Vous êtes sur la page 1sur 26

BACCALAURÉAT GÉNÉRAL

ÉPREUVE D’ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ

PHYSIQUE-CHIMIE

SUJET ZÉRO

Durée de l’épreuve : 3 heures et 30 minutes

L’usage de la calculatrice avec mode examen actif est autorisé.


L’usage de la calculatrice sans mémoire, « type collège », est autorisé..

Dès que ce sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet.
Ce sujet comporte 16 pages numérotées de 1/16 à 16/16.

Le candidat traite 3 exercices : l’exercice 1, puis il choisit 2 exercices parmi les 3 (A, B et C) proposés.

page 1/16
EXERCICE 1 commun à tous les candidats (10 points)

Dépolluer une eau avec des carapaces de crevettes

La chitine, polymère extrait des carapaces des crustacés et animaux à coquilles, a été découverte en 1811,
mais ce n’est qu’à partir des années 1970 qu’elle a suscité un réel intérêt. En effet, après divers traitements,
notamment avec de la soude, elle est transformée en chitosane, espèce chimique qui a de nombreuses
applications aux niveaux pharmaceutique, biomédical, agricole et environnemental. L’utilisation de la chitine est
par conséquent une façon de valoriser les déchets des conserveries de crustacés.
D’après le BUP n° 904 - Dépolluer une eau avec des carapaces de crevettes ?

L’objectif de cet exercice est d’étudier la transformation de la chitine en chitosane puis d’analyser l’action du
chitosane pour le traitement d’une eau polluée par des ions métalliques.

1. De la chitine au chitosane
Données
 Masse molaire atomique en gmol-1 : M(H) = 1,0 ; M(O) = 16,0.
 Masse molaire moléculaire du motif de la chitine : 203 gmol-1.
 Masse molaire moléculaire du motif du chitosane : 159 gmol-1.

La formule topologique d’une macromolécule de chitine est représentée ci-dessous. Le nombre de motifs varie
selon la longueur de la chaîne. Par souci de simplification, le choix a été fait de représenter dans cet exercice
une macromolécule composée uniquement de quatre motifs.
OH OH OH OH

O O O O
H O O O O OH

HO NH HO NH HO NH HO NH

O O O O

Figure 1 : Formule topologique de la chitine à quatre motifs.

1.1. Indiquer si la chitine est un polymère naturel ou artificiel, justifier. Même question pour le chitosane.
1.2. Entourer, sur la figure 1 de l’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE, le motif de la chitine.

2. Un protocole expérimental pour synthétiser le chitosane à partir de la chitine :


- introduire 8,0 g de chitine dans un ballon de 250 mL et ajouter 100 mL d’une solution aqueuse
d’hydroxyde de sodium très concentrée ;
- chauffer à reflux pendant une heure ;
- filtrer sur Büchner puis rincer avec de l’eau distillée jusqu’à l’obtention d’un pH neutre pour le filtrat ;
- sécher et peser le solide obtenu.
À l’issue de cette synthèse, 4,0 g de chitosane (solide blanc) sont obtenus.

On considère que le chitosane obtenu résulte de la transformation de l’ensemble des motifs de la chitine.

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 2/16


Cette transformation peut être modélisée par la réaction suivante :

OH OH OH OH

O O O O
H O O O O OH
+ 4 HO- H-[chitosan-chitosan-chitosan-chitosan]-OH + 4 CH3COO-
HO NH HO NH HO NH HO NH

O O O O

chitine chitosane ion


éthanoate

La macromolécule de chitosane est notée H-[chitosan-chitosan-chitosan-chitosan]-OH où chitosan représente


le motif du chitosane, celui-ci étant répété 4 fois.
Un extrait d’une banque de réactions est présenté ci-dessous.

Famille de
Exemple de transformation
réactifs
O O
Famille des reflux
amides + HO- + HN
N -
O

Dans les conditions expérimentales décrites précédemment, un seul groupe caractéristique du motif de la chitine
est modifié lors de la synthèse du chitosane.

2.1. Représenter la formule topologique du motif du chitosane.


2.2. Nommer la famille fonctionnelle correspondant au groupe caractéristique formé dans le chitosane lors de la
transformation de la chitine en chitosane.

Le montage du chauffage à reflux est schématisé ci-dessous :

2.3. Après avoir expliqué l’intérêt d’utiliser un montage à reflux, nommer sur la copie les éléments du montage
numérotés de  à .
2.4. Définir et calculer le rendement de la synthèse, sachant que les ions hydroxyde OH– sont introduits en
excès.

3. Du chitosane pour dépolluer

Le chitosane est utilisé comme un agent de dépollution de solutions aqueuses contenant des ions métalliques
comme, par exemple, les ions Cu2+(aq). Le chitosane peut établir des liaisons avec les ions Cu2+ pour former
une espèce chimique appelée complexe et notée [Cu(chitosane)]2+ dans la suite de l’exercice.

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 3/16


[Cu(chitosane)]2+ forme un précipité avec les ions sulfate et peut être ainsi séparée du reste de la solution, ce
qui permet l’élimination des ions Cu2+ (aq) liés au chitosane.
La transformation chimique, appelée complexation, peut être modélisée par la réaction d’équation suivante :
Cu2+ (aq) + chitosane → [Cu(chitosane)]2+
La détermination du taux d’avancement final de cette transformation permet d’évaluer l’efficacité de la
dépollution.

L’objectif de cette partie est d’obtenir une estimation de l’efficacité dans le cas où la solution à dépolluer est une
solution aqueuse de sulfate de cuivre(II) ( Cu2+ (aq) + SO2− 4 (aq)).
Le protocole de traitement des ions cuivre(II) est le suivant :
- introduire 1,5 g de chitosane solide dans un bécher contenant 40 mL d’une solution aqueuse S 0 de sulfate
de cuivre(II) (Cu2+(aq) + SO2− -1
4 (aq)) de concentration C0 = 0,10 molL . Dans ces conditions, le chitosane
est en excès ;
- agiter 30 minutes ;
- filtrer ;
- mesurer l’absorbance du filtrat.
La concentration finale Cf des ions Cu2+ (aq) dans le filtrat est déterminée grâce à un dosage par étalonnage.
Préparation de la gamme de solutions étalons
Les solutions filles, notées F1, F2, F3, F4, F5 et F6, sont obtenues par dilution d’une solution mère S de sulfate
de cuivre(II) (Cu2+(aq) + SO2−4 (aq)) de concentration CS = 0,50 molL . L’absorbance A des six solutions est
-1

mesurée à une longueur d’onde de 790 nm. Parmi les espèces chimiques présentes dans les solutions, Cu2+(aq)
est la seule espèce qui absorbe à cette longueur d’onde.
Résultats expérimentaux
Solution F1 F2 F3 F4 F5 F6 Filtrat
Concentration
en Cu2+ en 0,10 0,050 0,040 0,030 0,020 0,010 Cf
molL-1
A 1,13 0,58 0,44 0,34 0,23 0,11 0,30
Données
 Cercle chromatique  Spectre d’absorption d’une solution aqueuse de
sulfate de cuivre(II)

3.1. Indiquer la couleur d’une solution aqueuse de sulfate de cuivre(II). Justifier.


3.2. Décrire un protocole de dilution permettant d’obtenir 10,0 mL de la solution F1 à partir de la solution S.
3.3. Montrer que le taux d’avancement final de la complexation des ions Cu2+ (aq) par le chitosane est égal à
0,73. Conclure sur l’efficacité de ce protocole de dépollution par le chitosane et proposer, le cas échéant,
une méthode pour améliorer cette efficacité.
Le candidat est invité à prendre des initiatives et à présenter la démarche suivie même si elle n’a pas abouti.
La démarche suivie est évaluée et nécessite d’être clairement présentée.

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 4/16


4. Étude cinétique de la complexation des ions Cu2+(aq) par le chitosane.

On souhaite modéliser l’évolution de la concentration des ions Cu2+ (aq) au cours du temps lors de leur
complexation par le chitosane. Pour cela, à la date t = 0 min, on introduit un film de chitosane dans une solution
aqueuse de sulfate de cuivre(II) (Cu2+(aq) + SO2− 2+
4 (aq)). La concentration C des ions Cu (aq) dans le milieu
est déterminée à différentes dates.

4.1. Définir la vitesse volumique de consommation des ions Cu2+(aq).

L’évolution temporelle de la concentration C des ions Cu2+(aq) est représentée sur la figure 2 de l’ANNEXE À
RENDRE AVEC LA COPIE.
4.2. Estimer la valeur de la vitesse volumique de consommation des ions Cu2+ (aq) à la date t = 10 min par une
construction graphique sur la figure 2 de l’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE.
4.3. Décrire l’évolution de la vitesse volumique de consommation des ions Cu2+ (aq) au cours du temps.
Proposer un facteur cinétique à l’origine de cette évolution. Justifier.

On souhaite savoir si l’évolution de la vitesse volumique de consommation des ions Cu𝟐+ (aq) peut être
modélisée par une loi d’ordre 1. Pour cela, on rédige un programme en langage python qui permet de calculer
les vitesses volumiques de consommation des ions Cu2+ (aq) aux différentes dates, puis de représenter
l’évolution de cette vitesse en fonction de la concentration en ions Cu2+(aq).

Figure 4 : Extrait du programme rédigé en langage python.

Une partie du programme non reproduite ci-dessus permet de modéliser les résultats obtenus par une fonction
affine.

Figure 5. Évolution de la vitesse volumique de consommation des ions Cu2+ (aq) en fonction de
la concentration C en Cu2+ (aq) et sa modélisation par une fonction affine.

4.4. Expliquer, en s’appuyant sur l’extrait de programme proposé, pourquoi le calcul des vitesses volumiques de
consommation des ions Cu2+ (aq) aux différentes dates, réalisé par ce programme, est une valeur
approchée.
4.5. Indiquer si la complexation des ions Cu2+ (aq) peut être modélisée par une loi d’ordre 1. Justifier.

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 5/16


EXERCICES au choix du candidat (5 points chacun)

Vous indiquerez sur votre copie les 2 exercices choisis : exercice A ou exercice B ou exercice C

EXERCICE A – Un microaccéléromètre capacitif (5 points)

Mots clés : accélération, condensateur, circuit RC série.

Un type d’accéléromètre, comportant un micro-capteur capacitif, est utilisé dans des


smartphones, des drones ou même dans des prothèses auditives implantées dans l’oreille
interne. On peut modéliser certains de ces accéléromètres par une série de condensateurs
plans dont les capacités varient en fonction de l’accélération que subit le capteur.
Accéléromètre ADXL330
Source : Robotkraft.

La première partie de l’exercice porte sur l’étude d’un microaccéléromètre capacitif. Dans la seconde partie, un
dispositif expérimental capacitif est étudié.

Données
 Permittivité diélectrique de l’air 𝜀𝑎𝑖𝑟 = 8,9 × 10-12 Fm-1.
 La capacité C d’un condensateur plan idéal s’exprime en fonction de l’écart d entre les armatures, de
la surface S des armatures en regard et de la permittivité diélectrique ε du milieu situé entre les
S
armatures. Son expression est : C = 𝜀 .
d

1. Fonctionnement d’un accéléromètre capacitif


L’accéléromètre capacitif ADXL330 est modélisé par un ensemble de condensateurs plans. Lorsque ce capteur
est soumis à une accélération, la géométrie des condensateurs change, ce qui provoque la variation de leurs
capacités ; l’accélération est déduite de la valeur de la capacité de l’ensemble à l’aide d’un étalonnage.
1.1. Un dispositif ultra miniaturisé
L’accéléromètre étudié est composé d’une partie mobile qui peut se déplacer par rapport au support le long de
l’axe de mesure XX’ (voir figure 1). La partie mobile et le support forment deux peignes enchevêtrés l’un dans
l’autre. La partie mobile, appelée masse mobile, est reliée au support par deux barres flexibles qui jouent le rôle
de ressorts. Les tiges des peignes qui sont en regard les unes des autres constituent les armatures d’un
ensemble de condensateurs plans élémentaires. Ce dispositif est extrêmement miniaturisé : sa taille typique est
de l’ordre de quelques millimètres et son épaisseur de l’ordre de 1 µm.

Ressorts
Masse mobile

Déplacement possible Masse mobile le long de


Masse mobile Partie fixée
l’axe de mesure XX’
au support XX’
Tiges mobiles

Peigne fixé
Parties fixées Masse mobile sur le support
au support

Ressorts Tiges fixées au support

Figure 1. Images au microscope électronique à balayage de l’accéléromètre ADXL330


(le support apparaît en gris et le dispositif en relief apparaît en blanc).
Source « A MEMS Capacity Accelerometer middle ear » M.A. Zurcher.

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 6/16


Si le support subit une accélération dans le référentiel terrestre, alors la masse mobile se déplace par rapport
au support. Les peignes en regard se décalent, faisant varier ainsi les valeurs des capacités des condensateurs
élémentaires, comme illustré sur la figure 2.

XX’

Tiges fixées au support Tiges fixées au support

Schéma (a) Schéma (b)


(b) Support n’étant pas soumis à une accélération : les deux condensateurs élémentaires ont la même
capacité C1 = C2 = C0
(c) Support soumis à une accélération : C1 C2
Figure 2. Modélisation du capteur par une série de condensateurs plans élémentaires
Source: D’après « How MEMS Accelerometer Gyroscope Magnetometer Work » (you tube)

1.1.1. En utilisant les images prises au microscope électronique, évaluer l’ordre de grandeur de la distance
entre deux tiges successives du peigne fixé au support.
1.1.2. En déduire une estimation de l’ordre de grandeur de la capacité C0 d’un condensateur élémentaire
lorsque le support n’est soumis à aucune accélération, sachant que l’on considère que le milieu situé
entre les armatures est l’air et que le condensateur élémentaire est un condensateur plan idéal dont
la surface des armatures en regard vaut 65 μm2. Comparer aux ordres de grandeur des valeurs
usuelles de capacités.
1.1.3. Dans la configuration du schéma (b) de la figure 2, comparer les valeurs des capacités C1 et C2.
Justifier.
1.2. Une mesure d’accélération
La tension électrique de sortie US délivrée par l’accéléromètre capacitif est une fonction affine de la valeur de la
coordonnée ax du vecteur accélération du capteur suivant l’axe de mesure XX’ : US = U0 + Bax.
Pour l’accéléromètre ADXL330, U0 = 1,50 V est la tension électrique lorsque le capteur n’est soumis à aucune
accélération et B = 0,0306 Vm-1s2 est la sensibilité du capteur. Ce capteur est embarqué dans un drone en
mouvement rectiligne horizontal. Le drone accélère le long de l’axe de mesure XX’ du capteur. À l’instant de la
mesure, la tension électrique de sortie de l’accéléromètre capacitif est de 2,02 V.
Comparer la valeur de l’accélération du drone à celle de l’accélération moyenne d’une moto qui passe d’une
vitesse nulle à une vitesse de 100 kmh-1 en 3 s. Commenter.

2. Méthode de détermination de l’écart entre les armatures par mesure de la capacité

L’objectif de l’expérience suivante est d’illustrer une méthode pour déterminer l’écart entre les armatures d’un
condensateur par mesure de sa capacité.
Deux feuilles d’aluminium de forme carrée et de 25 cm de côté sont séparées par un film de polyéthylène (film
alimentaire). On réalise le montage électrique ci-après. Les mesures de tensions sont réalisées à l’aide d’un
microcontrôleur.

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 7/16


Connexion à t = 0 au générateur de tension Entrée analogique du
5 V intégrée au microcontrôleur microcontrôleur pour
mesure de UC

R = 600 k

UR Feuille d’aluminium 1
UC Film de polyéthylène
Masse intégrée
Feuille d’aluminium 2
au microcontrôleur

Figure 3a. Photo du dispositif expérimental Figure 3b. Schéma électrique équivalent
Données
 Permittivité diélectrique du polyéthylène 𝜀𝑃𝐸 = 1910-12 Fm-1.
 Épaisseur usuelle d’un film alimentaire en polyéthylène : 10 µm.
UR
Modélisation du dispositif par un circuit RC
On modélise le dispositif expérimental par un circuit RC idéal. Le schéma R
électrique équivalent du dispositif est représenté ci-contre. Initialement, le
condensateur est déchargé. À t = 0, l’interrupteur est fermé. Le
E = 5,00 V UC C
condensateur commence à se charger.

2.1. Indiquer le signe des charges qui s’accumulent sur chaque feuille d’aluminium.
2.2. Établir l’équation différentielle vérifiée par la tension UC aux bornes du condensateur dans le circuit RC
idéal, où C désigne la capacité du condensateur et R la résistance du conducteur ohmique du circuit
électrique.
t
Pour la condition initiale UC(t = 0) = 0,00 V, la solution de l’équation différentielle est : UC (t) = E(1-e− τ ) avec
τ = RC.
2.3. Déterminer la valeur limite atteinte par UC lorsque t >> 𝜏. Commenter.

À l’aide du microcontrôleur, la tension électrique aux bornes des armatures en aluminium UC est mesurée au
cours du temps pour deux valeurs de résistances différentes R = 600 k et R = 300 k. Ses évolutions au cours
du temps sont représentées ci-dessous :

UC(V)

R = 300 k

R = 600 k

t (ms)

Figure 4. Évolutions de la tension électrique UC au cours du temps mesurée par le microcontrôleur pour deux
valeurs de résistances R.
2.4. Expliquer qualitativement comment il est possible de déterminer l’écart entre les feuilles d’aluminium à partir
de ces résultats.

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 8/16


EXERCICE B – Accélérateur linéaire Linac2 du CERN (5 points)

Mots clés : mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique uniforme, accélérateur de
particules chargées.

L’accélérateur linéaire « Linac2 » permet de communiquer une vitesse importante


aux protons que les chercheurs utilisent ensuite dans les expériences menées au
laboratoire européen pour la physique des particules (CERN) afin d’explorer la
structure de la matière. Les protons, initialement au repos, atteignent l’énergie de 50
MeV à la sortie de l’accélérateur. Ils pénètrent alors dans le « Synchrotron
injecteur », le maillon suivant de la suite d'accélérateurs du CERN, qui les porte à
une énergie encore plus élevée.

D’après : https://home.cern/fr/science/accelerators/linear-accelerator-2 .

Données
 Charge du proton : e = 1,610-19 C.
 Masse du proton : mp = 1,6710-27 kg.
 Champ de pesanteur terrestre : g = 9,81 ms-2.
 1 eV = 1,610-19 J.
 1 MV = 106 V.

« Linac2 » est un accélérateur linéaire dans lequel les protons passent par une succession de zones
modélisables par des condensateurs plans et où règne un champ électrique et de zones où ne règne aucun
champ électrique. Dans une première partie, l’étude porte sur l’accélération initiale des protons par un
condensateur plan, puis dans une seconde partie, sur le principe des accélérations successives des protons
dans le « Linac2 ».

1. Accélération initiale des protons dans un premier condensateur plan

Un proton entre dans le condensateur plan avec une


vitesse initiale nulle en O (figure 1). Une tension Plaque au potentiel Plaque au potentiel
électrique positive U = V1 – V2 est appliquée entre électrique : V1 électrique : V2
les plaques du condensateur séparées d’une
distance d.
Le champ électrique ⃗⃗E créé entre les plaques est
supposé uniforme, dirigé dans le sens de l’axe Ox
U .
Source de O S
et de norme E = protons
d
x
Les plaques sont percées en O et S pour laisser
passer les protons. d
Entrée des Sortie des
protons protons

Figure 1. Schéma du condensateur plan

Caractéristiques du condensateur :
- distance entre les plaques : d = 10,0 cm ;
- tension électrique appliquée : U = V1 – V2 = 2,00 MV.

Le mouvement du proton dans le condensateur est étudié dans le référentiel terrestre supposé galiléen.
1.1. Représenter, sur le document de l’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE, le vecteur champ électrique ⃗⃗E
au point M. Échelle : 1 cm représente 10 MVm-1.
1.2. Comparer la valeur du poids d’un proton avec celle de la force électrique à laquelle il est soumis à l’intérieur
du condensateur. Conclure.

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 9/16


1.3. Déterminer l’expression du vecteur accélération du proton ⃗a en fonction de mp, e, ⃗⃗E . En déduire la nature
de son mouvement dans le condensateur.
1.4. En appliquant le théorème de l’énergie cinétique, montrer que la variation d’énergie cinétique du proton
entre le point d’entrée O et le point de sortie S du condensateur est égale à :
EC (S) - EC (O) = eU.
1.5. En déduire l’expression de la vitesse vS du proton à la sortie du premier condensateur en S en fonction de
mp, e et U. Déterminer sa valeur et commenter le résultat.

2. Principe du Linac2 – accélérateur linéaire

Dans une enceinte où règne un vide poussé, on fait passer les protons dans une série de tubes métalliques
reliés alternativement à l’une ou à l’autre des bornes d'un générateur de tension alternative Ua(t) (voir figure 2).
Cette tension crée, dans les intervalles qui séparent les tubes, un champ électrique dans la direction de l’axe Ox.

Intervalles qui séparent


les tubes Tubes

Source
Ua(t) de
protons x

Figure 2. Schéma simplifié du Linac 2.


Le champ électrique régnant dans les intervalles étant variable au cours du temps, la fréquence de la tension Ua(t)
et la longueur des tubes sont choisies très précisément pour que les protons arrivent dans chaque intervalle à
l’instant où le sens du champ est tel qu’il permet leur accélération. On considère qu'à l'intérieur des tubes le champ
électrique est nul et donc que les particules s'y déplacent à vitesse constante (figure 3).

Potentiel électrique
VA VA

Tube 1 Tube 2 Tube 3


⃗⃗E = ⃗0 ⃗⃗E = ⃗0 ⃗⃗E = ⃗0
Source O1 S1 O2 S2
de
protons
x
⃗⃗E variable ⃗⃗E variable

Intervalle 1 VB Intervalle 2
Figure 3. Schéma des deux premiers intervalles (l’échelle n’est pas respectée).

L'énergie cinétique des protons augmentant au passage dans chaque intervalle, l’énergie cinétique atteinte à la
sortie de l’accélérateur dépend, entre autres, du nombre de tubes.
L’un des intérêts d’un tel dispositif est qu’il suffit d’ajouter des tubes ou d’augmenter la valeur du champ
électrique pour augmenter l’énergie cinétique finale des protons. Son principal inconvénient est son
encombrement qui est, pour le Linac2, une longueur de 34 m.

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 10/16


Chaque intervalle se comporte comme le condensateur plan étudié dans la première partie (figure 1).

Le générateur produit une tension sinusoïdale de période T = 40 ns. On donne la courbe de variation de la
tension Ua en fonction du temps (figure 4). Si Ua(t) > 0, alors VA > VB et si Ua(t) < 0 alors VA < VB.
Ua(t) (MV)
2,5
2
1,5
1
0,5
t (ns)
0
-0,5 0 10 20 30 40 50 60 70 80
-1
-1,5
-2
-2,5

Figure 4. Évolution de la tension électrique Ua(t) délivrée par le générateur.

2.1. Indiquer le sens du champ électrique qui règne dans l’intervalle 1 et dans l’intervalle 2 entre les tubes à
T
l’instant t = . Représenter, sans soucis d’échelle, le vecteur champ électrique ⃗⃗E dans l’intervalle 1 et celui
4
dans l’intervalle 2 sur le schéma de l’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE.
3T
2.2. Mêmes questions à la date t = .
4

2.3. Pour être accélérés de manière optimale dans chaque intervalle, les protons doivent mettre une durée
T
𝚫𝑡 = pour traverser chaque tube. Justifier cette affirmation.
2

2.4. Expliquer qualitativement pourquoi les tubes du Linac2 sont de plus en plus longs.

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 11/16


EXERCICE C – Observer les cratères lunaires Messier (5 points)

Mots clés : optique géométrique, lunette astronomique.

Messier et Messier A sont deux cratères lunaires relativement récents localisés dans la
mer de la Fécondité. Le cratère Messier se caractérise par sa forme allongée et juste à
côté, on trouve Messier A, un autre cratère de forme et de taille similaire.
Messier et Messier A ont été photographiés par la mission Apollo 11 en 1969 (voir photo
ci-contre).

Photo NASA
L’objectif de cet exercice consiste à déterminer la caractéristique d’un oculaire d’une lunette astronomique
permettant d’observer ces cratères depuis la Terre.

Données
 Distance Terre - Lune D = 3,84 × 105 km.
 Largeur du cratère Messier d = 11,0 km.
 Fiche technique d’une lunette astronomique d’amateur :

Distance focale de l’objectif 300 mm

Diamètre de l’objectif 70 mm

Masse de la lunette 1,95 kg

Hauteur réglable du trépied 65 à 114 cm

Distance focale des oculaires


35 mm, 20 mm et 10 mm
fournis

Prix 59,99 €

 Pouvoir séparateur de l’œil : angle minimal ε sous lequel deux points lumineux A et B peuvent être vus
séparément. Pour l’œil humain, ε = 3,0 × 10 – 4 rad. A et B ne peuvent donc pas être distingués à l’œil
nu sous un angle inférieur à ε.
B
ε Œil de
A
l’observateur

1. Étude de la lunette astronomique


Dans le commerce, on trouve des lunettes astronomiques compactes pour astronomes amateurs débutants.
Leurs dimensions permettent de les transporter facilement vers des zones où la pollution lumineuse est faible
pour faciliter l’observation du ciel nocturne.
1.1. Expliquer pourquoi la lunette décrite ci-dessus est commercialisée comme une lunette « 70/300 ».
1.2. La lunette est modélisée par l’association de deux lentilles minces convergentes. Le foyer image F’obj
de l’objectif coïncide avec le foyer objet de l’oculaire Focu. Compléter l’ANNEXE À RENDRE AVEC LA
COPIE, en indiquant la marche du rayon lumineux issu du point Bꝏ considéré à l’infini au travers de la
lunette afocale. Mettre en évidence l’image intermédiaire A1B1 ainsi que l’angle θ′ sous lequel est vu
l’image A’B’ de AꝏBꝏ à travers la lunette.
1.3. Après avoir défini le terme « afocal », expliquer l’intérêt de disposer d’une lunette afocale.

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 12/16


1.4. On suppose que, pour les petits angles exprimés en radian, tan θ ≈ θ. Définir le grossissement de la
lunette. Montrer, à partir de l’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE, que le grossissement de la
lunette a pour expression :
'
fobj
G= '
focu
' '
où fobj et focu désignent respectivement les distances focales des lentilles de l’objectif et de l’oculaire.

2. Observation du cratère lunaire Messier


2.1. Montrer que l’angle 𝜃 sous lequel est vu le cratère Messier depuis la Terre a, sous certaines
hypothèses à préciser à l’aide d’un schéma, pour valeur 𝜃 = 2,86 × 10 – 5 rad.
2.2. L’observation du cratère lunaire Messier est-elle possible à l’œil nu ?
2.3. Dans ces conditions, calculer la taille de l’image intermédiaire A1B1 du cratère Messier à travers
l’objectif de la lunette.
2.4. Déterminer le ou les oculaires, parmi les trois fournis dans les données, qu’un astronome amateur doit
utiliser pour pouvoir espérer observer le cratère Messier.

Dans cette question, le candidat est invité à prendre des initiatives et à présenter la démarche suivie, même si
elle n’a pas abouti. La démarche est évaluée et nécessite d’être correctement présentée.

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 13/16


ANNEXE À RENDRE avec la copie de l’exercice 1
Dépolluer une eau avec des carapaces de crevettes

Annexe de la question 1.2 :

OH OH OH OH

O O O O
H O O O O OH

HO NH HO NH HO NH HO NH

O O O O

Figure 1. Formule topologique de la chitine à quatre motifs.

Annexe de la question 4.2. :

Figure 2. Évolution de la concentration C en ions Cu2+(aq)au cours du temps.

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 14/16


ANNEXE À RENDRE avec la copie de l’exercice B
Accélérateur linéaire Linac2 du CERN

Annexe de la question 1.1 :


y

V1 V2

O S
Source de
protons M x
Échelle : 1 cm représente 10 MVm-1

Annexe de la question 2.1. :

VA VA

Tube 1 Tube 2 Tube 3

Source de O1 S1 O2 S2
protons
x
x

Intervalle 1 VB Intervalle 2

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 15/16


ANNEXE À RENDRE avec la copie de l’exercice C
Observer les cratères lunaires Messier

Annexe de la question 1.2.

1 cm

2 cm

F’obj
B∞ Focu F’ocu

𝜃
𝐴∞

Sujet zéro – spécialité physique-chimie Page 16/16


Sujet zéro 2020 CORRECTION © http://labolycee.org
EXERCICE 1 (10 points) Dépolluer une eau avec des carapaces de crevettes

1. De la chitine au chitosane
1.1. Indiquer si la chitine est un polymère naturel ou artificiel, justifier. Même question pour le
chitosane.
La chitine est un polymère extrait de carapaces des crustacés et animaux à coquilles donc
c’est un polymère naturel.
Le chitosane est obtenu après divers traitements qui n’existe pas dans la nature, c’est un
polymère artificiel.
1.2. Entourer, sur la figure 1 de l’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE, le motif de la chitine.

Figure 1 : Formule topologique de la chitine à quatre motifs.

2. Un protocole expérimental pour synthétiser le chitosane à partir de la chitine :

2.1. Représenter la formule topologique du motif du chitosane.

2.2. Nommer la famille fonctionnelle correspondant au groupe caractéristique formé dans le


chitosane lors de la transformation de la chitine en chitosane.
Il se forme le groupe NH2 qui correspond à la famille fonctionnelle des amines.

2.3. Le montage du chauffage à reflux est schématisé ci-dessous :


 Sortie d’eau

 Réfrigérant à boules

 Entrée d’eau

 Ballon

 Chauffe ballon

 Support élévateur
2.3. Après avoir expliqué l’intérêt d’utiliser un montage à reflux, nommer sur la copie les
éléments du montage numérotés de  à .
L’augmentation de température permet d’augmenter la vitesse de réaction. Le
réfrigérant à boules permet la condensation des vapeurs formées et ainsi il évite les
pertes de matière.
2.4. Définir et calculer le rendement de la synthèse, sachant que les ions hydroxyde OH– sont
introduits en excès.
n exp
Le rendement est défini par  = chitosane , c’est le rapport de la quantité de matière de
nchitosane max
produit obtenu expérimentalement par la quantité de matière de produit obtenu sans perte
avec une transformation totale.
D’après l’équation de la réaction, la consommation d’une mole de chitine conduit à la
formation d’une mole de chitosane.
nchitine consommée = nchitosane max
mchitine
= nchitosane max (1)
Mchitine
mchitosane exp
Par ailleurs, nchitosane exp = (2).
Mchitosane
mchitosane exp 4,0
Mchitosane
En combinant les expressions (1) et (2)  = = 159 = 0,64 = 64%
mchitine 8,0
Mchitine 203
3. Du chitosane pour dépolluer
3.1. Indiquer la couleur d’une solution aqueuse de sulfate de cuivre(II). Justifier.
D’après le spectre d’absorption, la solution absorbe préférentiellement la lumière de
longueur d’onde λmax = 800 nm.
La couleur perçue est complémentaire de la couleur absorbée. La solution absorbe le
rouge et le cercle chromatique montre qu’elle est perçue de couleur cyan.

3.2. Décrire un protocole de dilution permettant d’obtenir 10,0 mL de la solution F1 à partir de la


solution S.
Solution mère : S Solution fille : F1
CS = 0,50 mol.L-1 CF1 = 0,10 mol.L-1
VS ? à prélever VF1 = 10,0 mL
Au cours d’une dilution, la quantité de matière de soluté se conserve nS = nF1.
CS.VS = CF1.VF1
C .V
VS = F1 F1
CS
0,10  10,0
VS = = 2,0 mL.
0,50
À l’aide d’une pipette jaugée de 2,0 mL, on prélève de la solution mère que l’on verse dans
une fiole jaugée de 10,0 mL. On ajoute de l’eau distillée jusqu’au trait de jauge. On bouche
et on agite vigoureusement.
3.3. Montrer que le taux d’avancement final de la complexation des ions Cu2+(aq) par le
chitosane est égal à 0,73. Conclure sur l’efficacité de ce protocole de dépollution par le
chitosane et proposer, le cas échéant, une méthode pour améliorer cette efficacité.
Le candidat est invité à prendre des initiatives et à présenter la démarche suivie même si elle n’a
pas abouti. La démarche suivie est évaluée et nécessite d’être clairement présentée.
On s’intéresse à la transformation dont l’équation de réaction est :
Cu2+(aq) + chitosane → [Cu(chitosane)]2+.
x
Le taux d’avancement final est défini par  = f .
xmax
Le chitosane est en excès, ainsi le réactif limitant est Cu2+.
On peut déterminer l’avancement maximal xmax : nCu2+initiale − xmax = 0
C0.V0 – xmax = 0
xmax = C0.V0
xmax = 0,10×40×10–3 = 4,0×10-3 mol = 4,0 mmol
Il faut déterminer l’avancement final xf :
nCu2+initiale − xf = nCu2+finale
C0.V0 – xf = Cf.V0
xf = C0.V0 – Cf.V0
xf = V0.(C0– Cf)
Il faut déterminer Cf en exploitant les résultats du dosage par étalonnage.
D’après la loi de Beer-Lambert, A = k.C, déterminons la constante de proportionnalité k.
Résultats expérimentaux
Solution F1 F2 F3 F4 F5 F6 Filtrat
Concentration
-1 0,10 0,050 0,040 0,030 0,020 0,010 Cf
en Cu2+ en mol.L
A 1,13 0,58 0,44 0,34 0,23 0,11 0,30
k = A/C 11,3 11,6 11 11,3 11,5 11
On détermine une valeur moyenne de k qui tient compte des erreurs expérimentales de
mesures.
kmoy = (11,3 + 11,6 + 11 + 11,3 + 11,5 + 11) /6 = 11,3 L.mol-1
En toute rigueur, compte tenu de la précision des mesures, on arrondit à deux chiffres
significatifs, soit k = 11 L.mol-1
Af
Af = kmoy.Cf donc Cf =
k moy
0,30
Cf = = 2,7×10–2 mol.L-1.
11

On accède à xf :
xf = 40×10–3×(0,10 – 0,027) = 2,9×10–3 mol = 2,9 mmol

2,9
Finalement le taux d’avancement final est  = = 0,73 comme indiqué.
4,0
Conclure sur l’efficacité de ce protocole de dépollution par le chitosane et proposer, le cas
échéant, une méthode pour améliorer cette efficacité.
Cu2+(aq) + chitosane → [Cu(chitosane)]2+.
73% des ions cuivre sont donc finalement sous forme de complexe [Cu(chitosane)]2+ qui
formera un solide avec les anions SO42– et seront ainsi éliminés par filtration de la solution.
Cette valeur est assez élevée, on peut dire que ce procédé est efficace.
Pour améliorer ce taux d’avancement, on pourrait agiter plus longtemps ou encore rendre
la poudre de chitosane plus fine pour augmenter la surface de contact.
4. Étude cinétique de la complexation des ions Cu2+(aq) par le chitosane.
On souhaite modéliser l’évolution de la concentration des ions Cu 2+ (aq) au cours du temps lors
de leur complexation par le chitosane. Pour cela, à la date t = 0 min, on introduit un film de
chitosane dans une solution aqueuse de sulfate de cuivre(II) (Cu2+(aq) + SO42−(aq)). La
concentration C des ions Cu2+(aq) dans le milieu est déterminée à différentes dates.

4.1. Définir la vitesse volumique de consommation des ions Cu2+(aq).


2+
1 dn 2+ d [Cu ]
vconso = − . Cu = −
( aq )

V dt dt
L’évolution temporelle de la concentration C des ions Cu2+(aq) est représentée sur la figure 2 de
l’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE.
4.2. Estimer la valeur de la vitesse volumique de consommation des ions Cu 2+(aq) à la date t = 10
min par une construction graphique sur la figure 2 de l’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE.

c c − cA
v − =− B
t tB − t A
(6 − 12)  10 −3
v −
15 − 5
v  6  10−4 mol.L-1.min-1

A(5 min ; 12×10–3 mol.L-1)

B(15 min ; 6×10–3 mol.L-1)

Figure 2. Évolution de la concentration C en ions Cu2+(aq)au cours du temps.

4.3. Décrire l’évolution de la vitesse volumique de consommation des ions Cu2+ (aq) au cours du
temps. Proposer un facteur cinétique à l’origine de cette évolution. Justifier.
La vitesse est égale au coefficient directeur de la tangente à la courbe représentative de
la concentration en ions cuivre.
Au cours du temps, la tangente devient de plus en plus horizontale. Ainsi son coefficient
directeur diminue au cours du temps.
La vitesse volumique de consommation des ions Cu2+ diminue au cours du temps.
Le facteur cinétique mis en jeu est la concentration en réactifs Cu2+qui diminue.
On souhaite savoir si l’évolution de la vitesse volumique de consommation des ions Cu𝟐+ (aq)
peut être modélisée par une loi d’ordre 1. Pour cela, on rédige un programme en langage python
qui permet de calculer les vitesses volumiques de consommation des ions Cu2+ (aq) aux
différentes dates, puis de représenter l’évolution de cette vitesse en fonction de la concentration
en ions Cu2+(aq).

Figure 4 : Extrait du programme rédigé en langage python.

Une partie du programme non reproduite ci-dessus permet de modéliser les résultats obtenus
par une fonction affine.

Figure 5. Évolution de la vitesse volumique de consommation des ions Cu2+ (aq) en fonction de
la concentration C en Cu2+(aq) et sa modélisation par une fonction affine.

4.4. Expliquer, en s’appuyant sur l’extrait de programme proposé, pourquoi le calcul des vitesses
volumiques de consommation des ions Cu2+ (aq) aux différentes dates, réalisé par ce
programme, est une valeur approchée.
2+
1 dn 2+ d [Cu ]
Comme déjà indiqué, on a vconso = − . Cu = −
( aq )
où dt → 0.
V dt dt
La ligne19 montre que le programme calcule v = –
( c[i + 1] − c[i ] ) et la liste de la ligne11
( t [i + 1] − t [i ] )
des instants t montre que t[i+1] – t[i] = 1 or les unités de v sur l’ordonnée de la figure 5
(mmol.L-1.min-1) montrent qu’il s’agit d’1 min.
La durée entre deux instants consécutifs est relativement longue, ainsi on obtient
qu’une valeur approchée avec cette méthode.

4.5. Indiquer si la complexation des ions Cu2+(aq) peut être modélisée par une loi d’ordre 1.
Justifier.
La modélisation indique v = 0,065.c – 0,005, cette relation est très proche de celle d’une
fonction linéaire v = 0,065.c. On peut considérer que la vitesse est proportionnelle à la
concentration en réactifs Cu2+. Ainsi cette transformation peut être modélisée par une loi
d’ordre 1.
Sujet zéro 2021 CORRECTION © http://labolycee.org
EXERCICE A (5 points) Un microaccéléromètre capacitif

1. Fonctionnement d’un accéléromètre capacitif


1.1. Un dispositif ultra miniaturisé
1.1.1.
2,73 cm → 100 µm
0,79 cm → 2d

0,79  100
d= = 14 µm
2  2,73
Soit un ordre de grandeur de 10×10–6 m,
donc de 10–5 m.

S
1.1.2. C =  air .
d
65  10−6  10−6
−12
C0 = 8,9  10  = 6×10–17 F soit de l’ordre de 10–16 F ou 0,0001 pF (picofarad).
10−5
En travaux pratiques on a utilisé des condensateurs de capacité de l’ordre du µF (10–6 F), mais
on a fabriqué avec des feuilles de papier aluminium un condensateur de capacité de l’ordre du
nF (nanofarad).
La valeur calculée est très faible par rapport aux ordres de grandeur des valeurs usuelles de
capacités.

1.1.3. La figure 2 montre que la distance entre les armatures est plus grande du côté de C1.
S
Comme C =  air . avec S et ε constantes, si d est supérieure alors C est plus faible.
d
Donc C1 < C2.

1.2. Une mesure d’accélération


On calcule l’accélération du drone :
US = U0 + B×ax
B×ax = US – U0
U − U0
ax = S
B
2,02 − 1,50
ax = = 17,0 m.s-2
0,0306
On calcule l’accélération moyenne de la moto :
v
amoyenne =
t
100
3,6
a= = 9 m.s-2
3
L’accélération du drone semble élevée par rapport à celle de la moto.
Soit le drone est très puissant, soit son accéléromètre a été mal étalonné.
2. Méthode de détermination de l’écart entre les armatures par mesure de capacité.
2.1. D’après la convention générateur, la flèche tension E (avec E >0) est dans le même sens
que le sens de circulation du courant dans le circuit.
Ainsi l’armature du condensateur reliée à la masse (feuille 2) est du côté de la borne négative du
générateur, elle porte des charges de signe négatif. L’autre armature porte des charges de signe
positif.
2.2. D’après la loi des mailles : E = uR + uC
D’après la loi d’Ohm uR = R.i.
E = R.i + uC
dq(t ) du (t )
Par définition i(t) = , or q(t) = C.uC(t) avec C constante ainsi i(t) = C. C .
dt dt
du (t )
E = R. C. C + uC(t).
dt
On peut mettre en forme l’équation différentielle comme en mathématiques soit sous la forme
y' = a.y + b. Pour cela, on divise par R.C.
E du (t ) 1
= C + .uC (t )
R.C dt R.C
duC (t ) 1 E
= .uC (t ) −
dt R.C R.C
 − 
t
2.3. uC (t ) = E.  1 − e  
 
t
t −
Pour t >>  alors →  et e  → 0 . Donc uC → E.

uC ≈ 5,00 V
La tension aux bornes du condensateur est égale à celle aux bornes du générateur.

2.4. Le temps caractéristique  du circuit est  = R.C.



En déterminant , on peut calculer C =
R

 
( )

Pour déterminer , on a pour t = , uC ( ) = E.  1 − e  −1
 = E. 1 − e = 0,63.E .
 
On doit lire l’abscisse du point d’ordonnée 0,63.E.

S S
Ensuite, on a C =  PE . donc on peut calculer d =  PE . . Il faut préalablement mesurer la
d C
surface S des feuilles d’aluminium.
Terminale EDS Physique-Chimie Sujet Zéro Correction ©http://labolycee.org
EXERCICE C – OBSERVER LES CRATÈRES MESSIER (5 points)

1. Étude de la lunette astronomique

1.1. La fiche technique de la lunette « 70/300 » montre que le diamètre de son objectif vaut
70 mm et la distance focale de son objectif vaut 300 mm.

1.2. Voir tracé en fin de corrigé.


Explication (non demandée) : l’objet étant à l’infini, l’image se forme dans le plan focal image de
l’objectif.
1.3. Un instrument optique afocal donne d’un objet observé à l’infini, une image également
observée à l’infini. Cela permet à l’œil de l’observateur de ne pas accommoder et ainsi d’éviter la
fatigue visuelle.

'
1.4. Par définition du grossissement de la lunette : G =

avec  ' : angle sous lequel est vu l’objet à travers la lunette ;

 : angle sous lequel est vu l’objet à l’œil nu.


Remarque : pour identifier  ' , il faut tracer un rayon qui part de B1 et qui passerait sans être
dévié par O2, centre optique de l’oculaire. Ainsi, tout rayon passant par B1 qui est dans le plan
focal objet de l’oculaire ressort parallèle à ce rayon.

A1B1 A1B1
Dans le triangle O1A1B1 : tan = = '   (approximation des petits angles).
O1A1 fobj

A1B1 A1B1
Dans le triangle O2A1B1 : tan ' = = '   ' (approximation des petits angles).
O2 A1 focu

 ' A1B1 fobj


' '
f
Ainsi, G = = '  = obj .
 focu '
A1B1 focu
2. Observation du cratère Messier
2.1. En s’inspirant du schéma donné :

d
θ

D
largeur du cratère d
tan = =
distance Terre-Lune D

En considérant la Lune suffisamment éloignée pour que l’angle soit petit (D >> d) : tan  

d
Donc  =
D

11,0 km
= = 2,86  10 −5 rad
3,84  10 km
5

2.2. Cet angle est bien inférieur au pouvoir séparateur de l’œil (  = 3,0  10−4 rad ) donc le cratère
Messier ne peut pas être observé à l’œil nu.

A1B1 A1B1
2.3. A la question 1.4., on a démontré que tan = = '   donc A1B1 =   fobj
'
.
O1A1 fobj

A1B1 = 2,86  10−5  300  10−3 = 8,58  10−6 m

2.4. Pour pouvoir observer le cratère Messier, il faut que l’angle  ' soit supérieur au pouvoir
séparateur de l’œil  = 3,0  10−4 rad .

'  ' fobj


' ' '
fobj fobj
Or G = et G = ' donc = '   ' = ' 
 focu  focu focu

Calculons  ' avec les trois valeurs de focu


'
possibles :

300 mm
'
focu = 35 mm :  ' =  2,86  10 −5 rad = 2,45  10 −4 rad (  ' <  )
35 m m

300 mm
'
focu = 20 mm :  ' =  2,86  10 −5 rad = 4,29  10 −4 rad (  ' >  )
20 m m

300 mm
'
focu = 10 mm :  ' =  2,86  10 −5 rad = 8,58  10 −4 rad (  ' >  )
10 m m

Conclusion : le cratère Messier est observable à travers la lunette à condition d’utiliser un des
oculaires de distance focales 10 mm ou 20 mm.
O1 A1 θ' θ'
θ O2
θ'
Vers A’

B1

Vers B’

Vous aimerez peut-être aussi