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Après avoir longuement réfléchit, Dallas trouva enfin des idées de réaménagements de la

maison ancienne. Elle reprit son siège devant son ordinateur portable et défila de nombreuses
images de meubles. Elle nota quelques choix dans son bloc note et reprit les recherches. Un
couple devrait passer dans deux semaines pour la visite. Ils avaient trouvé enfin des acheteurs
et elle s’est jurée terminer le reste des travaux dans moins d’une semaine pour ne pas ternir
son image et celle de l’agence. Une bonne odeur de café réveilla ses papilles. Omer venait
avec deux tasses de café qu’il posa sur la table.

_ Tu en auras besoin.

_ Merci Omer.

Elle trempa ses lèvres dans le café fut surpris du gout. Elle releva ses sourcils tandis qu’Omer
attendait impatiemment qu’elle lui fasse des éloges sur l’amélioration de son café.

_ C’est bien fait, répondit-elle.


Il souriait jusqu’aux oreilles et porta à son tour à ses lèvres sa tasse de café et fut satisfait.

_ Tu as fait quoi de ta journée ? S’enquit-elle en reprenant son café.

_ Rien de spécial, répondit-il en s’asseyant à côté d’elle. Et toi ?

_ Comme tu peux le constater, j’ai pris toute la journée à chercher des meubles pour le
réaménagement de la maison. J’ai cru comprendre que nos acheteurs ont un gout particulier
donc je ferai de mon mieux pour qu’ils soient satisfaits.

Omer referma l’ordinateur de Dallas ce qu’elle trouva bizarre. Il lui caressa les cheveux
tandis qu’il était trop près d’elle. Elle sentit une bouffé de chaleur lui monter les joues et se
contentait de retenir sa respiration.

_ Tu en as déjà fait assez aujourd’hui, dit-il en lui caressant sa joue devenue cramoisie. Et
si on allait dans la chambre, histoire de…

_ Non, je dois terminer ce travail avant demain pour vite commencer les travaux, la coupa-
t-elle sachant de quoi il voulait parler.

Mais Omer n’était pas prêt à lâcher l’affaire. Il s’approcha ses lèvres des siennes. Il avait
envie de l’embrasser et ne pouvait résister à cette tentation.

_ S’il te plait, dit-elle perplexe.

Une déception apparue sur son visage. Il se leva et quitta la pièce. Quelques minutes après il
revient avec son manteau. Il prit la clé de sa bagnole de la table.

_ Où vas-tu ? Demanda-t-elle en le voyant mettre son manteau.


_ Chez moi répondit-il sèchement. Je ne voudrais pas te déranger.

_ Tu ne me dérange jamais.

_ Ce n’est pas ce que tu montres Dallas. A demain.

Sans lui donner le temps de riposter il avait déjà claqué la porte derrière lui. Elle passa la
main sur son visage et fixa la porte. Arriverait-elle à oublier Shawn à nouveau ? Elle devrait
le faire et consacré plus de temps à Omer. Il ne méritait pas sa distance encore moins son
manque d’amour. Shawn l’avait complètement oublié et elle devrait en faire autant. N’ayant
plus envie de continuer son travail, elle jeta un coup d’œil à sa montre. Il sonnait presque
minuit. Elle alla dans sa chambre pour se coucher.

Arrivée au bureau elle monta dans l’ascenseur. Ce qui s’était passé hier soir avec Omer ne lui
donnait pas l’envie de le voir. Lorsque l’ascenseur s’arrêta et s’ouvrit elle se dirigeait
directement vers son bureau pour ne pas le croiser mais c’était peine perdue lorsqu’elle ouvrit
la porte et trouva Omer assit occuper à lire des dossiers. Elle referma la porte et s’avançait
vers son siège. Lorsqu’il la vit, il déposa les dossiers sur la table.

_ Bonjour Dallas !

_ Bonjour Omer ! Que fais-tu ici ?


Il avait envie d’éclaircie les choses avant de lui demander en mariage. Voilà la raison de sa
présence.

_ Je voulais te demander si ça t’arrangerait bien si on rompait ?

Il regrettait soudainement de lui avoir posé la question en voyant les traits de Dallas se durcit.
N’est-ce pas lui qui avait dit qu’il se patienterait en la laissant le temps de l’apprendre à
l’aimer ? Il se leva de son siège prêt à quitter son bureau.

_ Désolé de t’avoir posé cette question, s’excusa-t-il en posant sa main sur son front.

Il se retourna et avant même d’ouvrir la porte la voix de Dallas l’arrêta.

_ Ne veux-tu pas entendre ma réponse ? Avait-elle dit.

_ Si mais, je doute que ta réponse me plaise, répondit-il en se retournant.

Dallas soupira. Elle avait accepté cette relation avec l’espoir qu’il l’aide à oublier Shawn et il
en souffrait beaucoup à cause de son manque d’amour. Elle aimerait lui donner autant mais
elle n’arrivait pas. Elle voudrait lui dire que ce serait une bonne idée s’ils rompaient mais ça
ne lui coutait rien d’essayer et de l’apprendre à l’aimer.
_ Je ne veux pas qu’on rompt Omer. On vient à peine de s’être mise dans cette relation et je
te comprends. C’est moi le problème. Je devrais me mettre plus dans cette relation comme le
font les couples normaux. Je m’excuse sincèrement pour hier soir et je te promets que la
prochaine fois je me laisserai aller.

Ce qu’elle venait de lui dire le rassurait. Il avait encore une chance avec elle et rien ne pourra
l’empêcher de faire sa demande même pas le fantôme de son passé.

_ Je comprends tout à fait que tu ne sois prête. J’ai longuement réfléchi et je ne te forcerai
par à faire quoi que ce soit. J’attendrai que l’envie de le faire vienne de toi.

Dallas s’approcha de lui et l’enlaçait.

_ Merci de toujours me comprendre, murmure-t-elle.

_ Je suis un homme compréhensif et n’oublie que je t’aime.

La porte s’ouvrit soudainement laissant voir Eleanor qui avait la bouche entrouverte. Dallas et
Omer se retiraient.

_ Oh désolé de vous avoir dérangé. Eh bien continuez dit-elle en voulant refermer la porte.

_ Non revient, de toute façon je m’apprêtais à partir.

Eleanor lui esquissa un sourire et lui fit un clin d’œil ce qui étonnait Dallas.

_ Vous manigancez quoi tous les deux ? S’enquit Dallas après qu’Omer ait quitté les lieux.

_ Rien, pourquoi ? Demandait la jeune femme avec un regard interrogateur.

_ Je vous ai vu vous lancez des clins d’œil à l’issue de son départ.

_ Ah oui ? Vraiment ?, fit-elle comme si elle ne savait pas de quoi parlait son amie. Tu
dois être parano, ajouta-t-elle en massant sa tempe.

Dallas abandonna l’idée de lui soutirai des réponses car visiblement elle n’était pas prête à lui
dire quoi que ce soit. Elle avait même prétendu qu’elle devrait être paranoïaque.

_ Tiens ! Ce sont les listes des maisons vendues cette année. Jette un coup d’œil et fait le
bilan. C’est bientôt la fin d’année.

_ Oui je sais, dit-elle en prenant les dossiers de la main d’Eleanor. Tu as prévu quoi pour la
Noel ?

_ Ce n’est pas un peu trop tôt pour me demander ça ? J’ai encore un mois pour y penser.
_ D’accord, je t’enverrai le bilan par E-mail.

_ D’accord, bonne journée à toi.

Le téléphone de Dallas se mit à sonner. Elle le retira de sa poche et décrocha l’appel de Délia.

_ Bonjour Délia. Je ne m’attendais pas à ce que tu m’appelles après trois mois.

_ Bonjour Mlle.

_ Y’a-t-il un problème demandait Dallas qui avait remarqué qu’elle parlait d’une voix
tremblante.

_ Je suis actuellement à l’hôpital. Tout était de ma faute. J’aurai du me taire. Je comprends


maintenant pourquoi elle ne voulait pas qu’on s’en mêle. Dit-elle en sanglot.

_ Je ne comprends Délia ?

_ Je n’ai pas résisté à lui cracher dessus qu’on allait bientôt le mettre en ^prison parce qu’il
violait Roxane. Il s’en ait prit à elle et il n’a pas hésité à la battre. Je l’ai retrouvé inconsciente
dans une poubelle, prêt de son appartement.

Dallas porta sa main à sa bouche. Comment peut-il être cruel à ce point ?

_ Elle avait le visage écorché et des bleus sur son corps. Nous devrons réagir
mademoiselle. Ça doit s’arrêter.

Dallas jeta un coup d’œil sur le papier sur lequel elle avait noté l’adresse de l’hôpital avant de
mettre le moteur de sa voiture en marche. Quelques minutes plus tard, elle se gara dans le
parking, descendit de sa voiture et marchait quatre à quatre les escaliers. Elle se dirigea vers
la réceptionniste qui était occupée à prendre un appel. Dallas s’impatientait. Elle aurait dû
régler cette situation bien avant. Cependant Roxane est dans un état critique et cela ne fait
qu’empirer la situation.

_ Bonjour Mlle, salua la réceptionniste après avoir raccroché le téléphone. Que puis-je
pour vous ?

_ Je suis venue voir une patiente qui vient d’être admise ici ce matin, répondit-elle.

_ C’est quel nom ? S’enquit-elle en pianotant sur le clavier.

_ Elle s’appelle Roxane mais je ne connais pas son nom de famille.


_ Roxane Medeiros ? Effectivement il y a eu une patiente de ce nom qui vient d’arriver ici.
Prenez le couloir, à gauche vous trouverez la chambre numéro 34.

_ Ok merci.

Dallas empressa les pas en arpentant le couloir qui lui est indiqué. Elle aperçut Délia assise à
côté de la chambre de Roxane. Celle-ci se leva lorsqu’elle vit Dallas avancée vers elle.

_ Bonjour Délia.

_ Bonjour Mlle.

_ Comment elle va ?

_ Très mal. Elle est sous oxygène, répondit tristement Délia en regardant par la vitre
Roxane couchée dans un lit et connectée avec des appareils.

_ Dis-moi ce qui s’est passé ?

_ Betty ma colocataire m’a raconté que durant mon absence, Roxane est venue dans la
clinique dans laquelle elle travaillait pour se faire soigner. Elle était arrivée avec des blessures
sur son bras et son cou. Elle avait trouvé toutes ses marques rouges étranges et elle n’avait
pas hésité à lui demander d’où elles provenaient mais elle n’a voulu rien dire. J’ai donc
compris qu’elle se faisait battre de nouveau par Bruno, le patron du bar. Hier soir je suis allée
lui rendre une petite visite. Je n’ai pas pu contrôler ma colère et je lui ai balancé sur la figure
que j’allais le dénoncer à la police pour ce qu’il faisait subir à mon amie. Il était
complètement fou de rage et il m’a fichu au dehors. Ce matin, je suis allée à l’appartement de
Roxane et à ma grande surprise la porte était grandement ouverte. Je me suis approchée et j’ai
remarqué qu’on l’avait défoncé. Je me suis dire qu’elle s’est fait cambrioler et qu’il lui ait
peut-être arrivée malheur. Alors je suis rentrée. J’étais complètement sous le choc quand j’ai
vu son appartement détruit. Les chaises étaient renversées, et quelques verres étaient brisés.
Tout était sens dessus dessous. J’ai imaginé le pire quand j’ai fouillé l’appartement sans la
retrouver. Je suis sortie et j’ai vu du sang qui coulait de la grande poubelle près de son
appartement. J’ai jeté un coup d’œil et j’étais horrifiée. Roxane s’y trouvait, inconsciente. J’ai
appelé les secours. L’un d’entre eux m’a demandé si j’avais une idée sur l’auteur de ce crime.
J’étais persuadée que c’était Bruno mais je leur ai répondu non . J’avais peur qu’il me fasse la
même chose si jamais je lui dénonçais.

_ Non mais tu devrais Délia. Il ne mérite pas d’être libre après tout ce qu’il lui a fait. Il doit
payer.

_ Je sais Mlle mais comprenez-moi.

_ Ne t’en fait pas Délia je me chargerai de l’envoyer en prison. Donne-moi l’adresse du bar.

_ Qu’est-ce que vous comptez faire, demandait Délia le visage pale.


_ J’irai voir cette crapule pour lui toucher deux mots.

_ Non mais Mlle, comment pouvez-vous aller le voir après ce que je viens de vous raconter.
Cet homme est sans scrupule et j’ai peur qu’il vous fasse de mal.

_ Ne t’inquiète pas, je serai sur mes gardes.

_ Tu veux faire quoi ? Cria Eleanor à l’égard de Dallas.

_ Aller voir ce patron, répéta-t-elle.

Eleanor était sans voix . Décidément son amie avait perdu la tête. Elle passa sa main sur son
front sans la quitter du regard.

_ Tu n’iras nulle part Dallas. Cet homme est dangereux, ordonne-t-elle en la pointant du
doigt.

_ Il ne me fera rien du tout Eleanor soit tranquille, la rassura-t-elle.

_ Comment veux-tu que je sois tranquille te sachant chez cette racaille. Il s’agit d’un violeur
et d’un tueur probablement.

_ Il faut quand même que j’aille le voir.

Eleanor se laissa tomber sur le dossier de la chaise en soupirant.

_ Et pourquoi faire, demandait-elle d’une voix qu’elle se voulait calme.

_ J’aimerais le regarder droit dans les yeux et avoir le plaisir de lui dire qu’il paiera pour tout
ce qu’il a fait endurer à la pauvre Roxane. Je veux le voir déglutir et effrayer, siffla-t-elle en
serrant les points.

Eleanor la fixait ébahir.

_ Je ne vois pas ce que ça te donnerait Dallas à part t’attirer des ennuis. Comptes sur moi pour
ne pas te laisser traverser cette porte, gronda-t-elle en désignant du doigt la porte.

Dallas s’agenouille en ramassant les papiers qu’Eleanor avait fait tomber lorsqu’elle lui avait
parlé de sa brillante idée d’aller voir ce propriétaire du bar. Eleanor s’avançait vers elle les
mains sur les hanches. Dallas fait mine de ne pas la remarqua et alla déposer les papiers sur la
table de son bureau.
_ Dallas, s’il te plait. Laisse la police s’en charger. Ne te fait pas attirer de problème, supplia-
t-elle.

Mais Dallas ne voulut rien entendre car elle avait pris sa décision. L’état dans lequel elle avait
vu Roxane l’avait causé beaucoup de peine et elle méritait que justice soit rendue. Elle avait
toujours voulu que ces femmes qu’elles avaient recueillies à la fondation dénoncent leurs
époux mais leur crainte avait pris le dessus. Dallas leva enfin les yeux pour soutenir le regard
froid que lui lançait son amie. Elle comprenait son inquiétude.

_ Très bien ! Je vois que tu ne reviendrais pas sur ta décision. Alors pour être rassurée, je
vais t’accompagner voir ce type. Je n’ai jamais vu une fille aussi têtue.

_ Non. J’irai toute seule là-bas. Je n’ai pas du tout envie de te faire inclure dans cette
histoire.

_ Te rappelles-tu que je t’avais dit que tu pouvais compter sur moi pour mettre ce type en
prison ?

Dallas hocha la tête.

_ Alors, je t’accompagnerai que tu le veuille ou non et puis Omer me tuera certainement si


jamais il apprenait que je t’ai laissé partir dans ce bar encore moins toute seule. Pire s’il
t’arrivait un truc, la surprise…

Elle arrêta de parler craignant en dire plus.

_ La quoi ? Insista Dallas en haussant les sourcils.

_ Non rien. Je te préviens que tu n’iras nulle part sans moi.

Elle lui sourit et s’approcha vers elle.

_ Je n’ai plus mon mot à dire. D’accord, je n’irai nulle part sans toi, la rassura t’elle en lui
prenant les mains.

Eleanor poussa un soupir de soulagement.

Dallas conduisait au rythme d’une torture tout en pensant à ce qu’elle fera une fois devant
lui. Elle avait bien envie de venir en aide à cette jeune femme et elle le fera même s’il fallait
prendre des risques. Elle arrêta le moteur devant un bar animé à pleine vue.

_ C’est bien ici ? interrogeait Eleanor.

_ Oui ! On va bien voir ce qu’il fera lorsque je lui dirai que je remuerai ciel et terre pour
qu’il moisisse en prison, dit-elle d’une voix rauque tout en retirant sa ceinture.
Une fois hors de la voiture elles parcoururent l’allée caillouteuse qui menait à l’entrée du
bar. Elle poussa un profond soupir face au garde qui était près de l’entrée. Il avait une
apparence hautaine et froide à la fois. Sa silhouette imposante lui était indifférente. Son
smoking cachait presque son corps athlétique. Son crane dépourvu de cheveux lui donnait un
air dominant.

_ Bonsoir !

_ Oui bonsoir, répondit-il d’une voix grave.

_ Est-ce…

_ Nous sommes des vieilles connaissances du propriétaire de ce bar et nous aimerons bien
le voir si c’est possible, Coupa Eleanor.

Elle hocha la tête à l’endroit de son amie pour lui faire comprendre qu’elle comptait bien le
convaincre de les laisser entrer. L’homme en question détaillait Eleanor d’un œil critique.
Elles pouvaient voir ses yeux sombres qu’il avait cachés avec des paires de verres fumés. Il
les remit et retira son téléphone portable pour ensuite composé un numéro. Il parlait
discrètement à son interlocuteur et tout ce qu’elles ont pu réussir à entendre est « Rosalba »

_ Vous pouvez entrer, finit-il par leur dire après avoir raccroché son téléphone.

Il s’effaça de la porte et elles pénétraient dans le bar. Une femme d’une trentaine avançait
vers eux. Elle était très élancée à cause des escarpins à haut talon qui emprisonnait ses pieds.
Elle avait une apparence très frappante. La petite robe moulante qu’elle portait mettait en
valeur sa poitrine volumineuse et ses jambes fines bien épilées. Elle était très fine de la taille
et Ses longs cheveux blonds bouclés tombaient en cascades sur ses épaules. Son fare noir à
paupière alourdit ses yeux de couleur bleu azur.

_ Suivez-moi, ordonne-t-elle au tac tac.

Elles entendaient à peine ce qu’elle venait de dire à cause de la musique mais elles devinaient
qu’elle leur demandait de la suivre alors elles lui emboitaient les pas sans dire mot. Elle
devrait être Rosalba, pensait Dallas. Elles prient un escalier qui les emmenait dans un couloir
un peu plus sombre. Dallas et Eleanor n’arrêtaient pas de se regarder à tour de rôle à chaque
fois qu’elles avançaient. Enfin ce couloir qui leur semblait interminable finit par ce raccourcir
lorsque la femme blonde s’arrêta devant une porte.

_ Attendez ici s’il vous plait !

Elle pénétra le bureau tandis que Dallas et Eleanor s’impatientaient. Au bout de quelques
minutes, Dallas commençait à sentir des frissons en étant face à cette porte. « Il n’est pas trop
tard de faire demi-tour » lui dit sa conscience. Non, elle n’avait pas fait tout ce chemin pour
venir ici et ensuite s’enfouir comme une lâche sans pour autant rencontrer ce propriétaire. Elle
reprit ses esprits.

_ Ça va ? lui demanda Eleanor inquiète.

_ Bah oui, répondit-elle anxieuse d’une voix négligente.

_ Non, ça ne va pas du tout, rétorqua son amie. On peut voir que tu as l’air si anxieux.

_ Ah oui ?

_ Bien sûr, si tu ne te sens pas capable de le voir ou de l’affronter on peut se retirer et laisser
la police faire son boulot. Dis-moi tu as l’intention de l’arrêter et de le trainer jusqu’au poste ?
Demanda-t-elle d’un ton ironique. Ça ne se passe pas comme ça, il faut avoir avant tout des
preuves qui…

_ Vous pouvez entrer, intervint la femme blonde.

Elle ouvrit grandement la porte les laissant entrer. Dallas ne pouvait expliquer cette intuition
instinctive qui la défendait d’aller plus loin. Cette pièce légèrement éclairée les irritaient ou
du moins l’homme qui leur faisait dos près de la fenêtre. La femme blonde quitta le bureau en
refermant derrière elle la porte. Dallas analysa cette silhouette et eut l’impression de l’avoir
connu.

_ Bonsoir Dallas, lâche-t-il d’une voix rauque sans prendre la peine de se retourner.

Eleanor tourna son regard vers Dallas qui visiblement était sous le choc. Elle reconnut cette
voix qui lui est familière. Son sang se glaça lorsqu’il émit un rire diabolique. Eleanor sursauta
par ce ricanement assourdissant tout en étant confuse. Il avait appelé son amie par son prénom
comme s’il la connaissait depuis longtemps. Il se retourna finalement, les mains dans les
poches. Bruno Williams !!. Il n’avait pas du tout changé hormis ses cheveux court qui étaient
longs il y a de cela dix ans. Il souriait jusqu’aux oreilles laissant voir un métal en or qui ornait
l’une de ses dents.

_ C’est donc toi ? Avait-elle réussir à dire .

Cela ne l’étonnait pas du tout qu’il soit l’auteur de ce crime. Lorsqu’elle travaillait dans son
bar à San Francisco pour pouvoir payer la moitié du loyer de l’appartement qu’elle partageait
avec sa colocataire celui-ci n’arrêtait pas de lui faire des avances et d’essayer de coucher avec
elle. La dernière fois qu’il avait essayé de la violer elle avait réussir à s’échapper de son
emprise en lui infligeant une blessure sur son front avec le premier objet tranchant qu’elle
avait trouvé. Elle pouvait voir encore la cicatrice. Il s’avançait d’elle à petit pas tout en
caressant sa cicatrice. Dallas recula et Eleanor en faisait de même étant persuadée que cet
homme pourrait leur faire un truc étant donné que l’expression de son visage était moins
sympathique.
_ Dallas tu m’explique ce qui se passe ici ? Demandait Eleanor en posant mi regard sur
Bruno et son amie.

_ Une vieille connaissance, répondit-elle. C’était mon ancien patron.

_ Quoi ? Ne me dit pas que tu travaillais avec lui ? fit-elle la bouche entrouverte.

_ Pas seulement son ancien patron mais aussi son ancien petit ami, intervint-il.

_ Ne raconte pas de n’importe quoi idiot. On n’a jamais été ensemble.

Il s’arrêta enfin en dardant sur elle un regard froid. La gorge nouée, Dallas arrivait à peine à
soutenir son regard. Elle savait de quoi il était capable et la présence de son amie la rassurait.
Et dire qu’elle voulait venir ici toute seule.

_ Le monde est vraiment petit. Dix ans n’est-ce pas ? Suppose-t-il en tournant les talons
pour aller vers sa table. Je vous en prie prenez place, ajouta-t-il en désignant les deux fauteuils
qui se trouvaient en face de lui.

_ Je ne vais pas passer par quatre chemins pour te dire ceux pourquoi je suis là Bruno
Williams. Tu ne perds rien pour attendre. Roxane Medeiros ? Ce nom te dit quelque chose ?

Le visage de Bruno se raidit.

_ Bien sûr que ce nom te dire quelque chose, renchérir-t-elle. Elle est actuellement à
l’hôpital entre la vie et la mort par ta faute. Tu l’as violé et ensuite tu l’as battue à mort et cela
ne restera pas impuni. Crois-moi tu le payeras pour toutes les fois que tu as osé porter la main
sur elle.

_ Roxane Medeiros, dit-il mine de ne pas savoir qui c’est. Tu es de la police maintenant
demanda-t-il en poussant un rire.

_ Dallas fait partir d’une association qui vient en aide aux femmes victimes de violence et
d’harcèlement sexuel. Délia est venue lui demander de l’aide car elle avait fini par apprendre
que vous violer son amie. Ne pensez pas que vous allez vous en sortir si facilement, menace
Eleanor.

_ Vraiment ?, s’étonne-t-il en posant son regard sur la jeune brune. Vous n’aviez aucune
preuve pour me faire inculper et Roxane n’a aucune chance pour s’en sortir. Elle s’éteindra
bientôt et les morts ne parlent pas. Elle ne pourra pas confirmer les faits alors je vous prie de
dégager de mon bureau si vous ne voulez pas être des victimes de plus, s’écria-t-il.

_ On se reverra bientôt Bruno et cette fois-ci pas dans ton bar mais au poste de police.
Bonne soirée. , dit-elle en se retournant.
_ Tu es vraiment si sur de toi que je tremble, se moqua-t-il. Au passage ton histoire d’amour
avec le célèbre homme d’affaire Shawn Lodge a-t-elle finit par ‘’ Ils vécurent heureux et
eurent beaucoup d’enfant’’ ? ajouta-t-il en riant.

Dallas se retourna le visage éberlué.

_ Comment est-ce que tu connais Shawn ? S’enquit-elle en écarquillant les yeux.

_ Je ne suis pas obligé à te répondre, murmure-t-il en souriant malicieusement.

Dallas n’était pas prête à partir sans une réponse. Elle insista pour qu’il lui dise mais
Eleanor l’obligeait à sortir.

0.

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