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Protection des biens culturels

Printemps 2021
Prof. Marc André Renold 03.05.2021
Cours 10

Convention de l’UNESCO de 2003 (Sauvegarde du p.c. immatériel) et de 2005 (protection et


promotion de la diversité des expressions culturelles)

DEBAT SUR LA RESTITUTION DES BIENS COLONIAUX

Cas de Diyabanza c. rechereches de provenance :


- Activiste pour la restitution. Il entre dans un musée et il essaye de prendre des objets africains.
Il est poursuivi. Action extrêmement visible. Dans l’autre cote il y a la recherche des
provenances.
Est-ce que ce comportement est juste ?
- Juridiquement c’est compliqué de justifier, dans un point de vue morale on peut comprendre
son comportement. Frustrant pour les activistes d’atteindre tout le temps puis que les
recherches soient faites.
- Les deux comportements peuvent être compatibles : d’un côté le message qui montre
l’activiste et dans l’autre cote la recherche au fond de provenance. Comme ça le public se
mettre aussi dans la discussion
Est-ce que on le peut justifier juridiquement ?
- Comme l’activiste climatique – état de nécessité d’urgence ? Urgence est difficile de prouve.
Mais il y a une menace existent que on ne peut pas ignorer. L’inactivité des Etat peut justifier
l’activisme.

A. CONVENTION 2003 (PC immatériel)

- 78 ratifications (Ratification par la Suisse: 16 juillet 2008)


- Buts (art. 1er): sauvegarde (précisions à l’art. 2 al.3); respect;–sensibilisation à tous les
niveaux; et coopération entre Etats et assistance
- Organes (art. 4 à 10): Assemblée générale des Etats; Comité intergouvernemental; Secrétariat

 Définition (art. 2.1): extensive et évolutive


Extensive : “On entend par “patrimoine culturel immatériel ”les pratiques, représentations,
expressions, connaissances et savoir-faire -ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces
culturels qui leur sont associés -que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus
reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel”.
Evolutive : ”Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en
permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la
nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à
promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine”.

 Illustrations (art.2.2)
“Le “patrimoine culturel immatériel”(...) se manifeste notamment dans les domaines suivants:

(a) les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du patrimoine culturel
immatériel;
(b) les arts du spectacle
(c) les pratiques sociales, rituels et événements festifs;
(d) les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers;
(e) les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel”.
Exemple : Le theatre ; la fete des vignerons de Vevey… etc.

 Limites
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(art. 2.1 in fine)Droits de l’homme, respect mutuel et développement durable: “Seul sera pris en
considéra`on le patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments interna:onaux existants
rela:fs au droits de l’homme, ainsi qu’à lexigences du respect mutuel entre communautés, groupes et
individus et d’un développement durable”.
 Coutumes qui sont contraires a les DH internationales, même si ils sont des pratiques
culturelles immaterielles ils ne pourraient pas etre proteges pour viole le DI.

Exemples :
1. La tauromachie
- La corrida a été inscrite par la France à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel, art. 12
de la Convention. Toutefois, le Tribunal administratif de Paris a dû se prononcer sur un
recours contre cette inscription intenté par diverses organisations de protection des animaux
(TA de Paris, 3 avril 2013, Fondation Franz Weber et autres). Mais le recours a été rejeté avec
le motif que les conventions protègent seulement les droits humains, mais pas les animaux.
2. Fête de Krakelingen
- Tradition de boire un poisson vivante. (craquelins = petits pains en forme d’anneau) dans le
village de Geerardsberger(Belgique) a été inscrite sur la sur la liste représentative du
patrimoine culturel immatériel (art. 16 de la Convention).
- Lors des célébrations les autorités religieuses et laïques boivent une gorgée de vin dans un
coupe d’argent du 16èmesiècle contenant un petit poisson vivant.
- La justice belge a dû trancher entre protection d’une tradition ou cruauté envers les animaux..

Règles principales :

a) Echelle NATIONALE, la Convention demande les Etats de faire inventaires (art.12) et des
mesures de sauvegarde (art.13).
En suisse :
- 2012 : liste des 167 traditions vivantes
- 2014 : liste indicative du patrimoine culturel immatériel en suisse (8 biens)
- Candidatures acceptées par l’UNESCO Fête des Vignerons(2016), le Carnaval de Bâle (2017),
la Gestion du danger des avalanches (2018) les Processions de la semaine sainte à Mendrisio
(2019), et les Savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art (2020?)

b) INTERNATIONALE : Listes, Bonnes pratiques, Coopération internationale et Fonds du


patrimoine culturel immatériel:
- Liste représentative (art. 16)
- Liste sauvegarde urgente (art. 17)
- Registre des bonnes pratiques (art. 18)
- Coopération internationale (art.19)
- Assistance internationale (art. 20-24)
- Fonds du patrimoine culturel immatériel (art. 25-28)

B. LE TRAVAUX DE L’OMPI

Le Comité intergouvernemental de la propriété intellectuelle relative aux ressources génétiques, aux


savoirs traditionnels et au folklore de l’OMPI

• Le mandat du Comité (un ou plusieurs instruments juridiques garantissant une protection efficace)
• Les séances du Comité (plusieurs séances chaque année à Genève)

B. CONVENTION 2005 (diversité des expressions culturelles)

- 145 ratifications (Ratification par la Suisse: 16 juillet 2008)


- Buts:
o art. 1er: épanouissement, dialogue, interculturalité, etc.;
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o But non formulé expressément: contrebalancer par une «exception culturelle» le
libéralisme économique tel qu’il résulte, aussi en matière culturelle, des mesures de
l’OMC. –Exemple: le secteur du cinéma: blockbusters contre cinéma d’auteur
subventionné – si on adopte le principe de non intervention de l’Etat il y a un risque
très forte que le cinéma d’auteur disparait. Comme on vu c’est un convention avec un
but politique.
- Organes (art. 22 à 24): –Conférence des parties; Comité intergouvernemental; Secrétariat
min1.23

 Définition :
Définition (art. 4)«Diversité culturelle» renvoie à la multiplicité des formes par lesquelles les
cultures des groupes et des sociétés trouvent leur expression. Ces expressions se transmettent au
sein des groupes et des sociétés et entre eux.
La diversité culturelle se manifeste non seulement dans les formes variées à travers lesquelles le
patrimoine culturel de l’humanité est exprimé, enrichi et transmis grâce à la variété des expressions
culturelles, mais aussi à travers divers modes de création artistique, de production, de diffusion, de
distribution et de jouissance des expressions culturelles, quels que soient les moyens et les
technologies utilisés.

Règles principales
a) L’ECHELLE NATIONALE :
- Souveraineté des Etats en matière de politique culturelle (art. 5)
- Mesures nationales (art. 6) destinées à promouvoir et protéger la diversité des expressions
culturelles, par exemple les aides financières publiques (art. 6.2, lit. d), etc.
- Promotion (art. 7) et protection (art. 8) des expressions culturelles

b) L’ECHELLE INTERNATIONALE :
- Coopération internationale (art.12 ss)
- Fonds international pour la diversité culturelle (art. 18)
- Résolution des litiges (art. 25 et Annexe sur la procédure de conciliation) –
« les parties interétatiques cherchent une solution de négociation, si les parties ne peuvent pas obtenir
un accord ils peuvent recourir/ demander la médiation. Si il n’y a pas peut etre résolue une partie pour
aller a la conciliation. Les parties examines de bonne fois. La conciliation est plus avances (5
personnes de manière qui permets un accord entre les parties).

 Rapports avec les autres conventions (art. 20)


«1. Les Parties reconnaissent qu’elles doivent remplir de bonne foi leurs obligations en vertu de la
présente Convention et de tous les autres traités auxquels elles sont parties. Ainsi, sans subordonner
cette Convention aux autres traités
a) Elles encouragent lesoutien mutuel entre cette Convention et les autres traités aux quels elles
sont parties
b) lorsqu’elles interprètent et appliquent les autres traités aux quels elles sont parties ou
lorsqu’elles souscrivent à d’autres obligations internationales, les Parties prennent en
compte les dispositions pertinentes de la présente Convention.
c)
2.Rien dans la présente Conventionne peut être interprété comme modifiant les droits et obligations
des Parties au titre d’autres traités aux quels elles sont parties».

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