne connais aucune œuvre qui
dépasse la patience, si ce n'est l'agrément ; et je ne connais aucun degré
plus élevé et plus noble que celui de l'agrément qui est la source de
l'amour. » [Al-Hilyah 6/163]
0 Yûsuf Ibn Asbâ! rapporte : « J'ai entendu Sufyân At-Thawrî dire :
trois choses font partie de la patience : ne parle pas de ton malheur, de ta
douleur, et ne témoigne pas de ta piété. » [Al-!iilyah 6/389]
0 Sufyân At-Thawrî a dit : « La certitude consiste à ne pas accuser ton
Maître en tout ce qui te frappe. » [Al-!iilyah 7/9]
0 Az-Zuhrî rapporte : « La gangrène toucha un pied de <Urwah Ibn
Az-Zubayr, et elle monta jusqu'à sa jambe. Al-Walîd Ibn cAbd Al-Malik lui
fit envoyer des médecins qui dirent qu'il n'y avait d'autre remède que de
lui couper la jambe. On lui coupa donc la jambe, alors qu'il était assis à côté
de Al-Walîd, et ce, sans se tordre de douleur. » [As-�abr l54]
0 Qatâdah a dit : « La patience est pour la foi, comme les mains pour le
corps : celui qui n'est pas patient dans l'épreuve, n'est pas reconnaissant
dans le bienfait ; et si la patience était un homme, ce serait un homme
généreux et beau. » [As-�abr 163]
0 Sacîd Ibn Jubayr a dit : « La patience consiste en ce que le serviteur
reconnaisse que ce qui l'atteint vient de lui, et à en espérer la récompense
auprès d'Allah ; un homme peut souffrir de la faim, mais être endurant et
ne laisser voir que la patience. » [As-�abr 113]
0 <Umar Ibn <Abd Al-<Azîz a dit : « Allah n'accorde pas un bienfait à
un serviteur, pour ensuite le reprendre et lui accorder à la place la patience,
sans que ce qu'Il n'accorde ne soit meilleur que ce qu'Il a repris. » ['Uddah As
Sâbirîn 24]
22)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
224
La patience
ZZ5
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
La reconnaissance
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La reconnaissance
ZZ7
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
� �âlih Ibn Ahmad Ibn Hanbal rapporte : « Lorsque mon père sortait
le seau plein, il disait « Louange à Allah » Je lui dis : Ô père, pourquoi agis
tu ainsi ? Il répondit : Ô fils, n'as-tu pas entendu Allah dire : (Dis : Voyez,
si votre eau était absorbée au plus profond de la terre, qui donc vous
apporterait de l'eau de source ?) » [As-Shu'ab 4138)
� cAbd Ar-Rahmân qui était le médecin d' Ahmad Ibn Hanbal et Bishr
Al-Hâfî rapporte : « Ils tombèrent tous deux malades au même endroit,
j'entrais donc chez Bishr Al-Hâfî et lui demandait : « Comment vas-tu, ô
Abû Na�r ? » Il répondait : louange à Allah, puis m'informait de ce qu'il
avait. J'entrais ensuite auprès d' Abû cAbd Allah et lui demandait :
« Comment vas-tu, ô Abû cAbd Allah ? » Et il répondait simplement : je
vais bien. Un jour je lui dis : « Ton frère Bishr est souffrant, et lorsque je lui
demande comment il va, il m'en informe, il loue d'abord Allah puis me dit
ce qu'il a. - Demande-lui de qui il tient cela ? - Je le respecte trop pour le
lui demander. - Dis-lui : Ton frère Abû cAbd Allah te demande de qui tu
tiens cela ? » Je suis donc entré chez Bishr, l'en ai informé, et il me
répondit : « Abû cAbd Allah ne veut rien sans chaîne de transmission :
Azhar rapporte d'Ibn cAwn, qui rapporte d'Ibn Sîrîn : Si le serviteur loue
Allah (�) avant de se plaindre, cela n'est pas considéré comme une plainte,
mais je te dis seulement que je ressens en reconnaissant le pouvoir d'Allah
sur moi. » Je suis sorti et suis retourné voir Abû cAbd Allah pour l'en
informer, et depuis ce jour lorsque j'allais le visiter, il louait Allah puis
mentionnait ce qu'il ressentait. » [Al-Muntadham 12/167]
� Mu!arrif Ibn <Abd Allah a dit : « Le serviteur le plus aimé d'Allah
est celui qui se montre reconnaissant et patient ; celui qui, lorsqu'il est
éprouvé patiente, et lorsqu'on lui accorde fait preuve de reconnaissance. »
[Az-Zuhd li Al1mad 413)
22&
La reconnaissance
sans l'enfiler, ainsi cela ne lui est d'aucune utilité face au chaud, au froid, à
la neige et à la pluie. » [Al-H.ilyah 3/246]
G cAnbasah rapporte : « Muhârib Ibn Dithâr était un voisin proche, et
je l'ai entendu certaines nuits dire : Je suis le petit que Tu as élevé, louange
à Toi ; je suis le faible que Tu as renforcé, louange à Toi ; je suis le pauvre
que Tu as enrichi, louange à Toi ; je suis l'affamé que Tu as repu, louange à
Toi, je suis le nu que Tu as vêtu, louange à Toi ; Seigneur, louange à Toi,
d'une louange plus abondante que toute louange. » [As-Shu'ab 4276]
G Ayyûb Ibn Al-Mutawakkil rapporte : « Lorsqu' Al-Khalîl était utile à
quelqu'un, il ne lui montrait pas qu'il lui avait été utile ; et lorsque
quelqu'un lui était utile, il lui montrait qu'il lui avait été utile. » [As-Siyar 7/431]
G cAmr Ibn cUthmân Al-Makkî rapporte : « J'ai vu Muhammad Ibn
<Abd Allah Ibn Al-Hakam accomplir la prière de la matinée (ad-d_uh_â), et
chaque fois qu'il accomplissait deux unités de prière, il accomplissait deux
prosternations. Un proche l'interrogea à ce sujet, et il répondit : Je me
prosterne par reconnaissance vis-à-vis d'Allah de m'avoir accordé
d'accomplir deux unités de prière. » [As-Siyar 12; 499]
G Abû-1-cÂliyah a dit : « J'espère que le serviteur n'aille pas à sa perte
entre deux bienfaits : un bienfait pour lequel il loue Allah, et un péché pour
lequel il demande pardon à Allah. » [As-Siyar l/479]
G Sufyân Ibn cUyaynah a dit : « Fait partie de la reconnaissance envers
Allah pour un bienfait que de Le louer pour cela et de l'utiliser dans Son
obéissance. N'est pas reconnaissant envers Allah celui qui utilise Son
bienfait pour Lui désobéir. » [Al-fiilyah 2/ 430]
G Al-Hasan a dit : « Allah accorde les bienfaits qu'il veut ; et si on ne se
montre pas reconnaissant envers Lui pour cela, Il les transforme en
punition. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/ 480]
G Abû Sulaymân Al-Wâsi!î a dit : « Mentionner le bienfait suscite
l'amour pour Allah (�). » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/471]
G cUmar Ibn <Abd Al-<Azîz ne portait pas le regard sur un bienfait
d'Allah sur lui sans dire : « Ô Allah ! Je cherche protection auprès de toi
contre le fait d'opposer le reniement à Ton bienfait, de le renier après
l'avoir connu, ou de l'oublier et de ne pas Te louer pour cela. » [Mawsû'ah Ibn
Abî-d-Dunyâ 1/ 486]
22?
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
Z) 6
La reconnaissance
G Salâm Ibn Abî Mu!î< a dit : « Sois plus reconnaissant encore envers
Allah pour Son bienfait sur toi dans ta religion que dans ta vie d'ici-bas. »
[Al-Hilyah 2/311]
G <Abd Al-Malik Ibn Abjar a dit : « Les gens sont soit éprouvés par la
préservation, afin de voir comment ils se montrent reconnaissants, soit
éprouvés par une calamité afin de voir comment ils patientent. » [Al
Muntadham 8/125]
2J J
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
La retenue
2 )2
La retenue
Z)4
La retenue
2J5
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
pour l'argent qu'il devait à une femme, et celui qui l'emprisonna fut Mâlik
Ibn Al-Mundhir. » [As-Siyar 4/616)
0 Al-Jarrâh Al-Hakamî a dit : « J'ai délaissé les péchés pendant
quarante ans par pudeur, puis j'ai connu la retenue. » [As-Siyar 5/190)
0 cAbd Allah Ibn Al-Mubârak a dit : « Si un homme prend garde à
cent choses mais ne fait pas preuve de retenue sur une seule chose, il ne
comptera pas parmi ceux qui font preuve de retenue. » [Al-Hilyah 3/39)
0 cAbd Ar-Razzâq rapporte : « Mucammar mangea un fruit chez lui,
puis demanda d'où il provenait. On lui dit : « C'est un cadeau d'unetelle,
qui pleure sur les morts. » Il se leva alors et se fit vomir. Macan le
gouverneur du Yémen lui envoya de l'or, mais il le lui renvoya, et il dit
ensuite à son épouse : Si quelqu'un d'autre que nous l'apprend, nous ne
nous reverrons plus jamais. » [As-Siyar 7/11)
0 On demanda à Al-Fu4ayl Ibn clyâ4 : « Qu'est-ce que l'ascétisme ? -
0 Yahyâ Ibn Macîn a dit : « Nous critiquons des gens qui se sont peut
être installés au Paradis depuis plus de deux cents ans. » [As-Siyar 13/268)
0 Ibn Abî cÂ�im a dit : « Depuis que je suis arrivé à A�bahân, j'ai
gagné plus de quatre cent mille dirhams par l'exercice de la justice, et Allah
ne pourra pas me juger pour en avoir bu, mangé ou porté quoi que ce
soit. » [As-Siyar 13/433)
0 Ibn cUqdah éduquait Ibn Hishâm Al-Khazzâz, et lorsque l'enfant
progressa et apprit, son père lui fit parvenir des dinars licites, mais il les
refusa. Ibn Hishâm pensa qu'il avait trouvé cela trop peu conséquent, et il
augmenta cela, mais Ibn cUqdah dit : « Je ne les ai pas refusés par ce que je
trouvais cela peu conséquent, mais l'enfant m'a demandé de lui enseigner
2 )6
La retenue
217
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
La vision de ce bas-monde
0 Anas Ibn Mâlik a dit : « L'ange de la mort est venu trouver Noé et
lui a dit : « Ô toi qui est le prophète dont l'existence est la plus longue !
Comment as-tu trouvé ce bas-monde et ses délices ? » Il répondit :
« Comme un homme qui entre dans une maison comportant deux portes,
demeure un instant au milieu de la maison, puis sort par l'autre porte. »
[MawsÛ'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 5/117]
Z)?
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 Sufyân At-Thawrî a dit : « Les rois vous ont laissé l'au-delà, laissez
leur ce bas-monde. » [As-Siyar 2/700]
0 Al-Hasan Al-Ba�rî a dit : « Par Allah, j'ai connu des gens qui
s'écartaient plus de ce qu'Allah leur a permis que vous ne vous écartez de
ce qu'il vous a interdit ! Ils craignaient plus que leurs bonnes actions ne
soient pas acceptées que vous ne craignez d'être châtiés pour vos péchés ! »
[Az-Zuhd li Af1mad 444]
242
La vision de ce bas-monde
0 Bilâl Ibn Sacd a dit : « Par Allah, suffit pour péché qu'Allah nous
enjoigne à délaisser ce bas-monde et que nous le poursuivions ! » (AI-HJlyah
2/190]
Z44
La vision de ce bas-monde
Le véritable ascétisme
0 Un homme entra chez Abû Dharr, regarda chez lui et dit : « Ô Abû
Dharr ! Où sont vos ustensiles ? - Nous avons une demeure vers laquelle
nous nous dirigeons. - Tu dois posséder des ustensiles tant que tu es ici.
- Le propriétaire de cette demeure ne nous y laissera pas. » [As-Shu'ab 10561]
0 Abû-d-Dardâ' écrivit à un de ses frères : « Je t'enjoins à craindre
Allah, à t'écarter de ce bas-monde, et à espérer ce qui est auprès d'Allah. Si
tu fais cela, Allah t'aimera pour ton désir de ce qui est auprès de Lui, et les
gens t'aimeront pour leur avoir laissé leur bas-monde. » [As-Shu'ab 7/381]
0 Abû Harnzah rapporte : « J'ai dit à Ibrâhîm : Farqad As-Subkhî ne
mange ni viande, ni ceci ni cela. Il me répondit : Les Compagnons du
Prophète (�) étaient meilleurs que lui, et ils mangeaient de la viande, du
beurre rance, ceci et cela. » [Al-Mu§.annaf7/236]
0 Sufyân At-Thawrî a dit : « L'ascétisme ne consiste pas à manger une
nourriture grossière et à porter des vêtements frustes, mais à avoir peu
d'espoir et guetter la survenue de la mort. » [As-Siyar 2/696]
0 Ibn As-Sammâk a dit : « L'ascète est celui qui ne se réjouit pas
d'obtenir quoi que ce soit en ce bas-monde, et ne s'attriste pas d'y être
éprouvé, il rit en public et pleure en privé. » [Al-'Aqd Al-Farîd 1/314]
0 Wuhayb Al-Makkî a dit : « L'ascétisme en ce bas-monde consiste à
ne pas s'attrister de ce qu'on en manque, et ne pas se réjouir de ce qu'on en
obtient. » [Al-Hilyah 3/418]
0 Sufyân a dit : « L'ascétisme est de deux types : obligatoire et
surérogatoire. L'ascétisme obligatoire consiste à délaisser la fatuité,
l'orgueil, l'ostentation, la recherche de renommée, et l'embellissement pour
les gens. Quant à l'ascétisme surérogatoire, il consiste à ce que tu délaisses
ce qu'Allah t'a accordé de licite, et si tu délaisses quelque chose de cela, il
t'est obligatoire de ne le délaisser que pour Allah. » [As-Siyar 7/244]
0 Ibrâhîm a dit : « L'ascétisme obligatoire consiste à s'éloigner de
l'illicite ; l'ascétisme de salut consiste à s'éloigner des ambiguïtés ; et
l'ascétisme méritoire consiste à s'écarter de ce qui est licite. » [As-Siyar 7/390]
0 On demanda à Sufyân At-Thawrî : « Peut-on être ascète et posséder
des biens ? » Il répondit : « Oui, si on patiente dans l'épreuve et qu'on se
montre reconnaissant lorsqu'on se voit accordé une chose. » [Al-Hilyah 2/371]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
Z56
Le véritable ascétisme
0 cAlî Ibn Bakkâr rapporte : « Nous étions assis à Ma�î�ah, alors que se
trouvait parmi nous Ibrâhîm Ibn Ad-Ham. Un homme arriva de Khorasan
et demanda : « Qui d'entre vous est Ibrâhîm Ibn Ad-ham ? » Les gens le lui
indiquèrent, et il lui dit : « Tes frères m'envoient à toi. » Lorsqu'il entendit
mentionner ses frères, il se leva, le prit par la main à l'écart et lui dit :
« Qu'est-ce qui t'amène ? - Je suis un esclave, j'ai avec moi un cheval, une
mule et dix mille dirhams que tes frères t'envoient. - Si tu dis vrai, tu es
libre, et ce que tu amènes est à toi. Pars et n'en informe personne. » Et
l'homme s'en alla. » [Al-Muntadham 2/79]
0 Abû Bakr Al-Barqânî rapporte : Un jour j'ai dit à Ibn Sam<ûn : « Tu
appelles les gens à l'ascétisme, alors que tu portes les plus beaux habits et
consomme les meilleurs des mets, comment cela est-ce possible ? » Il
répondit : « Tout ce qui t'amende vis-à-vis d'Allah, accomplis-le, si cela
améliore ta condition envers Allah (�). » [As-Siyar 7/390]
� Abû Sulaymân Ad-Dârânî a dit : « N'atteste de l'ascétisme de
personne, car l'ascétisme est dans le cœur. » Uâmi' Al-'Ulûm wa-1-Hikâm 389]
� Yûnus Ibn Maysarah a dit : « L'ascétisme en ce bas-monde ne
consiste pas à interdire le licite et perdre ses biens, mais l'ascétisme en ce
bas-monde consiste à ce que tu aies plus confiance en ce qu'Allah possède
qu'en ce qui est en tes mains, que ton état soit le même dans l'épreuve ou la
préservation, et que soient égaux pour toi celui qui te loue et celui qui te
blâme. » Uâmi' Al-'Ulûm wa-1-!iikâm 389]
Z5Z
Le véritable ascétisme
G cAlî Ibn Abî Iâlib a dit : « Celui qui fait preuve d'ascétisme en ce
bas-monde, les malheurs lui seront plus faciles à supporter, et celui qui
guette la mort s'empresse vers les actes de bien. » [Mawsû'ah lbn Abî-d-Dunyâ 1/92]
G Abû Wâqid Al-Laythî a dit : « Nous avons étudié les œuvres et
n'avons rien trouvé de plus à même de faire parvenir à l'au-delà que
l'ascétisme en ce bas-monde. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/89]
G cAbd Allah Ibn Mascûd a dit : « Vos prières sont plus longues, et
vous faites plus d'efforts que les Compagnons du Messager d'Allah (�),
mais ils étaient meilleurs que vous. - En raison de quoi ? Ils faisaient
-
254
Le véritable ascétisme
0 Bilâl Ibn Sacd a dit : « Ô adeptes de la piété ! Vous n'avez pas été
créés pour disparaître, mais vous passez d'une Demeure à l'autre, de la
même manière que vous êtes passés des lombes aux matrices, des matrices
à ce bas-monde, de ce bas-monde à la tombe, de la tombe au lieu de
rassemblement, et du lieu de rassemblement à l'éternité au Paradis ou en
Enfer. » [As-Siyar 5/9l]
0 Mâlik Ibn Dinâr a dit : « Les adeptes de ce bas-monde l'ont quitté
sans avoir goû;é ce �u'il contient �e meille� . » On lui demanda : « Qu'est
ce donc ? » Il rependit : « La connaissance d Allah. » [As-Siyar 5/236]
0 Yahyâ Ibn Mucâdh a dit : « Délaisser ce bas-monde est difficile, mais
délaisser le Paradis est plus difficile encore ; et celui qui recherche le
Paradis délaisse l'au-delà. » [Tanbih Al-Ghâfilîn 85]
0 Shamî! Ibn cljlân a dit : « Celui qui ne considère que la mort ne fera
aucun cas de la difficulté ou de l'aisance en ce bas-monde. » lliifah As-�afwah
3/342]
monde est la monture du croyant vers son Seigneur, et c'est sur elle que le
croyant voyage vers son Seigneur, alors soyez bons envers vos montures, et
vous parviendrez à votre Seigneur. » [Al-Hilyah 6/270]
G cAbd Allah Ibn Wahb rapporte : « J'ai entendu Sufyân At-Thawrî
dire, à la Mecque : L'agrément des gens et la recherche de ce bas-monde
sont deux buts qui ne peuvent être atteints. » [Al-Hilyah 6/386]
G Sufyân a dit : « Attache-toi à la modération dans ta vie, et prends
garde de ressembler aux puissants. Attache-toi à ce qui n'est pas luxueux
concernant la nourriture, la boisson, les vêtements et les montures, et que
ceux que tu consultes soient ceux qui sont pieux, dignes de confiance et
craignent Allah (�). » [Al-Hilyah 7/12]
G Sufyân Ibn cUyaynah a dit : « Ne fait pas partie de l'amour de ce
bas-monde que d'en chercher ce qui t' est nécessaire. » [Al-Hilyah 7/273]
G Bilâl Ibn Sacd a dit : « Par Allah, suffit comme péché qu'Allah nous
encourage à nous écarter de ce bas-monde, et qu'ensuite nous le
désirions. » [As-Siyar 5/95]
G Hammâd Ibn Wâqid rapporte: « J'ai entendu Mâlik Ibn Dînâr dire :
Les gens disent de moi que je suis un ascète, mais le véritable ascète est
cUmar Ibn cAbd Al-cAzîz auquel ce bas-monde s'est offert mais qui l'a
délaissé. » [As-Siyar 5/134]
G Maymûn Ibn Mihrân rapporte : « Je suis resté six mois auprès de
cUmar Ibn cAbd Al-cAzîz, et je ne l'ai pas vu changer son vêtement. Il le
lavait de vendredi à vendredi, et y ajoutait un peu de safran. » [As-Siyar 5/132]
G Maslamah Ibn cAbd Al-Malik rapporte : « Je suis entré chez cUmar
Ibn cAbd Al-cAzîz, et sa tunique était sale, j'ai alors dit à son épouse - qui
était la sœur de Maslamah : « Lavez-la ! » et elle répondit : « Nous le
ferons. » Puis je suis revenu et la tunique était toujours dans le même état.
Je lui fis la remarque et elle dit : Par Allah, il n'a pas d'autre tunique que
celle-ci. » [As-Siyar 5/134]
2 57
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 <Umar Ibn <Abd Al-<Azîz dit à ceux qui l'entouraient : « J'ai retardé
la prière, mais mon vêtement a été lavé et j'ai dû attendre qu'il sèche. »
[Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 7/491]
25?
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
Le contentement et la satisfaction
G Ibn cUmar a dit : « L'homme consulte Allah qui choisit pour lui, et le
serviteur se courrouce contre son Seigneur, mais peu s'en faut avant qu'il
n'en voit les conséquences et ne constate que c'était un bien pour lui. »
[Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/ 432]
z6z
Le contentement et la satisfaction
$ Sacd Ibn Abî Waqqâ� dit à son fils cUmar : « Ô mon fils ! Si tu
recherches la richesse, recherche là par le contentement, car si tu ne fais
preuve d'aucun contentement, aucun bien ne te suffira. » [cLJyûn AI-Akhbâr 3/187]
$ cAlî Ibn Sahl a dit : « J'ai recherché le repos et je l'ai trouvé dans le
désespoir. » [Dhamm Al-Hawâ 388]
$ Sulaymân Ad-Dârânî a dit : « Le contentement est le prémisse de la
satisfaction. » [Al-Hilyah 3/183]
$ Wuhayb Ibn Al-Ward a dit : « On m'a rapporté que Mûsâ dit :
« Seigneur ! Informe-moi d'un signe de Ta satisfaction vis-à-vis de Ton
serviteur. » Allah (�) lui révéla alors : Si tu Me vois le prédisposer à
M'obéir et l'écarter du fait de Me désobéir, c'est là le signe de Ma
satisfaction envers Lui. » lliifah As-�.afwah 2/533]
$ As-�aclûkî a dit : « Si la satisfaction des gens est difficile et
irréalisable, la satisfaction d'Allah est aisée et ne doit pas être délaissée. »
[As-Siyar 3/137]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G Zayd Ibn Aslam rapporte de son père que cUmar vit Abû Bakr tirer
sa langue et la prendre dans sa main. Il lui dit : « Que fais-tu, ô
Commandeur des croyants ? » Il répondit : « Est-ce autre chose que cela qui
me mènera à ma perte ? » [Az-Zuhd li Af1mad 218]
G cAbd Allah Ibn Mas<ûd dit à son fils : « Ô mon fils ! Que ta maison te
suffise, contrôle ta langue et pleure en te souvenant de tes fautes. » [Az-Zuhd Li
Af1mad 289]
Z66
L 'examen, la surveillance et la correction de l'âme
26 7
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
[Al-fiilyah 1/476]
276
La préservation de l'ouïe et de la vue
0 Anas a dit : « Si une femme passe devant toi, ferme les yeux jusqu'à
ce qu'elle s'en aille. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/206]
0 Ibn Mas<ûd a dit : « Préserver son regard est plus difficile que
préserver sa langue. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1/204]
0 Abû Hakîm rapporte : « Hassân Ibn Abî Sinân sortit le jour du cîd, et
lorsqu'il revint son épouse lui dit : « Combien de belles femmes as-tu vues
aujourd'hui ? » Elle ne cessa d'insister jusqu'à ce qu'il lui dise : « malheur à
toi ! Je n'ai cessé de fixer mon pouce depuis que je t'ai quittée jusqu'à
revenir. » [Al-Muntadham 8/152]
:Z7J
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 Al-cAlâ' Ibn Ziyâd a dit : « Ne suis pas du regard les robes des
femmes car le regard suscite le désir dans le cœur. » [Az-Zud li Af1mad 436]
0 Al-Hasan Al-Ba�rî a dit : « Le regard peut susciter dans le cœur un
désir, et le désir peut amener une longue tristesse. » [Az-Zud li Af1mad 479]
0 lbrâhîm Ibn Ad-ham a dit : « Regarder abondamment le faux fait
disparaître la connaissance de la vérité du cœur. » [Al-Hilyah 2/486]
0 Sufyân rapporte : « Ar-Rabîc Ibn Khuthaym baissait le regard ; un
jour des femmes passèrent et il baissa le regard au point que les femmes
pensent qu'il était aveugle, et il chercha protection auprès d'Allah contre la
cécité. » [Dhamm Al-Hawâ 86]
0 Abû Bakr Al-Marrûdhî rapporte : « J'ai demandé à Abû cAbd Allah
Ahmad Ibn Hanbal : « Que dire d'un homme qui se repent et dit : « Même
si on me fouettait le dos je n'entrerais pas dans la désobéissance à Allah » si
ce n'est qu'il ne cesse de regarder vers l'illicite ? Il répondit : Quel est ce
repentir ?! » [Dhamm Al-Hawâ 82]
0 Ibn Al-Jawzî rapporte : « Vivait à notre époque Abû-1-Hasan Ibn
Ahmad Al-Harbî qui ne marchait dans la rue qu'en portant un voile sur la
tête afin d'empêcher son regard de dévier. » [Dhamm Al-Hawâ 85]
0 Le Messie a dit : « Ton sexe ne commettra pas la fornication tant que
tu baisseras le regard. » ['Uyûn Al-Akhbâr 4/371]
0 On a dit : « Le regard peut être plus explicite que la langue. » ['Uyûn Al
Akhbâr 4/372]
0 cAmr Ibn Murrah a dit : « Je n'aimerais pas recouvrer la vue, car j'ai
porté un regard lorsque j'étais jeune. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1 /204]
0 Wakîc rapporte : « Nous sommes sortis avec Sufyân At-Thawrî le
jour du cîd et il dit : la première chose que nous faisons aujourd'hui est de
baisser le regard. »
0 Kathîr Ibn Hishâm rapporte : « Nous étions assis avec Sufyân At
Thawrî à Bassora, lorsqu'on l'informa que passait Musâwir Ibn Siwâr, qui
faisait partie de la garde de Muhammad Ibn Sulaymân. Il bondit alors et
rentra chez lui en disant : Je déteste voir celui qui désobéit à Allah sans être
capable d'y mettre fin. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 1 /206]
0 Al-Fugayl Ibn cJyâg a dit : « Ne regardez pas leurs navires, car cela
éteint la lumière de la réprobation à leur encontre. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ
1/206]
Z7Z
La vigilance face aux péchés et l'empressement vers les adorations
Z7)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
Z74
La vigilance face aux péchés et l'empressement vers les adorations
$ Abû Sulaymân a dit : « Le perdant est celui qui affiche ses œuvres
pieuses aux gens, et sa malfaisance à Celui qui est plus proche de lui que sa
veine jugulaire. » [Mmvcidhah /âmi<ah 141]
0 Un homme demanda à Hâtim Al-A�am : « Exhorte-moi. » Il lui
répondit : « Si tu veux désobéir à ton Maître, fais-le en un lieu où Il ne te
voit pas. » [AI-H.ilyah 3/388]
0 Al-Hasan a dit : « Pressez-vous d'accomplir des œuvres pieuses
avant la fin de votre existence, car vous avez pour vous ce qui est passé, et
non ce qui est à venir. » [Al-'Aqd AI-Farîd 1/320]
0 Sacîd Ibn Jubayr a dit : « Est considérée comme une perte d'argent
qu'Allah t'accorde des biens licites que tu dépenses dans la désobéissance à
Allah. » [AI-H.ilyah 4/281]
0 cUmar Ibn Dharr a dit : « Magnifiez le rang d'Allah en vous écartant
de ce qui n'est pas permis, car on n'est pas à l'abri de Sa ruse lorsqu'on Lui
désobéit. » [As-Shu'ab 5/5837]
$ cUmar Ibn cAbd AI-cAzîz a dit : « La crainte d'Allah ne consiste pas
en la prière de nuit, le jeûne, ou l'alliance des deux, mais la crainte d'Allah
consiste à accomplir ce qu'Allah a imposé et délaisser ce qu'il a interdit, et
si des œuvres s'ajoutent à cela, c'est un bien qui s'ajoute à un bien. » Uâmi' AI
'Ulûm wa-1-H.ikam 91]
Z75
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
Z76
La vigilance face aux péchés et l'empressement vers les adorations
moi je craignais que tu ne craignes pas. Allah a établi un serviteur dans une
demeure, en laquelle il a commis un seul péché, et Il l'a fait sortir de cette
demeure ; alors que nous commettons de nombreux péchés et voulons nous
établir dans cette demeure ! » [Al-Hilyah 5/329]
G Al-Hasan a dit : « Les dévots n'ont pas voué de meilleure adoration
que de délaisser ce qu'Allah leur a interdit. » [Al-Wara' 8]
G Shafî Al-A�ba_hî a dit : « Délaisser le péché est plus aisé que de
chercher le repentir. » [Al-Hilyah 5/167]
G Le Messie, fils de Marie passa devant un groupe d'hommes des fils
d'Israël qui pleuraient, et il leur dit : « Pourquoi pleurez-vous ? - Nous
pleurons en raison de nos péchés. - Abandonnez-les et on vous
pardonnera. » [Al-'Aqd Al-Farîd 1/318]
G Al-Awzâcî rapporte : « J'ai entendu Bilâl Ibn Sacd dire : Ne considère
pas la petitesse du péché, mais considère Celui auquel tu désobéis. » [Al
Hilyah 5/223]
G lbrâhîm Ibn Abî Bakr Ibn cAyyâsh a dit : « J'étais aux côtés de mon
père qui était sur le point de mourir, et je pleurais. Il me dit : Ô mon fils, ne
pleure pas, car ton père n'a jamais commis aucune turpitude. » [Al-Mukhtaftarîn
228]
277
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
Z7&
La vigilance face aux péchés et l'empressement vers les adorations
27?
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
jeûné, et les moments où j'ai négligé la mention d'Allah (�) . » [Min Akhbâr As
Salaf 202]
homme savant qui n'a pas tiré profit de sa science, mais l'a enseignée à un
autre qui en a tiré profit. » [Al-Hilyah 2/ 436]
0 Makhûl a dit : « Nous étions fœtus dans le ventre de nos mères,
certains sont morts avant terme, et nous étions parmi ceux qui restaient ;
puis jeunes enfants allaités, certains périrent et d'autres survécurent ; puis
adolescents, certains périrent et d'autres survécurent ; puis adultes, certains
périrent et d'autres survécurent ; puis nous sommes devenus vieux.
Puisses-tu perdre ton père ! Qu'attendons-nous et que voulons-nous ? Est-il
une autre condition à laquelle nous allons passer ? » [<Uyûn Al-Akhbâr 2/730]
0 Zayd Ibn Aslam rapporte : « On dit qu'Allah a des serviteurs qui
ouvrent tout bien et ferment tout mal, et d'autres serviteurs qui ferment
tout bien et ouvrent tout mal. » [Al-Hilyah 1/518]
0 Abû cUthmân a dit : « Il est du devoir de celui qu'Allah a honoré par
la connaissance de ne pas s'avilir par le péché. » [Al-Hilyah 3/364]
0 cUmar dit, sur la chaire de Médine : « L'alcool a été interdit, et il est
tiré de cinq choses : le raisin, le miel, la datte, le blé et l'orge. L'alcool
(khamr) désigne tout ce qui couvre la raison. » [Muslim]
0 cUthmân a dit : « L'alcool rassemble tous les turpitudes, puis il
mentionna les fils d'Israël et dit : on donna à un homme le choix entre tuer
un enfant, effacer un livre et boire de l'alcool. Il choisit de boire de l'alcool
et pensa que c'était ce qui était moindre. Il but et ensuite commit tout le
reste. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 5/254]
0 On dit à Al-cAbbâs Ibn Mirdâs après qu'il ait prit de l'âge : « Bois de
l'alcool, cela te renforcera ! » Il répondit : « Serais-je le maître de mon
peuple au matin pour être le plus vil d'entre eux au soir ? Par Allah, jamais
n'entrera dans ma gorge ce qui peut s'interposer entre moi et ma raison. »
[MawsÛ'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 5/265]
2&2
Les fruits des œuvres pieuses
Z�)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
z&6
Les méfaits de la désobéissance
G cAbd Allah Ibn Hubayq rapporte : « Un rabbin des fils d'Israël dit :
« Seigneur ! Combien T'ai-je désobéi sans que Tu ne me châties ! » Allah
révéla alors à un prophète des fils d'Israël : « Dis-lui : Combien t'ai-Je châtié
sans que tu ne t'en rendes compte : ne t'ai-Je pas retiré la suavité de Ma
conversation. » [Al-Hilyah 3/319]
G Ibrâhîm Ibn cArnr As-Sancânî a dit : « Allah (�) révéla à Yûshac Ibn
Nûn : Je vais faire périr de ton peuple quarante mille des meilleurs d'entre
eux, et soixante mille des pires d'entre eux. - Seigneur ! Concernant les
pires d'entre eux, cela est entendu, mais pourquoi les meilleurs d'entre
eux ? - Ils ne se sont pas courroucés pour ce qui suscite Ma colère, mais ils
mangeaient et buvaient avec eux. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 2/312]
G Muscar rapporte : « On ordonna à un ange de détruire une ville, et il
dit : « Ô Seigneur ! Untel, le dévot, s'y trouve. » Allah lui révéla alors :
« Commence par lui, car son visage n'a jamais pâli face à ce qui suscite Mon
courroux. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 4/ 433]
G Al-Hasan a dit : « Par Allah ! Les troubles ne sont qu'un châtiment
d'Allah frappant les gens. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 4/435]
G Mâlik Ibn Dînâr a dit : « J'ai lu dans la sagesse qu'Allah dit : Je suis
Allah, le Roi des rois, les cœurs des rois sont dans Ma Main, celui qui
M'obéit je fais [des rois] une miséricorde pour lui, et celui qui Me désobéit,
je fais [des rois] un châtiment pour lui. Ne vous préoccupez pas <l'insultez
les rois, mais repentez-vous auprès de Moi, afin que Je les fasse penchez
vers VOUS. » [Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 4/ 436]
G Qatâdah (�) rapporte : « Mûsâ a dit : « Ô Seigneur ! Tu es au ciel, et
nous sommes sur terre, alors comment distinguer Ta colère de Ton
agrément ? » Il répondit : Si Je mets à votre tête les meilleurs d'entre vous,
c'est là un signe de Mon agrément envers vous ; et si Je mets à votre tête les
Z&7
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
pires d'entre vous, c'est un signe de Ma colère envers vous. » [Mawsû'ah Ibn Abî
d-Dunyâ 4/ 436]
� <Ubayd Allah Ibn Shamî! rapporte de son père : « Celui qui agrée la
perversion compte parmi ses adeptes, et celui qui agrée qu'on désobéisse à
Allah (�), on n'élève aucune de ses œuvres. » [Al-Hilyah 1/449]
La réflexion et la méditation
La réflexion et la méditation
$ Mâlik Ibn Dînâr a dit : « Les poitrines des croyants bouillonnent des
actes de piété, et les poitrines des dépravés bouillonnent de débauche.
Allah voit vos préoccupations, alors regardez bien qu'elles sont vos
préoccupations. » [Al-fiilyah 6/288]
$ Al-Hasan Al-Ba§.rî a dit : « Les meilleures des œuvres sont la retenue
et la réflexion. » [Min Akhbâr As-Sala/163]
$ Al-Hasan a dit : « La meilleure des adorations consiste à réfléchir sur
la retenue. » [AI-Warac 37]
$ <Umar Ibn <Abd Al-<Azîz a dit : « La mention d'Allah est une bonne
chose, mais la réflexion sur les bienfaits d'Allah est la meilleure des
œuvres. » [AI-H.ilyah 5/314]
$ cI§.âm Ibn Yazîd rapporte : « Sufyân pouvait se mettre à réfléchir au
point que celui qui le voit ainsi dise : c'est un fou ! » [AI-H.ilyah 6/392]
$ Ibn Al-Mubârak a dit : « Les hommes clairvoyants ne sont pas à
l'abri de quatre choses : un péché passé dont ils ne savent ce que le
Seigneur fera d'eux pour cela ; une existence à venir dont ils ne savent ce
qu'elle comporte comme perte ; une grâce obtenue dont ils ne savent si elle
est une ruse et un moyen de les amener progressivement à la perte ; et un
égarement qui leur a été embelli. » [As-Siyar 8/ 406]
$ Sufyân At-Thawrî a dit : « Le regard des yeux voit ce bas-monde, et
le regard du cœur voit l'au-delà. On peut voir avec ses yeux mais ne pas
tirer profit de sa vue, mais lorsqu'on voit avec le cœur, on en tire profit. »
[Al-!iilyah 7/53]
me répondit : « Depuis que tu m'as donné cette écuelle, je suis resté ainsi à
méditer sur l'au-delà. » lliifah As-�afwah 1/336]
0 Sufyân Ibn cUyaynah a dit : « La réflexion est la clé de la
miséricorde, ne voyez-vous pas qu'on réfléchit puisqu'on se repent ? » [AL
fiilyah 7 /306]
Alors Satan nous voit, et nous le voyons pas, et c'est ainsi qu'il nous
attrape. » [AI-H_ilyah 1/361]
$ Mujâhid a dit : « Satan ne voit pas le fils d'Adam prosterné sans se
frapper, se lamenter et dire : On lui a ordonné de se prosterner, il s'est
prosterné et obtiendra le Paradis ; alors qu'on m'a ordonné de me
prosterner, j'ai refusé, et j'obtiendrai l'Enfer. » [Al-J:iilyah 2/11]
$ Abû-1-Jald a dit : « J'ai constaté que « demain » était une des armées
de Satan qui a fait périr un grand nombre de créatures d'Allah. » [Al-J:iilyah
2/259]
{\} cAlî Ibn Zayd rapporte : « Al-Hasan dormit chez nous, et il passa la
nuit à pleurer. Au matin je lui dis : Ô Abû Sacîd ! Tu as fait pleurer notre
famille la nuit dernière. Il répondit : Ô cAlî ! Je me suis dit : Ô Hasan [i.e :
lui-même] il se peut qu'Allah ait vu un de tes défauts et dit : fais-ce que tu
veux, Je n'accepterai rien de toi ! » [Az-Zuhd li A!!mad 341]
{\} Al-Hasan a dit : « Combien sont amenés progressivement à la perte
par la bienfaisance dont ils jouissent. Combien sont éprouvés par les éloges
qu'on leur adresse. Combien sont trompés par le fait que leurs péchés
soient dissimulés. » [Az-Zuhd li A/!mad 327]
{\} Sufyân Ibn cUyaynah rapporte : « Je suis entré chez Hârûn Ar
Rashîd qui me dit : « Ô Abû Ishâq, tu jouis d'une position et
d'honorabilité. » Je lui ai répondu : Ô Commandeur des croyants ! Cela ne
me sera d'aucune utilité dans l'au-delà. » [As-Siyar 8/542]
{\} Mâlik Ibn Dînar a dit : « La peur que l' œuvre ne soit pas acceptée est
plus difficile que l' œuvre elle-même. » [Al-H.ilyah 2/377]
{\} Muhammad Ibn Wâsic a dit : « Celui qui éprouve de l'aversion
envers lui-même, pour Allah, Allah le préserve de Son aversion. » [Al-H.ilyah
2/350]
{\} Ya.hyâ Ibn Mucâdh a dit : « Compte parmi les plus grands
fourvoiements pour moi que de persister dans les péchés en espérant le
pardon, sans regret ; d'escompter la proximité vis-à-vis d'Allah sans
obéissance, d'attendre la récolte du Paradis par la semence de l'Enfer ; de
demander la Demeure des obéissants par les péchés, d'attendre la
récompense sans œuvrer, et de porter sur Allah des espérances tout en
tombant dans l'outrance. » �ifah As-�afwah 2/458]
La vigilance face à la fatuité et la suffisance
0 cUmar Ibn Al-Kha!!âb entendit un homme faire les éloges d'un autre
et il lui dit : « As-tu voyagé avec lui ? - Non. - L'as-tu fréquenté ? -
Non. - Par Celui en dehors duquel il n'est de divinité digne d'adoration,
tu ne le connais pas. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 7/339]
0 Al-Hasan rapporte : « Un homme fit les éloges de cUmar Ibn Al
Khattâb qui lui dit : « Tu me mènes, ainsi que toi-même, à la perte. »
[Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 7/331]
0 cAbd Allah Ibn Mascûd a dit : « Si tu fais les éloges d'un homme en
sa présence, en mentionnant ce fait partie de ses qualités, tu n'auras pas
témoigné de sa pureté. » ['Uyûn Al-Akhbâr 1/317]
0 Abû Al-Bukhtarî rapporte : « Un homme fit les éloges de cAlî en sa
présence, alors qu'il lui était parvenu qu'il le critiquait, il lui dit alors : « Je
suis en-deçà de ce que tu dis, et au-dessus de ce que tu penses. » [Mawsû'ah Ibn
Abî-d-Dunyâ 7/331]
Z$'7
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G Anas a dit : « Je vous informe de deux jours dont les créatures n'ont
jamais vu de semblables : le jour où te viendra l'annonciateur d'Allah avec
la satisfaction ou le courroux, et le jour où tu te tiendras terrorisé quant à
savoir si tu prendras ton livre de la main droite ou de la main gauche. » [Az
Zuhd li Abî Dâwud 343)
G cAbd Allah Ibn Mascûd a dit : « Le croyant n'a pas de repos avant la
rencontre d'Allah (�) . » [Az-Zuhd li AfJ_mad 194)
G Abû-d-Dardâ' se rendit à des funérailles, puis chez la famille du
mort qui pleurait, et il dit : Pauvres d'eux ! Morts de demain qui pleurent
sur le mort d'aujourd'hui. » [Mawsûcah Ibn Abî-d-Dunyâ 5/514)
Le souvenir de la mort et de l'au-delà
« Qui est plus étranger que le mort parmi les vivants ? » Et tout le monde
pleura. » [Al-Hilyah 6/297]
0 Muslim Ibn Ibrâhîm rapporte : « Hishâm Ad-Dustiwâ'î n'éteignait
pas la lampe jusqu'au matin et disait : Lorsque je vois les ténèbres, je me
rappelle des ténèbres de la tombe. » [Al-Hilyah 6/278]
0 cAbd Allah Ibn As-Sindî rapporte : « Mubârak écrivit à son frère
Sufyân une lettre en laquelle il se plaignait d'avoir perdu la vue. Il lui
répondit : Mon frère, j'ai bien compris ta lettre, tu t'y plains de ton
Seigneur ; rappelle-toi la mort, et cela diminuera [ta peine] pour la perte de
ta vue. Que le salut soit sur toi. » [Al-Hilyah 7/22]
0 Bakr Ibn Mugar rapporte : « Abû-1-Haytham perdit un enfant, il
avait encore un jeune garçon qui, lui aussi, décéda. Ses frères vinrent lui
présenter leurs condoléances, alors qu'il se trouvait dans un coin de la
mosquée, et il leur dit : La tristesse pour le Jour de la Résurrection a fait que
je ne m'attriste pour rien de ce que je perds, et que je ne me réjouis pour
rien de ce qui me parvient. » [Rawf!.ah Al-'Uqalâ' 215]
0 Ar-Rabîc Ibn Abî Râshid a dit : « Le souvenir de la mort s'est
interposé entre moi et nombre de transactions commerciales. » [Al-Hilyah 5/78]
0 Ibn Al-Mubârak rapporte : « Lorsqu'on mentionnait la mort, les
articulations de Muhammad Ibn An-Na!!r tremblaient. » [As-Siyar 8/176]
0 Ahmad Al-Warâq rapporte : « J'ai entendu Ahmad Ibn Hanbal dire :
La jeunesse est pour moi comme une chose que j'avais dans la poche et que
j'ai perdue. » [As-Siyar 11/305]
0 Thâbit Al-Bunânî rapporte : « Nous suivions les cortèges funéraires,
et autour du corps nous ne voyions que des gens qui se camouflaient,
pleuraient et réfléchissaient, comme si des oiseaux étaient posés sur leur
tête.» [Al-Mu?_annaf 7/241]
0 Qabî�ah rapporte : « Je n'ai pas participé à une assise avec Sufyân
sans qu'on ne mentionne la mort, et je n'ai vu personne plus mentionner la
mort que lui. » [As-Siyar 7/370]
0 cUmar Ibn cAbd AI-cAzîz réunissait les savants et ils se rappelaient la
mort et la Résurrection, et ils pleuraient comme si un mort se trouvait
devant eux. [Al-<Âqibah fi Dhikr Al-Mawt 40]
0 Yahyâ rapporte : « Lorsqu'ils participaient à des funérailles, cela se
voyait sur leur visage pendant plusieurs jours. » [Al-Mu?_annaf7/205]
)66
Le souvenir de la mort et de l'au-delà
G Ishâq Ibn Jablah rapporte : « Un jour, je suis entré au marché avec Al
Hasan Ibn §âl ih, il vit une personne coudre et une autre teindre, il se mit à
pleurer et dit : Regarde-les, ils s'occupent jusqu'à ce que leur vienne la
mort. » [As-Siyar 7/240]
G Ahmad rapporte : « J'ai entendu Shucayb Ibn Harb dire à un
homme : Si tu entres dans la tombe avec l'islam, réjouis-toi ! » [As-Siyar 12/92]
G On demanda à As-Shâficî : « Pourquoi utilises-tu souvent un bâton,
alors que tu n'es pas faible ? » Il répondit : « Pour me rappeler que je suis
un voyageur [en ce bas-monde] . » [As-Siyar 10/97]
G Al-Hasan a dit : « Ô fils d'Adam, tu n'es fait que de jours, et à chaque
jour qui passe, c'est un peu de toi qui disparaît. » [As-Siyar 4/585]
G Mu!arrif Ibn As-Shakhîr a dit : « La mort a corrompu les plaisirs de
qui les possèdent, cherchez donc un plaisir ne comportant aucune mort. »
�ifah As-�.afwah 3/159]
G cUmar Ibn cAbd AI-cAzîz a dit : « Si cela n'avait pas été une
innovation, j'aurais juré de ne jamais me réjouir de quoi que ce soit en ce
bas-monde jusqu'à savoir ce que m'annonceront les émissaires de mon
Seigneur. Je n'aimerais pas qu'on rende ma mort facile, car c'est le dernier
moment où le musulman peut être récompensé. » [Al-H.ilyah 2/412]
G Abû Mu!îc regarda un jour sa maison ; elle lui plut, il se mit à pleurer
et dit : « Par Allah ! Si ce n'était la mort, je serais heureux de toi, si ce n'était
l'étroitesse de la tombe vers laquelle nous allons, nous nous réjouirions de
ce bas-monde. » Et il pleura plus encore. [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 5/433]
G cAnbasah Ibn Sacîd rapporte : « Je me suis introduit auprès de cUmar
Ibn cAbd AI-cAzîz pour lui faire mes adieux, et lorsque ce fut fait, et alors
que je repartais, il m'appela par deux fois : « Ô cAnbasah ! » Je me suis
tourné vers lui et il me dit : « Souviens-toi abondamment de la mort, car tu
ne vivras pas d'aisance sans que cela ne l'étrique, et tu ne vivras pas une
difficulté sans que cela ne l'élargisse. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 2/132]
G Mu!arrif Ibn As-Shakhîr a dit : « Si je connaissais le terme de mon
existence, je craindrais de perdre la raison, mais Allah a fait don à Ses
serviteurs de l'insouciance vis-à-vis de la mort, et sans cela ils n'auraient
jamais apprécié aucune existence et n'auraient jamais commercé. » �ifah As
�afwah 3/159]
)6J
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
$ Mâlik Ibn Dînâr a dit : « On peut s'étonner de qui sait que la mort
est son devenir et la tombe son lieu de retour, comment il se réjouit de ce
bas-monde et en apprécie l'existence. » Puis il pleura. » [2.ifah As-�afwah 3/198]
$ cAbd Al-Wâhid Ibn �afwân rapporte : « Nous étions avec Al-Hasan à
des funérailles, et il dit : Qu'Allah fasse miséricorde à celui qui œuvre pour
ce jour. Aujourd'hui, vous pouvez faire ce dont sont incapables vos frères
hôtes de ces tombes : profitez de la santé et du temps libre, avant le jour de
l'épouvante et du jugement. » [Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 5/14]
$ Un pieux prédécesseur a dit : « L'armée des morts t'attend. » [Mawsû<ah
Ibn Abî-d-Dunyâ 5/572]
$ Mujâhid a dit : « L'homme n'est pas frappé par une maladie sans
qu'un envoyé de l'ange de la mort ne soit à ses côtés, jusqu'à sa dernière
maladie pour laquelle l'ange de la mort se présente et dit : « Des envoyés se
sont succédés auprès de toi, et tu ne leur as pas prêté attention. Vient à toi
celui qui effacera ta trace en ce bas-monde. » [AL-Hilyah 2;121
$ Al-Hasan a dit : « La mort a démasqué la vie, n'y laissant aucune joie
pour l'homme sensé. » [As-Siyar 2/563]
$ cAwn Ibn cAbd Allah a dit : « Personne ne met la mort à sa juste
place sans considérer que demain ne fait pas partie de son existence :
combien débutent la journée sans la finir ? Combien ont espéré demain
sans y parvenir ? Si vous considériez l'existence et son devenir, vous
détesteriez l'espérance et ses tromperies. » [AL-Hilyah 2/95]
$ cAbd Ar-Razzâq rapporte : « Al-Acmash se leva la nuit pour satisfaire
un besoin et, ne trouvant pas d'eau, accomplit les ablutions sèches sur un
mur, puis s'endormit. On l'interrogea à ce sujet et il répondit : Je crains de
mourir sans être en état de pureté. » [AI-Hilyah 2/139]
$ Ibrâhîm Ibn Al-Ashcath rapporte : « Lorsque nous participions à des
funérailles avec Al-Fu_4ayl Ibn ciyâ-4, il ne cessait d'exhorter, de
mentionner Allah et de pleurer comme s'il disait adieux à ses compagnons
et s'en allait vers l'au-delà. Arrivé au cimetière, il s'asseyait, et c'est comme
s'il était assis parmi les morts tant sa tristesse était grande et ses larmes
abondantes, jusqu'à ce qu'il se lève comme s'il revenait de l'au-delà et en
informait. » [AL-Hilyah 3/3]
$ Ibrâhîm An-Nakhacî a dit : « Lorsque des funérailles avaient lieu, les
pieux prédécesseurs restaient tristes plusieurs jours, et cela se voyait sur
eux, alors que vous parlez de choses mondaines dans le cortège funéraire. »
[Al-Hilyah 2/92]
J62
Le souvenir de la mort et de l'au-delà
0 Ibn Hibbân rapporte : « Yahyâ Ibn Abî Kathîr comptait parmi les
dévots, et lorsqu'il participait à des funérailles, il ne dinait pas en ce jour et
ne parlait à personne. » [As-Siyar 6/28]
0 Salâm Ibn Abî Mu!îc rapporte : « J'ai vu Qatâdah lors de funérailles,
et il ne parla pas jusqu'à s'en aller ; j'ai vu Al-Harîrî, et il ne cessa de
pleurer jusqu'à ce que les gens se séparent ; j'ai vu Muhammad Ibn Wâsic,
et il garda la tête baissée, sans se tourner ni à droite ni à gauche. » [Mawsû'ah
Ibn Abî-d-Dunyâ 6/ 64]
0 Mâlik Ibn Anas rapporte : « Luqmân dit à son fils : Ô mon fils ! Les
gens trouvent long de voir arriver ce qu'on leur a promis, alors qu'ils
cheminent à toute vitesse vers l'au-delà. Tu tournes le dos à ce bas-monde
depuis que tu es, et tu te diriges vers l'au-delà. La demeure vers laquelle tu
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
chemines est plus proche de toi que la demeure que tu quittes. » [AI-Hilyah
2/354]
a Un homme exhorta cAbd Al-Malik Ibn Marwân qui lui dit : « Parle !
- Que dire, alors que je sais que toute parole est à l'encontre de qui la
prononce, sauf ce qui est dit pour Allah ? » <Abd Al-Malik pleura puis dit :
« Les gens n'ont cessé de s'exhorter et de se conseiller. - ô Commandeur
des croyants ! Au Jour de la Résurrection, les gens seront dans une situation
à l'amertume et l'abjection de laquelle n'échappera que celui qui a satisfait
Allah en courrouçant son âme. » cAbd Al-Malik pleura et dit : « Je ferais de
ces paroles un exemple que je garderai toujours devant moi tant que je
vivrai. » [Al-Ibânah Al-Kubrâ 6/95]
a Al-Hasan écrivit à <Umar Ibn <Abd Al-<Azîz : « La longue existence
est vouée à la disparition, alors prends de ce qui est voué à disparaître pour
ce qui est éternel. » [Al-Hilyah 2/ 412]
Le souvenir de la mort et de l'au-delà
0 lbrâhîm Az-Ziyyât vit des gens s'apitoyer sur un mort, et il leur dit :
« Vous apitoyer sur vous-mêmes est meilleur pour vous, car le mort, lui, est
désormais préservé de trois épouvantes : il a fait face à l'ange de la mort, il
a gouté à l'amertume de la mort, et il est préservé de la crainte d'une
mauvaise fin. » [Al-<Âqibah fi Dhikr Al-Mawt 116]
0 Un pieux a dit : « Ô gens ! Amendez vos œuvres, portez peu
d'espoir, et sachez que la mort est devant vous, et que ce bas-monde se
replie derrière vous. » [Al-<Âqibah fi Dhikr Al-Mawt 68]
0 Un pieux a dit : « Quelle existence pourrait être bonne alors qu'il
n'est aucun remède à la mort ? » [Adab Ad-Dunyâ wa-d-Dîn 1 /145]
0 Abû Hâtim a dit : « Tout ce sur quoi tu détesterais mourir,
abandonne-le maintenant, et qu'importe ensuite quand tu mourras. » [Al
 dâb As-Shar<iyyah 1/223]
[Al-!iilyah 3/353]
cela va t' arriver, avant que cela ne te surprenne. » [Al-<Âqibahfi Dhikr Al-Mawt 91]
0 Lorsqu' Al-Hasan Ibn �âlih approchait des tombes, il disait : « Que
votre apparence est bonne, mais c'est en votre sein qu'est le malheur. » [Al
<Âqibahfi Dhikr Al-Mawt 195]
)67
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 Lorsque la mort vint à Sard Ibn Abî Waqqâ� il demanda qu'on lui
apporte un manteau usé en laine qu'il possédait et dit : « Mettez-moi en
linceul en celui-ci, car j'ai rencontré les polythéistes en le portant au jour de
la bataille de Badr, et je le gardais pour ce jour. » [Wa2âyâ Al-'Wamâ' 1/44]
0 On entra chez Makhûl lors de la maladie qui entraina sa mort, on lui
dit : « Qu'Allah te guérisse, ô Abû cAbd Allah ! » Il répondit : « Rejoindre
Celui dont on espère le pardon est meilleur que de demeurer avec ceux
dont on n'est pas à l'abri de leur mal. » [Al-Hilyah 2/180]
0 Lorsque Sacîd Ibn Jubayr fut appelé pour être exécuté, il appela son
fils qui se mit à pleurer. Il lui dit alors : « Pourquoi pleures-tu ? Que reste+
il à ton père après cinquante-sept ans ? » [Al-Hilyah 2/206]
0 Lorsque cAmr Ibn Al-cÂ� agonisa, son fils lui demanda de lui décrire
la mort, et il dit : « Par Allah ! C'est comme si mes deux flancs étaient
compressés entre deux matelas, comme si je respirais par le chas d'une
aiguille, et comme si on tirait une branche épineuse de mes pieds à ma
tête. » [A-Iabaqât 4/196]
0 On demanda à un homme à l'article de la mort : « Comment te sens
tu ? » Il répondit : « Je me sens attiré, comme si en moi se trouvaient des
poignards et un four flamboyant. » [Al-Ma!:!âsin wa-l-Masâwî l/152]
0 cÂmir Ibn Qays accomplissait, chaque jour et nuit, mille unités de
prière, et lorsqu'il fut sur le point de mourir, il pleura. On lui demanda :
« Pourquoi pleures-tu ? » Il répondit : « Je pleure en raison de Sa Parole :
(Allah n'accepte que des pieux.) » [Al-'Âqibah fi Dhikr Al-Mawt 133]
0 Lorsque cUmar Ibn cAbd Al-cAzîz tomba malade, on appela un
médecin qui, lorsqu'il le vit, dit : « Je vois un homme auquel on a donné du
poison et dont je crains la mort. » cUmar leva le regard vers lui et dit : « Et
ne crains-tu pas la mort pour celui auquel on n'a pas donné de poison ? -
Alors soigne-toi, ô Commandeur des croyants, car je crains que tu ne
meures. - Mon Seigneur est de meilleure destination. Par Allah, si je
savais que mon remède était au niveau du lobe de mes oreilles, je ne
lèverais pas la main pour le prendre. Ô Allah, choisis pour cUmar
concernant sa rencontre. » Et il mourut quelques jours plus tard. [Mawsû'ah Ibn
Abî-d-Dunyâ 5/326]
0 Khâlid Ibn Macdân a dit : « Par Allah ! Si la mort se trouvait en un
lieu, je serais le premier à m'y rendre. » [Al-Hilyah 2/187]
0 cUbayd Allah Ibn Shamî! rapporte de son père qui vit la foule des
gens réunis le jour du cîd et dit : « Vois-tu autre chose que des lambeaux qui
seront rongés et des chairs mangés par les vers demain ? » [Al-Hilyah 1/449]
) J6
La mort et ses affres
:: m
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
) JZ
La mort et ses affres
)J)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
La solitude
) 17
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 <Abd Allah Ibn Ahmad rapporte : « Mon père s'est rendu à Tarsûs à
pied, il a accompli deux ou trois pèlerinages à pied, et il était le plus patient
des hommes sur la solitude ; alors que Bishr, lui, ne supportait pas la
solitude, et il allait trouver untel et untel. » [As-Siyarll/211]
0 Ahmad Ibn Hanbal a dit : « Je désire une chose qui n'existe pas :
j'aimerais être en un lieu où aucun homme ne se trouve. » [As-Siyar 11/226]
0 Al-Maymûnî a dit : « J'ai constaté que la solitude est ce qui est de
plus reposant pour le cœur. » [As-Siyar 11/226]
0 <Abd Allah Ibn Ahmad rapporte : « On demanda à mon père :
« Pourquoi ne fréquentes-tu pas les gens ? » Il répondit : par tristesse face à
la séparation. » [As-Siyar 11/318]
0 Ibn Al-Haddâd a dit : « Rien ne vaut la solitude, car les gens sont
devenus des loups. » [As-Siyar 14/214]
0 Ibn Al-Jabâ'î rapporte : « J'étudiais al-b)lyah avec Ibn Nâ�ir, mon
cœur fut alors touché et je dis : j'aimerais m'isoler et me consacrer à
l'adoration. Plus tard, j'ai prié derrière le shaykh, et lorsqu'il s' assit ensuite,
il me dit : Si tu veux t'isoler, ne le fais qu'après t'être instruit dans la
religion, avoir fréquenté les savants et t'être éduqué, sinon tu t'isolerais
alors que tu n'es qu'un petit oisillon sans plumes. » [As-Siyar 20/448]
0 Nucaym Ibn Hammâd rapporte : « Ibn Al-Mubârak multipliait les
assises chez lui, et on lui dit : « Ne te sens-tu pas seul ? » Il répondit :
Comment me sentir seul alors que je suis avec le Prophète (�) et ses
Compagnons ? » [As-Siyar 8/382]
0 As-Shâficî a dit : « L'agrément des gens est un objectif qui ne peut
être atteint, il n'est pas non plus possible de ses préserver d'eux, donc
cherche ce qui t'est profitable et attache-toi à cela. » [As-Siyar 10/89]
0 Yûnus Ibn <Abd Al-A<lâ rapporte : « J'ai entendu As-Shâficî dire : Ô
Yûnus, l'isolement vis-à-vis des gens entraine l'inimitié, et leur
fréquentation excessive amène de mauvais compagnons, donc sois entre les
deux. » [As-Siyar 10/89]
0 Wuhayb Ibn Al-Ward a dit : « J'ai fréquenté les gens pendant
cinquante ans et je n'ai trouvé personne me pardonnant une erreur
survenant entre lui et moi, cherchant à maintenir le lien si je le rompais,
dissimulant mon intimité, et duquel je ne craigne pas la colère ; il est donc
particulièrement stupide de se préoccuper d'eux. » lliifah As-�_afwah 2/532]
La solitude
0 lbrâhîm Ibn Ad-ham a dit : « Fuyez les gens comme vous fuyez
l'animal féroce, mais ne manquez ni la prière du vendredi ni la prière en
commun. » [Al-!iilyah 2/490]
0 Al-Fugayl Ibn <lyâg a dit : « Celui qui fréquente les gens n'est pas
préservé de l'une de deux choses : soit il plonge avec eux dans le faux
lorsqu'ils y plongent, soit il se tait en voyant ou en entendant un mal de ses
compagnons, n'éprouvant aucune jalousie [pour Allah], et ainsi il tombe
dans le péché avec eux. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 6/506]
0 On dit à Dâwud At-Iâ'î : « Assieds-toi avec les gens ! » Il répondit :
« Tu es entre deux : un jeune qui ne te respecte pas, et un vieux qui
dénombre tes défauts. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 6/512]
0 <Abd Allah Ibn Al-Mubârak rapporte : « On a dit que l'isolement
consistait à être avec les gens et, lorsqu'ils mentionnent Allah, parler avec
eux, et lorsqu'ils parlent d'autre chose, rester silencieux. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d
Dunyâ 7/53]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 Al-Fagl Ibn Sahl rapporte : « Bishr Ibn Al-Hârith m'a dit : écarte-toi
des gens, car c'est en toute connaissance à leur sujet que je me suis écarté
d'eux. » [Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 7/542]
0 Mâlik Ibn Dînâr a dit : « Tout frère ou compagnon dont tu ne tires
aucun bien concernant ta religion, fuis-le. » [Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 6/533]
0 Abû Muslim Al-Khawlânî a dit : « Les gens étaient une feuille sans
épine, et aujourd'hui ils sont une épine sans feuille : si tu les insultes, ils
t'insultent ; si tu les critiques, ils te critiquent ; et si tu les laisses en paix, ils
ne te laissent pas. » [Az-Zuhd li A/1mad 609]
0 Abû cAbd Allah rapporte : « Muhammad Ibn Aslam m'a dit : Qu'ai
je à voir avec ces gens ? J'étais seul dans les lombes de mon père, seul dans
le ventre de ma mère, je suis venu au monde seul, on prendra mon âme
alors que je serai seul, j'entrerai seul dans ma tombe, Munkar et Nakîr
viendront me voir alors que je serai seul, j'irai à ma demeure dans la tombe
seul, mes œuvres et péchés seront posés dans la Balance alors que je serais
seul, si je vais au Paradis, j'irais seul, et si je vais en Enfer, j'irais seul ; qu'ai
je donc à voir avec les gens ! » [Al-Muntadham 11/303]
0 cAbd Allah, le fils de l'imam Ahmad Ibn Hanbal rapporte : « Mon
père était le plus patient des hommes dans la solitude. Personne ne le
voyait si ce n'est à la mosquée, participant à des funérailles, ou visitant un
malade, et il détestait parcourir les marchés. » lliifah As-�.afwah 2/627)
0 lbrâhîm Ibn Al-Mawlid a dit : « Je m'étonne de qui connaît la voie
vers son Seigneur, et qui pourtant vit avec d'autres que Lui. » [Al-Hilyah 3/458]
0 Un homme vint trouver Wahb Ibn Munabbih et lui dit : « Voilà en
quoi les gens sont tombés, et je me suis dit que je ne les fréquenterai plus.
- Ne le fais pas, car les gens ont besoin de toi, et tu as besoin des gens ;
mais sois parmi eux un sourd entendant, un aveugle voyant, un muet
parlant. » [Al-Hilyah 3/32]
0 On mentionna en présence de Wahb Ibn Munabbih les adorations et
pérégrinations des fils d'Israël et il dit : « Celui qui fréquente les gens et fait
preuve de retenue et de patience face à leurs torts est pour moi meilleur. »
[Az-Zuhd li A/1mad 617]
0 Al-Fugayl Ibn <Iyâg a dit : « Bienheureux celui qui s'éloigne des gens
pour se rapprocher d'Allah. » [8/108]
)Z6
La solitude
)ZJ
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
La fraternité
0 Ibn cAbbâs a dit : « Aime pour Allah, déteste pour Allah, prends ami
pour Allah, prends ennemi pour Allah, car tu ne parviendras à l'alliance
avec Allah qu' ainsi. Le serviteur ne peut connaître la saveur de la foi, même
JZZ
La fraternité
si ses prières et jeûnes sont nombreux, jusqu'à ce qu'il soit ainsi. » [Mawsû'nh
Ibn Abî-d-Dunyâ 8/157]
G Sacd Ibn Abî Waqqâ§. a dit : « La bonté envers les frères préservé de
leur inimité. » [Al-H.ilya/1 7/288]
G Abû Qilâbah a dit : « Si te parvient de ton frère ce que tu réprouves,
accorde-lui une excuse autant que tu le peux, et si tu n'en trouves pas, dis
toi : il se peut que mon frère ait une excuse que je ne connais pas. » [Mawsiî'nh
Ibn Abî-d-Dunyâ 7/525]
G Il y eut des propos entre Sacd Ibn Abî Waqqâ§. et Khâlid Ibn Al
Walîd, et un homme critiqua Khâlid devant Sacd qui lui dit : « Cesse ! ce
qui est entre nous n'a pas atteint notre religion. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 4/398]
G cUmar dit à Abû Maryam As-Salûlî : « Par Allah ! Je ne t'aimerais que
lorsque la terre aimera le sang ! - Me priveras-tu pour cela d'un droit ? -
Non. - Alors ce n'est pas grave. » ['Uyûn Al-Akhbâr 3/17]
G Abû Wâ'il rapporte : « Je me suis rendu avec mon frère chez Ar
Rabîc Ibn Khuthaym. Il se trouvait dans la mosquée et nous dit : « Qu'est
ce qui vous amène ? - Nous sommes venus afin que tu mentionnes Allah,
et que nous Le mentionnions avec toi ; et pour que Tu loues Allah et que
nous Le mentionnions avec toi. » Il leva les mains et dit : Louange à Allah
que vous n'ayez pas dit : nous sommes venus pour que tu boives et que
nous buvions avec toi ; et que tu forniques et que nous forniquions avec
toi. » [Al-Mu§_annaf 7/146]
G Al-Hasan a dit : « Le croyant est le miroir de son frère : s'il voit en lui
une chose qui lui déplait, il le guide, le corrige, l'entoure, et le préserve en
secret et en public. » [Al-Ikhwân li Ibn Abî Ad-Dunyâ 55]
) Z)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 Mu!arrif Ibn cAbd Allah a dit : « Je préfère rencontrer mes frères que
ma famille car ces derniers me disent « Papa, papa . . . » alors que mes frères
adressent à Allah d'une invocation dont j'espère le bien » [Az-Zuhd li Al:!mad 296]
0 cAbd Allah Ibn Muhammad Ibn Munâzil a dit : « Le croyant
cherche des excuses à ses frères, alors que l'hypocrite cherche leurs faux
pas. » [As-Shu'ab 7/11197]
� Bishr Ibn Al-Hârith a dit : « Regarde quelle est la personne la plus
prudente, la plus vertueuse, et celle dont les gains sont les meilleurs, et
fréquente-la ; et ne fréquente pas celui qui ne t'aide pas pour ta vie dans
l'au-delà. » [As-Shu'ab 7/9044]
0 Ibrâhîm Ibn Ad-ham émettait comme conditions à ses compagnons
de voyage d'être à leur service et d'accomplir l'appel à la prière. [Latâ'if Al
Ma'ârif 413]
0 Wahb Ibn Munabbih a dit : « Trois choses font partie de l' essence de
ce bas-monde : la rencontre des frères, le repas de rupture offert au jeûneur,
et la prière en fin de nuit. » [As-�amt 93]
0 Al-Hasan Ibn Kathîr rapporte : « Je me suis plaint auprès de
Muhammad Ibn cAlî de mon indigence et de la dureté des frères, et il dit :
« Quel mauvais frère celui qui maintient les liens lorsque tu es riche et qui
rompt les liens lorsque tu es pauvre. » Puis il ordonna à son servant
d'apporter un sac contenant sept cents dirhams, et il me dit : Dépense cela,
et lorsqu'il n'en restera rien, informe m'en. » [Al-Ikhwân 179]
0 Az-Zuhrî rencontra Muhammad Ibn Yazîd qui accomplissait des
circumambulations, alors qu'il lui avait emprunté de l'argent. Il le lui
rendit, sauf une petite partie, lui dit : « Ô Abû cUthmân, je suis gêné de
retenir ton droit, mais si tu pouvais ordonner à ton majordome de nous
accorder un délai jusqu'à ce qu'Allah nous facilite l'acquittement de ce qui
reste ? » Il lui répondit : « Ô Ibn Shihâb, combien reste-t-il ? - Quinze mille.
- Va, ils sont à toi. Par Allah, c'est là bien peu de choses face à la fraternité
en Allah. » [As-Shu'ab 7/10390]
0 Ayyûb As-Sakhtiyânî rapporte : « Je ne suis jamais entré chez cAbd
Ar-Ra_hmân Ibn Abî Laylâ sans qu'il ne m'adresse de belles paroles et ne
m'offre un bon repas. » [Al-Ikhwân 207]
)Z 4
La fraternité
0 Yahyâ Ibn Abî Kathîr a dit : « Le meilleur des frères est celui qui dit
à son compagnon : jeûnons avant de mourir ; et le pire des compagnons est
celui qui dit à son frère : mangeons et buvons avant de mourir. » [Al-Hilyah
3/71]
0 Abû Jacfar Al-Bâqir a dit : « Les actes les plus difficiles sont au
nombre de trois : mentionner Allah en toute situation, être impartial
concernant sa personne, et réconforter son frère par ses biens. » [Al-Hilyah
3/183]
0 Abû Jacfar Al-Burqân rapporte : « Maymûn Ibn Mihrân me dit : Ô
Jacfar, dis-moi en face une chose que je déteste entendre, car on n'est pas
sincère envers son frère jusqu'à lui dire en face ce qu'il déteste entendre. »
[Al-Hilyah 4/86]
0 Abû Jacfar Al-Burqân rapporte : « J'ai dit à Maymûn Ibn Mihrân :
Untel tarde à venir te rendre visite. Il me répondit : Si l'affection est établie,
il n'y a pas de mal, même si le délai se prolonge. » [Al-Hilyah 4/91]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G Al-Fugayl Ibn <lyâg a dit : « Celui qui recherche un frère sans défaut
restera sans frère. » [Raw!!_ah Al-<Uqalâ' 169]
G Mâlik Ibn Dînâr a dit : « Transporter des pierres avec des pieux est
meilleur que de manger de la marmelade de dattes avec des dépravés. »
[Rawft.ah Al-<Uqalâ' 100]
) Z6
La fraternité
)27
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G Wahb Ibn Munabbih a dit : « Aies autant de frère que tu le peux, car
si tu te passes d'eux ils ne te nuiront pas, et si tu as besoin d'eux ils te
seront utiles. » [As-Siyar 2/554]
G On a dit : « Un homme sans frère est comme une main droite sans
main gauche. » [cUyûn Al-Akhbâr 3/90]
G Farqad As-Subkhî a dit : « L'étranger est celui qui n'a pas de bien
aimé. » [Al-H.ilyah 1/446]
G <Amr Ibn Al-<Â� a dit : « Si les amis se multiplient, les devoirs
aussi. » [Mawsûcah Ibn Abî-d-Dunyâ 6/532]
G Ibrâhîm Ibn Ad-ham a dit : « Prends garde à avoir trop de frères et
de connaissances. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 6/532]
G Bishr Ibn Man�ûr a dit : « Aies peu de connaissances parmi les gens,
car tu ne sais pas ce qui arrivera, et si quelque chose survient - un
scandale en ce bas-monde - ceux qui te connaissent seront peu
nombreux. » [Mawsûcah Ibn Abî-d-Dunyâ 6/520]
G Mahdî Ibn Sâbiq rapporte : « Le neveu de Muhammad Ibn Sûqah
lui demanda quelque chose, et cela le fit pleurer. Il dit : « Par Allah, mon
oncle, si j'avais su que ma demande te toucherait à ce point, je ne t'aurais
pas demandé. » Il répondit : « Je ne pleure pas en raison de ta demande,
mais je pleure car je ne suis pas venu te trouver avant que tu ne me
demandes. » [Al-H.ilyah 3/136]
G Mu!arrif Ibn As-Shakhîr dit à l'un de ses frères : « Ô untel ! Si tu as
besoin de quelque chose, ne me le dis pas mais inscris-le moi sur un papier,
car je déteste voir sur ton visage l'humiliation de la demande. » [As-Siyar 3/160]
G Mu<ammar rapporte : « Iâwûs resta auprès d'un ami malade jusqu'à
manquer le pèlerinage. » [Al-H.ilyah 2/30]
)Z&
La fraternité
JZ?
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
que j'aie plus de droit sur tes biens que tu n'en as ? - Non. - Tu es sincère
envers moi, quel bon compagnon tu es ! » [Al-Hilyah 2/489]
0 Al-Hasan a dit : « Relève de la traitrise que de dévoiler le secret de
ton frère. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 7/244]
La mansuétude et la magnanimité
G cAmr Ibn Al-cÂ� a dit : « Je patiente sur une parole qui m'est plus
difficile à supporter qu'une braise dans la main, et je ne patiente sur celle-ci
que par crainte d'une autre pire encore. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 4/38]
G Al-Ahnaf Ibn Qays a dit : « Celui qui ne patiente pas sur une parole
en entendra d'autres. Il faut savoir ravaler sa rage par crainte de ce qui sera
pire. » ['Uyûn Al-Akhbâr 1/328]
G Un homme insulta Al-Ahnaf et le suivit jusqu'à son quartier, il lui dit
alors : « S'il reste encore quelque chose en toi, dis-le maintenant et pars afin
qu'aucun insensé parmi nous ne t'entende et qu'il ne t'arrive une chose que
tu réprouves. » ['Uyûn Al-Akhbâr 1/331]
G cÂmir Ibn cAbd Allah Hiyan était en compagnie de ses frères, et il
dit : « Je vais invoquer, alors dites âmîn. Vas-y, nous attendions cela
-
pays et m'a séparé de mes frères, ô Allah, augmente ses biens, accorde-lui
de nombreux enfants, la santé, et prolonge son existence ! » [Az-Zuhd li A!:!mad
271]
JJZ
La mansuétude et la magnanimité
{!» Al-Haytham Ibn Mu<âwiyah a dit : « Celui qui subit une injustice, et
ne se venge ni physiquement ni verbalement, et sans éprouver de rancune
en son cœur, sa lumière rayonnera parmi les gens. » [As-Shu'ab 6/7735]
{!» Mu<âwiyah a dit : « Je pouvais rencontrer un arabe dont je savais ce
qui était en son cœur comme rancœur à mon encontre, mais je le consultais,
et il me répondait en fonction de ce qu'il éprouvait en son cœur. Il ne
cessait de m'insulter et je ne cessais de faire preuve de mansuétude jusqu'à
ce qu'il devienne un ami sur lequel je puisse compter. » ['Uyûn Al-Akhbâr l/71]
{!» Al-Ahnaf Ibn Qays a dit : « Par Allah, je ne suis pas clément mais je
me l'impose. » [As-Shu'ab 6/8527]
{!» As-Sha<bî a dit : « La parure de la science est la clémence de ses
adeptes. » [As-Shu'ab 6/8530]
{!» Sa<îd Ibn Masrûq rapporte : « Ar-Rabîc Ibn Khuthaym fut atteint par
une pierre à la tête. Il essuyait le sang de son visage et disait : Ô Allah,
pardonne-lui, car il ne m'a pas visé. » �ifah As-�ajivah 654]
{!» Abû Bakr Al-Marrûdhî rapporte : « Abû <Abd Allah [l'imam
Ahmad] n'était jamais vulgaire, et lorsqu'on était vulgaire envers lui, il se
montrait indulgent et patient, et il disait : Allah me suffit. » [Latâ'ifAl-Ma'ârif413]
{!» Ayyûb As-Sakhtiyânî a dit : « On ne devient noble que si on possède
deux qualités : se passer de ce que possèdent les gens, et leur pardonner. »
[Rawf!.ah Al-'Uqalâ' 167]
JJJ
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G Mucâwiyah vit son fils Yazîd frapper un de ses servants et lui dit :
« Corromps-tu ton comportement en raison du sien ? » Et on ne le vit plus
jamais frapper un de ses servants. ['Uyûn AL-Akhbâr 1/327]
G Sufyân Ibn cUyaynah rapporte : « Un homme critiquait et insultait
cUmar Ibn Dharr qui le rencontra et lui dit : « N'exagère pas en nous
insultant et ménage une place pour la réconciliation, car nous ne pouvons
pas répondre à celui qui désobéit à Allah envers nous de façon meilleure
que d'obéir à Allah envers lui. » [AL-Hilyah 2/157]
G Muhammad Ibn Ja.hâdah rapporte : « As-Shacbî aimait
profondément ce vers : la mansuétude ne se manifeste pas dans la
satisfaction, mais la mansuétude se manifeste dans la colère. » [As-Shu'ab
6/8160]
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Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
Le pardon
Ibn Hasan et son cousin cAlî Ibn Husayn. Hasan ne cessait de lui dire des
choses, alors que cAlî restait silencieux, puis Hasan s'en alla. La nuit venue,
cAlî vint le trouver et lui dit : « Ô cousin, si tu dis vrai, qu'Allah me
pardonne, et si tu mens, qu'Allah te pardonne. Que la paix soit sur toi. »
Hasan le suivit et pleura au point qu'on s'apitoie sur lui. » [As-Siyar (4/397)]
0 Mujâhid rapporte : « cUmar Ibn cAbd Al-cAzîz me dit : « Ô Mujâhid !
Que disent les gens de moi ? - Que tu es possédé. - Je ne suis pas
possédé. » Puis il appela un de ses servants et lui dit : « Malheur à toi !
Qu'est-ce qui t'a poussé à me verser du poison ? - Mille dinars et mon
Le pardon
0 Ahmad Ibn Hanbal a dit : « Tous ceux qui ont parlé sur moi, je leur
pardonne, sauf à tout innovateur. Je pardonne à Is.hâq [Al-Mucta�im] car
Allah dit : ( Qu'ils pardonnent et soient cléments. N'aimeriez-vous pas
qu'A llah vous pardonne ?) En quoi te profitera qu'Allah châtie ton frère
musulman par ta cause ? » [As-Siyar ll/261]
0 Un homme vint s'excuser auprès de Jacfar Al-Barkamî, et il lui dit :
« Allah t'a dispensé de t'excuser par l'excuse qu'Il t'a accordé auprès de
nous ; et Il nous a préservé d'une mauvaise opinion à ton égard par ce qu'Il
nous a accordé comme affection pour toi. » [As-Siyar 9/62]
0 Des gens se trouvaient chez cAfî Ibn Al-Husayn si bien qu'un de ses
servants se pressa d'apporter un méchoui qui se trouvait dans le four. Le
servant arriva précipitamment et la broche lui échappa et tomba à l'étage
en dessous sur la tête du fils de cAlî Ibn Al-Husayn qui décéda. cAlî dit au
servant : « Tu es libre, tu ne l'as pas fait exprès. » et il s'affaira à la
préparation des funérailles de son fils. �ifah As-fiafwah 2/ 451]
0 Al-cAlâ' Ibn Al-Husayn rapporte qu'on vola un cheval à Ar-Rabîc Ibn
Kuthaym. Les gens participant à son assise lui dire : « Invoque Allah contre
lU:i ! » Il répondit : « Je vais plutôt invoquer Allah en sa faveur : Ô Allah, s'il
est riche, retourne son cœur ; et s'il est pauvre, enrichit-le. » [Al-Hilyah 1/311]
0 cAlî Ibn Hishâm rapporte : « Lorsque cUmar Ibn cAbd Al-cAzîz fut
empoisonné, il dit au servant qui l'avait empoisonné : « Pourquoi m'as-tu
empoisonné ? - Untel m'a donné mille dinars pour que je le fasse. - Où
sont les dinars ? - À tel endroit. » Il les fit apporter et déposer au Trésor
public, et il dit au servant : « Va-t'en. » sans le châtier. » [Al-Muntadham 7/70]
0 Al-Ma'mûn a dit : « Par Allah, je savoure le pardon au point de
craindre de ne pas être récompensé pour cela. Si les gens connaissaient mon
amour du pardon, ils chercheraient à se rapprocher de moi en commettant
des fautes. » [Al-Muntadham 10/65]
))7
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
La grandeur
0 Ibn cAbbâs a dit : « On ne m'a jamais rapporté d'un frère une chose
réprouvable, sans que je ne lui accorde trois rangs : s'il m'est supérieur je
1ui reconnais son rang, s'il m'est égal je 1ui fais grâce, et s'il est moindre je
ne fais pas attention à lui. C'est ainsi que j'agis, et celui qui agit autrement,
alors la terre d'Allah est vaste. » lliifah As-�.afwah 1/371]
0 Hâtim a dit : « L'homme sensé est perspicace et ferme les yeux [sur le
mal qu'il peut voir] . » ['Uyûn Al-Akhbâr 3/10]
0 Khâlid Ibn �afwân rapporte : « Al-Ahnaf Ibn Qays fuyait les
honneurs mais les honneurs le suivaient. » [Al-Muntadham 6/95]
0 On demanda à cArâbah Al-Awsî : « Par quoi as-tu dominé ton
peuple ? » Il répondit : « Par quatre choses : je me laisse duper en leur
faveur sur mes biens, je leur soumets mon honneur, je ne méprise pas le
misérable et n'envie pas le noble. » ['Uyûn Al-Akhbâr 1/259]
0 Muhammad Ibn Man�ûr a dit : « On reconnaît l'ignorant par quatre
caractéristiques : la colère injustifiée, les propos vains, l'exhortation
inadéquate, la diffusion du secret, la confiance accordée à tout un chacun,
et l'incapacité à distinguer son ami de son ennemi. » lliifah As-,2afwah 2/641]
0 Un pieux prédécesseur a dit : « Lorsque l'allié d'Allah voit son
honneur grandir, son humilité s'accroit, lorsque ses biens s'accroissent, sa
générosité augmente, et plus il prend de l'âge, plus il pratique d'efforts. »
lliifah As-,2afwah]
$ <Alî Ibn <Abd Allah Ibn <Abbâs a dit : « Les maîtres parmi les
hommes sont les généreux en ce bas-monde, et les pieux dans l'au-delà. »
[<Uyûn Al-Akhbâr 1/258]
JJ?
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
� Al-Ahnaf Ibn Qays rapporte : « Je n'ai jamais menti depuis que j'ai
embrassé l'islam, à l'exception d'une fois où j'ai rencontré cUmar qui me
demanda le prix de mon vêtement, et j'en ai retiré le tiers de sa valeur. Il
me dit : Ton vêtement est beau, mais il est cher. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 7/490]
� Zayd Ibn Wahb rapporte : « On blâma <Alî alors concernant son
vêtement, et il répondit : Mon vêtement est plus éloigné de l'orgueil, et plus
à même d'amener le musulman à me prendre pour exemple. » [Mawsû'ah Ibn
Abî-d-Dunyâ 7/ 489]
� Handhalah Ibn Abî Sufyân rapporte : « J'ai vu Sâlim Ibn <Abd Allah
porter deux pièces de vêtement d'une valeur de quatre et huit dirhams,
alors qu'il était aisé. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 7/ 490]
� <Abd Allah Ibn Mas<ûd a dit : « La base de l'humilité consiste à ce
que tu salues en premier celui que tu rencontres et que tu te satisfasse de la
moindre place dans l'assise. » ['Uyûn Al-Akhbâr 1/309]
� Un homme dit à Ibn <Umar : « Toi qui es le meilleur des hommes, fils
du meilleur des hommes. » Il lui répondit : « Je ne suis ni le meilleur des
hommes, ni le fils du meilleur des hommes, mais je suis un serviteur
d'Allah, qui espère en Allah et Le craint. Par Allah, vous ne cessez
d'exagérer concernant un homme jusqu'à le mener à sa perte ! » [As-Siyar
1/373]
� cAmr Ibn Sa<îd rapporte de son père qu'Ibn cUmar vint à la Mecque
et que les gens l'interrogèrent. Il leur dit : « Vous m'apportez vos questions
alors que parmi vous se trouve cA!â' Ibn Abî Rabâh ? » [Al-H.ilyah 2/14]
Ainsi étaient 11os pieux prédécesseurs ...
J4Z
L'humilité et la vigilance face à l'orgueil
0 Muhammad Ibn Wâsic a dit : « Si les péchés avaient une odeur vous
ne pourriez m'approcher, en raison de ma puanteur. » lliifah As-�.afwah 3/192]
0 Mâlik Ibn Dînâr a dit : « Si un ange se tenait à la porte de la
mosquée et disait : « Que sorte le pire d'entre vous ! » je vous devancerai
tous. » lliifah As-�afwah 3/200]
0 Un homme dit à Mâlik Ibn Dînâr : « Ô toi qui fait preuve
d'ostentation ! » Il lui répondit : « Depuis quand connais-tu mon nom ?
Personne en dehors de toi ne connaît mon nom. » lliifah As-�afwah 3/204]
0 Sufyân Ibn cUyaynah a dit : « Celui qui considère qu'il est meilleur
qu'un autre aura fait preuve d'orgueil, car seul l'orgueil a empêché lblîs de
se prosterner devant  dam (�11) . » lliifah As-�afwah 2/463]
0 As-Shâficî a dit : « L'homme au rang le plus élevé est celui qui ignore
son rang ; et l'homme au plus grand mérite est celui qui ignore son
mérite. » [As-Siyar 10/99]
0 cAbd Ar-Rahmân Ibn Zayd Ibn Aslam rapporte que son père disait :
« Ô mon fils, comment peux-tu faire preuve d'orgueil, alors que tu ne
demandes pas à voir un serviteur d'Allah meilleur que toi sans le voir. Ô
mon fils, tu ne sais pas que tu es meilleur qu'un autre disant « il n'y a de
divinité digne d'adoration qu'Allah » jusqu'à ce que tu entres au Paradis et
lui en Enfer ; et à ce moment seulement tu sauras que tu es meilleur que
lui. » [Al-Hilyah 3/222]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G Sufyân Ibn cUyaynah a dit : « Celui dont le péché relève des désirs,
espère pour lui le repentir, car  dam a désobéi par désir et on lui a
pardonné. Quant à celui dont le péché relève de l'orgueil, crains pour lui la
malédiction car Iblîs a désobéi par orgueil et il fut maudit. » �ifah As-�afwah
2/540]
G <Awn Ibn cAbd Allah a dit : « Suffit pour orgueil que tu considères
posséder un mérite sur celui qui t'est moindre. Les pieux prédécesseurs
disaient : faites preuve d'humilité dans l'obéissance et de fierté face au
péché. » [Al-H_ilyah 2/97]
)44
L 'humilité et la vigilance face à l'orgueil
La crainte de la renommée
J56
La crainte de la renommée
J5J
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
)52
La véracité et la vigilance face au mensonge
0 Lorsque cAbd Allah Ibn cAmr fut sur le point de mourir, il dit : « Un
homme de Quraysh est venu demander la main de ma fille, et je lui ai
donné un semblant de promesse. Par Allah, je ne rencontrerai pas Allah
avec le tiers de l'hypocrisie ! Je vous prends à témoin que je la lui marie. »
[Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 7 /269]
)5)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
154
La véracité et la vigilance face au mensonge
0 Abû Al-cÂliyah a dit : « Vous priez et jeûnez plus que ceux qui vous
ont précédé, mais le mensonge est apparu parmi vous. » [As-Siyar 4/210]
0 cUmar Ibn cAbd Al-cAzîz a dit : « Je n'ai pas menti depuis que j'ai su
que le mensonge nuit à celui qui le pratique. » [As-Siyar 5/121]
0 Sufyân At-Thawrî a dit : « Si quelqu'un pensait à mentir dans le
hadith, seul, chez lui, dans une pièce, Allah le ferait apparaître sur lui. » [As
Siyar 7/248]
0 Hârûn Ibn Ri'âb rapporte : « Lorsque la mort vint à cAbd Allah Ibn
cAmr, il dit : Allez trouver untel [un homme de Quraysh], car je lui ai dit
concernant ma fille un parole ressemblant à une promesse, et je ne veux
pas rencontrer Allah avec le tiers de l'hypocrisie, et je vous prends à témoin
que je la lui marie. » [As-Siyar 8/396]
0 Abû cAbd Allah Muhammad Ibn Hammâd rapporte : « Un homme
demanda l'autorisation d'entrer chez Abû Al-Walîd At-Tiyâlisî. Il posa
alors la tête sur l'oreiller et dit au servant : Dis-lui : il vient de poser sa
tête. » [As-Siyar 10/345]
0 lshâq Ibn Hânî' rapporte : « Nous étions chez Ahmad Ibn Hanbal,
alors que se trouvaient avec lui Al-Marrûdhî et Muhannî. Quelqu'un
frappa à la porte et demanda : « Al-Marrûdhî est-il ici ? » Il sembla que Al
Marrûdhî réprouva qu'on sache où il se trouvait. Muhannî pointa alors son
index sur sa paume et dit : « Al-Marrûdhî n'est pas ici, et que ferait Al
Marrûdhî ici ? » Ahmad rit et ne le réprouva pas. » [As-Shu<ab 11/319]
0 Hudhayfah Al-Mçrrcashî a dit : « Je préfère délaisser pour Allah un
mensonge plutôt que d'accomplir un pèlerinage » [AI-Hilyah 3/65]
0 Ibn As-Sammâk a dit : « La première punition de celui qui ment est
qu'on rejette sa parole lorsqu'il dit vrai. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 5/220]
0 Mâlik Ibn Dînâr dit : « La véracité et le mensonge se combattent
dans le cœur, jusqu'à ce que l'un expulse l'autre. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 5/213]
0 Yazîd Ibn Maysarah a dit : « Le mensonge irrigue la porte de tout
mal comme l'eau irrigue les racines de l'arbre. » [Mawsû'nh Tbn Abî-d-Dunyâ 5/214]
0 cAwn Ibn cAbd Allah rapporte : « Mon père m'offrit un manteau
avec lequel je suis sorti, et mes compagnons me dirent : « Est-ce le
gouverneur qui te l'a offert ? » J'ai voulu leur faire croire que c'était le
gouverneur qui me l'avait offert, et j'ai dit : « Qu'Allah récompense le
gouverneur par un bien. Qu'Allah vêtisse le gouverneur d'un manteau du
J55
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
Paradis. » J'ai rapporté cela à mon père qui me dit : « Ô mon fils ! Ne mens
pas, et ne dis rien qui ressemble au mensonge ! » [MawsûcaJi Ibn Abî-d-Dunyâ 5/218]
G Ibn As-Sammâk a dit : « Je ne me vois pas récompensé pour avoir
délaissé le mensonge, car je ne le délaisse que par fierté. » [Mawsûcah Ibn Abî-d
Dunyâ 5/219]
G Les invocations de Sacd Ibn Abî Waqqâ� étaient exaucées ; un
homme menti à son sujet et il dit : « Ô Allah ! S'il est menteur, rends-le
aveugle, prolonge son existence, et soumets-le aux tentations. » Tout cela
frappa cet homme qui poursuivait les jeunes filles dans les impasses et
disait : Je suis un vieil homme tenté, frappé par l'invocation de Sacd. » [Al
Bukhârî 755]
G Une femme disputa à Sacîd Ibn Zayd une terre qui lui appartenait et
prétendit qu'il la lui avait prise. Il dit : « Ô Allah ! Si elle ment, rends-la
aveugle et tue-la sur sa terre. » Elle perdit ensuite la vue, et un soir qu'elle
marchait sur sa terre, elle tomba dans un puits et mourut. » [Muslim 1610]
Le ilence et la préservation de la langue
)57
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
$ Abû Hurayrah a dit : « Celui qui ne réalise pas que ses paroles
relèvent de ses actes, et sa comportement de sa religion court à sa perte
sans s'en rendre compte. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 5/221]
$ cAbd Allah a dit : « Par Celui en dehors duquel il n'y a pas de
divinité digne d'adoration, rien à la surface de la terre ne mérite plus d'être
emprisonné que la langue. » [As-�amt 23]
$ Nawfil Ibn Abî cAqrab rapporte : « cAmmâr Ibn Yâsir parlait peu et
se taisait longuement. » [Al-H.ilyah 1/145]
$ Sacîd Ibn Jubayr rapporte : « J'ai vu Ibn cAbbâs saisir sa langue et lui
dire : Dis le bien et tu en tireras profit, ou tais-toi et tu seras préservée,
avant de le regretter. » [Az-Zuhd li A!Jpwd 236]
$ Abû Hurayrah a dit : « Je vous mets en garde contre l'excès de
parole. Suffit ce qui permet de réaliser ce dont on a besoin » [Mawsû'ah Ibn Abî-d
Dunyâ 7/72]
0 Wuhayb Ibn Al-Ward a dit : « Celui qui considère ses paroles parmi
ses actes parle peu. » lliifah As-�afwah 2/533]
0 Salamah Ibn Dînâr a dit : « Le croyant doit prêter plus d'attention à
sa langue qu'à l'endroit où il pose le pied. » lliifah As-�afwah 2/57]
0 <Abd Ar-Rahmân Ibn Shurayh a dit : « Si l'homme devait choisir
quelque chose pour lui-même, il ne choisirait rien de meilleur que le
silence. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 5/222]
0 lbrâhîm a dit : « Parfois mon âme m'insuffle une chose, et la seule
chose qui m'empêche de l'exprimer est la peur d'être éprouvé par une
chose similaire. » [Al-Ghîbah wa-n-Namîmah 150]
0 Al-Fu4ayl a dit : < Celui qui entend une turpitude et la propage est
semblable à celui qui la commet. La turpitude se propage parmi ceux qui
ont cru jusqu'à parvenir aux pieux qui l'enferment. » [At-Tawbîkh 23]
Ainsi étaient 11os pieux prédécesseurs ...
G Al-Ahnaf Ibn Qays a dit : « Ne mentionnez pas dans nos assises les
femmes et la nourriture, je déteste qu'un homme parle de son sexe et de
son ventre. » [As-Siyar 2/453]
G Al-Hasan a dit : « Ô fils d'Adam ! On a déployé pour toi une page, et
on t'a confié à deux anges qui inscrivent tes œuvres : accrois ce que tu veux
et diminue ce que tu veux. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 7/74]
G cAbd Allah Ibn Al-Mubârak rapporte : « On a dit que l'isolement
consistait à être avec les gens et, lorsqu'ils mentionnent Allah, parler avec
eux, et lorsqu'ils parlent d'autre chose, rester silencieux. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d
Dunyâ 7/53]
(;;+ Muwarriq Al-cijlî a dit : « Il est une chose que je recherche depuis
dix ans, que je n'ai toujours pas réussi à atteindre, mais que je ne cesserai
de rechercher. - Quelle J est cette chose, ô Abû Al-Muctamir ? - Garder le
silence sur ce qui ne me concerne pas. » [As-�amt 96]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 Lorsque <Abd Allah Ibn Abî Zakariyyâ était dans une assise et que
les gens parlaient d'autre chose que de la mention d'Allah, il était distrait,
et lorsqu'ils mentionnaient Allah, il était le plus attentif de tous. [Mawsû'ah Ibn
Abî-d-Dunyâ 5/222]
0 Mâlik Ibn Dînar a dit : « Sache que c'est une grande corruption que
de dire tout ce qu'on entend. » [As-Siyar]
0 Sufyân Ibn cUyaynah rapporte : « Luqmân dit à son fils : Ô mon
enfant, j'ai n'ai jamais regretté le silence. Si la parole est d'argent, le silence
est d'or. » [Az-Zuhd li A!lmad 1 62]
0 On interrogea Ibn Al-Mubârak concernant la parole de Luqmân :
« Si la parole est d'argent, le silence est d'or » et il dit : « Cela signifie que si
le fait de parler dans l'obéissance à Allah est d'argent, le fait de se taire sans
désobéir à Allah est d'or. » [As-�amt 47]
0 Sacdûn Ar-Râzî rapporte : « Nous étions avec Hâtim Al-A§_am qui
parlait, mais cessa ensuite de le faire. On lui dit : « Avant cela tu parlais et
les gens profitaient de toi. » Il répondit : « Je n'aime pas prononcer une
parole avant d'avoir préparé une réponse pour celle-ci devant Allah, et
lorsqu'Allah me demandera, au Jour de la Résurrection : « Pourquoi as-tu
dit ceci ? » Je répondrai : Ô Seigneur, parce que. » [Al-Muntadham 11/255]
0 On a dit : « Si tu ne connais pas la bienséance, attache-toi au silence.
. »
['Uyûn Al-Akhbâr 2/573]
0 Sufyân At-Thawrî a dit : « Le silence est la parure du savant et le
voile protecteur de l' ign rant. » [Al-Hilyah 2/ 409]
Ainsi étaient 11os pieux prédécesseurs ...
0 cUmar Ibn Al-Kha_tlâb a dit : « Ne parlez pas des gens car c'est un
fléau, et mentionnez plutôt Allah car c'est une miséricorde. » [Mawsû<ah Ibn Abî
d-Dunyâ 7/137]
0 Qays Ibn Abî Hâzim rapporte : « cAmr Ibn Al-cÂ� passa devant une
mule morte et il dit : Par Allah, que l'un d'entre vous en mange est meilleur
pour lui que de manger la chair de son frère. » [Al-Ghîbah wa-n-Namîmah 38]
0 cUmar a dit : « Qu'est-ce qui vous empêche, lorsque vous entendez le
sot attenter à l'honneur des gens, de le corriger ? - Nous craignons sa
langue. - Cela suffit pour que vous ne preniez pas part à cela. » [Mawsû<ah Ibn
Abî-d-Dunyâ 7/164]
0 Il y eut des propos entre Sacd Ibn Abî Waqqâ� et Khâlid Ibn Al
Walîd, et un homme critiqua Khâlid devant Sacd qui lui dit : « Cesse ! ce
qui est entre nous n'a pas atteint notre religion. » [Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 4/398]
0 Sufyân Ibn Al-Husayn rapporte : « J'étais assis avec Iyyâs Ibn
Mûcâwiyah lorsqu'un homme passa et je l'ai insulté. Il me dit : « Tais-toi.
As-tu combattu les Byzantins ? - Non. - As-tu combattu les Turcs ? - Non.
Les Byzantins et Turcs ont été préservés de toi, mais pas ton frère
musulman ! » et je n'ai plus jamais recommencé. » [Tanbih Al-Ghâfilîn 178]
0 Bakrah Ibn cAbd Allah a dit : « Si vous voyez quelqu'un s'occuper
des défauts des gens et oublier les siens, sachez qu'on ruse contre lui. » �ifah
As-�afwah 3/249]
ceux qui ont été injustes envers lui. Ne te préoccupe pas d'insulter qui que
ce soit. » [A1-H.i1yah 2/271]
{!» On interrogea Ibn Al-Mubârak au sujet d'untel le petit, untel le
boiteux, et untel le jaune, et il dit : « Si on cherche en cela uniquement à les
décrire [et non les dénigrer], il n'y a pas de mal. » [At-Tawbîkh 23]
{!» Ibn Mahdî a dit : « Si ce n'était que je déteste qu'on désobéisse à
Allah, j'aurais souhaité que toute personne dans le pays me médise. Quelle
chose plus heureuse que de trouver inscrit dans ses feuillets une bonne
action qu'on n'a pas accomplie ! » [As-Siyar 9/195]
{!» Ibn Wahb a dit : « J'ai fait le vœu pieux, chaque fois que je médisais
quelqu'un de jeûner un jour, et cela m'a épuisé : je médisais et jeûnais. Puis
j'ai eu l'intention, chaque fois que je médisais quelqu'un, de donner un
dirham en aumône, et par amour du dirham, j'ai délaissé la médisance. »
[As-Siyar 9/228]
{!» Al-Bukhârî a dit : « Je n'ai pas médis depuis que j'ai su que la
médisance nuit à celui qui la pratique. » [As-Siyar l2/44l]
{!» lbrâhîm At-Taymî a dit : « Les pieux prédécesseurs considéraient
qu'il n'y avait pas de calomnie tant qu'on ne nomme pas celui qui pratique
cette chose. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 4/377]
{!» Un homme médit devant Macrûf Al-Kurakhî qui lui dit : « Rappelle
toi du coton qu'on te mettra sur les yeux [à ta mort] . » [As-Siyar 9/34l]
{!» Al-Bukhârî a dit : « J'espère rencontrer Allah et qu'il ne me juge pas
pour avoir médis qui que ce soit. » [As-Siyar 12/439]
{!» Yahyâ Ibn Abî Kathîr a dit : « L'homme s'abstient de ce qui est licite
et bon [dans son jeûne], et il le rompt avec ce qui est illicite et mauvais, la
chair de son frère - en le calomniant. » [Al-H.ilyah 1/455]
{!» On dit à Ar-Rabîc Ibn Khuthaym : « Pourquoi ne parles-tu pas des
gens ? » Il répondit : « Je ne suis pas satisfait ma personne, vais-je cesser de
la blâmer pour blâmer autrui ? Les gens craignent Allah pour les péchés
des gens, et ils se sentent en sécurité face à Lui pour les leurs. » �ifah As-�afwah
3/40]
{!» Mujâhid a dit : « Ton expiation pour avoir consommé la chair de ton
frère consiste à ce que tu fasses ses éloges et invoque le bien en sa faveur. »
[MawsÛ'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 4/418]
La vigilance face à la médisance et la calomnie
� Mâlik Ibn Dînâr a dit : « Suffit pour mal de critiquer les pieux sans
l'être soi-même. » lliifah As-f2afwah 3/201]
� Iawq Ibn Wahb rapporte : « Je suis allé voir Muhammad Ibn Sîrîn
alors que j'étais souffrant, il le vit et me dit : « Va voir untel afin qu'il
t'écrive une ordonnance. » Puis il me dit : « Va plutôt voir untel, car il est
meilleur médecin. » Puis il dit : « Je demande pardon à Allah, je considère
que je l'ai médit. » lliifah As-f2afwah 3/171]
� Al-Fugayl Ibn cJyâg a dit : « Un homme peut dire : « il n'y a de
divinité digne d'adoration qu'Allah », ou « gloire à Allah », mais que je
craigne pour lui l'Enfer. - De quelle manière ? - On calomnie devant lui,
cela lui plait, et il dit : « il n'y a de divinité digne d'adoration qu'Allah ! »
alors que ce n'est pas ce qu'il devrait dire ici, mais il devrait plutôt
conseiller et dire : crains Allah ! » ['Uyûn Al-Akhbâr 2/ 411]
� Ibn <Uyaynah a dit : « La calomnie est pire que la dette, car on peut
s'acquitter d'une dette, mais on ne peut s'acquitter de la calomnie. » [Al-Jiilyah
2/428]
)76
La bonté envers les parents
$ Abû Hurayrah vit deux hommes et demanda à l'un d'eux : « Qui est
il pour toi ? » Il répondit : « Mon père. » Il dit alors : « Ne l'appelle pas par
son nom, ne marche pas devant lui, et ne t'assieds pas avant lui. » [Al-Adab Al
Mufrad 1ll]
)7J
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
@ cAwn Ibn cAbd Allah rapporte de son père : « Maintiens des liens
avec ceux avec qui ton père maintenait des liens, car le maintien des liens
de parenté avec le mort dans sa tombe consiste à ce que tu maintiennes des
liens avec ceux avec qui ton père maintenait des liens. » [Al-Hilyah 4/254]
@ Al-Ashjacî rapporte : « Nous étions chez Sufyân At-Thawrî lorsque
son fils vint et dit : Vous voyez mon père ? Je n'ai jamais été grossier envers
lui, et lorsqu'il m'appelle et que j'accomplis une prière surérogatoire, je
l'interromps pour lui. » [Makârim Al-Akhlâq 225]
@ Un homme dit à Al-Hasan : « J'ai déjà accompli le pèlerinage, mais
ma mère m'a permis d'en accomplir un autre. » Il répondit : « Un seule
assise à table avec elle m'est préférable à ton pèlerinage [surérogatoire]. »
[Makârim Al-Akhlâq 227]
@ On dit à cAlî Ibn Al-Husayn : « Tu comptes parmi les gens les plus
bienfaisants, mais nous ne te voyons pas manger avec ta mère ? » Il dit : « Je
crains que ma main ne se pose sur ce quoi son œil m'a devancé, et qu' ainsi
j'agisse mal vis-à-vis d'elle. » [Al-Birr wa-s-�ilah 82]
@ Man�ûr rapporte : « On disait : la mère doit recevoir les trois-quarts
de la bonté. » [Al-Hilyah 5/42]
172
La bonté envers les parents
� Ibn Muhayrîz a dit : « Celui qui marche devant son père aura mal
agi envers lui sauf pour retirer ce qui serait un obstacle pour lui sur la
route ; celui qui appelle son père par son nom ou son surnom aura mal agi
envers lui, sauf s'il lui dit : ô père ! » [Al-Hilyah 2/168]
� Ghassân Ibn Al-FaQ.l rapporte : « cAmr Ibn <Ubayd rendait visite à
Kahmas le saluait et s'asseyait avec lui, suivi de ses compagnons. Sa mère
lui dit : « J'ai vu untel et ses compagnons, je ne les aime pas et ils ne me
plaisent pas, alors ne t'assieds pas avec eux ! » <Amr revint le trouver, suivi
de ses compagnons, et Kahmas alla à leur rencontre et lui dit : « Ma mère
ne t'aime pas, toi et tes compagnons, ne venez donc plus me voir. » [Al-Hilyah
2/319]
)7)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
* Luqmân dit à son fils : « Mon enfant ! Celui qui satisfait ses parents
satisfait le Miséricordieux, et celui qui les courrouce, courrouce le
Miséricordieux. Mon enfant ! Les parents sont une des portes du Paradis,
s'ils sont satisfaits, tu passes en direction du Dominateur suprême, et s'ils
sont courroucés, tu en es empêché. » [Al-Birr wa-s-�ilah 1/32]
Lesfemmes pieuses
G Anas Ibn Mâlik rapporte : « Un enfant qu'Abû Ialhah eut avec Umm
Sulaym tomba malade et mourut alors qu' Abû Ialhah était de sortie.
Lorsqu'il revint, il demanda : « Comment va l'enfant ? » Umm
Sulaym répondit : « Au mieux. » Elle lui apporta son dîner, et après avoir
mangé ils eurent un rapport intime. À l'aube, elle lui dit : « Ô Abû Ialhah !
Que dis-tu d'une famille à laquelle on a consenti un prêt gracieux dont ils
ont profité, et qui le rendent [avec bonté] lorsqu'on le leur demande, bien
que cela leur soit difficile ? - Ils ont agi avec justesse. - Alors ton fils était
un prêt gracieux d'Allah, et Allah l'a repris. » Il loua Allah, dit : nous
sommes à Allah et Allah Lui nous revenons, puis se rendit chez le
Messager d'Allah (�) qui lui dit : « Ô Abû Ialb:ah, qu 'Allah bénisse votre
nuit. » Umm Sulaym tomba alors enceinte de cAbd Allah Ibn Abî Ialhah. »
[Al-Bukhârî 5470]
)75
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
) 76
La bonté envers les femmes
$ Ya.hyâ Ibn Kathîr a dit : « J'ai lu dans la sagesse : Ô fils d'Adam ! Aie
un bon comportement avec ta famille avant tout autre, car le temps que tu
passes avec eux est minime. » [Al-!iilyah 1/455]
$ cUmar Ibn Al-Kha!!âb dit à un homme qui voulait répudier son
épouse : « Pourquoi veux-tu la répudier ? - Je ne l'aime pas. - Tous les
foyers sont-ils fondés sur l'amour ?! Où sont l'attention et la préservation
qu'on leur offre ? » ['Uyûn Al-Akhbâr 3/18]
$ cJkrimah rapporte qu'une femme demanda à Ibn cAbbâs : « Qu'ai-je
le droit de prendre dans la maison de mon mari ? » Il mentionna le pain, les
dattes et d'autres choses semblables, puis elle dit : « Et l'argent ? -
Aimerais-tu qu'il prenne tes bijoux ? - Non. - Alors ne prends pas son
argent. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 8/117]
$ cUmar demanda à sa fille Haf�ah : « Combien de temps une femme
peut-elle patienter sans son mari ? - Six mois. - Alors je ne mobiliserai
pas un homme [dans l'armée] plus de six mois. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 8/112]
$ cUmar Ibn Al-Kha!!âb a dit : « Les femmes nobles ne doivent être
mariées qu'à ceux qui leur correspondent. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 8/39]
$ Asmâ' Bint Abî Bakr a dit : « Le mariage est un joug, voyez bien quel
joug vous posez sur celle dont vous avez la charge. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ
8/39]
')77
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 Yabyâ Ibn Sacîd rapporte : « Mucâdh Ibn Jabal avait deux épouses, et
lorsqu'il était chez l'une, il n'accomplissait pas les ablutions chez l'autre
[par pure équité]. Elles décédèrent le même jour de la peste, il les emmena
toutes deux à la tombe, tira au sort pour savoir laquelle introduire en
premier, puis il les ensevelit ensemble. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 8/116]
0 Al-Ahnaf Ibn Qays a dit : « Si vous voulez être appréciés des
femmes, dépensez généreusement pour le mariage et ayez un bon
comportement. » ['Uyûn Al-Akhbâr 4/382]
0 On demanda à Al-Hasan : « Si j'achète à mon épouse un parfum à
vingt dirhams, est-ce de la dilapidation ? Non. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 8/92]
-
0 Abû Sinân a dit : « Aujourd'hui, j'ai amené de l'eau et j'ai nourri les
bêtes. Le meilleur d'entre vous est le meilleur envers son épouse. » [Al-H.ilyah]
0 Thâbit Ibn cUbayd comptait parmi les plus enjoués des hommes
avec sa famille. [As-Shu'ab 7/ 7852]
)7�
Les enfants pieux
0 On a dit : « Ton enfant est ta douceur pour sept ans, puis il est à ton
service pour sept ans, puis il est ton ennemi ou ton ami. » ['Uyûn Al-Akhbâr 3/98]
0 Un homme dit à un autre, en présence d' Al-Hasan, pour le féliciter à
l'occasion d'une naissance : « Félicitation pour le cavalier ! » Al-Hasan dit
alors : « Peut-être qu'il ne sera pas cavalier mais commerçant ou chamelier,
dis plutôt : Qu'Allah bénisse ce qu'Il t'a accordé et puisses-tu être
reconnaissant envers Celui qui te l'a accordé. Puisse-t-il atteindre sa pleine
maturité et qu'Allah lui accorde le bon comportement envers toi. » [Mawsû'ah
Ibn Abî-d-Dunyâ 8/55]
$ Al-cAwâm Ibn Hawshab dit à son fils : « Ô cÎsâ ! Amende ton cœur
pour Allah, et possède peu de biens. » [Al-Bida' li Ibn Waf!.â!:! 1/131]
$ Luqmân dit à son fils : « Mon enfant ! Celui qui satisfait ses parents
satisfait le Miséricordieux, et celui qui les courrouce, courrouce le
Miséricordieux. Mon enfant ! Les parents sont une des portes du Paradis,
s'ils sont satisfaits, tu passes en direction du Dominateur suprême, et s'ils
sont courroucés, tu en es empêché. » [Al-Birr wa-s-�ilah 1/32]
$ Luqmân dit à son fils : « Mon enfant ! Si tu fais le bien, espère le
bien ; et si tu commets le mal, ne doute pas qu'on te fera subir le mal. » [Az
Zuhd Al-Kabîr 2/249]
� Al-Hasan rentra chez lui alors que les enfants jouaient à l'étage. Un
homme qui l'accompagnait le leur interdit, et Al-Hasan dit : « Laisse-les,
car le jeu est leur plaisir. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 8/131)
� lbrâhîm a dit : « Les pieux prédécesseurs permettaient aux enfants
de jouer avec toute chose, sauf les chiens. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 8/132)
� Abû Hurayrah a dit : « L'homme est élevé en degrés et dit : Seigneur,
d'où cela me vient-il ? - Des demandes de pardon de ton enfant. » [Mawsû'ah
Ibn Abî-d-Dunyâ 6/357]
) &7
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
0 cAbd Allah Ibn cAbbâs a dit à son neveu : « Le meilleur des dons est
celui que tu donnes à quelqu'un avant qu'il ne te demande ; et s'il te
demande, tu ne fais ensuite que lui accorder le prix de son honneur qu'il t'a
offert. » [Qa4â' Al-Hawâ'ij 39]
0 Iâwus a dit : « Si Allah accorde un bienfait à un serviteur, qu'ensuite
Il envoie les gens qui ont un besoin vers lui, et qu'il endure et patiente,
[c'est un bien pour lui] ; sinon il expose ce bienfait à la disparition. » [Qa4â' Al
Hawâ'ij 50]
0 <Abd Al-<Azîz Ibn Abî Rawwâd a dit : « Celui qui ne tire aucune
exhortation de trois choses, rien ne l'exhortera : l'islam, le Coran, la
vieillesse. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 7/564]
0 <Abd Allah Ibn <Ubaydah rapporte : « Lorsqu'Ibrâhîm vit venir la
vieillesse, il dit : Bienvenue à la sagesse et à la science. Louange à Allah qui
m'a préservé dans ma jeunesse jusqu'à m'en sortir. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ
7/568]
0 Abû Bakr Ibn cAyyâsh a dit : « Si l'un d'entre vous perd un dirham,
il passe la journée à dire : « Nous sommes à Allah, j'ai perdu mon dirham »
et il ne dit pas : J'ai perdu mon jour, je n'ai pas œuvré en celui-ci. » [Al-H.ilyah
8/303]
0 Jarîr Ibn cAbd Al-Hamîd rapporte : « Pas une heure ne passait sans
que Sulaymân At-Taymî ne fasse une aumône, et s'il n'avait rien, il
accomplissait deux unités de prière. » [As-Siyar 6/199]
0 Muhammad Ibn cAlî dit à son fils : « Ô mon fils ! Prends garde à la
paresse et à l'impatience car elles sont la clé de tout mal. Si tu fais preuve
de paresse, tu n'acquitteras aucun droit, et si tu fais preuve d'impatience, tu
ne patienteras sur aucun droit. » [Al-H.ilyah 1/507]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
G Muscar disait : « Ô toi qui est trompé ! Tes journées ne sont que jeu et
insouciance, et tes nuits ne sont que sommeil, alors que la mort te guette.
Tu t'épuises en ce dont tu réprouveras les conséquences, et c'est ainsi que
vivent les bêtes en ce monde. » �ifah As-�afwah]
G Ibn Fâris a dit : « Si tu es gêné par la chaleur de l'été, la sécheresse de
l'automne, la froideur de l'hiver, et si la suavité du printemps te distrait,
quand rechercheras-tu la science ? » [As-Siyar 3/1325]
G Mûsâ Ibn lsmâcîl rapporte : « Si je vous disais que je n'ai jamais vu
Hammâd Ibn Salamah rire, je dirais vrai. Il était occupé à enseigner, lire,
glorifier Allah ou prier, et il partageait sa journée entre ces œuvres. » [Al
H.ilyah 2/335]
0 Abû Hurayrah a dit : « Celui qui ne réalise pas que ses paroles
relèvent de ses actes, et sa comportement de sa religion court à sa perte
sans s'en rendre compte. » [Mawsû<ah Ibn Abî-d-Dunyâ 5/221]
0 Ibn cUmar a dit : « La bonté est chose simple, elle consiste en un
0 cAlî Ibn Abî Iâlib a dit : « Celui qui parle avec douceur est aimé. »
[Al-Kâmil jî-1-lughah wa-1-adab 97]
homme offensa Ishâq Al-Handhalî qui prit sur lui et dit : « Pourquoi
aurions-nous appris la science [si nous lui répondions] ? » �ifah As-�afwah 4/263]
G Abû Hâzim a dit : « Face à celui qui a un mauvais comportement, le
plus malheureux est d'abord sa propre personne, car il vit un malheur, puis
son épouse, puis son enfant ; au point que lorsqu'il rentre chez lui et qu'ils
sont joyeux, ils fuient en entendant sa voix, au point que sa monture se
détourne de ce qu'il lui indique en jetant des pierres, au point que son
chien se colle au mur en le voyant, et au point que le chat le fuit. » [As-Siyar
1/637]
G cAbd Allah Ibn Dâwud a dit : « Celui qui permet aux gens tout ce
qu'ils veulent, ils nuiront à sa religion et sa vie d'ici-bas. » [As-Siyar 2/827]
La douceur et la sagesse
La douceur et la sagesse
0 cAbd Allah Ibn Mascûd a dit : « Quelle belle assise que celle en
laquelle se propage la sagesse. » [AI-Mu<jam AI-Kabîr 9/188]
et celui qui ne s'empresse pas faute peu ; et tu consultes les gens, et celui
qui consulte vois souvent juste ; quant à la science tu l'acquerras auprès de
ceux avec lesquels tu étudieras. » Il fut donc nommé et on ne trouvera rien
à redire. ['Uyûn Al-Akhbâr 1/60]
@ Hasan Al-Wa§îf rapporte : « Al-Mahdî présidait une séance publique,
lorsqu' entra un homme tenant des sandales dans un mouchoir qui dit : « Ô
Commandeur des croyants ! Voici les sandales du Messager d'Allah (�)
que je t'offre. » Il les lui donna, les examina et ordonna qu'on donne à cet
homme dix mille dirhams. Lorsqu'il les prit et s'en alla, il dit aux personnes
présentes : « Pensez-vous que j'ignore que le Messager d'Allah (:i) ne les a
jamais vues et plus encore portées ? Mais si nous l'avions démenti, il aurait
dit aux gens : « J'ai apporté au Commandeur des croyants les sandales du
Messager d'Allah, et il ne les a pas acceptées. » et ceux qui le croiront seront
plus nombreux qui le démentirons, puisque la masse penche vers ses
semblables et vers le secours du faible face au fort. Nous avons donc acheté
son silence, accepté son présent, et cru ses propos ; considérant ce que nous
avons fait comme étant ce qui est de meilleur. » [Al-Muntadham 8/211]
@ Mâlik Ibn Sulaymân rapporte : « Ibrâhîm Ibn Iuhmân percevait de
somptueux émoluments du Trésor public, et il en faisait de généreux dons.
Un jour, une question lui fut posée dans l'assise du Calife, et il répondit :
« Je ne sais pas. » On lui dit : « Tu perçois chaque mois ceci et cela, et tu ne
sais pas répondre ? » Il répondit : « Je perçois cela pour ce que je connais, et
si je percevais cela pour ce que je ne connais pas, on épuiserait le Trésor
public avant d'épuiser ce que je ne sais pas. » Le Commandeur des croyants
apprécia sa réponse et ordonna qu'on lui fasse un somptueux présent et
qu'on augmente ses émoluments. » [Al-Muntadham 8/265]
@ Al-Man§ûr dit un jour à Shabîb Ibn Shaybah : « Exhorte-moi et sois
concis. - Ô Commandeur des croyants ! Allah a voulu qu'aucune de Ses
créatures ne te dépasse, alors n'accepte pas qu'un serviteur Lui soit plus
reconnaissant que toi. - Par Allah, tu as été très concis. » [Al-Muntadham 8/273]
@ Une vieille femme vint trouver Ar-Rabîc Ibn Sacd et lui dit : « Je
viens me plaindre auprès de toi du peu de rats [chez moi] . » Il répondit :
« Quelle belle image ! Remplissez sa maison de pain, de viande, de graisse
et de dattes. » ['Uyûn Al-Akhbâr 3/130]
@ Un homme dit à Mucâwiyah : « Accorde-moi les deux mers - Je ne
le peux pas. - Mets-moi à la tête de Bassora. - Je ne veux pas destituer
celui qui y est en place. - Alors donne-moi deux mille dinars. - Ils sont à
toi. » On lui dit : « Malheur à toi ! Acceptes-tu cela après ces deux
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
[As-Siyar 2/554)
Le blâme de la jalousie
46J
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
Le blâme de l'injustice
G Hassân Ibn cA!iyyah a dit : « Allah châtie l'injuste par l'injuste, puis
Il les fait entrer tous deux en Enfer. » [Al-Hilyah 2/268]
G Yahyâ As-Shaybânî a dit : « Il est écrit dans la Thora : tu récoltes ce
que tu sèmes, tu boiras de la coupe que tu sers, et plus encore, car on
n'accorde nécessairement plus à celui qui commence. » [Al-Hilyah 2/276]
G Un homme auquel cUmar Ibn cAbd Al-cAzîz reprochait une chose
vint le trouver, et il lui dit : « Si ce n'était ma colère, je t'aurais châtié ! »
Lorsqu'il voulait châtier quelqu'un, il l'emprisonnait trois jours, et si après
cela il voulait toujours le châtier, il le faisait ; ceci afin de ne pas s'empresser
au début de la colère. ['Uyûn Al-Akhbâr 1/334]
G Rabâh Ibn cUbaydah rapporte : « J'étais assis auprès de cUmar Ibn
cAbd Al-<Azîz qui mentionna Al-Hajjâj. Je me suis alors mis à l'insulter et le
critiquer. Il me dit : « Doucement Rabâh ! Il m'est parvenu qu'un homme
peut commettre une injustice et que l' opprimé ne cesse de l'insulter et de le
dénigrer jusqu'à épuiser son droit et que le transgresseur ne le
surpasse. » [Al-Hilyah 2/209]
46Z
Le blâme de l'injustice
La plaisanterie
$ Al-Ahnaf Ibn Qays a dit : « Celui qui parle, rit et plaisante beaucoup,
sa prestance diminuera ; et celui qui abuse d'une chose sera connu par
celle-ci. » [As-,2amt 389]
$ cUmar Ibn cAbd Af-cAzîz a dit : « Craignez Allah et prenez garde à la
plaisanterie, car elle engendre la rancœur et amène la grossièreté. Parlez et
asseyez-vous autour du Coran, et lorsque cela vous devient lourd, ayez de
bonnes paroles parmi les propos courants des gens. » [As-,2amt 394]
$ Al-Husayn Ibn cAbd Ar-Rahmân rapporte : « On a dit : La
plaisanterie retire la prestance, et met fin à l'amitié. » [As-,2amt 401]
La plaisanterie
$ Khalf Ibn Sâlim a dit : « Nous étions dans une assise de Yazîd Ibn
Hârûn, il plaisanta avec celui qui lui faisait la lecture, et Ahmad Ibn Hanbal
toussota. Yazîd demanda : « Qui a toussoté ? » On lui répondit : « Ahmad
Ibn Hanbal. » Yazîd se frappa le front et dit : Pourquoi ne m'avez-vous pas
informé que Ahmad était là, afin que je ne plaisante pas ! » [As-Siyar 9/371]
$ Abû-1-cÎnâ' rapporte : « On demanda à un homme éloquent : qui de
Yahyâ Ibn Aktham et Ahmad Ibn Abî Dâwud était le plus noble ? Il
répondit : Ahmad était sérieux même avec sa servante et sa famille, alors
que Yahyâ plaisantait même avec son ennemi et son contradicteur. » [As-Siyar
12/9]
Le conseil
péché, qu'il ne soit pas gêné lorsqu'il est interrogé sur ce qu'il ne sait pas de
dire : « je ne sais pas », et lorsqu'il ignore une chose de l'apprendre. La
patience est à la foi ce que la tête est au corps : si on coupe la tête, le corps
meurt. » [Al-<Aqd Al-Farîd 1 /304]
G cA!iyyah Ibn Qays rapporte : « Abû Muslim s'introduisit auprès de
Mucâwiyah, se mit entre les deux rangées de couverts et dit : « Que la paix
soit sur toi, ô employé ! » Les gens dirent : « Arrête ! » Mucâwiyah dit :
« Laissez-le, il sait ce qu'il dit. Que la paix soit sur toi, ô Abû Muslim. » Puis
il lui adressa une exhortation et l'encouragea à l'équité. » [As-Siyar 4/13]
G Abû Jacfar Al-Burqân rapporte : « Maymûn Ibn Mihrân me dit : Ô
Jacfar, dis-moi en face une chose que je déteste entendre, car on n'est pas
sincère envers son frère jusqu'à lui dire en face ce qu'il déteste entendre. »
[Al-Hilyah 4/86]
467
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
qui est entre lui et les gens ; celui qui amende sa vie de l'au-delà, Allah
amende sa vie d'ici-bas. » [As-Siyar 19/141]
G Abû Sacd rapporte : « Lorsque je me suis décidé à voyager, je suis allé
faire mes adieux à notre enseignant Yûsuf Ibn Ayyûb qui corrigea ma
détermination et me dit : Je te recommande de ne pas t'introduire auprès
des gouverneurs, et prends garde à ne pas consommer que ce qui est
illicite. » [As-Siyar 20/ 68]
G Un homme demanda à Ubayy Ibn Kacb : « Exhorte-moi, et sois
concis, afin que je n'oublie pas. » Il lui répondit : « Accepte la vérité d'où
qu'elle vienne, même d'un étranger haï ; et rejette le faux d'où qu'il vienne,
même d'un proche bien aimé. » [Al-Hilyah 4/101]
G Un homme exhorta Ahmad Ibn Al-Ghumr et lui dit : « Consomme
ce qui est licite et couche-toi ensuite où tu veux. - Quel est la voie vers le
repos ? - S'opposer à ses passions. - Quand l'homme trouvera-t-il le
repos ? - Lorsqu'il posera le premier pas au Paradis. - Comment
parcourir le chemin vers Allah ? - En veillant continuellement en prière et
en éprouvant la soif les jours de canicule. - Que est le signe de la science ?
- La crainte et la bienveillance. - Quel est le signe de l'ignorance ? -
L'avidité et le désir. - Quel est le signe de la retenue ? - Fuir ce qui est
douteux. » [Al-Hilyah 4/312]
G On demanda à un sage : « Exhorte-moi. » Il répondit : « Toutes les
exhortations sont contenues en une seule chose ? - Quelle est-elle ? -
Concentre-toi sur l'obéissance à Allah, et si tel est le cas, tu auras englobé
toutes les exhortations. » [Al-"Aqd Al-Farîd 1/303]
G Ar-Rifâcî conjura ses compagnons de lui indiquer tout défaut qu'il
possèderait. Shaykh Abû <Umar Al-Fârûthî dit : « Maître, je te connais un
défaut. - Quel est-il ? Maître, ton défaut est que nous soyons parmi tes
-
$ Mucammar a dit : « L'homme le plus sincère envers toi est celui qui
crains Allah en toi. » [Mawsû'ah Ibn Abî-d-Dunyâ 2/210]
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs ...
La pudeur
Sommaire
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
La correction de l 'intention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
L'attachement à la Sunna . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
L'importance du hadith . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
La puissance de mémorisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
La méditation du Coran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
La prière de nuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
La raison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
L'invocation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
Le travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
La faim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
La tristesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209
L'espérance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211
4 JZ
Sommaire
La patience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220
La reconnaissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226
La retenue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232
Le véritable ascétisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
. . . . . . . . . 248
La solitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 17
La fraternité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322
Le pardon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336
La grandeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 338
La plaisanterie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404
Le conseil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 406
La pudeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 410
Sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 411