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HISTOIRES DE PARIS EN CHANSONS

A PARIS, DANS CHAQUE FAUBOURG


Arrangement : 3 voix mixtes + piano : Jean GAUFFRIAU

À Paris dans chaque faubourg est une chanson française, une valse chantée
sur une musique de Maurice Jaubert et des paroles du réalisateur René Clair,
interprétée par Lys Gauty pour le film 14 juillet (1933).
Lys Gauty :

Alice Gauthier est née dans une famille


modeste : son père est mécanicien et sa mère
couturière. Après des cours de couture et
de dactylographie, elle commence très jeune à
travailler comme vendeuse dans un grand
magasin puis chez une modiste. Avec ce que ses
parents lui laissent de son salaire, elle prend des
cours de chant. En effet, sa voix a été remarquée
dès l'école. Dotée d'une formation classique,
c'est pourtant chez Fyscher (de Nelson Fyscher)
en 1924, rue d'Antin, qu'elle entame une carrière
de chanteuse de music-hall avec Georges Van
Parys pour pianiste. En 1925, elle chante à
l'Olympia. Le Suisse Gaston Groëner, de douze
ans son aîné, qui devient son mari en 1925, prend en charge la direction d'une carrière
émaillée de nombreux succès et cosigne certaines de ses chansons. Il dirige
le Théâtre de 10 Heures de Bruxelles et les premiers disques de Lys Gauty sortent
donc en Belgique chez Gramophone en 1928.

En 1930, elle débute au cinéma dans le film parlant de Maurice Gleize, Jour de noces.
Cette expérience d'actrice se renouvelle en 1938 lorsqu'elle tient le rôle-titre du
film La goualeuse de Fernand Rivers. En 1934, elle dénonce l'antisémitisme ambiant
dans sa chanson Israël, va-t-en. Cependant, son plus grand succès reste la valse Le
chaland qui passe (1933), version française de la chanson italienne Parlami d'amore,
Mariù, chantée par Vittorio De Sica. En 1937, avec humour elle s'auto-parodie avec Le
chaland qui reste.

Elle triomphe dans les cabarets (La Boîte à Matelots, 1932 ; La Folie de Lys Gauty,
1933...) et les music-halls (Bobino, 1933 ; Alhambra, 1934 ; A.B.C., 1935, 1936...).

En 1933, elle reçoit le Grand Prix du disque pour son interprétation de deux airs
de L'Opéra de Quat'sous : le Chant de Barbara et la Fiancée du Pirate de Kurt Weill.
En 1934 elle est élue la reine des Six Jours au Vel' d'Hiv, dont elle est l'impératrice
en 1935. Elle était connue pour les longues robes blanches qu'elle portait lors de ses
concerts. Elle a comme particularité d'avoir été une des premières interprètes
des chansons à texte[réf. nécessaire] tout en chantant aussi des mélodies
populaires. Damia, lui reprochant de ne pas être assez mélodramatique, la surnomme
« la sous-préfète ». Connue et appréciée en Angleterre et aux Pays-Bas, elle fait
en 1939 une tournée en Amérique du Sud.

En 1946, elle est de retour, à l'Alhambra, avec Un petit bouquet de violettes et En


écoutant mon cœur chanter. À la Libération on lui reproche ses interventions
sur Radio Paris2 et une tournée avec Fréhel et Raymond Souplex organisée par
l'association Kraft durch Freude (la Force par la Joie) en Allemagne pendant laquelle
elle chante devant les ouvriers du S.T.O et les prisonniers des Stalags en 19423. Elle
ne revient jamais sur le devant de la scène. Elle divorce en 1947. Léo Ferré devient
pour un temps son pianiste. En 1950, elle joue et chante dans l'opérette Ma
Goualeuse au Casino-Montparnasse. Toujours en 1950, elle dirige le Casino
de Luchon et y fonde le Festival de la Voix.

Elle abandonne la scène vers 1953 pour devenir directrice d'un cabaret dans la région
de Nice, où elle fonde une école de chant. Elle se reconvertit plus tard en reprenant la
direction d'une agence immobilière à Monte-Carlo.

Lys Gauty est décédée à Monte-Carlo en 1994. Elle est enterrée dans le cimetière
de Saint-Gengoux-de-Scissé en Saône-et-Loire, commune du Haut-Mâconnais où
elle possédait une maison dans laquelle elle séjournait régulièrement.
Chanson reprise par :
Tony Murena en 1955, Colette Renard en 1957, Zizi Jeanmaire en 1961, Yves
Montand en 1964, Lina Margy en 1965, Maurice Chevalier en 1966, Charles Dumont
Patachou en 1969, Georges Brassens en 1980, Jacques Bertin en 1982, Francis
Lemarque en 1988, Danielle Darrieux et Patrick Bruel en 2002.

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