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“L’Apport de la traduction des textes juridiques internationaux dans l’élaboration de la

Constitution du Burundi. In Marie-Christine Aubin, ed. 2012. Building Culture(s) : the Impact
of Translation and Translators. culture(s) en construction / l'impact de la traduction et des
traducteurs. pages 153-175. Toronto: Antares Publishing House, 2012.

RÉSUMÉ
Le transfert des valeurs culturelles entre deux langues distantes génétiquement et
géographiquement est un défi pour tout traducteur. Le Burundi connaît ce problème dans ses
efforts d'embrasser la culture mondiale. Avec le français et le kirundi comme langues officielles,
il recourt à l'intégration dans sa constitution de traductions émanant de conventions internationales.
C'est le cas notamment de la Convention pour prévention et la répression du crime de génocide,
ainsi que de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Dans la Constitution du Burundi du
18 mars 2005, les articles relatifs à ces conventions montrent que le texte en kirundi accuse des
lacunes. Le transcodage de certains éléments culturels contenus dans ces textes juridiques
étrangèrs est tributaire des faits historiques récents. En plus de la distance entre la culture de départ
et celle d'arrivée, la version en kirundi reflète l'influence de la situation politique intérieure et de
la géopolitique régionale. Les limites de l'apport de la traduction dans ce dialogue interculturel se
comprennent mieux quand on analyse les néologismes et les périphrases du point de vue de la
culture d'arrivée. Mots clés: Traduction, Subjectivité, Bilinguisme, Français, Kirundi, Burundi,
Génocide, Droits de l'homme ABSTRACT The transfer of cultural values between two genetically
and geographically distant languages is a challenge for any translator. Burundi faces this problem
in its efforts to embrace the global culture. With French and Kirundi as its official languages, it
integrates translations of international conventions such as the Convention on the Prevention and
Punishment of the Crime of Genocide and the Universal Declaration of Human Rights, into its
own constitution. In the March 18, 2005 Constitution of Burundi, the sections on these conventions
show that the text in Kirundi is lacking. The transcoding of some of the cultural elements contained
in these foreign legal texts heavily depends on recent historical facts. In addition to the distance
between the source and target cultures, the Rundi version reflects the internal political situation,
as well as regional geopolitics. The extent to which translation contributes to this intercultural
dialogue can be grasped more accurately when neologisms and periphrases are analysed from the
point of view of the target culture.
Keywords: Translation, Subjectivity, Bilingualism, French, Kirundi, Burundi, Genocide, Human
rights

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