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Chapitre II Analyse des systèmes à composants indépendants 2023/2024

CHAPITRE II
ANALYSE DES
SYSTEMES A
COMPOSANTS
INDEPENDANTS

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Chapitre II Analyse des systèmes à composants indépendants 2023/2024

II.1 INTRODUCTION

Il est évident de réfléchir et de penser attentivement lors de l’installation d’un équipement,


d’une chaine de production industrielle, à propos de la sécurité des constituants de la chaine
industrielle et équipements matériels et aussi de la sécurité des ressources humaines,
travailleurs et ouvriers.
Plusieurs recherches ont été lancées à ce propos et qui ont prouvé leurs efficacités dans un
stade bien limité. Le développement technologique compliqué, exige de créer des techniques
de sécurité plus sophistiqué et plus performantes et qui prend en considération toutes
possibilités de panne et défaillances qui peuvent apparaitre lors de fonctionnement, de l’arrêt,
du régime statique et dynamique….etc.
L’analyse par arbre des défaillances, a été élaborée au début des années 1960 par la
compagnie américaine « Bell Téléphone » et fut expérimentée pour l’évaluation de la sécurité
des systèmes de tir de missiles. Elle fut historiquement la première méthode mise au point en
vue de procéder à un examen systématique des risques.
L’analyse par arbre des défaillances est maintenant appliquée dans de nombreux domaines
tels que l’aéronautique, le nucléaire, l’industrie chimique. Elle est aussi utilisée pour analyser
a posteriori les causes d’accidents qui se sont produits. Dans ces cas, l’événement redouté
final est généralement connu car observé. On parle alors d’analyse par arbre des causes,
l’objectif principal étant de déterminer les causes réelles qui ont conduit à l’accident.

II.2 PRINCIPE DE LA METHODE DE LARBRE DE DEFAILLANCE :

L’analyse par arbre des défaillances permet d’identifier les successions et les combinaisons
d’évènements qui conduisent des évènements de base jusqu’à l’événement indésirable retenu.
Les liens entre les différents évènements identifiés sont réalisés grâce à des portes logiques de
type « ET » , « OU » et « OU EXCLUSIF »..etc…..par exemple.

II.3 CONSTRUCTION D'UN ARBRE DE DEFAILLANCE

L'analyse par l'arbre de défaillance se concentre sur un événement particulier qualifie


d'indésirable ou de redoutée car on ne souhaite pas le voir se réaliser. Cet événement devient
le sommet de l'arbre et l'analyse a pour but d'en déterminer toutes les causes.

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La syntaxe des arbres de défaillances est décrite dans le tableau II.1.

Evénement/report Dénomination (Explication)

Evénement élémentaire qui ne nécessite pas d’être développé

Evénement résultant de la combinaison d’autres événements par


l’intermédiaire d’une porte logique

La partie de l'arbre qui suit le premier symbole se retrouve


identique, sans être répétée, à l'endroit indiqué par le second symbole
1

La partie de l'arbre qui suit le premier symbole se retrouve


semblable mais non identique à l'endroit indiqué par le second
1
symbole.

ET

Porte indiquant que l’existence de


toutes les causes àson entrée est
nécessaire à l’obtention de la
conséquence en sortie.

OU
PORTES LOGIQUES Porte indiquant que l’existence d’une
des causes à son entrée suffit pour avoir
la conséquence en sortie.

OU Exclusif

K/n
Combinaison

Tableau II.1 Symboles utilises pour construire un arbre de défaillance.

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La connaissance du système est primordiale en vu de connaitre les risques préalables et


justifier l’analyse, cette étape viens en première étape puis elle est suivit par les trois étapes
successives:

 Définition de l’événement redouté étudié,


 Elaboration de l’arbre,
 · Exploitation de l’arbre.

1- Exemple d’application II.1

Enoncé de l’application : La figure II.2 illustre un circuit électrique comporté des sous-
systèmes comme suit :
 système d’alimentation : Batterie (une tension continue) qui alimente un moteur
MCC ;
 système de protection pour protéger le moteur contre les courts-circuits ;
 système de commande pour contrôler le temps marche/arrêt du moteur.

Protection Commande

M Moteur
Batterie
MCC

Figure II.1 : Circuit de commande

L’arbre de défaillance de ce circuit est montré à la figure II.3 ci-dessous:

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Le moteur est arrêté et ne


démarre pas

Puissance non Moteur


appliqué défaillant

Pas de liaison Pas de liaison -


Batterie
+/moteur /moteur vide

Fil
coupé

Protect Fil Cde


bloquée coupé défaillante

Figure II.2: Arbre de défaillance

II.4 Traitement qualitatif

II.4.1 Codage de l’arbre

 Identifier les événements de base identiques sur l'ensemble des EI et leur attribuer le
même code.
 Coder les autres événements de base.
 Utilisation des lettres de l’alphabet et des chiffres. (Exemple : A1, B2, etc.).

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II.4.2 Construction de la forme boolienne de l’arbre

EI
Construction de l’arbre Ecriture de l’équation de l’arbre

E1
A

E2 E3
F

C D E

Figure II.3 : Construction et écriture de l’équation de l’arbre

𝑬𝟐 = 𝑪 + 𝑫 + 𝑬, 𝑬𝟑 = 𝑩, 𝑬𝟏 = 𝑬𝟐 + 𝑬𝟑 + 𝑭 →→ 𝑬𝟏 = 𝐂 + 𝐃 + 𝐄 + 𝐁 + 𝐅
𝑫𝒐𝒏𝒄 ∶ 𝑬𝑰 = 𝑬𝟏 + 𝑨 →→ 𝑬𝑰 = 𝑨 + 𝑩 + 𝑪 + 𝑫 + 𝑬 + 𝑭

II.4.3 Réduction de l’équation booléenne

On procède à la réduction de l’équation résultante de la forme boolienne de l’arbre de


défaillance en utilisant les propriétés suivantes;
𝐴×𝐴=𝐴
𝐴+𝐴=𝐴
𝐴 + 𝐴𝐵 = 𝐴

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2- Exemple d’application II.2

EI
Construction de l’arbre Ecriture de l’équation de l’arbre

E1 A

E2
B

E4
E3

E F
C D

𝐸3 = 𝐶𝐷
𝐸4 = 𝐸 + 𝐹
𝐸2 = 𝐸3 + 𝐸4 ⟹ 𝐸2 = (𝐶𝐷) + (𝐸 + 𝐹 )
𝐸1 = 𝐵 × 𝐸2 ⟹ 𝐸1 = 𝐵𝐶𝐷 + 𝐵𝐸 + 𝐵𝐹
𝐸𝐼 = 𝐴 + 𝐸1 ⟹ 𝐸𝐼 = 𝐴 + 𝐵𝐶𝐷 + 𝐵𝐸 + 𝐵𝐹
𝐷𝑜𝑛𝑐 ∶ 𝐸𝐼 = 𝐴 + 𝐵𝐸 + 𝐵𝐹 + 𝐵𝐶𝐷

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3- Exemple d’application II.3

EI

E1 E2

C D C E

 L’équation booléenne :

𝐸1 = 𝐶 + 𝐷
𝐸2 = 𝐶 + 𝐸
𝐸𝐼 = 𝐸1 × 𝐸2 = (𝐶 + 𝐷) × (𝐶 + 𝐸 ) = 𝐶. 𝐶 + 𝐶. 𝐸 + 𝐶. 𝐷 + 𝐷. 𝐸

 Réduction de l’équation :

Après avoir utilisé les propriétés de réduction, on trouve :


𝐸𝐼 = 𝐶 + 𝐶. 𝐸 + 𝐶. 𝐷 + 𝐷. 𝐸 = 𝐶 + 𝐶. 𝐷 + 𝐷. 𝐸 = 𝐶 + 𝐷𝐸

Donc :𝑬𝑰 = 𝑪 + 𝑫𝑬

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II.4.4 Coupe minimale


Une coupe d’un arbre de défaillances cohérent est un ensemble de défaillances de
composants tel que lorsque ces défaillances sont simultanément présentes, l’événement
sommet de l’arbre est réalisé. Plus généralement, la notion de coupe est définie pour
l'ensemble des systèmes statiques.

Une « coupe minimale » d’un arbre de défaillances cohérent est caractérisée par :

 Si en enlève une défaillance de la coupe, l’ensemble des événements restants ne


suffit plus à provoquer l’événement sommet.

 La coupe minimale ne peut pas contenir aucune autre coupe.

 L'ensemble des coupes minimales est suffisant pour représenter la défaillance du


système.

 Le calcul de cet ensemble des coupes minimales peut être réalisé par
minimisation de la fonction EI.

II.4.4.1 Cardinal ou ordre des coupes minimales

Il est primordial de prendre en considération le cardinal qui s’appelle autrement l’ordre des
coupes minimales. Ceci s’explique par le nombre minimal d’éventements élémentaires
suffisants pour reproduire l’événement sommet de l’arbre.

Les coupes minimales ayant le plus petit cardinal définissent le nombre minimum
d’événements dont l’occurrence simultanée peut provoquer l’événement sommet.
Prenons l'exemple précédent (Exemple II.2)

L’équation booléenne est : 𝐸𝐼 = 𝐴 + 𝐵𝐸 + 𝐵𝐹 + 𝐵𝐶𝐷

Coupe minimale
Ordre 1 Ordre 2 Ordre 3
𝐴 𝐵𝐸 𝑒𝑡 𝐵𝐹 𝐵𝐶𝐷
Tableau II.2 : Coupe minimale

Ordre 1 : simple défaillance entraînant l’EI


Ordre 2 : paire de défaillances qui, se produisent en même temps, entraînent l’EI
….. etc.

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II.5 TRAITEMENT QUANTITATIF

II.5.1 Quantification avec des probabilités fixes

En utilisant l’arbre de défaillances muni de probabilités, on peut faire les principaux


traitements suivants :

L'énumération des coupes minimales ou impliquant premiers associés à leurs


probabilités. La possibilité de les quantifier permet de ne lister que ceux dont la
probabilité dépasse un certain seuil, ce qui est une façon efficace de limiter l’explosion
combinatoire à laquelle peut conduire ce type de traitement ;
Le calcul de la probabilité de l'événement 𝐹 = 1 (qui s'identifie
avec l'espérance mathématique de 𝐹) ;
Le calcul de divers facteurs d'importance associés aux événements de base.

Les deux grandes catégories de méthodes consistent à :

 trouver les coupes minimales et calculer une approximation de la probabilité de


l’événement redouté en faisant la somme des probabilités des coupes (grâce à
l'indépendance des événements de base, la probabilité d'une coupe se calcule
simplement comme le produit des probabilités des événements de base qui la
composent). Cette méthode n’est utilisable que pour des arbres de défaillances
cohérents dont tous les événements de base sont de faible probabilité. Pour les cas
complexes, on utilise une troncature sur la probabilité des coupes minimales (on
élimine le plus tôt possible dans l’exploration celles de probabilité inférieure à un
seuil que l’on choisit de façon à réaliser un bon compromis entre précision du calcul
et ressources nécessaires pour le réaliser) ;
 partitionner l’espace de tous les états possibles (il y en a 2 ) en les états où 𝐹 = 1 et
ceux où 𝐹 = 0 , et sommer les probabilités des états de la première catégorie. En
pratique, cela se fait avec la technique des BDD (Binary Decision Diagram) ou
diagramme de décision binaire) qui permet de coder des ensembles d’états de
manière très compacte sans les énumérer explicitement. Cette méthode donne un
résultat exact quand l’énumération peut être exhaustive.

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II.5.2 Quantification avec des probabilités fonction du temps

Si on réalise l’équation suivante Xi(1)= Xi(t) ; tel que l’indice i indique le ième composant
défaillant à l’instant t, on peut réaliser une série de calculs de la probabilité de l’événement de
tête de l’arbre à des instants différents. Par exemple, dans le cas très courant où la durée de
vie (aléatoire) d’un composant (le temps avant sa défaillance) est modélisée par une loi
exponentielle de paramètre 𝜆 ( Loi exponentielle), la probabilité que ce composant soit
défaillant avant le temps 𝑡 de mission du système (temps pendant lequel l’occurrence de la
défaillance peut se produire) est donnée par :

𝑷 = 𝟏 − 𝒆−𝝀𝒕 , 𝑷 ≈ 𝝀𝒕, 𝝀𝒕 < 𝟎. 𝟏 (𝐼𝐼. 1)

Cette formule suppose le composant non réparable. Si au contraire il est réparable, et si on


suppose que sa durée de réparation suit une loi exponentielle de paramètre µ, alors sa
probabilité d’être défaillant à l’instant 𝑡 (autrement dit son indisponibilité) est donnée par la
formule :
𝝀⁄ −(µ+𝝀)𝒕 ) (𝐼𝐼. 2)
(µ + 𝝀) . (𝟏 − 𝒆

Maintenant si on suppose que tous les composants du système sont ainsi modélisés, il devient
facile de calculer la probabilité de défaillance du système complet à l’instant 𝑡 en deux
temps :

1- calcul des probabilités de tous les événements de base à l’instant t à l’aide des
formules (II.1) ou (II.2) ci-dessus,

2- calcul de la probabilité de défaillance du système à l’instant t, c’est-à-dire son


indisponibilité par la propagation de probabilités de tous les événements de base dans
l’arbre de défaillances.

En général, Il existe plusieurs formules analytiques permettant de calculer les probabilités de


défaillance des composants en fonction du temps. Ces formules permettent de prendre en
compte des hypothèses telles que la possibilité de réparer le composant, de le tester
périodiquement, et aussi différents types de lois de probabilité pour les durées de vie des
composants.

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IL EST A NOTER que la méthode décrite ci-dessus permet de faire seulement des calculs
de disponibilité et pas de fiabilité du système.

Dans le cas, ou la panne est définitive au niveau du composant ou bien au niveau du système
entier(panne définitive), la probabilité d’être en panne à l’instant t (indisponibilité) est égale à
la probabilité d’être tombé en panne avant t (défiabilité).

Si le système contient quelques composants réparables, un calcul approximatif de fiabilité


reste possible. Le principe de ce calcul consiste à estimer le taux de défaillance du système à
différents instants compris entre 0 et t, puis à calculer la fiabilité 𝑅(𝑡) à l’instant 𝑡 par la
formule d’intégration du taux de défaillance ci- dessous :
𝑡
𝑅(𝑡) = 𝑒 − ∫0 𝜆(𝑢).𝑑𝑢 (𝐼𝐼. 3)
L’approximation effectuée est double :
 d’une part, dans l’estimation du taux de défaillance, pour lequel il n’existe pas de
formule exacte ;

 d’autre part dans l’intégration numérique de ce taux sur l’intervalle [0, t].

II.6 SENSIBILITES et FACTEURS D’IMPORTANCE


L’analyse de sensibilité, consistant à identifier les points faibles du système. Lors de l’analyse
de sensibilité, on est amené à évaluer l’influence des divers composants constitutifs sur le
fonctionnement du système. Cette influence est déterminée par deux facteurs :
la place du composant dans le système (on conçoit qu’un composant place en série
dans un système va jouer un rôle plus important que le même composant placé en
parallèle).
La fiabilité du composant.
De nombreuses méthodes existent pour mesurer cette influence, et toutes consistent à attribuer
à chaque composant une fonction dénommée facteur d’importance, et a ordonner les valeurs
de cette fonction.
Calculer ces facteurs d’importance permet d’identifier les points faibles du système, ceci en
mettant en évidence les composants qui ont la plus grande probabilité de mettre le système en
panne.

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Plusieurs facteurs d'importance ont été créés. Ci-après, voici cinq facteurs d’importance
parmi les plus utilisés :

1. facteur d’importance marginal ;


2. Critique ;
3. Diagnostic ;
4. Facteur d’augmentation de risque ;
5. Facteur de diminution de risque.

II.7 Signification mathématique des portes ET ou OU

Symbole Nom Table de vérité Expression Portes à n entré


graphique booléenne probabilités de sortie

A B C
C
1 1 1
𝒏
1 0 0
ET 𝐶 = 𝐴. 𝐵 𝑷 = ∏ 𝑷𝒊
0 1 0
0 0 0 𝒊=𝟏
A B

A B C 𝑷
C 𝒏
1 1 1
1 0 1
= ∑ 𝐏𝐢
OU 𝐶 = 𝐴 +𝐵
𝒊=𝟏
0 1 1
A B 0 0 0 −∑ 𝐏𝐢 𝐏𝐣
𝐢<𝑗

+∑ 𝐏𝐢 𝐏𝐣 𝐏𝐤
𝐢<𝑗<𝑘
𝐧
− ⋯ (−𝟏)𝐧−𝟏 ∏ 𝐏𝐢
𝐢−𝟏

Exemple d’application II.5

P(A. B. C) = P(A) × P(B) × P(C)


P(A + B + C) = P(A) + P(B) + P(C) − P(A) × P(B) − P(A) × P(C)
− P(B) × P(C) + P(A) × P(B) × P(C)

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La figure ci-dessous représente l'arbre de défaillance d'un système.

EI (𝐴) = 0.3

(𝐵) = 0.5

(𝐶) = 0.1

(𝐷) = 0.2
A B C D

Calculer (𝐸𝐼)

𝑃(𝐸𝐼) = 𝑃(𝐴 + 𝐵 + 𝐶 + 𝐷)
= 𝑃(𝐴) + 𝑃(𝐵) + 𝑃(𝐶) + 𝑃(𝐷) − 𝑃(𝐴) × 𝑃(𝐵) − 𝑃(𝐴) × 𝑃(𝐶) − 𝑃(𝐴)
× 𝑃(𝐷) − 𝑃(𝐵) × 𝑃(𝐶) − 𝑃(𝐵) × 𝑃(𝐷) − 𝑃(𝐶) × 𝑃(𝐷) + 𝑃(𝐴) × 𝑃(𝐵)
× 𝑃(𝐶) + 𝑃(𝐴) × 𝑃(𝐵) × 𝑃(𝐷) + 𝑃(𝐴) × 𝑃(𝐶) × 𝑃(𝐷) + 𝑃(𝐵) × 𝑃(𝐶)
× 𝑃(𝐷) − 𝑃(𝐴) × 𝑃(𝐵) × 𝑃(𝐶) × 𝑃(𝐷)
(𝐸𝐼) = 0.3 + 0.5 + 0.1 + 0.2 − 0.3 × 0.5 − 0.3 × 0.1 − 0.3 × 0.2 − 0.5 × 0.1 − 0.5 ×
0.2 − 0.1 × 0.2+0.3× 0.5 × 0.1 + 0.3 × 0.5 × 0.2 + 0.3 × 0.1 × 0.2 + 0.5 × 0.1 × 0.2
−0.3 × 0.5 × 0.1 × 0.2
(𝐸𝐼) = 1.1 − 0.15 − 0.03 − 0.06 − 0.05 − 0.1 − 0.02 + 0.015 + 0.03 + 0.006 + 0.01
− 0.003.
Donc 𝐸𝐼 = 0.748

II.8 AVANTAGES et LIMITES


II.8.1 AVANTAGES
L'analyse par arbre de défaillances est la technique la plus couramment utilisée dans le cadre
d'études de fiabilité, de disponibilité ou de sécurité des systèmes. Elle présente un certain
nombre d'avantages non négligeables, à savoir :

1. Son aspect graphique tout d'abord, constitue un moyen efficace de représentation de


la logique de combinaison des défaillances. Il participe largement à la facilité de
mise en œuvre de la méthode et àla compréhension du modèle.

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2. La procédure de construction de l'arbre basé permet à l'analyste de se focaliser


uniquement sur les événements contribuant à l'apparition de l'événement redouté.
3. Une fois la construction de l'arbre terminée, deux modes d'exploitation sont
possibles :
l'exploitation qualitative servant à l'identification des combinaisons
d'événements critiques, la finalité étant de déterminer les points faibles du
système;
l'exploitation quantitative permettant de hiérarchiser ces combinaisons
d'événements suivant leur probabilité d'apparition, et estimer la probabilité de
l'événement sommet.
4. L'approche analytique offerte par l'arbre de défaillances a l'avantage de pouvoir
réaliser des calculs rapides et exacts.
5. La méthode permet d'estimer la probabilité non seulement de l'événement redouté,
mais aussi celle des portes intermédiaires, à partir de celle des événements de base.
6. La taille de l'arbre de défaillances est proportionnée à la taille du système étudié.

II.8.2 Limites

L'utilisation de l’arbre de défaillances devient inefficace ou difficilement applicable


lorsque les caractéristiques suivantes apparaissent :

1. Dépendance entre les événements


Les calculs de probabilité d’occurrence effectués par le biais de l’arbre de
défaillances sont basés sur une hypothèse d’indépendance des événements de base
entre eux.
2. Notion d’événements temporisés
L'arbre de défaillances ne rend pas compte de l'aspect temporel des événements. Il ne
peut donc considérer ni les dépendances fonctionnelles, ni les états passés ou bien un
ordre imposé dans lequel des événements doivent se produire pour induire une
défaillance.
3. Système dégradé
L’arbre de défaillances est binaire. Un événement se produit ou ne se produit pas,
mais aucune notion de capacité ou d’efficacité ne peut intervenir (une vanne sera
considérée comme ouverte ou fermée, mais sans pouvoir déterminer d’état
intermédiaire).

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4. Taille de l’arbre
La taille n’est pas une limite en soi. Mais dès qu'elle augmente de manière
significative, l’arbre doit être divisé en sous-arbres, la lisibilité ainsi que la
compréhension du modèle deviennent alors complexe.

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