Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
PC – 4h – Calculatrices autorisées
17 octobre 2020
Cet énoncé se compose de deux problèmes indépendants pouvant être traités dans l’ordre de votre
choix.
2 3
TBS = terbutyldiphénylsilye
1
3. Les auteurs ont employé, pour les conditions opératoires A, un réactif appartenant à la famille
des amides de Weinreb. Celui employé a pour formule brute C7 H9 NO3 . Son spectre RMN est
décrit dans le tableau suivant :
Signal δ / ppm Intégration Multiplicité J / Hz
A 3,17 3 s ∅
B 3,68 3 s ∅
C 6,64 1 dd 3,5 et 1,8
D 7,26 1 d 3,5
E 7,86 1 d 1,8
Représenter cet amide de Weinreb, et attribuer ses signaux en justifiant.
4. La transformation B implique la réduction de la cétone en alcool secondaire. Proposer des
conditions opératoires.
5. Les auteurs ont employé, pour cette réduction, les réactifs suivants :
Ph Ph
H
O
B
N
BH3 · (CH3 )2 S
CBS
(a) Écrire la formule de Lewis de BH3 et de (CH3 )2 S. Proposer une structure pour le réactif
employé.
(b) Déterminer la configuration absolue du carbone asymétrique du CBS. Ph désigne le groupe
phényle.
(c) Expliquer le rôle de chacun de ces réactifs dans le contexte de cette réduction.
L’intermédiaire 3 est oxydé en 4 dans des conditions non-détaillées, puis la séquence suivante
permet de former la macrolactone-clé .
OTBS O
H
ClO2 – C O
4 5
O
TBSO O
4
O
6
HO O
Macrolactone clé
2
6. Lors de la transformation 4 −−→ 5, l’ion ClO2 – est transformé en Cl – . En déduire la structure
de 5.
7. Plusieurs étapes correspondent aux conditions opératoires C, dont l’une fait intervenir le (R)-
hept-6-èn-2-ol. Citer ces étapes en indiquant chaque fois les réactifs, solvants, catalyseurs utiles.
8. Question réservée aux 5/2. Préciser les conditions opératoires permettant la transformation
de 6 en macrolactone clé (déprotection de l’alcool exclue).
Le macrolactone clé est transformée en Berkeleylactone A par
réaction avec le thiol 7 représenté ci-contre, en présence de 0,2 OH
9. Écrire le produit de la réaction du thiol 7 avec la triéthylamine. Quel est l’intérêt synthétique
de cette transformation ?
10. Justifier la présence d’un groupe protecteur sur 7.
11. Écrire le mécanisme de la réaction formant la berkelylactone A protégée.
12. Pourquoi une quantité catalytique de triéthylamine suffit-elle ?
Afin d’analyser la régiosélectivité de la réaction, on modélise la berkeleylactone A par la molécule
ci-dessous. On calcule pour cette molécule les charges de Mülliken, notées δ, ainsi que les coefficients,
notés ci des atomes dans l’orbitale moléculaire vacante de plus basse énergie, élevés au carré.
O
2
1 4
O
3
O
Atome 1 2 3 4
δ 0,514 0,020 0,038 0,829
c2i 0,340 0,464 0,468 0,315
13. Identifier en justifiant l’atome électrophile sous contrôle de charge, et l’atome électrophile sous
contrôle orbitalaire.
14. Compte-tenu de la régiosélectivité observée lors de la formation de la Berkeleylactone A, préciser
si l’addition du thiol 7 s’effectue sous contrôle de charge ou sous contrôle orbitalaire.
3
II Autour du silicium 2
Le silicium est le second élément le plus abondant de la croûte terrestre. À l’état naturel, on le
trouve principalement sous la forme d’oxydes tels que la silice, SiO2 , ou les silicates qui présentent
de nombreuses variétés allotropiques.
Les applications du silicium et de ses dérivés sont nombreuses et anciennes, puisqu’il s’agit du
composant principal du verre. Au XXe siècle, son usage a changé en trouvant des applications en
électronique (transistors, panneaux solaires photovoltaïques,. . .)
Ce sujet se propose d’étudier différents aspects de la chimie du silicium et de ses dérivés.
B Formation de feldspaths-plagioclases
Les feldspath-plagiosilicates sont des aluminosilicates associés au sodium et au calcium. Différentes
variétés de minéraux existent selon le ratio sodium/calcium. On trouve ainsi, aux extrêmes, l’albite
(notée Ab), de formule NaAlSi3 O8 (MAb = 262 g · mol−1 ) et l’anorthite (notée An), de formule
CaAl2 Si2 O8 (MAn = 278 g · mol−1 ).
Le diagramme binaire isobare (P = 1 bar) albite-anorthite est proposé en figure 2, page 5. L’abs-
cisse est la fraction molaire en anorthite, notée x et exprimée dans le diagramme en %. Le nom de
différentes variétés de minéraux est précisé pour les gammes de composition. On adoptera le terme
« plagioclases » pour désigner la phase solide indifférenciée.
1. Qualifier le mélange albite-anorthite en termes de miscibilité.
2. Indiquer, pour chaque domaine, le nombre et la nature des phases en présence. Préciser le nom
des frontières sur ce diagramme.
4
On réalise un mélange de 100,0 g d’anorthite et 50,0 g d’albite que l’on porte à 1600◦ C, puis on
le laisse refroidir jusqu’à une température de 1100◦ C.
3. Déterminer la fraction molaire nominale du mélange.
4. Représenter l’allure de la courbe d’analyse thermique de refroidissement isobare du mélange.
Pour chaque portion de droite, on précisera la ou les phase(s) en présence. On précisera les
températures de rupture de pente, ainsi que les phénomènes correspondants. On calculera enfin
la variance pour chaque portion de courbe.
On considère à présent la cristallisation de ce même mélange de 1600◦ C à 1100◦ C, mais dans
des conditions permettant une cristallisation fractionnée. La cristallisation fractionnée du magma
est à l’origine de la diversité des roches terrestres, et se produit lors d’une diminution lente de la
température aux bords d’une chambre magmatique.
Lors du refroidissement du magma (assimilé à un liquide homogène), des grains de solide appa-
raissent. Lorsque ce refroidissement est suffisamment lent, le premier cristal ainsi formé se sépare du
liquide par sédimentation, et se dépose au fond de la chambre magmatique.
Au cours de la cristallisation, on observe ainsi un appauvrissement du liquide en certains cations,
ce qui conduit à une modification continue de la composition du liquide refroidissant, et donc à la
nature des cristaux apparaissant.
5. Déterminer la variété de minéraux cristallisant en début, puis en fin de refroidissement.
6. Dessiner l’allure d’un bloc de basalte refroidi dans ces conditions, en précisant schématiquement
le nombre de strates et le type de plagioclase présent dans chaque strate.
5
C La silice en solution aqueuse
La silice SiO2 (s) est faiblement soluble dans l’eau sous forme d’acide orthosilicique H4 SiO4 (aq) . Cet
acide peut céder deux protons à l’eau. Les équilibres correspondants sont résumés ci-dessous.
6
Résonance Magnétique Nucléaire du proton (RMN-1H)
Table des déplacements chimiques des protons
Déplacements indicatifs, exprimés en ppm par rapport au TMS. Certains effets peuvent se cumu-
ler. R désigne un groupe saturé. Ar est un groupe aromatique.
1
Table des constantes de couplage J/Hz
H H
H H
H H
∗
C
2 3 n
J' 12 − 20 J' 2 − 9 J' 0 (n ≥ 4)
H H
H H
H H
2 3 3
J' 0 − 3,5 Jcis ' 6 − 14 Jtrans ' 11 − 18
H H
HC
O
H
H H
3 3 4
J' 3 − 7 J' 4 − 10 J' 1 − 3
H H
H H
H H
3 4 5
Jortho ' 7 − 10 Jmeta ' 2 − 3 Jpara ' 0 − 1