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Convention pour la sauvegarde

du patrimoine culturel
immatériel

La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel


immatériel est un traité de l'UNESCO adopté par la Conférence
générale de l'UNESCO le 17 octobre 2003. La Convention est
entrée en vigueur en 2006 à la suite de sa ratification par 30 États
parties[1]. Elle fait suite au programme de la « Proclamation des
chefs-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité ». En
2015, 163 États ont ratifié la Convention[2].

Présentation

Pays l'ayant ratifié

En 2003, l’UNESCO a adopté une Convention pour la sauvegarde


du patrimoine culturel immatériel[3] qui a été ratifiée à ce jour par
163 États, dont la France en 2006. Cet instrument international
répondait à la nécessité de redéfinir la notion de patrimoine,
apportant ainsi une reconnaissance aux formes d’expression
culturelles qui n’entrent pas dans la conception matérielle du
patrimoine telle que définie par la Convention de 1972 pour la
protection des sites et des monuments, naturels et culturels.

Selon l’article 2 de la Convention, le terme de patrimoine culturel


immatériel (PCI) désigne « les pratiques, représentations,
expressions, connaissances et savoir-faire (ainsi que les
instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont
associés) que les communautés, les groupes et, le cas échéant,
les individus reconnaissent comme faisant partie de leur
patrimoine culturel ».

Ce patrimoine vivant, transmis de génération en génération, « est


recréé en permanence par les communautés et groupes en
fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur
histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité ».
Il se manifeste notamment dans les traditions et expressions
orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et
événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la
nature et l’univers, ainsi que les savoir-faire liés à l’artisanat
traditionnel.

L’objectif central de la Convention est la sauvegarde du patrimoine


culturel immatériel, le terme de sauvegarde désignant un
ensemble de mesures formant une chaîne de traitement
patrimonial afin d’assurer la viabilité effective du PCI :
identification et recensement
documentation, étude et recherche
protection
transmission par l’éducation formelle et non-formelle
valorisation et revitalisation.

En France, c’est le Département du pilotage de la recherche et de


la politique scientifique, au sein de la Direction générale des
patrimoines (Ministère de la culture et de la communication), qui
est chargé de coordonner la mise en œuvre de la Convention. En
2011, il a désigné le Centre français du patrimoine culturel
immatériel (CFPCI), une antenne de la Maison des cultures du
monde basée au Prieuré Notre-Dame de Vitré à Vitré en Ille-et-
Vilaine, « organisme compétent pour la sauvegarde du patrimoine
culturel immatériel présent sur le territoire national »[4].

Contenu

Disposition de la Convention

La Convention contient des dispositions suivantes :

I. Dispositions générales

II. Organes de la Convention


III. Sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à l'échelle
nationale

IV. Sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à l'échelle


internationale

V. Coopération et assistance internationales

VI. Fonds du patrimoine culturel immatériel

VII. Rapports

VIII. Clause transitoire

IX. Dispositions finales

Buts de la Convention

Contrairement à d'autres Conventions de l'UNESCO, cette


convention commence en indiquant ses buts, qui sont les
suivants :

« (a) la sauvegarde du patrimoine culturel


immatériel ;
(b) le respect du patrimoine culturel immatériel des
communautés, des groupes et des individus
concernés ;
(c) la sensibilisation aux niveaux local, national et
international à l’importance du patrimoine culturel
immatériel et de son appréciation mutuelle ;
(d) la coopération et l’assistance internationales[1]. »

Définition

Article détaillé : Patrimoine culturel immatériel.

Fonction

La Convention travaille à deux échelles, nationale et


internationale.

À l'échelle nationale, les États parties sont censés "prendre les


mesures nécessaires pour assurer la sauvegarde du patrimoine
culturel immatériel présent sur son territoire". Ces mesures
comprennent l'identification du patrimoine culturel immatériel qui
existe sur son territoire, l'adoption de politiques appropriées, la
promotion de l'éducation et ainsi de suite[5]. En outre, en prenant
ces mesures, chacun des États parties doit s'efforcer "d’assurer la
plus large participation possible des communautés, des groupes
et, le cas échéant, des individus qui créent, entretiennent et
transmettent ce patrimoine, et de les impliquer activement dans
sa gestion"[6].

À l'échelle internationale, cette Convention encourage la


coopération internationale, qui comprend "l’échange
d’informations et d’expériences, des initiatives communes ainsi
que la mise en place d’un mécanisme d’assistance aux États
parties dans leurs efforts pour sauvegarder le patrimoine culturel
immatériel"[7].

Listes

Le Comité de la Convention publie et tient à jour deux listes du


patrimoine culturel immatériel qui sont :

la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de


l'humanité
la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde
urgente

Ainsi qu'un Registre des meilleures pratiques de sauvegarde.

Notes et références
1. « Texte de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine
culturel immatériel » (http://www.unesco.org/culture/ich/inde
x.php?lg=fr&pg=00022) [archive], sur Unesco (consulté le
22 octobre 2015)
2. « Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel
immatériel - Les États parties » (http://www.unesco.org/eri/l
a/convention.asp?KO=17116&language=E) [archive], sur
unesco.org (consulté le 22 octobre 2015)
3. Texte de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine
culturel immatériel (http://www.unesco.org/culture/ich/index.p
hp?lg=fr&pg=00022) [archive], Unesco.org
4. Maison des cultures du monde (http://www.maisondesculture
sdumonde.org/missions-et-histoire/historique) [archive],
historique
5. « III. : Sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à
l'échelle nationale du Texte de la Convention pour la
sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, art. » (http://w
ww.unesco.org/culture/ich/index.php?
lg=fr&pg=00022) [archive], sur Unesco (consulté le
22 octobre 2015)
6. « Art.15 du Texte de la Convention pour la sauvegarde du
patrimoine culturel immatériel » (http://www.unesco.org/cultu
re/ich/index.php?lg=fr&pg=00022) [archive], sur Unesco
(consulté le 22 octobre 2015)
7. « Art.19 du Texte de la Convention pour la sauvegarde du
patrimoine culturel immatériel » (http://www.unesco.org/cultu
re/ich/index.php?lg=fr&pg=00022) [archive], sur Unesco
(consulté le 22 octobre 2015)

Voir aussi

Articles connexes

Patrimoine culturel immatériel


Chefs-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité
France PCI

Liens externes

Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :


Britannica (https://www.britannica.com/topic/Convention-for-the-S

Portail du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO (http://w


ww.unesco.org/culture/ich/index.php?
lg=fr&pg=00001/) [archive]

Portail du droit Portail de la culture


Portail du patrimoine culturel immatériel
Portail de l’Organisation des Nations unies

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=200206074 ».

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