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MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITÉ IBN KHALDOUN-TIARET
ème
2 Année LMD
Mathématiques
Réalisé par
2021
2 Table des matières
Table des matières
2.1.4 Théorème : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.1.5 Fonction Analytique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.1.6 Équivalence entre les fonctios analytiques et les fonctios holo-
morphes : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.1.6.1 Théorème : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2 Fonctions harmoniques : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3
4 Table des matières
3 Fonctions Élémentaires 25
3.1 Fonction Exponentielle[6] : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.2 Fonction Logarithme[6] : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.3 Fonctions Circulaires[6] : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.4 Fonctions Hyperboliques : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.5 Fonctions Puissances[6] : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4 Calcul intégral 29
4.1 Arcs et Chemins : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.1.1 Dénition : Chemin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.1.2 Dénition : Homotopie [6, 8, 9] . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.1.3 Dénition : (arc simple)[2, 5, 10] . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.1.4 Dénition : (arc opposé) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
4.1.5 Dénition : (γ de classe C 1 par morceaux) . . . . . . . . . . . 30
4.1.6 Dénition : (arc équivalent)[3, 4, 9] . . . . . . . . . . . . . . . 30
4.1.7 Exemples importants de chemins : . . . . . . . . . . . . . . . . 31
4.2 Intégrale Curviligne (Intégration complexe) : . . . . . . . . . . . . . 31
4.3 Formules d'Intégrales de Cauchy[5, 8, 9] : . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Bibliographie 65
6 Table des matières
Introduction
Les premiers résultats mathématiques qui ont été estimés par les humains s'étaient
les chires, et on travaillé dur pour développer l'ensemble des nombres réels, ce der-
nier qui ne couvre pas la nécessité pour les mathématiciens au cours de recherche de
solutions aux problèmes sur les équations du second degré avec son delta négatifs,
tels que : x2 + 2 = 0.
Mais avant d'entrer dans le coeur de cette question, nous devons d'abord connaître
les propriétés des nombres complexes, nous allons examiné dans le premier chapitre,
la construction de C,
l la forme algébrique et la forme trigonométrique d'un nombre
complexe.
Ensuite dans le deuxième chapitre, les fonctions de la variable complexe qui contient
la dénition de fonction de variable complexe, les fonctions holomorphes, fonctions
analytiques, les conditions de Cauchy-Riemann et les fonctions harmoniques. Troi-
sième chapitre est la dénition des fonctions élémentaires : fonction exponentielle,
fonction logarithme, fonctions circulaires, fonctions hyperboliques et fonctions puis-
sances.
Le Calcul intégral est le quatrième chapitre qui contient intégrale curviligne, théo-
rème de Cauchy, formule intégrale de Cauchy, formule de la moyenne, formule in-
tégrale de Cauchy pour les dérivées, inégalité de Cauchy, théorème de Liouville et
Théorème de Morera.
7
8 Introduction
Pour tout nombre réel a, nous convenons d'identier le nombre (a, 0) avec le réel a.
Nous noterons ailleurs i le nombre complexe (0, 1).
Appliquant cette convention et utilisant la dénition de l'addition et de la multipli-
cation dans C,
l on peut écrire pour tout nombre complexe (a, b) :
(a, b) = a + ib
En eet :
(a, b) = (a, 0) + (0, b)
Par ailleurs
(0, b) = b × (0, 1) = ib
Donc :
(a, b) = a + ib.
9
10 chapitre 1
ii) zz 0 = zz 0
z z
iii) si z 6= 0
0
0
= 0
z z
Le corps Cl des nombres complexes : 11
Im(z)
sin θ =
ρ
Alors la forme exponentielle de z est z = ρeiθ
L'argument de z n'est pas unique.
Si θ0 est un argument de z , l'ensemble de tous les arguments de z est donné
par :
{θ0 + 2kπ, k ∈ ZZ}
arg (z) = θ0 [2π] θ0 est l'argument principal de z .
0
b) Soit deux nombres complexes z = ρeiθ et z 0 = ρ0 eiθ ou ρ, ρ0 ∈ IR+ et θ, θ0 ∈ IR
On a :
0
1. zz 0 = ρρ0 ei(θ+θ )
z ρ 0
2. 0 = 0 ei(θ−θ ) , si z 0 6= 0, z 6= 0
z ρ
Corollaire 1.1. Soient z et z 0 deux nombres complexes. On a :
1. arg (zz 0 ) = arg (z) + arg (z 0 ) [2π]
z
2. arg 0 = arg (z) − arg (z 0 ) [2π]
z
1
3. arg (z) = arg( ) = arg (z) [2π]
z
4. ∀n ∈ ZZ, ∀z ∈ C l ∗ arg (z n ) = n arg (z)
Preuve 1.3.
0 0
Soient z = ρei(θ+2kπ) , z 0 = ρ0 ei(θ +2k π) , k, k 0 ∈ ZZ avec arg(z) = θ et arg(z 0 ) = θ0
1.
0 00 π)
zz 0 = ρρ0 ei(θ+θ +2k , k 00 ∈ ZZ
Donc arg(zz 0 ) = θ + θ0 + 2k 00 π .
2.
z ρ 0 00
0
= 0 ei(θ−θ +2k π) , k 00 ∈ ZZ
z ρ
z
Donc arg( 0 ) = θ − θ0 + 2kπ .
z
ρ2
3. On a zz = ρ2 , donc z = , alors
z
z = ρei(−θ−2kπ)
4. Soient n ∈ ZZ et z ∈ Cl ∗.
On a : z = ρeiθ ou θ ∈ IR
n
On a donc z n = ρeiθ
n
= ρn eiθ
= ρn einθ
Par concéquent arg (z n ) = nθ = n arg (z)
La formule de Moivre :
z = ρ (cos θ + i sin θ)
⇒ z n = ρn (cos nθ + i sin nθ)
Donc il y a n racines de z
1 θ+2kπ
zk = r n e n , k = 0, 1, 2, 3, ...n − 1
zn → ∞ si et seulement si |zn | → +∞
1
zn → ∞ si et seulement si →0
zn
et
zn → ∞ et wn → a ⇒ zn + wn → ∞
et
zn → ∞ et wn → a 6= 0 ⇒ zn wn → ∞
16 chapitre 1
Chapitre 2
f : D 7−→ C
l
z 7−→ f (z)
2.1.1 La continuité :
Dénition 2.2. Soit z0 ∈ C.l
On dit qu'une fonction f est continue en z0 si f (z0 ) existe et f (z) → f (z0 ) lorsque
z → z0 (i.e)
2.1.2 La dérivabilité :
Dénition 2.3. On dit que la fonction f est dérivable en z0 , si f est continue et
f (z0 + h) − f (z0 )
la limite de . existe lorsque h tend vers 0. On notera la limite par
h
f 0 (z0 ).
17
18 chapitre 2
∂u ∂v
=
∂x ∂y (2.1)
∂u ∂v
= −
∂y ∂x
Preuve 2.1. Par hypothèse f est dérivable en z0 , donc f 0 (z0 ) existe. Pour démon-
trer Cauchy-Riemann, on va considérer deux directions diérentes pour la conver-
f (z0 + ∆z) − f (z0 )
gence vers z0 et on va utiliser le fait que la limite de en z0 est
z − z0
la même suivant toutes les directions.
L'approche suivante l'axe reél (∆y = 0)
f (z0 + ∆z) − f (z0 )
lim =
∆z−→0 ∆z
u (x0 + ∆x, y0 ) − u (x0 , y0 ) v (x0 + ∆x, y0 ) − v (x0 , y0 )
lim + i lim
∆x→0 ∆x ∆x→0 ∆x
∂u ∂v
= (x0 , y0 ) + i (x0 , y0 )
∂x ∂x
L'approche suivante l'axe imaginaire (∆x = 0) donne :
f (z0 + i∆y) − f (z0 )
lim
∆z→0 i∆y
u (x0 , y0 + ∆y) − u (x0 , y0 ) v (x0 , y0 + ∆y) − v (x0 , y0 )
= lim + i lim
∆y→0 i∆y ∆y→0 i∆y
Les fonctions : 19
∂v ∂u
= (x0 , y0 ) − i (x0 , y0 )
∂y ∂y
puis que notre fonction est dérivable alors
∂u ∂v ∂v ∂u
+i = −i
∂x ∂x ∂y ∂y
alors :
∂u ∂v
=
∂x ∂y
∂u ∂v
=−
∂y ∂x
2.1.4 Théorème :
u et v de classe C 1 dans D
et
∂u ∂v
f = u + iv holomorphe dons D ⇔ =
∂x ∂y
∂u ∂v
=−
∂y ∂x
Cette condition est appelée les conditions de Cauchy- Riemann .
Exemple 2.1. z 7−→ z est holomorphe dans Cl mais z 7−→ z n'est pas holomorphe
dans aucun ouvert de C.
l
Proposition 2.2. [4, 8, 9]
1. Si f et g sont holomorphes dans l'ouvert D, alors :
a) f + g, (f + g)0 = f 0 + g0 et f g sont holomorphes dans D.
f
b) est holomorphes dans D − {z ∈ Cl \g(z) = 0}
g
c) Les règles classiques de calcul des dérivées sont équivalentes :
(f + g)0 = f 0 + g 0 , (f g)0 = f 0 g + f g 0
0
f f 0g − g0f
=
g g2
2. Si f est holomorphe dans un voisinage de z0 et si g est holomorphe dans
un voisinage de f (z0 ) alors : g ◦ f : z 7−→ g [f (z)] est holomorphe dans un
voisinage de z0 .
20 chapitre 2
On dit
Xque f est développable en série entière au point z0 , s'il existe une série
entière an z n de rayon de convergence non nul et un voisinage U de z0 dans C l
tels que, pour tout z ∈ U
∞
X
f (z) = an (z − z0 )n .
n=0
On dit que la fonction f dénie sur un ouvert U de C l est analytique dans U si elle
est développable en série entière en tout point de U .
1
Exemple 2.2. La fonction f (z) = est analytique dans le disque D(0, 1)
1−z
∞
X
∀z ∈ D(0, 1), f (z) = z n ( développement aux limite au voisinage de 0)
n=0
Alors ∀z0 ∈ D(0, 1) et z ∈ D(z0 , 1 − |z0 |) ⊂ D(0, 1)
Donc
1
f (z) =
1 − z0 − (z − z0 )
1 1
=
1 − z0 1 − z − z0
1 − z0
1 X z − z0 n
= ( )
1 − z0 n=0 1 − z0
∞
X (z − z0 )n
=
n=0
(1 − z0 )n+1
n=0 n=0
D(z0 , r) ⊂ G
Alors ∞
X
f (z) + g(z) = (an + bn )(z − z0 )n
n=0
∞
X
= cn (z − z0 )n
n=0
Les fonctions : 21
et ∞
X
f (z) × g(z) = cn (z − z0 )n
n=0
n
X
avec cn = ak bn−k
k=0
2.1.6.1 Théorème :
Une fonction analytique sur un ouvert U tel que U 6= ∅ de C l est holomorphe sur
U.
Soit z0 ∈ C,
l D (z0 , r) est le dique ouvert de centre z0 et rayon r.
+∞
X
Si f (z) = an (z − z0 )n , pour z ∈ D (z0 , r) ⊂ U , on a alors :
n=0
+∞
X
0
f (z) = nan (z − z0 )n−1 , pour tout z ∈ D (z0 , r) .
n=1
+∞
Preuve 2.3. Pour z0 ∈ U , il existe r > 0, tel que f (z) =
X
an (z − z0 )n
n=0
Avec lim Xz→z0 g (z) = g (z0 ) = a1 , puisque la fonction g est Xcontinue en z0 , la série
entière an+1 t qui a même rayon de convergence que
n
an tn est continue sur
D (0, r), donc en 0.
La fonction f est donc dérivable en z0 de dérivée d'une fonction analytique sur U
est elle même analytique sur U .
Donc : f est holomorphe.
On a :
(z + h − z0 ) ≤ |z − z0 | + ρ − |z − z0 | < ρ.
22 chapitre 2
Et :
+∞
X (z + h − z0 )n − (z − z0 )n X +∞
f (z + h) − f (z0 )
− g (z) = an − nan (z − z0 )n−1
h n=0
h n=1
+∞
X
= an Pn (z, h)
n=1
Ou on a posé pour n ≥ 1
(z + h − z0 )n − (z − z0 )n
P (z, h) = − n (z − z0 )n−1
h
n−1
X
= (z + h − z0 )n−1−k (z − z0 )k − n (z − z0 )n−1
k=0
Alors, on a :
n−1
X
|P (z, h)| ≤ |z + h − z0 |n−1−k |z − z0 |k + n |z − z0 |n−1
k=0
n−1
X
≤ ρn−1−k ρk + nρn−1 = 2nρn−1
k=0
X
La série nan−1 ρn−1 étant convergente.
Pour ε > 0 donné , on peut donc trouver un entier naturel nε ≥ 1 tel que :
+∞
X
∀n ≥ nε , kak−1 ρk−1 < ε
k=n+1
f (z + h) − f (z)
− g (z) < 3ε
h
On a donc ainsi montré que
f (z + h) − f (z)
lim = g (z)
z→z0 h
Ce qui signie que f est C-dérivable en z et sa dériveé g (z).
Alors : f est donc holomorphe sur U de dériveé f est analytique sur U .
Donc : f est holomorphe.
Fonctions harmoniques : 23
∂ 2f ∂ 2f
∆f = +
∂x2 ∂y 2
Remarque 2.1.
Soit Ω un ouvert de C.
l Une fonction f : Ω −→ C
l est harmonique si et seulement
si Re(f ) et Im(f ) sont harmoniques sur Ω.
Car Re(∆f ) = ∆(Re(f )) et Im(∆f ) = ∆(Im(f ))
Proposition 2.3.
Toute fonction holomorphe sur un ouvert Ω est harmonique sur Ω
Preuve 2.4.
Soit f une fonction holomorphe alors Re(f ) = u et Im(f ) = v
u et v de classe C 1 dans Ω
et
∂u ∂v ∂u ∂v
= , =−
∂x ∂y ∂y ∂x
donc
∂ 2u ∂ ∂u ∂ 2v
∂ ∂v
=
=
∂x2 ∂x ∂x
∂y 2 ∂y ∂y
∂ ∂v
∂ ∂u
=
= ( )
∂x ∂y
∂y ∂x
∂ ∂v
∂ ∂u
=
=
∂y ∂x et ∂x ∂y
∂ ∂u
∂ ∂v
= (− )
= (− )
∂y ∂y
∂x 2∂x
∂ 2u
∂ v
= − 2 = − 2
∂y
∂x
Alors Alors
∆u = 0 ∆v = 0
24 chapitre 2
Chapitre 3
Fonctions Élémentaires
formule dans laquelle e est la base des logarithmes népériens. Si a est réel et positif
on dénit
az = ezLoga
Les fonctions exponentielles complexes ont des propriétés analogues à celles des
fonctions exponentielles réelles.
Proposition 3.1. La fonction Logz, z 6= 0 est une fonction multiforme dénie par
Exemple 3.1.
√ π
Log(1 + i) = ln |1 + i| + i(Arg(1 + i) + 2kπ) = ln 2 + i + i2kπ, k ∈ ZZ
4
25
3.3 Fonctions Circulaires[6] :
Nous dénirons les fonctions trigonométriques ou circulaires , sinz , cosz , etc., à
l'aide des fonctions exponentielles de la manière suivante :
eiz − e−iz eiz + e−iz
sin z = cosz =
2i 2
1 2i 1 2
cscz = = iz secz = =
sinz e − e−iz cosz eiz + e−iz
sinz eiz − e−iz cosz i(eiz + e−iz )
tgz = = cotgz = =
cosz i(eiz + e−iz ) sinz eiz − e−iz
La plupart des propriétés des fonctions trigonométriques réelles sont encore valables
dans le cas complexe.
z α = eαLogz
26
Exemple 3.2.
√ π
(1+i) (1+i)log(1+i)
(1+i)(ln 2+ i + i2kπ)
(1 + i) =e =e 4 .
Remarque 3.1. On a
(z α )k = z αk ; α ∈ Cl , k ∈ ZZ
mais
(z α )β 6= z αβ
dans le cas général si α ∈ Cl , β ∈ C.
l
Exemple 3.3. On a
((−i)2 )i = (−1)i = eilog(−1) = ei(i(π+2kπ)) = e−π−2kπ , k ∈ ZZ
et π
2i(i(− + 2kπ))
2i
(−i) = e 2ilog(−i)
=e 2 = eπ−4kπ , k ∈ ZZ
Donc
((−i)2 )i 6= (−i)2i .
27
28
Chapitre 4
Calcul intégral
29
4.1.4 Dénition : (arc opposé)
L'arc opposé de ([a, b] , γ) est l'arc ([a, b] , δ) déni pour t ∈ [a, b]
par
δ (t) = γ (a + b − t) .
Intuitivement, c'est l'arc γ (parcouru dans l'autre sens).
subdivision :
a = a0 < a1 < a2 < ... < an−1 < an = b.
de [a, b] telle que γ [ai , ai+1 ], soit continûment dérivable pour chaque i = 0....n − 1,
γi est les restriction de γ sur [ai , ai+1 ] avec :
γi (ai+1 ) = γi+1 (ai+1 ) .
On appelle chemin dans un ouvert U tout arc ([a, b] , γ) dans U tel que γ soit de
classe C 1 par morceaux.
30
4.1.7 Exemples importants de chemins :
1. Soit z ∈ Cl et r ∈ IR∗+ . Le chemin fermé [0, 2π] → C
l , t → z0 + reit est appelé
le cercle de centre z0 et de rayon r, parcouru dans le sens direct.
2. Soit u, v ∈ C.
l Le chemin [0, 1] → C l , t → (1 − t) u + tv est le segment orienté
d'origine u et d'extremité v . Le chemin opposé [u, v] est le segment orienté
[v, u].
Z Z b
f (z) dz = f (γ (t)) γ 0 (t) dt.
γ a
31
Preuve 4.1. On a γ1 ∼ γ2 . Il existe une bijective ϕ croissant avec :
γ2 = γ1 ◦ ϕ
γ20 = ϕ0 · γ10 (ϕ)
La formule de changement de variable dans les intégrales fournit
Z Z d
f (z) dz = f [γ2 (t)] γ20 (t) dt
γ2 c
Z d
= f ◦ (γ1 ◦ ϕ) (t) ϕ0 (t) γ10 (ϕ(t)) dt
c
Z d
= f [γ1 (ϕ (t))] γ10 (ϕ(t)) ϕ0 (t) dt.
c
= − f (z) dz.
γ
32
Exemple 4.1. Soit γ est le chemin fermé [0, 2π] → Cl .
t → z0 + reit
Z 2π
long (γ) = | r | dt = 2πr
0
En particulier Z
1 f (z)
f (z0 ) = dz.
2iπ C (z − z0 )
f (z)
Preuve 4.2. Soit γ = {z· | z − z0 |= ε}, est holomorphe sur C,
l
(z − z0 )
f (z) − f (z0 )
Z Z Z Z
f (z) f (z) f (z0 )
dz = dz = dz + .
C (z − z0 ) γ (z − z0 ) γ (z − z0 ) γ (z − z0 )
33
Z
1 f (z)
La relation f (z0 ) = dz est valable pour tout point z0 intérieur à C .
2iπ C (z − z0 )
f (z)
L'expression est continue et dérivable aussi bien par rapport à z que par
(z − z0 )
rapport à z0 ( la démonstration ne s'annule pas si z0 est à l'intérieur de C et z sur
C)
On obtient Z
(n) n! z
f (z0 ) = dz
2iπ C (z − z0 )n+1
en dérivant sons le signe somme n fois par rapport à z0 .
4.3.1.1 Remarque
Il en résulte que l'on peut noter ce type d'intégrale par
Z zB
f (z) dz
zA
34
4.4 Formule de la moyenne :
Proposition 4.3. Soit f holomorphe sur U , z0 ∈ U ,R > 0, D̄(z0 , R) ⊂ U . Alors
Z 2π Z Z
1 it 1
f (z0 ) = f (z0 + Re )dt = f (x + iy)dxdy.
2iπ 0 πR2 D̄(z0 ,R)
On sait que Z
1 f (z)
f (z0 ) = dz
2iπ ∂ D̄(z0 ,R) z − z0
Sur ∂ D̄(z0 , R), le variable z s'écrit sous la forme suivante :
z = z0 + Reit , t ∈ [0, 2π], alors on fait un changement de variable, donc dz = Rieit dt
Z 2π
1 f (z0 + Reit )
f (z) = it
Rieit dt
2iπZ 0 Re
2π
1
= f (z0 + Reit )dt.
2π 0
4.4.1 Primitive :
4.4.1.1 Une autre conséquence du théorème de Cauchy [6, 8, 9, 10] :
Si z → f (z) est une fonction holomorphe dans un domaine simplement connexe
Z z
D alors l'intégrale f (s) ds = F (z)
z0
Cette fonction est holomorphe dans D et de plus
Z z
0 d
F (z) = f (s) ds = f (z) .
dz z0
35
4.6 Théorème de Liouville :
Théorème 4.1. Une fonction entière et bornée est nécessairement une constante.
Preuve 4.4. Soit
+∞
X
f (z) = ak z k , z ∈ C
l.
k=0
ak = 0 si k ≥ 1.
36
Chapitre 5
en Série de Laurent
D = {z ∈ C
l : |z − z0 | < R}, où z0 ∈ C
l et 0 < R ≤ +∞.
n=0 dans C
Alors il existe une suite unique {an }∞ l telle que
∞
X
f (z) = an (z − z0 )n , ∀z ∈ D.
n=0
De plus,
f (n) (z0 )
Z
1 f (z)dz
an = = , n = 0, 1, 2, ...
n! 2πi γ (z − z0 )n+1
où
γ = {z ∈ C
l : |z − z0 | = ρ}
et ρ est un rayon quelconque tel que 0 < ρ < R.
37
5.2 Séries de Laurent et Résidus
5.3 Les couronnes
Dénition 5.1. [2, 4, 8] Pour tout z ∈ C,
l et 0 < R1 < R2
38
avec :
f (z 0 )
Z
1
Cn = dz 0 .
2iπ (z 0 − z )n+1
γ 0
Z
1
Pour tout n ∈ ZZ − {−1} , C−1 = f (z 0 ) dz 0 et γ un contour quelconque
2iπ γ
orienté positivement, inclus dans la couronne et entourant de z0 . Ce développement
est appelé développement en série de Laurent et il est unique.
Preuve 5.1. γ est homotope à un contour T proche de γ1 − γ2 et entourant z0
Z
1 f (w)
f (z) = dw
2iπ γ w − z
Z Z
1 f (w) f (w)
= dw − dw .
2iπ γ2 w − z γ1 w − z
39
+∞
1X z n
=− ( )
a n=0 a
1 z z
= − − 2 − 3 − ...
a a a
2ème cas : |z| > a, f est analytique sur C (0, r1 , r2 ) avec a < r1 < |z| < r2
1 1 1
f (z) = =
z−a z1− a
z
+∞
1X a n
= ( )
z n=0 z
1 a a2
= + 2 + 3 + ...
z z z
Dénition 5.3. Si tous les bn sont nuls, la fonction est analytique dans D (0, r) et
on dit que z0 est une singularité apparente.
40
Dénition 5.4. Si les bn sont tous non nuls, i.e : s'il existe un bm non nul tel que
bn = 0, pour tout n > m, alors z0 est un pôle d'ordre m et pour tout z ∈ D (z0 , r).
bn bn−1
f (z) = m + + ...
(z − z0 ) (z − z0 )m−1
Si m = 1 on dit que a un pôle simple.
Dénition 5.5. S'il existe une innité de bn non nuls, la singularité est dite essen-
tielle.
Exemples 5.1.
sin z
1. z → :
z
z0 = 0 est une singularité, les bn sont tous nuls et on'a :
n
(−1) 2
an = si n est paire
(n + 1)
si n est impaire.
0
sin z
(
, z 6= 0
z→ z
0.
est analytique et z0 est une singularité apparente.
1
2. z → : z0 = 2 est une singularité. C'est un pôle d'ordre 1
z−2
1
3. z → e z : z0 = 0 est une singularité
1
1 1 1
e z = 1 + + ... + + ... .
z n zn
1
a0 = 1, an = 0 et n > 0, bn = , alors z0 est un singularité essentielle.
n
41
42
Chapitre 6
applications
Preuve 6.1. Z Z n Z
X
f (z) dz = 0 = f (z) dz + f (z) dz.
γ k=1 γk
Or :
Z
f (z) dz = −2iπRes (f, bk ) .
γk
D'ou le résultat.
43
Figure 6.1 Les points singulières
∀z ∈ Ḋ (z0 , r),
+∞ +∞
X bn X
f (z) = n + an (z − z0 )n .
n=1
(z − z0 ) n=0
lim (z − z0 ) f (z) = b1 .
z→z0
Alors :
Res (f, z0 ) = lim (z − z0 ) f (z) .
z→z0
44
2. Si z0 est un pôle d'ordre m
1 dm−1
Res (f, z0 ) = lim [(z − z0 )m f (z)] .
z→z0 (m − 1) dz m−1
Proposition 6.1.
g (z)
Soit f (z) = avec g une fonction analytique au voisinage de z0 et telle que
z − z0
g (z0 ) 6= 0.
On a :
Res (f, z0 ) = g (z0 ) .
Proposition 6.2.
g (z)
Soit f (z) = avec h et g deux fonctions analytiques au voisinage de z0 , et
h (z)
tels que g (z0 ) 6= 0 et z0 est un zéro simple de h. On a :
g (z0 )
Res (f, z0 ) = .
h0 (z0 )
Preuve 6.2.
g (z)
Res (f, z0 ) = lim (z − z0 )
z→z0 h (z)
z − z0
= g (z0 ) lim
z→z0 h (z) − h (z0 )
g (z0 )
= .
h0 (z0 )
lim zf (z) = 0.
|z|→∞
45
resp. lim zf (z) = 0 .
|z|→0
6.3.2 Lemme 2
Soit f une fonction holomorphe dans un secteur θ1 ≤ θ ≤ θ2 du demi-plan supé-
rieur (resp. du demi-plan inférieur), sauf éventuellement en certains points (en nombre ni)
qui sont des singularités isolées.
Z
Si lim f (z) = 0, pour θ1 ≤ arg (z) ≤ θ2 , alors : l'intégrale f (z) eikz dz
|z|→∞ γ
étendu à un cercle γ de rayon R dans le secteur θ1 ≤ θ ≤ θ2 , tend vers zéro quand
R tend vers l'inni.(Pour tout k ≥ 0, (resp. k ≤ 0) .)
Ce lemme est trés souvent utilisé lors du calcul de transformées de Fourier par la
méthode des résidus.
6.3.3 Lemme 3
Si f est une fonction possédant un pôle simple à l'origine on a :
Z
lim f (z) dz = iπRes (f, 0) .
r→0 γ
Z +∞
P (x)
6.4 Calcul des intégrales dx
−∞ Q (x)
Dénition 6.2. [7, 10, 11]
P (x)
Considérons une fonction x ∈ R → f (x) = dont à variable complexe,
Q (x)
holomorphe sur C
l sauf en un nombre ni de singularités isolées.
46
On va désigner par {z1 , z2 , ..., zn } les singularités de f (z) qui appartiennent au demi-
plan supérieur
H = {z ∈ C l , Im (z) > 0} .
La courbe γ est simple, fermée borde un domaine du demi-plan supérieure contenant
certaines singularités de f (z).
Donc si pour tout réel R > max (|z1 | , |z2 | , ..., |zn |), donc la courbe γ est consti-
tuée par l'intervalle [−R, R] et le demi-cercle CR de centre l'origine et de rayon R.
On applique théoréme des résidus, alors
Z Z R Z
f (z) dz = f (x) dx + f (z) dz
γ −R CR
k=n
X .
= 2πi Res (f (z) , zk )
k=1
47
Le lemme Zde Jordan permet de calculer la valeur de la limite de l'intégrale cur-
viligne lim f (z) dz lorsque R tend vers l'inni pour certaine fonction f (z).
R→+∞ CR
Par conséquent, si on fait tendre le réel R vers l'inni on obtient l'éxpression sui-
vante :
Z +∞ Z k=n
X
f (x) dx = − lim f (z) dz + 2πi Res (f (z) , zk ) .
−∞ R→+∞ CR k=1
Exemple 6.1.
Pour tout 0 < a < b calculons l'intégrale simple généralisée
Z +∞
x2
2 2 2 2
dx.
−∞ (a + x ) (b + x )
x2
x 7−→
(a2 + x2 ) (b2 + x2 )
1
est équivalente à la fonction x 7−→ 2 et on a :
Z +∞ x
1
dx = 1 converge et la fonction :
1 x2
z2
z 7−→ f (z) = 2 est holomorphe sur le demi-plan supérieur sauf
(a + z 2 ) (b2 + z 2 )
aux points ia et ib.
Donc puis que lim zf (z) = 0; le lemme de Jordan combiné avec le théoréme des
z→+∞
résidus impliquent :
+∞
x2
Z
dx = 2πi [Res (f (z) , ia) + Res (f (z) , ib)]
−∞ (a2 + x2 ) (b2 + x2 ) " #
2 2
(ia) (ib)
= 2πi +
(2ib) (b − a ) (−b + a2 ) (2ib)
2 2 2
π
= .
b+a
48
Z +∞
P (x) iαx
6.5 Calcul des intégrales e dx
−∞ Q (x)
p (x)
Dénition 6.3. Considérons une fraction rationnelle dont le déminateur
Q (x)
Q (x) ne possède pas de racines réelles et son degré est supérieur ou égale au degré
de P (x) plus un (i.e deg (Q (x)) ≥ deg (P (x)) + 1) .
Z +∞
P (x) iαx
Le calcul de l'intégrale simple e dx sera fait selon le signe du para-
−∞ Q (x)
mètre α.
1. Le pramètre α > 0 : Dans ce cas on choisit un réel R > 0 strictement
supérieur aux modules des racines{z1 , z2 , ..., zn } de Q (z) qui appliquant au
P (z) iαz
démi-plan supérieur H et puis on intégre la fonction e sur la courbe
Q (z)
simple fermée ΓR constituée par l'intevalle [−R, R] et le démi-cercle CR ⊂ H
centré à l'origine de rayon R. Donc : d'après le théoreme des résidus on
obtient :
Z Z R Z
P (z) iαz P (x) iαx p (z) iαz
e dz = e dz + e dz
ΓR Q (z) R Q (x) CR Q (z)
k=n
X P (z) iαz
= 2πi Res e , zk
k=1
Q (z)
Notons que puisque deg (Q (x)) ≥ deg (P (z)) + 1 il s'ensuit que :
P (z)
tend vers zéro quand z tend l'inni.
Q (z)
Donc : la fonction
P (z)
M (R) = sup ; z = Re avec 0 ≤ θ ≤ π −→ 0
iθ
Q (z)
Quand R −→ +∞ Ainsi,puisque le module
Z Z π
p (z) iαz
e dz ≤ M (R) e−αR sin(θ) dθ
CR Q (z)
Z0 π/2
≤ 2M (R) e−αR sin(θ) dθ
Z0 π/2
≤ 2M (R) e−2αRθ/π dθ
h π0 i
Car sin (θ) ≥ 2θ/π ∀θ ∈ 0,
2
πM (R)
1 − e−αR
≤
αR
49
Z
P (z) iαz
On déduit que lim e dz = 0.
R→+∞ C Q (z)
R
Par conséquent l'intégrale simple généralisée est
Z +∞ k=n
P (x) iαx X P (z) iαz
e dz = 2πi Res e , zk .
−∞ Q (x) k=1
Q (z)
P (z) iαz
On intégre la fonction e sur la courbe fermée ΓR constituée par le
Q (z)
demi-cercle CR = R eiθ ; ∈ [−π, π] ⊂ H − et l'intervalle [−R, R] parcouru
dans le sens opposé. Comme ci-dessus en appliquant le théorème des résidus
sur ΓR on obtient :
Z Z R Z
P (z) iαz p (x) iαx P (z) iαz
e dz = − e dz + e dz
ΓR Q (z) −R Q (x) CR Q (z)
k=n
X P (z) iαz
= 2πi Res e , uk
k=1
Q (z)
Et ainsi le passage à la limite sur R vers l'inni implique que
Z +∞ k=n
P (x) iαz X P (z) iαz
e dx = −2πi Res e , uk
−∞ Q (x) k=1
Q (z)
Z +∞
cos (bx)
Exemple 6.2. Pour tout réels a > 0 et b > 0, calculons l'intégrale dx.
−∞ x 2 + a2
eibz
D'après la méthode décrite ci-dessus en intégrant la fonction sur la courbe
a2 + z 2
simple fermée ΓR , constituée par un démi-cercle CR contenu dans le démi-plan
supérieur H centré à l'origine et de rayon R > 0 et l'intervalle [−R, R]. On obtient
lorsque R tend vers +∞ :
Z +∞
eibx
ibz
e
2 2
dx = 2πiRés , ia
−∞ x + a z 2 + a2
e−ba
= 2πi
Z +∞ 2ia Z +∞
cos bx sin bx
= 2 2
dx + i 2 2
dx
−∞ x + a −∞ x + a
πe−ba
= .
a
50
Donc : Z +∞
cos bx π −ba
dx = e
−∞ x2 +Za2 a
Z 0 +∞
cos bx cos bx π −ba
⇒ dx + dx = e .
−∞ x2 + a2 0
2
x +a 2 a
On fait le changement y = −x, on obtient
Z 0 Z 0
cos (bx) cos (−by)
2 (−dx) = 2 (−dy)
2 2
−∞ (x) + a +∞
Z +∞(−y) + a
cos by
= dy
Z +∞ 0 y 2 + a2
cos bx π −ba
⇒2 2 2
dx = e
0 x +a a
Z +∞
cos bx π
Donc : 2 2
dx = e−ba .
0 x +a 2a
+∞
P (x) eiαx
Z
6.6 Calcul des intégrales généralisées dx
−∞ Q (x) x
Dénition 6.4. Dans ce paragraphe, on va adapter la méthode décrite au paragraphe
P (x) eiαx P (x)
précédent au cas des fonctions avec une fonction rationnelle tel que
Q (x) x Q (x)
le polynome Q (x) ne possède pas de racines et deg (Q (x)) ≥ deg (P (x)) .
+∞
P (x) eiαx
Z
Notons que dans ces conditions pour l'intégrale généralisée dx, il
−∞ Q (x) x
sut qu'on intégre la fonction
P (x) eiαx
Q (x) x
sur la courbe fermée Γr,R , constituée par le démi-cercle
I− = [−R, −r]
Le démi cercle
Cr = reiθ , θ ∈ [−π, 0] .
Enn l'intervalle
I+ = [r, R] ,
51
r < min (|z1 | , |z2 | , ... |zn |)
et
R > max (|z1 | , |z2 | , ..., |zn |)
Donc, d'après le théorème des résidus on obtient :
Z −r
P (x) eiαx P (x) eiαx P (z) eiαx
Z Z
dx = dx + dz
Γr,R Q (x) x −R Q (x) x Cr− Q (z) z
Z R
P (x) eiαx p (z) eiαz
Z
+ dx + dz
r Q (x) x CR Q (z) z
n
P (x) eiαx
X
= 2π Rés , zk .
k=1
Q (x)
Notons aussi que si on possède comme ci-dessus on verie que l'intégrale
P (z) eiαz
Z
dz
CR Q (z) z
tend vers zéro quand le rayon R tend vers +∞. Pour calculer la limite de l'intégrale
P (z) eiαz
Z
dz
Cr− Q (z) z
52
Z +∞
P (x)
6.7 Calcul des intégrales généralisées xα
0 Q (x)
avec −1 < α < 0 :
Dénition 6.5. [5, 6, 9, 10, 11] Dans ce paragraphe étant donnée une fraction
P (x)
Q (x)
qui a que des pôles non réels tel que le
On va décrire une méthode qui permet de calculer les intégrales généralisées de type
Z +∞
P (x)
xα dx,
0 Q (x)
avec −1 < α < 0.
53
Il sut qu'on applique le théorème des résidus à la fonction
P (eu )
e(α+1)u
Q (eu )
n
(eu ) u
Z
(α+1)u P (α+1)u P (e )
X
e = 2πi Res e , uk
ABCD Q (eu ) k=1
Q (eu )
R 2π R+iy
P (eu ) P (ex ) P e
Z Z Z
e(α+1) du = e(α+1)x dx + i e(α+1)(R+iy) dy
ABCD Q (eu ) −R Q (ex ) 0 Q (eR+iy )
−R −R+iy
0
P (ex ) P e
Z Z
+ e(α+1)(x+2πi) dx + i e(α+1)(−R+iy) dy
R Q (ex ) 2π Q (e−R+iy )
R
P (ex )
Z
e(α+1)x
2π(α+1)i
= 1−e dx
−R Q (ex )
2π
eR+iy
(α+1)(R+iy) P
Z
+ i e dy
0 Q (eR+iy )
−R+iy
Z 2π
(α+1)(−R+iy) P e
− i e dy.
0 Q (e−R+iy )
54
Ainsi, puisque, pour tout réel R > 0 assez grand, on a :
R+iy
P e C
e(α+1)(R+iy) ' e(α+1)R ,
Q (eR+iy ) enR
et
−R+iy
P e
e(α+1)(−R+iy) ' R−(α+1)R C,
Q (e−R+iy )
ou n ∈ IN∗ , on déduit que si R tends vers l'inni, on obtient les deux expressions
suivantes :
+∞ n
−πe−αi X
Z
αP (x) α P (z)
x dx = − Res z , zk ,
0 Q (x) sin (πα) k=1 Q (z)
et
+∞ n
(ex ) πe−παi X u
Z
(α+1)x P (α+1)u P (e )
e dx = − Res e , xk .
−∞ Q (ex ) sin (πα) k=1 Q (eu )
+∞
eαx
Z
Exemple 6.3. Pour tout 0 < α < 1, calculons l'intégrale dx.
−∞ 1 + ex
Pour calculer cette intégrale nous considérons le rectangle ΓR dont les côtés sont
[−R, R] , [R; R + 2πi] , [R + 2πi, −R + 2πi] et [−R + 2πi, −R], (voir la gure) et
nous appliquerons le théoréme des résidus à la fonction :
eαz
f (z) = Sur ΓR .
1 + ez
55
Observons que par dénition d'une intégrale curviligne, on peut écrire ;
R Z 2π α(R+iy)
eαx
Z Z
ie
f (z) dz = x
dx + dy
ΓR −R 1+e 0 1 + eR+iy
Z −R α(x+2πi) Z 0 α(−R+iy)
e ie
+ (x+2πi)
dx + −R+iy
dy
R 1 + eZ 2π 1Z+ e
R 2π
eαx ieα(R+iy)
= (1 − e2παi ) x
dx + R+iy
dy
Z 2π α(−R+iy) −R 1 + e 0 1 + e
ie
− dy.
0 1 + e−R+iy
Ainsi puisque le paramètre 0 < α < 1 et pour tout réel y ∈ [0, 2π], on a :
ieα(R+iy) eαR
R+iy
≤ R ' e(α−1)R
1+e e −1
Z 2π α(R+iy)
ie
⇒ lim dy = 0
R→+∞ 0 1 + eR+iy
ieα(−R+iy) e−αR
et : ≤ ' e−αR
1 + e−R+iy 1 − e−R
Z 2π α(R+iy)
ie
⇒ lim dy = 0.
R→+∞ 0 1 + eR+iy
On en déduit que si R tend vers Z l'inni, on obtient :
+∞
eαx
(1 − e2παi ) x
dx = −2πieαπi .
−∞ 1 + e
Par conséquent, pour tout
Z +∞réel 0 < α < 1, l'intégrale généralisée :
eαx π
x
dx = .
−∞ 1 + e sin (πα)
Z b
6.8 L'intégrale sous forme f (x) dx avec a , b des
a
points singuliers de f :
On choisit un chemin γ qui contient le morçeau [a, b] comme l'exemple suivant :
Z 1
1
√2 .
−1 (x2 + 1) 1 − x2
On prend
1
f (z) = √
2 .
(z 2 + 1) 1 − z2
Donc z0 = 1, z1 = −1 sont des points singuliers de f ,
et on a aussi
56
Figure 6.4 le chemin γ associé à l'exemple
(z + 1) = r2 eiθ2 , 0 ≤ θ2 ≤ 2π.
Alors
√
g (z) = 1 − z2
p
= (z + 1) (1 − z)
θ1 + θ2 + π
i +kπi
√ 2
= r1 r2 e , k = 0, 1.
Si on prend k = 0 donc
3π π
p√ √ i + + π
g (i) = 2∗ 2∗e 4 4
√ πi √
= 2e = 2
57
5π π
p√ √ +π+ i
g (−i) = 2 2e 4 4
√
= + 2.
On prend γ :
γ = Γ ∪ {−L} ∪ γ0 + DC + γ1 + AB + γ2 + L
√
notre fonction 1 − z est analytique et une seule valeur.
2
1
f (z) = √ .
(1 + z 2 )2 1 − z2
Quand z ∈ (AB)
π + π!
√ i
g (z) = r1 r2 e 2 , θ1 + θ2 = π
√
= r1 r2
p
= − (1 − x) (1 + x)
√
= − 1 − x2 .
z ∈ (CD) ⇒ θ1 + θ2 = 3π , alors
4π
i
√
g (z) = r1 r2 e 2
√
= r1 r2
√
= 1 − u2 .
Z Z Z Z Z
f (z) dz = f (z) dz + f (z) dz + f (z) dz + f (z) dz
γ Γ −L L γ0
Z Z Z Z
+ f (z) dz + f (z) dz + f (z) dz + f (z) dz
γ1 DC AB γ2
Z Z Z
= f (z) dz + f (z) dz + f (z) dz
Γ γ0 γ1
Z Z 1−r Z −1+r
+ f (z) dz + f (z) dz + f (z) dz.
γ2 −1+r 1−r
58
z = Reiθ alors
1
|f (z)| = √
(1 + z 2 )2 + 1 + z2
1
≤
(R2 + 1)5/2
Z Z
f (z) dz ≤ |f (z)| dz
Γ Γ
Z 2π
R
≤ dz
0 (R2 + 1)3/2
2πR
=
(R2 + 1)3/2
−→ 0 (R → +∞)
1
|f (z)| = p
(1 + z2) (1 − z) (1 + z)
1
≤ √
Z r
πr
f (z) dz ≤ √ → 0 (r → 0) .
γ2 r
Z
Sur γ0 de même principe, on trouve : f (z) dz → 0 (r → 0) .
γ0
Sur γ1 : z = −1 + reiθ , 0 ≤ θ ≤ 2π
Z
2πr
f (z) dz ≤ √ → 0 (r → 0) .
γ1 r
59
Z
f (z) dz = 2πi (Res (f, i) + Res (f, −i))
γ
!!
d (z − i)2
= 2πi lim √
z→i dz (z − i)2 (z + i)2 1 − z 2
!!
d (z + i)2
+ 2πi lim √
(z − i)2 (z + i)2 1 − z 2
z→−i dz
−6 −6
= 2πi √ + √
16 2 16 2
−12
= √ π
8 2
−3π
= √
2 2
√
−3π 2
= .
4
Donc quand on passe à la limite r → 0, R → +∞
1
√
−3π 2
Z
1
2 2
√ dx =
2
−1 (x + 1) 1 − x2 4
Z 1 √
1 −3π 2
⇔ 2
√ dx = .
2
−1 (x + 1) 1 − x2 8
60
6.9 Principe de l'argument [1, 6, 8]
Théorème 6.2. Soit f (z) une fonction méromorphe dans un domaine simplement
connexe Ω
Soit γ un chemin fermé contenu dans Ω entourant tous les pôles et zéros de f (z)
dans Ω. Alors Z 0
1 f (z)
N −P = dz = indf oγ (0)
2πi γ f (z)
61
62
Conclusion
63
64
Bibliographie
65