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Étoffes :

Le I er 1

Empire
2

Recherches et Mise en page :


Clarisse Barbot
Diplôme des métiers d’Arts
Lycée La Martinière Diderot
Première année
Avril 2017
L ’Empire s’inscrit dans un contexte post-révolutionnaire
instable durant lequel se succèdent les systèmes
directifs : Terreur, Directoire (la première République
française), Consulat, Empire, Restauration... Napoléon
Bonaparte, général militaire de formation, débute la
politique avec le coup d’Etat du 10 Novembre 1799 qui
le place, avec Sieyès et Ducos, à la tête du Consulat de 3
France. Le régime devient peu à peu totalitaire, plaçant
le général français au coeur de toutes les décisions.
Empereur à partir de 1804, Napoléon appliquera sa
«vision» de la France dans tous les domaines, allant jusqu’à
donner son avis sur les tenues des aristocrates de ce début
de siècle, voir à tacher ou déchirer celles qui lui déplaisent
de manière à forcer femmes et filles à se changer. De plus, il
s’intéresse aux fabriques de tissus français par rapport à la
manne économique qu’elles représentent. Dans l’objectif
d’une relance de l’économie textile effondrée durant
la Révolution, l’Art des créateurs de tissus, broderies et
dentelles est remis à l’honneur par ce chef d’Etat autoritaire.
Ce dossier a pour objectif de vous présenter le style
esthétique développé au cours du premier Empire sous
l’influence des bouleversements de la révolution française
ainsi que de la nouvelle politique Napoléonnienne.
4

1
Table des matières

Le Premier Empire

6 Contexte Géo-politique
8 Une Politique Culturelle pour célébrer
l’Empire
10 Une politique interventionniste : le cas de
la relance économique des soieries Lyonnaises

Motifs et techniques

16 Les innovations techniques dans le


domaine textile
20 Des Réminiscences de l’Ancien Régime
24 Célébrer l’Empire

Le Textile au sein des Arts Décoratifs


5
30 Moire «bois de citron» pur la chambre
l’Empereur
32 Le Vert Empire pour les pièces de Travail
de l’Empereur.
35 Brocart à la Turc pour la Chambre de
l’Impératrice Joséphine
36 Damas Rose et Dentelles pour les
appartements de L’Impératrice
Marie-Louise

Le Textile au service de la Mode

40 Un écart qui se creuse entre masculin et


féminin
42 Le Vestiaire Masculin
46 Le Vestiaire Féminin
Le Premier Empire
1804-1814

A
paraître,
ussi étonnant
que cela puisse
Napoléon
pour moitié de soldats
professionnels et de même
de contingents : près de 2
Bonaparte est plébiscité millions d’hommes seront
par le peuple lorsque il appelés entre 1800 et 1814.
est couronné empereur En 1811, l’Empire français
le 6 Novembre 1804. En s’étend de Hambourg à
effet, son mandat, quoique Rome : l’Espagne et Naples
autoritaire, met fin aux sont respectivement placés
ingérences qui ont suivi sous la gouvernance de
la Révolution et met en Joseph Bonaparte et Eugène
avant une personnalité par de Beauharnais.
le biais d’une propagande La chute de l’Empire
6 relativement moderne. Le va se précipiter avec la crise
sacre de l’Empereur aura lieu financière et industrielle
le 2 décembre, une nouvelle de 1810. En parallèle,
hiérarchie apparaît, c’est la débute un conflit religieux
«Noblesse d’Empire». Bien entre le Pape, soutenu par
que le régime soit avant tout les évêques, et Napoléon
basé sur la méritocratie par Ier. Enfin, la rupture de
héritage révolutionnaire, l’alliance Franco-Russe
Napoléon rappelle force l’empire à engager
également à lui les grandes une nouvelle campagne
fortunes et l’ancienne militaire malgré les troubles
noblesse française. qui commencent à se faire

L ’objectif est sentir dans les pays déjà


de construire occupés. Au retour de
un grand empire par la l’échec de la campagne de
Conquête, à l’aide de le Russie, Napoléon se verra
«grande armée» composée contraint d’abdiquer le 6
avril 1814.
7

2
Une Politique Culturelle
pour célébrer l’Empire

L a politique
culturelle
Napoléon commence dès
de
La peinture,
sculpture et l’habillement
la

sont désormais mis


son retour de la première au service du culte de
campagne d’Italie en 1797, l’Empereur. Jacques-Louis
il en ramène de nombreuses David, Théodore Géricault,
oeuvres d’Arts italiennes Antoine Jean Gros et de
considérées comme «prises nombreux artistes néo-
de guerre» comme Les classiques sont utilisés dans
chevaux de Venise qui sont une optique de propagande.
transportés à Paris. 1 Il Napoléon encourage
8 poursuit cette politique lors la Peinture d’Histoire,
de la campagne d’Egypte relatant ses succès militaires
qui, en plus d’être une de manière idéalisées et
campagne militaire est une rappelant par cela l’Art
expédition scientifique. 167 Antique.
membres de la Commission
des Sciences et des Arts La politique artistique
travailleront sur place du Premier Empire, grâce à
pendant trois ans sur ordre une efficace administration,
de l’Empereur. A la fin a cherché à contrôler les
de la campagne en 1801, différents domaines de la
l’Empereur transforme la création. Les arts, entre
débâcle de la campagne 1800 et 1815, furent au
militaire d’Egypte en succès service du prestige national
scientifique, faisant paraître et de la gloire impériale.
Description de l’Egypte en L’image officielle qui en
1809. 2 résulte apparaît comme
puissante et monumentale.
Pourtant, les arts de cette
9

période représentent aussi


une brillante conclusion
au néo-classicisme du
XVIIIe siècle, et se révèlent,
dès le Consulat, source
d’inspiration jusqu’au début
du XXe siècle, tant leur
rayonnement est important
dans la société française et
en Europe.
Une politique
interventionniste :
le cas de la relance
économique des
soieries Lyonnaises

« On distingue quatre branches principales dans


la division que l'on peut faire de nos manufactures
diverses : la première et la plus essentielle comprend
nos fabriques en étoffes de soie ; la seconde se compose
du tirage et traite des matières d'or et d'argent,
la troisième est la chapellerie ; la quatrième, la
10 fabrication des bas et gants de soie en bonneterie et
la fabrication des filoches [ou tulles]. »

-la Chambre de Commerce de Lyon au ministre


de l’Intérieur, dans une lettre datée du 16 avril
1805

A u XVIIIème siècle,
la ville de Lyon
base la majeur partie de son
durant laquelle la ville perdra
20% de sa population. Les
marchands et tisserands
économie sur la production n’ayant pas été élus pour
de soieries, matières très représenter le peuple lors
prisées par la noblesse. A la des États Généraux, leurs
Révolution Française, cette doléances ne sont pas prises
économie s’effondre et fait en comptes.
place à «la période noire»
A partir de 1792, les L’Empereur, de par son
fabricants lyonnais titre, hérite des nombreuses
interrompent tout travail propriétés royales saccagées
pour le garde meuble : durant la Révolution : le
les nobles n’effectuent Palais des tuileries , saint-
plus de commandes et cloud, versailles, meudon,
l’économie est désorganisée marly, Saint-germain en laye,
à cause de la destruction du Rambouillet, Compiègne,
système des corporations. Fontainebleau... A cela
Il faudra attendre 10 ans s’ajoute ses propriétés
pour que l’activité dans acquises lors de conquêtes
la ville renaisse, suite à la : Palazzo Pitti à Florence,
visite , en Janvier 1802, des Monte Cavallo à Rome,
manufactures du quai Saint- Laeken près de Bruxelles,
Clair par Premier Consul Rohan à Strasbourg….
Bonaparte. A partir de 1804, On lance
de grandes commandes de
soieries afin de remeubler
ces nombreuses demeures.
Michel Duroc, le 11
gouverneur du Palais, est
chargé de cette première
livraison à l’attention du
Palais des Tuileries, de
Fontainebleau, Versailles,
Meudon et Compiègne.

2
Cette commande est Grâce à ces achats officiels,
entièrement réalisée par la croissance de production
Pernon alors considéré Lyonnaise sous l’empire
« …à tous égards et sans est en moyenne de 1,7%,
comparaison le premier relançant l’activité des
[fabricant] de Lyon ». marchands et tisserands
La commande la plus mais également
importante sera passée par celle des secteurs qui lui sont
l’Empire en 1811 d’un liés : broderies, dessins, fils
montant de 2 000 000 de de métaux précieux...1
francs pour 80 000 mètres L’industrie fonctionnera si
d’étoffes. bien que Lyon deviendra la
capitale de la soie, recevant
des commandes de la part
de tous les souverains
d’Europe.

12

«Comme je n’habiterai
pas à Versailles de
plusieurs années, ce sera
une avance que fera le
trésor de la couronne
pour faire travailler les
manufactures»

-Napoléon Bonaparte,
Empereur des français,
à son ministre de
l’intérieur
1807
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Motifs
et Techniques de
production
Innovations Techniques
dans le Textile

CHIMIE ET TEINTURES

A u début du XIXèmesiècle Etienne Marnas, François-


avec le développement Emmanuel Verguin. Entre
de l’industrie textile, on 1810 et 1850, le nombre
recherche des couleurs de teinturiers à Lyon est
plus stables et diversifiées. quasiement multiplié par
La teinturerie devient deux.
une activitée importante En quelques années, de
de la ville, encouragée nombreuses nuances de
par l’Empereur. Suite à bleus, noirs et rouges sont
la première livraison de créés. A titre d’exemple, lors
16 soieries pour les palais du Blocus continental de
impériaux, on se rend 1806 instauré par Napoléon
compte que les couleurs 1er, les teinturiers manquent
de ces soies passent très d’indigo, colorant végétal
rapidement. Il encourage très utilisé. Aussi, un décret
donc l’ouverture d’une napoléonien propose-t-il un
école de chimie : L’école prix de 25 000 francs pour
de La Martinière en 1826. découvrir un bleu capable
Elle est au début spécialisée de remplacer l’indigo pour
dans 2 domaines : les la teinture de la soie et de la
mathématiques et la chimie laine. C’est un professeur
appliquée à la teinture de la de chimie de Lyon, Jean-
soie et des textiles. Plusieurs Michel Raymond qui met
inventeurs lyonnais y ont été au point un prussiate de fer
formés : Nicolas Guinon, (bleu de prusse).
: « Portez la plus grande attention sur les
Teintures de Lyon ; vous savez que c'est une
grande partie de nos richesses. Je voudrais établir
une chaire de chimie à Lyon ; le chimiste qui y
est est médiocre, occupez-vous d'y en envoyer un
très bon. Présentez-moi un projet pour former
là un établissement de chimie qui ait quelque
valeur. »3
-27 Mai 1808, Napoléon Ier

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«LE MÉTIER JACQUARD»


brevet le 23 décembre 1800

Invention attribuée à Joseph Marie Jacquard,


ce mécanisme permet à un seul ouvrier de réaliser une
étoffe complexe, au lieu de plusieurs auparavant. Peu
fiable à ses débuts, le métier Jacquard se perfectionne,
adapté au manque de main d’oeuvre à Lyon au début
du XIXème. Grâce à ce métier, les soieries aux motifs
simples deviennent moins chères. Les motifs complexes
demeurent chères de par leur temps de préparation
élevé.

Le premier métier mécanique ne sera installé


qu’en 1843

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5
Des Réminiscences de
l’Ancien Régime

Les fleurs, comme au


XVIIIème, sont appréciées
: Roses, Lilas, reine-
marguerite… Un motif
décoratif, la fleur de pavot,
symbole du sommeil, est
fréquemment employé
pour les étoffes de chambre
de l’empereur ou de
l’impératrice.

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1 2
21

3
Lampas (Prelle)
tissu dont le décor est
constitué de flottés de
trame régulièrement liés
en taffetas ou en sergé par
une chaine auxiliaire dite
chaine de liage. Ce décor se
détache sur un fond produit
par la chaine principale
fréquemment en satin, mais
pouvant être d’une armure
quelconque.

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Célébrer l’Empire

L ’Empereur, afin de
signifier son nouveau
statut, privilégie dans ses
commandes aux soieries
de Lyon des motifs
empruntés à l’Empire
Romain et à la monarchie
mérovingienne. 1
On retrouve régulièrement
abeilles, aigles, feuilles
24 de chêne et de laurier
et couronne impériale.
L’aigle est le composant
principal du nouveau
blason de l’Empereur.
Il provient de la Rome
impériale où l’Aigle
était généralement
associé aux victoires
militaires. Les abeilles
d’Or étaient considérées
comme le plus ancien
emblème des souverains
français. En 1653, elles
sont découvertes dans le
tombeau de Childéric Ier,
fondateur de la dynastie
Mérovingienne.4
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Le Textile dans
les Arts
Décoratifs,
au coeur des Palais
Napoléoniens
Moire «bois de citron»
pur la chambre
l’Empereur
Moire :
Tissu à côtes plus ou
moins saillantes ayant subi
un écrasement de façon
à produire des surfaces
brillantes par une réflexion
differente de la lumiere.

30
E toffes de moire
« bois de citron » à
bordure de brocart lilas
et argent.

31

1
Le Vert Empire pour
les pièces de Travail de
l’Empereur

Si le vert qu’on appelle


vert empire se trouve
généralement dans les pièces
de travail de l’Empereur et
dans les appartements du
Roi de Rome, car le vert «
préservait les yeux ». Dans
les autres pièces on utilise
le cramoisi, le ponceau et
le nacarat, les bleux et les
jaunes, les terres d’Egypte
32 et tabac d’Espagne, les
noisettes, les aurores, les
lilas et les bois de citrons,
certains verts (émeraudes
ou pâles)
Le vert apparaît peu chez
l’impératrice qui semble
préférer le bleu, le jaune
ou le nacarat (nuance
rouge-orangée) . Lorsque
joséphine choisit un vert,
c’est celui du gros de Tours
à dessin de fleurs de pêcher
dont le raffinement rappelle
le XVIIIème s.

Velours de soie, Prelle


1
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4
Brocart à la Turc pour la
Chambre de l’Impéra-
trice Joséphine

Brocart
A l’ origine, désigne des
étoffes entièrement tissés
de fils d’or et d’argent ;
par la suite, une étoffe
seulement décorée
richement, par tissage,
de fils d’or et d’argent.
Ce terme n’a aucune
signification technique.

Aurore 35
Couleur jaune écltant.

2
Damas Rose et Dentel-
les pour les apparte-
ments de L’Impératrice
Marie-Louise

Damas
Tissu façonné qui, dans sa
forme classique, présente
D urant le début du
XIXème siècle, on
commence à associer la
un effet brillant et un effet dentelle à la féminité. De
mat constitués par la face plus, probablement depuis
chaîne et la face trame Mme de Pompadour, le rose
d’une même armure est une couleur associée à la
satin. féminité.
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3 1
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2
Damas de soie, Prelle

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Le Textile
dans la
Mode,
un nouveau vestiaire qui
se construit
Un écart qui se creuse
entre
masculin et féminin

L es modes féminines et
masculines s’éloignent
suivant le rôle de chaque
genre dans la société. Les
hommes, suite à la révolution
française, travaillent. Cela
induit une évolution
drastique de leur garde-
robe : broderies, rubans,
dentelles et étoffes soyeuses
ne sont plus adaptées au
42 quotidien. On leur préfère
les teintes obscures, les
matières rigides et solides,
également reflets de leur
domination sociétale. Les
femmes, plutôt cantonnées
à l’intérieur pour élever
les enfants et tenir les
réceptions, représentent le
niveau de richesse du couple
par son costume.1

1bis
43

2
Le vestiaire masculin

L e costume de ville
masculin du début du
XIXèm se doit d’être adapté
au travail. Ils s’inspirent
alors du costume anglais,
plus adapté puisque la
noblesse anglaise a pour
habitude de s’occuper de ses
propriétés, contrairement
à l’aristocratie de
l’ancien régime français,
essentiellement courtisane.
Les tissus sont donc adaptés
au sport : peau pour la partie
basse du corps et lainages
44 pour les fracs et redingotes.

«Cette tendance de
l’imitation des anglais frôla
l’absurde. Non seulement
les français de qualité
adoptèrent le chapeau
melon et la redingote, au
mépris de l’étiquette [...]
le vin fût servit à table[à la
manière anglaise]»
-Sir Walter Scott, The life of
2
N.Bonaparte,Leary & Getz,
Philadelphia, 1857
45

Cuir blanc, Hermès 3


L e costume de cour fut
remis à l’honneur par
Napoléon Ier dans l’objectif
de relancer les soieries
Lyonnaises. Les broderies
sont par conséquent remises
au goût du jour, même
si Napoléon lui-même
continuera à porter des
vestes en laine. Les couleurs
des vestes demeuraient
plutôt foncées (noir, gris,
marron, vert foncé ou bleu).
Les culottes, remises au
goût du jour par l’empereur
souhaitent réinventer sa
cour, sont réalisées en cuir,
laine, cachemire, lin, soie
ou velours côtelé. (voir
46 échantillons si-après). Les
gilets sont quant à eux très
coloré en début de siècle
et ornés de broderies. La
cravate, enfin, était réalisée
en coton généralement
blanc.

5
47

6
Le vestiaire
féminin

LE BLANC
Lorsque Napoléon devient
premier consul en Novembre
1799, c’est Joséphine de
Beauharnais qui incarne le
nouveau style de la cour.
Appartenant au groupe des
«Merveilleuses» qui affiche
un style extravagant, elle
diffuse ses goûts au travers
des journaux de mode et
particulièrement du Journal
des dames et des villes.Elle
48 encourage la mode des
tuniques vaporeuses en gaze ou
en mousseline ce qui sera cause
de conflit au sein du couple
impérial. En effet, le coton
et la mousseline sont alors
importés d’Inde et revendus
par l’Angleterre. Or, entre
1806 et 1811, L’empereur met
en place un blocus continental
empêchant l’Angleterre de
commercer avec le reste de
l’Europe. Joséphine utilise
par conséquent le système de
contrebande qui s’est mis en
place, comme nous le rapporte
la duchesse d’Abrantès en
1807
1
2

«[ Joséphine réalise]
des achats massifs de
mousseline des Indes ou
d’étoffes étrangères»

49
Voile de coton

50

Coton
Mousseline de soie

51
SOIERIES
Napoléon, économiquement,
ne voit pas d’un bon oeil
cette mode des textiles
d’importation et encourage
son entourage à se vêtir de
soieries lyonnaises. Pour
conserver l’aspect vaporeux
des tenues «à la romaine»
ou «à l’Egyptienne», les
femmes utilisent le tulle, en
superposition de soies, le tout
agrémenté de broderies et
dentelles. Alors que les jeunes
femmes, telles Hortense de
Beauharnais ci-après, portent
des robes en velours, les dames «Sa robe était d’un magn
de qualité les portent en traînes. vert mais d’un vert do
52 tranchant. Le devant de c
Rebrodées, elle représentent
un étalage de la richesse de sa tour de la jupe étaient brodé
propriétaire : elles pouvaient et les plus beaux qu’on pût
atteindre 2m60 (d’après le -La Duchesse d’A
règlement de la cour). princesse Pauli
1

nifique velours
oux et point
cette robe et le 53
és en diamants
t voir»
Abrantès sur la
ine Bonaparte
54

2
55

3
4

56

5
57
BRODERIES :
un élément de luxe et
d’apparat

L es travaux de broderies
sont majoritairement
réalisées pour des bordures
Lyon, en 1810, mentionne
près de cinquante
marchands brodeurs dans
de gilets ou pour ornementer la ville. Parmi les maisons
des bas de robes. La plupart les plus célèbres figurent
des modèles conservés Placy et Cie. L’atelier de
au Musée des Tissus de Jean-François Bony est
Lyon sont attribués à Jean- aussi l’un des plus réputé
François Bony (1754-1825), (particulièrement pour ses
dessinateur de fabrique, broderies métalliques). À
brodeur, fabricant et l’Exposition des produits
occasionnellement peintre de l’industrie française
58 de fleurs. Quelques maisons de 1806, il obtient une
de broderie lyonnaises médaille d’argent de
s’étaient spécialisées dans seconde classe pour « des
l’exécution de vêtements broderies remarquables
d’apparat rehaussés de filés par leur beauté », tandis
ou de lames métalliques, or qu’une autre Lyonnaise, la
et argent, comme l’atelier veuve Vitte, reçoit la même
de Jean-François Bony. distinction pour avoir «
Les brodeurs lyonnais se imaginé un nouveau point
sont aussi fait une spécialité, de broderie propre à donner
sous l’Empire, des broderies plus de correction à ce genre
sur tulle de soie. La de travail. »
production du tulle était Jean-François Bony exécute
une des nouvelles branches plusieurs robes de cour
de l’industrie textile pour l’impératrice et son
largement développée à entourage. Après 1814, il
Lyon au lendemain de la est toujours sollicité par le
Révolution. L’Indicateur de nouveau gouvernement.
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1
60

3 4
Cannetille
Fil d’or ou d’argent se
présentant sous la forme
d’un petit ressort à boudin.

Lame
Ruban métallique mince
et étroit obtenu par
découpage d’une feuille ou
par laminage d’un trait.

61
62

5 6
63

7 8
Bibliographie

SOMMAIRE
1-General Bonaparte à Arcole, 17 Novembre 1796,
(c1797). Musée National, Château de Versailles.
w(Photo by Ann Ronan Pictures/Print Collector/Getty
Images)

LE PREMIER EMPIRE

CONTEXTE GEO-POLITIQUE
1-Encyclopédie Larousse en ligne , 2016
2-Le Sacre de Napoléon, David

UNE POLITIQUE CULTURELLE POUR


CÉLÉBRER L’EMPIRE
1-https://www.histoire-image.org/etudes/presence-
64 chevaux-venise-paris-1798-1815?i=479&d=1&m=Napol
%C3%A9on&g=1

2-HOURLIER Fabrice, Bonaparte, La Campagne


d’Egypte, ARTE F, France, 2016

3-GROS Antoine-Jean, baron , Combat de Nazareth,


huile sur toile, Hauteur : 1.35 m Largeur : 1.95 m, 1789-
1814, Nantes, musée des Beaux-Arts, Photo (C) RMN-
Grand Palais / Gérard Blot

UNE POLITIQUE INTERVENTIONNISTE : LE


CAS DE LA RELANCE ÉCONOMIQUE DES
SOIERIES LYONNAISES

1- CAYEZ Pierre, « Entreprises et entrepreneurs lyonnais


sous la révolution et l’Empire », Histoire, économie et
société, Armand Colin, no 1,1993, p. 17-27
2-Photos prises chez Prelle, Maison de tissage lyonnaise

MOTIFS ET TECHNIQUES

INNOVATIONS TECHNIQUES

1-BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE DE LYON Une


Fabrique de l’innovation : la saga des colorants à Lyon au
19e siècle,17 Juin 2016

Le métier Jacquard :

2- GAUDRY, Evelyne (conservateur au Musée Historique


des Tissus), soieries de Lyon Commandes impériales/
Collections du Mobilier national, Lyon, 17 Décembre
65
1982-20 Février 1983

3-Archives historiques et statistiques du département du


Rhône

4-Photos prises chez Prelle, Maison de tissage lyonnaise

5- «Journal fûr Fabrik, Manufaktur, Handlung und


Mode», Leipzig 1807. Dessin d’un nouveau métier à
tisser.

DES REMINISCENCES DE L’ANCIEN REGIME

1-Jean-François Bony (Givors, 24 février 1754 - Paris,


1825) (dessinateur) (fabricant)
Branche d’églantier
Gouache sur papier.
H. 65 cm , l. 40 cm (avec support)
Lyon , début du XIXe siècle
MT 1135. Achat Reybaud , 1862

2-Jean-François Bony (Givors, 24 février 1754 - Paris,


1825), Tenture brodée, Lyon, vers 1804-1814 (période
Empire). MT 26961. Achat Lamy et Gautier, 1900 ©
Musée des Tissus, Pierre Verrier

3-Jean-François Bony (Givors, 24 février 1754 - Paris,


1825) (dessinateur) ; Bissardon, Cousin et Bony
(fabricant)
Satin blanc, or et soie nuée, à couronnes de marguerites,
bouquets de roses, rosaces et fleurs impériales commandé
pour la Chambre à coucher de l’appartement de
l’Impératrice Marie-Louise au Palais de Versailles
Lampas, fond satin de 8 (décochement 3), fil double,
lancé (?) et broché à plusieurs lats liés en taffetas et en
sergé de 3 lie 1, S, avec trame d’accompagnement. Soie,
chenille de soie, filé et frisé métalliques dorés.
66
CELEBRER L’EMPIRE

1- JOANNIS, Claudette, Joséphine Impératrice de la


mode, l’élégance sous l’Empire, Paris, Réunion des Musées
nationaux, 2007.

2-Jean-François Bony (Givors, 24 février 1754 - Paris,


1825) (dessinateur) ; Bissardon, Cousin et Bony
(fabricant)
Tenture en velours lamé or, dessin à palmettes, feuilles de
fougère et couronnes entrelacées
Velours coupé simple corps, fond sergé de 3 lie 1, S (par 1
et 2 coups), 1 lat de lancé lamé lié en 1/2 taffetas par une
chaîne de liage. Soie, lame métallique dorée.
H. 51,2 cm , l. 58,6 cm
Lyon , vers 1811-1815
Musée des Tissus 26698.2. Origine inconnue
3-Camille Pernon (Lyon, 3 novembre 1753 - Sainte-Foy-
lès-Lyon, 14 décembre 1808) (fabricant)
Damas vert pour rideaux et portières de la Salle de la
Bibliothèque du Premier Consul au Palais de Saint-Cloud
Damas, base satin de 5 (fond en satin de 5, chaîne,
décochement 3, et décor en satin de 5, trame,
décochement 2), 2 lats de broché à liage repris en sergé de
4 lie 1, S. Soie.
H. 152 cm , l. 74 cm (laize)
Lyon , commandé en l’an X (1802), livré entre 1805 et
1806
Musée des Tissus 24818. Achat Tassinari et Chatel , 1889
Oeuvre exposée , Musée des Tissus, semis d’abeilles d’or

4-Napoléon.org/ La symbolique impériale

5-Traine de court ornée du chiffre de l’Empereur.


Napoléon et l’Empire de la mode.
67
6-Tenture destinée à la Sala dei Principi du Palais royal de
Milan (aigle)
Musée des Tissus Lyon, MT 2075

7-Maison Chuard et Cie (fabricant) ; Lemire (marchand)


; Cartier (marchand)
Tenture et bordure destinées à la Sala dei Principi du
Palais royal de Milan
Tenture, champ central : lampas, fond satin de 8
(décochement 3), 2 lats de liseré ou lancé liés en taffetas
et broché à plusieurs lats liés en taffetas et sergé de 3 lie 1,
Z. Soie, filé, frisé et filé riant métalliques dorés. Bordure :
lampas, fond satin de 8, 1 lat de liseré ou lancé et broché
à plusieurs lats liés en sergé de 3 lie 1, Z. Soie, filé et frisé
métalliques argentés.
H. 182 cm , l. 64 cm (laize)
Lyon , commandé en 1811, livré entre 1813 et 1814 à la
Casa Reale di Milano par Lemire et Cartier
MT 26958. Achat Lamy et Gautier , 1900
Classé Monument historique le 20 janvier 1909
Oeuvre exposée , Musée des Tissus
(rappel de l’aigle royal)

LE TEXTILE DANS LES ARTS DÉCORATIFS

MOIRE «BOIS DE CITRON» PUR LA CHAMBRE


L’EMPEREUR

1-Chambre de l’Empereur, Palais de Trianon, Versailles.


Elle a été remeublée dans son état Empire et l’on a restitué
les belles étoffes de moire « bois de citron » à bordure
de brocart lilas et argent, qui avaient été tissées à Lyon
pour Joséphine en 1807 et qui furent réutilisées ici pour
Napoléon en 1809.

LE VERT EMPIRE POUR LES PIÈCES DE TRAVAIL


68 DE L’EMPEREUR

1-Le Petit Appartement de l’Empereur Napoleon -


Château de Versailles - Chateauversailles.fr

2-Jean-François Bony (Givors, 24 février 1754 - Paris,


1825) (dessinateur) ; Bissardon, Cousin et Bony
(fabricant), Velours bleu lamé or à rosaces et plante
impériale pour le deuxième salon d’appartement
d’honneur au Palais de Versailles, Lyon, commandé en
1811, livré en 1813. MT 26957. Achat Lamy et Gautier,
1900 © Musée des Tissus, Pierre Verrier

3-Fauteuil du bureau de Napoléon 1er aux Tuileries


(Malmaison)
4-Jean-François Bony (Givors, 24 février 1754 - Paris,
1825) (dessinateur) ; Bissardon, Cousin et Bony
(fabricant)
Bordure neuf pouces en velours vert à réserves pour le
cabinet de repos de l’appartement de l’Impératrice au
Palais de Versailles
Velours ciselé simple corps, fond satin de 8, décochement
5, à coups doublés. Soie.
H. 52 cm , l. 24,5 cm (laize)
Lyon , commandé en 1811, livré en 1812
MT 26959.2. Achat Lamy et Gautier , 1900

BROCART À LA TURC POUR LA CHAMBRE DE


L’IMPÉRATRICE JOSÉPHINE

1-Jean-François Bony (Givors, 24 février 1754 - Paris,


1825) (dessinateur) ; Camille Pernon (Lyon, 3 novembre
1753 - Sainte-Foy-lès-Lyon, 14 décembre 1808)
(fabricant)
Projet de siège pour le Petit Salon de Joséphine Bonaparte 69
Crayon noir, encre noire, lavis noir et gris, aquarelle sur
papier crème.
H. 23,8 cm , l. 18,3 cm
France , vers 1802
MAD 3133. Acquis en vente publique à Drouot , 1990

2-Jean-François Bony (Givors, 24 février 1754 - Paris,


1825) (dessinateur) ; Camille Pernon (Lyon, 3 novembre
1753 - Sainte-Foy-lès-Lyon, 14 décembre 1808)
(fabricant)
Brocart or rayé jonquille et bleu, dessin turc pour la
Chambre de Joséphine Bonaparte au Palais de Saint-
Cloud
Pékin rayé, base damas gros de Tours et lampas broché
fond satin. Soie, filé et frisé argent laminés.
H. 55 cm , l. 27,3 cm (oeuvre)
Lyon , commandé en 1802, livré entre 1804 et 1805
MT 24798. Achat Tassinari et Chatel , 1889

DAMAS ROSE ET DENTELLES POUR LES


APPARTEMENTS DE L’IMPÉRATRICE
MARIE-LOUISE

1-La Chambre de l’Impératrice, Le Grand Trianon,


Chateau de Versailles.
http://www.chateauversailles.fr/decouvrir/domaine/
trianon/grand-trianon /appartement-de-l’impératrice

2-Bissardon, Cousin et Bony (fabricant)


Damas dentelle cramoisi et blanc commandé pour le
cabinet de toilette de l’impératrice Marie-Louise au Palais
de Versailles
Lampas fond satin de 8, 2 lats de lancé liés en taffetas.
Soie.
H. 102 cm , L. 54 cm (laize)
70 Lyon , commandé en 1811 et livré en 1813
MT 36455. Origine inconnue, inventorié , 1975

3-GERARD François, Marie-Louise, Empress of the


French, and the Roi de Rome, 1813,huile sur toile, 240 ×
162 cm, château de Versailles

UN NOUVEAU VESTIAIRE

UN ECART QUI SE CREUSE ENTRE MASCULIN


ET FEMININ

1- Cours dispensés par Gaëlle Viemont

1bis-Satin dress, French c1810. Musée de la Mode et du


Textile

2-Détails : DAVID acques-Louis Sacre de l’empereur


Napoléon Ier et couronnement de l’impératrice Joséphine
dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre
1804, Huile sur toile, 621 × 979 cm, Musée du Louvre
LE VESTIAIRE MASCULIN

1-Culotte de peau, France, vers 1795-1810 (époque


Directoire ou Empire). MT 29842. Achat Martel, 1913.
© Musée des Tissus, Pierre Verrier

2-Waistcoat Date: first quarter 19th century Culture:


British Medium: wool, THE MET MUEUM

3- «Costume Parisien» 815, 1807. Costume demi-


habillé. Cf Napoléon et l’Empire de la Mode

4-1814 French waistcoat , THE MET MUSEUM http://


www.metmuseum.org/art/collection/search

5-Jean-François Bony (Givors, 24 février 1754 - Paris,


1825) (dessinateur) (brodeur), Échantillon de broderie 71
pour gilet, Lyon, vers 1804-1815 (période Empire). MT
18540. Achat Gallot, 1866 © Musée des Tissus, Pierre
Verrier

6-Habit à la française, habit, gilet et culotte, France, 1804-


1815. Velours de soie façonné, broderie au point lancé.
Collection UFAC, Achat, 1962. INV 62-25-1.ABC.
Musée des Arts Décoratifs, Paris, Photo : Jean Tholance
LE VESTIAIRE FEMININ

LE BLANC

1-Robe de Mariée, France, vers 1810. Mousseline de


coton, Broderie de coton aux points lancé et d noeud.
Don Famille Delpech-Schumberger, 1976. Inv.45569.A.
Musée des Arts Décoratifs, Paris, Photo : Jean Tholance

2-Robe à traine, France, 1804-1806


Mousseline de coton, Broderie de coton au points lancé et
noeuds. Collection UFAC. Don Solange Chappée. 1961
Inv. 61-14-19. AB
Musée des Arts Décoratifs, Paris, Photo : Jean Tholance

SOIERIES

1-Bony, Jean-François , Robe de cour dite « de Joséphine


» Entre 1804 et 1810, Musée des Tissus 29754
72
2-Hortense de Beauharnais, Queen consort of King Louis
Bonaparte of Holland, daughter of Empress Josephine
Bonaparte with her first husband

3-Traine De Court, probablement réalisée en cas de


nécéssité d’un costume impérial de deuil. (Le violet était
la couleur de deuil).
BARRETO, Cristina, LANCASTER, Martin, Napoléon
et l’Empire de la Mode 1795-1815 catalogue de
l’exposition du 16 juin au 12 septembre 2010 à la
Triennale de Milan, Milan, Skira, 2010.

4-Manteau de cour de l’Impératrice Joséphine. Velours


rouge brodé sur le pourtour d’une guirlande de roses
en fils d’argent. Au centre, semis d’étoiles. JOANNIS,
Claudette, Joséphine Impératrice de la mode, l’élégance
sous l’Empire, Paris, Réunion des Musées nationaux,
2007.
5-DAVID acques-Louis Sacre de l’empereur Napoléon
Ier et couronnement de l’impératrice Joséphine dans la
cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804, Huile
sur toile, 621 × 979 cm, Musée du Louvre

BRODERIES : Un Élément de Luxe et d’Apparat

1-Jean-François Bony (Givors, 24 février 1754 - Paris,


1825) (dessinateur) (brodeur)
Échantillon de broderie pour bas de robe de cour
Tulle double, fond dentelle, à mailles fixes, en soie, brodé
au point lancé, au point de tige, au passé plat et au point
de chausson de lames métalliques dorées, simples et
gaufrées, et de cannetille métallique frisée dorée.
H. 28 cm , l. 53,2 cm (oeuvre) ; H. 30,2 cm , l. 56,2 cm
(avec support)
Lyon , vers 1804-1815 (période Empire)
Musée des Tissus 18511. Achat Gallot , 1866
73
2-Jean-François Bony (Givors, 24 février 1754 - Paris,
1825) (dessinateur) (brodeur)
Échantillon de broderie pour gilet
Taffetas, 1 lat de lancé lamé or, latté, lié en sergé de 2 lie 1,
trame, Z, par une chaîne de liage. Broderie au point lancé,
point de tige, point de nœud, passé plat, passé empiétant,
couchure simple et en treillis losangé, et applications.
Soie, chenille de soie, fil guipé de soie, filé, cannetille
(2 qualités), paillettes (2 tailles), paillons en cupule
métalliques argentés, verroterie blanche. Support de la
broderie au revers en toile (de lin).
H. (sens trame) 15,5 cm , l. (sens chaîne) 24,6 cm
(oeuvre)
Lyon , début du XIXe siècle
Musée des Tissus

3-Jean-François Bony (Givors, 24 février 1754 - Paris,


1825) (dessinateur) (brodeur)
Échantillon de broderie pour bas de robe de cour
Sergé de 2 lie 2, chaîne, direction S, en soie, brodé au
point lancé, point de chausson et passé plat de lame, lame
gaufrée et cannetille métalliques dorées.
H. 35 cm , l. 50 cm (oeuvre)
Lyon , vers 1810
Musée des Tissus 18614. Achat Gallot , 1866

4- Jean-François Bony (Givors, 24 février 1754 - Paris,


1825) (dessinateur) (brodeur)
Échantillon de broderie pour bas de robe de cour
Tulle de soie, brodé au passé plat et au point avant
(dérivé) de lame métallique argent, lame métallique
argent gaufrée et cannetille gaufrée.
H. 32 cm , l. 40 cm (oeuvre)
Lyon , vers 1804-1815 (époque Empire)
Musée des Tissus 18514. Achat Gallot , 1866

74 8- Jean-François Bony (Givors, 24 février 1754 - Paris,


1825) (dessinateur)
Projet de robe pour l’Impératrice Marie-Louise
Mine de plomb et gouache sur papier.
H. 28,8 cm , l. 25,8 cm
Lyon , commandée en avril 1810, livrée en septembre de la
même année
MT 18797.1. Achat Desq , 1866
Oeuvre prêtée : Paris , Musée de la Vie Romantique ,
Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), le pouvoir des fleurs
, du 25 avril 2017 au 1er octobre 2017

Sources complémentaires :

Le Costume Français, Editions Flammarion, (2007)

BOUCHER, François, Histoire du costume en occident,


des origines à nos jours (1965), Paris, Flammarion, 1996.

ZINS, Ronald, Lyon et Napoléon, Lyon, Faton, 2005

DURAND, Maximilien, Le Génie de la fabrique,


[catalogue de l’exposition Le génie de la fabrique au
Musée des Tissus de Lyon], Lyon, 2017

GAUDRY, Evelyne (conservateur au Musée Historique


des Tissus), soieries de Lyon Commandes impériales/
Collections du Mobilier national, Lyon, 17 Décembre
1982-20 Février 1983

FLANAAN, J.F., Spitalfields silks of the 18th and 19th


centuries, F.LEWIS, publishers LTD, Leigh-on-sea,
England, 1954

REMERCIEMENTS PARTICULIERS AUX MUSEE


DES TISSUS DE LYON ET A LA MANUFACTURE
PRELLE, SOIERIES LYONNAISES DEPUIS 1752 75
76

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