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Il est difficile d’accepter l’ancien jeu car notre perception a évolué. Le baroque c’est
perfectionné sur 3 générations.
Depuis 1970 /1980 : Ouvertures de départements de musiques anciennes pour répondre aux
questions du départ
Sur ses partitions, Bach a écrit avec le strict minimum pour l’interprétation, comme les
ornements par exemple (voir manuscrit de Wilhelm Friedmann).
À l’époque : Les partitions étaient pour ceux qui connaissaient. Donc adapter les préludes et
fugue à l’accordéon est plus complexe qu’il n’y paraît.
Bach a écrit ses œuvres pour des instruments différents par la mécanique mais identiques
par le clavier :
- Clavecin
- Clavicorde
- Orgue
- Pianoforte
Donc ce que l’on peut faire sur un clavecin, on peut le faire (plus ou moins bien) sur les
autres instruments à clavier. Cependant, certaines pièves ont été écrites pour un instrument
en particulier. Mais le choix de l’instrument importe peu (voir Clavier Ubung avec par
exemple : Partitas, concertos italiens, Variations Goldberg …)
Pour l’accordéon, il est intéressant de connaître les spécificités des instruments anciens pour
dégager les spécificités comme dans Scarlatti.
Il faut absolument utiliser le Ürhtext, car il est écrit dessus le strict minimum pour le style.
Travailler le Ürhtext se fait par l’analyse et le style. Mais aujourd’hui, la majorité des
professeurs qui enseignent Bach ne sont pas familiers avec le style.
Durant sa vie Bach est resté en Allemagne mais il connaît néanmoins tout du style Italien et
Français. Il vient du Buxtehude et est très influencé par ses maîtres. Cela se ressent
notamment dans ses œuvres comme Toccata et Fugue en Ré m qui a un style assez
dramatique très typique de l’école : cela est appelé le « Stilus Fantasticus »
Fantasticus :
Ce style apparaît dans les préludes et fugue des libres avec des changements de rythmes
brusques typiques du style de l’école.
- Le style Français (avec les règles d’ornementations qui sont différentes) : Prélude en
Ré M (issu d’un mélange entre le style Allemand et Français). En général, la manière
Française de jouer diffère de ce qui est écrit sur la partition (Ce qui est naturel pour
des compositeurs comme Rameau ou Couperin). Quand Bach compose dans le style
Français, il pose des questions françaises pour l’interprétation.
- Les Danses : Elles existent partout en Europe. Même si elles ne sont pas toujours
faites pour être dansées, il faut les jouer comme une danse (faire ressentir le
mouvement) : Allemandes, Gigues, courantes …
Les fugues :
Genre détaché des autres. C’est difficile pour tous instruments. Il faut penser une fugue
comme un langage qu’il faut intégrer pour comprendre la fugue. C’est pour cela que c’est
faisable à l’accordéon.
Il faut faire très attention, car le sujet exposé doit être absolument identique dans les
réexpositions.
Il faut penser le sujet en chantant à chaque réexposition pour qu’il soit identique.
Penser la fugue comme un structure tout doit être montré (mettre en avant les
sujets lorsqu’ils sont exposés …) pour ne pas avoir l’aire d’un touriste qui ne sait pas
réellement ce qu’il joue.
Montrer les détails
Il peut être intéressant de connaître comment clavecinistes articulent en sachant
qu’eux-mêmes s’inspirent de l’articulation des autres instruments.
Ne pas oublier les spécificités car chaque instrument a ses propres expressions, c’est
pourquoi il ne faut pas imiter un instrument pour pouvoir avoir une légitimité au niveau de
l’expression.
Dans les concours, on entend souvent Bach ou Scarlatti joués du point de vue technique.
Il faut aller au-delà de cette perception, même si quand la pièce est bien jouée, cela n’est par
récompensé et inversement, cela n’est pas sanctionné quand elle est mal jouée puisque dans
la notation, il n’y pas de différence.
Les professeurs doivent prendre part au travail pour aboutir à la meilleur version
subjectivement possible.