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Pierre Lissy
1 L'anneau Z/nZ
1.1 Dénition.[2]
Dénition-proposition 1. Considérons l'anneau des entiers Z. Ses seuls idéaux sont les ensem-
blesnZ, avec n ∈ N. On peut donc s'intéresser à l'anneau quotient Z/nZ := {a + nZ|a ∈ Z} =
{a + nZ|a ∈ {0, . . . , n − 1}}, ces n dernières classes étant distinctes. C'est donc un ensemble à n
éléments. La classe de a modulo n sera notée Cn (a).
Proposition 2. d un diviseur
[1]Soit naturel de n. Alors Z/nZ a exactement un seul sous-groupe
n
d'ordre d, qui est < Cn ( ) >.
d
On peut calculer ϕ de manière récursive pas la formule suivante:
Proposition 3.
P
n= ϕ(d).
d|n
1
1.4 Nilpotents. Idempotents.
Proposition 5. Tout élément tel que x∧n = 1 est idempotent dans Z/nZ. Les nilpotents de Z/nZ
sont les Cn (d) où d est tel que tout nombre premier divisant n divise aussi d.
avec n ∧ m=1. Le lemme chinois nous assure qu'il existe une solution x0 . De plus, toutes les
autres solutions du système sont alors de la forme x0 + nmt avec t ∈ Z. Il reste donc à trouver une
solution particulière: si u est un inverse de n modulo m (que l'on peut calculer explicitement avec
l'algorithme d'Euclide étendu), on peut montrer que a + n(b − a)u convient.
Exemple 6.
x ≡ 10[47]
x ≡ 5[111]
Les solutions sont de la forme 4334 + 5217t.
2
3 Applications.
f: Z → A
.
n 7→ n1A
Alors Le noyau de f étant un idéal de Z, on a Im(f ) ' Z/nZ avec n ∈ N. Cet entier n est appelé
la caractéristique de l'anneau A. Si n = 0, f est injectif, et nécessairement A est de cardinal inni
(car il contient un sous-anneau isomorphe à Z), de plus k1A = 0 ⇔ k = 0. Si n 6= 0, le morphisme
est non injectif, A contient un sous-anneau isomorphe à Z/nZ et k1A = 0 ⇔ n|k . Dans les deux
cas, Z/nZ est le plus petit sous-anneau inclus dans A.
Exemple 9. Les sous-groupes de cardinal 8 sont : Z/8Z, Z/2Z × Z/4Z et Z/2Z × Z/2Z × Z/2Z.
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3.4 Quelques équations diophantiennes.[2]
Dénition 3. On appelle équation diophantienne une équation de la forme P (x, y, z) = 0 avec P
un polynôme à trois variables, et (x, y, z) un triplet d'entiers.
1. p 6 |an ,
2. p|ai , pour i 6 n − 1,
3. p2 6 |a0 .
Alors P est irréductible sur Q.(et donc dans Z pourvu que P soit primitif )
Exemple 11. X 3 + 462X 2 + 2433X − 67691 est irréductible sur Z (car il l'est sur Z/2Z[X])
Exemple 12. Soit p un nombre premier. Xp − X − 1 est irréductible sur Z (car il l'est sur Z/pZ).
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3.8 Tests de primalité.
Théorème 11. Soit un entier n > 2 vériant: ∃a ∈ Z tel que a(n−1) ' 1[n] et ∀k < n − 1,
k
a 6' 1[n]. Alors n est premier.
Théorème 12. Soit un entier n > 2 dont la décomposition en facteurs premiers est n = pα αk
1 . . . pk
1
(n−1)/pi
vériant: ∀i, ∃ai ∈ Z tel que ai ' 1[n] et ∀k < n − 1, ak 6' 1[n]. Alors n est premier.
Théorème 13. Soit p un nombre premier. Soit h ∈ {1, . . . , p − 1}. On pose n := 1 + hp2 et on
n−1
suppose que 2 ' 1[n] mais 2h 6' 1[n]. Alors n est premier.
Ce dernier test permet d'obtenir des grands nombres premiers.
Exemple 13. p = 2127 − 1 est premier et h = 190 convient, donc 1 + 190p2 est premier).
References
[1] Perrin
[2] Combes
[3] Ortiz
[4] Querré
[5] Gourdon algèbre
[6] Itard nombres premiers