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Présenté par :
Hocine Riyane
Septembre 2021
Dédicace
Mes chers parents, Qui m’ont soutenu tout au long de mes études, qu’Allah les
protège et leurs procures du bonheur pour toute la vie.
Ma seule sœur adorée …
Mes frères …
Mes belle nièces Tesnim et Noursin
Mes chers neveux Dhia Eddine, Moudjibe Arrahmane, Haithem, Abde
Elmoumen
Toute ma famille
accueilli au sein de son laboratoire, et pour son soutien et son aide tout au long
travail.
االيونات،GBFD طيف االمتصاص طيف األثارة طيف االنبعاث’ زجاج، الزجاج المؤكسد بالفلور:الكلمات المفتاحية
Dy3+ الترابية النادرة
Abstract
This work is devoted to the Synthesis and study of the luminescence properties of solid
material (GBF glass) doped with rare earth ions Dy+3 (0.5% then 1%). Fluorogermanate
glasses doped with rare earth ions Dy3+ were synthesized in the
50GeO2 + 40PbO + (10-x) PbF2 + xDy2O3 system (GBFD glasses). The absorptions
characterizations were used to confirm the incorporation of Dy3+ ions.
In the GBF matrix. The measured luminescence spectra show intense emissions at 574 and
484 nm as well as less intense emissions around 662 and 751 nm. Various radiative
4
properties of the excite F9/2 level of the Dy3+ ion have been calculated for glasses. The
obtained results suggest the usefulness of the glasses for potential yellow laser and white
LED applications.
I
Résumé
Mots clés :
Verre fluorogermanate, ion Dy3+, spectre d’excitation, spectre d’absorption, photo
luminescence, propriétés radiatives.
II
Sommaire
Dédicace
Remerciements
Résumé…………………………………………………………………………….……..I
Sommaire……………………………………………………………………………..…III
Liste des tableaux ……………………………………………………………….……..VI
Liste des figures ………………………………………………………………..….…..VII
Introduction générale ………………………………………………………….…………1
III
I.12.1 Transitions radiatives………………………………………………………………25
a) Absorption……………………………………………………………………………..25
b) Spectre d’absorption………………………………………………………………...…26
c) Section efficace d’absorption……………………………………………………….....26
1) Transmittance T …………………………………………………………………….....26
2) L’absorbance A ……………………………………………………………………......27
3) Loi de Beer-Lambert ………………………………………………………………….27
4) Emission spontanée…………………………………………………………………….28
5) Emission stimulée ……………………………………………………………………...28
II.1.2.Définition …………………………………………………………………………..33
a) Transmission de la lumière……………………………………………………………...35
IV
b) Choix et description du creuset………………………………………………………...42
c) Processus de synthèse du verre…………………………………………………………43
d) Etat du verre obtenu par trempe………………………………………………………...47
e) Solidification du verre par recuit ……………………………………………………….47
f) Polissage du verre pour obtenir deux faces parallèles ………………………………….48
III. 2 : Technique de caractérisation des verres GeO2-PbO-PbF2-Dy2O3 dopé aux ions
Dy3+ ……………………………………………………………………………………….49
IV. 1 : Introduction………………………………………………………………….….…54
V
Liste des tableaux
Chapitre I
Titre Page
Tableau I-1 Configuration électronique et multiplets Fondamental des 8
ions de terres raresTR+3
Tableau I-2 Valeur des nombres quantiques L’extrait de la référence 13
Tableau I-3 levée de dégénérescence des multiplets des ions de terres 18
rares dans des champs cristallins de symétrie donnée
Tableau I-4 Termes Russell-Saunders et facteurs Lamdé pour les 21
configurations 4fn dont Les chiffres et les notations singlets,
doublets, triplets et quartets désignent le nombre de termes
du type se produisant dans la configuration
Tableau I-5 Symboles des termes spectroscopiques et multiplets de 22
Russell-Saunders de la configuration 4f9 de l’ion Dy3+.
Chapitre III
Titre Page
Tableau III-1 Caractéristique physico-chimie de la matrice étudiée 39
Tableau III-2 Puretés des poudres initiales utilisées en synthèse 41
Tableau III-3 Masses à peser des différents composants chimiques relatifs 41
au verre GPF monodopé Dy3+ (0.5% mol.)
Tableau III-4 Masses à peser des différents composants chimiques relatifs 42
au verre GPF monodopé Dy3+ (1.0 % mol.)
Chapitre IV
Titre Page
Tableau IV-1 Conditions de mesures du spectre de fluorescence du verre 60
GPF dopé Dy3+ (1%)
VI
Liste des Figures
Chapitre I
Titre Page
Figure I-1 Le tableau périodique des éléments 6
Figure I-2 Quelques minéraux porteurs des terres rares 7
Figure I-3 Densité de probabilité électronique des orbitales 4f, 5s, 5p et 10
6s pour l’ion Gd3+
Figure I-4 Diagramme de niveaux d’énergies des différents multiplets 11
des ions trivalents de terres rares obtenus par Dieke
Figure I-5 Diagramme énergétique de l’ion Dy3+ 15
Figure I-6 Eclatement de la configuration4f9 de l’ion Dy3+ 19
Figure I-7 Principe du phénomène d’absorption entre deux états de 25
l’ion Dy3+
Figure I-8 spectre d'absorption global e UV VIS IR SrF2 dopé Tm+3 26
Figure I-9 spectre d'émission de SrF2: Tm3+ (2 mol. %) 28
Figure I-10 Différentes transitions radiatives entre deux niveaux 29
d'énergie
Chapitre II
Titre Page
Figure II-1 Spectres de transmission des 3 principales familles de verres 33
: oxydes, halogénures et chalcogénures
Chapitre III
Titre Page
Figure III-1 Etapes de synthèse d’un verre 40
Figure III-2 Photographie de creuset en porcelaine (forme haute) sans 42
couvercle utilisés dans l’étape de synthèse
Figure III-3 Balance de marque METTLER TOLEDO utilisée pour peser 43
les différents composés formant le verre dopé
Figure III-4 a : Flacons contenant les poudres des composés de départ 44
constituant le verre
b: Flacon contenant la poudre de bifluorure d’ammonium
NH4HF2 utilisée lors de la réaction de fluoration
VII
Figure III-5 Photographie du creuset en porcelaine contenant les 44
différentes poudres de départ rebroyées et bien mélangées
Figure III-11 Aspect du verre obtenu juste après trempe (avant recuit) 47
VIII
Chapitre IV
Titre Page
Figure IV-1 Spectre d’absorption brut enregistré à température ambiante 55
de GeO2-PbO-PbF2 : Dy3+(1%)
IX
Introduction Générale
Introduction générale
Introduction Générale
Introduction générale
2
Introduction Générale
généralement que ce travail est basé sur les propriétés optiques des matériaux sous forme de
verres dopés aux ions de terres rares (dans ce cas Dy3+), y compris la spectroscopie. L’objectif
de ce mémoire est de mener une étude des effets des ions de terres rares (Dy3+) dans les verres
pour les applications actives du laser. Ce mémoire est organisé en quatre chapitres tout à fait
distincts. Le premier chapitre expose des généralités sur les terres rares, l’origine des leurs
niveaux d’énergie, les différents mécanismes d’interaction du rayonnement électromagnétique
et les divers paramètres spectroscopiques de ces ions. Dans le deuxième chapitre, nous avons
jugé utile de donner des généralités sur les verres en rappelant leurs définitions ainsi que leurs
principales propriétés optiques. Nous avons réservé le chapitre 3 à la partie expérimentale qui
englobe le processus de synthèse et les techniques de caractérisations des échantillons verres
fluorogermanates (GPF) dopés Dy3+ avec différentes concentrations. Enfin, le chapitre 4
rassemble toute l’étude spectroscopique des ions Dy3+dopant le verre GPF, à savoir,
l’absorption, l’excitation, la fluorescence sans pour autant négliger l’analyse des résultats
obtenus et leur comparaison avec ceux de la littérature. Une conclusion générale exposant les
principaux résultats obtenus clos ce mémoire.
3
Introduction Générale
Références
[1] Y. Nageno, H. Takebe, and K. Morinaga, J. Am. Ceram. Soc. 76 (1993) 3081.
[2] E. Pecoraco, J. A. Sampaio, L. A. O. Nunes, S. Gama, and M. L. Baesso, J. Non-
Cryst. Solids. 277 (2000) 7
[3] J.S. Wang, E.M. Vogel, E. Snitzer, Opt. Mater. 3 (1994) 187.
[4] M. Reben, J. Wasylak, D. Dorosz, Proc. SPIE 7120 (2008) 712001.
[5] P.I. Paulose, G. Jose, V. Thomas, et al, J. Phys. Chem. Solids 64-5 (2003) 841.
[6] M. Nogami, T. Enomoto and T. Hayakawa, J. Lumin. 97 (2002) 147.
[7] C. Zhu, Y. Yang, G. Chen, et al., in: Proceedings of the Ninth International Conference
on Particle Physics, October 2005, Como,Italy.
[8]A. M. Babu, B.C. Jamalaiah, J. S. Kumar, T. Sasikala and L. R. Moorthy, J. Alloys
Compd. 509 (2011) 457.
[9]K. Swapna, Sk. Mahamuda, A. SrinivasaRao, M. Jayasimhadri, T. Sasikala and L. Rama
Moorthy, Ceramics International 39 (2013) 8459.
[10] C. M. Reddy, B. D. P. Raju, N. J. Sushma, N.S. Dhoble and S.J. Dhoble, Renewable
and Sustainable Energy Reviews 51 (2015) 566.
4
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
Chapitre I :
La Spectroscopie des ions des terres rares
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
I.1. Introduction
Le tableau périodique contient des éléments qui différent dans leurs caractéristiques,
c’est pourquoi on trouve plusieurs classifications comme : les gaz nobles, les métaux de
transition, les terres rares… ces dernières sont reconnues depuis longtemps et pour leurs
propriétés magnétiques et surtout pour leur propriétés de luminescence.
Les transitions électroniques, qui se traduisent par des bandes d'absorption et d'émission
étroites, s'étendent de l'infrarouge à l'ultraviolet. La richesse des spectres optiques des terres-
rares permet des applications comme luminophores des écrans de télévision, scintillateurs à
usage scientifique ou matériaux lasers.
Les terres-rares appartiennent à la famille des lanthanides, qui s'étend du lanthane (Z = 57)
au lutétium (Z = 71), et aux quelles il faut rajouter le scandium et l'yttrium. La figure 1.1
localise la famille des lanthanides dans le tableau périodique. Ces éléments se trouvent le
plus souvent sous la forme d'ions trivalents Dy3+ de configuration [Xe] 4fN, N étant le
nombre d'électrons de la couche f.
Les treize éléments encadrés sur la figure, numéros atomiques allant de 58 à 70, sont
connus comme étant dans la catégorie des terres rares.
6
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
Les terres rares sont assez largement répandues dans la nature, on a dénombré plus de
200 minerais en contenant le nombre de minerais riches est cependant bien plus limité, on
distingue habituellement trois minerais riches, la monazite, la bastnaésite et lexénotime [1].
Le terme « Terres rares » vient de la rareté historique des minéraux à partir des quels
on les a isolés au 19e siècle.
Elles ne sont pas rares :
aussi abondantes que le cuivre, le nickel, le zinc ou le plomb plus abondant que
l’or, l’argent, le platine ou le palladium
Elles sont cependant difficiles à concentrer et à purifier.
On doit généralement extraire et concentrer individuellement chacune des terres
rares pour obtenir celles qui sont rentables.
La nature chimiquement similaire des éléments de terres rares fait que plusieurs
d’entre eux se retrouvent ensemble dans la structure cristalline des minéraux de terres
rares.
Ces minéraux ont donc chacun un ratio caractéristique en terres rares légères et
lourdes. Certains minéraux sont ainsi en riches en terres rares lourdes.
Chaque minéralisation ou gîte minéral ont une signature spécifique
7
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
I.3.Configuration électronique :
Les fonctions d’onde des électrons 4f sont en moyenne localisées a une distance plus faible
du noyau que celle associées aux électrons 5s et 5p.
La conséquence d’une telle propriété est l’influence relativement faible des ions
environnants lorsque l’ion de terre rare est introduit dans un solide ionique.
Contrairement à la première configuration excitée qui sert à déplacer un électron de la couche
4f à la couche 6d, la première configuration excitée correspond à un électron qui passe de la
couche 4f à la couche 5d. Celle-ci devient alors la couche externe qui n’est plus écrantée
puisque la couche qui produit un recouvrement avec les fonctions d’onde des ions ligands
8
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
est très importante, de sorte que cet électron est très fortement soumis à l’effet du champ
cristallin.
I.4. Densité de présence radiale
La figure (I.1) montre la densité de charges radiales P(r) correspondant les électrons 4f, 5s,
5p et 6s relative aux ions trivalents Gd3+. Cette figure illustre clairement le fait que la couche
4f est vraiment profondément intégrée à l'intérieur des orbitales 5s et 5p. Ces couches ne
sont presque pas affectées par la présence des électrons 6s, qui ont été tracés ici, en raison
de l'intérêt pour le comportement de ces électrons. Les orbitales radiales sont de la forme :
𝑃4𝑓 (𝑟) = ∑4𝑖=1 𝐶𝑖 . 𝑟 4 𝑒 −𝑍𝑖𝑟 (I. 1)
Où la condition de normalisation est :
∞
∫0 𝑃4𝑓 (𝑟)2 𝑑𝑟 = 1 (I. 2)
Présente le carré des fonctions d'ondes radiales pour les niveaux d'énergie 4f, 5s, 5p et 6s. Il
s'agit d'un calcul pour les ions Gd3+. La figure (I-1) ci-dessous montre schématiquement que
l'orbitale 4f est plus interne que les orbitales dans les niveaux 6s, 5p et 5s.
L’impact du champ cristallin des ions proche voisins de la matrice hôte est relativement
faible devant la répulsion coulombienne ou le couplage spin-orbite.
Il est à noter que les niveaux d’énergie de l’ion de terre rare incorporé dans une matrice sont
proches de ceux de l’ion libre. Les niveaux d’énergie de l’ensemble des ions de terres rares
ont été présentés sur le diagramme bien connu sous le nom de diagramme de Dieke [5].
9
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
Figure I.3 : Densité de probabilité électronique des orbitales 4f, 5s, 5p et 6s pour l’ion
Gd3+.[6]
10
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
Figure I. 4 : Diagramme de niveaux d’énergies des différents multiplets des ions trivalents
de terres rares obtenus par Dieke [5]
11
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
I.5. Niveaux d’énergie des ions de terres rares (Cas de l’ion trivalent Dy3+)
Pour comprendre comment sont obtenues les positions des niveaux d’énergie de
Dysprosium, il est recommandé de résoudre l’équation de Schrödinger :
𝐻ψ = 𝐸ψ (I. 3)
Où
ψ : est la fonction d’onde associée à l’ion Tm3+.
E : l’énergie du niveau du Thulium,
H : l’hamiltonien d’interaction,
L’expression peut s’écrire :
𝐻𝑖𝑜𝑛 𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 = 𝐻𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 + 𝐻𝑐𝑜𝑟𝑟𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 + 𝐻𝑠𝑝𝑖𝑛−𝑜𝑟𝑏𝑖𝑡𝑒 (I. 4)
L’hamiltonien Hchamp central est composé de deux opérateurs : le premier pour l’énergie
cinétique et le second est relatif à l’énergie potentielle U(ri) de chaque électron de l’ion
Dy3+.
Cette approximation est dite approximation du champ central.
Chaque électron subit l’action résultante du noyau, d’une part, et le reste des électrons de
l’ion de la terre rare en question. A l’aide de la méthode du champ auto-cohérent de Hartee-
Fock , on peut avoir ce potentiel.
L’hamiltonienHchamp central s’écrit de la manière suivante :
𝑠𝑒𝑢𝑙 ∏ 𝜔 2 𝛿ℎ𝑣𝑝 1
𝐻champ central = 𝑃𝑎𝑏𝑠 = ×𝜏 (I. 5)
2𝜎𝐸𝑆 𝜂𝑝 𝑒𝑓𝑓
𝑍𝑒 2
Où est l’énergie d’attraction coulombienne entre le noyau et le ième électron.
4𝜋𝜀0 𝑟𝑖
𝑒2
D’autre part le terme4𝜋𝜀 représente l’opérateur répulsion coulombienne entre le ième et le
0 𝑟𝑖𝑗
jème de l’ion de terre rare.
rij étant la distance entre ces deux électrons.
Hspin-orbite étant l’hamiltonien dû au couplage entre le moment cinétique de spin et celuide
l’orbitale d’électrons de la couche 4fN :
𝐻𝑆𝑂 = ∑𝑁
𝑖=1 𝜉(𝑟𝑖 )𝑙𝑙 . 𝑠𝑖 (I. 7)
1 ħ 𝑑𝑈(𝑟𝑖 )
Où 𝜉(𝑟𝑖 ) vant 2 ( )qui représente la constante de couplage spin-orbite,𝑙𝑙 . 𝑠𝑖 sont
𝑚𝑒2 𝑐 2 𝑟𝑖 𝑑𝑟𝑖
12
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
D’après l’expression (I.4), on distingue trois cas possibles selon les valeurs relatives des
Hcorrectif et HSpin-Orbite. Dans le cas des ions de terres rares, on s’intéresse au cas où larelation
entre eux est la suivante :
Hcorrectif ≈ Hspin-orbite, ce cas nécessite le traitementsimultanét du couplage intermédiaire de
l’hamiltonienHcorrectif et de l’hamiltonienHspin-orbite.
L’écart énergétique entre les termes à cause de l’effet de l’hamiltonien correctifHcorrectif étant
tout de même plus grand que l’écart énergétique dû à l’effet du couplagespin-orbite. Les
fonctions d’ondes correspondantes aux niveaux d’énergies de l’ion deterre rares s’obtiennent
en combinaisons linéaires des états de Russel-Saunders [7]
13
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
L'état fondamental énergétique est celui qui minimise la répulsion Coulombienne électron-
électron, c’est-à-dire S doit avoir une valeur maximale.
Deuxième règle de Hund (détermination du nombre quantique L) :
Dans le cas où il existe plus d'un état (L,S) possédant la même valeur maximale de Spin,
l'état fondamental correspond à celui pour lequel la valeur de L est maximale.
Troisième règle de Hund (détermination du nombre quantique J)
Pour une couche moins qu'à moitié pleine, l'état fondamental correspond à
J = |L − S|.
Pour une couche plus qu'à moitié pleine, l'état fondamental en énergie correspond à
J = L+ S. Pour la couche est à moitié pleine, le niveau fondamental conduit à L = 0, donc
J = S.
Appliquons de ces trois règles dans le cas des ions Dy3+ :
Le nombre d’électrons dans la couche 4f est 9, on obtient alors un Spin maximal qui vaut :
S =5/2, ce qui donne 2S+1 = 6.
Il faut aussi que le nombre quantique L soit maximal :
L = (-3)×2 + (-2)×2 + (-1)×1 + 0×1+1×1+ 2×1 + 3×1 = 5
D’après le tableau I.2, la lettre associée à la valeur est H
Le nombre quantique J : étant donné que le nombre d’électrons appartenant à la couche 4f
est 9, alors la couche est presque pleine et le nombre J doit être : J = L + S soit J = 5 + 5/2 =
15/2, donc le multiplet fondamental de l’ion Dy3+soit : 6H15/2.
I.8. Diagramme d’énergie des ions Dy3+
Nous avons tracé Le diagramme d’énergie des ions Dy3+ par le biais de logiciel Origin en
exploitant la référence W.T.Carnall. Ce diagramme est formé de multiplets indiqués sur la
figure (I.4) ci-dessous dans la plage énergétique étendu jusqu’au 27500cm-1[8].
14
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
3
P3/2 6F5/2
4 4
K17/2 F7/2
25 4
M21/2 4I13/2
4
H 4G11/2
4 15/2
20 F9/2
Energy (103 cm-1)
6
15 F1/2
6
F5/2 6F
3/2
6
H5/2 6F
6 7/2
10 F9/2 6H
6 7/2
H9/2 6F
11/2
6
5 H11/2
6
H13/2
6
0 H15/2
0 2 4 6 8 10 12
Dy3+
15
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
Ou 𝑟𝑗 est la position par rapport au centre du site occupé par l’ion dopant du jéme ligand qui
à pour charge (positive ou négative) qj=-zj e.𝑟𝑗 et la position de iéme électron.
Etant donné que l’𝐻𝑖𝑜𝑛𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 a été résolu pour une symétrie sphérique, 𝐻𝐶𝑎𝑚𝑝𝑐𝑟𝑖𝑠𝑡𝑎𝑙𝑙𝑖𝑛 va être
développé en harmoniques sphériques ou bien en opérateurs se transformant comme des
harmoniques sphériques[9].
Avec :
1
4 2
(𝐶𝑞𝐾 )𝑖 = [2𝐾+1] 𝑌𝑞𝐾 (𝜃𝑗 , 𝜑𝑖 ) (I.12)
𝐵𝑞𝐾 = 𝐴𝐾 𝐾
𝑞 〈𝑟 〉 (I.13)
Les intégrales radiale 〈𝑟 𝐾 〉ne dépendre pas de la matrice d’accueil, les paramètres
𝐴𝐾
𝑞 représentent les composantes du champ cristallin, ce liés à la symétrie du site occupé par
l’ion dopant, l’action du champ cristallin sur le même ion dopant peut varier. En
plus,𝐴𝐾
𝑞 traduit la force du potentiel des ligands et le signe de Aq dépende l’environnement.
16
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
monosite (l’ion dopant occupe un seul site de symétrie donnée).par contre, lorsque l’ion actif
occupe plusieurs sites de symétrie différente dans la matrice, l’identification des sous-
niveaux stark devient compliquée et la détermination des Bq devient difficile. D’après la loi
de curie [10].
l’Hamiltonien du groupe cristallin doit rester invariant par l’ensemble des opérations de
symétrie du groupe ponctuel. Par conséquent, certains paramètres Bq peuvent devenir nuls
quand le niveau de symétrie augmente.
I.9.2 Levée de dégénérescence et sous niveaux Stark
La symétrie sphérique de l’ion libre va être brisé par le champ cristallin, ce dernier va
scinder chaque multiplet 2s+1LJ en plusieurs sous niveaux Stark.
La levée de la dégénérescence va dépendre de la symétrie du site occupé par l’ion dopant.
L’éclatement de la nature des électrons optiquement actifs.
Dans le cas de l’ion libre de terre rare, la symétrie sphérique possède un nombre
maximal de sous-niveaux Stark. Contrairement, si le dopant est incorporé dans une symétrie
dans un matériau transparent solide la symétrie sphérique devient détruisant. Kramers
démontre dans le cas où le nombre quantique J est demi-entier, correspondant aux ions
lanthanides qui possèdent un nombre impair d’électrons de la couche 4f, en l’occurrence,
1
Ce3+, Nd3+, Er3+, le nombre des sous niveaux Stark reste doublement dégénéré (J+2) et
indépendant de la symétrie de site ,qui est le cas de l’ion Dy3+ sujet de la présente étude .
1
Ceci conduit à avoir un nombre maximal de sous niveaux Stark égal à J+2 tandis que ce
nombre devient 2J+1 dans le cas d’un ion possédant un nombre pair d’électrons. Le tableau
(I-3) ci-dessous rassemble le nombre de sous niveaux Stark attendus. On compte sept
symétries cristallographiques classe par ordre de symétrie décroissante
17
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
Tableau I.3 : levée de dégénérescence des multiplets des ions de terres rares dans des
champs cristallins de symétrie donnée [11].
J=0 1 2 3 4 5 6 7 8
Local Shonflies 2J+1=1 3 5 7 9 11 13 15 17
symmetry Designation
Cubic Oh, Td, O, Th, T 1 1 2 3 4 4 6 6 7
Hexagonal D6h, D3h, 1 2 3 5 6 7 9 10 11
C6v,D6C6h, C3h, C
Trigonal D3h, C3v, D3, 1 2 3 5 6 7 9 10 11
C3iC3
Tetragonal D4h, D2d, C4v, D4 1 2 4 5 7 8 10 11 13
C4h, S4, C4
Ortorhombic D2h, C2v, D2 1 3 5 7 9 11 13 15 17
Monoclinic C2h, Cs, C2 1 3 5 7 9 11 13 15 17
Triclinic Ci, C1 1 3 5 7 9 11 13 15 17
J=1/2 3/ 5/ 7/2 9/2 11/ 13/ 15/ 17/
2 2 2 2 2 2
2J+1=2 4 6 8 10 12 14 16 18
Cubic Oh, Td, O, Th 1 1 2 3 3 4 5 5 6
Cubic T 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Hexagonal D6 1 2 3 4 5 6 7 8 9
D’après une recherche bibliographique relative au matériau solide exploité comme une
matrice d’accueil, ces résultats sont groupés dans le tableau II.1. Notre matrice est
caractérisée par un champ cristallin, il en résulte que le nombre de sous niveaux Stark pour
J = 11/2 associé au multiplet 6H11/2 [12]
La figure (I. 3) résume les différentes interactions et leurs effets sur les énergies de l’ion de
terre rare Dy3+ inséré au sein d’un solide où chaque terme de l'Hamiltonien est associé à un
ordre d’écart énergétique.
18
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
14((
6
HJ=
(2S+1)(2L+1) = 66
(2J+1)
30000 6
Energie(cm-1)
F
103(cm-1)
104(cm-1) 5/2 102(cm-1)
20000 17/2
19/2 j = 1, 2,....8
10000 4f 9 11/2
6
H 13/2
0 15/2
𝑁 !
𝑁𝐿𝑋 = 𝑛!(𝑁 𝐿−𝑛)! (I.14)
𝐿
14!
𝑁𝐿𝑋 = 9!(14−9)! = 2002 é𝑡𝑎𝑡𝑠 (I.15)
19
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
2S+1
L =(2S+1).(2L+1) (I.16)
Pour l’ion Dy3+, on a 9 électrons sur la couche f donc le spin va être égal à
S =5/2. De même, nous avons le nombre quantique l associé à la configuration f soit L=5.
Dans ce cas, le terme spectroscopique 2S+1 va se dégénérer en (2×5/2+1) × (2×5+1) = 66
états.
20
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
Tableau I.4: Termes Russell-Saunders et facteurs Lamdé pour les configurations 4fn dont
Les chiffres et les notations singlets, doublets, triplets et quartets désignent le
nombre de termes du type se produisant dans la configuration [7].
Configu Ions de
ration terre
Termes spectroscopies
rare
4 Fn
1 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1
2 4 1 4 2 3 1 2 1 3 2 4 3 4 2 2 1 1 1 1 1 1 1
4 5 7 6 7 5 5 3 2 1 1 1 2 3 4 4 3 3 2 1 1 1 1 1
f6, f8 Eu3+,
Tb3+
S P D F G H I K L M NQ P D F G H I K L M N O
21
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
4 1 6 4 8 47 3 4 2 2 1 6 5 9 7 9 6 6 3 3 1 1
f7 Gd3+ S PD F G H I K LM N O Q S P D F G H I K L M N
2 5 7 10 1 9 9 7 5 4 2 1 1 2 3 6 5 7 5 5 3 3 1 1
0
Nous avons déterminé les différents multiplets de l’ion Thulium (Dy3+) en appliquant la
dégénérescence sous l’action de diverses perturbations et nous les avons reportés sur le
tableau (I-5).
Dégénéresc Doublets
ence
Terme P D F G H I K L M N
2S+1L
2S+1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
S 1/2 1/2 1/2 1/2 1/2 ½ 1/2 1/2 1/2 1/2
L 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
|𝑳 − 𝑺| ≤ 𝑱 𝟏 𝟑 𝟓 𝟕 𝟗 𝟏𝟏 𝟏𝟑 𝟏𝟓 𝟏𝟕 𝟏𝟗
≤𝑱 ≤𝑱 ≤𝑱
≤ |𝑳 + 𝑺| 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 ≤𝑱 𝟐 𝟐
≤𝑱 ≤𝑱 ≤𝑱 𝟗 𝟏𝟏 ≤𝑱 ≤𝑱 ≤𝑱 𝟐𝟏
≤ ≤ 𝟏𝟕 ≤
𝟑 𝟓 𝟕 𝟐 𝟐 𝟏𝟑 𝟏𝟓 ≤ 𝟏𝟗 𝟐
≤ ≤ ≤ ≤ ≤ 𝟐 ≤
𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐
J= 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Multiplets 2𝑃1 2𝐷3 2𝐹5 2𝐺7 2𝐻9 2𝐼11 2𝐾13 2𝐿15 2𝑀17 2𝑁19
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
2S+1L
J 2𝐹3 2𝐷5 2𝐹7 2𝑁21
2 2 2 2𝐺9 2𝐻11 2𝐼13 2𝐾15 2𝐿17 2𝑀19 2
2 2 2 2 2 2
22
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
Dégénéresce Quartets
nce
Terme 2S+1L S P D F G
2S+1 4 4 4 4 4
S 3/2 3/2 3/2 1/2 3/2
L 0 1 2 3 4
|𝑳 − 𝑺| ≤ 𝑱 𝟏 𝟏 𝟏 𝟓 𝟏 𝟕 𝟑 𝟗 𝟓 𝟏𝟏
≤𝑱≤ ≤𝑱≤ ≤𝑱≤ ≤𝑱≤ ≤𝑱≤
≤ |𝑳 + 𝑺| 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐
J= 1 3 4 4 4
Multiplets 4𝑆𝑃1 4𝑃1 2𝐷1 4𝐹3 2𝐺5
2 2 2 2 2
2S+1L
J 4𝑃3 2𝐷3 4𝐹5
2 2 2 2𝐺7
2
4𝑃5 2𝐷5
2 2 4𝐹7
2 2𝐺9
2𝐷7 2
2
4𝐹9
2 2𝐺11
2
Dégénérescence Sextet
Terme 2S+1L P F H
2S+1 6 6 6
S 5/2 5/2 5/2
L 1 4 5
|𝑳 − 𝑺| ≤ 𝑱 𝟑 𝟕 𝟏 𝟏𝟏 𝟓 𝟏𝟓
≤𝑱≤ ≤𝑱≤ ≤𝑱≤
≤ |𝑳 + 𝑺| 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐
J= 3 6 6
Multiplets 2S+1LJ 6𝐻5
2
6𝑃3 6𝐹1
2
2
6𝐻7
6𝑃5 6𝐹3 2
2 2
6𝑃7 6𝐹5 6𝐻9
2 2 2
6𝐹7 6𝐻11
2 2
6𝐹9 6𝐻13
2 2
6𝐹11 6𝐻15
2 2
23
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
I.11.Règles de sélection
Il existe des transitions dipolaires électriques et dipolaires magnétiques. Ces transitions sont
régies par des règles de sélection sur (S,L, J).
Dans le cas d’un ion libre, ces transitions par les règles de « la Porte »
∆𝑙 = ±1 |∆𝑙| ≤ 2𝑙 (I.17)
∆𝑆 = 0 |∆𝑙| ≤ 1 (I.18)
sont interdites. Lorsqu'un ion est placé dans une matrice hôte, il est soumis à l'influence du
champ cristallin de cette dernière, ce qui conduit à un mélange entre les niveaux 4𝑓 𝑛 avec
−1
les niveaux 4𝑓 𝑛 5𝑑1 qui ont une symétrie opposée, donc les transitions dipolaires
deviennent permises, appelées transitions forcées DE, dans ce cas les règles de sélection
s’écrivent :
Elles sont moins intenses que les transitions DE et sont autorisées dans les cas de la même
symétrie ; les règles de sélection pour ces transitions pour les ions placés dans une matrice
sont les mêmes que dans l'état libre comme suit:
∆𝑙 = 0 ∆𝐽 = 0, ±1 (I. 21)
∆𝑆 = 0 ∆𝐿 = 0, ±1 (I. 22)
Dans les matrices vitreuses, nous pouvons observer toutes les transitions [14].
24
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
Il existe des interactions des ions terrerare avec un rayonnement électromagnétique. Cette
interaction donnera naissance à destransitions entre les différents niveaux d’énergie des ions,
qui peuvent être classifiées en deuxcatégories suivantes le fait qu’elles soient accompagnées
ou non par l’échange d’un photon :
-Transitions radiatives
I.12.1Transitions radiatives
a) Absorption
𝑑𝑁1
= −𝐵12 𝑊 𝑁1 (𝑡) (I. 23)
𝑑𝑥
2886 nm
25
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
Figure I.7 : Principe du phénomène d’absorption entre deux états de l’ion Dy3+
b) Spectre d’absorption
Pour enregistrer un spectre d’absorption, on compare l’intensité de signal traversant
l’échantillon avec celui de signal référence I0. On obtient un spectreformé par des bandes
relativement étroites couvrant un intervalle des longueurs d’onde dans certains domaines et
absence totale sur d’autres domaines. L’appareil trace donc un graphe représentant la densité
optique (DO) en fonction de la longueur d’onde (DO = f()) Un exemple est donné sur la
figure (I. 5).
1) TransmittanceT
Soit deux rayons lumineux identiques, le premier passe par une cuve contenant une solution
référence et le second traverse une cuve remplie par une solution dont on veut connaitre sa
transmittance vis-à-vis du faisceau lumineux. On définit alors cette grandeur
spectrophotométrie en calculant le rapport du l’intensité I traversant l’échantillon et
l’intensité I0 dite de référence.Donc T est exprimée par :
I
T=I (I. 24)
0
26
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
2) L’absorbance A
On définit l’absorbance d’un matériau à une longueur d’onde donnée comme étant
l’inverse de la transmittance T ou bien le logarithme décimal de l’inverse de la transmittance
et ceci en respectant la proportionnalité entre l’absorbance et l’absorption de la lumière, en
exprime l’absorbance par le relation (I.17) soit
𝐼
𝐴 = −log 𝑇 𝑆𝑜𝑖𝑡 𝐴 = −log 𝐼 (I. 25)
0
3) Loi de Beer-Lambert :
Par définition, la densité optique (DO) est exprimée par cette formule :
Du moment que la DO est fonction de L, elle est considérée comme étant une grandeur
relative alors que le coefficient µ est grandeur absolue. On peut exprimer l’absorption d’un
milieu par l’absorbance A qui est liée à DO par l’expression :
Une autre grandeur absolue généralement utilisée en spectroscopie est la section efficace
d’absorption qui est plus significative que le reste des grandeurs exprimant l’absorption d’un
milieu. Elle se rapporte à l’absorption de chaque atome et est définie comme suit :
ln(10).𝐷𝑂
𝜎= (I. 30)
𝑁.𝑙
Où N est la concentration en ions par cm3, si L exprimée en cm alors σ est exprimée en cm2.
27
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
4) Emission spontanée
En effet, un ion dans l'état excité revient spontanément à son état fondamental, sans aucune
action extérieure, ce phénomène appelé émission spontanée Avec
ΔE = hυ = E2 − E1 (I. 31)
Dans ce processus, les photons sont émis dans toutes les directions de l’espace, sans aucune
cohérence entre eux, puisque la relaxation des ions s’effectue au hasard. Dans le cas d’un
ion incorporé dans une matrice cristalline, ce rayonnement, appelé luminescence, est souvent
caractéristique du composé étudié. La contribution du processus d’émission spontanée àla
variation de la population N2 (t) du niveau d’énergie E2 est donnée par :
𝑑𝑁1
= −𝐴12 𝑁2 (𝑡) (I. 32)
𝑑𝑥
5) Emission stimulée
Lors de l'émission stimulée, l'atome dans l'état excité 2 interagit avec un photon
incident, d'énergie ΔE = E2 − E1 = hυ .Lors de cette interaction, l’atome se désexcite vers
le niveau 1 en émettant un photon (photon stimulé) ayant les mêmes caractéristiques que le
photon incident (longueur d'onde, phase, direction et polarisation).
28
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
Les photons stimulés viennent donc augmenter l'énergie de l'onde incidente, sans s'en
distinguer. L'émission stimulée peut être comparée à une duplication de la lumière, et est à
la base du phénomène d'amplification optique et de l'effet laser [17].
29
Chapitre I : La Spectroscopie des ions des terres rares
Références du Chapitre I
30
Chapitre II : Les verres
Chapitre II :
Les verres
Chapitre II : Les verres
II.1.1 Introduction
Les verres sont connus et utilisés depuis longtemps. On cite leur première apparition au
III ème millénaire avant J.C. au Moyen-Orient, en Egypte et en Algérie. Ils ont toujours été des
vecteurs de développements techniques.
Au sens commun, le verre est un matériau dur, fragile (cassant) et transparent à la lumière
visible, à base d’oxyde de Silicium (Silice SiO2, le constituant principal du sable). Les verres
silicatés transparents sont les plus répandus, par exemple pour les fenêtres, les bouteilles ou les
verres à boire. Il existe cependant d’autres types des verres organiques ou métalliques.
Le matériau verre possède des propriétés qui autorisent des applications dans des domaines de
grande diffusion (vitrage…) jusqu`à des applications à très forte valeur ajoutée (bijouterie,
optique de précision).Le verre est utilisé essentiellement en optique pour ses propriétés
réfringentes (lentilles, vitres, verres de lunettes).
II.1.2.Définition
Le verre est un solide non cristallin, amorphe aux rayons x c'est-à-dire comme celle d'un
liquide figé, il possède une structure désorganisée dépourvue d'ordre à longue distance et n'y a
aucune périodicité dans l'arrangement des atomes.
33
Chapitre II : Les verres
Mélange des constituants oxydes à des fluorures. Ce type de verre s’est révélé très
attrayant en tant que matrice hôte pour des ions optiquement actifs à cause de leur large domaine
de transparence, de leurs basses énergies de phonons ainsi qu’une grande solubilité d’ions de
terres rares [3].
La propriété optique la plus connue est l’indice de réfraction ainsi que toutes les notions
de transmission et de réflexion qui en découlent. Si l’on y ajoute l’absorption, la diffusion et la
dispersion de la lumière.
Les propriétés optiques des verres sont basées sur l’interaction de milieu avec l’énergie des
ondes électromagnétiques [4].
34
Chapitre II : Les verres
Parmi les propriétés spécifiques des verres, la plus connue est une propriété optique,
la transmission de la lumière.
a) Transmission de la lumière
𝐼
𝑇=𝐼 (II.1)
0
𝐼0 Étant l’intensité de la lumière incidente et 𝐼 est celle recueillie après la traversée du matériau.
[5]. L’absorption de la lumière est formulée par la loi Beer-Lambert [6] de telle sorte que
l’intensité d’un rayonnement électromagnétique traversant un matériau subit une dégradation
exponentielle en fonction de l’épaisseur et la concentration des espèces absorbantes :
L’indice de réfraction est égal au rapport des vitesses 𝐶 de la lumière dans le vide à celle
𝐶
𝐶𝑉 dans le matériau : 𝑛=𝐶
𝑉
Dans le vide, la vitesse de la lumière est la même quelle que soit la longueur d’onde, ce qui
n’est plus le cas dans tous les autres milieux. Donc l’indice de réfraction dépend de la longueur
d’onde et, normalement décroît lorsque la longueur d’onde λ augmente. Cette variation porte le
nom de dispersion et définie par la relation [4]
𝑑𝑛
𝐷= (II.3)
𝑑𝜆
35
Chapitre II : Les verres
L’indice de réfraction d’un verre composé est déterminé à partir de chacun de ses
composants pris isolément, car l’effet de chaque composant est additif.
La relation entre la densité et l’indice de réfraction est déterminée par Huggins, Sun et Davis,
et cet indice est donné par la formule suivante :
∑ 𝑎𝑀 𝑁𝑀
𝑛𝑠 = 1 + ( ) (II.4)
𝑉
Où
𝑛𝑠 : Indice de réfraction.
𝑎𝑀 : Constante de réfraction de l’espèce M.
𝑁𝑀 : Nombre d’ions m par atome d’oxygène (les composés du verre étant de la forme Mm ON).
V : volume occupé par les atomes d’oxygène.
Le rayon atomique de l’oxygène est beaucoup plus grand que celui des cations, donc le volume
du verre est équivalent au volume occupé par les atomes d’oxygène. L’indice de réfraction est
plus élevé que la polarisabilité est plus grande, et que le volume molaire est plus faible (structure
plus dense) [7].
36
Chapitre II : Les verres
Références du Chapitre II
37
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
Chapitre III :
Synthèse des verres et technique de caractérisation
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
Nous résumons sur le (tableau III .1) les principales caractéristiques physiques du verre
oxyflurés 50GeO2+40PbO+10PbF2 collectées de la littérature.
Caractéristiques 50GeO2-40-PbO-PbF2
(GPF)
Structure Amorphe
λ= 643.8nm [3]
39
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
C’est une composition chimique arrêtée selon les travaux de G. Dantelle dans sa thèse de
Doctorat [1]. Elle est bien stable et permet de synthétiser ce verre oxyfluoré d’une manière aisée
lorsqu’on respecte scrupuleusement les pesées des différents constituants et le traitement
thermique adéquat cité dans cette même référence que nous exposons dans le sous-paragraphe
III. 1.1.
Lorsqu’on dope cette matrice avec des ions de terres rares (dans notre cas Dy3+) obtenus à partir
de trifluorures de terres rares (TR) de formule chimique TRF3 ou oxyde de terre rare TR2O3, la
composition correspondante est la suivante :
Dans le présent mémoire nous sommes intéressés au monodopage de verres GPF par des ions
Dysprosium (Dy3+).Les ions de terres rares disponibles au marché sont conditionnés soit se
forme des fluorures de terre rares(TRF3) ou d’oxydes de terre rares (TR2O3).
Etant donné que la matrice d’accueil est de type fluorure (PbF2), il est judicieux alors d’utiliser
un dopant de même type, c’est à dire TRF3. Dans le cas où le fluorure n’est pas disponible, on
peut utiliser l’oxyde de terre rare moyennant une réaction de fluoration avec le bifluorure
d’ammonium NH4(HF)2. Les étapes d’élaboration du verre sont schématisées par le schéma
synoptique suivant :
40
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
La préparation des échantillons des verres a été effectuée à partir du mélange stœchiométrique
des produits de départ selon la réaction III.2. La charge à mettre dans le creuset est de 5g. Les
masses à peser des différents constituants du verre dopé sont montrées dans les tableaux III. 3
et III. 4 pour les deux verres étudiés.
Tableau III.3 : Masses à peser des différents composants chimiques relatifs au verre GPF
monodopé Dy3+ (0.5% mol.)
41
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
Tableau III.4 : Masses à peser des différents composants chimiques relatifs au verre GPF
monodopé Dy3+ (1.0 % mol.)
42
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
La pesée des différents produits de départ s’effectue d’une manière précise pour obtenir
une charge totale de 5g. Ces produits sont, tout d’abord, bien rebroyés et mélangés dans un
mortier en agate (figure III.3).
Figure III.3 : Balance de marque METTLER TOLEDO utilisée pour peser les
différents composés formant le verre dopé
Ensuite, nous rajoutons une petite quantité de bifluorure d’ammonium NH4(HF)2 (figure III. 4).
Ce composé fluorant est ajouté en excès afin d’ajuster la baisses de fluor pondant
l’augmentation de la température du four, Il se trouve sous forme d’une poudre cristallisée
blanche qui fond à 125 °C. Au-delà de cette température, il se dissocie en fluorure d’ammonium
NH4F et en acide fluorhydrique HF. Avec l’augmentation de la température, le fluorure
d’ammonium se décompose en ammoniac NH3 et en acide fluorhydrique HF [6]. Les vapeurs
de HF formées permettent de limiter l’oxydation de PbF2.
43
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
Figure III.4 a : Flacons contenant les poudres des composés de départ constituant le verre
b : Flacon contenant la poudre de bifluorure d’ammonium NH4HF2 utilisée lors
de la réaction de fluoration
Après avoir placé le mélange en poudre dans le creuset en porcelaine, nous l’introduisons dans
la chambre d’un four à moufle de marque Nabertherm pouvant atteindre la température de 1200
°C. Ces deux actions sont schématisées sur les figures III.5 et III.6 ci-après représentées.
44
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
Figure III.6 : Placement du creuset dans la chambre du four à moufle lorsqu’il est à
température ambiante
Il y a donc, une montée en température jusqu’à 1055 °C pendant 15 mn suivie d’un palier à
1050 °C pendant 20 mn. Ces indications du protocole thermique sont relevées de la thèse de
G. Dantelle [1].
Cette température permet d’obtenir un bain fondu dans le creuset. Ensuite, nous procédons à
une coulée rapide et avec habileté du liquide (trempe) à l’intérieure d’une bague en cuivre
placé sur un bloc en acier préalablement chauffé à 150 °C dans une étuve (Figure III. 8 et 9)
offrant une circulation d’air forcée et une excellente homogénéité de température (figure
45
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
III.10). Juste après la trempe, nous mettons sur la bague une deuxième plaque en acier elle
aussi préalablement chauffée à 150 °C [1] dans le but d’aplatir le haut de la « boule » de verre
qui s’est formée.
Figure III.8 : Sortie du creuset du four chauffé à 1055 °C en utilisant une pince métallique
Figure III.9 : Plaques en acier utilisées dans l’étape de coulée du bain fondu
46
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
Figure III. 11 : Aspect du verre obtenu juste après trempe (avant recuit)
47
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
Figure III.12 (a) : Photographie du four tubulaire de marque Nabertherm utilisé pour le
Recuit des verres, (b) Verre placé dans une nacelle en porcelaine au sein
du four tubulaire chauffé à 300 °C
Nous avons utilisé le programme de traitement thermique élucidé sur la figure III. 13 ci-après.
L’étape de refroidissement se fait après arrêt du four à 300 °C.
48
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
49
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
c) Disposition optique
a) Alimentation lampe à xénon est une lampe à arc au xénon sans ozone de 150 W. La
lumière de la lampe est collectée par un miroir elliptique tourné au diamant, puis
focalisée sur la fente d'entrée du monochromateur d'excitation. Le boîtier de la lampe est
séparé du monochromateur d'excitation par une fenêtre en quartz.
50
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
b) Lampe flash à xénon (Fluoro-Max®-4P) est également disponible. Cette lampe est
alimentée par un moteur de vitesses contrôlé par Fluor-Essence™ fait tourner le miroir
dans la zone d'éclairage, afin de basculer entre la source CW et la lampe flash.
2) Monochromateur d'excitation
3) Compartiment échantillon
4) Monochromateur d'émission
51
Chapitre III : Synthèse des verres et technique de caractérisation
52
Chapitre IV : Caractérisation spectroscopique des verres synthétisés
Chapitre IV :
Caractérisation spectroscopique des verres synthétisés
Chapitre IV : Caractérisation spectroscopique des verres synthétisés
IV. 1 : Introduction
54
Chapitre IV : Caractérisation spectroscopique des verres synthétisés
80
70
60
Transmittance %
50
40
30
20
10
0
-10
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
1
𝐷𝑂 = 𝑙𝑜𝑔 𝑇 (IV. 1)
55
Chapitre IV : Caractérisation spectroscopique des verres synthétisés
Le spectre calibré est présenté sur la figure IV. 2. Précisons que la DO est sans
dimension
0
1000 2000 3000 4000 5000 6000
0,12 6 6
0.5 % Dy3+ H7/2+6F9/2 (b) 0,7 H13/2
Densité optique (u, a)
Densité optique (u, a)
0,10 (a)
0,6
0,08 6
F7/2 0,5
6
0,06 F5/2 0,4
0,3
0,04
4 0,2
0,02 G11/2, 4I15/2 4F9/2
6 6
F3/2 H11/2
0,1
0,00
0,0
400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200 1300 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500
56
Chapitre IV : Caractérisation spectroscopique des verres synthétisés
3
P3/2 6F5/2
4 4
K17/2 F7/2
25 4
M21/2 4I13/2
4
H 4G11/2
4 15/2
F9/2
333 - 381
20
Energy (103 cm-1)
453
6
15 F1/2
6
F5/2 6F
3/2
6
H5/2 6F
6 7/2
10 F9/2 6H
6 7/2
H9/2 6F
11/2
6
5 H11/2
6
H13/2
3200
1275
1247
1672
803
738
900
6
0 H15/2
0 2 4 6 8 10 12
Dy3+
Figure IV. 4 : Diagramme d’énergie des multiplets 2S+1LJ de l’ion Dy3+avec le pointé
des pics d’absorption des bandes d’absorption de la matrice GeO2-PbO
PbF2 :Dy3+ (1%).
57
Chapitre IV : Caractérisation spectroscopique des verres synthétisés
𝑙𝑛10
𝜎𝑎𝑏𝑠 = 𝐷𝑂(𝜆) (VI. 2)
𝑁.𝐿
6
F7/2
0,12
abs= 0.1 cm2
0,10 6
F5/2
0,08
0,06
0,04
0,02
0,00
58
Chapitre IV : Caractérisation spectroscopique des verres synthétisés
Il y a lieu de constater que le multiplet 6F7/2 possède une section efficace plus élevée
que celle du multiplet 6F5/2.
300000
200000
4
4 F9/2
F7/2 4
6 G11/2
100000 P7/2 6
P5/2
6
P3/2 4I
9/2
0
300 325 350 375 400 425 450 475 500
59
Chapitre IV : Caractérisation spectroscopique des verres synthétisés
Nous avons pu indexer toutes les bandes positionnées aux longueurs d’ondes : 324, 350,
363, 386, 426, 451 et 471 nm (Figure IV. 6) [2-3].La bande la plus intense sur le spectre
est positionnée à la longueur d’onde 451 nm correspondant à la transition 6H15/2→4I15/2.
C’est la transition la plus pour induire l'émission jaune à 575 nm.
60
Chapitre IV : Caractérisation spectroscopique des verres synthétisés
Les spectres obtenus pour les quatre excitations sont représentés sur la Figure IV. 7.
(a), (b), (c) et (d). Ces spectres sont quasiment identiques à ceux obtenus par les auteurs
des quatre références [4-8].
Les spectres présentés sur la Figure IV.7. (a) et (b) sont excités par les longueurs
d’ondes 351 et 388 nm. Ils sont marqués par deux bandes intenses situées à 478 nm
(émission bleue) et 575 nm (émission jaune) en plus d’une bande d’intensité très faible
située autour à de 661 nm (émission rouge). Les transitions donnant lieu à ces bandes
sont indiquées sur les deux spectres en question.
100000
40000
Intensité (u, a)
4 6
F9/2 H15/2 4
F9/2 6
H15/2
80000
30000
60000
20000
40000
4 6
10000 4 6 20000 F9/2 H11/2
F9/2 H11/2
0
450 500 550 600 650 450 500 550 600 650 700
4
F9/2 6
H13/2 exc= 388 nm
100000
exc= 426 nm (c) 120000
200000 exc= 472 nm (d)
4 6
F9/2 H13/2
80000 100000
Intensité (u, a)
Intensité (u, a)
Intensité (u, a)
4 6
F9/2 H15/2
80000 4 6
4 6 F9/2 H13/2
60000 F9/2 H15/2
60000
100000
40000
40000
4 6
20000 F9/2 H11/2
20000
4 6
F9/2 H11/2 4
F9/2 6
H9/2 4
F9/2 6
H11/2 4
F9/2 6
H9/2
0
0 0 450 500 550 600 650 700
450 500 550 600 650 700 750 800 550 600 650 700
Langueur d'onde (nm)750 800
Figure IV. 7. (a), (b), (c) et (d) : Spectres de fluorescence du verre GPF : Dy (1%)
suite à l’excitation avec les radiations de longueurs
d’onde 351, 388, 426 et 472 nm
Il y a lieu aussi de constater que les spectres de fluorescence excités avec les longueurs
d’ondes supérieures, à savoir 426 et 472 nm, font apparaître une autre bande d’émission
rouge située autour de 750nm attribuée à la transition entre multiplets excités 5F9/2 →
6
H9/2.
61
Chapitre IV : Caractérisation spectroscopique des verres synthétisés
Les diagrammes présentés sur la figure IV. 8 illustre bien cette dépendance entre
l’émission et les longueurs d’ondes d’excitation.
3 6
27,5 360nm P3/2 F5/2
4 4
385nm K17/2 F7/2
25,0 400nm 4 4
425nm M21/2 I13/2
22,5 450nm 4 4
H G11/2
470nm 4 15/2
20,0 F9/2
663 nm
576 nm
754 nm
483 nm
Energie (103 cm-1)
17,5
6
15,0 F1/2
723nm 6 6
753nm F5/2 F3/2
12,5 800nm 6 6
900nm H5/2 F7/2
10,0 970nm 6 6
1088nm F9/2 H7/2
6 6
7,5 1277nm H9/2 F11/2
6
5,0
1680nm H11/2
6
2758nm H13/2
2,5
6
0,0 H15/2
2 Emission 4 6 8 10 Excitation
12 14
3+
Dy
Pour plus de clarté sur cette dépendance, nous avons superposé les spectres de
fluorescences faisant suite aux diverses longueurs d’ondes d’excitation (Figure IV. 9).
150000
7500
Intencity (a, u)
5000
4 6
100000 4 6 F9/2 F11/2+6H9/2
F9/2 H15/2 2500
0
50000 650 700 750 800
Wavelength (nm)
4 6
F9/2 H11/2
0
450 500 550 600 650 700 750 800
62
Chapitre IV : Caractérisation spectroscopique des verres synthétisés
63
Chapitre IV : Caractérisation spectroscopique des verres synthétisés
Références du Chapitre IV
[1] V. Himamaheswara Rao,W.T. Carnall, G.L. Goodman, K. Rajnak, R.S. Rana, J.
Chem. Phys. 90 (1989) 3443.
[2] B.R. Judd, Optical absorption intensities of rare-earth ions, Phys. Rev. 127
(1962)750.
[3] W.T. Carnall, P.R. Fields, K. Rajnak, J. Chem. Phys. 49 (1968) 4424.
[4] A.Souamti, I.R. Martin, L. Zayani, M.A. Hernandez-Rodriguez, K. Soler
Carracedo, A.D. Lozano-Gorrin, E. Lalla, D. ben hassenchehimi, Journal
luminescence 177 (2016) 160
[5] N. Jaidass, C. Krishna Moorthi, A. Mohan Babu, M. ReddiBabu, Heliyon 4
(2018) 00555
[6] B. T. Huy, Min-Ho Seo, Jae-Min Lim and Yong-Ill Lee, Journal of the Korean
Physical Society, Vol. 59- 5 (2011) 3300.
[7] V. H. Rao, P. S. Prasad, M. M.Babu, P.V. Rao,T. Satyanarayana, L. F. Santos, N.
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1425-6 (2017) 30566
[8] MelisGokce∗, DenizKocyiğit, ptical Materials 89 (2019) 568
64
Conclusion générale
Conclusion générale
Conclusion générale
Conclusion générale
La synthèse des verres 50GeO2+40PbO+(10-x)PbF2+xDy2O3 (GBFD) a été réalisée pour
deux concentrations en ions luminescents Dy3+ (x = 0.5 et 1%) d’une manière aisée en suivant
un protocole bien précis. Les verres obtenus sont bien transparents traduisant le fait que la
composition prescrite est correcte est stable. Ils sont colorés montrant la présence de centres
luminescents incorporés dans la matrice vitreuse GBFD. La spectroscopie d'absorption,
d'excitation et de luminescence ont été utilisées pour étudier les propriétés optiques et
principalement de luminescence des verres GBFD. Les bandes interdites optiques sont réduites
par le dopant possédant une concentration élevée en ions luminescents Dy3+ due aux
changements structurels de la matrice de verre ayant un degré de covalence plus élevé pour la
liaison Dy-ligand et un environnement de ligand asymétrique plus élevé pour les ions Dy3+.
Sous une excitation proche UV à 349 nm, les verres GBFD présentaient des bandes d'émission
correspondant aux transitions des ions Dy3+ 4F9/2 → 6HJ (J = 15/2, 13/2, 11/2, 9/2) résultant en
une luminescence de lumière blanche. Pour la transition entre états excités des ions
Dy3+ 4F9/2 → 6H13/2 pour les verres GBFD impliquant son utilité potentielle pour une application
laser dans le domaine spectral visible. Les efficacités quantiques diminuent tandis que les taux
de relaxation non radiative augmentent avec l'augmentation de la concentration en ions Dy3+ en
raison du transfert d'énergie non radiatif au cours de la relaxation du niveau 4F9/2.
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