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Approche Maçonnique de certains dogmes

de l’Eglise Catholique

Il est possible et même recommandé à l’initié d’avoir une approche spirituelle de


certains dogmes, une vision « autre » qui lui permettra de sortir de cette
« matrice » qui encercle et étouffe le genre humain.

Rappelez-vous chers frères, que nul n’est inité que par lui-même et qu’aucune
religion ne peut se substituer à nous-mêmes en ce qui concerne notre évolution qui
est purement individuelle.

La vie de l’initié doit se résumer en un perpétuel questionnement, une


interrogation des jeux et des tours de nos différents stades de consciences et
d’inconsciences.

Il nous faut mourir à chaque instant et permettre que notre mémoire renaisse à des
niveaux d’auto-conscience de réalisation ontologique. Jésus n’a t-il pas dit : « Si
vous ne mourrez pas, vous ne vivrez pas ». Eh oui, notre nature inférieure doit
mourir pour laisser la place au principe divin qui a la possibilité de nous
transformer, au principe divin qui est la vraie Vie, cette Vie dont dit le Prologue de
Jean qu’elle « était la lumière des hommes ».

Souvenez-vous mes frères, qu’on juge un arbre à ses fruits et non pas à ses bruits.

N’arrêtez jamais de penser, car la stagnation de cette dernière génère l’hérésie et


pire, est mortifère.

Tout probème a sa solution et le terrorisme des idées doit être combattu.

La lucidité doit être un phare pour nous. Ne confondons pas le signe ou le symbole
avec la réalité, le premier suggère le second tandis que la compréhension de l’autre
nécessite une connaissance, c’est à dire une fusion.

La réalisation de soi, voilà le grand et véritable secret que nous livre la franc-
maçonnerie.

Pour revenir au sujet du jour, prenons la notion de la Chute de l’Homme et les


conséquences de la désobéissance telles qu’enseignées par le dogme catholique.

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Quelle pourrait être une approche maçonnique de ce dogme ?

Pour le franc-maçon, l’Homme a été créé parfait mais libre, c’est à dire doué du
libre arbitre. En conséquence, il avait 2 choix, soit de bien vivre dans l’unité de
Dieu sans jamais prendre d’initiatives, soit d’aller vers la connaissance, essayer
d’évoluer hors de Dieu.

L’homme a choisi la science, c’est à dire la responsabilité avec tout ce que cela
implique.

Etait-il prêt pour ce choix ?, a-t-il bien jugé de sa capacité à faire face aux
conséquences de ses nouvelles obligations ?
Pour d’aucuns, depuis cet instant, l’humanité nage dans les ténèbres, perdue dans
le monde des formes, dans le monde des illusions, dans le monde de la bestialité.
L’humanité, devenue aveugle a brisé ses autels et a revêtu sa tunique de peaux.

Etant porteur de la même curiosité de nos ancêtres, nous, de la nouvelle génération


du genre humain, subissons le même sort, mais pas à cause du péché originel.

Créés à l’Image de Dieu, nous recevons de temps en temps des Messagers divins
pour nous rappeler que le Créateur nous offre la réintégration, c’est à dire le
chemin du retour.

Je suis le chemin, la vérité, la vie dira Jésus et Nul ne va au Père sans passer par
moi.

Jésus n’est pas mort pour effacer nos péchés mais pour nous montrer la route, pour
nous indiquer la voie capable de nous libérer des conséquences de nos choix.

Celui qui veut suivre Jésus doit se charger de sa propre croix, pas celle du calvaire,
mais la sienne. Se crucifier, c’est devenir différent. Porter sa croix, c’est porter ses
difficultés, ses charges physiques et morales afin de sortir un jour de sa croix, c’est
à dire de devenir libre et autre. La croix, c’est l’homme lui-même, la croix, c’est le
creuset dans lequel l’alchimiste qu’est l’homme doit effectuer toutes ses
opérations sur sa matière, son plomb, afin de la transmuter en or.

S’il n’y a pas de changement dans notre être profond, malgré nos différentes
« initiations », nous devenons « informés » mais nous ne nous transformons pas et
par conséquent, nous ne nous initions pas véritablement, car contrairement à ce
que plus d’un pense, l’initiation n’est pas un acquis mais plutôt un dépouillement.

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Lorsque nous sommes passés par le tombeau, nous sommes sensés y avoir laissé
tout ce qui appartient à la matière, c’est à dire, nous sommes sensés nous être
libérés de tout ce qui nous limite intérieurement.

Etre inité, c’est regarder plus haut, plus loin.

Un bilan accompagne toute vie, un cahier de comptabilité note tous nos efforts
pour nous améliorer.

Dieu ne punit pas. Nous recevons un salaire. Nous recevons le fruit de ce que nous
semons. Nous répondons de nos actions, bonnes ou mauvaises.

Le Sang du Christ ne lave pas nos fautes, il ne nous montre que la route. Le Christ
n’est pas un détergeant, il est un chemin.

La vie de l’initié est une lutte, un combat de chaque jour, car l’ennemi est en
dehors et en nous. Les tentations sont en nous et c’est pour cela que le combat est
difficile. Cependant, il ne nous faut pas fuir nos tentations. Jésus n’a pas dit « Ne
nous induis pas en tentation » dans sa prière tel que rapporté par l’église mais « Ne
nous laisse pas succomber aux tentations » car ces dernières sont nécessaires à
notre évolution, ce sont des problèmes que nous avons à résoudre, des examens
que nous avons à passer.

L’initié est un combattant, il déclare la guerre aux ténèbres, à tout ce qui est obscur
et mauvais. Il est bien armé. D’ailleurs, Jésus n’a t-il pas dit « Je ne suis pas venu
apporter la paix mais l’épée ».

L’initié doit faire attention à l’égo. Ce dernier aime bien la présentation, l’apparât.
C’est lui qui cache la lumière profonde. L’égo, c’est la personnalité, c’est la forme.
La forme est nécessaire mais elle doit exprimer le contenu qui est l’individualité.

La personnalité, c’est le ventre et le bas ventre. L’individualité, c’est le coeur. Il


nous faut vivre au dessus du ventre et du bas ventre. Il nous faut monter au niveau
de la tête et de la gorge.

Le pollissage de la pierre brute conduira à cette personnalité que nous recherchons


mais cette dernière ne s’obtiendra que si nous sommes violents, c’est à dire que si
nous avons le courage d’aller à contre courant de nos tendances naturelles, que si
nous avons le courage de renoncer aux solutions faciles, que si nous refusons de
répondre aux sollicitations des besoins primaires et par conséquent, que si nous
nous faisons violence pour monter, malgré la loi de la gravitation qui veut nous
retenir au sol.

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En tout état de chose, c’est une lutte d’où ne sort vainqueur, que celui qui a su
résister à la tentation de céder.

Il nous faut avoir le courage de lutter afin de recouvrer cette « lumière vraie » qui
« éclaire tout homme entrant dans le monde »..

Prendre la résolution de rechercher ce trésor qu’il y a au fond de nous, ce trésor


« où les vers et la rouille ne détruisent point et où les voleurs ne percent ni ne
dérobent », c’est cela la véritable signification de cette phrase qui nous invite à
devenir « comme un petit enfant » afin d’y recevoir le Royaume de Dieu.

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