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7 Problème Eulérien et Hamiltonien 40

7 Problème Eulérien et Hamiltonien


7.1 Problème Hamiltonien
7.1.1 Définition du problème
Soit G = (X, E), on appelle chaîne hamiltonienne (resp. chemin hamilto-
nien) toute chaîne (resp. chemin) s simple qui contient tous les sommets du
graphe exactement une seule fois. La longueur de s = |X| 1.
Un cycle (resp. circuit) Hamiltonien est un cycle (resp. circuit) passant une
et une seule fois par tous les sommets du graphe.
Un graphe non orienté (resp. orienté) est dit hamiltonien s’il contient un
cycle (resp. circuit) hamiltonien.
Le problème hamiltonien consiste à déterminer l’existence d’un cycle (resp.
circuit) hamiltonien dans un graphe G. Le problème hamiltonien est un pro-
blème N P Complet, il existe plusieurs conditions soit nécessaires ou bien
suffisantes pour l’existence des cycles hamiltoniens.

7.1.2 Condition nécessaire pour qu’un graphe soit hamiltonien.


Si un graphe simple (non orienté) G = (X, E) est hamiltonien, alors pour
tout ensemble de sommets S ✓ X, le nombre des composantes connexes du
sous graphe de G induit par l’ensemble XƐS est  |S|.
Exemple : Le graphe G de la figure 30 n’est pas hamiltonien, le nombre
des composantes connexes du sous graphe G0 résultat de S = a, b est = 3
(> 2).

Figure 30 –
7.2 Problème Eulérien 41

7.1.3 Condition suffisante d’existence d’un cycle hamiltonien


Soit G = (X, E) un graphe non orienté, d(x), x 2 X est le degré du sommet
x, et n = |X| représente l’ordre du graphe G.
Théorème de Dirac (1952) : Si pour chaque sommet x 2 X, d(x) n/2
alors G est hamiltonien.
Théorème d’Ore (1961) : Si d(x) + d(y) n, 8x, y 2 X, tels que x et y
non adjacents, alors G est hamiltonien.

7.2 Problème Eulérien


7.2.1 Définition du problème
La première résolution par un graphe d’un problème historique concret est
dû au mathématicien Euler. Dans la ville de Königsberg (devenue Kalinin-
grad) les habitants souhaitaient parcourir tous les 7 ponts de la ville une et
une une seule fois et revenir au point du départ. Euler à démontré l’impos-
sibilité de réaliser un tel parcours vus l’emplacement des 7 ponts de la ville.

Chaîne (Chemin) eulérienne : C’est une chaîne (chemin) passant une et


une seule fois par toutes les arêtes (arcs) d’un graphe (sans oublié une arête
(un arc) et sans répété une autre).

Cycle (Circuit) eulérien : C’est une chaîne (un chemin) eulérienne fer-
mée. On dit qu’un graphe est eulérien s’il contient un cycle eulérien.

7.2.2 Condition nécessaire et suffisante d’existence d’une chaîne


eulérienne
Théorème d’Euler (1766) : Un graphe connexe, est eulérien si et seule-
ment si tous ses sommets sont de degré pair.

Un multigraphe connexe possède une chaîne eulérienne si tous ses sommets


sont de degré pair sauf au plus deux d’entre eux. Les chaînes eulériennes du
graphe auront ces deux sommets pour extrémités.
Remarques :
— 1) Un graphe G connexe admet une chaîne eulérienne si et seulement
si, le nombre de sommets de degré impair est  2.
— 2) Un graphe G orienté et connexe admet un chemin eulérien si et
seulement si, pour tout sommet le degré intérieur = degré extérieur
sauf deux (x et y), tels que : d (x) = d+ (x)Ɛ1 et d (y) = d+ (y) + 1.
— 3) Un graphe G connexe admet un circuit eulérien si et seulement si,
pour tout sommet x, on a d+ (x) = dƐ (x).
7.3 Exercices 42

7.3 Exercices
Exercice 1-7 :
1- Soit le graphe G de la figure 31, est-il possible d’ajouter une arête pour
que G soit eulérien ?
2- Un graphe non orienté complet d’ordre 2p, p > 1 admet-il une chaîne
eulérienne ?
3- Tracer un graphe G0 simple et eulérien d’ordre 6 tel que : 8x, d(x) > 2.

Correction 1-7 :
1- Oui, ajouter une boucle, et le degré de chaque sommet reste pair.
2- Un graphe complet signifie que le degré de chaque sommet = 2p 1, p > 1.
Le nombre de sommets de degrés impairs est 2p > 2. Donc le graphe n’admet
pas des chaînes eulériennes.
3- Voir la figure 31.

Figure 31 – Exercice 1 7.

Exercice 2-7 :
Dessinez 4 graphes d’ordre 5 tels que :
1) G1 hamiltonien et eulérien,
2) G2 hamiltonien et non eulérien,
3) G3 non hamiltonien et eulérien,
4) G4 non hamiltonien et non eulérien.

Correction 2-7 :
Voir (figure 32).
Exercice 3-7 :
Problème des ponts de Koenigsberg : Sur le figure 33 représente les sept
ponts de la ville reliants les îles A et C et les berges B et D.
7.3 Exercices 43

Figure 32 – Exercice 2 7.

Figure 33 – Exercice 3 7.

1- Pourquoi il est impossible de parcourir les sept ponts de la ville une et


une seule fois et revenir au point de départ ?
2- On veut construire deux ponts dans cette ville. À quels endroits doit on
construire ces ponts pour rendre se parcourt possible ?
Correction 3-7 :
1- On peut modéliser ce problème par le multi-graphe non orienté de la
figure 34, le problème revient alors à déterminer un cycle eulérien.
Les degrés des sommets sont : d(A) = 5, d(B) = 3, d(C) = 3et d(D) = 3,
au total on a 4 sommets de degrés impair. Donc il est impossible d’avoir un
cycle eulérien dans le graphe.
2- Ajouter deux ponts implique l’ajout de deux arêtes et donc la modification
des degrés des sommets (Figure 35). Pour que ce parcours soit possible, tous
les sommets doivent avoir un degré paire. Par exemple : Ajouter un pont
entre A et C, et le deuxième pont entre B et D. La solution n’est pas unique.
7.3 Exercices 44

Figure 34 – Correction 3 7(1).

Figure 35 – Correction 3 7(2).

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