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La Sotie

La sotie était un divertissement pour les urbains, donc elle était représentée en ville.

La sotie était une satire, une moquerie : les représentations étaient fondées sur l'idée que la
société n'était composée que de fous. Pour illustrer cette idée, les acteurs se déguisaient
comme les fous de la cour : ils portaient des habits moitié-vert, moitié-jaune, ils portaient les
Oreilles d'Ane et, enfin, ils tenaient dans leur main la marotte, les sceptres à grelots des fous.
En portant ces costumes, les acteurs se moquaient des riches.

La sotie, ou sottie, désigne une pièce politique, ou d’actualité, jouée à Paris au XVIe siècle, par
les Sots ou les Enfants-sans-Souci.
Les Sots fondent leur système de satire sur cette hypothèse que la société tout entière est
composée de fous. Par dessus leur costume, ils revêtent les attributs qui désignent tel ou tel
état, telle ou telle fonction : le juge, le soldat, le moine, le noble, etc.
Émile Picot, dans son étude sur la Sotie en France (in-8, 1878), compte vingt-six pièces de ce
genre. Il fait remarquer que la sotie était souvent représentée avec une farce et une moralité,
dans des spectacles multiples ; dans ce cas on commençait par la sotie, sorte de parade
bouffonne. La sotie n’eut pas toujours pleine liberté ; sa plus brillante période se place
sous Louis XII.
e
Au XV siècle, courte pièce satirique interprétée par une compagnie locale d'amateurs, les
Sots, qui arboraient leur costume traditionnel : un pourpoint court, mi-vert, mi-jaune, des
chausses collantes, et sur la tête un bonnet d'âne. Les sotties étaient souvent des parades
improvisées, précédant la représentation des moralités et des farces. Les acteurs, qui tenaient
en main la marotte des fous, agitaient les grelots et émaillaient leurs plaisanteries d'acrobaties
et de clowneries diverses. Les sotties, essentiellement satiriques, étaient jouées par les
Confréries joyeuses, collectivités locales d'amateurs, comme notamment la Basoche,
association de clercs, ou les Enfants sans souci ; elles représentaient les préoccupations de
e
l'époque, tant sur le plan politique que sur le plan social. Au XVI siècle, encouragé par Louis
XII, Pierre Gringoire fit même servir les sotties à des fins de propagande officielle, en
défendant, en 1512, la politique royale contre le pape Jules II dans Le Jeu du prince des Sots
et de Mère Sotte.
er
Le succès du genre en tant que tel s'éteignit peu à peu sous François I .
Sotie : (ou sottie) Farce satirique où les acteurs portaient des costumes de sots
Idée que la société entière est composée de fous. Sorte de sketche.

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