CHÂTENOY-LE-ROYAL PAGE 6

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■ Emmanuel Macron est attendu jeudi à Autun et Étang-sur-Arroux pour discuter études, formation et avenir professionnel avec PAGES
un millier de jeunes. Ceux du Centre de formation des apprentis (CFA) du bâtiment d'Autun seront présents. Photo Damien VALETTE 2À5

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PAGE 14
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
02
S A ÔNE- E T- LOIRE VISITE PR ÉSIDE NTIE LLE
L'ÉVÉNEMENT Ce que les jeunes veul
Relation abonnés
0800 003 320
■ Onze des 45 jeunes du Centre de formation des apprentis du bâtiment d’Autun qui se sont portés
volontaires pour rencontrer le président de la République. Photo Damien VALETTE
Rédaction
Agence de Saône-et-Loire
de Lyon
9 rue des Tonneliers, En visite ce jeudi à Autun et Étang-
71100 Chalon-sur-Saône sur-Arroux, Emmanuel Macron veut
rencontrer les jeunes du départe-
Téléphone
ment. Le JSL est allé leur demander
Standard : 03.85.90.68.00 ce qu’ils voulaient dire au président.
Rédaction : 03.85.90.68.02
Pub : 03.85.90.68.98
Mail
S teven, Charly, Pedro, Thibaut, Sébas-
tien, Alexis, Ryan, Yoann, Antoine, Co-
rentin, Romain. Âgés de 18 à 21 ans, ces
redaction71@lejsl.fr apprentis passent un tiers de leur temps au
CFA du bâtiment d’Autun et les deux
Web autres chez un employeur. Tous sont qua-
www.lejsl.com siment sûrs de trouver un emploi à l’issue
de leur formation par alternance. Ce jeudi,
Facebook ils feront partie des centaines de jeunes qui
https://www.facebook.com rencontreront le président de la Républi-
/LeJSL71/ que dans un gymnase d’Étang-sur-Arroux.
LA RÉPONSE WEB
Emmanuel
} Il faudrait davantage
de dispositifs de soutien
Macron aux élèves dyslexiques
ou dyspraxiques. ~
qui participe Alexis, 20 ans, de Varennes (Yonne)
au Grand
débat… La première question qu’ils aimeraient lui
poser : pourquoi l’apprentissage continue,
22 % C’EST INDISPENSABLE malgré le soutien affiché par les politiques,
à avoir si mauvaise réputation auprès
d’une large partie de la population ?
78 % C’EST DE LA COMMUNICATION « En 3e, j’avais de bonnes notes, j’ai eu
mention bien au brevet, illustre Charly, de
Sanvignes. Et pourtant, j’ai dû beaucoup
insister pour faire ce que j’avais envie de
1 222 internautes ont faire : le métier de chauffagiste. Le provi-
répondu sur lejsl.com seur comme les professeurs dénigraient
l’apprentissage, disant que ce n’était pas
www.lejsl.com
une filière pour les élèves qui s’en sortent à
l’école. Les apprentis, on nous voit comme
des “cassos”, des rejetés de la société ».
Et pourtant, estime l’un de ses camarades,
« celui qui sort d’un bac général, il ne sait
rien faire. Et nous, on est plus opération-
nels que les lycéens en bac pro, qui man-
quent de pratique et connaissent mal les
réalités d’un chantier. »
Les 80 km/h :
« Une perte de temps »
Outre ce besoin criant de reconnaissan-
ce, les apprentis ont des préoccupations
plus terre à terre. En écho aux Gilets jau-
nes – dont ils épousent la plupart des
revendications tout en dénonçant les dé-
bordements – Steven, de Grury, regrette
le passage aux 80 km/h : « Je fais presque
deux heures de route par jour. Forcé-
ment, cette mesure me fait perdre du
temps. Et puis en Saône-et-Loire, il y a
beaucoup de lignes droites… » Le prix
du gasoil les concerne aussi au plus haut
point, eux qui roulent beaucoup entre
leur domicile, le CFA et leur entreprise.
Sébastien, de Bussières, y consacre
350 € par mois : « Ça fait un sacré trou
sur une paye d’apprenti ! »
L’écologie, ils n’y sont pas insensibles,
mais ils attendent des politiques des con-
signes claires : « On continue à installer
des chaudières à fuel, parce qu’elles sont
moins chères que les granules ou les
pompes à chaleur, alors qu’on nous dit
par ailleurs que le fuel, comme le gasoil,
est appelé à disparaître dans quelques
années. Qu’est-ce qu’on dira à nos
clients à ce moment-là ? », s’interroge
Thibaut, de Venarey-les-Laumes (Côte-
d’Or).
Même s’ils touchent une petite paye, ces
jeunes ont souvent du mal à joindre les
deux bouts. À cause de la baisse des APL,
Alexis, de Varennes (89), a dû rendre son
appartement pour aller vivre dans la rési-
dence secondaire de ses parents.
} Pourquoi les
retraités qui ont travaillé
toute leur vie touchent
de si petites retraites ? ~
Ryan, 19 ans, de Sanvignes
Quant à Antoine, un Autunois, sa situa-
tion est encore plus précaire. En concu-
binage, père d’une fillette de 18 mois, il
veut demander au président « combien
de temps il va nous laisser mourir de
faim ? Avec ma compagne, on gagne à
peine 2 000 € à deux. Une fois qu’on a
payé 600 € de loyer, la nourriture, la nou-
nou, il ne nous reste presque plus rien ».
De façon générale, ces jeunes qui tra-
vaillent dur estiment que les chômeurs
avec leurs indemnités s’en sortent mieux
qu’eux. « Ils sont gagnants à rester chez
eux, estime Corentin, de Chablis dans
l’Yonne. Ils n’ont ni essence pour aller
travailler ni nounou à payer. Et ils ne
s’usent pas la santé. Nous, à 50 ans, on
est quasi sûr d’avoir une hernie discale.
Au final, on n’est pas vraiment encoura-
gés à bosser ! »
Un discours qui devrait résonner aux
oreilles d’un président se targuant de
mieux valoriser le travail par rapport à
l’inactivité.
Damien VALETTE

lent dire à Emmanuel Macron
Que souhaiteriez-vous dire ou demander au président ?
En Saône-et-Loire, un
habitant sur quatre est âgé
de moins de 24 ans. Ce qui
représente environ
137 000 personnes. Pour
prendre le pouls de cette
jeunesse, le chef de l’État va
rencontrer ce jeudi près d’un
millier de lycéens, étudiants,
apprentis ou jeunes du
service civique. Les jeunes
viendront essentiellement du
nord-ouest du département,
mais Le JSL en a interrogé
d’autres, dans tous les
secteurs de la Saône-et-
Loire et dans différents
types d’établissements.
WEB Retrouvez sur lejsl.com
toutes les réponses de la
cinquantaine de jeunes
rencontrés par nos journalistes
et correspondants.
« En savoir plus sur les
filières menant à un emploi »
Éloïse, 18 ans, étudiante sur
le site Condorcet au Creusot
« Je n’ai pas encore eu vraiment
le temps de réfléchir aux ques-
tions que j’aimerais poser au
président. Néanmoins, je suis
préoccupée par mon avenir et
j’aimerais en savoir plus sur les
filières d’études menant réelle-
ment à un emploi. »
« Que fait la France
contre le réchauffement
climatique ? »
Marceau, 16 ans, lycée
Wittmer de Charolles
« Je demanderai au président
ce qu’il compte faire concrète-
ment pour lutter contre le
réchauffement climatique, la
France n’a pas l’air de respecter
les accords de la COP21 ? »
« Peut-être baisser
les charges »
Élise, 18 ans, apprentie en
coiffure au Cifa de Mercurey
« On nous dit que l’on veut
promouvoir l’apprentissage.
En CAP, ça ne coûte rien aux
employeurs car ils sont aidés,
mais à partir du niveau BP et
de la majorité de l’apprenti,
ça leur coûte cher. Il faudrait
peut-être baisser les charges. »
« Changer les choses
au lycée »
Yassin, 15 ans,
Seconde à Louhans
« Il faut changer des choses au
lycée : les programmes parce que
ce qu’on apprend n’est pas forcé-
ment utile pour plus tard. La
réforme du lycée est un problème,
elle met trop de barrières, car une
fois qu’on a choisi une voie, c’est
difficile de se réorienter. »
« Les cotisations retraites « Faire un peu mieux
en contrat d’apprentissage » pour les retraites »
Romane, 18 ans, apprentie
au Cifa de Mercurey
« Ma question repose sur les
cotisations retraites. En appren-
tissage, on ne cotise qu’un trimes-
tre sur trois, ce n’est pas normal. Je
souhaiterais un vrai équilibrage
des mesures de cotisations, entre
les salariés et les apprentis. »
L'ÉVÉNEMENT SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION 03
« Poser des questions « Pourquoi supprimer des « Pourquoi les
sur Parcours Sup » postes d’enseignants ? » apprentis sont moins
Arthur, 17 ans, Terminale S au Brenda, 18 ans, élève du lycée bien payés ? »
lycée Léon-Blum du Creusot Claudie-Haigneré de Blanzy Théo, 18 ans, apprenti au Cifa
« Nous avons été informés hier de « Ma question serait pourquoi de Mercurey
cette rencontre avec le président tant de suppressions de postes « Je souhaiterai demander au
et je ne sais pas très bien ce que je d’enseignants dans les filières et président pourquoi les salaires
pourrais lui demander. Peut-être matières des lycées profession- des apprentis sont moindres
que je poserai des questions sur nels ? Ces décisions vont avoir un que ceux des salariés classi-
ma poursuite d’études et sur les impact négatif sur la qualité de ques. On fait pourtant le mê-
difficultés que l’on peut rencon- l’enseignement, nous étudierons me travail qu’un salarié, avec
trer avec Parcours Sup. » dans des classes surchargées. » les mêmes compétences. »
« Je lui parlerais de « Pourquoi ne pas avoir le
l’avenir des jeunes » même système d’études « Tout est trop cher »
qu’en Allemagne ? »
Clémence, 16 ans, Buxy, élève Cynthia, 18 ans, lycée
en CAP à Louhans Brice, 17 ans, Terminale SVT Gabriel-Voisin de Tournus
« Moi, c’est pour plus tard que je au lycée Bonaparte d’Autun « Je n’y connais rien à la
m’inquiète. Je lui parlerais de « Pourquoi en France on adopte- politique et ça ne m’intéres-
l’avenir des jeunes. Va-t-on trou- rait pas le système d’études qui se pas. Mais s’il y a des mani-
ver du travail ? J’ai l’impression fonctionne très bien en Allema- festations c’est parce que
qu’au niveau des salaires, on va gne ? C’est-à-dire de la scolarité tout est trop cher. Alors je
galérer. Je lui dirais aussi d’amé- uniquement en matinée. Cela lui demanderais : « Qu’est-ce
liorer les conditions de travail de permettrait de disposer de l’après- que vous comptez faire pour
ceux qui sauvent des vies. » midi pour les loisirs et réviser. » que ce soit moins cher ? »
« Qu’est-ce qui sera fait « Pourquoi autant
pour améliorer de taxes ? »
Lus, 19 ans, étudiant à Mâcon
le sort des SDF ? » Maxime, 18 ans, lycée
« Des retraités ont de très Nadia, 21 ans, étudiante en Haigneré de Blanzy
petites pensions qui ne leur BTS à Mâcon « Je lui demanderai pourquoi tant
permettent pas de vivre décem- « Je constate qu’il y a toujours de taxes qui baissent le pouvoir
ment. Elles ne seront réévaluées autant de SDF dans les rues. On d’achat ? Pour nous les jeunes qui
que de 0,3 % cette année. Est-ce ne parle pas assez d’eux. Je vou- sommes étudiants sans ressour-
qu’il ne serait pas possible de drais savoir ce qui sera fait pour ces, cela va devenir difficile
faire un peu mieux afin qu’ils améliorer leur sort et que plus d’acheter des voitures d’occasion
vivent dignement ? » personnes ne soit à la rue ? » vu les normes de pollution. »
SAO - 1

04 L'ÉVÉNEMENT SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION
S AÔ NE- E T- LOIRE
Le président de la République va
rencontrer les maires et les jeunes
LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
Une arrivée en hélicoptère à Autun
Emmanuel Macron arrive-
ra selon toute vraisem-
blance par hélicoptère de-
puis Paris pour se poser
sur la “Dropping Zone” au
lycée militaire d’Autun ce
jeudi.
Environ
800 gendarmes
mobilisés
Les services de la préfectu-
re travaillent depuis ven-
dredi sur le déplacement
du président de la Républi-
que à Autun et Étang-sur-
Arroux, deux sites qui se
trouvent en zone gendar-
merie. C’est ainsi qu’en
liaison avec l’Élysée, le
groupement de gendarme-
rie, les services de rensei-
ZOOM
n LesGilets jaunes
POLITIQU E se mobilisent
Selon nos informations,
plusieurs centaines de
Gilets jaunes de tout le
département et même
d’au-delà vont conver-
ger ce jeudi sur l’Autu-
nois pour montrer leur
détermination. « Le but
de cette mobilisation est
de montrer que le mou-
vement continue jus-
qu’au résultat du dialo-
gue national et que
gnements et de manière gé-
nérale les services de
sécurité ont été mobilisés.
Selon nos informations,
une dizaine d’escadrons de
gendarmerie mobile se-
ront présents dès ce jeudi
matin tôt avec des renforts
des gendarmes de tout le
groupement de Saône-et-
Loire. Quelque 800 gen-
darmes seront ainsi sur
tous les lieux de déplace-
ment du président Emma-
nuel Macron. Un déplace-
ment sous très haute
surveillance notamment
en raison de l’annonce de
la présence des Gilets Jau-
nes dont certains souhai-
tent rencontrer le chef de
l’État.
Laurent BOLLET
malgré la flambée des
arrêtés préfectoraux, la
promulgation d’une loi
anticasseurs qui n’est
qu’une loi visant à léga-
liser les arrestations par
anticipation comme
cela a été le cas fin no-
vembre/début décem-
bre, les Gilets jaunes ne
cesseront pas de se
rassembler », indique
Pierre-Gaël Laveder,
des Gilets jaunes du
Magny.

Rémy Castets, directeur de

l’Établissement pour l’insertion dans
l’emploi (Epide) d’Étang-sur-Arroux
« 35 volontaires
vont préparer ■ Rémy Castets,
directeur de l’Epide.
des questions » Photo Guy LHENRY

Ce jeudi, l’Établissement pour l’insertion dans l’emploi

(Epide) va accueillir la première étape de la visite du
président Macron à Étang-sur-Arroux. Rémy Castets, le
■ Emmanuel Macron était venu en Saône-et-Loire en 2016. Il était alors ministre de directeur, détaille l’implication de l’établissement.
l’Économie. Photo d’archives Benoit MONTAGGIONI « Dans un premier temps, mardi après-midi, une dizai-
ne de volontaires et leur encadrement ont participé à la
Emmanuel Macron et cinq Environ 1000 jeunes ont été les maires des communes préparation de la salle avec l’équipe technique munici-
ministres seront ce jeudi conviés cet après-midi à chefs-lieux de canton de Saô- pale. Le matin, l’effectif actuel d’environ 35 volontaires
en Saône-et-Loire, nouveau Étang-sur-Arroux : lycéens, ne-et-Loire. va être amené à réfléchir aux thèmes du débat prévu ce
étudiants, apprentis, ex-décro- D’après Pierre-Gaël Laveder, jeudi après-midi et à préparer des questions éventuelles
déplacement dans le cadre cheurs en cours de réinser- un de leurs porte-paroles, au président.
du Grand débat national. tion, personnes en service ci- « une délégation de 10 Gilets D’un point de vue logistique, nous répondons aux
Thème du jour : la jeunes- vique ou membres du conseil jaunes a été officialisée par la demandes des autorités, sachant que sans vraiment
se. Et les élus locaux ne des jeunes d’Autun. préfecture afin de pouvoir ren- changer nos habitudes, la propreté des locaux et des
seront pas oubliés. contrer le président. Nul ne tenues seront davantage surveillées.
Gilets jaunes : sait à ce jour si cette déléga- Au niveau du repas de midi (*), les jeunes sont informés

P our son sixième déplace-

ment dans le cadre du
Grand débat national, le chef
de l’État a opté pour la Saône-
et-Loire. Après l’Outre-mer
vendredi à l’Élysée et la politi-
que de la ville lundi en ban-
lieue parisienne, le thème rete-
nu cette fois-ci est la jeunesse.
www.lejsl.com
une délégation mais pas
de créneau
Le président réservera pour-
tant la matinée aux élus. À la
sous-préfecture d’Autun, il
s’entretiendra avec Marie-
Guite Dufay, présidente de la
région Bourgogne Franche-
Comté, avant de rencontrer
tion pourra effectivement le
faire ».
De fait, aucun créneau n’est
prévu dans le programme offi-
ciel de la visite pour ce type de
rencontre. Mais une discus-
sion informelle ne peut pour-
tant pas être exclue.
Damien VALETTE
qu’ils doivent déjeuner avec une personnalité. Il n’y a
pas à proprement parler de préparation spécifique
pour conserver la simplicité et la spontanéité habituel-
les. »
Propos recueillis par Guy LHENRY (CLP)
(*) Le déjeuner doit se dérouler dans les locaux du lycée de la
Nature et de la forêt, à proximité.
SAO - 1
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
POLI T I Q U E GR A N D D É BAT
Effet gilets jaunes : Macron rajeunit
Le président discutera formation et
avenir professionnel avec un millier de
jeunes aujourd’hui près d’Autun en
Bourgogne dans le cadre du Grand
débat national. Cet exercice qu’il a
initié pour tenter de « transformer la
colère en solution » fait remonter sa
cote. Mais attention au désenchante-
ment qu’il pourrait faire naître.
E t si les gilets jaunes redonnaient des
couleurs à Emmanuel Macron ?
Le président enregistre un regain de
popularité dans le tableau de bord Ifop-
Fiducial pour Paris-Match et Sud Ra-
dio : + 5 points début janvier, + 6 points
ce mois-ci. 34 % des personnes interro-
gées approuvent à nouveau l’action du
chef de l’Etat, soit un score supérieur à
celui d’octobre après son plus bas de
décembre 2018 (23 %). Une tendance
enregistrée dans tous les sondages de
fin janvier.
Il renoue avec les 65 ans et plus
Si Emmanuel Macron reste impopulai-
re pour 66 % des sondés, « il remobilise
incontestablement son socle électo-
ral », analyse Frédéric Dabi de l’Ifop. Le
président remonte ainsi à 42 % d’opi-
nion favorable chez les professions libé-
rales et cadres supérieurs (+17 points)
et les 65 ans et plus (+16 points). Il
progresse également auprès de l’électo-
rat de droite (+12 points et 47 % d’ap-
probation chez Les Républicains).
Autocritique et stand-up
Face à « l’état d’urgence économique et
sociale », les mesures annoncées le
10 décembre en faveur des plus modes-
tes (dix milliards d’euros) entrent en
Le président tend le micro à la jeunesse rurale
Ce jeudi en Saône-et-Loire, l’un des
plus vastes départements agricoles
français, le président Macron va ren-
contrer une « espèce » méconnue des
instances parisiennes : le jeune rural.
« Souvent dans les sphères nationales,
la jeunesse est assimilée à l’urbanité
alors que beaucoup de jeunes vivent et
étudient sur notre territoire ! C’est une
jeunesse dont on parle peu alors qu’el-
le aspire à porter sa part du développe-
ment du pays », plaide Rémy Rebey-
rotte, député LREM de Saône-et-
Loire. Il s’attend à ce que la rencontre
avec un millier de jeunes dans le gym-
nase d’un village de la région d’Autun
(Étang-sur-Arroux) marque le grand
débat. Car des élèves de l’Établisse-
ment pour l’insertion dans l’emploi,
ex-décrocheurs, de lycées agricole et
forestier, de maisons familiales et rura-
les vont se succéder au micro qui leur
sera tendu pour interroger le président
de la République. Des sujets comme la
mobilité, la santé, le logement, le finan-
cement des études devraient arriver
SAO - 1
vigueur. Face aux critiques sur sa ges-
tion du pouvoir, Emmanuel Macron
multiplie autocritique et mea culpa. Il
promet aussi de faire « très attention »
aux petites phrases qui lui valent d’ap-
paraître en président cassant voire arro-
gant. « Dans le système où nous vivons,
cette franchise n’est peut-être plus pos-
sible », concède-t-il.
Mais c’est le Grand débat national qui
semble aujourd’hui réussir le mieux à
Emmanuel Macron. Un exercice com-
plètement inédit dans la Ve République
qui remet le président en marche : à la
fois sur le terrain et à l’écoute du pays
comme aux meilleures heures de la
campagne du candidat. À l’aise, le qua-
dragénaire n’hésite pas à tomber la ves-
te pour des stand-up de plus de six
heures. Souvent sous les applaudisse-
ments. Ce jeudi, dans le gymnase de la
petite commune d’Étang-sur-Arroux,
près d’Autun en Saône-et-Loire, il tente-
ra encore de gommer cette image de
président des riches, déconnecté de la
France rurale.
« Un coup de com’ ? »
Le chef de l’État prévoit de participer à
un ou deux débat(s) par semaine jus-
qu’à la mi-mars, date prévue de la fin
des consultations. « Cette nouvelle con-
certation auxquels vous nous conviez,
je crains qu’elle nourrisse davantage le
désenchantement », l’a toutefois mis en
garde Alfred Marie-Jeanne, président
de la collectivité Martinique, reçu avec
les élus ultramarins dans la salle de fêtes
fraîchement rénovée de l’Élysée. Les
détracteurs du Président dénoncent,
eux, un « coup de com’». Jusqu’à pré-
sent, l’intéressé s’est bien gardé de gran-
des promesses. Mais face à la multitu-
■ Un millier de jeunes sont attendus ce jeudi. Photo Gilles DUFOUR/JSL
sur la table. « C’est une super opportu-
nité pour les jeunes de le rencontrer, de
lui poser une question, au pire de faire
un selfie avec lui ! L’expérience s’an-
nonce inoubliable. Et c’est l’opportuni-
té d’un cours d’éducation civique gran-
deur réelle ! » clame Vincent Chauvet,
le jeune maire Modem d’Autun.
L'ÉVÉNEMENT FRANCE 05
SONDAGE LA POPULARITÉ D'E. MACRON
EN FORTE HAUSSE
Les Français et l'action d'Emmanuel Macron
comme président de la République, en %
Total approuve Approuve plutôt Approuve tout à fait
60
66
60
53
50
47
44 44 43 34%
40 40 +6 pts / jan.
36
34 34
31
30 28
24 23 25
22
20 19 19
13
10 9 9
10 8 7 6
4
0
m j j s o n d j f m a m j j s o n d j f
2017 2018 2019
Sondage Ifop - Fiducial pour Paris Match et Sud Radio.
1 006 personnes interrogées par Internet le 31 janvier et le 1er février 2019.
de des contributions, il ne pourra pas se L’INFO EN +
dérober. Or, la marge de manœuvre de
l’exécutif sera réduite alors que les pre- n Le député Matthieu Orphelin
mières mesures sociales vont creuser le quitte LREM
déficit public à 3,2 % du Produit inté- Le député du Maine-et-Loire
rieur brut en 2019 (contre 3 % autorisés Matthieu Orphelin, proche de
par Bruxelles). Le Grand débat et l’es- Nicolas Hulot, a annoncé mer-
soufflement des gilets jaunes offrent un credi sa décision de quitter le
répit au président. Le risque, c’est que la groupe LREM, invoquant no-
conclusion ne soit pas à la hauteur des tamment des avancées insuffi-
attentes suscitées. L’embellie constatée santes sur les enjeux climati-
en ce début d’année pourrait alors vite ques, écologiques et sociaux.
se dissiper et le piège se refermer.
coup de pouce présidentiel à des pro-
jets de relance de sa commune. Emma-
nuel Macron y rencontrera des élus
locaux. Comme Jean-François Farenc,
président de l’association des maires
ruraux 71, lassé du « détricotage conti-
nu de la commune depuis plus de 10
ans ». « Est-ce qu’on peut enfin mar-
quer un arrêt, construire une nouvelle
vision de la commune et enlever aux
maires leurs doutes sur l’utilité de leur
fonction ? » Voilà comme il interpelle-
ra Emmanuel Macron dans un dépar-
tement qui compte 515 communes de
moins de 2000 habitants.
D’autres maires ont déjà annoncé leur
souhait de parler lutte contre le désert
médical, hôpitaux de proximité, créa-
Les maires aussi présents tion d’un Village Répit Familles, haut
débit, couverture en téléphonie mobi-
C’est dans sa ville au pied du Morvan le, voie ferrée (à construire) et route
qu’arrivent ce matin le président et Centre Europe-Atlantique (à mettre en
cinq de ses ministres. Le maire ne ca- 2x2 voies)… Soit deux nouveaux
che pas que 39 ans après la dernière échanges au programme d’une nouvel-
visite d’un Président de la République le journée marathon.
(Valéry Giscard d’Estaing), il espère un Thierry DROMARD
www.lejsl.com
 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
06 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION
C HÂ TENO Y-LE- ROYAL ANIM AUX

Ils s’opposent à des euthanasies

Des bénévoles de la SPA du Cha-
lonnais ont conduit une action de
protestation mercredi pour s’oppo-
ser à des euthanasies de chiens.

M ercredi, les promenades des tou-

tous avaient un goût différent.
Après plusieurs semaines de cloisonne-
ment pour cause de maladie, les bénévo-
les de la SPA de Châtenoy-le-Royal ont
pu reprendre leurs actions de balades
quotidiennes. Mais cette fois, cette bala-
de se voulait aussi revendicative.

« Ce n’est pas normal »

Une quinzaine de bénévoles sont allés
chercher des chiens qu’ils pensent être
prochainement euthanasiés. Une action
insolite pour ces proches de la SPA. Se-
lon eux, c’est sur l’autel des économies.
« On comprend parfaitement ces mesu-
res pour certains chiens, expliquait Do-
minique Sparhuber, mais pour d’autres,
ce n’est pas normal. En plus, de nom-
breux bénévoles voudraient les adopter,
mais on nous refuse ce droit. »
Police municipale et police nationale
étaient sur les lieux pour en savoir plus
sur les intentions de ces bénévoles. « On
veut juste faire un coup d’éclat », rassu-
rait Dominique.
■ Mercredi, les bénévoles ont sorti les chiens de leur box pour une promenade revendicative. Photo Lionel JANIN
Ces chiens, une dizaine, seront en effet
euthanasiés après décision du bureau,
de la Direction départementale de la
protection des populations et du vétéri-
naire. Une procédure qui, selon Berna-
dette Lagrange, la présidente départe-
mentale des SPA, n’a rien à voir avec les
problèmes économiques de la structure.
« Ces euthanasies devaient être faites
plus tôt. Elles n’ont rien à voir avec la
situation économique. Il s’agit là de
chiens malades ou ayant mordu ou tué
d’autres animaux. Il y a des animaux qui
sont agressifs et on ne peut pas les remet-
tre en circulation. » L’adoption est donc
impossible car interdite. « Et puis s’ils
voulaient le faire, il fallait les adopter
avant ! », s’insurge la présidente qui ne
comprend pas ce mouvement. « Tout le
monde est touché par ces mesures. Et j’ai
donné ma parole d’honneur qu’aucune
autre euthanasie ne sera pratiquée hors
cas de santé ou animal mordeur. »
Les bénévoles, eux, veulent tout de mê-
me tout tenter pour sauver « le plus
d’animaux possible ».
Lionel JANIN

MÂCONNAIS JUSTICE MÂCONNAIS JUSTICE

Deux ans avec sursis pour des
agressions sexuelles sur sa nièce
Printemps 2018. Une lettre arrive sur le
bureau du maire d’une commune vitico-
le du Mâconnais. Il s’agit d’un signale-
ment qui pointe du doigt un quinquagé-
naire du village. Et surtout son attitude
lors de la récente fête des conscrits.
L’homme, ouvrier viticole, y aurait été vu
multiplier les gestes déplacés au préjudi-
ce de sa jeune nièce, tout juste âgée de
14 ans. Baisers sur la bouche, caresses et
claque sur les fesses, main glissée sous la
jupe… triste inventaire.
« C’est mal »
Une enquête est ouverte, l’adolescente
entendue. Placée en famille d’accueil de-
puis ses tout premiers mois, interne dans
un institut médico-éducatif du fait d’une
déficience intellectuelle moyenne, l’ado-
lescente confirme. Mais va même au-de-
là des seuls faits de la fête du village. Les
agissements de son oncle seraient récur-
rents depuis 2 ans, lors des week-ends
que la jeune fille passe dans sa famille
paternelle : sexe frotté dans le dos au mo-
ment de la vaisselle, caresses des fesses ou
des cuisses, parfois du sexe lors de parties
de pêche… Face aux gendarmes, le pré-
venu reconnaîtra même une pénétration
digitale et le fait de l’avoir forcée à poser la
main sur son sexe, braguette ouverte.
Mercredi, il comparaissait au tribunal de
Mâcon. « Ce que vous avez dit au gen-
darme, c’est vrai ? », interroge la prési-
www.lejsl.com
Il s’accuse d’abus sur sa petite-
fille : un an de prison avec sursis
Bientôt 3 ans ont passé de-
dente Bataillard. « Oui, c’est vrai », ba- puis ce séjour familial à la
fouille l’homme à la barre. Il peine à montagne. Pourtant, à la bar-
s’exprimer, lui aussi est déficient intellec- re du tribunal de Mâcon ce
tuel indiquent les experts. Incapable mercredi, ce retraité du nord
d’expliquer ce qu’est un viol ou ce à quoi Mâconnais ne « s’explique
devrait ressembler une relation normale toujours pas ce comporte-
entre un oncle et sa nièce, celui qui n’a ment ». Comment, une nuit
jamais eu ni petite amie, ni quelconque de la fin février 2016, a-t-il pu
relation lâche juste un « c’est mal » pour s’adonner à une agression
qualifier ce que lui reproche la cour. sexuelle sur sa petite-fille,
Prenant son courage à deux mains pour 7 ans à l’époque ?
aller à la barre et alors qu’au « sein du En pleine nuit, la fillette se
clan familial, personne la croit » indique réveille. Sa mère absente, elle
son conseil Me Veaux, l’adolescente est va chercher du réconfort
à peine plus loquace. dans la chambre de ses
« Ces faits sont graves et inacceptables, y grands-parents. Le grand-pè-
compris si le prévenu est vulnérable », re la recueille, lui ouvre le lit
lance le procureur de la République Éric qu’il partage avec son épouse.
Jallet. Ses réquisitions : 4 ans de prison, Les choses dérapent. Fortui-
dont deux assortis d’un sursis mise à tement, l’enfant pose sa main
l’épreuve. sur le “bas-ventre” de son pa-
« Les bras m’en tombent », réplique pi… qui la fait glisser sur son
Me Vieudrin, au nom de la défense. « Le sexe. La petite lui aurait en-
ministère public a oublié la personnalité suite pris la main pour la diri-
du prévenu. Un enfant de 5 ans a ger sous son pyjama. S’en suit
2 000 mots de vocabulaire. En avez-vous « un va-et-vient de quelques
entendu 2 000 aujourd’hui ? Non ! » secondes » et le septuagénai-
Reconnu coupable d’agressions sexuelles re quitte le lit. « J’ai pris cons-
incestueuses, le prévenu est finalement cience que je faisais quelque
condamné à deux ans de prison assortis chose qu’il ne fallait pas fai-
en totalité d’un sursis mise à l’épreuve re », avance-t-il face aux ju-
avec obligation de soins et interdiction ges.
d’entrer en contact avec la victime. En août, la fillette se confie à
Johan BOZON sa mère. Puis, la femme du
prévenu le confronte à ses di-
res ; il nie. « Quelques semai-
nes après, j’ai pris conscience
que si je niais, je disais qu’elle
mentait. Je ne pouvais pas me
taire et renvoyer à ma petite-
fille une image d’elle qui
n’était pas juste. »
Le prévenu se dénonce
par courrier
Le 20 septembre, l’homme
prend donc la plume et adres-
se un courrier au procureur
de la République de Lyon. Il
s’y accuse d’avoir abusé de sa
petite-fille. Dix jours après, le
père de l’enfant déposera
plainte.
Ce mercredi, le procureur
Éric Jallet a requis à l’encon-
tre du prévenu 1 an de prison
avec sursis, en guise « de rap-
pel de l’interdit », ainsi
qu’une peine de suivi socioju-
diciaire d’une durée de 5 ans.
Le tribunal l’a condamné à
un an de prison assorti d’un
sursis. « Un avertissement sé-
rieux », a précisé la présiden-
te Bataillard. « Le tribunal a
considéré qu’il s’agissait d’un
acte isolé. Il doit le rester. »
J. B.
SAO - 1
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION 07
P IE R R E- DE- BR E SS E FA IT S DI V E R S

Un conducteur blessé et une ado brûlée

chez elle : les pompiers sur tous les fronts
PIERRE-DE-BRESSE

Louhans

Un automobiliste a perdu le contrô-

le de sa voiture mercredi après-mi-
di après avoir mordu l’accotement.
Blessé, il a été transporté au cen-
tre hospitalier de Chalon-sur-Saône.

C e mercredi vers 17 heures, un

automobiliste arrivant de
Lays-sur-le-Doubs et circulant en
direction de Pierre-de-Bresse a
perdu le contrôle de son véhicule
après avoir mordu l’accotement.
La voiture a traversé la route dé-
partementale et a terminé sa
course dans un profond fossé. Un
témoin de la scène a rapidement
prévenu les secours.
L’hélicoptère du Samu
appelé sur place
Dans un premier temps, les sa-
peurs-pompiers du centre de
Pierre-de-Bresse et de Mervans,
■ L’automobiliste est tombé à un endroit où le fossé est le plus profond. Photo Didier POIROT
placés sous la responsabilité du
chef de groupe le capitaine Phi-
lippe Mauchand, ainsi que l’héli-
coptère du Samu ont été mobili-
sés.
Une fois sur place, les secours ont
vite évalué les besoins, le conduc-
teur était blessé mais son état ne
nécessitait finalement pas l’em-
ploi de l’hélicoptère. Le blessé a
été conduit au centre hospitalier
de Chalon-sur-Saône par la route.
Didier POIROT (CLP)
Accident domestique : une jeune fille
brûlée au bras et à l’épaule
Dans le même temps, le Centre de secours pierrois intervenait pour un
accident domestique non loin de là. Une jeune fille de 16 ans a été
victime d’un accident domestique. Une poêle sur le feu s’est enflammée.
En voulant éteindre les flammes avec de l’eau, l’adolescente a été brûlée
au bras et à l’épaule par des éclaboussures d’huile. La victime a été
suivie par un médecin qui était sur le lieu de l’accident à Lays-sur-le-
Doubs puis transportée à l’hôpital.

LE CREUSOT INDUSTRIE

Fusion Alstom-Siemens : la CGT satisfaite de la décision européenne

« Depuis le début, nous nous
étions positionnés contre l’ab-
sorption d’Alstom par Siemens.
La décision prise par la commis-
sion européenne ne peut donc
que nous réjouir. » Patrick
Martin, délégué syndical CGT
d’Alstom transport au Creusot,
était très clair dans son propos
mercredi après-midi devant l’en-
trée de son entreprise. Relayant
les déclarations de la fédération
des travailleurs de la métallurgie
CGT, il expliquait que « les mi-
nistres Lemaire et consorts se
sont pris une fessée publique ».
Si, au Creusot, l’annonce de l’in-
terdiction de la fusion des acti-
vités d’Alstom et de Siemens n’a
causé que peu de remous dans
les ateliers de l’allée Albert-
Einstein, les responsables syn-
dicaux ont poussé un ouf de
soulagement. « Les gars en par-
lent un peu, explique Patrick
} Nous étions
face à un projet
capitalistique
et non un projet
industriel. ~
Patrick Martin, délégué
syndical CGT d’Alstom
transport au Creusot
Martin. Mais une chose est clai-
re, nous étions face à un projet
capitalistique et non un projet
industriel. » Cette analyse avait
fait naître quelques peurs com-
me celle des suppressions d’em-
plois estimées, selon le syndicat,
de 4 000 à 7 000 au niveau
mondial. Des suppressions qui
auraient forcément touché Le
■ Patrick Martin, délégué syndical CGT, et Thierry Hébert, Creusot à un moment ou à un
représentant du personnel CGT. Photo Yves GAUTHIER autre. « Vous ne pouvez pas tra-
vailler avec des doublons, justi-
fie le délégué syndical. Certains
services étaient donc amenés à
disparaître à plus ou moins long
terme. »
Dans le même temps, le repré-
sentant de la CGT ne veut pas
fermer la porte à des coopéra-
tions futures avec d’autres en-
treprises. « Avant cette tentati-
ve de fusion, nous avions parlé
d’un groupement d’intérêt éco-
nomique (GIE) où chaque en-
treprise de chaque pays conser-
verait ses prérogatives,
revendique l’élu syndical. Nous
sommes toujours sur cette li-
gne. » Il faudra désormais sa-
voir avec qui.
Yves GAUTHIER
NOTE Contactée, la direction d’Alstom
transport Le Creusot n’a pas
souhaité répondre.
LIRE aussi en page 27.

SAO - 1 www.lejsl.com
 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
08 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION
S AON E-E T-LOIRE S CRUTIN

Élections à la chambre d’agriculture :

et le gagnant est… la FDSEA
Même si les résultats ne sont pas
encore officiels, les scrutateurs
présents au dépouillement du
scrutin notent que la liste FDSEA-
Jeunes Agriculteurs garde la ma-
jorité à la chambre d’agriculture.

P as de surprise aux élections à la cham-

bre d’agriculture : la liste FDSEA-
Jeunes Agriculteurs menée par Bernard
Lacour décroche la majorité des sièges
selon l’issue du dépouillement qui se dé-
roulait toute la journée de mercredi au
salon Érignac de la préfecture. Si le score
du syndicat majoritaire s’érode un peu
par rapport à 2013 (passé de 64,8 % à
environ 62 %) dans le collège “chefs d’ex-
ploitation”, le plus important, il accapare
15 des 18 sièges de ce collège contre
deux à la Coordination rurale (environ
22 %) et un à la Confédération paysanne
(environ 17 %). ■ Pendant le dépouillement du scrutin des élections à la chambre d’agriculture en préfecture de Mâcon, mercredi.
Ces deux syndicats améliorent leur score La participation est en baisse : 29,7 % (38,5 % chez les exploitants contre 45,3 % en 2013). Photo Thierry DROMARD
mais gardent le même nombre de sièges.
Il faut préciser que la réforme a diminué perdre un siège. On notera que la FD- Saône-et-Loire de sa voix au chapitre. production agricole (deux sièges contre
le nombre de sièges du collège embléma- SEA emporte aussi l’unique siège du col- Idem dans le collège “anciens exploi- un à la CGT), et des organismes agricoles
tique de la chambre (de 21 à 18), rehaus- lège des propriétaires, privant le Syndi- tants”. Par ailleurs, la CFDT est la grande (deux sièges contre un à la CGC).
sant la marche à franchir pour gagner ou cat de la propriété privée rurale de gagnante dans les collèges salariés de la Thierry DROMARD

www.lejsl.com SAO - 1
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
C HA LON -S U R- S AÔN E ÉDUC ATION
Lycée Saint-Charles : 24 heures
de grève inédite dans le privé
10% des enseignants ont
débrayé mardi au lycée Saint-
Charles de Chalon-sur-Saône.
Il s’agit du seul établissement
privé du département à s’être
mobilisé. Explications.
«Ç a fait dix ans que je
travaille ici, et je n’ai
jamais vu une telle
mobilisation, s’étonne Éric
Buchaillard, directeur ad-
joint du lycée Saint-Charles
à Chalon-sur Saône. Une
maman d’élève confirme :
« C’est la première fois que
je vois un mouvement de
cette ampleur, mais avec la
réforme des lycées, certains
profs vont perdre des heu-
res, voire leur travail. »
Tous les lycées sont concer-
nés. Pourtant, moins de 5 %
des enseignants en lycées
publics ont répondu mardi
à l’appel à la grève lancé par
la CGT et FSU. Pourquoi
Saint-Charles, un établisse-
ment du privé, se distingue-
t-il par un taux de participa-
tion record ?
La philo au rebut
Pierre Aceituno évoque
« une véritable prise de
conscience ». Ce maître
auxiliaire en sciences éco-
nomiques et sociales, à
Saint-Charles depuis trois
ans, reconnaît que « la grè-
ve n’est pas trop dans la cul-
ture du privé ». Mais à cau-
se du système des
spécialités que les élèves de-
vront choisir en 2nde, « les
emplois du temps des pro-
fesseurs vont être amputés
si l’option qui les concerne
CLUNY
123 700
C’est le nombre de personnes qui
ont visité en 2018 l’abbaye de Clu-
ny. Philippe Bélaval, président du
Centre des monuments nationaux,
a annoncé l’augmentation de la fré-
quentation de l’abbaye et du musée
d’art et d’archéologie avec une pro-
gression significative de 6,58 % par
rapport à l’année précédente. Parmi
les rendez-vous à ne pas manquer
en 2019 : la carte blanche donnée à
Carole Benzaken pour la création
d’une œuvre monumentale, les fes-
tivals, de musique et de danse,
l’exposition consacrée aux reliquai-
res retrouvées de l’abbaye…
SAO - 1
■ Pierre Aceituno, l’un des dix professeurs de la grève inédite du lycée Saint-Charles.
Photo Emmanuelle OLLIVRY
n’est pas attribuée à leur ly-
cée ». Sept heures de cours
par semaine en moins par
exemple pour Alban Ma-
riotti, 14 ans d’expérience
dans les mathématiques :
« Je fais grève pour la pre-
mière fois. »
Plus marquant encore, la
philosophie ne disposera
plus que de dix heures au
■ Photo d’archives Le JSL/Damien VALETTE
ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION
lieu de 18. « Notre établisse-
ment n’a pas obtenu la spé-
cialité “humanités, littératu-
re et philosophie”, opine
Éric Buchaillard. Je com-
prends les inquiétudes que
ça génère. » « Je ne saisis
p a s , s ’é t o n n e P i e r r e
Aceituno à ce propos. Nous
sommes le seul lycée privé
du coin mais il faudra aller
134225900
www.ecole-college-lugny.fr / École : 03.85.33.01.21 / Collège : 03.85.33.28.47
dans le public pour choisir
l’option philo. Ça n’a pas de
sens. »
Visioconférences
gadgets ?
La réponse du ministère de
l’Éducation le laisse per-
plexe : les élèves pourraient
toujours opter pour l’ensei-
09
} Nous sommes
le seul lycée privé
du coin mais il
faudra aller dans
le public pour
choisir l’option
philo. Ça n’a pas
de sens. ~
Pierre Aceituno, un des
professeurs du lycée
Saint-Charles
gnement à distance des ma-
tières que leur lycée ne pro-
poserait pas. Ou les
visioconférences. « Qui en-
cadrera ces projections ?,
s’interroge le professeur de
sciences économiques et so-
ciales. En toute logique, pas
des enseignants… Les visio-
conférences, c’est la mort
des profs. »
Dans le meilleur des cas, les
enseignants impactés par
les coupes sèches de leur
planning se verront oc-
troyer des heures compen-
satoires, mais où ? À l’autre
bout de la région ? C’est ce
que redoutent les grévistes.
Pierre Aceituno pointe en-
core le décalage entre « l’ar-
rogance de l’État » et « la
compétence de ses collè-
gues dévoués ». Cet été, il ne
touchera que 800 € par
mois, du fait d’un calcul
complexe entre temps com-
plet et heures supplémentai-
res : « En tant que père céli-
bataire avec enfant, je n’ai
d’autres choix que de chan-
ger de métier. »
Emmanuelle OLLIVRY
20 mn d
eM
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Cluny
www.lejsl.com
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SAO - 1
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
ACTU DANS LA RÉGION 11
C Ô TE- D ’ OR FA ITS DIV ERS

En 30 minutes, ils ont désamorcé une

bombe de la Seconde Guerre mondiale
Un terrain vague, une pelleteuse et
des démineurs. La scène s’est
déroulée mercredi, rue de l’Ingé-
nieur-Bertin à Longvic (Côte-d’Or).
Une bombe de 250 kg, en parfait
état de marche, a été désarmorcée.

M ercredi, les démineurs étaient sur

place dès 9 heures pour examiner
la bombe découverte la veille à Longvic
(lire nos éditions de mercredi). Ils
étaient aidés d’un ouvrier de Star terras-
sement, aux manettes d’une pelleteuse.
Il a fallu creuser autour de l’engin ex-
plosif à 1,50 mètre de profondeur pour
tenter de l’observer plus clairement et
ainsi établir la procédure à suivre : éva-
cuation dans un rayon de 400 mètres ?
Enterrement de la bombe dans du sable
avec une bâche par-dessus ?

} Ce type de bombe peut

souffler jusqu’à 2 km aux ■ Les démineurs, venus de Colmar, ont opéré rue de l’Ingénieur-Bertin à Longvic. À noter la présence de la police
nationale et de la police municipale, qui ont géré l’évacuation des salariés des entreprises alentour dans un rayon de
alentours si elle explose. ~ 200 mètres. Photo Dominique TROSSAT
Benjamin Curot, coordinateur sécurité
et protection de la santé sur le chantier Il a suivi, mercredi, l’analyse de la bom- temps du désamorçage. » Brunel, avoue dans un soupir que
be : « Comme l’engin n’est pas piégé, le La police municipale s’est chargée de « c’est embêtant car normalement nous
périmètre d’évacuation se limite à prévenir la population et a assuré la faisons une journée sans coupure. On
Le mécanisme, dangereux, a finale- 200 mètres à la ronde. Ce type de bom- mise en place du périmètre de sécurité se dit que depuis le temps qu’ils font des
ment été désamorcé entre midi et be peut souffler jusqu’à 2 km aux alen- avec la police nationale, sur la pause travaux à côté, si ça avait dû sauter, on
14 heures par les spécialistes du Haut- tours si elle explose… En attendant, le méridienne. le saurait. Toutefois, comme prévu,
Rhin (lire par ailleurs). « Un moindre chantier continue, car après cette dé- L’entreprise France Uniformes service nous évacuerons. On espère juste que
mal », selon Benjamin Curot, le coordi- couverte, nous voulons vérifier, en pré- est la voisine directe du chantier. L’ate- ça ne va pas sauter puisqu’on vient de
nateur sécurité et protection de la santé sence des démineurs, qu’il n’y a pas lier de couture de cette société donne s’agrandir (rires) ! »
sur ce chantier pour Comat Groupe. d’autre bombe. On s’arrête juste le sur le terrain “miné”. La gérante, Marie Amandine ROBERT
REPÈRES
n Déminage : au cœur de l’action sécurité civile, ndlr) et elle sera détruite
Un des deux démineurs ayant par explosion. »
assuré l’intervention explique la
procédure et le devenir de n Un bombardement de la base
l’engin explosif. aérienne le 28 mai 1944
« La bombe a été découverte Les démineurs de Colmar ont
mardi lors de travaux de rapidement identifié l’objet : il
terrassement sur le chantier. Il s’agit d’une bombe d’aviation
s’agit d’une bombe britanni- anglo-saxonne datant de la Secon-
que de la Seconde Guerre de Guerre mondiale, un engin
mondial de 300 livres (250 kg, extrêmement dangereux qu’il con-
ndlr). Elle était amorcée à son vient de ne pas manipuler, fabriquée
culot par une fusée percutante. en mars 1943. La bombe provien-
C’est relativement classique, mais le drait sans doute du bombardement
contexte nous imposait de sécuri- ■ L’écusson du centre de de la base aérienne de Longvic par ■ À gauche, le détonateur ou fusée et à droite
ser relativement les lieux, à cause déminage de Colmar. Photo D. T. les Alliés, le 28 mai 1944. Elle aurait l’amorce de la bombe. Photo D. T.
de la voie de chemin de fer et les été larguée depuis 6 000 m d’altitude.
diverses entreprises à proximité, il a fallu évacuer Ce jour-là, à 14 h 41 précises, un déluge de feu s’abat- vous pouvez noter les coordonnées de sa position.
dans un périmètre de 200 m pour garantir la sécurité tait sur la commune : en onze minutes, 117 forteres- Une fois ces informations en votre possession, il n’y a
du voisinage. Le détonateur et l’amorce de la bombe ses volantes américaines B17 larguaient 902 bombes plus qu’à prévenir les autorités : la police ou la gen-
datant de mars 1943 sont intacts après presque explosives et 1 718 bombes incendiaires. darmerie (en composant le 17), sinon la mairie ou la
76 ans passés sous terre. Pour la neutraliser, il a fallu préfecture. Il est conseillé de rester sur place le temps
vérifier qu’elle n’était pas piégée. En effet, certains n Que faire en cas de découverte légale ? que les autorités arrivent, pour éviter tout accident
engins de l’époque étaient équipés d’un dispositif de La première précaution à prendre lorsqu’on décou- avec des enfants ou des promeneurs. Seuls des pro-
déclenchement supplémentaire. Nous avons enlevé vre un engin de guerre est de ne surtout pas le toucher fessionnels du déminage peuvent déterminer si
son détonateur et son système d’amorçage et nous la ou le déplacer. Il est conseillé de le prendre en photos l’objet est dangereux ou non. Certains engins de
transporterons dans un lieu de stockage du service (le et d’en estimer les dimensions, afin de faciliter l’inter- guerre sont toujours opérationnels, même 70 ans
bureau du déminage des services opérationnels de la vention des démineurs. Si vous êtes équipé d’un GPS, après, ou plus.

SAO - 2 www.lejsl.com
 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
12 ACTU DANS LA RÉGION
C O UR BO U Z ON (J URA ) FAIT S DIV E RS

Un lynx vu en train d’attaquer

des chèvres et un mouton
Les animaux d’un habitant de
Messia-sur-Sorne, commune pro-
che de Lons-le-Saunier dans le
} On s’interroge sur
la présence de cette bête
Jura, ont été tués par un lynx
début janvier. L’attaque a eu lieu en dans les bois qui
deux temps entre le 3 et le 5 jan- encerclent la commune. ~
vier, selon le propriétaire des bêtes. Pierre Poulet, maire de Courbouzon

P our la nouvelle année, le lynx ne lui a

pas fait de cadeau. Le 3 janvier, cet
habitant de Messia-sur-Sorne découvre
plusieurs bêtes mortes dans le pré clôturé
qui jouxte sa maison. Il est loin de penser
qu’un lynx est venu rôder autour de sa
maison. « J’ai vu que mes chèvres naines
étaient mortes et qu’elles avaient été mor-
dues à la gorge, explique le propriétaire
qui souhaite garder l’anonymat. J’ai pen-
sé à un chien ou, pire, à un loup car j’avais
entendu dire que le loup était présent
dans le coin. »
Un piège photographique
Dans ce pré situé à la limite entre Messia-
sur-Sorne et Courbouzon, non loin de la
voie ferrée, il y avait trois chèvres, un
bouc et un mouton. Tous n’ont pas été
tués lors du premier passage de la bête
■ Cette photo a été prise le 4 janvier vers 19 h 30 dans l’enclos des
moutons pris pour cible par le lynx. Photo DR
qui est revenu une seconde fois sur place
pour tuer ce qu’il restait du troupeau.
Après sa première découverte, le Mes-
sornais a fait appel à l’office national de
la chasse et de la faune sauvage. Un agent
s’est déplacé chez lui et lui a proposé de
mettre un appareil photo, en guise de
piège. « Moi aussi, j’en avais un équipé
d’un capteur de mouvement, ce qui m’a
permis de voir quel animal avait fait ça »,
témoigne le gérant de la parcelle. Sur les
clichés réalisés vers 19 h 30 le 4 janvier,
on voit qu’il s’agit d’un lynx. Le félin a tué
ses proies en les attaquant à la gorge. Il les
a ensuite mangées. « J’ai récupéré des
carcasses », témoigne le propriétaire des
bêtes. « Depuis ces faits, on s’interroge
sur la présence de cette bête dans les bois
qui encerclent la commune », explique
Pierre Poulet, le maire de Courbouzon.
D’autant que l’enclos pris pour cible est
situé à quelques mètres des habitations.
« Depuis janvier, nous n’avons pas cons-
taté de dégâts sur le gibier qui peut-être
une proie pour le lynx comme le che-
vreuil », indique, de son côté, Christo-
phe Chavy, président de l’Association
communale de chasse agréée (ACCA)
de Courbouzon.
Maxime COURCHÉ

OYONNAX (AIN) FAITS DIVERS

18 jeunes intoxiqués après
avoir déjeuné dans un fast-food LE GUIDE DES MEILLEURES TABLES
DONT 14 EN SAÔNE-ET-LOIRE

■ Les victimes avaient consommé des kebabs et des tacos.

Photo d’illustration LPR

22 lycéens sont allés déjeuner protection des populations

dans un fast-food d’Oyonnax
(01), jeudi. Après avoir consom-
mé des tacos, des kebabs ou des
pizzas, 18 d’entre eux ont été
victimes d’une intoxication ali-
mentaire : douleurs abdomina-
les, diarrhée, fièvre et frissons.
Les symptômes n’ont pas persis-
té plus de 48 heures et aucun
jeune n’a été hospitalisé. Son in-
firmerie bondée, l’établissement
scolaire a prévenu l’Agence ré-
gionale de santé (ARS), après
avoir appris que les malades
avaient tous déjeuné le même
jour au même endroit. Saisie
d’une suspicion de toxi-infection
(DDPP) s’est rendue, mardi, au
restaurant afin de procéder à des
prélèvements de plats cuisinés et
de matières premières. À l’issue
de ces analyses, des « mesures
correctives à la suite d’éventuel- es
les erreurs commises dans la 128 pag
préparation des aliments »,
pourraient être imposées. Les 5€90 250 adresses
dont 40 nouvelles
sanctions peuvent aller jusqu’à
une fermeture administrative. et toujours les recettes de nos chefs
Le fromage en cause ?
Selon un employé du fast-food,
qui déclare avoir été malade, un
fromage (non périmé) pourrait
être à l’origine de cette vague En vente chez votre marchand de journaux
132656600

alimentaire collective (Tiac), la d’indispositions. Les parents Ou à commander chez votre marchand de journaux, dans la limite des stocks disponibles.
Direction départementale de la n’ont pas déposé plainte.

www.lejsl.com SAO - 1
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
ACTU FORUM 13
LE DESSIN LES + LUS SUR LEJSL. COM SUR LEJSL. COM
À propos de
1 Un habitant de La Clayette décède dans
un accident à Charlieu
l’article
« L’assurance
13 723 vues maladie fait la
chasse aux
2 Leclerc sort de ses rayons le Ricard…
et de nombreuses marques d’alcool
fraudeurs »
Armageddon du 01
Faut mettre les
13 170 vues moyens pour contrôler

3 Incendie d’une maison à Louhans :

la famille stoppe l’appel aux dons
les arrêts c’est clair,
que tout le monde
passe à deux jours de
carence publique com-
7 810 vues me privée, les fausses
cartes ne sont pas un
mythe.

LES + COMMENTÉS SUR LEJSL.COM Nonoche71

Il serait temps…
…de prendre le tau-
1 Plus de 600 manifestants à Chalon-sur-
Saône
reau par les cornes.
Une étude approfon-
die d’une sénatrice
APPEL À TÉMOIN 16 commentaires avait recensé, en 2011,
une fraude qui pour-
Recevez la newsletter du JSL 2 L’Assurance maladie fait la chasse aux
fraudeurs
rait concerner 1,8 mil-
lion de N° de Sécurité
sociale attribués sur la
Vous voulez recevoir chaque fin d’après-midi le base de faux docu-
récapitulatif des temps forts de l’actualité du jour 16 commentaires ments, qui occasionne-
sur votre boîte mail ?
Rien de plus simple. Il vous suffit de créer un compte
– gratuitement – sur notre site internet,
3 Services funéraires : mourir coûte
toujours trop cher
rait une fraude évaluée
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soit environ trois fois
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quotidienne. 10 commentaires l’ISF.
129401400

SAO - 1 www.lejsl.com
 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
14 ACTU CHALONNAIS
C HA LON- S U R- S AÔN E E MPLOI

CHALONNAIS Le BTP recrute et forme

des conducteurs d’engins
Du 26 février au 4 mars, l’orga-
nisme Efco formation, basé à
Fragnes-La Loyère, formera des
demandeurs d’emploi à la condui-
te d’engins de chantier. Un métier
qui peine à recruter et à séduire
la nouvelle génération.

C’ est l’un des cent métiers en

tension recensés par Pôle em-
ploi en 2018. La filière du BTP
éprouve bien des difficultés à recru-
ter des conducteurs d’engins de
chantier. À Chalon-sur-Saône, cela
fait plus de cinq ans que l’entreprise
de travaux publics MPTP, qui em-
ploie six conducteurs d’engins, cher-
che à en recruter deux supplémen-
taires. « On a abandonné Pôle
emploi, on passe par le bouche-à-
oreille », admet Julien Pielucha, le
Relation abonnés gérant de la PME familiale. Des
postes à pourvoir, il y en a. Pôle
0800 003 320 emploi recense actuellement
36 projets de recrutement de con- ■ Pôle emploi recense actuellement 36 projets de recrutement de conducteurs
ducteurs d’engins de chantier en d’engins de chantier en Saône-et-Loire. Dans ce métier, un débutant peut
Saône-et-Loire et 194 à l’échelle de prétendre à un salaire moyen de 1 600 € net. Photo d’illustration Philippe PINGET
Agence de Lyon
Chalon-sur-Saône la Bourgogne Franche-Comté.
9 rue des Tonneliers, « Les habilitations et permis obliga- plus de 2 000 € hors taxes pour
71100 Chalon-sur-Saône toires à avoir pour exercer ce métier
ne permettent pas d’avoir un large
70 heures de formation, finançables
grâce à son Compte personnel de } Les entreprises sont
Téléphone potentiel de candidats », explique formation (CPF). » prêtes à former elles-
Rédaction : 03.85.90.68.96 l’organisme public. Un des autres éléments qui explique
les difficultés à recruter, selon Pôle
mêmes leurs salariés. Ce
Pub : 03.85.90.68.28 Un permis valable dix ans emploi, est le volume important qu’elles recherchent avant
Mail
d’offres temporaires sur ce métier tout, c’est un savoir-être. ~
Pour obtenir le précieux sésame, (56 %), ce qui engendre un fort turn
jsl-redacchalon@lejsl.fr quelques heures de formation suffi- over. « En cette période de reprise
Céline Contant, conseillère en charge
de l’emploi à la Mission locale
sent. Chaque année, chez Forget économique, les candidats se tour-
Web
www.lejsl.com formation, à Chalon-sur-Saône, on nent plutôt vers de l’emploi dura-
fait passer le Certificat d’aptitude à ble », souligne encore Pôle emploi. pour se déplacer entre les différents
Facebook la conduite en sécurité (Cases) à un Face à ces multiples difficultés, l’en- chantiers. Or, plus des deux tiers de
peu moins d’une centaine de candi- jeu est d’attirer les jeunes vers les nos jeunes n’ont ni le permis, ni un
www.facebook.com/
dats. « Les demandeurs d’emploi re- entreprises du bâtiment et des tra- véhicule », indique Céline Contant,
LeJSLChalon cherchent plutôt des postes de caris- vaux publics. C’est ce à quoi s’attelle conseillère en charge de l’emploi.
_____________________
te que de conducteur d’engin, la Mission locale du Chalonnais. Néanmoins, les jeunes restent une
Agence de Tournus constate-t-on chez Forget forma- « Pour le métier de conducteur d’en- des cibles privilégiées des recru-
46 rue de la République, tion. Il faut préciser que le permis gin, le souci, c’est qu’un permis de teurs. « Nous sommes régulière-
Mail Tournus
71700 est valable dix ans et coûte un peu conduire est souvent nécessaire ment sollicités par les entreprises du
secteur. Elles sont prêtes à former
Téléphone elles-mêmes leurs salariés. Ce qu’el-
Rédaction : 03.85.35.52.05 L’association Ariq BTP remet un pied les recherchent avant tout, c’est un
Pub : 03.85.39.99.07 savoir-être », poursuit Céline Con-
à l’étrier aux demandeurs d’emploi tant. Pour cette professionnelle, les
Mail jeunes méconnaissent les métiers
jsl-redactournus@lejsl.fr En 2018, 550 personnes ont été orientées vers l’Association régionale du bâtiment, ce qui explique, en
insertion qualification bâtiments (Ariq BTP) en Saône-et-Loire. Cet partie, la désertification de cette fi-
Web organisme de formation, situé à Chalon-sur-Saône, travaille en collabo- lière. « Pour les séduire, plusieurs
www.lejsl.com ration avec plusieurs centaines d’entreprises du BTP vers qui elle canaux sont utilisés : les réseaux so-
oriente des demandeurs d’emploi âgés en moyenne de 25 à 30 ans. ciaux, voire la radio à travers des
Facebook « Alors qu’après la crise de 2008, nous peinions à trouver une place à spots diffusés sur des stations qu’ils
www.facebook.com/ nos candidats, à partir de 2016, la tendance s’est inversée », note apprécient », détaille Céline Con-
LeJSLChalon Romain Guillot, responsable de l’agence Ariq BTP de Saône-et-Loire. tant. Avec ses 1 600 jeunes âgés de
L’an dernier, 100 demandeurs d’emploi ont signé un contrat de profes- 16 à 25 ans, la Mission locale du
sionnalisation grâce à Ariq BTP dans le département, soit 20 de plus Chalonnais représente un vivier in-
qu’en 2015. 123 personnes ont suivi un parcours d’insertion (stage…). téressant pour les entreprises. Dans
« Il y a de belles perspectives d’évolution dans les métiers du BTP. De ce métier, un débutant peut préten-
nouveaux métiers vont aussi apparaître dans les années à venir », dre à un salaire moyen de 1 600 €
souligne avec optimiste Romain Guillot. net.
Alexandra SIMARD
www.lejsl.com 71D - 1
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
ACTU CHALONNAIS 15
CH ALON - S U R- S AÔNE SECOU RS

17 agents de Chalon et du Grand Chalon

engagés comme pompiers volontaires
La Ville de Chalon et le Grand
Chalon comptent 17 sapeurs-
pompiers volontaires dans leurs
rangs. L’engagement de ces
agents a été salué mercredi au
cours d’une visite du centre d’in-
cendie et de secours de Chalon.

L e Centre d’incendie et de secours

de Chalon-sur-Saône, rue Raoul-
Ponchon, a accueilli mercredi une
rencontre organisée conjointement
par la Ville et le Grand Chalon. L’ob-
jectif était de saluer l’engagement
des sapeurs-pompiers volontaires
qui bénéficient d’une convention de
disponibilité entre le Service dépar-
temental d’incendie et de secours de
Saône-et-Loire (Sdis 71), la Ville et le
Grand Chalon.

17 pompiers volontaires
dans les deux collectivités
17 sapeurs-pompiers volontaires
(16 de la Ville de Chalon et un du
Grand Chalon) ont participé à ce
rendez-vous, en présence de leurs
responsables hiérarchiques tant
dans le cadre de leur activité profes-
sionnelle que de leur engagement en
tant que volontaires.
L’événement a permis une présenta-
tion complète (services, matériel,
centre opérationnel…), en présence
de Gilles Platret (maire de Chalon),
Sébastien Martin (président du
Grand Chalon), Frédéric Iacovella
(directeur général des services de la
Ville et du Grand Chalon) et Pascal
Mozon (directeur des ressources hu-
maines de la Ville et du Grand Cha-
■ Au cours de la visite, Gilles Platret et Sébastien Martin ont découvert l’intérieur d’un VSAV (véhicule
de secours et d’assistance aux victimes). Photo Jean-Marc MAZUÉ
rapidité des secours et ils contri-
} Nos meilleurs ambassadeurs sont les buent à une implantation des pom-
piers dans la vie “civile”. Le com-
sapeurs-pompiers volontaires, le recrutement mandant Thierr y Vuillemin a
indiqué qu’il reçoit beaucoup de
se fait beaucoup par l’intermédiaire candidatures de personnes souhai-
des relations en milieu professionnel. ~ tant intégrer les sapeurs-pompiers
Commandant Thierry Vuillemin, chef du Centre d’incendie volontaires, ce qui permet une sélec-
et de secours de Chalon-sur-Saône tion rigoureuse des profils. L’officier
a précisé que « les meilleurs ambas-
sadeurs sont les sapeurs-pompiers
lon). Pour les élus, comme pour le dans les services de la collectivité volontaires et que le recrutement se
commandant Thierry Vuillemin des sapeurs-pompiers volontaires fait beaucoup par l’intermédiaire des
(chef du Centre d’incendie et de se- constitue une véritable plus-value, relations en milieu professionnel ».
cours de Chalon-sur-Saône), avoir car ces volontaires participent à la Jean-Marc MAZUÉ

S AINT-RÉMY NAISSANCE
Bienvenue à Charlie URGENT
Charlie Vasques est Nous recherchons
Vendeur
né samedi 2 février, à
10 h 12, à la materni-
té du centre hospita-

colporteur
lier de Chalon-sur-
Saône. Il pesait

de presse
2,640 kg. Yunyi et
Philippe, ses heureux
parents, sont domici-
liés à Saint-Rémy. Ils
(homme ou femme)
procurent à leur bébé statut indépendant
beaucoup de tendres-
se et de bienveillance. Remplacement sur CHALON-SUR-SAONE
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Photo Jocelyne DURAND

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 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
16 ACTU CHALONNAIS
CHALON-SUR-S AÔNE CHALON-SUR-SAÔNE
Les reines du carnaval posent à l’Espace des arts
Six jeunes judokas en demi-
finale du championnat de France

■ La reine et les deux vice-reines seront à l’honneur les dimanches

■ Les cadettes du Judo-club chalonnais Léa Delhumeau, Laura
Peronet et Hélène Nasr sont qualifiées. Photo Serge BAUDRAND
Arthur Civelli (- 60 kg) a su
imposer son judo lors du
championnat bi-départe-
mental pour dominer sa ca-
tégorie. Les cadettes ont
brillé et Laura Peronet
(- 63 kg) a remporté le titre
en réalisant quatre ippons.
Léa Delhumeau, Lucie Al-
lard et Hélène Nasr ont éga-
lement obtenu leur qualifi-
c a t i o n . To u s l e s c i n q
rejoignent Matteo Menard,
Mathis Bordin et Sarah Ait
Ahmed champions de Bourgogne
qualifié d’office grâce à sa
participation au champion-
nat de France 1re division
l’an passé.
Ces six judokas du Judo-
club de Chalon iront défen-
dre les couleurs du club lors
des demi-finales du cham-
pionnat de France qui
auront lieu le 16 février à
Dijon et le 9 mars à Besan-
çon.
Serge BAUDRAND (CLP)
24 février et 3 mars. Photo Daniel RAY
Les reines du carnaval du Grand Chalon 2019 ont posé pour la postérité à
l’Espace des arts récemment rénové. La reine Faustine Ampère, de Mellecey,
était entourée des deux vice-reines, Sophie Plat, de Saint-Marcel, et Héléna
Gibot, reine du quartier Carloup-République-Place de Beaune à Chalon. Les
majestés salueront leurs sujets lors des deux défilés, les dimanches
24 février et 3 mars. Leur char fait l’objet de toutes les attentions des
carnavaliers du comité des fêtes, noblesse oblige !
CHALON-SUR-S AÔNE
Un mannequin de secourisme
offert à l’IUT de Chalon

■ Denis Audard, Valérie Kniebihler, Martine Buchet et Gianni Pillon

■ Mathis Bordin et Sarah Ait Ahmed, les champions
de Bourgogne minimes du Budokan. Photo Serge BAUDRAND
Les deux sociétaires du Bu-
dokan chalonnais présents
lors des championnats de
Bourgogne minimes de ju-
do, qui se sont déroulés à
Dijon dimanche, ont brillé
en remportant le titre dans
leur catégorie de poids.
Mathis Bordin a réalisé une
excellente performance,
www.lejsl.com
avec cinq ippons à son actif.
Malgré une petite frayeur en
quart de finale, il s’est adju-
gé le titre en moins de 46 kg.
Sarah Ait Ahmed (- 52 kg) a
fait preuve d’une belle séré-
nité pour s’imposer, en réali-
sant également quatre ip-
pons.
Serge BAUDRAND (CLP)
lors de la remise du mannequin, mardi. Photo Philippe TARTAR
Il y a quelques mois, l’IUT de Cha-
lon a accueilli des enseignants ve-
nus de toute la France pour une
formation aux gestes de premiers
secours organisée par l’Éducation
nationale. Les participants s’étaient
vus offrir par la Maif un mannequin
de secourisme, afin qu’au-delà de la
formation des élèves, ils puissent
également former parents et amis.
Pour remercier l’établissement de
son accueil, Valérie Kniebihler,
chargée académique du dossier se-
courisme (également mandataire
Maif) et Denis Audard, mandataire
Maif de Chalon, ont remis mardi à
Gianni Pillon, directeur de l’IUT, un
mannequin de secourisme. Il per-
mettra à l’infirmière, Martine Bu-
chet, de former les étudiants.
« L’Éducation nationale s’est enga-
gée à former 100 % des élèves aux
premiers secours », a indiqué Valé-
rie Kniebihler.
Martine Buchet devient donc un
nouveau maillon de la chaîne de
formation. Elle a également souhai-
té être formée à l’utilisation d’un
défibrillateur. « Nous avons la chan-
ce d’avoir une infirmière dans l’éta-
blissement, souvent sollicitée par
nos étudiants, a souligné Gianni
Pillon. Grâce à votre cadeau, elle va
pouvoir assurer auprès d’eux et du
personnel une mission de préven-
tion. » Le directeur de l’IUT s’est
déclaré prêt à ouvrir, à nouveau, les
portes de son établissement pour
des sessions de formation.
Philippe TARTAR (CLP)
71D - 1
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
ACTU CHALONNAIS 17
C HA LON -S U R- S AÔN E ÉVÉN EMEN T

Marie-Annick Nicolas : « Jouer avec une

harmonie, c’est un sacré challenge ! »
Marie-Annick Nicolas, violoniste grande carrière. C’est particulier
virtuose, sera l’invitée d’honneur d’avoir 80 musiciens, des bois et des
des 9es Festives musicales. Elle cuivres avec moi. Je vais donc être
sonorisée, ce qui est très rare, car
interprétera une pièce avec un avec mon petit violon, c’est un peu
orchestre d’harmonie, une grande David contre Goliath ! »
première pour elle.
Vous allez adapter votre techni-
Vous allez être sur la scène des que ou le répertoire à cette confi-
Festives, qui est une œuvre carita- guration ?
tive. Cela compte-t-il pour vous ? « Le répertoire, oui. Nous l’avons
« Oui, complètement. Violoniste, conçu avec Christian Villeboeuf.
c’est un métier, on en vit, mais j’ai C’est une œuvre polonaise bourrée
toujours répondu, depuis très jeune d’acrobaties, une pièce à haut ris-
car j’ai commencé à 8 ans sur scène, que ! Je vais faire le maximum pour
à ces sollicitations. Mes parents être avec eux, mais les musiciens
m’ont éduquée dans cet esprit de vont devoir faire eux aussi leur
solidarité et à chaque fois que ça maximum car je ne transigerai pas.
m’a semblé marquant, j’ai répondu On verra samedi à la répétition,
présent. Même si on ne peut pas mais j’ai confiance en ces nouveaux
dire oui à tout le monde. » amis. Sincèrement, c’est vraiment
un moment exceptionnel dans la
Vous préparez-vous de la même carrière d’un concertiste. »
manière que lors d’un récital plus
classique ? Vous venez régulièrement dans le
« Je me prépare avec la même con- département qui est celui de vos
centration. Vous savez, j’ai un nom origines. C’est un besoin ?
que je dois veiller à maintenir. Au ■ Marie-Annick Nicolas. Photo d’archives LE JSL « J’aime l’odeur de la terre de la
niveau international, je dois tou- Saône-et-Loire. Je suis très sensible
jours être la meilleure possible. On éprouve des sensations fantasti- Vous allez jouer avec un orchestre à ces racines. Ma mère est à Gour-
Donc la préparation mentale et ques, un peu comme un pilote d’avi- d’harmonie. Est-ce un moment don, mon oncle et ma tante à Cha-
physique est de mise, en permanen- on : la liberté, l’espace et aussi la spécial pour vous ? lon, un cousin à Mâcon… Même si
ce. » responsabilité, celle de conduire un « C’est la première fois que je joue j’ai parcouru le monde, j’ai toujours
orchestre. Ce qui compte, c’est, lors- avec un orchestre d’harmonie ! parlé de ma Bourgogne terre natale,
Que ressentez-vous sur la scène ? que le public se déplace, de lui faire C’est pour moi un sacré challenge, comme disait Lamartine. »
« Je communique par la musique. passer un bon moment. » un défi que je m’autorise après cette Lionel JANIN
REPÈRES
Les Festives deviennent un vrai un rendez-vous
n La concertiste partenariat avec le Grand
Marie-Annick Nicolas orchestre d’harmonie
Née au Creusot, Marie- Saint-Rémy/Les Char-
Annick Nicolas est pre- reaux. 80 musiciens diri-
mier prix du Conservatoi- gés par Christian Ville-
re de Paris à l’âge de boeuf. Invitée d’honneur :
13 ans et devient de 17 à Marie-Annick Nicolas,
23 ans l’une des plus violoniste virtuose. En-
jeunes et plus prestigieu- trée 12 € (moins de
ses lauréates des grandes 10 ans 4 €). Billets en
compétitions internatio- vente à l’office de touris-
■ L’orchestre d’harmonie de Saint-Rémy/Les Charreaux. Photo DR nales. Étudiante au con- me de Chalon, 4 place
servatoire Tchaïkovski de du Port-Villiers
Qu’elles soient musicales en récolter de l’argent qui sera que année, nous avons des Moscou, assistante de (tél. 03.85.48.37.97).
février ou gourmandes en ensuite redistribué aux asso- gens qui viennent d’un peu Franco Gulli à l’universi- Billetterie également sur
mai, les Festives sont pas- ciations partenaires locales. pus loin, pas seulement de la té d’Indiana (États-Unis), place, le jour du concert,
sées du statut d’animation à région chalonnaise. Je pen- elle devient super-soliste à partir de 16 heures.
celui de rendez-vous atten- De l’action solidaire se donc que ça joue pour le de l’Orchestre de Radio
du. « Nous avons fait ce à l’animation rayonnement de la ville. France de 1980 à 1986 et n Les Festives
constat depuis quelques an- culturelle C’est très bien. » C’est pour se produit dans plus de gourmandes,
nées, notent ensemble Pier- s’inscrire dans cette pro- 25 pays. Pour lui rendre foire aux vins
re Schelle et Gérard Vit- Une belle œuvre de solidari- gression qu’une grande mu- hommage, la Nasa a et gastronomie
teaut. La dimension de cet té qui a réussi à toucher un sicienne est programmée même baptisé un astéroï- La 16e édition des Festi-
esprit festif prend de plus en public beaucoup plus large cette année. La 9e édition de de notre système solai- ves de printemps se dé-
plus d’ampleur. » Pour ces qu’initialement prévu. « Les pourrait rassembler beau- re à son nom. roulera sur trois jours, les
deux membres du Lions Festives musicales sont de- coup de monde. « Si nous 10, 11 et 12 mai. Comme
club Mercurey, c’est une venues un rendez-vous cul- arrivons déjà aux 900 spec- n Les Festives musicales d’habitude, le rendez-
grande satisfaction. Rappe- turel que les gens attendent. tateurs de l’année dernière, Dimanche 10 février à vous se déroulera place
lons qu’à la base, ces ren- Donc, on a plutôt bien bos- on sera très content », pré- 17 heures, salle Marcel- de l’Hôtel-de-Ville, sous
dez-vous sont des anima- sé, analyse Pierre Schelle vient humblement Gérard Sembat. Thème : violon et deux chapiteaux, plus la
tions solidaires : l’objectif dans un grand rire. Et au Vitteaut. musique romantique, en partie restauration.
pour le club service est de club, on constate que cha- Lionel JANIN
71D - 1 www.lejsl.com

18 ACTU CHALONNAIS
C HÂ TENO Y-LE- ROYAL SENIOR S
Maëva Abelin nouvelle directrice de
la maison de retraite des Amaltides
À la suite du départ de Sophie
Janot, le groupe Orpéa a nommé
Maëva Abelin directrice de l’Éta-
blissement d’hébergement pour
personnes âgées dépendantes
(Ehpad) Les Amaltides.
Q uel a été votre parcours ?
« Bordelaise trentenaire, j’ai
passé avec succès des masters en
droit public, santé et management
pour organisations médicales. J’ai
travaillé pour une Agence régionale
de santé, puis j’ai rejoint le Canada
et l’Amérique du sud comme assis-
tante dans ces domaines. J’ai ainsi
pu acquérir une expérience interna-
tionale. Je suis ensuite rentrée en
France où j’ai travaillé pour le grou-
pe Korian, qui s’occupe de maisons
de retraite médicalisées et cliniques
dans lesquelles j’accompagnais des
directions. Le groupe Orpéa m’a
alors proposé la gestion des Amalti-
des. »
Quel a été votre ressenti
en découvrant l’Ehpad ?
« J’avoue avoir bénéficié d’un ac-
cueil chaleureux. Je propose un tra-
vail collectif associant les personnes
âgées, leur famille et le personnel
pour faire avancer des actions vi-
sant à améliorer la vie des résidents.
Les Amaltides sont une grande mai-
OSLON
Un aménagement pour
personnes à mobilité réduite
■ Les ouvriers s’activent sur
le chantier. Photo Valmy AZAÏS
Financés par le Grand Chalon, deux trot-
toirs surélevés avec rampe d’accès per-
mettant aux personnes à mobilité réduite
ou aux personnes âgées d’emprunter faci-
lement les transports publics sont mis en
place à hauteur de la mairie. Ce nouvel
aménagement, qui sera opérationnel dans
quelques jours, vient compléter les infras-
tructures mises en place il y a plusieurs
mois pour permettre une plus grande auto-
nomie aux personnes handicapées.
www.lejsl.com
■ Maëva Abelin s’est fixé des objectifs pour l’établissement. Photo Joseph SALA
son médicalisée dotée de 88 lits sur maladie d’Alzheimer. Ses program-
deux étages, dont une unité de soins mes de soins aux résidents sont tou-
pour 15 personnes atteintes de la jours en évolution. »
S AINT-MARCEL
La maison familiale retrouve sa capacité
Après une période d’incerti-
tude quant à son avenir, la
Maison familiale de Mijoux,
dans l’Ain, créée en 1947, a
enfin retrouvé sa capacité ini-
tiale de 75 couchages, avec en
prime l’agrément pour
l’ouverture au public.
Les 18 membres de l’associa-
tion Mieux vivre, présidée
par Georges Guyon, se sont
largement investis pour mo-
derniser les installations.
Le deuxième étage
rouvert au public
Le chauffage peut désormais
être piloté à distance par in-
ternet et une douche supplé-
mentaire a été rajoutée au
premier étage. La mise en sé-
curité incendie du deuxième
étage a permis la réouverture
de celui-ci au public. Une
chambre pour personnes à
mobilité réduite pourrait dé-
sormais être aménagée.
22 groupes ou familles ont été
LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
} Je propose
un travail collectif
associant les personnes
âgées, leur famille
et le personnel. ~
Maëva Abelin,
directrice des Amaltides
Quels sont vos projets ?
« Je veux terminer les travaux de
climatisation de l’établissement. Par
ailleurs, la salle de repos du person-
nel n’est pas fonctionnelle. Or, j’y
attache de l’importance, ce lieu de-
vant être bien adapté aux besoins.
Le personnel pourra ainsi mieux se
ressourcer et être ensuite plus effica-
ce. Enfin, je souhaite mettre en
œuvre des rencontres de travail en-
tre résidents, familles et personnel
pour réaménager la salle de restau-
rant en la relookant, et même en
créant un coin repas spécifique où
une famille et son ascendant pour-
raient profiter de leur intimité. En
conclusion, ma nomination me ra-
vit et je compte bien donner du sens
à mon métier en privilégiant le con-
tact humain pour que cette maison
vive pleinement. »
Propos recueillis par
Joseph SALA (CLP)
■ Georges Guyon a exprimé sa grande satisfaction lors
de l’assemblée générale de l’association Mieux Vivre,
qui gère la maison. Photo Robert LA CAMERA
accueillis en 2018 pour un et de mi-saison, favorables
total de 405 adultes et 86 en- aux repas de famille et cousi-
fants. Étant donné les impor- nades, pourraient être égale-
tants travaux réalisés, le bilan ment des sources de revenus
financier est légèrement défi- non négligeables. Toutefois,
citaire. Des pistes et des tarifs la grille de tarifs 2018 demeu-
ont été étudiés pour favoriser rera inchangée en 2019.
l’occupation de la maison fa- Robert LA CAMERA (CLP)
miliale en semaine, été com-
me hiver. Les week-ends d’été CONTACT Tél. 06.84.04.88.09.
71D - 1
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
ACTU CHALONNAIS 19
ME R C U RE Y CONS EIL MU NICIPA L

Le château de Garnerot a trouvé preneur

Le château de Garnerot,
acquis en mai 2009 par la
commune de Mercurey
} Il faut savoir tirer
afin de créer de l’événe-
les conséquences
mentiel autour du vin, a de ce qui ne
trouvé preneur pour une fonctionne pas. ~
nouvelle vie. Dominique Juillot, maire

A nciennement propriété
de l’ODG (Organisme de
défense et de gestion) de l’ap-
pellation mercurey et de la
Confrérie de la Chanteflûte,
le château de Garnerot, qui
date du XIXe siècle, a été ac-
quis en mai 2009 par la muni-
cipalité mercuréenne pour
400 000 € auxquels se sont
ajoutés 280 000 € de travaux.
265 000 € d’aides ont été per-
çues à l’époque, l’opération
de rénovation a donc été
quasiment blanche pour la
municipalité.
L’objectif était, dans le cadre
d’une gestion du lieu par une
société privée, de valoriser la
filière viticole et ainsi de fa-
voriser l’activité économique
et l’attractivité du territoire.
Mis en vente
il y a 4 ans
« Mais aujourd’hui, force est
de reconnaître que le châ-
teau est peu utilisé », a expli-
qué le maire, Dominique
Juillot, lundi soir en assem-
blée municipale.
Déjà, lors du vote du budget
primitif 2010, l’édile mercu-
réen avait prévenu : « La
commune ne s’entêtera pas,
si les choses ne devaient pas
se passer comme prévu, le
château sera revendu. » Cet-
te décision de revente a été
prise par la commune il y a
4 ans, car « il faut savoir tirer
les conséquences de ce qui
ne fonctionne pas ». Cet hi-
ver, une lettre d’intention et
une offre ferme d’achat à
475 000 €, émanant de deux
femmes en reconversion pro-
fessionnelle dans le vin, a
suscité l’intérêt des vendeurs.
Des travaux à réaliser
Certes, l’offre est moins éle-
vée que la demande
(600 000 €), mais compte te-
nu des travaux à effectuer,
notamment ceux sur l’en-
semble charpente et couver-
■ Anciennement propriété de l’Organisme de défense et de gestion de l’appellation ture du bâtiment qui pour-
mercurey et de la Confrérie de la Chanteflûte, le château de Garnerot a été acquis raient coûter une somme
en mai 2009 par la municipalité mercuréenne. Photo Emmanuel MÈRE avoisinant ou dépassant
100 000 €, et de la contrainte
existante avec l’occupation
Un nouveau conseiller municipal du cuvage jouxtant le bâti-
ment par un vigneron de l’ap-
Par lettre en date du neuf suivants de liste, c’est pellation jusqu’en 2025, l’of-
18 septembre 2018, le con- le dixième, Robin Dupon- fre est plutôt bonne.
seiller municipal Didier nois, professeur d’univer- Désireuses de s’investir dans
Gonnot a signifié au maire sité de 56 ans, qui a été l’œnotourisme et la vinifica-
de Mercurey sa démission. installé lundi soir en quali- tion de leur récolte viticole
Il était membre de la liste té de conseiller municipal. (elles sont propriétaires de
“Mercurey, pour un village Il remplace Didier Gon- presque 4 ha de vignes à Mel-
réuni”, créée pour les élec- not dans les commissions lecey, Saint-Mard-de-Vaux et
tions municipales de 2014 finances, information-ani- Bouzeron), les deux acheteu-
en opposition à la liste me- mations-relations exté- ses ont montré une grande
née par Dominique Juillot. rieures-tourisme, et dans motivation. « On vend pour
Il convenait donc de pro- la sous-commission bâti- un concept d’œnotourisme,
poser au prochain sur cet- ■ Robin Duponnois a été ments-patrimoine. À noter se réjouit Dominique Juillot.
te liste de remplacer l’élu installé lundi soir comme que son épouse Christine J’ajoute que ce château a tou-
démissionnaire. Après les conseiller municipal de est conseillère municipale jours été une réserve finan-
désistements successifs de Mercurey. Photo Emmanuel MÈRE depuis 2014. cière pour la commune. »
Emmanuel MÈRE (CLP)

MERCURE Y URBANISME

De lourds travaux dans le quartier des Cèdres

Lundi après-midi, Sébastien Martin,
président du Grand Chalon, Francis
Debras, vice-président en charge de
l’eau et de l’assainissement, et Domi-
nique Juillot, maire de Mercurey, sont
venus constater l’avancée des tra-
vaux sur les réseaux d’assainissement
et d’eaux pluviales dans le quartier
des Cèdres. En 2018, la première pha-
se a consisté à renouveler 420 mètres
de collecteurs d’eaux usées, 400 mè-
tres de collecteurs d’eaux pluviales et
à créer deux exutoires pour l’évacua-
tion des eaux pluviales. La seconde
phase, qui a débuté le 21 janvier et
devrait s’achever mi-mars, consiste à
71D - 1
mettre en séparatif la gestion des
eaux usées et des eaux pluviales de la
rue des Cèdres et de la rue du Liard,
ainsi que le renouvellement des cana-
lisations d’eau potable.
L’objectif est de transformer le réseau
unitaire existant en un réseau sépara-
tif sur 380 mètres. Le but des travaux
réalisés par l’entreprise Guinot TP est
aussi de réduire le volume des eaux
pluviales collectées afin de limiter la
saturation des réseaux en aval. Le
coût global de ces deux phases de
travaux, portées par le Grand Cha-
■ Les travaux du quartier des Cèdres sur les réseaux d’assainissement et lon, est de 687 600 €.
d’eaux pluviales devraient durer encore six semaines. Photo Emmanuel MÈRE Emmanuel MÈRE (CLP)
www.lejsl.com

20 ACTU CHALONNAIS
CHAGNY
La lutte adaptée se fait une place
aux championnats régionaux
■ Les lutteurs de Beaune et Chauffailles se sont
distingués ce week-end à l’occasion des championnats
de Bourgogne Franche-Comté organisés à Chagny.
Photo Marc BOULNOIS
Pour mettre en valeur le
sport adapté lors des cham-
pionnats de Bourgogne
Franche-Comté de lutte,
qui se sont tenus samedi
dans l’enceinte du Cosec de
Chagny, Patricia Rossi-
gnol* a eu la bonne idée
d’inviter des sportifs d’Alsa-
ce et de la région (Côte-d’Or
et Saône-et-Loire) qui prati-
quent cette discipline.
Une lutteuse quadruple
championne de France
Parmi les lutteuses, souli-
gnons la présence de Marie
Mange. Cette jeune sporti-
ve, licenciée à l’association
“Le Soleil brille pour tout le
monde” de Besançon, com-
bat dans la catégorie des
60 kg et brille par son pal-
marès.
Travaillant à l’Esat (Établis-
sement et service d’aide par
le travail) Prolabor à Besan-
çon, en alternance avec sa
scolarité à l’IME (Institut
CHAGNY JUSTICE
Condamné pour alcool au volant,
relaxé pour excès de vitesse
Visiblement peu rassuré, un
Chagnotin s’est avancé à la
barre de l’audience correc-
tionnelle du tribunal de
Chalon, lundi, pour condui-
te sous l’empire d’un état
alcoolique et vitesse excessi-
ve.
Le 21 mai 2018, à Chagny,
après un barbecue bien ar-
rosé, il prend le volant avec
un taux de 0,94 g d’alcool
par litre de sang et commet
un excès de vitesse :
132 km/h au lieu des
90 km/h autorisés.
Devant la juge, le conduc-
teur a amèrement regretté
www.lejsl.com
médico-éducatif) du Grand
Besançon, Marie est déjà, à
20 ans, quadruple cham-
pionne de France de lutte
adaptée (2015 à 2018). Elle
a également été deux fois
championne de France de
VTT en sport adapté.
Une soixantaine
de compétiteurs
Ve n u s d e B e a u n e , d e
Chauffailles ou encore de
M o o s ch ( A l s a c e ) , u n e
soixantaine de compéti-
teurs ont prouvé que leur
place était largement méri-
tée.
Marc BOULNOIS (CLP)
* Vice-présidente de la
Fédération française de lutte,
en charge du développement
des pratiques de sport adapté
(réservé à des pratiquants
ayant un handicap mental
ou psychique, voire des
troubles du comportement),
féminine, scolaire…
son erreur. Il n’a pas contes-
té les faits, évoquant la galè-
re qu’il venait de traverser :
« Je viens de divorcer, je suis
étranglé financièrement, je
suis en arrêt de travail à la
suite d’un accident. »
Il a été condamné à
60 jours-amendes à 5 € et six
mois de suspension de son
permis, le tribunal l’ayant
relaxé pour la vitesse, cons-
tatant qu’il n’existait qu’un
procès-verbal de constata-
tion. L’infraction était donc
insuffisamment caractéri-
sée.
B.D.B. (CLP)
LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
C H AGNY E X P OSITION
Des élèves de troisième
s’intéressent à l’ex-RN6
■ Lors du vernissage de l’exposition de photos du patrimoine industriel
réalisées par les collégiens. Photo Marc BOULNOIS
Les élèves de 3e 4 de Louise-Mi- Avallon, avec la mythique station de
chel ont travaillé durant une Bel Air, et Chagny avec la station-
année sur une série de photos service de l’auberge du Pont de Pa-
ris.
en hommage à l’ex-RN6.
26 clichés qui ravivent
des souvenirs
P lus que des photos sur le patri-
moine de l’ex-RN6, c’est une an-
née de travail réalisée par des élèves Ce sont ces photos que les curieux
de 3e 4 du collège Louise-Michel qui peuvent découvrir jusqu’au 23 fé-
est mis en valeur à travers une expo- vrier au premier étage de l’agence.
sition à l’Agence de tourisme de À travers 26 clichés, des souvenirs
Chagny. Encadrés par Muriel La- reviennent en mémoire des visi-
cour, professeure d’art plastique, les teurs, ceux d’une époque révolue où
collégiens ont repéré puis photogra- “la 6” traversait Chagny.
phié une partie du patrimoine in- Ce travail de recherche remarqua-
dustriel de la Bourgogne, celui de la ble a séduit les personnes présentes
route des vacances. Plus précisé- au vernissage, samedi.
ment le tronçon de la RN6 entre Marc BOULNOIS (CLP)
SAINT-LÉGER-SUR-DHEUNE
Une soirée “Brasil” pour les 60 ans du comité des fêtes
■ Le comité des fêtes célébrera ses 60 ans d’existence le 9 mars.
Photo d’archives Rose-Marie JOSSART
Le comité des fêtes célébrera son soixantième anniversaire le 9 mars à la
salle Pierre-Chamagne. Afin de fêter comme il se doit cet événement, il
organise une soirée dont le thème est le Brésil. Au programme : repas avec
menu brésilien et spectacle avec le groupe Batucada (samba, capoeira), le
tout animé par DJ Brazil. Tarif de la soirée complète : 25 €, les inscriptions
sont prises jusqu’au 9 février.
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 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
ACTU CHALONNAIS 21
VE R DU N - S U R-L E- DO UB S COM MER C E

Des objets uniques pour

un nouveau commerce atypique
Dans l’arrière-boutique, Valérie donne
vie à ses marionnettes

■ Valérie Michelin propose des ateliers de marionnettes à destination

■ Sébastien Seveste va inaugurer le magasin Why not ce samedi.
Photo Florent MULLER
Le magasin Why not va ouvrir ce
samedi au cœur de Verdun. Sé-
bastien Seveste proposera ses
créations de décoration ainsi que
celles d’autres artistes d’ici et
d’ailleurs.
des enfants de 4 à 10 ans. Photo Florent MULLER
puis trois ans, Sébastien a voulu
sortir de son atelier en ouvrant un
magasin qui lui sert de vitrine et de
point de vente, pour son travail et
celui des autres. Car en parallèle, le
décorateur de 45 ans a tissé un ré-
seau avec d’autres artistes de la ré-
gion et d’ailleurs, notamment grâce
Habitante de Sermesse, Valérie Michelin sillonne les routes du nord-est
de la France depuis 18 ans pour présenter ses spectacles de marionnet-
tes. Assurant avec son père une vingtaine de représentations par an
avec la compagnie du Oualothé, elle mène en parallèle des ateliers à
destination des enfants, des scolaires et des publics en difficulté. « Je
leur fais travailler leur imaginaire en les invitant dans mon univers
peuplé de lapins, de loups, de sorcières. Je leur apprends à créer des
personnages, écrire des scénarios, mais nous faisons aussi de la danse et
de l’expression corporelle, de la peinture, de la couture, de la musi-
que… » Après des années d’itinérance, Valérie a décidé de poser son
atelier à Verdun, où elle recevra trois fois par semaine des groupes de six

C’ est le genre de magasin de dé-

coration que l’on trouve d’ordi-
naire dans les grandes villes. Pour-
tant, c’est bien à Verdun-sur-le-
Doubs que le Parisien Sébastien
Seveste a choisi de s’installer. « On
peut habiter à la campagne et se
meubler avec des créations origina-
aux salons qu’il fréquente dans tou-
te la France.
enfants. Elle propose des contrats à l’année pour développer des grands
projets ou des séances individuelles pendant les vacances scolaires.
NOTE Atelier de Pépita, 06.03.49.42.62. Why not, 10 rue de la Liberté à Verdun-
Un dépôt-vente pour sur-le-Doubs.
des artistes originaux
Sa boutique lui permettra d’exposer
leur travail sous la forme d’un dé-

les », affirme-t-il.
Il a commencé sa carrière en ban-
lieue parisienne en tant que cuisi-
niste (vendeur et concepteur), mais
s’est peu à peu lassé des cuisines et
salles de bain traditionnelles.
Des créations personnelles
« Après avoir passé 20 ans dans ce
métier, j’ai voulu établir une démar-
che différente avec les clients. Il me
semblait important de me poser un
moment avec eux pour savoir ce
qu’ils voulaient vraiment et leur
proposer des mobiliers plus person-
nels. Je fais ainsi des meubles en
création personnelle ainsi que sur
demande, avec des possibilités de
rénovation et de customisation.
Mon style se rapproche de l’indus et
du steampunk, mais j’aime bien
NOUVEAU A GERGY
pôt-vente. On trouve ainsi un gra-
pheur de Verdun, une fabricante de
bijoux de Tournus, des « idées pein-
tes » sur des meubles de Rennes, des
vêtements, des sacs, des panneaux,
Venez profiter de nos
des jouets… En somme, un joyeux «offres découvertes»
bric-à-brac où la création est le maî-
tre mot. « Ce sont des objets surpre-
nants, insolites, qu’on ne trouve pas
ailleurs », affirme-t-il.
Dans son aventure, Sébastien s’est
associé à Valérie Michelin qui pro-
posera dans l’arrière-boutique des
ateliers de marionnettes (lire par
ailleurs). TEST* AUDITIF GRATUIT
L’inauguration est prévue ce same- *Test non médical
di, de 9 à 12 heures et de 14 à ESSAI GRATUIT** CHEZ VOUS **Sur prescription médicale
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22 ACTU TOURNUS ET RÉGION
TO UR N US CONS EIL M U NI CIPAL
De nouveaux services en centre-ville
La municipalité vient d’ouvrir son
atelier de la rénovation et se
prépare à proposer une maison
des citoyens. Le projet a été
présenté lors du conseil munici-
pal de mardi soir.
L e local pour accueillir tous les
propriétaires et les locataires du
centre-ville qui souhaitent entre-
prendre des travaux et être aidés
dans le cadre du plan de revitalisa-
tion est prêt. L’Atelier de la rénova-
tion a ouvert mercredi matin au
51 rue de la République. Bertrand
Veau, maire de Tournus, a précisé
mardi en conseil municipal qu’il se-
ra ouvert « du lundi au jeudi, de 9 h
à 12 h 30 sans rendez-vous et de 14 à
17 h sur rendez-vous. Les vendredis
seront dédiés à des accompagne-
ments spécifiques, soit sur des pro-
jets architecturaux avec l’Architecte
des bâtiments de France, la Direc-
tion régionale des affaires culturel-
les ou le Conseil d’architecture, ur-
banisme et environnement, soit sur
de la rénovation énergétique. Il y a
déjà de nombreuses demandes, le
planning de ce vendredi est plein et
celui de la semaine prochaine est en
passe de l’être ».
Lutte contre la fracture
numérique
Cette ouverture est à peine concréti-
sée que déjà se profilent les travaux
pour la Maison des projets et des
citoyens. René Varin, conseiller dé-
légué au numérique, en a fait la pré-
sentation. Le local de 130 m², 17 rue
de l’Hôpital, servira entre autres de
« lieu de rencontres, d’échanges et
de débats entre citoyens ». Mais il
servira aussi à « lutter contre la frac-
S AINT-GENGOUX-LE-NATIONAL/VAUX-EN-PRÉ
Européennes : « Je veux porter la voix du peuple »
Les communistes de la section de
Saint-Gengoux-le-National ont or-
ganisé, samedi après-midi à la salle
communale de Vaux-en-Pré, leur
assemblée générale de remise de
cartes. Isabelle Liron, 34e candi-
date à l’élection européenne sur la
liste PCF conduite par Ian Bros-
sat, participait à cette réunion.
Pouvez-vous vous présenter ?
« J’ai 53 ans. J’ai une fille et deux
petits-enfants qui habitent la Saô-
ne-et-Loire. Je vis dans la Nièvre, à
Corbigny. Je suis conseillère à
l’emploi pour Pôle emploi. »
Quand êtes-vous entrée
au PCF ?
« En 2016, à la Fête de l’Huma,
www.lejsl.com
■ Le local dédié aux porteurs de projets de rénovation
de logements a ouvert ce mercredi. Photo Thomas BORJON
ture numérique ». Dans ce but, un
espace sera équipé d’ordinateurs, de
tablettes et d’une imprimante. Ca-
therine Mardelle, élue d’opposition,
s’est interrogée sur la mise en place
de ce service alors que le Centre
communal d’action sociale le propo-
se déjà. « La question de la fracture
numérique, ça va être énorme », a
répondu Jean-Paul Pin, élu en char-
ge de la démocratie locale. Il a rap-
pelé la volonté de l’État de basculer
en ligne toutes les administrations et
la difficulté d’une tranche de la po-
pulation vis-à-vis des nouvelles tech-
nologies. Concernant la gestion du
lieu, « on va travailler sur ce point,
l’idée étant qu’il puisse y avoir une
animation par une équipe de béné-
voles ». Sur ce projet chiffré à
115 000 €, la municipalité espère
près de 75 % de subventions.
Thomas BORJON
POLITIQUE
■ Isabelle Liron, 34e candidate
du PCF aux élections européennes
de 2019. Photo Martine VICTOROFF
LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
■ La maison des citoyens sera placée dans le bâtiment
municipal de la rue de l’Hôpital. Photo Thomas BORJON
AU FIL DU CONSEIL
n Construction
de la gendarmerie
La construction de la nouvelle
gendarmerie s’est retrouvée en
stand-by du côté du maître
d’œuvre. « La Semcoda a rencon-
tré des difficultés, mais un nou-
veau directeur a été nommé. J’ai
rendez-vous avec lui le 21 fé-
vrier », a annoncé le maire.
n Salle des fêtes
« Le projet sera présenté au con-
seil quand le permis de construire
sera déposé », a précisé Bertrand
Veau à propos de la future salle
multifonctionnelle. Il espère que
l’instruction pourra commencer
rapidement afin de lancer le
chantier fin 2019.
mais depuis toute jeune j’étais une
sympathisante du Front de Gau-
che. Je suis issue de la ruralité,
mon père travaillait à la SNCF. Je
ne me considère pas comme une
élite. »
Pourquoi vous présentez-vous
aux Européennes ?
« Je veux porter la voix du peuple.
L’Europe ne fait pas assez de place
aux petites gens. Notre liste de
79 candidats, parité respectée,
compte 50 % de personnes venant
du monde ouvrier. Dans l’autre
moitié, tous les milieux sont repré-
sentés. Marie-Hélène Bourlard,
deuxième sur la liste juste derrière
Ian Brossat, est une ouvrière texti-
le. Si elle est élue, elle sera la pre-
n Un policier municipal en plus,
un ASVP en moins
Patrick Ravat, actuellement agent
de surveillance de la voie publi-
que (ASVP), va devenir policier
municipal. La Ville en comptera
donc de nouveau trois, mais
n’aura en revanche plus qu’un
seul ASVP.
n Eaux usées et de pluie
mélangées
Le rapport sur l’assainissement
a mis en lumière que 85 % des
réseaux sont unitaires, c’est-à-dire
que les eaux de pluies partent
dans les mêmes tuyaux que les
eaux usées. Ce qui fait plus que
doubler le volume traité à la
station d’épuration.
mière ouvrière élue au parlement
européen. »
Que pensez-vous pouvoir faire
pour la France et l’Europe ?
« Nous voulons changer l’Europe,
qui ne nous convient pas, défendre
les services publics, assurer la tran-
sition écologique mais pas au dé-
triment du social, protéger sociale-
ment les salariés européens, exiger
une harmonisation fiscale et finan-
cière, lutter contre les paradis fis-
caux et contre la délocalisation
des entreprises qui font du bénéfi-
ce, s’engager pour la paix et lutter
contre la montée des partis d’ex-
trême droite. »
Propos recueillis
par M. VICTOROFF (CLP)
71D - 1
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
ACTU TOURNUS ET RÉGION 23
TO UR N US [ DA NS LES COU LISSE S DE L’É COLE ]

Des lycéens s’immergent

dans le monde de la littérature
Les 2ndes 6 du lycée Ga-
briel-Voisin découvrent
toute l’année les livres par
d’autres prismes que celui
de la simple lecture et du
programme scolaire. Ce
mardi, ils ont rencontré
une auteure.

L e lycée Gabriel-Voisin, en
partenariat avec la librairie
et la bibliothèque municipale,
et à l’initiative de Fabienne
Keck, la documentaliste, et de
Catherine Bon, professeure
de Français, participe depuis
plus de dix ans à l’Échappée
littéraire. Un prix mis en place
par la Région pour lequel les
élèves de 30 établissements
sont les jurés. Ce sont ainsi
quatre romans et quatre ban-
des dessinées qui passent en
ce moment entre les mains
des 2ndes 6.
Rencontre avec les
auteurs
Dans ce cadre, ils ont rencon-
tré ce mardi l’auteure de l’un
des ouvrages qu’ils devront ju-
ger. Dominique Manotti, avec
Racket, a tissé une fiction ba-
sée sur « l’affaire Alstom ».
Ses lecteurs lui ont d’ailleurs
demandé pourquoi elle a ro-
mancé cette histoire réelle.
« C’est la seule façon de la fai-
re lire un peu plus largement,
contrairement à un essai sur le
sujet », a-t-elle répondu.
■ Les élèves ont questionné Dominique Manotti à propos de son métier et de son roman Racket. Photo Thomas BORJON
L’échange a permis pendant
plus d’une heure aux élèves de
connaître tout de l’auteure, de
sa façon de travailler jusqu’à
sa vie personnelle.
Cette opération est inscrite
dans l’accompagnement per-
sonnalisé et s’ajoute à
d’autres, comme l’écriture
d’une nouvelle sur Tournus
pour laquelle ils bénéficient « Un contact qu’on n’a « Ça nous a donné « J’ai préféré les
des conseils de l’écrivaine
Kriss F Gardaz, ou encore la pas l’habitude d’avoir » envie de lire » bandes dessinées »
participation à des événe- Pablo Charlotte Antoine
ments littéraires. Les autres « On étudie les textes, on « C’est bien de présenter « J’aime bien rencontrer les
arts sont également abordés, écrit… On fait plein de trucs. des livres et des BD. Ça auteurs. Ils nous apprennent
de la mise en scène de textes J’aime bien la littérature en nous a donné envie de lire. comment ils écrivent, parlent
pour une représentation lors général et j’ai bien aimé ren- J’ai bien aimé Un loup pour de leurs romans… Je ne lis pas
de la soirée de remise des prix contrer les auteurs. C’est un l’homme. Ça parle de la trop de livres donc j’en ai
de l’Échappée littéraire, jus- contact qu’on n’a pas l’habitu- guerre d’Algérie. On a découvert. J’ai préféré les
qu’à l’illustration de leurs nou- de d’avoir. Et l’Échappée appris plein de trucs dessus bandes dessinées car les ro-
velles. littéraire, ce sont toujours de et ce n’est pas difficile à mans sont longs et on n’a pas
Thomas BORJON bonnes découvertes.» lire. » trop de temps pour les lire. »

TOURNUS

9
C’est le nombre de postes en équivalent temps plein,
dont six en filière générale, qui devraient être suppri-
SOLDES
-20% HORLOGERIE
més au lycée général Gabriel-Voisin de Tournus, à la
rentrée prochaine. Cette décision est liée à la ferme- sur
et BIJOUTERIE
ture du BTS technologique, à la réforme du lycée mais
aussi à la baisse des effectifs prévus. Les personnels
enseignants expriment leur inquiétude face à ce qu’ils
considèrent comme un « avenir assombri en contra-
diction avec les bons résultats aux examens ». Ils ont
décidé d’organiser une réunion publique d’information
ce vendredi. Ce sera, entre autres, l’occasion de réité-
rer leur appel à « la mobilisation des parents, des HORLOGERIE - BIJOUTERIE
élus locaux et plus généralement de la population ». CADEAUX - ARTS DE LA TABLE
Les professeurs et membres de l’équipe éducative
s’inquiètent d’une possible surcharge des classes et
de leur maintien.
133294701

Réunion publique d’information des personnels du

lycée ce vendredi 8 février à 19 heures, salle 2 du
palais de justice à Tournus.
Place de l’Eglise - St-GENGOUX-LE-NATIONAL - 03 85 92 54 02

71D - 1 www.lejsl.com
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
24
F IN A NC E S LE R A PP ORT A N N U E L DE S S AGE S E XIGE DE S R É DUCTIONS S U R LE S D

FRANCE MONDE Les petites économies

Son premier président Didier
Migaud met en garde l’État sur la
« fragilité » des finances publi-
ques. À plus long terme, il s’in-
quiète de la diffusion des faus-
ses nouvelles, au détriment de
l’objectivité des comptes.
Et la recette est connue, recomman-
dée par la Cour chaque année, avec
ou sans gilets jaunes : une « maîtrise
accrue des dépenses publiques ».
Les grandes comme les petites, puis-
qu’il n’est pas de petit gaspillage.
Son rapport annuel n’en est pas ava-
re. Au Mobilier national, par exem-
ple, dont certains agents élèvent la

«I l n’y a pas de petites écono-

https://www.facebook.
com/lejsl
https://twitter.com/Lejsl
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mies, de petits gaspillages ou
de petits progrès » : c’est le credo
« perruque » au niveau de la haute
coiffure (voir ci-contre). A EDF, sa-
lariés et retraités continuent de ne
énoncé par le premier président de (presque) pas payer leur électricité,
la Cour des comptes, Didier Mi- pour un manque à gagner de
gaud, en conclusion de la présenta- 295 millions d’euros.
tion de son rapport annuel. Pire, à Radio France, le pompon : le
Le premier pécheur est comme tou- chantier de rénovation de la fameu-
jours le gouvernement, coupable de se « maison ronde » à Paris, ouvert
laisser filer dépenses et déficits. en 2005, est prolongé jusqu’en 2023,
« Les efforts de redressement enga- avec une facture déjà rallongée à
gés par la France ces dernières an- 583 millions d’euros. La recomman-
nées semblent désormais s’essouf- dation de la Cour est surréaliste :
fler », regrette Didier Migaud. Il « que le suivi du chantier soit assuré
pointe la « fragilité toute particuliè- jusqu’à la fin de la réhabilitation » !
re » du budget 2019, affecté de deux
incertitudes : le financement de Attention, faux comptes
3,7 milliards d’euros de mesures pri- Est-ce parce qu’il pourrait bientôt
ses en réponse au mouvement des changer de fonction ? Didier Mi-
gilets jaunes, et une croissance qui gaud a insisté sur les efforts d’écono-
se révèle moins forte qu’anticipé. mies des administrations. Mais il a
aussi mis en garde sur la suite, sur
Contre la « résignation » « une époque où la parole publique
Baisser les déficits, réduire la det- est mise ne doute, et où la produc-
te… « Ce message n’est pas nou- tion d’une information objective est
veau, reconnaît Didier Migaud, menacée par la propagation de faus-
mais il est essentiel de le réitérer ses nouvelles ». Comment compter,
dans le contexte que connaît notre si la vérité des comptes est mise en
pays et qui pousse, parfois, à la rési- doute…
gnation ». Francis BROCHET ■ Didier Migaud et l’édition 2019 du rapport an
ET AUSSI…
Pierre Moscovici,
n EDF : trop d’avantages
EDF doit supprimer « l’avantage énergie »
qu’il offre à ses employés et ex-salariés (gra-
après Didier Migaud ?
tuité de l’abonnement, fourniture de l’électri- Cette présentation était-elle
cité pour environ 4 % du tarif de base et exo- la dernière du Premier prési-
nération des taxes). Un bénéfice « sans dent Didier Migaud
équivalent » qui se chiffre en milliards d’euros (66 ans), neuf ans après sa
et contribue à plomber les finances du grou- nomination par Nicolas
pe. Sarkozy ? Il n’a évidem-
n Graves et coûteuses infections ment pas répondu à la ques-
nosocomiales tion. Mais la rumeur monte
Des « progrès indéniables » ou été réalisés de son prochain transfert au
pour limiter les infections liées aux soins mais Conseil constitutionnel.
un patient sur 20 est encore infecté chaque Trois des neuf « sages »,
année dans les hôpitaux. Une situation aux dont l’ancien ministre Mi-
conséquences « parfois très graves » sur la chel Charasse, doivent quit-
santé des patients, avec des effets financiers ter le Conseil mi-février, et ■ Pierre Moscovici.
pour les comptes publics « estimés à plusieurs l’ancien député (PS) de l’Isè- Photo Aris OIKONOMOU/AFP
milliards d’euros », re figure parmi les favoris.
n Sécurité alimentaire Pour le remplacer à la Cour, va de facto mettre la Com-
Les procédures de retrait-rappel, qui demeu- la même rumeur cite l’an- mission en sommeil. Et l’an-
rent « inefficaces ». L’institution financière cien ministre et actuel com- cien député socialiste du
prône ainsi le blocage en caisse des produits missaire européen Pierre Doubs, qui a renoncé à être
concernés et la publication des retraits-rap- Moscovici (61 ans), qui candidat sur une liste socia-
pels sur un site internet unique. avait choisi la Cour des liste, a dit son désir de « ser-
n Ariane 6 : évoluer pour être compétitif comptes à sa sortie de vir autrement son pays ».
Le futur lanceur Ariane 6 devra évoluer pour l’E NA. Son mandat à Magistrat inamovible, le
rester compétitif face à la concurrence améri- Bruxelles prend fin le 31 oc- premier président est nom-
caine et « une plus grande participation des tobre, mais il ne serait pas le mé par décret pris en Con-
partenaires européens de la France » doit premier à anticiper la quille, seil des ministres. Il dirige
notamment « être recherchée ». d’autant que la campagne aussi le Haut Conseil des
des élections européennes finances publiques.

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É PE NS E S P U BLIQU E S
s de la Cour des comptes
nnuel de la Cour. Photo Jacques DEMARTHON/AFP
Mobilier national : les
« perruques » dérapent
Quelle entreprise ne connaît pas la
« perruque », du surnom de ces menus
travaux qu’un employé effectue pour
son compte pendant le temps de tra-
vail ?
La perruque est cependant élevée au
rang d’art majeur par le Mobilier natio-
nal (ou MNGBS), qui entretient les
meubles, tapis et tapisseries des palais
de la République. La Cour pointe
l’exemple d’un agent à la retraite qui
continuait de venir à l’atelier afin de
fabriquer des cuisines en aggloméré,
monopolisant ainsi le parc de machi-
nes !
Dans un registre voisin, un agent cumu-
le son emploi à plein-temps au Mobilier
national avec une activité privée ouver-
te, selon les Pages jaunes, du lundi au
samedi de 9 h à 21 h 30. La Cour préci-
se, avec son admirable sens de l’écono-
mie des mots : « Cette situation dure
depuis une trentaine d’années. »
Notons, pour conclure, que le Mobilier
national ignore où se trouvent 7 872
objets, soit plus de 10 % du total des
objets mobiliers, alors qu’une partie re-
lève du patrimoine national.
ACTU LE FAIT DU JOUR 25
Après les trains de nuit, les Intercités menacés ?
Paris-Briançon et Paris-Latour de Carol, gare fron-
tière avec l’Espagne et Andorre dans les Pyré-
nées… Il ne reste plus que deux lignes de train de
nuit. « Leur pérennité paraît incertaine au-delà de
la décennie d’exploitation supplémentaire que
permettra la rénovation du matériel », observe la
Cour des comptes. La ministre des Transports a
fait le choix d’une rénovation des rames plutôt
qu’un renouvellement du parc. Coût : 30 millions
d’euros. Les rames pourront circuler 10 ans de
plus. Mais après ? Les recettes ne couvrent que
22 % des charges pour le Paris-Briançon et 43 %
pour le Paris-Latour de Carol. La vétusté des ■ Le Paris-Briançon. Photo LDL
Intercités est responsable d’un tiers des annula-
tions et plus de 20 % des trains de nuit arrivent en retard. Les deux dernières lignes de nuit représentent
14,5 % du trafic des Intercités calculé en voyageurs-kilomètres mais elles pèsent pour 23 % du déficit
global. Après les nouveaux transferts de lignes aux régions, le réseau Intercités géré et financé par l’État
ne comportera plus que deux lignes de nuit, trois lignes « structurantes » et trois lignes « d’aménage-
ment du territoire ». Les lignes Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux seront les deux premières ouvertes à
la concurrence. Elles ont vocation à être confiées aux régions.
Hôpital : urgences à bout de souffle
Davantage de malades, moins de mé- d’accueil des urgences sont touchés
decins. Les urgences sont « à bout de par les difficultés de recrutement de
souffle », s’alarme la Cour des comp- personnels. Un problème qui devrait,
tes. En 2016, 21,2 millions de passa- à terme, engendrer, à organisation
ges ont été enregistrés (contre constante, un besoin supplémentaire
18,4 millions en 2012), soit une aug- d’urgentistes de l’ordre de 20 % », no-
mentation de près de 15 % en 4 ans et, te la Cour. Les Sages en tirent une
en moyenne, de 3,6 % par an. Le nom- conclusion sans équivoque : « Le sys-
bre de structures, lui, reste le même : tème actuel est à bout de souffle ». Ils
641. Malgré l’affluence, les « temps de pointent la « difficulté à assurer la per-
passage médians, couvrant l’attente manence des soins dans tous les terri-
et la prise en charge, atteignent deux toires ».
heures pour la moitié des patients, ce
qui paraît raisonnable », note la Cour.
La Cour des comptes appelle à un cer-
tain nombre de réformes qui font
Patients plus nombreux, ■ Temps de passage médian aux écho au plan « Ma Santé 2022 » du
urgences : 2 heures. gouvernement. Il a pour objectif de
soignants plus rares Photo Julio PELAEZ faire prendre en charge les urgences
Le boom de la fréquentation des ur- légères par la médecine de ville. Le
gences est en partie lié à des patients dotée des outils idoines devrait pou- rapport plaide pour un renforcement
qui n’ont rien à y faire. « Il est ainsi voir accueillir une proportion plus de l’exercice coordonné entre l’hôpi-
permis de considérer qu’environ importante de ces patients », observe tal et les médecins libéraux et la ferme-
20 % des patients actuels des urgen- le rapport. ture de services à l’activité insuffisan-
ces hospitalières ne devraient pas fré- Paradoxalement, pour assumer cette te. Et pousse une autre réforme : celle
quenter ces structures, et qu’une mé- surfréquentation, les services sont de de la tarification des soins et du finan-
decine de ville mieux organisée et plus en plus démunis. « Les services cement des hôpitaux.
Services funéraires : mourir coûte toujours trop cher
Il y a un quart de siècle, la loi abrogeait le monopole des
communes sur les services funéraires. L’objectif de cette ouvertu-
re à la concurrence était de faire baisser les prix tout en assurant
un meilleur service aux familles. Résultat : « Insuffisamment
contrôlé, le secteur se caractérise par sa concentration, la hausse
des prix et leur manque de transparence », constate la Cour.
L’indice des prix des prestations funéraires a augmenté deux fois
plus vite que l’ensemble des prix à la consommation. Le coût des
obsèques atteint aujourd’hui en moyenne 3 350 euros pour une ■ Coût moyen des obsèques : 3 350 euros.
inhumation, et 3 609 euros pour une crémation. Elles sont le Photo d’illustration Julio PELAEZ
plus souvent moins chères quand elles sont assurées par des
régies de service public : la Cour relève que, par exemple, les pompes funèbres intercommunales de
l’agglomération de Lyon offrent des prestations de 28 % à 48 % moins élevées que les agences des deux
principaux groupes privés. Autre constat en contradiction avec l’objectif de la loi : les familles sont le plus
souvent mal informées du coût réel, le principe de mise à disposition de devis type n’étant pas toujours respecté.
SAO - 1

26 ACTU MONDE
DIPLOM AT IE HISTOIR E
Génocide arménien, Paris fâche Ankara
Emmanuel Macron a annoncé
mardi que la France allait faire du
24 avril une « journée nationale
de commémoration du génocide
arménien ». Une décision ferme-
ment condamnée par Ankara.
E mmanuel Macron a fâché la Tur-
quie, mardi soir, en annonçant la
création d’une journée de commémo-
ration du « génocide arménien » de
1915, le 24 avril de chaque année.
Non seulement Ankara a toujours re-
jeté la qualification de « génocide »
mais en plus le pays dirigé par Recep
Tayyip Erdogan reproche au chef de
l’État français une manœuvre politi-
que.
« Mensonge politique »
« Nous condamnons et refusons les
tentatives de M. Macron, qui connaît
des problèmes politiques dans son
pays, de transformer en affaire politi-
que des faits historiques pour sauver la
mise », a fait savoir la présidence tur-
que dans un communiqué diffusé mer-
credi.
Avant d’enfoncer le clou : « Les alléga-
ÉTATS -UNIS DISCOURS
Trump joue les équilibristes
Pour le traditionnel discours sur « l’état
de l’Union », Donald Trump a multi-
plié mardi soir les appels au compromis
dans une allocution à la tonalité plutôt
sobre, à l’exception d’un long passage
sur la sécurité à la frontière avec le
Mexique.
n Il veut en finir avec le sida
Donald Trump a annoncé vouloir
dompter l’épidémie du sida aux États-
Unis avant 2030, une annonce que le
Congrès va être appelé à financer dans
le prochain budget. L’objectif est de ré-
duire le nombre de contaminations par
le VIH aux États-Unis (38 000 par an),
de 75 % en cinq ans, et 90 % en dix ans.
n Discussions avec les talibans
Le chef de l’État a évoqué des discus-
sions « constructives » avec les talibans
en Afghanistan, d’où le président améri-
cain souhaite retirer ses troupes après
plus de 17 années de conflit. « Nous
sommes désormais en mesure de trou-
ver une solution politique à ce long et
sanglant conflit », a dit Donald Trump,
assurant qu’il est l’heure, après deux
décennies de guerre, « d’essayer au
moins de faire la paix ».
n Rencontre avec Kim Jong-un
au Vietnam
La prochaine rencontre au sommet en-
tre Donald Trump et Kim Jong-un aura
lieu les 27 et 28 février prochain au
Vietnam, allié de longue date de Pyon-
gyang même si aucun dirigeant nord-
www.lejsl.com
■ Emmanuel Macron s’est exprimé lors du dîner annuel du Conseil de coordination
des organisations arméniennes de France (CCAF). Photo Ludovic MARIN/AFP
tions de soi-disant génocide arménien
sont un mensonge politique contraire
aux réalités historiques et sans fonde-
ment juridique. Personne ne peut en-
tacher notre histoire ».
Un message qui tranche avec l’opti-
misme affiché la veille par Emmanuel
Macron devant la communauté armé-
nienne.
coréen ne s’y est rendu depuis 1958.
Lors de leur sommet de Singapour, le
12 juin, les deux hommes avaient évo-
qué la dénucléarisation de la Corée du
Nord, mais les négociations se sont en-
lisées, et ce nouveau tête-à-tête doit per-
mettre de réaliser des progrès concrets.
n Il ne renonce pas au mur
Donald Trump a réitéré sa promesse de
construire un mur à la frontière avec le
Mexique, projet à l’origine du plus long
« shutdown de l’histoire ». « Je vais le
faire construire. Les murs, ça marche et
les murs sauvent des vies » a martelé le
locataire de la Maison Blanche. En re-
vanche, il n’a pas déclaré une « urgence
nationale » à ce sujet, ce qui lui aurait
permis de contourner le Congrès, qui
freine des quatre fers sur la question.
n Place des femmes : une ovation
De nombreuses élues démocrates
avaient choisi le blanc en hommage au
centenaire du mouvement des suffra-
gettes, qui se sont battues pour le droit
de vote des femmes après la Première
Guerre mondiale. Donald Trump a
profité de l’occasion pour leur rendre
hommage. « Tous les Américains peu-
vent être fiers de voir que nous avons
plus de femmes dans la population acti-
ve que jamais auparavant. Nous avons
aussi plus de femmes au Congrès que
jamais auparavant », a affirmé Donald
Trump. Une déclaration qui a provo-
qué une ovation debout des deux côtés
de l’hémicycle.
LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
pre le fil du dialogue », a-t-il ainsi dé-
claré.
Difficile toutefois pour Emmanuel
Macron de faire machine arrière. Son
annonce honore sa promesse de cam-
pagne d’inscrire au calendrier une
journée commémorant le génocide ar-
ménien, geste que la communauté éta-
blie en France attendait avec une gran-
de impatience.
Une promesse de campagne
La date du 24 avril, déjà choisie par
l’Arménie pour commémorer le géno-
cide, fait référence à la date d’une rafle
d’intellectuels arméniens assassinés à
Constantinople par le gouvernement.
« La France, c’est d’abord et avant tout
ce pays qui sait regarder l’histoire en
face, qui dénonça parmi les premiers
la traque assassine du peuple armé-
Le président avait souligné mardi soir nien, qui dès 1915 nomma le génocide
avoir « un dialogue exigeant avec le pour ce qu’il était, un crime contre
président turc », qu’il avait informé de l’humanité, qui en 2001, à l’issue d’un
sa décision, évoquant des « désac- long combat, l’a reconnu dans la loi et
cords assumés ». Mais il avait égale- qui, comme je m’étais engagé, fera
ment balayé toute éventualité de rup- dans les prochaines semaines du
ture des liens avec Ankara, estimant 24 avril une journée nationale de com-
que le « dialogue avec la Turquie est mémoration du génocide arménien »,
indispensable ». « Je me refuse à rom- a déclaré Emmanuel Macron.
TCHAD
Nouvelles frappes françaises contre
une colonne venue de Libye
Des avions de combat français ont de nouveau procédé à
des frappes dans le nord-est du Tchad visant la colonne de
pick-up lourdement armée venue de Libye contre laquelle
Français et Tchadiens étaient déjà intervenus le week-end
dernier, a annoncé mercredi l’état-major : « Des frappes
ont été conduites par des Mirage 2000 les 5 et 6 février »
« ...l’action des Mirage 2000, engagés depuis la base de
N’Djamena, appuyés par un drone Reaper, a permis au
total de mettre hors de combat une vingtaine de pick-up ».
L'ESSENTIEL
BRÉSIL ROYAUME-UNI
Lula condamné une Tusk : les pro-Brexit
nouvelle fois « en enfer »
Le couperet de la justice est Le président du Conseil euro-
tombé de nouveau sur l’ex- péen Donald Tusk s’en est pris
président Lula, figure histori- mercredi aux promoteurs du
que de la gauche brésilienne Brexit qui, selon lui, n’ont ja-
en prison depuis l’an dernier mais considéré les consé-
et condamné mercredi à une quences de ce divorce, s’in-
deuxième peine de plus de 12 terrogeant sur la « place
ans de détention pour corrup- spéciale en enfer » qui leur
tion. serait réservée. Une déclara-
Les deux condamnations ont tion tapageuse à la veille de
été prononcées dans le cadre sa rencontre avec la Première
ministre, Theresa May.
de l’enquête tentaculaire «La-
vage express», qui a dévoilé
RUSSIE
un vaste réseau de trucage
systématique des marchés Un Témoin de
publics par des entreprises du Jéhovah condamné
bâtiment ayant graissé la pat- La justice russe a condamné
te d’hommes politiques du
tout bord.
mercredi Dennis Christensen,
un membre danois des Té-
Luiz Inacio Lula da Silva a moin de Jéhovah, mouve-
toujours clamé son innocen- ment religieux interdit depuis
ce, mais la juge Gabrielle Hard 2017 en Russie, à six ans de
l’a condamné à 12 ans et 11 prison pour « extrémisme ».
mois de réclusion pour cor- Ce verdict a provoqué l’indi-
ruption et blanchiment. gnation du Danemark.
SAO - 1
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
É C ONOMIE CONCU R R E NC E
Fusion Alstom-Siemens :
polémique sur le veto européen
La Commission européen-
ne refuse la fusion des
deux entreprises, au nom
du respect de la concur-
rence. Grave erreur, ont
répliqué les partisans de
la fusion. Un sujet pour les
élections européennes…
«E xtravagant », s’est ex-
clamé le si mesuré Pre-
mier ministre français. Non,
« la Commission n’est pas com-
posée de technocrates aveu-
gles, stupides et bornés », a ré-
pliqué son président…
La violence des mots traduit
l’importance de l’enjeu : le ma-
riage de deux grands euro-
péens du ferroviaire, le français
Alstom et l’allemand Siemens.
Et la force du choc provoqué
hier par le « non » de la Com-
mission européenne.
L’épouvantail chinois
Le projet a été officialisé il y a
plus d’un an. D’un côté Alstom,
entreprise aux origines alsa-
ciennes, et bientôt centenaire,
qui a été ballottée d’un marché
et d’une fusion à l’autre, avant
de se recentrer sur le ferroviai-
re. De l’autre Siemens Mobility,
filiale ferroviaire du groupe in-
dustriel allemand, qui pèse à
peu près le même poids (8 mil-
liards d’euros de chiffre d’affai-
res) que son concurrent fran-
çais.
La fusion était portée par les
gouvernements français et alle-
mand, qui ont mis tout leur
poids politique dans la balance.
Elle repose sur une idée sim-
ple : créer un géant européen
pour résister au géant chinois
CRRC, 22 milliards de chiffre
d’affaires, et 200 trains à grande
vitesse construits chaque an-
née, contre 35 pour Siemens et
Alstom.
Suppressions d’emplois
Non, a donc répondu hier la
Commission. Premier argu-
ment : ce nouveau géant, sans
concurrent en Europe, aurait
entraîné « une hausse des prix
pour les systèmes de signalisa-
tion qui assurent la sécurité des
passagers et pour les futures gé-
nérations de trains à très gran-
de vitesse », a expliqué hier
Margrethe Vestager, commis-
saire à la Concurrence, qui en
cinq ans n’a mis que trois fois
son veto à un projet de fusion.
Second argument de Mar-
grethe Vestager, le plus discu-
té : « Il n’y a aucune perspecti-
ve de l’arrivée des Chinois sur
SAO - 1
ACTU FRANCE 27
CONSOMMATION ALCOOL
Pernod-Ricard : bras
de fer avec Leclerc
C’est un bras de fer entre deux géants. Il oppose
les hypermarchés Leclerc, numéro un de la gran-
de distribution avec Carrefour, au groupe Per-
nod-Ricard, leader du marché des apéritifs anisés.
E. Leclerc va-t-il se priver de Ricard, leader du
marché des apéritifs anisés? Oui… et le retrait a
même déjà commencé, selon le magazine spécia-
lisé « Rayon Boissons ».
Le pastis Ricard, la Suze, le Malibu…
E. Leclerc a pris cette décision en raison d’un
désaccord sur les négociations commerciales, qui
doivent s’achever fin février. Le deuxième groupe
de spiritueux au monde refuserait de négocier
avec Leclerc au niveau européen - avec Eurelec,
sa centrale d’achat - ce que le distributeur récla-
me. Après le refus de Pernod-Ricard, Leclerc va
sortir de ses rayons tous les produits du groupe : le
pastis Ricard, mais aussi la trentaine de marques
concernées : Suze, Ballantine’s, ou Aberlour ris-
quent la rupture. Le Malibu, par exemple, n’est
plus vendu dans 57 % des enseignes de Drive.
L’an dernier, Leclerc avait déjà initié un bras de
■ À défaut de fusion avec Siemens, Alstom peut se fer similaire avec un autre géant de la boisson :
targuer de posséder un carnet de commandes solide. Coca-Cola. Leclerc accusait le géant américain
Photo Sebastien BOZON/AFP d’augmenter « significativement » le prix de ses
produits.
RÉACTIONS
n Les syndicats
Secrétaire CGT du CE d’Alstom Belfort, Pascal Novelin a ROUTES
« salué » une « décision qui n’est pas une surprise », estimant Vacances d’hiver : circulation
que « la fusion était une opération avant tout financière » et
aurait conduit « à une absorption d’Alstom par Siemens ». dense vers les Alpes
Olivier Kohler, délégué CFDT à Alstom Belfort, a également C’est le début des vacances d’hiver, ce samedi,
exprimé sa « satisfaction » rappelant que le syndicat « refusait pour la zone B (académies d’Aix-Marseille,
la fusion » en raison de « l’absence de projet industriel ». Amiens, Caen, Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice,
Orléans-Tours, Reims, Rennes, Rouen et Stras-
n Les élus bourg). Le week-end est classé vert par Bison
De leur côté, plusieurs élus LR du Territoire de Belfort, parmi Futé au niveau national, mais le samedi est
lesquels le maire de Belfort Damien Meslot et le député Ian orange dans les régions Auvergne-Rhône-Al-
Boucart, relèvent qu’avec un carnet de commandes de pes et Grand Est dans le sens des départs. La
« 38,1 milliards d’euros, un record et ses résultats financiers circulation sera particulièrement dense vers
excellents […] l’avenir d’Alstom n’est donc pas menacé à court les stations de sports d’hiver des Alpes.
terme ». « À moyen terme, il appartient au gouvernement de
prendre les mesures nécessaires pour assurer l’avenir d’Als- POLITIQUE
tom », ajoutent-ils dans un communiqué commun.
Brigitte Bardot candidate
le marché européen dans un pour l’adapter à la mondialisa- aux élections européennes
futur proche ». Mais pour les tion des marchés. Une solu- L’actrice Brigitte Bardot,
partisans de la fusion, c’est sur tion, avancée par Alicia Garcia 84 ans, a annoncé qu’elle
le marché mondial, et pas seu- Herrero, chef économiste Asie- serait sur la liste du Parti
lement européen, que se livre la Pacifique de Natixis : étendre Animaliste pour les
bataille. les règles européennes de res- élections européennes de
Le refus s’est nourri d’un troi- pect de la concurrence aux en-
mai. Selon l’actrice, la liste
du Parti animaliste pour ce
sième argument, porté par l’in- treprises du reste du monde, ce scrutin devrait fusionner
tersyndicale d’Alstom. La fu- que craignent par-dessus tout avec celle de REV, « le
sion entraînerait certes des les entreprises chinoises (analy- nouveau parti écologiste au
avantages pour les actionnai- se à écouter sur notre site). service du vivant »
res, mais au prix de 3000 à Ce « non » est enfin une défaite (antispéciste) auquel
7000 suppressions d’emploi. Et pour Emmanuel Macron, fer- appartient le chroniqueur ■ Brigitte Bardot.
elle faciliterait une offensive vent promoteur de la fusion, Aymeric Caron. Eric FEFERBERG/AFP
européenne de CRRC, en ré- ainsi pris à revers par la Com-
duisant le nombre de ses con- mission. Et qui plus est par
currents. Margrethe Vestager, son alliée
dans la lutte contre les GAFA DIPLOMATIE
Défaite de Macron numériques… La réaction de Di Maio-Gilets jaunes : une
La fusion n’aura pas lieu. Les Marine Le Pen, qui s’est réjouie
deux entreprises vont chercher de l’échec de cette « braderie » provocation « inacceptable »
d’autres alliances, par exemple d’un champion français à l’in- La rencontre de Luigi Di Maio, vice-Premier
Thalès pour Alstom. Et les gou- dustrie allemande, prouve une ministre italien et chef de file du Mouvement 5
étoiles (M5S, antisystème), avec des « Gilets
vernements français et alle- chose : le sujet Alstom-Siemens jaunes » en France est « une nouvelle provo-
mand ont déjà annoncé vou- sera dans la campagne des élec- cation » qui n’est « pas acceptable », a réagi
loir faire évoluer le droit tions européennes. mercredi le ministère français des Affaires
européen de la concurrence, Francis BROCHET étrangères.
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28 ACTU FRANCE
FAI TS DI VE RS ENQU ÊT E
Incendie à Paris : la suspecte
internée 13 fois en psychiatrie
Le procureur de la Républi-
que de Paris a livré des dé-
tails sur le profil de la princi-
pale suspecte de l’incendie,
survenu dans la nuit de lundi
à mardi dans la capitale. Six
des dix personnes tuées ont
pu être identifiées.
A u lendemain de l’incendie
meurtrier qui a fait 10 morts
et 32 blessés dans un immeuble
de la rue Erlanger à Paris (XVIe
arrondissement), le procureur
de la République a livré mercre-
di de nouveaux éléments sur le
profil de la principale suspecte,
interpellée « immédiatement
après les faits », à 0 h 45, et dont
on savait qu’elle présentait des
« antécédents psychiatriques ».
Il a également précisé que six
des dix victimes avaient été
identifiées par la justice.
Essia B., l’habitante suspectée
d’avoir mis le feu au bâtiment,
était sortie le 30 janvier de son
13e séjour en hôpital psychiatri-
que. Elle avait été jugée « apte »
à sortir par un médecin. Son ca-
sier judiciaire ne comporte
aucune condamnation, mais la
femme de 40 ans avait déjà été
mise en cause dans deux procé-
dures, classées en raison de son
état mental. L’une des deux af-
faires concernait un précédent
L'ESSENTIEL
AFFAIRE BENALLA
Enregistrement : la cheffe
de la sécurité de Matignon
entendue
La responsable du groupe de sécurité
du Premier Ministre a été entendue
mardi dans le cadre de l’enquête sur
les conditions d’enregistrement d’une
conversation entre Alexandre Benalla
et Vincent Crase, diffusée par Média-
part. La policière a été entendue par la
brigade criminelle, a précisé cette
source, confirmant une information du
Parisien. Selon le quotidien, la com-
missaire de police a nié avoir effectué
ces enregistrements.
SÉCURITÉ
Nouveaux recours contre
les LBD au Conseil d’État
La Ligue des droits de l’Homme a de
nouveau saisi le Conseil d’État, plus
haute juridiction administrative, de re-
cours contre les lanceurs de balles de
défense (LBD). La LDH a formulé un
recours en annulation contre les déci-
sions de refus de suspendre l’usage
de cette arme controversée lors des
récentes manifestations. Elle a aussi
déposé une question prioritaire de
www.lejsl.com
LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
JUSTICE HERBICIDE
Monsanto conteste
l’intoxication
« Je suis blessé, bien qu’habi-
tué aux coups depuis le dé-
but. » Paul François, céréa-
lier de Charente, a vécu un
nouvel épisode juridique de
sa bataille contre la multina-
tionale Monsanto. Ce culti-
vateur a été intoxiqué en
avril 2004 après avoir inhalé
des vapeurs de Lasso, un ■ Paul François.
herbicide de la firme améri- Jeff PACHOUD/AFP
caine Monsanto. Après plu-
sieurs malaises, il a été longuement hospitalisé et
a frôlé la mort. Il souffre toujours de graves trou-
bles neurologiques. Depuis 12 ans, il mène un
combat judiciaire contre le géant de la semence à
qui il réclame « plus de un million d’euros ».
Décision le 11 avril
Il a obtenu gain de cause en première instance et
en appel. Mais l’affaire a été de nouveau renvoyée
l’année dernière devant la cour d’appel par la
Cour de cassation.
■ L’incendie a pris au piège de nombreux habitants de « Dans son ouvrage (« Un paysan contre Mon-
l’immeuble. Les pompiers ont eu besoin de cinq heures santo » paru en 2017, ndlr), Paul François dit qu’il
pour le maîtriser. Photo Benoit MOSER/AFP savait pertinemment qu’il s’agissait de produits
dangereux. Il dit aussi qu’il a été négligent le jour
incendie dans un magasin de avoir commis les faits », a préci- J », a déclaré l’avocat de Monsanto, Me Jean-Da-
vêtements. sé le procureur. « Si son état de niel Bretzner pour qui « c’est tout à fait clair, l’in-
santé n’évolue pas, elle pourra toxication n’est pas démontrée ».
« Propos confus » faire l’objet d’une mesure d’hos- « Monsanto conteste tout : qu’il y ait eu un acci-
Placée en garde à vue mardi ma- pitalisation d’office », a précisé dent, que le Lasso existe, que Paul François a utili-
tin, elle avait été conduite à l’in- le procureur. « Il reviendra à sé le Lasso… », a répliqué l’avocat du céréalier
firmerie psychiatrique de la pré- des experts psychiatres d’indi- charentais, Me François Lafforgue, en précisant
fecture de police en fin de quer si son discernement était que les troubles invoqués étaient bien confirmés
journée. De ce fait, Essia B. n’a altéré ou aboli au moment des médicalement : « Il faut bien voir que ce n’est pas
été entendue que brièvement faits ». En revanche, Rémy le combat d’un homme mais celui des victimes
par les enquêteurs. « Elle tenait Heitz n’était pas encore en me- des pesticides ».
des propos confus, au terme sure d’affirmer s’il y a eu un ou La cour d’appel de Lyon rendra le 11 avril sa déci-
desquels elle indiquait ne pas plusieurs départs de feu. sion
constitutionnalité qui « critique l’in- 200 000 euros d’amende dans le vo- ce pour des faits de violence.
suffisance et l’inadéquation de l’enca- let le plus spectaculaire de la fraude à
drement légal du recours, par les for- la « taxe carbone », portant sur JUSTICE
ces de l’ordre, à des armes telles que 385 millions d’euros détournés au fisc Jonathann Daval a livré des
le LBD ». français. « aveux circonstanciés »
Jonathann Daval, meurtrier présumé
FRAUDE GRAND EST
« Escroquerie du siècle » : Quatre mises en examen de son épouse Alexia, a livré des
« aveux circonstanciés » le 30 janvier
Grégory Zaoui s’est rendu dans la rivalité entre deux devant le nouveau juge d’instruction
L’une des figures de « l’escroquerie bandes de motards chargé du dossier, dans l’attente de la
du siècle » à la TVA sur les quotas Quatre hommes affiliés au gang des reconstitution du meurtre. Entendu
carbone, Grégory Zaoui, en fuite de- motards des Bandidos ont été mis en dans la plus grande discrétion au
puis 2017, s’est rendu mercredi à la examen à Nancy pour « vol avec vio- tribunal de grande instance de Besan-
justice. Ce Français de 47 ans, visé par lence en réunion et détention d’ar- çon, l’informaticien de 35 ans, entouré
un mandat d’arrêt depuis juillet 2017 mes ». En cause, des affrontements de ses avocats, a confirmé devant la
s’est présenté dans un commissariat avec une bande rivale en 2018 sur magistrate, Marjolaine Poinsard, sa
de Paris. Zaoui a été condamné en mai fond de « guerre de territoires ». Trois version des faits.
dernier à six ans de prison et d’entre eux étaient connus de la justi- Libération conditionnelle
SANTÉ de Jean-Claude Romand :
décision vendredi
La grippe s’intensifie : plus de 1 000 morts Jean-Claude Romand, le faux médecin
qui avait assassiné sa famille en
L’épidémie de grippe s’intensifie en France métropolitaine et a déjà fait 1993, condamné en 1996 à la prison
plus de 1 000 morts tous âges confondus, selon l’agence Santé publique à perpétuité, saura vendredi si sa
France. Parmi plus de 12 000 patients qui se sont présentés aux urgences demande de libération conditionnelle
la semaine dernière, 1 823 ont été hospitalisés (+70 % par rapport à la est acceptée. Une audience, la deuxiè-
semaine précédente), selon le réseau Oscour. Ces hospitalisations me sur ce dossier, s’est tenue la
concernent principalement les 75 ans ou plus (43 %) et les enfants de semaine dernière à la prison de Saint-
moins de 5 ans (15 %). Maur (Indre), près de Châteauroux, où
Romand est détenu.
SAO - 2
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
ACTU ZAPPING 29
EN IMAGE

Enchères : une Alfa Romeo en vente à un prix totalement fou !

L’Alfa Romeo 8C 2900B Touring Berlinetta pourrait devenir la voiture d’avant-guerre la plus chère de l’histoire… Produite uniquement en cinq exemplaires, le
deuxième sera vendu aux enchères, à Paris, ce vendredi, par la maison Artcurial, dans le cadre du salon Rétromobile. Âgée de 80 ans, elle n’a eu que quatre
propriétaires. L’actuel, Jan-Willem Martens, l’a ainsi conservé 43 ans. Cette superbe voiture rouge, 65 000 kilomètres au compteur, est estimée entre 16 et
22 millions d’euros ! Retrouvez la vidéo de cette automobile d’exception sur nos sites. Photo © Artcurial

ENVIRONNEMENT ALLEMAGNE
INSOLITE
Le pape appelé à manger vegan
Le débat autour du loup pendant le carême
relancé outre-Rhin Pour sauver la planète, pas de produit d’origine animale
pendant le carême : une campagne internationale, lancée
mercredi par une jeune fille de 12 ans et une ONG américaine,
La polémique sur le loup et sa dangerosi- invite le pape à manger vegan pendant 40 jours en échange
té est relancée en Allemagne à la suite de d’un million de dollars.
la Une du quotidien Bild relatant l’atta-
que d’un employé municipal dans un ci- PEOPLE
metière, en Basse-Saxe. Aucune preuve
ne permet d’attester que les blessures su-
bies par cet homme de 55 ans viennent
bien d’un loup – l’enquête s’oriente vers
des chiens sauvages –, mais le débat, très
politique, est maintenant ravivé.

Propager la peur ■ Le loup est très présent en ex-RDA, où

Après 150 ans d’absence, le loup gris
commun, éternel méchant dans les con-
tes des frères Grimm, a fait en 2000 un
grand retour dans les campagnes alle-
mandes après avoir franchi la frontière
depuis la Pologne. Le ministère de l’En-
vironnement en dénombre actuelle-
ment 800 dans le pays, soit 73 meutes en
2018, treize de plus qu’un an aupara-
vant. Et le nombre de couples a lui aussi
augmenté.
Aucune agression d’humain n’a été re-
censée. Mais c’est la fréquence des inci-
dents récents et leur ampleur qui com-
mencent à inquiéter, voire à révolter,
éleveurs et cavaliers.
Gardes de nuit
Sur internet et les réseaux sociaux, cam-
pagnes et pétitions se multiplient contre
l’animal. Sa « férocité est très sous-esti-
mée » par les écologistes, affirme le por-
tail « Loup, non merci ». Fusils en main,
SAO - 2
l’extrême droite s’est emparée du
débat. Photo Swen PFORTNER / AFP
des éleveurs organisent des gardes de
nuit, à leurs risques et périls car celui qui
abat illégalement cet animal protégé en-
court jusqu’à cinq ans de prison.
L’extrême droite s’est emparée de ce dé-
bat sur le loup, très présent dans les ré-
gions de l’ex-RDA, bastions politiques
du parti Alternative pour l’Allema-
gne (AfD). « Et que fait-on si la prochai-
ne fois ils s’attaquent à des enfants ? »,
s’interroge la porte-parole du parti en Sa-
xe-Anhalt, Silke Grimm, homonyme des
célèbres frères conteurs. La CDU con-
servatrice, parti d’Angela Merkel qui af-
frontera l’AfD dans trois élections régio-
nales en septembre et octobre, a du coup
donné son aval pour assouplir dans cer-
tains cas leur abattage. Pour Die Zeit, le
loup est ainsi devenu « l’animal le plus
politisé d’Allemagne ».
Hollywood : la chanteuse Pink a son étoile
La chanteuse pop Pink a inauguré mardi son étoile sur le
fameux « Walk of Fame » de Hollywood, un honneur
« surréaliste » pour elle. « J’ai l’impression de rêver et si
quelqu’un me pince, je vais lui boxer l’arcade gauche », a
lancé la chanteuse de 39 ans. Photo Frederic J. BROWN/AFP
ANIMAUX
Nouvelle-Zélande : une clé USB dans
les déjections d’un léopard de mer
Des scientifiques néo-zélandais qui examinaient les excré-
ments de léopards de mer y ont retrouvé une clé USB qu’ils ont
pu exploiter. Les déjections avaient passé environ un an au
congélateur avant d’être décongelées à des fins de recherches.
La clef était dans un relativement bon état.
www.lejsl.com

30 SPORTS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION
OM NIS POR TS PARIS -2024
Ndongue : « Travailler pour
les Jeux, c’est génial »
SPORTS
Relation abonnés
0800 003 320
Agence
RédactiondeSports
Lyon
de Saône-et-Loire
9, rue des Tonneliers,
71100 Chalon-sur-Saône
■ Emmeline Ndongue : « Le but, c’est de mettre plus de sport dans la vie des écoliers, collégiens et lycéens. » Photo MaxPPP.
Téléphone
Téléphone
Rédaction : 03.85.90.68.20 À l’occasion de la Semaine Olympique
et Paralympique (du 4 au 9 février),
Mail l’ex-basketteuse Emmeline Ndongue,
Mail
sports71@lejsl.fr passée par Chalon et aujourd’hui
chef du “Projet Éducation” au sein du
Web
Web comité d’organisation Paris-2024,
www.lejsl.com nous confie ses impressions.
Facebook
www.facebook.com/lejsl Q uel est votre rôle au sein du comité
d’organisation des Jeux de Paris-
2024 ?
« J’ai été “ambassadrice éducation” lors
de la candidature de la France pour les
JO-2024. Et désormais, je travaille pour
le comité d’organisation de Paris-2024.
Je suis chef du Projet Éducation depuis
fin avril 2018. Le but, c’est de mettre plus
de sport dans la vie des écoliers, collé-
giens et lycéens pour avoir une généra-
tion pour laquelle les valeurs olympi-
ques et paralympiques voudront dire
quelque chose. Avec plus de respect, de
persévérance et d’amitié au quotidien,
même si cela peut paraître utopique. »
Et ça vous plaît ?
« C’est un job qui est génial. Je travaille
pour une organisation dont la dernière
existence sur le territoire remonte à 100
ans ! C’est un peu l’occasion d’une vie. Et
c’est juste génial. L’équipe est extraordi-
naire. C’est un projet magnifique. L’édu-
cation, c’est un rôle important et j’ai en-
vie de très bien faire. J’ai grandi avec ces
valeurs du sport et j’ai envie de transmet-
tre aujourd’hui. »
www.lejsl.com
LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
Ces valeurs, vous les avez découvertes
en Bourgogne où vous avez effectué
vos premiers dribbles de basket…
« Oui j’ai fait plusieurs clubs comme Va-
rennes-Vauzelles, Fourchambault,
Luzy, avant d’étudier à Chalon. J’étais en
“sport-études” et je jouais encore à Va-
rennes/Vauzelles. Ces clubs m’ont déjà
apporté le goût de continuer. Quand je
me trouvais sur un terrain, j’étais bien,
avec des coéquipières avec lesquelles je
m’éclatais. J’ai toujours pris du plaisir sur
le terrain. Et c’est presque le plus impor-
tant. Même en pro, plus tard, j’ai trouvé
des bénévoles extraordinaires. Cela n’a
pas de prix. »
Et quel souvenir conservez-vous de
Chalon ?
« J’ai gardé quelques copines déjà, mê-
me si je n’ai passé qu’une seule année à
Chalon. Quand je suis venue jouer avec
l’équipe de France au Colisée (France/
Pays-Bas le 19 novembre 2016), c’était la
première fois que je revenais. Et cela m’a
fait drôle car lorsque j’étais lycéenne, cet-
te salle n’existait pas ! Cela m’a fait bizar-
re de me retrouver en face du lycée Ma-
thias où j’ai passé ma classe de Première
en 1998-99. J’ai connu la Maison des
Sports et aussi Philippe Hervé (ex-coach
de l’Elan Chalon) sans savoir que j’allais
devenir pro. On papotait. Et on s’est re-
croisé durant notre carrière en échan-
geant sur notre évolution. »
Propos recueillis par
Michaël RIGOLLET
REPÈRES
n Originaire de Bourgogne
Emmeline Ndongue est née le
25 avril 1983 à Auxerre d’un père
camerounais et d’une mère d’origi-
ne polonaise et allemande. Elle a
commencé le basket dans plusieurs
clubs de la Nièvre (Varennes-Vau-
zelles, Fourchambault, Luzy).
n Marraine du Chalon BC
Tout en restant licenciée à Varen-
nes-Vauzelles, Emmeline Ndongue
a intégré le sport-études du lycée
Mathias à Chalon (en 1998-99) où
elle fut entraînée par Virginie
Cauvin et Catherine Delery du
Chalon BC. En septembre 2016,
elle a été la marraine pour les 70
ans du Chalon BC.
n Une riche carrière
Internationale française entre 2002
et 2013 (196 sélections), Emmeline
Ndongue a été championne d’Eu-
rope en 2009 et médaillée d’argent
aux Jeux de Londres-2012. Avec
Bourges, elle a été 5 fois champion-
ne de France tout en remportant
l’Euroligue en 2001.
n Chef de projet pour Paris-2024
Ambassadrice “Éducation” lors de
la candidature française pour
Paris-2024, Emmeline Ndongue
est devenu chef du projet Éduca-
tion pour le comité d’organisation
Paris-2024 en avril 2018.
SAO - 1
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
C R OSS C OU N T RY CHA M PIONN AT RÉ GION AL
Antoine Gallo, des
régionaux “tremplin” ?
■ Antoine Gallo, ici en tête lors du cross départemental, est rentré dans
le top 5 du cross régional. Photo Xavier COLLIN
Dimanche dernier, Antoine Gallo a fait Gallo n’est pas si loin du duo de tête,
très fort avec une belle 4e place aux Alexis Miellet (23’’) et Paul Lalire (20’’).
régionaux de cross. Prochain objectif : « Les deux se sont neutralisés donc
la demi-finale (17 février), qualificati- l’écart est à relativiser » reprend Gallo.
ve pour le championnat de France. Objectif 5 000 m cet été
A ntoine Gallo avait prévenu dans nos
colonnes, le 31 janvier dernier :
« Faire un podium à Dijon serait énor-
missime ». Il a finalement terminé la
course 4e et même 3e régional car Abde-
lilah El Maimouni, 3e, est Marocain.
« Je suis super content de ma course,
sourit le pensionnaire de l’EA Mâcon.
Après, je ne m’enflamme pas non plus.
J’étais venu à Dijon en outsider et c’est
plus confortable que d’être favori et de
supporter le poids de la course. Il fallait
juste suivre. Et vu que c’est parti vite, j’ai
attendu que ça écrème ». À l’arrivée,
108975000
PAU-ORTHEZ
DIMANCHE 10 FÉVRIER - 18H30
RÈSERVATION SUR WWW.ELANCHALON.COM
SAO - 1
SPORTS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION
SUR L’AGENDA
Samedi 9 février
BASKET-BALL
Ligue féminine (13e jour-
née) : Charnay - Toulouse
(20 h)
Nationale 2 masculine (17e
journée) : Le Cannet - Prissé
(20h)
Prénationale masculine
(15e journée) : Autun - Fon-
taine (20 h), Saint-Rémy -
Montceau (20 h 30), Vau-
zelles - Elan Chalon (20 h),
Bligny - Curgy (20 h)
FOOTBALL
Nationale 3 (14e journée) :
Besançon - Louhans (18h),
Montceau - Auxerre (18h)
Pour la demi-finale, le jeune homme de
30 ans voudra faire « la même course
qu’aux régionaux c’est-à-dire partir
avec la tête de course et suivre le plus
■ Choc aux Alouettes
samedi, où Patrice
longtemps possible ». Pour ensuite al- Dimitriou et Montceau
ler au championnat de France reçoivent l’AJ Auxerre 2.
(10 mars, à Vittel). « Ça sera extrême- Photo Richard MONTAVON
ment difficile de faire mieux que ma 19e
place de l’an passé » conclut-il. U17 nationaux (18e jour-
Puis, il sera temps de se tourner vers née) : Auxerre-Dijon
d’autres objectifs, à savoir le 5 000 m et (14 h 30)
la saison estivale, que Gallo n’a jamais Coupe Foot National : Mont-
pu vraiment exploiter depuis le début ceau-Torcy
de sa carrière. HANDBALL
Xavier COLLIN -18 France (4e journée) :
Chalon - Cernay (18 h)
Nationale 3 féminine (14e
journée) : CTM - Varois
(21 h)
Prénationale féminine (14e
journée) : Gray - Conv. Saô-
noise (18 h)
Prénationale masculine
(14e journée) : CTM - Pontar-
lier (18 h 30), Chalon -
BEEX
Dimanche 10 février
BASKET-BALL
Elite (20e journée) : Elan
Chalon - Elan Béarnais
(18 h 30)
Nationale 3 féminine (15e
journée) : Aubervillers -
Elan Chalon (15 h 30), Cha-
lon BC - Horbourg (15 h 30,
la verrerie), Charnay - Wit-
tenheim (15 h 30)
U18 masculin (4e journée) :
Elan Chalon - Bourg
(15 h 30)
31
U18 féminin (4e journée) :
Chalon BC - Nice (13 h), Aix
Venelles - Charnay
Prénationale féminine (11e
journée) : Vauzelles - Char-
nay, Le Creusot - Chalon BC
(15 h 30)
FOOTBALL
Nationale 3 (14e journée) :
Avallon - Gueugnon
(14 h 30)
U17 nationaux (18e jour-
née) : St Priest - Montceau
(14h30)
Régional 1 (14e journée) :
Quetigny - Paray le Monial
(14 h 30), Cha
lon - La Chapelle Guinchay
(14 h 30), Auxerre - Mâcon
(14 h 30), Montceau - Lou-
hans (14 h 30)
Régional 3 (14e journée) :
Le Creusot - Le Breuil
(14 h 30)
HANDBALL
Nationale 2 masculine (12e
journée) : Villefranche -
Chalon (16h)
RUGBY
Fédérale 2 (16e journée) :
Nuiton - Le Creusot (15 h)
Fédérale 3 (16e journée) :
Nuits-St-Georges - Le Creu-
sot (15 h), Chalon - Pont-à-
Mousson (15 h), Couches -
Genlis (15 h), Haguenau -
Chagny (15 h)
Honneur (13e journée) : Do-
le - Buxy (15 h), Charolais/
Brionnais - Verdun (15 h),
Cluny - Tournus (15 h), Ve-
soul - Montchanin (15 h)
Promotion Honneur (13e
journée) : Digoin - Seurre
(15 h), Autun - Châtenoy
(15 h)
1ère série (13e journée) :
Montceau - Sens (15 h),
Louhans - Dijon (15 h),
Bourbon Lancy - Morteau
(15 h)
2e série (14e journée) : St
Martin du Lac - Morez
(15 h)
3e série (14e journée) :
Auxonne - Saône Seille
(15 h)
■ Chagny, vainqueur face à
Besançon fin janvier, se
déplace à Haguenau,
dimanche. Photo Xavier COLLIN
www.lejsl.com
 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
32 SPORTS FRANCE MONDE
FOOT BALL É LECTION À L A PRÉSIDE NC E DE L’UE FA

Ceferin n’est pas là pour rien

Le Slovène Aleksander Ceferin, pions et dévaloriserait la Ligue des na-
unique candidat à sa réélection tions récemment lancée par l’UEFA.
ce jeudi à la présidence de l’UE- L’un des credos de Ceferin est de mainte-
nir l’équilibre compétitif entre clubs et de
FA, s’est affirmé depuis 2016 répondre aussi aux attentes des petits
autant par son opposition à Gian- pays. Ainsi a-t-il lancé la Ligue des Na-
ni Infantino, son alter ego à la tions et décidé de recréer à partir de la
Fifa, que par sa gestion rectiligne saison 2021/2022 une troisième Coupe
de l’Union européenne. d’Europe réunissant 32 clubs.
« Il sera intéressant de voir si Ceferin ob-

P renant la suite en 2016 de Michel Pla-

tini, toujours suspendu, et élu face au
Néerlandais Michael van Praag, Ceferin,
alors président de la Fédération slovène
de football, est arrivé un peu par surprise
à la tête de la puissante confédération
européenne. Depuis lors, il tente d’impo-
ser un style sans fioritures, loin des pro-
jecteurs qu’affectionnait son prédéces-
seur français. Sans grande marge de
manœuvre car chargé de mettre en musi-
que des mesures déjà votées, le Slovène
semble pourtant souhaiter imprimer sa
marque et un changement après la ges-
tion Platini-Infantino (ex-N1 et N2 de
l’UEFA).
n Plus de place aux petits clubs
« On voit bien chez lui la volonté de don-
ner plus de place aux petits clubs et na-
tions avec la création d’une 3e Coupe
d’Europe et de la Ligue des nations »,
■ L’actuel président Aleksander Ceferin entend démarquer l’UEFA de la
Fifa sur plusieurs projets contestés. Photo Fabrice COFFRINI/AFP
analyse Didier Primault, directeur du
Centre de droit et d’économie du sport
(CDES) de Limoges, pour qui il est ce-
pendant « trop tôt pour dire si cela à un
effet ».« Son bilan depuis son arrivée, on
ne peut pas trop le juger. C’est après sa
réélection qu’il devrait prendre des déci-
sions fortes », analyse un spécialiste du
football européen. « À l’UEFA où ça de-
vrait bouger, certains attendent ces
changements, d’autres les redoutent ».
Soupçonné d’être la marionnette d’In-
fantino, ex-secrétaire général de l’UEFA
tient à Rome un plébiscite ou plutôt un
consensus mou, car sa capacité à impo-
ser des décisions en dépendra », conclut
un spécialiste.
FIFA
n Infantino seul au monde
Alors que ses divergences apparais-
et qui a œuvré pour son élection après sent au grand jour avec Aleksander
son arrivée à la Fifa, Ceferin s’en est assez Ceferin, son homolgue de l’UEFA,
vite affranchi. Pour cela, il s’est appuyé l’Italo-Suisse Gianni Infantino, 48
sur l’Association européenne des clubs ans, à la tête de la Fédération inter-
(ECA), présidée par l’Italien Andrea nationale (Fifa) depuis février 2016
Agnelli, patron de la Juventus Turin. à la place du Suisse Joseph Blatter,
L’ECA le soutient dans son opposition au cœur d’un scandal, est le seul
au mirifique projet de Coupe du monde candidat à la prochaine élection à la
des clubs élargie de 7 à 24 clubs et de présidence de l’instance prévue en
Ligue mondiale des nations (assorti de juin et est donc assuré d’un deuxiè-
promesses de revenus de 25 mds USD), me mandat de quatre ans, a-t-on
voulu par Infantino mais qui menacerait appris ce mercredi.
directement la lucrative Ligue des cham-

FOOT EXPRESS FOOTBALL COUPE DE FRANCE

LIGUE 1
Caen-Strasbourg
décalé
Le match de la 25e journée de
Ligue 1 entre Caen et Stras-
bourg a été décalé du same-
di 16 au dimanche 17 février
à 15h00, « à la demande de
la Préfecture du Calvados », a
indiqué la Ligue de football
professionnel mercredi. La
mobilisation des « gilets jau-
nes » dans plusieurs villes de
France provoque depuis mi-
décembre de nombreux re-
ports de matches en L1 cha-
que week-end.
Bordeaux : Karamoh
mis à pied
Bordeaux a annoncé mercredi
soir avoir mis à pied à titre
conservatoire son attaquant
Yann Karamoh «à la suite d’un
comportement inapproprié et
inacceptable que le club ne
peut tolérer». Karamoh n’avait
pas été retenu pour le dépla-
cement mardi à Marseille. Le
staff girondin lui reprochait
notamment son manque d’im-
plication lors de la demi-finale
de la Coupe de la Ligue à
Strasbourg. Pendant ce match
au Vélodrome, le joueur prêté
par l’Inter s’était signalé en
postant sur son compte Insta-
gram des photos le montrant
à Paris en train de faire les
magasins. Une attitude qui n’a
pas été du goût des suppor-
ters girondins qui l’ont fait
savoir aux dirigeants. City repasse en tête Villefranche a résisté
NATIONAL 1 Manchester City a provisoire-
Laval se sépare ment doublé Liverpool en tête
du championnat ce mercredi,
102 minutes au PSG…
de Ciccolini
au soir d’une victoire devant ■ Les
Le Stade Lavallois (N1) a dé- Everton (2-0), lors d’un match Caladois ont
cidé de se séparer de son avancé de la 27e journée de fait honneur
entraîneur François Ciccolini, Premier League. à leur
a-t-on appris ce mercredi de maillot face
source proche du club, quel- ESPAGNE : COUPE DU ROI
ques jours après que le tech- Le Real tient le Barça au PSG.
nicien a adressé des bras Photo Richard
d’honneur à des spectateurs
en échec MOUILLAUD
demandant sa démission. Le En demi-finales aller de la
coach corse sera remplacé Coupe du Roi, le Real Madrid a Face à une courageuse et vaillante équipe de Vil-
par son adjoint Pascal Braud, obtenu un résultat nul (1-1)
intéressant chez le Barça en lefranche (N.1), Le Paris Saint-Germain a dû
a ajouté cette source, confir- avoir recours à la prolongation pour se qualifier
mant une information de Fran- vue du match retour, ce mer-
credi 27 février, à Santiago- (3-0) pour les quarts de finale. Mais la performan-
ce Bleu Mayenne.
Bernabeu. Karim Benzema a ce parisienne ne manque pas d’inquiéter à moins
ANGLETERRE été passeur décisif. d’une semaine d’affronter Manchester United en
Ligue des champions. Les Caladois ont été plu-
FOOTBALL : DISPARITION D‘EMILIANO SALA sieurs fois menaçants mais sans trouver le cadre).
Nantes veut obliger Cardiff à payer
Lille réduit à 10, éliminé par Rennes
Les Rhodaniens ont finalement lâché prise en
Le FC Nantes a demandé à deux avocats d’étudier les prolongations. Draxler a repris victorieusement
recours légaux possibles pour obliger le club de Cardiff à un centre de Cavani, entré à la 79e minute, pour
honorer le paiement du transfert d’Emiliano Sala, 28 ans donner enfin l’avantage à son équipe à la 102e
disparu en avion au-dessus de la Manche, l’épave de minute. Diaby (113e) et Cavani (119e) ont ensuite
l’appareil ayant été récemment localisé, a-t-on appris ce alourdi le score. Dans le dernier match de la soi-
mercredi auprès d’une source proche du club. Le premier rée, Lille, réduit à 10, a cédé sur la pelouse de
versement (entre 5 à 6 millions d’euros) des 17 millions Rennes 2-1 dans le temps additionnel. Les Lillois
que devait rapporter le transfert de l’avant-centre argentin
vers le club gallois n’a pas été effectué, alors que le avaient pourtant pris l’avantage grâce à leur bu-
teur Nicolas Pépé (68e). Mais Theoson Siebat-
transfert a bien été enregistré par les instances avant
l’accident. Nantes envisage aussi de porter l’affaire devant cheu a égalisé peu après (74e) avant de libérer
la FIFA, toujours selon cette source. Selon un média Rennes (90e+1).
britannique Cardiff aurait bien l’intention de payer le trans- ● Hier soir.- Villefranche/Saône (N1) - Paris SG
fert, mais seulement quand « tous les faits » auront été (L1) 0-3 a.p. ; Vitré (N2) - Lyon-Duchère (N1) 3-2.
tirés au clair. (21h05) Rennes (L1) - Lille (L1) 2-1.
● Ce jeudi (21h00).- Guingamp (L1) - Lyon (L1).

www.lejsl.com SAO - 2
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
S K I A LPIN
Le Français Johan Clarey
s’est offert une première
médaille mondiale, ce mer-
credi, en terminant 2e du
super-G à seulement 9/100e
de l’Italien Dominik Paris. À 38
ans, il connaît sa meilleure
saison et ouvre le compteur
tricolore dès le deuxième jour.
J ohan Clarey a pensé que
cette médaille lui échappe-
rait. Déjà, il n’aurait jamais
imaginé s’offrir un podium aux
championnats du monde, à 38
ans, en super-G. Et avec le so-
leil revenu sur la piste d’Are, il
s’est dit que de bons skieurs
avaient encore leur chance,
que sa combinaison qui s’est
déchirée sur son côté gauche,
la protection sortie, lui avait
coûté quelques centièmes et le
podium.
« Je prends tellement
de plaisir à faire ce que
je fais, que je vais
encore continuer, c’est
sûr. »
Le Savoyard a passé de lon-
gues minutes dans l’incertitu-
de avant de pouvoir savourer.
« Ça a mis du temps à se met-
tre en place », souriait-il une
heure plus tard, assis sur une
chaise, au chaud, bouquet aux
fleurs blanches dans les mains.
« J’ai mis du temps à réaliser.
C’est incroyable et… surpre-
nant. » Il termine à neuf cen-
tièmes seulement de Dominik
Paris, le hard-rocker du circuit,
comme à Kitzbühel (Autriche)
il y a quinze jours, son seul
podium dans cette discipline
jusqu’à hier.
Le colosse de Tignes a tout de
Quatre Français dans le top 15, c’est bien parti
L es hommes de la vitesse ont
parfaitement entamé les
championnats du monde, avec
une médaille d’argent à la clé et
les quatre Bleus dans le top 15.
Pourtant, ils sont arrivés contra-
riés à Are, après une nuit blan-
che l’avant-veille du super-G.
Malgré un voyage en
Suède mouvementé…
« Nos galères de transports
nous ont motivés ! » Adrien
Théaux avait le sourire ce mer-
credi après-midi, malgré une
cinquième place sur le super-G
à 28 centièmes du podium. « Je
me suis tiré une balle dans le
pied au premier intermédiaire
donc après, c’était un peu
chaud. Mais quand j’ai regardé
la course de Johan, je savais que
ça allait tenir, c’est juste énorme.
SAO - 1
MON DI AUX À AR E ( SU ÈDE ) : S UPE R-G ME S SIEURS
Clarey,
la médaille
du cœur
■ Super-G et surtout super Johan Clarey ce mercredi à Are. Photo Francois-Xavier MARIT/AFP
suite pensé à David Poisson,
son coéquipier décédé lors
d’un entraînement de descen-
te, au Canada, en novem-
bre 2017. « J’ai pensé à David,
à sa famille. Je l’ai toujours
considéré comme mon frère.
C’est un peu irréel, mais des
fois, j’ai l’impression de ne pas
skier tout seul. C’est un peu
mystique. » L’an dernier, Jo-
han Clarey, comme ses équi-
piers et entraîneurs qui ont vé-
cu ce drame, a traversé la
saison comme un fantôme.
« J’étais en survie psychologi-
quement et je n’ai rien enregis-
tré, je n’ai rien vécu. Il a fallu
du temps, et il en faut encore. »
Ce mercredi, le temps s’est ar-
rêté. Les yeux brillants, la tête
■ L’autre vétéran de l’équipe de France, Adrien Theaux, bondit
vers une excellente 5e place. Photo Jonathan NACKSTRAND/AFP
Nous, les anciens, on a tous une
médaille désormais, c’est juste
parfait », continue le médaillé
de bronze 2015, 34 ans. « Ça
nous tenait vraiment à cœur
après le voyage que l’on a passé
de faire une performance. On
s’est motivé comme jamais ! »,
entre Are et Tignes, où il imagi-
nait ses sœurs mettre l’am-
biance dans leur café, ses pa-
rents fêter ça dans leur
magasin, Johan Clarey a sou-
dain réalisé qu’il était vice-
champion du monde de su-
per-G. « C’est une superbe
récompense, pour moi et pour
mes proches qui m’ont tou-
jours soutenu. Je me dis que je
n’ai pas fait tout ça pour rien. »
D’autant plus que l’aîné des
Bleus est passé par toutes les
émotions dans sa carrière,
opéré trois fois des ligaments
croisés et d’une hernie discale,
il a aussi une épaule en vrac,
les genoux qui grincent. Il
compte 18 top 5 en Coupe du
monde pour seulement 5 po-
dit encore Brice Roger, 7e mal-
gré une grosse faute, qui salue
aussi la 14e place de Nils Allègre
pour ses premiers Mondiaux.
La veille, ils n’avaient toujours
pas reçu leurs bagages, après
une nuit blanche dimanche, des
heures passées dans un avion et
SPORTS FRANCE MONDE
diums, « le ratio montre un
manque de réussite » dit-il. Il a
plusieurs fois eu envie d’arrê-
ter, rattrapé in extremis par ses
entraîneurs, avant de se poser
la question, chaque printemps,
de savoir s’il n’était pas temps
d’arrêter. « J’ai eu des mo-
ments de lassitude, oui, mais je
vis ma passion. Je prends telle-
ment de plaisir à faire ce que je
fais, que je vais encore conti-
nuer, c’est sûr. » Johan Clarey
va déjà pouvoir prolonger le
plaisir cette semaine. Samedi,
une descente l’attend.
D’Are (Suède),
Valentine PERAZIO
AUJOURD’HUI : entraînement
descente femmes (10h30) et
hommes (12h30).
un voyage en train depuis Stoc-
kholm. « Je suis quelqu’un d’or-
gueilleux et je n’aime pas l’injus-
tice », annonce Johan Clarey,
38 ans et plus vieux médaillé
mondial. « Donc forcément, j’y
ai trouvé de la motivation ! »
Les quatre Tricolores se sont
réunis dans leur appartement
accolé à la piste, la veille de la
course. « On s’est dit qu’il fallait
oublier et faire ce qu’on pouvait.
Ça nous a même enlevé un peu
de pression. Même si la semaine
va être difficile physiquement,
c’était peut-être un mal pour un
bien. Mais avec une médaille, je
ne peux plus me plaindre ! »
Avec les quatre français dans le
top 15 et une médaille, les Bleus
ont finalement bien réussi leur
voyage en Suède.
D’Are (Suède),
Valentine PERAZIO
33
CLASSEMENTS
n Les Français Théaux et
Roger dans le top 10
1. Dominik Paris (ITA) 1’24.20
2. JOHAN CLAREY (FRA) et
Vincent Kriechmayr (AUT)
1’24.29
4. Christof Innerhofer (ITA)
1’24.55
5. ADRIEN THÉAUX (FRA) 1’24.57
6. Josef Ferstl (ALL) 1’24.59
7. BRICE ROGER (FRA) 1’24.61
8. Mattia Casse (ITA), Adrian
Smiseth Sejersted (NOR) et
Steven Nyman (USA) 1’24.70…
14. NILS ALLEGRE (FRA) 1’24.84.
16. Aksel Lund Svindal (NOR)
1’25.12.
INSOLITE
n Kriechmayr et Van Gogh
L’Autrichien Vincent
Kriechmayr, vice-cham-
pion du monde de super-G
ce lundi, dans le même
temps que Johan Clarey,
tient son prénom de….
Vincent Van Gogh. Sa
mère, professeur d’histoire
de l’art, l’a en effet prénom-
mé ainsi en hommage au
peintre néerlandais.
DESCENTE CE SAMEDI
n Encore une place à
prendre chez les Français
Si Clarey, Théaux et Roger
ont leur place pour la
descente ce samedi, il reste
un ticket à prendre chez les
Bleus. Le 4e se jouera ce
vendredi lors du 2e entraî-
nement de descente entre
Allègre, Muzaton et Bailet.
www.lejsl.com
 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
34 SPORTS FRANCE MONDE
RU GBY X V DE FR A NC E

Lambey: « On va faire un gros match »

Battu par le pays de Galles en L’ouvreur Camille Lopez est un peu
ouverture du tournoi, le XV de Fran- plus prudent, soulignant que le XV
ce se déplace en Angleterre diman- de la Rose a été « consistant pen-
dant 80 minutes » face à celui du
che avec l’ambition de « relever la Trèfle. « Il n’y a pas une minute où
tête ». ils se permettent de se relâcher mal-
gré le score. A nous de rectifier ça

L e XV de France a « envie de
relever la tête » dimanche contre
l’Angleterre à Twickenham où il ne
« risque pas grand-chose » après sa
triste défaite vendredi face au pays
de Galles (24-19), a estimé mercredi
le deuxième ligne du LOU Félix
Lambey, chargé de positiver lors du
jour de repos.
« On vient de perdre contre les Gal-
lois, on a perdu contre les Fidji en
novembre… On ne peut avoir que
du positif maintenant, on va faire un
gros match », a assuré le Lyonnais,
auteur d’une bonne entrée en jeu
vendredi au Stade de France.
« Un adversaire comme un
autre »
Le natif du Jura a conscience que les
Anglais, vainqueurs bonifiés (32-20)
en Irlande, « sont en confiance » et
qu’une victoire dans la banlieue lon-
donienne, où les Bleus ne se sont
plus imposés depuis 2007, serait
■ Félix Lambey pense la France capable d’un exploit en Angleterre. Photo F. FIFE/AFP
« exceptionnelle ». « Je suis sûr
qu’on en est capable », a toutefois
ajouté Lambey, fort de la première
période « assez exceptionnelle »
réalisée par son équipe contre les
Gallois (16-0 à la pause).
Le pilier droit Demba Bamba va
encore plus loin : l’Angleterre est un
« adversaire comme un autre. A
nous d’aller chercher au plus pro-
fond pour les déstabiliser », estime
le Briviste et futur Lyonnais.
pour espérer rivaliser et se mettre à
leur niveau. »
Lopez, Lambey et Bamba ont ré-
pondu aux sollicitations médiati-
ques, avec l’avant du Racing 92,
Fabien Sanconnie, alors que l’en-
semble du groupe était au repos au
milieu d’une longue semaine de pré-
paration, puisque neuf jours sépa-
rent les deux rencontres.
Le point presse a coïncidé avec l’ar-
rivée à Marcoussis du talonneur Ca-
mille Chat, revenu en urgence de
vacances pour remplacer Julien
Marchand, victime d’une rupture
des ligaments croisés en toute fin de
match.
Un autre Toulousain pourrait man-
quer à l’appel vendredi lors de l’an-
nonce de la composition : l’arrière
Maxime Médard, qui a dû passer des
examens et pourrait être remplacé
par un de ses coéquipiers, Yoann
Huget ou Thomas Ramos. Le pilier
droit Uini Atonio et le centre Wesley
Fofana sont également incertains.

EXPRESS TENNIS FED CUP : GARCIA

CYCLISME
Tour de Valence :
Boasson Hagen
s’impose
Le Norvégien Edvald Boasson
Hagen (Dimension Data) a
remporté mercredi la premiè-
re étape du Tour de Valence,
un contre-la-montre de
10,2 km autour d’Orihuela. Il
prend la tête du classement
général à la veille de la
deuxième étape (sur 5),
166 km escarpés autour d’Ali-
cante.
Etoile de Bessèges :
qui va succéder à
Gallopin ?
La 49e Étoile de Bessèges
cycliste s’élance jeudi de Bel-
legarde pour quatre jours de
course sans son vainqueur
sortant, le Français Tony Gal-
lopin (Ag2R La Mondiale), qui
ne reprendra sa saison qu’au
Tour de La Provence (14-17
février). En son absence, son
compatriote et coéquipier
Alexandre Geniez, le Néerlan-
dais Bauke Mollema (Trek-Se-
gafredo), le Belge Maxime
Monfort (Lotto-Soudal) et le
Français Pierre Rolland (Vital
Concept) sont favoris pour lui
succéder.
TENNIS
Montpellier : Chardy
et Tsonga qualifiés
Simple messieurs (2e tour) :
Chardy (FRA/N.6) bat Hoang journée, permettrait d’enrayer
(FRA) 6-3, 7-5 ; Berdych (CZE)
bat Paire (FRA/N.8) 6-2, 6-0;
un déclin tangible. « Les retrouvailles se
Tsonga (FRA) bat Simon (FRA/
N.4) 6-2, 7-6 (7/3)
HANDBALL
un nouveau Nantes- sont bien passées »
RUGBY Paris crucial pour le
«H»
Pro D2 : Mont-de- Nantes et le Paris SG se re-
Marsan, réaction trouvent jeudi (20h45) en Loi-
attendue
re-Atlantique en Ligue des
Le Stade Montois n’avance champions pour leur cinquiè-
plus : battu pour la première me affrontement de la saison,
fois de la saison à domicile, le un rendez-vous important
club landais glisse au classe- surtout pour le « H » dont la
ment et un exploit à Oyonnax, qualification est loin d’être as-
jeudi en ouverture de la 20e surée.
CYCLISME
Geraint Thomas, tout pour le Tour
■ Caroline Garcia. Photo Greg WOOD/AFP
Les retrouvailles entre Caroline Garcia, qui
fait son retour en Fed Cup après plus de deux
ans d’absence, et ses partenaires de l’équipe
de France « se sont bien passées », a assuré
mercredi le sélectionneur Julien Benneteau,
à trois jours du quart de finale Belgique-Fran-
ce à Liège.
Garcia « l’a dit devant les (autres) filles : si
elle est là, c’est qu’elle est contente d’être
■ /Manuel Bruque
avec elles, contente de jouer la Fed Cup, de
Le Britannique Geraint Thomas, vainqueur du Tour de France jouer pour l’équipe de France », a déclaré le
l’an passé, a confirmé mercredi qu’il renonçait au Giro 2019 nouveau sélectionneur, alors que le retour de
pour être «dans les meilleures dispositions possibles» la Lyonnaise est particulièrement scruté en
pour défendre son titre sur la Grande boucle. «Peut-être que raison de l’état des relations entre elle et ses
j’y participerai l’an prochain», a déclaré le coureur gallois. partenaires, parmi lesquelles Kristina Mlade-
novic, Alizé Cornet et Pauline Parmentier.

www.lejsl.com SAO - 1
 JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
S A INT-M AR C E L / MONTCE AU/ CL UNY /J ONC Y TH ÉÂTRE
Raconter la maternité
par des témoignages
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■ À travers les témoignages de femmes, Bercer l’enfant manquant raconte la maternité. Photo Meriem SOUISSI
Rédaction
Agence Loisirs
de Lyon
de Saône-et-Loire Ils sont quatre musiciens et comé-
9, rue des Tonneliers,
71100 Chalon-sur-Saône
diens sur scène pour dire et chanter
l’art ou la difficulté d’être mère.
Après avoir traité des violences con-
Téléphone jugales dans l’Être humaine, Valérie
Rédaction : 03.85.90.68.69 Gaudissart voulait porter la parole
Pub : 03.85.90.68.98 des mères et de professionnels sur
la naissance et ses bouleversements
Mail avec Bercer l’enfant manquant.
loisirs71@lejsl.fr
Web
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www.lejsl.com
L a maternité n’est pas toujours vécue
avec sérénité, la naissance est un mo-
ment de joie mais parfois aussi d’angois-
ses. « Je voulais transmettre quelque cho-
Facebook se de la complexité des situations vécues
www.facebook.com/lejsl
www.facebook.com/leprogres/lyon par les femmes. Avec le spectacle sur les
violences conjugales, nous avons touché
beaucoup de monde et découvert cette
médiation très intéressante avec la paro-
le recueillie, tant et si bien que des muni-
cipalités ont pris conscience du problè-
me et décidé de mettre en place des
choses. Avec ce nouveau spectacle, j’ai
repris les entretiens en pensant alors que
le thème de la maternité serait plus lé-
ger », explique Valérie Gaudissart, met-
teur en scène et auteure de ce projet.
« J’ai travaillé avec les nombreuses struc-
tures autour de la mère et de l’enfant du
département et cherché des témoignages
de femmes et de professionnelles qui
avaient des mots pour raconter leur expé-
rience autour de la naissance. Mais fina-
lement, on parle aussi de la procréation
médicalement assistée, du deuil, les en-
fants morts-nés, de l’IVG, la prématurité.
Ces femmes ont confié l’émerveillement
de la naissance et tout de suite l’angoisse
de donner la vie mais aussi finalement la
mort, l’inquiétude permanente vécue en-
suite pour l’enfant tout au long de sa vie et
SAO - 1
LOISIRS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION
l’enfant que l’on voit vieillir, qui perd ses
cheveux un jour alors qu’on le voit tou-
jours dans sa layette. On parle aussi des
rites et des croyances autour de la nais-
sance dans les différents pays du globe et
des malentendus qui peuvent se greffer
ou des jugements que l’on peut avoir en
Europe sur ces gestes que des femmes
d’autres communautés peuvent faire dif-
féremment », confie Valérie Gaudissart
qui a recueilli une quarantaine de témoi-
gnages en se rendant chez ses mères pour
passer la barrière des confidences. Elle
ajoute encore : « Ces femmes avaient en-
vie de transmettre leur expérience, elles
ont parfois gardé ces choses très long-
temps et du coup, la parole en était enco-
re plus forte. Finalement, plus on est dans
l’intime et plus la parole est universelle.
Certaines ont confié combien accoucher
hors de son pays, hors de sa communau-
té, hors de sa langue maternelle peut être
compliqué car il y a quelque chose de la
transmission qui ne se fait pas. »
Une reprise au Réservoir
avant une tournée
Elle a trié parmi ces confidences « pas
forcément celles de jeunes mamans » et
construit un spectacle où certains témoi-
gnages sont dits, d’autres chantés. La
musique est omniprésente, composée
par Morton Potash et chantée par Sido-
nie Dubosc et Mariama Boinay.
Le spectacle a été donné une première
fois en novembre à Mâcon avec trois in-
terprètes seulement. Il est repris cette se-
maine au Réservoir de Saint-Marcel
pour être joué à quatre personnages.
Une forme simple, pas de décor, quel-
ques accessoires dont des calebasses qui
35
} Plus on
est dans
l’intime
et plus la
parole est
universelle. ~
Valérie Gaudissart,
metteur en scène et comédienne
représentent le ventre pour se remplir
d’eau ou sonner comme un instrument.
« On ne voulait pas parasiter les témoi-
gnages, mais faire entendre le plus possi-
ble le texte », confie encore Valérie Gau-
dissart qui est ressortie de ce travail de
collecte avec la sensation que ce sujet
qu’elle pensait plus léger que celui des
violences conjugales pouvait lui aussi re-
celer bien des violences. « Le spectacle
remet en question l’instinct maternel qui
n’est pas forcément inné » et de confier,
plus sombre encore : « Les enfants dési-
rés, il n’y en pas tant que cela. »
Le spectacle aborde bien des formes de
parentalité mais ne parle pas des hommes,
si ce n’est de la couvade à travers une chan-
son. Il sait aussi se faire doux avec cette
musique omniprésente et nombre de ber-
ceuses empruntées à différentes cultures.
Meriem SOUISSI
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vendredi 8 février à 14 h 30 (gratuit) et à
20 h 30. De 5 à 8 €. Aux Ateliers du jour de
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théâtre de Cluny lundi 18 mars (7 à 10 €). À
l’Espace 1001 familles de Cluny mardi 19 mars
et à la bibliothèque de Joncy jeudi 21 mars.
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 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
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Montbard Montbard Montbard 10
11 10 Caen
5 10 7 11 Paris 11
Brest 9 Strasbourg 7
DIJON DIJON Saulieu DIJON
Saulieu Saulieu
2 9 2 9 6 12 6 12 7 10 7 9 Nantes 11
Dijon 9
Beaune Beaune Beaune
Autun Autun Autun 7 9
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