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Edith Piaf, la « môme » de la chanson française

Du haut de son mètre quarante-sept, celle qu’on surnommait « la Môme Piaf »


reste la chanteuse française la plus renommée dans le monde. Car Piaf n’est pas
seulement Piaf. Elle a apporté de grands noms de la chanson française tels que
Montand, Aznavour ou Bécaud…Piaf, c’est la France.

La légende veut qu'Edith Piaf, de son vrai nom Edith Giovanna Gassion, soit née sous un lampadaire,
rue de Belleville à Paris. En fait, elle est sans doute née à l’hôpital Tenon, porte de Bagnolet, le 19 décembre
1915. La vie d’artiste, Edith l’a dans le sang: son père Louis, parti à la guerre, est acrobate de rue
(contorsionniste), et sa mère Annetta, d’origine italo-kabyle*, est chanteuse de rue. Ce sont donc ses deux
grands-mères qui l’éduquent, notamment dans un bordel que l’une d’entre elles tient dans l’Eure, à Bernay.
Mais après la guerre, son père, engagé dans un cirque, la reprend sous son aile. Ensemble, ils sillonnent la
France où, pendant que son père fait son numéro, la petite passe le chapeau.

Au fur et à mesure des années, elle va découvrir le pouvoir de sa voix sur les foules et gagner sa vie
grâce au chant comme sa mère. A 15 ans, elle décide de quitter son père pour voler de ses propres ailes et
rencontre alors en 1932 Louis Dupont, dit « P’tit Louis ». De leur union, naîtra en 1933 une petite Marcelle.
Mais, deux ans plus tard l'enfant meurt d'une méningite.
Le couple se sépare et Edith continue de chanter dans les rues de Belleville et de Pigalle. C’est là,
cette même année, qu’elle est repérée par Louis Leplée, directeur d’un des cabarets les plus élégants de
Paris, le Gerny’s, situé sur les Champs-Elysées. Il est emballé par la voix de la jeune femme et décide de
l'engager immédiatement. Il la baptise alors la Môme Piaf, nom qui en argot signifie «petit oiseau» et qui
évoque toute la fragilité physique du personnage. Il l’invite à chanter quelques titres chez lui, dont « Les
mômes de la cloche » de Scotto.
Du haut de ses 1,47 m, elle séduit alors le Tout-Paris de l'entre deux-guerres et obtient un triomphe
immédiat.

Son passage au Gerny’s est un succès : Chevalier lui-même, ainsi qu’un certain Jacques Canetti sont
subjugués. Canetti lui fait alors passer sa première séance radio et lui fait enregistrer fin 1935 son premier
disque. Mais malgré son succès récent, la rue la rattrape. En effet, Leplée est assassiné en avril suivant, et
l’on accuse Edith. La presse ne tarde pas à s’emparer de l’histoire.

La renaissance d'Edith Piaf


Mais très vite, la jeune chanteuse reprend sa carrière en main avec l’aide de Raymond Asso - très
amoureux de Piaf - et l’aide à devenir la tragédienne que l’on connaît. Il lui fait enregistrer en janvier 1937 le
titre « Mon légionnaire » et elle devient ainsi Edith Piaf. Puis, Raymond Asso réussit à convaincre le directeur
de la grande salle parisienne l’ABC de l’engager. Piaf, qui a maintenant 23 ans, fait un triomphe. Elle tourne
son premier film, « La garçonne » de Jean Limour.

En 1940, Edith Piaf rencontre le comédien Paul Meurisse. Il sera son compagnon pendant deux ans.
D'un naturel rieur et farceur, Edith Piaf est tout le contraire de Paul Meurisse, homme réservé et élégant, qui
lui apprendra comment se tenir en société. Edith Piaf devient à cette époque la coqueluche des grands
intellectuels, et entre autres de Jean Cocteau, qui écrit sur mesure pour le couple Meurisse-Piaf, la pièce qui
sera le succès de la saison 1940, « Le bel indifférent ». Cette histoire révèle l’immense talent de Piaf pour l’art
dramatique.

A la découverte de nouveaux talents


En 1944, Piaf a presque 30 ans. Elle est maintenant une artiste qui maîtrise parfaitement son art et son
personnage, et désire en faire profiter tous ceux qui, selon elle, le méritent. C'est ainsi, que lorsqu'elle
rencontre le jeune Yves Montand à la fin de l'été 1944, non seulement elle tombe amoureuse de lui, mais elle
prend en charge toute sa carrière, du répertoire à sa garde-robe. Ils deviennent amants, et l’année suivante,
ils sont réunis à l’écran dans le film "Etoile sans lumière" de Marcel Blistène. A la fin de l’année 1945, elle écrit
seule un des titres les plus populaires de son temps, "La vie en rose". Cependant, son entourage de l'époque
considère cette chanson sans intérêt et Piaf mettra plus d'un an avant de la chanter. Elle composera presque
quatre-vingt autres titres tout au long de sa carrière. En 1946, Edith Piaf fait la connaissance d’un groupe de
jeunes chanteurs: Les Compagnons de la Chanson. Comme pour Montand, elle décide de prendre leur
carrière en main en leur proposant d’enregistrer un titre avec elle : « Les trois cloches ». Suite au succès
foudroyant du disque, Piaf les emmène avec elle aux Etats-Unis, pour une tournée qui démarre en 1947.

Ce passage à New York est marqué pour la chanteuse par deux rencontres essentielles. Tout d'abord,
elle devient très amie avec la comédienne et chanteuse Marlène Dietrich avec qui elle restera en contact
jusqu'à sa mort. Mais surtout, elle tombe follement amoureuse du boxeur Marcel Cerdan. Cette histoire entre
"Le roi de la boxe et la reine de la chanson", tel que le titrent nombre de journaux, est une des plus fameuses
romances du siècle. Pour lui, elle écrit avec Marguerite Monnot "L'hymne à l'amour", un de ses titres les plus
connus et les plus chantés.

La mort soudaine de Marcel Cerdan le 28 octobre 1949 dans un accident d'avion transforme cette belle
histoire en tragédie, telle que Piaf les chante, d'autant plus que cette disparition marque pour la chanteuse, le
début d'une longue période de dépression qui ne cessera jamais vraiment.

Fragilisée par cet événement, Piaf, déjà très croyante, se jette à fond dans le mysticisme et même le
spiritisme. Elle ne cesse cependant pas de travailler et en 1950, elle remonte sur scène à Paris. A cette même
époque, le jeune auteur-compositeur Charles Aznavour devient son "homme-à-tout-faire", secrétaire,
chauffeur et confident. Il lui écrira les titres « Jézébel » et « Plus bleu que tes yeux », et restera jusqu’au bout
l’un de ses fidèles.

Entre maladie et succès


En 1951, Piaf monte la comédie musicale « La p’tite Lili », qui obtient un certain succès. Cette même
année, Piaf va avoir deux accidents de voiture. Suite au deuxième dont elle sort très meurtrie, on lui
administre de la morphine, drogue dont elle ne pourra plus guère se défaire par la suite. Mêlée à l'alcool, la
drogue provoquera une longue et inéluctable dégradation de sa santé, déjà fragile.

En juillet 52, elle épouse civilement le chanteur Jacques Pills. Pills, qui donne aussi quelques récitals
dans un cabaret new-yorkais, est accompagné au piano par un jeune débutant, Gilbert Bécaud, qui pour Piaf
écrira "Je t'ai dans la peau" (avec Pills).
A partir de cette époque, Piaf va suivre plusieurs cures de désintoxication. L'alcool et la drogue font des
ravages. Pourtant, Edith Piaf est à cette époque au sommet de son art et les enregistrements de ces années-
là, en studio ou en concert, sont exceptionnels. Son entourage tente de dissimuler son état de santé à la
presse, et Piaf reste enfermée chez elle pendant de longs mois dans les années 53-54.

Mais en chantant à l’Olympia en 1955, elle retrouve enthousiasme et énergie pour se remettre au
travail malgré sa santé défaillante. Le spectacle remporte un énorme triomphe. Piaf repart alors pour une
tournée épuisante à travers les Etats-Unis, qui se terminera début 1956 par un récital au Carnegie Hall de
New York. Elle devient ainsi la première artiste de variété à chanter dans ce temple de la musique classique.
C'est désormais une star internationale.

Lors de son troisième passage à l’Olympia début 1958, elle crée deux de ses plus grands succès : «La
foule» et «Mon manège à moi». La même année, Edith Piaf rencontre Georges Moustaki, avec qui elle aura
une relation houleuse. Auteur-Compositeur-Interprète, il lui écrit avec Marguerite Monnot « Milord ».
Ensemble, ils auront un grave accident de voiture en 1958, qui affaiblira un peu plus Piaf. Quelques mois plus
tard, en plein concert à New-York, elle s’effondre sur scène et est opérée d’urgence.

Le jour le plus long


Les hommes de talent continuent à se succéder pour lui écrire des chansons, dont Francis Lai et
Charles Dumont. Ce dernier lui propose sa chanson « Non je ne regrette rien », qui subjugue Edith Piaf. Elle
décide de la chanter sur scène à l’Olympia début 1961. En juin 1962, elle reçoit le grand prix du disque de
l’Académie Charles Cros pour l’ensemble de sa carrière, et chante du haut de la Tour Eiffel pour la première
mondiale du film « Le jour le plus long ». C'est au début de l'été 61, qu'elle rencontre le dernier homme de sa
vie, Theophanis Lamboukas, qu'elle baptise Sarapo, traduction de "je t'aime" en grec, langue maternelle du
jeune homme. Il est le dernier homme qu'elle aimera et aussi le dernier chanteur qu'elle tentera de lancer.

Elle tombe en effet dans le coma en avril 1963 et passe les derniers mois de sa vie dans le sud de la
France. C’est sur les hauteurs de Cannes, à Plascassier, qu' Edith Piaf s’éteint le 11 octobre 1963, le même
jour que son ami Jean Cocteau. Ses funérailles à Paris le 14 octobre 1963 attirent des dizaines de milliers
d’admirateurs venus du monde entier fleurir sa tombe au cimetière du Père Lachaise.

*Le kabyle est une langue berbère parlée en Kabylie (située au nord-est de l’Algérie), et également dans l'importante immigration kabyle en France.
La vie en rose Sous le ciel de Paris

Des yeux qui font baisser les miens Sous le ciel de Paris
Un rire qui se perd sur sa bouche S'envole une chanson
Voilà le portrait sans retouche Hum Hum
De l'homme auquel j'appartiens Elle est née d'aujourd'hui
Dans le coeur d'un garçon
R:Quand il me prend dans ses bras, Sous le ciel de Paris
Il me parle tout bas Marchent des amoureux
Je vois la vie en rose, Hum Hum
Il me dit des mots d'amour Leur bonheur se construit
Des mots de tous les jours, Sur un air fait pour eux
Et ça m'fait quelque chose
Il est entré dans mon cœur, Sous le pont de Bercy
Une part de bonheur Un philosophe assis
Dont je connais la cause, Deux musiciens quelques badauds
C'est lui pour moi, Puis les gens par milliers
Moi pour lui dans la vie Sous le ciel de Paris
Il me l'a dit, l'a juré Jusqu'au soir vont chanter
Pour la vie Hum Hum
Et dès que je l'aperçois L'hymne d'un peuple épris
Alors je sens en moi De sa vieille cité
Mon cœur qui bat
Près de Notre Dame
Des nuits d'amour à plus finir Parfois couve un drame
Un grand bonheur qui prend sa place Oui, mais à Paname
Des ennuis, des chagrins s'effacent Tout peut s'arranger
Heureux, heureux à en mourir Quelques rayons
Du ciel d'été
R. L'accordéon
{Nota: variante pour le dernier couplet:} D'un marinier
L'espoir fleurit
Des nuits d'amour à en mourir Au ciel de Paris
Un grand bonheur qui prend sa place
Les ennuis, les chagrins s'effacent Sous le ciel de Paris
Heureux, heureux pour mon plaisir. Coule un fleuve joyeux
Hum Hum
Non, je ne regrette rien Il endort dans la nuit
Les clochards et les gueux
Non ! Rien de rien Sous le ciel de Paris
Non ! Je ne regrette rien Les oiseaux du Bon Dieu
Ni le bien qu'on m'a fait Hum Hum
Ni le mal tout ça m'est bien égal ! Viennent du monde entier
Pour bavarder entre eux
Non ! Rien de rien
Non ! Je ne regrette rien Et le ciel de Paris
C'est payé, balayé, oublié A son secret pour lui
Je me fous du passé ! Depuis vingt siècles il est épris
De notre Ile Saint Louis
Avec mes souvenirs Quand elle lui sourit
J'ai allumé le feu Il met son habit bleu
Mes chagrins, mes plaisirs Hum Hum
Je n'ai plus besoin d'eux ! Quand il pleut sur Paris
C'est qu'il est malheureux
Balayées les amours Quand il est trop jaloux
Et tous leurs trémolos De ses millions d'amants
Balayés pour toujours Hum Hum
Je repars à zéro Il fait gronder sur nous
Son tonnerr' éclatant
Non ! Rien de rien Mais le ciel de Paris
Non ! Je ne regrette rien N'est pas longtemps cruel
Ni le bien, qu'on m'a fait
Ni le mal, tout ça m'est bien égal ! Hum Hum
Pour se fair' pardonner
Non ! Rien de rien Il offre un arc en ciel
Non ! Je ne regrette rien
Car ma vie, car mes joies
Aujourd'hui, ça commence avec toi.

Milord Souriez-moi, Milord!


...Mieux qu' ca! Un petit effort...
Allez, venez, Milord! Voilŕ, c'est ca!
Vous asseoir ŕ ma table; Allez, riez, Milord!
Il fait si froid, dehors, Allez, chantez, Milord!
Ici c'est confortable. La-la-la...
Laissez-vous faire, Milord Mais oui, dansez, Milord!
Et prenez bien vos aises, La-la-la... Bravo Milord!
Vos peines sur mon coeur La-la-la... Encore Milord!... La-la-la...
Et vos pieds sur une chaise
Je vous connais, Milord, La Foule
Vous n'm'avez jamais vue
Je ne suis qu'une fille du port, Je revois la ville en fete et en délire
Qu'une ombre de la rue... Suffoquant sous le soleil et sous la joie
Pourtant j'vous ai frolé Et j'entends dans la musique les cris, les rires
Quand vous passiez hier, Qui éclatent et rebondissent autour de moi
Vous n'étiez pas peu fier, Et perdue parmi ces gens qui me bousculent
Dame! Le ciel vous comblait: Étourdie, désemparée, je reste lŕ
Votre foulard de soie Quand soudain, je me retourne, il se recule,
Flottant sur vos épaules, Et la foule vient me jeter entre ses bras...
Vous aviez le beau role, Emportés par la foule qui nous traîne
On aurait dit le roi...
Vous marchiez en vainqueur Nous entraîne
Au bras d'une demoiselle Écrasés l'un contre l'autre
Mon Dieu!... Qu'elle était belle... Nous ne formons qu'un seul corps
J'en ai froid dans le coeur... Et le flot sans effort
Nous pousse, enchaînés l'un et l'autre
Allez, venez, Milord! Et nous laisse tous deux
Vous asseoir ŕ ma table; Épanouis, enivrés et heureux.
Il fait si froid, dehors,
Ici c'est confortable. Entraînés par la foule qui s'élance
Laissez-vous faire, Milord, Et qui danse
Et prenez bien vos aises, Une folle farandole
Vos peines sur mon coeur Nos deux mains restent soudées
Et vos pieds sur une chaise Et parfois soulevés
Je vous connais, Milord, Nos deux corps enlacés s'envolent
Vous n'm'avez jamais vue Et retombent tous deux
Je ne suis qu'une fille du port Épanouis, enivrés et heureux...
Qu'une ombre de la rue...
Et la joie éclaboussée par son sourire
Dire qu'il suffit parfois Me transperce et rejaillit au fond de moi
Qu'il y ait un navire Mais soudain je pousse un cri parmi les rires
Pour que tout se déchire Quand la foule vient l'arracher d'entre mes bras...
Quand le navire s'en va...
Il emmenait avec lui Emportés par la foule qui nous traîne
La douce aux yeux si tendres Nous entraîne
Qui n'a pas su comprendre Nous éloigne l'un de l'autre
Qu'elle brisait votre vie Je lutte et je me débats
L'amour, ca fait pleurer Mais le son de ma voix
Comme quoi l'existence S'étouffe dans les rires des autres
Ça vous donne toutes les chances Et je crie de douleur, de fureur et de rage
Pour les reprendre aprčs... Et je pleure...
Allez, venez, Milord!
Vous avez l'air d'un mome! Entraînée par la foule qui s'élance
Laissez-vous faire, Milord, Et qui danse
Venez dans mon royaume: Une folle farandole
Je soigne les remords, Je suis emportée au loin
Je chante la romance, Et je crispe mes poings, maudissant la foule qui me vole
Je chante les milords L'homme qu'elle m'avait donné
Qui n'ont pas eu de chance! Et que je n'ai jamais retrouvé...
Regardez-moi, Milord,
Vous n'm'avez jamais vue...
...Mais... vous pleurez, Milord?
Ça... j'l'aurais jamais cru!...

Eh ben, voyons, Milord!


À quoi ça sert l'amour

A quoi ça sert l'amour ?


On raconte toujours
Des histoires insensées.
A quoi ça sert d'aimer ?

L'amour ne s'explique pas !


C'est une chose comme ça,
Qui vient on ne sait d'où
Et vous prend tout à coup.
Moi, j'ai entendu dire
Que l'amour fait souffrir,
Que l'amour fait pleurer.
A quoi ça sert d'aimer ?

L'amour ça sert à quoi ?


A nous donner d' la joie
Avec des larmes aux yeux...
C'est triste et merveilleux !

Pourtant on dit souvent


Que l'amour est décevant,
Qu'il y en a un sur deux
Qui n'est jamais heureux...

Même quand on l'a perdu,


L'amour qu'on a connu
Vous laisse un goùt de miel.
L'amour c'est éternel !

Tout ça, c'est très joli,


Mais quand tout est fini,
Il ne vous reste rien
Qu'un immense chagrin...

Tout ce qui maintenant


Te semble déchirant,
Demain, sera pour toi
Un souvenir de joie !

En somme, si j'ai compris,


Sans amour dans la vie,
Sans ses joies, ses chagrins,
On a vécu pour rien ?

Mais oui ! Regarde-moi !


A chaque fois j'y crois
Et j'y croirai toujours...
Ça sert à ça, l'amour !
Mais toi, t'es le dernier,
Mais toi, t'es le premier !
Avant toi, 'y avait rien,
Avec toi je suis bien !
C'est toi que je voulais,
C'est toi qu'il me fallait !
Toi qui j'aimerai toujours...
Ça sert à ça, l'amour !...

À quoi ça sert l'amour

A quoi ça sert l'amour ?


On raconte toujours
Des histoires insensées.
A quoi ça sert d'aimer ?
L'amour ne s'explique pas !
C'est une chose comme ça,
Qui vient on ne sait d'où
Et vous prend tout à coup.

Moi, j'ai entendu dire


Que l'amour fait souffrir,
Que l'amour fait pleurer.
A quoi ça sert d'aimer ?

L'amour ça sert à quoi ?


A nous donner d' la joie
Avec des larmes aux yeux...
C'est triste et merveilleux !

Pourtant on dit souvent


Que l'amour est décevant,
Qu'il y en a un sur deux
Qui n'est jamais heureux...

Même quand on l'a perdu,


L'amour qu'on a connu
Vous laisse un goùt de miel.
L'amour c'est éternel !

Tout ça, c'est très joli,


Mais quand tout est fini,
Il ne vous reste rien
Qu'un immense chagrin...

Tout ce qui maintenant


Te semble déchirant,
Demain, sera pour toi
Un souvenir de joie !

En somme, si j'ai compris,


Sans amour dans la vie,
Sans ses joies, ses chagrins,
On a vécu pour rien ?

Mais oui ! Regarde-moi !


A chaque fois j'y crois
Et j'y croirai toujours...
Ça sert à ça, l'amour !
Mais toi, t'es le dernier,
Mais toi, t'es le premier !
Avant toi, 'y avait rien,
Avec toi je suis bien !
C'est toi que je voulais,
C'est toi qu'il me fallait !
Toi qui j'aimerai toujours...
Ça sert à ça, l'amour !...

La vie en rose
Paroles: Edith Piaf. Musique: Louiguy   1946
© Editions Arpège
autres interprètes: Céline Dion, Dalida (1965), Diana Kroll, Donna Summer, Ella Fitzgerald & Louis Armstrong, Emilie
Simon, Franck Pourcel, Grace Jones, Jacqueline François, Joséphine Baker, Marlène Dietrich, Mireille Mathieu,
Patachou, Patricia Kaas, Tohama, Yves Montand
note: Et encore beaucoup d'autres dont: Ute Lemper, Pascal Of Bollywood, ...

Momes de la Cloche

D'un bout à l'autre de la semaine,


Sur les boulevards, dans les faubourgs,
On les voit traîner par centaines,
Leurs guêtres sales et leurs amours
Dans des chemises de dix jours.
Sous la lumière des réverbères,
Prenant des airs de Pompadour,
Ce sont nos belles ferronnières,
Ce sont nos poupées, nos guignols, nos pantins.
Écoutez dans la nuit,
Elles chantent ce refrain :

"C'est nous les mômes, les mômes de la cloche,


Clochards qui s'en vont sans un rond en poche.
C'est nous les paumées, les purées d'paumées
Qui sommes aimées un soir n'importe où.
Nous avons pourtant
Cœur pas exigeant
Mais personne n'en veut.
Eh ben tant pis pour eux!
Qu'è'qu'ça fout,
On s'en fout !
Nul ne s'y accroche.
Il n'y a pas d'amour
Et l'on sera toujours
Les mômes de la cloche!

Mais comme elles n'ont pas les toilettes


Qu'il faut pour les quartiers rupins,
C'est pas aux Galeries Lafayette
Qu'elles vont faire chaque soir leur turbin.
Le long du canal Saint-Martin,
Au Sébasto, à la chapelle,
On est toujours assez grandin
Pour le monsieur qui vous appelle.
D'l'article populaire, c'est pas du beau joujou.
'y a pas d'poupées en soie
Aux bazars à trente sous.
C'est nous les mômes, les mômes de la cloche,
Clochards qui s'en vont sans un rond en poche.
C'est nous les paumées, les purées d'paumées
Qui sommes aimées un soir n'importe où.
Tout comme nos ribouis,
Nous n'sommes pas vernies.
Jamais l'on ira
Sur la Riviera.
Qu'è'qu'ça fout,
On s'en fout !
Quand l'argent nous fauche,
On va faire quatre jours
Là-bas dans la Tour.
Les mômes de la cloche,
Elles ont vendu toutes leurs caresses.
Elles furent payées tant bien que mal,
Puis un jour, plus rien dans la caisse,
Vont se fiche dans l'canal
Et sans avoir comme un cheval
La pitié des gens de la rue,
On les emmène à l'hôpital.
La foule dit "ce n'est qu'une grue"
Et voilà comment nos poupées, nos pantins,
Lorsqu'elles n'ont plus le sou
S'en vont toutes à Pantin.

C'est nous les mômes, les mômes de la cloche,


Clochards qui s'en vont sans amis, sans proches.
C'est nous les paumées, les purées d'paumées
Qui s'en vont dormir dans l'horrible trou.
Derrière not' convoi
Jamais l'on ne voit
Ni fleurs ni couronnes,
Pas même une personne
Qu'è'qu'ça fout,
On s'en fout!
Quand la mort nous fauche,
C'est not' plus beau jour.
Cloches, sonnez pour
Les mômes de la cloche!...

Edith Piaf - C'était Une Histoire D'amour


J'ai connu des jours magnifiques.
L'amour était mon serviteur.
La vie chantait comme un' musique
Et elle m'offrait des tas d'bonheurs
Mais j'en achetais sans compter :
J'avais mon cśur ŕ dépenser.

C'était un histoire d'amour.


C'était comme un beau jour de fęte,
Plein de soleil et de guinguettes,
Oů le printemps m'faisait la cour
Mais quand le histoir's sont trop jolies,
Ça ne peut pas durer toujours.
C'était une histoire d'amour.
Ma part de joie, ma part de ręve,
Il a bien fallu qu'ell' s'achčve
Pour me faire un chagrin d'amour.

Et tant pis si mes nuits sont blanches,


Tant pis pour moi si j'pleur' tout l'temps.
C'est le chagrin qui prend sa r'vanche.
Y a qu'le chagrin qui est content.
Vraiment, il y a de quoi rire.
J'ai l'impression d'vouloir mourir.
C'était Une Histoire D'amour Lyrics on http://www.lyricsmania.com
C'était un histoire d'amour.
C'était comme un beau jour de fęte,
Plein de soleil et de guinguettes,
Oů le printemps m'faisait la cour
Mais quand les histoir's son trop jolies,
Ça ne peut pas durer toujours..
C'était une histoire d'amour
Dont rien désormais ne demeure.
Il faut toujours que quelqu'un pleure
Pour faire une histoire d'amour

Mon Manège À Moi

Tu me fais tourner la tête


Mon manège à moi c’est toi
Je suis toujours à la fête
Quand tu m‘prends dans tes bras
Je ferais le tour du monde
Ça ne tourn‘rait pas plus qu’ça
La terre n’est pas assez ronde
Pour m’étourdir autant qu’toi

Comme on est bien tous les deux


Quand on est ensembl‘ nous deux
Quelle vie on a tous les deux
Quand on s’aime comme nous deux
On pourrait changer d’planète
Tant qu’j’ai mon coeur près du tien
J’entends les flonflons de la fête
Et la terre n’y est pour rien

Ah oui, parlons-en de la terre


Pour qui elle se prend, la terre ?
Ma parol’ ´y a qu‘elle sur terre
´Ya qu‘elle pour faire tant de mystères

Mais pour nous il y avait


Pas de problèmes
Car c’est pour la vie qu’on s’aime
Et s’il y avait pas d’vie même
On s’aimerait quand même

Car...

Tu me fais tourner la tête


Mon manège à moi c’est toi
Je suis toujours à la fête
Quand tu m‘prends dans tes bras
Je ferais le tour du monde
Ça ne tourn‘rait pas plus qu’ça
La terre n’est pas assez ronde
Pour m’étourdir autant qu’toi

Je ferais le tour du monde


Ça ne tourn‘rait pas plus qu’ça
J’ai beau cherché à la ronde
Mais...
Mon manège à moi
Cèst toi !
  Mon Manège À Moi

Hymne a l’amour

Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer,


Et la terre peut bien s'écrouler,
Peu m'importe si tu m'aimes,
Je me fous du monde entier.

Tant qu' l'amour innondera mes matins,


Tant qu'mon corps frémira sous tes mains,
Peu m'importent les problčmes,
Mon amour, puisque tu m'aimes.

J'irais jusqu'au bout du monde,


Je me ferais teindre en blonde,
Si tu me le demandais.
J'irais décrocher la lune,
J'irais voler la fortune,
Si tu me le demandais.
Je renierais ma patrie,
Je renierais mes amis,
Si tu me le demandais.
On peut bien rire de moi,
Je ferais n'importe quoi,
Si tu me le demandais.

Si un jour, la vie t'arrache ŕ moi,


Si tu meurs, que tu sois loin de moi,
Peu m'importe si tu m'aimes,
Car moi je mourrais aussi.

Nous aurons pour nous l'éternité,


Dans le bleu de toute l'immensité,
Dans le ciel, plus de problčme,
Mon amour, crois-tu qu'on s'aime?

Dieu réunit ceux qui s'aiment.

Mon légionnaire

Il avait de grands yeux très clairs


Où parfois passaient des éclairs
Comme au ciel passent des orages.
Il était plein de tatouages
Que j'ai jamais très bien compris.
Son cou portait : "Pas vu, pas pris."
Sur son cœur on lisait : "Personne"
Sur son bras droit un mot : "Raisonne".

{Refrain:}
J'sais pas son nom, je n'sais rien d'lui.
Il m'a aimée toute la nuit,
Mon légionnaire !
Et me laissant à mon destin,
Il est parti dans le matin
Plein de lumière !
Il était minc', il était beau,
Il sentait bon le sable chaud,
Mon légionnaire !
Y avait du soleil sur son front
Qui mettait dans ses cheveux blonds
De la lumière !

Bonheur perdu, bonheur enfui,


Toujours je pense à cette nuit
Et l'envie de sa peau me ronge.
Parfois je pleure et puis je songe
Que lorsqu'il était sur mon cœur,
J'aurais dû crier mon bonheur...
Mais je n'ai rien osé lui dire.
J'avais peur de le voir sourire !

{Refrain}

On l'a trouvé dans le désert.


Il avait ses beaux yeux ouverts.
Dans le ciel, passaient des nuages.
Il a montré ses tatouages
En souriant et il a dit,
Montrant son cou : "Pas vu, pas pris"
Montrant son cœur : "Ici, personne."
Il ne savait pas...Je lui pardonne.

J'rêvais pourtant que le destin


Me ramèn'rait un beau matin
Mon légionnaire,
Qu'on s'en irait seuls tous les deux
Dans quelque pays merveilleux
Plein de lumière !
Il était minc', il était beau,
On l'a mis sous le sable chaud
Mon légionnaire !
Y avait du soleil sur son front
Qui mettait dans ses cheveux blonds
De la lumière !

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