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Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

Cours de collège

ème
Niveau 3

1
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

PROGRESSION DE TROISIEME
MOIS SEMAINES THEMES TITRES DES LEÇONS SEANCES

1
Masse et poids d’un corps 1
SEPTEMBRE
2
Les forces 2
3 PHYSIQUE
4 Equilibre d’un solide soumis à deux forces 1
Mécanique
OCTOBRE 5
Travail et puissance mécaniques 1

6
Energie mécanique 1
7 Evaluation 1
NOVEMBRE 8 Remédiation 1
9
Electrolyse et synthèse de l'eau 2
10
DECEMBRE
11
Les alcanes 2
12
13 Les Oxydation des corps purs simples 2
CHIMIE

14 réactions
JANVIER
15 chimiques Réduction des oxydes 2
16
17
Solutions acides, basiques et neutres 2
FEVRIER 18
19 Evaluation 1
20 Remédiation 1
21
MARS
22 Les lentilles 2
Optique
23 Les défauts de l’œil et leurs corrections 1
24 Evaluation 1
PHYSIQUE

25 Remédiation 1
AVRIL
26
Puissance et énergie électriques 2
27
28
Electricité Conducteur ohmique 2
29
MAI
30 Evaluation 1
31 Remédiation 1
JUIN 32 Révision

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THEME 1:

MECANIQUE

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LEÇON 1 : MASSE ET POIDS D’UN CORPS

SITUATION D’APPRENTISSAGE :

Sur l’étiquette d’un produit acheté dans le commerce, on peut lire " Poids net 250 g ". Yao, un
élève de 3ème affirme que cette information n’est pas correcte et qu’on devrait écrire « Masse net
250 g ». Cette information est-elle correcte ?

1. MASSE D’UN CORPS

1.1. Définition :

La masse d’un corps est la grandeur de ce corps qu’on mesure avec une balance.

1.2. Les unités de masse :


L’unité légale de masse est le kilogramme (kg).
Les unités usuelles sont : -Les multiples : quintal(q) et tonne(t)
Les sous multiples: hectogramme (hg), décagramme (dag),gramme(g),
décigramme (dg), centigramme (cg) et milligramme (mg).

Tableau des multiples et sous-multiples :

t q kg hg dag g dg cg mg

1 t = 1000 kg ; 1 kg = 1000 g ; 1 g = 1000 mg


Remarque : La masse d’un corps est invariable c’est-à-dire qu’elle ne varie pas selon le lieu

2. MASSE VOLUMIQUE ET DENSITE D’UNE SUBSTANCE


2.1. Définition de la masse volumique

La masse volumique d’un corps est la masse de l’unité de volume de ce corps.

2.2. Expression de la masse volumique


C’est le rapport ou le quotient de la masse du corps par son volume. Elle se note a ou ρ.
m ou m m:masse du corps
a=
V
 =
V
V : volume du corps

2.3. Les unités de la masse volumique


L’unité légale de la masse volumique est le kilogramme par mètre-cube (kg/m3).
Les unités usuelles sont : g/cm3 ; kg/dm3 ; t/m3 ; kg/L.
Tableau des unités :

VOLUME m3 dm3 cm3 mm3


CAPACITE kL hL daL L dL cL mL

hL daL L dL cL mL

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3 3 3
1 m = 1000 dm = 1000 L ; 1 dm = 1 L
Remarque : 1 g/cm3 = 1 kg/dm3 = 1000 kg/m3 = 1 t/m3

2.4. DENSITE :

La densité d’une substance solide ou liquide est le quotient de la masse volumique de la substance
par la masse volumique de l’eau. Elle est notée d et est sans unité.
L’expression de la densité est : d = ac / ae.

Activité d’application 1 :

Un objet de masse m = 135 g a un volume V = 50 cm3.


1. Détermine sa masse volumique g/cm3.
2. Convertis cette masse volumique en kg/m3.
3. Détermine la densité de l’objet sachant que la masse volumique de l’eau est : 1g/cm3.
Résolution :

1. La masse volumique du solide est :

On a : ρ = 135/50 = 2,7 ρ = 2,7 g/cm3

2. Conversions de la masse en kg/m3 :

a) Par la règle de trios:

On a: 1 g/cm3 1000 kg/m3


2, 7 g/cm3 ?

ρ = (2,7 × 1000)/1 = 2700 ρ = 2700 kg/m3

b) Par la méthode de calcul:

On a : m = 135 g = 0,135 kg et V = 50 cm3 = 0,00005 m3.

ρ = 0,135/0,00005 = 2700 ρ = 2700 kg/m3

Activité d’application 2 :

1. Détermine la masse volumique d’un objet de masse m = 216 g et de volume 80 cm3 en g/cm3
puis en kg/dm3.
2. Détermine la densité de l’objet sachant que la masse volumique de l’eau est a e = 1 g/cm3.

3. POIDS D’UN CORPS :

3.1. Définition :

Le poids d’un corps est l’attraction que la terre exerce sur ce corps. On le note P.

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L’instrument de mesure du poids est le dynamomètre ou peson à ressort.

3.2. Unité du poids :

L’unité légale du poids est le newton (N).

4. RELATION ENTRE MASSE ET POIDS D’UN CORPS :

4.1. Expérience :

On suspend plusieurs masses marquées à un dynamomètre. Pour chaque masse, on relève la valeur
de son poids. On note les résultats dans le tableau ci-dessous :

Masse m du corps (en kg) 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
Poids P du corps (en N) 1 2 3 4 5 6
Rapport (P / m) 10 10 10 10 10 10

Le rapport P/ m garde une valeur constante (égale à 10). Le poids d'un objet est proportionnel à sa
masse. Ici, le poids d'un objet est égal à dix fois sa masse: P = 10 x m.

4.2. Conclusion

La masse et le poids d’un corps sont proportionnels. Le coefficient de proportionnalité est appelé
intensité de la pesanteur et se note g.

L'unité légale de l’intensité de la pesanteur g est le newton par kilogramme (N/Kg).

La relation entre la masse m et le poids P d’un corps est : P = m x g.


P: poids du corps (N)
m: masse du corps (Kg)
g: intensité de la pesanteur (N/Kg)

De cette relation, on a : P P
P=mxg m= g=
Remarque : g m
- L’intensité de pesanteur g varie selon le lieu (la latitude et l’altitude).

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- Le poids d'un corps est donc une grandeur variable .

Quelques exemples de g :

Lieu Abidjan Paris Lune Mars Equateur Pôles


Valeurs de g 9,78 9,83
9,78 9,81 1,6 3,6
en N/kg

Sur la terre, la valeur moyenne de g = 10 N/kg.


Activité d’application 3 :

On considère un objet de masse m = 1500 g sur la terre. Pendant son voyage, un astronaute
emporte cet objet sur la lune.
1. Détermine le poids de l’objet sur la terre.
2. Détermine sa masse sur la lune.
3. Déduis son poids sur la lune en prenant l’intensité de la pesanteur g = 1,6 N/kg.

Résolution :

1. Le poids de l’objet sur la terre est :


On a : P=m×g or, m = 1500 g = 1,5 kg et sur terre g = 10 N/kg
Donc P = 1,5 × 10 = 15 P = 15 N

2. La masse sur la lune :


La masse est une grandeur invariable, donc m = 1500 g = 1,5 kg.

3. Le poids sur la lune où g = 1,6 N/kg :


On a : P=m×g
P = 1,5 × 1,6 = 2,4 P = 2,4 N

SITUATION D’EVALUATION :

Sur l’étiquette d’un produit acheté dans le commerce, on peut lire " Poids net 250 g ". Yao, un
élève de 3ème affirme que cette information n’est pas correcte et qu’on devrait écrire « Masse net
250 g ». On donne g = 10 N/kg.

1. Donne la relation qui lie la masse et le poids.


2. Précise l’unité de chaque grandeur.
3. Déduis de ce qui précède si Yao a raison ou tord.
4. Détermine la valeur de la grandeur inconnue.

RESOLUTION :

1. La relation qui lie la masse et le poids est : P = m × g.


2. L’unité de chaque grandeur est : P en N ; m en kg et g en N/kg.
3. Yao a raison. On devrait écrire « Masse net 250 g ».
4. La grandeur inconnue est le poids. Sa valeur est :
On a: P = m × g. Or m = 250 g = 0,250 kg et g = 10 N/kg donc P = 0,250 × 10 = 2, 5
P = 2, 5 N

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Exercices : 7 – 8 – 9 – 10 – 12 – 13 pages 24 AREX

LEÇON 2 : LES FORCES

SITUATION D’APPRENTISSAGE :

1. NOTION DE FORCE :

1.1. Effets du poids :

1.1.1. Expériences et observations :

Le poids de la boule déforme le poids de la boule provoque


Le pendule (effet statique) son mouvement (effet dynamique)

1.1.2. Conclusion

Le poids a deux effets : un effet statique et un effet dynamique.

1.2. Définition d’une force :

Une force est une action capable de mettre en mouvement un corps, de modifier la nature de son
mouvement, de déformer un corps ou de participer à son équilibre.

1.3. Unité :

L’unité de la force est le newton (N). La force se mesure avec un dynamomètre ou peson à
ressort.

2. CARACTERISTIQUES D'UNE FORCE A PARTIR DE L'EXEMPLE DU POIDS :

Une force est une grandeur vectorielle caractérisée par sa direction, son sens, son point
d’application et sa valeur.

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Exemple : le poids

Le poids d’un corps est une force qui possède les quatre caractéristiques suivantes :

- Direction : la verticale du lieu


- Sens : du haut vers le bas (descendant)
- Point d’application : le centre de gravité du corps
- Valeur ou intensité : indiquée par un dynamomètre (ou P = mg).

3. REPRESENTATION D’UNE FORCE :

La force est une grandeur vectorielle. Elle est donc représentée par un vecteur.

Exemple du poids :

Représentation du vecteur-poids P d’intensité 10N à l’échelle 1cm pour 5N.

On a : 1 cm 5N
x 10 N
Cela nous donne : x = (1 cm × 10 N) / 5 N = 2 cm. Le vecteur-poids a donc une longueur de 2 cm.

G
G

P P
P
Activité d’application 1 :

Un solide homogène de forme cubique a un poids P = 12 N.


Représente le vecteur-poids de ce solide à l’échelle 1cm pour 4N :
- s’il est posé sur un plan horizontal.
- s’il est posé sur un plan incliné.

Résolution :

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4. ETUDE DE LA POUSSEE D’ARCHIMEDE :

4.1. Définition :

La Poussée d’Archimède est une force verticale et dirigée vers le haut exercée par un liquide sur
un corps partiellement ou totalement immergé.
Elle est notée PA et s’exprime en newton (N).

4.2. Caractéristiques de la poussée d’Archimède :

4.2.1. Expérience :

8N
10 N

- Sa direction est verticale puisque le fil de suspension reste vertical après immersion du
solide.
- Son sens est orienté du bas vers le haut (ascendant) car l’indication du dynamomètre
diminue.
- Son point d’application est de poussée C (centre de gravité de la partie immergée)
- Sa valeur est égale à la différence entre le poids réel et le poids apparent : PA = P – P’

4.2.2. Conclusion :

Les caractéristiques de la poussée d’Archimède sont :


- Direction : la verticale
- Sens : du bas vers le haut (ascendant)
- Point d’application : le centre de la poussée C
- Valeur : PA = P - P’ (P : poids réel ; P : poids apparent)

4.3. Autre expression de la poussée d’Archimède :

Détermination de la poussée d’Archimède par le déplacement de liquide.

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8N
10 N

V2 = 258 cm3

V1 = 58 cm3

1. Calcule la poussée d’Archimède PA exercée par le liquide (eau) sur la boule.


2. Calcul le volume du liquide déplacé VL.
3. Calcule la masse mL du liquide déplacé (eau). On donne e = 1 kg/dm3.
4. Calculer le poids PL de l’eau déplacée. On donne g = 10 N/kg.
5. Comparer PA et PL puis conclure.

Réponse :

1. La poussée d’Archimède est :

PA = P - P’ PA = 10 – 8 = 2 PA = 2 N

2. Le volume du liquide déplacé est :

VL = V2 – V1 VL = 258 – 58 = 200 VL = 200 cm3 = 0,2 dm3

3. La masse du liquide déplacé est :


mL = 0,2 kg
mL = aL × VL mL = 1 × 0,2 = 0,2

4. Le poids du liquide déplacé est :

PL = mL × g PL = 0,2 × 10 = 2 PL = 2 N

5. Comparaison de PA et PL :

On remarque que PA = PL = 2 N

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Conclusion :

La valeur de la poussée d’Archimède est égale au poids du liquide déplacé.

P A = P L = a L × Vi × g
aL : masse volumique du liquide
Vi : volume de la partie immergée du solide (volume du liquide déplacé)
g : intensité de la pesanteur

Remarque :

- Quand le solide est entièrement immergé, Vi = VS. Donc PA = l ×VS × g.


- La poussée d’Archimède dépend uniquement de la masse volumique du liquide
d’immersion et du volume du corps immergé.

4.4. Représentation de la poussée d’Archimède :


Sur une figure, la poussée d’Archimède est représentée par un vecteur noté . Ce vecteur obéit
aux caractéristiques de la poussée d’Archimède.

Dans le cas d’un corps Dans le cas d’un corps flottant


totalement immergé (partiellement immergé)

5. AUTRES EXEMPLES DE FORCES :

Il existe d’autres exemples de forces comme les forces magnétiques, la tension d’un fil, la
réaction d’un support.

5.1. La tension d’un fil :

C’est la force exercée par un fil sur un corps accroché à l’une de ses extrémités. Elle est notée T et
s’exprime en newton (N).

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- Caractéristiques de :

Direction : verticale
Sens : dirigé vers le haut
Point d’application : point d’attache entre l’objet et le fil
Intensité ou valeur : mesurée à l’aide du dynamomètre.
- Représentation :

T
A

5.2. La réaction d’un support :

C’est la force exercée par le support sur objet. Elle est notée R et s’exprime en newton(N).

- Caractéristiques de :

Direction : verticale
Sens : dirigé vers le haut
Point d’application : point de contact entre le support et l’objet
Intensité ou valeur : mesurée à l’aide du dynamomètre

- Représentation :

est perpendiculaire au support.

Activité d’application 2 :

On réalise les expériences suivantes avec le même solide et avec des liquides différents. On donne
1 = 0,8 g/cm3 et 2 = 1,2 g/cm3.

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1. Que représente l’indication du dynamomètre dans :


a) L’expérience A ?
b) L’expérience B ?
2. Calculer la poussée d’Archimède
a) PA1 subie par le corps dans l’alcool.
b) PA2 subie par le corps dans l’eau salée.
3. Calculer l’indication du dynamomètre dans l’expérience C.

Résolution :

Exercices : 8 à 12 page 35 AREX - (poussée d’Archimède)

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LEÇON 3 : EQUILIBRE D’UN SOLIDE SOUMIS A DEUX
FORCES.

SITUATION D’APPRENTISSAGE :

1. CONDITIONS D'EQUILIBRE D'UN SOLIDE SOUMIS A DEUX FORCES

1.1. Expérience et observations :

Un solide (morceau de polystyrène) de masse négligeable est soumis à l’action de deux fils tendus
par des dynamomètres.

F2 Dynamomètre 2

F1
Solide

Dynamomètre 1

Le solide ne bouge pas, on dit qu’il est en équilibre.


Le solide est soumis à l’action de deux forces :
La force 1 exercée par le dynamomètre 1.
La force 2 exercée par le dynamomètre 2.

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1.2. Caractéristiques des forces :

Point Intensité
Force Direction Sens
d’application (N)
vers la gauche
1 A (AB) 1
(de B vers A)
vers la droite (de
2 B (AB) 1
A vers B)

- Les deux forces ont la même direction (droite d’action).


- Les deux forces sont de sens opposés.

1.3. Conditions d’équilibre d’un solide soumis à 2 forces :

Un solide soumis à deux forces 1 et 2 est en équilibre si les deux forces ont :
- la même droite d’action (même support);
- des sens opposés (contraire);
- la même intensité : F1 = F2.

Les 2 dernières conditions se traduisent par la relation vectorielle : 1 + 2 =

1.4. Représentation des 2 forces :

);F)2
);F)1

Échelle : 1 cm pour 0,5 N

SCHEMA D’UN SOLIDE EN EQUILIBRE SOUS L’ACTION DE DEUX FORCES

Activité d’application 1 :

Complète :

Un corps soumis à l’action de deux ……… 1 et 2 est en équilibre si ces deux forces ont
la……………………..(Colinéaire), des sens…………………….et la……...…………………
Cela se traduit par l’écriture vectorielle…………………………………………………………

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Résolution :

Forces –même droite d’action– opposés– même intensité - 1 + 2 = ou 1 = -2

1.5. Quelques exemples d’équilibre :

1.5.1. Cas d’un solide posé sur un support horizontal

Le solide est en équilibre sous l’action de deux forces . Donc les caractéristiques de
sont :
- Direction : la verticale
- Sens : du bas vers le haut
- Point d’application : le point A
- Intensité R = P

1.5.2. Cas d’un solide suspendu à un fil

Le solide est en équilibre sous l’action de deux forces . Donc les caractéristiques de
sont :
- Direction : la verticale
- Sens : du bas vers le haut
- Point d’application : le point B
- Intensité T = P

Activité d’application 2 :

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Un solide homogène est au repos sur le sol. On a représenté une force de 80 N sur ce solide.

1. Donne le nom et les caractéristiques de la force représentée.


2. Nomme l’autre force qui participe à l’équilibre du solide.
3. Donne ses caractéristiques et représentez-la.

Résolution :

2. CONDITIONS DE FLOTTAISON:

2.1. Corps flottant :

Un corps flottant est un corps en équilibre soumis à deux forces : le poids du corps et la poussée
d’Archimède.

2.2. Conditions de flottaison :

 Un corps, immergé dans un liquide, coule, quand l’intensité de la poussée d’Archimède est
inférieure à son poids. PA < P ρL < ρ
ρL : masse volumique du liquide déplacé
ρ : masse volumique du corps immergé
 Un corps, complètement immergé dans un liquide, plane (flotte entre deux eaux), quand
l’intensité de la poussée d’Archimède est égale à son poids. PA = P ρL = ρ

 Un corps, immergé dans un liquide remonte à la surface quand l’intensité de la poussée


d’Archimède est supérieure à son poids. PA > P ρL > ρ

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 Un corps flotte à la surface d’un liquide, lorsque le poids et la poussée d’Archimède se
compensent. Dans ce cas la poussée d’Archimède et le poids sont deux forces opposées
ayant :
- une même droite d’action ;
- des sens opposés ;
- des intensités égales.

Récapitulons :

Le corps S S > l dS > dl PA = 0


coule

le corps S flotte PA = P
entre deux eaux S = l dS = dl
PA = l.VS.g

PA = P
Le corps S ρS < ρ l dS < dl
flotte PA = ρl.Vi.g

Activité d’application 3 :

Un corps homogène A de volume VA est immergé dans un liquide de masse volumique ρ = 1,1
kg/dm3. On donne g = 10 N/kg et VA = 100 cm3.

1. a) Calculer l’intensité de la poussée d’Archimède PA subie par le solide A.


b) La représenter à l’échelle 2 cm pour 1 N.
2. Le corps A a une masse de 80 kg.
a) Calculer son poids.
b) Représenter le poids à la même échelle.
3. Le corps coule –t-il ou flotte – t-il ? Justifier.
4. Calculer à l’équilibre le volume immergé de A.

Résolution :

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Exercices de maison N° 2,3 et 4 P 29 AREX

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LEÇON 4 : TRAVAIL ET PUISSANCE MECANIQUES

SITUATION D’APPRENTISSAGE :

1. TRAVAIL MECANIQUE :

1.1. Notion de travail mécanique :

En mécanique, une force travaille quand son point d’application se déplace d’un point A vers un
point B.

1.2. Définition :

Soit une force colinéaire au déplacement de son point d’application. On


appelle travail d’une force dont le point d’application se déplace sur sa droite d’action le produit
de l’intensité de la force par la longueur du déplacement. On le note W.

Le travail est une forme d’énergie : il rend compte de la dépense d’énergie, de la fatigue du travail
physique au sens commun.

1.3. Expression du travail mécanique :

L’expression du travail mécanique est : W () = F. L avec L = AB

1.4. Unité :

L’unité du travail est le joule (J). F est en newton (N) et L en m.


On utilise souvent le kilojoule (kJ) et le mégajoule (MJ).
On a : 1 kJ = 1000 J et 1 MJ = 1 000 000 J.

Remarque :

Lorsque la force est perpendiculaire au déplacement, son travail est nul.

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Activité d’application 1 :

La force de traction du moteur d’une voiture a pour intensité 1,5 kN. La voiture parcourt sur une
voie horizontale une distance de 1,2 km.
Calcule le travail fournit par le moteur.

Résolution :

On a: W = F × L or F = 1, 5 kN = 1500 N et L = 1, 2 km = 1200 m donc W = 1500 × 1200


W = 1800000 J

1.5. Expression du travail du poids :

Le travail du poids P ne dépend pas du chemin suivi mais de la dénivellation (différence d’altitude
h).

Le travail du poids P d’un corps est donné par la relation : W () = P. h = m × g × h.

1.6. Travail moteur ; travail résistant :

1.6.1. Travail moteur :

Un travail est dit moteur quand la force et le déplacement ont le même sens. Dans ce cas la force
contribue au déplacement.

F
A
B
1.6.2. Travail résistant :

Un travail est dit résistant quand la force et le déplacement ont des sens opposés. Dans ce cas la
force s’oppose au déplacement.
F
A
B

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Remarque :

- Lorsqu’un corps tombe, le travail de son poids est moteur.


- Si le corps s’élève, le travail de son poids est résistant.

Activité d’application 2 :

Une mangue de masse 50 g située sur une branche à 6 m du sol tombe en chute libre. On donne g
= 10 N/kg.
1. Calcule le travail du poids de cette mangue.
2. Ce travail est-il moteur ou résistant ? Justifie ta réponse.

Résolution :
1. On a: W () = P. h = m × g × h or m = 50 g = 0, 05 kg; h = 6 m
Donc W () = 0,05 × 10 × 6 = 3 W () = 3 J

2. Le travail est moteur parce que le poids participe au déplacement.

2. PUISSANCE MECANIQUE :

2.1. Notion de puissance :

Deux opérateurs peuvent effectuer le même travail en des durées différentes. Celui qui met la plus
petite durée est le plus puissant.

2.2. Définition :

La puissance d’une force ou puissance mécanique est le quotient du travail effectué par cette
force par la durée mise pour l’accomplir.
On la note P.

2.3. Expression de la puissance mécanique :

L’expression de la puissance mécanique est :


P = avec W en J et t en s

2.4. Unité :

L’unité légale de la puissance est le watt (W). On utilise souvent le kilowatt (kW) et le
mégawatt (MW).

On a : 1 kW = 1000 W ; 1 MW = 1 000 000 W.

2.5. Relation entre le watt et le cheval-vapeur :

Le cheval-vapeur noté ch est une unité de puissance ne faisant pas partie du Système
international d'unités. Il exprime la puissance développée par un cheval.
On a : 1ch = 736W.

Remarque : 1 moteur de puissance 380 kW peut être remplacé par 520 chevaux.

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2.6. Autre expression de la puissance mécanique :

On a :

On montre aussi que : P = F.V V en m/s et F en N.

Activité d’application 3 :

Une voiture dont la force de traction du moteur a une intensité de 800 N se déplace sur une voie
horizontale à la vitesse de 108 km/h.
1. Calcule la puissance du moteur.
2. Détermine le travail du poids de cette voiture. On donne m = 600 kg et g = 10 N/kg.

Résolution :

1. La puissance du moteur est : P = F.V or F = 800 N et V = 108 km/h = 108000 km/3600s


V = 30 m/s donc :
P = 800 × 30 = 24000 P = 24000 W

2. Le travail du poids de la voiture est nul.


On a : W () = P. h = m × g × h (h = 0 car voie horizontale) donc W () = 0 J.

SERIE D’EXERCICES :

Exercice 1 :

Le moteur d’une voiture développe une puissance de 5 kW. Sa vitesse est constante et égale à 180
km/h.
Calcule la force de traction du moteur.

Exercice 2 :

Un homme pousse un chariot de poids P = 800 N en exerçant une force horizontale d’intensité F0
= 200 N sur le trajet ABC suivant :

1. Calculer sur le trajet AB les travaux :


24
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
a) W0 de l’homme.
b) W1 du poids du chariot.
2. La vitesse de l’homme est 2, 16 km/h. Calculer sa puissance et le temps mis
3. Calculer le travail du poids du chariot sur le trajet BC.

Exercices 8 ; 13 ; 14 pages 48 – Livre AREX

25
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
LEÇON 5 : ENERGIE MECANIQUE

SITUATION D’APPRENTISSAGE :

1. ENERGIE CINETIQUE :

1.1. Définition :

L’énergie cinétique est l’énergie que possède un corps du fait de sa vitesse.


L’énergie cinétique est notée EC.

1.2. Expression :

Pour un corps de masse m en mouvement de translation à la vitesse v, l’expression de son énergie


cinétique est :

- m : la masse du corps s'exprime en kilogramme (kg)


- v : la vitesse de déplacement du corps s'exprime en mètre par seconde (m/s)

1.3. Unités :

L’unité légale de l’énergie cinétique est le joule (J). On utilise également les multiples suivants :
le kilojoule (kJ) et le mégajoule (MJ), le gigajoule (GJ)
On a : 1 kJ = 1000 J ; 1 MJ = 1 000 000 J et 1 GJ = 1 000 000 000 J.

Remarque : 1 m/s = 3,6 km/h

Activité d’application 1 :

Une voiture de masse m = 1200 kg se déplace à la vitesse de 54 km/h. Calcule son énergie
cinétique.

26
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
Resolution:

On a: V = 54/3, 6 = 15 m/s
= 0, 5 × 1200 × 15.15 = 135000 Ec = 135000 J = 135 kJ

2. ENERGIE POTENTIELLE PESANTEUR :

2.1. Définition :

L’énergie potentielle de pesanteur est l’énergie que possède un corps du fait de sa position
élevée par rapport au sol.
On la note Ep.

2.2. Expression et unité:

L’énergie potentielle que possède un corps de masse m à l’altitude (position élevée par rapport au
sol) h est donnée par l’expression :

Unités :
- m: masse de l’objet en kg
- g : intensité de pesanteur en N/kg
- H : altitude où se trouve le corps en mètre
- Ep en joule (J)

Activité d’application 2 :

Une noix de coco de masse m = 1200 g est suspendue au sommet d’un cocotier de hauteur h = 10
m.
Calculer l’énergie potentielle de la noix pour g = 10 N/kg.

Résolution :

On a: Ep = mgh
Ep = 1, 2 × 10 × 10 = 120 Ep = 120 J

3. ENERGIE MECANIQUE:

3.1. Définition :

L’énergie mécanique d’un corps est la somme de son énergie cinétique (Ec) et de son énergie
potentielle (Ep). On la note Em.

27
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
3.2. Expression et unité:

L’expression de l’énergie mécanique est : Em = Ec + Ep.


Son unité est le joule (J).

4. TRANSFORMATION MUTUELLE DE L’ENERGIE CINETIQUE ET DE


L’ENERGIE POTENTIELLE DE PESANTEUR :

4.1. Expérience :

On lâche une bille d’un point A sans vitesse initiale. En absence de tout frottement elle arrive en
un point D en passant par le point B et le point C.

Ep =……...
Ec =……… Ep =……...
A Ec =……… D

Ep =……...
Ec =………
h B H
Ep =……...
Ec =………

Sol
C

4.2. Résultats :

Positions
Energies A de A à C C de C à D D
Ec 0 augmente maximale diminue 0

Ep maximale diminue 0 augmente maximale

Em Epmax Ec + Ep Ecmax Ec + Ep Epmax

5.3. Conclusion :

Du point A au point B, l’énergie potentielle se transforme en énergie cinétique.


Du point B au point C, l’énergie cinétique se transforme en énergie potentielle.

Remarque :

 En absence de forces de frottement, l’énergie mécanique d’un corps se conserve.


 En présence de forces de frottement, l’énergie mécanique diminue. L’énergie perdue se
transforme en chaleur. C’est l’énergie thermique.

28
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
Activité d’application 3 :

Une bille de masse m = 100 g tombe sans vitesse initiale d’une hauteur h = 5 m.
1. Quelle forme d’énergie possède la bille :
a) A la hauteur h ?
b) Tout juste avant son contact avec le sol ?
2. Calculer la vitesse de la bille à son arrivée au sol. On donne g = 10 N/kg
3. On reprend l’expérience avec une bille de masse double. Calculer sa vitesse.

Résolution :

Exercices 1 à 9 pages 53-54 AREX

29
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

THEME 2:

LES REACTIONS
CHIMIQUES

30
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

31
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
LEÇON 6 : ELECTROLYSE ET SYNTHESE DE L'EAU
SITUATION D’APPRENTISSAGE :

1. Rappel de notions :

1.1. Atome :

Un atome est la plus petite particule indivisible de la matière.

Exemples : Hydrogène H ; Oxygène O ; Carbone C ; Fer Fe

1.2. La molécule :

Une molécule est un assemblage ordonné de deux ou plusieurs atomes identiques ou différents
fortement liés entre eux.
.
Exemples : Dioxygène O2 ; Eau H2O ; Dioxyde de carbone CO2 ; Méthane CH4 ; Monoxyde de
carbone CO ; Butane C4H10.

1.3. Réaction chimique :

Une réaction chimique est une réaction au cours de laquelle des corps disparaissent et de
nouveaux corps apparaissent.

2. ELECTROLYSE DE L’EAU :

L’électrolyse de l’eau est la décomposition de l’eau à l’aide du courant électrique.

2.1. Expérience :

SCHEMA DE L’ELECTROLYSE DE L’EAU

32
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

2.2. Observation :

Lorsqu’on ferme l’interrupteur :

- La lampe s’allume ce qui signifie que l’eau additionnée de soude conduit le courant
électrique.
- Des bulles de gaz se dégagent sur les électrodes.
- Le volume de gaz recueilli à la cathode est le double de celui recueilli à l’anode.

Remarque :
- La soude augmente la conductibilité électrique de la solution.
- L’électrolyse de l’eau est une réaction endothermique car elle se fait avec une
consommation d’énergie électrique.

2.3. Identification des gaz formés :

2.3.1. Le gaz formé à la cathode :

Légère
détonation Une allumette enflammée

Gaz recueilli à la cathode

Le gaz recueilli à la cathode brûle en émettant une légère détonation : c’est du dihydrogène.

2.3.2. Le gaz formé à l’anode :

Une bûchette présentant


un point incandescent

Réapparition de la flamme

Gaz recueilli à l’anode

Le gaz recueilli à l’anode rallume une bûchette présentant un point incandescent : c’est le
dioxygène.

33
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
2.4. Conclusion :

Au cours de l’électrolyse de l’eau, il se forme deux gaz : le dihydrogène et le dioxygène.


Le volume de dihydrogène formé est le double du volume du dioxygène. VH2= 2. VO2

2.5. Equation-bilan :

Réactif Produits
Corps eau dihydrogène dioxygène
Formules H2O H2 O2

Equation bilan 2 H2O 2 H2 O2


+
Coefficients 2 2 1

Volumes 2 volumes 2volumes 1 volume

Activité d’application 1 :

Au cours d’une électrolyse de l’eau, on a recueilli 35 cm3 de dihydrogène (H2).


1. Ecris l’équation-bilan de cette réaction.
2. Donne le volume de dioxygène (O2) recueilli.
3. Détermine le volume d’eau électrolysée.

Résolution :
1) 2H2O 2H2 + O2
2) VH2 = 2. VO2 VO2 = ½ .VH2 d’ou VO2 =17,5cm3
3) le volume d’eau est: VH2O = 35cm3

34
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
3. SYNTHESE DE L'EAU :

3.1. Expérience :

3.2. Observation :

A l’approche d’une bûchette allumée à l’ouverture du tube à essais contenant le mélange gazeux,
on entend une vive explosion.
Quelque temps après, la buée (fine gouttelette) d’eau se dépose sur la paroi intérieure du tube à
essais.

3.3. Conclusion :

La synthèse de l’eau est une réaction chimique au cours de laquelle le dihydrogène et le dioxygène
disparaissent et il se forme de l’eau.

3.4. Equation-bilan :

Remarque : La synthèse de l’eau dégage de la chaleur : c’est une réaction exothermique.


Activité d’application 2 :

On mélange 30 mL de dihydrogène et 10 mL de dioxygène. Après combustion du mélange :


1.- Nommez le produit obtenu.
- Donnez son volume.
2. Reste-t-il un gaz ? Si oui, donnez son volume restant et le nom de ce gaz.

Résolution :

1. - Le produit formé est l’eau (H2O).


- Son volume est 20 mL.
2. Oui, le dihydrogène. Le volume restant est 10 mL.

35
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
Activité d’application 3 :

Pour faire une synthèse de l’eau on met dans une éprouvette 35 cm3 de dihydrogène et 20 cm3
de dioxygène. Après passage d’une flamme, quel sera le volume restant et son nom ?

Résolution :

Le volume restant est 2,5 cm3 et son nom est le dioxygène.

Exercices de maison N° 5, 7, 8,9, et 10 P 96 AREX

36
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
LEÇON 7 : LES ALCANES

1. HYDROCARBURES:
Un hydrocarbure est un composé moléculaire constitué uniquement d’atomes de carbone et
d’hydrogène.

Les hydrocarbures existent :


 à l’état solide : la paraffine ; le bitume ; les tuyaux
 à l’état liquide : l’essence ; le pétrole
 à l’état gazeux : le gaz butane

2. ALCANES
2.1. Définition et formule générale :
Un alcane est un hydrocarbure qui a pour formule brute générale CnH2n+2 (n est un entier naturel
qui représente le nombre d’atomes de carbone).
2.2. Tableau des quatre premiers alcanes :

Formule bruteNom Modèles compactsModèles éclatésFormules développéesFormules semi dévelo


CH4 méthane C2H6 éthaneC3H8propaneC4H10butane normalisobutane

Remarque :

L’isobutane et le butane normal ont la même formule brute mais des formules développées
différentes : ce sont des isomères.

La notion d’isomère :
On appelle isomère, les corps ayant la même formule brute mais des formules semi-développées
ou développées différentes.

37
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
Activité d’application 1 :

Parmi les corps suivants, identifie les hydrocarbures et les alcanes : C2H4 ; C2H6 ; C2H2 ; H2S ;
NH3 ; C2H6O ; C3H8, C5H12.

Résolution :

Les hydrocarbures: C2H4; C2H6; C2H2; C3H8, C5H12.


Les alcanes : C2H6; C3H8; C5H12.

3. Combustion complète des alcanes :

3.1. La combustion complète du butane dans le dioxygène :

3.1.1. Expérience :

3.1.2. Observations :

La flamme est bleue, ce qui signifie que la combustion est complète.


La buée se dépose sur la paroi du récipient, cela montre qu’il se forme de l’eau.
L’eau de chaux qui devient trouble indique la formation du dioxyde de carbone ou gaz
carbonique.

3.1.3. Conclusion :

La combustion complète du butane dans le dioxygène est une réaction chimique au cours de
laquelle le butane et le dioxygène disparaissent tandis qu’il se forme du dioxyde de carbone et
de l’eau.

3.1.4. L’équation bilan de la réaction :

3.1.5. Traduction de l’équation-bilan en volumes :

38
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
Les coefficients devant chaque molécule signifient que 2 volumes de butane (C4H10) réagissent
avec 13 volumes de dioxygène (O2) pour donner 8 volumes de dioxyde de carbone (CO2) et 10
volumes d’eau (H2O).

3.1.6. Autres combustions complètes :


a) Cas du méthane

b) Cas de l’éthane

c) Cas du propane

3.1.7. Combustion incomplète :

3.1.7.1. Expérience et observations:

La flamme est jaune et fuligineuse. Cela signifie que la combustion est incomplète.
Le dépôt noir montre qu’il se forme du carbone.
La virole est fermée.

3.1.7.2. Conclusion :

La combustion est incomplète lorsque la quantité de dioxygène est insuffisante. On observe alors :
- Une flamme jaune et fuligineuse
- Les produits formés sont le dioxyde de carbone (CO2), l’eau (H2O) en petite quantité et
essentiellement le carbone (C) et le monoxyde de carbone (CO) (gaz très toxique).

39
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
4. EFFETS DES GAZ FORMES :

Lors de la combustion des hydrocarbures, il se forme des gaz polluants : le dioxyde de carbone
(CO2) et le monoxyde de carbone (CO).

Le dioxyde de carbone (CO2) est un gaz à effet de serre. Nos activités accroissent donc la quantité
de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz très toxique.

Lorsque le soleil chauffe la terre, la chaleur remonte dans l’atmosphère. Cette chaleur est piégée
par le dioxyde de carbone, ce qui provoque le réchauffement de la planète terre : c’est l’effet de
serre.

L’effet de serre a pour conséquence la destruction de la couche d’ozone, le réchauffement de la


planète, diminution du taux d’oxygène dans l’air, la perturbation de l’écosystème.

Activité d’application 2:

On réalise la combustion complète de 10 millilitres de butane dans le dioxygène.


1. Citez les produits formés.
2. Ecrire l’équation-bilan de la réaction.
3. Déterminez le volume de dioxygène nécessaire à cette combustion.
4. Déterminez le volume de dioxyde de carbone obtenu.

Résolution :

1. Les produits formés sont : l’eau (H2O) et le dioxyde de carbone (CO2)


2. Equation-bilan de la réaction :
2 C4H10 + 13 O2 8 CO2 + 10 H2O
3. Volume de dioxygène utilisé :

Pour 2V C4H10 13V O2


2mL de C4H10 V O2

10 × 13 V O2 = 65 mL
D’où V O2 =
2
4. Le volume de dioxyde de carbone obtenu :

Pour 2V C4H10 8V CO2


2mL de C4H10 V CO2
10 × 8 V O2 = 65 mL
On a : V CO2 =
2

Exercices de maison : 8, 9, 10 et 13 page 102 AREX

40
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
LEÇON 8 : OXYDATION DES CORPS PURS SIMPLES

SITUATION D’APPRENTISSAGE :

1. RAPPELS :

1.1. Corps Purs :

Un corps pur est un corps formé de molécules toutes identiques.

Exemples : Carbone (C) ; cuivre (Cu) ; soufre (S) ; Fer (Fe), dioxyde de carbone (CO2) ; eau
(H2O), dioxygène (O2).

Remarque :

Un corps qui n’est pas pur est un mélange. C’est un corps formé de molécules de différents types.
L’air est constitué de diazote (N2) et de dioxygène (O2) et de dioxyde de carbone (CO2) c’est
donc un mélange.

1.2. Corps pur simple :

Un corps formé de molécules identiques dont chaque molécule est constituée d’atomes
identiques.

Exemples : carbone (C) ; soufre (S) ; fer (Fe) ; dioxygène (O2) ; dihydrogène (H2) ; diazote (N2).
Remarque :
- Il existe des corps purs simples à structure atomique : carbone (C) ; soufre (S) ; fer (Fe).
- Il existe des corps purs simples à structure moléculaire : dioxygène (O2) ; dihydrogène
(H2) ; diazote (N2).
-
1.3. Corps pur composé :
C’est un corps formé de molécules identiques dont chaque molécule est constituée d’atomes
différents.
Exemple : Dioxyde de carbone (CO2) ; Eau (H2O). COMBUSTION DU FER :

1.4. Expérience :

41
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
1.5. Observations :

- La combustion du fer dans le dioxygène a une incandescence plus vive que d’ans l’air.
- Il se forme des particules solidifiées qui sont attirées par un aimant, ce sont les oxydes
magnétiques de Fer.
- La réaction dégage beaucoup de chaleur elle est exothermique.

1.6. Conclusion :

Le fer et le dioxygène disparaissent et il se forme l’oxyde magnétique de Fer (Fe3O4): la


combustion du fer est une réaction chimique.

Les corps qui disparaissent sont appelés réactifs.


Les corps qui se forment sont appelés produits.

1.7. Equation-bilan :

 Le Fer et le dioxygène sont les réactifs.


 L’oxyde magnétique de fer est le produit.

2. COMBUSTION DU CUIVRE :

2.1. Expérience :

2.2. Observation :

Il se forme une pellicule noire : c’est l’oxyde de cuivre (II).

2.3. Conclusion :

Le métal cuivre et le dioxygène réagit avec le dioxygène de l’air pour donner l’oxyde de cuivre
(II) CuO : la combustion du cuivre est une réaction chimique.

2.4. Equation-bilan :

2 Cu + O2 2 CuO
3. Notion d’oxydation :

Au cours des réactions chimiques précédentes, des corps simples se combinent à l’oxygène pour
former des oxydes : ce sont des oxydations.

3.1. Définition de l’oxydation :


42
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

On appelle oxydation une réaction chimique au cours de laquelle un corps simple s’associe à
l’oxygène pour donner un nouveau corps.

3.2. Autres exemples d’oxydations :

On a l’oxydation du carbone et l’oxydation du soufre.

3.2.1. Combustion du carbone :

Le carbone brule dans le dioxygène pour produire le dioxyde carbone (CO2) qui est un gaz qui
trouble l’eau de chaux.

Equation-bilan :

Remarque :
Quand il n’y a pas suffisamment de dioxygène, la combustion est incomplète. Il se forme le
monoxyde de carbone (CO) suivant l’équation bilan :

3.2.2Combustion du soufre :

Le soufre brule dans le dioxygène pour donner le dioxyde de soufre (SO2) avec un dégagement de
fumée blanche.

Equation-bilan :

Remarque :

- Le dioxyde de soufre est un gaz incolore, à odeur suffocante, soluble dans l’eau et qui
décolore une solution de permanganate de potassium.

- La fumée blanche est du trioxyde de soufre (SO3), obtenue suivant l’équation bilan :

4. LA FORMATION DE ROUILLE :

4.1. Expérience et observations :

SCHEMA A FAIRE

43
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

Au contact de l’air humide, le Fer se recouvre lentement d’un produit poreux de couleur rouge
brun appelé la rouille. Le principal constituant de la rouille est l’oxyde ferrique (Fe2O3).
La formation de la rouille dégage aussi de la chaleur : elle est exothermique mais elle ne se
manifeste pas par l’apparition d’une flamme ou d’une incandescence.

4.2. Conclusion :

En présence d’humidité, le fer réagit avec le dioxygène de l’air pour donner la rouille dont le
composant essentiel est l’oxyde ferrique.

4.3. L’équation bilan :

4.4Protection des objets contre la rouille :

Trois méthodes principales peuvent être utilisées pour empêcher la formation de la rouille :

- allier le métal pour qu’il soit chimiquement résistant à la rouille ;


- protéger le métal par un métal chimiquement actif qui réagira avec les substances
oxydantes plus facilement que le métal de départ ;
- recouvrir le métal par un revêtement de surface imperméable à l’air et à l’eau qui ne
pourront pas agir sur le métal.

5. Différence entre oxydation vive et oxydation lente :

- Lorsque l’oxydation produit de la chaleur avec apparition de flamme ou d’étincelles. On


l’appelle oxydation vive ou combustion.
- Quand l’oxydation est très lente et ne manifeste pas par l’apparition d’une flamme ou d’une
incandescence, on l’appelle oxydation lente : c’est le cas de la formation de la rouille.

Activité d’application 1 :

1. Complète :
La combustion du carbone dans le ………………….donne du …………………….de carbone qui
trouble …………………La combustion du ………………….dans le …………….donne du
…………………(SO2) qui …………………le permanganate de potassium. La combustion du fer
dans le dioxygène donne de ………………….de formule chimique……..et qui est
……………………par l’aimant.

2. Equilibre les équations suivantes :

SO2 + O2 SO3 C + O2 CO
Al + CO2 Al2O3 + C Mg + H2 MgO + H2
44
N2 + O2 NO2
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

3. Lesquelles sont des réactions d’oxydation ?

Résolution :

Activité d’application 2 :

On chauffe du cuivre à l’’air libre et il se couvre d’une couche noire d’oxyde de cuivre (II) (CuO).
Ecrire l’équation – bilan de cette réaction d’oxydation.

Résolution :

2 Cu + O2 2 CuO

Exercices

Exercices 1 ; 2 ; 3 ; 9 pp 107-108

45
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
LEÇON 9: REDUCTION DES OXYDES

SITUATION D’APPRENTISSAGE :

1. ACTION DU CARBONE SUR DE L’OXYDE CUIVRIQUE :

1.1. Expérience :

1.2. Observation :

Le mélange dévient incandescent et il se dégage un gaz qui trouble l’eau de chaux : il s’agit du
dioxyde de carbone (CO2).
Il se forme une poudre rouge qui n’est autre que du cuivre métallique (Cu).

1.3. Interprétation :

De l’oxyde de cuivre (CuO) et du carbone (C) disparaissent. Il se forme du cuivre métallique (Cu)
et de l’oxyde de carbone (CO2).

L’équation-bilan s’écrit :

2 CuO + C 2 Cu + CO2

Le carbone enlève à l’oxyde de cuivre ses atomes d’oxygène et se combine avec ces derniers. On
dit que le carbone a réduit l’oxyde de cuivre. Le carbone est le réducteur et on appelle réduction le
passage de l’oxyde de cuivre au cuivre. L’oxyde de cuivre a cédé de l’oxygène au carbone. On dit
que l’oxyde de cuivre a oxydé le carbone. Il est l’oxydant. Le passage du carbone au dioxyde de
carbone est une oxydation.

46
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
1.4. Conclusion :

La réduction de l’oxyde de cuivre s’accompagne de l’oxydation du carbone. On écrit :

- Le corps oxydé : C - L’oxydant : CuO


- Le corps réduit : CuO - Le réducteur : C

2. ACTION DE L’ALUMINIUM SUR L’OXYDE FERRIQUE :

2.1. Expérience :

2.2. Observation :

- La réaction est amorcée par la chaleur que dégage la combustion du ruban de magnésium.
- La formation d’un solide gris qu’un aimant peut attirer : c’est le fer.
- L’apparition d’une poudre blanche, l’oxyde d’aluminium appelé également alumine de
formule Al2 O3.

2.3. Interprétation :

L’aluminium (Al) et l’oxyde ferrique (Fe2 O3) disparaissent tandis qu’il se forme du fer (Fe) et de
l’oxyde d’aluminium ou alumine (Al2 O3).
L’équation -bilan s’écrit :

2 Al + Fe2 O3 2 Fe + Al2 O3
Dans cette équation-bilan, l’aluminium arrache les atomes d’oxygène de l’oxyde ferrique et se
combine avec eux.
47
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
- L’aluminium a réduit l’oxyde ferrique : il est le réducteur.
- L’oxyde ferrique a oxydé l’aluminium : il est l’oxydant.
- Le passage de Al à Al 2 O3 est une oxydation.
- Le passage de Fe2 O3 à Fe est une réduction.

2.4. Conclusion :

La réduction de l’oxyde ferrique s’accompagne de l’oxydation de l’aluminium. On écrit

- Le corps oxydé est : Al - L’oxydant est : Fe2O3


- Le corps réduit est : Fe2 O3 - Le réducteur est : Al

Remarque :

Au cours de ces réactions, on a l’existence simultanée d’une oxydation et d’une réduction.


Ces réactions sont des réactions d’oxydoréduction.

3. AUTRES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION :

3.1. Equation - bilan de l’action de l’aluminium sur l’oxyde de manganèse :

L’oxyde de manganèse (MnO2) réagit avec l’aluminium par oxydoréduction.


Ecris l’équation bilan de cette réaction et met en évidence l’oxydation et la réduction.

Résolution :

Réduction

Al + Mn O2 Al2 O3 + Mn

Oxydation

- Le corps oxydé est : Al - L’oxydant est : MnO2


- Le corps réduit est : MnO2 - Le réducteur est : Al

48
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
3.2. Activité :

Pour obtenir le fer à parti de son minerai, l’un des mécanismes consiste à a réduit l’oxyde de fer
avec le monoxyde de carbone.
a) Ecrire l’équation-bilan de la réaction.
b) Remplie le tableau suivant :

Oxydant Réducteur Corps oxydé Corps réduit

Résolution:

Fe2 O3 + 3 CO 2Fe + 3CO2

Oxydants Réducteur Corps oxydé Corps réduit


Fe2 O3 Co Co Fe2 O3

3.3. Quelques équations – bilans des réactions d’oxydoréduction :

a) Fe2 O3 + C Fe + CO2
b) PbO + C Pb + CO2
c) Mg + H2O MgO + H2
d) CuO + H2 Cu + H2O
e) Mg + CO2 MgO + C

ACTIVITE D’APPLICATION :

Exercice 1 :

Dans certaines conditions, l’oxyde d’argent (Ag2O) est réduit par le zinc (Zn) pour donner l’argent
pur (Ag) et de l’oxyde de zinc (ZnO).
1) Ecrire l’équation bilan de la réaction.
2) Sur cette équation, indique par des flèches les réactions d’oxydation et de réduction.
3a) Quel est le corps réduit ?
3b) Quel est le corps oxydé ?
3c) Quel est le produit de la réduction ?
3d) Quel est le produit de l’oxydation ?

Exercice 2 :

1. Complète et équilibre la réaction d’oxydoréduction suivante :

2. Indique par des flèches les réactions d’oxydation et de réduction.


3. Peut-on éteindre du feu d’aluminium avec de l’eau ?

49
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

Exercice 3 :

Complète en indiquant la formule du corps qui manque puis équilibre chacune des équations
suivantes

Exercices :

Exercice de maison N°1 ; 3 ; 8 ; 9 Page 113 – 114

50
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
LEÇON 10 : SOLUTIONS ACIDES ET BASIQUES

SITUATION D’APPRENTISSAGE :

1. MESURE DE pH DE QUELQUES SOLUTIONS AQUEUSES :

1.1. Les solutions aqueuses :

Une solution aqueuse est un mélange homogène dans lequel un corps (solide ; liquide ; gaz) se
dissout totalement dans l’eau.
Le corps dissout est le soluté et l’eau est le solvant ou le dissolvant.

Exemples : boisson sucrée, eau savonneuse, eau de javel, jus de citron, jus de gingembre, eau
distillée, eau de robinet, soude, acide muriatique.

Remarque :

Si le solvant utilisé n’est pas l’eau alors la solution n’est pas aqueuse.

1.2. pH d’une solution aqueuse :

Le nombre d’atome d’hydrogène dans une solution donné est appelé son potentiel d’hydrogène
noté pH.
Toute solution aqueuse est caractérisée par son pH qui est un nombre décimal, sans unité et
compris entre 0 et 14.

1.3. Nature des solutions aqueuses :

1.3.1. Expérience et observation :

Pour déterminer le pH d’une solution, on utilise un papier indicateur de pH (papier pH).


On verse quelques gouttes de solution sur un morceau de papier pH.
Le papier prend une couleur correspondant à un chiffre qui est le pH de la solution : c’est une
valeur approximative.

51
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
1.3.2. Tableau des valeurs :

Solutions Boisson Eau Eau Jus Jus de Eau Eau de Soude Acide
sucrée savonneuse de de gingembre distillée robinet muriatique
javel citron
pH 9 10 3 7 7 12 2

Nature Basique Basi Acid Neutre Neutre Basiq Acide


que e ue

1.3.3. Conclusion :

On classe les solutions aqueuses en trois catégories : les solutions acides, les solutions neutres et
les solutions basiques.

- Une solution acide est une solution dont le pH est inférieur à 7.


Exemples : jus de citron, acide chlorhydrique, alcool.

- Une solution neutre est une solution dont le pH est égal à 7.


Exemples : l’eau distillée, l’eau sucrée

- Une solution basique est une solution dont le pH est supérieur à 7.


Exemples : l’eau de javel, solution de soude.

1.4. L’échelle de pH :

Activité d’application 1 :

Au cours d’une séance de TP, des élèves mesurent le pH de quelques solutions aqueuses
mises à leur disposition et obtiennent les résultats suivants :

Liquide Lessive Vinaigre Eau de pluie Débouche évier Eau minérale


pH 11,2 3 6,5 13 7

1. Classe ces solutions en trois groupes : acide, basique et neutre.


2. Range ces solutions de la plus basique à la plus acide.

Résolution :

52
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
1.5. Dilution d’une solution aqueuse :

Diluer une solution aqueuse c’est ajouter de l’eau pure à cette solution.

1.5.1. Dilution d’une solution aqueuse acide :

SCHEMA CAHIER DE KOKO

Quand on dilue une solution acide, son acidité diminue et son pH augmente en tendant vers 7.

1.5.2. Dilution d’une solution basique :

SCHEMA CAHIER DE KOKO

Quand on dilue une solution basique son pH diminue et la basicité diminue.

Remarque :
- si on dilue une solution acide de 10 fois, son pH augmente d’une unité.
- si on dilue une solution basique de 10 fois, son pH diminue d’une unité.
- Quand on dilue une solution neutre son pH reste égal à 7.

1.6. Les dangers liés aux acides et bases :

Les acides et bases concentrés étant des produits caustiques (avides d’eau) sont très dangereux. Il
est bon de porter des gangs et des lunettes pour les manipuler.
La soude est utilisée comme « débouche évier ».

1.7. Les pictogrammes :

Les pictogrammes sont des dessins symboliques exprimant des idées. On les trouve souvent sur
les bouteilles contenant les produits chimiques. Ils indiquent les risques ou les dangers accourus
par l’utilisateur.

53
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

Substance inflammable Substance corrosive Substance explosive


ou très inflammable Eviter le contact avec la Eviter les chocs et tenir loin
tenir loin des flammes ; peau et les yeux des flammes
toujours refermer le flacon

Substance irritante ou Substance toxique Substance comburante


nocive Eviter tout contact avec la peau Tenir loin des substances
Eviter le contact avec la peau et et les yeux ; combustibles
les yeux ; ne pas respirer les vapeurs
ne pas respirer les vapeurs

2. IONS RESPONSABLES DE L’ACIDITE ET LA BASICITE :

Toute les solutions aqueuses (ainsi que l'eau supposée pure) contiennent des ions hydroxyde de
formule OH- et des ions hydrogène de formule H+.

Les ions hydrogène (H+) sont responsables de l’acidité d’une solution aqueuse et les ions
hydroxyde (OH-) sont responsable de la basicité d’une solution aqueuse.

 Une solution acide contient plus d’ions hydrogènes (H+) que d’ions hydroxydes (OH-).
 Une solution neutre contient autant d’ions hydrogènes (H+) que d’ions hydroxydes (OH-).
 Une solution basique contient moins d’ions hydrogènes (H+) que d’ions hydroxydes (OH-).

3. INDICATEURS COLORES :

Un indicateur coloré est une solution préparée à partir d’un produit dont la molécule présente
différentes colorations selon le pH.
Comme le papier pH, les indicateurs colorés permettent donc de déterminer la nature d’une
solution aqueuse.

Exemple : le bleu de bromothymol et la phénolphtaléine

Tableau de quelques indicateurs colorés :

54
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

Indicateur coloré Couleur en milieu Couleur en milieu Couleur en milieu


acide neutre basique
Phénolphtaléine Incolore Rose
Bleu de bromothymol Jaune (pH = 0 à 6) Vert (pH = 6 à 7,6) Bleu (pH = 7,6 à 14)
Hélianthine Rouge Jaune

4. pH dans l’agriculture :

Le pH du sol détermine la culture la plus adaptée. Pour de nombreux végétaux le rendement


maximal n’est obtenu que si le pH est dans un domaine caractéristique pour chaque végétal.

Exemples :

Culture pH du sol Culture pH du sol


Ananas 5,6 - 6 Cotonnier 6-7
Agrumes 5,5 - 6,8 hévéas 4,5 - 5,5
Arachide 6,5 - 7,5 Igname 6-7
Avocatier 5,5 - 6,5 Maïs 5,5 - 6
Bananier 6 - 7,5 Manguier 5,5 - 6,5
Cacaoyer 6-8 Manioc 6
Caféier 4,2 - 5 ,1 Riz-sorgho 4,5 - 8
Canne à sucre 7-8 Tabac 5,5 - 6
Cocotier 6-8 Palmier à huile 4-5

Activité d’application 2:

On dispose de huit flacons dont les étiquettes portent les informations résumées dans le tableau
suivant :

Etiquettes Contenu pH
A Salive 6,5
B Eau savonneuse 11
C Jus de citron 2
D Vinaigre 2,8
E Solution de soude 12
F Acide chlorhydrique 1
G Coca-cola 2,5
H Eau de javel 13

1. Quels sont les flacons contenant les solutions acides ? Classe ces solutions par
ordre d’acidité croissante.
2. Quels sont les flacons contenant les solutions basiques ? Classe-les par ordre de
basicité croissante.
3. On dilue dix (10) fois deux de ces solutions et on obtient des solutions de pH = 2
et pH = 11. Identifie les flacons contenant ces solutions. Justifie ta réponse.

Résolution :

55
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

Activité d’application 3 :

Yao veut déterminer la nature d’une eau savonneuse. Pour cela, il ajoute quelques gouttes de BBT
à cette eau. Il obtient une coloration bleue. Aide-le à déterminer la nature de la solution.

Résolution :

Exercice de contrôle :

On donne ci-dessous le pH de quelques solutions aqueuses de la vie courante :

Liquide Lessive Vinaigre Eau de pluie Débouche évier Eau minérale


pH 11,2 3 6,5 13 7,1
4. Classe ces solutions de la plus basique à la plus acide.
5. Dans 100 cm3 de vinaigre, y a-t-il plus ou moins d’ions H+ que dans 100 cm3 d’eau
minérale ? Justifier.

Exercices de maison : 1, 2, 3, 4 et 6 pages 119-120 AREX

56
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

THEME 3 :

OPTIQUE

LEÇON 11 : LES LENTILLES

57
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

SITUATION D’APPRENTISSAGE :

RAPPELS :

 PROPAGATION RECTILIGNE DE LA LUMIERE :

Dans un milieu homogène et transparent, la lumière se propage en ligne droite.

 RAYON LUMINEUX :

Un rayon lumineux est représenté par une droite portant une flèche ou des flèches indiquant le
sens de propagation de la lumière.

 LE FAISCEAU LUMINEUX :

Un faisceau lumineux est l’ensemble des rayons lumineux issus d’une même source lumineuse.

Faisceaux lumineux

Source de
lumière

1. DESCRIPTION DES LENTILLES :

1.1. Définition d’une lentille :


Une lentille est un milieu transparent (verre ou matière plastique) limité par deux surfaces
sphériques ou par une surface sphérique et une surface plane.

1.2. Les différentes formes de lentilles et leurs symboles :

Il existe deux sortes de lentilles: les lentilles convergentes et les lentilles divergentes.

58
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
1.2.1. Les lentilles convergentes :

Les lentilles convergentes ont des bords plus minces que le centre.
Elles ont un aspect bombé.

a) Les différentes formes d’une lentille convergente :

Les différentes formes de lentilles convergentes sont :

b) Le symbole d’une lentille convergente :

Le symbole d’une lentille convergente est :

Symbole de la lentille Centre optique

Axe optique
O

1.2.2. Les lentilles divergentes :

Les lentilles divergentes ont des bords plus épais que le centre. Ce qui donne à ses faces un aspect
incurvé.

a) Les différentes formes d’une lentille divergente :

Les différentes formes de lentilles divergentes sont :

b) Le symbole d’une lentille divergente :

59
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
Le symbole d’une lentille divergente est :

Symbole

O Axe optique

Centre optique

Remarque :

Le centre optique : le milieu de la lentille noté O est appelé centre optique.

L’axe optique : l’axe perpendiculaire à la lentille et passant par le centre optique est appelé l’axe
optique. Il divise la lentille en deux parties égales.

Activité d’application 1 :

Le professeur propose les représentations suivantes des lentilles.


Entoure les lettres qui correspondent aux lentilles convergentes.

Résolution :

Les lettres qui correspondent aux lentilles convergentes sont : b - c - e.

2. FOYERS ET DISTANCE FOCALE D’UNE LENTILLES CONVERGENTE :

2.1. Les foyers :

2.1.1. Expérience et observation :

60
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

Tous les rayons lumineux arrivant à la lentille parallèlement à l’axe optique convergent tous en un
point de l’axe optique à leur sortie de la lentille. Ce point est appelé foyer image et est noté F’.
2.1.2. Conclusion :
Une lentille a deux foyers : le foyer image F’ et le foyer objet F.
Le foyer objet F et le foyer image F’ sont symétriques par rapport au centre optique O.
On a OF = OF’.
La désignation des foyers F et F’ est liée au sens de propagation de la lumière.

2.2. La distance focale :

f f

On appelle distance focale d’une lentille, la distance entre son centre optique et l’un des foyers (F
ou F’). On la note f et elle s’exprime en mètre (m).
On a : f = OF’ = OF.

Remarque:

De deux lentilles convergentes, celle qui a la plus petite distance focale est la plus convergente.

3. LA VERGENCE D’UNE LENTILLE :

3.1. Définition :
La vergence d’une lentille est l’inverse de sa distance focale. Elle est notée C s’exprime en
dioptrie ().

Remarque:

De deux lentilles convergentes, celle qui a la plus grande vergence est la plus convergente.
La vergence d’une lentille convergente est positive et celle d’une lentille divergente est négative.
61
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

3.2. Vergence de deux lentilles accolées :

Lorsqu’on accole deux lentilles convergentes L1 et L2 de vergences respectives C1 et C2, on obtient


une lentille L dont la vergence C est la somme de C1 et C2 : C = C1 + C2.

Activité d’application 2 :

Les caractéristiques de deux lentilles convergentes (L1) et (L2) sont les suivantes :
- (L1) a pour vergence C1 = 20 .
- (L2) a pour distance focale f2 = 8 cm.
1. Calculer la distance focale f1 de la lentille L1.
2. Calculer la vergence C2 de la lentille L2.
3. Laquelle de ces lentilles est la plus convergente ?
4. On accole les lentilles (L1) et (L2). Détermine la vergence C de l’ensemble et calculer sa
distance focale f.

Résolution :

1) Calcul de la distance focale f1 de la lentille L1 :

On a f1 = 1/C1 - f1 = 1/20 = 0, 05 f1 = 0, 05 m.

2) Calcul de la vergence C2 de la lentille L2 :

On a C2 = 1/f2 - f2 = 8 cm = 0, 08 m donc C2 = 1/0,08 = 12,5 C2 = 12,5 .

3) La lentille la plus convergente :

La lentille la plus convergente est la lentille L1 car elle a la plus grande vergence.

4) La vergence des deux lentilles accolées :

On a C = C1 + C2. Or C1 = 20  et C2 = 12,5  donc C = 20 + 12,5 = 32,5 C = 32,5.

Calcul de la distance focale des deux lentilles accolées :

On a f = 1/C - f = 1/32,5 = 0, 0307 f = 0, 031 m.

62
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
4. FORMATION DES IMAGES AVEC UNE LENTILLE CONVERGENTE :

4.1. Caractéristiques de l’image :

4.1.1. Expérience et observation :

B’

4.1.2. Conclusion :

- L’image est semblable à l’objet.


- L’image est renversée par rapport à l’objet.
- L’image est localisée c’est-à-dire qu’il existe une seule position de l’écran (lentille-écran)
pour laquelle l’image est nette et lumineuse.
- L‘image est réelle car on peut la recueillir sur un écran.

4.2. Influence de la distance objet-lentille sur la position et la taille de l’image :

4.2.1. Expérience et observation :

63
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

4.2.2. Conclusion :

- Quand l’objet est à l’infini (très éloigné), l’image se forme au foyer image F’.
- Quand l’objet se rapproche de la lentille, l’image s’éloigne de la lentille et s’agrandit.
- Quand l’objet est au foyer objet, l’image se forme à l’infini.
- L’objet et l’image se déplacent dans le même sens.

Remarque :

La formation d'une image (nette) ne peut se faire que si la distance entre la lentille et l'objet est
supérieure à la distance focale de la lentille.
Lorsque l’objet est entre le foyer objet et la lentille, il est impossible d’obtenir une image réelle.
Lorsque l’écran est entre la lentille et le foyer image, il est impossible de recueillir une image
réelle.

Activité d’application 3 :

Le schéma ci-dessous représente les différentes positions O1, O2, O3 et O4 d’un objet O dont on
veut observer une image à travers une lentille convergente de foyers F et F’. E1, E2, E3 et E4 sont
des positions de l’écran E.

64
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

1. Pour une des positions de l’objet, il ne se forme aucune image. Laquelle ?


2. Quelle est la position de l’écran qui ne permet pas de recueillir une image réelle quelque
soit la position de l’objet ? Justifier la réponse.
3. Dans le tableau ci-dessous, mettre une croix dans la case qui fait correspondre la position
de l’objet à la position de l’écran sur lequel se forme son image si elle existe.

E1 E2 E3 E4
O1
O2
O3
O4

4. Pour quelle position de l’écran observe-t-on l’image la plus grande, Justifier la réponse.

Résolution :

1. Pour la position O4 de l’objet, il ne se forme aucune image.

2. La position de l’écran qui ne permet pas de recueillir une image réelle quelque soit la
position de l’objet est la position E1.

Justification : l’écran est placé entre la lentille et le foyer image.

3. Correspondance entre la position de l’objet et la position de l’écran sur lequel se forme son
image si elle existe.

E1 E2 E3 E4
O1 ×
O2 ×
O3 ×
O4

4. On observe l’image la plus grande, pour la position E4.

Justification : au fur et à mesure que l’objet s’approche de la lentille l’image s’éloigne et


s’agrandit.

5. CONSTRUCTION GEOMETRIQUE DES IMAGES DONNEES PAR UNE LENTILLE


CONVERGENTE :

65
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

5.1. Rayons incidents et rayons émergents :

Un rayon incident est tout rayon lumineux qui part de l’objet et arrive sur la lentille.

Un rayon émergent est tout rayon lumineux qui sort de la lentille.

5.2. Marche des rayons particuliers :

Un rayon incident parallèle à l’axe optique


émerge en passant par le foyer image.

Un rayon incident passant par le centre optique


n’est pas dévié.

Un rayon incident passant par le foyer objet


émerge parallèlement à l’axe optique.

5.3. Construction géométrique des images :

Pour construire l’image d’un point, il suffit de tracer deux des trois rayons particuliers.

5.3.1. L’image d’un objet AB perpendiculaire à l’axe optique et A situé sur l’axe

66
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
5.3.2. L’image d’un objet AB perpendiculaire à l’axe et centré sur l’axe :

(L)
B’
A

0
F F’

B
A’

5.4. Le grandissement :

On appelle grandissement, le quotient de la dimension de l’image par la dimension de l’objet.

Il se note γ ou G. C’est une grandeur sans unité.


A’B’ OA’
On a γ = ou G =
AB OA

Remarque :

- si γ < 1, l’image est plus petite que l’objet.


- si γ > 1, l’image est plus grande que l’objet.
- si γ = 1, l’image et l’objet ont la même hauteur.

5.5. Echelle :

Dd Dd
E=  D d = E.D r  D r =
Dr E
Avec E : Echelle, Dd : Distance sur le dessin et Dr : distance réelle

67
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
Activité d’application 4:

On réalise la formation de l’image A’B’ d’un objet AB à travers une lentille convergente de
distance focale f = 10 cm.

1. Représenter la lentille L et les foyers à l’échelle 1/5.


2. L’objet AB a une hauteur de 5 cm et se trouve à 15 cm de la lentille (AB
perpendiculaire à l’axe optique et A sur l’axe optique).
Construire l’image A’B’ de AB. Quelles sont ses caractéristiques ?
3. Déterminer le grandissement G de la lentille.

Résolution :

Exercices de maison: 2 ; 7 ; 11 ; 12 et 16 pages 11-12 et exercices 7 ; 8 et 11 page 17

68
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
LEÇON 12 : LES DEFAUTS DE L’ŒIL ET LEURS
CORRECTIONS

SITUATION D’APPRNTISSAGE :

1. DESCRIPTION DE L’ŒIL HUMAIN :

1.1. Schéma simplifié de l’œil humain :

Pupille Rétine

I,

Cristallin Iris

SCHEMA SIMPLIFIE DE L’ŒIL HUMAIN

Pour pouvoir voir un objet, l'œil doit recevoir de la lumière émise par celui-ci.
Les rayons lumineux issus de l’objet pénètrent dans l’œil par la pupille. Ils rencontrent alors le
cristallin qui les dévie de telle sorte que l’image se forme sur la rétine.

Le cristallin se comporte donc comme une lentille convergente et la rétine est comparable à un
écran.

1.2. Modélisation de l’œil humain :

L’œil peut être modélisé par un montage comprenant :


- une lentille qui joue le rôle des milieux transparents (le cristallin) de l’œil ;
- un écran qui représente la rétine.

69
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

Ecran
Lentille

Lentille : Cristallin
Ecran : Rétine

Lors de la modélisation de l’œil, la distance D entre la lentille et l’écran est maintenue


constante.

2. QUELQUES DEFAUTS DE L’ŒIL :

2.1. L’œil normal :

2.1.1. Principe de fonctionnement de l’œil normal :

I’
L’image se forme sur la rétine.

La vision des objets est toujours nette, car l’œil accommode : la distance focale de l’œil varie en
fonction de la distance de l’objet. Cela est dû à une déformation du cristallin.
Lorsque l’objet est éloigné, l’œil n’accommode pas. Lorsque l’objet se rapproche, l’œil
accommode et devient de plus en plus convergent.

Un œil qui a une vision normale est appelé œil emmétrope.

2.1.2. Le schéma optique de l’œil normal :


Ecran (Rétine)
Lentille(Cristallin)
Cristalli
n
O

2.2. L’œil myope :

70
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

2.2.1. Définition :

L’œil myope est un œil qui est devenu plus convergent. L’image d’un objet situé à l’infini se
forme avant la rétine.

I’

Œil myope

2.2.2. Schéma optique de l’œil myope :

Ecran (Rétine)
Lentille(Cristallin)
Cristalli
n
O I’

2.3. L’œil hypermétrope :

2.3.1. Définition :

L’œil hypermétrope est un œil qui est devenu moins convergent. L’image d’un objet situé à
l’infini se forme après la rétine.

I’

Œil hypermétrope

2.3.2. Schéma optique de l’œil hypermétrope :

71
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

Ecran
(Cristallin
(Rétine)
Lentille )
Cristalli
n
O I’

3. LES CORRECTIONS DES DEFAUTS DE L’ŒIL :

3.1. L’œil myope :

3.1.1. Correction :

On corrige l’œil myope en plaçant devant l’œil une lentille convergente (verre correcteur) qui fait
diverger le faisceau lumineux. L’image se forme sur la rétine.

I’

Œil myope corrigé

3.1.2. Schéma optique de l’œil myope corrigé :

Ecran (Rétine)
Lentille(Cristallin)
Lentille divergente
Cristalli
n
O I’

3.2. L’œil hypermétrope :

3.2.1. Correction :

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Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
On corrige l’œil hypermétrope en plaçant devant l’œil une lentille convergente qui fait converger
les faisceaux lumineux. L’image se forme sur la rétine.

Œil hypermétrope corrigé

3.2.2. Schéma optique de l’œil hypermétrope corrigé :

Lentille convergente Lentille (Cristallin) Ecran


Ecran (Rétine)
(Rétine)
Lentille
Cristalli
n
O I’

Activité d’application :

On a représenté par les schémas ci-dessous la vision d’un objet A situé à la même distance de
deux élèves.

A,
A,

Œil d’Awa
Œil de Yao

1) D’après les deux constructions, précise l’œil le plus convergent. Justifie ta réponse.
2) Awa et Yao voient-ils nettement l’objet A ? Justifie ta réponse.
3) Identifie le défaut de chaque œil.
4) Précise le type de lentille approprié pour la correction de chaque défaut.

Résolution :

73
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
1) L’œil le plus convergent est celui d’Awa car l’image se forme avant la rétine.
2) Ni Yao ni Awa ne voient nettement l’objet A car l’image A’ ne se forme pas sur la rétine.
3) L’œil d’Awa : œil myope - L’œil de Yao : œil hypermétrope
4) L’œil d’Awa : lentille divergente - L’œil de Yao : lentille convergente.

74
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

THEME 4:

ELECTRICITE

75
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
LEÇON 13: PUISSANCE ET ENERGIE ELECTRIQUES

SITUATION D’APPRENTISSAGE :

1. PUISSANCE ELECTRIQUE :

1.1. Puissance et tension nominale :

Un récepteur électrique porte souvent deux inscriptions, l’une en Watt et l’autre en Volt.
- Celle qui est en Watt est sa puissance nominale : puissance reçue lorsqu’on y applique la
tension nominale.
- Celle qui est en volt est sa tension nominale ou tension normale d’utilisation (tension
d’usage).

Exemple :

Sur le culot d’une lampe, on lit : 12 V - 21 W.


 12 V signifie 12 volts :
C’est la tension nominale ou tension normale d’utilisation de cette lampe.
 211 W signifie 212 Watt
C’est la puissance nominale de cette lampe.

1.2. Notion de puissance électrique :

1.2.1. Expérience et observations :

Avec un générateur qui possède une tension de 6V, alimentons des lampes de tension nominale
6V et mesurons l’intensité du courant qui les traverse. Voici, les résultats obtenus.

(6V ; 6W) ( 6V ;15W)

L1 L2

6V
6V

La lampe L2 brille plus que la lampe L1. On dit que la lampe L2 est plus puissante que L1.

76
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
1.2.2. Tableau des mesures :

Lampes L1 L2

Puissance nominale inscrite (W) 6 15

Tension mesurée U (V) 6V 6V

Intensité mesurée I (A) 0,98 2,49

Produit U x I (V.A) 5,88 14,94

La valeur du produit U x I diffère peu de la valeur de la puissance inscrite : c’est par définition
la puissance que consomme la lampe.

1.2.3. Définition :

La puissance électrique consommée par un appareil en courant continu est le produit de la


tension à ses bornes par l’intensité du courant qui le traverse. On la note P.

1.3. Expression :

L’expression de la puissance électrique est :

P = U.I

U : tension aux bornes en Volt (V)


I : intensité du courant en Ampère (A)
P : puissance reçue en Watt (W)

Remarque :

Cette relation s’applique en courant continu et en courant alternatif. Mais en courant


alternatif, elle n’est valable que pour les appareils utilisant l’effet thermique (lampe
incandescente, réchaud, fer à repasser…).
Elle n’est pas valable par exemple, pour un moteur, un néon.

1.4. Unités :

L’unité de la puissance est le watt (W).


1 watt = 1VA

On utilise également le milliwatt (mW), le kilowatt (kW) et le mégawatt (mW).

On a: 1 mW = 10-3 W; 1kW = 103 W; 1MW = 106 W.

77
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
2. ENERGIE ELECTRIQUE :

2.1. Notion d’énergie électrique :

2.1.1. Expérience et observation :

Alimentons successivement des appareils électriques par un circuit comportent un compteur.


Mesurons la durée d’un tour du disque du compteur dans chaque cas.

Lampe Lampe Thermo-plongeur Réchaud


Puissance P (W) 75 w 100 w 300 w 500 w
Temps ∆t (s) 120 s 90 s 30 s 18 s
Produit P × ∆t (W×s) 9000 9000 9000 9000

On constate que tous les appareils ont consommé la même énergie pendant des temps différents.
Le produit P×∆t à la même valeur 9000. Ce produit caractérise l’énergie consommée.

NB : Quand on prend un appareil de plus grande puissance, le compteur tourne plus vite.

2.1.2. Définition :

L’énergie électrique consommée par un appareil est égale au produit de sa puissance par la durée
de fonctionnement.

2.2. Expression :

L’expression de l’énergie électrique est : E = P x ∆t avec P en watt (w) et ∆t en (s).

2.3. Unités :

L’unité légale de l’énergie électrique est le joule (J). Les unités usuelles de l’énergie électrique
sont le watt heure et le kilowattheure.

On a: 1 Wh = 3600 J = 3, 6 KJ ; 1 kWh = 1 000 Wh = 3 600 000 J.

E = P x ∆t
J W s
Wh W h
kWh kW h

Activité d’application 1 :

Un réchaud électrique fonctionne pendant 1h30min en développant une puissance P = 2500 W.


Détermine l’énergie électrique en joule puis en wattheure.

78
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
Résolution :

1. Energie en joule :

On a: E = P x ∆t or P = 2500W et ∆t = 1h30min = 5400s

Donc E = 2500 × 5400 = 13500000 E = 13 500 000 J

2. Energie en wattheure :

On a: 1 Wh 3600 J

E 13 500 000 J

D’où E = 13 500 000 / 3600 = 3750 E = 3750 Wh

2.4. Le compteur électrique :

Au départ d’une installation électrique est placé un compteur qui, mesure la consommation
d’énergie de cette installation. Le compteur de la C.I.E. enregistre l’énergie électrique utilisée en
kWh. Il est muni d’un disque tournant. Un tour de disque du compteur correspond à une
énergie donnée par un coefficient « C ».

E = C×n
C : coefficient ou constante relative au compteur
n : nombre de tour

Activité d’application 2 :

Le compteur de Yves a un coefficient C = 4wh/tour. Il fait 100 tours par jour. On donne, prix
unitaire du kWh : 1 kWh =38.50FCFA.
1. Calculer la consommation de l’énergie d’Yves en 1 jour.
2. Calculer le coût horaire de sa consommation.

Résolution :

1. La consommation de l’énergie en 1 jour :


E=cxn E = 4 x 100 = 400 E = 400 Wh

2. Le cout horaire :
On a: 400 Wh = 0, 4 kWh or 1 kWh =38.50FCFA

Donc on aura : 38,50 x 0,4 = 15, 40 15,40 / 24 = 0,641

Le cout horaire est : 0,641franc

79
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
2.5. Interprétation de la plaque signalétique d’un appareil électroménager :

Un appareil comporte des indications qui sont :


- Sa puissance nominale
- Sa tension nominale
- Type de courant utilisé
Ces indications permettent d’utiliser l’appareil dans de bonnes conditions.

Exemple : Plaque signalétique d’un fer à repasser

- 220 V – 240 V : la valeur efficace de la tension d’utilisation doit être comprise entre ces
deux valeurs.
- 50-60Hz : la valeur de la tension de la fréquence de la tension alternative doit être
comprise entre ces deux valeurs.
- 1600 W : la puissance nominale.
- Type deccourant : courant alternatif

3. TRANSFORMATION D’ENERGIES :

3.1. Transformation de l’énergie électrique en énergie mécanique :

3.1.1. Expérience :

On fait remonter une change de masse m = 0,2 kg à l’aide d’une machine alimentée par un
générateur (une pile).

3.1.2. Résultats :

80
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

 La machine tourne
 La charge monte
 La durée de la montée Δt = 5s
 La tension aux bornes de la machine : U = 3,5 V
 L’intensité du courant qui traverse la machine : I = 0,18A

3.1.3. Interprétation :

Alimentée par la pile, la machine reçoit de l’énergie électrique. A son tour, elle restitue de
l’énergie mécanique. Cette machine convertit l’énergie électrique en énergie mécanique. Elle
fonctionne en moteur.

3.1.4. Calcul des énergies :

- L’énergie reçue :

L’énergie reçue est l’énergie électrique consommée pendant la montée de la charge.


E (reçue) = E (électrique) = U x I x Δt
= 3,5 x 0,18 x 5
= 3,15 J

- L’énergie restituée :

L’énergie restituée est l’énergie mécanique fournie par le moteur qui correspond ici au gain
d’énergie potentielle lors de la montée de la charge.
E (restituée) = E (mécanique) = E (potentielle) = m × g × h
= 0,2 x 10 x 1
=2J

Entrée Sortie
Énergie reçue Énergie restituée

Energie électrique Energie mécanique

Eél = U x I x Δt Em = Ep = m × g × h

Eél = 3,15 J Em = Ep = 2 J

On constate que l’énergie à la sortie Es est inférieure à l’énergie à l’entrée Ee (E sortie < E entrée).

3.1.5. Conclusion :

- Le moteur est un convertisseur d’énergie ; il transforme l’énergie électrique qu’il reçoit


en énergie mécanique.

81
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
- Cette transformation se fait avec une perte d’énergie. Cette énergie « perdue » est
transformée essentiellement en énergie thermique : chaleur.

Le schéma de la transformation :

Energie
mécanique

Energie Moteur
électrique
Energie
thermique

NB : E perdue = E entrée - E sortie

3.2. Transformation de l’énergie mécanique en énergie électrique :

3.2.1. Expérience :

On fait tourner une machine à l’aide d’une charge de masse m = 0,5 kg. Cette machine alimente
une lampe. On mesure les grandeurs (U, I) pour cette lampe.

3.2.2. Résultats :

 La machine tourne
 La charge descend et la lampe brille
 La durée de la descente : Δt = 2,6 s
 La tension aux bornes de la lampe : U = 3,2 V
 L’intensité du courant qui traverse la lampe : I = 0,18 A

3.2.3. Interprétation :

82
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
La machine connectée à la lampe reçoit de la charge qui descend de l’énergie mécanique. A son
tour, elle restitue en tournant de l’énergie électrique à la lampe : c’est une conversion d’énergie
mécanique en énergie électrique.
Cette machine qui convertit l’énergie mécanique en énergie électrique est une génératrice
(générateur ou alternateur).

3.2.4. Calcul des énergies :

- Energie reçue :

L’énergie reçue par la génératrice est l’énergie mécanique.


Ereçue = Em = Ep = m × g × h
= 0, 5 x 10 x 1
= 5J

- Energie restituée :

L’énergie restituée par la génératrice est l’énergie électrique fournie par la lampe.
Erestituée = Eél = U×I× Δt
= 3,2×0,18×2,6
= 1,4976 J

Entrée Sortie
Énergie reçue Énergie restituée

Energie mécanique Energie électrique

Em = Ep = m × g × h Eél = U x I x Δt

Em = Ep = 5 J Eél = 1,4976 J

On constate que l’énergie à la sortie Es est inférieure à l’énergie à l’entrée Ee (E sortie < E entrée).

3.2.5. Conclusion :

- La génératrice est un convertisseur d’énergie ; elle transforme l’énergie mécanique


qu’elle reçoit en énergie électrique.
- Cette transformation se fait aussi avec une perte d’énergie. Cette énergie « perdue » est
transformée essentiellement en énergie thermique : chaleur.
Le schéma de la transformation :

83
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

Energie
électrique

Energie
mécanique Génératrice

Energie
thermique

NB : E perdue = E entrée - E sortie

4. Rendement d’un dispositif de transformation d’énergie :

4.1. Définition

Le rendement d’un dispositif de transformation d’énergie (convertisseur d’énergie) est le quotient


de l’énergie restituée utilement par l’énergie reçue dans le même temps par le dispositif. On le
note r.

Energie restituée utilement par le convertisseur


r = Energie reçue (consommée) par le convertisseur

Remarque :
 Le rendement n’a pas d’unité.
 Le rendement est toujours inférieur à 1.
 Le rendement s’exprime sous forme décimale, sous forme de pourcentage, sous forme de
fraction irréductible.

4.2. Activités :

4.2.1. Le rendement du moteur :

E E Em Ep mgh
r = E restituée =E sortie =élec
E E= =
UIΔt
reçue entrée élec

2
r = 3,5 = 0,57

r = 0,57 = 57 % = 57 /100

4.2.2. Le rendement de la génératrice :

E restituée Esortie Eélec Eélec U×I×Δt


r = Ereçue = Eentrée =Em E=p m=×g× h
3,2 x 0,18 x 2,6 1,4976
r= = 0,29952 = 0,3
0,5 x 10 x 1 5

r = 0,3 = 30 % = 3 /10

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Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

Remarque

Le rendement r est aussi définie par :


E Wentré P entré
r = Eentré = W sortie =
P sortie
sortie

Activité d’application :

Une charge de masse m = 70 kg est soulevée d’une hauteur de 3 m en 5 seconde par une grue.
Cette grue est actionnée par un moteur alimenté par un courant continu. La tension utilisée est de
120V et le courant a une intensité de 8 A.
1- Calcule l’énergie électrique consommée par le moteur.
2- Calcule l’énergie mécanique restituée à la charge.
3- Après avoir défini le rendement, calcule celui du dispositif.

Résolution :

1- Calculons l’énergie électrique consommée par le moteur :


Eélec = U×I×Δt
Eélec =120 x 8 x 5 = 4800 Eélec =4800 J

2- Calculons l’énergie mécanique restituée à la charge :


Em = Ep = m×g×h
Em =70 x 10 x 3 = 2 100 Em = 2100J

3- Définissons puis calculons le rendement du dispositif :


Le rendement d’un dispositif convertisseur d’énergie est le quotient de l’énergie restituée par
l’énergie reçue par le dispositif

Le rendement du dispositif est :

Energie restituée
r= Energie reçue
Em m ×g× h
r=E = U×I×Δt
élec
2100
r= = 0,4375
4800 r = 0,4375 ou r = 43,75 % ou r = 4375 /1000

5. FACTURE D’ELECTRICITE :

L’énergie totale consommée (consommation) depuis l’installation du compteur y est affichée.


L’on appelle index en (kWh). On distingue l’ancien index (AI) et le nouvel index (NI).

 L’Energie consommée pendant un période (E) :

L’énergie consommée est la différence entre le nouvel et l’ancien index.


E = C = nouvel index – ancien index
E = C = NI – AN

85
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

 Le montant de la consommation (MC) :

Il s’obtient en multipliant l’énergie consommée (consommation) par le prix unitaire. (PU) : Prix
d’un kWh en tenant compte du type de contrat et des différentes tranches de facturation.
MC = C x PU = E x PU

 Le montant de la facture ou le montant net ou montant total de la consommation (MF) :

On ajoute au montant de la consommation, les taxes. MF = MC + taxes

Activité d’application 4 :

Analysez la facture de CIE ci-dessous.

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Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

Résolution :

A.I. Ancien index : 11141 N.I. Nouvel Index : 11548

P.U. Prix Unitaire : 36,05 F puis 62,70 Consommation : C = N.I - A.I = 407

Montant de la consommation (M.C) M.C = C×P×U = 36,05×80 + 327×62, 70 =

Montant de la facture (M.F) : M.F = M.C + Taxes =

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Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

NB : Lire le document 12 : « Une facture de la compagnie ivoirienne d’électricité » page 61

Exercices de maisons : 7 ; 8 ; 11 ; 13 page 60 et Exercices 1 à 4 pages 64-65

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Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
LEÇON 14 : LE CONDUCTEUR OHMIQUE

SITUATION D’APPRENTISSAGE :

1. ROLE D'UN CONDUCTEUR OHMIQUE DANS UN CIRCUIT ELECTRIQUE :

1.1. Description d’un conducteur :

Un conducteur ohmique est un composant électrique de forme cylindrique. Il porte des anneaux
de couleurs et possède deux bornes : c’est un dipôle.

Le symbole du conducteur ohmique est

1.2. Effet d’insertion d’un conducteur ohmique dans un circuit électrique :

1.2.1. Expérience :

1.2.2. Observation :

La lampe du circuit 1 brille plus que celle du circuit 2 pourtant elles ont les mêmes
indications et sont alimentées par des générateurs de mêmes tensions.

1.2.3. Interprétation :

La différence d’éclat montre que l’intensité du courant dans le circuit 1 est plus forte que
l’intensité du courant dans le circuit 2 .

89
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
1.2.4. Conclusion :

L’insertion d’un conducteur ohmique dans un circuit électrique a pour effet de diminuer l’intensité
du courant dans le circuit.
Le conducteur ohmique oppose donc une résistance au passage du courant électrique.
Cette résistance est notée R et s’exprime en en ohm de symbole Ω.
Un conducteur ohmique est caractérisé par la valeur de sa résistance.

2. CARACTERISTIQUE U = f (I) D'UN CONDUCTEUR OHMIQUE :

2.1. Expérience :

On fait varier la tension aux bornes du conducteur ohmique et à chaque fois on mesure l’intensité
du courant qui le traverse.
Voici les résultats pour un conducteur ohmique donné :

I (mA) 0 0,02 A 0,04 A 0,05 A 0,06 A 0,07 A


20 mA 40 mA 50 mA 60 mA 70 mA
U (V) 0 1 2 2,5 3 3,5

Remarque :

Si on inverse les bornes du conducteur ohmique, on obtient les mêmes résultats. On dit que le
conducteur ohmique est un Dipôle symétrique.

2.2. Le tracé de la caractéristique U= f (I) d’un conducteur ohmique :

La caractéristique du dipôle est la représentation graphique de la tension aux bornes de ce dipôle


(en ordonnée) en fonction de l’intensité (en abscisse) du courant qui la traverse.

2.3. Interprétation :

90
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
 La caractéristique est une droite passant par l’origine des axes du repère.
 La tension U est proportionnelle à l’intensité I.
 L’équation de la caractéristique est donc de la forme U= a × I.
 Le coefficient directeur de la droite est :

a= Ub - Ua = R (coefficient de proportionnalité)
IB - I A

2.4. Conclusion :

La caractéristique d’un conducteur ohmique est donc une droite passant par l’origine des axes
(du repère).

3. LOI D’OHM :

La tension aux bornes d’un conducteur ohmique, de résistance R, est égale au produit de la
résistance R par l’intensité I du courant.

U =RI

U : tension aux bornes de la résistance, en volt.


R : valeur de la résistance en ohm (Ω)
I : intensité du courant qui traverse la résistance en ampère (A)

Remarque :

Tout dipôle dont la caractéristique est une droite passant par l’origine des axes, est un
conducteur ohmique.

Activité d’application 1 :

Déterminer la résistance R du conducteur ohmique qui a une tension de 3 V à ses bornes et


traversé par un courant d’intensité 2 mA.

Résolution :

La résistance R du conducteur ohmique est :

D’après la loi d’ohm, on a :


U
U = RI R=
I
I = 2mA = 2.10-3 A = 0,002 A

R= 3 = 1 500 R=1500Ω
0,002

91
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
Activité d’application 2 :

Quelle est tension U aux bornes d’une résistance R de 18 Ω traversée par un courant d’intensité I
égale à 200 mA.

Résolution :

Exprimons d’abord l’intensité en ampère :


I = 200 mA = 0,2 A

Appliquons ensuite la loi d’ohm :

U = R.I U = 18 x 0,2 = 3,6 U = 3,6 V

4. METHODE DE DETERMINATION DE LA RESISTANCE D’UN CONDUCTEUR


OHMIQUE :

4.1. Méthode graphique :

UTILISER LE GRAPHE DU TRACE PRECEDENT.

4.2. Méthode du code couleur :

Un code de marquage par anneaux de couleurs indique la valeur d’un conducteur ohmique avec
deux chiffres significatifs :

- Le 1er anneau donne le chiffre des dizaines ;


- Le 2ème anneau donne le chiffre des unités :

92
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014
ème
- Le 3 anneau donne l’exposant de la puissance de 10 par laquelle on doit multiplier le
nombre obtenu avec les deux premiers anneaux. Autrement dit, le 3ème anneau donne le
nombre de zéro à placer après le chiffre des unités.
- 4ème anneau indique la tolérance sur la valeur. (anneau isolé ou anneau de précision)

Couleur Noir Marron Rouge Orange Jaune Vert Bleu Violet Gris Blanc
Code 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Exemple :

Anneaux Couleurs
1er Jaune Marron
2ème violet Noir
3ème Rouge Orange

Le 4ème anneau : Argent (10%)

R1 = 47.102 Ω = 4700 Ω ; R2 = 10.103 Ω = 1000 Ω

La tolérance est :
4700 x 10
R1 = = 470
100
10000 x 10
R2 = = 1 000
100
D’où
R1 = (4700 ± 470) Ω ; R2 = (10 000 ±1000) Ω

4.3. Utilisation d’un ohmmètre :

L’Ohmmètre est un appareil qui permet de mesurer directement la résistance d’un conducteur
ohmique.
On relie directement les deux bornes du conducteur ohmique avec bornes d’ohmmètre et on lie la
valeur de la résistance.

La résistance de ce conducteur ohmique est R = 47 Ω.

Activité d’application 3 :

Détermine la résistance des conducteurs suivants à l’aide du code de couleurs.


93
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

Couleurs
er
1 anneau Vert Rouge Marron Orange
2ème anneau Bleu Violet Noir Bleu
3ème anneau Noir Marron Rouge Marron
Valeur des R ()

Résolution :

5. ASSOCIATIONS DE CONDUCTEURS OHMIQUES :

5.1. Association de conducteurs en série :

5.1.1. Expérience et résultats :

On mesure avec un ohmmètre la résistance des conducteurs ohmiques R1et R2 et de leurs


associations Réq.

R1 = 33  R2 = 47  Réq = 80 

R1 R2 R 1 + R2 Réq
33  47  80  80 

On constate que : Réq = R1 + R2

5.1.2. Conclusion :

La résistance équivalente à une association de résistances en série est égale à la somme des
résistances.

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Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

La résistance équivalente obtenue est supérieure à R1 et à R2.

5.2. Association de conducteurs en dérivation :

5.2.1. Expérience :

R1 R2 Réq 1/R1 1/R2 1/R1 + 1/R2 1/Réq


33  47  



On constate que : 1/Réq = 1/R1 + 1/R2

5.2.2. Conclusion :

La résistance équivalente à une association de résistance en parallèle est donnée par la relation :

La résistance équivalente est inférieure à R1 et à R2.

Remarque :

- Lorsqu’on associe les conducteurs ohmiques en série, on augmente la résistance du circuit.


La résistance équivalente obtenue est supérieure à la plus grande des résistances associées.
- Lorsqu’on associe les conducteurs ohmiques en dérivation, on diminue la résistance du
circuit. La résistance équivalente obtenue est inférieure à la plus petite des résistances qui
sont associées.

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Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

6. DIVISEUR DE TENSION:

6.1. Expérience :

R1 R2 Ue Us Us/ Ue 1/ (R1 + R2)

Ue =…….. R1=…………
Us = ……… R2 =………..

On constate que:

6.2. Je conclus :

La tension de sortie (Us) est ajustable et inférieure à la tension d’entrée (Ue).


Elle est donnée par la relation :

Remarque: si la sortie est prise au bornes de R1 alors :

96
Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

6.3. Le potentiomètre :

6.3.1. Le rhéostat :

C’est un dispositif constitué par un long fil métallique, bobiné sur lequel glisse un contact mobile
commandé par un curseur. Il possède trois bornes A-B-C.

Le symbole d’un rhéostat :

- Connecté entre A et B il constitue une résistance fixe.


- Connecté entre A et C il fonctionne en rhéostat (résistance variable).

6.3.2. Utilisation en potentiomètre :

SCHEMA DU MONTAGE POTENTIOMETRIQUE

La tension Us aux bornes de la lampe est : Us = (R’×Ue)/R0

Le montage potentiométrique permet d’obtenir à partir d’une tension fixe Ue, une tension réglable,
variable entre 0 et Ue.
Le potentiomètre est donc un diviseur de tension. Il est beaucoup utilisé en électronique.

Remarque :
Lorsque la tension de sortie est ajustable, on réalise ainsi un potentiomètre.

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Cours de Physique-Chimie 3ème 2013-2014

Exercices de maison :

Exercices : 1 ; 4 ; 8 ; 9 et 11 page 72
Exercices : 1 ; 2 ; 3 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10 et 11 pages 77-78

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