Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
FACULTE DE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT DE CHIMIE INDUSTRIELLE
Ce travail porte sur l’utilisation des granulats plastiques (PET) dans la formulation d’un béton
par approche d’une modélisation de mélange dans le but de vouloir prouver la faisabilité de ces
matériaux de construction à base des déchets plastiques et d’autre part d’etudier l’influence des
différentes proportions de mélange sur la qualité du béton obtenu.
Pour y arriver, nous avons présenté un état d’art sur la formulation d’un béton ordinaire, ses
caractéristiques à l’état frais et durci, d’autre part nous avons fait recoure au logiciel Minitab
pour la planification de nos essais suivant un plan de mélangé centré à trois facteurs (ciment-
sable-plastique) et une variable de procédé (eau) à deux niveau.
Ainsi, les résultats obtenus montrent que le béton contenant des granulats en plastique recyclés
produits localement est bel et bien faisable. Sa masse volumique apparente maximale (238.5
Kg/m3) est inférieure à 500 Kg/m3par rapport au classement des bétons en fonction de la masse
volumique apparente. Il peut donc être considérés comme un béton léger avec une valeur
maximale de résistance à la compression de 12.8 MPa correspondant à un béton léger et ferme
à son état frais caractérisé par une valeur d’affaissement au cône d’abrams de 20 mm.
D’autre part, l’analyse de la variance fournit par Minitab, révèle que les interactions des facteurs
(CI-SB-CI-PET) sont très significatives sur l’affaissement au cône d’abrams et les modèles
mathématiques de l’affaissement, la masse volumique et la résistance à la compression donnent
des coefficients de détermination respectif de 0.97 ,0.99 ,0.98.
Le graphique de contour de mélange a permis de visualiser les zones contenant des valeurs
supérieures à la valeur maximale de résistance, la masse volumique apparente et de
l’affaissement au cône d’abrams.
Le graphique d’optimisation de réponse nous a permis de voir d’une manière étroite la relation
entre la resistance à la compression et les trois facteurs. Grâce à ce dernier, nous avons trouvé
une resistance optimale de 12.8584 Mpas et cette resistance diminue de 0.45% lorsque 5% de
ciment est remplacé par les plastiques.
Mots clés : affaissement au cône d abrams, granulats plastiques, plan de mélange, graphique
de contour de mélange.
ABSTRAT
Plastic waste is an important part of solid waste municipal. Moreover, they pose a serious
problem because of their lifespan and their recovery in construction has now become a
necessary solution for the economy of developing countries.
This work focuses on the use of plastic aggregates (PET) in the formulation of a concrete by
approach of a mixture modeling in order to want to prove the feasibility of these construction
materials based on plastic waste and on the other hand to study the influence different mixing
ratios on the quality of the resulting concrete To achieve this, we presented a state of the art on
the formulation of an ordinary concrete, these characteristics in the fresh and hardened state,
on the other hand we approached the Minitab software for the planning of our tests according
to a three-factor centered mixed plan (cement-sand-plastic) and a process variable (water) at
two levels.
At the end of this experiment, the formulation by concrete mixing plan made it possible to
define an experimental domain in which plans of experiments have been obtained and have
given mixture plans, each with measurable characteristics.
Thus, the results obtained show that concrete containing locally produced recycled plastic
aggregates is indeed feasible, its maximum bulk density (238.5 Kg/m³) of concrete based on
plastic aggregate is less than 500 Kg/m³. It can therefore be considered as a lightweight concrete
with a maximum compressive strength value of 12.8 MPa corresponding to a lightweight and
firm concrete in its fresh state characterized by a slump value at the abrams cone of 20 mm.
On the other hand, the analysis of variance provided by Minitab reveals that the interactions of
the factors (CI-SB-CI-PET) are very significant on the subsidence at the Abrams cone and the
mathematical models of the subsidence, density and compressive strength give respective
coefficients of determination of 0.97 0.99 0.98. Mixture contour plot visualized areas
containing values greater than the maximum resistance value, the apparent density and sag at
abrams cone.
The response optimization chart allowed us to see a close relationship the compression
resistance and the three factors. The latter, we found an optimal resistance of 12.8584 Mpas
and this resistance decreases 0.45% when 5% of cement is replaced by plastic.
Key words : Abrams cone slump, plastic aggregate, mixing plane, mixing contour plot
i
NF : Norme française
CEN : Comité européen de normalisation
Mpa : Méga pascal
PET : Polyéthylène téréphtalate
MF : Module des finesses
EN : European Norm
XP : Norme experimentale
vii
REMERCIEMENTS
En premier lieu, nous tenons à remercier Dieu, notre créateur pour nous avoir donné la force et
le courage d’accomplir ce travail. Nous tenons à remercier le Professeur Emérite ILUNGA
NDALA pour avoir accepté d’assurer la direction de ce mémoire malgré ses multiples
occupations.
A vous tous nous disons « Merci ». Nous tenons à exprimer notre sincère reconnaissance et nos
vifs remerciements à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce travail
en l’occurrence à notre famille qui n’a jamais cessé de nous encourager : Doris BANZA,
Mathias LUYENGA, Deguy MABEYA, Sylvie MUSUNE, Kalard NGOIE, Kassi KIMBA,
Nico NKOCOLO, Jeans MUSAU, Kamy KAMUTETE, Manu KAZADI, Eddy MWEMA,
Freddy KASONGO, famille MABEYA et LUYENGA, ainsi que MAKONGA.
Nous remercions enfin tous nos amis, cousins et collègues pour toute assistance, d’une manière
particulière : MUKIRANIA Olivier, NKANKU KAZADI Elisée, MAKONGA Emmanuel,
MAKONGA Bénédicte, KASONGO Trobuch, MUNUNGU Gustave, TWITE Hugo,
MUTOKE Priscille, TSHIBI Rebecca.
viii
DEDICACE
Je dédie ce mémoire :
A mes aimables grands frères et grandes sœurs : BANZA MAWEPU Doris, KABAMBA
Kim, MUTOMBO Jean, KAMUTETE Kams, KAZADI Manu, MWEMA MUTAMBA Eddy,
A mes camarades.
A ma famille.
A mes professeurs.
1
INTRODUCTION GENERALE
Depuis ces vingt dernières années, les déchets en matières plastiques représentent une part
importante des déchets solides municipaux. De plus, ils posent un sérieux problème à cause de
leur durée de vie. Leur valorisation dans la construction est devenue actuellement une solution
nécessaire aux économique des pays en voie de développement. Les matériaux de construction
peuvent représenter un débouché intéressant. En effet, des études antérieures ont montré qu’il
était possible d’utiliser les déchets plastiques dans la composition des bétons. (Samir, 2014).
Le béton est défini comme un mélange de quatre ingrédients comme granulats grossiers qui
forment la plus grande partie du mélange, granulats fins comme le sable qui sert de matériau de
remplissage dans les vides, matériel de reliure comme la chaux ou le ciment Portland qui lie
ces matériaux ensemble et l'eau qui réagit avec le liant. Le mélange de ces quatre matériaux
nous donne une pâte que l'on appelle matrice. À ce stade, il est appelé béton frais ou béton vert
et durcit comme une pierre, car l'eau réagit avec le liant. Cette réaction est appelée hydratation
du béton. À l'état frais, le béton peut être coulé dans n'importe quelle forme souhaitée en le
plaçant dans des coffrages. Cette propriété du béton aide à utiliser le béton de la manière la plus
efficace.
Des nombreux travaux actuels ont été effectués par réutilisation des différents déchets, qui ne
cesse de causer des impacts environnementaux. Parmi lesquels, on trouve les déchets plastiques
incorporés dans des matrices cimentaires.
Le plastique n’a pas besoin d'être présenté car c'est le matériau largement utilisé de nos jours
sur notre terre. En raison de ses propriétés telles que la résistance, la durabilité et la facilité de
traitement, il peut être utilisé à de nombreuses fins. Des études montrent que le plastique est
presque inerte, c'est-à-dire qu'il est très moins affecté par les produits chimiques et qu'il a une
plus grande durabilité. L'élimination des déchets plastiques est un énorme problème car en
raison de l'absence de composés organiques, il s'agit d'un matériau non décomposable et s'avère
être une menace pour notre environnement car il présente de nombreux risques pour la santé.
Pour ce faire, nous nous proposons d’étudier les différentes proportions du mélange capables
d’influencer des propriétés (ouvrabilité, poids volumique et résistance à la compression) des
bétons contenant des granulats en plastique recyclé par approche d’un plan de mélange centré.
ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES
4
I.1. INTRODUCTION
Ce chapitre abordera les différents composants du béton d’une manière générale et parlera des
quelques parametres à evaluer pour voir la qualité d’un béton, sa classe et son usage. Ensuite
pour chuter avec la formulation du béton.
I.2.1. LE CIMENT
Le ciment est un liant hydraulique qui se présente sous la forme d’une poudre minérale fine
s’hydratant en présence d’eau. Il forme une pâte faisant prise qui durcit progressivement à l’air
ou dans l’eau. C’est le constituant fondamental du béton puisqu’il permet la transformation
d’un mélange sans cohésion en un corps solide. (KARINA, 2016).
D’après la norme française NF P 15-301, le ciment est un liant hydraulique, c'est-à dire une
matière inorganique finement moulue qui, gâchée avec de l’eau, forme une pâte. Cette pâte fait
prise et durcit par suite de réactions et processus d’hydratation et qui, après durcissement,
conserve sa résistance et sa stabilité même sous l’eau. Le ciment est une poudre minérale
obtenue par la cuisson à haute température (1 400 à 1 500 °C) puis broyage d’un mélange dosé
de calcaire et d’argile, et qui se présente sous forme de poudre inodore, grise en général. Il est
constitué de clinker, de gypse et de constituants secondaires. Le clinker est formé
principalement de silicates et aluminates de calcium provenant d’une réaction entre la chaux
CaO et la silice SiO2, l’alumine Al2O3 et l’oxyde de fer Fe2O3. (REGOURD, 1982) .
Les ciments courants normalisés sont notés CEM et numérotés de 1 à 5 en chiffres romains
dans leur notation européenne, l’ancienne appellation est indiquée entre parenthèse (voir
tableau I.1). Pour chaque ciment sont indiqués les désignations propres et les pourcentages
respectifs de leurs constituants (EN, 2006).
5
Tableau I. 1- Liste des différents types de ciments courants normalisés (.Guillaume, 2021)
CEM IV/B
(CPZ) 45 à 64 % 36 à 55 % comme si dessus
CEM V/A 40 à 64 % 18 à 30 % de laitier de haut-fourneau et 18
(CLC) à 30 % de cendres siliceuses ou de
Ciment au
pouzzolanes.
laitier et aux
cendres
CEM V/A 31 à 50 % de chacun des constituants
(CLC) 20 à 39 % comme ci-dessus
Pour chaque classe de résistance normale, deux classes de résistance au jeune âge sont définies,
une classe avec une résistance au jeune âge ordinaire (indiquée par la lettre N) et une classe
avec une résistance au jeune âge élevée (indiquée par la lettre R).
La désignation complète d’un ciment courant est décrite dans la norme NF EN 197-1 ; voir
l’exemple [CEM II / A – LL 32,5 R CE CP2 NF] (figure I.1).
On appelle granulats, tout matériau inerte qui entre dans la composition des bétons. C’est
l’ensemble des grains compris entre 0 et 125 mm, les granulats sont des fillers, sables, graviers,
7
aux cailloux (figure I.2). La provenance des granulats peut être naturelle, de transformation
(artificielle) et pour ces dernières années de recyclage. On distingue quatre catégories de
granulats en fonction de leur provenance (DUPAIN R., 2009) :
Les propriétés des granulats sont intimement liées aux propriétés du massif rocheux d’origine,
c.-à-d. la composition chimique et minéralogique, les caractéristiques pétrographiques, la
densité, la dureté, la résistance, la stabilité physique et chimique, la structure des pores et la
couleur. Par ailleurs, les granulats présentent un certain nombre de propriétés intrinsèque qui
ne sont pas reliées à la nature du massif rocheux d’origine, telles la forme et la dimension des
grains, la texture de surface et l’absorption, or toutes ces propriétés peuvent avoir une influence
considérable sur la qualité du béton, autant à l’état frais qu’à l’état durci (LARRARD, 2000).
8
Les granulats ont des effets sur les propriétés mécaniques et sur la consistance du béton de
plusieurs manières :
Dans une composition de béton, la dimension des granulats à utiliser passe des micromètres à
quelques centimètres. On trie les granulats par dimension au moyen de tamis (mailles carrées)
et de passoires (trous circulaires).
Les principales classes granulaires caractérisées par les dimensions extrêmes d et D des
granulats sont (Norme XP P 18-540) :
Fillers 0/D ⇒pour D < 2 mm et ayant au moins 70 % de grains passant au tamis de 0,63
mm ;
Sablon 0/D ⇒ pour D < 1 mm et avec moins de 70 % de grains passant au tamis de
0,63 mm ;
Sable 0/D ⇒ Pour 1 mm < D ≤ 6,3 mm ;
Gravies 0/D ⇒ Pour D > 6,3 mm ;
Gravillons d/D ⇒ Pour d ≥ 1 mm et D ≤ 125 mm.
A. Module de finesse
S’il y a trop de grains fins, il sera nécessaire d'augmenter le dosage en eau du béton ;
Si le sable est grossier, la plasticité du béton sera réduite et sa mise en place sera
difficile.
Le caractère plus ou moins fin d'un sable peut être quantifié par son module de finesse (MF).
Celui-ci correspond à la somme des pourcentages des refus cumulés, ramenés à l'unité, pour les
tamis (0,16 ; 0,315 ; 0,63 ; 1,25 ; 2,5 ; 5).
La valeur du MF est d’autant plus élevée que le granulat est grossier. Un bon sable à béton doit
avoir un MF d’environ 2,2 à 2,8 car en dessous de 2,2 le sable a une majorité d’éléments fins,
9
ce qui nécessite une augmentation du dosage en eau. Au-dessus de 2,8 le sable manque de fines
et le béton perd en ouvrabilité (DREUX G, 2002).
B. Equivalent de Sable
L’équivalent sable C’est un paramètre qui permet d’évaluer la propreté des sables entrant dans
la composition des bétons ou des mortiers, en déterminant la proportion des impuretés
argileuses contenu dans le sable (DREUX G, 2002). L’essai consiste à séparer les particules
fines contenues dans le sable des éléments sableux plus grossiers, conformément à la norme
(NF P18 – 598) [Normes AFNOR] comme la figure I.3 le montre.
I.2.3. L’EAU
L’eau est nécessaire à l’hydratation du ciment, c’est un facteur très important pour la qualité et
les caractéristiques du béton. Elle facilite sa mise en œuvre. Il est donc nécessaire de déterminer
sa quantité de manière optimale et de la jauger avec précision afin que les résistances et la
durabilité soient augmentées. L’eau qui convient le plus est l’eau potable. La quantité d’eau
varie avec un très grand nombre de facteurs : le dosage en ciment, les granulats, la consistance
recherchée du béton frais ; elle est en général comprise entre 140 et 200 L/m3 (Aldjia, 2014).
Le béton possède deux comportements : l’état frais et l’état durci. Parmi tous les constituants
du béton, l’eau reste l’ingrédient qui peut nuire le plus même si c’est à grâce à l’eau que le
béton peut être manipulé. Réduire son dosage permet :
La caractéristique essentielle du béton frais est l'ouvrabilité (maniabilité), qui conditionne non
seulement sa mise en place pour le remplissage parfait du coffrage, mais également ses
performances à l'état durci. Un béton frais doit être facilement maniable et facile à mettre en
place. Il doit être aussi homogène et cohésif. Pour remplir toutes ses qualités, les constituants
du béton doivent être soigneusement mélangés. Il existe plusieurs facteurs qui affectent la
maniabilité d’un béton (FERRARIS, 1998) :
L’ouvrabilité d’un béton frais est l’aptitude d’un béton à une bonne adéquation à la méthode de
sa mise en œuvre dans un ouvrage donné compte tenu de ses caractéristiques. Elle est influencée
par la granulométrie et la forme des granulats, par le dosage en ciment et en eau, et par l’emploi
éventuel d’adjuvants (FRANCAIS, 1996).
11
Le béton est un matériau travaillant bien en compression, dont la connaissance de ses propriétés
mécaniques est indispensable pour le calcul du dimensionnement des ouvrages. Assez souvent,
beaucoup de professionnels du béton considèrent que la caractéristique essentielle du béton
durci est sa résistance mécanique en compression à un âge donné (28 jours). Sa résistance à la
traction ainsi que celle en flexion sont beaucoup plus faibles que sa résistance à la compression.
De nos jours, il est aussi important de se soucier des autres caractéristiques telles que la
perméabilité, la porosité, la masse volumique, etc... Pour maximiser les performances du béton.
I.3.2.2. Durabilité
Elle est généralement utilisée pour caractériser de façon très générale la résistance d’un béton
face à l’attaque d’un agent agressif physique ou chimique, et aussi aux contraintes mécaniques
(fluage). La durabilité du béton dépend des facteurs qu’il n’est pas toujours aisé d’isoler :
condition de mise en œuvre, compositions des différents constituants (ciment, granulats, eau,
adjuvants), âge du béton, conditions climatiques et le milieu dans lequel le béton est exploité.
Les bétons courants sont les plus utilisés, aussi bien dans le bâtiment qu’en travaux publics. Ils
présentent des masses volumiques de 2500 kg/m3 environ. Ils peuvent être armés ou non.
Lorsqu’ils sont très sollicités en flexion, ils sont précontraints.
Les bétons très lourds dont la masse volumique peut atteindre les 6000 kg/m3 sont utilisés pour
les ouvrages hydrauliques là où il faut empêcher la perméabilité de l’eau. On les utilise
également dans le cas des centrales nucléaires et tout ouvrage de stockage des produits
radioactifs.
Les bétons légers et très légers peuvent répondre aux problèmes d’isolation dans le bâtiment.
Ils sont aussi utilisés dans les ouvrages maritimes (Yadav, 2008).
La propriété essentielle du béton frais est son ouvrabilité : aptitude d’un béton à remplir les
coffrages et à enrober convenablement les armatures. L’ouvrabilité (la consistance) peut être
effectuée facilement sur chantier avec la méthode du cône d’Abrams ; essai d’affaissement d’un
volume de béton de forme tronconique.
Les bétons ayant des résistances à la compression élevée sont généralement utilisés pour les
structures de grande hauteur, les ponts, les barrages, les grands bâtiments, les routes, les tunnels,
les usines de production etc. Les bétons de résistance moyenne sont employés pour les
structures légères comme les murs de soutènement, les dallages, les sols et les trottoirs. Les
bétons de résistance faible sont utilisés pour les éléments qui ne nécessitent pas de réelles
résistances, comme, les pavés et les briques décoratifs.
La résistance utilisée pour la classification des bétons durcis est souvent la résistance mécanique
à la compression à 28 jours (Rc28j). Les classes de résistance à la compression des bétons
courants de masses volumiques comprises entre 1800 kg/m3 et 2500 kg/m3, selon la norme EN
206-1 sont données dans le tableau suivant.
Classes de résistance Rc minimale sur cylindre N/mm2 Rc minimale sur cube N/mm2
C8/10 8 10
C12/15 12 15
C16/20 16 20
C20/25 20 25
C25/30 25 30
C30/37 30 37
… … …
C100/115 100 115
Les valeurs données dans le tableau (5) sont mesurées sur des cylindres de 150 mm de diamètre
sur 300 mm de hauteur et des cubes de 150 mm de côtés.
14
La formulation d’un béton consiste à définir les proportions de ces différents constituants. La
formulation des bétons dépend des propriétés de mise en œuvre, mécaniques et de durabilité
souhaitée (DREUX G., 2002) (BARON J., 1997). Toutes les méthodes de formulation suivent
les mêmes grandes lignes résumées comme suit :
Quant à la nature des granulats, souvent elle est imposée par les carrières qui fournissent la
région où le béton doit être produit.
La composition du béton pour la conception des éprouvettes est basée sur la methode de Dreux
qui a donné un dosage en ciment de 300 à 400 kg/m3 dans un rapport Eau/ciment de 0,5-0.7
dans le tableau.
Ce chapitre, nous a permis de comprendre la notion sur la formulation d’un béton ordinaire
grâce à un état d’art développé qui nous a fourni des informations nécessaires à tenir en compte
lors de la composition du béton telques le rapport eau/ciment (0.5-0.7) et son évaluation à son
état frais (affaissement au cône d abrams) et durci (masse volumique apparente, résistance à la
compression).L’objectif de ce chapitre est atteind, sur base duquel nous allons nous focaliser,
pour aborder la suite de notre travail qui est la formulation du béton à base des granulats
plastiques recyclés.
16
La réduction à la source ;
Le réemploi ;
Le recyclage ;
La valorisation ;
L’élimination.
Cette nouvelle conception de la gestion des déchets vise l’économie de ressources, leur mise en
valeur avec un impact minimum sur l’environnement et la santé humaine (Julia, 2006).
II.2. LE REEMPLOI
II.3. LE RECYCLAGE
Le recyclage désigne la réintroduction d’un matériau contenu dans un déchet dans le cycle
production, en remplacement total ou partiel d’une matière neuve. Exemple : utiliser les
bouteilles cassées et les refondre pour en faire des bouteilles neuves (Julia, 2006)
17
II.4. VALORISATION
Comme nous l’avons defini précédemment, La valorisation des déchets est définie comme un
mode de traitement qui consiste dans « le réemploi, le recyclage ou autre action visant à obtenir,
à partir des déchets, des matériaux réutilisables ou de l’énergie ». Il existe différents types de
valorisation comme le montre la figure II.1.
Figure II. 1-(a) Types de valorisation, (b) Matériaux recyclables (plastiques, déchets minéraux et
déchets organiques).
II.5. ELIMINATION
Toute opération ou traitement qui aboutit à des substances qui peuvent être soit restituées sans
effet nocif au milieu naturel (air, eau, sol), soit réinsérées dans les circuits économiques à des
fins de valorisation (cas des déchets solides). Dépollution, enlèvement, réduction du pouvoir
toxique ou stockage.
18
La valorisation des déchets en plastique peut se définir comme étant l’ensemble d’opérations
visant à donner à ces déchets une nouvelle valeur d’usage.
La valorisation énergétique ;
La valorisation matière ou recyclage ;
La valorisation biologique.
La valorisation énergétique s'applique à tous les types de plastiques et surtout à ceux qui n'ont
pas été triés ou qui ont été contaminés par d’autres déchets ou qui sont composés d'un mélange
de polymères.
Plus le tri est efficace, plus le produit en sortie de valorisation matière est de bonne qualité
Les déchets en plastique utilisés dans le béton, le sont en remplacement partiel ou total, soit du
sable, soit du ciment ou des gros granulats.
Des auteurs comme Berreta H et al. font remarquer que sur base des expériences réalisées
jusqu’à présent on peut affirmer que les matériaux en plastique recyclé (bouteilles en plastiques
en polyéthylène de téréphtalate PET ou les sachets servant d’emballage en polyéthylène) sont
des remplaçants adéquats de matériaux classiques de bétons courants, dû au fait que les
matériaux de construction obtenus présentent un faible poids spécifique, une résistance
suffisante, une excellente isolation thermique, une faible absorption de l’eau, une belle
apparence, un bon comportement face aux intempéries, un faible coût et des qualités
écologiques.
Malgré les avantages précités, le béton ou le mortier contenant de granulats en plastique recyclé
ne peut être utilisé que dans des structures légères ou dans des ouvrages de génie civil de peu
d’importance. C’est le cas des meubles fixes, des bordures de route, des blocs de maçonnerie,
des pavés, etc. Cet inconvénient vient du fait des faibles valeurs des résistances mécaniques
(compression et traction) obtenues, pour des bétons ou mortiers incorporant des grandes
quantités des granulats en plastique.
20
Figure II. 3-Logement à rez-de-chaussée simple dont les murs sont faits avec des blocs contenant des granulats
en plastique recyclé
Le tableau II.1, présente le résultat de la recherche bibliographique effectuées sur l’utilisation du plastique comme granulats dans le béton.
Tableau II. 1-bibliographie réalisée sur les données disponibles sur l'utilisation du plastique dans le béton.
Etude du béton avec granulats fins tester les propriétés mécaniques et de Diminution de la résistance (Kumar, 2017)
plastiques, grade OPC 53, du sable de rivière durabilité sur leurs échantillons de Bons résultats contre les attaques acides
et des granulats concassés et utilisation des béton. Augmentation de l'élasticité.
plastiques à la place des granulats fins dans
des proportions de 10 %, 20 % et 30 %.
Réalisation d’une expérience sur les tester les propriétés mécaniques du Réduction marginale de (.
plastiques dans le béton en tant que béton contenant des granulats la résistance LhakpaWangmoThinghTam
granulats grossiers. (Utilisation des plastiques résultat optimal comme ang, 2017)
granulats plastiques en proportion de 10%, un remplacement de 15 %
15% et 20%).
Etude des propriétés du béton avec des tester les propriétés mécaniques du réduction de la résistance (Amula.RG, 2017)
déchets plastiques comme agrégat + fibre béton
d'acier
Étude sur l'utilisation de sacs en plastique tester les propriétés mécaniques du Réduction de la résistance à la (RaghatateAtul, 2012)
sous forme de fibres dans le béton.(ajoute béton compression avec une augmentation
des fibres à raison de 0,2 %, 0,4 %, 0,6 %, de la teneur en plastique.
0,8 % et 1 % en poids de béton). augmentation de la résistance à la
traction avec une résistance optimale
à 0,8 % d'ajout.
Étude sur l'utilisation des déchets tester les propriétés mécaniques du réduction de la résistance du béton Amalu.R. G et Al. 2016
plastiques (10%, 15%, 20% et béton
25%).comme agrégat fin dans le béton.
22
En rapport avec les résultats observés dans la recherche bibliographique, les conclusions
suivantes ont été tirées :
Il y a réduction de la résistance à la compression du béton avec plus de 10% de
plastique ;
Il y a une amélioration des résistances à la traction pour le remplacement respectif de
l'agrégat par du plastique ;
La résistance à la flexion du béton augmente avec l'ajout de plastique entre 10% et 15%
de remplacement en poids de plastique ;
Résultat optimal comme une substitution de 15 % ;
La maniabilité diminue avec l'augmentation du pourcentage de plastique ;
Bons résultats contre les attaques acides.
23
III.1. INTRODUCTION
Les essais de mise au point d’un produit ou d’un processus font partie intégrante du métier des
ingénieurs. Ceux-ci sont souvent amenés à rechercher des valeurs des paramètres qui
définissent les produits ou les paramètres de réglage des moyens de production afin d’obtenir
les performances désirées. Pour cela on utilise la technique du plan d’expériences ou de
mélange qui est une suite d’essais entièrement organisée à l’avance de manière à déterminer,
en un minimum d’essais, un maximum de précision, les proportions mélangées des constituants
pour atteindre un optimum et l’influence des différents paramètres possibles, pour optimiser
performances du système étudié.
III.2. DEFINITION
Un plan de mélange est une forme particulière d’un plan factoriel complet. Les propriétés d’un
mélange dépendent généralement de sa composition et il est fréquent que l’on veuille traduire
les variations d’une propriété en fonction de la concentration des divers constituants. C’est le
cas du triangle de Féret ou l’on souhaite déterminer la compacité en tout point, caractérisée par
les proportions du mélange qu’il représente (DAAS, 2020).
∑𝑖=𝑛
𝑖=1 𝑋𝑖 = 100% (1)
La teneur de chaque constituant reste comprise entre 0 et 100 %. Lorsqu’on augmente la teneur
de l’un des constituants, la teneur des autres est automatiquement diminuée pour que la somme
de toutes les teneurs reste égale à 100 %. Si, au lieu d’utiliser les pourcentages, on ramène la
somme des teneurs des différents constituants à l’unité, on écrira :
24
∑𝑖=𝑛
𝑖=1 𝑋𝑖 = 1 (2)
Cette relation s’appelle la contrainte fondamentale des mélanges. C’est à cause de cette
contrainte que les mélanges doivent être étudiés à part car les représentations géométriques des
plans de mélanges sont différentes des représentations utilisées pour les plans d’expériences
classiques et les modèles mathématiques sont eux aussi profondément modifiés (DUNOD,
2005).
Cette dernière relation exprime que les points de coordonnées x a et xb sont sur une droite de
pente −1, coupant l’axe du produit A au point d’abscisse 1,00 (point A sur la figure III.2) et
l’axe du produit B au point d’ordonnée 1,00 (point B sur la figure III.4). Les compositions xa et
xb variant entre 0 et 1, il n’y a que le segment A B qui soit utile. Toutes les compositions
possibles des mélanges des deux produits A et B sont représentées par les points de ce segment
de droit
Figure III. 2-Les compositions des mélanges à deux constituants peuvent être représentées par les points du
segment de droite AB.
On peut donc ne conserver que ce segment de droite et abandonner les axes Ox1et Ox2.
Le produit pur A est représenté par l’une des extrémités du segment AB. Le produit B est représenté
par l’autre extrémité. Ce segment porte une double graduation (Figure III.3), celle des teneurs du
premier produit et celle des teneurs du second produit. La lecture de la composition des mélanges
sur ce segment demande un certain apprentissage. Elle se lit à la fois de droite à gauche et de gauche
à droite.
III.4.2. Lecture du diagramme des mélanges binaires
Le segment de la figure III.3 représente les mélanges des deux constituants A et B. Le produit
A est à droite et le produit B est à gauche. La graduation inférieure est celle du produit A. Elle
varie de 0 à gauche à 1 à droite. La graduation supérieure est celle du produit B. Elle varie de
0 à droite à 1 à gauche.
Figure III. 3-Représentation des mélanges à deux constituants sur un segment de droite.
26
Les échelles se lisent, l’une dans un sens, l’autre dans l’autre sens. La somme des teneurs, en
un point de l’échelle, est égale à l’unité.
Un raisonnement semblable à celui que nous avons tenu pour deux constituants montre que
l’on peut représenter les mélanges ternaires à l’aide d’un triangle équilatéral. Les produits purs
sont aux sommets du triangle équilatéral. Les mélanges binaires sont représentés par les côtés
du triangle. Par exemple le côté gauche AB du triangle (Figure III.5) représente les
compositions des mélanges des seuls produits A et B ; et ces mélanges ne contiennent pas de
produit C.
Chaque côté du triangle équilatéral est gradué de 0 à 1. On n’a laissé que l’échelle d’un seul
produit sur chaque côté. L’échelle de l’autre produit se déduit par complément à 1. Le côté AB
est gradué pour le produit A : 1 est au point A et 0 au point B. C’est l’échelle du produit A. Le
côté BC est gradué pour le produit B : 1est au point B et 0 est au point C. Le côté CA est gradué
pour le produit C : 1 est au point C et 0 est au point A.
Un point de la surface intérieure du triangle équilatéral représente un mélange ternaire. Les
compositions de chaque produit se lisent sur les côtés du triangle. La teneur en produit A se lit
sur le côté AB qui est l’échelle du produit A. On projette le point M sur AB parallèlement à BC
27
(côté opposé à A). De même la teneur en B se lit sur l’échelle de B (côté BC) en projetant le
point M sur BC parallèlement à A C (côté opposé à B). Enfin la teneur en C se lit sur l’échelle
de C (côté AC) en projetant le point M sur à AC parallèlement à AB (côté opposé à C)
(DUNOD, 2005).
Figure III. 5-Représentation des mélanges à trois constituants à l’aide d’un triangle équilatéral
Les teneurs respectives des trois constituants dans le mélange sont données par les relations :
bM = Ba = teneur en A dans le mélange M.
cM = Cb = teneur en B dans le mélange M
aM = Ac = teneur en C dans le mélange M
Les propriétés géométriques du triangle équilatéral assurent le respect de la contrainte fondamentale
des mélanges :
Ma + Mb + Mc = Ac + Ba + Cb = AB = AC = BC = 1
Les quatre produits purs sont aux sommets d’un tétraèdre régulier (Figure III.6). Les mélanges
binaires sont représentés par les côtés du tétraèdre. Les mélanges ternaires sont représentés par
les faces du tétraèdre qui sont des triangles équilatéraux. Les mélanges quaternaires sont
représentés par les points du volume intérieur du tétraèdre. On obtient les compositions d’un
mélange en projetant le point représentatif du mélange sur les faces et sur les côtés du tétraèdre.
Figure III. 6-Représentation des mélanges à quatre constituants par un tétraèdre régulier.
28
Afin de ne pas commettre d’erreur dans la lecture des compositions, on fera attention aux
conventions qui ont été adoptées pour graduer les côtés du tétraèdre. Au-delà de quatre facteurs,
la représentation géométrique n’est plus possible. On utilise alors uniquement la représentation
en tableaux.
Mais les compositions xi ne sont pas indépendantes. Il faut tenir compte de la contrainte
fondamentale des mélanges :
x1 + x2 + x3 = 1 (6)
La relation (…) peut alors s’écrire :
Ce modèle ne comporte plus de terme constant. Si l’on change de notation et que l‘on pose :
b1= a1 + a0 b2 = a2 + a0 b3 = a3 + a0 (9)
Il n’y a pas de terme constant. Cette disparition est la conséquence directe de la contrainte
fondamentale des mélanges
29
Le modèle mathématique du second degré comprend les termes du premier degré, les termes
rectangles et les termes carrés. Comme précédemment, nous allons partir du modèle
mathématique des plans factoriels et nous allons examiner les conséquences de la contrainte
fondamentale des mélanges. Pour un mélange à deux constituants, on pourrait écrire sachant
qu’il n’y a pas de constante : On constate que le terme carré est converti en un terme du premier
degré et en un terme rectangle. Les termes carrés disparaissent donc de la relation initiale. On
obtient un modèle comprenant uniquement des termes du premier degré et des termes
rectangles, soit en adaptant les notations :
Le modèle mathématique du troisième degré, particulier aux plans de mélanges, peut s’obtenir
à partir d’un polynôme du troisième degré sur lequel on applique la contrainte fondamentale
des mélanges. Le modèle, appelé modèle cubique complet, est le suivant :
Y = bx1 + b2x2+ b3x3 + b12x1x2 + b13x1x3 + b23x2x3 + b’12x1x2(x1 – x2) + b’13x1x3(x1 – x3) +
b’23x2x3(x2 – x3) + b’123x1x2x3 (13)
Il est plus courant d’utiliser le modèle simplifié qui ne comprend que les termes du premier
degré, les termes rectangles et le produit des trois constituants. Le modèle simplifié, appelé
modèle cubique restreint, correspondant à un mélange de trois constituants est le suivant :
Y = b1x1+ b2x2+ b3x3+ b12x1x2 + b13x1x3 + b23x2x3+ b123x1x2x3 (14)
Elle consiste à réaliser des expériences supplémentaires en des points situés à l’intérieur du
domaine d’études, et à comparer les valeurs mesurées à celles calculées à partir du modèle. Ce
dernier est validé si les différences (yi- ηi) entre les valeurs mesurées yi et calculées ηi ne sont
pas statistiquement significatives (GOUPY.J, 2003).
30
Les valeurs de p étant inférieures au seuil de signification de 0,05, les chercheurs en concluent
que les effets des interactions sont statistiquement significatifs.
Lorsque les coefficients des termes d'interaction ayant deux composantes sont positifs, cela
signifie que les deux mélanges de composantes agissent en synergie. La valeur R2 indique que
le modèle explique 99,98 % de la variance, ce qui indique qu'il est extrêmement bien ajusté aux
données.
R2 proche de 1 ;
𝑅2𝑎𝑗𝑢𝑠𝑡é maximum ;
ProbF1 < 5 %,
Il existe dans la littérature d’autres tests statistiques qui peuvent être un complément à l’analyse
de la variance.
Les logiciels des plans d’expériences possèdent des bibliothèques de plans classiques et ils
permettent aussi de construire les plans particuliers. On peut réaliser le calcul des coefficients
avec un tableur, mais cela nécessite de la programmation et du temps. Il est donc préférable
d’utiliser un logiciel adapté qui effectue non seulement le calcul des coefficients mais aussi les
calculs statistiques permettant d’évaluer la qualité du modèle mathématique (GACULA, 1984).
Les logiciels des plans d’expériences sont aussi programmés pour calculer des réponses dans
tous les domaines d’étude, pour effectuer les analyses de variance, pour tracer des courbes
d’isoréponses, pour construire les surfaces de réponses et pour déterminer les zones d’intérêt.
Nous indiquons les principaux logiciels des plans d'expériences et les sites internet
correspondants au tableau III.1.
31
JMP http://www.jmpdiscovery.com
Minitab http://www.minitab.fr
Statistica http://www.intesoft.com/produits/tech/statistica
Statgraphics http://www.sigmaplus.fr
Unscrambler http://www.camo.no
Pirouette http://www.infometrix.com
Modde http://www.umetrics.fr
Ellistat
Minitab est le logiciel qui sera utiliser pour la planification des essais, la modélisation et les
tests statistiques.
32
La méthodologie utilisée pour cette étude est résumée ci-après (figure IV.1).
Caractérisation de granulat de
PET
Caractérisation du Ciment
Caractérisation du Sable
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Figure IV. 1-Séquences des étapes observées pour la modelisation de la formulation du béton à base
des déchets plastiques en PET comme granulats
34
L’échantillonnage des plastiques PET s’est fait d’une manière aléatoire autour de la faculté
polytechnique de l’université de lubumbashi car les plastiques PET constituent la catégorie des
plastiques qui sont visiblement majoritaires et encombrants dans notre environnement, ce qui
justifie son choix pour notre travail.
Les granulats des plastiques PET dont nous pouvons voir à la figure IV.2 ont été obtenus après
l’avoir préalablement trié, lavé, séché et découpé des bouteilles emballages plastique l’aide
d’un ciseau, afin d'obtenir une quantité de 1.2 Kg des granulats de tailles différentes qui seront
vérifiées par analyse granulométrique à l’instar du sable. Leur masse volumique apparente est
égale à 327 kg/m3 et les résultats de l’analyse granulométrique sont donnés dans le tableau IV.1
et à la figure IV.3.
Le tableau IV.1 présente les résultats de l’analyse granulométrique des granulats plastiques
Tableau IV. 1-résultats de l’Analyse granulométrique des granulats plastiques de PET
Le 1/100e de la somme des refus cumulés exprimé en pourcentage au tableau IV.1 sur le tamis
de la série 1-2-4-5-12.5 d’après la norme EN 12620 nous a permis de classer nos granulats de
35
PET comme étant grossiers qui peuvent probablement donner des bétons résistants mais moins
maniables et l’analyse granulométrique montre que les granulats sont de la classe 1/12.5(figure
IV.3).
90
80
70
60
%passants
50
40 tamisa%
30
20
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Tamis en mm
Figure IV. 3-Courbe granulométrique des granulats plastiques PET
Le liant hydraulique utilisé pour cette étude, est un ciment portland CPA CEM II 42,5 (EN 196-
1) (figure IV.4) produit par la GRANDE CIMENTERIE DU KATANGA, de classe 42.5
N/mm2, avec une surface spécifique de 385 m2 /kg, une masse volumique absolue de 3100
kg/m3 et une résistance moyenne en compression à 28 jours de 52.5 MPa est utilisé pour tous
les mélanges du béton de sable.
L’essai consiste à classer les différents grains du sable constituants l’échantillon en utilisant
une série de tamis, emboités les uns sur les autres, dont les dimensions des ouvertures sont
décroissantes du haut vers le bas. Le matériau étudié est placé en partie supérieure des tamis et
le classement des tamis et le classement des grains s’obtient par vibration de la colonne de
tamis.
III.5.2. Conduite de l’essai
L’échantillon doit être préparé suivant les prescriptions de la norme P 18-553. La masse M de
l’échantillon pour essai doit être supérieure à 0,2 D, avec M exprimé en kg et D est la plus
grande dimension spécifiée en mm, les résultats sont consignés dans le tableau IV.2 et la courbe
granulométrique présentée sur la figure IV.6.
37
TOTAL 922.97
110
100
90
% passants et des réfus
80
70
60 Réfus cumulé%
50 tamisa
40
30
20
10
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 Tamis en mm
Le module de finesse est déterminé selon la norme (NF P 18-540), qu’est égal au
1
Mf = 100 ∑ 𝑟é𝑓𝑢𝑠 𝑐𝑢𝑚𝑢𝑙é 𝑒𝑛 % 𝑒𝑛 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑎𝑚𝑖𝑠{0.16; 0.315; 0.63; 1.25; 2.5; 5 𝑚𝑚}
On remarque que notre sable a un module de finesse égale « Mf = 0.87 », ce qui permet de
classer le sable utilisé dans ce travail comme un sable très fins.
38
Mode opératoire :
Dans cette étude nous avons utilisé la méthode de l’éprouvette graduée, elle est simple, rapide
et utilise le matériel courant du laboratoire. Cette méthode consiste à remplir une éprouvette
graduée avec un volume V1 d’eau, ensuite peser un échantillon sec Ms de granulats et
l’introduire dans l’éprouvette en prenant soin d’éliminer toutes les bulles d’air, le liquide monte
dans l’éprouvette. Lire le nouveau volume V2, la masse volumique absolue est alors donnée
par la formule suivante :
𝑴𝒔
Ꝭ s =𝑽 (15)
𝟐 −𝑽𝟏
Avec :
Ꝭs : Masse volumique absolue en g/cm3 ;
Ms : Masse des grains solides en g ;
V1 : Volume de l’eau ml ou Cm3 ;
V2 : Volume total (grains + solide) ml ou Cm3.
b. Masse volumique apparente
Cet essai est régi par la norme NFP18 – 301 ; la masse volumique apparente est définie comme
étant la masse à l’état naturel du matériau rapporté à l’unité de volume, celui-ci intégrant à la
fois les grains et les vides.
Mode opératoire :
Cette méthode consiste à remplir un récipient dont le volume V est bien connu, par un
échantillon sec de granulats, en prenant soin de bien raser le bord du récipient, peser
l’échantillon sec M de granulats, on détermine la masse volumique apparente par la formule
suivante :
𝑀𝑆
Ꝭa = (16)
𝑉
Avec :
Ꝭa : Masse volumique apparente en g/cm3 ;
M : Masse totale de l’échantillon en g ;
39
Cet essai est régi par la norme NFP 18-598 ; utilisée de manière courante pour évaluer la
propreté des sables entrant dans la composition des bétons ou des mortiers, en déterminant la
proportion des impuretés argileuses contenues dans le sable.
L’essai est effectué sur la fraction 0/5 mm du matériau à étudier, il consiste à laver l’échantillon
avec une solution lavante permettant de séparer les éléments fins argileux et en provoque la
floculation, selon un processus normalisé, puis on laisse reposer le tout, au bout de 20 minutes,
ensuite on mesure les hauteurs h1, h2. Enfin on déduit l’équivalent de sable qui, par convention
est :
ℎ
% Es =ℎ2 ∗ 100 (17)
1
Avec :
Es : Equivalent de sable (%) ;
h1 : Hauteur de sable (propre + éléments argileux) en cm ;
h2 : Hauteur (sable propre seulement) en cm.
Les caractéristiques du sable déterminées ci-haut se résument dans le tableau IV.3
A l’issue des résultats obtenus sur la caractérisation du sable, nous avons constaté que ce dernier
est de la classe 0/5 avec une masse volumique absolue et apparente, un équivalent
respectivement 2.6 g/cm3 ,1.3 g/cm3 ,82.9%.
40
Nous avons choisi comme réponse, les caractéristiques du béton à l’état frais et durci à savoir :
L’affaissement ;
La résistance à la compression ;
La masse volumique.
Le fait d’avoir trois paramètres va impliquer trois modèles en raison d’un modèle par paramètre
et chacun de ses modèles consistera en une fonction mathématique pour la prévision de
l’affaissement, la résistance à la compression, la masse volumique en fonction des facteurs qui
seront cités au point suivant.
Comme dans le choix des réponses, le choix des facteurs est basé sur la théorie et la pratique
industrielle de la formulation du béton. Les facteurs considérés pour cette étude sont à trois et
une variable de procédé à savoir :
La masse du ciment en gramme ;
La masse de sable en gramme
La masse des granulats plastiques PET en gramme ;
Le volume d’eau comme variable de procédé.
Les tableaux IV.4 présentent les facteurs étudiés et la plage de variations autorisées pour chaque
facteur (domaine d'étude).
41
Le tableau IV.5 présentent les facteurs étudiés et leurs proportions en valeur codée et réelle tout
en respectant la contrainte fondamentale du mélange qui est la même pour chaque facteur.
42
Tableau IV. 5-plan de mélange à trois facteurs à une variable de procédé en valeur codée et réel
CIMENT SABLE PET X1 CIMENT(g) SABLE(g) PET(g) EAU(g) E/C E/S P/C
0.333333333 0.33333333 0.33333333 -1 240.00 840.00 100.00 250 1.0 0.3 0.4
0.666666667 0.16666667 0.16666667 -1 300.00 810.00 70.00 250 0.8 0.3 0.2
0.166666667 0.66666667 0.16666667 -1 210.00 900.00 70.00 250 1.2 0.3 0.3
0.166666667 0.16666667 0.66666667 -1 210.00 810.00 160.00 250 1.2 0.3 0.8
0.333333333 0.33333333 0.33333333 1 240.00 840.00 100.00 290 1.2 0.3 0.4
0.666666667 0.16666667 0.16666667 1 300.00 810.00 70.00 290 1.0 0.4 0.2
0.166666667 0.66666667 0.16666667 1 210.00 900.00 70.00 290 1.4 0.3 0.3
0.166666667 0.16666667 0.66666667 1 210.00 810.00 160.00 290 1.4 0.4 0.8
43
Nous avons opté pour la confection des éprouvettes cubiques de 4 cm de côté. Les conditions
de confection, de conservation étant celles décrites dans la norme NF P 18-405.
S1 10-40 Ferme
S2 50-90 plastique
S3 100-150 Très plastique
S4 160-210 Fluide
S5 ≥220 Très fluide
Nous avons confectionné 10 éprouvettes cubiques de 4cm de côté à l’aide des moules
métalliques illustrés à la figure IV.7, pour chaque type de mélange pour pouvoir réaliser l’essai
de la résistance à la compression. Dix de ces éprouvettes ont été écrasées par compression à 28
jours.
Dans cette section nous présentons les matrices d’expériences accompagnés des résultats de
laboratoire des éprouvettes obtenu à l’état frais et durci, ainsi que les expressions des quatre
modèles mathématiques de régression à savoir :
Le graphique plan simplexe (figure V.1)) permet de visualiser les proportions de différents
composants d’un mélange, ainsi que pour identifier le point optimal du mélange. Ce graphique
représente les proportions de chaque composant sur un triangle équilatéral, ou chaque coin
représente un composant pur. Le point optimal se situe au centre du triangle et correspond à la
combinaison de proportions qui maximise un critère donné.
Le graphique du plan du simplexe montre qu'il existe dix points dans l'espace du plan. Les
points sont les suivants :
Trois mélanges purs, un pour chaque composante (ciment, sable et plastique). Ces
points se trouvent aux sommets du triangle.
Trois mélanges binaires, un pour chaque mélange possible de deux composantes
(ciment-sable, ciment-plastique et sable-plastique). Ces points du plan se trouvent au
point central de chaque côté du triangle.
Trois mélanges complets. Ces mélanges comportent les trois composantes, mais dans
des proportions différentes.
Un point central (ou centré). Le mélange correspondant est constitué des trois
composantes en proportions égales.
Dans le tableau V.1, nous présentons les résultats de l’essai d’affaissement au cône d’Abrams
sur les différents essaies. On constate que de manière générale, on a affaire à des bétons fermes,
plastiques et très plastiques.
Le traitement des données expérimentales a été effectué par régression linéaire multiple à l’aide
du logiciel MINITAB version 19
Diagramme de Pareto
Dans ce diagramme, Minitab affiche la valeur absolue des effets du diagramme de Pareto. Tous
les effets allant au-delà de la ligne de référence sont significatifs (figure V.2). Au regard des
résultats sur le diagramme de Pareto, on constate que les interactions d’ordre 2 (CI-PET ; CI-
SB) apparaissent comme des facteurs très influents sur l’affaissement au cône d’Abrams. La
plupart des interactions d’ordre supérieur n’ont pas d’effets significatifs sur la réponse. Les
valeurs de p étant inférieures au seuil de signification de 0,05, donc les effets des interactions
sont statistiquement significatifs.
Les valeurs des effets et des coefficients de régression des mélanges du modèle de
l’affaissement au cône d abrams sont données dans les tableaux V.2. Le tableau qui affiche les
coefficients codés est donné par le logiciel Minitab qui permet de déterminer les effets qui sont
importants dans la formulation. Les effets sont considérés comme significatifs d’un point de
vue statistique lorsque leur valeur de p dans le tableau coefficients codés est inférieure à 0.05
et un R² proche de 100%.
D’après le tableau 17, Sur l’ensemble des effets des interactions, seul deux (CIMENT-PET,
CIMENT-SABLE) sont très significatifs (P= 0,000 < 0,05). Les autres effets ne répondent pas
au critère statistique de Student appliqué à notre modèle.
48
La validation du modèle est une des étapes fondamentales des plans d’expériences. Elle consiste
à comparer le résultat théorique d’une expérience calculée par le modèle, avec le résultat réel
d’un essai. Si la réponse réelle est très proche de la réponse prédite, le modèle est validé. Si la
réponse réelle est éloignée de la réponse prédite, le modèle est non validé. Minitab est un
logiciel de traitement statistique qui comprend un grand nombre de fonctionnalités. Il prend en
charge les calculs d’analyse de la variance (ANOVA) à un ou plusieurs facteurs, les
comparaisons de résultats statistiques et de nombreux types de graphiques. Minitab nous a
49
Source DL SC F P(α<0,05)
Régression 13 16239.4 22.17 0,001
Linéaire 2 1099.6 13.72 0,000
Quadratique 3 14471.5 69.88 0.000
Interaction d’ordre 2 1 7190.5 117.60 0,000
Interactions d’ordre 3 1 73.1 1.30 0,000
Erreur résiduelle 6 338.1 - -
Totale 19 308,171 - -
Avec :
DL : degré de liberté ;
F : la valeur du statistique F ;
P : la valeur de la probabilité.
corrélation entre les valeurs expérimentales et les valeurs calculées. Cette corrélation peut aussi
être illustrée en traçant une droite mettant en relation les réponses mesurées et les réponses
estimées (figure V.4).
140
Réponse experimentale
120
R² = 0.9796
100
80
60
40
20
20 40 60 80 100 120 140
Réponse prédit
Maintenant que le modèle est validé, nous pouvons l’utiliser pour tracer les courbes
isoréponses. On a ainsi une idée de l’évolution de la grandeur d’intérêt en fonction des
proportions de chacun des constituants (Figure V.5) et nous pouvons voir visiblement que la
zone fortement colorée contient des valeurs d’affaissement supérieur à 10 cm qui correspond à
des bétons très plastiques en se réfèrent au norme de l’affaissement.
Figure V. 5-Courbes isoréponses de l’affaissement au cône d abrams du béton frais pour une
régression polynomiale
Une fois les éprouvettes cubiques prêtes pour l’essai de la résistance à la compression, d’une
part, on commence par les peser pour pouvoir ensuite en dégager le poids volumique apparent
et d’une autre part evaluer le taux d’absorption d’eau des éprouvettes. Nous présentons dans le
tableau V.5, V.6, V.7 les différents résultats (masse volumique apparente du béton à l’état durci,
l’absorption d’eau et la résistance à la compression) pour chaque type de béton.
Le résultat de la masse volumique apparente présenté dans le tableau 20 montre que nous avons
des éprouvettes des bétons très légers car nos granulats sont légers et l’augmentation de ces
derniers a un effet négatif sur la masse volumique.
Béton Très
BT6 180.00 870.00 130.00 250 225.3
léger
Béton Très
BT7 240.00 840.00 100.00 250 223.8
léger
Béton Très
BT8 300.00 810.00 70.00 250 235.6
léger
Béton Très
BT9 210.00 900.00 70.00 250 218.3
léger
Béton Très
BT10 210.00 810.00 160.00 250 215.1
léger
Figure V. 6-Diagramme de Pareto des effets des facteurs sur la masse volumique apparente
Pour trouver le modèle mathématique, nous avons utilisé les coefficients de la régression pour
le mélange repéré dans le tableau V.6 dans la deuxieme colonne.
53
Le résultat de l’ANOVA du tableau V.7 indique que la probabilité (P = 0,000 < 0,05) du modèle
d’être nulle est inférieure à 0,05 d’une part, c’est-à-dire que le modèle de régression est très
significatif (F1 = 7666.21 > Fα<0,05 = 2,65) et d’autre part, il indique que l’erreur due à
l’ajustement du modèle est négligeable. Il n’y pas donc raison pour rejeter le modèle de
prédiction de la masse volumique apparente du béton(MV).
Tableau V. 7-Résultat de l’ANOVA du modèle de prédiction de la masse volumique apparente
IV.1.3.1.3. Illustration graphique des résultats par approche des courbes isoréponses
La zone fortement colorée contient des valeurs de masse volumique apparentes supérieur à 235
Kg/m3 en contraste de la zone faiblement coloré qui ne possède des valeurs inférieures à 220
Kg/m3.
Le résultat de la résistance à la compression à 28 jours pour chaque type de béton est donné
dans le tableau V.9.la valeur maximale de la résistance à la compression est de 12 ,8Mpa.
Figure V. 8-Diagramme de Pareto des effets des facteurs sur de la résistance à la compression à 28j
RC28 =12.620 CI+ 5.756 SB+ 3.865 PET+ 9.75 CI*SB+ 15.13 CI*PET+ 35.20 SB*PET
- 116.0 CI*SB*PET
La valeur du coefficient de détermination R2 du modèle mathématique RC28 (R2 = 98,93 %) et
celle du coefficient ajusté (R2Ajusté = 98.36 %) (tableau V.10) indiquent que le modèle est
relativement bien ajusté comme ces coefficients sont proche de 100 %. D’où il existe une bonne
corrélation entre les valeurs expérimentales et les valeurs calculées.
Les figures V.10, V.11, V.12, montrent l’impact de l’ajout de plastiques ou du sable en
substitution partielle du ciment sur la resistance à la compression.
Figure V. 12-effet de substitution de 10% du ciment par les granulats plastiques de PET et SABLE
En analysant les trois figures ci hautes, nous avons fait les constats suivants :
La solution optimale de la résistance à la compression est de 12.8584 Mpas ;
Lorsque nous remplaçons 5% du ciment par les plastiques, la resistance à la
compression chute de 0.45% ;
58
Lorsque nous remplaçons 10% du ciment par les plastiques et le sable, la resistance à la
compression chute de 1.8%.
Au regard de ces trois constats faits sur les trois graphiques obtenus, nous pouvons donc
conclure que l’ajout des plastiques dans le mélange en substitution partielle du ciment diminue
la résistance à la compression du béton comme l’a conclu par RaghatateAtul M au tableau 7.
2012 suite à :
Une faible force de liaison entre la surface de déchet plastique et la pâte de ciment ;
La nature hydrophobique du déchet plastique, qui peut empêcher la réaction
d’hydratation du ciment en limitant le mouvement de l’eau.
CONCLUSION
La valorisation des déchets plastiques dans les matériaux des constructions est devenue
intéressante depuis un certains dans la république démocratique du Congo. Le béton étant un
des matériaux les plus consommés, la possibilité d’employer des déchets en plastique dans leur
composition constitue une issue très prometteuse pour la gestion des déchets en plastique dans
les milieux urbains.
Ce travail a porté sur la modelisation de mélange de la formulation des bétons à base des
granulats plastiques recyclés. Nous avons principalement voulu prouver, par une approche
expérimentale, la faisabilité du béton avec les granulats en plastique recyclé (sous forme de
granulé) produits localement.
Pour y arriver, nous avons présenté un état d’art sur la formulation d’un béton ordinaire, ces
caractéristiques à l’état frais et durci, d’autre part nous avons fait approche au logiciel Minitab
pour la planification de nos essaies suivant un plan de mélangé centré à trois facteurs (ciment-
sable-plastique) et une variable de procédé (eau) à deux niveau.
Ainsi, les constats faits avec satisfaction dans cette étude sont les suivants :
Le béton contenant des granulats en plastique recyclé produits localement est bel et bien
faisable ;
La masse volumique apparente maximale (238.5 Kg/m3) du béton à base de granulat
plastique est inférieure à 500 Kg/m3. Il peut donc être considérés comme un béton léger
;
La valeur maximale de la résistance est de 12.8 MPa correspondant à un béton léger et
ferme à son état frais avec une valeur d’affaissement au cône d’abrams de 20 mm ;
Les interactions des facteurs (CI-SB-CI-PET) sont très significatives sur l’affaissement
au cône d’abrams ;
Le graphique de contour de mélange a montré la zone contenant des valeurs de
résistance supérieure à la valeur maximale ;
Le graphique d’optimisation de réponse nous a permis de voir d’une manière étroite la
relation entre la resistance à la compression et les trois facteurs. Grâce à ce dernier, nous
60
avons trouvé une resistance optimale de 12.8584 Mpas et cette resistance diminue de
0.45% lorsque 5% du ciment est remplacé par le plastiques.
Toutefois, cette étude étant inscrit dans le cadre d’un mémoire de master et compte tenu de
l’étroitesse du temps et des moyens à notre disposition n’a pas pu aborder certains sujets comme
:
Nous pensons pour notre part avoir amené la connaissance dans ce domaine à un certain niveau,
il revient à ceux qui viendront après de continuer pour mener plus loin cette étude.
61
REFERENCES
LhakpaWangmoThinghTamang, TsheringWangmo, TsheringDarjay, Karma. 2017.
"Utilisation de plastiques dans le béton en tant que granulat grossier. 2017. Vol. 7.
.Guillaume, FRANCQUEVILLE. 2021. La technologie du béton. [éd.] MBT France. 2021.
Aldjia, BOUTIBA. 2014. Accélération du durcissement par énergies renouvelables du béton
frais . 2014.
Amula.RG, Azeef Ashraf, Muhammad Hussain, Rejith.KU, Vijitha.V. 2017. l'utilisation
de déchets plastiques comme agrégats dans le béton. 2017.
BARON J., OLLIVIER J. P. 1997. « Les bétons - bases et données pour leur formulation ».
s.l. : Editions Eyrolles, Paris,, 1997.
CIM-BÉTON, COLLECTION TECHNIQUE. 2006. «les bétons – constituants,
mécanismes, propriétés à l’état frais et durci, comportements mécanique et dimensionnel. [éd.]
Ecole Francaise du beton. Tome II., 2006, pp. 13-14.
DAAS, Dr. Mohamed Skander. 2020. cours des Plans d’expériences. s.l. : Faculté des
Sciences de la Nature et de la Vie, 2020.
DREUX G, FESTA J. 2002. « Nouveau guide du béton et de ses constituants». s.l. : 8ème
édition Eyrolles, 2002.
DREUX G., FESTA J. 2002. « Nouveau guide du béton et de ses constituants». s.l. : 8ème
édition Eyrolles, 2002.
DUNOD, Jacques GOUPY ET. 2005. INTRODUCTION AUX PLANS D EXPERIENCES ET
PRATIQUE DES PLANS D EXPERIENCES. 3e. 2005.
DUPAIN R., SAINT ARROMAN J.C. 2009. granulats, sols, ciments et bétons. 4ème édition,
2009.
EN, AFN 196-NF. 2006. Méthodes d'essais des ciments - Partie 1 : détermination des
résistances. 2006.
FERRARIS, DE LARRARD,. 1998. Béton frais remanié I et II et III. 1998, pp. 73-89.
FRANCAIS, BACARA PROJET. 1996. Béton compacté au Rouleau. s.l. : Presse de l’Ecole
Nationale des , 1996.
GACULA, M.C. 1984. Statistical methods in food and consumer research. Academic Press.
s.l. : Academic Press, 1984.
Julia, VORBURGER. 2006. Ecologie industrielle et valorisation des déchets,. s.l. : , MBA
gestion nternationale déposé à la session d’hiver, 2006. pp. (22-25).
—. 2006. Ecologie industrielle et valorisation des déchets, MBA gestion internationale déposé
à la session d’hiver. 2006. pp. 22-25.
KARINA, TALEB. 2016. Etude à l’état frais et à l’état durci de l’influence des Fines de
Mortiers de Démolition sur les propriétés des Mortiers. 2016.
62
ANNEXE
ANNEXE 1 : graphique de surface réponse de mélange de la resistance à la compression
ANNEXE 6 : presse hydraulique 20 tonnes rodac pour tester la compression des éprouvettes
fabriques.