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Développement : Calcul des intégrales de Fresnel.

RM

2022-2023

Référence :
1. 131 dev pour l'agreg
Énoncé :

Nous avons les résultats suivants pour les intégrales de Fresnel :


+∞ +∞
Z r Z r
1 π 1 π
sin(t2 )dt = et cos(t2 )dt =
0 2 2 0 2 2

Énoncé/plan du livre :
1. On montre que I = et J = e2iπs ds convergent.
R +∞ eiu
R +∞ 2
0

u
du −∞

2. Pour f : R 7→ C la fonction périodique vériant :


2
∀x ∈ [0, 1[, f (x) = e2iπx .

On montre que f est somme de sa série de Fourrier et que pour tout n ∈ Z, son n-ième
coecients de Fourier est Z −n/2+1
n2 2
cn (f ) = eiπ 2 e2iπs ds.
−n/2

3. On calcul J , et on conclut.
Résolution :
1. Démontrons la convergence de l'intégrale I . La fonction u 7→ eiu u−1/2 étant continue sur
]0, +∞[, il s'agit de montrer que la fonction est intégrable sur ]0, 1] et sur [1, +∞[.
Pour u ∈]0, 1], on a la majoration suivante
eiu 1
√ ≤√
u u

Or comme u 7→ √1u est intégrable sur ]0, 1], c'est bine intégrable.
Considérons A ≥ 1. Grâce à une i.p.p, on obtient
A A
eiu eiA ei eiu
Z Z
1
√ du = √ − + du.
1 u i A i 2i 1 u3/2

Or lim = 0 et la fonction u 7→ majorée par u 7→ u−3/2 intégrable sur [1, +∞[, donc
iA
e√ eiu
A→+∞ i A u3/2

l'est aussi. On a donc que la limite lorsque A tends vers l'innie de notre intégrable
iu
u 7→ ue3/2
converge. Elle est donc intégrable sur ]0, +∞[ et donc l'intégrale I converge.

1
Pour démontrer la convergence de J , on va utiliser le changement deR variable u = 2πs2 qui est
un C 1 -diéomorphisme de ]0, +∞[ sur ]0, +∞[, et donc l'intégrale 0+∞ e2iπs ds est de même
2

nature que
+∞
eiu
Z
1
√ √ du = √ I.
0 2 2π u 2 2π
qui converge. Ainsi, e2iπs ds converge et par parité de la fonction x 7→ e2iπx , J converge
R +∞ 2 2
0
également.
2. Comme f est continue sur R et de classe C 1 par morceaux, le théorème de dirichlet nous assure
que la série de Fourrier de f converge normalement vers f sur R.
Calculons les coecients de Fourier de f . Pour tout n ∈ Z, on a :
Z 1
2
cn (f ) = e2iπx e−2iπnx dx
Z0 1
2 −nx)
= e2iπ(x dx
0
Z 1
2 2
= e2iπ((x−n/2) −n /4) dx
0
Z 1
−iπn2 /2 2
= e e2iπ(x−n/2) dx
0

On eectue le changement de variable ane s = x − n/2 dans la dernière intégrable et on


obtient bien Z −n/2+1
n2 2
cn (f ) = eiπ 2 e2iπs ds.
−n/2

3. Pour tout k ∈ Z, on a Z −k+1


2
c2k (f ) = e2iπs ds
−k

d'après la question précédente. Comme l'intégrale J converge, la série converge


P
k∈Z c2k (f )
également et on a :
+∞ +∞ Z −k+1
2
X X
c2k (f ) = e2iπs ds = J.
k=−∞ k=−∞ −k

Par ailleurs, f est la somme de sa série de Fourier, donc :


+∞
X
∀x ∈ R, f (x) = cn (f )e2iπnx .
n=−∞

En évaluant cette égalité en x = 0 et x = 12 , on obtient


+∞ +∞
1
et
X X
f (0) = cn (f ) f( ) = cn (f )(−1)n .
n=−∞
2 n=−∞

On en déduit que
+∞ +∞
X 1 X f (0) + f (1/2)
J= c2k (f ) = cn (f )(1 + (−1)n ) =
k=−∞
2 n=−∞ 2

soit Z +∞
2 1+i
J= e2iπs ds = .
−∞ 2

2
Par identication des partie réelles et imaginaires avec les parité des fonctions t 7→ sin(t2 ) et
t 7→ cos(t2 ), on trouve
Z +∞ Z +∞
1 1
2
sin(2πs )ds = et cos(2πs2 )ds = .
0 4 0 4

Pour nir, il sut de réaliser le changement de variable linéaire t = 2πs, qui nous permet de
nalement établir
+∞ +∞
Z r Z r
1 π 1 π
2
sin(t )dt = et 2
cos(t )dt =
0 2 2 0 2 2

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