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Décembre 2014
MENA-DELP
Coordination et Partage des connaissances
sur les écosystèmes désertiques et les moyens
de subsistance au profit de l’Algérie, l’Egypte,
la Jordanie, le Maroc et la Tunisie
Observatoire du Sahara et du Sahel © 2014
Valorisation et recyclage des sous-produits des oasis : acquis et perspectives\ OSS. _ OSS : Tunis,
2014. _ 85p.
La présente étude exprime les réflexions et analyses de ses/son auteur(s) et n’engagent
aucunement la responsabilité de l’Observatoire du Sahara et du Sahel.
Préambule
Les résultats attendus de la présente étude sont de dresser l’état des lieux relatif au
recyclage des sous-produits oasiens au niveau de chacun des 5 pays concernés par le projet
MENA-DELP et identifier les prérequis et perspectives de développement de ce secteur du
recyclage des sous-produits dans les oasis des pays concernés par le projet MENA-DELP.
Il est attendu de cette étude de dresser un diagnostic et évaluation de l’état des lieux en
matière de recyclage des sous-produits des oasis a traves une revue bibliographique sur le
recyclage des produits agricoles d’une manière générale et de présenter les différentes
techniques et pratiques en matière de recyclage des sous-produits des oasis de la région
MENA-DELP.
Il est également attenu de cette étude d’évaluer les impacts environnementaux et socio-
économiques des différentes techniques et les perspectives de développement des
pratiques de recyclage des sous-produits oasiens.
D’un autre cote et s’appuyant sur les prérequis institutionnel, juridique, financier et sociaux
garantissant la réussite d’un projet de recyclage des sous-produits des oasis d’identifier les
contraintes et les difficultés rencontrées dans la mise en place de projets de recyclage des
sous-produits des oasis et proposer des solutions idoines pour les surmonter et les
possibilités de les appuyer à travers les projets nationaux en cours de MENA-DELP.
A la lumière des résultats il est également de proposer une approche globale pour évaluer la
rentabilité d’un projet de recyclage des sous-produits des oasis tenant compte des aspects
environnementaux et sociaux en donnant des estimations financières des coûts d’un
exemple de projet de recyclage de sous-produits valorisés en agriculture et d’un exemple de
sous-produits valorisés en artisanat sur la base de l’information disponible.
Sommaire
Introduction
Chapitre 1. L’écosystème oasien
1-Présentation de l’écosystème oasien :
2- Les composantes biologiques du système oasien :
2.1- Les cultures oasiennes :
2.1.1- Le palmier dattier:
2.1.2- Les arbres fruitiers:
2.1.3- Les cultures de l'étage inférieur:
2.2- La végétation naturelle:
2.3- La faune oasienne:
2.3.1- La faune domestique:
2.3.2- La faune sauvage:
3- La gestion de l’eau dans les oasis:
4- Agriculture et urbanisme : complémentarité ancienne dans les oasis :
4.1- Activités agricoles dans l’oasis :
4.2- Urbanisation et oasis :
5- Vulnérabilité du système oasien :
6- Problèmes liés à la gestion des déchets oasiens :
6.1-Salubrité des villes oasiennes :
6.2-Hibernation et développement des insectes ravageurs :
6.3-Risques d’obturation des canaux de drainage :
6.4-Difficultés de travail du sol en présence de déchets secs sur le sol oasien
Chapitre 2. Les oasis de la région MENA
1-Superficies oasiennes dans la région MENA :
2- Répartition des oasis dans les pays de la région MENA :
2.1- En Egypte :
2.2- En Algérie :
2.3- Au Maroc :
2.4- En Tunisie :
2.4.1- Les oasis continentales :
2.4.2- Les oasis littorales :
2.5- En Jordanie :
Chapitre 3 : Evaluation du volume des déchets oasiens dans la région du MENA
1-Procédure d’évaluation du volume des déchets :
1.1- Evaluation du volume des déchets du palmier dattier:
1.2- Déchets des arbres fruitiers :
1.3- Déchets des cultures légumières:
1.4- Autres déchets verts dans les conditions oasiennes :
1.5- Total des déchets produits :
2- Evaluation des besoins en fertilisants organiques des oasis :
3-Usage des sous-produits oasiens dans les pays MENA :
3.1-Transformation des déchets de dattes :
3.2-Usages traditionnels des déchets végétaux
3.2.1- Usage des folioles en vannerie :
3.2.2- Usages du rachis foliaire :
3.2.3- Usage du bois du dattier ou stipe :
3.2.4- Usage des épillets :
3.2.5-Usage des palmes en lutte contre la désertification :
3.2.6- Usage des palmes en pêcheries :
3.2.7- Usage des déchets végétaux en compostage traditionnel :
3.3- Avenir de l’usage des sous-produits du palmier :
3.4-Nouvelles voies d’usage des déchets végétaux oasiens :
3.4.1-Transformation des déchets en aliment de bétail :
3.4.2-Usage des déchets végétaux pour la production de compost en station:
Chapitre 4: Valorisation des sous-produits oasiens par compostage
1- Le compostage de la matière organique :
1.1-Définition de la matière organique :
1.2- Processus de compostage :
1.3- Les modes de compostage :
1.3.1- Le compostage en fosse :
1.3.2- Le compostage en tas :
1.3.3- Le compostage en composteur :
1.4- Les règles de base du compostage :
2- Le produit « compost » :
2.1- Définition du compost :
2.2- Composition organique du compost :
2.3- Composition minérale du compost :
2.3.1- En azote :
2.3.2- En phosphore :
2.3.3- En potassium :
3- Contrôle du compost :
4- Qualités du compost produit des déchets de palmier dattier :
4.1-Caractéristiquesphysico-chimiques du compost végétal produit en Tunisie:
4.2-Qualites microbiologiques du compost produit à partir de déchets de palmier :
5- Capacités de compostage des pays MENA :
Chapitre 6 : Etude de quelques expériences réussies en matière
de transformation des sous-produits oasiens
1-Compostage de déchets végétaux :
2-Valorisation des sous-produits en alimentation animale :
3-Valorisation des sous-produits en œuvres artistiques :
Conclusion :
Bibliographie :
Annexes
Liste des tableaux
Page
Tab. 1 : Répartition du palmier dattier dans les pays MENA
Tab. 2: Répartition du potentiel phoenicicole En Egypte
Tab. 3 : Distribution des cultivars égyptiens selon les régions
Tab. 4: Répartition du potentiel phoenicicole algérien
Tab. 5 : Répartition des oasis marocaines selon la typologie
Tab. 6 : Répartition géographique des oasis marocaines
Tab. 7 : Profil variétal du patrimoine phœnicicole marocain
Tab. 8 : Répartition des oasis tunisiennes
Tab. 9 : Evolution des effectifs des variétés de palmiers dattiers en Tunisie
Tab. 10 : Répartition des palmeraies en Jordanie
Tab. 11 : Evolution de la superficie oasienne en Jordanie
Tab. 12 : Evaluation des déchets de palmier dattier
Tab. 13 : Volume de déchets fruitiers
Tab. 14 : Evaluation des déchets des cultures herbacées
Tab. 15 : Les évaluations antérieures des déchets oasiens en Tunisie
Tab. 16 : Evaluation de la quantité de déchets de bois de dattier dans la région
MENA
Tab. 17 : Besoins en fertilisants organiques des oasis par Hectare
Tab. 18 : Caractéristiques physico-chimiques du compost produit en station
Tab. 19 : Caractéristiques physicochimiques du compost produit à partir de déchets
de secs de palmier dattier
Tab. 20 : Composition minérale du compost produit à partir de déchets de secs de
palmier dattier
Tab. 21 : Qualités microbiologiques du compost produit à partir de déchets de secs
de palmier dattier
Tab. 22 : Quelques expériences de compostage de déchets végétaux en Tunisie
Tab. 23 : Caractéristiques techniques de la station de compostage de l’ASOC
Tab. 24 : Comparaison économique du prix du compost au prix du fumier
Tab. 25 : Composition en fibres de quelques variétés de dattes algériennes
Tab. 26: Composition chimique des palmes sèches, pédicelles et rebuts de dattes
comparés à la paille d’orge
Tab. 27 : Caractéristiques du bois de dattier compare au bois de chêne
Liste des figures
Page
Fig. 1 : Zones oasiennes dans les pays du Nord Afrique, partie de la région MENA
Fig. 2 : Zones oasiennes en Egypte
Fig. 3 : Zones oasiennes en Algérie
Fig. 4: Zones oasiennes en Maroc
Fig. 5 : Zones oasiennes en Tunisie
Fig. 7 : Zones de plantations de dattiers en Jordanie
Acronymes
Le concept oasis est définit principalement sur la base climatique. L’oasis est présentée
ainsi : ‘’Une oasis (du grec ancien), désigne une zone de végétation isolée dans un désert.
Ceci se produit à proximité d'une source d'eau ou lorsqu'une nappe phréatique est
suffisamment proche de la surface du sol ou parfois sur le lit de rivières venant se perdre
dans le désert’’ (Lazarev, 1988).
L'eau constitue ainsi une condition préalable, sans laquelle l'oasis ne peut pas exister. Avec
les deux autres ressources vitales (sol, végétaux) elle a permis la création d'un écosystème
unique et original, situé dans des zones désertiques. « L'attraction qu’exercent l'eau et la
verdure confère à cet espace les caractéristiques d'un refuge et d'un lieu de vie pour des
nombreuses espèces végétales et animales » (Lazarev, 1988). Le microclimat oasien est
favorable au développement d’une flore très diversifiée. Les oasis abritent également une
faune riche en petits mammifères, reptiles, mollusques et insectes, et une faune associée,
composée pour l’essentiel d’oiseaux transsahariens, migrateurs et hivernants d’intérêt
international (UNESCO, 2003).
C’est dans cet espace aussi que l’homme s'établit et subsiste et développe des activités
diverses. Son alimentation dépend beaucoup des produits de l’oasis et son habitat est lié aux
produits et sous-produits oasiens.
La pérennité de ce système repose sur une gestion rigoureuse de l’écosystème tirant
avantage des ressources locales rares en terres et en eau (Bechraoui, 1980 ; Toutain et al.,
1990). Les hommes ont contribué, grâce à une relation d'équilibre et à un système
d'irrigation collective, à l'existence et à la pérennité de ces agro-écosystèmes oasiens. Cet
ensemble des paramètres (ressources naturelles, végétales, animales, et humaines)
constitue ainsi les piliers interdépendants du système oasien.
Photo 1 : Paysage oasien à Chenini, Gabes Photo 2 : Palmier dattier dans le paysage
oasien (Ben Salah, 2001)
(Ben Salah, 2011)
2- Les composantes biologiques du système oasien :
Le microclimat oasien permet l'existence d'une importante diversité végétale, elle-même
génératrice d'une grande diversité animale. En effet la présence du palmier dattier rend
possible l'existence d'autres cultures en jouant le rôle de brise vent, en fournissant de
l'ombre et en diminuant le degré de sécheresse de l'air.
Certaines espèces particulières sont mentionnées dans les oasis littorales comme Astragalus
tenuifoliosus, Dactylis glomerata, Cenchrus ciliaris et Gomphocarpus fruticosus espèces qui
deviennent rares et qui se rencontrent juste près des oasis.
D’autres sont souvent citées pour des intérêts ou usages particuliers comme Launaea
resedifolia et Lycium arabicum très appréciées par les caprins. Nitraria retusa, Peganum
harmala, Plantago albicans et Polygonum equisetifore présentent un intérêt médicinal pour
les populations locales. Le Tamarix gallica est souvent utilisé comme brise-vent et pour la
fixation des dunes de sable (MEDD, 2010).
La production des dattes dans la région MENA en 2012 est évaluée à 7548918 Tonnes (ceci
représente 34% de la production mondiale de dattes). L’Égypte vient en premier rang des
producteurs de dattes des pays MENA avec 1470000 tonnes, suivie de l’Algérie avec 789357
tonnes, puis de la Tunisie avec 190 000 tonnes, puis par le Maroc avec 113397 tonnes et
enfin la Jordanie avec 10417 tonnes.
2.1- En Egypte :
Le palmier dattier est cultivé partout en Egypte du Nord d'Alexandrie à Assouan vers le sud
et de l'est de la mer rouge jusqu'à l'Ouest. En outre, le palmier dattier considéré comme le
plus réussi et mérite d’être encouragée dans les nouvelles implantations oasiennes de Sinai,
El-Ewinates et Toshki. Le nombre total de palmier planté en Egypte est de 16 millions dont
12 millions fructification arbre (FAOSTAT, 2009).
La répartition de l’effectif de palmiers dattier en Egypte est présente dans le Tableau 5 et
démontre que les zones de concentration se retrouvent à ElBuhaira, Echarquia, au sud (Assyout, El
fayoum, El Mina).
Cultivars Basse Egypte Dattes semi molles, Aglani, Agua, Amri, Ashbeer, Helw
semi-molles Humidité moyenne, Ghanem, Karamat, Saidy and
riche en Sucres
Sewi.
réducteurs et en
sucrose
Cultivars a Egypte du sud Humidité de 15 a 20%, Abrimi, Aienat, Barakawi,
dattes (Qena, Luxor and haut taux de sucrose, Bartamouda, Degna, El-Homra, Frahi,
seches Aswan), and New conservation facile Gaaga, Garagouda, Ghazaly, Gondila,
Valley Oasis Hasawi, Malakabi, Mogrash, Olkik
Wngem, Raghm Ghaza, Sakkoti,
Shamia, Sultani, Tamr El Wadi,
Tazarakht.
2.2- En Algérie :
Les Oasis algériennes (Zella et Smadhi, 2006) sont majoritairement occupées par le palmier.
A Adrar, le palmier domine la totalité de la surface, a Ouargla le taux d’occupation du
palmier est de 80%, il est autour de 50 Ü 60 % pour le reste des Oasis (Guillermou, 1993;
Toutain et al., 1988).
Les Oasis algériennes représentent une mosaïque trop varié, avec 93.000 ha de palmeraies
et plus de 10 millions de palmiers dattiers, soit 11% du total mondial (Bouzaher, 1990). Elles
sont réparties pour 60% au Nord-Est (Zibans, Oued Righ, El Oued et Ouargla) et pour 40% au
Sud-Ouest (M’Zab, Touat et Gourara). Les Oasis sont tantôt isolées, de taille plus au moins
morcelés comme l’Oasis de Ouargla, qui compte Ü elle seule plus d’un million de palmiers,
tantôt regroupées comme celles de Oued Righ en 47 Oasis s’échelonnent sur 150km avec
1,7 millions de palmiers (Bouzaher, 1990).
Le contrôle de l’eau constitue donc un pilier central dans cette organisation collective très
hiérarchisée, expression d’un consensus général dans certain cas, mais plus d’un rapport de
force dans d’autres (Battesti, 1996). Verticalement, l’espace connait trois strates végétales
dans la quasi-totalité des Oasis. Sous les palmiers, poussent les arbres fruitiers alors que le
troisième étage, totalement l’ombre est celui des cultures maraichères et fourragères.
Horizontalement, la structure foncière se présente comme un puzzle au sein de l’Oasis
(Battesti, 1996 ; Lasram, 1990).
Le type d’Oasis dépend de la nature et de l’exploitation de la ressource en eau, de la nature
du sol et de sa topographie. On distingue dans cette étude quatre types :
i. l’Oasis située dans les dépressions de l’erg, l’eau d’irrigation est extraite de la nappe
phréatique par puits et forage (Oasis de Ouargla).
ii. l’Oasis située dans des Goûts ou l’eau d’irrigation est puisée par capillarite (Oasis d’El
Oued).
iii. l’Oasis fluviale, approvisionnée en eau des oueds (Oasis du Ghoufi, du M’Zab, de Oued
Bachar).
iv. l’Oasis de dépression alimentée en eau par les foggaras (Oasis d’Adrar, Timimoun).
Le territoire oasien peut aussi être divisé en deux types d’espaces qui sont intimement liés. Il
s’agit des oasis proprement dites qui correspondent à la fois aux périmètres phoenicoles et
aux périmètres irrigués et qui sont considérées comme les régions plus peuplées du Sud
marocain avec des densités humaines de plus de 500 hab/km2.
Il s’agit également des vastes espaces intermédiaires environnants qui occupent plus de 96%
de la frange Sud Est du Maroc et couvrent une bande de 950 km de long (entre Guelmim et
Figuig).
Cette bande comprend notamment la chaîne de l’Anti-Atlas jusqu’à la frontière algéro-
marocaine et elle est très peu peuplée et couvre une majeure partie des terres incultes ou
très pauvres.
Le territoire oasien comprend également quatre bassins et quinze sous-bassins : le bassin de
Guelmim-Tata (sous bassins d’Assa, de Guelmim, de Tata-Akka et de Tafraout-Igherm) ; le
bassin de Draa (sous bassins de Tzanakht-Foum Zguid, d’Agdz, de Zagora, de Tazarine, de
Ouirzazate et du Dadès) ; le bassin du Ziz (sous bassins de Goulmima-Tinejdad, d’Alnif,
d’Arfoud, d’Errachidia et du Guir) et le bassin de Figuig.
Les principales provinces appartenant au territoire oasien sont : Assa-Zag, Guelmim, Tiznit,
Tata, Taroudannt, Ouarzazate, Zagora, Errachidia et Figuig.
Tab. 6 : Répartition géographique des oasis marocaines
Localité ou Bassin Sous bassin Représentation du
patrimoine total
Figuig Errachidia, Tinghir, Plus que 98 %
Ouarzazate, Zagora, Tata et
Guelmim représentent près
Guelmim-Tata Assa, Guelmim, Tata-Akka
Tafraout-Igherm;
Dràa Tzanakht-Foum Zguid, Agdz,
Zagora, Tazarine,
Ouarzazate, Dadès
Ziz Goulmima-Tinejdad, Alnif,
Arfoud, Errachidia, Guir
2.5- En Jordanie :
En Jordanie, il n’y a pas réellement des oasis dans le sens des oasis du Nord Afrique.
Toutefois des plantations phoenicicoles sont fréquentes et se distribuent sur tout le
territoire de la vallée de Jourdan jusque la ville Aqaba sur la mer rouge.
Ce qu’on appelle communément Oasis en Jordanie est celle d’El Azraq est une palmeraie
naturelle, comparable à celle de Kerkennah et Jerba en Tunisie ou Marrakech au Maroc. Elle
est actuellement exploitée en tant que site touristique.
La superficie plantée de palmier-dattier en Jordanie couvre environ 947 hectares et le
nombre total de palmiers dattiers ont atteint environ 500 000 pieds. Les statistiques du
ministère de l'agriculture indiquent que la consommation nationale date atteint 16 à 18
mille tonnes. Jusqu'en 1995, l’intérêt se concentre sur le palmier dattier et fermes de
culture dans les vallées de Jordan et certains agriculteurs ont commencé à arracher les
plantations d’agrumes pour les remplacer en plantations de palmier dattier. Dans un proche
avenir, la production de palmier-dattier pourrait être l'un des plus importants secteurs
agricoles en Jordan et assurer une source principale de revenu pour un grand nombre
d'agriculteurs. Il est rapporté que Jordan importe plus de 4 000 tonnes de fruits de palmiers
dattiers et produit seulement 1200 tonnes. En 2015 les exigences pour Jordan sont censées
atteindre 8000 tonnes.
Les variétés cultivées sont Barhi, Mejhool, Boumaan, Khadraoui, Khalas, Deglet Nour, Zehdi,
Sokkari, Maktoum, Zaghloul, Ahmar Talel, Asbai Zayneb, Khastaoui et Hayani.
El Mously (2014) base sur son évaluation de production de 33.5 kg de déchets oasiens par
palmier, présente un chiffre de 3316.5 milles tonnes pour tous les pays arabes abritant un
effectif total de 99.8 millions de pieds de dattier.
Le volume des déchets estimé pour tous les pays du MENA est basé sur nos approches de
calcul. Les résultats de ces calculs ne s’écartent pas beaucoup des estimations faites en
Tunisie.
Pour l’évaluation des déchets des arbres fruitiers et dans les pays du Nord Afrique ou la
situation est comparable à la Tunisie on s’est basé sur la même évaluation pour les oasis
tunisiennes. Ceci a été également appliqué à la Jordanie ou la situation des cultures
fruitières dans les oasis n’est pas suffisamment documentée.
Pour le palmier dattier, le calcul est fait par pied et les sous-produits sont évalués par saison
de production. Tandis que pour les arbres fruitiers divers on a majoré la quantité produite
par 50% toujours se basant sur les chiffres des oasis tunisiennes.
Ceci nous produira un chiffre majoré de plus que 1.1 million de tonnes de déchets végétaux
produits par an pour tous les pays du MENA. Dont près de 758 000 tonnes de palmier et le
reste d’arbres fruitiers divers.
Le palmier est une source de matière première d’une grande diversité. Il produit tous les ans
des palmes et des régimes qui doivent être séparés du tronc. De plus, à la fin de la vie du
palmier, le tronc constitue un bois solide et résistant pour un large éventail de produits.
Photo 19 et 20: Epillets du palmier utilisés frais en alimentation animale et sec en artisanat
Photo 24 et 25: Compostage traditionnel en fosse dans les oasis (Ben Salah, 2011)
Le bois et les folioles ne sont pas les seuls sous-produits du dattier à être utilisés. Le cœur du
palmier est souvent consomme et reconnu pour des vertus médicinales. Le pollen est
également utilise traditionnellement et on lui reconnait beaucoup de vertus : il est utilisé
comme coagulant du sang, dans le traitement de la stérilité masculine, comme aromatisant
de l’eau, pour augmenter la quantité de lait chez la femme. Mélangé avec des dattes et du
beurre, c’est un excellent produit, riche en protéine.
Comme indiqué plus haut, les déchets végétaux des arbres, particulièrement ceux des
palmiers et des oliviers, sont estimés à 900 T par an dont 70% (630 tonnes environ) peuvent
être valorisées pour les utiliser en aliments de bétail.
On peut aussi traiter ces déchets pour avoir du foin ou les broyer simplement pour les
donner directement aux animaux.
Cette quantité , si elle est traitée par l’urée , elle serait transformée en foin en donnant
l’équivalent de 630 000 kg x 0,4 UF = 252 000 UF/an, soit 52% du déficit annuel cité plus haut
, sans trop de frais comme ceux nécessitant la mise en culture de nouvelles surfaces
fourragères de l’ordre de 72 ha.
La méthode du traitement consiste à ramasser les palmes sèches de l’année ainsi que le bois
de taille ou même des branches cassées et les broyer à l’aide d’un broyeur habituel comme
celui utilisé actuellement pour la fabrication du compost. Ensuite, ces déchets broyés sont
traités par une solution d’urée sous forme de pulvérisation liquide et le tout est mis sous
forme de meules qu’on couvre par un film plastique, et on laisse la meule couverte pendant
une durée de 3 à 6 semaines (en fonction de la température ambiante extérieure).
L’aliment obtenu sera proche d’un foin de qualité moyenne dosant au moins 7% de MAT
(matière azotée totale).
Distribué seul en période de sauvegarde, il doit être supplémenté du concentré équilibré.
Les expériences menées en Tunisie et dans divers pays ont montré que ce type d’aliment
(apporté à raison de 30 à 50% da ration totale en matière sèche) contribue énormément à
l’amélioration de la production laitière et la production de viande dans les ateliers
d’engraissement des taurillons.
Les analyses effectuées sur les palmes sèches ont donné des résultats considérés comme
satisfaisants : 0,25 UF/kg MS et 200g MAD/kg MS. La teneur en minéraux est élevée (11,6%)
contre 7,5%pour la paille.
Le but visé est d’avoir des stocks suffisants en aliments acceptables par les animaux et
obtenus à moindre frais puisque le traitement par l’urée n’est pas cher, d’autant plus que
l’urée et le plastique sont fournis gratuitement par l’OEP.
Le but visé semble atteint compte tenu des observations et analyses effectués par l’OEP.
En effet, les analyses faites en 2007 par l’OEP ont donné un taux d’humidité de 23% et un
taux satisfaisant de MA (matière azotée) de 11,5% pour la matière brute et 9% pour la
matière brute. Ces taux permettent d’envisager que ce fourrage soit bien accepté par les
animaux puisque le seuil acceptable est de l’ordre de 7%. Les résultats montrent aussi que
les animaux consomment ce fourrage traité sans aucun risque sanitaire ou de toxicité.
3.4.2-Usage des déchets végétaux pour la production de compost en station:
Les stations créés par les associations environnementales oasiennes se multiplient en Tunisie
La station de compostage est un projet de l’ASOC avec participation de la coopération
italienne à travers l’ONG italienne de Coopération pour le Développement des Pays
Emergents (COSPE) est la première station créé dans les oasis littorales en Tunisie. D’autres
ont étés créés dans les oasis intérieures de Souk Lahad (Kebili), Gafsa (ASM), Degache, El
Hemma de Djerid et autres également.
Ces exemples de petites stations crées souvent par les associations existent également en
Egypte (Village de Fares) a Aswan en est un exemple. Egalement des stations pareilles
existent au Maroc et en Algérie.
Les capacités de ces stations restent cependant très limitées et leur durabilité est également
discutable. L’exemple de la station de l’ASOC a une capacité annuelle ne dépassant pas 160
tonnes par an. Cette station travaille actuellement seulement au 2/3 de sa capacité et traite
103 tonnes (soit 32 m3) de déchets végétaux solides provenant essentiellement de sous-
produits de palmier dattier (palmes et bases de rachis).
2.3.2- En phosphore :
Après dégradation des éléments simples, l’acide phosphorique est libéré. Son taux diminue
par la suite mais très peu. Cependant, les composts possèdent une teneur généralement
assez intéressante de phosphore.
2.3.3- En potassium :
La potasse est un élément très soluble dans l’eau. A moins qu’elle soit très lessivée, elle
diminue très peu également. Ainsi, on la retrouve en concentration assez importante dans
les composts de fumiers et de lisier.
3- Contrôle du compost :
Le compost est d'autant plus intéressant à utiliser qu'il est bien stabilisé. En effet, la
présence de matières encore susceptibles d'être fermentées s'oppose à la germination des
graines.
Les composts fabriqués sur les aires de compostage des déchets urbains sont le plus souvent
vendus. Dès lors ces produits nécessitent une surveillance de leur qualité d'une part et de
leur composition d'autre part.
Le fait que ces composts puissent contenir des matières toxiques, des métaux lourds et
différents autres contaminants (pesticides, etc.) a incité une réglementation impliquant leur
analyse. Les Normes françaises (NF U 44-051, NF U 44-095) exigent des composts de
répondre parfaitement à certaines normes avant leur mise sur le marché.
4- Qualités du compost produit des déchets de palmier dattier :
Sghairoun et Ferchichi (2013) ont démontré que les déchets de palmes compostées sont des
qualités physicochimiques suivantes :
- Un pH près de la neutralité ;
- Un taux d’eau à la maturité de près de 41.52%
- Un taux de matière organique (MO) de 44% de la matière sèche,
- Une densité de Compost de 0.39g/cm3
- Un rapport C/N de 14.9-une conductivité électrique de 2.48mS/com
La qualité du compost produit de déchets secs de palmier dattier ne s’écarte pas des normes
de qualité de compost végétal produit d’autres sources de matières végétales. Ces résultats
ont étés présentés par Sghairoun et Ferchichi (2013) se référant aux travaux de Mustin
(1987) sur le compost.
Element K Ca Mg Fe Cu Sn
Moyenne 145 189 13 1.6 0.27 0.8
(mg/kg)
Les qualités microbiologiques du compost produit à partir des déchets secs de palmier
dattier n’excédent pas les normes sanitaires mise par (AFNOR, 2004) concernant la qualité
de compost.
(DGF)
l’unité de Mélange de paille (80%) 50.000 T/an par
Co Coût de production de
et de fientes de volailles fermentation dans une 250 D/m3 et un
compostage de (20%) enceinte close rendement de 50% (1 t
Nâassen (société déchets solides produit
CULTIVATOR) 450 kg de compost).
(VEGELAP)
Compostage des Mélange de 50% de
grignons d’olives et de
sous-produits de 50% mélange de fumier
l’oléiculture à SFAX d’ovins, de bovins et de N.D. N.D.
fientes de volailles à
égalité (15% en culture
biologique)
a- Une unité de réception des déchets végétaux (palmes et spathes de palmier dattier) de
grande capacité (superficie totale de la station de presque 5000 m2),
b- Un magasin de broyage doté d’un broyeur de capacité de 100 kg de déchets par heure,
c- D’une série de fosses de trempage des déchets, dotés de robinets d’alimentation d’eau et
d’un système d’évacuation d’eau par pompage,
La station compte recycler les eaux de trempage avant leur évacuation dans le réseau de
drainage,
d- D’une aire de décomposition. Les déchets, après le trempage, sont mélangés au fumier au
taux de 2/3 de broyat de déchets de palmier au 1/3 de fumier ovin. Le retournement des
andains se fait par une hélice de retournement tractée et fonctionnant par une prise de
force reliée au tracteur ou par branchement électrique,
e- Un magasin de stockage de compost de capacité de 500 tonnes. Le compost est stocké ou
en sacs plastiques de 20 kg, ou en vrac en tas.
Une évaluation des couts de production et de vente de compost comparé au fumier est fait
pour le cas tunisien et il en ressort les chiffres suivants :
• L’approvisionnement se fait par achat des déchets pour 0.060 DT le Kilogramme de
déchets secs.
• La vente du compost se fait ou bien au kilogramme (pour les petites quantités
ensachées en 20 kg) de 7dinars tunisiens le sac. Ce qui fera un prix au kilogramme de
0.035 DT.
• Pour les quantités d’une tonne en vrac le prix est 50 dinars la tonne, ce qui fera un
prix de 0.050 DT le kilogramme. Pour les quantités dépassant les 5 tonnes le prix est
de 130 dinars les 5 tonnes (26.5 dinars la tonne et presque 0.027 DT le kilogramme).
-Le compost pourra être avantagé par la disponibilité puisque le fumier devient de plus en
plus rare et son prix est galopant,
-Il est nécessaire de bien mettre en relief le côté environnemental, le compost peut éviter,
puisque produit sur place, la dissémination par les semences de mauvaises herbes exogènes
à l’oasis.
Les différences significatives entre les variétés des: matières sèches, matières azotées
totales, sucres totaux et fibres (avec P< 0,001) témoignent d’une grande diversité variétale.
95% des variétés présentent des teneurs en sucres totaux supérieures à 60% dont la plupart
sont des sucres hydrosolubles, facilement fermentés par la population microbienne du
rumen et générant de ce fait une énergie profitable à l’animal. Mis à part le groupe constitué
de la variété Litima qui a présenté le taux d’humidité le plus élevé, toutes les autres variétés
se prêteraient facilement à la conservation par séchage à l’air libre. Enfin les fibres, qui
maintiennent l’activité microbienne à bon niveau, calculées à partir des pourcentages des:
NDF, ADF et ADL, témoignant de la digestibilité d’un aliment, sont présentes en quantité
assez faible (max 17%) d’où l’intérêt d’associer une source fourragère dans la ration. En fait,
quel que soit leur teneur, la seule présence de ces fibres prouve que ces dattes sont des
aliments ligno–cellulosiques pouvant être valorisées par les ruminants. Enfin Sich de la
variété Deglet nour, appelée ainsi en milieu oasien, a enregistré le taux le plus élevé en
protéines (4,07%). Les dattes étant très pauvres en cet élément doivent être corrigées par un
apport azoté.
Une étude a été conduite en Algérie pour analyser les qualités du bois des sous-produits du
palmier dattier pour une éventuelle valorisation comme aliment de bétail compare aux
caractéristiques fourragères de l’orge par D’une façon générale, on constate que les taux de
MS pour les 4 sous-produits se rapprochent, et varient entre 90,40 % et 94,37 %. En ce qui
concerne les valeurs de la MO, on remarque que les rebuts de dattes possèdent le plus
grand taux avec 95,82 % de la MS suivi des pédicelles, de la paille d’orge et des palmes
sèches, avec respectivement; 91,97, 86,85 et 84,74 % de la MS.
En général, les 4 sous-produits sont pauvres en MAT avec des valeurs allant de 3,9 à 4,17 %
de la MS.
Pour ce qui est de la CB, on constate que les résultats obtenus présentent un taux très faible
pour les rebuts de dattes avec 9,59 % de la MS, contre des taux relativement élevés pour les
pédicelles, les palmes sèches et la paille d’orge qui enregistrent respectivement, 36,55,
30,71 et 30,11 %. Le faible taux de CB des rebuts de datte et signalé par plusieurs auteurs
notamment [5 - 8], qui enregistrent respectivement; 10,30, 3,05, 6,69 et 8,19 % de la MS. Ce
faible taux de CB des rebuts de dattes est dû au fait que ces derniers représentent un fruit
beaucoup plus riche en sucre cytoplasmiques.
Pour la composition de la paroi, on remarque que les palmes sèches présentent le plus grand
taux de NDF, avec 89,44 % suivie des pédicelles avec 83,25 % et de la paille d’orge avec
75,16 % et en dernier lieu les rebuts de dattes avec 24,39 %. Cela est dû à la consistance
physique des 4 sous-produits, qui est fonction de la partie phénologique qu’occupe chacun
de ces sous-produits (feuille, pédicelle, chaume et fruit). De la même façon, et pour les
mêmes raisons, la teneur des autres composantes de la paroi ADF, hémicellulose, cellulose
et lignine) est variable, et les palmes sèches présentent toujours les plus grand taux, tandis
que les rebuts de dattes enregistrent les taux les plus faibles.
Tab. 26: Composition chimique des palmes sèches, pédicelles et rebuts de dattes comparés
à la paille d’orge
Palmes 94,37 84,74 15,25 3,90 30,70 89,44 65,30 32,83 23,98 20,45 12,02
Sèches
Pédicelles 93,98 91,97 08,03 3,93 36,55 83,25 53,88 20,40 29,06 19,68 0,47
Rebuts 90,40 95,82 4,18 4,17 09,59 24,39 12,94 7,21 11,45 5,26 0,45
De dattes
Paille 93,76 86,85 13,15 4,16 30,11 75,16 47,14 33,08 28,02 7,93 1,89
D’orge
Un projet a été particulièrement un succès, il s’agit de l’usage des noyaux des dattes en
alimentation animale mené par l’ALCESDAM, au Maroc.
L’ALECESDAM est une ONG de droit marocain créée en 1986 dont les activités, en faveur des
paysans oasiens, sont localisées dans la Province de TATA. Les objectifs de l’Association tels
qu’ils sont définis par ses statuts sont les suivants :
1. l’amélioration de l’efficience des ressources en eau dans les oasis ;
2. la lutte contre le dépérissement des palmeraies ;
3. l’amélioration du revenu familial des oasiens et la lutte contre la pauvreté.
Les palmeraies de la Province de TATA sont aujourd’hui confrontées à trois dangers majeurs:
La sécheresse récurrente et la salinisation des sols ;
L’ensablement des palmeraies ;
La maladie du « Bayoud » dont l’agent causal est un champignon du sol
(Fusarium oxysporum F. albedinis).
Une de ses activités concerne la valorisation des produits des palmeraies pour la
commercialisation des dattes et l’utilisation des sous-produits destinés à l’alimentation
animale.
Il est clair d’après cette étude que si on se retient au calcul économique de rentabilité du
compostage des déchets sans évaluer les avantages environnementaux le compostage est à
la limite de la rentabilité, en prenant toujours comme base de discussion la station de
compostage de capacité de 160 tonnes par an (ce qui est relativement limité).
Avec une gestion adéquate des déchets oasiens on pourra espérer contribuer à un espace
oasien plus propre et aboutir à des méthodes de gestion moins polluantes. L’incinération des
déchets végétaux autant elle constitue une perte de fertilisants organiques provoque
également une pollution atmosphérique par le dégagement du CO2. Ce gaz est considéré un
gaz à effet de serre (GIEC, 2007).
Une gestion adéquate des déchets oasiens par compostage peut largement suffire les
besoins en fertilisants organiques, et réduire la pression de demande sur le fumier
largement sollicité en milieu de production oasien.
Le broyage, et le compostage des déchets secs particulièrement ceux du palmier dattier est
long et plus couteux, et est en dessus des moyens des petits paysans oasiens.
Dans l’objectif de la mise en place d’une filière de valorisation des déchets organiques par le
compostage, il est nécessaire de mettre des programmes complets de valorisation des sous-
produits oasiens a l’égard de ce que a été fait en Tunisie en 2006 par L’ANGed
«plan directeur pour la valorisation des déchets organiques par le compostage» (ANGed,
2006). L’étude a permis de réaliser une caractérisation qualitative et quantitative des
déchets organiques en Tunisie, prévoir la technique de compostage adaptée au contexte
national ainsi que les besoins en compost de chaque région et l’opportunité de créer des
unités de compostage dans chaque gouvernorat (SOGREAH, 1976 ; MARH, 2005).
La mise en place de projets de compostage est l’étape nécessaire qui suivra le programme
de valorisation. Les technologies peuvent s’améliorer d’année en année.
Le compostage des déchets oasiens est appelé à se généraliser et des incitations restent
toujours nécessaires par les différents états du MENA pour arriver a maitriser l’effet
environnemental et améliorer la fertilité des sols oasiens.
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Annexe 1 : Analyse multi-acteurs de l’expérience de compostage des déchets
de palmier dattier par compostage
1- Rôles et avis des différents partenaires sur le compostage des déchets végétaux oasiens
:
1.1- Paysans oasiens :
Le compost traditionnel, même s’il ne nécessite pas de moyens énormes est en régression. Il
est en fait relié à la présence continue des paysans sur leurs parcelles. L’absence de
l’exploitant, a réduit beaucoup cette pratique oasienne.
Pour les paysans oasiens, ce mode de compostage est intéressant mais ne parvient pas à
combler les besoins en fertilisants organiques et son produit (le compost traditionnel) est
réputé pas très riche, du fait de la non oxygénation par retournement. Son principal
avantage est de débarrasser la parcelle à moindre coût des mauvaises herbes et des déchets
de la récolte légumière.
Les déchets à mettre en fosse de compostage traditionnels sont des déchets divers, elles
peuvent comporter même des déchets herbacés secs mais non ligneux.
Ce type de compostage était plus intéressant quand l’habitat oasien était à proximité des
parcelles, et dans ce cas les déchets organiques ménagers sont également joints au compost
agricole.
Les recommandations rassemblées auprès des différents intervenants peuvent être résumés
comme suit :
De la part de l’administration :
La réussite de la gestion des déchets est l’affaire de tous les intervenants de l’habitat
ou la parcelle à la décharge ;
La solution de base est le tri à la source, et il faut faire beaucoup de sensibilisation
chez la population et la doter de moyens pour réussir le tri : les poubelles colorées
pour les déchets organiques, accessibles et bien exposées ;
Les déchets urbains en Tunisie sont en majorité des déchets organiques (70%) ce qui
encourage leur compostage et leur valorisation ;
1 - Objectif et justification
L’objectif du projet est la valorisation des déchets des palmeraies et leur recyclage dans le système
biologique oasien. Il s’agit de collecter toute la matière végétale du milieu oasien et la transformer
en compost utilisable en tant que fertilisant du palmier.
Deux arguments de base militent en faveur de la réalisation d’un tel projet :
le manque de fumier dans les régions phoenicicoles, qui est la conséquence de l’effectif très
limité du cheptel et le caractère extensif de l’élevage,
la faible usage par l’homme des produits issus du palmier, a provoqué de nos jours une
accumulation de déchets dans les oasis et a eu pour effet une prolifération des parasites,
générant une baisse de la qualité des dattes.
Dans le cadre du projet, il s’agit :
de collecter les palmes sèches, stipes, régimes, rejets superflus, et autres produits végétaux,
de valoriser ces déchets en les broyant et en faire du compost.
Notons enfin que le problème de la non-valorisation des sous-produits du palmier dattier est un
phénomène récent. Autrefois, tout produit de l’oasis était valorisé et transformé.
2 - Promoteurs
Les promoteurs pourraient être des agriculteurs, des associations ou des groupements de
producteurs.
3 - Types de palmeraies
Par souci de rentabilité, le projet doit couvrir une superficie de 500 ha environ. Il serait donc
nécessaire d’implanter l’aire de compostage dans une zone à forte concentration de palmeraies ou à
l’intérieur d’oasis importantes.
4 - Période de fonctionnement
Le projet est conçu pour fonctionner toute l’année. Étant donné que la transformation du broyat en
compost dure approximativement 3 à 4 mois, il est prévu trois cycles de production par an.
5 - Capacité de production
Il est prévu de produire 1 500 T de compost par an, à raison de 500 T tous les 4 mois. La capacité de
collecte de déchets et de leur broyage est de 5 T par jour.
7.2 Broyage
Le broyage s’effectue sur le site du compostage. Il est prévu un broyeur à couteaux (40 mm)
d’une puissance de 20 CV, mobile, d’une capacité de 600 à 700 kg/H. 720 journées de
travail sont prévues pour le broyage, l’homogénéisation du broyat et son transfert à
l’étape suivante qui est la formation des andains.
9 - Analyse économique
9.1 Achats des déchets
L’achat de déchets se résume à leur collecte et leur transport.
9.2 Vente du compost
La quantité qui sera vendue est de 1500 T. Les pertes sont compensées par l’apport de boues
d’épuration et d’eau. La vente du produit fini est estimée à 40 $ la tonne, alors que le prix du fumier
s’élève à 46 $ la tonne.
9.3.3. Investissements
9.4 Financement
Total investissement, y compris fonds de roulement : 49 630 $
La marge est de 11 % du chiffre d’affaire. Il est pratiquement impossible de réduire les charges de
manière significative. Par contre, l’écart entre le prix actuel d’un fumier de mauvaise qualité (46 US
$/tonne) et le prix retenu pour le compost (40 $/tonne permet d’envisager une augmentation de 10
% de ce dernier, ce qui ferait passer la marge à 12690 $.
Projet 2
Unité de valorisation des sous-produits du palmier dattier
pour l’alimentation du bétail
1 - Objectif et justification
La production dattière s’accompagne généralement de la production d’importantes
quantités de sous-produits et de déchets organiques, notamment les palmes, les régimes, les
bases de rachis foliaire et les rebuts de dattes. Les rebuts de dattes sont les résultats du
triage après récolte. Ce sont des dattes de mauvaise qualité, de faible valeur marchande,
impropres à la consommation humaine, pouvant être valorisées par leur incorporation dans
l’alimentation animale. Dans ce sens, l'utilisation des rebuts de dattes constitue un appoint
non négligeable, pouvant contribuer à la réduction du déficit fourrager, particulièrement en
zones sahariennes.
D’après une étude de l’IRA de Médenine, 80 % des agriculteurs de la région de Kebili utilisent
les sous-produits du palmier dans l’alimentation du cheptel.
Cette même étude montre que les sous-produits cellulosiques se prêtent à la fabrication
d’un ensilage de bonne qualité, moyennant une fermentation anaérobie dans des sacs en
plastique durant un mois, et qui présente des caractéristiques nutritionnelles similaires à
l’ensilage produit à partir de fourrage ordinaire.
Par ailleurs, d’autres études et recherches ont montré que les sous-produits oasiens,
notamment les rebuts de dattes, ont une valeur énergétique très importante et pourraient
être aisément valorisés pour l’alimentation du bétail, sous forme de blocs alimentaires
fabriqués à partir de la pulpe de datte, à concurrence de 50-55 % en mélange avec des
produits cellulosiques broyés (y compris les noyaux de dattes), avec, comme additifs, du son
de blé, de l’urée, des compléments vitaminiques et un liant alimentaire.
Les expériences conduites dans ce domaine, en particulier sur les blocs alimentaires, ont
donné des résultats spectaculaires en matière de gain moyen quotidien chez les chamelons
et les chèvres, résultats qui dépassent significativement ceux obtenus avec un régime
similaire où les blocs alimentaires sont remplacés par du concentré.
Trois arguments de base militent en faveur de la réalisation d’un tel projet :
1. le manque de ressources fourragères dans les régions phoenicicoles pré-
sahariennes, qui limite considérablement l’importance de l’activité élevage,
2. l’abondance des produits issus du palmier, en face d’une faible utilisation de ceux-
ci par l’homme, ce qui provoque une accumulation de déchets dans les oasis, ce
qui a pour effet de favoriser la prolifération des parasites, générant une baisse de
la qualité des dattes,
3. Le coût très avantageux de l’unité fourragère ainsi produite.
3 - Types de palmeraies
Le projet pourrait être implanté dans n’importe quelle palmeraie. Par souci de rentabilité, le
projet doit couvrir une superficie de 500 ha environ. Il serait donc nécessaire d’implanter le
projet dans une zone à forte concentration de palmeraies ou au voisinage d’oasis
importantes.
4 - Période de fonctionnement
Le projet est conçu pour fonctionner toute l’année. Cependant, étant donné que la
disponibilité de sous-produits se trouve concentrée au moment de la récolte des dattes, il
est prévu un seul cycle de production de 6 mois par an allant du mois d’août au mois de
janvier.
5 - Capacité de production
Il est prévu de produire 625 T d’ensilage et 615 tonnes de blocs alimentaires par campagne.
La capacité de collecte de matières première et de leur broyage est de :
2 tonnes par jour pour les rebuts de dattes,
l’ensilage.
Ces produits seront servis directement aux animaux, à titre d’aliment de base, pour
l’ensilage, et à titre de complément énergétique, pour les blocs alimentaires.
7.2 Broyage
i) Broyage des dattes :
Le broyage s’effectue sur le site de l’unité. Il est prévu un broyeur à marteaux avec moteur
électrique d’une puissance de 10 CV et d’une capacité de 200 à 300 kg/H. 158 journées
de travail sont prévues pour le broyage.
ii) Broyage des sous-produits cellulosiques :
Le broyage s’effectue sur le site de l’unité. Il est prévu un broyeur à couteaux (40 mm) d’une
puissance de 20 CV, mobile, d’une capacité de 500 à 600 kg/H. 158 journées de travail
sont prévues pour le broyage et l’homogénéisation du broyat.
7.3 Ensilage
Cette opération consiste à empiler le broyat dans des sacs en plastique et à dispose ces
derniers en tas dans une aire favorable pour la fermentation anaérobie pendant une
durée d’un mois.
9 - Analyse économique
9.1 Achats des matières premières
En dehors des rebuts de dattes, qui seront achetés aux agriculteurs à raison de 30 US
$/tonne, et des additifs, qui seront achetés sur le marché (son, urée, liant, compléments
minéraux et vitaminiques), l’approvisionnement en matière première se résume à sa collecte
et son transport.
Ce poste comporte les frais du personnel, les intrants et les frais généraux.
9.3.3. Investissements
En plus du fonds de roulement, les investissements comportent la construction d’un hangar
et d’un bureau, l’acquisition du matériel roulant et des équipements, et les frais
d’approche.
9.4 Financement
Total investissement, y compris fonds de roulement : 76 147 $