Présentation Macro

Éléments d’introduction
Chapitre 1. Éléments de la comptabilité nationale

Chapitre 2. Mesure et analyse de l’activité économique
Chapitre 3. Analyse des flucutations de l’activité économique
MACROÉCONOMIE
Jaouad LAAMIRE
Professeur universitaire
Semestre 3
Année Universitaire: 2023-2024

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 1 / 124
Organisation du cours
Objectifs du cours
- Initiation aux principes de l’analyse économique
- Compréhension et maîtrise des principaux indicateurs économiques
- Assimilation des outils d’analyse des mécanismes macroé-
conomiques
- Compréhension des enjeux des politiques économiques publiques
- Suivi et compréhension de l’économie marocaine
- Suivi de l’actualité et écoute des environnements
Méthodologie de travail
- Cours magistral
- Échanges interactifs (Débats)
- Travaux dirigés
Organisation du cours
Bibliographie sommaire
- Blanchard Olivier et Cohen Daniel. 2007. "Macroéconomie".
- Bailly J. L. et Caire G. 2006. "Macroéconomie : cours
méthodes, exercices corrigés". Bréal.
- Bernier B. et Simon Y. 2007. "Initiation à la macroé-
conomie". Dunod.
- Feve Patrick et Ortega Javier. 2004. "Macroéconomie :
Approche pratique contemporaine". Dunod.
- Mankiw Grégory. 2009. "Macréconomie". De Boeck.
- Waquet Isabelle et Montousse Marc. 2006. "Macroéconomie".
Bréal.

1 Éléments d’introduction
2 Chapitre 1. Éléments de la comptabilité nationale
Qu’est ce que la comptabilité nationale
Les agents économiques
Les marchés
Les opérations macroéconomiques
Le circuit économique
Les comptes emplois-ressources
3 Chapitre 2. Mesure et analyse de l’activité économique
Eléments d’introducrion
La mesure de la richesse: Le produit intérieur brut (PIB)
Chômage et marché du travail
L’inflation
4 Chapitre 3. Analyse des flucutations de l’activité économique
Eléments d’introduction
Le modèle classique
Le modèle Keynesien simplifié
Le modèle ISLM
Explication des fluctuations Economiques
Macroéconomie à travers
Année Universitaire: IS-LM
2022/2023 4 / 124
Définition de la macroéconomie
Démarcation Microéconomie/Macroéconomie
Les faits analysés par la macroéconomie
J. Lecaillon., 1969
"... La macroéconomie s’attache aux grandeurs globales ou agré-
gats, tels que le volume total de l’emploi, la production globale ou
le revenu national...".
P. Y. Henin., 1979
"... Une problématique de régulation de l’activité économique justifie
la spécificité de la macroéconomie. Une pratique macroéconomique
est née des interventions de politique économique...".

A retenir
- La macroéconomie est une branche de la science économique qui
étudie l’économie dans son ensemble.
- Son but est d’expliquer comment les changements économiques
affectent tous les agents économiques et les interactions entre eux.
- La macroéconomie traite faits économiques à savoir l’inflation, le
chômage et la croissance économique.
- L’analyse macroéconomique se base sur des grandeurs/agrégats.

La microéconomie
L’approche microéconomique (école néoclassique): Repose sur
l’étude des comportements individuels, sur l’étude du marché et sur
l’étude de l’équilibre partiel.
La macroéconomie
L’approche macroéconomique (école keynésienne): Repose sur
l’étude des comportements collectifs (ou phénomènes collectifs) à
l’aide d’agrégats, sur l’étude du marché national et sur la régulation
(politiques d’ajustement mises en place par l’Etat).

La théorie macroéconomique analyse les faits qui touchent toute

l’économie nationale. Ils concernent:
Le chômage
L’inflation
Le déséquilibre des échanges extérieurs
La croissance économique
Les fluctuations de l’activité économique

Éléments d’introduction Les agents économiques
Chapitre 1. Éléments de la comptabilité nationale Les marchés
Chapitre 2. Mesure et analyse de l’activité économique Les opérations macroéconomiques
Chapitre 3. Analyse des flucutations de l’activité économique Le circuit économique
Définition
La comptabilité nationale vise à donner une image synthétique de
l’économie d’un pays. Elle se présente comme un ensemble cohérent
de concepts et de comptes.
L’activité économique suivie est celle des agents économiques rési-
dents, c’est-à-dire des agents qui exercent une activité économique
pendant plus d’un an sur le territoire économique du pays.

L’agent ou l’acteur économique

Un groupe homogène de décideurs réalisant des opérations
économiques identiques et ayant des caractéristiques communes.
Ce groupe peut être constitué d’une ou plusieurs personnes
physiques (individus) ou morales (entreprises). Il s’agit d’un cen-
tre de décision autonome.

Secteurs institutionnels
Deux critères : Fonction économique principale de l’agent et la
nature de l’origine principale des ressources.
Un secteur institutionnel regroupe donc un ensemble d’agents
économiques ayant un comportement analogue (même fonction
économique et même type de ressources principales).
On distingue cinq catégories d’agents (secteurs institutionnels) :
1. Les ménages
2. Les sociétés non financières / Les entreprises
3. Les administrations publiques et privées
4. Les institutions financières
5. Le reste du monde

Les ménages
Tous les individus qui vivent ensemble sous le même toit qu’ils aient
ou non des liens de parenté et ayant une consommation commune:
une famille, un célibataire, etc.
Fonction principale: la consommation des B et S.
Origine des ressources principales : offre du travail Les ménages
pour l’essentiel, fournissent du travail et achètent des B etS aux
entreprises.

Les entreprises
Leur activité principale est la production de B/S non financiers
marchands L’activité des entreprises peut être classée en 3 secteurs:
1. Secteur primaire (agriculture, élevage, et extraction des minerais).
2. Secteur Secondaire (industrie) .
3. Secteur Tertiaire (transport, commerce, tourisme, artisanat, ser-
vices, etc).
Origine des ressources : ventes de biens et services produits.

Les administrations
Elles regroupent toutes les organisations dont l’activité principale est
de produire des services non marchands, c’est-à-dire qui accomplis-
sent des tâches d’intérêt général. Dans cette catégorie, on distingue
deux types d’administrations:
Administrations publiques ;
Administrations privées.
Puisque les administrations ne vendent pas leurs services, leur revenu
est constitué par les prélèvements fiscaux (impôts et cotisations so-
ciales) pour l’État et par les cotisations et les subventions pour les
administrations privées.

Les institutions financières

Les institutions financières: établissements dont la fonction prin-
cipale est d’offrir des services d’intermédiation financière et/ou
d’exercer des activités financières auxiliaire, autrement dit, le fi-
nancement de l’économie (collecter l’épargne et l’utiliser pour don-
ner des crédits).

Le reste du monde
Il s’agit de l’ensemble des acteurs étrangers ayant des relations avec
les acteurs nationaux.

Le marché est un lieu réel ou fictif où s’effectuent les échanges

entre les offreurs et les demandeurs.
Trois types de marché peuvent être distingués :
Marché des Biens et Services
Marché du travail
Marché des capitaux

Le marché des Biens et Services

Offre globale: somme des offres individuelles des divers agents
producteurs
La demande globale est composite : demande des ménages (con-
sommation), demande des autres entreprises (investissement), Etat
(dépenses publiques) et Reste du monde (exportations) :
DG = C + I + G + X

Le marché du travail
Le bien échangé est le travail Offre du travail : Ménages (objectif:
obtenir le salaire le plus élevé possible). Demande du travail :
Entreprises et Etat (objectif: recruter la personne dont on a besoin
à un prix satisfaisant). Le salaire est le prix du bien force de travail.

Le marché des capitaux

Bien échangé: capitaux. Offre : ménages, entreprises et institu-
tions financières (objectif: obtenir la meilleure rémunération). De-
mande: Tous les agents économiques (objectif: obtenir les capitaux
au moindre coût). Le prix: taux d’intérêt.

La comptabilité nationale distingue trois grandes catégories

d’opérations macroéconomiques:
Opérations sur biens et services ;
Opérations non financières ;
Opérations financières.

Opérations sur les biens et services

Les opérations sur les biens et services retracent l’origine des bi-
ens ou services disponibles dans l’économie nationale (ressources)
et l’utilisation de ces biens ou services (emplois) pendant l’année
considérée.
Pour un produit donné, l’origine peut être une production nationale
ou une importation.
Ressources = Production + Importations
Et un produit peut avoir trois utilisations principales : consomma-

tion, investissement et exportation.
Emplois = Consommation + investissement + exportations.

Production (P)
La production est l’activité de création de biens et services
nécessaires à la satisfaction des besoins humains (se nourrir,
s’habiller, se déplacer, se divertir,. . . ).
Les activités de production intéressent trois secteurs: primaire
(agriculture, pêche et extraction minière) secondaire (industrie) et
tertiaire (commerce, services, transport, tourisme. . . ).
On distingue deux types de production: production marchande et
production non marchande.

Consommation (C)
On distingue deux types de consommation :
La consommation intermédiaire : est la transformation de biens
ou services dans le but de produire d’autres biens ou services. Par
exemple, le boulanger utilise la farine pour fabriquer du pain.
La consommation finale : est l’utilisation définitive d’un bien ou
service sans que cela donne lieu à une production quelconque
Consommation finale totale = Consommation finale des

ménages + Consommation finale des administrations

L’investissement (I)
L’investissement est l’acquisition de biens durables pour en
produire d’autres.
En comptabilité nationale, deux types d’investissement sont
retenus : la formation brute du capital fixe (FBCF) et la vari-
ation des stocks.
La formation brute du capital fixe désigne en comptabil-
ité nationale, l’investissement matériel de l’ensemble des agents
économiques.C’est - à - dire l’ensemble des dépenses consacrées à
l’acquisition de biens de production durables (durée de vie supérieure
à un an).
La variation des stocks se rapporte aux biens non durables con-
servés pour une utilisation ou une vente ultérieure. Il s’agit de
l’augmentation ou de la diminution de tous les biens en stocks :
matières premières, produits semi-finis ou produits finis.
Commerce extérieur (M et X)
Cette opération porte sur les exportations et les importations de
biens et de services entre les agents résidents et les agents non
résidents.
Les importations : valeur des biens et services produits par
des agents économiques étrangers et achetés par des agents
économiques nationaux.
Les exportations : valeur des biens et services produits par des
agents économiques nationaux et vendus à des agents économiques
étrangers.
Pour mesurer les relations avec le reste du monde, la balance des
paiements enregistre toutes les opérations d’échange (biens, services,
revenus, capitaux, . . . .) qui interviennent entre les agents résidents
d’une économie et les non résidents.

1ère Identité macroéconomique

L’équilibre des opérations sur biens et services est résumé par
l’égalité macroéconomique suivante :
P + M = CI + CF + FBCF + 4S + X
Ou encore :
P = CI + CF + FBCF + 4S + (X − M)
Où (X – M) représente le solde commercial de la nation.

Si le solde est positif, la balance des paiements est excédentaire ; si
il est négatif, la balance est déficitaire.
Cette égalité signifie que chaque produit possède forcément une orig-
ine ; c’est un produit de l’économie nationale ou une importation
et une destination : consommation, investissement, stockage ou
exportation.

L’équilibre des opérations sur biens et services est résumé par
l’égalité macroéconomique suivante :
P + M = CI + CF + FBCF + 4S + X
Ou encore :
P = CI + CF + FBCF + 4S + (X − M)
Avec (X-M) représente le solde commercial de la nation.

Si le solde est positif, la balance des paiements est excédentaire ; si
il est négatif, la balance est déficitaire.
Cette égalité signifie que chaque produit possède forcément une orig-
ine ; c’est un produit de l’économie nationale ou une importation
et une destination : consommation, investissement, stockage ou
exportation.

Schématiquement l’équilibre s’établit comme suit:

Les opérations de répartition

Les opérations de répartition décrivent la manière dont sont dis-
tribuées et redistribuées les revenus entre les différents agents ayant
participé à leur formation (Entreprises, Ménages et État).
Elles permettent d’analyser la formation, la distribution et la redis-
tribution des revenus.
Deux grandes catégories de répartition peuvent être distinguées : La
répartition primaire et la répartition secondaire (redistribution).

La répartition primaire
La répartition primaire est directement liée à la production. Elle
porte sur les revenus versés aux apporteurs des facteurs de produc-
tion, essentiellement le travail et le capital, en contre partie de
leur participation à la production.
Il s’agit :
des revenus de travail,
des revenus de capital ou de propriété,
et des impôts liés à la production.

Revenus du travail : salaires et traitements

En contre partie du travail fourni, les ménages reçoivent des salaires
des entreprises et des traitements des administrations. C’est ce
qu’on appelle le revenu primaire des ménages (salaire brut).
Le revenu primaire n’est pas le revenu effectivement mis à la dispo-
sition des ménages.
Pour trouver le revenu disponible des ménages (salaire net), il faut
tenir compte des prélèvements obligatoires et des prestations reçues.

Revenus du travail : salaires et traitements

En contre partie du travail fourni, les ménages reçoivent des salaires
des entreprises et des traitements des administrations. C’est ce
qu’on appelle le revenu primaire des ménages (salaire brut).
Le revenu primaire n’est pas le revenu effectivement mis à la dispo-
sition des ménages. Pour trouver le revenu disponible des ménages
(salaire net), il faut tenir compte des prélèvements obligatoires et
des prestations reçues.
Revenu disponible = Revenu primaire – Prélèvements

obligatoires + Prestations sociales
Les prélèvements obligatoires sont constitués d’une part par l’impôt

sur le revenu (IR) prélevé par l’entrepreneur pour le compte de l’État
et d’autre part, par les cotisations sociales et de l’assurance maladie.
Ces deux caisses sont généralement groupées dans la CNSS.
Revenus du capital ou de la propriété

Loyer : revenu perçu en contrepartie de la location d’un bien (mai-
son, immeuble,. . . ).
Rente : revenu reçu en contre partie de la location d’un terrain
cultivable.
Intérêt : prix de location de l’argent.
Profit : revenu qui reste à l’entrepreneur capitaliste après avoir
rémunéré les facteurs de production.

Impôts liés à la production et à l’importation

Ces impôts portent sur tous les prélèvements effectués à l’occasion
de la production (TVA) ou de l’importation (Droit de douane).

La répartition secondaire ou la redistribution

L’objectif principal de la redistribution est de corriger les inégalités
sociales en augmentant les revenus des ménages défavorisés et en
mettant des services collectifs (santé, éducation, sûreté. . . ) à la
disposition de tous. (Les subventions versées aux entreprises, les
prestations versées aux ménages et les impôts prélevés par l’État
sont des exemples d’opérations de redistribution).

Les opérations financières

Ces opérations nous montrent comment les agents qui n’ont pas
dépensé la totalité de leurs revenus ont utilisé l’excédent, et nous
montrent également comment les agents qui ont dépensé plus que
leurs revenus ont financé le déficit.
Les opérations financières portent donc sur les créances et les dettes
des différents agents économiques.

Le circuit économique
Le circuit économique est une représentation schématique de
l’activité économique d’un pays sous forme de flux de richesse entre
les différents agents économiques.
Le circuit économique décrit donc les relations entre les différents
agents économiques.
Les échanges entre les agents sont matérialisés par des flux.

Les flux
Deux types de flux peuvent être distingués :
- Flux réel et Flux monétaire
- Dualité ou réciprocité des flux à chaque mouvement de biens
ou service (flux réel), correspond un mouvement de la monnaie (flux
monétaire).
- Certains flux n’ont pas de contre partie : il s’agit par exemple du
service gratuit fourni par une administration (flux réel sans contre
partie monétaire) ou encore du don effectué par un ménage à une
association (flux monétaire sans contre partie réelle).

L’équilibre
Chaque agent économique est à l’origine de flux entrant et sortant
d’un montant équivalent.
Le circuit économique dans son ensemble est donc caractérisé par
l’égalité suivante :
Emplois = Ressources
Ainsi, on a les égalités suivantes :

- En termes réels: P + M = C + I + G + X
- En termes monétaires: R = C + S

Le circuit économique simplifié

Le circuit économique simplifié

- Services non marchands : Éducation, santé et tout service quasi-
gratuit
- Prélèvements obligatoires : Impôts, taxes et cotisations sociales
payées par le ménage
- Remboursements : acquittement d’une dette envers un créancier
(intérêts et principal)
- Prestations sociales : revenus de transfert octroyés par l’État
aux ménages (allocations familiales, bourses d’études. . . )

Du circuit économique aux comptes emplois - ressources

Chaque agent économique est à l’origine de flux entrants et sor-
tants d’un montant équivalent. Autrement, les agents économiques
perçoivent des ressources (différents l’un à l’autre) qu’ils dépensent
en totalité (équilibre Emplois-Ressources)

Du circuit économique aux comptes emplois - ressources

Chaque agent économique est à l’origine de flux entrants et sor-
tants d’un montant équivalent. Autrement, les agents économiques
perçoivent des ressources (différents l’un à l’autre) qu’ils dépensent
en totalité (équilibre Emplois-Ressources)

Tableau E-R des ménages

Tableau E-R des SNF

Tableau E-R des Administrations


Éléments d’introduction Eléments d’introducrion
Chapitre 1. Éléments de la comptabilité nationale La mesure de la richesse: Le produit intérieur brut (PIB)
Chapitre 2. Mesure et analyse de l’activité économique Chômage et marché du travail
Chapitre 3. Analyse des flucutations de l’activité économique L’inflation
Eléments d’introducrion
Une économie est dite stable et performante si elle crée

de la richesse.
La mesure de la production d’un pays (la richesse crée) se faite
de différentes manières :
- Au niveau d’une entreprise, on utilise la valeur ajoutée (VA)
pour obtenir la richesse créée par celle-ci ;
- A l’échelle nationale, on utilise des agrégats de la compt-
abilité nationale: PIB, PNB, . . .
Au contraire, une économie moins productive est suscep-
tible d’être menacée de plusieurs problèmes:
- La hausse des prix (inflation).
- La hausse du chômage.
Le produit intérieur brut (PIB)

Le PIB est un agrégat macroéconomique qui mesure la valeur de tous
les biens et services finaux produits dans une économie pendant une
période donnée (généralement une année).
Le PIB mesure la production globale d’une économie, c’est-à-dire
l’ensemble des richesses créées. Il est calculé pour un térritoire donnée
(le plus souvent un pays, mais aussi une région, ou un groupe de
pays) et pour une période de temps précise (généralement l’année ou
le trimestre).
Selon la système de comptabilité nationale marocain (voir HCP), le
PIB peut se calculer selon trois approches (optiques) : l’approche
(l’optique) de la production, l’approche (l’optique) de la de-
mande et l’approche (l’optique) des revenus.
Ces optiques ou approches permettent d’analyser la production glob-
ale sous différents angles.
L’approche (l’optique) de la production
L’approche de la production renseigne sur l’origine de la créa-

tion de richesse (i.e. les secteurs qui ont produit).
Selon cette optique, le PIB correspond à la somme des valeurs
ajoutées générées dans l’économie pour une période donnée.

L’approche (l’optique) de la demande
Selon cette optique, le PIB est la valeur (en Dirhams, en dollars,

etc.) des biens et services «finaux» produits dans l’économie
pour une période donnée. Le terme « finaux » a toute son
importance dans cette définition. Il s’agit des biens (et ser-
vices) destinés aux acheteurs finaux que sont les ménages, les
entreprises, l’État et les acheteurs étrangers.

L’approche (l’optique) des revenus
Selon cette optique, Le PIB est la somme des revenus des fac-
teurs issus de l’activité et distribués dans l’économie pour une
période donnée.

Récapitulatif des approches de calcul du PIB

PIB réel et PIB nominal

1 Le PIB nominal : la mesure de la valeur des biens et services aux
prix courants (du marché), c’est-à-dire aux prix qui prévalent lorsque
les biens et les services sont produits. Le PIB nominal est également
appelé PIB en valeur ou PIB en Dirhams courants. Cette mesure du
PIB tient compte de l’évolution des prix des biens finaux, c’est-à-dire
l’inflation. X
PIBNominal(t1 ) = Qt1 .Pt1
2 le PIB réel: la mesure de la valeur des biens et services aux prix con-
stants (par rapport à une année de base), il est également appelé PIB
en volume ou PIB en dirhams constants. Ainsi, tout accroissement
du PIB réel correspond uniquement à une augmentation des quantités
produites (il s’agit alors d’une progression en volume).
X
PIBRéel(t1 ) = Qt1 .Pt0
Avec : Pt0 : prix de l’année de base
PIB réel et PIB nominal
A retnir
Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), La base de données de
la comptabilité nationale marocaine comporte la séquence annuelle
et trimestrielle des comptes de la nation selon les bases 1998, 2007
et 2014. Donc la dernière année de base disponible date de
2014.

Le déflateur du PIB
Comme nous l’avons montré précédemment, il existe une diffé- rence

entre PIB nominal et PIB réel. Cette différence mesure l’évolution
des prix. Le déflateur du PIB est un instrument de mesure du niveau
des prix. Il se définit comme le ratio entre le PIB nominal et le PIB
réel :

Le taux de croissance
Le taux de croissance (TC) mesure l’évolution de la production

dans le temps Il permet de mesurer le pourcentage de variation
(hausse/baisse) du P.I.B réel entre deux dates différentes.

Le Produit National Brut (PNB)
Le PNB est la valeur totale de la production finale de biens et

de services des acteurs économiques d’un pays donné au cours
d’une année donnée.
À la différence du PIB, le PNB inclut les revenus nets provenant
du RDM et exclut les revenus versés au RDM.

Définition
Selon le Bureau international du travail (BIT), est chômeur,
toute personne en âge de travailler (avoir 15 ans ou plus), sans
emploi durant une semaine donnée, se trouvant disponible pour
travailler dans les deux semaines et recherchant activement un
emploi.
Selon le Haut-commissariat au plan (HCP-Maroc), est
chômeur, toute personne âgée de 15 ans et plus, qui n’a pas une
activité professionnelle et qui est à la recherche d’un emploi.
Le chômage reflète un déséquilibre sur le marché du travail. Il y

a chômage lorsque l’offre du travail émanant des travailleurs est
supérieure à la demande du travail émanant des entreprises.
Terminologie

Terminologie

Terminologie

Définitions
Population en âge du travail: ensemble des personnes de 15
ans à 65ans.
Population inactive: ensemble de la population de 15 ans à
65 ans qui ne travaille pas et ne cherche pas de travail.
Population active: Ensemble des personnes qui sont soit au
travail, soit au chômage dans l’ensemble de la population de
15 ans à 65ans..

Mesure du chômage
Taux de chômage: Au Maroc, d’après le HCP, le taux de
chômage exprime la part des chômeurs dans la population active
âgée de 15 ans et plus. Ce taux est obtenu par le rapport de
l’effectif des chômeurs à celui des actifs âgés de 15 ans et plus.
Nombre.de.chômeurs
Taux .de.chômage = Population.active .100
Exemple: d’après le rapport du haut-commissariat au plan fin
2017, il ressort que :
- Le nombre de chômeurs: 1 216 000 personnes ;
- Le volume de la population active : 11 915 000 personnes;
- Le taux de chômage ?

Mesure du chômage
Population active = nombre des travailleurs + nombre de
chômeurs
Population.active
Taux .d 0 activité = Population.totale.en.age.du.travail .100

Inégalités devant le chômage

L’exposition au chômage dépend du sexe, de l’âge, du niveau
de formation, du niveau de qualification, du milieu de résidence.
- Inégalités de genre (H et F)
- Inégalités en termes d’âge (Jeunes et Vieux)
- Inégalités du niveau de formation (diplômé et non diplômés)
- Inégalités du niveau de qualification (- qualifié et + qualifié)
- Inégalités du milieu de résidence (Urbain et rural)
Les femmes, les jeunes, les urbains, les diplômés et les
moins qualifiés sont en principe les plus touchés par le
chômage.


Typologie du chômage
Le chômage de mobilité ou frictionnel : C’est un chômage de
courte durée qui correspond au temps nécessaire pour passer d’un
emploi à un autre. Il est lié à une recherche d’emploi après démission
d’un emploi qui n’était pas satisfaisant par exemple.
Le chômage conjoncturel : Il est dû au ralentissement de l’activité
économique dans un secteur ou dans l’ensemble de l’économie. Il est
réversible et de courte durée.
Le chômage structurel : Il désigne une situation où l’on ne peut
créer durablement des emplois car la structure économique ne le per-
met pas. Il est lié aux changements à long terme intervenus dans
les structures démographiques, économiques, sociales et industrielles
d’un pays.

Typologie du chômage
Le chômage technologique : Il est dû au progrès technique. Il
correspond à une perte d’emploi lié à une plus grande utilisation du
capital technique dans le processus productif. Il apparaît à la suite
d’innovations qui économisent du travail (robotisation, informatisa-
tion).
Le chômage saisonnier : Il est lié à l’ensemble des activités qui se
déroulent selon un cycle qui n’est pas constant dans le temps. Ce
type de chômage concerne par exemple les activités liés au tourisme
ou encore certaines activité agricoles.
Le chômage partiel : Il correspond à une réduction forcée du temps
de travail décidée par l’entreprise pour un temps limité, en cas de
réduction passagère de l’activité.

Causes et déterminants du chômage
Des causes démographiques et sociologiques: Le chômage aug-
mente lorsque la pop. active est supérieure à la création d’emplois.
Faiblesse de la Croissance économique : En cas de faiblesse de
la croissance économique, la demande qui s’adresse aux entreprises
ralentie. Celles-ci ont donc moins de débouchés ce qui les pousse à
limiter leur production et par là l’embauche.
Les délocalisations d’entreprises et la concurrence des PED:
Les PED, en exportant leurs productions à bas prix, ont mis à mal
certaines industries (textiles, industrie alimentaire,...) dans les pays
développés. Beaucoup d’entreprises sont tentées de délocaliser et de
déplacer leur production et par là les emplois vers les PED où le coût
de la main d’œuvre est moins élevé.

Causes et déterminants du chômage
L’effet du progrès technique : Le progrès technique détruit des
emplois du fait des gains de productivité qu’il entraîne et de la sub-
stitution du capital au travail (remplacement des hommes par des
machines).
L’inadaptation de l’offre à la demande de travail: Il peut exister
des décalages entre les qualifications requises par certains emplois
et les qualifications des travailleurs, donc l’offre de travail se trouve
inadaptée à la demande de travail.
Les contraintes juridiques sur le marché du travail: Des procé-
dures de licenciements trop longues et coûteuses, l’existence d’un
salaire minimum,... empêchent le libre fonctionnement du marché et
découragent le recrutement par les entreprises.

Les politiques de lutte contre le chômage
Conséquences négatives du chômage:
- Coût élevé pour la société (dépenses publiques...etc).
- Freine la consommation et donc la croissance ;
- Facteur d’exclusion ;
- Favorise les inégalités et la violence...
Quelques politiques de lutte contre le chômage au Maroc:
- IDMAJ: a pour but l’insertion de jeunes chômeurs dans des en-
treprises.
- TAEHIL: vise la formation contractualisée pour l’emploi aux
chercheurs d’emploi diplômés.
- FORSA: vise l’accompagnement et le financement de 10.000
porteurs de projets en 2023 incluant l’ensemble des secteurs de
l’économie.
- ...etc Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 72 / 124
Le lien chômage - Croissance économique

La relation entre les variations taux de chômage et le taux de
croissance du PIB est représentée par la loi d’Okun.
L’américain OKUN a tracé une corrélation négative entre crois-
sance économique et chômage :
- Une forte croissance s’accompagne en général d’une baisse du
taux de chômage,
- une faible croissance conduit à une hausse du chômage.

Illustration graphique de la loi d’okun

L’inflation
Définition et mesure
L’inflation est définie comme étant une hausse durable et soutenue
du niveau général des prix.
Le niveau des prix est mesuré par un indice des prix à la consommation
(IPC).
L’IPC mesure l’évolution du niveau moyen des prix d’un panier fixe
de B/S que les consommateurs ont acheté au cours d’une période
donnée. Le choix des B/S composant le panier, est fondé sur les
habitudes de consommation des ménages.
Le taux d’inflation mesure l’augmentation en % du niveau général
des prix au cours d’une période donnée (généralement l’année). Il est
calculé sur la base de l’IPC comme suit :
IPCt1 −IPCt−1
Taux .d 0 inflation = IPCt−1 .100
L’inflation
Définition et mesure
L’IPC est calculé par l’Indice de Laspeyres:
P
Q .P
IPC = P Qt0 .Pt1 .100
t0 t0
L’inflation peut être mesuré par un Indice implicite des prix

du PIB (IPPIB): Il mesure le niveau moyen des prix de toute
la production (tous les biens et services comptabilisés dans le
PIB), on parle du Délfateur du PIB, il est calaculé par l’Indice
de Paasche. P
Q .P
Deflateur = P Qt1 .Pt1 .100
t1 t0

L’inflation
Les types d’inflation
Selon le niveau du taux d’inflation:
- L’inflation modérée ou rampante (<10%): Lorsque le taux d’inflation est
d’un seul chiffre (Exemple: 3%).
- L’inflation galopante (>10% <20%): Lorsque le taux d’inflation est à
deux chiffre (Exemple: 14%).
- L’hyperinflation (>20%) est une période de très forte inflation (Exemple:
22%).
Autres types associés à l’inflation :
- La désinflation: désigne une baisse du taux d’inflation.
- La déflation: situation économique caractérisée par la baisse du niveau
général des prix.
- La stagflation: situation économique dans laquelle coexistent un taux
d’inflation élevé et une faible croissance accompagnée d’une hausse du
chômage.
L’inflation
Les causes de l’inflation
L’inflation par la demande: Demande > Offre.
L’inflation par les coûts de production: lorsque les entreprises
supportent une hausse de leurs coûts de production, elles répercutent
ces hausses sur les prix afin de sauvegarder leurs marges.
L’inflation monétaire : La hausse des prix peut résulter d’une créa-
tion monétaire excessive (hausse de la quantité de monnaie en cor-
culation).
L’inflation importée: Si un bien importé joue un rôle fondamen-
tal dans la production, la hausse de son prix peut avoir un impact
inflationniste.
L’existence de plusieurs intermédiaires commerciaux .
L’existence des monopoles et oligopoles d’entente.
L’inflation
Le lien Inflation-Chômage
Cette relation a été mise en œuvre sur la base des travaux
de Phillips publiés en 1958. Cette étude a permis d’établir
une relation inverse entre le taux de chômage et le taux de
croissance des salaires. Cette relation peut être expliquée par
la loi du marché (relation entre offre et demande de travail).

L’inflation
Le lien Inflation-Chômage: La courbe de Phillips
La courbe de Phillips est présentée comme suit:

L’inflation
Le lien Inflation-Chômage: La courbe de Phillips

Le raisonnement inverse peut être appliqué lorsque le taux de
chômage augmente (l’augmentation du taux de chômage ->
baisse des salaires -> baisse des coûts des entreprises -> baisse
de l’inflation.)
Le taux d’inflation progresse lorsque le taux de chômage
diminue et, inversement, le taux d’inflation augmente lorsque
le chômage diminue.
La courbe de Phillips pose un dilemme aux Etats. Ils devraient
choisir entre plus d’inflation pour un chômage plus bas, ou
au contraire, accepter un chômage plus important pour limiter
l’inflation.

A. Modèle classique
B. Modèle Keynésien simplifié

Le modèle ISLM
Explication des fluctuations Economiques à travers IS-LM
Accélération de la modernisation des économies au 20ème siècle.

Accentuation de l’inadéquation des fondements de la pensée
classique et les mécanismes d’équilibre économique.
La crise économique de 1929: Le modèle classique (libéral) est
incapable d’assurer l’équilibre.
Apparition de la théorie keynésienne avec John Maynard Keynes
(1813-1946) "Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la
monnaie".
L’analyse keynésienne a donné des explications aux crises des
années trente et recommender des alternatives pour réajuster
l’équilibre perdu.

Le modèle ISLM
La notion du modèle en Macroéconomie
Que cherche t’on à expliquer ?
Des liens entre différentes variables macroéconomiques (agrégats)

Ces liens sont analysés dans le cadre d’un modèle explicatif.
Dans un modèle, on distingue entre les variables:
- Exogène: variable explicative (considérée comme donnée)
- Endogène : variable à expliquer (considérée comme inconnue)
Les modèles sont des théories simplifiées qui montrent les relations
essentielles entre les variables économiques. Les variables exogènes
sont d’origine extérieure au modèle, tandis que les variables endogènes
sont celles qu’explique le modèle. Le modèle indique comment les
variations des variables exogènes affectent les variables endogènes.
Modèle classique Vs Modèle Keynésien
Le modèle ISLM
Fondements de base
L’économie est en concurrence pure est parfaite;
Les prix sont flexibles;
Les agents économiques sont rationnels;
L’équilibre est stable sur les différents marchés;
Chaque offre crée sa propre demande;
Production à court terme, stock du capital inchangé.

Le modèle ISLM
Equilibre sur le marché des B/S

La théorie classique est relative à un modèle d’offre. La demande
ne représente pas une contrainte pour les entreprises. Dans ce sens,
tout ce qui est produit sur le marché sera immédiatement écoulé.
Selon l’analyse classique, la détermination du niveau de la produc-
tion d’équilibre ne s’effectue pas en égalisant l’offre à la demande.
L’équilibre s’effectue en déterminant:
- Le niveau de production d’équilibre;
- Le taux d’intérêt d’équilibre.

Le modèle ISLM
Equilibre sur le marché financier
Sur ce marché il existe une relation entre le niveau de l’épargne (S) et le
niveau de l’investissement (I).
L’épargne globale est financée par les ménages, par l’État et par le RDM.
Le marché financier met une évidence l’existence d’une relation entre
l’épargne et l’investissement. Sur ce marché, les ménages, qui désirent
épargner leurs avoirs en effectuant des placements, sont en rapport indi-
recte avec les investisseurs désirant investir nécessitant les capitaux des
épargnants. Dans ce sens le marché financier joue le rôle d’un intermé-
diaire en favorisant les capitaux nécessaires aux investisseurs à travers les
placements effectués par les épargnants.
L’égalité entre l’épargne globale et l’investissement permet de déterminer
l’équilibre sur le marché des capitaux et par la suite la détermination du
taux d’intérêt d’équilibre.
Le modèle ISLM
Equilibre sur le marché du travail

La fonction d’offre de travail dépend du taux de salaire réel. Il s’agit
bien évidemment d’une fonction croissante du taux de salaire.
À l’équilibre, on égalise l’offre de travail à la demande de travail.
Cette confrontation nous permet de déterminer l’équilibre sur le
marché du travail et par la suite le niveau de production d’équilibre.
Ce niveau de production d’équilibre est un niveau de plein-emploi.
Ce niveau ne varie que si l’équilibre sur le marché du travail se
déplace.

Le modèle ISLM
Equilibre sur le marché monétaire

Pour les classiques, l’offre de monnaie M est exogène et la demande
de monnaie dépend du niveau de la production, des prix et la vitesse
de circulation de ladite monnaie.
L’équilibre correspondant à l’égalité entre l’offre et la demande de
monnaie.

Le modèle ISLM
Effets de l’intervention de l’Etat

L’Etat intervient dans l’économie par le biais du budegt
(Dépenses/Recettes).
selon les classique, si l’Etat augmente les dépenses
publiques/recettes fisales, celà induit à une baisse de la con-
sommation et de l’investissementce (privé), ce qui explique le
phénomène de l’effet d’éviction qui se défini comme l’effet négatif
sur la consommation et sur l’investissement suite à la hausse
du taux d’intérêt lorsque l’Etat cherche à financer ses dépenses.
D’autre part, selon les classiques, si l’Etat cherche un financement
par le biais des émissions monétaires, cela indui à une hausse des
prix, Il en résulte donc une situation d’inflation.

Le modèle ISLM
Synthèse classique
Chez les classiques, une situation d’équilibre est basée en grande
partie sur la flexibilité des prix. L’Etat ne doit intervenir que
pour la réglementation des marchés et des relations économiques.
L’intervention de l’Etat à travers la mise en application des politiques
économiques possède des effets négatifs sur la situation économique.
Elle se traduit par des situations inflationnistes et par un effet
d’éviction de la consommation.

Le modèle ISLM
Ecroulement de la pensée classique

Le modèle ISLM
Le point de départ: The new deal

La discusion n’est plus autour du libre jeu de marché (rejet de
l’analyse libérale);
L’Etat intervient en imposant des mesures visant à réduire
l’offre (la production);
La solution réside dans la stimulation des éléments de la de-
mande;
L’analyse keynesienne repose sur la reprise de la consomma-
tion et donc une hausse de la demande;
L’Etat doit dépenser et les entreprises doivenet investir pour
que les agents consomment plus.

Le modèle ISLM

Objectif du MKS
Détermination du niveau de revenu national d’équilibre dans
une économie fermée sans gouvernemt (modèle simplifié);
L’analyse sera généralisée sur l’économie fermée en présence du
gouvernement et dans le cas ou l’économie est ouverte.
Hypothèses du MKS
L’économie est composée de deux types d’agents : les en-
treprises et les ménages.
Les entreprises sont les seules à produire et à investir, les mé-
nages sont les seuls à consommer (épargner dans le sens in-
verse).
Le modèle ISLM
Fondements du MKS
Le modèle Keynésien simplifié est fondé sur la base de 3 fonc-
tions:
- La fonction de consommation ;
- La fonction d’épargne ;
- La fonction d’investissement.

Le modèle ISLM
L’équilibre selon l’analyse Keynésien

En économie l’équilibre désigne une situation caractérisée par
l’égalité entre les volumes d’offre et de demande sur les marchés
économiques .
Dans la théorie Keynésienne, l’équilibre économique globale est
caractérisé par l’égalité des revenus distribués par les entreprises
(le revenu national ou le revenu global) avec les dépenses glob-
ales (dépense de consommation et d’investissement ).

Le modèle ISLM

L’équilibre correspond à: Revenu global = Dépense globale
Keynes souligne que cet équilibre n’est pas automatiquement établi,
en raison des fuites et des injections dans le circuit économique.
On appelle fuite la partie du revenu que les consommateurs ne con-
somment pas. Autrement, c’est l’épargne. Cette dernière n’est pas
remise en circulation et donc elle n’est pas récupérée par les en-
treprises.
On appelle injection l’investissement autonome réalisé par les en-
treprises indépendamment du revenu qu’ils distribuent .
L’équilibre est ainsi établi, lorsque les fuites sont compensées par les
injections. C’est-à-dire il y a égalité entre épargne des ménages et
investissement autonome des entreprises .
Le modèle ISLM

Lacondition d’équilibre s’écrite:
Revenu global = Dépense globale
Or le revenu globale (Y) est soit consommé (C) soit épargné (S)
De même la dépense globale (D) est constituée de la consommation
( dépense des ménages) et l’investissement autonome (dépense des
entreprises ). Donc on peut écrire :
Y = C + S et D = C + I
À l’équilibre on a : Y = D
Donc : C + S = C + I
Donc la condition d’équilibre : I = S

Le modèle ISLM
La fonction de consommation
Définition
Dans le modèle keynésien, la fonction de consommation est une
relation de comportement.
Elle relie le niveau de la consommation globale au revenu
disponible des ménages lorsque les autres facteurs restentcon-
stants.
A ce titre la consommation dépend positivement du revenu des
ménages.

Le modèle ISLM
Formulation
C = f (Yd )
Avec, C : Consommation; Yd : Revenu disponible des ménages
Si on suppose que cette fonction est linéaire, alors elle prend la

forme suivante :
C = C0 + b.Yd
Avec, b: comprise entre 0 et 1.

Le modèle ISLM
C0 correspond à la consommation incompressible, c’est-à-

dire la consommation minimale quel que soit le montant du
revenu, même s’il est nul.
Le revenu disponible: Est le revenu total qui sera repartit
entre C et S. Il s’agit du revenu qui nous reste une fois qu’on
a réglé les prélèvements obligatoires. (Cotisations sociales, Im-
pôts...)
On met le revenu disponible (Yd) = revenu national (Y),
puisque’on analyse l’économie sans gouvernement (absence de
l’état):
Yd = Y − T (avec T = 0)

Le modèle ISLM
Représentation graphique de la fonction de consommation

Le modèle ISLM
La propension moyenne à consommer (PMC)

La PMC mesure la fraction (la part) du revenu destinée à la consom-
mation. Plus le revenu disponible augmente, plus la consommation
augmente mais dans une moindre mesure, de telle sorte que la con-
sommation moyenne baisse.
PMC = C/Y = (C 0 + bY )/Y = C 0/Y + b
La PMC diminue lorsque le revenu augmente.

Le modèle ISLM
La propension marginale à consommer (pmc)

La pmc mesure le rapport de la variation de la consommation à la
variation du revenu.
Elle représente la proportion du revenu supplémentaire qu’on con-
sacre à la consommation supplémentaire.
On répartit le supplément de revenu entre C et S. On ne dépense
pas la totalité.
pmc = δC /δY = b Avec 0 < pmc < 1

Le modèle ISLM
La Loi psychologique fondamentale de Keynes
Selon J.M Keynes, la LPF repose sur l’idéee que les gens tendent à
accroitre leur consommation à mesure que le revenu augmente,
mais d’une quantité moindre que l’accroissement du revenu. Celà
repose sur deux propositions:
Le consommateur accroit sa consommation avec
l’augmentation du revenu, mais cette Consommation aug-
mente d’une quantité moins importante que l’accroissement
du revenu. C’est pour cela 0 < pmc < 1 .
À mesure que le revenu augmente, une proportion de plus en
plus importante est consacrée à l’épargne. On a donc PMC
décroit lorsque le revenu s’accroit.
Le modèle ISLM
La fonction d’épargne
La Fonction d’épargne
L’épargne (S) correspond à la partie du revenu qui n’est pas
consommée. Donc on peut dériver directement la fonction
d’épargne de celle de consommation.
S = Y - C = Y − C 0 − bY = (1 − b) − C 0

Le modèle ISLM
La propension moyenne à épargner (PMS)

Elle représente la part du revenu consacrée à l ’épargne .
S Y −C
PMS = Y = Y = 1 − C /Y = 1 − PMC
On constate que : PMC+PMS=1

Le modèle ISLM
La propension marginale à épargner (pms)

Elle représente le rapport de la variation de l’épargne à la variation
du revenu.
δS
pms = δY = 1 − b = 1 − pmc
On constate que : pmc+pms=1

Le modèle ISLM
Représentation graphique de la fonction d’épargne

Le modèle ISLM
Exercice d’entrainement
Soit la fonction de consommation keynésienne
C = 10 + 0, 5Y
1 Que signifie 10
2 Si Y=100, Calculez PMC et PME, interprétez
3 Calculez pmc et pms et interprétez
4 Déterminez la fonction d’épargne
5 Représentez graphiquement les fonctions de consommation et
d’épargne.

Le modèle ISLM
La fonction d’investissement
Dans le modèle keynésien, on se limite à l’étude de l’investissement
qui corresponde à la formation du capital .
Pour Keynes, l’investissement dépend de la comparaison entre
l’efficacité marginale r de l’investissement et le taux d’intérêt pra-
tiqué sur le marché des capitaux i.
Si r > i, la décision de réaliser l’investissement est justifiée. Il
peut être financé soit à partir de fonds dont dispose l’entreprise,
soit par l’emprunt dont le coût est inférieur au taux de rendement
de l’investissement (efficacité marginale du capital).
Selon l’analyse keynesienne l’investissement est une fonction décrois-
sante du taux d’intérêt i, on note: I = f (i)

Le modèle ISLM
Le multiplicateur d’investissement
Le multiplicateur d’investissement mesure l’effet exercé par la
variation de l’investissement sur le revenu global: ∆Y = K .∆I
Le multiplicateur d’investissement est égale au rapport entre la
variation du revenu national et la variation de l’investissement.
Le multiplicateur keynesien d’investissement est donné par:
1 1
k= 1−pmc = pme
Plus la valeur de pmc est grande plus le multiplicateur est grand.
Question: calculez l’effet exercé par un investissement addi-
tionnel de 10 000 sur le revenu dans l’exercice précédent?

Le modèle ISLM
Chapitre 4. Equilibre Macroéconomique de court terme :

Modèle IS-LM

Le modèle ISLM
Le modèle ISLM
Le modèle ISLM
Le modèle IS-LM est un modèle théorique résultant des travaux
de deux économistes (John Hicks et Alvin Hansen).
Il montre comment le secteur monétaire (LM) et le secteur réel
(IS) de l’économie interagissent.
Le secteur réel est représenté par la courbe IS (Investment and
Saving) et le secteur monétaire par la courbe LM (Liquidity
preference and Money supply).
La courbe IS représente l’équilibre sur le marché des B/S.
La courbe LM représente l’équilibre sur le marché monétaire.

Le modèle ISLM
L’équilibre sur le marché des B/S

La courbe IS représente la relation entre le taux d’intérêt et le niveau
de revenu sur le marché des B/S;
IS représente l’ensemble des combinaisons du taux d’intérêt (i) et du
revenu (Y) qui assurent l’équilibre du marché des B/S ;
La relation d’équilibre sur le marché des B/S:
Y = D -> Y = C + I + G

Le modèle ISLM
L’équilibre sur le marché monétaire

La courbe LM représente l’ensemble des combinaisons de taux d’intérêt
(i) et de revenu (Y) qui assurent l’équilibre sur le marché monétaire.
Sur ce marché, l’offre de monnaie M est déterminée par la politique
monétaire. La demande, L ( préférence pour la liquidité), se partage
en une demande d’encaisses de transaction ou de précaution (L1) et
de spéculation (L2) «Les motifs de la demandede monnaie».
La relation d’équilibre sur le marché des biens et services :
M = L(Y , i) = L1(Y ) + L2(i)

Le modèle ISLM
L’équilibre ISLM
L’intersection des courbes IS et LM donne le couple de valeurs
(Y,i) compatible avec l’équilibre sur le marché des biens et des
services et sur le marché de la monnaie.

Le modèle ISLM
La politique économique (PE)

Elle s’agit de l’ensemble d’interventions de l’Etat sur l’activité
économique.
Trois fonctions essentielles de la PE : Allocation, Stabilisation
et Redistribution.
Politique économique Structurelle Vs Politique conjoncturelle.
PE Structurelles: L’ensemble des actions visant la modification
de la structure de l’économie à long terme (politiques secto-
rielles).
PE Conjoncturelles: L’ensemble des actions visant la stabilité
de la conjoncture économique à court terme (politique budgé-
taire, politique monétaire).

Le modèle ISLM
La politique Budgétaire (PB)

C’est l’action par laquelle les autorités publiques agissent sur le
budget (Dépenses (G) et Recettes (T)) de l’Etat afin de réaliser
des équilibres macroéconomiques (objectifs résumés dans le
carré magique de Nicholas KALDOR).
- Assurer une croissance soutenue et durable.
- Création des postes d’emploi et lutte contre le chômage.
- Maintenir les prix dans des niveaux adéquats.
- Préserver les équilibres externes.

Le modèle ISLM
Le carré magique de KALDOR

Le modèle ISLM
La politique Monétaire (PM)

C’est l’action par laquelle l’autorité monétaire (la Banque Cen-
trale, au Maroc: Bank Almaghrib), agit sur l’offre de monnaie
(M) dans le but de remplir ses objectifs.
L’objectif unique et ultime de la politique monétaire est la
maîtrise d’inflation (stabilité des prix).

Le modèle ISLM
Politique Budgétaire et déplacement de la courbe IS

Pour analyser les fluctuations de la politique budgétaire, on
analyse la variation de la courbe IS suite à une variation du
budget de l’Etat (variation des dépenses ou des recettes);
On distingue entre une PB expansionniste (Hausse de G /
Baisse de T) et une PB restrictive (Baisse de G / Hausse de
T).

Le modèle ISLM
Politique Monétaire et déplacement de la courbe LM

Pour analyser les fluctuations de la politique monétaire, on anal-
yse la variation de la courbe LM suite à une variation de l’offre
de monnaie (variation de M);
On distingue entre une PM expansionniste (Hausse de M) et
une PM restrictive (Baisse de M).

Le modèle ISLM
Déplacements de la courbe IS et LM

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Éléments d’introduction

Chapitre 1. Éléments de la comptabilité nationale

Année Universitaire: 2023-2024

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 3 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 5 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 6 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 7 / 124

La théorie macroéconomique analyse les faits qui touchent toute

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 8 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 9 / 124

L’agent ou l’acteur économique

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 10 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 11 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 12 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 13 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 14 / 124

Les institutions financières

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 15 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 16 / 124

Le marché est un lieu réel ou fictif où s’effectuent les échanges

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 17 / 124

Le marché des Biens et Services

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 18 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 19 / 124

Le marché des capitaux

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 20 / 124

La comptabilité nationale distingue trois grandes catégories

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 21 / 124

Opérations sur les biens et services

Ressources = Production + Importations

Et un produit peut avoir trois utilisations principales : consomma-

Emplois = Consommation + investissement + exportations.

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 22 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 23 / 124

Consommation finale totale = Consommation finale des

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 24 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 26 / 124

1ère Identité macroéconomique

Où (X – M) représente le solde commercial de la nation.

1ère Identité macroéconomique

Avec (X-M) représente le solde commercial de la nation.

1ère Identité macroéconomique

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 29 / 124

Les opérations de répartition

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 30 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 31 / 124

Revenus du travail : salaires et traitements

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 32 / 124

Revenus du travail : salaires et traitements

Revenu disponible = Revenu primaire – Prélèvements

Les prélèvements obligatoires sont constitués d’une part par l’impôt

Revenus du capital ou de la propriété

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 34 / 124

Impôts liés à la production et à l’importation

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 35 / 124

La répartition secondaire ou la redistribution

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 36 / 124

Les opérations financières

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 37 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 38 / 124

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 39 / 124

Ainsi, on a les égalités suivantes :

Macroéconomie Année Universitaire: 2022/2023 40 / 124

Le circuit économique simplifié