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Installation Photovoltaïque

raccordée au réseau
Guide de formation
Sommaire
INTRODUCTION ........................................................................................................................................................... 5

I- INSTALLATIONS PHOTOVOLTAÏQUE RACCORDEE AU RESEAU .................................................................................. 6

II- DIMENSIONNEMENT DU GENERATEUR PHOTOVOLTAÏQUE .................................................................................... 6

1. SURFACE ILLIMITE .............................................................................................................................................................................................................7


2-SURFACE LIMITE .............................................................................................................................................................................................................. 12

III- DIMENSIONNEMENT DES ONDULEURS ................................................................................................................ 13

1. PRINCIPE ......................................................................................................................................................................................................................... 13
2. ETAPES DE DIMENSIONNEMENT D'UN ONDULEUR ..................................................................................................................................................... 15

IV- DIMENSIONNEMENT DES CABLES ........................................................................................................................ 15

1. PARTIE DC............................................................................................................................................................ 15
2. PARTIE AC ............................................................................................................................................................ 20

V. PROTECTIONS DES INSTALLATIONS PHOTOVOLTAÏQUES ...................................................................................... 23

1. MISE A LA TERRE DE L’INSTALLATION .......................................................................................................................................................................... 23


2. PROTECTION CONTRE LES CHOCS ELECTRIQUES ......................................................................................................................................................... 24
3. PROTECTION CONTRE LES SURINTENSITES .................................................................................................................................................................. 25
4. PROTECTION CONTRE LES SURTENSIONS D’ORIGINE ATMOSPHERIQUE OU DUES A DES MANŒUVRES .............................................................. 29
5. PROTECTION DE DECOUPLAGE ..................................................................................................................................................................................... 32
6. DISPOSITIF DE SECTIONNEMENT, COMMANDE ET DE COUPURE .............................................................................................................................. 32

VI. LES TYPES DE RACCORDEMENT AU RESEAU ......................................................................................................... 33

1. VENTE DE LA TOTALITE DE L’ENERGIE PRODUITE ...................................................................................................................................................... 33


2. VENTE DU SURPLUS DE LA PRODUCTION D'ELECTRICITE .......................................................................................................................................... 35

ANNEXES ................................................................................................................................................................... 37
Nomenclature :

les définitions suivantes s'appliquent au présent guide. :

PV : dans la suite du texte l'abréviation «PV» est utilisée pour « photovoltaïque ».


Cellule PV : dispositif PV fondamental pouvant générer de l’électricité lorsqu’il est soumis à la
lumière tel qu’un rayonnement solaire .
module PV :le plus petit ensemble de cellules solaires interconnectées complètement protégé
contre l’environnement .
chaîne PV :circuit dans lequel des modules PV sont connectés en série afin de former des
ensembles de façon à générer la tension de sortie spécifiée .
groupe PV :ensemble mécanique et électrique intégré de chaînes et d’autres composants pour
constituer une unité de production d’énergie électrique en courant continu.
boîte de jonction de groupe PV :enveloppe dans laquelle toutes les chaînes PV d’un groupe
PV sont reliées électriquement et où peuvent être placés les dispositifs de protection éventuels .
générateur PV /champ PV : ensemble de groupes PV, connectés en parallèle à un onduleur ou à
un régulateur et associés à un même MPPT.
boîte de jonction ou tableau de générateur PV :enveloppe dans laquelle tous les groupes PV sont
reliés électriquement et où peuvent être placés les dispositifs de protection éventuels.
câble de chaîne PV :câble reliant les chaînes PV à la boîte de jonction de générateur ou à la boîte
de jonction de groupe PV .
câble de groupe PV :câble reliant les boîtes de jonction de groupe PV à la boîte de jonction de
générateur PV .
câble principal PV : câble connectant la boîte de jonction de générateur PV au régulateur .
onduleur d’injection : équipement de conversion injectant dans un réseau a.c. sous tension , la
puissance produite par un générateur photovoltaïque .
STC : conditions d'essai normalisées(Standard Test Conditions) ,conditions d'essais prescrites dans
la NF EN 60904-3 (C 57-323) pour les cellules et les modules PV.
UocSTC : tension en circuit ouvert ,tension en conditions d'essai normalisées, aux bornes d'un
module PV, d'une chaîne PV, d'un groupe PV non chargés (ouvert) ou aux bornes, partie
courant continu, de l'équipement de conversion PV .
UmppSTC :tension à la puissance maximale ,tension d'un module, d’une chaîne, d’un groupe
correspondant à la puissance maximale dans les conditions d'essai normalisées.
Uocmax : tension PV maximale en circuit ouvert ,tension maximale en circuit ouvert d’un
module PV, d’une chaîne PV, d’un groupe PV, ou d’un générateur PV .
NOTE : Le calcul de Uocmax est décrit en Annexe 3 .
IscSTC : courant de court-circuit ,courant de court-circuit d'un module, d'une chaîne, d'un
groupe PV ou d’un générateur PV en conditions d'essai normalisées .
Iscmax : courant PV maximal en court-circuit ,courant maximal en court-circuit d’un module PV,
d’une chaîne PV, d’un groupe PV, ou d’un générateur PV .

3
NOTE Le calcul de Iscmax est décrit en Annexe 3 .
ImppSTC : courant à la puissance maximale ,courant d'un module, correspondant à la puissance
maximale dans les conditions d'essai normalisées .
IRM :courant inverse maximal ,valeur assignée de l’éventuel dispositif de protection contre les
surintensités fournie par le fabricant du module .
NOTE 1 Le module est testé à une valeur ITEST égale à 135% de IRM pendant 2 heures selon la
norme NF EN 61730-2.
NOTE 2 La norme NF EN 50380 définit une valeur IR différente de IRM qui correspond à
la tenue en courant inverse du module pendant 8 heures.
partie courant continu :partie d'une installation PV située entre les modules PV et les bornes en
courant continu de l’onduleur d’injection .
partie courant alternatif :partie à basse tension de l'installation PV située en aval des bornes à
courant alternatif de l’onduleur d’injection.
MPPT : maximum power point tracking ,méthode de pilotage interne à un onduleur d’injection ou
un régulateur assurant la recherche du fonctionnement à puissance maximale.

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Introduction :

Une installation photovoltaïque est, avant tout, une installation électrique. Elle doit, en ce sens,
se conformer à l’ensemble des documents à caractère normatif dans le domaine de l’électricité.

L’Union technique de l’électricité (UTE) est l’organisme responsable de la normalisation des


matériels et des installations électriques. L’UTE élabore, publie et diffuse les normes et les guides
dans le domaine de l’électricité. Concernant les installations photovoltaïques raccordées au réseau,
deux documents techniques centraux sont à considérer:

• le guide de l’UTE C15-712-1 pour la partie continue (partie CC).

• la norme NF C15-100 pour la partie alternative (partie CA).

Ces deux documents techniques ne sont cependant pas suffisants pour concevoir et
dimensionner une installation photovoltaïque dans les règles de l’art. En effet, chacun d’entre eux
fait référence à d’autres normes et guides.

La présente formation traite les installations photovoltaïques raccordées à un réseau public de


distribution et non prévues pour fonctionner de façon autonome suivant les normes décrites par le
guide UTE C 15-712-1 et la norme C 15-100.

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I- Installations photovoltaïque raccordée au réseau :
Les systèmes photovoltaïques connectés au réseau électrique ne répond pas à un impératif
d’électrification, c'est un projet personnel du propriétaire du site qui désire améliorer le bilan
énergétique de son bâtiment en produisant une électricité renouvelable. Le bâtiment, autrefois
passive, devient actif et producteur d’énergie. Ainsi, en période d’ensoleillement, une partie de
l’électricité consommée proviendra du système photovoltaïque.

Figure 1 : schéma simplifié d’une installation raccordée au réseau.

Tout système photovoltaïque peut être divisé en trois parties :


 Partie production de l'énergie: cette partie est composée de plusieurs modules PV. Ces modules
sont formés d'un assemblage des cellules PV qui réalisent la conversion direct de l'énergie solaire
en énergie électrique. L'assemblage de plusieurs modules PV constitue un panneau
photovoltaïque.
 Partie régulation de l'énergie: l'intensité électrique des modules PV dépond de l'ensoleillement et
de leur position par rapport au soleil. Cette situation crée une irrégularité de l'énergie fournie qui
peut ne pas être compatible avec les besoins en énergie d'où la nécessité de contrôler
l'approvisionnement à l'aide d'un tracker MPPT .
 Partie utilisation de l'énergie: cette partie comporte l'ensemble des matérielles ou appareilles
électriques (lampes pour éclairages, moteur électrique…).

II- Dimensionnement du générateur photovoltaïque:

Il ya trois critères primordiaux à prendre en considération pendant le dimensionnement d'un


générateur photovoltaïque:
 La surface disponible:
 La technologie des panneaux PV utilisés: (monocristallin, polycristallin, silicium à couche
mince, silicium amorphe…).

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 Les conditions météorologiques du site: taux d'irradiation, nombre d'heures
d'ensoleillement, la température…
La connaissance de ces conditions nous permettra de savoir la puissance moyenne susceptible d'être
délivrée par notre système PV: la surface disponible entraîne une limitation pour
le nombre de panneau à installer, tandis que la technologie du panneau PV utilisée et
les conditions météorologiques donnent une idée sur le rendement réel d'un panneau PV.
Un générateur PV est un ensemble de modules PV, connectés en parallèle ou/et en série, son
dimensionnement est élaboré selon la démarche suivante:

Figure 2: étapes de dimensionnement d’un générateur PV.

1. Surface illimité:

Dans ce premier cas la surface n'impose aucune limitation vis-à-vis le nombre de panneaux à
installer pour satisfaire une demande en puissance donnée. Ce cas de figure s'imppose lorsqu'on
parle d'une centrale PV ou bien d'une installation sur toit dédiée à alimenter un ensemble d'appareils
dont la consommation est médiocre.
Le dimensionnement d'une installation pareille passe par les étapes suivantes:

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1.1 Élaboration du bilan de puissance :

Nom des équipements Pu Quantité Pt Nombre d’heure Pj


d'utilisation par
jour
Equipement n°1
Equipement n°2
.
.
Tableau 1 : bilan de puissance.

Avec :
- Pu: Puissance unitaire en watt
- Pt: Puissance total en watt (sachant que Pt=Quantité*Pu)
- Pj: Consommation journalière WH (Pj= Pt*Nbre d'heure d'utilisation/j)
À partir de ce tableau on peut calculer:
- Pmax: puissance Maximale de l’installation, c’est la somme des puissances de chaque
appareil: Pmax= ∑ Pt
- Ej : La consommation totale journalière en Wattheure : Ej = ∑ Pj (1)
1.2. Le calcul de la puissance théorique du champ PV:
Pour faire un bon dimensionnement des panneaux nous devons recueillir les données sur le site :
les données sur l’ensoleillement mensuel moyen, et les données sur la température minimale .

1.2.1 Caractéristiques du site avec l’ensoleillement et la température:


 Caractéristiques du site :
Pour une région donnée les données sont les suivantes :
Latitude : c'est l'emplacement de la région par rapport à l'équateur .En effet c'est un angle formé, en
un point donné de la surface terrestre par la verticale du lieu avec le plan de l'équateur et compté de
0° à ±90° à partir de l'équateur, positivement vers le nord, négativement vers le sud.En d’autres
termes c'est l'emplacement de la région par rapport à l'équateur.
Longitude : angle formé, en un point donné de la surface terrestre par le méridien du lieu avec le
méridien de Greenwich et compté de 0° à ±180°ou de 0 à 12h à partir de cette origine, positivement
vers l'Ouest et négativement vers l'Est.
Altitude : élévation verticale, hauteur d'un point par rapport au niveau moyen de la mer.
 Données sur l’ensoleillement :
Eclairement (Kwh/m²/j): on considère qu’un mètre carré bien orienté, à plat et éclairé en plein
soleil, reçoit une puissance maximale de 1 000 Watts. En une heure, ce mètre carré va pouvoir
accumuler 1 kilowattheure (kWh) d’énergie.
L'ensemble de ces données donnent une idée sur le mois le moins ensoleillé où la production de
l'énergie est minime et le mois le plus ensoleillé de l'année.

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 Données sur la température :

La température ambiante (en °C) d'un endroit peut changer en fonction du temps aussi bien que de
l'espace. Dans notre cas on aura besoin de déterminer la température minimale qui servira à
déterminer le coefficient de correction Ku (voir annexe 3).
1.2.2 Le calcul de la puissance théorique du champ PV:
Pour pouvoir dimensionner le champ PV, il faut :
 Choisir l’inclinaison du champ.
 Estimer l’ensoleillement pendant la période de fonctionnement.
 Déterminer l’efficacité approximative du champ.
 Estimer la capacité, en watts-crête, que doit avoir le champ.

a- L’inclinaison du champ:
Pour repérer la position du soleil dans le ciel, on utilise deux angles :
 la hauteur h: angle entre la direction du soleil et sa projection sur le plan horizontal.
Si le système fonctionne en toute saison, on incline le champ à un angle optimal fixe au
Maroc cet angle est compris entre 21° et 32° selon les régions. On remarque que l'angle
d'inclinaison du panneau PV dans une région est approximativement égal à sa latitude.
 l'azimut a : angle entre cette projection et la direction du Sud : a° est compté positivement
vers l'Ouest et négativement vers l'Est.

Figure 3: orientation par rapport au soleil.

b. Ensoleillement:
la connaissance des données sur le mois le moins et le plus ensoleillé et la moyenne mensuelle
d'ensoleillement et le nombre d'heure min, max et moyen d’ensoleillement par jour, donne une idée
sur le rendement min max et moyen du générateur PV.
c. Efficacité du champ, Coefficient de performance:
Les principales sources de pertes énergétiques sont:
 Pertes par ombrage partiel : l’environnement d’un module photovoltaïque peut inclure des
arbres, montagnes, murs, bâtiments, etc. Il peut provoquer des ombrages sur le module ce qui
affecte directement l’énergie collectée.
 Pertes par ombrage total (poussière ou saletés) : leur dépôt occasionne une réduction du courant
et de la tension produite par le générateur photovoltaïque.

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 Pertes de connexions : la connexion entre modules de puissances
légèrement différentes occasionne un fonctionnement à puissance légèrement réduite. Elles
augmentent avec le nombre de modules en série et en parallèle.
 Pertes par chutes ohmiques : les chutes ohmiques se caractérisent par les chutes de tension dues
au passage du courant dans un conducteur de matériau et de section donnés. Ces pertes peuvent
être minimisées avec un dimensionnement correct de ces paramètres.
 Pertes par température : Pour nos panneaux de type amorphes, les modules perdent 0,28 % par
degré supérieur à sa température standard (25 °C en conditions standard de mesures STC). La
température d’opération des modules dépend de l’irradiation incidente, la température ambiante
et la vitesse du vent (3 % à 15 %).
 Pertes par dispersion de puissance nominale: les modules photovoltaïques issus du processus de
fabrication industrielle ne sont pas tous identiques. Les fabricants garantissent des déviations
inférieures de 3 % à 10 % autour de la puissance nominale.

En pratique, le module solaire photovoltaïque ne fonctionne pas en fonction des performances


idéales du panneau : la puissance nominale est donc généralement inférieure à celle prescrite par le
fabricant.
Le ratio de performanc noté PR (Performance ratio) permet de quantifier les pertes intrinsèques de
l’installation électrique. Il est donc un nombre entre 0 et 1 (ou 0 et 100%). Plus il est proche de 1
(ou de 100%), plus l’installation est performante d’un point de vue électrique.
Toute installation photovoltaïque étant unique, le ratio de performance est spécifique à chaque
installation.
Cependant, il est possible de dégager un ordre de grandeur de la valeur du ratio de performance PR.
En effet :
 Le coefficient de température de la puissance KT(P) est semblable d’un module à un autre
(ordre de grandeur : -0.4 %/°C).
 Le rendement de l’onduleur est semblable d’un onduleur à un autre (ordre de grandeur:
95%).
 La chute de tension dans les câbles est limitée à 3%.
 Les autres pertes diverses sont semblables d’une installation à une autre (ordre de grandeur :
2 %).
Le seul paramètre vraiment variable est le mode d’intégration jouant sur la température des modules
photovoltaïques (ventilation plus ou moins bonne).
Ainsi, nous pouvons dresser un tableau général récapitulatif de la valeur du ratio de performance
ratio, en fonction du mode d’intégration seulement :
Modules très Modules peu Modules Modules bien
peu ventilés ventilés ventilés ventilés
Ratio de performance PR 0.70 0.75 0.80 0.85
Tableau 2: Ratio de Performance PR d'une installation photovoltaïque autonome en fonction de la ventilation des modules.

Pertes par rapport à la configuration optimale: l’orientation optimale du panneau PV est


généralement de 0° (plein SUD) dans tout l’hémisphère NORD (0° plein NORD dans tout
l’hémisphère SUD). Ainsi, l’irradiation solaire reçue (et par voie de conséquence la production
électrique de l’installation) sera maximale lorsque les modules se présentent dans la configuration
optimale (inclinaison optimale, orientation plein SUD). Dès qu’on s’éloigne de cette configuration

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optimale, l’irradiation solaire reçue diminue et par suite la production électrique
de l’installation photovoltaïque diminue aussi.
Afin de quantifier cette perte relative à l’inclinaison et à l’orientation des modules photovoltaïques,
un coefficient nommé coefficient trigonométrique a été introduit. C'est un nombre compris entre 0
et 1 (ou entre 0 et 100 %).il faut 1 (valeur maximale) lorsque les modules sont dans la configuration
optimale.
d- La puissance en watts-crête du champ:

C'est l'énergie produite par le générateur PV dans les conditions météorologiques du site.
La Capacité Pc en watts-crête (Wc) du champ PV se calcule avec la relation (2).
Ej × Pi
Pc = (2)
Ei × PR × trigo

Avec:
Ej: puissance journalière consommée par l'utilisateur en Wh/j.
Pi = 1 kW/m²: est la puissance radiative dans les conditions standards de test.
Ei : est l’irradiation solaire journalière reçue par une surface unitaire (1m²) du champ
photovoltaïque, en prenant en compte l’inclinaison de celui-ci en Wh/m²/j.
PR: coefficient de performance.
Trigo: coefficient trigonométrique

la valeur de l’irradiation solaire journalière prise en compte dans le calcule de Pc a un impacte


direct sur ce que Pc symbolise réellement:
Ei minimale  la puissance minimale que peut fournir le générateur PV.
Ei maximale  la puissance maximale que peut fournir le générateur PV.
Ei moyenne  la puissance moyenne fournie par le générateur PV.

1.3. Nombre de panneau à installer :


a- Choix d'un panneau PV:
Les modules PV choisis doivent être conformes aux normes de la série NF EN 61730.
Lorsqu'on opte pour l'achat d'un panneau PV il ya trois critères à prendre en considération à savoir
le prix, le rendement et l'encombrement. Le cas échéant il faut faire un compromis de façon à
maximiser le profit (prix raisonnable, rendement élevé et bon encombrement).Donc il faut comparer
les différentes technologies disponibles sur le marché selon le tableau suivant:

Prix Dimension Puissance Pi (Wc) Température d’utilisation

Panneau n°1

Panneau n°2

.
.

Tableau 3 : comparatif des panneaux PV

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b-Détermination de nombre de panneaux:
Le nombre de panneaux est donné par la relation suivante :

𝑁𝑏𝑟𝑒 = 1 + 𝐸( 𝑃𝑐 ) (3)
𝑃𝑝𝑣
Avec : Ppv: puissance crête de chaque panneau PV utilisé
E(x) : la partie entière de x.
2- Surface limité :
2.1. Choix de la technologie du panneau PV
Idem au paragraphe précédant.
2.2. Nombre de panneaux à utiliser :

𝑁𝑏𝑟𝑒 𝑃𝑉 = 𝐸( 𝑠 ) (4)
𝑙∗𝐿+𝗌

avec : S: surface disponible en m²


𝐥: longueur du panneau en m.
L: largeur du panneau en m.
ε:espace entre panneau en m
E(x) : la partie entière de x.
2.3. Puissance théorique du générateur PV

𝑃𝑐 = 𝑁𝑏𝑟𝑒 𝑃𝑉 × 𝑃cu (5)

Où Pcu: puissance crête unitaire de chaque panneau en Wc

2.4. Puissance journalière:


c'est la puissance disponible en sortie de l'onduleur par jour.

Pc×Ei×PR×trig
Ej = (6)
Pi
Avec:

Ej: puissance journalière consommé par l'utilisateur en Wh/j.


Pc: puissance totale crête du générateur PV en Wc.
Pi = 1000W/m²: est la puissance radiative dans les conditions standards de test.
Ei : est l’irradiation solaire journalière en Wh/m²/j.
PR: coefficient de performance.
Trigo: coefficient trigonométrique

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III- Dimensionnement des onduleurs:
1. Principe :
Le choix et le nombre d'onduleurs repose sur 3 critères:
La compatibilité en puissance, la compatibilité en tension et la compatibilité en courant.
A partir de ces 3 critères, le dimensionnement des onduleurs va imposer la façon de câbler les
modules entre eux.

1.1. La compatibilité en puissance:


Un onduleur est caractérisé par une puissance maximale admissible en entrée, il faut donc veiller
que la puissance calculée reste inférieure à la puissance maximale admissible par l'onduleur.
Idéalement, la puissance crête délivrée par le groupe photovoltaïque doit être sensiblement égale à
la puissance maximale admissible de l'onduleur.
La puissance maximale d'entrée figure sur la fiche technique de l'onduleur.
1.2. La compatibilité en tension :
1.2.1 Tension maximal admissible:
Un onduleur est caractérisé par une tension d'entée maximale admissible U max si la tension délivrée
par les modules PV est supérieure à Umax l'onduleur sera irrémédiablement détruit.
Par ailleurs, comme la tension des modules PV s'ajoute lorsqu'on les branche en série, la valeur
d’Umax va donc déterminer le nombre maximum de modules en série.
Dans le dimensionnement, on considère que la tension délivrée par un module est sa tension à vide,
noté Uco , majorée par un coefficient de sécurité(ou de correction), noté Ku, la manière pratique de
déterminer ku figure sur l’annexe 3 .

Donc : 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑛 𝑠é𝑟𝑖𝑒 = 𝐸 { Umax } (7)


Uco×ku
avec:
E{x}: est la partie entière du nombre x.
Umax: est la tension maximale admissible en entrée de l'onduleur.
Uco: est la tension de circuit ouvert des modules PV.

1.2.2. Plage de tension MPPT:


L'onduleur doit à tout moment demander au groupe photovoltaïque auquel il est connecté leur
maximum de puissance. Pour cela, il déplace le point de fonctionnement du groupe photovoltaïque
(c'est-à-dire le couple U-I). Ce point de fonctionnement correspond au point de puissance
maximum. Il varie en permanence en fonction de l'intensité de l'irradiation, de la température, des
ombres, etc.…
La recherche du point de puissance maximum est réalisée par un système intégré en amont de
l'onduleur, nommé MPPT (Maximum Power Point Tracking).
Cependant, le système MPPT ne fonctionne que pour une plage de tension d'entrée d'onduleur
définie par le fabricant, et indiquée sur la fiche technique de l'onduleur. Lorsque la tension d'entrée
de l'onduleur côté CC est inférieure à la tension minimale MPPT, l'onduleur continue de
fonctionner mais fournit au réseau la puissance correspondante à la tension minimale MPPT.

13
Le fait d'avoir un point de puissance maximum en dehors de la plage de tension
MPPT induit une perte de puissance du groupe photovoltaïque.
Il faut donc s'assurer que la tension délivrée par le groupe photovoltaïque soit comprise dans la
plage de tension MPPT de l'onduleur auquel il est connecté. Si ce n'est pas le cas, il n'y aura aucun
dommage à l'onduleur, mais seulement une perte de puissance. Cette plage de tension MPPT va
donc aussi avoir un impact sur le nombre de modules photovoltaïques en série. En effet, on
cherchera idéalement à obtenir une tension délivrée par le groupe photovoltaïque comprise dans la
plage MPPT, et cela quelque soit la température des modules.
Pour calculer le nombre de modules en série nécessaires afin que la chaîne photovoltaïque délivre
une tension comprise dans la plage de tension MPPT de l'onduleur, on pourra considérer les deux
critères suivants:
La tension Umpp délivrée par la chaîne photovoltaïque, à la température -20°C et sous une
irradiation de 1000 W/m², doit être inférieure à la valeur maximale de la plage de tension MPPT de
l'onduleur. Cela permet de déterminer le nombre maximum de modules photovoltaïque en série.
La tension Umpp délivrée par la chaîne photovoltaïque, à une température des modules de 70°C et
sous une irradiation de 1000 W/m², doit être supérieure à la valeur minimale de la plage de tension
MPPT de l'onduleur. Cela permet de déterminer le nombre minimum de modules photovoltaïque en
série.
Le nombre minimum et le nombre maximum de modules photovoltaïque en série se calculent par
les formules simples suivantes:

𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑛 𝑠é𝑟𝑖𝑒 = 1 + 𝐸 {𝑈𝑚𝑝𝑝𝑡,𝑚𝑖𝑛} (8)


𝑈𝑚𝑝𝑝×0.85

𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑛 𝑠é𝑟𝑖𝑒 = 𝐸 {𝑈𝑚𝑝𝑝𝑡,𝑚𝑎𝑥} (9)


𝑈𝑚𝑝𝑝×𝑘𝑢

avec :
E{x}: est la partie entière du nombre x.
1+E{x}: on ajoute 1 à la partie entière du nombre x.
Umppt,min ,Umppt,max : valeurs propres à l'onduleur.
Umpp : Umpp est la tension de puissance maximale des modules photovoltaïque
ku: coefficient de sécurité
0.85: est un coefficient de minoration permettant de calculer la tension MPP à 70°C.
1.3. La compatibilité en courant:

Un onduleur est caractérisé par un courant maximal admissible en entrée. Ce courant d'entrée limite
correspond au courant maximal que peut supporter l'onduleur côté DC.
Lorsque le courant d'entrée de l'onduleur est supérieur au courant maximal admissible par
l'onduleur, celui-ci continue de fonctionner mais fournit au réseau la puissance correspondante à
son courant maximal. Ce courant est indiqué sur la fiche technique de l'onduleur.
On veillera donc à s'assurer que le courant débité par le groupe photovoltaïque ne dépasse pas la
valeur du courant maximal admissible Imax par l'onduleur. Par ailleurs, comme les courants
s'ajoutent lorsque les chaînes sont en parallèles, la valeur de Imax va déterminer le nombre
maximum de chaînes photovoltaïques en parallèle. Cela dépendra évidemment du courant délivré
par une chaîne photovoltaïque. Dans le dimensionnement on considérera que le courant délivré par
la chaîne est égale au courant de puissance maximal Impp des modules photovoltaïques (paragraphe
14.4 du guide de l’UTE C15-712-1),le courant Impp indiqué sur la fiche technique des modules
14
photovoltaïques.
Le nombre maximum de chaînes photovoltaïque en parallèle se calcule par cette formule:

𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎î𝑛𝑒𝑠 𝑒𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑎𝑙𝑙è𝑙𝑒 = 𝐸 {𝐼𝑚𝑎𝑥} (10)


𝐼𝑚𝑝𝑝

Avec:
Imax: est le courant maximal admissible par l'onduleur.
2. étapes de dimensionnement d'un onduleur:
En pratique l'opération de dimensionnement d'un onduleur passe par les étapes suivantes:
 calcul du nombre de panneaux en série max et min imposé par la marge MPPT.
 Il reste alors à vérifier qu'avec le nombre de modules en série max, on atteindra jamais la
tension maximale admissible en entrée de l'onduleur Umax : La tension à vide de la chaîne
(Uco multipliée par le nombre de modules en série max) à température minimale du lieu
d'installation doit impérativement être inférieure à la tension maximale d'entrée de
l'onduleur.
Uco × Ku × nbre série max ≤ Umax (11)
 calcule du nombre de chaînes en parallèle imposé par le courant max de l'onduleur.
 on vérifie la compatibilité en puissance: puissance admissible par l'onduleur doit être
supérieure à la puissance délivré par la structure PV:
𝑁𝑠 × 𝑁𝑝 × 𝑃𝑐 ≤ 𝑃𝑚𝑎𝑥 (12)
Avec :
Ns: le nombre max de modules en série
Np: le nombre max de modules en parallèle
Pc: puissance crête d'un panneau photovoltaïque
Pmax : puissance admissible à l'entrée de l'onduleur.

IV- dimensionnement des câbles


1. Partie DC
1.1. Principe:
Le choix de la section des câbles de polarité côté DC s’effectue selon deux critères majeurs
 Le courant admissible Iz dans le câble
 La chute de tension admissible dans le câble
1.1.1. Courant admissible:
Le courant admissible d’un câble est la valeur maximale de l’intensité du courant pouvant parcourir
en permanence ce conducteur sans que sa température soit supérieure à sa température spécifiée. Il
dépend notamment du mode de pose et de la température du conducteur.
Afin d’éviter tout phénomène de surchauffe des câbles, il convient de choisir des sections de câbles
présentant un courant admissible supérieur au courant maximal qui peut circuler dans ces câbles .

Pour les câbles partie DC d’une installation PV raccordée au réseau, Le courant maximal qui peut
circuler dans ces câbles dépond du choix du dispositif de protection des modules PV adopté ,le
schéma de la figure 5 ,issu de la norme C15-712-2 partie 8 ,récapitule la manière de calculer les

15
différentes valeurs de Iz selon tous les cas de figures possibles .Ce courant ne tient
pas en compte les différents facteurs de correction définis dans la partie 5-52 de la norme NF C15-
100 liés à la température, groupement de câbles ,le mode de pose…
Pour notre cas voici les facteurs de correction à appliquer :

Pour la partie générateur PV, les mesures à prendre en compte sont les suivantes :

la NF C 15-100
sur la base d’une isolation PR.

les câbles sont au minimum de type C2 (non propagateur de la flamme) et choisis parmi ceux ayant
une température admissible sur l’âme d’au moins 90 °C en régime permanent.

les câbles des chaînes PV, des groupes PV et les câbles principaux PV d’alimentation continue
doivent être choisis de manière à réduire au maximum le risque de défaut à la terre ou de court-
circuit. Cette condition est assurée en utilisant des câbles mono-conducteurs d’isolation équivalente
à la classe II.
Une liste récapitulative des caractéristiques des câbles figure sur la norme
NF C15-100, Tableau 52A (annexe 4)

pour une installation photovoltaïque, il est admis que les câbles puissent cheminer dans des isolants
thermiques de toiture ou de façade ou entre un isolant thermique et les modules. Dans ce cas, la
méthode de référence à prendre en compte est la méthode B définie dans le Tableau 52G de la

NF C 15-100 avec un facteur de correction de 0,77

pour le calcul des câbles de chaînes, la température à prendre en compte pour leur dimensionnement
est considérée égale à 70°C et un facteur de correction de 0,58 est à appliquer conformément au
Tableau 52K de la NF C 15-100 dans les cas suivants :

câbles soumis à l’échauffement direct des modules

câbles soumis au rayonnement solaire. Dans ce cas, le facteur de correction de 0,85 défini à
l’article 512.2.11 de la NF C 15-100 n’est pas à prendre en compte.

câbles cheminant dans des isolants thermiques de toiture ou de façade. Dans ce cas, le facteur de
correction de 0,58 doit être multiplié par 0,77, soit 0,45.

Donc : : 𝐼𝑧′ = Iz
(13)
K1×K2×K3

Avec :
K1 :facteur de température déterminé par NF C15-100,Tableau 52K (annexe 7)
égal à 0,77 pour une température ambiante de 70°C de câble .
K2 :facteur de groupement ou coefficient d’influence mutuelle des câbles

16
jointifs ,il se détermine à l’aide du Tableau 52N NF C15-100(annexe
6)
K3 : est le produit de multiple facteurs comme par exemple le facteur à
appliquer éventuellement à la méthode de référence ,le facteur 0,84
lorsque le neutre est chargé ,le facteur 0,85 dans es emplacement à
risque explosif .Dans notre cas k3=0.58

Cependant ,des câbles spécifiques pour les installations photovoltaïques ont été mis au point pour
répondre aux besoins de ces installations. Ils respectent tous les conditions citées précédemment.
Le tableau ci-dessous, extraits du document UTE C 32-502, donne directement les valeurs des
intensités admissibles des câbles conformes à ce
Deux câbles adjacents
guide en fonction des Section (mm²) sections :
sur paroi

1,5 mm² 22 A

2,5 mm² 30 A

4 mm² 40 A

6 mm² 52 A

10 mm² 72 A

16 mm² 97 A

25 mm² 129 A

35 mm² 160 A

Tableau 4 : courant admissible en fonction de la section.

Le tableau ci-dessus indique le courant admissible IZ des câbles photovoltaïques

en fonction de la section du câble, du mode de pose ,pour une température maximale à l'âme de
120°C et pour une Température ambiante (°C) Facteur de correction
température ambiante de
70°C. Dans le cas où la 60 °C 1,08 température ambiante
serait différente de 70°C, 70 °C 1 on applique le facteur de
correction donné par le 80 °C 0,91 tableau suivant :
90 °C 0,82

100 °C 0,71

110 °C 0,58

17
Tableau 5: Facteurs de correction pour une température maximale à l’âme de 120 °C
Le guide de l’UTE C15-712-1 dresse un tableau donnant la valeur du courant admissible Iz en
fonction de la section du câble, du mode de pose et pour une température maximale à l'âme de
120°C:
Section (mm²) Deux câbles adjacents sur paroi
1,5 mm² 22 A
2,5 mm² 30 A
4 mm² 40 A
6 mm² 52 A
10 mm² 72 A
16 mm² 97 A
25 mm² 129 A
35 mm² 160 A
Tableau 6: courant admissible en fonction de la section.

Le tableau ci-dessus indique le courant admissible Iz des câbles photovoltaïques pour une
température ambiante de 70°C. Dans le cas où la température ambiante serait différente de 70°C, on
applique un facteur de correction
Température ambiante (°C) Facteur de correction
60 °C 1,08
70 °C 1
80 °C 0,91
90 °C 0,82
100 °C 0,71
110 °C 0,58

Tableau 7: facteur de correction thermique.

1.1.2. La chute de tension admissible dans le câble:


Afin d’assurer le bon fonctionnement du système, il convient de réduire au maximum les chutes de
tension notamment sur la partie DC. Les chutes de tension doivent prendre en compte les appels de
courant éventuels des appareils d’utilisation pour garantir un bon fonctionnement.

Il est impératif de prendre en compte les chutes de tension afin d’assurer un fonctionnement
optimum du système et notamment la charge correcte de la batterie.

Notons que la chute de tension admissible tolérée par l'UTE C15-712-1 est 3% pour la partie DC.
Par définition:

Va−Vb
Ε=
Va

R×I ρ×l×I
Donc ε= = (14)
Va S×Va

18
Avec :
ρ : Résistivité du matériau conducteur (cuivre ou aluminium) en service normal. Conformément à
l’UTE C15-712-1, ρ=1.25×ρ0 où ρ0 est la résistivité en Ω.mm²/m du conducteur à 20°C.
L : Longueur du câble (m)
S : Section du câble (mm²)
I : Courant circulant dans le câble.
ε : chute de tension
Va : Tension à l’origine du câble.
Le calcul de cette chute de tension est effectué dans les conditions suivantes :

 la résistivité du câble est celle correspondant à la température maximale de l’âme en service


normal (ρ = 1,25 x ρ0 tel que défini par la partie 5-52 de la NF C 15-100) ;
 la tension de référence à prendre en compte pour la chute de tension est la tension UmppSTC
 le courant à prendre en compte pour la chute de tension est le courant ImppSTC
 la chute de tension doit être calculée pour chaque câble de chaîne PV, chaque câble de
groupe PV, et pour le câble principal PV. On calcule ensuite le cumul des chutes de tension
des câbles compris entre chaque chaîne et l'onduleur et on retient le cumul le plus important.
1.1. Les démarches à suivre pour dimensionner les câbles partie DC:

L’objectif est de calculer la section adaptée des câbles DC. Les hypothèses sont les suivantes :
 Le champ photovoltaïque est constitué de Np chaînes de Ns modules en série, soit un total
de Ns*Np modules. La jonction de ces chaînes est effectuée dans des boîtes de jonction et
une boite de raccordement voir schéma général ci-dessous:

Figure 4 : schéma simplifié d’un champ photovoltaïque.

 Les câbles utilisés sont en cuivre : ρ = 0.02314 Ω.mm²/m


 La longueur des câbles est connue.

19
La première étape consiste à déduire le courant admissible de chaque portion
depuis le schéma Figure 4,une fois fait si les câbles sont dédiés aux installations PV ,on tire
directement la section depuis le tableau 4 ou 6 selon la température de l’âme .Si il ne sont pas
destinés au installations PV on applique les facteurs de correction décrit précédemment et on tire la
section du câble depuis le tableau 52H de la norme NF C 15-100 (annexe 5)

La deuxième étape consiste à calculer la chute de tension dans les câbles associée à cette section
commerciale :

Chute de tension ε
Section
Portion 𝝆 × 𝒍𝒊 × 𝑰𝒎𝒑𝒑
calculée 𝗌=
𝑺𝒊 × 𝑽𝒎𝒑𝒑

Chaîne N°1 S1 ε1
Portion A: Chaîne N°2 S2 ε2
câble de . . .
chaîne PV . . .
Chaîne N°p Sp εp

Portion B: ε gr1
câble de groupe1 Sgr1
câble de ε gr2
câble de groupe2 Sgr2
groupe PV

Portion C: câble principal PV Sprin 𝗌 prin

Tableau 8 : calcule de la chute de tension relative à la section proposée.

Nous venons, dans le tableau ci-dessus, de calculer la chute de tension sur chacune des portions du
circuit électrique de la partie DC. Pour calculer la chute de tension sur l’ensemble du circuit côté
DC, il convient, lorsque une portion contient des câbles en parallèle, de considérer la chute de
tension la plus défavorable, et de l’ajouter à la chute de tension des autres portions. Ainsi, dans
notre exemple, la chute de tension totale côté DC vaut :
(ε = ε1 + ε2 + ε3) < 3% (15)
si la chute de tension totale est supérieure à 3%, ce qui est non-conforme au guide de l’UTE C15-
712-1. Dans ce cas, il convient d’augmenter la section dans la portion C jusqu'à avoir une chute de
tension inférieure à 3%.
2. Partie AC:
2.1. Sections du conducteur de phase.
Le choix de la section des conducteurs de phases s’effectue selon deux critères majeurs :
 Le courant admissible Iz dans les câbles.
 La chute de tension admissible dans les câbles.

20
2.1.1. Le courant admissible Iz:
Le courant admissible Iz dépend du type de câble, mode de pose, température... la méthode pratique
de détermination du courant admissible figure dans le paragraphe B du guide UTE C15-105.

2.1.2. La chute de tension:


Conformément au paragraphe 11.3 du guide de l’UTE C15-712 :
« … la chute de tension maximale autorisée entre les bornes AC. de l’onduleur et le point de
livraison (NF C 14-100) est de 3 % à puissance nominale du ou des onduleurs. Il est recommandé
de limiter cette chute de tension à 1 % de façon à limiter d’une part les pertes d’énergie, et d’autre
part les découplages momentanés de l’onduleur en préservant une marge entre la tension moyenne
de fonctionnement de l’onduleur, et le réglage de sa protection à maximum de tension.»
La chute de tension dans un circuit électrique alternatif se calcul de la façon suivante :

(16)
Où :
ΔV : Chute de tension (V).
b: Coefficient qui vaut 1 en triphasé et 2 en monophasé.
ρ1 : Résistivité du matériau conducteur (cuivre ou aluminium) en service normal, L : Longueur de
la canalisation (m).
S : Section des conducteurs (mm²).
Cos(φ): facteur de puissance (φ est le déphasage entre le courant et la tension alternatifs) cette
donnée est inscrite sur la fiche technique des onduleurs et vaut 1 généralement.
IB : Courant maximal d'emploi.
λ : Réactance linéique des conducteurs (Ω/m)
La réactance des conducteurs, notée λ, dépend de la disposition des câbles entre eux.
Dans le cas des installations photovoltaïques, le facteur de puissance cos(φ)=1. Cela signifie que
sin(φ)=0. Par conséquent, le deuxième terme de la formule de la chute de tension des câbles côté
AC est nul, quelle que soit la valeur de la réactance. Ainsi, il n'est pas nécessaire de connaître la
réactance des conducteurs pour calculer la chute de tension côté AC.

(17)
Le calcul de la chute de tension côté AC d'une installation photovoltaïque se calculera donc de la
façon suivante :
(18)

2.1.3. Calcul de la section des câbles:


Le calcule de la section des câbles AC entre l'onduleur et le point de raccordement sera effectué en
fonction du critère suivant :
Limitation de la chute de tension à une valeur inférieure à 1% (en Basse Tension)
Notons ε la chute de tension admissible tolérée par la NF C15-100.

21
Par définition
(19)

Où: ΔV : Chute de tension (V)


Vn : Tension nominale de calcul; Vn=230 V ou Vn=400 V selon les cas.

En combinant ces deux dernières relations, on trouve l'expression qui permet de calculer la section
d'un câble CA :

(20)
Avec :
ε=0.01.
ΔV : Chute de tension (V).
b: Coefficient qui vaut 1 en triphasé et 2 en monophasé.
ρ1 : Résistivité du matériau conducteur (cuivre ou aluminium).
L : Longueur de la canalisation (m).
S : Section des conducteurs (mm²).
Cos(φ) : facteur de puissance (φ est le déphasage entre le courant et la tension alternifs); cette
donnée est inscrite sur la fiche technique des onduleurs et vaut 1 généralement.
IB: Courant maximal d'emploi.
2.1.4. Les démarches à suivre pour dimensionner les câbles partie CA:
Pragmatiquement on calcule la section et puis on vérifie si cette section peut supporter le courant IB
: c'est-à-dire Iz soit supérieur à IB.

2.2. Section du conducteur de neutre :

La section du conducteur de neutre dépend de deux paramètres majeurs : le taux d’harmonique et la


section des conducteurs de phase.
Le tableau suivant est issu du guide de l’UTE C15-105, et récapitule la section du conducteur de
neutre :

SECTION DU 0 < TH3 < 15


15 % < TH3 < 33 % TH3 < 33 %
NEUTRE %

Circuits monophasés Sneutre = Sphase Sneutre = Sphase Sneutre = Sphase

Circuits
Sneutre = Sphase
triphasés+neutre
Sneutre = Sphase Sneutre déterminante
Câbles multipolaires
Sneutre = Sphase Facteur de réduction de 0,84 sur la IBneutre = 1,45×IBphase
Sphase < 16 mm² Cu
valeur du courant admissible Facteur de réduction de 0,84 sur la
ou
valeur du courant admissible
25 mm² Alu

Circuits Sneutre = Sneutre = Sphase Sneutre = Sphase

22
SECTION DU 0 < TH3 < 15
15 % < TH3 < 33 % TH3 < 33 %
NEUTRE %

triphasés+neutre Sphase/2 admis Facteur de réduction de 0,84 sur la Sneutre déterminante


Câbles multipolaires Neutre valeur du courant admissible IBneutre = 1,45×IBphase
Sphase > 16 mm² Cu protégé Facteur de réduction de 0,84 sur la
ou valeur du courant admissible
25 mm² Alu

Circuits
Sneutre > Sphase
triphasés+neutre Sneutre =
Sneutre = Sphase Sneutre déterminante
Câbles unipolaires Sphase/2 admis
Facteur de réduction de 0,84 sur la IBneutre = 1,45×IBphase
Sphase > 16 mm² Cu Neutre
valeur du courant admissible Facteur de réduction de 0,84 sur la
ou protégé
valeur du courant admissible
25 mm² Alu

Tableau 9 : valeur de la section du neutre en fonction de TH3 et la section du conducteur phase

Avec:
TH3 est le taux d’harmonique en courant de rang 3 et multiple de 3
Sneutre est la section du conducteur neutre
Sphase est la section des conducteurs de phase pour les installations photovoltaïques raccordées au
réseau, le taux d’harmonique TH3 est toujours inférieur à 15 %. Ainsi, on pourra se reporter à la
première colonne du tableau ci-dessus pour déterminer la section du conducteur de neutre.
2.3. Sections des conducteurs de terre PE:

Côté CA, les conducteurs de terre PE doivent présenter une section minimale de 6 mm² en cuivre
(ou équivalent). En présence d’un paratonnerre, cette section minimale est de 10 mm².

V. Protections des installations photovoltaïques:


1. Mise à la terre de l’installation:
1.1. Schémas des liaisons à la terre de la partie utilisation AC:
Le schéma des liaisons à la terre est réalisé conformément aux exigences de la NF C 15-100.
Lorsque l’installation PV est raccordée au réseau public de distribution basse tension d’une
manière générale, le schéma de liaison à la terre est de type TT pour lequel le conducteur neutre des
installations raccordées au réseau ne doit pas être relié à la terre. Lorsque l’installation PV est
raccordée au réseau public de distribution HTA par l’intermédiaire d’un transformateur HT/BT, le
schéma de liaison à la terre est de type TN ou IT. [voir paragraphe 6 du UTE C15-712-1].
1.2. Mise à la terre d’une polarité de la partie DC :
Dans une installation PV, les dispositions de protection contre les contacts indirects ne font
pas appel au principe des schémas de liaison à la terre. La partie courant continue est réalisée selon
les règles de la classe II ou isolation équivalente.
Pour des raisons fonctionnelles, certaines technologies de modules photovoltaïques nécessitent
qu’une polarité soit reliée à la terre soit directement soit par l’intermédiaire d’une résistance.
 la mise à la terre de la polarité est réalisée en un point unique de la partie DC
d’un générateur PV, à proximité de l’entrée DC de l’onduleur ou dans l’onduleur lui-

23
même si celui-ci le permet. La mise à la terre est de préférence située
immédiatement en amont du dispositif de coupure et de sectionnement de l’entrée DC
de l’onduleur pour conserver la liaison à la terre du champ même lors des phases de
maintenance de l’onduleur.
 lorsque la mise à la terre de la polarité d.c. est directe, pour se prémunir contre d’éventuels
défauts à la terre en amont de cette mise à la terre, une protection par coupure automatique
est exigée (une surveillance par contrôleur d’isolement dans le cas ou la mise a la terre est
effectuer par l’intermédiaire d’une résistance), pour éliminer tout courant de défaut
circulant dans le câble de mise à la terre.
1.3. Mise à la terre des masses et éléments conducteurs d’installation PV :
Pour minimiser les effets dus à des surtensions induites, les structures métalliques des modules et
support (y compris les chemins de câbles métalliques) la masse de l’onduleur, ainsi les
différents composants métalliques dans l’installation doivent être reliées à une liaison
équipotentielle elle-même reliée à la terre. Les conducteurs en cuivre nu ne doivent pas cheminer
au contact de parties en aluminium. La mise en œuvre de la mise à la terre des modules PV
est réalisée conformément aux prescriptions du fabricant.
2. Protection contre les chocs électriques:
Les matériels PV de la partie courant continu doivent être considérés sous tension, même en cas
de déconnexion de la partie courant alternatif. [Paragraphe 7 de l’UTE C15-712-1]
2.1. Mesure de protection par TBTS ou TBTP sur la partie DC :

Les exigences de la TBTS ou TBTP sont détaillées à l’article 414 de la NF C 15-100 et


sont récapitulées ci-dessous :
la partie AC de l’installation est séparée par un transformateur de sécurité conforme à la norme NF
EN 61558-2-6 ou un convertisseur de sécurité conforme à la norme NF EN 61046,
conformément à 414.3 de la NF C 15-100. Le transformateur de sécurité ou le convertisseur de
sécurité peut être intégré à l’onduleur, ou situé à proximité de celui-ci si la liaison entre les deux
équipements est réalisée avec du matériel de classe II ou par isolation équivalente.
 en TBTP, une polarité de la partie d.c. est reliée à la terre.
 la TBTS est interdite si la partie d.c. comporte une mise à la terre fonctionnelle d’une
polarité.
Dans les cas où la mesure de protection par TBTS ou TBTP est interdite, les mesures de protection
générales s’appliquent (isolation double ou renforcée).
2.2. Protection contre les contacts directs :
2.2.1 Généralités :

Tous les points de connexions nécessaires à la réalisation d’une chaîne PV dont la tension U ocmax
est supérieure à 60 V, doivent être assurés par des connecteurs y compris à ses extrémités.
2.2.2. Cas de l’installation en BT:

Les matériels électriques doivent faire l’objet d’une disposition de protection par isolation
des parties actives ou par enveloppe.

24
Les armoires ou coffrets contenant des parties actives accessibles doivent pouvoir
être fermés soit au moyen d'une clef, soit au moyen d'un outil, à moins qu'ils ne soient
situés dans un local où seules des personnes averties ou qualifiées peuvent avoir accès. Si ce n’est
pas le cas la nécessité d’utilisé du matériel possédant par construction ou par installation, au
moins le degré de protection IP2X ou IPXXB.
2.2.3. Cas de l’installation en TBTS et TBTP :
Lorsque la tension nominale du circuit TBTS est inférieure ou égale à 25 V valeur efficace
en courant alternatif ou 60 V en courant continu lisse, la protection contre les contacts
directs par isolation des parties actives ou par enveloppe n’est pas nécessaire. Lorsque la tension
nominale du circuit TBTP est inférieure ou égale à 12 V valeur efficace en courant
alternatif ou 30 V en courant continu lisse, la protection contre les contacts directs par
isolation des parties actives ou par enveloppe n’est pas nécessaire.
2.3. Protection contre les contacts indirects :

2.3.1. Partie d.c:


Pour la partie courant continu (modules PV, boîtes de jonction, câbles de chaînes, câbles de
groupes, coffrets ou armoires de regroupement …), la protection contre les contacts indirects
doit être réalisée par au moins une des mesures suivantes :
 protection par TBTS ou TBTP ;
 protection par isolation double ou renforcée. Dans le cas d’installation d’armoires dans
un local ou emplacement de service électrique avec accès réservé à du personnel
qualifié, cette armoire peut être de classe I.
2.3.2. Partie alternative:
La protection contre les contacts indirects est assurée par isolation double ou renforcée ou
par coupure automatique de l’alimentation, selon l’une des mesures suivantes:
 en schéma TT par coupure au premier défaut.
 en schéma TN par coupure au premier défaut.
 en schéma IT par coupure au second défaut.
En schéma TN ou IT, du fait de la présence de sources ayant une faible puissance de court-circuit,
la protection contre les contacts indirects est assurée par dispositifs à courant différentiel résiduel
(DDR). Dans le cas des locaux d’habitation, le schéma de la partie utilisation a.c. doit être de type
TN-S ou TT.
Le Tableau 11 ANNEXE 1, synthétise les différentes combinaisons selon les schémas de liaison à la
terre côté a.c. et selon mise à la terre fonctionnelle ou non côté d.c.
3. Protection contre les surintensités:
3.1. Partie générateur PV :
Nous présentons ci-dessous l’organigramme du choix des dispositifs de protection contre les
surintensités et pour dimensionner les câbles de la patrie « générateur PV ».

25
Figure 5 : Organigramme du Choix des protections contre les surintensités.

26
3.1.1. Protection des modules PV :
Dans une installation avec plusieurs chaînes de modules PV en parallèle, les modules doivent être
protégés contre l’effet des courants inverses pouvant prendre naissance dans les chaînes en défaut.
Si le générateur PV est constitué d’une seule chaîne, le courant inverse maximal circulant dans la
chaîne en défaut est le courant de court-circuit fourni par la batterie.

Si le générateur PV est constitué de N c chaînes, le courant inverse maximal circulant dans la chaîne
en défaut est la somme du courant de court-circuit Idef .batt fourni par la batterie et des courants
fournis par les autres chaînes en parallèle.
Le dimensionnement des dispositifs de protection des chaînes PV se fait à partir du tableau suivant :

Nc Np Courant inverse In
Nombre de Nombre de Maximal dans Courant assigné
chaine du générateur chaine par dispositif une chaine des dispositifs
de protection de protection
1 1 Iscbatt In  1.1Iscmax

Nc 1 1 (Nc 1)Iscmax  Iscbatt In  Irm


Tableau 10: Dimensionnement des dispositifs de protection des modules PV
[Norme C15-712]

3.1.2. Protection des câbles de chaînes PV:


Le câble de chaine est la liaison entre la chaîne et la boite de jonction, Dans une installation avec
plusieurs chaînes PV en parallèle, les câbles de chaînes doivent être protégés contre l’effet de
courants inverses dû à un court-circuit dans une chaîne, le dimensionnement de la protection du
câble de la chaine PV se fait à partir du tableau suivant :

Nc Np In Iz
Nombre de Nombre de Courant assigné Courant
des dispositifs admissible
chaine du générateur chaine par dispositif
des câbles de
de protection de protection
chaines

1 1 In  1.1Iscmax I z  I2
Nc 1 1 In  Irm I z  I2 si
Nc 20
I z  In si
Nc  20

Tableau 11 : Courants admissibles des câbles de chaînes PV

27
3.1.3. Protection des câbles de groupe PV:
Le câble de groupe est la liaison entre la boite de jonction et la boite de raccordement, Dans une
installation avec plusieurs groupes PV en parallèle, les câbles de groupes doivent être protégés
contre l’effet de courants inverses dû à un court-circuit dans un groupe.
Si le générateur PV est constitué d’un seul groupe, le courant inverse maximal circulant dans le
câble du groupe a pour valeur le courant de court-circuit Idef .batt fourni par la batterie.

Si le générateur PV est constitué de N a groupes, le courant inverse maximal circulant dans le câble
du groupe en défaut est la somme du courant de court-circuit fourni par la batterie et des courants
fournis par les autres groupes en parallèle.
Les dimensionnements des dispositifs de protection et des câbles de groupes PV se font à l’aide du
Tableau suivant :

Nc In Iz
Nombre de Courant inverse Courant assigné Courant admissible
maximal
chaine du des dispositifs des câbles de
générateur dans un câble
de protection groupes
de groupe

1 Iscbatt I z  I2
Na 1 Nc I z  I 2 si Na 20
(N 1)(
Nc
)I I I  1.1( )I
n sc max
a
Na sc max scbatt Na I z  I n si Na  20

Tableau 12: Dimensionnement des dispositifs de protection et des courants admissibles des câbles de groupes PV.

Pour une installation avec plusieurs groupes PV (N a 1) , si les dispositifs de protection des groupes
sont à proximité (à moins de 3 mètres) de l’entrée PV du régulateur, il n’y a pas lieu de considérer
la protection du câble principal PV.
3.1.4. Protection du câble principal PV :
Le câble principal PV est la liaison entre la boite de raccordement et le régulateur, le câble
principal doit être protégé par un dispositif de protection contre les surintensités.
Les dimensionnements du dispositif de protection et du câble principal PV se font à l’aide du
Tableau suivant :

In Iz
Courant direct maximal dans Courant assigné du Courant admissible du câble
le câble principal PV dispositif de principal PV
protection
Iscbatt In 1.1Nc Iscmax I z  In
Tableau 13 : Dimensionnement du dispositif de protection et du courant admissible du câble principal PV.

Caractéristiques des dispositifs de protection contre les surintensités:

28
Les dispositifs de protection contre les surintensités doivent être, soit des
fusibles conformes à la NF EN 60269-1, soit des disjoncteurs conformes à la NF EN 60947-2. Ces
dispositifs doivent être mis en œuvre sur les deux polarités quelle que soit la configuration de
l’installation.
Ces dispositifs doivent pouvoir fonctionner pour des applications d.c. ( ) et doivent
respecter les dispositions suivantes spécifiques aux installations photovoltaïques : [Paragraphe 7 de
l’UTE C15-712-1]
 la tension assignée d’emploi (Ue ) doit être supérieure ou égale à la tension
UOCMAX du générateur photovoltaïque ;
 le courant assigné In
 dans le cas d’utilisation de fusibles, le courant conventionnel de fusion doit être tel
que : Inf = 1,13 I n et If = 1,45 I n .
 le pouvoir assigné de coupure doit être au moins égal à 1,25Iscstc du GPV;
 la température de fonctionnement au lieu d’installation pouvant différer de la
température spécifiée dans les normes produits, l’installateur doit consulter la
documentation du constructeur pour sélectionner les dispositifs de protection en
conséquences ;
 les fusibles de la partie générateur PV doivent posséder le marquage gPV (conformément à
la NF EN 60269-6). Les disjoncteurs doivent posséder le marquage pour une utilisation en
courant continu (indication « courant continu » ou symbole ), être indépendants
du sens de passage du courant et adaptés aux valeurs des courants.
3.2. Partie courant alternative:
Dans le cas d’une installation raccordée au réseau par un branchement à puissance limitée,
la section minimale des conducteurs raccordés aux bornes aval de l’AGCP est de 10 mm² Cu.
3.2.1 Protection contre les surcharges:

Pour chaque onduleur, le courant d’emploi à prendre en compte est le courant maximal donné
Par le fabricant d’onduleur ou à défaut 1,1 fois son courant nominal. Le courant assigné du tableau
où est raccordée l’installation PV doit prendre en compte le courant d’emploi de l’onduleur.
Le choix du calibre du dispositif de protection doit tenir compte des contraintes particulières telles
que, par exemple, montage côte à côte d’appareillages utilisés simultanément à leur courant
nominal et/ou température ambiante élevée.
3.2.2. Protection contre les courts-circuits:
En cas de court-circuit au niveau d’un onduleur ou de sa canalisation, l’onduleur est
considéré comme la charge et le réseau public comme la source.
Le pouvoir de coupure des dispositifs de protection des installations raccordées au réseau
est déterminé en tenant compte des courants de courts-circuits maximaux susceptibles d'apparaître
en provenance du réseau. Dans le cas d'un branchement à puissance limitée, compte tenu des
protections amont (présence de fusibles AD), un pouvoir de coupure de 3 kA est suffisant
pour les dispositifs de protection contre les courts-circuits en aval du point de livraison.
4. Protection contre les surtensions d’origine atmosphérique ou dues à des manœuvres :
4.1. Protection par équipotentialité:

29
un conducteur d’équipotentialité doit relier toutes les structures métalliques
des modules et les structures métalliques des supports de l’installation PV (y compris les
chemins de câbles métalliques) en présence ou non de parafoudres. Ce conducteur doit être
relié à la terre.
4.2. Protection par parafoudres :

Les parafoudres permettent de protéger les modules PV contre les risques de surtensions
induites dans le circuit de la partie continue. Les parafoudres peuvent contenir différents
composants internes tels que des éclateurs, des varistances ou des diodes d’écrêtage. Ces
composants ont pour but de limiter rapidement les tensions apparaissant à leurs bornes. La norme
NF EN 61643-11 définit deux catégories de parafoudres qui dépendent de la localisation.
 Les parafoudres de type 1 : Ils sont utilisés sur des installations où le risque de foudre est
très important, en particulier si le site comporte un paratonnerre.
 Les parafoudres de type 2 : Ils sont destinés à être installés sur des installations où le risque
de foudre est faible.
La présence d’un parafoudre sera obligatoire dans le cas où la densité de foudroiement ( N g ) est
supérieure à 2.5, Le tableau suivant définit les conditions de l’installation des parafoudres coté D.C

Longueur Locaux d’habitation Centrale de production Bâtiment tertiaires,


individuelle au sol industriels ou agricoles

Lcritique(m) 115/ N g 200/ N g 450/ N g

L  Lcritique Parafoudre(s) obligatoire coté CC

L  Lcritique Parafoudre(s) non-obligatoire coté CC

Tableau 14: Condition d’installation des parafoudres sur la partie CC.

La longueur L est déterminée par le calcul de la distance cumulée entre l’onduleur et le point les
plus éloignés des modules PV.

30
Longueur à considérer pour déterminer L
pour in onduleur en cas de plusieurs

Longueur à considérer pour


déterminer L pour un onduleur en cas
de plusieurs chemin L=Lc1+Lc2+Lc3

Figure 6 : principe de calcul de la longueur L


4.2.1. Choix du parafoudre :
 Courant nominal de décharge I n :

Les parafoudres sont de type 2 avec une valeur minimale du courant nominal de décharge
I n recommandée par la norme NF C 15-100 [8] est fixée à 5 kA, pour assurer une durée de vie
plus longue, nous choisissons un courant supérieur à cette valeur.
Un courant nominal de décharge supérieur à la valeur exigée procurera une durée de vie
plus longue au parafoudre.
 Intensité maximale de décharge Imax :

Ce paramètre est utilisé pour la coordination énergétique des parafoudres, cette valeur est une
conséquence du choix de In et est donnée dans la fiche technique du constructeur.
Up
 Choix de tension :
La valeur de U p doit être inférieure à 80% de la valeur de la tension de tenue aux chocs
des matériels à protéger En l’absence d’information de la part des constructeurs, la tension de
tenue aux chocs U w est considérée égale à celle du Tableau suivant pour les modules et les
équipements de conversion.
Tension maximale Uw(KV)
système inférieur Module PV classe Module PV classe Convertisseur PV
ou égale (V) A B
100 1,5 0,8 2,5
150 2,5 1,5
300 4 2,5 (exigence minimale)
600 6 4 4
1000 8 6 6

Tableau 15 : Tension de tenue aux chocs Uw

Alors la valeur de la tension U p du parafoudre coté panneaux PV (sur les boites de jonction) est :
U p  0.8Uw U p  1.2KV

31
 Choix de la tension Ucpv :

La valeur de la tension maximale admissible par le parafoudre doit être sélectionnée en


fonction de la tension maximale à vide du générateur PV correspondant à la
4.2.2. Choix et mise en œuvre de parafoudres du côté DC:
Lorsqu’un parafoudre est prescrit pour la partie CC d’une installation photovoltaïque, il est toujours
installé dans le tableau situé le plus proche de l’onduleur. Par ailleurs, lorsque l’une des chaînes est
située à plus de 10 mètres de l’onduleur, un second parafoudre est recommandé à proximité des
chaînes.
4.2.3. Choix et mise en œuvre de parafoudres du côté AC.:
Lorsqu’un parafoudre est prescrit pour la partie AC d’une installation PV raccordée au
réseau public de distribution à basse tension, il est toujours installé dans le tableau situé au plus près
de l’origine de l’installation. Lorsque ce parafoudre est situé à plus de 10 mètres de l’onduleur un
second parafoudre doit être installé à proximité de celui ci. (Voir annexe 2 schéma de mise en
œuvre).
5. Protection de découplage:
Cette protection est destinée à la déconnexion des générateurs en cas de :
 défaut sur le réseau public de distribution ;
 disparition de l’alimentation par le réseau public de distribution ;
 variations de la tension ou de la fréquence supérieures à celles spécifiées par le
distributeur.
Cette protection de découplage est conforme aux dispositions du guide UTE C 15-400.
6. Dispositif de sectionnement, commande et de coupure :
6.1. Sectionnement:
Pour permettre la maintenance des équipements, des moyens de sectionnement doivent être
prévus par onduleur, à proximité, tant du côté parties continu que du côté alternatif.
Le sectionnement doit être omnipolaire.
Les dispositifs de sectionnement installés côté continu peuvent ne pas être à ouverture simultanée
de chaque polarité.
6.2. Commande:
Pour permettre les interventions de maintenance, un dispositif de coupure doit être prévu à
l’intérieur ou à proximité des boites de jonctions équipées de dispositifs de protection.
6.3. Dispositifs de coupure d’urgence:
Les dispositifs de coupure d’urgence doivent être prévus pour couper, en cas d’apparition d’un
danger inattendu, pour les alimentations électriques.
Le dispositif de coupure d’urgence doit couper tous les conducteurs actifs ; toutefois, dans
le schéma TN-C, le conducteur PEN ne doit pas être coupé.
Tout dispositif de coupure doit être à coupure omnipolaire et simultanée.
Ces dispositifs sont soit des interrupteurs, soit des disjoncteurs, soit des contacteurs. Les
dispositifs à semi-conducteurs ne répondent pas à cette exigence.

32
Les commandes des dispositifs de coupure d’urgence sur les parties d.c. et la
partie utilisation a.c. doivent être facilement reconnaissables et rapidement accessibles. Elles
sont situées à proximité de l’onduleur.
Les dispositifs de coupure d’urgence ne doivent pas être intégrés à l’onduleur.

VI. Les types de raccordement au réseau :


1. Vente de La Totalité de l’énergie produite :
1.1. Branchement de type 1:
a. Local raccordé au réseau de distribution:
Le branchement de type 1 est autorisé lorsque le local est déjà raccordé au réseau et la longueur du
câble de branchement en zone privative est inférieure à 30 mètres.

Figure 7: branchement type 1, local raccordé au réseau.

b. Local non raccordé au réseau:


Le branchement de type 1 est autorisé lorsque la longueur du câble de branchement en zone
privative est inférieure à 30 mètres.

33
Figure 8: brachement type 1, local à raccordé au réseau.

1.2. Branchement de type 2 :


local raccordé ou non:
Le branchement de type 2 est autorisé quelle que soit la longueur du câble de branchement en zone
privative.

Figure 9: branchement type 2, local raccordé ou non.

34
2. Vente du surplus de la production d'électricité:
2.1. Branchement de type 1:
Local déjà raccordé ou non:
Le branchement de type 1 est autorisé lorsque la longueur du câble de branchement en zone
privative est inférieure à 30 mètres.

Figure 10: branchement type 1, local raccordé ou non.

2.2. Branchement de type 2:


Local déjà raccordé ou non
Le branchement de type 2 est autorisé quelle que soit la longueur du câble de branchement en zone
privative.

35
Figure 11: branchement type 2, local raccordé au réseau.

36
ANNEXES

Annexe 1: synthèse protection contre les contacts indirects.

37
Annexe 2: mise en œuvre des parafoudres sur la partie DC

38
Annexe 3
Calcul de Uocmax et Iscmax
A.1 Calcul de Uocmax

Uocmax est la tension maximale aux bornes d’un module PV, d’une chaîne PV, d’un groupe PV, ou
du générateur PV non chargé (circuit ouvert). Elle se calcule avec la formule :

Uocmax = KU xUocSTC

Le facteur de correction KU prend en compte l’augmentation de la tension en circuit ouvert des


modules, en considérant la température ambiante minimale Tmin du site d’installation PV et le
coefficient de variation de la tension du module en température αUoc (information fournie par le
constructeur du module PV) :

KU = 1 + (αUOC / 100 ) x (Tmin – 25)

αUoc coefficient de variation de la tension du module en température, en %/°C

Tmin température ambiante minimale du site d’installation, en °C

αUoc est un facteur négatif, qui peut être fourni par le constructeur de module en mV/°C ou en
%/°C. Quand il est exprimé en mV/°C, il convient de l’exprimer en %/°C par la formule suivante :

αUoc (%/°C) = 0,1 (mV/°C) / UocSTC du module (V)

αUoc peut présenter des valeurs très différentes en fonction de la technologie des modules PV.
Pour les modules en Si amorphe, les caractéristiques électriques durant les premières semaines de
fonctionnement sont plus élevées que les caractéristiques nominales. Ce phénomène est documenté
par le constructeur de module et doit être pris en compte dans le calcul de Uocmax .

Sans connaissance de la température minimale du site ou du coefficient de variation de la tension en


température, Uocmax doit être choisi au minimum égal à 1,2 UocSTC .

Si la température minimale est connue, pour une technologie de modules au silicium monocristallin
et multicristallin, le Tableau ci-dessous peut être utilisé.

Tableau A1 – Facteur de correction k pour les modules monocristallin et multicristallin

39
Ce coefficient peut être différent pour d’autres technologies (voir les indications
du constructeur).

A.2 Calcul de Iscmax

Le courant de court-circuit maximal d’un module PV, d’une chaîne PV, d’un groupe PV ou d’un
générateur PV se calcule par la formule suivante :

Iscmax = Ki x IscSTC

Ki doit être choisi au minimum égal à 1,25.

40
Annexe 4
Conducteurs et câbles isolés (NF C 15-100, Tableau 52A)

41
Annexe 5
Courants admissibles pour les méthodes de références B, C, E et F

Tableau 52H de la norme NF C 15-100

42
Annexe 6
Facteurs de correction pour groupement de plusieurs circuits

ou de plusieurs câbles multiconducteurs (NF C 15-100, Tableau 52N)

Lorsque les câbles sont disposés en plusieurs couches, les facteurs de correction suivants doivent

être appliqués aux valeurs de courants admissibles:

Facteurs de correction pour pose en plusieurs couches (NF C 15-100, Tableau 52O)

43
Annexe 7
Facteurs de correction pour des températures ambiantes
différentes de 30 °C

Tableau 52K de la norme NF C 15-100

44

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